Novembre / Décembre 2015
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EDITORS FOO FIGHTERS MANSFIELD TYA MIDNIGHT RAVERS NAÂMAN
Dessin : Emmanuel Prost Ne m’abandonnez pas sur la voie publique ni devant votre salle de concerts préférée. Recyclez-moi, merci !
Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 141 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.
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SO WW AIRE Brèves
p.4
Focus-La Friche Lamartine
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Polymorphie
p.7
Bilan After Work Zyva
p.8
Midnight Ravers
p.10
Agenda
p.17
Mansfield TYA
p.22
Naâman
p.24
Editors
p.26
Foo Fighters
p.28
Reports live
p.29
Chroniques d’albums
p.30
Lou Doillon
p.33
Portrait (Laurent Pierson)
p.34
Novembre / Décembre 2015
1000 points fixes dans la région Rhône-Alpes diffusion en entrées de concerts. Directeur de publication : Hedi Mekki Responsable commerciale : Elodie Bernheim commercial@zyvamusic.com Rédactrice en chef : Julie Chazal redaction@zyvamusic.com Rédacteurs : Julie Chazal, Jonathan Allirand, Yann Bregeras, Kymmo Philippe “Pippo” Jawor, Sarah MC, Hedi Mekki, Alice Allérat, Marie Jérôme, Mathrice, Math. Maxime Jolia-Ferrier. Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : M-Art-Work hello@m-art-work.com Communication et RP : Nicolas Tourancheau & Alice Allerat communication@zyvamusic.com Bureau / adresse postale : 9 rue du Garet - 69001 Lyon Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément
de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.
n édito un peu spécial pour dire Merci à David qui a porté le graphisme de ce magazine, de sa création jusqu’au mois dernier… On le remercie pour son investissement au sein de Zyva, qui ne se limite d’ailleurs pas au graphisme, et il reste présent à nos côtés tout en passant le relais en douceur dès ce numéro. Je vous laisse vous délecter dans ce numéro de belles découvertes encore, de beaux projets plein de conviction, d’engagement, d’humanité… Ainsi vous partirez à la rencontre d’un lieu atypique, la Friche Lamartine, vous ferez un petit détour par le Mali, appelés par l’effervescence des nuits de Bamako avec Midnight ravers; puis vous vous laisserez porter par les cellules rythmiques de Polymorphie, et la douceur d’Inna Modja ou de Patrick Watson… Et pour le fun, on vous laissera valider si oui ou non Foo Fighters est vraiment le groupe le plus cool du monde. Bonne lecture … Julie Chazal
Ned par Kymmo
Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents et les points de dépôt du magazine en téléchargement sur zyvamusic.com/mag Remerciements pour ce numéro : Romain Lepers (F2), Juliette Montier (Toi Toi Le Zinc), Alexandre Quintana (Yard), Nicolas Sonnier (Ziker), Gabriel Salmon (Elekt’Rhône), Delphine Gaillard (Up Content), Guillaume Lemouroux (Virgin Radio), Camille Gouyer (Jack Jack), Morgane Chanal (Fat Bastard), Loic (L’Abbaye Electro Swing), Manon (Elektro System), Julien (Totaal Rez), Laurent Pierson (Les Derniers couchés), François Arquillière (Eldorado & Co/Transbordeur), Suzon Marin (Transbordeur), Sarah Mokni et Vianney Liesenborghs (Soulbeats), Emilien Evariste (Pias), Eric Fillion (Médiatone), Géraldine Clément (Ville de Lyon), Rachida Bouchama (Ville de Vaulx-en-Velin), Gwenaëlle Gillaux (la Tannerie), Steven Kilgallon (Alienhearts), David Honegger, Alice Gallot-Millard (Cargo de Nuit), Romain Dugelay (Grolektif), Benjamin Senechal (Du bruit au balcon), Nicolas Humbertjean, Dom Peter (Midnight ravers).
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BREVES
LIVE, IMPROVISATION CHANTÉE
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e soir, c’est vous qui faites le spectacle. En arrivant à l’Improvidence, on vous demandera d’écrire un mot sur un petit bout de papier. A partir de là, les musiciens imaginent une mélodie, le chanteur invente un texte en rime, et le tour est joué. « Coton-tige » ou « joint de culasse » : pas de problème, les artistes le placent facilement. Un spectacle à la fois drôle, poétique, audacieux avec des performers impressionnants et une histoire différente à chaque fois. De quoi contribuer au show et passer une soirée unique ! + d’infos : http://www.improvidence.fr
C Black Lilys par Kymmo
ZIKER
L’AGENCE CREATIVE AU SERVICE DES MUSICIENS
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n ne sait pas trop comment ça se prononce, mais peu importe car ce qui se cache derrière ces 5 lettres est un concept en or. Vous êtes musicien ? Ziker, c’est une agence de communication qui vous est spécialement dédiée : l’équipe vous aidera à définir votre identité et votre stratégie de communication. Photos, vidéos, communication web, merchandising, conseils, et carnet de contacts… Une manière d’aider la création musicale pour qu’elle soit considérée à sa juste valeur. Alors, quoi de mieux que des passionnés pour vous aider à réaliser votre projet ? A vous la gloire ! facebook.com/ziker.fr
YARD, QUI ES-TU ?
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ard, c’est le nouveau concept qui a interrogé les lyonnais. Un décompte sur leur site internet. Une description maigre : « salle de concert à géométrie variable ». Des affiches rouges dans la ville. Après le lancement le 17 octobre, on a découvert que cette nouvelle salle reprenait la place du Logo, dans le 9èmearrondissement de Lyon. Le concept ? Une configuration adaptable selon la musique, une programmation éclectique et un nouveau lieu pour faire la fête ! Et on peut dire que ça commence fort : les organisateurs ont déjà accueilli une soirée psytrance, les Reperkussions, et The Bloody Beetroots. Affaire à suivre ! 73 rue du Bourbonnais 69009 LYon + d’infos : www.yard-lyon.fr
’est l’événement rap du mois de décembre. Disiz investit le NinkasiKao et compte bien retourner la salle. Il viendra présenter son dernier album « Rap Machine », sur lequel il fait plusieurs featurings notamment avec DJ Pone, Youssoupha et Soprano. Comme d’hab, ça parle musique, bitches et « abuzeurs », mais avec plus de maturité qu’avant. Et big up au titre très bien ficelé « Les 10 commandements du MC », qui fait référence au Ten Crack Commandments de Notorious Big. RDV le 5 décembre ! + d’infos : www.disiz.fr
11 ÉME ÉDITION DES NOUVELLES VOIX EN BEAUJOLAIS
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n festival consacré à la jeune création chanson, et dont le line up ne trahit pas cet engagement prononcé ! En effet, vous pourrez découvrir ou redécouvrir Holy two, Black Lilys, Hyphen Hyphen, Perez, Ladylike Lily, Caspian Pool, Sin Tiempo, Nach, Radio Elvis, Moh !Kouyaté, Ibeyi ou Fakear nombreux d’entre eux ont déjà été mis en avant dans Zyva, donc autant vous dire que c’est une programmation à laquelle on adhère ! Alors, faites le petit déplacement, c’est beau le Beaujolais ! Du 16 au 21/11 à Villefranche-sur-Saône et environs. + d’infos : www. www.theatredevillefranche.asso.fr
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DISIZ à LYON !
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CONCERT COUP DE COEUR : MAZALDA AU TOÏ TOÏ LE ZINC
e 21 novembre, les six musiciens de Mazalda investissent le Toï Toï Le Zinc à Villeurbanne pour une soirée exceptionnelle, version Turbo Clap Club. Le groupe s’éclate sur scène et risque bien de faire trembler le dance-floor : entre rock psyché, jazz et musique des Balkans, Mazalda c’est de la bonne humeur, une énergie débordante, et un mix de culture qui fait plaisir à voir et à entendre. Une soirée festive à ne pas manquer ! 20h30 – 6,50€ + dinfos : http://www.toitoilezinc.fr Toï-ToÎ le Zinc : 17 -19 Rue MArcel Dutartre 69100 Villeurbanne
LE F2, LA SALLE ÉLECTRO DE SAINT-ÉTIENNE
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uvert il y a deux ans, le bar club F2 est un lieu culturel incontournable à Saint-Etienne. La prog est plutôt électro, même si les organisateurs restent ouverts sur les propositions artistiques. Jusque-là, des artistes très reconnus tels que Bambounou, Guizmo ou encore Roman Poncet ont fait trembler les murs du lieu, pour le plus grand plaisir des amateurs de bonnes basses. Et en plus de l’aspect club, le F2 propose une jolie carte pour se restaurer et se rafraîchir. De quoi passer une bonne soirée, bien entouré ! + d’infos : www.facebook.com/f2music
ELEKT’RHÔNE, 2 JOURS D’ÉLECTRO AU TRANSBO
our la 7 année consécutive, le festival lyonnais de musiques électroniques et actuelles Elekt’Rhône accueillera plus d’une dizaine d’artistes les 4 et 5 décembre prochains. Cette année, viens danser toute la nuit avec Moodymann, Miimo, DJ Koze ou encore Marcellus Pittman. House bien dosée, techno choisie avec amour, minimale très puissante… Une soirée à en faire baver les plus grands clubs européens. Et une fois de plus, Elekt’Rhône poursuit son engagement caritatif et reverse l’intégralité des bénéfices à Sidaction ! Que du bon. ème
+ dinfos : http://elektrhone.fr MOODYMANN, DUSTY KID, DJ KOZE, PASCAL ROEDER, CASSY, KLAAR & JASPER etc....
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UN LI EU IN SO LI TE : LA FR IC HE LA M ARTI NE
r Marie Jé
Concentré de vie en communauté , de lieu autogéré et de création artis tique La Friche Lamartine est unique dans la région Rhône-Alpes
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oncentré de vie en communauté, de lieu autogéré et de création artistique, La Friche Lamartine est unique dans la région Rhône-Alpes. Elle n’a plus rien à voir avec la matrice RVI puisque c’est devenu un pied-à-terre pour 600 artistes. On est allés voir ce qui est d’ordinaire interdit au public et qui est voué à disparaître. Depuis 2010, l’ancienne bonneterie a bien changé : 6 studios de musique, 7 plateaux studio de spectacles, 25 ateliers, des studios mutualisés et des bureaux administratifs ont remplacé les vieux matériaux et les vieilles bobines. Après une année de travaux, le hangar est méconnaissable. Les artistes ont eux-mêmes investi leur temps et leur argent pour faire revivre un bâtiment laissé à l’abandon. « On a nousmêmes mis les mains dans le ciment pour enfin avoir un lieu où l’on puisse travailler dans de bonnes conditions.» explique Peter, le chanteur de Vaudou Game. « Sans la Friche Lamartine, Vaudou Game aurait galéré. On a composé l’album ici. On l’a enregistré ici. On a fait la pochette ici. Sans Lamartine, cet album ne serait jamais sorti. » Il ajoute : « C’est vital et c’est un luxe pour n’importe quel artiste d’avoir la clef d’un tel espace », car ici, les artistes ont « champ libre ». Plasticiens, sculpteurs, musiciens, artisans, peintres… tous les
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arts se côtoient. Auto-financée depuis sa création, ce n’est que depuis 2015 que la Friche Lamartine reçoit des subventions. Elle reste tout de même indépendante à 70% grâce aux cotisations des artistes. « Par trimestre, on demande 3,5€ le mètre carré » explique Maud, l’administratrice depuis 2013. Ce qui fait la force d’un tel endroit, c’est que les artistes sont en connexions perpétuelles. Ils échangent, s’inspirent, communiquent. En revanche, la mairie de Lyon a décidé de dispatcher les artistes dans deux bâtiments d’ici à 2018 : « Si l’on est tous séparés, comment va-t-on préserver cette connexion, cette ambiance, cette solidarité ? ». Déjà en discussion, le verdict tombera bientôt. Quoi qu’il en soit, il faut que la Friche Lamartine garde ses terres dans notre ville. Elle reflète à l’international l’étendue de notre culture, de notre histoire et notre patrimoine. Si ces espaces viennent à se réduire, c’est la suffocation artistique qui est à prévoir. + dinfos sur http://friche-lamartine.org contact@friche-lamartine.org 28 rue Lamartine 69003 / Lyon T. 09 72 38 05 09
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Texte et
rôme
Par Julie Chazal Photo : A nrnaud Th omas
Quand la poésie urbaine sert le questionnement sociétal
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e deuxième album de Polymorphie, Cellule, est sorti le 16 octobre dernier. Il s’agit d’un assemblage d’écrits de détenus, connus et anonymes, mis en voix par Marine Pellegrini (chanteuse d’Erotic Market, mais pas que), et portés par six musiciens lyonnais, dont Marine au clavier, Romain Dugelay et Clément Edouard (saxo), Lucas Garnier (claviers), Damien Cluzet (guitare) et Léo Dumont (batterie). Romain Dugelay, membre du Grolektif et fondateur du groupe Polymorphie, souhaitait aborder la question de la prison en partant du littéraire, et non du politique, en évitant surtout de donner une seule lecture à l’auditeur, chacun devant questionner lui-même le sujet et trouver ses réponses … Il est parti d’un recueil nommé « Paroles de détenus », et a commencé le montage de certains textes, avec la volonté de construire une dramaturgie narrative, pour ensuite pouvoir écrire la musique en fonction, la musique servant le propos. Ainsi on trouve des textes d’Oscar Wilde, de Jean Zay, d’Albertine Sarrazin, de Paul Verlaine qui côtoient également ceux de Xavier, détenu anonyme …leur point commun étant d’avoir tous connus l’incarcération, fut-elle passagère.
sion chaque cellule harmonique ou rythmique, pour créer des polyrythmies particulières, mais laissant tout de même quelques espaces de liberté, d’impro (jazz), dans des espaces-temps définis. Car c’est aussi un album pensé et construit pour le live, « une synthèse entre slam, post-rock et jazz contemporain ».Romain a beaucoup travaillé aussi sur les associations de timbres, créant cette atmosphère particulière (synthé + saxos, guitare baryton + voix, saxos + voix …). La voix est posée, avec beaucoup d’intention, les textes mis en lumière, l’énergie et la rage montent crescendo, le message passe sans mal …ou plutôt la douleur des « cris étouffés derrière ces murs » s’entend à travers toutes ces cellules rythmiques, pour mieux dire l’enfermement en « cellule » … On a hâte de prendre ce scud en plein cœur en live … + d’infos sur http://www.grolektif.com/ecard-poly Polymorphie - Cellule /Grolektif / L’Autre Distribution
Il est parti d’un recueil nommé « Paroles de détenus » Romain Dugelay porte ce projet avec beaucoup de conviction, il a fait un travail d’orfèvre sur cet album, tant au niveau de la composition musicale que de la mise en forme de l’ensemble, ayant calé avec préci-
Prochains concerts : 05/11/15 au Périscope 14/11/15 à la Cave à Musique (Mâcon)
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FOCUS
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08 / 10 / 2015
AFTER WORK 98 BIÈRES DÉCAPSULÉES
MERCI à tous ceux qui sont passés nous faire coucou à domicile pour notre premier afterwork le jeudi 8 octobre ! Vous aviez l’air ravis, nous aussi ! UN GRAND MERCI aussi aux acteurs et artistes locaux qui ont animé cette soirée :
Retrouvez leur premier vinyle collaboratif Traboules Nights.
Marion et Léna vous ont présenté l’Estanco : un bar à vitamines avec les délicieux smoothies “coup de blush” et “green shot” ainsi que des bières artisanales. Si le concept vous a plu, n’hésitez pas à les contacter pour vos événements (privés ou publics). En plus, depuis l’afterwork, elles proposent aussi des soupes, des bagels, et plein de bons petits plats Estanco-made. ¬Couleur, saveur et fraîcheur garanties !
Le graffeur Book a sorti les bombes et les poska pendant plus d’une heure pour nous faire une oeuvre complètement psyché. Un vinyle par-ci, une note par là, une terre à gauche, les lettres de ZYVA au centre… Bref, une animation colorée qui valait le détour et dont le résultat trône désormais dans nos locaux !
Kaffé Crème, Ethyène et Okwa du label Moonrise Hill Material ont assuré 6 heures aux platines et ont su varier les styles sur un fond de house pour sonoriser la soirée. Les vinyles ont tourné et ont plongé nos bureaux dans l’univers respectif des trois diggers !
129 SMOOTHIES SERVIS 0 VOISIN PAS CONTENT
62 SELFIES
4 BOMBES PSCHIIITÉES
Chaque numéro aura son afterwork désormais... avec le lot de surprises qui va avec. Restez à l’affût sur notre page facebook !
+ DE 250 SOURIRES
867 TOURS DE PLATINE
3 COUPS DE SERPILLIÈRE PASSÉS
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mandingue, c’est pas le « side project de Dom Peter de High Tone », le projet il est là maintenant,. J’amène les compos et suis le pilier central mais chacun a sa place.
MIDNIGHT RAVERS Le 07/10/2015 au “ Komplex Kapharnaüm ” par Julie Chazal Dessins Emmanuel Prost
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l est 14h30 et je me dirige vers le Komplex Kapharnaüm, où Dom Peter, batteur de High Tone et instigateur du projet Midnight ravers, m’attend et me guide jusqu’à un bus à l’abandon posé au beau milieu de l’entrepôt, bus réaménagé en une sorte de petit studio … Antre de création pour Dom et son équipe. Eclairage vintage, machines à sons, un fauteuil sauvé du bus entreposé là aussi, nous voilà partis pour discuter un long moment de ce projet , de ceux qui vous rentrent dans le cœur et les oreilles, et ne vous lâchent pas … Z : Peux-tu déjà me dire comment est né Midnight ravers, en parallèle de tes autres projets ? Dom Peter : Il est né grâce au voyage et à la découverte du « bouillon musical » de Bamako, avec une forte envie de partager. J’étais grand auditeur de musique africaine depuis un moment, j’étais venu naturellemnt par le dub et les connexions africaines, il y a une filiation inversée normalement mais bon .Je faisais de la MAO, j’imaginais ce qu’on pouvait faire avec des instruments mélodieux, à marier à un univers électronique planant, comme je le pratique … Il n’y avait que l’album de Damon Albarn « Mali music » qui proposait ce mariage électro musique mandingue, les autres projets étaient très club et dance, des remixes d’Amadou et Mariam par exemple, c’était pas du tout ma came. Tout ça pour dire qu’il y avait une brèche pour moi, un pont à faire entre ces deux univers et ça a été rendu possible grâce aux connexions de Manjul, studio à Bamako qui existe depuis quinze ans, c’est la famille, des cousins.
“ la nuit on peut sortir tous les soirs à Bamako, ça enchaîne”
Z : Le nom du groupe est un titre de Bob Marley, et chaque titre du 1er album de Midnigh ravers (Le triomphe du chaos) fait référence aux paroles de ce titre de Bob Marley « Midnight ravers », pourquoi et quelle importance a cette référence pour toi ? DP : C’est un de mes morceaux préférés, un des plus uniques en terme de couleur musicale, d’univers, je vois de la brume, le matin, du bleu … C’est celui qui a le plus de mystère pour moi. Ca ressemble aussi à ce qu’on peut vivre à Bamako, cette activité nocturne très importante , il fait tellement chaud la journée, on
Z : Sur le 1er album, tu présentes tes collaborations sous forme de featuring, dans le 2eme ils sont partie intégrante du projet ? Qu’est-ce que ça change ? DP : Le fait d’avoir pu continuer ce projet a permis de resserrer les liens avec les premiers featuring qui sont devenus les vrais collaborateurs et musiciens de Midnight ravers. Il y a une tournée bientôt, il y a vraiment 3 français 3 maliens qui s’investissent dans ce nouveau projet auquel nous devons donner forme. C’est une entité de combo franco-malien électro
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bosse à l’ombre enfermés, la nuit on peut sortir tous les soirs à Bamako, ça enchaîne…Moi qui suis tellement amoureux de voir des concerts en live …C’est ce qu’on a vécu à Bamako, Manu, Pierre et moi, on était des noceurs de minuit quoi ! Ca tombait sous le sens. Z : Les « Midnight ravers » de Bob Marley sont-ils les mêmes que ceux de Dom Peter et sa bande ? DP : Je ne sais pas si ce sont les mêmes, si j’ai bien compris il utilise des paraboles bibliques, donc ce ne seront pas mes références, il puisait dans la Bible pour se nourrir. Très peu de mystique au final dans notre « Midnight ravers », au contraire il y a quelque chose de très instinctif, rassurant, terrien, la terre rouge du Mali est bien présente dans ce travail !
Z : Comment ces rencontres se sont faites justement ? DP : Ca s’est fait très vite, c’était époustouflant sur la rencontre humaine … Le fait qu’il y ait Manu qui dessine ça a fédéré les gens sur le fait qu’on est au cœur d’un projet artistique, on revient à la chose fondamentale de défendre le plaisir de la pratique artistique, c’est con mais ça a permis ça. J’étais sidéré sur le niveau des musiciens qu’on a pu rencontrer. Il y a deux plus grandes familles de joueurs de kora au Mali, on connait les Cissokho et les Diabaté. C’était que du rêve … rêve éveillé. Z : Quel est l’instrument qui te fait le plus vibrer personnellement ? Kora ? Flûte peule ? N’goui (luth de griot) ? DP : La kora, de loin … Elle se suffit à elle-même. Tu peux écouter un disque de Toumani Diabaté tout seul, cinquante fois, il y a une richesse incroyable. Z : As-tu rencontré beaucoup de griots sur ta route avant d’être inspiré sur ce projet-là ? DP : Les griots comme je les imaginais en venant de France c’était pas les rencontres que j’avais envie de faire, ce sont les divas maliennes, les griottes, je voulais aller vers une voix plus douce et plus chaude comme celle de Fatim. J’ai rencontré beaucoup de griots modernes plutôt ! Par contre ce qui m’a inspiré c’est le travail des groupes des années 60/70, comme Super high band, Super Djata Band, Fela, ils adaptaient les anciens textes, le répertoire. Ils l’ont électrifié, nous on essaie de l’électronifier ! Z : Tu as participé à l’écriture des textes ? DP : Je donne des pistes d’écriture à Fatim Kouyaté, comme pour la chanson « Anna » ou « l’exil », « Anna » à cause d’un sample, c’est le nom de ma fille et ça parlait aussi à Fatim. Je me suis attachée à ce son, et elle y a mis un truc de dingue dedans, son histoire de femme à part entière …Il y a un engagement de chant super important. Le thème est simple « Anna quand tu es là tout le monde est heureux, tout le monde est fier, ça met le sourire à tout le monde », ça parle de maternité et d’enfance. Z : Y-a-t-il un parallèle à faire entre dub, tes premières amours, et musique mandingue ? DP : Pas trop non, j’y réfléchirai ! Tous les dubs mélancoliques, quand ça joue dans les mineurs, les Augustus Pablo, les Lee Perry, il y a quelque chose de très fort, une couleur puissante mais triste, on retrouve ça dans la kora. Mais je ne fais pas plus de parallèle que ça. On a fait un travail instrumental très long avec High Tone, pendant dix, quinze ans, là l’idée c’est qu’il y ait plus de mélodies, et des voix.
Z : Les rencontres entre électro et musiques traditionnelles sont de plus en plus fréquentes, aimerais-tu exploiter d’autres mariages ? DP : Oui ! J’aime expérimenter, j’ai eu des propositions pour faire des choses au Brésil, j’aimerais trouver la filiation africaine qu’il y a là-bas, mais mon cœur est beaucoup à Bamako quand-même ! Z : Il y a bientôt des dates prévues avec les musiciens maliens , tu n’avais pas pu le faire avec « Le triomphe du chaos » pour des raisons budgétaires ? DP : Ca aurait été trop précoce, il fallait ce temps pour tisser des liens…
“ C’est une entité de combo franco-malien électro mandingue” Z : Peux-tu me parler un peu de l’intégration scénographique et vidéo dans le projet et le rapport entretenu avec Komplex Kapharnaüm ? DP : Manu Prost le dessinateur dessinera en live, et Pierre Duforeau (1er VJ de High Tone en 1998 et directeur artistique du Komplex Kapharnaüm) fera la scénographie, il y a aura la rencontre en direct vidéo et dessin donc. On a envie de créer un projet live pas seulement intimiste mais où la scéno est importante, c’est une tournée qui commence début décembre. On va annoncer toutes les dates bientôt, mais déjà on peut noter le 9 décembre à Lyon au Transbordeur et le 10 à St-Etienne ! Z : C’est parfait on y sera ! Et pour finir, question habituelle, quel titre ou quel artiste pourrait te représenter, toi et ta musique ? DP : « Ruby » de Toumani Diabaté et Ali Farka Touré + d’infos : http://midnightraversblog.tumblr.com
Crédit : Pierre Duforeau
Prochains concerts : 09/12/15 au Transbordeur 10/12 à St-Etienne
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E G A Y O V E D S l Prost T e u E n a m N m E CAR
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PATRICK WATSON
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DJ O M A INN
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Inna Modja Une chanteuse éblouissante et engagée
nna Modja nait à Bamako, au Mali en 1984. Elle commence à chanter à six ans dans la chorale de son village, tout en s’inspirant des disques de son père tels que Ray Charles, Otis Redding ou encore Ella Fitzgerald. Elle fait ses débuts sur scène aux côtés de son voisin musicien Salif Keïta puis prend son envol en travaillant sur une pop soul personnelle et bien édulcorée. Elle fait le buzz avec French Cancan, un titre hyper dansant qui sera l’un des tubes de l’été 2011. Artiste engagée, elle se bat contre l’excision, ayant elle-même été excisée à l’insu de ses parents, et plus généralement contre les violences faites aux femmes. Elle chante en français, anglais et bambara, parfois elle rappe aussi. On retrouve du rock, du rap, de l’électronique, des chœurs gospel, et des sons ethniques dans ses titres. C’est un savoureux
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mélange ! Son nouvel album Motel Bamako sorti en octobre 2015 s’avère être un véritable retour aux sources où Inna nous parle de ses racines et de ses combats en compagnie, entre autres, d’Oxmo Puccino. Une artiste aussi solaire que sincère, à découvrir rapidement si ce n’est pas déjà fait ! + d’infos : www.innamodja.com Par Alice
Prochain concert : le 16/12/15 au Transbordeur
La douceur d’un autre langage
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atrick Watson c’est un groupe québécois qui porte le nom de son leader, chanteur aux multiples talents. Leur univers distinguable entre tous s’est construit au début des années 2000 et oscille entre dream pop, rock indé et new folk. Ce qui permet de reconnaitre leur musique immédiatement c’est avant tout la douce et si singulière voix feutrée du chanteur. Ces mélodies envoûtantes sont portées par des arrangements toujours minutieusement soignés. Des chansons tantôt intimistes, piano/voix, comme The Great Escape (reprise dans une pub pour Tropicana, un film et la série Grey’s Anatomy), tantôt foisonnantes d’orchestrations comme Beijing ; mais bien souvent les deux s’imbriquent, comme dansLighthouse. Chaque morceau est empli de poésie musicale indéniable, ils sont souvent mélancoliques et lumineux à la fois. Leur deuxième album Close to Paradise (2006), encensé par la critique, reçoit le prix de musique Polaris et un certain succès au-delà du pays. Depuis, sort un album (ou plutôt une petite merveille) tous les trois ans, après WoodenArms (2009), Adventures in yourOwnBackyard (2012) est arrivé Love Songs for Robots en mai dernier. Dans ce cinquième album, des sonorités électroniques viennent se fondre dans l’instrumentation acoustique originelle. C’est une nouvelle invitation au voyage, à l’évasion ou peut-être une issue de secours d’une vie trop souvent robotisée, pour se reconnecter à ses émotions ainsi qu’aux autres l’espace d’un instant. Leur univers sied toujours aussi bien à la vidéo et on retrouve le titre Noisy Sunday tiré de ce dernier opus dans la troisième saison de la série The Walking Dead. Le groupe toujours en tournée ne s’arrête pas, après avoir sillonné les routes canadiennes et américaines (qu’ils reprendront par la suite), les voilà de passage chez nous, pour une belle (mais si petite) tournée européenne. Par chance l’Epicerie Moderne a eu la joyeuse idée de les inviter, à l’occasion des 10ans de la salle, le dimanche 22novembre. Nous c’est sûr on y sera ! Par Sarah MC Prochain concert : le 22/11/15 à l’Epicerie Moderne - Feyzin
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et détachable Concerts en Rhône-Alpes - Novembre - Decembre LYON 01/11 Ratatat (Electro/Pop) Transbordeur / 32€ / 20h We are Reality : Scuba + Alan Fitzpatrick (Electro) Le Sucre / 10€ - 20€ 02/11 Riverside + The Sixxis + Lion Shepherd (Rock) Marché Gare / 21 ,5€ / 19h30
03/11 UFO (Hard Rock) Ninkasi Kao
Two (pop rock) Jack Jack / 10-12 € 11/11 Gangrene (Rap) Transbordeur
/ 20h
07/11 Les Tit’Nassels (Chanson) A thou bout D’chant / 13-18€ / 20h30 Telerama Dub Festival : Panda Dub + Atili Bandalero + Reggae Roast (Dub) Transbordeur / 24€ / 23h Laurent Garnier + Novalima (Electro) Le Sucre / 24€ / 23h Charlotte & Magon (psyché pop) / Kraspek Myzik / 20h30 Swing O’clock + Ridingnote (swing hop electro & house swing) L’Abbaye Electro Swing / 5€ / 23h 08/11 Sigma (Electro) Le Sucre / 9
19€ / 20h30
Drix-C + Le P’tit Ohm Vert aka Deeplomatico (swing hop electro & house swing) L’Abbaye Electro Swing / 5€ / 23h 12/11 RIDDIM COLISION : Peter Kernel + Oiseaux-tempete + Sheik Anorak (Rock) Transbordeur / 9€ / 20h
13/11 Hubert Felix Thiefaine (Chanson) Salle 3000 / 39€ - 51€ / 20h Boulevard des Airs (Chanson) Le / 16€ / 20h30 Radiant / 28€ / 20h30 04/11 The Cunninlynguists (HipBigflo & Oli + Monkey Theorem hop) Ninkasi Kao / 16€ / 19h30 ,5€ / 15h (Rap) Ninkasi Kao / 20h Youssoupha (Rap) Transbordeur / 09/11 Unknown Mortal Orchestra Kacem Wapalek (Rap) A thou Bout 29€ / 20h Left Lane Cruiser + James Leg (Pop/Psyché) Marché Gare / 13€ / D’chant / 13€ - 18€ / 20h30 20h30 (Rock) Marché Gare / 13€ / 20h30 Albin De La Simone (Chanson) Mjc Curtis Harding (Soul/Rock) Epicerie Moderne / 13€ / 20h30 Monplaisir / 9€ / 20h30 La Grande Sophie + Gatha (Chan- 10/11 MAGIC - 15 ANS D’ELEKTRO SYSTEM / Double Mixte / 22h-05h30 son) Le Radiant / 29€ / 20h30 / 26€ / 19h
Nosaj Thing (Electro) Transbordeur
05/11 Alexis & the Brainbow (Pop) Club Bellevue / 10€ / 20h Children of Bodom (Métal) Transbordeur / 28€ / 20h Sallie Ford + Holy Bones (Rock) Marché Gare / 15€ / 20h30 5/11 Buzzique Live (GrandePolis, Big Junior et Sliding Words) Jack Jack / 6€ / 20h 06/11 Les Tit’Nassels (Chanson) A thou bout D’chant / 13-18€ / 20h30 Tisiphone + Rank (Rock) Toï Toï Le Zinc / 20h30 / 6€ The Cosmic Adventure : Kosme + Steffi (Electro) Le Sucre / 12€ - 16€ / 23h
JACOB 003 : ELECTRIC DELUXE w/ Jeff Mills, Speedy J, Dasha, Rush Live, Milenà Double Mixte / 24,99€ - 26,99€ / 22h30 - 05h
Colt Silvers, Monkypolis et Holy
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Simple Plan par Kymmo
/ 23€-28€
RIDDIM COLLISION : Quasar + Go !Zilla (Rock) Trockson Big Nose Attack (Rock) Bar des Capucins Auriculaire (Electro) La Clef de voute Garmonbozia + Sable Horses (Rock) Kraspek Myzik Souf + Gejjj + Dead or Live + Akronik (Electro) Les Valseuses Clft Militia + Judaah (Electro) La Maison mère Josef Salvat (Pop) Ninkasi Kao / 22€
RIDDIM COLLSION : Dj Krush + Alo Wala + Debruit + Dorian Concept + The Posterz + Kormac + Om Unit (Electro) Transbordeur / 27,5€ / 21h Festival Les Inrocks Philips : Lindstrom + Pional (Electro) Le Sucre / 15€ - 19€ / 23h
14/11 Flash Deep tour : The Avener + Synapson + Feder + Joris Delacroix (Electro) Salle 3000 / 33€ - 43€ / 18h30
Hexa’Gone II : Uneven Structure + Espiiem + Lautrec (Rap) Ninkasi Klone + Lodz + Until The Uprising + Arisen (Métal) Mjc ô Totem / 18€ / 18h Kafé / Gratuit / 20h30 The Jon Spencer Blues Explosion Cœur de Pirate (Pop) Le radiant / + Gemma ray (Rock) Epicerie Mod- 29€ / 20h erne / 20€ / 20h30 Kacem Wapalek (Rap) A thou Bout Huxley + La chinerie + K.A.M.E & D’chant / 13€ - 18€ / 20h30 Lacroix (Electro) Le Petit Salon / 12€ RIDDIM COLLISION : Chapelier / 20h
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Fou + Ritual + Prefuse 73 + Clark + H09909 + Islam Chipsy + Vessels + Blank mass + Gum Takes Tooth + Numerobe + Sun Glitters (Electro) Transbordeur / 27,5€ / 21h Festival Les Inrocks Philips : Motot City Drum Ensemble + The Poluversal Souls + Pablo Valentino (Electro) Le Sucre / 19€ - 23€ / 23h 14/11 Kiwi Star + Red Oak (swing hop electro & house swing) L’Abbaye Electro Swing / 5€ / 23h DELIRIUM #02 / Le Blogg 15/11 Editors + Twilight Sad (Rock) Le Radiant / 32€ / 19h30 Beth Hart (Soul) Transbordeur / 38€ / 19h
Stone and Friends (éléctro) La Marquise / 19h - 3 / 5€ 20/11 David Lafore + Erwan Pinard (pop/rock) Toi Toi Le Zinc / 6€ / 20h30 Minuit (pop) Ninkasi Kao / 19,9€ / 20h Reperkussion #2 : Salut C’est Cool + Alifer + Jacques + Sonorama Crew (Electro) Le Logo / 13€ - 21€ / 23h
Oversteps : Paula Temple + Alex Smoke + Diane (Electro) Transbordeur / 16€ / 23h30 Palma Special Live : Nom + Raj+ Visitors for Reworks + The Pilotwings + Mush (Electro) Le Sucre / 23h
21/11 Mazalda (Electro world) Toi Toi Le Zinc / 6€50 / 20h30 Andreas & Nicolas (Chanson) Le Blogg / 10€ / 20h Imericon Never Say Die ! Tour 2015 The Amity Affliction + Defeater + Being As An Ocean + Cruel Hand + Fit For A King + Burning Down Alaska (Métal) CCO / 23€ / 17h30 Kurt Vile & The Violators + Waxahatchee (Folk) Epicerie Moderne / 11€ - 15€ / 20h30
Roch Musique Label Night : FKJ + We are Reality : Carl Craig + Kenny Darius + Zimmzr + Kartell + Cezaire Larkin + Dj Deep (Electro) Le Sucre (Electro) Transbordeur / 19€ - 24€ / 23h / 15 – 25€ / 15h30 Garçon Sauvage Club : L’Homme 17/11 Foo Fighters + Trombone Seul + Bolito + Calling Marian Shorty & Orleans Avenue (Rock) (Electro) Le Sucre / 23h Halle Tony Garnier / 57€ / 20h30 Gang of nuggets (swing hop elecJosé Gonzalez + Cristobal & The tro & house swing) L’Abbaye Electro sea (Indie Folk) Epicerie Moderne / Swing / 5€ / 23h 14€ - 18€ / 20h30 22/11 Patrick Watson + Le Grand Charlie Winston (Pop) Transbordeur Déballage X Ans (Folk) Epicerie Moderne / 14€ - 18€ / 19h30 / 31€ / 20h Algiers (Folk) Ninkasi Kafé / Gratuit / 23/11 Kadavar + Horisont + The Shrine (Rock) Ninkasi Kao / 23€ / 20h30
Napalm Death + Carcass + Obituary + Voivod + Herod (Métal) Transbordeur / 27€ - 33€ / 19h Ought (Rock) Marché Gare / 14€ /20h 25/11 Texas (Rock) Salle 3000 / 44€
- 66€ / 20h30
Don’t Mess : Psychic TV / PTV3 + Witxies (Rock) Club Transbo / 22€ /
20h30
26/11 Caravan Palace (Electro Swing) Le Radiant / 29€ / 20h Baden Baden + Autour de Lucie + Nazca (Rock) Ninkasi Kao / 21€ / 20h Demi Portion + Dooz Kawa + L’animalerie (Rap) Transbordeur / 18€ / 20h
Arkona + Metsatoll + Svartsot (Métal) CCO / 21€ / 19h30 27/11 Luke + Darcy (Rock) Ninkasi Kao / 22€ / 20h 27/11 : LUNATIC ASYLUMS #14 / Le Petit Salon Difu invite : Ben Ufo + Laurent Caligaris & Jacques Terrasse + Resom (Electro) Le Sucre / 23h Dj Little Tune + Le P’tit Ohm Vert aka Deeplomatico (swing hop electro & house swing) L’Abbaye Electro Swing / 5€ / 23h 28/11 Lou Douillon + Eliott Jane (Pop) Transbordeur / 28€ / 20h Manu (Rock) Le Blogg / Gratuit /
20h30
Ghost of Christmas + Alice (Electro) Le Sucre / 7,5€ - 11,5€ / 23h Dee Djo + Le P’tit Ohm Vert aka Deeplomatico (swing hop electro & house swing) L’Abbaye Electro Swing / 5€ / 23h 29/11 Super Dimanche X Les Inrocks Lab : Dead Sea + Brace Brace (Rock) Le Sucre / 15h 30/11 Disappears (Rock) Le Sonic
18/11 St Germain (Electro) Trans- 19h30 Nightwish + Arch Enemy + Amor- / 20h30 bordeur / 35€ / 20h San Fermin (Pop) Marché Gare / 24€ phis (Métal) Halle Tony Garnier / 37€ Deep Purple + Rival Sons (Rock) - 59€ / 20h / 20h30 Salle 3000 / 56€ - 78€ / 20h 19/11 Wailing Trees + Paiaka (Reg- Grand Corps Malade (Slam) Salle Scorpions + Europe (Rock) Halle 3000 / 30€ - 46€ / 20h gae) Ninkasi Kao / 13€ / 20h Tony Garnier / 67€ - 78€ / 20h Namaste + Yseult (Chanson) 24/11 Ghost + Dead Soul (Métal) Le 01/12 The Do + Las Aves (Pop) Le radiant / 28€ / 20h Marché Gare / 15€ / 20h30 Radiant / 30€ / 20h30 Galacticut présente BEATBINDUM Gamma Ray (Métal) Ninkasi Kao / Masta Ace (Hip-Hop) Ninkasi Kafé / Le retour avec Miso-soup, K-Ray, 28€ / 19h Gratuit / 20h30
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03/12 Mass Hysteria + Bukowski (Métal) Ninkasi Kafé / 25€ / 20h Kid Franscescoli + Holy Two (Electro pop) Epicerie Moderne / 9€ / 13€
Tune (Electro) Ninkasi Kafé / Gratuit / 12/12 Pascale Picard (Folk) Transbordeur / 23€ / 20h30 Tealer Party, Un*deux + Vanderkush / 20h30 + Epic Empire (Electro) Yard Zone libre Polyurbaine (Rock) Herr Geisha & The Boobs + TomMarché Gare / 15€ / 20h30 bouctou (Rock) Toï Toï Le Zinc / Lee Harvey Asphalte (Rap) A 20h30 / 6€ ThouBoutD’chant / 9€ - 13€ / 20h30 Gang of nuggets (swing hop elec04/12 ELEKT’RHONE : Dusty Kid tro & house swing) L’Abbaye Electro + Moodymann + Jeremy Under- Swing / 5€ / 23h ground + Miimo + Marcellus Pit- 14/12 Periphery + Veil Of Maya tman (Electro) Transbordeur / 26€ (Métal) CCO / 23€ / 20h - 30€ / 23h 15/12 No One Is Innocent (Rock) Odezenne (Rap) Ninkasi Kao / 23€ Transbordeur / 29€ / 20h30 / 19h 18/12 EZ ! #33 : Megalodon (ElecStream Of Passion (Métal) Warmau- tro) Club Transbo dio / 17€ / 20h 19/12 Demain #2 : Aux88 + EfdeIzia (Rock) Le radiant / 28 ,90€ / 20h min + Nick Höppner (Electro) Club Release Party : Doorsfall + Yeast + Transbo Alexis & The Brainbow (pop) Toï Toï Soilwork + Hatesphere + T.A.N.K Le Zinc / 20h30 /6€ (Métal) CCO / 20h Nazca + Clou (Folk) A Thou Bout Mista Trick + Drix-C (swing hop D’chant / 9€ - 13€ / 19h30 electro & house swing) L’Abbaye Dj Little Tune + Benam (swing hop Electro Swing / 5€ / 23h electro & house swing) L’Abbaye 25/12 Lunatic Asylum (Electro) Le Electro Swing / 5€ / 23h Petit Salon 05/12 ELEKT’RHONE : Wavesonik + Koze + Cassy + Robert Babicz + Julietta + Pascal Roeder (Electro) Transbordeur / 30€ / 23h Hippocampe Fou + Vax-1 (Rap) Club Transbo / 16€ / 20h Disiz (Rap) Ninkasi Kao / 24€ / 20h Nazca + Clou (Folk) A Thou Bout D’chant / 9€ - 13€ / 20h30 26/12 Delirium Le Blogg Dee Djo + Grafter + Le P’tit Ohm Le P’tit Ohm Vert aka DeeploVert aka Deeplomatico (swing hop matico + Guests (swing hop electro electro & house swing) L’Abbaye & house swing) L’Abbaye Electro Electro Swing / 5€ / 23h Swing / 5€ / 23h 10/12 Piers Faccini + Vincent Segal 31/12 Da Fiesta Mike (swing hop (Folk) Temple Lanterne / 25€ / 20h30 electro & house swing) L’Abbaye 11/12 Naâman + Rising Tide + Sara Electro Swing / 10€ / 23h Lugo (Reggae) Transbordeur / 23€ / 20h
Bertrand Belin (Chanson) Marché Gare / 17€ / 20h30 Fat Bastard Gandband + Captain Stambolov + Fanfare du Hot Club de Lyon (Soul /jazz) Ninkasi Kao /
16€ / 20h
Dj Click + Boris Viande + Dj Little
20€ / 20h30
7/11 Frank Smith + Mathieu LCDJ (electro) F2 / 21h 10/11 Balthazar (Rock) Le Fil / 20€
/ 20h30
10/11 Enjoy The Bass (electro) F2 / 21h
12/11 The Stranglers (Rock) Le Fil / 22€ / 20h30 12/11 Theo Herrerias + Farkoner (electro) F2 / 21h 13/11 Aiia Recordings (electro) F2 / 21h
14/11 Flavia Coelho + Maga Bo + Forro De Rebecca (World) Le Fil / 17€ - 19€ / 20h30
19/11 Fatals Picards + Nordine Le Nordec (Chanson) Le Fil / 27€ / 20h30 20/11 Orange Blossom + Mazalda (World) Le Fil / 17€ - 19€ / 20h30 MHM : Folamour + Kaffe Crème (electro) F2 / 21h 21/11 Zone Libre Polyurbaine + Pan (Rock) Le Fil / 20€ / 20h30 26/11 Aaron (Pop) Le Fil / 24€ / 20h30 27/11 Joe Pilgrim + Dub Addict sound system + LMK (Reggae) Le Fil / 17€ / 21h 28/11 The Truth Is Out There / DJ DRK + Terror Mik / 21h (electro) F2 / 21h
03/12 Set & Match + Demi Portion + 6Clone (Rap) Le Fil / 20€ / 20h30 04/12 Heavylution + Mithridatic + Korrosiah (Métal) Le Fil / !€ / 20h30 05/12 Jeanne Added + Mansfield Tya (Rock) Le Fil / 15€ - 17€ / 20h30 12/12 Thylacine + FKJ + Sin Tiempo + Eggo (Electro) Le Fil / 20€ / 21h 22/12 Vald (Rap) Le Fil / 21h
GRENOBLE
04/11 Charlie Winston (Folk) La Belle Electrique / 30€ / 20h 06/11 Icône invite Len Faki ; Len 05/11 Last Train + JC Satan + Devil faki + Smart + Space Jockey + DirtJo and The Backdoormen (Rock) Le ytalk (Electro) La Belle Electrique / Fil / 15€ / 20h30 16€ - 21€ / 21h 06/11 Namaân + Sara Lugo (Reg07/11 Epica + Eluveitie + Scar gae) Le Fil / 25€ / 20h30 Symmetry (Métal) La Belle Elec07/11 Guts + Asagaya (Rap) Le Fil trique / 31€ / 19h30
ST-ETIENNNE
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Licences n°2-124355 / 3-124356
11/11 The Jon Spencer Blues Ex- (Rock) Mistral Palace / 10€ / 20h30 plosion + Gemma Ray (Rock) La 28/11 All Night Long #1 : Mik Izif + belle Electrique / 16€ - 21€ / 20h30 Dolby D + O’ Metric (Electro) Mistral Palace / 5€ / 20h30
ANNECY
12/11 Beth Hart + French Tobacco (Soul) La Belle Electrique / 31€ / 20h30
14/11 Carl Craig + Nick Höppner + Alban + Maotik (Electro) La Belle Electrique / 21€ / 23h 21/11 Prosumer + S3A + Kosme (Electro) La Belle Electrique / 18€ / 23h
27/11 Youssoupha (Rap) La Belle Electrique / 28€ / 20h30 28/11 Michaël Mayer + Agents of Time + Patrick Bäumel + Serom (Electro) La Belle Electrique / 21€ /
07/11 Mdou + Mother of Two (Rock) Le Brise Glace / 11€ / 21h 10/11 Natacha Atlas (World) Théatre Bonlieu / 20h The Wanton Bishop + Bottlenext (Rock) Brise Glace / 17€ /21h 12/11 Bigflo et Oli + S Pri Noir (Rap) Brise Glace / 21h 16/11 Charlie Winston (pop) Arcadium / 31€ / 20h 19/11 Hubert Felix Thiefaine (Chanson) Arcadium / 39 – 49€ / 20h 21/11 La Muerte (Electro) Brise Glace / 21€ / 21h 27/11 Vald (Rap) Brise Glace / 20h
28€ / 20h30
04/12 Lou Douillon (Folk) La Belle Electrique / 21€ / 20h30 05/12 Carte Blanche à The Hacker : The Hacker + Dj Hell + I-F (Electro) 21€ / 23h
09/12 No One Is Innocent + Et Après ? (Rock) La Belle Electrique / 23€ / 20h30 10/12 Accept + The New Roses (Métal) La Belle Electrique / 16€ / 19h
VALENCE
28,1€ / 18h
BOURGOIN-JALLIEU 06/11 Narco Terror + Crusher (Rock) Les Abattoirs / 12€ - 15€ / 20h30
14/11 Ten Years After (Rock) Les Abattoirs / 22€ - 25€ / 20h30 28/11 Hyphen Hyphen + Superpoze + I Am Un Chien !! + Ubikar (Electro/Pop) Les Abattoirs / 16€ -
19€ / 20h30
Yaniss Odua + Walling Trees (Reggae) Les Abattoirs / 14€ - 17€ / 21h
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O4 78 27 93 99 - w w w.facebook .com/MEDIATONE
ANNEMASSE 07/11 Danakil + Phases Cachées (Reggae) Château Rouge / 28€ /
23h
03/12 Lilly Wood & The Prick + Ana Zimmer (Pop) La Belle Electrique /
son) Ainterexpo / 29€ - 49€ / 20h30 28/11 Orange Blossom + Kilekan (Electro) La Tannerie / 18,8€ / 20h30 13/12 Aaron (Pop) La Tannerie /
20h30
17/11 Balthazar (Rock) Château Rouge / 15€ - 24€ / 20h30 21/11 Biga Ranx + Rootwords (Reggae) Château Rouge / 20h30 01/12 Goliath (Métal) Brise Glace / 25/11 Lou Douillon (Pop) Château Rouge / 27€ / 20h30 Gratuit / 21h 05/12 Good Vibes Sound + Green 02/12 The Do (Pop) Château rouge / Valley Vibes + Reggaematik Sound 18€ - 30€ / 20h30 System (Reggae) Brise Glace / 12€ 12/12 Dominique A (Rock) Château Rouge / 20h30 / 21h 12/12 Soviet Suprem (Chanson) 18/12 Last Train + Bikini Machine (Rock) Château Rouge / 12€ - 16€ / Brise Glace / 17€ / 21h
CHAMBERY
Bourg-en-Bresse (01)
20h30
13/11 Single Act : Clft Milita + My Thud Unite Area + Frmwrk + Yuck 19-21/11 Tartine Festival (HK & les (Electro) Mistral Palace / 10€ / 21h30 Saltimbanks, They Call Me Rico…) 14/11 Sound The System #1 : R- / Le Scarabée / 12-14€ / 20h Dug feat Sewam DT Sound + YuBOURG-EN-BRESSE man’ Dub + Jahsteph from Dreadlyon Hi Fi (Dub) Mistral Palace / 8€
/ 20h30
13/11 Fred Chapellier + They Call 24/11 Delaney Davidson + The Me Rico (Folk) La Tannerie / 17€ / Clarcks Project (Folk) Mistral Palace 20h30 10€ / 20h30
20/11 Cowboys From OUtterspace 27/11 Les Soucoupes Violentes + (Rock) La Tannerie / 6,6€ / 21h30 The Keith Richardson Syndrome 26/11 Hubert Félix Thiefaine (Chan-
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les morceaux sont venus super vite, naturellement, de façon homogène, on n’a pas eu besoin d’un thème, tout est venu simplement, y compris le titre. C : Le titre vient plus rassembler les morceaux de l’album pour moi. Z : Du coup ça évoque quoi , Corpo Inferno ? C : Ben en fait c est pas quelque chose qu il faut définir, c est assez ouvert et libre. J : Je cherchais une idée de tatouage, et Carla m a dit « tiens tu devrais te tatouer ça » et c’est arrivé ! Le 01/10/2015 Au Marché Gare Par Julie Chazal
M
ansfield TYA, c’est un univers pénétrant , porté par deux musiciennes érigeant de beaux contrastes, entre douceur et rage, toujours sur le fil … C’est la délicatesse cristalline mêlée à la noirceur, c’est le violon qui se fait distorsion ou la guitare qui porte les cris étouffés. Ce soir-là, au Marché Gare, un petit moment suspendu empli de beauté, de complicité et de revendication, non dénué de poésie. Photos live par Fabrice Buffart
Z : Le dossier du prochain numéro sera consacré aux genres musicaux, sur votre page FB vous êtes étiquetées « chansons populaires mélodramatiques / death metal », vous vous situez où exactement entre les deux ? Julia Lanoë : Fallait rayer la mention inutile sur FB ! Pour nous placer, faut prendre deux genres extrêmes, on n’est jamais au milieu …On essaie d’être un extrême, puis l’autre. Carla Pallone : Mais tu peux nous mettre dans tous les genres. L’orchestration dit plein de choses et ça définit aussi notre genre, ça peut être aussi « chanson française », je nous mettrai en musique répétitive (rires) … !!!!
Z : La littérature et l’art semblent avoir une place importante dans votre identité, déjà par rapport au
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nom du groupe faisant référence à June Mansfield et Henri Miller, d’où cela vient-il ? C : C’est des lectures qu’on aimait, on cherchait un nom, aujourd’hui ce serait carrément autre chose, tu lis quoi toi ? J : Je lis Antigone ! Bon ce serait Antigone, ça aurait été mieux peut-être ! Z : Antigone TYa ! Tya ça ne veut rien dire ? Ce qui intrigue pas mal … C : C’ était le nom d’un petit titre qu’on avait sorti, il y a eu confusion, et on l’a gardé pour ne pas être contrariantes ! Z : Certains titres pourraient être des noms de tableaux ou des titres de romans je trouve, comment vient le choix des titres ? Avant comme un guide ou après avec l’inspiration du contenu ? C : Génial ! C’est une bonne idée pour trouver les prochains ! J : C’est plus dans l’autre sens que ça s’opère, on écrit les textes et on trouve le titre après. On écrit à 4 mains. Mais sur cet album on a invité des auteurs (Julie Redon et Jérémie Grandsenne ; deux plasticiens, et Shannon Wright). On aime inviter des gens dont ce n’est pas le métier … Z : C’est le 4eme album, Nyx évoquait la nuit, le silence, quel est le fil conducteur de Corpo Inferno ? Et pourquoi l’avoir voulu tout en français ? J : Non il n’y a pas de fil conducteur, ça faisait quatre ans qu’on n’avait pas écrit et composé ensemble ;
Z : Mansfield TYa c’est un duo, ça restera un duo ? C : Sur les albums on a le luxe d’avoir des invités, on a une formule souple, mais sur scène, ça fait dix ans qu’on est ensemble, ce serait rude et injuste pour quelqu’un… On n’est pas contre en soi, mais peutêtre qu’un jour ça s’imposera. J : On acquiert des automatismes, on a des habitudes de jeux qui sont très agréables et plaisantes, du coup une troisième personne, ce serait un peu le boulet de l’affaire quoi ! (rires) C : Ou alors un projet, comme avec Val (Val Poher de Mensch) sur la bande son d’un film d’animation, c’est génial de collaborer du coup. Z : Entre deux albums, il se passe du temps (4 albums en plus de 10 ans) ; est-ce du temps consacré à des projets parallèles ? J : Du temps pour vivre, vivre sans musique, ou écouter des trucs d’autres gens, faire de la musique , aller à des spectacles, voyager, faire de la musique avec d’autres gens … C : On s’accorde ce bénéfice car c’est qui te nourrit.
IT’S TIME TO PLAY
Parmi tous les titres de vos 4 albums, lequel choisiriez-vous pour être : UNE OBSESSION ? Julia et Carla : C’est notre créneau, alors il y a le choix ! On dirait : « An island in a island”, c’est vraiment l’image dans l’image, la boucle dans la boucle, la litanie. LE ROMAN DE VOTRE VIE? J : « Sodome et Gomorrhe » pour moi ! Le ton est donné ! Mais je ne force personne à avoir la même vie de débauche !! C : C’est glauque ! (rires) Pour moi, « 22h38 » ! UN MANTRA ÉNERGISANT ? J : Ils épuisent plutôt nos mantras ! Moi je trouve qu’il n’y a rien d’énergisant dans nos titres … !!! C : Moi ce serait « Dé-programmé », mais plutôt mantra enragé … QUELQUE CHOSE OU QUELQU’UN DONT VOUS NE POURRIEZ PAS VOUS PASSER ? J : « Belladonna », une plante qui endort … C : « Le dictionnaire Larousse » POUR CARACTÉRISER L’ÉTAT DANS LEQUEL VOUS ÊTES AVANT DE MONTER SUR SCÈNE ? J et C : « La fin des temps ». C’est génial d’avoir listé tout ça, bravo, on adore, on peut rejouer ??!!!
Z : La première date de la tournée est à Lyon, hasard géographique ou choix stratégique ? C : On n’a pas vraiment décidé. On est contentes de jouer avec Mensch en tout cas, on fait aussi de la musique pour les lieux qui nous accueillent et les plateaux communs.
+ d’infos sur www. http://www.mansfieldtya.com Prochains concerts : 27/11/15 - Transbordeur - Lyon 05/12/15 - Le Fil - St-Etienne
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N A M NAÄ ^
TES ES ARTIS S AVEC D DES VIBE GREGOR” R C E M G Y N A D H D AIMÉ ÉC ACS, FRE “J’AURAIS WN, GREGORY ISA RO DENNIS B
COMME
Le 07/10/15 Par Jonathan Allirand
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n reconnaît Naâman à son sourire communicatif qui illumine ses flows ravageurs, battements de cœur d’un reggae solaire, puissant et rythmé. De sa ville natale Dieppe à son pays d’adoption, la Jamaïque, sa trajectoire passe par une diversité de beats aux couleurs chaudes et vives qui dispensent bonne humeur, douceur de vivre et paix intérieure. Cette dernière constitue l’éclat des «Rays of Resistance» qu’évoquent le titre de son dernier album car, pour lui, la vérité que l’on cherche dans le monde commence d’abord par la quête d’une lumière de sérénité au fond de soi… ZYVA : Naâman, un nom tiré d’un personnage biblique : peux-tu nous en dire plus sur lui et sur ce qu’il t’inspire ? Naâman : Je suis tombé sur ce personnage qui tout d’abord avait un joli nom. Je sais pas si tu vois, moi, du haut de mes 18 piges, j’ai vu « Naâman », j’ai fait “waou!”. Je me suis renseigné sur son histoire et j’ai vu qu’il s’agissait d’un guerrier syrien apprécié de son peuple et qui a été touché par la lèpre. Pour guérir de la lèpre, un prophète lui a dit de se baigner dans le Jourdain. Mais surtout, il a dû s’asseoir sur son égo, se remettre à l’écoute du monde et des gens qui l’entouraient. Pour moi, c’est un parallèle avec le reggae. On parle de musique qui a des racines car c’est une musique qui a les pieds sur terre, une musique consciente. Z : Ce qui te relie au reggae semble donc bien plus fort qu’une vibe musicale : n’est-ce pas pour toi une véritable philosophie de vie ? N : Ouais, tu vois, plus le temps passe, plus je me dis que le reggae, c’est un truc que je n’ai pas choisi. C’est vraiment quelque chose qui est à l’intérieur et la scène le montre très bien, Il se passe des choses assez folles... Je suis quelqu’un en recherche de vérité et le reggae contient aussi cet aspect. Z : Tu as parlé de reggae comme message d’amour mais le titre de ton dernier album, Rays of Resistance, a l’air d’être aussi un message de vigilance par rapport à ce qu’il se passe dans le monde ?
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N : Ouais, voila c’est ça, exactement. Mais tout ceci découle d’une seule chose : ouvrir les yeux sur soimême. Dans le titre de l’album, “Resistance” semble être le mot principal alors que c’est “Rays”, faisant référence à la lumière qu’on a au fond de nous. Et c’est cette lumière qui va faire en sorte que la résistance a un sens . La résistance, c’est le fait de ne pas abandonner car c’est difficile aujourd’hui de vivre de façon épanouie, de ne pas se voiler la face. La résistance est le fait de garder ces principes bien en place et ce processus passe par la connaissance de soi. Z : Reggaeman et grooveman, on t’identifie à ton flow quasi hip hop : tu as toujours voulu lier les deux impulsions (reggae et hip hop) ou c’est juste ta manière de vivre et de chanter ton reggae? N : Je pense que j’ai toujours chanté comme ça. C’est du travail. A la base, j’essayais de trouver des flows, c’est comme ça qu’on se fabrique et je kiffais autant le hip hop que le reggae. Dans les sound systems, on pouvait tomber sur les deux types d’instrus et fallait déchirer sur tout! J’adore tous les flows! Z : En ce sens, tu peux nous parler de ton travail avec le beatmaker Fatbabs? N : C’est surtout Fatbabs qui envoie des brouillons au début. Il m’envoie un petit pack d’instrus et puis j’écris dessus. Et puis après, on les refile aux musiciens. Ils rejouent tout, bien comme il faut et là on construit une instru avec une nouvelle chanson. Avec Fatbabs, on est vachement liés au niveau de la com-
position, on s’envoie des trucs tout le temps. Z : Et au niveau des influences, avec quels artistes de la scène reggae roots aimerais-tu collaborer? N : Il y a ceux qui sont vivants et ceux qui, malheureusement, sont partis. J’aurais aimé échanger des vibes avec des artistes comme Dennis Brown, avec Gregory Isaacs en collaboration, je pense aussi à Freddy McGregor. Les collaborations, pour moi, c’est humain avant tout. Après il y a les artistes que j’adore et avec qui j’aurais voulu grandir : Dennis Brown, forcément Bob Marley et d’autres vieux de la roots! Z : Personnellement, ta voix me faisait penser à Stranger Cole? N : Ouais, bien sûr, ça me parle! Tu vois, je m’inspire de vieux jamaïcains! Quand on enregistrait le nouvel album, mes gars, mes musiciens, me disaient qu’ils avaient l’impression d’entendre des phrasés à la Greg Isaacs. L’esprit assimile tellement de tout que dès que t’entends une vibe, ça sort! Z : Tu as fait plusieurs voyages en Jamaïque : quelles vibes y puises-tu? N : Au début, je suis allé aux Îles Vierges qui ont eu un grand rôle dans mon arrivée. Je me suis mis dans la vibe et direct après, je suis allé en Jamaïque. C’était mon premier voyage en tant que jeune “traveller”. C’est super cool la Jamaïque, un gros spot! J’y vais tous les ans depuis parce que je m’y sens bien! On a travaillé avec des pointures, des légendes! Z : Tu pourrais nous donner quelques noms ? N : Les ingés son Sam Clayton et Steven Steward, Sly Dunbar à la batterie, Dalton Browne à la guitare et Daniel “Axeman” à la basse. C’était une expérience extraordinaire. Après, on était jeunes, on arrivait làbas en voulant faire du reggae-hip hop et ils ne connaissaient pas trop le reggae-hip hop! Donc ça a été un peu la bataille mais on s’en est sorti et, en revenant en France, on a remixé un peu tout. Mais c’était la super expérience, jouer avec des anciens, c’était fou! Surtout pour un premier album! Je me souviens que quand je suis rentré dans ma chambre, chez mes parents, je me suis dit : “ Trop bien, je suis parti en Jamaïque, j’ai un album avec Sly Dunbar à la batterie! J’ai enregistré dans le studio où Bob Marley a enregistré je sais plus combien d’albums! ”. Z : Titre d’un artiste qui te représente toi ou ta musique ? N : Joe Higgs - There’s a reward Retrouvez l’intégralité de cette interview sur le site zyvamusic.com dès le 10 novembre Prochains concerts : 06/11/15 au Fil (St-Etienne) et le 11/12/15 au Transbordeur.
REPORT LMK / DUBMATIX
Le 01/10/15 à la Marquise a faisait presqu’un an qu’on l’attendait : Musical Garden est enfin dans les bacs. Greenlight production et Soulbeats (Naâman, Groundation, Sinsémilia) ont rendu le premier album de LMK enfin possible et c’est avec joie qu’on découvre cette release, à la Marquise. Elle est accompagnée par Don Daddy et Dubmatix, et c’est un pari réussi pour Soulbeats qui a organisé la soirée. C’est avec un peu de retard que Don Daddy prend les platines. Fidèle à lui-même, le DJ joue le dub jamaïcain qu’il connait bien puisque le lyonnais faisait partie du collectif d’High Tone. Il enchaîne quelques morceaux de son dernier album sorti en février, aussi soundsytem que les tracks d’OBF. Avant de faire place à LMK. Un début de concert qui fait autant plaisir au public qu’à l’artiste, qui revient en lieu connu. La Marquise est bondée. L’album sort demain et la plupart le découvrent. Fidèle à elle-même, elle enchaîne sur les premières tracks, avec toujours ce timbre de voix reggae et suave. Elle nous a avoué être « une fan inconditionnelle de Beyoncé » (l’interview est disponible sur internet) toutefois, on ne s’attendait pas à écouter du R’n’B pendant aussi longtemps… L’ambiance était au rendez-vous et le public est même monté sur scène. En terminant par une track drum’n’bass (sûrement influencée par la musique de Salaryman qui a notamment masterisé son album) et un sample de Lauryn Hill, LMK me fait plaisir. Une fois le fumoir impraticable, une petite trentaine de personnes descendent écouter Dubmatix. Dans son album sorti en 2015, il a collaboré avec LMK pour la track So bad ,elle remonte sur scène pour notre plus grand bonheur. Puis Taiwan MC, Volodia ou Joe Pilgrim, prennent le relais sur un dub, reggae, avant de laisser place au dubwise. On notera toutefois que les chutes de bmp ralentissaient le pas et qu’il a fallu attendre -trop longtemps- les « coups de gueule » pour qu’enfin on monte le son ! Par Marie Jérôme
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retrouvez l’interview de LMK dès le 10/11 sur zyvamusic.com
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Par Yann Bregeras Le 15/10/2015
EDITORS
cinq albums au compteur ec av pe ou gr un t es rs o t di “Tu sais, E toujours en train de grandir” mais qui est
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ock parfois teinté d’électro, new-wave ? Pendant britannique d’Interpol, cousin d’Arcade Fire ou encore rejetons spirituels de Joy Division? Nombreuses sont les influences accolées aux anglais d’Editors, moins connus que certains de leurs compatriotes mais tout aussi talentueux, sur album comme sur scène. Déjà 10 ans après The Back Room, premier opus couronné de succès, le groupe revient avec In Dream, un 5ème opus qui a la délicate mission de succéder au mitigé The Weight Of Love, parfois jugé trop direct, trop simple, pour ne pas dire trop calibré pour la radio et les très grandes salles. Avec In Dream le groupe semble avoir clairement renoué avec un univers plus sombre et aussi plus électro qu’il avait déjà effleuré sur In this Light and on This Evening, et livre un album certes moins évident lors des premières écoutes mais davantage inspiré. Entretien téléphonique avec le guitariste Justin Lockey pour évoquer ce disque et la tournée du groupe, débutée il y a quelques jours.
Zyva : Le cinquième album studio d’Editors, In Dream est sorti le 2 Octobre et pour la première fois, il s’agit d’un album autoproduit. Comment cela s’est passé, et que pensez-vous du résultat ? Justin Lockey : Oui, c’était passionnant à faire. Tu sais, au fil des années on travaille avec différents producteurs et on a un certain type de son mais cette fois nous sommes partis à Crear en Ecosse pour composer l’album puis on a commencé à enregistrer nousmêmes et on a fini par se dire que ça sonnait pas mal du tout et qu’en fin de compte on avait besoin de personne d’autre que nous pour produire cet album.
de ce groupe, qui est plus fort. Et puis on partage des opinions, des goûts musicaux, ce qui fait qu’on allait tous dans la même direction et donc c’était très simple, vraiment.
Z : C’est donc une démarche que le groupe pourrait avoir à nouveau sur un prochain album ? J : Je pense que oui. On l’a fait une fois et tout s’est bien passé, donc je ne vois pas en quoi ça poserait problème de recommencer. Après ça dépendra évidemment aussi du contexte et de notre état d’esprit le moment venu. Z : C’était ton deuxième enregistrement avec Editors, puisque Elliot Williams et toi êtes arrivés en remplacement de Chris Urbanowicz en 2012. D’un point de vue personnel, était-ce plus simple ? J : Oui, tout a vraiment été très simple. On discutait de l’album depuis pas mal de temps et on a désormais un vécu, un lien en tant que groupe et entre membres
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Z : In Dream est un album moins direct que le précédent, mais dans lequel on sent une continuité tout au long du disque. D’ailleurs No Harm, qui est le premier single à être sorti, est également la première piste du disque. Est-ce intentionnel ? J : Je dirais que oui. Comme tu le sais, c’est le
cinquième album d’Editors donc on n’a plus vraiment besoin de faire des chansons pop de trois minutes pour attirer l’attention. On écrit ce qui nous plaît et No Harm nous semblait juste être une première piste idéale car elle donne un bon avant-goût de ce qu’il y a sur le reste de l’album. Z : Sur ce disque on retrouve Rachel Goswell de Slowdive sur trois morceaux et il se trouve que c’est la toute première fois qu’on trouve un guest sur un album d’Editors. Comment ça s’est fait ? J : En fait je travaille sur un autre projet avec elle et on pensait que ce serait une collaboration intéressante et puis Tom a toujours voulu avoir une voix féminine sur album et là ça semblait être le bon moment. On savait qu’elle appréciait Editors alors on l’a contactée et puis ça s’est organisé assez facilement. Z : Je ne pense pas que ce soit nécessaire de parler de votre album précédent, The Weight of Your Love mais diriez-vous que, sans renier ce disque qui semble s’inscrire comme une parenthèse dans la discographie d’Editors, vous avez en quelque sorte repris les choses là où vous en étiez resté avec In This Light and on This Evening, avec beaucoup de synthé et des ambiances assez électro ? J : Oui, je crois qu’on peut dire ça. Il y a une sorte de continuité avec ce troisième album, et c’est une progression qui nous semble finalement assez naturelle. Z : Au niveau visuel, vous avez donné carte blanche à l’artiste Rahi Rezvani pour s’occuper non seulement de la pochette de l’album mais aussi des clips de trois morceaux : No Harm, Life Is A Fear et Marching Orders. J : Oui, c’est quelqu’un qui apprécie la musique d’Editors et avec qui Tom avait déjà travaillé. On s’est mis à l’album et on l’a invité à passer un peu de temps avec nous. Il a vu ce que l’on faisait et il se trouve qu’on aime également ce qu’il fait donc ça a bien collé et ça semblait être une bonne idée de lui confier tout l’aspect visuel pour cet album, afin d’avoir un message plus cohérent. Et je dois dire qu’il a vraiment fait du super travail jusque là !
J : C’est génial pour l’instant. Tu sais, Editors est un groupe avec cinq albums au compteur, mais qui est toujours en train de grandir. C’est un peu particulier comme situation, car il y a beaucoup de groupes qui s’arrêtent avant mais nous sommes encore là. Alors on va dire que les choses se passent plutôt bien pour nous et notamment en Europe. D’ailleurs je crois qu’on a plusieurs concerts prévus en France, non ? Z : Effectivement, dont un à Lyon ! D’ailleurs estce que tu sais qui jouera en première partie ? J : Oui, ce sera le groupe écossais The Twilight Sad, qui nous accompagne sur cette tournée. Z : Dernière question, que nous posons à tous les artistes, pourrais-tu me donner un album ou un groupe qui définirait ou représenterait bien Editors ? J : C’est difficile ! A vrai dire je ne suis pas certain de pouvoir répondre car nous écoutons vraiment plein de choses au sein du groupe, dont beaucoup de choses assez calmes en fin de compte. En ce moment je te dirais le dernier Nils Frahm. Ou un autre d’ailleurs. Nous aimons vraiment tout ce qu’il fait. Retrouvez l’intégralité de cette interview sur le site Zyva.com dès le 10 novembre Prochain concert : Le 15/11/15 au Radiant (Caluire) + d’infos sur http://www.editorsofficial.com
Z : Le travail qu’il a réalisé est très épuré et soigné, avec un univers en noir et blanc jouant sur les ombres. Est-ce que l’esthétique est quelque chose de très important pour Editors ? J : C’est le cas sur cet album en tout cas et ça a été un élément important dans le processus global. Mais en définitive tout part du disque et des chansons. C’est à partir de là que se crée l’aspect visuel. Z : Vous venez de débuter une tournée au Royaume-Uni, avant d’aller un peu partout en Europe dans les mois à venir. Comment ça s’est passé sur ces premières dates ?
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CROCODILES + LA LUZ
Par Phillipe “Pippo” Jawor
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LE LE GROUPE
C’est assez indéniable : il y a actuellement une immense hype autour de Dave Grohl et ses petits copains. Si Julie en a glissé deux mots dans l’édito du ZYVA #38, il est temps pour moi – à l’approche du passage du groupe à la Halle Tony Garnier, le 17 novembre prochain – de passer la seconde et de me lancer dans un papier au côté « fanboy » flagrant – et totalement assumé. Alors les Foo Fighters sont-ils le groupe le plus cool du monde ? Difficile de répondre autre chose que « oui ». Je vois quelques sceptiques qui me demanderont de justifier ma réponse : qu’à cela ne tienne ! Si les Foo Fighters sont le groupe le plus cool du monde, c’est évidemment grâce à Dave Grohl. On ne présente plus le bonhomme : batteur d’un des groupes les plus emblématiques de toute une génération (on parle de Nirvana), multi-instrumentiste de talent, hyperactif musical (il a collaboré – entre autres – avec Queens of the Stone Age, Tenacious D et Them Crooked Vultures, mais on aurait aussi pu parler de Probot, David Bowie, Nine Inch Nails, Prodigy… la liste est longue), acteur à ses heures perdues (en jouant notamment Satan, rien que ça, dans le film de Tenacious D, The Pick of Destiny), le mec ne s’arrête juste jamais ! Mais l’ami Grohl n’est pas seul : les Foo Fighters, c’est aussi Pat Smear (guitariste qui officiait lui aussi au sein de Nirvana), Chris Shiflett (guitariste du groupe de reprises à la sauce punk Me First and the Gimme Gimmes et de feu No Use for a Name), Nate Mendel (à la basse) et surtout Taylor Hawkins. Taylor, c’est le batteur du groupe. Un blondinet au large sourire, et surtout l’alter ego de Dave. Taylor et Dave, c’est une bromance comme on en fait peu. Quand Taylor joue avec son cover band dans un petit festival de province américaine, devant quelques centaines de personnes à peine, c’est tout naturellement que Dave débarque sur scène pour jouer un petit Let there be rock des familles. Et quand Taylor fait une overdose en 2001, Dave reste à son chevet jusqu’à ce qu’il se réveille – pour mieux s’assurer ensuite qu’il décroche complètement de l’héro qui faillit lui être fatale.
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texte et photo par Kymmo
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L DU MOND
PLUS COO
Don’t mess : Metz + ned Transbordeur le 23/09/2015 texte et photo par Kymmo
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S R E T H G FOO FI
Marché Gare le 07/10/2015
REPORTS LIVE
Comme toute bromance qui se respecte, c’est aussi ensemble qu’ils font les 400 coups, à commencer par les clips de Foo Fighters, dans lesquels ils n’hésitent pas à se mettre en scène en se foutant pas mal de leur image (dans un avion pour Learn to fly, à la manière du film Chute libre pour Walk, dirigés par Michael Gondry pour un remake d’Evil Dead pour Everlong, sous la douche pour Hot Buns…), ou en torpillant une manifestation anti-gay en débarquant en pick-up, sono crachant à fond Never gonna give you up, de Rick Astley. Des trolls en puissance ! C’est sûr, parfois, on frise l’excès de com’, comme lorsque le groupe se lance dans une série de documentaires sur HBO pour promouvoir son dernier album en date (Sonic Highways), mais on se rend vite compte que la démarche artistique est toujours sincère (avec le documentaire Back and forth). Pour preuve, c’est en reprenant un des titres du groupe (Learn to fly) et non en inondant Twitter d’un hashtag débile que mille (oui, 1000 !) Italiens ont invité la bande à jouer à Cesena. Dave Grohl leur a répondu en leur criant son amour en italien. Une réponse personnalisée, comme il en apporte à chaque concert – qui peuvent durer jusqu’à trois heures, quand on aime on ne compte pas –, qu’il voie un fan demander avec une pancarte s’il peut jouer un morceau à la batterie (il lui fera jouer Big Me), un autre pleurer sur My Hero (il le fera monter sur scène pour lui chanter droit dans les yeux), ou qu’il descende de scène pour récupérer avec lui un minot qui manquait de se faire écraser contre les barrières. Évidemment, on passera le célèbre épisode du « je me pète la jambe au bout de deux morceaux / je pars me faire plâtrer / je reviens finir mon concert / je joue les suivants sur un trône de fer personnalisé », déjà commenté à outrance – mais ô combien badass. Non, vraiment, les Foo Fighters sont vraiment le groupe le plus cool du monde.
P
etit tour au Marché gare ce soir pour une soirée placée plutôt sous le signe du rock mais qui s’ouvre tout en douceur avec la surf pop de La Luz. Les quatre filles originaires de Seattle, viennent défendre le tout nouvel album, «Weirdo Shrine», sorti en août dernier, enregistré et produit par l’excellent Ty Segall. Des mélodies implacables à la fois psychés et entraînantes, soutenues par une section rythmique plus que parfaite, font de cette première partie une vraie belle découverte pour moi ! Après cette jolie mise en bouche, place au rock garage des californiens de Crocodiles, avec pour mots d’ordre : saturation et larsen ! Le combo de San Diego nous présente ce soir déjà son cinquième album, «Boys» entre rock garage, pop et shoegaze, le tout un peu plus sombre mais toujours aussi efficace. Le concert commence plutôt fort avec Mirror, extrait de leur troisième album, puis enchaîne avec Foolin’ Around, l’un des nombreux tubes de leur dernier disque. Le public, parsemé en début de soirée, est cette fois-ci bien compact en devant de scène.Il vibre au rythme des gros riffs de guitares de Charles Rowell et Brandon Welchez. Peu de fioritures chez Crocodiles, quelques mots par ci par là, et beaucoup de gros son permettant au concert de monter en puissance rapidement au fil de la soirée. CrybabyDemon ou encore Do the Void font monter la pression un peu plus jusqu’à l’éclat final et mènent à l’invasion de la scène par le public lyonnais ! Quel concert ! Brut, intense, Rock’n’roll roll !
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a y est, c’est enfin le retour des soirées Don’t Mess au club Transbo, avec pour cet automne trois belles dates, à commencer par celle de ce soir avec Metz et Ned. On attaque la soirée avec les locaux de Ned qui font leur retour sur scène pour cette date. 15 ans déjà que le power trio lyonnais secoue notre bonne vieille scène rock, entre noise et math rock. Le combo n’est pas sans reste côté scène avec un live puissant et bruyant, la présence scénique du groupe est indéniable, chaque protagoniste apporte une vraie valeur ajoutée à l’ensemble. Après cette première vague de gros son, place aux canadiens de Metz, qui viennent défendre leur dernier album, «II» et surtout faire un maximum de bruit ! Le groupe, récemment signé chez le prestigieux label Sub Pop, nous replonge dans sa période la plus bruyante puisant dans l’héritage de Shellac, Fugazi ou encore Sonic youth. On rentre dans le vif du sujet dès la première chanson, headache, première grosse déflagration d’une longue série. Le trio joue fort et dans une osmose totale comme si il jouait d’un seul instrument. Après quelques titres plus anciens, retour au nouvel album avec entre autres Spit you out, I.O.U ou encore Kicking a can of worms, rien de tel pour rendre hystérique le public du Club Transbo ! Les trois compères déroulent un set noise garage parfaitement taillé pour la scène et on en a une fois de plus la preuve ce soir !
*mode groupie OFF* En concert le 17/11/15 à la Halle Tony Garnier
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CHRONIQUES D’ALBUMS FOALS : What went down Label : Transgressive Records Par Kymmo
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peine la tournée de « Holy Fire » achevée, le combo mené par Yannis Philippakis planchait déjà sur son successeur, « What went down », à Oxford et venait l’enregistrer dans le sud de la France au studio de la Fabrique. Deux semaines après l’avoir étrenné sur scène lors de leur passage remarqué à la Route du Rock cet été pour remplacer au pied levé Björk, Foals nous revient donc avec ce quatrième album dans la droite lignée du précédent. Mais quelle évolution depuis leur premier effort, « Antidote » en 2008, album math-rock désarticulé. Certes les fans de la première heure ne reviendront sans doute pas avec « What Went Down » mais les autres y retrouveront la pop rock de « Total Life Forever » avec par exemple Give It All, ou le rock plus brut comme sur Snake Oil, et surtout l’énergie toujours aussi présente et vivifiante que l’on peut retrouver dans des titres comme What Went Down, qui ouvre l’album ou encore Mountain At My Gates. Le groupe nous prouve une fois de plus son sens du riff et du rythme avec deux des titres les plus dansants de l’album, Birch Tree puis plus loin Night Swimmers. Foals confirme avec ce nouvel album sa position de valeur sûre de la scène rock anglaise. Même si ce nouvel effort n’est pas parfait, il reste le disque le plus abouti du combo d’Oxford en étant truffé de singles en puissance que le groupe saura faire résonner de la plus belle des façons sur scène, on en est sûrs.
DEAD WEATHER : Dodge And Fun Label : Third man Records Par Jonathan Allirand
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ans être leur chef d’œuvre, Dodge and Burn, dernier opus de The Dead Weather, reste une pépite d’efficacité et d’audace. Décalage qui génère une éventuelle frustration en fin d’écoute : on n’aurait pas demandé mieux, mais plus. Et ce ne serait pas que de la gourmandise car la formule mêlant sons bluesy sous adrénaline avec chant psychédélique et saturation garage est toujours aussi appétissante en distorsion, riche en flow hip hop-rock improbable et innovante en rythmiques démantibulées. Elle nourrit son homme : le duo Alisson Mosshart-Jack White déborde d’aisance, entonne sensuellement et tabasse sauvagement tandis que le duel rythmico-mélodique Jack Lawrence-Dean Fertita se répand en basses plombées et en claviers saturés, signature unique d’un son rock and roll de fuzz électroniques dégénérés. Si le ventre est largement satisfait, la tête ne peut s’empêcher de se souvenir qu’à la table de Horehound et de Sea of Cowards, le quatuor nous avait habitués au menu dessert après le dessert, bouquet final après l’explosion ultime. Cependant, même si l’on aime avoir jouer les éternels insatisfaits face aux groupes de cette trempe, impossible de faire le difficile devant des bombtracks comme I feel love, Mile Markers et Be Still, renouant justement avec les promesses orageuses des opus précédents.
SCREW YOU GUYS (FUNK THE NATION) : Jungle Label : Auto-production Par Kymmo Après un premier EP «Human Zoo» sorti en 2011, le quatuor lyonnais Screw You Guys nous revient avec un premier album intitulé «Jungle». Héritiers de la fusion rock 90’s, Screw you guys nous balance 13 titres surpuissants allant de la funk au punk. Problem ouvre ce premier album et tout de suite l’énergie du groupe ainsi que son groove nous sautent aux oreilles. La section basse/batterie est plus qu’en place et donne le ton, alors que la guitare envoie les gros riffs et les gros solos. Chaque instrument trouve sa place, et chaque solo vient amplifier l’ensemble. Right, second titre, en est le parfait exemple, et plonge réellement l’auditeur dans l’univers de cet opus. S’en suivent deux titres aux couleurs bien différentes, Goral clot, à la fois très funky dans les riffs de guitares, la basse et au refrain bien rock, puis Never Lost beaucoup plus rock voire à la limite du métal sur certains passages, appuyé par un chant à la fois violent et très rythmé. Parlons-en du chant, car si les riffs sont si efficaces c’est aussi dû au chant de Julien qui vient sublimer tout le travail de ses compères grâce à un panel assez large allant d’un flow assez rapide voire parlé, à un chant beaucoup plus violent, en passant par quelque chose de beaucoup plus doux comme sur Wanderingfish. En résumé ce premier album de Screw You Guys est un parfait cocktail de rock fusion aux petits accents de Rage Against The Machine, Infectious Grooves et de Mars Volta, juste parfait pour attaquer cette fin d’année.
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THE LIBERTINES : Anthems For Doom Youth Label : Virgin EMI Records Par Math
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he Libertines. Voici une recomposition de groupe sur laquelle aucun critique de musique n’aurait parié un cent ! Et n’aurait surtout imaginé qu’elle puisse être réussie ! Carl Barât et Peter Doherty, les frères incestueux, les amis maudits, à force de trahison et de sales coups sur fond d’addiction ne devaient plus pouvoir être présents dans un même studio. Il faut croire que la force du lien unissant ces deux-là est plus forte que le passé, et que leur amour commun de l’écriture et du rock rendaient ces retrouvailles inévitables. Pas besoin d’être un fan de la première heure pour apprécier la qualité de cet Anthems For Doom Youth. On plonge en plein dans ce que le rock britannique a de mieux à nous offrir. Des hymnes pour les stades, premier extrait GunjaDin et son influence dub, de magnifiques balades guitare-voix, Iceman, des paroles au débit carabiné, so british, Heart of the Matter. L’ambiguïté entre les deux garçons fit les choux gras de la presse et nous inspire aujourd’hui un sentiment d’attirance ambivalent. L’équilibre du duo formé par leurs voix, en chœur ou finissant les versets l’un de l’autre est d’une évidence géniale et donc suscite l’enthousiasme. Jusqu’à ce qu’on se sente presque de trop face à ce couple fusionnel. Le très joli titre piano et violons You’re my Waterloo, troublante déclaration de Peter pour cet amant dormant avec un couteau, crée légèrement le malaise. En live la sensation devient envahissante, mais ne vous privez pas pour autant, quelques bières plus tard vous ferez partie de la bande !
THE ARCS : Yours, dreamly Label : Nonesuch Records Par Math
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eut-être à la rentrée êtesvous êtes passés à côté d’un des projets les plus excitants et surtout les plus réussis de l’année. En effet, The Arcs vient de sortir son premier album Yours, Dreamily. Ce groupe inconnu au bataillon, n’est pourtant pas un lapereau de six mois, son chanteur n’étant autre que Dan Auerbach, Monsieur Black Keys. Nouveau projet pour lui, entouré de vieux compagnons de route, retour aux racines blues, au rock mâtiné de guitares qui sentent le sud, sensualité crasseuse et mélodies langoureuses rappelant leurs tous premiers albums. Le titre phare de l’album, Outta my mind sonne très Black Keys tout en étant résolument neuf. Impossible de résister et surtout d’oublier cette mélodie ! L’originalité de cette formation vient aussi de la présence de cuivres, d’un saxo old school, de trompettes mexicaines d’un groupe de filles Mariachis assurant aussi les choeurs. La première écoute offre une couleur très rétro, parfois disco, mais grâce aux différents gimmicks et effets synthétiques, l’ensemble crée un son ultra-moderne. C’est chaud, lascif même, et l’ambiance mexicaine des cuivres rajoute étonnamment en sensualité. La soul est omniprésente mais détournée, réinventée et superbement interprétée par un Dan Auerbach au mieux de sa forme. The Arcs est un objet musical riche, à l’esthétisme léché, aux influences multiples et donc intéressant en soi, son bébé Yours, Dreamily une très, très belle réussite, sans aucun bémol !
CARAVAN PALACE : <I°_°I> Label : Wagram Par Maxime Ce qui frappe avant toute chose lorsque l’on aborde ce troisième album de Caravan Palace, c’est son nom joyeusement imprononçable : <I°_°I> ! De ce titre-icône aux allures de ligne de code HTML ( symbolisant en réalité un robot, emblème du groupe depuis ses débuts ) découle un disque de 11 morceaux jonglant entre swing des années 30-40 et musique électronique. Ce nouvel opus poursuit le chemin emprunté par la bande lors de son précédent album, “Panic”. Fini le fameux dance-floor manouche de Jolie Coquine ou Suzy qui avait fait exploser le groupe aux oreilles du grand public. Tout est désormais plus subtil, plus camouflé. Les guitares et violons sont toujours présents, la voix de la chanteuse aussi, mais, dans un grand jeu de cache-cache musical, trafiqués, redécoupés, mélangés avec des samples et des synthétiseurs, tant et si bien que l’auditeur ne sait plus ce qui est d’époque ou non. Mais le résultat est là : de l’ouverture en boulet de canon de Lone Digger au final choeurs et piano de Lay Down, en passant par les synthés vrillants comme des perceuses de Comics, ceux roucoulants de Russian ou encore le saxophone baryton de Wonderland lâché comme un chien fou sur la piste, tout est prétexte au mouvement et à la danse. L’album prend notre cerveau et ne nous le rend qu’après un tour de grand-huit électronique, quarante minutes plus tard... Et comme au manège, une fois terminé on a plus qu’une seule envie : y retourner ! www.zyvamusic.com \ 31
WE ARE MATCH : Shores Label : Sony Music Par Mathrice
TRABOULES NIGHTS MHM001 Moonrise Hill Material Par Mathrice
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ans après un premier EP remarqué (Relazine), c’est avec une vague déchaînée baptisée Shores que le quintette We Are Match revient submerger l’actu pop de cette rentrée. L’album plein de contrastes maîtrisés fait office de nouveau manifeste du genre, hors des complexes et loin des accusations de niaiseries. La voix de tête de Paco et les harmonies vocales parfaites qui glissent, les instrus puissantes et rares, des rythmes recherchés et frénétiques : les outils sont maîtrisés à la perfection. Le résultat est là, 10 titres-pépites et aucun brouillon. Le titre phare The Shark donne le ton et rend à We Are Match ce rythme fou qu’on leur connaît bien, habillé par des couplets hip-hop provocateurs, puis par un refrain groovy et terriblement entraînant. C’est la vie qui transpire dans cet album, dans tous ses états d’âme. Les rêves d’ailleurs de Over the sea nous embarquent dans un lointain mélodique, et la frénésie de Speaking Machines fait renaître une fougue sans tabou. Cet album nous met à nu face à nos paradoxes, sur Two Rythms qui oscille dans les extrêmes, possédé et doux à la fois, entre un riff excité et la douceur des harmonies : une réussite musicale rare. Si le groupe nous fait la preuve d’un savoir-faire ahurissant, on décèle un aveu de fragilité qu’il assume pour la première fois en français avec The Avenue, simple et sincère, et avec le merveilleux Older Colder, ou la poésie en retenue. Plus de barrières pour We Are Match qui signe avec Shores un album mature et pourtant délicat…
PETITES PÉPITES D’EP
T
raboules Nights est une galette à deux faces pour une collaboration unitaire à quatre belles identités ; celles de Folamour, Kaffé Crème, Ethyène et Okwa, les quatre fondateurs de Moonrise Hill Material. La première sortie du label est authentique, sans artifice : un assemblage logique de pièces de caractères sur un leitmotiv discret de house music. Les tracks s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, et pourtant les transitions entre les pistes sont fondues et évidentes, aidées par un sampling varié et paradoxalement analogue. Face A. : Fucked Up Jazzmen de Folamour ouvre le vinyle. Dynamique et monté sur des samples jazz, le titre défile sur d’évidentes influences hip-hop. Contrastes d’une rare efficacité. Kaffé Crème, avec Jack My Sista,’ prolonge le rythme et confie sur cette deuxième piste une dévotion pour les percussions, variant entre polyphonie et motif simple. La hâte du TR-808 est interrompue d’un intermède stellaire et terriblement doux… Face B : Retour aux sonorités 70’s et au souffle Chicago house avec Manhattune d’Ethyène, qui multiplie les rythmes et écrit une poésie avec l’encre de Bobbi Humphrey The Good Life en motif de fond : définitivement planant. Cosmic Spirals d’Okwa termine la ronde de Traboules Nights dans un son plus sombre malgré des sonorités naïves composées ci et là. Cette dernière track oscille finalement entre course sombre et frénésie dansante. Traboules Nights est en somme une première production pleine de poésie et de nuances indispensables dans nos nuits folles ou solitaires.
DOOKOOM SILBI DOG
Headcrack : un titre bien fat, un afro punk rap qui tape ….
DEVIL JO AND THE BACKDOORMEN MISTERSKINNY MAN
Dear Pretender : perle pop-rock bluesy propulsée par un sens mélodique galvanisant et une voix féminine intense.
C
’est dans la salle intimiste du Cargo de Nuit à Arles que nous avons assisté à la première date de la tournée de Lou Doillon, endroit qui l’avait déjà accueillie il y a deux ans lorsqu’elle avait présenté son premier album « Places ». C’est pour «Lay low » que l’histoire recommence et
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RANDY VALENTINE
Right in my dreams : de l’électro rock frénétique et entêtant porté par une voix tantôt douce tantôt rugissante
Mamma Said : On aurait pu croire à une reprise du titre soul sixties de The Shirelles, mais non ! Un titre reggae roots à souhait. Mention spéciale pour cet artiste qui passe du style lover au rub-adub avec aisance.
EP1
STILL PUSHING
REPORT LIVE LOU DOILLON au CARGO (Arles)
FEU ! CHATERTON : Ici le jour (a tout enseveli) Label :Barclay Par Alice n août puis en septembre, on se prend soudainement un Pont Marie et un Boeing en pleine face. Personne ne s’y attendait. Première impression : on se demande si Feu ! Chatterton n’aurait pas le mal des transports… On découvre en fait deux titres plus énergiques que ceux de l’EP précédent, on a le cœur qui fait boum boum. Nous voilà rassurés, ils en ont encore sous le coude. 16 octobre, date de sortie : on écoute enfin leur nouvel album Ici le jour (a tout enseveli). Petit tour d’horizon des nouveaux titres. On retrouve le rock déstructuré et la voix envoûtante d’Arthur, qui chante toujours en français. L’album s’ouvre sur Ophélie, un titre mi-rock, mi-blues, entre western et poésie. On en devient Fou à lier, tellement le groupe fait sonner la langue française et raconte des histoires comme personne. Ces deux nouveaux titres sont les plus entrainants de l’album, avec Boeing et La Malinche. Puis on continue notre voyage, on se promène Le Long du Léthé, Vers le pays des palmes, puis vers Harlem. Plus tranquille, on retrouve les berceuses engagées du groupe, mais qui nous dirigent tout droit vers l’enfer, jusqu’au Côte Concorde. Soudain, on prend la Porte Z, et là on se sent bouillir de l’intérieur. Les basses nous font vibrer, jusqu’à tomber sur Les Camélias qui clôt l’album en beauté. Feu Chatterton ! continue de nous parler de nature, de mythologie et de ce qui compose notre quotidien. La musique quant à elle reste palpitante, sombre, juste et percutante. Le groupe livre ici un superbe album, naviguant toujours entre apocalypse et espoir.
YOU AND MY BUDDY
le concert est complet depuis un petit moment déjà. Le Cargo de Nuit, en plein centre ville, non loin du quartier historique de la Roquette, est un lieu qui fête ses 20 ans d’existence. Petite salle labellisée SMAC (Scène de Musiques Actuelles), l’endroit est chaleureux et à taille humaine, avec des allures de navire où le bar à vins côtoie la salle et la mezzanine, et où il fait bon déguster quelques tapas avant le concert. A seulement 2h40 de Lyon. Lou Doillon arrive sur scène dans le tempo lancinant
de Good man … La silhouette gracile de la jeune femme paraît plus affirmée aujourd’hui. On se rappelle encore son arrivée timide à l’Epicerie moderne, dans les pas de Jane Birkin, le mimétisme était flagrant. Dans son tailleur seventies noir rayé, un savant mix avec un tee shirt noir délavé arborant une pin-up et des bottines en piton noir et grises, l’allure est plus rock que jamais …(ce qui nous rappelle sa version de Should I stay or should I go il y a deux ans, toujours à l’Epicerie). Nous avons droit aux 11 titres de son dernier album, savamment mêlés à 7 titres du premier. Une version de So still en acoustique berce le public, ainsi que ICU ou Robin Miller ... Après le troisième titre, Where to start, Lou nous présente ses musiciens, dont on sent la complicité puisque ce sont les mêmes depuis le début, et ça joue vraiment bien, les regards complices fusent et on sent qu’ils prennent du plaisir, ils ne font pas juste « le job ». Mention spéciale à la version de Defiant qui emballe apparemment tout le monde à bord du Cargo, puisqu’on pourrait presque le sentir tanguer. Lors du premier rappel, elle nous offre une version de Places qui monte en puissance à l’aide de stroboscopes énervés, on se sent partir, les musiciens aussi, ils restent figés les yeux fermés autour de Lou un long moment après ça …On reprend aussi notre respiration quelques secondes plus tard, pour dire au revoir à Lou qui revient pour un deuxième rappel avec Weekender baby, toute seule, en acoustique. I C U soon, rendezvous au Transbordeur, un autre navire du genre ... Par Julie Chazal Prochain concert : 28/11/15 - Transbordeur - Lyon Eliott Jane en 1 ère partie www.zyvamusic.com \ 33
PORTRAIT
LAURENT PIERSON
La promotion de spectacles “comment faire briller sans gloss”
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aurent Pierson est responsable de la communication de la société de promotion de spectacles Les Derniers Couchés. Ce jeune champardennais arrive sur Lyon en 95 pour faire ses études. Il partage son amour de la scène en « jouant au manager » avec le groupe Mind the Step, qui connut son heure de gloire nationale. Sa mission : rechercher les distributeurs et faire la promotion du groupe. Il intégrera la Lyonnaise Des Flows (avec Eric Bellamy) pour la gestion d’une section rock en parallèle de ses études. Une belle expérience avec des projets phares de l’époque (IPM dédicace Tonton Lulu- ou autre Stereotypical Working Class). « C’était génial j’ai passé trois ans là- bas avec des gens formidables ». En 2003 Laurent reprend les bancs de la fac avec un cursus de gestion de carrière d’artistes, et en 2005 il entre chez Arachnée Concerts en tant qu’assistant communication. « J’arrivais tout auréolé de mon diplôme de gestion et management de carrières artistiques et ils m’ont pris parce que j’avais fait de la distribution de flyers à la Lyonnais des Flows ! ». A la mort de Pierre-Yves Denizot, fondateur d’Arachnée Production, « les principaux lieutenants ont monté Les Derniers Couchés, et comme ça se passait plutôt bien avec eux, ils m’ont demandé de les suivre, et moi ça m’amusait d’être dans un nouveau projet ». Actuellement le plus gros de l’effectif est basé à Clermont-Ferrand. Laurent est donc le relais sur la gestion au quotidien de la boîte. Vouée à la promotion locale, la structure est chargée de la billetterie, de la technique, et de la communication avec pour mission de mettre en vente le spectacle, remplir la salle et organiser la date. Vous l’aurez compris c’est
un métier où l’on touche à tout : « On a tous un rôle mais on a aussi conscience du boulot des autres pour que ça fonctionne bien ». Cette pure passion pour le spectacle peut se résumer à « l’envie d’être derrière la scène, plus que devant ». Laurent aurait aussi bien pu aller vers d’autres types de manifestations. «J’aurais pu intégrer une boîte qui n’organise que des spectacles de fin d’année dans les écoles, ça m’aurait bien plus aussi ».Mais avec LDC, c’est une histoire forte qui dure maintenant depuis 8 ans, « et ça se passe super bien ». Alors oui, il ne faut pas trop compter les heures, c’est un métier qui demande beaucoup de rigueur et de facultés d’adaptation à des situations qui ne sont pas prévues. « C’est un boulot à la fois super carré et à la fois où tu as des contraintes, qu’elles soient financières, techniques ou autre… et l’idée c’est de faire le mieux possible en fonction de ces contraintes, faire briller sans gloss ». La structure gère entre 160 à 180 spectacles par an et Laurent se doit d’opérer de grandes réflexions sur la stratégie de communication globale à mettre en place.Cette stratégie implique une communication institutionnalisée de manière à ce que l’ensemble des artistes soient représentés. En parallèle, une communication plus spécifique est orchestrée, en regroupant des artistes auprès d’un média, avec une sélection correspondant à la cible. « Il faut que tu aies un maximum de gens qui viennent à un spectacle et en ressortent avec le sourire et le sentiment d’avoir passé une super soirée, que ça soit pour aller voir Lorie ou les Foo Fighters ! ». Laurent se voit bien continuer chez LDC, il a trouvé son épanouissement professionnel dans cette structure qu’il a vu grandir. « Sans aucune hésitation, c’est une histoire de personnes, on parlait de la Lyonnaise Des Flows, c’est pareil, ce sont des personnes avec qui j’ai envie de travailler ». + d’infos sur www.lesdernierscouches.com Par Hedi Mekki
participez à la chasse au lumignon ! Quelques jours avant la Fête des Lumières, embarquez dans une série de 9 énigmes qui vous conduiront dans chacun des arrondissements. Collectez ainsi des indices qui vous donneront accès à l’énigme finale et au trésor*. infos et inscriptions sur fetedeslumieres.lyon.fr *Inscription possible pendant toute la durée du jeu.
En collaboration avec Lyon City Crunch
o r g a n i s at i o n
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p a r t e n a i r e s f o n d at e u r s
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