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MANBI, MASQUE DU THÉÂTRE NOH
PAR LE MAÎTRE-SCULPTEUR DEME YOSHIMITSU (DÉCÉDÉ EN 1705)
SCEAU AU FEU APPLIQUÉ SUR LA FACE INTERNE
JAPON
Bois (probablement du hinoki, cyprès japonais), pigments ; laque (sur la face interne).
Hauteur : 20,3 cm.
Datation estimée : début de l’ère Edo, 17e siècle.
Apprenti reconnu de la célèbre guilde héréditaire Echizen Deme de sculpteurs de masques, Deme Yoshimitsu a non seulement appris directement sa technique auprès de Kogenkyū, quatrième chef de famille de cette maison et l’un des plus célèbres grands maîtres de la première partie du XVIIe siècle, il a également épousé sa fille. La raison n’est pas claire mais Yoshimitsu n’est pas resté membre de cette guilde et s’est mis à son compte en créant la Maison de Genri, qui fut la quatrième et dernière guilde de sculpteurs de masques de l’ère Edo. Signifiant littéralement “dix-mille charmes”, le nom Manbi rend parfaitement compte de la personnalité de ce masque. Souvent comparée avec le personnage plus répandu de Ko-omote, une belle jeune femme, douce et naïve, la jeune Manbi est pourtant bien différente : plus envoûtante, elle n’exprime aucune once de naïveté pour être pleinement dans la séduction.