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Mai / Juin / Juillet l 2016
DIONYSOS - THE SHOES - FAIK LES FESTIVALS DE L ETE A NE PAS MANQUER '
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Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 141 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.
SOMM Brèves
p.4
Les Festivals de l'été
p.6
Interview : Dionysos
p.8
Interview : Faik
p.12
Conf avec The Shoes
p.14
Agenda
p.17
Chroniques d'artistes
p.22
Reports Live
p.26
Chroniques d'albums
p.28
Petites pépites d'EP
p.32
Portrait
p.34
A RE EDIT L
a météo est loin d’être au beau fixe depuis ce début d’année. Et parfois même …
« Sometimes it snows in April » … Le petit Prince de Minnéapolis tire sa révérence, sans prévenir. Faisant se bousculer dans nos esprits nombre d’images ambivalentes, de textes percutants, d’énergie et de groove des plus fous, nous permettant de nous targuer d'avoir une culture musicale « pas née de la dernière pluie », car Purple rain nous aura marqués à jamais. On reste debout malgré tout, car des Nuits Debout on en passe quelques unes pour sortir ce magazine, et bien au-delà, la convergence des luttes ça nous parle aussi. On réaffirme d’ailleurs notre soutien à tous les festivals mis en péril par des budgets Culture entaillés sans scrupule, et à tous les intermittents du spectacle qui permettent que le Spectacle soit vivant. Ne jamais lâcher ! La saison des festivals démarre, une autre façon d'être Debout, on en a ciblé quelques uns en région pour vous dans ce numéro, et on a rencontré trois artistes qui seront sur de nombreuses scènes cet été justement : Dionysos, The shoes et Faik. Bonne lecture, Bel été Debout à vous. Julie Chazal
Remerciements pour ce numéro : Géraldine Clément (Ville de Lyon), François Arquillière (Eldorado & Co), Eric Fillon (Médiatone), Christophe Cedat et Corentin (Café 203), Morgane Chanal et Gaël Michel (Festival Démon d'Or), Guillaume Lemouroux (Virgin Radio), Suzon Marin (Le Transbordeur), Sébastien Sechaud (DBAB), Delphine Gaillard (Festival l'Original), Sigrid Riga (Les Authentiks), Marion Berthet (Foreztival), Véronique Broyer ( Lollypop Communication), Ingrid Fribourg (Festival Changez d’Air), Hélène FAURE (Eurockéennes), Margot Abou (D-Facto / Île Utopie), Rider (RCM Artists), Clémentine Couderc & Pierre Leny (Labelgum), Eric Fillion (Médiatone), Vivian Gerbal (La SAS Concerts), Jennifer Gunther & Joanie (Domino records), Sylvie Desnouveaux & Marion Bracco (Ricard SA Live Session), Emilien Evariste (Ephélide). Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents et les points de dépôt du magazine en téléchargement sur zyvamusic.com/mag
Mai / Juin / Juillet 2016
1000 points fixes dans la région Rhône-Alpes diffusion en entrées de concerts. Directeur de publication : Hedi Mekki Annonces publicitaires : commercial@zyvamusic.com Rédactrice en chef : Julie Chazal zyvaredaction@gmail.com Rédacteurs : Julie Chazal, Kymmo, Alice Allérat, Yann Bregeras, Clémentine Beth, Tobias Sanchez, Guillaume Lebourgeois, Hedi Mekki, Jonathan Allirand, Sarah MC, Philippe "Pippo" Jawor, Aldina, Cyril. Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : M-Art-Work hello@m-art-work.com Communication et RP : Nicolas Tourancheau & Mathilde Maurice communication@zyvamusic.com Bureau / adresse postale : 9 rue du Garet - 69001 Lyon Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élé-
ment de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.
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B R E V E S O
Sick of it all par Kymmo
JAZZ À VIENNE
n s’attarde déjà avec plaisir sur les affiches poétiques et gargantuesques du Jazz à Vienne. Si l’on s’émerveille du retour de Diana Krall, de Seal ou encore de Nile Rodgers, on verra aussi avec un certain plaisir débarquer au théâtre Antique de jeunes prodiges comme Jacob Collier -prince du réarrangement artisanal-ou encore Ibrahim Maalouf, qui entamera les festivités. Deux artistes seront à l’honneur cette année : Chet Baker qui aura été l’objet d’un projet-album d’Eric Truffaz ; et le manouche Django Reinhardt, lors d’une soirée hommage avec The Amazing Keystone BigBand. Parmi les 250 concerts proposés lors du festival, nombreux sont ceux qui sont gratuits et se déroulent dans les lieux historiques autour de Vienne. Cette année, c’est la danse qui a la part belle avec la journée « Jazz & dance connection » dimanche 3 juillet. + d’infos : http://jazzavienne.com
MAGIC BUS
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omment appelle-t-on les habitants de la nouvelle région Rhône-Alpes-Auvergne ? Les Ralpaniens ? Les RaRaniens ? En tout cas, venez comme vous êtes… à la 15e édition du MAGIC BUS Festival au cœur de Grenoble, les 20 et 21 mai prochains. Cette année, l’association Dynamusic-Retour de scène nous propose de belles têtes d’affiche, avec les truculents Babylon Circus, mais aussi la cumbia de Chico Trujillo. Les amateurs de rap apprécieront les divers Asian Dub Foundation et Scratch Bandits Crew, avec la présence du petit chouchou français VALD mais aussi de CAS D’ECOLE accompagné de Deux Lyricists (MEGAFAUNE). Pour parfaire cette programmation, nous donnerons également rendezvous au bord de l’Isère à l’ambassadeur de la techno british, VANDAL ; mais aussi à GNAWA VODUN et BALANI SOUNDSYSTEM, dont la présence achèvera de survolter un Magic Bus des plus bigarrés. 20 et 21 mai 2016 – Pass 2 jours : 35 euros – 1 jour : 20 euros + dinfos : http://www.festival-magicbus.fr
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TREMPLIN DU KRASPEK MYZIC
'est parti pour la 8e session du tremplin printanier du Kraspek Myzic ! A la fois goguenard et affectueux, l'intitulé du tremplin de musiques actuelles, lui, n'a pas pris une ride : "Et en plus elles chantent !" Candidates de tous horizons musicaux, elles pourront cette année chanter dans n'importe quelle langue. Déliez les voix, lâchez les fauves, la compétition promet d'être forte en sensations cette année encore : on se souvient des lauréates Nazca ou encore Sarah Mikovski, en passant par Brice et sa putetoutes depuis actrices de la scène lyonnaise, qui avaient électrisé les lieux kraspekiens. En partenariat avec la SACEM, le tremplin promet, de coutume, depuis la remise d'une enveloppe importante jusqu'à une résidence de deux semaines au Kraspek, en passant par une carte blanche entre les murs du studio ardéchois Kazzic...de quoi faire bondir les plus timides.
Tremplin de musiques actuelles- Kraspek Myzic (1er arr) Sélection : 28 mai 2016 Finale : 11 juin 2016 + d’infos : http://kraspek-myzik.com/
LE HADRA – UN PETIT TOUR ET PUIS REVIENT On est ravis d’apprendre que le festival HADRA TRANCE revient pour une édition inédite ! Après 5 ans de Lans-en-Vercors, l’organisme a planché sur la question viscérale du nouveau lieu, avant de jeter son dévolu sur la très champêtre commune de Vieure dans l’Allier. Si la 9e édition est donc très attendue par le public, elle sera également une version soft du festival, avec une durée et une capacité un peu réduites. Les lieux permettront tout de même d’accueillir pas moins de 6 000 festivaliers, pendant trois jours et deux nuits (2-4 sept 2016). Hadra, ce n’est pas que ça : on retrouvera aussi l’incontournable Hypnotik déjà prévu pour Octobre 2016 à Lyon ; et une scène dédiée à la psytrance au festival WOODSTOWER fin août. L’année du Hadra ? La reprise du festival en septembre coïncidera avec le 15e anniversaire de l’association en question. Hadra Trance Festival – 2-3-4 septembre 2016. A Vieure (03)-préventes à venir + dinfos : http://www.hadra.net
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FEST'BOUC
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n 2015, l’association Who’s in s’était surpassée, avec ses 10 000 festivaliers présents à Chassagny et une édition à succès, malgré des difficultés liées, entre autres, à une canicule coriace. Le public en redemande, et Festbouc répond : pour la survie du festival autogéré à 98%, responsable et indépendant, une campagne de crowdfunding a été lancée sur toute l’année. L’association a également décidé de revenir à un format plus intime pour préserver la proximité avec son public, et veiller à ne pas perdre de vue les valeurs fondatrices du festival. Si la prog n’est pas encore à l’ordre du jour, on se souvient de la venue d’Extrawelt, de Flox, de Salut c’est Cool, de l’Entourloop, de Tetra Hydro K., ou encore des Burning Heads…ce qui laisse à présager encore de belles surprises pour l’édition estivale. + dinfos : https://www.facebook. com/fest.bouc/
ENVIRONNEMENT SURVITAMINÉ POUR LE DÉMON D'OR 2016
ine-up éclectique dans les pas des années précédentes, scénographie soignée, couleurs chatoyantes...c'est ce qui nous attend à Poleymieux cette année ! Parmi les nouveautés, on a du coup de cœur côté Reggae avec Joe Pilgrim and the Ligerians-mais aussi le plébiscité VAX 1 en hip-hop, dans la sélection "favoris" du festival (voir notre chronique page22). Mais ce n'est pas tout ! Info qui ravira les adeptes : une scène sera cette année dédiée à la trance progressive, et c'est l'association Vibes qui en prendra les rênes. En bref, du beau monde pendant ces trois jours : P0gman, Dengue Dengue Dengue ou encore Noisia se bousculent sur l'affiche. Avec pour mots d'ordre tropical et déjanté, le festival propose pour sa 12ème session un dépaysement garanti : préparez-vous à retrouver vos amis du côté de la "Clairière" et à boire un verre au beau milieu de la "Brousse"... Démon d'Or - les 24, 25, 26 juin / Pass WE : 45-55€ / Pass soir : 23-29€ / Navettes Sytral depuis Lyon www.zyvamusic.com \ 5
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S L A V I F E ST É T É ' l e D
r a ne pas manque
Rh ôn e-a lp es Da ns l a ré gi on
Par Alice Allérat et Yann Bregeras
Alors que la saison 2016 des festivals a débuté par l’incontournable Printemps de Bourges où la team Zyva était présente, nous avons décidé de mettre en avant quelques événements qui vont rythmer le printemps et l’été Rhônalpins… et Auvergnat (nouvelle région toussatoussa). Bien que la conjoncture ne soit pas des plus favorables, la faute notamment à une majorité pas forcément très fan de musiques actuelles et de culture (mais qui vient paradoxalement de doubler les subventions de Jazz à Vienne, dont le président est maire de Vienne et donc élu du même bord, on vous laisse faire le rapprochement), il faut avouer que l’on devrait avoir le choix, entre petits festivals et mastodontes, nouveaux et revenants !
Pour les accros de l’électro
Les petits kiffs annuels
Nous avons la chance de compter dans la région plusieurs gros festivals. Commençons par citer les Nuits Sonores (4-8 mai), qui en sont mine de rien à leur 14ème édition et qui cette année encore investissent Lyon, et surtout la Confluence pour le plus grand plaisir des amateurs d’électro (mais pas que !). Notons qu’ a priori les artistes se produiront dans l’Ancien Marché de Gros, tandis que le Musée des Confluences sera quant à lui exploité pour la première fois dans le cadre d’un festival. On vous invite enfin à checker le programme des Extras, qui propose plein d’events assez cool un peu partout dans la ville (Fort de Vaise, Tour Rose, etc.). Côté musique, on ne saurait que trop vous recommander les concerts de Russian Circles, Moderat et Mogwai, respectivement le 5, 6 et 8 mai.
On se retrouve chez nos voisins stéphanois pour le 25ème anniversaire de Paroles et Musiques (20-28 mai). L’ occasion d’y voir plein de monde, comme Feu! Chatterton, Grand Blanc, Jain, Dyonisos, Oxmo Puccino, mais aussi Salut c’est cool, Schlaasss et Bagarre. N’hésitez surtout pas à également faire un tour en Haute-Savoie, avec Ostara (27-28 mai), nouveau venu qui pour sa première édition rameute tout de même Mass Hysteria, Didier Super, Le Peuple de l’Herbe, ou encore Los Tres Puntos.
Autre événement bien implanté dans l’agglomération : les 24 heures de l’INSA (13-14 mai) avec Hyphen Hyphen + We are Match + Fuzeta et Etienne de Crecy + Danger. Très gros festival étudiant, qui permet en plus des concerts d’assister à de l’impro et plein d’autres événements cool comme la mythique course de vélo, le tout sur le campus de la DOUA à Villeurbanne.
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Du côté de St Genis-les-Ollières, c’est Changez d’Air qui va vous régaler avec Mansfield TYA, JP Manova, Kacem Wapalek et La Maison Tellier du 26 au 28 ! Lyon ne sera toutefois pas en reste, puisque l’Original Festival a concocté une prog hip-hop aux petits oignons du 26 au 29 avec entre autres Jazzy Bazz et le crew super énergique Panama Bende. En Juin, Europavox (1er-5) rempile du côté de Clermont, avec L.U.H (ex WU LYF), Breakbot, The Last Shadow Puppets, Gramatik, Jain, etc.
On pourra également citer le Festival du 6ème continent à Gerland (4 juin) qui se conclura par une nuit Ethnotek, ainsi que le très variet’ Aluna (16-18 juin), qui accueillera tout de même No One Is Innocent, Pony Pony Run Run, I Am Stramgram et The Libertines (non, pas de blagues sur Pete Doherty et ses prestations scéniques !). Retour dans le Rhône en fin de mois avec Démon d’Or (24-26 juin) qui programme cette année Demi Portion, Naâman, Noisia, pour n’en citer que quelques uns. Notons enfin la présence de l’inusable Tiken Jah Fakoli et de Vaudou Game à l’Ile Utopie (30 juin-3 juillet).
Ceux qui tabassent La deuxième édition du Longlive Fest aura lieu les 13 et 14 mai, libre à vous d’aller soit à Simple Plan + Chunk! No CaptainChunk! + StereotypicalWorking Class soit voir Satanic Surfers + Celeste + Hypno5e le samedi. Déferlante de guitares et de soli prévue en HauteSavoie, avec la présence des légendes Santana, Satriani, Europe et Status Quo à Guitare en scène (14-17 juillet).
Les antiques plus modernes que jamais Les poids lourds régionaux que sont Jazz à Vienne (28 juin-15 juillet) et les Nuits de Fourvière (1er juin30 juillet) ont encore sorti le grand jeu, avec notamment Ibrahim Maalouf, Cory Henry, Caravan Palace, Goran Bregovic, Beth Hart, Ibeyi ou encore Erik Truffaz et ses invités pour le premier tandis que le deuxième peut se targuer de la présence de PJ Harvey, Dionysos, mais aussi d’un redoutable enchaînement The Offspring, Tame Impala + Marc Demarco, SigurRós et The Last Shadow Puppets entre le 4 et le 7 juillet, sans oublier les Pixies et… Radiohead, même si on se demande encore qui a réussi à avoir des places quand on sait à quelle vitesse elles sont parties (les rédacteurs de cet article pouvant en témoigner, la méthode « file d’attente à Bellecour » n’ayant pas eu plus de succès que le « actualiser-actualiser-actualiser” sur le PC). On conclut avec les Authentiks de Vienne, où se produiront cette année L’Entourloop, Odezenne, Hippocampe fou, Tryo, ainsi que HK Et les Saltimbanks le 22 juillet.
Place au métal en août avec le Sylak qui soufflera ses 6 bougies du 5 au 7 août dans la joie et la bonne humeur et avec de bien prestigieux convives, on vous laisse juger : Suicidal Tendencies, Unearth, Exodus, Converge, Sick Of It All…
Pour terminer, on souhaite à ceux qui ne sont pas sûrs de voir le jour cette année à l’heure où on écrit cet article bien du courage et beaucoup de participants (et d’argent !) sur les plateformes de financement participatif. #full support à tous ceux qui se reconnaitront ! Et si c’est pas cet été, on se retrouve en 2017 !
Les pieds dans l’eau
Voilà, vous savez tout, on vous souhaite donc une saison pleine de festivals, de découvertes et confirmations musicales, de bons moments et de souvenirs ! Have fun !
Juillet rimera avec l’incontournable Musilac (8-10 juillet) qui recevra les anglais d’Editors et de Foals, Grand Blanc, Ratatat, mais aussi Mass Hysteria, Sunset Sons et bien d’autres, toujours entre lac et montagne. Et comme d’habitude, l’été régional s’achèvera les pieds dans l’eau à Miribel avec Woodstower, qui accueille Vald, L’Impératrice, mais aussi le « Catch des dessinateurs à moustache » (tout un programme !) ainsi qu’une scène HADRA. D’ailleurs, le Hadra Trance Festival sera de retour après une édition avortée en 2015. Vous pourrez donc prolonger l’été du 2 au 4 septembre, non plus en Isère, mais en Allier, sur le plan d’eau de Vieure plus précisément.
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DIONYSOS
« Dionysos est né deux fois » Interview le 22/04/2016 par Julie Chazal
Vingt ans se sont écoulés depuis le premier album « Happening songs » pour ce groupe de rock français qui a connu un énorme succès avec « Western sous la Neige » en 2002 (dont le très populaire « Song for Jedi »). J’ai la chance aujourd’hui d’échanger avec Mathias, « nouveau-né de quarante ans passés » comme il se décrit luimême : une interview qui tourne rapidement au partage d’expériences, et aux douces confidences qu'il me sera difficile de retranscrire dans leur intégralité ici. En attendant de les voir aux Nuits de Fourvière le 27/06 : Extraits ! ZYVA : Bonjour Mathias, vous revenez du Printemps de Bourges où vous avez joué trois soirs au Théâtre Jacques Cœur, anodin ou lien évident avec « Heartman »? Mathias Malzieu : C’est vrai que c’est marrant il y a plein de petites coïncidences rigolotes comme ça qu’il ne faut pas mystifier parce que ce serait se prendre trop au sérieux, mais avec lesquelles on peut s’amuser. C’est le genre d’écrin parfait pour qu’il se passe quelque chose de surprenant ! On s’est permis avec des salles comme ça de donner autre chose, et après vingt ans de groupe je pense que c’est important. Z : 3 ans déjà depuis l’annonce de ce qu’il vous a fallu combattre, on imagine peut-être que vous n’avez plus envie d’en parler, et pourtant c’est intimement lié au dernier album « Vampire en pyjama », comment vivez-vous cet ancrage-là ? MM : C’est un peu particulier, je n’ai pas écrit ces chansons et ce livre sur des souvenirs, mais en direct,
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parfois entre deux hospitalisations. C’est sans filtre. C’est une réponse créative à ce souvenir qui est forcément difficile par moment, mais qui est avant tout joyeux parce qu’on est là pour en parler, on fait des concerts pour parler de tout ça. Le rapport au temps est complètement brutalisé par une expérience comme ça. Le passé est encore plus loin, je suis dans l’ultraprésent, c’est exacerbé pour le meilleur et pour le pire car je dose encore moins qu’avant, j’ai du mal à me blinder sur les mauvaises choses, et en même temps j’ai une euphorie, une gourmandise de vie décuplée. J’ai fêté mes 1 an et demi de greffe hier, c’est avanthier pour moi ! Z : La propension à la gratitude est dans l’air du temps de la « communication positive », vous parlez avec beaucoup de poésie de vos héros (« Oh mes héros, qu’est-ce que c’est beau de se faire sauver la vie, à la tombée de la nuit »), du cordon de cette femme, de votre hémato-poète ; auprès de qui/de quoi aujourd’hui êtes-vous le plus reconnaissant dans cette renaissance?
MM : C’est un travail d’équipe au sens large du terme, les très proches : mon amoureuse, ma sœur, mon père, le groupe en tant qu’amis, et les soignants, le « professeur de greffe » qui a pris des décisions décisives, c’est quand-même un traitement expérimental sur le cordon, j’étais un peu en limite d’âge et de poids car ce sont des traitements qui se font surtout sur des enfants. Les gens qui donnent leur sang aussi, j’ai eu une centaine de transfusions, et sans ces gens-là je ne peux même pas aller jusqu’à la greffe … Tout le monde a un rôle primordial, personne n’est en « automatique » : c’est ce que j’ai retenu, ce qui me galvanise et à la fois m' handicape : je supporte encore moins qu’avant les gens qui sont en « automatique ». Les gens qui sont dans l’élan et qui donnent vraiment quelque chose, ça me touche encore plus qu’avant et ça me booste. Z : Vous avez souhaité un album plus dépouillé, auriez-vous pu proposer un album juste vocal, comme l’a fait Björk avec « Medùlla » (du latin : « moelle »), évoquant l’essentiel, et qui fait écho à cette aplasie médullaire dont vous vous êtes sorti ? MM : Tout à fait, ça aurait eu du sens. Mais la question s’est posée : est-ce que c’est un album du groupe ? Je n’avais pas envie de faire un album solo, si le groupe avait hésité, je me serais posé la question. Mais tout le monde, sauf un, a eu envie de suivre, on y est allés à fond. Après un « reset », vingt ans de groupe, c’était intéressant d’être au plus près du désir des personnes qu’on est maintenant. C’est marrant que vous parliez de « Medùlla », car je n’avais pas fait le rapprochement avec « moelle », alors qu’évidemment … et c’est un disque qu’on écoutait beaucoup quand on a enregistré l’album « Monsters in love » au Maroc, on l’avait mis à fond quand on était partis faire du snowboard dans les dunes du désert ! C’est une artiste qui me parle beaucoup, à plein de niveaux …Elle se remet toujours en question. Elle donne du souffle et de l’élan car elle fait ce lien tellement difficile à faire entre quelque chose de très expérimental au sens ludique du terme, pas au sens intellectuel du terme, elle joue, et en même temps c’est populaire. Je la trouve vraiment admirable. Z : D’ailleurs à propos du pays de Björk, «traverser l’Islande sur un skateboard à moteurs » (dans Vampire en pyjama), c’est toujours dans vos projets ?!! MM : Complètement, je vais le faire en fait, j’aimerais le faire cet été, on a un break fin juillet de deux mois, il y a des projets ciné qui commencent à fleurir, je ne serai pas en vacances totalement mais j’ai
vraiment envie de faire ça. Je suis allé deux fois en Islande et c’est le pays qui m’a donné le plus de sensations. Ce mélange de neige, de feu, de basalte, de croyances un peu animistes que je trouve ludiques, poétiques au-delà même d’y croire, qui amènent une poésie intrinsèque incroyable, je vais d’ailleurs faire un petit court-métrage dans le cadre de l’ADAMI qui sera présenté à Cannes (le 16/05), ça s’appelle « Le distributeur d’aurores boréales » car j’ai eu la chance d’en voir en Islande. Z : Au niveau de la scénographie et du rapport au public, quels sont les changements dont vous pouvez parler sur ce début de tournée ? MM : Il y a des petites trouvailles en terme de décor, on est plus simples, c est juste basé sur le personnage à tête de cœur, qui signe une ambiance particulière. Il y a deux batteries : dont une petite qui est devant, qui permet de se rapprocher du public, on est tout serrés ! On veut changer le rapport à l’écoute, sans être moins rock pour autant. Cette petite batterie a un tout petit son, ça fait « rock n roll miniature », acoustique ne veut pas dire jouer mou, mais jouer autrement ! Z : Vous m’avez parlé hier, en off, du mix du petit film qu’on a évoqué, quels sont vos projets parallèles ou à venir ? MM : Le projet principal est la tournée, avec le disque et le livre. Je suis en fin de mix demain pour « Le distributeur d’aurores boréales » qui est un petit spin off de 12mn de « Jack et la mécanique du cœur », qui se passe entre la fin de celui-ci et le début de « Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi ». Tout se mélange, avec une histoire d’aurore boréale qui transforme le film en couleurs à la fin, on retrouve la clé du cœur de Jack etc … Il y a des idées de longs métrages derrière et des propositions qui commencent à arriver ! Je prends ça comme des bonus, des plaisirs, des desserts ! Z : Nous voilà à la fin, vous prenez ma place deux minutes, quelle question aimeriez-vous poser à Dionysos, ou à Mathias ? MM : C’est marrant ça ! C’est super mais c’est pas évident … (il réfléchit) .. Est-ce qu’il faut que je réponde après ? Ah ah, le gars qui se fait une question piège à lui-même, c’est un peu bête !! Allez je dirais « quel est votre plus grand rêve musical à venir ? » et je répondrai : « continuer d’être aventureux, d’avancer, ne pas rester dans sa zone de confort, continuer de parcourir le champ des possibles ». « Vampire en pyjama » Label : Columbia Prochains concerts : le 21/05 à St-Etienne (Paroles et musiques) et le 27/06 aux Nuits de Fourvière www.zyvamusic.com \ 9
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entretien avec
FAIK Le 23/04/2016 au local de Zyva, par Julie Chazal
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aik, lyonnais d’adoption, d’origine turque, trace sa route désormais seul, après avoir donné douze ans de son parcours pour le groupe Fake Oddity. Il a sorti son premier EP en février, balades folk sur fond de quête identitaire et d’assagissement. Six titres lumineux portés par une très belle voix et de belles intentions.
Z : Qu’est-ce qui a changé depuis Fake Oddity , musicalement et personnellement ? On a pris un petit virage plus folk, parce que Fake Oddity c’était plus rock, il y a des mélodies un peu plus orientalisées dans mon album solo, je suis seul à composer et à assumer, mais avec de très bons musiciens qui viennent jouer en studio ou en concert. Et personnellement je viens d’avoir une carte de séjour pour dix ans, c’est quelques chose d’énorme dans ma vie car je ne savais pas si j’allais rester ; et sinon je suis toujours intermittent du spectacle ! Z : Tu ne traces pas ta route complètement seul avec ce projet que tu t’es approprié en lui donnant ton nom (et celui de ton arrière grand-père d’ailleurs), peux-tu nous parler des musiciens qui t’entourent ? J’ai une équipe A et une équipe B ! Il y a Mathieu Destailleur de Fake Oddity, Nicolas Taite à la batterie, Julien Jussey (tous deux d’Erotic market), et Mathieu Rothwiller (Léon), Fred Bassier, et Mathieu Larue (Déjà vu) pour l’équipe B. Et Thùy Nhi au violoncelle en live parfois.
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Z : Ton EP « Sharr mountains » est sorti en février, il évoque la recherche identitaire, illustrée par ces montagnes du Kosovo d’où tu as des racines, peux-tu nous en dire plus sur ce que tu es allé sentir sur place ? F : Parfait cette question car je me disais justement que ce qui a changé aussi pour moi personnellement c’est que j’ai enfin rencontré la famille de mon père, au bout de 32 ans de vie, je suis parti vers l’inconnu ! Je ne savais pas si j’allais être accepté, si le pays allait me plaire. J’ai fait une date au Kosovo, et une autre s’est calée. J’ai rencontré une quinzaine de personnes de ma famille, c’était assez fort… Z : Un mot sur le signataire de l’artwork de la pochette de l’EP et sur ton label ? F : C’est de Paul Ambrosino. L’illustration de la pochette est une référence au tableau The wanderer de Friedrich, époque romantisme, l’homme c’est moi, et je regarde les montagnes de Sharr, qui représentent mon pays et ma famille, ce sont les montagnes qui sont le plus difficile à traverser dans les Balkans. Je me regarde, et je regarde mon pays et ma famille. Les
formes géométriques c’est pour le côté moderne, et les couleurs pour le côté pop. Et pour répondre sur le label, c’est Médiatone ! Z : Ta double culture est importante, tu as toujours tenu à jouer en Turquie, ton pays d’origine, est-ce que ta musique est perçue différemment là-bas ? F : Oui sûrement, ça intrigue beaucoup les Turcs car je viens de France pour eux. Depuis l’empire Ottoman, il y a eu beaucoup d’échanges entre la France et eux. C’est très important même si politiquement c’est pas très calme la Turquie en ce moment, mais c’est mon pays, et ça reste important et touchant d’y aller. J’ai trois pays où j’ai envie de jouer : Kosovo, France et Turquie. J’aimerais rejouer en Slovénie aussi car j’ai de la famille là-bas et découvrir le Monténégro d’où vient le père de ma grand-mère. Z : Quelle route souhaites-tu à ce nouveau projet ? 12 ans d’existence et quelques 300 concerts comme pour Fake Oddity , ou tout autre chose ?
F : J’aimerais faire aussi beaucoup de concerts, avec plus de concerts à l’étranger. J’aimerais aussi créer un univers graphique plus élaboré, avec des clips vidéo, un vrai univers à moi. Z : Dernière question habituelle pour clore les interviews chez Zyva : tu prends ma place deux minutes, quelle question aimerais- tu poser à Faik ? F : Ah ok, je me suis habitué à avoir les questions par toi du coup, en fait moi je voulais te poser une question à toi ! Savoir quel avait été le premier article que tu as écrit ? (je vous passe la conversation qui suit, et on recentre le débat sur Faik qui a bien failli m’interviewer au final !) Alors, la question pourrait être : « Vous avez une chanson qui s’appelle « Stand up little ant » , c’est qui cette petite fourmi ? Et si je réponds je dirais : « c’est moi cette fourmi, pourtant je suis grand ! Cette chanson parle du fait que je ne savais pas si je pourrais arriver à faire ce que je voulais, je me sentais comme une petite fourmi, perdu dans un jardin qui me semblait comme une planète, les feuilles me ralentissaient, je me noyais dans les gouttes d’eau, mais quand-même avec un espoir d’y arriver, c’est pour ça que c’est la première chanson de l’album, qui montre que j’y suis arrivé !
FAIK « Sharr mountains » / Médiatone Prochain concert : 13/07/2016 aux Nuits de Fourvière + d'infos : www.faik.fr
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Par Hedi et Alice
« On se croirait à une conf' de presse du Paris Saint Germain ! Oui on a perdu, bon on a fait de notre mieux ! » C’est ainsi, magistralement, que le duo The Shoes entre en salle de conférence de presse, lors de leur passage à la 40ème édition du Festival Le Printemps De Bourges. Les deux gaillards ont désormais quelques années de bouteille (voir photo), ils comptent parmi les références de la production et travaillent avec un grand nombre d’artistes (Shakira, Woodkid, Cœur de Pirate ou autre Yuksek, pour ne citer qu’eux). Retour sur une belle rencontre avec les deux français qui seront prochainement sur la scène des Nuits de Fourvière. Extraits (retrouvez la version longue bientôt sur notre site internet) ZYVA : Retour rapide sur l’accueil de votre dernier album, niveau public et presse, est-ce que c’était à la hauteur de vos attentes ? Benjamin Lebeau: C’était au-delà de nos attentes parce que quand tu fais un deuxième disque, on avait déjà eu un super accueil sur notre premier disque, généralement c’est au deuxième que tu te fais tacler. Et là franchement on les regarde toutes les critiques, mais on n’en a vu qu’une pas terrible je crois. Guillaume Brière : C’était Gonzaï. BL : Des connards. GB : Non mais j’ai le sentiment qu’il y a eu autour de l’album comme une sorte de bienveillance, dans le sens où ceux qui ont aimé en ont parlé, et ceux qui n’ont pas aimé n’en ont pas parlé. BL : C’est vrai qu’on n’a pas eu de papier incendiaire donc on est très contents. Puis d’une manière générale je trouve que ça fait du bien sur internet de parler des choses qu’on aime. Internet c’est parfois un peu un déversoir à caca.
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ZYVA : Comment avez vous construit cet album, quel a été le processus ? BL : Avant de se lancer vraiment dans ce disque là, on bossait avec Guillaume chacun de notre côté, on s’envoyait des choses et à un moment on s’est dit ça va pas, et on a loué le studio Pigalle qui est un peu notre antre, notre grotte, et là on a ramené tout notre matos, fallait qu’on travaille ensemble. GB : On a ramené ce qu’on avait fait, et on a tout dégagé on est reparti à zéro. Et moi qui écoute beaucoup de musique, je suis beaucoup plus l’actualité de la musique - Benjamin n’en a rien à foutre il a encore un minitel le gars tu vois. Le premier morceau qu’on a fait c’est Drifted je crois. Et on a trouvé l’angle d’attaque qu’on voulait. BL : D’ailleurs le titre de l’album « Chemicals », c’est clairement une référence. Sans prétendre d’être aussi bons qu’eux, c’était une sorte d’hommage. Et puis aussi dans le studio, on a fait un laboratoire, de l’expérimentation. Et c’est drôle parce qu’on a créé
des morceaux qu’on n’a pas gardé, ou alors certains qu’on a envoyé à des chanteurs qui ont posé dessus, et on a repris la voix on l’a mise sur un autre, c’était vraiment une espèce de grand bazar. GB : Le « process » qui nous prend du temps pour l’album c’est qu’il y a un featuring différent par morceau donc c’est assez long pour caler avec les plannings de tout le monde. Y’a un esprit de laboratoire, d’où « Chemicals ». Sans référence à la drogue bien sûr… ZYVA : Et comment vous choisissez justement les chants ? GB : Ben à un moment on choisit pas vraiment, on aurait pu faire du name dropping mais on s’est quand même entourés de gens vraiment de qualité avec les années, qui nous inspirent et savent faire ce qu’on a dans la tête, et y’a un côté famille aussi, ça fait bisounours ce que je dis, mais tous les gens sur notre disque, c’est des copains. BL : On aurait pu faire des trucs de maison de disque, aller chercher le nom machin pour qu'il y ait une connasse qui nous casse les couilles en studio, qui vienne pas, c’est du vécu. On préfère les copains. Par exemple, MisteryJet qui est très présent sur l’album, c’est un groupe assez mythique en Angleterre mais très peu connu en France, et eux étaient super contents de participer à ça. GB : On a bossé avec Sage aussi, c’est le seul français sur le disque. Si t’as à disposition le mec à la bonne voix, ou un Thomas Azier avec qui on travaille depuis longtemps, pourquoi tu vas aller chercher Iggy Pop pour faire un truc rincé ? BL : Et en plus tous les gens avec qui on a travaillé, y’a pas de problèmes d’égo là, ça s’est fait bien. On a eu du bol. BL : Surtout sur les featurings, on prévient dès le départ, ils rentrent dans le studio, ils chantent leur truc, mais peut être que deux mois après, la musique sur laquelle ils ont chanté aura totalement disparu, ce sera autre chose, on aura autotuné la voix, on aura changé la mélodie, faut aussi trouver les artistes qui ont assez confiance en toi pour te laisser faire ça. Nous on prévient dès le départ, c’est notre disque et on fait ce qu’on veut avec la voix. ZYVA : Vous êtes aussi des bons bidouilleurs donc ça doit être important pour vous de vous approprier tout ça, et de pouvoir en faire ce que vous voulez. BL : Oui ou non parce que être bidouilleur ça veut aussi dire de garder un truc très brut et très sale. Mais oui c’est vrai qu’on aime bien repasser dessus. BL : Ce qu’on essaie de faire, on va pas se mentir,
c’est quelque chose qui peut être écouté par le plus grand nombre mais que ce soit quand même léché, recherché, bizarre. Mais c’est dur. ZYVA : La scène de ce soir c’est une vraie configuration festival, est-ce-que vous appréhendez cette date ? BL : Le printemps de Bourges, c’est le premier festival de l’été, y’a tous les mecs des maisons de disque, ça met une petite pression avant de jouer. C’est comme quand on joue à Paris, on est tout le temps stressés parce que y’a tout le monde. Je dis pas qu’en province c’est moindre, mais.. BL : Nan mais là c’est sûr y’a tous les éditeurs, c’est des gens qui sont bienveillants.Et puis notre show on l’a pensé en mode festival. Dès le départ on savait que notre target c’était les festivals, et de faire un truc avec la lumière, l’écran, les grosses créas vidéos dessus. On avait fait un essai complètement râté quand on était revenus jouer pour le festival des Inrockuptibles à la Cigale, là par contre en terme de mauvaise critique, on s’est fait démonter. BG : On a composé de nouveaux morceaux en réaction à ce bashing qu’on a eu après ce truc des Inrocks, qui était mérité. Parce que nous on est arrivés au festival des Inrocks mode tête d’affiche, « le retour de The Shoes » mes couilles, et on est arrivés, et on a fait de la merde. Du coup ben on a recomposé de nouvelles chansons, on a repensé totalement le live parce qu’avant on avait tous nos batteurs debout derrière, après on a produit le spectacle de Woodkid où on a repris le concept, on a remis nos batteurs et comme c’est une grande famille, y’avait toute notre équipe technique et vu le succès de Woodkid, on arrive avec ça et tout le monde dit « c’est qui ces mecs qui copient sur Woodkid » ?! BL : Ca c’est chiant, mais c’est normal. Et de toute façon même si on ne l’avait pas fait de cette manière, on aurait changé quand même. On n’avait pas compris qu’il fallait changer. Et il nous a fallu ça pour nous dire que c’était le moment de changer de concept, changer de plan de scène, faire quelque chose d’un peu nouveau… vous verrez bien ! The Shoes "Feed The Ghost" Label : Cloud 9 music Prochain concert : Le 13/06/16 aux Nuits de Fourvière + d'infos : http://www. theshoes.fr
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BMTH par Kymmo
détachable
AGENDA
Concerts en Rhône-Alpes Mai-Juin-Juillet LYON
� 01/05 Open Air – Atipik Kolektif 2 ans déjà ! / Gratuit / 16h ● 02/05 Siberian Meat Grinder (Métal) Warmaudio / 6€ / 20h ●04/05 Nuits Sonores - Nuits 1: Last Train + Peaches + Pantha du Prince + Turzi + Dixon + Paula temple... (Electro) Ancien marché de Gros / 40€ / 21h
Rototom Sunsplash: Yaniss Odua + Junior Kelly + The Wailing Souls + Daniel Bambata Marly + Mo’Kalimity + Lampadread (Reggae) Transbrordeur / 25€ / 19h Messer Chup (Rockabilly) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h carte blanche à Hybride Ricordz: Auron + Neulast + diapason + speaker Louis (Electro) Toï Toï / Gratuit / 18h
L’amour festival : Bellona club & plage / 5€, 15€ selon l’artiste / 18h ● 05/05 Nuits Sonores: La Yegros + Osunlade + Matias Aguayo + Voilaaa Soundsystem + Nicila Cruz + Los Hijos del Tambo (Electro) Transbordeur / 5€ / 20h Nuits Sonores: Russian Circles (Post Rock) Epicerie Moderne / 5€ / 20h30
Nuits Sonores: The Monsterz + Male Gaze (Rock) Marché Gare / 5€
Dates partenaires
/ 20h
Nuits Sonores: Plaistow + LBNHRX + Actupulgite (jazz) Périscope / 5€ / 21h Nuits Sonores: Maggy Smiss + Wavesonik + Dote + Thomas Melchior (Electro) Ninkasi / 5€ / 19h Nuits Sonores: Motor City Drum Ensemble (Electro) Le Sucre / 28€ /
Miimo (Rock) Ayers Boat / 5€ / 20h Nuits Sonores: Rank + Poson Point + Housewives + Dj Pj + Trevor Reveur (Rock) Sonic / 5€ / 21h ● 06/05 Nuits Sonores/Day: Laurent Garnier + Chassol / Rebotini + JackMaster + Ghost of Christmas... (Electro) La Sucrière / 15h Nuits Sonores - Nuits 3: Moderat + Konono N1 + Bambounou + James Holden + Low Jack + Pouvoir Magique...(Electro) Ancien Marché de gros / 40€ / 21h ● 07/05 Céti Cantat + C6/4 + Opso (jazz) Toï Toï / 6€ / 20h30 Nuits Sonores: Seth Troxler (Electro) La Sucrière / 28€ / 15h Nuits Sonores - Day 4: A-Wa + The hacker + Debruit + Palma Violets + Max Cooper...(Electro) Ancien Marché de gros / 40€ / 21h Nuits Sonores –Exotic DiscoVoga Sound System/ Bellona club / gratuit / 14H ● 08/05 Nuits Sonores - Concert Special: Mogwai (Pop/Rock) Ancien Marché de gros / 31€ / 19h ● 09/05 Terror + Broken Teeth + First Try (Hardcore) Marché Gare / 19€ / 19h ● 10/05 Tacocat + Taulard (rock) Périscope / 6€ / 21h ● 11/05 Be Forest + The Animen (Rock) Ninkasi kafé / Gratuit ● 12/05 Buzz (Rock) Marché Gare / 15€ /
Les innocents (Chanson) Ninkasi Kao / 29€ / 20h ● 13/05 Longlive RockFest: Simple Plan + Chunk!No Captain Chunk + Capsize + Landscape + Blood Youth... (Rock/Hardcore) Transbordeur / 40€
/ 15h
Wali Sory Diabate (World) Toï Toï / 7€ / 20h30
Pyramiid Production Nuit 1 : DELiRiUM FESTiVAL : DARKTEK + PSYLOTRIBE +SMiLLY + Scène ACID / Ninkasi Kao / 15-16€ / 20H30 ● 14/05 Longlive RockFest: Northlane + Satanic Surfers + Rise of the Northstar + Snfu... (Rock/Hardcore) Transbordeur / 38€ / 13h30 Cloud Atlas + Enneade + Mindless (Rock Psyché) Toï Toï / 6€ / 20h30 Cabaret Contemporain + Heptatonia (Electro/Acoustique) Périscope / 13€ / 21h Brainless Sound System + Dawa Hifi + Thriakis Dub Destroyer (dub) Jack Jack / 12€ / 23H Pyramiid Production Nuit 2 : DELiRiUM FESTiVAL : BELIK BOOM + GRAViiTY + YOTiKK / Yard / 10-12€ / 23H30
Livity RE- Birth – Day (Reggae) / CCO Jean Pierre Lachaize / Prix libre
/17h/
● 15/05 The Skatalites (Ska) ninkasi Kao / 18€ / 18h30
Pyramiid Production Nuit 3 : DELiRiUM FESTiVAL : ACID DIVISION + ARTiKODiN + SCARE THE CROW / Yard / 8H-10€ / 23H 20h ● 17/05 White Boiz (Hip hop) Périscope / Imminence + Nonsense + Buy 6€ / 21h Jupiter (Post-Hardcore) Warmaudio Me First And The Gimme Gimmes / 10€ / 19h30 + ta Gueule (Punk) Jack jack / 28€ / ●18/05 15h Pat Thomas + Ukandanz (Afro Nuits Sonores: The Bellrays + 20h30 www.zyvamusic.com \ 17
Pop) Epicerie moderne / 16€ / 20h30 ● 28/05 Anton serra + DJ Maltfunk + La Original Festival #13: Georgio + Jungle (Rap) Ninkasi Kafé / Gratuit / Panama Bende (Hip Hop) Transbor20h30 deur / 27€ / 20h Powersolo (Rock) Sonic / 21h Oratos + Abschaum + Sonic Kill● 19/05 ers (Rock) Toï Toï / 6€ / 20h30 Stuck In The Sound + Big Junior ●29/05 (Rock) Ninkasi kao / 21€ / 19h Original Festival #13: B Real (CyDoc Gyneco (Rap) Transbordeur press Hill) (Hip hop) Transbordeur / / 30€ / 19h
27€ / 18h
Nazca + Ferd Raspail + Compagnie d’Ilyr (Chanson) Toï Toï / 6€
/ 20h30
● 06/06 Ty Segall & The Muggers + Audacity (Garage Psyché) Epicerie Moderne / 15€ / 20h30 ● 07/06 Sinclair (Funk) Transbordeur / 28€
/ 19h
Le Migou (jazz) Périscope / 10€ / ● 31/05 ● 08/06 21h Haken + Special providence + Trivium (Métal) Ninkasi Kao / 23€ Broussai (Reggae) Marquise / 17€ Arkentype (Rock Prog) Marché gare / 19h / 21h ● 09/06 / 25€ / 20h ● 20/05 Unsane + Sofy Major (Noise/Har- Juliette & The Licks (Rock) TransWet For Me: JD Samson + Clara core) Epicerie moderne / 13€ / 20h30 bordeur / 30€ / 20h 3000 + Calling Marian + Rag (Elec- Endless Sundown + Void (Rock) Of Ivory and Horn + The Postman tro) Club Transbo / 16€ / 23h Horse + Shelter + Honedt (Folk) Ninkasi Kafé / Gratuit / 20h30 Marché Gare / Gratuit / 20h Les Ramoneurs de Menhir (Punk) ● 01/06 Ninkasi kao / 16€ / 19h The Portalis (Rock) Ninkasi kafé / Pedro winter + Busy P + Dj Point G (Electro) Le sucre / 11€ / 23h Zozophonic Orchestra + Be Gratuit / 20h30 Combo + Soul’R & Pulse (Soul) Jack Nuits de Fourvière: Radiohead Les Sheriff + Golpe De Estado Jack / 8€ / 20h + Les Affranchistes (Punk) Ninkasi (Rock) Théâtre Antique / 20h Kao / 25€ ● 21/05 ● 02/06 Vibes: Roots To Jungle: Brainless Dinosaure Jr (Indie-Rock) Trans- ● 11/06 + Mc Fly dj + Weeding dub + Em- bordeur / 27€ / 19h Skube + Watchdog (jazz) Toï Toï peror + Signs (Electro) Ninkasi Kao The Mystery Lights + John Milk / 7€ / 20h30 / 20€ / 23h30 Dimensions Launch Party: (Garage) Marché Gare / 15€ / 20h Clouds + Forward Strategy group + Donk It + Shelter + Green Daddy ●03/06 (Rock) Toï Toï / 6€ / 20h30 Garbage (Rock) Radiant Bellevue Norman Nodge + Headless Horseman + NGLY + Positive centre + Drame + Ashinoa (Electro) Péri- / 34€ / 20h scope / 8€ / 21h Dub Echo #8: Channel One + PMGN (Electro) Ninkasi Kao / 22€ / ● 23/05 OBF Sound System + DubKasm + 23h30 Cocorosie (Electro/Pop/Folk) Ra- ODG Prod (Dub) Club Transbo / 20€ Cancer Bats (Métal) Marquise / diant Bellevue / 30€ / 20h 12€ / 20h / 23h ● 25/05 Welcome to Detroit #6: Maggy ● 13/06 Camp Claude + Lewis Evans Smiss + Dj Sane + Oskar Lewel + Nuits de Fourvière: The Shoes + (Pop) Ninkasi Kafé / Gratuit Rezinsky + Tall black Guy + Mouch Rone (Electro) Théâtre Antique / 31€ Elysian Field + Françoiz Breut Ame (Electro) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h (Pop/Rock) Epicerie Moderne / 16€ / 20h30 ● 14/06 / 20h30 Festival au pays des amplis : The Nuits de Fourvière: PJ Harvey ● 26/05 Crazy Dogs + Barrio Populo + The (Rock/Folk) Théâtre antique / 21h30 O + Nicolas Michaux + Baptiste White Rattlesnake (rock, blues ) / ● 15/06 W. Hamon (Pop) Marché Gare / 15€ salle des fêtes de chatillon en mi- La French kiss de Billie (Chanson) / 20h chaille / 10€, 15€ le pass 2 soirs / 19H Club Transbo / Gratuit su invitation Wörmz + Diva Faune + Collection ● 04/06 / 20h30 (Pop/Rock) Jack jack / 5€ / 21h Todd Terje + Funkineven + Pablo Neil Young & the Promise of the ● 27/05 Valentino + B2B LB Aka Labat (Elec- Real (Folk) Halle Tony Garnier / 68€ - 95€ / 20h Original festival #13: Charles X tro) Club Transbo / 25€ / 23h + Jazzy Bazz + S.Pri Noir + Nakk Festival au pays des amplis : King Deez Nutz + Danforth (Hardcore) Mendosa (Hip Hop) Transbordeur / HIFI sound system feat Cookah & Marquise / 19€ / 19h 27€ / 18h Likkle ferguson +Iron Dubz feat Troy ● 16/06 Sonorama prensente Jimmy Ed- Berkley + Dub Machinist feat I-Tist Walk Off The Earth (Pop) Radiant Bellevue / 27€50 / 20h gar: Jimmy Edgar + Harvey Moller (DUB) / 10€, 15€ le pass 2 soirs / 19H B2B Washo (Electro) NH Club / 12€ ● 05/06 ● 17/06 / 23h Animal Collective (Pop/Rock) Sly Apollinaire + Wienn + Strange Milk (Rock Psyché) Toï Toï/6€/ 20h30 Transbordeur / 25€ / 19h
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Nuits de Fourvière: Benjamin Bio- ● 02/07 lay (Chanson) Théâtre antique / 43€ Arty’s Fonky + Contre Courant + / 21h30 Myster (jazz) Toï Toï / 6€ / 20h30 ● 18/06 ● 04/07 Transes + çub + Nejolis (Electro) Bad Religion (Punk) TransborToï Toï / 6€ / 20h30 deur / 35€ / 19h Icsis (Rock) Périscope / 10€ / 21h Nuits de Fourvière: Tame Impala ● 19/06 + Mac Demarco (Rock) Théâtre AnAluk Todolo (Rock) Périscope / tique / 21h 8€ / 21H ● 05/07 ● 20/06 Protest The Hero + Between The Concerge + Harm’s Way + Gold Buried And Me (Métal) CCO / 24€ / (Métal) Epicerie Moderne / 18€ / 20h 20h30 Nuits de Fourvière: The Offspring ● 21/06 + Eagulls (Punk) Théâtre Antique / August Burns Red + Norma Jean 21h30 (Métalcore) CCO / 24€ / 19h30 ● 06/07 ● 22/06 Nuits de Fourvière: Sigur Rós Shoot The Girl First + Out of my (Pop/Rock) Théâtre Antique / 21h30 eyes + Elyne (Hardcore) Warmaudio ● 07/07 / 15€ / 19h30 The Last Shadow Puppets + Yak ● 24/06 (Rock) Théâtre Antique / 48€ / 21h DJ Vadim (Electro) Ninkasi Kafé / ●12/07 Gratuit / 20h30 Silverstein (Métal) Warmaudio / Demon D’Or: Demi Portion + FKJ 20€ / 20h + Acid arab + Noisia + Dengue Den- ● 13/07 gue Dengue + Neuroblast... Poley- Nuits de Fourvière: Deluxe + Namieux au mont d’or / 25€-32€ / 20h ive new beaters / Faik (electro/pop) ● 25/06 Théâtre Antique / 28€ / 20h Demon D’Or: Naâman + Panda ● 19/07 Dub + Sir Jean And nmb Afrobeat Nuits de Fourvière: Louise AtExperience + Tetra Hydro K + Lani- taque + La Maison Tellier (Rock/ mal + P Moore...Poleymieux au Chanson) Théâtre Antique / 49€ / mont d’or / 25€-32€ / 20h 21h30 ● 26/06 ● 20/07 Demon D’Or: LMK + Dj Fly + El Nuits de Fourvière: Pixies (Rock) Hijo de la Cumbia (Electro) Poley- Théâtre Antique / 53€ / 21h mieux au mont d’or / Gratuit / 20h ● 24/07 ● 27/06 Nuits de Fourvière: Tindersticks Nuits de Fourvière: Dionysos + + Bertrand Belin (Rock) Théatre AnKaterine (Chanson/Rock) Theâtre tique / 33€ / 20h30 Antique / 21h ● 29/07 ● 28/06 Animals As Leaders (Rock) CCO Brian Jonestown Massacre (Rock / 22€ / 19h30 Psyché) Epicerie Moderne / 18€ / ● 27/08 20h30 Woodstower: Vald + Phazz + Ev● 29/06 erydayz + Mawimbi crew...Miribel Nuits de Fourvière: Feu! Chat- Jonage / 17€ / 16h terton + Radio Elvis + Sage (Rock/ ● 28/08 Chanson) Théâtre Antique / 28€ / Woodstower: L’impératrice + 20h30 Waxist selecta + Okwa / Miribel Jon● 01/07 age / Gratuit Ile Utopie: Vaudou Game + The Herbaliser + BFE + Brooklyn funk Essentials (Electro) Ile Barbe / 27€ / ● 12/05 19h Brigitte (chanson) Le Fil / 32€ /
ST ÉTIENNE
20h30
● 13/05 Franck Carducci + Control C (rock) Le Fil / 15€ / 20h30 ● 19/05 Festival Paroles et Musiques : Black Lilys (pop folk) Lipopette Bar / Gratuit / 20h
Festival Paroles et Musiques : The Foxy Ladies (rock) L’entre-pots Café / Gratuit / 21h Festival Paroles et Musiques : Ça (math rock) Le Thunderbird / Gratuit
/ 22h
● 20/05 Festival Paroles et Musiques : Hollydays (chanson électro) Le pax / 5€ / 18h30
Festival Paroles et Musiques : Feu! Chatterton + Radio Elvis + Grand Blanc (pop) Le Fil / 24€ / 20h30 ● 21/05 Festival Paroles et Musiques : Jain + Shake Shake Go + Ladybug And The Wolf (pop) Le Fil / 22€ / 21h Festival Paroles et Musiques : Dionysos + Tim Dup (rock chanson) Salle Jeanne D’arc / 29€ / 18h ● 24/05 Festival Paroles et Musiques : Oxmo Puccino + Anis (hip-hop) Le Fil / 22€ / 20h30 ● 25/05 Festival Paroles et Musiques : Pomme (chanson folk) Le Pax / 5€ / 18h30
● 26/05 Festival Paroles et Musiques : Hyphen Hyphen + Yanis + Sage (pop) Le fil / 22€ / 20h Festival Paroles et Musiques : Boulevard des Airs + Karpatt + La Caravane Passe (chanson) Palais des Spectacles / 24€ / 20h ● 27/05 Festival Paroles et Musiques : La Grande Sophie + Christian Olivier + Suissa (rock) Le Fil / 24€ / 20h Festival Paroles et Musiques : Salut c’est Cool + Odezenne + Bagarre + Schlaasss (hip hop punk) Palais des spectacles / 22€ / 20h ● 28/05 Festival Paroles et Musiques : Caribbean fat Joey Starr & Nathy + Panda Dup + L’entourloop + LMK (hip-hop) Palais des spectacles / 24€ / 19h
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● 05 /06 ● 25/05 ● 21/05 Julien Lallier Quartet (jazz) Le fil / Capsula + Rank (rock) La Bobine / Brider (Métal) Brise Glace / 12€ / 21h 12€ / 18h 8€ / 20h30 ● 28/05 ● 26/05 Mansfield Tya (Pop) Brise Glace / ● 18/06 Bold Sessions #29 : B.Odd + Lin- Release Party L’Apprenti (rap) 19€ / 21h gus (rock) Le fil / Entrée Libre / 21h L’ampérage / 10€ / 21h ● 14/06 Sick Of It All + Happening (Hard●29/06 ● 27/05 Festival des 7 collines : La Yegros Maison Underground : Hugo Mass- core) Brise Glace / 19€ / 21h + Imam Baildi (World Music) Le fil / 20€ ien + Dr No + Apollo Powder + Limon (électro) L’ampérage / 8€ / 23h / 20h30 ● 30/05 ● 05/05 Mika + Citizens! (pop) Le Summum Heavy Trash + The Legendary Shack Shakers (Rock) Tannerie / 17€ ● 04/05 / 38,50€ / 20h / 20h Landschaft #01 : Philippe Petit + ● 03/0 6 Javadeep + Mr Cardboard + Nico D Scuba + Answer Code Request ● 27/05 (électro) Le Drak-Art / 10€ / 23h Live (électro) La belle électrique / 23h Rokia Traoré (World) Tannerie / 32,5€ / 20h30 ● 05/05 ● 05/0 6 Mass Hysteria (métal) La belle élec- Garbage (rock) La belle électrique ● 28/05 trique / 25€ / 20h / 36€ / 19h Elysian Field + Team Wild (Rock/ Pop) Tannerie / 16€ - 26€ / 20h30 Andréas et Nicolas + Zephyr21 + ● 09/0 6 PVC (chanson) Le Drak-Art / 12€ / 21h Idiotape (électro-rock) La bobine / ●07/05 12€ / 20h30 Hippocampe Fou + Naouack + Les ●10/0 6 ● 13/05 Frères Parish (hip-hop) La Bifurk / 17€ Zakk Wylde + Support (métal) La Rover (Pop) Château Rouge / 20€ / / 20h belle électrique / 28€ / 20h 20h30 Birthday Welcome w/ Floxytek ● 14/0 6 ● 20/05 + Dr Looney + Metrik + Dyna + Uzi Gojira (métal) La belle électrique / Shantel & Bucovina club orkestar (hardtek) Le Drak-Art / 12€ /23h 22€ / 20h (électro) Chateau Rouge / 20€ / 20h30 GruGrü (jazz) La Bobine / 19h30 ● 17/0 6 ● 03/06 Brigitte (chanson) La belle élec- Naâman + Max Romeo (Reggae) ● 11/05 Chateau Rouge / 28€ / 20h30 Brigitte (chanson) La belle élec- trique / 36€ / 20h30 trique / 36€ / 20h30 ● 27/0 6 Sage Francis + Oddateee (hip-hop) La BOURGOIN JALLIEU ● 13/05 Zëro + Hyperculte + Owun (rock) Bobine / 12€ / 20h30 ● 12/05 La Bobine / 8€ / 20h30 Lamuzgueule + Lord Ruby + The foxy Lady (Electro swing) Abattoirs / Warwick + Johnson Unplugged & sur invitation / 12h Dangerous (rock) L’ampérage / 12€ / ●06/05 20h30 Dividers + Dixmille (Rock) Mistral ●14/05 Palace / 8€ / 20h The blues Caravan (Jazz) Abattoirs ● 14/05 Bleu Russe (punk hip-hop) La Bo- ●19/05 / 20€ / 20h30 bine / Prix libre / 19h30 Captive Reggae (Reggae) Lez’Arts ● 28/05 Lamuzgueule + Lord Ruby + The EZ! Exported #3 : Samplifire + Ga- / 3€ / 19h non + We Are Lamda + Vici (bass mu- Powersolo + Off Models (Rock) foxy Lady (Electro swing) Abattoirs / sic) Le Drak-Art / 10h / 23h Mistral Palace / 12€ / 20h30 10€ / 20h30 ● 15/05 ●31/05 ● 02/06 Vitalic + Applescal (électro) La belle Art Gecko Beat (Afro-Jazz) Mistral Seul + Station Echo (Rock) Abattoirs électrique / 17€ / 23h Palace / 5€ / 20h30 / 20h30 ● 20/05 ●15/06 Nocturnal Depression + Darkend Dionysos (Chanson/Rock) Co+ Stortregn + Ergotism (black métal) médie / 20h / L’ampérage / 12€ / 19h30 Tale Of Us + Somme (électro) La belle électrique / 24€ / 23h ● 03/05 Hippocampe Fou + La Canaille ● 21/05 All Night Long : Eliza Do Brasil (Rap) Brise Glace / 15€ / 21h (drum & bass) Le Drak-Art / 10€ / 23h
BOURG EN BRESSE
GRENOBLE
ANNEMASSE
VALENCE
ANNECY
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VAX1
JAZZY BAZZ
au Festival Démon d’Or 2016
A l'Original Festival en 2016
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n mai, l'Original Festival à Lyon recevra le rappeur de la rive droite parisienne Jazzy Bazz. Membre de l'Entourage et de la Cool Connexion, il arrivera entouré des siens, armé de ses images et métaphores efficaces ! Nous accueillerons le chauve du 19 ème porté par les couleurs de sa ville qui s’impriment sur ses verres teintés autant qu’elle s’expriment dans ses vers: il présentera son album "P-Town" pour fêter la 13ème édition du festival qui réinvestit le Transbordeur ! Il aura fallu de la patience aux fans pour voir arriver l'album du MC au nom qui siffle. Dès la sortie du premier clip "Le Roseau", nous étions déjà "nostalgique[s] du futur" vu la rafale d'impacts sonores qu´il dégage. Après la sortie de l'album, le boulot est plus que bien fait : des lyrics millimétrés engendrant des rimes aussi riches que le compte panaméen de Michel Platini. Tantôt clameur d'une révolte populaire sur "Joker" tantôt illustrant un quotidien difficile avec poésie et lucidité tel un Disiz. Jazzy Bazz nous montre qu'il sait aborder des sujets profonds en s'appuyant sur son vécu et son ressenti. Comparaison osée que de rapprocher ses « Visions » aux « Visions de vie » d’Oxmo Puccino ? Toutes deux dépeignent une vie où amitiés, drogues et meufs cohabitent pour le meilleur comme pour le pire. Au sein de ce vacarme assoupi, son flow unique percute comme il l'avait fait contre Pand'Or en Rap Contenders puis nous berce plus lentement, soutenu par des instrumentales signées Hologram Lo' et d’autres. Rendez-vous en mai au Transbordeur pour découvrir les projets de tous ceux qui cherchent à "perfectionner leur art", le hip-hop. Par Tobias Sanchez
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ax1 ? Rappel de leur peur des aiguilles pour certains, ce beatmaker lyonnais fait partie des coups de cœur du festival Démon d’Or avec le reggae roots de Joe Pilgrim & the Ligerians, pour une édition dont le mot d’ordre reste l’éclectisme ! Flash-back pour mieux comprendre l’arrivée début avril de son dernier EP « Nucleus ». Membre de « la Microfaune », Vax1 arpente le hip hop lyonnais depuis 2007. Dès 2009 la sauce prend. En juin 2013, l’affaire Snowden déchaine les passions mais c’est un autre type d’écoute qui emballe les rues lyonnaises : le LP « Dans mes veines » délivre une prod old-school boom bap jazzy, parsemée de rimes du clan et de gimmicks d’invités. Les bases d’un style unique sont posées ! À l’aise au micro, Vax1 l’est aussi derrière ses platines et ses machines : le LP « Acubens »(2015) le montre. Pilote-beatmaker et spationaute-MC, il nous emporte aux confins de galaxies où se côtoient astres chill et comètes funky en apesanteur.« Nucleus », lui, plonge de l’infini à l’infinitésimal : des « sonorités un peu différentes qui vont en surprendre certains », voilà comment a été annoncée sa pépite audio-active. Les instrus scintillent, rythmées par des synthés pour le plus grand plaisir des défricheurs de sonorités. Le gène « Vax-1 » existe réellement dans le corps humain ! Chez lui la mutation doit porter sur les collaborations : rappeurs, chanteurs et musiciens formeront le Vax1 Live Band pour les festivaliers et vous pourrez bientôt découvrir Patient Zéro. Symbiose de la gravitation sonore de Vax-1 et de la puissance du dub-amb ou de Panda Dub, on est convaincus. Pour découvrir son univers, soyez présents le 24 juin dans les Monts d’Or ! Par Tobias Sanchez Vax-1 – Nucleus
Jazzy Bazz – P-Town Prochain concert : le 06/05/2016 Aux Nuits Sonores - Lyon
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Prochains concerts : le 5/05 à la péniche Fargo (Patient Zéro) le 24/06 au Festival Démon d’Or (Vax1 Live Band).
Photo par Kymmo
HYPNO5E
THE KILLS
Au-delà du réel
Âmes sœurs musicales
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inq ans qu’on attendait le successeur de « Blood Pressures » ; le nouvel album de The Kills arrive enfin ! Pour ceux qui ne suivent pas, un petit retour en arrière s’impose : The Kills, c’est avant tout une rencontre transatlantique. Celle de la chanteuse américaine Alison Mosshart et du guitariste britannique Jamie Hince. Ces deux-là se croisent pour la première fois au début du siècle, quand Alison est de passage à Londres avec son groupe d’alors, Discount. Elle entend Jamie jouer dans l’appartement du dessus, et ne peut s’empêcher d’aller causer musique. La machine se met en marche : le duo s’échange des idées d’un côté de l’océan à l’autre, mais sans la technologie d’aujourd’hui, tout cela prend des semaines. Alison finit par s’installer à Londres, pour le plus grand bien de la musique. Le duo ne fait pas spécialement dans la finesse : une boîte à rythmes, la guitare de Jamie et la voix d’Alison suffisent à faire des titres d’une efficacité brute… On appelle ça le garage rock. Le nouvel album du duo, « Ash & Ice » (sortie : le 3 juin), ne déroge pas à la règle : riffs efficaces, rythmes simples mais redoutables, airs qui s’installent tranquillement dans la tête… le duo trouve encore une fois la recette gagnante. Mais The Kills, c’est encore sur scène qu’ils s’expriment le mieux : nul doute que le théâtre antique de Fourvière sera un écrin à la hauteur de ce nouveau joyau ! Par Philippe “Pippo” Jawor
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l y a des groupes, comme ça, qu’on peut avoir du mal à aborder. Un nom à la graphie étrange, un genre – le cinematographic metal – a priori inaccessible, un nom d’album qui fait l’éloge de l’abstraction… et pourtant ! Pourtant, Hypno5e est un grand groupe. Ce groupe, c’est Emmanuel Jessua et Thibault Lamy qui le créent du côté de Montpellier au début des années 2000, après que le premier soit rentré du Mexique, où il commença à travailler sur les premiers titres d’Hypno5e en voulant traduire en musique les souvenirs d’une enfance passée en Bolivie. Logiquement, les premiers albums du groupe sont teintés d’accents sud-américains. Pourtant, après deux très bons albums, plus de 300 concerts donnés à travers le monde, en premières parties de groupes aussi notables que The Dillinger Escape Plan ou Gojira, Thibault Lamy décide de quitter le groupe. Là où le départ d’un membre fondateur aurait pu scier les jambes d’Hypno5e, le combo se relève encore plus fort. Car “Shores of the abstract line” est un grand album. Immense, même. Un voyage de plus d’une heure, d’une densité rare, de la sublime intro East Shore – Lanscape in the mist jusqu’au “retiens-moi” étranglé à la fin de South Shore: Blind Man's Eye, parsemé de samples inattendus, puisés dans des textes d’Yves Bonnefoy (Les Planches Courbes, sur East Shore – In Our Deaf Lands) ou Louis-Ferdinand Céline (Mort à Crédit, sur West Shore – Memories), sans que jamais ils ne paraissent déplacés ; un tour de force génial. Par Philippe “Pippo” Jawor
HYPNO5E – Shore the abstract line The Kills – Ash & Ice Prochain concert : le 31/10/2016 au Radiant Bellevue – Caluire
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Prochain concert : le 14/05/2016 au Longlive Rockfest – Lyon (Le Transbordeur)
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Texte et photo : Kymmo
PUGGY + ROCKY I AM STAMGRAM
REPORTs LIVE
Ricard S.A. Live Session au Transbordeur le 01/04/2016
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omme chaque année, le mois d’avril marque le retour du Ricard Live Session à Lyon avec sa tête d’affiche, son groupe du moment et sa découverte. Après plusieurs années au Ninkasi Kao, la tournée est de passage cette fois-ci au Transbordeur pour accueillir encore plus de monde ! Après un petit check à Ricky, mascotte survoltée de la tournée, nous filons directement en devant de scène pour découvrir le lauréat du prix Ricard S.A. live Music, les Bordelais d’I Am Stramgram. Le duo girondin nous propose une folk anglosaxonne teintée de français et d’électro à la fois joyeuse et mélodique. Vincent Jouffroy, tête pensante du duo, et son batteur masqué mettent tranquillement l’ambiance dans un Transbordeur presque plein. Après une courte pause, place à Rocky; le combo electro pop lillois vient faire groover le public lyonnais avec leur son sexy et cool. Le groupe met clairement le feu au Transbordeur, notamment grâce à la voix et à la présence d’Inès Kokou. Après un set rondement mené par le quatuor nordiste, place à la tête d’affiche de cette tournée 2016 à savoir les Belges de Puggy. Le trio bruxellois nous revient avec un nouvel album, «Colors», trois ans après «To win the world» et vient présenter au public lyonnais ses tout nouveaux morceaux. Le groupe commence avec une nouvelle chanson, Fight like you’re fighting, qui nous met tout de suite dans le bain. Puis place à quelques plus vieilles chansons avant que l’on ait le droit au premier single du nouvel album, Lonely town. Le trio est toujours aussi à l’aise sur scène et Matthew toujours aussi impressionnant tant à la guitare qu’au chant. Cela faisait un petit moment que le groupe n’était pas passé à Lyon et il nous montre tout l’attachement qu’il a pour notre belle ville. La suite du concert est un enchainement de tubes, anciens comme How I needed you, Something you might like ou encore When you know, et de tubes en devenir comme Where it wants to be ou encore Soul. Pour conclure, Puggy reste une valeur sûre de la scène rock européenne, et si vous les avez loupés sur cette tournée de chauffe, ne les manquez surtout pas sur la tournée qui va arriver !
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Texte et photo : Kymmo
SUNSET SONS
au Ninkasi Kao le 16/04/2016
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e soir est une première pour moi, ou plutôt une première pour mon fils de 5 ans qui va m’accompagner au concert de Sunset Sons, excellente mise en bouche pour un premier concert ! Avant d'accueillir le combo anglais, on a le droit à un duo acoustique originaire d’Annonay, X-TV qui nous propose un live assez sobre et plutôt classe, le tout teinté d’une pointe d’humour. Après une petite demi-heure de set et une autre demi-heure de changement de plateau, il est temps d'accueillir les Anglais de Sunset Sons dans un Ninkasi Kao sold-out. Après un passage remarqué en octobre dernier à la Halle Tony Garnier en première partie d’Imagine Dragons, le groupe revient à Lyon mais cette fois-ci en tête d’affiche pour défendre le nouvel album, «Very rarely say die». En 2015, le groupe n’a cessé d’écumer le Royaume-Uni et ses festivals, le tout pratiquement toujours à guichet fermé et c’est grâce à ça qu’il s’est forgé une sacrée réputation sur scène ! Le combo british ouvre donc son set avec Know my name, première chanson de leur nouvel opus, puis enchaîne 4 - 5 titres jusqu’à l’un de leurs morceaux- phares, She Wants. Le groupe est très proche de son public et Rory Williams (au chant) communique très souvent avec lui. Le public lyonnais a bien sur le droit aux titres de leur premier EP, «No bad days» dont l’excellent Remember, mais l'essentiel de la set-list est composé de titres de leur premier album, « Somewhere maybe », Tick Tock ou encore Medecine. Après une bonne grosse dizaine de titres, le groupe quitte la scène pour mieux revenir 5 minutes plus tard avec 3 nouveaux titres dont leur dernier single On the road qui conclut en beauté cette excellente soirée.
Album Very Rarelyw Say Die Label : Vagrant Records
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CHRONIQUES
TRAVIS : «EVERYTHING AT ONCE» Label: Caroline International / Universal Music par Kymmo Après presque vingt ans de carrière, Travis nous revient avec un huitième album studio, «Everything at once», qui marque une fois de plus une carrière déjà bien remplie. Ce nouvel album impatiemment attendu est signé sur le propre label du groupe et produit par Michaël Ilbert dans le légendaire studio Hansa à Berlin. «Everything at once» nous propose 10 titres de pure pop enjouée illustrant parfaitement le son du groupe à la fois gai et mélancolique, le tout concentré en 3 minutes pour presque chaque morceau. L’ensemble est emmené par la voix médium du leader Fran Healy entremêlée de guitares acoustiques et rythmiques discrètes teintées d’une pointe de fougue et d'électronique sur certains titres comme par exemple Everything at once. Ce nouvel opus est dans la continuité de «Where we stand», classé Top 3 en Angleterre, en 2013. La carrière du combo écossais a entre autres été récompensée par 2 Brit Awards, en 1999 et en 2001, et leurs ventes d’albums dépassent les 8 millions d’exemplaires. Autant dire que Travis est, et restera, un des piliers de la scène Britpop. Le nouveau single du groupe, "3 miles high", est quant à lui délicat et inspirant, sublimé par les choeurs assurés par l’artiste norvégienne montante Aurora. D’autres titres, comme Animals, prennent encore un peu plus d’ampleur grâce à un subtil ajout de cordes qui caractérise cette Britpop distillée par le quatuor. Pour conclure, Travis a su composer un nouvel album fidèle à lui-même et à ce qu’en attendait son public, le tout à la fois touchant et joyeux le tout très accessible, en un mot, un très bon album.
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D’ALBUMS MOGWAI : « ATOMIC » Label:Rock Action Records / Pias Par Yann Bregeras
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près Zidane, un portrait du XXIe siècle et Les Revenants, Mogwai reviennent à la BO avec Atomic, version retravaillée de la musique du documentaire Atomic: Living In Dread And Promise traitant de l’ère nucléaire. Un défi complexe que le groupe relève avec brio grâce à des compositions très inspirées. Tout débute avec Ether, morceau aérien et… éthéré, qui lance idéalement cet album. Les cuivres et les cordes distillent des notes délicates, le titre s’achevant aussi mélodieusement qu’il a commencé. Viennent ensuite des pistes plus froides à l’ambiance lourde telles que SCRAM, Bitterness Centrifuge et Pripyat, qui renvoie à la ville abandonnée depuis la catastrophe de Tchernobyl. Ce n’est d’ailleurs pas le seul titre évoquant l’Histoire, U-235 étant l’uranium contenu dans la bombe Little Boy (autre titre d’Atomic), larguée sur Hiroshima. Le morceau symbolise bien la façon dont les écossais arrivent à inclure des teintes électro dans son post rock, avec succès. Sur Are you a dancer, les cordes contrastent avec la froideur évoquée plus haut et apportent une dimension mélodique et mélancolique. Comme un symbole, après Little Boy c’est avec Fat man, nom de la bombe larguée sur Nagasaki, que s’achève l’album. Fort de l’ambiance apportée par le piano, ce titre offre à Atomic une fin aussi belle et soignée que son premier morceau, avec des notes qui résonnent comme une invitation au questionnement sur le nucléaire, son poids et ses conséquences dans notre société.
PJ HARVEY : « THE HOPE SIX DEMOLITION PROJECT” Label : Island records Par Jonathan Allirand APRIL FISHES : « CARPE D’OR » Label : Atypeek / Grolektif Par Jonathan Allirand Une proposition dont l’originalité et l’audace peuvent être applaudies et acclamées. Surtout, si après le silence laissé par la platine redevenue soudainement immobile, on retrouve ses esprits pour s’apercevoir qu’il ne s’agit que d’un quatuor : seulement quatre personnes pour s’accaparer de façon si complète l’espace sonore ! Entre symphonie macabre et envolées lyriques sur un tempo rock, les April Fishes aiment prendre le large en eaux troubles. Mais jamais stagnantes. Les trames de compositions complexes conservent le sel de leur vague d’improvisation sans se déparer d’un ancrage mélodique certain. Il faut dire que violoncelle, saxophone, guitare à huit cordes, batterie et arrangements électroniques ont de quoi discourir par saillances, surgissements, montées progressives, éclats et sonars technologiques interposés. Un attirail emprunté à la musique classique et au free jazz qui permet à la formation marine de rendre les fonds océaniques particulièrement bruyants et loquaces. Un premier album disert dont la profusion est éloquence et non bavardage inutile, ce qui rend déjà impatient de retrouver ces « Poissons d’Avril » volubiles sur un futur projet tout aussi prolixe
SELDOM COLIN : « THE ROMANTIC EGOTIST » Label : Last exit Par Alice Allérat
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t 32 minutes plus tard, c’est déjà la fin du voyage. Au début on est perplexe. Parce qu’on a comme l’impression d’avoir écouté une playlist internet tant les morceaux sont différents entre eux. On passe du trip-hop d’un Bonobo, au swing des Parov Stelar, puis on redescend avec de l’électro organique à la Thylacine, et on quitte définitivement la terre dans une ambiance Debussy. On se remet l’album encore une fois. On n’arrive pas à l’expliquer mais malgré la singularité de chaque ti-
Avec une carrière qui prend racines aux débuts des années 90, ses intiales sont devenues parmi les plus célèbres de l'histoire du rock, gravées dans l'arbre généalogique des electric warrior féminines. PJ continue de se tenir perchée fièrement sur sa branche qui, si on remonte jusqu'au tronc, croisera encore et toujours les ramifications de Patti Smith et de Joan Jett. Son dernier album n'est pas celui qui fera descendre la brune ébène de son promontoire de bois solide et gorgé de sève brûlante. A la croisée de problématiques politiques et philosophiques, The Hope Six Demolition Project résonne, foisonne de ce sens de la détresse poignante et de cette voix claire portée à bout de lèvre qui ont tous deux fait le succès de PJ Harvey. Le souffle de The Wheel, se fonde sur un air vocal si puissant que le refrain lui-même est contenu dans la force des couplets détonants. A travers des titres comme The Ministry Of Defence, The Ministry of Social Affairs, Medicinals, PJ prend les armes en musique pour raconter les vies brisées par des projets immobiliers critiquables et les marginaux oubliés d'une société autodestructrice. Les volutes de Chain Of Keys et The Orange Monkey mettent en lumière son côté plus intimiste de folk rythmée, rêveuse et fédératrice sans pour autant alléger sa charge politique. Avec un album plongeant au cœur d'une actualité tellement vive, la bouche n'est pas encore prête à se lasser de ces deux initiales qui éclatent sur le palais et sont désormais liées, tout comme le présente la chanson d'entrée, à la défense d'une "Community Of Hope". tre, le charme opère. Et le ressenti final est grandiose. On peut le dire, Seldom Colin, jeune français de 30 ans, réussit son coup avec son premier album « The Romantic Egotist ». Pourquoi devrait-on choisir un genre musical et s’enfermer définitivement dans cette case ? Ben oui, c’est vrai quoi. Après tout. Ici, l’artiste nous propose sa vision de la musique, moderne, entre acoustique et électro, où les featurings se succèdent avec notamment Marion Mayer, MC Yinka et Désirée Diouf. Des artistes aux univers bien à eux, qui se mélangent merveilleusement avec celui de Seldom Colin et qu’on redécouvre même dans ce style plus intimiste et nostalgique. On comprend finalement le fil rouge de cet album délicieux : Seldom Colin nous conte une belle histoire, avec des personnages hauts en couleur, tandis que défilent les émotions. Chacun est libre d’imaginer à quoi ressemblera ce voyage. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on le refera plus d’une fois, à l’image de notre titre coup de cœur « Twice upon a time. » www.zyvamusic.com \ 29
DOOKOOM : « NO ! » Label : IOT Records/ Atypeek Music par Sarah MC Âmes sensibles n’allez pas plus loin ! Pour les autres, les aventuriers, les sanguins à qui la fureur bouffe les tripes, voilà de la musique cathartique qui va vous nettoyer les conduits auditifs. Libérez vos pulsions de crimes avec la rage positive de Dookoom ! Crew sud africain issu de différentes cultures, milieux et origines, qui crache avec conviction les vices de la société. Leur musique difficilement classable semble rassembler une électro industrielle, un hip-hop sanglant et un afropunk hardcore. Après 3 EP et un scandale « d’incitation à la violence » créé par le titre Larney Jou Poes (de l’EP « A Gangster Called Big Times »), arrive enfin un opus de 14 morceaux. Une pochette rouge, un cri, le titre « No ! » à coup sûr le crew ne fait pas dans la dentelle. Des grosses basses, des instrus acérées, des lyrics incarnées, du sang toujours du sang, des couteaux et des têtes de méchants. Dookoom c’est un univers visuel très investi avec une forme provocante mais surtout un vrai fond. Toutes les chansons de l’album sont à l’image du titre, chaque morceau est une insurrection, un appel à la révolte. A la première écoute les quatre premiers titres te font bouger la tête, puis ton corps s’agite petit à petit, et tu finis par avoir des spasmes intenses. Les écoutes qui s’en suivent deviennent de plus en plus sensuelles et savoureuses où la violence n’est plus relayée qu’à un plan mineur. La chanson qui remplacera bientôt ta berceuse (ou pas) : Chop you down.
STRANGE MILK : « STRANGE MILK » Label : Le Pop Club Records / Echo Orange par Jonathan Allirand Un album ornant son seuil d’une magnifique balade répondant au nom de Lucid Dreams annonce d’entrée son oscillation magique : ce délicat flottement entre une réalité crue et un voile onirique qui s’abaisse et se relève pudiquement. Strange Milk est donc très loin du breuvage laitier déglinguant d’Orange Mécanique sans toutefois se couper de tout délire nébuleux, à l’image de Yin Yang qui se répand,
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FRANÇOIZ BREUT : « ZOO » Label : Caramel Beurre Salé/La Baleine par Guillaume Lebourgeois
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n ne peut pas évoquer Françoiz Breut sans un petit pincement au cœur et un regard dans le rétroviseur musical. Vingt ans déjà, on dansait au Twenty Two bar à une heure de grande écoute à Nulle Part Ailleurs, Dom’ avait des cheveux, Françoiz, timide, les mains croisées sur sa jupe, nous ensorcelait. Le temps a passé et Françoiz Breut, arrivée là « par hasard » grâce à son pygmalion Dominique A trace une route sinueuse et instinctive dans le paysage musical français. 20 ans de carrière donc et une très belle année 2016 avec la réédition d’ « Une saison Volée » dans une superbe édition augmentée de reprises d’amis proches et ce sixième album, « Zoo », bestiaire de chansons pop qui poursuit l’aventure de « La chirurgie des sentiments » paru il y a trois ans, déjà en collaboration avec son guitariste Stéphane Daubersy. La conquête ouvre le disque et l’on est de suite conquis. Les tempos se font plus enlevés, la voix semble libérée, peut-être une part animale qui s’exprime, les sonorités synthétiques sont davantage présentes. On chaloupe sur La danse des ombres, on est hypnotisé par la langueur non monotone du Jardin d’Eden, propice à la rêverie qui évoque les peintures du Douanier Rousseau. Les langues se mêlent, français, anglais, allemand comme sur Morlocks und die streunerin à la frontière de l’expérimentation, inspiré de sa vision enfant du film La machine à explorer le temps. C’est Adrian Utley, guitariste de Portishead, dont elle avait beaucoup apprécié le travail pour Perfume Genius qui a dompté tous les animaux de ce « Zoo », disque plein de fantaisie, d’images fortes, de collages originaux, une porte ouverte vers un monde fantasmagorique à la rencontre de « l’araignée dans la tête » de Françoiz Breut Prochain concert : avec Elysian Fields le mercredi 25 mai à L’Epicerie Moderne de Feyzin.
dans les 2 dernières minutes, en un mur de son rappelant le Velvet Underground. Des tracks comme I don’t care, Strange and Magic ou Set in Stone semblent même être écrites et interprétées en hommage à la voix éraillée et au ton nonchalant de Lou Reed. Le groupe ne s’ébat pas pour autant en dehors de son cadre et revient à ses bases pop rock, plus terre à terre, plus classiques mais tout aussi efficaces. Britanniques dans leur facture et leur structure, des ritournelles à l’attaque puissante et au refrain porteur comme Amethyst laissent entrevoir un éclat de Verve et une lueur d’Oasis pointés à l’horizon. Le tout germe dans un lait nourricier de retro folk dont les accents vintage, sobres et sans chrome, confirment le charme certain du groupe.
PETITES PÉPITES D’EP
UNNO "AS WE LAND"
AUTOGRAF "FUTURE SOUP"
NIKOPOL "NIKOPOL"
Walls Un titre épuré mais percutant, une électro moléculaire et envoûtante traversant toutes les dimensions sans jamais perdre en puissance.
Future Soup Basses enrouées et synthés grisants qui glissent sur un beat funk-trans un pur son d’electrogroove, un dancefloor improvisé.
Middle of the night Une guitare, un violon alto et la voix cristalline de Sarah suffisent à nous transporter vers une destination magique.
WILD WILD WAVES " DUSK"
STRAYBIRD "IN TRANSIT"
MIGHZ "IL ÉTAIT UNE FOI"
Dusk Pour sa façon délicate de s'immiscer dans tes sens et de ne plus te quitter.
Overview Multi instrumentiste, vocaliste et productrice de 23 ans, qui s'amuse à remixer Fakear, Senbeï ou encore Guts ! Ce titre vous embarque, pour ne pas rester "en transit" justement !
Les belles âmes Magnifique, une vielle à roues qui s’insère de façon fluide dans ce morceau énigmatique au flow hip hop bien mené.
LMZG "ANIMAL VISIONS"
YEAST "WATER"
BILLIE "NUITS AQUATIQUES"
Black swan Un pur électro-swing pour partir au taf du bon pied, in a jazzy mood
Water Titre éponyme de l’EP, de jolis sons, une vraie sensation d’apesanteur … .
Avant, bien avant toi Un titre hypnotique et majestueux !
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FR RTRAIT O P
T
CIS RICHE N R A
sans aucune barrière à l’entrée, non m’sieur dame, détrompez-vous « bien sûr, on a eu des groupes de punk rock au Conservatoire, qui ne savaient pas lire une partition, le plus dur c’est de faire comprendre aux groupes qu’il ne faut pas hésiter à candidater ». Le cœur du Labo, c’est l’accompagnement de groupes. D’ailleurs Francis en fait aussi en dehors de l’accompagnement, du coaching plus précisément. On pourrait dire je pense, que c’est le gars qui va faire en sorte que l’artiste travaille sa musique autrement, l’accompagner pour prendre du recul sur différents aspects de sa création. Bref, le coaching scénique ça
Hardworker multi-facettes, bête de travail à 1000 idées à la minute, trimeur acharné, suractif-créatif se renouvelant sans cesse : je ne sais quel substantif choisir pour vous présenter Francis Richert ! Petit restau sur le pouce avec le Francis pour tenter d’en percevoir au moins la substantifique moelle … Jeune quarantenaire passionné de musique bien évidemment, guitariste aussi à ses heures, il a participé à la création de nombreux projets. Il m’explique que son père, « ancien militaire qui est parti un peu en mode : je vous emmerde », travaillait pour la Poste. Ses parents avaient envie de bouger, alors, comme un aventurier, il passe sa jeunesse de ville en ville, de Poitiers au Limousin, en passant par Paris, le nord de la France, la Martinique et la Rochelle, puis Lyon, dernière mutation du padre « j’avais 19 ans, j’ai fait une année de fac d’Histoire, et en fait je suis resté une semaine puis je me suis tourné vers la musique ». Une histoire d’amour avec la musicologie qui le mènera jusqu’au diplôme d’Etat. Francis devient intervenant dans les écoles pour la Mairie de Saint-Genisles-Ollières pendant plusieurs années et réalise des spectacles « On devait bosser pendant les vacances aussi et on m’a demandé de proposer un projet, on était trois, Yannick, Nicolas et moi, et on avait fait des activités pour des gosses venus d’horizons différents, avec un super résultat, très enrichissant ». Cette belle première édition donnera vie au festival Changez d’Air, soutenu par des élus conscients de l’impact positif que ce type de projet pouvait amener sur le territoire. San Severino sera présent pour la deuxième édition du festival, et sera l’amorce d’un rendez-vous annuel. Le festival fête cette année sa 16ème édition et Francis est désormais chargé de mission auprès de la Ville. Il reprend ses études en 2002 et devient musicien intervenant au Conservatoire de Lyon. L’opportunité de créer un département musiques actuelles s’offre à lui, il deviendra le coordinateur du projet Le Labo, lui assurant, outre son épanouissement artistique, la pérennité d’un poste. Le Labo du Conservatoire de Lyon est la résultante d’ une volonté d’ adapter les codes des musiques actuelles aux cadres du conservatoire et vice versa. L’entrée est un examen, une audition,
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lui fait du bien à notre Francis, ça lui permet de garder une papate dans la musique, parce qu’avant tout, c’est un musicien. Alors après Le Labo et Changez d’Air, il s’est permis de prendre un peu la route et d’accompagner des artistes sur leurs tournées. Et puis en 2014, notre ami s’ennuyait un peu, alors, il a accepté de présider AFX booking et son festival, Le Riddim Collision. Cette structure d’une envergure certaine, dirons-nous, avec ses huit permanents et environ 80 intermittents est donc présidée par Mister Richert, proposant sa touche depuis deux ans « Souvent les salariés sont précaires alors que je suis convaincu que si l’ on pérennise les postes et que l’on crée une véritable économie, on sera plus écoutés par les politiques ». Cet homme souriant et talentueux dans tous ses projets, a pleinement conscience de son environnement, il ne compte pas les heures de travail mais c’est avec plaisir « j’ai la chance d’être super bien entouré, des gens qui bossent vraiment très bien et qui m’ont appris que l’humilité dans ce métier c’est la base, rien n’est gravé dans le marbre tout est fragile, donc oui tu as toujours la crainte de ne pas remplir une salle mais il faut être optimiste, faire ton taf et pas faire le malin ». Par Hedi Mekki + d’infos sur : http://changezdair.blogspot.fr
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