SOMMAIRE PAGE 4 et 5
LA PAROLE DU PRESIDENT LA VIE DE L’AMICALE
PAGE 6 PAGE 7
Commémoration du 93e Anniversaire de l’Armistice de 1918 à Nice 25e Anniversaire du Téléthon à Nice - Place Garibaldi
DEVOIR DE MÉMOIRE PAGE 8 PAGE 11 PAGE 13 PAGE 17 PAGE 18
PAGE 20 PAGE 26
Sidi-Brahim et Malmaison 2011 dans les Alpes-Maritimes Monument national des Chasseurs Carré Militaire cimetière de Caucade - Nice Les hommesde Narvik - Destins Cérémonie au tombeau des Chasseurs Méssage de Monsieur le Président de la République Cérémonie d’Hommage aux soldats morts pour la France Vendredi 11 novembre 2011 Récits de combats de la Malmaison Pensée pour un jeune soldat...
CLIN D’ŒIL HISTORIQUE PAGE 28 PAGE 31 PAGE 33 PAGE 35 PAGE 39
Correspondance Adc Metz Le 22e BCA durant la Grande Guerre Sur la crêtes des Ouacifs (suite) Avis de Recherche La prière du chef de poste
ACTUALITÉ ARMÉE DE TERRE PAGE 40
Bourg-Saint-Maurice prépare l’après «7» •2•
Sommaire
SOLIDARITE PAGE 41 PAGE 42 PAGE 43
Une carte pour Noël pour chaque soldat Plaque funéraire Soutien projet montagne Lycée Pierre Beghin
RELATIONS EXTÉRIEURES PAGE 44 PAGE 46
Remise de Fourragère à Saint Amarin Commémoration Armistice Italien La Brigue
LE CARNET PAGE 47 PAGE 50 PAGE 53 PAGE 54 PAGE 55 PAGE 56 PAGE 57 PAGE 58
Carnet de santé / Nos Peines Avis de recherche «Administratif» Calendrier prévisionnel des Activités 2012 Distinctions / Avis de recherche Pour rire... / Féliciitations Remerciements Quizz du 22e BCA Modifications coordonnées
•3•
Sommaire
LA PAROLE DU PRÉSIDENT Bonjour à toutes et à tous,
A l'heure ou vous lirez ces lignes, la période des préparatifs des fêtes de fin d'année battra son plein, mais pour l'amicale, ce sera aussi l'heure des bilans et des prévisions d'activités pour l'année nouvelle...avec, entre autres sujets d'importance, le renouvellement des 6 membres du tiers sortant du conseil d'administration, dont le président et 2 vice-présidents! Le conseil d'administration du 20 décembre étudiera les 5 demandes de renouvellement de candidature qui ont été déposées-en effet, le sixième membre sortant, et par ailleurs unique candidat à la présidence, a jeté l'éponge le 15 novembre dernier! Aucun autre candidat ne s'étant déclaré à ce jour, certains ont déjà commencé à me "mettre la pression" en oubliant que l'année dernière, suite à mon déménagement pour Grenoble, c'est avec réticence que j'avais accepté de terminer la troisième année de mon mandat en raison des lourdes contraintes liées à l'éloignement! Qui plus est, cette troisième année de mandat n'a pas été aussi "enthousiasmante" que les deux premières...Il m'est souvent arrivé de douter! Quelques exemples: avec plus d'une centaine de membres de l'amicale résidant dans le 06, je n'ai jamais vu, en 3 ans, ce nombre de tartes rassemblées et, quand il y en a, nombre d'entre’ elles viennent souvent de bien plus loin que le haut pays niçois! Que dire de mes fréquentes "supplications" pour obtenir cotisations, photos, numéros de cartes du combattant, renvois des pouvoirs pour les conseils d'administration et assemblée générale, ou bien encore tout simplement les réponses aux invitations pour nos rassemblements....Il en va de même pour mes "appels à l'aide" pour la recherche de documents et d'articles pour « Nul Ne Crains » et le site internet....Et que dire, surtout, de la désaffection croissante des bénévoles pour la gestion de l'amicale: c’est ainsi qu'en juin dernier, sans la générosité d'Yves Pellegrin et de Jacques Bonavita qui nous ont "sauvé la mise" en reprenant la •4•
Le Président
trésorerie, notre amicale a bien failli mettre la clef sous la porte.....Inutile, je pense, de vous rappeler leur âge et les difficultés qu'ils affrontent tous les jours? Eh bien aucune voix ne s'élève pour réclamer les cahiers de comptes, et faire voir à nos anciens qu'ils ne sont pas les seuls à savoir faire preuve de solidarité et de générosité! Mais il également vrai que: " Quand je me regarde, je me désole....mais quand je me compare, je me console!" ...... Je suis bien conscient que nous sommes loin d'être les seuls à constater un déficit d'engagement des bénévoles, et que presque partout, l'individuel semble avoir pris le pas sur le collectif… Quoiqu'il en soit, j'ai aujourd'hui beaucoup de mal à prêter une oreille attentive à ceux qui cherchent à nouveau à me persuader de poursuivre le chemin en tête de la cordée du 22....car une cordée ne peut fonctionner qu'avec la participation de TOUS car c’est TOUS ensemble que nous pourrons construire et avancer. Alors, formulons des vœux pour que la nouvelle année nous permette de dépasser nos égoïsmes, et démontrer notre capacité à être solidaire pour nous montrer digne de l'héritage hors du commun laissé par nos anciens: dévouement, sacrifice de soi, abnégation, respect et service des autres..... Pour conclure, je vous souhaite du fond du cœur d'excellentes fêtes, et surtout une très, très bonne année 2012, avec tout plein de bonnes choses, notamment la santé pour vous et vos familles... Longue vie également à notre amicale. Qu'elle vive encore au moins aussi longtemps qu'elle a vécu: elle aura 60 ans le 8 mai 2012 (JO du 8/05/1952 sous le n° 4138)....Alors, rendez-vous le Lundi 4 Juin devant l'ancien quartier Saint Jean d'Angely à Nice pour fêter, avec la fanfare du 27e BCA, comme il se doit cet anniversaire !
Gérard LIEBENGUTH
•5•
Le Président
COMMEMORATION DU 93° ANNIVERSAIRE DE L'ARMISTICE DE 1918 A NICE Nous étions comme il se doit présents sur les rangs pour ce 93°anniversaire... le matin à Villefranche avec Alain Barale et Jacques Bonavita avec leurs fanions, et l'après midi à Nice, renforcé de Fabrice Ghérardi avec le fanion du 24°BCA ! Sur les rangs des «anciens», quelques connaissances et amis, dont le colonel Béraud et madame, ainsi que le LcL Georges Tremoulet, dont le fils Frédéric, commandant de réserve au 3°RAMA de Canjuers commandait les troupes.... Michel Laugier et Laurent Icardo étaient en costume d'époque et Laurent assurait le reportage photo et nous l'en remercions !
•6•
La vie de l'amicale
25° ANNIVERSAIRE DU TELETHON A NICE - PLACE GARIBALDI En ce qui nous concerne, ce n'est que la troisième année, mais en dépit de quelques défections au sein de l'équipe "habituelle", l'Amicale Nationale du 22°BCA a quand même réussi à "armer" un stand... heureusement nos principaux «fournisseurs» ne nous avaient pas fait défaut: Michelle Avigdor et ses délicieuses confitures, Francine Barale, Christine Tremoulet, Marie Amision pour les pâtisseries et viennoiseries, sans oublier l'organisateur Jacques Bonavita avec ses pissaladières... pour compléter le tout, quelques articles du vide greniers de Georges Tremoulet, agrémentés d'articles du «Foyer du Chasseur» de l'amicale proposés par Alain Barale et William Amision! Au bilan, et bien nous avons remis modestement 262 euros... mais comme on dit, «les petits ruisseaux font les grandes rivières!» Même la météo, qui était catastrophique pendant la nuit et menaçante au petit matin, s'est petit à petit améliorée pour finir par un beau soleil... alors félicitations, et un très grand merci à tous les donateurs et à toute l'équipe qui a mis sur pied un superbe stand ! Rendez-vous à l'année prochaine....
•7•
La vie de l'amicale
SIDI-BRAHIM ET MALMAISON 2011 DANS LES ALPES MARITIMES Chaque année, à la fin du mois d’octobre, l’Amicale Nationale du 22eBCA se rassemble à Villefranche-surMer pour rendre hommage aux 450 cadres et chasseurs du 24eBCA tombés dans la vallée de l’Ailette, du 23 au 25 octobre 1917, lors de l’offensive de la Malmaison… En effet, depuis des années, l’amicale du 22eBCA organisait cette commémoration conjointement avec l’amicale du Bataillon de la Garde. En 2009, lors de la dissolution de l’amicale du 24eBCA de Villefranche, les anciens du 22 se sont engagés à poursuivre ce devoir de mémoire : Cependant, soucieux de ne pas multiplier les manifestations et d’alléger les charges d’organisation sur une courte période, nous avons décidé de commémorer conjointement la Sidi Brahim.et les combats de la Malmaison. Ce 29 octobre 2011, nous n’avons donc pas failli à notre devoir, même si l’organisation a été moins simple que les années passées... à commencer par le curé de Villefranche, qui nous a fait faux bond au dernier moment pour célébrer un baptême ! En conséquence, faute d’avoir réussi à trouver un autre prêtre disponible, il nous a fallu renoncer à notre traditionnel office religieux dans cette magnifique église Saint-Michel de Villefranche... Inutile de vous dire la déception de nombre de nos anciens, frustrés de ne pouvoir se recueillir et prier pour tous les chasseurs tombés à Sidi-Brahim, à La Malmaison, mais également lors de tous les conflits- notamment en Afghanistan, où chaque BCA a perdu un chasseur... Difficile aussi de ne pas pouvoir profiter de ces moments privilégiés pour prier également en mémoire de ceux de nos compagnons (ou de leurs proches) qui ont posé définitivement leur sac cette année et notamment Gisèle Pellegrin, la dernière en date, épouse de notre fidèle et dévoué Trésorier Yves Pellegrin... Le couple venait de fêter •8•
Devoir de mémoire
ses noces de diamant en février 2011 ! Après les effusions des retrouvailles dans l’enceinte de la Citadelle, notre ami Henri Pommier a lancé quelques ordres et c’est en cortège, derrière nos fanions et les bannières de nos amis Alpini qui suivaient la sympathique fanfare de Villefranche, que nous avons rejoint le monument élevé à la mémoire des chasseurs alpins des 24e et 64e Bataillons. Après la mise en place du dispositif au pied du monument (avec en fond de tableau la splendide rade de Villefranche) Franck Combe et Jean Paul Giraud ont procédé à la montée des couleurs. La gerbe de l’amicale a été déposée par son président Gérard Liebenguth, accompagné du Colonel Boulle, vice-président de l’Union des Troupes de Montagne, de M. Jacques Visconti, notre président régional de la FNAC, et du Capitaine de Vaisseau Moretti, représentant le DMD 06 retenu par la mise en place du G20 à Cannes… Ce fut ensuite la gerbe de la municipalité, déposée par M. Gérard Grosgogeat, Maire de Villefranche, accompagné de Maître Beck, représentant M. Eric Ciotti, président du Conseil Général , et de M. le Maire de Beausoleil. Minute de silence, SidiBrahim et Marseillaise reprise en chœur par tous les participants avant que les personnalités ne saluent et remercient tous les porte-drapeau, porte-fanion et porte-bannière des Alpini. Retour en fanfare vers la première cour de la citadelle aux accents de «l’écho de la Rochotte» et lecture des combats de la Sidi-Brahim par le vice-président Georges Tremoulet, suivie d’une magistrale évocation des combats de la Malmaison par notre historien, le colonel Henri Béraud. Il a ensuite bien fallu sacrifier aux prises de parole mais, en raison de la célébration d’un mariage en mairie notre ami M. Gérard Grosgogeat , maire du lieu, a , une fois n’est pas coutume, parlé en premier pour saluer tous les participants et les remercier de leur fidélité à cette commémoration, à laquelle la ville de Villefranche est tout particulièrement attachée…Ce fut ensuite à notre président Gérard Liebenguth de profiter de son temps de parole pour rappeler que •9•
Devoir de mémoire
s’il est bien sûr très important de se souvenir et d’honorer nos anciens, il faut aussi et surtout soutenir à fond les chasseurs de nos 4 derniers bataillons bleus qui, de la Côte d’Ivoire à l’Afghanistan, démontrent chaque jour qu’ils sont les dignes héritiers de leurs glorieux anciens…à l’image des chasseurs du 27eBCA qui viennent de s’envoler tout récemment pour leur second mandat en Kapisa, et ce au sein du GTIA- armé par les soldats de montagne de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne, surnommée par certains la « Brigade Afghane » ! Ensuite, en attendant la fin de la cérémonie du mariage, chacun fut convié à visiter le musée du 24eBCA, inauguré le 3 octobre 1985 par le regretté général Bayle qui nous a quittés au début de l’été dernier. La Marche Nuptiale (interprétée par la fanfare pour l’arrivée des mariés) et le retour du Maire ont réuni tous les participants autour du verre de l‘amitié et pour quelques photos souvenirs ! Ensuite direction la seconde cour de la citadelle pour un repas de cohésion d’une soixantaine de couverts sous le « marabout » mis gracieusement à notre disposition par la municipalité. Décoration « chasseur » de rigueur et animation musicale de grande qualité par notre major Serge Carpentier, ancien de 13 bataillons de chasseurs..excusez du peu ! Après la lecture du menu par le popotier, convivialité et amitié de rigueur pendant les agapes concoctées par notre traiteur grassois Pascal LAMBERT …Au final, ce fut la traditionnelle lecture des refrains grâce à laquelle on put constater que certains de nos compagnons ont connu de nombreuses garnisons … A l’issue d’une Sidi-Brahim tonitruante, les convives ont été invités à retirer leurs lots d’une tombola magistralement organisée par la famille Tremoulet…Enfin, place à la danse…avec malheureusement de plus en plus de difficultés pour les plus anciens- mais après tout, on ne peut pas être et avoir été… Les meilleures choses ayant une fin, chacun a rejoint sa garnison vers les 17h, pendant que les habituels organisateurs démontaient les décorations, rangeaient et nettoyaient le marabout afin de le restituer à la municipalité en parfait état….Un très grand merci à toute l’équipe d’Alain Barale qui a œuvré avant, pendant et après pour que la réussite soit au rendez-vous ! Colonel Henri BERAUD
• 10 •
Devoir de mémoire
MONUMENT NATIONAL DES CHASSEURS CARRE MILITAIRE - CIMETIERE DE CAUCADE - NICE Le Monument National des Chasseurs a été érigé au Carré Militaire du cimetière de Caucade, à Nice à la mémoire des 82 045 Officiers, Sous-officiers, Caporaux et Chasseurs de tous les Bataillons de France, morts au Champ d’Honneur pour la Patrie pendant la Première Guerre Mondiale (dont 49 officiers, 109 sous officiers et 1226 caporaux et chasseurs du 22e BCA !). Les lecteurs assidus du Cor de Chasse se souviennent peut être que la rédaction lui avait consacré un article dans le numéro 322 de janvier 1965... mais depuis, "silence radio" et, année après année, ce magnifique monument est de moins en moins fréquenté, même le 2 novembre! Quand on pense qu'à l'époque, ce département fut quasiment le berceau des bataillons de chasseurs alpins, on se demande pourquoi on ne reçoit pas plus souvent la visite d'un des membres de l’administration centrale de la FNAC... Revenons-en à notre Monument National des Chasseurs, réalisé à l’initiative de la Société Amicale des Anciens Chasseurs à Pied et Alpins de Nice, des AlpesMaritimes et de la Principauté de Monaco. Le comité de réalisation était présidé par le Général CORBILLET, ancien commandant de la 29°DI en 1914, avec le soutien de deux illustres Présidents d’Honneur : - M. Raymond POINCARE, ancien Président de la République, Président du Conseil des Ministres et ancien du 11e BCA, - le Maréchal PETAIN, ancien du 24e BCA. Les plans et les croquis du monument ont été réalisés bénévolement par les architectes BARBET et AUBERT- ce dernier étant ancien du 27e • 11 •
Devoir de mémoire
BCA et titulaire de la Croix de Guerre. Le monument, qui mesure 5m50 de hauteur, a été construit par les frères DUNAN ; il est de style égyptien modernisé, et ses lignes sobres et élégantes sont remarquables par leur noblesse et leur pureté. La statue grandeur nature du Chasseur Alpin en pèlerine est l’œuvre du sculpteur MAUBERT. Vingt quatre obus de 300mm montaient la garde d’honneur autour du monument ; ils étaient reliés entre eux par une chaîne en bronze, dont chacun des 500 maillons portait le nom d’un chasseur, son grade et son bataillon…..prix du maillon gravé: 20 francs de l’époque ! Les obus ont aujourd’hui laissé la place à des bornes en pierre, mais la chaîne garde toujours le périmètre ! La première pierre du monument fut posée le 17 mars 1922, et son inauguration par le Maréchal PETAIN eut lieu le Dimanche 23 avril 1922 , en présence du Drapeau des Chasseurs et sa garde du 8e BCP (venus de Metz) et des Fanions de Guerre de tous les Bataillons de Chasseurs à Pied et Alpins. Les honneurs étaient rendus par les 22e, 24e et 25e BCA avec leurs cors, clairons et fanfares. Monseigneur CHAPON, évêque de Nice procéda à la bénédiction du monument, et Monseigneur CABANEL célébra la Messe de Requiem. L’entretien du monument et du carré était assuré par la Société Amicale des Anciens Chasseurs à Pied et Alpins de Nice, des AlpesMaritimes et de la Principauté de Monaco, qui s’en acquittait grâce aux dons des familles de Chasseurs, des Anciens Chasseurs et des Groupements et admirateurs des Diables Bleus…Cette mission incombe aujourd’hui au Souvenir Français- secondé par l’Amicale Nationale du 22e BCA! Chaque année, le 2 novembre, les amicales Chasseurs des AlpesMaritimes se rassemblent devant le monument pour rendre hommage à ces glorieux combattants. Mais, le 2 novembre 2012, nous fêterons le 90° anniversaire du monument peut- être en comité restreint, comme chaque année, mais je ne vous le cache pas : nous espérons que cet article provoquera un électrochoc qui nous permettra d’être bien plus nombreux à Caucade afin de prier pour nos morts. « Au 22, on s’estime ! » Gérard LIEBENGUTH • 12 •
Devoir de mémoire
LES HOMMES DE NARVIK - DESTINS Le 7 juin 1940, les ré-embarquements de cette très cosmopolite 1re Division Légère de Chasseurs sont terminés et les Alliés repartent avec l’impression d’avoir remporté une victoire, même si elle est sans lendemain… Le Gebirgsjäger Régiment 139 : Alors qu’acculés à la frontière suédoise, les Allemands s’apprêtent à passer en Suède, ils sont surpris par l’incroyable nouvelle du départ des Alliés. Pensant à un « piège grossier », ils réoccupent très prudemment Narvik. Le 9 juin, c’est la « corrida » dans les rues désertes de la ville pour récupérer les 70 mulets français qui y ont été abandonnés… On sera obligé de capturer au lasso les derniers « résistants ». Tous ces équidés seront incorporés dans la Wehrmacht. La nouvelle de la « reprise » de Narvik sera proclamée comme une « victoire » par la propagande nazie et le Général Dietl, commandant la 3e Gebirgsdivision, portera désormais le titre de « héros de Narvik ». Tous les militaires allemands ayant participé à ces combats auront droit au port d’un écusson de bras : le « Narvikschild ». L’année suivante, c’est la campagne de Russie. Après avoir traversé la Finlande du Nord, la 3e Gebirgsdivision est stoppée à moins d’une centaine de kilomètres du port de Mourmansk grâce à la rusticité et au patriotisme viscéral du soldat russe. Suivront trois années de guerre de position pour le Gjr 139, dans les pires conditions polaires, au bord de l’Océan Glacial. En 1944, c’est la longue retraite jusqu’au nord de la Norvège et au mois de mai 1945, la reddition aux Britanniques. Le « Réduit Breton » (juin 1940) : Après plusieurs transbordements sur des navires anglais, la 1re DLCh navigue vers la Grande Bretagne. Le 10 juin, en apprenant la nouvelle de l’entrée en guerre de l’Italie, c’est l’indignation chez les chasseurs alpins suite au « coup de poignard dans le dos » et ils ragent de ne pouvoir être sur le front des Alpes… • 13 •
Devoir de mémoire
Après deux jours de mouillage à Greenock, direction la Bretagne. En effet, le gouvernement français a le 12 juin, projeté de se replier sur Bordeaux ou Quimper pour y constituer un « réduit breton ». Une chimère de plus de la part de nos dirigeants… Tandis que le 6e BCA, la 13e DBMLE et les chasseurs polonais débarquent à Brest, les 12e et 14e BCA descendent de bateau à Lorient les 14 et 15 juin. Toutes ces unités, embarquées en chemin de fer, prennent la direction de Dinan et de Dol. Le 18 juin, la 1re DLCh est obligée de faire demi-tour et ses trains vont faire la course avec les motorisés allemands. Les 6e , 12e BCA et la « 13 » réussissent à ré embarquer de justesse à Brest. Mais, à l’arrivée du 14e BCA, il n’y a plus de bateaux. Utilisant les véhicules abandonnés par les Anglais, la partie principale du 14e BCA se rend à Concarneau tandis que ses deux premières compagnies sont en grande partie capturées à leur descente du train… A Concarneau, les chasseurs embarquent sur de petits bateaux de pêche : le patron à la barre, les alpins à la manœuvre des voiles : ils rejoindront ainsi l’estuaire de la Gironde. La brigade de chasseurs polonais qui s’était installée dans la région de Combourg a été prévenue trop tard du repli de la division. Le Général Sziszko décide de dissoudre les quatre bataillons de sa brigade pour former des petits détachements qui n’auront qu’un seul objectif : rejoindre un port de l’Atlantique pour continuer la lutte en Angleterre. En ce jour historique du 18 juin 1940, la brigade des chasseurs polonais du Podhale a cessé d’exister ! Seuls quelques éléments parviennent à embarquer à Brest, Quiberon et même Saint-Jean de Luz… Les artilleurs du 2e Groupe Autonome d’Artillerie Coloniale qui ont été débarqués à Brest sans canons (on les a fait sauter avant de quitter la Norvège) ont été dirigés sur Saint Igneuc. Ils sont armés d’un FM et de quelques fusils par batterie. Le 19 juin, en début d’après-midi, la gendarmerie prévient le groupe que les Allemands sont à une heure de marche… • 14 •
Devoir de mémoire
Sans ordre de la division (elle est déjà en Angleterre depuis la veille), le commandant Steiger décide de porter son groupe vers la côte. Le lendemain matin, jugeant la captivité inévitable, il prescrit à ses subordonnés de se disséminer… Beaucoup seront faits prisonniers. Les « Hommes de Narvik » qui n’ont pu s ‘échapper de France ne seront pas tous capturés. Arrivée dans l’estuaire de la Gironde, la partie principale du 14e BCA est regroupée au camp de Souges avec tous les isolés de la 27e demibrigade de chasseurs alpins. Recomplété à trois compagnies à Bayonne, le bataillon est motorisé. Mais nous sommes le 24 juin, veille de l’Armistice… Et pourtant, ces chasseurs alpins sont encore décidés à se battre malgré la floraison de drapeaux blancs aux fenêtres des habitations du sud de la Loire(le 14e BCA sera dissous le 31 juillet 1940). Après l’Armistice, environ 500 chasseurs polonais qui ont réussi à rejoindre la zone Sud seront démobilisés, puis regroupés en un « groupe de travailleurs étrangers »… Un choix difficile ! Les rescapés de la 1re DLCh en Grande Bretagne sont dirigés sur le camp de Trentham Park. Là, après l’appel historique du 18 juin par le Général de Gaulle, on leur soumet le choix suivant : rentrer en France (via le Maroc) avec le Général Béthouart ou rester sur place avec le Général de Gaulle pour continuer la lutte. Plus de 900 légionnaires, soit environ la moitié de l’effectif, choisissent la France Libre. La 13e DBMLE va abandonner sa mission « montagne » en passant par l’Afrique, l’Italie et la France, jusqu’à son arrivée dans les AlpesMaritimes (mars1945), où elle participera aux durs combats de l’Authion (avril 1945). Pour les chasseurs alpins, le choix est crucial : obéir et rentrer dans leurs foyers, ou rester en Angleterre pour une aventure aléatoire avec le Général de Gaulle. • 15 •
Devoir de mémoire
C’est la solution de facilité qui va l’emporter, et la quasi-totalité des 6e et 12e BCA va se faire rapatrier. Seuls, 9 officiers, 16 sous-officiers et une trentaine de caporaux et chasseurs (la plupart du 6e BCA) ont décidé de se battre jusqu’à la libération de la France- c’est-à-dire moins de 2 pour cent, pourcentage qui sera aussi celui des Résistants actifs de la France occupée. Le 6e BCA, fanfare en tête, fera une rentrée triomphale dans Grenoble en liesse, le 21 août, puis ce sera la démobilisation de tous les réservistes tout comme au 12e BCA. A la section administrative du 2e GAAC, restée en Angleterre, seuls 1 Lieutenant et 4 « bigors » rejoindront les FFL. Quant aux chasseurs polonais du Podhale, comme on ne leur demandera pas leur avis, ils vont continuer à se battre pour la libération de leur patrie et on va les retrouver à Tobrouk, à Cassino, en Normandie… En Grande-Bretagne, on constitue un petit « bataillon de chasseurs FFL », composé de jeunes évadés de France et de Français de l’étranger. Portant la « tarte », on veut en faire un bataillon à l’image du 6e BCA mais, au bout de 5 mois, amère déception : le bataillon est transformé en unité d’instruction pour fournir des gradés et des spécialistes destinés aux bataillons de marche composés « d’indigènes africains » formant alors l’essentiel des forces destinées à la libération de la France métropolitaine… Curieux destins pour tous ces « hommes de Narvik », qui ne pensaient certes pas à une telle issue lors de leur campagne de Norvège…
Henri BERAUD
• 16 •
Devoir de mémoire
CEREMONIE AU TOMBEAU DES CHASSEURS Notre ami Jean Florence nous fait parvenir un article paru dans « Dernières Nouvelles d’Alsace » : Ce dimanche 14 août, le cimetière militaire français du Wettstein a été le cadre de la traditionnelle cérémonie souvenir de la fin de la guerre 1914/1918. Cette commémoration rend hommage au sacrifice, lors des combats qui ont ensanglanté le Linge et ses environs, de milliers de jeunes soldats. La manifestation est chaque année depuis 1922, organisée le 2e dimanche d’août par l’amicale des Diables Bleus et la commune d’Orbey. En juillet 1915, plus de 40 bataillons de chasseurs se sont succédé sur ces hauteurs et furent opposés aux troupes d’élite de l’armée allemande. Les positions ennemies fortement défendues ont laissé peu de chance aux attaques d’aboutir, au milieu de ce qu’on pouvait qualifier d’hécatombe programmée. Dans ces combats acharnés de l’absurde, qui ne répondaient à aucun rôle stratégique, l’obstination des états majors français et allemands fut à l’origine de la mort de 17000 jeunes français et allemands. Ce sont les Allemands eux-mêmes qui ont baptisé le Linge « Tombeau des Chasseurs ». C’est en mémoire de tous ces héros, fauchés à la fleur de l’âge, qu’un office religieux est célébré au cœur de la petite chapelle, dans un environnement de croix alignées. La météo particulièrement clémente a favorisé le déplacement d’une foule nombreuse, parmi laquelle une forte délégation d’anciens chasseurs dont plusieurs en tenue. D’autres armes étaient également présentes- notamment une délégation toute symbolique de militaires allemands en uniformes. Les anciens combattants et plusieurs associations patriotiques étaient représentés par leurs porte-drapeau et fanions. Une lettre émouvante de 1923 a été lue par Yann, jeune de la commune, dont voici un extrait: « voyageur, arrête-toi, découvre-toi devant la dernière demeure de ces héros ; laisse ton regard ému suivre l’alignement militaire de ces tombes où jeunes et vieux sont réunis dans un commun sacrifice ».
• 17 •
Devoir de mémoire
Message de Monsieur le président de la République Cérémonie d’hommage aux soldats morts pour la France vendredi 11 novembre 2011 Il y a quatre-vingt-dix ans, au petit matin du 28 janvier 1921, dans un silence qui incarnait à lui seul le deuil de tout un peuple, le Soldat inconnu était inhumé sous l’Arc de Triomphe. La République consacrait le monument élevé aux victoires de la Révolution et de l’Empire à la dépouille d’un simple soldat tombé au cours du conflit le plus meurtrier de toute notre Histoire. À travers lui, la France rendait donc hommage à tous ceux qui, comme lui, avaient sacrifié leur vie sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Chaque jour, depuis, le ravivage de la Flamme du Souvenir est là pour perpétuer cet hommage et rappeler l’immensité, aujourd’hui presque inconcevable, du sacrifice. Au fil du temps, les morts de la seconde guerre mondiale, d’Indochine et d’Afrique du Nord furent à leur tour honorés sous l’Arc de Triomphe, mais le 11 novembre est resté une journée consacrée au seul souvenir des soldats tombés au cours de la guerre de 14-18. La disparition du dernier combattant du premier conflit mondial, le 12 mars 2008, et la perspective des manifestations qui commémoreront, dans deux ans, le centenaire de la Grande Guerre, impliquaient de faire évoluer la portée symbolique de la journée nationale du 11 novembre. La pérennité du culte qui est rendu quotidiennement sur la place de l’Étoile au souvenir du Soldat inconnu, incarnation même du sacrifice du combattant, permet d’établir une filiation directe entre les différentes générations du feu. C’est le même sang, celui d’un même peuple, qui a été, à chaque fois, versé pour la France et ses valeurs. Que nos soldats soient nés sur le sol de notre pays ou aux confins de nos anciennes colonies, ils sont les enfants d’une même France, les soldats d’une même République à laquelle ils ont fait le don ultime, ce • 18 •
Devoir de mémoire
don sur lequel personne ne peut jamais revenir, celui de leur vie. Ces vies ont été données pour que la France demeure et pour que la République perdure. Quel que soit le lieu, quel que soit le moment de notre Histoire, ce don est sacré et il mérite le même hommage, la même reconnaissance, la même ferveur. La mort au service de la France ne fait pas de différence. Le champ d’honneur est de toutes les guerres et de tous les conflits qui ont impliqué notre pays. C’est pour cette raison que désormais, chaque 11 novembre, tous ceux qui ont donné leur vie pour la France, que ce soit pour la défense de la Patrie ou lors des opérations extérieures auxquelles notre pays participe, seront également associés à cet hommage solennel de la Nation. Aujourd’hui, en ce début de XXIe siècle, nos troupes sont engagées en Afrique, au Proche-Orient, en Afghanistan et des soldats continuent à tomber sous le drapeau français pour que notre drapeau, lui, jamais ne tombe. Il est juste et légitime que ces soldats rejoignent désormais dans la commémoration ceux qui les ont précédés dans le sacrifice au cours du XXe siècle, au service de notre destin et de nos valeurs, pour que vive la République et que vive la France. Nicolas Sarkozy
• 19 •
Devoir de mémoire
RECIT DES COMBATS DE LA MALMAISON Notre amie, Madame Jannine Pignard, nous fait parvenir un document relatant les combats de la Malmaison auxquels son grand-père, le Lieutenant Monchio, avait participé. En souvenir des chasseurs du 6e BCA. Mardi 23 octobre 1917 : A minuit, tous les éléments du bataillon arrivent dans les tranchées et, à 3H.00, chacun est à sa place. Heure H : 5H.15.Tout s’est passé sans incident, la nuit a été d’un calme remarquable et mise à profit pour faire les brèches nécessaires au passage dans les réseaux et les jalonner avec des tresses blanches. L’ennemi va nous opposer, à nous « les diables bleus », les plus membrés de ses « loups gris », la 5e division de la garde prussienne, renforcée de compagnies de mitrailleurs d’élite. A 2H. 00, nous sommes tous dans les tranchées de départ. Objectif : la lisière sud du bois de Veau, 600 mètres en avant. A 4H.00, sans que rien ne le laisse prévoir, l’artillerie ennemie déclenche sur nos lignes un tir de barrage d’une violence inouïe. Les hommes sont dans de grands abris et le bataillon ne souffre pas trop de ce tir et, au même moment, notre artillerie procède à une contre-batterie avec des obus toxiques. L’intensité du tir allemand diminue à chaque instant de façon sensible, à tel point qu’à 5H.00, l’ennemi ne tire plus un seul coup de canon. Ce sont les derniers instants des préparatifs : à 5H.15, le bataillon s’élance à l’assaut dans l’obscurité mais, à la lueur du fort de la Malmaison arrosé d’obus incendiaires, nous avançons vers la tranchée des Casse-Tête, celles du Tank, de Lessing, les boyaux de la boxe et du Gabion côte 191/3, les Carrières de Beauregard, la lisière du bois de Veau. On doit traverser un terrain fortement organisé, d’abord montant légèrement, puis, glissant en pente douce jusqu’à la lisière du bois. Le bataillon opère à l’extrême gauche de la 66e DI et assure la liaison • 20 •
Devoir de mémoire
avec le 4e Zouave-dont un bataillon est chargé de prendre le fort de la Malmaison. Sur ce terrain, plusieurs points sont indiqués comme fortement défendus par des troupes d’élite (3e Grenadier de la garde) ; il fait nuit noire et le bataillon avance à bonne allure, mais les éléments de tête obliquent trop à gauche vers la Malmaison. Le mouvement est vite rétabli par le chef de bataillon. A ce moment, notre artillerie arrose le fort d’obus incendiaires, donnant un bon point de repère aux troupes d’assaut. La progression des compagnies n’est guère gênée par des tirs de barrage allemands pratiquement inexistants, leurs mitrailleuses ayant été détruites. Les compagnies enlèvent successivement les tranchées :Casse-Têtes, Tank et Lessing. L’organisation de la côte 191/3 ainsi que la tranchée du Fanion sont nettoyés et mises en état de défense par la 2e compagnie ; les 1re et 3e compagnies continuent leur avance et arrivent sur leurs objectifs : la Carrière de Beauregard et les lisières du Bois de Veau. Tous les objectifs sont atteints vers 6H.05 ; la liaison est établie, à gauche avec le 4e Zouave à la Malmaison, à droite avec éléments du 46e BCA- cela dans la tranchée du Fanion, à l’intersection avec le Gabion. La partie délicate de l’opération incombe maintenant aux 67e et 27e bataillons. En réserve dans les Creutes voisines de la Ferme Hameret, ils doivent remplacer les 6e et 46e bataillons dans leur parallèle de départ, serrer au plus près derrière eux sitôt les objectifs atteints, et passer les lignes à H+4 pour attaquer le second objectif. Les sorties peu nombreuses de la Creute Marthe ne permettent qu’un débouché très lent, homme par homme et par des escaliers de plus de 60 marches. Balayant le plateau, l’ennemi a déclenché des tirs de barrage. Vers 6H.30, il semble que l’intensité des tirs diminue. Dans un ordre parfait, les bataillons sortent de la Creute, se déploient en ligne d’escouade, et parcourent les 800 mètres qui les séparent des tranchées de départ. • 21 •
Devoir de mémoire
Les renseignements arrivent ; ceux du 6e BCA sont précis : les objectifs sont atteints. L’attaque a été fort belle et nos pertes sont légères ; Dès le début de l’action le chef de bataillon Frère a été blessé d’une balle de mitrailleuse partie d’une crête non neutralisée du secteur voisin. La cuisse est traversée : un infirmier lui fait un pansement sommaire. Une compagnie passe avec le Capitaine Brunié ; Frère affirme à celuici qu’il commande toujours le bataillon. Assis sur une chaise trouvée dans un abri allemand, posté sur un mamelon, il dirigera le bataillon jusqu’à la nuit. L’action a moins bien marché sur notre droite, où les bataillons ont seulement enlevé la 1re ligne. Notre flanc droit n’est pas très sûr, les dispositions de flanquement sont prises par la 4e compagnie (boyau du Gabion). A 9H.00, le 67e double le 6e aux lisières du Bois de Veau et descend la contre-pente vers le Bois d’Entre Deux Monts et l’Ailette ; il atteint tous ses objectifs sans difficulté. A gauche, le 27e n’a pu déboucher pour doubler le 46e, et ce a cause des tirs de mitrailleuses qui battent le terrain. La journée reste calme et la nuit arrive avant qu’ait eu lieu la contre attaque allemande. A 11H.00 et alors que, debout, il rend compte d’une mission à son Lieutenant, le sergent Brunon est frappé d’une balle qui lui traverse l’arrière de la tête. Il sera transporté jusqu’au poste de secours du 10e bataillon du 4e Zouave. A la nuit, le chef de bataillon Frère est évacué et le Capitaine Chalumeau prend le commandement. Mercredi 24 octobre 1917 Toute la journée du 24 reste calme. Les Allemands effectuent des tirs directs depuis les batteries de Monampteuil. La liaison est toujours étroite entre les 46e BCA, 4e Zouave et 67e BCA. Toute la journée le fort sera copieusement arrosé d’obus de gros • 22 •
Devoir de mémoire
calibre. La nuit s’annoncera aussi calme que la précédente. A 19H00, le bataillon reçoit un ordre d’attaque pour le lendemain : sa mission sera de s’emparer de l’éperon de Pargny Filain. En liaison à droite avec le 27e, il sera couvert sur sa gauche par le 4e Zouave. Pour occuper ses emplacements de départs le lendemain, le bataillon exécute un léger mouvement de translation vers la droite. Pour cela, les compagnies de gauche sont relevées par des éléments de la 38e division (4e Zouave). Le mouvement s’exécute sans incident, et dans un ordre parfait malgré la pluie et la nuit noire. A minuit, le bataillon occupe ses emplacements de départ, en liaison à gauche avec le 4e Zouave, à droite avec le 27e dans la tranchée du Fanion. Le reste de la nuit est calme. Jeudi 25 octobre 1917 L’attaque doit être déclenchée à 14H.00 mais, vers 6H.00, le Capitaine Chalumeau envoie 2 reconnaissances sur l’éperon de Pargny Filain : le Groupe Franc, commandé par le Sous-lieutenant Waller, et 1 section de la 4e compagnie sous les ordres du Lieutenant Brunie. Les reconnaissances avancent très facilement il est fait environ 200 prisonniers. L’éperon de Pargny est occupé. Manifestement les Allemands, se sentant contournés par la 38e D.I, se replient. Dès qu’il reçoit ces renseignements, le Capitaine Chalumeau donne l’ordre aux 3e et 4e compagnies d’aller renforcer les 2 reconnaissances sur l’éperon. L e mouvement s’exécute assez facilement malgré le tir de l’artillerie allemande qui nous arrive de plein fouet. Le commandement et notre artillerie ont été prévenus de notre avance. Vers 9H.00, l’artillerie lourde commence son tir de destruction sur l’éperon et le village. Nos compagnies sont obligées d’évacuer et de se replier. Seules les reconnaissances restent à l’extrémité nord de l’éperon. Nos pertes, (tués et blessés), sont assez sensibles… • 23 •
Devoir de mémoire
Le tir de notre artillerie a complètement cessé, et les 3e et 4e compagnies occupent à nouveau (et définitivement) la partie sud de l’éperon. Vers 16H.00, à la tombée de la nuit, la 1re va occuper à son tour la partie nord de l’éperon où elle renforce le Groupe Franc, la 2e compagnie restant en soutien dans la tranchée du Fanion. Des éléments de la 1re compagnie, sous les ordres du Sous-lieutenant Laval et appuyés par un peloton de mitrailleuses (sous les ordres du Sous-lieutenant Mélandri) et un peloton de la 1re compagnie (commandé par le Lieutenant Monchio et basé sur l’éperon) vont occuper le village de Pargny Filain où ils trouvent du matériel abandonné. Ils poussent jusqu’au canal de l’Oise à l’Aisne, sur les bords de l’Ailette. Le Groupe Franc descend vers la vallée de l’Ailette, aux tuileries, où il établit la liaison avec le 4e Zouave. L’opération est terminée. Le bataillon a fait 200 prisonniers et récupéré du gros matériel- 12 Minen de gros calibre et 13 mitrailleuses.
• 24 •
Devoir de mémoire
• 25 •
Devoir de mémoire
Pensée pour un jeune soldat ... en attendant l'édification du monument aux morts pour les soldats tombés aux champs d'honneur dans les opérations récentes. C'était un matin ordinaire, lorsque tout semble normal. Jusqu'à cet accrochage où tu as perdu la vie. Jeune soldat, tu as payé ton engagement au service de la France au prix de ta vie dans une lointaine vallée afghane, à mille milles de ton pays, de ta caserne et de ta famille. Les honneurs militaires t'ont été rendus, de fort belle manière, et tes proches ont pu commencer leur long travail de deuil. La mort, presque tous les militaires français qui ont servi en Afghanistan ces dernières années l'ont côtoyée. Aujourd'hui, nous sommes le 11 novembre. Nous commémorons les soldats français morts lors de la Première guerre mondiale. Il faut bien avouer que nous transformons souvent ce jour de mémoire en jour de repos, la Grande Guerre nous paraissant appartenir au passé. Pourtant nos alliés sont restés très fidèles à ce rendez-vous annuel. Dans les pays du Commonwealth, le traditionnel coquelicot ou « Poppy » est fièrement accroché à la boutonnière pour le Remembrance Day, symbolisant les champs de bataille couverts de fleurs rouge sang. Le Bleuet de France, dont la couleur rappelle l'uniforme bleu horizon de nos Poilus, et par là même leur sacrifice, est un symbole tout aussi beau de solidarité et de mémoire pour les anciens combattants. Puissent les Français reprendre cet usage initié en 1916, et porter fièrement cette fleur sur leurs revers en signe d'hommage. Qu'ils le fassent pour leurs grands-parents, qu'ils le fassent aussi pour toi. Le projet de commémorer ce jour tous les morts pour la France dans tous les conflits devrait bientôt aboutir. Le choix du 11 novembre, pour ta génération de soldats, est le choix de la continuité. Les conflits nés après les années 60 semblent différents des deux guerres mondiales, et des guerres de décolonisation. Pourtant ils portent les mêmes stigmates de la guerre: l'incertitude, le fracas des combats et la mort. Dans l'imaginaire français, la guerre semble s'être arrêtée en 1962. Or 616 militaires français sont morts comme toi en opérations depuis 1963 (Liban, Tchad, ex-Yougoslavie, Côte d'Ivoire, Afghanistan, ainsi que d'autres théâtres d'opérations). Pour ses fils, la France s'apprête à ériger un monument aux morts à Paris, place Vauban, à l'arrière de l'hôtel des Invalides. Le projet porté par le général Thorette, ancien chef d'état-major de l'armée de terre, devrait aboutir en 2013. Cet édifice sera accompagné d'une stèle • 26 •
Devoir de mémoire
dédiée aux blessés, ainsi que d'un monument virtuel accessible sur Internet. Et en attendant que ton nom y soit gravé en lettres d'or, il peut désormais être inscrit sur le monument aux morts de ton village. Ce matin n'est donc pas un matin ordinaire. C'est le jour où tous les Français rendent hommage aux Poilus de 14, mais c'est aussi le jour du souvenir pour tous les soldats morts en opérations, au service de la France. C'est le jour où la France se souvient de ton sacrifice, toi le jeune soldat tombé loin des tiens. Et en attendant ton monument aux morts, que cette pensée contribue à honorer ta mémoire. Chef d'escadron Benoît Villeminoz, stagiaire de la 19ème promotion de l'Ecole de guerre.
• 27 •
Devoir de mémoire
Chers amis, Voici des extraits d'une correspondance très émouvante comme j'aimerai en recevoir beaucoup plus souvent! Que l' Adc (H) Metz soit chaleureusement remercié pour sa fidélité à notre bataillon, mais aussi pour sa générosité pour notre amicale.....ce trophée trouvera une place de choix dans notre futur musée ! Je remercie également notre dynamique délégué régional Alsace JR Haéfélé pour son action... Je proposerai à la prochaine AG de voter pour une nomination de l'Adc (H) Metz comme membre de notre Comité d'honneur... et je compte sur vous tous pour soutenir ma proposition en envoyant sans faute vos pouvoirs ! G.L
• 28 •
Clin d’œil historique
Adc (H) METZ Lauthar le 8 novembre 2011 29 rue du Moulin 67340 REIPERTSWILLER Médaillé Militaire Ancien du 22°BCA et du 27°BCA Membre DB de Saverne Mon cher président, Tout d'abord permettez moi de me présenter...Adjudant chef en retraite, j'ai eu l'honneur de servir au 22eBCA de 1970 à 1976, année de sa dissolution, sous les ordres des Colonels GAILLARD, MALEVIOU, DUPLAN et VOUILLEMIN, lequel m'a remis mon étoile bleue à Grasse. Tout d'abord, j'étais à Lantosque au GTI avec le Cne ARDISSON, le Lt PAILLARD, le Cne LESCURE, le Lt BARBICHE, l'Adc GOBILE, RICCI, BERNARDI, Sch FERRET, STEFANINI, Sch ROUAUD, Lt COLOMBA, SGT VIDAL, REINNIER, POMMARD... Ensuite, j'ai été affecté à la portion centrale, où j'ai servi successivement à la 2° Cie à Auvare sous les ordres du Cne Philippe CHATENOUD... à l'occasion faites lui part de mon amicale respect et de mon meilleur souvenir, car grâce à lui, j'ai appris que l'essentiel n'était pas seulement de participer, mais de gagner ! Puis, j'ai rejoint le fort de La Drette sous les ordres du Cne LIERVILLE, du Lt JOURNAUX, Cne IMBEAU, Lt ROUSSEAU, Adc CARPENTIER, Adj BIGNOZET, TURELLE, POMARES et le SCHTOSELLO Daniel qui était un sous officier remarquable.....je serais très reconnaissant à toute personne qui pourrait me donner de ses nouvelles!! Pour terminer mon séjour au 22eBCA, j'ai servi à la 1erCie sous les ordres du Cne CHANSON avec le Lt ROUSSEAU comme adjoint, et j'ai également connu BONAVITA, le Lt BLERVAQUE, BIGOURDAN, GUY ! Bien sur il ne faut pas oublier mes directeurs de l'instruction : les Cne FAUX, BOMARD, MARTINAUD à qui je dois, ainsi qu'à beaucoup d'autres, une bonne suite de carrière. • 29 •
Clin d’œil historique
Après le 22, j'ai servi au CEC 7 à Trêves comme moniteur, ensuite à Bitche Camp, puis au camp de La Courtine et pour terminer au 1er Tirailleur à Epinal....au total 31 années de service! Je suis porte drapeau des Médaillés Militaires section de Haguenau et membre des Diables Bleus de Saverne....c'est au cours d'un rassemblement chasseur que j'ai fait la connaissance de JR HAEFELE, délégué régional Alsace de l'amicale du 22eBCA, lequel m'a communiqué vos coordonnées! En effet, lors de la dissolution, le Cne CHANSON m'avait demandé, en tant que dernier vainqueur, de conserver précieusement le Challenge Intersection Montagne Hiver... Il me semble qu'aujourd'hui il serait bien plus à sa place à Nice pour votre futur musée qu'à mon domicile! Mon cher président, je vous prie de croire que ce n'est pas sans émotion que je vous écris cette lettre...j'avais 23 ans quand je suis arrivé au 22, et je venais d'être nommé Sch... j'avais tout à apprendre, mais comme beaucoup de jeunes, je croyais tout savoir! J'ai eu de la chance de tomber sur des chefs dont l'indulgence n'avait d'égale que la patience... mais aussi sur des amis et des camarades qui n'en avaient pas que le nom! Avant de terminer, je voudrais simplement vous demander de transmettre mes amitiés et celles de mon épouse, ainsi que toute notre affection et notre meilleur souvenir à tous les membres de l'amicale de ce cher 22e... Bien à vous tous dans l'esprit de ceux qui pigent, qui courent et qui galopent!
• 30 •
Clin d’œil historique
LE 22°BCA DURANT LA GRANDE GUERRE Durant la Grande Guerre, les chasseurs alpins furent utilisés comme troupe de choc, prioritairement en milieu montagneux mais pas exclusivement. 1914 : les Annéciens du «Bataillon de Carency». Les trois bataillons d’active savoyards (11e, 13e et 22e) étaient opérationnels dès la mobilisation ; l’Italie restant neutre, ils sont immédiatement engagés dans la conquête de l’Alsace : ils pénètrent dans la plaine du Rhin, avant d’être refoulés par une violente contreattaque allemande, malgré le sacrifice des 13e et 22e BCA. Ils se retranchent alors sur la crête des Vosges. Certains sont emmenés dans le Nord pendant la «course à la mer» : le 11e BCA annécien y prend d’ailleurs son surnom de «bataillon de Carency» en s’illustrant en Artois le 27 décembre 1914, mais au prix de terribles pertes. 1915 : année terrible pour les alpins savoyards. Mais c’est l’année 1915 qui est la plus terrible pour nos alpins savoyards : regroupés au sein d’une «Armée des Vosges», ils mènent des attaques aussi héroïques que meurtrières sur les sommets vosgiens, et ce, sans résultat décisif. Par exemple, le Braunkopf saigna le 11e BCA, tandis que le Lingekopf sera le sinistre «tombeau des chasseurs» du 22e BCA albertvillois. Les alpins gagnent ainsi leur surnom de «diables noirs», décerné par leurs ennemis allemands. 1916 : un caporal capture à lui seul 100 Allemands ! 1916 est l’année de la bataille de la Somme pour les chasseurs alpins: aux côtés des Anglais, ils doivent rompre le front. En réalité, ils tombent encore nombreux pour des gains territoriaux assez minimes. Mais ils se couvrent toujours plus de gloire : par exemple, le caporal Goutandier du 11e BCA capture à lui seul 100 soldats allemands ! 1917 : l’offensive Nivelle et la prise du Monte Tomba. Les alpins sont dispersés sur tous les points chauds du front durant l’hiver 1916-1917, avant de se regrouper sur le Chemin des Dames. C’est de là que part l’offensive Nivelle du 16 avril 1917 : tous les bataillons du département de Savoie sont engagés, mais l’offensive s’essouffle et piétine. Apparemment, les mutineries ne touchent pas les bataillons d’active, mais plutôt ceux de réserve et de marche. Par exemple, des hommes du 32e BCA de marche de Chambéry arbore un • 31 •
Clin d’œil historique
drapeau rouge et exhorte le 11e BCA à ne pas monter en ligne, mais sans résultat. Puis Pétain rétabli l’ordre et les alpins vont revoir le milieu montagnard : ils volent au secours de leurs homologues italiens, les Alpini, démoralisés après le désastre de Caporetto. Les chasseurs savoyards contribuent à colmater la brèche et en enlèvent avec brio la position clé du Monte Tomba aux Autrichiens en décembre 1917. 1918 : engagés dans la 2e bataille de la Marne. Puis les alpins doivent rentrer d’urgence en France au printemps 1918 car l’Allemagne a rompu le front. Par exemple, les 13e et 22e BCA chambériens défendent les Flandres en avril 1918. Nos alpins contribuent également à remporter la deuxième bataille de la Marne en juillet 1918. Ils passent alors à l’offensive et percent la ligne Hindenburg, mais encore une fois au prix de lourdes pertes. L’Armistice du 11-Novembre 1918 les trouve en train de chasser les Allemands de Picardie. Source principale : «Les alpins 1888 – 1988», par Yann Le Pichon. «Loups Noirs» est le premier et le vrai surnom donné aux chasseurs alpins dès août 1914 par les Allemands qui les redoutaient beaucoup. En 1915 un autre surnom apparaît «Diables Noirs» qui est certainement aussi d’origine allemande, enfin «Diables Bleus» qui est incontestablement français. Dans l’esprit des combattants allemands, «Loups Noirs» désignait des soldats insaisissables, furtifs, habiles, difficiles à approcher comme l’animal ; noir désignait la tenue qui était d’un bleu très foncé et virait sur le noir. C’était la plus moderne de l’armée française. Enfin «Diables noirs» ôte le côté un peu mythique de l’animal, Diable gardant «l’esprit malin». De leur côté, les alpins désigneront les skieurs des troupes de montagne allemande «Les Chasseurs de Serpents» (Schalangen-Jäger) à cause du grand S qui ornait le col de leur vareuse. Les troupes de montagne des deux pays font partie de l’élite des combattants de 14/18.
• 32 •
Clin d’œil historique
SUR LA CRETE DES OUACIFS
(suite)
... Un autre soir, il m’a été confié une mission : me rendre avec la même équipe sur la crête des Ouacifs, à Tikichourt, par la piste qui part du poste de Souk el Arba. A cette époque il n’y avait encore à Tikichourt ni poste ni troupe. La place fut d’abord occupée par une compagnie du 121e Régiment d’Infanterie, puis par la 2e compagnie du 7e BCA. Arrivés sur la place devenue, par la suite, la « Place d’Armes » de la 2e compagnie du 7e BCA, nous sommes tombés sur plusieurs Kabyles (sans doute insomniaques) dont un seul était armé d’un fusil de chasse. Il s’agissait de la sentinelle du village ; tous ces bonshommes ont été surpris de nous voir débouler sur cette place à 22 heures. Surtout, ils ne nous attendaient pas. Après avoir poussé une reconnaissance jusqu’au village de Zaknoun, nous avons pris le chemin du retour vers Souk el Arba sans rencontrer de difficulté. En passant devant l’école de Zaknoun, nous avons constaté que l’institutrice avait quitté les lieux : sans doute avait-elle été menacée. De retour au poste, j’ai rendu compte de ma patrouille et puis, « bonne nuit les petits ». A la 2e compagnie du 7, qui occupait maintenant le poste de Tikichourt, il a été constitué, par enrôlement de Kabyles ralliés, une harka d’une vingtaine d’hommes. Le commandant de compagnie, le lieutenant Delaforge, m’a confié le commandement de cette section de supplétifs. J’avais pour mission d’instruire cette troupe et d’en faire une unité combattante, un genre de commando qui, connaissant bien le coin, apporterait un renfort appréciable à notre compagnie. Pendant la formation de cette harka, je patrouillais sur toute la crête des Ouacifs, de jour comme de nuit et, comme mes apprentis soldats connaissaient bien le pays, j’ai pu utiliser des pistes que nous n’abordions pas avec la compagnie. Une nuit, en mission avec mon commando, une fâcheuse mésaventure (qui aurait pu avoir de graves conséquences) nous arriva : alors que • 33 •
Clin d’œil historique
j’arrivais avec mes harkis sur la piste que les chasseurs ne devaient pas utiliser puisque c’était mon itinéraire, nous avons failli nous faire « flinguer » car un de leurs chefs de groupe n’avait pas respecté les ordres qu’il avait reçus et influencé son chef de section pour le faire changer d’itinéraire. Nous nous sommes, en pleine nuit, trouvés nez-à-nez à 10 mètres les uns des autres… Contrairement à nous, ils nous ont « rafalés » : les balles nous arrivaient plein les pattes ; nous n’avons pas eu de blessés ! Après avoir interpellé le sergent Zarazaga (l’auteur du changement d’itinéraire) et lui avoir infligé une bonne « engueulade », je suis retourné, en colère, au poste avec mes harkis, notre mission ayant échoué : nous devions court-circuiter un agent de liaison qui devait passer à l’endroit de « l’accrochage ». Je pense que cet agent a traversé en toute quiétude au milieu notre bruyant dispositif ! Michel BONAVITA
Abonnement annuel 2011 : 27 euros
• 34 •
Clin d’œil historique
AVIS DE RECHERCHE MEMOIRE DE PIERRES DU 22e et 62e BCA Ainsi que vous le savez peut être, nous poursuivons notre travail de rangement, de tri et d’archivage de nos archives en dépôt à la caserne Filley de Nice... le tout, afin d’être prêt à dégainer si notre projet de musée venait à voir le jour ? Ce travail de fourmi n’est guère enthousiasmant, mais il commence à porter ses fruits, comme par exemple la liste ci-après recensant les monuments, stèles ou plaques dédiées au 22eBCA et 62eBCA ! Je vous propose donc dans un premier temps de nous aider à vérifier, voire à compléter cette liste... ensuite, nous aider à améliorer ce document en nous faisant parvenir des photos des monuments et plaques en question : soit vous en détenez déjà, soit vous pouvez les photographier car vous habitez à proximité d’un de ces sites, ou si vous en «croisez» un lors de vos voyages ! En tout cas, un grand merci d’avance pour votre éventuelle contribution... Au 22, on s’estime !
Nice - Alpes Maritimes local filley mise en depot des anciennes plaques du monument aux morts du 22° et 62°bca au quartier saint jean d’angely Le Bois des Faux - Haut Rhin monument 62°bca 1916 Les Chapieux – Savoie 1 plaque (cartouche) rectangulaire pignon nord batiment avec le n°22 1 stele angle nord chapelle ville des glaciers a la memoire du capitaine alzieux 22°bca victime accident montagne au glacier du tondu le 11/09/1903( erreur de gravure de la date)
• 35 •
Clin d’œil historique
Albertville – Savoie mairie albertville presence plaque 22°bca en garnison de 1888 à 1918 1 plaque commandant h de parisot du 22°bca et commandant p huot du 62°bca 1914 à 1918 La Redoute Ruinee – Savoie 1 plaque avec noms des 3 chefs de poste 22°bacp 1892 à 1895 lt Bidault + lt Garbit + lt Beausert Cimetiere de Mandray – Vosges tombe du capitaine Roman 4° cie 22°bca tombe le 3/09/1914 Clefey – Vosges Monument aux morts du 22°bca et 62°bca 1914 à 1918 Tête de Behouille Vosges 1 plaquette avec inscription fixée sur un arbre indiquant l'endroit où est tombé le cba de La Boisse le 3/09/1914 La Behouille – Vosges enclos situe au sommet tete de la behouille avec 4 steles encadrant une croix de pierre décorée d'un cor de chasse avec une palme 1 calvaire commandant de La Boisse et 520 chasseurs des 13°bca et 22°bca 3 septembre 1914 Entre Mandray et la Behouille 1 stèle à la mémoire s/lt de réserve Leon Regard mort le 29/08/1914 Cimetière de Clefcy à mi chemin entre Anould et Fraize 1 obelisque sur socle décoré cor de chasse à la mémoire des chasseurs du 62°bca 13°bca et 22°bca tombes aux Cols des Journaux et de Mandray
• 36 •
Clin d’œil historique
Cimetiere de Saulcy sur Meurthe au sud de Saint Die 1 ossuaire et 1408 tombes de soldats francais dont des chasseurs du 22°bca notamment celle du cba Henri de Parizot de Durand de La Boisse chef de corps du 22°bca tombé le 3/09/1914 Cimetiere de Chêne Millet entre les villages de Metzeral et Mittlach 2 ossuaires et 1760 tombes dont 55 tombes de chasseurs du 22°bca Cimetière et mémorial du Linge 97 tombes de chasseurs du 22°bca et 21 tombes du 62°bca musee du memorial possede le fanion du 22°bca de 1914 celui du cba de La Boisse 1 mannequin en tenue chasseur 22°bca et une capote bleu horizon ayant appartenue au cne Antonin Regard frère du slt de réserve tombé le 29/08/1914 Ana section de bassano.... Casa del Alpino 1 fanion 3°cie/22°bca avec croix de guerre gagné par le bataillon du 15 au 18/07/1918 à Perthes les Hurlus Chapelle des Alpini Monte Tomba – Italie Accès a partir du village de Cavaso del Tomba Plaque avec cor de chasse et palme posée par amicale du 22°bca lors des cérémonies internationales de septembre 1980 en souvenir des combats livrés dans le massif du Monte Grappa-Monte Tomba au cours de l'hiver 1917/1918 Bois de Saint Pierre de Waast Rancourt (somme) chapelle + cimetière 8000 soldats et chasseurs 1 plaque noms chasseurs 22°/62°bca + unités ayant combattu 22 / 62 bca
• 37 •
Clin d’œil historique
Maison forestiere du Rudlin à Plainfaing (Vosges). Gravure sur un bloc rocheux représentant l'emblème du 22° bca. le 22° participait aux combats dans ce secteur en 1916 (le linge est à quelques km à peine) il est à supposer que c'est l'œuvre (remarquable de précision) d'un chasseur alpin. c'est un ancien garde de l'ONF qui à récupéré cette pierre lors d'un débardage de bois. André Hauss : ah88@orange.fr
• 38 •
Clin d’œil historique
• 39 •
Clin d’œil historique
Bourg-Saint-Maurice prépare l'après « 7 » Annoncé au début de l'été 2008, le transfert en Isère du 7e Bataillon de chasseurs alpins sera effectif avant l'automne 2012. Il y a d'abord eu le choc de l'annonce. En juillet 2008. Puis le temps des préparatifs. A priori sereins au sein du «7». Plus tendus en HauteTarentaise, où le départ des 1 200 hommes et de leur famille aura forcément un impact, sur l'activité commerciale, sur le tissu social et associatif, voire sur la nécessité de maintenir tel ou tel service public. Se pose aussi la question de l'avenir du quartier Commandant Bulle, offrant sur quinze hectares un ensemble de bâtiments et d'espaces à aménager. Les militaires quitteront les lieux entre avril et fin juillet 2012. « Les relations avec les élus des communes de Haute-Tarentaise sont excellentes », assure le colonel Alain Didier, patron du « 7 », qui ouvre régulièrement les portes du site militaire. « Les élus peuvent venir visiter quand ils veulent pour asseoir leur projet et que le quartier Bulle continue à vivre », explique-t-il. Les collectivités locales n'ont plus que quelques mois pour concrétiser les pistes de reconversions déjà évoquées. Moyennant l'euro symbolique, les infrastructures militaires ont été cédées à la commune. L'Etat a annoncé qu'il compenserait ce départ. La somme de 39,5 millions d'euros a été évoquée, mais seulement 8,5 millions seront apportés directement. Seule certitude, à ce jour, Gérard Longuet, ministre de la Défense, viendra à Bourg-Saint-Maurice au début du mois de janvier, pour signer le contrat de site de Défense qui officialisera l'intervention financière de l'Etat.
• 40 •
Actualité Armée de Terre
UNE CARTE DE NOEL POUR CHAQUE SOLDAT DES TROUPES DE MONTAGNE FRANCAIS Les Troupes de Montagne de la 27° BIM étant de nouveau engagées dans une tâche difficile et dangereuse en Afghanistan et en Côte d’Ivoire, de nombreux soldats de montagne Français passeront ce Noël 2011 loin de leur famille. Comme l’année dernière, l’Union des Troupes de Montagne souhaitait leur apporter un peu de soutien et de réconfort avec l’envoi d’une simple carte postale provenant des écoles, des citoyens et des anciens … Ces cartes, avec quelques mots chaleureux, devaient parvenir avant le 19 Novembre à l’UNION DES TROUPES DE MONTAGNE, afin d’être ensuite acheminées par courrier militaire au Groupement Français en Afghanistan et en Côte d’Ivoire. Malheureusement cette année, le succès est moindre qu’en 2010 : en effet au lieu de 3000 cartes, l’UTM / UNC de Grenoble en a reçu juste la moitié…..et en ce qui concerne notre amicale, et bien il doit y avoir à peine une vingtaine de cartes !!!! Il doit certainement s’agir d’une mauvaise communication de ma part, ou d’une mauvaise circulation de l’information, mais prenons garde quand même à ne pas laisser s’émousser notre générosité, ni cet esprit de cordée qui fait la force des Troupes de Montagne !!!! GL
• 41 •
Solidarité
PLAQUE FUNERAIRE Chasseur un jour, chasseur toujours ! Et ce, même après avoir définitivement posé son sac…aussi, quand le jour sera malheureusement venu, et si nous en sommes informés, nous avons décidé d'offrir à vos proches cette modeste plaque funéraire qui portera témoignage de votre appartenance à notre arme d’élite, ainsi qu'à notre vaillant bataillon, tout en nous permettant de vous accompagner jusqu’à votre dernière demeure.
• 42 •
Solidarité
SOUTIEN PROJET MONTAGNE LYCEE PIERRE BEGHIN à MOIRANS (38) Certains d'entre vous s'en souviennent peut être, en 2010 nous avions décidé de soutenir un projet montagne de 31 lycéens en classe de seconde au lycée Pierre Béghin... à cette époque, il s'agissait de les aider à financer une plaquette afin de pouvoir présenter leur projet aux institutionnels et chefs d'entreprise afin de collecter des fonds ! L'amicale du 6eBCA et l'UTM avait également répondu favorablement à notre appel, et nos «logos» figuraient en bonne place dans la fameuse plaquette... Mais où en sommes nous donc aujourd'hui ? Et bien, nos 31 jeunes sont toujours «accros»... ils sont tous passés en classe supérieure, ce qui était la condition sine qua non pour participer au raid final de ce projet! Les subventions ont été au rendez vous, non sans mal en raison de la crise, mais nos jeunes et leurs parents ont largement compensé en organisant de nombreuses manifestations telles que tombolas, vente de crêpes, concerts, repas, ventes de brioches.....au bilan, et bien 40 000 euros en caisse, ce qui avec la participation de chaque parent leur permet de disposer de 70 000 euros! Du coup, le raid final de trois semaines se déroulera pendant les vacances de Pâques au Népal... le rêve! Le temps est maintenant venu de fignoler la préparation physique et de peaufiner la liste du matériel à emporter... Je pense que l'on peut être très fier de notre soutien qui a contribué à leur mettre le pied à l'étrier afin qu'il réalise un trek et un 6000m qui resteront à jamais dans leur mémoire! Encore merci à l'UTM et à l'Hirondelle Diables Bleus.
GL
• 43 •
Solidarité
REMISE DE FOURRAGERE à SAINT AMARIN Ce vendredi 16 septembre, la place de la mairie de Saint Amarin, dans la vallée de la Thur, a été le cadre d'une cérémonie de remise de la fourragère à la section du Lieutenant Allégret du 7eBataillon de Chasseurs Alpins. Cette section fait partie de la 3e compagnie du Capitaine Crétaille, qui faisait fonction d'officier du protocole. Le chef de corps par intérim, le Lt/colonel Cieren, a pris le commandement du dispositif en présence du fanion du 7eBCA avec sa garde, ainsi que du fanion de la 3e compagnie. Cette remise de fourragère était l'aboutissement d'une marche éprouvante au départ de Munster : trois jours passés sur les hauts lieux du Linge et du Hartmannswillerkopf (où s'étaient particulièrement illustrés les bataillons de chasseurs en 14/18) avec arrivée à Saint-Amarin. Les 32 jeunes chasseurs, en tenue blanche impeccable ,étaient alignés sur trois rangs, face au public composé en majorité de parents ,ayant fait le déplacement pour l'occasion. Une haie d'honneur de 11 portefanion, anciens chasseurs en tenue et issus de différents bataillons, représentait l'amicale des Diables Bleus d'Alsace. L'amicale des DB de Colmar était représentée par son président, Tom Borocco, avec trois
• 44 •
Relations Extérieures
porte-fanions( Robert Bouillon, Jean-Robert Haefélé et Bernard Lienhart), la secrétaire Brigitte Lienhart ,Georges Bossler et son épouse Nicole .Moment d'émotion pour les présidents d'amicales, les officiels et les anciens qui ont eu le privilège et l'honneur d'accrocher la fourragère aux couleurs de la médaille militaire à l'épaule des nouveaux chasseurs. Pour clore cette cérémonie , honneur fut rendu aux fanions, suivi de la sonnerie de la Sidi-Brahim , dont les portefanion reprirent en chœur le refrain. Un impressionnant défilé (en chansons) de la section et de ses cadres, suivi par l'ensemble des participants, a précédé l'apéritif offert par la municipalité et l'excellent repas de corps offert par le 7e BCA , dans une ambiance chasseurs intergénérationnelle. Jean-Robert HAEFELE
• 45 •
Relations Extérieures
Vendredi 4 novembre 2012 commémoration armistice italien du 4 novembre 1918 à La Brigue : Comme chaque année les Alpini de la région se sont rassemblés à La Brigue sous la Présidence de notre ami Renato Zuliani. Malgré une météo excecrable les fidèles et vrais amis des Alpini avaient fait le chemin jusqu’à La Brigue : Jean Paul Giraud qui représentait notre amicale, Henri Pommier, Yvon Improvisi et André Combe pour Menton.
Dimanche 6 novembre 2011 - Commémoration Armistice italien du 4 novembre Ana Section France Arc de Triomphe Paris. Cette commémoration était organisée par la section France des Alpini et diverses associations patriotiques italiennes ; elle se déroulait en présence de Monsieur le Consul d’Italie à Paris et de l’attache militaire auprès de l’ambassade. Lors du dépôt de gerbes de l’UTM le Major Jean Luc Bonnaire à déposer, à ses côtés, une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. Il faut rappeler que le major est également membre d’honneur de notre amicale suite à son parrainage de notre jumelage avec Mondovì.
• 46 •
Relations extérieures
CARNET DE SANTE Encouragements à : Florent Meyer, François Milhau, Nicole Bonavita, Madame Vouillemin, Christian Ragon, Madame Pierre Bernard, Fabrice Gherardi.
NOS PEINES Nous faisons part du décès de l’Adjudant-chef Joël Arnould, survenu le 5 octobre, à l’âge de 60 ans (non amicaliste). Il avait servi au 22 de 1973 à 1975. Décès de Monsieur JEAN MANESERO Monsieur Jean Manessero, l'un des 6 derniers survivants des combattants de Narvik de Mai 1940 où il servait au 12eBCA, également ancien du 25e BCA de Menton, et membre de l'amicale de notre ami Henri Pommier «Les chasseurs à pied, anciens des bataillons alpins et mécanisés, amicale du Mentonnais et des sections de Grasse-Vallauris» vient de s'éteindre ce jour 22 novembre 2011 à l'âge de 97 ans. Il aura jusqu'au bout porté haut et fier son fanion des Anciens de Narvik Section de Nice, notamment le 28 mai 2010, à Narvik, où il avait fait le déplacement à l'occasion du 70°anniversaire afin de se recueillir une dernière fois sur les tombes de ses compagnons d'armes du 12eBCA qui sont tombés là bas en mai 1940... Il était également présent à Marseille, pour les commémorations de Narvik organisées par l'Ordre National du Mérite... Le 28 mai 2011, il était à Nice pour l'inauguration du nouveau «Jardin de Narvik» réalisé par la municipalité de Nice à l'entrée de l'ancien quartier Saint Jean d'Angely, qui a abrité le 6eBCA, puis le 22eBCA . Les Chasseurs à Pied, Alpins et Mécanisés des Alpes Maritimes avec leurs fanions lui ont rendu un dernier hommage le Samedi 26 novembre en 9h30 en l'Eglise Saint Joseph de Roquebrune Cap Martin.
• 47 •
Le Carnet
Obsèques de Monsieur Jean MANESERO Les obsèques ont été célébrés le Samedi 26 novembre 2011, en l'église Saint Joseph de Roquebrune Cap Marti dans laquelle avaient pris place aux côtés de sa famille, Monsieur Patrick CESARI, Maire de la ville et Conseiller Général, le représentant du député Maire de Menton, de nombreux Elus et présidents d'associations , une multitude d'amis et une importante délégation chasseur dont, Franc COMBE notre clairon, 4 Fanions d'Amicales portés respectivement par Jean Paul GIRAUD (Anciens de Narvik), Yvon IMPROVISI (Amicale Menton-Roquebrune et Pays Mentonnais), Laurent ICARDO (Amicale Nationale du 22e BCA-Nice), Fabrice GHERARDI ( Amicale 24e BCA Villefranche sur Mer) en tenue Solférino ainsi que le Président, l'Adjudant Chef Honoraire Henri POMMIER (Amicale 1911) du Mentonnais A l'issue de l'office, sur le parvis de l'église un vibrant hommage et les honneurs ont été rendus au défunt, devant son cercueil drapé aux couleurs tricolores sur lequel ses décorations étaient posées; de chaque côté avaient pris place le Clairon, les portes Fanions Chasseurs et 4 drapeaux d'associations patriotiques... après avoir prononcé l'oraison funèbre, le Président Pommier fit rendre les honneurs, ponctués des sonneries-Garde à vous - Aux Morts - Refrains des 12e et 25e Bataillons et de la Sidi Brahim, reprise par tous les Chasseurs présents, avant le salut des Fanions et Drapeaux. L'inhumation a eu lieu au cimetière de Roquebrune dans l'intimité familiale. Oraison funèbre prononcée par l'Adjudant Chef Honoraire Henri POMMIER Président de l'Amicale(1911) des Chasseurs de Menton Roquebrune et du Pays Mentonnais Hommage à l’un des tous derniers Combattant de NARVIK. JEAN MANESERO Grand Ancien des 12e et 25eBCA. Me faisant l’interprète du Président Jean Claude JACOTOT de notre Fédération Nationale des Chasseurs à Pied issus des Bataillons Alpins ou Mécanisés auquel se joignent tous les présidents des amicales de France, en particulier, le Colonel LABEILLE • 48 •
Le Carnet
pour Ceux de NARVIC, Jacques VISCONTI pour les amicales de la Région PACA, Le Lieutenant colonel Gérard LIEBENGUTH pour l’Amicale Nationale des Anciens du 22eBCA à Nice, ainsi que nous tous, tes amis de notre Amicale de Menton-Roquebrune Cap Martin et du Pays Mentonnais, nous venons présenter nos sincères condoléances à ta famille et te dire un dernier adieu avant ton départ pour l’ultime voyage qui, au terme d’une existence bien remplie de 96 années et 10 mois, va te conduire vers l’au-delà, en laissant le souvenir d’un homme de conviction, de cœur, d’amour d’autrui, de sa famille, de sa ville, de sa paroisse pour lesquels tu t’es tant dépensé. Tu laisses aussi, le souvenir d’un homme de courage, animé dès le plus jeune âge d’un sens profond du patriotisme, fier d’être Chasseur, d’avoir servi et combattu pour défendre le Pays sous la tenue bleue Né à Menton le 21 janvier 1915, résidant à Roquebrune Cap Martin ou tu grandis, en 1934 tu obtiens brillamment ton brevet de préparation militaire en tant que Fusilier Mitrailleur, à la suite duquel le 18 octobre de la même année tu rejoins le 25e Bataillon de Chasseurs Alpins en qualité d’engagé volontaire; nommé Caporal le 16 avril 1935, de retour à la vie civile en octobre 1935, tu es affecté dans les réserves du bataillon et nommé sergent en mars 1938, rappelé en 1939, tu es affecté au 12° bataillon de chasseurs Alpins ,pour aller combattre en Norvège et devenir l’un des héros ayant participé à la victoire du corps expéditionnaire à NARVIK Dès la fin de la Guerre tu es l’un des premiers à rejoindre l’Association des Anciens Combattants du Corps expéditionnaire de Norvège et de NARVIK pour en devenir jusqu’alors le fidèle porte Fanion - En 1988, lors de la création de notre Amicale, en vrai Chasseur, tu es parmi les tous premiers à rejoindre nos rangs que tu n’as plus quitté depuis lors et où tu as su gagner l’admiration et l’estime de tous, - En 2010 à l’ occasion du 70e anniversaire tu as tenu à faire à tes frais un pèlerinage à Narvik, sur les lieux où tu as vaillamment combattu afin de te recueillir sur les tombes de tes compagnons du 12eBCA morts là bas en 1940, que bel exemple dans l’accomplissement du devoir de mémoire dont tu a toujours été un fervent serviteur - Le 28 mai dernier à Nice, fidèle à tes engagements pour servir la cause chasseur, malgré ton grand âge, tu étais présent, à nos cotés pour inaugurer le nouveau jardin de Narvik réalisé par la Municipalité. Jean, tu étais et seras toujours notre ami, ton souvenir restera à jamais gravé dans nos cœurs au plus profond de nos pensées. Ce jour, nous nous engageons à faire perdurer ce souvenir et la mémoire de la Victoire de Narvik et de ceux qui y ont contribué Au Revoir très cher et regretté COMPAGNON D’ARMES
• 49 •
Le Carnet
Bonjour chers amis, J'ai entrepris il y a 2 ans la mise à jour de notre annuaire...... Malheureusement, en dépit de nombreux appels à l'aide, cet annuaire est toujours incomplet. Inutile de vous dire ma déception, car j'aurais bien aimé terminer mon mandat de président avec un annuaire complet et à jour.....Ceci étant, vous avez peut être déjà fait le nécessaire, et ce serait alors une erreur de ma part; nul n'étant infaillible, je vous prie de bien vouloir accepter toutes mes excuses et je vous demande de bien vouloir renouveler votre envoi! Il me reste encore 2 mois pour enregistrer les données manquantes, que vous pouvez me transmettre par tout moyen à votre convenance : tph: 0627393961 internet:amicale.22bca@gmail.com courrier: Amicale Nationale 22°BCA 36bis Boulevard Risso 06300 NICE
AVIS DE RECHERCHE "ADMINISTRATIF" DATES DE NAISSANCE Gaspard ANGELERI Jacques BLEY Guy CARCHIANI Gilbert CASTELLI Patrick GASTON Georges HERISSON Michel MAILLIET Marius MARI Roland MATHIEU Jean PAGES François PATINO Robert PIGUET Louis RICHER Marcel SABON Augustin SCRIVANI Emmanuel VERDUN Louis VILLE PHOTOS D'IDENTITE M. Jean-Marie BISSON M Alain BOIS M Guy BOUCHARA
M Guy CARCHIANI M Gilbert CASTELLI M, Jean Claude FILIPPI M Jean Marie FORT M, Patrick GASTON MME Christiane GAUTHIER M. Aldo LAMBERTINI LCL Hubert LASSERRE CBA Jean Louis LORENZI SCH Michel MESNARD M Paul PELLAT M. Serge PEPINO M. Louis PERRIER Col Louis POGLIO M. Yves RICHARDIN M Bernard RICHELMI Lcl Jean-Pierre ROSSI M Boniface-Julien SALBURGO M Augustin SCRIVANI N° TELEPHONES M. Alain BARBANERA M. Jean-Marie BISSON Major Jean CALDERON M. Gilbert CASTELLI M, Patrick GASTON M. Robert HAEFELE M, Richard KISS M. Aldo LAMBERTINI • 50 •
Le Carnet
M. Hubert LASSERRE M, Abdelkader LOUMA M, Vincenzo LUMELLO MME la Générale MARCHAL M, Paul PELLAT M. Louis PERRIER M.Yves RICHARDIN M. Marcel SABON M. Gérard TRANCHART M. Yves TROADEC M. Emmanuel VERDUN
susceptibles de nous aider! Merci de votre compréhension et de votre aide... ARCHIVES D'ALGERIE
ADRESSES INTERNET ERRONEES Mr FORTIN: gils@neuf.fr Mr PIGUET : robert.piguet@orange.fr
AVIS DE RECHERCHE "MEMOIRE" ARCHIVES AMICALE NATIONALE 22e BCA Suite à nos travaux de tri de nos archives, nous avons constaté que notre collection des cahiers des Troupes de Montagne était malheureusement incomplète... il nous manque 7 numéros : 1 / 5 / 7 / 10 / 11 / 13 / 40, lesquels ne sont pas non plus disponibles à l'UTM ! Cela n'est pas tolérable pour une amicale de chasseurs alpins digne de ce nom, en conséquence nous faisons appel à votre générosité... Si d'aventure vous étiez disposé à nous céder un de ces exemplaires, n'hésitez surtout pas à nous contacter afin que nous mettions au point les modalités de la transaction. A défaut, nous comptons quand même sur vous pour diffuser notre avis de recherche à vos amis et connaissances qui seraient
GUERRE
Il y aura 50 ans en 2012... par contre notre bataillon n'est rentré qu'en 1964! Compte tenu du rôle important tenu par la 27eDIA et le 22eBCA en KABYLIE nous souhaitons «étoffer» les archives du JMO que nous a laissé l'ADC BUQUET, ancien président de notre amicale, avec des souvenirs plus personnels... bon nombre d'entre vous ont vécu cette guerre et disposent certainement de photos, de cartes, de récits ou d'anecdotes qui mériteraient d'être portées à la connaissance des plus jeunes... alors, là également, contactez nous et faites nous parvenir les copies de ces documents afin que nous puissions les publier dans notre bulletin et sur notre site Internet : www.22bca.fr... merci d'avance! RECHERCHES PROJET DE MUSEE MILITAIRE DU SUD DES ALPES Selon nos sources, et n'en déplaise à certains pessimistes, ce projet est toujours d'actualité... lors de l'AG 2010, nous avions pris la décision de commencer «à fourbir nos armes» : tri des archives, restauration des «souvenirs», recherches de tenues et de matériels divers... A ce jour, nous recherchons les tenues de chasseur année 1888 et Juin 1940; tous les matériels
• 51 •
Le Carnet
concernant ces époques nous intéressent également sans oublier 1914/1918 et l' Algérie, et aussi les dernières années du bataillon! Certes nos finances sont limitées, aussi les dons seront particulièrement les bienvenus, mais nous sommes aussi ouverts à la négociation... je ne saurai trop vous encourager à suivre l'exemple de l'Adc (H) METZ qui vient de nous offrit le trophée du Challenge Intersection Montagne Hiver 1975! Puisse celui ou ceux qui ont conservé les fanions des unités élémentaires (compagnies) du bataillon de réserve lors de la fermeture de la salle d'honneur avoir envie de faire de même, ou au moins nous faire parvenir les photos recto/verso de ces fanions afin que nous soyons en mesure de les faire dupliquer? Noel approche à grands pas, alors vite, à vos cantines et greniers... Merci d'avance! 60° ANNIVERSAIRE DE L'AMICALE DU 22°BCA Si j'en crois nos archives, la date de la création de l'amicale du 22eBCA et 62eBCA serait le 8 mai 1952... (Extrait du JO du 8/05/1952 sous le n° 4138; siège social : Cercle Militaire Place du Palais de Justice 06300 Nice) ! Malheureusement, n'ayant pas trouvé la liste de tous les présidents, j'en suis réduit aux «supputations» suivantes: 8 MAI 1952: CREATION AMICALE... Président ? de ? à ? de ? à ? ? 1966 ? Col SEMON de ? à ? Col TOULORGE de ? à ? Col VUILLEMEY de ? à ? ADC TOGNOTTI de ? à ? CBA MONDOLONI de ? à 1989 ADC BUCQUET ? SGT THIERY... Pdt par intérim de 1989 à 1999 GAL VOUILLEMIN de 1999 à 2000 COL BERAUD... Pdt par intérim de 2000 à 2008 GAL MOREL de 2008 à 2011 LCL LIEBENGUTH Je me doute bien que parmi vous, il s'en trouvera bien quelques uns pour corriger et compléter cette liste... Grand merci de votre aide!
• 52 •
Le Carnet
AMICALE NATIONALE 22°BCA CALENDRIER PREVISIONNEL ACTIVITES 2012 24 JANVIER: GALETTE DES ROIS 29 JANVIER: AG AMICALE ANCIENS CHASSEURS MENTON 4 FEVRIER : ASSEMBLEE GENERALE ....ELECTION DU PRESIDENT! 8 MAI : COMMEMORATION A NICE ET A VILLEFRANCHE SUR MER 11, 12 ET 13 MAI 2012 : ADUNATA ALPINI A BOLZANO SEMAINE DES DIABLES BLEUS DES ALPES MARITIMES SAMEDI 2/06 : JOURNEE SOSPEL OU VILLEFRANCHE……. DIMANCHE 3/06: 2°ANNIVERSAIRE JUMELAGE ALPINI MONDOVI / AMICALE 22°BCA À TENDE LUNDI 4/06 : 72° ANNIVERSAIRE VICTOIRE DE NARVIK + 70° ANNIVERSAIRE CREATION AMICALE 22° ET 62°BCA (JO DU 8/05/1952 SOUS LE N° 4138) QUARTIER SAINT JEAN D'ANGELY NICE MERCREDI 6/06 : CEREMONIE TRANSFERT DES PLAQUES 27°BCA + 25°BCA + CI 22°BCA DE LA BA 943 ROQUEBRUNE CAP MARTIN AUX AMICALES CHASSEURS 06 JEUDI 7/06: JOURNEE VILLEFRANCHE OU JOURNEE SOSPEL OU JOURNEE ANTIBES VENDREDI 8/06: FESTIVAL MUSIQUES MILITAIRES ST MARTIN VESUBIE 14 JUIN : AG UTM A VARCES 15 JUIN: SAINT BERNARD A VARCES 24 JUIN: COMMEMORATION 72° ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DES ALPES A MENTON 28 JUIN: CONSEIL ADMINISTRATION 14 JUILLET: VALLEE DE LA VESUBIE 28 AOUT: LIBERATION NICE 29 AOUT: LIBERATION VILLEFRANCHE 9 SEPTEMBRE: EDELWEISS AMICALE 159°RIA BRIANCON 15 ET 16 SEPTEMBRE: SIDI BRAHIM VINCENNES • 53 •
Le Carnet
24 SEPTEMBRE: JOURNEE DES ASSOCIATIONS NICE 27 OCTOBRE: SIDI BRAHIM / MALMAISON A VILLEFRANCHE 2 NOVEMBRE: HOMMAGE AUX CHASSEURS TOMBES POUR LA FRANCE AU CIMETIERE DE CAUCADE + 90 ANNIVERSAIRE INAUGURATION MONUMENT NATIONAL DES CHASSEURS AU CIMETIERE DE CAUCADE A NICE (23/04/1922) 5 NOVEMBRE: HOMMAGE AUX SOLDATS DE MONTAGNE TOMBES POUR LA FRANCE AU MEMORIAL DES TROUPES DE MONTAGNE DU MONT JALLA 11 NOVEMBRE: COMMEMORATION A NICE ET VILLEFRANCHE 1° DECEMBRE: TELETHON NICE 20 DECEMBRE: CONSEIL ADMINISTRATION 22 JANVIER 2013: GALETTE DES ROIS 16 FEVRIER 2013: ASSEMBLEE GENERALE VILLEFRANCHE
ACTIVITES ANAESTM 28 JANVIER 2012 : ASSEMBLEE GENERALE 8 JUILLET 2012 : JOURNEE AU BORD DU LOUP
DISTINCTIONS Le Lieutenant-Colonel (H) VINCENT a reçu le 21 octobre 2011, Médaille d’Or de la Fédération Nationale André Maginot qui est plus haute distinction attribuée à des anciens combattants dont mérite a été reconnu pour les services rendus à la Fédération et à Nation lors de la guerre d’Algérie.
la la le la
Avis de Recherche Yvan Giroud recherche des personnes qui auraient connu son demifrère Alain Francésio, chasseur au 22e BCA classe 61. Affecté en Algérie à Dra El Mizan. Lors de ses obsèques en 1995, son cercueil était porté par des anciens: Séguiri, Heyries, Balducci… Yvan souhaiterait les contacter. ygiroud@ygconsultant.eu Merci par avance • 54 •
Le Carnet
POUR RIRE…. Humour Artilleur… (bulletin semestriel des Amis du Musée de l’Artillerie à Draguignan) INFANTERIE : C’est la seule arme où la tête ne sert qu’à porter le casque… CHASSEURS : Comme l’obus d’exercice, il est peint en bleu et a une tête inerte… Si au cours de nos campagnes, nous avons pu apprécier l’efficacité et la précision des tirs de nos artilleurs (malgré quelques coups courts), nous avons aussi pu jauger leur humour parfois aussi lourd que leurs canons… !
FELICITATIONS Bravo à nos nouveaux compagnons pour leur générosité et merci de nous avoir rejoints pour nous aider à faire vivre et surtout à faire perdurer notre amicale: 1/ Marie AMISION 2/ Hubert LASSERRE 3/ Bernard RICHELMI 4/ Jacques DAVRAINVILLE 5/ GianLuca CICERI 6/ Jean MUNOT 7/ Jean Claude BAUDOUIN 8/ Christiane GAUTHIER 9/ Alain FERRI 10/ Gérard NIGRETTI Ainsi que vous le savez, je l’espère, Michelle Zaniolo épouse Avigdor, a rendu les clés de la trésorerie en juin dernier. Mais voilà qu’en fin d’année 2011, après 5 ans et demi d’activité dans la réserve opérationnelle (3e RAMa et DMD 06), l’Adjudant-chef Zaniolo est atteint par la limite d’age de son grade et va donc rejoindre les rangs des sous-officiers honoraires. Pour avoir servi à ses côtés à la DMD 06, je peux et je veux témoigner de l’excellente qualité de son travail et de sa grande disponibilité. Bonne retraite Adjudant-chef et profitez bien de tout ce temps libre aux côtés d’André.
• 55 •
Le Carnet
Adhésions en gestation : - Adc (H) Lothar METZ ancien du 22°BCA de 1970 à 1976 - Maître Jacques de LAVAREILLE sous lieutenant EOR au 22°BCA chef de section reconnaissance à la CRA de février à fin juillet 1970. ( son père et son grand père avaient été officiers d'active dans des unités de chasseurs ). Après son service militaire, a fait une carrière d'avocat au barreau de Grasse avant de quitter la mère Patrie pour s' installer au Canada....
REMERCIEMENTS à Monsieur Pierre BAYSANG de Reims pour les photos et documents relatifs à son papa, le CoL René Baysang, dernier commandant du CI du 22°BCA, et ancien président de la Sidi Brahim des Alpes maritimes et de la Principauté de Monaco à Monsieur l'ADC (H) Lothar METZ 29 rue du Moulin, 67340 Reipertswiller, ancien du 22°BCA de nous faire don du trophée du Challenge Intersection de Montagne Hiver du 22°BCA (1975) . à Monsieur André HAUSS pour nous avoir transmis une photo d'un bloc de pierre gravé de l'emblème du 22°BCA, se trouvant devant la maison forestière du Rudlin à Plainfaing (Vosges). Sachant que le 22° participait aux combats dans ce secteur en 1916 (le Linge est à quelques km à peine) il est à supposer que c'est l'œuvre (remarquable de précision) d'un chasseur alpin. à Monsieur Michel PLACE qui nous a transmis des photos prises lors de son pèlerinage, en 2005, sur le lieu où avait combattu son Père en octobre/novembre 1916 (voir le livre du 22°BCA, bois de St Pierre de Waast) ; il y a sur place une chapelle à la mémoire des 8000 soldats et chasseurs tombés au Champ d’Honneur et qui reposent dans le cimetière voisin. Dans cette chapelle, les noms de certains chasseurs des 22°/62° BCA figurent sur une plaque ainsi que tous les corps d’armées ayant combattus à cet endroit dont les 22°/62° BCA. Ces monuments se trouvent sur la commune de RANCOURT dans le Dép. de la SOMME.
• 56 •
Le Carnet
REPONSE QUESTION SOUVENIR N° 104
DE QUOI S'AGIT-IL? MONUMENT NATIONAL DES CHASSEURS LE LIEU? CARRE CHASSEUR CIMETIERE DE CAUCADE NICE DATE INAUGURATION? 23 AVRIL 1922
QUESTION SOUVENIR N° 105
DE QUOI S'AGIT IL? LE LIEU? DATE INAUGURATION? • 57 •
Le Carnet
MODIFICATIONS OU CHANGEMENTS ADRESSES
Christian Ragon 39 Av. Aimé Martin Le Galion 2 06200 Nice Daniel Thiery Villa « la Quérencia » 119 rue de la Bouvine 34400 Lunel
Remerciements Merci de tout mon cœur à tous mes camarades du 22e BCA qui m’ont soutenu lors du décès de mon épouse Gisèle. Par vos courriers, vos messages, vos fleurs, votre présence nombreuse aux obsèques, vous m’avez prouvé que l’amitié chasseur est bien réelle. Toutes vos marques de sympathie me font chaud au cœur et me donnent la force de continuer à vivre. Merci encore, vous êtes tous des gars formidables. Au 22 on s’estime… Yves Pellegrin
• 58 •
Le Carnet
Association n° W062000495 du 25/02/1958 Régie par Loi du 01/07/1901 N° Siren 522821651 Affiliée à la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs sous le n° 1905 et à l’Union des Troupes de Montagne. Reconnue d’utilité publique et Affiliée à la Fédération Nationale André Maginot sous le n° 30
Site : www.22bca.fr - Courriel : amicale.22bca@gmail.com Directeur de la vuGlication : 3 érard LIEBEN3 UTF Rédacteur en C ep : Alain BARALE Correctrice : Yosette TF IERg Réalisation tec nihue : AC COè IES 2 O
ICE DOCUMENTS 2 Tél' 0q 4- bb H0 H0
BULLETIN DE LIAISON DE LPAMICALE NATIONNALE DU HH6 e BCA ET DES TROUè ES DE MONTA3 NEf SIDI2BRAF IM de CANNES5NICE59 ILLE RANCF E SUR MER Si6. e social : Maison du Co Gattant - , Gis Boulemard Risso 0, - 00 NICE