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MAGAZINE SOCIO-CULTUREL BILINGUE

AMERICA LATINA

réflexion sur le Tourisme

CANADA-QUEBEC EUROPA

Danses primitives et actuelles Bande Dessinée La Maison du Chili

N°14


GUSTAVO DUDAMEL A partir de 1999 dirige la Orquesta Sinfónica Simón Bolívar. En Octubre del 2009, sucede al finlandés Esa-Pekka Salonen a la dirección de la Orquesta Filarmónica de Los Ángeles. sinfonía de Beethoven y dirige una orquesta imaginaria delante de sus padres. A los 10 años aprende el violín. Se caso con Eloísa Maturén natural de Venezuela, bailarina de ballet clásico y periodista. La Orquesta Simón Bolívar de los jóvenes de Venezuela ejerce una actividad social y solidaria que tiene por objeto iniciar los niños desde su más tierna edad (2 años) y a los más pobres al estudio y practica de la música clásica. Este proyecto fue iniciado en 1970 por José Antonio Abreu economista y jefe de orquesta. Cada niño deseoso de tocar recibe un instrumento, y tiene un tutor para comenzar inmediatamente a practicar formándolo durante varias horas diarias. http://www.youtube.com/watch?v=PA7vEIj6Lzk http://www.youtube.com/watch?v=_El7qwib0dc

Depuis 1999, il dirige l’Orquesta Sinfónica Simón Bolívar. En octobre 2009, il succède au Finlandais Esa-Pekka Salonen à la tête de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles

© crédit

Gustavo Dudamel nació en el año de 1981 en Barquisimeto, Venezuela. Estudio violín en el Conservatorio Jacinto Lara con José Luis Jiménez y luego con José Francisco del Castillo en la Academia Latinoamericana de violín. En 1996 comienza sus estudios de dirección con Rodolfo Saglimbeni y José Antonio Abreu (fundador de la Orquesta Simón Bolívar de Jóvenes de Venezuela). Es nombrado Director musical de La Amadeus Cámara Orquesta. Tres años más tarde es nombrado director de la Orquesta Nacional de Jóvenes de Venezuela; Simón Bolívar. Gana el concurso Gustav Mahler de Bamberg en el 2004. Es nombrado director de la Orquesta Sinfónica de jóvenes de los países Andinos y luego de la Orquesta Filarmónica de los Ángeles. Dudamel está en su cuarta temporada como Director Musical de la Filarmónica de Los Ángeles, su contrato ha sido prorrogado hasta el 2019, año del centenario de la orquesta. Dudamel trabaja regularmente con Simón Rattle, Claudio Abbado y Daniel Barenboïm. Fue iniciado a la música desde su pequeña infancia por su padre, trombonista. A los seis años de edad lee la partición de la Quinta

Gustavo Dudamel est né en 1981 à Barquisimeto au Venezuela. Il étudie le violon au Conservatoire Jacinto Lara avec José Luis Jiménez puis avec José Francisco del Castillo à l’Académie latino-américaine de violon. En 1996, il commence ses études de direction auprès de Rodolfo Saglimbeni et José Antonio Abreu (fondateur de la Orquesta Simón Bolívar de Jeunes de Venezuela). IL est nommé Directeur musical de l’Amadeus Chamber Orchestra. Trois ans après, il est nommé à la tête de l’Orchestre National des Jeunes du Venezuela Simon Bolívar ; Remporte le concours Gustav Mahler de Bamberg en 2004, est nommé Directeur musical de l’Orchestre symphonique des jeunes des Pays Andins puis du Los Angeles Philharmonique Orchestra. Dudamel est dans son quatrième période comme Directeur Musical de la Philarmonique de Los Angeles, son contra à été prolongé jusqu’a 2019, année du centenaire de la orchestre. Il travaille régulièrement avec Simon Rattle et Claudio Abbado et Daniel Barenboïm. Initié à la musique dès son plus jeune âge par son père tromboniste, Gustavo Dudamel déchiffre à six ans la partition de la Cinquième symphonie de Beethoven et dirige un orchestre imaginaire devant ses parents. À 10 ans, il apprend le violon. Élève de Rodolfo Saglimbeni et deJosé Antonio Abreu (fondateur

de l'Orchestre Simon Bolivar des Jeunes du Venezuela). Il est marié avec Eloísa Maturén né à Venezuela, danseuse de ballet classique et journaliste. L'orchestre Simon Bolivar des jeunes du Venezuela exerce une activité sociale et solidaire dont le but est d'initier les enfants les plus jeunes (dès l'âge de 2 ans) et les plus démunis à la pratique de la musique classique. Ce projet a été mis en place à la fin des années 1970 par José Antonio Abreu, économiste, chef d'orchestre. Chaque enfant désireux de jouer reçoit un instrument, se voit affecter un tuteur et peut commencer très vite à pratiquer en formation, plusieurs heures par jour2. http://www.youtube.com/watch?v=PA7vEIj6Lzk http://www.youtube.com/watch?v=_El7qwib0dc

3 Magazine socio-culturel


édito

La danza

La danse el café latino

La vida es como un péndulo que siempre busca su centro de gravedad. Si la enfermedad no es muy grave el cuerpo se recupera solo. Después de una inundación el agua busca la salida. Terminado el incendio en el bosque la hierba comienza a brotar. Nuestra Tierra ha girado cambiando los polos por el ecuador y la vida ha continuado. Parece que la danza es una forma de encontrar nuevamente el equilibrio mental y físico según los sicoterapeutas. Además la danza es el lenguaje colectivo más antiguo de la humanidad. El viento los impulsaba y creaban ritmos. Seguían al viento entre los árboles y oían el son del agua contra las rocas y el reventar de las olas en la playa. La danza es música en nuestra mente y en la memoria del cuerpo. La danza es particular a cada cultura. Tiene el ritmo de su geografía, viaja en el aire y es fácilmente apreciada por otras culturas porque todas llevan el ritmo de la naturaleza en sí. Las danzas fueron expresiones de la naturaleza, ahora son expresión de la civilización. Las primeras indicaciones sobre la ejecución de danzas se encuentran en la Prehistoria, en el paleolítico, donde pinturas rupestres nos muestran la existencia de danzas. En las danzas primitivas hay ritmos más repetitivos que se asemejan a los ciclos de la naturaleza; al latido del corazón, a la llegada de las olas en la arena, al viento, a la lluvia, al paso del agua en un rio. Son ritmos interiores que van formando una cadencia, formando un trance colectivo en la monotonía exterior de la danza produciendo un estado mental de seguridad grupal. De las danzas primitivas naturales pasamos ahora a bailes citadinos. Estos son mas individuales que colectivos más exteriores que interiores, mas gimnásticos que poéticos. Perdieron algo de su expresión comunicativa, de su esencia creadora e invocadora. Pero siguen siendo la expresión de sí. ¿Bailamos? Es la pregunta del citadino. El campesino baila no le pide permiso a nadie. En Latinoamérica bailamos. Bailamos desde el venerado Son Cubano y su antítesis El Tango de pelo engominado, pasando por todos los ritmos andinos y caribeños y de los valles y las sabanas. Los Mapuches danzan y su ritmo no está muy lejos de los Inuit del norte del Canadá en las danzas de los chamanes. Los invitamos a buscar el último film del chileno-francés, Alejandro Jodorowsky, La Danza de la Realidad. Cambiamos el tipo de papel de la revista para hacer más agradable la lectura de los textos.

contenido Dudamel 2 Éditorial 5 Beatriz Madrid 6 Danzas primitivas y actuales 10 Tourisme 12 Tomas de qui on parle 16 BD 20 Pilar Matton 22 Experiences de voyages 24 Ricardo español 28 Immigration 32 Chili 34 Unesco 36

sommaire 3 Dudamel 5 Éditorial 7 Beatriz Madrid 11 Danzas primitivas y actuales. 13 Tourisme 17 Tomas de qui on parle 21 BD 23 Pilar Matton 25 Experiences de voyages 30 Ricardo français 32 Immigration 34 Chili 36 Unesco

photografes couverture et sommaire ricardo ariza, méxico

La vie est comme un pendule qui cherche sans cesse son centre de gravité. Si le mal est bénin, le corps se récupèrera seul. Après une inondation, l’eau cherche la sortie. Quand l’incendie s’éteint dans le bois, l’herbe repousse aussitôt. Notre Terre a pivoté en inversant les pôles autour de l’équateur, et la vie continue. Il semblerait que la danse soit une manière de retrouver l’équilibre mental et physique, comme le disent les psychothérapeutes. De plus, la danse est le langage collectif le plus ancien de l’humanité. Le vent leur donnait de l’élan, et ils créaient des rythmes. Ils pourchassaient le vent entre les arbres et entendaient le son de l’eau contre les rochers, celui des vagues qui se brisent sur la plage. La danse est musique dans notre esprit et mémoire dans notre corps. La danse est propre à chaque culture. Elle conserve le rythme de sa géographie, elle voyage dans l’air, et se laisse facilement apprécier par d’autres cultures, parce que toutes portent en elles le rythme de la nature. Les danses ont été des expressions de la nature, elles sont aujourd’hui des expressions de la civilisation. Les premiers indices de la présence de danses remontent à la Préhistoire, au Paléolithique, dont les peintures rupestres nous prouvent l’existence de danses. Dans les danses primitives, on trouve des rythmes très répétitifs que l’on peut assimiler aux cycles de la nature ; aux battements de cœur, à l’arrivée des vagues sur le sable, à la pluie, à l’eau d’une rivière qui coule. Ce sont des rythmes intérieurs qui forment petit à petit une cadence : une transe collective nait alors de la monotonie extérieure de la danse, dont découle un sentiment de sécurité de groupe. Des danses primitives naturelles, passons maintenant aux danses citadines. Celles-ci sont plus individuelles que collectives, plus extérieures qu’intérieures, plus gymnastiques que poétiques. Elles ont perdu quelque chose de la fonction communicative de la danse, de son essence créatrice et invocatrice. Mais elles continuent à être une expression de soi. On danse ? C’est la question du citadin. Le paysan danse, il ne demande la permission à personne. En Amérique latine nous dansons. Nous dansons depuis le vénéré Son Cubano jusqu’à son antithèse le Tango aux cheveux gominés, en passant par tous les rythmes andins et caribéens et des vallées et des savanes. Les Mapuches dansent et leurs rythmes ne sont pas si éloignés de ceux des Inuits du Nord du Canada et des danses de leurs chamanes. Nous vous invitons à aller voir le dernier film du franco-chilien Alejandro Jodorowsky, La Danse de la Réalité. Nous avons changé le papier de la revue pour que la lecture des différents articles soit plus agréable.

El Café Latino, 63 rue du Maréchal Leclerc 94410 Saint-Maurice Joindre le coupon et un chèque de 60 euros à l’ordre de El café Latino Nom, prénom (association): Adresse: Ville: Pays

© ricardo ariza

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El café latino 4

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ENTREVISTA

INTERVIEW

Beatriz Madrid

Beatriz Madrid

palabras recogidas por carlos torres

propos receuillis par carlos torres

El café latino 6

El Café Latino : Hola Betty. Tienes una larga historia de bailarina, podemos decir que toda una vida. Cuéntanos ¿porqué danzas, dónde naciste, qué es lo que sientes al danzar? Beatriz Madrid : Hola Carlos. Si. Nací en México. Vengo de una familia súper tradicional para hacer lo que quise hacer (bailar). A los 17 años volé a Inglaterra para no volver. Te cuento que cuando danzo, es el momento donde me encuentro presente y ausente al mismo tiempo, alerta y sumergida en un mundo de sensaciones... La piel encendida... Es el instante donde una energía, un color penetra en mi cabeza y se expresa en forma de luz a través de mis poros... Es el ego desbaratado que da paso a una verdad que habita en mi cuerpo que es el caparazón de mi alma...Acto

© crédit

Fue maestra y coreógrafa de la Escuela Nacional de Danza Clásica y Contemporánea Inició sus estudios en México con Nina Shestakova y Farahilda Sevilla. Se graduó con honores en Londres, Inglaterra en la London School of Contemporary Dance, The Place. Formó parte de la Compañía Danza Hoy de Caracas, Venezuela, realizando giras por España, Argentina, Brasil, Puerto Rico, México y distintos estados de la República de Venezuela. En diciembre del 2010 estrena con gran éxito Carmina Burana (la fortuna del deseo) Mayo 2013 presentación de “Le Noces” como bailarina invitada de la compañía Laleget Danza, en el Salón de Danza del Centro Cultural Universitario. Es fundadora y directora artística de Foramen M. y Directora académica del Programa de Formación profesional de bailarines. Fue maestra y coreógrafa de la Escuela Nacional de Danza Clásica y Contemporánea y solista de la compañía de Ballet Teatro del Espacio de México por 10 años, dirigida por Michel Descombey y Gladiola Orozco.

© guillermo hernandez villarino

Chorégraphe et professeur de l’Ecole Nationale de Danse classique et contemporaine de Méxique. Elle a débuté ses études au Mexique avec Nina Shestakova et Farahilda Sevilla. Elle est diplômée avec mention de la London School of Contemporary Dance, The Place (Londres – Angleterre). Elle a fait partie de la Compagnie Danza Hoy de Caracas (Venezuela), avec laquelle elle a réalisé des tournées en Espagne, Argentine, Brésil, Porto Rico, Mexique, ainsi que dans divers Etats de la République du Venezuela. En décembre 2010, elle présente avec grand succès Carmina Burara, La fortuna del deseo. Elle est danseuse invitée de la Compagnie Laleget Danza pour le ballet

Les Noces au Salon de Danse du Centre Culturel Universitaire (Mai 2013). Elle est fondatrice et directrice artistique de Foramen M. et directrice académique du programme de formation professionnel de danseuses. Elle était chorégraphe et professeur de l’Ecole Nationale de Danse classique et contemporaine de Méxique et soliste de la compagnie de Ballet Teatro del Espacio de México pendant 10 ans, dirigée par Michel Descombey y Gladiola Orozco. El Café Latino : Bonjour Betty, tu as une longue histoire de danseuse, on pourrait même dire toute une vie. Raconte-nous un peu pourquoi tu danses, où tu es née, qu’est ce que tu ressens en dansant…

Beatriz Marin : Bonjour Carlos. Oui, je suis née au Mexique. Je viens d’une famille super traditionnelle pour faire ce que je voulais faire (danser). A mes 17 ans, je me suis envolée pour l’Angleterre pour ne jamais revenir. Si tu veux tout savoir, quand je danse, je me sens à la fois présente et absente, sur le qui-vive, et submergée dans un monde de sensations… La peau enflammée… C’est à ce moment qu’apparaît dans ma tête une énergie, une couleur qui s’exprime sous forme de lumière à travers mes pores. L’égo détraqué laisse place à une vérité qui habite mon corps et qui est la carapace de mon âme. Un acte présent d’être là, et d’exister. Le corps entraîné, balancé, vibrant, silencieux,

«quand je danse, je me sens à la fois présente et absente, sur le qui-vive, et submergée dans un monde de sensations… La peau enflammée… » 7 Magazine socio-culturel


presente de estar y ser. El cuerpo entrenado, cimbrado, vibrante, silente, suave y poderoso que se aleja de sí mismo para ser movimiento, Creo que no hay danza abstracta... siempre el ser humano lleva una carga emotiva de vida. En el fondo, la danza es una forma de concebir la vida. ¿Cómo te definirías? ¿Quién eres? BM : Soy simple y creo que eso ha sido lo complicado.....creo en el ser humano, en su potencial para crear, para amar, para dar. Como cuando bailo en el teatro; el monstruo de mil ojos se asoma detrás de la cortina; del otro lado, como animal que te busca, que te caza... pero sigilosa entro en mi terreno; templo los nervios y me arrojo....Ese vació divino antes de entrar en escena se transforma en luz porque la danza es toda sensualidad visual. La presencia de los cuerpos vivos, vibrantes, cargan una fuerza propia desde su interior. ¿Cuál es tu consejo a los bailarines antes de entrar en escena? BM : Siempre les digo que le bailen al alma de la gente no a la gente... que no miren al público que miren el universo... no es un show, ni un desfile de modas, en el arte no hay que dejarse llevar por los trucos, el conocedor los descubre. Hoy les hablaba a mis alumnos sobre lo maravilloso de la geometría en la composición y de lo hermosamente humano que era un triángulo que al moverlo forma círculos de circunstancias... en fin todo un tema. ¿Algún músico preferido para tus coreografías? BM : Si. El compositor mexicano Arturo Márquez, hace música hermosa y muy poderosa. La música es la que te inspira, te transporta, te sugiere y crea las atmosferas. Pero en general me gusta desde los clásicos hasta el silencio; depende en lo que ande. Me hablabas el otro día sobre tu madre. BM : Si ella fue mi primera Maestra de danza. Es un personaje impresionante muy fuerte de carácter dominante, a sus casi 80 años sube y baja por toda la casa y se mantiene perfecta, es toda una dama, lo que no soy yo. (Risas)

¿A qué le temes? BM : Creo que mi miedo más grande es a mí misma, por eso cuando siento mis miedos trato de transformarlos en asombro y certeza de que no hay nada que no suceda por alguna razón y me dejo fluir. ¿Que quiere decir Foramen, la compañía de danza contemporánea que diriges? BM : Foramen M. Es ese espacio o cavidad, es el hueco en la nuca, lo que une el cerebro con la medula espinal, la cabeza con el cuerpo. Aparece cuando el hombre se transforma en homo sapiens foramen magnum. Como darwiniano el nombre...Jajá. BM : Si. Me encanta cuando el hombre endereza la cabeza y puede ver el horizonte e imaginar. ¿Cómo es tu trabajo diario? BM : ... mira te explico, es como todo lo que hago. Está la compañía Foramen, a la cual me he entregado como bailarina directora y coreógrafa desde hace 15 años, luego está el taller de formación que son chavos que terminan por cierto nuestra primera generación este año. Y también tengo grupos de personas adultas. ¿Qué es lo que más te gusta? BM : Me gusta el silencio, sin expectativas, el silencio de la mente, sin hacer nada, dejar que todo surja. Ahora ando muy humanista, tratando de no hacer daño a nada ni nadie, ni tampoco que me hagan daño. En esto ando desde hace rato

BM : El arte debe ser libre y desde la libertad entonces podemos entonces elegir. Sobre el que hacer Coreográfico ¿qué nos puedes contar? BM : Realizar una coreografía es concebir una situación dramática o lúdica expuesta en movimiento , pausas y /o composición geométrica que hable por sí misma ....es tejer un tapiz con hilos de vida, es llevar al espectador por un laberinto de sensaciones , un viaje de emociones; la manera en la cual concibo una obra puede esta nacer por distintas vías o bien la música me da una estructura y es como si me dictara las imágenes o bien las imágenes y movimientos que desfilan por mi mente, necesitan salir a tomar forma con o sin música. Algunas veces llevo material para trabajar y otras dejo que el inconsciente fluya. Componer me divierte, me apasiona ver cómo van apareciendo formas y situaciones esto me cautiva. Los bailarines son mis cómplices, mis amigos, son ellos quienes me ayudan a traducir lo que habita en mi imaginación. También prefiero no bailar en mis creaciones colectivas para poder desde lejos manejar el espacio y los tensores de la obra.

doux, et puissant, qui s’éloigne de luimême pour devenir mouvement.Je crois qu’il n’y a pas de danse abstraite… L’être humain porte toujours en lui une charge émotive de vie. Au fond, la danse est une manière de concevoir la vie.

Marquez, qui a une très belle musique, très puissante. C’est la musique qui t’inspire, qui te transporte, te suggère et crée des atmosphères. Mais en général, j’évolue entre les classiques et le silence, tout dépend de ce que je recherche.

Comment pourrais-tu te décrire ? Qui es-tu ? BM : Je suis simple, et je pense que c’est ce qui a été le plus compliqué. Je crois en l’être humain, en sa force de création, d’amour, de don. C’est comme quand je danse dans un théâtre ; le monstre aux mille yeux passe sa tête par l’ouverture du rideau, comme un animal qui te cherche, qui te chasse… Mais discrète, j’entre sur mon territoire ; je tends mes nerfs et je me

Tu me parlais l’autre jour de ta mère. BM : Oui, elle a été mon premier professeur de danse. C’est un personnage impressionnant, très fort, d’un caractère dominant, à 80 ans elle continue de monter et descendre dans la maison avec une tenue parfaite, c’est une vraie dame, tout ce que je ne suis pas. (Rires)

Entrevista realizada por Carlos Torres, a través de facebook. www.carlostorres-art.com

¿Danzar logra un sentido de libertad?

jette à l’eau. Ce vide divin juste avant d’entrer en scène se transforme en lumière, parce que la danse tout entière est une sensualité visuelle. La présence de corps vivants, vibrants, transportant leur propre force intérieure. Quel serait le conseil que tu donnerais aux danseurs avant d’entrer en scène ? B M: Je leur dis toujours qu’ils doivent danser pour l’âme des gens, et non pour les gens eux-mêmes ; qu’ils ne doivent pas regarder le public, mais l’univers. Ce n’est pas un show, ni un défilé de mode, dans l’art on ne peut pas s’en sortir avec des trucs, le vrai connaisseur s’en aperçoit. Aujourd’hui je parlais à mes élèves de la merveille de la géométrie dans la composition, et de l’admirable humanité que possède un triangle qui, en se déplaçant, forme des cercles de circonstances… Enfin bon, tout un chapitre… Un musicien préféré pour tes chorégraphies ? BM : Oui, le compositeur mexicain Arturo

El café latino 8

De quoi as-tu peur ? BM : Je crois ce dont j’ai le plus peur c’est

de moi-même, et c’est pour cela que lorsque j’ai peur, j’essaie de transformer cela en étonnement et certitude que rien n’arrive par hasard, et je me laisse aller. Qu’est ce que veut dire Foramen, la compagnie de danse que tu diriges ? BM : Foramen M. c’est cet espace ou cette cavité, ce trou dans la nuque qui unit le cerveau à la moelle épinière, la tête et le corps. Il apparaît quand l’homme se transforme en Homo Sapiens Foramen Magnum.

formation, que termine d’ailleurs notre première génération cette année. J’ai aussi des groupes d’adultes. Qu’est-ce qui te plait le plus ? BM : J’aime le silence, sans espoir, le silence de la pensée, ne rien faire, attendre que tout apparaisse. En ce moment je suis très humaniste, j’essaie de ne faire de mal à personne, et que personne ne me fasse de mal non plus. Ca fait longtemps que j’ai cet état d’esprit. En dansant tu atteins un sentiment de liberté ? BM : L’art doit être libre, et c’est à partir de la liberté que nous pouvons faire des choix. Que peux-tu nous dire du travail chorégraphique ? BM : Réaliser une chorégraphie c’est concevoir une situation dramatique ou ludique, et la présenter à travers des mouvements, des pauses et/ou une composition géométrique qui parle d’elle même… C’est tisser une tapisserie avec des fils de vie, c’est conduire le spectateur dans un labyrinthe de sensations, un voyage d’émotions. La conception d’un spectacle peut naitre de différentes manières, soit la musique me donne une structure et c’est comme si elle me dictait les images, ou alors ce sont les images et les mouvements qui défilent dans ma tête et ils prennent forme avec ou sans musique. Parfois j’emporte du matériel pour travailler, parfois je laisse travailler l’inconscient. J’adore composer, voir comment des formes et des situations apparaissent petit à petit, ça me captive. Les danseurs sont mes complices, mes amis, ce sont eux qui m’aident à traduire ce qui vit à l’intérieur de moi, dans mon imagination. Je préfère ne pas danser moi-même dans mes créations collectives pour pouvoir manier l’espace et les grosses ficelles du spectacle depuis l’extérieur. Interview réalisée par Carlos Torres, sur face book. www.carlostorres-art.com

Un nom presque darwinien alors… haha. B M: Oui, j’adore cette étape où l’homme lève la tête et peut enfin regarder l’horizon et imaginer. Quel est ton travail quotidien ? B M: Je vais t’expliquer, c’est comme tout ce que je fais. D’abord il y a la compagnie Foramen, dont je fais partie depuis quinze ans en tant que danseuse, directrice et chorégraphe ; puis il y a l’atelier de 9 Magazine socio-culturel


CULTURAS DEL MUNDO

CULTURES DU MONDE

Danzas primitivas y actuales

Danses primitives et actuelles par france schott-billmann

por france schott-billmann

El arte del siglo 20 en Occidente se ha acercado considerablemente de las artes llamadas primitivas. Gauguin estudio el arte polinesio y Picasso el arte africano, no por deseo de exotismo sino porque reconocían su preocupación: como era la de encontrar lo esencial que el arte del siglo 19 tenía muy poco y estaba oculto debajo de las ornamentaciones y los matices. Cezanne, fue el primero, había ensayado a extraer de la apariencia de un objeto (una manzana, por ejemplo) su estructura subyacente, su “verdad” escondida a los sentidos. Pero fue Paul Gaugin uno de los principales iniciadores del arte primitivo de donde deriva el arte moderno. El primitivismo se caracteriza por la estilización de sus líneas, la fuerza, la simplicidad y la nitidez de formas, la importancia de contrastes. La danza conoció una evolución paralela, igual que en el ballet, la tentativa de Nijinsky, coreografiando en 1913 Le Sacre du Printemps de Stravinsky, quedó aislada, luego de que esta representación de danzas de tribus chamanicas de Siberia creó un escándalo en el teatro de los Campos Elíseos: el público acomodado podía apreciar les danses Nègres, pero no danzas primitivas de Blancos que cargaban mal su propio primitivismo rechazado durante siglos. El pueblo, por el contrario, adopta sin reserva lo primitivo de las danzas venidas de América a principios del siglo 20. Los cuerpos se encontraban frustrados de los ritmos porque el vigor de las danzas

ancestrales, la fuerza de la pulsación, antiguamente golpeada por los zuecos de los campesinos, y la energía que los llenaba de placer, se había considerablemente disminuido, víctimas de una represión tenaz. También lo europeos se acogen con frenesí a las danzas afro-americanas. En 1900 el cake-walk, bailado por encima de la música jazz-ragtime, hizo el efecto de una bomba. Fue seguido de muchas otras: one-step, two-step, fox-trot, charlestón, boogie-woogie, rock n’-roll, convertido hoy en el rock de donde sale el disco, el hip-hop, la tecno… A estas danzas accesibles a todos, que dan cosquilleos en las piernas, el cuerpo responde inmediatamente, repitiendo naturalmente el movimiento de los bailarines desenvolviéndose en la pista. ¡Saber danzar sin haber aprendido! Milagro operado por el mestizaje de las danzas de origen africano y europeo que, presentes las dos sobre el continente americano, han fusionado las estructuras comunes: La pulsación rítmica, el pulso, corazón de la danza, y el balanceo cadente, su respiración, su aire: elementos esenciales y comunes al hombre y a la música, grabados en nosotros desde el instante de nuestra gestación donde el feto se baña en los ritmos maternales; y después del nacimiento continúan atreves de la madre en sus brazos. Estos ritmos primeros, primitivos, esenciales, son lanzados en las músicas y las danzas de las culturas de tradición oral quienes las transmiten de cuerpo a cuerpo

y de generación a generación. En nuestras culturas, son generalmente menos perceptibles, cubiertos por la ornamentación rítmica y melódica. Las danzas “primitivas”, venida de sociedades que escogieron no “recubrirlas” permiten sentir su poder porque han conservado su vida, la energía y su origen vital. Estas danzas magnifican lo Viviente simplificando y estilizando el corazón en cada latido, pura unidad de sonido quebrando el silencio de una manera pura y regular, y simplificando el soplo en la continuación de simetrías sonoras del ritmo cadente; ellas llevan al cuerpo dentro de movimientos que se repiten sin que tengamos necesidad de pensar, todo como el va y viene automático del corazón y la respiración. De una manera menos racional, más instintiva que los artistas pintores o escultores, las danzas populares han seguido el camino primitivista: deshacer, “arañar” las formas ornamentales complejas para desenterrar la estructura escondida. El ritmo se puede llevar con el tambor, como en la expresión primitiva, danza de origen afro-americano adicionado de elementos caribeños del vudú haitiano. Pero los ritmos primitivos de danzas hip-hop o de ravers de reuniones tecno, utilizan la música electrónica, que no disminuye en nada el parecido con los ritmos vitales, marcados con el nombre de: “beat”, “rock” o “swing”. Los occidentales del siglo 20 reencuentran de esta manera la energía perdida de sus danzas. Ellos descubren así una sacralidad de la vida, que no es la aceptación de un dogma religioso, pero el compromiso corporal profundo y vivo: la participación dentro de las leyes de lo Viviente. El bailador, encarnando el latido del corazón y de la respiración, es penetrado hasta llegar al trance. Poseído por la Vida, deja de ser un Narciso exclusivamente preocupado de sí. Se convierte respetuoso de la vida bajo todas sus formas, un aliado de las causas ecológicas, un actor del vivir unidos.

Expression primitive : la danse du serpent : évoluer au rythme du tambour dans un mouvement collectif, symétrique et stylisé (Atelier du Geste rythmé, France, 2011). El café latino 10

L’art du 20 e siècle en Occident s’est considérablement rapproché des arts dits primitifs. Gauguin a interrogé l’art polynésien et Picasso l’art africain, non par désir d’exotisme mais parce qu’ils y reconnaissaient leur propre préoccupation : retrouver un essentiel que l’art du 19e siècle avait peu à peu voilé sous les ornementations et les nuances. Cézanne, le premier, avait cherché à dégager sous l’apparence d’un objet (une pomme, par exemple) sa structure sous-jacente, sa « vérité » cachée aux sens. Mais c’est Paul Gauguin qui fut l’un des principaux initiateurs de l’art primitiviste dont dérive l’art moderne. Le primitivisme est caractérisé par la stylisation des lignes, la force, la simplicité et la netteté des formes, l’importance des contrastes. La danse connut une évolution parallèle, bien que dans le ballet, la tentative de Nijinsky, chorégraphiant en 1913 le Sacre du Printemps de Stravinsky, soit restée isolée, après que cette recréation de danses des tribus chamaniques de Sibérie ait fait scandale au théâtre des Champs Elysées : le public aisé pouvait apprécier les danses Nègres, mais pas des danses primitives de Blancs qui malmenaient sa propre primitivité refoulée depuis des siècles. Le peuple, par contre, adopta sans réserve le primitivisme des danses venues d’Amérique dès le début du 20e siècle. Les corps étaient frustrés de rythme car la vigueur des danses ancestrales, la force de la pulsation, autrefois frappée par les sabots des paysans, et l’énergie qui les faisaient exulter, s’étaient considérablement affaiblies, victimes d’une répression tenace. Aussi les Européens s’emparèrent-ils avec frénésie des danses afro-américaines. En 1900, le cake-walk, dansé sur la musique jazz ragtime, fit l’effet d’une bombe. Elle fut suivie de nombreuses autres : one-step, two-step, fox-trot, charleston, boogie-woogie, rock n’roll, devenu aujourd’hui le rock dont dérivent le disco, le hip-hop, la techno... A ces danses accessibles à tous, qui donnent des fourmis dans les jambes, le corps répond immédiatement, répétant tout naturellement le mouvement des danseurs évoluant sur la piste. Savoir danser sans avoir appris ! Miracle opéré par le métissage des danses d’origine africaine et européenne qui, présentes toutes deux sur le continent américain, ont fusionné leurs structures communes : la pulsation régulière, pouls, coeur de la danse, et le balancement cadencé, sa respiration, son souffle : éléments

essentiels communs à l’homme et à la musique, imprimés en nous dès l’instant de la gestation où le fœtus baigne dans les rythmes maternels ; après la naissance, ils sont repris par la mère sous forme dans les bras d’un autre humain. Ces rythmes premiers, primitifs, essentiels, sont projetés dans les musiques et les danses des cultures orales qui les transmettent de corps à corps et de génération en génération. Dans nos cultures, ils sont souvent moins perceptibles, masqués par les ornementations rythmiques et mélodiques. Les danses « primitives », venues de sociétés qui ont choisi de ne pas les « recouvrir » permettent de ressentir leur puissance parce qu’elles ont gardé leur relief, l’énergie de leur origine vitale. Ces danses magnifient le Vivant en simplifiant et stylisant le cœur dans le battement, pure unité de son découpant le silence de façon nette et régulière, et simplifiant le souffle dans les suites de symétries sonores du rythme cadencé ; elles entraînent le corps dans des mouvements qui se répètent sans qu’on ait besoin d’y penser, tout comme le va-et-vient automatique du cœur et de la respiration. De façon sans doute moins rationnelle, plus instinctive que les artistes peintres ou sculpteurs, les danses populaires ont suivi la démarche primitiviste : déconstruire, « gratter » les formes ornementales complexes pour dégager la structure sous-jacente. Le rythme peut se jouer au tambour, comme dans l’expression primitive, danse d’origine afro-américaine additionnée d’éléments caraïbes du vaudou haïtien. Mais les rythmes primitifs des danses hip-hop ou des ravers des rassemblements techno, utilisent la musique électronique, qui ne diminue en rien leur ressemblance avec les rythmes vitaux, soulignée par leurs noms : « beat », «rock » ou « swing ». Les Occidentaux du 20 ème siècle retrouvent ainsi l’énergie disparue de leurs danses. Ils découvrent aussi une sacralité de la vie, qui n’est pas l’acceptation passive d’un dogme religieux, mais l’adhésion d’un engagement corporel profond et vivifiant : la participation aux lois du Vivant. Le danseur, incarnant le battement du cœur et du souffle, en est pénétré jusqu’à la transe. Possédé par la Vie, il cesse d’être un Narcisse exclusivement occupé de soi. Il devient respectueux de la vie sous toutes ses formes, un allié de la cause écologique, un acteur du vivre-ensemble.

www. gesterythme.com - fsbill@club-internet.fr professeur de danse (expression primitive), docteur en psychologie, psychanalyste, enseigne la danse-thérapie au master el avais deja envoté l'université René Descartes à Paris, 4 rue Lalande, 75014 Paris - auteur de : Le Besoin de danser, Paris, Odile Jacob, 2001, Le Féminin et l'amour de l'Autre, Paris, Odile Jacob, 2006, Quand la Danse Guérit, Paris, Le Courrier du Livre, 2012.

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DESCUBRIMIENTO

DéCOUVERTE

El Turismo como herramienta de promoción y transmisión cultural

Le tourisme, outil de promotion et de transmission culturelle

El café latino 12

Selon le Dictionnaire de la Real Academia Española, la culture, dans son sens populaire, est “un ensemble de manifestations à travers lesquelles s’exprime la vie culturelle d’un peuple”. Celle-ci inclut les coutumes d’une société, le “mode” particulier de faire et de penser de ceux qui la composent, leurs formes de sociabilité et d’expression ainsi que la manière dont ils organisent le quotidien. La culture est donc d’importance vitale puisqu’elle définit et identifie un peuple, en le distinguant des autres, et en offrant à ses membres un sentiment d’appartenance et de communion. Bien souvent, la culture d’une société fascine tout particulièrement ceux qui n’en font pas partie. Je suis tombée, il y a quelques jours, sur une photo d’un ami prise sur un canal de Londres, qui montrait un tableau dont la phrase “Before I die I want to…” (“Avant de mourir j’aimerais…”) devait être complétée par les visiteurs. Beaucoup des fins de phrases proposées faisaient référence à un voyage, par exemple on pouvait lire “Aller en Afrique”, “Aller à Venise”, “Faire un voyage autour du monde”, entre autres. Rien d’étonnant que de déceler cette fascination naturelle de l’être humain pour l’“inconnu” ou le “nouveau”, où une culture extérieure à la nôtre apparaît comme un terrain d’exploration vierge nous promettant d’insestimables aventures. Le tourisme, en tant qu’activité de voyager d’un lieu à un autre pour des séjours de courtes durées, faciliterait ainsi l’échange culturel en abolissant les frontières de plusieurs manières. D’un côté, l’activité touristique met en avant une culture à travers la publicité qui vise à accroître le nombre de visiteurs dans un endroit déterminé. D’autre part, en donnant envie de voyager et en développant des produits et des services pour les voyageurs, le tourisme leur permet de faire personnellement l’expérience, dans le lieu visité, des caractéristiques qui constituent ce que nous avons appelé la “culture”. En effet, le fait de connaître différentes langues, coutumes, manières de s’habiller, paysages – entre autres aspects culturels que nous concevons comme des capitaux inhérents à une société, un peuple ou un pays – constitue l’un des principaux moteurs du grand essor du

tourisme. Dans ce sens, la culture fonctionne comme un outil de développement durable pour les communautés (OEI, Culture et Développement). Cependant, l’on pense souvent que la culture est un attribut “statique” et sûrement une “source inépuisable” d’une société, quand au contraire le tourisme multiplie les exemples des risques que court cette dernière en la commercialisant. Pourtant, loin de remettre en cause l’effectivité des efforts touristiques mentionnés antérieurement, ceux-ci nous permettent d’analyser et de poser des questions sur le rôle que joue le tourisme dans la promotion ou dans l’échange culturel. Par exemple, le tourisme nous aide-t-il à transmettre notre culture et nos traditions ? Ou au contraire nous substitue-t-il un peu de cette culture en cherchant à satisfaire les attentes des touristes, et principalement des Occidentaux ? C’est-à-dire, sommes-nous en train de vendre notre culture “originale” ou l’adaptons-nous ? Devons-nous mettre en avant certains attributs pour étonner le public, et/ou faut-il en éluder certains autres pour que le touriste se sente plus familier et donc plus à l’aise ? En somme, jusqu’à quel point le touriste nous aide-t-il à mettre en valeur ce qui nous rend différents, et jusqu’à quel point nous contraint-il à ressembler au reste du monde? Jusqu’à quel point les produits/ services touristiques peuvent-ils s’ajuster aux stéréotypes que les touristes ont et qu’ils espèrent donc trouver ? Et enfin, jusqu’à quel point le tourisme permet-t-il de perpétuer l’existence de stéréotypes culturels ? Mais alors, est-il possible d’exposer notre culture “originale” sans la modifier, en transformant simplement un lieu en “espace touristique” ? Quels aspects se perdront, et quels aspects pourront demeurer ? Et qui décidera ? Par expemple, malgré l’engagement public de la SECTUR à préserver les villes reconnues comme patrimoine national, la présidente du Comité National Mexicain du Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS) Olga Orive Belinguer, a récemment communiqué son inquiétude à propos de la création de ‘Peuples Magiques’. Selon elle, ceux-ci dépossèderaient de son authenticité une communauté indigène en la transformant en une sorte d’espace commercial, et à ce propos, elle a mentionné que plusieurs villes ont

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tradiciones? o por el contrario, ¿Nos quita un poquito de esa cultura al intentar satisfacer las expectativas de los turistas, especialmente a los occidentales? Es decir, ¿Vendemos nuestra cultura ‘original’ o la adaptamos? ¿Resaltamos ciertos atributos para que causen más asombro y/o reducimos otros para que el turista se sienta más identificado y por lo tanto más cómodo? Entonces, ¿Hasta qué grado el turismo nos ayuda a remarcar lo que nos hace diferentes y hasta qué grado nos adapta para parecernos al resto? ¿Hasta dónde se adecúan los productos/ servicios turísticos a los estereotipos que los turistas tienen y que por ende esperan encontrar? Y por lo tanto, ¿Hasta qué grado el turismo perpetua la existencia de estereotipos culturales? Pero entonces, ¿Hay alguna manera de mostrar nuestra cultura ‘original’ sin modificarla con el simple acto de transformar un lugar a un ‘espacio turístico’? ¿Qué aspectos se pierden y cuales permanecen? Y, ¿Quién (es) deciden esto? Por ejemplo, a pesar del compromiso público de la SECTUR en preservar las ciudades que son patrimonio nacional, la presidenta del Comité Nacional Mexicano del Consejo Internacional de Monumentos y Sitios (ICOMOS), Olga Orive Belinguer, recientemente comunicó su preocupación acerca de la creación de ‘Pueblos Mágicos’. De acuerdo con ella, éstos le restan autenticidad a una comunidad indígena al transformarla en un espacio comercial, y al respecto enfatizó que varias ciudades han puesto en riesgo la conservación del patrimonio cultural debido al desarrollo de políticas públicas orientadas principalmente al crecimiento del turismo (Milenio, 2013). Así mismo, múltiples investigaciones han

Venezuela

«Pero entonces, ¿Hay alguna manera de mostrar nuestra cultura ‘original’ sin modificarla con el simple acto de transformar un lugar a un ‘espacio turístico’? »

la promesa de invaluables experiencias. En este sentido, podemos decir que el turismo, entendido como la actividad de viajar de un lugar a otro con estancias cortas, facilita el intercambio cultural ya que rompe con fronteras de diversas maneras. Por un lado, la actividad turística promociona una cultura a través de la publicidad con el fin de aumentar el número de visitantes a determinado lugar. Y por otro lado, el turismo al fomentar el viaje y desarrollar productos y servicios turísticos, permite que las personas experimenten personalmente, en el lugar visitado, aquellas características que constituyen a lo que hemos llamado ‘cultura’. En efecto, conocer diferentes lenguajes, costumbres, vestimentas, gastronomía, paisajes, entre otros aspectos culturales que entendemos como capitales inherentes en una sociedad, en un pueblo o un país, constituyen uno de los motores principales y de mayor auge del turismo. En este sentido, la cultura funciona como una herramienta de desarrollo sustentable para las comunidades (OEI, Cultura y Desarrollo). Sin embargo, se suele pensar que la cultura es un atributo ‘estático’ y probablemente un ‘recurso inagotable’ de una sociedad cuando por el contrario el turismo ejemplifica los riesgos que ésta corre al comercializarla. Por lo tanto, lejos de cuestionar la efectividad de los esfuerzos turísticos mencionados anteriormente, éstos nos dan apertura para analizar y plantearnos críticamente diferentes cuestionamientos relacionados con el rol que juega el turismo en la promoción e intercambio cultural. Por ejemplo, ¿El turismo nos ayuda a comunicar nuestra cultura y

Peru

Según el Diccionario de la Real Academia Española, la cultura en su término popular es “un conjunto de manifestaciones en que se expresa la vida tradicional de un pueblo”. Ésta representa las costumbres de una sociedad, el ‘modo’ particular de hacer y pensar de los que la conforman, las maneras en que se relacionan y expresan y el cómo viven ‘el día a día’. Entonces la cultura es, sin lugar a dudas, de vital importancia ya que define e identifica a un pueblo haciéndolo por ende diferente al resto, al mismo tiempo que le da a su gente un sentido de pertenencia y comunión. Particularmente, la cultura de una sociedad suele fascinar a aquellos que no forman parte de ella. Hace unos días encontré una foto de un amigo tomada en un canal de Londres, que ilustraba un pizarrón con la frase “Before I die I want to…” (“Antes de morir quiero…”) esperando a ser respondida por los visitantes. Muchas de las respuestas que complementaban esta frase incluían un viaje, por ejemplo, se leía ‘Ir a África’, ‘Ir a Venecia’, ‘Viajar alrededor del mundo’ entre otras. No es entonces una sorpresa encontrarnos con la fascinación natural del ser humano por ir a un lugar ‘desconocido’ o ‘nuevo’, en donde una cultura ajena a la nuestra está lista para ser explorada con

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importantes cuestionamientos que ponen en riesgo la autenticidad y permanencia de la misma. En este sentido y dada la importancia de la cultura, habrá no sólo que apoyarla fuera y dentro del país, sino que habrá también que incluir la dimensión cultural como factor primordial en la agenda turística y de desarrollo, de tal manera que se planteen nuevas estrategias que permitan tanto difundir una cultura como conservarla, y para que a la vez, ésta sirva como alternativa de desarrollo sustentable. Para concluir, podemos decir que el turismo además de contribuir al crecimiento económico de una sociedad, juega un papel primordial en la promoción y transmisión de una cultura, ya que éste permite que ‘otros’ puedan ‘vivirla’, mientras que al mismo tiempo tiene el potencial de reforzar el arraigo cultural de sus propios pueblos. Sin embargo, en éste intento de transmisión cultural debemos preguntarnos y analizar el tipo de cuestionamientos planteados anteriormente si es

que como sociedad deseamos impulsar y conservar nuestra cultura, ya que éstas nos muestran la estrecha pero compleja relación que existe entre el turismo y la cultura. El turismo enfrenta éstas y más interrogantes que habrá de responder pronto si ha de fortalecer, fomentar y transmitir una cultura en vez de destruirla.

déjà mis en danger la conservation du patrimoine culturel à cause du développement de politiques publiques tournées principalement vers la croissance du tourisme (Milenio, 2013). Ainsi, de nombreuses recherches ont démontré que les pays en développement, comme le Mexique, jouissent d’une croissance accélérée du secteur des services dûe au développement du tourisme, déplaçant du même coup certaines activités “traditionelles” ou “culturelles” qui ont caractérisé et défini une société donnée (comme l’agriculture et la pêche, entre autres activités primaires qui se transmettent normalement de génération en génération) (cf Fernández Agraz, 2011), ouvrant la voie au débat entre modernité et tradition. Cependant, certaines activités culturelles qui perdurent, comme par exemple toutes celles liées à l’artisannat, sont aussi confrontées à des questions d’authenticité. Par exemple, les souvenirs que nous

Nota del editor: Este artículo fue publicado en http://mexicanculturalcentre.com/ el 9 de diciembre de 2013. Se reproduce en El Café Latino con la autorización de la autora. *Sofía Alejandra González De Aguinaga, mexicana, es licenciada en Mercadotecnia, y Maestra en ‘Tourism, Environment and Development’ por la Universidad de King’s College London como becaria CONACYT. Ha también escrito para ‘The Tourism Society’ en Londres.

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demostrado que los países en desarrollo, como México, presentan un crecimiento acelerado del sector servicios como consecuencia del desarrollo del turismo, provocando que otras actividades ‘tradicionales’ o ‘culturales’ que han caracterizado y definido a cierta sociedad (tales como la agricultura, la pesca entre otras actividades primarias que usualmente pasan de generación en generación) sean desplazadas al mismo ritmo (Ver Fernández Agraz, 2011), surgiendo entonces el debate entre la ‘modernidad’ y ‘la tradición’. Sin embargo, algunas actividades culturales que permanecen, por ejemplo las relacionadas con las artesanías, también enfrentan cuestionamientos de autenticidad. Por ejemplo, ¿Los souvenirs que adquirimos son elaborados en el destino visitado? ¿Cuántas veces no nos hemos encontrado con la famosa etiqueta “Hecho en China” en nuestros propios productos culturales? Por lo tanto, la comercialización de la cultura resultante del turismo plantea

El café latino 14

«la commercialisation de la culture liée au tourisme fait naître d’importants débats sur le risque que court l’authenticité et la survie de cette dernière».

achetons sont-ils élaborés dans l’endroit visité ? Combien de fois ne sommes-nous pas tombés sur l’étiquette “Made in China” face à nos propres produits culturels ? Ainsi, la commercialisation de la culture liée au tourisme fait naître d’importants débats sur le risque que court l’authenticité et la survie de cette dernière. Dans ce sens, étant donné l’importance de la culture, il faudra non seulement lui prêter main forte à l’extérieur et à l’intérieur du pays, mais aussi inclure la dimension culturelle comme facteur primordial dans l’agenda du tourisme et du développement, pour que l’on mette en place de nouvelles stratégies qui permettent à la fois de propager une culture et de la conserver, et que cette culture puisse servir d’alternative de développement durable.

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Pour conclure, nous pouvons dire que le tourisme, tout en contribuant à la croissance économique d’une société, joue un rôle primordial dans la promotion et la transmission d’une culture, puisqu’il permet à d’“autres” de la “vivre”, et renforce l’enracinement culturel de ses propres peuples. Cependant, dans ce souci de transmission culturelle, nous devons questionner et analyser le type de problèmes cités ci-dessus, si, en tant que société, nous voulons stimuler et préserver notre culture, puisque ceux-ci démontrent l’étroite mais complexe relation qu’il existe entre tourisme et culture. Le tourisme est confronté à ces interrogations, et à bien d’autres, auxquelles il faudra répondre rapidement si nous voulons renforcer, encourager et transmettre une culture, au lieu de la détruire. Note de l’éditeur : Cet article a été publié sur http://mexicanculturalcentre.com/ le 9 décembre 2013. Il est reproduit dans El Café Latino avec l’autorisation de l’auteur. *Sofía Alejandra González De Aguinaga, mexicaine, est diplômée en Sciences du Marché et en “Tourism, Environment and Development” de l’Université King’s College London en tant que boursière CONACYT. Elle a également écrit des articles pour “The Tourism Society” à Londres.

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¿De quien hablamos?

El viaje para Camilo

De qui on parle?

“Una vez más dispuestos para la partida, para el comienzo de un viaje que tan solo nos lleva un poco más al fondo de nuestra propia alma. Otra vez listos para sentir el suceder vertiginoso de los países, las lenguas, los paisajes, las gentes y los colores”.

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Le voyage selon Camilo

“Une fois de plus prêts à partir, prêts à commencer un voyage qui nous emmènera un tout petit peu plus au fond de notre âme. Une fois encore prêts à éprouver la succession vertigineuse de pays, de langues, de paysages, de gens et de couleurs”. livrechaireinternationale

libro catedra internacional

Suele acontecer que en el café, nuestra mente divague al ritmo de la atmosfera del lugar, del aroma, del tintineo de platos, cucharitas y de las voces mezcladas. Recuerdo en un momento como este, con emoción, a Camilo Castro que hizo del “Viaje” su pasión académica. Con amigos, profesores y estudiantes crea la “Cátedra Internacional” de su Universidad Nacional de Colombia En medio de su persistente tarea, solía decirnos que aquel que viaja nunca regresa: siempre “vuelve otro”. Esta frase se volvía un hecho cada dos años a lo largo de un par de décadas, para todos los que obstinadamente se comprometían en sus largos y apasionantes recorridos con especial gusto por los El café latino 16

territorios y ciudades europeas. La transformación, especie de “Die Verwandlung” o metamorfosis se produce sin excepción. Luego, los viajeros a su regreso se reúnen habitualmente en un café-aula creado por Camilo en su ciudad natal de Medellín para narrarse sus experiencias de viaje. La voz de Camilo opaca la de los vecinos de mi mesa y habla del Viaje como algo que posee un “alma” y lo dice con emoción interminable. Un Viaje –me dice- representa un recorrido por la historia, mitos, ritos, lugares y arquitectura donde se realiza el hombre pasajero de la vida. Los ojos azules de Camilo se agitan y miran de un lado a otro, simulando rápidos retrocesos de la memoria por sus

innumerables viajes. Desea sumarles, proyectarles sobre la ventana de un tren que corre sin límites, como si presenciáramos una especie de largometraje sobre el tiempo y los paisajes que transcurren lateralmente. Camilo es el maestro de la narración del recorrido. Oírlo es deleitarse con la sucesión de las imágenes grabadas: cielos gélidos y plenos de estrellas, lejanas luces en el campo nocturno. Intrépidos ríos serpenteantes que cruzan por debajo el terraplén; montañas que cambian, se achican o se agigantan según la dirección del tren. Animales pastando cerca de viejas estaciones en desuso y el encuentro final con la ciudad europea que durante muchas horas había

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Il arrive souvent qu’au café, notre esprit divague au rythme de l’ambiance du lieu, de l’arôme, du tintement des assiettes, des petites cuillères et des voix entremêlées. Dans un moment comme celui-ci, je me souviens avec beaucoup d’émotion de Camilo Castro, qui a fait du « Voyage » sa passion académique. Avec des amis, des professeurs et des étudiants, il a créé la « Chaire Internationale » dans son Université Nationale de Colombie, et la main à l’ouvrage, il avait l’habitude de nous dire que celui qui voyage ne revient jamais : celui qui revient c’est toujours « un autre ». Cette phrase devenait un fait tous les deux ans pendant presque vingt ans, pour tous ceux qui s’engageaient avec lui, obstinément, dans ses longues et passionnantes expéditions, avec une préférence pour les contrées et villes européennes. La transformation, une sorte de « Die Verwandlung » ou métamorphose, opérait sans exception. A leur retour, les voyageurs avaient l’habitude de se réunir dans un café-salle créé par Camilo dans sa ville natale de Medellin pour se raconter leurs expériences de

voyage. La voix de Camilo fait taire celle de mes voisins de table, et devise du Voyage comme quelque chose qui possède une « âme » : il en parle avec une interminable émotion. Un Voyage, me dit-il, représente un parcours dans l’histoire, une échappée dans les mythes, rites, lieux et architectures, dans lesquels se réalise l’homme passager de la vie. Les yeux bleus de Camilo s’agitent et regardent d’un côté et de l’autre, simulant de rapides retours en arrière de la mémoire sur ses innombrables voyages. Il veut les additionner, les projeter sur la vitre d’un train qui s’élance sans limite, comme si nous assistions à une sorte de long métrage où le temps et les paysages défilaient de manière latérale. Camilo est le maître de la narration des périples. L’écouter, c’est se laisser enchanter par la succession des images enregistrées : des cieux glacials plein d’étoiles, lointaines lumières dans la campagne nocturne ; des rivières intrépides et louvoyantes passant par dessous le remblai ; des montagnes qui changent, se faisant plus petites ou plus grandes selon la direction de la machine, des

«Un Voyage, me dit-il, représente un parcours dans l’histoire, une échappée dans les mythes, rites, lieux et architectures, dans lesquels se réalise l’homme passager de la vie.» 17 Magazine socio-culturel


enseñado previamente a sus estudiantes latinos para que amaran como viajeros. Los estudiantes escuchan. Camilo compara a Europa con un gran “Café” repleto de gentes, con amores y desamores, con palabras y silencios, con odios y pasiones. Lugar donde se escribe en poesía, se conspira contra todo orden, se pierde el sentido de lo lógico para poder definir el pensar como filosofía y se practica la palabra, para que surja la dialéctica como resultado de una simple tertulia entre los amigos. Fíjate me dice, acelerando su reflexión en la frase “es como si este Café, viajara de Madrid a Viena, de San Petersburgo a París, de Berlín a Roma y de Praga a Lisboa” en cuyas mesas de madera y paredes tiznadas de humo nacieron todos los grandes sistemas filosóficos, los grandes

experimentos formales, las revoluciones ideológicas y los movimientos estéticos que construyeron el mundo de lo que el profesor enseña y coincide en llamar «occidente». El viaje para Camilo no es solo exterior. “No andas caminos únicamente sobre la tierra, sino que la luz de todos los días ilumina también las sendas de tu mundo interno. Al recorrer pueblos y culturas, buscas algo que te hace encontrar dentro de ti mismo esos porqués que buscabas fuera. Desde el barro sedimentado de tu sub-consciente, cuando has abandonado las riberas de una cotidianidad estéril, puedes ver con nuevos ojos y saber que en el fondo, al final de cada viaje, en la meta de tu peregrinar, estas tan solo tú mismo”. El viaje para Camilo es buscar entre el ruido de las ciudades esos trozos de

«...puedes ver con nuevos ojos y saber que en el fondo, al final de cada viaje, en la meta de tu peregrinar, estas tan solo tú mismo.»

animaux broutant près de vieilles stations délaissées, et finalement la rencontre avec la ville européenne, cette ville à laquelle il a consacré de longues heures avec ses étudiants, pour qu’ils l’aiment d’un amour de voyageur. Les étudiants écoutent. Camilo compare l’Europe à un grand « Café », plein de gens, avec des amours et des désamours, des paroles et du silence, des haines et des passions. Un lieu où l’on écrit en poésie, où l’on conspire contre tout ordre, où l’on perd tout sentiment logique pour pouvoir définir le penser comme philosophie, et où l’on pratique la parole, pour que surgisse la dialectique comme résultat d’une simple discussion entre amis. Regarde, me dit-il en accélérant sa réflexion dans la phrase suivante : « c’est comme si ce Café voyageait de Madrid à Vienne, de Saint Pétersbourg à Paris, de Berlin à Rome et de Prague à Lisbonne », Café dont les tables de bois et les murs tachés par la fumée ont vu naître tous les grands systèmes philosophiques, les grandes expériences formelles, les révolutions idéologiques et les mouvements esthétiques qui construisirent le monde de ce que le professeur enseigne et coïncide à appeler « occident ». Le voyage pour Camilo n’est pas simplement extérieur. « Tu déambules peut-être sur les chemins de la terre, mais la lumière de tous les jours illumine aussi les sentiers de ton monde interne. En explorant les peuples et les cultures, tu cherches quelque chose qui fait que tu te retrouves face à face, dans ton for intérieur, avec ces pourquoi que tu cherchais dehors. Depuis la boue séchée de ton subconscient, lorsque que tu as abandonné les rives d’une routine quotidienne

stérile, tu peux alors voir avec des yeux neufs et reconnaître que finalement, au fin fond de chaque voyage, dans le but même de ton expédition, il n’y a que toi et toimême. Le voyage, pour Camilo, c’est chercher parmi le bruit des villes ces bouts de matière qui parlent, c’est parcourir mille chemins qui se croisent dans cette vieille et moderne Europe pour découvrir un objet rêvé… Le voyage, pour Camilo, c’est arriver au point que tu imaginais vaguement, le voir dans sa réalité miraculeuse, et lui demander, pendant qu’il t’observe, tout ce que tu avais gardé à l’intérieur, et laisser parler le Voyage jusqu’à n’en plus pouvoir. Certes, le Voyage nous a rendu autres, mais en écoutant le récit du voyageur, nous nous sommes aussi transformés, d’une certaine manière. Notre tasse se fait légère dans notre main lorsque nous nous souvenons de Camilo luttant alors contre l’imprévu… Notre regard se trouble en fixant le café vide, et l’esprit continue de divaguer, stimulé par l’écho de ses paroles. Chanceux. Camilo, merci pour ta leçon et ton amour pour le Voyage. A ta santé ! Montreal, Hiver 2013

materia que hablan, andar mil caminos que se entrecruzan en esta vieja y moderna Europa para descubrir un objeto soñado… El viaje para Camilo es llegar al lugar que vagamente imaginabas, verlo en su milagrosa realidad y preguntarle mientras él te observa, todo lo que habías guardado en tu interior y dejar hablar al Viaje hasta el cansancio… No solo el viaje nos ha hecho otros, también escuchando la narración del viajero nos hemos transformado de alguna manera. Nuestra taza de café se torna ingrávida en nuestra mano recordando a Camilo en este momento luchando contra lo imprevisto … Nuestra mirada se queda tembloroza en un café vacio y la mente continua divagando ayudada por el eco de sus palabras. Esperanzados. Camilo, gracias por tu lección y amor por el Viaje. A tu salud! Montreal, Invierno 2013

El café latino 18

19 Magazine socio-culturel


El cafĂŠ latino 20

21 Magazine socio-culturel


literatura

littérature

El Tango entre Cándido y Eusebio

Le Tango d’Eusebio et de Candido

por pilar mata solano

—El Apocalipsis, te digo que es el Apocalipsis. El fin,Cándido. —No exactamente, Eusebio, o mejor dicho, según como lo veas, o lo mires. — El Apocalipsis, repito, Cándido, ya sabes que soy muy cabezón. —No te lo niego, Eusebio, eres un cabezota. Pero yo lo veo bajo diferente catadura. Y, digo bien, ver y no mirar que, al caso, es lo mismo, pero no forzosamente. — Ya, Cándido, ya. No me creas tan borrico. Ya sé que ver, no es lo mismo que mirar y, que mirar, no implica porqué forzosamente ver. — Elemental, amigo Eusebio. — Pero qué haces, Cándido, ¿por qué te desabrochas la camisa y me descubres el pecho? — Para demostrártelo. —¿Para demostrarme qué? Que tienes pelos en el pecho. Anda, yo también. Miro y veo : el pelo en el pecho que, para el caso, es lo mismo. Pero ciérrate la camisa, que creerán que estás majareta, que no tienes años para lucir el pechamen. — Pues allí está la prueba irrefutable. —¿La prueba de qué? ¿De que tienes pelos en el pecho?… —Te descubro el pecho, amigo Eusebio, y también la cabeza : allí va la boina… Porque Apocalipsis, palabra de origen griego, quiere decir revelación, descubrir algo escondido. Toma esa. — Lo acepto, Cándido, ya que eres más instruido que yo. Si tú lo dices, así será, tú fuiste a la escuela. Apocalipsis es, y, es entonces, revelación. Al fin, el fin. ¿Estamos de acuerdo?… —De acuerdo estamos. —Entonces, es la hora de la revelación, que se manifieste la verdad oculta… Iluminación que tengo al estilo de la manzana de Newton pero en prosaico. —No te contradigo, Eusebio, comprendo que hablas en aspecto figurado. —De perfil figurado apenas. Ahora me viene a cuento aquella película… ¿Cómo se titulaba?… —Te refieres posiblemente a Los cuatro jinetes del Apocalipsis. —Justo. ¡Qué escena la del final! Algo antes de la Segunda Guerra Mundial, en 1938, Madariaga, anciano argentino que vive en una balsa de aceite, vaticina el El café latino 22

Apocalipsis. Y, en un cielo en tinieblas partido por terroríficos rayos, vemos cabalgar a La peste, la guerra, el hambre y la muerte… Porque el cine, en el cine y, el baile, en la pista. — ¿Cómo? — Que el cine en el cine y el baile en la pista. ¿Dónde el asombro? — Sin objeción, Eusebio, pero, por esos extraños vericuetos del pensamiento, me evocas… — No me digas más, Cándido, que te leo el pensamiento. Hoy estoy pero que muy lúcido y, si bien, no sé mucho de literatura, ni de filosofías, ni matemáticas, ni físicas, no tengo pelos en la lengua, como tú me has demostrado que tienes en el pecho. Y, de cine, lo que se dice cine, sé un rato largo. — ¿Y?… — Te refieres a Danzar, danzar, malditos o Baile de Ilusiones, como fue conocida en Hispanoamérica.

par pilar mata solano

— Me dejas estupefacto. — De Sydney Pollack, 1969, 9 nominaciones al Oscar. En los Estados Unidos, en plena Gran Depresión, un grupo de gentes desesperadas de todas edades y condición, se apuntan a una maratón de baile con la esperanza de ganar el premio, 1500 dólares, y tener, al menos, un sitio donde dormir y comer. Mientras los concursantes fuerzan su resistencia física y psíquica bailando, una multitud morbosa se divierte durante días contemplando su sufrimiento. — No lo hubiera sintetizado mejor. — Hoy, entonces, me otorgas, Cándido, que es el Apocalipsis, al fin el fin, con la acepción de revelación. El cine en el cine y, el baile, en la pista. — Bajo tu panorámica, la vida es un tango. — Esa frase, Cándido, la hubiera tenido que bailar yo.

— L’Apocalypse, Cándido, je te dis que c’est l’Apocalypse. La fin. — Pas exactement, Eusebio ; ou, pour mieux dire, pas comme tu le vois, ou que tu le regardes. — L’Apocalypse, je le répète, Cándido ; tu sais que je suis une vraie tête de mule. — Je ne te dis pas le contraire, Eusebio, tu es vraiment têtu. Mais je le vois d’un point de vue différent. Et je dis bien voir et non pas regarder, ce qui est dans certain cas la même chose, mais pas forcément. — D’accord, Cándido, d’accord. Ne crois pas que je sois un tel âne ! Je sais bien que voir ce n’est pas la même chose que regarder, et que regarder n’implique pas forcément voir. — Élémentaire, mon cher Eusebio ! — Mais que fais-tu Cándido ? Pourquoi déboutonnes-tu ta chemise et me montres-tu ta poitrine ? — Pour te le démontrer. — Pour me démontrer quoi ? Que tu as des poils sur la poitrine ? Tiens, moi aussi, j’en ai. Je regarde et je vois des poils sur ta poitrine — ce qui, en ce cas, est la même chose. Mais ferme ta chemise, on va croire que tu es taré… tu n’as pas l’âge d’exhiber tes pectoraux. — Alors, c’est là la preuve irréfutable ! — La preuve de quoi ? Que tu as des poils sur la poitrine ? — Je te découvre ma poitrine, mon cher Eusebio, et aussi ma tête : tiens, voilà ma casquette… Parce qu’apocalypse est un mot d’origine grecque qui veut dire révélation, découvrir une chose cachée. Tiens, comment tu prends ça ? — Ça je l’accepte, Cándido, je sais que tu es plus instruit que moi. Si tu le dis, ça doit être vrai, tu as fait des études. C’est l’apocalypse, et donc c’est la révélation. Enfin, la fin. On est d’accord ? — On est d’accord. — Alors, c’est l’heure de la révélation ! Que se manifeste la vérité cachée ! Une illumination que j’ai eue façon pomme de Newton, mais en plus prosaïque. — Je ne te contredirai pas, Eusebio, je comprends que tu parles de manière figurée. — De manière figurée, à peine. Je me souviens maintenant de ce film… comment s’appelle-t-il… ?

— Tu dois, je pense, parler des Quatre cavaliers de l’Apocalypse ? — Juste ! Quelle scène finale ! Quelque mois avant la seconde guerre mondiale, en 1938, Madariaga, un vieil Argentin vivant dans une oasis de calme, prévoit l’Apocalypse. Et dans un ciel de ténèbres traversées de terrifiants éclairs, on voit galoper la Peste, la Guerre, la Faim et la Mort… Mais le cinéma au cinéma, et la danse sur la piste ! — Comment ? — Parce que le cinéma au cinéma et la danse sur la piste. De quoi tu t’étonnes ? — Pas d’objection, Eusebio ; mais pour ces étranges cheminements de la pensée tu m’évoques… — Pas un mot de plus, Candide, je lis dans tes pensées. Aujourd’hui je suis très lucide, mais très lucide, et si je ne connais pas beaucoup de littérature, ni de philosophie, de mathématiques, de physique, je n’ai pas un poil sur la langue comme toi tu m’as montré que tu en as sur la poitrine. Et sur le cinéma, ce qu’on appelle le cinéma, j’en sais pas mal. — Alors ?… — Tu es en train de me parler d’On achève bien les chevaux ou La danse des illusions, comme on l’a intitulé en Amérique latine. — Tu me sidères! Je pensais en effet à They Shoot Horses, Don’t they ? — De Sydney Pollack, 1969, neuf nominations aux Oscars. Aux États-Unis, en pleine Grande Dépression des gens désespérés, de tous âges et conditions, se pressent pour participer à un marathon de danse avec l’espoir de remporter le prix, 1500 $, qui leur permettrait d’avoir au moins un endroit où dormir et manger. Pendant le concours, en dansant, ils poussent à bout leur résistance physique et psychique, tandis qu’une foule malsaine s’amuse, des jours durant, à les voir souffrir. — Je ne l’aurais pas mieux résumé. — Alors, Cándido, tu m’accordes qu’aujourd’hui c’est l’Apocalypse, enfin la fin, avec son acception de révélation. Le cinéma au cinéma et la danse sur la piste. — Sur ton écran panoramique, la vie est un tango. — Cette phrase, Cándido, c’est moi qui aurais dû la danser.

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Una vez abandonada la marginalidad: ¿ Es el tango: baile, música o poesía ?

Une fois abandonnée la marginalité : Le tango est-il danse, musique ou poésie?

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A ésta pregunta, el reconocido internacionalmente director de teatro, el argentino Alfredo Arias respondió de una manera global: “En el tango, no hay música sin letra. No es posible crear una música de inspiración popular sin los poetas. Cuando uno escucha el tango la emoción está ligada a la palabra.” Alfredo Arias está de acuerdo con Ernesto Sábato quien decía que el tango nació del encuentro de dos soledades: la de los campesinos que habían perdido el campo y la de los inmigrantes europeos que habían perdido Europa. Y en el baile, sus piernas bailan pero... la cabeza, la parte superior del cuerpo, se recuerda de lo que ha perdido. Los orígenes del tango son inciertos. Se ha difundido que nació hacia mediados de 1800, en las zonas portuarias del Río de la Plata, en Buenos Aires. Los habitantes de los bajos barrios de esta ciudad eran los descendientes africanos, los criollos de

baja cuna y los inmigrantes de diversos lugares del mundo que iban en búsqueda de una mejor vida. Una convergencia cultural donde un violín, una flauta y una guitarra (el mítico bandoneón no aparecerá sino años más tarde hacia 1900) eran suficiente para expresar los ritmos marcados por la influencia africana. Ellos fueron los participantes y los testigos de la creación del tango, quienes probablemente para olvidar su condición bailaban solamente entre hombres de toda calaña, convirtiéndose ellos en los originales creadores de esta danza que ha sido glorificada en el mundo entero como una autentica expresión artística. Otras teorías sobre los orígenes de este baile han sido enunciadas. Se habla que a principios del siglo XV aparece entre los Moros de España una danza similar al Tango, inspirada en el ritmo de los movimientos del acto sexual, lo que hizo presumir que simbolizaba la fecundidad. Si bien los Moros del Sur de España fueron apasionados practicantes de esta danza, los fervientes católicos españoles del Norte la repudiaron considerándola totalmente inmoral. Esta danza desaparece con el viaje de los conquistadores al Nuevo Mundo. Por otra parte, también se dice que el tango parece haber encontrado sus orígenes en La Habana hispanocubana, transmitido por los frecuentes contactos mercantiles entre el puerto de La Habana y el de Buenos Aires. Poco importa si el tango tiene origen español, cubano o africano. No existe ninguna duda que el tango es argentino, quien podría decir lo contrario! No obstante, los uruguayos pretenden revindicar la paternidad del tango. Pero, es en Buenos Aires donde a cada paso en la ciudad, la cultura del tango está presente en las calles, en las academias, en los teatros, en los afiches... Desde sus comienzos, el Tango conoció una ascensión social tal que, salido de las calles de los bajos fondos de Buenos Aires, se impuso en los grandes salones de la alta sociedad y luego alcanzó una gran notoriedad que lo llevó a las escenas de las grandes capitales del mundo. Las tablas donde se baila el tango en Buenos Aires son el espacio de Eros, el

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À cette question, Alfredo Arias, metteur en scène de théâtre à la renommée internationale, a répondu de façon globale : « Dans le tango, il n'y a pas de musique sans paroles. Il est impossible de créer une musique d'inspiration populaire sans les poètes. Quand on écoute le tango, l'émotion est liée aux mots. » Alfredo Arias va dans le même sens qu'Ernesto Sábato qui disait que le tango était né de la rencontre de deux solitudes : celle des paysans qui avaient perdu la terre, et celle des immigrés venus d'Europe qui avaient perdu leur vieux continent. Et dans la danse, leurs jambes tanguent mais... la tête, la partie supérieure du corps, se souvient de ce qu'elle a perdu. Les origines du tango sont incertaines. Il se dit souvent qu'il est né au milieu des années 1800, dans les zones portuaires du Río de la Plata, à Buenos Aires. Les habitants des bas quartiers de cette ville étaient les descendants africains, les criollos les plus modestes et les immigrés venus de différentes parties du monde qui

arrivaient en quête d'une vie meilleure. Une convergence culturelle dans laquelle un violon, une flûte et une guitare (le mythique bandonéon n'apparaîtra que quelques temps plus tard, aux alentours de 1900) suffisaient à exprimer les rythmes marqués par l'influence africaine. Ces gens furent les participants et les témoins de la création du tango, ceux qui, sans doute afin d'oublier leur condition, dansaient seulement entre hommes de tout acabit, devenant les créateurs originaux de cette danse qui a été glorifiée dans le monde entier comme une véritable expression artistique.

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Les origines de cette danse, ont donné lieu à bien d'autres théories. On évoque la pratique d'une danse ressemblant au tango au début du XVe siècle, chez les Arabes d'Espagne, une danse qui puisait son inspiration dans les mouvements de l'acte sexuel et qui finit par symboliser la fécondité. Les Arabes du sud de l'Espagne pratiquaient cette danse avec passion, mais les fervents catholiques espagnols

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Dios griego del Amor. Parejas se enlazan sensualmente, en una entrega que presagia el deseo haciendo eco de la relación entre el hombre y la mujer. El piano, el violín, el bandoleón, la guitarra, interpretan una música melancólica, dramática, profunda que anuncia la performance de la dualidad, el ying y el yang. El tango es un baile intimo de pareja en el cual el deseo horizontal se expresa en forma vertical, un preámbulo del acto amoroso, una alegoría al amor físico. La belleza del baile del tango viene expresada por la virilidad del hombre y la sensualidad de la mujer, quienes con gracia y con una tecnicidad compleja realizan figuras elaboradas: el ocho, la barrida, la sacada, el boleo, el gancho con sus pausas y pasos enardecidos. Los espectadores vemos en esas parejas que llenan la escena del teatro un símbolo de armonía y sensualidad. El tango nació sin letra, al inicio fue una

forma de bailar a la cual la música vino a su encuentro. Probablemente sus primeras coplas fueron soeces, burdas, ordinarias, debido a que quienes las inventaron, “los compadritos”, venían de los burdeles y los lugares de mala fama. En 1900 aparecen los primeros textos inspirados en los chulos que explotan a sus mujeres. Excepcionalmente en esa época algunas canciones buenas ven el día. Se debe esperar hasta 1916 para que Pascale Contursi, el inventor de la letra del Tango, componga los versos de su celebre Mi noche triste, convirtiéndose en el modelo de la composición del TangoCanción. Este es un momento de suma importancia para el tango y un viraje en su historia. Mi noche triste es el primer tango cantado. En 1917 Carlos Gardel lo interpreta y lo estrena en el Teatro Maipo, noche marcada con el sello del éxito. A partir de ese

entonces, los tangos que clamaban los dramas íntimos, los amores perdidos, los engaños, las separaciones, los amores imposibles tuvieron sus poemas que llegaron a ser elaborados por grandes escritores como Jorge Luis Borges o Ernesto Sabato. En sus versiones cantadas el tango es el representante emblemático de la cultura argentina, resultado del mestizaje de los hombres que le dieron origen. No obstante, la pléyade de compositores e interpretes argentinos, el mundo entero conoce a los celebres Carlos Gardel o a Astor Piazzolla quienes como embajadores del tango son iconos que vienen a la mente de todo aquel que escucha la melodía tanguera, pudiendo tararear las por siempre inmortalizadas canciones tales como La Cumparsita, A media luz, Adiós Nonino, Balada para un loco, Mi noche triste, Por una cabeza, Mano a mano, Volver...

du nord de la péninsule la rejetèrent, la considérant comme totalement immorale. Cette danse disparaît avec le voyage des Conquistadores vers le Nouveau Monde. Il se dit également, par ailleurs, que le tango pourrait trouver ses origines dans la Havane hispano-cubaine, transmise par les nombreux contacts marchants entre le port de La Havane et celui de Buenos Aires. Peu importe que le tango ait des origines espagnoles, cubaines ou africaines. Aucun doute sur ce point, le tango est argentin. Qui pourrait dire le contraire ?! Cependant, les Uruguayens prétendent en revendiquer la paternité. Mais c'est à Buenos Aires que chaque pas dans les ruelles de la ville vous conduit plus profondément dans la culture tanguera, des académies aux théâtres, en passant par les affiches qui couvrent les murs... Depuis ses débuts, le tango a connu une ascension sociale telle que, sortant des ruelles des bas quartiers de la capitale argentine, il s'est imposé dans les grands salons de la haute société pour ensuite atteindre l'immense notoriété qui l'a conduit sur les plus belles scènes des plus importantes capitales du monde. À Buenos Aires, les parquets sur lesquels on danse le tango sont l'espace de Eros, le dieu grec de l'Amour. Les couples s'enlacent avec sensualité, ils s'offrent l'un à l'autre dans une parade qui présage le désir et fait écho à la relation entre l'homme et la femme. Le piano, le violon, le bandonéon et la guitare interprètent une musique mélancolique, dramatique, profonde, qui annonce la performance de la dualité, le ying et le yang. Le tango est une danse de couple, intime, dans laquelle le désir horizontal s'exprime de façon verticale, c'est un préambule à l'acte amoureux, une allégorie de l'amour physique. La beauté de la danse est exprimée par la virilité de l'homme et la sensualité de la femme qui, avec grâce et une technique complexe, réalisent des figures élaborées : el ocho (le huit), la barrida (le balayage), la sacada (la sortie), el boleo, el gancho (le crochet) avec ses pauses et ses pas enflammés. Les spectateurs regardant ces couples qui couvrent la scène du théâtre y voient un symbole d'harmonie et de sensualité.

con la frente marchita, las nieves del tiempo platearon mi sien. Sentir, que es un soplo la vida, que veinte años no es nada, que febril la mirada errante en las sombras te busca y te nombra. Vivir, con el alma aferrada a un dulce recuerdo, que lloro otra vez.

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époque font figure d'exceptions. Il faudra attendre 1916 pour que Pascale Contursi, l'inventeur des paroles du tango, écrive les paroles de sa célèbre chanson Mi noche triste (Ma nuit triste), devenant le modèle de composition du tango-chanson. C'est un moment de la plus haute importance pour le tango, et un virage dans son histoire Mi noche triste est le premier tango chanté. En 1917, Carlos Gardel l'interprète pour la première fois au Théâtre Maipo lors d'une soirée marquée par le succès. À partir de cet instant, les tangos qui déclamaient des drames intimes, des amours perdus, des tromperies, des séparations et des amours impossibles eurent leurs mots, quelques fois de la plus de grands écrivains comme Jorge Luis Borges ou Ernesto Sabato. Dans ses versions chantées le tango est le porte étendard de la culture argentine, résultat du métissage des hommes qui lui donnèrent naissance. Malgré les myriades de compositeurs et interprètes argentins, le monde entier connait les célèbres Carlos Gardel et Astor Piazzolla qui, comme ambassadeurs du tango, sont des icônes qui viennent à l'esprit de quiconque écoute la mélodie tanguera et se met dès lors à fredonner les chansons immortelles que sont La Cumparsita, A media luz, Adiós Nonino, Balada para un loco, Mi noche triste, Por una cabeza, Mano a mano, Volver et bien d'autres.

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Le tango est né sans paroles. Au début, c'était une manière de danser, et la musique est venue à sa rencontre. Il est probable que ses premiers couplets aient été grossiers, crus ou ordinaires de par l'identité de leurs inventeurs, « los compadritos », les petits compères, issus des bordels et des endroits les plus malfamés. En 1900, les premiers textes inspirés des proxénètes qui exploitent leurs femmes font leur apparition. Les bonnes chansons qui voient le jour à cette 27 Magazine socio-culturel


POESIA

Apuntes para una Poética del Movimiento

Las palabras se comportan como seres caprichosos, dicen una cosa y después dicen otra. Mediante la razón se pretenden establecer leyes para aprehenderlas; se intenta encubrirlas, silenciarlas e incluso difamarlas. Sin embargo, el poeta como creador, procura desviarse –constante y sistemáticamente- de los usos convencionales de la lengua impuestos por la gramática y por la poética vigente en el momento, debido a que es ante todo, un hereje: se aparta de las normas tratando de redimir la libertad del lenguaje. Mientras que la música y la poesía se determinan en el tiempo, las artes plásticas y la arquitectura lo hacen en el espacio: la danza se dispone simultáneamente en el tiempo y en el espacio. Sin embargo, la danza no es el simple desplazamiento que hace un cuerpo al dejar el lugar que ocupa para situarse en otra parte, está formada por movimientos voluntarios, armoniosos y sobre todo, rítmicos. Para el poeta, las palabras son las bailarinas que con sus movimientos transmiten a través del ritmo un sentido personal; lo mismo sucede cuando el coreógrafo trabaja: las bailarinas son las palabras; la página en blanco, el escenario. Bailar es también una forma de imitar las manifestaciones de la naturaleza y ha servido para establecer la línea cultural a través de los rasgos de los pueblos que habitan el planeta. Todo movimiento es simbólico, dice algo aunque el mensaje aparezca como un dato obtuso, nos comunica al menos la intención de querer transmitirnos algo. La danza contemporánea es rebelde, es poder, abandono y salvación. La danza es, como definiera Octavio Paz a la poesía: Hija del azar, fruto del cálculo. De acuerdo con Góngora, “la imaginación es pobre y la imaginación poética más”, la realidad en sí es la que es rica; sin El café latino 28

embargo, la imaginación es una pobreza y el poeta se pasea por su imaginación, limitado por ella. La imaginación puede darle vida a todo lo que se está haciendo; representar con imágenes lo acontecido, lo pensado, lo sentido. De igual forma, cada movimiento dancístico es también el motivo creador de una escultura efímera. Una compañía de danza es también un jardín escultórico, o las notas musicales en un pentagrama de aire, que al desplazarse en el espacio-tiempo dejan una estela que busca ser sentida e imaginada por el espectador. “Sólo en el poema –como lo establece Octavio Paz- la poesía se aísla y se revela plenamente. Es lícito preguntar al poema por el ser de la poesía si deja de concebirse a éste como una forma capaz de llenarse con cualquier contenido. El poema no es una forma literaria sino el lugar de encuentro entre la poesía y el hombre. Poema es un organismo verbal que contiene, suscita o emite poesía. Forma y sustancia son lo mismo… La

poesía no es la suma de todos los poemas. Por sí misma, cada creación poética es una unidad autosuficiente. La parte es el todo. Cada poema es único, irreductible e irrepetible. Esta diversidad se ofrece, a primera vista, como hija de la historia. Cada lengua y cada nación engendran en la poesía lo que el momento y su genio particular les dictan”. Poesía y danza son impulsos creadores del ser humano, pues sus formas permiten referirse a múltiples hechos a través de la representación de los movimientos y del ritmo. No son escasos los ejemplos en la historia en donde podemos comprobar que la poesía y la danza han sido los lenguajes con los que los oprimidos denuncian los actos de sus opresores. También son formas que conectan a lo humano con el ámbito de lo sagrado, y de igual forma, iluminan el camino que la percepción del ser y del cuerpo ha logrado el ser sobre sí mismo.

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por ricardo ariza

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POéSIE

Notes pour une poétique du mouvement par ricardo ariza

Les mots sont des êtres capricieux, ils disent une chose, puis son contraire. Sous l’emprise de la raison, l’on prétend établir des lois pour appréhender les mots, on essaie de les amoindrir, de les faire taire, ou même de les discréditer. Créateur, le poète s’efforce de s’éloigner constamment et systématiquement des usages conventionnels de la langue imposés par la grammaire et par la poétique alors en vigueur, puisqu’il est avant tout un hérétique ; il s’écarte des normes et tente de racheter la liberté du langage. Si la musique et la poésie se définissent par le temps, c’est par l’espace que se définissent les arts plastiques et l’architecture : la danse, quant à elle, est à la fois du temps et de l’espace. Cependant, la danse n’est pas seulement le déplacement d’un corps d’un endroit qu’il occupe vers un autre : la danse est faite de mouvements volontaires, harmonieux, et surtout, rythmiques. Pour le poète, les mots sont des danseuses qui transmettent, à travers le rythme de leurs mouvements, un sens personnel ; on assiste à la même chose dans le travail du chorégraphe : les danseuses sont les mots ; la page blanche, la scène.

salvation. On pourrait définir la danse comme Octavio Paz définit la poésie, Fille du Hasard, fruit du calcul. Comme le dit Góngora, « l’imagination est pauvre, et l’imagination poétique encore plus », c’est la réalité en soi qui est riche ; l’imagination est une faiblesse, et cependant le poète erre à l’intérieur d’elle, limité par elle. L’imagination peut donner vie à tout ce qui se fait, elle peut représenter en images ce qui a eu lieu, ce que l’on a pensé, ce que l’on a senti. De la même manière, chaque mouvement de danse devient un motif pour créer une sculpture éphémère. Une compagnie de danse c’est aussi un jardin de sculptures, ou bien des notes musicales sur un pentagramme d’air, qui, en se déplaçant dans un espace-temps, laissent une traînée qui se fraie un chemin jusqu’aux sens et à l’imagination du spectateur. « Ce n’est que dans le poème – comme le propose Octavio Paz – que la poésie s’isole et se révèle pleinement. Il est donc permis d’interroger le poème sur l’être de la poésie, si on cesse de concevoir ce dernier comme une forme capable d’être remplie par n’importe quel contenu. Le poème

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n’est pas une forme littéraire, mais le lieu de rencontre entre la poésie et l’homme. Il est un organisme verbal qui contient, suscite ou émet de la poésie. La forme et la substance sont la même chose… La poésie ce n’est pas la somme de tous les poèmes. En elle-même, chaque création poétique est une unité autosuffisante. La partie c’est le tout. Chaque poème est unique, irréductible, singulier. Cette diversité s’offre, à première vue, comme fille de l’histoire. Chaque langue et chaque nation engendrent dans la poésie ce que dictent le moment et leur caractère particulier ».

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La poésie et la danse sont des élans créateurs de l’être humain, car leurs formes renvoient à de nombreux faits à travers la représentation des mouvements et du rythme. Les exemples de l’histoire abondent où il apparaît que la poésie et la danse ont été les langages par lesquels les opprimés ont souvent dénoncé les actes de leurs oppresseurs. Elles sont aussi des formes qui mettent en relation l’être humain et le domaine du sacré, et ainsi, illuminent le chemin de la perception de l’être et du corps que l’être a réussi sur soi-même.

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Danser, c’est aussi une manière d’imiter les manifestations de la nature, et l’on retrouve cette conception de la danse comme un fil rouge culturel chez tous les peuples de la planète. Tout mouvement est symbolique, il dit quelque chose, et quand bien même le message apparaîtrait comme confus, il nous communique au moins l’intention de transmettre quelque chose. La danse contemporaine est rebelle, elle est pouvoir, abandon et

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CUENTOS

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Recuerdo que en mi gusto por los títulos fue mucho lo que pensé en el freudiano Malestar en la cultura; y en mi desasosiego lo revertía en mi malestar con la cultura. Quería oxigenar mi cabeza, vaciarla de contenidos locales que me embotaban; quería dejar de darles vueltas a las mismas cosas, de pensar y repensar lo mismo. Salir del país, entregarme a un cambio de vida, de circunstancias, bajo otras variantes ideológicas particulares menores, porque unas más amplias serían, por supuesto, esas emanaciones globales del capitalismo a las que ya nadie logra escapar. Me siento ahora bajo la doble condición del inmigrante, entre el aquí y el allá. La doble vida que nos enfrenta pesarosamente a lo que dejamos y acaso con ansias a lo que buscamos. Vaivén que lo va haciendo a uno polvo en el tiempo, o polvo o tiempo, igualmente deleznables. En todo caso, una doble condición que despedaza y crea la ilusión de volver a armar. ¿Qué? Las piezas de la propia vida; como cuando se retoman los hilos de una conversación necesaria, después de que ha habido un lapso. La conversación cambia de giro y continúa. El asunto puede ser quiénes son los interlocutores: ¿lo que dejamos (familia, amigos, geografía…), lo que tal vez fuimos, y las nuevas coordenadas del yo? La sensación que me ronda es que estoy en medio de un discurso interrumpido, y me pregunto, ciega, qué necesito poner en diálogo para quedar yo a salvo, en mi biografía.

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Todo eso puede revestir la mayor complejidad subjetiva, pero también, si uno aligera las cargas, aliviana el pensamiento y se deja llevar por corrientes ligeras, todo puede ser de una simplicidad tan absoluta como la decisión de volver a empezar. Acudir a la resiliencia, sobreponerse y continuar a pesar de todo. Dany Laferrière, haitiano exiliado en Quebec, dice que el conflicto, la verdadera oposición, no es propiamente entre los países sino entre quienes emigran, los que se van a vivir bajo otras latitudes, y los que se quedan y jamás hacen frente a otra cultura diferente a la suya. Los que emigran y los que no. Pero pienso que sin la fuerza para armarse otro, para hacerse uno otro, el yo simplemente sucumbe ante lo que fue. Las historias de vida de los inmigrantes deben estar plagadas de ejemplos de quienes sucumben; mientras que unas cuantas, ejemplares o

ejemplarizantes, son las que nos enrostran personajes inmigrantes importantes que ha arrojado la historia. Aunque sé que estoy extremando las cosas, y que precisamente hay que ampararse en las corrientes que mencionaba atrás. Digamos que el buen ánimo quiere que no nos quedemos arraigados en el allá y logremos instalarnos sin conflicto en el aquí, presente. Así entonces, teniendo en cuenta que Stéphane Hessel dice que una buena vida es una vida en la que la confianza en sí se acumula, a pesar de todos los fracasos, instalados en el presente tal vez logremos siquiera medianamente una “buena vida”, porque, al fin y al cabo, ¿quién puede vanagloriarse de llevar por completo y verdaderamente una buena vida?


CONTES

Immigration par teresa cadavid

Je me souviens que, à cause de mon amour pour les titres, j'ai beaucoup pensé au Malaise dans la culture de Freud ; et à cause de mon inquiétude, je l'ai retrouvé dans mon malaise par rapport à la culture. Je voulais m'oxygéner la tête, la vider des contenus locaux qui tendaient à m'émousser ; je voulais cesser de ressasser les mêmes choses, de penser et de repenser aux mêmes histoires. Sortir du pays, me plonger dans un changement de vie et de circonstances, goûter à des variantes idéologiques mineures, parce que d'autres, plus amples, seraient, évidemment, ces émanations mondiales du capitalisme auxquelles nul ne parvient à échapper. Je me sens aujourd'hui dans la double condition de l'immigré, entre l'ici et le là-bas. La double vie qui nous emplit de regrets en nous mettant face à ce que nous laissons, et, parfois, d'anxiété face à ce que nous cherchons. Un va-et-vient qui nous réduit en poussière avec le temps, une poussière et un temps également insignifiants. Quoi qu'il en soit, c'est une double condition qui morcelle et qui crée l'illusion de reconstruire. Quoi ? Les pièces de notre propre vie ; comme quand on reprend le fil d'une conversation nécessaire, après un laps de temps. La conversation change de direction, et se poursuit. L'affaire peut être l'identité des interlocuteurs : ce que l'on laisse (famille, amis, géographie...), ce que l'on a pu être, et les nouvelles coordonnées du moi ? Le sentiment qui m'entoure, c'est celui d'être au milieu d'un discours interrompu, et je me demande, aveugle, ce que je dois mettre en dialogue dans ma biographie, pour parvenir à me sauver. Tout cela peut revêtir la plus grande complexité subjective, mais aussi, si l'on allège les charges, si l'on se vide l'esprit et qu'on se laisse porter par de lestes courants, tout peut être d'une simplicité aussi absolue que la décision de recommencer. Recourir à la résilience, se relever et continuer malgré tout. Dany Laferrière, Haïtien exilé au Québec, dit que le conflit, la véritable opposition, n'est pas, à proprement parler, entre deux pays, mais bien plutôt entre ceux qui émigrent, ceux qui s'en vont vivre sous d'autres latitudes, et ceux qui restent et qui ne vont jamais se mesurer à une autre culture, différente de la leur. Ceux qui émigrent, et ceux qui restent. Mais je pense que sans la force de se reconstruire El café latino 34

autrement, de faire de soi-même quelqu'un d'autre, le soi succombe simplement face à ce qu'il fut. Les histoires de vie des immigrants doivent receler d'exemples de ceux qui succombent ; alors que quelques autres, exemplaires ou exemplifiés, sont autant de pionniers d'importance de l'immigration que l'histoire nous présente. Je suis consciente de pousser les choses à l'extrême et qu'il faut justement s'abriter dans les courants que je mentionnais plus tôt, néanmoins, le bon esprit veut que nous ne restions pas enracinés dans le là-bas, et que nous réussissions à nous installer sans conflits dans l'ici, présent. C'est pourquoi, en tenant compte de cette pensée de Stéphane Hessel qui dit que la bonne vie est celle au cours de laquelle la confiance en soi s'accumule, malgré tous les échecs, installés dans le présent, peut-être réussissons-nous ne serait-ce que relativement, une « bonne vie », parce que, au bout du compte, qui peut se prévaloir de mener une véritable et complète bonne vie ?


ASOCIaCIONES / ASSOCIATIVE

La Maison du Chili collective maison de chili

Carrefour de la culture chilienne Paris, la Maison du Chili permet depuis de nombreuses années aux artistes du pays de faire découvrir leur production artistique en France. Artistes chiliens et français se croisent dans cette association culturelle destinée la promotion et la diffusion des artistes chiliens dans l’Hexagone, mais aussi la diffusion d’artistes français au Chili. Galerie d’art spécialisée dans la diffusion et la promotion de projets artistiques et culturels en relation avec le Chili et plus largement avec l’Amérique Latine, la Maison du Chili favorise également la rencontre entre créateurs et artistes La Galerie d’art tient se démarquer comme un centre important pour les arts visuels grace un programme d’expositions présentant des pratiques artistiques innovantes. Au travers de sa programmation, la Maison du Chili cherche mettre l’accent sur l’art contemporain et

historique, allant de la peinture la production vidéo en passant par la sculpture, l’installation et les nouveaux médias. Mais c’est avant tout un lieu de rencontres et d’échanges ouvert au public grace une entrée gratuite pour tous. Pour créer un espace de dialogue et d’échange entre les artistes et le public, la Maison du Chili organise autour de ses expositions des cycles de conférence, des débats ainsi que des ateliers. Chaque mois, une nouvelle exposition s’invite la Maison du Chili. La galerie d’art présente de huit dix expositions d’artistes chiliens ou internationaux parainnés. Chaque artiste, améne un regard et une interprétation personnelle de la culture chilienne. 46 rue Saint Antoine - Paris 75004 (Espace Altura) TÈl +33 1 42 71 38 22 maisonchili@orange.fr

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«chaque mois, une nouvelle exposition s’invite la Maison du Chili.»

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unesco

Jamaica unesco

Situada en las montañas del Este de Jamaica, la ciudad de Moore Town está habitada por los descendientes de las comunidades independientes de antiguos esclavos fugitivos, los cimarrones. Los antepasados africanos de los cimarrones de Moore Town habían sido arrancados de su tierra natal por los negreros españoles y enviados al Nuevo Mundo en los siglos XVI y XVII. Con la palabra “cimarrón” se designa a los esclavos que huyeron de las plantaciones a principios del siglo XVII y establecieron sus asentamientos en las Montañas Azules y en los Montes Johncrow. Al principio del siglo XVIII, esas comunidades controlaban casi toda la zona occidental de la isla. Con objeto de paralizar la expansión del sistema de plantaciones que estaba entonces bajo dominio británico, los cimarrones formaron unidades militares clandestinas muy bien organizadas y de una considerable eficacia. Tras varias décadas de conflictos, los británicos acabaron accediendo a la demanda de las comunidades, y en 1739 firmaron un tratado en el que se reconocía oficialmente su autonomía. Procedentes del oeste y del centro de África, con lenguas y prácticas culturales diversas, los cimarrones de Moore Town elaboraron nuevas ceremonias religiosas colectivas que integraban varias tradiciones espirituales. Esas expresiones y prácticas tradicionales que posteriormente fueron llamadas Kromanti Play constituyen aún hoy día la base identitaria de los cimarrones. Durante las ceremonias coromantee se interpretan bailes, cantos y ritmos de percusión para invocar los espíritus de los antepasados. En los rituales se recurre a un lenguaje esotérico de origen africano, llamado coromantee, y a misteriosas preparaciones médicas. El

patrimonio de los habitantes de Moore Town incluye también un sistema original de tierras de propiedad colectiva, una estructura política local y la utilización del abeng, un cuerno de origen jamaicano que sirve de medio de comunicación a larga distancia. Varios decenios de oposición de los misioneros evangelistas al Kromanty Play han llevado a esta tradición a una semiclandestinidad,

provocando graves disensiones dentro de las comunidades. Además, la deterioración de la situación económica ha obligado a muchos de sus miembros a emigrar a otras regiones de Jamaica o al extranjero.

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unesco

Jamaïque unesco

Située dans les montagnes de l’est de la Jamaïque, la ville de Moore Town est le lieu de résidence des descendants de communautés indépendantes d’anciens esclaves fugitifs, les Marrons. Les ancêtres africains des Marrons de Moore Town ont été arrachés à leur terre natale et emmenés dans les Caraïbes par des marchands d’esclaves espagnols aux seizième et dix-septième siècles. Le terme Marron, qui vient de l’espagnol cimarrón (sauvage), désigne les esclaves qui se sont enfuis des plantations au début des années 1600 et ont fondé leurs propres communautés dans les montagnes Bleues et les monts Johncrow. Au début du dix-huitième siècle, ces communautés contrôlaient la quasi-totalité de la partie orientale de l’île. Pour contrer l’expansion du système de plantation des Britanniques, elles ont formé des unités militaires clandestines bien organisées et extrêmement efficaces. Après des décennies de guerre, les Britanniques ont finalement accédé à la demande des communautés pour la reconnaissance de leur autonomie, avec la signature d’un traité avec les Marrons en 1739. Originaires de l’ouest et du centre de l’Afrique, avec des langues et pratiques

Nanny des Marrons, figure de résistance des esclaves de la Jamaïque

culturelles diverses, les Marrons de Moore Town ont élaboré de nouvelles cérémonies religieuses collectives qui ont assimilé plusieurs traditions spirituelles. Ces expressions et pratiques, appelées par la suite Kromanti Play, constituent aujourd’hui encore le fondement même de l’identité marron. Pendant les cérémonies coromantee, des danses, des chants et des rythmes de tambour spécifiques sont exécutés pour invoquer les esprits des

ancêtres. Ces rituels font usage d’une langue d’origine africaine, également appelée coromantee, et de préparations médicinales rares. L’héritage des habitants de Moore Town comprend aussi un système original de terres en propriété collective, une structure politique locale et l’utilisation de l’abeng, une corne originaire de Jamaïque qui sert de moyen de communication à longue distance.

COMMUNIQUE DE PRESSE WSIRT/Airsytem représente la Nouvelle compagnie AVIANCA Paris, Décembre 2013 La nouvelle AVIANCA est le Groupe Aérien qui réunit les opérations d’Avianca (Colombie), TACA Airlines (Amérique Centrale et Pérou) et Aerogal en Equateur. Sa représentation commerciale en France est confiée à la société SIRT/Airsystem à partir du 1er octobre 2013 SIRT/Airsystem, un savoir-faire reconnu Pour sa représentation en France, le groupe Avianca a choisi la société SIRT/Airsystem pour son savoir-faire au service de la compagnie TACA depuis 13 années. Ainsi SIRT/Airsytem prend en charge la relation commerciale avec les Voyagistes et Agences de Voyages françaises, ainsi que les relations avec la Presse. « Avec ce choix, la volonté de la Direction Générale est de permettre à cette magnifique compagnie, moderne et compétitive, incontournable sur les destinations Amérique latine, de disposer d’un représentant déjà bien installé sur la place parisienne. Avec ses années d’expérience au service de TACA, SIRT/Airsystem représente la continuité dans ce que nous souhaitons être une nouvelle dynamique ». Xavier Ray, DG SIRT/Airsytem

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La nouvelle AVIANCA C’est par l’harmonisation des opérations et services des 3 compagnies qui la composent, que la nouvelle AVIANCA, renforce la qualité globale de son offre. Au coeur de ce choix stratégique, c’est plus de vols, des investissements pour moderniser la flotte, plus de qualité dans les services au sol et plus de services commerciaux. Ce nouvel ensemble est mis en valeur par une nouvelle identité visuelle, plus actuelle, dynamique, mise en place depuis le 28 Mai 2013. Avianca (née en 1919) et TACA (née en 1931) ont une grande histoire et une longue pratique du Transport Aérien que cette nouvelle image cherche à mettre en lumière Avianca France GSA : SIRT/Airsystem 4 rue de Gramont – 75002 PARIS Tel : 01 44 50 58 60 – info@avianca-airsystem.fr – www.avianca-airsystem.fr Société Internationale de Représentations Touristiques, SAS au capital de 100.000 €uros - RCS Paris B 403 417 801 41 Magazine socio-culturel


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