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Sima: 100 ans d’innovation
Après quasiment quatre ans d’absence, le Sima revient, avec un changement de dates en réponse aux souhaits des organisateurs et des exposants. L’idée est d’être plus en adéquation avec le calendrier des investissements agricoles. À souligner que cette année, le salon ne pouvait pas manquer le rendezvous, qui rime avec anniversaire! Le Sima souffle en effet sa centième bougie. La manifestation est née en 1922 et à l’époque, se déroulait au Grand Palais, dans le centre de la capitale. En 1925, direction le parc des expositions de la Porte de Versailles, toujours à Paris, où elle s’installe jusqu’en 1991. Elle prend ensuite la route de son emplacement actuel: le parc des expositions de Villepinte, au nord de Paris. En 1995, la voilà qui change de rythme pour devenir biennale. 2022 enfin: pour son retour, le salon promet de faire peau neuve afin de mettre davantage en avant les nouvelles technologies. Que de chemin accompli depuis 1922, tant au niveau des machines, que des entreprises et des technologies. Le paysage est tellement différent que tracer l’arbre généalogique permettant de se rappeler qui a racheté quoi s’avère difficile. En outre, cette année, quelques grands noms du secteur n’exposeront pas. Crise du Covid, guerre en Ukraine, difficultés d’approvisionnement, tensions sur les prix de l’énergie et des matières premières, chevauchement de plannings avec l’Eima de Bologne ou encore budget devenu trop important… les motifs invoqués sont nombreux. Mais certains diront que «ce n’est pas en regardant dans le rétroviseur que l’on avance», alors tournons-nous plutôt vers les principales innovations que réserve la session 2022. Créés en 1931, les Sima Innovation Awards récompensent les solutions et technologies les plus innovantes du salon. Il faudra patienter jusqu’au 6novembre pour connaître le palmarès, mais d’ores et déjà, le jury a annoncé les nominés.
Retour vers le futur agricole
35 dossiers ont été retenus, répartis dans cinq catégories. Principal constat: le numérique est utilisé dans deux tiers des produits sélectionnés. Alors plutôt que de considérer que le digital écrase tout, pourquoi ne pas admettre qu’il devient la norme sur les machines agricoles? Désormais, les capteurs, automatismes, robots, logiciels, applis et intelligences artificielles se retrouvent quasiment partout. Du côté du matériel de travail du sol et de semis, Lemken intègre un dispositif de correction automatique des pentes sur les bineuses Steketee qu’elle vient d’ajouter à son catalogue. Le système permet de biner quelles que soient les conditions, sans risquer de dégrader la culture ni de ralentir le débit de chantier. Chez Hydrokit, la correction des trajectoires est aussi une préoccupation. Son attelage quatrièmepoint baptisé «4PTH» déplace latéralement sans ajouter ni poids supplémentaire, ni porte-à-faux, grâce à l’intégration du kit au relevage d’origine. Un vérin installé entre l’arrière du tracteur et le bras de relevage déforme la géométrie, et modifie la position des trois points. L’outil attelé bouge donc de gauche à droite et inversement. En bout de champ, le capteur de position repositionne automatiquement le système pour opérer un demi-tour en sécurité. De quoi s’affranchir également du jeu dans les rotules des bras de relevage hydraulique.
La première édition du Salon international du machinisme agricole eut lieu en 1922, au Grand Palais, sur les Champs-Élysées.
Le vérin de l’attelage quatrième point 4PHT d’Hydrokit a pour objectif de contrer la force s’exerçant sur l’attelage et d’éviter ainsi les mouvements latéraux.
HYDROKIT
Semer au millimètre près, un rêve désormais possible
Au niveau des semis, Väderstad gagne encore en précision et assure être capable de semer à
chaque graine à une profondeur fiable grâce à sa précision millimétrique. Le monograine Proceed devrait donc être bénéfique non seulement pour les rendements de la culture, mais également pour la diminution des intrants. De quoi faire chuter le coût de revient et donc améliorer ses revenus. Monosem, quant à lui, qui avait dévoilé l’un des premiers modèles complètement électriques, ajoute la version Ultimate à son offre d’éléments semeurs. En intégrant un convoyeur ASG (Active Seed Guidance), la vitesse de semis passe de 12 à 18km/h tout en conservant la même régularité. Et pour ceux qui fertilisent au moment du semis, il suffit d’ajouter le distributeur FertiSmart, également électrique, capable de gérer jusqu’à 450kg/ha de produit. Les semoirs pneumatiques traînés Aerosem VT de Pöttinger atteignent désormais 6m de largeur de travail. Grâce au rouleau à pneus, avec ses bandes en caoutchouc de grand diamètre, la pression au sol et la résistance au roulement sont réduites. Donc la compaction également! Et pour rester précis même à grande vitesse, le rouleau est amorti hydrauliquement. La trémie pressurisée peut embarquer jusqu’à 4600L. Elle est divisée en deux parties égales dans le sens de la longueur, l’idée étant de fertiliser ou pas, au choix, au moment du semis. La distribution est également sous pression pour une meilleure répartition entre les rangs. Chaque partie de la trémie bénéficie de sa propre distribution, seul le circuit de transport est unique (Single Shoot). L’agriculteur peut aussi opter pour la mise en terre de deux éléments différents. Enfin, la gestion de cartes de modulation différentes est également possible.
Semer avec une précision millimétrique devrait permettre d’optimiser le rendement des cultures. C’est bien l’idée du constructeur danois Väderstad.
MONOSEM
Avec l’électrification des systèmes de distribution, la précision augmente. Tout comme la vitesse de travail, qui passe de 12 à 18 km/h grâce à la version Ultimate de l’élément de semis ValoTerra.
Crise du Covid, guerre en Ukraine, difficultés d’approvisionnement, tensions sur les prix de l’énergie et des matières premières… les motifs invoqués pour ne pas participer aux 100 ans du Sima sont nombreux
En matière de travail du sol, l’Autrichien dévoile sa charrue portée réversible Servo 4000. De quatre à six corps, l’outil bénéficie d’une sécurité hydraulique non-stop avec une force de déclenchement tarée à 1400kg. En ce qui concerne le dégagement entre corps, la distance est de 102cm. La hauteur sous bâti est de 80cm, voire 90 en option. Le dispositif Traction Control reporte une partie de la charge de la charrue sur le tracteur afin de renforcer la traction et de garantir la qualité du labour, tout en entraînant une diminution du patinage et de la compaction du sol. La consommation de carburant, elle, baisserait de 10%, selon la marque. à
Le semoir proposé par Huard en 1902 en dit long sur le progrès réalisé par les constructeurs en un siècle. La dernière décennie a connu une forte accélération grâce à l’arrivée du digital.
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Trémie principale 2000 litres compartimentée à souhait : rapport 60/40 ou 70/30 Troisième trémie additionnelle 110 litres ou 200 litres pour semis à la volée ou en single shoot dans la ligne de semis Dosage séparé et précis des produits, de 0,5 à 400 kg/ha Produits déposés ensemble, en « single shoot » ou de manière séparée, en «double shoot »
Notons que pour tracter du matériel toujours plus large, plus rapide et dont le débit de chantier est l’un des arguments principaux, mieux vaut que les tractoristes ne chôment pas…
30,5 kg/ch: rapport poids/puissance intéressant
Et de sept pour la série 700 Vario de Fendt! Ce tracteur allemand est le plus vendu du catalogue bavarois depuis son lancement en 1998. La nouvelle génération couvre une plage de puissance allant de 203 à 283 ch (norme ECE R120) grâce à cinq modèles, les 720, 722, 724, 726 et 728. Du point de vue développement, l’engin est conçu pour avoir un faible rapport poids/puissance, dans l’objectif de couvrir le maximum d’applications agricoles. Polyvalence est, là encore, le maître mot. Question électronique, la gestion des quatre roues motrices constitue l’un des avantages de la transmission VarioDrive. Grâce à sa chaîne cinématique, plus besoin de les activer ou de les désactiver en passant du champ à la route et vice versa. La boîte entraîne les essieux avant et arrière selon le besoin, et répartit la puissance ainsi que le couple de manière dynamique. Tout cela automatiquement, évidemment. Pour revenir sur le rapport puissance, notons qu’il est de 30,5kg/ch, ce qui fait de ce tracteur une machine légère et maniable, idéale pour limiter la compaction du sol. Son poids total autorisé (PTAC) de 15t le met en mesure de gérer également les tâches plutôt réservées aux modèles lourds. Le nouveau 700 Vario est aussi doté du circuit de refroidissement Concentric Air System (CAS), déjà connu sur la série 1000. La technologie a été conçue pour les régimes moteurs bas; elle est à
Depuis son lancement en 1998, la série 700 Vario constitue le best-seller du Bavarois Fendt.
L’ATTELAGE TROIS-POINTS, UNE INVENTION VIEILLE DE PRESQUE 100 ANS
FARM COLLECTOR L’histoire a commencé grâce à Harry Ferguson, qui a breveté le dispositif de l’attelage trois-points en GrandeBretagne en 1926. Le système a pour mérite d’avoir inventé l’appareil, mais il a également permis de prendre
Harry Ferguson, l’inventeur du relevage trois-points. conscience qu’il valait mieux fixer la charrue au tracteur de manière rigide. L’homme a également lancé le relevage hydraulique, qui s’est par la suite généralisé sur le marché des tracteurs. Commander hydrauliquement l’attelage trois-points a permis de modérer sa profondeur de travail et par conséquent, la charge du tracteur. Avant les années 1960, chaque constructeur possédait son propre dispositif d’accrochage des outils. Le plus répandu était le système à deux points. À l’époque, les agriculteurs achetaient des outils de la même marque que celle du tracteur, faute de pouvoir, sinon, les atteler correctement. Des kits d’adaptation existaient, mais s’avéraient souvent incommodes, voire dangereux. C’est seulement quand les brevets concernés sont arrivés à échéance que les fabricants ont été en mesure d’apporter d’utiles modifications au système. Actuellement, presque toutes les marques proposent un format standard d’attelage à trois points.
Au premier passage, avec le GPS ScenarioControl d’Amazone, l’exploitant enregistre chaque opération nécessaire pour pulvériser la parcelle. Les informations sont géoréférencées pour être exécutées de façon automatique lors des passages suivants.
AMAZONE
entraînée grâce à son propre moteur hydraulique et se retrouve donc décorrélée de la vitesse de rotation du moteur. Autre avantage de notre tracteur: le télégonflage VarioGrip, qui gère la pression des pneus pour limiter le patinage et la compaction du terrain. Le dispositif augmente la surface de contact avec le sol et accroît la capacité de traction jusqu’à 8%. Sur route, la pression de l’air augmente afin d’amoindrir la résistance au roulement, ce qui se traduit par une baisse de 2% de la consommation de carburant. En termes de vitesse, ceux qui optent pour l’option pourront circuler jusqu’à 60km/h.
Traction, pulvérisation ou récolte, la technologie s’installe partout!
Chez Valtra, la série Q était annoncée depuis un moment, la voilà finalement au catalogue finlandais, entre les séries T et S. Cinq modèles de 230 à 305 ch sont disponibles, uniquement équipés de la transmission à variation continue. Sous le capot, place au bloc maison à 6 cylindres, l’Agco Power de 7,4L de cylindrée développant 230 à 305 ch. La puissance maximale est atteinte à 1850tr/min et question couple, celui-ci reste régulier entre 1000 et 1500tr/min. Le dispositif de gestion moteur «EcoPower» promet quant à lui de limiter la consommation de carburant. Le confort de l’opérateur est assuré, grâce,
En prenant une photo à l’arrière de la moissonneuse-batteuse en cours de récolte, l’application Grain Cam Grain Loss Calculator de New Holland peut ensuite calculer le taux de perte de grains pour que l’opérateur adapte les réglages de la machine.
NEW HOLLAND
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE POUR BOOSTER LA PRÉCISION DES OUTILS
Certains outils permettent aux producteurs de gagner du temps, de prévoir leurs récoltes et d’intervenir au bon moment au bon endroit sur les cultures. Des modèles prédictifs analysent certains paramètres comme le climat, l’état des semences et du sol, les niveaux d’irrigation, le risque de maladies… Les informations recueillies doivent permettre aux agriculteurs de savoir quoi planter, où et quand, quelles parcelles surveiller et à quel moment les récolter. Les tracteurs pourvus de systèmes intelligents peuvent donc être programmés pour effectuer les tâches en mode autonome. Les drones survolent les parcelles afin d’observer et rendre compte de l’état des cultures. La technologie et la précision des pulvérisateurs permettent de désherber uniquement là où des adventices sont présentes. C’est grâce au traitement de l’image des caméras et à l’intelligence artificielle que l’appareil différencie les plantes cultivées et supprime la mauvaise herbe. En pulvérisant avec parcimonie, le paysan limite le développement des résistances aux produits, tout en réduisant la consommation de substances chimiques de l’ordre de 80 %, d’après les constructeurs de machines. Enfin, côté irrigation, l’information des capteurs de température et de stress hydrique permet de gérer automatiquement l’apport en eau, seulement là où c’est nécessaire.
notamment, à la taille de la cabine (la même que sur les Série T). Les modèles compacts bénéficient d’un empattement long et d'une hauteur restreinte, permettant de garder le centre de gravité assez bas. En clair, un engin stable! Le pont avant est suspendu pneumatiquement, renforçant ainsi la capacité de traction de la machine. En matière de terminal, les ingénieurs installent leur accoudoir avec interface SmartTouch qui facilite l’utilisation de chaque fonction du tracteur. Même les novices peuvent rapidement maîtriser leur monture! Valtra Connect, Isobus, Auto U-pilot, SmartTurn, Valtra Unlimited… toute la technologie Valtra s’y retrouve. Les constructeurs misent aussi sur l’électronique embarqué pour améliorer les pratiques et réduire la quantité d’intrants utilisée, sans pour autant nuire à la productivité des cultures. Le métier d’agriculteur peine à attirer de nouveaux talents et souffre d’une pénurie de main-d’œuvre. D’où la nécessité de simplifier l’utilisation des machines, devenues de véritables cockpits d’avions avec des écrans partout. Amazone ajoute donc une fonctionnalité à l’Amatron 4, le GPS ScenarioControl. Quèsaco? En clair, l’exploitant peut enregistrer le terminal de son appareil en géoréférençant la série de manipulations à effectuer au champ. Au passage suivant, le terminal reproduit le scénario automatiquement sans que l’opérateur n’intervienne sur les circuits de la machine. Gain de temps, diminution du risque d’erreur, passage d’informations facilité, les avantages sont nombreux. Idem avec l’application mySprayer, toujours chez Amazone. Alarme de remplissage, calcul des quantités, pilotage des ouvertures et fermetures des buses à distance, fonction aide-mémoire permettant d’afficher les procédures de mise en œuvre de l’appareil directement sur le smartphone de l’opérateur… à
Pour pallier la pénurie de maind’œuvre agricole, les constructeurs simplifient l’utilisation des machines, devenues de véritables cockpits d’avions avec des écrans partout
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mySprayer simplifie l’utilisation des pulvérisateurs les moins équipés de technologies. New Holland, de son côté, offre la possibilité de prendre une photographie derrière sa moissonneuse-batteuse en cours de récolte pour estimer le taux de perte de la machine. L’application Grain Cam Grain Loss Calculator s’appuie ensuite sur le cliché pour déterminer le nombre de grains perdus. Reste à adapter ses réglages et sa vitesse afin d’optimiser les taux.
Optimiser la récolte et faciliter la conduite
Toujours dans le domaine de la récolte, l’équipementier Olimac propose un cueilleur à tournesol équipé d’un broyeur hydraulique. Son nom: Drago Gold. L’outil a pour mission de combiner récolte des capitules et destruction de la tige à ras du sol, évitant ainsi de surcharger la machine avec les morceaux de tiges et de feuilles. L’objectif est de rehausser le débit de chantier de la moissonneuse-batteuse. La pompe à cylindrée variable alimentant le circuit hydraulique bénéficie de deux positions de travail sans que la position des groupes de broyage ne change. Le débit variable sert à calibrer la vitesse de rotation du broyeur, en fonction de la vitesse de rotation de l’arbre à cardan (dépendant de la marque et du modèle de machine). Pour sécuriser l’installation, la fonction Safe Drive permet à l’opérateur de surveiller la température de l’huile hydraulique directement depuis la cabine. Il peut nettoyer le circuit de refroidissement sans quitter son siège, ni même stopper la récolte. Le cueilleur est proposé pour 6 à 24 rangs, de quoi équiper la plupart des machines de récolte. Afin de pallier le manque d’expérience de certains conducteurs, Claas dévoile la dernière version du Cemos Dialog, dispositif d’optimisation des performances des moissonneuses-batteuses. Grâce à ce système d’aide à la conduite, l’opérateur bénéficie d’une assistance au réglage de sa machine via des questions/réponses. La fonction Auto Crop Flow surveille en permanence les régimes de rotation des organes de battage, de la séparation à
Pour optimiser le débit de chantier, le cueilleur Drago Gold d’Olimac embarque un système de broyeur directement sous la barre de coupe. L’idée est de récolter le capitule à 1,5 m de hauteur sans surcharger la batteuse.
VRAI ou FAUX
➜ La clause d’imprévision permet d’augmenter le prix
de vente d’un matériel agricole.
VRAI Mais la majorité des entreprises n’a pas activé cette clause contractuelle permettant à un fournisseur de justifier une révision du tarif de vente après commande en cas de hausse exceptionnelle des coûts. Certaines n’ont pas la force de marché suffisante pour pouvoir répercuter les hausses à leurs clients et sont contraintes de rogner les marges.
➜ La robotique, c’est génial, mais pas encore
pour demain!
FAUX Les concessions Claas Ballanger, Dousset Matelin et Vamat misent sur une vingtaine de robots placés en exploitation dès 2023. En vente ou à la location, les AgBot fabriqués par AgXeed ne sont plus des prototypes. Les robots hybrides (diesel-électrique) sont au catalogue en version 156 ch à chenilles ou en 75 ch à trois ou quatre roues.
➜ L’Europe occupe une place prépondérante
dans le secteur des agroéquipements.
VRAI Au côté des géants américains (Deere & Company et Agco) ou asiatiques (Kubota, Honda, Iseki, Kioti, Lovol…), ou encore de multinationales comme CNH Industrial (dont le siège est à Basildon, en Angleterre, et qui est coté au New York Stock Exchange et au Milan Stock Exchange). L’Europe a fait émerger des acteurs restés familiaux comme Claas et Andreas Stihl; certains sont toujours français, à l’image de Kuhn, Exel Industries, Manitou ou Pellenc.
➜ 24543 tracteurs agricoles neufs ont été vendus
en 2021.
Les immatriculations de tracteurs standards ont progressé de 2,7 % en 2021. L’analyse par segment de puissance révèle que la catégorie « 100 à 149 ch » se maintient en tête du classement et que la catégorie « 150 à 199 ch » affiche la meilleure progression. Elle garde la deuxième place.
➜ Méconnue du grand public, la filière agricole
est globalement perçue comme innovante.
Selon les résultats d’une étude Ipsos, l’agriculture n’est pas restée à la marge des innovations technologiques. La modernisation de ses activités est ainsi bien perçue par les exploitants eux-mêmes, avec 73 % qui considèrent que le secteur innove. Chez les Français, seulement 44 % estiment que la profession est innovante. 37 % avouent ne pas avoir d’avis sur la question.
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secondaire et du moteur. Dès que la limite de patinage paramétrée est atteinte, le système déclenche automatiquement les mesures nécessaires pour stopper l’alimentation de la moissonneuse et ainsi éviter de s’arrêter à cause de pics de charge, de bourrages ou de dommages. La vitesse d’avancement est optimisée via le système Cruise Pilot. Elle est adaptée automatiquement en fonction de la charge moteur et selon la stratégie du chauffeur: débit maximal avec contrôle des pertes (pour récolter au débit maximal avec prise en compte des pertes au système de battage), débit constant (pour une charge de travail identique de tous les organes même en cas de changement des conditions de récolte) ou régulation de la vitesse (pour récolter à vitesse constante). Le Cemos Auto Cleannin, enfin, régule automatiquement le nettoyage en influant sur le régime des vents et sur l’ouverture des grilles supérieure et inférieure. Pour y parvenir, le système teste en continu différents réglages en arrière-plan et réagit immédiatement à la moindre modification de paramètres tels que le rendement, la qualité de grain, le débit ou le taux d’humidité. Question précision, le pulvérisateur plante à plante d’Écorobotix, baptisé «ARA», confirme ses performances. L’outil est capable de pulvériser des microdoses sur des carrés de 6cm par 6cm, le tout sans perdre en précision jusqu’à 7km/h. De quoi gérer l’application d’herbicides sélectifs et non sélectifs, de fongicides, d’insecticides ou d’engrais. Le constructeur assure avoir la capacité de réduire de 95% la quantité de produit utilisée sans nuire au potentiel de rendement de la culture. Pour l’heure, 13 traitements herbicides, fongicides ou insecticides ont été validés, pour les cultures en ligne et les cultures maraîchères. L’entreprise suisse installe de l’intelligence artificielle pour atteindre le cap de réduction de l’emploi des phytos. John Deere, pour sa part, a lancé See & Spray Select, sa technologie de pulvérisation ciblée. De quoi là aussi diminuer la quantité de produit épandue, et donc réduire la facture intrants. La solution américaine s’appuie sur les images de caméras installées sur la rampe pour détecter les différences de couleurs dans le champ. Les caméras distinguent en temps réel les plantes adventices hors rang et déclenchent la pulvérisation. Selon les chiffres de la marque, le taux de réussite est équivalent à celui d’une application en plein, avec 77% d’herbicide en moins. En résumé, la technologie See & Spray Select installée sur un pulvérisateur de la série 400 ou 600 constitue la solution pour bénéficier d’un outil capable de faire tant de la pulvérisation localisée que d’ensemble. Disponibilité annoncée dès cette année.
L’outil au cœur de la conception du robot
Revenons au rayon robots. Il faut souligner le travail commun entre les deux sociétés allemandes Krone et Lemken, qui s’intéressent à la traction autonome via leur robot Combined Power. Ce dernier profite d’un gabarit plutôt compact: 5m de long, 2,7m de large et 2,6m de haut. Sous le capot, il est doté d’un 4-cylindres diesel développant 230 ch. Les quatre roues sont motrices et directrices. Sa puissance est transmise électriquement
En automatisant un maximum de réglages de la moissonneuse-batteuse grâce au dispositif Cemos Dialog, Claas augmente le débit de chantier, le confort de l’opérateur et surtout, rend la conduite de ses machines accessible au plus grand nombre sans pénaliser la qualité du travail.
X 3
Le prix de l’acier a triplé depuis janvier 2021, pour atteindre « des cours à 1800 € la tonne, avec des pointes à 2200 € », selon la lettre ouverte adressée par le syndicat Axema au gouvernement français. En un an, le coût de fabrication des machines a grimpé de 20 %. Autant dire que le secteur cumule les difficultés, entre hausse des cours des matières premières, de l’énergie, et allongement des délais de livraison. Sans oublier les soucis liés à l’approvisionnement en certains composants, qui allongent aussi les délais de livraisons. En moyenne, il faut compter onze semaines de plus qu’en situation normale.
CLAAS
à la transmission et la prise de force. L’attelage des outils portés à l’unité d’entraînement est assuré par un relevage trois-points. À la différence des robots existants, celui-ci, bien plus imposant, propose une puissance comparable aux tracteurs classiques. Krone a commencé par définir le besoin: un engin capable de réaliser des travaux de fenaison comme des travaux du sol doit bénéficier de 75kW/m de largeur de travail. Le robot et l’outil forment un ensemble, à l’image des capteurs sur l’outil qui permettent de régler automatiquement la qualité de l’émiettement du rouleau ou la profondeur de travail. L’ensemble navigue, s’arrête ou adapte certains critères et peut évidemment contourner les obstacles. Il alerte l’agriculteur ou réagit à la situation (ralentir si besoin, accélérer s’il n’y a pas de matière, signaler un enlisement…). Autre nouveauté en matière de prise en compte environnementale, le Carbon Extract d’Agrosolutions. Pour mesurer et engager la transition bas-carbone des exploitations, le défi est de relever les tonnages de CO2 économisés. Carbon Extract est un outil en ligne à destination des conseillers agricoles et des agriculteurs. Son but est de les accompagner pas à pas dans leur transition bas-carbone et de piloter les projets à l’échelle des territoires. ■
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