ZYVA MAGAZINE 14

DISCUSSIONS AVEC :

La Canaille The Chap Rootz Underground Carbon Airways / IamX / MiYAVI Jüne / Les Oreilles du renard s / BD : Cleet Boris...

Labrassbanda / Les Têtes Raide ndas concertS / cd + scène locale, chroniques,

age

Ne pas jeter sur la voie publique ni dans le peu d’environnement naturel qu’il nous reste.

Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents et les points de dépôt du magazine en téléchargement sur zyvamusic.com/mag

EDITO Ce n’est plus un secret pour personne. Peu à peu, les petits labels indépendants de musique ferment un à un. Encore deux ces derniers temps : Makasounds (Winston et Matthew McAnuff, Java, Victor Démé...) et Institubes (Para One, Surkin, Bobmo, Das Glow, Midnight Juggernauts...). Et ?

La musique va mal ? Non. Elle s’adapte, si on en a envie et si on s’en donne les moyens.

Certains comme François, guitariste imperturbable depuis une vingtaine d’année du combo Post-Rock l’Enfance Rouge (en itw sur notre site) l’ont bien compris : “je souhaite la mort des maisons de disques, même les plus petites. J’en ai marre de voir nos amis avoir 15 000 euros de dettes, tout ça parce qu’ils aiment la musique. Je trouve ça horrible. Il faut qu’ils arrêtent.” On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Ces derniers vendent d’ailleurs la plupart de leurs cds au “cul de leur camion” comme ils disent, à la fin de leurs concerts et font eux-mêmes leur promotion. Résultat : 100% de bénéfices dans leur poche car aucun intermédiaire, et par-dessus tout, la possibilité de parler directement avec les gens qui aiment leur musique.

Sidilarsen, un groupe de Métal Toulousain a lui aussi décidé de prendre son destin musical en main. Leur prochain album, ils iront

le donner gratuitement à leur public dans plusieurs villes à travers la France (www.sidilarsen.com), histoire de prêcher la bonne parole directement. De mettre les mains dans le cambouis, tel un homme politique en campagne. Le “Do It Yourself”, il n’y a que ça de vrai.

The Inspector Cluzo, groupe de Rock-Jazz-Fusion originaire de Mont de Marsan, l’a bien compris (en itw sur notre site). Faisant tout de A à Z, le groupe boudé jusqu’à maintenant en France, a plus de 450 dates dans 23 pays et a vendu 50 000 albums à travers le monde en 3 ans et demi, dont une position de n° 2 des ventes au Japon pendant une semaine, juste derrière Lady Gaga pour son deuxième album. Ça fait rêver, non ? Des exemples comme ceux-là, on peut en trouver à la pelle, encore faut-il savoir s’adapter et ne pas avoir peur d’y aller.

C’est ce que nous essayons de faire à travers nos actions au quotidien : faire tout soi-même, sans oublier de s’ouvrir au monde... et dans notre monde à nous, pour ce numéro, nous avons privilégié la jeunesse de Carbon Airways, l’engagement de La Canaille, la folie de The Chap ou encore la sincérité de Rootz Underground.

Pour le reste, ça sera surprises, découvertes et bons plans.

C’est à vous ! Grégory Damon

SOMMAIRE

Keskiss pass dans l’coin ? p. 4 & 5 Ze world news p. 6 Discussion : Carbon Airways p. 8 & 9 Zoom sur le local : p.10 & 11 Discussion : Rootz Underground p.13 à 15 Chroniques de Concerts p. 17 Chroniques CD p. 18 & 19

Discussion : The Chap p. 20 à 22 Zyva Berlin : LaBrassBanda p. 23 Discussion : La Canaille p. 25 à 27 BD : Cleet Boris p. 28 Extraits de discussions p. 29 Agenda Concerts : p 31 à 33 Agenda CD p. 35

Mai / Juin 2011 | Tiré à 20.000 exemplaires | 680 Points fixes dans la région Rhône-Alpes

Rédacteur en chef : Grégory Damon, redaction@zyvamusic.com Directeur de publication : Hedi Mekki, Rédacteurs : Jagunk, -HMK-, Yoch, Kymmo, Anthony Dréano, Coquin, Teddy, Alizée, Delphine, Dahu, Sarah, Elodie, Danz’Anaïs, Mag, Roland Roque, Le Gnou. Photographe : Kymmo www.kymmo.com, Maquette et graphisme : David Honegger Chargé de communication/ Presse : Nicolas Tourancheau communication@zyvamusic.com Responsable commercial : Hedi Mekki commercial@zyvamusic.com, Zyva Berlin : Magdalena Von Sicard, Sabine, Tobi, Gwenn contact@zyvaberlin.de Siège social : 12 rue Jubin 69100 Villeurbanne, Imprimerie : Pure Impression.

Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.

Remerciements pour ce numéro : Val (La Stickerie), Roger Wessier (Base production), Eric Fillon (Mediatone), Nina Irrmann et Netta Margulies (Ephélide), Sébastien Séchaud et Benjamin Senechal (Du bruit au balcon - Music), Morgane Chanal, Marie Savonnet et Gaël Michel (Collectif Demon D’Or), Emmanuel Lebarbier (Confliktarts), Arthur Lorella (les Abattoirs), Marine Ville et Gwenaëlle Gillaux (La Tannerie), Emmeline Marlhens, Delphine Seguin (Printemps de Bourges), Elodie Pommier (Eldorado & Co), Laurent Pierson (Les Derniers Couchés), Sandrine Bruneton et Thierry Pilat (Le Fil), Elisabeth Dos Santos (La Cave à Musique), Jean Gamet & Bertrand Saint Lager (Festival Nouveaux Talents en Beaujolais), Agathe Sinck, Patrice Papelard et Thibaut Giuliani (Les Ateliers Frappaz), Cathy Serra (Mairie de Villeurbanne), Maria Magdalena Mihaila (Festival Fêtes Escales), Suzanne Roth (Festival Fest’ Route), Alexandra Berne (Les Authentiks), Claire Jean (Festival En Grangeons la Musique), Mikael Morel-Jean (ONTOURS), Cédric Chamoulaud (Festival Free Music), Jean-Paul Berney (Service Culturel – Maire de Villefranche sur Saône), Marie-Emmauelle Pourchaire (Muzz en Fêtes), Camille Bougel (Jaspir Prod), Thomas Bouque (Le citron vert), Benoît Laplanche-Servigne & Antoine Magnien (Milk&Mint), Marie-Eve Beerens et benoît Ferdy (M’A Prod), Keith Duncan (The Chap), Thierry Serrano, Robert Lapassade et Rachida Bouchama (A Vaulx Jazz), Frederique Miguel (Oye Mulata), Guenter (Trikont), Daniel, Maxime Lelong, Brice Robert, Marie Neyret, Perrine Choquelle, Florence Damon-Bernard, Fanélie Viallon, Marion Reboud, Anais Guillot, Romain Gentis, Anthony Gros, Sylvain Vignal, Romain, Morgan, Marion Pignède, Camille Raffier et toute l’équipe de distribution.

Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 14001 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.

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KESKISS PASS DANS L’COIN ?

L’actualité des structures et groupes Rhône-Alpins

Denver is not the last, Transclub. Par kymmo

30

ème

bougie pour l’ENM !

Paroles et musique a 20 ans

L’Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne fête cette année ses 30 ans, et en plus d’un agrandissement et d’une rénovation complète, elle nous propose trois semaines de fête du 6 au 21 juin. Entre spectacles, soirées “Cabaret” et soirées “Terrasse” vous pourrez découvrir ou redécouvrir les univers musicaux les plus éclectiques qui font la force de cette école : concerts Electro-Rock, Orchestre, Percussions, Comédie Musicale, Danse, Cabaret et un Bal de clôture. + d’infos : www.villeurbanne.fr This is Saintelectro Part 3 C’est le 14 mai au Fil de Saint-Etienne que se déroule la troisième édition des soirées This is Saintelectro organisées par l’association du même nom. La programmation, à la fois pointue et accessible, naviguera à travers la grande diversité des musiques électroniques. Et voici la liste des artistes programmés : Gary Beck, Julian Jeweil, Dalcan, Jules & Moss, Gabe, Pedro Bucarelli, Soulshot Dan et Dee Dave. + d’infos : myspace.com/saintelectro Le Bus Magique de Grenoble Le week-end du 20 et 21 mai à Grenoble aura lieu la 11ème édition du Festival Magic Bus avec deux grosses soirées de concerts, organisées par l’association Dynamusic. Un événement à grosse tendance musicale Reggae Dub le vendredi avec comme têtes d’affiche Winston Mc Anuff et Mad Professor accompagnés de Milanga et Soul of Kumbah. Le samedi sera plus éclectique avec le Hip-hop des Américains de Lexicon, l’Electro des Nantais de Beat Torrent ou encore les Grenoblois de Sly & The Guyz pour le côté Rock. À noter également la présence de Tangram, nouveau projet du chanteur de Maczde Carpate et des Chevals Hongrois et leur Hip-hop décalé. + d’infos : www.dynamusic.net

Jeux concours A l’occasion de la 23ème édition du festival de Dour en Belgique, les 14, 15, 16 et 17 juillet prochain, Zyva vous offre des T-shirts de l’édition 2011 ! Participez et gagnez le droit d’aller à Dour voir les 200 groupes electro, hip-hop, rock métal, avec un beau t-shirt tout neuf en nous envoyant vos coordonnées par email.

LE Festival de Saint-Etienne fête cette année ses 20 ans du 1er au 5 juin. Histoire de les célébrer correctement, 20 artistes seront invités à monter sur scène pour le lancement du Festival (Loïc Lantoine, les Wriggles, Volo, Karimouche...).

S’en suivront cinq jours de concerts, des dizaines d’artistes allant du Rap à la Chanson en passant par le Rock. De notre côté nous noterons deux soirées à ne pas louper : le 1er juin au Fil avec Stupeflip, La Phaze, Jokari Players, Barbara Novak et Aphte Punk ; le 4 juin à l’Ephémère avec Crayon (chanteur de Redbong), Rocé et Zone Libre vs Casey & B.James. Les cinq jours sont truffés de concerts avec au milieu une grosse date Chanson française puisque seront réunis Les Têtes Raides et les Ogres de Barback accompagnés des Tit’ Nassels le 3 juin au Zénith. + d’infos : www.paroles-et-musiques.net Factory Set Le label lyonnais Jarring Effects a désormais un petit frère : Factory Set. “Ce jeune label réunit 15 artistes et 8 groupes autour des musiques non conformes”, voilà comment ils se définissent. Pour plus de précisions, on va dire qu’il s’oriente vers des styles Dub, Reggae, aux tendances World. C’est un peu vague vous me direz, le plus simple sera donc de vous faire un avis en allant découvrir des groupes comme ArbaA (Dub-Afrobeat), Inner Rose et leur Reggae aux influences multiples ou encore Brother Joe Pilgrim, chanteur qui a collaboré avec de nombreux groupes et soundsytems, tels que High Tone et Dub Addict. + d’infos : www.factoryset.org

Gagnez votre pass pour assister à la 13ème édition du Fest’ Route du 30 juin au 3 juillet 2011 en répondant à la question : Où a lieu la 13ème édition du Fest’ Route 2011?

A l’occasion de la sortie de l’album de Toxic Avenger, Zyva et Roy Music vous offrent 10 EP dédicacés !

Pour gagner, il suffit de répondre à une question : Quel est le titre de l’EP de Toxic Avenger ?

Pour gagner, envoyez nous un email avec vos réponses et coordonnées à concourszyvamusic@gmail.com

Festival Changez d’Air

DTK 2

En 2011, Changez d’Air retrouve le mois où on fait ce qu’il nous plait du 10 au 14 à St Genis les Ollières (10min de Lyon). La programmation musique actuelle débutera le 11 avec Hervé Lapalud, suivi le 12 de Lamarca, Macadam Dandy et Brigitte, ce duo féminin connu pour avoir repris Ma benz de NTM. La soirée du 13 on retrouvera les rockeurs stéphanois de Arpad Flynn suivis du duo The Two. Enfin, le Festival se clôturera le 14 avec la présence de N’Relax, Mesparrow et les Vendeurs d’Enclume. + d’infos : changezdair.blogspot.com

Le Festival Dans Ton Kulte est de retour pour une deuxième édition à Viriat (5min de Bourg-en-Bresse) toute la journée du 25 juin. Au programme : concerts, contest de skate, roller, BMX, expos et théâtre. Côté musique, il y en aura pour tous les goûts à partir de 16h avec dans l’ordre : Raptor Crew (Mix Roots), PC Brass Band (Funk-Jazz), les Chiens à Plumes (Pink), Full Da’wah (Reggae-Rock), Diploë (Pop-Rock), Anakronic Electro Orchestra (Electro), Nao Live Band (Rock-Electro), Zefraktion (DubstepDrum and Bass), Puzzle Buzz (Electro) et Marlix (Hardfloor). + d’infos : www.danstonkulte.fr

Une Rue pour les artistes L’association Atout Monde organise tous les ans le festival La rue des Artistes sur la ville de Saint-Chamond au Jardin des plantes. Cette année encore l’évènement mêlera musique, Art de le Rue et Arts Plastiques du 16 au 19 juin. Parmi les artistes présents cette année vous retrouverez Alpha Blondy, Pigalle, TD+, HK & Les Saltimbanks et bien d’autres. + d’infos : www.atoutmonde.com L’Insa s’enflamme pour 48h Les 24h de l’Insa à Villeurbanne ont dévoilé leur programmation musicale de l’édition 2011 le week end du 20 au 22 mai. Cette année les guitares seront de sortie avec Kiemsa, The Surgeries ou encore Delorentos le vendredi, suivis de Shaka Ponk, The Dodoz, Madame Olga et autres The Elderberries le samedi. Le reste de la programmation est plus Electro avec Nasser et Destronics le vendredi et Loo et Placido le samedi. Le dimanche vous pourrez venir décuver et vous reposer en écoutant Glasgow et Absolut Bacchus. + d’infos : http://www.24heures.org/ programmation/ Les Monts d’Or en Musique Pour cette 7ème édition, le festival garde la même recette avec toujours 3 scènes et une programmation festive à base de Dub, de Reggae, de Musiques du Monde et d’Electro. Le 24 juin se produiront Clinton Fearon (ex Gladiators), Jaqee, Takana Zion et Anakronic Electro Orkestra sur la grande scène, sur les autres se produiront entre autres 12mé & Raph, Peter Solo & Kakarako Band. Le samedi aura pour tête d’affiche les locaux de High Tone, Dark Dark Dark et Spyda Team le tout accompagné de groupes comme La Kumpania Beats, Paiaka, et Alienhearts. + d’infos : www.demondor.com

Du vin en musique Voilà 6 ans déjà que le festival En Grangeons la Musique qui réunit vignerons et musiciens anime la région du Bugey au début du mois de juin.

Cette année ça se passera du 10 au 12 juin dans la ville de Lhuis, avec trois jours de concerts et spectacles en tout genre, gratuits pour la plupart.

Le vendredi, la fanfare La Clique de Tramassac qui est capable de reprendre aussi bien du Madonna que du RATM sera accompagnée du groupe de Rock Celtique Inishowen et du Barrio Populo. La thématique du samedi sera plus Chanson et le dimanche vous assisterez à des spectacles burlesques ou autres ciné-concerts, le tout arrosé d’un bon verre de vin du Bugey bien sûr ! + d’infos : myspace.com/engrangeonslamusique Du Rap pour les Parents Voilà un album concept plutôt original que vient de sortir en téléchargement gratuit le rappeur lyonnais Noventa. L’album intitulé Family Man est un journal intime d’un père de famille et le résultat est plutôt sincère et marqué par l’écriture et le regard décalé de l’artiste. Artiste qui d’ailleurs met à disposition gratuitement une bonne partie de ses compositions sur son site. Le reste de ses titres est plus axé sur les problèmes de sociétés mais toujours abordés d’une façon originale comparable à aucun autre rappeur. + d’infos : http://noventa.free.fr/

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ZE WORLD NEWS

Des nouvelles du monde

Les dictateurs ont aussi le droit à la musique !

Le groupe de dance-punk canadien You Say Party a annoncé sa séparation due à la mort de leur batteur Devon Clifford, en plein concert à Vancouver, suite à un accident vasculaire cérébral...

LCD Sound System a donné son dernier concert au Madison Square Garden de New-York le 2 avril dernier mais va sortir un Dvd live, histoire de ne pas partir lâchement.

The Music, le groupe de Rock originaire de Leeds, va donner ses derniers concerts au mois d’août, au Royaume-Uni. Ensuite, ils s’en iront chacun de leur côté sans qu’on ait pu les apprécier une seule fois en live en France...

Pour finir, Maxi Jazz et Jamie Catto de Faithless ont fait bouger les fessiers de milliers de personnes une dernière fois à la Brixton O2 Academy au sud de Londres le 8 avril dernier... Triste année 2011...

DR

Succession de Nate Dogg... À 41 ans Nate Dogg, voix incontournable du rap West Coast américain, est mort le 15 mars dernier. La cause du drame n’a pas encore été précisée mais rappelons cependant que Nate avait déjà été victime de deux attaques cérébrales par le passé (en 2007 et 2008). Mais réjouissonsnous. Ces deux enfants Little Nate et Naijiel, ont déclaré récemment vouloir poursuivre une carrière similaire à celle de leur père : devenir un artiste de hip-hop. Âgés respectivement de 18 et 15 ans, les deux adolescents souhaiteraient ainsi “essayer d’être comme leur père” et compteraient d’ailleurs sur un coup de main d’ “Oncle Snoop” pour le démarrage.

Le Botswana s’adonne au Death Metal.

Quand on vous dit Death Metal, vous pensez blancs becs avec des grosses barbes et des gros bidons, qui boivent 5 litres de bière à la minute, se font tatouer des flammes sur les avant-bras et rugissent des gros “Huuu” ? Et bien il est temps que vous élargissiez votre perspective sur la question, les enfants : figurez-vous que le Death Metal existe aussi en Afrique. En effet, au Botswana, ils ont décidé de laisser le boubou traditionnel au placard, au profit du total look cuirceinturon-clous-bottes de motard qui fait peur. Ce joli monde fait partie d’une nouvelle scène pour le moins active, composée de groupes aux revendications enragées, comme le lavage de cerveau ou l’impérialisme. Citons par exemple Wrust, Dust & Fire, Amok, et Metal Orizon. Ils sont aussi efficaces que les Norvégiens, et montrent que, même dans le désert, on peut faire beaucoup de bruit avec des méchantes guitares.

Yo kadhaf’

2011, l’année des séparations...

Chanter pour un dictateur quand il est soutenu par les plus grandes démocraties du monde est toléré, par contre, attention au raz de marée médiatique quand celui-là est en train de se faire dégager à coup de missiles de son propre pays. D’ailleurs Mariah Carey, Beyoncé, Usher, 50 Cent, mais aussi Nelly Furtado et Lionel Richie en ont fait l’amère expérience, obligés de faire leurs excuses au monde entier et reverser l’argent gagné à des associations caritatives pour avoir donné un concert V.I.P. à la famille Kadhafi.

Prochaine étape pour Shakira, Moby et Deep Purple : donner des concerts en Biélorussie, pays où le président en place Alexander Lukashenko est accusé de kidnappings et de tortures par des associations de défense de la démocratie...

Donner des concerts gratos pour des dictateurs, c’est tendance.

Sexe et musique, le sondage Un récent sondage effectué par le site de rencontre anglais Tastebuds.fm conclut que les fans de Coldplay sont ceux qui sont “le moins portés sur le sexe lors du premier rendez-vous”.

L’objectif du sondage fut de classer les couples interrogés en se basant sur leurs goûts musicaux en les questionnant sur leur but ultime lors d’un premier rendez-vous amoureux. En gros pour ceux qui ne craquent pas le premier soir, on aurait les fans de Coldplay, suivis par ceux d’Adèle, de Lady Gaga, Katy Perry ou encore Kings Of Leon. À l’inverse ceux qui osent au premier rencard seraient fans en premier de Nirvana, en deuxième Metallica, Linkin Park, Kanye West ou encore Gorillaz... Un sondage qui va changer la face du monde.

The Wrong Ferrari, le long métrage d’Adam Green.

Vous aussi, vous étiez persuadés que la deuxième moitié des Moldy Peaches, monsieur Adam Green, prenait vraiment beaucoup trop de prods ? Gloire et acclamations, en voici la confirmation : The Wrong Ferrari (oui oui, La Mauvaise Ferrari), est un long métrage (70 minutes) réalisé par ce cher Adam, entièrement avec un iPhone.

On y retrouve en guest stars Macaulay Culkin (le gosse de “Maman j’ai raté l’avion”) et Pete Doherty, qui, ce n’est pas un secret, connaissent aussi par cœur la définition du mot “desintox”.

Ils côtoient, entre autres, des phallus, des ours en peluche et des énergumènes déguisés en Napoléon qui éructent dans des urinoirs. Vive l’art contemporain.

Retrouvez toute l’actualité musicale sur

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Carbon Airways

The Glint

Reperkusound, Double Mixte le 09/04/11 Par -HMK- & Jagunk

en France, on a eu Jordy, 3 ans. C’était mignon, c’était marrant. 1997, aux États-Unis, les frères 1fille992, Hanson débarquent ; ils ont 11, 14 et 16 ans. C’était déjà moins mignon (sauf si tu étais une jeune de 13 ans) et plutôt fade. 2011, rien n’a changé. Eléonore et Enguérand, frère et sœur de 14 et 13

ans, débarquent dans le milieu musical alternatif français. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont vraiment rien à envier à leurs prédécesseurs. Ils sont mignons, rigolos et surtout ils envoient grave !

Atari Teenage Riot, The Prodigy ou encore Alec Empire peuvent remballer leurs machines, la relève est là et en plus, elle est lyonnaise (exilée à Besançon) ! Le pire, c’est que pour l’instant, ils ne tournent qu’aux jus de fruits...

ZYVA : Je crois que vous êtes les plus jeunes artistes que l’on ait rencontrés !

Carbon Airways : Ah ok ! (un peu gênés) ZYVA : Ce soir, on vous retrouve ici au Double Mixte pour le Reperkusound, c’est votre plus grande scène ?

Carbon Airways : Oui, oui !

ZYVA : Vous avez fait combien de concerts pour l’instant ?

Enguérand : On a joué à la Rodia et à la Mez (Ndlr : à Besançon), on a joué à Saint-Étienne et aussi ici à Lyon pour la fête de la musique.

ZYVA : Alors, racontez-nous comment ça se fait que deux jeunes gens comme vous fassiez de la musique et surtout de ce type-là ?

En. : On est frère et sœur déjà ! Et sinon Carbon Airways existe depuis déjà deux ans.

El. : Au départ, à l’âge de sept ans, nos parents nous ont inscrits au Conservatoire pour apprendre le violon et le violoncelle et il y a six ans, on a demandé à notre père de nous acheter un synthé Casio avec

de grosses enceintes pour répéter notre solfège.

On avait un séquenceur aussi et on a commencé à bidouiller des mélodies. On a ensuite étudié comment les groupes que l’on aimait construisaient leurs morceaux.

ZYVA : Vous écoutiez quels groupes à ce moment là ?

El. : On écoutait Soulwax, Soufly, Prodigy, Alec Empire, Ministry, The Chemical Brothers...

ZYVA : Et ça vous vient d’où cette passion pour la musique ?

El. : Quand on était petit, on écoutait beaucoup de musique et on s’est dit pourquoi pas ?

En : On s’est dit qu’on voulait faire la musique qu’on voulait entendre.

ZYVA : Oui, mais il y a toujours un vecteur, un truc qui fait que quelqu’un vous fait écouter telle ou telle chose, non ?

El. : En fait, on allait nous-mêmes piocher dans la discothèque de nos parents ou alors on écoutait sur Internet.

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DISCUSSION ZYVA : Ok donc vos parents sont fans de ce genre de musique alors ?

En. : Oui ils écoutaient... enfin sans plus. On était plus à fond qu’eux.

ZYVA : Mais vous auriez pu faire autre chose comme musique, un truc plus abordable au final ?

El. : Oui, c’est sûr. Après, à Noël 2009, notre père nous a achetés un ordinateur et un logiciel pour faire de la musique…

En. : Cubase !

El. : Pour nous l’électro, ça nous a permis de tester tous types de sons, d’effets, d’instruments... C’est une grande liberté de composition pour nous. Ça nous a permis de mélanger nos influences : le Hardcore, l’Electro-dancefloor, le Trash...

structuré en fait ! (Rires) Après on enregistre nos voix toujours sur Cubase en Yahourt, en gros du pseudo anglais ! (Rires) Du n’importe quoi ! Après je construis l’architecture des morceaux en assemblant les boucles. Ensuite on est aidé par Sébastien le bassiste de Stellardrive, un groupe de Post-rock, pour la finalisation de la production avant de passer en studio. C’est lui qui s’occupe de notre son en live comme ce soir. Son univers artistique nous permet de dialoguer ensemble. C’est quelqu’un qui comprend notre approche Dirty Sound et mélodique.

ZYVA : Et que disent vos amis de tout ça ? Vous faites écouter votre musique à vos amis à l’école ?

El. : À l’école, on n’en parle pas trop...

En. : Il y a seulement quelques personnes qui connaissent notre groupe...

ZYVA : Et qu’est-ce qu’ils en disent ?

El. : En général, ils accrochent.

ZYVA : Et vous comptez sortir un album ?

El. : Justement, là, on est en tournée pour la sortie de notre E.P. chez Limonade Records. Notre E.P. s’appelle Shake Your Rage et sortira en deux temps : tout d’abord la Part 1 le 22 avril et la Part 2 le le 22 mai. On a été soutenu par pas mal d’artistes dont quelques uns qui ont fait des remixes de nos titres.

The Glint

ZYVA : Qui ça ?

El. : She’s Drunk, S-Runner, Redject, Tambour Battant, Boyd Goosman...et plein d’autres.

En. : On est vachement content qu’ils aient pris le temps et l’énergie de faire ça pour nous.

ZYVA : Et comment ça se passe sur scène ? Qui fait quoi ?

En. : On s’éclate ! On fait du synthé tous les deux sur des ordinateurs, on déclenche des samples...

El. : Je scande, je chante !

En. : Sinon pour expliquer la manière dont on travaille, moi je compose des boucles sur Abelton. Je triture des sons, je cherche des pulsations énergiques et mélodieuses. J’en fais part à Eléonore quand je suis satisfait et on choisit ce qu’on veut garder, les boucles sur lesquelles Eléonore veut chanter. Après je les refais sur Cubase, le logiciel dont on vous a parlé au début...

ZYVA : Pourquoi tu les repasses dans Cubase après les avoir faits sur Abelton ?

En. : Parce que Cubase c’est plus riche en effets sonores et ça se rapproche plus de la manière dont on travaille en studio. Abelton c’est bon pour l’intuitif et Cubase c’est plus chiant mais c’est plus

ZYVA : Et comment s’est passé le premier contact pour démarcher les salles, les festivals ou les labels ?

Parce que cela ne doit pas forcément être évident à votre âge d’être pris au sérieux.

El. : Il y a des gens qui nous aident comme le Citron Vert (Ndlr : association qui a pour but la promotion et la diffusion des musiques électroniques et de toutes les expressions culturelles alternatives et non académiques dans l’Est de la France) qui nous a beaucoup soutenus. Ils nous ont beaucoup aidés.

ZYVA : Et sinon, quand vous êtes en concert ou en festival, vous sentez de temps en temps que leur regard est un peu moqueur et qu’ils vous prennent de haut ?

El. : Non, ils sont vraiment cool, en tout cas ceux avec qui on a communiqué bien sûr ! Après on ne peut pas savoir ! (Rires) Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait représenter votre musique : Alec Empire - New Man

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ZOOM SUR LE LOCAL : DROME ARDECHE Par Teddy

P

our l’histoire, le Mistral Palace, en référence au vent du Nord qui souffle sur le Rhône, c’est une ancienne salle de cinéma rachetée et aménagée pour devenir la première salle de concert du centre ville de Valence.

Elle a donc ouvert en 2007 grâce aux fonds de Pbox, producteur de concerts qui a notamment fait tourner Mickey 3D, NOFX, ou encore Nouvelle Vague. Ainsi, pendant deux ans c’est plus de 20.000 spectateurs qui s’amassent dans la petite salle, et près de 140 soirées (théâtre, expos, concerts) qui s’enchaînent chaque année. Malgré le succès, les collectivités territoriales ne se réveillent que trop tard pour offrir le soutien nécessaire au bon fonctionnement du lieu, et Pbox doit déposer le bilan. Cependant les anciens salariés et les nombreux sympathisants restent soudés et font le choix de reprendre le flambeau. De là naît Mistral Deluxe. Il incombe au nouveau président de l’association, Raphaël Terribile, de signer la convention d’occupation des lieux, négociée avec la ville de Valence, et de prendre la direction de la salle de musique actuelle, le Mistral Palace qui rouvre en Décembre 2010 après un an et demi de suspens.

Depuis, c’est de six à sept soirées par mois qui sont programmées. La mairie confie la gestion des lieux à deux associations différentes, pour la salle de concert de 140 places c’est Mistral Deluxe qui est en charge, et Comedy Palace occupe quant à elle la partie café-théâtre.

Le défi est aujourd’hui d’assurer une programmation variée proche des affinités du public régional, tout en restant à la recherche de talents mais aussi de financements pour éviter de péricliter. Niveau musical, les groupes Rock et Reggae récupérés par l’association Rutabaga Connexion sont nombreux à venir tourner à Valence et à déplacer les fans. C’est Didier Morteveille, déjà chargé de la programmation chez Pbox, qui a carte blanche pour faire venir les artistes. Dans l’idée, en première partie les groupes régionaux sont mis en avant, tandis qu’en tête d’affiche il assure la rentabilité avec la venue d’artistes nationaux ou même internationaux.

Concrètement on retrouve autant du Power-Rock à la Corleone que de la chanson française façon Billy. Pour ce qui est du financement, la situation est encore incertaine, les négociations pour des subventions départementales et régionales n’ont pas encore abouti alors même que la pérennité de la salle dépend de ce soutien.

Grâce à la mobilisation d’adhérents passionnés et soutenu par une mairie investie, Le Mistral Palace entretient la tradition d’une scène musicale active entre Drôme et Ardèche et il y a fort à parier que la popularité de cette modeste salle fasse écho dans la région et attire toujours plus de découvertes endémiques comme étrangères.

Festival :

C

e Samedi 4 Juin, amis mélomanes de la région, c’est le jour où vos oreilles devront se tendre en direction de Privas. Déjà dans le courant du mois d’Avril peut-être avez vous senti les vibrations émanant des trois concerts de sélection, l’épreuve du feu qualifiant ou non les prétendants à une place sur la grande scène du festival en plein air.

Cette année et pour la onzième fois, les trois heureux lauréats retenus durant ces trois concerts, sur un total de douze jeunes groupes préalablement choisis, auront la chance, que dis-je, l’honneur de participer à cette édition des Oreilles du Renard.

Le jury responsable de ces trois nominations étant tiré au sort parmi le public, on peut dire que le Festival valorise clairement les prestations scéniques des musiciens amateurs.

A la suite du festival, où chacun aura l’occasion de faire ses preuves dans un cadre professionnel, l’organisation prévoit l’accompagnement des nouveaux lauréats pendant un an, les guidant dans leurs projets. C’est donc tout naturellement que l’on retrouvera en première partie cette année les groupes retenus et suivis par le tremplin depuis l’édition précédente. L’occasion de pour suivre l’évolution des formations et de mettre en valeur les talents d’auteur, compositeur et interprète de ces jeunes en ascension. En l’occurrence vous retrouverez cette année Family Cheap et Ontario (ex Hope and Down, vainqueur l’an passé) pour chauffer l’ambiance.

Mais ce festival de musique actuelle ne s’arrête pas aux groupes amateurs puisque chaque année la programmation laisse également place aux professionnels. On a notamment pu croiser Les Wampas, Les Hurlements d’Léo ou encore Lofofora et Brain Damage ces dernières années.

Si la participation croissante de bénévoles et de musiciens venus des nombreuses MJC de Drôme et Ardèche offre cet air de jeunesse et ce goût de la découverte, le soutien des institutions donne quant à lui une perspective d’avenir pour ce festival. Les rencontres et les échanges rendus possibles entre amateurs et professionnels, festivaliers et artistes, sont la clé de l’évènement et marquent un temps fort pour la scène musicale régionale. A ne pas rater donc !

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ZOOM SUR LE LOCAL : RHONE

Jüne

Par Alizée

üne est un trio féminin qui étudie au Conservatoire de Musiques Actuelles de Lyon.

Leurs influences variées et leur récente expérience de la scène témoignent d’une musique rafraîchissante. Laura (chant), Léa (guitare) et Thanais (violoncelle), mettent l’accent sur leur formation classique, dont elles sont imprégnées.

Elles souhaiteraient cependant s’en éloigner peu à peu : “On essaye de s’en détacher le plus possible, juste en gardant la technique. La façon de Thanais de jouer du violoncelle n’est pas commune, pas classique en tous cas, ça donne du punch”. Pimentons cela d’influences variées : soul, salsa, en passant par Prince et le rock british. Jüne ne s’embarrasse pas du traditionnel guitare-basse-batterie : “Le violoncelle, ça attire les gens, ils ne connaissent pas trop et se demandent ce que ça va donner. Au final, ils sont agréablement surpris !” . Cette formation originale leur confère une identité propre, naturelle et spontanée, qui les empêche de “se fondre dans la masse”. Une aventure qui

Antoine Magnien

J

n’empêche pas les jolies musiciennes de rester lucides et de ne pas se précipiter : “Comme on est au lycée, on essaye d’avoir notre Bac, pour être tranquilles. D’un côté, le fait d’avoir une nouvelle date nous pousse à travailler plus. Ca nous stimule.” Il est clair que Jüne n’est pas en reste côté stimulation, car des dates, elles en ont déjà plus d’une à leur actif : le Ninkasi, l’Opéra, l’Epicerie Moderne, ainsi qu’une participation à “Poum Tchak!”, le programme découverte de TLM. Un enregistrement est à prévoir pour l’année prochaine.

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DISCUSSION

Rootz Underground

DR

Transbordeur, Lyon le 17/03/11 Par -HMK- & Danz’ Anaïs

droit venu de Kingston en Jamaïque, Rootz Underground pose ses valises au Transbordeur de TdesoutLyonannées en ce mois mars 2011, en première partie du groupe de Reggae français Danakil. Créé au début 2000, le groupe qui mélange Reggae, Dub, Roots et Rock a pris son temps pour sortir son premier album “Movement” en 2008 et nous délivre enfin son message en France. Rencontre avec Stephen Newland et Charles Lazarus respectivement chanteur et guitariste du groupe.

ZYVA : Vous venez de terminer votre concert, donc merci à vous de nous recevoir.

Rootz Underground : Merci à vous, pour votre aide et pour nous aider à partager notre musique.

ZYVA : C’était vraiment bien, on ressent beaucoup de plaisir et beaucoup d’amour dans votre show et nous avons adoré votre final. On s’est dit “oh putain” !

Stephen Newland : Ouaaah, vous avez dit “putain” !

Vous allez devoir l’écrire (Rires) ! Merci beaucoup, on est ravis de l’entendre parce que nous étions en plein débat pour savoir si nous devions quitter la scène sur cette chanson ou non, parce que notre set est long, il dure 90 minutes. Mais comme on était en première partie, nous n’avions que 60 minutes, donc nous devions sélectionner des morceaux. On a failli ne pas choisir le dernier morceau, le final, et en fin de compte si.

ZYVA : Comment est-ce que vous choisissez les morceaux que vous allez faire en live ?

S.N. : C’est difficile de choisir. Surtout qu’ils sont tous biens ! (Rires) On varie en fonction des concerts, des tournées. Notre vrai show habituel dure deux heures. C’est très long !

ZYVA : Vous allez faire votre concert habituel prochainement ?

S.N. : Non, pas en France. À part la nuit dernière, où nous avons joué 3 h. 2 h 30 en fait, à Arles. On a joué une heure, et on nous a laissé jouer une heure et demie de plus. Il n’y avait pas d’artistes après nous et le public n’arrêtait pas d’en redemander donc on a continué. On a fait un live comme celui-ci en Pologne. Nous étions le seul groupe du concert, c’est

nous qui terminions le show donc on n’avait pas de limite dans le temps. On a donc continué à jouer, le public nous encourageait aussi. Cette tournéelà était géniale, et c’est parfois bien aussi de jouer moins longtemps, on a plus de moments funs.

ZYVA : Vous allez enregistrer un album live ?

S.N. : On l’a déjà enregistré en fait. Il s’appelle “Live in France” et on a aussi enregistré le concert de ce soir. C’est en fait notre tournée avec Danakil.

Charles Lazarus : En fait c’est un 100 % live, avec les erreurs, tout est dedans ! C’est toute la vérité et rien que la vérité ! On a tout pris et on n’a rien modifié.

S.N. : Tout est vrai, le son du public derrière n’a pas été rajouté comme le font certains (Rires). On en est vraiment contents. On distribue aussi l’album “Gravity” et les deux sont distribués par Soul Beat donc voilà on n’a plus qu’à espérer que les gens qui vont lire votre magazine vont vouloir écouter ce que l’on fait ! (Rires) ZYVA : Vous jouez depuis plus de 10 ans, plein de choses ont dû changer depuis vos débuts non ?

S.N. : Pouaa ! oui, surtout depuis l’invention d’Internet.

ZYVA : D’ailleurs vous avez un très joli site (ndlr : www.rootzunderground.com) S.N. : Ah, merci ! C’est cet homme qui l’a fait (il montre Charles) !

C.L. : Je ne l’ai pas vraiment fait, je l’ai juste créé. Si vous allez faire un tour sur le site, vous verrez le projet qu’on a mis en place.

ZYVA : Oui, le “Love Tree” ?

S.N. : Oui ! Toi tu as bien fais tes devoirs ! (Rires)

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DISCUSSION

DR

C.L. : Oui, nous en sommes vraiment fiers parce qu’on y a beaucoup travaillé. Comme nous faisons de la musique depuis plus de 10 ans, parfois on ne réalise pas qu’on a une voix que les gens écoutent réellement. Quand on a réalisé ça, on voulait uti-

“parfois on ne réalise pas qu’on a une voix que les gens écoutent réellement.” liser cette opportunité d’allier le discours et les actes même si on voyage beaucoup. Et une chose comme celle-ci est vraiment simple, planter un arbre, ce n’est pas nouveau ! Beaucoup de gens plantent des arbres. Si des centaines et des centaines de milliers de personnes se sentent concernées par cela, cela peu changer les choses. Vous pouvez aller sur le site pour avoir plus d’informations. En fait, nous encourageons nos amis ou fans à en planter un, ensuite on leur demande de prendre une photo d’eux avec cet arbre. Nous leur demandons de tagger leurs coordonnées géographiques et ils apparaissent ensuite sur la mappemonde du site.

S.N. : Pour faire un far west mondial, yeaaah !

C.L. : Sur le site, il n’y a que peu d’arbres parce que nous devons l’actualiser. Mais dans le courant de l’année dernière, on en avait une centaine dans différents pays du monde. Dans un premier temps, c’était le plus souvent dans les lieux où on a joué. Puis après, les gens ont été excités et en ont planté un peu partout.

S.N. : On en a aux États Unis, Canada, dans les Caraïbes, en Asie, en Europe, Australie, Océan Pacifique aussi à Hawaii... C’est cool ! En fait, on en a plein ! Il faut vraiment qu’on les ajoute sur le site, mais comme on est en tournée, ce n’est pas évident.

ZYVA : On a vu le reggae évoluer au cours du temps, avec l’arrivée du Dancehall dans les années 2000. C’est à ce moment-là que votre groupe est

né. Ça a été difficile pour vous, qui faites du roots, de vous imposer à ce moment-là ?

S.N. : Non, ça n’a pas été très difficile puisque nous ne suivons pas vraiment une tendance. On est libres de faire ce que l’on veut et de nous exprimer dans notre musique. Et ça se sent dans le nom de Rootz Underground. On n’essaye pas d’être tel ou tel groupe. On essaie juste de rester nous-mêmes. On ne suit pas de genre ou un style, on joue de tout, incluant le Dancehall.

On joue du folk, du rock, du reggae… toutes les sortes de musique ! On essaye de ne pas se limiter parce qu’on vient de l’île de la Jamaïque qui est bien connue pour faire du reggae. On devrait être limités à faire du reggae. D’ailleurs, notre musique c’est du Roots et donc du reggae. Je ne veux pas dire par là le style reggae, mais l’esprit reggae. Cet esprit s’exprime dans toutes les cultures, de différentes manières et avec différents instruments. Cet esprit, c’est les gens ensemble dans la musique et c’est ce qu’on est. Et c’est le mieux mais chut faut pas le dire à tout le monde (Rires) ! Mais oui, plus sérieusement c’est le principe même du Reggae pour nous.

ZYVA : Nous nous disions un peu, avant de vous rencontrer, que dans le reggae français, on ne sent pas cet esprit dont vous nous parlez...

S.N. : Pourquoi ?

ZYVA : Je ne sais pas !

S.N. : Toi personnellement ?

ZYVA : Oui moi, et d’autres personnes aussi ! Il n’y a pas le même message ni le même esprit !

S.N. : Hmm tu sais, tout ce que j’ai à dire c’est que l’esprit est le même. Du fond du cœur c’est le même. Donc peu importe d’où vient la personne, de quel pays on parle. En Europe, il y a une part de statut légendaire pour des artistes de référence comme Peter Tosh. Les gens voient la Jamaïque comme les origines d’un mouvement. Je parle pour moi personnellement, peut-être pas pour Charles et pour Rootz Underground, mais on ne sépare pas, car comme je l’ai dit avant, le but du reggae est de réunir tout le monde ensemble. Quelle que soit la nation, le pays, ils sont avec nous et non contre nous.

C.L. : Je voudrais aussi dire que je suis fan d’un bon nombre de groupes de reggae français. Je suis vraiment fan de Danakil et j’aime tous les gens qui en font partie car ce sont des gens bien. Je sais que par exemple si tu prends Danakil et que même s’ils parlent français tu les exportes en Californie, les gens vont le sentir. Même s’ils ne parlent pas un mot de français. Il y a un groupe comme ça au Brésil qui s’appelle Jah Live, je ne parle pas portugais mais c’est un de mes groupes préférés !

Et depuis longtemps ! Je ne comprends pas forcément ce qu’ils disent mais je sens de “good vibes”.

S.N. : Vous savez, la Jamaïque est un énorme pa-

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DISCUSSION “les gens qui ont de l’argent préfèrent promouvoir un gros hit, dire “fuck off” et devenir riches.” nier rempli de musique. Il y a plein d’artistes qui ne la partagent pas. Les gens me demandent souvent en interview pourquoi il n’y a plus de groupes de Reggae en Jamaïque. Je leur dis que c’est faux, il y a beaucoup de groupes de Reggae en Jamaïque, mais il est difficile pour eux de l’exporter, de voyager pour des raisons financières. C’est très dur. C’est un vrai challenge qui n’est pas souvent supporté par les personnes qui ont de l’argent. Car les gens qui ont de l’argent préfèrent promouvoir un gros hit, dire “fuck off” et devenir riches. Donc, ils ne veulent pas vraiment qu’un artiste dure trop longtemps.

Tu comprends ? Si tu dures trop longtemps, tu vas leur piquer de l’argent ! Donc ils préfèrent quelque chose de plus éphémère pour pouvoir faire de la musique commerciale et du business. Mais nous, on est là pour rester, et on ne fait rien pour l’argent. Jah (Ndlr : Dieu) nous fera survivre peu importe ce qui se passe.

ZYVA : Vous avez aussi fait le Summerjam l’année dernière ? Comment c’était ?

S.N. : Très très bonnes vibes, c’était un très beau concert. Et encore une fois, c’est un très bon exemple pour montrer comment le reggae peut être représenté dans le monde entier. Par des Américains, des Anglais, Jamaïcains, Français, Allemands, Italiens. On a beaucoup partagé avec d’autres artistes.

Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait représenter votre musique : Georges Harrison - While My Guitar Gently Weeps C’est une très bonne chanson pour représenter ce qui arrive de nouveau. Je porte un regard sur le monde, et demain, je changerai peut-être de chanson.

ZYVA : Et à part Danakil, qu’est-ce que vous pensez du Reggae français ?

S.N. : On l’adore ! On aime bien tourner avec des groupes français aussi et on va sûrement continuer de le faire dans les prochains mois !

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Gravity

Label : Riverstone Records

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CHRONIQUES de Concerts

Kymmo

Miyavi Transbordeur |

Lyon | 23/03/2011

A

près le succès de sa précédente tournée européenne en 2008, Miyavi est de retour en 2011 avec un dvd live et un nouveau show.

Les fans sont au rendez-vous devant le Transbordeur depuis déjà plusieurs heures, mais la salle n’est malheureusement pas bien pleine...

20h pétantes, les lumières s’éteignent et Miyavi rentre sur scène accompagné de son batteur. Malgré une scène plutôt sobre, quelques amplis, des micros et une batterie pour seul décor, c’est quand même parti pour 2 bonnes heures de show.

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en venant à ce concert même si je connaissais le talent du Japonais. Mais après seulement quelques minutes, Miyavi met d’entrée une grosse claque à tout le Transbordeur. Son jeu de guitare est impressionnant tant au niveau rythmique qu’au niveau de sa rapidité et de sa dextérité.

Le public du Transbordeur est plus que chaud, et répond parfaitement à la star Japonaise. De plus Miyavi communique assez régulièrement avec son audience et fait même l’effort à plusieurs reprises de parler en français !

Le concert fait la part belle au dernier album de Miyavi “What’s my name” : de Torture en début de set à Survive en passant par I love you, I love you, I love you, and I hate you.

22h, le rideau tombe, tout le monde rentre chez soi en espérant revoir au plus vite le prodige Japonais.

Kymmo

Têtes raides Transbordeur |

Lyon | 18/03/2011

J

Brice Robert

e passerai rapidement sur la première partie du concert, une sorte de Nosferatu qui serait resté enfermé chez des moines tibétains durant 40 années, pour me concentrer sur l’essentiel : les Têtes Raides.

Et dès les premières notes, au beau milieu d’un public mixte en âge et en style, j’ai retrouvé avec plaisir cette “atmosphère de bistrot” créée par le mélange de plusieurs sonorités (rock alternatif parfois musette, ska-kordeon, rythmes et influences d’ici et d’ailleurs...), par des paroles engagées et militantes, pleines d’émotions et de poésie, et qui représentent la marque de fabrique des Têtes Raides depuis plus de 25 ans.

Question titres, tout le dernier album y est passé (mention spéciale à So Free et à Je voudrais pour l’histoire de cette chanson), entrecoupé de classiques comme Gino, La Tu Vu, Expulsez-moi ou l’Iditenté.

Et puis, il y a LA chanson, notre chère : “Ginette, qui valse en guingette... éclairant par son va et vient un public chantant” (faux, bien sur, mais en nombre ça ne compte pas). “Laaa lalalalala, laaa lala” (allez vous aussi, chantez avec moi).

D’ailleurs les artistes quittèrent la scène à ce moment-là, comme pour laisser la vedette à l’auditoire qui continuait de fredonner, instant magique et intemporel qui ne sera brisé que par un tonnerre d’applaudissements dû au retour du groupe sur scène.

S’en suivirent, entre autres, le classique Emily, une belle reprise-hommage à Mano Solo Pas du gâteau, et une étude délirante de l’anglais (Lesson nbr 6).

Au final, 2 heures de concert, une foule conquise et debout durant les 3 rappels : Les Têtes Raides sont bien une référence de la scène engagée française ! Le Gnou

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CHRONIQUES D’ALBUMS Chinese man | Racing with the sun | Label : Chinese Man Records Sans surprise ! Mélodies orientales, samples de films et speechs, voix féminines jazzy et/ou exotiques. Les Chinese Man reviennent avec un troisième album, “Racing With The Sun”, que l’on devine dès l’introduction aussi asiatique et initiatique que les précédents.

Un opus sous forme de roadtrip qui croise le chemin du Scratch Bandit Crew pour une promenade samplée/scratchée (Down), ou de General Elektriks sur un beat langoureux joliment teinté de soul (Ta Bom). Une quête de l’esprit zen dans plusieurs styles : Reggae (One Past, Racing With The Sun), Hip hop (Get Up, If You Please) et toujours cette recherche de groove. Le tout avec beaucoup d’intervenants dont M2MX, Dubyouth, Rollin Rockers mais aussi le collectif indonésien Hip Hop Jogja Foundation.

En ressort un album hétérogène où l’on retrouve les ambiances lointaines déjà entendues sur des titres comme Indi Groove ou Calling Bombay. Get Up rappelle Washington Square, If You Please plutôt Bouncefloor. Cyph4, déjà présent sur “Groove Sessions Vol. 2”, collabore cette fois avec Taiwan MC sur la piste 4, Miss Chang, dont a été tiré un EP. Un assez bon titre qui condense l’esprit, la basse, le flow choisi et la musicalité baroudeuse des “chinois”. Sur d’autres on pense à RJD2 (Saudade), The Avalanches (Morning Sun), Bonobo (The King). Au final pas de grande innovation mais un sens mélodique plus affûté, plus subtil.

Dahu

Iamx | Volatile Times | Label : 61 seconds C’est en me baladant par ci, par là, à la recherche d’informations fraîches en relation avec la sortie du nouvel album d’IAMX alias Chris Corner que je me suis rendu compte que chaque opus du Britannique était vraiment très attendu dans le milieu très fermé du monde “alternatif et underground” (je sais c’est beau). C’est donc après seulement deux petites années et l’album “Kingdom of welcome addiction” que l’ex-leader de Trip-Hop anglais Sneaker Pimps remet le couvert avec “Volatile Times”, tout un programme... La chanson qui titre l’album est d’ailleurs le “tube” de ce 11 titres : une base électro entraînante, un refrain qui se retient dès la première écoute, une identité visuelle forte pour le clip et des paroles à la fois métaphoriques et pleines de sens : “You are the ghost of Utopia, you’re the concrete stunt, the divided heart, you are the ghost of Utopia, you’re the miracle of America.” Évidemment cet opus ne se suffit pas à ce titre.

Music People est une ode à l’industrie musicale et culturelle, Dance with me est un ovni musical chargé de violons mélancoliques et Into Asylum est ce qui se rapprocherait le plus de la chanson Rock version IAMX. Les thèmes abordés sont : l’instabilité mentale, sexuelle, la religion, la perversion, l’ignorance, la social-politique, la célébrité... ça tourne un peu rond avec ses précédents albums mais les formules restent justes.

En somme, les fans d’IAMX seront comblés, les autres peut-être un peu décontenancés même si l’album reste abordable. Espérons qu’en live, pour ceux qui auront la chance de le voir, le projet scénique se soit amélioré car la dernière prestation que j’ai pu voir en Hongrie au Sziget festival n’était pas des plus réussies. Jagunk

Winston mcanuff & the bazbaz orchestra A bang | Label : Sakifo Records “A Bang” est le deuxième album issu de la collaboration de Winston McAnuff et le Bazbaz Orchestra, réalisé en six ans (il a fallu du temps pour se remettre de leurs émotions de “A Drop”) entre la France et la Jamaïque, sur un label réunionnais. La couleur est annoncée : on a affaire à un métissage des cultures. Et qui dit culture ne dit pas seulement spécialités culinaires, mais aussi musique. Une musique surprenante que celle issue de cette élégante collaboration, qui marie avec une finesse admirable du rock, un peu de funk (la basse de Mr White Shirt, c’est presque du disco !), du reggae, de la folk parfois. Il s’agit donc d’un concentré de talent, d’énergie et de propreté technique, propulsé vers les cieux par la voix groovy de Winston McAnuff. L’album s’ouvre sur Walking Razor et une guitare crasseuse juste ce qu’il faut, des chœurs féminins bien reggae et un groove qui nous pousserait presque à nous précipiter à l’église pour chanter du gospel. Rock’n’roll et reggae sont combinés avec subtilité à quelques sonorités improbables qui rendent cet album vraiment original : de l’orgue, des bruits électroniques bizarres sur Special Surprise, une guitare parfois seventies, parfois gitane sur I Pray. Le tout est porté aux nues par la voix profonde de McAnuff, qui rappelle fortement celle d’Alpha Blondy sur Angela Davis. Camille Bazbaz et ses acolytes sont d’adroits musiciens qui font preuve de fougue et d’ouverture musicale, canalisées à merveille pour ne transmettre que les good vibrations. Alizée

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Evelyne Gallet | It’s my Live

Kill the young | thicker than water | Label : Volvox

Label : Lyon Music Developpement

Évelyne Gallet commence son nouvel album live, distribué nationalement pour la première fois, en faisant du ménage : on bouscule l’auditoire avec Infidèle et Monsieur le Président et ça fait du bien. Tous y passeront, chacun en prendra pour son grade : les p’tits vieux, le président, les hommes, les femmes, bref les gens à croire que la chanteuse n’aime pas grand monde. Pourtant quand les guitares électriques cessent un instant et que la rouquine prend sa voix de velours pour nous parler d’amour ou d’autres choses, on se laisse envoûter par cette très bonne confiture poétique à la mélodie savoureusement sucrée. Évelyne est une femme entière, drôle, naturelle et engagée. Les textes sanglants, sans pitié pour personne, aux allures tantôt grossières, tantôt sérieuses, et à la chute toujours très fine, sont pour la plupart de Patrick Pont, et quelques uns de Mathieu Côte. Avec Évelyne on ne s’ennuie pas, d’une mélodie à une autre, on change d’atmosphère, de rythme, d’instruments, des voix qui viennent se greffer le temps d’un morceau.

Bref, un petit panel de chansons fort sympathiques, tirées de ses deux albums précédents, à écouter pour se revigorer ! Sarah

Pantha du prince XI versions of Black Noise | Label : Beggars Banquet Pantha du Prince, producteur hambourgeois, nous avait livré un album majestueux l’année dernière.

Pour composer Black Noise, il s’était isolé plusieurs semaines durant dans les Alpes suisses. Là-bas, il avait récolté des centaines de sons issus de la nature pour ensuite proposer un album entre techno minimal et deep house. Un vrai chef d’œuvre qu’on imagine bien mal être remixé ! Et pourtant, c’est arrivé. La version XI de son album contient diverses versions des titres phares de l’album. Pas moins de cinq interprétations du titre Stick to my Side sont au programme. Quand aux artistes choisis pour cet exercice, ils ne sont pas des moindres : Moritz Von Oswald, Four Tet, Lawrence et même Animal Collective se prêtent au jeu.

Bien entendu, il s’agit avant tout d’un joli coup de communication. Comme tout album de remixes d’ailleurs. Mais il faut avouer que la galette est très réussie, redonnant même un brin de fraîcheur aux titres originaux - pour peu que vous les ayez écoutés en boucle. De plus, les différentes voies explorées à partir d’un même titre sont si éloignées les unes des autres, que l’écoute n’en souffre pas. Bref, la répétition évitée, ce CD esquive tous les pièges propres aux albums de remixes et vaut largement le coup d’être entendu, que vous connaissiez Pantha du Prince ou non !

Anto

Quatre ans après leur précédent album les frères Gorman sont de retour avec “Thicker than water” Ce nouveau disque nous dévoile 13 titres entre mélodie et énergie, et s’ouvre magistralement sur le très mélancolique I don’t want to fight you anymore, où l’on redécouvre avec beaucoup de plaisir la voix rauque et puissante de Tom. Ce nouvel opus est peut être celui de la maturité pour les 3 mancuniens, car en plus de leur efficacité et de leur inventivité habituelles, ils ont su apporter à leurs compositions plus de finesse, permettant au groupe de prendre une nouvelle dimension.

Certes, cette nouvelle galette ne dépassera sûrement pas le succès de leur premier album éponyme et ses tubes à ne plus savoir quoi en faire, mais il reste un très bon album avec des titres plus variés et qui valent vraiment la peine d’être écoutés.

D’un coté, on retrouve des titres tels que One and only ou encore Goodbye Chris (I found a cure for the broken hearted) qui sont l’héritage direct du power rock de leurs débuts. Et des titres comme You’ve got to promise me, The argument, The missing link qui sont eux le reflet de la nouvelle facette des Kill The young : un rock teinté de mélancolie.

Kymmo

Introitus | Elements | Label : Progress Records Woaw ! Un vrai bijou ! Quelle surprise j’ai eu en écoutant ce groupe inconnu de Suède appelé Introitus !

Imaginez découvrir un fabuleux univers caché derrière une couverture certes à la Hypnogsis mais assez commune et qui plus est en noir et blanc. Imaginez écouter le nouvel album de la formation britannique Magenta. Avec la patte de leur meilleure époque, la plus symphonique, c’est à dire au début de leur carrière. Vous trouverez en effet ici les mêmes influences de musique classique et de prog classique. Nous ne sommes pas loin de Genesis (il y a même des parties de flûte) voire même de Yes. Sans oublier une approche néo prog dans la lignée de Marillion. C’est dire la réussite ! En d’autres termes, le combo est là où vous l’attendez. Je ne veux pas dire qu’ils sont prévisibles. Non, juste qu’ils jouent les bons solos au bon moment. Ils assurent et même très bien. Des vocaux proches de Mrs Christina Booth. Des guitares voisines de Chris Fry. Des claviers dans la lignée de ceux de Rob Reed. Bref, tout ce que vous avez aimé dans Magenta est là, y compris de somptueuses mélodies et développements instrumentaux. Lyrisme et émotion. Vous l’avez compris, cet album est superbe. Un must qui aurait plu à Jeff (oui, celui de Chapel of Ghouls) qui nous a quittés ces jours, beaucoup trop tôt ! Fortement recommandé. Roland Roque

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DISCUSSION

The Chap

DR

Centre Charlie Chaplin, le 19/03/11 Par -HMK- et Elodie

é en 2003 entre Londres et Berlin, le groupe britannique The Chap s’impose depuis quelques années Ndénuée dans le monde du Rock et de la Pop avec une musique intelligente, accrocheuse et dynamique, non d’humour ! Après trois premiers albums remarqués (“The Horse” en 2003, “Ham” en 2005 et “Mega breakfast” en 2008), le quintet déjanté revient sur le devant de la scène avec son nouvel album “Well Done Europe” et nous fait le plaisir de venir se produire en terre lyonnaise à l’occasion du festival A Vaulx Jazz 2011. Rencontre en backstage.

ZYVA : Merci de nous consacrer un peu de votre temps. C’est un réel plaisir de vous recevoir ce soir à Lyon à l’occasion du festival A Vaulx Jazz. Vous connaissiez ce festival avant ?

Keith Duncan : Non, du tout.

ZYVA : C’est la première fois que vous jouez à Lyon ?

Johannes Von Weizsäcker : Non, on a déjà joué à Lyon quelques fois.

ZYVA : La dernière fois, c’était il y a longtemps non ?

J.W : En fait, la dernière fois que l’on est venu, on a joué deux fois. On a joué aux Nuits Sonores, et on a aussi joué chez quelqu’un.

ZYVA : Chez quelqu’un ?

J.W : Oui, dans le centre de Lyon. Vous savez où se trouve l’Église de Scientologie ? Et bien, l’appartement était juste au-dessus ! (Rires) ZYVA : C’est drôle... et étrange ! C’était bien ?

Panos Ghikas : Oui, c’était génial. Ils avaient des grands posters de Tom Cruise (Rires).

J.W : C’est toujours cool de pouvoir jouer dans la même pièce où tu dors. On avait fait un long voyage, on est arrivé, on a fait toutes les vérifications pour les branchements etc. Puis on est allé dormir un peu, et quand on s’est réveillé, la maison était pleine de monde ! (Rires) C’était très sympa.

ZYVA : Ok, je suis surpris ! En tout cas aujourd’hui c’est totalement différent, vous ne dormirez pas là ce soir.

J.W : (Rires) Non mais on a notre hôtel juste à côté.

ZYVA : Et demain vous rentrez en Angleterre pour les dernières dates ?

J.W : Oui, on joue à Londres lundi.

ZYVA : Ok, et après ça c’est fini, plus de dates ?

P.G : Non, après ça on ne jouera plus jamais. (Rires).

ZYVA : Parce que la tournée a été longue bien sûr ?

P.G : Non, on a encore quelques dates, mais on a beaucoup de travail. Puis, j’ai eu un enfant avec la fille du groupe donc c’est un peu compliqué. En

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DISCUSSION ZYVA : Vous parliez du fait de se rendre malade. Moi je pense que vous devez l’être quand même un peu. J’ai vu que vous aviez fait une short list de tous les termes se rapportant au “rectum” !

P.G : (Rires) Oui, c’est une liste très simple à faire. Il te suffit de prendre n’importe quelle chanson qui contient le mot “rectum” et tu passes un super moment !

plus, on est en train d’enregistrer un album alors on n’a pas beaucoup de temps.

ZYVA : Un autre ?!

J.W : Oui, le cinquième, il sortira en automne. C’est “le nouveau The Chap”, il est très différent des autres.

ZYVA : Mais comment vous faites ? Chaque album semble être une nouvelle expérience. Je veux dire, vous avez débuté en 2003 et vous sortez déjà votre cinquième album, c’est énorme !

J.W : Oui, ça l’est. On sacrifie juste tout le reste, ce qui nous laisse le temps de faire cinq albums (Rires) P.G : On essaye de rendre chaque album différent.

Mais si tu regardes notre trajectoire, elle est faite d’un tas de compromis. Et nous ferons ces compromis jusqu’à ce qu’on devienne les meilleurs du monde. (Rires) On n’y est pas encore arrivé, mais ça va venir !

ZYVA : Oui, certainement !

Vous faisiez cela quand vous étiez en tournée ?

P.G : Oh oui, parfois nous nous ennuyons tellement...

(Rires) J.W : Oui parce que quand tu voyages beaucoup et que tu es très fatigué, ton cerveau fonctionne différemment.

Kymmo

ZYVA : C’est marrant, on a rencontré Archive et ils font aussi ce genre de choses.

D’ailleurs, dans les deux cas, on sent qu’il y a comme un “faire partie de ce groupe en lien familial au sein du grouZYVA : Beaucoup de grou- particulier donne l’impression de pe. Comme vous avez dit, pes nous disent que faire de vous venez d’avoir un bébé, la musique implique de faire faire partie d’une famille” on a vraiment l’impression de nombreux sacrifices. Par que vous êtes une famille. exemple, vous n’étiez pas préparés à voyager à P.G : Non, on a une famille (Rires). Oui, on est une travers le monde, non ? famille c’est vrai. Normalement, quand tu restes P.G : Non, mais vous savez on ne se rend pas masouvent avec les mêmes personnes, ils finissent par lade. On ne va pas dans tellement d’endroits finaledevenir des membres de ta famille. Ce qui ne veut ment. On n’est allé aux États-Unis qu’une seule fois. pas dire que t’as pas envie de les tuer parfois, comJe pense qu’il y a des personnes qui travaillent dans me tu pourrais avoir envie de tuer ton frère ! le commerce ou dans la banque qui acceptent un J.W : C’est d’autant plus vrai qu’ils sont des instrutravail et apprennent soudainement qu’ils doivent ments de ton succès commercial. voyager toutes les deux semaines pour aller en Asie P.G : C’est justement pour ça que tu es encore en ou en Amérique. Nous, on n’a pas à faire ce genre vie mec ! de choses. On voit plutôt chaque voyage à traJ.W : J’ai bien compris. (Rires) Mais je crois que faire vers l’Europe comme une nouvelle expérience, au partie de ce groupe en particulier donne l’impresmême titre que si l’on travaillait dans les assurances sion de faire partie d’une famille encore plus que ou je ne sais quoi d’autre, on va dans des pays et on pour les autres groupes. dit aux gens “hey, voilà ce que l’on fait”.

P.G : Oui c’est comme dans une équipe sportive tu J.W : On leur présente nos produits quoi. (Rires) vois. Quand tu regardes les films américains comme

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/ Vidéo

DISCUSSION

Kymmo

“ils nous ont dit qu’ils nous suivraient peu importe ce qu’on leur proposerait”

celui où Kévin Costner coache les membres d’une équipe de baseball et que ceux-ci traversent des moments difficiles, alors ils deviennent plus proches, comme une famille. Et bien, c’est pareil pour nous.

ZYVA : On peut donc faire un film ! Vous êtes proches aussi de Lo Recordings depuis le début. C’est un choix ?

J.W : C’est leur choix ! Personne d’autre ne voulait de nous sinon. (Rires) P.G : Ils nous font confiance, ils nous ont dit qu’ils nous suivraient peu importe ce qu’on leur proposerait, ils prennent ce risque. Ils viennent nous voir en nous disant “Vous voulez faire un album ?”, alors on y va. Mais ils aiment ce que l’on fait, on a fait beaucoup de choses pour eux. Et on ne leur fait pas perdre d’argent, contrairement à de nombreux groupes qui en font perdre à leur label, donc tout se passe bien.

salle de sport.

J.W : Pour celui-ci, ils sont venus en nous disant “On veut faire une vidéo pour cette chanson, et on veut qu’elle soit comme ceci, ok ?” et nous on était là “ok, bien sûr” (Rires).

P.G : En fait, ils se servent de ce type de caméra utilisée pour le sport qui permet de filmer un mouvement très rapide et de le rendre très lent à la vision.

Quand on a vu le résultat de la vidéo, on a tous beaucoup aimé. Mais après, ils nous on dit qu’ils auraient préféré prendre un gars plus vieux, parceque celui-ci est jeune, et même s’il est gros, sa peau est plus ferme donc ça n’a pas donné le rendu escompté.

J.W : Ils voulaient également que le gars porte un pull-over qui s’effiloche au fil du clip. Mais ils devaient le faire sur mesure, et si jamais il fallait recommencer une prise, il aurait fallu refaire le pull aussi, donc c’était beaucoup trop compliqué !

Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait représenter ta musique : Trio - Da Da Da

ZYVA : Vous avez fait un drôle de clip vidéo pour la chanson We’ll See To Your Breakdown, mettant en scène un dinosaure peint sur le ventre d’un gars qui bouge au son de la musique. Qui en a eu l’idée ?

J.W : (Rires) Ce sont les directeurs de la vidéo, Larry Seftel et David Day. Ils travaillent souvent ensemble, notamment dans la publicité. Ils voulaient sûrement faire quelque chose de différent, de plus marrant.

P.G : Larry avait déjà un peu travaillé pour le clip de Fun and interesting, celui qui se déroule dans une

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Well done Europe Label : Lo records

www.thechap.org

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Labrassbanda Par Mag YVA s’exporte à Berlin ! Depuis près de trois ans déjà, ZYVA est à l’affût dans cette ville chargée Zstructures... d’histoire et de musique. Au programme de chaque numéro : découverte des lieux musicaux, groupes, Une manière pour nous, de vous donner envie de découvrir cette ville particulière ! “Berlin calling Berlin ruft”.

À la question : “qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand vous pensez à l’Allemagne ?”, les Français répondent le plus souvent : “la Fête de la Bière !”

Et nous, Allemands, on est un peu soulagés. On se dit qu’au moins ils ne répondent plus : “Hitler !”...

Heureusement, les temps ont changé.

Malgré tout, l’Allemagne, ce n’est pas seulement la Fête de la Bière. Bien sûr, on sait quelle image ont les étrangers des Allemands : un paysan, en costume tyrolien, ou en pantalon en cuir traditionnel, et, à la main, une chope de bière d’un litre.

Mais nous, Berlinois, nous avons un regard métropolitain et, il faut le dire, un peu arrogant vis-àvis du reste de l’Allemagne. En effet, tout comme les Parisiens et les autres habitants des grandes capitales européennes, on considère toutes les autres régions de notre pays comme des campagnes arriérées.

Mais ce ne serait sûrement pas le cas si les étrangers nous voyaient tels que nous sommes : modernes, avancés et ouverts d’esprit.

Alors on tente le tout pour le tout pour changer ces préjugés. On explique que très peu de gens se promènent en costume folklorique dans la rue - en tout cas aussi peu qu’en Bretagne ? On fait de longs discours sur la scène électro, l’art hypermoderne et les clubs underground de Berlin...

Et il y a le groupe allemand LaBrassBanda qui devient de plus en plus célèbre à l’échelle internationale et qui s’est déjà produit en concert à Londres, en Bosnie, en Russie, en Croatie, en Italie, en Afrique, mais aussi en France. Un groupe qui montre l’image moderne de l’Allemagne au monde entier ?

Et bien malheureusement, non, c’est tout le contraire ! Non seulement ils portent souvent des pantalons en cuir, mais ils chantent aussi en dialecte bavarois...

Mais il ne faut pas se laisser avoir au premier coup d’œil ! C’est un groupe qui aime justement jouer avec ces clichés d’une façon ironique et qui utilise une grande diversité d’éléments musicaux : LaBrassBanda, c’est de la basse, du tuba, du trombone, de la trompette et de la batterie, c’est des basses palpitantes et des rythmes tressautants auxquels on ne peut pas échapper... La musique de LaBrassBanda fait bouger tout le monde !

Son style musical est une combinaison de tout : un peu de fanfare des Balkans, de reggae, de gypsy brass bavarois, un peu de funk et de ska... Et dans ce sens-là, LaBrassBanda est véritablement moderne.

Lors d’une interview à l’occasion d’un concert à Berlin, on a voulu savoir pourquoi les membres du groupe s’habillaient comme des “ploucs”. Et la réponse est simple : apparemment, les pantalons en cuir sont vraiment confortables et pratiques (on ne les lave pas). Et concernant le fait qu’ils chantent en dialecte bavarois, c’est parce que c’est leur langue maternelle, et pour eux, ça passe beaucoup plus naturellement que le “haut-allemand”, ou encore l’anglais. Donc rien à voir avec du régionalisme ou du patriotisme exagérés !

Finalement, on leur pardonne d’utiliser ces clichés aussi longtemps qu’ils exporteront de la si bonne musique dans le monde entier. www.labrassbanda.com

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DISCUSSION

La Canaille Le fil, St Etienne le 23/03/2011 par Jagunk

un premier essai réussi en 2009, avec “Une Goutte de Miel dans un Litre de Plomb”, le quatuor AAlors,près originaire de Montreuil, La Canaille, revient en force avec un nouvel album, “Par temps de Rage”. que l’on soit bien d’accord : afin d’éviter tout raccourci facile, la Canaille, c’est avant tout des textes

bien écrits, incisifs, avec une base musicale solide à tendance rock et qui n’a qu’une seule ambition : aller de l’avant et découvrir de nouveaux univers. C’est ce que l’on va découvrir grâce à cette petite discussion avec le rappeur Marc Nammour, porte-parole du groupe, qui se remet doucement de la grosse date de la veille à Paris...

ZYVA : Hier, vous étiez à la Boule Noire à Paris, c’est ça ? C’est pour ça que vous êtes un peu fatigués aujourd’hui ?

Marc Nammour : Oui, on a très peu dormi... Environ 3 heures et demi de sommeil... On est cassés ! Mais c’était un très bon concert. C’était complet avec un super public, hyper généreux ! On a pris notre pied ! C’était notre première date parisienne pour le nouvel album, donc c’était important que ce soit nickel. En plus, tous les invités de l’album étaient là : Napoleon Maddox, Michel Bénita et Antoine Bergot à la trompette, donc du coup, ça a donné une certaine richesse musicale à notre show.

ZYVA : C’était votre toute première date ?

M.N. : Non, c’était la troisième, mais c’est tout frais.

ZYVA : On imagine que ça doit vous faire plaisir de retrouver la scène après un passage en studio.

M.N. : Ouais, c’est clair, surtout qu’un groupe comme La Canaille, ça prend tout son sens sur scène. On est là pour partager des choses avec les gens, on kiffe vraiment ça et on avait hâte d’y retourner. Le studio, c’est cool aussi, mais c’est vraiment deux choses complètement différentes.

ZYVA : En tout cas, ça nous fait plaisir de vous voir ici et de voir que votre projet avance bien, car la fusion rock - rap n’est pas forcément un style très répandu en France, ou en tout cas, pas toujours bien ficelé.

M.N. : C’est cool, merci. Après, nous, notre direction artistique, elle n’est pas uniquement fusion rock -

rap. On n’a pas envie de s’enfermer dans une case.

On a envie d’être un peu plus large que ça. C’est vrai que de la fusion à la Rage Against The Machine, ça nous touche énormément dans le groupe, mais par exemple, moi, je peux très bien triper aussi sur “Black Star” de Talib Kweli and Mos Def à l’ancienne, aucune guitare saturée, un bon beat, bon texte, bonne énergie... et je n’ai pas du tout envie de lâcher ce côté-là aussi. On n’a pas une volonté unique de faire que des morceaux saturés. La fusion, pour nous, elle est vaste. On peut très bien fusionner le Jazz, le Rock, la Musique Orientale, l’Electro. On écoute plein de styles différents, donc ça se ressent dans les albums que l’on fait, et sur scène aussi.

ZYVA : Et si vous aviez la possibilité de faire un morceau avec quelqu’un, peu importe où il est dans le monde, vous penseriez à qui ?

M.N. : Oula ! (Il se retourne vers les autres) Avec qui on collaborerait si on pouvait ? ... (Petit blanc) Oh la la, ils roupillent tous ! Les têtes de mort que vous avez ! (Rires) Walter Pagliani : En France ou dans l’idéal ?

M.N. : Dans l’idéal, si tu avais du pognon par exemple. Imagine que tu aies 500.000 euros cash !

W.P. : Mais non, pas besoin d’avoir 500.000 euros. Si le gars il vient, c’est qu’il aura eu vent de moi, c’est tout !

M.N. : (Rires) C’est dur, comme question ! Moi, pour la France, je dirais Rocé, Casey, Ekoué, Flynt,... toute cette école-là du Hip-hop, quoi ! Après, en musicien, en star internationale, euhh... je ne sais pas, c’est

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DISCUSSION DR

M.N. : Pfff… Bah, tu sais, elle peut être encore d’actualité. On n’est ZYVA : Ok ! (Rires) Là, vous avez pas à l’abri de tomber dans un Napoleon Maddox (Ndlr : rappeur bled où la communication n’a américain) sur l’album, comment pas été efficace et où on se s’est passée cette rencontre ? Tu retrouve devant 30 personnes, savais qu’il avait fait une apparition alors qu’elle peut en contenir 200 sur le dernier album de Liléa à 300. Avec des groupes comme Narrative ? Tu connais le projet ? nous qui n’avons pas de gros M.N. : Oui, carrément ! Nous, on l’a médias qui les diffusent (même rencontré lors d’une création qui si France Inter nous joue un peu avait lieu à Montreuil. On a fait trois en ce moment) et qui ont notre jours de création ensemble dans direction artistique, c’est plus le cadre du festival M Pulse et ça difficile que Nolwenn Leroy avec a tout de suite collé entre nous. son “tireli pinpon”. On ne peut pas On avait plein de points communs faire de Zénith par exemple, on et une grande envie de travailler se contente des petits clubs pour ensemble. C’est un enfant du l’instant, comme ce soir ici, au Fil Rap, comme moi, mais avec une à Saint-Étienne, mais c’est cool. énorme envie d’aller voir ailleurs.

Donc oui, on n’est pas à l’abri de Il se nourrit déjà de Free-Jazz qu’il refaire encore des salles des fêtes. réinjecte dans son Hip-hop, et moi la règle du jeu, c’est comme “On s’implique comme C’est c’est plutôt Rock, mais toujours ça. Pour exemple, la dernière fois avec une plume subversive. À on peut. [...] Si tout le qu’on a fait un plateau avec Zone l’époque, on enregistrait notre monde faisait ça dans Libre Vs Casey et B. James, c’était album, et je l’ai invité à poser son en banlieue parisienne et il y avait flow sur un titre dans un premier son quotidien, on s’en 50 “pelos” dans la salle. temps, puis ça l’a fait, donc je l’ai sortirait déjà mieux.”

W.P. : Oui, puis il y avait l’Équipe de réinvité pour un deuxième titre France de football qui jouait ce qui s’appelle Ma poésie ne se lave pas. Je pense soir là, on ne faisait pas le poids. qu’il y aura des suites car c’est une vraie rencontre humaine, avant même la relation artistique.

ZYVA : C’est sûr. Pour le reste de l’album, les textes restent assez engagés quand même, et j’imagine ZYVA : C’est cool. En venant ici, je me suis que ce qui se passe aujourd’hui en France, voire réécouté l’album, avec le titre Salle des fêtes par ailleurs, doit vous motiver pour écrire encore plus, exemple, et je me demandais quelle était la part non ? autobiographique ?

M.N. : Oui, disons que si l’inspiration dépend de ce M.N. : Oui, ça s’inspire de ce qu’on a vécu, bien qui se passe en ce moment, c’est sûr qu’il y a des entendu, mais c’était aussi une espèce de clin d’oeil choses à dire. J’ai hâte, en effet, de reprendre la à tous les groupes qui sont en autoproduction et qui plume. Les thèmes sont en pagaille, là ! Il y a de quoi galèrent. Moi, je pense que tant que tu n’es pas devenir fou là, franchement. Là, les cantonales sont passé par ces étapes-là, et que tu te retrouves en passées, et si tu te dis que tu dois choisir entre l’UMP haut de l’affiche, il y a un truc qui n’est pas normal. et le FN... Super ! Surtout que le PS ramène l’autre C’est le cheminement naturel d’une carrière, car abruti du FMI qui, soi disant, défend nos intérêts... c’est comme ça que tu te construis. On voit bien Bref, c’est dur, quoi ! Après, il y a rien d’étonnant. qu’à chaque fois qu’il y a une pop star en carton La France est un pays de droite et réactionnaire qui est téléportée en haut de l’affiche parce qu’elle dont la direction ne va pas dans le sens du peuple. a fait un single qui tourne en boucle sur toutes les Malgré tout, on n’est pas défaitistes et on se dit que radios, au bout d’un album c’est terminé, on n’en l’espoir est dans la lutte. On ne baisse pas les bras. parle plus. Ça s’explique par le fait qu’elle ne soit On s’implique comme on peut dans la musique, pas passée par toutes ces phases intermédiaires. dans les discussions au quotidien, dans les ateliers Donc voilà, cette chanson est un clin d’oeil pour d’écriture qu’on mène avec les enfants. Si tout toute cette période, à condition bien sûr que ce le monde faisait ça dans son quotidien, on s’en genre de truc ait une fin ! (Rires) Parce que si tu ne sortirait déjà mieux. fais que des sets de “loosers” toute ta vie, tu te tires une balle. Mais c’est bien, ça te remet à ta place ZYVA : La suite, pour vous, ça s’organise comment ? des fois.

Des festivals ? Des dates à l’étranger ?

ZYVA : Et cette période, elle a duré combien de M.N. : Oui, c’est ça. Pour l’étranger, on aimerait temps pour vous ? bien. On n’a joué qu’une fois à l’étranger, c’était en une question trop difficile. Joker !

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DISCUSSION Équateur et c’était terrible. C’était un rêve de gosse de se déplacer avec tes instruments, de rencontrer des gens... On a rencontré des rappeurs équatoriens qui nous ont beaucoup enrichis... pas en “money” mais au niveau de l’expérience. Ça t’aère l’esprit.

On va déjà tâcher d’aller en Suisse, en Belgique, au Québec... dans les pays francophones. D’ailleurs, on est déjà distribués en Suisse et en Belgique.

Mais c’est pas évident. La Canaille est un groupe en autoprod, c’est tout à l’huile de coude que ça marche, et on en est fier ! L’indépendance est une liberté artistique qui n’a pas de prix.

ZYVA : Carrément. Beaucoup d’artistes nous disent que, de toute façon, les boîtes ne peuvent plus investir sur des groupes à long terme, donc tout marche au système D. C’est un retour en arrière mais qui permet une certaine liberté, du coup.

M.N. : Oui, puis en plus, j’estime qu’il y a de moins en moins de labels qui font leur travail de développement. Ils ne font plus ça maintenant. Ce sont juste des secrétaires. Ils prennent des projets qui marchent tout seuls et ils n’ont plus rien à faire. Ils remplissent un calendrier et c’est tout.

M.N. : Ah franchement, en ce moment, je n’écoute pas de musique. J’en fais trop déjà, avec La Canaille, donc quand je rentre à la maison, j’ai envie de silence, de discussion tranquille... Après, pendant l’écriture de l’album, j’en ai écouté pas mal. Les derniers albums que j’ai écoutés étaient l’album de Rocé “L’être humain et le réverbère”, “Libérez la bête” de Casey... En albums américains, j’ai toujours été de l’école Sage Francis, Mos Def... des mecs qui ont envie d’emmener le Rap un peu ailleurs.

Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait représenter votre musique : Un mélange entre Killing in the Name des Rage Against The Machine et Big Bisou de Carlos

ZYVA : Dernière chose, on aime bien savoir ce que les artistes que l’on rencontre écoutent. Donc, y a t’il un truc qui t’a bien plu ces derniers temps ?

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Par temps de rage Label : La Canaille

myspace.com/lacanaille

Par Coquin

CLEET BORIS

Quand on vous dit que la musique et la bande dessinée sont deux arts étroitement liés... Ce mois ci, Cleet Boris, de son vrai nom Hubert Mounier, lyonnais d’origine et leader et chanteur emblématique du légendaire groupe l’Affaire Louis Trio, est dans ZYVA ! Au mois de février de cette année est sorti “La maison pain d’épices”, son quatrième album solo, dont la sortie a été accompagnée par la publication d’un album bd, intitulé “La maison pain d’épices, journal d’un disque”, relatant la genèse de l’album, et dessiné par...Cleet Boris lui même ! Alors qu’il se produira sur scène dans le cadre du Festival de la Bande Dessinée de Lyon au mois de juin, il a très gentiment accepté de répondre pour nous à quelques questions...

ZYVA : Est ce que l’idée de faire une BD journal de bord de l’album a germé en même temps que l’idée de faire un album studio ou bien après ? Comment est né ce projet ?

C. B. : C’est José-Louis Bocquet qui m’a suggéré cette idée alors que j’avais déjà composé la plupart des chansons, ça a été décisif, avant même l’enregistrement, de sentir que l’album se concrétisait vraiment par cette approche inattendue. Une fois en studio, je prenais des notes et des photos en vue de la BD, j’ai ensuite travaillé sur tous les fronts pendant des mois pour rendre tout ça cohérent.

ZYVA : Tu as un style graphique que l’on qualifie de “ligne claire”. Or, j’ai remarqué une chose assez amusante : dans les années 80, une grosse partie de la scène indépendante BD et musique a eu une influence majeure et similaire, celle d’une sorte de retour au style des années 50, et pourtant chacune dans leur domaine... C’est-à-dire que pour la scène Rock, cela s’est traduit par la réapparition du Rockabilly (avec un groupe comme les Strays Cat par exemple...), alors que pour la BD, ça s’est traduit par un retour en force de la ligne claire qui est LE grand style graphique BD des années 50...

C. B. : Je crois qu’il y avait un peu un rejet de la modernité inhérent à ce mouvement dont moi j’étais vraiment partie prenante, autant musicalement, à vouloir ressusciter le Chachacha, que graphiquement avec la ligne claire un peu désuète de Jijé ou du Hergé des débuts. Il y avait aussi un petit fond de contestation qui était sous-jacent dans ces deux mouvements, une contestation provocatrice, mais de toute façon bon enfant. Donc oui, je pense que c’était vraiment deux façons de voir la musique et le dessin à une époque qui était encore riante on va dire...

Moi j’étais jeune, assez naïf et j’avais une vision “ligne claire” de l’existence qui est restée la mienne aujourd’hui...

Je crois qu’on le voit encore dans mes BD actuelles. Que certaines valeurs des années 50, pas toutes heureusement (on a inventé depuis la pilule et d’autres choses très bien pour l’humanité...) mais que certaines valeurs de cette époque là, une sorte d’héroïsme, de courage, c’est un peu des choses qu’on a tendance à avoir perdu

aujourd’hui où on est dans une époque désabusée et anxiogène. Donc le retour à la ligne claire c’est un peu une manière de dire “Ben écoutez, moi je fais partie de ceux qui ont envie de croire que la vie peut continuer à être belle et que c’est à nous de reprendre les rênes du monde et d’en faire quelque chose de moins pire...”

ZYVA : Mais est-ce que tu penses que c’est l’évolution de la musique vers un style fifties qui a amené les auteurs BD à faire de même ou c’est vraiment quelque chose qui s’est fait au diapason ?

C. B. : Nan nan, je crois vraiment que ça s’est fait, comme on dit, à la “va comme je te pousse”. Frank Margerin, lui, n’était pas vraiment ligne claire au départ. Mais sa façon de parler des gens qui faisaient de la musique dans les banlieues parisiennes, ce genre d’ambiance, c’était assez nouveau en fait... Et il l’a fait avec un dessin assez désuet, un dessin avec des gros nez... Donc je ne crois plus que c’était une humeur générale et une culture commune entre Yves Chaland, Frank Margerin, moi et cent autres de mes amis. On a grandi en écoutant les Stones, les Beatles, en lisant les Spirou et les Tintin ainsi que les BD américaines des années 60... ça fait partie d’une culture commune qui fait que musique et BD sont toujours aussi étroitement liées.

ZYVA : Qu’est ce que la BD t’apporte de plus par rapport à la musique ?

C. B. : Le plaisir du projet. C’est pas tant le fait de dessiner, parce que je trouve que c’est quelque chose d’assez ingrat, difficile... on prend du plaisir quand tout est fini, mais pendant qu’on le fait, c’est pas très marrant quand même la BD. En l’occurrence, là je voulais faire un bouquin assez générationnel dans lequel les gens qui ont entre 35 et 50 ans pouvaient retrouver un peu de leur parcours dans le mien. Moi j’ai l’impression d’être un parmi tant d’autres.

Je fais partie d’une génération... Puis c’est vraiment des vacances, parce que je me suis rendu compte que si je ne fais que de la musique tout le temps, je tourne en rond et j’ai besoin de m’exprimer autrement.

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Extraits DE DISCUSSIONS

[...]

Avec ZYVA, pas d’interview, que des discussions.

Un seul principe : tout ce qui est enregistré est retranscrit à l’identique, nous finissons toujours par la même question.

Retrouve la suite sur

WWW.ZYVAMUSIC.COM,

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Mattafix

Jennifer Cardini

Squat Gorge de Loup | 22/03/2008

Ninkasi Kao | 18/02/2006 Mattafix : Dans la musique, il y a beaucoup de frustration, une dimension commerciale (Rires) des trucs de fous et on plonge dedans, on y va tout droit pour dénoncer les gouvernements sur les chaînes nationales et c’est ce que l’on veut faire. Nous, on est plutôt du genre à dénoncer un système, des gouvernements, ce que l’on dit dans “Big City Life” une structure commerciale, mais ça ne fonctionne pas, c’est oppressant, frustrant, ça grille les gamins, c’est raciste, fasciste et donc “Big City Life” c’est quand même une sacrée grande victoire pour nous.

Kymmo

The Pack A.D.

ZYVA : Est-ce que tu sens qu’il y a une véritable évolution, au niveau du milieu dans lequel on disait il y a 10 ans qu’il était exclusivement masculin ?

Jennifer Cardini : Disons que les filles qui sont là aujourd’hui, elles ont vraiment une place à part entière.

Après c’est une discussion globale qui pourrait durer des heures, mais le monde est fabriqué et conçu pour des hommes…souvent par des femmes (rires). A partir du moment où je commence à mixer, perso je suis dj. Le fait que je sois une fille, ça ne regarde que moi, ça fait partie de ma vie privée et je fais mon boulot de dj !

Transbordeur | 31/03/2011

PSYKICK LYRIKAH

ZYVA : Qu’est ce que c’est que cette histoire de tuer les ordinateurs ? (leur troisième album s’appelle “We Kill Computers”, ndlr) Becky : On n’aime pas ça, toutes les deux. Toute cette histoire de : “Le futur, c’est maintenant !”, les réseaux sociaux et tout ça… Mais bon, c’est hypocrite parce que nous aussi on utilise des ordinateurs et on est sur des sites internet, tout le monde l’est.

Maya : Non mais, sérieusement, qu’est ce que c’est que ce truc aujourd’hui d’avoir trois mille amis ? Personne n’a trois mille amis ! Ce ne sont pas tes amis ! Et tout le monde de publier des photos et de dire à tout bout de chant : “Tiens je suis allé chier aujourd’hui”. On s’en fout ! C’est pour ça qu’on veut tuer les ordinateurs

ZYVA : On nous a dit que tu ne pouvais pas expliquer tes textes, tu confirmes ? Est-ce que c’est une manière pour toi de laisser l’auditeur s’approprier tes textes comme il le veut ou bien c’est parce que sur le moment c’est un assemblage de mots qui veulent dire un truc ?

Arm : C’est un peu des deux ! (Rires) C’est des textes suffisamment obscurs et à tiroirs pour que je puisse me dire que les gens reçoivent quelque chose... y’a une émotion qui naît quoi ! Si je me mets à expliquer chaque phrase, on va tomber dans l’histoire personnelle qui ne va intéresser personne et qui va démystifier l’acte artistique. Je ne vois pas bien l’intérêt.

Parfois, j’ai des phases super obscures et même mes potes me demandent : “mais qu’est-ce que tu entends par là ?”. On en rigole. On tourne ça un peu en dérision mais il y a aussi des morceaux qui sont écrits dans un instant précis, les années passent et j’ai perdu le sens d’un truc. Il y a aussi des morceaux avec une signification précise, que plein de gens comprennent différemment.

Transbordeur | 07/12/2010

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TEZ CTEZ TAC ONTA C CON ! !

S S U U NO NO

AGENDA CONCERTS Distribuer le mag, ça vous tente ?

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ZYVA met en place une équipe de distribution pour diffuser son magazine tout au long de l’année : à l’entrée ou à la sortie de concerts, lors de festivals, pendant des évènements culturels...

On vous demandera aussi d’en déposer quelques-uns dans différents lieux de passage lyonnais.

En échange, ZYVA vous offre : T-shirts, stickers, stylos et des places de concerts (suivant disponibilités).

Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous le faire savoir à contact@zyvamusic.com

LYON MAI 01/05

The Luyas (Experimental) Kraspek Myzik / 7€ / 20h30 Alexis Gideon + Extra life + Passe montagne (Electro/ pop) Grrrnd Zero Gerland / Gratuit / 16h

03/05

Aqua Nebula Oscillator + Black tears (Garage) Sonic / 20h30 ICSIS (Rock) Ninkasi kafé / Gratuit / 21h

04/05

Bates motel (Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h

05/05

Cosmos70 (Electro) Hot club de Lyon Delain (Métal) cco / 25€ / 20h Cali (Chanson) Transbordeur / 35€ / 20h

Rumble festival : Klose one + Rattus rattus (Electro/Dubstep) La Marquise / 5€ / 23h

06/05

The enjoys + Vismets (Rock) Ninkasi Kao / Gratuit / 20h30 Rumble Festival : Dj Hype + Flore + Turnsteak + Vibronics (Electro/Dubstep) Transbordeur / 24€ / 21h 2080 (Electro) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h

Denis Lefrançois (Chanson) Kraspek Myzik / 7€ / 20h30

07/05

Mary Has A Gun (Rock) La Marquise / 13€ / 19h00 Cosmos70 (Electro) Fnac Bellecour Buraka som sistema + Flatmate (Electro/Breakbeat) Transbordeur / 24€ / 21h

08/05

Shannon Wright + Mars red sky (Indie rock) Epicerie moderne / 12€ / 20h

09/05

Busta rhymes (Hip-hop) Transbordeur / 44€ / 20h

10/05

Thee oh Sees + Surfin’ matadors + Le Pecheur (Rock) Clacson / 10€ / 20h30 Festival Printemps de Pérouges : André Manoukian + Malia (Jazz) Salle 3000 / 38€ / 21h00

Faik (Rock/Folk) Ninkasi Ampère / Gratuit / 19h

Ekoes (Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h

Misteur Valaire + Nestor Kea (Electro) Marquise / 11€ / 21h

11/05

Festival Changez d’air : Hervé Lapalud (Chanson) Espace culturel de st Genis les Ollières / 7€ / 20h

Charles Pasi (Pop/Rock) Sirius / 12€ / 20h30 Cold war kids (Rock) Transbordeur / 23€ / 20h30 Festival Printemps de Pérouges : Bobby Mc Ferrin (Jazz) Salle 3000 / 52€ / 21h00 Yeasty Kids (Pop/rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h

12/05

Festival Changez d’air : Brigitte + Lamarca (Pop) Espace culturel de st Genis les Ollières / 16€ / 20h30

31Knots + Pan pan pan (Rock) Epicerie moderne / 10€ / 20h30 Booba (Rap) Transbordeur / 35€ / 20h00

Parts and labor (Pop/rock) Sonic / 20h30 Alain Sourigues + Suissa (World) A Thou Bout D’Chant / 13€

Festival Printemps de Pérouges : Chico & The Gypsies (World) Salle 3000 / 52€ / 21h00

Les Monstroplantes (Jazz) Hot club de Lyon / 10€ / 21h

13/05

GZP présente : Moody Love + Mû (Pop / Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h30

Festival Changez d’air : Arpad Flynn + Les 2 moizelles de

la CMSBLC + The Two (Rock) Espace culturel de st Genis les Ollières / 16€ / 20h30 This is saintelectro, Act1: Maxime Dangles + Acid Soda + Mandala + Nyna curtis (Electro) La cour des grands / 15€ / 23h

Roberto & The moods + TD + (Dub/Rock) Clacson / 8€ / 20h30 Soprano (Rap) Halle Tony Garnier / 29€ / 20h00 Faik (Folk) Ninkasi Opéra / Gratuit / 21h

14/05

Festival Changez d’air: Mesparrow + N’Relax + Vendeur d’enclumes (Jazz / chansons) Espace culturel de st Genis les Ollières / 16€ / 20h30 Les papillons (Chanson) Kraspek Myzik / 7€ / 20h30 D (Métal) Marché gare / 28€ / 20h

15/05

Septicflesh + Svart crown (Métal) Marché gare / 20€ / 18h30

17/05

Funeral for a friend + The Blackout (Rock) Marquise / 17€ / 18h30

Adept + Caliban + As blood runs black + For today (Métal) Marché gare / 19€ / 19h Chinese man (Electro) Ninkasi kao / 26€ / 20h30 Kate and the moving men (Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h

18/05

Aldebert (Chanson) Bourse du travail / 33€ / 20h

19/05

Ayo (Soul) Transbordeur / 33€ / 20h00

Brisa Roche + Elysian field (Pop) Marché gare / 17€ / 20h Aphte punk (Electro) Marquise / 6€ / 22h30

20/05

James Vincent Mc Morrow + The Salmon fishers (Folk) Epicerie moderne / 11€ / 20h30 Jehro (Folk) Transbordeur /

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24€ / 20h

Julie Doiron (pop) Kraspek Myzik / 20h30 Psych beach party 2 : The Taikonauts + The projectivers + Limbo contest! + The sunmakers (Surf music) Clacson / 8€ / 20h30

21/05

X-Man (Reggae) Ninkasi Kao / 22€ / 19h30

Barn owl (Blues/Psyché) Sonic / 20h30

24/05

Burning heads + Ta gueule (Punk) cco / 13€ / 20h Laurent Berger (Scène Française) A Thou Bout D’Chant / 13€ / 20h30

Metronomy (Electro/pop) Ninkasi Kao / 24€ / 20h30

25/05

Aloha from #4 : Gonjasufi + Blackthread (Hip-hop) Transclub / 12€ / 20h Thomas Dybdahl + Susanne Sundfor (Folk/pop) Epicerie moderne / 13€ / 20h30

26/05

Nar6 + Tomislav (Rock/Scène Française) A Thou Bout D’Chant / 13€ Ycare (Rock/Pop) Marché gare / 18€ / 20h30

Irma (Soul) Transbordeur / 21€ / 21h

27/05

The Tellers + The purple lords (Pop/Rock) Ninkasi kafé / Gratuit / 21h

Oxbow (Noise) Epicerie moderne / 11€ / 20H30 Charli 2na (Ran’n’Soul) La Marquise / 18€ / 19h30 Le Voyage de Noz (Rock) Ninkasi Kao / 19€ / 20h00 Madjo (Folk) Transbordeur / 20€ / 20h30

29/05

The tallest man on earth + Francis (Indie/Folk) Epicerie moderne / 13€ / 20h Mirabo (Rock) Marquise / 20h30

31/05

AGENDA CONCERTS Kellies (Garage/pop) Sonic / 20h30

Le reparateur (Punk/Garage) Ninkasi kafé / Gratuit / 21h Concert de soutien à RESF : Karimouche + La mine de rien (Chanson) cco / 5€ / 20h

JUIN 01/06

Laurent Garnier (Electro) Salon de l’Hôtel de Ville / 11€ / 16h00

02/06

08/06

Chewbecare (Post rock) Ninkasi Opéra / Gratuit / 21h

09/06

Apocalyptica (Métal) Transbordeur / 27€ / 19h

16/06

Les Invites de Villeurbanne : Staff Benda Bilili + Le Chapelier Fou (Electro / World) Square de la doua / Gratuit / 20h Mickael Miro (Chanson) Ninkasi Kao / 28€ / 21h

Alienhearts (Electro) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h Aphte punk + Tweak Zone + Kid 606 + Miso soup + Paralel / Plaid (Electro) Ninkasi Kao / 2€ / 23h Brodinski + Erol Alkan + Sound Pellegrino Thermal Team + The Magician (Electro) Piscine du Rhône / 24€ / 14h30

17/06

Dennis Ferrer + The Martinez Brothers (Electro/DJ) Piscine du Rhône / 24€ / 14h30 Daito Manabe + Doravideo (Electro) Musée d’Art Contemporain / 11€ / 16h00 Assassin + Caribou + Matthew dear + The young gods (Electro) Marche gare / 35€ / 20h30

18/06

03/06

04/06

David Grubbs (Post rock) Sonic / 20h30

Auren + de la tête au pied + Barrueco + Café Bertrand (Chanson/Rock) Ninkasi Kao / 15€ / 20h

Discodeine + Luciano + Tortoise (Electro) Marché gare / 35€ / 20h30

Gesaffelstein + Dj Mehdi (Electro) Piscine du Rhône / 24€ / 14h30

Dada Kingz + De!nial (Electro) Musée d’Art Comptemporain / 11€ / 16h00

05/06

Chateau Flight + Dj Chloe + Dop (Electro) Piscine du Rhône / 24€ / 14h30 Chilly Gonzales (Electro/Pop) Transbordeur / 27€ / 20h30

Les Invites de Villeurbanne : Têtes Raides + Nathalie Natiembé (Chanson) Place du centre / Gratuit / 20h

Ebo Taylor + Blitz the ambassador + Anna Aaron (World / Fusion / Hip Hop) Square de la Doua / Gratuit / 20h

Diesel dust + Doc holliday (Rock) Rail théâtre / 24€ / 19h Les Invites de Villeurbanne : Quadricolor + True Live + The Ex & Getatchew Mekuria (Rock) Square de la doua / Gratuit / 20h

19/06

Nuits de Fourvière : Aaron + Yodelice + Milkymee (Folk / pop) Théâtre romain de Fourvière / 32€ / 20h30

20/06

Nuits de Fourvière : Zazie + Florent Marchet (Chanson) Théâtre romain de Fourvière / 48€ / 21h

Jean-Louis Aubert (Rock / Chanson) Halle Tony Garnier / 43€ / 20h

23/06

27/06

13/05

Bullet for my valentine (Métal) Transbordeur / 27€ / 19h30 Toto (Pop-rock) Halle Tony Garnier / 64€ / 20h30

Tara King Th + Brisa Roche (Pop) La Cave à Musique /

28/06

30/06

Eskemo (Pop/Rock) Marché gare / 17€ / 20h

/ 20h30

26/06

Mû (Piano Beatbox) Bar des Capucins / nc / 20h30

Villeurbanne ZYVA MIX / Grand Bal aux Invites de tre Cen du e Plac Juin 15 Mercredi in Vendredi 17 Juin Charpennes / Tonk Samedi 18 Juin Centre Ville

Fishbone + L’Effet Kartell (Fusion) La Cave à Musique / 17€ / 20h00

Burning Heads + Big Bears + WDCS (Punk-Rock) La Cave à Musique / 21h00

20/05

Afrika Bambaataa (Hip-Hop) La tannerie / 8€ / 20h30

20/05

Thomas Fersen (Scène Française) Ainterexpo / 28€ / 20h30 Kool Shen + Merlin + 6ktrice & Samsara (Hip-Hop) Ainterexpo / 27€ / 20h30

01/06

TNT (Trio Jazz) Crescent Jazz Club / 10€ / 21h00

28/05

02/06

La Phaze (Rock) La Cave à Musique / 17€ / 20h00

09/06

Bruno Simon + Jokari Players (Jazz/Electro) La Cave à Musique / 21h00

21/06

Oh!Pears! (Rock) La Cave à Musique / Gratuit

23/06

Guns of brixton (Dub Rock) La tannerie / Gratuit / 18h30

King Automatic (Rock) La Cave à Musique / 21h00

Festival Dans ton Kulte : PC Brass band + Raptor Crew + Chiens à plumes + Fool Dawa + Diploë... + Demo skate, bmx, roller... Viriat / 13h

Verone (Folk) La Cave à Musique / 21h00

BOURGOIN JALLIEU

Têtes Raides (Rock) Le Scarabee / 27€ / 20h30

25/06

13/05

Kill The Young (Pop-Rock) Abattoirs / 15€ / 20h30

Y Salsa : Yuri Buenaventura (World) Transbordeur / 27€ / 20h

21h00

17/05

BOURG EN BRESSE

Y Salsa : Manolito y su trabuco (World) Transbordeur / 27€ / 20h Unsane + Neige morte (Noise indie) Epicerie moderne / 12€

14/05

21/05

The Fabulous Thunderbirds + Duster 71 (Jazz) Abattoirs / 18€ / 20h30

25/06

31 Knots + Ntwin (Rock) La Cave à Musique / 21h00

Deicide + Belphegor + Hour of penance + The Amenta (Métal) cco / 29€ / 20h30

Yasmina Sana (Chanson / World) Festival Muzz en Fête

24/06

Musique / 21h00

Nuits de Fourvière : Agnès Obel (Folk) Théâtre romain de Fourvière / 27€ / 21h

21/05 27/05

Chocolate Pain + MMD 38 + The Melting Snow Quartet (Rock) Abattoirs / 6€ / 20h30

MACON 06/05

30/06

CHAMBERY 13/05 17/05

Julien Lourau + Rumbabierta (Jazz/World) Totem / 19€ / 20h30

17/06

Jean Louis Aubert (Rock-Chanson) Le Phare / 43€ / 20h00

ANNECY 03/05

ST Augustine + Zak Laughed (Rock) Le Brise Glace / 8€ / 20h30

11/05

The Crib (Hip Hop) Le Brise Glace / Gratuit / 20h30

12/05

Rosette (Rock) La Cave à Musique / 21h00

Under Kontrol (Beat Box) Le Brise Glace / 14€ / 21h00

Youngblood Brass Band (Rap’n’Soul) La Cave à

Blacbone Party (Electro Indus) Le Brise Glace / Gratuit / 20h30

08/05

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18/05

AGENDA CONCERTS 21/05

No One Is Innocent (Rock) Le Brise Glace / 16€ / 21h00 Thomas Fersen (Chanson) Arcadium / 31€ / 20h30

28/05

Gunkanjima (World) Le Brise Glace / 14€ / 21h00

30/06

Brian Setzer (Rock) Arcadium / 56€ / 20h00

GRENOBLE

Cali (Chanson) Summum / 35€ / 20h00

26/05

Mon Coté Punk (Punk) La Bobine / 11€ / 20h30 Trompe le Monde (Rock-Electro) Le Ciel / 20h30

28/05

Eysso (Reggae) Parc Paul Mistral

04/06

Mancora (Pop Rock) La Bobine / 19h00

The Dodos + The Luyas (Rock) Le Ciel / 12€ / 20h30

Festival Ricard Live Music : Julien Doré + Puggy + Namaste (Rock) Parc Paul Mistral / Gratuit / 20h30

Come Together (Jazz) Jazz Club / Gratuit / 19h30

Jean Louis Aubert (Rock Chanson) Summum / 43€ / 20h00

02/05

05/05

06/05

Deadelus + DJ Samite aka Noisebuilder + Iphaze + Jazzsteppa + Nekochan + Noon (Dub) La Bastille / 13€ / 20h00 Movie Star Junkies (Low-Fi Garage) La Bobine / 7€ / 20h30

07/05

Sushi Lee (Rock) la Bobine / 19h00

Doctor Flake + Electric Electric + Publicist + Turnsteak (Hip Hop) La Bastille / 11€ / 19h00

07/06 09/06

Melo (Pop-Jazz) Jazz Club / Gratuit / 19h30

11/06

Alice (Pop Chanson) La Bobine / 19h00

SAINT ETIENNE 12/05

09/05 17/05

Buzzcocks + Mensch + The Ditch + Wire (Rock) Le Fil

Palatino Quartet (Jazz) Mc2 / 28€ / 20h30

19/05

Soprano (Rap) Summum / 29€ / 20h00

Golden Disko Ship (Pop) Le Ciel / 9€ / 20h30

20/05

Festival Magic Bus : Winston Mcanuff & The bazbaz orchestra + Mad professor & Earl + Soul of kumbah + Milanga / Campus de Grenoble / 19h

21/05

Festival Magic Bus : Beat Torrent + Lexicon + Sly & the gayz + Tangram + Les chevals Hongrois + Roots collective / Campus de Grenoble / 19h Padwriterz + Sceatch Bandit Crew (Hip Hop) La Chaufferie / 9€ / 20h30

Juanitos (Rock) La Bobine / 7€ / 20h30

13/05

Gratuit / 18h30

Carmen Maria Vega + Karimouche + Allain Leprest + Les wriggles + Loic Lantoine (Chanson) / Par Expo / 21€ / 20h00

Stupeflip + Aphte Punk + Barbara Novak + Jokari Players + La Phaze (Electro/Rock) Le Fil / 19€ / 21h00

02/06

FESTIVAL PAROLES ET MUSIQUES : Aaron + BB Brunes + Stomae (Pop/Rock/Electro) Zenith / 42€ / 19h00 Batlik + Thomas Pitiot (Chanson) Parc Expo / 6€ / 12h00 Billie + Camelia Jordana (Chanson) Magic Mirrors / 16€ Bat Point G (Hip Hop Musette) Scène du Conseil / Gratuit / 17h30

Alexis HK (Chanson) Magic Mirrors / 9€ / 22h00

03/06

FESTIVAL PAROLES ET MUSIQUES : Les Ogres de Barback + Têtes Raides (Chanson/Rock) Zenith / 42€ / 20h30

/ 20€

14/05

This is Saintelectro, Act2: Gary Beck + Julian Jeweil + Dan Soulshot + Jules and Moss + Andre Dalcan + Gabe + Pedro Bucarelli + Dee-Dave (Electro) Le fil / 18€ / 22h

19/05

Joseph Arthur (Rock) Le Fil / 17€ / 20h30

26/05

Alcatraz + Geoffroy Barthelemy + Keirda 2.0 + Soole (Rock) / Gratuit / 14h00 Mademoiselle K + Miss White & The Drunken Piano + Quadricolor (Rock) Magic Mirrors / 19€ / 20h30

04/06

FESTIVAL PAROLES ET MUSIQUES : Daphné + Thomas Fersen + Zaz (Chanson) Zenith / 45€ / 18h00 Louis Ville (Rock) Parc Expo / 6€ / 12h00

Kevin Drumm (Electro Rock) Musée de la Mine / 15€ / 20h30

27/05

Groundation (Reggae) Le Fil / 25€ / 20h30

Deborah Kant + Disappears (Rock) Musée de la Mine / 15€ / 20h30

28/05

Aki Onda (Electro) Musée de la Mine / 17h00

01/06

Gaga Dilo (Ska Jazz-Reggae) Scène du Conseil Général /

/ 15h00

Hundred seventy split + Devil Jo & The Backdoormen (Blues/Rock) Le Fil / 20€ / 20h30

Shannon Wright + Les Colettes (Folk) Le Ciel / 12€ / 20h30

+ Soprano (Rap) Zenith / 28€ / 20h30

FESTIVAL PAROLES ET MUSIQUES : Sexion d’Assaut

Lola Lafon + Madjo (Folk Rock) Magic Mirrors / 16€ / 15h00 Crayon + Roce + Zone Libre vs Casey & B. James (Rap/Rock) Parc Expo / 16€ / 20h00

05/06

FESTIVAL PAROLES ET MUSIQUES : Bernard Lavilliers + Benjamin Paulin (Chanson) Zenith / 43€ / 19h00 Joyeux Urbains + Oldelaf (Chanson) Magic Mirrors / 16€ / 15h00

Altam (Rock) Scène du Conseil

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Général / Gratuit / 17h30 Mathieu Boogaerts + Syd Matters (Rock Folk) Parc Expo / 16€ / 19h00

Medi (Soul Rock) Magic Mirrors / 9€ / 22h00

15/06

Jean Louis Aubert (Chanson) Zenith / 43€ / 20h00

18/06

Von Magnet (Electro) Le Fil / 10€ / 21h00

21/06

Barrio Populo (Rock) Musée de la Mine / Gratuit / 22h00

25/06

Dub Inc (Dub) Zenith / 26€ / 20h00

30/06

Staff Benda Bilili + Lail Arad (Funk Reggae) Le Fil / 22€ / 20h00

VALENCE 04/05

FESTIVAL Les Oreilles du Renard : La Ruda + Family Cheap + Ontario (Rock / Hiphop) Privas

The Wackies (Rock) Salle des Sapins / 8€ / 19h30

12/05

Le bebop - Remenber hip-hop old school : Grandmaster flash + DJ Mattj + Frenchkiss feat Al Roc + Bassattack crew +... (Hip-hop) St marcel les Valence / 20€ / 20h N’Relax (Pop Jazz Trop Hop) Maison de la Musique / 15€ / 20h30

13/05

Booba (Rap) Stade Georges Pompidou / 26€ / 20h30

14/05

Sfonx (Rock-Funk) Maison de la Musique et de la Danse / 12€ / 20h30

AGENDA CD MAI 02/05

THE LEISURE SOCIETY “Into the murky water” AIDEN JOHN MOFFAT “Everything’s getting older” DUTCH UNCLES “Cadenza” MOJO FURY “Visiting hours of a travelling circus” AND SO I WATCH YOU FROM AFAR “Gangs” THE BOOKHOUSE BOYS “Tale to be told” THE CHASE “The chase” DARK DARK DARK “Wild go” HOSPITAL SHIPS “Lonely twin” FRENCH HORN REBELLION “The infinite music of” JAY JAY JOHANSON “Spellbound” THE BERG SANS NIPPLE “Build with erosion” TWIN ATLANTIC “Free”

03/05

FLEET FOXES “Helplessness blanket” HAVE NOTS “Proud” THE JUKEBOX ROMANTICS “A lion and a guy” TITLE FIGHT “Shed”

09/05

13&GOD “Own your ghost” GANG GANG DANCE “Eye contact” ELYSIAN FIELDS “Last night on earth” OKKERVIL RIVER “I am very far” NO JOY “Ghost blonde” SKELETONS “People” TYLER, THE CREATOR “Goblin” YOUNG LEGIONNAIRE “Crisis works” WILD BEAST “Smother” MILES KANE “Colour of the trap” THIS WILL DESTROY YOU “Tunnel blanket” YOUNG LEGIONNAIRE “Crisis works” TAPE THE RADIO “Heartache and fear” THE ZOMBIES “Breathe out, Breathe in”

10/05

NOVEMBERS DOOM “Aphotic” THE ANTLERS “Burst apart” MAN MAN “Life fantastic” MOVING MOUNTAINS “Waves”

16/05

DANGER MOUSE & DANIELLE LUPPI “Rome” SEVERIN “L’amour triangulaire” CHAD VANGAALEN “Diaper island” MERCURY REV “Deserter’s song” (Reissue) BEN HARPER “Give till it’s gone” LET’S WRESTLE “Nursing home” AUSTRA “Feel it break” FRIENDLY FIRES “Pala” DAVE MCPHERSON “The hardship diaries”

17/05

DARK CASTLE “Surrender to all life beyong form”

18/05

THE DUKE SPIRIT “Bruiser”

23/05

THE PRODIGY “Workd’s on fire” (live) HERMAN DUNE “Strange moosic” PETE AND THE PIRATES “One thousand pictures” CLOUD CONTROL “Bliss release” ART BRUT “Brilliant tragic!”

TRIPWIRES “Spacehopper” DAVID THOMAS BROUGHTON “Outbreeding” IRON MAIDEN “From fear to eternity : The best of 1990-2010” A STORM OF LIGHT “As the valley of death us, our silver memories fade” THURSTON MOORE “Demolished thoughts” BAB “Bienvenue à bord” MIRO “Roader” LUSSI IN THE SKY “Lussi in the sky” WINSTON MC ANUFF & THE BAZBAZ ORCHESTRA “A bang”

27/05

AMORPHIS “The beginning of times” KARMA TO BURN “V”

30/05

DEATH CAB FOR CUTIE “Codes and keys” BATTLES “Gloss drop” SEBASTIAN “Tolal” CULTS “Cults” THE HEAD AND THE HEART “The head and the heart”

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31/05

EDDIE VEDDER “Ukulele songs”

JUIN 06/06

SHAKA PONK “The geeks and the jekin socks” PATRICK WOLF “Lupercalia” THREE TRAPPED TIGERS “Route one or die” THE VICTORIAN ENGLISH GENTLEMENS CLUB “Bag of meat” FRANCK TURNER “England keep my bones” ARCTIC MONKEYS “Suck it and see” MELTONES “Nearly colored” DEPECHE MODE “Remixes 2 : 81-11” MECHANICAL BRIDE “Living with ants” GOMEZ “Whatever’s on your mind” JACNO “Jacno future” ALADDIN “We were strong, so we got lost” SCOTT MATTHEW “Gallantry’s favorite don”

07/06

LIMP BIZKIT “Gold cobra” THE BLACK LIPS “Arabia mountain” THE DEAR HUNTER “The color spectrum”

09/06

MAJOR LAZER “Guns don’t kill people...

Lazer do”

13/06

WU FY “Go tell fire to the mountain” DANANANANAYKROYD “There with a way” SONS AND DAUGHTERS “Mirror, mirror” JUNIOR BOYS “It’s all true” WOODS “Sun & shade” VETIVER “The errant charm”

16/06

UNDERGROUND RAILROAD “White night sand”

17/06

THE NEW RECRUITS “The ten count EP”

20/06

COPY HAHO “Copy Haho” DIGITALISM “I love dude”

21/06

IS TROPICAL “Native to”