Les AMAP – Association pour le Maintient d’une Agriculture Paysanne – sont destinées à favoriser l’agriculture paysanne et biologique (qui a du mal à subsister face à l’agro-industrie). Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s’engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant à l’avance. Il existerait mille AMAP en France depuis 2001, permettent à des centaines producteurs de travailler et de vivre, et à au moins autant de familles de se nourrir pendant une année entière. Fonctionnant sur le principe associatif (et donc, non lucratif) l’AMAP impose à chaque membre qui s’inscrit de s’engager à donner un peu de son temps durant l’année. Cette implication collective est primordiale pour assurer la bonne évolution d’une AMAP.
Ainsi, le travail fourni par les membres permet la préparation des paniers de produits sitôt ceux-ci livrés par le producteur, la distribution aux familles, mais également tout ce qui est gestion administrative, communication et organisation générale des distributions. La plupart des AMAP ont un lieu dédié à la distribution, où les membres doivent se déplacer pour venir récupérer leurs paniers dans un horaire définit en amont. Adhérer à une AMAP est donc un bon moyen de soutenir un producteur local et de manger sainement tout au long de l’année. De plus, l’implication associative apporte toutes les bienfaits qu’on lui connaît à savoir partage, solidarité, échanges, amitiés, etc.
La Ruche qui dit Oui fonctionne sur les mêmes principes que l’AMAP. Un particulier, une association ou une entreprise décide d’ouvrir une Ruche dans un café, une salle de spectacles, une école, un centre culturel, un jardin ou une grange, c’est le responsable de la Ruche. Il contacte des producteurs dans un rayon de deux-cent cinquante kilomètres, qui proposent fruits, légumes, viande, fromage, laitages, pain, vin, miel, etc. Parallèlement, il recrute des membres qui souhaitent acheter des produits locaux. Une poignée de producteurs s’est inscrite, des dizaines de membres attendent les premières offres ? L’aventure commence.
Chaque semaine, le responsable diffuse sur le site internet de sa Ruche une sélection de produits fermiers aux membres de sa Ruche. Au préalable, chaque producteur fixe librement le prix juste de ses produits et le minimum de commandes à atteindre pour les livrer. Les consommateurs ont six jours pour passer commande sur le site, de façon très simple en cliquant sur les produits convoités. Pas d’obligation, chaque membre de la Ruche est libre de commander ou non. Une fois les commandes terminées, deux options, soit le producteur a atteint son minimum de commande, et tout va bien soit il ne l’a pas atteint. Dans ce cas, il ne viendra pas livrer cette fois. La veille de la distribution, chaque membre reçoit la liste complète de ses courses effectives et donc du montant débité. Le jour désigné, les consommateurs se retrouvent sur le lieu de la distribution pour récupérer leurs courses.
Le marché local, cette manifestation publique vieille de plusieurs siècles, est l’illustration par excellence du circuit court. C’est là que l’on trouve en majorité des producteurs qui viennent vendre eux-mêmes leurs produits aux consommateurs. Aller au marché c’est, en plus de trouver des produits frais, de saison et dans la quantité de son choix, participer à une économie locale et solidaire. Aller au marché c’est permettre au secteur agricole et paysan de se maintenir, et c’est donc permettre à des familles de vivre.
Certaines villes ont un marché chaque semaine, d’autres encore en ont un au quotidien. La proximité avec les producteurs permet de poser des questions précises que l’on ne pourrait pas poser à un chef de rayon d’un supermarché. Ainsi, un producteurs nous renseigne volontiers sur la manière de conserver au mieux et le plus longtemps possible un fruit frais, nous indique avec précision la température à laquelle il faudra cuire nos légumes pour en apprécier toutes les saveurs, et nous garantit une diversité des produits sur toute l’année.