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Le Supply Chain Management surfe sur le « collaboratif » Les échanges de données interentre p r i s espour gérer les flux au plus juste, donnent lieu au développement de logiciels facilitant le partage de l’information. C es outils sont beaucoup utilisés dans la grande distribution où les enseignes font pression sur leurs fournisseurs pour réduire les stocks tout en préservant la disponibilité des produits.
L’
axe collaboratif prend une p l ace grandissante dans les démarches de Supply Chain Managem ent qu e déploient les en treprises pour gérer et synchroniser les échanges de flux en vue de sati s f a i re leu rs cl i en t s finaux. Gage d’optimisation de s f lu x , de rédu cti on des stocks et d’émissions de CO2 et surtout d’un meilleur service au client, le concept de supply chain collaborative semble enfin sur les rails. Il est vrai que tous
Les stocks lestent les besoins en fonds de roulement et les outils de supply chain collaborative sont là pour les alléger.
les voyants sont au vert . En interne, les entreprises ont compris qu’il fallait décloisonner les servi ces po u r une mei ll eu re anti c i p a ti onet planification des flux. « Et ce, dans un contexte où les fournisseu rs doivent livrer de plus petits volumes, plus souvent et plus rapidement, à la demande de leurs clients ».Avec la loi de modernisation de l’écon omie apparue en 2008,qui oblige à diminuer les délais de paiement, les donneurs d’ordres veulent en effet diminuer leurs stocks
en en trepôt afin de pr é s erver leurs besoins en fonds de roulement. Or, cet te stratégie pèse lourd sur les comptes des fournisseurs qui n’ont pas d’autres solutions que de se regrouper pour mutualiser les coûts de transport et de logistique. « Pour ê tre efficaces, ces pra tiques néce s s itent de pa rtager en amont l’info rm a tion et d’adopter des outils coll ab o ra ti fs pour gérer et piloter les op é ra tions d’approvisionnements, de logistique et de transport », recom-
L’essentiel > La collaboration permet une optimisation plus globale de la chaîne logistique. > Encore peu d’outils dédiés à la gestion mutualisée des approvisionnements. > Les démarches collaboratives constituent les pré m i ces de ce que sera la « supply chain étendue ».
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Avec notre application, nos clients pilotent et coordonnent en temps réel les acteurs de la chaîne d’approvisionnement, Patrick Bourg, directeur des opérations de Belharra.
m a n de Jean-Ch a rles Deconninck, le Pdg de Generix dont l’offre Generix Collaborative Su pply Chain compte plus de 500 cl i ents dans le monde. « Ce partage des données va s’étendre à la ge s tion des sto ck s , des ventes, des so rties d’en trepôts et des magasins pour tendre les flux et amél i o rer les perfo rm a n ces de chacun », augure de son côté Maël Ba rra u d , président du groupe de travail logisti que de la Fédéra ti on des entreprises et des entrepreneurs de France, qui ra s s em ble qu el que 600 PME, fo u rn i s s euses de la gra n de distributi on . Ces pra ti ques co ll a boratives sont donc en marche. Une é tu de publiée en avril dern i er par le cabi n et Ku rt Salmon et Generix Group (voir la ru bri que « Tendances », page 48) et fondée sur les réponses de 190 directeu rs supply chain, m on tre d’aill eu rs que 65 % des répondants envisagent d’investir dans une stra t é gie collabora tive reposant sur la mutualisation à l’hori zon 2011-2012.
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Aujourd’hui, les échanges de données ont évolué vers des pratiques collaboratives qui visent à réduire les stocks et les émissions de C02, Jean-Marie Picard, directeur associé du cabinet CPV.
Optimisation globale. D’autres signes se manife s ten t . Les en treprises les plus matures ouvrent leur système d’informations à leurs clients et à leu rs fournisseu rs afin d’optimiser non plus chacun des maillons mais l’ensemble de la chaîne qui est désormais traitée dans sa globalité. « Certains se cteu rs sont plus ava ncés que d’autres comme l’aéronautique, l’automobile et l’électronique qui se sont équipés les prem i ers de plate-forme collaborative », reprend Jean-Ch a rles Deconninck. Avec l’avènement des technologies collaboratives, d’autres éditeurs de logiciels de supply chain se sont aussi positi onnés sur le marché comme Acteo s , Al d a t a , Bel h a rra , Manhattan As s oc i a te s , OM Partn ers ou en core Sa ge avec sa solu-
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ti on e-logistique. Idem pour les fo u rn i s s eu rs d’ERP comme Lawson,Oracle ou SAP.Bien sûr,les éditeurs de pr é vi s i ons des ventes et de planification des approvi s i on n em ents ne sont pas en reste. C’est notamment le cas de DynaSys,Futurmaster ou encore TXT e-soluti on. « Les pratiques de supply chain collaboratives ne sont pas nouvelles. Elles sont nées il y a une vingtaine d’années avec les éch a n ges de données i n fo rm a tisés (EDI) », ra ppelle de son côté Jean-Ma rie Picard, directeur associé de CPV Associés, cabin et de conseil en opti m i s a ti onde la chaîne logi s ti qu e . Au jou rd ’ h u i , ces échanges ont évolué vers des pratiques coll a b o ra tives qui visent à réduire les sto cks et les émissions de
C02 en mutualisant des moyens opérationnels et logistiques ». Au sei n du club Demeter – association d’acteurs publics et privés réunis autour du thème de la logistique et du développement dura ble pour une logisti que verte – qu’il anime, le consultant a analysé et défini tous les processus nécessaires à la mutualisation des moyens logistiques.« Nous avons d’ailleurs rédigé un document qui décrit co m m ent s’ o rganiser et q u el type d’outils adopter ».
Prestataire arbitre. So uvent, les en treprises impliquées dans un schéma co ll a bora ti f s’en rem et tent à un prestataire logi s tique qui joue le rôle d’arbi tre pour opti m i s erles flux. À l’instar d’IPS Eu rope. Ce prestataire gère qu a tre pools d’indu s triels, fournisseurs de la grande distri bution, dont celui de Sara Lee et de Cad bu ry, et celui de Ma rs et United Biscuit mis en place l’an dernier. En mutualisant leurs volumes, ces indu s tri els augm en tent la fréqu ence de livra i s on des en trepôts
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Les entreprises les plus matures ouvrent leur système d’informations à leurs clients et à leurs fournisseurs.
de la gra n de distri buti on to ut en optimisant le rem p l i s s a ge de s c a m i on s . « À partir d’une pl a te fo rme commune, leurs produits destinés aux en trepôts sont livrés dans le même camion », décrit Ben o î t Th i eb a u d , le directeur des op é rati ons d’IPS Eu rope , l equ el uti l i s e OCS de l’éditeur CTS et EWR MP de Gen eri x . « Ces pro gi ci els ont en fait les mêmes fo n ctionnalités. Sara Lee et Cadbury ont choisi, pour des ra i sons historiques, la solution EWR MP de Generix qui est la plus répandue dans les en trepri ses françaises », indique Benoît Th i ebaud. De leur côté, Ma rs et Un i ted Biscuit on t adopté OCS de CTS qui a une forte implantation à l’étranger. Il s’agirait des deux seuls outils de gestion mutualisée des approvisionnements (GMA) effectivem ent déployés en France. Stra t é gi ques, ils savent calculer les réapprovision n em en t s nécessaires pour chacun des industriels.Les résultats tiennent compte des stocks disponibles dans l’entrepôt du distri buteur et des sorties de
produits livrés en magasin. « Ce système permet de limiter le nombre de jou rs de sto cks dans l’entrepôt des distributeurs », poursuit Benoît Thiebaud. Celui-ci suit plu s i eu rs indicateurs comme l’évolution des taux de service de transport et de la couverture des jours de stock.Les résultats sont en coura ge a n t s : « Nou s avons enregi s tré lors des six premiers mois de mutualisation une baisse des sto cks de 20 % », explique-t-il.
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sins afin d’apporter un meilleur service aux consommateurs, sans pour autant augm enter les coûts. Ca rrefour dispose ainsi d’une dizaine de centres qui ont été confiés à des prest a t a i res logi s ti ques tels que DHL Su pp ly Ch a i n , ID Logi s ti c s , Kuehne+Nagel, ou encore Norbert Dentressangle. Pour le pilotage de ces cen tre s , Ca rrefour a privi l é gi é deux outils fo u rnis en mode Sa a s ( utilisation en ligne du logiciel) de Generix.Le premier,un portail Web collaboratif, est exploité pour assurer notamment la tra ç a bilité de s marchandises et la saisie des commandes du distri buteur. Le second, une plate - forme standard de ge stion d’en trepôt WMS, couvre la réception, la pr é p a ra ti on de commandes, le chargem ent du camion et l’expédition. Grâce à qu oi , deux besoins d’approvisionnement y sont donc couvert s . D’ a bord l’approvis i on n em ent des différents en trepôts de distribution que livre chaque centre de consolidation. Ensuite, la préconisation de réassort des mar-
Pour être efficace, la mutualisation nécessite de partager en amont l’information et d’adopter des outils collaboratifs pour gérer et piloter l’opérationnel, Jean-Charles Deconninck, Pdg de Generix.
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Des centres de mutualisation logistique. Pour met tre en p l ace une telle organisation, il faut un minimum de volumes. Ce qu e sont loin d’avoir to utes les PME et TPE qui produisent sous la marque des distributeurs.Fort de ce constat, les gra n des surf aces comme Casino ou Ca rrefour ont demandé à leurs fournisseurs de rejoindre des centres de consolidation et de co ll a boration (CCC) qui se trouvent à proximité d’eux. L’avantage pour le distri buteur consiste à augm en ter les fréqu en ces de livra i s on en magaN° 260 \\ JUIN 2011 \\ LOGISTIQUES MAGAZINE
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chandises que ch a que indu s tri el m a i n ti ent au niveau du centre de consolidation. Parmi les prestataires de Ca rrefour, ID Logi s tics, utilise, à côté de la solution WMS de Generi x , un autre portail : « Nous avons en ef fet dével oppé un ou til pour permettre aux “petits”fournisseurs d’avoir un accès et une visibilité totale sur la vie de leu rs produits au sein de l’entrep ô t », indique Emmanu el Vexlard, d i recteur des systèmes d’inform a ti ons chez ID Logistics qu i gère pour Ca rrefour 3 CCC.
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Nous utilisons des technologies Microsoft dans les progiciels proposés afin d’offrir un environnement familier notamment avec Excel, pour produire des tableaux de reporting et mesurer la performance de l’organisation, Gilles Alais, d i recteur commercial de TXT e-solutions.
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Anticipation des commandes.
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« Au trefois, les fournisseu rs ava i ent en tre trois à quatre jours pour anticiper sur les commandes. Maintenant elles doivent être préparées sous 48 heures », rapporte Maël Ba rraud. « Or, plus les flux logistiques sont tendus, plus il est nécessaire d’anti ci per de manière à livrer les bonnes quantités au bon moment ».Selon le cabinet d’études américain AMR Research, mieux prévoir les ventes permet une réduction des stocks de l’ord re de 15 %, une améliora ti on du taux de com m a n des parfaites d’environ 17 % et une réduction des c ycles de tr é s orerie de l’ord re de 35 %.Ces arguments jouent en faveur des éditeurs de SCP (Supply Chain
Le délai entre l’ord re de commande et la réception chez le client a été divisé par deux, David Kennaugh, directeur des opérations de Supra.
Planning) qui intègrent, dans leur offre, un module de prévision de s ventes en mode collaboratif.À comm en cer par TXT e-soluti ons. Très implanté dans le secteur de la distri buti on et du textile, cet éditeur ga gne du terrain dans d’autres secteurs. « Il s’ a git de groupes mu l tisites qui ont besoin de faire de la collabora tion “cross foncti o n n elle” afin que les salariés pa rtagent les mêmes processus et les mêmes données »,explique G i lles Alais, directeur commercial de TXT e-solutions. L’éditeur propose ainsi une suite,TXTPerfom2008,
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pour la gestion de la demande et de la supply chain. Parmi les principales soluti on s contenues dans cette suite, le module C D Mi (Co ll a bora tive Dem a n d Managem ent & intelligence) permet de prévoir la demande des clients à partir d’un histori qu e , d’établir les bu d gets de ventes et d’achats, mais aussi de planifier les prom oti ons et le réapprovision n em en t , tout en reliant les indicateu rs de performances supply chain aux résultats gl obaux de l’en treprise. Cerise sur le gâte a u , T XT Perform2008 intègre aussi des outi l s décisionnels. « Nous utilisons les te ch n ol o gies Mi cro soft afin d’offrir un envi ronnement familier not a mment avec Excel, de produ i re des tableaux de repo rting et de mesu rer la perfo rm a n ce de l’organisation », poursuit Gilles Alais. L’intérêt pour le directeur logistique, c’est qu’il dispose d’indicateurs lui indiquant sur qu els types de produits il doit a m é l i orer son taux de service et opti m i s erles niveaux de stock .
Collaboration sur smartphone. De son côté,l’éditeur Dy n a s ys intègre pour sa part
dans la version 2,5 de n.Skep Anywhere un module de collabora ti on à distance. Moyennant qu oi , l’entreprise invite ses cl i ents et fo u rnisseu rs à part a ger les inform a ti ons à l’aide d’une simple connexion Internet via leur PC ou leur Smartphone. Chacun peut interagir en mode connecté ou déconnecté sur les mêmes tableaux et faire des simulations, soit à partir d’un navi gateur web, soit à partir d’un tabl eur Excel de Microsoft. Autre intérêt, n’importe quel utilisateur formé ou non à la solution peut intervenir sur ces données, dans la limite évidemment des droits dont il dispose. En pra tique, les en treprises po u rront automati s erl’envoi de fichiers Excel à leurs équ i pes de terrain afin que les commerciaux mettent à jour l eu rs pr é vi s i ons de ven te ! Ce qu i permet tra au directeur logi s ti qu e d’ajuster le tir en cas de be s oin. Ces différentes démarches co ll abora tives consti tu ent les prémices de ce que sera demain la « su pp ly chain éten du e », s achant que po u r l’heure, les PME commencent tout juste à ouvrir leur système d’information à leu rs cl i ents et leurs parten a i re s . C’est le cas notammen t
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d’Armor Lux,d’Eden Park ou encore de Rip Cu rl , des fabricants de textiles qui ont adopté la plate-form e co ll a bora tive de Bel h a rra. Interf açable avec des ERP comme SAP ou Lawson, e-SCM est dédiée à la gestion des approvisionnements pour l’indu s trie du tex tile et des acce ssoires. « Avec cet te application, nos clients pilotent et coordonnent en temps réel les acteu rs de la chaîne et suivent l’ensemble des processus depuis les ordres de commandes jusqu’à la livra i son des produits en en trep ô t », r é sume Pa tri ck Bo u r g,le directeur des opéra ti ons de l’éditeur. En adoptant dès 2009 l’of f re eSCM de Bel h a rra, le gro u pe Rip Cu rl centralise et gère ses relations avec de très nombreux fournisseurs (fabricants, transitaires, tra n s porteurs, etc.). Ces derniers ont été formés à l’outil afin de récupérer leurs commandes en ligne et communiqu er avec Rip Cu rl sur d’éven tu el s é c a rts ou aléas. De qu oi limiter les liti ges sachant que chaque étape dans les processus requiert une validati on .
Outils stratégiques. Chez Rip Curl,e-SCM reçoit les ordres d’achats du logiciel Optimate (édité par Sei) en place dans le groupe, qui calcule les prévisions de ventes et en déduit un plan d’approvisionnement optimisé.« Ce logi ciel est lui-même intégré dans notre ERP, Iri s , fou rni par Ordi Conseil»,précise Xavier Demangeon,directeur supply chain Europe de Rip Cu rl . À charge pour e-SCM de su ivre la perform a n ce du processus d’approvisionnement gr â ce à une soixantaine d’indicateu rs ( qualité des produ i t s , l ivra i s on à date, etc.), qu’il part a ge d’aill eu rs avec certains de ses fo u rn i s s eu rs . « Gr â ce à e-SCM, 90 % de la production arrivent déso rmais à la date prévue, ce qui nous perm et de bi en anticiper la charge de travail en entrepôt, d ’ opti m i ser les coûts de transport, d’harmoniser les documents liés aux exp é d i tions et de prévoir les étiq u et tes produits », d é t a i lle Xavi er Demangeon. À l’instar de Rip Curl, un nombre
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croissant d’entreprises demandent à interfacer leur logi c i el avec un logi c i el de prévision des ven tes et de planificati on des achats et de s approvisionnements.Ces outils sont stratégiques car ils les aident à mieux prévoir la demande et à pr é s erver leur besoin de fonds de roulement. Une atten te à laqu elle répon dent les éditeurs d’ERP qui intègrent des foncti ons de prévisions des ventes et de planning d’approvi s i on n ement en mode collabora ti f .
Portail d’échanges. « Ce partage des données va s’étendre à la gestion des sto cks, des ven tes, des so rties d ’ en trepôts et des magasins pour ten d re les flux et améliorer les perfo rmances de chacun », augure de son côté Maël Barraud,.C’est notamment le cas d’As pen tech, Laws on , Oracle, SAP ou encore IFS. Ce dernier intègre ainsi un portail personnalisable baptisé Collaborative Soluti on s . Gr â ce à cet outi l , cl i en t s ,
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de supp ly chain coll a bora tive d’IFS en même temps qu’ elle ex tern a l isait sa logi s tique auprès du prestataire Wi n c a n ton Mondia. Le logic i el d’en trepôt du pre s t a t a i re, un WMS de Manhattan As s oc i a tes, communique avec la soluti on IFS grâce à des éch a n ges EDI de telle manière que lorsque Su pra passe com m a n de à ses fo u rnisseurs, le logi s ticien en est simu l t a n é m en t averti : il peut alors prévoir toutes les op é ra ti ons associées qu’il aura à tra i ter (récepti on, pers onnalisati on , emballage, etc). En retour, Supra a de la visibilité en temps réel sur ses stocks et les opéra ti ons en cours chez son prestataire. Gr â ce à cet te organisation, le fabricant a fiabilisé ses délais de livra i s ons. « Notre taux de servi ce cl i ent s’est fo rtem ent amélioré », se félicite Éric Storm e , directeur des s ystèmes d’informati on du fabricant. Ces processus ont aussi contribué à réduire les coûts administra-
Au sein du groupe, 90 % de la production arrivent désormais à la date prévue, ce qui permet de bien anticiper la charge de travail en entrepôt, d’optimiser les coûts de transport, d’harmoniser les documents liés aux expéditions, Xavier Demangeon, directeur supply chain Eu rope de Rip Curl.
fo u rn i s s eu rs et parten a i res acc èdent en temps réel à des inform ations rel a tives à la chaîne d’approvi s i on n em en t . Un module de demand planning sait calculer les prévi s i ons en fon cti on de l’historique de commandes et des consommati ons du client. Une fois calculées, les prévisions sont mises à dispo s i ti onsur le portail de l’uti l isateur ou lui sont envoyées par EDI ou par mail. Autant de fon cti ons qui on t convaincu Supra , fabricant de cheminées et de poêles, de reco u rir à cette solution. Il y a deux ans, cet te filiale d’EDF s’est lancée dans le déploiement simultané du module
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ti fs du traitement des commandes, à diminuer les stocks et à améliorer la fiabilité des expéditions. « Entre le moment où le client passe un ordre de commandes en pl eine saiso n , et celui où il réceptionne ses produits, il se déroule entre trois et quatre jours contre un peu plus d’une semaine auparavant », témoigne de son côté David Kennaugh,directeur des opéra ti ons de l’indu s tri el . Fort de ce s résultats, Su pra a d’aill eu rs décidé d ’ ava n cer d’un cran dans sa démarche collaborative en prévoyant l’ouverture prochaine d’un portail qui don n era de la vi s i bilité à ses détaillants et grossistes. Éliane Kan
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