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Success story
18
Herbert Nitsch
l’inspiration «no limit»
■ LADIES FIRST Beauty Business Aventure Fonds
■ CLUBS
Success story Media Politics Ambassador Club aviation Rotary Private club
10 12 14 16 18 24 26 28 30 32 34
DOSSIERSPÉCIAL
8_ANDY A LUXEMBOURG #11
■ BUSINESS
Extrême Entrepreneur Leadership Corporate Analyse Fonds ICT Cloud Telecom PME RH Survey Legal
52 54 56 60 62 64 66 68 70 72 74 76 78
Branding Luxembourg
Case study Histoire Acier Reportage Fiscalité
80 82 84 86 88
■ LIFESTYLE
Auto 90 Travel 92 Immobilier 94 Hotel 96 Restaurant 98 Jewelry 100 Events 102-108 37
ANDY A LUXEMBOURG N° 11 est une revue éditée par BGS Crossmedia Sàrl, 1 impasse Émile Didderich, L-5616 Mondorf-les-Bains. www.andyaluxembourg.com Rédacteur en chef : Jérôme Bloch, jbloch@myofficialstory.com Tél. : (+352) 621 264 416 Direction artistique : Franck Widling Publicité : Anna Goryczka anna@myofficialstory.com Tél. : (+352) 35 68 77 Imprimé à Luxembourg Tirage : 10 000 ex. Photo couverture : © MyOfficialStory/A.Kirsch
ÉDITO #11
© HerbertNitsch
56
Alain Kinsch
Sommaire
37
DOSSIER SPÉCIAL
Luxembourg mon amour
A
ndy reste fidèle à son crédo : vous proposer un contenu captivant ! En plus du dossier « Luxembourg Branding », et des rubriques habituelles, Andy vous emmène à la rencontre de deux aventuriers de l’extrême : Herbert Nitsch et Dixie Dansercoer. Bonne lecture La rédaction
Andy stays true to its credo by offering once again a captivating content ! In addition to the regular columns and this editions’ special on “Luxembourg Branding”, Andy takes you to encounter two adventurers of the extreme: Herbert Nitsch and Dixie Dansercoer. Enjoy your magazine The editorial team
#11 ANDY A LUXEMBOURG_9
Ladies First n Beauty
Institut Annette Weber-Krier
Tradition Innovation
&
“
La clientèle fidèle se mérite tous les jours
Dans la famille de Danièle Arend-Weber, elle incarne la troisième génération active dans le domaine de l’esthétique au Grand-Duché. Mais avec sa touche personnelle.
Danièle Arend-Weber a repris en 1995 l’institut créé par sa mère, Annette Weber-Krier, au 1 rue Philippe II. Mais le premier institut du GrandDuché avait été créé par sa grand-mère dans les années 30. Danièle a su capitaliser sur les forces de l’institut – un emplacement incomparable et une clientèle très fidèle – tout en apportant sa touche personnelle et son goût pour les dernières innovations. Le succès aidant, elle a pu agrandir son institut du 3e étage en ajoutant celui du dessous en 2008.
Une offre complète
Après ses études de kinésithérapeute, Danièle Arend-Weber choisit de quitter l’univers hospitalier. Par passion pour la beauté et le bien-être, elle opte donc pour l’esthétique, et au moment où sa mère Annette décide de se retirer, elle accepte de lui succéder à condition que son mari l’épaule dans cette aventure. Dès lors, elle se lance à fond en digne fille d’une sportive qui a participé aux Jeux Olympiques de Melbourne. Esthéticienne diplômée, Danièle complète sa formation avec une certification de l’American Electrology Association. Ceci souligne l’importance de l’épilation électrique définitive, qui est la spécialité de la maison. Une gamme très large de services est proposée : soins du visage, raffermissement, rajeunissement, massages, épi-
10_ANDY A LUXEMBOURG #11
lation définitive, amincissement, endermologie, maquillage permanent, soins du corps… « Tout sauf la balnéothérapie » résume-t-elle d’un large sourire. Mais il n’y a pas que des femmes qui fréquentent son institut ! Des hommes font le déplacement régulièrement pour contrôler leur image ou réduire les effets du stress auquel ils sont soumis.
contact 1 rue Philippe II Luxembourg, L-2340 Tél. : 22 58 41
”
Danièle Arend-Weber
Fournisseur de la cour
Il y a plusieurs manières d’évaluer le succès de l’institut : tout d’abord le fait que trois instituts aient été créés suite à la formation de nouvelles esthéticiennes. Car le centre fait partie des établissements ‘formateurs’ du Grand-Duché. Mais la marque la plus prestigieuse est sans doute liée à son statut de « Fournisseur de la cour ». Un label réservé aux entreprises qui rendent des services réguliers à la Cour grand-ducale, depuis une période d’au moins dix années. Toujours à l’affut des dernières innovations, Danièle se déplace régulièrement aux différents congrès et conférences d’esthétique.
+ d’infos www.myofficialstory.com/institutannetteweberkrier
© MyOfficialStory/F.Gillibert
Une histoire de famille
#11 ANDY A LUXEMBOURG_11
Par Nathalie Perrin
Ladies First n Business
Betty Fontaine
Brasseur
de père en fille À la tête de la Brasserie Simon depuis 2003, Betty Fontaine développe son entreprise dans un marché de niche appétissant : les bières spéciales. C’est Charles Mathieu, dont la femme était membre de la famille Simon qui a créé la Brasserie en 1824. Elle est vendue 15 ans plus tard, et revient dans la famille en 1890 lors de son rachat aux enchères par Jules Simon, l’arrièrearrière-grand-père de Betty. Le fils de Jules, Joseph, reprendra l’affaire, suivi par sa fille, Jacqueline, députée maire de Wiltz qui épouse Charles Fontaine. Leur fils, Jacques prend à son tour la relève en 1975. L’arrivée dans la brasserie de Betty en 2003 marque une rupture avec la tradition : c’est la première personne de la famille depuis 1890 à rejoindre la brasserie sans avoir un prénom qui commence par un « J » !
La touche « Betty »
Elle n’était pas prédestinée à reprendre la brasserie et à vrai dire, le sujet était tabou à la maison. Sa mère pensait qu’elle deviendrait mère au foyer. Finalement son grand frère choisit l’informatique et Betty boucle un cursus d’ingénieur électromécanicien. Elle visait une spécialisation dans l’aéronautique, mais sort diplômée en génie mécanique dont la pratique est moins théorique. Le 27 juin 2003, dernier jour de ses études, reste une date importante à ses yeux, même si elle complètera plus tard son cursus avec un MBA en cours du soir. Sa mission commence à la Brasserie par une première année d’observation, puis elle passe à l’action. À l’époque, la brasserie n’a qu’une marque pour une production de 18 000 hectolitres. En 2006,
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la Brasserie Simon rachète la microbrasserie Ourdaller, basée à Heinerscheid, qui produit une bière spéciale au sarrasin. L’année suivante, c’est la brasserie Okult qui est reprise : une bière bio aromatisée au coriandre et à l’écorce d’orange.
La guerre du malt
Les résultats de cette stratégie portent leurs fruits dès 2009. Dès lors, la société peut investir dans la modernisation de son outil de production et innover : Okult lance par exemple une « stout » similaire à la fameuse Guinness et la Simon Pils est proposée dans une superbe bouteille en aluminium, 100 % recyclable. Cette stratégie de niches permet à Betty de renforcer sa position sur le marché Luxembourgeois en évitant la confrontation avec les 2 mastodontes du marché, Bofferding-Battin et Mousel-Diekirch, dont les volumes de production et les budgets en marketing sont incomparables. « Inutile d’aller faire pipi avec les grands chiens si on ne peut pas lever la patte aussi haut qu’eux », aime-telle rappeler avec malice. La croissance future pourra passer par des exportations, mais en attendant les camions de la brasserie Simon livrent dans tout le pays, même les particuliers.
+ d’infos www.brasseriesimon.lu www.myofficialstory.com/bettyfontaine
© MyOfficialStory
La tradition rompue
#11 ANDY A LUXEMBOURG_13
Par Julie Kaes
Ladies First n Aventure
Le Rallye des Gazelles
L’appel
du Maroc Du 17 Mars au 31 Mars 2012, le team luxembourgeois Desert Impulse, composée de Julie Kohlmann et Nathalie Doyen, participera au Rallye Aîcha des Gazelles au Maroc. Ce rallye, unique en son genre et réservé aux femmes.
Desert Impulse un équipage de choc
L’équipage « Desert Impulse » représentera pour la première fois le Luxembourg dans cette compétition depuis sa création en 1990. Les Gazelles partiront au volant d’un Defender 110 grâce au garage Land Rover Luxembourg, groupe Arnold Kontz. Land Rover Luxembourg les entraînera aux différentes techniques de pilotage afin qu’elles soient prêtes pour leur conquête du Maroc en Mars. Nathalie participera pour la première fois au Rallye des Gazelles. Cette maman au tempérament de guerrière aime l’aventure et les nouveaux défis. Julie, quant à elle, participera pour la seconde fois au rallye et espère que son résul-
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tat, déjà très bon en 2011, sera encore meilleur. Nathalie et Julie, dont la complémentarité est la première force, formeront un binôme enthousiaste et combatif pour 2012.
Le Rallye des Gazelles : Un rallye Responsable
Les Gazelles de Desert Impulse en participant au Rallye des Gazelles, s’associent aux valeurs qu’il véhicule : Solidarité. Le Rallye soutient l’association Cœur de Gazelles dont l’objectif premier est d’apporter une aide concrète aux Marocains, préalablement définie avec le Gouvernement Marocain. Il s’agit d’une aide médicale – 40 médecins prennent le chemin du Maroc avec les Gazelles ; d’une aide éducative avec la construction d’écoles ; et d’une aide sociale avec la formation de femmes à des métiers ; Ecologique : Le rallye des Gazelles est le premier rallye automobile bénéficiant de la certification ISO 14001:2004. Un challenge « éco-conduite » est également organisé récompensant les gazelles dont la conduite est la plus « eco-responsable ».
+ d’infos www.myofficialstory.com/rallyedesgazelles
© Maïenga 2011
C
’est un challenge exclusivement en hors piste, basé sur une navigation à l’ancienne : pas de GPS autorisé, juste des cartes, un compas de visée et une boussole. L’équipage gagnant sera celui qui totalisera le moins de kilomètres, dans le temps imparti. Le point de départ de la première étape aura lieu à Erfoud. Les Gazelles vont parcourir sur 9 jours de compétition, le désert Marocain entre le Haut Atlas et le Sahara, avec notamment 2 journées consacrées aux franchissements des dunes de Merzouga, et de Chegaga.
#11 ANDY A LUXEMBOURG_15
Ladies First n Fonds d’investissements
Custom House
Claude Mermans.
Le courant alternatif
Claude Mermans dirige Custom House, une société spécialisée dans les investissements alternatifs. Interview.
De manière très simplifiée, ce sont des types d’actifs qui peuvent être extrêmement diversifiés, et permettent des investissements non traditionnels. Concrètement, les professionnels de cette industrie sont des créatifs qui fournissent aux gestionnaires des stratégies différentes. En marge des Hedge Fund utilisant des produits cotes ou bien des Fonds de Fonds, ils peuvent créer un produit permettant d’investir dans l’art, le vin, les forêts ou même l’expédition de conteneurs par bateau. Ces stratégies sont souvent plus risquées, mais elles sont rendues possibles par des objectifs de performances supérieures à la moyenne.
À quoi ça sert ?
Prenons le cas des conteneurs de bateau. Il arrive que certains soit abîmés, ou même perdus en mer, avec toute la marchandise à l’intérieur. Un SIF (Fonds d’investissement spécialisé) permet de limiter le risque du convoyeur. Du côté des investisseurs institutionnels, il permet d’investir dans des produits faciles à comprendre, et de dynamiser un porte-feuille avec des produits à fort potentiel.
Pourquoi pensez-vous que les HedgeFunds Managers soient diabolisés dans l’opinion publique ?
Tout d’abord, je dois préciser que les HedgeFunds ne sont pas les seuls produits alternatifs du marché. Cela dit, comme dans toutes les indus-
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tries, il y a sans doute eu des excès de la part de certains. Quand je lis les journaux, je trouve quand même que les Hedge-Funds Manager servent souvent de boucs émissaires pour expliquer la crise. La grande majorité des acteurs du marché sont des professionnels irréprochables.
L’avenir de la profession ?
Le développement mondial est en cours. Les investissements alternatifs connaissent un grand succès auprès des Asiatiques. Ces produits correspondent bien à leur mode de fonctionnement. L’Afrique est le prochain continent qui va connaître un fort développement. L’Afrique du Sud se démarque et se positionne en pointe, tant au niveau de la réglementation que des investissements. Je pense également que le segment de l’immobilier va connaître un fort développement dans notre industrie. Quant à Custom House, la société a été créée en 1989 à Dublin et s’est positionnée ces dernières années sur des marchés comme Malte ou Luxembourg, afin d’offrir des produits réglementés, mais toujours alternatifs. Nous capitalisons sur notre expérience de 20 années dans les produits alternatifs et utilisons cette position unique pour renforcer notre rôle d’acteur incontournable.
+ d’infos www.customhousegroup.com www.myofficialstory.com/customhousegroup
© MyOfficialStory
C’est quoi un investissement alternatif ?
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Par Jérôme Bloch
success story n Recordman du monde
Herbert
Nitsch
“No limit” 18_ANDY A LUXEMBOURG #11
© HerbertNitsch
L’inspiration
#11 ANDY A LUXEMBOURG_19
Par Jérôme Bloch
success story n Recordman du monde
Lorsqu’un pilote de ligne plonge dans l’univers de l’apnée, il fait immédiatement des vagues. Mais lorsqu’il réinvente son sport à force d’innovations, la concurrence se noie dans les records du mondes. Il en a battu 31 au total. De l’air à l’eau
Pilote pour la compagnie « Austrian Airlines », Herbert Nitsch est tombé dans les profondeurs par accident : lors d’un séjour de plongée en 1999 prévu avec bouteilles, ses bagages sont perdus pendant le voyage, ce qui l’oblige à se rabattre sur du snorkeling : la nage avec un masque et un simple tuba. Il commence par descendre à 5 mètres, 10 mètres, puis se prend au jeu et finit par atteindre une quarantaine de mètres. De retour en Autriche, il s’entraîne dans son salon et s’inscrit assez rapidement à une compétition. La corde servant à mesurer la distance parcourue sous l’eau fait 100 mètres. Il demande naïvement pourquoi elle est si courte ! On la rallonge en riant, mais Nitsch sort la tête de l’eau au bout des 120 mètres, remportant le concours avec une large marge. Loin d’appliquer la méthode « New age » de Jacques Mayol – le premier à descendre sous les 100 mètres de profondeur qui s’imaginait notamment plongeant avec des dauphins – l’autrichien met au point une méthode personnelle et des innovations pour atteindre son objectif principal : survivre !
Des compétitions à couper le souffle
Il existe de nombreuses catégories de compétitions : la plongée à la seule force des bras et des jambes, celle avec des palmes, avec une corde, avec une gueuse… La plupart des participants fleurtent avec leurs limitent et il n’est pas rare de devoir les repêcher inconscients à quelques mètres de la surface ou de les voir perdre connaissance une fois la tête sortie de l’eau. Un juge observe d’ailleurs si le plongeur respecte un protocole précis : pour avoir confirmé deux fois au lieu d’une qu’il était « ok », Herbert Nitsch s’est ainsi vu refuser un record du monde. Dans ces conditions, on peut imaginer que le champion Autrichien habite au bord de la mer et qu’il passe ses journées dans l’eau pour apprivoiser le « no man’s land » de ses exploits. Pas du tout. En réalité, il habite en Autriche, s’entraîne essentiellement sur son canapé, de préférence avec les poumons vides pour simuler la profondeur et déclare « ne jamais aller à la piscine, sauf
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pour bronzer ! ». Il assouplit son diaphragme pour limiter le risque d’une lésion aux poumons. Lors de ses tentatives de records, il lui suffit d’une à deux semaines d’entraînement dans la mer pour finaliser sa préparation. Nitsch a inventé cette méthode car au début, il n’avait tout simplement pas le temps d’aller à la mer. Elle est basée sur le fait que le reflexe de plongée existe en chacun d’entre nous et qu’il suffit de le réveiller pour profiter des extraordinaires capacités d’adaptation du corps humain. Ses concurrents estiment qu’elle ne fonctionne que pour lui. C’est sans doute le mental qui différencie les plongeurs « normaux » du prodige Autrichien : son approche froide et méthodique lui permet de repousser sans cesse les limites.
Gestion des risques
La plongée « no-limit » est un des sports les plus dangereux au monde, juste devant l’ascension de l’Everest sans oxygène. Âmes sensibles, évitez d’aller visionner des vidéos sur Youtube. Au moindre pépin, vous êtes condamné. C’est peutêtre ce qui attire ces plongeurs extrêmes : flirter avec la mort pour mieux réaliser la valeur de la vie. Au fond de l’eau, leur cœur ne bat plus qu’à 10 pulsations par minute. Un fil ténu qui retient le plongeur à la vie. Il faut par exemple environ 4 minutes trente pour établir un record no-limit, or avec la compression, le plongeur doit être capable de tenir le double du temps sous l’eau. La moindre seconde perdue au fond peut être fatale. On ne compte plus les décès ou les accidents de décompression qui ont rendus hémiplégiques ses téméraires pratiquants. D’un côté des trompes la mort comme Francisco « Pipin » Ferreras, une star de la discipline, ont souvent été sortis de l’eau inanimés à cause d’une approche totalement irresponsable : matériel sommaire, gestion des risques inexistante, … Plusieurs de ses plongeurs de sécurité sont morts et sa propre femme, Audrey Mestre, est décédée pendant une tentative de record du monde hasardeuse. Ferreras mettra de longues minutes à hisser son épouse à la seule force des palmes. « Il devrait être en prison » commente Herbert Niestch. Il risque toutefois d’être bientôt au cinéma, car James Cameron, le réalisateur de « Titanic » projette de consacrer un film à cette histoire d’amour tragique. Loïc Leferme, le précédent détenteur du record du monde était quant-à-lui un maniaque de la sécurité. Son décès a été causé par une défaillance technique. Herbert Nitsch a dans ce domaine plusieurs longueurs d’avance : il a par exemple dessiné une gueuze hydrody- >>>
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Par Jérôme Bloch
success story n Recordman du monde
>>> namique qui lui permet de remonter plus vite. Il se paye ainsi le luxe de s’arrêter plusieurs dizaines de secondes à 10 mètres sous la surface pour optimiser sa decompression avant de refaire surface. Il commente : « Le gilet « gonflable » qui vous ramène vers l’air libre ? C’est dangereux ! Loïc l’utilisait parfois. Le problème, c’est que dans les profondeurs, il vous hisse lentement vers le haut, puis près de la surface. C’est exactement l’inverse de ce qu’il faut obtenir. Parfois ce qui vous semble sécurisé ne l’est pas ».
Innovations profondes
Sa plus belle innovation fait la part belle à un fabriquant de soda. « La pression s’exerce sur tout ce qui est vide : les poumons, le nez et les oreilles ». Pour déjouer ce piège, l’autrichien débute sa plongée avec une bouteille de 1,5 litres pleine d’eau. Il s’immobilise à moins 30 mètres pour la remplir avec l’air de ses poumons, qu’il peut ensuite siroter pendant le reste de la descente. Ce procédé a été homologué, car le plongeur utilise exclusivement l’air qu’il a inspiré avant d’amorcer sa plongée. La portée de cette invention est comparable avec la technique de saut en hauteur introduite par Dick Fosberry en 1967 : Herbert a fait passer d’un coup le record de 175 à 214 mètres, soit 700 pieds. Il annonce désormais ses intentions : 800,
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900 et 1 000 pieds, soit 245, 275, et 305 mètres. C’est dans cette optique qu’il a demissionné de son poste de pilote de ligne en novembre dernier.
La course aux records
Un record risque de coûter la vie du plongeur, mais il nécessite également un budget de 250 000 euros. Cette somme sert à financer la fabrication d’une gueuze optimale, toute la sécurité et la logistique nécessaire. Le champion a déjà réussi à attirer des sponsors, dont notamment Tag Heuer, mais il consacre désormais du temps pour trouver d’autres partenaires. « Les records seront battus au rythme des signatures ». On peut s’étonner de ne pas voir Red Bull, créée par Dietrich Materschitz, un compatriote de Nitsch. Il suffirait de mettre en avant une bouteille de 1,5 litres de la boisson énergétique pendant la plongée ! Une certitude : avec le charisme et l’approche atypique d’Herbert Nitsch, ce sport a toutes les chances de sortir des profondeurs médiatiques où il a sombré depuis le succès du film le Grand Bleu.
+ d’infos www.herbertnitsch.com www.myofficialstory.com/herbertnitsch
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Clubs n Media
MyOfficialStory
La croissance
par l’innovation La société luxembourgeoise annonce le déploiement d’un nouveau service : le média network. Interview avec Anna Maria Goryczka, responsable commerciale de la firme.
L’idée est de rendre de la visibilité et de l’efficacité à la communication des entreprises. Beaucoup se perdent entre internet, la presse, les publi-reportages et les réseaux sociaux. Pour remplir notre mission, nous collectons tous les contacts médiatiques d’une entreprise et nous dessinons un réseau. Nous l’analysons afin d’identifier ses points forts et ses points faibles. Ensuite, nous renforçons les zones faibles et nous alimentons le média network avec des nouveaux contenus pour assurer son fonctionnement optimal.
Et quels résultats produisez-vous ?
Le résultat le plus évident se voit sur Google. Nous aidons les intéressés à placer un maximum de contenus dans les 10 premiers résultats qui s’affichent. Mais le média network permet également de faciliter la création et la diffusion de messages forts lors de conférences, de réunions, d’interviews ou de simples conversations. Prenons l’exemple d’un PDG qui parle lors d’une conférence avec 300 spectateurs : avec notre système, il arrive en sachant exactement ce qu’il veut dire. Mais il distribue également un article qui résume son message en fin de séance et il peut envoyer dans la foulée une newsletter à ses clients, une notification sur les réseaux sociaux
24_ANDY A LUXEMBOURG #11
et un communiqué de presse aux journalistes. Le message est défini une seule fois, mais il est diffusé à des dizaines de milliers de personnes.
contact Anna Goryczka Tél. : +352 35 68 77
Concrètement, comment intervenezvous ?
Tout dépend du client que nous servons. Cela va du rôle de simple consultant, dans le cas de sociétés très bien organisées, jusqu’à des missions plus complexes pouvant démarrer à la création du contenu et finir avec la création de magazines ou de sites internet si besoin est. Un de nos clients publiait par exemple 5 magazines différents de manières complètement indépendantes. Nous avons mis en place un système central de gestion des contenus pour les 5 magazines. Chaque article ou photo devient compatible avec les 5 magazines, mais il devient en plus exploitable sur internet, dans la presse et même par chaque employé actif sur un réseau social. Une petite révolution qui réduit l’effort de création et maximise l’impact du résultat.
+ d’infos www.myofficialstory.com www.myofficialstory.com/annagoryczka
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C’est quoi le média network?
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Par Jean-François Meunier
Clubs n POLITICS
Jean-Claude Juncker
L’européen Premier Ministre depuis 1995, un record, Jean-Claude Juncker a bâti une carrière à l’image de son pays : atypique et résolument européenne. Né en 1954 á Redange sur Attert, Jean-Claude Juncker obtient une maîtrise de droit en 1979 à la faculté de droit de l’université de Strasbourg. En février 1980, il est assermenté comme avocat, mais n’exercera en fait jamais ce métier : il est nommé secrétaire d’État au Travail et à la Sécurité sociale dès 1982 – ses domaines politiques de prédilection – avec l’appui de Jacques Santer, ministre des Finances de l’époque. En juin 1984, il est élu pour la première fois à la Chambre des députés pour le Parti chrétien-social (CSV) et devient ministre du Travail et ministre délégué au Budget. L’année suivante, le Luxembourg exerce la présidence du Conseil des Communautés européennes et Jean-Claude Juncker préside les Conseils « Affaires sociales » et « Budget ». Cette période marque le début de son engagement résolument pro-européen.
L’exercice du pouvoir
Fraîchement élu ministre des Finances et ministre du Travail lors des élections législatives de juin 1989, Jean-Claude Juncker est victime d’un accident à l’automne qui le plonge 2 semaines dans le coma. Gouverneur de la Banque mondiale de 1989 à 1995, Jean-Claude Juncker assume depuis la responsabilité de gouverneur du Fonds monétaire international (FMI) et de gouverneur de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). En 1991, il fait parti des principaux artisans du traité de Maastricht. Réélu en 1994 à la Chambre des députés, il devient Premier Ministre en janvier 1995, après la désignation de Jacques Santer comme président de la Commission européenne. À la tête du gouvernement, Jean-Claude Juncker innove en s’impliquant davantage dans la représentation
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du Luxembourg à l’étranger. Il effectue de nombreuses visites à travers le monde et intensifie les liens politiques et économiques avec de nombreux pays. Réélu aux élections législatives de juin 1999, 2004 et 2009, Jean-Claude Juncker est renommé á chaque fois Premier ministre, fonction qu’il cumule jusqu’en 1999 avec les postes de ministre des Finances, du Travail et de l’Emploi, jusqu’en 2004 avec le poste de Ministre des Finances, puis en 2009 avec celui de Ministre du Trésor. Depuis le 1er janvier 2005, Jean-Claude Juncker est également le premier président permanent de l’Eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances des pays membres de la zone euro.
L’image
C’est sans doute lorsqu’il est à domicile que son talent d’orateur s’exprime le mieux. Maniant l’humour et parfois l’ironie, il parvient à séduire son public en quelques mots. À l’étranger, il a réussi à se forger une image de médiateur, notamment entre Helmut Kohl et Jacques Chirac en 1996. C’est également un européen reconnu, mais les charges successives contre les niches de souveraineté menées par la France et l’Allemagne ont parfois exposé le Grand-Duché à un feu nourri de critiques, qui éclaboussent sa propre image. On se souvient de l’échange avec David Pujadas sur France 2 ou de sa réponse au Ministre Allemand Peer Steinbrück.
+ d’infos www.gouvernement.lu/gouvernement/ premier-ministre/index.html www.myofficialstory.com/jeanclaudejuncker
© MyOfficialStory/A.Kirsch
La montée en puissance
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Par Loic Firtion
Clubs n ambassador
Jean-François Terral
Ambassadeur de France
au Luxembourg Luxembourg sera sa dernière ambassade, après une carrière dense qui l’a mené de Paris à Genève et de Belgrade à Varsovie. Interview.
À ma sortie de l’ENA, j’ai commencé par travailler dans le transport aérien, puis à Genève aux Nations-Unies et à Alger. J’ai ensuite vécu les grands changement en Europe de l’est comme 1er conseiller à Varsovie. Une période exaltante où nous retrouvions Gueremek, Michnik ou Kuron à la table de négociations. De retour à Paris, je me suis occupé d’immigration et de la préparation des accords de Schengen et Maastricht. 2000 marqua le début de ma décennie balkanique, avec un poste d’ambassadeur en Macédoine, puis à Belgrade, une des plus belles ambassades de France.
Quel est votre agenda au Luxembourg ?
Un ambassadeur reçoit des instructions du Quai d’Orsay, à partir desquelles il construit son plan d’action. Le mien se concentre sur 3 priorités qui correspondent à l’image du Luxembourg à Paris : Europe – Finance et Voisinage. 1. En tant qu’État membre fondateur de l’Union Européenne, le Grand-Duché est un partenaire très important. Dans ce domaine, la taille du pays ne joue aucun rôle. Le Grand-Duché dispose d’interlocuteurs de qualité, et d’une légitimité que l’histoire confère. 2. Je suis au plus près les activités de la place financière du Luxembourg, en dialoguant avec les principaux acteurs publics et privés. 3. Je veille au renforcement des coopérations transfrontalières, essentielles dans les relations de bon voisinage. Nous travaillons à la prépa-
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ration de la 2e conférence inter-gouvernementale, axée sur des projets de collaboration sur Esch-Belval. En 4e point, je dois également m’occuper des élections de l’an prochain qui représentent un énorme travail logistique, car la communauté française est forte de 35 000 personnes.
Que répondez-vous aux Luxembourgeois qui s’imaginent que les Français n’aiment pas le Luxembourg ?
Je pense que c’est une fausse impression. Tout d’abord, je dois préciser qu’aux yeux de la France, le Luxembourg n’est plus un paradis fiscal depuis l’accord fiscal qui de 2009 qui permet de taxer à 35 % les revenus de l’épargne. Et pour ceux qui pensent au reportage de France 2 avec Jean-Claude Juncker, c’était tout simplement du très mauvais journalisme. Environ 78 000 français travaillent au Luxembourg, ce qui a permis à la Lorraine de surmonter en partie le cataclysme industriel qui l’a frappée. Et dans le reste de l’hexagone, personne n’a de problème avec le Luxembourg ! Vous pouvez observer que le rôle de Jean-Claude Juncker a été important dans les négociations européennes récentes, au plus haut niveau. Depuis mon arrivée en juin, je peux le confirmer personnellement : Small is beautiful !
+ d’infos www.ambafrance-lu.org www.myofficialstory.com/jeanfrancoisterral
© MyOfficialStory
Pourriez-vous retracer votre carrière en quelques mots ?
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Par Eric Staël
Clubs n CLUB AVIATION
Club aviation AERO-SPORT Luxembourg Si l’envie vous prend d’aller faire un tour au dessus des nuages, votre voyage commence chez AERO-SPORT.
AERO-SPORT asbl est la plus imposante et la plus active des écoles d’aviation au Luxembourg avec plus de 650 membres et une flotte de 12 appareils (2 new Cessna 172SP, 3 Cessna 172, 1 Cessna 182, 1 Cessna TR182 , 1 Cirrus SR20 and 4 Piper 28-161). Elle propose la licence de pilote privé (PPL), la qualification au vol de nuit (NVFR), et le vol aux instruments (IFR).
Le simulateur
L’asbl AERO-SPORT souhaitait depuis longtemps élargir son offre compte tenu de sa position unique au Luxembourg. Elle propose depuis peu une école approuvée, la Luxembourg Flight Training Academy (LFTA), qui offre des formations allant jusqu’au pilote de ligne. La LFTA est d’ailleurs dotée d’un simulateur qui améliore la qualité de la formation et réduit les frais. La machine a coûté près de 400 000 euros. Un pilote privé a deux ou trois années devant lui pour satisfaire aux obligations de formation qui seront sanctionnées par l’examen officiel. Il faut compter 9 500 euros pour le brevet de pilote
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privé et environ 45 000 euros pour le pilote de ligne. Pour les membres et les accompagnants, de nombreuses sorties sont organisées aux beaux jours : les « Fly out ». Pour ne citer que les derniers le cap Nord, ou le tour du Portugal de l’Espagne, de la Turquie, de l’Egypte et de l’Israël ont fait sensation.
contact Aéro-Sport asbl LFTA asbl Tél. : + 352 432 920 E-Mail : info@aerosport.lu E-Mail LFTA : info@lfta.lu
Entrez dans l’aventure
Si cela vous tente d’atterrir au Luxembourg sur une piste de 4 000 mètres entre les avions de lignes, ou de vous poser sur une piste en herbe de 750 mètres dans le sud de l’Europe, alors l’Aventure est pour vous ! L’école est dotée d’une équipe de pilotes instructeurs chevronnés, ayant totalisés pour certains jusqu’à plusieurs milliers d’heures de vols. Ses pilotes vous accueillent au clubhouse situé sur l’aéroport du Findel. Avis aux amateurs !
+ d’infos www.myofficialstory.com/aerosport
© Mark Yuill/Fotolia
L’école
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Clubs n ROTARY
Rotary Club Luxembourg Kiem Le RC Luxembourg Kiem s’est vu remettre sa charte en 1972 comme 4ème né des actuels douze Rotary Clubs du Grand-Duché. Il fait ainsi partie de la grande famille du Rotary, dont les débuts remontent à Chicago où quatre amis ont constitué il y a 106 ans le premier club. La devise du Rotary est « Servir d’abord ». Le Rotary International comporte entretemps plus de 1 200 000 membres répartis au niveau mondial dans plus de trente deux mille clubs.
La vie du club
Les Rotariens du club Luxembourg Kiem se rencontrent chaque lundi midi au Novotel Kirchberg pour échanger leurs expériences, assister à des confé-
rences, exercer l’amitié rotarienne et préparer leurs actions. Au niveau international le club soutient particulièrement le programme « End Polio Now ». Il participe à l’activité nationale « Zesummen Ennerwe » en faveur de nos concitoyens souffrant d’un handicap et est, ensemble avec le club de Schengen-Mondorf, en charge de l’organisation de l’excursion sur la Moselle. Le RC Kiem apporte depuis plusieurs années son soutien financier et en hommes à l’association HUK – Hellef fir Ukrainesch Kanner. Dans le souci d’une pyramide des âges équilibrée, le Rotary Kiem recrute actuellement avec succès des jeunes membres. Pour se mettre en phase avec l’évolution de la société, il a également décidé de s’ouvrir à la mixité.
Serge Lucas
Directeur Jonk Entrepreneuren Luxembourg asbl
La main verte
Serge Lucas (à droite sur la photo) avec des membres de l’association.
Le club a fêté le 3 décembre 2011, en présence du Ministre Délégué aux Infrastructures et au Développement Durable, à Mompach le 20ème anniversaire de son projet écologique de plantation des haies dans la région mosellane. L’idée a consisté à planter chaque année avec l’aide de l’Administration Nationale des Forêts des haies et arbres dans les champs autour des villages de Berbourg, Lellig, Munschecker et Mompach afin de freiner notamment l’érosion des sols.
© JonkEntrepreneuren
Création
Interview avec…
+ d’infos www.myofficialstory.com/rotarykiem
Quelle est la raison d’être de l’association ?
Fondée en 2005, l’asbl Jonk Entrepreneuren a pour mission d’encourager la créativité et l’esprit d’entreprise des jeunes et de les initier à la vie professionnelle par le biais de différents programmes organisés à chaque niveau de l’enseignement luxembourgeois. Ceci en partenariat entre le monde de l’éducation et le monde économique. La majorité des programmes ne sont pas inclus dans le curriculum des écoles car les écoles et les élèves participent volontairement. Pendant l’année scolaire 2010/2011, 6 500 jeunes ont participé aux 10 activités proposées.
Quels en sont les programmes principaux ?
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© RotaryKiem
D’abord « Notre Commune ». Ce programme est destiné aux enfants de 9-10 ans et donne un aperçu sur l’environnement économique et les différents rôles dans leur commune. Quelles entreprises, quels métiers existent dans leur
entourage, le rôle du gouvernement et celui des banques. Le programme comporte 5 unités didactiques d’une heure données en classe par un volontaire du monde économique. Il est actuellement testé dans une phase pilote. « Fit for Life » est un programme éducatif destiné aux étudiants de 13 à 15 ans. Celui-ci est implémenté au Luxembourg depuis la rentrée 2008/2009. Il comporte 6 unités didactiques d’une heure explorant des options personnelles de finances, d’éducation et de carrière des élèves basés sur leurs qualités, leurs intérêts et leurs valeurs. Comme « Notre Commune » le cours est donné par un volontaire du monde de l’entreprise. Enfin, « Mini-Entreprises » est un programme qui favorise l’esprit d’entreprise des lycéens, à partir de 16 ans au cours de l’enseignement secondaire et secondaire technique. Pendant une année, les élèves sont responsables d’une petite firme dans laquelle ils sont amenés à prendre des décisions et à assumer des responsabilités. Etant donné que l’ensei-
gnant concerné intervient plutôt comme « coach », le projet mène à une rupture avec l’image traditionnelle des cours : habituellement récepteur passif, l’élève devient acteur de son projet.
Comment voyez-vous l’avenir de l’association ?
Nous espérons pouvoir accroître la participation des écoles et des élèves, qui nous permettrait de faire démarrer « Notre Commune » dans l’enseignement fondamental. Nous souhaitons aussi lancer un programme similaire à celui de « Mini-Entreprises », mais cette fois-ci dans l’enseignement supérieur (BTS). L’objectif implique d’augmenter la participation de volontaires du monde économique.
+ d’infos www.jonk-entrepreneuren.lu www.myofficialstory.com/ jonkentrepreneuren
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Clubs n Private Club
House 17
Un nouveau club au Grand-Duché
Le Luxembourg voit naître un concept novateur. House 17, le nouveau club social d’affaires ouvrira ses portes en fin d’année 2012 dans le bâtiment de l’ancienne Justice de Paix.
House 17 est situé au 17 rue du Nord, en plein cœur du quartier authentique de la vieille ville de Luxembourg, à proximité des commerces et diverses activités culturelles. Le Club fait partie intégrante d’un projet d’ensemble appelé l’Ilot D qui comprend également des appartements, des bureaux et des commerces. Cette ambitieuse réalisation représente une enveloppe financière de trente millions d’euros, soutenue par les Fonds de rénovation de la Vieille Ville. La maîtrise d’œuvre du Club 17 est assurée par l’équipe d’architectes luxembourgeois Moreno & Associates.
L’aménagement
Avec une vue dominante sur la ville de Luxembourg, une architecture raffinée et un design moderne, House 17 occupera cinq étages dans le bâtiment principal ainsi qu’une annexe, soit plus de 900 m2. Il intégrera notamment deux bars lounge, un restaurant gastronomique d’une capacité de quarante couverts, qui proposera également des entremets chauds et froids servis toute la journée, à tous les étages. En outre, House 17 disposera de salles de conférence, de salons privés, d’équipements vidéo, d’une salle
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de jeux et d’une bibliothèque à discrétion des membres et de leurs invités.
L’esprit
House 17 pourra devenir un espace de travail quotidien, un lieu privilégié où développer son réseau, convenir de rendez-vous d’affaires, ou se détendre tout au long de la journée. Le caractère fondamentalement privé de house 17 offrira un accueil réservé et un sentiment d’appartenance à ses membres et à leurs invités, dans une optique résolument contemporaine et cosmopolite, à la fois détendu et chic. L’objectif est d’offrir une alternative moderne aux clubs existants. Et à ceux qui pensent que le Grand-Duché est trop petit pour accueillir un club de ce type, les promoteurs du projet répondent que la clé du succès se résume en 3 mots : 1. Emplacement. 2. Emplacement. 3. Emplacement.
+ d’infos www.myofficialstory.com/house17
© House17
L’adresse
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Par Matthew Allister
DOSSIERSPÉCIAL ENQUÊTE À PARIS : L’IMAGE DE MARQUE DU LUXEMBOURG page 40 INTERVIEW DE MILTON GLASER page 43 3 questions à… GÉRALDINE KNUDSON page 44 PORTRAIT D’ALAIN BERWICK page 46 ENRETIEN AVEC TANJA BOLLENDORF & THIERRY NOTHUM page 47 RENCONTRE AVEC CAROLE TOMPERS page 48 L’AVIS DE L’AGENCE CONCEPT FACTORY page 48 L’AVIS DU DESIGNER JAN GLAS
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Financial capital.
Intellectual capital.
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Luxembourg Branding des secrets (trop !) bien gardés #11 ANDY A LUXEMBOURG_37
DOSSIERSPÉCIAL
Luxembourg branding Des secrets (trop !) bien gardés Dans un pays où la discrétion a longtemps été érigée au rang de qualité indispensable, la question du positionnement et de la promotion de la marque « Luxembourg » fait débat. Pour pouvoir attirer clients, investisseurs et touristes au Grand-Duché, il est plus que jamais nécessaire d’identifier des atouts clairs et de les faire connaître au plus grand nombre. De l’image au cliché
Si le branding de Luxembourg pouvait être évalué à l’intérieur de ses frontières, il aurait 20 sur 20. Et pour cause : tous ceux qui connaissent le pays savent que c’est un havre de paix, un endroit où il fait bon vivre, où les entrepreneurs et professionnels de toutes nationalités peuvent s’épanouir et où les offres culturelles, touristiques et gastronomiques n’ont rien à envier aux grandes capitales du monde entier.
La qualité de vie en plus. Or il suffit de sortir du pays pour mesurer la distance incommensurable qui sépare les connaisseurs du pays des personnes n’ayant jamais fait le déplacement. Ils sont rares à connaître la Philharmonie, le vin luxembourgeois, le Mudam ou la rue Philippe II. L’Alzette, Vianden ou le Grund restent des mots dénués de sens. Parfois, les étrangers associent le pays à la finance ou à son niveau de vie enviable ; sou-
vent, ils font le lien avec un aspect réducteur comme les cigarettes moins chères ou l’idée fausse que le pays est un paradis fiscal. Mais en général c’est pire : allez demander à un Américain, un Qatari ou à un Japonais de placer le Grand-Duché sur la carte du monde, voire de citer une caractéristique du pays ! Cela reviendrait presque à demander à un luxembourgeois ce qu’il connaît sur les îles Samoa. Or pour une marque, le plus grand obstacle à
surmonter est d’être totalement ignorée.
Luxembourg Mon Amour
Par où faut-il commencer ? Financer une prodigieuse campagne de promotion, comme celle que Monaco a orchestrée en marge du mariage princier de l’été avec des pages de publicité dans tous les magazines ? Le budget aurait avoisiné les 11 millions d’euros. C’est beaucoup trop pour un pays comme le Luxembourg, et cela serait en pure perte. Car communiquer est un exercice qu’il faut pratiquer avec le soutien de la population, de la presse et des représentants du pays. Or il faut dire que « l’art de se vendre » n’est pas une qualité valorisée au Grand-Duché. On peut parler de discrétion maladive. Lors de l’appel aux témoi-
gnages du livre « Luxembourg Mon Amour », le public était invité par RTL et MyOfficialStory à répondre à une question suivante : « Pourquoi aimez-vous le Luxembourg ? ». Sur les 240 réponses reçues, 21 seulement étaient l’œuvre de nationaux. 120 de français. 84 de belges, 15 de citoyens d’autres pays. Les autochtones sont pourtant nombreux à adorer leur pays, mais ne trouvent pas les mots pour exprimer cet attachement. Et c’est dommage lorsque l’on connaît le nombre de ressortissants qui voyagent dans le monde entier où ils pourraient jouer un rôle d’ambassadeurs et relayer des messages positifs.
Définir le message
Tous les communicants qui se penchent sur le cas du Luxembourg s’arrachent les cheveux : comment
expliquer un tel déficit d’image alors que le pays à tant de choses à proposer ? L’histoire millénaire du pays d’abord, qui saute aux yeux des visiteurs dès leur arrivée en ville. Car l’histoire du Grand-Duché se raconte sans avoir à pénétrer dans un musée. Le bock, les châteaux, les casemates. Le pays a tout pour plaire aux touristes – notamment asiatiques et américains – avides de références historiques. Le vin et la bière ensuite, qui disposent d’un capital sympathie immédiat. L’un et l’autre peuvent s’offrir à des amis. Se déguster autour d’une bonne table. Incarner en fait la convivialité qui règne au Grand-Duché et envoyer le message principal : « Venez découvrir la convivialité et l’art de vivre luxembourgeois ! ». Le tourisme ensuite dont l’offre est pléthorique. Gastronomie, golfs Suite en page 42
Enquête à Paris :
L’image de marque du Luxembourg Nous avons interrogé 521 personnes à la Défense et sur les Champs-Élysées, afin de savoir ce que les français et les étrangers pensent du Luxembourg.
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Répartition du nombre de personnes interrogées
À quoi associez-vous le Luxembourg ?
Connaissez-vous les éléments suivants ?
Connaissez – vous le Luxembourg ?
Analyse
Contrairement à une idée reçue les « non Luxembourgeois » ne sont pas anti-Luxembourg. Bien au contraire puisque 90 % se disent prêts à passer un weekend dans le pays. Le Luxembourg souffre
de déficit d’image dû au manque d’information sur le Pays. Il a été difficile pour la population interrogée de mettre une image ou d’associer un personnage avec le Luxembourg. Seules quelques
idées préconçues circulent : pas d’impôt, roi du Luxembourg… Retrouvez le questionnaire sur www.myofficialstory.com/ luxembourgbranding
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DOSSIERSPÉCIAL
Luxembourg branding Des secrets (trop !) bien gardés
Interview Milton Glaser
“Le design est indissociable du pouvoir” 40_ANDY A LUXEMBOURG #11
Né en 1929, Milton Glaser est l’auteur du Logo « I Love New York ». Mais il exposait déjà au MoMa avant de travailler pour « Big Apple ». C’est le graphic designer le plus admiré aux États-Unis. Interview. Comment le design affecte-t-il la vie des individus ? Tout dépend de votre définition du design : toute activité humaine est du design. Vous faites du design lorsque concevez un plat, une activité pour vos enfants, votre propre apparence. Le design est un acte volontaire dont chacun peut disposer. Une décision de prendre ce qui est pour en faire quelque chose d’autre. C’est également le résultat de cette action. Au final, la vraie question à se poser est de savoir qui est en charge d’un projet ou d’une décision. Le design est indissociable du pouvoir.
60 ans, ce projet reste le plus mémorable. Il fonctionne à merveille depuis plus de 35 ans.
Comment un individu peut-il créer ce changement ? Une démocratie qui fonctionne bien est celle où les citoyens sentent qu’ils ont le privilège, voire l’obligation de changer les choses : par exemple, inciter le gouvernement à changer une loi lorsqu’elle est mauvaise. Or pour parvenir à ses fins, les intéressés doivent créer un matériel apte à créer ce sentiment de changement. L’exemple du logo « I love New York » est emblématique : il a provoqué ce sens de responsabilité et de changement auprès de la population. Dans toute ma carrière longue de
Pourriez-vous citer d’autres exemples ? Parfois une simple phrase ou une image peut changer la direction dans laquelle les gens vont : le drapeau américain est par exemple un très bel exemple. Mais la swastica en est un autre. La répétition est profitable à un logo, mais il doit surtout être facile à mémoriser. Un individu doit pouvoir recréer l’image dans son esprit. Apple a réussi à faible oublier de nombreuses autres sociétés qui utilisaient une pomme. Coca Cola est une marque extraordinaire que tout le monde connaît, alors que la plupart des gens ne mémorisent pas le logo de Pepsi.
Comment expliquer ce succès ? Un bon logo doit être persuasif. Le public réagit sur la base d’un choix. Pour influencer ce choix, vous disposez de deux leviers : d’abord le registre logique, en choisissant la couleur, le font, la forme qui semble convenir le mieux. Mais cela est insuffisant et explique pourquoi les designers ont besoin d’une formation artistique, apte à apporter la touche qui rendra un logo persuasif.
“L’important est que les gens comprennent que les visiteurs sont les bienvenus” Quel conseil donneriez-vous au Luxembourg pour son branding? Je dois vous dire que des gens me payent des sommes faramineuses pour répondre à cette question. (rires). Aujourd’hui, à titre personnel, je n’associe pas le Luxembourg avec quelque chose de spécifique. Je commencerai donc par amplifier des caractéristiques distinctives du pays. Par exemple, si on y produit du fromage, je ferai connaître des recettes, j’organiserai un festival du fromage, des dégustations, une journée « Cheese & pickles »… Je voudrais que les gens aiment le concept, le mémorise et en parle à leurs amis. L’important est que les gens comprennent que les visiteurs sont les bienvenus, tout en leur donnant des idées de visites. Le logo serait le fruit de cette réflexion approfondie.
Comment mettre tout le monde d’accord ? Il faut bien choisir le designer. Prendre un artiste talentueux. De l’autre côté, il faut utiliser l’élasticité des personnes en charge de la validation. Les gens puissants pensent souvent tout savoir. Il faut associer une création fantastique avec une audience ayant un esprit ouvert. Y-aurait-il une valeur à choisir un designer célèbre, comme Starck ou vous-même par exemple ? Tout le monde à un côté « Show Business ». Une célébrité pourrait apporter un plus, mais l’essentiel tient à la qualité de son travail. Il faut choisir quelqu’un de très talentueux.
+ D’INFOs www.myofficialstory.com/miltonglaser
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DOSSIERSPÉCIAL
Luxembourg branding Des secrets (trop !) bien gardés
3 questions à…
Suite de la page 39
– 6 parcours ! –, balades superbes. La culture, avec des musées, des salles de spectacles et des programmations de très haut niveau. Le commerce également, avec une offre commerciale riche pour le shopping et des aides en série pour les entrepreneurs qui souhaitent créer une affaire. La finance enfin, qui capitalise sur des décennies d’expérience pour s’affirmer comme un pôle d’excellence et de transparence. Alors où est le problème ? On peut le résumer en un mot : l’égalitarisme. Dans un pays où tout le monde se connaît, il est extrêmement difficile de faire accepter par l’ensemble des acteurs de mettre en avant certains d’entre eux, même ponctuellement. Or aucun touriste ne programme une visite dans un pays pour découvrir « La Gastronomie », mais ils sont nombreux à parcourir des distances immenses pour un plat précis chez « Léa Linster ». De même, un amoureux des vins prendra plaisir à venir rencontrer Fränk Duhr, à Ahn, dont la cuvée « 11 » fait référence à la 11ème génération de sa famille de vignerons. L’essence même d’une marque repose sur ce qui la rend différente des autres. Sur l’émergence de caractéristiques précises que les consommateurs peuvent comprendre, aimer, mémoriser et répéter à leurs amis.
Diffuser le message
Dans ce domaine également, tous les éléments sont déjà en place. Il faut simplement commencer à créer des synergies. Le chacun pour soi est un luxe que seuls les détenteurs de gros budgets peuvent se permettre. Prenons le cas des stands collectifs sur les foires internationales comme MIPIM. L’idée de rassembler plusieurs entreprises sur un même stand permet au Luxembourg d’occuper une surface respectable en mutua-
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lisant les coûts. Économiquement parlant, c’est efficace, mais vu de l’extérieur, le stand n’est pas attrayant. La mise en avant d’un vigneron, d’un brasseur ou d’un restaurateur basé au Luxembourg permettrait ici de créer la convivialité propre au pays, sans que le budget ne soit significativement affecté. Les promoteurs immobiliers et les médias du monde entier apprécieraient ! Á défaut de rivaliser avec les budgets des grands pays, il faut faire preuve de créativité pour créer l’événement et marquer les esprits. Et ce n’est qu’un exemple : la marque Luxembourg se cache dans d’infimes détails aptes à véhiculer la convivialité, le dynamisme et le modernisme du pays. Ces véritables publicités subliminales peuvent être diffusées partout où le Luxembourg ou un de ses « ambassadeurs » est présent : road show, conférence, salons, simple rendezvous, animations… Tous les acteurs interrogés mentionnent le manque de moyens financiers pour faire vivre la marque « Luxembourg », mais ils sont également nombreux à déplorer la difficulté de travailler ensemble pour changer les mentalités. Une animation sur l’esplanade de la Défense à Paris pourrait bénéficier au Grand-Duché sans coûter cher. Ce serait un moyen de toucher le Grand-Public, alors que pour l’instant les plus gros efforts sont axés sur les professionnels. Exemple frappant, le Luxembourg n’est pas parvenu à trouver un accord pour sponsoriser le maillot des frères Schleck pour la saison 2011. Trop cher. D’autres pistes existent : la Schuberfouer ne pourrait-elle pas rayonner hors des frontières, forte de son histoire qui remonte à Jean l’Aveugle en 1340 ? L’événement, idéalement placé dans le calendrier ne pourrait-il pas devenir un grand rendez-vous international de
la convivialité, à l’image de la braderie de Lille ou de la fête de la bière de Munich ? Encore plus ambitieux, le co-branding permettrait de profiter des atouts des voisins : pour les Chinois, l’épicentre de la région est à Trèves, lieu de naissance de Karl Marx et si le Mudam compte de nombreux fans, il tirerait un grand avantage à rappeler sa proximité géographique avec le Musée Pompidou de Metz dont le succès est planétaire. Dans tous ces cas, l’essentiel est de se placer du côté du client final, et non de celui du promoteur résident dans le pays, dont la perception du Luxembourg est en total décalage avec celle de ses prospects.
L’exposition universelle
Le stand de Shanghai à l’exposition universelle a certainement marqué une étape majeure dans le branding du pays. De l’acier, une référence aux châteaux, la Gëlle Fra. Pour une fois, le pays a osé miser sur la démesure et l’association à des références fortes. Bonne nouvelle : les banquiers, les vignerons, les hôteliers, les restaurateurs et l’ensemble des acteurs de l’économie du pays sont dans le même bain. Avec la crise, attirer les touristes ou les investisseurs n’est plus une option. Reste à trouver le catalyseur qui saura orchestrer l’émergence d’une marque forte et efficace.
+ D’INFOs www.luxembourgofficial.com www.luxembourgmonamour.com www.goodidea.lu www.myofficialstory.com/andy www.vdl.lu www.lff.lu www.clc.lu www.cc.lu www.ont.lu
Géraldine Knudson City Manager de la ville de Luxembourg En tant que City Manager, vous coordonnez le projet de branding de la ville qui a abouti au concept « Multiplicity ». Quelques mots sur ce projet ? L’image de marque doit être basée sur la substance. Nous avons donc mené une analyse profonde permettant d’identifier les spécificités de la ville : une capitale à taille humaine, multiculturelle, avec les avantages des grandes villes mais sans les inconvénients, etc. La difficulté principale provient du fait que la ville a vécu un changement radical durant les 20 dernières années. L’agence Minale design, à Bruxelles a su synthétiser toutes ces informations pour créer une signature s attrayante. L’agence luxembourgeoise Binsfeld se charge de sa déclina ison visuelle. Nous faisons maintenant vivre la marque « Multiplicity » au grès des opportunités dans le cadre d’un budget raisonnable. Si vous aviez carte blanche pour brander le pays tout entier, comment procéderiez-vous ? Tout d’abord, je sais ce que je ne ferai pas : créer une nouvelle agence ! (rires) Je commencerai par rassembler tous les acteurs autour d’une table pour se concerter sur une série de messages limités, afin que chacun exprime la même idée sur des questions fondamentales. Ensuite, je concentrerai mon action sur
des valeurs observables sur la plus petite intervention : qu’il s’agisse de l’accueil dans un commerce, d’un stand sur une foire internationale ou d’une présentation Powerpoint lors d’une conférence à l’étranger ; chaque opportunité doit être saisie pour véhiculer le professionnalisme, l’hospitalité, la créativité et la convivialité des Luxembourgeois. La définition d’un logo ou d’un slogan suivra, mais l’essentiel est de favoriser la concertation, puis la coordination et le support des différents acteurs. Avez-vous des exemples d’initiatives réussies? Je pourrais citer Zurich, qui a su passer d’une ville à l’image ennuyeuse et lente à celle d’une ville très dynamique. Vienne a également réussi à tourner la page d’une ville ancrée dans le passé. La ville a autre chose à proposer que des chevaux et de l’Opéra ! Le défi qui a été relevé est le même que pour Luxembourg : l’offre existe, mais elle est méconnue. Il faut faire en sorte que les gens que le Pays veut attirer associent la ville à autre chose qu’à la finance.
“Il faut faire en sorte que les gens que le Pays veut attirer associent la ville à autre chose qu’à la finance” #11 ANDY A LUXEMBOURG_43
Luxembourg branding Des secrets (trop !) bien gardés
DOSSIERSPÉCIAL
Portrait Branding Alain Berwick
Luxembourg CEO de RTL Luxembourg depuis 1994, Alain Berwick nous donne sa vision de la perception de la marque « Luxembourg ». Comment la marque Luxembourg est-elle perçue ?
Vue de la part de RTL, elle est associée à un petit pays performant dont les chemins courts assurent une rapide mise en œuvre dans tous les domaines. Lorsque nous avons besoin d’un appui sur un marché aussi difficile que la Russie par exemple, nous bénéficions d’une aide directe et efficace des autorités. Les autres pays doivent passer par leur chancellerie dont les voies sont beaucoup plus longues et lentes. Le pays est très ouvert, accueillant. Son image était auparavant associée à l’acier, puis à la finance. Aujourd’hui on peut ajouter les Médias avec SES Astra, Skype, RTL et de nombreuses sociétés technologiques.
Et à l’étranger ?
Tout dépend du pays. En France et en Allemagne, l’image est parfois négative : le pays est notamment associé à un paradis fiscal ou à des affaires financières. Il y a beaucoup à faire. Ce ne sont pas des campagnes de publicité qui peuvent aider. Il faut se créer un carnet d’adresse de journalistes et entretenir une relation sur le long terme. En Belgique ou en Hollande, l’image est meilleure. Les gens savent que le pays est accueillant et qu’ils peuvent y faire du tourisme. Ensuite, je dirais que plus on s’éloigne, moins les gens connaissent le pays.
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Il y a des exceptions qui sont souvent le résultat ponctuel de missions économiques et dans ce cas, l’image du Luxembourg est améliorée auprès des businessmen, pas de la population du pays concerné.
Des efforts ont été faits pour engager le dialogue avec la presse française, notamment par Luxembourg For Finance, avec des résultats décevants pour l’instant. Qu’en pensez-vous ?
Je n’ai pas de conseil à donner aux personnes qui sont en charge de promouvoir le pays, mais je dirais « Heureusement que c’est comme ça ». Il ne suffit pas d’arriver à Paris, de rencontrer un journaliste ou de l’inviter au restaurant pour obtenir des messages positifs dans « le Monde ». De bons contacts sont certes nécessaires, mais dans ce domaine, la règle, c’est de donner beaucoup pour peu recevoir. Or ce « peu » est capable de changer radicalement la perception que l’opinion publique a d’un sujet, d’une personne ou d’un pays. C’est forcément une affaire de long terme. C’est le savoir faire du faire savoir.
+ D’INFOs www.rtl.lu www.myofficialstory.com/alainberwick
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DOSSIERSPÉCIAL
Luxembourg branding Des secrets (trop !) bien gardés
Entretien
CLC Entretien avec Tanja Bollendorf & Thierry Nothum de la CLC (Confédération Luxembourgeoise du Commerce)
Thierry No
thum
Quelle est la perception de la marque Luxembourg ?
Il n’y pas qu’une seule perception. Elle est influencée par la culture et la nationalité des individus interrogés, même s’ils sont tous consommateurs. Pour les Luxembourgeois et les résidents, le fait par exemple d’aller faire parfois du shopping à l’étranger n’est pas seulement lié à l’offre ou au service proposés au Luxembourg. La taille du pays crée un besoin de voir autre chose : aller à Trèves crée un dépaysement. Les résident sont des champions de l’achat à l’international : ils achètent leurs carrelages de salle de bain en Italie, leurs meubles en Allemagne, leur vin en France et leurs livres sur Amazon. Le phénomène est d’ailleurs en forte augmentation. Ce sont des européens purs et durs. Quant aux étrangers, ce sont les français qui
Rencontre AVEC… CarolE Tompers
achètent le plus au Grand Duché, devant les Belges et les Allemands.
Qu’avez-vous appris avec les études « Push up » que vous avez menées en 2007 et 2009 ?
La première étude, en 2007 indiquait un commerce ennuyeux, cher, pas innovant ; un service peu satisfaisant, trop orienté haut de gamme. Nous avons entrepris les vérifications et réalisé que l’essentiel des perceptions étaient fausses : les prix et l’offre par exemple n’ont rien à envier aux pays voisins. Il fallait dès lors focaliser nos efforts sur la communication ! Notre réponse pris la forme du site internet « Good Idea ». Il permet de mettre en valeur les nouveaux concepts et le dynamisme des commerçants, en 4 langues. Nous avons plus de 26 000 visiteurs par mois. De gros progrès ont été mesurés quant à la perception du pays. Les gens réalisent qu’il y a beaucoup mieux à faire au Luxembourg que d’acheter des cigarettes ou de l’essence.
La mobilité des consommateurs est-elle dangereuse pour le commerce luxembourgeois ?
À mon avis, la marque « Luxembourg » dispose d’un potentiel de développement considérable puisqu’elle n’est pas encore assez consolidée au niveau international. Des perceptions parfois fausses, souvent simplistes et unidimensionnelles impliquent que l’image de marque du Luxembourg à l’étranger n’est pas toujours tout à fait correcte, ni cohérente ou complète. D’ailleurs, il ne faut pas se faire des illusions sur la perception du Luxembourg au de-là de l’Europe. En Chine, en Russie ou aux États-Unis, bon nombre de personnes associent le Luxembourg avec « la Province du Luxembourg » en Belgique ou avec un état fédéral ou une ville en Allemagne. Pour moi, si j’ai à choisir une parmi les nombreuses caractéristiques qualifiant la marque « Luxembourg », ce serait probablement la capacité de « réinvention » du pays, c’est-à-dire sa faculté d’adapter sa structure économique aux nouveaux défis. Après la crise sidérurgique des années 1970, Le Luxembourg a su développer notamment le secteur des services financiers. Les gouvernements luxembourgeois ont réussi, et à plusieurs reprises, à mettre en valeur des « niches de souveraineté » dans les secteurs des TICs, de la logistique, des technologies vertes ou encore des sciences de la vie. A mon sens, la perception d’une marque ne se laisse pas influencer en ayant recours à des campagnes publicitaires, des slogans ou des pubs. Transmettre une image de marque cohérente nécessite un travail de fond sur les caractéristiques et qualités qui constituent cette marque.
Comment gérez-vous la complexité née du fait que la Ville et le Pays ont le même nom ?
En ce qui concerne la promotion du Luxembourg à l’étranger, une telle complexité est inexistante dans ce sens que les interlocuteurs rencontrés dans ce cadre ne font pas de différence entre ville et pays. La marque « Luxembourg » est synonyme de qualité de vie extraordinaire,
d’espaces verts, des gens chaleureux et aimables. Le Luxembourg c’est également une ville très sûre et charmante, un lieu à la fois intime et convivial, cosmopolite, multilingue et multiculturel. En résumé, c’est un « paradis à taille humaine » pour les célibataires mais également pour les familles.
A quoi chercheriez-vous à associer la marque « Luxembourg » si vous aviez carte blanche ? L’image de marque d’un pays comme le Luxembourg me semble trop complexe et unique pour se prêter à un tel exercice de co-branding.
Luxembourg n’a pas de slogan officiel, contrairement à d’autres pays. Lequel proposeriez-vous ?
Je doute que le Luxembourg ait besoin d’un slogan tout simple. Ce qui importe à mon avis, c’est que le produit « Luxembourg »dans son entièreté soit attrayant et que les arguments de vente visant à attirer de nouveaux « clients » tiennent leurs promesses. Créer un slogan crédible et authentique, c’est la dernière étape à franchir dans le cadre d’un exercice qui demande des efforts considérables et l’implication d’un grand nombre d’acteurs publics et privés, représentant différents milieux socioéconomiques. Avant de se concentrer sur la rédaction d’un slogan éventuel, il faudra d’abord réfléchir sur les qualités et attraits spécifiques dont le pays dispose et que l’on souhaite mettre en avant. Il est dès lors primordial de ne pas « inventer » un slogan ne reflétant pas ces qualités uniques au Luxembourg. Qui plus est, les gens vivant au Luxembourg devraient pouvoir s’identifier avec les messages clés définis dans un tel exercice. Enfin, un slogan ne sera valable et crédible que s‘il reflète des valeurs qui sont d’abord et surtout acceptées et vécues par la population dans son entièreté.
© CLC
Un rapide calcul : il y a 1,5 millions d’habitants de plus de 18 ans qui habitent à moins de 30km des frontières du luxembourg, soit trois fois plus que le nombre de consommateurs Luxembourgeois. La mobilité des consommateurs est clairement une opportunité ! Les dépenses d’étrangers au Luxembourg dépassent largement celles que les autochtones réalisent hors des frontières. Le phénomène est particulièrement perceptible les dimanches de décembre de l’avant, car il est interdit de travailler ces jours là en Sarre et en Rhénanie !
Quelle est votre analyse de la marque « Luxembourg » ?
Secrétaire générale, Luxembourg for Business
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Luxembourg branding Des secrets (trop !) bien gardés
L’avis de l’agence Par Jérome Rudoni
Luxembourg n’a pas de slogan officiel, contrairement à d’autres pays. Lequel proposeriez-vous ?
CONCEPT FACTORY Quelle est votre analyse de la marque « Luxembourg » ?
Un nom, un logo, une identité, une histoire, des valeurs, un « public » et une offre : tous les ingrédients sont réunis, nous sommes bel et bien en présence d’une marque. Bien sûr, si les experts en marketing savent à quel point la gestion de la perception d’un territoire en tant que marque revêt un caractère beaucoup plus complexe, ses objectifs sont en bout de course semblables à ceux des autres marques. Aujourd’hui, à l’heure où toutes les grandes régions à travers le monde se livrent une concurrence acharnée pour attirer touristes, investisseurs et talents en tout genre, le Grand Duché de Luxembourg éprouve également le besoin de se différencier. En développant sa marque et en se construisant l’image qu’il souhaite voir rayonner, l’objectif du pays
est finalement de gagner en attractivité par rapport à l’ensemble des parties prenantes. Aujourd’hui, le Grand Duché de Luxembourg est essentiellement vu comme une place financière, voire comme un paradis fiscal. En complémentarité avec cette image, il est perçu comme un pays riche, stable au niveau politique et social et fortement ancré dans l’Europe.
Comment gèreriez-vous la complexité née du fait que la ville et le Pays ont le même nom ?
Une capitale qui a le nom de son pays, un pays qui donne son nom à sa capitale, voilà qui pourrait être compliqué en termes de communication. À première vue seulement. Au niveau local d’abord, la différenciation des marques « Ville de Luxembourg »
et « Grand Duché de Luxembourg » est bien assimilée et la confusion n’existe pas. Au niveau international maintenant, nous pouvons aisément tirer de cette particularité un réel avantage : Parlez de la Ville de Luxembourg à un étranger, et il y a fort à parier qu’il l’associera quasi-instantanément au pays. Cette association est positive, dans le sens où l’image de l’un coïncide avec celle de l’autre. Et puis, la configuration du Luxembourg est telle que l’on ne peut imaginer promouvoir la Ville de Luxembourg à l’étranger sans parler du pays tout entier, et inversement. Au final, la communication de l’un soutient celle de l’autre, et la renforce. Bien sûr, il faut veiller à différencier les deux entités selon les secteurs thématiques (tourisme, investisseurs…) et les régions ciblées (pays voisins, pays européens et autres régions du monde).
À quoi chercheriez-vous à associer la marque « Luxembourg » si vous aviez carte blanche ?
Au niveau économique, le Luxembourg pourrait facilement associer son image avec celle des nombreuses entreprises ou produits à succès établis sur son territoire (SES Astra, RTL, Skype, Ceratizit, Arcelor-Mittal, Cargolux…). Un produit comme les Poutrelles Gray par exemple, qui sortent des usines de Differdange et permettent de bâtir des chefs d’œuvres architecturaux à l’image de la tour Burj Dubaï, plus haute tour construite à ce jour dans le monde, sont typiquement le genre de produits locaux à résonance mondiale qui pourrait
l’avis du designer Quelle est votre analyse de la marque « Luxembourg » ?
Pour moi la marque « Luxembourg » n’est pas assez forte et cohérente. J’ai l’impression que les politiciens sont bien conscients du besoin, mais qu’il n’y a pas de stratégie commune. À l’heure d’aujourd’hui avec le succès des frères Schleck tout le monde a pu encore voir les drapeaux « Nationalistes »
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avec le Roude Léiw. Si cette identité est appropriée je pense surtout que c’est une chance pour le Luxembourg de se créer une image visuelle cohérente. En suivant l’exemple de la Suisse ou du Liechtenstein, il faudrait prendre un bon bureau de Design & Communication afin de s’occuper de l’image du pays. La grande difficulté sera de convaincre les acteurs et réussir à bien
soutenir l’image du Pays. Dans le domaine politique, le Luxembourg pourrait fortement orienter sa communication en l’associant étroitement avec les valeurs de la marque « Europe ». En effet, en tant que membre fondateur et siège de nombreuses institutions européennes, le Pays a pu compter et compte encore sur plusieurs personnalités politiques connues au niveau international (Robert Schuman, J-C Juncker, Gaston Thorn, Jaques Santer, Viviane Reding…) et dont l’engagement a permis de positionner le Luxembourg comme un acteur européen important. De manière plus globale, la marque Luxembourg pourrait être associée à d’autres marques intégrant des éléments identitaires du Grand Duché : la multiculturalité, le consensualisme, la flexibilité, la qualité ou encore l’excellence.
Contrairement à sa Capitale, le Grand Duché de Luxembourg n’a effectivement pas encore de slogan. Celui-ci doit refléter et exprimer le mix unique de caractéristiques qui rendent un pays différent, remarquable et compétitif. Ces caractéristiques identitaires, idéalement fondées sur l’histoire du territoire et les particularités de sa population, doivent être une réalité vécue au quotidien par les acteurs de ce territoire. Une fois définies, ces caractéristiques pourraient constituer la base de la perception que le Luxembourg voudrait avoir. Ainsi, de l’identité vraie du pays naîtra à long terme son image. La recherche d’un slogan est donc un processus qui doit se faire sur base d’éléments identitaires acceptés par la grande majorité de la population d’un territoire. À ce jour, ces éléments ne sont pas clairement définis pour le Grand Duché de Luxembourg. Et un slogan ne pourra s’imposer localement et par la suite en externe sans consensus initial sur ces points.
Jan Glas
appliquer les choix retenus… Pour moi, il manque une instance pour gérer cette Identité « Luxembourg Design Management Office » .
Comment gèreriezvous la complexité née du fait que la ville et le Pays ont le même nom ?
Je ne vois aucun problème avec le fait que le Luxembourg reste un
village. Et je parle maintenant du pays !
À quoi chercheriezvous à associer la marque « Luxembourg » si vous aviez carte blanche ?
Il faudrait combiner les atouts actuels avec les opportunités potentielles de la marque « Luxembourg ». En un mot, son pluralisme.
Quand des étrangers visitent le Luxembourg ils sont toujours impressionnés par les multiples nationalités présentes et par le nombre langues que beaucoup de résidents maîtrisent. Ceci est très intéressant du point de vue culturel et économique.
Luxembourg n’a pas de slogan officiel, contrairement à
Prochain dossier : FINANCE BY EXCELLENCE Envoyez vos témoignages à contact@andyaluxembourg.com
d’autres pays. Lequel proposeriez-vous ?
« Multiplicity » est le slogan de la ville. S’il fallait en trouver un pour le pays, je ne ferai pas de différence avec la ville. Quelque chose qui mette en avant ses atouts : petite taille, flexibilité, melting pot, pluralisme. Mais il faut trouver la formule assez courte et efficace. Bref, il faut aborder le problème de manière professionnelle.
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AVENTURE n Extrême
Dixie Dansercoer
le fil du
Sur
© DixieDansercoer
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Aventure Extrême
Son expédition « Antarctic Ice » doit le mener de novembre 2011 à février 2012 sur le continent le plus froid, pour une boucle de 6 000 km au grès des vents. Une première. Portrait d’un explorateur hors normes.
D’abord la bonne nouvelle : il n’y a pas d’ours polaires à l’intérieur du continent Antarctique. Et puis la mauvaise : il n’y a rien. C’est un vaste désert glacial et sec. On ne marche pas impunément dans les traces de Shackelton, Amundsen et Scott. Le premier a sauvé sa peau de justesse en 1909 dans un blizzard à - 41° Celsius. Le deuxième a atteint le pôle sud en premier, le 14 décembre 1911 et le dernier a découvert un mois plus tard avec stupeur la tente d’Amundsen au pôle, avant de succomber sur le chemin du retour avec ses 2 compagnons. L’ouvrage « Le pire voyage du monde » écrit par Apsley Cherry-Garrard, membre de l’équipe de Scott, résume à merveille les difficultés rencontrées, les causes de l’échec et le sens éventuel de la souffrance des explorateurs dans ces conditions totalement inhumaines. Mais l’antarctique est également une terre d’aventure belge : le navire Belgica emmené par Adrien de Gerlache de Gomery fut le premier à hiverner en antarctique en 1899.
Dixie Dansercoer
Né en 1962 à Nieuwpoort, sur la côte Belge, Dixie Dansercoer est un boulimique d’aventures. Après ses études de traducteur et d’interprète, il s’invente des défis de plus en plus ambitieux pour assouvir sa soif d’action et garder sa motivation intacte. Sa « carrière » débute avec 2 tours du monde en 1984 et 1986. L’année suivante, il est champion de Belgique de Windsurf, puis il se lance à l’assaut des montagnes, avec des ascensions au Tibet, au Kenya, puis sur le Mont Blanc et le Mont Fuji. Trop facile ? Il enchaîne avec des sports d’endurance extrêmes : Ironman, Karakoam Bike Adventure de 1 200 km au Pakistan et en Chine, Ultramarathon de 160 km. En 1995, il joint ses forces avec Alain Hubert pour conquérir les pôles : ils enchaînent une traversée du Groenland de 700 km et une autre
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de l’antarctique trois ans et 4 000 kilomètres plus tard. Pour l’occasion, ils utilisent des powerkites révolutionnaires. En 2007, il traverse l’Océan Arctique de la Sibérie au Groenland, soit 1 800 km en 106 jours. Son épouse, Julie Brown, l’a accompagné en 2000 pour l’ascension du Mont Vinson. Enseignante de formation, elle cumule les rôles de « traductrice » de la passion de son mari pour permettre aux entreprises d’en extraire un sens, de coordinatrice de ses expéditions, et d’ange gardien qui veille sur son mari et leurs 4 enfants.
Antarctic Ice
L’expédition honore le centième anniversaire de la conquête du Pôle Sud par Amundsen. Elle emprunte un itinéraire totalement inédit, entièrement tracé par les vents dits « catabatiques ». Ceux-ci sont créés lorsque des masses d’air froid dévalent un relief. Les conditions glaciales des pôles et l’air chaud sur leurs côtes créent des conditions idéales à leur apparition. Pour se préparer Dixie insiste sur le mental, qui représente à ses yeux 75 % du travail. Il multiplie les approches : yoga, méditation, lecture de récits d’aventures ou de livres de motivation, travail de la concentration et surtout, préparation en famille, qui est à la fois un support indispensable et qui doit gérer une longue absence. Quant au physique, ses voisins ne s’étonnent plus de la voir partir pour des entraînements en tirant des pneus ! Le budget d’une telle expédition est d’un demi-million, que Dixie et son épouse financent via le sponsoring, les apparitions publiques et l’édition de livre.
+ d’infos www.polarcircles.com www.antarcticice.be www.myofficialstory.com/dixiedansercoer
© DixieDansercoer
Antarctique : le désert blanc
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Business n Entrepreneur
Olivier Raulot
Olivier Raulot.
Au doigt et à l’œil Il est sans doute un des entrepreneurs les plus prometteurs du Luxembourg : à 38 ans et fort de ses 2 associés de choc Augusta Guernier et Mathieu Lozinguez, Olivier lance sa société à l’assaut du monde des « interfaces naturelles ».
Après 13 ans de carrière dans des sociétés comme Getronics, Olivier Raulot jouissait depuis 2001 d’une belle place de responsable Belux d’une entité spécialisée dans les développements « Microsoft ». Un beau salaire, une équipe de 40 personnes, une belle vie de famille. Un jour, Augusta, une brillante ingénieure en développement dans son team lui fait remarquer que tout est plus facile dans un grand groupe, et que se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat c’est un autre challenge. Aux oubliettes, donc, le prix reçu avec son équipe des mains de Bill Gates en 2003 pour la meilleure application .NET de l’année. Piqué au vif, il revient vers elle en lui proposant de monter une société et identifie immédiatement les « interfaces naturelles » comme opportunité de spécialisation. Ils prirent la décision de se lancer en Décembre 2009.
iNUI
Des contacts sont pris en Belgique, au Luxembourg et en France. Très vite, la balance penche dans le sens du Grand-Duché, pour deux raisons. La proximité avec les décideurs d’abord, qui lui permet de communiquer en direct avec le Ministre Krecké et ses conseillers. Mais aussi l’accompagnement incomparable dans le domaine financier. Augusta et Olivier s’entourent d’un troisième associé, Mathieu, ingénieur en développement, passionné de technologies. Leur investissement personnel est complété par celui d’un investisseur (Rollinger
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Venture Capital), puis doublé par une subvention gouvernementale pour atteindre le demi-million d’euros. iNUI, pour « Natural User Interface » (NUI) voit le jour et les 3 partenaires peuvent se lancer à plein temps dans l’aventure. Côté famille, moins de déplacements, un épanouissement personnel et plus de télétravail s’avèrent immédiatement bénéfiques.
L’expérience
En quelques mois, la start-up a déjà été couronnée par plusieurs prix et propose des solutions innovantes : la borne iNUI™ Box permet ainsi de faire défiler des documents ou de voir des vidéos d’un simple geste, sans toucher l’écran. Un luxe très intéressant dans les hôpitaux ou dans les boutiques qui souhaitent que leurs clients interagissent avec un écran de l’autre côté de la vitrine. Mais d’autres projets sont déjà en développement : des programmes sur mesure compatibles avec une table interactive de Microsoft, des solutions de reconnaissance de l’écriture ou des solutions « grands public » sur support mobile (Tablette, Smartphone). Nul doute que la société basée à l’Ecostart de Foetz trouvera rapidement son marché, et obtiendra un succès inouï.
3 générations d’interfaces Années 1980 : Command line interface (CLI) : interaction avec la machine via des lignes de commandes Années 1990-2000 : Graphical user interface (GUI) : interaction avec la machine via un contrôleur : souris, clavier Années 2010 : Natural User Interface (NUI) : interaction directe avec la machine, sans contrôleur, uniquement avec le corps (Touché, Voix, Gestes, …)
+ d’infos www.inui-studio.com www.myofficialstory.com/olivierraulot
© Olivier Raulot
Le déclic
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Business n Leadership
Alain Kinsch
Š MyOfficialStory/F.Gillibert
Fast Forward
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Business n Leadership
Interview d’Alain Kinsch, Country Managing Partner d’Ernst & Young Luxembourg, sur l’évolution d’un Big Four.
La particularité de notre métier, c’est que nous vendons du savoir faire et de la connaissance et non des produits. Par conséquent, je consacre au moins 50% de mon temps à mes collaborateurs pour les assister dans la mise en œuvre de notre stratégie. C’est une mission comparable à celle d’un chef d’orchestre qui doit permettre à des talents, compétences et personnalités diverses de s’épanouir au mieux tout en les faisant converger vers un objectif commun. Je consacre le reste du temps à la promotion d’Ernst & Young au Luxembourg, au développement des comptes clients et bien sûr à la gestion générale des opérations. Finalement, je m’occupe aussi des activités « Fonds Private Equity » dont je suis responsable pour la zone EMEIA (Europe, Moyen Orient, Inde, Afrique). C’est un secteur que j’ai lancé au Luxembourg en 2004 jusqu’à ma nomination en tant que Country Managing Partner en janvier 2010.
L’orchestre dont vous parlez a des ramifications dans le monde entier. Comment font vos clients pour coordonner leurs activités dans chaque pays ?
Le cabinet d’Ernst & Young cumule à la fois un attachement très fort au Grand Duché, notamment grâce à une très forte clientèle locale ainsi qu’à la présence d’un grand nombre d’associés luxembourgeois, mais c’est également le BIG 4 le plus intégré globalement. Cela fait 4 ans que nous avons rejoint le réseau EMEIA. Concrètement, cela signifie qu’un partner qui gère un département au Luxembourg rend des comptes à son chef local, mais également à une personne de référence au niveau EMEIA. Prenons l’exemple d’une banque cliente. En tant que responsable de ce compte, j’ai pu fixer les
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honoraires de tous les autres pays concernés par ce dossier et je peux faire venir un spécialiste d’un autre bureau sans avoir à négocier avec son chef local. Une proposition plus rapide et plus transparente nous a permis de remporter le dossier. Nos clients souhaitent un interlocuteur unique. Ils ne veulent pas négocier avec 40 pays.
Quel est votre sentiment concernant les risques qui pèsent sur le Luxembourg et les opportunités qui peuvent se présenter ?
Je pense qu’il faut garder à l’esprit qu’une des plus grandes crises que le pays ait connu – celle de la sidérurgie a permis l’émergence de la finance avec le succès que l’on sait. Le pays peut capitaliser sur ses atouts : les chemins courts, un certain pragmatisme dans l’approche législative et administrative et les alliances permanentes « public-privé ». De la crise actuelle émergeront de nouvelles opportunités même si à court terme, certaines décisions nécessaires sont douloureuses. Le frein le plus puissant qui puisse ralentir ce mouvement est celui que l’on peut s’imposer à soi-même. Un petit pays ne peut pas se payer le luxe de se reposer sur ses acquis. Il faut cesser de ruminer la fin du secret bancaire ou des niches de souveraineté. Le pays en a bien profité, mais il est temps d’écrire une nouvelle page. Il y a aura beaucoup d’opportunités, et nous disposons des talents capables de les saisir.
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Comment gérez-vous une entreprise de presque 1 000 personnes telle qu’Ernst & Young ?
+ d’infos www.myofficialstory.com/alainkinsch www.ey.com/lu
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Business n Corporate Governance
Martin Vogel
Martin Vogel.
Les vertus
de l’indépendance Martin Vogel, PDG de MDO, parle des avantages pour une entreprise de disposer d’un organe de surveillance impartial.
Les fonds deviennent des véhicules d’investissements de plus en plus complexes, du fait de l’élargissement des régions d’investissements, du choix des titres et, a fortiori, de stratégies de placements plus sophistiquées. Les règles auxquelles sont soumis les dépositaires, distributeurs et gestionnaires évoluent dans le même sens. Dans ce paysage en constante mutation, la gestion quotidienne du fonds doit être menée par un organe compétent pour assurer les contrôles nécessaires et la bonne gestion des activités. Selon Martin Vogel, la mise en place d’un organe autonome, indépendant des autres fournisseurs de services au sein du fonds est mieux adaptée au bon déroulement des activités du fonds et à la réalisation de ses objectifs. Ceci évite tout conflits d’intérêts qui pourraient être pointés du doigt en cas de problème.
Atouts d’une telle structure
Un fournisseur de services indépendant tire son expérience de sa collaboration avec une variété d’entreprises et de clients. « Les compétences acquises grâce à la surveillance de différentes entreprises peuvent être appliquées à une clientèle plus large. Qui plus est, les connaissances issues du travail auprès d’un client peuvent profiter à plusieurs clients », explique Vogel. Les organes de surveillance indépendants veillent à la détection précoce et à la résolution immédiate des problèmes potentiels entraînant des pertes financières. En ce qui concerne la mise en place
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de mesures correctives, il suffit à un investisseur de s’assurer qu’un organe compétent veille sur la structure du fonds car ceci diminue les risques de conflits internes pouvant entraîner des difficultés. En outre, l’investisseur a l’assurance d’avoir investi dans un fonds dont la structure est indépendante de sa performance.
Tendances du marché
Trois aspects sont à prendre en compte. D’abord, les responsables de la réglementation au niveau international, discutent de mesures supplémentaires renforçant l’indépendance des sociétés de gestion pour améliorer leur efficacité. Ensuite, il est clair que les grands établissements financiers s’abstiennent de proposer des solutions internes dans le cadre de l’exécution de fonctions associées à d’autres activités au sein d’une même structure de fonds. Enfin, de nombreux promoteurs de fonds cherchent à intégrer des administrateurs indépendants au conseil d’administration du fonds et à nommer des sociétés de gestion indépendantes. La régulation du marché interne fonctionne bien et augure positivement de la capacité des entreprises à se réguler ellesmêmes sans avoir recours à l’intervention des législateurs.
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© MyOfficialStory/J.Mura
Le choix de l’indépendance
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Business n ANALYSE
Jean Paul Gennari Luxembourg
Le défi
Jean-Paul Gennari, CEO du Crédit Suisse Fund Services.
de l’excellence Le Grand-Duché dispose de l’infrastructure technique et du capital humain pour conforter sa place de leader Européen dans le domaine des Fonds. À condition de déjouer quelques pièges. Le formidable développement des Fonds d’investissements à Luxembourg a commencé il y a 25 ans, lorsque la législation UCITS fut créée. La croissance fut progressive jusqu’au début des années 2000, mais la mise en œuvre de UCITS III, en 2003, fut l’étincelle qui provoqua un boom énorme. ALFI a accompagné ce mouvement avec des road-shows dans le monde entier, ce qui permet aujourd’hui au Grand-Duché d’occuper la 2ème place mondiale derrière les États-Unis. L’industrie a souffert en 2008-2009 mais elle est revenu à ses niveaux d’avant la crise grâce à la conquête de marchés comme l’Asie, puis l’Amérique Latine ont été conquis à leur tour par la fiabilité des Fonds Luxembourgeois.
Challenges
En 2006 Jean-Paul Gennari a effectué une mission de due diligence dans une société Brésilienne. Arrivé sur place avec quelques certitudes, il fut étonné par le niveau d’automatisation de la structure, bien plus avancé qu’au Luxembourg. De même, les contrôles de la Banque Centrale s’avérèrent ultra-pros. Il découvrit que la plupart des professionnels avaient étudié dans des universités connues aux USA, ce qui expliquait l’ampleur de leur know-how. De cette expérience, il a retenu la leçon suivante : « Pour le Luxembourg, il existe un risque élevé de sous-estimation de la concurrence ». Dans ces conditions, il voit l’évolution de la régulation – si lourde soit-elle – comme une opportunité permettant de renforcer la crédi-
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bilité mondiale du Grand-Duché et de préserver l’avance actuelle face à des places financières concurrentes.
3 mesures à prendre
Jean-Paul Gennari estime qu’il faut accentuer l’harmonisation des règles de distribution des Fonds à travers l’Europe, car il y a encore beaucoup de progrès à faite dans ce domaine. Du côté des investisseurs, il estime que le « KIID » doit déjà être amélioré car il se base sur des chiffres historiques, ce qui n’est en aucun cas une garantie pour estimer un risque futur. Il résume sa position : « Les leçons des subprimes et des bonds du gouvernements doivent être apprises ».Quant aux compétences, il estime que le pays manque d’un pool naturel de talents. Pour ce natif d’Esch, l’idée d’implanter le campus universitaire à Belval est une mauvaise idée : un campus capable d’attirer les meilleurs étudiants du monde doit être situé proche de la ville pour permettre une vie étudiante attrayante. La concurrence est rude dans ce domaine. Mais il reste optimiste : son expérience à la Banque Centrale lui a prouvé que quand on veut, on peut. En particulier lorsqu’on n’a pas le choix.
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Flashback
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Business n fonds d’investissements
Le dépôt réglementaire de documents et la promotion de la distribution
Mario Mantrisi.
Une évolution
induite par le marché Depuis l’expansion du secteur des fonds d’investissement au Luxembourg en 1996, les rapports réglementaires n’ont cessé d’évoluer. Les dernières évolutions suscitées par l’UCITS IV renforcent d’avantage encore l’efficience induite par le marché. Interview avec Mario Mantrisi.
Le marché va par ailleurs encore évoluer sur le plan de la protection des investisseurs. Le régulateur ne doit pas seulement protéger l’investisseur ; il doit aussi promouvoir la transparence et offrir des informations faciles à comprendre. L’introduction récente du KIID est l’illustration parfaite de cette nouvelle obligation.
Un marché ouvert
On peut aussi dire que les mesures prises par le passé s’appuyaient sur de bonnes raisons et ont profité au secteur jusqu’à présent. En 1996, lorsque la CSSF observait l’évolution exponentielle du secteur des fonds, elle a établi le dépôt réglementaire nécessaire, appliquant ce qui était alors une solution efficace. Seize ans plus tard, avec UCITS IV, elle rétablit des conditions égales pour tous en vue d’optimiser la protection des investisseurs.
Une nouvelle ère
En instaurant le nouveau processus d’enregistrement dans le cadre de l’UCITS IV, la CSSF, comme indiqué plus haut, a ouvert le marché
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du dépôt réglementaire au Luxembourg. De nouveaux acteurs sont donc apparus. Un partenariat entre KNEIP et CETRELSecurities a vu le jour, qui constitue à présent un moyen de communication autorisé, approuvé par la CSSF. Les deux sociétés ont tiré parti de leurs atouts. En effet, CETRELSecurities avait déjà des liens solides avec la CSSF et la Banque Centrale du Luxembourg, tandis que KNEIP a apporté sa connaissance de l’industrie, son expertise internationale et sa position de marché bien établie. En unissant leurs forces, les deux sociétés ont créé une nouvelle solution intégrée pour le secteur. Le résultat est un grand pas en avant, en entrant dans une nouvelle ère caractérisée par l’efficience, l’ouverture et les économies de coûts.
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Les temps changent
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Par Valérie Hoffmann
Business n ICT
Luxembourg,
Yves Baguet.
l’horizon dégagé Le cloud est aujourd’hui le sujet à la mode mais au final, tout repose sur une infrastructure puissante associée à une couche de virtualisation. Et donc toute la valeur ajoutée que peut supporter l’outsourcing préconisé par certains prestataires … créatifs.
Il faut savoir dépasser les attentes de ses clients. Ceux-ci exigent un niveau de sécurité irréprochable, un modèle d’offre de prix lisible et évidemment une gestion optimale des risques et de la confidentialité. Le partenariat permet d’ajouter une valeur supplémentaire : un point de contact unique qui coordonne les 3 principaux composants de la chaîne de production : le business operation, l’applicatif et l’infrastructure. La clé de la réussite d’un partenariat repose sur une négociation « fair » pour les deux parties, tant au niveau légal qu’au niveau de l’offre de prix. Côté prestataires, l’absence de recouvrement et de concurrence entre les maillons de la chaîne permet d’obtenir une dynamique « Win-Win ».
Les atouts du Luxembourg
Le Grand-Duché a la chance de disposer d’une approche structurelle de l’innovation. Des efforts sont consentis à longueur d’année tant pour la recherche – par exemple avec LuxTrust – que pour la promotion, via LuxembourgforBusiness. Au niveau humain, le capital intellectuel est disponible comme dans les autres grands centres mondiaux, mais le Luxembourg dispose d’un atout supplémentaire : ses courts chemins! Ceci concerne tant l’aspect géographie – il faut moins de 20 minutes pour aller voir un partenaire – qu’humain : une grande proximité règne entre
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tous les acteurs de l’industrie. Ils se connaissent, échangent et peuvent ainsi anticiper rapidement les besoins de leurs clients respectifs.
Un exemple concret : l’offre Clearstream
Fort d’une infrastructure solide, active 24h/24 dans le monde entier, Clearstream a mis en place un partenariat IT à la carte placé sous le signe de la neutralité. La firme a sélectionné divers partenaires lui permettant d’offrir à ses clients une couverture « end to end » de la chaîne d’outsourcing IT, mais elle reste totalement indépendante. Sa clientèle cible est principalement l’ensemble des institutions financières et bancaires de taille moyenne. Son assise lui permet de surcroît de privilégier une approche entrepreneuriale, tant au niveau de la technologie que de sa relation avec les sociétés qui lui font confiance. Last but not least, elle a pu se différencier et séduire des clients partout en Europe en misant sur une approche « Gentleman » où l’éthique occupe une place centrale.
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« Win-Win » & partenariat
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Business n Cloud
CTG
Rénald Wauthier.
Le cloud
clé en mains Beaucoup d’utilisateurs s’interrogent sur le sens du mot « Cloud » et sur ce qu’il peut leur apporter. Du côté de CTG on parle de la valeur ajoutée du Cloud dans la continuité naturelle des services déjà fournis.
Depuis toujours, CTG sert les grandes banques de la place, des PME, des PSF ou des fiduciaires en leur proposant par exemple du service et des solutions en analyse, en développement, en test, en administration des systèmes ou encore en support 24/7. CTG fournit également un cadre clair, structuré et garant de la qualité des services, via des SLA ajustés, du Release Management et une parfaite maitrise de la gestion de ses projet. CTG a donc assemblé les différentes compétences qui lui permettent aujourd’hui de prendre en charge l’informatique d’un client de A à Z.
Le Cloud
C’est un sujet dont on parle beaucoup, mais pour l’utilisateur final, c’est parfois le brouillard. Concrètement, le Cloud a trois principales vertus. 1. D’abord, l’optimisation des coûts, puisque la facturation peut se faire à la carte. Dans l’e-banking par exemple, on voit des pics importants de connections en fin de mois, lorsque les gens vérifient si leur salaire est versé. Avec la flexibilité du Cloud, la banque ne paie que les ressources consommées et n’a pas besoin d’investir dans du matériel qui est inutilisé le reste du temps. 2. Ensuite la réactivité. Il est possible de rapidement mobiliser des ressources matérielles, et ce généralement à distance. 3. Enfin la sécurité. Il est beaucoup plus simple,
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sûr et économique de sécuriser les données d’un client dans le Cloud, mais encore faut-il convaincre le client sur ce sujet précis.
La culture du cloud
Un client a récemment appelé CTG à cause d’un serveur qui faisait un drôle de bruit ! Les spécialistes CTG lui ont recommandé une solution basée sur le cloud avec le support de CTG et une garantie de niveau de service, mais au final, le client a préféré réinstaller un nouveau serveur dans « sa cave ». Il y a fort à parier qu’il fera un drôle de bruit dans quelques années. Dans ces conditions, le principal obstacle au développement du Cloud n’est pas technique, mais culturel. Quant au risque de hacking ou de perte de données, le client sous-estime souvent la vulnérabilité de son infrastructure lorsqu’elle est locale. En conclusion, faire appel à CTG Luxembourg PSF, c’est l’assurance d’un accompagnement serein pour la consolidation et la modernisation de vos centres de données vers le Cloud.
+ d’infos www.ctg.com www.myofficialstory.com/ctg www.myofficialstory.com/renaldwauthier
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Avant
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Business n TELECOM
Siemens Enterprise Communications
Un numéro unique
iPhone, iPad, téléphones mobiles, PC, lignes fixes… Les hommes d’affaires sont de plus en plus nomades, et ils disposent d’outils de communications de plus en plus nombreux ! Siemens Enterprise Communications leur permet d’être joignables via 1 seul numéro, n’importe où dans le monde.
Prenons le cas d’un homme d’affaire luxembourgeois qui a une réunion de travail à Londres. Avec la solution Openscape UC de Siemens Enterprise Communications, il est joignable sur son poste de travail pendant qu’il prépare ses affaires ; sur son GSM durant le trajet du taxi vers le Findel. Sa secrétaire reçoit ses appels pendant le vol et il les récupère dès sa sortie de l’avion. Lorsqu’il arrive dans le bureau Londonien, il peut recevoir les appels sur le poste fixe de la salle de réunion, et une fois à l’Hôtel, il peut continuer à être joignable via le Wifi. Ce tour de force peut au choix être programmé à l’avance, ou orchestré en un clin d’œil grâce à un PC, un iPhone ou tout autre téléphone mobile. Une messagerie unique centralise également tous les messages reçus.
Comment faire ?
Il suffit de télécharger l’utilitaire OpenScape, une application gratuite compatible avec tous les systèmes. Côté hardware, l’entreprise a simplement besoin d’un serveur, qu’il soit physique ou virtualisé et des licences logicielles correspondantes. Dès lors, les employés peuvent se permettre de ne communiquer qu’un seul numéro à leurs contacts. C’est celui qui s’affichera lorsqu’ils appelleront, quelle que soit leur localisation géographique. La solution est disponible aussi bien
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pour les PME que pour les grandes entreprises. Les fonctions proposées sont les mêmes, car les sociétés de tailles réduites sont également à la recherche de ce type de service.
Vos avantages !
Pour résumer, l’homme d’affaire n’a plus qu’un numéro, mais il est joignable sur n’importe quel appareil, n’importe où dans le monde. Le principal attrait est de réduire les coûts de communication de l’entreprise : l’intelligence du système permet de chercher la connexion la plus économique pour joindre chaque employé à l’instant « t ». Mais il permet également à chaque personne de visualiser le statut de ses collègues et de transformer n’importe quel téléphone analogique en poste de téléphone haut de gamme. Last but not least, le système permet à différents employés de collaborer sur des projets en toute sécurité – partage d’écran, chat, envoi de documents, communications vidéo – où qu’ils soient et en utilisant chacun l’appareil de leur choix.
contact Jean-François Terminaux Tél. : +352 27171-380 (One Number Service) E-mail : jean-francois. terminaux@siemensenterprise.com
+ d’infos www.myofficialstory.com/jeanfrancoisterminaux www. siemens-enterprise.com/lu
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Tout en 1
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Business n PME
Key Performance Indicator
Frédéric Muller.
Un CFO à la demande
pour les PME
Les dirigeants de PME ont rarement les moyens de s’offrir un CFO. Ils peuvent désormais faire appel à Muller & Associés pour disposer d’une solution abordable leur permettant de maîtriser les finances de leurs entreprises en temps réél.
Les chefs d’entreprises des PME fonctionnent souvent à l’instinct. Ce n’est pas vraiment un choix : en l’absence d’un CFO, ils doivent subir un décalage de 6 mois entre le bilan qui leur donne une image de l’entreprise et l’instant T. Ceci crée des risques, notamment au moment de prendre la décision d’investir. De plus, certains entrepreneurs sont des spécialistes – un libraire par exemple – qui ne disposent parfois pas de l’expérience ou du temps nécessaires pour lire un bilan de manière optimale, identifier les opportunités et les saisir.
Les Keys Performance Indicators (KPI)
Derrière ce terme savant, les « Indicateurs de performances clés » se présente sous la forme de ratios qui fournissent des informations cruciales au chef d’entreprise. Certains sont financiers et indiquent par exemple si le cash flow est suffisant ou si les principaux risques financiers auxquels sont exposée les PME ont été bien gérés, mais d’autres concerne des mesures purement centrées sur la performances. Dans le cas d’un industriel, il est ainsi possible d’assurer une exploitation optimale de l’outil de production. L’ensemble des KPI se lit comme
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un tableau de bord extrêmement visuel que le chef d’entreprise peut consulter en temps réel et bientôt sur iPhone et iPad !
Comment ça marche ?
Avec le KPI, Muller & Associés s’adresse à des entreprises comptant de 1 à 500 employés. L’objectif est de réduire la distance entre le comptable et le chef d’entreprise. Son rôle va au-delà de celui d’une simple fiduciaire en agissant comme conseil, mais aussi comme véritable « traducteur » de bilan. La mise en place du KPI commence par un diagnostic personnalisé : le chef d’entreprise choisit avec les experts de Muller & Associés les KPI qui sont pertinents pour son cas. Dès l’activation du système, le PDG gagne en lisibilité. Il peut connaître ses prix de revient, planifier l’évolution de ses finances. Un luxe devenu nécessaire en temps de crise. Question prix, le système est mutualisé et coûte une simple fraction du salaire annuel d’un CFO !
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Le problème
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Par P.Hilberer
Business n Ressources Humaines
Externaliser ses ressources humaines
Carol Finck, dirigeante de U-man Resources.
pour mieux les gérer Les offres sont nombreuses pour externaliser la gestion des ressources humaines des TPE et PME. Leur objectif : que le dirigeant puisse se concentrer sur le développement de son entreprise.
Il n’est pas évident pour les dirigeants de TPE et PME d’endosser toutes les casquettes. En cas de forte croissance notamment, celle des ressources humaines peut s’avérer plus lourde à porter que prévu. L’externalisation de certains services de RH peut alors s’envisager de manière ponctuelle, pour régler les « problèmes » temporairement.
Du sur-mesure
Les domaines qu’une PME peut externaliser sont nombreux. La plus courante est la gestion de paie, mais en matière de recrutement et d’intégration des candidats, de rédaction de descriptions de fonction, de gestion prévisionnelle des compétences, de mise en place d’un système d’évaluation, d’élaboration d’un plan de formation ou de planification des besoins. Faire appel à une société extérieure offre une souplesse supplémentaire. « Dans le contexte d’une TPE ou PME, les besoins sont moins standardisés, explique Carol Finck, dirigeante de U-Man Resources, entité du groupe GT Fiduciaires dédiée aux Ressources Humaines. Nous mettons en place du sur-mesure, afin que le dirigeant puisse continuer à se focaliser sur l’accroissement de son activité, tout en maitrisant ses coûts. »
Un regard objectif et constructif
Au-delà des outils ou des méthodologies appor-
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tés pour soutenir la vision du dirigeant, d’autres missions peuvent se dérouler sur du plus long terme, avec éventuellement une présence dans l’entreprise. Le but est alors d’aider les instances dirigeantes de PME à clarifier leur politique RH. Comment ? En répondant à quelques questions. « Quels sont les objectifs ? Où aller et avec qui ? Quelles compétences sont nécessaires pour y parvenir ? Les objectifs professionnels sont-ils en adéquation avec les objectifs personnels ? » Les réponses permettront de mettre en place un système de management dans plusieurs domaines. Un exemple, apporté par Carol Finck : « en définissant clairement qui fait quoi, on peut augmenter la motivation du personnel, l’importance de chacun dans l’organisation étant connue et reconnue. Cette responsabilisation des collaborateurs permet de mieux déléguer à tous les niveaux de l’organisation. » Où l’on se rend compte que l’externalisation en ressources humaines ne rime pas avec perte du contrôle d’un service, mais plutôt avec regard objectif et constructif.
+ d’infos www.gt-fiduciaires.lu www.myofficialstory.com/gtfiduciaires
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Externalisation ponctuelle
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Par Pascal Meier
Business n Survey
Luxembourg Wealth
Pascal Meier, Managing Partner.
Management Market 2011 Cette étude dresse un panorama du marché de la Gestion de Fortune à Luxembourg et en Europe, à un moment crucial, puisque cette industrie est au cœur de bouleversements réglementaires et stratégiques. Trois tendances principales se dégagent :
Les deux premières versions de cette étude avaient laissé apparaître de fortes ambitions de développement sur des marchés émergents : Asie, Moyen-Orient, Amérique du Sud. La tendance est à un retour au pragmatisme, avec un ciblage prioritaire de la clientèle présente en Europe continentale. Le développement commercial se concentre sur 3 grands groupes cibles : d’abord les voisins – France, Belgique, Allemagne –, ensuite les pays de l’est – Europe de l’Est, Russie –, et enfin les pays d’Europe du sud. L’Italie, la Grèce et l’Espagne affichent des risques domestiques si élevés pour les investisseurs que cela fait naître des opportunités pour le Grand-Duché.
Tendance #2 Désinvestissement de la Suisse sur les marchés européens
Le départ de certains clients des banques suisses offre au Luxembourg une opportunité de récupérer une partie de ces investisseurs en leur offrant l’opportunité du passeport européen. Les SIF et les Fondations offrent par exemple des solutions fiscalement optimales et parfaitement officielles. Sur le plan des ressources, certains banquiers suisses acceptent d’ailleurs de venir travailler au Grand-Duché pour accompagner leurs clients souhaitant « revenir en Europe ».
au niveau des ressources humaines subissent de profondes transformations. Dans le passé, le recrutement s’opérait principalement auprès de concurrents présents au Luxembourg. Aujourd’hui, lorsqu’une banque veut renforcer, par exemple, son desk France, elle cherche un candidat à Paris. Il ne s’agit plus de déplacer un client d’une banque vers une autre, mais plutôt de convaincre un investisseur domicilié à l’étranger de choisir le Grand-Duché pour faire fructifier ses investissements en toute transparence. La cible idéale dispose de 2 à 5 millions d’euros à investir. C’est un entrepreneur, un héritier, un stock optionnaire, un sportif de haut niveau ou un artiste.
contact Edouard Franklin Tél. : (+352) 24 61 62
Analyse du moral des professionnels
Sur les 700 professionnels interrogés, les CEO affichent une confiance plus élevée que leurs employés. Il est demandé à ces derniers d’avantage de pro-activité. Les banquiers privés demandent en retour des formations pour apprendre à développer les ventes et le networking. Sur les 1 600 banquiers privés présents au Grand-Duché, une minorité aura des difficultés à passer le cap de ces changements profonds, mais le pays s’enrichira de talents importés de places financières matures comme Paris, Bruxelles, Genève ou Londres.
Téléchargez le PDF de l’étude : www.myofficialstory.com/ edouardfranklin For the 3rd edition of its Luxembour g Wealth Manageme has decided to nt survey and adopt a new analytical its related community approach to the figures and data , EDOUARD FRANKLIN Wealth Manageme that are collected nt market. In on a daily basis, to both decision addition to our two separate makers and candidates existing electronic questionna organisations. from the Private ires have been Each questionna submitted Banking, Wealth ire is composed Management Companies outlook, of approximat and Life Insurance Market outlook ely 30 questions and HR issues. related to three In this survey, All answers have main topics: you will first been received find an overview on an anonymous Wealth Manageme of the decision basis. nt and Life Insurance) makers community section concerning (covering Private regarding these Banking, three topics. three specific You will then communities; professionals. find a candidates Private Banking, ’s Wealth Manageme nt and Life Insurance Further to the recent crisis and some political 2009, the Luxembour decisions taken g banking sector by the G20 and reglementary has undergone years. These bodies in April changes have some deep and considerably important changes After an initial impacted the in the past two Luxembourg Wealth period of very intense doubts Management Luxembourg community and worries concerning business models. has very rapidly the future of weaknesses and started a deep the market players, and pertinent has rapidly identified the analysis of its what its main also in order to existing strengths threats were, face up with new and but more important, global legal and its main opportuniti Our survey covers reglementary es challenges. the period starting 1st of January We thank everyone 2010 until 31st of March 2011. who has taken part in our surveys With the grateful for their much support of Richard and highly appreciated Hawel support.
DeciSion MakerS Markets opened
8%
Tendance #3 Recrutement sur les marchés domestiques
Toutes les banques du Grand-Duché voulant officialiser leur clientèle, les pratiques en vigueur
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+ d’infos www.edouardfranklin.com www.myofficialstory.com/pascalmeier www.luxembourgprivatebanking.com
6% 5%
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14%
27,8
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Tendance #1 Retour au pragmatisme
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Business n Legal
De la Politique
Pierre-Alexandre Delagardelle.
à la Finance
Premier centre européen de fonds d’investissement et numéro deux mondial, le Grand-Duché tire du secteur financier environ un quart de son produit intérieur brut. L’objectif du législateur consiste donc principalement à assurer la solidité de la place financière et à garantir une protection optimale aux investisseurs.
Le succès de la place financière se fonde avant tout sur un cadre légal et réglementaire solide, adapté aux évolutions des marchés. Lors de l’adaptation du droit luxembourgeois au droit communautaire, le législateur a su exploiter la marge de manœuvre dont il disposait pour créer un environnement juridique stable et sécurisant. Ce fut notamment le cas lors de la transposition en droit luxembourgeois de la directive européenne du 13 juillet 2009 (Dir. 2009/65/CE) relative aux organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), dite UCITS IV. Nous disposons également d’une opportunité exceptionnelle de maintenir une position dominante dans la gestion alternative au travers de la directive sur les gestionnaires de fonds alternatifs (AIFM-D). D’ailleurs, dès la parution au Journal officiel de l’Union européenne, le gouvernement approuvait déjà un projet de loi modifiant la réglementation sur les fonds d’investissement spécialisés (FIS).
Sécurité
L’investisseur a été placé au centre de toutes les considérations législatives en matière de fonds d’investissement. La diversification obligatoire des actifs, la garantie qu’ils soient détenus par une banque dépositaire indépendante, l’information des investisseurs – notamment par l’introduction du KIID (Key Investor Information Document) prescrit par la directive UCITS IV – ainsi que les différents moyens de surveillance mis à disposi-
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tion de l’autorité de surveillance, la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) ne sont que quelques exemples visant à assurer la sécurité des investisseurs. La confiance que nous accordent les investisseurs n’est donc pas le fruit du hasard, mais résulte d’un cadre règlementaire stimulant combiné à une expertise très enviée.
Synergies
La réglementation qui accompagne les fonds d’investissement se veut pragmatique afin de répondre aux besoins des praticiens. Différents stades marquent la création d’un fond d’investissement, impliquant l’intervention de différents établissements financiers : 1. Développement du produit (zone d’investissement, actifs sousjacents, monnaie de référence), 2. Domiciliation, 3. Dépôt d’actifs auprès d’une banque dépositaire, 4. Administration, 5. Distribution et asset management. Même si ce sont les activités de back-office et middle management qui sont à l’origine de l’essor de la place financière, on remarque que grâce aux politiques menées, la place financière est devenue un système de relations entre différents intervenants tout aussi complémentaires que performants.
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Solidité
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Business n Case Study
Ryanair
Casse noisettes Aux commandes de Ryanair, Michael O’Leary occupe l’espace médiatique avec une puissance insolente. La sacro-sainte « expérience » vantée par les gourous du monde entier est souvent un cauchemar pour ses passagers. Mais le succès est incontestable. Par quel miracle ?
Aéroport de Barcelone-Girona. 15 août. 35° celcius. Un septuagénaire enfile 3 pullovers sous les yeux médusés de la centaine de passagers qui embarque. « À chaque fois c’est la même chose » s’écrit-il en refermant sa valise. Son objectif : ôter 1 kilo à ses bagages pour éviter une amende de 40 €. Car chez Ryanair, les clients et les employés jouent à cache-cache. Les seconds cherchant à extirper quelques euros aux premiers, par tous les moyens. Supplément bagages, billets de loterie, cigarette sans fumée ou cartes de téléphone vendues à bord, etc. Ryanair exploite au maximum une caractéristique du transport aérien : les usagers sont attachés sur leur fauteuil pendant la durée du trajet ! Et eux en redemandent : comment résister à un voyage au soleil pour 30 euros, aller-retour ?
Le business model
Michael O’Leary, le PDG de Ryanair a importé en Europe la méthode de Herb Kelleher, le génial créateur de Southwest airlines : vols à bas prix, communication ingénieuse, chasse au coût dans la gestion de la société, rotation maximale des avions, utilisation du rapport de force avec ses interlocuteurs. Car la puissance de Ryanair est colossale : la compagnie est capable de dicter à des millions de voyageurs leur aéroport de départ et leur destination. Il lui suffit d’ajouter « Alghero » dans son réseau pour que le village Sarde se retrouve rempli de touristes. Hôteliers, restaurateurs, commerçants, politiciens : Ryanair a beaucoup de supporters. Certaines régions se battent
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pour attirer à elles la compagnie Irlandaise. Les subventions pleuvent, parfois avec des ratés, mais au final les avions sont pleins, validant le modèle économique : mieux vaut vendre des billets à bas prix que de voler à vide.
La communication
Tant que la presse colporte les rumeurs les plus folles, O’Leary serait stupide de se priver de cette publicité gratuite : faire payer les toilettes, obliger les passagers à voyager debout, enlever le co-pilote. Chaque année, le PDG se paye une campagne aux frais des journaux. À ses détracteurs, la compagnie oppose une ponctualité et un niveau de sécurité exemplaires, tout en dénonçant bruyamment les faiblesses de ses concurrents. La demande ne cesse d’augmenter. Même au Luxembourg, l’aéroport de Hahn fait de plus en plus d’adeptes. Car si un Parisien peut rendre une visite de courtoisie à un ami ou un client Londonien pour quelques euros, il en coûte à un Luxembourgeois 400 € au bas mot. Un prix qui rend ce genre de voyages déraisonnables pour une PME en période de cost cutting ou un usager touché par la crise. Et tant pis pour le temps perdu sur la route : le temps, c’est de l’argent, mais beaucoup de voyageurs ont plus de temps que d’argent !
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L’expérience
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Par Jean-Marie Kreins
Business n HISTOIRE
Repères historiques Hormis la période qui s’étend de 1795 – avec la prise de Luxembourg par les troupes françaises du général Jourdan – jusqu’à l’acte final du Congrès de Vienne en 1815, l’espace luxembourgeois a toujours été identifié comme une entité territoriale distincte. 963
C’est de l’effondrement de la puissance carolingienne que sont nées les grandes « principautés » dans nos régions : le Hainaut à partir du IXe siècle, la Flandre, Namur, Liège et Luxembourg. C’est aux environs de 963 que Sigefroid, rejeton issu du puissant clan dit « d’Ardenne », acquiert un promontoire rocheux sur la hauteur d’une boucle de l’Alzette. Proche de l’Empereur, Sigefroid valorisera ultérieurement sa possession par l’installation d’un marché et la fondation d’une église. Il jette ainsi les bases d’une nouvelle souveraineté, entre Meuse et Moselle. Dès ce moment, la destinée du territoire luxembourgeois se joue au fil des unions matrimoniales et des successions. Il dépend d’ambitions familiales longuement mûries mais aussi du hasard. Pour les plus ambitieux d’entre eux, la volonté d’étendre leur territoire demeura une préoccupation constante. Avec l’ascension du comte luxembourgeois Henri VII au trône d’Allemagne en 1308, la Maison des Luxembourg devient une puissance orientale. Elle donnera trois autres souverains au trône allemand : Charles IV, Wenceslas et Sigismond. Acculés aux emprunts, ils engagent leur duché qui passe alors de créanciers en créanciers jusqu’au rachat final en 1441 par le Bourguignon Philippe le Bon. Du vaste territoire bourguignon subsistera l’espace des Pays-Bas, confédération souvent convoitée d’où émergera, au XIXe siècle, l’État luxembourgeois contemporain.
L’invasion française
L’invasion française de 1795 aboutit à incorporer le duché à la France. Après la chute de Napoléon Ier, les Grandes Puissances l’accordent à Guillaume Ier d’Orange-Nassau lors du congrès de Vienne de 1814. Ils l’intègrent dans la Confédération germanique nouvellement créée
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et font de la capitale une forteresse défendue par une garnison prussienne. Guillaume Ier s’empressera d’amalgamer le Luxembourg à ses autres territoires pour en faire la dix-huitième Province des Pays-Bas. Suite à la Révolution belge de 1830, les Grandes Puissances accordent à la Belgique le statut d’État indépendant et neutre. La partie wallonne du Luxembourg lui sera attribuée. Quand Guillaume Ier abdique en octobre 1840, son fils aîné lui succède sous le nom de Guillaume II. Soucieux de faire de Luxembourg un véritable Etat, le nouveau souverain octroie dès 1841 un premier texte constitutionnel qui confirme l’autonomie du Grand-Duché par rapport à la Hollande. C’est sous le même souverain que le pays ratifie en février 1842 la convention avec le Zollverein, accord régulièrement reconduit qui permit le développement industriel du pays et contribua à favoriser le passage de l’activité rurale d’Ancien Régime vers une économie hautement industrialisée valorisée par le développement de la sidérurgie et plus tard de l’agriculture. Cette prospérité ne tarda pas à attirer les convoitises. En 1866, le conflit austro-prussien fait voler en éclats la Confédération germanique. À la suite du traité de Prague de 1866, le Luxembourg recouvre sa souveraineté. Celle-ci est rapidement menacée, d’abord par Napoléon III et ensuite par le roi des Belges Léopold II, qui tenta en vain le rattachement du pays. Afin de contrer toute velléité d’annexion, les puissances européennes réunies à Londres en mai 1867, déclarent le territoire perpétuellement neutre, à la suite de quoi, la forteresse fut démantelée, le pays démilitarisé et la garnison prussienne évacuée de la ville.
Le XXème siècle
Au lendemain du premier conflit mondial, le gouvernement dénonce le traité le liant au Zollverein
et signe, en 1922, une convention d’union économique avec la Belgique. Conclu pour une durée de cinquante ans, le traité dépassa largement le cadre d’une simple union douanière et établit une communauté de recettes entre les deux pays tant pour les douanes que pour les accises. Le rapport des forces donna le leadership à la Belgique et si l’union belgo-luxembourgeoise n’eut jamais l’importance acquise jadis par le Zollverein, elle permit néanmoins de sortir l’économie nationale de l’isolement dans lequel le premier conflit mondial l’avait reléguée. Au cours du second conflit mondial, les politiciens belges, hollandais et luxembourgeois en exil à Londres, vont rapprocher leurs intérêts communs et contribuer à faire aboutir, le 5 septembre 1944, l’accord pour la convention du Benelux, considérée par d’aucun comme la « matrice » de l’Union européenne. « Luxembourg, courtier honnête de l’Europe » dira Theodore Roosevelt pour qualifier le Grand-Duché… Fort de l’expérience acquise dans les unions antérieures, le Luxembourg va participer prudemment sans doute, mais avec une autonomie grandissante, au développement des grands chantiers européens, tant par le rôle effectif que va lui concéder l’adhésion aux nouvelles institutions internationales que par l’action décisive de quelques uns de ses gouvernants. Les grands bouleversements restent sans conteste l’un, la participation du Luxembourg à l’intégration européenne et l’autre le fait que la ville de Luxembourg fut choisie, en juillet 1952, comme siège de la Haute autorité de la CECA. S’y ajouteront d’autres institutions communautaires comme la Cour de justice, la Banque européenne d’investissement, la Cour des comptes, l’Office des statistiques, l’Office des publications et le secrétariat du Parlement européen.Ainsi, au fil des décennies, les conditions économiques particulièrement favorables, les alliances diplomatiques avec des partenaires historiques et l’adresse politique de certains de ses dirigeants permirent au pays de non seulement s’inscrire activement dans l’élaboration du projet européen, mais surtout, pour la première fois depuis sa résurgence contemporaine, d’émerger de sa longue réserve diplomatique pour occuper une place, modeste certes mais réelle, dans le nouvel ordre des Nations.
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Le Grand-Duché de Luxembourg
Lire la version longue : www.myofficialstory.com/jeanmariekreins
#11 ANDY A LUXEMBOURG_83
Business n Acier
ArcelorMittal
100 ans
de sidérurgie luxembourgeoise Ère nouvelle
L’année 1911 marque une ère nouvelle au Luxembourg avec le vrai début de la sidérurgie moderne. À cette époque, les premières aciéries luxembourgeoises entrent dans une phase de consolidation. En optant pour l’élargissement de leurs activités, les aciéristes du pays ont appris très tôt à s’adapter à un monde en mutation. Ainsi, la Société des Hauts-Fourneaux et Aciéries de Differdange (HADIR) voit le jour en 1920. Plus tard, la fusion des Aciéries Réunies de Burbach Eich Dudelange donne naissance à ARBED.
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S’adapter en permanence
Lors de la célébration du centenaire, Michel Wurth, président du conseil d’administration d’ArcelorMittal Luxembourg, a fait remarquer que, « nulle part ailleurs, la sidérurgie n’a pris, au cours du siècle passé, une place aussi considérable que dans notre petit pays. Sidérurgie et mine ont façonné le territoire, enrichi le pays, accueilli des milliers d’immigrés. Elle a permis à l’agriculture de décoller et participé à notre modèle de protection et de dialogue social. » Et Lakshmi Mittal, président du conseil d’ad-
ministration et CEO d’ArcelorMittal, d’ajouter : « Si nous parvenons à nous adapter en permanence, je suis persuadé que l’industrie de la sidérurgie continuera à faire la fierté et la force du Luxembourg. »
Leader mondial
ArcelorMittal, numéro un mondial de l’exploitation sidérurgique et minière intégrée, affiche une présence dans plus de 60 pays. Le groupe est leader sur tous les principaux marchés sidérurgiques mondiaux, y compris l’automobile, la construction, l’électroménager et l’emballage. Son dispositif industriel, réparti dans plus de vingt pays sur quatre continents, lui permet d’être présent sur tous les marchés clés de
l’acier, dans les économies émergentes et développées. En 2010, le chiffre d’affaires d’ArcelorMittal a été de 78 milliards de dollars pour une production de 90,6 millions de tonnes d’acier brut, soit 6 % de la production mondiale d’acier. Pour célébrer ce centenaire sidérurgique luxembourgeois, ArcelorMittal propose un ouvrage richement illustré. Intitulé « La sidérurgie luxembourgeoise, un siècle d’histoire et d’innovation », il est en vente dans les librairies du pays.
+ d’infos
© ArcelorMittal
En 2011, ArcelorMittal célèbre un siècle d’histoire et d’innovation de la sidérurgie luxembourgeoise. Une centenaire d’acier qui a véritablement façonné le pays.
www.arcelormittal.com www.myofficialstory.com/arcelormittal
#11 ANDY A LUXEMBOURG_85
Par Roger Edelstein
Business n Reportage
Athènes
L’espoir
en ruine La Grèce est le premier pays européen frappé de plein fouet par la crise des crédits qui menace de nombreux autres pays, et par effet de dominos, toute la zone euro. Un terrain d’observation idéal pour se faire une idée du risque encouru. État des lieux. La première chose qui frappe le touriste en arrivant à Athènes, ce sont ces panneaux publicitaires géants le long de la route entre l’aéroport et le centre-ville, vides. De même, les avenues commerçantes sont quasi-désertes et les marchands guettent le client à 100 mètres. La saison est mauvaise, et rien n’indique une amélioration à moyen terme. À ceux qui craignent d’être agressés par des manifestants, il faut préciser que la ville est sûre, à l’exception classique des quartiers chauds et des manifestations où s’affrontent policiers et manifestants. Mais les images des émeutes ont fait leur effet : les touristes ont déserté le pays.
Visite guidée
Qu’ils soient actifs ou retraité, la précarité est totale : les salaires des chanceux qui ont un travail sont versés de manière aléatoire et les lois se succèdent pour rogner les budgets de tous les résidents : retraites, impôts, taxes… Personne n’y échappe. Des mécanismes d’un autre âge ou du moins d’autres régions du monde se mettent en place : heureux, ceux qui ont de la famille ou des amis à l’étranger qui peuvent leur envoyer de l’argent chaque mois. Ils sont nombreux à tenter l’aventure à l’étranger ou au moins à y rêver. Car au final, ce qui fait le plus défaut aux Grecs, c’est l’espoir. Ce puissant élixir qui permet de
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faire des projets et de se donner les moyens de les réaliser, qu’ils soient familiaux ou professionnels. Du haut de l’Acropole, 2 500 ans d’histoire s’effritent entre montagnes et Mer Egée, vestiges glorieux d’une hégémonie jadis totale, mais qui aujourd’hui renvoient l’image d’un pays ravagé par l’histoire et la globalisation.
Retour vers le futur ?
Dès lors, le retour au Luxembourg est brutal. La dictature de la publicité, des marques et du crédit fonctionne encore à merveille, même si l’ensemble de la population a pris conscience de la gravité de la situation : Fortis, Dexia et KBL ont déjà eu besoin d’un chevalier blanc sans lequel le Grand-Duché risquait de prendre des airs Grecs. À l’heure où l’Italie tremble sur ses bases et menace de suivre la Grèce dans sa chute, toute l’Europe a l’occasion de se faire une idée de ce à quoi ressemble leur pire cauchemar, à 3 heures de l’aéroport du Findel. Une excursion sur place aurait de quoi motiver les plus réticents à accepter au pas de course les réformes proposées par Luc Frieden et ses collègues du gouvernement !
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L’arrivée
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Business n Fiscalité
B. A. TRUST
Michael Probst.
Résoudre les problèmes
de « Tax reporting » L’industrie de la Banque Privée au Luxembourg fait face à des demandes de plus en plus exigeantes de la part de ses clients internationaux. Il est naturel que ces derniers, en optant pour des services bancaires au Luxembourg, puissent s’attendre à une situation plus favorable et à des services qui vont au delà de ce qu’ils connaissent dans leur pays de résidence. Les clients internationaux sont de plus en plus nombreux à exiger un relevé bancaire reprenant leurs revenus imposables, en conformité avec les exigences fiscales de leur pays de résidence et donc directement utilisable lors de l’élaboration de leur déclaration fiscale. Pour leur banque, ceci implique le développement de solutions capables de produire la documentation appropriée. Mais la « meilleure solution » dans ce domaine s’avère aussi unique que la base de clients de chaque banque et doit ainsi être analysée au cas par cas.
Automatique ou manuel ?
Les relevés standards sont généralement insuffisants pour satisfaire les exigences fiscales spécifiques de chaque pays. Une banque qui souhaite garantir une conformité totale à tous ses clients doit choisir entre 2 solutions : des relevés informatisés, basés sur des logiciels spécialisés dans la production des documents appropriés, ou alors des relevés élaborés manuellement. Dans les deux cas, la question supplémentaire se pose : doit-on réaliser ce travail en interne ou bien le sous-traiter à un prestataire externe ? En général, les banques ont tendance à investir dans des solutions informatisées uniquement pour les pays où ils disposent d’une masse critique de clients. Les banques allemandes par exemple produisent des relevés adaptés aux résidents allemands. Dans le cas des clients basés dans
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d’autres pays, elles optent en général pour une solution manuelle afin d’éviter des investissements informatiques élevés.
Solutions « hub » : un rêve ?
Une alternative efficace et financièrement abordable pourrait être un « hub », qui fut discuté il y a quelques années mais jamais mis en place. En effet, une plateforme de ce type serait accessible pour une série de banques ne disposant pas du nombre de clients suffisants dans un ou plusieurs pays spécifiques. Jusqu’à présent, des problèmes subsistent dans deux domaines : les garanties de sécurité pour les données, et la conversion des données reçues par le hub. B. A. TRUST travaille étroitement avec un développeur spécialisé dans les logiciels de relevés fiscaux ainsi qu’avec un développeur de plateforme, tout en capitalisant sur des années d’expérience dans la préparation de relevés manuels, pour l’Allemagne en particulier et d’autres pays plus ponctuellement. Avec son équipe multilingue, les experts de B. A. TRUST aident les banques à comprendre et à résoudre les besoins de leurs clients, quel que soit leur pays d’origine.
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Le défi du relevé bancaire
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Luxury n Auto
Garage Intini
40 années
Giovanni Intini.
de belles mécaniques Giovanni Intini, le fondateur du garage éponyme, a consacré sa vie pour ériger sa concession en « haut lieux » de l’automobile Luxembourgeois. La concession fête ses 40 ans.
Giovanni Intini passe son enfance à Bari en Italie, dans une maison avec un immense jardin. Son père incite ses 11 enfants à jardiner et cultiver : Giovanni est le seul qui se rebelle ! Un petit atelier de réparation près de la maison attire son attention. Pour apprendre le métier de mécanicien, il s’engage dans l’armée à l’âge de seize ans. Quatre ans et un apprentissage accéléré plus tard, il quitte le monde militaire et arrive au Luxembourg. Passionné par les belles voitures, il débute chez Jaguar et ambitionne très vite de monter sa propre affaire. Son brevet de maitrise en poche, il se lance.
La vitesse supérieure
En 1971, il reprend l’exploitation d’une station d’essence avec son épouse et diversifie son activité en exposant et en vendant des véhicules Lada et Autobianchi. De ces 8 années, il retient un métier pénible ponctué de journées de 13 heures. En 1979 le couple achète un terrain à Bertrange et obtient une nouvelle concession, Lancia. Giovanni s’investit corps et âme dans son entreprise, qui va se développer progressivement. De nouvelles marques viennent le solliciter : Fiat et Alfa-Roméo arrivent en 1987, après de nécessaires travaux d’agrandissement. En 2005, Maserati renforce
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l’offre avec ses modèles de prestige. Aujourd’hui c’est encore la seule concession qui propose cette marque à Luxembourg. Le garage Intini propose également les marques Citroën et Seat et s’occupe du service après-vente Alfa-Roméo.
Une affaire familiale
Le garage Intini fête ses 40 ans d’existence en 2011. C’est une affaire de famille ! Sa femme, Giuseppina l’a beaucoup encouragé et aidé en travaillant à ses côtés. Le couple a fêté ses 50 ans de mariage. À 72 ans, Giovanni est fier d’avoir su se faire une place dans le milieu automobile luxembourgeois. Il referait le même chemin si c’était à refaire. Au quotidien il supervise, donne des conseils et organise des réunions avec tous les associés. Son fils, Lino et Francesco, suivent la même branche ce qui est une motivation supplémentaire. La relève est assurée. Avec 45 salariés, le garage a trouvé sa vitesse de croisière et l’horizon est dégagé.
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Le démarrage
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Par J. Remits
Luxury n Travel
Boutique Hôtel 5* Les Alizés Beach Resort
Bien-être
et dolce vita Cinq heures de vol et on se retrouve face à l’océan, sur une immense plage de sable blanc ou au bord d’une divine piscine. Bienvenue aux Alizés Beach Resort, boutique hôtel 5 étoiles à Cap Skirring (Casamance), au Sénégal. Calme, luxe et volupté. Sous le soleil exactement.
À l’heure du couchant, le soleil à l’horizon incendie ce paysage grandiose. Rêve ? Non, réalité aux Alizés Beach Resort sur la plus belle plage de Cap Skirring. L’homme d’affaires Jean-Paul Fontaine a créé ce lieu unique. Renaud Jamar, administrateur délégué de VB Services, l’a rejoint. Quelques vastes villas, suites et lofts sont sis au cœur d’un merveilleux parc tropical. Quand les propriétaires n’y résident pas, les biens sont remis en exploitation hôtelière. Chaque villa, quatre chambres et trois salles de bains, est évidemment climatisée, dotée de tout le confort (téléviseur, lecteur DVD, chaîne hi-fi, raccordements ADSL et Wi-Fi) et de plusieurs terrasses avec vue.
Plaisirs épicuriens
Prendre son petit déj dans son jardin privé face à l’océan est une divine façon de démarrer la journée. À midi, on profite du resto-bar de plage et de sa vue panoramique. Au menu : grillades, poissons et salades gourmandes. Le soir, dîner au resto gastronomique en bord de piscine. Aux fourneaux, un jeune et talentueux chef de cuisine. Cuisine française et sénégalaise axée sur les
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poissons et crustacés pêchés alentours. Fruits et légumes issus du potager bio maison. Cerise sur le magnum, Jean-Paul Fontaine a constitué l’une des plus belles caves à vins de l’Afrique de l’Ouest. Au programme de la Toussaint, deux semaines gastronomiques sous la houlette d’un chef étoilé. À réserver d’urgence !
Cocotiers et baobabs
Côté sport, voile, planche à voile, quad, pêche dans les bolongs, golf au Club Med voisin. Un bien-être total pour peu que la journée s’achève par un massage dans une « Casamassage », en bord de plage avec vue à 180 degrés. Sous les cocotiers, à l’ombre des baobabs, frangipaniers et flamboyants, parmi les senteurs d’eucalyptus et autres espèces enivrantes, bercé par la caresse des alizés, on sait ce que dolce vita veut dire.
+ d’infos www.les-alizes-hotel.com www.myofficialstory.com/lesalizes © DR
Terrasses avec vue
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Luxury n Immobilier
Luxury
Properties Soucieuse d’accompagner les clients les plus exigeants dans leur recherche de biens immobiliers d’exception, l’agence FARE S.A crée le département « Luxury Properties ». La perle rare
Les dernières dispositions fiscales incitent un nombre grandissant d’investisseurs à élire domicile au Grand-Duché. Or les standards dans ce domaine sont différents d’une ville à une autre. Un gestionnaire de Fonds d’Investissements londonien cherche par exemple un duplex au centre ville de 300 mètres carrés et la description de l’objet rêvé d’une famille du Moyen-Orient correspond à ce qu’un Luxembourgeois appelle
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un « Château ». Il faut reconnaître que ces objets d’exceptions sont très rares au Grand-Duché.
de golf dans son vaste jardin. Certains de se laisser convaincre par un architecte renommé de réaménager l’espace en déplaçant tous les murs intérieurs. Pour accompagner ce processus, FARE S.A a sélectionné les sociétés locales capables de fournir un niveau de service irréprochable.
Les finitions
Le concept « Luxury Properties »
L’expérience montre que les acheteurs les plus exigeants investissent jusqu’à 100 % du prix d’achat dans les rénovations et l’aménagement des lieux. La décoration et la sécurisation est à ce prix. Un client a fait installer des vitres blindées. Un autre aura à aménager un trou
FARE S.A sert d’intermédiaire entre les propriétaires de résidences de très haut standing et les acheteurs potentiels dont certains sont représentés par leur fiduciaire ou leur avocat. Très bien implantée dans le tissu social luxembourgeois, FARE est par ailleurs partenaire depuis des
années du Jumping de Roeser. Elle concentre son attention sur des fermes, des appartements spacieux ou des immeubles bien situés. Un site internet a été créé pour fournir quelques exemples, mais la plupart des biens s’échangent en quelques minutes et au téléphone, car la demande excède largement l’offre. Une chose est sûre : la discrétion est assurée.
contact FARE S.A. Adresse : MASSEWEE, 2 L-6186 GONDERANGE Tél. : 621/29 49 49
+ d’infos www.luxuryproperties.lu www.fare.lu www.myofficialstory.com/fare
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Luxury n Hotel
Tree Hotel
Sur un arbre
perché
Certains aspirent à un retour vers la nature et d’autres vivent réellement en parfaite symbiose avec elle. Le Treehotel, suspendu dans le décor idyllique de Harads, en Suède, a sans doute trouvé le point d’équilibre idéal entre ces deux visions des choses. Surplombant la pittoresque rivière Lule, ce complexe hôtelier pionnier comprend 24 petits bijoux à couper le souffle. Une véritable prouesse en matière de design et d’évolution respectueuse de l’environnement. On a trop facilement tendance à considérer la forêt comme un acquis. Le Treehotel vise donc à encourager ses hôtes à méditer sur le caractère vital de ces zones naturelles. Pour notre société moderne, mais aussi pour l’avenir de la population mondiale. Le Treehotel a vu le jour lorsque trois amis, inspirés par le film « The Tree Lover » de Jonas Selberg Augustsén, ont décidé d’offrir une infrastructure hôtelière de grande qualité dans un décor unique. En collaboration avec des architectes scandinaves de renommée, les plans de cinq chambres hi-concept ont été ébauchés. Cette idée d’un paradis dans les arbres est rapidement devenue réalité à 50 km de Luleå, en Suède. Le cahier des charges du Treehotel prévoit 19 chambres de plus d’ici à 2012, offrant chacune une vision singulière et une vue époustouflante sur la rivière Lule.
Philosophie
Pour les concepteurs, il était fondamental que chaque chambre soit unique ; non seulement du point de vue architectural, mais aussi en termes de mobilier, d’éclairage et de choix des matières – tout est conçu sur mesure. Prenez le Cube miroir, par exemple. Suspendu à quatre mètres au-dessus du sol dans la canopée de
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la forêt virginale et luxuriante, le cube reflète les éléments naturels qui l’entourent au point de se fondre dans son environnement, créant un effet de juxtaposition de la nature. Ou pensez à l’OVNI, contrepoint délibéré de l’idée que l’on se fait d’un habitat naturel. Treehotel invite ses hôtes à écarter les préjugés et repenser les idéaux préemballés.
Considérations écologiques
La gestion quotidienne ainsi que la construction initiale des chambres dans les arbres sont entièrement respectueuses de l’environnement, conformément au pré-requis spécifié au début du projet. Rien n’est construit au détriment de l’environnement naturel. Dans cet esprit, chaque chambre est équipée d’une toilette à combustion et de lavabos avec économiseurs d’eau conçus pour minimiser l’impact sur l’écosystème local dans une optique de respect de l’environnement. Les visiteurs peuvent ainsi vivre en parfaite osmose avec la nature sans sacrifier au confort. Le Treehotel est un véritable régal pour les yeux. Et tout cela sans laisser une empreinte écologique qui noircirait le tableau… Qu’attendezvous de plus ?
+ d’infos www.myofficialstory.com/treehotel © DR
Quelques mots d’histoire
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LUXURY n Restaurant
Bistro M, Boos & Boosters
Les épicuriens
Marie Debeaumont, Sylvain Reiter, Jean-Marc Tallone.
Depuis l’ouverture de son premier établissement en 2007, Marie Debeaumont a toujours suivi une stratégie qui lui ressemble : proposer des lieux capables de combler les épicuriens. Tour du propriétaire.
Restaurant historique du groupe, le Bistro M évolue pour ses 5 ans : il aura suffit d’abattre un mur pour laisser la cuisine envahir la salle. Le M devient synonyme de Manufacture puisque les convives pourront observer de très près l’équipe en action et son chef, Jean-Marc Tallone, qui a exercé 7 ans au Lagura et se charge de sélectionner les meilleurs produits de saison. Au menu, des pâtes faites maison que l’amateur pourra sublimer en choisissant parmi un vaste choix d’ingrédients allant de la sauge à la truffe. C’est également lui qui élabore les « grignotages de la manufacture », proposés à l’avant du restaurant, dans le bar à vin.
Boos
L’établissement phare du couple Debeaumont ; leur coup de cœur. Lors de la reprise, en 2008, beaucoup pensaient que c’était un pari risqué. L’année 2011 sera « record » depuis la création, malgré la crise. C’est sans doute un des seuls lieux au monde capable de satisfaire une telle diversité de visiteurs : « J’adore cet endroit où je peux croiser la même personne à 2 heures du matin avec ses amis, puis quelques heures plus tard avec ses enfants pour un brunch » s’enthousiasme Sylvain, le directeur du groupe. Chacun peut satisfaire ses envies, au juste prix. Lieu de weekend par excellence, c’est aussi un lieu d’évasion pendant la semaine, pour un lunch, un afterwork ou un dîner. Marie résume l’atta-
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chement que les habitués du lieu expriment : « C’est un lieu que les gens prennent plaisir à faire découvrir à leurs amis ».
Booster
Le petit dernier du groupe ouvre à Howald début 2012. Pour une fois, ce ne sont pas Marie et son époux Mathieu qui ont choisi l’établissement. Le propriétaire du bâtiment, épicurien convaincu et mordu de sports mécanique, s’est adressé à eux pour l’exploiter en appliquant les recettes qui font le succès du BistroM et du BoosKfé. Les tarifs seront d’ailleurs les mêmes dans les 3 endroits. Pour Mathieu, c’est une approche indispensable : « En tant que consommateurs, j’ai horreur du surpayer des produits d’exceptions. C’est pourquoi nous appliquons une marge fixe sur des produits tels qu’une bouteille de Dom Perignon. Le plaisir reste accessible ». L’endroit fonctionne comme une brasserie du lundi au vendredi à midi, mais il fonctionne en continu jusqu’en fin de soirée. C’est le rendezvous de passionnés, qui se retrouvent lors d’afterworks ou à l’occasion d’événements sportifs. L’inauguration sera à l’image du lieu : décoiffante.
+ d’infos www.myofficialstory.com/boos
contactS Bistro M +352 26 20 03 95 www.bistro-M.lu 11a avenue Monterey L-2163 Luxembourg Boos +352 33 82 43 www.boos.lu 31, Biergerkraitz L-8120 Bridel Booster 21 Rue de Bruyères L - 1003 Howald
© MyOfficialStory/A.Kirsch
Bistro M
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Par I. Prunier
Luxury n Jewelry
Frey Wille
Secrets
de fabrication Depuis plusieurs décennies, la maison Frey Wille s’est imposée dans l’univers du luxe par sa créativité et son savoir-faire : visite guidée.
Le succès des collections créées par Frey Wille n’est pas le fruit du hasard. Il repose sur le savoirfaire et la technicité de son équipe de création. Artistes, orfèvres, émailleurs expriment conjointement leurs talents respectifs pour parvenir à la réalisation de pièces uniques. Chaque métier est mis en valeur dans la reconnaissance de sa spécificité. Technique, soin et patience sont indispensables : pour exemple, pas moins de 80 étapes sont nécessaires à la réalisation d’un bijou d’art décoratif. Évidemment, le choix scrupuleux des matériaux utilisés va de pair : émail précieux, poudre d’or, or massif pour les bijoux, montres ou stylos, pure soie pour les carrés et écharpes, cuir pleine fleur pour les sacs. Rien n’est laissé au hasard. L’exigence de l’excellence, en tout point.
Magique inspiration…
Les collections Frey Wille sont tantôt issues de l’imagination de ses propres artistes, tantôt inspirées par les œuvres d’artistes célèbres. Les designers puisent dans leur culture de l’histoire de l’art pour inventer de nouveaux motifs et de nouvelles couleurs, minutieusement associés et réfléchis au détail près. Deux années peuvent s’avérer nécessaires entre la première idée et la production d’un bijou. L’originalité des formes vient parfaire le tout. Le produit Frey Wille peut refléter une époque ou l’œuvre d’un peintre parti-
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culier à travers la déclinaison de toute une collection d’articles. Pas moins de dix « Art Collections » s’ajoutent à la « Magic Sphinx collection » inspirée du logo de la marque. Et à chaque ligne étincellent bagues, bracelets, pendentifs, montres, boucles et accessoires assortis, pour qu’il soit possible au client de s’offrir la parure complète, immédiatement ou à plus long terme.
… Et savantes implantations
Il n’est pas de grande maison sans reconnaissance internationale. Pour ce faire, Frey Wille a su implanter ses boutiques sur quatre continents, dans des villes aussi prestigieuses que Luxembourg, Paris, Cannes, Londres, Dubaï, Milan… Plus de 80 boutiques au total, scintillant sur la planète comme les étoiles par une nuit du mois d’août. Le produit de l’entreprise Frey Wille, manufacturé avec soin et passion, est avant tout l’éloge de l’art, destiné aux amateurs de bon goût et d’art tout court. Hommes et femmes peuvent s’en délecter aux quatre coins du globe. Un chic éclatant !
+ d’infos www.frey-wille.com www.myofficialstory.com/freywille
© Freywille
Haute qualité artistique
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Lifestyle n EVENT
Highlights 2 partenaires ont donné rendez-vous à leurs invités le jeudi 10 et le vendredi 11 novembre pour deux soirées d’exception au Greiwelshaff. Une troisième édition couronnée de succès. Plus d’informations : www.highlights.lu www.myofficialstory.com/highlights
LOYENS & LOEFF LUXEMBOURG
20TH ANNIVERSARY
© MyOfficialStory
Le mercredi 5 Octobre 2011, Loyens & Loeff a célébré ses 20 ans au Cercle Cité à Luxembourg-ville. Les festivités ont eu lieu dans le cadre majestueux du Cercle Cité avec plus de 600 invités. Pour la première fois au Luxembourg, le cocktail a été créé par le célèbre traiteur parisien Potel & Chabot.
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Loyens & Loeff Luxembourg’s 20th anniversary celebration took place on Wednesday 5 October at Luxembourg-City. Festivities were held in the majestic setting of the renovated Cercle Cité and attracted more than 600 guests. For the first time in Luxembourg, the cocktail buffet was created by the renowned Parisian caterer Potel & Chabot.
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Lifestyle n DINER
Ladies Diamonds
Lifestyle n EVENT
Cette année encore, le Fund forum a tenu toutes ses promesses. Retour en images sur trois évenements phares organisés pendant la semaine. + d’infos : www.myofficialstory.com/monaco
Le mardi 15 Novembre 2011, Andy a fêté la 11ème édition du dîner Ladies Diamonds en partenariat avec Frey Wille. Les femmes invitées lors des précédents dîners, ainsi qu’une dizaine de nouvelles venues, ont pris place au restaurant Um Plateau pour déguster un menu spécial concocté par Stéphanie Jauquet. À la fin du repas, le sort a désigné Aïcha Bemer qui est repartie avec la bague Frey Wille. www.ladies-diamonds.com
lf Tournoi de go G, MP Law) SG S, UB : (sponsors
Soirée E rn
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Souvenirs de Monaco
© MyOfficialStory/A.Kirsch
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White party ip, (sponsors : Kne DO) M , dt en Ar VBS,
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Lifestyle n Golf
Orange ICT Day
Un rendez-vous « à part » de l’industrie ICT Le soleil était au rendez-vous de la première édition de l’Orange ICT Day, qui rassemble les décideurs de l’industrie ICT. Le concept inauguré ici a combiné deux conférences le matin avec l’aventurier Dixie Dansercoer et l’entrepreneur Olivier Raulot. L’après midi, les invités ont pu faire du networking en participant à une animation œnologique et à des activités golfiques. La journée s’est conclue par un cocktail et une remise des prix. Partenaire Principal : Orange Partenaires : Ernst &Young, Bull, CTG
PALMARES 2011 Joueurs Confirmés 1ers : Philippe Bruneton, Christiane Schmit, Matthieu Leclercq, Gaël Denis 2èmes : Steve Glangé, Thomas Hartwell-Kraemer, Marc Huberty, Didier Wasilewski 3èmes : Jules Hager, Jean-Michel Moog, Didier Zanuttini, Stéphane Wagner LONGEST DRIVE : Thomas Hartwell-Kraemer NEAREST TO THE PIN : Christiane Schmit
Tirage au sort : Blackberry playbook - Sören Vang Andersen
www.myofficialstory.com/ictgolf2011 106_ANDY A LUXEMBOURG #11
© MyOfficialStory
Partie Golf & Vin 1ers : Italo Menei, Patrick Funck, Driss Toulahrmine, Bart Van Droogenbrock 2èmes : Peter Pöhle, Sandrine Sertelet, Roland Titaux, Antoine Bertout 3èmes : Sören Vang Andersen, Aline Kosowski, Paul Martin-Lalande, Aurélie Chianese
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Lifestyle n EVENT
Pour fêter ses 10 ans à la tête du Clairefontaine, Arnaud Magnier a invité quelques-uns de ses maîtres d’apprentissage pour une soirée gastronomique au Cercle Munster : Patrick Berton, le chef de cuisine de la Côte d’Or à Saulieu, Bernard Vaussion de l’Elysée et Patrick Henriroux de la Pyramide, à Vienne ont fait le déplacement. Retrouvez le menu complet sur www.myofficialstory.com/clairefontaine
contact 9, place de Clairefontaine L1341 Luxembourg
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