Cimetière musulman, interaction entre la vie des mort et des vivants.

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Bibliographies:.. 1! Introduction: ...................................................................................................................................... 4! 2! Les principaux cimetières de la ville Rabat-Salé : .................................................................................... 7! 2.1! Cimetière Achouhada 181700 m2........................................................................................... 8! 2.2! Cimetière Chellah 96200m2.................................................................................................... 10! 2.3! Cimetière des oudayas 12500m2 ......................................................................................... 12! 2.4! Cimetière sidi Ben Acher 99300 m2...................................................................................... 14! 3! Localisation des cimetières.......................................................................................................... 16! 4! Annexes : les études de cas .......................................................................................................... 18! 4.1! L’importance du cimetière dans une ville musulmane : .......................................................... 18! 4.2! Pourquoi refusons-nous l’approche des communs des mortels dans un milieu urbain ? ....... 21! 4.3! Comment les cimetières s’enracinent et deviennent une mémoire urbaine:........................... 23! 4.4! Jonction entre cimetières et la ville : ...................................................................................... 24! 4.5! Le cimetière comme lieu de sociabilité féminine: .................................................................... 24! 5! Le cimetière est-il un espace urbain ou un équipement. ............................................................... 27! 6! Le Cimetière comme projet dynastique ........................................................................................... 28! 6.1! Le cimetière comme espace politique: ................................................................................... 28! 6.2! Le cimetière comme lieu de mémoire : ................................................................................... 30! 7! Conclusion ..................................................................................................................................... 32! 8! Remerciement : ............................................................................................................................. 34! 9! Bibliographie : ................................................................................................................................ 35!

Figure:.. Figure 1 :Tombe dans le Cimetière de Chellah ................................................................................... 11! Figure 2 : Cimetière des oudayas ........................................................................................................ 13! Figure 3 : des jeunes entrains de jouer au football dans le Cimetière de Sidi Ben Acher ................. 15! Figure 4 : Chat sur une tombe ............................................................................................................. 17! Figure 5 : Cimetière mal organisé ....................................................................................................... 22! Figure 6 : sourat al atakatour ............................................................................................................... 23! Figure 7 : La cité des morts, le Caire ................................................................................................... 24! Figure 8 ............................................................................................................................................... 25! Figure 9 : Le Mausolée de Mohamed V .............................................................................................. 29!

. Tableau:. Tableau 1 : les typologies des principaux cimetières de la ville de Rabat-Salé .................................... 7!


1 Introduction : Les cimetières musulmans dans les grandes villes littorales à forte extension urbaine, subissent l’appariations de plusieurs phénomènes globaux de transformations. D’une part, les cortèges funéraires qui se déploient dans l’espace public, d’une autre part, les visites ainsi que rituelles du cimetière (prières, visite au mausolée...) qui entraînent Plusieurs questionnements. Tout d’abord, les cimetières sont des lieux marqués historiquement par une centralité religieuse (tombes de saints...), plusieurs facteurs lient la mort et les adoptes de la société : • Le temps (les étapes du rituelle) •

L’espace (maison, quartier, espace public, cimetière),

Ces deux adoptes marquent une différentiation progressive entre le modèle de vie religieuse et pratiques. Une analyse avancée des villes à partir des cimetières sera traité puisque ce dernier a une place importante dans la recomposition du territoire. D’autre part, une présentation des raisons essentielles qui ont permis de traiter ce sujet délicat et à son développer, ainsi que le choix de certains de ses axes. Finalement, une présentation des divers modes de recherche et recueils utilisé qui ont permis la production de ce document respective. 4


2 Méthodologie « Chaque âme goutera la mort » (Coran S :3V :185) Tout à commencer par un événement tragique, la mort d’un membre de la famille, qui nous est très chère ; parti pour l’inhumation du corps, tout jeune, j’ai vécu tout un tas de rituelle et je m’attendais à trouver un espace qui exprime le prolongement du milieu urbain, un cortège qui empêche la circulation routière, La mobilisation des gens par respect du mort. Enfin arriver au prétendu cimetière, nous avons fait-tout le détour pour en arriver à la porte principale, le mur que nous avons épaulé n’avait aucune expression fonctionnelle de ce qui ce passe à l’intérieure, tout simplement une expression physique qui sépare l’espace funéraire de l’espace urbain. À l’intérieur, j’étais saisie d’incompréhension de centaines épitaphes. Parmi ce qui m’a marqué : • Un seul passage central, et un sanctuaire ; • L’expression de la mort est exprimée vivement par des plantes mortes qui surmontent les tombes sans aucune perspective •

Le soleil qui tape sur la topographie qui soulève les tombes toutes orientées vers la Qibla.

Des hommes qui éprouvent leurs compassions vers la souffrance de leurs proches.

Les femmes ne sont pas autorisées à assister à l’enterrement.

Très vite, je me suis questionner sur la raison de la séparation du mur 5


ainsi que sur l’emplacement du cimetière dans la ville ou encore sur l’aménagement de l’espace et sur la pratique sociale de jour et de nuit. Sachant que chaque cimetière contient un mausolée qui exprime sa valeur, mais aussi une preuve de l’histoire du passé transmit de génération en génération, et ce qui engendre différentes sociabilités qui évolue de l’antiquité tardive à l’époque islamique, et puis deviennent un enjeu symbolique, qui présente différentes expressions. Et c’est en cherchant des réponses aux raisons qui nous conduisent à penser ces espaces en étudiants le parcours de patrimonialisation que je comprends l’importance de notre passe et sa transmission. Alors qu’il n’est pas de chercher des réponses exactes, mais plutôt de se poser les bonnes questions.

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2 Les principaux cimetières de la ville Rabat-Salé : À partir de ces quelques études monographiques portant sur Rabat et Salé, les cimetières seront abordés comme des lieux ouverts, étroitement reliés au monde des vivants. Localisation, topographie du site, forme des parcelles, écritures funéraires nous renseignent sur l’histoire de la sensibilité à la mort dans quatre cimetières qui ont une lourde importance dans la ville de Rabat-Salé. Les cimetières sont généralement générateurs de différentes sociabilités, qui s’évoluent selon les nouvelles pratiques et des besoins, dès l’Antiquité tardive jusqu’à aujourd’hui. Enfin, les cimetières sont, depuis l’époque coloniale, un enjeu symbolique : L’enterrement

devenue

une

des

résistances

dont

plusieurs

autoritarismes ambiants. À partir de cette analyse, nous allons découvrir les typologies des principaux cimetières de la ville de Rabat-Salé. Le tableau suivant représente les typologies des principaux cimetières de la ville de Rabat-Salé. Projet dynastique

Rythe funéraire

Cimetière Achouhada

Les morts ne sont pas traités avec égalité : mort des puissants politiques

- Mendicité - La densité - L’inhumation du corps

Cimetière Chellah

complexe funéraire de Mérinides

Cimetière des oudaya

Un darih avec égalité des morts

Cimetière midi Ben Acher

Un Darih avec égalité des morts

visite patrimoniale

-

Jonction entre cimetière et ville -Séparation par un Mur et jonction avec la prison Laalou -Patrimoine évènementiel

pratique sociaux -Sociabilité féminine

-

Modicité Promenade ludique citation du coran

- Parcoure vers la plage des nations

- Sociabilité féminine. - Péripatéticienne

activiste ludique Mondicité Citation du coran

- Cacher le cimetière comme expression de la mort

- Sociabilité féminine. - Péripatéticienne

Tableau 1 : les typologies des principaux cimetières de la ville de Rabat-Salé

- Activité moderne

- Activité moderne


2.1 Cimetière Achouhada 181700 m2


Le cimetière connu aujourd’hui par la plupart des Rbatis, ce vaste terrain étais une fois un musée de l’histoire militaire qui étais encore avant une transformation, rien d’autre que l’une des prisons qui as loger des personnalités très connue. Cette ancienne prison qu'on appelais l'Alcatraz marocaine. La Photo ci-dessus représente une photo prise en 2017 représentant le cimetière Achouhada.

Figure 1 : Cimetière Achouhada prise en 2017

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2.2

Cimetière Chellah 96200m2


L’ancienne cimetière de Chellah à été achevée par le sultan Abou el Hassan après l’avoir rénové pour qu’elle soit à l’image de la ville de salé. D’une part, Chellah, étais agglomération qui regroupais plusieurs cultures, on peut encore voir les vestiges phénicien, carthaginois et romain.

La photo ci-dessus représente une tombe dans le Cimetière de Chellah

Figure 1 :Tombe dans le Cimetière de Chellah


2.3 Cimetière des oudayas 12500m2


Le cimetière du quartier des Oudayas à été conçu entre une forteresse et la mer, à côté de la bouche du fleuve Bou Reggreg, il est catégorisé comme étant un cimetière. Ce dernier fait souvent référence au cimetière Al Shouhada. La photo ci-dessus représente le Cimetière des oudayas :

Figure 2 : Cimetière des oudayas

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2.4 Cimetière sidi Ben Acher 99300 m2


Le cimetière de Sidi Ben Acher, d’une part il avoisinent plusieurs espace résidentiel et commercial et d’autre part, il s’etenent tout au long de la muraille extérieur dépassant de quelque mètre la mer. Il est l’un des premiers noyaux de tombes implanté à l'intérieur des remparts et ce depuis les années 1030.

La photo ci-dessus représente des jeunes entrains de jouer au football dans le Cimetière de Sidi Ben Acher:

Figure 3 : des jeunes entrains de jouer au football dans le Cimetière de Sidi Ben Acher


3 Localisation des cimetières

Cimetière Achouhada

Cimetière midi Ben Acher

Cimetière Chellah

Cimetière des oudayas


Il est facilement observable d’après la figure ci-dessus, que les cimetières de Chellah et D’oudayas, ont tendance à s’émietter à cause des mutations observer récemment par l’expansion des villes de rabat et de salé, par contre, les cimetières de Sidi Ben Acherou de acchouhada sont intimement liés à la fondation de leurs villes. Tout d’abord, ils ont été implantés comme une continuité de la ville traditionnelle. D’une part, ils bénéficient d’un ancrage symbolique due à la présence de plusieurs pôles religieux. D’une autre part, ces cimetières sont présents sur des terrains appartenant à des groupes religieux. Les habitudes sont changées pour ces deux cimetières, la plupart des visiteurs sont généralement des femmes seules ou en groupe restreint qui viennent des quartiers les plus éloignés de la ville. D’après quelque recensement, Les familles issues des classes moyennes ont plus tendance à visité ces cimetières chaque vendredi. Malheureusement, l’entretien des lieux est totalement négliger.

Figure 4 : Chat sur une tombe

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4 Annexes : les études de cas 4.1 L’importance du cimetière dans une ville musulmane : La nouvelle approche bibliographique a permis de relever les relations entre cimetières et ville et a conduit à dégager trois dimensions fondatrices de cette interrelation : • Le cimetière comme étant un espace public et un noyau de l’histoire de la ville • Le cimetière comme étant un espace politique. L’observation des relations intiment entre la vie et la mort, les cimetières et les villes, peut être analyser à partir des données géographiques de chaque lieu pour enrichie l’approche qui s’impose pour mettre en lumière ces espaces. Tout d’abord, une transformation radicale des relations entre les villes et les cimetières à eu lieux depuis quelques temps. Le territoire actuel comme on le connais aujourd’hui des cimetières dans le territoire urbain, est en effet le fruit d'une histoire récente. Si l'implantation primaire des cimetières publics musulmans ont persisté tout au long des siècles,

avec

les

interactions

aussi

politiques

que

patriotiques

(colonialisme), sont intimement liés à la forte croissance urbaine.

Les

cimetières ont accompagné le développement urbain qui s’est produit rapidement et de façon spontané. Un tout nouveau réseau de cimetières disséminés

sur

un

vaste

territoire

à

été

remarquer.

18


4.2 Pourquoi refusons-nous l’approche des communs des mortels dans un milieu urbain ? Face aux importantes transformations produites ces dernières années par le développement urbain, une fragilisation des espaces funéraires, ainsi qu’une mutation de coexistence traditionnelle se fait remarquer. En effet, l’interrogation des trois modalités qui forgeaient par le passé la relation entre le cimetière et la ville apparaissent aujourd'hui en crise : 1. Assistons-nous à un dépérissement du cimetière dans la ville, à une transformation d'usage et à son éloignement vers des périphéries plus lointaines sous l'impulsion des stratégies de planification des acteurs? 2. Existe-t-il une transformation en cours de la nature des cimetières qui se traduirait par : • Un mouvement de renfermement et de fermeture des lieux par la construction de murs et de clôtures. • Un mouvement de modification de l'aspect du cimetière sous deux formes : 1. La mise en place d'un plan d'ordonnancement de l'espace encore libre, et d'une gestion rationnelle là où on avait un espace inorganisé. 2. L’apparition d'un paysage composé de tombes et de pierres en rupture avec l'ancienne simplicité des lieux. 3. Le cimetière autrefois ouvert sur la société est-il moins fréquenté, et perd-il de son importance dans les moments rituels de la vie quotidienne ? Les sociabilités anciennes forgées par les pratiques 21


religieuses se sont-elles affaiblies sous l'influence des mutations urbaine Il s’agit donc de montrer qu’aujourd’hui nous sommes dans une période qui remodèle les relations qu'entretient le cimetière avec la ville et en détermine des formes nouvelles. Entre les cimetières et la ville semblent relevées plus d'une phase transitoire, une expression de contraste entre hier et aujourd'hui. La photo ci-dessus représente un cimetière mal organisé

Figure 5 : Cimetière mal organisé

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4.3 Comment les cimetières s’enracinent et deviennent une mémoire urbaine: Ce que l’on nomme communément les monuments aux morts s’applique en réalité aux édifices érigés par la collectivité territoriale, le plus souvent les communes pour honorer la

mémoire de leurs morts puissants,

commémoraient principalement les victoires politiques ou militaires, ou alors réaliser un acte de bravoure pour avoir son nom grave dans une belle épitaphe sculpte ou être enterrée a l’intérieure d’un édifice funéraire. Ceci est le reflet de notre société, il témoigne de nos traditionnel de nos modes de vie, car devant un futur incertain nous développons un amour en vers la trace, qui figent les temps de ces espaces, pour en faire des témoins, le milieu funéraire est soumis à des problématiques politique, économiques, sociales, et culturelles dans conflit entre histoire et mémoire. La figure ci-dessus cite le verset Coranique.

Figure 6 : sourat al atakatour

Souvent de nos jours le cimetière renvoie à un lieu suspect, au Caire ( la cite des mort), en Algérie ( lieu de sociabilité féminine) …

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Le cimetière consiste à raconter l’histoire des villes, ce qui révèle un caractère ancestral, la recherche sur les réalités médiévales sur le monde islamique souvent un regret, car souvent on renonce d’atteindre le commun des mortels. « Il faut avouer que c’est dans les cimetières où s’enracine la mémoire d’une communauté urbaine » Julien Loiseau

Figure 7 : La cité des morts, le Caire

4.4 Jonction entre cimetières et la ville : 4.5 Le cimetière comme lieu de sociabilité féminine:

Les pratiques d'attribution et de civilité féministe sont assez vifs et les images fortes qu’ils leur agrègent invitent à se demander si ce n’est pas dans ces lieux publics que naissent de nouvelles formes de civilité à l’échelle d’un peuple. Dans la ville de Rabat-Salé, se déploie sur les deux rives entre la médina et la mer, un grand cimetière musulman, hérisser millier de stèles grises. A l’époque de l’ACHOURA une grande fête a lieu près de la Koubba. Très longtemps, lalla Ksaba à qui l’on prête le pouvoir de répandre autour 24


d’elle la fécondité. Les femmes accompagnées de leurs enfants viennent implorer les grâces prolifiques de la Marie Madeleine musulmane. Elles s’assoient pêle-mêle sur l’herbe, entre les tombes, et les petites filles récitent la litanie: « oh, Lalla Ksaba, donne-moi un mari tout de suite … », tandis que les petits garçons répondent: « oh, alla Ksaba, donne-moi tout de suite une épouse ! ». La photo ci-dessus représente des tombes avec un chat dessus

Figure 8

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Le jour d’anniversaire du décédé, lors des fêtes religieuses et surtout chaque vendredi, c’est le jour de la visite collective aux défunts, jour des femmes et moment de réunion familiale autour des tombes. C'est en effet durant ces temps forts que le cimetière accueille une foule dense et apparaît comme un lieu traditionnel de sociabilité. Aujourd’hui, les femmes que j’avais sondées évoquent les nouvelles contraintes qui pèsent sur elles, avant tout le travail et ses horaires, qui les empêchent de plus en plus de se rendre au cimetière aussi souvent qu'elles le souhaiteraient.

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5 Le cimetière est-il un espace urbain ou un équipement. « Il s’avère trop simpliste face à un cadre beaucoup plus complexe» 1 Il se trouve que nous ne pouvons plus séparer un espace funéraire et un espace urbain, bien avant, lors d’un évènement tragique, le corps est inhume hors les murs de la ville, aujourd’hui elle devient de moins en moins honorer, il commence à se distinguer, exemple le cimetière des oudayas (ll s’efface progressivement). • Devrons-nous dire que l’espace urbain et l’espace funéraire doivent être distingués ? • Pas autant qu'on pourrait le penser ! L’espace urbain et l’espace funéraire ont tendance à s'imbriquer de différentes manières. Les morts font leurs entrées vers la ville de différente manière (comme les complexes funéraires pour les morts puissent) Au moyen âge l’espace funéraire est administré par le Mouhtassib celui qui fait la loi comme un espace urbain, et la loi s’étend jusqu’ aux cimetières, qui dit cimetière dit espace de danger, car la mixité mène une menace. Alors L’espace funéraire est un espace de vie, il est un prolongement de l’espace urbain, le tissu urbain dense est donc menacé et il semble urgent pour les autorités publiques de définir des stratégies urbaines de changement. Avec la planification et l’aménagement des espaces, les cimetières sont devenus dans leur prolongement. 1

Fernand Pouillon. (1986), Mémoires d’un Architect (Cancon), architecte. Pantin, Montrouge, BoulogneBillancourt, Meudon-la-forêt. Paris : Picard, Arsenal, 2003

27


« Les cimetières qui ont longtemps lieu de passage entre espaces habitat et

espaces naturels et lieux de refuge pour les marginaux ou les exclus du système urbain, se referment donc peu à peu. » Pascale Philifert.

2

6 Le Cimetière comme projet dynastique 6.1 Le cimetière comme espace politique: D’abord il faut supposer des usages funéraires, en islam l’orientation du corps, du visage du définit soit tourner vers la Mecque, ceci est difficile de le remettre

en

question,

faute

de

preuve

et

d’archéologie

funéraire,

malheureusement les fouilles ne sont pas autoriser dans les cimetières musulmans. 1. Exemples : Le Caire Bab el Barkya le cimetière c’est développer dans une poche de ruine C’est ce qui a permis de définir la date du cimetière, ou bien à travers les épitaphes, décoré avec des calligraphies différentes. Au Caire on trouve un complexe funéraire du sultan Barquq, construit par son fils, pour en faire un projet dynastique, alors il devient un espace politique, car c’est un espace de mémoire. En Palestine, ce trouve le cimetière Bab el rahma, le cimetière est réinvestît, car il ce trouve dans les frontières de Palestine et la partie coloniale juive, ceci devient un lieu de mémoire islamique pour en faire un espace politique. 2

Philifert P. (1998), L'Espace de la mort à Salé (Maroc), entre permanence et mutation. L'émergence de

nouvelles relations entre les cimetières et la ville.,Thèse sous la direction de J.P. Frey et G. Knaebel.

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Le mausolée de Mohammed V, symbole de renouveau politique et identitaire, un rapport de force se manifestant généralement par un édifice, c’est dix ans qui a été nécessaires pour achever le monument conçu par un architecte d'origine Vietnamienne VO TOAN, mais érigé dans un classicisme des plus purs. Légèrement surélevé, faisant face à l'océan et aux colonnades de la tour Hassan. Le mausolée Mohammed V est bâti en marbre blanc d'Italie et coiffé, d'un toit pyramidal recouvert de tuiles vertes, symbole de la royauté. Le pouvoir est traduit sous forme d’un monument funéraire et il est la preuve de l'ensemble des processus et des rôles sociaux par lesquels sont effectivement prises et exécutées ces décisions qui engagent et obligent tout le groupe.

Figure 9 : Le Mausolée de Mohamed V

29


6.2 Le cimetière comme lieu de mémoire : Le cimetière a toujours témoigné d’un fort intérêt pour le passe, sans qu’il soit conservé, cette forme de culture du passer touche a beaucoup de domaines allant de l’histoire en grenache, à l’urbanisme en passant par des légendes et des mythes qui ensemble, forment le patrimoine. Afin d’étudier, les mémoriaux nous devons alors analyser les causes, les événements créateurs de ce lieu, le cimetière qui traduit publiquement la reconnaissance d’une faute, et la demande de rémission de celles-ci par la construction d’un site qui devient patrimoniale, il devient un espace propice à la réflexion à la contemplation, il permet tant spatialement que dans les pratiques funéraires sociales, de s’attarder un instant, de larmoyer nos morts, nos décès, nos supermen, le mémorial autorise la douleur face au deuil humain, il inscrit dans la localité un lien ou quiconque, lorsqu’il le chevron, réponse aux péris. L’accès libre au site à toute heure est représentatif des besoins qu’une telle pratique supposée. Le mémorial devient la représentation d’un passé dont nous avons figé le temps. L’espace s’impose comme trace prenante afin de lutter contre l’oubli, nous ne pouvons pas oublier, nous ne devons pas oublier. Nombreux sont les auteurs sociologues et anthropologues qui exposent le risque de l’oubli dans l’écriture de l’histoire. Oublier : peut impliquer alors que nous partons les portes ouvertes à l’épreuve du drame.

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L’objet fait cri à l’obligation de la mémoire, au passé et a sa transmission. Le lieu à alors un sens moralisateur pour les générations futures, il crée la survivance, dans la mémoire d’un malheur passe en chacun afin que la percussion perdure dans une mémoire collective.

« le mémorial opère donc en vase clos, détaché de notre vie quotidienne. Nourrissant l’illusion que nos édifices commémoratifs seront toujours, là pour marquer le souvenir, nous prenons congé pour n’y revenir que lorsque cela nous convient. Nous sommes d’autant plus portes à l’oubli que nous encourageons les monuments a faire notre travail de souvenir. » 3

Young James E., Tomiche Anne. Écrire le monument : site, mémoire, critique. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 48ᵉ année, N. 3, 1993. pp. 729-743.

3

DOI : 10.3406/ahess.1993.279169 www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1993_num_48_3_279169

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7 Conclusion On a tenté de mettre en relief les relations fortes de l'espace des vivants, et leurs interactions avec l’espace des morts au sein de la ville musulmane. Aujourd’hui : plusieurs changements peuvent être déjà isolés et pris en écart. La permanence du cimetière comme espace collectif de proximité se modifie sous les changements des flux urbains et les pratiques des acteurs religieux, techniques, politiques, mais aussi ceux de la société civile Dans leurs prolongements, les projections urbaines futures, ont pour gérer des fonctions afin de ce remettre en cause la place de ces espaces dans la ville et privilégie une ségrégation des fonctions (vivants/morts). Dans le même temps, les cimetières apparaissent comme un facteur d’appropriation de la population urbaine et héritent des modèles contemporains qui privilégient la singularité et non pas des singularités à celui-ci notamment dans la sphère religieuse et populaire. En fin , le cimetière aujourd'hui serait un lieu de confrontation entre les fondements culturels et les transformations sociales, le lieu d'expression de nombreux changements. Le changement ne vient qu’entraver nos besoins qui a chaque fois prennent

nouvelles

formes

dans

les

modes

de

pensée

et

de 32


comportement influencer par d’autres cultures révélant là aussi une contradiction forte de la société musulmane contemporaine. Ceci révolutionne la nature du cimetière, dans ses perspectives d'espace ouvert, comme lieu de rassemblement et de pratique. Aujourd’hui, la ville marocaine semble donc ne plus s'accorder avec la proximité des morts passée.

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8 Remerciement : Je tenais tout particulièrement à remercier Madame Maria el Glaoui qui a eu confiance en un tel sujet et m’a encouragé à aller au bout de mes intuitions

puis

à

les

traiter

librement,

son

investissement

dans

l’encadrement de ce travail ainsi que les conseils et nombreuses corrections m’ont été d’une aide précieuse et m’ont poussé à remettre mon travail en question pour le rendre plus pertinent.

A l’occasion de cette expérience des cimetières, je commémore la mort de notre cher frère

Adil Abbassi Que ton âme repose en paix. 34


9 Bibliographie : ! Virolle Souibès M. (1989), « les gestes du deuil, exemples algériens » Paris

Philifert P. (1998), L'Espace de la mort à Salé (Maroc), entre permanence et mutation. L'émergence de nouvelles relations entre les cimetières et la ville.,Thèse sous la direction de J.P. Frey et G. Knaebel.

Belfquih M., Fadloullah A. (1986), Mécanisme et formes de croissance urbaine au Maroc, cas de l'agglomération de Rabat -Salé, Rabat.

Cf. Moussaoui A. (1989), “ Le Pur et l'impur en Islam, discours canon et sens symbolique, le faqih face au temps ” - Publication de l'URASC, Oran, ENAG.

Guide du pneu Michelin. (1954), Maroc avec son supplément, services de tourisme Michelin.

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