Réseaux et groupements d’indépendants : les grandes manœuvres au grand jour

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LES GRANDES MANŒUVRES AU GRAND JOUR AU SOMMAIRE ❚ MESSAGERS ET LOTIERS INDÉPENDANTS LES INVESTISSEMENTS VONT BON TRAIN . . . . . . . . . . . . P. 34 ❚ ASTRE, EVOLUTRANS, FRANCE BENNE LE GRAND VIRAGE COMMERCIAL . . . . . . . . . . . . . . . . P. 38

RÉALISÉ PAR BENOÎT BARBEDETTE

L’« esprit » réseau se porte bien dans l’Hexagone ! La distribution de colis et palettes, assise sur le groupage-dégroupage et les relais, fait aussi bien travailler les organisations d’origine « messagers » (Palette Plus, Interpool, Réso, Lotrex…) que celles bâties par les « lotiers » (Palet System, Volupal, Pole, Flo Palettes…). Signe des temps : les investissements informatiques et immobiliers se développent. Avec au cœur des réseaux, des entreprises régionales, incontournables dans leur zone, qui jouent la carte du « multiréseaux ». En arrière-plan, des groupements (Astre, Evolutrans et France Benne) veulent proposer une offre commerciale centralisée, pour accéder aux marchés ❱❱ « grands comptes », au nom des adhérents. État des lieux. L’Officiel des Transporteurs – N° 2603 du 24 juin 2011


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MESSAGERS ET LOTIERS INDÉPENDANTS

LES INVESTISSEMENTS VONT BON TRAIN Ramasse, passage à quai, distribution, tractions inter-plateformes, éclatement… Dans le transport rapide de colis et de la distribution à la palette, les réseaux d’entreprises «indépendantes », lotiers et messagers, dopent leurs réseaux. Au cœur du process: les plateformes de cross-docking chargées d’améliorer l’efficacité et la productivité des lignes quotidiennes. e 14 mai, Pole Centre inaugurait une nouvelle plateforme de 3 000 m2 et 38 portes à quai, à l’ouest d’Orléans, qui traite 900 palettes par nuit (sauf les matières dangere uses). « Nous avons décidé de construire notre pro p re bâtiment car notre activité augmentait de jour en jour », soulignait Ca t h e rine Leroux, présidente de Pole Centre, également dirigeante des Transports L e roux (87), associée à Alain Fournié (président national de Pole), Alain Da val (So p i t ra), Pascal Joly (Alteo) et Stéphane Freslon (TSF). Un investissement de 2,5 ME ! Un bel ouvrage de plus, ex nihilo, dédié au cross-docking, de la part de réseaux issus ou associés à des groupements. Voilà qui en dit long sur la professionnalisation et les niveaux d’équipements requis. Depuis cinq ans, dans le colis (France Étoile, Interpool…) et la palette (Palet System, Lotrex, Flo Palettes,Volupal, Pole, Palette Pl u s, Reso…), les ini-

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tiatives se multiplient, fédérant des chefs d’entrep rise qui croient en la mise en commun de moyens ro u l a n t s, logistiques et informatiques. Les réseaux de plateformes et de relais, rattachés entre eux permettant les acheminements quotid i e n s, sont en évolution. Lotrex va inaugurer ava n t la fin de l’ a n n é e, une seconde plateforme en région parisienne. « Pour couvrir le nord et le sud », précise Pa t rick Ma zet, patron des Tra n s p o rtsGallot (06) et président de Lotrex, réuni en assemblée générale le 23 juin, à la Croix-Valmer (83). Une 9e plateforme en vue après celles basées à So i s s o n s, Garges-lesGonesse, Dijon, Lyon (deux sites), Avignon, Toulouse et Tours. Ce réseau ne fait pas de bruit mais continue d’ a vancer ses pions dans le tra n s p o rt de petits lots palettisés. « L o t rex n’est pas un groupement, mais un réseau, au format juridique de SARL à ca pital variable », précise le président. « Nous visons les clients ayant des envois palettisés et recherchant une solution unique, quotidienne et régulière d’ache minement sur la France et les pays euro p é e n s , en ex pédition ou en approvisionnement ». Lotrex compte 65 adhére n t s, 22 actionnaires et quatre salariés permanents (dont Dominique Verley, le directeur du réseau). Pour Lotrex, le but est le suiva n t : proposer une solution unique pour livrer les clients de fa-

RÉGIS MARTELET ET LE CHOIX DU « MULTICARTES » Le groupe Régis Martelet (21) fait partie de ces entreprises qui adhèrent à plusieurs enseignes : Lotrex, FLO, France Express et France Etoile. Une choix « multicartes » qui permet à Régis Martelet de rayonner sur la région Bourgogne, bien situé à Dijon, sur l’axe Paris-Lyon, en revendiquant une place de premier plan. « Nous n’avons pas de vel léité d’implanter des agences partout en France. Ce qui nous intéresse c’est de faire du service », justifie François Vassard. Le groupe mise sur trois métiers : la messagerie express ; le véhicule dédié avec 150 moteurs loués avec conducteur ; et une activité logistique couplée à l’organisation de transport. C’est sur ce dernier savoir-faire, dans l’entrepôt immobilier, que Régis Martelet a décroché son dernier gros contrat de trois

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ans. Pour le conquérir, après appel d’offres, Régis Martelet a investi dans un site évolutif basé à Nuits-Saint-Georges, à 20 km au sud de Dijon, opérationnel depuis janvier et bâti en un temps record (les travaux avaient commencé en août après acquisition du

terrain en en juin). Soit 5 300 m2 couverts sur une zone de 65 000 m2. En tout, 5 ME i n v e stis comprenant le terrain, le bâtiment et les travaux, réalisés avec l’aide d’un architecte aux petits soins. « Nous sortons du périmè tre du transport pur pour nous diversifier dans le sur-mesure pour un client, avec un fort engagement en immobilier, de la réserve foncière et des capacités financières. On a su surmonter toutes les contraintes, dans un délai réduit », précise François Vassard. Le site emploie une trentaine de personnes, dont une majorité de caristes. Il peut utiliser deux embranchements fer. Cette réalisation a respecté le triptyque cher à François Vassard : suivre les clients dans leurs projets ; rester local ; et garder ses racines dans le transport et la logistique.


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çon régulière et journ a l i è re, garantir l’uniformité des procédures et la traçabilité des envois tout au long du trajet, grâce à un serveur commun. « Le ré seau est un outil commun. Nous tra vaillons à le rendre toujours plus performant. Mais notre ambi tion s’arrête là. Il n’y a pas d’action commerc i a l e centralisée. Chacun reste maître de sa clientèle », assure en substance Pa t rick Ma zet. Selon lui, le ri sque c’est quand le client n°1 d’une entre p rise devient le réseau. Une réflexion qui revient à cette interrogation : comment ne pas va m p i riser le fonds de commerce de chaque adhérent ? 700 000 PALETTES Au t re investissement en perspective : celui du réseau Volupal (filiale du groupement Evolutrans), qui va ouvrir une 7ème plateforme à Toulouse, en septembre. Le site, avec 33 portes à quai, s’ajoutera à ceux de Langres (52), Mi t ry- Mo ry (77), Lyo n , Bordeaux, Tours et Nîmes. Créé en septembre 2003, comptant 41 associés, Volupal confirme sa montée en puissance sous la coupe de deux hommes clé : Gr é g o ryOgé et Philippe Goutagny. Volupal exploite 20 lignes interplateformes chaque nuit, avec une flotte consolidée de 200 véhicules de livraison et de ramasse. Les adhérents qui doivent re m e t t re 70 % des palettes reçues dans le système commun. Après

a voir démarré l’ADR en mars 2010, Volupal reve ndique 705000 palettes traitées en 2010. Palet System (une des quatre solutions d’ A s t re avec le Transport, la Logistique et Astre City) revendique 600 000 palettes par an, qui transitent par les dix plateformes européennes dont trois en France (Ni o rt, Lyon et Le Plessis-Pâté). « Nous ne comptons pas dans ce vo lume les échanges entre adhérents », veut souligner Éric Cabaillé.

La plateforme du PlessisPâté (91), aux couleurs d’Astre, inaugurée en janvier 2009. Montant de l’investissement : 7 ME.

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L’équipe de Pole Centre lors de l’inauguration du hub d’Epieds-en-Beauce (41), à la mi-mai.

L’Étoile de Dijon, du réseau France Étoile, exploite un site de 4 000 m2 couverts, avec 76 portes à quai. En messagerie, le poids moyen traité avoisine les 80 kg. A la palette, il approche les 500 kg, toutes marchandises confondues (marchandises dangereuses, longueurs…).

Deux autres réseaux activent leurs organisations : Pole (adossé au groupement Tred Union) et Réso (proche du g roupe Ma zet) montrent un même activisme. Fondée en 1997 par huit transporteurs, le réseau Pole (Pa l e t t e Organisation Logistique Européenne) exploite quatre plateformes d’éclatement, pour des délais de livraison ne dépassant pas les 48 heures. Les trois autres hubs sont implantés près de Ma rmande (20 adhérents, 800 palettes par jour), à Lu d re s, à côté de Nancy (16 adhérents, 700 palettes par jour) et à Genas, à proximité de Lyon (17 adhérents, 450 palettes par jour). Le réseau national assure l’acheminement de 700 000 palettes en 2010. Plus discret, Réso rassemble 80 adhérents dont le groupe Ma zet. « Cette adhésion a pour objectif final de vous servir toujours mieux en vous proposant une couvert u re géographique nationale », dit-on chez Réso. La proximité entre certaines agences Mazet et « étoiles » Réso, permet ainsi de réaliser les expéditions dans les meilleurs délais. Managée par Françoise

Talbotier, Réso rassemble cinq plateformes « étoiles » situées à Dijon (21), Lyon (69), Tours (37), Chalonen-Champagne (51) et Bri ve (19). Avec 210 tractions par jour, Réso traite 6400 expéditions quotidiennes pour un poids de 700 tonnes. PALETTES PLUS ET INTERPOOL Dans le fret palettisé (d’une à six unités), l’ o f f re se structure sans cesse chez les réseaux indépendants, constitués d’entreprises régionales. Elle n’est pas sans rappeler ce qui s’est passé dans la messagerie deux ou trois décennies plus tôt. Rappelons l’exemple de France Étoile, créé en 1982, à l’ i n i t i a t i ve de JeanJacques Morel, d’Auger Frères Transports (76) et de Roland Vassard, des Tra n s p o rts Régis Martelet (21). Ce réseau est constitué de 90 entreprises départ e-

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FLO PALETTES FLO n’est pas resté à l’écart de la distribution palettes. Dédié à la distribution spécifique de lots d’une à cinq palettes, FLO Palettes compte 45 adhérents (soit 90 exploitants, 850 conducteurs formés, 600 véhicules équipés de hayons et sous liaison permanente) et apparaît comme une organisation unique du groupement. La plateforme nationale de groupage/dégroupage est basée à Orléans. « Les liaisons planifiées entre ces Adhérents FLO et cette plate-forme, sur un modèle d’organisation unique », dit-on chez FLO. Lequel a réélu Guy Casset à la présidence du groupement FLO, pour un mandat d’un an. L’assemblée générale a eu lieu le 26 mai, à Paris. Trois nouveaux membres, Patrick Mendy (Transports P. Mendy), Christophe Jung (Transports Jung) et Stéphane Robinet (TLR), ont intégré le conseil d’administration de 21 membres. Le groupement fêtera ses 20 ans en 2013.

mentales ou régionales. Cinq centres Étoile en France et deux centres étoiles partenaires (dont un en Allemagne) structurent les flux. Les centres Étoiles sont des quais de transport dédiés, mis à la disposition de messagers locaux, leur permettant d’ e f f e ctuer des échanges de fret la nuit. Chaque structure Étoile est gérée au quotidien par un responsable Étoile lui-même sous la responsabilité d’un gérant. Dans ce paysage, deux autres réseaux font figure de pionniers : Palette Plus et Interpool. Le premier, sous la houlette de Christiane Ll o rens désormais, pat ronne de CCL à Gonesse (95), s’est développé sur le segment d’une à deux palettes. Discret, il pèse lourd sur le marché hexagonal. Interpool, commandé par Thierry Ra v i e r, des Tra n s p o rts Ge rvais (69), re p r ésente aussi du volume : 60 000 tonnes par an en messagerie hétérogène et 24 000 tonnes sur palette (soit 60000 palettes traitées par an), avec trois plateformes à Tours, Rungis et Di j o n . Interpool compte 40 actionnaires (dont le groupe Ziegler). RAPPROCHEMENTS ? Mezza voce, certains s’inquiètent de la pérennité de la multiplicité des réseaux, entre les «historiques » de la messagerie et les « spécialistes » du lot, malgré des différences de culture. Le savoir-faire en réseaux, hier l’apanage de quelques-uns (Da rfeuille en tête dans la distribution palettes), devient la norme, accentue la concurrence et donc tire les prix vers le bas. On voit arriver dans le lot ce qu’on subit dans la messagerie depuis plusieurs années, annonce un chef d’entreprise. Or tout ce qui devient standard perd de la valeur. Doit-on prédire un début de discussions entre quelques têtes pensantes, notamment dans les Étoiles ? « Beaucoup d’acteurs majeurs en région sont multiréseaux ( voir TCP, Régis Martelet, Normatrans, PHM…). C’est par les multicartes que le dialogue se fera entre les réseaux. On pourrait aller vers des rap prochements », prévient un transporteur multiréseaux qui préfère garder l’anonymat. Si on met de côte de vieilles querelles de clocher ou les ego, il y aura intérêt à discuter. » ● B. B.


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ASTRE, EVOLUTRANS, FRANCE BENNE C’est l’actualité du moment. Astre, Evolutrans et France Benne renforcent leurs structures internes pour conquérir, au nom de leurs adhérents, des marchés soumis à appel d’offres et des clients « grands comptes ». De nouvelles ressources humaines sont appelées en renfort .

LE GRAND VIRAGE COMME RC J

uin serait-il le mois des grandes décisions ? Assurément oui au regard des deux dernières assemblées générales d’ Evo l utrans (80), le 3 juin, et de France Benne (79), le 11 juin, qui ont validé le principe d’un développement et d’un renforcement d’une structure commerciale centrale pour mieux commercialiser, au plan de la force de vente, et identifier, en termes marketing, leurs capacités de transport et logisti-

ques. Le 29 juin, ce sera au tour du groupement Astre (91) d’ a cter cette orientation stratégique. Ces trois groupements, qui coalisent entre 68 adhérents (pour France Benne) et 150 associés (pour Astre) re vendiquent leur volonté d’aller chercher des marchés et volumes supplémentaires pour leurs adhérents. « Peu à peu, nous avons avec nos en treprises construit une force de frappe extraordinaire, a vec des i n vestissements informatiques

importants. Mais elle reste en partie inex p l o i t é e . Nous ne sa vons pas forcément la ve n d re », soupire Denis Zanon, Dg du g roupement Evolutrans. Ve n d re un groupement, un maillage terri t o rial, un savo i rf a i re multiple qui associe des chefs d’entre p rise défendant autant l’intérêt collectif que des intérêts particuliers re q u i e rt des qualités techniques et… diplomatiques. Il faut donc trouver l’oiseau rare. Chez Astre, le dos-

sier du recrutement est le plus a vancé. Un directeur commercial « grands comptes », qui sera rattaché à Astre Commercial, a été choisi. Son nom sera divulgué lors de la prochaine assemblée généra l e. La décision a été officialisée le 15 juin par JeanClaude Plâ sur le site intra n e t du groupement. Lors du 18ème congrès à Pa ri s, en octobre dernier, le président d’ A s t re ava i t confessé : « Les charges de travail deviennent trop lourdes. On doit

Jean-Claude Plâ (président d’Astre) et Éric Cabaillé (président d’Astre Services), ici sur la plateforme du Plessis-Pâté qui traite 3 000 palettes par nuit.

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Le nouveau directoire de France Benne (Frédéric Moreau, Claude Peigné, Didier Ramette, Sébastien Voisin et Alain Brethes), accompagné d’Aline Normandin (présidente du conseil de surveillance), chargé de mener à bien le développement commercial plébiscité par les associés.

tre personnes vont nous appor ter beaucoup. Nous avons com mencé à travailler sur ce dossier à la mi-2010 », soulignait Éri c Cabaillé, président d’ A s t re Se rvices (L’OT 2602). Le gro u p ement a fait appel à un cabinet de étoffer nos équipes » (L’OT 2571). re c rutement spécialisé pour ciLe prochain directeur com- bler les bons candidats. Même pratique pour Evolumercial devra intégrer l’équipe de la quarantaine de perm a- trans qui avec l’aide d’un « chasnents, en septembre. Trois autres seur de tête » opère actuellement re c rutements ont été actés et les le recrutement d’un dire c t e u r personnes choisies, visant une o p é rationnel. Le gro u p e m e n t s e c r é t a i re généra l e, une assis- présidé par Christian Leleu (rétante de direction et un anima- élu pour trois ans début juin) teur réseau. Ils seront sous la recherche un profil bien identicoupe d’ A s t re Se rv i c e s. « Pour fié : bilingue, technico-commeravancer, pour mener à bien nos cial, de haut niveau. L’homme clé p ro j e t s , nous avons besoin de est attendu à l’automne. Ce recompétences nouve l l e s . Ces qua - crutement sera complété par la

ME RCIAL

création d’un comité de pilotage, qui réunira trois membres du CDE d’Evolutrans. « Chaque dos sier sera analysé par le pilote, ca pable de contractualiser les of -

fres », précise Charles Becker. Ce comite de pilotage travaillera en direct avec le prochain directeur opérationnel. Le dernier étage de la fusée concerne la création

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Le comité de direction exécutif (CDE) d’Evolutrans compte 12 membres : Christian Leleu, Charles Becker, Philippe Poupeau, Denis Zanon, Jean-Jacques Hebting, Eric Lenoir, Patrick Pelé, Jean-Luc Dioley, Daniel Delmotte, Jacques Demeuzy, Daniel Cottier et Jean-Marc Lhéritier (ici accompagnés d’Isabelle Leleu et de Didier Dugrand).

d’une société par actions simpli- Chez Evolutrans, la porte d’entrée fiée (SAS), qui sera détenue par pour les grands comptes, donle groupement en tant que « per- neurs d’ordres et chargeurs, aura pour nom ETS (Evo l u - Tra n s sonne morale ». Chez France Benne, le proces- Solutions). Pour schématiser : ETS sus est enclenché. Mais on ne doit aller séduire les « gra n d s parle pas encore de recrutement. comptes ». Il sera la « porte d’en Avec Alain Chataigné (un des trée unique », tel un gestionnaire cinq salariés permanents du de pro j e t s, parlant d’une seule groupement), la cellule commer- voix. Il donnera accès aux moyens ciale compte déjà un directeur de transport et logistiques : plus de 2000 moteurs commercial. Mais 2 les associés, par « SERONS-NOUS et 450 000 m de 55 voix sur 62, ont s u rfaces cumuCAPABLES DE fait savoir qu’ils lées sur l’ensemvoulaient plus. CAPTER DEMAIN ble de l’Hexagone L’assemblée géDE NOUVEAUX (sans qu’il soit nonérale du groupetion de véhicules MARCHÉS ment, le 11 juin, a dédiés !). Il servira donné pouvoir au ÉMERGENTS ? » aussi à alimenter directoire (Didier les deux réseaux Ramette, Frédéric Moreau, Alain (Volupal et Volulong) et trafics, ce Bre t h e s, Sébastien Voisin et qui logiquement devrait être béClaude Peigné) pour concrétiser néfique à l’activité de chaque le mouvement. Leur choix : re n- adhérent. « Avec ETS, nous forcer et développer l’action de tenons compte des réalités du la cellule commerciale sur le marché et de l’évolution des por marché du vrac solide (déchets tefeuilles clients. Les centres de dé industriels, matières premières, cision quittent la France », noproduits agricoles, BTP…). Créée tait Denis Zanon, Dg du en 2004, elle a généré 5 ME de groupement (L’OT 2600). Chez les Astriens, les renforts revenus en 2010. Peut mieux faire ? « Nous sommes dans une en personnels s’inscri vent dans d é m a rche offensive », assure le une volonté de développer leurs nouveau président de Fra n c e q u a t re produits : Palet Sy s t e m Benne, Didier Ramette, élu le 11 (600000 palettes traitées par an) ; juin. Qui souligne : « De nou - Astre Transport ; Astre Logistique veaux marchés émergent. Serons- (3,4 millions de m2 d’entrepôts) nous capables demain de les cap - et Astre City, lancé récemment. ter isolément ? ». Astre Commercial, créé en 1995, peut re vendiquer une antéri oCENTRES DE DÉCISION rité dans ce domaine. La stru cCes re c rutements sont censés ture a réalisé 40 ME de chiffre apporter du sang neuf et des com- d’affaires l’an passé et vise les pétences. Ils visent aussi à enclen- 50 ME cette année (additioncher un nouveau processus et une nant Palet System et les dossiers offre de service mieux identifiée. « grands comptes » hébergés en L’Officiel des Transporteurs – N° 2603 du 24 juin 2011

c e n t ral). L’ a r rivée du directeur commercial « grands comptes » devra perm e t t re de traiter les g ros dossiers commerciaux et de r é p o n d re aux appels d’ o f f re s q u o t i d i e n s, dans un souci de c o o rdination et d’ e f f i c a c i t é . « Nous avons choisi quelqu’un qui a une dimension internatio nale et une solide expérience dans le multimodal », précise Éri c Cabaillé. FORCE DE PROPOSITION C h ez France Benne, on a choisi d’avancer pas à pas. Le groupement a commandé une étude préalable menée par un cabinet extérieur, André Cu e rq (69), entre octobre et mars. La mission : scruter les attentes des clients, jauger les évolutions sectori e lles… Une solide étude de marché pour indiquer la voie ! C’est sur la base de trois préconisations issues du ce rapport de 150 pages puis d’une première synthèse que l’ AG a fait son choix. « Nous avions besoin d’un audit pointu et d’un regard extérieur sur les marchés du vrac et les po tentiels », note Richard Bruneau, secrétaire général du gro u p ement. « La ligne est tracée. Nous allons entrer dans les détails », a s s u re Claude Peigné. « Pensez France Benne » p o u r rait être le leitmotiv d’une prochaine communication. Le but est d’accéder à des volumes additionnels pour les adhérents et de conquérir des marchés en amont. « On nous de mande de nous positionner comme des organisateurs. Nous devons devenir chez nos prospects une force de propositions », ass u re Didier Ramette.

Pour les groupements, le fait d’être exposant sur les salons professionnels est un fort ve c t e u r d’image. Et une indéniable source de contacts à but commercial. Le groupement Astre ne se prive pas de cet espace : il expose ses couleurs tous les deux ans à la SITL à Villepinte ; à Munich en mai (les années impaires) pour valoriser ses positions européennes; à Marseille lors de Top Transport. Astre a également participé à la première édition du salon TLM, mi-juin à Orly, conçu sur le principe du « speed dating » avec des chargeurs. « Par le biais de nos ré gions, nous exposons aussi sur des salons spécifiques, comme ceux du jouet, du bâtiment ou du ecommerce », précise Éric Cabaillé. RENDEZ-VOUS PROFESSIONNELS Pour France Be n n e, les rendezvous clés sont Pollutec, en décembrε; les Bourses aux Grains, à La Rochelle et Sète ; et Top Transport à Marseille. Chacun de ces rendez-vous permet de monter les couleurs et d’impliquer les a d h é rents dans une action collective. « À condition de concré tiser, ensuite, les contacts et d’ e n m e s u rer les retombées », appuie un membre du dire c t o i re de France Be n n e. Evo l u t ra n s n’échappe pas au débat. Il mise sur la SITL pour marquer son terri t o i re (présence confirmée en mars 2012) et a participé à son premier Top Transport en septembre 2010. « Nos adhérents jouent le jeu et viennent en nombre sur ces évé nement », assure Didier Dugrand, le secrétaire général nommé en juillet 2008. ● B. B.


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