ZYVA MAGAZINE #43 by ZYVA MAGAZINE

LE MAG MUSICAL GRATUIT

#43

Tapag e N o c t u r n e

Pethrol Nou v e l l e s vo i x e n B e aujol ai s

mÃ©d i at o ne

Septembre / Octobre 2016

Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 141 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.

edITO Ah voilà longtemps que l’on attendait l’impulsion pour faire une couverture « locale », mais en écrivant cela, je ne vois plus vraiment un groupe « local » en PETHROL tant la conviction de les voir prochainement grimper est forte. Vous l’aurez compris, le coup de cœur sur leur album à venir est total, une vraie jolie surprise de rentrée !

THE SUNVIZORS / CREDIT : "PIPPO" JAWOR

Oui c’est la rentrée, pourtant on n’y est pas encore vraiment : des festivals font perdurer l’état d’esprit estival et festif, à l’heure où l’on boucle la chaleur est encore bien avec nous, on a du mal à se dire qu’il y a quelques temps on était à plusieurs milliers de kilomètres de là (la tête encore dans la steppe …). Mais on est heureux de reprendre du service, en bons petits soldats pour vous servir de la culture à profusion encore et toujours ! Alors quoi d’autre dans ce 43ème numéro ? Ca bouge du côté des musiques actuelles (il y en a qui ont des plus grands bureaux que les autres ! cf nos Brèves), du côté des talents émergents aussi (focus sur le festival Nouvelles Voix en Beaujolais), et l’événementiel électronique lyonnais ne fait pas dans la nuance mais dans la nuisance… jouissive ! En parallèle, on vous a rapporté comme chaque été de belles photos de festivals, on a écouté des tas d’albums et d’EPs et fait notre petite sélection, on vous laisse découvrir tout cela, sans oublier le petit détour en fin de mag pour en savoir un peu plus sur un acteur majeur qui pèse sur la scène lyonnaise : Médiatone. Bonne lecture. Shanti (plus que jamais en ces temps …)

Julie Chazal SEPTEMBRE / OCTOBRE 2016

SOMMAIRe Brèves Tapage Nocturne PETHROL Nouvelles Voix en Beaujolais Agenda Petites Pépites d'EP Reports live Chroniques d'albums Portrait : Mediatone

04 06 08 13 18 22 24, 27 29 33

1000 points fixes dans la région Rhône-Alpes diffusion en entrées de concerts. Directeur de publication : Hedi Mekki Annonces publicitaires : commercial@zyvamusic.com Rédactrice en chef : Julie Chazal zyvaredaction@gmail.com Rédacteurs : Julie Chazal, Kymmo, Alice Allérat, Yann Bregeras, Guillaume Lebourgeois, Hedi Mekki, Jonathan Allirand, Philippe "Pippo" Jawor, Mathilde Maurice "Mathrice", Julia, Audrey Pidou Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : Mathilde Maurice Affiche Artwork : Marie Mouriquand Communication et RP : Nicolas Tourancheau & Mathilde Maurice communication;@zyvamusic.com Chargée de partenariats : Aldina Mujkanovic Bureau / adresse postale : 9 rue du Garet - 69001 Lyon Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.

REMERCIEMENTS POUR CE NUMÉRO : Géraldine Clément (Ville de Lyon) - Arthur Lorella (SMAC Les Abattoirs) - Suzon Marin et david Fontaine (Le Transbordeur) - Marie ZambardiJavelle (C'Kel Prod ?) - Juliette Lassard (Nouvelles Voix en Beaujolais) Simon (1001 Bass) - eric Fillion et Jérôme Laupies (Médiatone) - Lucas Périllon (Barrio Populo) - Grégory Armato (elektro System) - François Arquillière (eldorado & Co) - Christophe Cedat (et la Team du Café 203) - Florent Aguerra (Tapage Nocturne) - Sébastien Vallet (La Ruche) Julien Champigny (Jarring effects)

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BRèVeS 100 detours : musique, cirque et ciné e ma en Isèere 4ème édition pour le festival isérois, qui se tiendra du 17 au 25 septembre à Saint Jean de Bournay et ses alentours. Pas moins de 21 événements en perspective dont plusieurs soirées cinéma, du cirque, des marionnettes, un event bd concert et des concerts tout court évidemment, avec Debout sur le Zinc, Les Fatals Picards ou encore Suissa. + d’infos : http://www.jaspir.com/festival100detours

Téelerama Dub Festival, 14èeme ! Retour de l’un des événements majeurs du genre, qui certes ne s’arrêtera qu’à Lyon dans la région, mais en prenant tout de même soin d’apporter dans ses valises l’inusable Lee “Scratch” Perry (& Subatomic Sound), Dub Dynasty, Roots Raid, Joe Pilgrim & The Ligerians meets Pilah Dub, Poirier, Manudigital, OBF soundsystem et Iration Steppas. Télérama Dub Festival, le 10 novembre au Transbordeur. + d’infos : http://www.teleramadubfestival.fr

Owl,

pour ne plus galéererà a trouver sa soiréee musicale Imaginée par une équipe de lyonnais et lancée depuis déjà quelques mois, l’appli mobile Owl vous permet de trouver directement des événements correspondant à vos goûts musicaux (44 styles sont répertoriés), qu’il s’agisse de concerts ou de soirées, tout en prenant en compte votre situation géographique. + d’infos : Rendez-vous sur Facebook pour la petite vidéo "enquête de son" en bonus

Riddim Collision, toujours du lourd Incontournable de l’automne, le Riddim Collision vient de lever le voile sur sa prochaine édition. Ce sont les montréalais de Suuns et leur mélange de rock, groove ou encore électro qui lanceront le festival en compagnie de Balladur, le 06/10. Suivront des cartes blanches à Wine and Noise, Kiblind, SK records, Highlife Recordings, JFX LAB et Le Labo dans 6 lieux de la X rousse, une soirée au Marché Gare (Franky Goes to Pointe à Pitre + Electric Electric + Quadrupède + Maria Rockmore) et une autre au Transbordeur (Pfel & Greem + Acid Arab + Saycet + killAson + Perturbator + Smokey Joe & The Kid + Jungle By Night). Festival Riddim Collision #18, du 10 novembre au 15 novembre, divers lieux. + d’infos : http://www.riddimcollision.org/

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Les ateliers de

Pick et Boch

Pick et Boch, magasin de musique lyonnais de référence dont nous vous avions parlé dans le mag #38 (septembre-octobre 2015) propose à nouveau dès la rentrée de nombreux ateliers musicaux, de la cithare à l’harmonium, en passant par l’émotion sonore, ce dernier étant une « invitation à ouvrir notre imaginaire aux sons et à ce qu’ils provoquent en nous par le biais d’instruments intuitifs ». Riche programme, en attendant de découvrir leur nouvelle salle dédiée aux musiques intuitives qui sera bientôt prête. A partir du 10 septembre, le samedi au 8 quai Romain Rolland, 69005 Lyon. + d’infos sur : http://www.pick-et-boch.com

Ouverture de l’Annexe, un club dans le club Situé au sein du complexe l’Impérial qui avait ouvert ses portes en janvier dernier, l’Annexe donne rendez-vous à partir de septembre aux amateurs d’électro, house et techno, le tout dans une ambiance qui se veut « déchainée, ouverte et décomplexée ». La programmation y sera à la fois locale (Tapage Nocturne le 23 septembre, Particules, Stellar Fugitives, Harem et Nashton Records) et internationale (Thomas P.Heckmann, Blush Response, Echoplex, Codex Empire…). En ce qui concerne l’ouverture de la saison, on a eu le plaisir de retrouver nos potes de La Fabrique et Andrea Belluzzi aux manettes.

La France est rock ! Tel est le constat de Pascal Pacaly, à qui l’on doit déjà Rock Stories 1 et 2, Rock Addictions, ou encore Rock Attitude. Autant dire que le bonhomme semble en avoir fait son domaine de prédilection. Dans La France est Rock ! Pacaly retranscrit ses rencontres en studio, au bar, en loges avec de nombreux groupes de l’hexagone afin de nous faire connaître leurs débuts et leur parcours, entre témoignages et anecdotes. Si sa définition du rock semble bien vaste (grand écart entre Ultra Vomit et The Arrs d’un côté et Les Ogres de Barback et Babylon Circus de l’autre, avec Shaka Ponk au milieu), ses nouvelles biographiques, reports et chroniques restent intéressantes, à plus forte raison si l’on s’intéresse aux groupes et événements présents au sommaire.

Grand Bureau pour grands projets La fusion de 4 réseaux régionaux de musiques actuelles à la rentrée (Tagada Tsoin Tsoin, FEPPRA, GRADA et GRAL) va bientôt permettre au Grand Bureau de voir le jour. Il s’agira d’un pôle coopératif et solidaire des musiques actuelles de la nouvelle région Auvergne-Rhône –Alpes et ce nouveau réseau s’organisera en familles aux compétences diverses visant à accompagner, structurer, développer et représenter au mieux l’ensemble des structures et acteurs régionaux. Avec un Grand Bureau comme ça, nul doute que le travail devrait en être simplifié !

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Tapage nocturne TAPAGE ANOBLIT LES PERTURBATIONS SONORES AVES DES NOMS QUI VONT FAIRE DU BRUIT

Tapage Nocturne, cinq costauds dans le noyau dur, 4 ans de nuisances sonores passionnées. Ils ont entre autres investi des Ninkasi, des Petit Salon, pour leurs Nacht, Nocturne, Acid And Rave et autres soirées bien garnies en bpm*. Fiers représentants de l’évènementiel électronique lyonnais, nous les avons rencontrés autour d’un café et d’une A4 griffonnée. Florent, un des cofondateurs, s’excuse « je vous l’ai pas mis au propre, c’est un brouillon, mais les contrats sont signés ». Yeux grands ouverts pour nous, le BIC noir était certes crade, mais annonçait à l’encre une programmation septembre-décembre complètement folle. Découvrez-la en exclusivité. Par Mathrice

DU BRUIT, DU BRUIT, DU BRUIT, ET UN PARADOXE DANS LE LINE-UP : TAPAGE NOCTURNE PREND AUTANT DE MATURITÉ QUE DE RISQUES...

DES CHIFFRES À RETENIR ET UN ALGORITHME QUI SEMBLE BIEN RODÉ : 3 CONCEPTS, 3 SALLES, 36 ARTISTES ET QUASIMENT 100% DE PRESTATIONS INÉDITES. -

Trêve de niaiserie, on en est sûrs, septembre-décembre chez Tapage est leur première vraie saison. Techno inside only. En laissant de côté l’éclectisme, le crew semble grandi dans cette proposition. On lit entre les noms une position affirmée et recentrée autour d’une passion techno, déclinée en industriel, EBM, post punk, beat ou rave. Pas d’égarement sur la set-list et une qualité certaine, TN se positionne et ne fait pas de demi-mesure.

Tapage Nocturne décline sa saison en 3 concepts forts et évocateurs : NACHT, Nocturnes et Acid and Rave, qui feront respectivement trembler les murs des biens connus Petit Salon, Ninkasi Kao et du petit nouveau Annexe Club. Quelques Terminal seront à noter ci et là, formule gagnante testée et approuvée.

DEUX DATES PAR MOIS BOOKÉES, OU UN MARATHON TECHNO RISQUÉ. C'EST TÉMÉRAIRE OUI, MAIS PROMETTEUR, LA PREUVE AVEC NOS COUPS DE CŒUR SUR LEUR PROGRAMMATION. EDITION SPÉCIALE TRÈS SPÉCIALE LE 21 OCTOBRE AU KAO, avec pour mots d’ordre l’innovations et la frénésie. TN réinventera notre consommation nocturne et la proposition artistique en invitant les labels T/W/B et Overdraw à goûter à la techno en battle. Six artistes pour 6h de son, 30 à 45 minutes de set par artistes, oui Monsieur. L’arène s’annonce hostile pour les artistes qui se mettent volontairement en danger pour une nuit sur sets courts, féroce et pêchue comme on aime. UNE FOIS LA NACHT TOMBÉE, Ugandan Methods réveillera les puristes avec une techno sans concessions. Savant assemblage de Regis et Ancient Methods, ils viendront proposer leur projet pour la première fois à Lyon, après un unique aller à Paris. Rendez-vous donc le 18 novembre au Petit Salon. Il fera sombre, sans doute.

PROJECTION À LA SOIRÉE DE CLÔTURE DE LA DEMI-SAISON avec un très beau 17 décembre au Kao et la première date française de D.A.S.D.A (AnD + D Carbone + Ascion + Shapednoise). Ces 5 initiales annoncent une prestation à 5 têtes, menée par le fondateur du label Repitch Recordings. Les 10 mains ne sont pas bordéliques en EP et se testeront en live, à coups francs de noise crasseuse, la déferlante du quinté va en secouer plus d’un. N’y cherchez pas de mélodie, la techno-indus des mecs est cinglante, merci TN pour nos synapses. Dans cette programmation rugueuse comme du papier de verre, LES RÉSIDENTS DE TAPAGE joueront sur la majorité des soirées programmées. Pas en reste, vous retrouverez des familiers talentueux pour parfaire ces nuits, avec entre autres Jibis, Salem Unsigned, Bothmark ou encore Roy Shifter et Benny.

- ON NE VOUS DONNE PAS RENDEZ-VOUS DANS LES SALLES, IL FERA TROP SOMBRE. -

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F K

Ta p a g e

N o c t u r n e

P r o g r a m m a t i o n S a i s o n 2 0 1 6 / 2 0 1 7 Septembre – Octobre – Novembre – Décembre

U g a n d a n M e t h o d s [Regis + Ancient Methods] D . A . S . D . A . [AnD + D Carbone + Ascion + Shapednoise] A X & P [Perc + Adam X] Thomas P Heckmann Chris Liberator Ansome Makaton Martyn Hare Manni Dee Ontal ArchivOne Myler I Hate Models Unhuman RVDE Scalameriya Noneoftheabove Falhaber Dentis 74185# LE TERMINAL Öpal LE PETIT SALON NINKASI KAO ANNEXE

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PETHROL

PETHROL EST UN GROUPE DE FORMATION LYONNAISE QU’ON AFFECTIONNE DEPUIS SES DÉBUTS ET QU’ON SUIT DE PRÈS. APRÈS TROIS ANS D’EXISTENCE ET UN TRIPTYQUE EN FORME D’EPs DORÉS À CHAUD (GOLDMUND, GOLDEN MEAN, BLACK GOLD), ILS PRÉPARENT AUJOURD’HUI LA SORTIE DE LEUR PREMIER ALBUM (SORTIE PRÉVUE LE 21/10) ET ON EST DÉJÀ CONQUIS ET FIERS D’ÊTRE SUR LES STARTING-BLOCKS AVEC EUX ICI ! LES PREMIÈRES MINUTES D’ÉCOUTE DE FIGURES NOUS FONT DIRE QU’ON A ENTRE LES MAINS UN PETIT BIJOU : « BATTLEFIELDS », PREMIER TITRE DE L’OPUS, NOUS PLONGE DIRECTEMENT DANS L’UNIVERS PROPRE À PETHROL, AVEC CETTE VOIX QUE L’ON RECONNAÎT ENTRE TOUTES, CELLE D’HÉLOÏSE DERLY, RÉSOLUMENT PÉNÉTRANTE, UN CLAIR-OBSCUR VRAIMENT TROUBLANT ET ADDICTIF.

PAR JULIE CHAZAL - LE 29 AOÛT 2016 CRÉDITS PHOTOS : MOTOKIMOKITO

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ZYVA : PETHROL A TROIS ANS D’EXISTENCE, UN PREMIER ALBUM SORT LE 21 OCTOBRE, QUEL EST LE TOURNANT PRIS MUSICALEMENT DEPUIS LE TRIPTYQUE D’EPs ? ET LE NOUVEAU LABEL, ÇA CHANGE QUOI ? HÉLOÏSE DERLY : Beaucoup de choses ! Une prise de conscience en 2015 avec la volonté de traduire ce qu’on était en train de vivre. On s’inspirait d’éléments existants pour inventer des histoires, il s’est développé un univers onirique, et ce n’était plus du tout là où voulait aller avec Cédric, il y avait un besoin de parler de choses que l’on vit ensemble, la perte de gens, la guerre … traduire 2016 en fait. On s’est séparés de notre parolier, on est donc

deux dans Pethrol, mais ça ne marche pas sans tous les gens derrière, il fallait trouver les bonnes personnes pour le nouveau projet : on a rencontré le label La Ruche, c’était comme une évidence. Pour le booking on a rencontré JB Lacombe, et on avait envie de bosser avec lui. Musicalement, on compose à partir d’un texte dans Pethrol, c’est autour de la phrase et de l’intention que je développe mes mélodies. En terme de sons, on s’est amusés, on s’est créé un mini home studio, un truc portable, tous les synthés utilisés dans l’album sont des toutes petites boîtes portables, ça crée une homogénéité dans les sons , un peu plus granuleux. On a rajouté aussi beaucoup de percussions, mais c’est assez subtil, on joue aussi avec des polyrythmies. Z : BON ÇA VA ÊTRE UN PEU FACILE, MAIS Y-A-T-IL UN HÉRITIER À GUILLAUME HÉRITIER, VOTRE PAROLIER ? ET SI OUI PEUX-TU PARLER DE SES ORIENTATIONS ? H : (rires) Alors, j’aurais aimé qu’il en parle, il a un énorme bagage, il vient de la philosophie, il aime la poésie classique, il a une vraie culture anglo-saxonne aussi. C’est un ami de longue date. Z : HÉLOÏSE, TU ES GRAPHISTE ET DESIGNER À L’ORIGINE, D’OÙ CETTE EXIGENCE ACCRUE POUR TOUT CE QUI VOUS REPRÉSENTE (PHOTOS, IDENTITÉ VISUELLE …) NIVEAU COMMUNICATION, ON SENT QUE C’EST VRAIMENT TRÈS TRAVAILLÉ ? C’EST AUSSI UNE VOLONTÉ DE CÉDRIC ? H : Cédric c’est tout pour la musique, c’est un

CREDIT : KYMMO

musicien pur, un technicien de ouf, il se lève tous les matins à 6h pour faire de la batterie ! Je suis plutôt éclectique, dans l’enveloppe, je touche à beaucoup d’instruments sans être spécialiste, je suis dans la direction artistique du projet parce que c’est une évidence et que je ne peux pas vivre l’un sans l’autre. C’est un projet global. Z : ET COMMENT S’EST FAIT LE CHOIX DU PHOTOGRAPHE MOTOKI NAKATANI (MOTOKIMOKITO), QU’EST-CE-QUI LE RELIE À PETHROL OU INVERSEMENT ? H : Il y avait une notion de fracture qu’on voulait donner dans l’univers visuel mis en place précédemment, un truc revenait souvent : on nous disait qu’il y avait quelque chose de sombre, alors que j’utilisais le noir par défaut, comme un basique. J’avais besoin de changer, le minimalisme était important pour nous à traduire, on peut le sentir dans l’album, j’ai du mal à me répéter, je suis synthétique dans la musique. Avec Cédric on s’accorde vraiment là-dessus. Pour la photographie, on a rencontré Motoki par le biais de La Ruche, on a fait plusieurs séances photos avec lui, dont une photo prise pour l’album qui nous représente vraiment bien. Z : IL Y AVAIT UNE COHÉRENCE DANS LES 3 EPS (RÉFÉRENCES MYTHOLOGIQUES NOTAMMENT), Y-A-T-IL UN FIL CONDUCTEUR DANS CET ALBUM « FIGURES » . ET POURQUOI CE TITRE ? H : Dans « Welcome », on parle de Calais, de la jungle, des problèmes des migrants, dans la dernière chanson on se met à la place de quelqu’un qui fuit son pays, il y a des choses plus personnelles dans « As far as I know » par

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exemple, quand on perd quelqu’un et qu’on se rend compte qu’on a manqué plein de choses avec cette personne. « Figures », le titre de l’album, se dit dans les deux langues : en français et en anglais : il représente les notions de figures dans l’architecture, c’est aussi une forme super importante pour moi, je suis une esthète, dans ma tête je vois plein de formes tout le temps. Ce sont aussi plusieurs figures, d’où le pluriel, différentes formes pour présenter une seule figure. Z : UNE SEULE CHANSON EN FRANÇAIS DANS CET ALBUM (LE DERNIER GRAND VOYAGE) : TEST OU CLIN D’ŒIL ? H : Les deux ! C’était un clin d’œil qui ouvrait et qui disait « vous serez peut-être surpris dans un prochain projet ». On a des projets mais on verra, on a envie d’essayer pour un EP peutêtre, peut-être pas pour tout de suite, on reste ouverts. Z : SAIS-TU QUEL EST LE TITRE PRÉFÉRÉ DE CÉDRIC SUR CET ALBUM ? ET POURQUOI ? H : Oh la la, il en aime beaucoup, Railroad dream pour les percus peut-être, Breaking news aussi peut-être, et surtout The Maid Who Drives You Mad pour le rythme qui roule et qui vient entraîner les chants avec les chœurs qu’il aime beaucoup (chants d’Héloïse et de Loïc d’Isaac Delusion). Z : ET TOI ? H : Moi Battlefields pour la musicalité, c’est une des seules chansons que j’aime vraiment écouter en boucle ! Elle est douce, fraîche, comme une chanson de printemps ! Z : THYLACINE A REMIXÉ L’UN DE VOS TITRES (HOWLING WOLF), EST-CE QUE

ÇA VOUS A DONNÉ ENVIE D’AUTRES COLLABORATIONS AVEC D’AUTRES ARTISTES ? H : Oui, on y pense, mais on est sur la rencontre et le partage, on attend de rencontrer les bonnes personnes. Il y a Loïc (Isaac Delusion) qui a collaboré sur un des titres de cet album (chant). On aime aussi beaucoup le groupe Le Vasco, avec qui il pourrait se passer des trucs, comme avec d’autres groupes. Z : ON DIT SOUVENT QU’UN BON GROUPE EST CELUI DONT LES INTENTIONS SONT SINCÈRES, QUELLES SONT CELLES QUE VOUS METTEZ DANS PETHROL ? H : Aucune intention sincère !! (rires) C’est dur de répondre, j’espère que tout est sincère. Déjà notre rencontre avec Cédric est complètement hasardeuse, mais quand on a des moments de doute on se rappelle le truc qu’il y a eu quand on s’est rencontrés. On sent qu’il y a un truc à exploiter. On transpire, on en « chie » vraiment, on travaille tous les jours, ça c’est sincère aussi, on le vit tous les jours notre projet. Z : VOUS ÊTES À LYON DEPUIS LONGTEMPS, MAIS Y-A-T-IL UNE VILLE QUE TU TROUVERAIS TRÈS STIMULANTE AU NIVEAU DE LA CRÉATION MUSICALE POUR T’Y INSTALLER ? H : C’est un peu basique mais Paris déjà … et puis New-York pour y avoir travaillé en graphisme, pour la création pure, il y a un truc quand tu es là-bas. Par contre Los Angeles ça peut être bien, même si je n’aime pas trop le soleil (cf la blancheur de sa peau !), on a des contacts là-bas, des amis musiciens avec qui on aurait envie de créer.

CREDIT : KYMMO

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Z : PEUX-TU ME PARLER DES FORMES QUE PRENDRA « FIGURES » EN LIVE ? H : Ouh la, beaucoup de choses, c’est la meilleure question pour moi ! Je suis super méga excitée, Cédric aussi est comme un fou, on n’était même pas au mixage qu’on était déjà sur scène dans notre tête ! Tout l’été on a bossé sur une nouvelle implantation, des nouvelles machines, un nouveau format. On travaille aussi avec une amie (Lucie Guiragossian – prix suisse de design 2016) sur des vêtements de scène. Je vais être plus aux percussions, Cédric chantera un peu aussi, on a trop hâte d’y être !

Z : DERNIÈRE QUESTION HABITUELLE POUR BOUCLER L’INTERVIEW : TU PRENDS MA PLACE DEUX MINUTES, QUELLE QUESTION AIMERAIS-TU POSER À PETHROL ? H : Han … j’ai le droit à un joker ?? !! (rires) Euh … Je peux parler de bouffe ? Non je colle totale … (Après réflexion) Je pourrais dire : « Est-ce que Pethrol va durer dans le temps ? » et j’aurais envie de répondre « Oui, il évoluera et se métamorphosera au fil des années et de l’air ambiant ! ».

PROCHAIN CONCERT : RELEASE PARTY LE 26 OCTOBRE LE TRANSBORDEUR

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23.09 > GRATUIT SIR JEAN & NMB AFROBEAT EXPÉRIENCE THEY CALL RICO MARC MINELLI

DJ SET + REPAS + INSCRIPTION AUX STUDIOS + EXPOSITION : CYRIL MEARY DUBOIS

30.09 > ROCK LUKE + LORD RUBY 06.10 > ESPRITMUSIQUE.FR CONCERT PRIVÉ ESPRIT MUSIQUE 08.10 > ROCK/CHANSON YVES JAMAIT + ERWAN PINARD

14.10 > BLUES LUCKY PETERSON + GRAINNE DUFFY

RENTREE 2016 - SAISON 13 INFORMATIONS-RESERVATIONS

w w w. l e s a b a t t o i r s . f r N° de Licence : 1-101 4026 / 2-1014028 / 3-101 4029 >José Molina

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15.10 > FOLK ELYSIAN FIELDS + NADJ 27.10 > GRATUIT OAKMAN + WHIST + STEREOTYPICAL WORKING CLASS

05.11 > WORLD BOMBINO + NABIL BALY

10.11> POP-EXP. VÉRONIQUE VINCENT & AKSAK MABOUL + AQUASERGE 17.11> GRATUIT MAYOR + L’OMBRE DU 8 18.11 > ROCK ARNO + MELL 26.11 > DUB-HIPHOP AFTER BEFORE ELECTROCHOC 11.5 STAND HIGH PATROL + THE BUG MISS RED + UZUL PROD 03.12 > TRIP-HOP THE HERBALISER DJ SET feat RODNEY P. + SCAMPI... 09.12 > GRATUIT RUNNING TREE + X-TV + FAIK feat

ENTRETIEN AVEC

OLIVIER BOCCON-GIBOD PAR : GUILLAUME LEBOURGEOIS C’EST LA

AVEC UN VISUEL RAJEUNI ET PERCUTANT, LE FESTIVAL LES NOUVELLES VOIX DE VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE S’AFFIRME COMME LE FESTIVAL DE LA JEUNE CRÉATION TOUS AZIMUTS. RENCONTRE AVEC OLIVIER BOCCONGIBOD, SON PROGRAMMATEUR.

12ÈME ÉDITION DU FESTIVAL, QUELLE 17

A ÉTÉ SON ÉVOLUTION ?

Cela fait ma sixième édition pour ma part, au départ on était sur la découverte chanson, et plus on avance plus on se rend compte que les frontières entre les esthétiques se cassent et que l’on est presque dans l’émergence des musiques nouvelles. On ne se pose plus la question des genres. On va chiner dans toutes les esthétiques, on va chercher les artistes qui sont en train d’écrire leurs débuts de carrière mais aussi le début de quelque chose de plus grand qu’eux, ceux qui sont en train d’initier quelque chose. La plupart des artistes programmés n’ont fait qu’un album voir un EP, on déroge quelquefois pour certains car on considère que ce qu’ils proposent est novateur au sens large, je pense notamment cette année à The Shoes. On est aussi un festival qui peut accompagner les artistes sur la durée, Maissiat est une très grande qui est en train de naître sous nos yeux et l’on voulait vraiment montrer et témoigner de deux étapes, les balbutiements et maintenant une forme d’épanouissement affirmé, de plus mature avec ce deuxième album.

ARTISTES PROGRAMMÉS DONT 9 FEMMES, LE MANQUE DE FEMMES A FAIT POLÉMIQUE À CANNES, EST-CE AUSSI UNE VOLONTÉ OU C’EST LE HASARD ? En fait je pense que c’est à l’image de l’époque, la création, une fois que l’on casse les cloisons, elle est partout. C’est le reflet du fait que les femmes sont autant si ce n’est plus à l’initiative de la nouvelle création actuellement. Le festival est le reflet de cette émergence créatrice, donc ce n’est pas fait exprès, c’est juste la réalité du moment. On ne se pose plus la question du genre. Par exemple Grand Blanc où le chant alterne entre Benoît et Camille et se mélange avec une musique hybride qui se pose moins de questions. QUEL EST LE PUBLIC VISÉ ? LA RÉGION, AU-DELÀ DE LA RÉGION ? QUEL EST VOTRE OBJECTIF EN TERMES DE PUBLIC ?

On a un public caladois très fidèle, on rayonne sur Lyon et la région, c’est acquis et de plus en plus au-delà du fait d’une programmation singulière et ambitieuse. Plus que le public, on cherche les artistes et notre proposition originale a donc une visibilité. Le public vient en confiance, sans forcément connaître l’ensemble de la programmation

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mais assuré de belles surprises artistiques dans un cadre privilégié. L’écrin du théâtre permet avec 700 places une réelle intimité et proximité avec les artistes, mais on peut avoir aussi des décibels ce qui crée un décalage dans un lieu institutionnel. Par exemple, Soom T dans le théâtre, cela va être quelque chose ou The Shoes et leurs visuels avec le balcon, même si on enlève quand même les fauteuils des premiers rangs pour permettre aux artistes de libérer leur énergie va être un moment très fort.

permet d’avoir aussi un décalage de proposition, je pense à Ala.ni, une artiste anglaise au rayonnement international qui a travaillé avec Damon Albarn que l’on peut inviter dans un endroit sur mesure, le petit théâtre de Gleizé qui va accueillir 150 privilégiés.

VOUS AVEZ QUAND MÊME DU NEZ, CES DERNIÈRES ANNÉES AVEC CHRISTINE AND THE QUEENS, FAUVE, WOODKID, FEU ! CHATTERTON, RADIO ELVIS L’AN DERNIER, QUEL EST TON SECRET ? COMMENT FAISTU POUR DÉNICHER UN PEU AVANT TOUT LE MONDE LES TALENTS QUI FERONT L'ACTUALITÉ MU-

Alors pas vraiment mais tous les ans on se disait qu’il fallait que l’on ait The Shoes et c’est enfin le cas cette année ! Ils n’en sont qu’au deuxième album, ils pensent la façon d’être musiciens autrement, ils sont producteurs pour d’autres artistes, ils sont musiciens dans d’autres formations mais ont quand-même leur identité propre très forte qui mélange de la pop, de l’électro, du chant, parfois pas de chant, ils possèdent une façon d’écrire nouvelle, loin des codes hérités du siècle précédent… Pour nous c’était une évidence, c’est l’essence même de ce que l’on veut montrer de ce qui se passe en France en création aujourd’hui. Vraiment The Shoes, c’était un rêve et l’on a surtout envie de crier que l’on est très satisfaits de la programmation 2016, on rêvera à nouveau en décembre !

SICALE DE DEMAIN ?

Je suis aussi producteur d’artistes et de concerts, je vois des concerts toute l’année, plusieurs par semaine et dans l’immense spectre d’artistes que je scanne, lorsque quelqu’un amène quelque chose de neuf, cela se voit tout de suite, il nous marque, je ne fais pas l’effort de chercher, certains artistes s’imposent d’eux-mêmes comme Fishbach, et la raison d’être du festival Nouvelles Voix c’est de partager ces émotions et ces découvertes. Et j’insiste sur cette notion de parcours et de début de parcours, on est fiers de défendre ce type d’artistes car on a la conviction qu’ils vont avoir une carrière comme tous ceux que tu as a cités ou Jain l’an dernier et cette année on est persuadés qu’il se passera des choses pour Norma, Fishbach ou le belge Nicolas Michaux. 6 JOURS DE CONCERTS DANS 6 LIEUX DIFFÉRENTS, POURQUOI AVOIR CHOISI DES CONCERTS ÉCLATÉS DANS CES LIEUX ?

Le festival est porté par l’ensemble de l’agglomération de Villefranche-sur-Saône avec une envie d’amener de la musique dans des endroits où il n’y a pas forcément des évènements récurrents à l’année. Et puis il y a certains lieux sur le territoire caladois qui se prêtent parfaitement à certaines propositions artistiques, je pense par exemple à Tim Dup et Pomme au centre culturel de Gléteins à Jassans-Riottier, un petit écrin pour des artistes de l’intime qui vous murmurent dans le cas de Pomme les histoires d’amour d’une jeune fille de son temps ou Tim Dup avec son piano plus dans une rébellion mais quandmême introspective. Et a contrario, cela nous

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TON COUP DE CŒUR CETTE ANNÉE ? OU LE NOM DE L'ARTISTE / GROUPE DONT TU ES LE PLUS FIER DANS CETTE PROGRAMMATION 2016 ? TU AURAIS UN RÊVE DE PROGRAMMATEUR, LE KIF ULTIME ?

Je suis aussi par ailleurs très heureux d’accueillir Yelli Yelli, ouvrir le festival avec ce nouveau projet est un vrai bonheur, avec une nouvelle écriture qui lui correspond à cent pour cent, à la fois avec sa culture anglo-saxonne / blues et ses racines kabyles. C’est aussi une écriture très élégante qui ne se pose pas la question des frontières qui va puiser dans ses racines avec des choses plus modernes. Et puis enfin on est très fiers d’avoir Tim Dup qui propose quelque chose de très neuf, une écriture instinctive, c’est un futur grand que l’on l’accompagne en résidence une semaine pour travailler son projet dans le théâtre. On est très heureux au-delà de la diffusion dans le cadre du festival Nouvelles Voix, d’agir auprès de la jeune création.

Editors

, Musilac

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Deluxe, Nuits de FourviÃ¨ere

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Doc Gyneco,Foreztival

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The Kills,

Les EurockĂŠeennes

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L'AGeNdA -VOS CONCERTS EN RHÔNE-ALPES-

LYON 10/09 > Roulez Jeunesse : Zombie Zombie + Bon voyage Organisation + Dj Harry Cover (Electro) Vélodrome Georges Preveral > Roulez Jeunesse : Marvin & Gu + Guillaume Des Bois + Jutix + Sentiments (Electro) Transbordeur / 10€ / 22h > Ca fait Zizir : Pixvae + La jungle + Piniol (Hip-Hop) Plein air à Monplaisir / Gratuit / 13h45 > Emergence : Bred + Trigones Plus + Hangover Subject + Oamkman (Rock) Parc de la mairie du 5 ème / 16h > Children of drum : Neue Grafik + Kez YM + Pablo valentino (Electro) Le Sucre / 12€ / 23h 11/09 > Roulez Jeunesse : Samba de la muerte + Dj Harry Cover + Hilldale + Fear of men (Rock) Velodrome Georges Preveral 13/09 > Brassage Local #1 : Scampi + culottes courtes + Mary Reynaud (pop) Ninkasi Gerland / Gratuit / 20h30 14/09 > Yeah Baby Yeah + Martin Savage Gang (Rock) Trokson / Gratuit / 20h45

(Electro) Ninkasi Kao / 12€ / 20h30 > Outrance #21 Ritmo + Drip Drop + Originz + Rajax / Le Petit Salon / 12,49€ / 23H30 > Mediatione - Open Air de Rentrée / D-Faz + Alpha Petulay / Place Sathonay / Gratuit / 18h

Patrol + Roots Atao + Stepart + Rootikal Warriah + B-Side Crew / Le Transbordeur / 24€ / 23h

17/09 > Enlarge Your Monster + Rank + BBB’s (Rock) Toï Toï / 6,50€ / 20h30 EZ ! #42 Virtual Riot + Dubloadz + Kpush + Mc Fly Dj / Club Transbo / 16,80€ / 23h30

30/09 > Mykki Blanco (Hip-Hop) Le Sucre / 17€-21€ / 20h > Night Beat (Garage) Sonic / 11€ / 20h30

20/09 > The London Social Security + The Dead Sarkozy’s (Punk Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 20h30

01/10 > Carte blanche à Vibes : Roots to jungle – The Subnaves + Woodyvibes + Eimbee + Cassei + McFly (Electro/Dub) Toï Toï / 6€ / 20h30

21/09 > Mickey 3D (Chanson) Radiant Bellevue / 30€ / 20h

02/10 > Julian Perreta (Pop) Ninkasi Kao / 27€ / 18h

26/09 > The Warlocks + Dead Rabbits (Rock) Sonic / 13€ / 20h30

22/09 03/10 > Intronaut + Shining + Obsidian > Delain + Evergrey + Kobra & The Kingdom (Métal) CCO / 24€ / 19h30 lotus (Rock) Ninkasi Kao / 27€ / 19h 23/09 > Acid & Rave : Thomas P Heckmann & MGHR (Techno) / Annexe / 8€ / 23h30

24/09 > Flatbush Zombies + A$ap Twelvyy (Hip Hop) Radiant Bellevue / 27€ / 20h 15/09 > Las Aves + Big Junior (Pop) Jack > Garçon Sauvage Club : Caspian pool + Joe Goddard + L’homme Jack / 20h30 seul + Rag (Electro) Le Sucre / 23h JACOB II Years : Len Faki + Tommy 16/09 > Ta Gueule + Les Barneurs (Punk) Four Seven + Milenà + Ascion & D.Carbone Live + Shapednoise + Trokson / Gratuit / 20h45 > 19 ans du Ninkasi : Ninkasi Meets Gaja + 138 live (Techno) / Double Mixte / 27€ / 23h Embrace : The Geek X VRV + Crayon + Vlement Bazin + Daze … > DUB ECHO #10 : Stand High

05/10 > Matt Simons (Pop) Transbordeur / 22€ / 20h > Katerine + Juliette Armanet (Chanson) Radiant Bellevue / 35€ / 20h30 06/10 > Monster Truck (Rock) Marché Gare / 22€ / 19h > LMK + Mellow Mood (Reggae) Ninkasi Kao / 19€ / 20h > Un doua de jazz : Tribeqa + Soul Square + Supa Dupa (Jazz) Transbordeur / 20h30 > Papooz + The pirouettes (Pop) Epicerie Moderne / 15€ / 20h30

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— MUSIC & POP CULTURE SINCE 1989 LYON —

CARL CRAIG STAND HIGH PATROL CALYPSO ROSE • DUB INC ADRIAN YOUNGE • LA FEMME PETHROL • AARON LUDWIG VON 88 • ODEZENNE FLAVIA COELHO CABALERO & JEAN JASS SUPERBUS • GIEDRE PONY PONY RUN RUN SIR JEAN & NMB AFROBEAT EXPERIENCE TAÏRO • LA FINE EQUIPE LUCKY CHOPS • PETER DOHERTY SLAM • MICK JENKINS • KOSME MESHUGGAH • BEHEMOTH • SCH VATICAN SHADOW • AMON AMARTH TARJA • KUMBIA BORUKA SUNSET SONS • NAZCA... INFOS & BILLETTERIE :

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RENTRÉE 2016

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TELERAMA DUB FESTIVAL THESOUNDYOUNEED RIDDIM COLLISION FRENCH KISS LE GRAND MIX EZ! • DUB ECHO ENCORE • ARM ABER WE ARE REALITY WET FOR ME MATCHS D’IMPRO

07/10 > The Wow Signal + L’ombre du 8 (Rock) Toï Toï / 6,50€ / 20h30 > Bass Reflex #29 : Nymfo (NL) + Zeguerman + Asco + Zufall / Ninkasi Kafé / Gratuit / 20h30 08/10 > Hypnotik : Ellen Allien + Dave Clarke + Recondite + Stephan Bodzin + Dominik Eulberg + Ajja + Mod3rn + Cabanne… (Electro) Eurexpo / 39€ / 21h > Donk It + Shelter + Green Daddy (Rock) Toï Toï / 6,50€ / 20h30 > Wooden Beaver + Nazca, Strange Milk, Black Lilys, Tom Bird, Dear Pola (Folk) Kraspek Myzik / 6€ / 20h30 10/10 > Equilibium + Heidevolk + Finsterforst (Métal) CCO / 24€ / 19h 11/10 > Jeanne Cherral (Chanson) Radiant Bellevue / 30€ / 20h30 12/10 > Electro Deluxe (Electro) Radiant Bellevue / 24€ / 20h30 13/10 > Hyphen Hyphen + Teers (pop) Epicerie Moderne / 20h / 25€ > Manu Lanvin and The devil blues (Rock) / Le Transbordeur / 23€ / 20h Arthur H & Nicolas Repac (Chanson) Radiant Bellevue / 30€ / 20h30 14/10 > Sidilarsen (Rock) Marché Gare / 17€ / 19h > Leon + Tom Bird (Chanson) Salle des rancy / 10€ - 14€ / 20h30 > Pomme (Chanson) A thou bout d’chant / 12€-14€ / 20h30 > Guizmo + La Jungle + Le Six (Rap) / CCO Villeurbanne / 18,99€ / 20h 15/10 > Superbus (pop) Transbordeur / 32€ / 20h > JP Manova + La Rumeur (Rap)

Marché Gare / 17€ / 20h > Pomme (Chanson) A thou bout d’chant / 12€-14€ / 20h30 > Sarah Mikovski (Chanson) Salle des Rancy / 20H30 > Wovenhand + Emma Ruth Rundle (Rock Indé) / Epicerie Moderne / 20h30 / 16€ > Ashkey + Orphéo Baltazard + Grace Lee (Rock) Toï Toï / 6,50€ / 20h30 18/10 > Bertrand Belin (Chanson) Théâtre de la Croix-Rousse / 12€-28€ / 20h 19/10 > Dub Inc (Electro/dub) Transbordeur / 29€ / 20h > Jill Is Lucky + Laurent lamarca + Faik (pop) Ninkasi Kao / 16€ / 20h And also the trees (Rock) Sonic / 15€ / 20h30 > Faik + Jil is Lucky + Laurent Lamarca / Ninkasi Kao / 14,99€ / 20h 20/10 > Baxter Dury (Pop) Marché Gare / 18€ / 20h 21/10 > Mû + Tangram (Electro/Trip-hop) Toï Toï / 6,50€ / 20h30 > Daisy Lambert (pop) Marché Gare / 6€ / 20h > Quetzal snakes (Rock) Trokson / Gratuit / 20h45 22/10 > Taïro + Scars (Reggae) Transbordeur / 24€ / 19h > Kery James (Rap) Le RadiantBellevue / 27€ / 20h30 25/10 > Acid Mothers Temple (Rock) Sonic / 21h > Puppetmastaz (Hip-hop) Ninkasi Kao / 24€ / 19h30 > Warhaus (Rock) Marché Gare / 12€ / 20h > The Wild Life (Rock) Kraspek Myzik / 12€ / 20h > Breakdown Of Sanity + Dream on dreamers + Novelists (Métalcor) Jack Jack / 25€ / 19h

26/10 > Wild Beasts (Indie) Epicerie Moderne / 15€ / 20h30

28/10 > Behemoth + MGLA + Secret of the moon (Métal) Transbordeur / 29,9€ / 19h > Tit For Tat + Just talk + Zacharie (Folk) Toï Toï / 7€ / 20h30 29/10 > Screw You Guys + Dagyde + Face 2 Fake (Rock) Toï Toï / 5€ / 20h30 30/10 > Tortoise (Rock) Epicerie Moderne / 16€ / 19h 31/10 > The Kills (Rock) Radiant Bellevue / 31€ / 20h Inquisition + Rotting Christ + Mystifier + Schammasch (Métal) CCO / 26€ / 19h > While She Sleeps (Métalcore) Warmaudio / 24€ / 20h > Delain + Evergrey + Kobra and the Lotus / Ninkasi Kao / 25,99€ / 19h

SAINT-ÉTIENNE 17/09 > Sainté Street Festival : Cotton Claw + Cimer / Le Fil / Entrée libre / 20h 23/09 > Pablo Valentino + Kaffe Crème / F2 / 6€ / 23h 08/10 > Stand High Patrol + Mayd Hubb + Roots Atao + Little Big Man Sound System (Reggae) Le Fil / 22€ / 22h 16/10 > Superbus (Pop) Le Fil / 32€ / 20h 20/10 > Sir Jean and NNB Afrobeat Experience + The Comet is Coming

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21/10 > Wall Of Death + Blacklarsen (Métal) Le Fil / 12€ / 20h30 > Puppetmastaz (Hip-Hop) Le Clapier / 19€ / 21h 22/10 > Barrio Populo + La Mine de Rien (Chanson) Le Fil / 12€ / 20h30 27/10 > 1001 Bass Music Festival : Filastine + Mahom (Electro/Dub) Le Clapier / 12€ / 20h 28/10 > 1001 Bass Music Festival : Vandal + Scratch Bandits Crew + Billy Ze Kick + Raggate live Band (Electro) Parc Expo de St Etienne / 22€ / 22h 29/10 > 1001 Bass Music Festival : Joachim Pastor + Clouds + Gonzi + perfect Stranger (Electro) Parc Expo de St Etienne / 22€ / 22h

GRENOBLE 09/09 > Jour & Nuit : The Hacker + Massimiliano Pagliari + Benedikt Frey (Electro) Plein air / Gratuit / 10h > Jour & Nuit : Helena Hauf (Electro) Club Cache du Palais des Sports / 12€ / 23h 10/09 > Jour & Nuit : DJ Cam + Ollie Teeba (Electro) Palais des sports / 12€ / 23h > Jour & Nuit : Marvin & Guy + DJ Cleveland + Pional Musiq (Electro) Plein air / Gratuit / 18h > Jour & Nuit : Up Tight + De Guy (Rock) Chapelle du Musée Dauphinois / Gratuit / 19h

28/10 22/09 > The Limananas (Pop) La Belle > Arch Enemy + Enforcer + Nervosa Electrique / 22€ / 20h30 + Flotsam And Jetsam + Destruction (Métal) La Belle Electrique / 35,5€ / 17h ANNEMASSE 24/09 > Derrick May + Cassy (Electro) La Belle Electrique / 21€ / 23h

16/09 > Luke (Rock) Château Rouge / 17€ / 20h30

29/09 > Youngblood Brass Band + Balani Sound System (Soul) La Belle Electrique / 22€ / 20h30

30/09 > Puppetmastaz (Hip-Hop) Château Rouge / 20€ / 20h30

30/09 >Mano Le Tough + The Drifter (Electro) La Belle Electrique / 20€ / 23h 04/10 > Ben Harper & The Innocent Criminals (Rock) Summum / 39€ 50€/ 20h 06/10 > Louise Attaque (Chanson) Summum / 33€ - 39€ / 20h > Superbus (Pop) La Belle Electrique / 27€ / 20h 07/10 > Popa Chubby (Blues) La Belle Electrique / 29€ / 20h30 12/10 > Hyphen Hyphen + Black Lilys (Pop) La Belle Electrique / 22€ / 20h30 14/10 > Wovenhand (Folk) La Belle Electrique / 17€ / 20h30 15/10 > Icône + Dave Clarke (Electro) La Belle Electrique / 20€ / 23h

11/09 > Jour & Nuit : Suspect + Boca 45 (Techno) Plein Air / Gratuit

20/10 > Keren Ann (Pop) La Belle Electrique / 29,5€ / 20h30

17/09 > Demi Portion+ Emtooci + Le projet CDV (Rap) 17€ / La Bifurk / 20h30

26/10 > Puppetmastaz (hip-hop) La Belle Electrique / 22€ / 20h30

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08/10 > Dionysos (Rock) Château Rouge / 27€ / 20h30 14/10 > A-Wa (A Wa) + Acid Arab (World/ Electro) Château Rouge / 20€ / 20h30

BOURGOIN JALLIEU 09/09 > Grand Blanc + Rover + Dominic Sonic + Mensch + Ubikar (Pop/ Rock) Parc de Lilattes / 15€ / 18h 10/09 > La grande Sophie + Broken Back + Arman Melies + Harold Martinez + Pauline Drand (Chanson) Parc de Lilattes / 15€ / 18h 30/09 > Luke (Rock) Les Abattoirs / 19€ / 20h30 14/10 > Lucky Peterson + Grainne Duffy (Jazz) Les Abattoirs / 29,5€ / 20h30 15/10 > Elysian Field + Nadj (Pop/Rock) Les Abattoirs / 14,8€ / 20h30

ELEKTRO SYSTEM & DARK DOG PRESENTENT

08 OCTOBRE EUREXPO

5 SALLES TECHNO • PSYTRANCE MINIMAL • HOUSE HARDMUSIC

RECONDITE. KÖLSCH. ROMAN FLÜGEL. DOMINIK EULBERG. MOD3RN. DAVE CLARKE. ELLEN ALLIEN. STEPHAN BODZIN. CABANNE. SONJA MOONEAR. RARESH & PRASLEA. RAN-D. MALICE. AJJA. PIXEL. MARCEL FENGLER. AUDIOTRICZ. UNRESOVED. ODDWAVE. EVIL ACTIVITIES. LUCAS. KASADELICA. WAVESONIK. LUMBAGO. SECRET VIBES. & MORE PREVENTES WWW.ELEKTROSYSTEM.ORG

REPORT LIVe -

ON Y ÉTAIT. MAINTENANT, VOUS AUSSI.-

CREDIT : KYMMO

RETOUR SUR : LES NUITS DE FOURVIÈRE

Ça y est, les beaux jours arrivent et avec eux une nouvelle édition des Nuits de Fourvière, avec ses têtes d’affiches, ses découvertes et bien sûr ce cadre toujours aussi magique ! Outre LE gros coup de cette édition 2016, Radiohead, plein de belles choses sont au programme. Pour ma part le festival commence avec un très beau plateau électro/pop composé de The shoes et Rone. Dans l’ensemble deux très beaux live avec une petite préférence pour The shoes qui a su mettre le feu au Théâtre antique dès les premières notes de leur live. Après la fougue de la jeune garde française, place à la classe de Polly Jean Harvey. Après un passage tout en douceur il y a quelques années à Fourvière, PJ Harvey, revient cette fois ci avec un show résolument rock et tout aussi touchant et efficace. Après une petite pause Eurockéennes, me voilà de retour à Fourvière pour le concert des Australiens de Tame Impala. Après avoir été déçu de leur dernier passage à Lyon, j’attendais beaucoup de ce nouveau live et j’ai été servi ! Le groupe a pris une vraie ampleur sur scène, Kévin Parker (chant), lui, une prestance imposante, à rajouter à cela de belles images psyché en arrière scène et un peu de confettis et cela donne mon premier coup de cœur du festival. Avant de s’attaquer à un autre poids lourd de cette nouvelle édition, petite transition oldschool avec le punk des Offspring, un peu décevant à mon goût… Pour cette deuxième partie de festival, on a le droit à quelques belles affiches avec entre autres The Last Shadow Puppets en très grande forme. Miles Kane et Alex Turner font le show dès le début du concert avec pour lancer le live une petit reprise bien sympathique des Cactus de Jacques Dutronc. Pour en finir avec les têtes d’affiche, c’est au tour des Pixies d’être eux aussi de retour à Fourvière. Malgré une setlist presque parfaite le concert fut un peu froid et le public a eu du mal à se mettre dans la soirée. Pour finir avec cette belle édition une fois de plus archi complète, je voulais mettre l’accent sur une belle soirée avec 3 groupes montants : le lyonnais Faik et sa folk touchante, et dans un autre style les parisiens de Naive New Beaters et les marseillais de Deluxe qui nous ont proposé une soirée de folie, sûrement l’une des plus belles ambiances de cette édition. Par Kymmo

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Hyphen Hyphen, Scarecrow, Art Sonic Foreztival www.zyvamusic.com \ 23

Tame ria, NuitsIm depala, Fourvièere Mass Hyste Art Sonic CREDIT : KYMMO

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Oxmo Puccino, Nuits de Fourvièere

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RETOUR SUR : LES EUROCKÉENNES DE BELFORT

Le début du mois de juillet a sonné, nous nous rendons donc sur les terres du Malsaucy pour notre incontournable rendez-vous annuel, les Eurockéennes ! Quelques nouveautés pour cette édition à noter : les tentes en bois, la sécurité renforcée, et un espace All Access pour que le handicap ne soit pas un frein à la culture. Pour le premier jour, les Insus ont sans doute ramené le plus de monde. Bertignac, Aubert et Kolinka se sont reformés pour jouer quelques grands titres de Téléphone qui n’ont pas pris une seule ride. Difficile, même sans être fan, de résister à l’envie de chanter sur Le jour s’est levé, Cendrillon ou encore New York avec toi. On a apprécié The Last Shadow Puppets et l’étonnante assurance naissante d’Alex Turner, le barge Ty Segall et surtout Pumarosa qui a ouvert le bal cette année. Petite parenthèse sur le faux pas du Woop, qui devait proposer un stand up sur la scène de la plage entre MHD et Vald et qui s’est déprogrammé de façon totalement inélégante, à la dernière minute. Le deuxième jour est plus riche, avec Louise Attaque, qui signe également son grand retour, le rare Beck, la belle Lou Doillon, Foals et Disclosure. Grosse surprise avec The Inspector Cluzo et leur rock complètement déjanté, leur politique anti-bassiste et leur vulgarité totalement assumée. Petit coup de coeur pour la "Doll tatouée" et charismatique : Elle King, sa country énergique, et sa voix à la fois envoûtante et enraillée. Pour finir cette édition en beauté, les ZZ top ont ravi les plus anciens, et Nekfeu les plus jeunes. Quant à The Kills, la prestation de Jamie Hince et d’Alison Mosshart est à la hauteur de nos espérances. Comme chaque année, ce festival nous a rendus tellement euphoriques que nous trainons les pieds pour quitter le site…

CREDIT : KYMMO

RETOUR SUR : "IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST"

L’été est une période faste pour la musique : pas un week-end, entre fin juin et début septembre, sans festival. Pour limiter les dilemmes, on s’est tenus au mois de juillet à une zone géographique : le nord-ouest de l’Hexagone, entre Normandie et Bretagne… On dirait des vacances ! Première destination : Hérouville-Saint-Clair, à deux pas de Caen, en Normandie. C’est dans le cadre charmant du parc du château de Beauregard que se tient depuis sept ans le festival du même nom. Cette année, c’est sans conteste The Kills qui nous auront (re)tapé dans l’œil, entre grâce et puis-sance. Deuxième étape de notre périple : Art Sonic. Toujours en Normandie, mais un peu plus au sud – à Briouze, dans l’Orne, très précisément. Après une 20e édition célébrée en grande pompe l’an passé, il s’agissait de savoir si le festival ferait aussi bien en 2016… Trêve de suspense : à nouveau, il a affiché complet ! Il faut dire que la programmation était loin d’être dégueulasse : en point d’orgue, le retour de Luke, dont les titres les plus contestataires non pas pris une ride… Dernier arrêt de la saison, encore un peu plus au sud : le festival Au pont du Rock, cette fois en Bretagne à Malestroit, dans le Morbihan. Avec trois scènes – dont un chapiteau –, c’est le plus « gros » rendezvous de notre saison. C’est justement sous le chapiteau que l’on s’en prendra plein les dents avec le set survolté de J.C. Satán ! À noter que c’était cette année la 26e édition du festival, toujours organisée par la même asso. On aime ! Par Audrey Pidou et Philippe « Pippo » Jawor Photo : Philippe « Pippo » Jawor

Par Julia

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PETITES

PÉPITES D'eP DUB INVADERS - « DUB INVADERS VOL.3 PART.3 » Global warming (Fabasstone feat. Earl16) On est loin de la version énervée de Gojira en 2005 de “Global warming” pour parler du réchauffement mondial, mais on est totalement sous le charme de ce dub-là, un titre à écouter en boucle.

TIM DUP - « VERS LES OURSES POLAIRES » On aime le phrasé et la chute de TER Centre et les envolées romantico-juvéniles de Moïra Gynt. Des airs de Petit Prince pas encore perverti, Tim Dup, 21 ans, nous offre ici 4 titres simplement beaux et sincères, d’une voix tantôt écorchée, tantôt limpide et douce.

FOXEAGLE - « CIRCLES » Circles Une voix habitée, des guitares aiguisées, du rock indé comme on aime. Trois titres à écouter d’urgence avant le concert au Jack Jack le 4/11 !

SEGFAULT - « BITTEN PICK » Nostromo On aime l’ambiance dans laquelle nous plonge ce morceau instrumental, un peu énigmatique et très prenant. On aime aussi le feat. de Scratch Bandits Crew sur Crash Dump. Un EP riche avec 7 titres à découvrir, un bébé album quoi ! Un projet à suivre de près.

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CHRONIQUES d'ALBuMS ICSIS : «PIERRE VIDE EAU» Label: Atypeek Music / Dur et Doux Rec. par Y.B

Formé en 2006, Icsis est un trio lyonnais composé de G. Meier (Poil), J. Martin Maresco (MeiTeiSho) et F. Mignot. Après un premier opus ("Fuckiss", 2013), ils reviennent avec le concept album "Pierre Vide Eau", récit débutant dans la matière noire, avant d’aborder la naissance et l’existence par le biais d’animaux choisis pour leur symbolique (grue, tigre, léopard, serpent et dragon) puis de conclure sur la mort. S’il est délicat (et inutile ?) de définir Icsis, on peut s’accorder à dire que le groupe livre ici un mélange détonnant, quelque part entre noise, punk, électro… entre autres. Le premier titre Dark matter permet de poser les bases avec une énergie et une intensité présentes tout au long de l’album, tout comme ce côté sauvage et la thématique animale, à travers des bruits ou dans le chant. Les ambiances changent et alternent, un peu à l’image des voix qui se répondent et se complètent, de manière parlée, chantée ou criée, en anglais et chinois, cette langue apportant d’ailleurs une sonorité singulière et intéressante. Certains morceaux se font plus calmes, plus sombres (He/Grue, Long/Dragon) et sont très réussis, les titres plus barrés étant loin d’être mauvais pour autant. L’album s’achève avec Death, dont le chant semble presque traditionnel et imprégné d’une agréable touche proche du postrock. "Pierre Vide Eau" est un album original qui ne laisse pas indifférent. Un petit regret pour la voix féminine qui donne parfois un peu trop dans la surenchère, mais l’ensemble est de qualité et se distingue par la folie et l’énergie qui s’en dégagent.

COCOON : «WELCOME HOME» Label: Barclay par Guillaume Lebourgeois

Cocoon, c’était il y a quasi dix ans et cela fait presque une éternité en musique. Cocoon, c’était un bestiaire amical, panda, vautours, colibri, hiboux, baleine, dauphins, et une pluie de hugs mélodiques. Cocoon revient au bercail après l’échappée solo électro, « Speed of light » de Mark Daumail il y a deux ans. Mark revient donc à la maison Cocoon sans Morgane Imbeaud doublement occupée (« Les songes de Léo » et « Un orage »). Avec "Welcome Home", on retrouve les mélodies aériennes et le falsetto entêtant de l’ex clermontois. Le tout est enluminé par le sorcier soul de Virginie, Matthew E. White auteur de deux formidables albums. Dans les studios de Portland de son label Spacebomb, il travaille à l’ancienne en véritable artisan du son et initie les deux duos avec Natalie Prass. Alors les râleurs habituels diront que c’est une moitié de Cocoon mais il serait stupide de bouder notre plaisir pour ces chansons au spleen sémillant et au groove gracile. Mark Daumail excelle dans les titres gravement guillerets. Il a conçu ce disque dans des circonstances dramatiques, « notre premier enfant est né avec une malformation cardiaque. Nous nous sommes retrouvés dans un tunnel entre l’hôpital, les soins intensifs, le cordon sanitaire autour du bébé ». Il ressort alors sa guitare acoustique qui prenait la poussière et écrit Get well soon pour évoquer cette rude année. Retreat avec son lit de cordes tissé par Trey Pollard est une confession intime qui bouleverse, tout comme la déchirante Up For Sale qui raconte le déchirement de la vente de la maison familiale avec Matthew E. White au piano crépusculaire et au contrechant délicatement rugueux. Welcome back, Mark.

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PUPPETMASTAZ : «KEEP YO ANIMAL» Label: WM FR Affiliated/Verycords par Philippe « Pippo » Jawor

Cette année, les marionnettes berlinoises de Puppetmastaz fêtent leurs vingt ans de carrière. Quoi de mieux, pour célébrer cet anniversaire, qu’une nouvelle galette ? Chose faite avec ce « Keep Yo Animal », septième recueil de petites perles Hip-Hop qui témoigne à nouveau de la formidable évolution dont a su faire preuve le collectif allemand. S’il conserve la théâtralité de ses débuts, notamment grâce à quatre Skits qui jalonnent l’album, le groupe n’hésite pas à se montrer, à l’occasion d’une collaboration avec ses compatriotes de Modeselektor (Evolution) ou sur le titre Yes Girl, plus sombre, plus lourd. En parlant de collaborations, citons les invités de ce nouvel album : DJ Illvibe, DJ originel du légendaire groupe de Reggae/Dancehall Seeed, présent sur trois titres, le duo munichois Schlachthofbronx, qui pose toute sa lourdeur sur la chanson-titre, ainsi que les pionniers Mouse on Mars. Et parmi tous ces Allemands, un Français : Hippocampe Fou, qui vient tranquillement lâcher un couplet de dingue sur Cheeba Garden. Qu’on se rassure : le côté festif de Puppetmastaz n’est pas en reste : avec des titres comme Cookie Love (le morceau d’ouverture), Creature Mind ou encore One Inna Billion et ses accents ragga, nul doute que les marionnettes mettront rapidement le feu dans n’importe quel fosse. Ça tombe bien : ils ont prévu de retourner le Ninkasi Kao le 25 octobre prochain !

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THE PIROUETTES : «CARRÉMENT CARRÉMENT» Label: Kidderminster par Guillaume Lebourgeois

“La jeunesse est un art” affirmait Oscar Wilde et cet art, les Pirouettes le maîtrise parfaitement. Léo a rencontré Vickie au lycée à Annecy. Il avait déjà une bonne expérience musicale entre la batterie au conservatoire et la création à 12 ans du groupe Coming Soon. Il en avait peut-être moins en amour, et pour gagner le cœur de sa belle, il lui a écrit une chanson : « elle a craqué. Je me souviens de cette aprèsmidi rythmée par la musique et le sexe, ça ne s’est jamais arrêté depuis. » Les Pirouettes forment donc un couple plein de vitalité qui chante en français. Ils bousculent la synthé pop française en lui donnant un coup de fraîcheur coloré. On pense à Eli et Jacno, France Gall et Michel Berger tout en étant d’aujourd’hui, chillant avec leurs potes de La Femme, de Bagarre ou de Las Aves. Une pirouette c’est l’art de virevolter et de toujours retomber sur ses pieds. Après deux EP, c’est le grand bain avec les 12 titres de « Carrément Carrément », chronique quasi en temps réel de leur vie à deux. La vingtaine, le duo grandit en même temps que leur amour et de leurs galipettes. Profiter de l’instant présent. Ils sont amoureux, s’envoient des signaux, déclarent leur flamme à un avenir étincelant sur 2016 (En ce temps-là) comme si cette année était déjà loin, comme si la vie allait déjà trop vite. C’est radieux mais surgit parfois derrière le tourbillon de ce ‘life in progress’, tourment et nostalgie dans le vent d’été.

PIXVAE : «PIXVAE» Label: Grolektif par Alice Allérat

J’avais compris que c’était un groupe de jazz vocal. Imaginez ma surprise à l’écoute de l’album quand je me rends compte que c’est du latin-core. Pour être honnête, c’est bien la première fois que j’entends ça : un mélange de musique traditionelle afro-colombienne, de rock et de jazz. Un peu de douceur suave qui se frotte à des rythmes plus cadencés et qui mènent à un univers complètement insoupçonné. Les huit titres de l’album s’enchainent à la perfection, et il faudra plusieurs écoutes pour en saisir toutes les subtilités. Puis une fois qu’on est dedans, on a juste envie d’enchainer quelques pas de salsa tout en faisant un headbang. C’est à la fois beau, puissant et généreux. On vit une expérience un peu hors-du-commun. En mode auberge espagnole, on voyage à travers les genres musicaux, à travers les pays, à travers les personnalités propres à chacun des six musiciens pour finalement voyager à travers notre propre imaginaire. La Fuga qui ouvre l’album traduit complètement cet état d’esprit de melting-pot, tandis que El Curruco tend davantage vers des sonorités et rythmes sudaméricains. La fin de l’album est plus lente, plus noire avec entre autres El Nazareno. Un rock électrique reprend le dessus, sublimant ainsi les voix et instruments, venus d’ailleurs. Avec cet album, Pixvae incarne ce qui devrait être la base de notre monde : une alchimie des différences, avec pour seul crédo « tout est possible ».

PASCAL BOUAZIZ : «HAÏKUS» Label: Ici, d'ailleurs … par Guillaume Lebourgeois

Après la claque "Bruit Noir" et avant le prochain Mendelson, Pascal Bouaziz nous caresse avec un album, "Haïkus", et 13 textes courts à l’os, au plus près de son âme et finalement de la nôtre. En clôture du disque, Pascal et Lou dévoilent le secret qui résume le projet, Les choses les plus belles que l’on dit, on les dit en chuchotant. Car on est cernés par le bruit, qu’il soit bien réel ou médiatique. Et ce besoin de calme permet le lâcher prise, de reprendre confiance en soi, en les autres. "Parfois je me laisse aller avec toi, je baisse la garde. Tu me ferais presque croire. En l’être humain." On est loin de l’avalanche de mots avec Bruit Noir ou Mendelson. Bouaziz chante, il ne scande plus. Il a choisi un format dépouillé, « parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense » selon Baudelaire, ces titres sont des miniatures ouvragées à la fois sobres et riches, avec une très forte valeur suggestive et émotive. Ce sont des éclairs apaisés, on a dansé ensemble trop longtemps, ta main je m’en souviens, dans mon dos. Cette simplicité jaillit du quotidien, instantanés, instants tannés où chaque mot compte. « La source pour l'album, c'est la découverte de la fulgurance et du monde entier contenu dans des Haïkus japonais du début du vingtième siècle, et juste après avoir sorti et mis plusieurs années à écrire "Les Heures", de se dire que "maintenant ça, 54 minutes de texte sans interruption, c'est fait, où est-ce que je vais aller chercher après ?» Bouaziz a trouvé et il faut l’écouter.

BADBADNOTGOOD : «IV» Label: Innovative Leisure par Jonathan Allirand

A raison d’un album tous les ans ou tous les deux ans depuis 2011, ça donne, en 2016, un opus appelé…"IV"...sachant que "IV" est en fait le cinquième album du groupe. Equation légèrement approximative : en se nommant BadBadNotGood, le trio devenu quartet mentionnait sûrement moins son intérêt pour les maths que sa passion musicale. Après quatre premiers albums réputés pour leur métissage réussi entre le jazz et le hip hop, le groupe revient au jazz à travers des bijoux de synthé polis par les embardées poignantes d’un sax foisonnant. Les orchestrations défilent comme un film rythmé par Metronomy, en version slow motion. Bassebatterie forme un mur de soutènement massif afin de canaliser toutes les mélodies vintage et les montées "saxophoniques" splendides. Si cette source de jazz éclate au visage en perles d'eau rutilantes c'est qu'elle puise dans le réservoir des décennies 80/90 et en livrent toutes leurs ivresses nostalgiques. Un free jazz qui s'écoute comme une ambient pop souvent instrumentale et s'étoffant de superbes collaborations dont, notamment, Kaytranada, l'excellent DJ électro hip hop, sur Lavender. On compte également des collaborations chantées avec Sam Herring sur Time moves slow, Mick Jenkins sur Hyssop of Love et Charlotte Day Wilson sur In Your Eyes. A leur actif, le groupe a aussi travaillé, dans son précédent album, avec Ghostface Killah du mythique Wu-Tang Clan. BadBadNotGood: pas si mauvais...plus que pas mal...non, en fait, juste très bien !

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BRAIN DAMAGE : «TALK THE TALK» Label: Jarring Effects par Julie Chazal

Il y a quelques mois on chroniquait ici-même le très bon « Walk the Walk » dont les voix avaient été enregistrées dans le fameux studio Harry J en Jamaïque. Déclinée de l’album est sortie une série documentaire (web) réalisée par Wasaru, tournée en Jamaïque. Huit épisodes aux formats courts contant des souvenirs d’enfance des chanteurs qui ont posé leurs voix sur « Walk the Walk », des anecdotes sur le contexte dans lequel ils ont grandi qui raviront les fans. Martin Nathan (aka Brain Damage) a conscience que ces piliers du genre musical ne sont pas éternels, et qu’il est précieux de recueillir leurs propos aujourd’hui. Etant donnée la richesse de ces collaborations, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? La suite s’opère dans l’album « Talk the talk » qui sortira le 21 octobre prochain, compilant les versions dub des morceaux de « Walk the Walk », la boucle est bouclée ! C’est sous le regard bienveillant de Father Wee Pow (Stone Love sound system) qui est en charge de poser sa patte sur cette production que Brain Damage livrera ces 13 dubs très réussis. On aime particulièrement les versions Pray dub (à l’origine Pray fi di youts - Willi Williams) et Lion dub ( Lion and Goat - Winston Mac Anuff). L’originalité de cet opus, exploitant le travail fait sur la web série, est que chaque morceau se termine par des extraits d’interviews des artistes. Il faut avoir les deux dans sa « bibliothèque », promis ils ne font pas doublon ! Et comme on a appris que «Talk the talk, walk the walk » était une expression pour dire « joins le geste à la parole », et bien on va de ce pas réécouter les deux, en attendant de pouvoir apprécier le live de Brain Damage lors d’un de ses deux passages dans le coin.

JEAN DU VOYAGE : «MANTRA» Label: Jarring Effects par Julie Chazal

On adopterait bien comme mantra de rentrée « le voyage est ma maison » (Muriel Rukeyser / poètesse), non pas que l’on idéalise le destin des gens du voyage, mais tout de même on sauterait bien avec Jean dans le train pour l’accompagner dans sa tournée prochaine en Inde ! Jean du Voyage est un beatmaker et producteur qui officie depuis maintenant dix-huit ans, respect. Il nous livre ici 11 titres variés, dont de magnifiques featurings : Om avec la jolie voix de Isla, ou Blue moon avec la voix chaude et un peu éraillée de Djéla, posée sur une instru délicate et subtile, qui nous emmène doucement vers des beats plus marqués. Des cuivres, des cymbales indiennes, des tablas, le saxo poétique de Sir Pierre Harmegnies … De belles entrées en matière sur certains titres, des rythmes hypnotiques sur d’autres, tout est prétexte à prendre le train en marche et pénétrer un peu plus l’univers proposé par Jean. Se laisser encore porter par Khanti ou Sensitive et se dire qu’on a le temps … qu’on ne retombera pas dans le cercle infernal des exigences de la rentrée, prendre le temps de l’écoute, et du voyage … Mention spéciale pour la pochette de l’album réalisée par l’artiste SLY2, Saint-Exupéry veille … le gramophone aussi, l’écureuil a remplacé le renard et semble être là pour écouter les mantras des petits princes égarés. Merci à Jarring Effects de porter de jolis projets comme celui-ci.

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PORTRAIT

- PAR HedI MeKKI

ÉRIC FILLION & JÉRÔME LAuPIeS - MÉDIATONE

« BON, ON VOULAIT FAIRE UN PETIT TRUC, AVEC UN PEU DE DUB, DE ROCK D’ELECTRO, DE RAP, TOUT CE QUE L’ON AIME ET PUIS ON A FAIT 4000 PERSONNES, ON NE PENSAIT PAS QU’IL Y AURAIT AUTANT DE MONDE »

C’EST UNE LONGUE AMITIÉ QUI NOUS UNIT AVEC L’ASSOCIATION MÉDIATONE, NOUS LEUR DEVONS BEAUCOUP, CAR ILS SONT PARMI LES PREMIERS À NOUS AVOIR SOUTENUS, ET AVOIR CRU EN NOTRE PROJET. JE RETROUVE ERIC ET JÉRÔME (DEAD ET JAY POUR LEURS DOUX SURNOMS) LE TEMPS D’UN BON REPAS CHEZ LES COPAINS DU CAFÉ 203. ILS ME RACONTENT L’HISTOIRE DE LA STRUCTURE QU’IL ONT ÉDIFIÉE ENSEMBLE, UNE IDYLLE QU’ILS VIVENT AU QUOTIDIEN DEPUIS PRESQUE 20 ANNÉES.

La passion pour la musique est à l’origine de leur union. Les deux « papas » de Médiatone se rencontrent par le biais d’un colloc de Jérôme, Lionel ,« un bon fêtard et bon fan de musique qui gérait le River Side », sorte de mini boîte rock associative près de St-Paul, mythique dans la fin des années 90. Jérôme était membre de l’association Médiatone et s’impliquait dans le développement et l’organisation de soirées en parallèle. Eric participe au premier concert de l’asso (Louise Attaque) « pour donner un coup de main » et rencontre Jérôme. Resituons le contexte, à cette époque Jérôme bossait pour des résidences étudiantes et « se faisait chier comme un rat mort l’été » et Eric

prof d’informatique dans une petite école. Ils se voient régulièrement et Jérôme comprend qu’Eric est un gros taré de musique ! Il lui demande donc de continuer l’aventure Médiatone avec lui. Ils programment un premier concert au Ninkasi Kafé et cherchent à développer les concerts locaux « au coup de cœur, au feeling, à la rencontre humaine ». Ni une ni deux, ils se déchaînent sur les fax et autres minitels (oui le métier a profondément évolué !) et notre ami Dead profite de son statut d’enseignant informaticien pour faire quelques affiches et autres flyers. « C’est vraiment chouette de concrétiser une passion, de découvrir des groupes locaux, on n’aurait jamais imaginé te parler à l’heure actuelle, on voyait au jour le jour ». 2001 : premier contrat pour Jérôme, et premier gros concert avec K2R Riddim, Babylone Circus et bingo, gros succès (avec un premier stagiaire du nom de Romain Blachier, actuel représentant Culture Mairie du 7eme arrondissement de Lyon). Ce premier contrat les conduit à prendre plus de risques, plus d’ampleur et à déménager du River Side. Ils passent par la case DIY, squattent chez Jérôme pendant quelques mois, puis trouvent enfin un

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local associatif. Installés dans le centre ville de Lyon, rue des Capucins, leur ferveur engagée dans ce travail d’organisation de concerts tous styles leur fait prendre une ampleur significative avec les années. Moins de café-concerts, plus de gros concerts (au Transbordeur, CCO) même si ils s’autorisent à faire des petites dates comme le premier concert au Sirius, avec Java (svp) « on a flippé le bateau bougeait trop, des travaux de consolidations du bateau ont été effectués après ce concert ». Plus de 30 dates en 2003 et en 2005 première édition du salon « Disk Over » (gros boulot), suivie en 2006 de celle du Festival Reperkusound, « bon on voulait faire un petit truc, avec un peu de Dub, de Rock, d’Electro, de Rap tout ce que l’on aime, et puis on a fait 4000 personnes, on ne pensait pas qu’il y aurait autant de monde ». Cette année, l’emploi Jeune de Jérôme arrive à son terme. Il leur faudra donc redoubler d’efforts pour sortir des salaires. Investis depuis quelques années, ils sont désormais présents au Printemps de Bourges, et la petite asso devient de plus en plus influente et fédère de nombreuses structures du réseau des musiques actuelles du Grand Lyon « on a toujours voulu travaillé avec l’existant, favoriser des coproductions avec des étudiants ou de jeunes assos… on n’ a pas fait d’école ou de stage dans la musique, ça n’existait pas ou à peine à l’époque, on a donc appris le métier de façon empirique, à partir de notre expérience, on s’est pris des grosses taules, il y a aussi eu de belles réussites, on a grandi petit à petit. On n’avait pas de business plan en se disant dans deux ans faut que l’on soit comme cela, on a pris le temps. » MÉDIATONE, C’EST AUSSI, ET DEPUIS TOUJOURS, L’ACCOMPAGNEMENT DE GROUPES (PLUS D’UNE QUARANTAINE), LA MISE EN

CREDIT : JORISCLP

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AVANT DE LA SCÈNE LOCALE ET LE BÉNÉVOLAT ASSOCIATIF, UNE VRAIE PETITE FAmILLE.

Depuis une petite dizaine d’années, l’association collabore également avec le milieu carcéral (petits concerts et ateliers en prisons toute l’année).La structure associative travaille avec plus d’ une vingtaine d’anciens détenus, véritable passerelle culturellevers la réinsertion sociale. De nos jours l’activité de Médiatone, autofinancée à plus de 90%, existe à travers l’élaboration d’un modèle économique et d’objectifs clairs « simplement il n’y a personne qui s’enrichit. Si une année fonctionne bien, l’argent retourne dans l’activité de médiatone. Ce n’est pas la même logique, mais avec une douzaine d’ employés tu as intérêt à être carré ». Alors bien évidemment, cette organisation nécessite un bon 6 à 8 mois d’avance sur la programmation et la gestion du timing. Les trois programmateurs (principalement Jérôme, Eric puis Sylvain, très investis dans les gros évènements) prévoient 3 ou 4 concerts par style pour obtenir une moyenne de 25 concerts par trimestre, sans parler des reformations ou autres anniversaires (prochainement les 45 ans de Magma). Ils préparent déjà l’édition 2017 du « Reperku » mais la rentrée 2016 se fera avant tout sous le signe de la Komunion, avec la Dantesk « Les musiques électroniques se sont diversifiées et ont permis un partage, avec une tonalité solennelle… C’est le genre d’évènement essentiel pour l’asso et qui nous permet d’avancer, c’est une grosse prise de risque, cela peut être un levier également si c’est réussi, c’est comme ça que l’on peut continuer à prendre des risques et programmer local, mais cela ne nous rapporte pas d’argent, c’est tout un équilibre financier ». L’association Vibes, avec laquelle ils partagent l’esprit associatif, s’associe à cette édition avec Woodstower (partenaire historique) « On a beaucoup de bénévoles qui s’investissent dans nos deux assos donc ça s’est fait naturellement ». Dans les projets de la fin 2016 à retenir également, la création du « Grand Bureau », regroupement de plusieurs réseaux des musiques actuelles dont ils font partie « on sera plus fort tous ensemble, tout le monde est réuni au Village Sutter ». Véritable dynamique de mutualisation, cet « organe » proposera une expertise sur les problématiques des musiques actuelles et du développement de la Nuit. Et puis 2017, c’est aussi et surtout les 20 ans de Médiatone Sacrebleu ! Et « le gros objectif, c’est quand-même de fêter cela dignement » !