GRATUIT
LE MAG MUSICAL
Juin / Eté 2014 #32
LE MAG
zyvamusic.com ı Mai /
MUSICAL
GRATUIT
GOJIRA Richy ahmed Chinese man Hilight tribe barcella DOSSIER + AGENDA FESTIVALS 2014 SKIP THE USE CARBON AIRWAYS High tone barrio populo kanka Todd terje kkc orchestra... + Actualités locales, Découvertes et bons plans...
Ne pas jeter sur la voie publique
SOMMAIRE
Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 141 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.
Brèves p. 4 & 6 Dossier festivals p. 8 à 13 Barcella p. 14 Gojira p. 16 Chinese man p. 20 Hilight Tribe p. 22 Richie Ahmed p. 26 Quartier Libre p. 28 Agenda p. 30
Mai / Juin / été 2014 | Edité à 20.000 exemplaires 1000 Points fixes dans la région Rhône-Alpes Rédacteur en chef : Anthony Dreano redaction@zyvamusic.com Directeur de publication : Hedi Mekki Responsable commercial : Gabriel Perez commercial@zyvamusic.com Rédacteurs : Antho, Jagunk, Philippe “Pippo”Jawor, Kymmo, Gab, David, Sarah, Léo, Lisa, Margot, Marie, Florentin. Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : David Honegger Chargé de communication / Presse : Nicolas Tourancheau & Margot Roulin communication@zyvamusic.com Photos de couverture : Kymmo Bureau / adresse postale : 6 Grande rue de Saint Clair - 69300 Caluire et Cuire Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élé-
ment de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.
EDITO e bruit est une des premières sources de plaintes L individuelles en Europe et sous prétexte de savoirvivre et de respect, certains aimeraient parfois réduire
la musique au silence : leurs oreilles saturent et gare au premier qui viendra troubler leur tranquillité. C’est ainsi qu’un samedi après-midi quelques notes suffisent à faire intervenir la police, prête à frapper promptement aux portes pour sommer les agitateurs de baisser le volume. Inutile de plaider innocent ou d’incriminer l’isolation : c’est la loi qui a raison. Même dans les transports en commun, l’avertissement est omniprésent : “Du gros son dans les oreilles ? Ne cassez pas celles des voisins !” menacent les affiches lyonnaises. Quant à ceux qui ont choisi de faire de la musique leur métier, ils ne sont pas épargnés : bars, clubs, associations et salles, tous font face à des difficultés de voisinage. Pour sortir de ce conflit, quelques uns ont cru bon de proposer des soirées silencieuses “pour vivre une expérience inoubliable, en respectant le voisinage”. Mais ils ont vite déchanté : en oubliant l’essence même de la musique – partager une vibration commune et bien réelle – ils ont été relégués au pire de l’événementiel (les soirées d’entreprise). Que reste-t-il sinon regarder le voisin droit dans les yeux et lui signifier qu’en 2014, alors que les klaxons ont remplacé les oiseaux, les nuisances sonores sont partout sauf dans nos enceintes ? Attendre sagement l’heure des nuisances autorisées pour hurler à en perdre la voix devant les scènes des festivals locaux comme d’Europe : c’est bien les derniers endroits où faire grimper le volume est un signe de respect. Dans ces pages, quelques pistes pour organiser votre été comme il se doit, sous le soleil, devant le son. Anthony Dreano On attend vos retours : contact@zyvamusic.com
Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents et les points de dépôt du magazine en téléchargement sur zyvamusic.com/mag Remerciements pour ce numéro : Karine Sancho (Gojira), Emeline Michaud (Ephilide), Kem (Eurockéennes), Kora (Ulysse productions), Lucas Perillon (Barrio Populo), David Assogba (Universal music), Daniel, Enguérant et Éléonore (Carbon Airways), Benjamin Befort (Chineseman records), Nicolas Humbertjean (Wax Tailor), Maxime Nordez (iWelcom), Eric Fillion (médiatone), Elodie Pommier (Eldorado), Kora (Ulysse Prod), Marino Le Bleis (Lollypop), Morgane Chanal (démons d’or), Sarah (foreztival), Marielle Schweizer (Théâtre Villefranche), Line Eymroth (fêtes escales), Lucas (Jaspir), Alexandra Bouton (Salle des Rancy), Aminata Fall (RPO), Association CESAM, Marie Zambardi (CKEL PRod), Benjamin Lombardo (MJC Seyssuel), Farid (NT Beaulieu), France Pescio, Florentin Perrier, Cyril Bruckler, Marie Jérôme, à tous les rédacteurs et tous les bénévoles de l’association pour leur effort de trouver le bonheur dans l’action...
www.zyvamusic.com \ 3
breves
L’Ombre du 8 par Kymmo
l’Actu locale en Rhône-AlpES
Roulez jeunesse, 1ère édition.
Nuits sonores
Dans l’arborescence de la culture à Lyon, il est de ces printemps naissants qui apportent leur lot de bourgeons : L’association Roulez jeunesse, qui promeut le vélo comme moyen de déplacement urbain, lance cette année la toute première édition de son festival du même nom, un mélange sympathique de pédales et de concerts du 6 au 8 juin. Les journées du 7 et 8 juin se déroulent dans le vélodrome du parc de la tête d’or, avec des animations et activités autour du vélo, comme un tournoi de bike-polo, ou des initiations au bmx,. Les soirs du 6, 7, et 8 juin le festival propose des concerts dans 2 lieux particuliers : Le Sucre et le Transbordeur. Parmi une programmation garnie, nous notons en groupes locaux : Schlaasss, Taïni and strongs, Lotfi, agrémentés de grosses pointures comme Arnaud Rebotini, ou Klub des loosers… N’hésitez pas y rouler dès juin ! + d’infos : www.roulez-jeunesse.com
Avec une programmation pointue et longue comme le bras, impossible de passer à côté des Nuits Sonores, du 28 mai au 1er juin. Le festival lyonnais propose des événements de jours et de nuits un peu partout en ville autour des musiques électroniques et du rock indé. Cette année, l’équipe d’Arty Farty a pu obtenir la Halle Girard, connexe à l’ancien site du Marché Gare, et réinvesti le Marché de Gros après 3 ans de vadrouilles dans les espaces industriels de Lyon. Le quartier de Confluence sera donc particulièrement sollicité avec La Sucrière, accueillant la programmation de jour, le parc des Berges où se déroulera l’open air du dimanche, ou encore l’Hôtel de Region qui recevra le forum European Lab dédié aux professionnels. Côté live, le programme est bien chargé mais citons Kraftwerk, Laurent Garnier, Daniel Avery, Dettman, Gold Panda, Kode9, Jimmy Edgar, Bambounou, Trentemøller qui proposeront lives et DJ set ainsi que Brian Jonestown Massacre, Black Lips ou Crocodiles pour les guitares. Les Nuits Sonores proposent également deux cartes blanches, l’une à Glasgow, ville invitée 2014, l’autre au média Resident Advisor. Sans oublier les nombreux Extras, organisés par les associations locales, qui chaque année proposent des événements peu chers et de qualité dans une ambiance chaude et décomplexée ! + d’infos : www.nuits-sonores.com
LE Foreztival a 10 Ans Un champs de maïs qui se transforme en champs de bataille, c’est le Foreztival ! Déjà 10 ans que la petite commune de Trelins et ses 700 habitants voient débarquer, du 15 au 17 août, pas moins de 15.000 festivaliers. Entre les centaines de tentes qui se dispersent dans les différents parkings, les stands de rhum, de gâteaux, les chill out, l’immense yourte où vous pourrez manger à n’importe quelle heure, les soundsystems après les concerts. Le Foreztival met encore une fois la barre très haute avec une programmation de qualité, ces trois jours vont être mouvementés. Pour cette année spéciale, la Dub Inc revient sur sa terre d’origine, et sera accompagnée d’IAM, les piliers du rap français. On verra Stand High Patrol et Pupajim pour nous faire skanker et le duo JukeBox Champions (La Fine équipe et State of Mind) pour nous faire jumper grâce un live technique et impressionnant. A noter, qu’une deuxième scène va accueillir 27 artistes de divers univers et horizons pour que chacun soit rassasié et pour parfaire cette ambiance chaleureuse, un festival de rue se déroule quelques centaines de mètres plus haut ! + d’infos : www.foreztival.com
4 / www.zyvamusic.com
St-etienne jusqu’au petit matin Saintelectro présente la troisième édition de son festival D.M.F (Dance Music Festival) qui se déroulera les 28 et 29 juin prochain à St Etienne. Au programme plus de 20 artistes internationaux et régionaux se produiront sur la scène incontournable du Fil le samedi 28 juin de 22h à 6h, ainsi que dans l’enceinte du Bâtiment H, friche industrielle digne d’un Berghain, le dimanche 29 juin de 6h à 22h ! Soit 24h de son non stop dans un spectre musical large et destinée à un public diversifié. Avec entre autres Yuksek, Feadz, Dj Fly, Crayon, Get A Room et bien d’autres... + d’infos : www.saintelectro.com www.saintelectro. com
breves l’Actu locale en Rhône-AlpES
Qui n’a jamais croisé Arnaud Bonpublic, pipe au bec et moustache frétillante, lors d’un concert dans une des nombreuses salles lyonnaises ? Parisien de naissance, Arnaud est venu s’installer sur Lyon pour son “ciel bleu”. Il y découvre une scène locale foisonnante et de qualité, malheureusement trop peu mise en valeur. Passionné par la radio et la musique depuis toujours il décide de monter il y a six ans une émission alliant les deux : “Buzzique”. Le but ? Faire découvrir les artistes locaux, décortiquer leurs projets lors de discussions d’une heure environ, entrecoupées d’extraits audio. Voilà pourquoi on peut le retrouver, micro à la main, sur la plupart des festivals et soirées du coin. Depuis peu la formule a changé, grâce à la rencontre de Aymeric Eustache, ingénieur du son, qui a monté la webradio “Les enfants du Rhône”. Ensemble, ils décident de créer leur “Taratata local” reprenant le concept d’émission/concert. Il est possible d’écouter/voir plusieurs formules : “Buzzique Live” le deuxième samedi de chaque mois au Toï-Toï (3 groupes en concert + interview), “Café Buzzique” (1 artiste / groupe en entretien et la diffusion de titres musicaux) ainsi qu’un troisième format qui débutera le 30 avril au café de l’Autre Côté du Pont, axé sur la musique acoustique. Le tout bien sûr toujours ouvert à tous, car la volonté première d’Arnaud c’est “d’être un médiateur entre les artistes et le public”. Et il le fait jusqu’au bout : depuis peu, il soutient également des soirées de sorties d’album, qu’il lance avec une petite interview.
DR
Louis Derose
ECO-DANCEFLOoR
Buzziciens, buzziciennes...
Les plus branchés d’entre vous ont peut-être déjà testés ces “éco-dancefloor”. Il s’agit d’un système son autonome fonctionnant à l’énergie solaire. Une journée de soleil suffirait à recharger les batteries pour une nuit de son. Selon Cedric Carles, co-fondateur du produit, le système pourrait envoyer la sauce pour trois cent personnes, facile ! Déjà testé sur des pistes de ski, des plages ou même en forêts, c’est un concept simple, inscrit dans une démarche durable à l’opposé des traditionnels générateurs électriques ou à essence. Des festivals ont déjà expérimenté ces SolarSoundSystem comme le Paléo, le Montreux Jazz et dernièrement les Nuits Sonores. À l’air frais sous l’ombre d’un arbre, qui refuserait une sieste électronique soucieuse de l’environnement ? L’engin ressemble à une petite remorque sur roues facile à déplacer et son autonomie s’élève jusqu’à dix heures. Loin de toute installation électrique, cette innovation est une véritable aubaine pour les teufeurs et autres organisateurs de free parties, d’un point de vue pratique comme économique : la perspective de pouvoir poser du gros son, sans dépense et jusqu’au bout du monde, parait foutrement excitante ! + d’infos : www.solarsoundsystem.org TchopDye, saison 2
La fine équipe de TchopDye remet le couvert pour une nouvelle saison de leur chaine Youtube. Le collectif Lyonnais, qui nous régale avec leur mix hiphop/ électro, ont sorti le clip de la chanson phare “tell me something”. Avec une particularité, ce groupe de musique est entièrement formé de dictateurs ! Modou two à la batterie, Der Fourreur à la basse, Colonel Kadafix aux machines, et même le Pape au micro ! Ces joyeux drilles ont leur propre chaine Youtube, CanalFat, où ils réalisent une saison ponctuée d’épisodes hebdomadaires où leurs répétitions sont filmées, et quand les potos débarquent habillés sur leur trente et trois, le tout se transforme en un joyeux bordel ! En attendant la nouvelle saison, nous pourrons les voir sur le festival Démons d’or en juin. + d’infos : www.youtube.com/canalfat
6 / www.zyvamusic.com
Pascal Pacaly Encore adolescent en 1994, Pascal Pacaly vit dans un univers qui ne lui convient pas. Désireux de changements, le jeune homme prendra sa plume dans l’espoir de dessiner un monde nouveau, plus conforme à ses aspirations. Il se consacre alors à un recueil de nouvelles qu’il nommera “Histoire(s) de mon groupe de musique”. Édité par le Bord de l’Eau, il s’agit de biographies romancées de groupes de rock français actuels dont Matmatah, Wampas, Aqme et bien d’autres. Ce livre a été écrit avec la participation des groupes. Pour ne pas dire “tous”, la plupart des combos dévoilent des informations sur leur histoire, leur début et les anecdotes qu’ils ont traversé durant leur carrière. Après ces nouvelles, Pascal Pacaly revient à son premier amour, la poésie. Il écrit alors “Il e(s)t Elle”, un recueil édité par Les 2 Encres et axé sur la solitude adolescente, le sexe et le rock. En janvier 2009, l’écrivain stéphanois se fait sa place dans le milieu musical et littéraire français en sortant “Rock Stories” en deux volumes. Un livre qui lui permet de promouvoir les talents cachés et affirmés de la scène nationale. Son dernier recueil en date, “Rock Attitude”, confirmera son statut d’écrivain rock en abordant les groupes Shaka Ponk, Guerilla Poubelle, Thiéfaine et The Arrs entre autres.
www.zyvamusic.com \ 7
Montjoux Fest
C
DTK haque festival possède son estivales de Brou propre imaginaire, porté par un Quincaille et Paillette Guitare en Scène lieu, une programmation ou un état Les Dindes Folles Printemps Rock'n’ Poche d’esprit (souvent les trois). Pour Les Dém de Pérouges ons d'Or 1 Brin d'Zik certains, ils doivent être grands Les nuits Sylak Open Air ons et proposer une programmation de Fourvière Le Woodstower n Graniqgeue Musique en Stock 24h de l'Insa Un Doua e a Mus pointue, offrant une belle occaL Rock'o Marais Les Arts S'en Mêlent Les Invites de Jazz sion de se mettre la tête à l’envers Les Musicales Changez Les nuits entre potes, pour d’autres, c’est de Vence d’Air Sonores Festival un moment de détente qui doit Foreztival 6ème Continent Fêtes escales Moulinstock La Rue des Artistes Authentik rester à taille humaine et convivSeyssuel'Fest ial avant tout. Le choix a été difParole et Musique Rencontres Brel Festival Bo Mélange ficile, mais nous vous avons préBalbin'stock Col des 1000 La Tawarium paré une petite sélection de nos Les happy Days a t Ava événements préférés, du festoche Cabarets Frappés s du coin à l’incontournable européen, hadra MagicBu avec l’aimable participation de Benoit Les Oreilles du Renard L'Oasis Bizz'Art es Gresiblu et Kem, programmateurs respectifs du Freak Show Festival Festi West Country Hadra et des Eurockéennes.
Jazz à Vienne
Dossier par Florentin, Marie, Antho Photos par Kymmo
8 / www.zyvamusic.com
Teilia Fest
Ardèche Aluna Festival
Crest Jazz Vocal
Rock on the l’Oule
Musilac
Démon d’Or Poleymieux (69) 27 au 29/06 Un peu d’air frais, un cadre bucolique et une programmation colorée : la recette du Démon d’Or a fait ses preuves et le festival fête ses dix ans cette année ! Pour sûr, les férus de dub, de hip-hop et d’electro seront comblés au milieu des collines vallonnées de Poleymieux au Mont d’Or, à 15km de Lyon. De la Bosnie à la Jamaïque, les artistes viendront de tous les continents partager leur talent : Raggasonic, Goran Brejovic, Zion Train, Tha Trickaz, Vibronics, Lucio Bukowski.. pendant ces trois jours, ils seront une quarantaine à investir les trois scènes. Sur place, toilettes sèches, distribution de cendriers de poche, stand de nourriture bio et animations autour de la protection de la nature attendent les festivaliers : l’événement s’inscrivant dans une vraie démarche éco-responsable depuis ses premières heures. Près de 10.000 personnes attendues pour ce retour aux sourcex sous la cime des pins, prêtes à vibrer et taper du pied jusqu’à l’aube. A noter : pas d’eau potable sur le site, faites le stock de bouteilles, le voyage risque d’être haletant ! De plus, faite attention lorsque vous rentrerez, des fourgonnettes pourraient vous surprendre. Tarifs : 40€ + d’infos : www.demondor.com
Gresiblues En grésivaudan (38) Du 29/07 au 04/08 Le Gresiblues fête ses 15 ans ! Situé dans la vallée du Grésivaudan en Isère, il offre du 29 juin au 4 juillet du Blues, du Blues et encore du Blues. Emmené par une équipe 100% bénévole, le festival insiste sur la transmission de savoirs en proposant à la fois des stages pour les musiciens amateurs et des soirées entièrement gratuites, chacune composée de deux concerts. Pour marquer ce 15ème anniversaire, les nouveaux talents se mêleront aux artistes “coup de cœur” des éditions précédentes : Bo Weavil - que Ben Harper avait consacré il y a quelques années, meilleur groupe de blues français – Bad Mules ou encore Peter Nathanson seront de retour. Une semaine pensée pour être conviviale et chaleureuse afin de réunir les amoureux du blues de 7 à 77 ans. Chaque soir, les concerts auront lieu dans une ville différente : Saint-Vincent de Mercuze pour le premier, Le Touvet, Bernin, Croles, Montbonnot et Le Cheylas pour les jours suivants. Tarifs : nc + d’infos sur : www.gresiblues.com
Festbouc Mornant (69) 04 au 06/07 Festival authentique et familial, le Fest’Bouc réédite une nouvelle édition et promet encore, trois jours de festivités pour fêter dignement les vacances. Car à Mornant (30 minutes de Lyon) depuis 5 ans, du 4 au 6 juillet, le nombre d’habitants est systématiquement multiplié par deux. Les festivaliers envahissent la jolie commune pour deux soirs atrocement festifs. Pas moins de 5.000 personnes se retrouvent sous trois énormes chapiteaux, au coeur de la forêt des monts du lyonnais. Une bonne occasion pour tous les Mornantais de pouvoir ressentir les bonnes vibes du Reggae, de la Bassmusic, et bien sûr de la Trance, et tout ça, sans même bouger de chez eux ! Pour ce faire, l’organisation a concocté un cocktail acidulé de têtes d’affiche qui vont pouvoir consoler les amateurs de teuf en manque de soundsystems. Hilight tribe, Soom T, Aphrodite, Dj Fly, vont vous faire jumper jusqu’au lever du jour. Une occasion pour vous d’assister au lever du soleil et de découvrir le beau panorama du site. Tarif : 25€ + d’infos : www.festbouc.com
Sylak Open Air St Maurice de Gourdans (01) 08 au 10/08 Attention les tympans, pour sa quatrième édition, le Sylak offre une programmation prometteuse qui risque de réveiller l’instinct bestial des festivaliers (et le voisinage !). Dans un cadre bucolique à Saint Maurice de Gourdans, 7000 fans de hard rock et de métal se réuniront du 8 au 10 août pour écouter les amplis gronder. Un voyage au cœur de la plaine de l’Ain largement justifié par un line-up bien léché réunissant “quelques” références mondiales de la scène, entre autres : Gojira, les australiens Koritni, Church of Misery qui viendra du Japon et Phill Campbell, guitariste de Motorhead ! Autant dire que le stade Regis Perin va trembler de plaisir durant ces trois jours, d’autant que le Sylak a d’autres tours dans son sac. Sur place, pas mal de surprises attendent les festivaliers, des combats de sumos au château gonflable jusqu’à l’immanquable soirée mousse en plein air. Tarif : 65 € + d’infos sur : www.sylakopenair.com
www.zyvamusic.com \ 9
Hadra Trance festival Questions à Ben programmateur du Hadra Lans-en-Vercors (38) 21 au 24 août Comment aimez vous décrire votre festival ? Le Hadra Trance Festival, plus qu’un événement de musique est une expérience unique de vivre ensemble et de danser ensemble ! C’est très souvent le sentiment dont nos festivaliers nous font part à l’issue du festival, une expérience dont ils ressortent grandis ! Et nous aussi :) Quel est le mot d’ordre de la prochaine édition ? La dernière ! En effet c’est malheureusement le mot d’ordre de cette année, en tout cas pour ce qui est du Hadra Festival à Lans-en-Vercors. Les élections sont passées par là et notre soutien depuis 4 ans, Jean-Paul Gouttenoire, a laissé son mandat de maire à un nouvel élu qui a annoncé qu’il s’opposerait à la tenue du festival en 2015. Si cette promesse électorale est tenue, le Hadra Trance Festival se retrouvera sans terre d’accueil et cette 8ème édition sera la dernière au Stade de Neige de Lans-enVercors ! C’est pourquoi même si les années futures sont incertaines nous vous attendons nombreux et de pied ferme en 2014 pour prendre part à la fête et profiter dignement de cette dernière ! LA dernière ! Pourquoi choisir votre festival plutôt qu’un autre ? Chaque festival a ses spécificités, la notre est à la fois la pluridisciplinarité et l’originalité ! Celle d’être le seul grand événement psytrance en France mais aussi celle de sa programmation ! C’est un festival de musique, qui rassemble plus d’une centaine de musiciens du monde entier sur 3 scènes (et oui une de plus que les années passées !) pendant 4 jours et 3 nuits, de psytrance mais pas que ! De musique ambient, de dub, de bass music, d’électro swing, de musique traditionnelle et du monde, j’en passe et des meilleures…
10 / www.zyvamusic.com
Et lorsque nombre de festivals affichent une programmation de grosses têtes d’affiches quasiment identique tout au long de l’été pour faire face à un nombre croissant d’événements, la nôtre se démarque en faisant le choix de l’émergence et la découverte tout en mettant en avant des artistes de renom. Le Hadra Trance Festival, c’est aussi une quinzaine d’équipes de scénographes et vidéastes qui transforment le site en un univers féérique hors du temps et de l’espace ; ce sont des ateliers, des conférences, des expositions, des performances, des cours de yoga ou encore de mix ! C’est aussi une cinquantaine de restaurateurs et d’artisans… En bref, tous les ingrédients d’un véritable village d’échanges et de rencontres sans frontières ! C’est quoi les coups de cœurs à ne pas manquer cette année ? Ils sont nombreux, mais s’il faut en sélectionner quelques uns, nous retiendrons sur la scène principale l’un des pères de la psytrance, fondateur du label TIP et du groupe mythique Shpongle, aujourd’hui DJ de 73 ans : Raja Ram ! L’israélien Psysex qui vient de sortir son nouvel album sur le label Hadra Records, le maitre russe de la dark trance déjantée Psykovsky ou encore, dans un tout autre style, pour l’ouverture du festival le jeudi soir : le Trio Saiyuki, mené par le jazzman vietnamien Nguyên Lê et accompagné par ses musiciens Mieko Miyazaki et Prabhu Edouard. Pour les scènes alternatives et chill-out, Saafi Brothers, Lab’s Cloud, Adham Shaikh, Vlastur Ft. Dark Elf ou encore Kliment seront certains des grands noms de cette édition. A noter que la plupart des artistes du Label Hadra, internationaux et locaux, seront présents, comme DJ Driss, Lunarave, Sysyphe ou Cubic Spline ! Sans compter les performers, les expos et tutti quanti. + d’infos : hadra.net
Boom festival Portugal / 689 km de Lyon Tous les deux ans, depuis 20 ans, 1000 personnes oeuvrent à transformer les plages du Portugal en une utopie trance, festive et spirituelle. La différence avec les autres festivals, c’est qu’ici, les festivaliers ne sont pas considérés comme de simples fêtards, mais comme de véritables protagonistes puisque 30.000 personnes peuvent participer activement à son déroulement. A la frontière entre le Burning Man et Ozora, faire le Boom est une expérience exceptionnelle et ineffable. Dès votre arrivée, vous allez être plongés dans un monde parallèle et voyager dans une réalité sensorielle inconnue. Tout ça dans un paysage de rêve au bord de la mer, qui n’accepte aucun sponsor commercial, et qui laisse l’art sous toutes ses formes, se mêler à la nature. Du 4 au 11 août, plongez dans ce monde mystique et insolite, vous n’en reviendrez que meilleur. Tarif : 166€ À voir : Pspiralife, Suntree, Gayatree, Atmos, Burning Noise, Hilight Tribe, Headsessions Soundsystem, Extrawelt, Gaudi...
DOUR Belgique / 711 km de Lyon Dour est probablement le seul endroit sur terre où l’on peut être couvert de boue de la tête aux pieds, grelotter sous la pluie et quand même nager dans le bonheur. Le petit village de l’autre côté de la frontière Belge accueille quelques 180.000 festivaliers sur la Plaine de la Machine à Feu pendant quatre jours, du 17 au 20 juillet. Sur place, on rencontre un paquet de nationalités différentes, majoritairement des jeunes venus d’Angleterre, d’Allemagne, du Danemark, des Pays-Bas et bien entendu de toute la Belgique. Pas étonnant ! Avec une programmation passant par tous les genres mais ancrée dans la musique actuelle et surtout alternative, le festival a de quoi satisfaire les plus fines bouches. Du dub au hardcore en passant par le grime et la tech-house, les festivités sont très mouvementés, sur le site comme sur le camping, le jour comme la nuit. Cette année, près de 230 artistes se partageront les sept scènes aux noms évocateurs de La petite maison dans la prairie pour les projets les plus doux à la Cannibal Stage pour les plus bruts. Prix : 127€ 4 jours avec Camping À voir : Acid Arab, Atari Teenage Riot, Boris Brejcha, Chris Liebing, Gallows, Igorrr, High Tone, Kasier Chiefs, Julio Bashmore...
Sonar Fest Espagne / 690 km de Lyon Depuis 1994, Barcelone devient du 12 au 14 juin, un concentré de réflexion et de culture musicale. Sur la plage et dans les ruelles pavées, on croise musiciens prometteurs et artistes reconnus venus partager leur talent dans le plus important festival de “musique d’avant-garde et des arts multimédias”. Derrière ces appellations pompeuses, se cache une programmation pointue répartie dans tous les meilleurs coins de la capitale catalane. Un peu plus de 80.000 personnes sont attendues cette année pour apprécier les lives d’artistes internationaux comme locaux. Et comme tous les grands festivals, le Sonar possède son Off, baptisé l’Anti-Sonar, avec soirées gratuites et bières pas chères. En bref, Barcelone se transforme pour quelques jours en un énorme festival, avec ses apéros sur la plage et la musique qui résonne dans la ville : un grand bol d’air sous le soleil, en bord de mer ! Tarif : 195€ À voir : Röyksopp & Robyn, Plastik Man, Loco Dice, Odion, Whomadewho, Paul Woolford, De la montagne, Daniel Miller...
Amsterdam Open Air Pays-Bas / 689 km de Lyon L’Amsterdam Open Air propose ce qui se fait de plus frais en matière de techno, house, deep house et musiques électroniques en tous genres. Il a lieu chaque année au Gaasperpark à deux pas d’une station de métro et se déroule dans un grand parc au bord de l’Amstel (pas la bière mais le fleuve principal d’Amsterdam) où cinq énormes scènes sont dressés pour accueillir les festivaliers. En plein cœur de la ville, c’est un cadre si verdoyant et estival qu’il semble hors du temps et de l’espace. Les 7 et 8 juin des milliers de clubbers investiront le Gaasperpark pour profiter du soleil, des hamacs, des tipis et autres chill out. Près de 130 artistes sont attendus sur scène pour se partager les platines et faire vibrer la ville. Tarif : 100€ À voir : Four Tet, Bonobo, Kink, Ben Pearce, Deetron, Matador, Skip&die, Ambivalent, Hudson Mohawke...
www.zyvamusic.com \ 11
EUROCKEENES Questions à kem programmateur des eurock’ Belfort (90) 04 au 06 août Comment aimez-vous décrire votre festival ? On a toujours dit que les Eurockéennes étaient un festival généraliste. C’est-à-dire qu’à la base, c’est un festival pop rock. C’est un petit peu la base du festival depuis les 25 ans. Mais on est ouvert à tout ce qui est musique : aussi bien du hip hop, du métal, du reggae ou la musique électro. Donc c’est très éclectique en fait. L’idée c’est vraiment de balayer un petit peu tout ce qui nous parait intéressant sur l’année passée, les deux années passées. Quel est le mot d’ordre de la prochaine édition ? Disons que, comme l’année dernière on avait donné une carte blanche à Busy P, Pedro Winter, sur la scène de la plage, on avait travaillé ensemble sur la programmation. Cette année, on va bosser avec un autre artiste : Brodinski. On a concocté une programmation sur toute une journée le samedi 5 juillet sur la scène de la plage. On a beaucoup discuté avec lui et c’est un petit peu ses goûts qui ressortent. Brodinski est un producteur DJ électro qui commence à être bien connu même s’il est jeune. Il parcourt le monde entier pour jouer ses titres mais malgré tout, c’est un fan de Hip Hop et un fan de musique avant tout. Donc on a concocté une programmation qui va commencer par de l’électro très calme pour commencer la soirée. Ensuite ça va basculer sur du Hip Hop pour finir sur de la musique électro. Le vendredi, on a donné carte blanche au label Daptone avec 4 artistes qui vont jouer : Sharon Jones, Charles Bradley, Antibalas et The Sugarman 3. Ça s’appelle The Daptone Super Soul Revue. On va revisiter la soul américaine avec les représentants actuels du style. Quels sont vos coups de cœur que l’on ne doit pas manquer ? C’est vraiment une question à laquelle il est difficile de répondre parce qu’il y en a tellement… Mais pour les choses qui me plaisent beaucoup, je vais en donner deux par jour. Le vendredi, je pense qu’il ne faut pas rater Benjamin Clémentine parce que c’est vraiment un artiste hors du commun. On a beaucoup hésité à le programmer sur les Eurockéennes parce qu’il est seul avec son piano donc dans un festival en plein air, ce n’est pas forcément évident. En fait, on va le mettre en ouverture de la Daptone Super Soul Revue parce qu’il a un côté un peu soul donc ça va être parfait pour in-
12 / www.zyvamusic.com
troduire ce projet. Ensuite, sur le premier jour, je dirais The Fat White Family ! C’est un groupe de pop-rock originaire de Brixton dans le sud de l’Angleterre. Avec un chanteur performeur complètement fou, une musique un peu poisseuse qui se rapproche un peu des Black Lips dans l’esprit. Le samedi, le premier coup de cœur, c’est Jagwar Ma, des Australiens qui sont dans une musique plutôt psyché, Hip Hop un peu atmosphérique. Le deuxième, les Young Fathers qui vont être dans le projet avec Brodinski. En fait, c’est un groupe de Hip Hop alternatif, un Hip Hop différent. C’est très fort sur scène, ce sont vraiment des performeurs. C’est vraiment quelque chose que j’invite les festivaliers à venir découvrir. Et le dimanche, si je devais ressortir deux noms, ce serait Ghost. Un groupe suédois plutôt avec des musiques Trance qui mélangent de la pop, du rock, des influences un petit peu tribales. Ça peut se rapprocher par moment de MGMT avec un côté tout de même un peu plus rock. Le deuxième groupe, c’est difficile de choisir mais je me baserais plus sur I Am Legion. C’est le mélange de deux groupes qui sont bien connus dans la sphère musicale. C’est en fait Noisia et les Foreign Beggars. Ça donne quelque chose de puissant puisque sur scène c’est un mélange de Hip Hop et d’un peu de Dubstep. Ça peut se rapprocher d’un groupe comme Dope D.O.D, c’est vraiment une puissance infernale sur scène ! Je pense que ça, ce sont vraiment des vrais coups de cœur, de notre côté en tout cas. Pourquoi choisir votre festival plutôt qu’un autre ? Pour plusieurs raisons. Déjà pour un site qui est magnifique. Pour ceux qui ne sont pas venus aux Eurockéennes, c’est sur une presqu’île donc entourée de lacs. C’est un site où les Belfortains se baladent toute l’année ; c’est très très beau et c’est naturel. La programmation comporte pas mal d’artistes qu’on ne peut voir qu’aux Eurockéennes. Pour les têtes d’affiches, c’est toujours compliqué d’avoir des exclusivités mais la programmation est quand même éclectique, chacun en a pour ses goûts. Gros camping, grosse ambiance avec toutes les animations qu’il peut y avoir. Donc c’est un festival plutôt complet ! On espère avoir une super belle météo comme on a eu l’année dernière. On a eu du beau temps pendant toute la durée du festival. En plus, ce n’est pas très cher : 45€ le prix à la journée, une centaine d’euros le pass 3 jours. Ce sont des prix tout à fait corrects. + d’infos : www.eurockeennes.fr
Wacken Allemagne / 1206 km de Lyon Pour qu’un festival de métal soit réussi, le houblon est un élément incontournable : l’idée de faire le déplacement en Allemagne pour les 25 ans du Wacken paraît donc presque logique. Cette année, près de 75.000 métalleux venus de toute l’Europe s’y donnent rendez-vous du 31 juillet au 2 août. Du heavy au death en passant par le black et le trash, c’est un vrai coin de paradis pour qui aime les grosses guitares et leurs grosses distos. Camping géant, bars aménagés, karaokés nocturnes, village médiéval et terrains de foot, le festival met le paquet pour mettre à l’aise les chevelus qui n’auront plus qu’une chose à faire : secouer la tête. Prix : 279 € À voir : Apocalyptica & Avanti, Five Finger Death Punch, Steel Panther, Skid Row, Hamerfall...
Paleo Suisse / 175 km de Lyon Le festival Suisse de référence est sans aucun doute le Paléo, qui fête sa 39e édition du 22 au 27 juillet. Chaque année, 230.000 festivaliers s’y rendent pour arpenter le plateau d’Asse à Nyon, de concerts en spectacles, sur un site de 84 hectares. Dans la série sold out, il a suffit d’une après-midi pour avoir raison des 210.000 premières places mises en vente. Huit minutes seulement depuis l’ouverture de la billetterie pour que la soirée du mercredi affiche complet. Sur les 6 scènes du festival, on retrouve aussi bien de grands artistes pop que des indépendants de la première heure réunissant ainsi un public familial et jeune qui n’a pas toujours l’occasion de se rencontrer ailleurs. Une ambiance plutôt chill qui encourage à prendre son temps, à la suisse en somme. Prix : 260 € À voir : Prodigy, François & The Atlas Mountains, Fills Monkey, OY, Woodkid, Bombay Show Pig, M.I.A., Seasick Steve, The Black Keys...
Glastonbury Angleterre / 800 km de Lyon Presque légendaire, le Glastonbury est considéré comme l’un des plus grands festivals du monde. Orienté Rock depuis ses débuts, le festival anglais s’est ouvert à d’autres styles depuis quelques années et propose désormais une programmation plus éclectique mais pas moins rock’n’roll dans l’esprit. Néanmoins, il y a peu de chance pour que vous fassiez partie des heureux élus qui s’y rendront du 25 au 29 juin pour cette 33 : le festival connaît un tel succès que les billets pour cette édition 2014 se sont écoulés en une heure et 27 minutes en octobre alors que la programmation n’était pas encore dévoilée. Pour poursuivre en chiffres, près de 120 000 festivaliers seront réunis pour profiter des quelques 2 000 animations (pas seulement des concerts mais aussi des performances, des cinés, du cirque, de la dance...) réparties sur les 200 scènes du site ! Prix : 270 € À voir : Pixies, Richie Hawtin, Kelis, Rodrigo y Gabriela, Phosphorescent...
Sziget Hongrie / 1.300 km de Lyon Le Sziget, c’est cinquante scènes et chapiteaux, 400 concerts, 12 heures de musique par jour et 400.000 festivaliers, le tout posé sur une île. Réputé pour son éclectisme, le festival hongrois propose du gros show et des découvertes autour de l’electro, du rock et des musiques actuelles. Une programmation mêlant alternatif et grand public qui réunira les festivaliers de tous horizons sous le même signe du 11 au 18 août. Le Sziget fait partie des énormes festivals d’Europe et avait remporté le titre de Meilleur Grand Festival Européen en 2011 : attractions, théâtre et plage, chaque année les organisateurs en font un peu plus pour faire de l’événement une fête interminable et hors du temps. Prix : 209 € À voir : Imagine Dragons, Ska P, Fink, Klaxons, Mount Kimbie, Borgore, Bombay Bicycle Club, Bonobo…
www.zyvamusic.com \ 13
DR
Bar
Au Ninkasi Kao, Lyon. Le 02/04/14 Par Lisa
Barcella
ous avons rencontré Barcella lors N de son escale au Ninkasi Kao le 2 avril 2014 dans le cadre du festival
passant par des pauses debout sur le piano, Barcella nous a fait chanter, danser, rire, tout comme il nous émeut de temps en temps avec une douce pudeur. Un vrai puzzle émotionnel à l’image de son nouvel album : “C’est l’idée de proposer des albums qui sont des chapitres et des couleurs différentes, c’est pour ça que cet album s’appelle puzzle. Parce que petit à petit, pièce par pièce, on commence à construire réellement un dessin et les gens se rendent compte que d’un album à l’autre on ne se répète pas forcément et que l’on essaie de faire quelque chose d’éclectique”.
Il régne une douceur printanière ce 2 avril, un peu partout en France certes –merci à la météo clémente-, mais il fait surtout un soleil particulier sous les lumières du Ninkasi. Les nouvelles chansons de Barcella illuminent. Ce n’est pas sa première fois dans la ville : il est déjà passé plusieurs fois par la salle des Rancy, et était en août 2013 au festival Woodstower dont il garde un souvenir mémorable malgré l’atmosphère orageuse… “Ouais, je me souviens c’était incroyable… ils avaient annulé Eels au bout de deux chansons donc du coup on l’avait dédicacé à la pluie et au mauvais temps. Elle avait fait son petit effet” dit-il en parlant de sa célébre chanson “Salope” ! Mais notre soir de rencontre à nous est, pour rester dans le météorologique, au contraire, une suspension lumineuse et Barcella est du même avis : “c’est cool, on a des gens qui reviennent, fidèles et solaires donc c’est toujours un plaisir”.
On sent que pour ce nouvel album, il s’est risqué à des sonorités un peu plus modernes, plus péchues (Chou-fleur, Les papouilles). On parle alors de son goût prononcé pour les musiques urbaines, de sa culture “hipopistique”, des rythmiques, de jonglerie verbale et de son respect pour les auteurs comme Oxmo Puccino, ou Vincil. Barcella dit qu’il essaye d’aller rencontrer des gens qui ne lui ressemblent pas et qu’il aime surtout partager ses chansons avec des artistes dont il reconnait l’univers et l’identité. On pense à Leeroy, un ancien du Saïan Supa Crew et Emilie Loizeau, qui partagent cet album respectivement sur les morceaux «Chou-fleur” et “La poésie des roses”. “Ca me fait aussi vachement plaisir parce que c’est une autre facture, c’est une chanson différente”.
“Les Chants de mars”. Après l’énergie du concert, et après son bain de foule, majoritairement féminin, au stand de merchandising, nous sommes dans les loges pour causer nouvel album, inspirations et soleil.
Pour cette soirée de baptême de son nouvel album “Puzzle”, pas de casse-tête ou d’hésitation, tous les éléments s’imbriquent parfaitement. “Dans un concert personne ne se connait et en quelques chansons il faut essayer de créer une histoire commune”, et ça marche ! Première partie énergique avec le groupe Dimoné puis vient l’entrée charismatique de Barcella, grand barbu lunaire qui se déplace avec une aisance incroyable. De l’avant-scène, au milieu du public en
14 / #puzzle #chanson #douceur #flow #poésie
On sent vraiment chez Barcella cette envie de réunir, de créer une équipe et de mettre au centre de sa création les liens humains. Il a d’ailleurs été très marqué par ses rencontres avec des enfants du voyage “parce qu’ils ont une énergie qu’on ne trouve pas ailleurs, avec une âme particulière”. Même s’il dit avoir “vieilli”, l’enfance est ainsi toujours aussi présente dans ses chansons, et dans son processus de création, comme on l’entend avec les voix d’enfants du chœur de Montbéliard l’accompagnent sur les morceaux Sur la route et Soleil.
DR
barrio populo Par Gab. Photo : David
L
“Je suis quelqu’un de très lunaire et j’ai besoin de mettre du soleil dans ma vie” On parle, on parle, et ça y est, la bulle temporelle et lumineuse est terminée et déjà il est l’heure de se quitter sur la question de quel morceau lui correspond ! On parle alors Bourvil, tout simplement avec “C’était bien (le petit bal perdu)”, “parce qu’on le connait pour sa jovialité et en même temps c’est quelqu’un qui a su traiter de sujet absolument délicat avec une pudeur incroyable. Il a des chansons qui traversent le temps. C’est un rayon de soleil et moi je suis quelqu’un de très lunaire et j’ai besoin de mettre du soleil dans ma vie.” Si Barcella a tant besoin de luminosité, on espère que nos yeux pétillants dans le public lui en auront transmis un peu, parce nous on repart réchauffés et la tête remplie de jolis mots à fredonner, lui qui aime tant l’idée que les chansons voyagent... “Petit à petit je tisse les liens/ Nos vies sont des puzzles chinois, trois petits points…” (Puzzle, chanson éponyme)
Puzzle
Label : Jive Epic
www.barcella.fr
ors d’un concert aux Abattoirs de Bourgoin Jaillieu, nous avons eu l’occasion de rencontrer l’équipe de Barrio Populo, après leur descente de scène. Nous avons discuté de leur projet musical qui fait la route cet été : un nouveau set, assorti d’un nouvel album, le 2ème du collectif. Comme beaucoup de groupes, les membres de Barrio Populo se sont rencontrés au lycée. Ils font leurs débuts en amateur, mais comme peu de groupes, ils ont su tenir dans la durée pour écumer les scènes de la région, mais aussi bien au delà. Avec une formule Rock cuivrée, à la plume française acérée les huit musiciens puisent leurs inspirations de groupes comme la Mano Negra, Noir désir, Jean Ferrat… Loin des tendances du moment et aussi nombreux sur scène, pas facile d’avancer ! Et pourtant, le collectif et son projet restent unis et soudés sur scène comme dans la vie : “On a pris il y a trois ans une maison à Saint Bonnet le Château dans la campagne, donc même si on habite pas tous là-bas, on est une partie à vivre en communauté, ça reste notre QG. On s’y retrouve quand on fait des répétitions, on entrepose le matériel. Il y a une sorte d’énergie… on y fait des réunions… C’est un lieu un peu symbolique pour montrer qu’on vit ensemble d’une manière collective.” Ils sortent en mai, leur deuxième album “Kordobella”. Un nom qui ne veut rien dire, et “qui a été choisi pour cette raison”… On y retrouve les thèmes chers au Rock français : critiques de notre société et de ses perversions mais aussi le désir viscéral de liberté et d’amour. La musique est parfois festive, parfois elle devient un paysage sonore accompagnant le texte, plus récité que chanté. Ce n’est donc pas l’adjectif “lisse” qui caractérise leur production, tant pour la musique que pour les paroles. Niveau bourlingue, ça va. Ils jouent leur musique en Irlande et au Royaume Uni, en passant par la Palestine “pour soutenir la lutte contre l’occupation” en musique. “Tu n’es plus perçu comme un touriste mais comme quelqu’un qui vient donner quelque chose, et on a envie de te donner en échange aussi.” explique-t-il avant de poursuivre : “C’est un excellent prétexte pour dépasser le stade de l’ignorance mutuelle entre les palestiniens et nous.” Des musiciens aux yeux brillants, qui ont pris pour habitude de finir leurs sets a capella, sans instrument ni micro, en choeur et avec le cœur, manager et ingés compris ! Découvrez-les au Fil à Saint-Etienne pour la sortie de leur album le 16 mai. + d’infos : www.barriopopulo.fr www.zyvamusic.com \ 15
GOJIRA L
oin des clichés du métal à base de gore et de cheveux sales, nous avons rencontré Mario, batteur virtuose de Gojira. Amoureux de la nature et dessinateur à ses heures perdues, le musicien est un homme avec qui il fait bon de discuter. Un coup de fil qui nous a permis d’en savoir plus sur l’état d’esprit du groupe et la préparation de leur nouvel album. ZYVA : Le 10 mars est sorti les Enfants Sauvages, un livre de photos avec un CD et DVD live. Est-ce que la dimension du live est plus importante pour vous que le studio ? Mario : Je ne dirais pas plus importante mais les deux aspects nous tiennent beaucoup à cœur. On est très concentrés dans les deux mais disons que le live représente plus la réalité des musiciens aujourd’hui. C’est quand même 80% de notre temps et on le passe sur la route à défendre nos albums en concerts et puis c’est là qu’on peut faire un peu d’argent et espérer vivre de notre art ! Aujourd’hui, c’est plus trop en studio avec la vente des disques… Donc c’est vrai que le live, par la force des choses, est notre élément principal.
que le fait que le groupe ait évolué dans une région qui n’était pas citadine a joué. On vient vraiment du pays basque dans l’ouest de la France. Notre terrain de jeu, c’était les plages les montagnes et tout ça, plus que de traîner en ville finalement. On a toujours connu la nature, l’environnement qui nous entourait et étant un minimum sensibles, c’est venu naturellement. Après on ne se revendique pas écolo. On nous a collé cette étiquette parce qu’on a eu une période où on était peut-être un peu plus focalisés sur les problèmes écologiques. C’est venu dans les textes et ça a donné une couleur à la musique mais on est en perpétuelle évolution et on ne veut pas stigmatiser l’image du groupe. Ça évolue en permanence ! Z : Vous êtes le seul groupe français à avoir fait une tournée en Amérique du Nord en tête d’affiche. Est-ce que ça a été un tournant pour vous ? M : Oui, on l’a vécu comme un tournant. En plus, il y avait David Townsend qui ouvrait pour nous, qui est quand même une référence dans le style et quelqu’un qui nous a influencé. Partager la route avec lui, lui qui ouvrait la scène et qui chauffait la salle pour nous, c’était vraiment quelque chose d’incroyable. On espère que notre chemin va être long et positif. En tout cas on bosse dur ! On appréhende une tournée américaine comme une tournée européenne et on ne sélectionne pas. Un concert qu’on va donner à Bayonne sera aussi important qu’un concert qu’on
“Un concert qu’on va donner à Bayonne sera aussi important qu’un concert qu’on donnera à New York. C’est vraiment une réalité, on donne tout à chaque moment.”
Z : Dans certaines chansons, vous montrez une certaine sensibilité pour l’écologie. D’où vous vient cet attrait ? M : Je ne sais pas si c’est un attrait. Pour nous, il y a quelque chose de très naturel. L’écologie c’est avant tout cette connexion avec la terre. Peut-être
16 / #métal #french #éco #sylak
DR
Par téléphone. Le 18/02/2014 Par Florentin Photos live par Kymmo
veut, on ne peut pas se trahir ! Donc on ne va pas faire un album technique pour faire plaisir aux fans mais on fera un album technique si nous, on a cette envie et ce désir-là. Si on ne fait pas ça, on trahira nos désirs, on trahira Gojira et on trahira nos fans ! Si on va vers un style plus épuré où moi, j’ai moins envie de mettre de technique, on le fera par désir. C’est notre seul guide ! Z : D’ailleurs, est-ce que vous préparez un album ? M : Oui, on prépare un album ! En ce moment on est dans une période de composition, on compose beaucoup. Là, très précisément, on s’apprête à partir avec Mastodon aux Etats-Unis pour une tournée de 3 semaines. Ce sont des répet’ tous les jours, on travaille notre concert. On joue les morceaux qu’on connaît déjà, on fait marcher les muscles et tout ça quoi ! (Rires) Mais on est en période de composition, on travaille sur le prochain. On compte entrer en studio en automne, c’est quasi sûr, à 99%. Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait vous représentez vous ou votre musique : Rone - Tohu Bohu
“Ce qui est indéniable c’est qu’on est obligés de faire ce qu’on veut, on ne peut pas se trahir !” donnera à New York. C’est vraiment une réalité, on donne tout à chaque moment. Z : Sur “l’Enfant Sauvage”, votre dernier album en date, vous avez mis la barre très hauttechniquement et musicalement ! Et est-ce que ça vous met la pression pour le prochain album ? M : Oui et non ! On écoute très attentivement les fans. Je lis beaucoup ce qu’on peut dire sur le groupe. Pas trop non plus pour rester simple mais j’analyse, je m’intéresse à ce que les autres ressentent. Ce qui est indéniable c’est qu’on est obligé de faire ce qu’on
Terra Incognita (2001) : Premier album du quatuor. Il existe aussi en version digipack et possède un morceau caché (Terra Inc’), disponible sur le DVD live “The Link Alive”. www.gojira-music.com
The Link (2003) : Second album du groupe dans lequel leur véritable identité se forge. Un death progressif symbolisé par une nature destructrice se préparant à reprendre ses droits sur l’être humain.
From Mars to Sirius (2005) : La pochette de ce troisième album reprend le logo de l’association Sea Shepherd que le groupe soutient ouvertement.
The Way of All Flesh (2008) : Album enregistré dans le Home Studio du groupe à Ondres mais la batterie le fut à Los Angeles avec le producteur Logan Mader, qui a également effectué le mixage et le mastering.
L’Enfant Sauvage (2012) : Dans cet album, le groupe français montre une technique presque incroyable. Metalsucks confère d’ailleurs le titre de meilleur batteur de métal à Mario.
www.zyvamusic.com \ 17
Par Florentin / Interview par Jagunk / Photo : Kymmo
skip the use D
eux ans après un “Can Be Late” détonnant, les 5 gars de Skip The Use reviennent plus boostés que jamais avec leur nouvel album “Little Armageddon”. À l’instar de Shaka Ponk, on sent que le groupe a franchi un palier. Il semble évident qu’il s’installe petit à petit dans le top 3 des groupes français à influences Anglo-saxonnes, populaire avec toujours cet esprit “punk” (20 ans de concerts derrière déjà notamment avec le groupe Carving). On a rencontré Yann Stefani pour une petite interview de début de tournée. Nous avions discuté avec Mat Bastard il y a cinq ans de ça : “ZYVA ? Mais je connais. Je me souviens d’une blonde qui était venue nous voir mais il y a de ça 4 ou 5 ans déjà… Ça commence à dater votre truc !” se rappelle Yann, le guitariste du combo. Depuis, le groupe a grandi et mûri. “On a passé des paliers au fur et à mesure. Tu passes de salles de 200-300 places à des salles qui font le double ! Puis après tu arrives à 1000 et toutes les salles dans lesquelles tu joues, sont complètes.” nous a-t-il livré, conscient de l’ampleur qu’a pris leur projet. Le groupe a aussi fait de nombreuses collaborations, avec Shaka Ponk et plus récemment Carbon Airways, leur première partie au Transbordeur en novembre. “À la base, ils sont sur le même label que nous (Polydor) et ils ont fait un remix d’un de nos titres qu’on a trouvé vraiment cool. On aime bien ce qu’ils font et on aime faire découvrir autre chose aux gens” a expliqué Yann. Avec Little Armaggedon, leur dernier album, Skip The Use revient avec un but bien précis : “Ça fait 20 ans qu’on fait de la musique, on en a chié ! Avec Max (batteur) et Lio (clavier), on jouait dans la rue pour faire nos premiers cachets d’intermittents. On s’est battu pour arriver à quelque chose. En gros, il faut se battre sans penser que quelqu’un te sortira de la merde. C’est un peu le thème de l’album, en gros !” a-t-il expliqué. Ils seront présents aux Printemps de Bourges, le Solidays, Musilac et aux Vieilles Charrues. Les Français abordent donc un été chargé, puisque programmés sur plus de 10 festivals.
18 / #rock #electro-indus #kids
Par Antho / Interview par Jagunk / Photo : Kymmo
carbon airways
O
n les avait croisés il y a quelques temps : le frère et la sœur avaient 14 et 15 ans à l’époque, et c’était déjà juste fou de se dire que ces deux ados faisaient ce genre de musique (un mélange Electro-Indus avec une voix féminine) avec cette incroyable facilité. Trois ans après rien n’a changé, ou presque. Une bonne dose d’expérience, plusieurs EPs et surtout une date au festival Coachella (un des plus grands festivals aux États-Unis). Leur début de carrière musicale semble irréel mais colle parfaitement à la frénésie et la folie du monde dans lequel on vit. Nous sommes en 2011, les jeunes ont déjà joué sur quelques bonnes scènes (dont le Reperkusound) et commencent à se faire un nom quand un préfet les prive d’une date : “On avait fait 4 concerts en 1 mois environ, du coup, ils nous ont dit que ça nuisait à notre scolarité, alors que les résultats prouvaient le contraire (rires) !” ironise Enguerrand, le plus jeune des deux avant d’ajouter : “c’est vrai que cette histoire a fait un mini-buzz, on en a même parlé sur France 2...”. Un petit coup de pouce qui fait que les dates ne manquent pas nous explique sa grande soeur : “Ça c’est retourné positivement sur nous en fait.” En effet ! Rapidement, les deux kids sont programmés aux Transmusicales de Rennes, où le programmateur de l’Ultra-Music Festival, passant par là, les repère et décide de les faire jouer à Miami où, de la même manière, ils sont conviés au Hard Day of the Dead Festival. De fil en aiguille, Éléonore a fêté ses 18 ans sur la scène du Coachella le 19 avril : “Jouer à côté de groupes comme Arcade Fire c’est juste énorme !” confient-ils. Pour la suite, ils proposent un nouvel EP : You Walk Away, où ils ne s’interdisent pas de faire des morceaux plus lents ou de poser d’autres voix : “On a un titre dans lequel participe un collectif de rappeurs de Los Angeles, EXGF. C’est le directeur artistique de chez Polydor qui nous a raccordé à eux.” Quant à leur avenir, ils préfèrent garder les pieds sur terre : “Déjà on va essayer d’avoir notre bac et on verra si au fil du temps, le public continue à nous suivre. On ne réfléchit pas trop à ça pour l’instant. Et puis, nos parents nous soutiennent à mort et ça c’est important.”
www.zyvamusic.com \ 19
Clément Ducourty
Chinese
man
Au téléphone, Par Marie. Photos : Bobby
ZYVA : Vous faisiez quoi chacun, avant de concrétiser votre union musicale par un label ? High Ku : Avant, on baignait tous dans un univers culturel, on avait fait une asso tous les trois qui s’appelait “Scène actuelle” à l’époque et qui était une espèce de site web pour les artistes en devenir. C’était les débuts d’internet et on s’est lamentablement planté donc chacun a repris ses activités bien moins folichonnes et on a commencé à faire de la musique. On est finalement revenu à ce qui était notre première passion parce qu’on avait tous déjà fait du son : moi je faisais du rap, Sly produisait déjà, Mathieu était DJ... c’est un peu comme ça que tout a commencé. Z. : Vous aviez tous un peu le même univers musical ? H.K. : On avait vraiment un tronc commun assez fort autour de tout ce qui était hip-hop, blackmusic, mais on avait déjà chacun des univers un peu de notre côté : Mathieu plus côté musique brésilienne, éléctronique, Sly beaucoup de hip-hip obscur, trip-hop, et puis moi pas mal de reggae, drum’n’bass. On a conçu autour de ce tronc commun et à partir des influences des uns et des autres. Z. : Pourquoi créer un label à ce moment là ? Vous aviez du mal à démarcher les maisons de disques ? H.K. : Alors non, du tout ! On avait aucune envie d’aller dans une maison de disque, parce-que notre label a commencé à la base pour faire du vinyle et on avait tout sauf envie de le signer en major. En plus on avait tous une vie inabordable et incompréhensible pour une major, donc l’idée c’était d’être tout de suite indépendant et d’écrire notre histoire tous seul. Une toute petite histoire au début, puisqu’on a pressé 500 exemplaires d’un premier vinyle mais pour
20 / #hiphop #10ans #groove #swing
Cette année, Chinese Man Records fête ses 10 ans avec la sortie du Groove Sessions Vol 3 et une tournée réunissant Deluxe, Chinese Man et quatre MC sur scène. Ça commence fin avril à Marseille pour terminer au Zénith fin mai. L’occasion pour nous de revenir sur les débuts de l’aventure avec High Fu, l’un des fondateurs du projet. nous c’était important : on avait pas envie de faire un groupe, mais vraiment un label pour sortir du disque. On avait pas la prétention à cette époque là, de former un groupe de faire des lives, on était vraiment dans un esprit de DJ’s, dans l’esprit d’un label. C’est comme ça que l’histoire a démarré. Dès le début on a eu cette volonté d’indépendance assez farouche on va dire, vis à vis des majors.
“on avait pas envie de faire un groupe, mais vraiment un label pour sortir du disque” Z. : Qu’est-ce que la pub de Mercedes avec votre titre “I’ve got the tune” a changé pour vous ? H.K. : Bah déjà indéniablement elle a permis de faire connaître le groupe aux gens à qui la musique parlait - car la télé reste le plus gros média pour toucher les gens - et de toucher un gros chèque de Mercedes pour former le label. On n’est pas forcément fan d’une grande visibilité, on aime bien faire les choses dans notre coin, mais à un moment donné on a pesé le pour et le contre et on s’est dit : “on fait cette pub, et on expliquera qu’économiquement on en avait besoin pour monter notre label.” Bizarrement ça nous a donné la possibilité d’être totalement indépendant et de travailler sur nos projets, ça a un peu permis de lancer l’histoire. Z. : Mais on ne vous verra pas à la télé ? H.K. : Nan c’est pas dit ! On est pas dans des positions radicales ou quoi, mais à partir du moment où l’on est invité dans des émissions télé qu’on pourrait regarder pourquoi pas. Après le problème c’est que la majorité
des émissions qui traitent de musique ne m’interesse pas du tout. Mais je dis pas que si on a l’opportunité d’aller au Grand Journal de Canal + pour faire un titre en live et pas d’interview, ce serait pas mal : ce qu’on n’aime pas c’est se mettre en avant personnellement parce qu’en fait, notre musique parle d’elle-même et que notre label souhaite être indépendant et collectif. C’est ce à quoi les gens doivent s’intéresser et nos parcours personnels sont pas là pour... On laisse le public aimer nos lives et nous on ne se prend pas vraiment en compte si je puis dire. Z. : Vous revendiquez vraiment ce côté collectif ? H.K. : A bah toute façon c’est le cœur de ce label, donc si un jour il n’est plus présent, je pense que le label s’arrêtera de lui-même. Si on ne fonctionnait pas comme ça, ça ferait longtemps qu’on aurait arrêté toute façon ! Titre d’un autre artiste qui vous représente vous ou votre musique : Nina Simone... Euh… Honnêtement je sèche là, en un titre ça me parait compliqué. Euh… je ne sais pas peut-être un morceau de Nina Simone, je ne sais pas vraiment lequel, mais c’est un tronc commun aux trois du label.
Par Sarah
KKC
ORCHESTRA
Géométrie variable / Ulysse Production
A
près avoir sorti un premier EP “Dig Your Own Swing” en 2011 et fait danser les foules ses cinq dernières années le KKC Orchestra sort enfin son premier album, “Géométrie Variable”. Une nouvelle expérience studio “qui peut varier dans ses dimensions, son fonctionnement, selon les besoins” (si l’on en croit le Petit Robert). Bien vu : le premier KKC s’adapte en fonction des besoins, des humeurs. Les différentes influences des musiciens se retrouvent dans les compositions avec un début d’album (les quatre premiers titres) à l’image de leurs prestations : de l’electro-swing hip-hop détonant, qui leur vaut une belle réputation jusqu’à l’étranger. Le swing laisse parfois place, à des instrus plus électro rock comme sur VRP ou Kulture Pub dont le texte très bien construit est uniquement composé de fameux slogans publicitaires. Si le titre Freestyle Cat ne vous redonne pas la patate, passez directement à Swing It et Ces gestes gratuits et sans impacts. Si l’humeur est à la nostalgie des débuts du hip-hop écoutez directement “1994” et goûtez aussi à la douceur des Détails. Enfin, si les mots ne vous parlent plus, dansez donc sur les deux morceaux instrumentaux très électro 1001 nuits et Sasha. Ce premier album est surprenant, varié, emmenant l’auditeur dans un voyage à travers des univers différents. Avec plus de 300 concerts à leur actif à travers toute la France et l’Europe, il ne leur manquait plus qu’un album pour s’inscrire durablement dans le paysage musical. Si vous ne connaissez pas encore ce groupe vous aurez l’occasion de le découvrir un peu partout dans l’hexagone dès à présent (et tout l’été) : attention car sur scène ils sont terribles ! + d’infos : www.kkcorchestra.com
Ladies And Ladies chinesemanrecords.com Prochain concert : 16/05 Radiant-Bellevue - Caluire
www.zyvamusic.com \ 21
Reperkusound, Lyon. le 18/04/12. Par Léo
arfois, sur la grande route de la musique élecP tronique, s’ouvre un chemin de traverse vers un retour aux sources. C’était la deuxième nuit du Reperkusound et Hilight Tribe nous avait donné rendez-vous dans les loges où nous avons causé musique, spirit et voyage. Z : Vous allez sortir un nouvel album, Temple of light, vous pouvez nous en dire quelques mots ? L : On vient d’enregistrer l’essentiel des chansons, dans un studio assez exceptionnel. C’était dans une maison, donc on voyait la naissance de ces morceaux petit à petit, en étant chaque jour au studio. Même la nuit on en rêve, tellement on les a entendus. Ça va présenter des couleurs très différentes de ce qu’on a fait auparavant. On va retrouver la rencontre Afrique-Australie, le Flamenco, les mantras hindous, et aussi des sons, des basses un peu indie, qui vont s’appliquer à de la Transe. On a beaucoup d’influences sur cet album, qui vont se mélanger et nous permettre de faire un voyage, de raconter une histoire. Z : Et c’est quoi cette histoire ? L : Elle est très intéressante. C’est inspiré par les premiers voyages de Greg (Vocals, guitare, didgeridoo…) en Amérique du Sud et Centrale, qui a découvert la région de Inti Raymi, à côté de Cuzco, au Pérou. Les Incas et les pré-Incas y avaient établi des espèces de temples solaires, des endroits où ils faisaient leur vie, où ils ont développé leur civilisation. Mais surtout l’idée du Temple of Light, c’est qu’on part de différentes destinations, et petit à petit on se rapproche de cette forêt dense, au bout de laquelle on va rencontrer un temple, dans lequel on va se libérer de toutes nos craintes, de toutes nos peurs, de toutes nos souffrances : juste être un avec la musique, avec ce que l’on vit. Ce que je dis là, ce sont de vraies chansons, qui finissent par une chanson qui s’appelle Temple of Light. C’est une forme de voyage initiatique, sans prétention. On passe quand même par l’Espagne, où on va déconner, chanter du Flamenco. Il faut savoir bien mélanger différents éléments : le scientifique, le mystique, l’aventure et le culturel.
22 / #trance #spirit #experience
DR
Hilight Tribe
Z : C’est un peu l’idée derrière Hilight Tribe ? L : C’est une idée récurrente dans la Natural Trance. On a la Trance, inspirée de la musique électronique, et ce côté Natural, qui implique de s’inspirer des peuples proches de la nature. Le son du didgeridoo a une fréquence très similaire à certains synthés, et par ailleurs, Greg joue de la guitare avec des effets et des delays qui font que sa guitare ressemble un petit peu à un synthé. On a beaucoup d’effets comme ça qu’on applique à des instruments qui à la base peuvent être joués classiquement, pour leur donner un aspect XXIe siècle. Z : En presque 15 ans, vous avez beaucoup écumé le mouvement Trance, ça représente quoi pour vous ? L : À l’origine c’est notre producteur, Jean-Marc, qui nous a introduit dans le milieu Trance, aux îles Baléares et ailleurs. Petit à petit, il nous a demandé d’absorber les sensibilités sonores de la musique électronique, et qu’on puisse la retranscrire à travers nos instruments. On a fréquenté des artistes comme GMS, Infected Mushroom, Juno Reactor, ce qui nous a permis de développer des choses sur des instruments acoustiques avec une autre approche. On a oublié la musique qu’on connaissait auparavant, pour faire une nouvelle musique, la Natural Trance. Ça c’était à la fin des années 90, et on est là aujourd’hui à encore surfer la vague plus que jamais. Titre d’un artiste qui vous représente vous ou votre musique : Merkaba – Galactic Ohm Un australien, qui a fait flasher un peut tout le monde. Le batteur (Seb) et le guitariste (Greg) l’on vu à Panama. Il est en train de créer une innovation incroyable.
Live in India (C D/DVD) hilight-tribe.c om
DR
www.zyvamusic.com \ 23
kanka Par Marie
High Tone Ekphrön / Label : Jarring Effects Par : Léo
ls n’auraient pas un petit grain chez High Tone ? Déjà “Outback”, sorti en 2010, affichait des passages bien barrés, là c’est presque tout un album. Mais on ne saurait les enfermer, sauf peut-être dans un studio ! Parce qu’entre fièvre hallucinatoire et chamboule-tout de basse et de kick, parsemé de suspensions où tu te demandes un peu où tu es, cet “Ekphrön”, sorti début avril, est une foutue partie de plaisir. Dès l’entame, le violoncelle de Vincent Ségal, un des deux prodiges de Bumcello, tombe les barrières, dans une ballade onirique, au charme rompu par des effets dérangés. Le songe est aussi bien présent dans All expectations, entre errance et longue chute, bientôt rappelée à la réalité par l’implacabilité inquiétante des machines, à moins qu’elles ne se prennent ellesmêmes à rêver. Comme un choc entre organique et technologique, entre la chaleur du corps et la glace du métal, High Tone garde la ligne directrice d’“Outback” : nous emmener dans un fantasme à la fois onirique et cauchemardesque, floutant la frontière entre réel et illusion. Énigmatique. Reste toujours, comme depuis leurs débuts, une recherche de sonorités transfrontalières, des traditions d’Extrême-Orient à l’électro occidentale, comme sur Wahqam saba, dont la fragile harmonie est vite perturbée par une déferlante électronique. Ou encore Raag step, entre ambiance Bollywood et grosse décharge Dubstep. On regrettera tout de même le featuring d’Oddateee, sur Old Mind, dont le flow laisse un peu sur la faim, malgré une rythmique pleine de justesse et une basse crade et grasse à souhait. “Ekphrön” nous emmène à la fois dans un tour de la terre et de l’esprit, mais High Tone nous laisse cet équivoque : voyage-t-on mieux par la pensée ou bien les pieds sur terre ? La réponse doit se trouver entre les deux. Mais c’est bien entendu en live que les lyonnais auront le fin mot de l’histoire. Et autant vous dire qu’on attend le live avec impatience chez Zyva, qui passera dans la région vendredi 4 juillet, pour le Festival Col des 1000, à Miribel. + d’infos : hightone.org
24 / #dub #fièvre #steppa
DR
I
F
er de lance du dub steppa, l’artiste français Kanka sort un cinquième album : “Watch your Step” qui s’inscrit dans la lignée des albums destinés à toutes les oreilles. De la Jamaique à l’Angleterre, il réussit à mélanger les cultures pour en faire une expérience musicale inclassable. Connu de tous les amateurs de dub l’artiste nantais et son bassiste Chris B ont le pouvoir pas si commun de faire danser un public éclectique. Ensemble, ils offrent des live à la manière de Lee “Scratch” Perry, directement sur la console de mixage. Inédits et originaux, mêlant software, sampling, hardware et instruments live, ils gérent ainsi indépendamment chaque son. Parfois, quelques Mcs les rejoignent “à la demande des producteurs” précise Kanka par téléphone : “mais j’ai énormément de voix, une dizaine de chanteurs dans mon répertoire et c’est pas évident de faire venir un Mc car les vocals sont en général attendues”. Répertoire encore élargit grâce à la collaboration des chanteurs Echo Ranks, YT et El Fata : “Echo Ranx je voulais vraiment travailler avec lui, même chose pour YT, on a fait ça à distance et tout c’est très bien passé. Pour El Fata je l’ai rencontré sur un subdub il est venu chanter sur une de mes chansons en fin de concert et encore une fois, tout s’est fait sur internet.” Destiné aussi bien à un public électro que reggae, son style panaché fait osciller ses vinyles entre soundsystem et dancefloor. Les oreilles aguerries sont unanimes, Kanka signe encore une fois un album massif et puissant qu’il faut vite découvrir sur scène. + d’infos : kankadub.com
www.zyvamusic.com \ 25
Par e-mail Le 05/04/14 Par Alizée
C
richy ahmed
ela fait maintenant quatre ans qu’un phénomène météorologique inexplicable sévit depuis Londres et se propage à une allure démente par delà les mers et les océans. Ce vent chaud qu’on appelle Hot Creations brasse en son sein quantité d’énergumènes avec des palmiers dans les oreilles et des idées folles sur une nouvelle house à bâtir. Parmi eux, Richy Ahmed, directeur artistique et DJ chevronné, est un mec droit dans ses bottes qui aime trifouiller des boites à rythme en tous genres et voir si ça nous déhanche. Quelques mots sur ses machines préférées et son intérêt prononcé pour un certain duo français.
ZYVA : En tant que directeur artistique de Hot Creations, tu dois recevoir pas mal de skeuds. Les différents projets que tu écoutes sont-ils encourageants pour le futur de la house music ? Richie Ahmed : Oui, mais pas seulement en tant que directeur artistique. Je perçois pleins de choses encourageantes, sous plein d’aspects différents… Il y a tellement de bons producteurs qui émergent avec des idées fraîches, c’est plutôt motivant ! Et puis il y a toujours cet enthousiasme qu’ont les gens… Même s’ils se pensent strictement house ou techno, ils s’emballent pour que ça groove, pour que la house groove. Z. : As-tu quelques noms en tête ? R. A. : J’aime beaucoup Jake Hermes, c’est un très bon producteur. Z. : Tu navigues au sein d’un label qui a une identité très forte. Comment fais-tu pour y développer ta propre personnalité en tant qu’artiste ? R. A. : Je pense qu’il suffit de rester fidèle à toi-même. La plupart des gens du label se basent sur un vécu différent pour façonner leur musique et c’est pour ça qu’on aura chacun un son différent même si on jouait tous les mêmes morceaux. C’est en restant fidèle à nos propres influences et à ce qui nous fait tripper qu’on réussit à sortir le meilleur de nous-mêmes. C’est comme ça qu’on se démarque. Z. : Tu t’es servi d’un Roland SH 101 pour composer 101 Jams ? R. A. : Absolument. Z. : Qu’est-ce qui te plaît chez cette machine ? R. A. : C’est ma préférée, elle est vraiment dingue ! C’est une machine fiable, qui sonne bien sans qu’on ait trop besoin de la trafiquer, et elle a des sonorités bien chaudes, comme j’aime. Elle est petite mais elle a un son énorme et tu peux te la procurer à prix
26 / #hotcreations #house #space
correct. J’aime bien la brancher sur la 808, avec laquelle je déclenche (trig) les basses. En fait, c’est la boite à rythmes qui contrôle le pattern de basse, et après je fais du découpage. J’aime aussi beaucoup la 909, la 707… les boites à rythmes en général. En ce moment j’utilise aussi pas mal le Prophet et le Moog Sub_phatty part 2. Z. : Le SH 101, c’est aussi le jouet préféré d’Arnaud Rebotini, l’homme à l’origine du morceau Italian Fireflies, que tu as remixé avec Corey Baker. R. A. : Je ne savais pas ce détail, mais j’ai toujours été un grand fan de Blackstrobe quand j’étais plus jeune. C’était lui et Ivan Smagghe à l’époque, un DJ qui m’a énormément influencé, la crème de la crème ! Italian Fireflies est un de mes morceaux favoris alors j’ai voulu en faire un petit remake, avec une basse et des percus un peu plus house. Au début, ça devait juste être un edit, mais ils l’ont tellement kiffé qu’ils en ont fait un truc officiel. Z. : Tu as d’ailleurs sorti pas mal d’autres remix ces derniers mois, ainsi qu’un deux titres, “The Drums”, sur Hot Creations l’année dernière. Projettes-tu de sortir un album bientôt ? R. A. : Pas pour l’instant. Je bosse plus sur des EPs, des morceaux plutôt taillés pour les clubs... J’essaye de les sortir sur des labels que j’aime bien pour me faire un bon portfolio avant de me lancer plus profondément dans un projet d’album. Titre d’un artiste ou d’un groupe qui te définirait toi et/ou ta musique : ... En ce moment, je squatte l’album de London Grammar (If You Wait, Metal And Dust Recordings Ltd.). Il est vraiment bon. + d’infos : richyahmed.com
Efdemin Decay / Label : Dial Records / Par Antho
Todd terje its about time / Label : Olsen / Par Antho
R
eprésentant moderne de la space disco, le norvégien revient avec un premier grand format, témoignage de ses influences variées et d’un long parcours artistique. Trop isolé pour percer, il a déjà abandonné plusieurs fois la musique lorsqu’il sort “Eurodans” en 2004. Sauf que le titre est remarqué un peu partout et tombe entre les mains de Prins Thomas, qui le réédite sur son label Full Pupp l’année suivante. Todd Terje fait alors connaître sa patte, expérimente la scène et rencontre un public en mixant des perles funk et disco rééditées à sa sauce. S’il a fallu dix ans pour voir la sortie d’un premier album, son talent n’a pas mis longtemps à le faire connaître. Pendant plusieurs années, avec aisance et style, il revitalise tout ce à quoi il touche, sans dégrader la patte originelle des morceaux, se faisant un nom et multipliant les collaborations avec une scène électronique norvégienne en pleine expansion. En 2012, il revient vers la composition pure avec un EP qui lui assure une renommée internationale : “It’s The Arp Ep”, hommage au synthétiseur du même nom, est un disque ébouriffant dont le titre Inspector Norse est entré au panthéon des grand tubes spacedisco. Un coup de maître qui lui fait hériter du surnom “Le Roi de la Synth Pop” par la presse, mais lui permet surtout de voler de ses propres ailes en montant son label l’année suivante. Les productions se multiplient et Todd enchaîne les sorties (Strandbar, Spiral, Leisure Suit Prebe) ainsi que les collaborations (Lanzarote avec Lindstrøm ou encore Johnny and Mary avec Brian Ferry). Désormais connu et reconnu aux quatre coins de la planète, son premier album était donc particulièrement attendu. Sobrement mais justement intitulé “It’s Album Time”, le disque reprend le savant mélange d’house disco et nu-disco qu’on connaît de l’artiste, usant de ses synthétiseurs et poussant son processus créatif vers des horizons plus profonds, peut-être même plus authentiques. À l’écoute c’est un plaisir immédiat et continu, avec des sonorités variées mais une sensibilité commune, emmenant l’auditeur à la découverte de paysages surréalistes et multicolores. Aussi structuré qu’évasif, l’album reste en terrain connu tout en conservant l’ambiance mystérieuse qui caractérise l’artiste. Cohérent et millimétré, “It’s Album Time” devrait nous occuper un moment, en attendant de le voir cet été en festival ! + d’infos : toddterje.com
Phillip Sollmann fait partie de la crème des producteurs de deep house. Depuis une dizaine d’années, le Berlinois propose une musique sophistiquée au groove laconique, où l’équilibre entre la simplicité d’un beat dynamique et la parade complexe des éléments sonores qui s’y intègrent est sans cesse redéfini. Le label Dial, sur lequel on retrouve Lawrence, Pantha du Prince et Roman Flügel pour ne citer qu’eux, fait partie des partenaires privilégiés de Sollmann. Le producteur leur a confié de nombreux EPs ainsi que ses deux premiers albums, Efdemin sorti en 2007 et l’incroyable Chicago (2010) hommage à la house américaine d’une grande finesse. Une longue tournée avait suivi faisant d’Efdemin l’un des Berlinois les plus en vues des clubs de la planète et, fin 2013, il avait décidé de prendre une pause, s’éloignant des dancefloors pour s’atteler à la composition d’un 3eme album. Après de longs mois d’absence exilé à Kyoto, il fait aujourd’hui son retour en Europe avec Decay, logiquement disponible chez Dial. Basé sur un jeu de tensions entre les différentes textures sonores et volumes, le monde d’Efdemin est si sensible qu’on pourrait le croire hermétique. “Decay” n’échappe pas à la règle : c’est un album qui a besoin de temps pour devenir indispensable, les sonorités les plus intéressantes étant bien souvent les plus discrètes (Some Kind of Up and Down Yes). Une habitude chez le producteur, qui favorise ainsi une redécouverte permanente de son travail, chaque écoute révélant de nouveaux aspects. Progressives et un brin psychédéliques, portées par un tempo rapide et la répétition inlassable de motifs (Subatomic), ses compositions s’écoutent les yeux clos et les oreilles attentives. Avec des mélodies plus vaporeuses que d’ordinaire, c’est particulièrement vrai sur ce nouveau long format où l’essentiel du voyage est rythmique : un kick soutenu, une infrabasse et des cordes, répétés comme un mantra, suffisent à l’hypnose (Decay). Cloches, triangles ou bleeps, le rêve est ensuite ponctué de rencontres polymorphes surprenantes (Solaris), même si certains vocaux ne semblent pas indispensables (Track 93). Riche et profondément sombre, “Decay” se vit seul et loin de l’agitation. Ce qui n’est pas une excuse pour manquer son DJ set aux Nuits Sonores le 31 mai : les mixes d’Efdemin sont souvent oniriques mais toujours dansants et, en général, aussi classes qu’exigeants. + d’infos : www.dial-rec.de
www.zyvamusic.com \ 27
QUARTIER
LIBRE
Texte par Philippe “Pippo” Jawor
Kymmo
Tout un concept !
artistes, dans leurs egotrips, ont poussé le délire un peu loin. LEnesparfois se lançant dans des concept-al-
bums un peu trop ambitieux, beaucoup s’y sont cassé les dents, et/ou nous ont cassé les oreilles.
Des concept-albums de qualité, heureusement, nos discographies n’en manquent pas : comment ne pas citer Pink Floyd et “The Wall”, cette introspection de Pink, chanteur de Rock tourmenté en pleine déchéance, qui se confronte mentalement aux drames et difficultés de sa vie ? L’œuvre, autobiographie musicale d’un Roger Waters torturé, est pensée comme un objet polymorphe : outre le double disque et sa pochette emblématique, le projet a été adapté sur scène comme un opéra grandiose, ponctué par l’édification d’un mur géant entre le groupe et le public (le projet était tellement pharaonique que le groupe a perdu de l’argent sur sa tournée), puis sur grand écran, avec Bob Geldof dans le rôle de Pink. Comment occulter The Who et “Tommy”, près de quinze ans avant “The Wall” ? Les chansons de l’album racontent l’histoire d’un garçon aveugle, sourd et muet – Tommy, donc – qui devient champion de flipper, passant par diverses expériences afin de retrouver ses sens. Ce scénario, imaginé par le guitariste Pete Townshend, a été lui aussi adapté au cinéma, le film comptant un casting de musiciens prestigieux pour reprendre les titres de l’album, d’Elton John (le Pinball Wizard) à Eric Clapton (prêcheur et guitar-hero sur Eyesight to the blind) en passant par une Tina Turner survoltée en Acid Queen. Lou, qu’as-tu fait ? Mais pour tout Yin, il y a un Yang. Et pour ces deux chefs-d’œuvre (parmi d’autres hein, la liste soumise est loin d’être exhaustive, on aurait aussi bien pu parler de Bowie et sa galerie de personnages, par exemple) il existe un nombre assez impressionnant d’albums aux concepts les plus tordus et/ou à la musicalité discutable. Lou Reed (paix à son âme) aura réussi le tour de force de sortir deux albums aux concepts plutôt intéressants, mais dont la qualité musicale reste un peu difficile à saisir.
28 / www.zyvamusic.com
Juillet 1975. L’ancien leader du Velvet Underground sort “Metal Machine Music”. Si l’idée d’un album tournant autour de feedback de guitare joué à différentes vitesses est tout à fait respectable sur le plan artistique, le résultat obtenu – 4 pistes de 16 minutes – fait beaucoup de bruit... pour pas grand chose. Lou récidive en 2011 : en s’acoquinant avec Metallica, il produit “Lulu”, dont les textes sont inspirés par deux pièces écrites par un dramaturge allemand, Frank Wedekind, à la fin du XIXe siècle. Lou tout seul, c’est très bien. Metallica, pareil. Mais force est de constater que les deux ensemble, malgré toute l’admiration qu’on peut leur porter, ça ne colle pas. Lou fait du slam, James Hetfield et sa bande font du Metallica, pour un mélange beaucoup trop hétérogène pour être agréable. Du Metal à Disney 11 avril 2014. Tuomas Holopainen, claviériste – et leader – de Nightwish, fameux groupe de Metal symphonique norvégien, concrétise un projet qui lui trottait dans la tête depuis une quinzaine d’années : enregistrer un conceptalbum autour de la jeunesse de... Picsou. Oui oui, Picsou, l’oncle de Donald, le personnage de la galaxie Disney. Pas de Kamoulox à l’horizon, Tuomas Holopainen avoue beaucoup tenir à ce projet, et il n’a pas hésité à solliciter le créateur de l’histoire himself, l’emblématique dessinateur Don Rosa, pour avoir sa bénédiction. L’artiste de chez Disney a donné son accord, poussant même l’amabilité jusqu’à illustrer l’album d’Holopainen. Et musicalement, un sujet aussi particulier, qu’est-ce que ça peut donner ? Étonnamment, Music inspired by The life and times of Scrooge – puisque tel est le nom de l’album – sonne comme une bonne bande originale de film. On y retrouve une succession d’ambiances nous emmenant de Glasgow – où l’histoire originale débute en 1877 – à l’Australie. La composition est néanmoins beaucoup plus symphonique que Metal, et même si Troy Donockley – flûtiste au sein de Nightwish – collabore à l’album, les fans s’attendant à un successeur à “Imaginaerum : the score” (là encore, une bande originale, tiens tiens) seront déçus. Cependant, là n’était pas le propos : Tuomas Holopainen relève tout simplement avec brio le défi du concept-album, et dans un exercice aussi casse-gueule, c’est une performance bien assez rare pour la souligner.
JC SATAN
www.zyvamusic.com \ 29
AGENDA
Dates Partenaires
LYON 02/05 Gramatik + Gibbz (Groovy Bass Music) Transbordeur / 22€ / 19h Kerri Chandler + Touche Française Gang (Tech House) Gerland Kao / 18-20€ / 23h Second Rate + Flying Donuts “Plays Last Straight Line” + Directors Cut + Tous En Tong DJ Crew (Rock) Gerland Kafé / Gratuit / 20h30 03/05 Modek + Traumer + Deep Cut + Prizm + Take A Seat + Spasme (Techno) Gerland Kao / 15-17€ / 23h30 Too Many Monkeys + Unicum Orchestra (Gypsi/Jazz) Le Toï Toï / 6€ / 20h30 Mush + Delano Smith + Brawther (Electro) Le sucre / 17€ / 23h 04/05 Sonata Artica + Trick Or Treat (Métal Symphonique) Transbordeur / 28€ / 19h Urban Steady Groove : 10 ans (HipHop) Gerland Kafé / Gratuit / 16h 07/05 Andy McKee (Rock Performance) Transbordeur / 27€ / 19h Live Acts (Electro) Transbordeur / 10€ / 23h30 Emergenza (Rock) Gerland Kao / 10€ / 19h Explozion (Hardstyle) Gerland Kao / 15-17€ / 23h30 09/05 Gone’Zones Production : Groov’Eat + Snoo.P et Gomoy (Funk) Gerland Kafé / Gratuit / 20h30 Onur Özer + Grego G + Mayday! (Tech House) Gerland Kao / 15€ / 23h30 Carl Graig + Klment Bonelli (Electro) Le Sucre / 18€ / 23h Bass Reflex #19 : BRK + Badjokes + Leo P AKA Blood + Mighty B (Bass Music) Gerland Kafé / Gratuit / 23h30 Babayaga (World) Le Toï Toï / 6€ / 20h30 10/05 Ibrahima Cissokho et le Mandingue Foly (World) Le Toï Toï / Gratuit / 20h30 Jennifer Cardini + Tennis (Electro) le Sucre / 15€ / 23h 12/05 Schoolboy Q + Isaiah Rashad + Joke (Rap) Transbordeur / 28,80€ / 19h 13/05 Melt Banana + No Shangsa (Rock Noise) Épicerie Moderne / 9-13€ / 20h30
30 / www.zyvamusic.com
concerts en rhône-alpes MAI / JUIN / ETE 2014
Mama Rosin (Blues cajun) Ayers Rock Boat / 20h30 Black Uhuru + Wayaz (Reggae) Gerland Kao / 25€ / 19h30 14/05 Jeanne Cherhal (Chanson) Le Radiant / 22-27€ / 20h30 Soviet Soviet (Rock) Le Sonic / 20h30 Léon + Faik (Pop) Gerland Kafé / Gratuit / 21h 15/05 Milky Chance + Larry Gus + Birth Of Joy (Pop, Rock, Folk) Transbordeur / 15€ / 20h Stranded Horse + Boubacar Cissokho (Pop Rock) Marché Gare / NC / 20h30 William Sheller (Chanson) Le Radiant / 31-41€ / 20h30 Diskö Punk Motherfuckers (DJ) Le Toï Toï / Gratuit / 20h30 16/05 Spartaque + Citizen Kain + Manel Diaz (Techno) Gerland Kao / 23€ / 15-18€ Kosme + Omar S (Electro) le sucre / 17€ / 23h Chinese Man + Deluxe + Taiwan Mc (Electro, Trip Hop) Radiant-Bellevue / 35€ / 20h Mutant Session #3 : VALD + Beny Le Brownies + Will 8 (Hip-Hop) Gerland Kafé / Gratuit / 22h00 DJ Flore + You And My Buddy (Electro) Le Jack Jack / NC / 20h30 17/05 The Freaks Comes Out (Techno) Gerland Kao / 15€ / 23h30 Hayce Lemsi (Rap) Transbordeur / 19€ / 19h 18/05 Musical Puzzle : Kind & Kinky + Trip Orchestra + Pyramid Game + Zajazza + DJ P (Hip-Hop) Gerland Kafé / Gratuit / 18h 19/05 Toy Dolls (Punk) Gerland Kao / 28€ / 19h 20/05 Ulysses + Arom (Rock) Gerland Kafé / Gratuit / 21h 21/05 Electro Deluxe + Celia Kameni (Funk/Jazz/Soul) Transbordeur / 1820€ / 20h KCIDY + Paco + Atelier DEM (Rock) Gerland Kafé / Gratuit / 20h30 22/05 Dub Inc (Reggae, Dub) RadiantBellevue / 28€ / 20h Kickcrash (DJ) Le Toï Toï / Gratuit / 20h30 23/05 Namass & Friends (Rock) Gerland Kao / 20h / 15€ Time Fi Bounce #8 : SPECIAL TIME
FI CLASH (Reggae) Gerland Kafé / Gratuit / 22h 24/05 Vibes Dub to Trance (Dub) Gerland Kao / 23h30 / 15-18€ Paco & Mani Deiz + Anton Serra + Robse (Rap) Marché Gare / NC / 20h30 Festival Absolut Gospel (Gospel) Le Radiant / 20-23€ / 20h30 Marcel Brown + Commandant Coustou (Soul/Funk) Le Toï Toï / 6€ / 20h30 25/05 L’original : KRS One + Onyx (Hip-hop) Transbordeur / 29€ / 20h 26/05 Slaughter and the Dogs + Eat your dog (Punk Rock) Transbordeur / 18€ /20h 27/05 Rodriguo Amarante (Folk) Épicerie Moderne / 9-13€ / 20h30 28/05 Los Van Van (Salsa) Gerland Kao / 19h30 / 30€ 29/05 Matador + Jules & Moss + Marc Twins (Techno) Gerland Kao / 22h / 3€ Nuits Sonores : Discodéine +Pethrol (Electro Pop) Transbordeur / 3€ / 21h Nuits Sonores : Earl Sweatshirt + Spade & Archer (Hip Hop) Épicerie Moderne / 3€ / 19h Circuit Electronique : Nick Curly + Wavesonik + Pedro Bucarelli… (Techno) Gerland Kafé / 3€ / 21h 30/05 Explozion (Hardstyle) Gerland Kao / 23h30 / 15-17€ Wovenhand + Christine Owman (Folk Rock) Épicerie Moderne / 11-15€ / 20h Fedayi Pacha + Dubmentalist + Submarine FM (Dub) Gerland Kafé / Gratuit / 21h Fuzzy Vox + La Curiosité Tua le Chat (Rock) Le Toï Toï / 7€ / 20h30 31/05 Hadra VS Elektro System (Trance) Gerland Kao / 23h30 / 15€ Senzala Sound System + DJ Joel + DJ Soul Tim + DJ Mr Salinas (Soul/ Reggae) Le Toï Toï / 5€ 01/06 Sunday Circle (Hip Hop) Gerland Kafé / Gratuit / 16h 03/06 Girugamesh (Pop) Gerland Kao / 26€ / 19h 04/06 Rona Kenan (Blues) Transbordeur / 18€ / 19h 05/06 Wham Bam Thank You Ma’Am #3 (Soul/R’n’B/Hip Hop) Le Toï Toï / Gratuit / 20h30 06/06 Nemesis VS La Microfaune (Hip-Hop) Gerland Kafé / Gratuit / 21h Roulez jeunesse : Thylacine +
On y etait !
BAND OF SKULLS Ninkasi Kao - 07/04/2014 Par Kymmo
27/06 Skull Of Rock (Rock) Gerland Kafé / Gratuit / 20h30 28/06 Manu Lanvin (Rock) Gerland Kao / 22€ / 20h 01/07 Midlake (Folk Rock) Épicerie Moderne / 12-16€ / 20h30
SAINT ETIENNE On y etait !
Léon
La Marquise - 18/04/2014 Par Kymmo Une dizaine de concerts et un EP, “Léon 2033”, qui sortira le 14 mai prochain, voici la nouvelle sensation pop lyonnaise, Léon ! Bodybeat (Electro) Le sucre / 9€ / 19h Prohom + Bye Bye Dubai (Rock) Marché Gare / NC / 20h30 07/06 Klub des Loosers + Schlaasss (Hip Hop/Rap/Funk) Transbordeur / NC / 19h 2080 + Arnaud Rebotini + David Carreta + Diane (Techno) Transbordeur / NC / 23h30 La Garçonnière (Disco) Gerland Kao / 15€ / 23h30 Breakfast Society (World) Le Toï Toï / 6€ / 20h30 08/06 Duchess Says + Las Kellies + Too Girls DJs (Punk Rock) Transbordeur / 10€ / 19h 12/06 Louis Delort & The Sheperds (Pop) Transbordeur / 31€ / 19h
Architects (Métal) marché gare / 22€ / 19h Alela Diane + ronan Siri (Folk) Salle Rameau / 27€ / 20h30 13/06 Bengale + Tifa’s + Grimme (Pop) Marché Gare / NC / 20h30 Electro Swing Cabaret (Electro Swing) Gerland Kafé / Gratuit / 22h 14/06 Erotic Market + Cape town Effect + Spitzer (Odéon) Nuits de Fourvière / 27€ / 21h30 20/06 Night Groove : Hugo Machine (Soul) Gerland Kafé / Gratuit / 20h30 21/06 Zuper (Tech House) Gerland Kao / 15-17€ / 23h30 22/06 Mobb Deep + Dilated People (Rap/Hip Hop) Transbordeur / 34€ / 19h
16/05 Barrio Populo + Reverso Mecanic + B. Roy (Rock) Le Fil / Gratuit / 20h30 17/05 Sandra Nkaké + Nina Attal (Soul/Funk) Le Fil / 21-23€ / 21h 24/05 Mermonte + Oh !Tiger Mountain + Appelez-Moi Personne (Pop) Le Fil / 8€ / 20h30 27/05 The Jon Spencer Blues Explosion (Blues Rock) Le Fil / 18-20€ / 20h30 03/06 Renan Luce + Bensé (Chanson) Le Fil / 26€ / 20h 04/06 Bertrand Belin + Franck Monnet + Alee (Chanson) Le Fil / 22€ / 20h 05/06 Emilie Simon + Doorsfall + Cats on Trees (Chanson) Le Fil / 25€ / 20h 06/06 Oldelaf + Giédré + Soviet Suprem (Chanson) Le Fil / 22€ / 20h 07/06 S-Crew + Redbong + Set & Match (Rap) Le Fil / 18€ / 20h30 18/06 Fergessen + DEM (Pop Rock) Le Fil / Gratuit / 18h 05/07 Carmen Maria Vega (Chanson Rock) Le Fil / NC / 20h
www.zyvamusic.com \ 31
On y etait !
ANNEMASSE
London Grammar
Transbordeur - 01/03/2014. Par Kymmo London Grammar était à Lyon en ce début mars pour un concert “ultra” complet. Une soirée tout en douceur entre pop intimiste, electronica et trip hop.
16/05 Louis Chedid (Variété) Château Rouge / 23 - 28€ / 20h 24/05 Alice Francis (Electro Swing) Château Rouge / Gratuit / 22h30
CHAMBÉRY
MISTEUR VALAIRE Par Kymmo
Vu cette année au Clacson d’Oullins, ils seront de retour au festival Woodstower.
GRENOBLE 03/05 Manzer (Metal) L’Ampérage / 12€ / 19h30 Lakay (Electro) La Bobine / Prix Libre / 19h 07/05 The Legendary Tigerman (Rock Garage) La Bobine / 10€ / 20h30 09/05 Uni’son (Caritatif) L’Ampérage / 3€ / 20h30 10/05 Wicked and Wild #15 (Sound System) L’Ampérage / 7€ / 23h 15/05 Erotic Market + Al Tarba (Hip Hop/Electro) La Bobine / 8€ / 20h30 Ben Harper (Pop Rock) Le Summum / NC / 20h
32 / www.zyvamusic.com
17/05 Balkan Beat Circus #2 (DJ) L’Ampérage / 10€ / 23h 22/05 Monkypolis + Ralf Hartmann (Pop rock) Le Prunier Sauvage / 10€ / 20h30 Oum Shatt (Rock’n’Roll) La Bobine / 6€ / 20h30 23/05 Ramasse Tes Basses (Sound System) L’Ampérage / 8€-10€ / 23h 24/05 Spock Marlone Section + Lovesick + Uptight (Soul/Funk) L’Ampérage / 10€ / 20h 27/05 Purple Wolf + Whywhite + Gang Band + Sanitary Seat (Rock) L’Ampérage / 3€ / 20h30 31/05 Angel Olsen (Folk) Le ciel / nc / 20h30 04/06 Kid Karaté (Neo Garage) La Bobine / 8€ / 20h30 03/06 Yessai Crew + Soul Crucial Sound (Reggae) La Bobine 05/06 Puzzle de Style #2 : Belly Button Window + Family Cheap + Flyfoot (Hip-Hop/Rock) L’Ampérage / 6€ / 20h30 06/06 Matt Fredm (Rock) L’Ampérage / 10€ / 20h30 07/06 Die Regenbogen Burgerrinen (Chanson) La Bobine / prix libre / 19h
ANNECY 09/05 Taïro (Reggae) Brise Glace / 12-18€ / 21h 15/05 Ubikar + Mirabo (Rock) Brise Glace / Gratuit / 21h 27/05 La Big Slam Session ! (Slam) Le Brise Glace / Gratuit / 21h 28/05 The John Spencer Blues Explosion (Blues Rock) Brise Glace / 12-18€ / 21h 24/06 Walls of Jericho (Hardcore/ Punk) Brise Glace / 12-18€ / 21h
02/05 Deltar (Blues) Brin de Zinc / 6€ / 21h 03/05 Access + James Blond (Heavy/ Hard Rock) Brin de Zinc / 6€ / 21h 08/05 Oyha + Stereo Mundo (Musique du monde) Le Brin de Zinc / 6€ / 21h 09/05 Jack & The Giant Bean (Blues/ Folk/Rock) Brin de Zinc / 6€ / 21h 10/05 Psynap’s (Electro) Brin de Zinc / 6€ / 21h 15/05 Ubikar (Post Rock) Brin de Zinc / 6€ / 21h
VIenne 13/06 Detroit (Rock) Théâtre Antique de Vienne / 33€ / 20h 17/07 Thirty Seconds to Mars (Pop) Théâtre Antique / 40€ / 20h 29/07 James Blunt (Pop) Théâtre Antique / 45€ / 20h
BOURG EN BRESSE 14/05 Andréas & Nicolas (Chanson) La Tannerie / 8€ / 19h 15/05 Showcase Mc Scrib (Rap) La Tannerie / Gratuit / 19h 23/05 Magma + Sofa (Rock progressif) La Tannerie / 25-28€ / 20h30 07/06 Le Tour du Lapin avec Balaclava + Doon (Rock) La Tannerie / Gratuit / 20h30 13/06 Les Monstroplantes (Electro Jazz) La Tannerie / 7-10€ / 20h30 20/06 Harold Martinez + Malhory Maret (Folk Rock) La Tannerie / Gratuit / 19h
BOURGOIN JAILLEU 23/05 Johnny Winter + They Call Me Rico (Blues) Les Abattoirs / 20-25€ / 20h30
www.zyvamusic.com \ 33
L’agenda Rhône 13-17/05 Voix de Saison : Léo 38 + Agnes Bihl + La Fête a Boby + Albert Marcoeur… / 22€ / Lyon 22-24/05 Changez d’Air : Gush + Cats On Trees + Elephanz + Nazca… / 1317€ / Saint Genis les Ollieres 23-25/05 24h de l’INSA : Deportivo + Is Tropical + Griefjoy + Sebastian… / 11€ / Villeurbanne 28/05-01/06 Nuits Sonores : Darkside + Laurent Garnier + Nina Kraviz + Crocodiles + Dum Dum Girls… / 22-40€ / Lyon 30/05-01/06 Le Petit festival des Dindes Folles : Les Swamps + Bajka + Toubifri Orchestra + Mû + Inner Rose + Liz de Lux... / 10-25€ / Rivolet 4-27/06 Fort en Jazz : No Jazz + Malia + Roberto Negro + Wayne Shorter… / 27€ / Francheville 6-8/06 Roulez Jeunesse : Thylacine + Fairmont + Klub des Loosers + Schlaasss… / 10-17€ / Lyon 18-21/06 Les Invites de Villeurbanne : Jean Louis Murat + Harmar Superstar + BRNS + St Lo… / Gratuit / Villeurbanne 27-29/06 Demon d’Or : Goran Bregovic + Naaman + Tha Trickaz + Panda Dub + TchopDye… / 22€ / Poleymieux au Mont d’Or 4-6/07 Festbouc : Hilight Tribe + Les ramoneurs de Menhirs + KDS + Mac Abbe & le Zombie Orchestra… / NC / Mornant 23-24/08 Woodstower : Casseurs Flowters + Biga*Ranx + Fills Monkey + Odezenne + Misteur Valaire… / 11-22€ / Parc de Miribel Jonage Ain 9-10/05 Festi’Vrac : Fils Monkey + Broussaï + Lyre le Temps… / 14-16€ / Pont de Vaux 15/05-03/07 Printemps de Pérouges / 27-45€ / Pérouges 16-17/05 Au Pays des Amplis : My Little red Finger + King Hi-Fi + La Mine de Rien… / NC / Chatillon en Michaille 6-8/06 Engrangeons La Musique : Tireux D’Roches + Divano Dromensa + Remo Gary + Giovanni Mirabassi… / 6-18€ / Serrieres de Briord Extrema Outdoor / NC / HouthalenHelchteren 28-29/06 Dans Ton Kult / Prix Libre / Viriat 4-5/07 Des Vertes et des pas Mures : Leonid + The Fat Bastard Gang Band +
34 / www.zyvamusic.com
Venustre / 3-10€ / Fareins 8-10/08 Sylak Open Air : Gojira + Koritini + Red fang + Death Angel… / 11-37€ / Saint Maurice de Gourdans Ardèche 30-31/05 Les Oreilles du Renard : Naaman + Soom T + Brain Damage + Son Of Kick… / 17€ / Privas 12-14/06 Ardèche Aluna Festival : Stromae + Detroit + Gaetan Roussel + Babylon Circus… / 39-43€ / Ruoms 27-29/06 Festival Rock Country : Uzlagom + Soldat Louis + Mellino + Lilly West Band… / 7-10€ / Saint Privat 4-29/07 Vochora : Tagada Tsing + Brass Ad + Convivia Musica… / NC / Tournon sur Rhône 3-14/07 Les Cordes en Ballade : Juan Carmona + Fabrice Bihan + Alexis Cardenas + Richard Galliano… / NC / Vivier 10-14/07 Nuits de Reve / NC / Rosieres 19-20/07 Festival de la Chabriole : Sanseverino + Los Tres Puntos + Place des Arts / 18€ / Saint Michel de Chabrillanou Drome 16-18/05 Musiques et Voix du Monde : Bab Assalam + Mascarimiri + Anakronic Electro Orkestra… / 14€ / Romans sur Isère 19/06-19/07 Les Musicales de palais du Facteur Cheval : Maxime Leforestier + Dhafer Youssef + Suzanne Vega… / 22-37€ / Hauterives Isère 22-24/05 Magic Bus : Kanka + Odezenne + Kadebostany… / 15€ / Grenoble Festival Barbara : Têtes raides + Boby Lapointe Repique + Kosh… / 8-22€ / Saint Marcellin 6-8/06 Seyssuel’Fest : Burning Heads + Sons Of Buddha + les becs Bien Zen… / 8-20€ / Seyssuel 25-26/06 Moulinstock : Boulevards des Aires + Pierpoljak + Elmer Food Beat + Mû… / NC / Saint Victor De Cessieu 27/06-12/07 Jazz à Vienne : Ibrahim Maalouf + Youn Sun Nah + Nikki Yonofsky… / 35-50€ / Vienne 27-29/06 Fête du Travailleur Alpin : Zebda + Tagada Jones + Sugar & Tiger + Yebarov / NC / Fontaine 22-27/07 Rencontres Brel : Moun-
tain Men + Orquesta + Buena Vista Social Club… / 16-35€ / Saint Pierre De Chartreuse 4-5/07 Col des 1000 : Brain Damage + Hight Tone + Systema Solar + Vibronics + Orfaz… / 11-18€ / Miribel Les Echelles 21-24/08 Hadra Trance Festival : Menog + Jahbo + Sub 6 Crew… / 50€ / Lans en Vercors Loire 15-18/05 Avatarium : OS Replicantes + Sound Of Mars + Mombu + Psykick Lyrikah… / 5-8€ / Saint Etienne 3-7/06 Paroles et Musiques : Anne Sylvestre + Renan Luce + Stromae… / 20-45€ / Saint Etienne 12-15/06 Rue des Artistes : Zebda + Scarecrow + Wailing Trees + Soundbox… / 5-8€ / Saint Chamond 3-11/07 Festival des 7 Collines : Sequence 8 + Tinariwen + Anna Calvi… / 17-30€ / Saint Etienne 15-25/07 Bô Melange : Valérie June + Mystère Trio + Irma + Ky Mani Marley… / 15-20€ / Saint Etienne 15-17/08 Forezstival / NC / Trelins Savoie 11-13/07 Musilac : Fauve + Shaka Ponk + Skip The Use + Stromae + Valerie June + Motorhead… / 50€ / Aix-LesBains Haute Savoie 2-5/07 Musiques en Stock : Detroit + John Butler Trio + Breton + Anna Calvi + Peter Von Poehl… / Gratuit / Cluses 3-5/07 Montjoux Festival : IAM + Woodkid + Irma + Les Orgres de Barback… / 38€ / Thonon Les bains 17-19/07 Pleins Feux Festival / NC / Bonneville 18-20/07 Guitare en Scène : Thomas Dutronc + Airbourne + Deep Purple + Mountain Men + Manu Lanvin… / 55€ / Saint Julien en Genevois 1-2/08 Rock’n’Poche : La Maison Tellier + Staans + Patrice + Taïni & Strongs + Balkan Beat Box… / NC / Habere Poche 19-29/08 Annecy Classic Festival : Laurent Korcia + The King’s Consort + Quatuor Zaide + Roger Murardo… / 23-33€ / Annecy
www.zyvamusic.com \ 35
36 / www.zyvamusic.com