QS / AVRIL 2019

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LE PREMIER MAGAZINE DE SOCCER AU QUÉBEC

VOL.41 - avril 2019

KEVIN GILMORE

MENER L’IMPACT AUX SOMMETS

Tout sur la MLS 2019 Les mille vies de Rémy Vercoutre Un plan stratégique pour l’ACS


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À L’ATTAQUE ! Éditeur – Fondateur : Pasquale Cifarelli Éditorialiste : Georges Schwartz Rédacteur en chef : Quentin Parisis Consultant éditorial : Matthias Van Halst Rédaction : Jean Gounelle, Claudine Douville, Piero Facchin, Dominique Maestracci, Paméla o’Neil, Marc Tougas Photographe : Joey Franco

Le printemps, la saison de MLS et le magazine Québec Soccer reprennent leurs droits. L’hiver et l’hibernation furent longs, notamment pour le magazine, qui revient à la vie pour de bon, plus de trois ans après le dernier numéro, en dehors d’une mise en route très instructive en décembre 2018 en compagnie de Nick De Santis, Mauro Biello, et de tous ceux qui ont fait l’Impact au cours des 25 dernières années. Une édition qui a permis de rappeler que la connaissance du passé nous en apprend souvent sur notre

Direction artisitique et infographie Geneviève ethier graphiste@sportmedia.ca

présent, mais qui avait pour but, aussi, de mieux envisager l’avenir. Car il est temps, désormais, de regarder devant.

Bureau des ventes, Marketing et publicité

L’avenir, c’est une saison de MLS qui se profile, mais aussi une nouvelle ère à l’Impact après le passage de témoin entre l’historique Président et

Alex Depatie, Président Te.: 514-990-9250

toujours propriétaire Joey Saputo, et Kevin Gilmore, le nouvel homme fort du club, qui aura pour mission de faire aimer définitivement l’Impact dans

Conseiller en publicité Lynne-Marie Mathieu Tel.: 514 990-9250

toute la Belle Province et d’en faire une équipe championne.

Quebec Soccer est publié par LeS ProMoTIoNS SoCbeC INC. CP 43541 Roxboro - D.D.O. Dollard des Ormeaux, Qc H8Y 3P4 Tel.: 514-278-6399

féminine et masculine, la Ligue Canadienne qui débute, la Gold Cup, le

Québec Soccer est imprimé au Québec. Dépôt légal : Bibliothèque Nationale du Canada. Envoi

Fidèle à sa mission, devenue une tradition, Québec Soccer traitera de tous

L’avenir, c’est aussi la Coupe du monde féminine qui approche, la PLSQ Championnat canadien, des défis pour la Coupe du Monde 2026, et des histoires d’ici et d’ailleurs… 2019 s’annonce passionnante.

de Publication Canadienne. Numéro de convention 40069455. Numéro international normalisé des publications en série : ISN 0228-6351. Les opinions émises par les journalistes et collaborateurs ne réprésentent pas nécéssairement la direction de Québec Soccer, des Promotions

ces sujets, avec passion et exigence.

Socbec Inc., ni de tout autre organisme s’étant associé à Québec Soccer. Elles n’engagent que les auteurs. Les conseils techniques donnés dans Québec Soccer le sont à titre indicatif seulement, veuillez consulter un expert du domaine concerné avant de mettre quelques conseils que ce soit en pratique. Le contenu de Québec Soccer ne peut être reproduit en totalité ou en

Bonne lecture,

partie sans l’autorisation écrite de son éditeur. Les articles et les photos non sollicités sont les bienvenus (sans garantie de publication). Veuillez accompagner vos articles et/ou photos

Quentin Parisis

d ‘une enveloppe pré-adréssée et pré-affranchie si vous souhaitez que nous vous les retournions. L’éditeur ne peut être responsable de la perte d’articles ou de photos.

SOMMAIRE Éditorial IMPACT Entrevue avec Kevin Gilmore

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ENTREVUE Les mille vies de Remy Vercoutre 34

CANADA Un plan stratégique pour devenir une place forte 38 QUÉBEC Hommage à Helder Duarte

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Dossier spécial MLS 12 International

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Féminine

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PLSQ

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E-Sport

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Photo couverture : Joey Franco

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QuÉbeC SoCCer

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Inscrivez-vous quebecsoccer.ca parutions en format numérique

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MOT DE L’ÉDITEUR

COLLABORATEURS

L’ÉQUIPE DE JOURNALISTES ET COLLABORATEURS DE QUÉBEC SOCCER UNE NOUVELLE DIMENSION

E

n 2007, à l’occasion des 30 ans de Québec Soccer, dans mon article de présentation de l’édition spéciale publiée à cette occasion, j’ai écrit que Québec Soccer était fier de son bilan très spécial, souligné à l’époque par le ministère des Sports du Québec, en étant la seule “publication unisport” à vivre aussi longtemps.

Une nouvelle dimension en deux temps. Le premier est celui du partenariat avec SportMedia, une agence de premier plan dans le monde de la publicité et de la promotion du sport. SportMedia, qui travaille dans le monde du hockey depuis 20 ans, s’ouvre maintenant au monde merveilleux du soccer en prenant en charge le marketing et la publicité pour Québec Soccer.

Aujourd’hui, notre fierté est encore plus grande, car Québec Soccer se prépare à vivre sa 40e année de publication, 40 ans de témoignage de l’extraordinaire croissance du soccer au Québec et en Amérique du Nord en général.

La deuxième étape est celle du web et de la circulation numérique. En effet, Québec Soccer dispose maintenant d’un site web efficace et sa diffusion principale sera numérique, l’objectif étant d’atteindre immédiatement le quota de 30 000 lecteurs et 150 000 lecteurs au cours de l’année en cours. Québec Soccer sera également disponible dans l’édition papier dont la distribution atteindra les lieux traditionnels, à savoir les arénas, les centres sportifs, les magasins de sport et plus encore. Tout cela, combiné à une équipe éditoriale de qualité et à des journalistes spécialisés, fera de Québec Soccer la publication par excellence des amateurs de soccer québécois et de diverses institutions désirant utiliser Québec Soccer pour la promotion de leurs activités. Québec Soccer sera publié huit fois par an, d’avril à novembre.

Ce record a été rendu possible grâce à la passion de tous ceux qui y ont contribué et qui, aujourd’hui, sont en première ligne pour permettre au football québécois d’avoir sa “voix” dans le monde du sport local et de continuer à être un témoin fidèle de sa croissance et de son succès. Aujourd’hui, le soccer au Québec, et plus particulièrement à Montréal, est une belle réalité qui doit être vécue avec passion et doit être aidée pour se développer davantage. Québec Soccer le fera en se donnant une nouvelle dimension pour mieux répondre aux besoins de la nouvelle réalité qui nous entoure.

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Québec Soccer

L’éditeur Pasquale Cifarelli, à gauche, avec Alex Dépatie, président de Sport Média

GEORGES SCHWARTZ Éditorialiste

QUENTIN PARISIS Rédacteur en chef

CLAUDINE DOUVILLE Journaliste

JEAN GOUNELLE Journaliste

À Québec Soccer depuis 1977 Ancien joueur du Red Star (Paris), de l’US Tricolore et Standart Belgica (Montréal) Ancien Président de la Fédération de soccer du Québec et Vice-président de l’Association canadienne de soccer (1972-83) Commentateur de football à la télévision (Radio-Canada, RDS, 1961-94) Auteur : Le Soccer (1973), coauteur Histoire du soccer québécois (2003), Libérez le football (2005) Membre du Temple de la renommée du soccer québécois (1999), Canadian Soccer Hall of Fame (2005)

décrit le soccer à RDS depuis 1992. Coupes du monde, Euros, Ligue des champions, Gold Cup, Ligue anglaise, MLS, Impact de Montréal, Copa America, Jeux Olympiques, elle est de tous les grands rendez-vous de soccer sur la planète. Couvre aussi de nombreux autres sports pour RDS et a couvert huit Jeux Olympiques. Polyglotte et sportive dans l’âme. A pris part à de nombreuses expéditions dont l’ascension du Kilimandjaro et du camp de base de l’Everest. Le Rallye Aicha des Gazelles qu’elle a remporté, le raid Amazones et le trek. Elle marche dans le désert du Sahara.

Rédacteur de Québec Soccer en 2015 et 2016 Journaliste pour le groupe Métro Média depuis 2017 Diplômé d’une Maîtrise de Philosophie à La Sorbronne et de l’École Supérieure de Journalisme de Paris Partisan inconditionnel du LOSC et adorateur de reggae, de soul et de funk.

Né en 1964 à Saint-Germain-en-Laye près de Paris. Journaliste pour L’Équipe, France-Football puis Onze-Mondial dans les années 80-90 avant de s’installer à Montréal en 1993. Chroniqueur soccer pour La Presse de 1995 à 2006 et puis analyste / commentateur pour le Réseau Des Sports depuis 1995.

MATTHIAS VAN HALST Consultant éditorial En charge du contenu francophone de la Major League Soccer depuis 2011 Rédacteur en chef de Québec Soccer de 2004 à 2011 (83 numéros, un record) Diplômé en information, communication et journalisme (deuxième cycle) de l’Université Libre de Bruxelles Enfant du cirque, supporter du RWD Molenbeek, des chats et des valeurs écologiques

DOMINIQUE MAESTRACCI Chroniqueur

EX-Président de la Fédération de soccer du Québec et de l’Association canadienne de soccer Chef de mission de la FIFA lors de plusieurs Coupes du Monde. Membre du Comité d’organisation de la Coupe du monde des moins de 20 ans et du Comité d’organisation des tournois olympiques de Football, commissaire de match à plusieurs reprises pour la FIFA. Principal artisan de l’obtention de la Coupe du Monde féminine au Canada en 2015.

Bonne lecture à tous. Pasquale Cifarelli Éditeur-fondateur

MARC TOUGAS Journaliste

Couvre la scène du soccer québécois depuis 1986. A été rédacteur en chef de Québec Soccer pendant 12 ans, journaliste sportif à La Presse Canadienne durant plus d’une décennie ainsi que responsable des relations médias pour l’Impact et différentes organisations du soccer d’ici.

PIERO FACCHIN Collaborateur éditorial

Animateur TV d’émissions sportives; Sportivi in Diretta (2001 à 2007), Sportivi (2007 à 2009) et Sportivi 360, (2013 à 2015). Chroniqueur pour l’émission radio Derrierelevolant.net au 91.9 FM Collaboration éditoriale pour plusieurs magazines : Elemente Magazine, Stile Magazine Maîtrise en architecture (U.de M.), Bacc. en design (UQAM) Passionné de sport et de design Mon équipe de foot a longtemps été le FC Milan, surtout dans les belles années de Van Basten, Gullit, Maldini et autres excellents joueurs de l’époque

PAMÉLIA O’NEIL Journaliste

Rédactrice en chef du magazine Québec Soccer de 2011 à 2013 Ancienne membre du comité organisateur de la Coupe du monde féminine 2015 Chroniqueuse pour la PLSQ-F et le blogue Viau Park.

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ÉDITORIAL quebecsubaru.ca

LA MLS DOIT METTRE FIN À L’AUSTÉRITÉ PAr GEORGES SCHWARTZ

L

a MLS est une ligue à nulle autre pareille. Les conditions dans lesquelles elle a vu le jour lui ont imposé une structure paradoxale, soit un système socialiste rigide au pays phare du capitalisme. Il fallait des instigateurs puissants pour réussir ce tour de force, et ils l’étaient. L’hostilité du richissime marché sportif américain, un président de la FIFA corrompu et les dirigeants, aussi inquiets que mal renseignés, des grandes nations du football, ont concouru à la naissance de cette excentricité.

TOUS CONTRE LA NASL Malgré des débuts chancelants, la North American Soccer League réussit en 1975 à établir sa crédibilité en recrutant Pelé, meilleur joueur du monde, tout juste retraité. Face à ce coup de maître ayant fait le tour de la planète, les médias américains furent obligés de rompre l’anonymat dans lequel ils gardaient ce soccer détesté. S’ils cédèrent de l’espace dans la presse écrite, la télévision conserva son mutisme dévastateur en dépit du renfort de nombreuses grandes vedettes tentées par le défi. L’obligation de jouer dans d’inconfortables stades de baseball ou de football américain, et l’absence des juteux droits de télévision réservés aux sports « nationaux » desservit la NASL. Aussi ses dirigeants placèrent-ils leurs espoirs dans les candidatures américaine et canadienne à l’organisation de la Coupe du monde 1986. Hélas Televisa, riche chaîne de télévision mexicaine, acheta le président de la FIFA, Joao Havelange qui, en dupant son comité exécutif pour octroyer le Mondial au Mexique, signa l’arrête de mort de la NASL. Un aboutissement convenant aux dirigeants des grandes puissances du football, qui craignaient la concurrence des milliardaires américains, au lieu de souhaiter sa survie et l’expansion prévisible de l’élite professionnelle. Quand huit ans après, la FIFA reconnut son erreur et attribua le Mondial 1994 aux États-Unis, elle eût l’effronterie de poser comme condition que le pays se dote d’un championnat national !

ÉVITER LES ERREURS DE LA NASL Oui, c’était le credo des fondateurs de la MLS, et ils n’avaient pas entièrement tort. À une époque où triomphait le catenaccio défensif italien, la NASL choisit de dénaturer les règles du football pour favoriser l’offensive. Une louable intention à ne pas suivre, tout comme l’expansion malavisée de 18 à 24 clubs en 1978, ou

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encore le manque d’intérêt pour les joueurs américains. C’est pourtant d’avoir foulé le même terrain que Pelé, Beckenbauer, Cruyff, Carlos Alberto, Chinaglia, Best, etc., qui permit au Canada de se qualifier pour la phase finale du Mondial 1986 avec 22 exjoueurs de la NASL. Et en plus de ses stars, la NASL avait attiré Rinus Michels, sacré entraîneur FIFA du XXe siècle, qui avait révolutionné le jeu avec son « football total » pratiqué avec succès à l’Ajax d’Amsterdam et au FC Barcelone. Il avait pavé la voie du football moderne de Pep Guardiola. Non, la NASL n’a pas commis que des erreurs.

IL FAIT TOUJOURS BEAU QUAND ON ROULE EN SUBARU.

SE LIBÉRER D’UN CARCAN ÉTOUFFANT Si la MLS est une ligue fermée dont les franchises s’achètent, sur le modèle des principales ligues professionnelles américaines (NFL, MLB, NBA, NHL), elle est la seule à être propriétaire de tous les joueurs de ses clubs. Soit un régime ressemblant au socialisme autoritaire chinois, qui a sans aucun doute assuré sa survie dans un contexte où les médias ont ironiquement complété sa devise : Le soccer est le sport de l’avenir et il le restera. La stratégie actuelle du commissaire Don Garber paraît reposer sur l’expansion, des 24 clubs atteints cette saison – plus que les principales ligues européennes – il envisage déjà d’en accueillir quatre autres. Or, ce n’est pas de quantité mais de qualité que sa ligue a besoin. Ainsi, ni les États-Unis ni le Canada, qui y investissent leurs meilleurs joueurs, n’ont pu participer au Mondial 2018, et, jugement sans appel, avec 90 millions US$ annuels de droits de télévision, le produit MLS se situe encore au-dessous de l’indigente NHL qui stagne à 200 millions. Des vétilles quand la NFL perçoit 4,5 milliards annuels, la NBA 2,5 et la MLB 1,3. Seule l’arrivée de véritables stars, que l’ancienne NASL avait su appâter, peut à la fois relever le niveau de jeu de la ligue et lui assurer une considération médiatique. Il faut pour cela délier les cordons de la bourse et attirer plus que des noms. Zlatan Ibrahimovic, David Villa, trop âgés et fragiles, n’ont que de beaux restes à offrir, comme Marco Di Vaio, Alessandro Nesta et Didier Drogba avec l’Impact. Il faut réaliser un coup à la Pelé ou David Beckham, pour marquer les esprits, non seulement ici en Amérique du Nord mais sur toute la planète football Alors, qui de Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Neymar Jr, Eden Hazard, Mohamed Salah ou au moins Paul Pogba sur la liste des recruteurs de la MLS ? Zinedine Zidane entraîneur ?

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EN BREF

HONNEURS

LE CANADA U17 BIENTÔT SUR LE PONT

DON GARBER PROLONGE À LA TÊTE DE LA MLS La Major League Soccer a annoncé que le contrat du commissaire Don Garber avait été prolongé jusqu’à la fin de la saison 2023. Depuis l’arrivée de Garber au poste de commissaire en 1999, la MLS est passée de 12 à 27 clubs, compte 25 propriétaires supplémentaires et a conçu ou aménagé 19 stades dédiés au soccer aux États-Unis et au Canada. Les modalités financières n’ont pas été divulguées.

LE MIAMI DE BECKHAM À FORT LAUDERDALE Le Canada affrontera les États-Unis, le Guatemala et la Barbade en phase de groupes du Championnat U17 masculin de la Concacaf 2017, du 1er au 16 mai au Centre de l’Académie IMG de Bradenton en Floride, Les trois premiers matchs du Canada seront le 2 mai contre les Américains, le 4 mai contre le Guatemala et le 6 mai contre la Barbade.

GROS DÉFIS POUR LES U17 DE L’IMPACT

L’impact U17 s’est qualifié pour la Champions Division de la Generation Adidas Cup 2019, qui aura lieu au Toyota Stadium, à Frisco, au Texas, du 12 au 20 avril 2019

KANSAS CITY, DERNIER ESPOIR DE LA MLS EN CONCACAF Il y avait quatre clubs de MLS en quarts de finale de la Ligue des champions de la Concacaf, mais un seul d’entre eux participera aux demies-finale. Kansas City est venue à bout des Panaméens de Club Atletico Indepediente de La Chorrera (1-2;3-0) et sera opposée aux Mexicains de Monterrey en demies. Monterrey a sorti les champions de la MLS, Atlanta, au tour précédent (3-0;0-1). Dans les autres matchs des quarts de finale, le Red Bulls de New York faisait face à une vieille connaissance de l’Impact de Montréal, Santos Laguna, mais les Mexicains l’ont emporté 2-0 à New York, puis 4 à 2 au Mexique. Houston n’a pas non plus fait le poids contre Tigres, en étant défait à l’aller 2-0 au Texas, et au retour au Mexique, 1-0. Kansas City jouera sa demi-finale les 3 et 10 avril.

LE MALI REMPORTE SA PREMIÈRE COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS U20 Le Mali a remporté la CAN U20, le 17 février, aux dépens du Sénégal en finale (1-1, 3 tab à 2).

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Québec Soccer

L’Inter Miami CF disputera ses deux première saison de MLS, en 2020 et 2021, à Fort Lauderdale, le temps de construire un stade à Miami.

L’équipe nationale U17 s’est rendue au Mexique du 4 au 14 mars, pour un stage au centre d’entraînement de la fédération mexicaine de football, dans le cadre d’une collaboration entre les pays organisateurs de la Coupe du monde 2026.

LE DÉPART D’UN GRAND

Illustre gardien de but anglais, Champion du monde en 1966, Gordon Banks est décédé le 12 février à 81 ans. Après une carrière passée principalement à Leicester et Stoke, Gordon Banks avait défendu les buts des Strickers de Fort Lauderdale à la fin des années 70.

SAVEZ-VOUS QUE Les lois du jeu au soccer sont apparues en 1863?

Douze joueurs intronisés au Temple de la renommée du Canada Douze joueurs des années 40, 50 et 60 ont été intronisés au Temple de la

renomée du Canada, avant la confrontation entre le Canada et la Guyane, le 24 mars dernier, à Vancouver. PAR LA RÉDACTION

J

ohn Schepers de Regina, Jim Blundell et Gary Stevens du Firefighters FC, Bobby Smith et Gino Vazzoler du Columbus FC, Harry Phillips de Toronto, Bill Gill de Montréal ainsi que Frank Ambler, Eddie Bak, Don Matheson, Bobby Newbold et Jackie Whent de Vancouver ont désormais leurs noms parmi les immortels du soccer canadien. Ces 12 joueurs ont été des étoiles pendant plus d’une décennie au sein des ligues les plus importantes du Canada des années 40, 50 et 60, notamment la Pacific Coast League, la Western Canada League et la Ligue nationale de l’Ontario et du Québec. Le Firefighters FC et le Colombus FC ont remporté à tour de rôle trois titres consécutifs de la Pacific Coast League. Le Firefighters FC a remporté trois titres de 1963 à 1966, et le Colombus FC a obtenu les titres de 1969 à 1971. Cette rivalité est considérée aujourd’hui comme légendaire, alors que les deux équipes se sont affrontées plus de 40 fois de 1961 à 1971. « Canada Soccer félicite ce groupe de membres honorés qui ont eu un impact positif sur le soccer pendant une époque de croissance pour notre sport dans les années 40, 50 et 60, a affirmé Steven Reed, président de Canada Soccer, par voie de communiqué. En rendant hommage à ce groupe de joueurs étoiles, le Temple de la renommée de Canada veille à ce que leur engagement, leurs réalisations et leur passion pour le soccer canadien soient célébrés parmi les plus grands

du football au Canada. » Le Temple de la renommée de Canada Soccer a accueilli 126 joueurs, 13 joueurs/ entraîneurs, 10 officiels et 40 bâtisseurs comme membres honorés depuis 2000. En tout, 15 personnes seront intronisées au sein du Temple de la renommée de Canada Soccer en 2019. Plus tard cette année, deux joueurs canadiens seront

sélectionnés (un homme et une femme, qui seront intronisés lors de prochains matchs à domicile) en plus d’un non-joueur (bâtisseur, entraîneur ou arbitre, qui sera honoré lors de l’Assemblée annuelle des membres en mai). De plus, Canada Soccer rendra hommage à une équipe de distinction ainsi que plusieurs organisations lors de l’Assemblée annuelle des membres.

Photo Canada Soccer Steven Reed, Président de l’Association canadienne, Gene Vazzoler, John Schepers, Gary Stevens.


Photo Brett Hansbauer

MLS

LA MLS POURSUIT SA MÉTAMORPHOSE Davantage d’entraîneurs renommés, des stades de plus en plus beaux et des joueurs venus

d’horizons on ne peut plus diversifiés : la MLS n’a pas fini de grandir. par matthias van halst

L

e coup d’envoi de la 24e saison de Major League Soccer a été donné le 2 mars dernier. Si l’arrivée de Cincinnati et le nouveau format de la phase finale sont ses changements les plus évidents, le championnat dans lequel évolue l’Impact de Montréal continue de franchir de nouveau caps tant sur le terrain qu’en dehors. La saison dernière, Atlanta, vainqueur de la Coupe MLS, a incarné ces évolutions à lui seul. Meilleur buteur de la compétition, le Vénézuélien Josef Martinez y a inscrit 35 buts, dont 31 lors de la saison régulière, deux records. Lors de la finale, remportée 2-0 contre Portland, 73 019 spectateurs s’étaient massés au stade : jamais une Coupe MLS n’avait eu une telle affluence. Quelques mois plus tard, le Superbowl, disputé au même endroit, attirait 3000 personnes de moins. En moyenne, près de 56 000 billets ont été écoulés par match, des chiffres que seules des équipes de NFL parviennent à dépasser dans les quatre autres grands championnats des États-Unis et du Canada, et qui ont de quoi faire pâlir de nombreux clubs de soccer prestigieux. Sur le banc aussi, Atlanta incarne cette MLS nouvelle. Dès ses débuts en 2017, le club a décidé de faire confiance à un entraîneur renommé : Gerardo « Tata » Martino, qui avait entre autres dirigé le FC Barcelone ou

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avril 2019 Québec Soccer

Cette saison, la MLS va faire la connaissance des supporters de Cincinnati

les équipes nationales argentine et paraguayenne. Après l’annonce de son départ pour devenir sélectionneur du Mexique, le club a jeté son dévolu sur Frank de Boer, ancien capitaine de l’équipe nationale néerlandaise, qui a remporté des titres à l’Ajax mais dont le passage à l’Inter Milan fut pénible. Le temps où les clubs de MLS hésitaient à confier leur équipe première à un entraîneur étranger est révolu. Cet hiver, San José a embauché Matias Almeyda, vainqueur de la dernière Ligue des champions avec le CD Guadalajara et ancien entraîneur de River Plate. Le LA Galaxy a ramené en MLS Guillermo Barros Schelotto, l’un des joueurs emblématiques de l’histoire de Columbus, double champion d’Argentine à la tête de Boca Juniors. Sur la traditionnelle photo des entraîneurs d’avant-saison, ils figurent aux côtés de Rémi Garde (Montréal), vainqueur de multiples trophées en France avec Lyon, et Veljko Paunovic (Chicago), qui a mené la Serbie au titre de championne du monde des moins de 20 ans.

DES JEUNES DU CLUB À IBRAHIMOVIC Autre favori de cette saison 2019, New York, détenteur du Supporters Shield, décerné à l’équipe en tête du classement à l’issue de la saison régulière, incarne un

volet différent de cette MLS du tournant de la décennie : une plus grande place accordée à la formation des jeunes. Aaron Long, Sean Davies et Tyler Adams, tous trois passés par l’équipe réserve du club, étaient titulaires indiscutables, et d’autres anciens joueurs des équipes de jeunes ont aussi eu droit à leur lot de minutes. Les écoles de jeunes des clubs de MLS sont récentes : à Montréal, par exemple, Mathieu Choinière (20 ans) est le premier à être passé par toutes les catégories d’âge. Sans surprise, le temps de jeu et les statistiques de ces joueurs formés par leur club ont battu des records l’an dernier. Et ils sont de plus en plus convoités, comme le prouve le transfert d’Adams à Leipzig. La jeunesse est aussi un critère de recrutement. La MLS annonce fièrement que les recrues arrivées de l’étranger cet hiver ont une moyenne d’âge de 25 ans. C’est l’âge de Gonzalo « Pity » Martinez, héros de River Plate lors de la dernière Copa Libertadores, qui doit remplacer Miguel Almiron, parti à Newcastle pour 36 millions de nos dollars, dans les cœurs des supporters d’Atlanta. Tous deux illustrent que la MLS prend de plus en plus de place sur le marché des transferts, tant entrants que sortants. Avant Adams, Alphonso Davies (ex-Vancouver) avait pris la direction de l’Allemagne en signant au Bayern Munich, et le départ de

Zack Steffen (Columbus) à Manchester City cet été est déjà acté. Certes, la MLS attire toujours des vedettes dont les heures de gloire ont déjà été écrites, comme Zlatan Ibrahimovic (LA Galaxy), Nani (Orlando) ou Wayne Rooney (DC United), mais elles sont aujourd’hui un simple ingrédient d’un mélange disparate, de plus en plus équilibré, qui fait sa richesse. Entre ces noms ronflants et les jeunes du cru, on retrouve des talents confirmés de tous âges qui ont fait leurs preuves sur d’autres continents comme Ignacio Piatti, Saphir Taïder et Bacary Sagna (Montréal), Nicolas Lodeiro (Seattle), Romain Alessandrini (LA Galaxy) ou Albert Rusnak (Salt Lake), des vedettes de la zone Concacaf comme Alberth Elis et Romell Quioto (Houston) ou Kendall Waston (Cincinnati), des joueurs étrangers qui ont éclos en MLS à l’image de Bradley Wright-Phillips (New York), des internationaux américains revenus au bercail comme Sacha Kljestan (Orlando), Alejandro Bedoya (Philadelphie), Michael Bradley et Jozy Altidore (Toronto), ou encore des vedettes locales qui ont émergé en MLS à l’image de Samuel Piette (Montréal), Graham Zusi (Kansas City), Gyasi Zardes (Columbus) ou Darlington Nagbe (Atlanta). Sans oublier de nombreux éléments plus anonymes, venus d’ici et d’ailleurs, qui contribuent à la saveur d’un cocktail aux 70 nationalités différentes,

un cosmopolitisme dont aucune autre compétition dans notre coin du monde ne peut se targuer. Si cela représente une chance sur le terrain, cela permet aussi aux dirigeants d’offrir une large palette d’identification aux supporters, eux aussi venus d’horizons très différents, mais rassemblés par leur passion du ballon rond. De quoi évidemment attirer le plus de monde possible, mais aussi correspondre aux évolutions démographiques qui se dessinent déjà. La ligue se félicite d’avoir un public où les femmes, la population hispanique et les représentants de la génération Y sont davantage représentés que dans les autres grands championnats basés aux États-Unis, qui ont en outre des téléspectateurs en moyenne (beaucoup) plus vieux.

NOUVEAUX CLUBS ET NOUVEAUX STADES L’autre stratégie de la ligue pour toucher plus de monde est d’investir de nouveaux marchés. Ainsi, Cincinnati effectue son entrée dans la compétition, passée cette saison à 24 clubs. Ils seront bientôt 28, avec les arrivées déjà actées de Miami, Nashville et Austin. Pour les supporters qui s’intéressent au championnat dans son ensemble, le flot de nouvelles devient torrentiel. Mais l’élargissement impressionnant de la dernière

décennie se matérialise par des succès plus retentissants les uns que les autres. Ces nouveaux clubs arrivent aussi avec un nouveau stade. Chaque saison ou presque, il y a une inauguration en MLS. Cette année, ce sera au tour de Minnesota, après le Los Angeles FC l’an passé. Cela hausse les exigences et pousse les anciens clubs à se bâtir leur propre stade – DC United a enfin ouvert les portes du sien l’été dernier – ou à agrandir leurs installations, comme Portland qui jouera à partir de cet été dans une enceinte comptant 4000 places supplémentaires. Avec tout cela, il ne faut pas non plus oublier l’aspect sportif : si la MLS aime à dire que tout le monde peut y battre tout le monde, ses plus férus amateurs souhaitent réduire la part du hasard et voir la meilleure équipe soulever la Coupe MLS en fin de saison. Ce sera possiblement une des vertus de la phase finale nouvelle mouture, un tableau préétabli de duels à élimination directe sur un seul match joué sur le terrain de l’équipe la mieux classée à l’issue de la saison régulière. De quoi donner davantage d’importance aux rencontres disputées de mars à, désormais, début octobre puisque la saison a été amputée d’un mois. Elle se terminera le 10 novembre par une Coupe MLS que seul le LA Galaxy a remportée plus d’une fois depuis 2007.

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MLS

BUTEUR ET RIEN D’AUTRE Depuis son arrivée à Columbus, Gyasi Zardes a profité d’un système bâti

pour mettre l’attaquant de pointe dans des conditions optimales, mais qui a changé cette année avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur. PAr MATTHIAS VAN HALST

À

l’aube de la saison 2015, nombre d’observateurs faisaient de Gyasi Zardes un candidat au titre de meilleur buteur. Révélation du LA Galaxy l’année précédente, il y avait trouvé le fond des filets à 17 reprises en championnat. Las, au cours des trois campagnes qui suivirent, l’attaquant ne planta que 15 roses et les espoirs placés en lui semblaient fanés. Il y a un an, il prit la direction de Columbus et quitta à 26 printemps sa Californie natale où il avait toujours vécu. Au LA Galaxy, les joueurs offensifs étaient au service les uns des autres et rapidement, Zardes a été baladé à divers endroits du terrain, ce qui lui déplaisait et affectait sa confiance. Tout le contraire à Columbus, où l’entraîneur Gregg Berhalter voyait en lui un buteur, le plaçant systématiquement à la pointe de l’attaque avec un jeu collectif développé pour le mettre dans des conditions idéales. Le système Berhalter, c’est une chorégraphie où chacun connaît sa place en fonction de la situation, permettant à l’équipe d’encore mieux faire danser le ballon tout en poussant la défense adverse au grand écart. Comme tout art, elle se peaufine par la répétition : à l’entraînement, bien entendu, mais aussi en match. Se retrouvant chaque semaine à la même position avec les mêmes instructions, Zardes se félicitait d’un contexte « aidant beaucoup un joueur à progresser et à gagner en confiance ». Il savait où aller et quand. Même si ses adversaires connaissaient ses qualités et le jeu de l’équipe, il se retrouvait au bon endroit au bon moment.

SUR LES PAS DE JOSEF MARTINEZ

Photo Daniel Herlensky Gyasi Zardes sera encore une fois l’atout numéro de Colombus.

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Buteur dès son premier match pour Columbus, une victoire 0-2 à Toronto, il réalise un doublé la semaine suivante contre Montréal (3-2). Son premier but ce jour-là est parlant : un coup franc côté droit, dévié sur la transversale par Piette puis repris victorieusement par Zardes, premier au rebond dans le petit rectangle. « Il n’avait plus qu’à la mettre dedans », dit-on familièrement de ce genre d’action. Mais quand on revoit toutes ses réalisations, on constate que ça arrive trop fréquemment pour tenir du hasard… Quand un ballon est relâché ou traîne près du but, il passe souvent par là pour le propulser au fond. Les données fournies par Vision du Jeu montrent que ce n’est pas la seule spécialité qui fait de Zardes l’un des buteurs les plus redoutables de MLS. Hors buts sur penalty, il était meilleur buteur ex

aequo de la compétition sur phase arrêtée la saison dernière. Il est encore plus tranchant quand son équipe porte le ballon près de la ligne de fond avant de le lui céder : 11 de ses buts en 2018 avaient pris leur origine dans les derniers 16 mètres (que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du grand rectangle) – seul l’inégalable Josef Martinez (Atlanta) a fait mieux. Zardes était aussi le deuxième joueur le plus prolifique au moment de conclure les actions dans le petit rectangle, toujours derrière Martinez. En réalité, il est dangereux quel que soit son emplacement dans la surface de réparation. Il s’est en revanche moins exprimé en dehors de celle-ci. Quand on connaît le style de Columbus, on ne se surprend pas de voir Zardes exceller lorsque son équipe domine et pose son jeu. Des situations dans lesquelles seuls Martinez et Zlatan Ibrahimovic (LA Galaxy) ont trouvé le fond des filets plus souvent que lui en 2018.

UNE PRODUCTION TRÈS VARIÉE Si Zardes a de grandes forces, son jeu n’est pas unilatéral car il y a aussi beaucoup de variété dans ses réalisations. Comme peu d’autres joueurs de MLS, il est aussi efficace en tant que dernier maillon d’une combinaison de passes qu’à la réception de centres, aussi bien aériens qu’au sol. L’éventail de talents de Zardes s’exprime aussi dans ses derniers gestes. Surtout

réputé pour ses reprises en un temps, il a fait souffrir bien des défenses avec ses tirs enroulés, ses reprises sur des centres au cordeau ou… en partant seul face au gardien ! Des entraîneurs essayent donc de couper son approvisionnement. À cette fin, les regards sont tournés vers Federico Higuain, le maître à jouer de Columbus. Mais Zardes a aussi des affinités avec deux joueurs qui évoluent sur le flanc droit : Harrison Afful et Niko Hansen, qui le trouvent particulièrement facilement. Bilan : il a inscrit 20 buts en 2018 lors de 15 rencontres différentes lors desquelles Columbus n’a perdu qu’une fois et s’est imposé à 10 reprises. Lorsque Zardes n’a pas marqué, le bilan est de 5 victoires, 11 défaites et 6 nuls.

SUR SA LANCÉE AVEC PORTER ? Tout au long de la saison, Zardes a vanté Berhalter et ses adjoints, répétant qu’ils rendaient les choses extrêmement claires, que chaque joueur savait exactement ce qu’on attendait de lui tant dans les situations offensives que défensives. Un entraîneur qui a quitté l’Ohio mais dont Zardes continue de croiser la route, puisque sa belle saison lui a valu d’être rappelé en équipe nationale, dont Berhalter est désormais sélectionneur. À Columbus, la direction sportive est assumée par Caleb Porter. L’équipe, elle, n’a pas changé : les 11 joueurs sur le terrain au coup d’envoi du premier match de la saison

étaient tous passés par le système Berhalter, ancré dans leur inconscient comme un comportement naturel. Quand on observe les saisons de Porter à Portland, les buts de la tête, dans le petit rectangle et sur centres, notamment au cordeau, étaient moins nombreux, l’entraîneur privilégiant les combinaisons de passes. Le jeu se passait plus bas, avec davantage de buts construits entre le grand rectangle et le rond central. La saison dernière, Zardes touchait peu de ballons et n’a donné aucune passe décisive pour la première fois depuis 2013. Ce n’était pas grave : son rôle était de marquer, il s’en acquittait à la perfection. Porter ne demande pas à son attaquant de pointe d’être un finisseur pur jus mais aussi de servir de relais et de point d’appui, de marquer et d’aider les autres à marquer. Ce changement de rôle ne concerne pas qu’un joueur, mais toute une dynamique. L’entraîneur a rapidement dû trouver les mots pour que ses instructions paraissent aussi simples à ses hommes que celles de son prédécesseur. Après un mois de compétition, l’adaptation semble bien se dérouler. Au moment du déplacement de Columbus au stade Saputo pour les débuts à domicile de Montréal le 13 avril, on pourra encore se faire meilleure une idée de l’évolution de l’équipe et des chances de Zardes de terminer parmi les meilleurs buteurs de la compétition.


MLS

LE TOUR DES CLUBS Mercato, effectif, potentiel… Les clubs de MLS ont bien changé au cours de

l’intersaison et un petit tour d’horizon n’est pas de trop pour y voir plus clair.

CONFÉRENCE EST Atlanta United Après son titre de 2018, Atlanta a su rapidement combler deux départs majeurs : celui de son coach Tata Martino, désormais sélectionneur du Mexique, et de son maître à jouer, Miguel Almiron, parti à Newcastle. Frank De Boer – fantastique sur le banc de l’Ajax, beaucoup moins sur celui de l’Inter Milan et catastrophique sur celui de Crystal Palace– est arrivé, tout comme la pépite de River Plate, Pity Martinez, Florentin Pogba – frère de Paul Pogba - et le vieux routier de la MLS, Brek Shea.

Chicago Fire Avant-dernier de la conférence l’an passé, le Fire a frappé un grand coup avec le recrutement de l’ancien de Benfica, Nicolàs Gaitan. Pour le reste, il a misé sur des joueurs revanchards. Le gardien David Ousted et l’attaquant C.J Sapong sont arrivés, tout comme Marcelo, un défenseur brésilien au placard au Sporting du Portugal. Côté départ, les principales pertes sont celles du défenseur Matt Polster (Glasgow Rangers), Brandon Vincent (retraite à 24 ans !) et de Jonathan Campbell (Seattle). Marco Urenas, obtenu du LAFC, est parti avant même d’avoir porté le maillot du Fire, à Alajuelense.

FC Cincinnati Tout nouveau, tout beau dans la ligue, Cincinnati a opté pour des joueurs habitués à la MLS, à défaut d’être des noms clinquants. Le tout semble néanmoins tenir la route, avec notamment Fanendo Adi (ex-Portland), Victor Ulloa (ex-Dallas), Darren Mattocks (ex-DC) , Roland Lamah (ex-Dallas), Kendall Waston (ex-Vancouver) , Greg Garza (ex-Atlanta) ou Nick Hagglund (ex-Toronto).

Toronto FC Changement d’ère dans l’Ontario ! Le départ de Vazquez, et encore plus celui de Giovinco, laissent un grand vide dans le onze de départ de Toronto. Le club a néanmoins prolongé le contrat de Jozy Altidore et peut toujours compter sur son capitaine, Michael Bradley. Il a aussi recruté l’un des meilleurs joueurs offensifs du championnat de Belgique, Alejandro Pozuelo, pour se renforcer après une saison 2018 cauchemardesque. Laurent Ciman, en situation d’échec à Dijon, est revenu au Canada et le gardien Quentin Westberg est arrivé de Ligue 2 française pour mettre un peu de pression sur Bono, pas toujours très rassurant.

Impact de Montréal Quelques « vieux briscards » comme Sagna, Bush, Taïder et Piatti, auront la lourde charge d’encadrer les jeunes du club, avec le soutien de quelques paris, arrivés durant le mercato, comme Novillo ou Urruti.

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D.C. United 4e de la conférence en 2018, DC, qui est parvenu à conserver Luciano Acosta et Wayne Rooney, a vu Bill Hamid revenir après une expérience contrastée au Danemark et a misé sur Chris McCann (ex-Atlanta) et deux Argentins, Lucas Rodriguez (ex-Estudientes) et Leonardo Jara (ex-Boca) pour remplacer, entre autres, David Ousted, Yamil Asad, Kofi Opare, Kevin Ellis, Darren Mattocks et Patrick Mullins.

New York City FC L’équipe new-yorkaise s’est faite très discrète sur le marché des transferts, en ne remplaçant pas vraiment David Vilia, parti au Japon, ni Yangel Herrera (Huesca). Avec le départ de Villa, il n’y a aujourd’hui plus aucun joueur présent lors de l’expansion. Un vrai changement d’époque pour un club éliminé en demi-finale de conférence contre Atlanta.

Red Bull New York Le départ du jeune espoir Tyler Adams vers le club « cousin » du Red Bull Leipzig, en Allemagne, pourrait laisser un vide dans le milieu de terrain des New-Yorkais, mais cela ne semble pas semer la panique dans ce club qui, fidèle à ses positions depuis quelques saisons, ira puiser dans son vivier de jeunes talents formés au club. À voir si le Red Bull parviendra à être aussi efficace durant les séries qu’il a pu l’être durant les dernières saisons régulières.

Orlando City SC Dernier de la conférence est en 2018, Orlando s’est distingué avec sans doute le plus grand coup du mercato : attirer le joueur portugais, champion d’Europe en 2016 et multiple champion d’Angleterre avec Manchester United, Nani. Suffisant pour faire une bonne saison ? Pas sûr, tant le club part de loin et que le reste du recrutement demeure incertain.

Philadelphie Union Qualifiée in extremis pour les séries éliminatoires, après être parvenue à la sixième place de la conférence, l’Union de Philadelphie a finalement arrêté son chemin en 2018 dès le premier tour, avec une défaite 3-1 contre NYFC. Aurélien Collin, Sergio Santos et Marco Fabian sont arrivés, tandis que CJ Sapong, Keegan Rosenberry et Josh Yaro ont fait leurs valises.

Colombus Crew SC La saison morte a été mouvementée côté coulisse, après l’arrivée de nouveaux propriétaires, mais plus calme côté terrain. Les demi-finalistes de l’an passé sont allés chercher Joe Bendik pour anticiper le départ du Zack Steffen dans les buts et ont repris Waylon Francis, passé au club entre 2014 et 2017. La plus grosse arrivée, finalement, pourrait bien être celle du coach, Caleb Porter. Rayon départ, Mike Grella, 32 ans, a pris sa retraite.

New England Revolution Le coach Brad Friedel, arrivé en novembre 2018 à l’issue d’une nouvelle saison chaotique conclue à la 8e place de la conférence, aura la lourde tache de faire mieux, avec un effectif sensiblement similaire. Le milieu de terrain Kelyn Rowe, parti à Kansas City après six ans passés au club, pourrait manquer, d’autant que son remplaçant attitré Juan Fernando Caceido, arrivé de Medellín, reste un point d’interrogation.

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MLS

CONFÉRENCE OUEST Colorado Rapids

Minnesota United FC

Avant-dernier de la conférence ouest, avec de loin la plus faible attaque de toute la ligue (36 buts marqués), Colorado a recruté Kei Kamara à Vancouver pour tenter de remonter la pente. Des joueurs habitués au circuit de la MLS comme Keegan Rosenberry, Benny Feilhaber et Kofi Opare sont aussi arrivés.

Dixième sur douze dans la conférence en 2018, Minnesota a misé sur des « joueurs de club », au nom peu clinquant, mais au professionnalisme affirmé. Ancien de la Ligue 1 française Romain Métanire est venu renforcer l’arrière-garde, en compagnie d’Ike Opara, arrivé de Kansas City. Le gardien Vito Mannone, formé à Arsenal et passé par de nombreux clubs de deuxième division anglaise, gardera les buts. Minnesota a par ailleurs conservé son DP, Darwin Quintero.

FC Dallas Dallas a perdu plusieurs joueurs présents en MLS ou au club depuis plusieurs saisons comme Victor Ulloa, Tesho Akindele, Roland Lamah ou Maxi Urruti, et comptera principalement sur l’international hondurien Bryan Acosta, le joueur tchèque arrivé du Wisla Cracovie, Zdenek Ondrasek, et le défenseur brésilien venu du Gremio, Bressan, pour la nouvelle saison.

Houston Dynamo Plusieurs joueurs sur le déclin comme Philippe Senderos, Andrew Wenger ou Éric Alexander ont quitté le club et le club s’est souvent tourné, comme c’est son habitude désormais, vers des joueurs d’Amérique du sud ou centrale pour renouveler en partie son effectif. L’international hondurien Maynor Figueroa et l’Argentin Matias Vera sont arrivés, comme Chris Duvall (ex-Montréal), Tommy McNamara (ex-NYFC) ou Marlon Hairston (ex-Colorado), plus connus en MLS.

Sporting Kansas City Pourquoi changer une équipe performante, arrivée en finale de conférence en 2018 ? Quelques départs (Opara, Evans, Rubio), quelques arrivées intéressantes (Kelyn Rowe, Éric Hurtado, Rodney Wallace, l’international hongrois Botond Barath), et une impression : Kansas City sera encore à surveiller cette année.

LA Galaxy Vague de départs au Galaxy, après une autre saison très décevante. Michael Ciani, Giovani Dos Santos, Ashley Cole, Ola Kamara et Baggio Husidic ont quitté le club, mais l’artificier Zlatan Ibrahimovic, 37 ans, a prolongé le plaisir après une saison réussie d’un point de vue personnel. Les dirigeants ont aussi réussi un très bon coup en allant chercher Guillermo Barros Schelotto, l’ancien coach de Boca Junior, qui a atteint la finale de la dernière Copa Libertadores.

Los Angeles FC Après une saison très encourageante en 2018, conclue à la 3e place de la conférence, le LAFC a fait bouger son effectif, tout en parvenant à conserver son atout offensif numéro 1, Carlos Vela. Marco Urena, Joao Moutinho, Benny Feilhaber et Calum Mallace sont partis, tandis que le jeune formé à la Real Sociedad, en Espagne, Pablo Sisniega, l’international salvadorien Rodlfo Zelaya et l’international finlandais Niko Hamäläien sont arrivés.

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Portland Timbers Les Timbers et son capitaine Liam Ridgewell se sont séparés d’un commun accord, et le défenseur est reparti vers l’Angleterre, à Hull City. Pour le reste, le club est resté très calme sur la marché des transferts.

Real Salt Lake Salt Lake a misé principalement sur les jeunes du club pour renforcer un effectif parvenu en demi-finale de conférence en 2018, battu par Kansas City. Une stabilité qui pourrait être encore payante : Sur les dix dernières saisons, Salt Lake s’est qualifié huit fois pour les séries éliminatoires.

San Jose Earthquakes Marcos Lopez, un international péruvien, Judson, un milieu défensif brésilien, Daniel Vega, un gardien argentin venu des Rowdies de Tampa Bay, et l’attaquant prêté par Villareal, Critian Espinoza, sont venus renforcer une équipe en perdition depuis plusieurs saisons. Suffisant ? À voir…

Seattle Sounders FC Deuxième de la conférence ouest en 2018, demi-finaliste de la conférence et seulement battu aux tirs au but, Seattle pense manifestement avoir entre ses mains un effectif taillé pour aller loin, et n’a quasiment pas bougé sur le marché des transferts. Le club pourra, en plus, compter à nouveau sur son attaquant Jordan Morris, revenu d’une très longue blessure.

Vancouver Whitecaps FC On efface tout et on recommence ! Les Withecaps ont procédé à un virage à 180° avec l’arrivée du coach québécois Marc Dos Santos, qui a connu bien des succès ces dernières années en USL. De nombreux cadres comme Kendall Waston, Brek Shea, Marcel De Jong, Brian Rowe, Alphonso Davies et Kei Kamara sont partis, tandis que Maxime Crépeau s’est installé dans les buts et qu’Erik Godoy, Hwang In-beom, Jasser Khmiri ou Zac MacMath, sont arrivés. Fredy Montero, déjà passé par le club, est aussi de retour. Il faudra sans doute quelques matchs avant que tout se mette en place.

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MLS

TRANSFERTS : LA MLS CHANGE DE DIMENSION

Encore considérée il y a quelques saisons comme une ligue de vieilles gloires européennes en retraite dorée, la MLS se rapproche désormais clairement du statut de ligue « de transition », apte à faire évoluer les

futures stars avant de les laisser s’envoler vers les meilleurs championnats. Les chiffres tendent à le montrer… depuis peu. par QUENTIN PARISIS

L

e phénomène est très récent, doit encore se consolider, mais les derniers montants de transferts obtenus par certains clubs de MLS n’ont plus rien à envier à ceux en cours ailleurs. Ils démontrent aussi que la ligue est en train de réussir son pari de s’approcher, lentement mais sûrement, des meilleures. L’ancien joueur d’Atlanta, Miguel Almiron, parti à Newcastle au mois de janvier, a permis au club de la Géorgie d’empocher un pactole inédit aux États-Unis (24 M d’euros, 36M$), et a montré que la MLS avait désormais sa place dans la planète du « foot business ». Le joueur paraguayen a fait tomber un record vieux seulement de quelques semaines puisque le jeune international canadien, Alphonso Davies, avait obtenu le statut de joueur le mieux vendu de l’histoire de la ligue très peu de temps avant, grâce à son départ des Whitecaps de Vancouver vers le Bayern de Munich, contre 15M$. Le gardien de Colombus, Zach Steffen, doit lui aller garnir les rangs prochainement de Manchester City, qui aurait déboursé près de 12M$ pour l’acquérir.

MLS

Miguel Almiron – 36M$ – D’Atlanta à Newcastle - 2019

Alphonso Davies – 15M$ - De Vancouver au Bayern Munich – 2018

Jozy Altidore – 10M $– De New York Red Bull à Villareal – 2008 Matt Miazga – 7,5M$ - De New York Red Bull à Chelsea – 2015 Clint Dempsey – 7,5M$ – De New England à Fulham – 2006

Si d’aventure, DC United et le Paris-Saint-Germain étaient parvenus à se mettre d’accord pour le transfert d’Acosta vers le club français pour une somme estimée entre 9 et 13M$, le podium des plus hautes sommes obtenues par des clubs de MLS aurait été réalisé sur la seule intersaison 2018-2019. Car c’est là que l’on constate que le phénomène est encore à consolider. Avant cet hiver 2018-2019 hors-norme, le plus haut montant obtenu par un club de MLS datait de 2008, une éternité. À l’époque, le Red Bull avait obtenu près de 10M$ de Villareal pour Jozy Altidore. Une somme rondelette, mais très éloignée des records des championnats portugais, belges ou grecs, considérés eux aussi comme des tremplins pour les jeunes joueurs. À ce rythme, la MLS peut espérer remplir son objectif d’approcher les meilleures ligues dans la décennie à venir, d’autant que les effets des Académies, mises en place de façon beaucoup plus tardive qu’en Europe ou en Amérique du Sud, ne vont faire qu’amplifier la qualité des jeunes joueurs nord-américains.

Danemark

Emre Mor – 14M$ – Du FC Nordsjaelland au Broussia Dortmund – 2016 Daniel Agger – 13M$– De Brondby à Liverpool – 2006 Thomas Kahlenberg – 7,5M – De Brondby à Auxerre – 2005

Grèce

Joao Mario – 60M$ – Du Sporting à l’Inter Milan – 2016

Panayiòtis Réstos – 26M$ – De l’Olympiakos au Bayer Leverkusen – 2017 Kostas Mitroglu – 22,5M$ - De l’Olympiakos à Fulham – 2014 Luca Milivojevic – 22,5M$ - De l’Olympiakos à Crystal Palace - 2017

Axel Witsel – 60M$- De Benfica au Zenith St-Petersbourg – 2012

Argentine

À venir : Zack Steffen – 12M$ – De Colombus à Manchester City

Portugal

James Rodriguez – 67,5M$ – De Porto à Monaco – 2013

Ederson – 60M$ – De Benfica à Manchester City – 2017

Hulk – 60M$ – Du FC Porto au Zenith St-Petersbourg – 2012

Davinson Sanchez – 60M$ - De l’Ajax Amsterdam à Totenham

Lucas Alario – 36M$ – De River Plate au Bayer Leverkusen – 2017 Leonardo Balerdi – 22,5M$ - De Boca Juniors au Borussia Dortmund – 2019 Sebastiàn Driussi – 22,5M$ – De River Plate au Zenith St-Petersbourg – 2017

Memphis Depay – 50M$ - Du PSV Eindhoven à Manchester

Brésil

Falcao – 60M$ – Du FC Porto à l’Atletico de Madrid – 2011

Pays-Bas

Frenkie de Jong - 100M$ - De l’Ajax Amsterdam au FC Barcelone – 2019 Hotspurs – 2017 United – 2015

Belgique

Youri Tielemans – 39M$ – D’Anderlecht à Monaco – 2017

Marouane Fellaini – 32M$ - Du Standard de Liège à Everton - 2008

Michy Batshuayi – 35M$- Du Standard de Liège à Marseille – 2014

Neymar – 122M$– De Santos au FC Barcelone – 2013 Vinìcius Jùnior – 90M$ – De Flamengo au Real Madrid – 2018 Rodrygo – 60M$ – De Santos au Real Madrid – 2018 Note : Les montants sont estimés en dollars canadiens et sont issus du site de référence en matière de transferts, Transfermarkt.

Photo Atlanta United Le milieu de terrain d’Atlanta, Miguel Almiron, est devenu le joueur le mieux vendu de l’histoire de la MLS cet hiver, avec son départ pour Newcastle.

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MLS

PALMARÈS DE LA MLS 1996 – DC United 1997 – DC United 1998 – Chicago Fire 1999 – DC United 2000 – Kansas City Wizzards 2001 – San Jose Earthquakes 2002 – Los Angeles Galaxy 2003 – San Jose Earthquakes 2004 – DC United 2005 – Los Angeles Galaxy 2006 – Houston Dynamo

CERTAINS VEULENT QUE ÇA ARRIVE, D’AUTRES AIMERAIENT QUE ÇA ARRIVE ET D’AUTRES FONT QUE ÇA ARRIVE. -MICHAEL JORDAN

2007 – Houston Dynamo 2008 – Columbus Crew 2009 – Real Salt Lake 2010 – Colorado Rapids 2011 – Los Angeles Galaxy 2012 – Los Angeles Galaxy 2013 – Sporting Kansas City 2014 – Los Angeles Galaxy

PUBLICITÉ DANS LES CENTRES DE SOCCER INTÉRIEURS ET SPORTIFS

2015 – Portland Timbers 2016 – Seattle Sounders 2017 – Toronto FC

COMMANDITE DE CHANDAIL

2018 – Atlanta United

VENTE DE PUBLICITÉ POUR MAGAZINE DE SOCCER ET DE LOISIRS Photo Atlanta United

AU SERVICE DU SOCCER AU QUÉBEC DEPUIS 20 ANS

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STADE

LE STADE MERCEDES-BENZ À ATLANTA

UN DESIGN QUI VA OUTRE LES FRONTIÈRES SPORTIVES par PIERO FACCHIN

M

ercedes-Benz, on le sait, est un constructeur automobile réputé pour la production de voitures de luxe. « The best or nothing »; c’est le slogan de cette marque allemande depuis ses débuts en 1886 et c’est une philosophie qui s’applique à tout ce que Mercedes touche, autant pour leurs voitures que pour les évènements auxquels ils s’associent. Les activités et évènements sportifs sont un excellent moyen de se faire remarquer et, comme la tendance de parrainage est bien établie parmi les multiples arénas et stades dans le monde, celui d’Atlanta ne fait pas exception à la cause. Même si les chiffres exacts n’ont pas été dévoilés, on a rapporté (CBS) que Mercedes a investi $324M de dollars dans ce projet, qui en a coûté 1,5 milliard de dollars au total, pour que ce stade porte son nom. Avec le déplacement du siège social américain de Mercedes depuis le New Jersey vers Atlanta, la scène était prête pour ce mariage « d’affaire » et suite à quelques délais de construction, le nouveau stade MercedesBenz a officiellement été ouvert au public le 26 août 2017. Le client a mis l’équipe de HOK, la firme d’architectes, au défi d’innover à tous les niveaux pour la conception de ce nouveau stade de 71 000 places assises pour les Atlanta Falcons de la NFL et le Atlanta United FC de la MLS. La conception crée une nouvelle icône

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architecturale pour Atlanta et une nouvelle référence pour les sites sportifs, tout en créant une expérience de fan incomparable. Le magazine Wallpaper en a fait l’un des bâtiments les plus emblématiques de la culture mondiale en 2017.

LE PANTHÉON ROMAIN COMME INSPIRATION Les toits escamotables classiques sont dotés de panneaux coulissants utilitaires. Pour la conception du stade Mercedes-Benz, l’équipe a trouvé une source d’inspiration dans la manière dont la lumière du soleil traverse l’oculus du toit du Panthéon à Rome. Constitué de huit «pétales» triangulaires en ETFE (éthylène tétrafluoroéthylène) qui se déplacent ensemble le long de 16 pistes distinctes, le toit semi-transparent s’ouvre et se ferme comme l’ouverture d’une caméra. Dans le prolongement du toit, la façade en ETFE présente des sections extérieures angulaires en forme d’aile. La transparence crée une “fenêtre sur la ville” de 16 étages qui attire la lumière du jour et offre une vue panoramique sur les toits d’Atlanta. Le panneau ovale haute définition recouvre le périmètre du toit de forme ovale et offre aux fans une expérience immersive et théâtrale. La carte vidéo unique en son genre est la plus grande de tous les stades au monde (presque six étages et de hauteur totale) et offre une vue dégagée depuis chaque siège tout en préservant la beauté

Photo Mercedes-Benz Stadium

du toit. Un écran vidéo supplémentaire, une colonne méga de 100 pieds de haut, est recouvert d’une carte vidéo 3D. Il y a 2 000 téléviseurs répartis dans tout le lieu. Plus de 6 000 km de câbles à fibres optiques intégrés garantissent une expérience de jeu interactive et axée sur la technologie à l’intérieur du stade Mercedes-Benz. Une grande variété de sièges offre aux fans différents prix de billets, points de vue et niveaux de service. Les installations comprennent un salon technologique et le 100 Yard Club, une rangée de stands de concession classés par bars et s’étendant aussi longtemps que le terrain lui-même. Le stade peut être facilement reconfiguré pour accueillir des matchs pour les Falcons, Atlanta United et des événements de classe mondiale, notamment le Super Bowl qui a eu lieu récemment, la finale de la NCAA Men Basketball prévu pour 2020 et des concerts majeurs. Des sièges escamotables entourant le terrain et un système de rideau motorisé aident les fans de football à se rapprocher de l’action. Une plate-forme de stade entièrement numérique crée des opportunités pour afficher un contenu personnalisé pour chaque évènement. Les records d’assistance n’ont cessé d’être fracassés depuis le premier match entre l’Atlanta FC et le Toronto FC qui avait accueilli 71 874 spectateurs pour être sur-

passé le 1er août 2018 dans le cadre du la partie des étoiles de la MLS contre le club italien de la Juventus, avec 72 317 spectateurs. Mais le record absolu demeure celui de la MLS Cup le 8 décembre 2018 quand l’Atlanta FC gagna contre les Portland Timbers devant une foule de 73, 019 spectateurs en délire.

DÉVELOPPEMENT DURABLE Conçu pour la durabilité, le stade Mercedes-Benz est le premier stade de sport professionnel à obtenir la certification LEED Platinum en Amérique du Nord. Une citerne de 600 000 pieds carrés permet de récupérer et de réutiliser les eaux de pluie. Cela aide à protéger le quartier des inondations et fournit de l’eau de pluie pour irriguer les arbres de la ville. Le site compte plus de 4 000 panneaux solaires photovoltaïques. L’accent mis sur la durabilité s’étend à la communauté grâce aux liens avec le transport en commun et à la création de zones agricoles urbaines et d’espaces de loisirs ouverts. En plus de servir de point d’ancrage pour le quartier touristique et de divertissement du centre-ville, le stade va catalyser les changements dans les quartiers environnants. Une réflexion à l’échelle du district permet au bâtiment de partager des ressources avec les développements à proximité.

« Dès leur entrée et tout au long de leur expérience, nous espérons que les fans remarqueront que ce bâtiment a été conçu pour eux. Chaque décision de conception a été prise de leur point de vue. » - Rich McKay, Président et chef de la direction, Atlanta Falcons

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Photo LA Galaxy

ZLATAN IBRAHIMOVIC (LA GALAXY)


LES PLANS DE KEVIN GILMORE

Photo Joey Franco / Québec Soccer

IMPACT

Le nouvel homme fort de l’Impact nous parle ouvertement de la situation

actuelle et de l’avenir du club. Un tour d’horizon qui passe par les grandes

décisions sportives, le travail en coulisses, les modèles à suivre en MLS, le lien avec le public et la rénovation du stade Saputo. Par Matthias Van Halst, en collaboration avec Quentin Parisis et Jean Gounelle

A

rrivé fin janvier dans ses fonctions de président de l’Impact de Montréal, Kevin Gilmore a immédiatement incarné un style direct, ambitieux, doté d’un certain sens politique, mais sans langue de bois. Il reconnaît que le travail ne manque pas pour comprendre, digérer, analyser la situation et prendre la mesure du club. Des employés administratifs à l’équipe première, il a fait le tour des employés pour y parvenir et, à terme, remplir sa mission : mener le club au sommet, sur le terrain et en dehors. Comment se sont passées ces premières semaines dans le siège de président ? Je voulais communiquer avec l’ensemble des employés, en groupe et individuellement. Je souhaite que les gens changent leur perception de ce que nous sommes et de ce que nous faisons. La qualité augmente sur le terrain, mais en dehors, l’Impact n’a pas assez évolué. J’ai l’impression que les gens n’ont pas fait la transition d’une équipe venue d’un plus bas niveau à une équipe de MLS. D’autant que la ligue a changé ces cinq dernières années.

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Cette équipe hors du terrain est-elle suffisante en ce moment ? Quelles sont ses priorités ? On ajoute déjà des gens, on fait des recherches pour des embauches et on a identifié des postes à remplir. Le marketing est la priorité. Tant le marketing « traditionnel » que le numérique. Notre rôle est de partager l’expérience, partager la vision, raconter l’histoire de l’Impact, celle des joueurs, de l’entraîneur, des partisans… Ces histoires ne font pas partie du livre présentement, ou pas assez. Il y a eu la Ligue des champions, Drogba, mais on a l’impression que même si ces moments ont été bien partagés, ils ne sont pas suffisamment restés…. J’ai toujours respecté les matchs, l’entraînement, la préparation, la récupération et les familles, mais j’ai vu Rémi Garde et les joueurs, et je leur ai dit que j’allais leur en demander plus pour faire rayonner notre marque et la leur. Quelles sont les prochaines étapes de la construction de cette nouvelle culture d’entreprise ? Comme pour un athlète blessé, il faut prendre le temps de le ramener au niveau

où il doit être. On doit ramener l’organisation à un niveau de professionnalisme, de dévouement et de confiance qui n’existe pas présentement, ou trop peu. Au lieu d’attendre que le public ou les commanditaires viennent nous voir, on doit foncer, leur démontrer pourquoi un partenariat ou un billet est important. C’est un processus.

« L’équipe à laquelle je me compare, c’est le LAFC. » Un sportif blessé a déjà été au niveau auquel il veut revenir. Est-ce que l’équipe administrative en place a les repères nécessaires ? Tous les gens ici ont été à leur plus haut niveau, que ce soit dans d’autres emplois ou à l’école. On peut aussi regarder et se comparer aux autres équipes. Dans le domaine du sport, j’aime copier. C’est même l’une des choses les plus importantes dans le sport. On va commencer par là, mais à terme, on veut aussi se faire copier. Il faut être un leader, un innovateur.

Kevin Gilmore a reçu Québec Soccer prend près d’une heure, dans son bureau du Stade Saputo.

À ce stade, quel modèle en MLS comptezvous suivre ? Tout le monde cite Portland ou Kansas City, des petits marchés où l’équipe s’est démarquée, mais on n’est pas dans un petit marché. Montréal, c’est l’un des dix premiers marchés sportifs en Amérique du Nord. L’équipe à laquelle je me compare, c’est le LAFC. Elle a commencé l’an passé dans un très grand marché où il y avait déjà une équipe de MLS, des équipes de NBA, de base-ball, de hockey, de basket collégial, de football collégial. En plus, il y a la plage et on peut faire du ski à deux heures de trajet. Pourtant, le LAFC a pris sa place, le stade a été plein à craquer dès la première année. Dans les cinq ligues majeures, Montréal est la ville avec la plus haute population par club. Il y a beaucoup de place. Alors, comment comptez-vous sortir de l’ombre du Canadien ? Il faut prendre notre place et être bruyant. On prend pour acquis qu’il ne peut y avoir qu’un club dans le cœur des gens, qu’un

détenteur de billet du Canadien ne peut pas venir à l’Impact, qu’il y a 3,5 millions de partisans du Canadien. C’est faux. Il y a 1,3 million de personnes qui regardent le soccer : si 1 % de ces gens achètent un abonnement, on en est à 13 000. Comment allez-vous leur faire comprendre que l’expérience au stade Saputo est unique, si on la compare aux autres sports mais aussi au soccer à la télévision ? Lors de la dernière Coupe MLS, TVA Sports a pris le temps de rendre compte de l’atmosphère dans le stade. On va faire plus ça ici, on ne le voit pas assez. Il faut aussi partager l’expérience de façon plus agressive sur les réseaux sociaux. On a un autre problème : la perception du soccer. Souvent, l’expérience du soccer ici, c’est un match d’enfants, le samedi à 13h. Mais un match de soccer, ce n’est pas ça. Il faut aussi trouver le moyen de faire parler les gens de l’Impact hors du stade, mais à la machine à café…

Oui… Au lancement de la saison, Piatti a passé 45 minutes à signer des autographes. Il a fallu que j’aille le chercher pour la photo de groupe, mais il a continué. Ça, ce sont des moments de partage, de vécu. Il faut maintenant que ce partage soit avec le plus grand nombre. Ce que veulent les gens, ce n’est pas des idoles mais se reconnaître dans les joueurs. Vous l’avez remarqué avec les grandes vedettes des autres sports dans lesquels vous avez travaillé ? Ce qui rapproche de ces idoles extrêmement douées, c’est qu’à la fin de la journée, ce sont des gens normaux. C’est une connexion émotive, ça résonne dans le cœur de gens, chez tous les fans de sport, pas seulement de l’Impact. Il y a aussi les supporters qui sont déjà là et aimeraient une meilleure ambiance, plus proche de ce qu’on voit par exemple au LAFC, que vous citez en modèle. On doit travailler pour savoir si leur expé-

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Photo Joey Franco / Québec Soccer

rience est celle qu’ils recherchent. On communique davantage avec eux, avec les plus fervents, ceux qui sont debout, car c’est unique au soccer. Je les encourage. Plus il y a de monde dans ces tribunes, plus ça fait mon affaire ! (rires)

« Pour amener le stade au niveau requis, de grosses rénovations sont nécessaires. » Vous voulez attirer plus de monde, développer le marché corporatif et le stade Saputo recule dans la hiérarchie de la MLS. Quel est son avenir ? Le stade a beaucoup d’aspects désuets et n’est pas au niveau où il doit être. On a besoin d’une offre VIP plus élaborée. On voudrait aussi créer un lieu de rassemblement, de conférences, d’autant qu’il y a un gros besoin dans l’est de la ville. Ce serait positif pour le club et l’arrondissement. Avoir des clients VIP qui viennent au stade avec l’objectif d’y faire des affaires et des rencontres professionnelles est aussi un objectif à viser. On pourrait encore faire de petites améliorations, mais pour amener le stade au niveau requis, de grosses rénovations sont nécessaires. Le problème, c’est que pour nous, avec les taxes, ce ne serait pas rentable. Je suis confiant de trouver une solution. Vu que vous voulez amener plus de monde au stade, dont le taux de remplissage est bon si on se fie aux affluences officielles, ces travaux permettront-ils de l’agrandir ? On ne veut pas augmenter la capacité du stade, mais développer les offres. Si ça doit se faire dans les deux-trois prochaines années et qu’entre temps, on voit vraiment une croissance de la demande, on y songera peut-être, mais présentement, non.

Kevin Gilmore a d’ores et déjà fixé le cap à suivre à ses équipes, avec deux objectifs majeurs : des bénéfices financiers rapides et une Coupe MLS dans un proche avenir.

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À votre arrivée, l’Impact a annoncé un partenariat avec Bold. Quelle est cette entreprise et quelle sera sa plus-value pour le club ? J’ai rencontré son fondateur Benoît Fredette quand je travaillais avec le Canadien. Après mon départ, je l’ai aidé sur plusieurs dossiers puis il m’a approché il y

Photo Joey Franco / Québec Soccer

IMPACT

Kevin Gilmore veut que l’Impact ajoute une Coupe MLS à son palmarès dans un délai maximal de cinq ans.

a 4 à 6 mois pour faire l’acquisition de ma compagnie. Quand la proposition avec l’Impact s’est présentée, on en a parlé et on va mener des projets ensemble. J’ai procédé à la vente de mon entreprise à Benoît et je demeure un partenaire de Bold. Les aspects technologiques et événementiels sont dans le créneau de Bold. L’idée, c’est de travailler ensemble dans les prochaines années.

« La structure sportive ici est nouvelle pour moi. Il faut s’y pencher, absolument. »

Pouvez-vous nous confirmer la situation contractuelle de Rémi Garde ? Il lui reste cette saison, plus une option du club. C’est le club qui est en position de lever l’option. Il faudra discuter, mais je ne commente jamais le statut de négociation d’un contrat.

Je ne le sais pas encore. La structure ici est nouvelle pour moi dans le sens que j’ai l’habitude, comme c’est le cas dans les sports américains, d’une structure où il y a un directeur général / directeur sportif et un entraîneur. J’ai toujours compris ces rôles, où le DG voit à long terme et l’entraîneur doit gagner le prochain match. Dans le soccer, le coach peut porter les deux chapeaux. Je vais en discuter avec Joey Saputo pour voir quelle est sa vision. Il faut s’y pencher, absolument.

Dès lors, Rémi Garde a des objectifs pour un an, voire deux, mais qui est le garant de la politique sportive à long terme ?

Les deux modèles coexistent en MLS, lequel privilégiez-vous ? Le modèle avec un DG et un directeur

sportif, car je le connais, mais je ne suis pas fermé, je suis prêt à m’informer, à observer et à en parler au propriétaire, et même à mon coach et à l’équipe hors du terrain. Il y a aussi la relation avec Bologne à prendre en considération. On veut travailler plus avec eux en regardant les autres exemples de synergies en MLS. Comment structurer le tout, ça fait partie de l’analyse à mener. Juste avant votre arrivée, le secteur sportif a été restructuré et plusieurs embauches ont été effectuées. Qui veille au bon fonctionnement de cette réorganisation ? Les rôles sont bien définis. Patrick Leduc

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Le Calendrier

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IMpACT

Photo Joey Franco / Québec Soccer

de l’impact de montréal

Kevin Gilmore a enfilé le costume de Président de l’Impact de Montréal le 22 janvier 2019.

gère l’aspect administratif de l’équipe première, pour s’assurer que tout ce qui est opérationnel soit de premier ordre. Il faut gérer les voyages, les hôtels, mais aussi le centre d’entraînement, l’Académie et les transitions vers l’équipe première. Vassili Cremanzidis est un atout incroyable. Il est revenu de San José, il connaît la ligue, ses règles et ses spécificités salariales. Il commence à s’insérer dans le contexte du marché international. Il faut que je m’implique de plus en plus dans le business des transferts, à connaître les joueurs, les agents et à discuter avec ces derniers. Il faut qu’on soit une équipe bien informée, pour faire les bons transferts, tant vers nous que vers l’extérieur. Pour finir, pourriez-vous nous citer trois objectifs : l’un pour cette saison, l’autre pour la fin du plan de cinq ans et le dernier à plus long terme. Pour la fin de cette saison, je veux une amélioration marquée de nos revenus, tant au niveau des ventes de billets que des commandites. D’ici la fin du plan, donc dans trois ans, une entreprise qui est profitable. Dans cinq ans, et ça peut même être avant, gagner le championnat.

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Samedi 2 mars San Jose – Montréal

Samedi 20 avril Philadelphie – Montréal

Vendredi 24 mai Los Angeles FC – Montréal

Samedi 9 mars Houston – Montréal

Mercredi 24 avril New England – Montréal

Mercredi 29 mai Montréal – Salt Lake City

Samedi 13 juillet Montréal – Toronto

Samedi 16 mars Orlando – Montréal

Dimanche 28 avril Montréal – Chicago

Samedi 1er juin Montréal – Orlando

Samedi 20 juillet Colombus – Montréal

Samedi 30 mars Kansas City – Montréal

Samedi 4 mai Montréal – New York City FC

Mercredi 5 juin Montréal – Seattle

Samedi 27 juillet Montréal – Philadelphie

Samedi 24 août Toronto – Montréal

Samedi 6 avril New York City – Montréal

Mercredi 8 mai New York Red Bull – Montréal

Mercredi 26 juin Montréal – Portland

Samedi 3 août Colorado – Montréal

Mercredi 28 août Montréal – Vancouver

Samedi 21 septembre Los Angeles Galaxy – Montréal

Mardi 9 avril DC United – Montréal

Samedi 11 mai Cincinnati – Montréal

Samedi 29 juin Atlanta – Montréal

Samedi 10 août Chicago – Montréal

Samedi 31 août Montréal – DC United

Dimanche 29 septembre Montréal – Atlanta

Samedi 13 avril Montréal – Colombus

Vendredi 17 mai Montréal - New England

Samedi 6 juillet Montréal – Minnesota

Samedi 17 août Montréal – Dallas

Samedi 14 septembre Montréal – Cincinnati

Dimanche 6 octobre Montréal – New York Red Bull

*Ces dates peuvent être soumises à certains changements en cours de saison

«ASSOCIER VISION ET EXÉCUTION» Avez-vous une vision différente de celle de Joey Saputo, ou allez-vous poursuivre les mêmes objectifs avec des méthodes différentes ? Quand Joey m’a engagé, il savait que je ne faisais pas comme lui. Il n’avait aucun intérêt à prendre quelqu’un comme lui, mais on est arrimé sur plusieurs choses. On veut un club compétitif : le succès ne dépend pas de combien on dépense, mais de comment on dépense. Notre approche est différente, mais le fait d’avoir un propriétaire et un président permet de prendre des décisions stratégiques dans une approche à long terme, et non pas au jour le jour. Le plan de cinq ans annoncé par Joey Saputo entre dans sa troisième année. Il y a eu un important changement sportif l’an passé, un important changement administratif cette année. Travaillez-vous toujours dans le cadre de ce plan ? On investit dans la croissance et, désormais, on regarde ça de façon différente. Il y avait une équipe hors du terrain qui avait des défis, mais on n’y attachait pas toujours les ressources nécessaires. L’étude qu’on a faite Deloitte et moi, avec Joey, lui a permis de comprendre que la croissance est là, tant pour la ligue que pour l’équipe, et qu’il faut l’amener à un autre niveau de professionnalisme. Mais la vision sans l’exécution, c’est une hallucination. Ce n’est pas donc une question d’avoir des idées, c’est de bâtir une équipe hors du terrain qui est capable d’exécuter les idées, sinon ça ne devient jamais une réalité. C’est quelque chose qui va changer et je vise toujours un plan de 3 ans.

L’accessibilité à un mode de vie sain, actif et sécuritaire pour tous est primordiale. Les sports, les loisirs et les saines habitudes de vie sont plus qu’un dossier à porter,

c’est une priorité ! ENRICO CICCONE

Député de Marquette

Porte-parole de l’opposition officielle en matière de sports, de loisirs et de saines habitudes de vie

Enrico.Ciccone.MARQ@assnat.qc.ca


ENTREVUE

LES MILLE VIES DE RÉMY Rémy Vercoutre a choisi les filets d’un but de football et non ceux d’un

panier de basket-ball, ce qui lui a valu une carrière de gardien bien remplie, et aujourd’hui une reconversion de notre côté de l’Atlantique. par CLAUDINE DOUVILLE

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ne anecdote d’abord. En 2007, alors que je m’apprêtais à me lancer dans l’écriture de mon deuxième roman, Le Loup des îles, je cherchais un nom pour l’un des principaux personnages de l’histoire. Nous étions en plein cœur de la Ligue des champions et présentions un match où l’Olympique Lyonnais jouait. Un certain Rémy Vercoutre était dans les buts. « Vercoutre?, ai-je dit à Jean Gounelle, mon partenaire à RDS. C’est un nom intéressant… « C’est un très vieux nom français » (avec racines néerlandaises ai-je appris par la suite), m’a-t-il dit. Il n’en fallait pas plus pour que mon capitaine de bateau adopte ce patronyme. À l’époque, j’étais loin de me douter que j’aurais un jour l’occasion de remettre le bouquin à celui qui avait allumé cette étincelle. Et Rémi Vercoutre, nouvel entraîneur des gardiens avec l’Impact, est lui-même un personnage fort intéressant. Vercoutre a eu une carrière de vingt ans comme gardien de but en première division française. Originaire de Gravelines, dans le nord de la France, il a dû un jour faire le choix entre le basketball, sport de

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prédilection de l’endroit, et le football. « Mes parents avaient huit frères et sœurs, raconte-t-il, et tous jouaient au football. J’ai emboîté le pas et j’ai pratiqué les deux sports, jusqu’au moment où ce n’était plus possible. Et si j’ai choisi d’être dans les buts, c’est qu’à l’âge de six ans, alors que je participais à un tournoi avec mon équipe, il manquait un gardien. Je l’ai remplacé, et été nommé meilleur gardien du tournoi. Je n’ai plus jamais quitté les buts. » Sa carrière l’aura amené à jouer principalement à l’OL, mais aussi à Montpellier, brièvement à Starsbourg, et à Caen. « Je pourrais forcément ressortir des matchs qui m’ont marqué, évoque-t-il, mais ce n’est pas tant ça qui m’a plu. J’ai toujours aimé mon sport et ma carrière parce qu’humainement je me suis enrichi au contact des autres. Partout où je suis passé, j’ai eu des amitiés, des connaissances et c’est ça qui m’a le plus guidé. Forcément, quand on est sur le terrain, on veut gagner. Puis on négocie un contrat pour tenter d’aller dans des villes qui nous plaisent tout en tenant compte des intérêts de la famille et de notre compagne, mais ce qui était important pour

moi, c’était d’être dans des clubs où je me sentais bien. »

UNE RETRAITE RÉUSSIE Rémy Vercoutre aura certainement réussi ce pari pour aujourd’hui afficher ce bel équilibre et cette attitude positive face à la vie et aux nouveaux défis. Le secret peutêtre, d’une retraite bien préparée et bien assumée. « La transition a été plutôt facile, explique-t-il, parce qu’elle a été réfléchie. J’étais même prêt à arrêter une année plus tôt, mais ma compagne m’a convaincu d’aller au bout de mon contrat, de profiter à plein de cette dernière année comme joueur et d’encore mieux préparer l’après. » Cet « après » s’est présenté rapidement avec un micro dans les mains alors que Vercoutre est devenu consultant pour Canal Plus, un passage dans les médias qu’il a plus qu’apprécié. « Je suis arrivé au moment de la Coupe du Monde (2018) où j’analysais les matchs. Puis j’ai enchaîné sur le championnat français que je connaissais par cœur, en tant qu’animateur et consultant pour la chaîne. Je couvrais les vestiaires de certaines équipes en utilisant mes nombreux

Rémy Vercoutre a la lourde tâche de succéder à Joël Bats, qui est devenu l’entraîneur-adjoint de Rémi Garde.

contacts et ça permettait à la chaîne de faire quelques sujets sympas. J’ai adoré ça. » À tel point que l’ancien gardien se voyait bien y rester et y mener sa deuxième carrière. « Je ne pouvais rêver mieux que d’être sur le bord du terrain et commenter les plus grands matchs, les plus belles affiches et les plus grands joueurs en France. Et la chaîne avait des projets sur lesquels j’aurais travaillé. » Ça, c’était jusqu’à ce qu’arrive l’offre de l’Impact. Invité à pousser plus loin sa découverte de Montréal en septembre dernier et à profiter de l’été qui s’étirait, Vercoutre s’est amené pour un court séjour et a rejoint ses amis Joël Bats et Rémi Garde aux côtés de l’Impact. On lui avait promis de lui faire découvrir un truc fou, le soccer en Amérique du Nord. Très vite, on l’a inclus dans les préparatifs du match contre New York à domicile et quand les Red Bulls ont débarqué, Vercroutre y était à titre de membre du staff invité.

L’expérience a été plaisante pour tout le monde et tout naturellement, Rémy est devenu supporter de l’Impact à distance tout en caressant l’idée que si un projet concret naissait de tout ça, ce ne serait pas pour lui déplaire.

AVEC L’IMPACT C’est donc dire que lorsque l’appel est venu, Rémy Vercoutre avait déjà fait un bout de chemin dans sa tête. « J’ai eu Rémi, Joël et Robert Duverne (préparateur physique) au téléphone et trois semaines avant la reprise du championnat, Rémi m’a proposé de prendre la suite de Joël auprès des gardiens puisque celui-ci devenait son adjoint. Mon épouse était enthousiaste : ce pourrait être une opportunité fantastique de découvrir un pays génial, une ville géniale, m’a-t-elle dit. Je n’avais pas eu l’occasion de découvrir l’étranger en tant que joueur, j’allais pouvoir le faire en tant qu’entraîneur. »

Il s’est donc lancé pleinement dans l’aventure, ce qui a demandé une certaine organisation. Avec trois enfants âgés de 14, 11 et 6 ans, issus d’une première union et qui vivent avec leur maman, et une petite dernière de 21 mois, il fallait bien planifier. « J’ai tout vendu! Certains diront que c’est une folie, moi je dis que c’est un truc qu’on peut faire une fois dans sa vie. Je viens ici avec des envies, des espoirs, presque des rêves. » Il fallait aussi savoir gérer le doute. Rémy Vercoutre avait appris des plus grands, mais n’avait jamais été entraîneur. « Ce fut pour moi une question fondamentale de me demander si j’étais prêt à jouer ce rôle. Quand j’ai fait remarquer à Rémi Garde que je n’avais jamais fait ça, il m’a répondu que j’avais été celui qui avait le plus travaillé avec celui que l’on considère être l’un des meilleurs gardiens au monde, Joël Bats, devenu l’un des meilleurs entraîneurs de gardien au monde. Il m’a dit que si j’avais

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ENTREVUE bons arguments pour les défendre, sinon en deux questions ils vous désarçonnent. Si la séance n’est pas correctement réfléchie, ils vous font comprendre que ça n’a aucun intérêt. En Europe, l’approche est différente. Les joueurs sont conditionnés à faire ce qu’on leur demande. Si on leur dit: grimpe à cet arbre et décroche-moi une pomme, ça va te faire gagner le championnat, ils vont le faire sans chercher à savoir. Ici, ils vont dire d’accord, mais aussi demander pourquoi. La différence est profonde et réelle. Ça rend les choses encore plus intéressantes. » Cela tient peut-être au fait que le soccer n’est pas encore ici le sport de premier plan. La comparaison tiendrait peut-être avec le hockey, d’ailleurs autre source d’étonnement pour Vercoutre. « Je découvre quelque chose d’un peu fou pour nous européens : ici les stars ne sont pas les footballeurs, mais les hockeyeurs ! En Europe, c’est inconcevable… on apprend donc l’humilité, ce qui

n’est pas si mal. » La structure de la ligue est aussi très différente de ce qu’il a toujours connu. Si tant en Europe qu’ici, il y a des objectifs à atteindre, ils ne sont pas formulés de la même façon. « La peur de descendre en deuxième division est très présente, ce qui n’existe pas ici, explique Vercoutre. On veut atteindre les séries, mais c’est un objectif par le haut, pas par le bas. En Europe, on peut « arrêter » de jouer si on sent qu’on ne va pas gagner le match. On va tout faire pour ne pas le perdre, quitte à se camper derrière sur nos positions. Ici les joueurs ne sont jamais dans le trucage, ils veulent jouer au foot, gagner, attaquer, marquer des buts. En Europe, on part du principe qu’il faut bien défendre pour attaquer et ici c’est l’inverse. On attaque et on verra comment on peut défendre, ce qui donne parfois des choses un peu folles. » « La qualité des joueurs est très grande

et je crois que dans les quinze ans qui viennent, la MLS fera partie des trois plus grandes ligues au monde. Tous les grands joueurs vont vouloir venir ici. Ce sont pour l’instant des détails qui font la différence, comme l’utilisation de vols commerciaux plutôt que nolisés. Quand ce sera réglé, ça va être l’explosion ici. Les stades sont magnifiques, les centres d’entraînement incroyables, les villes sont parmi les plus belles en Amérique du Nord. » Rémy Vercoutre fait maintenant partie du seul personnel d’entraîneurs 100% français à l’étranger, ce dont il n’est pas peu fier. Il voit son avenir avec optimisme. « J’ai signé pour un an ici et je me dis que quand on fait les choses bien, on est toujours récompensé. Et si ça ne va pas, je repartirai sur autre chose. Quand vous arrêtez votre carrière de footballeur, vous avez mille vies à vivre derrière! » Et pour Rémy Vercoutre, l’une d’elles, c’est avec l’Impact.

Rémy Vercoutre entame sa première saison dans le rôle d’entraîneur des gardiens, après avoir mis un terme à sa carrière de joueur professionnelle à Caen.

la capacité de transmettre ce que j’avais appris, la vraie question était de savoir si j’en avais l’envie. Cette envie je l’avais. Les séances et les habitudes des gardiens à l’entraînement, je les connaissais. J’ai vécu toutes les étapes de la carrière d’un gardien étant 3e, puis 2e et enfin 1er. Le savoir-faire, ça pouvait s’acquérir. »

BIEN ENTOURÉ D’autant plus que son mentor allait être à ses côtés sur une base quotidienne. D’ailleurs, l’aval de Joël Bats dans le projet fut essentiel dans l’arrivée de Vercoutre à Montréal. « Rémi, Joël et Robert souhaitaient ma venue, ce qui m’a mis dans un confort total. Je suis encadré de personnes qui ont un savoir gigantesque et qui veulent m’aider. J’ai la chance d’avoir des tontons, de vrais tontons. Des mecs qui m’aident à m’épanouir. C’est formidable. » Rapidement, Vercoutre s’est senti à l’aise dans ses nouvelles fonctions. Bats

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était là pour répondre à ses questions et le conseiller sur les différentes approches, notamment sur le dosage des exercices, l’aspect le plus délicat de l’entraînement. Puis, la carrière de joueur du jeune entraîneur n’étant pas loin derrière lui, ça apporte un avantage de plus. « Il y a un côté physique à ce métier. Il faut frapper le ballon vers le gardien 200 ou 250 fois dans une séance d’entraînement. Pour quelqu’un qui a plus de 60 ans comme Joël, ça finit par fatiguer…même s’il ne veut pas l’admettre! Mais il a atteint des sommets en termes d’efficacité sur les endroits où placer les ballons. Moi, je suis moins précis, mais je frappe plus fort ce qui complète les choses. Je pense que c’est intéressant pour tout le monde. » C’est intéressant certes, tout en prenant soin d’éviter le piège d’une trop grande proximité. « Je crois que la nuance est très claire, affirme Vercoutre. Si j’avais été joueur-entraîneur dans un même club,

j’aurais été confronté au fait de faire face à d’anciens coéquipiers. Ce n’est pas le cas ici. J’ai une proximité avec mes gardiens, mais les rôles sont bien établis. Comme entraîneur il faut prendre des décisions, dire même des choses dures parfois et ça devient difficile de le faire si on est trop proches. On en est conscient alors le cadre reste très clair. »

DES DÉCOUVERTES ET DES DIFFÉRENCES Depuis son arrivée avec l’Impact, Rémy Vercoutre va de découvertes en découvertes. Le fonctionnement de la ligue, les objectifs de saison, même les joueurs, pour lui, tout est différent. « Ici, constate-t-il, les joueurs ont un cursus très différent de leurs pendants européens. La plupart de ceux avec qui on travaille sont des universitaires ou ont un parcours scolaire important. Donc quand vous devez leur expliquer des choses, mieux vaut les avoir préparées et avoir les

Claudine Douville est allée à la rencontre de l’entraîneur des gardiens de l’Impact de Montréal, Rémy Vercoutre.

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Photo Canada Soccer

CANADA

UN PLAN STRATÉGIQUE POUR DEVENIR UNE PLACE FORTE L’Association canadienne de soccer (ACS) a rendu public son plan de

développement stratégique 2019-2021, période durant laquelle il entend se servir des réussites établies entre 2014 et 2018 pour faire de la Coupe du

monde 2026, organisée conjointement avec les États-Unis et le Mexique, un événement sans accroc et disputé avec une équipe compétitive. par la RÉDACTION

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Photo Canada Soccer

vec une médaille de bronze olympique pour les femmes à Rio en 2016 – une seconde médaille olympique d’affilée après celle remportée à Londres en 2012 – et l’accueil de la Coupe du monde féminine en 2015, la période 2014-2018 a permis à l’Association Canadienne de s’assurer de sa capacité à organiser des évènements majeurs et à développer, du moins chez les femmes, une régularité dans les résultats. Des points d’interrogation demeurent quant à la compétitivité des hommes et des nuances doivent être apportées sur le réel potentiel de l’équipe féminine, encore portée par l’inusable Christine Sinclair (voir l’article de Dominique Maestracci), mais l’essentiel est là : le soccer se développe au Canada et les projets ne manquent pas. La Première Ligue canadienne doit enfin combler l’absence d’une vraie compétition locale au pays, les diffusions télévisées se multiplient et le niveau global des joueurs évolue dans le bon sens.

TROIS AXES DE TRAVAIL

À 21 ans, Jessie Fleming, qui devrait disputer sa seconde Coupe du monde, incarne la nouvelle génération de l’équipe féminine canadienne, chargée de prendre la relève de la « génération Sinclair », qui a remporté plusieurs succès ces dernières années.

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Le plan 2019-2021 a comme point de mire l’horizon 2026 et les enjeux qui l’accompagnent. Trois points de travail sont ciblés pour les atteindre : développer, régir, faire croître. L’aspect du développement s’adresse particulièrement aux joueurs, aux formateurs, aux entraîneurs et aux éducateurs, bref, à tout ce qu’il se passe du côté du terrain. Il est donc question de consolider le programme EXCEL, qui a pour but de mener les joueurs les plus prometteurs au plus haut niveau, tout en obtenant des

Steve Reed, Président de l’ACS, à gauche, et Peter Montopoli, Secrétaire général de l’ACS, à droite, qui entourent ici les joueurs de l’année 2018 Atiba Hutchison et Alphonso Davis, ont dévoilé le Plan stratégique en février dernier.

résultats probants dans les compétitions de la FIFA et de la Concacaf dans les catégories allant du U14 aux U23. La mise en œuvre des exigences minimales de certification des entraîneurs est aussi sur la table en parallèle. Côté clubs, la mise en œuvre du programme de reconnaissance des clubs, dévoilé à l’été 2018, est l’objectif prioritaire. Conçu pour rehausser les normes du développement du soccer afin de guider les clubs vers une meilleure organisation sur le terrain comme à l’extérieur, le programme s’est d’abord concentré sur les catégories

juvéniles. L’heure est désormais à la généralisation à toutes les catégories. Le second volet, intitulé « régir », entend consolider la place du Canada sur l’échiquier politique lié au soccer. L’Association Canadienne souhaite ainsi harmoniser son mode de gouvernance, en évaluant continuellement sa structure et en mettant en place des plans cohérents vis-à-vis de son mode de fonctionnement. Elle annonce par ailleurs vouloir soutenir les Associations provinciales et territoriales. Il est enfin question de développer les communications sur les plateformes, d’investir dans un registre

national du soccer et de diversifier les sources de revenus. Les moyens envisagés pour atteindre ces objectifs ne sont cependant pas spécifiés précisément. Le troisième et dernier volet du plan 2019-2021, « faire croître », vise à l’amélioration des performances des équipes nationales, une plus grande participation et un plus grand intérêt de la population pour le soccer, et un soutien affirmé à la Premiere Ligue canadienne, aux ligues semi-pro et à la rentabilité des espaces sportifs, grâce à une collaboration plus étroite avec les parties prenantes. L’ACS ne manque pas de travail.

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SOCCER ET POLITIQUE

INTERNATIONAL

LE CLASSEMENT MONDIAL DES ÉQUIPES CANADIENNES par DOMINIC MAESTRACCI

PLUSIEURS « PETITS » PAYS DEVANT Si on examine la situation de nos équipes au niveau de notre confédération, on observe pour les équipes masculines que le Mexique occupe le premier rang (dix-septième au niveau FIFA), les États-Unis occupent le deuxième rang (rang 25 à la FIFA) et le Costa Rica le troisième (rang 37 à la FIFA). On trouve ensuite La Jamaïque, le Honduras, le Salvador et le Panama occupant respectivement les rangs 54, 63,73 et 76. Notre pays, le Canada,qui occupe le rang 79, est juste devant le Curaçao (rang 81) et Trinitéet-Tobago (rang 93). Pour les équipes féminines, les États-Unis, qui occupent le premier rang mondial, sont au premier rang de la CONCACAF, suivis par le Canada (deuxième rang), le Mexique (troisième rang),

le Costa Rica (rang 4) et la Jamaïque (rang 5). Comment expliquer que le Costa Rica, la Jamaïque, le Honduras, le Salvador et le Panama, avec des populations comprises entre 2,8 (Jamaïque) et 8 millions (Honduras) et des superficies de 11 425 km2 (Jamaïque) à 77 000 km2 (Panama), occupent un meilleur rang que le Canada, deuxième plus grand pays au monde, avec 36 millions d’habitants? Comment se fait-il que Curaçao et Trinité-et-Tobago soient classées juste après le Canada?

LES RAISONS D’UN TEL CLASSEMENT Plusieurs facteurs peuvent expliquer le classement de nos équipes au niveau mondial. En premier lieu, l’absence d’un véritable championnat canadien aussi bien pour l’équipe masculine que féminine. Nos joueuses et nos joueurs ne peuvent pas évoluer dans un championnat de haut niveau et compétitionner régulièrement au niveau élite dans notre pays. Ceci a pour conséquence que les entraîneurs des équipes nationales ne peuvent pas sélectionner facilement des joueurs et joueuses élites. Nos meilleures joueuses peuvent évoluer dans la ligue nationale aux États-Unis. Certains de nos joueurs jouent en Europe, ce qui complique leur disponibilité, les camps d’entraînement et la cohésion des équipes. Ensuite, même si la source de joueurs et joueuses de haut niveau augmente, il faut se demander si nous avons au Canada assez d’entraîneurs qualifiés pour assurer leur développement. En ce qui concerne l’équipe masculine, l’objectif fixé me semble trop ambitieux et impossible à atteindre en 2021. Par contre, notre équipe doit et peut être troisième au niveau de la CONCACAF, mais cela sera difficile à rencontrer pour 2021. En ce qui concerne l’équipe féminine, je crois que nous devons beaucoup notre position à Christine Sinclair. Christine aura 36 ans cette année. Espérons qu’elle puisse continuer de rayonner encore une ou deux années. Cependant, l’objectif d’être parmi les trois meilleures au monde me semble difficile à atteindre. Les ÉtatsUnis ont une confortable avance sur l’Allemagne (deuxième), la France (troisième) et l’Angleterre (quatrième) sont très proches et presque au même niveau. Le Canada (cinquième) aura fort à faire pour éviter que l’Australie, très proche au classement, nous dépasse.

prometteur, après des huitièmes de finale très spectaculaires. par QUENTIN PARISIS

U

n Cristiano Ronaldo de gala qui qualifie la Juventus de Milan par les Allemands de l’Eintracht Francfort et celle du FC de Turin à lui tout seul contre l’Atlectico de Madrid Séville par le Slavia Prague. Les gros bras tels Arsenal, Chelsea, avec un triplé au Benfinca de Lisbonne, Naples ou match retour ; Valence sont quant eux passés un Real Madrid en ronde suivante. terrassé 4 à 1 à domicile La plus belle affiche des face à l’Ajax d’Amsterdam quarts de finale, qui débuet son meneur Dasan Tadic teront le 18 avril, sera sans ; une énième « remontada » contestation l’opposition entre encaissée par le PSG au bénéles Londoniens d’Arsenal et fice de Manchester United, un les Napolitains du coach Carlo carton, 7-0, de Manchester Ancelotti. Francfort sera pour sa City face à Schalke 04…. Les part opposé au Benfica, tandis huitièmes de finale de la Ligue que Chelsea affrontera le Slavia des champions UEFA ont offert Prague. La dernière affiche des matchs renversants à la opposera les deux clubs espami-mars. gnols de Valence et Villareal. Quelques équipes majeures L’Europe a découvert Dusan Tadic lors de la victoire du continent européen ont de l’Ajax Amsterdam sur la pelouse du Real Madrid. malgré tout quitté la scène lors de ce tour, comme les Italiens de l’AS Roma, demi-finaliste l’an dernier, ou les deux ténors allemands, le Borussia Dortmund et le Bayern de Munich. Le FC Barcelone, lui, est toujours dans la course après une victoire pleine de maîtrise 5-1 face à Lyon, après avoir concédé le nul 0-0 au match aller, en France. La suite s’annonce tout aussi palpitante puisque le tirage au sort des quarts de finale a été généreux en termes d’affiche. Liverpool, finaliste malheureux la saison passée affrontera Porto, tandis que le Barça se frottera à Manchester United. Ajax-Juventus et Tottenham-Manchester City seront les deux autres affiches. Les matchs allers se dérouleront les 9 et 10 avril et les matchs retours, une semaine plus tard. Photo Ansa

D’entrée, on peut se demander si ces objectifs sont réalistes. Pour répondre à cette question, il faut se référer au dernier classement mondial de la FIFA (février 2019) et examiner la position de nos équipes nationales depuis la création des classements de la FIFA (1993 pour les équipes masculines, 2003 pour les équipes féminines). Notre équipe masculine occupe en ce moment le rang 79 et sa position moyenne, depuis la création du classement, est le rang 80. Elle a obtenu son meilleur classement en 1996 (rang 40). Sa meilleure progression a été effectuée en 2007 (rang 55) et son pire classement (rang 117) correspond à 2016. Notons que l’équipe masculine n’a participé qu’une seule fois à la Coupe du Monde, en 1986, où elle a été éliminée au premier tour sans inscrire le moindre but et en encaissant cinq. L’équipe féminine a une position moyenne au huitième rang. En 2003 elle occupait le onzième rang, sa meilleure progression a été effectuée en 2016 (quatrième rang), rang conservé jusqu’à 2018. Depuis, elle occupe le cinquième rang. Notre équipe féminine a participé régulièrement à la Coupe du Monde et aux tournois olympiques.

Le programme des rencontres de la Ligue des champions UEFA est

Photo Ansa

L’

Association Canadienne de Soccer (ACS) vient de lancer son plan stratégique 2019-2021. Ce plan vise à ce que l’équipe masculine se classe parmi les 40 meilleures équipes mondiales et au top 3 des équipes nationales de la CONCACAF et que l’équipe féminine se classe parmi les trois meilleures équipes à l’échelle mondiale.

DES MATCHS INCROYABLES EN PERSPECTIVE

L’EUROPA LEAGUE AUSSI INTÉRESSANTE Considérée comme « la petite Coupe d’Europe », l’Europa League compte néanmoins de grandes équipes dans sa cuvée 2019 et celles-ci ont tenu globalement leur rang. Deux grosses surprises ont cependant animé les huitièmes de finale : l’élimination de l’Inter

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Québec Soccer

Cristiano Ronaldo a encore fait des miracles.

Québec Soccer

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Photo Canada Soccer

SOCCER FÉMININ

UNE MISE EN JAMBES POUR LE CANADA

Giovanni A. Paoletti, CPA, CA Santo Gracioppo, CPA, CA, CA CBV, CA EEE Benoit Therrien, CPA, CA

L’équipe nationale féminine a entamé

sa préparation à la Coupe du monde

Certification | Fiscalité | Conseil | Évaluation

en prenant la troisième place lors de

depuis 1983

l’Algrave Cup.

Assurance | Tax | Advisory | Valuation

par QUENTIN PARISIS

since 1983

C

omme il y a quatre ans, l’équipe féminine a préparé le tournoi mondial, qui se déroulera en France au mois de juin prochain, en prenant la direction du Portugal du 27 février au 6 mars. Tout ne fut pas simple à l’entame de ce tournoi puisque le Canada, cinquième au classement FIFA, a débuté par un match nul 0-0 face à l’Islande, puis par une victoire sur la plus petite des marges, 1-0, contre l’Écosse. Les quatre points acquis lors de cette première phase lui ont permis néanmoins d’accéder au match pour la 3e place, que l’équipe a finalement obtenu à l’issue d’une victoire acquise au bout de la séance de tirs au but face à la Suède, un adversaire d’un tout autre calibre (0-0 à l’issue du temps réglementaire). « Je crois qu’il y a beaucoup de points positifs à retirer de ce tournoi, a affirmé Kenneth Heiner-Moller, entraîneur-chef de l’équipe nationale féminine, par voie de communiqué, à l’issue du match face à la Suède. Aujourd’hui, c’est le quatrième blanchissage consécutif que nous obtenons. Nous avons vu chacune de nos 23 joueuses en action, ce qui démontre notre profondeur. Ce match était génial, jouer contre la Suède qui est une excellente équipe et être en mesure de lui mettre autant de pression, c’est vraiment formidable. Si nous pouvons jouer comme ça pour un tournoi en entier, ça augure bien, mais nous devons faire mieux pour trouver le fond du filet. ». Et pour cause. Le Canada n’a marqué qu’une fois en trois rencontres. Une seule Québécoise faisait partie du voyage, la jeune Gabrielle Carle, 20 ans, au sein d’un effectif largement dominé par des joueuses venues de l’Ontario. La jeune femme, originaire de Lévis, a pu s’exprimer durant 24 minutes contre l’Islande et a participé à la totalité du match face à l’Écosse. Les Norvégiennes ont remporté cette Algrave Cup 2019 en disposant assez facilement des étonnantes Polonaises, seulement 34e

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L’attaquante Adriana Leon, 14 buts en 55 sélections, sera attendue lors des prochaines rencontres du Canada.

au classement FIFA, lors de la finale (3-0). Parmi les autres grandes nations du soccer féminin, les Chinoises et les Pays-Bas, championnes d’Europe en titre, ont fait bien pâle figure, en terminant à la dernière et l’avant-dernière place, sur les douze équipes ayant pris part à la compétition. Un test grandeur nature attend désormais le Canada, le 5 avril à Manchester, avec une confrontation contre la redoutable équipe de l’Angleterre, quatrième nation mondiale. Le Canada disputera son premier match à la Coupe du Monde féminine le lundi 10 juin face au Cameroun au Stade de la Mosson à Montpellier. Il affrontera ensuite la Nouvelle-Zélande le samedi 15 juin au Stade des Alpes, à Grenoble, puis les Pays-Bas, le jeudi 20 juin, au Stade Auguste-Delaune à Reims.

6455, rue Jean-Talon Est, bureau 800, Montréal, Québec H1S 3E8 T. 514 252.8202 | Téléc. 514 252.8766 | PGTCA.ca


PLSQ

BLAINVILLE VA SE FROTTER À LA PREMIÈRE LIGUE CANADIENNE Champions de la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ) en 2018, les Blainvillois vont affronter York 9 FC, un club de la Première ligue

canadienne, à l’occasion du Championnat canadien. Une compétition dans laquelle le club est ambitieux, et pour laquelle il a recruté des joueurs de hauts rangs. par QUENTIN PARISIS

L

e règlement de Canada Soccer stipulait que l’AS Blainville et le champion de la League1 Ontario, Vaughan Azzurri, ne pouvaient pas s’affronter lors du premier tour de qualification. L’AS Blainvile pouvait donc tomber sur le Pacific FC, le Cavalry FC, le HFX Wanderers FC et le York 9 FC et le tirage au sort a donc offert les derniers cités. Le duel aller-retour se déroulera les 15 et 22 mai prochains L’AS Blainville sera le seul représentant québécois dans cette compétition, avant l’entrée en scène de l’Impact de Montréal

le 10 juillet, qu’elle pourrait retrouver en cas de succès contre York, puis le FC Edmonton, l’adversaire déjà désigné pour le second tour. L’année dernière, les Blainvillois s’étaient inclinés face au Fury d’Ottawa, après avoir disposé du champion de la League1 ontarienne, les Blue Devils d’Oakville.

UN CHAMPIONNAT CANADIEN RÉFORMÉ La formule du Championnat s’est transformée en passant à 13 équipes et chaque phase sera disputée selon un format allerretour. En cas d’égalité, il n’y aura pas de

en 2019, le championnat canadien comprendra 13 équipes Le Toronto FC, l’Impact de Montréal et les Whitecaps de Vancouver de la MLS; le Fury FC d’Ottawa de l’USL; le FC Edmonton, le Forge FC, le Valour FC, le Cavalry FC, le HFX Wanderers SC, le Pacific FC et le York 9 FC de la Première ligue canadienne; l’AS Blainville de la PLSQ et le Vaughan Azzurri de la League1 Ontario.

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prolongation et des tirs au but seront utilisés à la fin du match retour pour déterminer le gagnant. Le champion canadien sera le représentant du pays à la Ligue des champions de la Concacaf. Depuis 2008, trois clubs canadiens ont atteint au moins l’étape des quarts de finale en Ligue des Champions de la Concacaf : le Toronto FC (demi-finales en 2011-2012 et la finale en 2018), l’Impact de Montréal (les quarts de finale en 2008-2009 et la finale en 2014-2015) et les Whitecaps de Vancouver (demi-finales en 2016-2017).

BLAINVILLE AMBITIEUX « On sait très bien dans quoi on se lance et notre but est bien défini cette année. Le championnat canadien et la PLSQ sont les seuls sujets de conversation », reconnaît Sylvain Pereira, le Président de l’AS Blainville. « Les joueurs ont goûté au Championnat canadien l’an dernier et on s’est très bien renforcé, donc le désir de gagner est beaucoup plus présent », assume-t-il. Ambitieux, voire « rêveur » comme il se définit, le dirigeant est néanmoins « convaincu que le club peut aller en 3e ronde du Championnat canadien ».

Pour satisfaire ces ambitions, le club s’est montré particulièrement actif sur le marché des transferts, avec comme point d’orgue le recrutement de l’ancien défenseur central de l’Impact de Montréal, Wandrille Lefèvre. « C’est un excellent joueur, mais il va aussi donner l’exemple à nos jeunes. Il a de la maturité, de l’expérience et peut nous donner beaucoup de choses sur le terrain, dans le vestiaire et à l’extérieur du vestiaire », liste Sylvain Pereira. L’AS Blainville ne s’est pas contenté d’aller chercher le défenseur à la cinquantaine de matchs de MLS, mais s’est aussi attaché à apporter de la profondeur à son effectif. Valentin Lamoulie, un gardien venu de Longueuil, s’est joint au club, tout comme le prometteur attaquant Stefan Karajovanovic. Ce dernier « est un phénomène », juge Sylvain Pereira, qui « a marqué 14 buts en 12 matchs la saison dernière ». Ces recrutements, accompagnés par une série de prolongations de contrats pour plusieurs cadres des saisons précédentes, offrent donc à Blainville le droit de rêver pour le Championnat canadien, et de poursuivre ses succès dans le championnat de la PLSQ. « Les nouveaux ne vont pas venir sauver le monde. C’est plutôt un mix entre les anciens et les nouveaux, qui doit être une recette gagnante », conclut Sylvain Pereira, qui s’est, quoi qu’il advienne, donné les moyens de ses ambitions.

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HOMMAGE

ÉCOLE DE GARDIEN DE BUT FRANK DEpATIE pOUR DEVENIR UN BON GARDIEN DE BUT

Dans cette chronique vous trouverez les conseils et ressources nécessaires, en lien à l’apprentissage pour la position du gardien de but. J’aborderai également les exigences, autant physique que mental, la responsabilité, le rôle et la mission du gardien de but.

La volonté de travailler, prendre le temps de s’ auto-évaluer, être attentif, avoir une bonne capacité de concentration, et savoir accepter l’ échec. Plus important encore, acquérir de nouvelles connaissances, développer de nouveaux comportements sur le terrain, s’impliquer, se donner droit à l’erreur, faire preuve de vivacité d’esprit et physique, et démontrer une attitude dynamique sur le terrain. Autre aspects à considérer : La communication, interagir avec les autres, prise d’ information et de décision rapide, garder le focus et l’intérêt sur tout ce qui se passe sur le terrain (interne), et ne pas se laisser distraire par de quelconques éléments (externe, avion, etc...)

Leçon # 2 Le gardien de but a deux missions: 1.une mission défensive: Il est le dernier défenseur. Photo Shuttersock

Leçon # 1 pour devenir un bon gardien de but, que vous faut-il ?

autres).

Photo Shuttersock

• Avoir du courage (Ne pas hésiter à plonger, ne pas craindre le ballon). • Être exigeant (Ne pas ce contenté de peu).

46 avril 2019

Helder Duarte, l’entraîneur-chef du Rouge et Or de l’Université Laval

depuis 1995 et pilier de l’Association régionale de soccer de Québec

(ARSQ), est décédé subitement dans

Pour développer sa force mentale, il faut :

• Avoir de la persévérance. • Se fixer des objectifs personnels. • Être responsable ( Accepter l’échec, ne pas mettre le blâme sur les

2. une mission offensive: Il est le premier relanceur de par son placement ses anticipations ses sorties et la qualité de ses relances

la nuit du 20 au 21 février, chez lui, à Lac-Beauport. Il avait 56 ans.

E

ntraîneur-chef de l’équipe féminine de soccer de l’Université Laval dès sa création en 1995 et champion canadien universitaire avec le Rouge et Or en 2014 et 2016, Helder Duarte avait été nommé cinq fois entraîneur universitaire de l’année du Québec et entraîneur de l’année au Canada en 2014. Il laisse dans le deuil sa conjointe France, ses filles, Amélie et Emmanuelle; sa mère Helena et sa sœur Nathalie. Directeur technique de l’Association Régionale de Québec, figure emblématique du soccer dans la région et la province, Helder Duarte avait encore coaché son équipe quatre jours plus tôt, l’emportant face aux Stingers de Concordia. Passionné par son sport, Helder Duarte avait aussi assisté le 8 février à un tournoi amical qui mettait aux prises des élèves des écoles secondaires de la région de Québec avec ceux du Club Rouge et Or et de l’Association sportive des policiers et pompiers de la Ville de Québec, dans le cadre du mois de l’histoire des noirs, comme l’a rapporté le journal local, Québec Hebdo. Durant sa carrière de joueur, Herlder Duarte avait notamment porté les couleurs de l’Université de Moncton, au poste de gardien de but.

QuÉbeC SoCCer

université Laval

LE MONDE DU SOCCER QUÉBÉCOIS EN DEUIL

PLUIE D’HOMMAGES Trois jours après la terrible nouvelle du décès de Helder Duarte, les filles du Rouge et Or ont accepté de disputer leur match contre les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières, et ont remporté une victoire probante, 6-1. À cette occasion, les joueuses de Québec portaient un chandail sur lequel on pouvait lire « Tu ne sais pas à quel point tu es fort, jusqu’au jour où être fort demeure ta seule option », une maxime appréciée de Helder Duarte. Onze roses avaient aussi été attachées sur la chaise réservée initialement à l’entraîneur. Une minute de silence a aussi été observée avant la rencontre et les joueuses ont porté un brassard noir. Les témoignages de respect, de condoléances et de sympathie ont afflué sur les réseaux sociaux à l’annonce de son décès. Le service des activités sportives et le programme d’excellence sportive Rouge et Or ont rendu un dernier hommage au défunt entraîneur-chef et fondateur de l’équipe féminine de soccer de l’Université Laval le 10 mars dernier au Stade TELUS-UL, avant un match de l’Université Laval contre les Carabins de l’Université de Montréal.

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UN PEU DE DIVERTISSEMENT 3

Star planétaire du soccer, icône de la mode, propriétaire d’une franchise de MLS, David Beckham a désormais sa statue dans la cité des Anges ! Le Galaxy de Los Angeles a suivi le modèle de certains clubs anglais, en inaugurant une statue à l’image du plus grand joueur ayant défendu ses couleurs. Niveau ressemblance, on vous laisse juger.

5 1

Voilà un record que l’Impact de Montréal aurait pu aisément obtenir, mais il est finalement la propriété des Colorado Rapids. Le club de Denver a en effet accueilli le match se déroulant sous la température la plus froide jamais enregistrée en MLS. La rencontre face aux Portland Timbers s’est jouée à près de -8 degrés et sous la neige. Bientôt un titre à Montréal ?

Le joueur belge Axel Witsel est rapidement devenu la coqueluche des partisans du Borussia Dortmund, grâce à ses performances… et son style capillaire, reconnaissable entre 1000. Résultat, les supporters du « mur jaune », l’une des plus fameuses tribunes du monde, ont désormais l’opportunité d’acheter une perruque similaire à la coiffure de leur nouvelle idole, pour près de 10 euros, soit environ 15 dollars canadiens.

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6 7 Le fantasque Mario Balotelli a encore frappé. Le facétieux joueur italien de l’Olympique de Marseille a fait le tour de la planète en célébrant l’un de ses buts en se ruant vers un stadier, placé derrière les cages, qui lui a donné son téléphone afin de faire un selfie avec ses coéquipiers, devant une foule en délire. Publié sur Instagram, le buzz a été immédiat. La fois suivante, Mario Balotelli s’est contenté d’un bon vieux « pierre-feuille-ciseaux » avec son coéquipier Florian Thauvin pour fêter son nouveau but. Bon enfant.

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Un retour fracassant. Triple vainqueur de la Ligue des champions en tant que coach du Real Madrid, Zinedine Zidane est revenu chez les Merengue par la grande porte. Après avoir usé deux entraîneurs depuis le départ de Zidane à l’été 2018, le président madrilène Florentino Pérez a convaincu le technicien français de reprendre les rênes de l’équipe. Éliminé de la Ligue des champions par l’Ajax Amsterdam, distancé en championnat, le Real doit encore assurer sa participation à la prochaine Coupe d’Europe, avant de retoucher à un effectif en perte de repères. Plusieurs grands noms, comme Hazard, Neymar ou Mbappé, circulent comme possibles renforts estivaux.

2 Qui dit All Stars Game dit pléiade de stars, mais la balle orange n’a pas eu l’exclusivité du vedettariat à cette occasion ! Les vedettes du ballon rond Didier Drogba, Patrice Evra et Thierry Henry se sont offerts une soirée basket entre amis, durant laquelle ils ont pris la pose avec l’ancienne gloire des parquets Dikenbe Mutombo, alias « le Mont Mutombo », qui culmine à 2M18.

Opposées à l’Angleterre dans le cadre du tournoi amical de la She Believes Cup, les joueuses de l’équipe féminine des États ont rendu hommage sur leurs maillots aux personnalités féminines qui les ont inspirées. Malala, Mère Teresa, Serena Williams et même la rappeuse Cardi B, ont reçu l’honneur d’être floquées sur les maillots.

Retiré des terrains, l’ancien défenseur de l’Impact de Montréal Hassoun Camara ne manque pas d’activités et il vient de rajouter une corde à son arc. Déjà homme de télévision et entrepreneur, Hassoun Camara est désormais aussi un auteur. L’ancien joueur a fait paraître le livre Saisir sa chance, aux éditions Logiques, co-écrit avec Benoit Chalifoux.


E-SpORT

DE NOUVEAUX CHAMpIONS pOUR LA FIFA ECLUB WORLD CUp Le duo KiNG eSports, composé de ‘Tekkz’ et à ‘nicolas99fc’, a remporté la

FIFA eClub World Cup 2019 le 10 février dernier. En succédant à Brondby au palmarès de l’épreuve, KiNG eSports a empoché un chèque de 40 000$US.

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GROUPE DILAWRI

7 900 points à eux deux. Désormais, Tekkz semble s’être définitivement détaché en tête de la division Xbox. Il compte en effet 3 900 points d’avance sur son premier poursuivant, le champion du monde en titre, Msdossary (2 134 points).

LES ORGANISATIONS E-SPORT PLUS PUISSANTES QUE LES CLUBS

Photo FIFA/Twitter

Les clubs de football et les organisations eSports comptaient le même nombre de représentants à l’issue de la phase de groupes mais, au fil du tournoi, les organisations spécialisées dans l’eSport ont pris l’ascendant sur leurs rivaux. Manchester City, Wolverhampton Wanderers, l’Ajax et Dijon ont franchi le premier obstacle en compagnie de KiNG, du FaZe Clan, d’Imperial et de Futbolist. Dijon a pourtant été le seul représentant des clubs en demi-finale. Malgré son échec en demi-finale, Futbolist, première équipe turque à disputer la FIFA eClub World Cup, n’a laissé personne indifférent à Londres. Chaque but de la formation turque a suscité une véritable vague d’enthousiasme dans la salle. Après avoir sorti les Wolves durant la prolongation, ils ont donné du fil à retordre aux futurs champions.

K

iNG eSports est devenue la deuxième équipe à soulever le trophée de la FIFA eClub World Cup, après deux années de domination danoise. Les deux joueurs, qui dominaient les classements Playstation et Xbox, sont parvenus à confirmer les pronostics qui faisaient d’eux les favoris du tournoi, qui s’est tenu à Londres. Ils ont finalement remporté le titre aux dépens de l’équipe du club français de Dijon. KiNG

50 avril 2019

QuÉbeC SoCCer

eSports a inscrit 48 buts pendant le weekend. Avec une moyenne de 2,82 buts par match, ils devancent largement Imperial (2,41), dont le parcours s’est arrêté en quarts de finale, et les demi-finalistes Futbolist (2,26). Tekkz et nicolas99fc totalisent désormais 10 900 points au classement des FIFA Global Series suite à leur succès. Avant leur arrivée à Londres, les deux hommes caracolaient déjà en tête de leurs classements respectifs, avec

AUTRE COMPÉTITION CET ÉTÉ La FIFA eClub World Cup n’est pas à confondre avec la FIFA e-World Cup, qui regroupe les joueurs en tête du classement de la FIFA 19 Global Series. L’année dernière, l’événement s’était tenu à Londres et avait abouti à la victoire du joueur saoudien Msdossary, qui avait empoché 250 000$ pour sa victoire contre le joueur belge, Stefano. Le lieu et la date pour l’édition de cette année restent encore à confirmer.

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