zyvamusic.com | Juillet / Août 2009 #03
DOSSIER :
Où en sont les FESTIVALS ? Ne pas jeter sur la voie publique.
DISCUSSIONS AVEC :
MAXÏMO PARK THE NATIONAL PARCS SCRATCH BANDITS CREW
RADIO METAL / GOURMETS RECORDINGZ / KASABIAN
Rinôçérôse / MAP / STERENNODRAHC...
+ SCèNE LOCALE, CHRONIQUES, UN ŒIL SUR BERLIN, AGENDA / CD / CONCERTS
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EDITO
SOMMAIRE
14 juin 2009. 22 h 45 et des poussières. Théâtre antique de Vienne. Le concert de l’un des plus grands groupes de Rock des années 90 vient de s’achever. Oasis est venu, le public a vu, nos oreilles ont... saigné. Principalement sur I’m Outta Time, une des ballades mélancoliques du dernier opus du groupe, Dig Out Your Soul. Alors je n’ai aucun problème à ce que l’on utilise à outrance le procédé appelé Auto-tune pour réarranger une voix (N’est-ce pas Kanye West ? T-Pain ? Booba ? Daft Punk ? Akon ?...) et maquiller ainsi le fait qu’elle soit fausse, encore faut-il que derrière, en live, on fasse un petit effort. Pour un groupe comme Oasis qui va sur ses 20 ans de carrière, on a juste envie de supplier Liam Gallagher (le principal chanteur du groupe) de faire des efforts avec sa voix, par respect pour ses fans. Alors ok, Oasis c’est Rock’n’roll et la voix de son leader, en a fait un groupe unique ; mais quand même, si son frère Noël a fait des efforts, pourquoi Liam ne peut-il pas en faire autant ? Bref passé ce petit coup de gueule utile et efficace (on enverra un exemplaire à Liam), parlons un peu de ce qui vous attend. Au sommaire de ce nouveau numéro : les Lyonnais du Scratch Bandits Crew, les Canadiens écolos de The National Parcs, et les Rockeurs de Newcastle, Maxïmo Park, un point sur les festivals en France, ainsi que plein, plein d’autres choses qu’on vous laissera découvrir ! Jagunk
Keskiss pass dans l’coin ? p. 4 & 5 Ze world news p. 6 Discussion : Scratch Bandits Crew p. 7 à 9 Zoom sur le local p. 10 & 11 Dossier : Où en sont les festivals ? p. 12 à 17 Chroniques d’albums p. 18 & 19 Chroniques de concerts p. 20 & 21 Discussion : Maxïmo Park p. 22 à 24 Zyva Berlin : Quartier Prenzlauer Berg p. 26 & 27 Discussion : The National Parcs p. 28 à 30 Extraits de discussions p. 31 Agenda concerts p. 33 Agenda CD p. 34 Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents en téléchargement sur zyvamusic.com/mag
Juillet / Août|Tiré à 20.000 exemplaires
Rédacteur en chef : Grégory Damon redaction@zyvamusic.com Directeur de publication : Hedi Mekki Rédacteurs : Jagunk, Yoch, --HMK--, Anto, LalOo, 1again, Kymmo, Tobi, Sabine , Sabrina Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : David Honegger Chargé de communication/relation presse : Nicolas Tourancheau communication@zyvamusic.com Responsable commercial : Hedi Mekki commercial@zyvamusic.com Siège social : 12 rue Jubin 69100 Villeurbanne Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva. Couverture par Kymmo et David. Remerciements pour ce numéro : Delphine Tourancheau, Magdalena Von Sicard (Zyva Berlin), Mat Gallet & Cathy Serra (Les invites de Villeurbanne), Roger Wessier (Base Prod), Fabien Hyvernaud, Yannick Silvente et toute l’équipe de Kao Connection, Matthieu Ducos (Europavox), Brathgirl (Marquis Body Art), Myriam Astruc & Sergine Robert, Charles Vetter (Turtle Cuts), Pierre Dron, Thomas Prian (Woodstower), Flav, Amaury Blanc (Radio métal), Jean-Charles Lavegie et Grégoire Le Du (Gourmet Recordingz), Mikael Morel-Jean (On Tours), Elodie Pommier (Eldorado & Co), Hervé Casteran & Kem (Eurockéennes), Sébastien Duffait (GPG Company), Cécile Burdot (Galib’ Art), Sébastien Huaumé (Candy Cash), Alban Coutoux, Jennifer Havet, Nina Irrmann, Doudou (Rock en Seine), David (Sterennodrahc), Jérôme Flayac, Elisa Wolf, Ephélide, Chloé Krempf (Nuits Sonores), Séveryne Molard & Sophie Delile (Nuits de Fourvière), Vince, François Arquillière (Les Authentiks), Léa Torres, Perrine Choquelle, Florence Damon-Bernard, Marie Neyret, Fanélie Viallon, Anne-Laure Baudry, Mathias, Alek’s, Blaise Diop, Benjamin Guillet, Jina.
Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 14001 qui intègre le management environemental dans sa politique globale.
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KESKISS PASS DANS L’COIN ?
1again
L’actualité des structures et groupes locaux
Les MINF arrivent !
Cet été, le Jeudi c’est Musiques du Monde !
Le premier album du groupe de Rock lyonnais Music Is Not Fun sortira le 14 septembre en national et s’intitulera “British rendez-vous”. Le premier single issu de cet album Do You Love My Shoes, sorti le 7 juin, est en écoute sur leur page Myspace. + d’infos : myspace.com/musicisnotfun
Cette année c’est la 13ème édition des Jeudis des Musiques du Monde au Jardin des Chartreux (Lyon 1). Le festival, organisé par le CMTRA (Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes), sera bien présent malgré l’arrêt de certaines subventions dont a été victime la structure. Cette année encore, les pays et régions traversés seront multiples, avec notamment Daniel Waro de l’Île de la Réunion le 23 juillet et Bebey Prince Bissongo du Burkina Faso le 20 août. Le reste de la programmation passera par la Géorgie, L’Occitanie, l’Italie, l’Auvergne, l’Espagne, le Brésil et les Balkans. Rendez-vous donc les jeudis dès 19 h, du 2 juillet au 27 août pour des concerts gratuits. + d’infos : www.cmtra.org
Une Escale à Vénissieux ? La 11ème édition du festival les Fêtes Escales à Vénissieux aura lieu du 11 au 14 juillet. Comme chaque année, les concerts en plein air réinvestiront le parc Dupic, sans oublier les débats, les apéritifs offerts ou le pique-nique républicain. La soirée du samedi sera consacrée au Rap avec Koumekiam, Yace Grow, H Level et en tête d’affiche Kery James. Le dimanche la programmation sera plus World avec le duo Lucia Récio et Christine Wodrascka en musique improvisée, Maliétès (musique grécoturque) et Sapho groupe de Rock Oriental. Enfin le lundi, la soirée sera éclectique avec Buridane (Folk), Xtatik et le Narvalo Orchestra (Slam, Swing) et pour finir Moussu T et Lei Jovents. Un détail important : le festival est entièrement gratuit ! + d’infos : myspace.com/fetesescales Dimanche ensoleillé... direction l’île Barbe ! Le festival Les Dimanches de l’île Barbe fête ses dix ans. Cet évènement, organisé par la MJC de St-Rambert, mise sur le mélange de disciplines telles que le spectacle vivant, la Musique Classique, le Jazz ou encore la Musique du Monde. Au programme, trois journées de concerts et spectacles gratuits les 12, 19 et 26 juillet, avec entre autres N’Relax (Trip-Hop, Jazz), Dialek (Gnawa) et Toss (Irlande). + d’infos : www.mjcstrambert.info
Les arts numériques pour tous ! L’association AADN, spécialisée dans les arts numériques présente la quatrième édition d’Interludes Numériques. Cet évènement se divise en trois parties. La première est celle des ateliers : vous pourrez pratiquer la photo, la vidéo et la musique en numérique, gratuitement et sans inscription du 29 juillet au 2 août place Bahadourian et du 6 au 10 août, place Raspail. La deuxième partie est une scène ouverte Slam le 11 août, place Raspail. Et enfin la dernière est une exposition multimédia qui aura lieu sur les murs et portes du quartier de la Guillotière le 9 septembre. + d’infos : www.aadn.org
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Woodstower, 11ème édition
Une Pleine Lune à Payzac !
Cette année le Festival Woodstower sera de nouveau au Parc de Miribel Jonage les 28, 29 et 30 août prochains. La ligne directrice du festival reste la même : pluridisciplinaire, puisqu’on y retrouve des concerts, des spectacles d’art de rue et du théâtre ; le tout dans une logique de développement durable. Au niveau des concerts, on retrouvera deux artistes inclassables avec Tricky et Peaches ainsi que les très festifs Dub Incorporation. Nouveauté cette année avec l’organisation d’une balade en nature et en spectacle le long des quais du Rhône, un départ en centre ville à vélo avec quelques interludes artistiques. L’arrivée se fait au cœur du festival et de son village où vous pourrez apprécier les spectacles l’après-midi, suivi des concerts en soirée. + d’infos : www.woodstower.com
Parce que l’Ardèche, ce n’est pas si loin et qu’un festival comme celui de La Pleine Lune propose une très bonne programmation, éclectique, à des prix abordables, nous nous devions d’en parler. Du 17 juillet au 1er août, le festival investira cinq villages de l’Ardèche du Sud. Les deux principales dates sont le 31 juillet avec Kaloome, La Rue Kétanou et Konono N°1, ainsi que le 1er août avec CirKus, Tumi & The Volumes et Max Romeo. + d’infos : www.lapleinelune.com
Vienne : Les Authentiks Les 22 et 23 juillet, le Théâtre Antique de Vienne verra la 8ème édition du festival Les Authentiks. Deux soirées et deux thématiques : le 22 ambiance Electro, Rap avec les Birdy Nam Nam, Puppetmastaz, Karlit et Kabok et Massilia Sound System. Le 23, soirée Chanson avec Les Ogres de Barback, Koumekiam, Pep’s et La Rue Kétanou. + d’infos : myspace.com/lesauthentiks Le Beaujolais a son festival Débuté le 23 juin dernier, le Festival en Beaujolais - Continents et Cultures, se termine le 30 juillet. Pour cette 29ème édition, le festival met à l’affiche de nombreuses contrées de la planète Terre : Serbie, Lettonie, Norvège, Suède, Martinique, Géorgie... Cocktail étonnant entre tradition et modernité, la programmation est un mélange de disciplines artistiques : musique, chant, théâtre, cirque, marionnettes, danse, arts plastiques et photographie. + d’infos : www.ccab.fr/festival.html
Du Rock à dévorer La scène Rock et métalleuse française n’est pas franchement représentée dans nos librairies. Pascal Pacaly, tout droit venu de Saint-étienne, a décidé de répondre à ce désert avec les deux tomes de son livre Rock Stories. Il a réuni Dionysos, Mademoiselle K, Matmatah, Mass Hysteria, Eths ou encore Tagada Jones autour de son projet. Pour tous, il procède de la même façon : une dizaine de pages de nouvelles leur est consacrée, que l’auteur qualifie de “biographie romancée”. Rock Stories, vol. 1 et 2, Pascal Pacaly. Ed. : Les 3 Orangers, 16€50 + d’infos : www.les3orangers.com La plage, des initiations, des spectacles, des concerts... 4ème édition du festival Un Été Côté Saône à Villefranchesur-Saône, du 9 au 14 juillet. Rendez-vous sur la plage de Villefranche pour des aprèsmidi initiations et spectacles pour enfants et le soir pour des concerts gratuits. A ne pas louper le samedi 11, la soirée Rock avec Sterennodrahc et Fake Oddity et le dimanche 12 la soirée Folk avec Bensé et Jil is Lucky. + d’infos : www.ete-cote-saone.com
ZE WORLD NEWS Des nouvelles du monde Stephane and 3g - We don’t wanna put in
Nouvel album des Beastie Boys : HOT SAUCE COMMITTEE PART 1
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De l’amour dans l’Air
Les Géorgiens de Stephane and 3g, qui devaient participer en mai dernier à l’Eurovision, ont finalement renoncé, à cause du retrait à la compétition de leur pays. Le titre “We don’t wanna put in”, dont le titre est un jeu de mots entre le nom du dirigeant Russe (Vladimir Poutine) et la sonorité du verbe anglais “put in” aurait fait sensation, qui plus est à Moscou, où la compétition avait lieu. La petite histoire ne nous dit pas si Vladimir Poutine a écouter la dite chanson.
Love 2, le nouvel album studio des Versaillais sortira le 6 octobre prochain en France. Le duo électro français, composé de Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel, présente son sixième opus, plus de deux ans après Pocket Symphony. L’album a été enregistré dans leur propre studio à Paris et a été intégralement autoproduit par les deux compères de Air.
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Kyp Malone (TV on the Radio) en solo !
Deux ans après “The Mix Up”, album instrumental le plus étonnant de leur riche discographie, les Beastie Boys reviennent à ce qu’ils savent faire de mieux. L’album s’intitulera “Hot Sauce Committee Part 1” et devrait sortir le 15 septembre prochain. A noter la collaboration du rappeur Nas, sur un titre intitulé Too Many Rappers, que vous pouvez trouver sur internet, puisque ce dernier est venu leur rendre visite lors d’un Live aux Etats Unis. Tyondai Braxton (Battles) de nouveau en solo Six ans après sa dernière galette, le chanteur, multi-instrumentiste du groupe Battles, sort un nouvel album solo intitulé “Central Market” le 15 septembre prochain. Les fans des Battles devront donc encore attendre pour voir la sortie d’un deuxième album du groupe de Rock expérimental.
Le guitariste des New Yorkais va sortir un album solo qu’il définie lui-même comme “Le spectre de fréquences audibles par l’oreille humaine, le reflet d’une variété d’émotions, de situations réelles ou imaginées, avec du rythme et quelques rimes” Virage Radio remplace Couleur 3 Ça y’est, c’est fait. On n’y croyait plus. Annoncé déjà depuis le 1er octobre, puis retardé par la suite, le jour est malheureusement arrivé. Jeudi 1er juin, sans crier gare, Virage Radio s’est donc installé à la place des ondes émises par la radio Suisse Couleur 3. Alors bon, on a écouté Virage et pour l’instant, on est très loin de ce que proposait la radio Suisse : pas mal de chansons françaises, beaucoup d’Indochine, des vieux tubes sortis des placards et malheureusement très peu pour l’instant de découverte musicale très palpitante. Laissons leur le bénéfice du doute pour les premiers temps, mais les orphelins français de Couleur 3 sont exigeants. A suivre. Beck, 24 h Chrono !
Voilà que c’est reparti pour le mercato musical ! L’un des derniers groupes formés en date : Bad Lieutenant, qui est issu d’un noble mélange : Blur et New Order. Comprendre : le bassiste de Blur, Alex James, rejoint les trois membres de New Order (ndlr : Bernard Sumner, Stephen Morris et Phil Cunningham) pour former Bad Lieutenant. Ils ont d’ailleurs déclaré que leur album était “presque prêt” et Sumner a ajouté qu’il en était “très fier”. Avant d’ajouter, non sans un éclair de génie, que l’album comprendra “beaucoup de guitares, puisqu’il y a trois guitaristes dans le groupe” ! Même si on ne connaît toujours pas le nom de la galette, on sait au moins à quoi s’attendre !
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Bad Lieutenant mais good mercato !
Le chanteur américain s’est lancé le défi d’enregistrer des reprises d’albums aussi vite que possible : il compte ainsi enregistrer un album en entier en 24 h et invitera ses amis musiciens (Nigel Godrich, Devendra Banhart, MGMT, Jamie Lidell) pour l’aider. Ils ne répéteront pas, et personne n’arrangera rien à l’avance. Les chansons enregistrées seront disponibles sur le site de Beck et sur ceux des musiciens ayant participé à l’album, au rythme d’un titre par semaine.
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DISCUSSION
SCRATCH BANDITS CREW
DR
Fief de Zyva le 04/06/09 par --H.M.K-- et Jagunk / Photos : DR
ubliez les Birdy Nam Nam et leur nouvelle tendance “Electro hype”, voici les Lyonnais du Scratch Bandits O Crew et leurs scratchs sortis tout droit de nulle part. Au delà de la technicité de leur art, les 4 maestros des platines nous assènent de titres aussi bien mélodiques que dansants, accompagnés d’une ambiance visuelle bien à eux. Rencontre avec DJ Supa-Jay, Dj Perf’ et Rémi, leur technicien lumière. ZYVA : Bonjour. Vous arrivez tant bien que mal chez nous pour cette interview. C’éta it un peu la folie pour vous ce matin, vous aviez une réunion portant sur quoi ? DJ Supa-Jay : On avait une réuni on de travail sur les objectifs, la rentrée et le plann ing des “vacances”, qui du coup ne sont plus trop des vacances. (rires)
mon nouveau sac à dos ! (rires) On va essayer de sortir un mini album en débu t d’année, il reste encore quelques trucs à finalis er. On va aussi rentrer en résidence aux Abattoirs de Bourgoin-Jallieu, pour inclure des nouveaux morceaux , affiner des réglages et créer d’autres choses sur la scénographie, sur le jeu de scène, sur les lumières avec Rémi (ndlr : l’ingénieur lumière du groupe). Parce que ça prend une place assez importante dans notre trava il. On veut vraiment développer les concerts en tant que spectacles. On veut avoir un nouveau set à proposer pour les concerts de fin d’année. Ça fait toujours plaisir de rafraichir son set !
ZYVA : On imagine que vous avez pas mal de choses à prévoir pour la rentré e. Surtout que le début d’année 2009 a été assez char gé pour vous avec pas mal d’actualité, dont votre conc ert aux Nuits Sonores. Ça s’est bien passé ? DJ S-J : Oui ça s’est carrément bien passé. On a aussi fait le Printemps de Bourges, on va faire Barcelone, ZYVA : Tu nous parlais des lumiè la République Tchèque cet été. res qui ont une place Du coup on essaie importante dans votre set, com d’enfoncer le clou et d’arriver ment ça se fait ? l’année prochaine Rémi : En fait, il y a eu une volonté de avec un set plus carré... non décloisonner pas forcement plus carré mais avec les quatre DJ derrière leurs platines. plus “On essaie d’utiliser d’identité. On a aussi la prép D’une part par la scénographie, aration les platines comme mais du disque. On doit finaliser pas une source intaris- également par les lumières. Il y a eu mal de choses. sable de son, mais des choses de commencées avec en même temps on leur lampes qu’ils allument ou qu’ils ZYVA : Ça vous a ouvert des portes le essaie de converger éteignent, des jeux où eux interviennent Printemps de Bourges ? sur les lumières, où ils manipule vers un univers nt ces DJ S-J : Déjà ça s’est vraim lumières pour les mettre sur le personnalisé et ent bien public ou passé, on a eu pas mal de sur eux pour faire des ombres portées. identifiable.” retours positifs. Maintenant il y a des Il y avait la volonté que ce ne soit pas choses qui ont été seulement quatre DJ derrière dites et on va voir concrètem leurs platines, un peu ent ce qui va se passer, statiques. Du coup on a aussi mais c’est en bonne voie. Aprè bossé la scénographie s, tu sais, on ne sait avec Jérôme de KompleXKa jamais, ce n’est pas signé, mais pharnaüM qui a ajouté il y a des trucs qui sont pleins d’idées. Ça a vraiment vraiment encourageants. été une bonne chose de bosser ensemble, et j’ai hâte que ça recommence avec la résidence. ZYVA : Et la rentrée va se passer comment DJ S-J : En fait le truc, c’est qu’o concrètement ? Tu nous parla n essaie de se is d’un album... démarquer. Déjà on est quat DJ S-J : Déjà moi je rentre en re DJ, donc on est une terminale, j’ai acheté formation qui sort un peu du lot, parce que ce n’est
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DISCUSSION pas classique, hormis les Birdy Nam Nam qui font référence dans ce domaine pour les professionnels. Nous on essaie de penser ça comme si les gens avaient l’habitude de voir des formations de ce typelà. Alors comment on s’en sort ? Déjà par la musique en travaillant une identité musicale, plus que le concept “quatre DJ qui font de la musique”. Cette identité on la rend la plus visibl e possible en rajoutant du jeu de scène, des lumières, de la vidéo. Par contre on voulait vraiment que ces éléments forment un tout. C’est pour ça qu’on parti cipe aussi aux lumières. DJ Perf : On a voulu monter un spectacle plus qu’un simple concert. ZYVA : Et pour ceux qui ne vous connaissent pas, qu’est-ce qui vous différencie des Birdy Nam Nam ou de Pulpalicious, qui eux aussi sont des groupes à quatre DJ ? DJ S-J : Ce qu’il faut savoir c’est que même si pour le grand public, la formation à quatre DJ est identifiée sur les Birdy Nam Nam depu is trois ans, c’est des choses qui existent depuis longt emps. Nous mêmes on a commencé en 2002. C’est une nécessité de se
démarquer, parce que ça fait tellement longtemp s qu’on le fait que chacun a évolué, le Scratch ça a plus de 20 ans maintenant. Donc si on se considère comme musiciens, on a tous une identité, des parcours différents, des sensi bilités différentes par rapport à la musique. Donc si tu réunis quatre personnes, que ça soit les Birdy Nam Nam ou autre, à chaque fois tu auras force ment une identité différente qui en sortira, comme pour un groupe plus classique. On utilise la platine comme un instrument mais sans singer les autres instru ments. Ce qui est cool avec des platines, c’est qu’on peut faire sortir n’importe quel son, comme un magicien avec son chapeau. Du coup tu peux tout le temps surprendre le public. Contrairement à un groupe où une fois que les gens auront vu la formation , à part s’il y a des invités, ils savent qu’il y a une guitare, une batterie... Nous on essaie d’utiliser les platines comme une source intarissable de son, mais en même temps on essaie de converger vers un univers personnalisé et identifiable. ZYVA : C’est un peu ce que reven diquaient les Birdy Nam Nam à la sortie de leur prem ier album... DJ S-J : S’ils le disaient tant mieu x parce que c’est le but de la musique, d’avoir un truc personnalisé et pas seulement de dire “Je joue de la guitare avec une
seule main ou je joue du violo n avec ma platine”. C’est le but de chaque formation à long terme, c’est d’appuyer son travail sur son identité musicale plus que sur le concept qui va dure r quelques temps et qui au bout d’un moment ne surpr endra plus personne. ZYVA : Par rapport aux Birdy Nam Nam, vous avez de la chance parce qu’ils sont partis dans une direction plus Electro sur le dernier album , ce qui n’a rien a voir avec ce que vous faites. DJ S-J : Après on aime ou on n’aime pas leur virage musical. Pour moi ils sont arrivé s avec un premier album et surtout un premier spec tacle super abouti. Il n’étaient pas obligés d’aller à ce niveau là, parce qu’ils étaient un peu les seuls , à part D-Styles, un DJ américain qui faisait des trucs com me ça, mais pas du tout connu du grand public. Ils ont mis la barre super haute en travaillant pendant longtemps, en galérant aussi pour s’imposer, parce qu’o n en entendait parler depuis un moment dans le
milieu Scratch. Là ils se sont retrouvés à devoir faire un nouvel album, une nouv elle scénographie en un temps beaucoup plus cour t. Du coup ils se sont resserrés sur un truc effectivem ent, peut-être plus facile, mais dans l’efficacité. En tout cas pour ce qui est de leurs débuts, du fait qu’ils ont démocratisé la discipline, je dis respect ! Aprè s pour ce qu’ils vont faire plus tard, c’est autre chos e. ZYVA : Et vous n’avez jamais pens é à rajouter quelque chose ? Comme par exemple un rappeur de temps en temps. DJ S-J : En fait, moi, par exem ple ce que j’ai trouvé dommage, sur les premiers album s de Scratch ou de Beatbox, comme celui de Rahz el ou celui de Scratch les beatboxers de The Roots, c’est qu’à chaque fois la discipline en tant que telle ne faisait jamais un album entier. On sentait les pressions des maisons de disque pour dire “Vas-y mets des MC comme ça ça fera des singles ! ”. Alors peut -être qu’on le fera, parce que ça nous plairait, mais je n’en vois pas la nécessité, je pense qu’il faut d’ab ord revendiquer la platine comme un instrument pour dire qu’elle n’a pas vraiment besoin d’autre chose. Ce qui est bien avec les techniques d’aujourd ’hui, c’est qu’on peut enregistrer des musiciens ou des MC et les jouer en live sans qu’ils soient présents sur scène. Ça permet de ne pas scratcher des mac hines avec les platines mais des vrais sons et du coup de pouvoir enregistrer en studio et après tout remanier en Live.
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DISCUSSION ZYVA : Et vous avez découvert quoi musicalement dernièrement ? DJ P : Tambour Battant ! Je les avais découverts par un maxi qu’ils avaient fait, il y avait un featuring avec DJ Yahs, un DJ de Paris. Il m’avait passé le vinyl, et après je les ai vus en Live et j’ai trouv é ça mortel. DJ S-J : Ce qui est cool en ce moment, vu qu’on fait pas mal de concerts, c’est qu’on rencontre pas mal d’artistes dont on connaissa it le travail mais de manière un peu lointaine. Comme par exemple sur Bourges avec Karimouch e et Koumekiam, franchement c’était un supe r concert, on est super content d’avoir partager l’exp érience avec eux.
ZYVA : J’ai l’impression qu’en ce moment il y a un truc qui revient souvent, c’est les LED.. . R : Ouai c’est vrai, la LED est très “tendance”, ça a l’avantage de ne pas cons ommer beaucoup et d’envoyer du lourd. Sinon com me concert où j’ai bloqué, il y a Massive Attac k, l’année dernière à Fourvière. C’est assez impression nant ce qu’ils ont comme installation et visuellemn t ça rend vraiment bien.
ZYVA : Vous avez travaillé avec KompleXKapharnaüM, pourquoi vous avez fait appel à eux ? DJ S-J : Malgré le fait que l’on commence à se déveloper, à prendre du poid ZYVA : Là tu me parles de conc s, à avoir de plus en erts, ça veut dire que plus de monde qui nous entoure, vous n’achetez plus de CD ou on a quand même de Vinyls ? des moyens limités pour mont er un spectacle. Du coup on est obligé de se débr ouiller tout seul. C’est là qu’on est forcé de trouver des petites astuces. C’est comme ça qu’on a fait appel à Jérôme de KompleXKapharnaüM. Parce que lui c’est son truc de détourner des objets, de faire de la récup’. Du coup on a cet univers avec des lampes de bureau, des modules séparés, que l’on a fait construire, avec du bois, du métal, on est plus sur des praticables où tout le monde est aligné. Ca fait le lien avec notre musique qui est du découpag e, du bricolage. C’est bien parce que si on avait eu les moyens tout de suite on n’aurait jamais pens é à ça, on aurait tout DJ S-J : Du de suite sorti la grosse artillerie. C’est intéressant de moment qu’on dit que la se débrouiller comme ça avec platine, c’est un instrument, ça des objets qui n’ont a veut dire que priori rien a faire sur une scène. l’on ne passe plus les disques des autres, on fait notre R : Il y a ce côté bricolage qui matière, on la génère. à parti est très présent dans r de là sur scène on leur music alité, du coup il y avait une utilise plus les disques d’autres. volonté de Même si on a quand retranscrire ça dans la scén même une grande bibliothèq ographie à travers les ue de disques et que éléments qu’on a sur scène, dedans on va piocher des trucs à travers les lumières . C’est un parti pris du utilisées, les néons qui ont ce groupe, de dire “Nous on va faire côté bricolage, atelier. comme ça”. Après J’aime beaucoup cette ident certains du groupe mixent enco ité-là, de faire avec re en soirée, d’autres peu de moyens en détournant ont arrêté, comme moi. Donc des objets. , tous en tant que DJ DJ S-J : C’est un peu le conc on a une approche différente ept du recyclage. dans l’écoute des C’est comme le sample à la disques, de l’achat des disqu base c’est pas du tout es. On est plus DJ dans un instrument de musique. Et le sens où on passe des disqu puis c’est rentré dans es, du coup forcément les moeurs. En réalité, on est on en écoute moins, enfin pas toujours dans cette forcément, mais c’est démarche là : de faire jouer mon cas. des musiciens et de détourner complètement ce qu’ils ont fait en mettant des sons qui n’ont rien à voir, ZYVA : Ça pourrait peut-être t’aide en faisant des grosses r pour ta création, cassures dans les sons. Il faut qu’il de te dire “Tiens, lui il fait ça, y ait du grain, que ça pourrait être pas ça ne soit pas lisse. Parce qu’e mal...”. n faisant lisse on ne fera jamais aussi bien que des music DJ S-J : Ce qui est bien dans ce iens qui sortent du groupe, c’est qu’on a conservatoire. Notre but c’est tous des parcours différents, des d’utiliser les avantages identités différentes, de la platin e et de ne pas faire comme et celles-ci en se mariant, elles si c’était un suffisent à créer notre instrument qui existe depuis 250 identité, juste en piochant dans ans... C’est prendre nos individualités. les incon vénie On n’a pas besoin de se dire nts comme des avantages. On “On est à cours d’idée, voulait que tout le spectacle soit cohé vous n’avez pas entendu un rent. truc ?”. Moi je sais que je n’écoute pas spécialement ce qui se fait à côté, Titre d’une chanson qui pourrait je sais qu’il y a des artistes qui vous représenter vous ont besoin de ça et ou votre musique : d’autres non. Après c’est chac un sa sauce. D-Styles – John Wayne on acid ZYVA : Et toi Rémi, pour les lumiè res il y a des trucs qui + d’infos : www.myspace.com/scratchbanditscrew t’inspirent, au niveau musical mais aussi au niveau des lumières, de ce que les autre s peuvent faire ? R : Ouais certains trucs...
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ZOOM SUR LE LOCAL RADIO METAL
Par Jagunk
C/DC, Metallica, Nine Inch Nails, Marilyn A Manson, Iron Maiden, Korn, Judas Priest, Kiss, Sepultura, Rammstein, Rage Against The Ma-
chine... (cette liste n’est bien sûr pas exhaustive) sont autant de groupes qui jouaient ou qui jouent encore devant des milliers et des milliers de personnes à travers le monde. Ce style, peu connu, du grand public, et des médias de masses, n’est certainement pas une sous culture de quoique ce soit mais plutôt une espèce de grande famille qui ne jure que par la passion de la musique. Et c’est bien de ça qu’il s’agissait quand on a rencontré Amaury Blanc. À peine sortie d’études d’histoire et de science politique, le jeune homme de 21 ans en a marre d’entendre le même son de cloche depuis longtemps sans changement, et décide de se lancer en créant Radio Métal en février 2007 (date de mise en ligne de la radio) ! Une radio diffusée sur Internet 24 h sur 24 (les locaux se trouvent à Lyon), et entièrement dédiée à la culture Métal Rock. On y retrouve des interviews d’artistes, des live reports, des vidéos, des dossiers, ainsi que des émissions, en direct tous les jours, de 20 à 22 h. Chaque jour, entre 3 et 4000 auditeurs écoutent cette radio et consultent la centaine d’interviews qu’ils ont réalisée en plus de 2 ans. Et quand on demande à Amaury, pourquoi a-t-il choisi le net plutôt que la bande fm, il nous répond franchement : “Je ne suis pas sûr que si on avait une démarche similaire sur les ondes FM, on pourrait toucher autant de gens. Nous, on profite du côté Internet, international. Moi, j’ai des annonceurs qui viennent du Japon, d’Australie... parce qu’on est hyper large dans notre manière. En plus, on a un public qui est très jeune, féru d’Internet et de nouvelles technologies. Grâce au Web, on peut écouter notre Web radio, partout et toujours et ça va se développer. On est aussi en total décalage avec la bande FM. Y’a une personne sur deux de ce public là qui n’écoute plus la radio donc c’est bien qu’il y a un problème quelque part.” La Bande FM est morte... Vive Internet ! C’est sûr que le Métal dans toutes ses formes est loin d’être un style représenté dans les médias en France, alors que rappelez-vous, il y a peu, une radio avec un nom évocateur s’était lancée corps et âme dans la périlleuse aventure de diffuser du hard Rock... “On a souvent considéré ce style musical là, comme à la mode, dans les années 80-90. SkyRock par exemple passait du Hard
Rock, du Métal, un mec comme Difool symbole du côté Rap sur SkyRock (il passe de Fun Radio à SkyRock en 1997) était fan de Judas Priest, c’est ce qu’il disait à l’antenne.” Ahlala, c’était le bon vieux temps, mais le Métal a su traverser cette époque sans tomber dans l’anonymat, bien au contraire, et c’est aussi pour ça que ce projet, aujourd’hui supporté par 20 personnes continue à faire son bonhomme de chemin. Sans compter que ce qui les anime avant tout c’est leur passion indéfectible pour la musique, en donnant à chacun le droit de s’exprimer : “Nous, on part du principe que tout le monde a le droit à la parole. Après, par rapport à l’antenne, la sélection ne se fait pas en terme de composition, car ce serait vraiment subjectif, mais plutôt en terme de production. Si celle-ci est pourrie, on ne peut vraiment pas la diffuser.” En plus, chez eux, la langue de bois, Amaury Blanc ne connaît pas : “On a un discours qui essaye de rentrer dans le lard, car on a un problème dans le Métal. Beaucoup de gens ont une approche qui manque souvent d’ambition. Les mecs ont envie que les choses évoluent mais à un moment donné, quand on doit rentrer dans le lard des labels qui sont frileux par rapport à Internet, y’a plus personne.” Et le futur ? “Le rêve, ce serait d’avoir une fréquence FM mais on serait obligé d’élargir notre champ d’action...” C’est tout ce qu’on leur souhaite. + d’infos : www.radiometal.com
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GOURMETS RECORDINGZ
Par LalOo “chanson française”. S’en suivra Nil Hartman, Andy Kayes et 2080 ; soit de l’Electro et du Hip-Hop. Il est donc difficile de coller une étiquette durable à cette structure en voie de professionnalisation.
commença en 2005 pour le label lyonnais Gourmets Recordingz. Pourquoi un tel nom ? LTout’histoire simplement parce que ce dernier est né du
succès du groupe de Rap Les Gourmets. Fin 2004, début 2005 le groupe met en téléchargement gratuit son premier album. 30 000 téléchargements seront effectués, un chiffre honnête aujourd’hui, mais un vrai succès pour l’époque. Le besoin d’une structure plus grosse se fait ressentir pour sortir un disque physique. Ils choisissent donc de monter Gourmets Recordingz afin de soutenir leur artiste. Au sein de la grande famille des Gourmets les préoccupations sont les mêmes pour tous : l’artiste et le public. Alors que beaucoup leur avaient déjà collé l’étiquette “Rap” sur le front, les voilà qui reviennent avec Carmen Maria Vega, comédienne et chanteuse qu’on classerait volontiers dans la case
Un éclectisme qu’ils n’ont pas choisi à la base, mais qui s’est imposé à eux via leurs coups de cœur. Aujourd’hui, ils peuvent se targuer d’avoir des partenaires très différents, ce qui leur permet d’ouvrir un maximum de portes. Le fonctionnement de la boîte est d’ailleurs assez simple mais efficace : le succès des uns servira aux autres. Les Gourmets grimpent ? Ça ouvre une voie pour d’autres. Carmen Maria Vega signe chez AZ / Universal ? Voilà un carnet d’adresses qui gagne en épaisseur et une force de frappe qui grandit pour le label. Nil Hartman est sous l’aile de Headbanger Publishing (maison d’édition) ? Tant mieux, 2080 arrive ! Pour eux, signer chez une major ne revient pas à être un vendu, mais plutôt à répondre aux envies et aspirations des artistes. Dans cette grande famille qu’est Les Gourmets, l’éclectisme est de mise, mais tous se retrouvent autour de la chanson Kaiowas de Sepultura qui symbolise l’énergie et l’investissement de chacun à des places où on ne les attend pas. + d’infos : www.gourmets-recordingz.com
DOSSIER :
Où EN SONT LES
FESTIVALS ?
RIDDIM COLLISION
Par Jagunk / Photos : Kymmo / DR
C
WOODSTOWER
L’importance de la programmation, ou comment bien réussir son festival ? La programmation est la clef maîtresse d’un festival. Les gens viennent pour voir un ou plusieurs groupes et c’est généralement comme ça que le spectateur fait son choix entre la multitude d’évènements qu’on lui propose. D’où le cassetête que cela peut vite engendrer : budget, direction artistique, date... sont autant de points qui entrent en compte dans la programmation. Thomas nous explique la manière de procéder qui réside, chez lui, à Woodstower (festival de fin de saison estivale, éclectique, laissant une part assez large aux artistes régionaux et s’affichant comme un festival écologique et citoyen) : “C’est moi qui décide de la programmation, en fonction de cadres budgétaire et artistique. Après j’en réfère bien sûr. S’il y a un véto total, sur quelque chose ou une tournure, je fais le nécessaire. C’est moi qui décide. Après sur la remontée d’infos, je structure un peu le bazar, avec un pote
lyonnais qui n’a pas le même réseau que moi, un autre pote qui travaille à Paris, et les gens qui gravitent dans l’asso ! Il faut travailler de manière hyper transparente pour que tout le monde comprenne bien les tenants et les aboutissants, par contre il y a un moment où tu as besoin de trancher dans le lard, et prendre des décisions. En plus, on est une asso qui commence à être un peu plus âgée que son public donc des fois, on met en tête d’affiche des artistes que les gens ne connaissent pas au sein de l’association.” Les “têtes d’affiches” sont donc primordiales pour faire venir le public en masse, et en même temps donner la “couleur” du festival. Et ce travail, généralement, demande réflexion, patience, et... de l’argent ! La plupart (pour ne pas dire la totalité) des programmateurs, que l’on a pu rencontrer, se heurtent à des problèmes de hausses excessives des prix des cachets des artistes surtout en période de festival, et se retrouvent donc avec deux possibilités : aller voir ailleurs, ou faire contribuer le spectateur à cette hausse, en augmentant le prix du billet.
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EuRockéennes
’est la crise. Enfin, bon. Elle n’est pas la même pour tout le monde. Aujourd’hui, on en est sûr, en France, et dans le monde entier, les ventes de disques ont très fortement diminué. Ok, ça tout le monde est au courant. Aujourd’hui, on vit, encore plus qu’avant, la musique sur scène, certains diront tant mieux. Rien de tel que de ressentir les émotions émises par la musique, la voix, les machines... Et lorsque les beaux jours arrivent, généralement, c’est comme les fleurs, les festivals musicaux sortent de terre un peu partout. Alors bon, certains ne font que repousser d’année en année, car ils ont été plantés depuis longtemps, alors que d’autres, eux, font leur première apparition à la lueur du soleil. La situation est telle que même France Festivals, la Fédération française des festivals internationaux de musique, n’a pas su concrètement nous donner le nombre de festivals de musique actuelle existant en France (l’Officiel de la Musique, guide de contacts édité par l’Irma5 [centre d’Information et de Resources pour les Musiques Actuelles], recensait en 2005 autour de 600 festivals), car beaucoup d’entre eux naissent et meurent chaque année, faute de moyens, de subventions, ou encore de personnes pour les mener à bien. Alors bon, quelle est la situation des festivals en France aujourd’hui ? Comment programmet-on les artistes ? Que représente aujourd’hui l’État dans le budget de certaines structures ? Doit-on avoir peur que l’esprit du festival français soit embrigadé par le business ? Et quelles sont les solutions à apporter ? On a essayé de récupérer quelques éléments de réponse grâce à quelques responsables et programmateurs de différents festivals en France : Jérôme et Nicolas du Riddim Collision à Lyon, François de La Route Du Rock à St-Malo, Kem des Eurockéennes de Belfort, Doudou de Rock en Seine à Paris et Thomas de Woodstower, au parc Miribel Jonage (près de Lyon). Merci à eux.
DOSSIER
RIDDIM COLLISION
Jérome, responsable communication du festival Riddim Collision (festival organisé par l’association Jarring Effects) nous en parle : “On va peut-être euh... en tout cas, pour les soirées où il y aura vraiment des têtes d’affiches, augmenter un peu les tarifs, mais pour nous, on ne peut pas dépasser 15 euros. C’est le stade fatidique à ne pas dépasser. C’est vrai que depuis un bout de temps maintenant, nous à Jarring, on déplore cette augmentation de tarifs de certains artistes. Ça vient surtout du fait, qu’il y a des gros festivals avec des enveloppes énormes et donc ils peuvent se permettre de lâcher des dizaines de milliers d’euros pour des têtes d’affiches. Nous ce n’est pas le cas, donc on a tout un boulot de communication à faire envers les tourneurs, en leur expliquant que notre démarche, ce n’est pas d’assommer le public mais plutôt de lui faire découvrir des choses. Pour nous, ça peut être des têtes d’affiches, mais pour le public, ce n’est pas forcément super connu. Par exemple, on est en train de voir pour Roots Manuva, ça à la limite, tu sais que tu vas payer cher, mais c’est un artiste qui peut contribuer à faire parler du festival, comme Amon Tobin, il y a trois ans. C’était le truc dont tout le monde parlait, car il y avait Amon Tobin au Riddim. Ça, c’est donc le boulot de Jo, le programmateur, de décrire un peu le festival, de dire que c’est vraiment de la découverte avant tout, même s’il y a deux ou trois têtes d’affiches. On a réussi à fidéliser notre public sur des choses qu’il ne connaît pas, et il nous fait confiance par rapport à ça.”
rencontré le mec, il m’a dit “Écoute, c’est simple on est en Pologne, si on veut faire venir les artistes chez nous, on n’a pas le choix, il faut mettre le double de vous !”. Et ils sont sur le même weekend que nous. Au bout d’un moment, nous, on ne peut plus lutter, il met le double, voire le triple de nous des fois. Du coup on dit “Ok, bah allez en Pologne !” On ne peut pas rivaliser ou alors c’est le prix d’entrée qui va exploser et ça on ne veut vraiment pas.” On l’a bien compris, aujourd’hui, deux choix s’offrent aux directions de festival : répondre aux appels d’offres du marché contemporain de la musique ou miser sur des artistes plus abordables, en privilégiant l’aspect découverte, et les artistes émergents, comme on aime les appeler. Certains ont choisi de trancher dans le vif, mais ce ne sont pas forcément les mieux lotis qui gagnent à tous les coups, comme en témoigne la baisse des prix inattendue de près de 40 %, des billets du Main Square Festival d’Arras (ville du Nord de la France), à un mois de l’évènement, pour “faute de crise économique”, disent-ils. Traduction : par manque
EuRockéennes
Et c’est le même constat du côté des Eurockéennes de Belfort, avec Kem, programmateur du festival : “Ça devient de plus en plus du business. Il y a de plus en plus de concurrence avec l’arrivée de festivals aussi bien français, qu’étrangers, qui ont beaucoup d’argent, beaucoup de sponsors derrière, ou alors de grosses machines derrière eux. Et elles ont envie plus ou moins de faire le ménage, donc oui, c’est un peu chaud, il faut ruser. On a la chance d’être un festival qui existe depuis vingt ans, donc on est quand même bien installé, aussi bien dans le réseau des tourneurs, que des maisons de disque. Ils savent que c’est important de jouer chez nous. Je vais vous donner l’exemple d’un festival polonais qui s’appelle le Heineken Music Festival et qui existe depuis trois ans. J’ai
de billets vendus. Pourtant les gros noms ne manquent pas : Coldplay, Kanye West, Placebo, Lenny Kravitz, Moby... et j’en passe. Problème, le prix d’une soirée est de 60 euros pour quatre ou cinq artistes alors qu’en face les Eurockéennes en font pratiquement le triple pour un prix journalier de 37 euros. De plus, pour le Main Square Festival, la plupart des artistes ont réalisé des dates en France dans la saison 2008-2009, alors que la nouvelle génération musicale est férue de nouveautés ! On n’achète pas la magie artistique.
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LA ROUTE DU Rock
Rock EN SEINE
En France, contrairement à la plupart de nos pays voisins, l’État joue encore son rôle d’aide à la Culture, même si pour beaucoup, c’est de moins en moins vrai. Dans la plupart des cas, les subventions ne font pas vivre le festival mais elles l’aident à ne pas mourir. À Rock en Seine (Festival Rock Electro version “indé” parisien de fin de saison estivale), Doudou nous clarifie cette situation : “Il faut savoir qu’environ 99 % des festivals de musiques actuelles en France sont basés sur des initiatives privées. Que ce soit les Eurockéennes, même si c’est beaucoup subventionné, les Vieilles Charrues... La part principale de leur budget vient de leurs recettes propres, c’est à dire, des recettes de billetterie, de bar ou sponsors privés. Les subventions publiques rentrent pour environ 10 et 15 % dans le budget total, mais ça veut dire qu’il y a une prise de risques qui est faite par rapport à tout ça. En France, on est sur un système hybride, c’est à dire que les collectivités aident un peu : État, villes, régions... mais aident pas forcément suffisamment, donc il faut trouver de plus en plus de ressources privées pour viabiliser et pérenniser un festival sur du long terme.” Et c’est pareil pour le festival La Route du Rock à St Malo : “François : L’État n’existe plus. Quand tu regardes ce qu’on appelait, il y a quelques milliers d’années, le ministère de la Culture, y’avait une vraie politique de l’Etat au niveau culturel, notamment au niveau émergence culturelle, donc voilà maintenant il faut bien trouver l’argent quelque part. Nous, pour parler vrai, la DRAC, la représentation régionale du Ministère de la Culture, se
désengage tous les ans du festival. Encore nous, on a de la chance, car il se désengage tout doucement, on est passé de 22 000 à 20 000 euros cette année, donc il se désengage par tranche de 2 000 euros tous les ans environ, après je sais qu’il y en a beaucoup qui en ont souffert comme nos amis les Trans. (Ndlr : Transmusicales de Rennes).” Dans certains cas, la tendance est à l’inverse, même si ça ne suffit pas pour avoir des finances relativement saines et pérennes. Ainsi toutes les astuces sont bonnes pour essayer de faire baisser la facture entière de l’évènement, comme nous l’indique Thomas de Woodstower : “Les subventions, ça représente deux choses. Ça représente moins de 20 % pour cette édition 2009, et c’était moins de 8 % l’année dernière. On est donc clairement un festival qui ne compte que peu sur ces subventions, mais comme on est un festival qui perd des sous tous les ans, on est un festival qui ne s’en sort et qui ne relance une édition que si ce pourcentage là augmente un petit peu et solidifie un montage financier global. Sur le bilan de ces deux dernières éditions, à chaque fois, on termine en se disant : “Ok on est mort, sauf s’il y a des gens qui veulent investir différemment dans l’évènement ou de nouvelles personnes qui s’investissent !” On a un budget technique qui est de l’ordre de 60 à 70 % du budget global, donc tout ce qu’on peut déclencher pour soustraire à ce budget là, c’est aussi important que de toucher des subventions. Et actuellement, face notamment à la crise, et grâce aux réseaux de Woodstower qui fait qu’on bosse de plus en plus avec les collectivités, il est beaucoup plus facile de trouver comment enlever 10 000 euros sur ta facture électrique ou sur ta location matériel, plutôt que trouver une boîte qui donne 10 000 euros.”
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WOODSTOWER
Budget : financements publics / initiatives privées, le bon mélange ?
LA ROUTE DU Rock
DOSSIER
Au delà du système hybride de la France, où l’argent public flirte avec les partenaires privés, les responsables de festivals ont donc à charge de trouver toujours plus de solutions afin de maintenir les prétentions de l’évènement. C’est dans cette optique que certains ont recours à ce qu’on appelle le Co-Branding, où quand la langue de Molière reprend ses droits : le co-marquage, association de deux marques ou services.
LA ROUTE DU Rock
A La Route du Rock, on a utilisé ce procédé, notamment en 2008, avec la Plage Fnac et le Palais Sony Ericsson : “François : En fait, c’est du co-branding. C’est juste qu’ils mettent beaucoup d’argent pour s’approprier le nom. C’est un choix qu’on a fait il y a un moment, car on s’est rendu compte que les gens en avaient rien à foutre du nom qu’il y a marqué à côté de salle ou plage. Tant que la scène principale dans le Fort ne s’appelle pas la salle pâté Henaff... ou Justin Bridou, on ne va pas faire de jaloux, nous ça nous va. La scène du fort, on n’ y touchera jamais. Après, ça c’était l’année dernière, car cette année, la Fnac par exemple n’est plus partenaire du festival donc il n’y aura pas de plage Fnac, et on est en train de voir comment on va gérer à la place. Sinon, pour en revenir au co-branding, on s’est rendu compte assez vite qu’il n’y avait que nous que ça gênait mais en aucun cas le public. Ce qui l’intéressait, c’était de voir ce qu’on y mettait dedans, sans dénaturer le projet artistique.” Le Co-Branding, une solution pour l’avenir ? Rien n’est moins sûr. La situation économique de nos entreprises étant ce qu’elle est aujourd’hui, cette alternative n’est pas source de garantie à vie, comme nous le confirme Doudou de Rock en Seine : “Appeler notre festival, le Nokia festival ou autre, c est pas quelque chose qui est rentré dans les moeurs, mais je pense qu’on y va de plus en plus. Après le sponsor privé n’offre pas forcément plus de garantie que les subventions. Un sponsor privé, il peut signer un contrat sur deux ans et partir.” Et le mécénat dans tout ça ? Depuis 2003 et la loi Aillagon qui permet 60 % de déductibilité fiscale des dons effectués pour le mécénat d’entreprise, certains y voient un début de solution. Mais ce n’est pas une alternative monnaie courante, et qui ne correspond pas forcément à l’image des musiques actuelles.
“Le mécénat peut être un bon moyen de financement, et cela n’existe qu’en France. Au niveau image pour l’entreprise, et au niveau réduction impôts, cela peut être assez intéressant. Y’a plein de pistes comme ça à creuser et de toutes façons, les pouvoirs publics ne donneront pas de plus en plus d’argent sur des festivals comme ça, car traditionnellement, ils sont plus investis dans les festivals de Jazz, ou des festivals qui ont moins de billetteries. C’est tout à fait normal. En musique actuelle, on est quand même capable de faire beaucoup de billetterie, donc c’est aussi bien de garder une part d’initiative privée qui fait qu’on est plus en face de nos responsabilités. L’enjeu de tout ça, tous les ans, c’est aussi quelque chose qui est vivifiant pour faire avancer un festival. Alors que si vous avez 85 % de recettes déjà garanties à l’avance, et seulement 5 % de billetteries, l’enjeu est différent. On ne doit pas tomber dans le : “Il n’y a pas assez de subs en France !”. Les pouvoirs publics permettent plus facilement que le festival se passe bien : mise en place de la police... en gros tous les trucs de l’Etat et des pouvoirs public sont hyper importants, mais c’est bien de garder son indépendance. À partir du moment où les subventions deviennent très importantes, on tombe dans la commande culturelle publique, et donc dans la commande politique en même temps. Après chacun mène son projet de festival comme il le veut, je n’ai pas de jugement par rapport à ça.”
Rock EN SEINE
Quelles alternatives à apporter : Co-Branding ? Mécénat ? Mutualisation ?
Les festivals plus modestes, eux, cherchent des solutions ailleurs pour mener à bien leur festival et essayer de modérer leurs dépenses pour leur festival. C’est le cas pour Jérôme au festival Riddim Collision de Lyon : “Nous, ce qu’on essaye de faire, c’est de mutualiser nos moyens. Je pense à un festival comme Marsatac, qui organise son festival sur la même période, avec qui on a des goûts assez communs, et avec qui on peut mutualiser les frais de déplacements de certains artistes par exemple. Comme ça les mecs, ils ne viennent pas pour un one-shot (Ndlr : une date) mais pour plusieurs, afin de réduire les coûts. On n’est pas dans une logique de concurrence, mais plus de collaboration. Y’a le festival A 100 % à Montpellier aussi, qui sur certains aspects, a des points communs avec nous, mais bon c’est compliqué de se mettre d’accord. Nicolas : On entretient aussi des relations avec le réseau FéraRock, qui pourrait se retrouver sur le festival pour faire des interviews, des live reports et des choses comme ça. C’est un nouveau moyen pour nous de communiquer sur notre festival, en sachant que c’est un réseau de 26 radios partout en France, donc ce n’est pas négligeable.”
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RIDDIM COLLISION
WOODSTOWER
DOSSIER
(Ndlr : Malgré les nombreuses demandes par mails, France Leduc, Présidente de Live Nation France Festivals, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Pourtant suite aux nombreuses critiques dont le Main Square Festival a fait l’objet ces derniers temps, nous aurions aimé avoir son point de vue. [Les propos qui suivent sont repris de sa lettre adressée aux médias du 11 juin 2009] Dommage.) Petit retour en arrière. De 2004 à 2007, France Leduc, monte les premières éditions du Main Square Festival à Arras avec sa petite entreprise familiale LFP Production. En 2007, ne pouvant plus tenir le festival toute seule, elle s’entoure d’Herman Schueremans du festival belge Rock Werchter qui l’a aidée dit-elle : “à construire l’affiche merveilleuse de l’édition 2008 et qui m’a également apporté toute la logistique pour accueillir les plus grands groupes et offrir le plus de plaisir au public.”
et petit à petit revendeur de billets de spectacles sur Internet... Dans le contexte français où l’État est encore un peu présent dans la sphère culturelle, il est clair que cette insertion est vue d’un très mauvais oeil, et on craint que Live Nation ait des envies de rachat de plus en plus pressantes. Face à ces détracteurs, France Leduc se défend : “Que les choses soient claires : je suis présidente de Live Nation France Festivals. Et à ce titre, toutes les décisions sont prises par moi. Live Nation n’intervient jamais dans aucune décision. En conséquence, les reproches doivent m’être directement destinés. Live Nation m’apporte son soutien dans la programmation et dans la logistique technique. Quel est le problème pour les médias ? Je rappelle que je détiens 24,5 % des parts à titre personnel. En cas de déficit, je paierai ma part ! Tout ce que je fais c’est par passion pour mon métier, ma région et le public.”
“ça me fait penser aux supermarchés dans les années 60, ils s’installaient, ils “tuaient le petit commerce” et une fois qu’ils l’avaient tué, ils le rachetaient.”
Seul bémol : elle a dû céder une partie de son capital à la multinationale Live Nation, en créant une filiale Live Nation France, et c’est bien ce qui inquiète une grande partie de la profession en France. Quelques chiffres pour bien comprendre, Live Nation c’est : la première entreprise de spectacles sur scène pour 60 millions de spectateurs, les plus importants producteurs de concerts au monde, la deuxième entreprise de gestion de salles, des artistes importants tels que Coldplay, Madonna, U2, Rolling Stones... qui leur font confiance en terme de production,
Kem, des Eurockéennes, dont le festival se passe au même moment, se serait bien passé de cette arrivée, bien entendu, mais il fait confiance aux particularités du système français :
“Ils (Live Nation) sont là, nous on fait avec, on va dire. Pour l’instant ils ont un peu de mal à s’implanter. Ils ont un peu de mal à faire ce qu’ils ont fait dans d’autres pays où ils ont racheté des tourneurs, des festivals... En France il y a une particularité, c’est que la plupart des festivals sont associatifs et tu ne peux pas racheter une association ! Et puis tu as des festivals qui sont soutenus par un engouement local. Un festival comme Les Vieilles Charrues, tu as toute la Bretagne derrière, donc là-dessus c’est difficile pour eux et
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EuRockéennes
Main Square Festival (Live Nation) : le loup dans la bergerie des festivals ?
MAIN SQUARE FESTIVAL
DOSSIER
MAIN SQUARE FESTIVAL
tant mieux. Ils y arriveront peut-être au bout d’un moment. Les échos que l’on a, pour l’instant, c’est que ça ne marche pas non plus, pourtant il y a quand même du lourd dans la programmation. Ça manque de cohérence, il n’y a que de la tête d’affiche, pas de découverte et puis c’est cher.” Il est vrai que les dernières nouvelles venant du Main Square Festival, ne sont pas à leur avantage, et ils ont du mal à faire le plein, contrairement à leur ami du Wetcher en Belgique. Espérons pour eux que la baisse des tarifs exceptionnelle qui a débuté le 13 juin, suite à une subvention de 200 000 euros, allouée par le Conseil Général du Pas-de-Calais et par le Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais, renverse la vapeur... Dommage pour ceux qui avaient pris les places en amont au prix fort. (Ndlr : À ce jour (19/06/09), le Conseil Régional évoque une subvention de 100 000 euros à la ville d’Arras, sur des besoins annexes : transports en commun gratuits pour le festival, ramassage des déchets, achat de places pour les redistribuer à tarif réduit aux lycéens Arrageois, et non pas sur des subventions directes au festival). Cette annonce fut rude pour l’ensemble des moyennes structures de la région qui s’interrogent sur le besoin de subventionner un événement d’une telle ampleur et qui plus est, avec un allié (Live Nation) important qui l’accompagne.
“Je ne suis pas sûr que tous les politiciens soient vraiment informés des financements de ces festivals. Je connais pas trop le dossier donc je peux pas trop m’exprimer, mais si c’est vrai on va quand même donner de l’argent public afin de financer un événement qui est là a priori pour faire table rase des autres festivals, car ils ont quand même investi l’année dernière de l’argent à perte donc bon... Moi, ça me fait penser aux supermarchés dans les années 60, ils s’installaient, ils “tuaient le petit commerce” et une fois qu’ils l’avaient tué, ils le rachetaient. C’est clair qu’on en est là, je pense et c’est bien de le dire. À l’heure actuelle, c’est impossible de se dire dans dix ans, quel sera le paysage des festivals en France. Après c’est sûr qu’en France, on est une exception dans plein de domaines. On est peut être moins moutons que d’autres donc on résistera sûrement plus en France. Une structure comme Live Nation en aura peut être marre de perdre de l’argent chez nous. C’est ce qu’il faut souhaiter.” Voilà qui est dit. Libre à chacun de se faire sa propre opinion. On laissera à François le mot de la fin : “On doit juste continuer à faire ce qu’on aime et espérer que le public soit curieux et intelligent, et pas des moutons comme certains le voudraient.”
François de La Route du Rock nous fait part de son avis :
EuRockéennes
Les festivals en chiffres : Le nombre de festivals soutenus par l’État, en France est passé de 550 en 1998, à 321 en 2005. Entre 2002 et 2005, le mécénat est le financement externe qui a augmenté le plus fortement. En 2008, près d’un million de spectateurs ont participé à des festivals. Le Printemps de Bourges, un des premiers festivals de l’année, a engendré un taux de remplissage de salle de 101%, avec un total de 66 800 places délivrées.
A Lyon, l’Electronic and Indie festival, les Nuits Sonores, a accueilli 65 000 festivaliers sur toute la semaine, soit une augmentation de près de 10 000 personnes par rapport à l’année dernière. En savoir plus : www.eurockeennes.fr www.francefestivals.com www.laroutedurock.com www.plus2festival.com
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www.reseau-raoul.com www.riddimcollision.org www.rockenseine.com ww.woodstower.com
LA ROUTE DU Rock
DOSSIER
CHRONIQUES D’ALBUMS Rinôçérôse | FUTURINÔ | Label : Cooperative Music / Universal
C
a y est, ils sont de retour. Pratiquement 4 ans après leur dernier album “Schizophonia”, le duo Montpelliérain de Rinôçérôse sort son nouvel opus appelé “Futurinô”. Les mal-aimés de la scène française nous offrent un album avec toujours le même principe de guests (Ndlr : invités) sur chaque titre, comme ils l’avaient fait avec “Schizophonia”, et incluent un concept visuel assez novateur, qu’on pourra juger sur scène bientôt. Sinon, niveau titres, l’album ouvre les hostilités de la meilleure des manières avec un Panic Attack featuring Luke Paterson, ultra efficace et Rock’n’roll, suivi de leur single Time Machine, utilisé récemment par une pub d’un grand fast-food américain. Le Where you from ? qui vient ensuite avec l’aide de Mark Gardener, le leader de l’ex-groupe anglais Ride, est un excellent mélange de ce qui se fait le mieux en Electro-Rock ces dernières années, et pourrait facilement devenir un single populaire... si seulement. Jessie Chaton, le chanteur du groupe Fancy est encore là aussi pour accompagner les “Rinô” sur les titres comme il l’avait fait pour “Schizophonia”, sur le très dancefloor Touch Me, et le très seventies My Cadillac. Mais mon titre fétiche restera le très somptueux Tomorrow, agréablement interprété par Anna Muchin, chanteuse du groupe Montpelliérain CobSOn. Et si les Rinôçérôse, avec “Futurinô” avaient enfin trouvé la formule pour mettre tout le monde d’accord ? Jagunk
MARMADUKE DUKE | Duke Pandemonium label : NAïve
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ous avez sans doute très vite reconnu cette voix : vous l’avez entendu avec les Biffy Clyro. C’est effectivement bien S. Neil ainsi que son acolyte J.P. Reid chanteur lui aussi, qui sont à l’origine des Marmaduke Duke. De cette formation est déjà né un premier album “The Magnificent Duke” et ils en sortiront un troisième (prévu pour 2011) “The Death of the Duke”. Le deuxième volet de cette trilogie, “Duke Pandemonium” est un mélange entre Pop Disco, Rock Expérimental et Electro Minimaliste. Les compositions sont plutôt festives et entraînantes si l’on met à part Heartburn, premier morceau de l’album. D’entrée de jeu, on sait que l’on a affaire à un duo marginal qui ne cherche pas forcément à plaire mais plutôt à composer une musique qui lui correspond. Pourtant ce n’est pas un album difficile d’accès : on s’y attache et très rapidement certains titres finiront par se retrouver dans votre top 25 iTunes. Je pense tout particulièrement à Je suis un Funky Homme avec un superbe accent anglais ainsi que Pandemonium qui passe de couplets instrumentaux dissonants à refrain Pop sans complexe. En bref, on a à faire à un album à part, différent de ce qu’on a l’habitude d’écouter, particulièrement innovant et très attachant. On ne peut qu’attendre avec impatience le prochain album qui s’annonce plus sombre si l’on en croit le titre, mais qui sera sans doute encore une fois une réussite. Anto
MAP | Les bronzés font du ch’ti label : PIAS
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amel Debbouze, Bénabar, Sarkozy (évidemment ! ), Abd Al Malik ou encore BHL sont autant de cibles pour ces Ch’ti basanés, alias le MAP, le Ministère des Affaires Populaires. Ils reviennent encore plus insolents, plus politiquement incorrects, plus virulents et plus militants que jamais avec leur galette “Les Bronzés font du ch’ti.” La recette reste la même : une base de rap, une louche d’accordéon, une bonne dose de militantisme, des grandes gueules, une pincée d’expressions arabes et une volonté insolente de mettre un bon gros coup de pied dans la fourmilière. Dans cette galette, alternent messages d’espoir, d’amour et cris de colère. Les MAP se font les témoins d’une société qui va on ne sait où, mais qui y va vite ! L’album s’ouvre avec un syndicaliste déçu de cette “France qui se lève tôt” voulue par Sarko et se ferme avec Salutations révolutionnaires ou un appel à “refuser ce bond en arrière” en gardant “le poing en l’air”, “unis et solidaires”. Entre les deux, un portrait au vitriol de notre quotidien et quelques respirations par le biais de chansons plus légères à l’instar de “La vie c’est pas facile, mais faut pas s’laisser aller !” ou “G du fer avek ma gueule de métèk, […] Y’a pas d’mik mak, pas d’salam ayek. Chuis pas un blanbek mek, g du fer avek”. Mais sous leur aspect superficiel, un message se cache toujours derrière leurs sons. Alors, tout le monde à l’abordage de cette galette qui finira au moins… disque de carton ! LalOo
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KASABIAN | West ryder pauper lunatic asylum | Label : COLOMBIA
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asabian nous revient trois ans après “Empire” avec un nouvel album ambitieux et plein d’audace. Le combo de Leicester nous offre en avant première le titre Vlad the impaler, premier extrait de West ryder pauper lunatic asylum, titre efficace et dansant dans la lignée de ce qu’ils avaient déjà fait précédemment. Ce premier extrait ne peut que nous donner envie d’aller voir ce que donne ce nouvel album. Underdog ouvre à merveille cette nouvelle production, riffs saignants, distorsions efficaces, un style que Kasabian maîtrise depuis un moment déjà et qui a fait leur succès. Cet album est la parfaite suite d’“Empire”, des titres à la fois énergiques et mélodiques (Fast fuse, Take aim), quelques chansons calmes mais néanmoins magiques (Take aim, Happiness), le tout complété de quelques ovnis Psyché à tendance Electro pour Swarfiga, et plutôt Folk/Rock pour West ryder pauper lunatic asylum, sur lequel l’actrice Rosario Dawson (Sin city) vient poser sa voix. Kasabian, avec ce nouvel album, confirme tout le bien que l’on pensait déjà d’eux et nous offre peut-être le meilleur de leurs albums. Des chansons efficaces, dansantes et mélodiques, interprétées à merveille par Tom Meighan et Serge Pizzorno, de plus en plus présent au chant, tout ça sublimé par la production parfaite de Mr Dan The Automator. Kymmo
STERENNODRAHC | EPONYME | autoproduit
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esdames et Messieurs, à ceux qui pensent que le Rock-Fusion et le NéoMétal sont morts et ne se résument qu’à une poignée de groupes ultracommerciaux, détrompez-vous. Cette scène est bien présente et en bonne santé comme elle l’a toujours été. Les Lyonnais de Sterennodrahc en sont la preuve avec ce premier album autoproduit éponyme. Loin de toute prétention, le groupe prend un malin plaisir à nous promener à travers 11 titres au cœur de notre actualité en mettant l’Homme au centre des thèmes abordés. Ces musiciens nous livrent un Rock aux sonorités accessibles mais efficaces. Il n’y a donc pas besoin d’être un puriste du Métal pour apprécier l’énergie dégagée par les riffs de Clément le guitariste. Loin du branlage de manche, il nous berce à travers les différentes dynamiques habilement soutenues par Manuel et Thierry respectivement batteur et bassiste. Les samples d’Antoine s’intègrent avec légèreté et amplifient les sentiments recherchés par les ambiances ; et enfin le chant rappé en français très assumé de David nous balance en pleine gueule et sans gêne la dure réalité de notre monde environnant. Des titres accrocheurs : Tolérance zéro et Fouille au corps. A noter la présence d’invités de qualité tels que Pep’s et Tom du groupe de Rock-Fusion lyonnais Troïdes Priamus Hecuba. Alors si vous avez l’occasion de les voir en concert, ne les manquez sous aucun prétexte et profitez-en pour faire un tour à leur stand. 1again
CHRONIQUES DE CONCERTS I’M FROM BARCELONA | FESTIVAL EUROPAVOX | Clermont ferand | 29/05/09
Kymmo
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ous avions rejoint Clermont-Ferrand pour le festival Europavox. Il y avait match ce soir-là et beaucoup de festivaliers portaient fièrement les couleurs de leur équipe. Pourtant ils étaient là, laissant le rugby de côté pour profiter des concerts. Et plus particulièrement, pour celui des Suédois de I’m from Barcelona. Ils ont envahi la scène un par un, alors que Martin Alfredsson faisait monter la température. C’était parti. Les 28 compères se sont mis à chanter en chœur leurs refrains les plus entrainants et il faut avouer que leurs compositions Pop se prêtent parfaitement au live ; tant du coté instrumental (pourtant très riche) que du coté vocal que l’on reprend dès que possible. Ce qui explique, que doucement, et sans s’en rendre compte, le public se prend au jeu : tout le monde chante sur scène, alors pourquoi pas nous ? La même frénésie, s’est emparée de la scène et de la salle. Des deux cotés, tous n’étaient pas forcément justes, tout n’était pas parfaits, mais c’était beau. L’ensemble dégageait une puissance, une énergie revigorante, euphorisante, qui donnait envie de bouger, de faire la fête. Et c’était la fête, ceux qui ne chantaient pas, lançaient des avions en papiers pour illustrer le nouveau single Paperplanes ou couraient d’un bout à l’autre de la scène. Puis des ballons et des confettis ont jailli, sans prévenir, arrosant le public qui acclamait les artistes. I’m from Barcelona sait brouiller les repères, les limites, si bien qu’on ne sait plus vraiment si c’est un concert ou une grande fête entre amis. C’est magnifique de pouvoir en arriver là aujourd’hui sans perdre de sa qualité. C’est une approche plus conviviale, plus ouverte de la musique et non un show faussement intéressé identique à tous les autres. A voir impérativement ! Anto
LAURENT GARNIER | Nuits sonores | LYON | 20/05/09
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Kymmo
remier soir des Nuits Sonores et une programmation qui promet : Carl Craig & Laurent Garnier dans la même soirée et qui plus est, sur la même scène ; que demander de plus ? Le set de Carl Craig était la meilleure mise en condition que l’on pouvait souhaiter : une ambiance survoltée qui persistera pendant plus d’une heure sans que les Lyonnais ne montrent le moindre signe de fatigue. Aux alentours d’une heure, il laissa place à notre Français pour deux heures de folie. L’artiste prend son micro, salue le public, tâte la température, présente ses musiciens et c’est parti. Le nouveau set est incroyable : sans compter la participation d’Agoria, la présence de MicFlow (Beatbox / Rap) ainsi que celle des cuivres, ajoutent un plus à la musique de Laurent, qui, comme à son habitude, mélange les styles. Et le concert illustre bien cet aspect de sa musique : on passe de morceaux planants, à des morceaux Dance ou Drum’n’Bass (comme l’excellent titre Bourre pif avant Bathtime). Bien entendu les classiques sont aux rendez-vous comme Man with The Red Face ou Crispy Bacon, mais une grande place est laissée au dernier album et à ses titres phares Gnanmankoudji, Pay TV et Freeverse. Le travail en studio de Laurent Garnier est rarement décevant mais la puissance qui se dégage de ses morceaux en live est totalement différente : ils prennent une autre dimension et c’est un véritable exploit de réussir à jouer autre chose qu’un simple copier-coller de l’album avec ce genre de compositions. En bref, un live exceptionnel, tant par la présence des musiciens, que par le travail qu’ils fournissent pour préparer leur set ! Anto
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LYON METAL FEST | TRANSBORDEUR | LYON | 30/05/09
Mathias Fau
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our cette 4ème édition du Lyon Métal Fest, l’accent est mis sur la scène française. Sa force, mêler tous les styles du Métal sur deux scènes. Le Transbordeur est pris d’assaut dès 17 h. Des groupes comme Doberman Crew, qui grâce à une bonne présence scénique et des morceaux accrocheurs, chauffent le public encore peu nombreux à ce moment-là. Quand à Death Awaits ils se chargent d’assurer sur la scène du club, avec un Trash puissant et un public qui en demande. Une des surprises de la soirée, Koritni tout droit débarqué d’Australie avec son Hard Rock puissant, malgré des compos efficaces et une bonne énergie, les Australiens peinent à convaincre. Au tour d’Adagio d’entrer en scène avec leur Heavy Métal, malgré quelques soucis techniques, les Français assurent un bon set et se permettent même de finir en beauté avec une reprise de Pantera. Le ton de la soirée est donné, les têtes d’affiches se suivent et nombreux sont ceux qui viennent applaudir Dagoba (photo). Avec une prestation énorme, ils mettent tout le monde d’accord. Les titres s’enchaînent et même les plus réticents se surprennent à headbanguer et pogoter sur les titres ravageurs du groupe. Dagoba reste la surprise de la soirée, le groupe “live” à voir. Et pour finir, Eths emmené par la charismatique Candice, avec un show bien rodé et des fans déjà acquis. Les Marseillais imposent leur Métal sombre et malsain avec d’entrée leur titre Samantha. La chanteuse fait le show, l’alternance du chant clair et crié apporte un coté brutal. Eths ont encore démontré qu’ils restent un des groupes phares de la scène Métal en France. Sabrina
DISCUSSION
MAXÏMO PARK
Festival Europavox, 29/05/09 par --HMK-- et Anto / Photos : Tara Darby - live : Kymmo
indice : un des groupes de Rock alternatif les plus talentueux. Deuxième indice : ils sont Pnousremière originaires de Newcastle. Troisième indice : ils ont signé chez Warp Records. Vous l’aurez deviné, parlons bien évidemment de Maxïmo Park. C’est avec grand plaisir que nous rejoignons Paul Smith, chanteur charismatique de la formation anglaise, venu présenter avec ses acolytes son troisième opus, Quicken The Heart, lors de cette édition 2009 du festival Europavox. Il vient à peine de sortir de la grande scène de la Coopérative de Mai et prend le temps de discuter avec nous quelques minutes. ZYVA : Merci pour le temps que tu nous accordes, vous étiez sur scène il y a vingt minutes, content de votre prestation ? Paul Smith : Avec plaisir les gars. Oui, ça s’est très bien passé, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. On vient de Bristol en Angleterre, où l’on jouait hier soir et on a pris le bus à une heure du matin pour arriver ici à sept heures, donc ça a été un sacré périple ! (rires). En fait, tu sais, on n’est pas très connu en France et on se demandait vraiment s’il y allait avoir du monde ce soir et c’était plein à craquer ! Et puis, il y a la langue et la barrière qu’elle suppose, donc c’est vraiment cool, c’était vraiment un grand bonheur ce soir. On a été très surpris et encouragé par la réaction et la motivation du public.
quait quelque chose. Ce soir c’était une véritable émotion réciproque avec le public.
ZYVA : Et une énergie folle sur scène ! Tu tiens encore sur tes jambes ? P.S. : Eh bien après trois albums et cinq tournées avec une énergie de folie, je ne dirais pas que c’est facile de tenir sur scène. Nos chansons sont assez intimes et les textes sont personnels. Je ne sais pas si c’est bien d’ailleurs, psychologiquement c’est peut-être pas bon pour moi (rires). C’est vrai que c’est un moment difficile que d’être sur scène, c’est intense. Mais le fait de rendre les gens heureux, même si c’est dix personnes, c’est génial. En fait les réactions sont différentes selon les concerts et si quelqu’un pense que notre musique est bizarre par exemple, c’est bien aussi, “Notre ZYVA : On a aussi partagé un bon mo- musique ne parce que c’est une réaction. Je préfère ment, on vous a vu sur scène : bravo ! Tu que le public ait une réaction négative disais que vous n’êtes pas très connu en m’autorise ou positive, mais qu’il ait une opinion sur pas à être France, un peu quand même ! notre musique ; même si les gens disent P.S. : Oui bien sûr on nous connaît en statique sur qu’ils n’apprécient pas. Et pour ce qui est France... mais on pourrait être plus conmoi, je ne peux pas venir sur scène et scène !” de nu ! (rires) Je pense que c’est aussi pour être relax ou ne pas bouger. Notre musique cela que l’on revient avec cette attitude. Je veux ne m’autorise pas à être statique sur scène, même dire que certains se disent que voilà, on a fait ce si nos titres changent avec le temps. Par exemqu’il fallait pour avancer dans la musique, on a ple Going Missing est une chanson très sombre déjà fait du chemin, alors que non. On se dit qu’il et intime, ça vient du cœur et ce n’est pas juste faut faire de son mieux chaque nuit, pour chaque de l’imagination, c’est vécu ; et quand je vois les concert. Tout cela suivra après et le public sera au gens danser et sauter dans tous les sens ça me fait rendez vous si tu es à fond, comme pour ce soir. Et sourire. Chaque chanson a un pouvoir sur le public puis tu rentres après un concert et tu te dis que tu et c’est aussi ce qui fait que je veux jouer chaque as tout donné, donc tu n’as pas de regrets. Il nous soir à fond, tu te perds dans ta chanson… et puis arrive d’avoir des regrets des fois, de se dire que c’est génial d’être dans un groupe ! (rires) Avant je l’on aurait pu être meilleur sur scène, qu’il manfaisais des boulots que je n’aimais pas…
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DISCUSSION
ZYVA : Genre ? P.S. : J’ai bossé dans des call centers, je répondais au téléphone. J’ai fait ça pendant six mois et puis j’ai trouvé un boulot d’enseignant à temps partiel mais je touchais une centaine de Livres par semaine donc… c’était un véritable combat, c’était un moment difficile. Je bossais dans la ville où j’ai grandi, j’y suis retourné pour revivre chez mes parents parce que j’avais pas une situation confortable. J’avais 23 ans à l’époque, je me débrouillais comme je pouvais et je dépensais tout ce que je gagnais en deux heures. J’essayais de faire quelque chose qui avait un rapport avec l’art : j’apprenais à des personnes d’un certain âge à peindre et dessiner, surtout des vieux parce qu’ils ne payaient pas les cours (rires). Ce job était plutôt dur parce que les vieux se disaient qu’ils n’avaient rien à apprendre d’un jeune et il y a eu quelques soucis. Ce n’était pas un super boulot. Actuellement je ne travaille pas. Jouer dans un groupe, ce n’est pas un job, c’est une vocation. C’est quelque chose de si naturel. Je me sentais mal à l’aise avant parce que j’écrivais au lieu de faire mon travail, mais mes écrits étaient mon refuge. Maintenant je me sens libre, même si je dois aller partout dans le monde tous les jours. Je sais
que je serai en Allemagne en octobre, en septembre aux USA. Après il ne faut pas tout confondre : je suis un musicien, je suis dans un groupe, je suis libre mais c’est organisé. Je sais où je dois aller. Il y a une direction d’indiquée pour les six prochains mois et nous allons présenter notre dernier album dont je suis très fier. Je sais que ça va être difficile, que l’on n’aura plus de jambes au bout d’un moment, mais je sais aussi que quand je vais dormir je suis serein car j’ai fait de mon mieux. C’est tout ce que je peux faire, je ne prends pas de médicaments ou d’autres “choses”, et je sais que ce que l’on défend n’est pas insignifiant ou de la frivolité, mais juste de la Pop music. Pour moi la Pop a une force énorme. Quand je vais à un concert ou que je découvre un album, je veux que cet instant change ma vie et c’est ce que l’on essaie de faire chaque soir. ZYVA : Vous vous donnez beaucoup de mal pour partager avec un public qui ne comprend pas toujours vos paroles, ce qui ne les empêche pas de vibrer sur votre musique... P.S. : Oui, effectivement et c’est génial de voir les réactions des différents pays. Tu sais, Ie public attend souvent que je fasse le mariole, mais je veux
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DISCUSSION aussi pouvoir communiquer avec lui. Il y a des moments où les gens comprennent aussi en voyant ton visage et les expressions qui se dessinent. Cela me fait penser à Cocteau Twins, il chante dans un anglais (ndlr : écossais) que je ne comprends pas, mais des fois, tu comprends un mot ou une phrase qui te fait saisir le reste des paroles, et puis, je ressens ses émotions. C’est ce qui représente notre groupe je crois, le fait d’être à la fois Punk et mélodique. Autrefois je passais un temps fou à chercher les paroles, parce que je voulais faire un peu plus qu’écouter la musique. J’espère que les gens qui nous écoutent et qui veulent en savoir plus auront la curiosité de fouiller dans nos paroles.
“Je ne veux pas passer toute ma vie à sauter dans tous les sens ! ”
ZYVA : Bon, grosse tournée, un troisième album, quand est-ce que vous allez vous calmer, prendre un peu de repos ? P.S. : Et bien après trois albums, qui sont tous très différents les uns des autres, mais qui sonnent tous comme du Maxïmo Park, après tout cela, qui sait... Notre musique va peut être prendre une autre direction. Je crois que maintenant on est vraiment libre de faire ce que l’on veut, parce que l’on a fait ces trois albums et qu’il faut avoir écouté les trois albums pour avoir une idée complète de notre musique, donc le quatrième sera peut-être abordé plus librement. On a posé toutes les bases de notre empreinte... Bon c’est un peu abstrait (rires) ! Et puis je ne veux pas passer toute ma vie à sauter dans tous les sens (rires) ! ZYVA : Pour l’instant, vous jouez toujours des titres du premier album sur scène. P.S. : Oui, bien sûr, parce qu’il y a toujours des personnes qui nous découvrent et qui ont besoin d’écouter ces titres là. Je pense que je les jouerai toute ma vie, dans une forme ou une autre. Et puis des fois tu veux faire d’autres choses avec de l’Electro par exemple ou un beat plus lent. Je pense qu’à la fin de cette année 2009, on aura besoin de faire le point pour savoir où l’on en est, et où l’on va. On a tous des petits projets solos, Lucas aime bien l’Electro, il bidouille toujours sur son ordinateur. Moi j’écris des chansons plus calmes, Down Tempo, avec de la guitare. Chacun fait son petit truc et le monde est simplement plus ouvert à nous. Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait te représenter toi ou ta musique : Juno - Life without buildings C’est simple : il sonne bien et les textes ont un sens.
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QUICKEN THE HEART Label : Warp Records www.maximopark.com
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Le Schönhauser Allee | Quartier Prenzlauer Berg
Par Tobi / Photos : DR
s’exporte à Berlin ! Depuis près d’un an déjà, ZYVA est à l’affût dans cette ville chargée d’histoire ZretourYVA et de musique. Magdalena, stagiaire émérite, s’est chargée de la création du blog ZYVA Berlin à son en Allemagne, entourée elle aussi de passionnés, afin de pouvoir exporter la sauce ZYVA made in
Frankreich. Et cette tribune leur est réservée ! Au programme de chaque numéro : découverte des lieux musicaux, groupes, structures... Une manière pour eux et pour nous, de vous donner envie de découvrir cette ville particulière ! “Berlin calling - Berlin ruft”. Quand on parle du quartier Prenzlauer Berg, on utilise souvent des expressions comme “quartier yuppie” ou “bohemia”. Ça s’explique par le fait que l’endroit ait changé depuis la chute du Mur. À l’époque de la RDA, il s’agissait d’un ghetto ouvrier alors qu’aujourd’hui il est devenu le quartier dans lequel vit en grande partie la jeunesse fashion de Berlin, qui travaille dans les médias ou la publicité et ces personnes viennent souvent du Sud de l’Allemagne. À leur arrivée le quartier Prenzlauer Berg a changé, les bâtiments usés par le temps ont été réhabilités, les rues sont devenues plus bariolées, les appartements sont devenus plus beaux, mais aussi plus chers. Et cela ne plaît pas aux gens qui y vivent déjà depuis plus longtemps.
frites. Presque tous les jours, il y a des groupes qui y jouent, soit entre les tables, soit dans le Diamond Lounge, la cave du White Trash.
Malgré tout, dans le Prenzlauer Berg, on peut toujours sortir et faire la fête. Beaucoup de clubs et cafés se trouvent dans la Schönhauser Allee, la rue la plus importante du quartier. Elle traverse le quartier entièrement du nord au sud, le long de la ligne de métro U2.
Ensuite, on se retrouve au Bassy Cowboy Club (Schönhauser Allee 176a). Ici on est définitivement arrivé dans les années 60. La plupart du temps, des groupes de Psychobilly, Rock’n’Roll ou Garage y jouent pour gagner quelques pièces de monnaie. L’intérieur est exquis et plutôt sauvage. On peut danser toute la nuit et bien s’amuser avec beaucoup de mordus des années 60.
On commence notre tour comme tous les soirs avec un bon repas. Le meilleur endroit pour manger est le White Trash Fast Food (Schönhauser Allee 6-7) à la station de métro Senefelder Platz. Le White Trash, comme on l’appelle, est aménagé tel un restaurant chinois, mais au lieu du canard avec du riz, on sert ici des burgers américains avec des
Après on continue en allant dans le 8 mm Bar (Schönhauser Alee 177b), un petit rade en face du White Trash. Dans ce bar, on entend presque toujours de la musique des années 60 et 70, du Punk, et parfois du Soul. Comme on peut le supposer d’après le nom du bar, on peut y voir à l’intérieur des vieux films 8 mm (format de film de cinéma amateur lancé en 1932 par Kodak utilisant une pellicule de 8 mm de largeur) qui sont projetés sur les murs. En somme c’est un bar bien rétro, mais toujours plein et bruyant.
Et pour ceux qui seraient d’humeur sportive, ils peuvent se diriger vers le Dr. Pong (Eberswalderstr 21), qui n’est qu’à une station de métro : la station d’U2 Eberswalder Strasse. Derrière une façade qui ressemble plutôt à un chantier qu’à un
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bar, se trouve une pièce complètement vide. Il n’y a rien de plus qu’une table de ping-pong et quelques vieux fauteuils. Toute la soirée, on joue à la “tournante” (une variante du tennis de table où les joueurs tournent autour de la table de ping-pong et jouent les uns à la suite des autres). Il arrive que certains jours il y ait 50 participants qui jouent en même temps. Pour quelques euros de consigne, on peut emprunter une raquette de ping-pong et participer au jeu, peu importe le niveau du joueur. La musique, mixée par quelques Djs amateurs, est différente à chaque fois. On y danse rarement, mais de toutes façons on n’en a pas trop le temps à cause du ping-pong. En dernier, et pour finir la soirée, c’est parti pour le Klub der Republik (Pappelallee 81), quelques bâtiments plus loin. Il se trouve au 1er étage, donc on ne voit pas l’entrée toute de suite, mais grâce à la musique il est difficile à rater. On y entend de la musique Lounge, c’est idéal pour terminer une longue soirée. Comme au Dr. Pong et au 8 mm Bar l’entrée est gratuite. On peut donc glander sur les confortables canapés et se demander si Prenzlauer Berg est vraiment un quartier trop bobo ou non.
DISCUSSION THE NATIONAL PARCS
Printemps de Bourges le 24/04/09 par Yoch et Jagunk / Photos : Jocelyn Michel / Kymmo
iscussion champêtre, assis dans l’herbe, avec les Canadiens de The National Parcs et leur son Soul, DuneRap, accompagné de machines. Après une prestation live remarquée, dans laquelle la nature a place importante, autant visuellement que musicalement, on se pose quelques minutes avec Vincent
Letellier, alias Freeworm (paroles et musique), Chimwemwe Miller (paroles et musique) et Ian Cameron (réalisation vidéo) pour en savoir plus sur eux ! ZYVA : Bon les gars, attention, car tout ce qui sera dit entre nous sera réécrit texto ! Chimwemwe Miller : D’accord ! ZYVA : Sauf si vous commencez à nous parler avec beaucoup d’expressions québécoises ! (Rires) C.M. : (Rires) Ne t’inquiète pas ! Je vais parler un français international ! ZYVA : C’est pas fait exprès, mais c’est le troisième groupe québécois que l’on interview depuis le début de l’année 2009 (après Les Cowboys Fringants et Pascale Picard Band) et on se sent envahi ! C.M. : (Rires) Ah oui ?! ZYVA : Non, mais en même temps, ça nous fait plaisir de voir des groupes tels que le vôtre, car pendant 10 ans, on s’est tapé Céline Dion ! C.M. : Ouais ! Oula, on ne prononce pas ce nom là, s’il te plaît ! (Rires) Ian Cameron : On est fier d’être anti-Céline ! ZYVA : On vous a découvert tout à l’heure, sur scène, c’est cool votre musique avec ce mélange des genres et de la vidéo qui complète l’aspect musical ! C.M. : Merci, c’est gentil ! C’est vrai que la vidéo fait partie intégrale de notre processus de travail. En fait, y’a plusieurs de nos chansons qui ont découlé de la vidéo. On a utilisé la forêt comme studio. On est sorti plusieurs fois dans un parc national au Québec pour enregistrer des échantillons sonores, tels que frapper du bois par terre, ou frapper des roches les unes aux autres... Et on
est retourné en studio, on a fait un petit montage audio-visuel pour pouvoir combiner les deux. ZYVA : Oui, vous avez un rapport à la nature assez fort... (Arrivée du troisième membre du groupe : Vincent Letellier, le chanteur) C.M. : Oui, alors la question ? ZYVA : Oui, concrètement, avec votre rapport à la nature, on peut dire que vous êtes un groupe écologiste ? Vous êtes engagés à fond dedans ? C.M. : Non, je ne pense pas, on ne peut pas dire qu’on est un groupe écologiste, mais personnellement, je pense qu’on a des idées sur ce qui devrait être fait ou non dans la société par rapport à la nature. Au niveau du band (ndlr : groupe), on est plus dans le processus. On aime la nature, c’est devenu notre toile et notre peinture. Vincent Letellier : Puis on a commencé à rapprocher des sons de la nature et de la musique urbaine depuis 1998, et les problèmes de l’écologie à cette époque faisaient plutôt les articles de fin de journaux. On n’en parlait pas beaucoup. Alors que maintenant, ils font plus la première page. Pour nous, “Plusieurs ça fait plus partie d’une obde nos session que de l’urgence de sauver la planète. Mais plus chansons on avance, plus ce que l’on découlent fait a cette connotation-là... de la vidéo” ZYVA : Oui, puis chez vous, au Canada, ces problèmes écologistes vous touchent peut-être plus que nous en France ? On en parlait avec
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les Cowboys Fringants, qui, eux, allaient jusqu’à calculer la consommation de Co2 de leurs fans quand ils venaient les voir en concert, et replantaient, en fonction de ce chiffre, des arbres pour compenser ! C.M. : Ca va peut-être se passer avec le prochain album... (Rires) Non, je rigole ! On se rend compte du rôle du Canada dans la protection de l’environnement. V.L. : Oui, puis ce n’est plus juste un problème canadien, il est devenu international. On a des ressources d’eau potable qui sont les plus grandes au monde, ainsi que des forêts gigantesques, donc on ressent une certaine responsabilité par rapport au monde. I.M. : Une des chansons que l’on a faite aujourd’hui, “Travel song”, était faite avec des sons, des... (Il baragouine en anglais le nom des sons) V.L. : En fait, au Canada, ils coupent aussi les petits arbres, et des fois, ils les laissent sur place et c’est un peu macabre...
ZYVA : Ah d’accord, la chanson où dans la vidéo, on vous voit jouer avec les arbres, et tout ça ! Y’a un certain côté sombre qui ressort de tout ça... V.L. : Oui oui, c’est très métaphorique et imagé ! I.M. : On a un discours politique assez poétique. C.M. : Oui, il est caché dans la métaphore ! V.L. : On fait le lien avec l’expérience humaine : la mort, la vie, l’amour... ZYVA : Et ça se ressent dans vos textes aussi ? V.L. : Oui, bien sûr ! La première pièce (ndlr : chanson), “Border Patrol” que l’on fait aujourd’hui, parle des gens qui protègent la frontière entre les États-Unis et le Mexique... D’habitude, ce sont les Mexicains qui vont aux États-Unis... C.M. : Et là, on a transformé ça en disant que ce sont les Américains qui veulent aller au Mexique ! (Rires) V.L. : Ou même les Canadiens, car les Américains nous auraient envahis ! (Rires) On joue avec des gros thèmes comme ça !
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DISCUSSION ZYVA : Et c’est pas trop dur de chanter en anglais au Québec ? Car on nous dit souvent que les gens, là-bas, sont très attachés à la langue française. C.M. : Ah, je dirais que le Québec est un drôle de métissage, et veut ou veut pas, on est l’île francophone entourée par l’Amérique anglophone et beaucoup de nos références culturelles viennent justement de l’Amérique anglophone. V.L. : Moi je viens d’Ottawa, qui est une ville bilingue ; Ian est de Vancouver qui est anglophone... C.M. : Et moi j’ai grandi à Montréal... V.L. : On fait des tournées au Canada. On ne fait pas seulement le Québec... Et les gens au Québec ne voient pas forcément... Pascale Picard par exemple, ils font de la Pop, c’est un autre créneau, et il y a plus un jeu compétitif entre AnglaisFrançais... Alors que nous, on est tellement plus à gauche... On n’a pas ce barrage là ! ZYVA : Et vous êtes déjà allés aux États-Unis ? V.L. : Pas encore ! C’est beaucoup plus facile de trouver des affinités avec les gens de la France que d’aller aux États-Unis ! En plus, c’est plus agréable et on mange bien ici ! (Rires) ZYVA : Et vous faîtes d’autres dates en France, après le Printemps de Bourges ? C.M. : Pas pour l’instant ! On a déjà pris du temps pour bien organiser cette date... (Le troisième larron part pour une autre interview, et quelqu’un vient pour féliciter V.L. et C.M. pour leur prestation !) V.L. : Reprenons ! (Rires) On a déjà eu des contacts avant de venir ici avec des tourneurs, et depuis on a eu d’autres propositions. On a vraiment envie de faire une tournée ici ! C.M. : Oui, l’objectif de ce voyage était vraiment de se faire des contacts : “Coucou, on est là, on existe !” ZYVA : En tout cas, le public avait l’air bien content, alors que c’est pas forcément évident ici, quand tu joues à 14 h, devant un public de professionnels... V.L. : Oui c’est sûr ! C’était bien de voir des gens qui dansent à cette heure ! Surtout qu’on était un peu décalé, on venait de finir notre brunch, tout ça... D’habitude, on a tendance à beaucoup s’exprimer (il fait de grands gestes), là on a dû un peu se contenir ! (Rires)
Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait vous représenter, vous ou votre musique : M.I.A. - Galang V.L. : Ce n’est pas que je veux me comparer à elle, je trouverais ça insultant car je l’admire tellement. Mais sinon elle a un certain mélange urbain, une attitude, de l’image de ses textes... Après comme je dis, j’oserais pas me comparer. J’ai vu Lady Gaga en interview qui disait : “Avec M.I.A., on est pareil, on travaille beaucoup...” et moi j’étais devant ma télé et je criais : “Nonnnnnn ! Tu n’as pas le droit ! Ta yeule !” C.M. : Moi j’aime beaucoup M.I.A., mais lui quand il est chez lui dés fois, il est à sa fenêtre et il crie : “Salut M.I.A. !” (Rires). Il pense qu’elle va l’aimer un jour.
TIMBERVISION (CD/DVD) / Label : Audiogram www.thenationalparcs.com
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Extraits DE DISCUSSIONS Avec ZYVA, pas d’interview, que des discussions. Un seul principe : tout ce qui est enregistré est retranscrit à l’identique, nous finissons toujours par la même question.
RETROUVEZ LA SUITE SUR ZYVAMUSIC.COM Dead Sexy Inc | Printemps de Bourges | 22/04/2009 ZYVA : Ah ouais, donc c’est du piston si vous êtes au Printemps cette année ? (Rires) Stéphane : (Rires) Nous, on est un groupe pistonné de toutes façons ! On a des CV longs comme les bras. Manu a fait les Tétines Noires, LTNO ; Alexis, il a joué dans Lycosia, et moi, j’étais un grand pont de la presse, parce que j’ai monté Orage Magazine, donc il y a toujours des gens qui nous diront : “Oui, mais truc machin, ils sont ça et ça...” Et vous savez quoi ? C’est des gens, ils ne sont jamais à nos concerts, ils nous ont jamais vus en live, et pourtant ils ont toujours un avis sur nous. Et bien, qu’ils aillent sucer des bites ailleurs !
Kymmo
DIVAI, YANNIS BECKER, PEDRO BUCARELLI | Ninkasi Kao | 13/12/2008 ZYVA : Vous vouliez qu’on se voit tous les trois ensemble, c’est parce que vous êtes indissociables ? Divaï : On s’est rencontré dans un club de claquettes... Pedro : Notre passion pour le tango nous a un peu rassemblés, puis on a surfé sur la techno... Pourquoi ? On ne sait pas ! (rires) Sinon sérieusement, on bosse tous les trois pour le même collectif. On est déjà aussi des amis à la base ! Yannis : Vous allez en chier les gars vraiment pour tout réécrire, même les émissions sur Couleur 3 ont plus de sens... (rires)
MAP | CCO - Villeurbanne | 28/02/2007 ZYVA : Tu penses qu’il a mal fini Joey Starr ? Hk : Moi, je pense que c’est une poupée médiatique ! Perso, c’est le personnage médiatique qui me dérange, c’est tout sur quoi il crachait du temps de NTM ! Dias : Il a fait la Star Ac’ quand même ! Hk : En même temps, on commence par faire l’Eurovision ! Donc peut-être qu’on n’est pas crédible aussi ! (rires)
ORELSAN | Ninkasi Kao | 23/05/2009 ZYVA : C’est clair ! C’est bizarre parce qu’on a l’impression que les mélanges de styles sont plus fréquents et ont plus d’impact aux Etats-Unis par exemple ou en Angleterre qu’en France ? Orelsan : Ouais grave. Tu sais, c’est nul... Mais j’ai appris un truc, il n’y a pas longtemps et qui m’a fait réagir, c’est que l’émission la plus regardée en France, en terme d’audience et tout, c’est Joséphine, ange gardien ! En disant ça, tu te dis, entre toi et moi, c’est impossible qu’on regarde ça ! (Rires) Les gens qui achètent mon album, ils ne peuvent pas regarder Joséphine, ange gardien. ZYVA : (Rires) Ça dépend, peut être à trois heures du mat, un peu bourré, ça peut le faire pour triper ! Orelsan : Ok, j’avoue ! (Rires) Alors je me dis : “Mais qui regarde Joséphine, ange gardien ?” Comment c’est nul, les vieilles morales, les machins... ! (Rires) Après, je comprends, c’est leur truc. C’est pour la ménagère de plus de 50 ans et tout ça. Mais les gens, ils ne peuvent pas communiquer entre eux et je comprends pourquoi mon truc a fait polémique ! Bref ! La théorie de Joséphine, ange gardien, elle explique beaucoup de choses, je crois. (Rires)
GRACE | Ninkasi Kao | 26/02/2009 ZYVA : A partir de maintenant, tout ce qui sera dit entre nous sera réecrit. Grace : Ah, c’est bien car y’a pas longtemps, je me suis fait interviewer par le magazine Cosmopolitan, et chaque fois que je disais dans mes réponses un nom d’artiste, ils me disaient : “Là, il faut changer, car ça ne parle pas à nos lecteurs !” Et donc je devais changer mes réponses pour coller à leur magazine !
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Foto matt’one
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AGENDA CONCERTS JUILLET :
23/07 Jamie Cullum + Sophie Hunger
05/07 Blur (Rock) Théâtre antique de Fourvière / 51,80 € / 21h30 06/07 I.M.O.D.I.U.M + Bernard et les razmots + No Head (Rock,
Daniel Waro (Maloya) / Jardin des Chartreux / Free / 19h Festival les Authentiks : Pep’s (Chanson) + Les Ogres de Barback (Chanson Festive) + La Rue Ketanou (Chanson Festive) + Koumekiam (Chanson Slam) + La Tribue du Verbe (Slam) / Théâtre antique de Vienne / 27€ / 19h 24/07 Matches + Guest (Hard n’roll) Métal Café / 2 € / 21h 25/07 Morghash + Darkkreis + Art of Necromancy + Aesirs + Nästrond Kall (Black metal symphonique, Death, Pagan)
Punk, Chanson) Lyon’s Hall / 4 € / 21h
07/07 Lamb of God + God Damn (Groove Métal, Death Métal, Métalcore) Salle du Kao / 23 € / 19h
Kronos Quartet (Jazz / Blues)
Théâtre antique de Fourvière / 31,2 € / 21h30
09/07 Nebulous + Frenesy + Zeropoint + guest (Hardcore, Metal, Death Metal) Lyon’s Hall / 5 € / 20h30 Alcohsonic + Guest (Rock, Blues, Southern Rock) Métal Café / 5 € / 20h30 Forró de Rebecca (Forró) / Jardin des Chartreux / Free / 19h
10/07 The Insight + Guest (Rock) Métal Café / 5 € / 21h 11/07 Zephyr21 + Disaster 247 + Red Garden Ice + Atomik Mushrooms (Punk, RockVille, Pop) Lyon’s Hall / 5 € / 19h Ysun + Rise of Dagon + Slaughter Prepuce (Death Métal, Hardcore, Métal) Métal Café / Prix à voir / 21h
12/07 Festival les Dimanche de l’Ile Barbe Neuville Jazz Orchestra / Dialek (Jazz / Transe acoustique) Ile Barbe / Free / Dès 17h
Fêtes Escales : Duo Lucia Récio et Christine Wodrascka (musique improvisée) + Maliétès (Musique Greco turques) + Sapho (Rock Oriental) / Parc Popy, Venissieux Free / 19h
13/07 Destructuré : Gui Boratto + Hervé AK + Pedro Bucarelli
Théâtre antique de Fourvière / 31 - 20 € / 21h00
Lyon’s Hall / 6 € / 19h
Bernard et les Razmots + Guest (Pop, Rock) Métal Café / Prix à voir / 21h
26/07 Festival les Dimanche de l’Ile Barbe : N’Relax / Toss (Trip Hop, Nu-Jazz, Indie / Traditionnel Ecossais et Irlandais) Ile Barbe / Free / Dès 17h
Festival Bistrot : Fanfares étudiantes françaises Toutes les places lyonnaises / Free / Dès 15h
Peter Doherty + Cold war kids (Rock)
Théâtre antique de Fourvière / 34 - 30 € / 21h00
28/07 Caravan palace + Java + The puppini sisters (Pop/Rock) Théâtre antique de Fourvière / 24 - 20 € / 20h30
30/07 Andre Ricros + Toad (Trad Saturé) / Jardin des Chartreux Free / 19h
31/07 Come Closer + Guest (Power Pop Rock) Métal Café Prix à voir / 20h30
Anaïs + I’m from Barcelona + Karimouche
(Rock, Chanson) Théâtre antique de Fourvière / 17 € / 20h
(Electro) Salle du Kao / 15 € / 23h
AOUT
Lyon’s Hall / 3 € / 20h30
09/08 The Flatliners + Nichiels + guests (Punk, Reggae, Grime)
15/07 Serments + cherche groupes Lyonnais (Rock) Beat Assaillant + Of montreal + TV on the radio (Rock) Théâtres antique de Fourvière / 30,20 € / 20h30
17/07 The Fum-Myster + Magic Bus Day (Blues, Rock, Pop) Métal
Lyon’s Hall / 8 € / 20h
Free / 19h
13/08 Mze Shina (Chants Georgiens) / Jardin des Chartreux / Free / 19h 14/08 Stewart Peel (Rock, Pop, Indé) Ninkasi Gratte-Ciel / Free / 19h 20/08 Bebey Prince Bissongo (Burkina Faso) / Jardin des Chartreux
Métal Café / 5 € / 20h30
27/08 Cornegidouille (Jazz Manouche) / Jardin des Chartreux
Café / 3 € / 21h
16/07 Cie Juan El Flaco (Flamenco) / Jardin des Chartreux 18/07 V + Lori Pearlon’s Broken Mirror (Deaht Rap, Indie, Pop) 19/07 Festival les Dimanche de l’Ile Barbe : Les Pianotokés + Le Jazz des Balkans (Match de piano / Tzigane, Festif)
Free / 19h
Free / 19h
Théâtres antique de Fourvière / 27,20 € / 20h30
28/08 The Static Age (Rock Alternatif, Punk) Lyon’s Hall / 6 € / 20h30 Festival Woodstower : Emel Mathlouthi (Soul Orientale) + Dadi et Charlie (Chanson) + Kosh (Beatbox) + Dub Inc (Reggae) + Sporto Kantès (Electro Festif)
Lyon’s Hall / 20h30
29/08 Split (Allemagne) + Damn Noisy Guy (Pop Punk, Power punk)
Ile Barbe / Free / Dès 17h
The young gods (Rock)
21/07 City Of Ships + Braveyoung (Rock, Progressive, Alternative) Antony and the johnsons + Orchestre national de Lyon (Pop, Rock) Théâtres antique de Fourvière / 35 - 30 € / 22h
22/07 Chris Garneau + Cocoon + Howard Hugues Théâtres antique de Fourvière / 24 - 20 € / 20h30
Parc de Miribel Jonage / 22 € / 19h
Lyon’s Hall / 5 € / 20h30
Festival Woodstower : André Duracell (Batterie solo) + Hindi Zahra (Folk) + Herman Dune (Folk) + Peaches (Electro Rock) + Tricky (Electro Rock) + Zombie Zombie (Electro)... Parc de Miribel Jonage / 22 € / 19h
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AGENDA CD JUILLET
07/09 TURIN BRAKES “The best of” INLOVE “Stories” 06/07 M “Mister mystère” DAN BLACK “Un” 08/09 BOMBAY BICYCLE CLUB “I had the pleasure” ZERO 7 “Yeah ghost” blues but i shock them loose” 09/09 CORNERSHOP “Judy sucks a lemon for SOULSAVERS “broken” THE STONE ROSES “The stone roses” JULIETTE AND THE LICKS breakfast” (20ème anniversaire) “Terra incognita” ENGINEERS “Three facts fader” 18/08 10/09 07/07 GWAR “Lust in space” KADY DIARRA “Noumou” AGAINST ME! “The Original cowboy” 24/08 14/09 13/07 THE RUMBLES STRIPES “Welcome to ARCTIC MONKEYS “Humbug” MUSE “The resistance” BRENDAN BENSON “My old familiar the walk alone” EMILIE SIMON “The big machine” friends” OCEANSIZE “Feed to feed” MUSIC IS NOT FUN “British rendez vous” MOS DEF “The Ecstatic” 14/07 21/09 THE DANDY WARHOLS “The Dandy 25/08 OAI STAR “Manifesta” JACK JOHNSON “tba*” Warhols are sound” MASSIVE ATTACK 19/07 ERYKAH BADU “New amerykah, Part “Weather underground” CAVE IN “Planets of old” Two” FUNERAL FOR A FRIEND “Your history 20/07 JET “Shaka Rock” is mine : 2003 - 2009” THE TWANG “Jewellery quarter” DOLORES O’RIORDAN “No baggage” DIONYSOS “Best of” COURTNEY LOVE “Nobody’s daughter” 31/08 RICHARD HAWLEY “Truelove’s gutter” 27/07 IN THE CLUB “Seduce and Destroy” 22/09 REVEREND AND THE MAKERS JAMIE T “tba*” PORCUPINE TREE “tba*” “A french kiss in the chaos” 25/09 IMMORTAL “All shall fall” SEPTEMBRE AOUT 28/09 BRAIN DAMAGE “Short cuts live” 01/09 01/08 SCARLETT JOHANSSON “Break up” LYNYRD SKYNYRD “Gods & guns” MODEST MOUSE EDITORS “In this light and on this evening” 29/09 No-one first and you’re next (EP) ALICE IN CHAINS “Black gives way MEGADETH “tba*” 08/08 to blue” CHESTER BENNINGTON ZOOT WOMAN “Things are what they used to be”
11/08 BEHEMOTH “Evangelion” THE ROOTS “How I got over” 17/08 SIMIAN MOBILE DISCO “Temporary
“Dead by sunrise”
* tba : to be announced
JEUX CONCOURS Envie de festivals, de concerts ? Rien de plus simple, Zyva vous offre vos places ! Pour participer, envoyez un mail à contact@zyvamusic.com, avec vos coordonnées complètes et la soirée à laquelle vous voulez assister. Plusieurs soirées au choix : Festival les Authentiks : Les Nuits de Fourvière : 22 juillet : Birdy Nam Nam, Massilia Sound 19 Juillet : The Young Gods play Woodstock System, Puppetmastaz... Festival Pantiero : Choisissez la soirée 23 juillet : Pep’s, Koumekiam, les Ogres de du 8 au 11 aout : Mr Oizo, Lady Sovereign... Barback...
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