Gennevilliers : la ville côté femmes - rapport de recherches.

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RAPPORT DE RECHERCHE La ville côté femmes / Les Urbain.e.s - Gennevilliers : 2014-2020


La ville côté femmes

Table des matières 08 Eléments statistiques Pour l’essentiel des données statistiques présentées ici, ce sont les chiffres de l’INSEE qui sont mobilisés. Le découpage de référence est celui des IRIS 2000. Ils constituent le niveau de base en matière de diffusion de données infra-communales. Ce découpage constitue une partition du territoire des communes. Le maillage utilisé ici est celui de 2013.

20 Grandes phases de travail Le projet tel que nous en avons dessiné les contours devait être le plus participatif possible. Dans le même temps la rigueur que nous nous sommes imposée devait donner à chacun.e les moyens de vérifier toutes les données produites et leur analyse. Cela impliquait un travail participatif et critique sur ses productions, son processus et son environnement.

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28 Propositions Travaux de propositions et d’aménagement travaillées avec des étudiants en architecture et de l’atelier paysage SensOmoto.

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Introductiont Résumés dessinés

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Journaux de terrains et de recherches

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Médiations culturelles Communications et publications


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INTRODUCTION

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urant 6 années l’association les Urbain.e.s ont conduit un travail de recherche-action défini comme participatif et critique à Gennevilliers, subventionné par la municipalité. Ce collectif a sollicité des chercheur.es en géographie, urbanisme, architecture, sociologie, sciences politiques, des artistes photographes, comédien.nes, metteur.es en scène, graphistes, des habitant.es de la commune y demeurant et/ou y travaillant.

importantes sur la commune. Ce qui a permis d’établir un corpus de données et de propositions important durant les 6 années. Ce rapport de recherche couvre la période de travail de 2014 à 2020, il est rédigé à l’attention des pouvoirs subsidiants. Néanmoins certains passages sont repris de communications et publications scientifiques parues ou à paraître. En parallèle de ce travail, d’autres actions ont pu être menées de façon ponctuelle ou un peu plus longuement sur d’autres terrains, les expérimentations qui ont pu les accompagner ont profité également au terrain gennevillois soit qu’elles étaient pertinentes et adaptées soit qu’elles n’étaient efficientes que pour des lieux particuliers.

Ce travail mené s’est attaché à poursuivre les travaux réalisés durant le mandat municipal précédent, en démarrant à partir des données de diagnostic établies lors des marches exploratoires organisées par Dominique Poggi par la structure France Médiation. Le travail des Urbain.e.s a pris la forme d’un inventaire de pratiques, de mobilités mais également de façons de faire et fabriquer la ville en portant une attention aux dispositifs préexistants qu’ils soient ou non estampillés comme partie prenante d’une politique féministe (et/ou attentive au genre).

Les Urbain.e.s ont durant cette période acquis une expertise et une reconnaissance académique et militante : 26 communications en journée d’étude, colloques nationaux ou internationaux, 28 interventions de vulgarisation scientifique en milieu associatif ou à la demande de municipalités, 5 organisations de journée d’étude ou d’ateliers spécifiques dont 2 à Gennevilliers, 10 interventions dans la presse écrite, radio ou télé, 2 coordinations d’ouvrage (dont 1 à paraître), 1 coordination de numéro de revue scientifique, 12 chapitres

Le collectif a sollicité l’ensemble des services par le biais de comité de pilotage mis en place par la mission égalité. Les élu.es délégué. es ont également pu être sollicité. es, de même que des structures associatives ou institutionnelles

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ou articles de revue scientifique, 3 des femmes dans l’espace public présentations de posters. » que sur la création et la mise en œuvre de méthodologies de travail Le travail gennevillois a été présenté non surplombantes et elles-mêmes en France (Albi, Arras, Auray, adaptées à la thématique. A aucun Bordeaux, Brest, Dijon, Grenoble, moment il ne s’est agi de produire Les Lilas, Lille, Lyon, Malakoff, des travaux « à propos de… » sans Marseille, Maubeuge, Metz, que ceux-ci ne soient participatifs. Nanterre, Nantes, Paris, Reims, Cela explique en partie des lacunes Saint-Nazaire, Strasbourg, Tours) et facilement identifiables, du fait de ailleurs (Algérie, Belgique, Espagne, l’absence de rencontre de personnes Italie, Mexique, Roumanie). Il a été concernées. publié en France, mais aussi en Allemagne, en Belgique, au Canada, La quasi-totalité de nos productions en Espagne, en Italie. sont consultables sur le site urbaines.hypotheses.org. 6 étudiant.es ont effectué leur stage (1 en licence et 5 en master) au sein Les productions particulières des Urbain.e.s, produites spécifiquement pour la ville de Gennevilliers sont versées à La particularité de ce travail est qu’il la mission égalité. a permis de développer aussi bien une recherche portant sur la « place

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ELEMENTS STATISTIQUES Etablis grâce aux travaux de Pauline Couffignal et Juliette Morel.

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our l'essentiel des données de base en matière de diffusion de données statistiques présentées ici, ce sont infra-communales. Ce découpage constitue les chiffres de l'INSEE qui sont une partition du territoire des communes. Le maillage utilisé ici est celui de 2013. Considérant la population active féminine, cette première carte montre une répartition de la population différenciée. La proportion sexuée varie selon la part de logements sociaux et selon l'histoire fonctionnelle (industrielle du territoire.

mobilisés. Le découpage de référence est celui des IRIS 2000. Ils constituent le niveau

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La comparaison de la population de Gennevilliers avec celle de la France montre une ville jeune. Les 0-44 ans sont en proportion plus nombreux (tableau 1). Les 0-14 ans représentent 21,6% de la population gennevilloise quand ce n’est que 18,4% pour l’ensemble de la population française, soit une différence de 3,2 points. A l’inverse, la part des plus de 45 ans est plus faible à plus faible à Gennevilliers que pour la France entière et l’écart se creuse en vieillissant : les plus de 75 ans ne représentent que 5,8% des habitant.es contre 9,2% pour la part nationale

au fur et à mesure des tranches d’âge en faveur des femmes, vérifiant ainsi que leur espérance de vie est globalement plus importante, à Gennevilliers la classe des 6074 ans est constituée de 56,3 % d’hommes pour 43,7% de femmes. Sans doute retrouve-t-on ici la population masculine venue travailler dans les usines durant les Trente Glorieuses et restée à Gennevilliers une fois l’âge de la retraite advenu. Il reste toutefois une autre anomalie par rapport à la moyenne nationale, celle d’une majorité des femmes pour les classes de 0 à 14 ans et 15 à 29 ans, soit environ 2,8 points de plus. Ainsi la population de Gennevilliers Concernant la répartition sexuée de la est caractérisée par des classes jeunes population, les femmes sont majoritaires majoritairement féminines. en France, comme à Gennevilliers, mais l’écart entre les unes et les autres y est Ce constat se confirme par l’observation plus réduit. En effet les proportions sont de la répartition de la population par sexe de 49,5% d’hommes et 50,5% de femmes en par grande tranche d’âge. En effet, pour à Gennevilliers pour 48,4% d’hommes et la population masculine ou féminine, la 51,6% de femmes pour la France entière. proportion des 0-44 ans est plus importante La population masculine cesse d’être à Gennevilliers que pour le pays. A l’inverse majoritaire à partir de la tranche des 30-44 à partir de 45 ans, les hommes et les ans en France, les proportions sont égales femmes sont proportionnellement moins pour Gennevilliers, puis alors que pour nombreux. Ainsi les hommes de plus de la population nationale, l’écart augmente 75 ans ne représentent que 5,2% de la

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population totale gennevilloise pour 7,2 pour la même tranche d’âge respectivement pour la population française. Ce constat est 6,4% et 11,1% soit un écart de 4,7 points. plus marqué encore pour les femmes avec

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L’ensemble des ménages de Gennevilliers est principalement constitué de familles (62%). Les couples avec enfant(s) représentent plus d’un tiers des familles (31,1%) et le nombre de familles monoparentales représente lui 13,9% des familles.

les proportions sont de 17% et 83%. Cette donnée importante donne une indication sur la fragilité économique. En effet, le rapport de l’INSEE Femmes et hommes, l’égalité en question, fait état de la différence de niveau de vie entre les mères

Les femmes seules avec enfant(s) représentent en 2014 19,4% des familles gennevilloises, quand les hommes seuls avec enfant(s) en représentent 3,6%. En 2015, à Gennevilliers on compte 2536 familles monoparentales dont 383 (15%) hommes seuls avec enfants et 2153 (85%) femmes seules avec enfant(s). En France,

de famille monoparentale et les pères de famille monoparentale (environ 24% de moins). En 2014, 39% des mères de familles monoparentale vivaient sous le seuil de pauvreté quand c’était le cas pour 21% des pères. Notons qu’entre 2009 et 2014, la part des femmes seules avec enfant(s) à Gennevilliers a légèrement diminué (1,3 points) et celle des hommes a augmenté (0,4 points) Entre 2009 et 2014, la composition des familles gennevilloises reste plutôt stable. Néanmoins, il est important de constater que la seule catégorie de famille qui augmente est celle des familles monoparentales composées d’une femme seule avec enfant.

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Concernant les ménages d’une seule personne, ils représentent 33,5% des ménages de Gennevilliers et parmi eux, 16,6% sont des femmes, 17% sont des hommes. C’est également important de mettre cela en perspective avec les données nationales. Les femmes seules de moins de 65 ans en activité ont un niveau de vie moyen inférieur de 7% par rapport à celui des hommes. Parmi les ménages composés d’une seule personne, les femmes sont majoritaires dans les IRIS du Village, des Grésillons, du Luth, des Agnettes et du Fossé de l’Aumône.

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Le taux de scolarisation à Gennevilliers a légèrement évolué entre 2009 et 2014. Le taux de scolarisation a légèrement baissé pour les tranches d’âge entre 2 et 14 ans et augmente pour les 25-29 ans et pour les plus de 30 ans.

y a là une divergence avec ce qui s’observe pour l’ensemble de la France où le taux de scolarisation des femmes est supérieur à celui des hommes à tous les âges entre 18 et 29 ans. Notons également la part importante de cette tranche d’âge qui ne poursuit pas d’études après 18 ans, bien que cette part La part de des hommes scolarisés de 18-24 se réduise, suivant ainsi l’évolution de la ans est de 43,9% pour 52% des femmes de population française. la même classe d’âge. Pourtant, les hommes sont plus nombreux que les femmes à être scolarisés dans la tranche d’âge suivante. Il

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Selon le rapport de l’INSEE, « les femmes sont majoritaires parmi les étudiants (55% des inscrits en 2015) et plus particulièrement aux niveaux de formation plus élevés (29% en master) ». A Gennevilliers, cette

tendance se confirme avec 22,7% des femmes non scolarisées titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur pour 20,8% des hommes.

Là encore, la comparaison de la répartition de la population active en fonction de la catégorie socioprofessionnelle entre Gennevilliers et les moyennes nationales montre des disparités significatives. Par

exemple, le chômage y est plus important : les parts des employé.e.s et des personnes sans activité professionnelle représentent chacune 21,9% des actifs de plus de 15 ans à Gennevilliers, contre 16,5% et 16,4%

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dans l’ensemble de la France. Quant aux employé.e.s (21,9%), les retraité.e.s retraité.e.s seul.e.s, ils représentent 19,6% (19,6%) et les personnes sans activité soit 7,2 points de moins qu’en France. (21,9%) sont les plus représenté.e.s dans la population active genneviloise totale. Comme pour l’ensemble de la population Les femmes suivent cette répartition avec française, la répartition femmes/hommes des pourcentages encore plus marqués dans la population active (plus de 15 (employées (29,6%), retraitées (18,1%) ou ans) est majoritairement féminine mais sans activité professionnelle (17,9%)). Cet elle est plus équilibrée à Gennevilliers écart s’explique par une représentation : 49,9% d’hommes à Gennevilliers pour particulièrement importante des ouvriers 47,8% en France. Concernant le détail parmi les hommes gennevillois actifs des catégories socio-professionnelles, (22,4%). La part des femmes sans activité si les tendances générales sont les est de 8,8 points supérieure à la moyenne mêmes, certains écarts sont néanmoins nationale. A l’inverse, l’écart entre la part significatifs : à Gennevilliers, les femmes des retraitées gennevilloises (18,1%) et sont proportionnellement deux fois moins la moyenne en France (28,3%) est de 10,2 artisanes, commerçantes ou cheffes points en défaveur des Gennevilloises. d’entreprises que dans l’ensemble du pays. On peut émettre deux hypothèses Les femmes employées, quant à elles, ne complémentaires pour expliquer cette représentent que 67,7% de l’ensemble des faible représentation : la faiblesse de la femmes actives, soit 8,2 points de moins part des femmes ayant occupé un travail que dans l’ensemble de la France (75,9%). rémunéré durant leur temps d’activités Concernant la catégorie des retraité.e.s, ouvrant droit à la retraite d’une part, et la les femmes sont minoritaires par rapport part très importante d’hommes parmi les aux hommes (46,1%), contrairement à populations ayant immigré à Gennevilliers l’ensemble de la France (55,2%). (21,2% de retraités parmi les hommes La comparaison des catégories actifs). socioprofessionnelles montre que les

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Si Gennevilliers connaît un équilibre entre population active et nombre d’emplois, il n’y a pour autant pas de correspondance exacte et le taux de chômage, important, a augmenté entre 2009 et 2014, comme pour l’ensemble de la population française. Parmi les personnes au chômage, la part des femmes a également augmenté. Toutefois en comparaison avec la France entière, la part des femmes chômeuses à Gennevilliers est inférieure de 1,3 points. En 2014, le taux de chômage des 15-65 ans habitant à

Gennevilliers est de 21,1% soit 7,1 points audessus du taux national, pour les femmes, il est supérieur de 7,6 points au taux de chômage des femmes en France. Quels que soit le sexe et la tranche d’âge, les taux de chômage sont nettement supérieurs à ceux de la France entière. En 2014, le taux de chômage des femmes de 55 à 64 ans habitant à Gennevilliers est de 19,1% contre 10,8% pour la France entière soit 8,3 points audessus du taux national.

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En 2014, le taux d’activité des 15-64 ans habitant à Gennevilliers est de 72,3% soit 1,2 points de moins que celui de la population française. Celui des hommes (78,1%) est supérieur de 1,4 points à celui des hommes de la population française, celui des femmes (66,7%) inférieur de 3,6 points. L’écart des taux d’activité entre les femmes et les hommes (11,4 points) est près du double de l’écart pour la population française (6,4 points). Les taux d’activités des 25-54 ans sont les plus importants et si le taux d’activité des femmes de cette tranche d’âge est élevé (80,7%), il reste inférieur à celui des femmes de la population française (87%).

plus important à Gennevilliers (commerce, transports, services divers), il est de 38,3% contre 47,8% dans le pays. Le taux de féminisation des non-salariés à Gennevilliers est inférieur à celui de la population française et ce dans tous les secteurs à l’exception de celui de l’industrie. Il est en effet de 53,4% à Gennevilliers contre 26,9% en France. Dans le secteur commerce, transports, services divers, il est presque deux fois moins important à Gennevilliers (18,8%) qu’en France (36,7%) Parmi les emplois salariés, la part des femmes salariés de 15 ans ou plus habitant à Gennevilliers et à temps partiel a légèrement augmenté entre 2009 et 2014. Elle reste ainsi inférieure de 4,8 points par rapport à la population française. Concernant la part des hommes salariés de 15 ans ou plus et à temps partiel, nous observons une augmentation entre 2009 et 2014, que ce soit en France (+0,7 points) ou à Gennevilliers (+1,5 points). Cependant, que ce soit en 2009 ou en 2014, nous pouvons constater que la part de femmes salariées à temps partiel est deux fois plus importante que celle des hommes salariés à temps partiel. Même si la différence est très significative, il faut noter que dans la population française, en 2014, la part des femmes salariées à temps partiels est presque quatre fois plus importante que celle des hommes salariés à temps partiels. Par exemple du tableau ci-dessous en le comparant à la France et à l’Ile de France (en 2015)

Le taux d’emploi des 15-64 ans habitant à Gennevilliers est de 57% en 2014, soit 6,2 points de moins que celui de la population française. Le taux d’emploi des hommes gennevillois (62,4%) est inférieur de 4 points à celui des hommes de la population française, celui des femmes gennevilloises (51,9%) est lui inférieur de 8,1 points. L’écart entre femmes et hommes est beaucoup plus important à Gennevilliers (10,5 points) qu’en France (6,4 points). Les emplois dans la ville de Gennevilliers se situent principalement dans le secteur d’activité commerce, transports et services divers. En 2014, les femmes sont les plus représentées dans le secteur de l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale, secteur peu développé à Gennevilliers. Le taux de féminisation des emplois salariés selon le secteur d’activité est inférieur à celui de la population française et ce dans tous les secteurs, à l’exception de celui de la construction. En effet, le taux de féminisation des salariés dans la construction est de 13,6% à Gennevilliers contre 12,9% en France. Le taux de féminisation est inférieur au taux français pour le secteur d’activité le

Selon le rapport de l’INSEE « Quelle que soit la quotité de temps travaillée, les femmes sont plus souvent à temps partiel, mais l’écart est un peu plus marqué pour les personnes à 80% d’un temps plein. Ainsi, 24 % des femmes et 11 % des hommes à temps partiel sont à 80 %. ». De plus, ce rapport explique

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que le nombre et l’âge des enfants à charge constituent des facteurs plus déterminants pour les femmes que pour les hommes du travail à temps partiel. « Le recours au temps partiel est plus fréquent pour les mères à partir de deux enfants ou pour celles qui ont un enfant en bas âge. Ainsi, 27 % des femmes sans enfant et 29 % des mères d’un seul enfant travaillent à temps partiel, contre 36 % pour les mères de deux enfants et 45 % pour celles ayant au moins trois enfants. De même, 38 % des mères ayant au moins un enfant de moins de trois ans travaillent à temps partiel et 50 % quand elles ont deux enfants ou plus dont au moins un de moins de trois ans. ». Ceci semble particulièrement important concernant la ville de Gennevilliers car les couples avec enfant(s) et les familles monoparentales représentent 45 % des ménages.

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GRANDES PHASES DE TRAVAIL Méthodologies déployées Le projet tel que nous en avons dessiné les contours devait être le plus participatif possible. Dans le même temps la rigueur que nous nous sommes imposée devait donner à chacun.e les moyens de vérifier toutes les données produites et leur analyse. Cela impliquait un travail participatif et critique sur ses productions, son processus et son environnement. Après une année de travail de terrain pour constituer le cadre et le noyau d’une équipe de recherche regroupant chercheur.es artistes, habitant.es et institutionnel.les, sont posées, à tâtons, les bases du projet. Les termes n’en ont pas été définitifs, mais leur écriture, en 2014, constitue un premier document de communication sous la forme d’un 4-pages résumant la démarche que nous souhaitons adopter.

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Essayer d’appréhender l’espace vécu : des de prioritaires, jusqu’à devenir un moyen de choix lutte contre les violences faites aux femmes. Lorsque commence le travail, les marches exploratoires sont terminées depuis plus d’un an, et l’espace couvert par le diagnostic est finalement resserré autour de la mairie et plus généralement du centre administratif culturel et commercial. Nous pensons, au début de nos travaux, les produire sur tout le territoire communal. Pourtant, nous décidons de ne pas réaliser de nouvelles marches exploratoires.

Les marches exploratoires ne sont parfois pas exemptes d’un certain essentialisme selon lequel les femmes auraient un regard plus pratique, feraient des propositions plus concrètes. La plupart cultivent le biais méthodologique de l’insécurité, et non pas de ce qui motive les angoisses. Là encore la mise en avant de la vulnérabilité des femmes, tend à se révéler contreproductif dans les conditions d’un processus d’émancipation. Les marches exploratoires, permettant de pointer les accrocs dans le tissu urbain, rendent les femmes à leur fonction de gardienne de l’ordre domestique. Ces diagnostics rejoignent alors peu ou prou le rang de diagnostic en marchant, comme il s’en fait dans certaines municipalités depuis très longtemps, mais en laissant aux femmes le soin d’indiquer ce qu’il faut ranger et organiser. Le maintien à la seule analyse locale participe aussi de la perpétuation de la répartition des tâches, sans discuter de ce qui relève de mécanismes de domination.

Les protocoles de marches exploratoires sont importés à partir des initiatives d’habitantes de Montréal et de Toronto des années 1980 ou d’Amérique latine. Leur appropriation par des cadres institutionnels passe alors le plus souvent d’une logique ascendante, dans laquelle les femmes sont à l’initiative et sont force de propositions, à une logique imposée descendante, à l’initiative de la force publique. Dans ce cas, les territoires parcourus sont suffisamment circonscrits pour être épuisés par les participantes, mais l’envers de cela est que les habitantes ne peuvent pas informer l’ensemble de l’espace qu’elles parcourent quotidiennement. D’autre part, le contexte national d’alors (2014) est à la publicisation d’expériences de marches exploratoires dans une quinzaine de villes. Les objectifs affichés sont rappelés : il s’agit de groupes d’au plus 10 femmes dont on sollicite l’avis en leur confiant l’élaboration de diagnostics sur la sécurité, le cadre de vie et la circulation dans l’espace public. A elles d’objectiver ce qui va et ce qui ne va pas dans la ville, et au terme du processus, de se réapproprier l’espace public grâce aux propositions d’aménagement qu’elles auront formulées. Peu à peu, ces marches exploratoires sont l’apanage des dispositifs dits politique de la Ville, répandus dans les quartiers qualifiés

Pour appréhender les pratiques spatiales, nous souhaitons embrasser l’ensemble du territoire gennevillois, et que les personnes participantes soient nombreuses. Le protocole doit être simple et accessible quel que soit l’âge, la pratique de l’écrit, de la langue française, les emplois du temps… L’exercice doit être mixte, ne pas induire a priori de questions sécuritaires, ni d’autres biais. Nous décidons de faire plusieurs expériences dont les résultats seront recoupés.

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Typologie des espaces représentés par les femmes

Typologie des espaces représentés par les hommes

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es cartes mentales d’itinéraires. Un corpus est construit sur deux années. L’objectif est de lire les pratiques de l’espace public, les différenciations sexuées. La carte mentale permet d’obtenir des représentations de l’utilisation de l’espace public, de rendre lisibles des marqueurs spatiaux.. L’échantillon a été récolté sous forme de cartes mentales d’itinéraires qui reproduisent sur une feuille blanche une série de connexions en chaîne entre les points sélectionnés et les indices qui leur sont associés, méthode que nous avons modifiée en demandant aux personnes enquêtées de respecter un code couleur en fonction des trajets appréciés (en vert), de ceux qui sont mal aimés (en rouge), voire qui font l’objet de détours et de ceux qui ne suscitent ni intérêt ni désaffection (en noir). Chaque carte est renseignée par un minimum de contextualisation : âge, date d’arrivée à Gennevilliers, quartier de

résidence et/ou de travail. L’avantage de cet exercice est qu’il est facile à comprendre dans ses consignes comme dans ses objectifs. Cette méthode permettait d’avoir une vue d’ensemble de la perception de la ville par des habitant.es, hommes et femmes..

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L

e laboratoire-roulotte : Il s’agit de progresser dans la compréhension des espaces vécus en organisant des entretiens.

l’on porte sur l’autre, sur la transmission de rapports à l’espace, sans forcément qu’il en soit récemment fait l’expérience. Ainsi, des habitant.es ont pu faire mention

Nous baptisons le dispositif laboratoireroulotte : roulotte, parce que c’est une sorte de salon déplaçable ; laboratoire, parce que nous conservons l’idée de montrer la recherche en train de se faire à ciel ouvert. Les stations choisies sont relativement longues, 4 heures en moyenne. La raison fondamentale de ce choix de petites réunions (appartement comme laboratoire-roulotte) vient d’un constat : les réunions publiques ne sont pas ou très peu fréquentées par les femmes devant s’occuper seules de membres de leur famille, occupant des emplois à horaires décalés, ou hésitant à sortir le soir.

de quartiers, de rues comme des lieux à Les stations choisies prennent en compte éviter, tout en admettant ne pas les avoir les flux de personnes, écoles, trajets entre fréquentés depuis plusieurs années et les marchés ou le centre commercial ignorer les réhabilitation de l’urbanisme. et les quartiers d’habitation, lieux de rassemblement temporaires pour des groupes identifiés. La présence d’habitant.es dans les équipes de la « roulotte », permet de désacraliser le rapport à la recherche et d’en faire un objet partagé, commun et de dépasser rapidement une réaction de méfiance d’une population dont on parle au mieux avec maladresse et qui parle Légende rarement d’elle-même. Près de 90 entretiens menés confortent les pistes ouvertes par l’analyse des cartes mentales. Ils renseignent également sur le regard que

roulotte (2015) établissement religieux établissement scolaire habitat bâti industriel terrain de sport végétation 100 0 100 200

300

400 m


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Les deux dispositifs cartes mentales et laboratoire-roulotte sont indissociables d’un travail d’observation. Celui-ci est construit à partir de photos prises en différents lieux, caractérisés simplement par des fonctionnalités, sur des temps longs. Ces photos ont donné lieu à différents traitements afin de lire d’une part les coprésences de femmes et d’hommes, d’autre part pour rendre compte des temporalités.

La proposition de Guy Di Méo d’envisager des « murs invisibles » dans l’espace public est retenue. Si cette fragmentation est repérable dans les différents matériaux recueillis, reste à savoir si ces murs sont permanents, hermétiques ou poreux, s’ils sont, au prix d’efforts, tout de même franchissables. Cette connaissance globale du territoire nécessite une approche plus fine. Déambulation et franchissement.

Sur une série de photos prises dans l’espace Les approches plus fines sont mises en public, les silhouettes des femmes et des œuvre, elles reposent sur des techniques hommes sont coloriées. plus communes aux démarches de sciences L’ensemble de ces méthodes informent humaines et sociales : entretien sur site sur les pratiques des espaces publics, pour les jardins partagés, observations les spatialités et temporalités. Ainsi, le photographiques pour les équipements travail de recherche-action mené repose sportifs de plein air dans les coulées vertes sur différents types de méthodologies qui ou parcs et jardins publics. peuvent paraître peu habituelles. Elles Nous choisissons ici de nous attarder sont toutefois efficaces et bénéficient du sur les protocoles mis en place pour savoir-faire et de la créativité des habitant. questionner les pratiques nocturnes es (associatifs, militants, professionnelles). des espaces publics. A la faveur de Elles sont parfois hybrides. l’organisation des deux premières éditions 24


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de la Nuit de la Géographie, deux balades aux lampions sont organisées. La première dans le quartier des Agnettes, la seconde aux Grésillons. De la même façon que l’installation du laboratoire-roulotte a pu éveiller la curiosité, les lampions donnent l’opportunité de la question. Sans que les trois groupes se soient préalablement accordés, chacun cherche à délimiter le quartier, les ruptures, et à franchir ce qui pouvait sembler être une limite, sans qu’elle soit physiquement identifiée. Cette promenade n’a pas d’autre but que de faire parler des espaces fréquentés et des espaces évités, elle est prétexte à découverte, au déplacement des seuils.

intérêt, par voisinage, aux Grésillons, la mobilisation semble être surtout instiguée par un petit groupe de personnes autour d’un homme qui prend la parole, entraîne le refus de la déambulation, fait des photos. Un autre petit groupe avait lui compris la consigne et l’affiche et était venu avec ses propres lampions, quelques personnes enfin, ont préféré abandonner l’expérience. De ces deux expériences préparées de façon tout à fait identique (collage d’affiches ne différant que par le filtre coloré sur la photo, rendez-vous devant l’antenne de quartier à la tombée de la nuit), mais à la réception diamétralement opposée, reste toutefois l’expression de la limite que l’on se construit rétrécissant quelque peu les potentialités de pratiques des espaces publics.

La seconde balade aux lampions, aux Grésillons, n’a formellement pas lieu. Près d’une quarantaine de personnes se sont réunies à notre invitation, et pourtant ce qui avait été parfaitement compris dans un quartier, fait l’objet d’une méprise dans l’autre, sans que l’on ait pu en avoir quelque indice. Les personnes attendaient une réunion en présence d’élu.es. Depuis la rénovation urbaine de la principale cité du quartier, des activités illégales se sont déplacées dans des rues plus pavillonnaires, à proximité d’habitations qui jusque-là ignoraient leur existence. Les personnes présentes, déçues de l’absence d’élu.es, refusent de procéder à la déambulation. Certaines acceptent néanmoins d’indiquer les lieux qu’elles évitent ou bien qui leur posent problème et les limites qu’elles s’autorisent à côtoyer. Contrairement à ce qui a pu se passer aux Agnettes où les habitant.es se sont déplacé.es par

La deuxième nuit de la géographie à laquelle nous participons s’oriente toujours autour de la nuit comme limite, comme frontière à repousser ou à conforter. Nous disposons de petits morceaux de bois colorés, d’un plan de la ville. Nous laissons les habitant. es qui acceptent de nous rejoindre décider de la légende à attribuer à chaque forme et/ ou couleur. Nous nous inspirons du Jeu de Reconstruction Spatiale, afin d’en faire un jeu de construction collectif. Cette forme peu aboutie dans ce premier essai, donnera lieu à une réflexion plus approfondie débouchant d’une part sur un carnet de voyage, une cartographie sensible de la ville et d’autre part sur un jeu de société permettant aux habitant.es d’interroger les principes de construction d’espaces publics.

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RÉSUMÉS DESSINÉS La mise en recherche par le dessin. Tout au long du projet de recherche, la présence du dessin a été fondamentale, pour communiquer (par le biais des cartes mentales), mais également pour rendre compte simplement des dynamiques territoriales observées, de l’avancée des hypothèses de travail, comme de leur remise en question. (dessins Corinne Luxembourg) Schéma méthodologique prévisionnel, établi au commencement du programme de recherche.

Schéma

méthodologique

final.

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Exemple des jardins partagés : transformation des pratiques des espaces publics et élargissement des investissements personnels, à partir de trois études de cas.

Jardin partagé du quartier République : de la plante d'intérieur à l'investissement collectif.

Jardin Camélinat : le jardinage comme exercice physique pour accompagner un traitement médical est le départ de meilleure connaissance des dispositifs existants dans le quartier voisin.

Aux Agnettes, le jardin partagé support de (re)liaison entre deux types d'habitat.

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La ville côté femmes

Réflexions sur la résidentialisation et les interactions entre espaces privés et espaces publics.

Façade avec balcons d'un immeuble du quariter République : des espaces publics et privés à faible porosité.

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Rapport de recherche

ApprĂŠhension des rapports Ă l'espace public par le biais de la notion de coquilles (Abraham Moles et Elisabeth Rohmer).

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La ville côté femmes

JOURNAUX DE TERRAIN ET DE RECHERCHES urbaines.hypotheses.org/category/genre-et-urbanite

Tous les numéros sont téléchargeables sur les site internet des Urbain.e.s tout comme l'ensemble des publications que nous avons pu produire et qui pouvaient être présentées en libre accès.

une recherche-action 2014-20 Journal de terrain n°3 I septembre 2016

Les jardins collectifs urbains : lieux d’émancipa les femmes sont à la fois investies dans le jardinage, l’entretien, les récoltes des jardins partagés, mais elles sont aussi, souvent, à l’initiative de ces projets. dans le quartier du luth par exemple, le jardin partagé a été conçu et est géré par une association féminine du quartier : les voisines du luth. selon une jeune femme impliquée dans le jardin des agnettes depuis son installation « le groupe est plutôt féminin. Côté hommes, il y a B, C et m. je ne trouve pas d’explication à ce phénomène. les hommes que nous avons vus disent qu’ils n’ont pas le temps pour s’investir. on va essayer de trouver pourquoi autant de femmes ». même constat dans le groupe des incroyables Comestibles. L’engagement aux jardins partagés participerait-il ainsi d’une répartition genrée des activités de culture ?

Ce troisième numéro du journal de terrain présente un travail sur les jardins collectifs urbains (familiaux et partagés, individuels et collectifs). Des entretiens ont été menés auprès de personnes usagères ou membres des Incroyables comestibles. En deux ans, quatre jardins partagés ont donc été créés. Ils s’ajoutent aux quatre, existant depuis au moins cinq ans. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’agriculture urbaine serait pratiquée par 800 millions de personnes, et produirait approximativement 15 % des denrées alimentaires mondiales. à Gennevilliers, les jardins sont également des espaces de production agricole. Femmes et hommes dans les jardins gennevillois la fréquentation des jardins partagés s’avère majoritairement féminine, inversement elle est majoritairement masculine dans les jardins familiaux.

20

jardins familiaux

jardins partagés dans les jardins familiaux

5

incroyables comestibles

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16

jardin partagé du luth

8

1

jardin partagé des agnettes

16

5 0

les jardins collectifs urbains se répartissent entre jardins partagés et jardins familiaux. les premiers seraient plutôt culturels, les seconds plutôt nourriciers. en général, on note que, dans l’entretien des potagers, le travail masculin s’organiserait plutôt autour du bêchage, des semis, des récoltes de cultures alimentaires, en somme du travail de la terre, alors que le travail féminin serait plutôt celui de préparation, stockage, mise en conserve, rangement, entretien des fleurs : une répartition des activités qui laisserait le travail « sérieux » aux hommes, et l’esthétique, la mise en ordre, aux femmes. or à

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7

5

10

15

20

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De quoi dépendent les pratiques dans l’espace public ? femmes

hommes

40

Jardins familiaux, entre cultures florales et nourricières.

gennevilliers, la différence de fr semble davantage liée à l’histoi de jardins plutôt qu’au type de

Le jardin familial mettrait en v formance individuelle, positiv d’être le lieu où l’on peut accueil l’abri de jardin faisant office de campagne. Le jardin partagé se tôt la reconnaissance d’un g quartier, héritant des pratiques minines. moins nombreuses que à être employées à temps plein vaux rémunérés, les femmes son nombreuses que les hommes une fréquentation de l’espace p tionnée aux activités domestiqu accompagnement des enfants participation féminine aux jard serait un moyen de relier une co

La ville côté femmes

une recherche-action 2014-2020

de s’occuper d’une collectivité et de (collective ici), mais de la reconnaissancejournal de terrain n°2 i mars 2016 national et international projet s’octroyer unrayonnement moment à soi. desdujardiniers et jardinières comme étant des personnes ressources. enfin, ce partageraconter la ville au Féminin Certains discours font appel à des prétendeBruxelles savoir-faire transforme cette activité enLes Urbain.e.s, ont donc eu cette volonté de se doter d’un lieu participatif et populaire, fait dues caractéristiques proprement fémijanvier 2016 Arras d’échanges, de paroles, de vues croisées… ce lieu de la parole, nous l’avons nommé atelier nines (écoute, sociabilité, sensibilité ou avril 2015vecteur d’affirmation du droit à être dansd’écriture(s), terme certes un peu pompeux pour désigner un endroit où la parole est l’espace public : aux agnettes par exemple,consignée, très humblement, par écrit. Saint-Denis Mitry-Mory Strasbourg avril 2016 faiblesse physique…) et masculines (force, janvier et Reims mars 2016 avril 2016 juillet 2014 l’implication dans le jardin a pu se prolon-il est juste nécessaire de se sentir citoyenne d’un lieu commUn, celui où l’on vit… dureté, technicité…). la répartition Gennevilliers des ac-Paris janvier 2016 Saint-Dié-des-Vosges mars 2015 aux réunions pu-en témoigner. écouter l’autre que soi. réveiller la voix en soi. et l’écrit, ou les mots, viennent octobreparticipation 2014 tivités et des tâches en est un révélateur : ger par une Tours bliques dans le cadre du projet de renouvel-tout simplement, sans jugement aucun. automne 2016». « Cela manque d’hommes pour bêcher il nous arrive fort souvent de partir des lieux du réel, de la ville vécue, pour aller vers une -vous lement urbain du quartier. rendez Lyon Une participante du jardin partagé des les

urbain.e.s

Clermont-Ferrand

des que « la relation dedécembre agnettes estime la 2014 Bordeaux novembre 2014 femme à la terre, c’est une relation maternelle presque. elle s’occupe de faire pousser, de faire à manger, de nourrir ». Ce type de discours illustre la puissance de certaines injonctions sociales, stéréotypes et normes de genre. les jardins partagés peuvent être des lieux de remise en cause des normes de genre : une jardinière explique « j’utilise mon mari en soutien, il ne va pas aux réunions, il garde les enfants ».

alors que le potager, en milieu rural, D’avril à juin 2015, le laboratoire-roulotte des concerne plutôt les femmes – fois les dans hommes Urbain.e.s s’est arrêté 12 la rue, les parcs… prèsplus de 90 vastes entretiens réalisés. s’occupant d’espaces – ont en été milieu à partir de ces entretiens, 4 idées principales urbain, il est,sont enmises particulier dans les jardins à jour : familiaux plutôt une activité masculine. Les pratiqUes De L’espace pUbLic se or le potager de jardins partagés devient, concentrent à L’écheLLe DU qUartier à gennevilliers, un lieu féminin ou mixte. Les personnes âgées et les ados ont ceci en les savoir-faire jardiniers été quartier. transmis commun de rester ont dans leur toutes et tous préfèrent éviter les grands roupar les générations précédentes aux axes gartiers urbains de Gennevilliers. pour les jeunes çons et aux filles, bienn’avons que l’ouverture durengarçonssi(nous quasiment pas de filles avec eux), l’occupation lieu participecontré du partage des savoir-faire, de de l’espaceUne public à proximitérelève de leurcette domicile l’auto-formation. jardinière est revendiquée : pour y faire du sport, pour transmissiony retrouver des informations essentielles des amis. ils disent aussi occuper le quartier comme territoire défendre pour le groupe : « F, elle saitun tout faire.à[…] je d’autres jeunes du même âge, avec qui ne savais pascontre jardiner à la base. je me suis ils peuvent être en classe. plus que la seule nourrie des concentration autres ». Un homme,dans semble des pratiques un quartier, ils créent et/ou renforcent des formes également se reposer sur le savoir-faire de de « frontières » entre les quartiers. ces limites cette femmeque : « les je partage ma parcelle avec personnes âgées vivent aussi, cette F et c’est tout elledeest hypertrop calée en à foisbénef. sous forme distances grandes c’est lepas cas ça. dansdu beaucoup d’esjardinage, je parcourir. n’imaginais coup, je paces, même dans des villes beaucoup bien la laisse faire.plus elle me dit procéder denses que comment paris. et je lui fais confiance. C’est un dictionnaire La nUit : synonyme De sentiment du jardinageD’insécUrité ». l’identification positive poUr Les femmes ! ne relève pas seulement dehommes la performance Les femmes et les rencontrés expri-

ment majoritaire comme une évidence le fait que la nuit est un territoire dangereux pour les femmes. Les seuls faits d’agressions, qui y ont été cités, ont eu lieu en plein jour. L’interdiction implicite est tout à fait assimilée et peu combattue. il n’est normal lorsqu’on est une femme de ne pas être dehors la nuit, de même, pour certaines femmes, il est normal de ne pas prendre les transports en commun, le métro est perçu comme un espace hostile, passée la tombée de la nuit. La ratp fait ce même constat avec la mise en place d’une vaste campagne contre le harcèlement des femmes dans les transports. (cette thématique fera l’objet d’un travail plus approfondi dans les mois à venir). si les hommes ont peur la nuit, ils ne s’autorisent visiblement pas à l’exprimer, la vulnérabilité restant une caractéristique féminine. Dans les raisons évoquées pour expliquer cette peur dans l’espace public nocturne, revient régulièrement le manque d’intensité de l’éclairage qui ferait une « ville sombre ». en poussant plus avant la discussion, le sentiment d’insécurité vient aussi de la très faible fréquentation par des semblables, du « désert ». D’autre part la perspective de ce qui se passerait en cas d’agression diffère sensiblement.

ville réinventée, vers une écriture libre absolument, où la création s’invite pour nous soulager du réel.

mai 2015

nous formons un tout petit groupe, et nous serions fort heureuses et heureux de voir nous septembre 2015 de Bien-être, de desMarseille espaCe sUpports mai 2015 rejoindre celles qui n’osent pas, qui doutent, qui ne sont pas nécessairement entendues des jardins liens soCiaUx et de noUvelles UrBanités car ici toutes sont accueillies, car leurs mots sont riches. par essence, par définition: je crois Gênes

accueillants.

March le jardin apparait comme un outil de bienVous êtes donc toutes conviées à poursuivre avec nous ce beau cheminement, celui de être individuel : « moi quand je viens ici çala parole, celui des femmes, un chemin plein de rires, d’étonnements, de souvenirs, de La nuit re me vide la tête, ça me fait du bien, j’oubliedouleurs aussi, maman et de son enfant.croire ils viennent de silences. nous ne pouvons que l’écrit estjuste l’objet d’unebanc élite. ilqui est, àest sous les arbres. on de pratiqu lieu dearroser la libération. D’une certaine de l’émancipation. tout, ah oui. oui franchement moi cela memon sens, lepour mais cela les aidée rapprochés. elle il soufflait comme une petite br nuit comm ce lieu, c’est le lundi à 18h, à la maison du développement culturel, fait un bien fou ». être à l’extérieur, réaliser nous a dit qu’elle avait raconté ce qu’elle « secocon jardins libérer». d’autre part, les de somme c’est moi qui l’anime et c’est vous qui le faites vivre. Annaba uneConstantine activité inhabituelle, ou bien échanfaisait avec son fils lors d’une consultation à de la l’autre réappropriation de certai du regard avril 2015 commerce “Faites toutes la littérature” (marguerite Duras) 2016 germaiet tisser des liens sociaux participent au centre municipal de santé. ils l’ont enlesexercice jardins partagés se en sont déve semble un plus él Damien L « les habitants de haut » au bien-être des individus et donc leur santé. couragée à poursuivre ». du luth desvol. interstices urbains,des et grand partic aiment leur quartier, « je vis Gennevilliers, enfin, lesfemmes, bénéfices d’unesealimentation réappropriation du quartier. Fin pour les la violence manifesterait saine « autrefois, quand on allait est en effe et participer le mal qu’on en dit type dans de jarditroisièmement, à ce si je peux me permettre sous forme de viol et/ou de meurtre, pour les à paris, on y allait à pied, en les médias les révolte. » sont pleinement identifiés. jardin ne crée-t-il pas de l’urban éclairée e de m’exprimer en une occasion de développer des nageainsi, offre hommes, la violence blesserait sans amener à la franchissant le pont de clichy. » touriste sédentarisée ». à la ville ? ne constituerait-il pa et les autr mort. premièrement, des formes de socialisation, relations sociales «au sein duseule quartier. marcher » Une un simple, moyen d’une réappropriati « en revenant sur ses pas, juliette s’arrêtait pour auta s’il est donc communéments’opèrent admis, que dans les souvent non-mixtes, ces des usagères du jardin partagé des agnettes« c’est tout « Gennevilliers devant ce qui est maintenant un jardin j’aimetionnelle ma ville. » de l’espace public pardl femmes n’ont rien à faire la nuit, seules quelques exempt la biscotte des perlieux. les jardins sont majoritairement des avoir « une vision sent différente partagé. c’est bien,déclare mais elle regrettait que les mots de l’humain sont dignes et riches.

«

«

«

«

femmes expliquent, assument et revendiquent et ceux qu la transformation de ce lieu qui lui et le café. » lieux occupés et imaginés par sonnes. il y a des gens qu’on croisait juste « espace la liberté d’être dehors à l’heure qu’il leurune plait.majorité rappelait le jardin d’aventure avec remémoré » aux norm ses friches, ses herbes hautes. « pour moi,Cela a rapde femmes. si cette non-mixité n’est ni un dans la» rue. C’était impersonnel. éVitements DUs à La sUrreprésentation Ce Gennevilliers « une rue L’atelier au nom d’écriture urbain. principe fondateur dessexe projets de jardins «àj’entends des pas proché des gens qui n’avaient rien à voir, reprend De popULation De L’aUtre derrière moi… est un parle de m extraordinaire… j’ai envie de me cela retourner pour du lien. […]moi gennevilliers, ni une situation recherchée a créé je dis le».jardin-là, le 19 septembre ! Il est mixt accepter une géographie tronquée, c’est finaleentre-monde voir, mais cela ne se fait pas. » impasse de l’avenir. » ment ce qui se passe lorsqu’homme et femmes par les participantes, elle est souvent apprécomme il est, c’est un lieu de rencontre et de Tous les lundis, à partir de 18 sont tacitement en accord sur le fait qu’un cerlieu(x) commun(s) » jardins ciée par les jardinières : « c’est bien de se repartage ».«enfin, l’aménagement des à la Maison du Développem « suis-je bête, c’est déjà tain nombre de lieux « ne sont pas faits pour les 10h et il commence à faire trouver c’estcertains comme unecertains thérapie. partagés témoigne de la volonté créer « s’asseoir surde un banc toute seule,Culturel aux Agnettes. femmes »ici, comme cafés, lieux, et il n’y passablement chaud. » même side c’est une invitation à se prélasser, centre-ville… La surreprésentation masculine Ces sensations… alepas de bonhomme pour nous embêter ». des espaces de bien-être et convivialité. impose d’avoir une occupation. » Pour tout renseignement : dans certains lieux crée un sentiment de malaise. auxquelles chacu lesurbaines92@gmail.com « Le banc en face, tu y passais L’importance de la réputation, du regard sur soi deuxièmement, les jardins partagés sont Ces jardins constituent de véritables outils qu’elle/il se sent du temps, dès les premiers beaux « il y a 20 ans, le carnaval constituent un autre empêchement à l’investisou 06 72 44 67 93. II. MarCh des supports de liens intrafamiliaux. la de construction de la ville. d’une partde les Gennevilliers se faisait dans La nuIt ? « c’était l’enfance, jours tu y prenais tes quartiers. » sement de tous les lieux par les femmes. quartier. » terre, le jardinage et la production agricole le temps jardins permettent de « cacher la ville » : «toutes on les écoles dehttps://urbaines.hypothese mais si la fréquentation très masculine de cer« la presse Marcher l de la souffrance. category/atelier-decriture apparaissent commedissuasive des outils deune dialogue ne» voit plus la barreBliss d’immeuble victor-hugo. tains lieux est clairement pour est belle cié aux ac « tu vois que majoritédes de femmes qui organisent, en fonction « Uneon rue après la mairie, « au coin de la rue, et chargée dans situations familiales tendues, a l’impression d’être à la campagne quand après une finalement, face à l’usine de carbone. » il y a un abribus. » cela, leur pratique urbaine, les lieux de fréquend’histoire » rant par e voire conflictuelles : « venir au jardin avec on est dans notre jardin. Quand il faisait ce n’était pas si tation majoritairement féminine n’empêchent invraisemblable activité av « la cité-jardin c’est quartiercet été mes m’a d’y permis des’explique me retrouver avec trèsunchaud on s’asseyait « elleavec avaitF. longtemps cherché.sur le pas lesfils hommes venir. ceci notamde vouloir femmes o qui ressemble à ma ville l’endroit. l’endroit pour elle, ment de deux façons : l’évitement des lieux maseux ». Une usagère de jardin partagé estime s’installer ici. » ceux des d’origine, dans le sud-ouest » où y installer durablement culins est aussi l’évitement de la possibilité de se que cet espace « peut créer des liens entre (aller-retou son histoire. » faire harceler (sifflements, remarques déplacées, « j’ai traversé le rendez-vou les parents C’est cas d’une insultes… qui et fontles desenfants. femmes des êtresleinfé« la rue appartient pont en traînant jours sont rieurs, des proies que l’on peut chasser). La préles pieds. » à ceux qui l’occupent. » C’est l’un des dernier sence de groupes de femmes est la plupart du la nuit et l « La rue, c’est pas « j’attends le métro Urbain.e.s vécu à Gennevill temps conditionnées à du travail non rémunéré différ « je vis à Gennevilliers, je m’y sens pour passer le temps. » pour les filles ! ? » de la recherche-action « de prise en charge de la famille (surveillance des enfants au parc, courses, activités des enfants, prise en charge d’un parent…). Les femmes n’occupent que rarement l’espace public pour ellesseules. Les hommes l’occupent plus rarement sous condition. La pratique féminine de la ville est donc contrainte : elle n’est pas possible partout, ou bien au prix d’efforts pour dépasser les empêchements, elle est trop souvent conditionnée à la réalisation d’autres activités. c’est en cours ! les jardins : un lieu pour toutes et tous ! « Les jardins collectifs urbains n’échappent pas aux stéréotypes de genre, mais sont aussi les lieux d’un retournement de ces stéréotypes. L’agriculture urbaine, en mettant la ville en mesure d’être nourricière devient un levier de résistance, d’émancipation, de mixité mais aussi de bien-être. et si la ville se produisait aussi dans les jardins partagés ? » La suite dans le numéro 3 du journal de recherche.

«

»

Ressen

« » »

« elle l’a bien mérité. »

« je me souviens de l’école de Fatima et de son grand jardin.»

bien. j’ai retrouvé la solidarité, l’attention à l’autre, la fraternité et un art du vivre ensemble. »

« sous l’escalier de mon immeuble, je te vois fumer une cigarette. »

«

« la rue de la paix mène au cimetière. »

« Des mariages et des enterrements se vivent dans la convivialité et la solidarité. c’est une ville, un quartier qui aspire à se reconnaître sans se connaître. »

« j’ai adoré voir le tram à Gennevilliers. pour le premier voyage je suis allé de chez moi au terminus, pour rien, pour voir. »

pour en savoir plus, participer,

«

« je suis debout. je regarde droit devant. le bruit des alentours s’est estompé et s’est transformé en vagues qui se butent contre des remparts. a chaque côté et aussi loin qui je puisse regarder, il n’y a que l’eau, que le vent projeté en vagues contre le barrage. je me sens comme encerclée. je suis seule et j’ai froid. »

Les urbain.e.s : lesurbaines92@gmail.com 06 72 44 67 93 http://urbaines.hypotheses.org/ https://www.facebook.com/lavillecotefemmes/

à de Gennev nous tâchons décry femmes espaces publics, ce quirep sentime ce qui fait «qu’un amén ici, mais n’est pas adap Il serait co

« - tu es ma femme quand même ! / - non je suis une femme, c’est tout. »

« la rue que je préfère est celle qui a connu les usines chausson. elle est très XXie siècle. avec ses bancs réalisés par une Gennevilloise en hommage à ses parents. »

RCS NANTERRE 622 002 574

Ce journal a été imprimé ente 350 et 450 exemplaires pour chacun des numéros. Son format A2 plié permet de l'utiliser comme affiche ou comme document à distribuer.

La ville côté femmes

Maquette : www.clairepasquet.fr

A raison d'un numéro du journal de terrain et de recherches produit environ tous les six mois (en mars et en septembre), les travaux ont été présentés aux habitantes et aux habitants des Agnettes, des Grésillons et du quartier République, parfois au Village et au Luth.

que la nui femmes ». pratiqués ritoires év nuit, et l’é renforcée. massivem la nuit est la situatio classe soci

Les femm déclaré n’a mais, par sortir la n nuit » ou b jamais à donc la vi pondent p lorsqu’elle femmes le nuit,esPAC plutô L’agresseu qu’un inco

Journée

9h ACCUeiL Les questi

Emmanuelle Faure, tion flotta González, Corinne L les «deperfo L’expérience rech ces perfor gennevilloise : la vill

implique

11h tABLe roNDe C métropolitaine. • Marion Tillous (gé de métro réservées et controverses. lesurbaines-N°4-exe.indd •Journal Anne-Laure Perez-1 à l’urbanisme de la • François Valégeas Une ville durable s Genre et normes d la production des é

30

14h30 tABLe roND urbains. • Antoine Le Blanc (g LGBt entre ouvertu la création d’espac sportifs parallèles • Mohammed Brahi aux sports de la vi • Arnaud Alessandr Johanna Dagorn (s Modes de présence exposés.

16h45 Atelier pays

Présentation des tra d’aménagements pa


Rapport de recherche

Les travaux menés de 2014 à 2020 ont également donné lieu à deux ouvrages, l’un paru en mars 2017, le second sera publié courant 2020.

La ville côté femmes

une recherche-action 2014-2020 Journal de terrain n°1 I septembre 2015

i. cartes meNtales… uN révélateur des usages de l’espace public

s

020

Hommes

Femmes

entre le 12 juin 2014 et le 7 mars 2015, les habitantes et les habitants ont réalisé 110 cartes mentales (77 femmes et 33 hommes). cet échantillon, déséquilibré, sera complété au fur et à mesure.

Nombre de quartiers représentés 0

il est demandé de représenter en rouge les lieux mal-aimés, en vert, les lieux bien appréciés, en noir les lieux qui ne suscitent ni l’un, ni l’autre sentiment. pour la majorité des 131 repères spatiaux (bâtiments, voies, places, quartiers, espaces végétalisés, services,…) représentés au moins une fois, l’avis est positif.

ation ? typologie des lieux représeNtés type de lieu représenté transports publics

avis négatif des femmes 18.18 %

avis positif des hommes 3.03 %

avis négatif des hommes 9.09 %

29,87 %

14,28 %

0

3,03 %

70,13 %

2,59 %

66,66 %

0

equipements sportifs equipements culturels centres culturels et sociaux

réquentation ire des types culture.

avis positif des femmes 32,46 %

commerces espaces végétalisés

18,18 % 41,55 % 19,48 %

2,59 % 0 0

15,15 % 9,09 % 3,03 %

0 0 6,06 %

equipement jeunesse

1,29 %

0

6,06 %

0

centre

20,77 %

6,49 %

24,24 %

15,2 %

la précision des lieux cités est plus grande sur les cartes dessinées par les femmes que par les hommes. elle correspond aussi à des pratiques de la ville qui sont plus liées à des tâches domestiques et familiales que les hommes. ainsi, même s’il est indubitable que des hommes fréquentent les commerces, notamment les centres commerciaux, ils ne les citent quasiment jamais. les usages des espaces végétalisés sont fréquemment liés à l’accompagnement des enfants pour les femmes tout comme le sont les usages des équipements sportifs. on retrouve une fréquentation des transports publics plus importante par les femmes que par les hommes.

valeur la perve, ou bien llir la famille, e maison de erait, lui, plugroupe, d’un s urbaines fée les hommes n, à des trant aussi plus à connaître public condiues (courses, s…). Ainsi, la dins partagés ondition

pour l’ensemble de ces résultats, il est nécessaire de ne pas associer de façon systématique le fait de ne pas aimer un lieu et le fait de s’y sentir en insécurité. ainsi sur les cartes dessinées par les femmes comme par les hommes, des commentaires donnent plus d’indications sur des aspects esthétiques par exemple (la dalle de carrefour, le métro gabriel péri,...), des aspects d’ambiance (le métro des courtilles est froid, celui des agnettes en courant d’air), des aspects

Femmes

Hommes

8,70 %

3,23 %

1

10,14 %

9,63 %

2

11,94 %

25,81 %

3

27,54 %

38,71 %

4

21,74 %

9,68 %

5

8,70 %

6,45 %

6

4,35 %

6,45 %

7

1,45 %

0

8

1,45 %

0

les femmes nomment beaucoup plus de lieux fréquentés, ce qui est cohérent avec le fait qu’elles sont plus nombreuses que les hommes à fréquenter des territoires plus vastes.

liés à l’accessibilité (trottoirs trop petits, accès possible aux vélos), des pratiques et des usages détournés (voitures garées sur le parcours du tramway, sur le trottoir empêchant le passage de poussettes ou de fauteuils roulants). arrivent enfin les questions de sécurité routière (avenue gabriel péri…) et de sentiment d’insécurité lié à un faible éclairage de nuit et une faible présence humaine. ii. le laboratoire ambulant : un espace de dialogue

une première série d’entretiens a eu lieu une fois par semaine dans chacun des deux quartiers : agnettes et grésillons entre le 27 avril et le 12 juin 2015.

il y a eu 68 entretiens individuels ou collectifs pendant lesquels nous avons rencontré 86 personnes (58 femmes et 28 hommes). ces entretiens confirment les premières observations. en effet, le croisement avec ces premiers entretiens « roulotte » pointe globalement une satisfaction des usagers vis-à-vis des espaces communs mais traduit une meilleure appréciation (notamment féminine) si la qualité des espaces est plus élevée (café « branchés », jardins, sièges publics,...).

les explications de lieux mal-aimés sont majoritairement de deux ordres : le premier que l’on pourrait qualifier d’esthétique, lié à un environnement trop minéral ; le second aurait à voir avec le sentiment d’insécurité, aspects urbains rendant le cheminement de nuit difficile. le sentiment d’insécurité est, en principe, plus faible quand il y a d’autres habitantes et habitants dans l’espace urbain. par contre ce qui pourrait rendre le sentiment d’insécurité plus important sont les usages et pratiques de ces espaces la nuit (boire, fumer, écouter la musique fort, notamment en groupe) ou par des comportements perçus comme inquiétants ou agressifs (cris, disputes, bagarres…).

à ParTir DE sEPTEmbrE

• Un atelier d’écriture de femmes pour écrire ensemble sur la place que l’on souhaite occuper dans la ville. un atelier pour produire des textes, des phrases, des rencontres autour de mots, et d’un récit commun. D’où vient-on, où va-t-on ? le lundi soir de 18h à 21h à la maison du développement culturel à partir du 14 septembre 2015. inscription par mail lesurbaines92@gmail.com téléphone 06 72 44 67 93 • Un photographe pour comprendre la ville, notre façon de vivre la ville, aux agnettes, aux grésillons, dans l’ecoquartier… vous souhaitez l’aider ? contact lesurbaines92@gmail.com téléphone 06 72 44 67 93 • Des réunions d’appartements. invitez-nous pour parler de votre ville, de vos cheminements, des espaces communs. lesurbaines92@gmail.com téléphone 06 72 44 67 93 pour fixer un rendez-vous. retrouvons-nous le 5 septembre 2015 au Forum des associations… pour en savoir plus ici : http://urbaines.hypotheses.org/ ou là https://www.facebook.com/lavillecotefemmes

à veNir

La ville côté femmes

une recherche-action 2014-2020

Journal de terrain n°4 I septembre 2017 I. La nuIt à GennevILLIers… La pratique de la ville la nuit est fortement influencée par l’offre de loisirs et de services nocturnes, mais aussi par le type d’éclairage, la densité et la hauteur du bâti ou la mise en lumière de la ville. Les villes dites périphériques souffrent d’une image nocturne morne, à cause, notamment, d’un éclairage public trop souvent attaché à la seule fonction de « surveiller et sécuriser » la ville. Par ailleurs, l’espace public nocturne des « villes de banlieue » est souvent perçu comme le lieu privilégié de risques d’agressions (verbales et physiques), de violences, de harcèlement. Cette vision caricaturale participe d’une conception sécuritaire de la ville et des discours de victimisation des femmes et personnes appartenant à des minorités de genre, comme autant d’arguments justifiant la restriction de fréquentation des espaces urbains. Il convient donc d’interroger les représentations autant que les pratiques (la marche par exemple) des usager.e.s de la ville la nuit.

her la nuit à Gennevilliers

econfigure les façons avait de l’air, uer la ville. L’image de la rise. C’est un me temps de repos social, seilparticipent et de fermeture des ins es etespaces services: est de plus eloppés dans loignée de la réalité cipent à une des villes. La ville, la nuit, nalement, le plus animée, et de plus en nité, du droit par les un.e.s et appropriée as peu à peu res. Cela ne signifie pas ion que incondiant marcher la nuit soit les femmes ? les femmes d’entraves pour ui ne correspondent pas mes sexuées de l’espace ependant, lorsqu’on dès marcher la nuit dans des

tissus moins denses, dans des villes périphériques on est le plus souvent confronté à des représentations associant ces lieux à la violence, et, plus qu’ailleurs, la « peur urbaine » d’agressions physiques. Dans le cadre du projet « La ville côté femmes », nous avons mené quelques expériences autour de la marche nocturne. L’objectif est d’explorer la nuit urbaine avec les habitant.e.s de Gennevilliers grâce à la mise en place de plusieurs méthodes de recherche : marches exploratoires, cartes mentales et questionnaires.

Les recherches menées sur la nuit, sont souvent cantonnées aux grandes métropoles (Paris, Lyon, Londres, Barcelone) et focalisées sur les activités festives, dont les usager.e.s sont majoritairement jeunes. Cependant, une ville de banlieue comme Gennevilliers vit aussi la nuit, mais différemment. en effet, la commune est desservie par un important réseau de transport qui s’arrête tard la nuit (métro, bus) et deux lignes de bus noctilien prennent le relai. L’offre commerciale s’étend jusqu’à

21h en semaine et 22h le samedi en grandes surfaces, parfois plus tard pour certaines alimentations générales, des horaires similaires à certains quartiers parisiens. de plus, depuis 2013, le centre municipal de santé Gatineau saillant, au village, propose une permanence des soins ambulatoires du lundi au samedi de 20 heures à minuit (après un appel au 15). enfin, certaines activités industrielles ne s’arrêtent pas la nuit, comme les fours de l’entreprise Mersen (ex. Carbone-Lorraine). en effet, si des équipements culturels (Cinéma Jean vigo, théâtre de Gennevilliers (t2G)) libèrent des spectateurs parfois relativement tard dans l’espace public, il n’y a pas ou peu de bars ou de restaurants ouverts passées 22h.

La ville côté femmes

ntir la ville…

une recherche-action 2014-2020

Journal de terrain n°6 I septembre 2018

Photo : ©DR. Maquette : www.clairepasquet.fr

te. 8h, ment

la dernière observation permet de dire que dessiner 3 quartiers concerne la majorité des hommes et des femmes, c’est la part la plus importante de l’échantillon. il semblerait donc que ce soit le périmètre le plus fréquemment parcouru où que l’on habite dans la ville.

Nombre de quartiers représeNtés sur les cartes meNtales

Photo : Guillaume Clément, Maquette : Claire Pasquet.

« La ville côté femmes » est un programme de recherche-action qui s’intéresse à la place des femmes dans l’espace public, donc aux femmes ET aux hommes, dans leurs relations, leurs cheminements… En voici les premières observations. Plusieurs constats : les femmes constituent 80 % des travailleurs pauvres, 70 % des usagers des transports en commun, 90 % des personnes qui subissent des violences sexuelles dans l’espace public, 85 % des chefs de famille monoparentale… Dans les ménages, la femme reste le membre qui effectue le plus de travail domestique, ce qui la contraint dans ses déplacements bien plus qu’un homme.

trois éléments observés. le premier montre que plus de femmes que d’hommes ne représentent aucun quartier, ou bien leur seul quartier de résidence. elles sont moins nombreuses que les hommes à dessiner 2 quartiers. pour un tiers d’entre elles, elles ne s’approprient pas vraiment la ville et dépassent rarement le périmètre du quartier d’habitation. par contre les femmes sont plus nombreuses à citer 4, 5, 7 et 8 quartiers. ce qui indique que pour un tiers des femmes rencontrées, elles s’approprient plus de quartiers que les hommes, effectuant beaucoup plus de trajets. alors que deux tiers des hommes ne s’approprient que 2 ou 3 quartiers. les femmes explorent et dépassent les « frontières » des espaces du quartier de résidence.

qui font l’ambiance des villes, sont aussi celles une, chacun d’entre nous fait appel pour signifier bien ou non à déambuler dans les espaces publics. her dans La rue GennevILLoIse férents selon le genre. Certaines « per-

e d’étude : Genre et Droit à la Ville

ville de Gennevilliers).

1 -Valentin, adjointe a ville de Gennevilliers. (urbaniste) : sous conditions ? d’habiter dans écoquartiers.

sage SensOmoto ansects et propositions aysagers.

sont pas respectées. Cette commande réalisée auprès de la jeune architecte Chloé Mercier sera visible le 19 octobre, lors de la dernière journée d’étude du programme de recherche. Vous y êtes bienvenu.es.

21/08/2017 10:59

17h45

Présence musicale : Louise Jallu (https://www. louisejallu.com)

De espaces des corps

Promesse de Barbara

19h30 - 21h00

19 octobre 2018

Espace Aimé Césaire 6 avenue du Luth à Gennevilliers

Photographie : Emmanuel Maroé - Création graphique : clairepasquet.fr

géographe) Le sport ure et fermeture : ces et de réseaux dans la ville. im Grichi, adjoint ille de Gennevilliers rin (sociologue) et sciences de l’éducation) es urbaines des corps

la diversité d’objets à observer (vitrine, entrée de halls, végétation de hauteurs diverses) fait du premier chemin un trajet moins monotone que le second beaucoup plus homogène tant du point de vue de la façade que de la végétation et de son ombre en bord de route. Bien qu’il soit

Damien Labruyere : Chant et Loren Christiane Armagnac : Architecture et Koba Martine Minarovits : André Agnès Poli : le chat Corinne Luxembourg : la colleuse Catherine Joucla : Amalia Nadine Garrigues : l’Autre Harriette Faraux : Harriette direction artistique et mise en scène : Damien Labruyere

la troupe

Promesse de Barbara de et par L’Ateliertroupe-Les Urbain.e.s, direction artistique Damien Labruyere.

esPACe exPositioN :

• Photographies de Gaël Dupret • Carnet de voyage d’habitantes gennevilloises coordonné par Chloé Mercier

Pour en savoir plus :

, Maquette : Claire Pasquet.

Construction

éographe) : Les voitures s aux femmes : enjeux

Photos : les urbain.e.s, Maquette : www.clairepasquet.fr

Représentations des espaces vécus

quences sur les pratiques de l’espace public. firment ainsi ne pas avoir peur la nuit à Gennevilliers, ce qui met à mal la mauvaise Le nombre des habitant.e.s entre le métro formances » facilitent les déplacements Lors de l’enquête de mobilité passée sur inpassé quasiment autant de véhicules d’un côté Une méthode de notation sensorielle a es.org/ réputation de la ville qui pourrait être véhiet leur domicile peutcomme doncde être important la nuit changer corporelle, ternet,assoles personnes qui: ont répondudeontposture été la nuit est communément l’autre, l’intensité sonore est ressenexpérimentée le long de deux grands culée à l’extérieur. Pour certaines femmes, jusqu’à relativementtietard le soir. ainsile se mettre capuche, trainer lesbâtiments, pieds enle premier, rue comme plus faible long du bâtiment où accepté d’expliquer ce quiune les avait amenées ctivités festives, à la déambulation Victor Hugo (en l’aspect minéral est moins La sensation être dehors à la nuit tombée est aussi une déplacer à pied à Gennevilliers neprésent. marchant, « mascuà vivre à Gennevilliers, et ceadopter qu’elles des pen-attitudespartant de l’avenue Gabriel Péri), le se-la nuit e sortie au cinéma ou au restaud’ennui est plus grande le longappropriation de l’immeuble d’un territoire qui leur serait correspond que dans peu de cas à une saient des espaces publics. Nous avons lines » ou au contraire des attitudes fémicond avenue Henri Barbusse (en partant exemple. Marcher la nuit est une qui propose une plus faible diversité de foncréalisé un nuage de mots à partir de contesté, alors qu’il ne l’est pas aux hommes. activité la déambulation. nines « mesurées » ces (habillement modi- du 17 octobre du rond-point 1961)liée afinà d’en vec un but précis. de nombreuses tions. réponses où lesfié, termes qui montrer revenaientune le certaine relever diversités de perspectives possibles, calme), fragilité. à Gennevilliers il existe des pése déplacer à pied àC’est Gennevilliers estce suront des horaires conditionnés par en élargissant point detoutefois vue en le croiplus sont écrits d’autres en plus gros. Apparaissent sons,en des odeurs. stratégies peuvent êtredes mises sant comme toujours avec celuiriodes des habitantes particulières, festives, sportives, tout un moyen de « transport » pour rentrer autres membres de alors la famille assez distinctement plusieurs thémaplace : marcher vite mais pas trop, éviter qui ont décidé de participer recherche, culturelles ou cultuelles pendant lesquelles soi. enszANto effet, nos résultats montrent que à cette ur pour les activités périscolaires, à PArtir Des trAVAUx Dechez CAtHeriNe tiques : celles qui parlent des rapports d’afque la proposition d’un carnet de voyage s’est le contact visuel « direct des individus de tout âge et de tout sexe les parcours que les usagers empruntent la us médicaux…). or, lorsque fection etles familiaux, celles qui renvoient à la », ou au contraire faite plus présente. le regard d’un homme connu, c’est Les 5 sens… nuit et notamment la façon de se déplacer possibilité loger plus facilement qu’à sont ensemble dans la rue tard dans la t plus courts, ces activités ont lieude secapter (Vue,:ouïe, goût, odorat, toucher) le cas des d’une femme qui déclare grâce coûtsjeune du foncier rs de travail nuit. de plus, ces évènements génèrent une sont liés à cet objectif précis. Les grands le axes parcours dansdes la villeParis à pied està la maîtrise Vues composées je retourne et à la présence «…quand de logements sociaux surtrès la tard à la maison, liers. Depuis le début coprésence sécurisante pour ceux et celles axes,(au-delà les parcours en ligne droite, très éclairemment. Vue panoramique du jardin) commune, cellesjequi parlent vite des sentiments « La ville côté femmes », marche et quand je passe par l’aveVue d’unrés espace (à l’intérieurainsi du jardin) privilégiés. Ce choix dépend qui se déplacent aux mêmes horaires, sans sont villiers, un grand vis-à-visdes de la ville. Vue canalisée par une allée ypter le quotidien des nombre nue… que j’aime pas trop car il y a – en généforcément y participer. Il serait salutaire non pas de la distance mais d’un parcours Cadre rythmique encontrées associent directement participe à l’ambiance, ral – des hommes sansenrien faire, je cherche à partir de balades urbaines réalisées Vue d’unconsidéré objet d’imaginer plus de moments conviviaux comme « sûr ». Cependant, cela ent d’insécurité » à la ville nuit. lesquelles nagement fonctionne mai,ladurant des d’un habitantes des le regard grandetgaillard, très élancé, qui Vue de rtransition (allée entre deux vues) est commun aux hommes et aux femmes. ou d’actions collectives permettant de se pté ailleurs. ommunément admis ethabitants transmis ont pu relever les éléments envime connaît ou plutôt on se connaît parce réapproprier, de redécouvrir Gennevilliers Sons enfin, marcher la nuit à Gennevilliers se fait it n’est pas un territoireronnementaux, « pour les tels ques’est les sons, odeurs,plusieurs fois sans qu’on déjàlescroisés Intensité à une allure rapide. déambuler doucement la nuit. détours obligés ou choisis, partant juste. en conséquence les les territoires se parler, et le fait de le voir c’est comme ou stationner dans l’espace public pouvant ment deterces sentiments exprimés. Parfum sont relativement réduits. Les si j’étais protégée, comme sa petite sœur… Intensité être perçu comment suspect. L’atelier des urbain.e.s reprend vités le jour, le sont plus encore la pour que je puisse traverser sans être imLe carnet de voyage de Gennevilliers a été réale lundi 18 septembre à 18h Marcher la nuit dépend également de l’anéventualité du danger s’en trouve portunée ». Les 5 sens… lisé entre avril et juin 2018. Des femmes se sont du développement Culturel. à la Maison crage leuravec territoire, . Mais, si certains lieux semblent (Vue, ouïe, goût, odorat, toucher)des individus dans réunies le projetde delamontrer non pas la « Il m’arrive de regarder autour de moi pour et les autres ?maîtrise qu’ils en ont ville ou de familiarité ment évités, la pratique de la ville Le projet destiné à voir le jour de leur Gennevilliers, maisà leur ville, ce qu’elle vérifier si personne ne me suit. J’ai aussi une leur évoque, leur/s rencontre/s avec ellelaet ce pour troisième saison de cet atelier la pratique nocturne de la ville de façon gét également influencée par l’âge, Confort thermal qu’elles savent de son histoire. tendance à éviter les endroits sombres. » d’expérimentation et d’écriture sera nérale. ainsi, un des arguments revendiqués on familiale, l’apparence racisée, la A l’intérieur d’un bâtiment / à l’extérieur à l’ombre / au soleil à mi-chemin de la recherche-action, le projet consacré à une réflexion visuelle, écrite, par nombre de femmes gennevilloises est le iale, etc… de la personne. La « performance du corps » la nuit est liée de carnet de voyage est né d’unejouée, volonté de et filmée sur la Matière dansée Kinesthésie fait de connaître parfaitement leur ville (un à une sensation d’insécurité dans l’espace, mes rencontrées en entretien, ont montrer cette ville de banlieue aimée et habiTerrain plat ou pente imperceptible / urbaine, la ancrage une habitude de plus de la redécou-ville (en tant qu’espace) pente perceptible / marches territorial fort) tée, et mais également, sinon avoir subi aucune violence la nuit, beaucoup plus aiguë chez les femmes et et le Corps. sortir, se /déplacer à pied la elle nuit. ainsi une palimpseste sans vrir tant évolue, se réécrit, chez ceux-celles qui ne correspondent pas S’arrêter / marcher lentement mesure de précaution, ne pas marcher rapidement retracé. Les autrices destrois photos, volets sont appelés jeune femme née à cesse Gennevilliers affirme,ont prisCes aux normes sexuées dominantes. or, le nuit : « je préfère ne pas sortir la nombreuses, ont fait des relevés dessinés, ont séparément, Tourner à droite / tourner à gauche / à fonctionner en rentrant régulièrement très tard la nuit faire un tour / faire un demi-tour bien « je rentre tard mais en voiture, cadre bâti, l’âge, la connaissance de la ville aggloméré toute sorte de documentation. elles sein d’une même dramaturgie pour son travail, n’avoir jamais eu peur derecoupé,aumélangé ou la pratique de celle-ci, la nuit, jouent ont retravaillé, réorganisé, la pied ». Les représentations ont et pas d’untout même espace en mutation. (http://www.projetsdepaysage.fr/repr_senter_l_exp_rience_spatiale_ traverser la ville à pied, lorsque deux ville qui n’estles pas tout derà fait celle-là, à dans la façon de se mouvoir. ie dure, même si elles ne corresdescription_et_analyse_d_une_exp_rimentation_graphique) fait celle-ci. nières stations de métro n’existaient pas pas à la réalité : car rappelons que Urbain.e.s : Pour l’un et l’autre bâtiments, les fonctions (lo- façon, Le travail ont produit une promeencore. de la même unequ’elles habitante de est Les es sont victimes de violences, les III. PourquoI être dehors La nuIt ? et activités en pieds d’immeuble pour 06 72 44 67 93 gement nade sans cesselieu recommencée 19 octobre 41 ans déclare n’éviter aucun dans à travers les huit e sont davantage le jour2018 que la lesurbaines92@gmail.com l’un, bureaux pour l’autre), les aménagements quartiers de la ville, c’est le sens de cet objet à La nuit à Gennevilliers, comme ailleurs, est la nuit,double et justifie sa réponse Ce CésAire, 6que AVeNUe (variétés de bosquets et deGennevilliers rythmes de végétaôtAiMé au domicile dansDU la LUtH rue. à GeNNeViLLiers entrée, et aux multiples lectures, entre rythmée par les horaires d’emploi rémuet/ou damien : « Je pas à par la phrase suivante tion pour le premier, emplacements de parking lieux de n’ai la ville et peur personnalités marquantes. ur est plus souvent un proche néré. Les horaires de travail déréglemendlabruyere75@gmail.com et jeunes arbres pour l’autre) sont différents. Gennevilliers car j’y C’est ai grandi ». elles afune promenade également entre le dur du onnu. tés, le fractionnement du tempsLes delongueurs travail et les largeurs de trottoir sont minéral, du bâti, du réel et l’imaginaire, les sou17h15 CoNCLUsioN : Sofia Manseri relativement Les horaires de ces venirs et les récits entendus et appropriés. C’est ionnaires et un travail d’observapour des emplois souvent occupés par des équivalentes.Pour en savoir plus : une partition en image d’une légende orale (conseillère municipale déléguée , Edna Hernández premières expérimentations sont les mêmes, ante nous ont permis d’identifier femmes (ménages dans les bureaux, emau féminisme et à lutte contre les Luxembourg (pause méridienne). De http://urbaines.hypotheses.org ces premières obsertransmise et consignée à nouveau. ormances du corps ». L’analyse de plois service éloignés, déréglementation discriminations, ville de de Gennevilliers) herches-action vations, il semble que lahttps://www.facebook.com/lavillecotefemmes/ variété des rythmes Ce travail s’est accompagné d’une carte sensible rmances démontre queet Bérangère la nuit Rubat de déambulation soit plus grande pour l’imdes horaires de commerces, métiers spécidu Mérac (chargée le côté femmes. de Gennevilliers, établie au fur et à mesure des d’habitation que pour celui de bureau, de mission femmes hommes, des déplacements des corps dif- égalité fiques du monde médical…) ont meuble des consédéambulations. Les échelles, les localisations ne

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PROPOSITIONS TRAVAILLÉES AVEC L’ATELIER PAYSAGE SENSOMOTO

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PROPOSITIONS TRAVAILLÉES AVEC L’ARCHITECTE PERRINE RIVAIN Diversifier les fonctions urbaines à partir de l’exemple des Agnettes

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PROPOSITIONS TRAVAILLÉES AVEC L’ARCHITECTE TOM MORLE-DEVES Prendre soin des chantiers urbains pour les incorporer à la ville en train de se faire.

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PROPOSITIONS TRAVAILLÉES AVEC L’ARCHITECTE JULIETTE LUANS Penser l’habitat temporaire (logement pour étudiant.es et pour migrant.es)

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MÉDIATIONS CULTURELLES

Durant les 6 années de travail de rechercheaction, une médiation culturelle s'est mise en place, un atelier d'écriture a donné lieu peu à peu à la création d'une troupe de théâtre amateur qui a écrit et présenté 4 travaux. Ces écrits ont également alimenté la production scientifique. D'autres éléments graphiques, propositions de silhouettes d'architecture, la production d'une carte sensible, d'un carnet de voyage présenté en 2018 au jury du festival des carnets de voyage de Clermont-Ferrand, deux jeux de société de réflexion sur la construction de la ville. Enfin une exposition de photographies aura lieu courant 2020. Direction de Labruyère

l'atelier-troupe

:

Damien

Photographies : Guillaume Clément, Gaël Dupret, Les Urbain.e.s Carnet de voyage et carte sensible : Chloé Mercier Jeux de société : Prisciana Le Meur Emilien Bouexel et Gabrielle Forté

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COMMUNICATIONS ET PUBLICATIONS Communications scientifiques

11 mars, Faculté de droit, d’économie et de gestion, Université Paris Descartes.

1. 2019 : « Les jardins partagés comme lieux potentiels d'engagement citoyen attentif à l'environnement et d'émancipation des femmes à partir d’observations à Gennevilliers (France) et à Bressoux (Belgique) », Colloque ASRDLF, 4 – 6 juillet, Université de Iasi (Roumanie).

7. 2018 : « La nuit : espace genré ? », Colloque L’égalité hommes-femmes dans les territoires : actualités, résistances et stratégies, Congrès International de Recherches Féministes dans la Francophonie, 27 – 30 août, Université Paris Nanterre.

8. « Discriminations et ville inclusive », 2. « Les dynamiques des espaces marchands (invitée) Colloque international Le rôle des dans la ville au prisme du genre. Le cas de villes dans la lutte contre les discriminations, Gennevilliers (France) », Colloque ASRDLF, 4 – 23 et 24 avril, Université de Bordeaux. 6 juillet, Université de Iasi (Roumanie). 9. « Les Urbain.e.s à Gennevilliers : genre 3. « Outils méthodologiques pour la et espace public au cœur d’une rechercherecherche en architecture : appréhender la action », Etudes urbaines et des genres : quelles dimension genrée », Séminaire commun du perspectives pour la recherche-action ?, 22 parcours recherche, 4 juin, Ecole Nationale mars, Urban center Bologne (Italie). Supérieure d’Architecture de Paris-La Villette. 10. 2017 : « Jardins collectifs urbains : Pistes 4. « Pour intégrer le territoire dans le de mise en question des stéréotypes de genre. » raisonnement intersectionnel. Réflexions à Séminaire Les jardins : espaces d’alternatives ? partir d’une recherche-action », Troisièmes 8 novembre, Université Paris Nanterre. journées franco-espagnoles de géographie, 22 et 23 mars, Université de Séville (Espagne). 11. « Le genre, la ville. Approches théoriques et pratiques », Journée d’étude Femmes et 5. « Le commerce : un révélateur des mobilités urbaines, 22 septembre Librairie inégalités de genre. Analyse à partir de Mollat – UMR 5319 Passages – Université de l’exemple de Gennevilliers », Troisièmes Bordeaux. journées franco-espagnoles de géographie, 22 et 23 mars, Université de Séville (Espagne). 12. « Les espaces publics, le genre : tentatives pour un habiter féministe de la 6. « L’expérience gennevilloise : la ville côté ville », Conférence inaugurale de la Journée femmes », Workshop Territoire et inclusion : la d’étude Actualité des études de genre : Genre et pluralité des dynamiques entrepreneuriales espace public, 14 avril, Maison des Sciences de dans un territoire au prisme de l’inclusion, l’Homme de Dijon. 50


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13. Introduction à la journée Campus côté femmes, 5 avril, Université de Lille

21. 2015 : « La banlieue au prisme du genre : expérience de recherche-action à Gennevilliers », Colloque franco-italien 14. « Le genre, la ville et les jardins : que Banlieue / Periferie : quelles représentations peut-on explorer ensemble ? », Séminaire contemporaines des quartiers « sensibles ? Cultiver la ville : au bonheur des dames ?, », 16 et 17 septembre, Université de Gênes 16 mars, Université de Grenoble. (Italie). 15. 2016 : « Mieux être et hétérotopies 22. « La ville côté femmes : une au prisme du genre », Journée d’étude expérience de recherche-action à Le genre au croisement des disciplines, Gennevilliers », Journée d’étude Genre 16 novembre, Maison Européenne des et urbanisme, Groupe de recherche en Sciences de l’Homme de Lille, GenERe. psychologie sociale, 26 mai, Université de 16. « La ville côté femmes, une recherche Lyon 2. action : illustration par les jardins partagés 23. « Habiter la ville côté femmes : », Séminaire méthodologique de recherche un "droit à la ville" amputé ? », Colloque de l’UMR CITERES, 6 octobre, Université de international Fabrique et habiter les Tours. villes à l’ère de la mondialisation : les 17. « La caminata urbana desde una dynamiques paradoxales de l’urbanisation perspectiva de genero: el caso de la ciudad contemporaine, 20 et 21 avril, Université de Gennevilliers (Proyecto de investigación- Badji Mokhtar – Annaba (Algérie). acción realizado en colaboración con la 24. « Habiter la ville au féminin », Asociación «Les Urbaines»), 11-12 avril, Journée d’étude Ville, Habitat, Habiter du Universidad Autónoma Metropolitana GIS Habitat Solidaire et Durable, 7 avril, Azcapotzalco-Mexico (Mexique) Université d’Artois. 18. « Désordre ou émancipation ? Le 25. 2014 : « Femmes et politiques jardin partagé comme levier de mixité publiques : l’exemple de la commune de et d’appropriation de l’espace public. Gennevilliers », Colloque international Réflexions à partir de l’exemple gennevillois. Genre, politique et représentations locales, », Colloque international Ordre et désordre 13 et 14 novembre, Centre Emile Durkheim au jardin : enjeux écologiques et sociaux, 23– Bordeaux. 24 mars, Maison des Sciences de l’Homme de Strasbourg. 26. « De la maison à la commune : l’appropriation de l’espace public par 19. « L’agriculture urbaine comme levier la formation », Journées scientifiques d’émancipation et de mixité », Colloque régionales sur le genre, 1er et 2 juillet, international Penser l’émancipation, 28-30 Université de Reims – Champagne janvier, Université de Bruxelles (Belgique) Ardennes. 20. « Tentative de recherche-action : interroger l’espace public par le genre », Séminaire Faire la ville avec ses habitants, 7 janvier, EHESS-Paris. 51


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Organisation de journées d’étude et séminaires et espace public », formation interne pour enseignant.es de lycée, 22 mars, Albi 6. « Femmes et espaces publics », formation 1. 2019 : direction de la session « Genre et interne du bailleur Seine-Saint-Denis Habitat, développement durable », Colloque ASRDLF, 4 – 11 mars, MC 93 – Bobigny. 6 juillet, Université de Iasi (Roumanie). 7. « Genre et espace public », Les femmes 2. 2018 : 3e Journée d’étude des Urbain.e.s dans l’espace public : quand marcher devient « Genre et Droit à la ville », 19 octobre, genré, Union des féministes d’Assas, 7 mars, Gennevilliers Université Paris 2 Assas. 3. 2017 : animation de l’atelier « La Mobilité 8. 2018 : « Usages de la ville et cartes mentales dans l’espace public au prisme du genre », au prisme des discriminations d’âge et de genre », Journée d’étude Ville inclusive-ville genrée 7 Semaine de lutte contre les discriminations de la juillet, Université de Lille. Ville de Paris, 14 décembre, Paris. 4. 2016 : 2e Journée d’étude des Urbain.e.s : 9. « Genre et politiques urbaines : quelle Genre et urbanité, MSH Nord Paris, Saint-Denis place pour les femmes ? », Café géographique, 5. 2015 : 1re Journée d’étude des Urbain.e.s Antipode, 14 novembre, Rouen. : Femmes et politiques publiques, 27 mars, 10. « Manifestations spatiales du sexisme : les Gennevilliers, en partenariat avec le Comité espaces publics comme révélateur ? », Journée National Français de Géographie. de formation Vie féminine, 16 octobre, Namur. 11. « Genre et appropriation de l’espace public », Les Rencontr’actées, 27 septembre, Guéret.

Interventions de vulgarisation scientifique

12. « Femmes et espaces publics : quelle analyse géographique ? », Conférence 1. 2019 : « La place des femmes dans les Calligramme, 21 mars, Lycée Poincaré, Nancy. politiques publiques », 102e Congrès national 13. « Méthodologies de recherches », des Maires et Présidents d’Intercommunalités Séminaire direction citoyenneté, 14 mars, de France, 21 novembre. Gennevilliers 2. « Expédition urbaine : le genre dans la cité », L’ADERPA (association régionale de diffusion et de promotion de l’architecture), 12 octobre, Nantes.

14. « (In-)égalités de genre dans l’espace public : propositions méthodologiques et réflexives à partir de la recherche-action participative à Gennevilliers », Table ronde 3. « La ville a-t-elle un genre ? » Survivre en Les inégalités Femmes-hommes aujourd’hui, 9 ville, festival Pint of Science Paris 22 mai, Paris. mars, Mairie du 2e arrondissement Paris. 4. « Egalité et espace public : cadre théorique et propositions pratiques », Quand l’égalité arrive dans les quartiers « politique de la ville », Réso villes et région Bretagne, 26 avril, Auray. 5.

15. « Nature, culture et jardins dans et autour de la ville : Le cas des jardins partagés à Gennevilliers », Conférences-Débats : Entre passé et avenir La ville d’aujourd’hui, 13 février, Université de Bretagne Occidentale.

« Intersectionnalité des rapports sociaux 16.

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2017 : « Approches et perspectives


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théoriques genre et spatialités », Femmes et novembre, Metz. espaces publics : les enjeux de la mixité dans 27. « Présentation d’une recherchel’aménagement de la ville, 12 décembre, Tour action à Gennevilliers », La Place des de France de l’Egalité, Rouen Métropole. femmes dans l’espace public, CAUE 93, 5 17. Genre et espaces publics, Association avril, Maison des Sciences de l’Homme – Femmes Monde, Paris, 21 novembre. Nord Paris. 18. Femmes et espace public, Ateliers départementaux du Tour de France de l’Egalité dans le Pas-de-Calais, Groupe Egaé, Lillers 13 octobre.

28. 2015 : Table ronde A qui profite la ville ?, organisée par le réseau FARES, 28 mai, Maison de l’Architecture et de la Ville de Marseille.

19. Genre et espace public, Université des cadres de la mairie de Paris, CNFPTVille de Paris, 30 mai.

Interventions dans les médias (radio, 20. Un usage différencié des espaces presse écrite, TV) publics, Formation Femmes et espaces publics, Région Ile-de-France, Centre Hubertine Auclert, Paris, 24 mai. 1. 2019 : « Droit à la ville. Quand des 21. Table ronde Autour du corps des femmes défont et refont la « ville des femmes dans l’espace public : entre garçons », Pierre Duquesne, L’Humanité, 8 fantasme et réalité, 4e Festival L’Appel de la mars. Lune, Paris, 8 avril. 2. intervention dans le reportage de 22. Table ronde Face aux inégalités de Suzanne Krause, Mehr Schutz von Frauen genre : s’emparer de l’espace public, 4e im öffentlichen Raum in Frankreich, Festival L’Appel de la Lune, Paris, 25 mars. Bayerischer Rundfunk, janvier. 23. « Des outils méthodologiques pour 3. 2018 : Emission radio, Le Mag’ de appréhender le terrain en urbanisme par le Radio Arverne, Radio Arverne, « Femmes et genre », TerritoriElles, Grenoble, 16 mars. espaces publics », 17 octobre. 24. Genre et espace public : expérience 4. « Harcèlement de rue : la ville a été de recherche-action à Gennevilliers », conçue pour les hommes », La Vie, 9 août. Réunion publique à l’initiative des élu.es de 5. Emission radio Le Magazine de la Saint-Nazaire, 7 mars. Rédaction, France Culture, « Cours d’égalité 25. 2016 : « Appréhender l’espace à la récré », 30 mars. public au prisme du genre : l’expérience Emission TV Ça vous regarde, La gennevilloise », Formation Cidefe, 29 6. Chaîne Parlementaire, « Le harcèlement de novembre, Montreuil-sous-Bois. rue : la fin de l’impunité », 1er mars. 26. « Un exemple de recherche-action 2017 : « Réinventer la ville pour que à Gennevilliers », Novembre de l’Egalité, 5 7.

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La ville côté femmes

les femmes s’y sentent en sécurité », Céline Fion, autrement. Le Vif du week-end (Belgique), 29 septembre. 3. (à paraître), « Gender, Raum und Gewalt 8. Emission radio 7 milliards de voisins, Rfi, in den französischen Sozialwissenschaften », « Comment peut-on rendre l’espace urbain aux in Bretschneider F., Jossin A., Koloma Beck T., femmes », 11 juillet. Schönpflug D., (dir.), Gewalt vor Ort: Raum, Körper, Kommunikation, Campus, Frankfurt/ 9. Emission radio Les mondes du futur, Main (Allemagne). Aligre fm, « L’espace public à l’épreuve du genre », 1er juin. 4. « Une expérience de création culturelle dans une recherche-action : un pouvoir 10. Emission radio L’égalité homme/femme émancipateur multiple », in Journal de Culture dans la ville, est-ce possible ? France Bleu et démocratie, n°50, avril. Bourgogne, 14 avril. 5. « Le commerce : un révélateur des inégalités de genre », in Collage, revue de la fédération suisse des urbanistes, n°2, p.13-15. 6. 2018 : « Solitudes : spatialités et temporalités du genre », in Géographie et cultures, n° 108, Paris, L’Harmattan, p. 197-211.

Publications Direction d’ouvrages et de numéros de revue

1. 2020 : (à paraître), Les sens de la ville 7. « Espaces publics et déplacements à : pour un urbanisme de la vie quotidienne, Gennevilliers. Une expérience d'intervention Montreuil, Le Temps des Cerises. urbaine participative », Dijon, Presses 2. 2017 : La ville : quel genre ? l’espace public universitaires de Bourgogne, in Navarre M. à l’épreuve du genre, Montreuil, Le Temps des et Ubbiali G. (dir.), Le genre dans l’espace public : quelle place pour les femmes ?, Paris, Cerises. L’Harmattan, Coll. Logiques sociales, pp. 23-62. 3. Genre et politiques urbaines : « Agriculture urbaine comme levier regards sur les inégalités hommes-femmes 8. en ville, in Géocarrefour, [En ligne], 91/1 d’émancipation des femmes et de bien-être h t t p s : //g e o c a r r e f o u r. r e v u e s .o r g / 1 0 0 2 0 en ville : l’exemple gennevillois », Pollution atmosphérique, climat, santé, société [En ligne], N°237-238, mis à jour le : 10/10/2018, URL : http:// lodel.irevues.inist.fr/pollution-atmospherique/ index.php?id=6687 Articles de revues et chapitres d’ouvrage 9. “¿Observar a las mujeres para entender su modo de habitar? Observaciones a partir de una 1. 2020 : (à paraître) « Logement social : investigación llevada a cabo en Gennevilliers spatialités et temporalités féministes à (re) (Ile- de- France)” in Coupleux S., Egea Jiménez penser. », in Cahiers de géographie du Québec, C., Ciudad, Vivir, Habitar, Coll. Tierras del Sur, Editions universitaires de Grenade, Grenade Genre, ville, territoires et sociétés (Canada). (Espagne), pp. 375-387. 2. 2020 : (à paraître) « La nuit comme révélateur des pratiques genrées et localisées 10. 2017 : « La banlieue côté femmes : une de l’espace urbain (périphérique). » in recherche-action à Gennevilliers (Hauts-deGwiazdzinski L et Maggioli.M., Géographie de la Seine) », in Itinéraires, Littérature Textes nuit, Grenoble, Elya éditions, coll. L’innovation Culture. [En ligne], 2016-3, mis en ligne le 15 54


Rapport de recherche

juillet 2017, URL : http://journals.openedition. org/itineraires/3633 11. « Genre et politiques urbaines : regards sur les inégalités hommes-femmes en ville » (introduction), in Géocarrefour, numéro thématique Genre et politiques urbaines : regards sur les inégalités hommes-femmes en ville, C. Luxembourg et D. Messaoudi (éd.), [En ligne], 91/1 https://journals.openedition.org/ geocarrefour/10021 12. 2016 : « Projet de recherche-action à Gennevilliers : la ville côté femmes » in Démarches méthodologiques et perspectives féministes, Recherches féministes, vol.29, n°1 Université de Laval (Canada), pp. 129-146.

Posters scientifiques

1. 2018 : « Contextes, thématiques et méthodologies de la recherche-action La ville côté femmes », 19 octobre, Genre et Droit à la ville, Gennevilliers. (4 posters) 2. 2014 : « De l’intime à la commune », 2-5 octobre, Festival International de Géographie : Habiter la terre, Saint-Dié-des-Vosges. 3. « La carte mentale, révélatrice de spatialités sexuées ?», 8 décembre, Journée d’étude francophone sur les cartes mentales, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand.

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