Straight from the source
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BACK TO THE FUTURE
LEXUS GS
BEAUCOUP D’ÉMOTIONS, PEU D’ÉMISSIONS. Des performances à couper le souffle. Un design époustouflant. Le plaisir de conduire une berline haut de gamme alliant espace et confort. Mais les émissions les plus basses de son segment grâce à la technologie de pointe Lexus Hybrid Drive ... Lexus prend encore de l’avance. Et pour qu’il n’y ait vraiment plus aucune raison de faire l’économie du luxe, vous bénéficiez, de plus, de la prime CAR-e de € 750. Essayez la nouvelle Lexus GS maintenant : réservez un essai chez Lexus Luxembourg.
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SOMMAIRE
31 DOSSIERSPECIAL
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ÉDITO #14
8. François Valentiny : éloge du départ (et du retour)
social 12. 360Crossmedia en deux mots 14. Edward Steichen : le XXe siècle photographié 16. Mme la Ministre Hetto-Gaasch : autorisations d’établissement 18. Denis Robert : tisser des liens économiques et humains avec le Canada 20. Rotary Luxembourg : 100 000 $ pour en finir avec la Polio ! 22. SOS Villages d’Enfants Monde : « Learn 4 Life ! » 24. H ockey Club Luxembourg : dans une forme olympique ! 26. Luxembourg Air Rescue : l’humain vu du ciel
Follow the sun
Back to the future
Qui n’a pas rêvé de conduire la Delorean volante du film « Back to the future » ? Les routes deviennent inutiles ! Pendant que le Luxembourg étoffe son plan de vol pour l’avenir, Andy vous propose une sélection d’articles pouvant inspirer des initiatives positives.
dossier special Back to the future 30. Gérard lopez : ou comment s’amuser avec sérieux 32. C amille Thommes : le secteur des fonds se penche sur l’AIFMD et au-delà 34. 3 questions à Jean-Marc Goy 36. Interview de Mr Jean-Noël Lequeue, président de l’ALCO 38. Frédéric Perard : l’avenir en action 42. Cactus : le distributeur exclusif ! 44. Steen Foldberg : nouveau modèle de gestion de fortune 46. Antonio Thomas : émergence du prestataire de services de gestion de fonds indépendant, plurijuridictionnel et polyvalent 48. Pierre Cimino : le défi d’une industrialisation, sur mesure… 50. Laurent Muller : Luxembourg 2020, un fonds souverain luxembourgeois 52. Luc Verbeken : une vision « Bankwide » 54. Northern Trust : se préparer pour les nouveaux défis 56. François Xavier Roger : Millicom, vaya con « tigo »
Bonne lecture
business
Jérôme Bloch
© SEM
Rédacteur en chef
78
Me René Diederich, L’Avenir de la profession
58 François
18 Françoise
Xavier Roger
Hetto-Gaasch
Rédacteur en chef : Jérôme Bloch, jbloch@360crossmedia.com Tél. : (+352) 621 264 416 Direction artistique : Franck Widling Publicité : Tél. : (+352) 35 68 77 Imprimé à Luxembourg Tirage : 10 000 ex. Périodicité : trimestrielle Photo couverture : © Gettyimages Robert Cianflone
Founding Member
Promoting Luxembourg
luxury 82. La crème de la crème
lifestyle 84. C EO lunch 86. 11e Ernst & Young International Fund of Golf Day 88. Garden-party de la East-West United Bank 89. Vernissage du peintre « Morisson » 90. Ladies diamonds
HEALTH 92. Devi Shetty : un cardiologue qui a du cœur ! 93. L ’Alternative limb project, « repousser les limites en se servant de son imagination » 94. Bertrin Nahum : l’inventeur révolutionnaire
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ANDY A LUXEMBOURG N° 14 est une revue éditée par BGS Crossmedia 50 rue Félix de Blochausen L-1243 Luxembourg. www.andyaluxembourg.com
58. Nadia Popova – Akuo Investment Management : énergie renouvelable et immobilier, même combat 60. Le jet privé : le nec plus ultra en matière d’outils d’affaires 62. Property Partners : analyse et tendances du marché immobilier luxembourgeois 64. SES : connexions mondiales par satellite 66. FATCA : la transparence à marche forcée 68. P rofidata : au service de l’industrie de l’investissement en évolution rapide 70. Florian Heinemann : Project A Ventures, le « performance marketing » en action 73. Stratégie Océan Bleu : une approche nouvelle 74. Me Diederich, Bâtonnier de Luxembourg : une profession unie et forte pour la défense des droits fondamentaux 78. Obligations à haut rendement : un outil financier alternatif pour les entreprises 80. AIFM-D : de bonne politique, synonyme de bonnes finances
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François
Valentiny
éloge
du départ
© 360Crossmedia/C.O.
(et du retour)
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SUCCESS
Une fonction Lorsqu’il évoque ses années d’étude à Vienne, François Valentiny se remémore une hypersensibilité et un désert sec ; vide. Il prend la culture autrichienne et son héritage architectural en pleine figure. Sa carrière débute avec de nombreux projets au Luxembourg, mais il garde un pied en Autriche, puis en pose un à Berlin. Pendant quinze ans, il parcourra ce triangle. Puis viennent les enfants et la perte de flexibilité consécutive, mais la croissance de son bureau lui donne la liberté de travailler partout, sur les projets les plus stimulants. À ses yeux, l’architecte n’est pas indépendant de la société. Il traite avant tout avec un client qui lui impose un budget et des exigences : il faut aller de A vers B en respectant les délais ; trouver la réponse. Mais au-delà de ces impératifs incontournables, l’architecte peut commencer à ‘chauffer’ en imaginant des détours et des options qui transforment un itinéraire quelconque en un événement personnel. « C’est là que ça commence à m’intéresser ! » Un point de départ Les bureaux de l’architecte sont installés à Remerschen, à côté de sa maison. Il est d’ailleurs né dans le village : son point de départ absolu. Il adore son pays, qu’il compare aux cités-États de la Grèce antique, où la société fonctionne bien et tout le monde se connaît. Il habite ici, entouré de nombreux amis, mais sa vraie vie l’attend autre part. Toujours sur le départ. Toujours sur le retour. Ce mécanisme lui donne le vrai amour. S’il ne pouvait pas partir, ce serait un huis-clos. Il manquerait de points de frottement et d’excitation. Un style Le pavillon luxembourgeois à la foire universelle de Shanghai, c’était lui. Les nouveaux bureaux de KPMG au Kirchberg, c’est encore lui. Un style à part. Il ne pourrait pas travailler en ville, par manque de calme. Il dessine retiré. Concentré. Même le weekend. L’isolement permet d’être au plus proche de son projet, de la culture du lieu pour être plus proche des gens et éviter les mixtures. S’il avait un seul reproche à faire à son pays : le fait d’avoir surtout du courage à l’extérieur des frontières,
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« Mes bâtiments les plus courageux que le Luxembourg m’a autorisé à construire, c’était à l’étranger. » François Valentiny
et une tendance à couper les ailes aux initiatives lancées sur le sol national : « Avec ses atouts, si le pays avait le même courage à l’intérieur, le Grand-duché serait leader mondial dans de nombreux domaines ! » Perspective Le Luxembourg est très apprécié dans le monde entier. Les grands pays adorent les petits pays comme un aîné aime son petit frère. Le fait d’avoir réussi à survivre, d’avoir parmi ses illustres citoyens des hommes politiques de renom, dans son passé un rôle dans la construction européenne constituent un grand capital. Un petit pays ne fait pas de mal. Il n’est pas agressif. Les chinois se souviennent qu’en 1910, toutes les forces européennes étaient présentes à Shanghai, sauf le Luxembourg ! Le nouveau monde S’il entretient toujours des contacts étroits avec la Chine, c’est au Brésil que François Valentiny construit actuellement son projet le plus irrationnel. Tout a commencé avec la maison de Mozart, une salle de concert de Salzbourg que l’architecte rénove en 2005. Des connaissances se nouent lors de festivals, notamment avec une Comtesse brésilienne. François Valentiny lui rend visite au Brésil quelques années plus tard et l’idée d’un festival à Bahia prend forme lors d’un dîner. De coups de crayons en coups de foudres en passant par les coups de fils, un canyon est trouvé où un auditorium en plein air est construit en bois. Le succès est au rendez-vous. Il n’y a que 2 lieux de concerts à 1 000 kilomètres à la ronde. Le chef de Occitane en Provence, un ami de la comtesse demande le coût du projet en béton. Adjugé. La suite au prochain festival.
+ d’infos
© 360Crossmedia/C.O.
Ses bureaux sont situés à Remerschen, à un jet de pierre de Schengen et à quelques mètres de sa maison natale. Tout un symbole pour cet homme qui ne cesse de partir, pour mieux revenir.
© 360Crossmedia/C.O.
François Valentiny éloge du départ (et du retour)
www.hvp.lu www.myofficialstory.com/francoisvalentiny
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© 360Crossmedia/FW
SUCCESS
360Crossmedia en deux mots Son nom apparaît sur une soixantaine de magazines, des milliers de sites internet et dans des industries aussi variées que les Fonds d’investissements, l’ICT, le monde médical ou l’artisanat. Interview de son PDG.
360Crossmedia, c’est quoi ? Nous avons développé un système de communication unique en son genre que vous pourriez comparer avec le système « LEGO » : nos clients respectent quelques règles simples, et ils obtiennent des articles, des magazines, des vidéos, des photos de qualité professionnelle, une présence forte sur internet, dans des délais très rapides, à un prix imbattable. Chez nous, un article coûte à peine 375 €, et un magazine
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de 20 pages coûte 0 euro. Certains clients génèrent même du bénéfice. Nous sommes capables de livrer un magazine complet en 24 heures. 360Crossmedia, ça fonctionne comment ? Nous avons développé un écosystème de contenus, de talents et de magazines, tous compatibles entre eux. Tous nos graphistes ont accès à toutes les maquettes et à tous les
« Face à la crise, l’innovation et la vitesse d’exécution restent les meilleures défenses. » Video
articles, sauf ceux définis comme « privés » par nos clients, évidemment. Nos utilisateurs définissent pour chaque projet qui fait quoi et pour quand. Ils peuvent faire appel à des collègues, à des amis ou à des Professionnels. Si toute l’équipe est bien mobilisée, les choses vont à une vitesse folle. Inutile de relancer inutilement les intéressés pendant des semaines. Une fois que les contenus sont créés, la diffusion est un jeu d’enfant, entre Andy, MyOfficialStory, la presse, internet et les magazines de nos clients, nous avons l’embarras du choix et les résultats sont très faciles à mesurer. 360Crossmedia, ça peut faire quoi pour moi ? Un article, un magazine, un site internet, une webTV… Nous avons beaucoup investi ces 24 derniers mois dans la technologie. Notre dernière innovation « Social Typhoon » permet de réaliser 1, 100 ou 1 000 interviews en 5 minutes. Nous avons aussi mis au point un moteur informatique qui cherche des contenus utiles en quelques millisecondes. Face à la crise, l’innovation et la vitesse d’exécution restent
les meilleures défenses. Cette solution est opérationnelle en entreprise, mais aussi pour les particuliers, dans les écoles, les lieux publics et les hôpitaux, où les gens ont beaucoup de temps à tuer et où la création de contenu peut avoir des vertus thérapeutiques. 360Crossmedia en quelques chiffres ? La société a été créée en 2000, elle a déjà publié 77 magazines en 5 langues. Notre chiffre d’affaire est toujours à 80 % issu du Luxembourg, mais l’automatisation grandissante de notre système nous permet de fidéliser des clients en Suisse, en France, en Angleterre et même aux États-Unis. À terme, nous voulons devenir l’eBay du contenu. Cela va passer par l’achat de beaucoup de publicité sur internet et par une politique d’investissements agressive.
+ d’infos www.360crossmedia.com
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social
Edward Steichen
Le XXe siècle photographié Photographe américain né au Luxembourg, Edward Steichen (1879-1973), a photographié le 20E siècle avec l’œil de ses passions. Retour sur son œuvre en quelques instantanés.
La consécration “The Family of Man” En 1923, Edward Steichen prend la direction artistique de Vogue et Vanity Fair. Durant 15 ans, l’artiste transforme la photo de mode en tableau. Le mannequin devient l’icône désirable dont on veut porter le vêtement. Greta Garbo, Charlie Chaplin, Marlène Dietrich, Gary Cooper, toutes les célébrités se pressent pour prendre la pose. Devenu directeur du département photographie au MoMA de New-York, Edward Steichen connait son heure de gloire lorsqu’il organise l’exposition « The Family of Man » en 1955.
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Cette ode à la vie, à l’amour et à la mort rassemble 500 photos de 273 photographes internationaux. Le succès est colossal. L’exposition est vue par 9 millions de visiteurs à travers le monde. Aujourd’hui, elle est présentée au Château de Clervaux.
Edward Steichen
Un prix Edward Steichen Luxembourg Jusqu’à sa mort en 1973, Edward Steichen photographie le xxe siècle avec succès. Curieux, il s’essaie à tous les genres avec style. Steichen est aussi le trait d’union artistique entre l’Europe et les États-Unis. La légende prétend qu’il a introduit les Impressionnistes et Rodin en Amérique. Il a contribué, c’est certain, à faire connaître Cartier-Bresson ou Doisneau outre-Atlantique. « La photo est le meilleur moyen d’expliquer l’homme à luimême et à son prochain » explique Steichen, convaincu de la portée universelle de son art. En 2004, le Grand-Duché créé un prix Edward Steichen pour honorer les artistes européens émergents. Maria Loboda et Claudia Passeri en sont les dernières lauréates.
© Estate of Edward Steichen
Rodin photographié Photographe de talent, Edward Steichen réalise son premier coup d’éclat à 25 ans. En 1902, l’artiste américain installé à Paris immortalise Rodin dans son atelier de Meudon. Le portrait saisissant l’ombre vénérable du sculpteur face à la statue du « penseur » est salué par la critique. Très vite, Steichen photographie les plus grands comme Theodore Roosevelt, Jean Jaurès, Matisse ou Picasso. De retour à New-York en 1904, Edward Steichen fonde le groupe Photo Secession ainsi que la revue Camera Works avec son ami Alfred Stieglitz. L’artiste photographie paysages et objets dans un style dépouillé, ce qui n’a pas toujours été le cas, surtout à ses débuts. Avec « l’étang au lever de lune », Steichen crée un effet de couleur inédit sur un cliché noir et blanc. C’est une première. Vendue pour 3 millions de dollars en 2006, cette photo reste un temps la plus chère du monde.
« La photo est le meilleur moyen d’expliquer l’homme à luimême et à son prochain. »
+ d’infos myofficialstory.com/ edwardsteichen
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Social
Autorisations d’établissement interview de Mme la Ministre Hetto-Gaasch.
« Il est clair qu’innovation et recherchE sont des facteurs cruciaux pour les PME. »
© SIP/Eric Chenal
Françoise Hetto-Gaasch
16_ANDY A LUXEMBOURG #14
Quelles sont les perspectives futures concernant l’accès aux autorisations d’établissement au Luxembourg ? La question est particulièrement pertinente car elle pose d’emblée la question du fondement du droit d’établissement luxembourgeois, caractérisé par la nécessité de détenir une « autorisation de commerce » afin d’exercer des activités commerciales, artisanales et de nombreuses professions libérales. Manifestement, les prémisses qui ont toujours fondé ce droit d’établissement – exigences de qualification et d’honorabilité des entrepreneurs, afin de favoriser la pérennité des entreprises, la sécurité du commerce ainsi que la protection des consommateurs – n’ont pas été remises en cause. En outre, une refonte récente du droit d’établissement par la loi d’établissement du 2 septembre 2011 a permis de simplifier autant que possible la procédure administrative, notamment grâce aux possibilités informatiques actuelles, et qui permet la clôture d’un dossier de demande en moins de 8 jours lorsque ce dossier est complet naturellement, ou ne présente pas des particularités, c’est-à-dire dans la très grande majorité des cas. Il est encore à noter que des pays très performants sur le plan économique, et plus particulièrement dans le secteur des PME, comme l’Allemagne et l’Autriche, disposent notamment dans l’artisanat de règles d’établissement comparables à celles mises en œuvre au Luxembourg, tandis que d’autres étudient la mise ou remise en place de règles d’accès à la profession, comme la France, dans le secteur de la construction, en raison de lacunes manifestes préjudiciables aux consommateurs qui n’ont pas le bagage technique pour compter sur leur seule vigilance. Quel est l’état des lieux général concernant l’établissement de Pme sur le territoire grand-ducal ? Constate-t-on une régression ou au contraire une croissance de ces établissements ? Des délocalisations ou des retours vers le Luxembourg ? Au niveau des demandes en autorisation d’établissement au ministère des Classes moyennes le nombre de demandes s’est stabilisé à un niveau très élevé, près de 12 000 demandes par an. Les demandes comprennent non seulement les nouveaux établissements, mais aussi les modifications pour les sociétés existantes. Cela reste cependant un indicateur pertinent. Les dernières années nous avons en moyenne eu une création nette de près de 1.000 entreprises. Nonobstant du niveau record d’en-
treprises en faillite en 2012, nous avons connu une création nette d’entreprises au Luxembourg. Le Grand-Duché reste un pôle d’attrait en matière de création d’entreprise. Il faut relever que l’emploi dans le cadre des PME a encore connu une croissance ces dernières années, même si elle a été bien plus modeste en 2012 par rapport aux années précédentes. Au sujet des délocalisations, on ne peut pas nier le fait qu’il y a l’un ou l’autre cas, mais nous ne pouvons certainement pas parler de mouvements importants. Il faut cependant rester vigilant, même si le phénomène de délocalisation frappe plus les grandes structures industrielles. Toute délocalisation industrielle, touche naturellement aussi des PME sous-traitantes ou prestataires de service auprès des grands groupes industriels. C’est un phénomène qui doit être suivi de près et toutes les mesures en faveur de la compétitivité du site Luxembourg en matière industrielle sont donc aussi en faveur du tissu des PME. La survie des PME au Luxembourg passe-telle par l’innovation et la recherche ? Dans l’affirmative quelles sont les voies de partenariat entre les PME et l’université et les centres de recherches ? Il est clair qu’innovation et recherche sont des facteurs cruciaux pour les PME, même si on doit un peu relativiser selon le secteur et l’activité. Le ministère des Classes moyennes est en faveur d’une interprétation large de l’innovation, ne se limitant pas à une innovation du produit mais incluant également l’innovation des procédés ou l’innovation organisationnelle, comme on a bien pu le constater lors de la remise des prix de l’innovation dans l’artisanat. L’innovation est un outil essentiel pour préparer l’avenir et la pérennité des entreprises dans un environnement des plus concurrentiels. En vue d’atteindre cet objectif il faut naturellement encadrer les entreprises et les PME dans cette démarche. L’agence nationale de la promotion de l’innovation a entre autre comme mission d’accompagner les PME artisanales et commerciales dans le cadre de la préparation de dossiers de demandes d’aides auprès du ministère des Classes moyennes. Outre cette mission Luxinnovation est un des points d’entrée pour les PME dans le monde de la recherche ou le monde académique.
+ d’infos www.myofficialstory.com/ francoisehettogaasch
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social
Denis Robert
Tisser des liens économiques et humains avec le Canada Denis Robert, ambassadeur du Canada en Belgique et au Luxembourg, dit que les solides liens économiques qui unissent le Grand-Duché à la nation nord-américaine sont le reflet d’une histoire d’amitié qui remonte à la Deuxième Guerre mondiale.
Liens royaux, relations économiques Les liens qui unissent le Luxembourg et le Canada sont bien plus qu’un simple héritage francophone partagé. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la famille grand-ducale a fui le Grand-Duché occupé pour se réfugier au Canada, où le futur grand-duc Jean a fait ses études à l’université Laval à Québec. L’an dernier, le prince Guillaume, petit-fils du grand-duc Jean, a dirigé une mission économique au Canada avec Étienne Schneider, ministre de l’Économie et du Commerce extérieur. En 2011, le Luxembourg était la quatrième plus grande source d’investissements étrangers directs au Canada et, la même année, les investissements en sens inverse totalisaient 13,8 milliards de dollars canadiens.
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L’ambassadeur Robert dit que les liens économiques entre les deux pays ne cessent de s’amplifier, avec des échanges en matière de recherche et de développement scientifiques et technologiques. À la découverte du Canada Le pays est bien représenté dans le secteur financier luxembourgeois par des entreprises comme RBC Investor Services, qui appartient à la Royal Bank of Canada, et TD Direct Investing International, une filiale de la banque TD Bank de Toronto. Husky Injection Molding Systems est le plus grand investisseur industriel canadien au Luxembourg, qui est une excellente plate-forme européenne commerciale pour ce grand fournisseur de services et d’équipement de moulage pour l’industrie plastique. Robert rappelle aussi que le Canada attire les touristes, des villages de pêcheurs de Terre-Neuve au Yukon, territoire de la ruée vers l’or, sans oublier les grandes villes de Québec (« dont un quartier ressemble très fort au Grund de Luxembourg »), Montréal la bilingue, Ottawa la capitale, Toronto le centre des affaires et Vancouver sur la côte pacifique. Le contexte multiculturel est un autre point commun entre les deux pays, note Robert. « Au Luxembourg, les choses sont un peu moins décontractées, mais nous apprécions l’influence européenne », dit-il.
« Les liens qui unissent le Luxembourg et le Canada sont bien plus qu’un simple héritage francophone partagé. » Denis robert
© Canada International
Une histoire de famille Pour l’ambassadeur du Canada en Belgique et au Luxembourg, sa désignation dans cette partie du monde est un retour aux racines familiales. « Mon père était dans l’armée canadienne qui a débarqué en Normandie, dit Denis Robert. Ils sont allés vers le nord pour libérer la Belgique et en route, il a rencontré ma mère, originaire de Sint-Niklaas (St-Nicolas Waas), dans la province de Flandre orientale. » La famille s’est d’abord installée à Montréal. Avant-dernier de sept frères et sœurs, Robert raconte que les « superbes paquets cadeaux belges » que ses grands-parents envoyaient d’Europe sont un de ses meilleurs souvenirs d’enfance. Sans doute ne faut-il guère s’étonner que sa carrière diplomatique l’ait orienté vers l’Europe : il a été en poste à Paris et à la mission du Canada auprès de l’UE, à Bruxelles, avant d’être désigné comme ambassadeur du Canada à Bruxelles et Luxembourg l’an dernier.
+ d’infos www.myofficialstory.com/ denisrobert
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Social
Rotary Luxembourg
100 000 $ pour en finir avec la Polio ! Le Rotary Luxembourg a réuni ses 12 clubs pour une action unique en son genre : fédérer les énergies de tous bords pour atteindre sur cette action la barre mythique des 100.000$ de dons avant la fin de l’année 2013, et contribuer à l’éradication prochaine la Polio dans le monde.
33 ans de combat La polio est une maladie particulière, capable d’handicaper à vie et de causer la mort de ceux qu’elle atteint. Mais elle est également assez facile à traiter et sera bientôt éradiquée. En 1979, des Rotary clubs ont entrepris d’acheter et de distribuer 6 millions de vaccins contre la polio aux Philippines. Le succès aidant, l’action PolioPlus a été lancée au niveau international en 1985 : à l’époque, il s’agissait de la plus grande initiative privée de santé publique. L’objectif fixé était d’atteindre 120 millions de dollars de dons pour vacciner des centaines de millions d’enfants : car un vaccin coûte à peine 0,6 dollar. En 3 ans ce sont 247 millions qui ont été récoltés et un nouvel objectif a été fixé : éradiquer la Polio dans le monde.
© DR
3-2-1... milliard Aujourd’hui, il ne reste plus que 3 pays où la polio subsiste : l’Afghanistan, le Pakistan et la Nigeria. Plus d’un milliard de dollars ont été récoltés grâce à l’action des Rotariens du monde entier, aidés par des associations philanthropiques comme la Fondation Bill & Melinda Gates, qui a contribué à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars. Dans quelques années, dans quelques mois, les télévisions du monde entier annonceront l’éradication totale de la Polio dans le monde. Il y aura alors deux types de spectateurs : ceux qui ne se sentent pas concernés, et ceux qui pourront dire « J’y ai participé ! ».
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Join the team ! À ce jour, le compteur en est à 51 000 $. L’idée est de fédérer des « Leaders »dans les clubs, dans les entreprises et parmi le grand public, qu’ils soient rotariens ou non. Ceux-ci peuvent d’ailleurs choisir de participer à une épreuve sportive ou pas, mais ils s’engagent à promouvoir dans leur entourage l’action en cours. Un fund raising d’une telle envergure doit pouvoir s’affranchir des obstacles traditionnels du Fund Raising : le Rotary permet ainsi à tous les donateurs de déduire leur dons fiscalement, car le paiement transite par la Fondation des Œuvres du Rotary. Les paiements sont également possibles de toutes les manières imaginables : en liquide, par virement, par carte bleue et via Paypal ! Le site internet www.team-rotary.org permet à tous de suivre l’évolution de la campagne et les participants qui collectent plus de 300 € reçoivent gratuitement le magnifique T-shirt officiel de l’épreuve. Mais les plus ambitieux cherchent à dépasser les 2 000 $ de dons. Join the team !
+ d’infos www.team-rotary.org Télécharger le magazine Finish Line Gagnez un dossard pour le marathon de New York 2013 > Contactez contact@360crossmedia.com
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Rotary Lux em 100 000 dol bourg : lars éradiquer la pour polio ! Page 8
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social
SOS Villages d’Enfants Monde
« Learn 4 Life ! » Lancée au printemps mais rayonnant jusqu’à la fin de l’année, « Learn 4 Life ! » la nouvelle campagne de SOS Villages d’Enfants Monde se déclinera sur le thème de l’éducation de qualité pour tous.
Sur le chemin de l’école Amener les enfants les plus défavorisés sur le chemin de l’école est une des missions prioritaires de SOS-Kinderdorf International. Présente dans 133 pays, l’organisation touche près de 150 000 personnes avec ses programmes éducatifs qui se déclinent en deux volets. Avec d’une part la construction, la rénovation et l’agrandissement des jardins d’enfants, écoles et centres de formation professionnelle SOS ainsi que la réhabilitation d’écoles publiques. Avec d’autre part la mise en place, avec les acteurs locaux, de programmes basés sur une pédagogie moderne centrée sur l’enfant. Assurer une éducation de qualité à tous passe aussi par une offre de formation continue pour les enseignants et le personnel
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des villages d’enfants et pour les parents dans le cadre de programmes de renforcement des familles (PRF). Enfin, c’est sensibiliser les communautés à l’importance vitale de l’éducation. Programmes de qualité Depuis 1974, SOS Villages d’Enfants Monde contribue à soutenir une pluralité de projets. Hier, en Haïti où, suite au tragique séisme, elle a participé à la réhabilitation d’une école communautaire pour 500 enfants. Hier, au Mali où elle a financé la construction d’une école SOS pour 800 élèves. Aujourd’hui, au Niger et au Cap-Vert où elle entretient des jardins d’enfants, au Sénégal où elle finance une cantine scolaire. En Ouzbékistan, en Azerbaïdjan et en Arménie où elle soutient plusieurs programmes qui misent sur la qualité de l’enseignement au sein des écoles publiques. Au total, l’association vient en aide à quelque 7 500 jeunes et adultes à travers des programmes éducatifs et à des milliers d’autres par le biais des PRF.
« Une éducation de qualité est indispensable pour sortir du cercle vicieux de la pauvreté. » Sophie Molitor
+ d’infos
© SOS Villages d’Enfants
Solide bagage pour le futur « L’éducation est un droit fondamental. Une éducation de qualité est indispensable pour sortir du cercle vicieux de la pauvreté, s’assurer un avenir meilleur et participer à la construction d’un monde plus juste » comme le souligne Sophie Molitor, directrice de l’association luxembourgeoise SOS Villages d’Enfants Monde. Et d’ajouter : « sous nos latitudes, l’éducation de qualité semble aller de soi mais dans beaucoup de pays en voie de développement des millions d’enfants en sont toujours privés ». Trop souvent encore, les enfants les plus démunis, les filles surtout, sont contraints d’abandonner l’école pour travailler et subvenir aux besoins de la famille. Trop souvent encore, les classes sont surchargées et les professeurs qualifiés trop peu nombreux.
www.sosve.lu Soutenir la campagne, faire un don : CCPL IBAN LU65 1111 0050 0053 0000
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Social
Hockey Club Luxembourg
dans une forme olympique ! Pour un pays international comme le Luxembourg, le hockey est le sport parfait : mélange subtil de sport, d’activités sociales et de passion.
« Le hockey est un sport parfait : un savant mélange de sport, d’activités sociales et de passion. »
© 360Crossmedia/EcoPrint/Shutterstock.com
Lee Godfrey
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Fondé en 1976 Le Hockey Club Luxembourg est actif depuis près de 40 ans. Bien qu’il ne participe plus aux compétitions nationales, il offre aux personnes de tout âge l’occasion de jouer au hockey. Sa performante Corporate League compte 8 équipes et une vigoureuse section jeunesse composée de plus de 100 membres. International Ces deux dernières années, le club a organisé un tournoi international mixte avec des équipes suisses, hollandaises, belges, françaises et luxembourgeoises. Genève a remporté le titre et fait l’exploit de le conserver, à la suite toutefois d’une lutte serrée en finale contre le club belge Royal Huy. L’événement a pour objectif de lever des fonds pour des œuvres de charité locales (Kriibskrank Kanner et Haerzkrank Kanner) et de promouvoir le hockey au Luxembourg. Le 12 juillet 2013, le Luxembourg accueillera à nouveau les équipes des années précédentes, ainsi qu’une nouvelle équipe du Royaume-Uni.
Social Outre l’aspect sportif, le HCL remplit également une « fonction sociale » au sein de la communauté luxembourgeoise en réunissant des gens de milieux différents. Le club accueille de nouveaux membres de tout niveau et de tout âge et les convie à allier plaisir et exercices physiques sur le terrain et activités sociales en dehors du terrain. Le club dispose d’un « comité social » actif qui organise de nombreux événements tout au long de l’année, notamment le tournoi annuel « Luxury ». Bien sûr, le Luxembourg participe également à des tournois internationaux à l’étranger.
+ d’infos www.myofficialstory.com/leegodfrey www.hockeyclubluxembourg.lu
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social
Luxembourg Air Rescue
L’humain vu du ciel Le 18 avril, Luxembourg Air Rescue asbl a fêtÉ ses vingt-cinq ans de bons et loyaux services. Cette institution, qui compte aux yeux des Luxembourgeois, a su se forger dans l’adversité. Aujourd’hui, on s’en étonnerait presque…
Avec des bouts de ficelle Sous l’impulsion de son président, l’asbl va faire le forcing pour bénéficier des autorisations de vol, qui, au départ leur étaient refusées mais aussi pour se faire accepter du monde des secours ainsi que des pouvoirs politiques du pays. Ce sera chose faite après les premières missions qui prouvèrent aux plus sceptiques l’apport indéniable d’un tel service de secours. La population sera la première à soutenir l’action de LAR. Son apport tant moral que financier ouvrira de nouvelles perspectives pour cette structure n’ayant alors qu’un hélicoptère et un emplacement de fortune à l’aéroport (une tente de
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Panzer en guise de hangar). De fil en aiguille, l’association va prendre de la hauteur, agrandir progressivement sa flotte et embaucher de nouveaux collaborateurs. Vers l’infini et au delà En 1995, LAR se dote d’un hélicoptère de type MD. Une première sur le sol européen. Trois ans plus tard, un avion sanitaire rentre en service. Les missions se diversifient également : secours à la personne sur le sol national, rapatriement des malades et blessés pour le compte des grands assureurs mondiaux, missions humanitaires de par le monde, collaboration en Rhénanie-Palatinat et en Sarre et enfin plus récemment transport d’organes sur le territoire français. Aujourd’hui, LAR c’est 150 collaborateurs dévoués, cinq hélicoptères, quatre jets et plus de 185 000 membres. Quant à l’avenir, il s’annonce tout aussi dynamique : construction d’un nouveau bâtiment à l’aéroport et intensification des transferts wing-to-wing sont parmi les projets prêts à décoller. Alors, prenons rendez-vous pour les trente ans de LAR afin d’effectuer un nouveau tour d’horizon…
+ d’infos www.myofficialstory.com/lar © LAR
Contre vents et marées Certains corps de métier se sentent investis d’une mission, au point de prendre goût à cette vision « monopolistique » du héros. C’est ce que René Closter a dû ressentir, lorsqu’il a émis, pour la première fois, l’idée de développer un service de secours par les airs. « Au Luxembourg ? Soyons sérieux ! » Ce jeune pompier professionnel était pourtant sérieux, très sérieux. L’accident d’un enfant de six ans (qui par la lenteur du trafic autoroutier perdra définitivement un pied) accélèrera la mise en place de l’asbl. Quelques contacts avec l’Allemagne, le prêt d’un hélicoptère (et d’un pilote) par ces mêmes relations et voici que le 18 avril 1988, Luxembourg Air Rescue (LAR) prend son envol. Chaotique d’abord car les détracteurs sont encore légion (situation bien impensable de nos jours).
« Aujourd’hui, LAR c’est 150 collaborateurs dévoués, cinq hélicoptères, quatre jets et plus de 185 000 membres. »
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DOSSIERSPÉCIAL
Back to the Future Fonds d’Investissement, ICT, Banque privée, commerce, immobilier, entrepreneurs… Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne lorsqu’il s’agit de réinventer l’avenir du Luxembourg. Andy vous présente une sélection d’interviews de décideurs sur ce sujet brûlant.
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DOSSIERSPÉCIAL
Back to the Future
Gérard lopez,
ou comment s’amuser avec sérieux Le Luxembourg aime mettre en avant son image de sécurité et de fiabilité, mais n’en recherche pas moins une certaine touche de fantaisie. Luxembourgeois d’origine espagnole, Gérard Lopez, l’un des rares gestionnaires d’actifs d’envergure internationale basés au Luxembourg, apporte cette touche. Il a également attiré sur lui l’attention du monde entier en investissant dans la Formule 1, une activité dans laquelle il voit bien plus qu’un simple « jeu pour garçons ».
« Mangrove compte aujourd’hui plus d’1,5 milliard de dollars investis dans le monde. »
© DR
Gérard lopez
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Une étoile est née Son premier succès est survenu en plein boom du e-business avec des investissements dans la société qui a par la suite donné naissance à la populaire application de développement web Dreamweaver. Il a cofondé Mangrove Capital Partners en 2000, et sa vie a changé après qu’il a investi un tiers du capital de départ dans Skype, permettant à l’entreprise de réaliser un bénéfice net de plus d’un milliard de dollars lors de sa vente à Ebay deux ans plus tard. Mangrove compte aujourd’hui plus d’1,5 milliard de dollars investis dans le monde dans environ 60 sociétés à différents stades de développement et dans des secteurs très divers. Son autre entreprise, Genii, prend des participations en échange de services de conseil à travers le monde dans différents types d’activités qui vont de l’automobile aux soins de santé.
En juin 2013, Genii a cédé 35 % de ses parts dans Lotus F1 Team Limited à Infinity Racing, un consortium d’investisseurs internationaux. La recette du succès Il a déclaré que la promotion de ces intérêts était la raison principale qui l’avait amené à racheter et présider l’écurie de formule 1 Lotus-Renault. Cela lui permet en effet d’accéder à des centaines de décideurs mondiaux (parmi lesquels Vladimir Poutine, le prince héritier d’Abu Dhabi, le premier ministre malaisien…). Cela permet également au logo Genii d’être vu par près de deux milliards de téléspectateurs 20 fois par an. Il explique également de quelle manière cette implication lui donne accès aux meilleurs ingénieurs automobiles du monde, et donc à des idées qu’il espère pouvoir ensuite appliquer au secteur de la construction automobile.
Un bon ou mauvais signe pour le Luxembourg ? Bien sûr, Gérard Lopez s’implique aussi à travers son amour du sport, comme le prouve son soutien au club de football d’Esch-sur-Alzette, le CS Fola Esch. Il possède également des participations dans des entreprises locales : il a notamment soutenu le projet d’un stade et d’un complexe commercial à Livange (probablement enterré aujourd’hui). Certains espèrent que la présence de Gérard Lopez permettra d’inciter davantage de gestionnaires de fonds privés et de fonds spéculatifs à s’installer au Luxembourg. Même si pour le moment ce garçon du pays reste une exception, soulignant apparemment le chemin qu’il reste encore à parcourir.
+ d’infos www.myofficialstory.com/gerardlopez
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DOSSIERSPÉCIAL Back to the Future
Camille Thommes
Le secteur des fonds se penche sur l’AIFMD et au-delà D’après Camille Thommes, directeur général de l’ALFI, la directive européenne AIFMD donne au Luxembourg une chance d’accroître son rôle dominant de plateforme de services des fonds UCITS au secteur des investissements alternatifs.
La directive AIFM aidera-t-elle le Luxembourg à remporter des marchés alternatifs ? Le Luxembourg encourage maintenant la transposition de la directive dans la législation nationale avant la date-butoir du 22 juillet. Le projet de loi reprend certaines options, dont celle d’autoriser les non-banques à proposer des services de garde pour les capitaux privés et autres vecteurs, ainsi que la commercialisation de fonds alternatifs aux investisseurs de détail dans le pays. Il introduit aussi la société en commandite spéciale (special limited partnership), pour offrir une alternative à la structure anglo-saxonne de société en commandite que les investisseurs
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camille thommes
internationaux connaissent et il clarifie plusieurs questions fiscales. Nous sommes persuadés que la législation aidera le Luxembourg à renforcer ses alternatives existantes qui totalisent déjà 300 m EUR, d’après les estimations, soit 4 % de l’ensemble des actifs, montant que nous ambitionnons de doubler au cours des quelques prochaines années. Quel impact les autres réglementations ont-elles sur le secteur des fonds ? La vague de nouvelles législations et réglementations depuis la crise financière joue un rôle important pour accroître la protection et la confiance des investisseurs, mais elle comporte un coût aussi et des charges administratives pour les gestionnaires de fonds. Nous nous engageons à l’échelon national et de l’UE, notamment par l’EFAMA, à assurer que ces mesures soient proportionnelles et ne désavantagent pas le secteur européen par rapport aux concurrents mondiaux. Une mesure qui nous préoccupe, c’est la taxe sur les transactions financières, même si le Luxembourg ne l’adopte pas. Ce projet de taxe, comme il est prévu, aura un impact négatif substantiel sur le secteur et pénalisera les investissements et les prestations de pension en tous genres dans toute l’Union européenne.
+ d’infos www.myofficialstory.com/ camillethommes
© DR ALFI
Comment l’ALFI espère-t-elle renforcer le succès du Luxembourg en tant que centre de fonds ? Après avoir augmenté de 30 % l’an dernier pour atteindre un record de 2,38 trillions EUR, les actifs des fonds du Luxembourg continuent à croître en 2013, consolidant ainsi la position dominante du pays dans le secteur européen des fonds, qui compte 30 % des actifs agrégés. L’ALFI explore sans cesse de nouvelles possibilités de croissance en Europe et dans le monde entier – notamment par des roadshows pour commercialiser les fonds UCITS et luxembourgeois auprès des investisseurs institutionnels et de détail. Nous soulignons également l’expertise du pays en matière d’investissements environnementaux, par exemple, et de responsabilité d’entreprise, entre autres par l’initiative de certification des fonds LuxFlag, ainsi que son attrait croissant en qualité de plate-forme d’investissement islamique.
« La taxe sur les transactions financières, même si le Luxembourg ne l’adopte pas, nous préoccupe. »
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DOSSIERSPÉCIAL
Back to the Future
Jean-Marc Goy
3 questions à Un entretien avec Jean-Marc Goy, Counsel for International Affairs de la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF).
« La transposition de l’AIFMD est une priorité pour notre gouvernement. »
© DR CSSF
Jean-Marc Goy
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Quelles sont les dates importantes dans l’agenda de la CSSF en ce moment? L’événement qui me vient à l’esprit immédiatement est la conférence annuelle de l’Organisation Internationale des Commissions de Valeurs (OICV), dont les membres réglementent environ 95 % des marchés de valeurs mobilières du monde et qui constitue la principale enceinte internationale de coopération pour les autorités de surveillance des marchés financiers. La Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) est fière d’être membre de l’OICV depuis 1991. Ceci est la première fois que la conférence annuelle de l’OICV aura lieu au Luxembourg. Nous nous attendons à 600 à 850 participants pour cet événement, qui sera une occasion unique pour rencontrer et interagir avec des décideurs du secteur financier et avec des représentants d’autorités de surveillance de plus de 110 juridictions du monde entier. L’événement se déroulera du 15 au 19 septembre 2013 et sera ouvert au public l’après midi du 18 septembre et le 19 septembre 2013. Quels sont les défis et les opportunités pour l’industrie des fonds luxembourgeoise? La directive sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs (AIFMD) semble être un texte impliquant à la fois des défis et des opportunités. Étant donné que la directive contient des règles techniques et détaillées, l’industrie sera confrontée au défi de se mettre en conformité continue avec les nouvelles règles dès leur entrée en vigueur. En même temps, comme l’AIFMD introduit également un passeport similaire au passeport pour les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), l’industrie espère répéter le succès que le Luxembourg a connu dans ce domaine des OPCVM où le Luxembourg est aujourd’hui le principal centre
financier, en particulier en ce qui concerne la distribution transfrontalière d’OPCVM. Le Ministre des Finances luxembourgeois, M. Luc Frieden a souligné à plusieurs reprises que la transposition de l’AIFMD est une priorité pour notre Gouvernement. Quels sont les défis pour CSSF? Au cours de ces dernières années, la réglementation du secteur financier est devenue de plus en plus internationale, l’objectif étant une approche plus convergente et harmonisée de la part des autorités de surveillance dans l’application des règles qui sont fondamentalement les mêmes dans tous les grands centres financiers. Parallèlement, le rôle des entités internationales de régulation comme le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, le Conseil de Stabilité Financière (Financial Stability Board) et des autorités européennes comme l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), l’Autorité Bancaire européenne (EBA) et l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA) est devenu plus important. Cette tendance continuera à l’avenir, comme l’illustre l’initiative de la Banque centrale européenne de l’Union bancaire avec un single supervisory mechanism (SSM) pour les banques dans la zone euro. Le défi pour les autorités compétentes nationales est de faire tous les efforts nécessaires afin de faire en sorte que leurs points de vue soient pris en considération. Ceci est vrai tout particulièrement pour des autorités de surveillance de petits États avec un secteur financier bien développé.
+ d’infos www.myofficialstory.com/jeanmarcgoy
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DOSSIERSPÉCIAL Back to the Future
Interview
M. Jean-Noël Lequeue, Président de l’ALCO Monsieur Lequeue, Président de l’ALCO*, répond à nos questions.
Pour une société cherchant à recruter un Compliance Officer, quelles sont les filières idéales (tant au Luxembourg qu’à l’étranger) pour les recruter ? Ce n’est pas optimal de devoir recruter en externe. Le mieux est de trouver le candidat dans la société, car le CO doit en avoir une bonne connaissance pour être efficace. La formation de CO peut être complémentaire ou acquise, notamment par le biais de certifications de l’ALCO. Sinon, on peut aussi trouver un certain nombre de CO disponibles sur marché suite à des restructurations, notamment les banques qui fusionnent, ou qui
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doivent réduire leur personnel. L’ALCO met son site à disposition pour publier les offres d’emplois dans le secteur. Une dernière option est l’outsourcing. La CSSF permet la « sous-traitance », c’est-à-dire l’assistance par une société externe spécialisée dans le compliance, si une personne en interne de la société assume la responsabilité finale. Pourriez-vous nous résumer en quelques mots l’évolution récente de l’association ALCO ? La dernière Assemblée Générale de l’ALCO a permis de renouveler le conseil d’administration dans son entièreté mais avec une certaine continuité et avec une optique de parité hommefemme. La présence du secteur de l’assurance est renforcée car ce secteur est de plus en plus soumis aux réglementations AML et autres obligations réglementaires. L’ALCO a renforcé son offre de certifications pour officialiser les formations des CO. Notre association organise des tables rondes, des groupes de travail, et aussi un bulletin sur les problématiques à traiter. L’ALCO est consultée par la CSSF, particulièrement en matière d’application concrète des réglementations. Notre association compte désormais 650 membres et entretient des relations avec les associations de compliance établies dans les pays voisins.
« 2013 correspond à ce que nous connaissons depuis une DOUZaine d’années, une croissance exponentielle des réglementations. » Jean-Noël Lequeue
* Association Luxembourgeoise des Compliance Officers du Secteur Financier © 360Crossmedia
Quels sont les défis auxquels sont confrontés les Compliance Officers en 2013 ? Les défis pour 2013 ne manqueront pas d’envergure. Si je me penche sur les débuts de l’ALCO il y a 12 ans, les seules règlementations de l’époque concernaient exclusivement la lutte contre le blanchiment d’argent de la drogue. Depuis : une avalanche de réglementations, créant souvent des incertitudes. Pour les Compliance Officers (CO), comment traduire cela dans leur travail quotidien ? Les CO doivent faire respecter les règles et bien traduire le contexte réglementaire tout en restant « business oriented » afin de soutenir les activités de leur institution. Ceci nécessite une bonne compréhension de textes législatifs et réglementaires toujours plus lourds et parfois peu cohérents. C’est notamment le cas en matière AIFM. La responsabilité du CO s’accroit. Si les grandes institutions arrivent à gérer la situation avec des équipes de CO, c’est plus compliqué pour les petites. C’est le rôle de l’ALCO d’aider les CO de toutes les entités.
+ d’infos www.myofficialstory.com/alco
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DOSSIERSPÉCIAL Back to the Future
Frédéric
Perard
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L’avenir en action
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DOSSIERSPÉCIAL
Back to the Future
Entretien
Un an après l’interview « La croisée des chemins » Frédéric Perard, responsable régional de BNP Paribas Securities Services (BNP Paribas) analyse l’évolution de la situation pour les fonds luxembourgeois.
« Le Luxembourg doit s’adapter à une émulation croissante. » Frédéric Perard
Où en sommes-nous dans l’implémentation des nouvelles réglementations? Nous sommes passés dans la phase de mise en place des nouvelles réglementations et pour ce faire, BNP Paribas participe à différents groupes de travail à la CSSF. La principale difficulté réside dans le fait que nous sommes tiraillés entre des délais extrêmement courts et la persistance de nombreuses inconnues sur les aspects opérationnels jusqu’au dernier moment. L’implémentation de la directive AIFM est un excellent exemple : le texte final sera connu en juin pour une mise en application prévue dès le mois de juillet. C’est un peu la même chose pour Dodd Frank ou Fatca. Cela dit, nous avons développé une expertise pour mettre en œuvre ces différentes réglementations, et nous constatons déjà leurs bienfaits.
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Quel est le retour sur investissement consécutif à ces implémentations ? L’arrivée de nouveaux business rend supportable le coût de la mise en œuvre des
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réglementations. Nous recevons de nombreuses demandes. Fort de directives comme UCITS IV, le Luxembourg s’impose comme un centre d’excellence pour les assets managers du monde entier. Il peut arriver qu’un gestionnaire brésilien demande la création d’un Fonds luxembourgeois pour un de ses clients japonais. Pour l’anecdote, la valeur liquidative doit alors être prête à une heure du matin. Le Grand-Duché s’est remarquablement adapté à la mondialisation des échanges et il a su tirer profit de sa petite taille en développant des délais d’adaptation très rapides. À quoi peut ressembler l’avenir de la place ? Je vois trois évolutions essentielles : 1. D’abord le pays doit continuer à surfer sur la vague des nouvelles réglementations car nous disposons d’un «environnement expert » exceptionnellement pointu et réactif, composé de prestataires de services, de consultants et d’avocats. Les AIF (Alternative Investment Funds, NDLR) par exemple pourraient
être attirés au Grand Duché via les nouvelles réglementations et je vois beaucoup de potentiel dans des niches comme les Fonds immobiliers, les Loan Funds et les Fonds d’infrastructures notamment. Nous devons capitaliser sur l’excellente image du Luxembourg dans le monde entier. 2. Ensuite je vois le défi des embauches. Le renforcement de substance au Grand-Duché a lancé une recherche de talents spécifiques : risques, compliance. Mais un profil « Quant » (Spécialiste financier) par exemple ne se trouve pas n’importe où. 3. Enfin, l’ensemble des acteurs doit s’habituer à une croissance de l’émulation. Plusieurs types d’acteurs commercialisent désormais des services similaires, et comme je l’avais annoncé l’an dernier, les expertises requises vont devenir de plus en plus spécialisées, tant par métier que par marché.
+ D’INFOs www.myofficialstory.com/fredericperard
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DOSSIERSPÉCIAL Back to the Future
Cactus
le distributeur exclusif !
© Maria Colamonaco
Interview de Laurent Schonckert : directeur de Cactus
Pouvez-vous présenter le groupe Cactus en quelques mots ? Monsieur Paul Leesch, un Luxembourgeois dont la famille est active dans la distribution depuis le début du XXe siècle, a ouvert le premier magasin sous enseigne Cactus en 1967. C’est le seul acteur qui dispose de 5 piliers dans le pays : 2 hypermarchés, 11 supermarchés, 6 C-Marché, marchés de proximité, 18 shoppies adossés à des stations service et Cactus at Home, notre service de livraison à domicile. Cela représente 4 000 collaborateurs, 820 millions de chiffre d’affaires
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et une forte présence dans l’immobilier puisque quasiment 100 % des murs où nous sommes présents nous appartiennent. Le nom a été choisi car il incarne une plante capable de se défendre, qui a besoin de peu pour vivre et dont le nom fonctionne dans toutes les langues. La grande distribution est un indicateur de vigueur économique d’un pays: quel est votre constat actuel au Luxembourg ? Dans des pays où la crise est forte comme l’Espagne, la grande distribution est touchée, mais
moins que l’immobilier ou la finance. Au Luxembourg, quelqu’un qui serait parti sur la lune en 2008 et reviendrait aujourd’hui ne verrait pas de changement. À cela plusieurs raisons : d’abord la forte présence de fonctionnaires et de banquiers avec un pouvoir d’achat appréciable. Ensuite l’accroissement de l’offre, car les marques considèrent le Luxembourg comme un havre de paix. Enfin la croissance démographique : le gâteau a grandi en cours de route ! Mais il arrive à son maximum. Nous
assistons aux premiers licenciements et aux premières ponctions fiscales. C’est assez nouveau mais cela reste gérable. Durant les périodes de fins d’années, la consommation reste stable : les consommateurs veulent se faire plaisir, et profitent de fortes baisses de prix, par exemple au niveau des télévisions. Cactus peut-il continuer à faire cavalier seul dans un monde globalisé ? Il est vrai que les rachats sont monnaies courantes dans notre secteur, mais Cactus a la chance
d’appartenir à 100 % à une famille qui a le métier dans les veines et pour qui l’argent est secondaire. Nos résultats sont excellents, et nous compensons notre taille modeste à l’échelle européenne via des coopérations avec Casino en France, Rewe en Allemagne, et Hagebau en Allemagne. Ceci permet à Cactus et à ses partenaires d’obtenir des prix d’achat compétitifs. Avec certains fournisseurs, nous devons par contre veiller à ne pas être considérés comme la 11e province de Belgique, car cela augmente nos prix d’achats. Notre volume
« Nous restons fidèles à notre politique de “Dynamisme prudent”. » Laurent Schonckert
d’investissement pour les 5 années à venir s’élève à 250 millions, entre les nouveaux magasins et les extensions. À 100 % au Luxembourg.
+ D’INFOs www.myofficialstory.com/cactus
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DOSSIERSPÉCIAL
Back to the Future
« Les institutions qui seront non rentables à la fin du secret bancaire auront peu de valeur sur le marché. » Steen Foldberg
SteenFoldberg
Nouveau modèle de gestion de fortune L’absorption harmonieuse des activités de gestion de fortune inter nat ionale de Merrill Lynch par Julius Bär s’explique en partie par une transition amorcée il y a des années des services de banque privée pure ver s la structuration et la gestion de fortune, confie le directeur général Steen Foldberg.
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Adaptation culturelle aisée L’acquisition des activités de gestion de fortune internationale de Merrill Lynch à compter du 1er avril confère a Julius Bär une présence au Grand-duché, un marché qu’il ciblait depuis un certain temps. Du point de vue de l’intégration, le groupe Suisse appliqué une culture et une philosophie similaires en de nombreux aspects, explique Steen Foldberg, anciennement directeur exécutif de Merrill Lynch pour la Belgique et le Luxembourg et à présent directeur général de Julius Bär Investment Services. Tout d’abord, les deux organisations ont en commun de se concentrer sur les clients fortunés et sophistiqués, et d’autre part, le processus de fusion a mis en avant des similitudes dans leur philosophie et leur offre de produits, en dépit du contraste entre l’institution suisse de type boutique Julius Bär et l’ancien propriétaire de Merrill Lynch, Bank of America. Alors que les acquisitions créent souvent une incertitude chez les employés au sujet de la sécurité de leur emploi et la progression de leur carrière, Foldberg assure que, dans le cas présent, l’engagement clair de Julius Bär vis-à-vis de ses nouvelles activités et le transfert de tous les employés de ML ont
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contribué à un processus d’intégration en douceur. Nouveau visage de la gestion de fortune Aujourd’hui, l’avenir de la banque privée est marqué par la transparence globale et les initiatives de conformité fiscale mais, bien avant la crise financière, Foldberg souligne que Merrill Lynch a amorcé une transition des services de banque privée pure s’appuyant sur le secret bancaire vers un modèle de gestion et de structuration de patrimoine. Aujourd’hui, continue-t-il, la banque a démontré son aptitude à attirer de nouveaux clients et à faire fructifier leur patrimoine en leur offrant une perspective d’investissement globale. L’expertise de ses conseillers financiers est combinée avec une independence de vue soulignée par l’absence de gamme de produits d’investissement internes. En outre, un modèle de tarification en grande partie fixe évite les commissions de distribution et aligne entièrement les intérêts de la banque et ceux du client. « Il est clair depuis longtemps que le secret bancaire va finir par disparaître aussi bien en théorie que dans la pratique, explique Foldberg. Les banques ont eu
amplement le temps de se préparer à un nouvel environnement et aux clients qui se concentrent sur la capacité d’investissement plutôt que sur la confidentialité ». Défi pour le Luxembourg La vision internationale et multijuridictionnelle de longue date du Luxembourg devrait s’avérer être un avantage à l’avenir, mais des changements se préparent dans le secteur. Les institutions qui seront non rentables à la fin du secret bancaire auront peu de valeur sur le marché, et d’autres fusions de groupes internationaux contribueront également à la consolidation du secteur. Au sein du groupe Julius Bär, Foldberg prévoit de continuer à recruter, notamment en Scandinavie et dans les pays du Benelux, en donnant la priorité non seulement aux connaissances financières mais aussi à la capacité de fournir des conseils bien structurés, de communiquer et d’établir des relations avec les clients. « L’ancien modèle fait bel et bien partie du passé », conclut-il.
+ d’infos www.myofficialstory.com/steenfoldberg
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Back to the Future
Antonio Thomas
Émergence du prestataire de services de gestion de fonds indépendant, plurijuridictionnel et polyvalent Interview de M. Antonio Thomas, président de RBS Funds Services, qui regroupe RBS Luxembourg S.A. – société de gestion basée au Luxembourg – et NatWest Trustee & Depositary, sociétés fiduciaires et de dépôt du groupe RBS domiciliées au Royaume-Uni. Quels sont les changements intervenus chez RBS au cours des 12 derniers mois ? Nous avons récemment créé au sein de la division internationale de RBS Plc une nouvelle entité de services appelée RBS Funds Services. En cette période où nos clients sont concernés par les changements de la réglementation, RBS Funds Services s’efforce de rassembler les divers services de gestion offerts actuellement au sein du groupe RBS en une seule entité afin de proposer un service à forte valeur ajoutée à nos clients qui gèrent de multiples produits dans différentes juridictions et recherchent pour ceux-ci un appui renforcé à la gouvernance. En outre, un dialogue avec diverses autorités régulatrices, des clients et d’autres acteurs du marché nous a permis de remarquer l’accent particulier placé sur la substance et la surveillance indépendante pour chacun des différents aspects qui seront requis dans le futur monde des OPVCM et des produits non-OPVCM. En tant que société de gestion, nous nous sommes concentrés, avec RBS Luxembourg S.A., sur la poursuite de l’élaboration d’une proposition visant à approfondir ce qui était déjà, dans une large mesure,
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un modèle d’entreprise conforme à la circulaire 12/546, en permettant ainsi de saisir les opportunités liées à la directive relative aux gérants de fonds alternatifs (AIFMD). Quant à notre entité NatWest UK Trustee & Depositary, nous avons affiné notre stratégie AIFMD en matière de service de dépôt leader du marché au Royaume-Uni, afin de compléter son offre OPVCM. Pour l’une et l’autre de ces deux lignes d’activité, nous tenons à réaffirmer notre engagement permanent à être un acteur majeur du marché, maintenant et à l’avenir. Notre offre fiduciaire/dépositaire au RoyaumeUni a été proposée dès les années 30 et nous avons été parmi les premiers à créer une société de gestion intermédiaire indépendante à Luxembourg quand la directive sur les sociétés de gestion sous OPVCM III est entrée en vigueur. Nous pouvons revendiquer un long passé de fournisseurs de solutions indépendantes de corporate governance et nous anticipons un besoin continu et permanent de cette expertise sur une base transfrontière à l’avenir. Comment fonctionne « Fund Service » ? Considérant la tendance croissante à l’harmonisation de la réglementation, à la surveillance indépendante et
« Aujourd’hui, l’industrie des fonds veille de plus en plus à garantir de manière cohérente et efficiente la transparence et la gestion des conflits d’intérêts potentiels. »
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DOSSIERSPÉCIAL
Antonio Thomas
à la transparence du reporting, notre but consiste à marquer un peu plus l’empreinte internationale déjà forte du groupe RBS et à offrir à nos clients une seule solution commune de corporate governance. Notre entité indépendante fiduciaire/dépositaire basée au Royaume-Uni et notre société de gestion intermédiaire indépendante basée au Luxembourg peuvent aider nos clients à renforcer leurs modèles de gouvernance mais aussi lever les barrières d’entrée pour les nouveaux acteurs en leur fournissant l’assise qu’ils seraient, sinon, incapables de se forger eux-mêmes. Les autorités réglementaires s’orientent de plus en plus vers une approche harmonisée de la surveillance, ce qui incite la clientèle à rechercher des partenaires stratégiques capables de les aider à soutenir leurs produits d’un point de vue réglementaire et qui peuvent assister sur différentes plateformes situées dans de multiples juridictions, de préférence dotées chacune d’une présence physique. Il est de plus en plus important de disposer d’une présence locale et de fortes relations avec les organes de réglementation dans de multiples juridictions. La position unique de RBS lui permet de se concentrer sur les aspects de la gouvernance sans aucune autre distraction ou conflit potentiels, puisque nous n’offrons pas de services de Fund Administration ni de services Custody, par exemple. Nos clients ont ainsi la possibilité de mettre en œuvre un modèle cohérent de surveillance « indépendant » pouvant servir d’interface avec de multiples fournisseurs de services dans différentes juridictions, ce qui leur permet de conserver la flexibilité de leurs modèles d’opérations et de distribution tout en se conformant à une réglementation renforcée. Nous pouvons même aussi leur proposer un modèle
de soutien harmonisé pour leurs plateformes OPVCM et AIFMD ou non OPVCM. Pour faciliter l’harmonisation du modèle de service, j’ai le privilège d’avoir été choisi par RBS pour présider le nouveau business model, un rôle que j’assume depuis début 2013. Quelles sont les perspectives dans le secteur des fonds ? L’on peut penser que la tendance actuelle est à la convergence de la réglementation des OPVCM et des produits non-OPVCM va s’accentuer. Cette convergence conduira presque certainement à la poursuite de la rationalisation des produits dans le secteur des fonds et à une segmentation accrue des activités des prestataires de services, avec une spécialisation des acteurs dans des rôles spécifiques liés à la transparence, à l’évitement des conflits d’intérêts et aux aspects réglementaires. Les clients qui ont besoin des gammes de produits plurijuridictionnels en Europe et au-delà pour soutenir leurs modèles d’activité et leurs réseaux de distribution auront très probablement besoin de travailler avec des partenaires stratégiques. RBS est l’un de ces partenaires : nous pouvons leur proposer une gamme de services cohérente, polyvalente et d’un bon rapport coût-efficacité, tout en renforçant leur présence déjà fortement plurijuridictionnelle, la reconnaissance de leurs marques et leurs relations locales avec de multiples régulateurs là où les produits de leurs clients sont domiciliés.
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DOSSIERSPÉCIAL Back to the Future Pierre Cimino
Pierre Cimino, Managing Director de CACEIS Bank Luxembourg a reçu Andy pour échanger à propos de la place financière luxembourgeoise. Une conversation résolument optimiste. Morceaux choisis. Un contexte particulier Sans m’étendre sur les raisons, disons que c’est une période compliquée durant laquelle le Luxembourg se positionne de manière avantageuse. Malgré la crise, chaque mois enregistre de nouveaux records dans le domaine des Fonds sous administration, ce qui confirme la reconnaissance du Grand-Duché comme place stratégique. CACEIS s’est bien positionné dans ce contexte. À Luxembourg nous avons conclu de beaux contrats et disposons d’une excellente visibilité pour les mois à venir. Au niveau du groupe, la situation est également encourageante : nos actifs sous administration ont augmenté de 200 milliards ces derniers mois pour atteindre 1 300 milliards. La même progression a été constatée au niveau des actifs en conservation, pour atteindre 2 500 milliards. Nous récoltons maintenant les fruits de notre ambitieuse réorganisation de 2011, par zones géographiques et par métiers. Tout dans tout Notre stratégie consiste à miser
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sur la qualité de service, l’adéquation de l’offre produit à la demande de nos clients tout en préservant des poches de sur-mesure dans un monde global et industriel. Nous gardons nos sites de production à proximité de nos clients pour une meilleure réactivité en résistant à la tentation des pays à bas prix. Nous misons sur la qualité et l’amélioration continue de nos processus pour gagner la bataille de la compétitivité d’autant que nous ne sommes pas persuadés du véritable intérêt d’autres stratégies dès lors que tous les coûts et contraintes sont pris en compte. Ce qui s’applique à l’échelle d’une entreprise est vrai au niveau de l’individu ou d’un pays. Le Luxembourg devrait ainsi continuer à capitaliser sur ses forces pour défendre sa position : une place parmi les leaders mondiaux de l’industrie des fonds qui a toujours fait preuve d’une capacité d’écoute, de créativité, de réactivité et d’adaptation que nous envient nos concurrents. « Tout est dans tout », la théorie de « l’effet
papillon » a encore un bel avenir devant elle dans le contexte riche en évolutions réglementaires que nous connaissons aujourd’hui. La taxe financière est un des nombreux exemples de décisions qui peuvent influencer le développement de notre business. Le Grand-Duché doit négocier intelligemment à l’échelle européenne pour trouver la meilleure manière de répondre aux besoins du marché dans l’intérêt des Etats. C’est dans cette « ingéniosité communautaire » qu’il puise sa différence et sa compétitivité. Le facteur humain Face à l’avenir, le Luxembourg est contraint de se mettre à l’échelle de l’Europe et du Monde. Il doit rester dans la course et ceci ne s’applique pas qu’au domaine financier. Des efforts sont nécessaires dans tous les secteurs, qu’ils soient publics ou privés, pour maintenir le positionnement d’une place compétitive et attractive pour l’emploi de main d’œuvre qualifiée. La situation
« Face à l’avenir, le Luxembourg est contraint de se mettre à l’échelle de l’Europe et du Monde. » Pierre Cimino
économique que nous connaissons va sans doute provoquer d’autres mouvements de consolidation dans notre secteur. Nos métiers ont besoin d’une masse critique suffisante pour être rentables et ce seuil a évolué à la hausse au cours de ces dernières années. Nous sommes préparés à d’éventuels regroupements et avons un certain savoir-faire en la matière en gardant toujours à l’esprit le respect de notre personnel. Nos collaborateurs sont l’assurance de notre qualité. CACEIS investit beaucoup dans ses ressources humaines : différents programmes permettent aux employés de faire entendre leur voix, de se former, de construire une ambiance d’équipe, de favoriser les échanges directs, le face à face. À l’heure d’internet et de la globalisation, c’est un véritable challenge !
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Le défi d’une industrialisation, sur mesure …
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DOSSIERSPÉCIAL Back to the Future
LaurentMuller
Luxembourg2020 : un Fonds souverain luxembourgeois
« Le Luxembourg doit se doter d’un Fonds souverain. » LAURENT MULLER
Epicentre de la finance internationale, le Luxembourg, contrairement à de nombreux autres pays, n’est pas doté d’un véritable Fonds souverain ayant une force de frappe stratégique et financière. Mais il est encore temps d’agir. Analyse de Laurent Muller.
Promouvoir un écosystème – non seulement financier Via sa stratégie de politique écoindustrielle, le gouvernement définit des clusters/écosystèmes à fort potentiel pour le pays. Ensuite, sur le plan opérationnel, le fonds souverain a vocation d’en
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faciliter la réalisation au moyen de ses ressources financières, ses capacités à attirer des co-investisseurs le cas échéants et/ou des PPP. Une telle concentration de moyens financiers, de savoir-faire, d’attractivité économique et financière, gérée professionnellement d’après des règles strictes de corporate governance, relayée par la politique sur le plan du développement des infrastructures publiques et du cadre législatif et réglementaire est le meilleur garant pour que puissent se forger petit à petit des centres d’excellence dans des créneaux porteurs. Une approche consolidée et synergique de la politique économique Pour qu’un écosystème puisse bien fonctionner, il doit s’appuyer sur la coexistence de multiples éléments, tels de bonnes infrastructures en nombre suffisant, un cadre juridique et réglementaires efficace, des aides étatiques appropriées, des moyens de financement adaptés,
et enfin une bonne gouvernance des entreprises agissant dans le secteur. Or, une coordination efficace de tous ces éléments est nécessaire pour aller au-delà d’une politique économique disparate et qui s’appuie sur les éléments isolés, sans parvenir à en retirer des bénéfices synergiques. À cet effet, un fonds souverain pourrait utilement jouer un rôle professionnel dans cette coordination et ainsi contribuer au bon développement de centres d’excellence dans des secteurs choisis. Fort d’un tel outil, le Luxembourg, plutôt que de subir son avenir sous l’effet des influences étrangères, aura en main un moyen supplémentaire pour poursuivre une politique cohérente et pro-active dans l’intérêt de la préservation, voire de la croissance de son bien-être à long-terme.
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Pourquoi un Fonds souverain ? Le Fonds souverain du Qatar illustre parfaitement les bénéfices d’un Fonds souverain: conscient du prochain tarissement de ses réserves en gaz, l’Emirat a lancé une prodigieuse campagne d’investissements à l’étranger visant à préparer très tôt l’après « ressources énergétiques ». À son tour, le Luxembourg, pourra également connaître le tarissement de nombreuses de ses ressources de niche. Or, face à cette menace, un fonds souverain pourra être un des outils pour l’amortir, notamment en procurant au gouvernement les moyens de poursuivre une politique économique et industrielle indépendante et pro-active combinant les aspects financiers avec ceux d’une gestion dans l’intérêt du pays.
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DOSSIERSPÉCIAL Back to the Future Luc Verbeken
Une vision « Bankwide »
Quels sont vos principaux objectifs à Luxembourg ? Ma principale préoccupation est de continuer le travail effectué par mes prédécesseurs durant ces dernières années. C’est une mission passionnante car ING Luxembourg est au service tant du grand public que des entreprises, et cela aussi bien au niveau local que transfrontalier. Nous proposons une large palette de solutions intelligentes dont les particuliers et les entreprises ont besoin : des produits structurés en toute transparence, des solutions dédiées à la transmission de patrimoine, des structurations de holdings, etc. L’évolution récente de la législation nous a d’ailleurs permis d’améliorer le positionnement de la place dans les domaines de la gestion du patrimoine et des fonds. Notre force, c’est d’être une banque locale et dynamique intégrée dans un groupe international solide. Comment tirez-vous avantage de votre appartenance à ce groupe ? Notre maison mère à Amsterdam est très présente sur le marché néerlandais. Les spécialistes basés là-bas servent des clients internationaux, mais leur focus primaire, ce sont les clients domestiques. Ma responsabilité est donc de faire connaître les compétences présentes au Luxembourg – notamment dans le domaine de la régulation ou des fonds – pour favoriser autant que possible un outsourcing interne. Si le Luxembourg est un centre d’excellence pour les fonds, pourquoi continuer à les produire à Amsterdam ? Car au final, un groupe est un assemblage de structures plus petites où chaque responsable cherche à soigner sa rentabilité en optimisant ses dépenses. La bonne nouvelle pour le
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Le nouveau CEO d’ING Luxembourg, Luc Verbeken, répond à nos questions.
Luxembourg, c’est que les nouvelles régulations ont fait augmenter la base des coûts partout dans le monde. Quel profil faut-il pour exercer à Luxembourg ? Je pense qu’il faut une vision « Bankwide » (Vision globale de la banque, dérivée du mot « Worldwide » ndlr). Lorsque j’ai appris ma nomination, j’ai été un peu étonné. En effet, je n’occupais ma fonction précédente que depuis à peine un an. Il m’a suffit cependant de peu de temps pour comprendre ! J’ai exercé à Bruxelles, Madrid, New York et Amsterdam
plusieurs missions à forte vision « monde ». Dès mon arrivée au Luxembourg, j’ai constaté que le pays faisait preuve d’une véritable intelligence internationale. Nous avons les experts, les connexions et surtout la culture nécessaires pour correspondre avec toutes les entités du groupe et répondre à des demandes commerciales, de reporting ou d’audit. C’est cela la banque d’aujourd’hui : un modèle décentralisé très proche des clients, mais harmonisé par les régulateurs. Et ce n’est pas une surprise si ING est la plus grande banque directe du monde.
« Notre force, c’est d’être une banque locale et dynamique intégrée dans un groupe international solide. » Luc Verbeken
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DOSSIERSPÉCIAL Back to the Future Northern Trust « La réussite consiste aujourd’hui pour nous à proposer le meilleur des deux mondes. »
se préparer pour les nouveaux défis
Comment évalueriez-vous l’état actuel de l’industrie des fonds ? Steve David : le Luxembourg reste le deuxième plus grand marché des fonds dans le monde, et le premier en Europe, avec une part de marché de 30 %. Ses actifs ont enregistré une augmentation spectaculaire de 14 % au cours des 12 derniers mois. Mais même si le Luxembourg reste fort, il faut nous tenir prêts à relever de nouveaux défis. Jill Griffin : l’un des facteurs est qu’il existe beaucoup de nouvelles réglementations. Nos clients attendent de nous que nous soyons un partenaire proposant des services hautement personnalisés, à un moment où des barrières sont en train de se dresser à l’entrée du
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Les sociétés spécialisées dans les services de fonds doivent combiner les attributs des boutiques spécialisées et des prestataires mondiaux, expliquent Jill Griffin, directrice générale de la filiale luxembourgeoise de Northern Trust Global Services Ltd, et Steve David, directeur general de la Northern Trust Luxembourg Management Company S.A. ET responsable national/territorial Luxembourg.
Jill Griffin ET Steve David
secteur. Vous devez offrir le meilleur des deux mondes : des solutions sophistiquées combinées à une approche de style boutique, soutenues par une infrastructure très solide en matière d’informatique, de produit et de participation de la direction. Quels risques et opportunités voyez-vous pour l’avenir ? S.D. : les coûts d’exploitation vont augmenter, et ce que le secteur doit déterminer dès maintenant c’est de combien, et qui va payer. De quelle manière les prestataires de service pourront-ils aider leurs clients à réduire les risques opérationnels ? À l’heure actuelle, il s’agit d’un jeu d’attente. Chez Northern Trust, nous mettons à jour nos procédures, aussi bien en interne qu’avec nos prestataires tels que les dépositaires et les courtiers principaux, à la lumière des futures obligations des directives AIFMD et UCITS V, voire UCITS VI. C’est le bon moment pour investir dans les infrastructures et l’humain, ce qui pour nous signifie simplement améliorer notre manière actuelle de faire des affaires. Cela implique
le recrutement de spécialistes et une vigilance accrue sur nos délégués même si en tant que dépositaires, nous contrôlons depuis longtemps notre réseau. J.G. : Les fournisseurs qui sont les plus actifs dans l’interprétation du sens réel des nouvelles réglementations, tout en maintenant une culture du service et des relations de qualité avec les clients, verront se présenter à eux davantage d’opportunités que de risques. Il s’agit d’un problème au niveau de l’industrie, et l’industrie toute entière se réunit pour y répondre, mais au niveau de l’entreprise, le défi réside dans la mise en œuvre des changements sans bruit ni perturbation. La banque Northern Trust est-elle bien placée pour faire face à ces évolutions ? J.G. : Gardez à l’esprit que Northern Trust, qui a été fondée à Chicago en 1889, compte aujourd’hui plus de 5 billions de dollars en actifs en conservation, plus de 14 000 employés et des bureaux dans 18 sites à travers
le monde, les barrières qui se dressent à l’entrée du secteur constituent donc pour nous un non-problème. S.D. : Lorsque nous avons ouvert notre bureau au Luxembourg en 2004, nous faisions figure de pionniers dans l’offre de sociétés de gestion tierces. Nous répondions alors à la demande d’un client particulier, et notre croissance ici au fil des neuf dernières années a été purement organique. L’approche du service de type boutique fait partie de notre ADN au Grand-Duché. Nous regardons l’avenir avec confiance, et nous sommes ouverts à des acquisitions réfléchies pour poursuivre notre croissance.
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DOSSIERSPÉCIAL
Back to the Future
François Xavier Roger
Millicom : vaya con « Tigo » Avec 5 milliards de chiffre d’affaires, c’est sans doute l’une des plus discrètes et des plus importantes sociétés luxembourgeoises après Mittal. Interview de François-Xavier Roger, CFO de Millicom International Cellular.
« D’un opérateur téléphonique, Millicom est devenu une « Digital Lifestyle Company » active dans 15 pays en Amérique Latine et en Afrique. »
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François Xavier Roger
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Qui sont les clients de Millicom ? Millicom s’est d’abord développée comme un opérateur de téléphonie mobile dans les pays émergents. La société a été créée par un entrepreneur Suédois – Jan Steinbeck –, et opère depuis sa création à partir du Grand Duché. À ce jour, nos activités sont concentrées sur 2 marchés avec 80 % de nos revenus venant d’Amérique latine et 20 % d’Afrique. Notre business model a évolué et nous aspirons maintenant à offrir la meilleure expérience digitale possible à nos clients, en situation de mobilité ou chez eux, pour des services de téléphonie, d’accès à internet, de TV payante ou des services financiers sur mobile. Nous sommes présents dans 15 pays : 8 en Amérique latine et 7 en Afrique. Nos opérations de téléphonie mobile sont numéro 1 ou numéro 2 dans plus de 90 % de nos marchés. Quelles opportunités se présentent pour votre société ? Elles sont très nombreuses car nous capitalisons sur une marque très forte : « Tigo ». Dans nos marchés, c’est une des plus appréciées. En espagnol, c’est le diminutif de « contigo » : avec toi. Dans le domaine de la voix, nos marchés arrivent à maturité, mais la 3G offre des opportunités de croissance significatives dans les données. De plus, notre capacité d’innovation nous a permis de développer des services alternatifs accessibles depuis des terminaux mobiles tels que nos services « Mobile Financial Services » (MFS). Au Guatemala, les ouvriers qui envoient 50 dollars à leur famille chaque semaine donnent l’argent au chauffeur du bus qui passe près de chez eux, une solution chère et risquée ! En Afrique, c’est encore plus compliqué. Tigo permet de verser de l’argent sur sa carte SIM dans un des 650 000 points de vente, puis de le garder, de le transférer par SMS ou de payer ses
factures avec par exemple. Une révolution pour des personnes qui ne connaissent que le cash comme moyen de paiement. Avec des partenaires spécialisés, nous développons également des solutions médicales, comme la consultation par téléphone. En quoi le Luxembourg joue-t-il un rôle dans votre modèle ? Nous avons ici plus de 100 personnes, de 40 nationalités. Nous sommes une société très attachante et très ouverte. Le Luxembourg est un lieu idéal pour accueillir un tel melting pot. Nous développons à partir d’ici des stratégies internationales qui permettent à Tigo de consolider sa place de leader. Au même titre qu’un Coca Cola ou un Procter & Gamble, Tigo est une marque de grande distribution, forte d’un capital affectif important et d’un réseau de revendeurs dense et puissant. D’un opérateur téléphonique, nous sommes devenu une « Digital Lifestyle Company » qui vend de la musique, des services financiers, des jeux et pleins d’autres services à valeur ajoutée qui rendent la vie de nos clients plus simple et plus fun. Nous venons par exemple d’investir dans l’équivalent Sud Africain de Zalando, et sur un registre très différent la police d’Asunción au Paraguay vérifie l’identité des personnes via l’envoi d’un SMS et reçoit les consignes à appliquer en retour. Cela permet de lutter efficacement contre la corruption.
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Business
Nadia Popova – Akuo Investment Management
Energie renouvelable et immobilier : même combat
« Dans le renouvelable aussi, les 3 secrets sont : l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement. » Nadia POPOVA
Les récents efforts du régulateur américain devraient bientôt permettre à des projets dans le solaire ou l’éolien d‘utiliser le REIT (Real Estate Investment Trust) comme véhicule d’investissement. Une évolution naturelle, tant les investissements liés à l’énergie renouvelable et l’immobilier se ressemblent.
Des synergies multiples Akuo Investment management gères plusieurs fonds actifs dans l’énergie renouvelable, qui financent de nombreux projets photovoltaïques intégrés. L’exemple de Saint-Charles à Perpignan, dans le sud de la France illustre parfaitement comment l’énergie renouvelable et l’immobilier créent sans cesse des synergies : dans cette immence centrale de fruits et légumes, Akuo a installé 63 000 mètres carrés de tuiles solaires, tout en prenant en charge le désamiantage du toit.
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Le dispositif produit désormais 10 % de l’énergie de la ville pour ses 120 000 habitants, tout en réduisant l’empreinte carbone du complexe industriel. En plus des corps de métiers mobilisés, cela représente une valeur ajoutée considérable pour le bâtiment en lui-même. Dans d’autres endroits comme les îles ou les lieux situés hors des réseaux électriques, le coût du KW/h peut être divisé par 3 grâce au solaire, et certains parcs financent l’agriculture locale. Une image à redorer Dans l’esprit du grand public, une certaine confusion règne lorsque l’énergie renouvelable est évoquée. Certes, les fonds côtés en bourse qui investissaient dans le « Clean Tech » ont grandement souffert de l’arrivée des chinois dans le marché et de la crise, mais les développeurs comme Akuo ont quant à eux profité de la baisse drastique des prix sous l’effet de la concurrence. Et lorsque la presse parle de l’impact de futures baisses de subventions publiques, les professionnels savent que dans le cas des projets bien ficelés, l’énergie renouvelable est « grid parity », c’est à dire compétitive avec l’énergie fossile ou le nucléaire. Autant dire que les subventions sont inutiles dans ce cas là. Le prix du matériel baisse, la productivité augmente et les fondamentaux du business subsistent : l’essentiel est de bien choisir ses emplacements ! © DR 360Crossmedia/Akuo
Un profil similaire Avant même de poser la première pierre, un projet dans le renouvelable nécessite un permis de construire, comme dans l’immobilier. Mais la ressemblance ne s’arrête pas là. Les deux activités fonctionnent avec un investissement initial conséquent et bénéficient ensuite en retour d’un cash flow prévisible sur le long terme, ajusté à l’inflation. Troisième point commun, les deux activités font largement appel à la dette pour se financer et dans le cas d’un projet solaire ou éolien, les banquiers ne se font pas prier car il ont souvent face à eux un client unique et renommé : EDF en France, Duke Energy par exemple aux Etats-Unis, e.on en Allemagne, etc. Dernier point, un parc éolien ou solaire occasionne des coûts de maintenance peu importants, comme un immeuble. Nulle surprise donc, que l’immobilier et l’énergie renouvelable attirent les mêmes investisseurs. Les deux assets constituent une diversification intéressante dans un porte-feuille car ils ne sont pas corrélés aux cycles de business habituels. C’est même l’inverse pour le renouvelable : l’électricité est devenue indispensable dans la société moderne !
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Business
Le jet privé
le nec plus ultra en matière d’outils d’affaires Quand votre emploi du temps est chargé et que la réussite de votre avenir s’appuie sur des partenariats globaux, un seul outil peut réellement vous permettre de conserver une longue d’avance sur la concurrence : un jet privé constitue le nec plus ultra en matière d’outils d’affaires. Quand votre emploi du temps est chargé et que la réussite de votre avenir s’appuie sur des partenariats globaux, un seul outil peut réellement vous permettre de conserver une longue d’avance sur la concurrence : un jet privé constitue le nec plus ultra en matière d’outils d’affaires. De longues files d’attente pour les contrôles de sécurité, des retards sur les options de lignes non directes ne sont que quelques-uns des inconvénients des vols commerciaux, mais des aspects encore plus cruciaux pour les grands patrons à succès modernes sont la flexibilité et le caractère privé que seule l’aviation d’affaires peut offrir. Matthildur Kristjansdottir, Directrice Générale d’Aviatrax, nous présente les services de sa société.
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Facilité et flexibilité Arriver à l’aéroport 10 minutes avant le décollage, traverser directement les contrôles de sécurité pour embarquer, avoir le menu de votre choix qui vous attend à bord, sans compter un environnement privé unique qui se double d’un bureau en plein ciel, c’est la garantie que vos collègues et partenaires d’affaires peuvent voyager ensemble à l’abri des oreilles indiscrètes. Tous les aspects de votre vol sont adaptés à vos besoins.
Matthildur Kristjansdottir.
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Développeur de croissance Considéré par de nombreuses entreprises à succès du Fortune 500 comme le prolongement de leur siège central, le jet d’affaires permet aux chefs d’entreprise et à leurs équipes de mieux gérer leur temps et de réagir plus promptement. Selon l’étude produite par Oxford Economics en 2012, les deux tiers des patrons affirment que le contact en tête à tête est crucial dans la négociation d’affaires. L’aviation d’affaires facilite ces rencontres mieux que toute autre forme de transport, grâce à la flexibilité de son service. Il est parfaitement possible d’être à Londres pour un petit-déjeuner d’affaires, à Florence pour le déjeuner et à Moscou dans la soirée, le tout en alliant le confort et l’élégance.
Des niveaux de service maximaux Marijana O’Dwyer, Directrice commerciale, AVIATRAX, commente les résultats du rapport : « Les déplacements en avion privé présentent de multiples aspects positifs, mais un élément en particulier a été mis en exergue dans le rapport, à savoir que 96 % des paires de villes desservies par l’aviation d’affaires en 2011 ne possédaient pas de liaisons régulières. Pour nos clients, un facteur essentiel les incitant à opter pour les déplacements en jet privé est que nous pouvons les emmener jusqu’à des destinations qui ne sont pas desservies par l’aviation commerciale. » AVIATRAX se targue d’offrir les meilleurs niveaux de service et d’assistance en matière de conseils aéronautiques, de vente et d’achat d’aéronefs, de financement d’aéronefs, de CAMO, d’équipage et de gestion des aéronefs d’entreprise. Bref, AVIATRAX peut répondre à tous les besoins. Son souci du détail va au-delà du vol proprement dit, explique O’Dwyer : « Nous sommes connus comme le Majordome de l’aviation, car nous accordons une grande attention aux détails et notre équipe est à la disposition des clients longtemps avant le décollage et après l’atterrissage. Nous sommes des spécialistes du service et connaissons les besoins des utilisateurs de jet privé. »
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BUTLER
1
The magazin e of Aviatrax
> 06 FOCUS Raising the standards of > 10 LONG business aviation STORY Speeding > 16 INSIGHT in style Pontoise-Cormeill es Airport
SpEEding in STyLE
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Business
Property Partners
Analyse et tendances du marché immobilier luxembourgeois Interview de Vincent Bechet, CEO de Property Partners.
Quelles sont les tendances actuelles dans l’immobilier ? L’immobilier de bureaux reste dynamique. En effet, le vide locatif reste inférieur à 6 % (5,49 % au premier trimestre 2013) contre 8 à 18 % dans les pays voisins alors que le stock continue à augmenter (+ 6,63 % par rapport au premier trimestre 2012). Néanmoins ce taux de vacance cache de grandes disparités entre quartiers. Les quartiers les plus appréciés comme le Kirchberg ou le centre-ville connaîtront probablement une pression haussière sur les prix des loyers. Il est également intéressant de souligner les nombreux projets de grandes sociétés comme ING, PWC, KPMG, BNP, Sogenal, Bertelsmann (RTL), E & Y, Arendt & Medernach et d’autres qui ont pris la décision de construire leurs bureaux et donc de projeter leurs activités sur le long terme à Luxembourg. Concernant le commerce de détail, cette année a été marquée par l’ouverture de l’agrandissement du Cactus Belle-Etoile à Bertrange en mai, qui est un des fleurons du Grand-Duché. Parmi les autres projets à venir figurent le Royal Hamilius au centre-ville de Luxembourg, le complexe de bureaux, d’habitations et de commerces Place de l’Etoile route d’Arlon à l’entrée de Luxembourg et la construction d’un second centre Auchan au Ban de Gasperich. L’ensemble de
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ces dossiers représente un total d’environ 80 000 mètres carrés. L’accroissement de l’offre commerciale à Luxembourg permet de combler un retard. Il y a quelques années, il a été mis en évidence qu’un certain nombre de Luxembourgeois se rendait en Allemagne, en Belgique ou en France pour une partie de leurs achats. Avec la diversification de l’offre, les résidents trouvent aujourd’hui plus facilement une réponse à leurs demandes au Grand-Duché. Fort heureusement, ces projets ouvriront à échéance régulière ce qui permettra une bonne absorption de l’augmentation des surfaces par le marché. Enfin, concernant le marché immobilier résidentiel, les projets continuent à être lancés par phases successives ce qui a tendance à maintenir le déséquilibre entre l’offre et la demande. Ce marché a encore un potentiel de croissance important, surtout dans certaines niches de marché comme le très haut de gamme. Votre groupe évolue actuellement. Quelques mots à ce sujet ? Property Partners fête ses 15 années d’existence l’année prochaine. Nous continuons à développer nos services. Nos activités couvrent la commercialisation d’espaces de bureaux, conseils en stratégie et investissement immobiliers, évaluation et gérance d’immeubles. Par exemple, nous gérons 68 immeubles au Luxembourg pour un total de 400 000 mètres carrés. Mais l’avenir passe aussi par l’international : nous avons ouvert un bureau en Belgique et un autre en France pour accompagner nos clients à travers les frontières.
« Le marché ne fait que traduire la santé de la place financière. » Vincent Bechet
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Quelle est votre analyse du marché luxembourgeois ? Le marché économique luxembourgeois est bien sûr tout d’abord lié à la place financière. Bien que le Grand-Duché du Luxembourg reste la cible de critiques des pays voisins, le secteur financier reste solide puisque l’industrie des fonds occupe la deuxième place mondiale derrière les États-Unis. Enfin, la loi de Décembre 2012 sur les règlements des family office, qui nécessiteront une bonne compréhension et une réelle expertise en ingénierie financière, permettra au pays d’élargir son spectre de compétences.
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Business
SES
Connexions mondiales par satellite SES, créée au Luxembourg en 1985, est l’un des principaux opérateurs mondiaux de télécommunications par satellite de la planète. Avec sa flotte de 49 satellites de télécommunications géostationnaires, SES couvre 99 % de la population mondiale, permettant à ses clients de desservir toutes les régions du globe.
« Nos satellites offrent une liaison de communication vitale dans le monde entier. » Romain Bausch
La plate-forme audiovisuelle numéro un au monde Conçue initialement avec une mission unique – à savoir diffuser des chaînes de télévision à des publics européens –, SES offre aujourd’hui la gamme complète de services de télécommunications par satellite et de services connexes aux quatre coins du monde. La clientèle de SES se compose de radiodiffuseurs de médias, d’entreprises ainsi que d’organismes et d’institutions publics. Les satellites de SES transmettent près de 6 000 chaînes de télévision et de radio (y compris plus de 1 000 chaînes haute définition) à un public de plus de 245 millions de foyers à travers le monde, faisant de SES la première plate-forme mondiale de diffusion de médias audiovisuels. Les clients médias incluent des radiodiffuseurs de services privés et publics, comme RTL, BSkyB, Canal Plus, Viacom, EchoStar, TIBA, BBC, ARD et ZDF et beaucoup d’autres. SES contribue au développement de la HDTV en Europe et en Amérique du Nord et joue également un rôle de premier plan dans la promotion de la TV HD et 3D à travers le monde. S’appuyant sur des décennies d’expertise sur des marchés de télévision mûrs, SES offre une assistance à des opérateurs de télévision directe émergents en Afrique, en Amérique latine, en Inde et dans la région Asie-Pacifique.
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Une liaison de communication vitale Les satellites de SES offrent une liaison de communication vitale à des entreprises et opérateurs de télécommunications du monde entier. Les satellites garantissent des réseaux de communication fiables et rentables à des entreprises ayant des activités lointaines, par exemple dans le secteur pétrolier et gazier et dans l’industrie financière ou automobile.
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Dans la région Asie-Pacifique par exemple, les satellites de SES fournissent un accès Internet dans des régions reculées dépourvues de réseaux terrestres et, en Afrique, ils assurent la connexion des réseaux mobiles. SES répond également aux divers besoins de gouvernements et d’organismes publics du monde entier en fournissant des liaisons de communication vitales. Les ambassades recourent aux satellites de SES pour établir des réseaux de communication sécurisés ; les satellites de SES sont exploités pour des applications d’apprentissage à distance, des activités de surveillance et des communications d’urgence dans des zones sinistrées. Les satellites de SES transportent des données hébergées dédiées répondant aux besoins d’organismes civils ou militaires spécifiques. Le programme d’investissement le plus ambitieux du secteur L’industrie des satellites est un secteur en pleine croissance, qui a été relativement peu affecté par les effets de la mauvaise conjoncture économique mondiale. Afin de renouveler sa flotte de satellites et, en particulier, d’exploiter le potentiel de croissance de ses marchés en développement, SES met en œuvre le programme de développement de flotte le plus ambitieux du secteur. Dans le cadre d’un investissement de 4 milliards d’euros, SES a planifié le lancement de 13 satellites entre la fin de 2010 et 2014.
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Business
FATCA*
La transparence à marche forcée « La mise en place d’un tel système de reporting peut prendre de quelques jours à plusieurs mois. »
La mise en œuvre de Fatca se précise et implique la mise en place rapide de procédures et systèmes. Analyse.
Rénald Wauthier Fatca en 2 mots La loi américaine « Fatca » votée le 18 mars 2010 a pour objectif de renforcer la lutte contre l’évasion fiscale des contribuables américains. Elle impose aux institutions financières étrangères, basée en dehors des États-Unis, des obligations déclaratives relatives aux contribuables américains, permettant ainsi le recoupement automatisé des données avec les déclarations de ces derniers. Dès le 1er janvier 2014, la PFFI devra prélevée une taxe punitive de 30 % sur les revenus de source américaine destinés aux clients récalcitrants. Cette même taxe punitive sera appliquée sur TOUS les revenus de source américaine quelque soit la nationalité du client en cas de non participation de l’institution financière étrangère à FATCA. La transparence fiscale pour les américains expatriés est en route, à marche forcée.
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Mise en place du reporting La date du premier reporting Fatca est fixée au 15 mars 2015. Afin d’être prêts, les établissements financiers doivent mettre en place les procédures et les systèmes capables d’assurer un reporting précis. Des solutions sont développées par les spécialistes, notamment CTG, qui propose un outil capable de produire les rapports électroniques FATCA à envoyer à l’IRS. Les données sont extraites des bases de données, quelle que soit leur forme d’origine, et formatées pour permettre la production d’un rapport conforme aux attentes du
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fisc américain. La mise en place d’un tel système de reporting peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois en fonction de la taille du client. L’importance pour chaque PFFI est de s’y prendre à temps. Vertus de la mutualisation Comme souvent pour ce type de projet, les PFFI sont partagées entre la tentation d’un développement en internet et le recours à un prestataire spécialisé comme CTG. Pour Fatca, le budget d’une telle solution de reporting débute autour de 40 000 €, ce qui couvrirait les frais d’une équipe interne pour quelques semaines à peine. CTG a développé une expertise spécialisée pour analyser, développer et tester cette solution. Or en période de crise, s’appuyer sur un spécialiste permet à la fois de maintenir une visibilité très précise sur les coûts tout en permettant aux employés de la PFFI de se concentrer sur leur cœur de métier. *Foreign account tax compliance act
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Business
Profidata
Au service de l’industrie de l’investissement en évolution rapide
« Le degré d’automatisation des transactions réduit le besoin d’intervention humaine. » Andrea Brevi
Au cours des vingt-cinq dernières années, le groupe suisse Profidata a émergé comme un fournisseur spécialisé de logiciels de gestion de portefeuille et de patrimoine pour des clients d’Europe et du reste du monde.
La technologie supporte la pression Les solutions de Profidata reposent sur des concepts novateurs et de nouvelles technologies en vue de couvrir entre autres les opérations en temps réel du système qui favorisent un traitement automatisé de bout en bout afin de s’assurer que les opérations des clients bénéficient d’un maximum de précision, d’efficacité et de rapidité dans le traitement des données et l’acheminement des informations (à temps, avec des normes de qualité élevées et dans des vues globales) aux professionnels de l’investissement. Selon le directeur régional luxembourgeois Andrea Brevi, le degré d’automatisation des transactions réduit le besoin
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d’intervention humaine à la gestion des exceptions, permettant aux gestionnaires de portefeuille et autres clients de se focaliser sur leurs activités professionnelles clés et leurs propres clients. Les utilisateurs peuvent régler eux-mêmes une multitude d’aspects différents dans les solutions proposées, comme le contenu et l’agencement des écrans, les raccourcis et les préférences de rapports, l’élaboration de leurs propres règles de conformité, etc. en fonction de leurs besoins et priorités particuliers. Comme la solution est «Full STP», les utilisateurs peuvent aussi tester des scénarios via des simulations. S’adapter au changement - Transformer des corvées en opportunités Ces caractéristiques de vitesse, d’efficacité et de flexibilité sont importantes, en raison de la rapidité des changements impactant aujourd’hui le marché des capitaux. Ces changements sont en partie le fruit d’un flux constant de nouvelles réglementations, mais les sociétés et les institutions doivent aussi être capables de réagir rapidement à l’évolution des conditions du marché ou aux exigences de leurs propres clients. La capacité de réaction rapide s’applique aussi au niveau de l’utilisateur individuel à l’intérieur d’une société cliente, qui, grâce à une solution de Profidata, peut adapter le système à ses besoins particuliers sans l’intervention du service informatique interne ou de fournisseurs de services externes. © 360Crossmedia/C.O.
Perspectives internationales Fondé en 1985 à Urdorf, Suisse, le développeur de logiciels Profidata a évolué vers le statut de fournisseur spécialisé dans les secteurs de la gestion de portefeuille et de la gestion de patrimoine durant une période de changements généralisés au sein du secteur. Aujourd’hui, Profidata a plus de 70 clients à travers l’Europe, avec des bureaux au Luxembourg ainsi qu’à Zürich, Londres, Francfort-sur-le-Main et Sarrebruck. À l’heure actuelle, le groupe se développe internationalement en se focalisant entre autres sur les pays francophones et possède des clients potentiels jusque dans les pays arabes. Avec sa solution de gestion de portefeuille XENTIS et son système de gestion de patrimoine e-AMIS, Profidata dessert des clients issus de l’ensemble du secteur financier, de gestionnaires d’actifs et de portefeuille à des banques privées, en passant par des fonds de pension, des bureaux de gestion de patrimoine, des gestionnaires de fonds d’investissements, des investisseurs institutionnels, des assureurs et des organes de gestion d’actif.
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Business
Florian Heinemann
Project A Ventures : le « performance marketing » en action Le Dr. Florian Heinemann, l’un des plus importants gourous européens du marketing en ligne, explique la philosophie de l’entreprise de placements financiers qu’il a cofondée, Project A Ventures, et quel « performance marketing » elle implique.
« Beaucoup de personnes abandonnent trop vite. » Florian Heinemann
À quoi ressemble une journée type chez Project A Ventures ? Je partage mon temps entre cinq activités : le performance marketing, l’activité de responsable grands comptes pour plusieurs sociétés de portefeuille, la collecte de fonds, le recrutement et la recherche d’opportunités. Nous adoptons une approche « de terrain » : les 16 entreprises de notre portefeuille sont situées dans l’immeuble ou dans notre rue. La proximité est essentielle, tout du moins durant les 18 premiers mois d’une société. La collecte de fonds en fait toujours partie. Il est essentiel de connaître à tout moment le « sweet spot » de tous les investisseurs.
© Loubia V.
Qu’est-ce que le « performance marketing » ? Project A s’intéresse tout particulièrement aux marques de « business-to-consumer », avec des produits forts et une infrastructure informatique évolutive, notre équipe se compose donc principalement de chefs de produits et de programmeurs. Nous lançons des campagnes en ligne et nous mesurons le retour sur investissement de façon granulaire. Le mot « marketing » prête à confusion : cela n’a rien à voir avec ce que cela peut signifier pour une société telle que L’Oréal. Le « performance marketing » repose sur des prises de décisions basées sur les données. Par exemple, nous investissons 20 € sur 180 jours pour acquérir un client et nous mesurons le bénéfice qu’ils produisent, 23 €. De nombreuses marques utilisent des mots très ciblés, comme « chaussures, Nike ». Il n’est pas difficile de vendre des chaussures à des
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personnes qui savent qu’elles veulent en acheter, mais nous allons plus loin. Notre objectif principal est de convertir des mots plus génériques en ventes, c’est-à-dire vendre l’un de nos produits à quelqu’un qui recherchait des informations sur Kate Middleton. Cela est beaucoup plus difficile, mais si vous y parvenez, votre évolutivité devient infinie. Transformer un internaute quelconque en client revient à briser le dernier des codes. Quelles sont les sociétés les plus prometteuses chez Project A Ventures ? Nous avons une équipe de 15 personnes à Berlin, un endroit formidable pour installer une entreprise car cette ville est agréable, peu chère et l’on y parle de nombreuses langues, ainsi qu’une équipe de 15 personnes à Sao Paolo. Un an après que j’ai quitté Rocket Internet pour cofonder Project A Ventures, trois de nos sociétés de portefeuille s’étaient déjà très fortement développées. Il y a Tirendo, un site Internet qui vend des pneus, NU3 qui se spécialise dans la nutrition, et un site Internet d’art avec les frères Saatchi. Mais je suis toujours à la recherche de nouvelles opportunités, il existe beaucoup de bons entrepreneurs.
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Business Par Jean-Baptiste Payen
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le client. En d’autres termes, on poursuit simultanément la Le reste,etàlavous de le par découvrir! différenciation domination les coûts pour mettre la concurrence hors-jeu. Impensable auparavant.
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Une démarche structurée Appliquer une stratégie Océan Bleu passe par une démarche structurée et se fait de manière collective. Dans un premier temps, il faut porter un regard transversal sur les choses pour découvrir un éventuel océan bleu. Il existe six façons de redéfinir les frontières entre marchés. De plus, il faut s’intéresser au-delà de la demande existante, car les non-clients représentent une source d’informations plus riche. La démarche ne porte pas sa réflexion sur les concurrents, mais est plutôt basée sur le consommateur. Ensuite, il y aura une phase de validation, pour enfin effectuer sa mise en œuvre. La stratégie regorge d’outils qui permettent d’y arriver. Un concept séduisant !
L’innovation-valeur, concept clé de la démarche Dans un océan bleu, la réussite d’une entreprise ne repose plus sur sa faculté à battre la concurrence mais au contraire à sortir du champ concurrentiel. La stratégie Océan Bleu est utilisée par les entreprises qui recherchent des avantages concurrentiels identifiant et mettant en œuvre des SELLING ORenSEEKING A PROPERTY? + d’infos facteurs de différenciation. Pour ce faire, la démarche strawww.myofficiastory.com/oceanbleu tégique repose sur la pierre angulaire « innovation-valeur ». GET AN APPOINTMENT : CONTACT@FARE.LU Cette notion accorde une importance équivalente à la valeur
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pour la défense des droits fondamentaux
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Business Une profession unie et forte pour la défense des droits fondamentaux
La conférence du Jeune Barreau célèbre cette année son 90e anniversaire. C’est l’occasion de revisiter avec le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Luxembourg, Maître René Diederich, l’évolution du Barreau de Luxembourg et les principaux défis pour la profession.
Le Bâtonnier prend égard aux différentes composantes de la profession et veille au maintien de l’unité de la profession et au respect des règles déontologiques. La détermination des avocats à maintenir l’unité de leur profession est très forte et s’explique par leur attachement au rôle particulier de l’avocat. Des missions diversifiées Le rôle de l’avocat est fondamental dans un Etat de droit pour assurer le respect et la défense des droits fondamentaux. L’accès à l’avocat et le strict respect des règles de confidentialité sont indispensables à cet égard. Le secret professionnel des avocats est en effet essentiel à la profession en ce qu’il contribue au respect du droit du justiciable à un procès équitable. Le secret professionnel de l’avocat n’est pas comparable au secret bancaire qui tend vers une simple obligation de confidentialité. L’avocat se distingue ainsi nettement des autres professionnels du conseil. Le Barreau réagit aussi lorsqu’il constate que d’autres professionnels se lancent dans le conseil juridique et laissent croire qu’ils sont à même d’offrir les mêmes garanties de qualité et de confidentialité que les avocats. Le Luxembourg a su tirer avantage de sa situation particulière
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« L’avocat a un rôle à jouer dans la société, en particulier au niveau social. » René Diederich, Bâtonnier
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« Avec la présence de 2 000 avocats, il est plus que nécessaire d’analyser le marché juridique et ses besoins. »
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Histoire et évolution du Barreau de Luxembourg En 1980, le Barreau de Luxembourg comptait environ 80 avocats et était un barreau essentiellement local tourné vers le contentieux. La pratique des langues était réduite à l’allemand et au français La croissance du Barreau s’est accentuée avec l’essor de la place financière nécessitant des services juridiques spécialisés et des études d’avocats plus structurées. Le Barreau de Luxembourg compte actuellement plus de 2.000 avocats. L’organisation du Barreau s’est forcément professionnalisée pour s’adapter au nombre d’avocats. Le Jeune Barreau contribue au niveau de la formation et de l’intégration des jeunes avocats.
René Diederich, Bâtonnier
en Europe à la croisée de différentes cultures et joue la carte de l’ouverture et du multilinguisme pour attirer à Luxembourg des investisseurs étrangers et les meilleures têtes pensantes. Le Barreau accompagne ce mouvement. Un avocat non convenablement formé qui ne maîtrise pas les langues des affaires dont principalement l’anglais n’a guère de chances de pouvoir travailler durablement au Luxembourg. Les effets de la crise sur la profession La crise nous lance de nouveaux défis. Les avocats euxmêmes sont parfois exposées à des difficultés liées à la situation économique générale qui peuvent générer des risques et vulnérabilités. La crise offre cependant aussi des opportunités notamment par une demande croissante d’avocats
spécialisés en matière de faillite et de restructurations ainsi qu’en droit du travail. L’Ordre donnera prochainement un important coup de pouce à l’informatisation du Barreau par le développement de son intranet et des services en ligne.
Laws Le magazine de
+ d’infos 45, allée Scheffer, L-2520 Luxembourg, www.jeunebarreau.lu jeune.barreau@barreau.lu www.facebook.com/ conferencedujeunebarreaudeluxembourg
la Conférence
du Jeune Barreau
P. 12 Interv Iew avec MonsIeur le Bâton nIer
No 1
“l’avenIr De la Pro
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fessIon”
P. 26 entre tIen entre Maître anDré elvIng er et Maître Jacque s loesch 90 ans Du Jeune Barreau
P. 42
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Business
Luxembourg
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Bonn & Schmitt Avocats
Obligations à haut rendement : un outil financier alternatif pour les entreprises Candice WISER et Andreas HEINZMANN
Le marché des obligations à haut rendement en Europe est en plein essor et 2013 pourrait devenir une année record pour les émissions d’obligations à haut rendement. Il y a un certain nombre de raisons qui maintiennent le marché des obligations à haut rendement sur les rails.
Structure des obligations à haut rendement L’un des éléments clés d’une obligation à haut rendement est le coupon plus élevé par rapport aux obligations émises par une entreprise ayant une notation de grade d’investissement. En revanche, celui qui investit dans une obligation à haut rendement encourt un risque plus élevé quant à un défaut potentiel de son émetteur. Pour attirer les investisseurs malgré le risque de crédit plus élevé de l’émetteur, les obligations à haut rendement offrent un ensemble d’engagements favorables aux investisseurs. En général, les investisseurs en obligations à haut rendement sont subordonnés aux prêteurs bancaires, qui ont fourni une dette bancaire senior aux entreprises, même si ces structures ont été
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mises sous pression dans des transactions récentes à la suite d’importants efforts de lobbying par les investisseurs en obligations à haut rendement. Afin d’atténuer les effets d’une subordination contractuelle ou structurelle des investisseurs à l’égard des banques, les obligations de l’émetteur des obligations à haut rendement sont généralement garanties par ses filiales afin de renforcer la qualité de crédit des obligations à haut rendement. © 360Crossmedia/L.D.
D’une part, les coûts d’emprunt sont historiquement bas, ce qui attire l’argent des investisseurs vers les obligations à haut rendement. D’autre part, les banques rétrécissent leurs bilans en raison de la crise financière et accordent moins de crédit à leur clientèle « corporate ». Par ailleurs, le cadre réglementaire modifié (Bâle III) exige que les banques satisfassent à certains ratios de levier et de liquidité. En outre, la crise financière a produit un certain nombre « fallen angels », c’est-à-dire des entreprises auxquelles les agences de notation ont à l’origine attribué une notation de grade d’investissement mais qui ont été rétrogradées en raison de leur piètre rendement financier. Ces entreprises sont actuellement incapables de refinancer leur dette existante uniquement au moyen de prêts bancaires traditionnels et visent à répondre à leurs besoins de financement en s’appuyant sur les marchés de capitaux institutionnels et individuels.
Le Luxembourg en tant qu’émetteur et lieu de cotation Le Luxembourg, comme l’un des principaux centres financiers au sein de la zone euro, est une juridiction importante pour l’émission d’obligations à haut rendement en ce qui concerne l’intégration des véhicules d’émission. En outre, le Luxembourg, avec sa bourse expérimentée, est un des lieux de cotation les plus prisés pour les obligations à haut rendement, où ces dernières sont admises à la négociation aussi bien sur le marché Euro MTF que sur le marché réglementé. Compte tenu de la politique de faible taux d’intérêt actuel de la Banque centrale européenne, des besoins de financement actuels des entreprises et de l’appétit des investisseurs correspondant, le Luxembourg continuera à jouer un rôle important en ce qui concerne la structuration des transactions sur le marché des obligations à haut rendement en Europe.
« Le Luxembourg, avec sa bourse expérimentée, est un des lieux de cotation les plus prisés pour les obligations à haut rendement. »
+ d’infos www.myofficialstory.com/bonnschmitt www.bonnschmitt.net Candice Wiser et Andreas Heinzmann.
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Luxembourg
Legal
Business
AIFM-D
de bonne politique, synonyme de bonnes finances Le Grand-Duché construit sa prospérité sur une parfaite maîtrise de la réglementation financière européenne.
« en tant que leader européen de la distribution transfrontalière, la directive devrait nous renforcer comme domicile de prédilection pour les AIFM. »
© 360Crossmedia/O.M.
Pierre Alexandre DELAGARDELLE (PHD)
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Transposition en droit national En date du 22 mars 2013, la Chambre a publié l’avis du Conseil d’État concernant le projet de loi 6471/02 (PL) relatif aux gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs (AIFM). Le PL a pour objet principal la transposition en droit national de la directive 2011/61/UE du Parlement européen et du Conseil du 8 juin 2011 sur les AIFM et modifiant les directives 2003/41/CE et 2009/65/CE ainsi que les règlements (CE) no 1060/2009 et (UE) no 1095/2010. Le Conseil d’État relève notamment que le but est moins de protéger les AIFM eux-mêmes, alors que les opérateurs concernés sont parfaitement conscients des risques qu’ils assument de leur propre chef, que d’enrayer un éventuel risque systémique et des répercussions sur les marchés, et donc sur d’autres opérateurs et investisseurs plus « faibles » découlant, le cas échéant, des activités déployées et des mouvements de marché causés par les AIFM. Opportunité pour les AIFM La directive AIFM implique une mise en place de règles strictes en matière d’organisation et de conduite des activités, la relation avec les prestataires de services, l’obligation pour les gestionnaires d’obtenir un agrément, la réglementation du cadre de rémunération, la commercialisation transfrontalière des fonds alternatifs aux investisseurs professionnels par le biais du passeport européen. Tous les véhicules d’investissement (non UCITS) y sont potentiellement soumis, à savoir les fonds d’investissement spécialisés (FIS) régis par la loi du 13 février 2007 relative aux FIS, telle que modifiée
de temps à autre, les sociétés d’investissement en capital à risque (SICAR) établies conformément à la loi du 15 juin 2004 relative à la SICAR, telle que modifiée de temps à autre, les fonds d’investissements soumis à la Partie II de la loi du 17 décembre 2010 relative aux organismes de placement collectif, telle que modifiée de temps à autre, les fonds non réglementés qui satisfont à la définition d’un fonds alternatif. Transposée en droit national avant juillet 2013, les AIFM au Grand Duché auront jusque juillet 2014 pour obtenir l’agrément auprès de la Commission de Surveillance du Secteur Financier. Opportunité pour le Grand-Duché Le PL introduit également un incitateur fiscal en vue de rendre le Gand Duché attractif aux gestionnaires d’AIF. Sous réserve de certaines conditions, l’implantation par les gestionnaires, personnes physiques, de leur domicile fiscal au Grand Duché dans les cinq années suivant l’entrée en vigueur du PL, leur permettra de bénéficier d’une fiscalité réduite de trois quarts par rapport à l’imposition normale sur un intéressement perçu (carried interest) de sorte que le Grand Duché se positionne en tant que domicile de prédilection pour les AIF.
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Lifestyle
CEO Lunch Mercredi 29 mai, Jeannot Krecké, Ministre luxembourgeois de l’économie et des sports de 2004 à 2012 et Dominique Gros, Maire de Metz depuis 2008 ont participé au CEO lunch en présence de 30 PDG. Morceaux choisis. L’événement a été présenté par Comarch
Les opportunités De l’avis général, il y a moyen de créer du développement partagé entre le Luxembourg et la Lorraine. Le Luxembourg a par exemple financé 5% du TGV Paris-Strasbourg et une route à Audun le Tiche permettant de réduire les embouteillages. Jeannot Krecké estime que des opportunités ont été manquées : par exemple au niveau du port d’Illange. Le problème réside toutefois dans la différence de degré de décision entre le Luxembourg qui est un pays et la Lorraine, qui est une région. Mais pour lutter contre des centres comme Francfort, Bruxelles, la vallée du Rhin ou Paris, il est nécessaire pour la région de s’organiser. Il y a des deux côtés de la frontière de sociétés et des entrepreneurs à succès. Jeannot Krecké rappelle aussi que de nombreux artisans traversent désormais la frontière pour venir travailler au Luxembourg, ce qui est un juste retour des choses à ses yeux. La Grande Région Des synergies fortes existent entre Metz, Nancy, Epinal et Thionville dans les domaines universitaire et médical. Au
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niveau de la Grande Région, des réunions ont lieu mais peu de réalisations se concrétisent. Jeannot Krecké avait proposé d’emporter avec lui des entrepreneurs de la Grande Région lors des missions économiques au bout du monde, sans succès. Au final, il semble que la Grande Région soit une idée qui motive surtout le Luxembourg pour paraître plus grand sur la scène internationale, mais il faut éviter l’erreur de la Belgique, qui met en avant la Flandre ou la Wallonie alors que peu de gens en Chine savent localiser le mot « Belgique » sur la carte. Une ville comme Nancy est également intéressée par la Grande Région pour éviter de se retrouver isolée au sud de la Lorraine. Le mot de la fin Il revient au maire de Metz, qui rappelle qu’une saine compétition n’est pas un combat et que le Luxembourg est une opportunité pour la Grande Région car le pays a su concentrer des intelligences provenant du monde entier.
+ d’infos www.myofficialstory.com/jeannotkrecke www.myofficialstory.com/dominiquegros www.myofficialstory.com/CEOlunch
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L’image du Luxembourg Jeannot Krecké, qui est membre du « Board of Directors » de sociétés comme ArcelorMittal ou Sistema et conseille Genii Group estime que l’image du Luxembourg est excellente dans des pays comme la Chine, la Russie ou le Qatar. Mais il convient de poursuivre les efforts pour développer la marque ‘Luxembourg’ en s’inspirant de ce que font les entreprises, notamment via un excellent service. Dominique Gros quant à lui rappelle que le lien historique entre les entreprises et le territoire où elles se trouvent est rompu. Le Luxembourg utilise de la main d’œuvre formée en France qui emprunte des routes financées par la France. La Suisse par exemple gère la situation de manière différente. Il faut réfléchir à des solutions pour mettre fin à cette situation.
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Lifestyle
11 ÉDITION ÉCOSSAISE ! e
L’Ernst & Young International Fund of Golf Day est revenu au Golf Club Grand Ducal le 10 juin 2013 pour sa 11e édition. Kilts, tartans, whisky et cornemuses étaient au rendez-vous de cette plateforme de rencontres des décideurs européens des fonds d’investissements. Les joueurs et les non-joueurs pouvaient apprendre à mieux se connaître sur les greens, mais aussi essayer les derniers modèles Lexus, faire nettoyer leur propre voiture ou profiter de la superbe terrasse pour nouer de nouveaux contacts ou renforcer les liens existants.
Plus d’informations : www.golfluxembourg.com
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PALMARES 2013 Nett scores Vainqueurs 11e Ernst & Young International Fund of Golf Day Alan Botfield, Paul Mc Laren, Steven Brown, Peter Myners. 2e place : Ken Hay, Adam Miller, Brian Mc Mahon, Katja Huppert. 3e place : Tony Whiteman, Thomas Goergen, Sante Jannoni, Craig Ferreira. Gross scores 1re place : Johan Terblanche, David Kubilus, Lee Godfrey, Britta Borneff. Rookies Kim-Andrée Potvin, Arnaud Wilmouth, Lina Berg, Marylène Alix, Alain Guérard, Edward Werner. LONGEST DRIVE Men : Olivier Chatain. NEAREST TO THE PIN Men : Craig Ferreira – Women : Virginie Strelen.
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Lifestyle
Vernissage à l’étude POCHON LAWYERS & ASSOCIATES
Garden Party de la East-West United Bank
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Jeudi 25 avril, s’est déroulée la soirée de vernissage des œuvres du peintre Morisson, dans les locaux du cabinet Pochon Lawyers & Associates en présence de l’artiste, de même que l’hôte de cette exposition, Brigitte Pochon. Une occasion pour les convives de pouvoir admirer les peintures du peintre d’origine lorraine en présence de Marylène Bergman.
© Photos : 360Crossmedia/AK
© Photos : EWUB
Jeudi 25 avril, la traditionnelle Garden Party de la banque, présente au Luxembourg depuis 1974 a réuni plus de 200 invités en présence de son excellence l’ambassadeur de Russie Monsieur Marc Entin, Monsieur Vladimir Evtushenkov, Président du Conseil d’Administration de JSFC SISTEMA, Monsieur Pierre Gramegna, Président de la Chambre de Commerce de Luxembourg, Monsieur Alexey Buyanov, Président de la East-West United Bank, Madame Svetlana Fedotova, Managing Director d’East-West United Bank Luxembourg et Monsieur Mikhail Chaikin, Président de MTS Bank.
+ d’infos Pour découvrir Morisson www.morisson-art.com
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Lifestyle
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Le jeudi 21 mars 2013, Andy a organisé la 14e édition du Dîner Ladies Diamonds. Les femmes invitées lors des précédents dîners, ainsi que de nouvelles venues ont pris place au restaurant Clairefontaine pour déguster un menu spécial concocté par Arnaud Magnier.
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HEALTH
Interview
LUXEMBOURG
MÉDICAL
Sophie de Oliveira Barata
Devi Shetty
L’Alternative Limb Project :
un cardiologue qui a du cœur !
« Repousser les limites en se servant de son imagination »
Longtemps, les enfants nés avec une malformation cardiaque en Inde étaient condamnés, jusqu’à ce que le docteur Shetty se préoccupe de leur sort.
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Un rêve qui ne cesse de s’étendre Après avoir rencontré ses premiers succès, le cardiologue décide de ne pas se limiter à un seul établissement, c’est ainsi que l’hôpital pour lequel il travaille, le Narayana Hrudalayalaya Hospital, décide d’ouvrir une dizaine d’hôpitaux à travers le pays, mais également à travers le globe. Tous basés sur son idée de rendre accessible à coûts bas, des soins nécessaires pour le plus grand nombre. Devi Shetty, un médecin plusieurs fois récompensé par de nombreux prix, est vraiment « un médecin qui a du cœur ».
Quelle a été la réaction de l’industrie ? Je suis quelqu’un de haut en couleur, je suis pleine d’énergie, mais l’industrie s’est montrée conservatrice et ne voulait se concentrer que sur un seul aspect clé : la fonctionnalité. Nous parlons d’un secteur où certaines personnes optent encore pour des prothèses en bois. Il y a une dizaine d’années, on a assisté à une petite révolution suite à l’utilisation de la silicone permettant de façonner des membres plus réalistes. Avant cela, on utilisait la matière plastique. Mais la plupart des gens conviennent que les choses se sont améliorées de manière spectaculaire ces dernières années. J’obtiens de plus en plus
1.http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/infographe/2012/06/05/en-indedans-l-hopital-du-dr-shetty_1712926_3216.html 2. http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/22/pres-d-un-indiensur-trois-vit-sous-le-seuil-de-pauvrete_1674221_3244.html
+ d’infos www.myofficialstory.com/shetty www.maxisciences.com/chirurgie/devi-shetty-le-chirurgien-indienqui-a-revolutionne-le-systeme-de-sante_art24958.html
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Des méthodes de travail « hors du commun » Le docteur Shetty, spécialisé en cardiologie, a effectué sa formation en Angleterre, mais est plus tard retourné dans son pays d’origine, l’Inde. Dans ce grand pays, densément peuplé, à côté des grandes fortunes, un indien sur trois vit sous le seuil de pauvreté2. Afin d’atteindre une grande rentabilité, ses hôpitaux concentrent désormais presque toutes les spécialités dans un « super-hôpital » d’une superficie de plusieurs hectares, une « ville de soins ». Les praticiens travaillent sans arrêt, jusqu’à 70 heures par semaine, enchainant jusqu’à 3 opérations par jour. En outre, ceux-ci peuvent écouter de la musique pendant qu’ils opèrent, répondre au téléphone… Le grand nombre de patients traités permet une utilisation optimale du matériel et des machines médicales.
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Système de soin révolutionnaire Le docteur Shetty, cardiologue, décide de trouver un remède… comment rendre la chirurgie cardiaque accessible à ceux qui n’en ont pas les moyens. Son idée constitue alors une petite révolution dans le secteur des soins médicaux et particulièrement cardiaques et s’inspire directement du fordisme et des groupes de qualité mis en place chez Toyota1. Il s’agit de d’augmenter le volume des opérations tout en baissant le coût de celles-ci. Alors qu’un hôpital américain accueillerait tout au plus une centaine de patients, son hôpital à Bangalore peut quant à lui en accueillir un millier. Grande capacité de lits, mais également de nombreux chirurgiens, une grande équipe qui effectue les opérations quasi « à la chaine ». Toute cette infrastructure, de même qu’un nouveau système de « mutuelle » mis en place par Devi Shetty, où les petits paysans et autres personnes à faible revenus peuvent cotiser de petites sommes. Cela permet d’offrir des soins aux plus démunis, tout en ne sacrifiant pas la qualité de ces soins.
Comment avez-vous conçu votre première prothèse alternative ? Mon imagination a toujours été très fertile. J’ai commencé par étudier les effets spéciaux basés sur les prothèses pour le cinéma et la télévision. Ensuite, j’ai travaillé dans le secteur médical chez RSL Steeper, une société qui fabrique des membres artificiels. J’ai trouvé ce travail à la fois enrichissant et gratifiant. Nous travaillions notamment avec une petite fille qui revenait régulièrement pour faire ajuster sa prothèse en fonction de sa croissance. Elle avait toujours eu envie d’avoir une prothèse au design original, inspirée d’un dessin animé, par exemple, car elle trouvait plutôt ennuyeux de se retrouver avec un membre artificiel plutôt réaliste, simplement un peu plus grand à chaque visite. Au fil du temps, j’y réfléchissais et finalement j’ai contacté une personne appelée Victoria et nous avons créé la jambe stéréo.
de soutien de la part de l’industrie médicale, car les personnes amputées sont de plus en plus nombreuses à vouloir travailler avec l’Alternative Limb Project. Qu’est-ce qui fait l’attrait de vos créations ? Plusieurs facteurs interviennent. Tout d’abord, nous vivons dans un monde où l’expression de soi prend de l’importance, comme le prouve le développement des réseaux sociaux et la popularité des tatouages et de la mode – je vis à Londres et je le constate tous les jours ! Le succès des Jeux Paralympiques de Londres l’été dernier a constitué un tournant dans le développement de l’expression personnelle chez les amputés. Mais il y a une autre raison très profonde qui motive les militaires ; pour eux, l’amputation est un symbole d’honneur et de sacrifice et ils veulent que les gens le voient. Pour ces personnes, la fonctionnalité n’est qu’un des aspects qu’ils exigent d’un membre artificiel – les aspects psychologiques et sociaux importent énormément aussi. Comment vont les affaires ? À ce jour, notre croissance est organique. J’ai quitté RSL Steeper en août 2011 pour devenir indépendante, avec l’aide de collègues du milieu des effets spéciaux. Grâce au reportage de CNN nous avons beaucoup gagné en visibilité, mais je dois encore concevoir un modèle qui rendra mes produits abordables pour davantage de personnes. Par exemple, un bras artificiel d’apparence réaliste coûte environ 3 000 livres sterling – mon bras-serpent ne coûte que 1 000 livres de plus, mais il faut que je comble cet écart.
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HEALTH
LUXEMBOURG
MÉDICAL
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Bertin Nahum
L’inventeur révolutionnaire
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L’ingénieur français de 42 ans dirige Medtech, une entreprise d’assistance robotique à la chirurgie près de Montpellier. Son invention, le robot Rosa, lui a permis de se placer à la 4e place des entrepreneurs high-tech les plus révolutionnaires du monde par le magazine canadien Discovery Series. Juste derrière les Américains Steve Jobs, Mark Zuckerberg et James Cameron !
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Business first Ce qui fait la fierté de Bertin Nahum, ce n’est pas la reconnaissance du génie mais les ventes de Rosa. Se définissant d’abord comme un entrepreneur, pour lui inventer c’est bien, vendre c’est mieux ! C’est grâce à la vente en 2006 du brevet
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de son premier robot destiné à la chirurgie orthopédique, Brigit, que Bertin Nahum et ses compagnons d’aventure ont pu développer Rosa. Ce dernier est aujourd’hui utilisé dans une quinzaine de centres médicaux à travers le monde. Son équipe et lui-même travaillent désormais sur une nouvelle invention qui devrait assister les opérations de la colonne vertébrale. Il a toutes les cartes en main pour faire de sa société une révolution dans le secteur médical. Du coup, il poursuit sa traversée tel un robot !
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Franck Widling © ssuaphoto/DR
Rosa, un GPS consacré à la neurochirurgie Le robot qu’il a mis au point assiste les neurochirurgiens dans les opérations à crâne ouvert non réalisable de manière traditionnelle. Autrement dit, impensable auparavant ! Au lieu d’effectuer l’opération à main levée, c’est le bras de la machine, muni de l’instrument adapté, qui intervient. On peut désormais atteindre une zone du cerveau avec précision. Depuis sa commercialisation en 2009, Rosa est intervenu dans plus de 600 opérations à travers le monde. Son utilisation par des services à la pointe dans les traitements de l’épilepsie ou de la maladie de Parkinson, en France, aux États-Unis mais aussi en Chine, a fait sa réputation. Un super assistant, donc !
© Nahum
Un roboticien au chevet de la chirurgie D’origine béninoise, c’est à la fin de son cursus scolaire à l’Institut national des sciences appliquées de Lyon qu’il a découvert sa voie. Il poursuit en décrochant un Master of Sciences en robotique de la Coventry University en GrandeBretagne. Depuis, il consacre toute son énergie à la recherche médicale et robotique. Durant dix années à former des chirurgiens à l’usage et à l’entretien de machines médicales pour de grands groupes de robotique chirurgicale, il a acquis une expérience personnelle des difficultés auxquelles étaient parfois confrontées les équipes. Ce lien entre ingénieur et praticien lui a permis de développer des idées qui pourraient résoudre leurs problèmes au quotidien. D’où la naissance d’un robot tel que Rosa.
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