ZYVA MAGAZINE #19

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Nouvel agen da central

DiscussionS Avec :

Ne pas jeter sur la voie publique

“J’ai créé Le Cube pour attirer l’attention des gens sur autre chose que moi.”

skip the use Evelyne gallet Andy kayes

Nada surf / zero absolu / Gravity Falls / Die Antwoord / BD : Penelope bagieu + scène locale, chroniques, agenda concerts / cd...



EDITO

haque anniversaire est l’occasion de se remettre C en question et de faire un bilan : aujourd’hui, nous avons 3 ans en tant que média papier, et bien entendu,

des questions se posent. Les médias étant en pleine transition et les mentalités en évolution permanente, nous nous devons d’aller de l’avant et de changer nos modes d’approche de l’information. Les médias dits traditionnels désinforment de plus en plus, poussent les plus sceptiques d’entre vous à aller voir ailleurs, et surtout à penser et à découvrir par vous-mêmes. Et c’est grâce à une partie d’entre vous que notre magazine existe encore aujourd’hui. Vous, qui aimez la musique autant que nous. Vous, qui nous aidez au quotidien à réaliser ce projet dans lequel chacun peut se retrouver. Vous, qui nous envoyez chaque semaine des messages de soutien ou d’encouragement pour notre travail. À vous tous : merci. Notre aventure, nous l’espérons, ne fait que commencer... Quelques surprises arriveront bientôt.

En attendant, une nouvelle ère commence avec un peu de changement : on déplace l’agenda concert de la région Rhône-Alpes au centre de notre magazine et on récupère ainsi de l’espace pour encore plus de contenus. C’est un supplément détachable que vous pourrez emmener partout et que vous pourrez aussi retrouver sur notre téléphone haute-technologie (pour ceux qui ont succombé) grâce à un flash-code. Prochaine étape : on vous demandera à tous de passer à notre joli nouveau local, afin de vous insérer une puce dans le cerveau pour vous faire adhérer à la propagande Zyvaienne... On n’arrête pas le progrès. Mais trêve de plaisanterie : au programme de ce nouveau numéro, le bavard moustachu cubique Étienne de Crecy, l’énergie de Skip The Use, le rap mi-lyonnais mi-ricain d’Andy Kayes et les mots toujours bien sentis d’Evelyne Gallet. Pour le reste, comme d’habitude, ce sera surprises, découvertes et bons plans. C’est à vous ! Grégory Damon

Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents et les points de dépôt du magazine en téléchargement sur zyvamusic.com/mag

SOMMAIRE

Keskiss pass dans l’coin ? p. 4 & 5 Ze world news p. 6 Discussion : Andy Kayes p. 8 & 9 Zoom sur le local p. 10 à 13 Discussion : Evelyne Gallet p. 14 à 16 Chroniques CD p. 18 à 20 Chroniques de Concert p. 21

Discussion : Skip The Use p. 22 à 24 Zyva Berlin : Klub der Republik p. 26 BD : Pénélope Bagieu p. 27 Discussion : Etienne De Crecy p. 28 à 30 Extraits de discussions p. 32 Agenda CD p. 34

Mars / Avril 2012 | Tiré à 20.000 exemplaires | 780 Points fixes dans la région Rhône-Alpes

Rédacteur en chef : Grégory Damon, redaction@zyvamusic.com, Directeur de publication et responsable commercial : Hedi Mekki commercial@zyvamusic.com, Rédacteurs : Jagunk, Yoch, Kymmo, Anto, Sarah, Coquin, Violette, Alizée, Marine, Roland Roque, Marine Bourdry, Mag, Delphine. Photographe : Kymmo www.kymmo.com, Dessins : Coquin Maquette et graphisme : David Honegger, Chargé de communication/Presse : Nicolas Tourancheau, communication@zyvamusic.com Zyva Berlin : Magdalena Von Sicard, Sabine, Tobi, Gwenn contact@zyvaberlin.de Siège social : 12 rue Jubin 69100 Villeurbanne, Bureau / adresse postale : 6 Grande rue de Saint Clair - 69300 Caluire et Cuire Imprimerie : Pure Impression, Photo couverture : Kymmo Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.

Remerciements pour ce numéro : Val (La stickerie), Yannick Pierre, Marion Parizot (samedi 14), David Assogba (Polydor/Universal music), Nina Irrmann (Ephélide), Eric Fillon (Mediatone - Reperkusound), Elodie Pommier (Eldorado & Co), Delphine Gaillard (L’original), Sandrine Labrune (Avataria), Elodie Bernheim et Jean-Loup Perrin (Arachnée Concerts), Nathalie Soulié (Les Nuits du Loup), Arthur Lorella et Teraiapiti Isabelle (Les Abattoirs - Electrochoc), Bertrand Saint Lager (The Socks), Rachida Bouchama et Thierry Serrano (A Vaulx Jazz), Karim Amghar (Compagnie A’corps), François Arquillière (Le Transbordeur), Laurent Pierson (Les Derniers Couchés), Marie Neyret, Perrine Mekki, Florence Damon-Bernard, Fanélie Viallon, Anais Guillot, Blaise Diop, Romain Gentis, Clémentine Bouchié, Sylvain Vignal, Maxime Lance, Camille Raffier, Alexis Larrive, Sarah Metais Chastanier, toute l’équipe de distribution et tous les bénévoles. Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 14001 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.

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KESKISS PASS DANS L’COIN ?

Birdy Nam Nam par Kymmo

L’actualité des structures et groupes Rhône-Alpins

Le Printemps en Chanson

Et une Cuve de bon son grenoblois !

À Lyon le printemps ça se chante et ça se passe dans trois salles (Léo Ferré, Les Rancy et Marché Gare) du 17 au 25 mars. On commence le 17 avec la finale du tremplin “Et en plus elles chantent” au Marché Gare. Toujours dans le même lieu : Erwan Pinard et Weepers Circus se produiront le 22 mars, et Les 2moizelles de la CMSBLC accompagné de Zoufris Maracas le 23. La salle Léo Ferré accueillera trois dates, le 20 avec Charlie Tango et Ginkgoa puis les 22 et 23 avec Williwaw, un spectacle jeune public. Enfin, la Salle des Rancy recevra Francois Gaillard et Chloe Lacan le 21 et Laurent Lamarca et Bertrand Belin le 24. En plus des concerts, des Master Class auront lieu avec Patrick Font les 19, 20 et 21 mars. + d’infos : www.leschantsdemars.com

Comme chaque année la compilation la Cuvée Grenobloise sort pour nous proposer ce qui se fait de mieux dans le paysage grenoblois et isérois. Voici notre petite sélection à déguster cette année : l’excellent trio Beatbox, Piano, Chant : Miss White & The Drunken Piano, la Transe de Lakay, ou encore la chanteuse aux accents nordiques Peau. Histoire d’aller à la rencontre du public, vous allez avoir l’occasion de croiser ces artistes sur pas mal de scènes de la région ces prochains mois. Le 9 mars la compilation sera présentée à la Bobine avec Holy Bone et la fanfare Danguba, le 3 avril Miss White se produira à la bibliothèque du centre de Grenoble. Le festival Magic Bus de l’association Dynamusic, éditrice de la compil, sera aussi l’occasion de mettre en avant ces artistes, tout comme le festival le Cabaret Frappé, où plusieurs d’entre eux seront présents. + dinfos : dynamusic.free.fr

Des mots, encore des mots ! Si vous en avez marre de n’entendre parler que de Grand Corps Malade et Abd Al Malik, allez donc faire un tour le 23 mars au Clacson de Oullins. Depuis plusieurs années, la Nuit du Slam est devenue nationale avec 5 dates en France, dont une chez nous au Clacson, organisée par La Tribu du Verbe. Les amateurs du genre pourront donc venir découvrir la création autour de 10 mots de la langue française, que leur proposera l’équipe de slameurs de la Nuit du Slam, lors de leur résidence du début d’année à Toulouse. Le spectacle sera suivi par le traditionnel tournoi “Yes We Slam” et on terminera la soirée par une Slam session musicale. + d’infos : www.nuitsduslam.fr Are you stoned ?

Chocolate Pain : Nouvel Album Le groupe de Rock indé grenoblois commence à faire parler lui, et ce nouvel album “Bliss” prévu courant mars risque de les faire avancer encore un peu plus. Le groupe lui même présente l’album comme “un album concept qui retrace l’histoire de deux âmes perdues à la recherche d’un bonheur fantasmé et intouchable, de ceux qui essaient de les retenir et ceux qu’ils entraînent dans leur folie”. Influencés par des groupes comme Fugazi, At The Drive In ou encore Radiohead, ils seront en concert au mois de mars dans la région : le 2 à La Marquise de Lyon, le 7 au Brise Glace d’Annecy, le 9 à l’Ampérage de Grenoble et le 14 au Brin de Zinc de Chambéry ! + d’infos : myspace.com/chocolatepain Nouvel Album Djemdi

Voici un évènement Rock’n’Roll à multiple fonctions. Tout d’abord il y a la naissance d’un nouveau festival Are you Stoned amené à se développer, mais également la naissance de “Are you stoned clothing & live company” et les 5 ans du label chambérien Aderock. Le concert se déroule le 23 mars au Brin de Zinc de Chambery et l’ambiance sera électrique avec Vegas Parano, Witch of Voodoo et High Voltage. + d’infos : www.brindezinc.fr

Deux djembés, une dasse mais surtout deux didgeridoos, voilà le groupe grenoblois Djemdi qui est de retour avec un 3ème album L.O.V.E 3.0 présenté comme un appel à la résistance et à l’indignation. Histoire de fêter cette sortie ils seront les 22 et 23 mars à La Bobine pour deux concerts à ne pas louper tant leurs performances valent le détour. + d’infos : myspace.com/djemdi

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Rejoins nous sur le facebook de ZYVA et gagne des places pour tes concerts préférés ! Reperkusound / Electrochoc / L’Original / Les Nuits du Loup / Hellfest / Les Giboulées >> Les Giboulées du Creusot

Prend ça dans ta face !

Bon, on est d’accord, si je vous dis d’aller faire un tour au Creusot pour les giboulées de mars, ça fait pas vraiment rêver ! Par contre si je vous dis que les Giboulées c’est : Zebda, Le Peuple de l’Herbe, Saul Williams, Kavinsky, Sanseverino, Tambour Battant, R.Wan, Kid Koala, Noone, Le Pied et la Pompe, 1995, je sens que certains d’entre vous vont retourner leur veste. Parce qu’un petit week-end au Creusot (à moins de 2h de Lyon !) pour 3 jours de concerts et moins de 40€ et bien ça fait quand même plaisir ! Le tout se passe du jeudi 29 au samedi 31 mars. Les concerts du Jeudi seront gratuits et se dérouleront dans les bars de la ville, en revanche le vendredi et samedi, ça se passe dans la Halle des Sports sur deux scènes. + d’infos : www.lesgiboulees.com

“Cinquième édition de ce rendez-vous qui vous enverra la crème de l’electro beat box... dans la Face !”, le message a le mérite d’être clair pour cette 5ème édition de la In Your Face Party le 16 mars au Fil de St-Etienne. Seront présents les quatre Beatboxers d’Under Kontrol, le collectif de Dj Hip Hop La Fine Equipe (photo), Le Beatboxer local Rewind, les explosifs The Architect vs Befour et enfin Deej’o. + d’infos : www.le-fil.com De l’underground au musée !

Bass Bass le Oinj ! Amateurs de sons Electro bien dans l’air du temps (Dub Step, Drum&Bass, Dub...), vous ne vous ennuierez pas en ce mois de mars ! Le Rumble Festival, spécialiste de la Bass Music et organisé par Totaal Rez, revient pour sa deuxième édition et il a pris quelques kilos : de seulement 3 jours en 2011 on passe à 18 jours de concerts, expos, cartes blanches du 1er au 18 mars dans 10 lieux lyonnais (Marquise, Ninkasi, Transbordeur, Sonic, Marché Gare...). Les structures Enover, Bass Freak Dogz et Oh Gosh & Bass Jump auront chacune leur carte blanche les 8, 9 et 10 mars. Le festival se terminera sur deux grosses soirées au Transbordeur avec des artistes venus principalement d’Angleterre, le berceau de la Bass Music. Le 16 mars l’ambiance sera plutôt Roots, Reggae, Dub tandis que le 17 on partira sur une nuit de Dubstep, Drum & Bass avec entre autres Noisia, Joker, Friction, Funtcase... + d’infos : www.totaalrez.com/rumblefestival Karnaval humanitaire En ces temps de crise, un peu plus de solidarité ne fait pas de mal. C’est donc à l’occasion de la 20ème semaine de la solidarité qu’est organisée l’édition 2012 du Karnaval Humanitaire à Villeurbanne du 17 au 24 mars. Au programme comme chaque année : concerts, cirque, théâtre, art de rue et débats. Du côté des concerts, on commence le 17 avec un Bal Folk, puis le 20 avec une soirée Afro-Reggae, le 22 le thème sera Electro-Swing, le 23 soirée Festive et enfin le 24 le Dub Addict Sound System fêtera ses 10 ans avec bien sûr plein d’invités au programme. + d’infos : www.karnaval.fr

Le festival Avatarium a la particularité de se dérouler au Musée de la Mine de St Etienne. L’association Avataria, organisatrice de l’évènement, est un regroupement d’activistes et d’artistes en tous genre qui organisent divers événements tout au long de l’année : conférencesdébats, forums associatifs, ateliers et bien sûr concerts. La 13ème édition aura lieu du 29 au 31 mars avec des groupes de la scène alternative venus des quatre coins de la France et d’Europe. À ne pas louper le premier soir, les rappeurs d’Iris & Arm (photo). + d’infos : www.avataria.org Testostérone interdite ! Le festival les Femmes s’en Mêlent n’interdit pas les homme de venir, mais il réserve ses scènes aux groupes féminins, ou au moins avec un leader féminin. Cela fait déjà un moment que ça dure en France et cette année encore, notre région aura droit à ses sept dates. On commence le 23 à l’Atelier de Cluses avec Dum Dum Girls et Comanechi. Puis le 24 avec une date ardéchoise au Bournot d’Aubenas avec Beth Jeans Houghton & the Hooves of Destiny et la locale Peau. Le Ciel de Grenoble accueillera quatre dates : Mirel Wagner et Comanechi le 27, Dum Dum Girls et Beth Jeans Houghton & the Hooves of Destiny le 28, Dilon et Masquer le 29 et enfin My Brightest Diamond le 1er avril. Enfin, Lyon aura droit à sa date le 31 mars au Transbordeur, avec My Brightest Diamond, Mirel Wagner et Mensch. + d’infos : www.lfsm.net

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ZE WORLD NEWS NIN le retour !

Mais que fait Christine Boutin ? Le Sonisphère Festival (festival itinérant de Métal à travers le monde), qui posera une nouvelle fois ses valises au Galaxie d’Amnéville, devra se frotter aux préjugés de quelques personnes sur place. En effet, depuis quelques jours, la salle elle-même se voit obligée de diffuser un message via la télé locale pour rassurer la population : “Le Galaxie tient à rassurer la population quant au comportement du public attendu. Les amateurs de musique métal adoptent un look particulier mais c’est un public que le Galaxie connaît bien, et en lequel il a totalement confiance.” C’est quand même fou qu’on soit encore obligé d’en arriver là en 2012...

Trent Reznor confirme la renaissance de Nine Inch Nails dans une interview accordée à un magazine américain : “j’ai besoin, en tant que chanteur, de laisser s’exprimer ma voix, ou au moins de s’exercer pour ne pas s’atrophier”. Selon certaines sources, Reznor aurait hésité à sortir de nouveaux titres sous un nom différent, mais c’est bien sous le nom de Nine Inch Nails que cela va se passer. “J’aime le défi de faire avancer le groupe comme une marque, une identité, de façonner tout ça selon ce que je suis maintenant, au lieu de celui que j’étais il y a quelques années, quand je l’ai quitté”. MF Doom devient JJ Doom

Fin du marché noir... ou pas ! La marché noir des places de concerts qui s’était de plus en plus développé ces dernières années vient de prendre un coup dans l’aile ! Après plusieurs rejets de la part du gouvernement, une loi vient d’être votée et interdit la revente de places de concerts plus chère que le prix fixé par l’organisateur. Finis donc les concerts de RATM ou des Enfoirés complets au bout de 1h pour retrouver les places trois fois plus chères sur internet ou à l’entrée du concert ? Pas si sûr que ça, car cette loi vise surtout les sites internet qui en avaient fait leur spécialité. Elle s’applique bien sûr à tout le monde mais on imagine mal comment attaquer les particuliers qui revendent sur internet via des sites bien connus ou encore les policiers venir à l’entrée des concerts pour arrêter les habituels revendeurs de places. Affaire à suivre !

MF Doom fait son grand retour en compagnie du producteur Jneiro Jarel (TV On The Radio, Massive Attack, entre autres). Après le titre Rhymin’ Slang, enregistré à l’occasion des 10 ans de Lex Records, ils sortiront un album sous le nom de JJ Doom. L’album, intitulé “Key To The Kuffs”, sortira au mois de mai. On peut d’ores et déjà trouver un extrait partout sur la toile. Le titre s’appelle Banished ! Laurent Garnier chez Ed Banger !

Dave Grohl se fait plaisir ! Il avait racheté les légendaires studios Sound City en 2011, voilà qu’il décide de sortir un documentaire sur l’histoire de ces studios qui ont vu passér les plus grands noms du Rock américain. Voici une petite liste exhaustive : Joe Cocker, Fleetwood Mac, Nirvana, RATM, Queens Of The Stone Age, Metallica, Motorhead, Kiss, Slayer... bref vraiment du lourd. Le documentaire retracera l’histoire des studios avec l’intervention de nombreux artistes, certains dont Corey Taylor (Slipknot) ayant même fait un ultime enregistrement avec le matériel historique.

La dernière recrue d’Ed Bangers s’appelle : Laurent Garnier. Incroyable mais vrai, l’un des pionniers de la musique électronique en France sortira son prochain EP, appelé Timeless, qui serait selon certaines critiques un véritable titre dancefloor. Un truc rare chez notre Lolo national. Bon, c’est bon, tout le monde a compris maintenant : en fait, les Daft Punk, c’est toi Laurent ! Enlève ton masque, on t’a reconnu !

En VRAC ! Les rockstars sont des gens raisonnables ! Preuve n°1 : Peter Doherty déclare arrêter les “injections” afin de pouvoir avoir une relation stable ! Preuve n°2 : Afin d’éduquer correctement sa fille, Paul Mc Cartney arrête la weed ! Le Rock c’est plus ce que c’était ! // Dans la rubrique “Je n’arrêterais jamais”, NOFX et Depeche Mode retournent en studio // Blur, New Order et The Specials joueront lors de la cérémonie de clôture des JO de Londres, je vous laisse imaginer ce qu’on aurait eu à Paris // Abd Al Malik sort un nouveau livre “Le Dernier Français” où il y parle religion, musique, politique.

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DISCUSSION

Andy kayes

Sandrina Fernandes

Ninkasi Kafé, le 18/01/12 Par Anto / Photos live : Chloé Prigent

i-français, mi-anglais, Andy Kayes est un de ces rappeurs lyonnais qui commence sérieusement à M faire parler de lui. Lucide, les pieds sur terre, le jeune MC jongle entre son boulot de journaliste à Euronews et ses nombreux projets musicaux. Rencontré au Ninkasi à l’occasion d’un concert gratuit,

Andy nous a consacré quelques minutes avant de se remettre au boulot. Au programme : un album, un clip, du gros featuring et une web série à ne pas manquer... ZYVA : On t’a vu poser ton flow sur le net avec plusieurs MC. Comment t’est venue l’idée de “J’irai rapper chez vous” ? Andy Kayes : “J’irai rapper chez vous” c’est un concept qu’on a eu avec plusieurs personnes (ndlr : le collectif vidéo Aucune Notoriété). On s’est dit que ce serait cool par rapport à “J’irai dormir chez vous” de trouver un petit concept où je m’invite chez des beatmakers et les beatmakers me proposent leurs MCs. En gros, je m’invite et je tourne de ville en ville pour aller rapper. Et donc niveau titre on a trouvé ça “J’irai rapper chez vous”. On trouvait ça cool. Pour l’instant, on a fait Lyon, Paris et Berlin et on va continuer ! ZYVA : Paris et Lyon ça se comprend mais comment tu t’es retrouvé à Berlin ? Tu avais déjà des contacts là-bas ? A.K. : Oui, plus ou moins. Avec Yarah Bravo on se suivait un peu et on lui a envoyé la vidéo qu’on avait faite à Paris. Elle a bien aimé le délire et tout l’univers qu’il y avait à côté, du coup ça s’est fait. Ça s’est bien fait même. On savait pas trop qui on allait trouver là bas, elle nous avait pas dit quel MC ni quel DJ étaient invités. Au final on a été agréablement surpris parce que les MCs rappaient très bien et DJ Werd était là ! C’est quand même une pointure là-bas en Allemagne ! Et puis Yarah Bravo toujours au top ! ZYVA : Quand on parle de musique berlinoise, on pense automatiquement aux clubs, à la techno minimale etc. C’est quoi la scène rap là-bas ?

A.K. : Je connais plus les artistes que la culture en général. J’ai deux, trois noms comme ça que j’aime bien mais je sais pas trop comment ça se passe là bas. Il faudrait que j’y aille ! Tout le monde me dit que c’est cool. J’en entends quand même pas mal parler du rap venu d’Allemagne. ZYVA : On va parler de toi alors ! T’as un album dans les tiroirs il paraît ? A.K. : Oui, il sort le 13 février. ZYVA : Tu nous as préparé des petites surprises ? Des featurings ? A.K. : Il y a quatre featurings ouais. Il y en a un avec Afu-ra que t’as peut-être déjà entendu puisqu’il est sur le single. On a aussi Copywrite, avec la sortie d’un clip qui est prévu pour... dans pas trop longtemps. Ensuite on a Gortex, l’un des anciens membres de Non Phixion, toute la clique d’Ill Bill tu vois ? Et puis il y a aussi Mr Lif de Def’ Jux avec qui je fais un titre. (Ndlr, Definitive Jux est un label indépendant de rap underground à New-York). Donc quatre featurings voilà. Puis c’est des coups de cœur tu vois, c’est pas un coup marketing. C’est juste des gens que j’aime beaucoup. Afu-Ra je l’ai rencontré et ça s’est fait comme ça. Après, les autres, je leur envoyais ma démo, j’ai vu un peu comment ça se passait, j’ai

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eu deux, trois contacts et on a eu de la chance puisque les réponses ont été favorables ! ZYVA : C’est cool ! Au total tu sors combien de titres du coup ? A.K. : C’est un 13 titres ! ZYVA : Et comment s’est passée la composition ? Tu fais tout toimême du beat à l’enregistrement ? A.K. : Non, non, j’ai Bonestrips, c’est le beatmaker avec qui je bosse “Mon écriture est pas le plus, j’ai Tcheep forcément tournée vers qui était dans la première vidéo de les événements que tu “J’irai rapper chez peux voir à la télé.” vous”. C’est surtout les deux beatmakers avec qui je travaille. Eux, ils me proposent leurs instrus, moi, je choisis et j’ai des thèmes qui me viennent dessus. Puis ensuite j’écris. ZYVA : Ça t’intéresse pas de faire toi-même tes beats ? C’est une question de temps ou t’aimes simplement bosser avec ces gars ? A.K. : Un peu tout ce que tu viens de dire. Carrément. J’ai eu l’occas’ il y a quelques années de me mettre là-dedans mais au final je me suis dit que ça allait me prendre du temps plus qu’autre chose. Je dis pas qu’il faut choisir soit l’un soit l’autre mais moi j’avais mon boulot à côté, je suis journaliste, ça me prenait trop de temps donc j’ai préféré peaufiner mon flow et mon écriture et laisser ça à des gens qui en font depuis qu’ils sont tout petits. Tu prends Bonestrips, il en fait depuis qu’il est gamin, Tcheep c’est pareil. ZYVA : Tu arrives quand même à trouver du temps entre le journalisme et le son ? A.K. : Ouais c’est un bon équilibre en fait. Et puis les personnes avec qui je travaille sont vraiment cool dans le sens où tout le monde est au courant de ce que je fais à côté, donc on fait toujours attention de ne pas me mettre de piges pendant les concerts. Les gens sont vraiment adorables par rapport à ça. Et dans les deux sens, bien que je privilégie mon travail pour l’instant même si en ce

moment c’est un peu du 50/50. C’est-à-dire que si j’ai des dates qui sont posées je préviens mon manager, je préviens mon tourneur, on bloque les dates et on sait qu’il y aura pas de problèmes. ZYVA : Attention, pour être journaliste il te faut 50% de tes revenus issus de ce métier, sinon tu vas perdre ta carte de journaliste ! (rires) A.K. : Ahhh (rires). Non mais je parlais pas forcément de revenus ! Niveau revenus je crois qu’on est en train de... On bosse progressivement, ça vient mais on en est encore aux débuts. Je parlais plus de temps. Et si tu comptes l’écriture en plus, les séances studios, les séances répèt’, les concerts mine de rien ça prend du temps ! ZYVA : Et ça t’aide d’être journaliste dans l’écriture de tes textes ? A.K. : Je pense pas non. Surtout que mon écriture est pas forcément tournée vers les événements que tu peux voir à la télé. C’est pas une écriture comme ça, je suis plus à base de métaphores, d’images. Donc si, ça aide peut-être au niveau de la diction ou de la manière de présenter les choses. Mais au niveau des thèmes abordés c’est pas quelque chose qui m’inspire forcément. ZYVA : Oui, parce que tes textes ne sont pas très engagés, c’est une écriture assez personnelle finalement ? A.K. : C’est ça, c’est une écriture qui est propre à moi, je n’ai pas vraiment de discours. ZYVA : Pourquoi ? T’as pas envie de t’engager ? C’est pas ce qui te touche ? A.K. : Pour l’instant j’ai d’autres choses à dire ouais. Je préfère l’écriture quand je me livre. J’ai toujours été comme ça en fait. C’est un petit peu une thérapie le fait de vraiment se lâcher dans ses textes, de dire ce que tu penses par rapport à toi-même. Et puis c’est ce qui m’a plu dans le rap que j’écoute à la base ! Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait te représenter toi ou ta musique : Nas - The Message C’est un classique, j’aurais pu dire autre chose, mais ouais, Nas !

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Alone in Numbers www.andykayes.com


ZOOM SUR LE LOCAL

Par Jagunk

Festival A Vaulx Jazz

Du 28/02 au 24/03

C

’est la 25ème édition pour le festival de Jazz de Vaulx-en-Velin ! Du 28 février ou 24 mars, de nombreux artistes se produiront sur la scène du centre culturel Charlie Chaplin (près de l’Hôtel de Ville) mais aussi au Périscope et à la Clef de Voûte à Lyon et au Pôle culturel Iris de Francheville. Au programme de cette nouvelle édition : Une soirée spéciale New-York, le 16 mars avec le jeune Trompettiste Américain d’origine nigériane Ambrose Akinmusire (qui sort son deuxième album chez Blue Note au printemps) et le pianiste Jason Moran, accompagné du Big Bandwagon, qui rendra hommage à l’un des fondateurs du be-bop : Thelonious Monk (un vidéaste sera aussi présent pour agrémenter la mise en scène de la soirée). Une soirée Métisse le 21 mars avec le très engagé Israélien Gilad Atzmon (partisan combatif de l’antisionisme juif) accompagné par l’Orient House Ensemble (piano, batterie, contrebasse) d’un côté, et de l’autre, la formation Abraham Inc. featuring David Krakauer le clarinettiste, le tromboniste Fred Wesley et le Dj et Mc Québécois Socalled (dont on peut retrouver l’itw sur notre site). Un beau spectacle en perspective ! La traditionnelle soirée dédiée aux Musiques Actuelles, le 17 mars qui donnera un coup de projecteur cette année sur Grrrnd Zero qui connaît certaines difficultés avec les Lyonnais de Direction Survet et leur Rock Progressif, Keiji Haïno un performeur bruitiste japonais (oreilles sensibles s’abstenir) et Konono n°1 qui mélange musiques traditionnelles congolaises, Rock et Electro (plébiscités par Terrie Ex, guitariste du groupe néerlandais The Ex lors de leur dernière tournée, ils ont aussi collaboré au dernier album de Björk).

Pour le reste, en vrac, on n’oubliera pas le tremplin régional JAZZ(s)RA, les 60 choristes chantant derrière le Anne Ducros Quartet, le Blues de Sista Monica ou encore les Cheerleaders (majorettes) de Pierrick Pédron. Et ce n’est pas le prix de chaque soirée (24€ plein tarif) qui pourrait venir dissuader les plus téméraires. + d’infos : www.avaulxjazz.com

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ZOOM SUR LE LOCAL

Du 05/04 au 09/04

Par Jagunk

L’ORIGINAL Festival

C

omme chaque année depuis pratiquement dix ans, le mois d’avril à Lyon est placé sous le signe du Rap avec le festival l’Original. Cette année encore pendant cinq jours, et dans de multiples endroits en ville, on aura droit à des concerts de Rap U.S. et français, du deejaying de la Soul, de la danse, du cinéma et même de la Bande-dessinée ! Enchaînant les annulations de grosses pointures du Rap américain ces dernières années (Dogg Pound en 2011, le plateau West Coast avec Warren G en 2010 ou encore KRS One en 2007), on espère que pour eux cette année tout se passera sans encombre.

On commencera le 5 avril par un classique du genre avec le bon vieux Oxmo Puccino et sa verve poétique (dans un lieu qui à l’heure où l’on écrit ces lignes, reste à définir), puis le même jour un plateau réunissant au Transbordeur, le rappeur anti-cliché Orelsan, Sefyu et le Grenoblois Linso. Un pari risqué pour ce mélange de Rap d’univers différents mais qui peut faire en sorte que deux publics se rencontrent lors d’une soirée. Le lendemain, les papys du rap marseillais, IAM, seront présents, toujours au Transbordeur avec Kohndo (qui a collaboré avec La Cliqua et N.A.P.) et Demi Portion. Un concert qui va faire mal au portefeuille puisque le prix d’entrée sera de 32 euros. Qui a dit que le Rap était une des musiques du peuple ? Samedi 7 avril, place à la grosse soirée de l’Original qui durera toute la nuit. Pointures du Rap américain et français y seront présentées avec Youssoupha qui

aujourd’hui a médiatiquement des textes et des productions plus qu’intéressants ainsi qu’un vrai message positif, Kid Ink et son Rap-R’n’B californien, Apollo Brown et son Hiphop-Soul venu de Detroit, Oddisee et son flow East Coast ou encore les Deejays Duke et Pone qui essayeront d’enflammer le dancefloor. Dimanche, c’est jour du Street Day, jour où le Hip-hop, dans toute sa diversité, prend ses quartiers en ville. Et le soir, retour au Transbordeur avec Mash Out Posse, le groupe de Billy Danze et Lil’ Fame, qui avait annulé leur venue en 2007. Espérons qu’ils ne renouvellent pas leur méfait cette année. Ils partageront leur scène avec Lords of the Underground, un groupe “made in années 90” qui signe son grand retour, ainsi que le phénomène 1995 qui, quant à lui, est tout jeune, mais utilise à foison les codes de ces années prolifiques en terme de rap. En marge de tout ce déversement de sons, il ne faudra pas oublier l’exposition et la rencontre/dédicace de Berthet One à la librairie Expérience de Lyon, les projections des films De l’Encre de la Rumeur et des Lascars en présence des auteurs ainsi que les nombreux shows de danse. On ne regrettera qu’une chose : que ce festival de Hiphop n’aille pas plus loin dans sa démarche de découverte en nous proposant plus d’artistes du mouvement dit alternatif comme la scène Anticon aux États-Unis, Ninja Tune en Angleterre ou pour aller encore plus loin en invitant des groupes de Rap de pays européens par exemple ou encore des pays du Maghreb comme la Tunisie, dont certaines chansons de rappeurs locaux ont accompagné les révolutions du Printemps Arabe. Le Hip-hop est une culture de mélanges ne l’oublions pas ! + d’infos : www.loriginal-festival.com

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ZOOM SUR LE LOCAL

6 au 8 Du

Avril

Reperkusound

Par Jagunk

P

our la septième édition de son festival Reperkusound, Médiatone a vu les choses en grand ! Ce sera la fête au Double Mixte de Villeurbanne, non pas deux, mais trois soirs consécutifs. Depuis que cet événement se déroule là-bas, on peut dire que c’est chaque année la cohue, due en grande partie à l’accessibilité du lieu (tramway, bus à proximité) et à la densité d’étudiants et lycéens qui l’entourent. Ces éléments amènent donc au festival un public assez jeune, et en tant que jeune trentenaire, on se demande parfois ce qu’on fait là... Mais on ne va pas s’en plaindre, au moins la relève est présente ! Niveau programmation, cela reste relativement constant

Du

19rs

Ma au Avril

7

Electro Choc

À

au niveau éclectisme : Electro, Rock, Reggae, Rap,... Le vendredi, on risque malgré tout de choper une indigestion avec la venue des désormais très connus Shaka Ponk... On me dit à l’oreille qu’ils devraient lors de cette soirée recevoir le prix du groupe qui est passé le plus de fois à Lyon-Villeurbanne pendant la saison 2011-2012. Heureusement, ils ne seront pas seuls, puisque le finlandais d’Huoratron déclarera la guerre au dancefloor, le Messin Chapelier Fou nous démontrera qu’il ne l’est pas (fou) et AlgoRythmiK nous fera swinguer jusqu’au bout de la nuit. Samedi, changement d’ambiance : le collectif Chinese Man viendra poser ses samples dans une des salles du Double Mixte et la trance de Hilight Tribe fera mentalement décoller les plus téméraires. On aura aussi droit aux bonnes paroles de La Phaze ou encore au reggae-rap de Biga*Ranx. Dimanche, veille de fête (donc ne vous inquiétez pas, on pourra faire la grasse matinée), ce sera la soirée la plus Electro du week-end avec le français d’Ed Bangers Sebastian, le duo allemand Digitalism (dont on attend beaucoup le live, au vu de l’excellent album qu’ils nous ont lâché l’année dernière), le collectif de Djs nantais C2C (sortis d’Hocus Pocus et Beat Torrent) ou encore les moustaches d’Arnaud Rebotini. Avec tout ça, le printemps devrait bien commencer ! + d’info : www.mediatone.net

Par Jagunk

l’instar du Reperkusound de Médiatone, le festival ElectroChoc, organisé par les Abattoirs de Bourgoin-Jallieu et en partenariat avec la CAPI (Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère), en est à sa 7ème édition. Toujours dans une logique de mettre en évidence une programmation que l’on ne trouve pas forcément ailleurs, et d’associer cela aux Arts Numériques, ElectroChoc grandit d’année en année. En 2012, le festival se propage à une grosse partie de la région, puisqu’il s’étend désormais sur tout le territoire de la CAPI, Bourgoin-Jallieu en terre principale bien entendu, mais aussi jusqu’à St Étienne, Annemasse et Grenoble. Voilà les dates à ne pas manquer, même si ça a été dur de choisir : le 23 mars aux Abattoirs se produira le néoparisien Mondkopf, qui s’impose petit à petit comme une référence de la musique Electronique made in France à tendance obscure. Il sera accompagné par La Rue de la Révolution, une performance virtuelle sur l’origine et le sens même du mot “révolution”, réalisée en symbiose par le collectif 6am, la compagnie théâtrale Vladimir Steyaert, le plasticien Philippe Favier, le scénographe Rudy Sabounghi et les artistes Ella et Pitr. Le lendemain, le 24 mars à Annemasse, on aura droit au retour des Lyonnais du Peuple de l’Herbe présentant leur nouvel album A Matter Of Time, The Toxic Avenger et Nasser pour la partie Electro, ou encore Doctor Flake

en début de soirée pour nous mettre dans le bain progressivement. Si vous êtes d’humeur expérimentale et cinéma, je ne saurais que trop vous conseiller la soirée à Villefontaine le 05 avril avec Zone Libre, un des projets de Serge Teyssot-Gay (Noir Désir, Interzone) et Marc Sens qui revisitent le film “Nosferatu” de 1922. Il y aura aussi Franz Treichler, protagoniste emblématique du groupe suisse The Young Gods, qui jouera sa propre bande originale sur un large choix de films directement liés au Dadaïsme (mouvement intellectuel et artistique né à Zurich en 1916, regroupant des personnes ayant le dégoût de la guerre et revendiquant le droit à la liberté de l’art). Mais je manquerais à tous mes devoirs si j’omettais de mentionner la venue de l’Américain Mike Ladd, le 29 mars au Millenium de l’Isle d’Abeau, ou encore la présence du groupe de Drum’n’Bass Trip-Hop des années 90 : Lamb, aux Abattoirs de Bourgoin, le 6 avril. Il manquerait plus que le prix de chaque soirée soit abordable pour que ce festival soit vraiment au top... Ah bah zut, c’est déjà le cas ! + d’infos : www.electrochoc-festival.com

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ZOOM SUR LE LOCAL

Par Anto

ZERO ABSOLU O

riginaire d’Annecy, Zero Absolu est un jeune homme calme et rêveur. Influencé par la musique industrielle et le rock noisy ou hardcore, il s’imagine sur scène depuis longtemps : “quand j’étais ado j’ai toujours voulu jouer dans un groupe qui s’appelle Absolute Zero en référence à la chanson de Faith No More.” Mais après avoir eu des difficultés à réunir des musiciens aussi motivés que lui, il décide d’affronter seul la scène. “C’est vrai que moi je voulais vraiment beaucoup tourner. Donc je me suis retrouvé tout seul, j’ai commencé à faire deux trois concerts en disant “bon on verra ce que ça va donner” et ça s’est plutôt pas trop mal passé.” Monter seul sur la scène a ses avantages : personne d’autre à convaincre, moins de matos à trimbaler, pas d’emploi du temps à croiser... Mais c’est aussi une expérience stressante : “J’avais l’habitude de jouer en groupe dans des formations plutôt rock et quand t’envoies le boudin avec les copains c’est pas la même chose [...] là t’es seul, à poil devant les gens et c’est ça qui était un peu difficile.[...] C’est vrai que la vidéo m’a servi vachement par rapport à ça.” Tous ses concerts sont accompagnés de projections : entre longs instrumentaux évasifs et gros riffs hardcores, ses morceaux racontent l’évasion, la contemplation. “J’aime bien quand les gens viennent me voir en disant “Ouais, c’est cool ta musique, je vois ça” [...] Je trouve ça super cool que les gens se fassent leurs petits films, leurs petites histoires ou scénario.” La musique de Zero Absolu est progressive. Elle évoque le voyage et justement, les dates s’enchaînent. Le timide Haut-Savoyard s’évade :

“Ça m’a permis d’aller dans des villes que je connaissais pas ! Je sais pas, tu débarques en Pologne, dans une ville dont t’as jamais entendu parler... Il y a un côté un peu touriste. Puis j’aime vraiment être sur la route. Je sais qu’il y en a qui ne seraient pas capable de dormir tous les soirs par terre dans un vieux sac de couchage mais moi j’adore ça !” Deux semaines après notre rencontre, il jouait en Allemagne avec le groupe de hardcore The Alpinist. Cette nouvelle tournée européenne, c’est pour défendre son troisième album qu’il l’a organisée. Sorti sur Urgences disques (CD) et Humanist Records (Vinyle), Dans les bras de Morphée est un album sombre et torturé. “T’enregistres un truc tout seul, tu dis “bon bah voilà ça me plait” puis si ça se trouve dans deux mois ça me plaira plus... Est-ce que les gens vont bien aimer ? Je sais pas.” À l’image de son compositeur vous dites ? Peut-être. + d’infos : www.zeroabsolu.fr

Par Anto

GRAVITY FALLS “Sur scène, on essaie de faire passer notre énergie, d’ailleurs des fois on la fait un peu trop passer... (Rires)” Les Gravity Falls sont déconneurs. Leur parcours n’a pas été simple. Étienne, chanteur guitariste, et Aurélien, batteur, racontent : “On a dû remercier les anciens guitariste et bassiste parce que les niveaux étaient trop hétérogènes... donc ça pouvait plus avancer. C’est là qu’on a recruté Thierry et Rémi, qui est venu, lui, après le premier guitariste qu’on a recruté”. Ce dernier a été laissé sur la touche après des tendinites à répétition. Ça s’est donc compliqué pour leur EP : “ça a ralenti encore les choses du coup. Au final on a mis bien 6 mois à le faire ! Alors qu’à la base on devait mettre un mois ou deux !” Il faut dire que les guitares grincent chez les Gravity Falls. Inspirés par le métal des années 2000, ils revendiquent un son à la System Of A Down ou se réclament d’Incubus et des Foo Fighters. Il faut de l’énergie et de la puissance. Une basse rebondie et funky, des riffs endiablés. Pour Rémi, le guitariste, dans un bon morceau il y a : “de l’émotion, de l’âme et de l’énergie. Il faut qu’on arrive à ressentir quelque chose !” Et ça c’est la mission d’Étienne, qui compose tous les titres avant de les proposer au reste

du groupe : “Il y a des compos qui restent bien au chaud dans mon ordi parce que personne n’a aimé ! (rires)” Ensuite chacun apporte sa touche personnelle : “J’essaie de m’orienter sur un métal un peu plus groovy, du moins au niveau de mes lignes de basse.” La recette fonctionne très bien sur scène où les mecs se défoulent en faisant cracher leurs amplis. Pour promouvoir l’EP, ils ont tourné un clip pour leur titre Man On the Hill. Une production “maison” bluffante : le travail du réalisateur, Clément Dumas, est incroyable. D’ailleurs le groupe compte bien remettre ça pour son prochain album : “dès qu’on aura fait des enregistrements pour le nouvel album, on se remettra à un clip. On essaiera cette fois- ci de faire un truc un petit peu plus classique”. La priorité à la composition donc. + d’infos : reverbnation.com/gravityfallsbandfr Où les voir bientôt ? 31 mars Festival Le Rock D’Ay à Arras-Sur-Rhône (07)

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DISCUSSION

EVelyne Club Transbo, le 14/01/12 Par Sarah

gallet

Prochains concerts : 31 mars Feurs (42) Scènes en Forez 28 avril Bourg en Bresse (01) Le café-théâtre

ous sommes samedi 14 janvier, et en cette date symbolique, la boite de programmation lyonnaise N Samedi 14 donne une petite soirée au Transbordeur, histoire de découvrir tous les artistes qu’elle soutient. La particularité de cette structure est qu’elle est spécialisée dans la diffusion de groupes se revendiquant de la chanson française. Au programme : La Blanche et sa pop, François Gaillard muni de son accordéon, Broc et son rock détonnant, Évelyne Gallet l’explosive, Camel Arioui et ses origines orientales, Billie aux chansons électriques, et enfin Seyo et ses airs tziganes. Des artistes aux chemins différents qui interpellent et intriguent, mais ce soir c’est avec Évelyne Gallet que nous discutons. À ses côtés, son guitariste Arnaud Jouffroy, qui permet à la chanteuse une plus grande liberté dans l’interprétation de ses chansons, à la fois drôles et émouvantes. On apprécie le décalage entre les sujets abordés, parfois osés, et la présence naturelle et jamais vulgaire de l’interprète. C’est avant qu’elle ne chante que ZYVA la rencontre dans les loges. ZYVA : Tu as sorti en mars dernier ton nouvel album “It’s my Live”. Tu en avais déjà sorti deux auparavant mais ils n’étaient pas distribués nationalement, comment ça se passe pour toi depuis la sortie de ce dernier ? É. G. : On peut peut-être préciser que les deux premiers albums, qui n’étaient pas en sortie nationale, étaient des autoproductions, d’où le fait que ce soit une distribution très personnelle. Là, le nouvel album c’est un live, qui est donc passé en distribution nationale, et ce qui a changé c’est le fait que j’ai eu énormément de médias, ce que je n’avais pas eu pour les premiers albums. Il y a eu notamment France Inter qui m’a permis de toucher à un public que je n’aurais pas eu sans cet album en distribution nationale. J’ai eu donc une espèce de reconnaissance pas nationale, parce que je suis encore totalement inconnue... mais j’ai pu toucher des gens qui n’avaient jamais en-

tendu parler de moi. C’est pour ça aussi qu’on fait des albums et qu’on essaie désespérément de passer à la radio, parce qu’on a besoin d’aller chercher le public qu’on a envie d’avoir, qu’on a envie de toucher. ZYVA : Tu te promènes bien dans toute la France pour chanter, tu arrives à t’exporter assez loin ? É. G. : Oui assez ! On va pas se plaindre en tout cas ! (rires) Nous, il faut savoir qu’on est des artistes - je mets des “on” parce que la plupart des gens de Samedi 14 en l’occurrence - on n’est pas encore à un niveau où on peut se permettre d’avoir des sessions d’enregistrement d’album suivies d’une tournée très précise. Comme c’est le cas pour les grands artistes qui peuvent partager leur temps comme ça. Moi, j’ai l’impression d’être en tournée depuis 4 ans ! Enfin, il n’y a jamais d’arrêt, de période de non travail... (rires) La tournée se passe très bien, on

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va jouer relativement partout en France : la Bretagne, le Nord, la région de Toulouse, les Landes. On a attaqué le Sud, enfin... (rires) On a attaqué le Sud Est qui est assez difficile à percer je trouve, en chanson en tout cas : Marseille, Aix-en-Provence, et toute cette région-là. La région de l’Alsace, pas encore bien, la région parisienne bien, la région de l’Auvergne un petit peu, j’espère pouvoir y retourner, j’ai eu une session où j’allais souvent en Auvergne, là ça fait longtemps que je n’y suis pas allée. Et puis après la Suisse, la Belgique. J’ai eu la chance d’aller jouer à Montréal, à Saint-Pierre et Miquelon, ça se passe bien! On fait des bornes ! (rires) Avec notre super Clio ! (rires) ZYVA : Toi, au départ, tu faisais des spectacles issus du café-théâtre, c’est ça ? É. G. : Tout à fait ! Moi je viens du milieu de l’humour, je viens du café-théâtre, j’étais en duo. À l’épo-


DISCUSSION que, on était deux gonzesses, on faisait déjà des chansons humoristiques, simplement il y avait des sketchs et c’était vraiment pour faire rire !

“L’enregistrement studio c’est quelque chose que j’ai encore du mal à appréhender.” ZYVA : Donc tu es très attachée à la scène et l’album te sert plus de carte de visite ? É. G. : C’est pour ça que j’ai voulu faire un live, en fait. Parce que pour moi, la scène c’est vraiment l’essence de ce que je fais et j’avais envie de faire ce live pour ça. J’ai l’impression que c’est mon métier et que l’enregistrement studio c’est quelque chose que j’ai encore du mal à appréhender. Aussi parce que les deux premiers, je les ai faits en autoproduction, c’est-à-dire sans moyen ! (rires) Sans argent ! Le premier, il a été fait en cinq jours, prises et mix compris ! On est vraiment dans des choses, on va dire, basiques ! Depuis, j’ai quand même avancé, je comprends maintenant ce qu’est le travail d’arrangement, le travail de réalisation qu’on n’a pas fait pour le live puisque c’est un live. Le prochain auquel on songe, déjà, je sais que j’ai envie de le faire différemment des autres qui étaient sans moyen. Même si je suis très contente de mes premiers disques en autoproduction ! Je ne peux pas dire qu’ils sont pas bien, ils sont

super bien ! Même le premier, quand je le réécoute, je l’ai fait y’a donc six ans maintenant, toute seule avec ma gui-

tare, j’avais invité des copains, on était vraiment en mode première fois ! Il a une fraîcheur que j’adore, que je revendique aujourd’hui ! Il y a une vraie vie, et je pense que dans la plupart des premiers albums il y a ça, cette espèce de fraîcheur, de naïveté face à l’enregistrement. Comme moi je viens du milieu de l’humour, du café-théâtre, il y a pas mal de choses qui sont jouées, qui sont physiques. Il y a beaucoup d’interaction avec les gens, et sur un disque on ne peut pas le faire... L’interaction ne marche pas, enfin ça ne se voit pas ! (rires) ZYVA : Comment ça se passe la composition de tes morceaux, puisque c’est en grande majorité des textes de Patrick Font ? É. G. : Je travaille avec des paroliers, dont principalement Patrick Font qui en général me donne des textes ou qui répond à des espèces de commande que je fais. Voilà, je lui donne un thème, un angle, etc. Ensuite, moi je fais les musiques dessus. Une fois que j’ai fait une musique avec 3 accords, ce qui doit être mon maximum dans la composition... Non j’exagère, des fois j’arrive à en faire beaucoup plus ! (rires) Je les confie à mon guitariste Arnaud Jouffroy pour que lui fasse son arrangement, c’est-à-dire un truc qui ait un petit peu de la gueule, parce que c’est vrai qu’à force de faire tourner 3 accords il va manquer un truc, un riff, une ligne de basse, un truc qui va faire que ça marche, que ça accroche, que ça donne un univers musical ! ZYVA : Est-ce qu’il y a des textes à toi aussi ? É. G. : Non, pas du tout, c’est principalement des textes de Patrick Font, des textes de Mathieu Côte, et plus récemment des textes de Balmino, l’ancien leader du groupe Khaban. Et là, il y a d’autres trucs qui se trament avec des auteurs ! ZYVA : Et toi, t’as pas forcément

envie d’écrire tes propres textes ? É. G. : Alors j’ai essayé, ça m’arrive de prendre un papier et un crayon. Mais je travaille avec tellement d’auteurs qui sont très talentueux, et ce que je fais moi, pour l’instant ça ne leur arrive pas à la cheville... Donc à un moment donné, je considère que mon travail c’est de faire des mélodies, de les interpréter et de les porter sur scène, et tant que je ne serai pas contente de ce que je produis sur le papier, je préfère travailler avec des gens qui savent le faire. ZYVA : Il y a beaucoup de tes chansons qui sont humoristiques, qui racontent des histoires, et t’en as aussi certaines qui sont un peu plus engagées, est-ce que tu te revendiquerais comme une artiste engagée ? É. G. : Non ! Je me revendiquerais comme Pierre Desproges comme une artiste dégagée ! (rires) J’aime beaucoup cette expression ! De l’engagement

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DISCUSSION pourquoi pas, parce qu’évidemment la scène je fais ça parce que j’ai envie de dire des choses, pas de revendiquer, parce que je n’aime pas ce mot. Mais j’ai envie de porter un regard en tout cas sur ce qui se passe dans la société, dans le monde etc. Mais non, pas d’engagement comme on l’entend avec le poing levé. J’aime bien l’humour, et surtout le détournement, la dérision sur ce qui se passe. Parce que je pense qu’on peut dire davantage de choses en prenant cet angle là, notamment l’angle humoristique, pour faire passer des messages sans être trop démago. ZYVA : En parallèle de ce projet, tu en as un autre qui tourne un peu et qui est un spectacle pour enfants qui s’appelle Williwaw, comment est-ce qu’est venue cette idée de créer ça ? É. G. : Ça fait très longtemps que j’en parlais, et j’ai rencontré il y a déjà un certain nombre d’années le pianiste du projet qui s’appelle Jean Ribes, qui travaille beaucoup avec les enfants depuis un certains nombre d’années, et c’est lui qui m’a proposé de monter un projet. Donc du coup, j’étais hyper d’accord ! J’en avais envie, je savais pas trop comment faire, par où commencer. Et Jean est arrivé avec un projet de disque de chansons de Noël. Bon, après on a élargi le thème sur l’hiver, tout en voulant commencer par un spectacle. J’ai besoin de passer par la scène pour appréhender les chansons, les univers, et tout ça. Là, on a écrit le spectacle en novembre dernier, on l’a joué hier et aujourd’hui, donc c’est très récent, on est encore en travail, et on enregistre le disque en juillet prochain. Ce sera un livre disque, ou un magazine disque, on est encore en étude du projet. ZYVA : Est-ce que tu as encore d’autres projets à côté ? É. G. : Non ! Ça suffit, STOP ! (rires) Je craque ! (rire) Non, non, en fait on se rend pas compte mais entre le projet Évelyne Gallet et le

projet jeune public, je ne pourrai pas faire grand chose à côté. Je dis ça, et en même temps, j’ai été engagée récemment pour un projet d’hommage à Bobby Lapointe que j’attaque fin février et qui va tourner un petit peu. C’est un projet qui est né à Pézenas, vers Montpellier, et que l’on va essayer de faire tourner avec d’autres chanteurs de chanson française.

ZYVA : Et comment est-ce que tu pressens cette année 2012 pour toi ? É. G. : Je pense qu’elle va être pleine de mésaventures, parce que la création de ce nouveau spectacle jeune public nous ouvre les portes d’un univers qu’on ne connaît absolument pas, tous autant qu’on est sur scène. Parce qu’à part Jean qui a une certaine culture et expérience du spectacle pour enfants, Arnaud – mon guitariste sur Évelyne Gallet et sur ce projet-là aussi – et moi, on découvre ce public-là, cet univers-là. Les enfants qui réagissent dans les salles de spectacles, et c’est ça qui est vraiment agréable, c’est cette liberté enfantine que j’aime et c’est pour ça que j’avais envie d’essayer le jeune public. Williwaw, ça me permet aussi d’ouvrir ma palette, ou en tout cas mon envie et le plaisir

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que j’ai à être sur scène. C’est comme une bulle d’oxygène finalement ce spectacle pour moi, c’est une espèce de récréation aussi, ça part vraiment d’une envie de jouer autre chose et de jouer avec les enfants ! ZYVA : Et le prochain album d’Évelyne Gallet pour l’année suivante, alors ? É. G. : Largement ! On prévoit la sortie de l’album jeune public pour novembre 2012. Et dans l’idéal pour le projet Évelyne Gallet à l’automne 2013. Mais pour l’instant, on y va tranquillement, ça va faire 6 mois qu’on travaille des nouvelles chansons, ça nous demande du temps. Il faut les intégrer au set, parce que sur le deuxième album, j’ai enregistré des chansons que j’avais jamais expérimentées sur scène, ou très peu, genre seulement six mois. J’ai vraiment besoin de cette pratique, du retour des gens, du retour de ce qui se passe dans la salle, de savoir où je vais finalement en terme d’interprétation, ce que je peux améliorer, ce qui ne va pas, ce qui va bien... J’ai besoin de cette pratique-là quoi, de mettre les mains dans la terre, moduler la chanson en fonction, avant d’aller la mettre dans une boite ! Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait te représenter toi ou ta musique : Madonna - Like a Virgin Comprenne qui pourra !

Its my Live

Label : LMD/MVS-Anticraft

www.evelynegallet.com


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CHRONIQUES CD AIR | Le voyage dans la lune | Label : EMI Bon, les bandes originales, on dirait qu’Air commence à les maîtriser. Après quarante mises en musique de Sofia Coppola et autres adaptations douteuses avec des Japonais, les Versaillais s’attaquent à ce monument du cinéma qu’est “Le Voyage Dans La Lune” de Georges Méliès, et en couleur, s’il vous plaît ! Fidèles au psychédélisme de la restauration technicolor, le duo a su créer un univers qui semble entièrement répondre à la loi du synthétiseur et de son ancêtre le mellotron (il y en a tout au long de l’album mais surtout sur Parade et Sonic Armada). Cette bande originale n’est pas seulement un huitième album : il s’agit d’une véritable texture musicale offerte au récit d’images vieilles de plus de cent ans. Mise en abîme musicale de l’innovation technique de Méliès, “Le Voyage Dans La Lune” est une rencontre hors du temps et de la pop, entre vieilleries hallucinogènes et guitares du futur. Références aux plus classiques des pianistes (l’envolée lyrique de Décollage) comme aux plus fêlés des djs (Moon Fever est un sample de Right Here, Right Now de Fatboy Slim), Jean-Benoit Dunckel et Nicolas Gondin vont plus loin que la simple composition rythmique : ils créent des ambiances, mettent en scène des émotions. Ce bouillonnement d’influences qui se chevauchent parfois sur une seule piste peut alors nous donner le plaisir de voir David Bowie copuler avec Daft Punk (Seven Stars). On assiste ainsi à une réelle démonstration de savoir-faire en matière de composition, et on salue aussi bien la maîtrise du séquenceur que des instruments à vent en tout genre. Tantôt classique, tantôt électronique, frôlant le trip hop, ce voyage onirique de trente minutes est une réjouissance pour les oreilles totalement inclassable. Ils le disent eux-mêmes, d’ailleurs : “Nous ne faisons pas du rock, mais de la musique psycho-acoustique, de l’ambiant”. Absolument. Et vous le faites bien. Alizée

C2C | Down the road Label : On and On Records Laissez-moi vous apporter une bonne nouvelle. Si je vous dis Hip-Hop, Electro et Turntablism (mot américain désignant l’art de créer de la musique grâce aux platines vinyles et aux vinyles) ? Pas mal, mais ce n’est pas tout. Et si je rajoute Hocus Pocus

et Beat Torrent ? Autre indice : quatre fois champions du monde au DMC (championnat international de Turntablism). Là c’est certain, vous ne pouvez pas passer à côté ! Avec l’EP Down The Road, C2C ne passera pas à côté de vos enceintes. Avez-vous déjà entendu un blues qui a du pep’s, qui fait sourire et danser ? Probablement pas. Le premier titre éponyme redonne un coup de jeune au style, les influences sont loin d’être minimes et les cinq musiciens sont incontestablement excellents. Arcades frôle quant à lui la perfection avec ses sons de jeux vidéo, ses sonorités de clavecin et le chant plutôt nostalgique, malgré un côté assez répétitif. C’est avec Someday et The Beat que les sonorités Soul et Jazz prennent toute leur dimension. La technique des DJs est révélée par les innombrables samples, admirablement maîtrisés et mélangés à une grande richesse musicale. À la limite du dramatique avec ses nappes de violons et ses tambours graves, F-U-Y-A nous fait basculer dans un tout autre monde à 60 bpm. C’est au moment où on s’y attend le moins que le paroxysme d’intensité vient nous combler d’une faible référence Dubstep, plutôt agile pour une fois. Tout simplement poignant. On se prend une grande claque et on se demande : mais pourquoi faire ce remix d’Irfane et Outlines, certes acceptable, mais qui gâche complètement ce dénouement ? Peut-être pour nous donner envie de relancer l’EP ! Les Birdy Nam Nam ont trouvé une remarquable succession, longue vie à C2C ! Violette

Django django | Django django | Label : Because Music D’après la pochette, le projet Django Django est un mirage dans un monde où la chaleur nous fait tourner la tête, ou bien tout simplement le résultat d’une longue période de studio sous acide. Et même si le premier groupe auquel on pense en voyant cela est Pink Floyd, à part l’acoustique psychédélique et les années 70, on est à côté de la plaque. En revanche niveau expérimentation, les double Django sont en plein dedans. Depuis Storm sorti en 2009, tout semble avoir été réuni pour leur “quête d’un nouveau son”. Dès l’intro, on les entend jouer avec les rythmiques trompeuses. On se retrouve plongés dans une jungle peuplée d’une tribu folk ; les quatre Écossais nous ouvrent les portes de leur perception. Leur univers imparfait vacille entre rythmes dansants, basses sombres et sons artificiellement triturés. Comme ils le disent si bien, Life Is A Beach ! Hail Bop nous y emmène donc, sur une plage hawaïenne cette fois. Pas de Default pour la piste suivante, qui sera sans aucun doute le prochain tube. Espérons ne pas en être dégoûté pour autant, comme on l’a été par certains excellents morceaux de grands artistes ! Une vague de chaleur américaine nous amène un Blues léger. Des dissonances et échos bourdonnants nous parviennent de Firewater, une espèce d’On The Road Again désinvolte. Pour Waveforms, voici la recette ; voix aux timbres Beach Boys, mélodies Supertramp avec un soupçon de synthétiseurs Klaus Schulze, le tout sur lit de rythmes cubains. La mixture est alambiquée mais peu digeste. Un petit tour en Egypte grâce à Skies Over Cairo avant l’ultime ingrédient nécessaire au trip : Silver Rays. Le résultat pourrait être peu accessible mais ces très bons musiciens ont eu assez d’ingéniosité pour créer une pop florissante... au risque de faire fuir les puristes ! Violette

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Lòdz | And Then Emptiness

| Label : Autoproduction

C’est un véritable voyage entre douceur et noirceur que nous propose Lòdz à travers “And Then Emptiness”. Ce groupe lyonnais, créé il y a près de deux ans, a sorti en juillet 2011 un premier EP. Avec Eric au chant/guitare, Vincent à la guitare, Ben à la basse et Vincent à la batterie, Lòdz propose une mélodie entre rock et métal. Rajoutez à ce mélange plutôt réussi, une voix qui peut aussi bien se poser qu’exploser, et vous obtenez l’univers de Lòdz. Il n’y a qu’à regarder la pochette de l’EP, une jeune fille assise sur une falaise et regardant le ciel, dans un mélange de couleurs, entre noir et gris. Leur source d’inspiration : la vie, la réalité, parfois douloureuse et écorchée. Une réalité qui peut être calme et pleine de tristesse, mais également dure et remplie de rage. On obtient alors une espèce de dualité, que l’on retrouve assez facilement dans la voix d’Eric. C’est en effet le cas pour les deux premières chansons, Song for chaos et Next to you, où l’on peut entendre une mélodie simple mais efficace, avec une voix juste, aussi bien dans le chant clair que dans le chant crié. Pour le troisième titre, Burn the evidence, un gros riff, une mélodie avec un côté mystérieux et une voix écorchée qui nous rappelle celle de Manson sur ses premiers albums. Quatrième chanson, Erase it all, arrive comme une respiration sur cet EP. Il s’agit d’une ballade, un voyage sur un océan se laissant bercer par les vagues, sans oublier le mistral ou les tempêtes éventuelles. Et on termine avec The compliance of egos, ou l’on rejoint la puissance et la douceur des trois premiers morceaux. Il s’agit donc d’une belle découverte. Il ne nous reste plus qu’à attendre un album et une prochaine tournée. C’est tout le mal qu’on leur souhaite ! Marine

SLy & robbie | Blackwood dub | Label : Groove Attack Les adeptes de reggae du monde entier attendaient cet événement depuis 2004, qu’ils se réjouissent ! Sly Dunbar et Robbie Shakespeare, les deux vétérans jamaïcains du genre, récidivent enfin. Huit ans après la sortie de “Version Born”, le dernier LP à être paru sous leurs deux noms, le légendaire duo a posé ses valises l’année dernière au studio Harry J de Kingston pour nous offrir “Blackwood Dub”. Composé de dix instrumentaux, ce nouvel opus s’ouvre sur Dirty Flirty et ses percussions traditionnelles, pour un morceau langoureux et mystique. Changement radical avec Communication Breakdown qui s’octroie des airs presque jazzy, alors que Burru Saturday et The Bomber abordent sans y paraître la rive psychédélique. “Blackwood Dub” se réinvente sans cesse pendant ses quarante minutes, pour explorer de nouveaux univers; les influences sont multiples, collectées au fil des innombrables collaborations avec des artistes aux horizons musicaux radicalement différents. L’omniprésence du couplé basse-batterie, signature du groupe, donne pourtant une continuité envoûtante à un ensemble qui pourrait paraître parfois un peu décousu. Parfait pour ce début d’année, “Blackwood Dub” nous entraîne sous des cieux lointains et colorés, pour nous divertir du quotidien et des températures hivernales. A consommer sans modération, donc ! Marine Bourdry

Die Antwoord | TeN$Ion | Label : Cooperative Music On a commencé à en entendre parler en France, il y a à peu près deux ans maintenant. Il devaient, à l’époque, effectuer une de leur première scène hexagonale au Printemps de Bourges mais au dernier moment, leur passage fût annulé sans avoir trop de précision. Malgré tout, leurs clip-vidéos, leur façon d’aborder la musique et leur look créèrent un véritable phénomène sur le web. Venus tout droit d’Afrique du Sud, Ninja, Yo-Landi Vi$$er et DJ Hi-Tek ont réussi à faire de Die Antwoord un groupe sur lequel il va falloir compter à l’avenir. Ce trio est pile dans l’air du temps : original, subversif, décalé et un univers musical bien à eux entre Rap, Electro, Break Beat, et Dubstep. Certains parlent de Rap-Rave, pourquoi pas ? Leur deuxième album, “Ten$ion”, s’ouvre pour moi de la meilleure des manières : un brin de mélancolie mélangé à un beat puissant, génération Dubstep ! I Fink U Freeky, le single, peut sans contexte les propulser sur les dancefloors du monde entier si seulement certains DJs se risquent à le rentrer dans leur playlist. Hey Sexy et So What, sortes de Rap Groovy venu d’ailleurs, rentrent immédiatement en tête et ne semblent jamais vouloir en sortir. Mais c’est au niveau paroles et véritable sens de l’œuvre que la compréhension est plus difficile car la plupart des chansons sont interprétées en afrikaans (langue germanique parlée en Afrique du Sud et en Namibie, issue du néerlandais) donc incompréhensible pour le commun des mortels. Malgré tout, en cherchant un peu, on arrive à trouver, ou plus ou moins deviner. Pour agrémenter le tout Die Antwoord s’inspire du mouvement Zef, un mouvement contre-culturel sud-africain qui base sa philosophie sur le fait qu’on peut être pauvre, ringard mais sexy. “Ten$ion”, se termine comme il avait commencé. En beauté, avec Never Le Nkemise 2, suite de la première track. La boucle est bouclée. Jagunk

Franck Carducci | Oddity

| Label : Autoproduction

Imaginez. Imaginez ma surprise quand j’ai reçu ce message d’un guitariste vivant aux Pays-Bas (Amsterdam) disant qu’il était français, de Lyon plus précisément, et qu’il venait de publier un disque de rock progressif. Imaginez ma surprise en écoutant ce disque, une collection raffinée de “chansons” pop / mélodiques / prog. Imaginez ma surprise quand j’ai entendu son excellente reprise de The Carpet Crawlers de Genesis (extraite du sublime “The Lamb Lies down on Broadway” - 1974). En fait, ce disque est un recueil de différents morceaux dévoilant essentiellement (mais pas seulement) des influences prog : une touche de Genesis (les guitares et les claviers ainsi que Mr John Hackett, le propre frère de Steve, comme invité), de Yes à ses débuts (les guitares), de Pink Floyd (les structures) et des Beatles (mais guère Bowie malgré le titre de l’album !). Oui, ce CD est prog à la façon des Fab Four : c’est un melting pot de différentes influences. Et cela fonctionne à merveille. Ajoutez à cela une production parfaite et vous ne regretterez que la brièveté de l’album. Recommandé ! Roland Roque

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CHRONIQUES CD Prochain Concerts : 10/03 MJC Ô Totem / Rillieux La Pape 17/03 Le Zenith / Tarare

Taïni & Strong | Catch me if you can (EP) Taïni & Stongs, ce sont quatre musiciens lyonnais oscillants entre Pop, Electro et Funk. Ajoutez à ce mélange, une voix rock et sensuelle, et vous obtenez cinq mousquetaires venus d’horizons musicaux différents, mais avec un même objectif : celui de nous embarquer dans un voyage pour le moins énergique. A la barre du bateau (Taïni signifie “capitaine” en japonais), on retrouve un petit bout de femme à la voix sexy et provocatrice, qui porte le nom d’Ambre. En octobre 2010, la chanteuse décide de rassembler quatre musiciens : Alwin au clavier, Damien à la basse, Mathias à la guitare et Nico à la batterie. Premier titre de l’EP que nous propose les Lyonnais, “Catch me if you can”. Une première chanson qui nous fait sauter à pieds joints dans cet univers de séduction et de déhanchement. Outre la voix explosive d’Ambre, une guitare aux accents 70’s et le rythme indispensable de la batterie et de la basse, une mention particulière pour le clavier qui donne la touche originale à cet univers musical. Une touche originale qui fait surtout effet sur Dance with the smiles et Schizophrenic, respectivement deuxième et troisième titres. Deux morceaux qui dévoilent une nouvelle fois, une performance vocale qui nous rappelle quelque part celle de Joan Jett sur Cherry Bomb. Lady Killer et Little red carpet viennent ponctuer l’EP. Le dernier titre vient terminer à merveille ce voyage, et on se laisse emporter volontiers vers un monde proche de celui de Tarantino. Il ne serait pas étonnant de voir le public danser sur ce morceau à la manière d’Uma Thurman et John Travolta dans Pulp Fiction. Vous l’avez compris, on a ici un véritable cocktail vitaminé pop rock plutôt prometteur. On attend avec impatience la sortie d’un album ! Marine

Doctor L | The Great depression | Label : Colored-Ink A quel docteur avons-nous affaire cette fois ? Un Doctor L, ex-batteur des Wampas et des Rita Mitsuko, et ex-membre du groupe de rap Assassin. Irlandais d’origine, il n’a pas atterri dans le plus mauvais de la musique française. Toutes ses influences lui donnent largement assez de force pour un 7ème album. Un travail très hétéroclite, dont on peut entendre la mixité dès le premier morceau, Mistery Travels. Une mélodie arabisante est reprise par une guitare électrique, accompagnée d’une ligne de basse simple. Une improvisation de flûte se mélange à des battements de tambourin. Tendez bien l’oreille : vous entendrez même quelques voix chaudes et des bruits d’animaux. Un monde riche et plein de mystères s’ouvre à nous. Entre rythmes Hip-Hop complexes et mélodies Blues, les samples adoptent une place plutôt importante. La voix de Vocal Kidnapping, par exemple, a des choses à dire. Et elle n’hésite pas à se répéter pour faire passer son message de révolte, tout comme David Walters sur Misery. Il n’est pas le seul à venir en aide au chef d’orchestre : l’excellent batteur Tony Allen sera de la partie sur 2 Your Bones et By Surprise, tandis que Martin Perna jouera quelques notes de son saxophone sur Activista. Un morceau en particulier sort du lot : Total Chaos. C’est Asa qui mène la danse avec une instrumentation minime. Celle-ci fait ressortir ses belles paroles qui font malheureusement froid dans le dos... A vous de découvrir pourquoi. On finit sur une petite touche Afrobeat à laquelle un petit pas de danse ne saurait résister avec le groupe Antibalas sur Family Of Fear. Un album à conseiller à n’importe quel malade en manque de remontant musical ; une musique complète, de qualité et dotée de sens.Violette

Il y a maintenant cinq ans Enter Shikari nous balançait “Take to the skies”, mélange presque parfait d’Electro et de Métal. Depuis ce premier opus le groupe de St Alban n’a cessé d’évoluer en gardant toujours en tête ce qui fait leur marque de fabrique : l’éclectisme musical. Pour ce troisième album, “A flash flood of colour”, le groupe est allé s’installer à Bangkok, hors de leur zone de confort habituelle et de leur Angleterre natale, pour plancher sur ces 11 nouveaux titres. System... ouvre le disque tout en douceur. Ce titre est une sorte de prélude qui fait monter la pression petit à petit avec un Rou Reynolds qui navigue entre Spoken Word, Rap et Screamo. Toujours autant novateur, Enter Shikari ajoute quelques ingrédients à sa mixture, telles que des parties instrumentales orientées Dubstep ou encore de la mélancolie. Certains titres sont vecteurs d’émotions tant au niveau des paroles qu’au niveau de la musique, comme par exemple sur Stalemate évoquant crûment la question de la guerre. Enter Shikari excelle toujours autant dans l’art du single Electro-Hardcore comme avec l’excellent Sssnakedpit et ses riffs ultra percutants ou avec l’Electro-Pop-Hardcore d’Arguing with thermometers. Au final avec ce nouvel album, Enter Shikari nous prouve encore une fois sa polyvalence et une certaine aisance à naviguer d’un style à un autre, d’une nuance à une autre : gros riffs, ballade, chant clair, Screamo, Spoken word, textes, choeurs... Enter Shikari a su faire évoluer sa musique sans pour autant la dénaturer. II pourrait bien rafler la mise avec ce troisième album et ce en plein boom Dubstep. Kymmo

Enter shikari | A flash flood | Label : Pias


CHRONIQUES de Concerts Texte : Marine Photos : Camille Desmé

Hardcore party #4 Mistral Palace | valence | 04/02/2012

La salle du Mistral Palace a tremblé samedi 4 février dernier à l’occasion de la “Hardcore Party #4” organisée par l’association Rock Yourself Dry. Et il faut dire que ça fait du bien ! Trois groupes sont venus tout exploser sur scène, devant une quarantaine de personnes. Mais tout d’abord, un énorme bravo aux batteurs des 3 groupes qui ont fourni un show tout ce qu’il y a de plus décoiffant. Première partie de soirée avec le groupe Kyle’s Dancing Method, qui sont venus présenter un univers musical entre puissance et douceur. Le chanteur, lui, nous a offert un panel vocal assez intéressant, en utilisant aussi bien sa voix claire, que son repertoire vocal crié aigü et grave. Et le coup de cœur de la soirée est attribué à Tomorrow Never Came (TNC), le deuxième groupe de la soirée, non pas parce qu’ils sont valentinois mais parce qu’ils ont su convaincre et même enflammer la petite salle du Mistral. Plusieurs cordes à leur guitare, avec un batteur à toute épreuve qui a perdu au moins 5 kilos en se déchaînant sur son instrument, mais également avec un guitaris-

te et un bassiste pour le moins efficaces. Côté chant, le groupe a recruté une nouvelle voix. Mathieu a en effet effectué son deuxième concert avec les TNC. Et autant dire que les veines de son cou étaient sur le point d’exploser à chaque parole prononcée ! Et histoire de terminer en beauté, l’ancien chanteur du groupe est venu sur scène le temps d’un titre. Dernière partie de soirée et pas des moindres avec The Amsterdam Red Light District. Malgré une salle qui s’est progressivement vidée, le groupe s’est donné au maximum avec une énergie quasi-démoniaque aussi bien du côté de la voix que du côté des musiciens. La soirée s’est terminée vers minuit, mais une chose est sûre, des concerts comme ceux là, on ne s’en lasse pas.

Texte & Photos : Kymmo

NADA SURF + WATERS Transbordeur | Lyon | 20/02/2012

Rendez-vous ce soir au Transbordeur pour le grand retour de Nada Surf qui viennent nous présenter leur septième album, “The stars are indifferent to astronomy”. Waters ouvre la soirée avec un rock indie bien énergique et un leader, Van Pierszalowski, plus que présent sur scène. Après trois bon quarts d’heure de show et une petite demi-heure de changement de plateau, le public du transbordeur vient se serrer en devant de scène pour accueillir les New-yorkais de Nada surf. Le concert commence sur les chapeaux de roue avec 2 titres de leur nouvel album, Clear eye clouded mind et Waiting for something, le tout suivi d’un petit retour en arrière, plus précisément en 2002 avec Happy kid. Le concert fait la part belle aux titres du dernier opus, mais on a malgré tout le droit à une grande partie des “tubes” de Nada Surf, 80 windows, Hi-speed soul, ou encore Always love. Le trio New-yorkais, accompagné sur scène par Martin Wenk,(Calexico) et Doug Gillard (Guided by voices), assure le spectacle avec un set très propre, limite trop

propre, et des mélodies toujours aussi imparables, que les chansons soit nouvelles ou plus anciennes. Malheureusement tout ne fut pas parfait, à cause de quelques problèmes de son, notamment au début du concert avec la coupure d’une partie du son de la façade. Après une quinzaine de chansons, c’est l’heure d’un premier rappel de 3 chansons dont Blonde on blonde, puis second rappel avec le titre que tout le monde attendait, Popular! Avant de rentrer chez soi, un petit tour au bar, puis au stand “merch”, et au moment de sortir, une voix et un son de guitare acoustique attisent ma curiosité. Je remonte au niveau du club transbo et là au milieu de la scène Matthew Caws (Chant) et Ira Elliot (Batterie) nous font un dernier titre en acoustique, Blizzard of ’77, pour une fin en apothéose.

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e s U e h t p i Sk DISCUSSION AVEC :

Halle Tony Garnier, Lyon, le 10/11/11 Par Alizée Photos live : Kymmo / Photo promo : Mathieu Cesar

connaissez l’adage qui veut que l’habit ne fait pas le moine ? Et bien il s’applique à Skip The Vplusous Use, groupe lillois qui, derrière ses airs de novice branleur, vous fout des coups de pied au cul à ne savoir quoi en faire, en donnant dans l’Electro Rock efficace et nerveux. Après un premier album autoproduit, voilà qu’ils enfantent un deuxième sale gosse en janvier, “Can Be Late”. Discussion sur le disco punk, l’enregistrement de l’album et leurs influences plutôt nombreuses. ZYVA : Avant de commencer, explique moi ce que ça veut dire Skip The Use, parce que je ne suis pas sûre que mon interprétation soit la bonne... Mat Bastard : Ça veut tout simplement dire “changer les habitudes”, faire quelque chose de différent. En sénégalais, “skip the use” ça veut dire PSG (rires). ZYVA : Vous avez sorti un EP en septembre dernier, en attendant l’album qui arrivera en janvier sur Polydor. Comment on fait pour rester punk quand on est signé sur une major ? M. B. : Je pense qu’il y a des préjugés à avoir par rapport aux majors, des préjugés qu’on a eus, d’ailleurs. Mais nous, on a signé avec une équipe, on n’a pas signé avec une major. On a une équipe de rockeurs qui sont là pour faire ça et qui ont envie de le faire bien et proprement. On reste éthiquement authentiques, on n’a aucun souci avec ça. On a rencontré des gars “chanmés”, l’album qu’on sort c’est l’album qu’on voulait, tel qu’on le voulait, avec Manu. À part le fait qu’on ait enregistré à Bruxelles et qu’on ait été mixés par un gars qui vient d’Angleterre, c’est la même équipe et la même façon de bosser que lors du premier album qu’on a fait tout seul en autoprod. Ce qui intéressait c’était Skip The Use tel que c’était, et c’est resté tel que c’est, quoi. En évoluant, forcément... En tous cas, le jour où on nous impose-

ra des trucs, on sera les premiers à se barrer, fais-nous confiance ! (rires) ZYVA : L’Anglais dont tu parles, c’est Tim Goldsworthy, n’est-ce pas (producteur de The Rapture, Hercules And Love Affair, Unkle... a notamment travaillé avec James Murphy, LCD Soundsystem) ? Comment vous vous êtes retrouvés à bosser avec lui ? M. B. : C’est la faute à notre directeur artistique, qui avait déjà bossé avec lui sur d’autres albums et qui trouvait que sa manière de bosser pouvait nous correspondre. On a testé, et effectivement pour certains titres c’était vraiment “chanmé”, mais pour les autres on a préféré bosser avec Manu, comme on le faisait avant. C’est vrai que pour tout ce qui est Rock’n’roll, Manu a vraiment son propre son. On aime bien pour autant avoir d’autres approches, des fois. Ça dépend des titres, en fait : il y a des titres qui ont été mixés par Tim et d’autres par Manu... Au final ça ne change pas grand-chose, parce qu’à la réalisation c’est toujours Manu, et à la prod c’est toujours nous. Le seul truc qui change, c’est le regard différent qui peut être porté sur ta musique, mais ça ne change pas le titre. En plus, c’est intéressant pour nous d’avoir un regard extérieur, puisqu’on ne fait pas que du Rock, ni que de la Pop, ni que de l’Electro, on fait un peu de Fusion. Mais si le mix

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DISCUSSION change ton titre, alors ce n’est pas un bon mix. ZYVA : C’était donc une bonne expérience, en somme, de travailler avec quelqu’un d’extérieur ? M. B. : Oui ! Que ce soit positif ou négatif, c’est toujours une bonne expérience, de toute façon. ZYVA : Loin de moi l’idée de le faire, mais on pourrait vous coller l’étiquette de groupe Dance-punk, c’est un peu un terme à la mode en ce moment... M. B. : Mouais... En même temps, si on s’appelle Skip The Use, c’est justement pour changer les habitudes et ne plus essayer de caser les groupes dans quelque chose. Nous, on essaye de faire danser les gens, les faire transpirer, participer, les faire réagir à certaines choses, susciter une réaction par les textes... Après, dans quelle catégorie on est... on n’en a pas grand-chose à foutre ! C’est pareil pour les gens, je veux dire le public, je pense qu’ils n’en ont pas grand-chose à foutre non plus, du moment qu’on leur donne ce qu’ils veulent. Après, il y a toujours une différence entre le live et l’album : dans l’album, tu ne trouveras pas que des chansons pour faire la fête. On évolue en tant que groupe au fil des dates, des années, des concerts, des sessions studio... on essaye de faire notre son sans se soucier de savoir où est ce que ça va être casé ensuite, ce n’est pas très important.

“Dans quelle catégorie on est... on n’en a pas grand-chose à foutre ! C’est pareil pour les gens, ils n’en ont pas grand-chose à foutre non plus !” ZYVA : Un groupe auquel on pourrait vous comparer, selon moi, c’est The Rapture. Ils avaient un son assez similaire au votre à leurs débuts, puis ils ont pris un énorme virage disco sur leur dernier album. Tu pourrais envisager la même évolution pour Skip The Use ? (rires) M. B. : Je pense que chaque groupe est différent, avec sa propre évolution et sa propre histoire. Souvent, j’entends dire de ces trucs... Les réactions des gens par rapport à de nouveaux albums qui sortent, qui sont différents des autres ou des précédents qu’ils ont aimés avant... Je veux dire, si t’es pas content, fais un groupe et fais ton son. The Rapture c’est leur groupe, c’est leur band, et s’ils se réalisent dans ce qu’ils font aujourd’hui alors c’est génial ! En plus, ce sont de bons musiciens, ils ne font pas de la musique par-dessus la jambe, ils ont

vraiment une idée précise de là où ils veulent aller, c’est pas à l’arrache. Rien que ça, c’est respectable ! Après, ce n’est pas dit que ça parle à tout le monde, mais c’est aussi ça la musique ! Sinon, tu tournes en rond, tu fais toujours la même chose, de la variet’ quoi ! L’évolution, au contraire, te permet de changer, de t’ouvrir, de te remettre en question, de te dépasser... C’est ça que je trouve intéressant dans la musique justement. Pour répondre à la question “qu’est-ce qu’on fera plus tard”... j’en sais rien justement. L’avantage c’est qu’on ne se pose aucune barrière, on est un groupe de Rock, à la base, donc on essaye de rester Rock’n’roll même dans nos morceaux plus Pop et Electro, de toujours avoir cet esprit là dans la création. Si demain on a envie de faire un morceau de Trash Metal, on le fera ! C’est ça qui est cool dans ce groupe, c’est que c’est un peu l’expression libre. Manu est là pour nous contenir, nous faire grandir et évoluer, sinon on partirait dans tous les sens. Mais c’est aussi ça notre force, je pense, de constamment vouloir découvrir de nouvelles choses, se les approprier, restituer ça de façon homogène dans la musique que tu fais... Voilà, c’est ça qui est intéressant, sinon au bout d’un moment tu te fais chier ! ZYVA : En parlant de se faire chier, justement... Vous n’allez pas avoir le temps de vous ennuyer puisque

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DISCUSSION

“Je pense que toutes ces années d’expérience dans l’indé sont indispensables pour pouvoir mener à bien ce genre de pratique.” vous vous embarquez dans une tournée de six mois voire plus : c’est votre plus grosse tournée jusqu’à présent, non ? Mat Bastard : Ouais, c’est la première fois, c’est cool ! On avait déjà fait pas mal de dates avec le premier album, on avait fait près de cent cinquante dates, c’était déjà assez intense, et puis c’était aussi une découverte. Mais on est très bien entouré, donc on est serein, très content de pouvoir diffuser notre son, c’est une vraie chance ! Donc on n’appréhende pas, au contraire, c’est quelque chose qu’on attend depuis longtemps ! Pour la plupart ça fait bientôt dix ou quinze ans qu’on fait de la musique, et je pense que toutes ces années d’expérience dans l’indé sont indispensables pour pouvoir mener à bien ce genre de pratique. On commence aujourd’hui à récolter les fruits de ces années là, donc c’est génial ! Je suis très heureux de me réaliser là dedans, c’est ce dont j’ai besoin.

Mat Bastard : Wouah... On est fans des Rolling Stones, de Gossip, de Jimi Hendrix, des Hives, Birdy Nam Nam, Justice, Daft Punk... Ces influences ne se ressentent pas toujours directement dans la musique, mais dans la façon de faire, de composer... Dans la recherche de son, finalement. Par exemple, le dernier Justice, on est super admiratif du travail qu’ils ont fait dessus, un tel approfondissement, l’imprégnation que tu sens dans la recherche très matérielle du son, qui reste en même temps d’une qualité très aérienne... Il y a eu un vrai travail de zicos sur cet album, et moi ça me fait plaisir de voir des albums comme ça, quand j’entends du David Guetta où c’est toujours la même chose... Je ne dis pas qu’il n’y a pas de boulot derrière hein, mais ça ne se renouvelle pas trop, quoi... Justice, eux, se sont complètement immergés dans leur son pour le porter encore plus loin et créer quelque chose de nouveau, qui d’ailleurs peut être complètement déstabilisant pour le public. Autant ils sont critiqués aujourd’hui, autant ils seront adulés dans six mois, quand les gens auront enfin capté leur démarche. Voilà, ça c’est le genre de truc qui nous inspire, de ne pas s’arrêter à une idée ou un morceau mis en place vite fait sur un logiciel. On triture le son, on bosse vraiment dessus, on essaye plein de trucs différents de ce qu’on a l’habitude de faire, on prend des risques. Je dirais donc qu’on est influencé à ce niveau là, mais aussi au niveau de l’énergie dégagée par ces groupes : je cite les Hives pour l’urgence, par exemple. Mais au sein de Skip The Use, on a tous nos propres influences ! Moi je suis fan du jeu de scène de Mick Jagger, Yann s’inspire du jeu de guitare de Led Zep, tandis que Léo écoute beaucoup de classique... C’est très varié ! Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait vous représenter vous ou votre musique : Queen - Bohemian Rhapsody Il y a tout et n’importe quoi là-dedans !

ZYVA : Vous semblez entretenir un panel d’influences assez impressionnant, tu pourrais m’en citer quelques unes ?

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Can Be Late

Label : Polyydor

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KLUB DER REPUBLIK

Q

uatre hommes, vêtus de noir, portent un cercueil sur les épaules. Les regards sont sérieux, tout porte à croire qu’on assiste à un enterrement. La seule différence est que le couvercle du cercueil est ouvert pour que tout le monde puisse voir qui est enterré : une lampe en laiton, acier et verre, posée sur le velours rouge. Ce qui est symboliquement enterré ici est un des lieux les plus importants de la culture club berlinoise : le “Klub der Republik”. Cette lampe était accrochée dans le couloir du club depuis le jour de sa fondation, il y a plus de 10 ans, jusqu’à ce cortège funèbre - dernier jour dans l’histoire de ce club situé Pappelallee. Aujourd’hui, la lumière s’est éteinte. Dans le quartier Prenzlauer Berg, les occasions d’aller danser sont devenues rares, et aujourd’hui, le “Klub der Republik” est également forcé de fermer ses portes. Pour les non-Berlinois, autant de lamentations contre la “mort” des boîtes de nuit peuvent paraître étranges. La scène des clubs berlinois est bien plus importante encore que celle des autres villes allemandes : Berlin est une superpuissance en terme de musique électronique. Chaque week-end, cette ville attire des touristes venant de toute l’Europe dans le but de se laisser porter par les basses de Berlin. Ici, le “after-hour” continue alors qu’ailleurs les gens partent travailler. Pourtant, la culture club, moderne et novatrice, n’est plus la même dans l’ensemble de la ville de Berlin. En effet, les clubs sont aujourd’hui en train de disparaître dans les quartiers réputés dans les années 90 pour être de vrais “terrains vierges de la vie nocturne” - et ceci vaut sur-

Par Mag

tout pour le Prenzlauer Berg. Ainsi, la contestation devant le “Klub der Republik” est bien plus que de l’indignation à l’égard de la fermeture d’un lieu de fête, c’est un ultime cri de protestation, dans un affrontement de modes de vie : c’est le vieux Prenzlauer Berg qui lutte contre le nouveau ; c’est l’idée de faire vivre un quartier plutôt que de simplement l’habiter, ou encore de vivre l’aventure au détriment d’une vie posée avec appartement chic et 4x4 garé devant la maison. Pour les propriétaires de la dernière boîte importante de Prenzlauer Berg, la mort du “Klub der Republik” signifie également la disparition de toute la vie nocturne de ce quartier. Le premier club à fermer était le “Magnet”, puis le “Knaack Klub” (une véritable institution), en janvier c’était le tour du “Icon” et de plusieurs autres petites salles. Le “Klub der Republik” est le dernier à fermer ses portes. On parle de Berlin comme de la “métropole de la fête”, du “New-York des années 80” ou encore de “la capitale du monde électro”, mais la réalité est tout autre, du moins en ce qui concerne le Prenzlauer Berg, quartier qui contribua le plus à cette réputation. Ainsi, on peut lire sur les affiches des manifestants : “quand le dernier logement sera construit, que la dernière boîte sera démolie et que le dernier espace libre sera détruit, vous découvrirez que Prenzlauer Berg est devenu cette petite ville que vous avez fui autrefois”. La démolition du club a commencé le 1er février. Bientôt, un bâtiment chic de 32 logements verra le jour. Le quartier sera silencieux.

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Pénélope Bagieu Par Coquin

mois de juin dernier, dans le cadre du festival de la bande-dessinée de Lyon, ZYVA ABDuest(pour allé à la rencontre de Pénélope Bagieu, dessinatrice phénomène de la blogosphère ceux qui ne connaîtraient pas encore son faciès, c’est elle qui joue la fille à cent

points dans l’un des tout premier épisode de “Bref”). Alors qu’est sorti en janvier son album “La Page Blanche” scénarisé par Boulet (voir le ZYVA n°16), discussion avec une passionnée de chez passionnée dont le prochain projet devrait d’ailleurs tourner autour de la musique. ZYVA : En lisant ton Blog, on remarque assez vite que t’es une fondue de musique : Tu en parles beaucoup dans tes notes, tu as une radio blog ultra éclectique (Qui va de Edvard Grieg à Madonna, avec de la musique Classique, de la pop, du rap, du Rock, de la chanson française...), tu prends des cours de batterie, tu fais un peu la DJ au sein d’un collectif... Comment est née cette passion pour la musique ? Quels sont tes premiers émois musicaux ? P.B. : C’est venu par mon père qui était très musicien et qui nous mettait toujours de la musique depuis que je suis toute petite. Par exemple, du Jimi Hendrix pour m’endormir quand j’étais bébé. Il était assez exigeant sur la culture musicale, donc j’ai eu très tôt des goûts musicaux prononcés. A 6 ans j’avais déjà un groupe préféré. C’était Queen d’ailleurs ! J’étais petite quand Freddie Mercury est mort et j’ai beaucoup pleuré à l’école. Je pleurais dans la cour : “Nan mais Freddie Mercury il est mort !” C’était triste parce que je me disais “je le verrai jamais en concert, j’suis trop petite. Et il est mort maintenant”. Mais du coup j’ai vu Brian May quand j’avais dix ans, au Rex, et il a quand même fait quelques chansons de Queen donc j’étais contente. C’était mon premier concert d’ailleurs ! ZYVA : Dans quelle mesure cette passion pour la musique influe-t’elle sur ton boulot de dessinatrice ? P.B. : Je pense que ça n’influe pas du tout. J’écoute de la musique en bossant mais bon... Je ne fais pas des choses qui parlent de musique... Je mets même pas de référence ni rien... Peut être de manière inconsciente parce que j’en écoute en travaillant et que ce serait peut être to-

talement différent si c’était pas le cas. Simplement, quand je regarde un boulot à moi, que ce soit un bouquin ou une pub, je me souviens de ce que j’écoutais en le faisant. J’ai des souvenirs musicaux liés à mon travail. ZYVA : tu participes au collectif “We are the 90’s”. Pour ceux qui ne connaitraient pas, peux-tu expliquer en quelques mots ce qu’est ce collectif et ton rôle au sein de celui ci ? P.B. : Et bien c’est des soirées un peu régressives. On fait beaucoup de foin autour des années 80. Moi perso les années 80 je les ai pas vraiment connues, vu que je suis née en 82, c’était pas ma génération, j’écoutais pas de cold wave quand j’étais petite, j’écoutais Ace of Base, Offspring... Et donc on s’est dit que nous, notre génération c’était les sacs Tann’s et les tee-shirts Waikiki et on fait des soirées années 90. Donc y a du Rap Français, y a IAM, y a de la Dance, y a Mr.Vain, et puis moi je m’occupe du set Rock. Je passe Smashing Pumpkins, The Offspring, du Rage against the Machine, des grands moments de pogo sur Nirvana ! Pendant une soirée, on est dans les années 90, on a 14 ans et c’est super ! ZYVA : Est ce que le fait de vouloir remettre au goût du jour la musique des années 90 est plus du à une insatisfaction (voire une frustration) face à ce que peut produire l’industrie musicale aujourd’hui, ou bien à une certaine nostalgie de cette époque ? P.B. : Non, parce que c’est pas non plus un âge d’or de la musique. Mais c’est sûr que c’est un instant qui correspond à mon adolescence, quand t’as pas des emmerdes d’adultes. Donc j’ai toujours l’impression que c’est une période plus sympa pour la musique... Mais je pense que le temps fait très bien le tri, et j’ai le sentiment qu’il y avait vachement de très

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bonnes choses, alors qu’en fait il y avait aussi plein de merdes. Mais on en garde que le souvenir des trucs biens. Mais c’était une époque où effectivement il y a plein de groupes qui ont émergé qui étaient des trucs énormes. Attends, tu t’imagines quand dans une année, en 92, t’allais te faire un concert, tu voyais Nirvana, Soundgarden et tout ça ? J’ai le souvenir d’une année où j’ai vu en concert Rage, Greenday, les Smashing Pumpkins, et No Doubt. La même année. Tu te dis “bon, c’est quand même pas mal”. C’était la grande époque de l’Elysée Montmartre, il y avait vraiment des concerts fous. ZYVA : Que t’apporte le fait de jouer de la batterie et de mixer par rapport au dessin? P.B. : ça me défoule ! (rires) En fait le dessin, c’est très triste ce que je vais te dire, mais c’est plus une passion depuis que c’est un métier. Ça me fait très plaisir et je détesterais faire autre chose comme métier, j’adore mon boulot, mais quand je me dis “ah! j’ai besoin de me faire plaisir”, je vais surtout pas dessiner... Je vais pas rentrer chez moi faire des heures sup’. Ma passion dans l’absolu ça a toujours été la musique, plus que le dessin. Donc faire de la batterie c’est vraiment ce qui me fait le plus plaisir parmi tout ce que je fais dans ma vie. Plus plaisir qu’aller boire des coups avec des potes ! C’est vraiment ce qu’il y a de mieux. Si je jouais pas de la batterie je serais très triste je pense. Mais je pense que c’est parce que c’est pas un métier que ça me plaît autant. Si j’en faisais dix heures par jour je pense que je serais moins...mais bon c’est pas le cas !


Le Bloc Club, Lyon le 05/01/12 Par Alizée

Photos du Cube Live : Kymmo

Marie de Crecy

Etienne de crecy

tienne de Crécy, ce n’est pas juste un vieux de la vieille avec un nom à particule, c’est aussi et surtout Ématière le mec qui, en compagnie de Philippe Zdar, a inventé ce qui vaudra à la France son éternel triple A en de musique électronique, j’ai nommé la French Touch. Loin de nous l’idée de parler baguette et

tour Eiffel, il est ici question de raves, de Techno comme “musique utile”, de synthés, et de l’importance de la scénographie quand on est DJ. ZYVA : Étienne, j’ai lu dans une de tes précédentes interviews que tu te décris toi-même comme un “handicapé de l’entertainment”. Ce n’est pas un peu paradoxal quand on fait un tel métier ? Etienne De Crécy : (rires) Non, pas du tout ! D’ailleurs, je pense qu’on est nombreux dans ce cas là. C’est souvent la maladie du DJ ou des mecs qui font de l’Electro et passent leur temps à travailler avec des machines : ils sont rarement forts en spectacle. Ça se voit quand tu vas sur Beatport et que tu regardes les photos des DJ, qui sont toutes lamentables. Sérieux, les trois quarts des photos sont nulles, au bout d’un moment tu as juste envie de dire : “Non mais les gars, allez vous habiller !”. Quand tu les compares aux rockeurs qui ont une attitude, les DJ sont quand même assez... Ils sont cachés derrière leurs machines, en fait. Bon, il y en a qui font des signes de cœur avec les mains, mais ça, moi, je n’y arrive pas... ZYVA : Question de génération ? Etienne De Crécy : Non, c’est juste que ce n’est pas mon truc, moi je suis un technicien. ZYVA : Tu dis ça à cause de ta formation d’ingé son ? E.D.C. : Non, je crois que c’est le fait de faire de la musique sur un ordi, car le processus de création n’est pas immédiat, c’est assez long... On ne peut pas vraiment adopter de posture, en fait, et je pense que c’est pour ça que les mecs qui travaillent dans la musique électronique ne savent pas se donner en spectacle. C’est pour ça que j’ai créé Le Cube, d’ailleurs : pour attirer l’attention des gens sur autre chose que moi.

ZYVA : En parlant du Cube, comment t’es venue cette idée de mapping ? (le mapping est une animation visuelle projetée sur des structures en relief). E.D.C. : En fait, ce n’est pas moi qui ai eu l’idée du mapping. Moi, je cherchais une idée de scénographie, justement pour pouvoir donner un concert d’Electro où il y a quelque chose à voir. Je n’ai pas de laptop, alors la musique que je fais demande que je m’implique beaucoup physiquement. Ceci dit, même si j’ai plein de machines, ce n’est jamais très impressionnant à voir, donc j’avais besoin d’un spectacle sur scène. J’ai rencontré Pier Schneider et Franz Wunschel de 1024 Architecture, et ce sont eux qui m’ont proposé ce projet de mapping, car ils bossent depuis longtemps là-dessus. Ils ont fait un truc ici-même, justement, il n’y a pas très longtemps : ils ont mappé l’opéra de Lyon, je crois que c’était pendant la Fête des Lumières de l’année dernière, peut-être que tu l’as vu... Enfin bref, ils font ça depuis assez longtemps et ce sont eux qui m’ont proposé ce projet. ZYVA : Ce n’est donc pas avec le collectif EXYZT que tu as travaillé en fait ? E.D.C. : Si, car à l’époque ils faisaient partie du collectif EXYZT. ZYVA : Donc EXYZT n’existe plus ? E.D.C. : (rires) Non, EXYZT n’existe plus ! C’était un collectif assez large et bordélique, qui était apparemment un peu ingérable, donc ils ont splité et Pier et Franz ont de leur côté fondé 1024 Architecture. Après, je ne suis pas rentré dans le vif du sujet avec eux, car moi je n’ai bossé qu’avec ces deux gars. On a bien rigolé en tous cas, c’est des super mecs.

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ZYVA : En me renseignant un peu sur EXYZT, j’ai trouvé une de leurs citations qui me semblait bien correspondre à ton show Beats’N’Cubes. Cette citation disait que leur intention, par le biais du mapping, était de sortir le public de son statut contemplatif pour le rendre acteur du spectacle. C’est aussi ton intention ? E.D.C. : Non (rires). C’est vrai qu’eux ont effectivement des installations où le public pouvait venir crier dans le micro et faire bouger la façade en la touchant ou en s’en approchant. Ce n’est pas du tout ma démarche. Moi je veux proposer un spectacle et que les gens soient spectateurs, qu’ils ne participent pas du tout (rires) ! En revanche, je suis un peu maniaque, et j’ai beaucoup travaillé avec eux pour avoir un style qui m’est propre. Eux ont inventé le design et la construction, moi j’ai beaucoup travaillé avec eux sur le jeu de lumières pour que le truc me corresponde. Je voulais que ça soit assez pur et sobre, parce que dans le VJing (performance visuelle en temps réel) c’est souvent très compliqué, très rapide, un peu “fourre-tout”. Moi j’aime bien quand c’est simple et carré, et si tu commences à faire interférer les gens, c’est horrible. Je propose juste un spectacle... et je veux l’imposer (rires). Il y a déjà tellement d’interférences entre le public et moi ! Si ton public est froid, alors l’interférence est mauvaise, par exemple, et ton concert sera raté, alors que si les gens sont chauds et adhèrent au truc, le concert sera réussi. Donc ça suffit, c’est déjà énorme. ZYVA : La musique a énormément évolué, que ce soit au niveau technique ou autre, depuis tes débuts en 1994. Comment décrirais-tu ton évolution musicale personnelle ? E.D.C. : Je n’ai pas évolué. La musique que je fais dépend du matériel que j’utilise, je n’imagine pas la musique avant de la faire. Je n’ai pas dans la tête un morceau que je vais ensuite reproduire en studio. Mon choix de musiciens ou de producteurs réside dans le choix de matériel que j’utilise. Grosso modo, le truc qui sous-tend ma carrière depuis le début, c’est l’économie de moyens. Je n’ai pas beaucoup de matériel, à chaque fois j’essaye d’en avoir le minimum, et c’est ça qui m’inspire. Ça m’effraie d’avoir beaucoup de possibilités, ça m’empêche de faire des choses. Si je dois faire un disque, je vais choisir tel et tel synthé, telle boite à rythmes, et dire : “Voilà, je vais faire mon disque avec ça”. J’ai toujours eu cette approche, me disant que le son que je veux avoir dépend entièrement du matériel que je m’autorise à utiliser.

ZYVA : C’est systématiquement de l’analogique ? E.D.C. : En fait, je n’ai pas du tout commencé en analogique, puisque j’ai fait mes deux premiers disques avec un sampler et un ordinateur, mais à l’époque il n’y avait pas d’audio dans les ordinateurs. J’ai commencé avec un Atari 1024, après j’ai eu des consoles digitales, mais pour mixer c’était nul et chiant, du coup je me suis acheté du matériel analogique. J’utilise l’ordinateur pour m’enregistrer, mais je programme dans des synthés analogiques, je n’ai pas d’écran. Au moins, sur les synthés, on voit tous les boutons, alors que sur un écran d’ordi, tu te balades de sous-menu en sous-menu et tu ne peux pas voir vraiment le truc, même si tu sais qu’il est là. Plus qu’un choix de son, je dirais que c’est un choix de vie, de ne pas travailler en regardant un écran. En même temps, j’ai pu me permettre de m’acheter des synthés, des machines et tout ce qu’il faut parce que je gagnais de l’argent. Maintenant, il suffit de s’acheter un laptop, et pour les gens qui commencent à faire de la musique c’est magique ! ZYVA : Depuis tes débuts, tu es un peu passé par toutes les phases, que ce soit House, Techno... Certains disent même que t’aurais fait un petit détour par le Down Tempo... Moi je trouve que plus ça va, plus tu t’énerves : c’est la crise de la quarantaine ? E.D.C. : (rires) Ah oui ? Pourtant j’avais l’impression de me calmer ! Non mais, le Down Tempo... En fait, quand la musique électronique a démarré à Paris vers 1993-94, tout était un peu lent, car la scène était dominée par le Hip Hop et le Down Tempo. Et puis, il est arrivé un truc qui a fait que l’industrie a dû plus ou moins se radicaliser, parce que les maxi bourrés de morceaux lents ne servaient à rien, ils ne vendaient pas. Or, la musique électronique est devenue une musique avec une utilité : tu la passes dans les clubs pour que les gens dansent. Quand j’ai commencé à faire de la musique avec Philippe Zdar, quand on a fait Motorbass, c’était une époque qui était très Techno, une musique qui n’existait que dans les raves, en 92-93. On s’était donc dit qu’il serait bien de faire une musique d’inspiration Techno qu’on pouvait écouter chez soi, mais quand on a fait écouter le truc à tous nos potes “normaux” qui ne bougeaient pas en rave, ils nous ont dit : “Les mecs, vous avez pété un câble” ! Ensuite, il y a eu ce truc avec la French Touch et machin, bon maintenant c’est passé de mode, car ces dernières années on est revenu à la grosse turbine... Mais tant mieux ! J’ai plein de morceaux comme ça, complètement inédits, que je n’ai jamais sortis, mais dont je vais m’occuper bientôt... Je ne les avais jamais sortis parce que pour moi ce sont

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DISCUSSION un pont délibéré entre la French Touch d’il y a quinze ans et celle d’aujourd’hui, ou est-ce que je vais beaucoup trop loin ? (rires) E.D.C. : Non, tu as raison, d’ailleurs ZYVA : Tu as donc commencé dans c’est drôle que tu parles de ça ! Je la musique avec Philippe Zdar quand vais t’expliquer comment c’est arvous avez monté Motorbass. C’était rivé : on avait sorti Fast Track sur “Suil y a presque dix huit ans, et on peut per Discount 2”, qui n’a marché en dire que tu as fait du chemin depuis. France que tard, bizarrement, quand Pourrais-tu essayer de résumer ton les jeunes se sont mis à l’écouter. parcours en cinq évènements esC’était l’époque où, pour les médias sentiels ? français, la French Touch et “Super “Je n’aurais pas E.D.C. : Alors... Le premier point, je diDiscount” étaient les trucs les plus rinrais que c’est la découverte de l’ecsgards du monde (rires) ! En revanche, compris cette tasy, ça a vraiment été l’élément Fast Track a super bien marché à musique là sans fondateur. Je n’aurais pas compris l’étranger ! C’est donc Erol Alkan qui cette musique là sans cette drogue. est à l’origine du mash up entre ces cette drogue.” C’était dans une rave avec Philippe, deux morceaux, il l’avait sorti sur sa au tout début des raves à Paris en 92. On a trouvé compil “A Bugged Out Mix”. En Angleterre, il y a eu l’endroit tellement dingue qu’on y est resté, et on en au moins cinq bootlegs qui sont sortis ensuite avec est ressorti avec une révélation ! Le deuxième point, ces deux morceaux mélangés, c’était un énorme je dirais que c’est le jour où Philippe et moi avons tube là-bas ! C’est comme ça que j’ai décidé de décidé que notre troisième maxi de Motorbass sel’intégrer au live, pour faire chanter les gens à la fin. rait un double, un gros truc. Puis l’idée du double Ceci dit, ça n’a pas toujours marché, parce que la maxi a dérivé sur celle de l’album, et ça c’était un première fois que j’ai joué Beats’N’Cubes à Rennes, truc qui n’existait pas dans la Techno à l’époque. j’ai voulu intégrer ce morceau à mon live, et je crois Cela nous permettait d’élargir notre spectre en inque les gens ont trouvé ça un peu choquant, comtégrant des morceaux lents à la tracklist, des trucs me si le cube avait une existence trop importante qui ne fonctionnaient pas du tout en club. Le troisièet empêchait Justice de coller avec... me point arrive presque tout de suite après, quand je décide de faire “Super Discount”. À la suite de Titre d’un artiste qui pourrait te représenter toi ou ta quoi, on m’a demandé de faire le DJ à Londres, or musique : je n’étais pas du tout DJ, moi je faisais juste du son. Je ne réussirai jamais à choisir un seul titre... Je peux C’était au Dockstar, si je me souviens bien... Un bar te dire des artistes que j’essaye de copier (rires) ? déglingué au-dessus d’un appart, un truc vraiment Pour définir ma démarche, plus que ma musique, super ! Enfin, passer des disques, ça ne m’intéressait je choisirais un titre de Kraftwerk, ou plutôt un live pas tellement au départ, mais finalement ça m’a en entier, car c’est ce qui représente le mieux leur plu. Le quatrième point, je dirais que c’était pencontinuité, que j’admire beaucoup et qui m’a perdant la promo de “Super Discount 2”, quand un comis de me rendre compte que moi non plus je ne pain DJ m’a dit que ça serait vraiment bien de faire suis pas si versatile que je voudrais le croire ! Je suis un live pour ma tournée, plutôt que de jouer au DJ. aussi un gros fan de Zombie Nation, dont j’essaye Et c’était une très bonne idée (rires) ! Alex Gopher de copier le style (rires) ! Ce type a une façon très et Julien Delfaud étaient là ce jour-là, du coup je organique de faire de la musique, et son album leur ai proposé de venir faire le live avec moi, et “Zombielicious” est bourré de morceaux hyper ça a été vraiment un tournant. La tournée “Super bien. Discount 2” a été démente, et depuis j’ai intégré le live comme étant un truc super important. Puis Alex et Julien ont décidé d’arrêter et j’ai choisi de continuer seul avec une scénographie, parce que quand on était tous les trois, visuellement c’était horrible (rires) ! Le cinquième point est donc le jour où j’ai rencontré les mecs de 1024 Architecture et qu’on a commencé à travailler ensemble. des morceaux qui n’avaient aucune utilité, alors que je considère quand même la Techno comme une musique utile ! (rires)

ZYVA : Le morceau qui conclut ton “Live On Neptune” est un mash up de Fast Track, que tu avais d’ailleurs fait avec Alex Gopher, et We Are Your Friends, de Justice et Simian Mobile Disco. C’était

My contribution to the Global Warming Label : pixadelic

soundcloud.com/etienne-de-crecy

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BLÜRP Par Coquin

DISCUSSION

Extraits DE DISCUSSIONS

[...]

Avec ZYVA, pas d’interview, que des discussions. Un seul principe : tout ce qui est enregistré est retranscrit à l’identique, nous finissons toujours par la même question.

Solillaquist of sound

Ninkasi Kao | 03/02/2012 ZYVA : Mais porter un casque ou une cagoule te donne quand même une certaine aura ? Cascadeur : Oui, bien sûr ! Des fois, on me parle exclusivement de ça ! Mais c’est normal, parce qu’en voulant échapper au problème de l’image et en voulant devenir autre, alors je développe une autre image... et tout ça dynamite complètement mon problème, en fin de compte ! (rires) Enfin bon, c’est comme ça, j’aurais peut être dû y réfléchir avant... (rires) A force, ce n’est pas évident à gérer parce que ça peut me couper de certaines corrélations simples : quand je vais voir des gens après mes concerts et que je me présente à eux cagoulé, c’est un peu particulier. Je dirais que ça instaure une certaine distance, à priori. Après, j’espère être assez chaleureux pour compenser, mais bon ...

Kymmo

Kymmo

Garorock | 02/04/2010

Cascadeur

ZYVA : On a adoré votre prestation, vous me faites penser à Arrested Developement ! Vous avez une énergie positive très forte ! Vous pouvez nous en parler ? Swamburger : Cette énergie positive est due au fait que nous vivons ensemble, Alex (la chanteuse) est ma femme. Nous sommes en couple. Donc vivre ensemble et travailler ensemble nous apportent cette énergie qui nous autorise à être à l’aise sur scène, on ne se bat pas sur scène mais avec chacun de nous, on unit nos forces pour affronter n’importe quelle situation. S’il y a quelqu’un dans la foule qui a les bras croisés ou je ne sais quoi, tout le monde aura son attention portée dessus ! Alors pour lui faire décroiser les bras... (rires) Mais généralement si tu regardes ce qu’il se passe il y a définitivement de l’amour et de l’appréciation pour ce qu’il se passe. Quand je suis avec mon pote Davinci (Dj, producteur), je me dis tout le temps : “Yo quelqu’un peut-il donner 1 million de dollars à ce mec pour qu’il casse sa MPC (Boîte à rythme) s’il en a envie !” (Rires) Et c’est pareil pour tous ceux que je regarde... mais je ne sais pas trop comment expliquer plus, à part simplement le mot “Love” et il y en a une quantité incroyable qui est juste là sur scène et tout ce que tu fais, c’est d’en regarder la manifestation physique.

Retrouve la suite et plein d’autres discussions sur :

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The Birthday massacre CCO | 31/10/2007

ZYVA : “The Birthday Massacre” commence donc par un délire entre potes, et pourtant vous avez une identité graphique et sonore très forte, une empreinte bien à vous... Chibi : Oui c’est vrai que l’on a tous des idées et puis ce qu’il y a bien aussi c’est que l’on a essayé d’exprimer plein de facettes artistiques, pas seulement de la musique, mais une véritable identité audiovisuelle. Lorsque l’on a créé notre site Web, ça nous a donné des idées pour mettre tout cela en place... Rainbow : Et puis on a pu exprimer nos différents talents artistiques. ZYVA : Vous êtes donc plus qu’un groupe de musique. Rainbow : Oui complètement, et chaque partie accentue l’approche de l’autre, la musique accentue la dimension visuelle et vice versa et c’est pour cela que le site Web recrée un environnement propice et complémentaire de la musique. Quand tu écoutes l’album, il y a de nombreuses atmosphères, et on voulait qu’elles correspondent aux images. Et cela se traduit aussi sur scène, de la manière dont on s’habille et puis le reste suit naturellement avec le fun.

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AGENDA CD Mars 03/03

MINISTRY “Relapse”

05/03

MORNING PARADE “Morning parade” JONQUIL “Point of go” CARAVAN PALACE “Panic” LOSTALONE “I’m UFO in this city” DRY THE RIVER “Shallow bed” THREE TRAPPED TIGERS “Numbers 1-13” NEW BUILD “Yesterday was lived and lost” SOUND OF GUNS “Angels & Enemies” PAPIER TIGRE “Recreation” ALEX WINSTON “Alex winston” KAP BAMBINO “Devotion” THE MAGNETIC FIELDS “Love at the bottom of the sea” DIRTY THREE “Towards the low sun” BADDIES “Build” CAST “Troubled times” 1995 “La suite” DTWICE “Pleased to meet you”

06/03

ANDREW BIRD “Break it yourself” EVERY TIME I DIE “Ex lives” THE MEN “Open your heart”

12/03

NEDRY “In a dim light” REVOLVER “Let Go” EMELI SANDE “Our version of events” VCMG “Ssss” SOUFLY “Enslaved” SPOEK MATHAMBO “Father creeper” ANGIL AND THE HIDDEN TRACK “Now” GRIMES “Visions” KRAZY BALDHEAD “The noise in the sky” DROPKICK MURPHYS “Going out with style - Live at Fenway”

13/03

THE DECEMBERISTS “We all raise our voices to the air” THE WEDDING PRESENT “Valentina” BOWERBIRDS “The cleaning”

19/03

NEW ORDER “The lost sirens” SPIRITUALIZED “Sweet heart sweet light”

SHARKS “No gods” THOMAS WHITE “Yalla!” THE TOY DOLLS “The album after the last one” SEBASTIEN TELLIER “My god is blue” LADYHAWKE “Anxiety” MINA TINDLE “Taranta” THE SHINS “Port of morrow” THIEVES LIKES US “ Bleed bleed bleed”

20/03

ANTI FLAG “The general strike” DANIEL ROSSEN “Silent hour/Gloden Mile”

22/03

L’ENFANCE ROUGE+JOE LALLY “Trapani, Alq Al Waady”

23/03

THE KILIMANJARO DARKJAZZ ENSEMBLE “Egor”

26/03

BRETON “Other people’s problems” FEEDER “Generation freakshow” MICHAEL KIWANUKA “Home again” WALLIS BIRD “Wallis bird” DISIZ “Lucide” SHURIK’N “Tous m’appellent Shu” DOMINIQUE A “Vers les lueurs PAUL WELLER “Home again” CHAPELIER FOU “Invisible” THEA HJRLMELAND “Ho, the third...”

27/03

THE ALL-AMERICAN REJECTS “Kids in the streets”

CLARK “Iradelphic” NITE JEWEL “One second of love”

03/04

MXPX “Plans within plans” THE SCREAMING FEMALES “Ugly”

06/04

ETHS “III”

09/04

CLOCK OPERA “Ways to forget” M.WARD “A wasteland companion” BLACK DICE “Mr. impossible” LIGHTSHIPS “Electric Cables”

10/04

EXTRA LIFE “Dreams seeds”

15/04

DRAGONFORCE “The power within”

16/04

HAL “The time the hour” HUMAN DON’T BE ANGRY “Humain don’t be angry” ANATHEMA “Weather systems” BERTRAND BURGALAT “Toutes directions” PATRICK WARSON “Adventures in our own backyard” ASTRA “The black chord”

17/04

CANCER BATS “Dead set on living”

21/04

DINOSAUR JR “The electronic anthology of Dinosaur Jr”

23/04

29/03

PARADISE LOST “Tragic idol” JACK WHITE “Blunderbuss” JAMES YORKSTON “Moving up country” RUFUS WAINWRIGHT “Out of the game”

Avril

NOFX “126 inches of NOFX: Singles collection”

02/04

MOONSPELL “Alpha noir”

28/03

FAKE ODDITY “French beauté” SAFETY “Night lights”

ALL THE YOUNG “All the young” THE FUTURHEADS “Rant” LOSTPROPHETS “Weapons” GRAHAM COXON “A+E” GERARD LOVE “Electric cables” THE WAVE PICTURES “Long black cars” HATCHAM SOCIAL “About girls” THE JEZABELS “Prisoner” DAVID BARTHOLOME “Cosmic woo woo”

24/04 27/04 30/04

LOWER DENS “ Nootropics” MARINA &THE DIAMONDS “Electra heart” KASSIDY “One man army” GRAVENHURST “The ghost in daylight” FLATS “Better living” POLICA “Give you the ghost”




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