rurban / stratégie d’éco-rurbanité proposition pour un projet-pilote d’habitat collectif écologique, culture locale, économie solidaire, agriculture (urbaine) biologique
pour des villes européennes durables à l’horizon 2012 et 2020
Décembre 2008 / Phase : recherche et thème d’évaluation Objet : recherche de terrains et constitution des partenariats proposition et coordination du projet : AAA (Atelier d’Architecture Autogérée) contact : Constantin Petcou, architecte partenariats actuels : BEAU (Building Energy Analysis Unit), University of Sheffield, UK Ville de Paris (accord de principe) Conseil Régional Ile de France (accord en cours)
ATELIER D’ARCHITECTURE AUTOGÉRÉE
4, rue du Canada 75018 Paris tel/ +33 (0)1 53 26 72 20 fax/ +33 (0)1 42 05 57 17 aaa@urbantactics.org www.urbantactics.org document de travail confidentiel, non diffusable et non reproductible sans accord de AAA
atelier d’architecture autogérée
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rurban / stratégie d’éco-rurbanité
« La Terre, ce ne sont pas nos parents qui nous la donnent, mais nos enfants qui nous la prêtent. » proverbe indien
1 - PRINCIPES 2 - ENJEUX 3 - PARTENAIRES 4 - DESCRIPTION 5 - EMPLACEMENTS 6 - ÉTAPES RÉFÉRENCES GLOSSAIRE bibliographie SELECTIVE
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mis à jour le 04/03/09
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atelier d’architecture autogérée
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introduction
questions et propositions du projet
Le projet RURBAN propose une stra-
tégie d’aménagement territorial à l’échelle locale, à partir de dynamiques urbaines et rurales,
pour explorer des potentialités et initier des alternatives devant des enjeux majeurs de notre société: réchauffement climatique, épuisement des sources d’énergie fossiles et d’autres ressources naturelles, crises économiques, croissance démographique et crise du logement et de l’emploi, etc. La stratégie du projet RURBAN (nommée ci-après stratégie d’éco-rurbanité) est construite par des coordi-
nations entre actions d’échelles différentes -à partir de l’échelle locale- des complémentarités entre différents domaines, des pratiques écologiques collectives et des réseaux citoyens, permettant d’atteindre des équilibres
négociés et durables entre des positions actuellement limitées par leurs intérêts propres et parfois contradictoires.
Les axes structurants du projet rurban sont: l’écologie du quotidien, l’habitat
collectif, l’économie locale, la production culturelle, les énergies alternatives, l’agriculture biologique. La stratégie mise en place sera développée à partir d’un projet-pilote qui propose des programmes mixtes de logement, de culture, d’économie et d’agriculture. La stra-
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tégie implique une participation citoyenne au montage du projet, à la maîtrise d’ouvrage, et surtout à ce qu’on appelle une «maîtrise d’usage participative», nécessaire à la durabilité sociale, environnementale et économique. Le projet activera des échanges locaux -ruraux et urbains- et expérimentera des méthodes d’autogestion, d’auto-construction et d’auto-production alimentaire. Pour dépasser la situation critique actuelle, nous devons arriver, en partie, à produire ce que l’on consomme et consommer ce que l’on produit. L’originalité de RURBAN consiste en l’application des principes écologiques depuis
la conception jusqu’à la construction, la gestion et l’usage (par une consommation
réduite de ressources naturelles, un recyclage de déchets, une autonomie énergétique, une économie locale et solidaire) ; ceci, au sein d’une stratégie évaluée en continu, avec parallèlement, une prise en compte des principes d’économie locale, d’activité agricole, de transport collectif et d’activités culturelles locales. RURBAN peut devenir une référence pour d’autres projets similaires et agir ainsi comme catalyseur par la dissémination de cette stratégie à plus large échelle (régionale, nationale et Européenne).
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ANNEXE 1 / PRINCIPES
1 - PRINCIPES DU PROJET
ANNEXE 1 / PRINCIPES
Habituellement, les programmes d’aménagement territorial sont développés à travers des disciplines et des démarches indépendantes, ce qui limite leur cohérence et provoque souvent des conflictualités. Ce sont ces conflictualités qui, dans le temps et à grande échelle, sont responsables des crises actuelles (notamment la crise énergétique, alimentaire et économique). Pour répondre aux enjeux globaux actuels, la démarche locale du projet RURBAN est développée à partir de plusieurs axes d’action et des principes interdisciplinaires :
réseau régional d'habitants
- éco-construction - crèche coopérative - recyclage de matériaux - "écogîte urbain"
ÉCONOMIE locale / solidaire
échanges non monétaires réseau de production locale création d'emploi éco-économie banque de temps
- restaurant coopératif - AMAP
- infrastructure économique - réseaux culturels
€
HABITAT écologique maîtrise d'usage auto-construction habitat écologique économie d'énergie auto-production alimentaire auto-financement recyclage et récupération
- auto-production d'aliments - valorisation des déchets par compostage - récupération d'eau pluviale
réseau économie locale partenaires locaux
- résidences d'artistes/étudiants - diffusion des éco-pratiques - atelier de production collective (audio, vidéo, édition, etc)
CULTURE locale
AGRICULTURE urbaine / biologique
production culturelle diffusion culturelle réseaude cultures urbaines /rurales
réseau culture locale partenaires locaux
réseau de consommateurs de produits biologique (ie. réseaux AMAP d'Ile-de-France)
auto-production alimentaire agriculture biologique agriculture urbaine
- diffusion de la culture et des savoirs-faire ruraux - production d'une culture "rurbaine"
• négocier des complémentarités fonctionnelles à échelle locale (entre zones
d’habitat, d’agriculture, d’activités culturelles et d’économie locale). Devant des problématiques écologiques et économiques complexes, les solutions ne peuvent venir que par des stratégies de complémentarité transversales aux disciplines, processus et acteurs concernés, pour assurer une visibilité des équilibres entre production et consommation (énergétique, alimentaire, matières, déchets, etc.).
• instituer une expertise multiple par l’association concepteurs-usagers: donner réseau de (auto)-producteurs agricoles
une place à la maîtrise d’usage par l’implication des
usagers dans le processus de conception. En s’appuyant d’une part sur des savoirs professionnels spécifiques et en se basant d’autre part sur l’expertise citoyenne, la maîtrise d’usage doit assurer une évaluation continue du projet pour permettre une exploration novatrice et une amélioration des principes, des dispositifs et des usages proposés.
• assurer des équilibres territoriaux entre des modes de vie urbains et ruraux:
renouer et actualiser des pratiques liées à des savoirs-faire traditionnels dont les porteurs (et les héritiers) deviennent rares en milieu urbain et au sein des jeunes générations. Ces pratiques, et leur potentiel de résilience, peuvent être diffusés par la suite auprès d’un public large, en préservant les principales qualités des modes de vie européens actuels. La stratégie d’éco-rurbanité est donc une stratégie locale basée sur la vie quotidienne capable de générer, en même temps, des
améliorations de notre milieu à échelle globale. Tel qu’expérimentée et vérifiée par la stratégie « transition towns » (stratégie vers des aménagements et modes de vies durables, démarche initiée par plus de 120 villes dans le monde), “l’échelle locale est plus appropriée pour le développement durable“.
habitat collectif écologique coopératif
Kraftwerk (Zurich, Suisse) : projet d’habitat
collectif coopératif
Community Design Center (USA) : ateliers d’architecture et d’urbanisme au service des habitants
Totnes (UK), illustration de la stratégie Transition Town,
adoptée par plus de 120 villes dans le monde
BedZED (London, UK), Beddington Zero Energy
(fossil) Development : projet d’habitat écologique dense.
Solara (Californie USA) : Quartier
d’habitat groupé équipé en panneaux solaires thermiques et photovoltaïques
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2 - ENJEUX DU PROJET Une grande partie des crises actuelles sont dûes à une gestion inefficiente et non-coordonnée entre les différentes échelles et zones territoriales. Ainsi, des terrains naturels sont remplacés, chaque jour, par des aménagements complètement anthropisés. Aujourd’hui, les activités de construction (BTP) sont devenus le premier producteur de CO2 avec plus de 40% du total des émissions et près de 20% des émissions de gaz à effet de serre et le second producteur de déchets (cf. annexe 2). Les zonifications urbaines conçues à travers des territorialités de grande échelle, ont fait apparaître des modes de transport quotidiens longs qui sont en grande partie responsables de la pollution de l’air, notamment les oxydes d’azote (27% du total des émanations dues aux activités humaines, cf. NAMEA-Air, 2001). Conformément aux résultats d’une série d’études scientifiques récentes, nous devons agir fermement pour changer nos stratégies d’aménagement territorial et prendre toutes les mesures possibles, si nous voulons préserver l’équilibre planétaire et ne pas dépasser un réchauffement climatique de plus de 1,4°C.
LES OBJECTIFS DU PROJET • agir collectivement et quotidiennement pour trouver des solutions aux enjeux globaux de notre société : limiter le réchauffement
climatique, réduire l’empreinte écologique, rééquilibrer les flux économiques, résoudre la crise alimentaire, intégrer les énergies renouvelables dans les tissus urbains existants.
• développer une stratégie de complé mentarité locale entre les principales activités constitutives du milieu urbain, par des solutions adaptables à la fois à des tissus urbains variés et à la richesse de la vie sociale et culturelle européenne. • au delà des décisions politiques globales,
initier un changement des modes de vie et des milieux urbains existants pour contribuer de
manière décisive à la formulation de solutions locales à la fois « durables et désirables ». • encourager des usages collectifs urbains permettant une adaptation de pratiques rurales ayant prouvé leur pertinence écologique et sociale (savoirs-faire liés à la production alimentaire saine et durable, au recyclage des déchets et des objets, aux économies locales, etc.), mais qui risquent de disparaître malgré leur actualité et leur validité. • concrétiser les objectifs et les
échéances de sauvegarde écologique du milieu, fixés par plusieurs instances nationales et
européennes (Poznan 2008, Grenelle de l’Environnement, Protocole de KYOTO et GIEC 2007, etc.), tout en les rendant réalisables dans le milieu urbain spécifique européen et sans altérer ses qualités (diversité, patrimoine, richesse culturelle, populations, modes de vie, etc.) Le projet essaie de mettre en oeuvre ces programmes complexes, notamment par une prise de conscience au niveau du quotidien, en amplifiant ainsi ses potentialités à un moindre coût matériel, social et humain.
récupération, filtration, gestion de l’eau
Quartier Vauban (Friburg, Allemagne) :
éco-quartier (maîtrise d’oeuvre : architectes Spiecker et Sauttier)
Quartier de la Baraque (Louvain-la-Neuve, Belgique) :
quartier d’habitat individuel autoconstruit, en milieu rural
Piscine de Bègles (réhabilitation P. Bouchain) : Couloir de phyto-épuration (déchlorage) et système de récupération filtration d’eau de pluie. Une fois purifiée, l’eau est réutilisée dans la piscine.
56, rue Saint Blaise - Paris 20° : systèmes de récupération
d’eau de pluie pour arrosage de jardin (gauche : récupération sur toiture bâche, stockage dans des bacs à l’extérieur / droite: récupération sur toiture végétalisée, stockage dans des réservoirs à l’intérieur.) (AAA / APIJ / DPVI / OPAC)
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ANNEXE 22 // ENJEUX ENJEUX DU PROJET / état des lieux et objectif du projet ANNEXE projet
40%
20%
réduction de moitié les émissions de CO2 par éco-construction
40 kWh /m2.an
120 kWh
350
kg
42 m3
production annuelle de déchets ménagers rejetés par habitant
réduction du volume de déchets par compostage
consomation annuelle moyenne d'eau (du réseau public) par habitant
20%
0%
part négligeable des déchets ménagers compostés en milieu urbain
47% ordures ménagères
part des déchets ménagers revalorisés (compostage + recyclage)
32% ordures ménagères
sanitaires
part d'autoconstruction dans l'habitat de rurban
proposé
13% encombrants / déchets verts
existant
arrosage
répartition de la consommation d'eau du réseau public des ménages en France
réduction à zéro par récupération d'eau de pluie eau chaude sanitaire
eau chaude sanitaire
10%
part de la consommation d'énergie pour ECS, sur la facture énergétique de l'habitat
part de consommation d'énergie pour l'ECS, avec un chauffe eau solaire
proposé
existant
proposé
100%
kWh/an
réduction par un changement des pratiques quotidiennes et collectives
1750
350 kWh produits/vendus > 1750 kWh consommés
60
310 g
émission moyenne de CO2 pour des déplacements en voiture individuelle en ville
310 part de la surface cultivée en agriculture biologique dans la surface agricole utile (SAU) en France
part de la surface cultivée en agriculture biologique dans la SAU mise en oeuvre dans le projet rurban
g CO2/km.pers
voiture
vitesse moyenne d'un automobiliste en ville
42 m3 13%
50
proposé
20%
transports en commun
230 kg
0 vélos /
piétons
émission moyenne de CO2 pour des déplacements en transports en commun, à vélo ou à pied
11 km/h
100%
dispositif chauffe eau solaire
réduction grâce au dispositif de chauffe eau solaire
émission de CO2 pour une pomme produite et consommée localement
1,5%
kWh/an
-20 %
co-voiturage (1 voiture pour 10 hbts)
CO2/km.pers émission de CO2 pour une pomme produite en Nouvelle Zélande et consommée en France
existant
TRANSPORTS
voiture
2450
kWh/an
consommation annuelle moyenne d'électricité d'un ménage moyen en France
réduction par compostage, recyclage et mutualisation
42 m3 13%
pratiques quotidiennes raisonnées
3500
encombrants / déchets verts
AGRICULTURE
ÉLECTRICITÉ / ÉNERGIE -30 %
part de l'économie sociale et solidaire locale dans le volume d'activité économique développée par le projet rurban
7%
part des déchets ménagers dans le volume de déchets gérés par la commune existant
part de l'économie solidaire dans le volume global d'activité économique en France
0%
30%
autoconstruction quasi inexistante
80%
20%
40 %
0%
réduction (24%) par des pratiques quotidiennes raisonnées
6% consommation énergétique d'un logement de rurban
ÉCONOMIE SOLIDAIRE
55 m3
/m2.an
consommation énergétique moyenne d'un logement en France
€
3% 230
kg
part de la construction (BTP) dans les émissions de CO2
EAU
DÉCHETS / RECYCLAGE
HABITAT / CONSTRUCTION
230 kg
10 km/h 15 km/h cycliste
vitesse moyenne minimale et maximale d'un cycliste en ville
180 kg
existant
équilibrage financier par un dispositif photovoltaïque intégré (3 à 4m2 par ménage)
quantité moyenne annuelle de fruits et légumes consommée en France par habitant
proposé
existant
part d'autoproduction de fruits et légumes dans l'ensemble consommé par les habitants de rurban proposé
existant
proposé
Les principaux objectifs du projet à l’horizon 2012 estimés sur la base d’une série d’opérations d’aménagement: habitat, économie, culture (total terrains 2000m2) et agriculture (1ha)
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3 – PARTENAIRES DU PROJET Les partenaires investis habituellement dans les programmes d’aménagements urbains et territoriaux sont souvent pris dans des mécanismes administratifs longs, figés et inactuels. En essayant de débloquer ces mécanismes, un bon nombre de protocoles nationaux et internationaux soulignent les rôles spécifiques qu’un
nombre de décideurs peuvent jouer pour développer des stratégies ayant la capacité d’apporter des solutions aux multiples crises actuelles. Ainsi «Le Forum Européen
des Politiques Architecturales et la Déclaration sur la Régénération Urbaine et le Changement Climatique», Ljubljana, 2008, souligne : • l’importance d’une démarche holistique et collaborative que les autorités doivent initier pour réduire l’empreinte écologique • la responsabilité des collectivités locales dans les politiques d’aménagement, • la position décisionnelle des organismes financiers pour atteindre les objectifs de développement durable en évitant
des préjudices climatiques et environnementaux irréversibles • le potentiel représenté par les institutions éducatives par l’inclusion des principes écologiques vers des changements des modes de vie et des pratiques quotidiennes collectives Dans ce sens, le projet rurban est porté par un réseau mixte de partenaires ayant différents rôles et fournissant une évaluation permanente et réciproque entre maîtrise d’œuvre / maîtrise d’ouvrage / maîtrise d’usage. Des effets concrets ne peuvent apparaître sans la construction de partenariats transversaux entre professions, positions de responsabilité, échelles de décision et d’action différentes.
agriculture et permaculture biologique, urbaine
56, rue Saint Blaise (Paris 20°): toilettes sèches / compost
BedZED (Beddington, UK) : système de filtration d’eau
toilettes sèches publiques
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Culture vivrière potagère et horticulture urbaine (Cuba)
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CPULs / ‘Urban Nature Tower’: proposition de ferme verticale, permettant de subvenir aux besoins (en fruits et légumes) de 450 personnes par hectar.
56, rue Saint Blaise - Paris 20° : parcelles de jardins cultivées par les habitants du quartier. (AAA / Réseau Charte Main Verte)
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ECObox - Paris 18° : parcelles de jardins cultivées par les habitants du quartier. (AAA)
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habitants à plus court terme pourront également intégrer la démarche (logements étudiants, locations au sein d’un «éco-gîte urbain», etc.); par ailleurs, des résidences temporaires seront mises en place pour assurer une partie de la mise en œuvre (auto-construction) et pour participer à la dissémination des pratiques éco-citoyennes.
principaux partenaires envisagés: 1. habitants et usagers impliqués activement : la stratégie d’éco-rurbanité est
construite autour d’une amélioration écologique des usages et des pratiques urbaines dont le garant principal est l’habitant dans son milieu social de proximité (appelé ici maîtrise d’usage). La stratégie et le projet proposés prennent en compte un niveau de participation important des différents usagers. Il s’agit ainsi d’habitants éco-responsables, pour lesquels le mode d’ha-
biter devient un mode d’agir quotidien, du point de vue écologique, social, culturel et démocratique. Rendre possible cette capacité
d’agir écologiquement au quotidien est d’autant plus important qu’aujourd’hui, malgré une prise de conscience généralisée, nous sommes limités dans nos actions, à cause d’un milieu urbain conçu de manière peu flexible. L’habitat notamment se trouve être difficilement adaptable aux gestes éco-citoyens (compostage, production d’énergie, récupération d’eau de pluie, etc.). La maîtrise d’usage sera portée notamment par des habitants investis à long et à moyen terme (logement coopératif et logement social locatif ). Des
‘Growing Power’ - Milwaukee (US) : espace de permaculture expérimentale sur plusieurs niveaux (pisciculture / maraîchage hors sol / filtration d’eau)
2 • opérateurs immobiliers : le secteur de l’immobilier doit s’ouvrir stratégiquement vers des opérations résidentielles et d’autres programmes, incluant des principes écologiques, en répondant ainsi aux nouvelles normes nationales et européennes, mais aussi pour permettre un coût d’exploitation moindre, malgré une hausse des prix de la plupart des matières concernées (notamment l’eau et l’énergie). Le succès de telles opérations dépend essentiellement de l’investissement collectif des habitants dans leur milieu quotidien, pouvant améliorer la durabilité physique et symbolique du cadre de vie. Dans ce sens, le projet RURBAN propose une stratégie d’action partagée par les différentes positions et les différents niveaux de responsabilité (régions, collectivités locales, opérateurs immobiliers, citoyens). 3 • collectivités locales et partenaires financiers engagés : le projet permet
le lancement d’une stratégie urbaine ambitieuse par ses qualités écologiques et par des usages collectifs respectueux de l’environnement mis en place. Le projet comprend des espaces dédiés à des activités culturelles et économiques locales, de sorte que l’ensemble de l’aménagement
Murs à Pêches Montreuil: Anciens vergers entretenus et cultivés par des associations locales.
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Edible Estate (Mapelwood, New Jersey, USA): projet de conversion de jardin d’agrément devant les maisons de lotissement en potager productifs.
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devienne le catalyseur d’une vie sociale de proximité riche, garantissant une identité locale et un investissement renforcé des habitants dans leur milieu de vie. Des
mécanismes décisionnels existants (bail emphytéotique, prêt à taux zéro, etc.) peuvent permettre le lancement prompt de la démarche RURBAN. Le financement mixte du projet (privé, État, coopératif ) lui assure une grande fiabilité et, parallèlement, ouvre la possibilité à des popu-
lations d’horizons sociaux et culturels différents d’avoir accès à des modes de vie et un habitat écologique (habitat mixte éco-social). À travers une stratégie initiée et partagée par ses citoyens, les collectivités territoriales locales
peuvent être plus efficaces, en s’appuyant sur les possibilités d’action concrète qui sont à la portée des citoyens (cf. rapport WWF,
2007 in ch. Réferences).
D’autres partenariats seront mis en place, en fonction des situations et opportunités concrètes (avec des maraîchers, artisans, enseignants, commerçants, institutions d’enseignement, etc.) RURBAN ouvre la possibilité à chaque citoyen d’être acteur responsable et actif des changements à venir, de partager collectivement une éco-citoyenneté locale et globale. Cette stratégie est une modalité d’agir localement et, par sa multiplication, durabilité et diffusion, elle constitue, indirectement, une manière d’agir à échelle globale.
Hedge Pavilion (Rostock, Allemagne): murs de 10 mêtres de haut, formés par un écran en lierre
Jardin vertical horticole (Milano, Italie)
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Jardin de permaculture sur la terrasse d’un immeuble collectif d’habitation (Seville, Espagne)
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ANNEXE 3 / PARTENAIRES ETET PORTEURS DUDU PROJET ANNEXE 3 / PARTENAIRES PORTEURS PROJET
COMPLÉMENTARITÉS financement
€
IMPLICATIONS
RÔLES opération éco-pilote réhabilitation du batî existant revalorisation de friches maintien de l'agriculture soutien au réseau local
FINANCEMENT partenaires
€ financiers maîtrise d'ouvrage
MO
/ maîtrise d'oeuvre
maîtrise d'usage
maîtrise d'ouvrage co-responsable logements sociaux innovants réhabilitation du batî existant stratégie d'éco-rurbanité
MAÎTRISE D'OUVRAGE partenaires
€ institutionnels
MAÎTRISE D'OEUVRE
/ /
Moe
€ bailleur social
maîtrise d'oeuvre écologique auto-construction
€ aaa
MU
HABITANTS 40 % €
habitants investis à long terme
€
€
auto-financement
30 %
location
20 %
(artistes / étudiants)
résidence
auto-construction habitat écologique habitat coopératif économie d'énergie auto-production alimentaire éco-gîte urbain maîtrise d'usage création d'activités
locataires de
logements sociaux
10 %
locataires éco-gîte
urbain
habitat écologique producteur(s) agricole(s) agriculture biologique
PROD. AGRICOLE / ALIMENTAIRE
PARTENAIRES LOCAUX partenaires locaux échanges en nature / services €
culture locale
€
autres partenaires
échanges / services
producteur(s) d'économie (sociale, solidaire, alternative)
économie solidaire
échanges / services
ÉCONOMIE LOCALE SOLIDAIRE
CULTURE LOCALE
producteur(s) de culture
auto-production alimentaire agriculture biologique agriculture urbaine création d'emplois saisonniers échanges de services réseau local savoirs-faires locaux économie solidaire échanges non monétaires production culturelle locale création d'emploi
associations travailleurs locaux commerçants
production locale culturelle diffusion cuturelle et des savoirs ateliers et formation expérimentation des usages validation par l'usage expertise citoyenne évaluation en temps réel
MAITRISE D'USAGE
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4 - DESCRIPTION DU PROJET La population mondiale continue d’augmenter (6,7 milliards fin 2008) et elle est de plus en plus urbaine (plus de 50% à partir de 2007). La grande majorité des Européens vivent aujourd’hui dans des villes ; en 2005, la France comptait 76,7% d’urbains contre 23,3% de ruraux. Le milieu rural, avec son savoir et équilibre territorial validé pendant des siècles, perd continuellement de sa spécificité par l’adoption de nouveaux modes de vie (travail, consommation, loisir, etc.), et évolue vers un modèle urbain qui est loin d’être en équilibre écologique. Des nombreuses études scientifiques tirent la sonnette d’alarme par rapport à cette urbanisation sans limites qui détruit les équilibres écologiques, la biodiversité, la stabilité climatique, la bio-capacité territoriale, etc. (GIEC, Kyoto, Grenelle de l’Environnement, Poznan).
A - ÉLÉMENTS DU PROGRAMME Dans ce contexte, le projet RURBAN propose une stratégie locale d’aménagement territorial, incluant des fonctions et des usages (habitat, économie, culture et agriculture) conçues dans une complémentarité d’ensemble, en évitant des nuisances réciproques et garantissant ainsi des fonctionnements équilibrés à long terme. Cette stratégie rejoint celle d’«intensification écologique» proposée par A. Viljoen (CPULs, 2005).
les 4 volets du projet : 1 • habitat collectif écologique : l’habitat proposé offre une diversité de types de logements dont une partie des aménagements seront auto-construits. Cette diversité de types de logements assure l’accès à un habitat écolo-
gique pour un éventail large de catégories sociales (étudiants, familles monoparentales et
multigénérationnelles, etc.). Les habitants ayant choisi un logement écologique seront porteurs des modes de vie préalables, proches des problématiques du projet ; cela implique une volonté d’in-
vestissement dans les usages spécifiques du projet (permettant une réduction de 30% de
l’empreinte écologique de l’habitat pour un COS 3).
2 • culture locale : les espaces dédiés aux activités culturelles (ainsi qu’à la transmission et la diffusion des savoirs) assurent une cohésion micro-sociale et permettent l’émergence d’une identité culturelle locale tout en engendrant une spécificité urbaine. Ces espaces garantissent la possibilité de générer un fonctionnement en
réseau à différentes échelles en incluant l’échelle européenne. 3 • économie locale et solidaire : la partie dédiée à l’économie locale propose des opportunités pour des domaines d’activité
économiques liées à l’écologie et à l’écoconstruction, activités qui évolueront vers des
nouvelles filières porteuses et créatrices d’emploi dans les années à venir. La réalisation même du projet rurban constituera l’occasion d’un développement des savoirs liés à ces filières et vers la constitution de partenariats spécifiques. Le projet même constituera un point d’attraction, de communication et de promotion qui suscitera l’émergence d’autres projets et opportunités futures. Il s’agit d’encourager des activités économiques locales, solidaires et de proximité par une complémentarité et pluralité économique entre une économie marchande (libérale), non-marchande (de redistribution) et non-monétaire (d’échange et d’entraide); réduire l’usage des transports de distance moyenne au quotidien ; assurer un maximum de production locale des biens d’usage quotidien ; favoriser des modes de transport groupés, mutualisés et collectifs.
4 • agriculture (urbaine) biologique:
les surfaces dédiées aux activités agricoles permettront une production alimentaire locale assurant un pourcentage entre 20% et 80% de la quantité de légumes nécessaires aux habitants de rurban (pourcentage variable en fonction de la surface de terrain disponible). Une partie de cette production sera réservée à une unité de restauration publique, élargissant ainsi les types de prestations économiques locales et donnant la possibilité à tout un chacun d’apprécier la complexité des
production et maîtrise des énergies renouvellables
56, rue Saint Blaise (Paris 20°): panneaux solaires (AAA / Fondation de France / Energies Toitures)
Bath Spring (Bath, UK): construction passive semie enterrée, tirant partie par son implantation des apports solaires (maîtrise d’oeuvre ZedFactory)
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Jubilee Wharf (Penryn, Cornwall, UK): construction passive avec système éolien de production d’électricité. (maîtrise d’oeuvre ZedFactory)
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BedZED (UK): ventilation actionnée par le vent avec récupération de chaleur
BedZED (UK): système de chauffage à copeaux de bois
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démarches mises en oeuvre, dont : la production agricole locale afin de réduire les coûts économiques, énergétiques et écologiques liés aux modes de transport et de production alimentaire conventionnels; l’expérimentation de nouveaux modes de production sur des espaces de type nouveau, périurbains ou urbains (friches, façades, toitures, etc.); le renforcement de la biodiversité.
cycles
Le projet permet la mise en place de
de
production/consommation
permettant le renouvellement des ressources naturelles (eau, sources d’énergie, biodiversité, etc.) et d’équilibrer la consommation, la production et les richesses naturelles existantes.
B résilience (auto-résilience, résilience locale)
C - OBJECTIFS concrets Les objectifs généraux sont :
• réduire de 40% l’empreinte écologique de l’aménagement dans son ensemble (construction et usage à long terme) • mettre en place une résilience locale par des adaptations et changements adéquats aux enjeux planétaires, tout en gardant les modes de vie et la spécificité des villes européennes. • réaliser un aménagement territorial riche en activités en éco-équilibres locaux.
En écologie, le terme résilience fait référence à la capacité d’un écosystème à continuer de fonctionner avec des chocs externes, et des tentatives de modifications concrètes : “La résilience est la capacité d’un système d’absorber les perturbations et de réorganiser quand tout est en train de changer, et de garder essentiellement la même fonction, structure, identité et réactions (feedback)“. (Transition Towns, 2008) Parmi les principaux indicateurs de la résilience nous insistons sur : la réduction de l’empreinte carbone (bilan carbone), le développement du commerce local, la consommation d’aliments et produits locaux, la réduction des places de parking en surface pour être transformés en terrain agricole, l’investissement dans des dynamiques économiques locales initiées par des habitants.
Les quatre volets du projet permettront d’atteindre une série d’objectifs et d’ambitions
concrètes :
• Bâtiment et aménagements : réduction de la consommation d’énergie de 40% sur l’ensemble des aménagements prévus par le projet ; réduction de 50% des émissions de CO2 du cadre bâti (et réalisation de prototypes de «Maisons Zero Carbone»)
L’objectif du projet RURBAN est donc d’améliorer les principes de développement durable à partir des principes de (auto)résilience et de permettre l’implication de populations diverses dans les décisions concernant l’aménagement durable de leur territoire de vie, pour la constitution de collectivités territoriales ayant des identités adaptées aux réalités territoriales actuelles.
• Déchets / recyclage : réduction de 40% des déchets ménagers, dont 30% seront revalorisés par compostage en contribuant à l’augmentation de la biocapacité et la biodiversité territoriale. • Eau : réduction de 25% de la consommation d’eau de l’habitat par des pratiques raisonnées et jusqu’à 50% avec la récupération et utilisation de l’eau de pluie (ex: chasses d’eau, arrosage, nettoyage des sols).
eco-construction
Point information (Brezoi, Roumanie) : construction réalisée avec les savoirs faire de la communauté locale, incluant la communauté gitane (AAA / RDS / FCDL)
• Énergie : réduction de 30% de la consommation électrique des ménages par des pratiques quotidiennes conscientes et raisonnées (choix des appareils, suppression des veilles, éclairage basse consommation, etc.); réduction de 30% de la facture énergétique de l’habitat avec un dispositif de chauffe eau solaire; production d’énergie intégrée à l’habitat (solaire / éolienne) permettant d’assurer 50% à 100% des besoins en électricité pour l’habitat (habitat passif voire à énergie positive)
• Agriculture et alimentation : soutien de l’activité agricole et adaptation de principes et de modes de production ruraux traditionnels dans le milieu urbain (biodiversité, bio-capacité, savoirsfaire, etc.); amélioration de la qualité de l’alimentation (donc de la santé) par la consommation et l’auto-production locale de produits alimentaires biologiques. • Transports : réduction des trajets habitat-travail (gain de temps au profit d’autres activités) par un renforcement d’une vie sociale, culturelle et économique locale; réduction drastique de l’usage de l’automobile, au profit des transports en commun et du vélo (réduction de 300g de CO2 / personne pour chaque kilomètre parcouru à pieds ou vélo, plutôt qu’en voiture)
• Économie solidaire, vie sociale et culturelle locale : création d’un milieu de vie
riche en opportunités économiques, sociales et culturelles de différentes échelles (par leur croisement : local, régional, national, européen)
économie locale et solidaire
56, rue Saint Blaise (Paris 20°): abri de jardin avec toiture végétale, gestion collective des usages (AAA / APIJ / DPVI)
projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
Immeubles collectifs de logement sociaux (Louviers, ) : isolation extérieure et bardage en châtaigner laissé à l ‘état brut.
mis à jour le 04/03/09
Rural Studio (USA): murs en carton déchiqueté et encollé
Fabrique locale (UK): fabrication de briquettes de bois destinées au chauffage à partir de déchets et coupe d’arbre.
projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
mis à jour le 04/03/09
ANNEXE 4.1 / DESCRIPTION DU PROJET / flux, cycles et réseaux énergie solaire énergie renouvelable et quasi inépuisable
FLUX D'ENERGIE ET DE MATIÈRE DANS L'HABITAT
CYCLE ORGANIQUE ET VÉGÉTAL
habitat collectif écologique et coopératif
20%
-50%
laires
aux so
panne
autoconstruction
recyclage déchets de la construction
5m2 photovoltaïque par appartement = 500 kWh/an soit 50 % besoins annuels (hors chauffage et ECS)
nt éléme nstruit autoco
autoconstruction d'espaces d'habitat ou activité
consommation d'électricité
10%
consommation consciente et raisonnée / équilibrage (voire gain) financier
des besoins en alimentation végétarienne
sse s terra
jardin
auto-produits
revente énergie produite 100% réinjection dans réseau public rachat par EDF 0,55€ le kWh récolte pour alimentation
des besoins en alimentation végétarienne
+10%
auto-produits
-30%
eau pluviale ressource abondante et stockable (pluviométrie en Ile de France = 700 l / m2. an
e terre 20%
s plein
jardin
recyclage déchets ménagers par compostage
redistribution possible localement
réintroduction sur les cultures
compost
déchets ménagers
biocapacité environnementale 70%
des besoins en alimentation végétarienne
produits en agriculture biologique compost
+
évaporation
maraîchage
CYCLE DE L'EAU PLUVIALE DANS L'HABITAT
récupération d'eau de pluie en toiture
t coop habita
ivée
le cult
grico rface a
su
(
) élevage / fructiculture / céréales
FLUX ECONOMIQUES ET CULTURELS LOCAUX
ératif
t coop habita
ératif
€
ECO CONSTRUCTION recyclage de matériaux
-50%
d'émission de CO2
-50%
consommation d'eau pour l'habitat
20% sanitaires 70% arrosage stockage eau de pluie
10% nettoyage sol et voirie
espace d'activité économique
ECONOMIE LOCALE ET SOLIDAIRE échanges de services échanges en nature entre-aide et mutualisation
€
AMAP partenariat habitants / maraîcher
€
+20
emplois créés pour 30 habitants
CULTURE LOCALE restaurant coopératif résidence étudiants / artistes espace corps/santé
€
projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
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ANNEXE 4.2 / DESCRIPTION DU PROJET / flux, cycles et réseaux évaporation
eau pluviale ressource abondante et stockable (pluviométrie en Ile de France = 700 l / m2. an
énergie solaire énergie renouvelable et quasi inépuisable
menuiseries / mobilier bois
acier
habitat écologique laires aux so panne
20%
briques / céramiques
recyclage déchets de la construction
autoconstruction
10%
des besoins en alimentation végétarienne
nt éléme uit nstr o c o t u a
sse
récupération d'eau de pluie en toiture
d'émission de CO2
-50% consommation
d'eau pour l'habitat espace d'activité économique ECONOMIE LOCALE ET SOLIDAIRE échanges de services échanges en nature entre-aide et mutualisation
€
e terre 20%
s plein
jardin
recyclage déchets ménagers par compostage
des besoins en alimentation végétarienne
+10%
auto-produits
-30% déchets
biocapacité environnementale
compost
ménagers
20% sanitaires 70% arrosage stockage eau de pluie
70%
des besoins en alimentation
produits en agriculture biologique
10% nettoyage sol et voirie
AMAP partenariat habitants / maraîcher
emplois créés pour 30 habitants
compost
+
€
+20
réseau d'éco-rurbanité
redistribution possible localement
réintroduction sur les cultures
récolte pour alimentation
-50%
réseau public revente énergie produite 100% réinjection dans réseau public rachat par EDF 0,55€ le kWh
€
ECO CONSTRUCTION recyclage de matériaux
consommation consciente et raisonnée / équilibrage (voire gain) financier
5m2 photovoltaïque par appartement = 500 kWh/an soit 50 % besoins annuels (hors chauffage et ECS)
s terra
jardin
auto-produits autoconstruction d'espaces d'habitat ou activité
-50%
consommation d'électricité
maraîchage ltivée
ole cu e agric surfac
(
) élevage / fructiculture / céréales
habitat écologique et coopératif
€ CULTURE LOCALE restaurant coopératif résidence étudiants / artistes espace corps/santé 0m
00
5 0-
50
économie locale et solidaire
agriculture (urbaine) biologique
culture locale
€
projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
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de l'habitat ANNEXE 4.3 / DESCRIPTION DU PROJET / esquisse détaillée 2 types d'habitat eau pluviale ressource abondante et stockable (pluviométrie en Ile de France = 700 l / m2. an
panneaux solaires thermiques
jardin potager en terrasse 10% des besoins en alimentation végétarienne
énergie solaire énergie renouvelable et quasi inépuisable
évaporation
auto-produits
ventilation naturelle activée par le vent avec récupération de chaleur
habitat écologique LOGEMENT TRIPLEX 1
habitat écologique LOGEMENT TRIPLEX 2
récupération d'eau de pluie en toiture
URBAIN >RURAL habts 3-4 pers surf. hb 60 m2 surf. agr 30 m2
URBAIN habts surf. hb surf. agr
panneaux solaires photovoltaïques 1/3 façade
eau chaude / chauffage solaires
< RURAL 5 pers 75 m2 100 m2
ampoules économiques et appareils peu énergivores
option 1 : toilettes avec chasse d'eau de pluie option 2 : toilettes sèches > compost
récolte pour alimentation
réintroduction sur les cultures
20% sanitaires 70% arrosage
COS DENSITÉ IMPLANTATION - SURFACE DU TERRAIN EMPRISE AU SOL SURFACE HABITABLE SURFACE AGRICOLE PRIX AU M2 (construit)
3 230 hbt/ha 1125 m2 425 m2 1275 m2 625 m2 1200 €
compost
10% nettoyage sol stockage et voirie eau de pluie
recyclage déchets ménagers par compostage
jardin potager pleine terre 20% des besoins en alimentation végétarienne
auto-produits
-30% déhets ménagers lien espace rural + 10% de biocapacité redistribuée réseau public
-30% eau potable consommée
réseau public
100% électricité produite vendue
projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
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atelier d’architecture autogérée
atelier d’architecture autogérée
5 – EMPLACEMENTS DU PROJET
Le projet peut être mis en œuvre sur des
emplacements urbains divers (lotissements
types disponibles, réhabilitation, revalorisation de friche, COS 3) et son fonctionnement sera enrichi par une mise en réseau de plusieurs sites situés à proximité. • les terrains disponibles dans les zones périurbaines constituent une opportunité très intéressante de développement du projet, dans des contextes isolés où en réseau (COS 0,5). • des terrains agricoles (non ou partiellement constructibles) peuvent aussi être insérés dans cette stratégie par un fonctionnement en réseau d’échelle régionale. • d’autres types de contexte, peuvent trouver un rôle spécifique dans la stratégie générale du projet (forêts, vergers, étangs, villages, etc.)
56, rue Saint Blaise (Paris 20°): distribution de paniers de légumes produits en agriculture biologique; partenariat entre un maraîcher et un groupe d’habitants du quartier.
projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
Paris / Saint Denis : l’éco-construction, une économie porteuse d’emploi local (APIJ-bat)
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Transition Town (UK) : Epicerie de produits biologiques et locaux.
Selon le site d’implantation, le projet pourra être décomposé en différents éléments spatialement distants, mais restant dans un certain périmètre de proximité et de complémentarité. Par ailleurs, sans compter l’implantation du projet même, ce dernier interagira avec des dynamiques économiques ou culturelles existantes (par constitution de partenariats locaux) qui seront elles aussi plus ou moins proches du « noyau » du projet. On privilégiera alors notamment les déplacements en transports en commun. Les déplacements entre les différents sites du projet seront réalisés majoritairement en vélo, ce qui implique un périmètre d’emplacement des différents composants du projets dans un rayon d’environ 5 km.
Trafic de Suenos (Madrid, Espagne) librairie alternative et maison d’édition locale.
projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
Eden Project (Cornwall, UK): vente d’objet artisanaux et d’éco-design
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TYPES DE BÂTIS / TERRAINS EXISTANTS
ANNEXE 5 / EMPLACEMENTS DU PROJET / types d'espaces à investir
/
aaa / projet rurban / phase recherche / dec 2008
€
+
bail emphythéotique
bail emphythéotique
partenaire institutionnel
producteur(s) agricole(s)
/
€ bailleur social bâti(s) existant(s) à réhabiliter
terrain(s) constructible(s)
réhabilitation et/ou extension
construction neuve
friche(s) urbaines (bâties ou non) à revaloriser
revalorisation d'une friche
espace périurbain
développement agricole
+
TYPES DE TRANSFORMATIONS PAR LE PROJET
agriculture (urbaine) biologique culture locale €
surface cultivable existante
espace péri-urbain (bâti ou non) à construire et revaloriser
économie locale et solidaire habitat écologique et coopératif
surf. t 120 m2 480 m2 surf. h empr. 120 m2 COS 4 nb pers. 30 vélo 60 % trans. com 30% 10% véh. ind.
surf. t 200 m2 surf. h 480 m2 empr. 120 m2 COS 2.4 nb pers. 30 vélo 60 % trans. com 30% 10% véh. ind.
30% 20% 20% 30%
35% 19% 19% 35%
47% 23% 14% 16%
47% 23% 14% 16%
surf. t 600 m2 surf. h 480 m2 empr. 240 m2 COS 0.8 nb pers. 30 vélo 60 % trans. com 30% 10% véh. ind.
surf. t 1200 m2 surf. h 480 m2 empr. 480 m2 COS 2.5 nb pers. 30 vélo 10 % trans. com 40% 50% véh. ind.
0% 20% 20% 60%
surf. t 1800 m2 surf. h 0 m2 empr. +/-0 m2 COS 0 nb pers. 30 vélo 0.5% trans. com 30% 65% véh. ind.
projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
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atelier d’architecture autogérée
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6 – ÉTAPES DU PROJET Le processus et la spécificité de montage du projet est constituée par l’association de trois groupes de partenaires : maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et maîtrise d’usage. Chaque groupe a des temporalités d’implication et
responsabilités spécifiques:
• la maîtrise d’ouvrage (MO, cf. ANNEXE 3 / PARTENAIRES) agit à court terme en amont du projet et assure le partenariat institutionnel et financier du projet ; elle participera aussi à l’évaluation du projet à ses différentes étapes. • la maîtrise d’œuvre (MOE) agit à moyen terme (en amont du projet et jusqu’à son bon fonctionnement) et conçoit le projet de manière participative, avec l’intégration effective d’une partie des usagers dans les décisions et choix de programmation du projet. • la maîtrise d’usage (MU): les usagers du projet, en partie intégrés dans la maîtrise d’ouvrage) agit à long terme, et assure, par son
investissement quotidien dans le projet, son bon fonctionnement et développe une capacité d’expertise en temps réel.
1 • septembre 2008 / février 2009 : recherche et traitement données, esquisse de projet, constitution partenariat et recherche terrains 2 • décembre 2008 / mai 2009 : faisabilité et esquisse détaillé en fonction du contexte 3 • avril / juin 2009 : dossier PC 4 • juillet 2009 / février 2010 : expérimentation et instruction PC 5 • mars / octobre 2010 : chantier et première réalisation pilote 6 • novembre / décembre 2010 : évaluation et expertise La réalisation du projet sera financée par un partenariat spécifique à chaque contexte d’intervention. Pour assurer une hétérogénéité sociale dans le fonctionnement du projet, différents types de financements peuvent prendre en charge des parties distinctes du projet par des financements appropriés: Communauté Européenne, État, Région, Collectivité locale, privé, autofinancement. L’économie du projet ne se limite pas à une économie financière ; une partie importante sera réalisée à travers des mécanismes d’économie non-monétaire (banque de temps, bénévolat, volontariat, auto-construction).
autoconstruction, recyclage
Logements partiellement autoconstruits (Hetzel, Allemagne): construction avec des matériaux écologiques (plus+ architectes)
Les 6 phases du projet se chevauchent partiellement, permettant ainsi des procédures d’évaluation pendant le processus même du projet (cf. ANNEXE 6). La planification du projet, s’inscrit dans le calendrier national et européen d’action écologique et environnementale, et prévoit un rythme soutenu pour pouvoir respecter ces échéances :
La Cité des Femmes (Dakar, Sénégal) : construction avec des matériaux locaux recyclés: murs en sac de sables empilés et enduits à la terre (AAA, étudiants de l’Université de Sheffield, communauté de femmes)
projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
Bibliomobile du projet ECObox (Paris 18°): bibliothèque mobile, fait en matériaux recyclé et parois en chutes de tissus assemblés par des femmes africaines du quartier (AAA).
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projet rurban / document de travail non diffusable et non reproductible
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2020
2013
2012
2011
2010
2009
ANNEXE 6 / ÉTAPES DU PROJET / scénario
partenariats locaux - premiers échanges de services et partenariats avec les structures sociales, culturelles, économiques locales.
- partenariats productifs et durables au niveau local - création/renforcement d'activités (emploi)
culture locale / multiculturalité
CULTURE LOCALE / MULTICULTURALITÉ - partenariat avec les structures culturelles locales - multiculturalité (culture rurale, ..........) - mise en place d'une AMAP - culture/vente des produits localement - production/vente de bio-compost
BIO-AGRICULTURE (URBAINE)
- partenariat avec un agriculteur local - échanges et transmission de savoirs-faire avec les habitants - premiers dispositifs et productions (légumes, compost, récup. d'eau)
MAITRISE D'USAGE
- développement d'activités économiques liées au projet (AMAP, restaurant coopératif, librairie solidaire, etc.) - renforcement de l'activité économique locale
- discussions / débats participatifs sur les thématiques liées au projet (habitat coopératif et écologique, énergies renouvelables, gestion de l'eau, etc.
expérimentations bio-agriculture
€
ÉCONOMIE SOLIDAIRE
éco-construction - chantier d'éco-construction - recyclage des matériaux
groupe d'habitants
auto-construction
HABITAT ÉCO. / COOP.
- constitution du noyau d'habitants participants - partie prenante des habitants à la maîtrise d'ouvrage
- partie prenante des habitants à la maîtrise d'oeuvre
- pratiques quotidiennes conscientes - réunions collectives - autogestion
5. CHANTIER / PROTOTYPE 4. EXPÉRIMENTATION USAGES rech. entreprises
évaluation des hypothèses adaptation du projet aux données du contexte (terrain, partenaires, etc.)
3. dossier PC
instruction PC
modif. ?
évaluation des usages expérimentés adaptation dans la construction du projet par rapport aux 6. usages émergés
évaluation du fonctionnement du projet par rapport aux objectifs initiaux, relatif à l'échéance européenne. adaptation / amélioration du projet si nécessaire définition de nouveaux objectifs
évaluation et expertise à la réception des travaux et à l'issue des premiers usages
2. FAISABILITÉ
recherches de données recherches de terrain (> bail) recherche des partenaraires (> contrats)
PC
étude détaillée du contexte faisabilité technique et financière esquisse détaillée du projet (> dépôt PC)
/ /
PC obtention
PC modificatif
éventuel expérimentation des premiers usages sur le site (agriculture, activités culturelles locales) constitution des premiers partenariats locaux (commerçants, associations, etc.) constitution du noyau d'habitants participants (discussions, débats, etc.)
éco construction / éco design autoconstruction chantier école réunions de chantier publiques résidences d'étudiants/artistes
2020
2013
2012
élections municipales
dépôt
partenaire institutionnel bailleurs partenaire financier
2011
terrain
échéance européenne
contrat + bail
2010
2009
MAITRISE D'OUVRAGE
1. RECHERCHE
€
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2. pic petrolier / crise énergétique Ref. 2.1 / Production de pétrole dans le monde (Source : Energy Watch
RÉFÉRENCES
Group Institute, 2006)
1. démographie / densité / population Ref. 1.1 / Evolution de la population urbaine et rurale en France métropolitaine (Source : INSEE, d’après recencement de la population en 1999)
Ref. 2.2 / Comparaison des prix moyens du baril de pétrole en dollars et en euros depuis 10 ans (Source : Energy Watch Group Institute, 2006)
Ref. 1.2 / Taille des ménages par sexes et âges des individus en 2005 (Source : INSEE) 3. changements climatiques Ref. 3.1 / Variation des températures à l’échelle du globe et des continents prenant en compte séparément le forçage naturel (bleu) et le forçage anthropique (rouge). (Source : rapport du GIEC, 2007)
Ref. 1.3 / Evolution du taux de chômage francais et francilien entre 2000 et 2006 (Source : INSEE)
Ref. 1.4 / Densité cumulée d’emplois et de population (nombre cumulé d’emplois et d’habitants à l’hectar) (Source : INSEE, d’après recencement de la population en 1999)
Ref. 3.2 / Exemples d’incidences associées à la variation de la température moyene à la surface du Globe. (Source : rapport du GIEC, 2007)
plus de 400 de 200 à 400 de 100 à 200 de 40 à 100 de 20 à 40 moins de 20
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Ref. 5.2 / Part de production de déchets par secteur d’activité. (graph. haut) / Répartition des déchets municipaux (graph. bas) (Sources : ADEME - IFEN, Données issues d’enquêtes, d’études ou estimations produites entre 1995 et 2006).
Inventaire, édition 2007, La production d’électricité d’origine renouvellable dans le monde).
4. EMPREINTE ÉCOLOGIQUE
atelier d’architecture autogérée
7. ÉLECTRICITÉ / ENERGIE Ref. 7.1 / Structure de la production d’électricité (haut) / structure de la production d’électricité d’origine renouvellable (bas) dans le monde, en 2006 (Sources : OBSERV’ER / EDF : 9eme
Ref. 7.4 / Répartition de la consommation d’électricité dans l’habitat par types d’appareils et en kWh/an (Sources : ADEME / cabinet O Sidler)
Ref. 4.1 / Empreinte écologique et biocapacité en France par personne entre 1960 et 2001 (Source : rapport WWF, Europe 2005,
Ecological Footprint)
Ref. 4.2 / Empreinte écologique et compatibilité nationale, état d’avancement (Source : d’après Global Footprint Network)
Ref. 7.5 / Comprartif des consommations énergétiques de l’habitat selon le type de construction (de l’habitat ancien à l’habitat passif voire à énergie positive) (Source : ADEME)
Ref. 5.3 / Evolution de la production de déchets ménagers (entre 1990 et 2004) (Source : ADEME) Ref. 7.2 / Taux de croissance (%) annuel moyen (gauche) / Taux de croissance (%) annuel moyen mode de production d’électricité d’origine renouvellable hors hydraulique (droite), dans le monde, entre 1996 et 2006 (Sources : OBSERV’ER / EDF : 9eme Inventaire, édition 2007, La production d’électricité d’origine renouvellable dans le monde).
6. recyclage Ref. 6.1 / Bilan du recyclage (entre 1990 et 2004) (Source:
8. consommation et gestion de l’eau
ADEME, BILAN DU RECYCALE 1997 - 2006, Rapport Synthèse générale et analyse par filière, Septembre 2008)
Ref. 8.1 / Empreintes nationales sur l’eau en m3/tête/an (Source : Chapo-
gain et Hoekstra, 2004)
Ref. 4.3 / Représentation de la biocapacité nécessaire pour absorber l’empreinte écologique si tous les habitants de la terre consommait autant qu’un européen. (Source : Bioregional)
Ref. 8.2 / Répartition de la consommation d’eau par secteur d’activité en %, en France en 2002 (Source : IFEN, série « 4 pages », juillet 2005)
Ref. 6.2 / Bilan du recyclage (entre 1990 et 2004) (Source: 5. déchets / pollution
ADEME, BILAN DU RECYCALE 1997 - 2006, Rapport Synthèse générale et analyse par filière, Septembre 2008)
Ref. 7.3 / Indicateurs CO2 et volumes de consommation note de cadrage sur le contenu CO2 du kWh par usage en France
Ref. 5.1 / Emissions de gaz à effet de serre (GES) par secteur d’activité en France en 2004 (Sources : CITEPA / Inventaire SECTEN,
(Sources : ADEME, janvier 2005)
février 2006).
Ref. 8.3 / Répartition de la consommation d’eau dans l’habitat en France (Source : ADEME, 2008)
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10. TRANSPORTS Ref. 10.1 / Emissions de CO2 selon le mode de transport en milieu urbain (Source : «Maîtriser le changement climatique : le
9. agriculture (urbaine) / ALIMENTATION
memento des décideurs MIES 1999)
Ref. 9.1 / empreinte écologique de l’alimentation selon les types (de gauche à droite : importée 100% / moyenne UK / équilibrée standard / équilibrée 100% bio / équilibrée 100% locale / équilibrée végétarienne / équilibrée, bio, végétarienne) en ha/ pers/an (Sources : Stockholm Institute) Ref. 10.2 / Emissions de CO2 selon le mode de transport pour des grandes distances (Source : «Maîtriser le changement climatique :
le memento des décideurs MIES 1999)
Ref. 10.3 / Variation des temps de parcours par types de transports sur l’exemple du trajet Chatelet - Porte d’Auteuil Ref. 9.2 / Variation de l’empreinte écologique (transport) d’un kg de carotte en fonction de la saison à laquelle il est consommé et pour 2 producteurs (en m2/kg) (Source : Stoc-
(Source : Mairie de Paris, étude de la Section Territoire de l’Agence de la Mobilité -DVD)
kholm Institute)
Ref. 9.3 / Comparaison de 2 menus (menu 1 : betterave sauce orange + lieu Yassa + gâteau de potimarron / menu 2 : crudité sauce sésame / cabillaud Yassa / ananas avion) (Source : Stockholm Institute)
Ref. 9.4 / Exemple de contribution à l’empreinte écologique par type d’aliments consommés (produits de la mer / produits laitiers / produits animaux / produits végétaux) cas de la commune de Merdrignac (Sources : Stockholm Institute)
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GLOSSAIRE
agriculture urbaine / L’agriculture urbaine est une
pratique se déroulant dans l’enceinte ou le pourtour d’une agglomération, d’une ville ou d’une métropole et qui mobilise des ressources humaines et matérielles pour cultiver, transformer et distribuer quotidiennement toute une gamme d’aliments et de produits non alimentaires dans les zones urbaines et périurbaines. L’agriculture urbaine peut conjuguer les objectifs environnementaux d’une part (réduction de l’empreinte écologique, utilisation des déchets de la ville, etc.), et des objectifs économiques, culturels et sociaux, d’autre part. Elle peut créer ou supporter de nombreux emplois, contribuer de manière importante à la production des aliments et des combustibles localement, tout en respectant le rythme des saisons.
anthropique / Résultant de l’action de l’homme ou produit par lui.
auto-construction / Action, pour un particulier, de
réaliser une construction sans, ou pratiquement en partie sans, l’aide de professionnels. Nombre de maisons autoconstruites ont développé des techniques alternatives intégrant notament la recyclabilité, la biodégradabilité, etc. L’autoconstruction d’un habitat est rarement une œuvre solitaire ; elle implique souvent, comme dans le mouvement Castors (1950’s), la mise en place d’échanges, de solidarités. Selon les autoconstructeurs, la motivation peut être double: soit on s’inscrit dans un strict souci écologique, soit on s’inscrit dans une démarche plus globale de recherche d’autonomie, d’une volonté de sortie du système marchand et d’une démarche de réappropriation de techniques et savoir-faire simples.
autogestion
/ Etymologiquement, autogestion signifie gestion par soi-même: du grec autos (soi-même) et du latin gestĭo (gérer). Dans sa définition classique, c’est le fait que, pour un groupe ou une structure considérée, les décisions sont prises par ce groupe ou l’ensemble des personnes de la structure considérée. En d’autres termes, ce type d’autogestion, permet une réappropriation d’une forme d’organisation collective.
bilan énergétique / Calculé en moyenne pour l’en-
semble de la planète et sur des périodes prolongées, le bilan énergétique du système climatique doit être équilibré. Comme le système climatique tire toute son énergie du Soleil, ce bilan implique que, globalement, la quantité de rayonnement solaire reçue est en moyenne égale à la somme du rayonnement solaire réfléchi et du rayonnement infrarouge sortant émis par le système climatique. Toute perturbation de cet équilibre radiatif global, qu’elle soit due à l’activité humaine ou qu’elle soit d’origine naturelle, est appelée forçage radiatif.
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biocapacité / La biocapacité d’une zone (biologique-
ment productive) donnée désigne sa capacité à générer une offre continue en ressources renouvelables et à absorber les déchets découlant de leur consommation. (Elle peut aussi être exprimée en hectares globaux.) La biocapacité peut être assimilée à une empreinte écologique disponible. Si l’empreinte écologique d’une zone est supérieure à sa biocapacité, alors cette zone n’est pas utilisée de manière durable.
changements climatiques / Variation statisti-
quement significative de l’état moyen du climat ou de sa variabilité, persistant pendant une période prolongée (généralement des décennies ou plus). Les changements climatiques peuvent être dus à des processus internes naturels ou à des forçages externes, ou encore à la persistance de variations anthropiques de la composition de l’atmosphère ou de l’utilisation des sols.
coopérative / (> coopération) La coopérative est une
forme de société fondée sur le principe de la coopération. Elle a pour objectif de servir au mieux les intérêts économiques de ses participants (sociétaires ou adhérents). Elle se distingue en cela de l’association dont le but est moins lié aux activités économiques. Pour les prises de décision, elle repose sur le principe démocratique une personne = une voix. Les salariés ou usagers sont ainsi égaux en droit. En France, les différentes structures coopératives se regroupent dans le Groupement National de la Coopération (GNC). La distinction entre coopérative et mutuelle est plus une différence d’appellation et de structure juridique qu’une différence sur le type d’activité.
durabilité / (= soutenabilité) Le terme durabilité (ou soutenabilité qui vient du terme anglais sustainability) est utilisé depuis les années 1990 pour désigner la configuration de la société humaine qui lui permette d’assurer sa pérennité. Cette organisation humaine repose sur le maintien d’un environnement vivable, sur le développement économique à l’échelle planétaire, et, selon les points de vue, sur une organisation sociale équitable.
écosystème / Système où des organismes vivants
interagissent avec leur environnement physique. Les limites de ce qu’on peut appeler un écosystème sont assez arbitraires et dépendent de ce qui retient l’attention ou du thème de l’étude. Ainsi, un écosystème peut se limiter à un espace très réduit ou s’étendre à toute la Terre.
éco-urbanité / L’éco-urbanité est à la fois une stratégie d’intervention urbaine et une manière d’habiter la ville. Cette stratégie s’articule autour de plusieurs principes, dont l’aménagement et l’usage temporaire d’espaces urbains, la mobilité et la réversibilité des aménagements, la participation des usagers dans la construction de leur propre cadre de vie, etc. Cette stratégie d’Éco-urbanité s’est concrétisée notament à travers le projet ECObox (réalisé par aaa entre 2001 et 2005, dans le quartier La Chapelle à Paris sur le site de la halle Pajol), par la création de micro-jardins et de modules mobiles et différentes activités autogérées
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éco-rurbanité / Le principe d’éco-rurbanité, suit celui d’éco-urbanité, et y ajoute l’idée de réduire l’opposition entre les cultures urbaines et rurales, par la réintroduction de dispositifs de production agricole, par le renforcement des liens locaux et liens de solidarité, par une réduction générale de l’empreinte écologique liée au mode de vie urbain. (transport, consommation, déchets…) effet de serre / Les gaz à effet de serre absorbent le
rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre, par l’atmosphère elle même du fait de la présence de ces mêmes gaz et par les nuages. Le rayonnement atmosphérique est émis dans toutes les directions, y compris vers la surface de la Terre. Ainsi, les gaz à effet de serre retiennent la chaleur dans le système surfacetroposphère. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre naturel. Un accroissement de la concentration de gaz à effet de serre entraîne une plus grande opacité de l’atmosphère au rayonnement infrarouge et, par conséquent, un rayonnement effectif vers l’espace à partir d’une altitude plus élevée et à une température plus basse. Il en résulte un forçage radiatif, un déséquilibre qui ne peut être compensé que par une hausse de la température du système surface-troposphère. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre renforcé.
empreinte écologique / L’empreinte écologique vise à traduire de manière facilement compréhensible l’impact d’activités humaines sur les écosystèmes et la planète. Elle se mesure généralement en surface (hectares par individu, ou hectares consommés par une ville ou un pays pour répondre à ses besoins, par exemple). Cette surface traduit, grâce à un système de conversion une quantité de ressources nécessaires par système opérant. Cette «surface» métaphorique est virtuelle, mais elle traduit une réalité très concrète; elle donne à chacun et à tous une idée de la part de surface planétaire qu’on utilise pour vivre ou survivre. Chacun peut calculer son empreinte écologique et chercher à la diminuer. gaz à effet de serre / Les gaz à effet de serre sont
les constituants gazeux de l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques, qui absorbent et émettent un rayonnement à des longueurs d’onde données du spectre du rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre, l’atmosphère et les nuages. C’est cette propriété qui est à l’origine de l’effet de serre. La vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), l’oxyde nitreux (N2O), le méthane (CH4) et l’ozone (O3) sont les principaux gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère terrestre. L’atmosphère contient en outre un certain nombre de gaz à effet de serre entièrement anthropiques tels que l’hexafluorure de soufre (SF6), les hydrocarbures halogénés, les hydrofluorocarbones (HFC) et les hydrocarbures perfluorés (PFC).
GIEC / Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socioéconomique qui nous sont nécessaires pour mieux
comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue.
maison passive / La notion de maison passive est une norme (allemande) énergétique d’un bâtiment ainsi qu’une appellation utilisée pour certains types de maisons. C’est une maison à très faible consommation énergétique. Elle offre toute l’année - contrairement à une maison de construction conventionnelle - une température ambiante agréable sans l’application conventionnelle d’un chauffage. permaculture / Le terme permaculture désigne un ensemble de pratiques et de mode de pensée visant à créer une production agricole soutenable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant...) et respectueux des êtres vivants et de leurs relations réciproques. Elle vise à créer un écosystème productif en nourriture ainsi qu’en d’autres ressources utiles, tout en laissant à la nature «sauvage» le plus de place possible. Elle utilise des notions d’écologie, de paysagisme, d’agriculture biologique et de pédologie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain. La base de la permaculture n’est pas uniquement d’analyser les éléments constitutifs d’un système individuellement, mais aussi de prendre en compte leurs interactions, dans le but de produire une compréhension de l’écosystème dans l’optique d’une utilisation par l’homme. protocole de Kyoto / Le Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est tenu en 1997 à Kyoto, Japon. Il comporte des engagements contraignants, en plus de ceux qui figurent dans la CCNUCC. Les pays visés à l’annexe B du Protocole (la plupart des pays de l’OCDE et des pays à économie en transition) se sont engagés à ramener leurs émissions anthropiques de gaz à effet de serre à 5 % au moins au dessous de leurs niveaux de 1990 pendant la période d’engagement (2008 à 2012). résilience / En écologie ce terme fait référence à la
capacité d’un écosystème à continuer de fonctionner avec des chocs externes, et des tentatives de modifications concrètes. Le concept de résilience va plus loin que le concept de durabilité*. Par exemple, le recyclage des déchets apporte des améliorations pour l’environnement dans son ensemble, mais il n’apporte presque rien pour la résilience de la communauté. Une solution serait alors de développer d’autres usages localement pour les déchets de plastique, avec un minimum de traitement.
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atelier d’architecture autogérée
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BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
« L’atelier d’architecture autogérée développe des pratiques participatives populaires en temps réel, intervenant dans les interstices et les terrains vagues de la ville pour promouvoir des nouveaux usages collectifs de l’espace urbain et pour donner de la voix aux minorités sociales. » Marco Scotini, in Dopopaesaggio, Firenze, 2006
« AAA choisi de rester invisible parce que son travail résulte simplement du fait « d’être juste un citoyen concerné parmi les autres », partageant la responsabilité envers son environnement local et les espaces publics avec ses voisins. En faisant cela AAA espère que la communauté du quartier obtient ce dont elle a besoin et, surtout, de manière durable. » Ruth Morrow Domus, Milano, Milano, 2007
« A Paris, les jardins partagés, le Jardin Solidaire – aujourd’hui détruit –, le jardin Pajol ECObox, le jardin nomade rue Trousseau, mènent des expériences de type communautaire, écologique et pédagogique, qui répondent à une demande locale non seulement de verdure mais aussi de nouveaux liens de sociabilité et d’échange. »
• Atelier Parisien d’Urbanisme, Atlas de la Nature à Paris, Le Passage Paris-New-York, 2006
• V. McLeod, Détails de paysage contemporain, Le Moniteur, 2008
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L’habitat bio-économique, Eyrolles,
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• P. Blundell Jones, D. Petrescu, J. Till, Architecture and Participation, Spon Press, 2005
• P. Oswald et al., Shrinking Cities, Hatja Cantz / Kulturstiftung des Bundes, 2006
• G. Clément, Le jardin planétaire, Albin Michel, 2001.
• J.-P. Pranlas Descours et al., Territoires Partagés - L’Archipel Métropolitain, Pavillon de l’Arsenal / Picard, 2002
• S. Costa Duran, Chêne, 2008
Maisons écolos, éditions du
• Crimson Architectural Historians, F. Rottemberg, WIMBY, Welcome Into My BackYard, Future past and present of a new town, NAI, 2007.
Gilles Cléments, in APUR, Atlas de la Nature à Paris, Paris, 2006
• P. D’Erm, Maisons en bois du rêve à la réalité, Votre projet de construction ou d’extension pas à pas, Ulmer, coll. Habitat écologique, 2008
« Une même approche artistique de la subversion et de l’activisme social anime les diverses expériences actuellement menées dans la périphérie parisienne, de AAA à Shankland, de Orta à l’Atelier de géographie parallèle, une volonté commune de secouer la torpeur des territoires « en attente », lieux sans destin ou identité apparente, en partant de la participation de la société civile».
• R. Hopkins, The transition handbook, from oil dependancy to local resilience, Green Books, 2008.
Silvana Segapeli in Arte società banlieue, verso un’interdisciplinarità del progetto, Napoli, 2008
• J-M. Huygen, La Poubelle et l’Architecte, vers le réemploi des matériaux, Actes Sud, série l’Impenssée, 2008.
« Les actions d’ECObox ont permis à ces habitants d’inventer une forme actuelle de la polis grecque à l’échelle de leur quartier, comme une alternative aux approches municipales et gouvernementales. (…) Faire participer les habitants au projet par le biais de jardin, des repas et des discussions a permis de les intéresser au quartier où ils habitent. Lors des diverses manifestations et moments d’échange, ils ont appris ce qu’est la constitution d’une ville, les droits des uns et des autres, et ce, tout en entretenant les lieux et en concevant des manifestations autogérées. »
• F. Köbberling, M. Kaltwasser, Resource Stadt, City as a Ressource, one man’s trash is another man’s treasure, Jovis, 2006 • P. Lécuyer (dir.), Guide des Alternatives, Editions du Fraysse, 2005 • L. Margolis, A. Robinson, Living Systems, Innovating materials and technologies for landscapes architecture, Birkhäuser, 2007
Catherine Grout , « Jardins expériences & questionnement » in Gardens, Kyoto, 2006
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représentation graphique de la biocapacité (exprimée en surface) nécéssaire pour absorber l’empreinte écologique des activités humaines, si chaque habitant de notre planète consommait autant qu’un français aujourd’hui.
ATELIER D’ARCHITECTURE AUTOGÉRÉE 4, rue du Canada 75018 Paris tel/ +33 (0)1 53 26 72 20 fax/ +33 (0)1 42 05 57 17 aaa@urbantactics.org www.urbantactics.org