DOSSIER PÉDAGOGIQUE
LA REVUE BELGE DE GRANDS REPORTAGES Automne 2017
Un outil contemporain, original et pertinent pour le degré supérieur
[ www.24h01.be ]
Un journalisme de qualité, fier de son indépendance, à mettre entre les mains de tous les élèves !
« 24h01 » en quelques chiffres : 50.000 exemplaires déjà tirés 10 numéros publiés dont un hors-série 150 pages de reportage par numéro 700 librairies-partenaires en Belgique et en France 25 contributeurs par numéro 200 articles, émissions radio ou télé qui parlent de nous :
http://www.24h01.be/presse/revue-de-presse/ 400 personnes aux soirées de lancement des nouveaux numéros 1 nouveau numéro à paraître le 7 décembre 2017 161 écoles secondaires qui l’utilisent comme outil pédagogique
Ce dossier pédagogique a été soutenu par l’Association Belge des Professeurs de Français (ABPF)
« 24h01 » dans les cours du degré supérieur 24h01, le premier « MOOK » belge (revue à mi-chemin entre le Magazine et le livre bOOK), peut constituer un formidable outil pédagogique à destination des élèves de 4e, 5e et 6e secondaire de l’enseignement général de transition. Cette revue est d’abord un support moderne et pertinent pour l’éducation aux médias, à l’heure où la majorité des 15 - 24 ans s’informe exclusivement sur Internet où s’alternent (rarement) des contenus de qualité et (souvent) des nouvelles sensationnelles et éphémères. 24h01 est un projet journalistique qui se veut à contre-courant de l’infobésité ambiante. La revue belge de grands reportages invite le lecteur à prendre le temps de lire et de comprendre, de se forger une opinion nuancée sur un sujet, d’en approfondir sa connaissance grâce à des reportages de long cours. Dans les pages de 24h01, une information de qualité est proposée par des journalistes, des écrivains, des dessinateurs de bande dessinée, des photographes et des illustrateurs.
24h01 est aussi un bel objet, un livre de 150 pages au papier épais, à la maquette léchée, aux nombreuses illustrations et photographies. Une revue qu’on a envie de garder dans sa bibliothèque.
24h01 est enfin et surtout une revue où chaque rubrique mérite d’être analysée par les professeurs, de français par exemple, tant elle regorge de textes qui correspondent aux compétences que les élèves doivent acquérir au degré supérieur : savoir analyser un texte argumentatif ou polémique, synthétiser ou résumer un article informatif, aborder le concept de littérature sous diverses formes (dont le journalisme d’auteur fait partie), décrypter le langage scripto-visuel et le pouvoir de l’image (bande dessinée, reportage photo, reportage illustré), étudier des textes communicationnels…
1. Développement de compétences transversales a) Découvrir un journalisme à contre-courant de « l’infobésité » médiatique Aujourd’hui, les adolescents et jeunes adultes se contentent souvent de l’information transmise par les canaux rapides : réseaux sociaux applications, web,... Une réalité qui concerne 64% de la tranche 15 - 24 ans, selon les dernières études réalisées sur le sujet. Or, la presse en ligne ne propose en général qu’un condensé de l’information, tendant vers l’éphémère, l’approximatif voire le racoleur. Les jeunes lisent ce qui s’avère être des dépêches peu ou à peine retouchées, sans travail de fond, autrement dit sans la valeur ajoutée du métier de journaliste. Cette presse-ci leur renvoie une vision du monde souvent réductrice, déformante et peu durable. Or le journalisme n’est-il pas là pour aider à comprendre ce monde, dans son entièreté, avec un regard multiple, original et créatif, authentique et pertinent ? C’est là que l’urgence se situe. À ces égards, 24h01 apporte quelque chose de fondamentalement neuf. Elle demande aux lecteurs (comme à ses auteurs !) de « regarder de tous leurs yeux ». Et ainsi de devenir des acteurs mieux préparés aux enjeux de la société de demain... En multipliant les formes d’expression, elle invite aussi à la créativité, à une réflexion sur les différents modes de transmission de l’information. Elle constitue en ce sens une formidable ressource pour les professeurs de français qui souhaiteraient initier leurs élèves au journalisme d’auteur, à l’écriture journalistique, au travail narratif de non-fiction ou de semi-fiction. Sensibiliser les élèves au phénomène en vogue des mooks, c’est les plonger dans un journalisme différent, audacieux et créatif, qui revendique une approche d’une réalité plus lente (ce qu’on appelle le « slow-journalisme »), et qui offre une alternative sérieuse et de plus en plus répandue à l’information ultra-rapide. En somme, 24h01 propose une réponse au célèbre paradoxe de notre époque : jamais autant d’information n’a circulé dans l’histoire de l’humanité, mais jamais les populations n’ont eu le sentiment d’être aussi mal informées.
b) S’ouvrir à la culture belge Dans leur parcours scolaire, les élèves issus de l’immigration sont invités à acquérir une nouvelle langue et une nouvelle culture, ainsi qu’à comprendre les comportements et les valeurs des Belges. 24h01 véhicule cette culture typiquement belge, cette « belgitude », non seulement à travers ses sujets (70% sont ancrés dans notre pays),
mais aussi par le ton qu’elle adopte parfois : les rubriques de 24h01 font la part belle à l’autodérision, le sens de l’absurde et l’humour propres à l’esprit belge.
2. Illustration : les compétences développées au cours de français Ici sont reprises les compétences prévues par le programme du cours de français que l’étude de 24h01 en classe peut aisément développer, ainsi que les objets de lecture préconisés par le programme mis en corrélation avec certains articles de la revue qui, par leur nature ou leur contenu, s’y associent.
a) Pour le deuxième degré •
Dans une situation-problème significative, comprendre la visée argumentative d’un texte, rédiger un texte argumenté pour informer et convaincre un public.
•
Dans une situation-problème significative, réécrire pour un tiers ou pour soi-même, un texte source (oral, écrit ou visuel), en vue de le raccourcir, d’en rendre compte, de le développer, de l’imiter.
•
Dans une situation-problème significative, observer un document audiovisuel, analyser les effets produits par l’action des langages utilisés et faire part de sa lecture par divers moyens d’expression.
•
Dans le cadre des activités communicationnelles, construire une réflexion sur la langue qui se traduise par la formulation du problème langagier rencontré et des solutions offertes par la langue.
b) Pour le troisième degré • Dans une situation-problème significative, comprendre la visée argumentative d’un texte polémique et décoder les intentions de son auteur. • Dans une situation-problème significative, conduire une recherche documentaire (au départ de documents écrits) et rédiger une synthèse de textes pour informer un destinataire à propos d’une problématique, littéraire ou non.
• Dans des situations-problèmes significatives, participer de manière réfléchie à la vie culturelle et élargir le champ de ses pratiques culturelles en abordant le concept de littérature sous divers éclairages croisés qui permettent d’en construire une définition complexe.
Questions de réflexion sur « 24h01 » 1. Qu’est-ce que le journalisme d’auteur ? Et le journalisme narratif ? 2. Que signifie le mot « mook » ? 3. En quoi 24h01 est-il un projet participatif et citoyen ? 4. 24h01 publie plusieurs genres journalistiques / littéraires. Lesquels ? 5. Quelles sont les différentes formes d’expressions utilisées dans 24h01 pour véhiculer l’information ? 6. Qu’est-ce que « l’infobésité » ? Pourquoi et comment la combattre ? 7. Que veut dire l’expression slow journalism ? 8. Pourquoi est-il important que les jeunes lisent une revue comme 24h01 ? 9. Quels sont les éléments qui prouvent que 24h01 met l’accent sur l’esthétique ? 10. Quels facteurs expliquent la crise de la presse et comment cette dernière se manifeste-t-elle ? 11. Quelles sont les particularités des publicités dans 24h01 ?
3. Les opérations complémentaires du CSEM « Ouvrir mon quotidien » Chaque matin, vos élèves ont la possibilité de lire la presse quotidienne. En effet, les écoles secondaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles peuvent recevoir gratuitement les titres de la presse francophone durant une bonne partie de l’année scolaire. Une occasion de comparer le traitement d’une même information à travers le prisme de la presse quotidienne et celui du slow journalism. Toutes les informations sur l’opération « Ouvrir mon quotidien » : http://www.educationauxmedias.eu/outils/operations/ouvrir_mon_quotidien
« Journalistes en classe » Lancée et coordonnée par l’Association des Journalistes Professionnels (AJP), l’opération « Journalistes en classe » a pour objectif de permettre à des journalistes professionnels (presse écrite et audiovisuelle) de présenter activement leur métier en classe – à la demande des enseignants – et d’accompagner par leur témoignage les projets d’éducation aux médias. Pour toucher un public le plus large possible, l’opération s’adresse aux classes de 5e et 6e primaire, ainsi qu’aux élèves du secondaire et aux étudiants du supérieur, tous réseaux confondus. Elle bénéficie du soutien du ministre en charge de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles et est développée en concertation avec le Conseil Supérieur de l’Éducation aux Médias (CSEM).
Vous avez la possibilité de faire venir en classe les auteurs de 24h01 afin qu’ils présentent leur travail, leurs reportages, etc. Si cela vous tente, c’est avec grand plaisir que les journalistes ou les membres de la rédaction de 24h01 viendront raconter leur métier à vos élèves. N’hésitez pas à faire appel à nous ! Nos coordonnées sont reprises en dernière page de ce dossier pédagogique. Toutes les informations sur l’opération « Journalistes en classe » : http://www.ajp.be/jec/
4. Pour les écoles : un tarif très avantageux En librairie comme en ligne, 24h01 est en vente au prix de 14,50 € par numéro. Pour les achats groupés des écoles, l’équipe de la revue propose un tarif préférentiel. Une belle façon de démocratiser l’accès au journalisme d’auteur.
Sommaire Édito De battre mon cœur a continué
1. Laurenzo et les pommiers du Hénâ Un homme refuse de quitter sa maison. Malgré le gigantesque chantier d’Engie Electrabel, sur le pas de sa porte.
2. Le monologue d’AKRO Le fondateur de Starflam nous parle de l’application « Tarmac » de la RTBF. Au départ d’une seule question.
3. « Cette photo, c’est la cour des miracles »
Un photographe sort de son tiroir une photo jamais publiée. Ce trimestre : Joël Robine.
4. La Belgique bleu jade
Et si Flamands et Wallons avaient trouvé une solution miracle et ne faisaient qu’un ? En 1932, un discours rapproche les peules...
5. Se savoir vivant
Une préface d’Éric-Emmanuel Schmitt
6. Mort à la mort !
Grâce au transhumanisme, nous serons bientôt éternels.
7. Enfer et pollution
Dans les cimetières wallons, les cadavres ne se décomposent plus. Toxiques, ils mettent en péril la santé des fossoyeurs. 8. « J’aime être présent quand les masques tombent »
Rencontre avec le croque-mort de la haute aristocratie belge.
9. Bonjour, cher ancêtre
En Indonésie, chaque année, on déterre les corps pour leur faire la fête.
10. Loup, y es-tu ?
Le plus grand prédateur de l’homme est aux portes de la Wallonie. Comment négocier avec lui ?
11. Les vacances de la colère
La région marocaine du Rif s’embrase depuis un an. Des familles belges ont profité de l’été pour participer à la « manifestation du million ».
12. Le paradis muet
Épique, dangereuse et incomprise, l’apnée en profondeur est en train de conquérir une nouvelle génération d’adeptes, avide de méditation.
13. J’ai vu ici plus de démence qu’ailleurs
À la frontière entre le Liban et Israël, une psychiatre soigne les âmes écorchées d’un petit village. Là où la démence reste un tabou.
14. De boue et de sueur
Ils aiment pédaler dans les champs aux heures les plus froides de l’hiver. En Flandre, le cyclo-cross est roi.
15. Retour à Charleroi
Melanie de Biasio, star du jazz, vient de racheter le consulat d’Italie de sa ville natale. S’y mélangent parfums d’espresso et mélodies d’une cité en mutation.
16. Susa, la vallée qui résiste
Près de la frontière française, des Italiens bloquent le chantier du TGV Lyon-Turin. Depuis vingt-cinq ans.
Édito. De battre mon cœur a continué Un cadavre, ça palpite. Surtout au XXIe siècle. Dans son épisode « Bientôt de retour » sorti en 2013, la série Black Mirror met en scène une femme, Martha, qui perd Ash, son mari, dans un accident de voiture. Le lendemain des funérailles, elle se met à dialoguer avec lui. Comment ? En utilisant un logiciel qui simule les conversations entre morts et vivants à partir de l’historique internet des défunts. Martha poussa la perversité jusqu’à se procurer un Ash synthétique pour renforcer l’illusion que le regretté vit toujours. L’air de rien, son cyborg de mari n’est pas loin de braver la finitude de l’homme. Plus forts que les scénaristes de Black Mirror, les habitants de l’île de Sulawesi, en Indonésie, conversent avec les morts in real life. Même pas besoin d’ordi : chaque année, le temps d’une journée, ils sortent les cadavres du tombeau familial pour les pouponner et leur rapporter les dernières nouvelles du pays dans de grands élans de joie. Le long des rizières des Torajas, la dépouille d’un proche n’est pas considérée comme celle d’un mari mais d’un malade. Façon, sans doute, de juguler notre angoisse existentielle. La mort est une perspective obscure dont l’homme est incapable de percer le mystère. Il a capté la mécanique des planètes, la formation de la vie, les lois les plus abstraites de la physique quantique, mais il ignore encore où l’emportera la Faucheuse. Certains esprits sophistiqués sont donc en train d’élaborer une ruse pour contourner l’insoluble énigme : supprimer la mort. Imaginons qu’ils y parviennent. Les religions auront l’air con, elles qui s’échinent depuis la nuit des temps à nous promettre un au-delà cosy. Bouddhistes et hindouistes devront abandonner leur idée sympathique de réincarnation. Fidèles lecteurs de la Bible seront en difficultés devant les passages consacrés au Jugement dernier et à la résurrection. Nos croyances ancestrales se fracasseront pour de bon, poussées dans le dos par l’intelligence artificielle. Il faudra se raccrocher à d’autres dieux. Elon Musk, par exemple. Prévoyant et attentionné, le gourou de Tesla et SpaceX anticipe à notre place ce qui nous attend dans un monde débarrassé de la mort. Comme nous serons vite plusieurs dizaines de milliards, il faudra investir la planète Mars pour dépeupler la Terre, déménagement que l’ingénieur américain est occupé à organiser. Certes, nous auront mis à genoux notre ennemi ultime, à savoir notre fin. Nous resterons pourtant sur un immense échec : notre incapacité à cohabiter pacifiquement et équitablement, noircissant les journaux de nos propres errements en laissant le citoyen impuissant, sinon cynique. Enfants cruels aux prises avec un jeu vidéo que nous aurions fini par hacker pour supprimer l’option game over. Nous fuirons une planète en bordel. Souillée, déréglée. Nous serons lâches mais éternels.
Annuler la mort de 24h01, c’est ce que vous avez permis, chers lecteurs, grâce à un sauvetage prodigieux survenu en dix jours à peine (lequel est à revivre en page 137). Ce numéro, lui aussi, aurait pu ressembler à un cadavre. À du papier réduit en cendre. Mais c’est un papyrus palpitant que vous tenez en main, un volume non pas édité par un androïde sur base du langage utilisé dans nos précédents numéros, mais bien trente contributeurs en chair, préoccupés par ce qui tourne mal, émerveillés par ce qui naît ou ressuscite. Quentin Jardon et toute l’équipe de « 24h01 »
1. Laurenzo et les pommiers du Hénâ [page 6-7] Auteur : Marcel Leroy Photographe : Tiki Banjo Résumé :
Au Awirs, près de Liège, au bord du chantier de recyclage d’un terril géant, un homme confie pourquoi il n’a pas voulu vendre sa maison à la société Engie. Rubrique : Sacré numéro Thématiques abordées : Liège, immigration,
post-industrialisation, parcours familial, histoire de la Belgique. Formes d’expression : texte et photographie Style journalistique : portrait Cours visés : français, sciences sociales, géographie, histoire
Questions de réflexion sur le sujet 1. 2. 3. 4. 5.
Pourquoi la famille de Laurenzo a-t-elle immigré à Liège ? Quelles autres villes belges ont connu la même situation à cette époque ? Qu’est ce qu’un terril ? Pourquoi ce phénomène est-il typique de nos régions ? Qu’est ce que la « post-industrialisation » ? Le journaliste décrit largement ses impressions. En quoi ce procédé est-il intéressant dans cet article ? 6. Quel rôle joue la photo dans cet article ? Quels éléments sont montrés et quels éléments, au contraire, sont absents ?
2. Une seule question à… AKRO [page 8-9] Auteur : Philippe Manche Illustrateur : François Vacarisas Résumé :
Fine lame au sein du groupe Starflam et pionnier du hip-hop en Belgique, le rappeur AKRO est aujourd’hui à la tête de Tarmac, l’application mobile de la RTBF – une première – consacrée aux musiques urbaines. Entretien sans temps mort. Rubrique : Le monologue Thématiques abordées : rap, nouveaux médias, culture urbaine, inégalités sociales Formes d’expression : texte et dessin Style journalistique : entretien Cours visés : français, expression artistique
Questions de réflexion sur le sujet 1. Connaissez-vous « Tarmac » ? Cette application est-elle en phase avec vos attentes ? 2. La culture dite « urbaine » gagne en reconnaissance en Belgique. Que représente-t-elle ? À quoi s’oppose-t-elle ? 3. Quels artistes composent la nouvelle scène du hip-hop en Belgique ? Quelles en sont les caractéristiques ? 4. Dans cette interview, une seule question est posée à l’invité. Que permet ce procédé, en comparaison à une interview classique ?
3. « Cette photo, c’est la cour des miracles » [page 10-11] Photographe : Joël Robine Auteur : Catherine Joie Résumé :
Certains reportages marquent plus que d’autres. Comme ces trois mois passés en Roumaine, au cœur d’un village rom, en 2001. De cette expérience, le photographe Joël Robine a sélectionné une image. Jamais publiée, il la sort de son tiroir. Et raconte. Rubrique : Tiré à part Thématiques abordées : migration, communauté rom, exclusion sociale, photojournalisme Formes d’expression : photographie et texte Style journalistique : entretien Cours visés : français, sciences sociales, éducation artistique
Questions de réflexion sur le sujet 1. Qui sont les Roms ? 2. Qu’entend Joël Robine par : « Cette photo est trop graphique » ? Repérez les éléments. 3. Joël Robine indique qu’il est « plus un photographe humaniste qu’un reporter ». Qu’est-ce qu’un reportage ? Quel rôle joue la photographie dans ce genre journalistique ?
4. La Belgique bleu jade [page 12-13] Auteurs : Corentin Candi et Tom Guillaume (st.) Illustratrice : Kristina Tzekova Résumé :
Printemps 1932. Le petit Bart tente de vendre des fleurs pourries sur une plage du Coq. Le mouvement flamand s’impatiente : les francophones ne veulent pas apprendre le néerlandais, sous prétexte que ce n’est pas une langue. Ça commence à dégénérer, jusqu’au moment où quelqu’un se lève avec un sourire prophétique : « La solution, je vous la livre toute nue ! » Voici une fausse histoire de la transformation de la Belgique en un pays bilingue. Rubrique : Le nez de Cléopâtre Thématiques abordées : communautarisme, Belgique,
conflit linguistique, mouvements flamand et wallon. Formes d’expression : texte Style journalistique : uchronie Cours visés : français, histoire, géographie
Questions de réflexion sur le sujet 1. 2. 3. 4.
Qu’est ce qu’une uchronie ? À quoi correspondent les Communautés en Belgique ? Combien y en a-t-il ? Décelez le vrai du faux dans le texte de Corentin Candi. Retracez l’évolution des mouvements flamand et wallon dans l’histoire de la Belgique. 5. Que s’est-il passé en 1968 dans l’enseignement belge ?
5. Se savoir vivant [page 16-17] Auteur : Éric-Emmanuel Schmitt Illustrateur : Philippe Debongnie Résumé :
À lire les journaux et à entendre nos contemporains, aujourd’hui on meurt par accident. Cela relève de l’erreur. Même lorsque quelqu’un s’éteint à l’issue d’une longue maladie, on considère que la médecine aurait dû pouvoir vaincre cette maladie.
Rubrique : Dossier Thématiques abordées : philosophie, transhumanisme, mort, dualisme Formes d’expression : texte Style journalistique : commentaire Cours visés : français, philosophie, morale
Questions de réflexion sur le sujet 1. Qui est Éric-Emmanuel Schmitt ? Quelle(s) œuvre(s) lui connaissez-vous ? 2. Éric-Emmanuel Schmitt parle du recul de la mort dans nos sociétés. Trouvez des exemples de ce phénomène. 3. Êtes-vous d’accord lorsque l’auteur dit que l’on chercher aujourd’hui à « cacher la vieillesse » et à croire à l’éternelle jeunesse ? 4. L’auteur parle de dualisme. Que désigne ce terme ? 5. On pourrait résumer la pensée d’Éric-Emmanuel Schmitt par le célèbre « carpe diem ». D’où vient cette expression et que représente-t-elle ?
6. Mort à la mort ! [page 18-19] Auteurs : Tom Guillaume (st.) et Catherine Joie Illustrateur : Yannick Nory Résumé : Et si on ne mourrait plus ? C’est l’essence de la pensée transhumaniste : utiliser les technologies pour dépasser notre condition de mortels. Hommes « augmentés », modifications génétiques, implants en tous genres... Les rêves d’immortalité ont toujours existé. Mais la science et les dollars nous en rapprochent plus que jamais. Rubrique : Dossier Thématiques abordées : transhumanisme, immortalité, technologies, sciences, data Formes d’expression : data journalisme Style journalistique : éclairage Cours visés : sciences sociales, sciences, morale
Questions de réflexion sur le sujet 1. Que savez-vous du transhumanisme ? Est-ce réalisable selon vous ? 2. Quels seraient les problèmes si l’on devenait tous immortels ? 3. L’athlète handicapé Oscar Pistorius pose la question de l’homme augmenté. Pourquoi ? 4. « Les rêves d’immortalités ont toujours existés. » Illustrez cette phrase au moyen d’œuvres d’art, de livres qui témoignent de cette volonté. 5. Qui sont les GAFA, leaders dans les nouvelles technologies ?
7. Enfer et pollution [page 20-21] Auteur : Isabelle Masson-Loodts Photographe : Frédéric Pauwels Résumé :
Les cimetières wallons sont saturés. Xavier Delflorenne, le boss du patrimoine funéraire wallon, n’a d’autre choix que d’apprendre aux fossoyeurs à déterrer de vieux cadavres pour faire de la place aux récents défunts. Problème : des corps enterrés quarante ou cinquante ans plus tôt sont quasi intacts. La pollution qui en découle plonge les fossoyeurs dans les conditions de travail véritablement infernales. Désormais, ils exercent un métier à risques. Rubrique : Dossier Thématiques abordées : cimetières, pollution, aménagement du territoire, santé publique Formes d’expression : texte et photographies Style journalistique : reportage Cours visés : français, géographie, sciences humaines.
Questions de réflexion sur le sujet 1. Pourquoi certains corps se décomposent moins bien que d’autres ? 2. En quoi le métier de fossoyeur présente aujourd’hui des risques sanitaires ? 3. Xavier Delflorenne parle de « revalorisation du métier de fossoyeur ». Pourquoi ? 4. En quelle matière sont réalisés les nouveaux cercueils ? Quelle différence avec le passé ? 5. De quand datent les décrets wallons relatifs aux cimetières ? Que disent-ils ? 6. Qu’est ce que le label « Cimetière nature » ? 7. Que signifie un « cimetière forestier cinéraire » ?
8. « J’aime être présent quand les masques tombent ». [page 30-39] Auteur : Clara Van Reeth Illustrateur : Alexandre Delft Résumé :
Il portait son premier cercueil pour un job d’étudiant à l’âge de 19 ans. Depuis, la mort est devenue son métier. Solennel, grave, Jean-Philippe Altenloh raconte sa fascination pour les enterrements, où il a vu défiler les membres de l’aristocratie belge, ses principaux clients. Aujourd’hui à la tête d’une petite entreprise de pompes funèbres en lutte contre les multinationales, il assiste à la rapide mutation des pratiques funéraires en Belgique. Le soir venu, il monte sur les planches d’un théâtre pour incarner des personnages tragiques, « ceux qui ont vraiment des choses à dire ». Rubrique : Dossier Thématiques abordées : pompes funèbres, théâtre, aristocratie, pratiques funéraires, Belgique. Formes d’expression : textes et illustrations Style journalistique : entretien illustré Cours visés : français, sciences sociales, philosophie, morale
Questions de réflexion sur le sujet 1. Quelles sont les deux passions de Jean-Philippe Altenloh ? Comment les rapproche-t-il ? 2. Quelle est pour lui la qualité nécessaire à sa profession ? 3. Comment sa profession a-t-elle évolué au fil des années ? Voit-il toujours la mort de la même façon ? 4. Pour vous, est-il essentiel que ce métier reste de proximité, comme le souhaite Jean-Philippe Altenloh ? 5. Quelle pratique funéraire s’avère la plus écologique ?
9. Bonjour, cher ancêtre [page 40-54] Photographe : Alain Schroeder Auteur : Alain Schroeder et Tom Guillaume (st.) Résumé :
Sur l’île de Sulawesi, au cœur de l’Indonésie, les habitants sont passés maîtres dans l’art de déterrer les morts. Lors de la cérémonie annuelle de Ma’Nene, après la récolte du riz, on ouvre cercueils et tombeaux, on nettoie les cadavres de la famille, on les sèche et on change leurs vêtements. Puis on leur fait la fête. Au pays des Toraja, la mort n’effraie personne.
Rubrique : Dossier Thématiques abordées : mort, Indonésie, traditions, peuple Toraja, religions. Formes d’expression : photographies Style journalistique : reportage Cours visés : géographie, sciences sociales, philosophie
Questions de réflexion sur le sujet 1. Selon vous, pourquoi Alain Schroeder a-t-il choisi le noir et blanc pour ce reportage ? 2. À quelles religions appartient le peuple Toraja ? 3. Connaissez-vous d’autres rituels funéraires joyeux ? 4. Où se situe l’Indonésie ? Quelle est sa capitale ? 5. Regardez attentivement les photos. Qu’expriment-elles ? Essayez de décrire les scènes, les émotions qu’elles suscitent chez vous. 6. Pensez-vous que célébrer la mort dans la joie soit possible chez nous ? Pourquoi ?
10. Loup, y es-tu ? [page 56-67] Auteur : Aurélie Darbouret Illustratrice : Jeanne Detallante Résumé :
Des chasseurs à Nassogne. Un berger à Vielsalm. Des touristes à Tenneville. Tous sont persuadés de l’avoir aperçu sur le territoire wallon entre 2016 et 2017. Mais toujours aucune confirmation officielle. Le loup serait-t-il de retour en Belgique ? Après en avoir été chassé, le principal rival de l’homme est en train de reconquérir l’Europe, déclenchant un vif débat entre les défenseurs et adversaires du mythique canidé. Selon les peuples et les époques, l’homme l’aura soit éradiqué soit sacralisé, mais il pourrait nouer un pacte nouveau avec le prédateur, une troisième voie préconisée par un philosophe : la négociation. Rubrique : D’ici Thématiques abordées : Environnement, loup, cohabitation, biodiversité, nature, Europe. Formes d’expression : texte et illustrations Style journalistique : récit séquencé Cours visés : français, sciences, philosophie, sciences sociales, histoire, géographie.
Questions de réflexion sur le sujet 1. Depuis quand le loup a-t-il disparu de nos régions ? 2. Quelle(s) convention(s) protège(nt) l’animal ? 3. L’auteur cite une légende italienne où le loup joue un rôle primordial. Quelle est cette légende ? 4. Dans nos contes et légendes, quel est généralement le rôle du loup ? Donnez quelques exemples. 5. Quel est le troisième mode de cohabitation envisagé par le philosophe Baptiste Morizot ? 6. Comment s’articule l’opposition nature/culture ? Pensez à des exemples récents.
11. Les vacances de la colère [page 68-75] Auteur : Charline Cauchie Photographes : Julien de Wilde, Louis Witter Résumé :
Cet été, pas de voyage en Ardenne pour Halim, Isabelle et leurs enfants. Cette famille d’Alost a préféré participer au mouvement de révolte qui s’organise depuis un an dans le Rif, une région pauvre du Maroc méprisée par le pouvoir. Ils étaient loin d’être les seuls à retourner au bled pour gonfler les rangs des émeutiers. Rubrique : D’ailleurs Thématiques abordées : Maroc, révolte, immigration, Flandre Formes d’expression : texte et photographies Style journalistique : reportage Cours visés : français, géographie, sciences sociales, histoire
Questions de réflexion sur le sujet 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Qu’est ce que le « Hirak » ? Quelles en sont les principales revendications ? Que s’est-il passé le vendredi 26 mai 2017 ? Pourquoi Halim a-t-il quitté le Maroc ? Comment traduiriez-vous le mot hogra ? Qu’est ce que la République du Rif ? Quel est le régime politique du Maroc ? Qui en est le chef ?
12. Le paradis muet [page 76-86] Auteur : Quentin Jardon Photographes : Fredrik Naumann, Wendy Timmermans, Franck Seguin, Andrea&Magda Photographers Résumé :
L’apnée en profondeur continue de faire peur. Trop de morts, trop de mystère. Pour Inge Verbruggen et la nouvelle génération d’apnéistes qu’elle incarne, ce n’est pourtant rien d’autre qu’un yoga aquatique de plus en plus populaire. Au printemps dernier, elle a quitté son échoppe de bijoux près d’Anvers pour s’entraîner trois semaines dans le Sinaï, dans un ancien village aux allures de Torre Molinos décrépit. Avec la volonté de battre deux records de Belgique à l’issue de son séjour. En silence. Rubrique : D’ici et d’ailleurs Thématiques abordées : sport, apnée, Égypte, méditation Formes d’expression : texte et photographies Style journalistique : reportage Cours visés : français, géographie, histoire, sciences
Questions de réflexion sur le sujet 1. Où se situe le Sinaï, où Inge Verbruggen va plonger ? 2. Quelle technique d’apnée est représentée dans la première photo du reportage ? 3. À quoi servent les paliers de décompression ? 4. Comment s’expliquent les hallucinations des apnéistes ? 5. Essayez d’expliquer la phrase suivante : « L’apnée est un art de vivre. Plus qu’un art martial, un art de paix avec soi-même et l’univers. » 6. Que vous évoque la dernière photo du reportage (page 85) ? Quel(s) élément(s) mettez-vous en lien avec le texte ?
13. J’ai vu ici plus de démence qu’ailleurs [page 88-94] Auteur : Jehanne Bergé Illustrateur : Jonathan Blezard Résumé :
Gisèle Ammar s’est fixé un objectif : apaiser les âmes tourmentées de son village natal, situé à un jet de pierre de la frontière israélienne, au Sud-Liban. Làbas, plus qu’ailleurs, les patients cette jeune psychiatre formée en Belgique souffrent de dépression, de démence ou de schizophrénie. Le climat politique est tendu, les stigmates du passé sont omniprésents. Avant Gisèle, aucun spécialiste en santé mentale n’avait mis un pied dans cette région. Sa présence est vécue comme une petite révolution. Rubrique : D’ailleurs Thématiques abordées : Liban, psychiatrie, politique, Israël, santé mentale, identité Formes d’expression : texte et illustrations Style journalistique : reportage Cours visés : français, géographie, histoire, expression artistique, sciences sociales.
Questions de réflexion sur le sujet 1. 2. 3. 4. 5.
Quelle guerre connut le Liban en 2006 ? Qu’est-ce qu’un syndrome de stress post-traumatique ? Définissez la résilience avec vos mots et donnez-en un exemple. Quelles langues sont parlées au Liban ? Que disent les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur les troubles mentaux ?
14. De boue et de sueur [page 96-112] Photographe : John Vink Auteur : François Brabant Résumé :
C’est une passion qui ne regarde pratiquement que les Flamands. Un loisir incongru consistant à pédaler à travers champs et sous-bois dans l’hiver brumeux de Belgique, les roues crottées, la gueule bariolée du rouge de l’effort et du brun de la terre, devant un public gouailleur en bottes et sous capuche. Le photographe John Vink a immortalisé quelques compétitions de cyclo-cross entre Anvers et Namur. D’abord une première fois, au début des années 1980, puis une seconde, la saison dernière. La ferveur pour cette discipline aux confins de l’absurde n’a pas ralenti d’un souffle. Et la Flandre n’a fait que renforcer sa mainmise sur le monde du cyclo-cross. Rubrique : D’ici Thématiques abordées : cyclisme, Flandre, cyclo-cross, Belgique. Formes d’expression : photographies Style journalistique : reportage et éclairage Cours visés : français, géographie, histoire, éducation sportive.
Questions de réflexion sur le sujet 1. 2. 3. 4. 5.
Depuis quand la Flandre brille-t-elle en cyclo-cross ? Sur quelle période s’étale la saison de cyclo-cross ? Que pensez-vous du style de l’auteur ? Décrivez la photo en page 102-103. Comment est-elle construite ? Que permet le noir et blanc dans ce reportage ?
15. Retour à Charleroi [page 114-119] Auteur : Marcel Leroy Photographe : Éric Herchaft Résumé :
Dans la ville post-industrielle, rendez-vous avec la chanteuse belge Melanie Di Biasio, son jazz-rock nomade, une vénérable maison, des terrils verts en guise de montagnes et « Lilies », album envoûtant qui sortira en octobre. En posant son sac dans l’ancien consulat d’Italie, l’artiste carolo revient à ses origines.
Rubrique : D’ici Thématiques abordées : jazz, Charleroi, identité, immigration, culture carolo Formes d’expression : texte et photographies Style journalistique : portrait Cours visés : français, éducation artistique, géographie, histoire, sciences sociales
Questions de réflexion sur le sujet 1. Que signifie « Blackened Cities » ? À quelles villes ce titre de chanson fait-il référence ? 2. Où se situe l’ancien consulat d’Italie ? 3. Le journaliste évoque plusieurs lieux de culture à Charleroi. Quels sont-ils ? 4. L’auteur évoque la statue de Lucky Luke. Comment se fait-il qu’elle soit à Charleroi ? 5. Retracez le parcours de Melanie De Biasio.
16. Susa, la vallée qui résiste [page 121-135] Auteur et scénariste : Sandrine Lana Dessinateur : Frederico Manzone Résumé :
La vallée de Suse (Italie) est au centre d’un grand projet depuis 25 ans : la construction d’une nouvelle ligne à grande vitesse, TAV en italien, entre Lyon et Turin. Le tronçon transfrontalier entre Saint-Jean-deMaurienne et Suse coûtera 8,3 milliards d’euros. Il requiert le creusement de tunnels dans la montagne. Ce projet public passe mal auprès d’une partie de la population et des voix s’élèvent en Italie pour dénoncer des travaux qu’ils jugent inutiles et hors de prix. La France a semé le doute en juillet 2017, annonçant une « pause » dans les grands chantiers. Le Lyon-Turin est remis en question. Mais le mouvement no-TAV ne baisse pas la garde et occupe le terrain de façon inventive.
Rubrique : D’ailleurs Thématiques abordées : Italie, France, résistance, grands travaux, trafic ferroviaire, mobilisation
citoyenne Formes d’expression : bande dessinée Style journalistique : reportage Cours visés : français, géographie, éducation artistique, histoire, sciences économiques.
Questions de réflexion sur le sujet 1. Pourquoi les habitants de la vallée de Suse s’opposent-ils à la construction de la nouvelle ligne ferroviaire ? 2. Dans quelle région de l’Italie se situe la vallée de Suse ? 3. Depuis combien d’années ont lieu les manifestations ? 4. L’auteur parle du Traité de Maastricht. Que dit ce traité ? 5. Pourquoi l’Union européenne cherche-t-elle à développer le trafic ferroviaire ?
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