Les Urbain.e.s - Créations scéniques et études urbaines

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LES URBAIN.E.S CRÉATION ET RECHERCHE

SEPTEMBRE 2019

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PRÉSENTATION

Depuis 2013, le travail des Urbain.e.s (association loi 1901) se caractérise par la production et la promotion d'une recherche scientifique et artistique participative. Ses travaux font l'objet de restitution et de médiatisations par le biais de créations culturelles, artistiques et scientifiques (expositions, lectures publiques, créations théâtrales, colloques, publications...) L'association de chercheur.es géographes et urbanistes, d'artistes et d'habitant.es a donné lieu durant 6 années à l'expérimentation de diverses méthodologies participatives de travail dans une ville de banlieue parisienne dont 3 quartiers sont concernés plus particulièrement par des dispositifs dits "politique de la ville".

Depuis 2013, Les Urbain.e.s travaillent plus spécifiquement sur l'espace urbain vécu, étudié au prisme du genre, en questionnant les mobilités, les espaces publics, les jardins partagés, la nuit, les rapports aux centres urbains, le logement. L'association ouvre depuis début 2019 des champs d'expérimentations sur des questions environnementales. Aujourd'hui le travail artistique repose sur le metteur en scène Damien Labruyère et les axes scientifiques sur la géographe Corinne Luxembourg. Ils ont permis d'agrégér une quinzaine de jeunes chercheur.es, de constituer une troupe de théâtre amateur.

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La particularité d'une telle association est que les trois parties prenantes du projet co-construisent ensemble les termes de la recherche, les cadres méthodologies et produisent ensemble les éléments de la restitution. La proposition de travail des Urbain.e.s ne repose donc pas sur un cadre préétabli mais consiste à faire rendre un "pouvoir d'agir" aux habitant.es concerné.es, comme de les conforter dans leur expertise des espaces vécus.


LES URBAIN.E.S MÉTHODOLOGIES PARTICIPATIVES

Mobilités et déplacements.

ou ni l’un ni l’autre. Ils permettent de prendre conscience de représentations d’espace.

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Interroger les déplacements et les mobilités permet de connaître la variété des tâches Entretiens en appartements ou en roulotte... accomplies par les femmes dans la ville et En réunion d’appartement ou dans notre roulottela variété des lieux fréquentés. Ils permettent laboratoire, s’asseoir permet de prendre le temps, également de connaître les modes de transport le salon ouvert permet de convier d’autres privilégiés. passant.es à la conversation. Une trame de Jardins partagés : des leviers d’émancipation. discussion sert de point commun à l’ensemble Les jardins partagés sont devenus des lieux des entretiens qui pour certains prendront la appropriés par de nombreuses habitantes forme de focus groupes. Un plan du quartier qui fréquentent d’autres lieux. Lieux de bien- sert de support pour le repérage. être, multiplicateurs de liens sociaux, ces lieux permettent la mise en commun de savoir-faire. Ce partage de savoirfaire participe à l’affirmation d’un droit à être dans l’espace public : aux Agnettes par exemple, l’implication dans le jardin a pu se prolonger par une participation aux réunions publiques dans le cadre du projet de renouvellement urbain du quartier. La nuit : no woman’s land ?

La nuit est un espace et un temps fréquemment associé à un sentiment d’insécurité. Il serait communément admis et transmis que la nuit n’est pas un territoire « pour les femmes ». En conséquence les territoires pratiqués sont relativement réduits. Mais, si certains lieux semblent massivement évités, la pratique de la ville la nuit est également influencée par l’âge, la situation familiale, l’origine réelle ou supposée, la classe sociale, etc. de la personne. Nous profitons de l’organisation des « Nuits de la géographie » pour convier chacune et chacun à la réflexion.

Déambulations

En 2017, puis 2018, des déambulations sont organisées à la tombée de la nuit pour expérimenter ensemble des méthodes, pour recueillir le quotidien et l’exceptionnel. Elles ont permis de disposer de 3 heures d’entretiens durant lesquelles les personnes participant.es ont guidé la balade dans leur quartier. Le second type demandait une observation plus individuelle attentive aux sens et aux sensations. Carnet de voyage

Et si on voyageait en ville ? venues d’ailleurs ou nées à Gennevilliers, quels regards portent les femmes sur leur ville. https://cutt.ly/carnet Jeux

Prendre le plan de la ville comme un plateau de jeux de société en s’inspirant des méthodologies des jeux de représentations spatiales. Les personnes participantes choisissent la signification des pièces utilisées. Des jeux de société collaboratifs Observations et mapping photographique. ont été créés par une graphiste (Quartiers Libres de Prisciana Le Meur) et de jeunes architectes Le repérage coloré sur des photographies de l’espace public donne à voir l’occupation (Jeu pour apprendre la ville d’Emilien Bouexel genrée. Cela rend compte des inégalités de et Gabrielle Forté). pratique selon les temporalités quotidiennes. Corinne Luxembourg Atelier cartes mentales.

Sur une feuille blanche dessiner les trajets évalués comme agréables, désagréables


SEPTEMBRE 2019 AVATARS ET ÉVOLUTION D'UN ATALIER D'ÉCRITURE ET DE CRÉATION SCÉNIQUE

Lorsque l’on a décidé, en 2015, de la présence d’un atelier d’écriture au sein d’un programme de recherche, j’avais très vaguement l’idée de quelque chose qui aurait pu ressembler à un recueil de témoignages, celui d’habitantes de la ville de Gennevilliers, autour d’une question commune au travail de recherche -action et de cet espace d’écriture : la place des femmes dans l’espace urbain. L’affaire n’était pas nouvelle puisque d’autres municipalités et territoires s’étaient dotés d’un tel atelier, pour ainsi dire d’écriture testimoniale.

Nous avons fait « le tour de la ville », dans sa configuration spatiale et mémorielle. Nous sommes à cet égard entré.es dans la fiction, avec une lettre non-adressée mais polyphonique, polysémique, très vocale. J’ai désiré poursuivre avec les mots, et leur expression, leur offrir un corps, un espace intérieur et extérieur tout aussi bien. Je désirais user les mots à l’épreuve du corps dont ils émanent, les confronter à l’espace scénique. Je désirais trouver, à l’aveugle, un souffle commun sans rapport aucun avec une expérience commune antérieure à celle du groupe créé.

Je ne veux pas parler de théâtre, c’est encore trop codé, connoté. Je parle de créer de l’écrit pour la scène. Je parle de sortir de soi, de sa vie, des personnages que l’on va soumettre à l’épreuve de l’autre, du groupe, à l’épreuve de la voix (puisque l’on n’écrit plus pour soi mais pour l’autre), à l’épreuve difficile du corps qui porte en lui ces mots-là, je parle de dramaturgie, de techniques relevant de l’art dramatique, du rapport à un nouvel espace réinventé toujours qu’est la scène d’un théâtre. Je parle d’un grand courage. Aussi cet atelier dit d’écriture est-il devenu lieu de création littéraire, laboratoire où notre groupe devenu troupe frotte ses mots à la scène, à l’autre, à un public. Cet “atelier-troupe” est donc un lieu inédit dans le paysage français, fût-il celui de la recherche ou du théâtre puisque les auteures sont ellesmêmes les interprètes des textes offerts au public.

Personne ne vient ravir la parole de quiconque. C’est pour moi le lieu de la liberté même, au prix d’une exigence et d’une vigilance constantes, d’un travail soutenu, continu, difficile aussi de la part des membres du groupe. Un engagement J’ai délibérément mené les participantes vers rare. ce qu’est l’écrit et non plus l’écriture, au sein d’une création, d’un espace non plus public mais Chacune des participantes, est l’auteure de son absolument intérieur, intime. Dès lors, quittant propre personnage, de ses propres mots, mais le témoignage et l’espace public, nous avons aussi de son incarnation scénique. ouvert un nouveau territoire, celui d’une vérité Il a été question, par-delà l’apprentissage du autant subjective qu’indiscutable, celui de la texte, de la place des mots et de la voix dans fiction, de l’invention, de la création. le corps puis l’espace, de notions douloureuses Cela avait enfin véritablement du sens. Je puis jubilatoires d’un corps libéré, inédit, encore ne recueillais plus rien d’une parole sur le inconnu parfois. “commun”, mais, sur un terrain vierge de tout, Damien Labruyère

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Ça a été très ennuyeux, et pour les habitantes venues jeter un œil ou un coup de plume et pour moi : L’espace urbain ne faisait pas “question” pour ces femmes libres, autonomes, loin d’une problématique convenue voire victimaire de la femme et son rapport à la ville, à l’altérité aussi. Fin des débats.

je devais organiser et faire croître leurs tentatives et désirs d’écrire enfin quelque chose de soi. Quelque chose d’inédit. C’est dans cette optique que j’ai suggéré, puis offert au groupe devenu absolument complice, solidaire, puis concerné par cette chose commune, l’idée d’écrire pour la scène.


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SANS SAVOIR.

J’ai toujours su, en tant qu’artiste, et à l’aune des éléments techniques requis, où me menait tel ou tel projet artistique. C’est facile, on vous appelle pour des compétences ou un répertoire précis, vous savez faire, vous vous incluez dans une production parfois prestigieuse, parfois plus confidentielle ; mais toujours vous savez faire, on vous a choisi pour ça, vous savez faire, en attestent des diplômes, des prix ou des enregistrements à peine faits que déjà oubliés. Un artiste, ça déroule des kilomètres, des étendues de scènes comme des rivages, on avance, assez confortable, sous l’œil ou la baguette de vrais grands chefs, chorégraphes ou metteurs en scène dont on sait, plus ou moins, que s’ils partagent une temporalité de l’action, ils évoluent ailleurs cependant. Ils créent. Pas toutes, pas tous. J’ai pensé, parfois, que chanter Bach ou Di Lasso avec Herreweghe tenait d’une recréation formelle, que jouer Lear ou Copi avec Philippe Adrien tenait lieu de création tant le surgissement d’un nouvel espace prenait au corps. Ou, ça créait plus que des “dites” créations mondiales”, que jouer et chanter Brecht avec LA Prucnal proposait bien plus à des sens et un désir d’être jamais apaisé. Avec Pina, on créait, sans cesse, ça je savais. J’étais dans l’oubli, la perte, le deuil et la renaissance, un cycle permanent comme des saisons, comme vivre mourir détruire, construire, on a ri tellement et pleuré autant, c’est un vertige d’enfant. Ça je l’ai éprouvé, très péniblement, rarement dans la jubilation, en écrivant. Plonger dans le bloc noir, chercher les mots, les rythmes ; vite, vite avant qu’ils ne disparaissent. C’est créer, ça n’’existait pas,

c’est là, on s’y reconnait ou pas. Là n’est pas la question, ça a eu lieu... Je suis arrivé comme ça à Gennevilliers, riche et pauvre de ça, Gennevilliers je ne connaissais pas et ça ne m’intéressait pas outre mesure, mon amie me parlait d’ouvrir un projet de recherche‑action participative sur quelque chose d’un peu plus libre, “artistique”, on parlait de la place des femmes dans l’espace public, on allait faire un truc proche d’un atelier d’écriture, c’était l’été. Je sortais à peine de productions réellement prestigieuses à Salzburg, Trisha Brown et Monteverdi, Duras et Judith Magre : les honneurs les fleurs et paf... Gennevilliers. J’ai essayé. Les femmes, européennes, libres, engagées çà et là et sans problème d’espace public aucun sont un peu venues raconter. Des souvenirs, des très petits bouts de parcours, des cheminements plus longs et lumineux, à l’instar d’Agnès, instit à la retraite au rapport joyeux et amoureux à ce qui vit. Andrée, celle qui râle mais a connu les poireaux de Gennevilliers Je me suis donc tenu à mon cahier des charges, et c’était mortellement ennuyeux. Je le relate dans un texte, ultérieurement, mais cet atelier dit d’écriture a basculé, pour contrer l’ennui dans des inventions, des histoires plus ou moins recevables, mais le problème, et ça c’était évident ; c’est qu’il fallait fuir le réel, fuir l’écriture des lieux et des êtres tels qu’ils sont ou supposés l’être. Chez nous, “ça ne nous intéressait pas ». Le réel, c’était appelé à être distordu, inventé, embelli, rendu tragique, et peu importe la part de véracité dans les récits. J’ai demandé des personnages. Et les personnages sont venus, il y avait des improbables mais odieuses caricatures de bourgeoises crypto -dépressives, un clodo très probable, une militante politique toute à ses tracts et


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ses pots de colle, un photographe en quête d’espace pour d’autres images, une pute miraculeuse. Et ça a tenu. Et l’année suivante aussi ; puis la suivante...

C’est là. Je ne sais toujours pas dire pourquoi, sinon que c’est totalement vrai, nu, fragile et sincère, j’opère des rapprochements, des ponts entre là, Gennevilliers, et ailleurs, Wuppertal, Vienne, Vincennes, Avignon, Caen, Gustav, Pina, Trisha, Sylvain, Anna, Jean, John, Tadeusz, Stan… Agnès, Cathy, Nadine, Harriette, Corinne et Christiane, Martine, Nathalie, Angélique… on est entré dans le Territoire. On est entré, sans peur et ensemble dans la profonde Forêt. On crée des formes. Je veux dire des formes inédites. Des réponses sans questions. Des espaces nouveaux. C’est à Gennevilliers, oui, certes, on y croit peu et je ne sais toujours rien : le directeur artistique est amnésique de tout sauf de ces rendez-vous qui créent quelque chose qu’on n’avait pas voulu mais dont on ne veut plus se passer. Du tout. Cela ne nous appartient plus ou totalement, on jalouse notre histoire, quoi d’autre, telle histoire ne s’espère pas, ne s’envisage pas, c’est sans intelligence, nous sommes des sorcières et on ne fait peur qu’à ceux et celles qui doutent, on s’appelle Atelier Troupe, nous mêlons les fantômes aux vivants oui, c’est un peu de la magie blanche ou de toutes les couleurs, nous sortons exaltées des représentations, malgré tout ; malgré tout... Nous savons, et moi aussi. On fait de la création. Nous sommes devenues des Héros Tragiques. Genres mêlés, on est libre, je crois maintenant savoir ce que veut dire création. Damien Labruyère

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Moi, je ne comprenais toujours pas, voire de moins en moins, mais j’avais de plus en plus de désir. D’images sans provenance, de gestes, de parcours dans cette boîte noire qu’est le théâtre comme le texte tout aussi bien. De mes scènes prestigieuses ou expériences passées, rien, sinon des obsessions, les chaises, le mur noir, les souliers rouges et la robe de Pina B. à fines bretelles, être genré n’était là encore pas la question, des femmes écrivaient au masculin, l’espace public un théâtre, voilà qu’on se fait être autre et terriblement soi, voilà que des réponses, sidérantes de vérité, arrivent, des réponses à des questions qui n’ont pas été posées ou ne se sont pas posées comme telles, on parle d’être au monde, on parle de son enfance, la sienne ou celle d’une autre, la pute aux étoiles chante écartelée du Purcell dos au public, on écrit une odyssée contemporaine de ceux qui meurent en mer méditerranée, un chat observe, docte et impassible ces petits humains-là que rien ne protège de rien et surtout pas d’un drame à venir .


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Damien Labruyère METTEUR EN SCÈNE ET DIRECTEUR ARTISTIQUE

Parallèlement à des études de littérature et de philosophie (ENS), il obtient au CNSMD de Paris un premier prix de chant lyrique, de musique ancienne et de danse.

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Engagements comme contralto au sein d’ensembles européens tels que la Chapelle Royale et le Collegium vocale de Ghent dirigés par Philippe Herreweghe, Akâdemia, ensemble professionnel dirigé par Françoise Lasserre, Concerto Italiano, l’ensemble vocal de Lausanne de Michel Corboz. Il se forme à l’art dramatique auprès de Véronique Nordey, Anna Prucnal avec qui il partage un parcours artistique et humain de 25 ans, JeanLouis Martin-Barbaz et joue Copi, Arioste, Brecht, Shakespeare Lagarce avec Philippe Adrien, Christian Schiaretti ou Claudia Stavisky. C’est définitivement la rencontre fortuite puis la collaboration avec Pina Bausch qui scelle la certitude du spectacle vivant et la nécessité de la création. Ainsi que la complémentarité d’expériences aussi diverses que l’écriture, le chant lyrique, le théâtre, la danse et l’enseignement au conservatoire, pratiques qu’il offre au sein de résidences en Champagne -Ardennes, à Marseille, à Die (éclats de voix) ou Avignon. Il crée en 1996 la Compagnie D-Z-Ordres en partenariat avec la Ville de Paris et l’Ecole Duperré, l’ensemble baroque La Fiamma en 2000 et 2015 l’Atelier-Troupe des Urbain.e.s, émanation vouée à la création théâtrale sous l’égide de la Ville de Gennevilliers et du programme de rechercheaction des Urbain.e.s. Aussi s’est-il produit à Paris, Berlin, Cologne, Genève, Buenos Aires, Sao Paulo, Aix, Salzburg, Amsterdam, New York (Atys dirigé par William Christie), avec des chefs ou metteurs en scène comme René Jacobs (Mithridate, Orfeo, La Calisto), Trisha Brown, Nikolaus Harnoncourt, Pina Bausch, David Mac Vicar, Robert Carsen (Songe d une nuit d été), Sasha Waltz (Dido and Eneas). A ce jour, quatre créations auront été présentées à Gennevilliers.


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Corinne Luxembourg GÉOGRAPHE, MEMBRE DES LABORATOIRES DISCONTINUITÉS (EA 2468) ET ARCHITECTURE MILIEU PAYSAGE

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Maîtresse de conférences en géographie depuis 2010 (à l’Université d’Artois puis à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de ParisLa Villette), après avoir travaillé 6 années en collectivités territoriales (Gennevilliers, Conseil général des Hauts-de-Seine, Villejuif) et en EPL (Semmy de Mitry-Mory, bailleur social, constructeur, gestionnaire et aménageur) sur des missions de suivi politique d’opérations de renouvellement urbain, d’aménagements urbains. Après un diplôme d’études avancées (master) de Modélisation et Traitement Graphique en géographie à l’Université de Rouen (Laboratoire MTG UMR IDEES), elle soutient une thèse de géographie et aménagement en 2008 à l’Université de Paris Nanterre.(Laboratoire MOSAIQUES UMR LOUEST puis LAVUE) sous la co-direction de Colette Vallat et François Bost intitulée : Villes en transition : les avatars de l’industrie dans les villes françaises petites et moyennes (Blagnac, Bourges, Gennevilliers, Le Creusot, Valenciennes). Elle participe à différents programmes de recherches comme directrice ou collaboratrice avec des partenaires assi différents que l’Ademe, Pasde-Calais Habitat, la Mission Bassin Minier, des artistes du spectacle vivant (danse, théâtre). En 2013, elle fonde Les Urbain.e.s pour produire une recherche-action sur la place des femmes dans les espaces publics à Gennevilliers. Ce collectif pluridisciplinaire est constitué d’artistes, de chercheur.es et d’habitant.es. Cette forme alliant création artistique et recherche scientifique constitue alors le fondement méthodologique de son travail De cette expérience de 6 années (2014-2020) sont issus plusieurs articles, chapitres d’ouvrages scientifiques et de vulgarisation, une direction d’un numéro de la revue Géocarrefour, deux ouvrages (l’un paru en 2017, l’autre à paraître en 2020), plus de cinquante communications en colloques internationaux, des interventions dans les médias...


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