DOSSIER PÉDAGOGIQUE
LA REVUE BELGE DE GRANDS REPORTAGES
Un outil contemporain, original et pertinent pour le degré supérieur.
[ www.24h01.be ]
« Un journalisme de qualité, fier de son indépendance, à mettre entre les mains de tous les élèves ! »
« 24h01 » en quelques chiffres : 25 000 exemplaires déjà écoulés 8 numéros publiés dont un hors-série 700 librairies-partenaires en Belgique et en France 35 contributeurs par numéro 200 articles, émissions radio ou télé qui parlent de nous : http://www.24h01.be/presse/revue-de-presse/
400 personnes aux soirées de lancement des nouveaux numéros 1 nouveau numéro à paraître le 8 juin 2017 161 écoles secondaires qui l’utilisent comme outil pédagogique
Ce dossier pédagogique a été soutenu par l’Association Belge des Professeurs de Français (ABPF)
« 24h01 » dans les cours du degré supérieur 24h01, le premier « mook » belge (revue à mi-chemin entre Magazine et bOOK), peut constituer un formidable outil pédagogique à destination des élèves de 4e, 5e et 6e secondaire de l’enseignement général de transition. Cette revue est d’abord un support moderne et pertinent pour l’éducation aux médias, à l’heure où la majorité des 15 - 24 ans s’informe exclusivement sur Internet où s’alternent (rarement) des contenus de qualité et (souvent) des nouvelles sensationnelles, éphémères et sans grand intérêt. 24h01 représente une idée romantique et rebelle du journalisme, à contre-courant de l’infobésité ambiante. Elle invite le lecteur à prendre le temps de lire et de comprendre, de se forger une opinion nuancée sur un sujet, d’en approfondir sa connaissance grâce à des reportages au long cours — une information de qualité traitée par des écrivains, des journalistes, des dessinateurs de BD, des photographes et des illustrateurs.
24h01 est aussi un bel objet visuel, un livre de 150 pages au papier épais, à la maquette léchée, aux nombreuses illustrations et photographies artistiques. Une revue qu’on a envie de garder dans sa bibliothèque.
24h01 est enfin et surtout une revue où chaque rubrique mérite d’être analysée par les professeurs, de français par exemple, tant elle regorge de textes qui correspondent aux compétences que les élèves doivent acquérir au degré supérieur : savoir analyser un texte argumentatif ou polémique, synthétiser ou résumer un article informatif, aborder le concept de littérature sous diverses formes (dont le journalisme d’auteur fait partie), décrypter le langage scripto-visuel et le pouvoir de l’image (BD, reportage photo, reportage illustré), étudier des textes communicationnels…
1. Développement de compétences transversales : sciences humaines, français, histoire, géographie, philosophie, sciences sociales, sciences économiques, éducation artistique, religion, morale… a) Découvrir un journalisme à contre-courant de « l’infobésité » médiatique Aujourd’hui, les adolescents et jeunes adultes se contentent souvent de l’information transmise par les canaux rapides : web, applications, réseaux sociaux... Une réalité qui concerne une majorité des moins de 24 ans, selon plusieurs études réalisées sur le sujet. Or, la presse en ligne (et même, de plus en plus, la presse traditionnelle, à cause de la crise économique qu’elle traverse) ne propose en général qu’un condensé de l’information, tendant vers l’éphémère, l’approximatif voire le racoleur. Les jeunes lisent ce qui s’avère être des dépêches à peine retouchées, sans vrai travail de fond, autrement dit sans la valeur ajoutée du métier de journaliste. Le miroir que cette presse-ci leur renvoie du monde est souvent réducteur, déformant et peu durable. Or le journalisme n’est-il pas là pour aider à comprendre ce monde, dans son entièreté, avec un regard multiple et généreux, original et créatif, authentique et pertinent ? C’est là que l’urgence se situe. À ces égards, 24h01 apporte quelque chose de fondamentalement neuf. Elle demande aux lecteurs (comme à ses auteurs !) de « regarder de tous leurs yeux », comme le disait Jules Verne. Et ainsi de devenir des acteurs mieux préparés aux enjeux de la société de demain... En multipliant les formes d’expression, elle invite aussi à la créativité, à une réflexion sur les différents modes de transmission de l’information. Elle constitue en ce sens une formidable ressource pour les professeurs de français qui souhaiteraient initier leurs élèves au journalisme d’auteur, à l’écriture journalistique, au travail narratif de non-fiction ou de semifiction. Sensibiliser les élèves au phénomène en vogue des mooks, c’est les plonger dans un journalisme différent, audacieux et créatif, qui revendique une approche d’une réalité plus lente (c’est ce qu’on appelle le « slow-journalisme »), et qui offre une alternative sérieuse et de plus en plus répandue à l’information ultra-rapide. En somme, 24h01 propose une réponse au célèbre paradoxe de notre époque : jamais autant d’information n’a circulé dans l’histoire de l’humanité, mais jamais les populations n’ont eu le sentiment d’être aussi mal informées.
b) S’ouvrir à la culture belge francophone et aux comportements migratoires Dans leur parcours scolaire, les élèves issus de l’immigration sont invités à acquérir une nouvelle langue et une nouvelle culture, ainsi qu’à comprendre les comportements et les valeurs des Belges francophones. 24h01 véhicule cette culture typiquement belge, cette « belgitude », non seulement à travers ses sujets (60% sont ancrés dans notre pays), mais aussi par le ton qu’elle adopte parfois (ses rubriques font la part belle à l’autodérision, le sens de l’absurde et l’humour propres à l’esprit belge).
2. Illustration : les compétences développées au cours de français Ici sont reprises les compétences prévues par le programme du cours de français que l’étude de 24h01 en classe peut aisément développer, ainsi que les objets de lecture préconisés par le programme mis en corrélation avec certains articles de la revue qui, par leur nature ou leur contenu, s’y associent.
a) Deuxième degré •
Dans une situation-problème significative, comprendre la visée argumentative d’un texte, rédiger un texte argumenté pour informer et convaincre un public.
•
Dans une situation-problème significative, réécrire pour un tiers ou pour soi-même, un texte source (oral, écrit ou visuel), en vue de le raccourcir, d’en rendre compte, de le développer, de l’imiter.
•
Dans une situation-problème significative, observer un document audiovisuel, analyser les effets produits par l’action des langages utilisés et faire part de sa lecture par divers moyens d’expression.
•
Dans le cadre des activités communicationnelles, construire une réflexion sur la langue qui se traduise par la formulation du problème langagier rencontré et des solutions offertes par la langue.
b) Troisième degré • Dans une situation-problème significative, comprendre la visée argumentative d’un texte polémique et décoder les intentions de son auteur. • Dans une situation-problème significative, conduire une recherche documentaire (au départ de documents écrits) et rédiger une synthèse de textes pour informer un destinataire à propos d’une problématique, littéraire ou non. • Dans des situations-problèmes significatives, participer de manière réfléchie à la vie culturelle et élargir le champ de ses pratiques culturelles en abordant le concept de littérature sous divers éclairages croisés qui permettent d’en construire une définition complexe.
Questions de réflexion sur le sujet 1. Qu’est-ce que le journalisme d’auteur ? 2. Que veut dire le mot « mook » ? 3. En quoi 24h01 est-il un projet participatif et citoyen ? 4. 24h01 publie plusieurs genres journalistiques / littéraires. Lesquels ? 5. Quelles sont les différentes formes d’expressions utilisées dans 24h01 pour véhiculer l’information ? 6. Qu’est-ce que « l’infobésité » ? Pourquoi et comment la combattre ? 7. Que veut dire l’expression « slow journalisme » ? 8. Pourquoi est-il important pour les jeunes de lire une revue comme 24h01 ? 9. Quels sont les éléments qui prouvent que 24h01 met l’accent sur l’esthétique ? 10. Quels sont les facteurs qui expliquent la crise de la presse actuelle et comment cette dernière se manifeste-t-elle ? 11. Quelles sont les particularités des publicités dans 24h01
3. Les opérations complémentaires du CSEM « Ouvrir mon quotidien » Chaque matin, vos élèves ont la possibilité de lire la presse quotidienne. En effet, les écoles secondaires peuvent recevoir gratuitement les titres de la presse francophone durant une bonne partie de l’année scolaire. Une occasion de comparer le traitement d’une même information à travers le prisme de la presse quotidienne et celui du « slow journalisme ». Toutes les informations sur l’opération « Ouvrir mon quotidien » : http://www.educationauxmedias.eu/outils/operations/ouvrir_mon_quotidien
« Journaliste en classe » Lancée et coordonnée par l’Association des Journalistes Professionnels (AJP), l’opération « Journalistes en classe » a pour objectif de permettre à des journalistes professionnels (presse écrite et audiovisuelle) de présenter activement leur métier en classe – à la demande des enseignants – et d’accompagner par leur témoignage les projets d’éducation aux médias. Pour toucher un public le plus large possible, l’opération s’adresse aux classes de 5ème et 6ème primaire ainsi qu’aux étudiants du secondaire et du supérieur, tous réseaux confondus. Elle bénéficie du soutien du ministre en charge de l’enseignement en Fédération Wallonnie-Bruxelles et est développée en concertation avec le Conseil Supérieur de l’Education aux Médias (CSEM) N.B. : Vous avez la possibilité de faire venir en classe un des auteurs de 24h01 pour présenter son reportage. Toutes les informations sur l’opération « Journalise en classe » : http://www.ajp.be/jec/
4. Pour les écoles : un tarif très avantageux En librairie comme en ligne, 24h01 est en vente au prix de 14,50 € le numéro. Pour les achats groupés des écoles, l’équipe de la revue propose un tarif préférentiel. Une belle façon de rendre l’accès au journalisme d’auteur plus démocratique.
Sommaire Édito. La presse selon Darwin 1. « Des petits cons comme moi peuvent toucher des millions de personnes » Rencontre avec Paul Duan, le génie des algorithmes qui s’attaque au chômage en France. Depuis son ordi.
2. Cellules grises Inventeurs prodiges ou scientifiques cramés, les savants fous sont-ils vraiment fous ?
3. Ondes de choc Les électrosensibles se disent allergiques aux ondes WiFi et GSM. Paranos ou lanceurs d’alerte ?
4. La Russie mélancolique Le photographe Didier Bizet a parcouru le pays-continent, de Saint-Pétersbourg à l’Oural. Il a rencontré une Russie sale, grinçante et poétique.
5. Tihange, nein danke À 60 km de la centrale nucléaire belge, les Allemands craignent « eine Katastrophe ». En Belgique, on assure que tout va bien.
6. 126 battements par minute L’ecstasy, les platines et les soupes bio. C’est leur quotidien. Ces DJs bruxellois vivent pour la techno, un genre dont la Belgique est pionnière.
7. Retrouvailles au parc Les Doms, communauté nomade méconnue, fuit le conflit syrien pour trouver refuge sous les érables anderlechtois.
8. Que les forges soient avec vous Ce fut la plus grosse faillite industrielle de l’histoire de la Belgique. Ce fut aussi une leçon éclairante : les Forges de Clabecq sont toujours debout.
9. Salaires ambulants Des banquiers se rendent dans les villages reculés du Congo pour payer les fonctionnaires en cash. Parfois, ils s’embourbent.
10. Objectif éternité À San Diego, un zoo bizarre conserve les cellules de ses animaux dans de l’azote. Que faire de ces espèces plongées dans l’immortalité ?
11. Ah, quel tabac ! Jadis, la culture du tabac assurait la prospérité de la vallée de la Semois. Aujourd’hui, il reste à peine trois producteurs. Pourquoi s’acharner ?
12. L’ombre de Srebrenica Plus de vingt ans après le génocide, on marche chaque année pour la paix. Mais les tensions nationalistes refont surface.
Édito. La presse selon Darwin « S’adapter ou disparaître ». C’est une vérité darwinienne qu’on débite parfois avec aplomb. Fatale, indéboulonnable. S’adapter aux nouvelles technologies ou disparaître avec son vieux Nokia. S’adapter aux assauts du populisme ou disparaître avec ses appels à l’ouverture et à la tolérance : qui vous écoutera, brave homme ? La presse, elle, doit s’adapter à des habitudes de lecture en pleine mutation, sous peine de n’être lue plus que par elle-même. La revue 24h01 est née bille en tête, fin 2013, en réaction à cette panurgisation médiatique. Selon nous comme selon bien d’autres voix minoritaires, c’est plutôt le lecteur qui s’est habitué aux informations low cost dont on l’abreuve avec férocité et sans casser sa tirelire. Peut-être que l’angle d’attaque était légèrement trop obtus. Nous avons donc décidé d’adapter notre modèle économique par l’innovation. Innover, c’est bien. Ça fait de nous des gens créatifs et insoumis devant la réalité placide du marché, des éditeurs au culot sans égal qui anticipent les grandes tendances de l’époque dans leur 25 m2 tout mouillé. Moins cher et plus facile à transporter, notre désormais trimestriel contient de la pub. Six ou sept pages de pub. C’est de l’adaptation, d’accord, car ça devenait difficile de se passer de cette source de revenus. Mais c’est surtout de l’innovation : ces pubs sont un peu particulières, nos illustrateurs « maison » étant passés par là pour les redessiner. Si vous reconnaîtrez certains annonceurs, vous n’aurez jamais vu ces affiches. Elles sont inédites et exclusives. Pour la première fois en Belgique, un magazine repeint la pub à sa guise. Ils doivent sourire tendrement en lisant ce qu’on nomme « innovation ». Eux, les maîtres du genre, passent leur vie à secouer la norme, à fissurer notre préconception de l’existence. Les savants fous sont au cœur de ce nouveau numéro. Prenons Georg Cantor, par exemple. Fin du XIXe siècle. L’inventeur de la théorie des ensembles était considéré comme un charlatan, personne ne cherchait à comprendre ses calculs et il finit par être diagnostiqué dépressif et schizophrène. Sa théorie constitue depuis la base des mathématiques modernes. Prenons aussi Vincent Callebaut : cet architecte belge envisage de créer des gratte-ciel sous-marins inspirés des méduses pour absorber la surpopulation mondiale. Au début, chacun pouffait dans sa barbe. Aujourd’hui l’ingénieur est écouté religieusement par
l’ONU, la NASA et le Parlement européen. Dans cette histoire d’imaginations débridées, nous n’oublions pas les victimes collatérales de la digitalisation du monde, lesquelles affirment perdre la raison à cause des ondes WiFi et GSM, une dictature magnétique qui les force à habiter dans les dernières « zones blanches » de Belgique. Des marginaux délaissés par notre société qui refoule trop souvent ceux qui ne s’adaptent pas assez vite. À présent, mignonne petite étoile belge dans la galaxie de titres estampillés « fiables », 24h01 va continuer à envoyer ses signaux tous les trois mois pour lutter contre les fake
news, les alternative facts, le médias bashing, les bulles filtrantes, les polémiques instinctives, le dédain de l’autre – tous ces termes à la mode poussés dans le dos par d’étranges pantins. Sont-ils vraiment fous, eux ? Depuis les récents cataclysmes électoraux, on crie au loup : vite, lisons des journaux indépendants, honnêtes et détachés du flux bête et méchant ! Nos pages sont à vous.
Quentin Jardon et toute l’équipe de « 24h01 »
1. « Des petits cons comme moi peuvent toucher des millions de personnes » [page 16] Auteur : Valentin Dauchot Illustrateur : Yasmine Gateau
Résumé :
Comment devient-on un génie ? Paul Duan, le jeune homme qui s’est mis en tête de réduire le chômage de 10%
en
France
grâce
à
un
algorithme, raconte son destin hors normes sans jamais regarder sa montre, entre son bureau du IIe arrondissement de Paris et un bar branché du quartier. Ses origines asiatiques, son arrivée en France, son passage par la Silicon Valley, et puis quelque part, une idée qui se met à germer : « Les technologies peuvent rendre les services publics bien plus efficaces ». À 24 ans, le prodige Franco-Chinois veut tenter le coup.
Rubrique : Grand entretien Thématiques abordées : Big Data, nouvelles
technologies, emploi, chômage, France, entreprenariat, enfance, Chine, immigration,
open source, digitalisation Formes d’expression : entretien illustré Style journalistique : entretien et éclairage Cours visés : sciences sociales, sciences
économiques, français, éducation artistique, graphisme, philosophie
Questions de réflexion sur le sujet 1. Que reproche Paul Duan aux entreprises de la Silicon Valley ? 2. Qu’est-ce que le Big Data ? Quels en sont les dangers ? 3. Selon Paul Duan, le système en France de recherche d’emploi n’est pas efficace. Pourquoi ? 4. En quoi l’Union européenne est-elle en retard sur les Etats-Unis au niveau de l’exploitation des données ? 5. Quel regard Paul Duan porte-t-il sur l’immigration asiatique en Europe ? 6. Comment l’illustratrice interprète-t-elle les propos de Paul Duan ? 7. Quelles sont les sources de financement de Bayes Impact et en quoi cela est-il révélateur de la philosophie de Paul Duan ? 8. Pourquoi peut-on dire que Paul Duan est une sorte de savant fou du XXIe siècle ? 9. Connaissez-vous des entrepreneurs qui développent la même approche que Paul Duan ? 10. En quoi la forme de cet entretien est-elle singulière ?
2. Cellules grises [page 28] Auteur : Chloé Glad Photographe : DYOD
Résumé :
Inventeurs prodiges ou scientifiques complètement
cramés
:
depuis
toujours, des professeurs Tournesol en chair et en os hantent les laboratoires. Mais faut-il vraiment naître un peu toqué pour s’élever en génie ? Enquête sur les cerveaux bariolés de ces savants fous qui rêvent de villes flottantes, de colonies sur Mars ou de « rayons de la mort ».
Rubrique : Dossier Thématiques abordées : expérimentation
scientifique, sciences, folie, créativité Formes d’expression : texte et photographies Style journalistique : reportage Cours visés : français, sciences, sciences sociales,
psychologie, morale
Questions de réflexion sur le sujet 1. Les savants fous sont-ils vraiment fous ? 2. Quelle controverse y a-t-il autour du livre « The Price of Greatness » ? 3. Quelle solution Vincent Callebaut propose-t-il pour résoudre la surpopulation mondiale ? 4. Qu’est-ce que l’hyperactivité ? 5. Pourquoi le concept de savant fou « névrosé » est-il remis en cause dans cet article ? 6. Comment le récit est-il structuré ? 7. Qu’est-ce qu’une grande œuvre scientifique ? 8. Qu’est-ce que le projet « MyMachine » ?
3. Ondes de choc [page 38] Auteur : Clara Van Reeth Illustrateur : Dorothée Richard
Résumé :
Paranos ou lanceurs d’alerte ? Les électrosensibles disent souffrir d’un mal non reconnu par la science : l’allergie
aux
ondes
qui
nous
entourent. Le WiFi, les smartphones, très peu pour eux. Souvent isolés, à rebours d’une société toujours plus connectée emmenée par les génies du numérique, ils veulent croire qu’une autre utilisation des nouvelles technologies est possible. Et mettent en garde : les champs magnétiques sont dangereux pour la santé. De tout le monde, cette fois.
Rubrique : Dossier Thématiques abordées : électrosensibilité, ondes,
allergies, nouvelles technologies, champs magnétiques, isolement, GSM, santé Formes d’expression : texte et illustrations Style journalistique : reportage Cours visés : français, sciences, sciences sociales,
psychologie, morale
Questions de réflexion sur le sujet
1. Qu’est-ce qu’un champ électromagnétique ? En quoi ce type de champ représente, selon les électrosensibles, un danger pour l’ensemble de la population ? 2. Pourquoi l’électrosensibilité fait-elle débat ? 3. Quelles sont les arguments des électrohypersensibles (EHS) pour faire reconnaître leur « maladie » ? 4. Qu’est-ce qu’une cage de Faraday ? En quoi protège-t-elle les EHS ? 5. Quelles utilisations les EHS veulent-ils faire des nouvelles technologies ? 6. Quelles études scientifiques existe-t-il sur l’électrosensibilité ? 7. En quoi les zones blanches sont-elles menacées ? 8. Qu’entend la journaliste par le besoin, pour les électrosensibles, « d’objectiver leur mal mystérieux » ? 9. Comment Vincent et Vinciane ont-ils fait le lien entre les nuits blanches de leur fille Aurore et son électrohypersensibilité ?
4. La Russie mélancolique [page 48] Auteur : Didier Bizet, avec Quentin Jardon Photographe : Didier Bizet
Résumé :
La Russie est presque un continent, une terre multiethnique pas vraiment occidentale et pas seulement slave. Il faut s’y prendre à plusieurs reprises pour percevoir l’âme russe derrière « les paumés qui se dégèlent à la
Rubrique : D’ailleurs
vodka et les ravissantes Slaves qui se
Thématiques abordées : Russie, désœuvrement,
surmaquillent », comme l’écrit Didier
vie quotidienne, nostalgie, transport, modernité,
Bizet. En traversant le pays pendant
Europe de l’Est, communisme
plusieurs années, depuis les cités des
Formes d’expression : photographies
Tsars jusqu’à la région de l’Oural, le
Style journalistique : reportage photo
photographe français a rencontré
Cours visés : français, histoire, géographie,
une Russie d’une grande intensité
éducation artistique
poétique,
sale,
chaotique
et
grinçante, un pays confus qui semble désert
dès
qu’on
s’éloigne
de
Moscou. Cent ans après la révolution bolchévique et la fin du règne tsariste,
Didier
voyage
comme
parodique
et
Bizet une
décrit
son
expérience
cinématographique.
Comme une machine à remonter le temps.
Questions de réflexion sur le sujet 1. En quoi, selon le photographe, les Russes se moquent de l’image passéiste qui colle à leur pays ? 2. Qu’est-ce que le Transsibérien ? Quels changements va-t-il connaître ? 3. Quelle est la place des partis communistes en Russie aujourd’hui ? 4. Quel exemple concret le photographe utilise-t-il pour montrer l’héritage du communisme ? 5. Qu’est-ce que le concept de « mère patrie » ? 6. Pourquoi les villes de l’Anneau d’Or ne semblent pas avoir changé en un siècle ? 7. Quel élément du reportage illustre le caractère continental de la Russie ? 8. Que se passe-t-il aujourd’hui en Crimée ?
5. Tihange, nein danke [page 64] Auteur : Catherine Joie Photographe : Gaëlle Henkens
Résumé :
Ils ne veulent pas lâcher le morceau. Depuis plus d’un an, les habitants d’Aix-la-Chapelle militent sur tous les fronts pour faire arrêter le réacteur nucléaire Tihange 2. Les Allemands redoutent « eine Katastrophe » à la
Rubrique : D’ici et d’ailleurs
Tchernobyl. En Belgique, on hausse
Thématiques abordées : nucléaire, Allemagne,
les épaules : n’ayez crainte, chers
mobilisation citoyenne, pétitions, rapports
voisins, tout va bien.
scientifiques, diplomatie, ingérence, sécurité, environnement, géopolitique, énergie, frontières, Union européenne Formes d’expression : texte et photographies Style journalistique : reportage Cours visés : français, histoire, géographie,
sciences sociales, sciences
Questions de réflexion sur le sujet
1. Qu’est-ce qu’une « microbulle » ? Qu’en dit l’Agence fédérale pour le Contrôle du nucléaire ? 2. Que se passerait-il à Tihange en cas d’accident nucléaire ? Et à Aix-la-Chapelle ? 3. Par quelles actions concrètes les Allemands se préparent-ils à une catastrophe à Tihange ? 4. Quel est le point commun entre Tchernobyl et Fukushima ? 5. Quels sont les risques sanitaires en cas de catastrophe nucléaire ? 6. En quoi le gouvernement belge fait-il preuve d’ouverture dans ce dossier ? 7. Les Allemands font-ils preuve d’autocritique sur la question nucléaire ? Si oui, comment ? 8. L’Allemagne est-elle sortie du nucléaire ? 9. En quoi, selon certains, l’Allemagne fait-elle preuve d’hypocrisie ? 10. Pourquoi le combat des anti-nucléaires allemands n’est-il pas prêt de s’arrêter ?
6. 126 battements par minute [page 76] Auteur : Maria Udrescu Illustrateur : Alaïs Raslain
Résumé :
Ce sont des oiseaux de nuit qui caressent leurs platines jusqu’aux petites heures. Souvent dans un état de transe, sous l’effet du speed et de l’ecstasy, pour vivre un « voyage dans
de
nouveaux
champs
de
conscience ». La journée, ils touchent le chômage ou se contentent de petits boulots. Se disent débordés. Mangent local et bio. Surtout, ces DJs
belges
militent
pour
leur
passion : la techno, un genre qui entretient un lien particulier avec notre pays. Ça se passe à Bruxelles au milieu d’un bois glacial, ça se termine bien après le lever du soleil
Rubrique : D’ici Thématiques abordées : musique techno,
Bruxelles, drogue, jeunesse, vie nocturne, santé, fête Formes d’expression : texte et illustrations Style journalistique : reportage Cours visés : français, sciences sociales, morale
qui éblouit les artistes.
Questions de réflexion sur le sujet 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
Quel lien existe-t-il entre la musique technologique et la Belgique ? En quoi peut-on comparer un DJ à un « chamane avec des platines » ? Quelles sont les contradictions dans le mode de vie de ces DJs ? Quelles sont les conséquences physiques de la drogue ? Musique techno et drogue vont-elles nécessairement de pair ? Pourquoi mixer s’apparente-il plus à un appel qu’à une profession ? Quel est la forme de narration utilisée par la journaliste ? Comment interprétez-vous les illustrations qui accompagnent le texte ? Qu’est-ce qu’un battement par minute ?
7. Retrouvailles au parc [page 84] Auteur : Cédric Vallet Photographe : Kristof Vadino
Résumé :
Il paraît qu’on parle du parc de la Rosée d’Anderlecht jusqu’au MoyenOrient.
Les
Doms,
population
méconnue d’origine nomade, fuient
Rubrique : D’ici
le conflit syrien en espérant trouver
Thématiques abordées : migration, demande
refuge autour de cet espace vert d’à
d’asile, Syrie, Anderlecht, familles intégration,
peine six ares, dans un quartier qui
violence urbaine
connaît le deuxième plus haut taux
Formes d’expression : photographies
de chômage de Bruxelles. Loin des
Style journalistique : reportage
bombes,
Cours visés : français, histoire, géographie,
la
communauté
dom
s’accroche à sa langue, le domari,
éducation artistique
comme à une bouée de sauvetage. Reportage au pied des érables, entre oisiveté, bagarres et tentatives de scolarisation.
Questions de réflexion sur le sujet 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Quelles sont les particularités socio-économiques du quartier de Cureghem ? Quel est le parcours migratoire typique des Doms ? Pourquoi les Doms se rassemblent-ils autour du parc de la Rosée ? Quel est le domari ? Pourquoi il y a-t-il des frictions autour de l’appropriation du parc de la Rosée ? Quel est le taux de reconnaissance des demandeurs d’asile syriens en Belgique ? 7. Les Doms sont-ils nomades ou sédentaires ? 8. Quels sont les stéréotypes qui collent à la peau des Doms ? 9. Y a-t-il des tensions internes à la population Dom ?
8. Que les forges soient avec vous [page 90] Auteur : Dominique Watrin Illustrateur : Kristina Tzekova
Résumé :
Le 3 janvier 1997, un coup de tonnerre déchire le ciel économique belge : le tribunal de Commerce de Nivelles prononce la plus grosse faillite industrielle de l’histoire de la Belgique,
celle
des
Clabecq.
Pour
cette
Forges
de
entreprise
sidérurgique à l’agonie depuis des mois, pour toute la région, pour tout le pays, c’est le début d’une saga qui va tenir en haleine, pendant un an,
un
public
qui
s’identifie
progressivement à ces laissés-pourcompte d’un capitalisme qui mord la poussière. Vingt ans après, la leçon est éclairante. Clabecq est toujours vivant !
Rubrique : D’ici Thématiques abordées : économie, faillite,
Wallonie, chômage, syndicat, sidérurgie, manifestation, violence, justice Formes d’expression : texte et illustrations Style journalistique : récit historique Cours visés : français, histoire, géographie,
éducation artistique
Questions de réflexion sur le sujet 1. Qui est Roberto D’Orazio ? 2. Que s’est-il passé en 2012 à Clabecq ? 3. Pourquoi Alain Zenner était-il considéré comme le clown blanc de D’Orazio ? 4. Qui sont, dans cette affaire, « le bon, la brute et le truand » ? 5. Clabecq est-il toujours vivant ? 6. Quel est le rôle de la Région wallonne dans cette affaire ? 7. Quel parallèle peut être fait avec Caterpillar ? 8. Quel est le rôle d’un syndicat ? 9. Que sont devenus les exclus de Clabecq ? 10. En quoi Clabecq est-elle une première en Belgique ? 11. Analyser les illustrations. 12. Quelle était la forme d’origine de ce reportage ? Comment 24h01 l’a-t-il transformé ?
9. Salaires ambulants [page 102] Photographe : Kris Pannecoucke Auteur : Catherine Joie
Résumé :
C’est devenu un rituel. Chaque mois, des convois quittent les grandes villes du Congo, le coffre chargé de grosses coupures. Assis à l’avant du véhicule : des banquiers. Ils partent
Rubrique : D’ailleurs
distribuer la paie des fonctionnaires
Thématiques abordées : nation, bancarisation,
dans les régions isolées, où il n’y a
économie, structure de l’État, République
pas la moindre antenne de la
démocratique du Congo, transport, corruption,
Merchant Bank à l’horizon. Instaurée
fonctionnaire
en 2011, cette manœuvre supposée
Formes d’expression : photographies
transitoire devrait être remplacée par
Style journalistique : reportage photographique
les paiements mobiles. Bientôt, peut-
Cours visés : français, géographie, éducation
être, les bancs d’école ne joueront
artistique, histoire
plus les guichets de banque.
Questions de réflexion sur le sujet 1. Quel est le salaire mensuel moyen d’un enseignant en République démocratique du Congo (RDC) ? 2. Par quels moyens de transport les banquiers acheminent-ils les salaires des fonctionnaires congolais ? 3. Qu’est-ce que la bancarisation ? 4. En quoi la bancarisation a-t-elle permis de mettre fin à une forme de corruption en RDC ? 5. Quel est le seuil de pauvreté absolue ? 6. Où se situe la RDC dans le classement des pays les plus corrompus du monde ?
10. Objectif éternité [page 112] Auteur : Laurence Cornet Photographe : Gaia Squarci
Résumé :
C’est un endroit bizarre. Dans un laboratoire lugubre, 10 000 cellules animales hibernent dans de l’azote liquide. Dehors, des ours polaires se promènent en plein soleil, privés de leur viande de phoque devenue
Rubrique : D’ailleurs
superflue. Et, à l’abri des regards,
Thématiques abordées : sciences, génétique,
des grenouilles dorées en voie de
biodiversité, préservation des espèces, extinction
disparition
animale, réchauffement climatique, éthique,
prolifèrent
dans
un
aquarium. Le zoo de San Diego, en
innovation
Californie, pourrait bien bouleverser
Formes d’expression : texte et photographies
le futur de la biodiversité, alors que
Style journalistique : reportage
notre planète connaît sa sixième
Cours visés : français, sciences, géographie,
extinction de masse. La journaliste
sciences sociales, morale, philosophie
Laurence Cornet livre ses notes prises lors de sa visite de cette arche de Noé
à
moitié
congelée,
entre
malaise et émerveillement. Mais que faire de tous ces animaux plongés dans l’immortalité ?
Questions de réflexion sur le sujet 1. Quelle est la particularité du texte au niveau du style d’écriture ? 2. En quoi la citation de Michel Foucault entre-elle en résonnance avec le sujet ? 3. Quelle était la position de la communauté scientifique à l’égard de la préservation des espèces dans les années 1970 ? 4. Que contiennent les cuves du « zoo congelé » de San Diego ? 5. Que faire des cellules congelées du zoo de San Diego ? 6. Quelles sont les étapes pour la congélation d’une cellule ? 7. Qui était Dolly ? 8. Quels sont les enjeux moraux et éthiques soulevés par les activités du zoo de San Diego ? 9. Pourquoi parle-t-on d’une sixième extinction de masse ? 10. En quoi la situation des ours polaires au « zoo de congelé » de San Diego suscite-t-elle un débat sur la modification génétique ? 11. Où se situe la Belgique au niveau de la disparition des espèces ?
11. Ah quel tabac ! [page 122] Auteur : Emilien Hofman Photographe : Johanna De Tessières
Résumé :
Deux mille tonnes par an. Ça, c’était à la belle époque, quand l’industrie du
tabac
servait
de
poumon
économique à toute la région de Bouillon. Aujourd’hui, une poignée d’artisans perpétuent la tradition pour une production d’à peine deux tonnes de « Nicotiana tabacum ». Mais pourquoi s’obstiner, alors que la société bannit de plus en plus le tabac ? Balade le long de la Semois, depuis
le
Corbion
hameau jusqu’à
française,
où
perché la
de
frontière
apparaissent
les
Rubrique : D’ici Thématiques abordées : patrimoine, tabac,
économie, Wallonie, frontière, production agricole, histoire, tourisme, développement économique, santé, terroir Formes d’expression : texte et photographies Style journalistique : reportage Cours visés : français, sciences, géographie,
sciences sociales, histoire
premières pousses de la saison sur le sol d’une zone désœuvrée.
Questions de réflexion sur le sujet 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
Que trouve-t-on rue du Tambour, à Corbion ? Quelle période recouvre l’âge d’or du tabac ? Le journaliste a choisi un fil rouge pour son reportage. Lequel ? Quelles sont les particularités du tabac de la Semois ? Quel avenir pour le tabac de la Semois ? Quels chiffres traduisent le déclin du tabac de la Semois ? Que raconte Jean-Claude Servais dans sa bande dessinée « Seins de café » ? Qui met des bâtons dans les roues des producteurs de tabac ? Quelle est la taille d’une graine de tabac ?
12. L’ombre de Srebrenica [page 130] Auteur : Céline Bagault et Delphine Tayac Illustrateur : Théophile Navet
Résumé : L’information est passée inaperçue dans la majorité des médias européens. En octobre dernier, pour la première fois depuis la fin de la guerre en Bosnie, un maire serbe a été élu à la tête de Srebrenica. En 1995, cette petite ville des Balkans est le théâtre d’un terrible génocide : 8 000 Musulmans sont assassinés par l’armée serbe – soit le plus important massacre en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comment le pays s’est-il reconstruit, jusqu’à cette élection historique ? Céline Bagault et Dephine Tayac se rendent à Srebrenica en 2014, où elles croisent la route de l’incontournable Djile, un survivant du génocide qui milite pour une éducation tournée vers la paix. Le trait fin et précis du dessinateur Théophile Navet donne corps à cet ancien exilé charismatique, ainsi qu’aux milliers d’hommes traqués par l’armée serbe dans l’indifférence générale. Au cœur d’une région où les plaies ne sont pas encore vraiment refermées.
Rubrique : BD Thématiques abordées : génocide, mémoire,
histoire, Europe de l’Est, Balkans, géopolitique, deuil, marche, processus de paix Formes d’expression : bande dessinée Style journalistique : reportage Cours visés : français, géographie, histoire,
philosophie
Questions de réflexion sur le sujet 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
Que sont les accords de Danton ? Que s’est-il passé le 12 juillet 1995 ? Quel est l’objectif de la Marche pour la Paix ? Que s’y passe-t-il ? Qu’est-ce que l’ICMP ? Expliquez le conflit bosno-serbe. Pourquoi les chiens sont-ils traumatisants pour Djile ? Que s’est-il produit d’important à l’automne 2016 ? (Deux événements) Pourquoi Srebrenica était-elle stratégiquement importante ? Selon Ivar Petterson, la situation dans les Balkans est préoccupante. Pourquoi ?
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