L’académie en chiffres
z Budget : 2,5 millards d’euros z 40 000 fonctionnaires dont 34 000 enseignants z 2 725 écoles : plus de 275 000 élèves z 518 collèges et lycées : plus de 240 000 élèves z Quelque 126 000 étudiants
11 L’académie de Toulouse
Les services déconcentrés du Ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur sont l’échelon régional et départemental de la politique éducative définie par le gouvernement. Ils agissent en fonction du contexte local et en partenariat avec les collectivités territoriales : les communes pour l’enseignement primaire, les départements pour les collèges et la région pour les lycées. Ils sont constitués par le Rectorat, les directions des services départementaux de l’Education nationale, les établissements scolaires et les écoles primaires.
Le rectorat de l’académie Nommé par décret du Président de la République en conseil des ministres, le recteur est le représentant du ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur au niveau de l’académie. Responsable de la totalité du service public de l’éducation dans l’académie, de la maternelle à l’université, il est également compétent dans le domaine de l’enseignement privé sous contrat. Il veille à l’application des dispositions législatives et réglementaires se rapportant à l’éducation nationale, définit la politique académique, gère les personnels et les établissements, et assure les relations avec l’environnement politique, économique, socioculturel. Le recteur intervient dans le programme de formation professionnelle en lien avec le conseil régional et, chancelier des universités, assure la coordination des établissements d’enseignement supérieur. Les inspections académiques Au niveau départemental, le recteur est représenté par un inspecteur d’académie-directeur
Les recteurs de l’académie de Toulouse depuis 1809 Alexandre Jamme 1809 – 1815, Maurice Ranc 05/1815 – 07/1815, Alexandre Jamme 7/1815 – 10/1815, M. de Ferrand Puginier 1815 – 1825, Simon Larrouy 1825 – 1830, François Malpel 7/1830 – 12/1832, Jean-Georges Ozameaux 1832 – 1835, M. Thuillier 1835 – 1841, Auguste Nouseilles 1841 – 1850, Adolphe Mourier 1850 – 1852, Vincent de Gourgas 1852 – 1854, Julien Laferrière 1854 – 1856, Joseph Rocher 1856 – 1863, Roch Roustan 1863 – 1871, Adolphe Gatien – Arnould 1871 – 1873, Alexandre Guiraudet 1873 – 1874, Charles Dreyss 1874 – 1877, Thomas Chappuis 1877 – 1880, Charles Capmas 1880 – 1881, Claude Perroud 1881 – 1908, Charles Jeanmain 1908 – 1911, Paul Lapie 1911 – 1914, Jacques Cavalier 1914 – 1922, Joseph Dresch 1922 – 1931, Pierre Gheusi 1931 -1937, Robert Deltheil 1937 – 1944, Paul Dottin 1944 – 1963, André Loyen 1963 – 1967, Georges Richard 1967 – 1969, Claude Chalin 1969- 1982, Daniel Levier 1982 – 1986, Jean-Claude Maestre 1986 – 1991, Bernard Toulemonde 1991 – 1992, Philippe Joutard 1992 – 1997, Jean-Paul de Gaudemar 1997 – 2000, Nicole Belloubet 2000 – 2005, Christian Merlin 2005 - 2008, Olivier Dugrip 2008-2013, Hélène Bernard 2013
académique des services de l’Education nationale (IA-DASEN) chargé de la mise en œuvre de la stratégie académique au niveau départemental. Il exerce au sein d’une des 8 Directions des Services Départementaux de l’Education Nationale (DSDEN). Le Rectorat et les services départementaux de la Haute-Garonne ont fusionné en une seule entité.
12 En février 2015, ils seront regroupés sur un site unique au sein de la ZAC Niel. Jocelyn Lermé
Bibliographie indicative Toulouse, Découvrir. Le quartier Saint-Etienne. Jean Rocacher. Toulouse : Privat, 1998 Vieux hôtels de Toulouse. Paul Mesplé. Toulouse : Editions du pays d’oc, 1948 Les monuments de Toulouse. Jules de Lahondes. Toulouse : Privat, 1920 Histoire de Toulouse. Philippe Wolff (dir.). Toulouse : Privat, 1974 Les hôtels particuliers de Toulouse au XVIème siècle. Rémi Papillault. Toulouse : Association Les amis des Archives de la Haute-Garonne, 1996 Hôtels et demeures de Toulouse et du Midi-toulousain. Guy Ahlsell de Toulza, Louis Peyrusse, Bruno Tollon. Drémil Lafage : Daniel Briand, 1999 Histoire des rues de Toulouse. Jules Chalande. Toulouse : Les frères Douladoure, 1919 L’hôtel de Lestang ou de l’académie. Pierre Saliès. Archistra, numéro 85 Dictionnaire des rues de Toulouse. Pierre Saliès. Paris : Toulouse, 1999 Vivre à Toulouse sous l’Ancien Régime. Michel Taillefer. Paris : Perrin, 2000 Toulouse. Paris : Bonneton, 1990 Promenade guidée dans les rues de Toulouse. Gérard Villet. Drémil-Lafage : Daniel Briand, 1999 Directeur de la publication Hélène Bernard, rectrice de l’académie de Toulouse, chancelière des universités Maquette : Jean-Claude Dufour - communication rectorat Crédit photos : Jocelyn Lermé
Histoire et patrimoine L’hôtel de Lestang Christophe de Lestang naît en 1560. Issu des noblesses de robe et de cour, petit-neveu d’un cardinal et de trois évêques, il se destine lui-même aux ordres. Evêque à 21 ans, il prend successivement la tête des évêchés de Lodève, Alet-lesBains et Carcassonne. En faveur auprès d’Henri IV puis de Louis XIII, membre du Conseil du Roi et conseiller au Parlement (cour de justice) de Toulouse, il dispose de revenus importants et d’exonérations fiscales, au point d’envisager alors qu’il est dans sa trentième année, l’édification d’une résidence à Toulouse. En cette fin de XVIème siècle, la ville est sortie de son âge d’or. Le pastel, à la base d’une teinture bleue diffusée dans toute l’Europe, en avait fait la richesse et la puissance pendant plus d’un siècle. Dès les années 1560, la concurence de l’indigo des Indes et des Antilles plonge son économie dans un marasme durable. Le temps des grandes maisons urbaines de la Renaissance est révolu. C’est dans cette période de torpeur et de doute que Christophe de Lestang se met à la recherche d’une résidence à la hauteur de ses charges politiques et ecclésiastiques. Son choix se porte sur un quartier entre archevêché (aujourd’hui préfecture) et Parlement (emplacement de l’actuel tribunal de grande instance). En 1590, il fait l’acquisition d’une maison à proximité des remparts aujourd’hui disparus. Le morcellement urbain nécessite le rattachement de plusieurs terrains déjà bâtis : à terme, neuf parcelles seront réunies, d’une superficie totale d’environ 3000
mètres carrés. Dès 1593, avant que la propriété ne prenne son ampleur définitive, l’édification de l’hôtel particulier débute sous la direction d’un maître-maçon dont l’identité nous est inconnue. Particulièrement ambitieuse par sa taille, cette bâtisse confère à l’évêque de Lestang le prestige de ses illustres concitoyens, François de Clary (hôtel de pierre 1608, 25 rue de la Dalbade) ou François de Chalvet (hôtel de Chalvet 1610-1622, 12 place du Parlement). Après sa mort en 1621, la propriété reste dans la famille pour trois générations. Son neveu, Christophe Meynard de Lestang, en devient propriétaire jusqu’à son décès en 1669. Son fils Jean en hérite et la lègue lui-même à son fils Daniel en 1681. Ce dernier n’ayant aucune descendance, une succession litigieuse s’ouvre pour plusieurs dizaines d’années. Il faut attendre les troubles révolutionnaires pour retrouver la trace d’un nouvel acquéreur, Alexandre Lavaisse, bourgeois sans titre de noblesse. Suivront deux propriétaires ennoblis par l’Empire, le sieur de Lostanges et le comte de Lamezan. La loi du 10 mai 1806, crée l’université impériale, établissant le monopole de l’éducation publique. Mais ce n’est qu’à partir du décret du 17 mars 1808 que sa mise en oeuvre est possible, instituant les académies et définissant la fonction de recteur. L’académie de Toulouse compte alors quatre départements : Ariège, Haute-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne. Suivront, avec la loi Fortoul de 1854, l’Aveyron, les Hautes-Pyrénées, le Gers et le Lot.
La loi de 1806, qui établit un système éducatif pour l’essentiel encore le nôtre, attribue aux communes la charge de l’hébergement des services de l’académie et de la résidence du recteur. C’est ainsi qu’en 1857 la municipalité de Toulouse procède à l’achat de l’ancienne demeure des Lestang. Autrefois aristocratique et privée, elle devient la représentation de l’Etat en province. A l’exception des réfections de 1899 et 1909, l’hôtel ne connaît aucun changement notable pendant plus d’un siècle. En 1961, le recteur Paul Dottin, devant l’ampleur croissante des attributions académiques, décide l’extension des locaux : un édifice de quatre niveaux est bâti à l’emplacement des anciens communs. Le site d’implantation du rectorat prend alors le visage que nous lui connaissons aujourd’hui.