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LA SOLIDARITE MADE IN ISRAEL
La Solidarité Made in Israël Des réseaux solidaires en Israël de plus en plus actifs pour faire face à la crise
Précarité, chômage, salaires insuffisants pour joindre les deux bouts. Face aux ravages de la crise, la société israélienne se tourne vers ses réseaux solidaires pour ne pas sombrer. Des associations caritatives se mobilisent pour apporter une aide aux victimes économiques du Coronavirus de plus en plus nombreuses et qui n’arrivent plus à faire face. Le point.
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par Dahlia Perez
Israël, start-up nation triomphante, mais aussi géant aux pieds d’argile, doit affronter aujourd’hui l’une des crises les plus graves de son histoire. La pandémie de Covid-19 va-t-elle pousser le pays à reconsidérer ses priorités ? Force est de constater que ce ne sont pas les entreprises hightechs qui volent aujourd’hui au secours d’une société en pleine paupérisation mais bel et bien ses associations caritatives. A l’origine, il y a souvent la volonté pugnace d’un individu, qui affronte une réalité dont beaucoup se détournent. Haïm Bismuth vit en Israël depuis 1978. Il est déjà très
actif dans le domaine caritatif quand il décide de monter l’association Haï Bahem. Le but, répondre à des demandes d’aide de plus en plus nombreuses de familles en difficulté. Il précise : "On a commencé avec des paniers alimentaires et très vite, on a été submergé par la demande. On est passé ensuite à la distribution de vêtements puis on a offert des centaines de lunettes de vue chaque année. On donne des bons d’achats de vêtements et, tous les étés, nous faisons une distribution de cartables et de fournitures scolaires. A chaque fois, c’était une réponse à une
Haïm Bismuth demande." L’association est obligée de fixer des critères, selon la situation de chaque famille et de chaque personne. Elle se base sur le seuil de niveau de pauvreté du Bitouah Leumi: "Certes, ce n’est pas avec un revenu pareil qu’une famille peut bien vivre, mais il lui permet au moins de manger. Nous agissons pour les gens qui sont bien en dessous de ce calcul. Il faut savoir que dans 77% des cas de familles reconnues nécessiteuses en Israël, les deux conjoints travaillent. C’est énorme. Parmi elles, il y a des familles qui n’ont pas de quoi acheter à manger. On aide une partie d’entre elles pour qu’elles puissent juste continuer à vivoter, sans rien de superflu." Haïm tient à me préciser que l’équipe de l’association est composée de religieux, de nonreligieux, de nouveaux immigrants, tous de diverses sensibilités politiques, ayant pour seul but commun d’aider. Il en est de même pour les familles qui se tournent vers l’association : "Nous n’entrons pas dans ce genre de détails, si le demandeur est français ou pas, s’il est en Israël de longue date ou pas, s’il est russe ou éthiopien. Il a besoin d’aide, on est là."
L’association, basée en Samarie, envoie des bons d’achat quand la distance ne lui permet pas de livrer des paniers alimentaires, des chèques, des colis de vêtements par la poste. Il précise : "Géographiquement, on n’est pas limité. Pour exemple, on aide des familles à Afoula et à Yehouham. On est présent à Ashdod, à Ashkelon, à Beit Shemesh, à Jérusalem, dans le Shomron, à Hadera et Netanya." Lors du premier confinement dû à la pandémie, l’association a du faire face à un afflux de demandes supplémentaires. Et cela ne s’arrange pas : "Pour Roch Hashana, nous avons aidé 20% de familles supplémentaires." Haïm Bismuth a depuis longtemps appris à se passer de l’État, même s’il n’est pas dupe des travers d’une société qui délaisse les plus vulnérables : "C’est un gouvernement ultra-libéral, capitaliste, c’est la manière qu’a Benyamin Netanyahou de gérer le pays. C’est vrai qu’il a redressé l’économie israélienne, mais, pour reprendre la phrase percutante et tellement vraie d’un ancien chroniqueur d’Israël Magazine, feu Nathan Zerbib, "Israël est un état riche, habité par des pauvres." Une "startup nation", comme on l’appelle, qui n’est pas foutue de faire tourner une
Sarah Ben Abramowicz
économie pour ceux qui sont en bas de l’échelle sociale." Il conclut, un brin fataliste : "il faut croire aux miracles, mais ne pas compter dessus."
Sarah Ben Abramowicz fait partie de ces soldats de l’ombre à qui on ne décerne pas de médaille mais qui pourtant, au quotidien, se battent contre la misère qui touche de plus en plus de foyers franco-israéliens. Cette trentenaire dynamique a cristallisé son action autour des travailleurs indépendants qui, du jour en lendemain, se sont retrouvés sans travail. Présente en Israël depuis trente ans, elle décide de réagir aux plus mauvais jours de la crise. "L’Union des Indépendants En Israël" naît au mois de juin, après avoir fédérer des milliers de professionnels sur un groupe Facebook. Elle précise: "Je recevais tellement de demandes d’aides par jour sur les réseaux sociaux, je me suis dit qu’il était de mon devoir d’agir et que Dieu m’envoyait un signe pour que je fasse quelque chose." Soutenue par les associations Ani Shoulman et Lev Ohev, Sarah crée une caisse de solidarité pour les indépendants et encourage les gens à s’entraider entre eux. Avec une petite équipe de trois ou quatre personnes, elle remue ciel et terre pour répondre aux besoins les plus pressants. Outre une aide dans les démarches administratives et juridiques, l’association intervient sans relâche auprès des plus démunis : une cagnotte règle les factures de gaz ou d’électricité impayées, des bons d’achats de nourriture sont distribués, ainsi que des couches et des produits laitiers, auquel s’ajoute des échanges solidaires entre indépendants. Des chaussures, des pizzas, et même des soins en médecine alternative... Une aide essentielle pour de nombreux sans-emplois dont le découvert, à la banque, n’a cessé, depuis des mois, de se creuser. De tout le pays, les demandes affluent : "Aujourd’hui, nous avons besoin de dons car la situation s’aggrave. Les gens n’ont pas de travail et n’ont plus d’argent. On peut tenir sur des économies, mais nous vivons cette crise depuis le mois de mars et, même si l’État verse des indemnisations, c’est insuffisant."
Internet, l’allié des réseaux solidaires
Autre combattant de l’ombre, Daniel Ayache travaille depuis presque trente ans dans le bâtiment. Plombier de formation, il a créé son association il y a deux ans. "Or-babayit" se donne pour mission de rénover les appartements insalubres de familles nombreuses en difficulté. Parmi ceux qui font appel à ce réseau solidaire, environ 60% sont des rescapés Suite page 594
Carmiel, au cœur de la Galilée Par Mickaël Laustriat
Incursion dans la Provence israélienne, car elle existe bel et bien. A deux heures de voiture de Jérusalem, à une al�tude de 262 mètres, dans la vallée de Beit ha-Kerem, à la fron�ère de la Haute et de la Basse Galilée, vous changez de pays : c’est toujours Eretz Israël, mais la courbe des collines, le parfum discret des buissons de romarin, et le frémissement d’oliviers millénaires, tout vous invite à réactualiser vos paramètres. Découverte d’une ville propre, sage et tranquille, où le bonheur a fait son nid.
Au tout début des années 60, alors que le jeune Etat d’Israël est en pleine adolescence, les planificateurs du pays découvrent avec effroi que si rien ne change en Galilée, l’évolution démographique pourrait bientôt marginaliser toute présence juive dans le nord du pays. Pour éviter que la région ne devienne majoritairement arabe, ils décident de fonder une ville juive au milieu de l’axe Acco-Sfat (Saint-Jean d’Acre-Safed). La (re) judaïsation de la Galilée est déclarée "tâche nationale". Le parc Rabin est un beau jardin aménagé, avec des rangées de roses dans les allées carrelées en briques de béton. Les gazebos, lampes et chaises stylisés ajoutent de la beauté au paysage. Le parc C’est ainsi – c’était en 1964 – que naît faisait par�e d’un projet de conserva�on, qui incorporait Khirbet Kav (Kab) dans le jardin. Carmiel : à l’entrée de la vallée de Beth Ha-Kérem. En 1972, elle reçoit le statut de "ville de développement", avec les Un melting-pot arabes des environs ne manquent pas de bras qui ne demandent qu’à aides que cela sous-entend. Aujourd’hui, "ville de résidence ", elle accueille 60 000 de 75 nationalités s’employer moyennant salaire. A peine construits, les premiers immeubles habitants sur près de 40 km2 : autant Pour construire une ville, il faut des accueillent de nombreux immigrants, dire qu’on n’y vit pas les uns sur les capitaux et des ouvriers. De l’argent, les venus du Maghreb, majoritairement autres. Et qu’on peut voir de sa fenêtre les montagnes qui conduisent au mont travaillistes qui sont alors au pouvoir – et qui le resteront jusqu’en 1977 – francophones. Jusqu’à la fin des années 80, Carmiel est une ville essentiellement séfarade, renforcée par l’arrivée Méron (1208 m, point culminant d’Israël), sauront en trouver : la cause justifie tous d’immigrants originaires de Turquie, et pour certains la plaine côtière, et la les investissements. Quant à la main d’Irak, de Syrie et du Yémen. (On mer à 20 minutes de voiture. d’œuvre, ce n’est pas difficile: les villages raconte d’ailleurs que cette population, massivement traditionaliste, a "exigé" Le caveau où repose le "Tana" bar Kappara, l'élève de Rabbi Yéhouda haNassi des dirigeants laïques de l’époque que chaque constructeur ajoute une synagogue au quartier dont lui avait été confiée la construction.) La démographie va prendre un autre tournant au début des années 90, lorsque débarque en Israël la seconde vague d’immigrants venus de l’ex-URSS. Il faut bien les loger: 16.000 d’entre eux trouveront un toit à Carmiel. Trente ans plus tard, c’est-à-dire aujourd’hui, Carmiel est devenu un véritable melting-pot où se côtoient des citoyens provenant – tous juifs – de 75 pays différents. La dernière vague de nouveaux venus nous arrive de la côte est Etats-Unis. Souvent religieux et sachant travailler à distance, ils ajoutent à la ville une touche de modernité
orthodoxe et branchée. Finalement si vivre à Carmiel est grisant, c’est parce que s’est constitué ici un microcosme du monde juif de la planète. Un ami me dit : "J’ai des copains anglais, argentins, éthiopiens, iraniens, irakiens, sudafricains..." Tout se passe comme si toutes les diasporas de la planète avaient envoyé des ambassadeurs dans ce coin tranquille de la Provence israélienne. C’est particulièrement évident dans les rues et les magasins où l’on voit bien que les derniers venus ont du mal à s’affranchir de leur attachement à leur langue maternelle. Consolation : leurs enfants parleront hébreu avant eux.
Un sans-faute des urbanistes
Carmiel est la première ville d’Israël à avoir été construite selon un plan d’urbanisme. Lorsqu’ils sont arrivés sur le site, les développeurs se sont demandé comment intégrer dans un paysage urbain les carrières de pierre, qui fonctionnaient dans les années 1930 et 1940. Les cicatrices laissées dans les collines posaient un vrai problème d’esthétique environnementale. Finalement, on a créé autour d’elles un grand parc, véritable poumon de verdure vallonné au centre de la ville. Là les familles peuvent se promener, ne plus tenir leurs enfants en laisse, et s’interroger sur le sens de nombreuses sculptures qui parsèment ce lieu, œuvres d’artistes locaux. En creusant pour installer les fondations de la ville, on a découvert des vestiges archéologiques qui prouvent qu’à l’âge de fer, nos ancêtres (selon Darwin !) savaient déjà qu’il ferait bon vivre à Carmiel. Bien plus tard, cette certitude sera partagée par d’autres, puisque des fouilles ont révélé, sous des tapis de mosaïques byzantines,
des vestiges de communautés chrétiennes primitives. Dans une colline du quartier de Givat Ram, à l’extrême ouest de la ville, une grotte funéraire a été identifiée comme étant le site où repose le Tana bar Kappara, l’élève de Rabbi Yéhouda haNassi et compagnon d’étude de Rabbi ‘Hiya. Carmiel, que l’on aurait tort de réduire à n’être qu’une ville de développement, s’inscrit donc dans un substrat chargé d’histoire. Mais il y a plus : le plan de circulation à Carmiel a été conçu de telle sorte que piétons et voitures peuvent s’y déplacer sans jamais se rencontrer. Attentifs à la qualité de vie, les urbanistes ont placé la zone industrielle à l’extrême est de la ville, afin que les vents dominants qui soufflent de la mer entraînent au loin – et pas vers des zones habitées – d’éventuelles nuisances. Mais rien à craindre de ce côté-là : aucune industrie implantée n’est réellement polluante.n
Une vraie qualité de vie
Où travaille-t-on à Carmiel ? Dans l’usine de plastiques Kéter, leader sur le marché du mobilier de jardin. Ou dans le complexe Elbit (électronique), les ateliers textiles Delta, ou chez le producteur de médicaments Protalix. Le géant alimentaire Strauss y produit toutes les salades et divers condiments vendus en Israël. Enfin les industries Klil (aluminium pour le bâtiment depuis 1950), qui viennent de décrocher un méga contrat avec les Emirats, se sont engagées à installer dans les faubourgs de Carmiel un parc nautique, agrémenté d’un élevage de papillons. Ouverture prévue à l’été 2021. A cela, il faut ajouter une pléthore d’ateliers où l’on travaille le bois et le fer. Pour ceux qui n’ont pas la chance de s’employer sur place, l’arrivée du train à Carmiel, en 2017, a offert à de nombreux citadins la possibilité de rejoindre plus facilement les bassins d’emplois de Haïfa ou du Goush Dan. Carmiel est aussi une ville étudiante, avec le campus de l’université ORT Braudé (5000 étudiants en engineering). Enfin, pour fuir l’étouffement de Bné Brak, plusieurs yeshivot et collelim s’y sont installées, sous l’égide des deux grands rabbins Malka et Margalit.
La paix règne entre Séfarades et Ashkénazim qui se fréquentent et s’estiment. Maintenant, qu’en est-il vraiment de la qualité de vie à Carmiel? Construite dans un environnement vierge de toute pollution (à la différence de la baie de Haïfa), Carmiel est aussi une ville verte et propre. Classée plus belle ville d’Israël en 1981, elle mérite toujours ce titre. Au détour d’une rue, on peut découvrir des escaliers ombragés où somnolent, attentifs, des chats au pelage varié. S’y promener est un plaisir. En y vivant, on est donc sûr de ne pas désapprendre à marcher. Pour les accros à l’auto, pas de problème pour se garer. Tout est à dix minutes de chez vous : la synagogue, les banques, la Poste, le marché, les grandes surfaces, le tennis, la piscine, les cinémas. En été, dès cinq heures du matin, on croise dans les rues les premiers joggers, ou ceux qui prient aux premières lueurs de l’aube, tandis que circulent les premiers taxis. A une demiheure : les plages d’Acco ou celles de Tibériade. Et si vous avez un problème qu’aucun humain ne peut solutionner, vous pouvez toujours aller vous épancher auprès des nombreux sages du Talmud dont les dernières demeures abondent dans les environs...n
NEWS ECO EN BREF
Prévisions difficiles pour les Grandes surfaces en Israël
Si l’année 2020 a été une année propice pour le commerce alimentaire, il se peut bien qu’il n’en soit pas de même en 2021. Le coronavirus a engendré un spectaculaire accroissement des ventes des grandes surfaces en 2020 car les restaurants étaient fermés, et les familles, sont demeurées à la maison. On a constaté une hausse de 9% des ventes pendant le 1 er semestre 2020 par rapport au même trimestre en 2019. Ceux qui ont eu le réflexe d’acheter des actions en bourse de ces mêmes sociétés alimentaires ont vu leurs profits se démultiplier et leurs actions s’étoffer de 20 à 65%. Si la tendance à la vente on-line se répandra, il faudra que les grandes surfaces alimentaires investissent en infrastructures, car le chômage et la crise économique affecteront durement les résultats.
L’IPHONE 12 arrive
Il coûtera entre 700 dollars pour le premier prix avec un écran de 5.4 inch. Le modèle au-dessus coûtera avec un écran de 6.1 inch, quant à lui, 800 dollars et le pro, 1000 dollars, avec des caméras sophistiquées. On pourra même faire un vrai film, nous dit la publicité, avec ces nouveaux smartphones venus d’Apple. Les prix indiques sont les prix pratiqués par les Américains. Les prix en Israël ne sont pas encore connus. Voir le site Apple Track.
Instagram, tout comme Facebook, la maison mère, a mis sur pied Instagram Shopping ce qui permettra d’ouvrir des magasins virtuels à travers leur applications. Cette fonctionnalité Shopping pour tous les comptes Business dans 8 pays, dont la France et Israël, permet aux marques vendant des produits de taguer ces produits sur un post, et de grandement faciliter le processus d’achat. Il était jusqu’à présent impossible de mettre des liens sortants sur des posts Instagram (hormis dans les bios), ce sera désormais possible. Ce développement est un des plus importantes mises à jour de la plateforme depuis l’introduction de Business en 2016. Shopping sera accessible aux compte entreprises, qui vendent des produits (sans restriction de taille d’audience), avec un catalogue produit type Shopify ou Facebook Shop. La fonctionnalité est rétroactive, vous pourrez donc taguer d’anciens posts.
Le BItouah Leoumi et le chômage
Le nombre de chômeurs entre mars et septembre en Israël a oscillé entre 444.5000 et 895.000 personnes. Et le 2 ème confinement a aggravé les données. Ce sont finalement 16 milliards de shekels que le Bitouah Leoumi a payé pour ces huit premiers mois de crise. Pour la seule opération du versement de 750 shekels pour chaque israélien majeur, les Finances ont déboursé 6.6 milliards de shekels dont 1.46 pour les familles ayant des enfants. Au 25 octobre, il y avait 978000 demandeurs d’emploi dont une partie (100000) était censée être repartie travailler après le confinement. Le ministre de l’Economie, Amir Perets est prêt à adopter et à adapter le modèle allemand qui consiste à garder les gens au travail malgré les difficultés et de payer des compléments de salaire plutôt que des indemnités de chômage.
Les Accords d’Abraham
Ben Gourion, a fait l’histoire, pas seulement l’ancien Premier ministre, mais aussi l’aéroport du même nom qui a accueilli le premier avion en provenance des Emirats Arabes unis. Un mois après la signature des Accords d’Abraham, les ministres des Finances, de l’Économie, des Affaires étrangères ont atterri en Israël pour signer toutes sortes d’accords principalement liés aux voyageurs des deux pays. Il a déjà été décidé que les touristes n’auront pas besoin de visa. Ils ont rencontré le Premier ministre, puis le ministre des Affaires étrangères Gaby Ashkenazi e les deux ministres, respectivement de s Finances et de l’Économie, Israël Katz et Amir Perets. Il y a déjà une demande exceptionnelle provenant des Israéliens pour visiter ce pays mais aussi de beaucoup d’entrepreneurs prêts à faire des affaires. En cette période de crise touristique, Les Emirats tout comme le Bahreïn sont tout à fait prêts à recevoir les Israéliens dont on sait qu’ils sont de grands voyageurs et ce d’ici quelques semaines. Le survol par l’Arabie saoudite des avions israéliens et émiratis fera gagner quelques heures de voyage. A noter qu’un premier bateau de marchandises du Bahreïn est arrivé au Port de Haïfa le 19 octobre avec à son bord des machines à laver. Bibi en a profité pour dire que les produits, grâce à ces nouveaux accords baisseront, et que le volume de toutes les transactions aura un impact réel sur l’économie israélienne (Voir en page 8-9-10).
La contamination baisse, mais les fermetures de commerces augmentent
Si le confinement a fait ses preuves une nouvelle fois, la corrélation est bien évidement la fermeture de commerces et d’entreprises de façon temporaire, mais qui finissent malheureusement par devenir définitives. Retrouverons-nous un pays certes débarrassé de ce fichu Covid, mais un pays exsangue. Des statistiques récentes affirment qu’un business sur 5 en Israël fermera, soit 87400 affaires ce qui veut dire qu’à longue échéance il y a aura 200 000 chômeurs permanents. Selon les responsables d'associations et de syndicats des entrepreneurs, une autre intervention financière d’urgence, à hauteur de 45 milliards de shekels est impérative. Parallèlement on s’attend à l’ouverture de 20.000 affaires nouvelles qui pourraient être confrontées, elles aussi, à des problèmes. Les entreprises qui avaient montré des signes de redressement après la fin du premier confinement ont accusé le contrecoup du second confinement et ont du mal à se remettre en marche.
Corona et agriculture
Le virus a causé des dégâts indirects terribles et peut-être irrémédiables a l’agriculture israélienne et en particulier au coton israélien. Dans le passé, en Israël, Il existait 650000 hectares de terres consacrées à la culture du coton. Il n’en reste plus aujourd’hui que 400000 qui apparemment ne survivront pas a la crise du Covid. Les hôtels (au chômage) ont arrêté leurs achats de serviettes et bien évidemment l'absence d’achat d’habits a tué dans l’œuf cette industrie. Les agriculteurs ont encore sur le ventre les stocks de 2019 et de 2020 et les granges sont pleines et la cueillette s’apprête à recommencer. Beaucoup pensent à les reconvertir en champs de blé car la demande en eau y est moins exigeante.
On jette tout
Des commerces ont incendié début octobre leurs marchandises sur la route dans le sud de Tel-Aviv pour protester contre les effets économiques du confinement généralisé. Circulation bloquée en raison des incendies, les manifestants ont crié “vous nous tuez” et tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire “nous fermons toutes nos entreprises”. “Le gouvernement nous entraîne tous dans une grave crise économique. Les gens ne peuvent pas boucler leurs fins de mois et n’ont plus d’argent. Nous nous cassons la figure tout simplement - nous n’avons plus rien à perdre, alors nous partons en guerre pour nos vies et celles de nos familles”, a déclaré Shimon, un vendeur de textile originaire de Holon, à Ynet. Roi Cohen, président de LAHAV, la Chambre israélienne des organisations et des entreprises indépendantes, ne comprend pas pourquoi les villes “vertes” restent confinées alors que le taux de morbidité y est bas. “Israël doit arrêter cette punition collective de confinement total. Cela nuit à l’économie, à la société et au moral, et tous les facteurs qui créent du stress et de la tension nuisent finalement à la santé,” a-t-il affirmé. I 24
Photo GPO : Amos Ben Gershom
La Chienlit politique en Israël
par Richard Darmon
La mésentente permanente entre les deux forma�ons de la coali�on gouvernementale, Likoud et Par� Bleu-Blanc, les derniers rebondissements inquiétants concernant la conduite du conseiller juridique du gouvernement, Avishaï Mandelblit, ainsi que le flou émanant des décisions du cabinet d’union na�onale dans la lu�e contre l’épidémie de coronavirus, aggravent la confusion poli�que régnant en Israël. Ils approfondissent la crise de confiance qui perdure entre les citoyens, leurs ins�tu�ons et leurs dirigeants...
Pas une semaine ne s’écoule sans que d’acerbes polémiques, ainsi que des clashes publics n’opposent les deux “têtes” du gouvernement d’urgence, le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, à Benny Gantz, son suppléant qui dirige le Par� Cahol Laban. Cela concerne la ges�on des affaires intérieures du pays comme sa poli�que étrangère.
Exacerbation de la “guérilla” Likoud-Cahol Laban
Des polémiques incessantes sur les dates et le contenu du prochain budget de l’État pour 2021 ont failli faire chuter le gouvernement courant septembre ; blocage par Netanyahou du processus de nomina�on du prochain directeur du ministère de la Jus�ce désormais aux mains de Ganz ; nombreuses divergences sur les condi�ons d’instaura�on puis de levée du confinement général du pays en raison de la 2ième vague de coronavirus ; jeu de cache-cache juridique et ins�tu�onnel entre Gantz et Netanyahou à propos des mesures légales et légi�mes de limita�on des manifesta�ons et rassemblements de haine “an�-Bibi” qui durent toujours aux quatre coins du pays : les sujets et dossiers ne manquent pas sur lesquels la trentaine de membres du cabinet d’union – qui, décidément, porte fort mal son nom ! – ne cessent de déba�re et de polémiquer publiquement au quo�dien devant les caméras de télévision. A tel point que “digérées” et commentées lors des journaux télévisés du soir, ces rivalités et divergences sans fin ajoutent de l’eau assez désespérante au moulin de la classe journalis�que et média�que israélienne dont les membres répètent à l’envi dans une “langue de bois” devenue insupportable que les responsables de l’Etat ne font que précipiter le pays dans un “balagane” (une “pagaille”) “incontrôlable”... Ajoutons à ce tableau affligeant la
dégringolade de Cahol Laban dans les sondages (même pas une dizaine de sièges si des élec�ons avaient lieu maintenant) et la chute sévère du Likoud (qui passerait de 33 sièges à 27 !), si bien que les deux “grands” par�s du gouvernement d’union sont désormais fort loin de totaliser ensemble ne serait-ce que la moi�é des sièges de députés à la Knesset ! Mais la droite l’emporterait largement avec les 22 mandats de Benne� et les voix des religieux. Autant d’indicateurs qui pourraient annoncer une dissolu�on probable de la Knésset lors des prochains mois, si du moins, le coronavirus aura reflué de manière significa�ve, et donc un nouveau scru�n électoral – que semblent ardemment désirer Netanyahou et le Likoud !
Des Révélations compromettantes pour Mandelblit et l’appareil judiciaire et policier
Retour du boomerang poli�copersonnel lancé par l’appareil judiciaire israélien contre le Premier ministre Netanyahou inculpé de fraudes et abus de confiance dans trois affaires de corrup�on et dont le procès a commencé voilà trois mois devant le tribunal de district de Jérusalem : dans l’une de ses conversa�ons privées (mais enregistrée) datant de 2015 rendue publique le 14 octobre dernier par la diffusion de cet enregistrement sur la Chaine 12 israélienne, l’actuel conseiller juridique du gouvernement, Avishaï Mandelblit, s’est alors plaint auprès de Effi Naveh, l’ex-président de l’Associa�on Israël Bar, du fait que le Procureur général de l’époque, Shaï Nitzan (qui n’a démissionné qu’en décembre dernier et qui a joué un rôle de premier plan dans la triple inculpa�on de Netanyahou), lui aurait mis “le couteau sur la gorge”. Et ce, en refusant voilà cinq ans de fermer le dossier le concernant lié à un autre scandale de “jeux d’influence” aux plus hauts sommets de l’Etat : “l’affaire Orpaz” opposant l’ex-ministre de la Défense, Ehoud Barak, à l’ex-chef d’état-major de Tsahal, Gaby Ashkénazi (actuel ministre des Affaires étrangères et No 2 du PBB), Mandelbit ayant été alors suspecté d’avoir bloqué certaines informa�ons capitales de ce dossier pendant 24 heures... Un rebondissement qui remet Mandelblit sur la selle�e dans la mesure où il est plus que probable que le même Nitzan aura exercé à nouveau sur lui de lourdes pressions pour qu’il se décide voilà près d’un an à inculper Netanyahou ! En tous cas, le chef du groupe parlementaire du Likoud, Miki Zohar, devait aussitôt demander la démission de Mandelblit, la nomina�on d’un nouveau conseiller juridique du gouvernement et l’annula�on de tous les chefs d’inculpa�on contre Netanyahou, “faute de quoi, a-til ouvertement menacé, “le Likoud rendrait public d’autres enregistrements de conversa�ons encore plus comprome�ants pour Mandelblit”... Or cela s’ajoute à d’autres fuites récemment révélées par la Chaîne 12 et son jeune journaliste Amit Segal : Nitzan a aussi bloqué l’ouverture d’une enquête contre l’ex-préfet de police, Alsheich, dans l’affaire d’un Bédouin tué en 2017 à Abou Al-Qian par la police, alors qu’Asheich avait à tort prétendu qu’il s’agissait d’un terroriste ; il y aurait aussi de flagrants “conflits d’intérêts” parmi les hauts-officiers de la police ayant enquêté dans les affaires de Netanyahou et de sa femme Sarah ; de plus, le Département des Enquêtes internes à la police aurait refusé d’examiner une plainte contre les méthodes u�lisées pour retourner Nir Hefetz, un ex-confident de Bibi, en “témoin d’État” à charge contre lui. Autant de zones d’ombres qui je�ent un énorme discrédit sur le fonc�onnement interne de l’appareil judiciaire.n
Le décalage entre le “pays légal” et le “pays réel”...
Alors que confrontés en septembre 2019 puis en mars 2020 à deux scrutins électoraux consécutif en six mois, puis aux rebondissements démoralisants de la crise du coronavirus, les citoyens d’Israël avaient déjà perdu leur confiance dans l’efficacité du pouvoir exécutif (le gouvernement) et du pouvoir législatif (celui de la Knesset), voilà maintenant que s’affiche ouvertement au grand jour les dysfonctionnements et la politisation scandaleux du système judiciaire luimême ! Résultats : un grand désarroi qui va au-delà de la répartition partisane traditionnelle entre la “droite” et la “gauche” de l’échiquier politique, et qui affecte tous les leaders nationaux. Ainsi, dans un sondage réalisé à la mi-octobre par l’Institut d’Enquêtes d’opinion “Panels Research” pour les deux quotidiens Maariv et The Jerusalem Post sur un échantillon représentatif de la population adulte israélienne auprès 1 033 personnes, 54 % des interrogés – dont 28 % de ceux qui avaient voté Likoud en mars dernier - souhaitent que Binyamin Netanyahou se retire de la scène politique, 36 % s’y opposent et 10 % sont sans opinion. Parallèlement, “l’usure du pouvoir”, qui s’aggrave toujours en temps de crise aiguëe, pèse lourdement sur les épaules de Netanyahou puisque 55 % des interrogés ne lui accordent plus leur confiance pour gérer la lutte contre la pandémie du coronavirus ni la relance de l’économie. Autre indice révélateur de ce climat de crise ouverte régnant à la tête du pays : plusieurs grandes agences de crédit et organismes financiers internationaux ont averti les dirigeants de Jérusalem qu’ils allaient réévaluer – sans doute à la baisse – la position de l’économie israélienne et ses capacités actuelles à faire face à ses emprunts et lignes de crédits...n
ENTRETIEN avec ALEXANDRE DEL VALLE
Entretien avec un intellectuel qui a l’art Entretien avec un intellectuel qui a l’art d’argumenter sans jamais céder d’un pouce, d’argumenter sans jamais céder d’un pouce, loin de la mise sous tutelle par le loin de la mise sous tutelle par le politiquement correct.
Propos recueillis par David Reinharc
Alexandre Del Valle est un géopolitologue et essayiste francoitalien bien connu des institutions juives. Il a publié plusieurs essais en France et en Italie sur la faiblesse des démocraties, les guerres balkaniques, l’islamisme, la Turquie, la persécution des chrétiens, la Syrie et le terrorisme. Il fut aussi pendant quelques années le collaborateur d’Israël Magazine. Son dernier ouvrage, coécrit avec Emmanuel Razavi, Le Projet : "La stratégie de conquête et d’infiltration des frères musulmans en France et dans le monde", est paru en novembre 2019 aux éditions de L’Artilleur.
Les territoires perdus de la République sont-ils devenus des territoires gagnés par l’Islamisme ?
L’islamisme radical est une menace totalitaire mortelle, qui a deux grandes facettes : la première est celle du djihadisme barbare, donc des "coupeurs de têtes", voué à "répandre la peur dans le cœur de l’ennemi" et à pousser les mécréants à se soumettre à l’islam ; la seconde est l’islamisme politique des "coupeurs de langues", qui vient de la même matrice salafiste que le djihadisme, mais progresse par l’infiltration, le travail de sape, comme les Frères musulmans, et intimide les mécréants par le victimisme et la diabolisation des "islamophobes" sommés ainsi de baisser la garde...
Le nombre d’incidents antisémites ne cesse d’augmenter depuis
début 2000. Etablissez-vous un lien de causalité entre la violence pulsionnelle des criminels crapuleux qui visent la communauté juive et les attaques jihadistes, idéologiquement motivées, ayant visé Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher ?
La violence barbare des bandes ethnoreligieuses arabo-afro-musulmanes des "quartiers" s’en prend, comme les attaques jihadistes, aux Juifs, aux petitsblancs chrétiens ou "Gaulois", et aux représentants de l’Etat, dont les forces de l’ordre/flics diabolisés. Islamo-gauchistes, blacks-muslims, suprémacistes noirs ou autres "indigénistes" leur trouvent des excuses ou les légitiment carrément dans le cadre d’une "convergence des luttes" dont l’étendard rassembleur et mobilisateur est le drapeau vert de l’islamisme. Les assassinats régulièrement commis par des "jeunes" arabo-africains délinquants à la fois anti-Juifs et anti-Gaulois est de plus difficile à distinguer des jihadistes, les deux puisant dans le même "vivier" sociologique.
Dans ce contexte, une alliance de "convergence des luttes" a été conçue depuis les années 197080 par les mouvances trotskistes anglaises et françaises, puis mondiales, avec les forces islamistes radicales, alliance qui poursuivait celle de l’ensemble de la gauche tiers-mondiste avec le nationalisme arabe et le terrorisme palestinien.
Le néo-sultan Erdogan
Le mouvement Black Lives Matter proteste contre les violences policières et le racisme, mais, est lui-même, gagné par l’antisémitisme. Comment expliquer cette contradiction ?
Le virus fascisant ne prolifère plus chez des blonds aux yeux bleus mais chez les indigénistes-dieudonnistes révisionnistes, les blacks-muslims suprémacistes ; les Frères musulmans antisémites qui soutiennent le Hamas et que protège le néosultan Erdogan, lui-même allié aux Loups gris turcs néo-fascistes du parti MHP. Ce "fascisme exotique" fait bien plus de morts et de dégâts que les "populistes" à la Orban qui défendent leur patrie et veulent contrôler l’immigration pacifiquement par les élections. La vraie nouvelle extrêmedroite, ce sont les indigénistes, islamistes, blacks-muslims, et autres suprémacistes néo-ottomans-panturquistes, prêts à en finir avec l’Occident "blanc-judéo-chrétien démocratique-capitaliste", qui intimident et terrorisent par les violences de rue. Rappelons que l’affaire Traoré est née des mêmes mécanismes que les Blacks Live Matter, lesquels ne sont pas apparus soudainement avec l’affaire George Floyd, délinquant récidiviste tué par un policier blanc au cours de son arrestation, mais sous Barack Obama en 2014 dans un contexte d’alliance radicale anti-flics, black-muslims anti-Blancs et islamistes, concoctée par les mouvances trotskistes. Les affaires Floyd et Adama Traoré (lui aussi multirécidiviste condamné pour violences, extorsions, menaces de mort, stupéfiants, viols) montre que nous sommes entrés dans l’époque du "Grand renversement" qui nous prépare à "l’horizon Mad Max". Dans ce schéma d’inversion, toute autorité, toute norme légale, toute valeur traditionnelle (sauf celles de l’islamisme craint) est délégitimée par des lobbies déconstructivistes gauchistes qui ont pris le pouvoir des universités, de la culture et donc de la pensée et qui soumettent les défenseurs de l’Etat-nation occidental à la reductio ad hitlerum... Cette "nazification" du "Blanc" explique pourquoi on médiatise plus les militants haineux pro-Traoré ou proFloyd que les honnêtes gens dénonçant les tueurs de flics, de Gaulois, de prêtres (Jacques Hamel), de Juifs (affaires Ilan et Sarah Halimi et Mireille Knol), tués par des "victimes de la société" agissant par "désespoir".
Photo : Capture d'écran
Le collectif Adama Traoré est lié à l’organisation américaine Nation of Islam de Louis Farrakhan - pour qui Hitler a été "un grand homme". Comment expliquer la complaisance de Mélenchon à l’égard de ce mouvement islamo-nazi américain ?
Il est vrai que Farakhan, le leader de cette organisation suprémaciste black-muslim, a salué la judéophobie hitlérienne, comme d’ailleurs al-Qaradâwî, idéologue-juriste préféré des Frères musulmans... L’extrêmegauche exonère ce fascisme rouge-noirvert, comme elle pardonne à Dieudonné son négationnisme antisémite. La gauche révolutionnaire a comme cible l’Occident capitaliste judéo-chrétien à abattre, d’où l’alliance des mouvances trotskistes avec l’islamisme le plus subversif. Mélenchon, le NPA et leurs alliés Indigènes portent une lourde responsabilité dans la montée de l’islamisme anti-juif et antichrétien qui envahit nos banlieues et empêche l’intégration de "jeunes"
appelés à détester la France, les sionistes et les Gaulois "islamophobes". Cette stratégie de "paranoïsation" ne vise pas à dénoncer le racisme avéré, mais à dévoyer l’antiracisme pour justifier la haine envers l’Occident. Dans ce contexte, une alliance de "convergence des luttes" a été conçue depuis les années 1970-80 par les mouvances trotskistes anglaises et françaises, puis mondiales, avec les forces islamistes radicales, alliance qui poursuivait celle de l’ensemble de la gauche tiers-mondiste avec le nationalisme arabe révolutionnaire et le terrorisme palestinien un peu plus tôt. Aujourd’hui, cet "islamo-gauchisme" a envahi l’espace médiatique, politique, les milieux de la recherche et se traduit dans les banlieues par l’émergence de fronts révolutionnaires rouges-bruns-verts violents attelés à préparer les conditions d’une pré-guerre civile. La gauche du NPA, du trotskisme pro-islamiste, de Mélenchon et des Indigènes de la République portent une lourde responsabilité dans la montée de l’islamisme anti-juif et anti-chrétien qui envahit nos banlieues et empêche l’intégration républicaine de millions de "jeunes" qu’ils appellent à détester la France, les Français "souchiens", les Juifs sionistes et les Gaulois colonialistesbourreaux-islamophobes-racistes par essence et par naissance. Cet antiracisme raciste ne dénonce plus des forces de racismes assumées, exprimées ou constatées, mais des dispositions supposées, des intentions imaginées et attribuées de façon essentialiste aux Occidentaux coupables en bloc et invités à "payer" leurs fautes imprescriptibles en disparaissant sous la pression migratoire illimitée.
Alliance entre Israël, les Emirats Arabes unis et Bahreïn : Sommesnous à l’aube d’un nouveau MoyenOrient ?
L’influence de MMohammed ben Zayed ben Sultan, prince héritier et ministre
de la Défense d’Abou Dhabi, capitale des Émirats arabes unis, se fait sentir dans tout le monde arabe depuis que cet homme fort, qui influence Mohamed Ben Salmane, le prince-héritier d’Arabie saoudite, a déclaré une guerre totale contre les Frères musulmans, le Qatar, la Turquie d’Erdogan, l’Iran révolutionnaire et le terrorisme du Hamas (sunnitofrériste) et du Hezbollah (libanais-chiite pro-iranien). Ce nouveau monde arabe a comme autre pilier l’Egypte du présidentmaréchal Al-Sissi. L’espoir est là, mais il ne faut pas s’enthousiasmer trop vite, car les Frères n’ont pas dit leur dernier mot et l’Arabie est encore loin d’adhérer à un islam tolérant...
Comment comprendre l’Alliance d’Erdogan avec le Hamas et les liens qu’il entretient avec le djihadisme international ?
Erdogan se voit en nouveau sultan calife du monde musulman (dixit Qaradâwî des Frères musulmans), or pour que son pays retrouve un "leadership" dans ses anciennes colonies ottomanes, le néosultan a dénoncé violemment Israël, puis soutenu les terroristes du Hamas et les Frères musulmans (mouvance islamiste la plus à même de remporter des élections) pour gagner les "cœurs arabes". Son instrumentalisation de la cause palestinienne permet de faire oublier l’alliance militaire ancienne de la Turquie avec Israël et l’OTAN. Il s’agit en fait d’une tentative de manipuler les Arabes, ce qui n’a pas convaincu Al-Sissi et les Émirats, bêtes-noires d’Erdogan.
Vous êtes un ancien de l’OPUS DEI, le créateur du courant libéralconservateur de l’UMP (la droite libre), accusé de "sionisme" par l’extrêmedroite, mais d’extrême-droite par la gauche ; mais aussi l’invité star à Montpellier d’un colloque au Centre de recherches et d’études juives et hébraïques, également le disciple du général P. M. Gallois, grand Résistant, tout en ayant été l’invité à Lyon d’un Forum de l’Œuvre française, mouvement aujourd’hui dissous, antisioniste et antisémite, et l’invité de presque toutes les associations juives ? Compliqué ?
Mon avocat, Gilles Goldnadel, m’a dit un jour avoir été touché par la façon dont je croisais le fer avec des auteurs de propos antisémites sur Radio Courtoisie et face à des islamistes négationnistes sur AlJazeera. Certes, mon profil de lanceur d’alertes débattant partout a pu dérouter. Aucune de mes analyses n’ayant été démentie, la gauche pro-islamiste n’a que la reductio ad hitlerum pour me disqualifier. Cette stratégie de diabolisation vient de Trotski, Lénine, Staline, Mao, ou Pol Pot. C’est à leurs adeptes de s’excuser pour les 100 millions de morts du communisme, pas à moi d’avoir exprimé mes visions antitotalitaires, là où l’on m’a invité. J’ai donné 900 conférences depuis 1994, écrit dans de nombreuses revues, dont seulement quelques articles à un petit fanzine druidique aixois des étudiants de l’IEP liés à la nouvelle droite (j’avais 22 ans !). Mais j’assume le contenu qui portait sur les "Juifs et chrétiens persécutés en terre d’islam". Le fait d’avoir échangé avec la nouvelle droite néo-païenne n’a jamais remis en question mon engagement "catholique" traditionnel. Quant à la conférence, je ne la referais pas aujourd’hui, j’y ai juste présenté mon livre, Islamisme-Etats-Unis, préfacé par mon maître, le résistant illustre P. M. Gallois. Je dus quitter l’assemblée après avoir dénoncé la "débilité antisémite de la droite néo-païenne et pétainiste ",. Comme Enthoven à la Convention de la Droite, j’ai cru pouvoir faire évoluer les gens par le dialogue. On ne peut réduire un auteur à un lieu où il est allé une
fois. Je suis intervenu bien plus souvent avec des résistants gaullistes historiques (Pierre Marie Gallois, Alain Griotteray, Jean Mattéoli), et j’ai appartenu dès 1991 à la droite villiériste, RPR-UDF et ensuite au RPF de Pasqua-Villiers, puis à l’UMP. Entre 1997-1999, j’ai parlé à l’Association des Amis du Monde diplomatique, au Centre Karl Marx, j’ai été membre du club socialiste Démocraties, chargé de mission dans une région socialiste, sans pour autant être PC ou PS (!). La LICRA, le Grand Orient de France, le Bnai Brith, maintes synagogues, et le Centre Averroès musulman de Rome ne m’auraient pas invité si je venais du fascisme raciste. J’ai débattu avec le président de SOS Racisme Sopo, avec Noël Mamère, Edwy Plenel ou Tariq Ramadan. Alain Griotteray, créateur du premier réseau de résistant (Aurion), a préfacé le livre Une idée certaine de la France, où il expliquait que Zemmour, Goldnadel, Georges Fenech, et moi-même, co-auteurs, aurions été "dans le bon camp" face aux nazis en 1940. Cet hommage me touche plus que les crachats des antifas. Mais si mes interventions ont fait changer un seul fanatique (tout être peut évoluer), alors j’en suis fier. n
Mirit Harari, la Grande Dame aux Cheveux courts.
Par Robert BEN DENOUN
Israël, femme fragile, belle, jamais hautaine, toujours soucieuse des autres, n’est pas une Terre uniforme. Elle est faite de contrastes, de vallons, de collines, de rivières et de lumière. Elle est la résultante de toutes les forces, de tous les élans, qu’ils soient destructeurs ou porteurs d’espoir. Elle est la source et le chenal, le bout du voyage, l’arrivée à la mer. S’identifier à Israël, c’est s’identifier à ses habitants, tous ses habitants, même ceux qui ne partagent pas vos idées, qui ont des modes de vie différents, des modes de pensée différents, et des aspirations politiques différentes.
Ont incarné Israël, des pionniers, des bâtisseurs, des artistes, et des femmes ont été pétries de cet esprit prophétique, qui colle à ces quelques arpents situés entre la mer et le désert. Où que vous soyez, en France, en Israël, aux Etats-Unis, si vous lisez Israël Magazine, vous reconnaitrez ou vous vous reconnaitrez dans ce portrait d’une femme courage qui a porté haut la Terre d’Israël qu’elle aimait tant, et où elle réside désormais : Mirit Harari. L’épouse de Didi Harari, connu des auditeurs de radio et des téléspectateurs israéliens, est décédée le jour de Roch Hachana, à 52 ans, d’un cancer du pancréas et du foie. Cette annonce pourrait être attristante, mais elle ne l’est pas, Mirit Harari ne l’aurait pas voulu. Elle s’est battue contre le mal qui l’envahissait, en sourdine au début, puis plus fortement, mais elle n’a pas voulu accepté le diktat du crabe insidieux qui envahissait ses cellules. "Elle a regardé la mort dans les yeux". Elle
a médiatisé sa maladie, utilisant les réseaux sociaux, se mettant en scène, parmi ses trois filles et son mari, pour insuffler amour, espoir, et maintenir en chacun de nous, l’indispensable esprit de solidarité et le sursaut vital. Ses post sont devenus viraux, ses mots, lettres et photos ont fait le tour de la toile pour nous engager à ne pas renoncer au combat. Elle est devenue un symbole et lors des obsèques, les témoignages d’affection ont afflué, d’anonymes ou de personnalités. Elle est devenue une icône, notre mère, notre fille, notre sœur, une part de nous. Dans un sourire, elle s’évertuait à dire : "Ne perdez pas espoir et continuez à vivre, comme je l’ai fait, jusqu’à mon dernier souffle."
La maladie
En septembre 2018, ressentant des douleurs abdominales sévères, on lui diagnostique un cancer du pancréas. Opérée en urgence, les chirurgiens découvrent également dans son foie des métastases. Mirit refuse de céder à la panique. Elle est hospitalisée plusieurs fois à l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, et subit chimiothérapie et radiothérapie, fastidieuse, douloureuse. Elle décide alors de prendre la main, et de mettre à profit son expérience pour se tourner vers les autres : "Je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre, mais je choisis de le vivre". Elle crée des comptes Tweeter, Instagram, Facebook, et les followers sont touchés par sa démarche, son humour, son souffle réconfortant. "N’attendez pas la maladie pour faire les bons choix pour vous. Soyez courageux, réalisez vos rêves tant que vous êtes en bonne santé et forts. Et même si vous êtes malade, ne vous étouffez pas de l’intérieur..." Écrit-elle. Elle est photographiée sur son lit d’hôpital, son fauteuil de soin, sur sa chaise roulante, parmi des tubulures, des poches plastifiées et des bouteilles d’oxygène. Elle circule dans les couloirs, sous les lumières blanches artificielles : "Je vois dans le service d’oncologie des patients enfermés dans des chambres, marchant comme des endeuillés, la tête couverte, passant leurs jours dans les larmes et Avec Didi les pensées du passé". Elle écrit : "Je leur dis : alors que déjà mes cheveux tombent et que j’ai perdu plusieurs kilos, je pense qu’il faut regarder le cancer comme une opportunité... cela ne dépend que de nous, patients." Elle communique, échange, profite de la vie qui file, de la plage qu’elle aime tant, du canoé-kayak, des baignades. Elle téléphone, administre, offre, se bat pour elle et pour les autres, contre les incidences de la maladie, contre les dérèglements des sens et le renoncement.
La Fin
Mais Mirit s’affaiblit et les réalités sont là. On avance le mariage de sa fille Avishag, pour qu’elle puisse y participer, dans le Moshav Batzra, dans la plaine du Sharon où la famille habite. Elle y fait bonne figure, sourit, ne lâche pas le bras de son mari Didi. Avishag pleure - c’est le jour de son mariage -, et parce qu’elle sait qu’inéluctablement sa mère va lâcher
la rampe. Mirit : "La situation était difficile et j’avais déjà abandonné. Je voulais rester à la maison et m’évanouir lentement. Didi a supplié: "Ce n’est pas le moment". Il est si tentant de lâcher prise, de fuir la peur. Dimanche, huit heures du matin, salle 29 du service d’oncologie. Sont présents Didi, leurs filles, la sœur de Mirit, Nili, le professeur Wolf, le Dr Roni Zabar, et Mirit qui vient de passer une semaine à l’hôpital. Une semaine plus difficile que les autres. Elle ne supporte plus les piqûres, les transfusions, les médications, le mobilier hospitalier. Il faut décider : rester à l’hôpital ou rentrer à la maison, définitivement. Elle songe à profiter des petites friandises de la maison, s’allonge aux côtés de ses filles, sur le canapé du salon qu’elle ne quitte pas, sous une couverture qui laisse entrevoir les pieds qui dépassent. La vie dépasse toujours un peu : "m’imprégner de l’endroit que j’aime le plus au monde." Le professeur Wolf dit de rester à l’hôpital, le Dr Roni Zabar pense qu’il est préférable qu’elle rentre chez elle. Israël, ce pays où l’indécision est endémique. Mirit s’exprime alors, sans fard. Les internautes sont touchés, au cœur : "Je suis maintenant plus proche de la mort que jamais, et nous nous regardons dans les yeux tous les jours. La mort ne me fait pas peur. Je dis même que c’est un avantage de
mourir quand tous vos proches sont autour de vous, plutôt que de mourir vieux et sans ressources. Au moins je retire du bien de cette situation, en inspirant les autres, et tout cela a un sens". Passent les nuits et les jours, et sans cesse elle se demande si sa fin approche. "De merveilleuses conversations, des lettres écrites. Tout est prêt pour la dernière heure, la Shaa Chin". Mirit a écrit dans un message, s’agissant du temps : "la signification est différente. Je ne suis en retard nulle part, allongée dans le salon, dans mon lit ces derniers jours. Je prends aussi une douche dans la cour...je suis connectée à un ballon à oxygène. Je n’ai même pas besoin de me brosser les dents. Je n’ai plus à me soucier de rien..." Elle n’est pas amère, refuse d’être dupe : "Toutes les choses qui semblent importantes, éloignées dans le temps, n’ont pas d’importance... Vous ne pensez qu’à ce que vous laissez et à ce dont vous vous séparez. Et vous vous séparez de vos enfants. C’est tout..." Une dernière joie, pour la route. Peu de jours avant son décès, Mirit a reçu un appel du président, Reouven Rivline, l’informant qu’elle avait remporté "le Prix du Président pour le bénévolat 2020" pour son action au sein de l’association Sac’hi dont elle est présidente. Avraham Hayoun se souvient : "Au cours de la conversation, elle m’a dit qu’elle était hospitalisée, qu’elle était déjà sous oxygène et que la situation n’était pas bonne, mais qu’il y avait un point lumineux dans sa vie, et elle m’a fait le point sur la conversation qu’elle venait de tenir avec le président. Telle est Mirit, qui voit toujours le point de lumière..." "Nous sommes fiers de vous et de votre travail" a dit le président Rivline en larmes. "Toute notre vie, nous nous souviendrons que nous avons eu le privilège de vivre à vos côtés, parce que vous êtes un exemple et un modèle pour toute la société israélienne."
32 ans de Vie commune rompus par un dernier Souffle.
Mirit a grandi à Akko, et rêvait de retourner vivre près de la mer. Didi a réalisé son rêve et c’est depuis la baie vitrée, qui débouche sur un balcon, que Mirit a regardé cette étendue d’eau bleue lui parler d’un avenir qui ne pouvait exister. Aujourd’hui elle est la reine d‘un bal funeste. "Ce qui est intéressant, ce n’est pas demain, c’est maintenant" disait-elle. "Le bonheur c’est ici est maintenant" a-t-elle écrit sur Instagram. "Bien que je sache que c’est la fin, je veux aller à la rencontre
de ce qui est bon dans la fin." Ishaï Ribo : "Chère Mirit, vous avez été une grande inspiration pour tout ce peuple, surtout ces jours-ci, puisque nous traversons une période difficile." Didi : "Merci pour ton immense sagesse qui m’a guidé lorsque j’étais confus, pour nos voyages et pour ton pardon. J’entends ta voix dans mes oreilles. Au cours de ces dernières années, tout le monde a compris à quel point tu es spéciale, lumineuse, fascinante, ce que nous savions depuis le début. Vivre ensemble 32 ans, et parfois, nous semblions être devenus un". En pleurs, voûté, il s’est adressé à l’assemblée : "J’ai appris d’elle à profiter au maximum de l’instant, à vivre chaque jour comme si c’était le dernier, à apprécier la valeur de la famille. Elle m’a appris à rire et à comprendre ce qu’est le véritable amour, et à quel point il ne dépend de rien, et surtout elle m’a appris à rêver et à convoiter de parvenir au lendemain." Didi Harari a cité la chanson de Hanan Ben-Ari "Shemesh" "Soleil", que Mirit aimait tant: "Et tu seras mon soleil pour toujours/ tu seras comme un oiseau migrateur dans l’espace."
Témoignages
Le sourire de Mirit est placardé sur les murs, les écrans d’ordinateur, de télévision. Sa voix, ses mots, ont transpercé le cœur des Israéliens. Elle sera plus qu’une étoile filante, et sera inscrite dans les mémoires, jusqu’à ce que la douleur soit définitivement vaincue. Je la revois défiler avec des "femmes sans cheveux" pour défendre la cause de elles qui luttent contre cette maladie dont on n’ose pas dire le nom, et qui l’a élevée au rang de femme courageuse et ensoleillée. Benjamin Netanyahou : "nous pleurons avec vous et les filles, la perte insupportable de votre épouse bien-aimée Mirit qui s’est battue noblement contre le cancer jusqu’à ses derniers instants...Tous les citoyens du pays, et nous parmi eux, avons été profondément émus." Yaïr Lapid : "Mirit a été une inspiration pour tous. Son sourire et la lutte contre la maladie ont laissé un héritage de force et de détermination.". Shiri Maimon "Tu as laissé des forces qui résonneront longtemps. Vous avez montré à tous ce qu’est la vraie vie..." D’autres personnalités ont rendu hommage à Mirit, de nombreux internautes et lecteurs des journaux. Souvenez-vous de Mirit Harari, de ses mains tendues, de son indécrottable espérance. A la question quelle pourrait être la dernière ligne de votre biographie, elle a répondu : "Elle a profité de sa vie jusqu’à la fin et a été heureuse et joyeuse jusqu’à la dernière minute".n
L’enterrement
Une pièce étroite, ouverte sur l’été, les arbres, le beau soleil de septembre. Un mur de pierres posées sommairement, des bancs fixés au mur, une plaque en marbre garnie de Psaumes de David et
des mots du Kaddish, cette louange adressée, à Dieu. Un père, un mari, Didi Harari, et ses trois filles. Tous sont vêtus d’un t-shirt noir, recherchant le réconfort d’un instant. Tous les présents dans la salle funéraire, sont masqués, et seuls leurs yeux trimballent la tristesse d’une célébration, triste comme une Nocturne de Chopin. Un banc, un corps étendu, placé dans une housse de plastique, long, filiforme comme un marcheur de Giacometti, Mirit Harari, sans vie, sur une civière. Le chanteur Ishaï Ribo, venu à la demande de la famille interprète, en s’accompagnant à la guitare : "Lev Cheli", (Mon cœur). "Et toi seul peux transformer mon deuil en danse/ Pour purifier le sable/ Pour adoucir tout en moi/ Et tu sais comment approcher mon cœur/ Tu atténues toute douleur en moi/ Tu guéris mon cœur". Des pleurs et des mots prononcés, ceux d’Avishag, de Didi, le visage enfoncé dans une casquette lugubre, offrant des mercis innombrables.n