zyva Magazine 6

zyvamusic.com | JANVIER / FEVRIER 2010 #06

Ne pas jeter sur la voie publique.

DiscuSSionS avec :

KASABIAN SOLDOUT SHAKA PONK

ZOOM SUR :

AZRAﾃ記 BURIDANE

+ SCﾃｨNE LOCALE, BERLIN : TECHNO ET MINIMAL EXTRAITS DE DISCUSSIONS, AGENDA : CD / CONCERTS

EDITO

SOMMAIRE

R

entré des Transmusicales de Rennes, au bout du rouleau, dos au mur, je me suis vu dans l’obligation d’aller voir un marabout musical afin de savoir si l’année musicale 2010 correspondrait à ce que j’avais pu apercevoir pendant ces quelques jours en Bretagne : Framix, The Whitest Boy Alive, 78 RPM Selector, I’m Fresh ! You’re Pretty, Slow Joe & The Ginger Accident, et autre Fever Ray un peu fadasse et manquant de ce petit truc qui fait la différence. Heureusement le sorcier vaudou qui m’accueillit à bras ouverts (moyennant un gros chèque bien entendu) me rassura en regardant fixement, les yeux exorbités, une pile de cds que je lui avais apportée, et me prédit un avenir plus radieux : “Cette année, tu auras le droit à la pop-funk de V.V. Brown, le rock alternatif de Detroit Social Club, la jamaïcaine Terry Lynn, le rappeur The Narcicyst et les ultra efficaces Japanese Popstars d’Irlande du Nord !”. Ouf, me voilà rassuré.

Content et apaisé de mon rendez-vous chez ce professionnel de l’avenir musical, je peux enfin me concentrer sur le nouveau numéro de notre magazine, et me persuader que tout ira bien pour nos oreilles en 2010. Au programme de ce numéro de début d’année : les barjots de Shaka Ponk, les rockeurs de Leicester en Angleterre : Kasabian, le duo électro belge de Soldout qui ont chauffé les débuts de soirée de Ghinzu, des zooms sur les lyonnais d’Azraël et Buridane, ainsi qu’un coup de projecteur sur ce qui nous a marqué (cds et concerts) lors de cette année 2009, etc... ! Ça c’est du lourd. (Merci Abd Al Malik)

Keskiss pass dans l’coin ? p. 4 & 5 Ze world news p. 6 Discussion : Kasabian p. 7 à 9 Zoom sur le local : Azraël & Buridane p. 10 & 11 Dossier : Best of 2009 p. 12 à 18 Discussion : Soldout p. 20 à 23 Zyva Berlin : Techno et Minimal p. 24 & 25 Discussion : Shaka Ponk p. 26 à 28 Extraits de discussions p. 31 Agenda concerts p. 32 & 33 Agenda CD p. 34 Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents et les points de dépots du magazine en téléchargement sur zyvamusic.com/mag

Grégory Damon

Janvier / Février | Tiré à 20.000 exemplaires Rédacteur en chef : Grégory Damon redaction@zyvamusic.com Directeur de publication : Hedi Mekki Rédacteurs : Jagunk, Yoch, --HMK--, Kymmo, Ionn Petit, Anthony Dréano Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : David Honegger Chargé de communication/relation presse : Nicolas Tourancheau communication@zyvamusic.com Responsable commercial : Hedi Mekki commercial@zyvamusic.com Zyva Berlin : Magdalena Von Sicard, Sabine, Tobi, Phlo, Jula, Gwenn contact@zyvaberlin.de Siège social : 12 rue Jubin 69100 Villeurbanne Imprimerie : Pure Impression Couverture : David et Kymmo Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.

Remerciements pour ce numéro : Val (La Stickerie), Roger Wessier (Base production), Brathgirl, Eric Fillon (Mediatone), Yves Hecker, Nina Irrmann et Netta Margulies (Ephélide), Sébastien Séchaud (Du bruit au balcon), Mike et Patricia (MyReferenceEvents), Grégory Armato (ElektroSystem), Xavier Carjuzaa et Benjamin Diersten (Transmusicales), Pierre et Jéhanne (At(h)ome), Cedric Lohou et Elodie Bensoussan (Sony music), Alexandre Pountzas et Julien D. (Caravelle prod), Thierry Pilat (Foxtrot), Antoine Quincerot, Marie Zambardi (C’KEL Prod ?), Elodie Pommier, Fabien Hyvernaud, Guedra Delphine et Dorothée Lecolley (Rize), Arthur Lorella (Les Abattoirs), Benjamin Hubert, Philippe Olivier, Samir Mechakou, Thierry Serrano, Elodie Raimbault, Elisabeth Vercherat, Julien Morel (BIJ), Victor Roux et Azraël, Alexis Patri, Sophie, Delphine Tourancheau, Marie Neyret, Perrine Choquelle, Florence DamonBernard, Fanélie Viallon, Marion Reboud, Cécile Gilquin, Alicia Stepa, Romain Dolbau, Romain Gentis, Mathias Fau, Sabrina Martin, Blaise Diop, Remi Boyer.

Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 14001 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.

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KESKISS PASS DANS L’COIN ?

Jack Sparow par Kymmo

L’actualité des structures et groupes Rhône-Alpins

VideoPhonic

Live Contre-Attack Live Attack débarque de nouveau au Parc des Expositions de Macon le 13 février prochain ! Au programme de cette nouvelle édition 2010 : un retour à l’extrême avec du Hardcore, de la Tribe, de la Techno, du HipHop, du BreakBeat, de la Drum’n’Bass ainsi qu’un sound system Ragga, dub, jungle de la region Lyonnaise.

Quelques noms : Lenny Dee, The Speed Freak, Daisy aka Mandragore, DJ Fly, Salaryman, Ctrl-z, Far to loud, Lions Tribute Sound System... + d’infos : www.movedata.fr Hadra-bracadabra !

Le collectif Grenoblois organise en février la 5ème édition des soirées Hadra à Porcieu-Amblagnieu (38) : The Other Side ! En cette période hivernale, Djs, vidéos, et live acts seront présents pour vous réchauffer. Au programme : les Dj’s Solaris Fractal (Rec. Suisse), Manu (Hadra Rec. Gap), Gnaia (Planet UK -St-Etienne), les VJs du Wii Skiller Krew (accompagné par les VJs Hadra : LiKid et Nolive) et VJ 2.0 de Chambéry, les Lives Acts de CPU, Andromeda et Irgum Burgum et la déco de Felix, Rub & Friends, FMR, et Les Lucioles.

Axion Live Pour tous les amateurs de bonnes vibes et les curieux avides de découvertes musicales... La 1ère édition d’Axion Live aura lieu les 22 & 23 janvier 2010 au Toï Toï le Zinc à Villeurbanne ! Le Vendredi sera plus hiphop alors que samedi sera une soirée plutôt Dub, avec du Vjing (by Hall-U). Axion Live 1 sera aussi l’occasion de présenter les créations d’un jeune artiste : GRAFFMATT, qui investira les murs du Toï-Toï pendant ces 2 soirs de concerts. + d’infos : myspace.com/axionlive

La structure AADN se positionne à Lyon sur les Arts Numériques, entre la production, l’accompagnement de la création et la sensibilisation. Depuis 2008, ils organisent les résidences “VIDEOPHONIC”. Le principe est simple : accueillir en résidence des créations croisant sur scène une dimension sonore, une dimension visuelle, et plus si affinités. Ils proposent quatre résidences par an, dont les sorties coïncident avec l’événement “Expériences Numériques”, rendez-vous trimestriel croisant ateliers d’initiation, rencontres d’artistes et apéro professionnel. Après une première année d’expérimentations et d’accueil en résidence de projets qui nous sont proches, ils ont décidé d’ouvrir ce temps à d’autres artistes, veejays, musiciens, vidéastes, geeks, chorégraphes, robots ou cuisiniers... venants de Lyon, de RhôneAlpes et d’ailleurs...

Pour les prochaines échéances du 04 au 09 janvier 2010, c’est trop tard, par contre une autre session est déjà prévue du 15 au 20 mars.

Soirée au BIJ de Villeurbanne Le 28 janvier prochain, le Bureau d’Information Jeunesse de la ville de Villeurbanne fête ses 10 ans ! Au programme des festivités : les jeunes rockeurs de The Mad Wolves, suivi d’un petit mix-deejay rock fait par les deejays de ZYVA. Bon anniversaire le BIJ !

Sortie CD1D / Jarrings Effects Les suisses de Reverse Engineering reviennent avec un nouvel album, Highly Complex Machinery, deux ans après Duck & Cover, le premier essai. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, on notera la présence de M. Sayyid (Antipop Consortium) sur le titre “Miracle that glows”. Dans la continuité de tout ça, le lyonnais Rzatz sera de retour en ce début d’année 2010 avec un nouvel EP Vagina Rush avec en featuring Ben Sharpa et K-The-I???. De quoi faire de bons cadeaux d’after-noël.

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MAUX DE PASSE

Le groupe de Hip Hop le plus discret de Lyon risque bien de faire parler de lui cette année. Après avoir sorti leur Maxi “En Aparté” à l’automne 2009 (disponible gratuitement sur internet), Zingo et Lucio prévoient la sortie de leur 1er album au mois de février qui se nommera “Sur une autre planette”. Loin de toute prétention le groupe rejette les clichés et la hype du mouvement. Les textes sont justes et efficaces. Niveau instrumental, des beats et un choix de samples de pianos et autres intruments qui font honneur à tout ce que le Hip Hop a su produire de bon ! Un bon point pour le beatmaker Mark Landers. + d’infos : myspace.com/maux2passe Ça jazz à St Fons Du 12 au 30 janvier 2010, ça va jazzer à St Fons avec la 11ème édition du St Fons Jazz festival.

Organisé par l’école de musique de St-Fons, et réunissant à la fois élèves, professeurs, têtes d’affiches et quelques groupes émergents, l’évènement propose à la fois des jazz-conférences, des Master-class et rencontres, des boeufs, et une dizaine de concerts. Au programme entre autres : Trio Singe, Lunatic Toys, Aquarium Orchestra, David Sauzay quartet, Humano A Mano, XLR Project... + d’infos : www.saint-fons-jazz.fr Radio HipHop : 89.8 Fm Une nouvelle émission hebdomadaire de HipHop a débarqué sur la radio lyonnaise Trait d’Union !

Elle s’appelle HIP HOP STORY. Le concept est de passer du son Hip Hop ainsi que de parler de la culture HipHop dans son ensemble : la naissance du Hip Hop (Dj, Mc, Danse, Rap...), l’émergence de cette culture en Europe et en France (illustrée par des sons Suédois, Italiens, Anglais.... et bien sûr Français), le Hip Hop et les femmes (Street wear féminin, Télé réalité...), le graffiti...

Ils mettent un point d’honneur à se différencier des autres émissions de rap “traditionnelles”, en apportant un aspect “culturel” souvent méconnu, et en donnant la parole aux différents acteurs du Hip Hop afin qu’ils nous fassent partager l’univers dans lequel ils évoluent. Donc rendez-vous tous les dimanches soirs de 19h à 21h sur 89.8 fm !

Grrrnd zero

Vous vous rappelez sans doute des dernières mésaventures de Barbes à Pop, association culturelle de lyon, se voyant infliger une amende exhorbitante pour ce genre de structure (voir magazine précédent). Et bien, c’est le tour du Grrrnd Zéro, qui squatte (comme bien d’autres) les locaux du Rail théâtre depuis une vingtaine d’années. Après la construction d’un nouvel immeuble, non loin de la salle, les plaintes pour nuisances sonores s’accumulent. Et ce n’est pas la mauvaise volonté pour diminuer le volume qui manque : la salle n’est pas insonorisée et la mairie refuse toute aide financière pour la réalisation de travaux malgré les nombreuses démarches... La fermeture administrative pourrait être effective dès janvier 2010. Qui sera le prochain ?

Deux compiles ont été créées, “Un futur bien peinard” et “Fin du monde bientôt”, regroupant des concerts filmés ainsi que des bonus, sont disponibles sur le site. + d’infos : www.grrrndzero.org

JEU CONCOURS ! Gagnez des CDs !!!

UKE DUKE, Gagnez des singles de MARMAD des albums de et Y LUCK IS JILL de titres 6 EP des THE GASLIGHT ANTHEM. il à Pour participer, envoie un ema concourszyvamusic@gmail.com isant les CDs avec tes coordonnées en préc que tu désires remporter.

ZE WORLD NEWS Des nouvelles du monde Tranquillity ?

Les plus gros vendeurs de Métal au monde débarquent à Lyon en 2010 ! Metallica déposeront leurs valises à la Halle Tony Garnier le dimanche 23 mai prochain. Dépêchez-vous car notre petit doigt nous dit que les précieux sésames vont partir comme des petits pains. Le début des hostilités pour acheter des places a débuté depuis le 23 décembre.

Peter Herneheim

Rendez-vous sur E-bay...

Skunk Anansie se remet au travail

Les Suèdois du groupe Dark Tranquillity préparent leur prochain album pour une sortie en mars 2010. Les Death-métalleux ont déjà trouvé le titre de ce nouvel opus, qui sera leur 9ème album studio : We Are The Void. Ça promet.

Après une tournée européenne qui a quand même bien marché pour un groupe qui vient de se reformer, Skunk Anansie devrait se rendre en studio en début d’année 2010 afin de débuter l’enregistrement d’un nouvel album. Espérons pour nos oreilles que ce soit un vrai retour aux sources plutôt que du néo-Skin.

Gorillaz is not dead Après un opus éponyme (2001) et Demon Days (2005), Gorillaz sortira dans le courant de l’année 2010 un troisième album baptisé Plastic Beach. Annoncé comme un album ultra-pop, toute la petite troupe a déjà enregistré quelques titres dont ceux avec l’Orchestre National de Syrie. Damon Albarn (une des têtes pensantes du groupe) a annoncé déjà quelques featurings : Snoop Dogg, De La Soul, Lou Reed, Mos Def et Barry Gibb. C’est bon ça !

Oasis 2.0 versus Noel Gallagher Alors que les deux frères ont annoncé publiquement leur séparation cette année après une enième chamaillerie (Liam avait piqué le ballon préféré de Noel et ne voulait pas le lui rendre.), Liam a annoncé qu’il continuerait à faire du rock avec ou sans son frère (mais avec le bassiste Andy Bell et le guitariste Gem Archer). Son futur projet porte le nom pour l’instant de Oasis 2.0.

De son côté, Noel a décidé de s’engager dans une aventure plus solo sans trop en dévoiler pour l’instant. Allez les gars, on arrête les conneries ! Liam, rends lui son ballon et faites-vous un câlin !

Lightspeed Champion toujours au top !

Lightspeed Champion va proposer dans les semaines à venir le téléchargement de près de 50 bootlegs composés d’inédits, démos et reprises, tous enregistrés ces derniers mois ou encore en cours de préparation.

Le premier d’entre eux, House-Sitting Songs, est déjà disponible sur son site officiel : www.lightspeedchampion.com

Grippe R...ock Ne courrez pas après la vaccination ! Face à la grippe H1N1, une solution : le t-shirt Very Bad Grippe.

Cette équipe a créé des tshirts antimorosité déclinant la Grippe A avec les codes du rock. Et en prime les tshirts sont en coton biologique. Fun is Viral, Rock is vital ! + d’infos : www.verybadgrippe.com

Nada Surf est de retour

Après plus de quatre années d’absence, les anglais d’Audio Bullys seront de retour au mois de mars 2010 avec un nouvel album dont le titre reste encore inconnu. Mais comme ils sont sympas, pour nous faire patienter, un titre inédit : Kiss The Sky, peut dès à présent être téléchargé sur le site officiel du groupe : www.audiobullys.com

DR

Audio Bullys enfin...

Le trio New-Yorkais donnera un concert unique en France le 28 avril prochain au Trabendo à Paris.

Lors de ce show, on pourra y acheter en exclusivité leur prochain album If I Had A Hifi. Dans la foulée, Nada Surf nous annonce aussi que 2010 sera l’année de la sortie d’un disque de reprises où l’on trouverait par exemple Enjoy The Silence de Depeche Mode.

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DISCUSSION Le Radiant le 24/10/2009 par --HMK-- et Ionn Petit / Photos Live : Kymmo

Hamish Brown

KASABIAN

que la scène rock se tourne de plus en plus vers un électro rock bien souvent décevant, KasaApluslors bian a su enregistrer un album en “Plug and Play” taillé pour le live, où l’on mettra en avant le travail important, et tout a fait excellent, du guitariste chanteur. Étonnant et pour le moins agréable de voir

un groupe habitué à remplir des stades jouer au Radiant de Caluire. C’est entre balances et boissons énergisantes que Tom Meighan (chanteur) nous accorde un peu de son temps alors que ses acolytes peaufinent les derniers réglages sonores.

ZYVA : Je ne sais pas si tu te souviens de nous mais on s’est déjà rencontré il y a quelques années. Depuis les choses ont bien changé pour vous (voir la 1ère Itw sur le site zyvamusic.com) et pour nous aussi puisque maintenant nous avons notre magazine...

Tom Meighan : C’est génial, bravo les gars, c’est un sacré boulot que vous faites et le magazine est très sympa ! non, vraiment félicitations c’est un beau projet... Alors ça veut dire que vous allez faire des photos ? ça va, ma coupe de cheveux, je ressemble à quelque chose ?! (rires) ZYVA : ça va t’as bonne mine !

T.M. : Dites moi, vous avez vu la salle, ça a l’air bien ici, on n’a jamais joué dans cette salle, on ne la connaissait pas. Je ne savais pas qu’il y avait cette salle à Lyon, c’est nouveau ?

ZYVA : En fait, on est à Caluire, une ville qui est juxtaposée à Lyon, c’est à quelques minutes de Lyon...

T.M. : Quelques minutes ? Parce qu’on voulait faire un tour avec les gars et prendre le temps de visiter mais je ne sais pas si le centre ville est loin d’ici ?

ZYVA : Ah là je ne pense pas que vous ayez le temps de faire l’aller retour sur Lyon, il vous faudrait une voiture...

T.M. : Ah bon, bon tant pis pour le shopping alors.

ZYVA : La dernière fois que vous étiez à Lyon c’était à la salle Kao, tu t’en souviens ?

T.M. : Oula, je suis navré, mais on fait tellement de dates que je ne me souviens que de très peu de salles où l’on a joué finalement, c’était une petite salle ?

ZYVA : La salle Kao a sûrement une plus petite jauge que la salle où vous jouez ce soir T.M. : Oui, ici, on doit pouvoir accueillir mille personnes non ? ça a l’air d’être une bonne salle, mes premières impressions sur l’acoustique de la salle sont bonnes, on vient de finir les balances et le son est bon. La salle n’est pas trop petite, pas trop grande non plus, c’est cool. Hier aussi c’était très bien, on était au Bataclan, le public était fidèle au rendezvous et ils ont eu l’air d’aimer ! (rires) ZYVA : ça par contre, c’est hallucinant, bon vous devez avoir l’habitude, mais il y a des fans qui vous attendent devant la salle depuis un moment déjà.

T.M. : C’est génial ! Mais c’est vrai que les choses ont beaucoup changé pour nous, ça n’a plus rien à voir avec le petit groupe qui faisait ses tournées en voiture. On a pris le temps d’évoluer et maintenant il nous arrive de jouer dans des stades ! Donc plutôt cool !

“Il nous arrive de jouer dans des stades !”

ZYVA : Bon plus sérieusement, après un premier album éponyme et “Empire”, le troisième album s’appelle “The West Ryder Pauper Lunatic Asylum”, vous n’avez pas trouvé plus long ?

T.M. : Bon c’est vrai qu’avec Empire, c’est vraiment l’opposé ! Parfois un seul mot peut prendre tellement de sens (voir l’Itw), ça en avait pour nous à l’époque et c’est toujours le cas. Quelquefois, tu penses à certains groupes qui donnent des noms d’albums bizarres comme les Rolling Stones avec le premier album Their Satanic Majesties Request, tu te dis que les titres de l’époque avaient aussi un

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DISCUSSION

“sortir un album Live, fait en deux semaines, j’adorerais ça” sens. Maintenant les groupes en Angleterre essaient plus de sortir du lot avec une pochette attractive et parfois le titre perd de son sens. On voulait que notre titre renvoie à l’approche hypnotique de notre musique, un côté un peu “Radiohead borderline” On tape à la porte, un des agents lui apporte un thé.

T.M. : Ah, mon thé arrive les gars ! Merci, mec !

ZYVA : Le public ne se rend peut-être pas compte, mais en fait, vous avez toute une équipe qui tourne avec vous en concert, deux bus... un gars qui t’apporte ton thé... Sacré dispositif quand même !

T.M. : Ouais c’est une assez grosse équipe, on se connaît tous bien maintenant, ça fait un petit moment que l’équipe technique et le staff sont les mêmes. C’est assez agréable. A la vôtre les gars ! (rires) Surtout quand tu fais le tour du monde : là on était en Allemagne, en janvier on part de l’autre côté du monde en Asie avec le Japon puis l’Australie, Singapour, c’est assez fou en fait quand on prend un peu de recul. Mais c’est ce que l’on aime !

ZYVA : Et, justement le Japon, ça se passe comment, parce que vous avez l’air assez appréciés là-bas ?

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DISCUSSION ZYVA : Comme ça ?!

T.M. : Ouais vraiment comme ça ! Sérieux si tu prends notre dernier album par exemple, les titres que l’on joue en concert ne ressortent pas du tout pareil en Live. Je pense que ça serait bien aussi pour ceux qui nous ont connu au début et qui doivent se dire que maintenant notre musique est plus nonchalante, avec un côté Pink Floyd. Alors que l’on continue d’avoir aussi ce coté Hip hop du premier album sur scène, genre Handsome Boy Modeling School.

Alors bien sûr, le dernier album est très différent, tu te prends le chant dans ta gueule... comment te dire... en fait, c’est aussi, toujours, autant d’énergie.

Le manager rentre dans la salle.

Manager : Vous en avez pour longtemps ?

ZYVA : 2 min ?!

Manager : Ok alors on va dire 1 minute (avec un clin d’œil et le sourire).

ZYVA : On va finir avec deux petites questions : d’abord on a vu une vidéo que des footballeurs ont faite et qui était sur votre myspace. En gros c’est une partie de football hero sur un mur, juste énorme.

T.M. : Oui, des gars se sont tapés un gros délire sur “Underdog”, ils tirent sur le mur et ça active le son.

Oui c’est terrible ce truc, mais je ne sais pas du tout d’où ça vient (rires) !

T.M. : Oui, mais le Japon c’est une vraie exception.

Bon on est assez reconnu là-bas, à travers les bandes originales de films et nos albums. C’est marrant parce qu’il y a comme une obsession autour de la musique et des artistes qui viennent d’Europe et notamment d’Angleterre. Ils nous voient comme des rock stars donc ils sont là “wahou c’est eux !” (rires) c’est génial, c’est énorme de les voir se comporter comme ça, parce que l’on n’a pas ce genre de comportement presque extrême chez nous. On était en Italie il y a quelques semaines, on se promenait et là on a senti que les fans étaient comme choqués de nous voir, vraiment hystériques, à croire finalement qu’ils n’avaient pas l’habitude. Mais on a l’habitude maintenant, on tourne beaucoup. En fait on a eu une période très longue, presque quatre ans, pendant laquelle on tournait, puis on a fait une sorte de dégagement pour respirer un peu et se concentrer sur un nouvel album...

ZYVA : Ok donc la méthode était forcément différente et la nouvelle tournée a donc une autre saveur ?

T.M. : Exact, complètement, en fait c’est peut être ce dont on avait besoin aussi pour se dire “putain les gars, là on est en tournée ! On envoie !” (rires) Sinon on verra ce que ça donne après septembre prochain, peut-être sortir un album Live, le truc fait en deux semaines, j’adorerais ça ! On pondrait tout ça lors d’un concert ou d’un Festival, et putain, on sort ça !

ZYVA : Ok (rires), et pour finir en beauté, vous avez été sélectionnés pour trois Q awards, bravo !

T.M. : Oui ! C’est juste dingue, on est vraiment très fiers bien sûr. C’est là que l’on voit les meilleurs groupes en Live, des groupes comme U2 ou Coldplay.

C’est énorme, putain, c’est énorme ! C’est cool, vraiment cool.

Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait représenter ta musique : Pretty Things - Baron Saturday

West Ryder Pauper Lunatic Asylum Label : Columbia

www.kasabian.co.uk

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ZOOM SUR LE LOCAL

AZRAëL

Par Jagunk

David H.

achez Les Schtroumpfs, Azraël débarque ! Ok désolé je ne la referai plus. Azraël n’est donc pas seulement un prénom de chat belge, c’est aussi un groupe, et lyonnais qui plus est. Après l’arrêt du groupe de rock Xxmariani (et on ne le répétera jamais assez : c’est vraiment dommage !), Victor et Olivier, respectivement chanteur et batteur du groupe, se concentrent sur un projet encore assez rock flirtant avec le métal, aux sonorités sombres et industrielles, mêlées à une ambiance poétique très prononcée, quitte à n’avoir aucune étiquette clairement définissable : “On a du mal à cibler un public défini. On ne touche pas un public métal, un public pop... après, on ne cherche rien du tout. On ne voulait pas se mettre en marge, et on a plusieurs influences dans lesquelles les gens peuvent se reconnaître, et donc accessibles. On ne voit pas du tout ça comme un truc intello, on fait un truc qu’on aime, et j’ose espérer que cela peut toucher des gens.”

Qu’ils se rassurent : oui, Azraël a tous les ingrédients pour toucher son auditoire. Sur scène, musicalement ça envoie du lourd avec bien sûr Victor et Olivier dans leur rôle respectif, mais aussi, François Morel à la basse, Valentin Durif au synthé et machines, et visuellement aussi grâce à Pierre Amoudruz à la vidéo. Ce dernier est d’ailleurs un élément essentiel du développement du projet : “À la base, on a commencé à bosser ensemble depuis un an maintenant. On s’est posé autour d’une bière, et je leur ai posé pleins de questions sur ce qu’ils véhiculaient dans leur musique, qu’est-ce qu’ils voulaient raconter ? Alors ils m’ont sorti plein de trucs bourrés de pathos, de psychologie... et je me suis dit : Comment je vais faire ?!”. Au final, ils ont trouvé et le résultat est plus qu’étonnant : “j’avais pas envie de renforcer l’univers déjà sombre d’Azraël. Je voulais plus faire sortir ce côté poétique avec ce thème de l’enfance... d’où les gamins, ces êtres un peu bizarres, ces chenilles, mouches volantes...” dixit Pierre.

Seb Bocos

C

Mais la vidéo n’est pas le seul élément qui enrichit ce projet, l’apport d’instruments expérimentaux créés de toutes pièces par Valentin Durif est aussi très surprenant : “c’est notre petit geek à nous. Il a inventé plein de trucs. Alors ça, c’est le coup de “boule-val”. C’est une planche en métal qui est reliée à son ordinateur, il met des gros coups de boule dedans, et ça fait du son. Il a aussi un gant avec des capteurs de flexions et de mouvements, donc quand il bouge son coude, quand il bouge son pouce... ça fait des sons car ils sont reliés à des synthétiseurs” nous livre Victor.

Trève de blabla inutile : Azraël, plus t’en vois, plus c’est bon.

Retrouvez l’intégralité de l’interview sur zyvamusic.com

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BURIDANE

Par Jagunk

’ayant découverte l’année dernière lors de la conférence de presse du festival les Chants de Mars, Buridane a gravi petit à petit les marches et a fait mûrir son projet musical. Toujours la tignasse blonde ébouriffée, la demoiselle enchaîne les dates depuis son passage aux Francofolies cet été et conquiert peu à peu son public : “Aujourd’hui, c’est un projet qui se développe grâce à la scène, et moins forcément par le cd. C’est un peu le cas d’ailleurs pour beaucoup de gens aujourd’hui, je pense. Puis il y a eu les Francofolies cet été, qui a quand même favorisé le développement du projet.”

Amatrice de bons mots et rythmique vocale, Buridane s’imprègne de tout ce qu’elle peut entendre autour d’elle afin de nourrir sa création : “J’ai découvert, bien après tout le monde, cette année, Archive ! Il était temps ! [...] Et je commence vraiment à être intéressée par une certaine partie de l’electro, on va dire.”

Mais pas que, puisque le rap pour elle a aussi une sorte de parenté avec ce qu’elle fait : “Je pense que j’ai une forme de paternité avec le rap car mes phrases ont un rythme, un certain flow comme ils disent.”

Mais jusqu’où ira-t-elle ?

Photo : YPBM

L

Retrouvez l’intégralité de l’interview sur zyvamusic.com

F

raîchement débarqués des 31ème Transmusicales de Rennes (qu’est-ce qu’il fait froid et humide dans leur pays !), on est en droit de se poser des questions sur l’avenir musical de l’année 2010, tellement les déceptions musicales de ce week-end prolongé furent nombreuses. Pourtant, le festival français qui depuis plus de 30 ans met en avant des artistes inconnus sur le sol français et qui par la suite éclatent au grand jour, c’est eux ! Jugez plutôt : en 1991, Nirvana. 1992, Sonic Youth. 1993, Jamiroquai. 1994, Prodigy ou encore 1997, Foo Fighters. Alors qu’attendre de 2010, alors que 2009 fût une année assez chargée musicalement ?

Que retenons-nous des sorties cds et des lives de ce dernier millésime ? Qu’est-ce qu’il ne fallait pas rater cette année ? C’est ce que l’on a essayé de condenser à travers ces quelques lignes... Merci de ne pas tenir compte de notre “non-subjectivité”, et de nous excuser auprès des millions d’autres artistes que l’on aurait pu citer ici.

Les CD : Animal collective | Merriweather Post Pavillon C’est sans doute l’album que j’ai le plus attendu et celui que j’ai le plus écouté cette année. Ce mélange psyché-folk aux sonorités électroniques m’avait séduit depuis longtemps et notamment avec Strawberry Jam, le chef d’œuvre du groupe. Merriweather Post Pavillon est dans la même lignée, mais un brin plus accessible. Il reste tout de même difficile à écouter (et encore plus si vous ne connaissez pas les précédents ! ) : il faut prendre le temps d’apprivoiser cet album si vous voulez avoir une chance d’entrer dans cet univers nourri au LSD qu’ils nous proposent. Si quelques morceaux sont en dessous du reste, la majorité de l’album est exceptionnelle.

Les refrains sont simplement géniaux, ajoutant une touche pop à leur musique multi facette, et je pense particulièrement à “Brothersport” qui est LE titre à écouter, terminant l’aventure de façon magistrale.

Animeacltive Coll

Janvier

The Prodigy | Invaders Must Die Février 2009, la saison commence fort. Ça faisait cinq longues années que beaucoup d’entre nous attendaient ça : le retour des Princes de l’electro, punk, techno, rave, break beat, rock... (on pourrait en faire beaucoup comme ça), les Prodigy ! Invaders Must Die, le cinquième album des britanniques sonne comme une délivrance par rapport à la soupe fadasse qu’on essaie depuis quelques années de nous faire ingurgiter en matière de musique électronique, à grande échelle bien sûr. Créant une forme de passerelle intergénérationnelle de la musique avec des titres très contemporains, “Invaders Must Die” ou “Omen”, rappelant les débuts d’une certaine catégorie d’electro, The Prodigy a (re)conquit un public de fans acharnés. Et “Warrior’s Dance” les fera danser toute la nuit...

Röyksopp | Junior Le même mois débarque aussi le 3ème album studio des Norvégiens de Röyk-

digy pp al Pro öykso Gencetrriks rchive A R Ele Février

Mars

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ner r poo Bat fo hers s e Fisc h s La

Avril

Metric

DOSSIER sopp, Junior. Attendu par les fans de musique pop-électronique planante, enivrante et mélodieuse, ce nouvel album a comme le deuxième The Understanding, sorti en 2005, été un peu boudé par le public et les médias, par rapport à leur premier essai Melody A.M. qui se serait vendu à plus de 60 000 exemplaires en France et un million à travers le monde. La recette du groupe reste un peu la même, c’est peut-être là qu’est dû l’essoufflement malgré encore des sublimes titres comme le très entraînant “The Girl and The Robot”, le très symphonique “Röyksopp Forever”, et le très clubbing “Tricky Tricky” chanté par la déjantée Karin Dreijer Andersson (moitié de The Knife, et Fever Ray). À quand une tournée française ?

General Electriks | Good city for dreamers Le frenchy Hervé Salters nous revient des Etats-Unis avec un album hors du commun. Synthés en tous genres aux sons affreusement rétro font partie de l’univers décalé de Good city for Dreamers. En majorité électro pop, les titres ont des teintes variées, parfois rock, parfois funky, parfois house, qui font de cet opus un voyage hétérogène. Un vrai régal ! Parmi les titres phares : “David Lynch Moments” énergique et attachant, Helicopter, où vous pourrez entendre les enfants de l’artiste chanter et bien sur Raid the Radio, aux sifflements enivrants que vous ne pourrez oublier!

Archive | Controlling Crowds Archive c’est surtout Londinium, avènement du trip hop aux côtés de Massive Attack ou de Portishead.

Mais depuis, le groupe a éclaté, changeant sans cesse de formation et livrant des albums, s’enlisant dans le rock progressif et psychédélique déprimant et pas toujours réussi (bien que de très bons titres aient été composés). Mais Controlling Crowds, c’est autre chose. Délaissant les guitares pour les claviers, qui se feront un plaisir de vous faire décoller dès la première track, ce nouvel opus marque surtout le retour de Rosko John. MC de la première heure, son flow donnera la touche finale qu’il manquait depuis longtemps aux anglais !

Pony Pony onic Run Run S th

u Yo

Juin

Jack Peñate

THE

XX

Antipop Consortium

Septembre

Fischerspooner | Entertainement Le mois d’Avril apporte aussi son lot de surprise avec l’excellentissime 3ème album des Fischerspooner : Entertainement. Le duo américain (Warren Fischer et Casey Spooner) reste une formation phare au niveau scène électronique alternative, et ce nouvel opus apporte encore un plus dans leur carrière notamment avec des titres comme Money Can’t Dance pleins de sens et ultra-dancefloor, ou encore Infidels of the World Unite, et son son electro clash d’antan...

Bat for lashes | Two suns Deux ans après la sortie de Fur and gold, Natasha Khan, Alias Bat for lashes, revient avec un nouvel album intitulé “Two suns” toujours aussi difficile à classer, entre pop et électronique. L’album commence en douceur avec le sublime Glass sur lequel vient se poser la douce voix de Natasha, puis Sleep alone continue d’envouter l’auditeur avant que le piano de Moon and moon calme le jeu.

Après cette petite pause mélancolique, la pop et l’énergie de Daniel nous arrivent en pleine face, ce titre est pour moi le point culminant de cet album, à la fois sombre, énergique et plein d’émotion, malheureusement il est suivi de “Peace of mind”, morceau sans vraie structure, ni mélodie très cohérente, contrastant fortement avec le titre d’avant... dommage mais heureusement, il n’y a que très peu de titres qui ne valent pas le coût et on replonge très vite dans l’univers du groupe avec des titres tels que Siren song ou encore good love.

Au final, Two suns est le digne successeur de Fur and gold, Natasha Khan a su créer un style qui est propre au groupe à la fois sophistiqué et épuré, autant musicalement que visuellement.

Metric | Fantasies

On va ensuite du côté du Canada, pour aller choper Fantasies le troisième album de Metric, toujours emmené par sa chanteuse Emily Haines. Le résultat est plus que réussi pour un toujours difficile 3ème album. Depuis le premier album en 2003, ce groupe rock avec un clavier plus que présent, semble monter progressivement, et se voit même proposer les services de

INME Octobre

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SALM

DOSSIER Mike Shinoda de Linkin Park pour réaliser un remix de leur très bon “Gold Guns Girl”. Si c’est pas le début de la notoriété ça ?

Sonic Youth | The Eternal Ça faisait longtemps que l’on n’avait pas entendu parler de Sonic Youth. Il faut dire qu’après Rather Ripped et la compilation foireuse qui suivit, bon nombre d’entre nous ont décroché... Il est vrai qu’en trente ans de carrière et seize albums, du grunge au rock noisy, il est presque impossible de ne pas faire de faux pas, de ne pas s’essouffler. Pourtant ce n’est pas le cas de The Eternal : on n’avait pas entendu ça depuis Goo et ça fait du bien de les retrouver au meilleur de leur forme !

Rien n’est particulièrement innovant, ni exceptionnel, le groupe reprenant les choses où ils les avaient laissées courant 90 mais sans pour autant se répéter. Reste que l’on a affaire à un Sonic Youth et l’argument suffit ! Un joli cadeau de noël à offrir aux jeunes lassés de la scène alternative : à 50 ans les New-Yorkais donnent une véritable leçon de style aux bébés rockeurs vaniteux.

Pony pony run run | You need pony pony run run Qui n’a pas chanté ou dansé cet été sur le tube des nantais de Pony pony run run : “Hey you”, si vous n’avez pas entendu parler de ce groupe, courrez vite écouter leur album !

Le premier album de PPRR (pour les plus hypes) redonne un coup de fraicheur à la pop française, 11 titres dansants, aux mélodies imparables, le tout agrémenté de synthés, de guitares et d’un peu d’électronique. Parmi tous ces titres quelques bombes en puissance en commençant bien sûr par “Hey you”, mais aussi “Out of control”, qui ouvre cet album, ou encore “Future of a nation.” Ce You need pony pony run run est l’aboutissement de 4 années de travail de la part de ces jeunes Nantais, on peut donc passer sur 2, 3 titres un peu moins intéressants (What I feel, Cherry love mullet) et se concentrer sur tout le reste de l’album qui en vaut vraiment la peine !

Jack Peñate | Everything is new Remarqué avec un premier album indie/pop plein de fougue, “Matinee” (2007), Jack Peñate revient en 2009 avec un nouvel opus au titre révélateur, “Everything is new”. Effectivement, Jack

prend une autre direction et passe du rockabilly alternatif à des sonorités nouvelles pour lui, entre dance et world. Produit par Paul Epworth connu entre autre pour avoir produit des groupes tels que Bloc Party, Maximo park, Plan B et reconnu pour produire un son implacable, “Everything is new” brille par son homogénéité. Les guitares aériennes de “Pull my heart away” ouvre en douceur l’album et nous conduit tout droit vers l’excellent “Be the one”, premier single à la production parfaite, aux trompettes envoutantes et aux rythmes assassins. Puis l’album prend un tournant encore plus festif avec des titres comme “Everything is new” ou encore l’incontournable “Tonight’s today”, autre single du groupe. En conclusion de cette nouvelle galette, Jack Peñate nous offre une dernière petite douceur avec “Body down” mêlant piano, guitares, chœurs et bien sûr la douce voix de Jack.

Ce second album est un pur bonheur à écouter, Jack Peñate a su se sortir du style assez marqué de son premier opus et amène de la nouveauté et de la fraicheur avec ces 9 morceaux de très bonne facture.

The XX | The XX

En septembre dernier débarqua chez nous un nouveau phénomène nommé sobrement The XX, deux filles, deux garçons, 11 titres pop épurés pour un album très mature. A tout juste 20 ans, les quatre membres anglais de The XX nous proposent un album complexe, aux influences pop multiples et à l’originalité certaine. Les voix contrastées de Romy et d’Oliver, quelques riffs de guitares et quelques samples, suffisent à poser une ambiance planante et envoutante qui perdure tout le long de l’album. L’intro enivrante nous plonge tout de suite dans l’univers du groupe, puis suivent plusieurs excellents titres dont “VCR”, “Island” ou encore “Shelter”.

L’album de The XX est un très bon premier album à écouter de préférence au calme pour apprécier toutes les subtilités des 11 titres. Mais il en ressort tout de même une certaine frustration, 4, 5 chansons vraiment excellentes et aucune chanson mauvaise, mais plutôt quelques chansons plates et moins intéressantes donc frustrant quand on voit le talent qu’a ce groupe. The XX reste un album incontournable de 2009 car il apporte une vraie originalité dans le paysage musical actuel. A suivre.

Antipop Consortium | Fluorescent black Si quelques lives, (loin d’être géniaux d’ailleurs), ont suivi les retrouvailles des Antipop en 2006, on attendait avec impatience qu’un nouvel album voit le jour. C’est chose faite avec Fluorescent Black qui marque le coup : plus dingues que jamais, les maîtres du abstract hip-hop, dépassent leurs limites et sont au top de leur forme. Ambiances lourdes et

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DOSSIER flows acérés sont au rendezvous dans ces compositions complexes et non conformes : sept ans se sont écoulés depuis Arrythmia et les MC n’ont pas perdu la main, ni la voix !

InMe | Herald moth InMe nous arrive en cette fin d’année 2009 avec un cinquième album intitulé Herald moth et va tenter de se faire connaitre un peu plus chez nous. Une production soignée, des riffs à la fois métal et rock, des refrains accrocheurs, calibrés pour les charts anglais et en bonus quelques ballades bien construites, voici donc le cocktail de ce nouvel opus.

La calme intro de “You won’t hear from me again” ouvre l’album avant de laisser place à de gros riffs de guitares sur les couplets puis à un refrain beaucoup plus mélodique. Ce premier titre caractérise bien les divers contrastes que l’on peut retrouver tout au long de l’album. La suite alterne Rock, Métal et mélodie, avant d’arriver à “All terrain vehicle”,

première ballade un peu molle qui vient casser l’élan de l’auditeur... tout le contraire de “I will honour you”, magnifique titre mélodique et sensible.

Herald moth est peut être enfin l’album qui permettra à InMe de se faire connaitre, grâce à sa richesse et à ses contrastes. Même si tout n’est pas parfait, cet album reste l’un des albums de l’année dans sa catégorie (Rock alternatif) et on ne devrait pas tarder à voir débarquer en France leur premier single : “Single of the week”.

SALM | Something A La Mode La fin de l’année est marquée par un peu d’electro, avec les parisiens de SALM : Something A La Mode. Et à la mode, oui, ça risque fort de le devenir. Le duo excelle dans le mélange violon-violoncelle et beats électroniques : un vrai régal ! Et pour couronner le tout, Thomas Roussel et Yannick Grandjean se sont rapprochés d’Arnaud Rebotini (Black Strobe entre autres) pour une production ultra efficace. Un conseil : le titre AM et le flow magique de K Flay une rappeuse de San Francisco, par contre le titre avec Karl Lagerfeld, “SALM in Venice”, ce n’était pas obligé...

LES ConcertS : 25 Janvier | The Subways + Quidam Après plusieurs annulations, les lyonnais ont enfin rendez-vous avec The Subways dans un Transclub surchauffé ! Quidam ouvre le bal et s’en sort plutôt bien, le trio Clermontois déroule les titres de son nouvel album avec une certaine efficacité, et grâce à ça tout le monde est fin prêt pour accueillir The Subways. Le groupe britannique nous sert une setlist parfaite faisant la part belle à leur dernier album “All or nothing”, magistralement conclu par l’énorme “This is the club for the people who hate people !” Le groupe reviendra faire 3 derniers titres, sublimés par les quelques sauts dans la foule de Billy, avant de laisser le public repartir, des souvenirs plein la tête.

25 Juin | Marilyn Manson Pas Tainted Love ! Pas Tainted Love ! Pas Tainted Love ! Voici la seule requête que j’avais en allant voir Marilyn Manson au Théâtre Antique de Vienne cet été. Oublié Tim Sköld, Manson a renoué avec ses vieux démons, dont un qui le poursuit depuis le début : Twiggy Ramirez, son ami guitariste de débauche... C’est donc avec lui que Manson, coiffé d’un Tricorne, remonte sur scène afin de nous jouer quelques titres de son dernier album The High End of Low, et les indispensables, selon lui : “Irresponsible Hate Anthem”, “Great Big White World”, ou encore “Disposable Teens”... dommage que la track list

après tant d’années ne puisse se faire sans ces titres, car il aurait été pas mal d’aller voir dans son repertoire. Niveau show, rien à redire. Le Révérend porte vraiment son nom. Telle une diva, Manson balance des micros dans la fosse, reste collé aux mains de ses fans agglutinés au pied de la scène, a besoin de deux personnes à temps plein pour l’aider à s’habiller, se déshabiller, se maquiller, boire, pisser... bref, et surtout Manson ne se cache plus pour respirer artificiellement, allant presque jusqu’à en jouer, tel une mise en scène pour son spectacle grand-guignolesque... Clou du spectacle, montrant ainsi la fraternité retrouvée avec son poto Twiggy, ils s’échangèrent brièvement les rôles : Manson à la guitare et Ramirez au chant, c’est quelque chose.

Heureusement on n’a pas eu Tainted Love.

03 Juillet | Cypress Hill Tel un gosse le soir de Noël, je me retrouve trépignant à quelques mètres de la grande scène des Eurockéennes de Belfort attendant l’heure fatidique du début du live d’un des premiers groupes de rap sombre : Cypress Hill. Relevant l’absence de NTM à la dernière minute (alors qu’apparemment cela faisait plus de dix ans que l’organisation du festival tentait de les faire venir), B-Real, Sen Dog et Eric Bobo étaient présents pour relever le niveau, mais malheureusement sans Dj Muggs... Malgré ça, les 30 000 personnes, environ,

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DOSSIER on danse, la bière à la main et le sourire aux lèvres.

Et le théâtre de Fourvière est idéal pour ce genre de concert : très vite ça tourne à la bataille de coussins, de ballons, et de bâtons lumineux tandis que les confettis pleuvent sur la foule. Et puis côté son, il faut avouer que leurs refrains sont faits pour la scène : simple à retenir et donnant la furieuse envie de les chanter à tue-tête! De quoi clôturer Les Nuits en beauté !

10 aout | Krazy Baldhead C’est à Cannes que nous avons découvert Krazy Baldhead. J’avais survolé l’album avant de partir, suivant les conseils avisés de mon compagnon de route et j’avais hâte de les voir sur scène. Ce côté légèrement hip-hop, avec les flows des deux MC Beat Assaillant et Outlines, est un vrai bonheur sur scène. C’est bien construit, ça groove, ça bouge sans pour autant tomber dans l’électro facile aux beats répétitifs et ennuyeux. Dommage que le public n’ait pas été aussi réceptif que ce à quoi je m’attendais : il est vrai que le marseillais ressemble à un ovni parmi les Ed Bangers mais c’est surement le plus intéressant musicalement.

présentes ce soir, ont pu reprendre en choeur les quelques titres anthologiques des années 90 qui ont fait la renommée du groupe : “Insane in the Brain”, “Hit From the Bong”,... Un concert ultra physique (il a fallu jouer des coudes dans une fosse hystérique), qui a pu satisfaire comme depuis le début autant les amateurs de rap, que de rock, ou encore de métal !

11 juillet | Birdy Nam Nam Cet été est surement celui du nouveau set des Birdy Nam Nam. Pour ma part c’était à Musilac, à Aix-lesBains, que je l’ai découvert. Le gens étaient venus en masse et après les lives déchainés de Gossip, Prodigy et Ghinzu, il fallait être particulièrement résistant pour suivre les frenchies !

Que vous ayez pris une claque à la sortie de Manual For Successful Rioting, ou que vous ayez été, comme moi dans un premier temps, déçus, rien ne peut vous préparer à un live de cette trempe.

En effet, les Birdy sont devenus grands : tant du coté son que du coté lumière le set était parfait, et il fallait au moins ça pour faire bouger un public musilakien aussi exténué !

1 aout | I’m from Barcelona Les lives des suédois sont hors du commun. Ce n’est pas un show comme les autres, ce n’est pas faussement intéressé, c’est une vraie fiesta désorganisée, enjouée et communicative. Sur scène et jusqu’en haut des gradins on rit, on chante,

11 aout | Mr Oizo Après avoir passé la journée sur la plage à décuver, les festivaliers du Pantiero se sont réveillés assez frais pour remettre ça devant Mr. Oizo. Avec les remix ultra-efficaces de Daft Punk et de Prodigy, Quentin pouvait être sûr que les cannois suivraient. Marque de fabrique du parisien, les cut-up à répétitions n’ont fait qu’électriser un peu plus ce public hyperactif, hurlant le désormais culte “vous êtes des animaux”.

Et si vous en vouliez encore, la fin du set fut marquée par Erol Alkan, venu s’échauffer aux côtés de son collègue avant d’achever l’édition 2009 avec un set explosif !

13 aout | Tricky A l’image d’un bon vin qui se bonifie avec l’âge, le Bristolien Tricky semble s’accommoder plus que pleinement du poids des années. En effet, alors que pendant plus de dix ans, l’ex-membre de Massive Attack apparaissait un poil en retrait, et c’est peu de le dire, lors de ses shows (généralement il tournait le dos à son public presque une chanson sur deux, et ne s’adressait que très rarement à lui), aujourd’hui, au Sziget, il se lâche totalement.

Débarrassé d’un stress omniprésent, ou simplement l’envie de partager son énergie désormais avec les personnes présentes, Tricky slamme sur la foule, invite les gens à monter sur scène, et fait durer son show allant jusqu’à près de deux heures parfois. Bref si vous l’avez loupé cette année, guettez son retour et un conseil, ne ratez pas ça.

14 Octobre | Phoenix + Chairlift La dernière fois que Phoenix est passé à Lyon, c’était au Ninkasi Kao et c’était plus que complet. Cette fois ci c’est au Transbordeur, une salle deux fois plus grande et c’est toujours

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DOSSIER transporté. A la fois simple, et complexe, sincère et entraînant, Deskaya possède malgré leur jeune âge ce que beaucoup de formations n’ont pas.

Et puis musicalement, c’est juste bon : un mélange audacieux de rock, métal, musique traditionnelle, chanson avec de temps en temps un chant rappé qui ne fait pas tâche. Bref à voir et écouter.

aussi complet ! Ce sont les talentueux Chairlift qui ouvrent la soirée, mais leur concert est une vraie déception, c’est mou et ennuyeux... Malgré cette première partie très moyenne, le public est surchauffé et accueille Phoenix dans une ambiance de feu. Les Versaillais entament leur set très fort avec deux de leurs tubes, “Lisztomania”, suivi de “Long distance call”, puis déroulent les titres de leur dernier album. Quelques vieux titres sont aussi à l’honneur comme, “Run, run, run” ou encore “Too young”. Le groupe est en forme, et nous offre une prestation de qualité; Thomas harangue la foule, descend dans la fosse et plonge même sur les fans hystériques avant de conclure en beauté le show.

Le rappel prolonge de quelques minutes encore le bonheur des spectateurs avec entre autres une version acoustique de “Everything is everything” et toujours en acoustique le magnifique “Playground Love” d’Air. 22 octobre | Deskaya Il y a des jours, comme ça, où alors que rien ne se présente à l’horizon, on a des bonnes surprises ! C’était il y a quelques mois seulement au Transbordeur à Lyon, avec un groupe Stéphanois appelé Deskaya.

En plus, du fait de ma “nationalité” pro-lyonnaise, je me devais, sous couvert de rivalité ancestrale de détester au prime abord ce groupe. Et bien raté !

Deskaya m’a

5 Novembre | Welling Walrus + PM’s Better Rendez-vous au Sirius dans le cadre du festival “Just Rock ?” avec deux groupes lyonnais des plus prometteurs : Welling Walrus et Pm’s Better. L’affiche initiale devait se jouer au CCO avec les Dodoz en tête d’affiche, mais suite à leur annulation, c’est une soirée 100% lyonnaise qui s’offre à nous ! Les PM’s Better lancent la soirée ; le public est là et le niveau aussi! Après un début fracassant, un petit souci technique vient casser un peu le rythme du concert mais ça repart vite avec des titres pop plus qu’efficaces, tels qu”Amy”, “Architectured Life” ou encore “PM’s better”. Après un petit quart d’heure d’installation et de galères techniques, Welling walrus (photo ci-dessus) entame son set et nous balance direct des titres à la fois pop et rock, d’une grande intensité. Des riffs efficaces comme dans “Cheating free dragon lullabies voices”, des mélodies implacables, “King of my little old kingdom” et la voix atypique de son chanteur Mathieu, et le tour est joué ! Le groupe met littéralement le feu à la péniche du Sirius et conclue en beauté cette belle soirée.

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DOSSIER 11 novembre | The Chap L’Epicerie Moderne a récemment reçu The Chap (photo de droite), un groupe pop rock émergeant et complètement déjanté. Accompagnées de chorégraphies toutes plus ridicules les unes que les autres, leurs chansons sont accrocheuses et attachantes. Ils vont même jusqu’à brandir de vieux bouts de cartons sur lesquels sont écrites les paroles de leurs tubes pour vous permettre de chanter avec eux, et c’est sans doute ce côté amusant et léger qui m’a tant plu ! Et puis, les ayant déjà aperçus cet été en festival, je ne peux que faire remarquer qu’ils apprennent vite et maitrisent de mieux en mieux la scène. A vrai dire il me tarde de les voir à nouveau, mais en tête d’affiche s’il vous plait !

les 17 000 Lyonnais présents dans une Halle Tony Garnier bondée, mais avant de voir le show surdimensionné du trio de Plymouth, on a tout de même droit à une demi-heure de Biffy Clyro, un peu rapide pour défendre leur nouvel album, mais très convainquant !

Au tour de Muse d’arriver sur scène, le décor est énorme, trois piliers se dressent sur la scène, des écrans dans tous les sens, des lasers, des miroirs, tout est réuni pour voir un grand show. Une grande place est faite à leur dernier album, “The resistance”, mais les classiques du groupe sont bien évidemment présents. Deux petits regrets malgré tout : aucune communication du groupe avec le public et un Matthew Bellamy qui délaisse de plus en plus son piano...

6 Décembre | Editors + The Maccabees +

Wintersleep

18 Novembre | Caravan Palace Bien présent médiatiquement lors du Tour de France sur France Télévisions, Caravan Palace a connu une ascension fulgurante, et est devenu cette année le groupe français à ne pas manquer. Après un passage aux Nuits de Fourvière ultra blindé, le groupe revient au Transbordeur pour encore faire salle comble. De 7 à 65 ans (et ce n’est pas qu’une simple expression), le public semble ravi par la prestation de ces fans de musiques swing et manouche ! Dancefloor assuré, tout le monde se laisse emporter à la fois par la pulsation des beats electro ainsi que par la chaleur de la musique qui l’accompagne. C’est frais, ça parle à tout le monde, et ils le font bien, donc je dis : “bravo” !

Pour l’un des derniers gros concert Rock à Lyon, on a rendez-vous au Transbordeur avec une affiche plutôt alléchante : Editors, The Maccabees et Wintersleep ! Malheureusement, peu de monde pour les premières parties pourtant de très bonne qualité, avec les canadiens de Wintersleep et leur rock indé un peu barré, puis les talentueux Anglais de The Maccabees. Par contre pour ceux qui ne les connaissaient pas encore, difficile de se faire une réelle idée avec des sets de 30 min mais j’espère que ça aura donné envie d’écouter ces artistes.

21h20, Editors arrive sur scène pour la première date de son mini tour français et ouvre son set avec le titre éponyme de son dernier album, “in this light and on the evening”, Tom Smith derrière son piano et Chris Urbanowicz derrière des machines.

Le groupe enchaine nouveaux titres et titres des précédents albums, jusqu’au magnifique “Escape the nest” extrait de leur précédent album.

Peu de communication avec le public, mais une musique intense et pleine d’émotion tout le long du set, magnifiquement conclu au moment des rappels avec “Munich” et “Papillon”, deux singles immenses ainsi que 2 époques du groupe bien différentes !

Ce dossier se termine ici, en espérant vous avoir donné envie de découvrir ou redécouvrir des artistes. En attendant de vous croiser dans les salles, souhaitons que cette année sera aussi riche que 2009 ! Et pour le moment, d’après les sorties annoncées, tout le monde devrait être satisfait !

Au programme les nouveaux albums de Eels, Black Rebel Motorcycle Club, Interpol, Kasabian, The Strokes côté rock, Justice et Kraftwerk côté electro, Dan le sac Vs Scroobius Pip et Lilea Narrative côté hip-hop, et au hasard Korn, Hadouken, Arcade Fire, Gorillaz, Noir Désir, Groove Armada et bien d’autres !

22 Novembre | Muse + Biffy Clyro L’heure du Resistance tour 2009 est arrivée pour

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DISCUSSION

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DISCUSSION

SOLDOUT

Transbordeur le 21/10/2009 par Jagunk & --HMK-- / Photos : Kymmo / Grégory Derkenne

temps ayant entraîné des bouchons sur la route, David et Charlotte, plus connus sous le Lnotreenommauvais de Soldout, arrivent trempés dans les loges du Transbordeur. Leur manager, qui les attendait en compagnie, leur avait subtilement caché une belle bouteille, histoire de les faire enrager. Nous les accueillons en sauveur avec ladite bouteille, pour une petite discussion.

ZYVA : En tout cas c’est cool de vous voir, vous venez d’arriver de Toulouse là ?

David Baboulis : Oui ça fait du bien d’être là aussi !

Charlotte Maison : En fait, il pleuvait tellement sur la route ! J’ai jamais vu une pluie comme ça d’ailleurs, on voyait plus rien. Il y avait une telle couche d’eau sur l’autoroute qu’on a dû aller super lentement, et en plus en arrivant on s’est planté donc... la galère.

David : On avait l’impression que les voitures flottaient, c’était assez chaud.

ZYVA : C’est l’aqua-planning !

David : Oui aqua-planning tout à fait ça ! Donc voila, c’est pour ça qu’on a une heure de retard....

ZYVA : Vous voulez prendre le temps de vous poser un peu ?

Charlotte : Non, ça va, de toute façon, les Ghinzu n’ont pas fini leur soundcheck.

David : Oui, et puis nous on s’installe aussi assez vite.

ZYVA : C’est pratique d’être à deux !

Charlotte : Oui, tout notre matériel est dans leur bus, donc tout est déjà déchargé, y’a plus qu’à monter.

David : Et puis c’est cool, en plus on travaille avec la même équipe.

ZYVA : Il paraît que ça se passe bien en plus !

Charlotte : Oui. On l’a fait deux fois déjà et ça se passe super bien. C’était sur l’album précédent de Ghinzu avec notre premier album. C’’était en Suisse et ça s’était déjà bien passé. On était donc impatients de revoir ce que ça donnerait en France dans les plus grandes salles.

David : Sauf que là c’est seulement deux dates ici, là-bas on en avait fait quand même quelquesunes.

Charlotte : Ouais c’était trois, quatre dates en Suisse.

C’était différent, c’était des plus petites salles.

David : Et puis on voit aussi comment ça évolue aussi de leur côté, c’est chouette.

ZYVA : Et pourtant ils ne font pas la même musique que vous, c’est ça qui est bien, que les gens aient plutôt envie de s’ouvrir à vous.

Charlotte : Tu sais, nous on écoute plein de styles différents, on écoute beaucoup de rock, et je pense que dès le début on s’est bien entendus avec eux.

Ils ont même travaillé sur notre nouvel album, enfin Greg et Mika (guitariste et bassiste) ont travaillé sur des morceaux. On avait fait un remix pour eux pour le premier album, et on va faire un remix encore, donc on s’entend bien musicalement.

David : Ouais dès que les albums sont sortis, on s’appelait directement : “ouais c’est de la balle, j’adore...”, c’est une bonne petite famille musicale.

ZYVA : Et en Belgique, comment ça se passe ? Il y a vraiment une différence entre les deux parties ?

Charlotte : Je ne sais pas, je ne trouve pas parce qu’il n’y a pas vraiment d’unité dans le son de la Belgique. On nous parle souvent du son belge, mais peut-être que dans le rock il y a des vagues comme avec dEUS, mais je trouve que tous ces groupes ne se ressemblent pas. T’as Saule en électro, Vive la Fête, Soulwax, nous, en rock t’as Girls In Hawaii et Ghinzu, dEUS, Hollywood Pornstars et Sharko... je ne trouve pas que ça se ressemble, donc faire une différence entre le côté francophone et le coté flamand, ben oui mais autant qu’entre des groupes de Bruxelles et d’autres villes. Après peut-être qu’en Flandre il y a plus de choses qui marchent, plus commercialement.

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DISCUSSION

“ah leur accent anglais”, quand ils disent ça j’ai envie de leur dire : “mais arrêtez ces conneries !”

David : Oui de la DANCE ! Ouais de la vraie dance dans le sens propre, pas dancefloor mais DANCE. ZYVA : Et au niveau de la société, de ce qui s’est passé politiquement en Belgique, comment ça se passe maintenant, parce qu’on en a beaucoup parlé en France; puis après plus rien ?

David : Ben c’est toujours pareil. Ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le problème, justement, de la séparation de la région autour de Bruxelles. C’est le réel problème mais tu vois c’est un peu comme en Suisse. Ce qui m’énerve, c’est que je ressens un réel préjugé d’un côté comme de l’autre. D’un côté on a des préjugés sur les Flamands car on dit qu’ils sont tous contre les francophones et qu’ils sont égoïstes et en même temps, on a vite tendance à le croire, car ils ont la critique facile. Même par exemple en musique, souvent ils ont une sorte de préjugé quand on est un groupe francophone : “ah, leur accent anglais”, quand ils disent ça j’ai envie de leur dire : “mais arrêtez ces conneries !”.

Quand CSS vient du Brésil, ils ne disent pas “ah l’accent brésilien” quand ils chantent en français. Après c’est pas une question d’aimer ou pas parce que c’est francophone, mais il y a peut-être un truc qui fait que culturellement les francophones les irritent.

D’ailleurs il y a le gars de dEUS qui a essayé d’organiser un festival pour la tolérance et de montrer que l’on s’entend bien. Voilà, c’est deux langues diffé-

rentes mais on est censé parler chacun la langue de l’autre. Les Flamands parlent généralement très bien le français et les francophones ne parlent pas très bien le flamand. Après est-ce que ça nous intéresse ? Faut comprendre, quoi ! Je pense que c’est vraiment le même problème qu’en Suisse. Il y en a toujours qui ramènent plus d’argent et qui râlent les impôts...Maintenant on est juste Belge, et quand on est à l’étranger on dit qu’on vient de Belgique et pas de Belgique francophone.

ZYVA : Et tu penses qu’un jour on arrivera à cette séparation ?

Charlotte : Non je ne crois pas. Et puis je pense que politiquement ça serait hyper compliqué et les Flamands ne voudront jamais lâcher Bruxelles ! S’ils voulaient lâcher Bruxelles, ils s’en seraient déjà séparés. Et bon c’est impossible de couper Bruxelles en deux.

ZYVA : Espérons !

Charlotte : Oui c’est vrai, au siècle dernier c’est déjà arrivé. Je suis allée justement en juin à Berlin, j’y suis restée quinze jours. Quand tu vas sur place, j’habitais justement à côté d’un bout de mur qui restait, je me suis vraiment rendu compte du truc et je me suis dit que ça a vraiment existé et que ça fait pas si longtemps. C’était il y a vingt ans seulement...

Quand tu vois le truc, c’est différent que de le lire.

ZYVA : Oui j’imagine, enfin non je n’imagine pas puisqu’on y est allé ! On l’a vu aussi !

Charlotte : Oui vous l’avez vu ! c’est impressionnant ! Et puis tu vois ce mur qui n’est pas si haut, pas si épais...

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DISCUSSION ZYVA : Pas si haut et pas si épais oui, et pourtant tu sens qu’il est présent, et tu vois la longueur du mur qui défile comme ça, c’est impressionnant. Maintenant, ils vendent des morceaux de mur !

Charlotte : On trouvait ça un peu glauque, le côté : tourisme des armes, du soldat...

David : Il y a un côté cirque qui pourrait être glauque, tout du moins on l’a ressenti comme ça.

Après c’est quand même un pays énorme.

ZYVA : Et vous êtes déjà allés jouer là-bas ?

Charlotte : Non, pas encore. Le CD n’est pas encore sorti en Allemagne, il est sorti seulement dans les pays de l’Est...

David : Il devrait, mais il traîne.

ZYVA : Comment ça se fait ?

David : Ça traîne parce qu’il y a des gens qui veulent bien travailler dessus et en même temps il faut accorder tous les violons.

Charlotte : C’est vraiment de la logistique, quoi !

David : Que le booker soit partant, que le distributeur... que tout le monde soit d’accord. Des fois, ça peut prendre du temps, et là ça en prend beaucoup.

ZYVA : Mais c’est embêtant, car ça vous empêche d’avancer aussi. Et il va se passer quoi pour vous après la tournée de Ghinzu ?

Charlotte: Ben écoute là, on est un peu dans une période charnière parce l’album est sorti il y a quelque mois et plein de gens l’ont aimé. Notre manager était en contact avec des gens en Angleterre et il est sorti aux ÉtatsUnis. Et puis tout d’un coup, il y a eu un truc, il s’est passé quelque chose. On a sorti un nouveau clip fait par Romain Chassaing et Boris Coyere, c’est des parisiens... Tu l’as vu ?

ZYVA : Oui on l’a vu.

Charlotte : Et puis il y a quelques

“Kanye West nous a mis sur son blog, on ne s’y attendait pas !”

jours, il y a Kanye West qui nous a mis sur son blog, on ne s’y attendait pas ! On ne sait pas comment il est tombé dessus, mais depuis, il y a plein de gens qui rappellent notre manager.

Des gens qui nous aimaient bien mais qui n’avaient pas donné suite et qui maintenant sont comme des dingues.

ZYVA : Ça donne un appui de fou c’est sûr !

Charlotte : On attend de voir ce que cela va vraiment apporter.

ZYVA : Ça tient à rien des fois !

Charlotte : Oui ça tient à rien, et puis avec le deuxième album on a plus l’impression d’avancer.

David : On sera sûrement bientôt de plus en plus interactif, comme les concours de remix qui se font sur certains sites.

Charlotte : Sur notre myspace, on a mis un concours de remix donc tout le monde peut télécharger.

David : Via un nouveau système qu’est le MXP4, il y a plein de choses qui se rajoutent tout le temps, dans le domaine multimédia. Puis aussi, après le premier album on s’est dit : “voila on a fait un album, il est sorti, il y a eu les concerts, voila c’est fini !”

On fait un deuxième album et au final, les choses s’enchaînent et on le vit différemment, tant mieux. En fait on ressent moins le côté business en travaillant comme on le fait maintenant, alors qu’il y en a plus. C’est ça qui est assez paradoxal. C’est peut-être parce que l’on est mieux entouré et qu’il y a des gens qui s’occupent vraiment des choses qu’on n’a plus envie de faire.

ZYVA : Ça vous évite de faire le “sale boulot” !

Charlotte : Oui, c’est sûr, et puis il y a des choses qui se préparent à l’étranger. On va commencer à faire des choses tout doucement.

David : En Hollande il y a une marque qui s’intéresse à nous, qui a envie de travailler avec nous.

Charlotte : Une marque de frin-

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DISCUSSION Charlotte : Moi, je me suis jamais inquiétée pour le disque. Tout ce truc autour du disque qui s’effondre... Moi je m’inquiète pas pour la musique.

ZYVA : ... C’est vital, les gens en ont besoin.

Charlotte : La musique, ça ne va jamais s’effondrer.

L’album, le support, l’objet, oui ! Donc pour nous, c’est pas un problème.

David : Ça se transformera, et puis pas de souci, quoi ! Chacun trouvera une nouvelle place et s’en servira. La plupart des maisons de disques qui s’écroulent, à part les gros châteaux, trouvent le moyen de s’y retrouver d’une autre manière en faisant du booking, en faisant du management, de l’édition.

Charlotte : Et ceux qui se cassent le plus la gueule, c’est ceux qui n’ont pas compris assez tôt qu’il fallait se diversifier, aller chercher, les nouveaux médias comme Internet, qui est hyper important. Je vois Facebook, ça a commencé il n’y a pas si longtemps, et au début je ne pensais pas que ça allait devenir aussi important. J’ai fini par devoir faire une page Facebook pour Soldout. Et je me dis que ça marche mieux que MySpace maintenant, les gens vont plus dessus. Sur MySpace, c’est plus des autres groupes ou des gens qui font de la pub. Maintenant, les fans écrivent après un concert un commentaire sur Facebook. Il faut réagir car il y a plein de nouveaux sites à gérer, et ça va très vite !

Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait représenter votre musique : gues qui nous propose de produire quelques dates, et eux investissent pour que l’on puisse tourner sans perdre de l’argent. Je pense que dans le futur, ça va changer la musique.

David : Et on voit aussi, en parlant de fringues, de plus en plus de marques qui produisent des groupes, il y a Kitsuné qui est très connu.

Charlotte : C’est une marque de fringues, ça ?

Depeche mode - Strange love

ZYVA : Oui aussi, et ils ont commencé avec la musique.

Charlotte : Faut prendre l’argent là où il y en a, si pour eux c’est bon pour leur image, tant mieux !

ZYVA : Oui puis c’est un vecteur identitaire énorme, la musique aussi.

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Cuts Label : Discograph

www.soldout.be

Berlin, techno et minimal

Par Sabine / Photos : Gwenn

s’exporte à Berlin ! Depuis près de deux ans déjà, ZYVA est à l’affût dans cette ville chargée Zà sonYVA d’histoire et de musique. Magdalena, stagiaire émérite, s’est chargée de la création du blog ZYVA Berlin retour en Allemagne, entourée elle aussi de passionnés, afin de pouvoir exporter la sauce ZYVA

made in Frankreich. Et cette tribune leur est réservée ! Au programme de chaque numéro : découverte des lieux musicaux, groupes, structures... Une manière pour eux et pour nous, de vous donner envie de découvrir cette ville particulière ! “Berlin calling - Berlin ruft”.

Cette fois, notre tour à travers Berlin nous amène aux clubs électro les plus célèbres de la ville, ce qui lui correspond le plus. L’électro est connue et aimée par les jeunes du monde entier et ce ne sont pas les dernières semaines pendant lesquelles on a fêté le vingtième anniversaire de la chute du mur, qui nous diront le contraire.

Le tour commence par le Watergate, une boîte au nord-est du quartier Kreuzberg à côté de la Oberbaumbrücke (Falckensteinstr. 49). L’immense façade en verre offre une vue panoramique sur la Spree (rivière allemande). Celui qui a pu assister au lever du soleil en dansant sur de la drum’n’bass excellente, n’oubliera probablement jamais cet instant.

Pas loin d’ici, direction ouest, se trouve le club Tresor (Köpenicker Str. 70). Pionnier des clubs techno de Berlin, qui a ouvert ses portes peu après la chute du mur, le Tresor fait certainement partie des clubs les plus célèbres de la ville. Entre temps, il a déménagé et il a probablement perdu un peu de son charme, mais il vaut

toujours le coup de s’y rendre. On descend les couloirs d’une ancienne centrale éléctrique, jusqu’à ce qu’on arrive au vrai trésor, le cœur du club.

Ici le son est proche de la techno typique berlinoise : brut et rapide. Les gens ont l’air d’être sortis tout droit de la Love Parade.

Plus loin, près de la gare de l’est, on arrive à la Mecque de tous les freaks d’electro et minimal du monde entier : Le Berghain.

(Am Wriezener Bahnhof, suivez les basses ! ) Ce club, qui n’est ouvert que le samedi, se trouve également dans une ancienne centrale, ce qui produit une ambiance impressionnante.

La file d’attente devant la porte est souvent très longue et le videur est connu pour sa sélection rigoureuse, même si les chances d’y entrer ont augmenté par rapport à l’année précédente. Le club lui-même est gigantesque et la piste de danse peut accueillir des centaines de personnes (ses plafonds sont hauts de plus de 18 m). Elle se trouve au premier étage, équipée du meilleur matériel de sonorisation de Berlin. Le Berghain est célè-

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bre pour son public excessif, habillé de façon provocante. En sortant du club après 8 heures de fête, on a l’impression d’être sur une autre planète.

Les derniers clubs de notre visite se trouvent à l’Alexanderplatz, qui marque l’extrémité à l’ouest de la zone des clubs berlinois.

Le Weekend est installé dans les étages les plus hauts d’un gratte-ciel (Alexanderplatz 7). La vue incomparable de la terrasse surpasse de loin l’ambiance et le son qui y est joué. Depuis quelques temps, les soirées n’y sont plus très pétillantes, mais ça vaut toujours le coup d’aller boire une petite bière et de se réjouir de la vue magnifique sur toute la ville. Il y a peu d’endroits aussi beau que celui-là. À deux pas, on découvrira le WMF, un des clubs légendaires de Berlin. Peu de boîtes ont autant changé d’adresse et depuis quelques temps, elle se trouve directement à l’Alexanderplatz (Klosterstr. 44). Il y a certainement des sites plus intéressants, mais le son et les DJs sont incomparables.

A n’en pas douter, Berlin est véritablement la capitale européenne de l’électro, et le nombre de clubs est tel que l’on ne peut pas tous les mentionner ici.

Dernière recommandation : Ritter Butzke (Ritterstr.24), Möbelfabrik (Brunnenstr. 10), Horst Kreuzberg (Tempelhoder Ufer 1) ou Maria am Ostbahnhof (Stralauer Platz 29).

Pour plus d’infos sur la programmation de ces boîtes : www.residentadvisor.net

DISCUSSION SHAKA PONK

Claude Gassian

Ninkasi Kao le 07/11/09 par Jagunk

déjanté, 5 gars complètement frappés, un univers sonore très cosmopolite, voici le résultat UPonk.nd’unsinge groupe français exilé pendant quelques années en Allemagne, à Berlin plus précisément : Shaka Rien ne laissait penser que ce groupe encore inconnu il y a quelques années, reviendrait sur ses

terres pour déplacer une foule surexcitée au Ninkasi Kao à Lyon, et déverser son rock-métal-fusionelectronique énergique ! Mais Shaka Ponk, ce n’est pas que ça, c’est aussi un visuel ultra prononcé, des choses à dire, et une ambiance que l’on pourrait qualifier de très “funky”. Rencontre avec Frah, Ion, et Steve, respectivement chanteur, batteur et clavier du groupe. Au programme : leur vie à Berlin, Gos (le singe mascotte), Nagui,...

Ils regardent notre magazine et voient une annonce de concert...

Frah : Oh, les Crucified Barbara ! On a joué au Bol d’Or (compétition annuelle de moto) avec elles !

ZYVA : Cette année ?

Frah : Ouais ouais !

“Crucified Barbara, c’est du Motörhead en nanas !”

ZYVA : Et alors, c’était cool ? Vous leur avez parlé un peu ?

Frah : Ouais, ouais, tu sais ces meufs, c’est spécial quand même. Elles étaient au Bol d’Or, c’est à dire devant 80 000 mecs défoncés, bourrés comme des vaches qui gueulent : “Salope, à poil !” pendant qu’elles jouent. Donc au bout d’un moment, elles étaient un peu saoulées... mais sinon elles avaient l’air sympathique ! Enfin, j’en avais mal pour elles.

Elles souffraient un peu, on le sentait. Nous, c’était nickel, on était déjà à poil et tout le monde s’en foutait ! (Rires) Ion : Ouais, c’est rock’n’roll ! Crucified Barbara, c’est du Motörhead en nanas !

ZYVA : Et sinon les autres dates que vous avez faites cet été, les festivals, tout ça, ça s’est bien passé ?

Ion : Ouais super ! On a croisé Motörhead justement aussi, et on a croisé pas mal d’autres supers groupes...

ZYVA : Vous étiez au festival le Cabaret Vert, en même temps que Deftones, vous les avez croisés ?

Ion : On jouait pratiquement en même temps qu’eux. On s’est chevauchés. On a été un peu déçus de ne pas les voir, mais bon ça reste quand même un super festoch’ ! Bon souvenir !

ZYVA : Et là, c’est la première fois que vous faites autant de dates d’affilée en France non ?

Frah : Non, en fait à l’occasion du premier album, alors qu’on était installé en Allemagne, on est passé faire pas mal de dates ici mais on est passé totalement incognito dans des petites salles, avec un record à 8 personnes, il me semble ! (Rires) Donc on avait pas mal écumé les petits clubs à l’époque, à hauteur de 40 dates quand même, alors qu’on n’avait pas trop d’actus ! D’ailleurs, on était très triste car comme on était en Allemagne, on ne se rendait pas compte de ce qui se passait en France, et le label allemand avait délégué la promotion à un bureau en France. Quand on arrivait dans les salles, les mecs étaient outrés car ils n’avaient reçu ni cds, ni affiches pour faire la promo du concert. Et dire qu’il y avait un super groupe qui venait jouer chez eux ! La cata, les gens ne venaient pas !

ZYVA : Et pourquoi être parti à Berlin, d’ailleurs ?

Frah : L’aventure !

Ion : Partir à l’inconnu ! Quitter le confort qu’on avait à l’époque à Paris : la famille, les potes... et c’est là-bas qu’on a trouvé l’inspiration, on va dire. S’il n’y avait pas eu Berlin, je ne sais pas si on serait là ce soir. En plus, c’est une ville fantastique !

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DISCUSSION ZYVA : Vous y avez vécu combien de temps ?

Frah : On y a vécu 3 ans... et on l’a vécu avec toutes les histoires qu’on peut avoir quand on quitte sa maison, sans avoir beaucoup d’argent, et qu’on s’installe dans un pays dont on ne parle pas la langue... juste par inconscience. Du coup, c’est rigolo une semaine, deux semaines... et puis tu commences à te dire qu’il faut qu’il se passe un truc. Tu as les problèmes du quotidien qui sont amplifiés car tu n’es pas chez toi, du coup on s’est accroché à la musique et au collectif d’artistes qu’on était.

On s’est accroché à la création et aux rencontres qu’on faisait, car il était hors de question qu’on rentre en France comme des cons. On est resté 3 ans fixé là-bas, c’est à dire qu’on n’est pas revenu une seule fois en France, et après on a commencé à faire des allers-retours. Là, maintenant qu’on a sorti le cd en France d’abord, on est plus souvent là. Du coup, le fait d’être là-bas, sans avoir rien préparé, ça a créé quelque chose ! Ici, quand tu fais un groupe, tu as ton chez-toi, imaginons en plus que c’est ton 5ème groupe et ça devient important, tu as ta famille, des gens autour de toi, c’est différent. Du coup, on s’est retrouvé à ne plus trop savoir où on habitait !

“Berlin, c’est vraiment devenu le point de rencontre des mecs qui ont envie d’échanger.”

ZYVA : Qu’est-ce que vous avez aimé le plus là-bas ?

Ion : La fête !

Frah : Les gens ! La mentalité ! Il y a des gens de partout mais... ils sont différents. Enfin, ceux qui sont installés à Berlin, car il y a des gens qui passent beaucoup mais ce n’est pas pareil. J’ai l’impression que les gens qui sont là-bas, ils ont tous quitté un endroit où il était difficile de communiquer. Les pôles culturels étaient un peu cloisonnés. Ils avaient du mal à accéder à des trucs biens car il fallait être dans un cercle. Ça, c’est vachement Paris par exemple, Lyon je sais pas, New-York aussi... bref Berlin, c’est vraiment devenu le point de rencontre des mecs qui ont envie d’échanger.

Ion : Il y a un gros côté underground, avec beaucoup de squats...

Frah : Qui n’en sont plus maintenant, car c’est vachement “open”. Tu marches dans la rue, tu rentres dans une porte cochère, tu montes au 3ème étage, et tu découvres un espace qui est trois fois plus grand qu’ici et tu te dis : “qu’est-ce qui se passe ?” Y’a des mecs qui peignent, y’a des mecs qui jouent... enfin c’est complètement surprenant !

ZYVA : Ce n’est pas trop dur de revenir en France après ça ?

Frah : Non, comme je t’ai dit, on n’est pas vraiment revenu et puis nous on bouge beaucoup, donc voilà. On est plutôt content justement de ne pas être resté enfermé dans Berlin après. On envisage même peut-être de s’installer à Barcelone pour faire le troisième album. C’est flippant mais en même temps, ça bouscule des trucs donc c’est bien !

ZYVA : Ça veut dire pas de vie familiale aussi ?

Frah : Ah ça ! (l’air amusé) Enfin, si, si mais différemment ! Le premier batteur qu’on avait était à Berlin avec sa nana et sa fille donc bon voilà. Après, c’était un peu baba cool comme vie.

ZYVA : Oui j’imagine ! Je suis un peu surpris de l’accueil que vous avez en France aujourd’hui (ce soir c’est complet au Ninkasi), en même temps, ça veut dire qu’on évolue aussi un peu dans notre pays, musicalement parlant et que si vous aviez sorti votre album 3 ans auparavant, vous n’auriez pas eu le même accueil ?

Frah : Oui, c’est vrai ! C’est évident qu’aujourd’hui les gros médias et les grandes maisons de disques qui se rétament depuis quelques années gentiment sont obligés aujourd’hui de se tourner vers l’avis du public : sur les myspaces et tout ça !

Ion : En gros, ils se font doubler par Internet en général !

Frah : Ils ont conscience que ce ne sont plus les directeurs artistiques, dont le job était de repérer les nouveaux talents, et les grands médias aveuglés par l’audience, qui décident de tout ça. Ils ont été obligés d’aller voir ce que les gens aimaient indépendamment de tout ça, et ils se sont rendus compte que ce n’était pas forcément ce qu’ils faisaient depuis quinze ans, et qu’au final, ils se sont rabattus sur ce que les gens aimaient. Ça leur fait prendre moins de risques. On l’a vu dernièrement avec Oui Fm et son I Love Myspace, où ce sont carrément les fans qui choisissent. La radio choisit les groupes qui marchent le plus, ensuite ils les passent dans l’émission, où là tu as tous les fans de tous les groupes sélectionnés qui écoutent, donc en terme d’audience c’est tout bénéf pour la radio. Les Arctic Monkeys, c’est un super exemple. La maison de disques a récupéré un groupe qui avait 1 million 500 000 fans alors que personne n’en avait jamais entendu parler.

“- Ils sont d’où eux ?

- Bah ils sont passés 15 fois dans le label, mais vous les avez jetés !

- Ah ok, bah on va peut-être les prendre finalement !” (Rires) Donc c’est pour ça qu’aujourd’hui, en France, on se retrouve à passer des trucs en radio très différents ! C’est pas encore ça non plus, mais bon !

ZYVA : C’est une belle revanche !

Frah : Oui, bah enfin, c’est la logique ! C’était tellement conservateur ici. On avait cette sorte de variété française qui... cette espèce de truc tout... épuisée en style, et qui du coup commence à se péter la gueule un peu comme... le mur de Berlin !

(Rires)

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DISCUSSION

Ion : Pas mal.

ZYVA : (Rires) Oui, puis au final, vous avez fait quand même l’émission musicale française par excellence : Taratata ! Il est cool Nagui au moins ?

Frah : Très cool ! De toute façon, les mecs comme Nagui, ou c’est quoi l’émission de... Manu Katché ?

Ion : One Shot Not !

Frah : C’est plutôt des gars qui vont kiffer le fait de trouver un petit groupe vachement bien, de le faire découvrir et de dire : “je l’ai trouvé en premier !”. Je pense qu’ils sont plus friands de ça que de prendre des big stars, même s’ils en prennent pour l’audience car ça ramène du monde.

Ion : Tout le monde y gagne. Eux ils étaient contents, nous on était super content...

Frah : On a eu du mal à mettre le singe en vidéo parce que c’était pas trop le concept sur place, mais bon.

“Le groupe avant, c’était plus du vjing qu’un groupe de rock.”

ZYVA : Et le délire du singe, c’est venu comment ?

Ion : De l’origine du groupe en fait, car le groupe avant, c’était plus du vjing qu’un groupe de rock.

On était une sorte de collectif. Au début, il y avait Frah qui faisait les machines mais il ne chantait pas, CC qui faisait les grosses guitares rock et ce singe, Gos, qui apparaissait sur l’écran et qui était le chanteur de cette petite formation. Au départ, ce singe vient d’un hacker (californien du nom de Stan) que l’on a rencontré et qui l’utilisait pour pirater des grosses campagnes publicitaires sur internet en maintenant des messages du style : “N’achetez pas ça !”. (Rires) C’était son avatar, en gros. Et quand on l’a rencontré, on s’est dit : “Il nous faut ce singe !”.

Donc il est là depuis le début, jusqu’à ce qu’un jour, on ait des problèmes de machines, et que Frah fut obligé de prendre un micro pour remplacer ça.

C’est vraiment à Berlin que le groupe est devenu un vrai groupe de rock, car il fallait faire des dates.

Voilà, l’origine du “monkey !” Et maintenant, c’est lui qui nous emmène partout !

Frah : Il nous a un peu piqué la vedette, mais c’est bien (Rires) !

ZYVA : Vous n’avez pas de bus tour avec la tête du singe encore ?

Frah : Non, on a un bus tour mais si on met le singe dessus, à mon avis, on va se faire engueuler !

Ion : Oui puis on risque de se faire piquer le matos !

Frah : À Berlin, on avait deux jeeps. On avait fait un deal avec Suzuki qui lançait les premières jeeps hybrides électrique-essence, et on avait le singe dessus. On se baladait avec et c’est vrai que des fois les gens nous voyaient : “Shaka Ponk !”. Ça faisait un peu “vie de village”.

ZYVA : Et la suite des évènements pour vous après les dates en France, ça va être quoi ?

Ion : Nous, en fait, on a vachement la tête dans le guidon. On est un peu des geeks. C’est à dire que là, on est comme en vacances quand on part jouer.

C’est la récréation ! On est torse poil, on transpire, et on se lâche. Le reste du temps, on reste pas mal de temps en studio, sur notre ordi... Y’a la Monkey Tv aussi, je sais pas si tu connais ?

ZYVA : Non !

Ion : C’est la télé de Shaka Ponk, qu’on a mis en ligne y’a un mois et demi. On filme tout le temps : sur scène, avant, après, le bus, et très régulièrement, on met un petit épisode de ce qui s’est passé la veille, ou pendant les quelques jours précédents. Tout ça, ça nous prend beaucoup beaucoup de temps, ce qui fait que l’on ne va pas très loin. On n’anticipe pas vraiment.

Frah : Déjà, on en parlait tout à l’heure, on est en mode “compliqué”. On a le Bataclan en décembre, et on a tout un système de lumières, et d’écrans différents de ce qu’on fait d’habitude, du coup, on doit vraiment beaucoup bosser. En plus, on revient des États-Unis. On était parti une semaine pour faire la promo là-bas. On doit y retourner. Y’a des trucs qui tombent au jour le jour.

Ion : On doit retourner en Allemagne.

Frah : Après décembre, je ne peux pas du tout te dire comment ça va se passer...

ZYVA : Les États-Unis, ça peut être bien pour vous non ?

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DISCUSSION Frah : Ouais, ouais... (hésitant) Nous, on suit le mouvement.

On trouve peutêtre que c’est un peu tôt, précipité... enfin, je sais pas !

Personnellement, je trouve que ça fait un peu flipper, alors qu’au final, même si on a l’impression que les Américains ont tout inventé, là ils se disent : “les gars vous êtes des tarés !”. La façon d’être, les images, le style sur scène, on a l’impression qu’ils ont du mal à comprendre. On les intrigue. Du coup, ils nous font revenir pour faire des expériences dessus, nous ouvrir, et voir ce qu’il y a dedans ! (Rires) Ion : Pourtant on est comme tout le monde, je ne comprends pas ! (Rires) ZYVA : (Rires) Est-ce que vous prenez encore le temps d’aller chez les disquaires ou d’écouter sur Internet ce que les autres font à côté ?

Ion : Les disquaires plutôt numériques en fait. On télécharge un peu aussi.

ZYVA : Qu’est-ce qui vous a bien plus dernièrement ?

Frah : Euh... Steve (le clavieriste qui filme la discussion depuis le début) qu’est-ce qui t’a plu dernièrement ?

Steve : C’est plutôt des One-shot généralement, ce n’est pas des albums entiers, plutôt des morceaux par ci, par là.

Ion : C’est un peu la nouvelle manière d’écouter la musique, qui est en fait une manière ancienne comme à l’époque des vynils, où l’on sortait des singles, des 45 tours, où il y avait un titre qui n’était sur aucun album. On revient un peu à ça avec le net. Toi, Steve, tu aimes bien les Ting Tings en ce moment, non ?

Steve : Oui, c’est vrai mais ça fait un petit moment maintenant.

Ion : Gonzales, qu’on a découvert à Berlin. On écoute aussi des vieux trucs des Beatles, Daft Punk, et... plein plein de choses ! Après, là, maintenant, tout de suite, je sais pas trop. Si, Saul Williams, on a découvert ça ! Tu connais ?

y’a vraiment un mouvement qui commence à se développer autour de ce truc là !

ZYVA : À Berlin, vous n’avez pas fait de découvertes de groupes allemands ?

Ion : Si, comme on te disait Gonzales, car il habitait là-bas, Puppetmastaz aussi...

Frah : Patrice, Ayo, qu’on voyait avant qu’elle fonctionne ici ! Là-bas, on a surtout tourné avec des trucs qui étaient très... du style Boss Hoss. C’est un groupe de country. Ils sont assez jeunes, genre beaux gosses, chapeaux de cow-boys, débardeurs blancs, assez bronzés et ils ne font que des reprises de trucs récents, du style du Britney Spears en country et ça défonce, mais grave ! Sinon , y’avait Such a Surge aussi, le groupe qui pourrait être un peu Noir Désir en France avec un son à la Rage Against The Machine un peu, et qui était le groupe de rock là-bas, qui a vendu des milliers d’albums et qui arrêtait au bout de dix ans, et ils ne voulaient pas finir dans une pizzeria à faire : “Tututu” (Rires) On faisait la dernière tournée avec eux, et c’était la grande découverte parce qu’ils avaient une patate énorme et surtout la langue allemande est très particulière. Quand tu entends du rap allemand, tu te dis : “C’est mortel !” et c’est vachement dérangeant aussi. Après, tu as le rap allemand avec l’accent turc, car là-bas, les “cailleras” c’est les Turcs, c’est un peu comme Booba ici, et apparemment, c’est vachement mieux car nous on n’entend pas trop la différence.

Et donc, voilà les Such a Surge, ils font du RAGE en allemand. C’est un peu comme chez nous, ils ont vraiment envie que la langue chantée pour la pop, ça soit l’allemand, mais par contre pour le rock, ils préfèrent que ce soit de l’anglais pour pouvoir l’exporter, à la Scorpion quoi ! Et Rammstein par contre, ils ne l’ont pas fait et ils ont bien fait car c’est pour ça qu’ils ont marché, c’est en Allemand. La sonorité de cette langue, elle est importante sur la musicalité en général. Scheiße !

Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait représenter votre musique : Rammstein – Amerika Pas pour le style, mais plus pour ce que ça représente pour nous : l’Allemagne, le fait qu’ils nous fassent chier pour qu’on y aille (en Amérique) et pour le côté dur de leur musique.

ZYVA : Oui oui, bien sûr !

Ion : On a vu ça à New-York !

Frah : C’était énorme, et toi, t’es arrivé après un groupe en première partie où y’avait des mecs du label Afro-punk, avec un guitariste blond qui avait une brosse et des lunettes noires, un chanteur black, un batteur black qui s’est mis à faire une espèce de punk-rock à la... Born Dead (Body Count)... tu vois ?

C’est vachement bizarre de voir des blacks qui font du punk ! C’était incroyable. Tu te dis que là-bas,

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Bad Porn Sound Track

Label : Monkey Fock Monkey myspace.com/shakaponk

Extraits DE DISCUSSIONS Avec ZYVA, pas d’interview, que des discussions.

Un seul principe : tout ce qui est enregistré est retranscrit à l’identique, nous finissons toujours par la même question.

RETROUVEZ LA SUITE SUR ZYVAMUSIC.COM Skip the Use | Marché Gare | 20/11/09

ZYVA : Et on ne vous a pas souvent comparés au Bloc Party français ?

Matt : Si, bien sûr ! Après, tout dépend des chansons que tu écoutes. Comme on s’est dit qu’on voulait faire danser les gens, quel que soit le style, on a de la Funk, de la Soul, de la Pop, du Rock’n’roll pur et dur, du Punk, du Rocksteady anglais à la Specials, les gens voient que ça part dans tous les sens. On ne voulait pas faire une heure de concert où c’est tout le temps la même chose.

C’est dur de nous mettre dans une case, même si je sais qu’en France, on aime mettre des étiquettes aux gens, et on est rangé dans la case rock, rock anglais !

DDAMAGE | La Marquise | 10/11/2006

ZYVA : Bah apparemment ça s’est bien passé ce soir ?

Fred : Franchement, ce soir c’était bien, la Marquise avec les Gourmets, La Caution, Wesh pelo ! Saphir le joaillier, DJ Poulet, les Cautionneurs, genre la génération Mitterrand. La génération Mitterrand c’est quoi ?

C’est genre des maîtres chiens, c’est à dire, t’es en train de taguer et tu défonces un maître chien avec une barre, parce que t’as envie de placer ton nom comme un chien, tu vois ce que je veux dire ?

Porn | La Marquise | 24/10/2009

ZYVA : Grâce à ça, le public va te découvrir sur internet par exemple non ?

Philippe : Non, parce que tu n’es pas plus visible sur le net. Ça c’est la magie du capitalisme ! L’excès d’offre, ça casse l’offre. Ceux qui sont visibles, c’est ceux qui ont le plus d’argent pour acheter le gros bandeau sur myspace, car au final, il y a tellement de choses sur le net qu’il n’y a rien. Être sur Itunes, quel intérêt, si les gens ne te connaissent pas ? À la limite, fait de la promo. Les groupes sont cons. Au lieu de garder leur argent pour payer un attaché de presse qui va faire la promo, ils vont mettre de l’argent dans autre chose qui n’a aucune utilité.

CASSIUS | Ninkasi Kao | 02/03/2007 ZYVA : On a l’impression comme ça que vous aimez bien déconner...

Philippe : C’est ce qui nous a lié tout de suite, j’ai jamais autant ri qu’avec ce mec, c’est le mec qui a le meilleur humour du monde, d’ailleurs je lui ai tapé la plupart de ses blagues (rires) et maintenant je suis devenu le meilleur.

Hubert : Presque ZYVA : Vous vous êtes rencontrées quand ?

Philippe : Il y a super longtemps...

Hubert : Je lui ai sauvé la vie pendant le débarquement à Omaha Beach (rires), non c’était il y a 15/16 ans.

Retrouvez nos dernières rencontres : Dan Black, FéFé, Expatriate, Narrow Terence, Complot, Revolver sur www.zyvamusic.com

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AGENDA CONCERTS JANVIER 03/01 Stéphane Balmino (Chanson)

L’agend’arts / 18h Aufgang + Arandel (Electro) La sucrière 07/01 Natron + Mumakil (Métal) Lyon’s hall 10€ / 20h

The big pink (Rock) Marché gare / 21h The Tassom’s (Rock progressif) Métal Karpatt + Mac Abbé et le Zombi orcafé / 3€ / 20h30 chestra + Poutrelles Fever (Rock/ Bireli Lagrene + Gypsie planet Chanson) Le Fil / St Etienne / 16€ / 20h30

Echos sonores 80 - Black mamba II : Renaissance man + Daniel Haaksman + Lazy flow (Electro) Plateforme / 13€ / 22h30

Studio 404 + La microfaune + Robse + Dj Swisstyle (Hip-hop) Toï-toï le zinc / 4€ / 19h

08/01 Jim murple memorial + Afrorock Remake#1: Cosmo Vitelli + Vektorerz (Rock) La bobine / Grenoble / 10€ 20h30 kat + 4Trakz + Indiscreet + Aïdos 23/01 (Electro) Plateforme / 10€ / 22h Seven lives + Kind devils + call me The morpions (Ska / Punk) / 3€ / 20h30 kid + Death doll’s (Rock) / Lyon’s hall Alex L aka Lowkey + DJ Drake + 5€ / 20h30 DJ Gaston (Electro) Club apéromix / 7€ / 22h Gone’Zones: Moody love + She demons (Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit Beat Bindum #09 : Alex Gopher, 09/01 Vicarious Bliss, Alien Hearts + Criminal Insanity (Métal) Métal café guests (Electro) La Plateforme / 13-15€ 22h30 DJ Electrosex + Nokman (Electro) Phill Niblock (Electro) Sonic / 21h Club Apéromix / 5€ / 22h Arcas + E-psylon (Métal) Lyon’s hall God damn + Stoneburst + Bounty / 5€ / 20h30 hunter (Stoner métal) Marché gare / 21h 15/01 Temple of baal + Daedalion (Black Doberman(Crew) + Ta gueule + métal) Lyon’s hall / 12€ / 20h30 Coredump (Métal) Clacson / 20h30 Metastaz + Panda dub + Mayd Doctor Pepper’s + Silicon carne hubb + Mahom (Dub) Toï toï le zinc + Peter and the groovy jukebox / 4€ / 19h The goose flesh (Electro) Les Abattoirs (Rock) Métal Café / 5€ / 20h Guys of the pentatonicks avenue Bourgoin Jallieu / 13€ / 20h30 Phoebe Killdeer & The short (Métal) Lyon’s hall / 3€ / 20h30 Galacticut : Dinamics + Horror straws + Diving with andy + You shower + Nico6co + Galacticut and you (Rock / pop) Le brise glace crew (Electro) Ninkasi Kafé / Gratuit Annecy / 17€ / 20h30 16/01 25/01 Barrio Populo (Rock) Marché gare /20h Archive (Rock/Electro) Transbordeur Home (Pop / Rock) Métal Café / 20h30 27€ / 20h30 Frother + Greg Delon + PH Neutre 27/01 The Puppini sisters (Jazz) Bourse du (Electro) Club Apéromix / 9€ / 22h Soirée Electro-climatique / Général travail / 20h30 moiteur : Myd + Douster + Archive (Rock/Electro) Le Fil / 25€ / 20h30 Jayweed + Ghetto tiers-monde + Weave (Post punk) Sonic / 21h Chocomix (Electro) Transbordeur / 23h The Casualties + Lost boys (Punk) Music is not fun (Rock) L’ampérage Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h Arctic monkeys (Rock) Summum Grenoble / 8€ / 20h30 Heavylution + Arkeronn + MZ + Grenoble / 35€ / 20h Naos (Métal) Lyon’s hall / 5€ / 20h30 Florent Marchet (Chanson) Théâtre 19/01 sainte Marie d’en bas - Grenoble / 20h30 Stratovarius (Métal) Transbordeur 28/01 26€ / 19h Lalabolduc (Chanson) Kraspek Myzik Da Silva (Chanson) Salle du kao / 23€ / 20h30 20/01 Sammy Decoster + Marine Futin Doei + Viza (Electro) Le brise glace (Chanson) Epicerie moderne / 7€ / 20h30 29/01 Annecy / Gratuit / 20h30 Volo (Chanson) Théâtre sainte Marie d’en The arrs + She hates me + Pi (Rock)

(Jazz) Bourse du travail / 19 à 30€ / 20h30 Deskaya (Rock) Lyon’s hall / 3€ / 20h30

Elzed + Les hurlement d’Léo

(Chanson) Le Abattoirs - Bourgoin Jallieu / 13€ / 20h30

30/01 Trio Soulayres (World) Salle Léo Ferre / 13€

Les 2 ans du Fil : The Heavy + Golden Zip + The Buttshakers + DJ Harry cover (Rock) Le Fil / 12€ Nils (Chanson) Métal café / 20h30 Les tenias + Shoot the dogs + Jack’s cannonball + Kiki et les magnaud (Punk) Lyon’s hall / 6€ / 20h30

FEVRIER 02/02 Rhino bucket + Revenge + Four wheel drive (Rock US) Lyon’s hall / 8,5€ / 20h30

03/02 Charlie Winston (Folk) Summum Grenoble / 33€ / 20h

04/02 BB Brunes (Rock) Transbordeur / 25€ The Heavy + Lilly wood and the prick + Dhe demons (Rock) Epicerie moderne / 8 à 13€ / 20h30

Le bal des enragés (Lofofora, Tagada jones, Parabellum...) + Doberman crew (Rock/Métal) CCO / 20€ / 20h 05/02 BB Brunes (Rock) Le Fil / 23€ / 20h30 Coming Soon + The Patriot sunday + Nickel pressing (Rock / Folk) Clacson / 12€ / 20h30

Open#2 : Dialect music + Guest (Hip-hop / Jazz) Transbordeur / 19h

Once & for all + Xaros (Deathcore) Lyon’s hall / 5€ / 20h30

06/02 Nashville pussy + Early man (Rock) Salle du Kao / 25€ / 20h30

Mind whispers (Death métal) Métal café / 4€ / 20h30

Emily Jane White + Zak Laughed + Julien Pras (Folk/Rock) Epicerie moderne / 16€ / 20h

Dominique A + Geoffroy Barthélémy & Alcatraz (Chanson/Rock) Le Fil / 20€ / 20h30

bas - Grenoble / 20h30

Narval + Alvinella pompejana + Pep’s + Buridane (Chanson) TransborAstrophy ( Métal) Lyon’s hall / 5€ /

20h30

The Dodoz (Rock) Marché gare / 21€ Trio Soulayres (World) Salle Léo Ferre

21/01 Poutrelles fever (Chanson) Sirius / 22/01 Furox (Electro) Métal café / 5€ / 22h

Clacson / 10€ / 20h30

deur / 24€ / 20h / 13€

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20h30

Senser + Doctor hell + Sidilarsen (Rock) Les Abattoirs - Bourgoin Jallieu 13€ / 20h30

AGENDA CONCERTS Tony Allen + Ts’manavak (Jazz) Le brise glace - Annecy / 17€ / 20h30

Donovan, Débruit, 2080 (Electro) La

Plateforme / 13-15 € / 22h30

20/02 Doll’s can’t (Rock progressif) Métal café Altenative : Fukkk offf + Housemeister

Gone’Zones : Sofia ? + Madame 07/02 olga (Rock) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h30 (Electro) Salle du Kao / 15€ / 23h30 Hatesphere + Hypocrisy (Métal) Salle French cowboy (Rock / Folk) La bobine / Triste sire (Rock) Les Abattoirs - Bourgoin du Kao / 24€ / 19h

Jill is lucky (folk) Sirius / 10€ / 18h Ukandanz & Asnaqué Guébrèyès

(Jazz Ethio-groove) Epicerie moderne / 5 à 8€ / 17h

09/02 The Gathering (Métal) Salle du Kao / 24€ / 19h

Jacques Dutronc (Chanson) Zénith de St Etienne / 35 à 45€ / 20h

Emily Jane White (Folk) Le Ciel Grenoble / 9 à 12€ / 20h30

Grenoble / 20h30

goin Jallieu / 12€ / 20h30

15/02 Tokyo se destruction + Golden zip

11/02 (Rock) Clacson / 10€ / 20h30 Alive inc + Freak kitchen (Rock) Salle 17/02 Black swan (Rock) Le brise glace / Ando kao / 24€ / 19h Jacques Dutronc (chanson) Halle Tony necy / Gratuit / 20h 18/02 garnier / 28 à 45€ / 20h Cantharide (Pop / Rock) Métal café Alkemyst + Broken mirrors + Art Abd Al Malik (Slam) Salle 3000 / 32 à of necromancy (Métal) Lyon’s hall / 42€ / 20h30

Freak kitchen (Métal) Salle du Kao

5€ / 20h30

Overkill (Métal) CCO 19/02 Kent et Fred Pallem + Cerino (Chan- Ange + Triste sire (Rock) Salle du Kao 24€ / 19h

son) Epicerie moderne / 8 à 13€ / 20h30

12/02 Beat Bindum #10 : Boy 8 Bit,

jallieu / 10€ / 20h30

13/02 James Levy + Turner Cody (Folk) Le Destructuré: Gregor Tresher + Kiko brise glace - Annecy / 7€ / 20h30 (Electro) Salle du Kao / 19€ 23/02 Delhi polo party (Pop / Rock) Métal café Milow (Pop / Folk) Salle du Kao / 23€ / 20h / 4€ / 20h30 24/02 T.O.K (Dancehall) CCO / 24€ / 20h Clues + DD/MM/YYYY (Rock/Folk) Week end hip-hop: Casey + Racines L’Epicerie Moderne / 6 à 10€ / 21h carrées (Hip-hop) Les Abattoirs - Bour- Broken mirrors + Alkemyst (Métal) Le

/ 27€ / 20h

Cause (Rock) Lyon’s hall / 5€ / 20h30

brise glace / Annecy / Gratuit / 20h30

25/02 Siméo + Féfé (Chanson / rap) Le brise glace - Annecy / 17€ / 20h30

26/02 Radio moscow + Negative jerks + Dirty donni (Rock / Blues) Ninkasi Kafé / Gratuit / 21h30

Echos sonores 81 : Danton Eepron (Electro) Plateforme

Samarabalouf (World) La bobine Grenoble / 10€ / 20h30

27/02 Airbusrock (Rock) Métal café / 20h30 The buttshakers + Stoneage romeos (Rock) Le brise glace - Annecy / 17€ / 20h30

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AGENDA CD JANVIER 11/01

DELPHIC “Acolyte” SCOUT NIBLETT “The calcination of scout niblett MELUN IS NOT DEAD “Melun is not dead” LAURA VEIRS “July flame” VAMPIRE WEEKEND “Contra” ADAM GREEN “Minor love” MORNING STAR “A place for the stranger” LES BLAIREAUX “En concert au splendid”

18/01

ATLHETE “Wires : Best of” THESE NEW PURITANS “Hidden” GOOD SHOES “No hope, no future” LOSTPROPHETS “The betrayed” EELS “End times” FINAL FANTASY “Heartland” RJD2 “The Colossus” BLOCKHEAD “The music scene”

23/01

Aesop Rock “Slug & Murs : Felt 3”

25/01

FIRST AID KIT “The big black and the blue” JOOKABOX “Dead zone boys” ELVA SNOW “ Elva snow” MY BRIGHTEST DIAMOND “Shark remixes”

OK GO “Of the bkue colour of the sky” TINDERSTICKS “Falling down a mountain” FOUR TET “There is love in you” HADOUKEN ! “For the masses” PAT METHENY “Orchestrion” THE MAGNETIC FIELDS “Realism”

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GET WELL SOON “Vexations” BRETT ANDERSON “Slow attack” AIR “The big black and the blue” ZËRO “Diesel dead machine” ANIMAL COLLECTIVE “Campfire songs” (Reissue) PSYCHONAUTS “Songs for creatures”

26/01

ERIN MCKEOWN “Hundreds of lions” CAVE IN “Planet of old” NEW FOUND GLORY “New found glory”

27/01

I’M FROM BARCELONA “27 songs from Barcelona”

FEVRIER

TOM MCRAE “The alphabet of hurricanes” THE SONS “Visiting hours” THE SEA “Get it back” YEASAYER “Old blood” REVERSE ENGINEERING “Highly complex machinery” A SILVER MT. ZION “Kollaps tradixionales” MISS PLATNUM “The sweetest hangover”

09/02

HIM “Screamworks : Love In Theory And Practice”

15/02

01/02

LIGHTSPEED CHAMPION “Life is sweet ! Nice to meet you” PONTIAK “Sea voids” BUILT TO SPILL “There is no enemy” LOS CAMPESINOS ! “Romance is boring” OCEAN COLOUR SCENE “ Saturday” CASEY “Libérez la bête” ERIK ARNAUD “L’armure” MIDLAKE “The courage of others” THE SOFT PACK “The soft pack” THE BLACK BOX REVELATION “Silver threats” A PLACE TO BURY STRANGERS “Exploding head” BADLY DRAWN BOY “ Is there nothing we could do”

02/02

TRISTE SIRE “Le prince illusion”

08/02

SPOON “Transference” LUKE “D’autre part” RATATAT “Lp4” FIELD MUSIC “Field music” (Measure) THE SUNSHINE UNDERGROUND “Nobody’s coming to save you” ERRORS “Come down with me” THE AUTOMATIC “Tears the signs down” UFFIE “Sex dreams & denim jeans” LITTLE RED “Listen up” SPOON “Transference”

22/02

BRIAN JONESTOWN MASSACRE “Who killed sergent pepper?”

TWO DOOR CINEMA CLUB “Tourist history” GROOVE ARMADA “Black light” ELDIA “Yayaya” VILLENEUVE “Dry marks of memory” THE COURTEENERS “Falcon” ADAM GREEN “Nerve up”

23/02

HOT CHIP “One life stand” MASSIVE ATTACK “Heligoland”

XIU XIU “Dear gad, I hate myself” THE RODEO “Music maelström”

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ZYVA met en place une équipe de distribution pour diffuser son magazine tout au long de l’année : à l’entrée ou à la sortie de concerts, lors de festivals, pendant des évènements culturels…

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