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Orelsan continue d’accumuler les récompenses. Après avoir glané trois Victoires de la Musique, début février, le rappeur caennais vient de remporter un nouveau trophée, plus inattendu : le Grand Prix de la Communication Extérieure ! Ce prix, qui distingue les meilleures campagnes d’affichage de l’année écoulée, a récompensé la promotion de la série documentaire Orelsan - Montre jamais ça à personne, réalisée par son frère, Clément Cotentin : une exposition photo sur panneaux 4x3, installée sur les 245 km de la route départementale D613 reliant Caen à Paris.

ROI DES ONDES… ET DU MARKETING

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© Marcel Worldwide / Prime Vidéo

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« CETTE CAMPAGNE EXPLOITE TOUTE LA SINGULARITÉ DE L’AFFICHAGE ET N’AURAIT PAS PU EXISTER SANS CE MÉDIA »

Gilles FICHTEBERG, co-fondateur de l’agence Rosa Paris et membre du jury du 47e GPCE.

Une campagne d’affichage en 4x3 sur les bords d’une route départementale qui remporte le Grand Prix de la Communication Extérieure (GPCE) ? Il faut s’appeler Orelsan pour arriver à faire de l’or avec un dispositif print si peu tendance… Le rappeur caennais, qui cumule les records de ventes et d’écoutes, et qui croule sous les récompenses, est passé maître dans l’art du marketing culturel. Le jury du 47e GPCE, réuni du 10 au 12 mars à Rotterdam sous la présidence de Mélanie Pennec (DDB Paris), ne s’y est pas trompé, offrant son Grand Prix - le plus prestigieux - à l’agence Marcel Worldwide qui a mis au point l’opération de promotion de la série documentaire Orelsan - Montre jamais ça à personne, réalisée par Clément Cotentin, le frère cadet d’Orelsan, et diffusée en octobre dernier sur la plateforme Prime Vidéo, quelques semaines avant la sortie du 4e album studio du rappeur, Civilisation.

UNE CAMPAGNE QUI FAIT L’UNANIMITÉ Pour assurer la promotion de la série, qui retrace le parcours du rappeur, de ses débuts à Caen jusqu’à la sortie de son album La fête est finie (2017), Orelsan & Cie ont donc misé sur une campagne à la fois simple, originale et fidèle à l’artiste qui se dévoile tout au long de la série : une exposition photo sur panneaux 4x3, installée sur les 245 km de la route départementale D613 reliant Caen à Paris. Pour les besoins de cette campagne, l’agence Marcel a donc loué tous les panneaux publicitaires de la D613, quel que soit l’afficheur, afin d’y installer des photos tirées du documentaire, accompagnées de citations des principaux protagonistes de la série, Orelsan en tête.

Une exposition, baptisée De Caen à Paris, qui a fait l’unanimité au sein du jury du GPCE - saluant l’idée, l’audace et la singularité de la campagne - et qui a très rapidement émergée au milieu des 162 campagnes sélectionnées cette année.

UN STRATÈGE HORS-NORMES Au mois de février, la série documentaire de Clément Cotentin avait remporté la Victoire de la Musique de la Création audiovisuelle. La troisième de cette édition 2022 pour Orelsan, déjà lauréat des catégories Artiste masculin de l’année et Chanson originale de l’année pour son titre L’odeur de l’essence. Fin 2021, son 4e album studio, Civilisation, est devenu l’album le plus vendu de l’année, avec 340 000 exemplaires écoulés en seulement un mois et demi de commercialisation. Il faut dire que là aussi, le rappeur caennais avait fait preuve d’un joli savoir-faire marketing. Peu de temps avant sa sortie, Orelsan annonçait qu’il n’y aurait pas un CD unique, mais 15 versions, une pour chaque chanson, chacune éditées à un nombre d’exemplaires différent. L’artiste avait également placé cinq tickets d’or au hasard dans cinq CD de Civilisation, permettant aux bénéficiaires d’assister, gratuitement, à tous les concerts du rappeur (hors festivals) à vie. Résultat : avec 50 000 précommandes, l’album était déjà éligible au disque d’or avant même sa sortie. Simple, basique.

Pour les besoins de la campagne, l’agence Marcel Worldwide a loué tous les panneaux publicitaires de la D613, quel que soit l’afficheur, afin d’y installer des photos tirées du documentaire, accompagnées de citations des principaux protagonistes de la série.

© Marcel Worldwide / Prime Vidéo

Développés par le fabricant italien FAVINI, distribués en exclusivité par ANTALIS, les papiers de la gamme Refit reposent sur les principes de l’économie circulaire : les fibres textiles de laine et de coton jugées trop courtes pour l’industrie de la mode - et qui sont habituellement jetées - sont réutilisées et transformées en papier de qualité. On appelle cela de l’upcycling ou recyclage par le haut.

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Les discours ont évolué. Il y a quelques années, indiquer en bas de la plaquette de son entreprise qu’elle avait été imprimée sur un papier issu de forêts durablement gérées pouvait suffire à faire de vous un acteur vertueux du développement durable. Plus maintenant. Entrent désormais dans l’équation l’origine du papier bien sûr, mais aussi son lieu de fabrication, le chemin qu’il a parcouru pour arriver sur les presses de l’imprimeur, la méthode d’impression choisie, l’énergie qu’il a fallu dépenser pour produire cet imprimé, les conditions de travail des salariés de l’atelier et l’usage qui sera fait de ce document. Utiliser un papier certifié FSC ou PEFC, c’est évidemment indispensable. Mais si l’impression est faite en Chine, difficile de parler de communication durable. Même combat pour les supports recyclés. Une campagne réalisée sur une bâche en polyester recyclé dont le fil arrive de Corée relèvera plus du greenwashing que d’une vraie démarche de durabilité. Idem pour une affiche imprimée sur un beau papier recyclé qui aura été fabriqué dans un pays à la production d’énergie très carbonée, avant de traverser toute l’Europe pour arriver dans un atelier français. « Éco-concevoir un imprimé est un travail d’équilibriste, une balance constante entre l’écoresponsabilité, le budget et les contraintes inhérentes à chaque projet », résume Camille Poulain, fondatrice de l’agence Lichen, spécialisée dans la création éditoriale éco-concue. Éco-concevoir un projet de communication, un imprimé ou une PLV, c’est interroger l’usage qui en sera fait, jusqu’à sa fin de vie, afin de choisir les meilleures options au moment de sa fabrication et d’éviter de stigmatiser systématiquement telle ou telle matière. « Pour pouvoir parler d’écoconception, il faut avoir une vision complète du cycle de vie d’un produit », confirme Fabien Régudy, directeur commercial et marketing du fabricant français de textiles enduits Saint Clair Textiles.

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« ÉCO-CONCEVOIR UN IMPRIMÉ EST UN TRAVAIL D’ÉQUILIBRISTE, UNE BALANCE CONSTANTE ENTRE L’ÉCORESPONSABILITÉ, LE BUDGET ET LES CONTRAINTES INHÉRENTES À CHAQUE PROJET »

Camille Poulain, fondatrice de l’agence Lichen, spécialisée dans la création éditoriale éco-concue

Se posent, en creux, des questions importantes concernant les usages, mais aussi la traçabilité des productions, à l’instar de ce qui existe déjà dans le secteur de l’agroali-

mentaire. Un vaste sujet qui ne manquera pas de faire couler beaucoup d’encre dans les années à venir, poussé notamment par l’évolution de la législation en termes de gestion des déchets. C’est le sens de l’histoire : le système des bonus-malus mis en place par les éco-organismes est là pour en témoigner. Et il y a fort à parier que demain, Citeo et d’autres exigeront davantage de garanties et de précisions concernant les qualités à recycler, sous peine d’introduire de nouvelles taxes. Plus largement, en France, les pouvoirs publics poussent les entreprises à agir, en promulguant des réglementations de plus en plus strictes. Grenelle 2, loi Vigilance, loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte, loi Climat, loi AGEC : la pression législative est bien réelle. S’y ajoute désormais celle des autres parties prenantes, avec notamment un renforcement des exigences des donneurs d’ordres, qui sollicitent davantage leurs fournisseurs sur leur démarche RSE. Selon l’étude RSE : la parole aux fournisseurs, menée par Bpifrance, PwC et l’Observatoire de la RSE, 79 % des PME françaises déclarent être interpellées par leurs donneurs d’ordres sur ces sujets.

Pour répondre à ces attentes, plusieurs scénarios sont possibles, comme nous l’ont expliqué les professionnels que nous avons rencontrés. Ils usinent des plaques en aluminium, impriment du tissu et fabriquent des structures pour le secteur de l’événementiel, distribuent des supports d’impression dans toute l’Europe... Tous réfléchissent aujourd’hui à la « bonne façon » de produire, pour concilier à la fois leur engagement, les attentes de clients manquant parfois de cohérence et la croissance de leur activité. Revalorisation, upcycling, réparabilité, juste ressource, juste quantité, écoconception, location… les pistes avancées sont diverses et variées. Et cassent aussi un certain nombre d’idées

reçues. Témoignages. Un dossier réalisé par Cécile Jarry

LÉGISLATION RSE : LES FOURNISSEURS EN PREMIÈRE LIGNE

Grenelle 2, loi Vigilance, loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte, loi Climat, loi AGEC. En France, les pouvoirs publics poussent les entreprises à agir en promulguant des réglementations de plus en plus strictes. Une pression législative à laquelle s’ajoute celle des autres parties prenantes, avec notamment un renforcement des exigences des donneurs d’ordres, qui sollicitent davantage leurs fournisseurs sur leur démarche RSE.

La pression monte et fait bouger les lignes. En 2018, on comptait plus de 1200 lois pour le climat dans le monde, contre seulement 80, vingt ans plus tôt (source : London School of Economics). En France, les pouvoirs publics poussent les entreprises à agir, en promulguant des réglementations de plus en plus strictes et nombreuses. Depuis 2012 et le Grenelle 2, qui impose aux grands groupes de recenser leurs actions en termes de RSE et de les indiquer dans un reporting extra-financier, le cadre législatif français s’est en effet durci. En 2015, la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) est adoptée : elle prévoit de porter la Contribution Climat-Énergie (CCE) à 100 euros par tonne de CO2 en 2030, contre 44,6 aujourd’hui.

UN ARSENAL LÉGISLATIF DE PLUS EN PLUS CONTRAIGNANT

En 2017, la directive européenne sur le reporting extra-financier est transposée par la France. Pour les entreprises concernées, les prochains rapports de gestion doivent comporter ce que l’on appelle désormais une déclaration de performance extra-financière. Le dispositif est plus contraignant : il ne s’agit plus de renseigner une liste d'informations RSE préétablies et identiques pour toutes les sociétés, mais de faire une déclaration plus proactive et sur-mesure, avec des objectifs chiffrés, dans le but de transformer le système en profondeur. Cet objectif, c’est aussi celui de la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) et de ses 130 articles, dont les premières mesures sont entrées en vigueur en janvier 2021, pour lutter contre toutes les formes de gaspillage. Depuis le 1er janvier 2022, un deuxième volet de mesures a été mis en place, dont certaines concernent directement le secteur des industries graphiques, en particulier celui de l’emballage. La nouvelle règlementation prévoit ainsi l’interdiction des films de routage en plastique pour les publications de presse et les publicités, et l’interdiction de coller une étiquette directement sur les fruits ou les légumes, sauf si celle-ci est compostable et constituée pour tout ou partie de matières biosourcées. L’État s’engage également à ne plus acheter de plastiques à usage unique, que ce soit pour une utilisation sur ses lieux de travail ou dans les évènements qu’il organise. Le dispositif « Oui pub », prévu dans le cadre de la loi Climat débutera, quant à lui, le 1er septembre 2022. Seules quelques collectivités territoriales sélectionnées seront concernées dans un premier temps : une quinzaine de villes ont été retenues au mois de décembre sur les 25 candidatures déposées, dont Bordeaux, Nancy et Agen. Pour ces zones, couvrant au total 2,5 millions d’habitants, la logique de distribution des prospectus sera inversée : seuls les citoyens ayant signalé leur volonté de recevoir des imprimés publicitaires, via un message « Oui Pub » collé sur leur boîte aux lettres, pourront en recevoir.

UN PASSAGE OBLIGÉ DANS LA RELATION CLIENTS-FOURNISSEURS

De cette montée en puissance de l’arsenal législatif découle un renforcement des exigences des donneurs d’ordres, qui sollicitent davantage leurs fournisseurs sur leur démarche RSE. Dans une étude intitulée RSE : la parole aux fournisseurs, Bpifrance, PwC et l’Observatoire de la RSE confirment que 79 % des PME sont aujourd’hui interpellées sur les sujets RSE par leurs clients et que plus de 70 % des fournisseurs interrogés sont régulièrement sollicités sur ces sujets.

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TOUS CONCERNÉS

79 % des PME françaises déclarent être interpellées par leurs donneurs d’ordres sur les sujets RSE.

(Source : « RSE : la parole aux fournisseurs ! », étude menée par Bpifrance, PwC et l’Observatoire de la RSE)

61% des fournisseurs reconnaissent que les demandes RSE de leurs clients les conduisent à améliorer leurs offres et processus et peuvent représenter une source de nouvelles opportunités.

(Source : « RSE : la parole aux fournisseurs ! », étude menée par Bpifrance, PwC et l’Observatoire de la RSE)

62 % des étudiants français se disent prêts à refuser un poste dans une entreprise qui manque d’engagement social ou environnemental.

(Source : Global Private Equity Responsible Investment Survey 2021, PwC)

Plus de 600 entreprises ont répondu à cette enquête, dont 91 % sont des TPE-PME. Dans 79 % des situations, les sollicitations se font au stade de l’appel d’offres, mais 20 % des répondants ont déclaré être sollicités par leurs clients en matière de RSE en cours ou en fin de contrat. « Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le Devoir de Vigilance en mars 2017, qui vise à responsabiliser davantage les donneurs d’ordres afin de prévenir tous risques humains et environnementaux, un tiers des entreprises se disent davantage sollicitées sur des sujets de RSE », indique l’étude, qui confirme que « la RSE est devenu un passage obligé dans la relation clients-fournisseurs ».

UN INTÉRÊT À AGIR

Pour les TPE-PME, le chemin peut sembler difficile. Elles sont pourtant majoritairement convaincues de l’intérêt économique d’une démarche RSE. L’étude nous apprend ainsi que « 61 % des fournisseurs reconnaissent que les demandes RSE de leurs clients les conduisent à améliorer leurs offres et processus et peuvent représenter une source de nouvelles opportunités, 49 % d’entre eux initient même une démarche de certification, et ce, même si le client ne l’exige pas ». Ils sont mêmes demandeurs de davantage d’exemplarité de la part des donneurs d’ordres en matière d’achats, mais aussi, plus globalement, en termes de cohérence sur leurs engagements responsables. Un sentiment de dissonance que partagent 66 % des fournisseurs, qui dénoncent un manque de cohérence flagrant entre les exigences RSE des clients et leurs propres pratiques RSE, concernant notamment la loyauté des pratiques commerciales, les relations et les conditions de travail, les matières premières et les circuits courts, ou encore les questions d’éthique. « Plus de 20 % des fournisseurs ont expliqué avoir déjà refusé une commande de la part d’un client en raison de leurs pratiques sociales et environnementales », indique l’étude, accréditant ainsi l’idée que, quand on est engagé dans une démarche de développement durable, il n’est plus possible de faire marche arrière : c’est une question de crédibilité vis-à-vis de ses clients. L’idée est plutôt de convaincre les autres d’emprunter le même chemin. L’idée est aussi de conserver son attractivité. Vis-à-vis de ses clients, mais aussi de ses salariés et futurs salariés, qui sont de plus en plus nombreux à être sensibles aux engagements de leur entreprise. Selon l’étude Global Private Equity Responsible Investment Survey 2021 de PwC, 62 % des étudiants seraient ainsi prêts à refuser un poste dans une entreprise qui manque d’engagement social et environnemental.

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INTERVIEW « Il faut travailler collectivement »

Chaque année, ANTALIS fait évaluer sa performance RSE par l’organisme de notation EcoVadis. Le distributeur de supports, qui a atteint le niveau Platine en 2020 et 2021, accompagne aujourd’hui cette performance d’une démultiplication des actions au sein des différentes entités du groupe, dans le but de distiller les bonnes pratiques. Dernier projet en date : la participation au projet « PLV Circulaire » porté par l’agence Circul’R. Décryptage avec NICOLAS COUPRY, Market manager & Sustainability lead chez Antalis International.

Où s’arrête aujourd’hui la responsabilité d’un distributeur en termes de RSE ?

Antalis est un distributeur qui prend ses responsabilités en termes de RSE, et ce depuis de nombreuses années. Son niveau de notation EcoVadis le démontre clairement. Mais on pourrait parler aussi de sa politique en termes de certification FSC-PEFC. Il y a environ 15 ans, certaines entités du groupe Antalis se conformaient aux référentiels, afin d’obtenir ces certifications et pouvoir s’approvisionner en papiers certifiés, pour les proposer à leurs clients. Depuis 2010, ce sont toutes les entités Antalis à travers le monde qui ont obtenu cette double certification, portant ainsi le message d’éco-responsabilité du groupe à tous nos clients, où qu’ils soient. Notre responsabilité ne s’arrête pas à la livraison de nos produits. Elle s’exerce en amont, auprès de nos fournisseurs, afin d’améliorer les process à tous les niveaux et valoriser leur approche, comme nous le faisons par exemple avec les papiers Refit de Favini. Nous sommes présents sur le terrain, pour identifier des filières de recyclage et trouver les bons acteurs. En Angleterre par exemple, nous sommes en contact avec des « régénérateurs de matières ». Nous intervenons aussi auprès des clients finaux pour comprendre leurs attentes, leur présenter nos solutions, les mettre dans la boucle et imaginer ensemble des solutions plus vertueuses.

Beaucoup de supports écoreponsables apparaissent sur le marché. Mais en termes d’usage, force est de constater que l’on est encore loin du compte. Pour des raisons de prix, mais aussi de connaissances des matières...

Depuis un an et demi, les fabricants ont en effet accéléré et proposent désormais des gammes écoresponsables plus importantes. Il y a eu une vraie prise de conscience. Dans le même temps, les imprimeurs observent ce qui se passe, mais ont encore du mal à changer leurs habitudes. Ils aiment imprimer des matières qu’ils maîtrisent, ce qui est compréhensible. Il y a donc, là aussi, tout un travail de pédagogie à faire. On doit travailler sur les spécifications de ces nouveaux supports pour aider à leur prise en main. Avoir une meilleure compréhension de ce que l’on utilise est essentiel, et nous avons un rôle à jouer en ce sens. Tout comme il est important de communiquer aussi auprès des donneurs d’ordres pour leur faire prendre conscience que le marché dispose désormais d’alternatives écologiques et responsables dont ils doivent s’emparer. Là aussi, il y a des habitudes à changer, des yeux à ouvrir.

Quelles sont les perspectives ?

Je pense que d’ici dix ans, 75 % des ventes se feront avec des supports écoresponsables.

© Antalis

Cette volonté de mettre autour d’une table tous les maillons de la chaîne, c’est ce qui vous a séduit dans le projet PLV Circulaire, portée par l’agence Circul’R ?

Il faut agir collectivement, c’est une certitude. Ne plus faire ses petites actions dans son coin : cela n’a pas de sens. Le projet PLV Circulaire, porté par l’agence Circul’R (cabinet de conseil qui accompagne les organisations dans leur transition vers un modèle d’économie plus durable, ndlr), a été créé dans cet état d’esprit. Sur un marché comme la PLV, où interviennent un nombre incroyable d’acteurs, avec des produits qui sont souvent multi-matériaux, répartis dans des magasins sur tout le territoire, avec des taux de renouvellement parfois très rapides, c’est la meilleure démarche à avoir. Quand on sait que 30 % de la PLV qui est produite aujourd’hui n’est même pas mise en rayon : il est temps de réagir. La force de l’initiative de Circul’R est d’impliquer tous les acteurs de la chaîne de valeur de la PLV : concepteurs, industriels, distributeurs et gestionnaires de déchets. Nous allons pouvoir travailler avec les équipes de Danone, Nestlé, The CocaCola Company, Ruinart, Bel, Red Bull, Suez, BMA Conception Fabrication, Benoît Brissart, Auchan France, Kronenbourg, Tri-O & Greenwishes, Bolloré Logistics, POPAI et SAP, afin d’inscrire la PLV dans une dynamique d’économie circulaire. Et ça, c’est extrêmement motivant.

« D’ici dix ans, 75 % des ventes se feront avec des supports écoresponsables »

Nicolas COUPRY, Market manager & Sustainability lead chez Antalis International.

© Favini

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© Duo Display

INTERVIEW « Ne plus penser en mode one shot »

DUO DISPLAY fait partie des leaders mondiaux du stand d’exposition modulaire et du display, avec une forte expertise en impression textile grand format et une vraie stratégie de développement durable. Responsable RSE & Communication de l’entreprise depuis janvier dernier, MARION HÉRISSON pilote cette stratégie. Parmi ses chevaux de bataille : une réflexion sur le bon usage des produits, entre location et réparabilité.

Le premier chapitre de la RSE chez Duo Display a été écrit il y a déjà 15 ans, avec une première Analyse du Cycle de Vie (ACV) des produits et la mise en place d’une charte environnementale. Plusieurs initiatives ont suivi… Aujourd’hui, votre poste vient d’être créé. Quelles sont vos missions ?

En arrivant chez Duo, j’ai constaté que l’impact environnemental était au cœur de toutes les prises de décision. Il y avait un vrai engagement de l’entreprise en faveur d’un développement plus durable. Ma mission est donc d’aider l’entreprise à poursuivre dans cette voie, en formalisant davantage ce qui s’est finalement toujours fait et en mettant en place de nouvelles initiatives. Vous l’avez dit, la première ACV de Duo a été faite en 2007. Il est temps aujourd’hui d’en refaire une, pour voir quels sont les nouveaux leviers à activer pour aller plus loin. Chez Duo, on a la chance d’avoir un bureau R&D engagé dans cette démarche, ce qui permet de mobiliser beaucoup d’énergies autour de cette stratégie. La mobilisation des ressources humaines mais aussi des services financiers dans ce domaine montrent l’engagement de l’entreprise.

Quelle est votre roadmap pour 2022 ?

Réussir à faire de l’éphémère durable, voilà l’enjeu. Nous avons quatre grands chantiers sur la table : l’écoconception de nos produits, leur réparabilité, le développement d’une offre de location et le recyclage. Concernant l’écoconception de nos produits, nous travaillons sur la « juste ressource », autrement dit faire en sorte que nos profilés en aluminium soient les plus légers possible, tout en garantissant une vraie durabilité en termes d’usage. Leur modularité est aussi importante. On veut absolument éviter de faire du « one shot ». L’idée est ici d’utiliser un même support pour différentes actions, avec des visuels qui sont interchangeables. Dans le même ordre d’idée, nous sommes en train de lancer une nouvelle boutique Duo, dans laquelle nos clients pourront se procurer des pièces détachées pour réparer leurs supports de communication. Tous nos produits sont aujourd’hui réparables, les revendeurs pourront directement commander dans notre stock. Nous avons aussi une imprimante 3D pour répondre à des demandes plus spécifiques. Un nouvel investissement, dans une solution plus industrielle, est d’ailleurs prévu pour accélérer sur cette partie.

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© Duo Display

La location de nos structures est aussi une piste sérieuse que nous explorons, avec des lieux de stockage à proximité de villes stratégiques comme Paris et Lyon en France, et Las Vegas aux États-Unis. À l’occasion du dernier CES, nous avons ainsi envoyé près de 1500 cadres sur le salon. Ces cadres ne sont pas revenus dans notre usine, mais ont été stockés à proximité du centre d’exposition pour un prochain événement. En termes d’impact sur l’environnement, mais aussi d’agilité, le calcul est vite fait.

Reste le recyclage…

Nous sommes experts de l’impression textile grand format et il est vrai que, jusqu’ici, le textile était un peu le parent pauvre de notre solution. Depuis deux ans, Duo mène une réflexion approfondie sur le sujet et plusieurs leviers d’action apparaissent aujourd’hui. Pour commencer, nous avons fait évoluer notre sourcing, en remplaçant nos cinq principales références par des solutions équivalentes mais issues de fibres recyclées. Ensuite, Duo finance un programme de R&D à hauteur de 500 000 euros pour imaginer de nouvelles solutions d’économie circulaire pour ses textiles. Un système de collecte des tissus est en construction. Pour la revalorisation des matières collectées, nous sommes en pleine phase de développement : les discussions avancent avec nos différents partenaires que sont l’Ademe et le cluster régional Recycl’Occ Textile Occitanie. Parmi les circuits de revalorisation déjà adoptés, nous faisons de l’upcycling en collaboration avec le collectif Interlude Convergences 34 / Gammes, qui fabrique des objets à partir de toiles évènementielles.

L’ACV que vous relancez cette année concerne tous vos produits ?

Nous allons concentrer nos efforts sur le fleuron de Duo, qui est le stand Panoramic H-Line. L’idée, à terme, est de pouvoir donner à nos clients la possibilité de choisir leur stand en fonction de plusieurs critères, parmi lesquels l’indice carbone. Nous travaillons pour cela sur la création d’un logiciel de conception de stand en 3D, qui intègrera un calculateur permettant de définir le prix du produit, mais aussi son indice carbone, et ce en fonction de différents scénarios comme la location ou l’achat. L’idée est que la durabilité d’un produit et son moindre impact sur l’environnement devienne un vrai critère d’achat !

5 LEVIERS D’ACTION

✕ LA « JUSTE RESSOURCE »

Écoconception de profilés en aluminium plus légers, mais tout aussi résistants.

✕ LA RÉPARABILITÉ

Vente de pièces détachées sur le Shop Duo à partir de mai 2022.

✕ LA LOCATION

Ouverture de sites de stockage et d’ateliers de réparation à Paris, Lyon et Las Vegas.

✕ UN SOURCING RESPONSABLE

Renouvellement de la gamme avec des tissus exclusivement issus de fibres recyclées.

✕ UN CIRCUIT D’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

500 000 euros d’investissements pour la mise en place d’un programme de revalorisation des textiles.

« La durabilité d’un produit et son moindre impact sur l’environnement doivent devenir un vrai critère d’achat »

Marion HÉRISSON, responsable RSE & Communication de Duo Display

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INTERVIEW « Aujourd’hui, il devient indispensable de savoir quantifier le poids d’un projet »

Spécialisé dans la production de panneaux en aluminium à destination des marchés de la communication et du bâtiment, le fabricant italien EUGANEA PANNELLI a décidé de placer l’environnement au cœur de sa stratégie de développement, en misant notamment sur la parfaite recyclabilité de ses supports, constitués à 100 % d’aluminium. « Un élément essentiel », selon FRÉDÉRIC MIFSUD, directeur commercial France, qui milite pour une approche renouvelée du sujet, où le poids d’un matériau pèsera autant (voire plus) dans la balance, que sa surface imprimable. Explications.

En 2020, le spécialiste de la gestion de déchets Derichebourg vous a délivré un certificat de recyclabilité, avec un taux de 100 % pour vos panneaux Smartbond. Qu’est-ce que cela a changé pour vous ?

Ce certificat de recyclabilité a conforté notre discours et notre approche, qui était de dire à nos clients que nos plaques en aluminium pouvaient légitimement entrer dans une logique d’économie circulaire. Nous avons désormais une solution concrète à proposer à nos clients pour valoriser leurs déchets. Notre certificat de recyclabilité précise que si le panneau est imprimé, le taux reste identique. Les encres ne sont donc pas considérées comme des perturbateurs de tri. En revanche, si vous préférez y déposer un film adhésif, le taux passe à 90 %, mais le produit reste recyclable et valorisable, ce qui peut aussi représenter une solution intéressante pour recycler du film, un produit pour lequel il n’existe pas encore de solutions de recyclage efficaces sur le marché.

Une plaque de Smartbond est un produit haut de gamme, donc plus cher que la moyenne du marché. Le fait d’être 100 % recyclable et donc valorisable vous permet-il aujourd’hui de gagner plus facilement certains contrats ?

C’est indéniablement un atout. Nous sommes aujourd’hui référencés chez tous les grands distributeurs. Antalis, Thyssen Krupp et Richardson ont intégré nos produits dans leur catalogue. Et en 2021, nous avons écoulé 20 000 plaques en aluminium en France. Ceci étant dit, il ne faut pas crier victoire trop vite, car beaucoup de chemin reste à parcourir. La question environnementale fait aujourd’hui partie de la réflexion autour de l’achat d’un produit, et c’est une bonne chose. Mais cela ne suffit pas. Économiquement, il faut aussi que cela suive. C’est justement sur ce point qu’il faut que notre discours évolue.

© Euganea Pannelli

« Dans une logique d’économie circulaire, la notion de poids est essentielle. C’est ce qui va faire que tout le monde va se comprendre, à tous les niveaux de la chaîne »

Frédéric Mifsud, directeur commercial France d’Euganea Pannelli De quelle façon ?

Aujourd’hui, il devient indispensable de savoir quantifier le poids d’un projet. Je m’explique. Dans nos métiers, on parle souvent de surfaces et de mètres carrés imprimables. Or, dans une logique d’économie circulaire, la notion de poids est essentielle. C’est ce qui va faire que tout le monde va se comprendre, à tous les niveaux de la chaîne. Pour calculer la valeur de vos chutes de production, c’est le poids qui sera intéressant, afin de pouvoir le mettre en regard des taux de valorisation pratiqués par les recycleurs. Autrement dit, le prix d’achat de votre matière est à mettre en balance avec ce qu’elle pourra vous rapporter quand vous la recyclerez. N’oublions pas que pendant que nous parlons, la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP), qui s’applique aux déchets DIB (emballages usagés, déchets de production, produits usagés, etc.), ne fait qu’augmenter, et ce, peu importe le mode de traitement. En janvier 2021, elle était ainsi à 37 euros/tonne pour de l’enfouissement. Elle est passée à 45 euros/ tonne en 2022. Et elle sera à 65 euros/tonne en 2025. L’incinération est moins onéreuse, mais elle suit la même courbe ascendante.

Comment réagissent vos clients face à vos arguments sonnants et trébuchants ?

Notre stratégie aujourd’hui est d’aller porter cette bonne parole auprès des clients finaux, autrement dit les donneurs d’ordres. Ce sont eux qui pourront faire bouger les choses plus rapidement, en demandant explicitement à leurs fournisseurs d’opter pour ce type de solutions. C’est une nouvelle mécanique à acquérir : dans nos devis, le poids des produits commandés est aujourd’hui systématiquement noté.

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© Saint Clair Textiles

INTERVIEW

« Utiliser une matière recyclée ne fait pas forcément de vous un acteur vertueux »

Spécialiste des textiles enduits, le fabricant français SAINT CLAIR TEXTILES propose des articles destinés soit à des usages de confection pour différents marchés, soit à des usages d’impression pour les secteurs de la publicité et de la décoration. En termes d’écoengagement, l’entreprise privilégie une approche industrielle, basée sur une analyse fine du cycle de vie de ses produits. Une approche raisonnée rendue possible grâce à sa parfaite maîtrise de toutes les étapes de sa chaîne de production. FABIEN RÉGUDY, directeur commercial et marketing, nous décrypte cette stratégie.

Le polyester recyclé est-il une alternative durable pour votre métier ?

Il existe aujourd’hui plusieurs sources d’approvisionnement possibles pour acheter du fil de polyester recyclé. On en trouve en Europe, mais aussi en Chine et en Corée. Ce qui nous donne déjà un élément de réponse. Produire des tissus en polyester recyclé à partir de fils qui viennent de l’autre bout de la planète n’a aucun sens en termes de durabilité, c’est du greenwashing.

Et si on utilise un fil européen ?

Là aussi, il faut être mesuré et prudent et ne pas céder à la facilité de dire : « C’est du recyclé européen, donc c’est bon ». Plusieurs paramètres techniques sont à prendre en compte avant de décréter que votre toile est un produit durable. Notre expérience nous montre que d’un fil recyclé à un autre, la qualité peut être variable. Et peut donc changer le taux de votre production premier choix, ce qui, le cas échéant, peut entraîner des pertes et des volumes de déchets supplémentaires à gérer. En termes de porosité également, on constate des différences. Un fil recyclé aura parfois besoin de plus d’enduit ou d’additifs pour répondre à nos critères de qualité. Ce qui n’est pas le but recherché. Attention, je ne suis pas en train de dire qu’utiliser du polyester recyclé n’a pas de sens, mais seulement que ce n’est pas une solution miracle et qu’il est nécessaire de prendre en compte tous ces paramètres pour prétendre aller vers davantage de durabilité.

SUPPORTS & MÉDIAS CRÉATIVITÉ DURABLE : NOUVELLES ENTRÉES EN MATIÈRES

Pour pouvoir parler d’écoconception, il faut avoir une vision complète du cycle de vie d’un produit.

Justement, nous avons parlé des fils, parlons maintenant de la chimie inhérente à votre métier qui est de produire des tissus enduits. Quels sont les leviers d’amélioration dans ce domaine ?

C’est un sujet sur lequel nous travaillons en permanence. Dans notre logique d’éco-conception, la qualité des composants que l’on utilise en formulation est primordiale. Aujourd’hui, nos enduits sont tous à base d’eau et sont conformes au Règlement Européen sur les Produits Chimiques (REACH). Mais cela ne nous empêche pas de continuer à investir en R&D pour améliorer en permanence nos recettes.

Vos toiles sont des matériaux composites. Et donc difficiles, voire impossibles à recycler, sauf à imaginer un process industriel qui sépare les différents composants et les recycle de façon vertueuse. Quid de leur fin de vie aujourd’hui ?

Nos produits ne sont effectivement pas recyclables. Pour les traiter, le mode privilégié aujourd’hui est l’incinération, avec les ordures ménagères. Ils sont donc traités en local, à proximité des lieux où ils étaient utilisés, et alimentent, en brûlant, les centrales de chauffage urbain. En faisant l’Analyse du Cycle de Vie de nos produits, nous avons constaté que 80 % de nos impacts provenaient du choix des composants que nous utilisions. Nous avons donc décidé de nous concentrer sur ce point pour que notre engagement repose sur des bases solides.

UN CHIFFRE

80 %

En réalisant l’analyse du cycle de vie de ses produits, Saint Clair Textiles a constaté que 80 % des impacts étaient dus au choix des composants. L’entreprise française a donc naturellement choisi de se concentrer sur ce point crucial.

© Saint Clair Textiles

« Pour pouvoir parler d’écoconception, il faut avoir une vision complète du cycle de vie d’un produit »

Fabien RÉGUDY, directeur commercial et marketing de Saint Clair Textiles

SUPPORTS MATIÈRES À RÉFLÉCHIR

PACKAGING UN PAPIER ÉCO-RESPONSABLE SANS ALUMINIUM POUR LE SECTEUR DE L’EMBALLAGE CHEZ ARJOWIGGINS

Alternative aux matériaux plastiques et complexes à base d’aluminium, Sylvicta, la nouvelle solution d’emballage d’Arjowiggins, est un papier recyclable, compostable et biodégradable en milieu marin, doté d’importantes propriétés barrières. Une avancée majeure dévoilée l’an dernier. Sylvicta est un papier apte au contact alimentaire, translucide et fonctionnel. Ses propriétés barrières avancées lui permettent d’optimiser la conservation des aliments ou des produits sensibles, au même titre que les matériaux plastiques et aluminium conventionnels, mais avec un impact environnemental très fortement réduit. Grâce à leur expertise en matière de raffinage des fibres de cellulose, les équipes de R&D d’Arjowiggins sont parvenues à développer des fonctionnalités poussées sans recourir à des traitements chimiques. L’une des caractéristiques les plus marquantes de Sylvicta est sa barrière à l’oxygène - la principale cause de détérioration des aliments - qui permet de contribuer à la réduction du gaspillage alimentaire en prolongeant la durée de conservation des aliments. Sur les lignes de transformation conventionnelles, le papier est compatible avec plusieurs solutions d’ennoblissement : dorure à chaud, contrecollage, offset, flexographie, métallisation ou enduction d’une couche scellable (à chaud ou à froid). Arjowiggins a par ailleurs tissé un vaste réseau de transformateurs, afin de rendre son papier fonctionnel et développer de nombreuses solutions d’emballages recyclables, telles que des sacs pour conditionner des fruits secs et des céréales, des flowpacks pour des biscuits ou des coffrets pour des sandwichs. Autre bon point : Sylvicta s’inscrit dans un schéma d’économie circulaire. Certifié PEFC et FSC, il est recyclable dans la filière papier grand public.

© Arjowiggins

COMMUNICATION UN NOUVEAU SUPPORT TEXTILE

BIODÉGRADABLE CHEZ BELTEX

Distributeur de supports pour l’impression numérique grand format et la communication visuelle, la société belge Beltex propose, depuis le premier trimestre 2022, une toile textile biodégradable : la Cotton Sub 270 FR. Le rapport de test, réalisé par un laboratoire indépendant, indique une dégradation de la matière de 94 % après seulement 90 jours. Produit par le groupe portugais Endutex, ce support à base de coton tissé, qui dispose d’un PV d’ignifugation B-s2-d0, est imprimable en UV, Latex, sublimation directe et par transfert. « En plus de sa belle planéité, ce média offre un stretch intéressant pour une bonne tension du média et montre peu de marquage à la pliure », explique le distributeur, qui propose cette toile enduite en rouleaux de 1,55 m ou 3,10 m de laize. Un produit qui a déjà séduit des spécialistes de l’impression numérique grand format, à l’instar des Ateliers Cassandre, qui utilisent déjà le support dans leur usine de Wissous (91).

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COMMUNICATION & PACKAGING DES PAPIERS FINS NON COUCHÉS CERTIFIÉS « CRADLE TO CRADLE » CHEZ MONDI

Le groupe Mondi, leader mondial de l’emballage et du papier, a reçu la certification Cradle to Cradle Certified pour ses papiers fins non couchés produits dans ses usines d’Autriche, de Slovaquie et de Russie. Sont concernées les marques Color Copy et Pergraphica, la gamme de papiers recyclés Nautilus, ainsi qu’un large éventail de papiers de bureau. Le programme Cradle to Cradle Certified désigne une approche globale visant à maintenir les matériaux et ressources en circulation et à éliminer les déchets. La certification est décernée par le Cradle to Cradle Products Innovation Institute, qui se consacre à la promotion de l’économie circulaire grâce à des produits ayant un impact positif sur les personnes et la planète. La gamme de papiers fins non couchés de Mondi a fait l’objet d’évaluations dans l’ensemble des cinq catégories du label (voir encadré), atteignant des niveaux allant de Bronze à Or.

© Mondi

QU’EST-CE QUE LE CRADLE TO CRADLE ?

La certification Cradle to Cradle est une norme internationale de l’économie circulaire. Littéralement, cradle to cradle signifie « du berceau au berceau ». Ce nom est né en opposition au fonctionnement de l’économie actuelle, basée sur le cradle to grave, qui signifie « du berceau à la tombe ». La démarche a donc pour objectif de générer de la valeur à chaque étape d’un processus de fabrication d’un produit. Cinq critères sont audités : la non-toxicité et la recyclabilité du produit, la gestion de l’eau et de l’énergie sur le site de production, et le bilan sociétal de l’entreprise. Le niveau de certification est décidé par l’organisme à but non lucratif Cradle to Cradle Product Innovation Institute. Un produit reçoit un niveau de certification dans chaque catégorie (Basique, Bronze, Argent, Or ou Platine). L’objectif est d’accompagner les entreprises dans leur transition. À noter : la certification Cradle to Cradle est plus exigeante et plus sévère que le règlement européen REACH.

© Arctic Paper Munkedals

ÉDITION, COMMUNICATION & EMBALLAGE LA PAPETERIE ARCTIC PAPER MUNKEDALS CERTIFIÉE « CRADLE-TO-CRADLE »

La papeterie Arctic Paper Munkedals a reçu la certification Cradle to Cradle Certified. L’usine du groupe Arctic Paper située en Suède a obtenu le niveau Bronze pour l’ensemble de sa gamme de papiers : Munken Design, Munken Book, Amber Graphic et Munken Kraft. Concernant les produits chimiques utilisés au cours de la fabrication des papiers, le papetier a obtenu le niveau « Argent », qui indique que les substances utilisées sont considérées comme non nocives pour les hommes et l’environnement, offrant ainsi une garantie supplémentaire sur le moindre impact de ses process de production. Fort de cette certification, Arctic Paper envisage aujourd’hui de l’étendre à ses autres sites de production. Le groupe possède trois papeteries : deux en Suède et une en Pologne.

SUPPORTS & MÉDIAS CRÉATIVITÉ DURABLE : NOUVELLES ENTRÉES EN MATIÈRES

© Semios

ENSEIGNE & SIGNALÉTIQUE UN MATÉRIAU RECYCLABLE À BASE DE COSSE DE RIZ CHEZ SEMIOS

Le Sign’Lab, laboratoire d’innovation interne du groupe Semios (35) a identifié, testé et approuvé un nouveau matériau entièrement recyclable, conçu à base de cosse de riz, et dont les propriétés permettent de produire des enseignes et de la signalétique de façon plus durable. Acteur majeur de l’enseigne, de la signalétique et de la décoration, en France et à l’international, Semios propose ce produit 100 % recyclable depuis près de trois ans. Il a été identifié par les équipes de recherche du Sign’Lab comme une alternative écologique et technique crédible. Constitué à 60 % de cosse de riz (déchet de l’industrie agroalimentaire), 22 % de sel de gemme et 18 % d’huile minérale, ce produit en fibres naturelles offre un rendu à l’aspect bois. En matière de découpe et de fraisage, le matériau, dense mais tendre, se découpe et se ponce très facilement, et supporte très bien la gravure. Et les copeaux sont récupérables et recyclables. Pour le thermoformage, le produit offre une très bonne mémoire de forme et ne présente aucune déformation des chants lors de la mise en forme. En ce qui concerne le collage et vissage, il permet une bonne pénétration des vis et une très bonne imprégnation et tenue au collage. Autre atout, ce matériau imprimable, adhésivable et peignable sans traitement préalable particulier, offre une grande résistance aux UV, à l’eau et aux variations de température. Ce qui le rend adapté à des projets d’enseignes, de signalétique, d’aménagement et de décoration, en intérieur comme en extérieur. Plusieurs clients grands comptes - comme les Hôtels Logis ou l’ascensoriste Kone - ont déjà été séduits par le nouveau matériau de Semios, qui travaille des plaques de 2440 x 1220 mm, sur quatre épaisseurs disponibles (8, 12, 16 ou 20 mm). Lancé il y a cinq ans, le Sign’Lab est ouvert aux 130 collaborateurs de l’entreprise et propose des ateliers participatifs de recherche autour de quatre grandes thématiques : l’enseigne autonome, l’impression 3D, l’affichage dynamique et l’éco-conception.

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COMMUNICATION, PACKAGING & ÉTIQUETTE UN RECYCLAGE PAR LE HAUT POUR LES PAPIERS DE CRÉATION REFIT DE FAVINI

Réutiliser les déchets de l’une des industries les plus polluantes, la mode, pour en faire un papier haut de gamme : voici le principe du Refit. Développé par le fabricant italien Favini, le Refit est distribué en exclusivité par Antalis. Les papiers de cette gamme reposent sur les principes de l’économie circulaire : les fibres textiles de laine et de coton jugées trop courtes pour l’industrie de la mode - et qui sont habituellement jetées - sont réutilisées et transformées en papier de qualité. On appelle cela de l’upcycling (ou recyclage par le haut). Composés de 15 % de fibres de laine ou de coton issues de l’industrie italienne du cardage, de la filature et du tissage, de 40 % de cellulose recyclée post-consommation certifiée FSC et de 45 % de fibres de cellulose vierge également certifiées FSC, les papiers Refit contribuent à limiter l’utilisation de matières premières vierges. Recyclable et biodégradable à 100 %, cette gamme de papiers éco-responsables est par ailleurs fabriquée à partir d’une énergie verte : l’hydroélectricité auto-produite par l’usine de Favini, lui conférant un impact carbone neutre. Disponibles du 120 au 360 g/m2, les papiers Refit offrent une expérience tactile singulière. Visibles en surface, les résidus textiles confèrent au produit un toucher authentique : une certaine rugosité pour la laine et une forme de douceur pour le coton. Destinée à un usage varié (invitations, couvertures de livres, étiquettes de vêtements, packaging…), la gamme se scinde en deux produits haut de gamme : les Refit Wool et Refit Cotton. Disponible en noir ou en bleu et composé de chutes de laine, le Refit Wool est compatible avec toutes les techniques d’embellissement, telles que le marquage à chaud et le gaufrage. Les peluches si caractéristiques de la laine, clairement apparentes, donnent au papier un cachet particulier, au niveau visuel bien sûr, mais aussi tactile. À l’image du Refit Wool, la déclinaison Refit Cotton est compatible avec toutes les principales techniques d’embellissement et de transformation et adaptée aux impressions offset et toner sec. Décliné en blanc, nacré ou gris, le Refit Cotton se définit par un aspect chiné et doux au toucher, lié à sa teneur en coton.

© Atelier Bulk

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