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Sentiers pédestres

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Plus de confort et de sécurité pour des balades tranquilles

Depuis deux ans, l’élargissement de certains sentiers est au programme de la stratégie touristique du val d’Anniviers. Le but est de faciliter les promenades pour les personnes à mobilité réduite et les familles à proximité des villages, mais aussi d’améliorer la cohabitation entre marcheurs et vététistes.

Ne vous étonnez pas de voir des machines de chantier œuvrer sur certains chemins. L’intervention est temporaire et à but touristique. Depuis plusieurs années, certains tronçons pédestres sont adaptés afin de faciliter les accès aux villages et aux points d’intérêt (buvettes, restaurants, attractions touristiques), offrir davantage de confort aux marcheurs ou améliorer la cohabitation entre utilisateurs. «Il s’agit d’interventions ciblées pour des balades tranquilles ou pour sécuriser des passages fréquentés. On diversifie l’offre, tout en maintenant les chemins d’altitude plus techniques, qui répondent aux attentes des sportifs», précise la conseillère communale Sonia Martin. « Dans notre stratégie de développement, nous avons prévu d’offrir davantage de chemins ouverts à tous, car les familles et seniors représentent une part importante de notre clientèle », ajoute Michaël Moret, directeur d’Anniviers Tourisme.

Le nouveau plan d’homologation des itinéraires de mobilité de loisirs de la Commune d’Anniviers a été validé par le Canton en 2021. Il comprend l’élargissement de certains chemins et la création de nouveaux itinéraires pédestres et VTT, afin d’intégrer les exigences des différents types d’utilisateurs. Ces six prochaines années, un budget de 200 000 francs par an est prévu pour le réaliser, avec des subventions cantonales couvrant jusqu’à 50% des différents investissements.

©René Baumann

©Sierre Anniviers Marketing En 2022, plusieurs chantiers sont prévus, dont certains ont déjà été réalisés ce printemps.

Pour améliorer les accès aux villages et aux points d’intérêt

Zinal – Sorebois Le sentier qui serpente sous la télécabine sera élargi et légèrement aplani afin de donner davantage de possibilités aux randonneurs, été comme hiver: monter en cabine et redescendre à pied… ou l’inverse !

Hébergement du Val d’Uccle – Ayer Le sentier a été élargi pour permettre aux vacanciers de rejoindre Ayer sans devoir longer la route cantonale.

Déchetterie d’Ayer – Mottec La création d’un nouveau chemin permettra aux cyclistes et aux marcheurs de relier Mottec par la rive droite de la Navizence, sans devoir emprunter la route cantonale.

Couvert de Niouc – pont suspendu Création d’un nouveau sentier pédestre pour rejoindre l’attraction touristique.

Pour améliorer la cohabitation VTT - randonneurs

Sorebois – Moiry Cette descente spectaculaire ultra-fréquentée a été dotée d’une deuxième voie. Chaque type d’usager aura ainsi le sentier le plus adapté à sa pratique sportive.

Bendolla – les Tsougdires – Orzival Le passage va être réaménagé cet automne pour une meilleure cohabitation entre randonneurs et vététistes.

Bisse de Lacher-Roux et liaison jusqu’à Ayer Après le grand bisse de Saint-Luc, c’est au tour du bisse de Lacher-Roux de gagner en largeur et en confort pour des croisements plus aisés.

Pas de Bœuf – bisse de Roua – lac d’Armina La liaison sera réaménagée pour permettre aux VTT d’utiliser le chemin pédestre actuel, pendant que les piétons emprunteront le bisse.

Les sentiers d’Anniviers, entre 800 et 3’500 mètres d’altitude

446 kilomètres chemins pédestres balisés

141 kilomètres sentiers VTT

VTT : on roule non-stop de Chandolin à Vercorin

Les vététistes affectionnent les sentiers anniviards depuis longtemps. Mais l’avènement du VTT électrique (e-bike) a démocratisé la pratique du tout-terrain et ouvert de nouvelles perspectives touristiques. Le val d’Anniviers possède désormais une douzaine de parcours dédiés aux VTT (141 kilomètres en tout), qui ont demandé sept ans de procédures d’homologation. L’organisation des Championnats du monde de Montain Bike dans huit destinations valaisannes (dont le val d’Anniviers) en 2025 a accéléré la mise en place de certaines liaisons, de sorte qu’on peut désormais relier Chandolin – Zinal – Grimentz – Vercorin. Des itinéraires touristiques entre vallées se sont également développés. Par exemple, le Valley Alpine Bike, un tour qui relie Crans-Montana à Grimentz en passant par plusieurs étapes dans le Haut-Valais, se présente comme une expérience touristique complète, avec prise en charge des bagages et nuitées.

Projet de développement régional

Au service du terroir et des circuits courts

Le Projet de développement régional (PDR) est sous toit. Il a pour but de soutenir l’agriculture de la vallée, à travers la promotion des produits du terroir et différents projets : Maison du Terroir, rénovation de l’abattoir, centrale de biogaz, arène, ferme pédagogique et agritourisme d’alpage.

Après plusieurs années de réflexion en concertation avec les acteurs concernés, les Communes d’Anniviers, Chalais et Chippis ont finalisé leur PDR. La version définitive a été déposée auprès du Canton et sera soumise au Grand Conseil en 2023. Elle représente 10 millions de francs d’investissements, dont la moitié sera couverte par des subventions cantonales et fédérales.

La stratégie s’est repositionnée sur la valorisation des produits du terroir « en circuit court », donc de produits fabriqués et vendus sur un même territoire. Les projets retenus permettront de faire vivre une agriculture de qualité, d’assurer un revenu équitable à tous les agriculteurs et de sauvegarder le patrimoine local dans le respect de l’environnement.

Le point central du PDR est l’ouverture d’une « Maison du Terroir » aux Pontis : un espace de vente et de restauration dédié aux produits de la région. Un autre élément impor tant est la création du label « Tèrra Anyviè », qui permettra de distinguer et de valoriser les préparations made in Anniviers, en apportant une garantie de traçabilité au consommateur (lire encadré).

Des projets qui forment un tout cohérent. Plusieurs projets seront soutenus dans le cadre du PDR : ces différentes actions se complètent et forment un tout cohérent, au service du développement de la région. Ils sont portés soit par des associations d’agriculteurs et d’éleveurs, soit par des privés.

La rénovation de l’abattoir d’Anniviers est indispensable pour répondre aux normes actuelles et augmenter la production de viande locale labellisée. On pourra à la fois pérenniser la structure actuelle et maintenir une offre de viande d’Hérens et autres en circuit court. Pour se débarrasser de leurs déchets carnés et organiques, les agriculteurs pourront compter sur une centrale de biogaz. Au lieu de les évacuer à grands frais vers la plaine, ils pourront tirer de ces déchets une énergie locale, avec des bénéfices économiques et écologiques.

Les syndicats d’élevage d’Anniviers cherchent à remplacer leur arène, emportée par les crues de 2018 à Mission. Ils ont trouvé le site idéal au lieu-dit « Les Baualors », près de St-Jean, pour l’organisation de combats de reines et le parcage hivernal de machines agricoles. Ce projet répond parfaitement aux objectifs du PDR, par la valorisation de l’agriculture de montagne et la sauvegarde du patrimoine. À proximité, la Ferme et la Chèvrerie du Grand Bisse ont pour ambition de diversifier et d’étoffer l’offre de produits (miel, œufs, lait de brebis et de chèvre, céréales, fruits, etc.), tout en créant une nouvelle expérience agritouristique et pédagogique. Les hôtes pourront passer une nuit sur la paille, déguster des mets du terroir et découvrir la vie de la ferme. Des activités didactiques seront mises sur pied pour les visiteurs de tous horizons et les écoliers de la région, afin de transmettre des connaissances liées à l’agriculture, à la biodiversité et à l’alimentation.

Projet de développement régional

Tèrra Anyviè, la garantie de déguster «local»

Le label « Tèrra Anivyè » sera octroyé aux produits et activités du PDR, selon un cahier des charges et des critères précis. Dans un restaurant ou dans l’un des points de vente de la vallée, le consommateur aura ainsi la certitude de déguster un fromage, une viande ou un miel d’ici. Le logo sera accompagné d’un chiffre, correspondant au nombre de kilomètres parcourus par le produit en question pour arriver sur son lieu de vente. Une information qui rendra la notion de « circuit court » plus crédible et plus concrète.

©Sierre Anniviers Marketing

Relais des Pontis

Idéalement situé, il deviendra la «Maison du Terroir». Un espace de vente et de restauration dédié aux produits d’Anniviers, Chippis et Chalais. Abattoir communal

L’abattoir communal doit être assaini afin de pouvoir remplir son rôle dans la filière de la viande locale.

Zinal I Plat de la Lée

La nature reprend ses droits

Le réaménagement du fond du vallon de Zinal prend forme. Une bonne partie des travaux prévus pour restaurer les valeurs naturelles et paysagères du Plat de la Lée a déjà été réalisée, avec des résultats visibles et appréciables pour tous les usagers du site.

Initiée en 2010 par la Commune d’Anniviers, la restauration du Plat de la Lée comporte 17 mesures pour embellir ce site dédié au tourisme et à l’agriculture. Certaines constructions humaines nuisaient à la qualité des écosystèmes et au caractère alpin du paysage. Elles ont été remplacées par des aménagements naturels accueillants pour la faune et la flore indigènes. « Ce fond de vallée est exceptionnel. Ce projet nous permet de le retrouver dans un état proche de celui de ses origines. On ne peut que se réjouir de voir que certaines atteintes au paysage sont réversibles », s’enthousiasme Lambert Zufferey, l’ingénieur responsable des travaux chez Patrick Epiney. Grâce aux impulsions données, la nature reprend ses droits. L’ensemble des travaux sera terminé en 2025.

En juin dernier, une trentaine d’employés de la Poste sont venus prêter main forte à la Commune d’Anniviers et à l’Alpage de la Lée pour enlever les buissons et les cailloux qui envahissent le pâturage du Plat de la Lée. Ces travaux d’intérêt général ont été organisés par l’association «volontaires montagnes».

Ce qui a été fait

Redonner sa place à la Navizence

Afin de laisser le cours d’eau divaguer et retrouver son caractère alluvial, le pont de Gietti a été élargi et la route carrossable en rive droite déplacée. La suppression de la gravière a permis de rééquilibrer le lit de la rivière. Grâce à ces mesures, la Navizence figure dans l’inventaire fédéral des zones alluviales depuis 2017.

Refaçonner la plaine occupée par le terrain de foot

Le terrain emporté par les coulées de boue de 2016 a dû être supprimé. Les surfaces de pâtures ont été redonnées à l’alpage et la plaine refaçonnée selon le terrain naturel. En contrebas, un andain pierreux a été construit pour protéger le bas-marais des Teinsons, qui abrite grenouilles, reptiles et plantes grasses.

Aménager des étangs piscicoles à Tzoucdanaz

L’étang actuel a été agrandi pour offrir un habitat à la truite fario indigène. A terme, la jonction avec la Navizence permettra aux poissons de recoloniser la rivière et de se replier en cas de crues.

Les zones humides sont protégées des coulées boueuses et du bétail par la construction d’un andin pierreux. Ce type de mur ancestral était déjà utilisé jadis.

Zinal I Plat de la Lée

Ce qu’il reste à faire

Restaurer les pelouses alpines et les pâturages boisés

Les arbres qui poussent sous le cône de déjection sont condamnés par les futures avalanches et réduisent la surface de pâture. Le but est de supprimer ces friches boisées pour restaurer la plaine d’origine. Sur l’autre rive, la forêt doit être éclaircie par endroits pour favoriser la biodiversité et l’élevage. Les espèces rares qui vont bénéficier de ces coupes sont le merle à plastron et le dracocéphale de Ruysch.

Le dracocéphale de Ruysch.

Créer un plan d’eau et des étangs à la Ziètette

Le but est d’aménager des eaux calmes près de la rivière, comme à Tzoucdanaz.

Réactiver le ruisseau de la Barma

Avant le grand éboulement de 1964, ce ruisseau offrait un point d’eau au bétail. Sa réactivation permettra également d’alimenter le marais en eau claire.

Refaire l’accès piéton en rive gauche

Très large et peu élégante, la route actuelle sera rétrécie pour une meilleure intégration au paysage. Ce nouveau chemin sera destiné uniquement à la mobilité de loisirs et restera accessible aux poussettes et aux personnes à mobilité réduite.

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