Haute Bretagne Privilege by Privilège Media

HAUTE

BRETAGNE Rennes - Saint-Malo - Dinard

ÉDITION

2015

ÉDITO

Ce perpétuel engouement...

vec ce 5e numéro de Haute Bretagne Privilège, nous voulons vous permettre quelques heures de lecture heureuse, dans cette Haute Bretagne que nous aimons, que vous aimez, et qui constitue l’ancrage nécessaire aux villégiatures vraiment accomplies. “J’ai été élevé comme le compagnon des vents et des flots...” murmurait Chateaubriand dans ses Mémoires d’outre-tombe, lui qui était né à Saint-Malo et qui trouva l’inspiration, plus tard, dans les bois de Combourg entre Rennes et Dinard. Les vents et les flots constituent bien le paysage mystérieux de ce pays qui sait aussi s’ouvrir à l’ensoleillement et aux rêves. Contrée proche de Brocéliande et des chevaliers de la Table ronde dont l’inspiration nimbe encore notre bel aujourd’hui. L’art de vivre que nous aimons s’exprime ici en portraits conjugués qui mêlent tour à tour des visages, des lieux, des talents, des emplacements et des événements. L’ouverture du Castelbrac à Dinard, projet audacieux d’un enfant du pays, montre bien que l’évolution des territoires est une donne essentielle du développement économique et social. Encore faut-il que des investisseurs dignes de ce nom, bâtisseurs d’avenir, puissent conjuguer réalisme et passion. Yann Bucaille incarne cette volonté entrepreneuriale que d’autres dinardais, comme François Pinault, porte toujours au plus haut niveau. La Haute-Bretagne ne peut pas se passer de cet engouement perpétuel pour la tradition et le renouveau qui dessine son enchantement et fortifie son mystère. De Rennes à Saint-Malo, c’est toujours du même “rameau d’or” qu’il s’agit dont le jeune François-René expliquait qu’il était le seul à percer les ombres. Comme ces eaux de mer magiques qui ré-inventent l’émeraude, en toutes saisons, au gré des lumières, des courants et des nuages... Avec tous nos annonceurs et nos amis qui participent à cette belle aventure éditoriale depuis cinq ans, nous vous souhaitons de bons moments de lecture et de découverte en cette Bretagne si belle, si discrète, si éternelle...

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Sommaire 08 14 16 18 20 22 24 26 30 38 42 44 46 52 56 58 60 62 66 68 70 72 74 79

Castelbrac. Un hôtel 5 étoiles les pieds dans l’eau Un nouveau souffle pour le Festival du Film Britannique Arnaud Bamvens, de Dinard à Marrakech... Jean-Claude Narcy. Le dernier “poilu” de la télé Guy Lacombe. De Dinard à Clairefontaine… Gérard Garouste et les enfants de La Source cet été aux Roches Brunes À Dinard ou à Saint-Malo. Brigitte Fossey ne s’interdit rien ! Pierre Blayau ou l’enfant du pays... Visite, grandeur nature, d’une maison néo-bretonne revisitée… Le Dinard Golf. Un vrai link historique La crêperie de l’Hermine souffle ses 40 bougies Les Romanov sont de retour ! Le bracelet solidaire d’Anne-Julie Gilles Cézembre. Le plus beau mois de l’été Grande manœuvre chez François Pinault Gallic Hôtel. L’histoire en graffitis Galerie Saphir. Une véritable passion pour la création artistique Jumping Dinard. Un été étoilé au Val Porée Le Grand Hôtel. L’un des joyaux de l’activité touristique dinardaise Le Saint Placide. Un restaurant gastronomique à Saint-Malo Le Bénétin. À Rothéneuf, un véritable enchantement... L’hôtel de la Vallée à Dinard. Les pieds et les yeux dans l’eau Le Saison - Les Patios à Rennes Carnet d’adresses

Haute Bretagne Privilège Revue annuelle www.editionsduprivilege.com Directeur de la publication Hervé Louboutin direction@editionsduprivilege.com Éditeur Les éditions du Privilège 2, rue Bertrand Geslin BP 81408 44014 Nantes cedex 1 TÉl. 02 40 73 31 31 Fax 02 40 73 88 40 SAS au capital de 120 001 e € Associés : Hervé Louboutin et François Barrault Code APE : 7312Z Siret : 523 585 974 00034 Régie publicitaire MPC Marie-Christine Parichi 74, rue Félibien 44000 Nantes TÉl. 06 19 46 26 18 mpc.ouest@yahoo.fr

RÉdaction Emmanuel Benoît Nicolas Boileau Patrick Chevalier Olivier d’Argol Charlotte Lecuyer Hervé Louboutin Marie Pineau Liliane Salaün Photographies Jacques Agié Patrick Chevalier Jérôme Ganiovecchiolino Yann Langevin Charles Marion Gilles Trillard Crédit couverture : Patrick Chevalier Conception graphique Pascal Queignec Tél. 06 87 01 71 64 keniek@free.fr Impression Typia Servicios integrales 28320 Pinto Madrid

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Actu

par Patrick Chevalier / Photographies : Patrick Chevalier et Gilles Trillard

Surplombant la vertigineuse baie du Prieuré, l’élégante villa Bric à Brac, avenue George V à Dinard, qui abritait autrefois le muséum d’Histoire Naturelle, a été transformée en hôtel de luxe (5 étoiles) baptisé Castelbrac. Bordant la promenade du Clair de Lune, ses 25 chambres plongent toutes sur la mer. Un projet ambitieux qui est l’œuvre d’un dinardais amoureux du coin, Yann Bucaille.

Castelbrac

Un hôtel 5 étoiles les pieds dans l’eau

Dominick Adrian et Yann Bucaille, le propriétaire du Castelbrac.

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onstruite en 1856, la villa Bric à Brac devenue l’hôtel Castelbrac est riche d’une histoire exceptionnelle. Elle doit son nom à son architecture tarabiscotée due à son emplacement à flanc de colline entre l’avenue George V et la promenade du Clair de Lune. Initialement vigie de la villa Sainte-Catherine, l’histoire de la villa Bric à Brac débute avec William Faber, fils de Lyona Faber qui fait édifier la villa après le décès de sa mère. Il la revendra trois ans plus tard au colonel Robert Hamilton, officier anglais de l’armée des Indes, qui lors de sa première visite, s’esclaffa, étonné par l’agencement de cette villa en plusieurs corps : « My God what a Bric à Brac!». C’est ainsi que la villa fut nommée, donnant son nom à tout le quartier. Elle a ensuite été castellisée puis agrandie, sur-élevée d’un étage et transformée en 1935 en musée de la mer, laboratoire et aquarium à l’initiative du Commandant Charcot. Ce kaléidoscope architectural a été racheté en 2012 par Yann Bucaille, un enfant du pays, qui lui offre désormais un nouveau destin. Un projet certes compliqué, mais ambitieux qui permet aujourd’hui de redonner vie à ce lieu cher aux Dinardais et fermé depuis longtemps. « J’aime Dinard et je considère que cet ensemble est le plus bel endroit de la station » indique Yann Bucaille, le propriétaire du nouveau 5 étoiles. « Depuis quelques années, je voyais ce bâtiment vide se détériorer… et j’avais très envie de lui redonner ses lettres de noblesses. J’ai pensé d’abord à une résidence avec des appartements, mais rapidement l’idée d’un établissement hôtelier accessible à tous s’est imposée ». Un pari un peu fou, mais aujourd’hui « c’est une grande fierté, car les Dinardais peuvent se rapproprier ce lieu ». 1 500 m2 sont en effet accessibles au public comme le bar L’aquarium avec ses hublots d’origine, qui est ouvert de 11h à minuit, ou le

restaurant Le Pourquoi pas et ses terrasses en bord de mer. Il aura fallu un an de travaux, pour 32 entreprises locales, toutes choisies dans le bassin malouin, et 118 ouvriers chaque jour sur le chantier pour que la villa retrouve son prestige d’antan. La rénovation des bâtiments avec ses 170 fenêtres, les 25 chambres et suites, les deux restaurants, le lounge, le bar à cocktails, la salle de soin Thémaé, la piscine et son solarium font aujourd’hui de ce lieu un véritable “Soul Haven” (refuge de l’âme). Toutes les chambres et suites surplombent la baie du Prieuré et certaines sont même dotées d’une terrasse privative comme la chambre SaintAmour qui domine l’édifice et offre une vue vertigineuse à 180° sur la baie. Un vrai luxe tant cette vue est indéniablement une des plus belles au monde. La plus grande suite s’étend sur 52 m2. 17 places de stationnement en souterrain, sous la chaussée, permet à la clientèle d’accéder facilement à Castelbrac. La statue Éve, la fameuse femme pécheresse du sculpteur Gaston Guitton (1825-1891) qui ornait le toit de l’aquarium, a été démontée de son •••

Actu

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socle pendant la durée des travaux. Aujourd’hui, “Madame Cul-Vers-l’Eau” comme l’ont surnommé les Dinardais, a retrouvé son emplacement d’origine. Et sa superbe nudité peut à nouveau susciter les passions. En juillet et août, un bar-snack-grillades éphémère se déploiera sur le Belvédère, autour de la statue. Le propriétaire des lieux, Yann Bucaille, a confié la direction générale de l’établissement à Dominick Adrian, professionnel de l’hôtellerie, et la décoration intérieure à une architecte passionnée de design, Sandra Benhamou (en collaboration avec Léonie Alma Mason) qui a opté pour un mélange de style Art déco et années 1930, avec un twist contemporain et un esprit bord de mer, tout en apportant de la modernité, des mélanges de matières, de couleurs, et d’ambiances... Du chic, de l’élégance, du raffiné, sans être pour autant tape à l’œil. « Nous avons réussi à conserver et reconstituer les éléments forts de la villa » souligne Dominick Adrian. Les cheminées du xixe siècle, même si elles ne fonctionnent plus, ont été conservées et décorées de mosaïques de couleurs différentes. Aucune chambre n’a la même configuration, ni la même atmosphère. Pour faire fonctionner ce navire, le directeur a recruté une équipe de 31 personnes, essentiellement des jeunes (la moyenne d’âge étant de 27 ans). La direction de la cuisine est assurée par le jeune chef Julien Hennote. Ce Dinannais a enchaîné les expériences dans de prestigieuses maisons, comme Le Bénétin à Saint-Malo ou le restaurant gastronomique L’Étrier à l’Hôtel Royal Barrière de Deauville. Au Pourquoi pas, restaurant de Castelbrac, aménagé dans l’ancien bureau du commandant Charcot, il coiffe la toque de chef pour la première fois. Au menu une cuisine simple mais naturelle, avec des produits de saison, du terroir issus de producteurs locaux. Pour l’araignée de mer ou le homard breton, il a fait confiance à Jean-Yves Boursier le capitaine de “La Flageorine” qui débarque chaque soir sa cargaison à quelques pas de l’hôtel, cale du Bec de la Vallée. Comme Yann Bucaille, Dominick Adrian est aussi sous le charme de ce panorama exceptionnel qu’il a découvert étant jeune : « C’est vraiment le plus beau site marin d’Europe ». Pour y découvrir les moindres recoins, un riva de l’Atlantique (un petit bateau bien aéré) a

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jeté l’ancre à quelques brasses de l’hôtel. Il vous emmènera découvrir la cité corsaire ou les îles de la baie et leurs plages sudistes. Ne quittez pas ce lieu surprenant sans descendre vous recueillir à la Chapelle Saint-Gabriel l’un des plus beaux endroits de l’hôtel. Le Castelbrac, nouveau 5 étoiles, a visiblement un caractère très fort, même si le concept ne rentre dans aucun standard. « Nous allons vendre la destination avant tout en prenant le pari d’ouvrir l’établissement à l’année ». Il devra cependant se positionner différemment des autres établissements de luxe de la côte pour attirer une nouvelle clientèle ou séduire celle des établissements concurrents qui ont l’avantage de compter déjà de nombreux habitués. Un beau défi, audacieux et courageux, en ce lieu magique d’une beauté à couper le souffle. Hôtel 5 étoiles Castelbrac 17, avenue George V à Dinard Prix des chambres à partir de 355 euros en chambre double et petit déjeuner Tél. 02 99 80 30 00 www.castelbrac.com

LA RECETTE DU FOIE GRAS AUX FRAISES

Par Julien Hennote Chef du restaurant Le Pourquoi Pas – Castelbrac

ortir le lobe de foie gras 2h avant à température ambiante. Le dénerver et l’assaisonner de 7 g de sel et 2,5 g de poivre noir puis ajouter un trait de porto et un trait de sirop de grenadine. Laisser mariner 30 minutes puis rouler dans du film alimentaire sous forme de cylindre et bien serrer. Renouveler l’opération avec de l’aluminium puis plonger dans de l’eau bouillante pendant 3 minutes et demie puis refroidir en glace. Laver et équeuter les fraises. Faire mousser du miel dans une poêle puis ajouter du gingembre préalablement haché. Cuire sans coloration et ajouter les fraises, les enrober de miel puis déglacer au vinaigre de fraise. Cuire 30 secondes puis réserver les fraises avec le jus. Trancher le foie gras puis saupoudrer abondamment de poivre de fruits des bois (www.goodepices.com). Servir avec les fraises encore tièdes et le jus de cuisson. Il est conseillé de préparer le foie gras 48h avant recette. Pour 8 personnes : 1 lobe de 500 g 7 g de sel 2 g de poivre noir 15 g de poivre fruits des bois 10 g de gingembre 1 trait de grenadine 24 fraises 25 g de miel 5 cl de vinaigre de fraises

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Une rencontre de caractère, l’émotion d’un voyage, le temps d’une escale, au cœur de Dinard.

L’hôtel

À Dinard, nul besoin de le chercher : l’hôtel Royal Emeraude offre une position privilégiée, à 50 m de la plage de l’Écluse et de son panorama merveilleux sur les îles. Il suffit de passer le seuil pour avoir envie de s’y arrêter : découvrir au sol ses mosaïques classées peut déjà vous conduire à remonter le temps, à vous glisser dans l’âme des lieux. Sur 4 niveaux, 47 chambres, l’originalité commence à chaque étage où règne un univers différent, inspiré par le thème du voyage. British Indes au rez-de-chaussée, comme pour rappeler l’influence anglaise. Dans les chambres, certaines avec terrasses discrètes, l’ambiance est coloniale par le mobilier et safranée par les coloris.

L’ambiance Paquebot au 1er étage : sur ce pont, une suite à la proue du Royal Emeraude avec terrasse et vue mer. Au 2e étage, avec son toit bombé et ses portes bleu métal, le couloir semble un rêve d’Orient Express. Au 3e étage, l’ambiance aviation en hommage aux exploits de Roland Garros plage de l’Écluse, l’ambiance aéronautique est confortée par les toiles originales de Rod Stribbley.

3 salles de séminaires High-Tech pour l’organisation de vos réunions.

Le temps d’une escale…

Pauses gourmandes et soirées club

ous la verrière 1900 qui contribue à la distinction du Royal Emeraude, Le Darling vous accueille dans une atmosphère de chaleureuse sérénité : décentré et imposant, le bar gure une nacelle de montgolère en osier vieilli par les ans et les intempéries, la déco joue sur les essences de bois, les cuirs, les rouges et les bruns profonds, mêle les formes des tables et le style des fauteuils comme dans un décor familier,

Swing on six golfs : La Bretagne véritable pays du Golf

savamment décontracté… Voici le lieu idéal pour un petit déjeuner ou une pause tea time gourmande… Accompagné de scones ou pâtisseries maison, vous pourrez d’abord hésiter entre 21 variétés de thé… Le soir venu, Le Darling passe à l’heure des notes bleues et s’organise autour du piano à queue. Le lieu devient le club prisé des amateurs de whiskys, de cocktails maison, de conversations tamisées et de ballades jazzy.

écouvrez la côte d’émeraude vue de ses Greens ! Protez d’un séjour golf au Royal Emeraude pour vous mesurez aux parcours les plus appréciés de la région. Le célèbre Dinard Golf “links” de 18 trous offre une vue mer depuis chaque trou et la qualité de son parcours sablonneux permet de jouer toute l’année. Vous apprécierez également, le golf des Sable d’Or, Saint-Cast, Le Tronchet, Les Ormes et Pléneuf-Val-André.

1 boulevard Albert 1 er Tél. 02 99 46 19 19 - Fax 02 99 46 21 22 www.royalemeraudedinard.com

Qui succèdera à Catherine Deneuve cette année sur le tapis rouge.

Un nouveau

souffle pour le festival

du film Britannique

L’équipe du festival dirigée par Hussam Hindi et Isabelle Rivière, ne manque pas d’humour!

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People

Le festival du film Britannique de Dinard, dont la 26 e édition est programmée du 30 septembre au 4 octobre 2015, vient d’enregistrer un soutien de poids, avec la naissance d’une association “Amis du cinéma Britannique de Dinard” dont la vocation est de promouvoir le cinéma Britannique tout au long de l’année. Titulaire d’une maîtrise en sciences et techniques de la communication, Jacques Terrière qui pilotera cette nouvelle association souhaite mettre en place plusieurs actions pour valoriser le festival dinardais. Par Patrick Chevalier / PHOTOGRAPHIES : P.C.

ncien chef du département “développement et fidélisation des publics” pendant 18 ans, à la cité des sciences de La Villette, il a dirigé les Champs Libres à Rennes avant d’œuvrer à la préfiguration du pôle culturel malouin, La Grande Passerelle. Recruté par l’ancien maire de SaintMalo, René Couanau, il avait pour mission d’imaginer et de préparer ce qui s’y passerait. Son contrat qui prenait fin début décembre, n’a pas été renouvelé par la nouvelle municipalité malouine. Aujourd’hui, à presque 62 ans, l’homme de culture ne peut pas prendre sa retraite. Vice-président d’ICOM France (Conseil international des musées), Jacques Terrière se voit confier la tête de la toute nouvelle association “Amis du cinéma britannique de Dinard”. « Je connais bien Hussam Hindi, le directeur artistique du festival et j’avais très envie d’aider les organisateurs en donnant davantage d’éclat à cette manifestation ». Aider et soutenir l’équipe du festival, promouvoir le cinéma britannique tout au long de l’année et développer pendant le festival l’accueil du public, la convivialité, l’animation, les rencontres, débats, et les forums, sont les objectifs de cette association où l’on retrouve une trentaine d’adhérents. « Je souhaite aller de l’avant et m’interdis de toucher à la programmation de l’évènement. Aider c’est favoriser les choses, car une équipe restreinte ne peut pas tout faire » précise Jacques Terrière qui suit le festival depuis une dizaine d’années. « C’est un cinéma qui évolue bien » constate-t-il. Et « dès cette année, plusieurs actions vont être mises en place ». Le président des Amis du cinéma britannique de Dinard souhaite simplement mettre son expérience et ses réseaux au service du festival. « Nous travaillons actuellement sur un package avec les hôteliers dinardais qui pourraient ainsi proposer aux festivaliers

Un nouveau défi pour Jacques Terrière qui prend la barre des “Amis du cinéma britannique de Dinard”.

une nuitée associée avec une carte pass festival ». Avant le début du festival (le dimanche 27 septembre) « nous allons organiser un ciné concert à Saint Barthélémy Church, avec la projection sur grand écran d’un film muet, en noir et blanc, accompagné au piano. Pendant le festival, des débats, rencontres, échanges avec les participants seront organisés autour des films en compétition ». D’autres opérations sont aussi envisagées pour cette association de bénévoles qui souhaite aussi développer des liens avec la communauté britannique de la région.

Haute Bretagne Privilège I 15

People

Il a dirigé le Grand Hôtel Barrière de Dinard plusieurs années. Après une étape à Bordeaux, c’est à Marrakech depuis 2010 qu’il exerce ses talents nombreux. Rencontre au Naoura avec ce passionné d’hôtellerie qui, à 43 ans seulement, a encore de beaux challenges à relever... par Hervé Louboutin / Photographies : D.R.

iplômé de l’école hôtelière de Strasbourg et titulaire d’un MBA de l’Essec, Arnaud Bamvens a parcouru le monde (USA, Japon, Angleterre) avant d’entrer dans le groupe Barrière en 1995. Deauville d’abord en charge de la restauration ; puis le Castel Marie-Louise à La Baule comme directeur ; Dinard ensuite en 2005 au Grand Hôtel, puis au Pullmann de Bordeaux, avant d’arriver au Maroc fin 2010. « Marrakech, un an après l’ouverture du Naoura, premier hôtel du groupe à l’étranger, c’était et c’est toujours un beau challenge, notamment en ce qui concerne l’ouverture sur l’international » explique Arnaud Bamvens qui apprécie les flux en provenance du Brésil, de l’Inde, de la Chine, de la Russie, du MoyenOrient et de toute l’Europe. Petit palace situé dans la Médina avec ses suites et ses riads, le Naoura bénéficie de sa situation géographique au cœur du vieux Marrakech et proche des nombreux golfs alentours. Plus cher que le Sofitel, moins cher que la Mamounia, le Naoura qui possède notamment une très belle piscine extérieure, un spa et un restaurant Fouquet’s, est également

Arnaud Bamvens,

de Dinard à Marrakech... ou le parcours réussi d’un passionné d’hôtellerie

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Le Naoura propose de nombreuses activités à Marrakech dont le golf qui se pratique sur de nombreux parcours. Celui du Royal, à dix minutes de la Médina, est l’un des plus beaux avec ses arbres et sa végétation qui protègent un peu du soleil. Il fêtera ses cent ans en 2017 !

aménagé pour recevoir congrès et séminaires. Le Festival du Rire conçu par Jamel Debbouze est familier de l’hôtel. « Gérer un hôtel au Maroc est très intéressant car le contact avec les clients y est plus décontracté. L’environnement détente y est bien sûr pour beaucoup. Nos clients sont généralement en bermudas ou en maillots de bain et cela facilite grandement les conversations… » Le Naoura c’est 85 chambres et 26 riads entièrement gérés par le groupe Barrière. Une PME de 200 personnes (dont 195 Marocains) qui réalise un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros chaque année. La seule difficulté qui pourrait résulter dans le management d’un tel établissement résiderait dans la réglementation et les mentalités qu’il faut vite appréhender pour mieux les canaliser et positiver. C’est en tout cas la leçon que tire Arnaud Bamvens de ses cinq premières années marocaines. Installé à Marrakech avec son épouse passionnée de concours hippiques (Arnaud Bamvens lui s’est mis au golf !), le directeur du Naoura-Barrière veille attentivement aux flux touristiques qui rejoignent la ville tout au long de l’année en raison d’une situation climatique plutôt exceptionnelle. Il participe régulièrement aux réunions qu’organisent in situ les autorités touristiques de la région de Marrakech. Beaucoup de dessertes sont également assurées par l’aéroport de Casablanca. En travaux actuellement l’aéroport de Marrakech (120 à 170 vols par semaine) veut encore améliorer sa capacité d’accueil et de trafic. Nantes, Deauville, Brest, Bordeaux, Bergerac et Toulouse (façade Ouest) ont des liaisons fréquentes avec la "ville ocre" lovée au pied de l’Atlas et qui connaît de profondes mutations économiques et touristiques. Une ville de 1,2 million d’habitants qui possède 1 200 hôtels de toutes catégories. Le Naoura voisin de la Koutoubia, la célèbre mosquée de Marrakech dans son décor élégant (mi-marocain, micontemporain) constitue dans l’hyper-centre l’endroit idéal pour la marche à pied qui demeure un “plus” absolu dans les ruelles de la Médina ou sur les grandes places (Jemaa el-Fna) qui la bordent. Le Naoura pratique aussi une politique intelligente de navettes vers l’aéroport et les golfs qui permettent à leurs utilisateurs de circuler dans les meilleures conditions. Cette pratique de l’international, sorte de galop d’essai, est pour Arnaud Bamvens une étape essentielle dans son parcours professionnel. Après le Maroc, il lui restera encore sûrement de beaux challenges à relever...

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People Décontracté, Converse aux pieds, polo et blouson léger, Jean-Claude Narcy est un fidèle vacancier de la Côte d’Émeraude. Rencontre… Par Patrick Chevalier / PHOTOGRAPHIES : P.C ET Jacques Agié

Jean-Claude Narcy Le dernier “poilu” de la télé

u Minihic-sur-Rance, où il a sa maison secondaire les pieds dans l’eau, au bar du Grand Hôtel ou sur le marché de Dinard, l’homme aux 6 000 journaux télévisés, est ici un peu chez lui. Plus de 55 ans de télé, des mariages princiers, dix enterrements et de nombreux défilés du 14 juillet, Jean-Claude Narcy est une figure du petit écran. L’ancien présentateur du JT de TF1 est intarissable sur ses souvenirs du métier. De l’attentat contre Kennedy (1963) à ceux perpétrés contre Reagan et Jean-Paul II (1981) jusqu’à la tragédie du 11-Septembre, Narcy semble avoir toujours été là pour commenter les grands événements. Il a vu défiler une série de cortèges prestigieux : «J’ai, entre autres, marié l’infante Cristina et Iñaki Urdangarin, Felipe et Letizia d’Espagne et plus récemment Kate et William puis Charlène et Albert de Monaco. J’ai fait vivre quelques-uns des moments les plus forts de l’histoire», s’enthousiasme le journaliste qui a aussi couvert les obsèques de nombreuses personnalités (François Mitterrand, Jean Paul II, Michael Jackson). Mais JeanClaude Narcy s’intéresse aujourd’hui à la Première Guerre mondiale. “Merci !”, c’est le nom de l’exposition réalisée et proposée par le journaliste qui se déroule à Rennes, place de la mairie du 1er juillet au 1er septembre. Une exposition à ciel ouvert composée de clichés qui rendent hommage aux anonymes. Ceux qui ont répondu présent à l’appel à la mobilisation générale il y cent ans. 1 200 000 visiteurs ont parcouru cette exposition présentée l’année dernière sur les Champs-Élysées à Paris. « C’est une aventure de deux années de travail ». Une idée qui a germé au sein de la cellule “Grands évènements” de la première chaîne de télévision à laquelle le journaliste participe. « En 2004, pour le 60e anniversaire du débarquement, j’avais déjà fait une exposition sur les grilles du Sénat qui retraçait la libération de la France. Il y a quatre ans, a été créée la mission du centenaire de 1914-1918. J’ai accepté d’assurer la présidence des mécènes. L’État mettait 15 millions d’euros et mon rôle était de trouver 5 millions complémentaires. Je suis donc parti faire la quête en bénéficiant d’un deal : pouvoir assouvir mon envie de montrer au grand public qui étaient ces femmes et ces hommes qui ont parfois traversé les mers et les continents pour venir se battre sur notre terre ». Jean-Claude Narcy a puisé dans les banques d’images des archives militaires et régionales ou de “La Parisienne de photographie” qui conserve, numérise et valorise des millions de clichés. Avec le concours de l’historien, JeanPierre Verney, « j’ai visualisé plus de 2 000 clichés et nous en

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avons sélectionnés 100. Ça n’a pas toujours été facile. D’autant que certaines d’entre elles étaient très émouvantes, comme cette photo de trois paysannes attelées à une herse et qui font le boulot des bœufs dans un champ ». Roland Garros à bord de son avion, de Gaulle en capitaine, Clemenceau visitant les poilus dans les tranchées, Albert 1er le roi soldat, les grands héros n’ont pas été oubliés. « J’ai ensuite écrit les textes pour que mes petits-fils comprennent cette histoire. Je tenais aussi beaucoup à cette escale bretonne avec des clichés spécifiques pris dans un hôpital rennais ». À travers cette exposition, mise en lumière par Jean-Claude Decaux sur 50 panneaux de 1,80 m par 2 mètres, le journaliste avait surtout envie de dire Merci.

Fêtes de la Victoire 1919.

« J’ai voulu rendre un modeste hommage et exprimer notre gratitude à ceux qui se sont battus pour leur pays. Il ne fallait pas qu’ils meurent une deuxième fois. Merci à cet Américain de vingt ans venu d’Oklahoma pour mourir en Argonne ; Merci à ce Sénégalais engagé au Chemin des Dames ; Merci à ce poilu héroïque dans sa tranchée du Vieil Armand ; Merci à ces femmes admirables, infirmières sur le front de Champagne, ouvrières dans les usines d’armement, à ces paysannes assurant les moissons à la place de leurs époux. Enfin Merci à ces gueules cassées qui rentreront dans leurs foyers meurtries à jamais ». Cette exposition sobre et pédagogique témoigne de leur histoire, leur épopée, les souffrances endurées pendant plus de quatre longues années, de la déclaration de guerre à la victoire.

Ce loft atypique situé entre la pointe de la Varde et la pointe du Grouin vous offrira un panorama unique dans la région. Grâce à une ambiance chaleureuse, un décor moderne et une cuisine

raffinée, vous découvrirez les richesses de la Côte d’Émeraude. Arnaud Beruel, jeune chef talentueux, breton d’origine, est un amoureux des beaux produits ; il vous fera découvrir une cuisine

simple et sincère inspirée par le rythme des saisons. Le restaurant vous accueille également pour vos repas d’affaires et événements privés. Midi et soir, tous les jours de la semaine en saison.

RESTAURANT BAR SALON DE THÉ LES ROCHERS SCULPTÉS Rothéneuf - 35400 Saint-Malo Tél. 02 99 56 97 64 - www.restaurant-lebenetin.com

People

Guy Lacombe

De Dinard à Clairefontaine… Guy Lacombe, l’ancien entraîneur de Toulouse, de Guingamp, de Sochaux, du PSG, de Rennes ou encore de Monaco, est un citoyen dinardais à part entière. Marié à une Malouine, Guy Lacombe, aujourd’hui responsable de la formation des cadres techniques à la fédération, réside avec sa famille dans le quartier chic de la Vicomté depuis une quinzaine d’années. PAR Patrick Chevalier / PHOTOGRAPHIE : P.C.

l n’a pas perdu la fibre. À 60 ans, Guy Lacombe ne s’en cache pas : il a « envie » de retrouver un banc de touche. Et cela malgré une dernière expérience à Dubaï qui ne restera pas dans les annales. De cette aventure, sa toute première à l’étranger, le Villefranchois dit n’avoir «aucun regret». Depuis, il travaille pour la Fédération à Clairefontaine en tant que responsable de la formation des cadres techniques et ce poste est loin d’être une planque. « On a énormément de travail et je m’enrichis tous les jours. » Dans sa carrière de footballeur et d’entraîneur professionnel, Guy Lacombe a souvent défait ses valises. Voyageur infatigable, avide de découvertes et de rencontres, il occupe depuis bientôt deux ans une place de choix dans le monde du ballon rond dont il connaît les moindres recoins. Vainqueur de la coupe Gambardella avec Cannes, de la coupe de la Ligue avec Sochaux et de la coupe de France avec le PSG, « en seize ans d’entraîneur je pense avoir fait le tour de la question ». L’homme à la moustache grisonnante considère qu’ « un entraîneur doit être au bon moment au bon endroit ». Quand le président Noël Le Graët l’a appelé pour lui dire qu’il pensait « que j’avais les aptitudes pour ce poste, j’ai été surpris… mais j’ai fait confiance en son intuition car c’était le moment de transmettre ». Sans regrets d’avoir délaissé les bancs de Ligue 1, il découvre désormais, à l’ombre des projecteurs, beaucoup de nouvelles choses. « Après le Brésil, la France est le deuxième pays au monde exportateurs de joueurs de haut niveau. Les joueurs français jouent dans les plus grands championnats européens » explique-t-il avec un accent chantant. « Depuis l’âge d’or de 1998, la France a su mettre en valeur son savoir-faire au point de vendre notre formation aux USA ». Le natif de Villefranche-surRouergue est un technicien aguerri mais aussi un formateur avéré. Il compte ainsi faire profiter la DTN de sa vision du football dans le cadre de l’élargissement des pratiques. Sa mission « Travailler sur le sens de l’équipe… C’est là qu’on devient performant ». Certes la compétition lui manque un peu. « Avant je pensais football pour les résultats, pour le club, aujourd’hui je pense davantage à faire progresser ce sport. »

20 I Haute Bretagne Privilège 2015

Christianne Knops

Barbara Soïa

Nurcan Giz

GALERIE AUDREY

MARTY

Art Contemporain

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Gérard Garouste et l’ambassadrice de l’association La Source, l’actrice Nathalie Baye.

People “You Sea, Regards sur la mer” au Palais des Arts et du Festival, “Gérard Garouste et les enfants de la Source” à la villa Les Roches Brunes, les expositions estivales Dinardaises offrent beaucoup de diversité. Elles sont à découvrir jusqu’au 30 août. PAR Patrick Chevalier / PHOTOGRAPHIE : P.C.

Gérard Garouste et les enfants de la Source cet été aux Roches Brunes

inard réaffirme cet été sa position de ville artistique. La première exposition estivale d’art contemporain de la nouvelle équipe municipale You sea proposée cet été au Palais des Arts et du Festival (du 13 juin au 30 août) trouve sa source dans le tissu des galeries dinardaises. Conçue en collaboration avec l’association Art & Dinard l’exposition You sea offrira une carte blanche aux galeries dinardaises sur le thème de la mer. Peintures, sculptures, installations, photographies sont autant de médiums que présenteront les galeristes, montrant ainsi la richesse de la création contemporaine. « L’exposition a aussi pour ambition de valoriser un volet important de l’activité économique de la ville » précise la maire de Dinard, Martine Craveia-Schütz. En contrepoint de cette grande exposition estivale, Gérard Garouste et les enfants de La Source exposeront ses œuvres personnelles et celles des enfants de La Source à la villa

Les Roches Brunes. Une exposition unique et rétrospective qui réunira une cinquantaine d’œuvres fortes et emblématiques de l’artiste (peintures à l’huile, gouaches, acryliques sur toile, gravures, sculptures, lithographies), conçues depuis les années 1980 jusqu’à nos jours et qui montrent différentes périodes stylistiques. Ce principe d’exposition d’œuvres personnelles de Gérard Garouste associées à des travaux d’enfants de La Source, souhaité par l’artiste lui-même, a déjà été programmé auparavant au Musée de Louviers en 2010, au Carré SainteAnne et à la galerie Saint-Ravy de Montpellier en 2011 puis au Groupe d’Art Contemporain d’Annonay en 2012. Secrétaire général du Conseil National des Arts Plastiques, et proche collaborateur du peintre, Frédéric Bernardi a joué un rôle important dans le montage et la présentation de cette exposition. « C’est un artiste intègre authentique qui comme on le voit a la volonté d’ancrer La Source à Dinard ». Mais c’est aussi un artiste difficile à exposer car « il vend tout ce qu’il produit ». Ainsi, c’est encore

sous une nouvelle forme d’exposition que l’on pourra découvrir les œuvres personnelles de Garouste, associé au travail de son association. « Le choix des œuvres de l’artiste et des enfants est à chaque fois différent, en accord avec la nature du lieu d’exposition. C’est ce qui me semble intéressant. Car quand je conserve un tableau, c’est que je considère que c’est une œuvre majeure » explique Frédéric Bernardi, également artiste peintre. Les œuvres de l’artiste occuperont l’ensemble du rez-de-chaussée de la Villa Les Roches Brunes ainsi qu’une pièce à l’étage. Les autres pièces du premier étage présenteront les travaux d’enfants ainsi qu’en extérieur, où quelques sculptures seront installées dans le parc de la villa. Sur un écran sera présenté un film de Joël Calmettes intitulé Gérard Garouste, le passeur qui permet de mieux comprendre sa démarche artistique, ses sources d’inspiration et de rentrer dans l’intimité de son atelier. « C’est une exposition exigeante, ambitieuse et très forte esthétiquement ». Une exposition qui respecte le public, connaisseur ou non, « et qui peut déclencher des passions ».

Exposition à la villa Les Roches Brunes du 13 juin au 30 août. De 14h à 19h. Tarif : 4 euros. Demi-tarif : 2 euros. En parallèle de cette exposition la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence consacre à Gérard Garouste une grande rétrospective du 27 juin au 29 novembre prochain.

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PHILIPPE TAILLANDIER

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People

À Dinard ou à Saint-Malo

Brigitte Fossey

ne s’interdit rien ! Brigitte Fossey est une habituée de Dinard où elle s’accorde régulièrement quelques jours de repos au centre de Thalassothérapie “Thalassa Dinard”. L’actrice, qui démarra sa carrière très jeune dans “Jeux interdits”, nous a accordé une interview exclusive, à l’occasion du départ de la Route du Rhum, dans laquelLe elle nous raconte son métier de comédienne, ses projets et son attachement à la Bretagne.

Propos recueillis par Emmanuel Benoît / PHOTOGRAPHIE : P.C.

e public découvre la chevelure dorée et les yeux malicieux de Brigitte Fossey en 1952. La petite fille, née à Tourcoing, n’a que 5 ans quand elle fait ses premiers pas de comédienne dans le film mythique de René Clément “Jeux Interdits”, Oscar du meilleur film étranger au Festival de Venise. Vous reste-t-il aujourd’hui des souvenirs de ce tournage ? Brigitte Fossey : Je me souviens de tout depuis l’âge de 6 mois. Ce film, c’est un morceau de mon enfance. Je me rappelle de la rencontre de mes parents avec René Clément et les scénaristes. Ils avaient négocié le rythme et la durée du tournage car j’allais à l’école. Quand on a repris le tournage du film, pendant les vacances de Pâques, j’avais perdu une dent et grandi de quelques centimètres. Alors on a retouché ma robe et un dentiste m’a posé une dent provisoire, car il fallait être raccord. Vous incarniez Paulette, une petite fille au visage d’ange et à la silhouette fluette, dont les parents sont tués lors des bombardements de juin 1940. Quel effet cela fait-il d’être l’héroïne de tant d’enfants ? C’est un immense privilège, car ce film parle à toutes les générations. Il y avait des scènes compliquées, comme l’enterrement de mon chien, Jock, même si celui-ci était empaillé (rires).D’un jour à l’autre, on me demandait de rire ou de pleurer. J’ai eu aussi très peur, lorsque je cours après mon chien sur le pont... Le bruit de la bombe qui fait sauter une partie de ce pont était atroce. Avez-vous déjà tourné dans la région ? Oui à Bréhat, l’île rose. Les enfants du naufrageur avec Jean

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Marais et Jacques Dufilhot. Je m’en souviens très bien car je jouais en même temps tous les soirs au théatre Saint-Georges à Paris. J’ai donc fait beaucoup d’allers-retours. Mais j’avais suivi les conseils de Gérard Philipe qui m’avait dit “ quand tu ne dors pas, il faut manger quatre fois plus ”. Je ne me suis donc pas privée de petits déjeuners bretons au beurre salé et de crêpes pour me soutenir le reste de la journée. Le problème c’est qu’à la fin du tournage j’avais pris cinq kilos. De “Jeux Interdits” à “Jusqu’au dernier”, une série policière diffusée cet hiver sur France 3 et réalisée par François Velle, vous avez joué dans de nombreux films, comme “La Boum”, “Les Valseuses”, “M comme Mathieu”, “Le Bon et les méchants”, “L’Homme qui aimait les femmes”, “Les Enfants du placard”, “Croque la vie” … Y a-t-il un rôle que vous auriez aimé interpréter au théâtre ou au cinéma ? Ce qui compte pour moi ce sont les auteurs. Je n’ai pas d’œillères. J’adore les rôles de composition. En fait le public ne me connaît pas bien, car je suis un vrai clown. Vous savez, je fais tout par plaisir et par passion. Je suis un électron libre et ne m’interdit rien. Je suis très heureuse dans ma vie de comédienne, mais j’aurais aimé être chef d’orchestre ou cantatrice. Qu’est-ce qui vous attire sur la Côte d’Émeraude ? J’adore Dinard et Saint-Malo. Quand je suis ici je marche 6 heures par jour sur les plages, je fais ensuite 1h30 de natation, puis je lis à haute voix du Chateaubriand. C’est vraiment une région formidable, tonique et sauvage. Brigitte Fossey, ici sur le bateau d’Antoine Michel, ambassadeur de la fondation Saint-Jean de Dieu, avant le départ de la route du Rhum 2014.

Marouchâ&#x20AC;&#x2122;

1, rue Sainte-Barbe - Saint-Malo TĂŠl. 02 99 40 92 35

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People

Pierre

Blayau

ou l’enfant du pays... Né à Rennes le 14 décembre 1950, Pierre Blayau vient à Dinard depuis l’âge de 4 ans. Fils d’un père universitaire et d’une mère, agent d’assurances, il a accompli le parcours parfait : de Normale Sup à L’ENA. Inspecteur des finances, il possède la double culture du public et du privé. Avec un passage par le foot (PSG et Stade rennais) où il cultive encore de nombreuses amitiés...

par Hervé louboutin / Photographie : Patrick Chevalier

’homme est franc et direct. Ce qui change de certains autres rapports humains. Il tutoie volontiers et ne pontifie pas. Pierre Blayau est accessible. Breton. Fils d’un professeur d’histoire, universitaire, et d’une mère agent d’assurances, il a effectué ses études de la 11e à la Khâgne au lycée Chateaubriand de Rennes, puis l’École normale supérieure de Saint-Cloud comme germaniste, Sciences Po et l’ENA (promotion Mendès-France 1978) dont il est sorti deuxième, avec la prestigieuse Inspection des finances à la clef... Il a joué au foot dans sa promo de l’ENA avec Philippe de Villiers (“qui jouait bien” note-t-il) et garde encore des contacts avec ses coreligionnaires comme Gérard Mestrallet (EDF-Suez), Paul Hermelin (Capgemini) ou Jean-Marc Espalioux (ex-CGE). De ses tournées de l’Inspection au début de sa carrière aux Hospices civils de Lyon ou dans les prisons françaises, Pierre Blayau a conservé un goût pour l’étude et la synthèse. Toute une formation. Directeur général de Pont-à-Mousson à Nancy (Saint-Gobain), puis de Moulinex et de Géodis, « Il considère que ses “bonnes” études lui ont ouvert de bonnes portes. Il ne faut pas en abuser mais ce cursus valide un bon mélange de connaissances et de pratiques managériales ». Marié le 6 novembre 1972 à une psychanaliste (Pascale), il a eu trois filles : Jeanne, juriste chez un producteur de cinéma ;

26 I Haute Bretagne Privilège 2015

Clarisse, médecin et Elsa, cinéaste. Tous se retrouvent à Dinard l’été, boulevard de la mer, dans une villa proche de celle des Pinault (Greystones). « Le bien-être commence à la gare de Rennes ! » explique Pierre Blayau habitué du TGV Paris -Saint-Malo. Il appelle cela une “adhérence au territoire” et qualifie cet attachement essentiel en une respiration capitale. «La vie à Paris est une anomalie » surenchérit l’ancien président du PSG qui a assisté à la finale de la Coupe de France au cours de laquelle le Président de la République a présenté les onze personnalités (Pierre Blayau inclus) chargés d’être les ambassadeurs de l’Euro 2016. Une belle reconnaissance. Aujourd’hui président non exécutif de la Caisse centrale de ré-assurance (250 personnes et 10 milliards d’actifs), il a quitté le conseil de surveillance d’Areva après avoir alerté l’État sur ses dysfonctionnements. Heureux de pouvoir pratiquer le golf et les parties de pêche à Dinard quand son agenda le lui permet, Pierre Blayau retrouve aussi ses vieux amis et sa famille dont son frère avocat à Rennes et l’autre pharmacien à Betton. L’ancrage rennais. À 64 ans, il s’intéresse à la vie dinardaise, en écoutant les habitants et en observant l’évolution de la cité. L’attachement est fort. Consubstantiel. Aux racines et aux projets. Certains lui prêtent même des ambitions politiques locales. « Maire, c’est la plus belle fonction élective, elle ne s’improvise pas, elle est exigeante et demande une solide expérience de gestion. »

Crêperie

L’HERMINE

Maison fondée en 1975

Le rendez-vous des gourmets gourmands

2C, rue du Chemin - 35800 Saint-Briac-sur-Mer www.creperie-hermine.com Réservations au 02 99 88 36 59

Galerie Saphir

AGENDA DINARD VERNISSAGE «DE LA COULEUR AVANT TOUTE CHOSE» Sonia Delaunay, Corneille, Imre Pan et Alain Kleinmann 16 juillet de 18h à 21h

VERNISSAGE «COULEUR ET POÉSIE» Sonia Delaunay, Corneille, Imre Pan... 9 aout de 17h à 21h

« De la couleur avant toute chose » Cet été, la Galerie Saphir détourne l’art poétique de Verlaine et annonce une saison où la couleur est à l’honneur, rythmée par 4 expositions. Hommage d’abord à Sonia DELAUNAY, la «libératrice de la couleur», avec un ensemble de gouaches originales, modèles des tissus conçus pour les grands couturiers des années 20, mais également gravures et lithographies créées tout au long de sa carrière. Représentatifs d’autres courants contemporains de Sonia DELAUNAY, d’autres artistes marquants, de l’École de Paris à L’Art Cinétique, seront exposés - de MANÉ KATZ, Zygmund SCHRETER et Tibor GERTLER, d’AGAM à CALDER et VASARELY. La Galerie Saphir montrera aussi, à travers une exposition intitulée «Couleur et Poésie», avec les textes, oeuvres originales, sculptures, dessins et lithographies, plus d’un demi-siècle de création plastique et poétique d’un célèbre fondateur du mouvement CoBrA, CORNEILLE. De plus, la Galerie Saphir élargira l’hommage, amorcé l’an dernier, rendu à IMRE PAN, grand éditeur, poète, critique et historien d’art, d’origine hongroise. Il a été le « découvreur » des plus grands artistes du XXème et XXIème siècle, de Sonia DELAUNAY à Aurélie NEMOURS, en passant par CORNEILLE, André MARFAING et son compatriote VASARELY. Seront présentées non seulement ses éditions (une ou plusieurs oeuvres accompagnées d’un texte situant l’artiste dans l’évolution de l’histoire de l’art), mais aussi des originaux de sa collection personnelle et des estampes inédites qui restent encore aujourd’hui des projets d’éditions. « Du clair-obscur à la lumière : le blanc est-il une couleur ? » Une exposition de l’artiste contemporain Alain KLEINMANN, qui a inauguré les murs de la galerie il y a aujourd’hui 36 ans et, récemment, le nouvel espace d’exposition chargé d’histoire de la Galerie Saphir au Marais, montrera le parcours artistique unique d’un artiste dont le grand critique d’art Gérard XURIGUERA exalte « la lumière, souvent mitoyenne de celle de Latour ». L’actuelle période «blanche» de l’artiste marque la sortie du tunnel sombre de la mémoire, transcendée par une vision spiritualisée et tournée vers un avenir possible. Les éditions Somogy viennent de publier une importante monographie sur l’artiste. Par ailleurs, en écho à l’exposition «You Sea» au Palais des Arts et du Festival, la Galerie Saphir accrochera d’autres oeuvres des six artistes représentés : Marie-Annick DUTREIL, Stéphanie ROY-PARVULESCU, Sergio BIRGA, Michel PEREZ, SALOMON, et Karel STEINER.

Saphir en Bretagne 38, Rue du Maréchal Leclerc - 35800 Dinard • face parking

Saphir au Marais 69, Rue du Temple - 75003 Paris • M° Rambuteau

Espace Art-Mode ® 69, Avenue de Villiers - 75017 Paris • M° Wagram

galeriesaphir.com contact@galeriesaphir.com

VISITE

GRANDEUR

NATURE

Entre le Fort la Latte et le Cap Fréhel, cette maison néo-bretonne construite dans les années 70 s’est vue greffer une extension entièrement vitrée, posée sur pilotis telle une cabane suspendue dans les bois. à découvrir…

PAR Marie Pineau / Photographes : Yann Langevin et Jérôme Ganiovecchiolino

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Propriété de trois amis dont l’un est architecte, la maison a été entièrement restructurée dans la distribution des espaces et dans l’aménagement intérieur pris en charge par La Maison Générale de Saint-Malo. À la demande des propriétaires, Dominique Tosiani a choisi un décor sobre et contemporain signé BB Italia pour l’essentiel. La Maison Générale, adresse historique de Saint-Malo, ouvrira en fin d’année un nouvel espace où seront présentées les pièces uniques anciennes chinées partout dans le monde et les collections des partenaires fidèles de l’enseigne comme BB Italia, Vitra, Knoll, Gervasoni …

Table basse, canapés en tissu et fauteuils BB Italia pour La Maison Générale. Tapis beni-ouarin pièce unique de La Maison Générale.

Haute Bretagne Privilège I 31

VISITE

Devant la réserve à bois un tabouret en orme ancien appartenant à une collection exclusive de La Maison Générale chinée en Indonésie. Devant la baie vitrée, un kilim ancien turc de la région d’Esme, pièce unique sélectionnée par Dominique Tosiani. Paroi de salle de bains en verre sablé et applique murale Flos de La Maison Générale. Vasque en marbre Maillard et accessoires de salle de bains Vipp de La Maison Générale.

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Table Link en Cristalplant et chaises BB Italia de La Maison Générale. Tabouret en orme ancien sur tapis beni-ouarin La Maison Générale. Boîte à thés Mariage Frères, tasse en grès émaillé du Japon, set de table Shilewich de La Maison Générale. Bout de canapé en Cristalplant BB Italia.

Haute Bretagne Privilège I 33

VISITE

Escalier en métal et bois massif dessiné par le propriétaire. Sol en pierres. Fauteuil Husk par BB Italia posé sur un kilim ancien turc, pièce unique chinée par La Maison Générale.

www.lamaisongenerale.com

Haute Bretagne Privilège I 35

Communiqué

Prieur Installée depuis 1896 sur la place du Parlement à Rennes, la maison Prieur, spécialisée dans la haute joaillerie et la haute horlogerie depuis trois générations, vient d’être entièrement rénovée pour mieux satisfaire sa clientèle. par OLIVIER D’ARGOL / PHOTOGRAPHIES : D.R.

outes les marques (Rolex, Cartier, Chopard, Boucheron, Chaumet, Gucci, Hermès et Chanel notamment...) bénéficient de cet environnement plus aéré et plus lumineux qui présente les montres, bracelets et bijoux dans une ambiance nouvelle propice à leur découverte. La boutique propose aussi des travaux de création, de restauration et de transformation dans un atelier d’horlogerie et de joaillerie où travaillent 5 spécialistes des montres et des bijoux. Les montres anciennes peuvent être “réparées” à tout moment et les bijoux adaptés ou transformés selon les souhaits des clients. Prieur propose enfin ses propres créations basées sur sa longue expérience et ses traditions.

« Un environnement plus aéré et plus lumineux. » 36 I Haute Bretagne Privilège 2015

C L U B D E S J O A I L L I E R S C R É AT E U R S EXP E RTS E N PATR I M OI N E P R É C I E U X

3, place du Parlement - Rennes - 02 99 79 53 29 www.prieur-joaillier.com R OLE X - CH ANEL - B ACC ARAT - CARTIE R - HE RM E S - B A U M E & M E RCIE R - G U CCI - B R E I T L I N G D I N H VA N - B O U C H E R O N - TA G H E U E R - C H A U M E T - M I C H E L H E R B E L I N - O M E G A - F R E D

Haute Bretagne Privilège I 37

St Briac

Le Dinard Golf

Un vrai link historique PAR Patrick Chevalier / PHOTOGRAPHIES : P.C.

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e célèbre “link” de 18 trous construit il y a plus de 100 ans est le deuxième plus ancien golf de France. Un flirt avec l’élégance britannique et une idylle avec la nature océanique, entre genêts et ajoncs, le Dinard Golf est une terre merveilleuse, où l’on croise des personnalités du monde entier. Épreuves nationales ou internationales, chaque trou plonge sur la mer et la qualité de son parcours sablonneux permet de jouer toute l’année.

Situé sur la commune de Saint-Briac-sur-Mer, le Dinard Golf est né de la volonté d’une petite colonie britannique venue s’installer à Dinard à la fin du xixe siècle. Ces familles d’anciens officiers de l’armée des Indes ou d’Égypte viennent séjourner sur cette Côte d’Émeraude où elles s’organisent pour pratiquer leurs sports favoris. C’est le début des bains de mer, l’arrivée du chemin de fer et l’engouement pour un nouvel art de vivre. Ils créent alors le premier Tennis Club de France, développent la plaisance avec la voile et •••

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se mettent à la recherche d’un terrain pour construire un golf. Une cinquantaine d’hectares de lande et de dunes face à la mer, bordés de genêts et d’ajoncs, terrain d’élection de moutons et de quelques vaches, retiennent leur attention. À l’issue de nombreuses négociations et péripéties, l’architecte écossais Tom Dunn construira en 1887 le parcours tant attendu. Le Dinard Golf de Saint-Briac, le second plus ancien de France après Pau (1856) connaît alors une grande notoriété. De nombreux tournois y sont organisés et le Saturday Review de 1890 écrira : « Son sol sableux en fait le meilleur parcours de l’époque en France »… Dinard devient le “seaside golf”! Des personnalités diverses s’y retrouvent. Le parcours, miné pendant la dernière guerre, sera à nouveau ouvert au jeu en 1949. Depuis lors, de nombreux championnats et rencontres sont organisés et nos amis britanniques (des îles anglo-normandes en particulier) sont toujours fidèles. Enfin, le petit

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Chaque année, Dinard organise une étape du ladies Open Generali, épreuve phare pour l’élite féminine.

40 I Haute Bretagne Privilège 2015

••• club-house en bois des débuts, reconstruit en 1927 par l’architecte Marcel Oudin, précurseur du béton, abrite des trophées prestigieux (British Amateur, 1er Championnat du Monde féminin, etc.) et réunit toujours dans un même esprit sportif et convivial les membres d’aujourd’hui. Ses 18 trous portent tous un nom (La Patte de Chien, La Bérésina…). « Ce parcours n’est ni long, ni fatiguant » explique sa directrice Marie-Christine Paris. Il peut donc paraître facile, mais le score final rappelle à la réalité. Car s’il n’est pas difficile, il est délicat : sol sablonneux, fairways ondulés, greens petits, surélevés et très rapides, nombreux bunkers, très peu d’arbres, mais beaucoup de genêts et d’ajoncs. Dinard, c’est aussi le vent qui perturbe les parties ! Comme à bicyclette, il est presque toujours de face ou alors de profil. Il lui arrive aussi d’être très fort et alors il faut garder la balle basse et en avoir plusieurs dans son sac. Mais le vent a d’autres avantages. Il tempère les extrêmes, atténue les fortes chaleurs, adoucit les hivers rigoureux et chasse vers l’intérieur des terres les nuages chargés de pluie. Ce lieu de légendes est un site classé où ont été identifiées de nombreuses variétés d’animaux et de végétaux remarquables. Un arrêté de biotope les protège et en fait une réserve naturelle. Aujourd’hui, le parcours chargé d’histoire accueille les amoureux de l’endroit, dont de nombreux champions. On y joue des compétitions fédérales comme des coupes de classement. Les fairways dinardais regorgent d’anecdotes savoureuses. À l’été 1906, un certain Lawrence d’Arabie y passa en bicyclette. Le Grand Duc de Russie y avait également ses habitudes. Aujourd’hui, ce sont quelques hommes politiques qui foulent le lieu et de nombreuses personnalités, comme l’acteur anglais Hugh Grant qui est ici un peu dans son jardin. Ouvert en hiver de 9 h à 19 h et en été de 8 h à 20 h. Tarifs : Green Fee 18 trous : 50e / 75e / 90e suivant périodes de l’année.

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St Briac

Gaël et Laëtitia Hamon.

La crêperie de l’Hermine

souffle ses 40 bougies

a crêperie de l’Hermine à Saint-Briacsur-Mer nous régale maintenant depuis 40 ans. Une belle histoire de famille qu’entretiennent aujourd’hui avec amour, Laëtitia et Gaël Hamon, en dignes héritiers. Dans une ambiance très cosy, ils proposent de succulentes galettes croustillantes sur les bords et fondantes à l’intérieur. Tout est réuni ici pour que vous passiez un bon moment entre amis ou en famille. Installée depuis 1975 dans le cadre chaleureux d’une belle demeure en granit et entourée d’un écrin de verdure en pente douce accessible depuis la terrasse, la crêperie de l’Hermine est devenue, au fil des années, une étape inévitable pour les amateurs de galettes. Recommandée par le Bottin Gourmand, sa réputation n’est évidemment plus à faire, tant la variété et la saveur de ses galettes et de ses crêpes flattent les papilles des gourmets les plus exigeants.

PAR Patrick Chevalier / PHOTOGRAPHIES : P.C.

42 I Haute Bretagne Privilège 2015

Une qualité unanimement reconnue et que perpétuent aujourd’hui Laëtitia et Gaël après avoir fait des études dans la restauration. Ils proposent un large choix de galettes et crêpes traditionnelles ou inventives, aux garnitures soignées, parfois osées et surprenantes. Les galettes de ces Maîtres restaurateurs sont garanties pur sarrasin, sans conservateur, et travaillées au sel de Guérande Label Rouge. « Nous avons repris l’affaire de mes parents (Jacqueline et Francis Durand) en 2002 » indique la pétillante Laëtitia avec un large sourire. En 40 ans, la carte a évolué et le nombre de couverts aussi. Avec aujourd’hui, trois salles, 180 couverts, et 25 salariés en saison, la crêperie de l’Hermine est devenue incontournable pour de nombreux vacanciers. Le livre d’or regorge de messages de sympathie. De John Kerry à Dominique de Villepin ou à Jacques Chirac, de Catherine Deneuve à Jean Rochefort ou à Maxime Leforestier en passant par la grande duchesse de Russie, tous ont apprécié l’accueil et la qualité des produits. Des crêpes et galettes originales et savoureuses, des compositions, à base de farines de qualité, des salades variées (batavia, mâche) fraîches délicatement disposées sur des galettes au goût inimitable. Des plus traditionnelles aux recettes élaborées, Laëtitia et Gaël n’hésitent pas à travailler des produits nobles (escargot, foie gras, Saint-Jacques...), la galette “Magret” et son foie gras poêlé sur vinaigre balsamique vaut à elle seule le détour... et des produits venus d’ailleurs. « On essaye de faire partager les saveurs des produits découverts lors de nos voyages », comme la galette Thaï, relevée de surprenantes épices, la Colombo ou la Mexicaine (steak haché cuit avec la galette). Mais on y trouve aussi celles qui ont fait la renommée de cette crêperie, dès l’origine.

La Forestière, la printanière ou la poissonnière et ses petits oignons rôtis avec de la sardine marinée. Sans oublier les galettes à l’ancienne «celles de mamie Francine » comme La Gribouillette au lait Ribot. Au hit-parade, “l’Herminette” (œuf brouillé, jambon, ciboulette, fromage et ail) caracole en tête. Côté dessert, les crêpes sont tout aussi succulentes et toutes bien arrosées. « On travaille beaucoup le caramel au beurre salé » indique Gaël. La clientèle s’arrache “La gourmandise”, la spécialité de l’Hermine. Mais pas un mot sur cette recette « la clef est depuis longtemps au fond du puits ». Gaël Hamon mise aussi sur une très belle carte de cidre. Doux, brut, blanc rosé, fruité ils sont tous à découvrir. L’ambiance familiale, le décor soigné et l’accueil finiront de vous convaincre. À coup sûr, la meilleure crêperie du secteur. Crêperie de l’Hermine 2C, rue du Chemin à Saint-Briac Ouvert toute l’année. Réservations au 02 99 88 36 59 www.creperie-hermine.com

Suggestion. Autre étape gourmande à Saint-Briac, le “Sucré salé”, restaurant aux saveurs locales tenu également par Laëtitia et Gaël Hamon, ouvert de mars à novembre. Idéal pour passer un moment agréable à deux pas des plages. 41, Grande Rue Tél. 02 99 88 32 45 www.restaurant-sucre-sale.com

Haute Bretagne Privilège I 43

St Briac

Les Romanov sont de retour ! par Liliane Salaün / PHOTOGRAPHIES : D.R.

L’histoire des Romanov a rythmé le cœur de Saint-Briac-Sur-Mer depuis 90 ans. Une exposition rétrospective “d’envergure internationale” de la saga de cette famille Russe leur est consacrée cet été du 4 juillet au 30 août au couvent de la Sagesse.

la Belle Époque, la Côte d’Émeraude est le havre de prédilection des Cours royales, britannique avec les rois d’Angleterre Edouard VII et George V, belge avec Léopold et Albert 1er, espagnole avec l’Infante d’Espagne, et impériales européennes avec Guillaume II. La notoriété balnéaire de la côte dinardaise attire le gotha mondain avant et après la Grande Guerre. Pas étonnant que la famille impériale de Russie pose ses valises à Saint-Briac, lieu de villégiature idéalement discret pour des exilés. Le grand-duc Cyrille Wladimirovitch de Russie (1876-1938), petit-fils d’Alexandre II et cousin de Nicolas II, décide de venir s’y établir avec son épouse, la grande-duchesse Victoria Féodorovna (1876-1936) et leurs trois enfants : Maria, Kyra et Wladimir. Dès lors, pendant plus de 80 ans, quatre générations de Romanov vont vivre sur la Côte d’Émeraude, lieu de rencontre incontournable de toutes les têtes couronnées royales d’Europe. En 1924, le grand-duc Cyrille devient chef de la Maison impériale de Russie, puis en 1929, curateur du trône des Romanov. C’est donc tout naturellement de Saint-Briac qu’il fait son appel officiel au peuple russe, devant les radios et caméras du monde entier. Après sa mort, son fils, le grand-duc Wladimir (1917-1992), continue d’être fidèle à ce lieu, devenu sa seconde patrie. Il va d’ailleurs transmettre toute l’affection qu’il lui porte, à sa femme, la grande-duchesse Léonida (1914-2010), mais surtout à sa fille unique, la grande-duchesse Maria, actuelle chef de la Maison impériale qui, en septembre 1976, convolera en justes noces devant le maire de Dinard. À son tour, son fils le grand-duc Georges passera les plus belles années de son enfance à l’école Sainte-Anne à Saint-Briac. C’est dans ce cadre et afin de retracer cette épopée familiale, que l’Association Histoire et Patrimoine du Pays de Dinard/Rance/Émeraude, présidée par Marc Bonnel organise cette exposition en par-

44 I Haute Bretagne Privilège 2015

tenariat avec la mairie de Saint-Briac-sur-Mer, sous la férule de Cyrille Boulay, expert en art russe, commissaire de l’exposition. Un évènement culturel sans précédent pour la région, cette exposition retracera notamment le rôle et la place de la famille impériale russe sur la Côte d’Émeraude. Quatre générations vont se succéder à Saint-Briac jusqu’en 2002. Documents, témoignages de Briacins, œuvres d’art ayant appartenu à la famille impériale, sont présentés, grâce à une étroite collaboration entre l’office de tourisme de la commune et l’association. Cette exposition inédite en France permet à travers un large choix de plus de 300 œuvres d’art, composé notamment des principaux portraits de la famille impériale, allant du tsar Alexandre II au tsar Nicolas II, en passant par le grand-duc Wladimir Alexandrovitch et son épouse la grande-duchesse Maria Pavlovna, parents du grandduc Cyrille, mais aussi avec les parents de la grande-duchesse Victoria, le duc et la duchesse Alfred d’Edimbourg, ainsi que sa grand-mère, la reine Victoria, de retracer l’univers privé de cette illustre dynastie. Sont également présentés dans cette exposition : bustes, gravures, porcelaines, orfèvrerie, mais aussi objets personnels de la famille impériale, comme les ordres impériaux du grand-duc Cyrille, sans omettre les œuvres peintes et sculptées par la grande-duchesse Victoria Féodorovna, réalisées dans l’atelier de Pierre-Victor Grandhomme (1851-1944). Ainsi, tous ces précieux souvenirs chargés d’histoire provenant de collections privées russes et françaises, mettent en évidence les liens étroits qui unissent depuis 1921 les Romanov à cette région et aux habitants de Saint-Briac, dont les témoignages émouvants sont présentés au public. Pratique : Au couvent de la Sagesse du 4 juillet au 30 août. De 13h à 20h. Entrée : 5 euros. Gratuit pour les moins de 12 ans.

St Briac

Le bracelet

solidaire d’Anne-Julie Gilles

Originaire de Saint-Briac-Sur-Mer, Anne-Julie Gilles vient de mettre au point un bracelet en caoutchouc contenant des informations personnelles utiles en cas d’urgence médicale. Un bracelet malin disponible désormais en France dans toutes les pharmacies.

e port de bracelets d’identification médicale peut sauver la vie. Anne-Julie Gilles le sait mieux que quiconque. « Et ils ne sont pas destinés uniquement aux personnes âgées ». Mère de trois enfants dont un atteint de maladie orpheline, cette Briacine de 39 ans a été confrontée à un constat de la vie quotidienne et une inquiétude : comment son fils qui a une pathologie chronique et génétique serait-il pris en charge, en cas d’urgence, compte tenu de la complexité de son traitement médical ? « Un jour aux urgences j’ai été prise de panique, car je ne me souvenais plus des dosages complexes de son traitement et du protocole à suivre ». Un constat alarmant qui a conduit cette jeune mère de famille à créer en 2012 une association dont le but était de trouver un nouveau moyen de communiquer des informations de santé aux secours. « J’avais aussi besoin d’évacuer mon angoisse ! » ZenBoa Solidaire est né de ce désir. Appuyé par le docteur Damien Macé et Antoine Scarabin, consultant auprès des collectivités, le projet est devenu récemment une start-up et continue à se développer. « Nous avons conçu un bracelet car le poignet est accessible et systématiquement contrôlé lors d’une intervention d’urgence » explique t-elle. Le principe est simple : le bracelet est doté d’un code confidentiel unique qui permet au porteur de créer sa fiche personnelle sur Internet. Facilement accessible pour les services de secours, il est capable donc de délivrer des informations médicales essentielles et « optimiser la prise en charge ». De plus, le message est disponible dans le monde entier et traduit en cinq langues. Les bracelets ZenBoa s’adressent à tous « car on a tous un message à faire passer à ceux qui nous viennent en aide ». Certes il s’adresse surtout aux personnes qui ont un traitement médical, des antécédents pertinents, une allergie grave, un taux de diabète élevé ou un problème cardiaque… Mais peut aussi avoir un autre usage : aider à

PAR Charlotte Lecuyer / PHOTOGRAPHIES : P.C.

46 I Haute Bretagne Privilège 2015

retrouver des enfants, ou des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer qui se seraient perdus, également pour les sportifs sans papier sur eux. « L’idée est de gagner du temps et d’éviter une rupture de communication avec le personnel médical, même en cas d’inconscience, de confusion ou de panique comme ce fut le cas pour moi avec mon fils ». Débarrassée de ses angoisses, AnneJulie Gilles souhaite offrir à tous un message fort en cas d’urgence. « Nous sommes les seuls en Europe à proposer ce type de produit ». Et à la différence des autres outils existant sur le marché, « ZenBoa Solidaire a impliqué des professionnels de santé dès la conception du projet » précise AnneJulie qui a fait le tour de France des SAMU, et des SDIS bretons. « J’ai aussi rencontré le Docteur Querellou, urgentiste au CHU de la Cavale Blanche à Brest qui m’a guidée vers une solution polyvalente. Ainsi nous utilisons les services et bases de données informatiques de “Sanoïa”, un hébergeur agréé par le ministère de la Santé. Ce sont eux qui me fournissent les codes d’accès qui vont être ensuite gravés sur

Contact : Anne-Julie Gilles. Tél. 06 30 01 94 90 www.zenboa.com

chaque bracelet». Après une période de test en Ille-et-Vilaine et Côtes d’Armor, auréolée d’un Prêt d’Honneur Armorçage Régional de 25 000 euros et des prix du jury et du public au Web in Lorient, l’an dernier, ZenBoa entre aujourd’hui dans une phase d’exploitation. « 300 000 flyers vont être distribués prochainement. Car il nous reste à sensibiliser les secouristes » conclut Anne-Julie, convaincue « de proposer un produit qui a du sens ». Un bracelet disponible dans de nombreuses formes, tailles et styles, en pharmacie à un prix relativement peu coûteux (5 euros). « Moins cher qu’un paquet de cigarettes ! »

Haute Bretagne Privilège I 47

GALERIE CALDERONE

Lorsque l’art contemporain s’inspire du passé. ssé. Créée en 2010 par Mirko Maria Calderone, la galerie Calderone est basée à Dinard, petite cité balnéaire bretonne regroupant plus d’une vingtaine de galeries. Idéalement située face à la mer, sur la plage de l’Ecluse, Mirko Maria, maintenant accompagné de sa femme Delphine, exposent des artistes contemporains qui répondent à leur définition de l’art, où technique, beauté et sensibilité s’entremêlent.

Cristophe Charbonnel

Patrick Villas Baignés dès leur plus jeune enfance dans le monde de l’art, ils nous font découvrir avec enthousiasme leur artiste phare Françoise de Felice, et organisent d’Avril à Octobre, des expositions d’artistes aux techniques diverses. On peut retrouver la galerie Calderone pendant la période hivernale, à de nombreuses foires internationales d’art contemporain.

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Découverte

Cézembre

Le plus beau mois de l’été

Au large de la Côte d’Émeraude, Cézembre, surnommée après-guerre l’île interdite, est devenue aujourd’hui un petit coin de paradis. Cézembre ne serait pas le plus beau mois de l’été sans Franck Meslier qui parle, mieux que quiconque, de ce cailloux ensoleillé. Car après avoir connu l’enfer, l’île est devenuE un havre de paix… par Patrick Chevalier / PHOTOGRAPHIES : P.C.

avez-vous que, à un coup de nageoire de baleine des plages parfois fraîches de la côte d’Émeraude, il existe une île avec une plage délicieuse, une vraie plage sudiste de sable fin, la plus chaude, la plus propre et la plus blanche de toute la baie. On se rend à Cézembre par un petit bateau bien

52 I Haute Bretagne Privilège 2015

aéré, au départ de Dinard ou de SaintMalo. La promenade d’une demiheure au milieu des focs et des récifs fortifiés est épatante. Embarquement ! À 20 minutes au large de Dinard, l’île de Cézembre est un roc qui fait le gros dos au vent du nord. D’une superficie de 18 hectares, pour une longueur de 750 mètres et une largeur

de 250 mètres, elle est inhabitée, à l’exception d’un bar-restaurant ouvert durant la saison estivale. L’île présente deux croissants de plage orientés au sud face au continent, et une côte rocheuse et escarpée face au large. Au-dessus de ces plages, Le Repaire du Corsaire un restaurant, un peu paillotte, et ses trois chambres rustiques. C’est là que

L’île présente deux croissants de plage orientés au sud face au continent.

Franck Meslier a jeté l’ancre il y a maintenant 22 ans. Deux décennies qu’il regarde le lever et le coucher du soleil avec émerveillement. « C’est un peu l’île au trésor ! Un paradis, qui ressemble aux Antilles… même s’il y a beaucoup de corvées ». Car « Vivre libre c’est vivre avec beaucoup de contraintes, mais ce n’est pas plus compliqué qu’un restaurant d’altitude ». Car tout cela

n’est que de la rigolade à côté de l’été 44. Ce mois d’août-là, l’île de granit, solidement fortifiée par les Allemands fut intensément pilonnée pendant près d’un mois par les bombardiers alliés qui utilisèrent pour l’une des premières fois en Europe des bombes au napalm. Plus de 20 000 bombes seront larguées. « Pas un centimètre carré n’a été épargné ». L’île ne se

rendit que le 2 septembre par manque d’eau. 400 soldats allemands, polonais, russes et italiens vécurent terrés et terrorisés dans les profondeurs de l’île qui subit un déluge de fer et de feu. « Les trois quarts d’entre eux étaient blessés. Plusieurs étaient à moitié fous » raconte Franck Meslier. Du fait de ces bombardements, « l’île présente aujourd’hui une végétation rare •••

Haute Bretagne Privilège I 53

Pratique

Départ chaque jour à 11h50 cale des vedettes vertes promenade du clair de lune à Dinard (retour départ à 18h30). Traversée : 20 mn. Tarifs Aller-retour : adulte 15e, enfants de 3 à 15 ans : 9e (gratuit pour les moins de 3 ans). Réservations : Compagnie Corsaires Tél. 0825 138 100 Taxi de la mer (de 1 à 12 personnes) Tél. 06 07 60 03 00 taxidelamer@etoile-marine.com www.etoile-marine.com Cézembre est une île côtière qui fait le gros dos aux vents du nord.

Les pieds dans le sable et face à la mer Franck Meslier grille ses homards et ses bars fraîchement pêchés.

••• et un relief tourmenté ». On y dénombre plus de 2 000 cratères de bombes. Elle n’est d’ailleurs toujours pas complètement déminée et l’accès à la plus grande partie (hormis la plage) est toujours interdit. Les barbelés sont même revenus délimiter le territoire des goélands, tordas, guillemots, cormorans, lapins et un temps des mouflons corses. Le paradis revient lentement. D’une superficie de 18 hectares, pour une longueur de 750 mètres et une largeur de 250 mètres, l’île est aujourd’hui gérée par le conservatoire du littoral. Et sur la

54 I Haute Bretagne Privilège 2015

terrasse du « Repaire des Corsaires », Dieu qu’on est bien ! À l’entrée, sous le bar, un poster de Mick Jagger, Bob Marley et Peter Tosh donne le ton. C’est là, les pieds dans le sable et face à la mer que Franck grille ses homards et ses bars fraîchement pêchés. Les jours de grand bleu, 250 petits bateaux mouillent au large et environ 600 plaisanciers débarquent sur l’île. « C’est la cuisine des îles qui les attirent. Tous nos poissons sont pêchés du jour ». Il faut cependant veiller à ce que « l’île conserve son âme » et garder un œil sur la cuisson, « car

certains goëlands arrivent à me piquer des sardines sur le barbecue ». Seul le vent quand il s’énerve bouscule ce havre de paix. « Cela fait partie du charme et de la liberté. Ces jours-là seules les mouettes viennent me voir » souligne Franck qui s’accroche à son île les jours de tempête de sud-ouest. « Aujourd’hui il fait beau. Et pourtant il y a peu de monde sur la plage. Alors je suis descendu m’allonger sur le sable chaud. Allez y voir. Il est d’une extraordinaire blancheur, la mer est transparente et, dans le ciel léger, il n’y a plus que le soleil qui bombarde ! »

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Grande manล uvre

chez Franรงois Pinault

ART

Dinard

L’homme d’affaire Breton, François Pinault est très attaché à Dinard (35) où il a acquis, en 2011, la villa “Greystone” une des plus belles demeures de la station Balnéaire, située en front de mer, dans le quartier chic de La Malouine. Les travaux de restauration sont aujourd’hui terminés. par Emmanuel Benoît / PHOTOGRAPHIES : P.C. et D.R.

L Effervescence devant la villa de François Pinault.

’homme d’affaires et collectionneur d’art contemporain avait révélé, il y a quelques temps, qu’il comptait installer plusieurs œuvres monumentales dans le jardin de sa propriété dinardaise. Le transfert des premières pièces, venant d’Italie, a commencé avec l’arrivée d’une œuvre en granit de près de 60 tonnes signée Peter Fischli & David Weiss. Les deux artistes qui travaillent ensemble depuis 1979 créent des formes sculpturales en plaçant ces objets en équilibre les uns sur les autres. L’œuvre commandée par François Pinault a été conçue pour s’intégrer parfaitement dans ses jardins, sur une tourelle en contrebas de sa propriété. Le transfert des deux blocs de granit de 30 tonnes chacun a été réalisé à l’aide d’un important dispositif, dont une grue suisse pouvant soulever jusqu’à 350 tonnes. Une opération délicate et assez spectaculaire. D’autres œuvres monumentales devraient être acheminées prochainement. Il semblerait même que l’installation de la sculpture du “Coup de tête” de Zidane qui avait fait polémique dans la station, devrait finalement prendre place dans le jardin de François Pinault. Haute de 4 mètres, cette œuvre d’art, signée de l’artiste français Adel Abdessemed, qui représente le geste de Zidane à l’encontre de Materazzi pendant la Coupe du monde de 2006, devrait être installée au centre de sa propriété. Le musée Beaubourg lui avait consacré en 2012 une exposition qui a connu un immense succès.

L’œuvre suspendue à un câble au-dessus du chemin côtier, n’a pas perturbé certains joggers. La statue “Coup de tête” de l’artiste français Adel Abdessemed doit être installée au centre de la propriété de François Pinault. Haute Bretagne Privilège I 57

ART

Gallic Hôtel

L’histoire en graffitis PAR Liliane Salaün / PHOTOGRAPHIES : Patrick Chevalier

Dans le noir le plus complet, des dessins réalisés par les employés de l’hôtel dans les années 1930 dorment sur les murs grisâtres.

endant l’entre-deux-guerres, Dinard est à son apogée. La ville compte pas moins d’une centaine d’hôtels et de palaces en tout genre, dont le Gallic Hôtel. Construit entre 1926 et 1927 sur les plans de l’architecte Marcel Oudin, l’ancien hôtel Le Gallic, bâtiment incontournable du patrimoine dinardais depuis l’entre-deux-guerres, a été relooké. Ses façades ont été entièrement rénovées l’année dernière. Transformé en résidence en 1949, il abrite, au rez-de-chaussée, l’office de tourisme et les bureaux du Festival du Film Britannique. La façade mer en « gradins » de l’immeuble de six étages, la plus spectaculaire du bâtiment, a retrouvé son « habit d’origine », avec une couleur jaune Togo pour les murs et le rétablissement de la polychromie du dernier étage, dont le fond et les plafonds des loggias sont rouges Estérel. Le sous-sol aussi est un « lieu de mémoire » de l’histoire de Dinard. Mémoire heureuse des années 30, durant lesquelles le personnel de l’hôtel couvrit les murs des couloirs de graffitis. « C’est là que logeaient les domestiques qui ont laissé plein de graffitis. Certains ont aussi été faits pendant la guerre par des Allemands » raconte Philippe Viger, président du syndicat des copropriétaires du Gallic. Le souvenir de cet âge béni

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La porte tourniquet, boulevard Féart

perdure aujourd’hui dans les sous-sols du bâtiment. Dans le noir le plus complet, des dessins réalisés par les employés de l’hôtel dans les années 1930 dorment sur les murs grisâtres. Le coup de crayon est précis, et on devine au style que ces tags avant l’heure ne nous sont pas contemporains. Quel-

ques grivoiseries tout de même. De la Bretonne en tenue traditionnelle aux courses de garçons de café, ces gribouillis sont le reflet d’une époque oubliée. Un récit de guerre aussi. En 1939, l’hôtel sera transformé en hôpital par l’armée française. Après la débâcle de juin 1940, les troupes allemandes investissent le lieu. Les marques à la craie blanche, en caractères gothiques, sont toujours visibles. Pour combien de temps ? Une seule certitude : ces graffitis représentent un formidable témoignage de ce joyau de l’Art Déco. La salle à manger réservée aux clients résidents de l’hôtel dans les années 1930.

Haute Bretagne Privilège I 59

ART

Galerie Saphir

Une véritable passion pour la création artistique

lle fait partie de ces galeristes d’exception. Intarissable sur l’art, la peinture et l’histoire, Francine Szapiro, journaliste de formation, connaît son sujet sur le bout des doigts. Sa galerie Saphir à Dinard présente sur 250 m2 une telle pléiade d’artistes, du figuratif à l’abstrait, du xviiie à nos jours, qu’on a l’impression de visiter un musée. Elle dirige également deux autres galeries parisiennes. Une passion qu’elle partageait avec son époux Elie Szapiro disparu en 2013. C’est un peu une galerie-musée, vivante et contemporaine, que nous avons la chance de visiter. Dans des locaux profonds, qui furent autrefois (dans les années 1950) le premier atelier d’artiste du peintre Raymond Hains, la galerie Saphir, ouverte à l’année, expose le florilège de ses découvertes : des tableaux, des sculptures, des livres anciens… et même des sacs en bois d’acacia laqué de toute beauté créés par des artistes. Un véritable lieu culturel, original aussi avec ses quatre salles, réparties sur deux niveaux. Francine et Elie Szapiro qui ont ouvert leur première galerie Saphir en 1979 rive gauche, boulevard Saint-Germain à Paris avant de créer, en 1989, une nouvelle galerie au 69 avenue de Villiers, puis la dernière au 69 rue du Temple dans le 3e arrondissement, s’intéressent particulièrement aux peintres de l’entre-deux guerres (École de Paris), à Émile Bernard et à l’entourage de Paul Gauguin à Pont-Aven ainsi qu’aux peintres de la Méditerranée. Cet été, la Galerie Saphir détourne l’art poétique de Verlaine et annonce une saison où la couleur est à l’honneur, rythmée par trois expositions. Sur le thème “de la couleur avant toute chose” cette exposition se décompose en quatre volets : la carrière de Corneille (œuvres et poésie), les éditions inédites d’Imre Pan et les gouaches de Sonia Delaunay, celle qui choisira l’art et la couleur dans la vie quotidienne. “Couleur et poésie” sera le

fil conducteur de l’exposition de Corneille, célèbre fondateur du mouvement CoBrA, qui mettra en lumière des œuvres originales, sculptures et lithographies. À l’honneur plus d’un demi-siècle après sa création plastique et poétique. Parallèlement la galerie Saphir rendra hommage à Imre Pan, grand éditeur, poète, critique et historien d’art d’origine hongroise, découvreur des plus grands artistes du xxe et xxie siècles ; de Sonia Delaunay à Aurélie Nemours, en passant par Corneille, André Marfaing et son compatriote Vasarely, avec une présentation à la fois de ses éditions (une ou plusieurs œuvres accompagnées d’un texte situant l’artiste dans l’évolution de l’histoire de l’art), des originaux de sa collection personnelle mais aussi des estampes inédites qui resteront des projets d’éditions. Coup de projecteur également sur Sonia Delaunay, avec un ensemble de gouaches originales, modèles des tissus conçus pour les grands couturiers des années 1920, mais également gravures et lithographies créées tout au long de sa carrière ; accompagnée d’une sélection d’œuvres et d’artistes qui marqueront son temps ; des Écoles de Paris jusqu’à l’art Cinétique. Enfin une exposition baptisée “Du clair-obscur à la lumière : le blanc est-il une couleur ?” de l’artiste contemporain Alain Kleinmann qui a inauguré les murs de la galerie il y a aujourd’hui 36 ans et le nouvel espace d’expositions historiques, de la Galerie Saphir au Marais cette année, marquera également l’actualité culturelle de la Galerie Saphir qui participe par ailleurs à “You Sea” l’exposition estivale dinardaise au Palais des Arts et du Festival jusqu’au 30 août. Galerie Saphir 38, rue du Maréchal Leclerc. Ouvert tous les jours (excepté le samedi) de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 19h00.

PAR Liliane Salaün / PHOTOGRAPHIES : Patrick Chevalier et D.R.

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HORS LES MURS Rencontre des artistes au Palais des Arts de Dinard dans le cadre de l’exposition “You Sea” : 10 juillet à 18h : Karel Steiner 17 juillet à 18h : Salomon 24 juillet à 18h : Michel Perez 11 août à 18h : Sergio Birga 14 août à 18 h : Marie-Annick Dutreil

VERNISsAGE “DE LA COULEUR AVANT TOUTE CHOSE” Sonia Delaunay, Alain Kleinmann, Corneille et Imre Pan 16 juillet de 18h à 21h

VERNISSAGE “COULEUR ET POÉSIE” Sonia Delaunay, Corneille et Imre Pan 9 août de 17h à 21h

Haute Bretagne Privilège I 61

SPORT

Jumping Dinard

Un été étoilé au Val Porée

Remise des prix avec Danièle Mars, Claude Renoux (maire de Saint-Malo) et Martine Craveia Schütz, maire de Dinard.

Dinard a retrouvé ses lettres de noblesse ! Aux mains de Sport Concept et de Danièle Mars depuis deux ans, le CSI de Dinard s’est doré d’une cinquième étoile et réintègre ainsi le cercle fermé des plus prestigieux concours de l’hexagone. Par Patrick Chevalier / Photographies : P.C.

anièle Mars l’avait annoncé, en 2013, dès son arrivée en Bretagne : « Dinard doit devenir un rendez-vous incontournable du calendrier international ». Parole tenue ! En juillet 2015, le CSI de Dinard affichera fièrement ses 5 étoiles. Un label d’excellence dans la discipline, et de reconnaissance du monde équestre. “L’Été du Val Porée ” peut compter sur l’un des meilleurs terrains en herbe d’Europe et sans doute le plus joli pour voir Dinard briller de nouveau au plus haut niveau. Pour faire honneur à cette cinquième étoile, c’est un plateau relevé qui est attendu du 30 juillet au 2 août sur l’écrin en herbe du Val Porée. À l’occasion de son 104e anniversaire, le Jumping International de Dinard CSI5* est fier de s’associer à la prestigieuse maison horlogère Rolex, partenaire privilégié des sports équestres depuis plus d’un demi-siècle. Le (CSI5*) de Dinard s’inscrit désormais dans le calendrier des sports équestres de la très emblématique couronne. Rolex s’est notamment illustrée

en soutenant le Rolex Grand Slam of Show Jumping en 2013 qui récompense le cavalier remportant successivement le Grand Prix Rolex du CHIO d’Aix-la-Chapelle, du CSIO Spruce Meadows “Masters” et du CHI de Genève. Programmé à l’aube des championnats d’Europe, événement également parrainé par Rolex et organisé du 11 au 23 août prochains à Aix-la-Chapelle, le rendez-vous breton a toutes les chances de réunir pour une dernière répétition les plus grands champions de saut d’obstacles. « Nous sommes particulièrement heureux et fiers que Rolex ait accepté d’être le partenaire de notre événement. En effet, Rolex et le Jumping de Dinard ont tous deux une histoire et des valeurs proches, nous ne pouvions imaginer associer notre événement à une autre marque horlogère de prestige. La marque Rolex et le Concours Hippique de Dinard ont tous deux vu le jour au début du XXe siècle, n’était-ce pas un signe du destin… » se félicite Danièle Mars. Une étoile de plus, c’est aussi l’assurance d’accueillir les stars du saut d’obstacles mondial. « Lors de mon annonce à Sophie Dubourg (DTN à la FFE), Philippe Guerdat (Sélectionneur national) et Thierry Pomel (Sélectionneur Jeunes cavaliers),

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Haute Bretagne Privilège I 63

Jumping. Dinard dans le circuit French Tour

e jumping international de Dinard intègre le circuit restreint de la Fédération Française d’Équitation French Tour qui s’est rapidement installé dans le paysage du saut d’obstacles français. Ce circuit regroupe les 8 plus importants concours de saut d’obstacles internationaux labélisés 5 étoiles, organisés en France. Après Bordeaux, La Baule, Saint-Tropez, Cannes, Paris, Chantilly, Dinard constituera l’avant-dernier rendez-vous du circuit qui se terminera à Lyon cet automne. Au CSI5* de Dinard, la fédération apportera son soutien au comité organisateur et récompensera le propriétaire du meilleur cheval sous selle française, classé dans le Grand Prix de la ville de Dinard (dimanche 2 août). Un Grand prix doté de 268 000 euros et exclusivement réservé aux 47 meilleurs couples du CSI5*, et qualificatif pour les prochains Jeux olympiques de Rio.

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l’engouement a été unanime. Un CSI5* supplémentaire en France, c’est juste prestigieux. Retrouver des têtes d’affiche, admirer les meilleurs cavaliers mondiaux en Bretagne comme lors des championnats d’Europe de 1985, un rêve qui se réalise. Le site de Dinard dispose d’un potentiel qui -sait-on jamais- pourrait voir un jour une confrontation de l’élite pour un titre planétaire ; mais cela, il est trop tôt pour en parler. »

Danièle Mars

Centre Équestre du Val Porée du jeudi 30 juillet au dimanche 2 août. Derby samedi 1er août. Grand Prix de la ville de Dinard dimanche 2 août. Entrée libre.

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L’acteur-réalisateur Guillaume Canet, habitué à l’écrin dinardais.

Julien Courbet.

LAND ROVER AU JUMPING DE DINARD Signé en 2014, le partenariat entre Land Rover et le CSI permet à tous les VIP de la manifestation d’être transportées dans les 8 véhicules mis à disposition par le concessionnaire Mail Automobiles de Rennes. Partie intégrante du groupe Mustière dirigé par Arnaud Mustière (le groupe est implanté dans les 4 départements bretons et sur 14 sites) la concession Mail Automobile commercialise les marques Jaguar et Land Rover. Une tente d’exposition permet de découvrir les différents modèles Range Evoque, Jaguar XF et Discovery Sport entre deux épreuves de jumping.

De gauche à droite : Thomas Hoizot, commercial pour les véhicules neufs, Michaël Guillemet, directeur commercial et François Charon, responsable des véhicules d’occasion forment l’équipe commerciale de Mail Automobile.

Haute Bretagne Privilège I 65

ART de vivre

Le Grand Hôtel l’un des joyaux de l’activité touristique dinardaise

C’est l’un des hôtels les plus prestigieux de la région. C’est aussi l’un des plus importants vecteurs économiques de la station. À Dinard, le groupe Barrière a profité de l’hiver pour entretenir et rénover l’un de ses joyaux. Empreint de luxe, d’élégance, de charme et de raffinement, le Grand Hôtel ne cesse d’évoluer.

es clients qui viennent pour la première fois sont séduits par l’âme et le charme qui se dégagent de cet hôtel cinq étoiles. Idéalement situé face à la mer, dominant la baie du Prieuré, ce palace qui abrite 90 chambres dont une suite, se transforme harmonieusement chaque année. Un bâtiment qui date de 1858, une piscine couverte chauffée toute l’année, un espace bien-être, un bar... cela nécessite chaque année quelques travaux d’entretien. « Nous avons de nombreux projets dans les tiroirs » indique Franck Marie, le directeur de l’établissement (photo). Chaque hiver une enveloppe conséquente est consacrée aux travaux d’embellissement. La stratégie est claire : le groupe se positionne sur le “bien-vivre”, “sur le mieux-vivre même”. Ainsi dès l’automne la clientèle sera mise à contribution avec l’ouverture d’une nouvelle chambre témoin. Elle donnera déjà une idée des futures chambres rénovées et redécorées du Grand Hôtel. Même si « Toutes les remarques seront scrupuleusement enregistrées et prises en compte » assure Franck Marie. La gastronomie fait partie des plaisirs conviviaux que le Grand Hôtel cultive avec passion : du restaurant du bar 333 et son célèbre “Fish and Chips” maison, dans l’esprit brasseries traditionnelles françaises, en passant par Le Blue B, le restaurant de l’hôtel,

où l’on vient déguster les meilleures recettes de la tradition bretonne dont, cette saison, un incontournable plateau de fruits de mer. Ce restaurant offre aussi de magnifiques petits déjeuners en vue de mer avec ses œufs brouillés, far breton, lait Ribot et un coin réservé aux enfants. Côté cuisine, le style se fait donc plus simple et moins cher. Le chef reste le même mais pas la carte. Benjamin Lemerle l’a refaite avec le concept de la bistrot-nomie. Un mariage entre les produits locaux raffinés, la brasserie et la gastronomie qui fleure bon les côtes bretonnes. Autre nouveauté que Franck Marie apporte : « Nous allons également mettre en place chaque jeudi (du 29 juillet au 20 août) des soirées barbecue sur la terrasse jardin qui plonge sur la mer » précise-t-il. Créer de nouvelles ambiances en soirée est aussi l’objectif du directeur qui souhaite valoriser le bar de l’hôtel, avec des soirées feutrées “piano bar” pour découvrir les nouveaux cocktails sans oublier l’incontournable 333. Le Grand Hôtel Barrière, qui arbore fièrement ses cinq étoiles, ne manque pas d’atouts et reste un des moteurs économiques de l’activité touristique dinardaise. Le Grand Hôtel Barrière 46, avenue George V à Dinard Tél. 02 99 88 26 26

par Patrick Chevalier / PHOTOGRAPHIES : D.R.

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ART de vivre

Le Saint Placide Un restaurant gastronomique à Saint-Malo par Patrick Chevalier / PHOTOGRAPHIES : P.C.

Niché dans son quartier du Poncel à Saint-Malo, à deux pas de l’anse Solidor, mais à l’écart du flux touristique de l’intra-muros, “Le Saint-Placide” est un lieu excitant à découvrir absolument !

e chef étoilé, Luc Mobihan y fait vivre sa cuisine iodée et très naturelle. Une table désormais ambassadrice de la gastronomie locale. Pas de couverts sur les tables. Ici le décor, moderne sans excès, est épuré. Des assiettes en porcelaine de Limoges ciselées signées Sylvie Coquet, “Feeling”, personnalisées sur chaque table avec des accords parfaits travaillés par Luc et Isabelle Mobihan. En poussant la porte on voit tout de suite qu’ici on aime le beau, le bon, et surtout pas le clinquant. Le Saint Placide est de ces établissements dont on ne peut que tomber amoureux… car tout frise la perfection. Pourtant la simplicité reste leur meilleur atout. Auréolé de son étoile au guide Michelin, Luc Mobihan est un véritable passionné de la mer et de ses produits. Il s’attache à en sublimer les trésors dans des créations culinaires simples mais inventives et audacieuses. Le travail du chef est une vraie réussite, dans la sobriété et l’épure. De quoi étonner plus d’un gourmet amateur ou connaisseur de belles choses. Car ici on ne triche pas. Première étape : le marché. À SaintMalo, pour l’araignée de mer, ou sur le marché des Lices à Rennes, Luc est sans concession sur la qualité et la fraîcheur des produits essentiellement de saison. « C’est là que se joue une partie de la journée ». Les caprices de la météo peuvent aussi le contraindre parfois à affiner ses menus. « Nous sommes artisan cuisinier et tout est fabriqué maison». Homard en salade, de Chausey de préférence, Saint-Pierre au citron vert, turbot au jus de volaille, vanille gingembre, SaintJacques, truffes, langoustine en raviole, parmesan, huile d’olive des Baux de Provence, la mer a bon goût dans ces

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Chez Luc et Isabelle Mobihan « tout est fabriqué maison ».

présentations. Luc et Isabelle Mobihan aiment simplement faire plaisir aux clients. « J’ai du mal à cuisiner ce que je n’aime pas. J’adore aussi la cuisine italienne, ses odeurs de tomates confites ou de basilic, et je travaille beaucoup le parmesan avec l’huile d’olive. » Luc Mobihan déjoue les habitudes culinaires locales en proposant des compositions tout aussi surprenantes les unes que les autres. Une touche d’Asie, un peu de coriandre, de Yuzu avec le homard, de citronnelle, sa cuisine s’ouvre aux saveurs du monde. « C’est une cuisine basée sur le goût, qui respecte l’identité du produit ». Pour relever l’ensemble, le beurre salé de Maître Bordier et une touche de fleur de sel de Guérande. Côté dessert la fraîcheur de l’ananas parfumé à la vanille dans un baba au rhum reste un classique de la carte où l’on retrouve aussi de nombreux plats à base de chocolat et menthe fraîche. Isabelle Mobihan, sommelière d’exception, veille sur l’une des caves les plus belles de la région, riche de plus de 500 bouteilles. « Cela fait 30 ans que je goûte les vins, rend visite aux vignerons sert le vin à maturité et à bonne température .» Au fil de ses découvertes, elle a créé une magnifique carte des vins, souvent issus de l’agriculture biologique, intime et personnelle. Ses remarques accords mets et vins ont aussi largement contribué à la renommée du Saint Placide, même si les plus fidèles clients ne prennent pas toujours le temps de découvrir la carte. Le Saint Placide 6, place du Poncel 35400 Saint-Malo Tél. 02 99 81 70 73 www.st-placide.com

Recette du Saint Placide

Homard - Araignée Herbes & chlorophylle de légumes de printemps Nuage d’huile de noisette Pour 4 personnes 1 grosse araignée (1,2 kg) Homard (1 pièce de 600 g) 4 asperges 4 radis ronds rouges 50 g mesclun 10 g fleurs de capucine

1 cl d’huile de sésame 5 cl d’huile de noisette 1 cl d’huile d’olive 500 g de crème 1 pincée de fleur de sel 1 dl de fond blanc 50 g d’épinard

Cuire l’araignée dans de l’eau bouillante fortement salée. Pour obtenir 200 g de chair, il faut cuire une grosse araignée de 1,2 kg (compter 15 minutes après reprise de l’ébullition). La laisser refroidir sur une plaque gastronome, puis la décortiquer. Séparer ensuite la queue de la tête du homard, cuire 3 minutes dans l’eau bouillante salée et refroidir. Chlorophylle d’asperges – cuire les queues d’asperges à l’anglaise, ainsi que les épinards, refroidir dans l’eau

glacée, mixer avec le fond blanc, passer au chinois et réserver. Laver et éplucher les radis et les pointes asperges, tailler en fines lamelles. Laver le mesclun et mélanger la crème et l’huile de noisette, assaisonner et mettre en syphon, ajouter 2 cartouches de gaz. Dressage • Mélanger la chair d’araignée avec la coriandre et l’huile de sésame.

• Dresser à l’emporte-pièce de 26 mm de diamètre, répéter l’opération 3 fois pour une assiette. • Disposer un médaillon de queue de homard sur l’araignée, ajouter les lamelles de radis et d’asperges, puis le mesclun. • Assaisonner de fleur de sel et d’huile d’olive. • Disposer harmonieusement des points de chlorophylle d’asperges, ainsi que l’émulsion noisette, décorer de quelques fleurs.

Haute Bretagne Privilège I 69

ART de vivre

Le Bénétin à Rothéneuf, un véritable enchantement... Le Bénétin, entre Cancale et Saint-Malo, impose son style. Son chef, Arnaud BEruel, dans son promontoire sur la mer invente une cuisine d’algues, de vagues et d’altitude. La délicatesse et le talent sont au rendez-vous de ce lieu magique où il fait bon vivre et respirer à l’infini... Par Olivier d’Argol / PHOTOGRAPHIES : Patrick Chevalier

’ai découvert Le Bénétin le 7 octobre 2012. Avec ravissement. Au lendemain du mariage de mes amis Guy et Summer de la Tour du Pin, au château de Combourg, où Chateaubriand passa une grande partie de sa jeunesse. De L’Enchanteur à l’enchantement. De la terre romantique au sublime paysage. Là, entre Saint-Malo et Cancale, à Rothéneuf, sur les rochers et la côte, on respire amplement. Pas étonnant donc si une maison pas comme les autres a surgi sur ce promontoire baignée de lumière et de vents. Un restaurant ouvert sur l’océan et des maisons accueillantes mêlant la pierre, le bois et le verre. Avec des jardinets comme des parcelles de bonheur parfumé. Une sorte de rêve éveillé qui donne à cette thébaïde bretonne une dimension singulière qui ne quitte plus celui qui l’a approchée... Lové entre la pointe de la Varde et celle de la Malouine, ce haut lieu de l’art de vivre propose aussi une cuisine couleur émeraude. Le chef, Arnaud Beruel, 42 ans, qui a fait ses classes à la Duchesse Anne à Saint-Malo, à La Fontaine aux perles à

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Rennes et au Gourmandin à Rennes, Breton pur crêpe, a imposé son style et son art avec une délicatesse et un talent qui ne faiblissent pas ! Basée sur les meilleurs produits de la mer et de la terre, revisitée en permanence, la cuisine de Arnaud Beruel ne peut laisser personne indifférent. Ormeaux, chair de crabe, langoustines, Saint-Jacques, homards, Saint-Pierre, bars, soles et turbots sont préparés dans le respect absolu de leur fraîcheur et de leur caractère. Le chef les accompagne en se servant de son potager sur la mer où poussent des asperges, des artichauts, des pommes de terre blondes et des salades multicolores... Peu d’endroits en Haute Bretagne possèdent une telle magie. La simplicité, l’exigence et l’élégance sont au rendez-vous de cette maison sur la mer où tout semble beau, vrai et bon. Le Bénétin c’est un peu comme la liqueur des “bénédictins” que l’on goûte subtilement et dont on ne peut plus après finalement se passer... Le Bénétin Restaurant Bar Salon de thé Les Rochers Sculptés - Rothéneuf - Saint-Malo Tél. 02 99 56 97 64 - www.restaurant-lebenetin.com

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ART de vivre Laëtitia et Gwendal Tanazacq ont pris la direction de cet hôtel de charme, 3 étoiles, il y a cinq ans. Bâti sur un des plus vieux rochers de la ville, avec la mer comme invitéE, son élégante terrasse sur la cale et ses balcons plongent sur le petit port de pêche bordé d’un délicieux croissant de sable. Un vrai coin de paradis. Gwendal Tanazacq, maître restaurateur.

par Charlotte Lecuyer / PHOTOGRAPHIES : P.C.

L’hôtel de la Vallée à Dinard

Les pieds et les yeux dans l’eau

Michel Sorre, maraîcher, approvisionne chaque jour l’hôtel en légumes frais cultivés dans une terre sablonneuse au pied du Mont-Dol.

deux pas de la plage de l’Écluse à Dinard, l’hôtel de la Vallée est juché sur l’un des rochers les plus emblématiques de la ville, bordant la cale du Bec de la Vallée qui lui vaut son nom. En écoutant la mer lécher le bord du quai, ici de la terrasse plein sud, adossée aux vents dominants, tous vos sens sont mis à contribution. Sentir et humer des embruns, voir, écouter, goûter. « Nous travaillons au rythme des marées. » Maître restaurateur, Gwendal connaît les secrets de la cuisine et Laëtitia a été élue Meilleur maître d’hôtel au guide le Pouldo. Avec 60 couverts en salle et autant sur la terrasse, le challenge est passionnant. « Nous privilégions poissons, fruits de mer et crustacés et légumes du pays ». Auréolé de l’Euro Toques cher à Paul Bocuse, Gwendal attache énormément d’importance « à la fraîcheur, la qualité et l’origine des produits ». Une cuisine simple mais soignée qui laisse une large place aux producteurs locaux. « Nous avons réuni un vivier de producteurs ». Parmi eux, Michel Sorre, maraîcher au Mont-Dol, qui propose une culture raisonnée d’ail, carottes, oignons et pommes de terre, la ferme de la Renaudais pour le beurre et les produits laitiers, les huîtres cancalaises fines de clair de Cancale élevées par Brévault, ou encore le patron pêcheur Jean-Yves Boursier qui débarque ses crustacés sur la cale. À la carte, le poisson d’arrivage où le client peut choisir sa cuisson (à la vapeur, grillé ou à la plancha) mais

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aussi sa garniture et sa sauce, est l’un des produits phares, avec le parmentier d’araignée de mer et le lieu jaune crème de laitue et céréales biologiques. Côté dessert, garder une petite place pour la tarte au citron basilic meringuée. La carte de vins compte pas moins de 300 références, et là aussi « on privilégie des petits artisans producteurs » comme Olivier Leflaive en Bourgogne ou Clément pour la saveur de son Ménétou Salon. Avec l’élégance moderne d’un établissement de charme, l’hôtel compte 23 chambres aux beaux volumes « dont les deux tiers ont vue sur mer. Certaines même avec une double vue. » Les plus chanceux jouiront d’un balcon pour profiter de la vue panoramique sur les flots. Avec baignoire ou douche à l’italienne, toutes les chambres disposent d’un accès Internet, d’une télévision à écran plat et d’un grand lit avec couette. La salle à manger façon loft douillet, moderne et cosy aux larges baies, est très relaxante. L’établissement accueille aussi des groupes et des séminaires. D’importants travaux ont été réalisés récemment à l’hôtel de la Vallée et ses toilettes à dos de falaise valent à elles seules le détour. Hôtel bar restaurant de la Vallée, 6, avenue George V. Ouvert tous les jours en saison et de septembre à juin du mercredi au dimanche midi de 8 h à 1 h. Tél. 02 99 46 94 00

vale u cœur de la cité médié de Dinan, O’Lodges présente plusieurs e apparts hôtels de charm récemment rénovés et

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ART de vivre

Le Saison Les Patios Restaurant “le saison” et hôtel “les patios” Situé à Saint-Grégoire, cet établissement conjugué bénéficie d’un décor sobre et contemporain où s’exprime toute la sensiblitÉ du chef et propriétaire David Etcheverry. par NICOLAS Boileau / PHOTOGRAPHIES : Charles Marion

rrivé de son Pays basque natal en 1992, chef au Germinal il achète ensuite les Agapes où il obtient sa première étoile au Michelin. Pour se rapprocher de Rennes, il achète cette longère de Saint-Grégoire et ouvre Le Saison en 2003 où il conserve d’entrée son étoile. En 2012, le rachat de la totalité de la longère lui permet d’ouvrir 5 magnifiques chambres. Les Patios : c’est un style épuré mais chaleureux, un décor lumineux, un mobilier tout en courbes, une couleur différente par chambre évoquant chaque saison. Seul le printemps bénéficie de deux couleurs : le rose et le vert. Une harmonie déclinée dans les aménagements de la chambre pour les matières mais aussi des végétaux pour chaque patio. David Etcheverry a créé toute la décoration végétale des patios veillant à la floraison, aux choix des poteries, des graviers… Après la cuisine, la terre est la seconde passion du chef. Sa cuisine ce sont des produits en provenance de fournisseurs locaux, de saveurs subtiles et nuancées, des associations surprenantes toujours renouvelées, une carte changeant quatre fois par an. Cette gastronomie de haut vol dont le seul credo est la satisfaction du client va de la salade de homard à la truffe d’été au cochon noir ibérique. Parmi ses desserts : la forêt blonde, une allusion à la forêt noire, qui associe le chocolat noir, la cerise et la pâte d’amande torréfiée. Comme on le voit : beaucoup de générosité dans cette cuisine. Et l’accueil simple et chaleureux de madame Etcheverry, pour le supplément d’âme… Le Saison - Les Patios Impasse du Vieux Bourg 35760 Saint-Grégoire Tél. 02 99 68 79 35 www.le-saison.com

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Communiqué

ART de vivre par Olivier d’Argol / PHOTOGRAPHIES : D.R.

Les Thermes marins

Saint-Malo plus de 50 ans au service du bien-être...

erge et Olivier Raulic, père et fils, peuvent être fiers de l’œuvre accomplie et qui est loin d’être terminée. Leur navire amiral, Les Thermes Marins de Saint-Malo qui a fêté ses 50 ans en 2013, poursuit sa route avec succès au service du bienêtre et de la santé. 25 000 curistes les fréquentent chaque année qui bénéficient de l’expertise et du talent des 400 collaborateurs de la maison. Pour Serge et Olivier Raulic, la réussite de l’entreprise s’appuie sur trois piliers : un bâtiment majestueux bordant la grande plage de Saint-Malo, des installations à la pointe de l’innovation et des équipes de professionnels compétents, profondément attachés à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ici, l’expression populaire, “être aux petits soins”, prend toute sa dimension. Et se décline à chaque heure de la journée, du confort des chambres aux prestations de thalassothérapie et de spa, de la restauration fine et légère à l’accueil des enfants, avec un encadrement spécialisé et la liberté d’être au grand air. « Être leader de la thalassothérapie

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française cela s’entretient », explique Serge Raulic, fondateur et P-dg du groupe, « l’ambition que nous poursuivons porte à la fois sur le confort général des Thermes et la recherche d’une innovation permanente en matière de soins. Cette exigence fait de notre maison un centre de thalasso pas comme les autres ». Un propos partagé bien sûr par son fils Olivier, directeur général du groupe, qui ajoute : « L’ambiance est unique chez nous grâce aux relations entre les thérapeutes et les curistes. Nous avons des équipes très fiables et très fidèles, des personnes passionnées que les curistes retrouvent toujours avec bonheur ». Aux Thermes de Saint-Malo plus d’une centaine de professionnels (médecins, kinés, hydrothérapeutes,

éducateurs sportifs) se relaient en permanence pour une approche personnalisée de chaque problématique, de chaque envie et de chaque besoin. Cette équipe constitue le socle et la force des Thermes. Piliers fidèles de l’entreprise, attachés à donner le meilleur d’eux-mêmes, ils participent avec les Chefs et les nutritionnistes et esthéticiennes à la bonne marche de la maison dans une ambiance conviviale où le luxe des prestations demeure toujours chaleureux. Le séjour “Mer et envie de sport” sur 6 jours avec 10 séances de sport et 20 soins constitue notamment un must à découvrir et à vivre. Mais Les Thermes proposent aussi une gamme de soins à l’heure (18 au total côté Thalasso et une cinquantaine côté spa), à la demi-journée ou à la journée qui permettent de vivre des instants toniques et dynamiques. Persuadés des bienfaits de l’activité physique couplée aux soins de thalasso, les Thermes marins font du sport un pilier de la remise en forme avec une devise simple : bouger plus et bouger mieux ! Cette approche globale correspond totalement aux besoins d’aujourd’hui.

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Haute Bretagne Privilège I 79

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RESTAURANT LE SAISON ET LES PATIOS 1, impasse du Vieux Bourg – 35760 Saint-Grégoire Tél. 02 99 68 79 35 – www.le-saison.com

Les Patios Chambres de standing

spendez Une envie de repos ? Su plaisir le gez lon pro et le temps aces esp q Cin . tios Pa aux qu’ jus s ert ouv ng naturels de standi . nité der mo la et ité nal sur la saison . Encore l’accord parfait Les valises sont posées…

RUELLAN TRAITEUR Dinard - 41, rue Levavasseur Tél. 02 99 56 33 45 Saint-Malo - 3, place du Canada. Tél. 02 23 18 40 62 www.ruellantraiteur.fr

RUELLAN TRAITEUR, créatrice, une cuisine inventive et tager. par de r pour le bonheu Rennes à age tiss ren app un Après dans nce érie et une longue exp et à nce Fra en ion rat tau la res rend rep n ella Ru r l’étranger, Olivie de le ilia fam n iso ma la 00 en 20 lie. tha Na me fem Rothéneuf avec sa la partie nt ppe elo dév ils , ble Ensem mariage) traiteur (cocktail, buffet, rication fab la ant tinu con tout en terie rcu cha des produits de viennent ts dui pro Les . elle traditionn lesquels c ave aux de producteurs loc fiance con de lien un t nen ien ils entret . ées ann depuis des ard, les Après la boutique de Din cernent con n ella projets d’Olivier Ru à New e teri rcu cha ne d’u e l’ouvertur mes mê les er York afin de propos ard. Din et f neu thé Ro à qu’ produits

Haute Bretagne Privilège I 81

RESTAURANT LE 5 Hôtel de France et Chateaubriand - 12, place Chateaubriand 35412 Saint-Malo Tél. 02 99 56 66 52 – www.le5-restaurant.com www.hotel-chateaubriand-st-malo.com

Une vue imprenable à 360° sur Saint-Malo.

Découvrez us Saint-Malo comme vo les r su , vu ais ne l’avez jam e nc Fra de l toits de l’Hôte . nd ria ub et Chatea , D’un côté le Grand Bé ge pla la et l le fort nationa rte du sillon s’étirant à pe ts toi les e, utr de vue, de l’a ros mu d’intraâteau et sa cathédrale, le ch rt. po du s et les bassin ste nte co Le 5 est sans un restaurant intimiste ster où vous pourrez dégu ns da ée fin une cuisine raf in. ora mp un cadre conte au Service du mercredi ir. so et di dimanche, mi ir so et Menu midi à partir de 29 e.

B&B Italia Caravane Gervasoni Yves Delorme Tom Dixon Foscarini Fritz Hansen Ressource Gubi Moooi Vitra 82 I Haute Bretagne Privilège 2015

02 99 54 91 11

CHANTEPIE 02 99 41 07 07

www.compagnie-de-literie.com

REVENDEUR TEMPUR

AG RÉÉ