ZYVA MAGAZINE #37

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zyvamusic.com | Mai / Juin / Juillet 2015 #37

DOSSIER FESTIVALS HOW TO SURVIVE IN THE JUNGLE

INterpol the subways superpoze young cardinals wailing trees Scampi BjOrk Ne m’abandonnez pas sur la voie publique ni devant votre salle de concerts préférée. Recyclez-moi, merci !



Hummingbird par Kymmo

SOMMAIRE

Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 141 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.

Brèves p.4 Young Cardinals p.6 Dossier Festivals p.8 The Subways p.14 Interpol p.16 Chroniques Live p.18 Chroniques d’albums p.20 Superpoze p.24 Scampi p.28 Björk p.30 Agenda concerts p.32 Agenda festivals p.34 Mai / Juin / Juillet 2015 | Edité à 19.000 exemplaires

1000 Points fixes dans la région Rhône-Alpes et diffusion en entrées de concerts. Directeur de publication : Hedi Mekki Responsable commercial : Gabriel Perez commercial@zyvamusic.com Rédactrice en chef : Julie Chazal redaction@zyvamusic.com Rédacteurs : Julie, Jonathan Allirand, Sarah, Alice, Nico, Yann, Hedi, Delphine, Math, Emilie, Julia, Mathrice, Ludivine, Gab. Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : David Honegger Communication et RP : Nicolas Tourancheau & Alice Allerat communication@zyvamusic.com Bureau / adresse postale : 9 rue du Garet - 69001 Lyon Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élé-

ment de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.

Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents et les points de dépôt du magazine en téléchargement sur zyvamusic.com/mag Remerciements pour ce numéro : Elodie Pommier (Eldorado&Co), Marino Le Bleis (Lolypop Communication), Morgane Chanal (Démon d’or), Arthur Lorella (Abattoirs), Marion Berthet (Foreztival), Camille Gouyer (Jack Jack), Camille Bougel (Handsup communication), Jaspir, Hugo d’accredico (Le Vingt Rouge), Geraldine Clément (ville de Lyon), Eric Fillion (Mediatone), Bruno Nazzareni (Rocktambule), Festival Dans Ton Kulte, Les Authentiks, Le transbordeur, Artfeast, Jordan & Laurent (Young Cardinals), Emeline Michaud (Ephelide), Yann Roskell et Brian Colin (Pias/cooperative), Claire Tivelet (Pias), Gabriel (Superpoze), Romain et Guillaume (Artfeast), Martin LECLERCQ (Authentiks), François Arquillière (Transbordeur), Gaël Michel (Demon d or). Gaïa (Mother Earth), Camille Bougel, Rébecca Barras, à tous les rédacteurs et tous les bénévoles de l’association pour leur effort de trouver le bonheur dans l’action...

EDITO L

a culture, un luxe ? Une option ? Quand on aura le temps ? Quand ça ira mieux ? On a tout entendu dernièrement suite à la baisse des subventions annoncée par le Ministère de la Culture, la répercussion est lourde pour les collectivités locales, territoriales... Plus de deux cents festivals (musique, théâtre, arts de rue...) ont été sacrifiés. “Le soutien à la création artistique est d’abord et avant tout un choix politique” disait un membre du SNSP (Syndicat National des Scènes Publiques)... Exit les promesses de “budget de la Culture sanctuarisé”, Adieu le message de confiance au monde du spectacle, Ciao les résolutions d’un meilleur “vivre ensemble” passant par la culture. On tranche dans le “spectacle vivant”, et on assiste à ce spectacle macabre sans mot dire... maudissant. A notre petite échelle, on a voulu mettre l’éclairage dans le dossier de ce numéro sur les festivals régionaux en crise, peinés de voir disparaître bon nombre d’entre eux... mais aussi comprendre comment certains rééditent d’année en année, bravant vents et marées. Ce numéro est aussi consacré, comme à notre habitude et pour plus de réjouissance, à quelques « crus » de la scène locale avec des groupes comme Young Cardinals, Scampi ou Wailing trees, sans oublier un zoom plus large avec des artistes tels qu’Interpol avec qui nous avons eu la chance d’échanger entre deux promos et concerts, ou encore Superpoze et The Subways. Ce numéro va vous accompagner cet été jusqu’en juillet, et nous reviendrons plein d’énergie et de choses à vous raconter en septembre, et peut-être même que le Père Noël sera passé avant l’heure et qu’on aura de bonnes nouvelles à vous annoncer côté budget Culture... Pardon, mauvaise blague... Bel été à vous, bonne lecture.

Julie Chazal

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breves l’Actu locale en Rhône-AlpES LE MAGIC BUS Sexy Sushi par Kymmo

La Vinyle Box

Organisé par l’association Retour de scène - Dynamusic, le festival Magic Bus se déroulera sous les platanes de l’esplanade de Grenoble les 22 et 23 mai. C’est le nouveau festival incontournable de la saison, deux soirs pour deux ambiances. Le vendredi avec Massilia, Hk et les Saltimbanks, El Hijo de la Cumbia... Le samedi, plus electro avec Le Peuple de l’herbe, Al’Tarba, Dope D.O.D et Salut c’est Cool. + d’infos : festival-magicbus.fr CHANGEZ d’air

Marre de recevoir des factures dans ta boîte et marre du tout virtuel en musique ? Solution 2 en 1 : Tu peux opter pour les bonnes surprises mensuelles avec la Box du Vinyle Club, tu les recevras chez toi, dans un packaging tout beau, orné du logo de la jolie baleine du club ! Le concept est simple : te faire découvrir chaque mois 2 vinyles, dont “une perle du 20ème siècle et une pépite du 21ème siècle”. Tout cela pour 33€ par mois, certaines formules d’abonnement proposent même de t’offrir ta platine si tu as viré celle de mémé ! Lancé en janvier 2015, le Vinyle Club surfe sur la tendance des box à offrir, et nous on trouve que c’est plutôt une riche idée ! En ce début d’année, parmi les pépites offertes on trouvait le vinyle de Christine and The Queens, ou encore David Bowie ou Ella Fitzgerald... Pour s’inscrire, tout est très simple à cette adresse : www.levinyleclub.com POUR LES GAMERS

Du 28 au 30 mai se tient la 15ème édition du festival Changez d’air. Ce sont trois soirs pendant lesquels St Genis les Ollières devient la scène des musiques actuelles régionales avec 9 concerts pop, folk, rock, électro... La programmation offre un juste équilibre entre artistes confirmés et émergents, avec cette année Hyphen Hyphen, Kid Wise, Baden Baden, Talisco et bien d’autres. + d’infos : changezdair.blogspot.fr

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Le FEST est un événement qui mêle à la fois musique et jeux vidéo. Initialement prévu en avril, il est reporté au weekend du 10 au 12 juillet à Eurexpo. Ce festival est organisé autour de 5 compétitions, avec 10 000€ à la clé pour chacune. Les gamers pourront s’affronter sur League of Legend, Starcraft ou Hearthstone, et les geeks level expert auront l’opportunité de programmer leur propre jeu, le FEST Game Dev ou de créer l’entreprise la plus performante, le FEST Business Game… en 48h ! Pour encore plus de plaisir, Zyva vous dévoilera prochainement sur les réseaux sociaux la programmation de concerts qui agrémenteront les festivités. Et pour ceux qui sont fans de jeux vidéos et de musique, sachez que le dossier du mag Zyva de Septembre (n°38 !) sera consacré entièrement à ces deux disciplines. + d’infos : www.fr-fest.com


Suivez toutes nos actus et gagnez vos places de concert par ici :

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Kymmo

L’Original Festival La 12ème édition de l’Original festival vous donne rendezvous du 29 mai au 1er juin au Transbordeur à Villeurbanne. Il s’agit de l’événement Hip Hop incontournable en France qui rassemble à la fois du rap, de la danse, du beat box ou encore du graff. Ce festival a déjà vu passer les plus grands noms de la scène Hip Hop internationale avec notamment Ice Cube ou The Wu-Tang Clan. Vous pourrez voir sur scène lors des trois jours de cette édition Joey Badass (photo), Lino, Gradur, Dosseh et beaucoup d’autres ! + d’infos : www.loriginal-festival.com Festival le Vingt Rouge Le festival le Vingt Rouge entame sa première édition le 23 mai à Les Avenières en Isère. Une cinquantaine de bénévoles oeuvrent sur ce festival gratuit avec un même but : rendre hommage à l’artiste Skudo, disparu tragiquement le 20 mai 2014. Des concerts, différents ateliers artistiques, des spectacles vivants et un spot d’art de rue seront mis en place en sa mémoire. Son père, l’artiste mondialement reconnu Robert Di Credico, réalisera une performance picturale en direct. Venez nombreux faire perdurer l’esprit de cet artiste disparu trop tôt.

Kymmo

24 heures de l’INSA Les 24 heures de l’INSA reviennent une fois encore cette année pour leur 41ème édition ! Il y aura au programme des animations originales la journée (foot en bulles, combats de sumo, baby foot humain,...) et des concerts pop/ rock électro pendant la soirée avec, pour ne citer que quelques noms : The Subways, Yuksek, Jabberwocky ou Erotic Market (photo). Il y aura également les mythiques courses à pied, à la nage ou à vélo qui ont fait la réputation de ce festival, élu l’immanquable de l’été par les lecteurs de Zyva ! Il se tiendra du 22 au 24 mai au campus de la Doua à Villeurbanne. + d’infos : www.24heures.org

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young cardinals Au Warm Audio le 30/03/2015. Par Yann et Kymmo. Photos par Kymmo

S

i la fondation du combo lyonnais Young Cardinals ne remonte qu’à 2012, le groupe se compose malgré tout de membres ayant déjà un peu de bouteille, puisqu’ayant officié dans des formations telles que Tanguero, Check This Out, ou encore Jail dans le passé. Entre leur EP “Lights I Burns I Despair” sorti en 2013 et réédité depuis novembre 2014 par leur label, quelques concerts à venir en bonne compagnie, et surtout un album en pleine préparation, l’année 2015 semble prometteuse pour ce groupe qui mélange habilement puissance des ambiances post hardcore et prog avec un chant mélodique venant parfaitement s’intégrer à leur musique.

Zyva : On va faire assez classique pour commencer, est-ce que vous pourriez un peu nous parler de Young Cardinals : line-up, manière dont vous avez formé le groupe, discographie... Laurent : Avant de former Young Cardinals, les quatre instrumentistes jouaient dans un autre groupe, Tanguero. Je connais Jordan depuis un paquet d’années via des précédentes formations avec lesquelles on a joué en live, notamment une reprise de Stone Temple Pilots que j’avais gardée en tête, et je l’ai recroisé un jour à un concert de l’autre groupe de notre guitariste Damien. Du coup je l’ai un peu dragué, ça a duré un moment et il a fini par venir (rires). Donc on a essayé de voir ce que ça donnait et ça a fonctionné, alors on a travaillé : d’abord sur des morceaux instrumentaux de Tanguero, puis sur de nouvelles chansons, d’ailleurs la première chanson composée par Young Cardinals est la première piste de l’EP “Lights I Burns I Despair”. Depuis on est plus dans la préparation d’un album donc a mis un peu de côté les concerts et on a signé avec le label. Z : Une petite question sur le nom du groupe : j’imagine que c’est en référence au titre du groupe canadien Alexisonfire ? L : Complètement ! Enfin oui et non à vrai dire. Oui car Jordan et moi étions à fond sur ce groupe et j’adore tout ce que fait Dallas Green, je trouve qu’il a une voix géniale. En plus le morceau Young Cardinals est plutôt sympa et à côté de ça on s’est dit aussi que c’était marrant d’avoir “young” dans un groupe de trentenaires, que ça faisait un peu la blague. Et puis on ne voulait pas d’un nom trop intello, comme c’est souvent le cas dans la scène post-rock / prog. En fait on voulait garder un côté rock, un peu fougueux ! Z : Donc en parallèle de la préparation des deux grosses dates avec God Is an Astronaut, vous travaillez sur votre album, c’est ça ?

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L : Oui. On a par exemple déjà enregistré des pré-prods pour que Jordan puisse caler ses lignes de chant. Le but c’est d’arriver en studio en étant vraiment prêts. Comme tu peux le voir on a quand même pas mal de pédales d’effets et l’idée c’est vraiment d’avoir quelque chose d’organique et de travaillé au préalable. Après on peut toujours rajouter des textures, mais on a déjà une vision bien précise d’où on va pour ce disque. Z : Pour vous avoir vus en concert récemment, j’ai trouvé qu’il y avait une bonne énergie, une présence de tout le monde, donc je voulais savoir quelle place le live occupait pour le groupe ? L : Bonne question, mais un peu difficile. Bon, le live c’est génial, mais dans certaines conditions. Même si j’adore jouer, il y a aussi un côté rock’n’roll et imparfait qui peut me déplaire à certains moments. Le live c’est important, et c’est un moment où tu t’éclates. Mais j’aime tout autant le côté écriture, travail et studio, entre nous. J : les deux sont bien. Après je pense que le live, pour tout groupe, c’est quand-même là que tu peux diffuser du mieux possible ta musique, à un instant T. Avec toute la présence que tu y mets. C’est un spectacle donc il faut que ça envoie, il faut que les gars sur scène en veulent et qu’ils retransmettent une certaine énergie. Z : Est-ce que certains artistes ont influencé vos compositions, est-ce qu’il y a des groupes qui vous ont marqués, que vous avez beaucoup écouté et que écoutez encore beaucoup aujourd’hui peut-être ? L : En fait je pense qu’il y a les groupes qui t’inspirent dans la musique que tu fais et il y a ceux qui t’ont inspiré ou qui t’inspirent tout court. Par exemple quand j’étais gamin, des groupes comme Nirvana, Guns N’ Roses, Metallica ou encore Megadeth c’est des groupes que j’écoutais, mais pour autant je ne pense pas vraiment que ce soit retranscrit dans notre musique. Après je parle pour moi, mais je dirais bien que les américains


“Nirvana, Guns N’ Roses, Metallica ou encore Megadeth c’est des groupes que j’écoutais” de Thrice sont dans une démarche à la fois esthétique et musicale qui me parle et qui globalement pourrait un peu représenter Young Cardinals... à un bien petit niveau évidemment par rapport à eux. Z : Thursday peut-être également ? L : Il y a une chanson sur le “working title” de notre album, c’est Thursday. Je ne peux pas te dire mieux, regarde c’est écrit là ! Après on a tous des goûts assez différents. J : Personnellement je suis bien fan de Primus aussi... Mais c’est parce que je suis bassiste à l’origine. Sinon dans un esthétisme plus ou moins proche il ya aussi des groupes comme Russian Circles, Deftones également. Pour ma part au niveau du chant, on peut me rapprocher de Brandon Boyd d’Incubus. Et mes influences principales sont assez ancrées dans les années 90 : Chris Cornell et surtout Eddie Vedder, puisque j’ai bouffé du Pearl Jam toute mon adolescence. Tout ça vient se mélanger et je crois qu’on a trouvé une formule à l’heure actuelle avec Young Cardinals qui fonctionne, tout en restant à notre place. Titre d’un artiste qui pourrait vous représenter, vous ou votre musique : Deftones - My Own Summer C’est quand même un groupe qui a compté à un moment ou un autre pour nous cinq.

Lights, Burn, Despair

youngcardinalslyon.bandcamp.com

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Par Alice, Sarah et Delphine

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et été, l’équipe de ZYVA a sorti le pagne, la moustiquaire et le couteau-suisse pour vous proposer un dossier spécial “s’en sortir dans la jungle des festivals”. Non, nous ne vous infligerons pas le récit épique d’un Robinson essayant de survivre avec une allumette et un radis en pleine tempête tropicale. Nous vous proposons un dossier bien plus intrigant à base de jeux de pouvoir, de gueguerre financière et d’homicide (in)volontaire. Et comme on n’a pas envie que certains se pendent tout de suite après avoir lu le dossier, vous trouverez aussi de la solidarité, de l’espoir et du “love”. Nous avons sondé plusieurs festivals rhônalpins afin d’en savoir plus sur leur situation et surtout pour mieux comprendre comment ils survivent dans cette jungle redoutable.

Leur avis sur la baisse des subventions nationales Pour certains, elle provient d’une mauvaise politique culturelle ou encore de la crise. La majorité est d’accord : “ça tue la culture et met en danger les petites structures.” Un état des lieux qui aura le mérite d’être clair : les festivals rament. Chaud devant, on sort les pagaies !

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Les différents types de financements

ETAT DES LIEUX des festivals en Rhône-Alpes Les festivals sont-ils en crise ? 73% des organisateurs pensent que leur festival est en danger. Ce qui les inquiète le plus ? Le financement, le manque de personnel, la mise à disposition des lieux, et le manque de soutien des acteurs socio-économiques locaux. Les aides dont ils aimeraient disposer davantage sont nombreuses : aide financière de l’état ou des collectivités, soutien des institutions, mutualisation entre les festivals, plus de sponsoring/mécénat, aide dans la recherche de partenaires, plus de personnel, baisse du prix exigé par les artistes... Selon eux, l’absence de soutien résulte de plusieurs éléments comme d’un manque d’intérêt pour la culture, d’un contexte économique difficile, d’un changement politique, d’une concurrence trop rude, d’un manque d’entraide ou encore de difficultés administratives.

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Le cumul des financements


LES SURVIVORS Ils ont bravé les plus dures épreuves pour gagner leur titre : la baisse des subventions, les changements de gouvernements, la crise, les intempéries et même le retour de Véronique Sanson... Ils sont là, plus forts que jamais. Ce sont des battants qui défendent leur projet, leur festival, la culture. Ce sont des passionnés. Ce sont : les SURVIVORS. La région Rhône-Alpes accueille un grand nombre de festivals de différentes tailles et de styles variés, tout le monde peut y trouver son compte. Sept d’entre eux ont bien voulu répondre à nos questions pour essayer de comprendre leur fonctionnement. Pour certains, tout semble bien parti, comme le Woodstower qui est loin d’en être à sa première édition, comme nous le confie son directeur Thomas Prian : “Très honnêtement, je trouve la programmation bien excitante, et les multiples petites surprises qu’on prépare devraient rendre cette édition assez folle, ce qui est quand même absolument essentiel !” Pour d’autres encore le challenge semble grand, Festbouc pour sa 5ème édition change de lieu et doit gérer au niveau sécuritaire pour l’accueil d’un public grandissant d’année en année : “C’est effectivement très difficile à mettre en place pour deux raisons, de grosses contraintes de sécurité liées à un changement de site, donc tout le dossier du festival est à refaire. Et l’augmentation de la fréquentation du festival qui se produit chaque année est plus contraignante qu’autre chose contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous n’arrivons pas à stabiliser le budget, tous les ans c’est un coup de poker, on a hâte de se stabiliser.” De son côté, L’Original festival qui fait bouger les têtes lyonnaises à base de culture Hip-Hop, ne touche plus de subventions de la part de la ville de Lyon depuis janvier 2014. L’équipe est depuis lors bénévole et s’attèle à l’organisation durant son temps libre. Ils ont décidé de revenir cette année à un format plus festival (4 jours consécutifs au lieu d’évènements éparpillés entre avril et juin) pour une meilleure dynamique. En plus des baisses de subventions qui semblent mettre en péril quelques festivals il y a aussi l’augmentation des exigences de la part des artistes et de leur équipe. Michel Maziotta, directeur du festival des Arts Burlesques à Saint Etienne nous explique qu’il y a de plus en plus de difficultés avec les producteurs et que les négociations sont donc plus difficiles. Tous revendiquent une forte indépendance financière. Des festivals comme le Festbouc, le Sylak et le Foreztival sont autonomes à plus de 95%. Mais tous reconnaissent l’importance des subventions et du financement privé. Sophie Casati, porte-parole d’Europopcorn, nous explique : “Notre indépendance est primordiale pour exister mais nous sommes conscients de l’énorme importance

du soutien des pouvoirs publics.” Pour certains, comme le Woodstower, elles sont nécessaires pour maintenir la gratuité d’une partie de leur festival et les prix d’entrées. Thomas Prian résume bien la situation évoquée par beaucoup : “Mais surtout, Woodstower est autant dépendant de ses partenaires publics, que de ses partenaires privés, ou du public. Si un seul de ses piliers venait à abandonner Woodstower, c’est tout l’équilibre de la manifestation qui s’en trouverait fragilisé !” Le public, parlons-en ! Toujours aussi fidèle et essentiel, de plus en plus nombreux pour la plupart des évènements, il évolue au fil des éditions comme l’explique Delphine Gaillard : “Depuis 2004, la fréquentation du festival L’Original a été en constante augmentation. On a un public bel et bien présent, qui s’étoffe avec le temps et qui vient de plus en plus loin à Lyon pour assister à L’Original. Notre public est très large et se renouvelle constamment. Nous avons vu les adolescents devenir parents et nous voyons à présent une jeune génération qui découvre L’Original.” o m Laure Pardon, co-présidente du Forym K eztival, bien que positive en vue de cette nLy o We R o c k nouvelle édition, ajoute : “Nous savons que rien n’est gagné d’avance, le public apprécie notre festival mais il faut être vigilant à ce que nous leur proposons (programmation, accueil, services...) et essayer chaque année de s’améliorer...” D’années en années, tout est à refaire. Même si certains ont de bonnes bases (lieux, partenariat durable, matériel,...) il est important de se renouveler, de chercher à se Arts Burlesques “Essayons développer toujours un peu plus de poursuivre notre bonhompour améliorer l’accueil, proposer me de chemin en gérant les de nouvelles choses et attirer tou- choses le mieux possible mais jours un peu plus de public. Eu- surtout : continuer à exister” ropopcorn fête ses 20 ans cette an- Festbouc “Réveille le Bouc née (bon anniversaire !) et innove : qui est en toi !!!” “Nous installons un chapiteau sur L’Original “Hip Hop don’t le site du festival afin de proposer stop, Hip Hop won’t stop !” une après-midi de spectacles Foreztival “Blanc dans le vert tous publics le dimanche.” Les et Rouge dans le bleu ! (Avis lieux changent comme le Wood- aux amateurs de manitou !)” stower qui s’est vu déménager Europopcorn “Profitez-en de nombreuses fois, les envies parce que nous on en profite!” évoluent puisque les équipes se Sylak “Nous sommes une renouvellent, de plus en plus de grande famille! Notre but est choses sont mises en place pour juste d’organiser un beau fesprotéger l’environnement et sen- tival où le public sera heureux sibiliser le public à l’écologie. La de par la programmation, mais programmation est essentielle, tout autant grâce au site et car même si certains festivaliers à l’esprit très bon enfant du fidèles viennent pour l’ambiance, festival.” d’autres sont attirés par les ar- Woodstower “Il faut toujours tistes. L‘Original s’exprime : s’asseoir quand on peut.”

Les devises de nos Survivors :

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“Le Hip Hop a de multiples facettes et tellement de richesse qu’il suffit de suivre son évolution pour se renouveler. Nous restons à l’affût de tout ce qu’il se fait au sein de ce mouvement et notre équipe rassemble des personnes d’horizons et d’expertises très différents et complémentaires. Chaque année, de nouvelles personnes intègrent notre équipe, souvent des jeunes, qui amènent avec eux de nouvelles idées, de nouvelles habitudes, de nouvelles énergies...” Mais plus que tout, pour faire tenir le navire, tout festival a besoin de ses bénévoles : “Nos bénévoles font un travail monumental, depuis le montage du festival jusqu’à la toute fin” explique Cyrielle Tissandier du Sylak. Certains facteurs sont essentiels pour la survie de ces évènements : une bonne équipe de bénévoles, comme

exprimé au dessus, et d’autre part, une bonne entente et un soutien important de la part de la ville ou des habitants accueillant le festival : Laure Pardon pour le Foreztival s’exprime: “il est nécessaire d’avoir la confiance de l’ensemble des acteurs d’un territoire. Il nous paraitrait inenvisageable de construire le festival sans la confiance et le concours des collectivités locales et des autorités.” Et comme le souligne le Festbouc, un facteur primordial est la météo, en espérant que celle-ci soit au rendez-vous cette année, nous leur souhaitons à tous un bel été, une belle édition et une longue vie !

welcome to the jungle, Longlive Rockfest pace en plein air dans le cœur de Lyon, ville chère à mon cœur et parfaitement située au carrefour de l’Europe.

Malgré les embûches, il existe encore des explorateurs prêts à sortir le bivouac et la frontale pour tenter l’aventure. On a discuté avec Anthony Chambon (en photo), qui s’occupe du festival Longlive Rockfest et qui lance sa 1ère édition cette année. Welcome to the jungle ! ZYVA : Peux-tu décrire en quelques mots le festival que vous lancez ? Anthony : Le Longlive Rockfest est un festival Rock-PopPunk-Hardcore-Metal dont la première édition se déroulera sur 1 jour le vendredi 8 Mai 2015 (jour férié). 14 groupes internationaux se partageront les deux scènes de la mythique salle lyonnaise du Transbordeur. Nous proposerons également un Rock Market (Il s’agira d’un espace à l’extérieur où seront proposées des séances de dédicaces des artistes du festival, de la restauration, de la vente de merchandising d’artistes et diverses animations) et une Afterparty (gratuite sur présentation du ticket du festival). ZYVA : Pourquoi avez-vous décidé de monter un festival cette année ? Anthony : Il apparaissait indispensable de créer un rendez-vous annuel pour une scène musicale souvent peu représentée en Europe et plus particulièrement en France. Nous y réfléchissions depuis de nombreuses années et avons décidé qu’il était temps de s’y mettre. Cette première édition permettra à chacun de trouver ses marques avant d’enchaîner d’ici quelques années sur un grand es-

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ZYVA : Comment s’annonce cette première édition ? Anthony : C’est une sorte d’édition zéro pour nous, une édition qui nous permettra de lancer le festival, de le faire connaître et de prendre nos marques. Nous sommes très confiants quant à la réussite de cette première édition, les premiers retours suite aux différentes annonces de line-up et de contenu du festival sont extrêmement positifs mais nous sommes parfaitement conscients qu’un festival est difficile à lancer au début, nous sommes donc restés modestes sur les objectifs de cette première édition et n’avons pas tout de suite voulu nous diriger vers un espace en plein air. ZYVA : Avez-vous eu des difficultés à mettre en place l’événement ? Si oui, à quels niveaux ? Anthony : Une première édition est toujours complexe à mettre en place, il y a tout à construire, l’image du festival auprès du public, auprès des partenaires mais aussi auprès des agents artistiques qu’il faut convaincre, c’est la principale difficulté ! ZYVA : Que pensez-vous des festivals qui ont été annulés dans la région (et de la baisse des subventions dans la culture) ? Anthony : Je pense évidemment que c’est triste et ça me conforte dans l’idée que l’on ne peut malheureusement pas dépendre des collectivités pour faire vivre un festival. Je vois désormais la subvention comme un plus, pas comme un élément indispensable à son fonctionnement. Le Longlive Rockfest ne bénéficie, pour le moment, d’aucune aide de ce genre. Nous nous sommes évidemment tournés vers des partenaires privés mais ça ne représente qu’une infime partie des recettes du festival, la majeure partie étant les recettes de billetterie, c’est pourquoi le line-up (la programmation artistique) est si important pour nous, il doit donner l’envie aux gens de venir sur le festival. Même pas peur. On vous souhaite longue et bonne route les copains !


Epreuves de confort : les subventions Dans ce jeu sanguinaire, il y a la course à l’immunité : les subventions publiques. Tout le monde parle de leur baisse et du fait qu’elle touche principalement les participants les plus fragiles : les petits festoches. La cause principale en serait les changements d’équipes (municipales) engendrés par les élections de l’an passé. Mais il existe aussi les épreuves de confort, aux gains encourageants (d’autres types de subventions). Ces épreuves aux acronymes que l’on entend par-ci par là (DRAC, ONDA, SPEDIDAM) aux sonorités de marque de voiture ou de médicaments peuvent vous être utiles. Alors voici quelques infos pour que chacun puisse s’y retrouver avant de partir à l’aventure. Il y a la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), qui comme son nom l’indique, est régionale. Elle a vu baisser son budget total mais a investi à peu près la même somme ces 5 dernières années (entre 39 et 43 M€) dans la création, production et diffusion de spectacles vivants. L’ONDA n’est ni une voiture ni un Smartphone mais bien l’Office National de Diffusion Artistique créé en 1975 et subventionné par le Ministère de La Culture et de la Communication. C’est une aide nationale qui soutient surtout le réseau territorial (scènes conventionnées incluses) mais pas que, puisque la part donnée aux festivals représente environ 1/5ème de leur budget (17% pour l’année 2013). L’ADAMI et le SPEDIDAM, ou encore la plus connue : la SACEM, sont des sociétés de gestion collective des droits des auteurs, artistes-interprètes. Elles sont en premier lieu là pour supporter les artistes mais soutiennent aussi financièrement les festivals. Le CNV (Centre National de la Chanson des Variétés et du Jazz), établissement public sous tutelle du Ministère de la Culture, gère avant tout la taxe fiscale sur la programmation des spectacles de variétés et de musiques actuelles pour ensuite en redistribuer une partie pour de la création, production ou diffusion. Le FCM (le Fonds pour la Création Musicale) est une association qui souhaite surtout soutenir les festivals qui prennent des risques artistiquement, notamment en programmant de jeunes artistes en développement. Il existe donc bien des subventions, encore faut-il s’armer de patience et correspondre aux critères d’éligibilité.

Dans la famille les rois de la jungle... Et pendant ce temps-là, certains se la coulent plutôt douce dans cette jungle aride. Ces lions sans pitié flairent le bon gibier et attaquent en catimini. Indépendants et fiers de l’être, ils font trembler la faune tropicale en imposant leur style à base de crinière reluisante et de rugissements colériques. Concrètement ? Ces fauves squattent la jungle

en mode solo, récoltent tout ce qu’ils peuvent puis s’en vont le museau haut. Une jolie façon de dire à leurs compatriotes d’aller brouter ailleurs. Et dans la famille Rois de la Jungle, je voudrais... le père. Live Nation est une société internationale d’organisation et de promotion de spectacles. La firme contrôle tout : elle gère entre autres Madonna, U2 ou encore Jay-Z, produit 22 000 spectacles par an, possède des salles de concert ainsi que des festivals comme le Main Square. Je voudrais ensuite la mère : les Nuits de Fourvière. Bien qu’étant un festival de qualité, à la vue de la programmation toujours opulente et alléchante, un certain nombre de défauts le desservent dont des tarifs inabordables et un carré VIP toujours aussi cossu. On cherche encore depuis quand culture rime avec select. Alors qu’est-ce-qui nous dérange dans tout ça ? C’est simple... au lieu de travailler main dans la main avec d’autres acteurs culturels locaux, parfois petits, certes, mais, qui eux aussi cherchent à transmettre les si belles valeurs que sont celles de la musique, ces chats de gouttière se contentent d’agir dans leur coin, sans se soucier du fait qu’ils ratatinent les plus petits. “Culture is money ?” Graou.

Le collectif RAF s’engage pour la survie des festivals ! Ce monde n’est pas exclusivement peuplé de brutes sanguinaires. Face au péril de la culture, des structures sont là pour limiter les disparitions de petits festivals. C’est le cas du collectif RAF qui encourage l’entraide entre les différents festivals rhônalpins. Qu’est ce que c’est exactement ? Lauriane, responsable du collectif nous l’explique : “C’est un regroupement d’organisateurs de festivals de musiques actuelles de la région, qui échangent régulièrement sur leurs expériences, leurs compétences et leurs problématiques communes, donc un espace qui favorise les collaborations entre les membres et qui incite aux initiatives collectives” Les membres du collectif s’impliquent dans les différentes étapes de la réalisation d’un festival. “Que ce soit en termes de communication, de moyens humains, de logistique, etc... l’idée est de permettre à chacun de réaliser des économies en regroupant les ressources individuelles pour les mettre à profit de tous, ainsi qu’en réfléchissant à une politique d’achat groupé.” C’est une aide logistique indispensable à la survie de petits festivals. Aussi engagée dans des causes environnementales, l’équipe monte des projets visant des actions de prévention des risques, aussi bien auditifs que liés à l’alcool et aux drogues. Via son aide aux festivals, le collectif RAF permet de diffuser et promouvoir la création musicale régionale et permet à des artistes locaux d’émerger. Sa devise ? La solidarité et l’entraide dans un esprit de complémentarité et de non concurrence !

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La loi de la jungle Certains n’ont pas eu la même chance que nos survivors. Pourtant, ils se sont battus comme des guerriers. Course d’orientation ? De la gnognote. Parcours du combattant ? Une broutille. L’épreuve du poteau ? Bagatelle ! Mais malgré un moral d’acier et une motivation à toutes épreuves, leur aventure s’est arrêtée là. Les votes ont parlé, leur torche s’est éteinte. Nous en avons contacté quelques-uns pour mieux comprendre la fin de leur aventure. Le festival stéphanois Bô Mélange allait fêter ses 10 ans cette année. Michel Maziotta, directeur du Théâtre de Beaulieu et organisateur du festival est visiblement très remonté. On vous la fait courte : les élus municipaux ont changé, le budget alloué aussi. Alors que M. Maziotta demandait un budget supplémentaire pour maintenir la qualité de son festival, les élus ont dû confondre addition et soustraction et ont finalement décidé de ne donner plus aucune subvention. Zéro. Nada. Bô Mélange baisse les bras. Pour l’organisateur, c’est une “hérésie économique”. En plus de perdre le soutien de sa commune, il ne peut que constater la suppression de plusieurs dizaines d’emplois locaux. “Vivons heureux en attendant la mort” (Desproges), dit-il. Pour le moment, il va surtout essayer d’adapter son travail à ces nouveaux dirigeants en prenant la direction artistique qu’ils auront choisie. Le festival pluridisciplinaire Muzz “c’est une a lui aussi rencontré les mêmes hérésie problématiques pour sa 15ème économique” édition à Lyon. Entre désengagement financier, mauvais timing de la ville dans son calendrier des subventions, créant donc des incertitudes et fragilisant les deux structures organisatrices (compagnie Et si c’était vrai et association Etats en Fête), ces dernières ont préféré “ne pas faire, que de mal faire”. Malgré tout, les organisateurs de ce festival pluridisciplinaire, qui avait pour objectif de favoriser la découverte de l’art tout en le rendant accessible et de renforcer le lien social dans le quartier des Etats-Unis, espèrent pouvoir proposer un format plus urbain et nomade l’année prochaine. Ils réfléchissent aussi à une proposition de lieu associatif et culturel dans le quartier... Le phénix pourrait bien renaître de ses cendres ! Et bien sûr, comment ne pas parler du festival Hadra Trance. Alors qu’il réunissait l’année dernière encore plus de 15 000 personnes, le nouveau maire de la ville de Lans-en-Vercors estime que l’image du festival ne correspond pas à l’esprit familial de la station (il dit surtout avoir vu de jeunes drogués qui dansent. OMG, vision d’horreur !). Et malgré l’importante économie qu’il génère, il avait même fait de la suppression du Hadra, une promesse de campagne... Ses prédécesseurs avaient pourtant tous souligné

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le professionnalisme et la convivialité du festival. Fi ! Monseigneur ne veut plus d’eux sur ses terres. Ainsi, comme nous l’explique Benoit, le directeur de l’association Hadra, le festival ne peut désormais compter que sur “des défenseurs locaux”. Et malgré le loupé de cette année, il insiste sur le fait qu’ “Hadra est un projet global, le festival en est la vitrine !” Les activités de l’asso ne s’arrêtent donc pas pour autant puisqu’elle gère aussi par exemple un pôle de formation aux techniques de musiques électroniques ou encore un label de production et d’accompagnement d’artistes français. “Nous n’avons nullement l’intention de baisser les bras ! […] Le projet Hadra a évolué sous de nombreuses formes au fil des ans et il continuera à se transformer pour aller de l’avant. Il est vrai cependant que si le Hadra Trance Festival devait quitter la France pour survivre, son essence et sa finalité s’en trouveraient certainement changées et le projet serait alors sensiblement différent.” Ainsi, bien loin des problèmes de subventions de leurs camarades, les organisateurs du Hadra font face à un autre défi : trouver 20 hectares pour poser leurs valises. Spot parfait pas trouvé ? Edition 2015 annulée. Pour l’année prochaine, si vous avez un grand jardin vous savez quoi faire !


Ard’Afrique quitte la jungle la tête haute Dans cette jungle impitoyable, certains choisissent pourtant d’arrêter l’expédition. Leur matériel n’est pas défectueux, ils ne se sont pas fait éliminer par leur adversaire, non non, ils ont choisi de quitter l’aventure de leur plein gré. C’est le cas d’Ard’Afrique qui se terminera sur son 15ème anniversaire. Le festival Ard’Afrique plaît toujours autant ! Pour cause, au bout de 15 ans d’existence, il a su garder sa simplicité et son naturel. Comme nous raconte Laura, une des organisatrices du festival :”Nous sommes un festival très familial, qui est né au sein d’une même famille, qui a su embarquer, voisins, frères, soeurs, cousins, amis pour faire partie d’une joyeuse bande de bénévoles qui est très motivante et fédératrice.” Et cela se ressent ! La priorité de l’équipe reste de faire plaisir aux festivaliers, tout en étant fidèle à ses racines africaines. Malgré le succès croissant au fil des années et l’affluence de plus en plus importante du public, les tarifs n’ont que très peu augmenté, idem pour les boissons et la nourriture qui restent très abordables. La formule a cependant dû s’adapter pour répondre aux attentes du

LES TOPS DE L’ETE

public : deux soirées au lieu d’une, mise en place d’un bal africain... Leur énergie sert aussi une bonne cause car tous les bénéfices sont reversés à l’association Partenariat Pays des Vans Sénégal, qui est d’ailleurs la raison pour laquelle le festival a été créé. Ard’Afrique a tout pour rester parmi les survivors, mais pourtant cette 15ème édition marquera la fin de son histoire. Contrairement à la plupart des festivals qui sont contraints de mettre la clé sous la porte le plus souvent pour des raisons budgétaires, l’arrêt d’Ard’Afrique est un choix. En effet, tous les bénévoles ont une activité parallèle et il est de plus en plus difficile pour eux d’organiser un festival de qualité, ils ont donc choisi de sacrifier ce festival plutôt que d’en organiser un qui ne leur ressemblerait pas. “Chaque année en arrivant sur le site vide, on se disait que c’était la dernière parce qu’encore une fois, il était difficile de coupler nos deux vies. Mais chaque année, une fois installés sur le bord de la scène à contempler la foule heureuse lors des concerts, on était tous surmotivés pour continuer une année de plus et encore une jusqu’à cette 15ème édition”. Dommage qu’il n’y ait personne pour reprendre le flambeau et faire perdurer ce beau festival avec toutes les valeurs qu’il porte !

Top Famous

(Vous les verrez partout)

Christine & The Queens The Dø Brigitte Asaf Avidan

elus immanquables de l’ete

par nos lecteurs preferes

1/ 24h de l’insa 2/ Démon d’or 3/ Nuits de fourvière 4/ ex aequo : Musilac + Nuits sonores 5/ Hadra

Bilan D’après tout ce que nous avons recueilli, cette année l’aventure s’annonce mitigée pour nos candidats. Il y a les Survivors à la réputation d’invincibles à maintenir, des petits nouveaux qui vont devoir faire leurs preuves et d’autres encore éliminés trop tôt de la course, laissant un vide dans la diversité culturelle du territoire rhonalpin. Mais, malgré les imprévus comme la météo pas toujours au rendez-vous ou les changements de lieux, la détermination ne manque pas, la créativité et l’envie sont plus que présentes et indispensables.

Top WTF ?! Johnny @ Musilac Veronique Sanson @ Aluna / Nuits de Fourviere

coups de coeur locaux par zyva

L’entourloop @ Festbouc Erotik Market @ 24 heures de l’INSA L’animalerie @ Dans Ton Kulte PMGN @ Nuits Sonores Malgré les quelques gros évènements qui aspirent les foules, le public est au rendez-vous. Malgré les baisses de subventions, l’humain fait vibrer la musique, les bénévoles (et aussi les salariés qui ne comptent souvent pas leurs heures) jouent un rôle essentiel en donnant ce qui vaut bien plus que de l’argent : du temps. Festivals, portez bien haut vos flambeaux ; public, soutiens tes candidats toujours en liste, en espérant retrouver à la saison prochaine les éliminés de la course pour la revanche des héros* ! *édition spéciale où des anciens candidats de Koh Lanta, ayant été éliminés de la course sur des éditions précédentes, viennent prendre leur revanche.

Un grand merci à Camille Quatorze et Thomas Prian (Woodstower), Michel Maziotta (Bô Mélange + Les Arts Burlesques), Florian Santos + Audrey Bornand (Muzz festival), Benoit (Hadra Trance), Delphine Gaillard (L’Original), Cyrielle Tissandier (Sylak), Anthony Ricci et Benjamin Guérin (Festbouc), Sophie Casati (Europopcorn), Laura (Ard’Afrique), Marion Berthet et Laure Pardon (Foreztival), Anthony Chambon (Longlive Rockfest), Lauriane Gallet (collectif RAF), Mens Alors!, Rock’n Poche, Le petit festival des Dindes Folles, Festival Brassens de Charavines, Festival Col des 1000, Avatarium, 24 heures de l’INSA, Sylak, L’Original, DansTonKulte, Moulinstock, Indezikables, Valloire baroque, Les Féebulleuses, Seyssuel fest, 19ème Festival “Musiques-en-Vercors”, Festival de La Chabriole, Musicales de Vence en Roannais, Changez d’air, Festival Saint Rock, Rock’n Patate, Happy Days, Les Jeudis Electro, Fêtes musicales de Savoie...

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mo

n Allirand / Photos : Kym

Le 27/02/15 Par Jonatha

D

e The Subways, on a souvent en tête l’implacable hit Rock and roll Queen qui embrase aussi bien leur premier album : “Young for Eternity” que la bande originale du film Rocknrolla. Loin de se reposer sur les lauriers flamboyants de ce tube, ils ont continué leur chemin d’héritiers de Nirvana et de Blur, jusqu’à pondre ce magistral quatrième album sobrement intitulé The Subways. La bassiste et chanteuse, Charlotte Cooper, a accepté pour nous de décrypter leur dernier opus. ZYVA : Pourriez-vous expliquer votre choix d’un album éponyme ? Charlotte : Cet album auto-produit a nécessité beaucoup d’investissement de la part du groupe et des fans. Le titre devait refléter cet effort conjugué. Z : Pourriez-vous expliquer votre choix pour l’autoproduction et les “pour et contre” de ce type de production musicale ? C : Je pense qu’il y’a beaucoup d’avantages. Ce qui est super, c’est que nous pouvions continuer nos tournées, en profiter pour écrire des chansons, repartir, puis écrire d’autres chansons. Cela a pris un bon moment, environ 18 mois, mais je pense que c’était un bon choix, une bonne manière d’entretenir une énergie créative. L’écriture des chansons et le mixage ont représenté une somme de travail très conséquente mais nous sommes très fiers du résultat. Z : On entend sur cet album la même colère et la passion qui animent les trois autres : pourriezvous partager avec nous le secret de l’inépuisable énergie de The Subways ? C : (Rires) Nous sommes tout simplement passionnés par ce que nous faisons. Etre sur scène et partir en tournée sont les deux choses que nous préférons au monde. Et nous voulons que ça continue. Pour cet album, nous nous sommes rapprochés du premier.

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Il est assez vieux maintenant, même plus vieux que Young for Eternity. Z : A l’image de cet album comme des trois précédents, un autre atout dont vous avez le secret est votre capacité à créer des tubes rock : Comment faites-vous pour atteindre ce niveau d’efficacité musicale et quelles sont vos sources d’inspiration ? C : Nous nous estimons chanceux d’être encore présents 10 ans après notre premier album et nous en sommes très reconnaissants. Nous aimons vraiment faire de la musique. Pour ce qui est de l’inspiration, nous la tirons de choses personnelles survenues dans notre vie ces dernières années. Tout ce qui nous arrive peut constituer une source d’inspiration. Z : Sur cet album, nous entendons des sonorités aussi bien rock que des sonorités pop, power pop, metal et folk : à travers cette diversité, diriez-vous que ce quatrième album est le plus abouti et que le groupe a atteint une maturité musicale complète ? C : En fait, nous écoutons tous beaucoup de styles de musiques différents. Notamment de la musique pop avec des références évidentes comme Madonna. Nous aimons aussi dynamiser ce genre de mélodies pop à coups de guitares lourdes. J’aime l’idée que


“j’ai beaucoup plus confiance en ma voix maintenant qu’il y’a dix ans”

nous avons atteint une certaine maturité tout en sachant qu’il y’a toujours moyen de s’améliorer et d’être encore meilleurs.

Z : La double voix est l’une des caractéristiques régulières de votre production musicale. Les deux sont puissantes et impressionnantes : quelles sont vos références vocales ? C : En ce qui me concerne, j’ai beaucoup plus confiance en ma voix maintenant qu’il y’a dix ans. A présent je prends beaucoup de plaisir à chanter. J’apprécie les voix féminines fortes comme celle de Madonna, Shirley Manson de Garbage, Courtney Love et PJ Harvey. Billy et moi avons été également influencés par Nirvana et Blur. Z : Une autre caractéristique régulière est votre capacité à combiner une puissante énergie rock avec une profonde sensibilité romantique : diriezvous qu’une “main de velours dans un gant de fer” pourrait être une définition du style de The Subways ? C : (Rires) Oui, j’aime cette définition ! On peut le dire comme ça. C’est exactement ce que nous essayons de faire. En tant que groupe de rock, nous apprécions ce qui est énergique, ce qui n’empêche pas d’aborder des thèmes plus romantiques comme l’amour. Z : Comme nous l’avons dit, sensibilité et fragilité sont présents sur ce quatrième album tout comme dans les autres. En témoignent les magnifiques ballades acoustiques : avez-vous déjà pensé à composer un album entier de ballades ? C : Je pense que c’est un projet possible. A voir quand nous serons plus vieux ! (Rires) Nous explorons petit à petit ce rapport plus calme à la musique en découvrant le piano, les harmonies. Donc oui, un jour, peut-être ! Titre d’un groupe qui pourrait vous représenter vous ou votre musique : Nirvana - Smells Like Teen Spirit

Prochains concerts 22/05 La Belle Electrique - Grenoble 23/05 Les 24 heures de l’Insa - Villeurbanne

The Subways

Label : Cooking Vinyls

www.thesubways.net

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Le 08/04/2015

Par Hedi et Jonathan Allirand

I N TERPOL

I

nterpol est un groupe mythique des années 2000. Ils reviennent au top, avec El Pintor, 5ème opus qui en impose. Nous avons eu la chance de nous entretenir rapidement au téléphone avec Daniel Kessler, (considéré comme le leader du groupe) juste avant leur premier concert d’une longue tournée, à New York. ZYVA : Hello Daniel, on va faire vite car de nombreux journalistes attendent de vous voir après nous, car ce soir, c’est votre premier concert, celui qui lance la tournée. Rentrons dans le vif du sujet, vous avez choisi un anagramme d’Interpol comme titre : El Pintor. Daniel Kessler : Bonsoir. Oui tout a fait, il n’y a pas vraiment de signification à la base à cela. Je veux dire que lorsque que l’on s ‘est retrouvés pour choisir un nom c’est venu très vite. Quand tu as fait plusieurs albums, tu te rends compte que certains titres ont un sens profond et d’autres sont plus abstraits. L’idée c’était de prendre un nom à connotation hispanique avec une ambiance rétro des années 50, style “noir et blanc à Mexico City”. Nous voulions travailler sur notre image pour que cela ressorte. ZYVA : Ok, de la même manière vous avez une identité musicale très forte, on reconnaît vite votre empreinte et pourtant vous avez évolué et proposé quelque chose de différent sur chaque album, ça se ressent pas mal avec El Pintor d’ailleurs...

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D. : Allo, je t’entends mal en fait, tu peux poser tes questions en français si tu veux ?! ZYVA : Euh ok mon anglais n’est pas génial quoi ... mais tu parles français ?!!! D. : Non non, tu parles très bien en anglais mais... oui enfin mon français est ok mais je préfère parler en anglais de ma musique, ça sera plus facile pour moi. J’ai vécu en France de 5 ans à 10 ans en fin voilà quoi... Pour te répondre sinon pour ce qui est de l’album ça s’est fait de manière très spontanée et naturelle. Pour ma part je ne me suis jamais forcé à trouver un truc qui pourrait faire différent. Si tu organises trop, que tu veux tout contrôler ça ne marche pas je pense. Notre musique prend une orientation dans un sens parce que l’on a besoin de l’amener dans cette direction là. Voilà vraiment comment on fonctionne. On ne se dit pas “bon ben on veut faire ça alors comment on s’y prend”, c’est l’inverse. On se retrouve, on joue ensemble et là il se passe quelque chose, on vit un truc ensemble. J’ai écrit la plupart des chansons de El Pintor en 2012, puis nous avons travaillé la musique avec le groupe et enre-


“à chaque concert en France il s’est passé quelque chose de spécial, je suis connecté à ce pays”

El Pintor

Label : Matador

interpolnyc.com

Par Math

Sufjan Stevens S

i vous aimez la folk music, celle dont la beauté vous prend à la gorge et vous fait pleurer comme une madeleine. Celle qui manie avec douceur les arpèges les plus complexes. Celle dont les premiers accords de guitare vous font lever le nez de l’ordi et interrompre toute activité. Si vous chérissez (feu) Elliott Smith et Bon Iver (époque Emma For Ever Ago) : Sufjan Stevens devrait probablement devenir votre meilleur ami après la lecture de cet article. Né de parents un peu perchés spirituellement parlant, Sufjan Stevens n’est pas islandais ou scandinave (NDLR Sigur Ros c’est quelqu’un d’autre), ni oriental comme son prénom pourrait laisser entendre, mais américain. Il n’est pas connu que pour sa folk fragile mais aussi pour des albums pop plus expérimentaux. Il fait donc partie de ces artistes qui divisent car, non, il ne propose pas des albums faciles à appréhender par le commun des mortels. Chacun est un concept, plusieurs ont été imaginés et conçus comme une série, tous sont de vraies propositions artistiques. Sauf Carrie&Lowell, qui n’est pas un projet, c’est simplement sa vie, son album de famille. Ce nouvel album est un évènement pour les amoureux des débuts, car il signe le retour de Stevens à son folk épuré, guitare/voix, texte mélancolique après quelques errances baroques et abstraites. Le chanteur y exprime la difficulté du deuil, notamment celui de sa mère, l’incompréhension face à la douleur que peuvent être les relations humaines et amoureuses. Mais pourtant on vous rassure, aucun pathos ici. Il narre des expériences, les transforme en poèmes musicaux, s’interroge, mais à aucun moment il ne se pose en victime. Les mots sont choisis avec précision et justesse, accompagnés de mélodies à fleur de peau, l’émotion à la première écoute est donc intense et captivante. A la seconde, vous fredonnez déjà. A la troisième vous pleurez. Comme devant un tableau ou un paysage sublime, comme à l’évocation d’un souvenir d’enfance heureux, et vous y retournerez donc avec bonheur et envie. + d’infos : sufjan.com

Prochain concert 27/09 Radiant-Bellevue - Caluire

gistré en 2013. Entre les deux, nous étions en tournée pour mettre en avant le précédent album. Alors c’est compliqué de te parler d’un élément qui s’est produit au milieu de tout cela. Je ne suis plus celui que j’étais à ce moment là de l’écriture, et c’est ce que j’aime. Je ne sais pas ce que donnera cette tournée là et tant mieux ! Je prends les choses comme elles viennent, je trouve que c’est plus sain. On est en train de me faire signe je dois me speeder c’est notre premier jour de promotion, on commence la tournée ce soir. ZYVA : Ok je voulais juste revenir sur votre rapport avec les scènes françaises et les festivals, vous serez bientôt au Radiant-Bellevue à Lyon et à Rock en Seine à Paris, et j’ai cru comprendre que ton rapport à la France est plutôt de l’ordre de l’intime... D. : Oui la France est une partie de mon enfance, j’ai grandi là-bas donc c’est une partie de mon cœur, je parlais mieux français que l’anglais jusqu’à mes 14 ans. Notre première opportunité en France a été La Route du Rock en 2001, et j’avais l’impression de rentrer chez moi, un peu comme à New York. A partir de là, à chaque concert en France il s’est passé quelque chose de spécial, je suis connecté à ce pays. On est donc très contents de venir jouer en France, à Lyon. Pour ce qui est de Rock en Seine, c’est un super festival placé en plein Paris. J’ai un très bon souvenir de notre dernier concert à Rock en Seine en 2011, le public était juste énorme et super excité ! Cette année nous serons làbas sur la fin de notre tournée, ça sera donc un concert très spécial. C’est une merveilleuse manière de terminer notre tournée. Titre d’un autre artiste qui vous représente vous ou votre musique : Je suis désolé mais je ne sais pas quoi te répondre, je ne peux pas répondre à cette question car nous aimons trop de choses différentes. Prochain concert 01/06 Radiant-Bellevue - Caluire

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CHRONIQUES LIVE

Jabberwocky + hyphen hypen + FUZETA

08/04/2015 Ninkasi Kao Texte et photo : Kymmo

C

Christine and the queens 04/03/2015 / Transbordeur Par Mathrice / Photo : Kymmo

A

près des semaines de déception pour les malheureux confrontés au sold-out massif, ou de hâte pour les fans détenteurs d’un billet, Christine And The Queens s’invite enfin à Lyon. Je fais, à mon plus grand bonheur, partie de la seconde catégorie. 20h. Un Transbordeur trans-bondé accueille un public aussi éclectique qu’impatient, qui parie déjà sur le titre que le groupe jouera en entrant sur scène. Prière exaucée pour certains, c’est sur Starshipper que débute la soirée. Dans l’instant, la foule est plongée dans le monde de Christine et de ses Queens qui, ce soir, ne laissera rien au hasard. C’est un véritable spectacle que promet la chanteuse dès les premières minutes. Rompue à la mise en scène théâtrale des années auparavant, c’est après un voyage à Londres qu’Héloïse s’accompagnera de ses Queens pour s’adonner à la musique. Ce soir-là, tout y est : le théâtre semble avoir renoué avec la chanson quand elle joue ses personnages sur scène, et qu’elle se fond en petit garçon de 8 ans pour IT, titre de son dernier album. Christine anime les planches et enchaîne des pas de voguing et de wacking presque robotiques et en parfaite symbiose avec ceux de ses deux danseurs. Sous les jeux de stroboscopes, un visage congestionné et un corps déchaîné, ce sont 75 minutes de show sans répit que nous offre le groupe avec une générosité bouleversante. La”Half Ladies” nous fait rire avec quelques blagues plus ou moins réussies et parle avec le public comme avec un seul ami.”Tu veux que je te dise pourquoi j’avais très envie de venir à Lyon, public ?”, elle nous raconte alors que c’est dans un appartement lyonnais que tout est né, et qu’elle a mûri paroles et musiques. Il n’en fallait pas plus pour nous attendrir, et sitôt quelques briquets se lèvent pour accompagner la chanteuse sur une reprise acoustique de Who is it de Michael Jackson. Christine ne se refuse rien : pluie de paillettes et reprise de William Sheller agrémentées brillamment d’un sample de Kanye West. Véritable ode à la sincérité, elle clame”Soyez qui vous voulez”, et résume ainsi cette soirée : un soir où il fait bon se réchauffer à la”Chaleur Humaine”. Après 3 rappels unanimes, il est de bon ton de corriger le tir : Christine IS the Queen.

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a y est, avril est arrivé, le soleil et la douceur du printemps sont enfin de retour ainsi que le Ricard S.A Live session. Fuzeta ouvre le bal dans un Ninkasi pas encore tout à fait plein mais déjà bien chaud. La soirée commence donc avec une belle surprise grâce au lauréat du prix Ricard S.A live Music 2015 qui envoie une indie-rock efficace à souhait et nous gratifie d’une très belle prestation live. Après une petite pause bien méritée, retour aux affaires avec l’electro-pop des niçois de Hyphen Hyphen (photo ci-dessous) qui viennent nous présenter les titres de leur premier album “Times”. Le groupe installe dès son arrivée sur scène une ambiance psyché / tribal avec des instrus lancinantes et répétitives. L’ambiance diffère bien de leur dernier EP. Une chose est sûre, c’est que l’on retrouve toujours cette énergie et cette voix caractéristiques du groupe, le tout sur un tempo plus lent qu’auparavant. Une bonne recette tout de même pour mettre le feu au Ninkasi ! Pour clôturer la soirée, faisons place à l’électro de Jabberwocky. Fort d’un premier succès avec Photomaton, le trio français fait son retour ici pour nous dévoiler quelques-uns de leurs nouveaux titres. Le combo met tout le monde d’accord en un rien de temps avec des mélodies imparables et des beats surpuissants, le tout sublimé par une nappe de voix douce. Comme très souvent, le Ricard S.A live session nous promet de belles rencontres musicales, et ce fût le cas cette fois encore avec une découverte et deux groupes en devenir ! A l’année prochaine.


WE rock Lyon sick of it all + Tagada Jones + Dagoba + Black BomB A + Aqme 09/04/2015 Transbordeur Texte et photo : Kymmo

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elle soirée métal/hardcore en perspective avec cette première édition du We Rock Lyon au Transbordeur. L’équipe de Sound Like Hell nous a préparé une programmation aux petits oignons avec pour commencer Aqme, qui a la dure tâche d’ouvrir la soirée devant une salle à demi remplie, mais qui s’en tire plutôt bien ! La première claque de la soirée arrive rapidement avec Black Bomb A qui nous assène leur métal/hardcore sans concession. Le groupe met le feu au Transbordeur grâce, entre autres, à l’énergie folle des deux chanteurs. Puis place aux marseillais de Dagoba qui, dans un style plus métal mais tout autant efficace, vont à leur tour mettre le feu au public lyonnais à base de wall of death et de circle pit. Dagoba nous fait un beau retour à Lyon après plus de deux ans d’absence, les fans sont ravis et ont même droit à une séance dédicace improvisée au Club avec Franky Costanza. Après ces trois premiers lives, une petite pause s’impose avec pour fond sonore le quatuor punk Tagada Jones auquel je n’adhère que moyennement niveau musique... Il est l’heure maintenant d’accueillir les new-yorkais de Sick Of It All, le public est prêt, le groupe aussi et semble très heureux d’être ici à en voir les sourires sur leurs visages. Le set démarre sur les chapeaux de roue avec Good Lookin’ Out, les frères Koller courent déjà dans tous les sens et Pete nous envoie ses fameux sauts ! Les chansons défilent assez vite malgré les interludes que nous propose Lou en discutant avec le public lyonnais. Après presque trente ans de carrière, Sick Of It All, toujours aussi fougueux et déterminé, revient avec un dixième album “Last Act Of Defiance” et nous prouve une fois de plus qu’il reste LA référence de la scène Hardcore américaine. Après une bonne heure de show, le combo américain conclut en beauté son concert avec Scratch The Surface et Us VS. Them. Quelle belle soirée !

Sleepmakeswaves + Skyharbor + Tides from Nebula 26/03/2015 Marché Gare Texte et photo : Kymmo

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elle soirée post-rock en perspective ce jeudi soir au Marché Gare avec trois groupes oscillant entre harmonies progressives et ambiance symphonique. Le groupe polonais Tides From Nebula ouvre le bal avec une musique instrumentale entre rock et métal. Fort de leur troisième album, “Eternal movement”, le quatuor nous montre son aisance scénique et finit même le concert avec les deux guitaristes dans le public ! Après une petite pause, place à Skyharbor, groupe indien de rock progressif mené de main de maître par le charismatique Daniel Tompkins, chanteur de TesseracT. Le groupe revient en Europe pour défendre son dernier opus, “Guided Lines” et nous fait étalage de toute sa technique tant au niveau instrumental que vocal. Le groupe nous gratifie d’un set plus que parfait et fait monter un peu plus la pression. Après la claque mise par Skyharbor, place aux australiens de SleepMakesWaves qui viennent nous présenter leur nouvel album “Love of cartography”. Les quatre australiens ont l’air vraiment heureux d’être sur scène ensemble et cela décuple encore l’énergie envoyée par leur musique. Le set démarre avec l’excellent Perfect Detonator qui ouvre aussi leur nouvel album et qui fait monter l’ambiance au fil de la chanson. Puis la plupart des titres de Love of cartography suivent jusqu’au très attendu Great Northern, titre assez représentatif de leur musique instrumentale, parsemé de touches électroniques et de réminiscences métal. La musique de SleepMakesWaves va crescendo entre explosions et accalmie, riffs nerveux et mélodies contrastées, le tout techniquement parfait, et avec une énergie qui prend toute son ampleur sur scène ! Petit conseil, ne les loupez surtout pas en live !

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CHRONIQUES D’ALBUMS

Prochain concert 16/05 La Sucrière - Les Nuits Sonores

NESTOR KEA | Tesla (bande originale du film disparu) Label : Yes Music

Voici venir le deuxième album solo du Chopin de la MPC : Nestor Kéa. Après un premier opus “Les oiseaux scratchent pour mourir”, et de nombreuses collaborations (notamment Lucio Bukowski et Karlit&Kabok) le voici tentant une nouvelle expérience en s’inspirant du travail du scientifique Nikola Tesla. Ce dernier, connu pour ses travaux sur l’électricité, croyait en une forme d’énergie libre et disponible partout. En tout cas, on en ressent les radiations. Lorsqu’on écoute l’album on voit défiler ce fameux “film disparu” dont il en serait la bande originale. Un CD qui donne beaucoup à voir et

à entendre, de par l’orchestration foisonnante qui vacille entre piano classique, synthétiseurs, et sons triturés, le tout reposant sur des rythmiques électro-magnétiques. Pour que la démonstration réussisse, l’artiste a su s’entourer de musiciens pour partager certains morceaux avec qui le courant passe. On croise notamment les mots de Lucio Bukowski qui s’entremêlent à une électro fougueuse dans Courant Continu, ceux de Riwan (Wailing Trees) dans About Life, ou encore la violoniste Elvina Lynn qui improvise dans le morceau Narcisse. Avec The Perch Cat, ils nous font ressentir dans Wardenclyffe tower la puissance qu’aurait pu avoir la Tour de Tesla si celle-ci avait pu être achevée. L’énergie libre est palpable, passant de titre en titre ; Nestor Kéa, en plus de nous régaler les oreilles, démontre enfin la théorie non achevée de Tesla. Sarah

Jamie XX | In COLOUR Label : Preview White Label

Balthazar | thin walls Label : Play it again sam

On se permet de vous présenter le premier album solo de Mr Jamie Smith, alias Jamie XX, puisque chez Zyva nous avons eu l’immense plaisir de le découvrir en avant-première. Si ce nom ne vous dit rien, regardez du côté du trio anglais The XX et vous découvrirez qu’il s’agit en fait d’un des prodiges de celui-ci. Producteur et remixeur de métier, il décide enfin de sortir un album, après avoir connu un franc succès avec son EP sorti en 2011. Dans cet album on retrouve bien entendu l’univers du groupe, une atmosphère envoûtante, parfois mélancolique, mais tout de même bien plus électronique, voire même tournée vers une techno qui nous fait voyager loin. Un de ses morceaux nous transporte même jusqu’en Amérique latine puisque Obvs est un subtil mélange de samples de steel-drum ou encore de marimba. Nous ne pouvons pas faire l’impasse sur la collaboration de ses deux compères de The XX, Romy Madley Croft et Oliver Slim, dont nous avons facilement reconnu les voix si atypiques sur deux des titres de l’album. Bien que ce soit un album solo, nous pouvons reconnaître que ces trois artistes sont bien difficilement dissociables. En tout cas, Jamie nous montre bien qu’il peut faire son petit bonhomme de chemin tout seul, puisqu’il entame une tournée cette année, enchaînant les dates de festivals comme celle du Coachella ou encore Pukkelpop, mais vous aurez sûrement plus de chance de le croiser à Lyon puisqu’il nous fait l’honneur de jouer aux Nuits sonores. Petite info à prendre : Jamie XX sortira avec son groupe un 3ème album dans l’année. Pour lui, In colour pointera le bout de son nez le 1er juin. Julia

Dans les (trop rares) jolies surprises de la programmation de Fourvière cet été, il y a une date qui s’annonce pleine de promesses, de jeunesse, de classe et d’émotions. Le 9 juillet, l’affiche aura une moyenne d’âge de moins de 25 ans, avec en star George Ezra, le talent sensationnel à la voix de Johnny Cash révélé enfin sur nos ondes cette année. Et en première partie un groupe moins connu mais tout aussi remarquable : Balthazar. Une fois n’est pas coutume, la Belgique est ici la génitrice d’un groupe original, extrêmement classieux, aux arrangements infiniment mélodieux et léchés. Balthazar est une formation chorale : une fille et quatre garçons. On s’échange les guitares, les claviers, toutes les cordes, et surtout on emmêle ses voix dans des harmonies délicates et vibrantes. Dès leur premier album “Rats” sorti en 2012, le groupe s’est fait remarquer par son mélange de mélodies enjouées aux thèmes pourtant mélancoliques. Impossible de ne pas penser aux Last Shadow Puppets dans le ton sombre, les impressions cinématographiques que certains titres provoquent. Le nouvel album “Thin Walls”, écrit sur la route, continue d’affirmer ce style si singulier. Les guitares sont devenues plus électriques, leur signature très métallique est plus présente encore, les voix sublimes ont gagné en maturité. Le contraste entre les textes et les mélodies y est plus intelligent encore et surtout très séduisant, langoureux. Ninkasi en 2013 tu étais timide, Théâtre antique en 2015 tu tomberas amoureux ! Math

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Prochain concert 09/07 Nuits de Fourvière - Lyon


ALABAMA SHAKES | Sound and color

Si vous connaissez Alabama Shakes, vous serez d’accord avec ce qui suit. Si vous ne les connaissez pas, voilà de quoi vous donner envie de leur prêter une oreille. Dans le désordre quelques affirmations, Alabama Shakes c’est : un sourire communicatif, la bonne humeur contagieuse, la générosité comme devise, l’émotion musicale incarnée en une claque chaleureuse ! Et la bonne nouvelle c’est qu’après un superbe album en 2012, “Boys & Girls”, le groupe d’Atlanta en Alabama (oui, forcément!) nous revient avec un nouvel effort : “Sound & Color”, sorti le 20 avril. Ils se sont fait un nom en assurant le show dans le monde entier, les Eurockéennes de Belfort en 2013 s’en souviennent encore, Brittany Howard en leader bête de scène ! Comme Amma, l’indienne Prêtresse du Câlin, Brittany entourée de ses boys vous attrape, vous hurle ses paroles ou au contraire vous les susurre à l’oreille, mais

surtout elle distille à son public un amour et une rage inépuisables. Ca sonne comment Alabama Shakes ? Si vous êtes perspicaces vous imaginerez que ça sent le sud des US, la soul, le blues. C’était effectivement les principales couleurs du premier album. Ils nous reviennent aujourd’hui avec cette chaleur mais s’y sont ajoutés un peu plus de rock, de R&B, de folk aussi. La colonne vertébrale de cet album très, très réussi, est le titre Gimme All Your Love. Un titre soul, une pièce montée dont chaque strate vous emmène crescendo vers “l’eargasm” final. La charismatique Brittany chante l’amour, tous les amours, celui qui rend plus vivant, la passion destructrice, la foi et la confiance en soi. Sa voix puissante est l’âme d’Alabama Shakes, ses musiciens talentueux tissant autour d’elle une toile dense et bienveillante. On croise les doigts pour de nombreuses dates en France, car pour les festivals de l’été cela a l’air mal engagé, donc espérons une grande tournée dans nos salles ! Math

SOKO | MY DREAMS DICTATES MY REALITY Label : Because

Baden Baden | MILLE ECLAIRS Label : Naïve

Soko est de retour avec un nouvel album intitulé “My Dreams Dictates my Reality”. La pop folk lo-fi qu’elle nous livrait dans ses anciens albums a évolué vers un postpunk new wave, ce qui n’est pas vraiment surprenant pour cette fan des Cure. Elle s’est d’ailleurs entourée de Ross Robinson (qui a travaillé avec The Cure entre autres) pour produire l’album et le résultat est des plus convaincant. Guitares, réverbe et basse mises en avant : tous ces ingrédients qui nous rappellent les sonorités des années 80. Soko confie passer du statut de victime à celle qui s’assume pleinement et nous livre ses faiblesses, ses choix, ses envies, ses peurs comme une thérapie quasi vitale. C’est une Soko toujours à fleur de peau que l’on retrouve ici mais dans une dynamique plus revendicative, la voix est plus affirmée. Une évolution qui transparaît également dans son look plus grunge, cheveux peroxydés, jeans rafistolés, délavés sans pour autant tomber dans le diktat de la mode. Soko affirme son anti-conformisme dans le titre Peter Pan Syndrome : “I refuse to conform, I refuse to transform, I have Peter Pan syndrome” ou encore dans Who wear the pants ? Ses clips reflètent tout autant cette vision sans filtre, Soko joue avec son image dans Temporary Moodswing, Ocean Of Tears ou le clip de Lovetrap. La vulnérabilité qui l’habite la rend tout aussi attachante qu’à ses débuts et My Dreams Dictates my Reality se révèlera addictif quasiment dès la première écoute !

Des instrumentations anglosaxonnes, un mix signé Barny Barnicott (Artic Monkeys, Bombay Bicycle Club), une production très soignée, des textes en français, c’est la recette indie pop de notre trio français Baden Baden pour leur troisième album intitulé “Mille éclairs”. Son cadet, “Coline”, sorti il y a trois ans, comportait des titres en anglais et d’autres en français ; ici l’opus présente onze titres en français, écrits par Eric Javelle (le chanteur) entre Paris et La Manche. On oscille entre balades planantes : Ici, Depuis toi, M.A.C., refrains entêtants sans se méprendre pour autant sur les paroles, qui, elles, sont teintées de mélancolie malgré une pop plus entraînante dans Dis-leur et J’ai plongé dans le bruit, ou mélodies mélancoliques et lancinantes : Criminel, L’échappée, ou Finalmente, un morceau instrumental avec de doux arpèges qui nous bercent. “Mille éclairs” aborde les débuts et les fins de la passion amoureuse dans un spleen parfois léger, parfois plus sombre, avec des mots simples, beaucoup d’images, de métaphores (“je suis circulaire en ton absence, en sursis, moi je suis, un hiver quotidien”), et de fraîcheur finalement. Nous retrouverons Baden Baden sur scène le 29 mai prochain au festival Changez d’air, histoire de vérifier si la magie des éclairs opère aussi en live.

Prochain concert 29/05 Changez d’Air - St Genis les Ollières

Label : Ato records

Julie.

Emilie

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Christophe rigaud & the high reeds Sounds of life Label : Blue Mountain

satellite jockey | falling Label : Another Record

Dans l’arborescence de la scène reggae locale, le printemps a apporté à la rédac’ de Zyva un bourgeon nouveau, après le super EP “See the river” sorti en 2012, nominé aux Victoires du reggae 2013, Christophe Rigaud &The High Reeds reviennent avec un nouvel opus, “Sounds of Life”. Dans une pure culture reggae roots, l’album délivre 14 titres soigneusement mixés qui feront skanker les uns tout autant que les autres. Faut dire que les sessions enregistrées au studio Innacity de Saint-Etienne, et une partie en Jamaïque, ont été masterisées par l’ingé son jamaïcain Sam Clayton Jr (Toots and the Maytals, Steel Pulse)... Que du bon sur tout l’album... Ça passe tranquille... Ça fait sourire nos oreilles. On sent dès les premières chansons une forte influence afro-caribéenne dans le groove, les orchestrations riches aux sonorités plutôt végétales. La voix de Christophe Rigaud nous porte en langue anglaise sur un flow positif puissant. Christophe, déjà bien occupé avec des riffs de gratte bien propres au son “bluesy”, sait aussi laisser place à d’autres vocal leads : Djô et Yao Dié (batterie/basse) qui posent sur quelques titres, chantés en créole. Ça chante l’Amour, la liberté, l’injustice (Jailers of Mandela, une pépite !), la lutte permanente contre l’obscurantisme, le mensonge (sur l’excellent titre Bé kou mi, dont l’intro pourrait être le Maggot Brain des Funkadelic, mode reggae), les racines. Du roots, rocksteady, soul, en passant par le ska, les identités de chacun forment un tout sonore qui véhicule force positive, foi et sagesse. (It will be all right !, Yeeees Gaïa). On admettra que les hauts roseaux (the high reeds en anglais) prennent le vent mais ne se plient pas. Gab

Installés au sein d’un planeur hyperphonique de la compagnie AB Records, Another Records, Kidderminster Records et Montagne sacrée, le chef de vol Rémi Richarme et sa copilote Pauline KCIDY sont tous deux membres du groupe Satellite Jockey. Parfois nébuleux, parfois fluviatile, toujours est-il que leur nouveau disque, Falling, vaut le détour. La promesse du voyage : une rencontre avec de gros tubes so 90’s, résolument pop, parfois très rock, ou encore shoegaze et krautrock. C’est indéniable, le titre Falling nous met en condition. Tout en douceur, le groupe monte crescendo pour le grand saut. Nous voilà partis au cœur d’une escapade intergalactique. Le vaisseau prendra sa vitesse de croisière grâce au deuxième titre Then I’ll come back to you. Les repères spatio-temporels restent floutés, savoir où nous nous trouvons, entre le ciel et les fonds sous-marins révèle d’une énigme. Arrive donc Turning into You qui résonne, quant à lui, comme un hommage des plus romantiques au grand Creep de Radiohead. Pour ce qui est de Dancing, il nous fait découvrir un rêve vaporeux, sincère et captivant. Mais l’apogée se situe sur les titres 7 et 8. Abondamment mystérieux Falling Down pourrait paraître sur une BO de David Lynch, et ne manque pas de nous replonger dans le Falling de Julee Cruise. S’en suit l’immersion dans l’ambiance obscure et lancinante du titre A Poisoned Arrow (qui en live, on vous l’assure, est incroyable). Pour l’atterrissage, les anneciens ont choisi de partager avec nous “Concealed Feeling”, un dialogue entre la voix juvénile et douce de Pauline, et la mélancolie de Rémi, titre qui promet de belles surprises. Ludivine

Petites pépites d’EP

Le titre Bright light de By the Fall sur l’EP “Ashes”

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Le titre Leave it all de Scampi sur son dernier EP “Waiting for this sound”

Le titre Blow de MIM avec Anna Cova sur l’EP “Samsâra” sorti chez Château Bruyant records

Le titre Lilah’s On Fire de Narco Terror sur l’EP eponyme sorti chez Sounds Like Yeah



Superpoze Le 13/04/2015 Par : Julie / Photo : Nathanne Le Corre

Opening

Label : Combien Mille Records

superpoze.bandcamp.com

J

eune beatmaker et producteur inspiré, Superpoze vient de voir naître, le 6 avril dernier, son premier album intitulé Opening. Il offre un électro hip hop mis en lumière par huit morceaux savamment construits et mélodieux. Rencontre avec un garçon sensible, passionné, se promenant dans l’univers de la musique comme un grand terrain de jeu émotionnel, où les mots utilisés pour caractériser sa musique, tels que “liquide, spatial, fluide, texture” font écho aux titres de son album, invoquant les plus fines perceptions sensorielles de votre néo-cortex...

ZYVA : Tu as commencé il y a 3 ans de ton côté, puis tu te produis en live depuis deux ans, je sais que tu es passé par le Conservatoire, peux-tu me dire si tu as eu un contexte familial favorisant cela ou pas du tout ? Superpoze : Oui, complètement ! Mes parents sont mélomanes, je suis rentré à 6 ans au Conservatoire, ma sœur aussi, c’était une proposition de mes parents, on écoutait beaucoup de musique chez moi, on allait voir beaucoup de concerts, c’est un truc de famille. Z : Trois EPs, un album, des collaborations, des remixes, c’est allé finalement assez vite, à quoi attribues-tu cela ? Quels sont les facteurs aidants pour toi ? S : Apres ma licence, j’ai fait que de la musique, j’ai composé vite, on est dans des modèles où on fait tout nousmêmes, ça va vite, on fait la musique, on la produit, on la sort... Z : Et cet album me paraît d’une tonalité plus”chaude” et mélodieuse que tes Eps plus “indus”, je me trompe ? S : C’est différent, il y a la même recherche de mélodie, mais le son est différent, les textures sont différentes, quand tu parles de chaleur ça se joue vraiment à ce niveau-là, dans les textures et les structures qui sont moins pop, avec des couplets, des refrains identifiables ;

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là c’est plus du tout le cas, mais j’ai toujours été assez centré sur la mélodie, là il n’y a plus de samples de voix découpés qui cachent la mélodie, c’est vraiment les claviers, les synthés qui sont mis en avant. Z : Quelles ont été les rencontres importantes dans la construction de Superpoze ? S : Il y en a eu plein ! Fakear, on se connaît depuis très longtemps, puis j’ai rencontré tous les producteurs de ma génération, on échange, on se rend compte qu’il y a des gens de notre âge touchés par les mêmes choses, avec la même vision de la création. Des rencontres importantes : Askew, Dreamkoala... Sinon il y a eu une rencontre importante avec un violoncelliste : Vincent Segal, avec qui j’ai eu l’occasion de travailler, ça a été hyper important de rencontrer quelqu’un d’aussi expérimenté que lui, avec un passé, une technique et culture aussi larges, ça remet à sa place et ça donne envie d’aller chercher plus loin, de toujours travailler, d’aller chercher les choses les meilleures, les plus belles... Z : Depuis 2 ans que tu te produis en live, quelles sont tes avancées selon toi, ce dont tu es fier, ce qu’il te reste à travailler ? S : Sur ma première tournée c’était assez évident de jouer, c’était très ludique, avec des samples découpés, avec un côté un peu didactique ; avec mon nouvel album c’est un autre travail, les morceaux sont plus progressifs,


il faut une vraie adaptation en live, il faut plus jouer sur les filtres, faire appel à quelque chose de plus électronique au final. J’ai une culture presque plus techno dans la construction, penser les montées, penser les moments d’intensité, les relâches... alors que dans les premiers sets il y avait un truc très pop, où tu as un morceau de 3mn30, c’est l’autoroute, ça trace, tu enchaînes les morceaux. Là j’ai adapté l’album de manière plus électro, pensé presque comme un DJ set.

album, en trois dimensions, assez ample et vaste, et j’ai l’impression que ça suffit, et que les mots peuvent restreindre la vision des choses, ça n’ouvre pas à plusieurs sens. Le titre de l’album est important, c’est aussi le titre du premier morceau Opening, ça signifie l’ouverture d’une suite d’albums, pour le contextualiser. Après ce sont des sensations, il y a un morceau qui s’appelle Overseas, que j’ai écrit en rentrant d’Asie car j’ai réalisé que j’appartenais à un monde beaucoup plus “grand” que ce que je pensais, avec une sensation d’espace et de liberté qu’on réalise quand on est loin de chez soi.

Z : Un mot sur ton collectif label “Combien Mille records” ? S : Oui bien sûr, j’ai monté ça à Caen avec des amis de l’école des Beaux Z : Justement, tu as déjà pas mal Arts, on sortait les premiers EPs, on voyagé au travers de ta musique, faisait tout à la main, on faisait une Le Fil, St-Etienne 12/10/2013 Par Kymmo est-ce qu’il y aurait un pays où tu distribution digitale et la sérigraphie ; pourrais trouver l’inspiration si un ensuite c’est devenu (depuis 2014) un vrai label, j’ai sorti jour tu étais en panne ? l’EP de Kuage par ce biais, aujourd’hui c’est le label sur S : Une zone géographique oui : La Scandinavie, la Norlequel j’ai sorti mon album et j’ai l’intention de le dévevège, l’Islande, je ne sais pas d’où ça vient, j’ai fantasmé lopper, mais pour le moment je suis en priorité sur ma ces endroits, et quand j y suis allé c’était encore plus musique, sur la composition, mais j’ai la volonté de profort, ce sont des endroits où t’es obligé d’être inspiré ! duire des projets artistiques dans lesquels je ne suis pas impliqué. Z : Une émotion particulière en tournée ? S : Je recherche la fluidité, que les choses soient presZ : Kuage, c’est un projet parallèle à Superpoze ? que “liquides” en live, quand j’arrive à avoir ça en live je S : C’est venu très naturellement avec Adrien mon cosuis heureux ! loc’, on a fait la musique ensemble, sont nés les morceaux de Kuage là-bas, on a construit un live parce Z : Qu’est ce qui te ferait le plus plaisir d’entendre au qu’on avait tous les deux besoin de faire une musique sujet de l’effet que produit ta musique sur les gens pas forcément identifiée à celle qu’on faisait au quotiqui l’écoutent ? dien, et c’était une période où on a vraiment découvert S : Ce qui m’importe c’est que les gens aient du plaisir. à ce moment la culture club et techno, on avait envie de C’est subjectif, mais si ma musique peut faire “respirer” faire un projet clairement dansant, ça reste assez pop, les gens je suis heureux... Je suis heureux quand on me il y a du chant et de la guitare. Aucun plan de carrière parle de mon album et qu’on me dise “ça m’a fait ça, ça pour Kuage, c’est vraiment notre récréation, on a quand m’a fait penser à ça” et si c’étaient mes intentions, alors même fait une série de 10-15 dates et on aimerait sortir là j’ai le sentiment d’être compris. un EP bientôt. Z : Dernière question habituelle pour finir l’interview : Z : A quand des textes posés sur ta musique ? un artiste ou un titre qui pourrait te représenter, toi S : Ah ! Quand une rencontre se fera ! C’est un truc ou ta musique ? auquel j’ai toujours pensé, mais poser de la voix juste S : C’est compliqué ! Il y a une sensation qui me plaît pour poser de la voix, c’est pas intéressant, donc j’atdans la musique, et que je retrouve chez les peintures tends de rencontrer un chanteur ou une chanteuse, ou de Magritte, c’est un artiste hein on est d’accord ?! C’est un rappeur avec qui il y aura un feeling. pas prétentieux, je pense pas qu’il me représente du tout, mais j’ai toujours été fasciné par le fait d’utiliser les Z : Dans ton album on est bien dans le registre du éléments du réel comme la mer, les cailloux, et avec ça voyage, comment trouves-tu les titres de tes morte faire sortir du réel, c’est ce qui m’intéresse dans la ceaux ? Est-ce que les mots ont beaucoup de sens musique. pour toi ? Un tableau qui m’a inspiré : “L’Empire des lumières”, il S : Les mots ont du sens pour moi oui, je suis un vrai lecfait nuit et jour en même temps, c’est surréaliste, c’est teur, mais j’ai toujours fait de la musique instrumentale, une sensation très très agréable et j’aime quand la muj’ai écrit quelques textes mais des trucs adolescents. sique fait ça. J’ai essayé de faire une musique “spatialisée” sur mon

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L’entourloop + soom T 28/03/2015 Ninkasi Kao

Par : Jonathan P.

WAILING TREES

Par : Julie et Delphine / Photo : On the Roots Photography

T

iens ! Ça sent bon par ici ! On suit les appels de fumée et on arrive... Devant la porte du CCO, à Villeurbanne ! Ce soir, un beau menu : l’Entourloup et Soom T... Je comprends dès lors mieux l’abondance de casquettes, de pantalons parachutes et de chevelures rasta ! Tous les ingrédients sont sur la table pour cuisiner une recette “good vibes”. L’Entourloop commence à préchauffer le four et nous sert ses mixtapes au Hip Hop entier et au reggae brûlant. Pour nous mettre l’eau à la bouche, le duo stéphanois parsème son set de petits samples qui se marient à merveille avec l’ensemble. On reconnaît là le coup de main du chef, qui arrive à mixer des ingrédients variés pour nous servir une entrée tout bonnement succulente. Les produits sonores sont frais, et le mix prend particulièrement bien grâce aux instrus lourdes en vitamines ! Franchement ça a du goût. Une couche de gros flow rap US, à laquelle on ajoute une autre de skanks bien gras et... Ni vue, ni revue la recette de l’Entourloop fait mouche. Vous en reprendrez bien un peu, non ? Après ce hors d’oeuvre particulièrement fameux vient le moment d’entamer le plat principal. Des odeurs de fines herbes commencent à se faire sentir et les clients ont la dalle ! Heureusement il va y avoir de quoi se rassasier, Soom T est venue accompagnée de ses meilleurs apprentis afin de nous concocter ce qu’elle sait faire de mieux, à savoir un live très “love”. La complicité et les sourires francs entre elle et ses acolytes nous prouvent que ceux-là ne sont pas sur scène par hasard mais bien par vocation, Zion High Foundation entre autres, ils ont largement le niveau pour être aujourd’hui aux côtés de la chef Soom. Comme dans toutes les cuisines reggae ça court, ça bondit dans tous les sens, ça chante, puis ça rape, ça coupe le dj en petits morceaux, ça le fait revenir, puis ça le re-coupe à grands coups de “poule” up ! Une fois que l’on nous a porté à ébullition c’est le moment de servir les classiques du chef, Ganja Ganja et Puff the police qui sont encore meilleurs que d’habitude puisqu’ils sont préparés sous nos yeux ! Enfin pour finir en beauté on rappellera la chef et elle reviendra nous apporter le dessert... deux fois ! Si bien que lorsque vient le temps de sortir, tout le monde semble repartir plein... d’allégresse.

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A

ttention, voici un groupe à surveiller de très près, et on vous en a déjà parlé dans ZYVA ! Après avoir été nominés aux “Victoires du reggae” en France dans la catégorie “Artiste révélation 2014” et avoir remporté le Rototom European Reggae Contest, toujours en 2014, voilà que The Wailing Trees sort son premier album, “The World Go Round”. Sept musiciens composent le groupe : Riwan, Jawad, Lucas, Thibaud, Romain, Pierre F, Pierre , ils ont en commun l’amour du reggae et possèdent toutes les clés pour aller loin : un bon jeu de scène, une parfaite maîtrise de leurs instruments, un reggae style bien particulier empreint d’influences jazz, soul, rock, musiques du monde... Leur talent ne passe d’ailleurs pas inaperçu. Enchaînant les tournées depuis 2012 (année de sortie de leur premier EP, “Selon Ma Nature”), ils ont déjà plus d’une centaine de concerts en France et en Europe à leur actif. Ce groupe originaire de la région lyonnaise a ouvert de nombreuses scènes de grands noms du reggae, tels que The Abyssinians, Lee Scratch Perry, Kymani Marley, Biga Ranx, Alborosie, Groundation, ou Tiken Jah Fakoly... Ils assurent le show, alors il faut les voir en concert, aucune raison pour les manquer car ils seront à l’affiche de nombreux festivals cet été, comme “Des lendemains qui chantent”, “La puce à l’oreille”, “Les Arts s’en mêlent”, “Les nuits Mozaïques” ou encore “Moulinstock”. Ils ont été généreux avec 14 titres pour ce premier album, même si deux d’entre eux figuraient déjà sur l’EP Selon ma nature. “The World Go Round” est riche, varié, et offre un subtil métissage des genres qui les ont influencés et qu’ils nous resservent avec habileté. Sur 14 titres, un seul en français (Qui sont-ils), heureusement, car nous, on aime lorsqu’ils chantent en anglais ! Big up spécial aux chœurs roots sur Tears of Heaven, et aux cuivres mélancoliques sur Lack of Knowledge. The World Go Round

Label : BackToMono Records

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Par : Julie

a dernière fois qu’on les a rencontrés pour Zyva, c’était pour la fête de la musique l’été dernier*, alors qu’est ce qui a changé depuis pour nos petits triphopeurs lyonnais ? Bon, au niveau capillaire, Morgane s’est mise raccord avec l’artwork de la pochette du nouvel EP (Ange Levêque Baeza), Jules tend un peu plus vers le hipster nomade, et on a retrouvé Pierre toujours en communion hypnotico-pêchue avec sa basse... Car oui nous étions là pour la release party de leur nouvel EP justement, au Toï Toï le 3 avril dernier, oui car c’est de cela dont nous voulions vous parler en fait, et non pas des mèches violettes, vertes et roses de Morgane rappelant la spirale infernale ornant “Waiting for this sound”... Pour cet EP, Morgane a eu une idée (Get an idea)... Elle attendait ce son, et nous aussi (Waiting for this sound / méfiez-vous, ne lui demandez pas de chanter en français ou elle pourrait vous casser les genoux / sic) pour nous emmener, avec le trio, dans leur jardin et leurs cieux en perpétuel changement (Magic house) et enfin lâcher prise (Leave it all) et nous emmener dans leur univers musical feutré, tantôt “deep”, tantôt planant… L’EP a été concocté au studio Mikrokosm sous le regard de Benoît Bel et de Fabien Salzi, puis mixé par Jules, le batteur, et masterisé par Alan Ward. Ils avaient remporté le Tremplin Ninkasi (souvenez-vous) et par conséquent trois jours de studio offerts auxquels se sont rajoutés deux jours pour peaufiner le tout. Ce qui donne quatre titres envoûtants, parfaitement aboutis, dans la droite lignée du premier EP “Like the heart”. Il s’écoute en boucle : rappel une nouvelle fois à la spirale de la pochette ? Et cet EP on l’attendait, on avait eu droit peu de temps avant à deux teasers propulsés sur le net : deux petites minutes de séquence “recording studio” mettant l’eau à la bouche, et deux petites minutes de version acoustique de Get an idea, alors nous étions impatients de découvrir

le reste. La realease party n’a fait que confirmer que le set tient la route, avec treize morceaux, malgré un ghuzeng qui s’est fait timide ce soir-là, nous avons eu droit à quelques apparitions angéliques (Camille de Black Lilys et Ange de Wryboy), jolie soirée en attendant maintenant celle du 29 mai prochain... Et on a juste envie de leur dire “don’t wait too long for the next sounds”... *Interview du 20/06/2014 à retrouver sur zyvamusic.com

+ d’infos : www.scampi-music.com

Prochain concert 29/05 Jack Jack, Bron

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Joel Kuby

L

Camille Stella

SCAMPI


GHOSTPOET

OBARO, yes you can ! DR

Par : Julie

Prochain concert 14/05 Epicerie Moderne, Feyzin

O

baro Ejimiwe, ou dites plutôt Ghostpoet, c’est plus simple, est un artiste anglais d’origine nigériane. Il déteste les étiquettes et la catégorisation en tous genres, alors essayer de le définir en utilisant les termes storyteller, rappeur, ou triphopeur pourrait sincèrement le contrarier... Toutefois on est tentés de dire que sur certains morceaux, l’ombre du trip hop de Tricky n’est pas loin, elle plane en toute bienveillance au dessus de notre poète fantomatique ! Un EP et trois albums à son actif, une tournée en cours, Ghostpoet avait été remarqué dès son premier album en étant nominé aux côtés de l’envoûtante PJ Harvey pour le Mercury Prize, ce n’est pas rien ! Sa poésie s’inspire de l’humble concept de l’everyday life et des love stories, deux thèmes récurrents pour lui. Il est aussi passionné de photographie et aime les limites des vieux appareils photo argentiques, car ils lui permettent d’être conscients de ce qu’il prend, de ne pas être dans la consommation et l’abondance. Ca situe un peu le personnage. Il aime quand le réalisme rejoint l’art, c’est le reflet de la pochette de son album qui à première vue pourrait juste être une photo trafiquée par ordinateur, mais en fait c’est une partie des cellules de sa peau prises au microscope par biopsie, faisant écho au titre de l’album “Shedding skin” (renouvellement cellulaire / mue). C’est un bel album qui renferme en son écrin beaucoup de jolies collaborations, car Ghostpoet aime juxtaposer sa voix à celles de voix féminines notamment. Les deux titres en collaboration avec Nadine Shah That Ring Down the Drain Kind of Feeling et X marks the spot en sont de parfaites illustrations. Et que dire de cette façon si particulière de chanter, avec des petites distorsions sexy dans la voix en chaque fin de phrase, faisant danser ses mélodies de façon langoureuse, évocatrice et ascensionnelle. De quoi avoir envie de le retrouver à Lyon très prochainement dans le cadre des Nuits sonores, une belle nuit en perspective... + dinfos : www.ghostpoet.co.uk www.zyvamusic.com \ 29


Par : Julie

BJÖRK

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ictime du leak (fuite) en ligne, Björk et son petit indien de label décident de réagir vite et sortent de façon anticipée en janvier leur dernier-né “Vulnicura”, 9ème album de l’artiste islandaise, disponible sur iTunes, plus de deux mois avant la date prévue (30/03). C’est un album plus traditionnel dans sa construction que Biophilia, qui “suit une chronologie émotionnelle” entre plaie et guérison suite à la rupture avec son chéri de Matthew Barney. Björk ne s’en cache pas, c’est pour elle son album”le plus douloureux et le plus magique”. Délitement du couple mais aussi de la famille quand elle dit “no triangle of love” elle fait allusion à la fille qu’elle a eue avec Matthew Barney : Isadora. Quant aux collaborations, Björk a encore une fois écouté ses coups de coeur en choisissant de dire oui à un de ses fans invétérés : le très jeune producteur vénézuélien Alejandro Ghersi (aka Arca !) qui l’a accompagnée sur tout l’album, avec entre autres aussi John Flyn et The Haxan Cloak. Vulnicura propose 9 morceaux dont certains de 6 à 10 minutes, un réel épanchement de la douleur... On note de nombreuses similitudes avec des albums précédents, des intros ou des beats facilement reconnaissables, des cordes omniprésentes, des paroles simples, loin parfois de la poésie recherchée et très organique dont elle faisait preuve dans ses premiers albums. On peut se laisser imprégner de cet album, lentement, en l’écoutant comme si l’on observait le spectacle puissant mais silencieux des fumerolles en Islande, puis juger de l’effet qu’il aura sur nous... Nous sommes très loin de l’énergie pétillante qu’elle offrait dans son premier album de jazz en islandais (“Gling Glo”), loin aussi des mélodies pop des Sugarcubes (ex KUKL), loin encore de la période “Post” ou “Telegram”. On renoue finalement avec ce que l’on aimait le plus chez Björk, quelque chose d’indicible et d’intemporel qui nous avait ému sur le magnifique premier album solo “Debut”.

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La pochette de l’album, toujours travaillée de façon si esthétique au niveau du graphisme et de la photo, rappelle d’autres artworks de l’artiste, et la tenue en latex rappelle aussi la “charte vestimentaire” de la tournée de Biophilia, peut-être une évocation de cet album durant lequel la rupture trouvait son ébauche... Toutefois, cette image iconique de Bjork, plaie béante au coeur (ou entrailles vulvo-björkiennes évoquant L’Origine du monde de Gustave Courbet, pour mieux accoucher de la douleur de Vulnicura), laisse perplexe mais annonce clairement la couleur impudique de ce nouvel album où elle se livre vraiment. On se rappelle avoir pu être déçus par les live très expérimentaux de la tournée de Biophilia, tenant à distance le public, notamment il y a deux ans à Fourvière où Björk servait un show huilé à souhait, très “control freak”, ne laissant rien transparaître, zappant prodigieusement son public et ses fans ; alors on se dit que la tournée qui servira Vulnicura engendrera peut-être des lives plus généreux où le regard de Björk se posera enfin sur son public et où elle se mettra un peu plus à nu. On l’attend de pied ferme à Fourvière cet été, le 20 juillet. Et pour ceux qui ont le pouvoir de téléportation en attendant, mais avant le 7 juin, il y a l’exposition de Björk au MOMA (Museum of Modern Art) de New-York, dont le directeur a donné pour seule règle “de casser les règles” justement ! Comme tout projet de cette envergure, l’exposition a été critiquée ou portée aux nues, mais apparemment l’installation sonore immersive pour mettre en scène Black Lake (extrait de Vulnicura) vaut le détour : pas moins de 49 haut-parleurs de très haute qualité dans une pièce capitonnée pour un film de 11 minutes en 3D, Björk voulait “sentir la musique, plutôt que de l’entendre”, les basses se sont mises à genoux pour elle... Prochain concert 20/07 Nuits de Fourvière - Lyon


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AGENDA concerts en rhOne-alpes Mai / Juin / Juillet 2015 LYON

01/05 L’ombre Du 8 (Rock) La Marquise / Gratuit / 19h45 02/05 Danakil + Yaniss Sims (reggae) Transbordeur / 24€ / 19h Polar + Merge + Light your anchor (Hardcore) La Marquise / 19h 04/05 I’m From Bracelona (Pop/folk) Epicerie Moderne / 15€ / 20h30 06/05 Shannon Wrirght + Olivier Depardon (Folk/Rock) Epicerie Moderne Dates partenaires

/ 12,80€ / 20h30

07/05 Schlasss + Dookoom (HipHop/Punk) Marché Gare / 11,80€ / 20h30

Protoje + OBF + King Earthquake + Dj Vadim + Ackboo (Electro/Dub) Transbordeur / 19,80€ / 22h 08/07 Longlive Rockfest : Architects + Not Scientist + Betraying The Martyrs + Deez Nutz + Stick to your guns + Frankiero and the celebration + Trash talk + Bieng as an Ocean... (Rock/Metal/Hardcore) Transbordeur / 32,50€ / 15h

Jacco Gardner + Benjamin Fincher (Pop/Folk) Epicerie Moderne / 13€ / 20h30

Thimotee Levi (Pop) La marquise / Gratuit / 19h45

09/05 Open Vibes : Une conserve pour un concert / Toï Toï / 20h30 Mounoun (Pop Japonaise) Marquise / 25€ / 20h

10/05 Imminence + Normandie (Métal) Warmaudio / 24,60€ / 18h 11/05 King Dude (Dark Folk) Sonic /

(Electro) Transbordeur / 3€ / 19h Kosme + Sven Weisemann + Kastantin Sibold (Electro) Plateforme / 3€ / 19h

Miimo + Butch + wavesonik + Pascal Roeder (Electro) Ninkasi Kao / 3€ / 19h Mind Against (Electrà) Le Logo / 3€ / 19h

GhostPoet + Animali (Trip-Hop) Epicerie Moderne / 3€ / 20h30 15/05 Diva faune + Nazca (Pop) La Marquise / Gratuit / 19h45 16/05 Mercy + mama fountain and the glory owls (Rock) Toï Toï / 6€ /

She Leaves (Pop) Jack Jack / 8€ / 20h Tha Trickaz (Electro) Ninaksi Kao / 16,80€ / 23h30

Earthless + Sunder (Stoner) Epicerie Moderne / 13€ / 20h30 03/06 Elvis Perkins (Rock) Transbordeur / 19,80€ / 20h30 04/06 Nesskens (Folk) Ninkasi Kao / 15€ / 20h30

Madjo (Folk) Transbordeur / 19,80€ / 20h30

05/06 Mad Professor + Prince Fatty (Electro) Transbordeur / 16,80€ / 19h30 Timeline (Jazz) Transbordeur / 21,80€

20h30

/ 23h30

Thy Art Is Murder + Aversions Crown + Feed Her To The Sharks + Earth Rot (Métal) Le CCO / 19h 20/05 Joe Bel (Folk) Transbordeur /

Radio Kaizmain + SVP Orchestra (Jazz) Toï Toï / 7€ / 20h30 Haste x Encore : Underground Resistance + Peter Van Hoesen + Max Gaef (Electro) Transbordeur / 20-25€

20h30

21/05 Ky Mani Marly + The Soul Sonics (Reggae) Ninkasi Kao / 23,90€

/ 23h30

/ 20h30

/ 20h30

Pierpoljak (Reggae) Transbordeur /

12/06 Scratch Bandits Crew Release Party (Electro/Hip-Hop) Transbordeur

28€ / 20h30

22/05 Tournée Europavox : Mountain Bike + Puts Marie + James Hersey (Rock) Transbordeur / 16,80€ / 20h Mudhoney + Barton Carroll + White Hills (Rock) Epicerie Moderne / 16€ / 20h30

Vibes : Roots To Jungle: Funk Effect + Dj Panik + Ed?Solo + Dub Engine + Art x (Electro) Ninkasi Kao / 20€ / 23h30 The Wilsons + Phylemon (Rock) La Marquise / Gratuit / 19h45 23/05 Nashville Pussy (Métal) Ninkasi Kao / 19h Tifa’s + Nai Jah + John Milk + Wild Wild Waves (Pop) Marché Gare / 8€

09/06 Imany (Folk) Marché Gare / 28€

/ 13€ / 20h

Zuper : Tutti + Victor Ruiz + Emizence (Electro) Ninkasi Kao / 15€ / 00h 13/06 Vibes : Dub To Trance : Illegal Machines + Braincell + Vaishiyas + radikal Guru ft. Echo Ranks + Rootsteppa Dub (Electro) Ninkasi Kao / 20€ / 23h30

17/06 Fidlar (Rock) Transbordeur / 16,80€ / 20h30

18/06 Limp Bizkit (Rock/Metal) Transbordeur / 43,30€ / 20h30 25/06 Summer Session : Le Prince 8€ / 21h Harry + Seb & The Rhâââ Dicks Vs. 14/05 Harold Martinez + I love ufo Pedo De La Hoya (Synth/punk) Trans(Folk/Rock) Marché gare / 3€ / 19h bordeur / 5€ / 19h / 20h Arker + Moe + Eat Rabbit + Sloven DRH + MIRV Smrt trio (Jazz/Métal) Toï 26/06 Strange Milk + The Green Fla(Electro) Le Périscope / 3€ / 19h Toï / 6€ / 20h30 mingos (Pop/Rock) Toï Toï / 6€ / 20h30 Blawan + Theorist of Conspiracy + 27/05 Agent Side Grinder (Indus) 27/06 Daisy Lambert + Johnny Panaclft militia (Electro) Le Petit Salon / Sonic / 13,80€ /19h30 ma (Electro/Pop) ToÏ ToÏ / 6€ / 20h30 3€ / 19h Low Roar + H-Burns (Folk) Epicerie 02/07 Summer Session: Charles X The Pilotwings + Low jack + Zaltan Moderne / 13€ / 20h30 + Fowatile (Hip-Hop) Transbordeur / (Electro) Terminal / 3€ / 19h 29/05 Frustration (Rock) Marché Gare 5€ / 19h Seun Kuti + Flore + Nikitch + Janson / 15,80€ / 20h30 05/07 Franz Ferdinand + Sparks Gerd + Dj Simbad + Clap!clap! + Nina Alexis & The Brainbow + Scampi + (Rock) Transbordeur / 44€ / 20h

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08/07 The Ex & Fendika (Rock/Noise) Epicerie Moderne / 13€ / 20h30 09/07 Summer Session : Woods + Hummingbird (Indie) Transbordeur / 5€ / 19h

11/07 Le Bal : Duck Duck Grey Duck (Rock/Garage) Transbordeur / 5€ / 19h 15/07 Bizarre Ride II The Pharcyde (Hip-Hop) Epicerie Moderne / 16€ / 20h30

20/07 Suicide Silence (Métal/Hardcore) Le CCO / 19h30 23/07 Summer Session : DBFC + Lovebox (Electro/Rock) Transbordeur / 5€ / 19h

24/07 Nocturne : Clap! Clap! (Electro) Transbordeur / 13-15€ / 23h 30/07 Summer Session : Rival Consoles + Mat3r Dolorosa (Electro) Transbordeur / 5€ / 19h

ST ETIENNE 07/05 Arch Enemy (Métal) Le Fil / 25€ / 20h

13/05 The Legendary Tigerman + Dead Combo (Rock) Le Fil / 17,75€ / 20h30

14/05 Imminent Attack (Métal) Thunderbird / 20h30 21/05 HK & Les Saltimbanks + City Kay + TD+ (Chanson) Le Fil / 11,80€ / 20h30

29/05 Kcidy + Bruno (Pop) Le Fil /

54€ / 20h

Glitz (Rock) La Bobine / 19h 21/05 Ni + Poil + Ifif Between (Rock) La Bobine / 8€ / 20h30 22/05 Massilia Sound System + HK & Les Saltimbanks + El Hijo De La Cumbia + Kaina & The Soultwins (Chanson) Esplanade Porte de France / 20,80€ / 19h

The Subways (Rock) La Belle Electrique / 16,80€ / 20h Jeff Le Nerf + Dj Sake (Hip-Hop) L’ampérage / 7,80€ / 20h30 23/05 Salut C’est Cool + le Peuple de l’Herbe + Al Tarba + Dope DOD + Linkrust + Kespar (Electro) Esplanade Porte de France / 20,80€ / 18h The White Rattelsnake (Rock) La Bobine / 19h 26/05 Exodus + Testament (Métal) La belle Electrique / 27,1€ / 19h 28/05 Gnawa Diffusion (Reggae) La Belle Electrique / 20h 15/06 Asaf Avidan (Pop/Rock) La Belle Electrique / 31€ / 20h 20/06 Joy Angst (Rock) La Bobine 25/06 Israel Vibration (Reggae) la Belle Electrique / 26€ / 20h 27/06 Wryboy (Rock) La Bobine / 19h

BOURG EN BRESSE

05/06 No Return (Métal) Le Fil / 18€ / 20h30

4€ / 21h

17/06 Zval (Rock) Le Fil / Gratuit / 20h 30/06 Uncle Max + Galerie Brossard + Les I (Rock) Le Fil / 11,75€ / 20h30

05/05 Protoje + Turbulence + Disk R (Reggae) La Belle Electrique / 19,80€

04/05 Unearth + Iron Reagan (Métal) La Tannerie / 15€ / 19h 08/05 Biga ranx + Disk R (Reggae) La Tannerie / 17,80€ / 20h30 29/05 La gale (Rap) La Tannerie / 20h 19/06 Syd Kemp + Altavilla (Rock) La Tannerie / Gratuit / 19h 26/06 Balaclava (Rock) La Tannerie /

/ 20h

Gratuit / 19h

06/05 Dominique A (Chanson) La Belle Electrique / 27,80€ / 20h 12/05 Louis, Matthieu, Joseph & Anna Chedid (Chanson) Summum /

03/07 Lo Jo + Mohamed Abozekry + Petrek + Thierry Kuttel + Doog (World) Pelouse Aux Arrière De Brou /

GRENOBLE

/ 19h

18/07 Anais (Chanson) Monastère Royal de Brou / 20h

VIENNE 22/07 Shakaponk (Rock) Théâtre Antique de Vienne / 39€ / 20h 23/07 Carlos Santana (Rock) Théâtre Antique de Vienne / 59€ à 69€ / 20h

BOURGOIN JALLIEU 13/05 Not Scientists + The Undertones (Rock) Les Abattoirs / 22€ / 20h30 15/05 Mac Abbe & le Zombi Orchestra + Cerceuil Joue Eraserhead (Chanson/Rock) Les Abattoirs / 14€ / 20h30

22/05 Bernard Allison + Manu Lanvin & The Devil Blues (Blues) Les Abattoirs / 18€ / 20h30

ANNEMASSE

/ 19h

02/05 Dat’s Game + Disko Punk Mothefuckers (Rock) La Tannerie /

Gratuit / 20h30

08/07 Iky (Stoner) La Tannerie / Gratuit

Gratuit / 18h

07/05 Cabadzi + La Canaille (Rap/ Chanson) Chateau Rouge / 16,80€ / 20h30

13/05 David Krakauer (Jazz) Chateau Rouge / 24€ / 20h30

ANNECY 21/05 Mountain Bike + Puts Marie (Rock) Le Brise Glace / 13,80€ / 21h 28/05 Unearth + Eight Sins (Métal) Le Brise Glace / 16,80€ / 21h 12/06 Demi Portion + Vlad (Rap) Le Brise Glace / 22€ / 21h 13/06 The Pharcyde (Hip-Hop) Le Brise Glace / 29,50€ / 21h

CHAMBERY 15/05 Flying Donuts (Pop/Punk) La Soute / 20h 11/06 Les Monstroplantes (Electro/ Rock) La soute / 20h

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Festivals partenaires

AGENDA festivals en rhOne-alpes 01 > 02/05 Au Pays des Amplis : Tram des Balkans, 9 PM, King HiFi... / Châtillon-en-Michaille 03/05 Reggae Trolls #7 : High Tone mettes Oddateee, Green Valley Vibes, Rootical Soldiers... / Thonon-les-bains / 16€ 04/05 > 06/05 6ème continent : Yuri Buenaventura, Sonido Del Monte, DJ little Tune... / Parc de Gerland / Gratuit

07/05 Archisound : Weval, Carpenter Brut, Romare, Dreamtrak, Wild Wild Waves / Vaulx-en-Velin / 15€ 13/05 > 17/05 Les Nuits sonores : Rone + Jon Hopkins + Laurent Garnier + Jamie XX... / Lyon / 40€ 15/05 > 16/05 Les Oreilles du Renard : Biga Ranx, DJ Fly, Senbeï, Ez3kiel... / Mirmande / 15€ - 25€ 21/05 > 24/05 Gypsy lyon festival : Jazz, trad, swing, folklore... / Lyon

+ Calogero + Asaf Avidan + Charlie Winston + Tiken Jah Fakoly... / Ruoms / 39€ - 42€ 18/06 > 21/06 La rue des artistes : Max Romeo + Amadou et Mariam + Pigalle... / Saint Chamond / 5€- 8€ 20/06 > 30/08 Tout l’monde dehors Lyon / Gratuit 23/06 > 11/07 Jazz à vienne : Sting + Georges Benson + Pharell Williams... / Vienne / 36€ - 48€ 26/06 > 28/06 Lafi Bala : Artistes du Burkinafaso/ Chambéry / Gratuit

SALUT C’EST COOL Par Kymmo

03/07 > 5/07 Festbouc : Extrawelt + Avrosse + Flox + Tetra Hydro K... / Chassagny / 30€ 09/07 > 11/07 Montjoux festival : Bénabar + Yael Naim + Cats On Trees + Fauve... / Montjoux / 12€ 61€

09/07 > 12/07 Saint Paul Soul Jazz : Sonny Knight and The Lakers, Blue Mode, The New Mastersounds... / St Paul 3 Châteaux / 22€ - 60€ 11/07 > 14/07 Fêtes Escales / Vénissieux 10/07 > 13/07 Musilac : Muse + The Do + Christine & The Queens + Selah Sue... / Aix Les Bains / 53€ 16/07 > 19/07 Guitare en scène : Sting + Scorpions + Mark Knopfler... / St Julien en Genevois / 35€ - 75€

17/07 > 18/07 Festiculles / Cullesles-roches 17/07 > 19/07 La Chabriole : / Gratuit Tit’Nassels + Boulevard des Airs 22/05 > 24/05 Magic Bus Festival : + Massilia Sound System... / La Massilia Sound System + Le Chabriole / 17€ -20 € Peuple de l’Herbe + Salut c’est 20/07 > 25/07 Cabaret frappé : Cool... / Grenoble / 19€ - 35€ Shake Shake Go, Vieux Farka 22/05 > 24/05 24 heures de l’INSA : Touré, WhoMadeWho, DJ Pone, The Subways, Breakbot, Yuksek, Sallie Ford... / Grenoble Jabberwocky... / Campus de la 21/07 > 26/07 Rencontres Brel : Doua / 10€ - 17€ Benabar + Zaza Fournier + 23/05 Les arts s’en mêlent : Groundation + Electro Deluxe... / St 26/06 > 28/06 Démon D’or : Boulevard Des Airs, Biga*Ranx, Pierre de Chartreuse / 15€ - 95€ Dirtyphonics, Set&Match, ASM Azad Lab, Dj Azt And The Chemist, Sound System, Biga*Ranx... / 24/07 > 25/07 MoulinStock : Houba / Les Landes Génusson / 14€ Poleymieux au mont d’or / 20€ - 32€ Broussai + Mademoiselle K + 29/05 Festival de Fanfare et Barrio Populo + Wailing Trees... / 26/06 > 28/06 Europopcorn : Musique de rue musiques du Saint-Victor-de-Cessieu / 18€ - 30€ Massilia Sound System + Kaktus monde, jazz, bluegrass / Lyon 31/07 > 01/08 Rock n’Poche Groove Band + Sergent Garcia + / Gratuit : Alpha Blondy, Zebda, Flavia Coelho / Mervans / 18€ - 32€ 02/06 > 31/07 Les Nuits de Jabberwocky, Naâman, Hubert 28/06 > 29/06 DTK : Mac Abbe et Fourvière : Bjork, Selah Sue, Ben Le Zombi Orchestra + Panda Dub + Félix Thiéfaine, Massilia Sound Harper, Lilly Wood And The Prick... Flatmate... Viriat / Prix libre System / Habère Poche / 25€ - 42€ / Lyon 5 / 35€ 06/08 > 9/08 Ard’afrique / Les Vans 28/06 > 30/06 Changez d’air : 05/06 > 07/06 En Greangeons la / 21€ - 40€ Baden Baden + Kid Wise + Isaac musique : Trio Lélé + Cheval des 3 Delusion + Hyphen Hyphen... / St 07/08 > 9/08 Sylak : Dark Bugey / Gratuit tranquillity, Madball, Ultravomit, Genis les Ollières / 14€ - 18€ 05/06 > 13/06 Paroles et musique : 01/07 > 04/07 Musique en stock : M.O.D... / Saint maurice de Biga Ranx + Pan + Pierre Lapointe Ezeki3l + I am un Chien + Suzanne Gourdans / 16,70€ - 73€ + Nach + Tachka... / Saint Etienne 14/08 > 16/08 Foreztival : LMK Vega... / Cluses / Gratuit / 40€ 03/07 > 04/07 Le col des 1000 : The + Skarra Mucci + Karimouche / 17/06 > 20/06 Les Invites de Trelins / 20€ - 25€ skints, L’animalerie, OBF, Soviet Villeurbanne : Orkestar Braka 29/08 > 30/08 Woodstower : Chill Suprem, Lakay... / Miribel / 17€ Kadrievi + Patrick Kabré + Mounam 03/07 > 05/07 Roulez Jeunesse Bump, Thylacine... / Lyon, Grand & The Soul Funk Soldiers + BRNS... / Parc Tête d’Or & Transbordeur / parc Miribel Jonage / 15€ - 26€ Villeurbanne / Gratuit Lyon 18/06 > 20/06 Aluna Festival : FFS

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