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Juin 2007
Proposit ion de Zone de Déve loppe ment d e l’Eoli en Communauté de communes des Portes de la Thiérache
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S o m ma ir e 1.
2.
3.
Introduction
p. 3
Proposition de ZDE
p. 4
1.1 1.2 1.3 1.4
p. p. p. p.
Nom des proposants Périmètre de la ZDE Puissance installée minimale et maximale Délibération du conseil communautaire
4 4 4 5
Motivations de la proposition
p. 6
2.1 Exposé des capacités de développement de l’énergie éolienne sur le territoire 2.2 Démarches mises en œuvre par les collectivités pour informer les habitants concernés par le projet
p. 6 p. 7
Présentation générale de la ZDE
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Tracé de la ZDE – Carte administrative 1:100 000 ème périmètre et limite de 10 Km autour de la ZDE La ZDE au sein de la communauté de commune des Portes de la Thierache - carte 1:50 000 Zoom sur les 5 secteurs de la ZDE - carte 1:50 000
p. 8 p. 9 p. 10
4.
Caractérisation du potentiel éolien
p. 12 à 13
5.
Possibilités de raccordement au réseau électrique
p. 14 à 21
5.1 Concertation 5.2 Données techniques 5.3 Intégration au schéma de développement du réseau public de transport 2006-2020 de RTE. 5.4 Principales contraintes identifiées dans le secteur 5.5 Autres investigations programmées par RTE dans le secteur pour assurer le maintien en condition opérationnelle 5.6 Projets d’investissements de RTE en cours de concertation ou d’instruction réglementaire 5.7 Estimation des potentialités de raccordement de la ZDE aux ouvrages actuels d’EDF sans modifications 5.8 Solution envisagée : création d’un poste d’émergence dédié en 63 kV 5.9 Autres scénarios de raccordement à court, moyen et long terme. Annexe 1 : • Principe général de raccordement de la production éolienne en 20 kV • Câbles d’énergie 20 kV et tranchées Annexe 2 : Courrier RTE du 1/03/2007 précisant les capacités des ouvrages
p. p. p. p. p. p. p. p. p. p. p. p.
Présentations des sensibilités paysagères et patrimoniales
p. 24 à 44
6.
6.1 6.2 6.3 6.4 6.5 6.6 6.7
7.
Description des structures paysagères de l'aire d'étude Sites et monuments historiques Description des structures touristiques de l'aire d'étude Sensibilités Synthèse des contraintes et propositions de périmètres Appréciation de la concordance de la ZDE avec la sensibilité paysagère et patrimoniale du territoire Cohérence territoriale
Milieu naturel 7.1 7.2 7.3 7.3.1 7.3.2
8.
Présentation générale des milieux et de la biodiversité en Picardie Description des milieux naturels remarquables dans ou à proximité des cinq sous-secteurs envisagés de la ZDE Identification des enjeux spécifiques à l’avifaune dans ou à proximité des cinq sous-secteurs envisagés de la ZDE Utilisation de la zone par les migrateurs… Utilisation de la zone par les nicheurs
Synthèse
p. p. p. p. p. p. p.
14 14 - 16 16 -17 18 18 18 19 19 - 21 21 22 22 23
24 - 37 38 - 40 41 - 43 44 - 46 47 - 48 49 - 50 51 - 52
p. 53 à 60 p. p. p. p. p.
53 - 55 56 - 57 57 - 60 58 59
p. 61 à 63
Bibliographie / Liste des figures
p. 64
Annexes - Délibérations des 12 communes concernées
p. 65
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In t r o d uc t io n Après plusieurs mois de discussion, la « loi de programmation fixant les orientations de la politique énergétique » a été promulguée le 13 juillet 2005 sous le N° 2005 – 781 (JO du 14 juillet 2005 ). Le texte de la loi comprend des dispositions essentielles relatives à la bonne gestion des projets éoliens et institue en particulier, les zones de développement éolien à l’intérieur desquelles devront se situer les futurs parcs éoliens pour bénéficier de l’obligation d’achat de l’énergie électrique produite à l’horizon 2007. La mise en œuvre des zones de développement éolien tend à répondre à plusieurs objectifs : • Encourager la création de parcs éoliens de puissance plus importante (la puissance maximale autorisée hors ZDE est de 12 MW) en recherchant une valorisation optimale des sites et en luttant contre la dispersion des initiatives. • Favoriser une approche transversale et cohérente permettant la mise en œuvre des projets imposant, pour les développeurs, des dépenses importantes avant le début de l’instruction de la demande de permis de construire des projets. • Prendre en compte une approche globale d’un territoire notamment les contraintes environnementales. • Définir objectivement l’aptitude des territoires à accueillir des projets éoliens en amont des études de développement nécessaires à l’établissement de la demande de permis de construire.
Les zones de développement éolien ont donc vocation à identifier les territoires présentant une bonne faisabilité, au sens du développement durable, pour des projets éoliens. Cette définition objective donne toute latitude pour le choix de l’importance des équipements susceptibles d’être réalisés en fonction du territoire concerné et au regard des trois familles de critères caractérisant les projets durables. • Critères économiques : gisement éolien, capacité d’accueil des réseaux électriques • Critères sociaux : acceptation locale, vocation des sols, contraintes liées aux activités • Critères environnementaux : paysages, monuments historiques, sites remarquables ou protégés En ce sens, la ZDE est certes un outil de diagnostic électrique, éolien, de pré-cadrage paysager et environnemental, mais elle est aussi un véritable moyen pour les élus représentant leurs administrés et pour le Préfet représentant l’Etat de se réapproprier leur territoire en amont des projets privés. Le Préfet veille ainsi à la cohérence entre les différentes ZDE sur son département. Les élus peuvent par ce biais, empêcher le mitage, sensibiliser les opérateurs sur tel ou tel monument classé, milieu à préserver...
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1 . P r o po s it i o n de Z D E 1.1/ Nom des proposants :
Superficie : La ZDE proposée dans ce document regroupe donc cinq sous-secteurs pour une superficie cumulée de 27 km2. Sous-secteur 1 : 3,54 km2, sous-secteur 2 : 8,24 km2, sous-secteur 3 : 5,21 km2, sous-secteur 4 : 6,39 km2, sous-secteur 5 : 3,62 km2
La communauté de communes des Portes de la Thiérache (CCPT) représentée par : > son Président Monsieur Guy Sirondelle ; > son conseil communautaire : 320, rue des Verseaux 02360 Rozoy-sur-Serre ; > Mesdames et Messieurs les Maires des 12 communes incluses dans la ZDE : • • • • • •
Chaourse La-Ville-aux-bois-les-Dizy, Dizy-le-Gros, Lislet, Montcornet, Montloué,
• • • • • •
Noircourt, Berlise, Le Thuel, Soize, Rozoy-sur-Serre , Raillimont.
La superficie de la ZDE est d'environ 27 km2. Elle concerne 12 des 29 communes de la CCPT. Ce périmètre a été arrêté grâce à l'analyse des éléments suivants : potentiel éolien, étude paysagère, possibilités de raccordement. Grâce à l'intervention d'une paysagiste, une attention particulière a été portée à la préservation des paysages typique de la Thiérache maillés par le bocage et dominés par les églises fortifiées. Ainsi, la ZDE ne concerne pas le secteur nord de la CCPT et délimite une zone favorable au sud de la vallée de la serre sur les plateaux consacrés à la culture intensive. Cette ZDE dispose d’autre part d'un potentiel éolien satisfaisant et de possibilités de raccordement sur le poste source de Lislet puis sur des postes extérieurs. Voir les cartes représentant le périmètre de la ZDE page 8, 9, 10. Les cartes demandées par la circulaire sont les cartes page 8 (1:100 000) et page 10 (1:50 000).
1.2/ Périmètre de la ZDE : Remarque : Cinq zones réparties sur 12 communes font ou feront l’objet d’un développement éolien sur le territoire de la communauté de communes des Portes de la Thiérache. Ces zones essentiellement constituées par des plateaux de culture intensive sont séparées entre elles par des zones d’exclusions comme les habitations (un recul de 500 m à été pris en compte), les cônes de vision (monuments classés, inscrits), les périmètres de protection (vallées, sites très fortement reconnus) ; la définition de ces zones d’exclusion reposant sur des critères humains, techniques, paysagers, patrimoniaux et politiques…
Communes extérieures à la CCPT, limitrophes aux sous-secteurs de la ZDE : Montigny-le-Franc, Agnicourt-et-Séchelles, Clermont-les-Fermes, Boncourt, Lappion, Nizy-le-Comte, Sévigny-Waleppe, Renneville, Fraillicourt, Vaux-les-Rubigny
1.3/ Puissance installée minimale et maximale : Les différentes analyses qui ont conduit à déterminer le périmètre de la ZDE ont également permis de définir la fourchette de puissance installée (minimum et maximum) souhaitée par les élus.
Deux approches distinctes pouvaient donc être privilégiées pour la délimitation de la ZDE :
La concertation menée avec la DIREN Madame Brunel et la DRIRE M. Lefranc, a retenu la démarche excluant les zones grevées de servitude ainsi que les zones à enjeux (sensibilité paysagère, patrimoniale et milieu naturel).
A ce jour, 18 permis de construire sont accordés sur les communes de Lislet, Montloué et Montcornet. Leur raccordement sera effectué dans des conditions idéales sur le poste de Lislet. La puissance induite par ces 18 aérogénérateurs est de 40 MW. Le poste de Lislet est encore en mesure d'accueillir plusieurs projets. La puissance minimale est donc fixée à la capacité de raccordement sur ce poste soit 60 MW. Concernant la puissance maximale installée, le plafond est fixé à 150 MW. Cette limite tient compte des possibilités de raccordement vers des postes voisins de la ZDE ainsi que la volonté des élus d'accueillir un nombre de projets éoliens significatifs en privilégiant des parcs importants plutôt qu'un mitage de l'ensemble des périmètres de la ZDE.
Ce orientations ont permis d’aboutir à une proposition de ZDE comprenant 5 sous-secteurs définis sur la base du potentiel éolien et d’un optimum de moindre sensibilité paysagère et environnementale.
Limites de capacité électrique de la ZDE Puissance minimale de la ZDE (en MW) : 60 Puissance maximale de la ZDE (en MW) : 150
La délimitation d’un périmètre de : > ZDE continu (non fractionné) dans lequel seraient intégrés tout les périmètres d’exclusions > ZDE discontinu (fractionné) constitué de plusieurs sous-secteurs situés en dehors des secteurs d’exclusions identifiés sur le territoire.
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1.4 Délibération du conseil communautaire
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2 . Mo t iv at io n s d e la p r o p o sit io n 2.1 Exposé des capacités de développement de l’énergie éolienne sur le territoire Un territoire approprié La première étape du cheminement dans la décision d’accueillir des éoliennes sur son territoire, se fait précisément dans l’analyse et le ressenti de ce même territoire… La communauté de communes des Portes de la Thiérache, située au nord est du département de l’Aisne et de la région Picardie, présente 2 types de paysages principaux. A cheval entre Thiérache et Laonnois, la partie nord du territoire propose un paysage de vallées, de pâturages et de parcelles morcelées, typiques du paysage thiérachien. Au sud de la Serre, au contraire, les paysages changent pour s’étirer sur de longs plateaux où le paysage de champs ouverts est consacré aux cultures intensives de céréales, et de betteraves essentiellement. Ces plateaux situés au sud de la Vallée de la Serre mettent en évidence les principaux facteurs favorables pour l’implantation d’éoliennes : > une zone de plateau dégagée avec une altitude suffisante et régulière caractérisée par un gisement éolien satisfaisant (voir chapitre 4) ; > une entité paysagère à sensibilité faible par rapport à la partie nord du territoire où le paysage de bocage est parsemé de nombreuses églises fortifiées ; > l’implantation en cours (permis de construire accordé) de plusieurs parcs éoliens gérés par différents opérateurs ; > l’existence d’une ligne électrique EDF / RTE et d’un poste source à Lislet (89 000 volts). L’ensemble de la partie sud du territoire répond donc de manière favorable aux critères nécessaires à la création d’une Zone de Développement Eolien.
Au delà de l’éolien, un vrai projet de territoire A partir d’un diagnostic initial et de la définition des compétences de la communauté de communes des Portes de la Thiérache, créée en décembre 1997, la volonté de la communauté de communes s’est fondée sur l’identification des enjeux, des besoins communs aux collectivités locales et des grands axes stratégiques d’un projet intercommunal. L’ objectif prioritaire des élus de l’intercommunalité réside dans la lutte efficace contre le déclin économique et la baisse démographique affectant notre territoire.
Classiquement, les thèmes d’intervention retenus touchent à l’habitat et au cadre de vie, au développement économique, au tourisme, aux services à la population, à la formation et à l’insertion. Pour l’ensemble de ces thématiques identifiées dans le projet de territoire, de nombreux investissements ont été engagés (construction de déchetteries, création de 3 gîtes touristiques, aménagement d’une piste cyclable sur 16 km, bâtiments industriels, travaux d’assainissement…). La communauté de communes a également mis en place de nouvelles politiques, conformément à la législation (mise en place de la collecte sélective, réalisation des études d’assainissement) tout en cherchant à développer de nouvelles politiques en matière d’animation du territoire (centres aérés, école de musique, syndicat d’initiatives). En outre, les nouveaux statuts, adoptés par arrêté préfectoral du 28 juillet 2006, donnent compétence à la communauté de communes pour l’élaboration des zones de développement éolien. L’installation voulue de l’énergie éolienne sur notre territoire apparaît en effet comme une problématique transversale (économie, environnement, aménagement de l’espace) à traiter à une échelle pertinente. Par l’intégration de cette compétence, la communauté de communes reconnaît ainsi implicitement l’intérêt qu’elle porte au développement de ces énergies nouvelles tout en souhaitant être un acteur principal sur ses projets dans le cadre de sa politique d’aménagement du territoire.
Une source de développement local Dans le respect des directives européennes, traduisant la volonté de diminuer massivement les émissions de gaz à effet de serre, et compte tenu de l’évolution technologique du secteur, l’industrie éolienne est suffisamment mature pour répondre à ces attentes. Celle-ci constitue un formidable vecteur de développement pour notre territoire : l’appel à des sous-traitants locaux pour gérer le génie civil, la maintenance et l’entretien des chemins communaux, le produit de la taxe professionnelle, la création d’emplois de maintenance ainsi que l’enfouissement des lignes électriques constituent en effet autant d’avantages concrets, immédiats et pérennes. Ces éléments ne doivent pas nous amener à considérer l’Eolien comme une fin en soi, mais bien comme un moyen d’assurer le développement futur de nos territoires.
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2.2 Démarches mises en œuvre pour informer les habitants concernés par le projet Plusieurs actions de communication autour de l’énergie éolienne en général et de certains projets privés ont été menées en direction du public : > Réunion d’information publique à Dizy-le-Gros (Eoles Futur) – Octobre 2006-11-10 > Réunion d’information publique à Rocquigny (La Française d’Eoliennes) concernant un projet situé à cheval sur les Ardennes et la CC Portes de la Thiérache > Invitation des maires du canton pour une visite du parc éolien d’Agonne, Epenses et Côtes de Champagne – Octobre 2006 (La Française d’Eoliennes) D’autres réunions d’informations seront organisées parallèlement à l’avancement des projets d’implantations privés. Ce dossier a été élaboré en concertation avec l'ensemble des maires du territoire. Il a été présenté, à l'issue des analyses réglementaires, à l'ensemble des élus le 29 novembre 2006. Il a fait l'objet d'un débat et d'une approbation par le conseil communautaire le 13 décembre 2006 et de délibérations de l'ensemble des communes incluses dans le périmètre de la ZDE. Au cours de la période d'instruction, un document de synthèse sera proposé pour que les communes puissent communiquer et échanger plus facilement avec les habitants et les administrations. Concernant la concertation avec la population, les projets éoliens déjà accordés n'ont fait l'objet d'aucune remarque négative ou manifestations d'opposants. Toutefois, une attention particulière sera portée, après approbation du périmètre de la ZDE, à la mise en place d'une communication institutionnelle efficace (réunion publique, presse, journal intercommunal…) permettant à l'ensemble des citoyens de prendre connaissance de l'intérêt de cette ZDE et de la volonté des élus locaux de favoriser une implantation cohérente de l'énergie éolienne sur le territoire.
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3. Pr é s ent a t io n g é né r a le de la ZD E
Figure 1 : Tracé de la ZDE – Carte administrative 1:100 000 ème périmètre et limite de 10 Km autour de la ZDE
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La ZDE au sein de la communauté de commune des Portes de la Thierache
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Figure 2 : Tracé de la ZDE – Carte 1:50 000 ème et limite des communes
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Zoom sur les 5 secteurs de la ZDE
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Figure 3 : Tracé de la ZDE – Carte 1/50000 ème et limite des communes concernées
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Créée fin 1997, la communauté de communes des Portes de la Thiérache comprend 29 des 30 communes que compte le canton de Rozoy-sur-Serre.
> Dix communes ont moins de 100 habitants ce qui représente 10 % de la population totale de la communauté de communes.
Situé au nord-est du département de l'Aisne, à la frontière avec la région ChampagneArdenne, à environ 35 km de Laon et 45 km de Reims, le territoire de la communauté de communes constitue une zone de transition entre, d'une part, au nord la Thiérache et, d'autre part, au sud la Champagne de l'Aisne.
> La population de la zone d'études est donc fortement rurale. L’habitat est très dispersé, les communes rurales de moins de 500 habitants regroupent 40 % de la population.
S'étendant sur une superficie de 270 km , sa population s'élève à 7 679 habitants, soit une densité de 28 habitants au km2, très faible par rapport à celle de la Thiérache (49 /km2) et de l'Aisne (73 /km2). Essentiellement rurale, ses deux bourgs-centres regroupent à eux seuls 37 % de la population ; Moncornet avec 1 723 habitants et Rozoy-sur-Serre avec 1 107 habitants. Viennent ensuite Dizy-le-Gros (762 hab), Chaourse (530 hab), puis Brunehamel (516 hab). 2
La communauté de communes des Portes de la Thiérache fait partie, administrativement de l'arrondissement de Laon. Elle a adhéré au Pays de la Thiérache de l'Aisne qui regroupe 159 communes pour 78 723 habitants.
Une démographie « rurale » Sa superficie est de 257 km2 et il regroupe 7 670 personnes (recensement 1999). Il se caractérise donc par une densité de population très faible puisqu'elle n'est que de 29,8 habitants par km2 quand la moyenne départementale atteint les 73 hab/km2 et celle du Pays de la Thiérache, les 49 hab/km2.
Composition du canton et de la communauté de communes Le canton de Rozoy-sur-Serre est composé de 30 communes. A l'exception de la commune de Clermont-les-Fermes, les 29 autres communes du canton font partie de la communauté de communes des Portes de la Thiérache. Sur ces 29 communes : > Seules deux communes ont plus de 1 000 habitants. Les deux bourgs-centre sont Montcornet et Rozoy-sur-Serre. Chef-lieu de canton, Rozoy-sur-Serre regroupe, quant à lui, 1 107 habitants et est le siège de la communauté de communes des Portes de la Thiérache. La population de ces deux communes représente 37 % de la population totale de la communauté de communes. > Trois communes accueillent entre 500 et 1 000 habitants. Elles regroupent à elles trois 23% de la population totale au sein de la communauté de communes. Il s'agit des communes de Dizy-Le-Gros, Chaourse et Brunehamel. > Les communes ayant entre 100 et 500 habitants sont au nombre de 14 et regroupent 30 % de la population.
Selon l'INSEE, le pôle de Montcornet forme avec les communes de Chaourse et de Lislet une unité urbaine de près de 2 446 habitants, la seule du canton. Les 29 communes du canton qui se sont associées dans le cadre d'un projet de territoire commun (cf p 5) ont souhaité porter une attention particulière à la préservation de leur cadre de vie et à un aménagement du territoire cohérent. L’élaboration de la ZDE qui est présentée ci-joint répond exactement à cet objectif partagé de développement planifié et d'aménagement de l'espace rationnel. Ainsi, le développement éolien sera limité à la partie sud du territoire de la CCPT, le développement économique sera privilégié sur le pôle urbain avec la création d'une zone d'activités intercommunale, le nord de la CCPT sera préservé dans un objectif de developpement touristique au travers la préservation du bocage et la mise en valeur des églises fortifiées. La ZDE qui est présentée dans les cartes a pour objet de définir de manière objective des sous-secteur propices au développement de l'éolien. En outre, nos communes ont été confrontées depuis quelques années, aux sollicitations directes et désordonnées de nombreux opérateurs privés qui envisageaient, de manière plus ou moins réalistes, la création d’un certain nombre de parcs. Ces contacts directs auprès des différentes communes ont créé un climat de concurrence malsaine entre elles, tout en défavorisant l'aboutissement des projets. Outre le fait d'apporter aux opérateurs un outil de programmation électrique et des garanties de pérennité de leurs projets, l'approbation de la ZDE permettra d'apporter une cohérence dans le développement de l'éolien, en remettant les élus au coeur du processus de décision et en identifiant clairement la Communauté de communes comme interlocuteur premier dans tout projet. Le périmètre de la ZDE présenté comprend 12 communes de la CCPT. D'autres communautés de communes, situées aux abords de cette ZDE, travaillent à l'élaboration d'un périmètre éolien (CC de la Champagne Picarde, CC du Pays de la Serre, CC des crêtes Préardennaises). La définition de notre ZDE s'est s'assurée de la cohérence avec leurs projets de zonage afin que les implantations futures aient également une logique et une cohérence à un échelon supra intercommunal. Dans cette optique, l’implantation d’éoliennes sur le territoire de notre communauté de communes représente bien un vecteur de développement économique durable.
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4 . Ca r a c t ér i sa t i o n d u po t e n t i e l é ol i e n La ressource en vent est un facteur important pour la localisation d’un parc éolien car l’énergie produite par l’éolienne est proportionnelle au cube de la vitesse du vent. Il s’agit donc ici d’évaluer le potentiel éolien de la zone à partir des informations existantes et mises à disposition. De manière générale, les éoliennes fonctionnent sur une plage de vitesse de vent située entre 3m/s (soit 11 km/heure) et 25 m/s (soit 90 km/heure). Pour des raisons de sécurité, celles-ci se mettront « en drapeau », c’est-à-dire sans prise au vent, au-delà de 20 à 30 m/s, selon les modèles. Pour une mise en valeur rentable du parc, les hauteurs de mât des machines doivent être comprises entre 75 et 100 mètres pour une surface balayée de 2000 à 3000 m2 par mégawatt. Enfin, il incombera aux porteurs de projets d’adapter leur implantation à la topographie et au relief locaux, qui ont une influence significative sur le régime du vent (zones encaissées, obstacles naturels…). Le potentiel éolien de la Région Picardie est mis en évidence sur la carte ci-contre. La ZDE Porte de la Thiérache ne se situe pas sur la zone la plus intéressante de la Région mais offre tout de même un potentiel éolien favorable d’environ 4.5 m/s à une hauteur de 40 mètres.
Figure 4 : Carte de Potentiel éolien en Picardie
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Afin de disposer d’informations plus précises et répondant au cadre réglementaire de la ZDE, la communauté de communes a pu avoir connaissance des mesures de vent à une hauteur de 50 mètres réalisées sur une période de huit mois, à l’aide d’un mât de mesure, par la société allemande Nordex Energy GmbH, sur la commune de Montigny-le-Franc, située à 3 Km à l’Est de la ZDE. Les résultats obtenus ont permis d’affiner les caractéristiques du potentiel éolien de la zone : • La vitesse moyenne des vents de la zone avoisine les 5.7 m/s. Ce potentiel n’est jamais inférieur au seuil de 4.5 m/s et peut atteindre certains mois une vitesse moyenne de 6.9 m/s. • Les vents directionnels les plus fréquents (E et ESE) sont les vents dont les vitesses moyennes sont parmi les plus élevées (respectivement 6.31 et 6.14). • Il n’est pas rare d’observer que certains vents peuvent dépasser en journée la vitesse de 10m/s. D’autres mesures réalisées par la société Française d’Eoliennes en Champagne Ardennes à 30 km au sud est de la communauté de communes donnent également une vitesse moyenne de 5,5 m/s à 50 mètres au dessus du sol.
Selon ces informations, la ressource en vent de la zone paraît donc tout à fait favorable à l’implantation de parcs éoliens si chacune des 5 zones.
Figure 5 : Rose des vents
Figure 6 : Moyennes des vents directionnels
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5. P o ssi b il it és de r acco rde men t au rése au él ect ri que
Contrairement à l’année précédente, cette augmentation de la consommation d’électricité en Picardie concerne les trois départements de l’Aisne, de la Somme et de l’Oise. En dehors de l’unité de cogénération par moteurs à gaz en service, accolée au poste source de Laon et des projets éoliens développés par les communautés de communes voisines ; il n’a pas été signalé à notre connaissance, d’autres projets de production significatifs pouvant être raccordés aux ouvrages électriques concernés par la ZDE.
5.1/ Concertation Evolution de la production électrique régionale. Le projet de ZDE a fait l’objet de plusieurs rencontres et contacts entre la CCPT, les services de l’EDF et du RTE. Une réponse écrite de RTE concernant la capacité de raccordement de la production éolienne aux ouvrages a été adressée en date du 1/03/2007 à la communauté de communes (voir page 22). Les comptes-rendus de ces rencontres et échanges de courriers sont consultables.
5.2/ Données techniques
La production régionale d’électricité est en légère hausse par rapport à l’année précédente, à 0,7 TWh : - La production thermique (cogénération, incinération ordures ménagères) est stable à 0,3 TWh.
- La production issue des sources d’énergies renouvelables (éolien, biogaz, déchets, petite hydraulique) est en hausse par rapport à 2005 à 222,6 GWh *. La part de l’énergie éolienne a, quant à elle, triplée et représente près des 3/4 de la production issue d’énergies renouvelables.
Évolution de la consommation électrique régionale. Le réseau de Transport d’électricité Picard. Les données consultables ont trait à la région Picardie et non à la maille d’un département comme l’Aisne ou encore moins d’un secteur précis comme celui concerné par la ZDE. Néanmoins, il est possible d’affirmer que dans une zone essentiellement agricole, relativement éloignée de centres industriels ou urbains, la consommation d’électricité croît au plus de 1,7 % par an, qui est la valeur de la moyenne nationale. Dans un contexte particulier ou, pour la première fois depuis longtemps la consommation nationale a baissé de 0.2% en 2006, la consommation d'électricité en Picardie pour cette même année est en hausse de + 1,8% par rapport à 2005. Elle s’élève à 14,3TWh*, soit 3 % de la consommation nationale. L’année 2006 a été marquée par des périodes de froid jusqu’à la mi-avril, une période de forte chaleur en juillet, et des températures clémentes fin décembre. Globalement, ces aléas ont entraîné une hausse de la consommation domestique (+ 2,6 % en 2006), alors que la consommation industrielle régresse (- 0,7 % en 2006).
Figure 7 : Réseau de transport d’électricité en Picardie
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Configuration du réseau HTB de la région.
Les postes les plus proches de la ZDE sont : > le poste de Lislet situé sur la communauté de communes ; > à l’ouest, le poste de Marle ; > au sud ouest, le couple constitué des postes de Laon et de Manoise, dans la périphérie immédiate de la ville de Laon ; > au sud, le poste de Guignicourt, proche de l’agglomération de Reims. > à l’est le poste de Liart (Ardennes). NB : Les ouvrages (postes et lignes) utilisant l’échelon de tension supérieur de 225 kV sont trop éloignés du projet de ZDE pour envisager un raccordement économiquement acceptable pour ce seul projet.
Selon RTE, le flux d’énergie véhiculé en 63 kV remonte vers le nord, partant du poste 225/63 de Beautor en allant vers celui de Buire situé au nord du département.
Figure 8 : Carte « Schéma de développement du RTE »
Une dérivation dessert le poste de Manoise, puis, le système aboutit à un « triangle » formé par les postes de Marle, Lislet et Buire. La branche Lislet/Marle a été refermée en 2002 pour assurer une meilleure sécurité d’approvisionnement du secteur en cas de disparition ou d’indisponibilité d’un ouvrage.
Dans la proximité de la ZDE, le réseau HTB desservant les postes-source permettant la connexion des fermes et l’évacuation de l’énergie produite est exclusivement constitué de lignes à 63 kV. Localisation des postes source environnant la ZDE
Figure 10 : Schéma simplifié du réseau HTB
Le flux d’énergie supplémentaire représenté par la production éolienne locale pouvant circuler dans ce triangle est limité par les capacités physiques de sa branche la plus faible située entre les postes de Marle et de Buire. Cette branche, a été mise en service il y a cinquante ans (1956). Figure 9 : Postes source environnants
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Ce « triangle » 63 kV est donc technologiquement hétérogène, puisque constitué de deux branches récentes en technologie 90 kV et d’une ancienne branche à 45 kV à faible section « dopée » à 63 kV. Ceci a pour conséquence de limiter la capacité d’évacuation de production supplémentaire d’origine éolienne ou autre sur l’ensemble du réseau local 63 kV. Cette limite se situerait aujourd’hui à environ une vingtaine de mégawatts sur les deux postes de Marle et de Lislet déjà concernés par le raccordement d’autres projets éoliens en chantier ou en file d’attente. Cette situation limite de fait la faisabilité de la connexion de l’ensemble du projet de ZDE sur les ouvrages 63 kV les plus proches des parcs éoliens envisagés ; sauf à accepter des périodes d’effacement importantes dont la durée ne peut encore être précisée à ce jour. Ces ouvrages sont : > les postes-source de Marle et de Lislet, > la ligne à 63 kV Lislet/Marle pourtant de construction récente (2002). Dans ces conditions, on comprendra la nécessité de prévoir les raccordements des fermes de la ZDE à des ouvrages plus éloignés. Par ailleurs, une approche réaliste prenant en compte : > le niveau de saturation actuel des ouvrages (lignes et postes) ; > la possibilité de consommation au plus près de l’énergie produite par les fermes éoliennes évitant autant que possible une contribution à la surcharge des réseaux ; > les impératifs économiques liés aux coûts de raccordements des fermes éoliennes au réseau. Conduit à proposer un raccordement vers les poste source 63/20 kV malheureusement plus éloignés mais situés au plus près des centres de consommation les plus significatifs et les plus dynamiques en terme de croissance, au voisinage des agglomérations de Laon et de Reims, à savoir : > le poste source de Laon, > le poste source de Manoise, > le poste source de Guignicourt.
Caractéristiques et capacités d’accueil des ouvrages électriques dans l’environnement de la ZDE. Un développeur (Eoles Futur) nous a communiqué les compte-rendus de ses entretiens et correspondances depuis 2003 avec les services concernés d’EDF (RTE de Lomme et ARD de Lille) qui leur confirmait les capacités d’évacuation et de transformation suivantes (ces données relevé le 26/04/2007 restent consultables sur le site Internet du RTE) : Localisation des ouvrages
MARLE
LAON
MANOISE
LISLET
GUIGNICOURT
Capacité théorique d’accueil en production de la transformation
75
65
70
40
70
Capacité d’accueil du réseau public de transport (*)
75
65
35
60
65
0
0
0
33
0
0
0
0
0
0
Volume des projets en file d’attente Volume de projets <6 mois avec étude préalable à la PTF
(*) sans tenir compte des projets éventuels en file d’attente et des projets sur les autres postes de la zone concernée. NB : 1/ Tous ces ouvrages sont gérés par EDF, ERD et RTE. 2/ La capacité théorique raccordable de la ZDE ne peut être calculée par une simple addition des données ci-dessus compte tenu des interactions entre les ouvrages ; la saturation de la capacité d’un poste ou d’une ligne ayant une influence sur les ouvrages voisins interconnectés. Seul, le transporteur et le distributeur peuvent en donner, après simulation et études, une valeur précise en fonction de la configuration des systèmes de production dont le raccordement au réseau est envisagé.
5.3/ Intégration au schéma de développement du réseau public de transport 2006-2020 de RTE. La problématique éolienne et les risques de saturation du réseau pour l’évacuation de l’énergie produite qui en découlent sont prises en compte globalement par RTE pour l’ensemble de la région Picardie avec un total de 890 Mégawatts principalement concentré sur le nord des départements de la Somme et de l’Oise globalement plus avancés que celui de l’Aisne dans la réalisation de parcs éoliens au moment de la parution de ce document. Dans la zone concernée par la ZDE, il n’apparaît pas, selon le plan à long terme de RTE disponible sur leur site Internet ( http://www.rte-france.com) de remarques particulières concernant des risques sur les 4 critères définis par le transporteur : sécurité d’alimentation, maintien en condition opérationnelle, raccordement client et performance technique et économique du système . Cependant des zones de fragilités sont identifiées au voisinage sur deux projections faites à 2012 et 2020.
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Carte des zones de fragilité électrique de la région Picardie Projection à 2012 des zones de fragilité électrique
Projection à 2020 des zones de fragilité électrique
Figure 11 : zones de fragilité électrique : projection à 2012
Figure 12 : zones de fragilité électrique : projection à 2020
source : schéma de développement du réseau Public de Transport d’électricité de la région Picardie 2006-2020
source : schéma de développement du réseau Public de Transport d’électricité de la région Picardie 2006-2020
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5.4/ Principales contraintes identifiées dans le secteur Zone électrique de Mastaing-Beautor-La Capelle criticité 4 « contrainte de grande ampleur » La croissance naturelle des consommations induit une saturation de la transformation 400 000/225 000 Volts de MASTAING, mais aussi de l’axe 225 000 Volts MASTAINGPERIZETSETIER-BEAUTOR et des transformateurs 225 000/63 000 Volts de PERIZET, puis à plus long terme de BUIRE et de BEAUTOR. Cette zone est donc globalement fragilisée, mais également sensible aux échanges avec les pays du Nord de l’Europe qui peuvent aggraver ces contraintes. Du fait d’un manque de production en Picardie, il est nécessaire de faire appel à la production présente dans le Nord-Pas De Calais. L’arrivée de production à HORNAING et PONT sur SAMBRE (dans le Nord-Pas de Calais) accroît les transits sur les axes 225 000 Volts MASTAINGPERIZET-SETIER-BEAUTOR et LA CAPELLE-BEAUTOR. La structure 400 000 Volts et 225 000 Volts de la zone doit donc évoluer à court et moyen terme pour faire face aux besoins pour l’alimentation de ce bassin de consommation, l’impact des échanges et l’accueil de nouvelles productions.
24. BEAUTOR-LAON 63 000 Volts Cette liaison permet d’alimenter la commune de Laon. Elle fera l’objet d’une expertise en 2008. 25. BEAUTOR-SETIER-NOYALES 63 000 Volts Une expertise de ces ouvrages anciens est programmée à moyen terme. Elle permettra de connaître leur état réel et de statuer sur leur devenir. NB : Les N° cités ci-dessus renvoient aux 2 cartes des projections 2012 & 2020
5.6/ Projets d’investissements de RTE en cours de concertation ou d’instruction réglementaire ou d’expertise
Sécurisation de la région de Saint Quentin criticité 3 « contrainte de grande agglomération » L’agglomération de Saint Quentin est alimentée par les axes 225 000 Volts PERIZETSETIER et BEAUTOR-SETIER. En cas d’incidents, le secours est assuré par le réseau 63 000 Volts qui ne suffira plus à moyen terme en raison de la saturation des axes 225000 Volts citée précédemment. Un bouclage électrique entre les zones de Saint Quentin et de Péronne permettrait de lever cette contrainte, de soulager la saturation des ouvrages 225 000 Volts entre PERIZET et BEAUTOR, et de sécuriser l’alimentation de Péronne. Des études sont en cours en ce sens.
Alimentation du Soissonnais criticité 2 « contrainte d’ampleur moyenne » Pour répondre à l'augmentation naturelle des charges et résoudre les problèmes de qualité de fourniture du réseau 63 000 Volts du Soissonnais, il a été décidé de renforcer l’alimentation de cette zone avec la création de la ligne BEAUTOR-RUPREUX 225 000 Volts, du poste de LONGCHAMP 225 000/63 000 Volts à l’est de Soissons ainsi que d’une ligne 63 000 Volts reliant ce poste à Soissons, dont les mises en service sont prévues pour fin 2007. Il est à noter que la liaison 225 000 Volts permet d’apporter un secours réciproque entre les régions de Soissons et Reims.
5.5/ Autres investigations programmées par RTE dans le secteur pour assurer le maintien en condition opérationnelle : 14. BEAUTOR-CAPELLE 225 000 Volts Cet axe participe à l’alimentation des communes proches de Fourmies ainsi que de Tergnier. L’expertise réalisée en 2005 a montré la nécessité de réhabiliter l’ouvrage. 18. BUIRE-MARLE 63 000 Volts Cette liaison dessert le nord-est de l’Aisne. Elle fera l’objet d’une expertise en 2008. 23. BEAUTOR-MARLE-MANOISE 63 000 Volts Cette liaison permet d’alimenter les communes de Marle et Laon. Elle fera l’objet d’une expertise en 2007.
Source : Schéma de développement du Réseau Public de Transport d’électricité – Région Picardie 2006-2020
Il sera par conséquent utile et important d’obtenir une prise en compte par RTE de ce projet de ZDE et de ceux qui l’environnent de façon à réactualiser ce plan en intégrant les contraintes liées à la création de parcs éoliens de puissance très significative dans cette région de l’Aisne. Dossier de proposition présenté par la communauté de communes des Portes de la Thiérache
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5.7/ Estimation des potentialités de raccordement de la ZDE aux ouvrages actuels d’EDF sans modifications ( cf courrier RTE du 5 Mars 2007 en annexe) Poste concerné
Puissance injectable Estimée (MVA)
Distance moyenne aux ouvrages (*) (km)
Vers Lislet
3
5 km
Limitation liée à la faiblesse de la branche Marle/Buire (palliatif : installation d’un automate de délestage et également d’un transformateur déphaseur).
Vers Manoise
50
29 km
Valeur de puissance injectable pouvant être certainement améliorée en contrepartie de périodes d’effacement à négocier.
Remarques
Potentialités de consommation locale de l’énergie éolienne sur le secteur de Laon sans passage sur les lignes HTB. Vers Laon
50
31 km
Excellentes potentialités d’évacuation + Potentialités de consommation locale de l’énergie éolienne sur le secteur de Laon sans passage sur les lignes HTB.
Vers Guignicourt
50
30 km
Evacuation en 63 kV à l’aide d’un poste d’émergence dédié équipé de 2 transformateurs élévateurs de 36 MVA.
Total estimé
153 MVA
* Estimation de distances entre poste de livraison et poste- source non complètement optimisées, réalisées à l’aide de logiciel IGN.
Une seconde étude, réalisée courant 2006 en concertation avec RTE et ARD par le consultant ENERGIES NORD PICARDIE avec l’appui du constructeur SCHNEIDER ELECTRIC et du câblier NEXANS a permis de révéler la faisabilité d’une évacuation de l’énergie vers le sud en direction du poste de Guignicourt. Cette solution possède les avantages suivants : > zones traversées par la liaison en tranchée 63 kV beaucoup moins urbanisées avec un profil plus plat ; > raccordement à un ouvrage possédant d’intéressantes disponibilités en transformation et en évacuation (information vérifiée auprès des services EDF de Reims des postes source en juin 2006) ; > possibilité de consommation de l’énergie éolienne dans la zone immédiate de l’agglomération de Reims en irriguant la boucle 63 kV autour de Reims ; > absence de fragilités électriques dans la zone considérée (cf. carte ci-après extraite du site Internet de RTE). Cet ouvrage, privé, devra être prévu dans la partie la plus méridionale de la ZDE de manière à limiter la longueur de la connexion vers le poste source. Bien que d’un encombrement au sol très réduit n’excédant pas 1 500 m2, son implantation devra faire l’objet d’une concertation avec les propriétaires et riverains dans le cadre des procédures obligatoires liées à l’instruction obligatoire d’un permis de construire.
Ce poste d’émergence, d’une puissance de 72 Mégawatts mais pouvant aller jusqu’à 100 Mégawatts, serait réalisé dans une configuration classique comme indiqué sur le schéma de principe ci-après, et équipé de deux transformateurs élévateurs 20 kV/63 kV. Dans un premier temps, une configuration à 2 transformateurs élévateurs standards de 36 MVA serait envisageable.
5.8/ Solution envisagée : création d’un poste d’émergence dédié en 63 kV pour évacuation sur Guignicourt. Les capacités disponibles dans les ouvrages existants cités ci-dessus s’avérant insuffisantes au regard des puissances apportées par la ZDE , la création d’un ouvrage d’émergence dédié s’avère indispensable pour l’évacuation de la totalité de l’énergie produite.
Dans les conditions économiques actuelles, le délai technique de réalisation de cet ouvrage ne devrait pas excéder 18 mois ; y compris la réalisation de la liaison enterrée 63 kV. Cette solution technique est actuellement à l’étude par le développeur Enertrag.
Cette solution a été de plus recommandée par RTE dans une première réponse écrite en date du 3 mars 2006 suite à une demande formulée par Eoles-Futur. Une première étude réalisée en 2002 en concertation avec RTE et SCHNEIDER ELECTRIC a conduit à une évacuation vers le nord au poste de Buire au moyen d’un câble enterré d’une technologie 90 kV exploitée à 63 kV. Dossier de proposition présenté par la communauté de communes des Portes de la Thiérache
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Schéma de principe de la connexion d’une partie des fermes au réseau au moyen d’un poste 63 kV
Câbles d’énergie 63 kV et tranchée. Aucune ligne aérienne ne sera visible, les 2 câbles 63 kV au PRC étant enfouis dans une tranchée selon ce principe : Type de câble 63 kV au PRC (Nexans)
Dimensions de la tranchée
Figure 14 : Schéma des câbles électriques et des tranchées de passage (source : Nexans)
Dimensions de l’ouvrage. Emprise totale au sol : Longueur : 54 mètres, Largeur : 26,5 mètres, Hauteur : 9,7 mètres Exemple de réalisation de poste d’émergence de 100 Mégawatts par SCHNEIDER ELECTRIC avec le bâtiment de servitudes.
Figure 13 : Schéma de principe de la connexion d’une partie des parcs au réseau
Figure 15 : Exemple de réalisation de postes d’émergence de 100 MW
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Vue de dessus du poste 63 kV type PS100 H ( source : SCHNEIDER ELECTRIC) Pour une tranche de 50 Mégawatts
5.9/ Autres scénarios de raccordement à court, moyen et long terme Une première solution à mise en œuvre immédiate, consisterait à installer : 1/ Au poste de Lislet un automate de délestage curatif n’autorisant l’effacement de la production éolienne qu’à partir de l’atteinte d’un seuil fixé à 95% de l’intensité maximale admissible sur l’ouvrage (I map.); 2/ au poste de Buire ou de Marle un transformateur déphaseur pour orienter les flux d’énergie vers les branches du triangle à plus fort potentiel d’évacuation (Imap). Cette solution très originale qui a été pour la première fois mise en service par RTE en octobre 2005 sur un réseau 63 kV au poste électrique de Sainte Cécile les Vignes dans le département de la Drôme, pourrait être associée à la réhabilitation de la ligne 63 kV MARLE/BUIRE. Pour information, le coût de fourniture et d’installation d’un tel transformateur est de 1,8 millions d’euros base 2002.(source : site Internet RTE)
Une deuxième solution moyen terme (5 à 6 ans) serait de rénover la branche MARLE/BUIRE pour rendre le triangle 63 kV technologiquement homogène permettant ainsi d’exploiter toutes les potentialités d’ouvrages récents comme la liaison LISLET /BUIRE dont la capacité disponible avoisine les 100 mégawatts grâce à l’utilisation de câbles de forte section (570 mm2 alu contre 182 mm2 Alu sur la branche MARLE/BUIRE) Figure 16 : Vue de dessus du poste 63 kV
Selon RTE le délai d’instruction et de réalisation de travaux de cette nature est de l’ordre de 5 à 6 ans. Vue de profil du poste d’émergence 63 kV type PS100 H ( source : SCHNEIDER ELECTRIC)
Une réhabilitation dite « à paysage constant » réutilisant les emplacements des pylônes actuellement en place, peut de plus être associée à la mise en place de nouveaux conducteurs « à économies d’énergie » assurant un gain de +30% de puissance. Ces solutions seraient très certainement appréciées par les riverains, les élus et les associations environnementales. Dans ces deux hypothèses, la construction d’un nouvel poste privé d’émergence 20/63 kV de 100 mégawatts de capacité d’injection, dédié à l’éolien et situé entre Montcornet et Marle, pourrait être envisagée. Enfin, une troisième solution à beaucoup plus long terme (8 ans) car de mise en œuvre plus difficile, consisterait à créer une ligne 225 kV allant du poste de BEAUTOR vers la zone représentée par l’axe Marle et Montcornet à proximité duquel se situeront la plupart des projets éoliens et à y construire un nouveau poste dédié aux raccordements des ZDE. Cette solution, sous réserves qu’elle soir admissible en terme de coûts et de délais par RTE, et acceptable du point de vue de l’impact environnemental par les populations concernées, sous entend une capacité des différents développeurs à mutualiser le financement et la réalisation de leurs projets ; ce qui reste à démontrer.
Figure 17 : Vue de profil du poste 63 kV Dossier de proposition présenté par la communauté de communes des Portes de la Thiérache
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Annexe 1 Principe général de raccordement de la production éolienne en 20 kV Les éoliennes délivrent leur énergie sous une tension triphasée de 20 kV . Chacune des fermes ou groupe d’éoliennes composant la ZDE est regroupée sur un poste qui assure les fonctions de protection et de comptage de l’énergie produite. La fonction de transformation de tension par élévation entre 660 et 20 000 V entre le générateur de l’éolienne et le réseau public de distribution peut y être intégrée si elle n’est pas fournie dans chacune des éoliennes selon le choix du constructeur. Chaque poste réalisé en général en module de béton préfabriqué est relié au poste source au moyen de câbles 20 kV tripolaire enterrés en tranchées. Ces câbles aboutissent au poste source qui assure les fonctions de protection de découplage et d’élévation de tension pour injection de l’énergie dans le réseau public de transport du réseau public d’ERD puis celui de RTE après élévation de la tension.
Câbles d’énergie 20 kV et tranchées. Les raccordements des fermes éoliennes seront réalisés en 20 kV au moyen d’un réseau de câbles totalement invisibles car enfouis à une profondeur d’environ 80 centimètres. Les câbles reliant les postes de transformation préfabriqués situés à proximité immédiate de chacune des fermes jusqu’au poste source seront propriété d’ERD qui en assurera la définition du tracé en concertation avec la DDE, la responsabilité de leur pose et de leur entretien. Le coût de ces câblages sera défini par ERD dans la PTF (proposition technique et financière) établie lors de la procédure d’obtention du permis de construire et supporté par l’investisseur L’énergie sera transportée par groupe de trois câbles étant susceptibles de supporter une puissance de 12 à 18 mégawatts correspondant au calibre standard de 400 ampères utilisé par EDF dans ses rames débrochables 20 kV équipant les postes source. Ces câbles chemineront exclusivement en longeant le domaine public (routes et voies départementales ou communales) conformément aux exigences de la législation. Les câbles reliant les éoliennes aux postes de transformation et les postes de transformation et de comptage d’énergie seront à la charge de l’investisseur ; ils resteront sa propriété. Ces câbles seront invisibles car intégralement enfouis à une profondeur de 80 centimètres. La définition de leur passage procèdera d’un accord entre l’investisseur et les propriétaires de terrains concernés.
Figure 18 : Principe général de raccordement de la production éolienne
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Courrier RTE du 1/03/2007 précisant les capacités des ouvrages
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6 . P r é se nt a t io n d es sen s ibil it és p a ys a gè r es et pa t r im o n iale s Contexte paysager L'aire d'étude correspond globalement à un périmètre de 10 à 20 km autour du projet de ZDE, afin d’intégrer l’ensemble des sensibilités locales. Elle s’étend depuis Vervins et Liart au nord, jusqu’à Laon (à 25 km de la ZDE) au sud-ouest et Rethel (à 22 km de la ZDE) au sud-est. Elle concerne la partie nord-est du département de l’Aisne, et la partie centre-ouest du département des Ardennes.
toute la partie sud, où l’agriculture intensive s’est développée. On distingue aujourd’hui deux sous-secteurs : la Thiérache bocagère dans l’Aisne, au nord, et la Basse Thiérache au sud. Cette dernière s’étend sur le département des Ardennes où elle est appelée « Thiérache ardennaise ».
Géologie, morphologie et relief (cf. carte Morphologie)
6.1/ Description des structures paysagères de l'aire d'étude 6.1.1. À l'échelle de la micro-région L’aire d’étude comprend 2 grandes unités paysagères : > la Thiérache, sur la moitié nord-est, > la plaine de grande culture, sur la moitié sud-ouest. On appelle unité paysagère, un territoire homogène du point de vue paysager, une entité spatiale dont l'ensemble des caractères de relief, d'hydrographie, d'occupation du sol, de formes d'habitat, de végétation, d’artificialisation, etc., présentent une homogénéité d'aspect. Les unités paysagères se distinguent des unités voisines par une différence de présence, d'organisation ou de forme de ces caractères. Ce découpage se fonde sur la différence de paysage suivante : - la Thiérache se caractérise par un relief varié, un plateau entaillé de petites vallées, une agriculture alternant les grandes cultures sur les plateaux et les prairies d’élevage et les boisements ; - la plaine de grande culture présente un paysage d’openfield, avec un relief beaucoup plus plat, des boisements relativement rares, une culture céréalière intensive sur grandes parcelles. Ces deux unités paysagères sont détaillées ci-après.
6.1.1.1. La Thiérache Le bocage fondait l’identité même de la Thiérache, avec la présence de haies, une urbanisation dispersée, des vallonnements, des prairies...
Cette unité paysagère se caractérise par un ensemble de collines formées sur un socle calcaire (craie marneuse - limite nord du bassin parisien, marnes et argiles à silex), aux formes lourdes, se raccordant au massif ardennais (roches cristallines schisto-gréseuses). Les limons qui couvrent l’ensemble du plateau sont d’épaisseur variable. Ils se combinent avec les couches sous-jacentes, donnant des limons moyens ou lourds, plus riches au sud qu’au nord. En basse Thiérache, des placages de sable créent des buttes. En Thiérache ardennaise, les marnes et argiles à silex composent des sols lourds. • Les altitudes varient entre, - 278 m à l’ouest de Liart (partie nord-est de l’aire d’étude) en bordure du plateau ardennais, - 172 m au nord de Lugny (collines crayeuses). Elles sont inférieures au niveau des vallées (80 m dans la vallée de la Serre au niveau de Marle). L’unité paysagère se cale au sud-est sur une crête d’axe nord-ouest/sud-est (cuesta de la périphérie du bassin parisien), située au nord-ouest de Rethel (170 m au Mont de Cappes). Plusieurs vallées ont entaillé le plateau et l’ont fortement marqué : - la Serre, le Hurtaut en limite sud, - la Brune (affluent de la Serre) au centre, - l’Oise en limite nord. A ces axes principaux orientés est-ouest, s’ajoutent de nombreux ruisseaux et talwegs secondaires, orientés principalement nord, nord-est, sud, sud-ouest. Le taux de ruissellement est important et s’explique par la présence de substrats imperméables sur les plateaux. Au niveau des vallées, moins perméables, on constate, parfois, des résurgences. Les précipitations importantes se traduisent par de fréquentes inondations.
Cette entité paysagère a fortement évolué dans les 50 dernières années, en particulier
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Carte morpho A2
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La trame végétale Le bocage de la haute Thiérache (ou Thiérache bocagère) est un bocage à herbages et à vergers. Les arbres de hauts jets sont principalement des frênes (Fraxinus excelsior), mais aussi des aulnes (Alnus glutinosa), des chênes (Quercus ruber et petraea) et des merisiers (Prunus avium). Les charmes (Caprinus betulus), utilisés dans la composition des haies basses sont aussi présents sous la forme d’arbres têtards, taillés tous les 15 ans pour fournir du bois de chauffage. Les espèces arbustives, aubépine (Crataegus monogyna) et charmille (Carpinus betulus), mais aussi prunellier (Prunus spinosa), cornouiller (Cornus mas), érable champêtre (Acer campestre), sureau noir (Sambuscus nigra), fusain (Euonymus europeaus), églantier (Rosa canina), constituent la trame végétale des haies basses. Les haies qui bordaient notamment les voies ont presque toutes disparu dans la partie nord-est de l’aire d’étude. Mais des arbres isolés ou groupés à deux ou trois ainsi que des arbustes témoignent encore du bocage. Les arbres fruitiers, isolés ou en vergers, constituent une caractéristique de la Thiérache bocagère.
Photo sept 06 n° 7 Vallée du Hurtaut : limite de la Thiérache bocagère.
L’habitat En Thiérache bocagère, l’implantation des habitations dans les villages se fait essentiellement de façon linéaire. Les agglomérations sont relativement peu perceptibles dans le paysage : l’abondance des végétaux et le relief vallonné les masquent souvent, seul le clocher de l’église révèle alors leur présence.
Photo sept 06 n° 51 – Sud de Liart : maillage de haies et omniprésence des pâtures. - Thiérache bocagère
Dans la partie sud, « Basse Thiérache », la trame bocagère n’existe presque plus : de grandes cultures céréalières, des champs de betteraves et d’oléagineux ont remplacé les herbages. Toutefois, autour des villages, la ceinture végétale composée de vergers, bois et pâtures a été maintenue ; dans le fond des vallées, on retrouve cette ceinture végétale et la trame bocagère. Des bois épars ponctuent le sommet des buttes de formes sombres, allongées ; dans les vallées, ils couvrent les coteaux. Les espèces présentes sont celles de la Chênaie-Frênaie. Des peupleraies ont été plantées récemment dans le fond des vallées (Serre, Hurtaut…).
Photo sept 06 n° 37 La plupart des villages, disparaissent dans la végétation des vallons - Grandrieux.
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En basse Thiérache, les villages sont plus souvent construits de façon groupée et concentrique, avec une densité en cœur de village (maisons mitoyennes), et les fermes en périphérie. Les échappées vers le paysage sont alors plus fréquentes. Là aussi, c’est surtout la végétation et le clocher qui révèlent la présence du village. L’architecture de l’habitat est simple : volumes parallélépipédiques allongés, modénature sobre, sur un seul niveau, façade tournée vers la rue. La richesse est donnée par le mélange des matériaux (calcaires, briques, silex). Les fermes sont souvent sur deux niveaux ; les pans de bois et torchis étaient mis en œuvre dans la partie nord de la Thiérache. De nombreux bâtiments témoignent encore de ce passé (comme à Archon dans l’Aisne, Givron et Chaumont-Porcien dans les Ardennes…). Les toitures sont à 45° essentiellement couvertes d’ardoise (qui a remplacé le chaume). En Thiérache ardennaise, la pierre blanche domine. Les églises fortifiées sont souvent construites avec cette pierre.
Photo sept 06 n° 50 Église fortifiée de Liart.
Photo sept 06 n°23 Dermes à pans de bois et torchis – Archon – Basse Thiérache.
06-09 152 Aouste : la pierre blanche domine.
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Ambiance La Thiérache bocagère est « imprégnée de fraîcheur ». L’humidité est présente dans les vallées, les haies…, les courbes sont douces, les couleurs forment une harmonie de vert. La Thiérache du sud présente des couleurs variant du jaune au vert en passant par les bruns, au gré des saisons et ponctuées par les masses sombres des arbres formant contraste.
Échelles du paysage, perspectives, structure En Thiérache bocagère, les perspectives sont rares. Le regard est limité par les haies plus ou moins proches. Les lignes de paysage sont variées : la linéarité des pâtures alterne avec les formes rondes des masses boisées. Les points hauts sont peu nombreux. Ils permettent de découvrir une trame très régulière. Parmi les principales perspectives, on peut noter la RD 39, en venant de Liart (Ardennes), la RD 977 en arrivant vers Rumigny, Chaumont-Porcien, Sery (Ardennes), ainsi que la RD 966 au-dessus de Montcornet (Aisne) qui offre un point de vue vers le Marlois-Porcien. Photo 09-06 16 – Au sud-est d’Archon : grande ouverture visuelle, lignes structurantes amples, masses boisées contrastant avec le brun des champs.
Évolution Le paysage de Thiérache bocagère est récent : il date du XIXe siècle. La polyculture vivrière (associée à de grandes forêts et des marais) a fait place à l’herbage, à l’engraissement du bétail, puis à la production laitière, plus adaptés au contexte géologique et pédologique de la région, avec la création de haies pour délimiter les propriétés.
Photo 09-06 62 - Depuis la RD 977, en arrivant vers Rumigny : ouverture visuelle vers le bocage.
En basse Thiérache (Thiérache du sud), les perspectives sont plus nombreuses. Elles s’étendent sur de vastes zones limitées par les lignes de crête et les masses boisées. L’impression de grand paysage domine. Les échelles sont beaucoup plus vastes (mais moins que sur le plateau céréalier). Les lignes structurantes sont souvent amples : elles correspondent aux limites parcellaires des grands champs. Elles sont couronnées par les lignes plus rondes des masses boisées et haies.
Depuis la moitié du XXe siècle, le mouvement de fractionnement de terres s’est inversé. L’intensification des méthodes d’exploitation, le drainage, ont conduit à l’agrandissement des parcelles, à la mise en culture. Le paysage se transforme ainsi de façon radicale, en particulier dans la partie sud. Même si l’appartenance culturelle à la Thiérache reste forte, le paysage au sud ressemble de plus en plus à la plaine agricole. Toutefois, les masses végétales restent importantes. En partie nord, la pauvreté et le caractère humide des terres ont limité cette évolution : les pratiques pastorales demeurent (élevage laitier et de bêtes à viandes). Les entreprises agro-alimentaires sont présentes en Thiérache du sud, mais aussi en Thiérache du nord. Dans la Plaine céréalière, seule l’agglomération de Laon, ainsi que celle de Chaourse, Montcornet et Lislet, présentent un tissu industriel. La population a tendance à diminuer. Le phénomène de mitage, l’extension des zones pavillonnaires n’existe pratiquement pas en Thiérache (80 % de logements anciens en partie nord).
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Perception sociale Malgré les grandes transformations de la Thiérache du sud, le sentiment d’appartenance culturelle reste très fortement exprimé. Il est vrai qu’au-delà des transformations végétales, le patrimoine bâti (églises fortifiées, typologie architecturale) et les liens économiques perdurent. Des artistes-peintres ont représenté des paysages ruraux traditionnels, souvent à l’occasion des monuments tels que les églises fortifiées. Les grandes étendues cultivées sont rarement représentées.
6.1.1.2. Le plateau céréalier Le plateau céréalier, encore appelé « plaine agricole », couvre toute la moitié sud-ouest de l’aire d’étude, et s’étend au sud des vallées de la Serre et du Hurtaut. Il s'agit d'un vaste plateau de cultures céréalières intensives, générant un paysage « d'openfields ». Plusieurs sous-unités paysagères peuvent être distinguées d’ouest en est : • sur le département de l’Aisne > > > >
Les principales rivières sont les suivantes : • la Serre, elle traverse l’aire d’étude depuis la Thiérache ardennaise (La Férée) jusqu’au nord de Laon (Crécy-sur-Serre) ; • le Hurtaut, il rejoint la Serre à Montcornet ; • le Vilpion, à l’ouest de Marle : avec la Serre, ce cours d’eau a formé une vallée large et peu marquée ; • la Souche, au sud-ouest : elle s’inscrit dans une vaste plaine humide, tourbeuse, très peu encaissée, orientée nord-sud ; • le ruisseau du Grand Fossé, au sud de la ZDE, orienté globalement est-ouest ; les coteaux sont bien marqués (déclivité d'environ 35 m) ; • le ruisseau de Sévigny, à l'est de la ZDE. Il s’inscrit dans une vallée orientée nord-sud, aux coteaux bien marqués (déclivité de 25 m environ) ; • 3 rivières orientées nord-sud dans le Porcien, les ruisseau des Barres (à l’ouest), celui de St Fergeux et la Vau : les sols y sont plus riches en argiles ; ils rejoignent l’Aisne au sud de l’aire d’étude ; • la vallée de l’Aisne en limite sud-est de l’aire d’étude, aux coteaux peu marqués, sauf au droit de Château-Porcien. Aucune rivière n’irrigue le Marlois-Porcien, mais de nombreuses vallées sèches traversent le plateau, et peuvent, surtout l’hiver, se transformer en rivières temporaires à l’occasion de fortes précipitations. L’ensemble des talwegs et pentes crée un relief assez confus.
le Marlois, à l’ouest de Marle, le Laonnois autour de Laon, Marlois-Porcien à l’est du Marlois, les Sables de Sissonne à l’est du Laonnois ;
• sur le département des Ardennes > le Porcien, qui prolonge le Marlois-Porcien. C’est la présence de vallées, les reliefs et la densité des bois qui constituent les principales différences entre ces sous-unités.
Géologie, morphologie et relief Le secteur correspond à un vaste plateau calcaire, présentant quelques placages sableux sur des croupes crayeuses, en particulier dans le Marlois et le Laonnois. Les limons varient très fortement en épaisseur : la craie sous-jacente apparaît dans les champs labourés du Marlois-Porcien. La pente générale est inclinée du nord vers le sud. Il varie de : • 140 m NGF au nord-est, en limite avec la Thiérache, • à 80 m NGF dans la plaine du Laonnois, • 70 m dans les vallées de la Souche, de la Serre ou des Barentons...
Photo parc C 11 - La vallée de la Serre et du Vilpion à Voyenne : vallée large et peu marquée.
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La trame végétale Sur le plateau, l’ensemble des surfaces est cultivé, à l’exception des zones trop sableuses, occupées par des forêts, comme celles de Marle, Samoussy ou Sissonne, et du marais de la Souche (secteur tourbeux), où se développe une végétation spécifique. Les arbres isolés sont extrêmement rares. Les haies composées de rideaux d'arbres, subsistent sur certains talus, le long de certaines routes de vallée, ainsi qu'au creux de vallons secs. Le peuplier est planté sous forme d’alignement dans le prolongement des villages ainsi qu’au fond de certaines vallées (peupleraies), comme la Souche ou le Hurtaut. Les villages, souvent construits dans les vallées, ou dans le pli d’un vallon, s’accompagnent d’une végétation importante : jardins, haies, rideaux d’arbres, qui les ceinturent. Les espèces les plus fréquentes sont le chêne, le frêne, le charme.
Les Savarts de Sissonne.
Dans le Porcien, la ripisylve qui accompagne l’Aisne limite le regard. Mais les parcelles cultivées s’étendent jusqu’à la rivière. Le relief et la nature du sol ont favorisé le maintien de certaines pâtures (Seraincourt par exemple).
L’habitat Les villages sont répartis de façon régulière à la croisée des routes, distants de moins de 5 km les uns des autres. Ils sont composés de maisons construites à l’alignement des voies, la façade orientée vers l’intérieur de la voie, ou perpendiculairement, selon l’orientation cardinale. Il s’agit essentiellement de villages groupés. Certains conservent le plan gallo-romain orthogonal, comme Dizy-le-Gros ou la Ville-aux-Bois.
Sainte Preuve – vallée du Grand Fossé (sud de Dizy-le-Gros) : village dans la Vallée, ceint d’une végétation abondante.
Le marais de la Souche génère un paysage particulier d’étangs aux formes géométriques, en lanières, paysage très fermé par les boisements qui les cernent, composés de peupliers, trembles, aulnes, érables, bouleaux et saules. Les Savarts de Sissonne, correspondant au camp militaire, témoignent du paysage de la « champagne pouilleuse », précédant l’utilisation des engrais (les sols pauvres limitaient la culture) : les pelouses sèches, landes et bois se partagent l’espace.
Plan orthogonal – La-Ville-aux-Bois-lès-Dizy.
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La densité des constructions (maisons contiguës) s’explique par la volonté d’économiser les emprises, au profit de l’agriculture.
Dans le Porcien, les villages se situent souvent sur le bas des pentes (Hannogne, Villersdevant-le-Tour…).
Le matériau dominant est la pierre calcaire, mais la brique est également présente, rappelant la proximité de la Thiérache. Elle constitue alors les arrêtes de bâtiments, les linteaux, l’encadrement de la fenêtre, et/ou le bandeau… Les pentes des toits sont à 45° à 50°. Les volumes sont allongés, sur un seul étage plus combles. Les modénatures sont très sobres, parfois seule la corniche anime la façade, mais souvent les fenêtres sont encadrées de blanc ou de brique. Les fenêtres sont hautes et peu larges. Fréquemment, une ferme est incluse dans le village, et s’ouvre par un porche. La maison d’habitation a parfois 2 étages plus des combles.
Photo 03-06 15 Les villages disparaissent derrière la végétation qui les accompagne - Dizy-le-Gros.
Ambiance L’impression dégagée par ce paysage est liée à l’immensité des horizons, une impression de grandeur et de liberté. Les céréales à maturité créent des ondulations remarquables. En été, c’est aussi la sécheresse et les couleurs blanches de la craie qui affleure, qui dominent.
Pierre calcaire et brique – Sévigny-Waleppe.
Au sein des villages, fronts bâtis et masses boisées laissent peu de perspectives vers le grand paysage. Réciproquement, les constructions sont peu perceptibles depuis l’extérieur : la ceinture végétale qui accompagne les agglomérations masquent presque totalement les fronts bâtis. Seules les toitures et le clocher émergent des arbres. Dérogent parfois à cette règle les constructions récentes, dont certaines façades s’ouvrent vers l’extérieur.
Juin 03-12 - La Grange-aux-Bois : Immensité des horizons et ondulation des céréales.
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Échelles du paysage, perspectives, structure Dans la grande plaine céréalière, les perspectives sont très larges. En dehors des secteurs bâtis, le regard est rarement limité par une haie, ou un bois. Les lignes directrices sont très amples, proches de l'horizontal : les courbes du relief ne sont marquées qu'au droit de talwegs ou vallées peu perceptibles à distance.
Photo 03-06 17 : Formes amples du relief, damier de couleurs ; rares arbres isolés comme point d’appel - Autour du Thuel
Evolution
Photo 06-09 112 HI Dans la grande plaine céréalière, les perspectives sont très larges – abords de La Ville-aux-Bois-lès-Dizy.
Les champs créent un damier géométrique de grande dimension. Les couleurs varient au gré des saisons. En hiver les labours homogénéisent les surfaces, mais durant les autres saisons, la diversité des cultures différencie les parcelles, en texture et en couleur. Les points hauts sont rares. Les lignes de paysage sont très amples et douces, mais bien présentes : vallées sèches et vallées humides animent le relief. Les masses boisées, souvent ponctuelles, contrastent en couleur et en intensité avec les teintes plus claires des champs vert pâle, le brun et le jaune. Dans le Marlois et le Laonnois, les buttes témoins, couronnées de bois, se repèrent de loin. La diversité des couleurs et la présence ou l'absence de sillons, participent à la diversité du paysage, variant également au fil des saisons. La région est axée vers la production intensive de céréales (blé, orge...), de maïs et de betteraves sur de grandes parcelles. Le calcaire affleure, colorant certains champs en blanc ; il apparaît également au droit de carrières comme à Nizy-le-Comte.
Le paysage a été profondément remanié avec l’apparition des engrais et l’intensification des modes culturaux. Les haies ont généralement disparu. Toutefois, le quadrillage très ancien (orthogonal : ancienne structure agraire romaine, ou radio concentrique du Moyen-Âge ) est encore lisible par endroits. La situation des bourgs et fermes isolées au centre du réseau viaire date aussi du Moyen-Age. Si les communes situées autour de Laon marquent un développement urbain assez important, avec moins de 66% de logements antérieurs à 1949, les autres communes de la Plaine agricole se sont développées très modestement. Les villages ont conservé leur aspect traditionnel, ils sont peu marqués par les pavillons récents.
Perception sociale L’uniformisation des cultures n’a pas totalement gommé la notion de territoire. Le Marlois, le Marlois-Porcien, le Porcien… sont toujours évoqués en tant référence culturelle. L’attachement des habitants à leur région est toutefois bien moindre qu’en Thiérache.
Les points d’appel sont essentiellement les masses boisées, les rideaux d’arbres, les clochers, les châteaux d’eau et quelques silos.
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Principales limites et perspectives visuelles
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6.1.2. A l'échelle de la ZDE
Trame végétale
La ZDE s’inscrit sur les deux unités paysagères décrites précédemment : > la partie nord-est, au nord de la vallée du Hurtaut, appartient encore à la Thiérache du sud, > la partie sud-ouest, au sud de la vallée du Hurtaut, fait nettement partie de la plaine agricole. Il s’agit donc bien d’un espace aux « portes de la Thiérache », comme le signifie l’appellation de la communauté de communes.
Les espaces boisés sont très réduits au sud de la vallée du Hurtaut : seuls quelques bois subsistent au creux des vallons. Les arbres isolés sont très rares. La vallée du Hurtaut présente plusieurs peupleraies, et une végétation plus dense : bois relictuels, haies, végétation des jardins… Le secteur entre la vallée de la Serre et la vallée du Hurtaut compte plusieurs bois, qui marquent le paysage et limitent localement les perspectives. Les arbres isolés sont très rares ici aussi.
La ZDE se caractérise par un faible relief. Il s’agit du plateau céréalier, s’inclinant faiblement d’est en ouest ; les altitudes varient entre 224m à l’extrémité est (Raillimont), et 95 m au sud-ouest (ouest de Dizy-le-Gros). Le Hurtaut et la Soize sont les deux seules rivières sur la ZDE. Le Hurtaut présente des coteaux bien marqués, et ne se découvre qu’au niveau de la rupture de pente. La Soize est bien perceptible dans le paysage en particulier depuis la RD 956. Plusieurs vallons secs traversent le plateau, non seulement au nord du Hurtaut, mais également au sud : Dizy-le-Gros, La-Ville-aux-Bois-lès-Dizy. Ils se transforment parfois en rivières temporaires.
Au nord de Montloué : végétation dans la vallée du Hurtaut.
Dizy-le-Gros : relief très faible.
10-06 103 Le village de Soize et son vallon, depuis la RD 946.
10-06 118 - Entre Serre et Hurtaut : présence de bois au sommet du plateau.
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Figure 21 : Carte « Morphologie »
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Ambiances Les ambiances sont assez fortement contrastées, entre la vallée du Hurtaut, fraîche et boisée et composée de nombreux éléments (arbres, champs, coteaux, villages…), et le plateau au sud du Hurtaut très ouvert et homogène (openfields, rares masses boisées des villages…).
À noter également la RD 977, qui permet de découvrir le bourg de Rozoy-sur-Serre et sa collégiale, à flanc de coteau, ainsi que le plateau céréalier environnant, et la vallée de la Serre.
La partie située entre les vallées de la Serre et du Hurtaut présente une ambiance intermédiaire : boisements, lignes de relief courbes, mais absence de villages, de haies… Les pâtures sont quasi-inexistantes, les boisements sont peu étendus. L’ambiance correspond globalement à une agriculture industrielle, fortement mécanisée, sur un parcellaire de grande dimension, un paysage « artificialisé » extrêmement modifié.
Échelles du paysage, perspectives, structures Les échelles de paysage varient de façon importante entre la vallée du Hurtaut et le plateau. Dans la vallée, les perspectives sont très limitées par la végétation, les arbres et le relief des coteaux donnent une échelle verticale. Sur le plateau, les perspectives s’étendent, les horizons sont lointains… Les structures présentent une grande dimension, liée non seulement à l’étendue visuelle, mais aussi à la taille des parcelles, et à la quasi-absence de référence verticale. Les points hauts permettent de découvrir des paysages immenses. C’est le cas en particulier depuis les coteaux nord du Hurtaut : au dessus de Montloué, Noircourt, ou Montcornet…
06-09 164 - Rozoy sa collégiale, sur le fond boisé des coteaux, depuis la RD 977.
Habitat L’habitat a été construit de façon préférentielle dans les vallées. Dans celle de la Serre, les agglomérations de Montcornet et Rozoy-sur-Serre ont été exclues ; seul le village de Raillimont, en limite de la vallée de la Serre appartient à dans la ZDE. Dans la vallée du Hurtaut, plusieurs villes et villages se succèdent : Lislet, Montloué, Noircourt et Berlise. Le village de Soize est bâti en bordure du vallon de Soize. Plus au sud, plusieurs villages sont établis sur le plateau : La-Ville-aux-Bois-lès-Dizy, Dizy-le-Gros, Le Thuel. Dans tous les cas, il s’agit d’un habitat groupé, avec des constructions à l’alignement des voies, dotées de jardins souvent abondamment végétalisés. Les matériaux de constructions sont variés : brique, pierre calcaire, silex, voire pans de bois et torchis…
Évolution 10-06 132 - Au-dessus de Noircourt (au second plan, dans la vallée) et perspectives sur le plateau ; village de le Thuel (au centre à l’arrière plan).
La RD 946 entre Rozoy-sur-Serre et Montcornet s’inscrit sur une ligne de crête et offre de très belles perspectives vers la vallée de la Serre au nord, et vers le vallon de Soize et le plateau au sud.
Les paysages de la ZDE ont été fortement modifiés par l’intensification des pratiques agricoles. La disparition des haies notamment, est générale sur l’ensemble de la zone, sauf dans les vallées. La pression urbaine n’est pas forte dans ce secteur et les zones de développement urbain se situent essentiellement autour de Montcornet.
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La population a peu évolué entre 1990 et 1999. Pour l’ensemble des communes sauf Soize, elle régressait sensiblement chaque année : -0,1 % à -1 % par an.
Département Berlise Chaourse Dizy-le-Gros Le Thuel La-Ville-aux-Bois-lès-Dizy Lislet Montloué Montcornet Noircourt Raillimont Rouvroy-sur-Serre Rozoy-sur-Serre Soize
1990
1999
537 259 108 522 762 149 210 242 196 1755 101 86 464 1095 104
535 489 105 522 754 154 205 232 191 1692 91 77 425 1079 106
Evolution 90-99 % par an 3,13% - 0,7% 0% -0,1% -0,3% -0,2% -0,4% -0,3% -0,4% -1% -1% -0,8% -0,1% +0,2%
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6.2/ Sites et monuments historiques Un certain nombre de paysages « institutionnalisés », paysages reconnus pour leur valeur et leur intérêt se situent à proximité de la ZDE. Ce sont des paysages singuliers qui bénéficient d'une protection particulière : abords de monument historique, Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique où le milieu naturel très prononcé génère un paysage original. L’Atlas des paysages de l’Aisne mentionne ces sites emblématiques, qui sont repris dans la charte départementale de l’éolien. Il s’agit des sites suivants : • paysages emblématiques : Savarts de Sissonne en limite sud et à l’extérieur de la ZDE ; • paysages référents du département : > vallée de la Serre : au nord de Montcornet, limite la ZDE au nord, > bourg de Liesse : à 8 km à l’ouest ;
Figure 22 : Carte « Synthèse des Enjeux Paysagers »
• sites singuliers : > marais de la Souche : 9 km à l’ouest de la ZDE, > églises fortifiées de la Thiérache surtout en limite nord de la ZDE, mais certaines sont incluses dans le périmètre (Montcornet, Noircourt), > ville de Marle : 13 km au nord-ouest de la ZDE. On peut signaler par ailleurs, les forêts (Samoussy, Marle…) Sur le département des Ardennes, plusieurs églises fortifiées sont proches de la ZDE. Mais peu de sites sont signalés comme remarquables. Dans le département des Ardennes, le projet de Parc Naturel Régional s’étend sur la partie nord-est de l’aire d’étude, en limite départementale : commune de Le Frety, Liart, La Férée, Rumigny… La ZDE se situe volontairement à l’écart du secteur des églises de Thiérache secteur répertorié au niveau départemental. Les agglomérations de Montcornet et de Rozoy-sur-Serre sont également exclues. Les 5 secteurs proposés pour la ZDE excluent les églises fortifiées surtout présentes dans la partie nord de la communauté de communes.
La partie nord de la zone d’étude est particulièrement connue pour ses églises fortifiées qui en font sa renommée. Elles ont été distinguées sur le plan. D’autres éléments de patrimoine de culturel sont également à signaler : châteaux, halles, lavoirs, etc. Parmi eux, certains éléments sont des monuments historiques protégés (classés ou inscrits au titre du Code de l’environnement) :
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Au sein du périmètre constitué par les cinq sous-secteurs de la ZDE proposée, seule l’église fortifiée de Noircourt est protégée au titre du Code de l’environnement : inscrite à l’inventaire. Elle se trouve dans la vallée du Hurtaut. En de hors de la ZDE, mais à proximité : • église fortifiée de Montcornet, classée, datant du 13e, fortifiée au 16e; c’est une des plus importantes églises fortifiées de la région : elle possède 7 clochetons, et est répertoriée dans de nombreux guides touristiques ; ermitage inscrit • église fortifiée de Chaourse, classée, en limite et à l’extérieur de la ZDE, datant du 16e siècle, pierres blanches hormis les tourelles et quelques raccords de briques, • église fortifiée de Rozoy-sur-Serre classée - collégiale Saint-Laurent • église fortifiée d’Agnicourt et Séchelles, classée, à 5 km, dans la vallée de la Serre, au sud-ouest de la ZDE • tours de l’église fortifiée d’Archon • tours de l’église fortifiée de Bancigny • église classée de Barenton-Bugny • donjon du château classé et Menhir de Gargantua de Bois-lès-Pagny • abris dit du Kaiser - classé, château de Chambly inscrit, et église classée à Bosmont-sur-Serre • beffroi dit tour de Crécy classé, hôtel de ville inscrit, et maison du 17e siècle inscrite et classée, à Crécy-sur-Serre • église inscrite à Cuiry-les-Iviers • tours de l’église fortifiée de Dohis inscrites • église de Grandrieux, inscrite • église de Jeantes, inscrite • nombreux bâtiments et églises à Laon • Basilique classée, maison à pan de bois inscrite, presbytère classé à Liesse-Notre-Dame • église inscrite à Marcy-sous-Marle • château inscrit de Marfontaine • église classée, relais de poste inscrit à Marle, • église inscrite à Morgny-en-Thiérache • église inscrite de Nampcelles-la-Cour • église classée de Parfondeval • église classée de Prisces • église inscrite de Renneval • église inscrite de St-Pierre-lès-Franqueville • croix inscrite à Samoussy • église inscrite de Tavaux et Pontséricourt • église inscrite de Vigneux-Hoquet • église inscrite de Rogny • église inscrite de Grosnard • église classée de Burelles • église classée de Hary • église inscrite et halle inscrite à Plomion
• • • • • • • • • •
église classée d’Aouste église abbatiale inscrite de Blanchefosse église classée de Château-Porcien château classé de Doumely-Bégny église inscrite de Fraillicourt église classée d’Hannappes église inscrite de Liart château inscrit de Mesmont, église inscrite de Rethel église inscrite de Rumigny
Photo 06-09 33 Parfondeval : église fortifiée : monument historique classé.
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Principales unités paysagères Patrimoine culturel et touristique
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6.3/ Description des structures touristiques de l'aire d'étude
Circuits
6.3.1. À l'échelle de la micro-région
Dans le département de l’Aisne, deux itinéraires touristiques sont répertoriés au niveau départemental. Il s’agit de circuits automobiles.
Thiérache Le tourisme de la région de la Thiérache se base sur la découverte du patrimoine architectural, et en particulier ses églises fortifiées qui en font sa réputation, ainsi que des milieux naturels. Un tourisme vert, basé sur cette richesse patrimoniale, est promu. Le camping-caravaning reste la forme d’hébergement la plus fréquente, mais les gîtes connaissent une progression notable, avec notamment le label « demeures de Thiérache ». Les résidences secondaires représentent une part assez élevée des constructions, puisqu’en basse Thiérache, les deux tiers des communes possèdent au moins 10 % de résidences secondaires.
Plaine agricole Laon, site emblématique du département, attire de nombreux visiteurs. Mais, ailleurs dans la plaine, l’activité touristique est peu développée. Plusieurs sites apparaissent toutefois comme lieu de visite : Liesse-Notre-Dame (pèlerinages…), Marle… Les marais de la Souche correspondent à des activités de loisirs : pêche, détente… La partie est de la plaine céréalière, correspondant au Porcien, recèle plusieurs bâtiments protégés et visités (châteaux, églises…). Le relief offre également des points de vues répertoriés sur un itinéraire touristique de découverte.
> Le circuit de découverte de la vallée de la Brune part de Vervins. Il se dirige vers le sud et Gronard, puis Prisces dans la vallée de la Brune. Dans cette même vallée il permet de traverser Burelles, et Hary. Il s’écarte ensuite au nord de la vallée, jusqu’à Plomion, Bancigny et Jeantes. Il retrouve la Brune à Nampcelles-la-Cour et rejoint enfin Vigneux-Hoquet et le circuit de la vallée de la Serre. > Le circuit de la vallée de la Serre (40 km environ) concerne plus directement la ZDE puisqu’il s’organise autour de la vallée de la Serre. La route permet de découvrir Chaourse dans la vallée de la Serre, puis monte sur le plateau. Elle relie VigneuxHoquet, Renneval, Morigny-en-Thiérache, Ury-lès-Iviers, Archon, Dohis et Parfondeval. Elle emprunte la RD 977 pour rejoindre la vallée de la Serre, de Parfondeval à Rozoysur-Serre. Elle s’inscrit ensuite dans la vallée du Hurtaut, où elle traverse les villages de Noircourt, Montloué et Lislet puis le bourg de Montcornet. L’accent est mis sur la découverte des églises fortifiées de Thiérache et des villages pittoresques. Dans le département des Ardennes, à proximité de la ZDE (10 km environ), deux itinéraires touristiques à thème sont promus par le Conseil général : > Au nord, la route des églises fortifiées de la Thiérache : outre 15 églises fortifiées (en particulier celles d’Aouste et de Liart), le patrimoine culturel à découvrir comprend abbayes, châteaux, maisons-fortes, halles… > Au sud, la route du Porcien joint la vallée de l’Aisne, les collines du Porcien, la limite de la Thiérache… ; elle permet la découverte de richesses architecturales comme : la halle en torchis de Wasigny, des maisons à pans de bois (Renneville, Rubigny, Givron, Herbigny, Sery…), les monts de Sery (vue jusqu’à Laon, archéologie, intérêt biologique des anciens savarts) Rethel avec l’église Saint Nicolas, la maison-forte et l’église Saint-Thibault à Château-Porcin, etc.
Le marais de la Souche Dossier de proposition présenté par la communauté de communes des Portes de la Thiérache
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La route de découverte du Porcien, sur le département des Ardennes, s’inscrit en limite de la ZDE : vallée du ruisseau de Sévigny, vallée du Hurtaut… Il existe peu de structures d’accueil dans ce secteur de la communauté de communes : ni hôtel, ni camping, mais plusieurs restaurants... Plusieurs chemins de découverte pédestre, équestre ou VTT ont été répertoriés. Ils se situent essentiellement en dehors de la ZDE, dans la vallée de la Serre et sur son coteau nord. Dans la ZDE, celui de Montcornet et Lislet forme une boucle sur le plateau.
Photo 06-09 157 - Maison forte à Rumigny.
Il existe des chemins de grande randonnée : GR 12 et GR 12 654 dans le Porcien, GR 122 dans la Thiérache, mais aucun ne traverse le projet de ZDE. D’autres chemins pédestres, VTT ou équestres ont été mis en valeur. Ils se situent essentiellement dans la vallée de la Serre. La plupart d’entre-eux longent la vallée puis montent sur le plateau où ils offrent des vues larges sur la vallée.
6.3.2. À l'échelle de la ZDE (cf. carte patrimoine - page 42) La ZDE se situe en dehors, et en limite sud de la zone touristique des églises fortifiées de Thiérache, telle qu’elle est définie par la DIREN Picardie et le CAUE de l’Aisne (la zone s’étend au nord de la vallée de la Serre). La route de découverte des églises fortifiées passe toutefois par la ZDE : elle joint Rozoysur-Serre à la vallée du Hurtaut, et traverse Noircourt, Montloué, Lislet, puis Montcornet.
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Figure 24 : Carte « Patrimoine »
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6.4/ Sensibilités La superposition des contraintes permet de définir des degrés de sensibilité. Ainsi, > certaines zones de contraintes très fortes seront exclues, > dans les secteurs de moyennes ou faibles contraintes, des prescriptions pourront être édictées. Il est à noter que, toutes les ZDE ne feront pas forcement l’objet de projet éolien. Par ailleurs, l’existence d’une ZDE ne se substitue pas à l’instruction administrative du projet, et ne préjuge pas de l’obtention du permis de construire.
6.4.1. Critères d’appréciation L’appréciation des éoliennes dans le paysage est une notion subjective. Certains les trouvent esthétiques, « design », modernes, écologiques, quand d’autres les jugent inesthétiques, imposantes, industrielles… Mais l’analyse du paysage, comme celle qui précède, se base sur des notions objectives : les différents critères de l’environnement se superposent pour former un tout appelé paysage. > La morphologie, le relief et l’hydrographie donnent l’échelle verticale. > L’habitat et le patrimoine culturel créent une référence historique. > La trame viaire et parcellaire constitue une échelle horizontale. > La trame végétale et les milieux naturels forment l’échelle verticale et créent éventuellement des paysages spécifiques. > Les perspectives remarquables constituent des éléments à prendre en compte. > L’évolution et l’artificialisation conditionnent une référence ou non au passé… Par ailleurs, la fréquentation touristique conditionne une certaine image collective du paysage.
6.4.2. Evaluation de la sensibilité L’évaluation de la sensibilité au regard de l’insertion d’ouvrages éoliens, est principalement liée, > au risque de conflit d’échelle : les éoliennes sont de grandes dimensions, et la confrontation à des éléments de petites tailles peut paraître choquante, > au risque d’anachronisme : les éoliennes sont des éléments modernes, qui peuvent poser problèmes dans les sites chargés d’histoire…
Ainsi, les critères prépondérants sont les suivants : > le relief et la végétation qui définissent une échelle verticale, > le parcellaire qui définit l’échelle horizontale, > le degré d’artificialisation qui conditionne la présence ou non de référence historique, > les enjeux touristiques…
Relief et végétation La notion de dimension est donnée par l'observation des éléments composant le paysage. L'appréhension de l'échelle est donnée par référence à la taille d'un objet connu. L'amplitude de la structure morphologique et végétale définissent les échelles verticales. En Thiérache, les reliefs s'imposent dans le paysage et en font sa force… L'implantation d'éléments de hauteur comparable ou supérieure, que sont les éoliennes, réduirait l'effet d'importance des dénivelées. De même la végétation est omniprésente, et les éoliennes peuvent paraître hors de proportion. Au contraire, dans un paysage de faible structure morphologique (faible relief), et peu végétalisé, l'échelle verticale est peu lisible, il n'y a pas ou peu d'effet d'écrasement.
Grand parcellaire - Grand échelle interne Dans les secteurs d'openfields, la taille des parcelles est grande (et mal connue), et l'échelle de vision est très importante car la vue porte très loin. L'échelle horizontale est donc en rapport avec la taille des éoliennes, qui de ce fait ne choque pas. Les paysages de grande échelle interne – openfields - apparaissent donc plus favorables à l'insertion des éoliennes que les paysages de bocage, où la taille des parcelles est réduite.
Artificialisation Dans un paysage artificialisé (culture intensive, urbanisation, industrialisation…) l'implantation de structures modernes est plus aisée que dans une ambiance traditionnelle. Il y a moins de risque de contradiction dans la vision collective du territoire et une meilleure acceptation, par chacun, des modifications induites par un parc éolien.
Enjeu touristique La création d'un parc éolien peut susciter la curiosité et constituer un but de visite. Toutefois, les sites touristiques sont souvent fréquentés pour l'image paysagère qu'ils offrent - harmonie des structures, couleurs et composantes… évocation historique… Les machines peuvent être mal acceptées, par la population en quête de paysages remarquables et pittoresques.
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6.4.3. Application au territoire de la communauté de communes Sur l’ensemble de la communauté de communes, 5 « unités paysagères » ont été distinguées. Ce sont 5 territoires homogènes du point de vue paysager – pour lesquels les ensembles de caractères (relief, hydrographie, occupation du sol, formes d’habitat, végétation, artificialisation, etc.) présentent une homogénéité d’aspect.
Cf. carte des sensibilités - page 45
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Figure 25 : Carte sensibilités aux parcs éoliens
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6.5/ Synthèse des contraintes et propositions de périmètres Les secteurs de ZDE sont recherchés dans les unités paysagères de moyenne et moindre sensibilité, c'est-à-dire dans la partie sud de la communauté de communes, au sud de la vallée de la Serre. Plus précisément, ils sont définis à l’écart des secteurs d’exclusion des parcs éoliens : > Afin d’éviter des rapports visuels trop proches (impression de surplomb) et les risques de nuisance sonore, un rayon de 500m de protection s’impose autour des habitations. > Les vallées de la Serre, du Hurtaut et du ruisseau de Soize, présentent une sensibilité paysagère, une densité de villages et de monuments historiques, incompatibles avec l’insertion d’éoliennes ; les limites des vallées sont données par la rupture de pente. Afin que, depuis les vallées de la Serre, du Hurtaut et du ruisseau de Soize, il n’y ait pas d’impression de surplomb, une marge de recul a été fixée à 500m au-delà de la rupture de pente (cf. schéma)
> Un rayon de protection d’un kilomètre seulement est défini autour de l’église de Noircourt, également monument historique protégé : en effet, située au fond de la vallée, et peu élevée, elle ne joue pas de rôle de point d’appel dans une perspective. > Des coupures entre les parcs – à la fois coupures paysagères et zones de passage et de repos pour les oiseaux - sont réservés entre les différentes zones de la ZDE.
6.5.1 Définition des périmètres Quatre principes d’aménagement ont orienté le choix des zones de développement de l’éolien : > Ménager des espaces libres d’éoliennes entre deux zones, pour éviter la sur-occupation visuelle et conserver des espaces pour le repos, le nourrissage et le passage des oiseaux. > Eviter de cerner les villages : un espacement d’au moins 3 km doit être réservé entre deux zones. > Ne pas étendre les ZDE de part et d’autre des principales routes départementales : RD 977, RD 966, RD 946. > Respecter une distance de 150m par rapport aux routes départementales. Cinq secteurs de ZDE, correspondant à des zones de moindres contraintes, sont ainsi définis (d’ouest en est et du nord au sud). ZDE 1 : elle s’appuie, > à l’ouest, sur la limite de la communauté de communes, en continuité avec la ZDE envisagée sur celle du pays de la Serre ; > au nord sur la RD 966 – route de Marle – sachant qu’un recul de 150m est à prévoir le long de cette voie, et sur la ligne correspondant à un recul de 500m par rapport à la rupture de pente de la vallée de la Serre ; > au sud et à l’est, sur la RD 977, sachant qu’un recul de 150m est à prévoir le long de cette voie.
> La collégiale de Rozoy-sur-Serre, l’église fortifiée de Montcornet et celle de Chaourse, sont monuments historiques protégés, et constituent également des points forts dans le paysage, compte tenu de leur implantation en partie haute par rapport aux constructions qui les entoure. Elles doivent bénéficier d’un rayon de protection d’au moins 2 km, afin que les points de vue qui existent depuis la RD 977 et depuis la RD 966, ne soient pas marqués par des éoliennes. Les principales perspectives sur ces éléments sont également à prendre en compte.
Une zone tampon de protection paysagère est respectée à l’ouest et au sud de la Villeau-Bois-lès-Dizy. Elle a pour objet de ne pas encercler le village avec des parcs éoliens, trop proches et de maintenir un espace sans éolienne dans le secteur. Cet espace correspond également à une zone de repos et de nourrissage pour les oiseaux
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ZDE 2 : elle est limitée, > à l’ouest, par la limite de la communauté de communes, en continuité avec la ZDE envisagée sur la communauté de communes de Champagne Picarde (commune de Boncourt) ;
ZDE 5 : les limites reposent sur > à l’ouest, la ferme de Beaumont, en évitant que des éoliennes puissent être installées entre le village du Thuel et la vallée ;
> au nord, par la RD 992 – route de Clermont-les-Fermes à Dizy-le-Gros ;
> au nord, le recul de 500m par rapport à la rupture de pente de la vallée du Hurtaut ;
> à l’est, par un recul de 500m par rapport au village de Dizy-le-Gros ;
> à l’est et au sud, la limite de la communauté de commune (qui est également limite départementale).
> au sud, par la limite de la communauté de communes, limite communale entre Dizy-le-Gros et Lappion.
cf. carte de synthèse et proposition de périmètre
Une zone tampon de protection paysagère de plus de 2 km est respectée au nord-est de cette ZDE. Elle permet que le village de Dizy-le-Gros ne soit pas entouré de parcs éoliens, et maintient un espace sans éolienne dans le secteur. Cet espace correspond de plus, à une zone de repos et de nourrissages possible pour les oiseaux. ZDE 3 : elle se cale, > à l’ouest, sur la RD 966, sachant qu’un recul de 150m minimum est à respecter par rapport à cette voie ; > au nord, sur le rayon de 2 km autour de l’église de Montcornet et sur la limite de 500m de recul par rapport à la rupture de pente de la vallée du Hurtaut ; > à l’est, sur la ligne de petits bois et de haies qui accompagnent le relief; > au sud, par les 500m de protection autour de la ferme du Bois d’Angoutte. ZDE 4 : elle s’inscrit entre les vallées de la Serre et du Hurtaut, > à l’ouest, limite du plateau (recul de 500m par rapport à la rupture de pente des vallées) ; > au nord, recul de 500m par rapport à la rupture de pente de la vallée de la Serre, et rayon de protection autour de la collégiale de Rozoy-sur-Serre ; > à l’est, recul de 500m par rapport à la rupture de pente de la vallée de la Serre et recul de 500m par rapport à la ferme de Mainferme, continuité avec la ZDE envisagée sur le département des Ardennes – communauté de commune des « Crêtes Ardennaises » ; > au sud, recul de 500m par rapport à la rupture de pente de la vallée du Hurtaut et les rayons de protection d’1 km autour des églises de Noircourt et Berlise. Une zone tampon de protection paysagère de 2 km est respectée par rapport à la ZDE 3. Elle assure que le village du Thuel ne soit pas entouré de parcs éoliens, et maintient un espace sans éolienne dans le secteur. Cet espace correspond de plus, à une zone de repos et de nourrissages possible pour les oiseaux.
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6.6/ Appréciation de la concordance de la ZDE avec la sensibilité patrimoniale et paysagère du territoire Un paysage favorable à l’insertion de parcs éoliens La ZDE proposée se situe à l’écart des sites référents du département, c'est-à-dire en dehors des secteurs recensés comme sensibles. La vallée de la Serre, en limite nord, à été volontairement exclue du périmètre, car elle correspond à un secteur fragile au niveau paysager : perspectives variées depuis les coteaux, ambiance franchement rurale, villages pittoresques. De même, les communes de la communauté de communes situées dans le secteur des églises de Thiérache, au nord de la vallée de la Serre, ne font pas partie de la ZDE. Dans un paysage de faible structure morphologique (faible relief), l'échelle verticale est peu lisible, il n'y a pas ou peu d'effet d'écrasement. Une faible amplitude apparaît donc plus favorable à l'insertion des éoliennes. De plus, la notion de dimension est donnée par l'observation des éléments composant le paysage. L'appréhension de l'échelle est donnée par référence à la taille d'un objet connu. Ainsi, dans un paysage, si aucun objet de dimension connue n'est observable, il est difficile d'avoir une appréciation même approximative, des distances et des hauteurs : la taille de l'éolienne est difficile à évaluer lorsqu'on se trouve à proximité. Dans les secteurs d'openfields, la taille des parcelles est grande (et mal connue), et l'échelle de vision est très importante car la vue porte très loin. L'échelle horizontale est donc très grande, en rapport avec la taille des éoliennes, qui de ce fait ne choquent pas. Au contraire, lorsque l'échelle parcellaire est réduite, et que l'échelle verticale est donnée par la végétation qui la jouxte, les éoliennes peuvent paraître hors de proportion. La ZDE proposée correspond à un espace de grande culture, aux échelles de paysage de grande dimension, dotée de peu de références verticales. Elle s’avère donc propice à l’insertion d’ouvrages éoliens. De plus, l'implantation de structures modernes dans ce paysage d’openfields – agriculture industrielle - se révèle facilitée par rapport à l'implantation dans une ambiance traditionnelle. Il y a moins de risque de contradiction dans la vision collective du territoire et une meilleure acceptation, par chacun, des modifications induites par un parc éolien.
La perception dépend du relief local : si un parc éolien est implanté sur une hauteur et que le village se situe en contrebas, sans être isolé visuellement, l’impression de surplomb est très forte, la hauteur de la machine étant cumulée à celle du relief. Un certain recul doit donc être marqué par rapport aux coteaux des vallées de la Serre et du Hurtaut : l’implantation d’éoliennes en limite de coteaux risquerait d’écraser les villages et les machines pourraient être en covisibilité directe avec les églises fortifiées… C’est pourquoi une marge de 500 m à 1 km par rapport à la rupture de pente est souhaitable. Les études d’impacts devront examiner de façon précise la covisibilité des parcs éoliens avec ces villages et églises de fond de vallée.
Visibilité de projets depuis des sites sensibles Trois secteurs, de par leur notoriété, justifient d’une observation particulière : la butte de Laon, les Savarts de Sissonne, le secteur des églises de Thiérache. > La butte de Laon, située à 25 km de la ZDE s’élève à 170m et est « couronnée » par la cathédrale. Les remparts offrent des perspectives lointaines, en particulier vers le nord et l’est. Toutefois, les parcs éoliens ne seront pas visibles : en effet, les éoliennes présentent une structure fine et une couleur blanche opaque qui facilitent leur absorption, c’est-à-dire leur disparition, dans le paysage. A l’inverse, la butte de Laon se perçoit à cette distance car sa couleur sombre et sa masse la rendent beaucoup plus discernable à l’horizon. > Depuis les Savarts de Sissonne, situé à 1 km, la ZDE est visible de façon intermittente, car ce paysage est marqué par de nombreux boisements. Il est en partie non accessible au public, puisqu’il s’agit essentiellement du camp militaire. > Depuis le secteur des églises de Thiérache, la ZDE se perçoit essentiellement à partir des coteaux de la vallée de la Serre. L’ouverture visuelle est large. Il est souhaitable que sur l’ensemble de la ZDE les parcs éoliens s’organisent de façon cohérente depuis ces points. Deux premiers parcs éoliens étant autorisés sur les communes de Montloué et de Lislet, en bordure de la vallée du Hurtaut d’autres implantations le long de cette vallée sont notamment envisageables : ils viendront souligner la présence de ce relief qui constitue une ligne structurante du paysage.
Certains secteurs plus sensibles
Nombre de machines et puissance proposée
La partie entre les vallées de la Serre et du Hurtaut, plus boisée et plus vallonnée, est un peu plus sensible que le secteur situé au sud de la vallée de la Serre : plus de références verticales, proximité des vallées… Une attention particulière devra être portée à l’insertion d’éventuels parcs éoliens dans cet espace.
Le paysage de la ZDE est propice à l’insertion d’ouvrages éoliens. Cependant, villages, fermes isolées et vallées limitent les potentialités d’implantations.
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Par ailleurs, une respiration visuelle et des couloirs propices aux déplacements d’oiseaux sont à réserver entre les parcs éoliens. Ainsi une interdistance d’environ 3 km est souhaitable entre les différents ensembles. A ce jour, 18 permis de construire ont été accordés sur les communes de Lislet, Montcornet et Montloué (zone 3). L'analyse paysagère qui précède démontre que des secteurs favorables sont facilement identifiables dans le périmètre de la ZDE. Au sud du territoire, des potentialités apparaissent sur les plateaux de certaines communes (le Thuel, Dizy le Gros, la ville aux bois) (zone 2 et 5). Aux extrémités ouest de la zone, l'analyse paysagère laisse également apparaitre une zone propice à l'installation de parcs (zone 1). Enfin d'autres secteurs situés entre serre et Hurtaut pourrait se révéler des secteurs possibles pour l'implantation d'éoliennes étant entendu que ce secteur légèrement plus vallonné et plus boisé nécessitera de respecter des contraintes paysagères (zone 4). La communauté de communes souhaite favoriser l'implantation de parcs éoliens au détriment de projets isolés. Au travers du développement de 5 ou 6 parcs maximum, la communauté de communes fixe un objectif ambitieux mais réaliste au vu des potentialités offerte par la ZDE de l'implantation d'une soixantaine d'éoliennes. La puissance maximale de la ZDE est fixé à 150 MW.
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6.7 / Cohérence territoriale
Permis de construire d’éoliennes déposés
6.7.1 Par rapport au territoire de la communauté de communes
Une demande de permis de construire a été déposée dans le secteur n°2 de la ZDE des Portes de la Thiérache et à proximité, sur les communes de Dizy-le-Gros et de Boncourt, parc éolien de « Carreau Manceau » : 27 éoliennes.
Le projet de ZDE des portes de la Thiérache s’inscrit le long de la vallée de la Serre, en limite du plateau céréalier, à l’écart des secteurs sensibles de la Thiérache. Il souligne la présence du cours d’eau, tout en respectant un rythme régulier, tenant compte de la présence des villages, d’un besoin de respiration paysagère et de passage et de repos pour les oiseaux.
Une demande concerne les communes de Lappion et Nizy-le-comte. Le projet porte sur 7 éoliennes. Une demande de permis de construire pour un parc de 5 éoliennes a également été déposé sur les communes de Rozoy-sur-Serre, Raillimont et Rouvroy-sur-Serre.
6.7.2 Par rapport aux autres ZDE Plusieurs autres ZDE sont en projet dans un rayon de 10 km – périmètres validés par les élus, mais non arrêtés par les Préfets. Elles traduisent une certaine capacité du territoire à l’insertion de projets éoliens, voire une nouvelle vocation régionale. Ainsi, > le secteur 1 de la ZDE vient en continuité avec un projet sur la communauté de communes du Pays de la vallée de la Serre (adopté par ses élus) ; > le secteur 2 devrait être concommitant à une ZDE sur la communauté de communes de la Chapagne Picarde concernant la commune de Boncourt ; > sur le département des Ardennes, il existe également deux secteurs de ZDE en projet en limite nord-est, sur la communauté de communes des Crêtes Pré-Ardennaises, dont un en continuité avec le secteur n°4 des Portes de la Thiérache et un autre avec le secteur n°5 ; > toujours sur le département des Ardennes, une ZDE est envisagée sur la communauté de communes des Plaines du Porcien, au sud-ouest du secteur n°5… Cf. carte de cohérence territoirale - page 52.
6.7.3 Par rapport aux projets de parcs éoliens Permis de construire d’éoliennes délivrés Plusieurs parcs éoliens ont été acceptés – permis de construire délivrés - à l’intérieur de la ZDE. Il s’agit des parcs éoliens suivants : > sur la commune de Lislet et de Montcornet : 12 machines > sur la commune de Montloué « Bois de Lislet » : 6 machines (2 machines sont élevées depuis mai 2007). Sur les communes d’Autremencourt, de Cuirieux et de la Neuville-Bosmont, à 8 km environ à l’ouest du secteur n°1 : 11 machines ont été autorisées.
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Carte de cohĂŠrence territoirale 1/100 000 A2
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7. Milie u naturel L’Aisne compte environ 150 sites naturels remarquables et variés : vallées et zones humides de l’Oise et l’Aisne, marais et tourbières de la Souche, marais et pelouses du Laonnois, bocages dans la Thiérache, prairies sèches de la Champagne Picarde, pelouses du Tardennois, forêt et pelouses de Brie… Ces zones constituent des périmètres plus ou moins vastes et plus ou moins protégés ; après un bref rappel de leur compatibilité avec un développement de l’éolien nous identifierons leur présence dans le département de l’Aisne.
Les Z.I.C.O. Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux ou Zones d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux (Z.I.C.O.) sont des recensements européens mis en œuvre dans le cadre de la Directive européenne pour la Conservation des oiseaux sauvages. Cet inventaire, sans valeur juridique, recense les espaces indispensables aux espèces d’oiseaux menacés. Il convient de prendre en compte plus particulièrement les espèces menacées présentes dans ces ZICO.
7.1/ Présentation générale des milieux et de la biodiversité en Picardie Les ZNIEFF L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique ou Floristique (Z.N.I.E.F.F.) repose sur la richesse des milieux naturels ou la présence d’espèces floristique ou faunistique rares ou menacées. On distingue : > les Z.N.I.E.F.F. de type I, qui sont des secteurs limités géographiquement ayant une valeur biologique importante > les Z.N.I.E.F.F. de type II, qui regroupent de grands ensembles plus vastes. Ces zones révèlent la richesse d’un milieu ; mais le zonage en lui-même ne constitue pas une contrainte juridique susceptible d’interdire un aménagement en son sein.
Aire d’étude
Figure 28 : ZICO en Picardie (Zones d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux)
Une ZICO n'est pas en soi une mesure de protection, mais un élément d'expertise qui est systématiquement communiquée par les services de l'Etat aux communes ou aux établissements publics de coopération intercommunale lors d'un plan, programme ou projet. Ainsi, les élus locaux sont mieux informés, et à même de préserver et mettre en valeur des espaces naturels de leurs communes dans leurs documents d'urbanisme. La présence d'une ZICO dans une commune constitue ainsi une preuve de la qualité environnementale du territoire communal ainsi qu'un atout pour le développement local et un tourisme rural respectueux du milieu naturel. > Espaces concernés en Picardie La Picardie compte 11 ZICO qui représentent environ 11% du territoire :
Aire d’étude
Figure 27 : Z.N.I.E.F.F. de Picardie (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique)
• Marais arrière-littoraux • Estuaires : baies de Somme et d’Authie • Etangs et marais du bassin de la Somme • Forêts de Compiègne-Laigue-Ourscamps • Massif forestier de Retz • Massif forestier de Saint-Gobain
• Marais de Sacy-le- grand • Vallée de l’Oise de Thourotte à Vendeuil • Marais de la Souche • Massif forestier des Trois-Forêts et Bois du Roi • Forêts de Thiérache : Trelon, Fourmies, Hirson, Saint-Michel
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Les Z.S.C. Les Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.) résultent de la mise en œuvre de la Directive européenne « Habitats » qui prévoit la conservation des habitats naturels et des espèces menacées. Elles concernent des habitats naturels d’intérêt communautaire ou des habitats abritant des espèces d’intérêt communautaire. Les ZSC sont définies par la Directive n°92/43 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvages. Les projets éoliens susceptibles d’affecter ces zonages doivent faire l’objet d’une justification très précise, démontrant notamment que les impacts ne sont pas susceptibles de mettre en danger ces espaces.
Les ZPS Les Zones de Protection Spéciale (Z.P.S.) présentent un intérêt communautaire pour les oiseaux, en fonction de critères définis par la Directive Européenne n°79/409 pour la conservation des oiseaux sauvages et par la Directive n°92/43 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvages. Chaque État s’engage à prendre des mesures pour éviter la détérioration des habitats et la perturbation des oiseaux. Les projets susceptibles d’affecter ces zonages doivent faire l’objet d’une justification très précise, démontrant notamment que les impacts ne sont pas susceptibles de mettre en danger les populations d’oiseaux.
Les réserves naturelles Les réserves naturelles ont pour but la préservation de la faune, de la flore et des milieux naturels qui présentent une importance particulière. Toute action susceptible de nuire au développement de la flore ou de la faune ou entraînant la dégradation des milieux naturels est interdite ou réglementée. Aucun projet d’éoliennes ne peut trouver place dans ces périmètres (Art. L.332-1 et suivants du code de l’environnement). Les réserves naturelles nationales sont créées par décret ministériel. Les réserves naturelles régionales sont créées par délibération du Conseil Régional ou, en cas d’opposition ou de désaccord des propriétaires, par décret en Conseil d’Etat. Les réserves naturelles de Corse sont créées par délibération de l’Assemblée de Corse ou, en cas d’opposition ou de désaccord des propriétaires, par décret en Conseil d’Etat. Les Parcs Nationaux Institués par la loi du 22 juillet 1960, les parcs nationaux ont pour but de protéger des milieux naturels de grande qualité. Leurs zones centrales sont inhabitées ou faiblement peuplées, à l’inverse de la zone périphérique. est édictée pour chaque Intitulé Communes Une réglementation Département Superficie Dates deparc. création Etang Saint-Ladre ha 11 septembre Constituant des « sanctuaires »,Boves l’implantation d’un parcSomme éolien est 13 interdite dans la zone1979 Marais Aisne 48 parc ha éolien 5 octobre 1981 centrale desd'Isle sept parcs nationauxSaint-Quentin, français. EnRouvroy revanche, l’installation d’un est évenBaie de Somme Saint-Quentin-en-Tourmont Somme 2 959 ha 21 mars 1994 tuellement envisageable dans la Versigny zone périphérique. Cette dernière n’est 92 enhaeffet pas10réglemenLandes de Versigny Aisne mai 1995 tée etMarais constitue un domaine de transition entre le monde Aisne extérieur et la nature. de Vesles-et-Caumont Vesles-et-Caumont 109pleine ha 2 avril 1997
Les Parcs Naturels Régionaux (PNR) L’objectif des PNR est de permettre un développement durable dans des zones au patrimoine naturel et culturel riche, mais fragile. Le Conseil Régional prend l’initiative de leur création en concertation avec les communes concernées. Une charte définit les grandes orientations de gestion du parc. L’utilisation des énergies renouvelables, et donc de l’éolien, y est souvent encouragée. Certains PNR ont ainsi élaboré des schémas éoliens. Ils peuvent donner leur avis sur les études d’impact des projets sur leur territoire. Les réserves de chasse et de faune sauvage (arrêté départemental) et les réserves nationales de chasse et de faune sauvage (arrêté ministériel) ont pour but de préserver la quiétude et les habitats du gibier et de la faune sauvage en général. Certaines activités peuvent y être réglementées ou interdites (articles R.22282 à R.222-92 du code rural – Livre II). Tout projet éolien doit faire l'objet d'une très large consultation entre les partenaires.
Les réserves de chasse Les réserves de chasse et de faune sauvage (arrêté départemental) et les réserves nationales de chasse et de faune sauvage (arrêté ministériel) ont pour but de préserver la quiétude et les habitats du gibier et de la faune sauvage en général. Certaines activités peuvent y être réglementées ou interdites (articles R.222-82 à R.222-92 du code rural – Livre II). Tout projet éolien doit faire l'objet d'une très large consultation entre les partenaires Aire d’étude
Figure 29 : Millieux naturels protégés de Picardie
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L’arrêté de protection de biotope L’objectif des arrêtés préfectoraux de protection de biotope est la préservation des habitats naturels nécessaires à la survie des espèces végétales et animales menacées. Cet arrêté est pris par le Préfet au niveau départemental et fixe les mesures qui doivent permettre la conservation des biotopes.
L’étude ou la notice d’impact, si elle satisfait aux prescriptions de ce régime d’évaluation, tient lieu de dossier d’évaluation des incidences. Pour des raisons de clarté, l’évaluation des incidences doit faire l’objet d’une partie spécifique dans l’étude d’impact. La circulaire du 5 septembre 2004 précise les modalités d’application de ce régime d’évaluation. Le document de gestion d'un site Natura 2000 (appelé document d'objectif ou DOCOB) peut aider le pétitionnaire notamment pour l'état des lieux et la définition des mesures de réduction et, le cas échéant, de compensation. Un projet éolien situé en dehors d’un site Natura 2000, mais susceptible de l’affecter de façon notable, doit, de même, faire l’objet d’une évaluation des incidences.
Le dossier d’évaluation des incidences doit préciser si, malgré les mesures de réduction d’impact, le projet peut affecter de façon notable le site Natura 2000 considéré. Ce dossier doit alors préciser :
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Figure 30 : Arrêtés de protection de biotope
De fait, en application des articles L. 411-1 et suivants du code de l’environnement, aucun projet d’éoliennes ne peut trouver place dans ces périmètres. La Picardie compte 7 arrêtés de protection de biotope qui concernent des zones humides, des coteaux calcaires,des milieux littoraux et des cavités à chauves-souris. Aucun de ces arrêtés n’est situés sur le département de l’Aisne.
Le réseau Natura 2000 La Directive 92/43/CE « Habitats » prévoit la mise en réseau des zones de grand intérêt écologique à l’échelle de l’Europe. Ce réseau Natura 2000, en cours de construction, regroupe des secteurs qui, du fait de leur importance écologique, sont protégés. Il constitue un outil important pour la préservation de la biodiversité en Europe. Il comprend les Z.P.S. et les Z.S.C. Les différents États se sont engagés à prendre les mesures appropriées pour éviter la détérioration de ces milieux. Tous les projets susceptibles d’avoir une incidence notable sur un site Natura 2000 font l’objet, en plus de l’étude d’impact, d’une évaluation d’incidences qui examine les conséquences sur ce site. Le maître d’ouvrage doit ainsi fournir une évaluation des incidences dont le contenu est défini à l’article R. 214-36 du code de l’environnement. Conformément aux articles R. 214-34 et suivants du code rural, les projets d’éoliennes rentrent dans le champ d’application du régime d’évaluation des incidences.
• les raisons impératives d’intérêt public qui justifient la réalisation du projet ; • les raisons pour lesquelles il n’existe pas de solution alternative ; • les mesures compensatoires prises pour maintenir la cohérence globale du réseau Natura 2000. Si des mesures compensatoires sont nécessaires, la Commission Européenne en est tenue informée. Dans le cas où le site Natura 2000 abrite un habitat ou une espèce prioritaires, l’avis de la Commission Européenne est requis avant toute autorisation, sauf si le projet doit être réalisé pour des raisons liées à la santé ou à la sécurité publique ou procurer des avantages importants à l’environnement.
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Figure 31 : Réseau Natura 2000 : Directive « Oiseaux »
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Figure 32 : Réseau Natura 2000 : Directive « Habitats »
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7.2 / Description des milieux naturels remarquables dans ou à proximité des cinq sous-secteurs envisagés de la ZDE L’aire d’étude L'aire d'étude comprend plusieurs milieux naturels remarquables : Natura 2000, ZNIEFF. Ces protections révèlent une sensibilité des espaces biologiques, mais désignent également des paysages spécifiques dont l'intérêt paysager peut être d'autant plus fort que la demande sociale évolue vers des espaces « naturels ». Zones Natura 2000 : Ces espaces, rares en Europe, font l’objet d’une protection à l’échelon européen. > Le Bocage du Franc Bertin (FR2200388), à 3 km à l’extérieur (nord-est) de la ZDE. Il comprend des prairies maigres de fauche, des prairies à Molinie sur sol calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux, des mégaphorbiaies hygrophiles à caractères montagnard à alpins. > Le « marais de la Souche et foret de Samoussy » (FR2200390 ) proposé comme Site d'Importance Communautaire (SIC). Il correspond également à la Zone de Protection Spéciale du Marais de la Souche (FR 2212006). Située à 7 km environ à l’ouest de la ZDE, c’est une zone riche en habitats tourbeux (roselières, mégaphorbiaies, saulaies cendrées, aulnaies et aulnaies-frênaies…)… > Le Massif de Signy-l’Abbaye ( FR 2100300) Ce vaste ensemble forestier domanial, à 10 km environ à l’est de la ZDE, est caractéristique des Crêtes pré-ardennaises. Plusieurs habitats de la Directive y sont présents : forêts acidophiles, forêts riveraines à Fraxinus bordant les ruisseaux, aulnaies marécageuses... Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) du nord au sud et d’ouest en est) : > le Bocage du Franc Bertin et Haute vallée de la Serre (ZNIEFF de type 1 – 02THI115 – SFF : 220013447). Cette ZNIEFF s’étend sur l’extrémité nord-est de la ZDE, entre Rouvroy-sur-Serre et Raillimont. La vallée de la Serre présente à cet endroit, des formations favorables à la Truite, milieux relativement rares en Picardie, des espaces limono-sableux remarquables : présence d’espèces végétales rares. Toute la partie nord de la ZNIEFF reprend le périmètre Natura 2000. Il comprend des prairies maigres de fauche, des prairies à Molinie sur sol calcaires, tourbeux ou argilolimoneux, des mégaphorbiaies hygrophiles à caractères montagnard à alpins.
> Foret de la Haye d'Aubenton et bois de Plomion (ZNIEFF de type 1 - 02THI110 SFF : 220013441) à 7,5 km au nord de la ZDE. Grande forêt (3 290 hectares) représentative du contexte climatique de la Thiérache. Présence de groupements végétaux des forêts fraîches et froides avec des combinaisons floristiques intéressantes. La forêt, issue des pratiques sylvicoles passées et actuelles, est très favorable pour l'avifaune. Les ruisseaux et mares complètent cette richesse. > Bocage de Landouzy et Besmont (ZNIEFF de type 1 – 02THI109 – SFF : 220013435) Situé juste au nord de la forêt de la Haye d’Aubenton (10 km environ au nord de la ZDE), cette ZNIEFF couvre 8 000 hectares de bocage. Région de transition entre deux régions climatiques, il allie des espèces du domaine atlantique à celles du domaine médioeuropéen. Le bocage a conservé sa structure ancienne : arbres isolés, haies de tailles diverses… > Forêt du Val Saint–Pierre (ZNIEFF de type 1 – 02THI113 – SFF : 220013437). Situé à 5 km environ au nord de la ZDE, cette forêt de 1 089 hectares présente un intérêt en limite de répartition de la Jacinthe, ici très abondante. Plusieurs espèces rares en Picardie d’oiseaux y sont signalées. > Bois de Dolignon (ZNIEFF de type 1 – 02THI114 – SFF : 220013434). D’une surface de 87 hectares, ce bois se trouve à environ 3 km au nord de la ZDE. Son intérêt est lié à la rareté des bois sur le plateau crayeux. Une pièce d’eau favorise la présence de batraciens... Plusieurs espèces floristiques rares à très rares au plan régional y sont implantées. > Forêt domaniale de marle (ZNIEFF de type 1 - 02MAR102 - SFF : 220013471). D’une surface de 557 hectares, elle se situe à 19 km à l’ouest de la ZDE. Son importance est liée à la rareté de ce type de bois dans cette région de culture intensive, mais aussi à la diversité des milieux rencontrés. En outre, elle recèle diverses espèces protégées. > Vallée des Barentons (ZNIEFF de type 1 - 02MAR107 - SFF : 220013428). Il s’agit d’un marais alcalin tourbeux, de 244 hectares, à 20 km environ à l’ouest de la ZDE. Plusieurs espèces protégées sont présentes. > Les marais de la Souche (ZNIEFF de type 1 – 02CHP102 – SFF : 220005030). Située à 7 km environ à l’ouest de la ZDE, c’est une zone riche en habitats tourbeux (roselières, mégaphorbiaies, saulaies cendrées, aulnaies et aulnaies-frênaies…), pelouses et boisements xérophiles. > Forêt de Samoussy et bois de Marchais (ZNIEFF de type 1 02CHP101 - SFF : 220013468) à 13 km environ à l’ouest de la ZDE. Sur une surface de 2 330 hectares, la ZNIEFF comprend de vastes espaces boisés, ainsi que des forêt et herbiers aquatiques inscrits à la directive "Habitats"de l'Union Européenne, des vasques exondables devenues rares en Picardie, des prairies paratourbeuses très rares en Picardie et en grande régression dans le nord de la France, des pelouses calcicoles, des landes tourbeuses humides, fragmentaires, très rares en Picardie…
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> Camp militaire de Sissonne (ZNIEFF de type 1 - 02CHP104 - SFF : 220013426) Il se rapproche à 2 km de la limite sud de la ZDE. Les milieux présents dérivent des immenses parcours à moutons (savarts) et des cultures qui occupaient le territoire du camp avant sa création (fin du XIXe siècle). Plus de la moitié du camp est couverte par des pelouses sèches, dont des pelouses calcicoles (les plus vastes de Picardie) milieux inscrits à la directive « Habitats ». Des fourrés lâches de Prunellier de surfaces importantes et les boisements (hêtraie calcicole) renforcent l’intérêt des milieux. Le camp de Sissonne incarne l’un des derniers grands ensembles de savarts champenois, presque totalement détruits par l’agriculture, en dehors des camps militaires. Il donne une représentation exemplaire des habitats crayeux et xériques de la Champagne pouilleuse, même si l’abandon des parcours à moutons a ôté le caractère "primaire" aux pelouses calcaires. Ce camp reste un témoin historique des paysages ancestraux de la Champagne et possède, à ce titre, une valeur ethnoécologique remarquable. Il est un « sanctuaire » où se réfugient bon nombre d’espèces exceptionnelles qui ne retrouvent nulle part ailleurs des conditions semblables.
7.3/ Indentification des enjeux spécifiques à l’avifaune dans ou à proximité des cinq sous-secteurs envisagés de la ZDE.
> Les Garennes de Sissonne à Ramecourt (ZNIEFF de type 1 - 02CHP103 - SFF : 220013424) à 8,5 km au sud-ouest de la ZDE. Sur 504 hectares, les sols sablo-calcaires, sont restés longtemps peu propices à l’agriculture, et ont été maintenus comme parcours à mouton. Sur les îlots sableux, les boisements thermophiles jeunes, que l’on observe aujourd’hui, sont issus de l’abandon des savarts. Les bois de recolonisation, tels les Garennes de Sissonne ont donc une valeur ethno-écologique remarquable, tant par leur rareté intrinsèque que par le témoignage qu’ils représentent.
Cette analyse repose sur les bases de données mises à disposition par les experts ayant réalisé les études relatives à la faune et constitue un pré cadrage que les opérateurs devront prendre en considération.
10-06 144 - Raillimont – vallée de la Serre.
L’avifaune est généralement choisie comme principal bio-indicateur car les oiseaux intègrent les différents maillons des systèmes naturels, aussi bien en amont (milieu, habitat,…), qu’en aval (prédateurs, proies,…) et sont donc de bons indicateurs des écosystèmes. De plus en raison de son ubiquité et de sa mobilité, l’avifaune est potentiellement le groupe le plus sensible aux effets de l’installation d’un parc éolien. C’est pourquoi le simple recensement des espèces présentes sur le site n’est pas suffisant. La prise en compte dans l’étude d’impact environnemental d’un parc éolien, non seulement des zones de repos, de nourrissage et de reproduction, mais aussi des déplacements liés à ces activités est nécessaire. L’objectif de cette sous-partie est l’identification des sensibilités avifaunistiques afférentes aux cinq sous-secteurs de la ZDE proposée.
Il est à noté que la fédération d’associations et d’ornithologues Picardie Nature regroupant notamment les partenaires suivant : l’Union Française des Centres de Sauvegarde - UFCS, la LPO section 02, la LPO - Mission FIR, le CRBPO, l’Office National de la Forêt - ONF, le CHENE, le Conservatoire des sites Naturels de Picardie, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage - ONCFS ne possédaient pas de recueils de données ornithologique spécifiques aux cinq zones.
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Figure 34 : Grue Cendrée carte des migrations
7.3.1 Utilisation de la zone par les migrateurs…
Couloir principal de migration Zone d’observation régulière
…en tant que couloir de migration
Aire d’étude
Interactions potentielles avec le parc éolien : collision, perte d’énergie due aux contournements
Comme l’indique la carte ci-dessous (Diren Picardie, juillet 1999), les grands fleuves de la Somme, de l’Oise et de l’Aisne constituent les principales voies de migration des oiseaux en Picardie. Les plateaux agricoles que constituent notre aire d’étude ne font apparaître aucun mouvement de migration massif.
Migration post-nuptiale
Migration pré-nuptiale
…en tant que zone de repos et d’escale Interactions potentielles avec le parc éolien : collision, déportation sur une autre zone
Comme l’indique la carte ci-dessous le département de l’Aisne et plus particulièrement la zone concernée par la ZDE ne recèle pas de zone de halte migratoire pour les Grues Cendrées.
Aire d’étude Aire d’étude
Figure 33 : FAUNE continuités biologiques
Le couloir de migration principale des Grues se concentre plus à l’Est dans le département de Champagne-Ardenne, l’observation de la migration des Grues dans le département de l’Aisne peux être considérée comme secondaire ; elle pourra le cas échéant être accentuée par de forts vents d’est.
Figure 35 : haltes migratoires pour les grues cendrées
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Les zones de grande culture qui caractérisent notre aire d’étude constituent pour certaines espèces hivernantes des zones d’escale et de repos privilégiées (la préférence pour l’une ou l’autre des zones cultivées variant selon le type de culture, l’activité agricole, le climat…).
7.3.2 Utilisation de la zone par les nicheurs
Pendant les semestres d’hiver, le Vanneau Huppé semble être de loin le plus présent sur ces zones ; tant par la taille des bandes observées que par la fréquence d’observation. Le pluvier doré y est également recensé mais dans une moindre mesure.
Lors de la période d’exploitation d’un parc éolien les risques de collision, de dérangement des phases de recherche alimentaire et de perturbation des axes de vol sont amoindris par l’accoutumance (effet d’apprentissage) des espèces nicheuses aux abords ou dans le parc. En revanche la perte d’habitat est envisageable pendant la période de travaux ; les dispositions relatives à ces perturbations devront être prises à cet égard dans les études d’impact environnementales.
L’observation des Vanneaux Huppé semble recenser des bandes dont la taille est assez fréquemment comprise entre 500 et 1500 individus à l’intérieur de l’aire d’étude autour des cinq secteurs de la ZDE (zone centrale et périphérique). La carte de synthèse du milieu naturel (page 56) recense les zones de prépondérance pour le Vanneau Huppé. Cette analyse non exhaustive constitue néanmoins un outil d’appréciation des sensibilité avifaunistique sur la zone considérée. Les rapaces ont pu être observés assez fréquemment dans l’aire d’étude, dans ou à proximité des sous-secteurs de la ZDE Leur statut sur la zone est souvent complexe à identifier.
Le Faucon crécerelle, la Buse Variable et le Busard Saint-Martin semblent être les espèces les plus souvent observées et ce, majoritairement à l’automne; repérées en quête de nourriture sur les surfaces de culture ou en position d’observation. > Sur une majorité de zones le nombre d’observation de ces espèces a fortement diminué de l’automne au printemps ; il y a lieu de penser que ces individus sont des migrateurs qui séjournent dans la zone avant de poursuivre vers le Sud dès que le froid s’intensifie et que la nourriture se fait plus rare.
Interactions potentielles avec le parc éolien : collision, perte de lieu de vie (habitat, gagnage)
L’état des connaissances sur les interactions entre un parc éolien et l’avifaune nicheuse démontre une « zone d’influence » du parc restreinte à son aire d’étude immédiate. Ors, l’ensemble des données recueillies dans ou à proximité immédiate des cinq secteurs de la ZDE ne semble pas démontrer la présence de zones d’habitat prépondérante pour les nicheurs. Toutefois, lors du recensement des nicheurs, une attention particulière devra bien entendu être accordée aux espèces appartenant à la classe de vulnérabilité en Picardie (GAVORY 1995). Figurent dans cette classification certains limicoles et rapaces observés sur les zones : > le Vanneau Huppé, > le Busard Cendré, > l’Œdicnème Criard.
> Cependant, une fraction non négligeable des observations révèle la présence de rapaces séjournant tout au long de l’année. L’Epervier d’Europe, Le Busard cendré, le Busard des Roseaux, le Milan Royal, le Faucon Émerillon, le Faucon Pèlerin, le Faucon Hobereau, la Bondée Apivore ont été observé presqu’exclusivement en automne. Le nombre d’observation ne dépasse quasiment jamais un individu. Il est à noter que le Busard Cendré (Espèce Vulnérable), le Faucon Pèlerin et le Milan Royal (Espèces en Danger) figurent dans la liste des espèces protégées (GAVORY 1995, statut reproducteur régional en Picardie).
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Carte milieux naturels e 1/100 000 A2
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8. Synthèse Contexte législatif La « loi de programmation fixant les orientations de la politique énergétique » a été promulguée le 13 juillet 2005 et publiée au journal Officiel du 14 juillet 2005. Le texte de la loi comprend des dispositions essentielles relatives à la bonne gestion des projets éoliens et institue en particulier les zones de développement éolien (ZDE) à l’intérieur desquelles devront se situer les futurs parcs éoliens pour bénéficier de l’obligation d’achat de l’énergie électrique produite. Ce présent document a pour objet une demande de création de zone de développement de l’éolien. Nom des proposants : communauté de communes « Les Portes de la Thiérache » et les maires des 12 communes dont tout ou partie du territoire est inclus dans la ZDE.
Motivation de la proposition Un territoire approprié : la communauté de communes des Portes de la Thiérache se situe au nord-est du département de l’Aisne. La partie sud de ce territoire répond de manière favorable aux critères nécessaires à la création d’une Zone de Développement Eolien (zone de plateau dégagé, faible sensibilité paysagère, plusieurs permis de construire de parcs éoliens déjà accordés et existence d’un poste source à Lislet). Au-delà de l’éolien, un vrai projet de territoire : les compétences de la communauté de communes reconnaissent implicitement l’intérêt de celle-ci pour les énergies nouvelles. Une source de développement local : la technique éolienne et l’industrie qui en découle sont suffisamment matûres pour qu’elle constituent une réelle source de développement futur pour notre territoire (emploi, taxe professionnelle…) tout en respectant les directives européennes. Une vraie démarche d’information a été et sera mise en œuvre par la communauté de communes au moyen de réunions publiques, visites de parcs éoliens existants.
Présentation générale de la ZDE La superficie de la ZDE est d’environ 27 km2 et se situe sur le canton de Rozoy-sur-Serre, 12 des 29 communes de la communauté de communes se situent dans la ZDE. L’implantation d’éoliennes sur notre territoire intercommunal se justifie d’autant plus au regard de l’aspect rural de la démographie et d’une redynamisation économique nécessaire. Les limites de capacité électrique de la ZDE sont de 60 MW pour la puissance minimale de la ZDE, correspondant à la capacité du poste de Lislet et de 150 MW pour la puissance maximale.
Caractérisation du potentiel éolien Les données du mât de mesure de Montigny-le-Franc nous montrent que la ZDE se situe dans des zones où la vitesse moyenne de vent (compris entre 4,5 et 6,9 m/s) constitue un bon gisement éolien.
Possibilités de raccordement au réseau électrique La consommation agricole croît au plus de 1,7 % par an ce qui correspond à la moyenne nationale. 18 permis de construire ont été accordés dans le périmètre de la ZDE. Les postes-source les plus proches de la ZDE sont : Lislet, Marle, Laon/Manoise et Guignicourt. Le raccordement vers les postes-source (63/20 kv) plus éloignés (Laon, Manoise et Guignicourt) apparaît la solution la plus optimale au regard du niveau de saturation actuelle des ouvrages et d’une possibilité de consommation au plus près de l’énergie produite par les futurs parcs éoliens. Dans la zone concernée par la ZDE, il n’apparaît pas, selon le plan à long terme de RTE, de remarques particulières concernant des risques pour les 4 critères définis (sécurité d’alimentation, maintien en condition opérationnelle, raccordement client et performance technique et économique du système).
Sensibilités paysagères et patrimoniales Le secteur éolien proposé se situe dans une zone de moindre contrainte paysagère et patrimoniale. La ZDE se situe en dehors des secteurs à enjeux environnementaux majeurs. A l’échelle de la micro-région, l’aire d’étude comprend 2 grandes unités paysagères : la Thiérache et la plaine de grande culture. L’entité paysagère de La Thiérache a fortement évolué ces 50 dernières années où l’agriculture intensive s’est développée. Le relief, la trame végétale et l’habitat peuvent parfois offrir quelques contrastes avec le plateau céréalier. Toutefois, la perception sociale de la Thiérache (malgré les transformations du sud) révèlent un sentiment d’appartenance très développé. A l’échelle de la ZDE, les échelles du paysage varient de façon importante entre la vallée du Hurtaut et le plateau. Dans la vallée, les perspectives sont très limitées par la végétation, les arbres et le relief des coteaux donnent un échelle verticale. Les paysages de la ZDE ont été fortement modifiés par l’intensification des pratiques agricoles. La disparition des haies notamment, est générale sur l’ensemble de la zone, sauf dans les vallées. Sites et monuments historiques : les secteurs de la ZDE se situent volontairement à l’écart du secteur des églises de Thiérache, secteur répertorié au niveau départemental. D’autres églises classées ou inscrites sont répertoriées à proximité mais en dehors de la ZDE.
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Concernant les structures touristiques, les périmètres de la ZDE se situent en dehors, et en limite sud des églises fortifiées de Thiérache, telle qu ‘elle est définie par la DIREN Picardie et le CAUE. Il existe peu de structures d’acceil dans ce secteur de la communauté de communes : ni hotel, ni camping, mais plusieurs restaurants… Plusieurs chemins de découverte pédestre, équestre ou VTT on été répertoriés. Les milieux naturels remarquables : la ZNIEFF de la haute vallée de la Serre s’étend à l’extrimité est de la ZDE, entre Rouvroy-sur-Serre et Raillimont. Il n’existe aucun périmètre Natura 2000 au sein de la zone d’étude.
Recensés comme Espèce Vulnérable dans la liste des espèces classées (GAVORY 1995, statut reproducteur régional en Picardie), le Vanneau Huppé dont la présence est notable sur la zone étudiée devra faire l’objet d’une attention toute particulière dans les Etudes d’Impact Environnementales qui seront réalisées dans la zone considérée.
Conclusion Le contexte législatif favorable à l’énergie éolienne, résultant d’une volonté politique, institue la création de ZDE à l’intérieur desquelles devront se situer les futurs parcs éoliens. Mais l’éolien n’est pas une fin en soi car il est un facteur essentiel de développement économique de la communauté de communes. Les données de vent nous démontrent que la ZDE dispose d’un bon potentiel éolien. La ZDE est, a priori, favorable du point de vue électrique. Les sensibiltés paysagères et patrimoniales de la ZDE et de l’aire d’étude mettent en évidence des possibiltés favorables à l’implantation d’éoliennes. La création de cette ZDE nous paraît donc globalement favorable au développement éolien sur le territoire de la communauté de communes des Portes de la Thiérache.
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La Serre
Ste. Geneviève
Rouvroy-sur-Serre Chéry-lès-Rozoy
La Ser
Vincy-Reuil-et-Magny
La Chaourse
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rre e S
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Rozoy-sur-Serre Raillimont
946 Soize
Montcornet
1
4 Lislet
t
Montloué
Le Noircourt
3
La Ville-aux-Bois -lËs-Dizy
Berlise
u a t r Hu
SYNTHESE DES CONTRAINTES et PROPOSITION DE PERIMETRE périmètre de ZDE proposé limite de commune limite de département
Le Thuel
ZNIEFF Zones de contraintes fortes 2 km ou 1 km / monument historique
5
principale perspective Dizy-le-Gros
500m/ habitat rupture de pente des vallées recul de 500m/rupture de pente
AMURE
63 rue Blomet 75015 PARIS Tel: 01.53.79.14.54 E.mail : amure.sarl@wanadoo.fr
coupure visuelle et passage et repos des oiseaux
2
Avril 2007
0
1 km
Figure 37 : Synthèse des contraintes proposition de périmétre Dossier de proposition présenté par la communauté de communes des Portes de la Thiérache
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B ibli o gr a p hie > > > >
Atlas Eolien de la Région Picardie Documentation et cartographies DIREN Picardie C.C des Portes de Thiérache : Guide pratique 2004 INSEE : • Recensements généraux de la population • Picardie n°31: La Picardie et ses zones d'emplois - 2002 > Données de la CCI de l'Aisne. > Sites Internet des Communautés de Communes et des Villes concernées > Brochures touristiques du Conseil Général > La circulaire interministérielle du 19 juin 2006 > Etude du bureau d'études Initiative Aménagement & Développement de 2001 intitulée "Charte d'Aménagement et de développement de l'Aire de coopération interterritoriale Thiérache" > Loi Programme N°2005-781 du 13 juillet 2005 > Données techniques SCHNEIDER ELECTRIC > Données et Cartes Géographiques IGN > Atlas des Paysages de l’Aisne > Charte de l’Eolien dans l’Aisne > Le Guide Vert de la Picardie
Li st e d es F ig ur e s Figure 1 : Tracé de la ZDE – Carte administrative 1:100 000 ème périmètre et limite de 10 Km autour de la ZDE
...
p. 8
Figure 2 : Tracé de la ZDE – Carte 1:50 000 ème et limite des communes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 9 Figure 3 : Tracé de la ZDE – Carte 1/50000 ème et limite des communes et limite des communes concernées
.......
p. 10
Figure 4 : Carte de Potentiel éolien en Picardie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 12 p.13
Figure 5 : Rose des Vents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Figure 6 : Moyennes des Vents directionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14 Figure 7 : Réseau de transport d’électricité en Picardie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15 Figure 8 : Carte « Schéma de développement du RTE » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 15 Figure 9 : Postes source environnant
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Figure 10 : Schéma simplifié du réseau HTB
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p.15 p.15
Figure 11 : Zones de fragilité électrique : projection à 2012
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Figure 12 : Zones de fragilité électrique : projection à 2020
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Figure 13 : Schéma de principe de la connexion d’une partie des parcs au réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 20 Figure 14 : Schémas câbles électriques et tranchées de passage (source : Nexans) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 20 Figure 15 : Exemple de réalisation de postes d’émergence de 100 MW . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 20 Figure 16 : Vue de dessus du poste 63 kV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21 Figure 17 : Vue de profil du poste 63 kV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p. 21
Figure 18 : Principe général de raccordement de la production éolienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 22 Figure 19 : Carte morphologie - 1:100 000 ème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25 Figure 20 : Principales limites et perspectives visuelles - 1:100 000 ème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 33 Figure 21 : Carte « Morphologie »
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Figure 22 : Carte « Synthèse des Enjeux Paysagers ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 38 Figure 23 : Principales unités paysagères - Patrimoine culturel et touristique 1:100 000 ème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 40 Figure 24 : Carte « Patrimoine »
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Figure 25 : Carte sensibilités aux parcs éoliens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 45 Figure 26 : Carte de cohérence territoriale - 1:100 000 ème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 52 Figure 27 : Z.N.I.E.F.F. de Picardie (zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique)
............................
p. 53
Figure 28 : ZICO en Picardie (Zones d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 53 Figure 29 : Millieux naturels protégés de Picardie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 54 Figure 30 : Arrêtés de protection de biotope . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 55 Figure 31 : Réseau Natura 2000 : Directive « Oiseaux » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 55 Figure 32 : Réseau Natura 2000 : Directive « Habitats » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 55 Figure 33 : Faune continuités biologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Figure 34 : Grue Cendrée carte des migrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 58 Figure 35 : Haltes migratoires pour les grues cendrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 58 Figure 36 : Milieux naturels - 1:100 000 ème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 60 Figure 37 : Synthèse des contraintes proposition de périmétre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 63
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