Le ralentissement des échanges mondiaux pèse sur les résultats des commissionnaires

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SPÉCIAL COMMISSIONNAIRES

Le ralentissement des éch anges mondiaux pèse sur

les résultats des c ommissionnaires Contrairement aux transporteurs, les grands groupes européens de commission de transport et logistique ont pour la plupart préservé leur rentabilité en 2009, souvent au prix de plans massifs de réduction des coûts. Malgré cette crise sans précédent, tous réaffirment leur confiance dans l’avenir, misant notamment sur une reprise des échanges internationaux. Tour d’horizon des principaux opérateurs, à l’exception de SNCF Geodis, dont les rares chiffres disponibles ont été relatés dans notre précédente édition. Une synthèse réalisée par Anne Kerriou.

AU SOMMAIRE : ■ Avec l’intégration d’ABX, DSV affirme sa présence .....................p. 16 ■ Ceva Logistics cherche à se diversifier ...........p. 18 ■ Bolloré se félicite des performances de la branche transport et logistique ...................p. 18 ■ Gefco : fort repli du CA

et du résultat opérationnel ..............p. 19 ■ Panalpina : l’année

aurait difficilement pu être pire... ...................p. 20 ■ Deutsche Post DHL

jongle avec la crise et les restructurations.........p. 20 ■ Kuehne + Nagel estime

s’en sortir convenablement........p. 22 ■ DB Schenker Logistics :

les volumes résistent mieux que les revenusp. 23

Avec l’intégration d’ABX, DSV affir me sa présence Grâce à l’acquisition d’ABX Logistics en 2008, DSV a atteint « un meilleur équilibre entre ses trois divisions », à savoir la route, l’overseas et la logistique. Le groupe danois se positionne désormais comme un « véritable acteur mondial ».

Résultats de DSV en 2009 Chiffre d’affaires brut Marge brute EBITDA EBIT Résultat net

Evolution (en %) -1,2 8,8 -4,2 -49,6 -84,9

DSV Solutions souffre aussi

Source : DSV. (1) Ces résultats tiennent compte de l’intégration d’ABX, consolidée dans les comptes depuis fin 2008.

m a ritime et la logistique. Le chiffre d’affaires 2009 s’établit à 4 848 ME, en baisse de 1,2 % par rapport à l’an dernier, et de -20,2% à périmètre comparable.

n 2009, le groupe DSV, évidemment touché comme tous ses homologues par la crise, a dû également consacrer d’importantes ressources à l’intégration d’ABX (dont 92ME de coûts de restructuration). Mais maintenant que celle-ci est quasiment achevée, DSV s’estime bien armé pour jouer dans la cour des grands dans ses trois pri ncipaux métiers : la route, la commission de transport aérien et

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2009 (en ME) 4 848 1 195 301 136,4 26,3

La marge brute de l’activité commission de transport aérien et m a ritime s’élève quant à elle à 473,4ME (+17,5%).

(1)

Un retournement de tendance La marge brute pro g resse de 8,8%, «l’excès de capacités ayant entraîné une baisse des taux de fret » avant un retournement de tendance au 4e tri m e s t re. La

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route reste l’activité la plus import a n t e, avec un CA de 2470,5ME en déclin de 7,1% (et de 16,2 % à périmètre comparable) et une marge brute de 525,8ME (-2 %). Mais «pour la seconde année consécutive, la division Air & Sea se révèle la plus profitable », indique le groupe DSV. L’EBITDA de cette activité atteint 143,7ME (+9,2%) et l’EBITA 128,3 ME (+5,4 %), contre respectivement 102,8ME

(-24,3 %) et 80,2 ME (-31,7 %) pour la division Route. Mais il est vrai que l’intégration d’ABX a apporté une contribution significative à la division Air & Sea,

qui dégage par ailleurs un chiffre d’affaires de 1 889ME (+3,5%). A périmètre constant, la chute atteint -26,3 %, «en raison des conditions difficiles de marché ».

Enfin, la division logistique, baptisée «DSV Solutions », a généré 777,6MEde revenus (+9,7%, mais -8,7 % à périmètre constant) et une marge brute de 209,7 ME (+27,8%). L’EBITDA progresse de 7,9% à 51MEtandis que l’EBITA se replie de 7,5 % à 26,3 ME. Le résultat net, enfin, passe de 165,6 à 24,9ME. Géographiquement, DSV reste très marqué par son origine européenne puisque le Vieux Continent représente 89,6% du chiffre d’affaires, contre 4,2 % pour l’Amérique du Nord et 6,2 % pour le reste du monde.

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« Dans la répartion des revenus, DSV reste très marqué par son origine européenne »

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Ceva Logistics cherche à se divers ifier

« Grâce à l’intervention des Etats, les volumes ont recommencé à croître courant 2009 »

Très présent sur le secteur de l’industrie automobile, particulièrement affecté par la crise, Ceva Logistics cherche à diversifier son portefeuille, après un exercice dont le recul reste malgré tout en ligne avec la moyenne du marché.

Résultats de Ceva Logistics en 2009 Chiffre d’affaires brut EBITDA EBIT Résultat net

2009 (en ME) 5 494 164 -33 -104

Evolution (en %) -13,2 -40,8 -129,5 16,8

Source : Ceva Logistics.

«en particulier dans l’automotive, notre principal secteur », particulièrement affecté durant les premiers mois de 2009.

e va Logistics a dégagé en 2009 un chiffre d’affaires de 5494ME, en repli de 13,2 % par rapport à l’exercice précédent. L’activité Logistique contra ctuelle résiste mieux que la branche commission de transport puisqu’elle diminue de 9,4% à 3139ME quand le «Freight Management » se replie de 17,7 % à 2 355 ME. Mais dans un cas comme dans l’autre, Ceva Logistics souligne l’impact négatif de la récession sur ces clients,

C

Compenser l’érosion des volumes «Grâce à l’intervention des Etats, notamment en Chine et aux EtatsUnis,les volumes ont ensuite recommencé à croître », souligne le groupe, mais Ce va Logistics n’en annonce pas moins sa volonté d’augmenter sa part de

marché dans d’autres segments industriels, notamment dans la grande consommation et les technologies. En 2009, ces segments ont respectivement généré 17 % et 24 % des revenus du gro u p e, contre 28 % pour l’automotive. Comme ses concurrents, Ceva Logistics a tenté de compenser l’ é rosion des volumes par un programme de réduction de coûts qui a permis d’économiser 125ME. Le groupe termine néanmoins l’ e x e r-

cice avec un EBITDA en repli de 40,8 % à 164ME et de 28,5 % à 233 ME hors éléments exc e ptionnels. La branche Logistique contractuelle dégage un EBITDA hors éléments exc e p t i o nnels de 179 ME (-21,1 %). Le « Freight Management » se replie dans des proportions quasi identiques, à 130ME. Dans ce domaine, le quatrième trimestre mission de transportmaritime. a été marqué par une pression Enfin, le résultat d’exploitation sur les marges, «car passe de 167 à 37ME nous n’avons pas pu hors éléments non « Accélérer le récurrents mais vire répercuter suffisamdéveloppement ment vite les hausses au rouge si l’on inde la commission tègre ces éléments, de tarifs liées aux augde transport mentations pra t ipassant ainsi de maritime » quées par les trans-112ME à -33ME. Le porteurs », affirm e résultat net reste néCeva Logistics, qui annonce par gatif à -104ME, contre -125ME ailleurs vouloir accélérer son en 2008 et -196MEen 2007. Géodéveloppement dans la comgraphiquement, le continent

américain reste la première source de revenues du groupe avec un chiffre d’affaires de 1608ME (-15,5 %), devant l’Eu rope du Nord (-14,6 % à 1388ME) où les plus forts replis ont été constatés au Royaume-Uni et en Allemagne.

Les Balkans résistent La zone Europe du Sud-MoyenOrient-Afrique, en baisse de seulement 6,9 % à 1259 ME, a

Bolloré se félicite des performances de la branc he transport et logistique g roupe ne livre pas de détails sur la répartition des activités de Bolloré Logistics entre commission de tra n s p o rt aéri e n , maritime et logistique. MaisVincent Bolloré a souligné que cette division était l’un des plus gros acheteurs de transport auprès des compagnies aériennes et maritimes.

Les activités transport et logistique du groupe Bolloré ont généré un chiffre d’affaires de 4032ME l’an dernier, dont 2,2MdE pour Bolloré Logistics et 1,8 M dE pour Bolloré Africa Logistics. Le résultat opérationnel passe de 298 à 317 ME. nel positif de 174 ME c o n t re es activités transport et lo143ME en 2008. La division Bolgistique du groupe Bolloré ont incontestablement bien réloré Logistics, qui recouvre nosisté à la conjonctutamment les activire pourtant catastrotés de commission « Bolloré phique de 2009. Logistics a su se de transport de SDV Certes, le chiffre d’af- positionner dans Logistique In t e rn afaires recule de 11 % tionale, «a enregistré les zones les à 4032 ME, «en rai- moins affectées un chiffre d’affaires son de la baisse des de 2,2 milliards d’eupar la crise » volumes et des taux ros, contre 1,8 MdE de fret », représentant ainsi 67 % pour Bolloré Africa Logistics », des revenus totaux du groupe. a précisé le patron du groupe, Mais le résultat opérationnel Vincent Bolloré, lors de la préparvient à grimper de 6,4 % pour sentation des comptes. atteindre 317ME, compensant, L’expansion du réseau avec l’activité Energie, le résulva se poursuivre tat négatif des branches «Industrie » et «Médias,télécoms,planSi les résultats de la manutentations, holdings ». Le groupe tion portuaire en France ont été Bolloré dans son ensemble dé«influencés par la faiblesse des gage ainsi un résultat opérationvolumes », Bolloré Logistics a,

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Le continent africain, une priorité

en revanche, « profité notamment de forts niveaux d’activité en Chine et en Inde»sur le créneau de la commission de transport. «Bolloré Logistics a su se positionner dans les zones les moins affectées par la crise. L’expansion du réseau va se pour-

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suivre par l’ouverture de nouvelles agences, notamment en Chine et au Moyen-Orient », précise le groupe. Par ailleurs, l’acquisition d’Europacific en Australie, fin 2009, permet à Bolloré Logistics de se positionner sur les flux Océanie-Pacifique. Le

Tout en restant également silencieux sur les chiffres, Vi ncent Bolloré a par ailleurs indiqué que la répartition du résultat opérationnel entre Bolloré Logistics et Bolloré Africa Logistics est « sensiblement identique à celle du chiffre d’affaires », soit 58 % contre 42 %. «Mais c’est bien la commission de transport qui fournit l’essentiel du cash net car elle nécessite beaucoup moins d’ i nvestissements que les activités

logistiques en Afrique », a précisé le pdg du gro u p e. Sur ce continent, le groupe a développé un réseau de logistique intégré. « Nous sommes propriétaires de 6 millions de mètres carrés, de milliers de véhicules, et nous investissons aussi dans des concessions car nous misons depuis longtemps sur l’Afrique,qui comptera une population de deux milliards de personnes en 2050 », insiste Vincent Bolloré. L’année 2009 a notamment été marquée par l’obtention de la concession du terminal à conteneurs de Cotonou au Bénin pour 25 ans, ainsi que par le démarrage de l’exploitation du terminal port u a i re de Po i n t e - No i re au Congo. Le groupe estime avoir «bénéficié de son statut de leader et renforcé ses parts de marché,malgré les effets de la crise économique mondiale ressentis sur les volumes d’échange ».

Fort repli du CA et du résultat opérationnel pour Gefco Gefco, filiale transport et logistique du groupe PSA, a vu son chiffre d’affaires plonger de 18,3 % en 2009 pour atteindre 2888ME. Le déclin des prestations vendues aux clients hors Groupe PSA est encore plus marqué puisque le chiffre d’affaires de cette activité recule de 23,4 % à 1 0 4 6 ME, contre un CA de 1 8 4 2 ME pour les ventes de Gefco au groupe PSA. Gefco précise que « les zones stratégiques d’Europe centrale et orientale et d’Amérique du Sud ont été touchées de plein fouet par la crise », avec une diminution de

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profité d’une bonne tenue de l’activité dans les Ba l k a n s, la plus forte chute revenant à l’Italie. Enfin, l’Asie-Pacifique perd 14,3 % à 1239 ME. Dans cette zone, comme aux Etats-Unis, Ceva a une activité plus importante dans la commission de transport, plus sensible à la crise, que dans la logistique. En matière d’EBITDA, toutes les zones sont en régression à l’exception de l’Asie-Pacifique qui passe de 78 à 79 ME. Le continent américain perd 19,7 % à 1 0 6ME, l’Europe du Sud-MoyenOrient-Afrique 17,7 % à 65ME. Pour sa part, l’Eu rope du Nord est désormais lanterne rouge avec 59ME(-42,7 %), alors qu’elle était en deuxième position derrière le continent américain en 2008.

19 % à 278 ME pour la première et de 16 % à 149 ME pour la seconde. Le résultat opérationnel courant est passé, quant à lui, de 127ME à 102ME (-19,7 %), soit 3,5 % en pourcentage du chiffre d’affaires contre 3,6 % en 2008. Ce quasi-maintien de la r e n tabilité s’explique en grande partie par un drastique programme de maîtrise des coûts qui a généré 95 ME lors du deuxième semestre avec des marges à 6,4 %, alors que le premier semestre s’était soldé par un résultat opérationnel courant de 7 ME.

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Ceva Logistics cherche à se divers ifier

« Grâce à l’intervention des Etats, les volumes ont recommencé à croître courant 2009 »

Très présent sur le secteur de l’industrie automobile, particulièrement affecté par la crise, Ceva Logistics cherche à diversifier son portefeuille, après un exercice dont le recul reste malgré tout en ligne avec la moyenne du marché.

Résultats de Ceva Logistics en 2009 Chiffre d’affaires brut EBITDA EBIT Résultat net

2009 (en ME) 5 494 164 -33 -104

Evolution (en %) -13,2 -40,8 -129,5 16,8

Source : Ceva Logistics.

«en particulier dans l’automotive, notre principal secteur », particulièrement affecté durant les premiers mois de 2009.

e va Logistics a dégagé en 2009 un chiffre d’affaires de 5494ME, en repli de 13,2 % par rapport à l’exercice précédent. L’activité Logistique contra ctuelle résiste mieux que la branche commission de transport puisqu’elle diminue de 9,4% à 3139ME quand le «Freight Management » se replie de 17,7 % à 2 355 ME. Mais dans un cas comme dans l’autre, Ceva Logistics souligne l’impact négatif de la récession sur ces clients,

C

Compenser l’érosion des volumes «Grâce à l’intervention des Etats, notamment en Chine et aux EtatsUnis,les volumes ont ensuite recommencé à croître », souligne le groupe, mais Ce va Logistics n’en annonce pas moins sa volonté d’augmenter sa part de

marché dans d’autres segments industriels, notamment dans la grande consommation et les technologies. En 2009, ces segments ont respectivement généré 17 % et 24 % des revenus du gro u p e, contre 28 % pour l’automotive. Comme ses concurrents, Ceva Logistics a tenté de compenser l’ é rosion des volumes par un programme de réduction de coûts qui a permis d’économiser 125ME. Le groupe termine néanmoins l’ e x e r-

cice avec un EBITDA en repli de 40,8 % à 164ME et de 28,5 % à 233 ME hors éléments exc e ptionnels. La branche Logistique contractuelle dégage un EBITDA hors éléments exc e p t i o nnels de 179 ME (-21,1 %). Le « Freight Management » se replie dans des proportions quasi identiques, à 130ME. Dans ce domaine, le quatrième trimestre mission de transportmaritime. a été marqué par une pression Enfin, le résultat d’exploitation sur les marges, «car passe de 167 à 37ME nous n’avons pas pu hors éléments non « Accélérer le récurrents mais vire répercuter suffisamdéveloppement ment vite les hausses au rouge si l’on inde la commission tègre ces éléments, de tarifs liées aux augde transport mentations pra t ipassant ainsi de maritime » quées par les trans-112ME à -33ME. Le porteurs », affirm e résultat net reste néCeva Logistics, qui annonce par gatif à -104ME, contre -125ME ailleurs vouloir accélérer son en 2008 et -196MEen 2007. Géodéveloppement dans la comgraphiquement, le continent

américain reste la première source de revenues du groupe avec un chiffre d’affaires de 1608ME (-15,5 %), devant l’Eu rope du Nord (-14,6 % à 1388ME) où les plus forts replis ont été constatés au Royaume-Uni et en Allemagne.

Les Balkans résistent La zone Europe du Sud-MoyenOrient-Afrique, en baisse de seulement 6,9 % à 1259 ME, a

Bolloré se félicite des performances de la branc he transport et logistique g roupe ne livre pas de détails sur la répartition des activités de Bolloré Logistics entre commission de tra n s p o rt aéri e n , maritime et logistique. MaisVincent Bolloré a souligné que cette division était l’un des plus gros acheteurs de transport auprès des compagnies aériennes et maritimes.

Les activités transport et logistique du groupe Bolloré ont généré un chiffre d’affaires de 4032ME l’an dernier, dont 2,2MdE pour Bolloré Logistics et 1,8 M dE pour Bolloré Africa Logistics. Le résultat opérationnel passe de 298 à 317 ME. nel positif de 174 ME c o n t re es activités transport et lo143ME en 2008. La division Bolgistique du groupe Bolloré ont incontestablement bien réloré Logistics, qui recouvre nosisté à la conjonctutamment les activire pourtant catastrotés de commission « Bolloré phique de 2009. Logistics a su se de transport de SDV Certes, le chiffre d’af- positionner dans Logistique In t e rn afaires recule de 11 % tionale, «a enregistré les zones les à 4032 ME, «en rai- moins affectées un chiffre d’affaires son de la baisse des de 2,2 milliards d’eupar la crise » volumes et des taux ros, contre 1,8 MdE de fret », représentant ainsi 67 % pour Bolloré Africa Logistics », des revenus totaux du groupe. a précisé le patron du groupe, Mais le résultat opérationnel Vincent Bolloré, lors de la préparvient à grimper de 6,4 % pour sentation des comptes. atteindre 317ME, compensant, L’expansion du réseau avec l’activité Energie, le résulva se poursuivre tat négatif des branches «Industrie » et «Médias,télécoms,planSi les résultats de la manutentations, holdings ». Le groupe tion portuaire en France ont été Bolloré dans son ensemble dé«influencés par la faiblesse des gage ainsi un résultat opérationvolumes », Bolloré Logistics a,

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en revanche, « profité notamment de forts niveaux d’activité en Chine et en Inde»sur le créneau de la commission de transport. «Bolloré Logistics a su se positionner dans les zones les moins affectées par la crise. L’expansion du réseau va se pour-

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suivre par l’ouverture de nouvelles agences, notamment en Chine et au Moyen-Orient », précise le groupe. Par ailleurs, l’acquisition d’Europacific en Australie, fin 2009, permet à Bolloré Logistics de se positionner sur les flux Océanie-Pacifique. Le

Tout en restant également silencieux sur les chiffres, Vi ncent Bolloré a par ailleurs indiqué que la répartition du résultat opérationnel entre Bolloré Logistics et Bolloré Africa Logistics est « sensiblement identique à celle du chiffre d’affaires », soit 58 % contre 42 %. «Mais c’est bien la commission de transport qui fournit l’essentiel du cash net car elle nécessite beaucoup moins d’ i nvestissements que les activités

logistiques en Afrique », a précisé le pdg du gro u p e. Sur ce continent, le groupe a développé un réseau de logistique intégré. « Nous sommes propriétaires de 6 millions de mètres carrés, de milliers de véhicules, et nous investissons aussi dans des concessions car nous misons depuis longtemps sur l’Afrique,qui comptera une population de deux milliards de personnes en 2050 », insiste Vincent Bolloré. L’année 2009 a notamment été marquée par l’obtention de la concession du terminal à conteneurs de Cotonou au Bénin pour 25 ans, ainsi que par le démarrage de l’exploitation du terminal port u a i re de Po i n t e - No i re au Congo. Le groupe estime avoir «bénéficié de son statut de leader et renforcé ses parts de marché,malgré les effets de la crise économique mondiale ressentis sur les volumes d’échange ».

Fort repli du CA et du résultat opérationnel pour Gefco Gefco, filiale transport et logistique du groupe PSA, a vu son chiffre d’affaires plonger de 18,3 % en 2009 pour atteindre 2888ME. Le déclin des prestations vendues aux clients hors Groupe PSA est encore plus marqué puisque le chiffre d’affaires de cette activité recule de 23,4 % à 1 0 4 6 ME, contre un CA de 1 8 4 2 ME pour les ventes de Gefco au groupe PSA. Gefco précise que « les zones stratégiques d’Europe centrale et orientale et d’Amérique du Sud ont été touchées de plein fouet par la crise », avec une diminution de

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profité d’une bonne tenue de l’activité dans les Ba l k a n s, la plus forte chute revenant à l’Italie. Enfin, l’Asie-Pacifique perd 14,3 % à 1239 ME. Dans cette zone, comme aux Etats-Unis, Ceva a une activité plus importante dans la commission de transport, plus sensible à la crise, que dans la logistique. En matière d’EBITDA, toutes les zones sont en régression à l’exception de l’Asie-Pacifique qui passe de 78 à 79 ME. Le continent américain perd 19,7 % à 1 0 6ME, l’Europe du Sud-MoyenOrient-Afrique 17,7 % à 65ME. Pour sa part, l’Eu rope du Nord est désormais lanterne rouge avec 59ME(-42,7 %), alors qu’elle était en deuxième position derrière le continent américain en 2008.

19 % à 278 ME pour la première et de 16 % à 149 ME pour la seconde. Le résultat opérationnel courant est passé, quant à lui, de 127ME à 102ME (-19,7 %), soit 3,5 % en pourcentage du chiffre d’affaires contre 3,6 % en 2008. Ce quasi-maintien de la r e n tabilité s’explique en grande partie par un drastique programme de maîtrise des coûts qui a généré 95 ME lors du deuxième semestre avec des marges à 6,4 %, alors que le premier semestre s’était soldé par un résultat opérationnel courant de 7 ME.

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Panalpina : l’année aurait difficile

« Certains trafics ont été perdus en raison de l’enquête pour corruption menée aux Etats-Unis »

Panalpina ne distribuera pas de dividende à ses actionnaires cette année. Après un exercice 2008 déjà nuageux, en 2009, les ratios financiers s’effondrent et les volumes aussi, dans des proportions supérieures à la moyenne du marché. vis de gros temps pour Panalpina. «2009 aurait difficilement pu être une année plus agitée et difficile, tant pour l’industrie de la commission de transp o rt et de la logistique que pour Pa n a l p i n a », estime Mo n i k a Ribar, CEO du groupe. Les chiffres sont éloquents : le groupe parvient à dégager un résultat net de seulement 6,98ME(10M CHF), contre 79,6ME (114M CHF) en 2008, pour un chiffre d’affaires hors droits et taxes qui plonge de 32,9 % à 4 160 ME (5 958 M CHF). Premier métier du gro u-

Résultats de Panalpina en 2009 Chiffre d’affaires brut Chiffre d’affaires net Marge brute EBITDA EBIT Résultat net

A

2009 (en ME) 5 124 4 160 961,3 55,9 20,9 6,98

Evolution (en %) -30,7 -32,9 -20,9 -66,9 -84,5 -90,8

Source : Panalpina.

pe Panalpina, le fret aérien est aussi le secteur le plus touché par la crise.

Les conséquences du retrait du Nigéria Le chiffre d’affaires de cette activité régresse de 37,4% à 18 9 5ME (2714M CHF), représentant désormais 45 % des revenus contre 40 % pour le mari t i m e, qui de son côté a perdu 28,5% à 1648ME (2360 M CHF). En volumes, le fret aérien et le fret maritime dé-

clinent respectivement de 19 % à 731000t et 14% à 1103000TEU. «L’entreprise a souffert en raison d’une part relativement importante de trafics réalisés avec de grandes sociétés qui ont considérablement réduit leurs volumes en 2009. Ce rtains trafics ont été perdus en raison de l’enquête pour corruption dans le secteur pétrolier menée aux Etats-Unis », précise Panalpina. Cette enquête avait d’ailleurs conduit l’an dernier à la fermeture des acti-

ment pu être pire... vités domestiques du groupe au Ni g é ria, décision qui pèse encore dans les comptes du groupe cette année, notamment dans ceux de la division Supply Chain Management. Le chiffre d’ a ffaires SCM a ainsi diminué de 29 % à 617,1ME (8884M CHF).

Réduction des coûts L’impact de l’arrêt de cette activité pèse à hauteur de 29,3 ME sur la marge brute, qui a globalement régressé de 20,9 % à 961,3ME (1377M CHF). Là encore, l’ a é rien subit le plus fort repli (-24,5% à 392,3ME), contre -17,8 % en maritime à 319,7ME et -19 % pour la branche SCM (249,2ME). Enfin, l’EBITDA a dégringolé de 66,9% à 55,9ME(80M CHF) et l’EBIT de 84,5% à 20,9ME (30M CHF), malgré des réductions de coûts supérieures aux objectifs fixés. Contrairement à

certains de ses concurrents, Panalpina n’a pas passé de provisions suite à l’enquête en cours dans le secteur du fret aéri e n , estimant ne pas être à même de mesurer son exposition. Géographiquement, la zone Europe-Afrique-Moyen-Orient-CIS (EMEA) reste largement en tête avec un chiffre d’affaires net de 2 226,3ME (3 189 M CHF), soit 53 % du total du groupe. Ma i s c’est aussi celle qui régresse le plus en 2009 (-35,9 %) car «c’est la zone la plus touchée par notre

retrait du Nigéria », explique Panalpina. Second marché du group e, l’ A m é rique du Nord perd 32,8 % à 821ME, totalisant 20 % des re venus contre 15 % pour l’Asie-Pacifique (-25,9% à 622ME) et 12 % pour l’Amérique du Sud et centrale (-25,9 % à 490,1ME).

Prudence pour 2010 Si l’on considère la marge brute, la zone EMEA est également en tête avec une part de 53 % et 510,3ME (-24,9 %), contre 19 % pour l’Amérique du No rd

(17837ME, -19,2 %), 18 % pour l’Asie-Pacifique (116,6ME, -14 %) et 10 % pour l’Amérique centrale et du Sud (101,2ME, -13,2 %). Engagé dans une refonte de son organisation, Panalpina se montre extrêmement prudent pour 2010, espérant une croissance en ligne a vec celle du marché... que le groupe entrevoit modeste! «Afin d’améliorer notre compétitivité, nous allons mettre l’accent sur la croissance rentable par opposition à de purs gains en volumes», a précisé Monika Ribar.

Deutsche Post DHL jongle avec la crise et les restructurations Après avoir engagé de profondes restructurations, notamment aux Etats-Unis, le groupe Deutsche Post DHL a réussi à retrouver un résultat net et un résultat opérationnel positif en 20 09, malgré une chute de 15,2 % du chiffre d’affaires qui s’élève ainsi à 46,2MdE. La division «Global Forwarding/Freight » voit ses revenus décliner de 23 % à 10,9 M dE, tandis que le résultat opérationnel plonge de 47 % à 191ME. a crise n’épargne pas les géants, y compris le numéro un mondial, Deutsche Post DHL. En 2008, l’arrêt des activités domestiques aux EtatsUnis avait plombé les comptes. Deutsche Post retrouve ainsi cette année un résultat net positif (693ME contre -1 979ME), tout comme le résultat opérationnel (231ME contre -966ME). Mais le chiffre d’affaires global d é c l i n e, sous l’impact d’ u n e c rise économique qui touche tous les segments. Le courrier, premier métier du groupe, résiste assez bien avec des revenus en baisse de 5 % (13684ME)

L

Résultats de Deutsche Post en 2009 Chiffre d’affaires brut EBIT Résultat net

Evolution (en %) -15,2 ns ns

L’express décline

Source : Deutsche Post. (1) Ces chiffres incluent la division Courrier.

et un EBIT qui chute certes de 37 %, mais reste conséquent (1383 ME).

exceptionnelles de 213 ME. Le résultat opérationnel s’améliore néanmoins, passant de -920 à -208 ME. La branche «Global Forwarding, Freight », qui ra ssemble les activités de commission de transport international et le tra n s p o rt routier en lots p a rtiels et charges complètes sur l’Europe, a quant à elle dégagé un chiffre d’ a f f a i res de 10,9 ME, en déclin de 23 % par ra p p o rt à l’année précédente. Le ralentissement des échanges mondiaux pèse lourdement sur la commission de transport international qui perd 25,5 % à 7 891ME. Dans ce métier, l’ a é-

Arrêt de certains contrats non rentables En termes de chiffre d’affaires, la division Supply Chain vient en seconde position ave c 12 507 ME (-9 %), « grâce à de nouveaux contrats pour une valeur de 1,1 MdE et à un taux de re n o u vellement de 90 % », et malgré « l’arrêt de cert a i n s contrats non rentables ». En revanche, la faillite du géant allemand de la distribution Arcandor a entraîné des charges

Transports Actualités – N ° 939 du 16 au 29 avril 2010

2009 (en ME) 46 201 231 644

vités «Autres » 579ME (-9,4ME). En vo l u m e s, le tra n s p o rt aérien régresse de 13 % à 3,7 Mt et le maritime de 9,3 % à 2,6 M TEU.

(1)

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Le résultat opérationnel de DHL Global Forw a rding re s s o rt à + 222ME. Une chute, bien sûr, par rapport aux +368ME de l’année 2008, mais la division n’en est pas moins la seule avec le courrier à se retro u ver dans le ve rt. DHL Freight passe dans ce domaine de -6 à -31 ME, en raison de provisions pour res t ru c t u ration, pour un chiffre d’affaires de 3 065ME (-17,4 %) et une marge brute de 846 ME (-11,4 %). Enfin, l’ e x p ress décline de 24 % avec un CA de 10 312 ME, l’EBIT se situant à -807ME après un exceptionnel -2194 ME en 2008 lié à la situation aux Etats-Unis.

rien reste la première activité a vec un CA net de 3 9 5 7 ME (-26,6 %), devant le maritime ( 2 4 5 0 ME, -28,3 %, le solde «Autres » représentant 148ME (-16,6 %).

L’aérien et le maritime régressent en volumes Mais si l’on considère la marge b ru t e, qui s’ é l è ve au total à 1943ME pour DHL Global Forwarding contre 2222 ME l’ a nnée précédente, le plongeon est particulièrement violent en aérien (-17,2 % à 850 ME), le m a ritime dégageant quant à lui 514 ME (-7,7 %) et les acti-

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« Le ralentissement des échanges mondiaux pèse lourdement sur la commission de transport international »

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DOSSIER

DOSSIER

SPÉCIAL COMMISSIONNAIRES

Panalpina : l’année aurait difficile

« Certains trafics ont été perdus en raison de l’enquête pour corruption menée aux Etats-Unis »

Panalpina ne distribuera pas de dividende à ses actionnaires cette année. Après un exercice 2008 déjà nuageux, en 2009, les ratios financiers s’effondrent et les volumes aussi, dans des proportions supérieures à la moyenne du marché. vis de gros temps pour Panalpina. «2009 aurait difficilement pu être une année plus agitée et difficile, tant pour l’industrie de la commission de transp o rt et de la logistique que pour Pa n a l p i n a », estime Mo n i k a Ribar, CEO du groupe. Les chiffres sont éloquents : le groupe parvient à dégager un résultat net de seulement 6,98ME(10M CHF), contre 79,6ME (114M CHF) en 2008, pour un chiffre d’affaires hors droits et taxes qui plonge de 32,9 % à 4 160 ME (5 958 M CHF). Premier métier du gro u-

Résultats de Panalpina en 2009 Chiffre d’affaires brut Chiffre d’affaires net Marge brute EBITDA EBIT Résultat net

A

2009 (en ME) 5 124 4 160 961,3 55,9 20,9 6,98

Evolution (en %) -30,7 -32,9 -20,9 -66,9 -84,5 -90,8

Source : Panalpina.

pe Panalpina, le fret aérien est aussi le secteur le plus touché par la crise.

Les conséquences du retrait du Nigéria Le chiffre d’affaires de cette activité régresse de 37,4% à 18 9 5ME (2714M CHF), représentant désormais 45 % des revenus contre 40 % pour le mari t i m e, qui de son côté a perdu 28,5% à 1648ME (2360 M CHF). En volumes, le fret aérien et le fret maritime dé-

clinent respectivement de 19 % à 731000t et 14% à 1103000TEU. «L’entreprise a souffert en raison d’une part relativement importante de trafics réalisés avec de grandes sociétés qui ont considérablement réduit leurs volumes en 2009. Ce rtains trafics ont été perdus en raison de l’enquête pour corruption dans le secteur pétrolier menée aux Etats-Unis », précise Panalpina. Cette enquête avait d’ailleurs conduit l’an dernier à la fermeture des acti-

ment pu être pire... vités domestiques du groupe au Ni g é ria, décision qui pèse encore dans les comptes du groupe cette année, notamment dans ceux de la division Supply Chain Management. Le chiffre d’ a ffaires SCM a ainsi diminué de 29 % à 617,1ME (8884M CHF).

Réduction des coûts L’impact de l’arrêt de cette activité pèse à hauteur de 29,3 ME sur la marge brute, qui a globalement régressé de 20,9 % à 961,3ME (1377M CHF). Là encore, l’ a é rien subit le plus fort repli (-24,5% à 392,3ME), contre -17,8 % en maritime à 319,7ME et -19 % pour la branche SCM (249,2ME). Enfin, l’EBITDA a dégringolé de 66,9% à 55,9ME(80M CHF) et l’EBIT de 84,5% à 20,9ME (30M CHF), malgré des réductions de coûts supérieures aux objectifs fixés. Contrairement à

certains de ses concurrents, Panalpina n’a pas passé de provisions suite à l’enquête en cours dans le secteur du fret aéri e n , estimant ne pas être à même de mesurer son exposition. Géographiquement, la zone Europe-Afrique-Moyen-Orient-CIS (EMEA) reste largement en tête avec un chiffre d’affaires net de 2 226,3ME (3 189 M CHF), soit 53 % du total du groupe. Ma i s c’est aussi celle qui régresse le plus en 2009 (-35,9 %) car «c’est la zone la plus touchée par notre

retrait du Nigéria », explique Panalpina. Second marché du group e, l’ A m é rique du Nord perd 32,8 % à 821ME, totalisant 20 % des re venus contre 15 % pour l’Asie-Pacifique (-25,9% à 622ME) et 12 % pour l’Amérique du Sud et centrale (-25,9 % à 490,1ME).

Prudence pour 2010 Si l’on considère la marge brute, la zone EMEA est également en tête avec une part de 53 % et 510,3ME (-24,9 %), contre 19 % pour l’Amérique du No rd

(17837ME, -19,2 %), 18 % pour l’Asie-Pacifique (116,6ME, -14 %) et 10 % pour l’Amérique centrale et du Sud (101,2ME, -13,2 %). Engagé dans une refonte de son organisation, Panalpina se montre extrêmement prudent pour 2010, espérant une croissance en ligne a vec celle du marché... que le groupe entrevoit modeste! «Afin d’améliorer notre compétitivité, nous allons mettre l’accent sur la croissance rentable par opposition à de purs gains en volumes», a précisé Monika Ribar.

Deutsche Post DHL jongle avec la crise et les restructurations Après avoir engagé de profondes restructurations, notamment aux Etats-Unis, le groupe Deutsche Post DHL a réussi à retrouver un résultat net et un résultat opérationnel positif en 20 09, malgré une chute de 15,2 % du chiffre d’affaires qui s’élève ainsi à 46,2MdE. La division «Global Forwarding/Freight » voit ses revenus décliner de 23 % à 10,9 M dE, tandis que le résultat opérationnel plonge de 47 % à 191ME. a crise n’épargne pas les géants, y compris le numéro un mondial, Deutsche Post DHL. En 2008, l’arrêt des activités domestiques aux EtatsUnis avait plombé les comptes. Deutsche Post retrouve ainsi cette année un résultat net positif (693ME contre -1 979ME), tout comme le résultat opérationnel (231ME contre -966ME). Mais le chiffre d’affaires global d é c l i n e, sous l’impact d’ u n e c rise économique qui touche tous les segments. Le courrier, premier métier du groupe, résiste assez bien avec des revenus en baisse de 5 % (13684ME)

L

Résultats de Deutsche Post en 2009 Chiffre d’affaires brut EBIT Résultat net

Evolution (en %) -15,2 ns ns

L’express décline

Source : Deutsche Post. (1) Ces chiffres incluent la division Courrier.

et un EBIT qui chute certes de 37 %, mais reste conséquent (1383 ME).

exceptionnelles de 213 ME. Le résultat opérationnel s’améliore néanmoins, passant de -920 à -208 ME. La branche «Global Forwarding, Freight », qui ra ssemble les activités de commission de transport international et le tra n s p o rt routier en lots p a rtiels et charges complètes sur l’Europe, a quant à elle dégagé un chiffre d’ a f f a i res de 10,9 ME, en déclin de 23 % par ra p p o rt à l’année précédente. Le ralentissement des échanges mondiaux pèse lourdement sur la commission de transport international qui perd 25,5 % à 7 891ME. Dans ce métier, l’ a é-

Arrêt de certains contrats non rentables En termes de chiffre d’affaires, la division Supply Chain vient en seconde position ave c 12 507 ME (-9 %), « grâce à de nouveaux contrats pour une valeur de 1,1 MdE et à un taux de re n o u vellement de 90 % », et malgré « l’arrêt de cert a i n s contrats non rentables ». En revanche, la faillite du géant allemand de la distribution Arcandor a entraîné des charges

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2009 (en ME) 46 201 231 644

vités «Autres » 579ME (-9,4ME). En vo l u m e s, le tra n s p o rt aérien régresse de 13 % à 3,7 Mt et le maritime de 9,3 % à 2,6 M TEU.

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Le résultat opérationnel de DHL Global Forw a rding re s s o rt à + 222ME. Une chute, bien sûr, par rapport aux +368ME de l’année 2008, mais la division n’en est pas moins la seule avec le courrier à se retro u ver dans le ve rt. DHL Freight passe dans ce domaine de -6 à -31 ME, en raison de provisions pour res t ru c t u ration, pour un chiffre d’affaires de 3 065ME (-17,4 %) et une marge brute de 846 ME (-11,4 %). Enfin, l’ e x p ress décline de 24 % avec un CA de 10 312 ME, l’EBIT se situant à -807ME après un exceptionnel -2194 ME en 2008 lié à la situation aux Etats-Unis.

rien reste la première activité a vec un CA net de 3 9 5 7 ME (-26,6 %), devant le maritime ( 2 4 5 0 ME, -28,3 %, le solde «Autres » représentant 148ME (-16,6 %).

L’aérien et le maritime régressent en volumes Mais si l’on considère la marge b ru t e, qui s’ é l è ve au total à 1943ME pour DHL Global Forwarding contre 2222 ME l’ a nnée précédente, le plongeon est particulièrement violent en aérien (-17,2 % à 850 ME), le m a ritime dégageant quant à lui 514 ME (-7,7 %) et les acti-

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« Le ralentissement des échanges mondiaux pèse lourdement sur la commission de transport international »

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SPÉCIAL COMMISSIONNAIRES

Kuehne + Nagel estime s’en sortir convenabl ement Avec une érosion de la marge brute limitée à -6,2 % et un déclin modéré des volumes en comparaison de la moyenne du marché, le groupe Kuehne + Nagel juge avoir « d é m o ntré sa force ». Les résultats opérationnel et net enregistrent toutefois une baisse à deux chiffres. ver relativement la marge brute a crise a mis un terme à l’en(-12,7 % à 839ME). Les volumes chaînement de résultats reont également résisté : -4,6 % à cords qu’avait connu Kuehne+ 2,546M TEU, «contre une baisNagel sur plusieurs exercices. se globale de 12 % En 2009, le chiffre d’affaires hors droits « Kuehne + Nagel pour le marc h é », et taxes plonge de souligne le groupe, a subi aussi 20,3 % à 10007 ME une forte pression qui re vendique le (14 336 M CHF) et premier rang monsur les tarifs » le résultat net, tout dial dans ce domaien restant largement positif, ne parmi les organisateurs de p e rd 20,2 % à 326 ME (467 M t ra n s p o rt. Mais comme le CHF). Ce chiffre inclut une prom o n t re le différentiel entre la vision extraordinaire de 24,4ME chute du CA et celle des volumes, (35 M CHF) liée à des enquêtes le commissionnaire a aussi subi en cours en matière de concurre n c e, dont 17,7 ME pour la Résultats de Kuehne + Nagel en 2009 branche commission de tra n s2009 (en ME) Evolution (en %) p o rt aérien et 7ME pour le maChiffre d’affaires brut 12 139 -19,4 ritime. Sans cela, la baisse du Chiffre d’affaires net 10 007 -20,3 résultat net n’ a u rait été que de Marge brute 4 094 -6,2 14,2 %, précise le groupe.

DB Schenker Logistics, filiale de la Deutsche Bahn spécialisée dans la commission de transport, a vu son chiffre d’affaires se replier de 23,4 % en 2009, à 11 292 ME. Et la chute est encore plus spectaculaire pour le résultat opérationnel, qui passe de 551 à 371 ME. Enfin l’EBIT s’effondre de 47,8 % à 199 ME, alors qu’il s’était déjà réduit de 453 à 381 ME e n t r e 2007 et 2008. Sans doute le prix à payer pour conserver des parts

L

La crise frappe durement l’aérien Cette provision pèse aussi sur le résultat opérationnel qui atteint 885 M CHF (618 ME), soit -13,2 %. Les taux de change influencent également négativement l’EBITDA à hauteur de 37 ME, tandis que les acquisitions apportent une contri b ution positive de 28ME. L’activité de commission de transportmaritime reste la prem i è re source de re venus du groupe, malgré un CA net qui dégringole de 26,9 % à 4735ME (3782M CHF). Certes, les économies sur l’achat de transport maritime ont permis de préser-

« La commission de transport maritime reste la première source de revenus du groupe »

EBITDA EBIT Résultat net

618 415 326

-13,2 -19,3 -20,2

Source : Kuehne + Nagel.

une forte pression sur les tarifs. Le résultat opérationnel décline de 17,9 % à 263 ME, représentant ainsi 42 % du total du g roupe contre 45 % en 2008, et l’excédent brut d’exploitation diminue de 18,1 % à 237ME. La c rise frappe encore plus durement la branche de commission de transport aérien. En volumes, Kuehne + Nagel estime là aussi avoir fait mieux que le m a rché en limitant le repli à -9,2 %. Les 758 000 t traitées lui permettent de passer de la quatrième à la troisième place mondiale derrière DHL et DB Schenker, au détriment de Panalpina. Mais les ratios financiers n’ont rien d’enthousiasmant... Le chiffre d’affaires net perd 30,7 % à 2 666 ME, reléguant pour la première fois la commission de transport aérien au rang de troisième métier du groupe derriè-

Transports Actualités – N ° 939 du 16 au 29 avril 2010

re la logistique contractuelle, en tout cas en revenus. La marge brute recule de 12,5 % à 443,3ME, l’EBITDA de 28 % à 111ME (soit 18 % du total du groupe contre 22% en 2008) et l’EBIT de 29,8 % à 97ME. En délicatesse en 2008, la division «Logistique contractuelle », moins sensible aux à coups, a mieux résisté l’an dernier que les autres divisions. Le chiffre d’affaires a diminué de 10,8 % à 2966ME mais l’ E B I TDA n’a perdu que 6,9 % à 140,3ME, tandis que l’EBIT progressait de 20,4 % pour s’élever à 45,4 ME.

Le CA brut est largement réalisé en Europe La division Route et Rail, enfin, a aggravé son déficit d’exploitation (-15,4 ME) mais le résultat opérationnel flambe de 126,1 % à 36,3 ME et la marg e

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DB Schenker Logistics : les volumes résistent mieux que les revenus de marché. En volumes, l’activité de transport routier europée n résiste : -3,8 % avec 70,15 millions d’envois. Le maritime s’en sort bien également : le recul se limite à 2,1 %, avec 1,42 M TEU, «a l o rs que le marché perdait environ 9 % », affirme le groupe Deutsche Bahn (Kuehne + Nagel c i tant plutôt le chiffre de -12 %). En revanche, dans la commission de transport aérien, DB S c h e nker, en baisse de 16 % avec

1,032 Mt traitées, fait moins bien que la moyenne du marché évaluée par le groupe à -10/-12 %. DB Schenker ne précise pas le chiffre d’affaires et le résultat opérationnel de chacune de ses activités. Globalement, toutes activités confondues, le groupe Deutsche Bahn enregistre un résultat net de 830 ME (-37,2 %), pour un chiffre d’affaires en ba i sse de 12,3 % à 29,3 MdE. L’ EBI TDA chute de 15,4 % à 4 402 ME.

brute de 37,3 % à 571ME, «grâce à de solides performances en Allemagne et en France », précise le groupe. Kuehne + Nagel a notamment bénéficié de l’intégration d’Alloin, effective depuis le 1er janvier 2009. Géographiquement, le chiffre d’affaires b rut de 12 1 3 9 ME ( 1 7 4 0 6 M CHF), qui inclut un effet positif de 453,3 ME lié aux acquisitions, est réalisé très majoritairement en Eu rope (8 077 ME, -18,5 %), tandis que le continent américain a généré en 2009 2 214 ME (-25 %), l’Asie-Pa c ifique 1006ME (-22,6 %). La zone Moyen-Orient-Asie centra l e Afrique a mieux résisté ave c 8 4 2 ME de chiffre d’ a f f a i res (-6,1 %). Sa marge brute ne diminue également que de 3,8 % (107,4ME), contre -4,2 % en Europe (3146ME), -11,5 % en AsiePacifique (295 ME) et -14,6 % pour le continent améri c a i n (540,5 ME). Le résultat opérationnel, enfin, provient à 65,4 % de l’Eu rope (404 ME, -7,5 %), suivie par l’ A s i e - Pa c i f i q u e (97,7ME, -23,1 %), les Amériques (89,3ME, -26,4 %) et le MoyenOrient-Asie centra l e - A f ri q u e qui reste stable à 26,5ME.

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SPÉCIAL COMMISSIONNAIRES

Kuehne + Nagel estime s’en sortir convenabl ement Avec une érosion de la marge brute limitée à -6,2 % et un déclin modéré des volumes en comparaison de la moyenne du marché, le groupe Kuehne + Nagel juge avoir « d é m o ntré sa force ». Les résultats opérationnel et net enregistrent toutefois une baisse à deux chiffres. ver relativement la marge brute a crise a mis un terme à l’en(-12,7 % à 839ME). Les volumes chaînement de résultats reont également résisté : -4,6 % à cords qu’avait connu Kuehne+ 2,546M TEU, «contre une baisNagel sur plusieurs exercices. se globale de 12 % En 2009, le chiffre d’affaires hors droits « Kuehne + Nagel pour le marc h é », et taxes plonge de souligne le groupe, a subi aussi 20,3 % à 10007 ME une forte pression qui re vendique le (14 336 M CHF) et premier rang monsur les tarifs » le résultat net, tout dial dans ce domaien restant largement positif, ne parmi les organisateurs de p e rd 20,2 % à 326 ME (467 M t ra n s p o rt. Mais comme le CHF). Ce chiffre inclut une prom o n t re le différentiel entre la vision extraordinaire de 24,4ME chute du CA et celle des volumes, (35 M CHF) liée à des enquêtes le commissionnaire a aussi subi en cours en matière de concurre n c e, dont 17,7 ME pour la Résultats de Kuehne + Nagel en 2009 branche commission de tra n s2009 (en ME) Evolution (en %) p o rt aérien et 7ME pour le maChiffre d’affaires brut 12 139 -19,4 ritime. Sans cela, la baisse du Chiffre d’affaires net 10 007 -20,3 résultat net n’ a u rait été que de Marge brute 4 094 -6,2 14,2 %, précise le groupe.

DB Schenker Logistics, filiale de la Deutsche Bahn spécialisée dans la commission de transport, a vu son chiffre d’affaires se replier de 23,4 % en 2009, à 11 292 ME. Et la chute est encore plus spectaculaire pour le résultat opérationnel, qui passe de 551 à 371 ME. Enfin l’EBIT s’effondre de 47,8 % à 199 ME, alors qu’il s’était déjà réduit de 453 à 381 ME e n t r e 2007 et 2008. Sans doute le prix à payer pour conserver des parts

L

La crise frappe durement l’aérien Cette provision pèse aussi sur le résultat opérationnel qui atteint 885 M CHF (618 ME), soit -13,2 %. Les taux de change influencent également négativement l’EBITDA à hauteur de 37 ME, tandis que les acquisitions apportent une contri b ution positive de 28ME. L’activité de commission de transportmaritime reste la prem i è re source de re venus du groupe, malgré un CA net qui dégringole de 26,9 % à 4735ME (3782M CHF). Certes, les économies sur l’achat de transport maritime ont permis de préser-

« La commission de transport maritime reste la première source de revenus du groupe »

EBITDA EBIT Résultat net

618 415 326

-13,2 -19,3 -20,2

Source : Kuehne + Nagel.

une forte pression sur les tarifs. Le résultat opérationnel décline de 17,9 % à 263 ME, représentant ainsi 42 % du total du g roupe contre 45 % en 2008, et l’excédent brut d’exploitation diminue de 18,1 % à 237ME. La c rise frappe encore plus durement la branche de commission de transport aérien. En volumes, Kuehne + Nagel estime là aussi avoir fait mieux que le m a rché en limitant le repli à -9,2 %. Les 758 000 t traitées lui permettent de passer de la quatrième à la troisième place mondiale derrière DHL et DB Schenker, au détriment de Panalpina. Mais les ratios financiers n’ont rien d’enthousiasmant... Le chiffre d’affaires net perd 30,7 % à 2 666 ME, reléguant pour la première fois la commission de transport aérien au rang de troisième métier du groupe derriè-

Transports Actualités – N ° 939 du 16 au 29 avril 2010

re la logistique contractuelle, en tout cas en revenus. La marge brute recule de 12,5 % à 443,3ME, l’EBITDA de 28 % à 111ME (soit 18 % du total du groupe contre 22% en 2008) et l’EBIT de 29,8 % à 97ME. En délicatesse en 2008, la division «Logistique contractuelle », moins sensible aux à coups, a mieux résisté l’an dernier que les autres divisions. Le chiffre d’affaires a diminué de 10,8 % à 2966ME mais l’ E B I TDA n’a perdu que 6,9 % à 140,3ME, tandis que l’EBIT progressait de 20,4 % pour s’élever à 45,4 ME.

Le CA brut est largement réalisé en Europe La division Route et Rail, enfin, a aggravé son déficit d’exploitation (-15,4 ME) mais le résultat opérationnel flambe de 126,1 % à 36,3 ME et la marg e

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DB Schenker Logistics : les volumes résistent mieux que les revenus de marché. En volumes, l’activité de transport routier europée n résiste : -3,8 % avec 70,15 millions d’envois. Le maritime s’en sort bien également : le recul se limite à 2,1 %, avec 1,42 M TEU, «a l o rs que le marché perdait environ 9 % », affirme le groupe Deutsche Bahn (Kuehne + Nagel c i tant plutôt le chiffre de -12 %). En revanche, dans la commission de transport aérien, DB S c h e nker, en baisse de 16 % avec

1,032 Mt traitées, fait moins bien que la moyenne du marché évaluée par le groupe à -10/-12 %. DB Schenker ne précise pas le chiffre d’affaires et le résultat opérationnel de chacune de ses activités. Globalement, toutes activités confondues, le groupe Deutsche Bahn enregistre un résultat net de 830 ME (-37,2 %), pour un chiffre d’affaires en ba i sse de 12,3 % à 29,3 MdE. L’ EBI TDA chute de 15,4 % à 4 402 ME.

brute de 37,3 % à 571ME, «grâce à de solides performances en Allemagne et en France », précise le groupe. Kuehne + Nagel a notamment bénéficié de l’intégration d’Alloin, effective depuis le 1er janvier 2009. Géographiquement, le chiffre d’affaires b rut de 12 1 3 9 ME ( 1 7 4 0 6 M CHF), qui inclut un effet positif de 453,3 ME lié aux acquisitions, est réalisé très majoritairement en Eu rope (8 077 ME, -18,5 %), tandis que le continent américain a généré en 2009 2 214 ME (-25 %), l’Asie-Pa c ifique 1006ME (-22,6 %). La zone Moyen-Orient-Asie centra l e Afrique a mieux résisté ave c 8 4 2 ME de chiffre d’ a f f a i res (-6,1 %). Sa marge brute ne diminue également que de 3,8 % (107,4ME), contre -4,2 % en Europe (3146ME), -11,5 % en AsiePacifique (295 ME) et -14,6 % pour le continent améri c a i n (540,5 ME). Le résultat opérationnel, enfin, provient à 65,4 % de l’Eu rope (404 ME, -7,5 %), suivie par l’ A s i e - Pa c i f i q u e (97,7ME, -23,1 %), les Amériques (89,3ME, -26,4 %) et le MoyenOrient-Asie centra l e - A f ri q u e qui reste stable à 26,5ME.

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