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Les nouveaux lieux
from Zut Strasbourg n°50
by Zut Magazine
La Table Les nouveaux lieux
Photos : DR
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PNY
77, Grand’Rue pnyburger.com Paris, Lyon, Strasbourg…
L’histoire de PNY (Paris New York) a débuté en 2012 avec l’ouverture du premier restaurant à Paris. Très vite, leurs burgers foutrement bien troussés ont forgé leur réputation, conquis les estomacs parisiens – et les réseaux sociaux à grands renforts des décors des restaurants (depuis peu conçus par les fondateurs). Résultat : huit adresses dans la capitale récemment complétées par Lyon et Strasbourg.
Amour, Strasbourg
Rudy Guénaire et Graffi Rathamohan, le binôme derrière la chaîne, est tombé amoureux de la ville. « Une partie de ma famille vit dans les Vosges, explique Rudy Guénaire. J’ai toujours été connecté à l’est, mais j’ai découvert Strasbourg sur le tard : les gens sont hyper sympas, il y a de super vibes. Ici, ils sont particulièrement sensibles à la gastronomie et du coup, à ce qu’on fait. » Sensibles de leur côté aux bons produits (le bœuf maturé provient d’Angus et de Sallers élevés par Samuel Fouillard dans l’Aisne), ils ont complété leur menu par un burger à la choucroute (le « Schmutz », ça ne s’invente pas), à la poitrine de porc fumée et au raifort. Leur approvisionnement se fait en France et de manière éthique : pas de tomates dans les burgers en hiver. C’est d’ailleurs le seul restaurant à burgers labellisé Éco Table.
Bons produits = bons burgers
Des buns briochés faits maison et cuits chaque matin (qui reprennent leur forme quand on les presse, le crash test ultime), des frites maison avec de la bonne french patate découpée par une presse spécifique, du cheddar au vrai goût de cheddar et une cuisson et un assemblage minute. Leur burger végé au champignon Portobello pané au panko détrône largement tous les burgers à base de steaks végétaux généralement trop lourds (on le trouve chez eux dans un burger vegan), le Vintage cheeseburger (les classiques sont des valeurs sûres pour tester la qualité) est quant à lui la preuve ultra-gourmande que le Dieu du gras existe, pas une seule goutte ne résiste. La carte comporte une dizaine de burgers, se laisse influencer par les saisons avec des summer specials (burger au poulet crispy mariné au gingembre notamment) et propose les locales de l’étape : les bières Perle et Bendorf.
Verdict
L’Alsacien peut être chauvin mais est loin d’être idiot. C’est une chaîne oui, mais ce sont les meilleurs burgers de la ville, en tout cas pour les aficionados de buns briochés et de viande maturée. (C.B.)
Photo : DR Photo : Christoph de Barry
Épicerie Madame
16, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons epiceriemadame.fr
Blue Note Café
1, place Dauphine bluenotecafe.fr
Le chic à la française
Tout commence à Lille, lorsque Juliette Graux décide de revenir là où elle a grandi pour ouvrir son épicerie haut de gamme. Le succès, rapidement au rendez-vous, l’incite à ouvrir une seconde boutique à Lyon, puis vient Reims et enfin Strasbourg.
Tout pour la gastronomie
L’idée ? Le public, de plus en plus sensible aux très bons produits, n’hésite pas à dépenser plus pour consommer mieux. Ici comme ailleurs, les « fragrances végétales et naturelles » Roellinger – marque d’épices créée par l’incroyable chef breton – défraient les rayons comme la chronique, impossible de passer à côté. On note la présence des sauces japonaises de l’importateur et épicerie from Paris Umami, de l’or en gouttes à verser partout où vous le voudrez, les délicieux chocolats Plaq, les confitures et délices à tartiner de Maison Perrotte, les sardines La Curiosa ou encore l’inimitable moutarde de Meaux (vous goûterez, la différence est notable). On pourrait y passer des heures.
On y va ?
Oui. Sans hésiter. La sélection étant très fine et pointue, on n’hésite pas à demander conseil et à se laisser guider pour découvrir les trésors du moment. (C.B.) Non, le Blue Note Café n’est pas un club de jazz, c’est bien plus que cela. Aux manettes de cet endroit « hybride », Szymon et Léo. Le premier a fait ses gammes chez Pan y Vino et le second au sein du collectif La Finca. Le duo prône le « mariage entre l’art et la gastronomie » et « la simplicité » en mêlant artistes locaux avec une cuisine alsacienne moderne et revisitée. Comme le lieu d’où émerge un immense ficus et une déco urbaine.
Avec sa terrasse plein sud, on peut passer la journée et une partie de la nuit au Blue Note Café, ouvert du lundi au samedi de 8h30 à minuit, voire 1h en cas de soirée electro. « On est plus souvent ouvert que fermé », s’amuse Szymon. Le matin, l’établissement propose des cafés de spécialité torréfiés par les voisins de Mokxa. Le déjeuner rameute une palette d’actifs autour d’une cuisine du marché concoctée par Mickaël. Le soir, il se transforme en café-concert avec une programmation des plus éclectiques. Dans l’assiette, on se partage des tapas alsaciennes. Mention spéciale à l’une des cinq bières servies à la pression : l’Astra, l’iconique cervoise de Hambourg, à 4 € la pinte. De jour comme de nuit. (F.V.)
Photo : Jésus s. Baptista
Marcus
3, rue Thiergarten marcus-strasbourg.fr Au rendez-vous des bons copains
Planqué dans la rue Thiergarten, Marcus est une pépite à déguster en plusieurs actes. Cette cave à manger à la décoration léchée se révèle le parfait entredeux entre l’afterwork et le dîner formel, le « bar » de quartier et le secret bien gardé. Après les mouvements d’équipe et l’arrivée d’un nouvel associé, Le Botaniste a changé de nom et de concept, mais son ADN reste le même : « Un lieu de convivialité et de copains orienté vers la bonne bouffe et le bon vin. » En terrasse ou en salle, on découvre un florilège de belles assiettes à partager, le tout accompagné d’une sélection de vins nature et de bières craft locales.
Une cuisine créative et innovante
Produits de saison, circuits courts, boissons vivantes… Marcus joue le jeu du sans artifices, jusqu’à la cuisine ouverte d’où l’on voit Oscar et Hernan s’affairer. Entre 18h et 22h, les assiettes fusent, colorées et détonantes de saveurs, on y picore du pastrami de cochon fait maison, des courgettes et petits pois accompagnés de pickles de rhubarbe, de la truite confite au beurre blanc citronné ou des beignets de pomme de terre au poulet jaune. La carte change toutes les trois semaines, influencée par la saisonnalité et les inspirations de chacun. Pour terminer sur une touche sucrée, financier à la rhubarbe et fruits rouges et, dans le verre, pas moins de 120 références de vins sélectionnées par le sommelier Pierre Berthier… De quoi satisfaire les palais avec une seule et même exigence portée sur le choix de petit.es vigneron.nes passionné.es et respectueux.ses de leur terroir. (E.S.)
Bocauxetmatériel pourlaconser�e professionnelleetdomestique, Stérilisateursautoclaves, for�ationprofessionnelle...
suivez-noussur
Photos Christoph de Barry
Envie Végane
34, rue de la Krutenau facebook.com/EnvieVegane @envie_vegane
C’est une épicerie presque comme les autres. On y trouve des pâtes, du riz, des surgelés, des chips, des confiseries, du vin, des produits ménagers et des cosmétiques sauf qu’il s’agit de la seule enseigne 100% végétale en ville. D’abord esthéticienne puis assistante vétérinaire à la SPA de Strasbourg, Julie Baillot a franchi le pas en février en ouvrant Envie Végane au cœur de la Krutenau. « Je tournais en rond dès que je faisais mes courses à Strasbourg », confie la jeune femme pas mécontente d’exercer « un métier en accord avec [ses] valeurs » avec l’aide de Romain, son beau-frère en charge de la chose administrative. La boutique lumineuse recèle sont lot d’histoires. Que ce soit au niveau des portes et du comptoir customisés par Johanna, une amie tatoueuse, ou de la variété de produits frais mis en avant comme les gourmandises sucrées et salées faites maison par L’Archi Végétale et les pizzas de Paulo Azevedo, établi à Woerth, à commander pour le week-end.
De l’éthique aux étiquettes
« On essaye de proposer un maximum de produits français et locaux », poursuit-elle. Parmi les mets du coin, on trouve ceux de Tofu Hong (Schwindratzheim), les légumes de La Fermentatrice établie au Port du Rhin comme Iokei, qui propose du seitan déshydraté, les bières de la Brasserie 3 Mâts, les boissons pétillantes de Hyca, des cosmétiques de la Savonnerie du Cèdre (Kilstett)… « Le but est aussi de montrer aux gens qu’on peut très bien se faire plaisir avec une alimentation 100% végétale », souligne-t-elle. Enfin, dernier avantage et non des moindres, Envie Végane permet un certain gain de temps puisque Julie garantit des « produits sûrs » qui évitent aux consommateurs « de passer leur temps à essayer de déchiffrer les étiquettes. » (F.V.)