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REPORTAGES

PACKAGING

Le groupe HP, déjà très présent, avec ses presses numériques, sur les marchés de l’impression d’emballages souples et d’étiquettes, de carton plat et ondulé, a racheté début février la société écossaise CHOOSE PACKAGING, qui a développé et qui commercialise la seule bouteille en papier sans plastique du monde. Choose Packaging, dont la technologie est mature, propose déjà à la vente sa bouteille biodégradable, constituée de papier et d’un liner « en matériaux naturels non toxiques » faisant barrière à l’eau, et surmontée d’un bouchon en aluminium.

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ACQUISITION

La société d’investissement belge GIMV a pris, en début d’année, une participation majoritaire dans l’entreprise française GSDI. Crée il y a près de 30 ans par son actuel président, Jacques Coueffé, spécialisée dans le traitement de surface et la pose de films adhésifs techniques, GSDI possède la plus importante force de pose en Europe avec 160 médiapplicateurs, tous formés en interne dans son centre de formation agréé, et réalise plus de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires.

DÉCOUPE

La société PUBLI24, spécialiste de l’enseigne et de la signalétique basée au Mans (72), continue d’investir au sein de son atelier. Le prestataire sarthois vient en effet d’acquérir une nouvelle machine de découpe numérique : le modèle Cutter G3 du constructeur suisse ZÜND. Un outil qui permet une découpe précise et rapide de nombreux matériaux, comme le carton, le Dibond ou encore l’adhésif. Ce nouvel investissement vient compléter un parc machines composé d’une table à plat swissQprint, d’une imprimante numérique en rouleau Roland DG, d’une fraiseuse numérique SBC, de plotters de découpe Graphtec, d’un laminateur Neschen, mais aussi d’un poste à souder et d’une cabine de peinture.

AFFICHAGE

Propriétaire de réseaux média outdoor (affichage, mobilier urbain, écrans numériques DOOH), éditeur de contenus et de solutions technologiques, PHENIX GROUPE a réalisé, début février, l’acquisition de SMARTMEDIA, opérateur majeur du secteur de l’OOH dans l’univers des centres commerciaux et du mobilier urbain. Un rapprochement qui permet à Phenix Groupe de s’inscrire comme le n°1 du DOOH en France, avec plus de 3500 écrans numériques installés sur le territoire national. Le groupe réalise désormais plus de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 400 collaborateurs.

EMBALLAGE

ANTALIS veut renforcer sa présence sur le marché européen de l’emballage. Le distributeur de papiers, d’emballages et de supports de communication visuelle (3800 collaborateurs dans le monde) a signé, fin mars, une offre pour acquérir le groupe allemand BB PACK GROUP. Distributeur d’emballages sur-mesure, spécialiste des secteurs du e-commerce et de l’industrie, l’entreprise allemande réalise 42 millions d’euros de chiffre d’affaires, emploie 30 salariés et dispose de 18000 m2 d’espace de stockage. Cette entrée au capital de BB Pack doit permettre au groupe allemand de développer son portefeuille client et son activité à l’international.

ÉTIQUETTES

Le papetier italien FEDRIGONI a annoncé, fin mars, une participation majoritaire au sein de la société française TAGEOS, fabricant de puces RFID sur étiquettes papier. Créée en 2007, l’entreprise montpelliéraine emploie aujourd’hui 100 personnes et enregistre « des taux de croissance très supérieurs à ceux du marché RFID », selon les deux partenaires. « Avec cette acquisition, nous entrons sur le marché des étiquettes intelligentes, en poursuivant notre stratégie de diversification sur tous les segments adjacents les plus attractifs et prometteurs », estime Marco Nespolo, Pdg du groupe Fedrigoni (4000 salariés). En début d’année, c’est le groupe américain Avery Dennison qui avait annoncé son arrivé sur le marché de la RFID, avec l’acquisition de l’entreprise suisse TexTrace.

FABER FRANCE DEVIENT SPECIMADE

ET PREND LE TOURNANT DE L’INDUSTRIALISATION

Depuis sa création en 1989, le groupe Faber France a élargi son expertise pour offrir à ses clients une offre globale de solutions visuelles. Une réalité que ne reflétait plus son nom. En choisissant de rebaptiser le groupe Specimade, ses dirigeants veulent gagner en cohérence et rendre plus lisible l’ensemble de ses métiers. Un tournant qui vise aussi à valoriser son offre one-stop shopping et qui lui permettra d’aller plus loin dans ses ambitions internationales.

© Specimade À la faveur d’une industrialisation massive et croissante de ses outils de production, le groupe Faber France change de nom et devient Specimade : une nouvelle marque ombrelle à l’étymologie limpide « speci » pour personnalisation et « made » pour faire dont l’objectif est d’accompagner l’entreprise dans son évolution en regroupant l’ensemble de ses compétences sous une même bannière.

UNE VOLONTÉ DE « FAIRE »

Depuis sa création en 1989, l’histoire de Faber a été marquée par des opérations de croissance externe et de création de filiales. Négociant au départ, le groupe français s’est ainsi forgé, au fil des ans, une image de fabricant aux multiples compétences, accumulant les savoir-faire en termes de conception, de fabrication et de livraison. En 2007, il crée sa filiale MDS, dédiée à la pose et à la maintenance des supports de communication qu’il produit. En 2010, il acquiert Vexillum, un atelier d’impression numérique. En 2015, Georges Charlet et Loïc Wattraint, ses actuels dirigeants, reprennent l’entreprise et poursuivent son développement. L’année 2016 est marquée par la signature d’une joint-venture avec une usine de production située au nord de Cracovie, en Pologne, ce qui fait plus que doubler les capacités du groupe, qui possède par ailleurs deux unités de production dans le nord de la France. En 2019, le groupe

décide d’ajouter une corde digitale à son arc avec une prise de participation dans la société Pixelight, spécialisée dans les écrans LED ainsi que dans les bornes, totems et solutions interactives. En 2020, la société AGC PLV entre dans le giron du groupe : elle est spécialisée dans la conception et la fabrication de décors de vitrine et de PLV multi-matériaux. À l’origine, le groupe se concentrait sur la fabrication de produits de communication extérieure, notamment le pavoisement avec les drapeaux, les banderoles et les calicots. Aujourd’hui, il a considérablement élargi son expertise pour offrir à ses clients une offre globale de solutions visuelles personnalisables, multi-matériaux.

TROIS UNITÉS DE PRODUCTION EN EUROPE

Coty, Nature & Découvertes, Burger King, Boulanger, SNCF, Stellantis ou encore Eiffage font aujourd’hui partie des références de Specimade, tout comme les grands comités d’organisation d’événements, les réseaux de magasins, les agences de communication et les fédérations sportives. Avec 7000 clients actifs, pour un chiffre d’affaires de 22 millions d’euros, le groupe français compte parmi les leaders européens du marché. « Grâce à nos trois unités de production, nous sommes en mesure de répondre à des appels d’offres européens, dans des délais très courts », confirme Loïc Wattraint.

© Specimade

« Ces quatre dernières années, le chiffre d’affaires du groupe a connu une croissance de 25 %, pour atteindre aujourd’hui les 22 millions d’euros. Nous espérons que le nouveau tournant pris par notre groupe nous permettra d’aller toujours plus loin. Cette ambition n’est pas déconnectée des préoccupations du monde actuel et Specimade se dotera également d’une nouvelle stratégie RSE. La production responsable a toujours fait partie de la culture du groupe, mais elle devient, encore plus aujourd’hui, une de nos priorités. Notre bureau d’études est soucieux de réduire son impact carbone et de préserver les ressources. Nous nous spécialisons donc dans l’écoconception et pratiquons l’économie circulaire. Plus de 30 000 tonnes de déchets de matières premières sont ainsi triées, collectées et valorisées chaque année. »

Georges CHARLET et Loïc WATTRAINT, co-dirigeants du groupe Specimade.

FABER FRANCE DEVIENT SPECIMADE ET PREND LE TOURNANT DE L’INDUSTRIALISATION

© Specimade

Près de 170 personnes travaillent aujourd’hui sur les deux sites de production du groupe Specimade, situés dans le département du Nord (59), dans les communes de Wavrin et Avelin, ainsi que dans son usine de fabrication en Pologne.

En termes d’outil industriel, de nombreux investissements ont été consentis pour accompagner cette internationalisation, avec des équipements haut de gamme pour tous les sites. « Un gage de qualité essentiel pour nos clients, pour qui cette stratégie multi-sites constitue aussi une sécurité supplémentaire. La pandémie, et les tensions sur les livraisons qu’elle a pu engendrée, sont passées par là. Pour nos clients, travailler avec un partenaire européen, qui fait également son sourcing en Europe, est rassurant », précise Georges Charlet.

UN MILLION DE SUPPORTS IMPRIMÉS PAR AN

Avec 17 machines d’impression numérique, 6 machines de découpe numérique, 6 calandres et 50 postes de confection, Specimade dispose aujourd’hui d’une importante force de frappe, laquelle lui permet d’honorer plus de 20 000 commandes par an, soit plus d’un million de supports imprimés et plus de 40 000 expéditions assurées. « Et ce n’est que le début », préviennent les dirigeants du groupe, qui réfléchissent à de nouvelles opérations de rapprochement, « pour agrandir encore la famille et activer de nouveaux leviers de croissance ». D’ici là, le groupe se sera doté d’un nouvel ERP pour améliorer l’automatisation de ses process et gagner en rentabilité. Fin prêt pour les Jeux Olympiques 2024 ?

« Grâce à nos trois unités de production, nous sommes en mesure de répondre à des appels d’offres européens, dans des délais très courts »

Loïc WATTRAINT, co-dirigeant de Specimade

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