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INCUBATEUR

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© Massivit

IMPRESSION 3D : MASSIVIT VOIT ENCORE PLUS GRAND

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Pionnier de l’impression 3D grand format, le constructeur israélien a dévoilé la Massivit 5000 : une machine à deux têtes d’impression, qui permet de travailler avec deux matériaux différents en même temps, avec des résolutions différentes.

Fondée en 2013, la société israélienne Massivit s’est fait une place sur le marché de l’impression 3D, en investissant le segment du grand format avec une technologie unique : le Gel Dispensing Printing (GDP). Un procédé qui consiste à extruder un polymère photosensible sous forme de gel qui durcit ensuite instantanément sous l’effet d’une lumière UV, au fur et à mesure de l’impression. Aujourd’hui, le fabricant ajoute une quatrième machine à sa gamme : la Massivit 5000. Équipé de deux têtes d’impression, ce modèle permet aux utilisateurs d’imprimer deux pièces, à partir de deux matériaux différents, en même temps. Chaque tête peut être configurée avec des résolutions différentes, donc des couches de matériau plus ou moins épaisses et des vitesses plus ou moins rapides, pour des impressions d’une taille maximum de 145 x 111 x 180 cm.

DES IMPRESSIONS 3D HAUTE DÉFINITION

Trois caméras pointées sur les têtes d’impression permettent de suivre le travail en direct, tandis que le software permet de modifier les paramètres en temps réel, optimisant la vitesse et la qualité de l’impression au moment voulu. L’arrivée de la Massivit 5000 s’accompagne du lancement d’un nouveau gel d’impression - le Dimengel 110 - spécifiquement développé pour faciliter les impressions 3D en haute définition et pour offrir un rendu d’une très grande fidélité par rapport au designs CAD. Si le constructeur israélien cible prioritairement les industries automobile, ferroviaire et marine, Massivit compte également approcher, avec ce nouveau modèle, ses marchés historiques du display, de l’enseigne et de la signalétique, de la communication visuelle et évènementielle, de la scénographie et de la muséographie. En France, les sociétés Métropole, Marie 3D, Paradis Expansion, Déco 3D by Sépia ou encore Multiplast ont déjà investi dans une solution Massivit, pour les secteurs de la communication et de l’événementiel. Dans l’industrie, on peut citer le groupe Stratiforme. Avec la crise, plusieurs investissements ont été reportés, mais trois projets d’acquisition sont aujourd’hui en cours de signature : chez un imprimeur, dans une société d’événementiel et chez un industriel.

KORNIT POUSSE LE DTG AU MAX

Le constructeur israélien a dévoilé fin avril sa nouvelle technologie d’impression textile MAX, dédiée au marché de la personnalisation de vêtements à la demande. Au cœur de cette technologie DTG (direct-to-garment), qui permet d’imprimer sur de multiples types de fibres, se trouve le système XDi, développé par KORNIT, qui offre la possibilité de simuler des effets de broderie, de vinyle et de transfert de manière bluffante. L’imprimante Kornit Atlas Max, première solution DTG équipée de cette technologie, est disponible depuis le mois de juin et peut être combinée au système de chargement robotisé ActiveLoad Automation.

MIMAKI TRAVAILLE LE CUIR

Le fabricant MIMAKI Europe a dévoilé une nouvelle imprimante jet d’encre, conçue pour reproduire de façon réaliste la texture du cuir naturel et synthétique : le modèle SUJV-160. Cette machine grand format (jusqu’à 1 610 mm) utilise l’encre à solvant UV en film fin SU200, développée par Fujifilm et exclusivement commercialisée par Mimaki, qui offre une flexibilité et une extensibilité exceptionnelles, ainsi qu’une forte résistance aux rayures sur le cuir naturel et synthétique. Sacs, chaussures, articles de sport, éléments de décoration intérieure, accessoires automobiles : le champ d’applications est vaste. En parallèle, le constructeur a lancé deux nouvelles tables à plat LED UV grand format - la JFX600-2513 et la JFX550-2513 - qui seront commercialisées après l’été 2021.

PRINT EQUIPMENT LANCE LE DTF

Spécialiste de la sublimation et de l’équipement pour le marquage textile et objet, l’entreprise allemande PRINT EQUIPMENT a mis au point une nouvelle technologie pour produire ses propres feuilles de transfert, à motif unique ou en grand tirage : le direct-to-film (DTF). Avec le DTF, il est désormais possible d’imprimer en roll-to-roll des transferts multicolores avec des dégradés de couleurs. Une fois imprimée, la feuille est saupoudrée d’une colle thermofusible en poudre, elle-même gélifiée sur le motif sous l’effet de la chaleur : l’adhésif forme ainsi une couche homogène, qui offre une forte adhésion, sur une large gamme de fibres, lors du transfert.

MÉGA DEAL

Le groupe CIMPRESS - propriétaire, entre autres, de Vistaprint, Pixartprinting et Exaprint - vient de signer un contrat pluriannuel avec HP INDIGO, portant sur l’achat d’une nouvelle flotte de presses numériques, essentiellement constituée de la toute dernière HP Indigo 100 K. Lancée l’an dernier par HP, cette machine de format B2 a été conçue pour l’impression continue. Si le nombre de presses acquises n’a pas été dévoilé, Cimpress annonce que plus de la moitié des nouvelles machines seront installées en 2021, le solde en 2022. Avec ce contrat, le géant de l’'impression en ligne devient le plus gros client de HP Indigo dans le monde.

IMPRESSION À LA DEMANDE

La plateforme de e-commerce britannique ASOS, dédiée à la vente en ligne de vêtements et cosmétiques, va installer, chez son fournisseur Fashion-Enter, une machine KORNIT Presto S, afin de développer une unité de fabrication et d’impression de textile à la demande. Avec cette solution, Fashion-Enter pourra produire et livrer, pour le compte d’Asos, de courtes séries personnalisées, sur de multiples matières.

ACQUISITION

Le fabricant d’emballages VERPACK vient d’acquérir la société PLV 37, filiale du groupe Posson. Située à Neuillé-Pont-Pierre, cette unité d’une vingtaine de salariés est spécialisée dans les fonctions à fortes valeurs ajoutées, telles que le pelliculage, la sérigraphie, la découpe, la dorure, le pliage ou le collage. Cette acquisition, réalisée sur fonds propres, marque la première étape de la stratégie de développement du groupe Verpack, qui entend doubler son chiffre d’affaires d’ici cinq à sept ans. L’intégration a été placée sous la direction opérationnelle de Jonathan Allain, ex-dirigeant de la société TPG Packaging.

REPRISE

L’imprimerie LÉONCE DEPREZ (62) - qui était en redressement judiciaire depuis juin 2019 - a été cédée au premier trimestre dernier à son dirigeant, Léonce-Antoine Deprez (représentant de la 4e génération), associé au groupe SPRINT, spécialiste de la communication imprimée et qui prend une part minoritaire au capital. Rebaptisée ILD, l’imprimerie des Hauts-de-France conserve 57 salariés sur 76 et vise un objectif de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021.

PVP S’ÉQUIPE EN AGFA…

Basée en Saône-et-Loire, spécialiste des solutions de marquage, signalétique et PLV, la société PVP renforce son partenariat avec le constructeur Agfa en s’équipant d'une Jeti Tauro H3300 LED et d’une Jeti Cérès RTR3200 LED. Les atouts économiques et écologiques des solutions LED d’Agfa ont été prépondérants dans le choix de la société PVP. Cet investissement est accompagné d’un flux de production Agfa Asanti, qui permet une rationalisation de la gestion de l’atelier, du prépresse à la production, en incluant le pilotage des outils de finition.

…VOLUMIA AUSSI

Avec l’acquisition d’une machine Agfa Jeti Tauro H2500 LED, Volumia Groupe (87) - créateur et fabricant de PLV - installe une deuxième ligne d’impression numérique et peut ainsi se positionner sur de nombreux marchés (cosmétiques, édition, food…) où les séries courtes sont de plus en plus privilégiées. Une table Zünd multifonction G3 vient compléter cet équipement et permet un process de fabrication cohérent et pertinent. « La qualité d’impression est telle que nous pouvons convaincre la quasi-totalité de nos clients du bien-fondé de cette technique », estime Benoit Gallian, Pdg de Volumia.

« HEXIS VA INVESTIR 4 MILLIONS D’EUROS PAR AN JUSQU’EN 2025 »

Le fabricant français de films adhésifs, qui a plutôt « bien » résisté en 2020, annonce plusieurs projets d’investissements pour ses deux sites industriels de Frontignan (34) et Hagetmau (40). Le groupe familial, qui se lance dans le déploiement d’une politique RSE ambitieuse, mène également des opérations de croissance externe à l’étranger. Caroline et Clément Mateu, à la tête du groupe industriel français, font le point sur ces sujets d’actualité avec IC Le Mag.

Propos recueillis par Cécile Jarry et Florent Zucca

© Hexis

Comment le groupe Hexis a-t-il traversé l’année 2020 et comment se porte l’activité sur ce premier semestre 2021 ?

Clément Mateu : Nous avons bien évidemment placé un certain nombre de salariés en activité partielle en 2020, mais nous n’avons jamais arrêté nos lignes de production, même lorsque l’activité a baissé. Hexis est un gros bateau, avec forcément un peu d’inertie. Nous avons donc mis en place un plan de continuité, afin d’anticiper la reprise et en nous armant de produits finis. Notre Hexis Training Center a également continué à fonctionner pendant toute la durée de la crise, les professionnels ont mis à profit le temps imparti pour monter en compétences.

Caroline Mateu : Nous étions à - 25 % d’activité après les trois mois du premier confinement. Puis, nous avons connu un rebond porté par le secteur de la communication visuelle et par les marchés de l’automobile et de la décoration. La décoration est encore un marché de niche pour nous, mais en croissance constante depuis plusieurs années. Et cette période a contribué à renforcer cette tendance : les gens ont profité du confinement pour s’occuper de leurs intérieurs. Nous avons également beaucoup travaillé sur des produits de signalétique sanitaire pour du marquage au sol, sur les murs et les vitres. Notre gamme de films antimicrobiens Pure Zone est ainsi passée de 200 000 euros de chiffre d’affaires à 2 millions. Au final, nous avons bouclé notre exercice 2020 à - 8 % (en consolidé) par rapport à 2019, soit près de 90 millions d’euros de chiffre d’affaires. Clément Mateu : Depuis le début de l’année, nous n’avons plus d’activité partielle et toutes les lignes tournent, même si l’activité reste un peu dégradée et assez volatile. Et comme d’autres secteurs industriels, nous faisons face à une crise des matières premières sans précédent. PVC, papiers siliconés, poudres, additifs : les prix flambent et l’approvisionnement est très compliqué. C’est du jamais vu.

Caroline Mateu : Les arts graphiques représentent toujours notre plus gros marché, devant celui de la protection (protection industrielle, protection de surface et de carrosserie). Nous avons également plusieurs marchés de niche, qui connaissent de belles croissances, que ce soit dans l’aéronautique, les sports mécaniques, le solaire et le textile.

Clément Mateu : En termes géographiques, la France est de loin notre marché principal. Nous réalisons 45 % de notre chiffre d’affaires dans l’Hexagone, avec quelque 5000 clients. L’export représente 55 % de l’activité, et nous grapillons des parts de marché un peu partout. Nous disposons actuellement de huit filiales à l’étranger, mais nous changeons un peu de stratégie à l’international. Jusqu’ici, nous avions toujours créé des filiales ex-nihilo. Désormais, nous passons aussi par des opérations de croissance externe, en rachetant des distributeurs, comme récemment en Suisse. Ce sont des opportunités qu’il faut savoir saisir, nous avons d’ailleurs trois projets en cours.

Quels sont aujourd’hui vos principaux marchés ?

« Cet investissement sur le site de Frontignan doit nous permettre d’augmenter notre productivité et d’améliorer nos flux »

Caroline MATEU

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