LA BAULE PRIVILEGE #36 2024

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2024, Année Olympique… !!!

Cela ne vous pas échappé… 100 ans après les Jeux Olympiques de Paris de 1924, les JO 2024 sont de retour dans notre capitale et sa région. Du 28 Juillet au 11 Août, le monde n’aura d’yeux que pour cet évènement et la France sera à l’honneur…et bien sur La Baule.. !!

Après la flamme Olympique qui est venue le 5 juin parcourir et embraser les rues de notre belle station sous la houlette bienveillante et sportive de notre Maire, Franck Louvrier, nous avons décidé de donner la parole à nos « Bauloises Olympiques » pour parler en toute liberté de La Baule, de leur amour du sport et de l’Olympisme.

Dans cette 36ème édition de la Baule Privilège, nous avons choisi de vous faire découvrir ou redécouvrir la Baule tant elle recèle de trésors, d’activités et de surprises. Cette année, elle est Sportive et Olympique, Design, Gourmande et Culture.

Sportive et Olympique, sur terre et sur mer où les talents s’affrontent comme le dit si bien notre ami Dri-Dri, fondateur des iconiques «Derbys».

Design avec ses belles villas, ses superbes jardins, ses allées et ses artisans locaux.

Gourmande avec ses bonnes tables, les recettes des grands chefs, les grands hôtels, les marchés.

Culture avec tous les évènements qui font vivre notre village toute l’année. Avec ses festivals, évènements, rencontres Musicales et Littéraires avec les rendez-vous de La Baule animés avec brio par notre ami Stéphane Hoffmann on ne s’ennuie jamais toute l’année. A noter la venue de Marcus Miller le 2 Août au Parc des Dryades et bravo à notre ami Jean-Luc Gouin qui réalise l’exploit de faire venir cette légende vivante de la scène Jazz Mondiale.

Dans les portraits des figures qui ont marquées la Baule, nous évoquerons la longue carrière du Dr Yves Tréguer qui a créé de nombreuses Thalassos dont celles de La Baule et Monaco avec mon beau-père Lionel Bureau (1927-2024). Nous lui dédions cette édition et le 3 Août 2024, il y aura la coupe Lionel Bureau au Polo Club de Congor en sa mémoire.

Avec Yves le Naour, Jean-Claude Driancourt et Lionel Bureau, ce trio créatif, joyeux, élégant a façonné ce «lifesytle» et cet art de vivre unique que nous aimons tant et que nous perpétrons dans votre magazine.

Toute l’équipe a été ravie de travailler sur cette édition et j’espère que vous éprouverez autant de plaisir à la lire que nous avons eu à la créer.

Bien amicalement.

François Barrault Éditeur de La Baule Privilège

Nous dédions cette édition à la mémoire de Lionel Bureau (1927-2024) qui, par ses créations d’architecte, a contribué à embellir La Baule.

François et Diana Barrault

La Baule Sportive

06 La flamme Olympique

08 Les Baulois Olympiques

11 Amélie, Valérie et Sophie

18 Marie Denigot

22 Les Voiles de légendes

29 Isabelle Griffon

32 Le Padel

36 Félicité Herzog

La Baule Design

42 Chic et intemporelle

48 Architecture de Lumière

54 Jardin très secret

62 Vitraux

64 Marqueteur

La Baule Gourmande

73 La cuisine entre amis

81 Les recettes

84 Cuisine Barrière

La Baule Culture

91 Mathilde Moreau

94 Marcus Miller

96 Rencontres Musicales

98 Gilt

104 Lamamra

106 Pascal Chôve

108 Les Écrivains

112 Les Écrivains en Bord de Mer

114 Karyne Reysset

117 Yves Treguer

122 Festival Cinéma et Musique de Film

152 Dorothée Olliéric

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EQUESTRIAN LIFESTYLE

La Flamme Olympique

a embrasé la baie de La Baule le 5 juin

Portée par Roger-Yves Bost, cavalier de saut d’obstacles, Ceuzinha Gomes Sa athlète heptathlonienne, Sophie Moniotte, patineuse artistique de danse sur glace et Sébastien Rogues, navigateur et skipper baulois, la flamme est partie du Tennis Club le Sporting peu après 18h00. Puis, le relais a suivi le chemin menant à la promenade de mer, est passé devant l’Hôtel de Ville et la place de la Victoire pour atteindre, une heure plus tard, la place des Salines, où le chaudron fut allumé à 19h30.

D’Olympie à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, la torche olympique contribue à transporter le feu sacré ainsi qu’à faire rayonner la Flamme. En plus de jouer un rôle central sur le plan technique, les torches sont des objets mythiques dont le design valorise les spécificités de chaque olympiade. Avec un look unique pour chaque édition, la torche olympique s’attache à mettre en lumière les caractéristiques, la culture, l’histoire et les valeurs du pays hôte.

Mercredi 5 juin 2024

Sébastien Rogues, skipper baulois de la Primonial Sailing Team, est l’un des porteurs de la flamme olympique passée par La Baule.

Les Baulois Olympiques

Une navigatrice et sept navigateurs baulois ont participé aux Jeux Olympiques

Le premier, c’est Donatien Bouché (1882-1965), médaillé d’or en épreuve de 8 mètres JI aux Jeux Olympiques d’Amsterdam en 1928. Né en 1941, Jean-Marie Le Guillou était à Munich en 1972, en soling, à trois équipiers, où il a fini quatrième. Yves (né en 1952) et Marc (1953) Pajot étaient aussi à Munich, avant de participer en 1976 aux Jeux de Montréal. En Allemagne, ils ont remporté une médaille d’argent sur Flying Dutchman. « C’est bien de se souvenir qu’il y a des anciens, confie Marc Pajot. Cette place nous rappelle de bons souvenirs. Une médaille ou une participation aux JO, c’est quelque chose d’unique. Ça représente beaucoup d’efforts avant même d’y arriver. Tous ceux qui représentent notre pays méritent déjà d’être félicités. »

Voilà pourquoi Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac, a tenu à inaugurer, devant le siège du Yacht-Club de La Baule, cette place en hommage à tous les Baulois ayant été sélectionnés pour les Jeux Olympiques. « Tous ne sont pas nés ici, a-t-il précisé, mais tous ont appris à naviguer dans la baie. Ces marins sont le rayonnement de la voile à l’international. »

Seul manqua Damien Seguin, médaillé d’or à Athènes (2004) et à Rio (2016) en quillard solitaire (2,4 mR), médaillé d’argent à Pékin (2008), et participant aux jeux de Londres (2012), où il n’arriva que quatrième. Mais Marc Bouët, s’il est plusieurs fois champion d’Europe, n’a pas remporté de médailles aux divers JO auxquels il a participé, notamment Barcelone et Atlanta. Yves Loday a gagné la médaille d’or des JO de Barcelone (1992) sur catamaran Tornado. Quant à Élodie Lesaffre, elle était à Athènes en 2004 sur Yngling, un quillard à trois équipiers.

De gauche à droite

Jean-Marie Le Guillou, Yves Loday, Yves Pajot, Elodie Lesaffre, le maire de La Baule-Escoublac

Franck Louvrier, Marc Pajot, le président du YCLB

Dominique Molette, et Marc Bouët.

olympics.com

Photographie Ville de La Baule-Escoublac

Valérie

Pécresse

Amélie Oudéa Castéra

Plaisirs des sports

Élodie

Lesaffre

Voici trois femmes pour lesquelles le sport n’est pas un vain mot. Elles en connaissent les exigences et les vertus. Elles en apprécient les bienfaits, mais aussi les difficultés surmontées. Elles lui demandent plus qu’un délassement : de quoi se dépasser elles-mêmes et s’améliorer physiquement et mentalement. En cette année olympique, elles s’expriment à ce sujet. L’une est ministre, l’autre présidente de région, la troisième a participé à des Jeux Olympiques voici vingt ans. Toutes les trois fréquentent souvent La Baule et depuis longtemps. il est intéressant de bénéficier de leurs expériences mêlées.

Propos receuillis par la rédaction Photographies collections privées

La Baule

Votre découverte de La Baule ?

Amélie Oudéa-Castera : Par mon mari, qui y va depuis l’enfance. Au début j’ai eu un choc météorologique, habituée à la Méditerranée. Et aujourd’hui, je ne pourrais plus me passer de l’Atlantique.

Valérie Pécresse : Etudiante avec des amis Nantais au Pouliguen. J’y ai révisé mes concours d’école de commerce.

Élodie Lesaffre Sevestre : J’ai toujours connu La Baule, ma maman y allait étant petite tous les étés avec sa famille. Par conséquent, mes parents ont acquis un appartement sur le remblai de La Baule avant ma naissance. J’y ai passé tous mes étés depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui.

Votre moment préféré à La Baule ?

AOC : Le premier verre de Savennières, qui marque chaque été l’entrée dans les vacances. Puis au quotidien, nos parties de tennis en famille. Et le petit café du début d’après-midi quand on arrive à le prendre au soleil, sur la terrasse.

VP : Le plus mémorable : le 21 août 2003, la naissance de ma fille à Saint-Nazaire

ELS : L’inauguration de la place des navigatrices et navigateurs le 18 mai 2024 à l’entrée du port du Pouliguen est l’évènement que j’ai préféré. Nous avons de très grands navigateurs qui sont originaires de La Baule, plusieurs d’entre eux m’ont permis de découvrir ma passion : la voile et la régate. Grâce à eux j’ai passé de merveilleuses années en préparation olympique jusqu’aux JO d’Athènes en 2004. J’étais fière de pouvoir me tenir auprès d’eux ce jour-là.

Vous y baignez-vous ? Où et quand ?

AOC : Oui. L’été, le soir. En face de chez nous, à la Baule les Pins.

VP : Oui. Quasiment en toute saison. Mais avec une combinaison ! Sur la plage de La Baule mais aussi sur la côte sauvage, au Pouliguen ou à Saint-Marc.

ELS : Je me baigne devant la maison de mes parents sur la plage Benoit l’été avec mes enfants.

Enfant, quels jeux de plage aimiez-vous ?

AOC : Le beach ball et le Jokary. Le jeu des petits cailloux aussi.

VP : Les châteaux de sable. Le Beach Volley, Les clubs de plage (trampoline).

ELS : Je n’aimais pas les jeux de plage, c’est comme ça que j’ai découvert la voile à 5 ans dans le club d’Yves Pajot, car je ne voulais pas aller au club des Léopards, mes parents m’ont inscrite au club de voile.

Et aujourd’hui ?

AOC : Nager. Sentir l’eau fraîche qui vous saisit. Sentir que c’est dur au début, puis invariablement libérateur.

VP : La marche. Le longe-côte. Le paddle board.

ELS : Mon activité favorite reste le catamaran de sport dans la baie de La Baule.

Avez-vous une plage secrète dans la presqu’île ?

AOC : Non. Mais j’aime aller marcher sur la Côte sauvage.

VP : J’aime remonter à marée basse le long des villas de Penchâteau au Pouliguen ou me baigner dans les criques de la côte sauvage.

ELS : Il n’existe malheureusement plus de plage secrète !!!

Qu’aimez-vous faire à La Baule ?

AOC : Aller partout à vélo. Regarder les matches de tennis de mes enfants. Ou jouer avec eux au Padel.

VP : Du vélo, du tennis, des balades dans les marais salants, du bâteau, des grands repas en famille, des weeks-ends entre amis.

ELS : Je fais beaucoup de vélo de route dans l’arrière-pays baulois.

Et ne pas faire ?

AOC : La queue au supermarché. Alors qu’au marché, ça passe très bien.

VP : Stresser.

ELS : Rester bronzer sur la plage. Utiliser la voiture dans La Baule

Comment arrivez-vous à récupérer ?

À vous ressourcer ?

AOC : En dormant autant que j’en ai besoin. En ne me pressant pas. En me régalant de poissons et de crustacés. En marchant sur la plage, par tous les temps. Sans oublier quelques petits massages, thaï possible, mes préférés.

VP : De longues balades dans le vent. De bonnes baignades dans l’eau froide. Une cuisine de la mer, avec des légumes et fruits frais. La sieste au soleil.

ELS : En faisant du sport et en passant du temps avec mes enfants et ma famille qui se retrouve à La Baule l’été.

Elodie Lesaffre en 2004, de retour des Jeux Olympiques d’Athènes.

Le long de la plage de La Baule, Valérie Pécresse et ses enfants. Sur les courts, Amélie Oudea Castera et une partenaire. Le sport favorise l’amitié.

Le Sport

Quel sport pouvez-vous aujourd’hui pratiquer régulièrement ?

AOC : Le yoga, quotidiennement. Le tennis dès que je peux.

VP : Tennis, Vélo, Yoga, Marche, Natation, Gym. Mais je ne pratique aucune compétition, j’en ai assez dans mon mandat politique.

ELS : Aujourd’hui mon sport principal est le vélo de route et toutes les activités hivernales de différents types de ski car je vis en Suisse à moins d’une heure des montagnes. Je pratique beaucoup moins la voile car ça prend plus de temps.

Qu’aimez-vous, pour vous, dans le sport ?

AOC : Le mouvement, l’agilité. Sentir que sa tête et son corps font équipe. Qu’ils forment un tout, un ensemble qui rend vraiment vivant.

VP : Respirer. Trouver de la détente, de la souplesse, de la force, une saine fatigue.

ELS : Le sport me permet de me déconnecter de la réalité, je me concentre pleinement sur mon effort et j’oublie tout le reste. Le sport me transcende et me prouve régulièrement que nous n’avons pas de limite, et qu’avec du travail et de la persévérance on arrive toujours à aller plus loin que ce qu’on se croyait capable de faire. Le sport me donne confiance en moi, il me permet de profiter pleinement de la nature et il me donne une satisfaction et une fierté de travail accompli que l’on ne trouve pas toujours dans la vie professionnelle.

Je partage la passion du sport avec mon mari, c’est une activité que nous pratiquons ensemble et qui nous permet de rester connectés et unis.

Quels bienfaits le sport a-t-il sur votre équilibre personnel ? professionnel ?

AOC : Impossible de bien démarrer la journée sans un bon réveil musculaire. Cette connexion du corps et de l’esprit, c’est ce qui permet d’encaisser la charge, de se sentir robuste.

VP : J’ai repris le sport à 44 ans après mes 5 ans au gouvernement. Je ne peux plus m’en passer. C’est une détente du corps et de l’esprit.

ELS : Le sport fait partie de mon équilibre personnel. C’est un besoin physiologique qui me permet d’être en bonne santé physique et mentale, de garder la ligne et d’évacuer le stress. Il me procure une énergie importante qui me manque quand j’en suis privée.

Quels sports aimez-vous regarder ?

AOC : Tennis forever. Mais j’ai appris à adorer regarder le foot et le rugby avec ma petite tribu, qui finit toujours la voix cassée. Et dès que je regarde du breaking, ça m’emporte. Je suis tellement contente qu’on inscrive pour la première fois cette discipline aux JO.

VP : Je suis une bonne spectatrice : le foot, le rugby, les sports collectifs en général. Je jouais au hand étudiante. J’ai mes équipes de cœur. Le tennis, le breaking, la danse, le patinage artistique, la gymnastique. C’est un plaisir. L’escrime, le judo, la boxe, fascinants sports de combat, la course, la natation, l’athlétisme et le tour de France.

ELS : Je regarde peu le sport à la télé car je préfère le pratiquer. Cependant, j’ai plaisir à regarder les JO, tous sports confondus, les émotions des athlètes me touchent beaucoup car je suis bien consciente du temps, du travail et des sacrifices qu’ils ont faits pour en arriver là ! C’est d’autant plus vrai pour les sports amateurs qui sont peu médiatisés dans la vie de tous les jours.

Quel sport auriez-vous aimé pratiquer ?

AOC : Pas de regret pour un sport. En revanche, j’aurais adoré apprendre à jouer d’un instrument de musique, le piano ou le violoncelle.

VP : Le foot ou le rugby pas d’équipes féminines à mon époque.

ELS : J’ai découvert l’aviron aux JO d’Athènes, je ne l’ai jamais pratiqué car je n’en ai pas eu l’occasion, mais j’avais également le bon gabarit pour ce sport.

Quel est le plus beau moment de sport que vous ayez vécu comme spectatrice ? Votre meilleur souvenir ?

AOC : La victoire de la “bande à Noah” en Coupe Davis à Gerland en 1991, contre les Etats-Unis d’Agassi et Sampras, et de la paire de double Flach/ Seguso. On était avec ma sœur et mes parents à Lyon. Magique.

VP : En live : Tony Yoka/Estelle Mossely, le doublé des médaillés d’or boxe à Rio – la coupe du monde de foot 98 – Yannick Noah Roland Garros 83.

ELS : La victoire de l’équipe de France de foot en 1998 m’a beaucoup marquée.

Détente du corps et de l’esprit, le sport participe à l’équilibre personnel. Il permet de se dépasser et de repousser ses limites.

Et comme participante ?

AOC : Ma victoire à l’Orange Bowl minimes en 1992. C’était une semaine de conte de fées, à Miami.

VP : Le tour des monts d’Aubrac en randonnée. Le morbihan à vélo. Galoper sur la plage de La Baule à cheval.

ELS : La première journée de régate au JO d’Athènes restera gravée dans ma mémoire. Nous avons fait l’impasse sur le défilé d’ouverture des JO car nous voulions être en forme pour notre 1e manche le lendemain. Cela nous a réussi car nous étions 1ère sur 16 à la fin de la journée.

Êtes-vous bonne gagnante ? Comment ?

AOC : Oui. Je crois que je peux dire que je ne chambre ni ne fanfaronne jamais.

VP : J’aime l’adrénaline du sport. Mais j’en ai déjà beaucoup dans la vie.

ELS : Oui, j’aime gagner, mais je sais que c’est rare, donc je reste modeste et je ne le crie pas sur tous les toits par respect pour les autres concurrents.

Et bonne perdante ? Comment ?

AOC : Aussi. Disons que je sais donner le change. Mais à l’intérieur la douleur et l’introspection peuvent quand même être très fortes.

VP : Comme tous les politiques je n’aime pas perdre… donc je ne perds pas j’apprends !

ELS :Aussi, l’olympisme et sa longue préparation permet de vivre de nombreux échecs. On apprend à les relativiser et à féliciter les gagnants. On se remet en question sur nos erreurs et on essaie de ne pas les reproduire lors de la prochaine compétition. C’est du bon sens et du fairplay, une des grandes leçons du sport de haut niveau.

L’Olympisme

Pourquoi aimez-vous gagner ?

AOC : Parce que ça permet de se projeter plus vite dans le combat d’après, de poursuivre sa quête, en validant une manière d’être ou de faire.

VP : Parce que la victoire récompense les efforts et donne envie de se dépasser.

ELS : Pour récompenser mes efforts et ma souffrance endurée. Pour renforcer mon estime de moi-même, prouver que j’en suis capable et remercier les personnes qui m’ont accompagnée dans la victoire.

Quelles vertus peut-on trouver dans la défaite ?

AOC : Elle nous force à nous demander si on veut vraiment les choses. Et quoi changer pour les obtenir. En ce sens, la défaite est une étape vers le progrès.

VP : On apprend plus de ses défaites que de ses victoires. Pour gagner il faut avoir d’abord souvent échoué.

ELS : La défaite permet de se remettre en question et d’identifier des erreurs à ne pas reproduire ou des lacunes à travailler. La défaite est toujours positive quand on prend du recul !

Faut-il être plus fort que soi ou plus fort que les autres ?

AOC : Il faut donner le meilleur de soi-même. C’est la seule boussole qui tienne par tous les temps. Et la seule qui rende heureux, je crois.

VP : Les deux.

ELS : Les deux, on arrive toujours à dépasser ses propres limites. Elles sont souvent psychologiques.

Plutôt sports individuels ou sports collectifs ?

AOC : Un mix des deux. Au tennis, c’était les matches d’équipe que j’aimais le plus. Le sentiment d’avoir une partition individuelle à jouer, mais pour un collectif.

VP : Les deux.

ELS : Sports collectifs sans hésitation : C’est tellement émouvant de partager les émotions lors d’une victoire !

Le plaisir du sport est aussi dans le spectacle. Regarder les autres permet de s’améliorer, à condition de pratiquer et de s’entraîner sérieusement et régulièrement.

Arrivez-vous encore à vous dépasser ? En quoi ?

AOC : Oui, en tout cas j’aime bien aller chercher dans mes tripes le petit supplément d’effort qui permet de faire la différence, d’atteindre son objectif.

VP : J’essaye de m’améliorer toujours et de me remettre en question. L’intelligence des situations et l’humanité sont des qualités qui s’accroissent avec l’âge.

ELS : Oui, régulièrement en vélo, en skating ou en randonnée.

Comment guérir de la mélancolie post-victoire ?

AOC : En ayant faim de celle d’après.

VP : Par l’action. Avoir de nouveaux rêves.

ELS : Il faut se fixer de nouveaux objectifs atteignables à court terme et retourner dans l’action le plus vite possible.

Quelle serait votre plus belle victoire ?

AOC : De grands Jeux olympiques. Suivis de grands Jeux paralympiques.

VP : Réaliser mes rêves : avoir fait œuvre utile de ma vie. En matière sportive : continuer à pratiquer jusqu’à la fin de ma vie les sports que j’aime.

ELS : Que mes trois filles trouvent chacune leur passion dans le sport, n’importe lequel, du moment qu’elles soient épanouies et occupées à pratiquer une activité saine.

Quels sont les sportifs qui vous ont émerveillée lorsque vous étiez enfant ?

Vos modèles ?

AOC : Si je devais n’en retenir que deux dans l’enfance, ce serait Carl Lewis et Martina Navratilova. J’ai eu la chance de jouer au tennis avec Martina. Et plus récemment de rencontrer Carl. Alors la vie est belle.

VP : Quand j’étais enfant : Nadia Comaneci tellement gracieuse aux JO 1980 – Marie-Jo Pérec tellement impressionnante. Plus tard, André Agassi, Jean-François Lamour, David Douillet, Zinedine Zidane.

ELS : Michael Jordan, Robby Naish, Nathalie Simon, Robert Teriitehau, Kelly Slater, Yves Loday.

La Baule et ses alentours sont, toute l’année, un merveilleux terrain pour pratiquer tous les sports, ou presque.
Diana Barrault et Valérie Pécresse
Valérie Pécresse à bicyclette dans les marais salants : un plaisir en famille

Marie Denigot

Le rythme dans la peau

Depuis toujours, Marie aime danser. Ses parents l’ont inscrite en cours avant qu’elle ait trois ans, et elle a pu apprendre toutes les danses qui lui plaisaient et les rythmes qui l’envoutaient.

Dix ans plus tard, elle a commencé à danser avec des partenaires et à envisager de se produire dans des concours. À 12 et 13 ans, elle est finaliste au championnat de France Junior. Trois ans plus tard, elle est championne de France espoir dix danses. Dès qu’elle est sur une piste, elle se sent chez elle et n’a jamais envisagé une autre option que celle de faire de sa passion sa profession, afin de la communiquer aux autres pour que le monde tourne rond comme une valse. Ce qu’elle a pu montrer, entre 2016 et 2018, durant trois saisons de Danse avec les stars, sur TF1, où elle entraîna les humoristes Artus, Jeanfi Janssens et le chanteur Lenni-Kim.

Marie Denigot a participé à l’émission Danse avec les Stars durant 3 saisons. SPORTS

Ce qu’elle montre aussi depuis 2020 dans l’école de danse DuoDance, ouverte à Guérande. Forte de quatre cents élèves, elle enseigne, avec quatre professeurs danses de salon et danses sportives, et fait participer ceux qui le veulent aux divers concours qui sont organisés. Elle-même y participe avec celui qui est aussi son mari, Nikolay Levchenkov. D’origine russe, celui-ci fait partie des meilleurs sur le circuit international. Vainqueur de la Coupe de Russie en 2018, il a aussi participé à la version russe de You Can Dance..

Photographie Patrick Gérard

Voiles de légende

Depuis vingt ans les plus beaux bateaux dans la baie

Nous sommes en 2013 et voici, longeant la Côte sauvage au Pouliguen, France 1, le 12 m JI, lancé en mai 1970, et que le baron Bich fit construire par les chantiers suisses Egger. Après avoir participé à trois éliminatoires de la coupe de l’America dans les années 70, ce bateau doté d’une coque en bois moulé à membrures en acajou, avec 300 m2 de voilure au près, fut classé monument historique en 1992. Le baron Bich en fit don à l’école navale pour servir de bateau école. Cette sortie de 2013 le montre sortant d’une rénovation de quinze mois dans un chantier de la Vilaine à Arzal. Long de 19,13 m, il a été dessiné par l’architecte André Mauric.

Photographies Patrick Gérard

Voici Rose Noire II, yacht construit en 1964 sur les plans d’Eugène Cornu. Un des derniers voilier de course-croisière à voir le jour en Pays de la Loire, et classé aux monuments historiques en 2000. Il a navigué sur les côtes bretonnes et dans la Manche, prenant part à des croisières. À côté, nous sommes sur le pont de l’Aile VI, 8 m JI construit en 1927 pour la championne olympique Virginie Hériot, à qui il servit de bateau d’entraînement en vue des JO d’Amsterdam. Il fut classé aux monuments historiques en 1991.

Ci-contre, page 24, c’est le Pen Duick III, voilier de 17,45 m construit en 1967 pour Éric Tabarly, qui le dessina. Construit au chantier de la Perrière à Lorient, en aluminium, il a la plus grande coque en alliage d’aluminium de l’époque en France et a remporté à peu près toutes les courses du Royal Ocean Racing Club de 1967, en particulier la Morgan Cup, la Channel Race et la Fastnet. Il reste le seul navire français à avoir remporté la course Sydney-Hobart la même année. C’est un bateau rapide aux allures portantes, surtout dans la brise en raison de sa grande stabilité. Il rejoint, dans la baie de La Baule, son grandfrère Pen Duick I, qu’on vit voguer en 2013 dans ces Voiles de légende qui, depuis vingt ans, rassemblent

à l’invitation du Yacht-Club de La Baule, chaque année, quelques-uns des meilleurs bateaux au monde. En effet, depuis 2002, les «Voiles de Légende» rassemblent, chaque année, un très grand nombre de voiliers classiques, métriques et quillards de sport. Évènement majeur, c’est une manifestation emblématique de la baie de La Baule, mais également, l’étape phare du «Challenge Classique Manche-Atlantique».

Le Yacht Club de La Baule compte une vingtaine de voiliers classiques basés, pour la plupart, dans le port de La Baule/Le Pouliguen. Parmi eux, Angelina (page 26 en bas à droite) dont les plans sont inspirés des cotres pilotes qui naviguaient dans les golfes de Gênes et de Trieste au

début du 19ème siècle. Nous pouvons aussi admirer un visiteur apprécié, Ilhabela II, modèle de Spirit 46, gamme de yachts classiques réalisés en Angleterre par le chantier Spirit Yachts. Ces embarcations ont été conçues aussi bien pour la croisière familiale que pour les régates. La construction est en acajou avec la technique du strip-planking, les intérieurs également en acajou, le pont en teck et la mât en aluminium. Il peut accueillir quatre personnes en croisière.

En bas, 2022, Ilhabela II et Angelina.

Et, ci-dessous, en 2013, le premier Pen Duick, un cotre aurique de 15 m conçu en 1898 par l’architecte écossais

W. Fife III Jr. et construit en Irlande sous le nom de Yum. Guy Tabarly, le père d’Éric, l’achète en 1938 et la famille navigue à bord jusqu’en 1947. Éric Tabarly l’achète à son père en 1952 à l’état d’épave. Il va le sauver en utilisant la carène comme moule pour stratifier une coque en verre polyester.

C’est à bord de ce voilier qu’Éric Tabarly disparaît en mer pendant la nuit du 12 au 13 juin 1998 au large du Pays de Galles.

Isabelle Griffon

Et 500 kg de tendresse

Par Stéphane Hoffmann
Photographies Patrick Gérard

Ou à peu près, car il s’agit du poids moyen d’un cheval comme Jalbaram, que l’on voit ici, heureux, évoluer dans un pré, non loin de La Baule. « Il a cinq ans, explique sa propriétaire, Isabelle Griffon. Je l’ai rencontré voici un an chez un ami éleveur dans le Maine-et-Loire. Avant lui, j’avais eu, pendant sept ans, Shoupi en demi-pension. Shoupi, un cheval exceptionnel avec lequel j’avais déjà eu la chance de vivre quelque chose de magique. Il m’a marquée. Il a ouvert la voie. Je désirais un cheval à moi pour faire avec lui tout ce travail en éthologie que j’avais découvert bien après avoir passé mon monitorat d’équitation. »

Cette passion d’Isabelle Griffon pour les chevaux remonte à l’enfance. A l’âge de six ans, son grand-père l’emmène dans un centre équestre. « Ce fut un coup de foudre et une passion dévorante. J’ai senti que je voudrais, toute ma vie, être avec des chevaux. J’ai mis des posters dans ma chambre. Ils m’ont aidée à grandir, à rester dans les rails. Je leur en suis très reconnaissante »

Pour autant, les chevaux ne sont pas toute sa vie, puisque Isabelle commence à Air France une carrière qui la conduit au poste de chef de cabine, qu’elle occupe aujourd’hui. Elle passe néanmoins un diplôme de monitrice d’équitation, monte le plus souvent possible et s’aperçoit de l’infinie douceur qu’apportent, dans chaque vie, les chevaux lorsqu’on prend le temps de les comprendre. « Il y a trois choses indispensables aux chevaux. D’abord la compagnie de leurs congénères, ensuite de pouvoir évoluer en liberté, enfin de pouvoir manger des fibres entre seize et dix-huit heures par jour. » Il ne faut pas oublier que le cheval est fragile, que sa seule défense, c’est la fuite et qu’il a tendance à considérer l’homme comme un prédateur. Il faut donc gagner sa confiance, ce qui se fait avec du calme, du temps et de la douceur. « J’étais déjà une cavalière confirmée et une monitrice lorsque je me suis intéressée à l’équitation éthologique. Essayer de se mettre à la place des chevaux et de voir le monde comme ils le voient. » Au haras de Hus, près de Nantes, elle avait vu Sébastien Jaulin face à un cheval difficile. Sa façon d’aborder et de comprendre le cheval l’ont fascinée. Ça lui a ouvert une porte sur l’importance de devenir la cavalière dont le cheval a besoin. Puis, Isabelle Griffon s’est retrouvée près de Rennes, pour un stage de près d’un mois dans un « Paddock Paradise », où les chevaux sont en liberté. Au bout d’une journée d’observation, la formatrice lui demande si elle est prête à changer. Elle l’est.

« Le cheval est le miroir de l’homme. Il faut adapter son propre niveau d’énergie. Ne pas être pressé : en prenant son temps, on gagne du temps. Par exemple, quand vous rejoignez un cheval dans un pré, il est mieux de ne pas aller vers lui, mais de le laisser venir à nous. Pour cela, il faut capter son attention, attendre qu’il nous regarde. Lorsqu’il le fait, il vaut mieux reculer un peu pour

qu’il vienne librement à nous. C’est à nous de l’intéresser et de ne pas le brusquer, parce que tout geste vif pourra être considéré comme une menace. »

Depuis un an, avec Jalbaram, Isabelle a trouvé un compagnon avec qui expérimenter ce qu’elle apprend dans les stages d’équitation éthologique. « Un jeune cheval apprend vite. Mais il peut apprendre indifféremment le bon et le mauvais. C’est donc risqué. Il faut alors être expérimenté soi-même. Et avoir conscience qu’il est primordial d’avoir un cheval éduqué pour éviter accidents et mauvaises habitudes. »

Lorsque Jalbaram est arrivé, voici un an, Isabelle ne l’a d’abord pas monté, « il n’y était pas prêt », mais elle s’est promené avec lui par les sentiers, chemins et quartiers, notamment la forêt d’Escoublac, le tenant par un licol, prenant du temps avec lui, l’observant, l’écoutant, le brossant, évoluant en sa compagnie. « Ainsi avons-nous pu nouer une excellente relation de confiance. Quand il me voit, il sait qu’il va vivre des choses qui vont lui plaire. Donc, il vient vers moi. Nos promenades à pied ont renforcé nos liens. Il adore se promener dans les rues et je suis heureuse d’être avec lui. »

Depuis sa première formation en équitation éthologique, il y a cinq ans, Isabelle Griffon continue de donner des cours classiques d’équitation, mais elle intervient aussi pour les chevaux qui ont des problèmes de comportements et, surtout, aider l’humain dans sa relation avec le cheval lorsqu’il y a incompréhension entre les deux. Son premier cas a été pour une jument claustrophobe qui refusait de monter dans un van. « Le cheval ne peut pas analyser la situation, explique-t-elle. Il va seulement trouver des associations. A nous de comprendre ces associations, de rester très calme et de ne pas trop parler. Parler, c’est parasiter. Il m’a fallu cinq ou six séances pour régler le problème de cette jument. »

Tous les chevaux sont différents, chacun a son tempérament particulier et son génie propre. Et c’est en se hissant vers eux qu’on les rencontre vraiment. Lorsque, rentrant d’un voyage pour Air France, Isabelle Griffon retourne vers Jalbaram, qu’elle n’a pas vu depuis trois ou quatre jours, elle ne sait pas si elle lui a manqué, car les chevaux vivent dans l’instant présent mais, dès qu’il la voit, il hennit et vient spontanément vers elle.

Cette complicité avec son cheval Jalbaram n’est pas née d’un seul coup. Il faut de la patience et un sincère abandon pour que le cheval et la cavalière arrivent à ne faire qu’un.

Le cheval est le miroir de l’homme. Il faut adapter son propre niveau d’énergie et ne pas être pressé. En prenant son temps, on gagne du temps.

Padel

Tournoi d’été à La Baule

Né au Mexique en 1969 grâce à un certain Enrique Corcuera, le padel est le sport qui monte. Ce croisement entre le tennis, le squash et le badminton compte déjà plus de 70 000 pratiquants en France. Il se joue exclusivement en double, à quatre. En intérieur ou en extérieur, sur un terrain de 24 mètres de long pour 10 mètres de large. Avec des raquettes perforées de petits trous et une balle dont le diamètre est plus petit et la pression plus faible que celle du tennis. Ce sport tonique et ludique ravira les amateurs de sensations fortes du Tennis Country Club Barrière.

Par Alexandre Fillon Photographies Patrick Gérard

Au Mexique, à la toute fin des années 1960, Enrique Corcuera a eu pendant une sieste la riche idée d’un mélange entre la pelote basque et le tennis. Pendant quinze ans, cet entrepreneur visionnaire ne va cesser d’affiner le padel, le sport qu’il a inventé. En Argentine, en Espagne, aux Etats-Unis puis en France où il est apparu au début des années 1990, ses adeptes ne vont pas arrêter de se multiplier. L’aire de jeu est aujourd’hui un rectangle de 10 mètres de largeur sur 20 mètres de longueur divisé en deux par un filet. Une raquette sans cordage remplie de mousse a remplacée la batte plate en bois des débuts. Deux équipes de deux se renvoient la balle en s’aidant ou non des parois latérales vitrées du court. Une seule imposition : le service doit être réalisé en cuillère avec un rebond avant la frappe ! S’amuser en famille ou entre amis grâce à ce sport intense, on le fera volontiers pendant la saison dans le cadre rêvé du Tennis Country Club Barrière de La Baule. Lequel compte déjà en son sein trois courts et six équipes. Trois équipes de femmes, dont l’une vient d’être sacrée championne régionale, et trois équipes d’hommes. On ne ratera pas le 24 août la finale du PAD’ELLE TOUR réunissant à La Baule les ligues de Bretagne, de Centre Val de Loire, de Normandie et des Pays de Loire. Que les meilleures gagnent !

Marc Mauret, directeur du Tennis Country Club Barrière et Sophie Gilbert, référente padel. Un sport venu d’Espagne et qui fait fureur en France.

Herzog Felicité

Chacune en son temps, chacune à sa manière, elles ont su s’opposer à leur milieu pour gagner leur liberté. Marie-Pierre de CosséBrissac au lendemain de la guerre, puis sa fille, Félicité Herzog, qui vient de lui rendre un très bel hommage par son livre, Une si brève libération (Stock), dont elle est venue parler lors des Rendez-vous de La Baule. La Baule, dont elle est une habituée puisque, depuis des années, Félicité participe au Jumping, aujourd’hui organisé sous la présidence de son cousin, Pierre de Brissac.

L’allure de
Par Pierre Bailly Photographies Patrick Gérard

Fille de Pierre, 12ème duc de Brissac (1900 – 1993), MariePierre, née en 1925, adore son père pour, écrit sa fille Félicité, «sa fantaisie, mais aussi son goût pour les équations, la musique, la poésie et l’histoire. Ils partagent cette curiosité complice. Elle l’aime et se désespère de l’emprise des conventions sur lui. Il est un consort brillant, duc, polytechnicien et grand veneur, mais suspect de dilettantisme dispendieux. Elle le sent emprisonné dans un déguisement qu’on lui aurait offert enfant et qu’ils n’avait pu quitter à l’âge adulte. » May, la mère de Marie-Pierre, a du mal à supporter leur connivence intellectuelle et leur amour.

« J’admirais ma mère, si différente des autres, confie de son côté Félicité Herzog dans Un héros (Grasset, 2012). Ma mère, si différente des autres, exemplaire dans ses choix de vie, idéaliste, refusant toute compromission de carrière ou de confort. En un mot, libre. J’adhérais donc à n’importe laquelle de ses idées, y compris les plus saugrenues, avec enthousiasme. »

Cette complicité entre Marie-Pierre et Félicité se traduit notamment par le récit, dans lequel grandit Félicité, d’une grande histoire d’amour vécue par Marie-Pierre, au lendemain de la guerre, avec Simon Nora. Une histoire qui leur a vu bousculer les conventions de leur temps et de leurs milieux. « En 1945, on est en plein existentialisme, raconte Félicité Herzog. Saint-Germain résonne de jazz et tout le monde pense que la France engendre un nouvel avenir. Mais cette libération, qui suscite tellement d’espoir, va être de courte durée. D’abord il y a des restrictions de toute nature qui perdurent, notamment le rationnement qui est très dur. Et ensuite, cet espoir notamment amoureux pour les jeunes gens qui ont vécu la guerre va se révéler très limité, notamment pour les deux héros du livre, Marie-Pierre et Simon, qui se rencontrent au lendemain de la guerre, qui tombent fou amoureux. Mais face à eux des barrières sociales, morales, religieuses se dressent, immenses, et leur amour provoque la fureur de leur milieu respectif.  » Pour vivre cet amour, les deux jeunes gens devront s’opposer à leur famille, ce qu’ils feront avec un courage que raconte Félicité Herzog dans son livre, Une si brève libération, qui remporta le prix Simone Veil 2023.

Née plus de vingt ans après d’un autre amour de Marie-Pierre de Cossé-Brissac avec Maurice Herzog, qu’elle épousa en 1964 après avoir divorcé de Simon Nora, dont elle avait eu deux enfants, Félicité Herzog eut le chagrin de s’apercevoir, au moment où elle fit ses propres choix pour sa vie, que les conventions sociales pesaient encore tout aussi lourdement. « Prenant une tasse de thé, raconte-t-elle dans Un héros, j’avais exposé à mon oncle Gilles, frère de ma mère, mes projets professionnels avec l’enthousiasme ingénu des jeunes cadres financiers. Je voulais alors être associé-gérant, ce qui suscita chez lui des commentaires hilares. Une biographie de la comtesse Greffulhe, la vie d’une parente écrite par une autre parente, venait d’être publiée. Elle alimentait mes reproches pour cette société qui ne donnait d’autre choix à une femme que d’être une femme du monde, sauf à s’en libérer, un idéal à mes yeux d’un sexisme ridicule et désuet. » La comtesse Greffulhe était l’incarnation de tout ce que ne voulait pas être Félicité, qui entendait être indépendante financièrement, avoir une existence libre et ne pas être le simple produit d’un milieu social.

Cette liberté d’allure, Félicité Herzog l’a gagnée. « Je ressentais

puissamment la nécessité de sortir d’une ornière, confie-t-elle. Quelques fussent les effets d’annonce militants et les déclarations d’intention, une femme semblait n’être, dans mon univers, qu’une chose agréable à caser… Il fallait faire comme si, bien entendu, pour correspondre à notre époque, mais le système social, fondamentalement conservateur et inerté, allait de toute façon, tôt ou tard, se charger de nous allouer nos rôles respectifs. »

Comme sa mère avait suivi des études d’histoire et de philosophie qui, pour cette dernière discipline, l’avait conduite jusqu’à l’agrégation, ce qui lui permit d’enseigner puis de travailler à l’Unesco, Félicité Herzog est diplômée de Sciences Po et de l’Institut européen d’administration des affaires. Pendant une quinzaine d’années, elle travailla en Russie, aux États-Unis et en Angleterre, avant de revenir en France. Elle est aujourd’hui directrice de la stratégie et de l’innovation de Vivendi. « Peutêtre avoir cru la perdre, au cours de tant d’années passées à l’étranger, reconnaît-elle aujourd’hui, me l’a rendue d’autant plus précieuse. Peut-être avoir vécu et travaillé dans des cultures différentes – que j’ai recherchées et aimées -, m’a enseigné, par effet de contraste, sa richesse et sa spécificité. Sans doute grandir dans un univers d’un grand classicisme, mais non conventionnel, où la France était reine et le général de Gaulle le dernier roi de France, a, aussi, métabolisé en moi pendant ces années de retrait pour revenir avec force à l’âge de la maturité. » Si elle sait, à l’étranger, reconnaître un Français « au premier regard à sa gestuelle, quelle que soit son origine, quelle que soit son énigme », elle dit admirer la France pour « son amour du langage, un chant bien pensé, l’organisation de l’espace, la maîtrise des proportions. » Et pourtant, elle déplore que « la libre expression y soit entravée par des tabous et des non-dits de toutes sortes. Les milieux dirigeants, quels qu’ils soient, vivent volontiers dans l’hypocrisie et le compromis, laissant les Français inconscients de a situation réelle et, donc, impréparés, tant individuellement que collectivement ». Et de conclure : « La France ne réunit pas aujourd’hui les conditions de réussite d’un État moderne. »

Pour Félicité Herzog, l’exploration d’autres façons de vivre et de travailler, tout comme la plongée dans le passé, sont des moyens de mieux vivre le présent pour préparer l’avenir. De même prend-elle soin, notamment par le ski et l’équitation, d’entraîner son corps et son esprit aux exigences d’une compétition qu’elle se livre d’abord à elle-même. Ce qui, loin du confort donnée par la naissance, lui permet de s’évader pour se donner naissance à elle-même et accomplir son destin.

Au Palais des Congrès, Félicité Herzog a présenté son nouveau roman. Après avoir signé ses livres au nombreux public présent, elle est allée dîner au Ponton d’un tataki de thon et d’un filet de bar, en compagnie notamment de Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac et de Stéphane Hoffmann, qui l’avait invitée aux Rendez-vous de La Baule.

« Une si brève libération » est un livre admirable qui a justement remporté le prix Simone Veil 2023.

Le lendemain, Félicité Herzog participait, comme chaque année, au Jumping de La Baule. L’équitation et le ski sont parmi les sports de prédilection de cette femme qui exige toujours plus d’elle-même et ne craint ni la discipline, ni les obstacles.

intemporelle Chic

Renaissance d’une villa centenaire

Sous la conduite de l’architecte David Comy et de Marine Cabasse, de l’agence Bureau, Gimbert, Comy, la partie principale de cette maison bauloise s’est métamorphosée en un espace de vie généreux, lumineux, convivial, pratique, clair et chaleureux. Rien n’étant, à l’origine, traversant, le plateau entier a été décloisonné pour, ensuite, scinder et rééquilibrer les espaces. Un élégant design contemporain a été imaginé pour y inscrire de joyeux moments à vivre en famille et entre amis.

Par Pascale de La Cochetière Photographies Patrick Gérard

La mission, conforme au dynamisme et joie de vivre des maitres d’ouvrage, était clairement définie sur un cap : celui « d’apporter du peps aux pièces de vie de la villa, leur donner un vrai coup de jeune. » En combinant étroitement architecture et design intérieur, David a choisi de dessiner les espaces pour une circulation fluide en plaçant la cuisine en partie centrale avec îlot et de capter, faire entrer au maximum la lumière. Marine a retenu des matériaux nobles avec parquets et bibliothèque en chêne clair, pour la cuisine : des grands formats de pierres naturelles sur murs, ilot et sol, elle a soigné chaque détail y compris pour les interrupteurs qui viennent ponctuer les murs de subtiles touches de laiton. Avec brio ils ont répondu aux attentes en respectant à la fois l’Adn début XXe de la villa de famille et celui de

l’agence qui a pour habitude de signer ses réalisations pour qu’elles évoluent en toute élégance dans le temps.

« Le plafond a été entièrement repensé et habillé de corniches graphiques, ce qui a permis de retrouver les lignes de composition, les poutres (« IPN », en langage technique) installées pour soutenir les larges ouvertures et réunir salon et salle à manger ont été ainsi masquées, des rangements sont venus se dissimuler le long des parois ouvertes vers l’alcôve ». « Tout a été dessiné avec symétrie pour que vaisselle, verrerie, objets divers trouvent leur place en toute discrétion ».

« C’est finalement L’escalier l’ouvrage phare du projet, crée à la place de l’ancienne cuisine, il a été imaginé transparent avec ses marches qui semblent suspendues comme

en lévitation entre les plaques de verres. Il fallait faire entrer la lumière par ce centre, cela a été un long travail d’équipe qui offre aujourd’hui singularité et caractère »

Dans le paisible écrin de la Baule, c’est aujourd’hui une nouvelle vie pour la villa, qui écrit une histoire accueillante et conviviale à l’ombre des bois.

au sol : parquets point de Hongrie chêne di - legno (db parquets), et sur les murs du coin lecture : chaux ferrée pour faire vibrer la lumière dans la cuisine : suspensions Vibia Flamingo et ilot en neolith Amazonico

Lignesdessinéesgraphiques jusque sur le plafond.

Jeu de matières avec un original marbre patagonia pour la cheminée et un Neolith Amazonico pour le sol et l’îlot de la cuisine

Agence architecture : Bureau Gimbert Comy
Parquets : DB Parquets (Nantes)
Carreleur : Carrelages Nair (St Herblain)

Architecture de lumière

Le bord de mer en toute convivialité

Construite en 1977, sur un terrain surplombant la mer, la néo-bretonne triste et sans caractère avec ses espaces cloisonnés a radicalement changé de style sous la conduite de l’architecte Bruno Chanteloup. Redessinée, redistribuée, supplémentée, la villa après un remaniement de grande envergure s’affiche aujourd’hui lumineuse et contemporaine face à l’océan.

Par Pascale de La Cochetière
Photographies Patrick Gérard

Une maison sur la mer, Alain en a toujours rêvé, toujours jusqu’au jour où après deux réalisations entre la Baule et Pornichet, sur le littoral baulois, une opportunité s’est presque miraculeusement présentée. Surplombant la plage, il a immédiatement projeté qu’il pourrait en ce lieu, réaliser ses envies de lieu de vacances à vivre toute l’année, un havre où le spectacle de la mer s’inscrirait en acteur principal.

Les travaux engagés durant presque deux années ont été considérables tant dans le bâti « désossé de la cave au plafond » que sur le terrain lui- même pour réaliser piscine à débordement, cuisine et bar extérieurs ainsi que plusieurs terrasses et zones de repos. Pour ce faire, créations de volumes et niveaux ont été engagés pour métamorphoser le terrain (descendu altimétriquement de 60cm) en un jardin convivial, structuré aux accents exotiques.

« Bois, verre et lumière » le credo de l’architecte a ici vibré de tout son sens. La disgracieuse véranda a été démolie, les deux escaliers intérieurs d’origine ont été supprimés gagnant ainsi espace et fluidité. Deux agrandissements graphiques ont été ajoutés à la villa : au Nord, un élégant escalier hélicoïdal doublé d’un ascenseur créant accès aux étages et côté mer, un large balcon filant de 8m pour que depuis les deux suites et le salon télévision, la vue mer soit omniprésente et sans obstacle.

Alain a réalisé son rêve en transformant la villa en un havre où la mer est l’acteur principal.

Un soin particulier a été réservé à la cuisine qui joue de ses transparences pour de tous côtés profiter de la vue du jardin exotique sur la mer. Conception (Drean ) luminaire (Kembara) .

La piscine de 12 mètres par 3 en élégantes pierres de Bali, (conception les piscines de Jade) et son jacuzzi invitent à la détente avec raffinement.

Grand confort pour les deux salons, l’un intérieur, (tapis et table basse : Kembara), suspension Vertigo de (Petite Friture), l’autre implanté sur la terrasse en bois exotique de Kebony ( Verdilignes).

Des baies XXL et un épurédesign pour admirer la mer chaquedepuis pièce.

Cap lumière et grand confort  « Depuis chaque pièce de vie, je souhaitais qu’on puisse admirer le spectacle de la nature cela a conduit à la création de baies XXL, la suppression de cloisons au profit de généreuses ouvertures jusque dans la salle de bains que j’ai équipé d’enceintes, Qui n’a jamais rêvé écouter une bonne musique depuis un bain chaud en admirant la mer ? » Coté déco l’ensemble de la maison a été agencée (cuisine, dressings, salon télé et vestiaire) pour que seuls mobilier et luminaires épurés viennent accompagner avec sobriété le spectacle de la mer.

Bain avec vue : baignoire et robinet cuivre (Samycess) Enceintes (Cabasse) Housse de couette (Passion d’Elly) Luminaires et Pouf (Kembara)

La suite d’Alain sur la mer a été conçue avec un confort palace.

La salle de douche et double vasque grâce à l’ouverture d’un cadre de bois généreux sur la chambre n’est pas en reste et béneficie d’une vue exceptionnelle.

La cuisine extérieure en pierres de Bali avec bar et plancha fait corps avec la piscine pour que les journées soient conviviales et festives.

Carnets adresses : Paysagiste : verdilignes.fr

Piscine : lespiscinesdejade.fr Cuisine : dreandesign.fr

Métallerie (escalier) : metallerie-francois.com

Mobilier et tapis : kembara.fr

Déco / architecture intérieure : enoa-architecture.com

Charpente bois : Charles Bonnet

A l’abri des vents de mer

La renaissance d’un jardin

Créé en 1927 à La Baule, ce jardin a évolué au fil des décennies en se simplifiant et perdant peu à peu son identité originelle. Se déployant autour d’une villa de style anglo-normand, il a été repensé, à partir de 2005, par le nouveau propriétaire, qui s’y investit beaucoup, et ce en liaison avec le paysagiste Paul Guervel, puis avec son fils José Guervel. Dans cet espace de 2500 m2 à l’abri des vents maritimes va pouvoir renaître un jardin conçu comme une succession de petits espaces fleuris tout au long de l’année, chacun gardant son identité pour surprendre encore et encore dans des variétés de lumières, de couleurs et de matières. Un parc qui, tout en se renouvelant, a retrouvé l’identité de sa création, voici près d’un siècle.

Au pied de la maison, une piscine réunit les nageurs et, au petit matin, les écureuils furtifs et assoiffés.

« Le paysagiste qui a conçu ce jardin, se souvient Paul Guervel, l’a fait en droit fil des plus belles réalisations de la région parisienne d’alors. Il incarne la rupture de style avec les créations du 19ème siècle et de l’avant-guerre de 1914. » À l’époque, en effet, on crée des jardins comme ceux que l’on voit dans les romans de Marcel Proust. « Le côté de Méséglise avec ses lilas, ses aubépines, ses bleuets, ses coquelicots, ses pommiers, le côté de Guermantes avec sa rivière à têtards, ses nymphéas et ses boutons-d’or ont constitué à tout jamais pour moi, écrit-il dans Du côté de chez Swann, la figure des pays où j’aimerais vivre. » C’était des jardins née de l’époque romantique, aux lignes ondulantes et peuplé de fontaines, bassins, cascades, rochers artificiels, temples de Diane, statues de muses de la mythologie grecque ou latine, salons de repos discrets dont il existe encore de nos jours quelques exemplaires rares dans la région nantaise ; exemplaires heureusement conservés par leurs propriétaires.

« Les conséquences de la très dure guerre 14-18, analyse Paul Guervel, sur le comportement de la population française, la rigueur économique qui a suivi, le développement des nouvelles techniques a entraîné une évolution de l’art des jardins et le retour aux ensembles plus structurés et plus simples, aux lignes droites, aux plans horizontaux, aux pelouses strictes, aux escaliers larges conduisant d’un niveau à un autre. La symétrie étant presque la règle. Le tout agrémenté de pergolas fleuries donnant du relief et assouplissant ce qui pouvait paraître trop ride et austère. Ce type de jardins, réalisé jusqu’aux années 60, n’existe presque plus aujourd’hui. Il a été laminé par l’extension des villes et les conséquences des successions patrimoniales. »

Une succession de jardins reliés par des allées invite à la flânerie autant qu’à la rêverie

Reprenant, en 2005, le jardin qui, près de quatre-vingt ans après sa création, avait subi les outrages du temps, le nouveau propriétaire, grand amateur de parcs, de plantes, de fleurs et d’arbres, a voulu réinterpréter les caractéristiques que lui avait données le créateur de 1927. Il ne s’agissait pas de restaurer, mais de garder l’identité en l’adaptant aux techniques nouvelles, aux goûts et au style de vie du nouvel occupant, qui désirait une succession de petits jardins qui se complètent et se rehaussent les uns les autres. Nous dessinons nos jardins, mais nos jardins nous façonnent à tel point que l’harmonie entre les plantes et les humains doit être totale.

La Baule, on le sait, est bâtie sur des dunes de sable. Aussi a -t-il fallu faire d’importants apports de terre végétale pour garantir la fertilité indispensable au développement des dizaines de végétaux plantés dans ce jardin. L’entrée a été conservée, discrète, sans ostentation mais accueillante, faite de haies de buis, de massifs d’hortensias, rhododendrons, azalées et camélias taillés. Les allées ont été garnies de gravier alluvionnaire, comme au temps où le gravier concassé n’existait pas. C’est un jardin de promenades à pas lents, incitant à la rêverie, comme pour se laisser porter par la grâce et la puissance des végétaux.

La maison principale, imposante, de style anglo-normand, a été végétalisées par des haies de buis ou des arbustes comme des rhododendrons hybrides, des choisya termata, ou « orangers du Mexique », des gleditsia sunburst ou « féviers d’Amérique », dont le feuillage, fin et doré au printemps, vire au vert foncé l’été avant de passer au brun en automne, et forme une couronne d’une ombre légère. On y voit aussi du myrte, des hortensias et des lauriers du Portugal, ensemble qui permet d’obtenir des volumes et une floraison échelonnée. Au pied de cette maison a été creusée une piscine entourée de nombreux dracanea, arbres d’origine africaine et dont le nom renvoie aux dragons. En effet, l’écorce de certains de ces arbres, lorsqu’ils sont âgés, laisse suinter une résine qui, en séchant, devient rouge et cassante, et qu’on appelle « sang de dragon ».

Dans les autres parties de la propriété, des jardins à thèmes ont été constitués, en utilisant au maximum les végétaux existants, parfois détournés. Ainsi, à l’ouest, une ancienne plantation de palmiers a été gardée, enrichie d’une roseraie et de diverses autres essences. Que le parc soit à l’abri des vents de mer permet cette touche méditerranéenne. Au sud-est, des végétaux aux floraisons généreuses ont été regroupées dans un jardin à rêver, autour d’une petite maison pour les enfants.

Pour garantir l’intimité d’un parc autour duquel, depuis 1927, bien des maisons ont été construites, des rideaux d’arbres ont été installés. On y trouve plusieurs sortes de bambous : des géants qui, adultes, vont de 5 à 12 mètres ; des phyllostachys aurea, bambous moyens aux longues feuilles vert foncé et aux pousses comestibles. Mais aussi des tilleuls pallida, des érables sachharinum et globosum, des magnolias grandiflora et loebneri merrill. Afin de remodeler les bordures on a transplanté des chênes verts, des sequoïa gigentea, des lauriers tins et d’Apollon, tandis que, pour rendre plus vivant le jardin, il a été planté rhododendrons, azalées, arbustes à floraisons échelonnées toutes l’année et disposés par taches sur fond d’euonymus colorés et de mahonias winter sun fleurissant l’hiver.

En contrebas de la maison de style anglo-normand, sous une haie de rhododendrons, un salon de plein air surplombe la piscine autour de laquelle s’étendent notamment des pins et des palmiers.

À droite, allée bordée de buis et d’agapanthes et surmontée de pittosporum et d’érables.

Une sculpture de Volti orne les abords de la piscine. Un peu plus loin on peut voir une œuvre de Di Rosa.

À droite, les pergolas d’origine, coiffées de glycines, ont été conservées, reflet du temps, voici un siècle, où le jardin avait été conçu pour le plaisir de longues villégiatures.

Creusée en contrebas de la maison, la piscine est aussi un point lumineux, reflet du ciel qui rehausse ce jardin encaissé où les vents maritimes se font si discrets qu’on ne les sent plus.

Des roses par centaines dans un jardin de palmiers, des acanthes, des fougères et des cedrelas au feuillage rose, toute la diversité du jardin permet de mêler, grâce à la douceur du climat, des plantes de la région aux essences plus exotiques.

Le jardin planté, encore faut-il l’entretenir, ce qui est l’affaire des jardiniers, et ceux qui s’occupent de cet espace ne manquent pas de travail, car les essences ici assemblées vivent douze mois sur douze, et il n’y a pas de mortes saisons. Plus que l’entretenir, il faut y vivre en faisant leur part aux visiteurs, notamment les écureuils et les pigeons, qui, discrètement, viennent se désaltérer à l’eau de la piscine. Et puis il faut vivre, s’abandonner aux fééries et sortilèges de ces plantes, fleurs, arbres et arbustes qui donnent un spectacle variant au gré de la lumière et des saisons. « Paul Guervel, explique aujourd’hui le propriétaire du jardin, disait que, pour qu’une plante se sente bien, il faut lui donner à manger et à boire, le tout dans la lumière. » Lequel propriétaire se sent d’ailleurs tout autant serviteur que bénéficiaire de ses plantes. « Il faut anticiper, savoir remplacer des arbres à temps avant qu’ils ne dépérissent, guetter les maladies, traiter, engraisser mais pas trop. Bref, il faut s’en préoccuper et s’en occuper. Ça fait partie des plaisirs du jardinage : se plier à un ordre qui n’est pas le sien pour gagner en humilité et en sagesse, tout en sauvegardant et enrichissant la beauté du monde. »

La grande variété des espèces cultivées permet une floraison renouvelée douze mois sur douze.

PORTRAIT Nos

Françoise Naud

Révéler la lumière à travers le verre

En évoquant le vitrail, oubliez les uniques représentations religieuses… Les réalisations de cet artisanat d’art s’inscrivent tout en couleurs, graphisme ou réalisme au gré des projets de décoration intérieure.

Une verrière habillée de coraux stylisés, un élégant motif art déco sur le châssis fixe dans l’escalier d’une grande villa, un vis-à-vis artistiquement dissimulé par une composition géométrique sur la fenêtre d’une salle de bains, une porte éclairée par un voilier stylisé qui renvoie une lumière changeante tout au long de la journée … Vous l’aurez compris le vitrail offre de nombreuses possibilités décoratives. Après dix années en Provence, l’artisan d’art s’est installé à saintNazaire pour se rapprocher de sa famille. Dans son atelier rue de la Paix, elle alterne entre projets de restauration (vitraux années 50 de l’église saint Gohard) et commandes pour particuliers et architectes. Nous l’avons interrogée sur son travail qu’elle décrit avec gourmandise et passion.

Pourquoi avoir choisi après les Beaux-arts, le vitrail en particulier ? « En démarrant ma formation à Aix en Provence j’étais plutôt attirée par la mosaïque mais la découverte du travail du verre m’a embarquée comme une évidence, j’ai eu un vrai coup de foudre pour ce matériau, par la diffusion de la lumière à travers la matière »

Quelle est votre savoir -faire, votre particularité dans ce travail du verre ? Je travaille selon la technique traditionnelle, j’utilise une palette d’une trentaine de couleurs de verres teints que je coupe, découpe, assemble et serti au plomb puis soude à l’étain. Je compose avec couleurs et textures dans tous les styles : Art déco, art nouveau, contemporain ou classique. Chaque projet est une pièce unique ».

Vos projets en cours ?

« Une grande fenêtre dans un style épuré. Les teintes champagne, bronze, bleu ciel et blanc opalescent, les textures du verre apporteront à la salle de bains intimité et caractère. Je me réjouis de voir l’œuvre in situ, mon travail est un renouvellement permanent d’émotions ».

www.vitrailnaud.com

Par Pascale de La Cochetiere
Photographies Patrick Gérard

Laurent Leveque

L’art brillant de la paille

C’est un matériau agricole, à la blondeur dorée, connu pour habiller des assises de chaises, qui révèle bien des surprises. C’est en rencontrant l’artisan marqueteur dans son atelier que nous avons découvert le haut pouvoir décoratif de la paille, son histoire et ses infinies possibilités de créations : un art technique et poétique, époustouflant d’élégance.

Aborder le sujet de la marqueterie de paille c’est entrer au cœur de l’excellence des arts décoratifs. La technique, importée d’extrême-orient au XVIIème siècle, est restée longtemps confidentielle, puis s’est développée grâce à André Groult et surtout Jean-Michel Frank, le décorateur le plus en vue de l’entre- deux guerres, qui utilisait pour habiller ses créations, son matériau de prédilection, la paille comme une signature. « L’homme qui mit Paris sur la paille » écrivait amusé Jean Cocteau a aujourd’hui de nombreuses de ses créations rééditées par la maison Hermès, preuve du regain d’intérêt pour cet art. Laurent Lévèque qui au départ s’est formé à la peinture décorative rue Blanche à Paris, s’est assurément dit -il laissé séduire par ce travail du décorateur et cet ornement crée par la paille alors il a naturellement orienté son travail vers cette matière qu’il façonne depuis plus de vingt ans soit dans sa couleur naturelle soit dans une teinte qu’il crée. Il l’utilise avec précision et délicatesse comme une fine peinture pour créer un motif damiers, chevrons, losanges … mettre en lumière une ligne, pour habiller mobilier mais aussi portes, panneaux muraux, plafonds et corniches dans de remarquables commandes de décoration intérieure, et aussi pour sa création personnelle de lampes et objets. Elle est attentivement sélectionnée bien sûr puis fendue, taillée, pliée, entrelacée, artistiquement placée et collée pour qu’elle diffuse toute sa lumière … Interrogé sur ses réalisations, il reste discret sur leurs destinations tout en ne cachant pas le plaisir de collaborer à ses commandes remarquables. Il ne dit pas non plus que certaines de ses réalisations sont l’objet de la convoitise des collectionneurs et ont fait l’objet de belles ventes aux enchères … Dans son atelier, nous avons repéré une ravissante lampe cylindre au motif contemporain, « une interprétation du cierge qui diffuse la lumière » nous dit- il, un objet brillant et unique à l’image de ce moment passé avec l’artiste.

laleveque@orange.fr

Tél. 06 12 52 58 16

Savenay

Par Pascale de La Cochetiere Photographies Patrick Gérard

Jacques Thorel

La cuisine en partage

A Vannes, le long de la Rabine, la maison de Solange et Jacques Thorel est un pur enchantement. Un vendredi de soleil, ces deuxlà s’y activent. L’une au jardin, l’autre devant ses fourneaux. Des amies sont attendues à 12h30, rien ne doit être laissé au hasard. « La cuisine, c’est apprendre à faire, faire et faire faire », résume Jacques déjà revêtu de son tablier noir. « Un plat, c’est choisir, cuire, assembler, assaisonner », poursuit-il, l’oeil espiègle. Au dessus de lui trône le diplôme décerné en 1995 par très sélect Club des cent, l’institution gastronomique fondée en 1912 par Louis Forest, « notre prix Goncourt à nous » explique-t-il.

Par Alexandre Fillon Photographies Patrick Gérard
Jacques Thorel cultive son jardin vannetais pour le plus grand plaisir de ses amis. Fruits et légumes cueillis et ramassés pour être cuisinés.

Le déjeuner s’annonce royal et sain. L’année dernière, Jacques Thorel a prouvé ses talents en la matière avec En cuisine pour fondre de plaisir : Histoire d’une amitié en 80 recettes (Presses de la Cité), boite à outils co-signée avec la pharmacienne Anne-Sophie Sertout qui l’a aidé à perdre des kilos et à diminuer son diabète de type 2. Le menu du jour est alléchant. Ces dames partageront une tarte à la tomate avec une mélange de légumes du jardin agrémentés de noix de cajou, de menthe, de citron vert et de la coriandre. Elles feront ensuite honneur à un turbot aux épices et aux carottes, avant de clore les débats avec une tarte aux fraises et à la pistache et un pot de crème rhubarbe-fruits de la passion. Un champagne frappé accompagnant l’ensemble.

Une grande force intérieure est nécessaire pour ne pas chiper une poignée du granola salé qui viendra napper les légumes, ou goûter le biscuit avec du beurre et du sucre passé dix minutes au four et émietté qui servira de base à la tarte. Deux visiteurs impromptus se présentent alors que Jacques sort une succession d’ingrédients de son frigo qu’il appelle « l’arsenal ». Stanislas, le rougegorge intrépide favori des Thorel, s’approche sans aucun gène de la porte de la cuisine en quête d’une miette de crumble. Presque plus timide, Régis Mahé, lui, s’arrête le temps d’un café. Chef hors pair, le Briéron a œuvré à l’Hermitage de La Baule avec Christian Willer, au Negresco de Nice avec Jacques Maximin et à Vannes, où il proposait une cuisine méditerranéenne que personne n’a oubliée.

En dorant le turbot, Jacques Thorel rappelle qu’il a démarré dans la métier comme apprenti à la Charcuterie parisienne tenue par monsieur Marechal à Saint-Nazaire après son passage à l’école hôtelière. Plus tard, on le retrouve chez Emile Ricordeau, à Loué. L’Escale de l’île d’Arz va être un sérieux tremplin. Quand l’envie de se mettre à leur compte s’est faite trop forte, les Thorel s’installent à La Roche-Bernard.

En 1980 l’Auberge, ancienne crêperie de village, est alors un hôtel restaurant avec un menu entréeplat-dessert à 13 francs prisé par les VRP. Le natif de Montoir-de-Bretagne, à vingt minutes de La Baule, s’y empare des fourneaux et emballe ses clients par un chausson de canard avec un beurre monté et une petite sauce au vin rouge. Le bouche à oreille fonctionne à plein, les gens viennent de partout. Curieusement jamais élu « Cuisinier de l’année » par le Gault&Millau, même s’il a plusieurs fois figuré dans la sélection finale, Jacques Thorel récolte un premier 14/20 en 1984. Notamment grâce à sa « tresse de sole et de saumon avec une courte sauce au thym très parfumée »

Les oiseaux de toute espèce semblent particulièrement apprécier les lieux. Les roses et les pivoines embaument. Avec son bassin à carpes, sa serre et ses trois ruches, le jardin vannetais de Solange et Jacques Thorel est un véritable éden où rien ne manque. A part les asperges, qui demandent trop de sable et dont il ne maîtrise pas la technique, on y trouve de tout. Les allées soigneusement organisées autour d’un désespoir des singes regorgent de plantes potagères et fruitières. Du poivrier de Sichuan à la fleur de sureau, que Jacques Thorel recommande en sirop, à la pêche en passant par la mandarine et le basilic thaï.

Le produit d’abord, la générosité et l’amitié ensuite, la cuisson juste et l’assaisonnement raffiné : tels sont les

principes de Jacques Thorel

Avec les années, les 19/20 ne manqueront pas. Comme les étoiles au Guide Michelin, la première décrochée en 1987 et la seconde en 1992. En 2003 l’Auberge a reçu le « Travel Award » du Tatler en qualité de « Best Small Hotel ». Invités au Ritz à Londres pour recevoir la récompense, la journaliste du magazine britannique a confié aux Thorel avoir particulièrement apprécié un détail. Que le bar de l’établissement ne soit pas fermée à clé la nuit et qu’elle puisse descendre se servir un cognac d’exception à sa guise !

En 2010, Jacques et Solange décident de devancer l’appel de la retraite et de vendre leur affaire. Les Thorel n’avaient pas chômé, accueilli le ban et l’arrière-ban avec une même générosité : des anonymes, des acteurs, des danseurs ou des hommes politiques. Jacques et Solange ne sont pas prêts d’oublier le jour où quatre couverts avaient été réservés dans un emplacement discret du restaurant pour Georges Marchais. La venue du secrétaire général du Parti communiste français à La Roche-Bernard s’était répandue comme une trainée de poudre. Georges Marchais s’étant égaré et entré au PMU afin de demander son chemin ! Notre homme ne s’est pas pour autant arrêté de cuisiner avec finesse, il le prouve encore aujourd’hui. Dans les allées de son jardin et de son potager, il fait aussi bien pousser de la fleur de sureau que du basilic thaï, des roses et des pivoines. Trente-deux agrumes dont la mandarine, la main de Bouddha, le pamplemousse orange. Des pêches, des pommes, des poires des prunes et des mirabelles. Nuage sur le ciel bleu, son cerisier a rendu l’âme et son abricotier l’inquiète. Pas d’asperges ici, en revanche, Jacques Thorel n’a pas appris la technique et puis cela demande trop de sable. Des oiseaux ne se privent pas de se poser sur les arbres ou sur l’herbe. Du chardonneret au pic épeiche et même le mystérieux représentant d’une espèce qu’il n’a pas identifiée et qu’il n’aperçoit qu’une fois par an dans son magnolia.

Le turbot, un poisson qu’il ressent presque plus comme du bœuf, Jacques Thorel le fait lentement dorer à la casserole. Avant de le saupoudrer ensuite d’une mélange de curry, cannelle et poudre de gingembre qui l’électrise divinement.

« Unique au monde », Paul Bocuse reste un maître pour Jacques Thorel. Lequel a fait sien sa maxime la plus fameuse : « Il n’y a pas de bonne cuisine si au départ elle n’est pas faite par amitié pour celui ou celle à qui elle est destinée ».

Profitant que ses élégantes convives se régalent sous la verrière du jardin d’hiver, le maestro nous entraîne sous les toits. La bibliothèques compte pas loin de dix mille pièces, on ne sait plus où donner de la tête. Au fil des étagères, on repère une édition complète avec toutes ses planches de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert ; le plus petit livre de cuisine du monde relié en argent ; un album dans lequel René Baschet, le directeur de L’Illustration, collait les menus et les cartes des restaurants du monde entier croisés sur sa route. Point de romans dans les parages. Soyons rassurés, ceux de John Le Carré, qui a séjourné à L’Auberge bretonne, ou de ses camarades Marc Lévy, Yann Queffélec, Romain Sardou et Didier van Cauwelaert sont réunis dans une chambre de la maison.

En redescendant, un arrêt dans le cabinet de curiosités jalonné d’une collection de coquillages et de pots de pharmacie s’impose. Enfin, notre hôte ouvre la porte d’une cave labyrinthique et particulièrement conséquente. « La maison ne mourra pas de soif », lâche-t-il pince sans rire avant de vanter le goût de cerise d’un Grignolino du Piémont, de nous montrer un magnum de La Tache, Romanée-Conti grand cru et une bouteille de fine champagne de 1865. Nous revoici remonté vers le soleil. Les invitées terminent le café en papotant, manifestement ravies. Il est l’heure de s’éclipser. La maison des Thorel, on en repart à regret mais rempli de délicieux souvenirs.

Lauréat du prix

Hennessy du journaliste littéraire, notre collaborateur Alexandre Fillon

s’est

laissé grisé

autant par la bibliothèque aux dix mille volumes que par les vins fins remontés de la cave.

Jus de tomate en tasse

Ingredients

600 g de tomates, 200 g de fenouil, 1 concombre, 1 citron

• Tailler la valeur d’une cuiller à soupe de fenouil et concombre en petit dés

• Ajouter 2 zestes de citron tailler en dés très fin

• Passer les légumes à la centrifugeuse ainsi que le citron éplucher

• Mettre au frais

• Répartir les dés de légumes dans 4 tasses

• Décorer d’herbes fraiches

• Servir bien frais avec le jus en pichet

Pot de rhubarbe

Compote de rhubarbe

500 g de rhubarbe, 50 g de sucre

Crème passion

200 g de fromage blanc, 2 fruits de la passion, 1 cas de sucre

Crumble aux dragées

150 g de dragées, 75 g de flocons d’avoine, 50 g de beurre fondu

• Tailler la rhubarbe en dés ; Cuire doucement avec le sucre pendant 10 mn ; Mettre au frais

• Couper les fruits de la passion en deux ; Oter la pulpe à l’aide d’une cuiller à café ; Mélanger avec le sucre et le fromage blanc. Réserver au frais

• Ecraser les dragées ; Joindre avec les flocons d’avoine ; Ajouter le beurre fondu ; Etaler la préparation sur une plaque du four

• Mettre au four 10 mn à 170° ; Laisser refroidir

Montage

• Mettre une cuiller de compote de rhubarbe au fond d’un gobelet ; Puis une cuiller de fromage blanc passion

• Répartir le crumble ; Servir bien frais

Légumes du jardin

Salade croquante

Mélange de légumes de saison

Carottes, céleri, fenouil, chou fleur, radis, navet daikon, courgette, fèves, petits pois, etc…

Salade (roquette, pourpier, oseille…)

Herbes (capucine, aneth, cerfeuil, basilic…)

Fleurs (capucine, pensée, bourrache)

• Tailler les légumes à cuire en morceaux

• Les blanchir quelques secondes dans une eau bouillante salée

• Refroidir dans une eau glacée

• Préparer les autres légumes en copeaux de 2 mm d’épaisseur (carottes, fenouil...) puis les mettre dans un bac avec de l’eau glacée.

Sauce

1 citron vert, 80 gr noix cajou, 75 gr lait coco, 1 yaourt 15 gr coriandre, 15 gr menthe, 5 gr vadouvan

• Faire torréfier les noix de cajou au four à 180° pendant 3-4min.

• Réservez.

• Hacher grossièrement la menthe et la coriandre, mettre dans un mixeur avec le jus des citrons verts puis le vadouvan et les noix de cajou torréfiées, rajouter le lait de coco et le yaourt. Mixez pour avoir une sauce onctueuse

Finition

• Bien égoutter les légumes

• Dans un plat déposer 2 cuillers de sauce, bien étaler avec la cuiller

• Répartir dessus les légumes cuits

• Puis un peu de salade émincer

• Repartir les légumes crus, puis verser un filet d’huile d’olive

• Répartir les herbes et les pétales fleurs

Servir accompagner du granola

100 g d’amandes avec peau, 60 g de graines de sarasin

100 g de graines de courge, 1 cuiller d’huile d’olive Terre de Crète

1 blanc d’oeuf, Épices: paprika, sel et poivre du moulin

Dans un saladier

• Mettre le blanc d’œuf et les épices, bien mélanger

• Ajouter les fruits secs et les graines, puis l’huile d’olive

• Bien mélanger

• Répartir sur feuille de papier cuisson

• Puis mettre au four à 170° pour 20 mn

Tarte aux fraises et à la pistache

Pour la tarte

150 g de biscuit breton

60 g de beurre

30 g de sucre vergeoise

Crème pistache

300 g de crème fleurette

150 g de chocolat blanc

75 g de pâte de pistache non sucré

300 g de petite fraise

• Faire bouillir la crème

• Ajouter le chocolat blanc

• Bien mélanger

• Ajouter la pâte de pistache

• Mettre au frais une nuit si possible

• Quand la crème est bien froide

• La monter comme une Chantilly

• Écraser les biscuits

• Les réduire en poudre avec le sucre

• Faire fondre le beurre dans une casserole

• Retirer dès qu’il mousse

• Verser sur la poudre de biscuit

• Bien mélanger

• Verser soit dans un cercle à tarte soit sur une plaque

• Mettre au réfrigérateur environ 2 heures

• Mettre la crème sur le fond de tarte

• Disposer les fraises

• Servir

Turbot roti aux épices et aux carottes

Pour 4 personnes :

1 kg de carottes nouvelles (variété nantaise)

3 dl de bouillon de volaille

50 g de beurre

4 tronçons de turbot de 150 g 1/3 cuiller à café de curry, de cannelle, de poudre de gingembre

• Eplucher et tailler les carottes en rondelles.

• Cuire les carottes avec le bouillon de volaille

• Poèler les tronçons dans un beurre mousseux

• Assaisonner avec un peu du mélange d’épices.

Quand les poissons sont cuits

• Mettre dans un plat au chaud afin qu’il se détende

• Joindre les carottes dans la poêle de cuisson des turbots

• Faire réduire pour que les carottes soit bien glacées

• Répartir les carottes dans le plat de service, puis y déposer le poisson, Servir bien chaud

Tarte à la tomate

Pour 6 personnes

200 g de pâte feuilletée

6 belles tomates mûres

5 branches de thym

80 g de moutarde

2 branches de basilic

1 dl d’huile

Fleur de sel et poivre du moulin

• Étaler et couper un cercles dans la pâte feuilletée.

• Piquer la pâte avec une fourchette

• Laisser reposer au frais.

• À l’aide d’un pinceau, badigeonner la pâte feuilletée de moutarde

• Puis parsemer de feuilles de basilic

• Couper les tomates en fines rondelles

• Dresser en rosace sur la tarte

• Parsemer de fleur de thym

• Assaisonner fleur de sel et poivre du moulin

• Arroser d’un peu d’huile d’olive.

• Cuire au four à 180 °C.

• Servir chaud

Barrière

Trois chefs se mettent en quatre

Ils sont trois : Mikaël Amisse au Royal Thalasso, Jérémy Coirier au Castel Marie-Louise, Pierrick Trippier à l’Hermitage. Alexandre Fillon les a rencontrés pour vous. Mais il faut citer aussi Pierre Gagnaire, qui inspire la carte du Fouquet’s et intervient depuis quelques années dans la formation des équipes menées par Mikaël Amisse. Ainsi avons-nous, dans les établissements Barrière de La Baule, trois manières, plus une, signée Gagnaire, de préparer une cuisine étonnante et inventive en utilisant produits locaux et de saison. Autant de manières d’être succulent, excellent et gourmand.

Par Alexandre Fillon
Photographies Patrick Gérard
Studio Julien Bernier / Castel Marie-Louise Groupe Lucien Barrière
Carpaccio de Saint-Jacques d’Erquy, algues fraîches du jour, eau de topinambour fumée.
Par Jérémy Coirier, chef du Castel Marie-Louise

Mikael Amisse

Succulent

Les clients, Mikaël Amisse dit que l’on se doit de les recevoir comme s’ils étaient des membres de la famille. La passion et la transmission sont les maîtres mots de son métier. Le chef des cuisines du Royal Barrière de La Baule fait des merveilles au Fouquet’s depuis plus de vingt ans, mais aussi au Ponton, sur la plage, face à l’océan, qui propose poissons et fruits de mer. Mettre en scène les plats inventés par Pierre Gagnaire est un honneur. Comme de pouvoir dialoguer avec cet homme unique qu’il décrit humble et très accessible.

Les clients doivent être reçus comme des membres de la famille.

L’accent mis sur le bien-être ne signifie pas la rigueur, loin de là, précise Mikaël Amisse. Le beurre et la crème ne sont pas proscrits de ses recettes, l’important étant surtout de bien manger. Même un tartare de bœuf, une salade Caesar, un homard bleu rôti où une sole meunière toujours aussi majestueuse quand elle est présenté à table. La légèreté de feuille de bric au parmesan permet une mise en bouche idéale. Un risotto d’épeautre aux morilles et sa sauce liée avec un blanc végétal emporte l’adhésion. Le natif de Guérande, qui a passé son enfance à La Baule, se plaît à travailler les lentilles corail avec du kombu breton, du lait de coco et du citron vert qui accompagnent parfaitement un ceviche de bar. Ou les mogettes qu’il sert avec des coquillages et un cabillaud grillé.

La gastronomie végétale, Mikaël Amisse en parle mieux que personne. Et donne une furieuse envie de vérifier le petit goût de noisette de la dulse, de croquer un biscuit allégé sucré avec de la spiruline ou de la nori avec une pomme de terre écrasée, de l’huile d’olive et un pavé de bar nature !

Médaillon et rillettes de homard bleu au combava ,salade de pamplemousse thaï, mangues vertes et jaunes assaisonnées d’une huile d’olive foisonnée au miel de mangue.

Jérémy

Coirier

Excellent

Pas un instant de la journée où Jérémy Coirier ne pense à la cuisine et ne songe à apprendre encore. En 2016, ce passionné de moto et fervent supporter du FC Nantes a rejoint le Castel Marie-Louise à La Baule, le manoir Belle Epoque à quelques mètres de la plage devant lequel il passait ébloui petit. Il y a d’abord oeuvré aux côtés d’Eric Mignard, dont il retient l’humilité, avant de lui succéder dignement.

Chef engagé qui a signé la charte d’Ethic Océan, Jérémy Coirier ne laisse rien au hasard. Pas même les desserts devant être cohérents avec le salé et pas trop sucrés. Sa passion, il la cultive et l’entretient en proposant une cuisine authentique affichant son respect pour les produits qu’il choisit et les producteurs avec lesquels il échange chaque jour.

La gourmandise est aussi essentielle à ses yeux que l’esthétisme d’une assiette (dessinée par un artisan verrier de Guérande) qu’il ne veut pas trop chargée. Si son cœur penche plutôt côté mer que côté terre, travailler le pigeon de Mesquer ou une noix de ris de veau laquée au jus l’enchante. Non, Jérémy Coirier ne cache pas un instant qu’il court après une étoile pour le Castel Marie-Louise. « Nous sommes dans le vrai, cela finira par payer un jour ou l’autre », dit-il serein et concentré.

Conscient d’être entouré comme il l’est, en cuisine et en salle, d’une équipe affûtée. Et d’avoir la chance de pouvoir dialoguer en continu avec Thomas Chalet, le directeur de l’établissement de prestige classé Relais & Château, sparring partner de haute volée.

une

cuisine authentique respectueuseet des produits.

Chair d’araignée de mer fraîchement décortiquée, patate douce croustillante, aïoli émulsionné au safran de Guérande.

Pierrick Trippier

Gourmand

Pierrick Trippier continue de penser que les deux piliers de son métier restent la rigueur et la transmission. Le chef exécutif des cuisines de l’Hôtel Hermitage Barrière de La Baule opère depuis plus de deux décennies aux manettes de l’Eden Beach où il est entré comme sous-chef.

Rien de ne vaut, selon lui, d’avoir la chance de travailler avec les meilleurs produits locaux pour pouvoir concocter avec sa brigade une cuisine qu’il veut simple et bien assaisonnée. Les huîtres viennent de Mesquer, les tomates de Guérande, le saumon fumé de Nantes.

Quand on lui demande de citer ses maîtres, il répond sans hésiter l’incontournable Paul Bocuse et le triple étoilé Eric Fréchon. À la carte de l’Eden Beach, outre un traditionnel plateau de fruits de mer, les grands classiques demeurent le bar en croûte de sel et la paëlla de homard.

rigueur et transmission pour une cuisine locale simple et savoureuse.

Sa cuisine gastronomique que l’on déguste au bord d’une plage de rêve, il préfère la faire goûter qu’en parler. Pour se mettre en bouche, Pierrick Trippier propose un généreux pot de rillettes de bar et de saumon avec une pointe de yuzu et une galette de sarrasin. Même délice avec l’entrée. Des langoustines du Guilvinec relevées par une crème au curry, du céleri en copeaux, une compotée de tomates qui se mélangeront à merveille, et accompagnées de fleurs de violette pour la note anisée. Le médaillon de lotte nacré à cœur, avec une mousseline de céleri, une émulsion de vanille, une sauce café et des asperges vertes est un autre régal.

Comme le dessert, un chou exotique avec sa gelée coco, sa crème brunoise citronnée et son coulis mangue passion. Pierrick Trippier avait raison : sa cuisine parle pour lui !

Médaillon de lotte nacré à coeur, mousseline de céleri, émulsion de vanille, sauce café et asperges vertes.

photo
Hadrien Brunner

Succès confirmé, triomphe à suivre

Pour sa deuxième édition, le festival du rire à La Baule « Les Voiles de l’humour » a confirmé son succès. Plus de trois mille spectateurs pendant quatre jours en avril, deux scènes accueillant vedettes et débutants, un public friand de retrouver des comiques qu’il aime et découvrir de nouveaux talents, des artistes heureux d’être ensemble et de voguer, sur le tofinou d’Yves Moreau, père de Mathilde et membre éminent du Yacht-Club de La Baule, dans une baie ouverte comme un grand éclat de rire.

CULTURE Le Théatre entre amis
Par Stéphane Hoffmann Photographies Patrick Gérard

« Divertir, faire rire, amuser sur scène, expliquent Mathilde Moreau et Erwan Gdb, les deux concepteurs et organisateurs de ce festival, a toujours été pour nous une expérience essentielle. Rire, c’est aussi spontanément le désir de se reconnaître dans une situation comique ». Sur le bateau de son père, Mathilde a emmené le parrain de cette édition, Tristan Lopin, venu présenter son spectacle « Irréprochable », et Antonia de Rendinger qui, cette année, a rejoint La Bajon, Philippine Delaire et Le Cas Pucine dans le groupe « Les Baulettes » pour un show délirant qui, comme l’ensemble de la programmation, a mis le public en joie.

Les sept spectacles donnés en quatre jours donnent un aperçu de la scène comique française, que Mathilde Moreau et Erwan Gdb connaissent bien pour l’accueillir dans leur salle de la Compagnie du Café-Théâtre à Nantes.

Des passionnés de voiles et d’humour, symboles de liberté, dans un festival à la programmation inédite.

Au Palais des Congrès et des Festivals de La Baule, deux scènes accueillent les artistes. D’abord, bien sûr, l’auditorium de 900 places pour des spectacles à 20h30 qui, cette année, ont reçu les Baulettes, Tristan Lopin, Cécile Giroud et Yann Stotz pour terminer avec Manu Payet, qui reviendra l’an prochain comme parrain de la troisième édition (du 17 au 20 avril 2025), dans une programmation qui comprendra aussi JeanFi Janssens. Avant cela, à 18h00, un plateau Stand-up installé en salle Brière, avec une grande proximité du public, et qui a vu les révélations de Basile, Mareen Louis, Raphaël et Nora Mahour le vendredi, de Pierre-Louis pour « Papa moderne » le samedi et, le dimanche, de Daniel Camus pour « Happy Hour ». « Un bar, explique-t-il, c’est comme les réseaux sociaux, c’est plein de gens qui se retrouvent au même endroit mais qui devraient ne jamais se croiser. »

Ces spectacles donnent un aperçu de la qualité de la jeune scène française dans son écriture, le rythme et la fraîcheur de spectacles qui font rire le public de bon cœur. « Le patron, c’est le public », explique Mathilde Moreau, qui se félicite d’avoir reçu des spectateurs venus de Nantes pour la moitié, de Saint-Nazaire pour un quart, le quart restant étant composé de bretons, de toulousains, d’angevins et de parisiens. « On peut rire de tout, répètent Mathilde et Gdb, et on ne s’en prive pas. » L’accueil réservé à leur manifestation montre que le grand public est de leur avis.

« C’est quoi, être un homme et papa aujourd’hui ? », se demande Pierre-Louis dans un spectacle à 1000 à l’heure. De gauche à droite Tristan Lopin, La Bajon, Antonia de Rendinger, Le Cas Pucine, et Philippine Delaire présentés par Mathilde Moreau.

Cécile Giroud et Yann Stotz ont enchanté le public, tout comme Manu Payet qui, pour la soirée de clôture, a fait le plein en attendant de revenir, l’an prochain, comme parrain de la troisième édition du festival.

La Baule

PARC DES DRYADES
PALAIS DES CONGRÈS ATLANTIA

Marcus Miller

L’évènement Jazz de l’été

Cette année, La Baule Jazz Festival fête son 23e anniversaire en accueillant un des plus grands instrumentistes : Marcus Miller. Compositeur, principalement bassiste mais jouant aussi de la clarinette, de la guitare, du saxophone et d’à peu près tous les claviers, il fêtera en juin son soixante-cinquième anniversaire et présente toujours une virtuosité inégalée. Il sera au Parc des Dryades le vendredi 2 août pour un concert mémorable.

Né à Brooklyn (New York, États-Unis) le 14 juin 1959, Marcus Miller est d’abord formé par son père, qui joue à l’église du piano et de l’orgue et forme son fils à ces instruments. À quoi il ajoute la clarinette à partir de dix ans et la guitare basse vers douze ans. C’est Miles Davis qui, une dizaine d’années plus tard, lui donne sa première chance et le lance vraiment à partir de 1981. En 1986, il compose pour lui le titre Tutu. Les Français seront heureux d’apprendre que, l’année suivante, il participera à l’album de Claude Nougaro, Nougayork. Dix ans plus tard, il produira une des chansons du dernier album studio de France Gall, La minute de silence.

Depuis ses débuts, Marcus Miller a travaillé avec les meilleurs musiciens, comme David Sanborn, Eric Clapton, Joe Sample ou Steve Gadd. Il rendra hommage à Miles Davis en lui consacrant un album en 2011. Nommé « artiste pour la paix » par l’Unesco en 2013, Marcus Miller signe avec le label Blue Note l’album Afrodeezia qu’il a enregistré entre le Mali, La NouvelleOrleans, Paris et Sao Paulo. Puis, en 2018, sur son album Laid Black apparaissent d’autres artistes : la chanteuse belge Selah Sue, Kirk Whalum, Trombine Shorty, Jonathan Butler, Alex Han, le groupe de gospel Take 6 et Peculiar 3.

Depuis ses débuts, Marcus Miller joue sur une Fender Jazz Bass de 1977 customisée par un préampli actif Bartolini 2 bandes et un chevalet BadAss 112. Il utilise des cordes Dunlop. Avis aux amateurs.

CULTURE Jazz à La Baule
Photographie Diego Garcia Marquez

Rencontres Musicales

Festival et Académie

Le festival Rencontres Musicales de La Baule met à l’honneur musique classique et patrimoine culturel avec une programmation artistique d’excellence associant de grands musiciens et de jeunes talents pour le plus grand nombre.

Les Rencontres Musicales de La Baule proposent une programmation exigeante dans un cadre exceptionnel : la baie de La Baule et la Presqu’île de Guérande. Avec le soutien de la municipalité, l’événement vise à associer la musique et le patrimoine pour offrir des expériences musicales marquantes.

La deuxième édition 2024 du festival propose trois concerts d’exception au Parc des Dryades.

L’affiche réunit des musiciens parmi les plus significatifs de la scène musicale : la pianiste Khatia Buniatishvili (le jeudi 4 juillet : Bach, Beethoven, Liszt, Mozart), l’Orchestre National des Pays de la Loire et son chef Sacha Goetzl, la violoniste Corina Belcea et le violoncelliste Antoine Lederlin (le dimanche 7 juillet à 19h30 : Beethoven Brahms, Mozart) ainsi que le violoniste Renaud Capuçon accompagné du pianiste Guillaume Bellom (le vendredi 15 juillet à 19h30 : les trois sonates pour violon et piano de Brahms).

Une académie de quatuor à cordes animée par les membres du prestigieux quatuor Belcea, Corina Belcea et Antoine Lederlin, ainsi que par le violoncelliste François Salque et l’altiste Lise Berthaud, est également est proposée aux jeunes formations professionnelles, favorisant ainsi la transmission et l’échange entre les générations de musiciens. Le vendredi 12 juillet à 19h30, chapelle du Sacré-cœur : Lise Berthaud et François Salque : Beethoven, Brahms. Le samedi 13 juillet à 19h30, église Sainte-Thérèse, François Salque et le duo Arborescence : Schubert, Strauss, Brahms.

Le Festival partage l’attrait de la musique et des arts avec le plus grand nombre et s’investit dans des initiatives sociales et solidaires en faveur de l’inclusion des publics éloignés et néophytes. À cette fin, des ateliers de découverte et des accès privilégiés aux concerts sont proposés afin de créer une expérience musicale inclusive.  CULTURE Musique

Gilt

Regards mutiples

Les créations que nous propose Gilt sont le résultat d’années de recherches, d’apprentissage et d’expérience dans la création visuelle et graphique qui l’ont conduit à s’exprimer de diverses manières, selon les thèmes traités et les applications envisagées. Un grand nombre de ses travaux ont été primés. Subligraphies, estampes, techniques mixtes sont quelques-unes des facettes de ce talent singulier et pluriel.

Poète novateur et inspiré, Gilt nous révèle un uniquepanorama d’images

La estsubligraphie

l’impression d’une photo sur une plaque d’aluminium protégée par une plaque de vernis.

Les créations de Gilt en techniques mixtes sont « sublimées » sur des plaques d’aluminium. Le rendu est exceptionnel, les couleurs sont magnifiques, il y a un effet de profondeur saisissant et une existence inégalée. La réalisation d’œuvres en séries limitées bénéficient d’un label. La subligraphie garantit ainsi une valeur artistique incontestables à l’œuvre produite et offre une résistance exceptionnelle et une longévité inégalée.

Utilisant un appareil photo numérique, Gilt ne choisit jamais à l’avance son tableau de chasse. Il vit au présent. Chaque instant est pour lui source d’inspiration. Et quand il trouve, il choisit avec soin la lumière, ses angles et ses réglages et il cadre ses photos avec une grande minutie.

Une fois la photo prise en couleur, Gilt la transforme en noir et blanc pour ne retenir que quelques valeurs de gris. Puis, il retravaille l’image, l’approfondit, la fait vibrer de résonances diverses. Ou il garde les couleurs initiales en les sublimant, les contrastant ou les modifiant. Pour cela, il utilise les outils traditionnels et techniques mixtes pour transformer son œuvre initiale en création personnelle et unique.

La couleur ardente qui éclate soudain d’un ciel électrique avec un arbre blanc, les tendres camaïeux qui nous révèlent la pêche à pied de la plage Benoît ou le traict du Croisic, l’ensoleillement bruissant des marais salants du Pouliguen, une nuit vibrante et illuminée de la baie de La Baule : autant de paysages spécifiques faits de visuels qui séduisent, grâce à l’éveil des sonorités nouvelles que Gilt nous propose.

Toutes les photos sont très travaillées. Gilt utilise l’ordinateur. Avec une souris, il fait toutes ses ombres à la main avec une palette de nuances. Puis, il convertit et ajoute quelques pointes de couleur.

Cette association de la photo et de l’art graphique est une des particularités de l’art de Gilt. Le procédé qu’il utilise rend ses œuvres très à la fois solides et très subtiles.

Après avoir utilisé de nombreux moyens d’expressions graphiques et numériques, Gilt est retourné, à 65 ans, aux sources des éléments : la Terre, le Feu, l’Eau et l’Air.

C’est en travaillant sur ces quatre éléments et sur les matières que l’artiste trouve dans les Terres Enfumées et dans la céramique contemporaine un nouveau champ d’exploration infini, où toutes les nuances et formes sont possibles.

Ses créations sont issues de la nature où ses modèles sont les pierres et ses outils l’ardoise. Ensuite, il malaxe la terre, et la terre communique son histoire, son lieu géographique et sa sédimentation, mais aussi sa couleur, son toucher, les superpositions, les inclusions. Les traces et empreintes s’ajouteront à la forme initiale pour une nouvelle expression avec des formes inventives, fruits de son intuition et de sa créativité. Gilt se révèle dans des œuvres où la matière est particulièrement présente.

Ensuite, en puisant dans les recherches de ses prédécesseurs, Gilt apporte à ses créations par les engobes, les émaux et l’enfumage, de nouvelles couleurs, de nouvelles matières toujours étonnantes et pleines de nuances. C’est avec la cuisson dite primitive que Gilt finalise des créations qui sont à chaque fois une surprise. En effet, chaque réalisation est unique par sa forme, mais aussi par sa technique même, une véritable école de l’humilité qui demande une extrême exigence.

« Habitant Pornichet, confie Gilt, c’est tout naturellement que j’ai associé deux matières de ma région : la terre de marais salants et le morta de la Brière. » La première est constituée de vase plus ou moins sèche, de salinité et de dureté : c’est l’argile bleue flandrienne. Ces argiles ont été déposées peu à peu entre 11 000 et 5 500 ans avant notre ère. « J’aime cette matière humide, dit Gilt, on y voit de nombreux reflets et scintillements, mais aussi des restes de végétaux, du sable, des coquillages, des algues et d’autres matières. » Quant au morta, il vient de Brière. C’est un arbre fossilisé, enfoui dans la tourbe. « Je l’aime aussi car, à l’inverse de l’argile, il est extrêmement dur et se travaille difficilement. C’est une matière noble, utilisée par plusieurs artisans de la région. »

Chaque œuvre est une danse entre l’eau et la terre. Un ballet délicat entre la symétrie insinuante des eaux et l’asymétrie délibérée de l’artiste.

Encres & Matières

« L’Art de l’unique trait du pinceau »

Après une activité professionnelle dans les arts graphiques et le multimédia ainsi qu’une activité artistique pluridisciplinaire,  à 70 ans, Gilt se libère de toutes contraintes techniques et retrouve l’encre de Chine et l’unique trait du pinceau.

Au début des années 80 Gilt rencontre le Zen de l’école Soto et le pratique au dojo historique de Pernety à Paris, fondé par le Maître Taisen Deshimaru. Puis en 1983 Gilt s’initie à la Calligraphie et à la peinture à l’encre de chine avec le Maître Coréen Ung-No Lee ( ) considéré comme l’un des principaux peintres coréens contemporains.

C’est pourquoi on retrouve dans les œuvres de Gilt cette signature graphique épurée du noir et blanc et des aplats de couleur ainsi que la recherche du trait juste.

Lorsqu’il fait des séjours ou des ateliers que ce soit au Parc de Maulévrier, au bord de mer ou ailleurs, Gilt observe, fait des croquis, dessine sur le vif ou photographie.

De retour à l’atelier il fait son encre avec ses bâtons d’encre et sa pierre puis se concentre sur la respiration, le souffle, et d’un geste précis peint « à partir du vide ».

« Bien souvent je crée des paysages improbables issus de ceux que j’ai vus ».

Vous pouvez retrouver les créations de Gilt à la Galerie Art Escale : 2 avenue Hector Berlioz - 44500 La BauleEscoublac

Et/ou dans son atelier de Pornichet, sur rendezvous uniquement, par mail contact@gilt.fr

www.gilt.fr

Franck Lamamra

La

vie qui voit

Voyez cette photo à gauche. Elle a été prise l’été dernier sur la plage de La Turballe par Franck Lamamra, qui passait par là. Elle conjugue l’éternel et le fugace. Des enfant jouent et rient dans les vagues sur fond de ciel, de soleil et de quelques nuages trop hauts pour assombrir l’atmosphère. Il y a à la fois de l’énergie, de la joie et de la sérénité, toutes vertus contradictoires, peut-être, mais qui sont réunies par le regard du photographe. Un regard qui fixe l’instant et va au-delà de l’instant pour rejoindre l’intemporel et l’immuable.

Cette photo ne figure pas dans Le Feignant regarde pousser son ombre, premier livre de Franck Lamamra. Mis en page par Gwendoline Blosse, imprimé par La Petite Frappe, c’est un objet artisanal qui, l’air de rien, vous mènera loin et vous accompagnera longtemps. Recueil de textes – en français, en anglais – et de photographies, il a été composé au gré des voyages de son auteur, bloqué malgré lui à Chypre par le COVID il y a quatre ans. De ses rêveries, de ses réflexions et de ses promenades Franck Lamamra, dans le siècle moniteur de tennis et de yoga au Tennis Country Club Barrière de La Baule, a tiré des œuvres écrites et photographiques menant qui les regarde à d’autres promenades, réflexions et rêveries. Tout cela est, non seulement très utile, mais indispensable. Dans sa vie, Franck Lamamra a gardé toutes les portes ouvertes, pour pouvoir s’échapper et revenir. Ça lui fait des courants d’air par lesquels il s’envole pour vivre plus haut. Outre le yoga et le tennis, il aime écouter et faire de la musique. Il chante et joue de la guitare sur scène dans des groupes qui se font et se défont comme les nuages. Et il reste dans l’air quelque chose de léger qui permet à ses auditeurs, comme à ses lecteurs, de vivre plus intensément et plus largement.

Le livre de Franck Lamamra est notamment disponible dans les librairies

L’oiseau-tempête (Saint-Nazaire), La Gède aux Livres (Batz-sur-Meer) ou

L’Esprit large (Guérande). Ou encore directement auprès de l’auteur au 06 58 25 76 70

Par Stéphane Hoffmann Photographie Franck Lamamra

Chez

Pascal Chôve

une exposition de dix créateurs

« Depuis mon installation dans ce lieu il y a 3 ans, explique le peintre et sculpteur, j’ai toujours eu cette idée en tête de partager cet espace atypique (c’est l’ancienne métairie du château de Villeneuve à Guérande) avec d’autres artistes. J’ai ainsi découvert le travail exceptionnel de ces créateurs de mobilier qui ne proposent que des pièces uniques principalement axées sur le travail du bois, du métal ou de la résine pour cette exposition autour du volume avec des pièces qui tiennent autant de la sculpture que du mobilier ou du luminaire.

Je suis fier et heureux d’accueillir ces artistes qui pour la plupart seront présents au vernissage de l’exposition qui aura lieu le 02 août 2024 à partir de 18 h et je vous invite donc à venir découvrir leur sublime travail tout le mois d’ aout dans mon atelier à Guérande »

Vous pourrez y voir des sculptures de Pascal Chôve, du mobilier et des sculptures de Thierry Laudren et de Philippe Pousset, du mobilier de François Jeannes, Francis Veillerot et Olivier Ebel, du mobilier et des luminaires de Jordan Montgermont et Richard Bourmaud, des luminaires de Mathieu Widloecher et des céramiques de Lénora Le Berre

L’ambition de cette exposition est de vous surprendre, de vous faire découvrir du mobilier unique et original. Une exposition ouverte à tous les amoureux du bois et des belles réalisations, comme aux simples visiteurs curieux de découvrir un univers atypique travaillé avec passion et patience. La diversité des techniques offre un large choix dans les formes et les couleurs. Toutes les œuvres présentées sont des pièces uniques. Une majorité des créateurs se sont rencontrés dans l’association des «Ébénistes et créateurs de Bretagne» qui promeut les savoir-faire de la Bretagne. Pour nous c’est surtout le plaisir d’être ensemble et de vous accueillir dans nos univers.

Exposition du 02 au 31 août 2024

Horaires d’ouverture

10h-13h / 15h-19h

Grange de Villeneuve

Rond-point de Villeneuve

44350 Guérande

Écrivains sur canapé

SAISON 2023 - 2024

Depuis notre dernière édition, Les Rendez-vous de La Baule ont reçuplus d’une quinzaine d’auteurs venus présenter leurs nouveaux livres et rencontrer le public du Palais des Congrès et des Festivals. Cette manifestation, créée en avril 2003, a reçu près de trois cents invités et près de cent mille spectateurs.

Avec son livre Charles, Diana et Camilla, Amours et tragédies chez les Windsor (Perrin) Jean des Cars, habitué de La Baule depuis l’enfance, est venu, en avant-première, une semaine avant le couronnement du nouveau roi d’Angleterre Charles III, raconter l’histoire d’amour qui le lie, depuis des décennies, à Camilla ParkerBowles. Un livre qui est aussi une présentation de l’histoire de l’Angleterre et des mentalités anglaises de la fin du 20e et du début du 21e siècles. Toujours plein d’énergie, d’attention et de douceur, Éric-Emmanuel Schmitt, de l’académie Goncourt, a apporté deux livres publié chez Albin Michel : un essai, Le défi de Jérusalem, où il raconte un pèlerinage fait en Terre Sainte et une rencontre avec le pape François, et un roman, Sombre soleil, troisième volume de sa grande histoire de l’humanité, La traversée des temps La veille de son passage au Jumping, dont elle est une habituée, Félicité Herzog a fêté avec ses lecteurs le prix Simone Veil 2023 qu’elle venait de remporter à juste titre pour son merveilleux livre, Une brève libération (Stock), où elle raconte la guerre de sa famille et le destin de sa mère, Marie-Pierre de Cossé-Brissac. Puis, c’est Katherine Pancol pour son nouveau « terrific » roman, La mariée portait des bottes jaunes (Albin Michel), qui emporte le lecteur dans un vertige romanesque et lui fait mieux goûter la vie. Elle a profité de son passage par La Baule pour créer un cocktail, le Pancol, qu’on peut goûter (avec modération) au bar de l’Hermitage. Après les vacances, Marie-Christine Barrault a étonné le public par la manière très joyeuse dont, dans son livre Si tu savais, c’est merveilleux (Stock), elle rend hommage à ses morts familiers : parents, maris, oncles et tantes, par un message rempli d’espoir. Tout comme Marie de Hennezel, chantre de L’Aventure de vieillir (Robert Laffont), qui invite à affronter la vieillesse comme un voyage et une aventure dont il faut savourer chaque instant ce qui, bien sûr, est plus facile à dire qu’à faire puisque « la vieillesse est un naufrage », selon le général de Gaulle, dont Jean-Luc Barré, auréolé du prix Renaudot Essai, a raconté, dans le premier des trois tomes de la biographie qu’il lui consacre, a raconté le début de l’épopée dans un livre magnifique : mieux qu’un bon livre, c’est un grand livre que De Gaulle, une vie – 1890-1944 L’homme de personne (Grasset). Le mois de janvier fut intense puisque, coup sur coup, Didier van Cauwelaert , Alain Juppé et Philippe Labro ont fait le voyage de La Baule. Le premier pour L’insolence des miracles (Plon), le deuxième pour ses mémoires, Une histoire française (Tallandier), le troisième pour ses écrits américains, réunis en Quarto par Gallimard et mêlant romans, souvenirs et récits de journalisme. Puis, Jean-Marie Rouart, de l’Académie française, a raconté de manière étourdissante les aventures de la comtesse Miniaci sur l’île d’Elbe, dans son roman La maîtresse italienne (Gallimard). Une semaine plus tard, c’est Jules Sonnet qui, invité pour la deuxième fois, a ému et enchanté le public par le récit de son enfance dyslexique, dysothographique et précoce. Le 1er mars, Michèle Cotta a ouvert le 12e Rendez-vous des écrivains avec le premier tome de ses souvenirs, Ma cinquième (Bouquins).

Un mois plus tard, Henri Guaino brossait, dans À la septième fois, les murailles tombèrent (Rocher), un portrait peu engageant, mais engagé, de la société contemporaine. Ce que fit à son tour, dix jours plus tard, l’essayiste Chloé Morin avec son essai sur le wokisme, Quand il aura vingt ans, et son portrait de la France politique contemporaine, On aura tout essayé (tous les deux chez Fayard). Le lendemain, c’est Gilles Kepel qui, dans Holocaustes (Plon), dressait un tableau du conflit entre Israël et le Hamas. Un mois plus tard, le général François Lecointre, ancien Chef d’État-Major des Armées et actuel chancelier de la Légion d’Honneur, livrait, dans Entre guerres (Gallimard), ses réflexions sur les rapports entre la société civile et les armées.

Rencontrer Réfléchir Débattre

Henri Guaino, ou le mécontemporain

Depuis plus de vingt ans, au Palais des Congrès et des Festivals Jacques Chirac Atlantia, ont lieu, une douzaine de fois par saison, Les Rendez-vous de La Baule. Ces manifestations, entièrement gratuites, offrent la possibilité au public de rencontrer, à l’occasion de la sortie d’un livre, des auteurs qui réfléchissent sur l’actualité, et qui l’éclairent. De les rencontrer, de débattre avec eux et de faire dédicacer des livres grâce au concours des libraires de La Baule. La saison 2023/2024 s’est terminée avec quatre invités qui, chacun à sa manière, donne son analyse du monde contemporain.

Un « mécontemporain » est un homme qui n’est pas content de son époque, ce qui est bien le cas d’Henri Guaino. Et cela depuis longtemps. En 1992, il avait été un des artisans de la campagnes du « non » au traité de Maastricht. Puis, l’un des inspirateurs, en 1995, de la campagne de Jacques Chirac sur la fracture sociale. Après avoir été commissaire général au Plan, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l’Élysée et député, il s’est retiré de la vie politique et publie des essais où il met ses compatriotes en garde. « Notre société est au bord de l’effondrement, dit-il dans À la septième fois, les murailles tombèrent (Rocher), et nous continuons d’agir comme s’il ne pouvait pas se produire… »

Chloé Morin, ou l’analyste Politologue, spécialiste de l’opinion et de la communication politique, Chloé Morin a été conseillère de Jean-Marc Ayrault et de Manuel Valls entre 2012 et 2016, à l’époque où les deux hommes étaient à Matignon. Associée à la Fondation Jean-Jaurès, elle a créé sa propre société et aime enquêter sur le vie politique contemporaine en en rencontrant les acteurs. En 2023, elle a publié On aura tout essayé… (Fayard) où elle analyse les avis des politiques qui aspirent à gouverner la France ou qui l’ont déjà fait. Début 2024, elle décrypte, dans Quand il aura vingt ans (Fayard) le wokisme qui en train de gagner la France et se demande à quoi ressemblera son pays lorsque son fils de deux ans fêtera son vingtième anniversaire.

Gilles Kepel, ou le prophète incompris

En 2023, le spécialiste du monde arabe Gilles Kepel (quarante ans d’enquêtes, d’études et d’enseignements) publie Prophète en son pays (L’Observatoire), où il raconte ses découvertes et ses remarques depuis son premier voyage en Égypte, en 1980. Après le 7 octobre, il publie chez Plon Holocaustes, soit Israël, Gaza et la guerre contre l’Occident en un précis très clair illustré de cartes très parlantes sur la razzia qui a dévasté l’État juif le 7 octobre, suivie d’une hécatombe lors de l’assaut sur Gaza en représailles.

François Lecointre, ou le guerrier pédagogue

Général, ancien chef d’état-major des armées, aujourd’hui grand chancelier de la Légion d’honneur, François Lecointre s’interroge, dans Entre guerres (Gallimard), sur la nature de sa vocation de soldat. Il relate le quotidien d’hommes qui, de l’effondrement du mur de Berlin au retour des conflits ouverts en Europe, ont continué à aller défendre leur pays au loin. Et l’incompréhension ou l’indifférence de l’opinion publique, la difficulté de définir le sens de l’engagement, le décalage entre les visions et illusions géopolitiques et l’action au plus près du réel. Il raconte la peur, le combat, la fraternité. Il dit tout ce qui, dans cet entre-guerre où on les ignore, constitue l’univers pérenne des soldats.

Écrivains en bord de mer

28ème Édition

Maylis de Kerangal, Joy Sorman, Stéphanie

Chaillou, Elitza Gueorguieva, Gregory Buchert, Adrien Girault, Lindsay Turner, Marie Darrieussecq, Rebecca Lighieri, Sophie Divry, Chloé Delaume, Claire Fercak, Erwan Desplanques, Marion Lejeune, Claire Marin, Jakuta Alikavazovic, Marie Nimier, Nicolas Richard, Dea Liane, Alexandre Labruffe, Dimitri Rouchon-Borie et Olivier Brossard seront les invités de Bernard et Brigitte Martin lors de la 28ème édition d’ Écrivains en bord de mer qui se tiendra, chapelle Sainte-Anne, au 11 au 14 juillet après une première mi-temps, du 4 au 7 juillet, sur l’île de Noirmoutier. Rencontres, débats, lectures, dédicaces alterneront pendant quatre jours pour le plus grand plaisir des habitués et celui, non moins grand, des écrivains invités, lesquels apprennent à se connaître et à partager sur leur vision et leur exercice de la littérature.

Il en manque toujours. Pour prendre cette photo de famille de la 27e édition d’Écrivains en bord de mer à La Baule, en juillet 2023, Patrick Gérard n’avait pu réunir Frédéric Boyer, Mathias Enard ni Mélanie Sadler qui, pourtant, étaient présents lors de la manifestation. Mais voici debout, de gauche à droite, Hugo Lindenberg, Gabriela Trujillo, Brigitte Martin, Léa Murawiec, Sole Otero, Makenzy Orcel, Laird Hunt, Eleni Sikelianos, Camille Laurens, Bertrand Schefer, Carole Pohu, Oliver Rohe, Christel Périssé-Nasr, Gaëlle Obiégly. Et assis: Lucie Rico, Martine Renaud, Gilles Renaud, Pierre Senges, Bernard Martin, Béatrice Trotignon, Françoise Jan

Photographie Patrick Gérard

Reysset Karine

Avec un titre inspiré de René-Guy Cadou, oncle par alliance de sa mère, le nouveau roman de Karine Reysset, Dans la maison d’été (Flammarion) se déroule au Pouliguen, villégiature que Karine connaît bien, et où son livre a en grande partie été composé.

Les livres de Karine Reysset sont toujours portés par une attention aux êtres, aux émotions et aux lieux. Le dernier en date, Dans la maison d’été, en apporte une nouvelle preuve éclatante. Il faut sans tarder pousser la porte de ce roman choral qui s’étire sur plus de quarante ans. Un fresque dont le décor naturel est planté au bord de l’océan. Une saga incarnée qu’elle a voulu comme un carrousel dont les lectrices et les lecteurs voient et revoient les différents personnages au fil des chapitres. Toute l’affaire se déroule au Pouliguen, une station balnéaire à taille humaine. Et plus précisément dans une villa Belle Epoque avec ses tourelles, son bow-window et sa terrasse donnant sur la baie de La Baule. Pour créer Les Hortensias, Karine Reysset reconnaît s’être inspirée d’une maison inhabitée qui l’intriguait sur la côte du Pouliguen où elle vient souvent travailler ses manuscrits. La narratrice lui ressemble un peu. Barbara écrit et publie des livres, ce qui est également le métier d’Eric, son compagnon. Le couple a deux enfants, une fille de vingt ans et un garçon de treize ans.

Comme Karine Reysset qui l’a si bien raconté dans Trois mois et un jour (J’ai Lu), Barbara a elle-aussi perdu un petit frère de la mort subite du nourrisson. On ne sait, en revanche, si la future autrice de Comme une mère et de L’étincelle écoute des chansons qui la ramènent à différentes périodes de sa vie. Ou si elle annonçait également autour d’elle à l’adolescence son désir d’écrire des livres et peut-être même son histoire.

Quoi qu’il en soit, c’est un plaisir de se laisser embarquer ici par une romancière sensible et habile. On plonge ainsi volontiers au cœur des méandres de la famille Reiss et de ses membres que l’on accompagne au fil des saisons et des décennies, au gré des vents et des marées. L’arbre généalogique démarre avec le couple formé par Albert et Rose, la native de Saint-Nazaire qui avait soixante ans en 1980. L’année où Barbara a vécu aux Hortensias avant que ses parents ne l’entrainent à La Réunion. On n’en dira pas plus sur ce que traverse cette famille pas si ordinaire que cela. Juste que la manière dont Karine Reysset en saisit chaque protagoniste à chaque chapitre de Dans la maison d’été impressionne par sa justesse et sa délicatesse.

Photographie Astrid Di Crollalanza
© Flammarion

Yves Treguer

Une vie à 200 à l’heure

Né au Nord, ayant grandi dans l’Est, il s’est installé comme cardiologue à La Baule dans les années 70 avant de créer, vingt ans plus tard, les Thermes marins de Monte-Carlo. Loin d’être crucifié par ces quatre points cardinaux, Yves Treguer a parcouru le monde et porté haut et loin les bienfaits de la thalassothérapie. Ancien président de la Fédération internationale de thalassothérapie Mer & Santé, il avait déjà publié un livre sur le sujet. Il poursuit aujourd’hui en retraçant son parcours. Un parcours qui passe par La Baule.

Par Isabelle Dumain
Photographies Patrick Gérard studio Pitrel, collection personnelle
Yves Treguer

En 1976, une nouvelle clinique bauloise cherche un cardiologue. Yves Treguer y arrive en juin. « Je suis conquis par un soleil merveilleux, des plages quasi-désertes, un établissement flambant neuf. » Il exerce à la Polyclinique de la Forêt, équipée d’un service de cardiologie, avec plusieurs lits de réanimation, avant de transférer son cabinet en centre-ville, puis de prendre la présidence de l’association Cardio-Club de l’Ouest, qui devint Cardio-Club de France, où il s’implique dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Ce qui, au gré des rencontres, le conduit à s’intéresser à la thalassothérapie. « Permettre d’associer les bienfaits de la médecine diététique avec la kinésithérapie, de proposer des cures spécifiques anti-tabac, anti-stress, de travailler sur la perte de poids et de lutter contre la sédentarité. »

Contacté par Yves-Marc Le Naour, alors directeur général du groupe Lucien Barrière à La Baule, puis présenté par Gérard et Andrée Mauger à Lucien Barrière, celui-ci lui confie le projet d’un centre de thalassothérapie orienté vers la cardiologie. Les kinésithérapeutes Guy Dorat et Michel Maligne rejoignent le projet tandis que le génial architecte Lionel Bureau remporte l’appel d’offres pour la construction du centre, inauguré le 25 juillet 1988 avec un grand succès. Parmi les hôtes de Thalgo La Baule, la famille princière de Monaco.

Le prince Rainier voulait voir renaître les Thermes marins à Monte-Carlo. Créés en 1908, bombardés en 1944, ils avaient eu un succès fou. « Sans l’aide constante du prince Rainier, reconnaît Yves Treguer, et sans sa détermination jamais démentie, le projet d’une imposante structure de 6 600 m2 sur quatre niveaux face au plus beau rocher du monde n’aurait pu voir le jour. » Le 25 juillet 1995, soit sept ans jour pour jour après le centre de La Baule, les nouveaux Thermes marins, dessinés par Lionel Bureau, sont inaugurés par le prince souverain. Et ce fut, pour Yves Treguer, vingt ans d’aller-retour entre La Baule et Monaco.

Né dans le Nord, ayant grandi à l’Est, Yves Treguer est parfois décontenancé par les étrangers indigènes baulois. « La Baule, ditil, est un village de bord de mer où gravitent un certain nombre de villageois à l’égo surdimensionné. Ne pouvant converser avec les poissons, ils compensent souvent ce manque terrible en jactant à tout-va et en propageant les rumeurs. » Bien vu.

Mais si Yves Treguer n’est pas dupe de la comédie bauloise, son bon naturel ne se laissera jamais atteindre par les coups portés des envieux, aigris et jaloux. Il est porté par une ambition plus haute : celle d’une médecine humaniste qui vient au secours de tous. La bonne humeur étant, selon le philosophe Alain, la première des vertus, alors Treguer est un homme vertueux. Pas étonnant que la sympathie qu’il dégage lui ait attiré, à La Baule comme à Monaco, sans oublier l’île Maurice, où il séjourna quelques années, les amitiés d’artistes qui, d’instinct, savent repérer les faux amis et les flatteurs. Pour Yves Treguer, peu importe que ses amis soient riches et célèbres, pauvres et inconnus : ce sont ses amis et il les traite respectueusement, d’égal à égal, avec tous les égards qui leur sont dûs.

Les souvenirs d’un homme d’exception, médecin humaniste et créateur de bonheur

Yves Treguer

Il n’y a pas que les chats, Mémoires 178 pages 18 € Préface de Stéphane Hoffmann

Comme les chats, Yves Treguer a eu plusieurs vies. Cardiologue qui a toujours prôné les vertus de la prévention, il est à l’origine de plusieurs centres de thalassothérapie dont ceux de La Baule et de Monaco. Homme du Nord venu à l’Atlantique, Yves Treguer a écumé toutes les mers. Il a ainsi travaillé sur les bienfaits thérapeutiques de l’eau de mer et sur ses différentes applications. Voyageur impénitent, il a sillonné le monde et s’est posé un temps à l’île Maurice. Aujourd’hui revenu sur la presqu’île guérandaise, il a pris le temps d’écrire Il n’y a pas que les chats... Le récit coloré de ses aventures et de ses rencontres.

Le livre est notamment en vente à La Baule (Librairie Lajarrige, Maison de la Presse Les Palmiers, Maison de la presse du Casino), à Pornichet (Librairie Lajarrige) et à Guérande (Maison de la Presse, Le Havane, Espace Culturel Leclerc)

Avec le prince Albert de Monaco, alors prince héréditaire, au Yacht Club de Monaco: « Respect et amitié à ce souverain d’exception doté de qualités humaines indéniables. »

Un grand photographe : Francis Giacobetti, un grand médecin : Yves Treguer et un grand sculpteur : César. Ils ne sont pas loin du restaurant de plage le Nossy Be, dont ils sont des habitués.

Avec son mari Carlo, Lea Massari avait eu un tel coup de foudre pour La Baule qu’elle y a acheté un appartement. La création de la ligne aérienne Nantes-Rome d’Alitalia facilitait ses déplacements. D’autant plus que Carlo officiait comme commandant de bord sur la compagnie.

C’est au cours d’un de ses séjours au centre Thalgo La Baule que le prince Rainier III de Monaco, ici intronisé au Club des Derbys, demanda à Yves Treguer de relancer les activités de thalassothérapie à Monte-Carlo.

© Photo Pitrel

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Yves raconteTreguer ces aventures avec humour et modestie. Il ne prend pas son temps en prenant celui du lecteur : une vie défile sous nos yeux, c’est drôle, touchant, intéressant et instructif. Et ça rend le cœur léger.

Marraine du centre de La Baule, Line Renaud « est devenue rapidement ma grande-sœur de cœur. Simone, sa charmante maman, Ch’ti comme moi, l’accompagnait à chacun de ses séjours. »

© Photo Bleu Marine)

« Liane Foly est un membre à part entière de ma famille, confie Yves Treguer. Elle nous a fait la joie d’accepter d’être la marraine de notre fils Charles et le conseille fréquemment lorsqu’elle vient séjourner chez nous. »

Dans ses mémoires sont évoqués quelques-uns des meilleurs et des plus chers d’entre eux. Parmi eux, relevons le nom de l’architecte Lionel Bureau, qui vient de nous quitter et qui avait créé notamment le centre de thalasso de La Baule avant de dessiner les Thermes marins de Monte-Carlo. « Le sens visionnaire de Lionel m’a toujours étonné, confesse Yves Treguer. Le style dépouillé mais avec chaleur était sa signature.  Lors des présentations des projets architecturaux du futur centre, poursuit-il, celui de Lionel avait été immédiatement retenu. Il était novateur, surtout pour un centre de thalassothérapie. Le prince Rainier, conquis par l’audace du bâtiment, me demanda à le rencontrer. Je me souviendrai longtemps de notre réunion préparatoire. Je me trouvais entre deux grands fumeurs qui ne se souciaient guère d’être en présence d’un cardiologue. »

Des projets de centres, Yves Treguer en a eu beaucoup à travers le monde. Certains ont réussi, d’autres non. Il raconte ces aventures avec humour et modestie. Il ne s’appesantit pas, il ne se met pas en avant, il ne prend pas son temps en prenant celui du lecteur : une vie défile sous nos yeux, c’est drôle, touchant, intéressant et instructif. Et ça rend le cœur léger.

25 juillet 1988, inauguration du centre de thalassothérapie de La Baule : Yves Treguer, Lucien et Martha Barrière entourant le député-maire Olivier Guichard. Les Thermes marins de Monte-Carlo verront le jour sept ans plus tard. © Photo Pitrel

Lionel Bureau a dessiné les centres de thalassothérapie de La Baule et de Monte-Carlo. Durant des années, cet ami sincère, qui vient de disparaître, accompagna Yves Treguer partout dans le monde, sur bien des projets.

Festival du Cinéma et Musique de film de la Baule

Vues par Patrick Gérard

Dix photos pour dix années

Patrick Gérard est photographe. Tout ce qui se passe à La Baule passe devant son objectif. Depuis dix ans, il n’a pas manqué une seule édition du Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule, créé en 2014.

Désertant les clichés aseptisés des « photocalls », où tous les photographes d’agences attrapent la même photo, aussitôt diffusée, aussitôt oubliée, il préfère les vrais regards et les moments privilégiés offerts par les artistes de passage dans la station.

Et il nous présente aujourd’hui une sélection de quelques instants qu’il a, depuis dix ans, gardés « en boîte ». Rencontres avec comédiennes, comédiens, musiciens, chanteurs venus présenter leur travail à La Baule et échanger avec le public.

Anne Parillaud, 2022

Cette année-là, Anne Parillaud est heureuse de faire partie du jury du Festival pour « confronter les points de vue et faire bouger les lignes. » Sous la présidence d’Alexandre Astier, les autres jurés sont Pascale Arbillot, Mélanie Doutey et Pascal Elbé. L’invité d’honneur avait été Alexandre Desplat. Deux hommages avaient été rendus, sur la plage, à Ennio Morricone et Jacques Perrin.

Ariane Ascaride, 2023

Lors de cette édition, Ariane Ascaride rencontra, au Gulf Stream, le public lors d’un rendez-vous animé par Romain Balland. Petite fille née « par accident et pas toujours voulue, engendrant un sentiment de survie », elle suivit son père, un émigré napolitain, qui faisait du théâtre en amateur et entre à 17 ans au Conservatoire de Marseille. « J’ai toujours aimé apprendre, confie-t-elle. Je n’ai jamais pensé faire du cinéma, à la rigueur du théâtre. » Son talent, son engagement, son opiniâtreté et les rencontres ont fait le reste. Le public s’est reconnue en elle, en sa générosité, en ses combats. « On peut changer le monde avec le cinéma, insiste-t-elle, car le cinéma est l’art le plus populaire. Il faut se battre pour le cinéma : aller dans les salles, ne pas être passif. »

Arielle Dombasle et Nicolas Ker, 2018 Ils présentent Alien Crystal Palace, « tragédie musicale » réalisée par Arielle Dombasle et dont Nicolas Ker a coécrit le scénario et composé la musique avec Nicolas Villebrun. Il est le prolongement de la collaboration entre les deux artistes pour l’album La Rivière atlantique. Arielle Dombasle en parle comme d’un film burlesque et flamboyant et, pour Nicolas Ker, il est l’équivalent de l’album Disintegration, de The Cure. En voici l’argument : Dolorès (Arielle Dombasle) est une réalisatrice qui entreprend le tournage d’un film dans lequel Nicolas Atlante (Nicolas Ker) , rockeur maudit et alcoolique récemment quitté par sa femme doit écrire et composer la musique, pendant que deux jeunes premiers assurent les rôles principaux. Mais ce n’est qu’un prétexte savamment orchestré par trois faux producteurs à la solde de Hambourg pour les réunir en Égypte et ainsi reformer l’Androgyne.

Michel Legrand, 2015

Le 14 novembre 2015, c’est la clôture du festival. C’est aussi le lendemain des attentats de Paris. Bouleversé, Michel Legrand n’a pas envie de jouer. Il le fait, pourtant, en commençant par faire danser sur son piano les notes de La Marseillaise. Accompagné du contrebassiste Pierre Boussaguet,Legrand finira par jouer près de deux heures pendant que, derrière lui, défileront quelques images de quelques-uns des films dont il a composé la musique.

Lalo Schifrin, 2016

Un an plus tard, c’est le compositeur argentin Lalo Schifrin qui donne un concert exceptionnel lors de la troisième édition du Festival. un programme dirigé par le pianiste et compositeur de musiques de films Jean-Michel Bernard. Délivré cette fois en formule sextet, ce « ciné-concert » introduit et illustré par un montage alerte de séquences filmiques cultes réalisé par Jérémie Imbert, propose un best-of des plus grands thèmes Schifriniens, des tensions rythmiques de Bullitt, Dirty Harry et Mission impossible aux raffinements harmoniques de The Fox et Les félins sans oublier les racines latines du pianiste de Buenos Aires (« Lalo’s Bossa Nova », « Tango »).

Kyle Eastwood, 2023

Avec un concert hommage inédit, intitulé « Eastwood by Eastwood », dédié aux plus belles musiques des films de son père, l’acteur et réalisateur Clint Eastwood.

Au programme notamment, les musiques de « Gran Torino », « Mystic River », « Million Dollar Baby », « Lettres d’Iwo Jima » et « Invictus », auxquelles Kyle Eastwood a collaboré. Il était accompagné de son quintet.

Fanny Ardant, 2018

Venue présenter « Ma mère est folle », de Diane Kurys, Fanny Ardant a exprimé, auprès de Miche Oriot, d’Ouest France, sa joie d’avoir fait ce film : « C’est assez rare qu’on me propose des rôles légers, fantaisistes. Je me rappelle avoir lu le scénario comme on boit un verre d’eau : vous savez, on le boit d’un seul coup et hop ! on le repose. Cela m’a plu tout de suite et j’ai eu envie d’être cette femme. Tout ce qu’elle disait, je me disais je pense la même chose. C’était une chance de jouer ce rôle qui a un mélange, un peu comme dans les comédies italiennes. Les choses graves sont dites comme cela, sans avoir l’air d’y toucher… J’étais aussi très heureuse de tourner avec un jeune homme, je n’ai pas eu de fils dans la vie. Tout à coup, le cinéma rattrape toujours le temps perdu ! Pendant deux mois, j’ai été heureuse d’avoir Vianney comme enfant ! »

Higelin, 2015

En 1960, Jacques Higelin tourne à Penhoët Le bonheur est pour demain, d’Henri Fabiani. Plus de quarante ans après, un couple de passionnés retrouve et restaure le film, présenté à Saint-Nazaire en 2014. Un an plus tard, c’est en compagnie de Sandrine Bonnaire que Jacques Higelin vient à La Baule pour la deuxième édition du Festival du Cinéma et Musique de Film. Ils ont chanté ensemble « Duo d’anges heureux ». Puis, Sandrine Bonnaire a tourné, sur Jacques Higelin, un documentaire intitulé Ce que le temps a donné à l’homme.

Jacques

Michael Lonsdale, 2018

Le 6 novembre 2018, devant la salle comble et comblée, Catherine Jacob, présidente du jury d’alors, remet à Michael Lonsdale un Ibis d’Or. Devant un public jeune, venu écouter le groupe UK on the Rocks jouer les standards de rock entendus au cinéma, le comédien a reçu une « standing ovation », ce qui l’avait ému au point tel que l’acteur, qui avait animé une « master class »au cinéma le Gulf Stream (occasion pour lui de revoir son ami Tony Molière), était revenu passer le week-end à La Baule pour assister à la clôture du festival. Une des dernières apparitions publiques de Michael Lonsdale, mort deux ans plus tard.

William Baldwin, 2019

Cette année là le jury, présidé par André Téchiné., comptait Thomas Dutronc, Nadia Farès, Éric Neveux, Thierry Klifa et Patrick Poivre d’Arvor.

Le septième et dernier membre du jury est l’actrice franco-américaine

Astrid Bergès-Frisbey qui donna la réplique à Johnny Depp dans Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence et qui tint le rôle féminin principal d’un autre blockbuster américain, Le Roi Arthur : la Légende d’Excalibur, de Guy Ritchie.

Une autre vedette américaine qui avait fait le voyage jusqu’en France : William Baldwin, l’interprète principal des films Backdraft avec Robert De Niro, Sliver avec Sharon Stone, Virus avec Jamie Lee Curtis ou encore Né un 4 juillet, le film d’Oliver Stone.

Le Festival de Cinéma et de Musique de Film de La Baule a été créé en 2014 par Sam Bobino (producteur d’événements) et Christophe Barratier (réalisateur du film Les Choristes). Le festival est organisé par l’association du festival (association à but non lucratif). La Ville de La Baule en est le principal partenaire avec le Palais des Congrès et des Festivals Jacques Chirac – Atlantia et le groupe Barrière.

Un festival dont le fil rouge est l’émotion. Pour faire revivre en images et en musique nos émotions de spectateurs. festival-labaule.com

CAHIER

Bocca Sunset

L’esprit d’une cuisine familiale

Bocca Sunset est un lieu où l’on se sent comme à la maison. La carte fait la part belle aux produits locaux : langoustines du Croisic, huîtres de l’Ile-aux-Moines, fruits de Patrick Séché. La carte des vins vous permettra de découvrir ce qu’il se fait de mieux au sein du vignoble Français. Un large choix d’innovants plats signatures : l’oeuf incroyable à la truffe, le poulpe à la gallega, les viandes cuites au charbon de bois, la souris d’agneau fondante. L’esprit Bocca, c’est avant tout la décontraction avec sa terrasse et son lounge bar. L’endroit idéal pour profiter du plus beau coucher de soleil les pieds dans le sable.

Pornichet - Face au 138 boulevard des Océanides.

Tel. 02 40 61 29 29 boccasunset.com |

Le B

Face à l’océan

Ouvert à l’année, le B c’est d’abord un emplacement unique, plage Benoit, avec une vue exceptionnelle sur l’Océan, la baie de La Baule et la jetée du Pouliguen. Dans ce cadre cosy, familial et calme, les pieds dans le sable ou sur la terrasse, profitez d’une carte qui évolue avec les saisons et les arrivages du marché. Uniquement des produits frais, cuisinés maison avec quelques viandes et surtout un large choix de poissons. Après un dernier bain, l’apéritif tapas, autour d’un cocktail, est de ces bonheurs simples qui font le sel des vacances bauloises.

La Baule - Avenue de Bourgogne (plage Benoit)

Tel. 02 40 11 91 22 I leb.labaule@gmail.com @le.b.labaule

Le 14

Une adresse pour les amateurs de poissons

Situé derrière les grands hôtels de la Baule, le cadre chaleureux et la jolie terrasse ensoleillée du 14 vous invitent à prendre plaisir à déguster de belles suggestions, alliant à la fois créativités et authenticité. Aux saveurs gourmandes, la cuisine est tout en simplicité autour du poisson et des produits de la mer qui se déclinent au rythme des saisons et de la pêche du jour, issus essentiellement des ports de pêche régionaux.

La Baule - 14 avenue Pavie

Tél. 02 40 60 09 21 contact@14avenue-labaule.com I

Le M

Un lieu unique

Depuis le mois de mai dernier, la famille Chénais à repris la direction de ce magnifique lieu unique. Une façade classée, une décoration élégante avec une cave suspendue, une terrasse en plein coeur de la station et un patio ensoleillé à l’abri des regards.

Une carte sortie des sentiers battus. Le chef s’inspire chaque saison des produits frais et locaux. Organisation de séminaires ou d’événements privés sur demande dans un espace dédié.

La baule - 24 place du Maréchal Leclerc

Tél. 02 40 23 14 14 mlabaule.com I

Le Café des Écailles

Comme à la maison

Une vue imprenable sur la baie de la Baule, une cuisine à base de produits frais et d’arrivage. Les fruits de mer (également en vente à emporter), les poissons et la bouillabaisse sont la spécialité de la maison. Trois terrasses ouvertes aux beaux jours, un salon-mezzanine privatisable, un service pro et souriant... Le Café des Écailles c’est aussi un bar pour partager un café, un apéro ou un goûter. Les cocktails du chef barman Baptiste et les créations du glacier, artisan MOF (Meilleur ouvrier de France), valent le détour... À la carte, formule déjeuner selon l’ardoise du jour. Ouvert à l’année.

La Baule - 35 Boulevard de L’Océan Tél. 02 40 60 14 75 I resa@lecafedesecailles.com lecafedesecailles.com |

La Tête de L’Art

Chic et Gastronomique

En salle ou en terrasse, Marie, Hugo et leur équipe vous accueillent dans un ancien manoir couvent aux portes de Guérande ; un cadre unique pour une cuisine créative, fraîche et raffinée. Régulièrement renouvelés, les menus aux saveurs japonaises - à trois, cinq ou six temps - se déclinent au rythme des saisons et des produits locaux. L’ambiance joyeuse, une déco recherchée et les tableaux accrochés aux murs ajoutent à la chaleur de cet établissement. Salons pour repas familiaux ou d’affaire sur réservation. Parking privé.

Guérande - Manoir de la Porte Calon - 11, rue de la Porte Calon  Tél. 02 40 88 53 40 www.restaurantlatetedelart.fr I retauranttetedelart@gmail.com I

Les Canetons

L’esprit bistrot face mer

Une ambiance décontractée, une salle à la déco soignée, une terrasse les pieds dans le sable avec une vue époustouflante sur l’océan, un service pro… Depuis vingt-cinq ans, Les Canetons est une table incontournable de la baie. Entre amis, en famille, on s’y bouscule pour prendre un verre et/ou prolonger… Après l’apéro-cocktail, régalez-vous de la carte simple, fraîche, traditionnelle et de saison du chef Eric Simon : moules, poisson du jour, huîtres, et aussi pièce de bœuf grillée, salades variées, desserts maison.... Menus et plats enfants.

La Baule - 13, esplanade François-André (sur la plage)

Tél. 02 40 24 15 08. baultibo@orange.fr I

Le Barbarossa

Les saveurs du local

Face à la mer, sur la plage, au cœur de la baie de La Baule, appréciez une cuisine simple, goûteuse, fraîche et de saison aux saveurs locales : moules de la Turballe, huîtres de Mesquer, travers de porc breton… Vins bios et nature complètent une carte qui propose aussi des “classiques” comme une bonne viande de bœuf ou un poisson de ligne. Il est le seul à avoir la Labélisation Ecotable. Le Barbarossa c’est aussi un cadre convivial. Idéal pour un repas ou un apéro détente en sirotant un cocktail maison. Mêlant rotin, bois, plantes, le décor ajoute une touche à l’ambiance maritime et exotique du lieu… Le restaurant Barbarossa est Labellisé raisin et don’t fuck my planet.

La Baule - 12, boulevard Darlu (côté plage)

Tel. 09 83 57 06 12 I barbarossalabaule@gmail.com barbarossarestaurant.fr |

Le Fondant Baulois®

Le gâteau de voyage

Fruit d’un artisanat exigeant et rigoureux, depuis 1981, la véritable recette du Fondant Baulois® est restituée à la lettre, dans le plus grand secret de son atelier de La Baule. Confectionné à la main, sans conservateur, ce fondant au chocolat, au goût et à la texture unique, contient des ingrédients 100% naturels. Depuis 2023, L’iconique Caramandes® angevin rejoint la famille du Fondant Baulois®. Fine feuille d’amandes effilées caramélisées au beurre salé enrobée des meilleurs crus de cacao, son goût inimitable a déjà séduit de nombreux gourmands au-delà de nos frontières jusqu’au Japon.

La Baule - 22 Av. des Prairies www.lefondantbaulois.com |

Burban Producteur

Une gamme gourmande

Burban Producteur, c’est l’histoire d’une exploitation familiale maraîchère centenaire. Les générations se suivent en transmettant le savoir-faire des bonnes fraises. Ce fruit aux saveurs multiples est le produit phare de Burban Producteur qui propose aussi toute une gamme de fruits rouges, de légumes et de produits transformés. Prisés des pâtissiers et restaurateurs de la Presqu’île, ils sont en vente sur les marchés locaux ainsi qu’au distributeur automatique (95, rue Henri Bertho à La Baule). En libre cueillette à Trologo du lundi au samedi de 9h à 12h et de 15h à 18h30.

La Baule - Trologo

Tél. 02 40 61 10 67 I www.lafraisedelabaule.fr I

Maison Huitric

Producteur depuis 1927

Tomates savoureuses et colorées, salades ultra fraiches et légumes de saison, ce producteur familial et indépendant est en recherche perpétuelle du goût. Installée au cœur des marais salants, et présente sur le marché depuis 1927, la Maison Huitric garantit une production de qualité en agriculture biologique. Des saveurs à découvrir toute l’année directement à l’exploitation, aux marchés de La Baule et Le Croisic en saison, et également sur les plus belles tables de la Presqu’île.

Guérande - Congor

Tél. 02 40 62 00 60 www.huitric-producteur.fr |

Biscuiterie Saint-Guénolé

Un arrêt pur beurre

Dans cette boite aux couleurs et inspirée des cabines de plage de Batz-sur-Mer, découvrez les Croc’Minettes. Blondes et croustillantes, elles sont, avec les galettes Avel-Vor, les palets Men Bihen, les quatre-quarts, les fars bretons, les kouign-amanns, les crêpes dentelles, les bonbons au caramel, les brioches, l’une des pépites de la Biscuiterie Saint-Guénolé ; une maison familiale pur beurre dont le cœur bat pour Batz ; commune où elle est ancrée depuis plus d’un siècle. Arrêt gourmand obligatoire ! Vente et dégustation sur place à la sortie de Batz, en direction du Croisic. Commandes par drive et livraison (voir site).

Batz-sur-Mer - 50, route du Croisic

Tél. 02 40 23 90 01 I www.biscuitstguenole.fr I

Mode et Beauté

CAHIER PRIVILÈGE

Été 2024

Kaly Chaussures & Klub Shoes

Des chaussures tendances

A la recherche d’une paire “mode et confort” ? A La Baule et Guérande, les boutiques Kaly chaussures, créées par Thomas il y a 22 ans, proposent une palette de 25 couleurs de mocassins et de ballerines, des sandales, des espadrilles, des tiags, des sabots... signées Birkenstock, Geox, Unissa, Gabor, Mephisto, Reqin’s, Kanna, Les Tropéziennes, Pikolinos et sa belle sélection de marques italiennes. En septembre, Thomas a ouvert Klub Shoes. Personnalisé par des graffitis de Jusin Zumkeller, ce shop est dédié à la sneaker lifestyle. Découvrez les nouveautés de chez Lacoste, Smr 23, Puma, Victoria, Dr Martens, Palladium, Saucony, Hoff, Birkenstock, Timberland, No Name...

Kaly La Baule - 25-27, avenue des Ibis - 02 28 55 93 25

Kaly Guérande : Galerie du Centre Commercial Leclerc - 02 51 73 41 39

Klub Shoes Guérande : Galerie du Centre Commercial Leclerc - 02 51 16 94 66

L’Atelier Saint-Martin

Des Pépites à Chopper...

Dans cette élégante boutique, face au marché de La Baule, sous les arcades, découvrez les dernières collections de prêt à porter féminin : MKT Studio, Rue Mazarine, Grace Mila, La Petite Etoile... Poussez la porte de la boutique et vous vous sentirez comme à la maison avec un accueil chaleureux et des conseils personnalisés. Pas de réassort, découvrez chaque semaine des nouveautés, alors n’attendez plus, venez vous faire plaisir en partageant un moment de convivialité. L’Atelier Saint-Martin est présent également à Orvault, Vertou, Bouguenais et Thouaré-sur-Loire.

La Baule - 19, avenue des Ibis

Tel. 02 51 76 94 83

latelierstmartin.fr |

Lacoste

Vivez une expérience shopping unique et passez en mode été avec les essentiels Lacoste ! Entre classiques revisités et pièces innovantes, découvrez la nouvelle collection pour hommes, femmes et enfants et rafraîchissez votre garde-robe. Vous profiterez d’une large gamme de vêtements, maroquinerie, chaussures mais aussi parfums, montres, bijoux et lunettes de soleil.

La Baule - 45-47 avenue du général de gaulle

Tél. 02 40 62 34 81

Ninipinson

Concept store pour tous les marmots

Découvez Ninipinson, l’adresse incontournable pour vos enfants, avenue de Gaulle à La Baule ! Pour vos marmots de 0 à 12 ans, ce concept store coloré offre une sélection de vêtements, chaussures et produits lifestyle. Des marques telles que Veja, Birkenstock, Liewood, Emile et Ida, ainsi que Jelly Cat et Arsène et les Pipelettes sont présentes. Lors de vos escapades à la Baule, un passage chez Ninipinson s’impose ! Même si vous êtes loin, pas de problème ! Commandez sur ninipinson.fr pour une livraison dans toute la France.

La Baule - 75 avenue du Général de Gaulle ninipinson.fr I @ninipinsonkids

Vanessa Bruno

Ouverture à La Baule

Depuis la création de son iconique Cabas pailleté, la créatrice éponyme de la marque Vanessa Bruno propose une vision de l’élégance en toute simplicité. Aujourd’hui, la maison parisienne fait son arrivée sur la Côte d’Amour. Située à deux pas de la plage, sur l’emblématique Avenue Charles de Gaulle, cette nouvelle boutique vous plonge dans l’univers de la marque. À l’occasion de cette ouverture, Vanessa Bruno présente en avant-première dans la région sa nouvelle collection, où la douceur et le romantisme rencontrent l’audace et la liberté.

La Baule - 91 avenue du Général de Gaulle Tel. 02 85 95 92 50 www.vanessabruno.fr |

Zapa

Embarquez pour la nouvelle expédition Zapa

Plongez dans l’univers raffiné de la maison ZAPA, où la culture parisienne inspire chaque création. Pour cette nouvelle saison, la Femme ZAPA vous convie à un voyage, une invitation à rêver en sa compagnie. Elle incarne tour à tour la séduction, l’aventure et le romantisme, révélant sa nature au fil des destinations. Suivez-la dans cette odyssée où la mode se mêle à l’émerveillement, et où chaque tenue raconte une histoire, celle de la Femme ZAPA, une femme libre, inspirée et inoubliable.

La Baule - 107 avenue du Général de Gaulle

Tel. 02 40 60 11 26

zapa.fr |

Rivage Thalasso & Spa

Dédié à votre bien-être

Cet univers intimiste et cocooning de 600 m2, face à la mer, propose des soins à la carte, des demi-journées et des cures de 3 à 6 jours. Découvrez le nouveau “Rituel Eté” (2 heures) qui inclut l’application d’un baume monoï pour exfolier votre peau, un enveloppement coco pour la sublimer et un massage relaxant aux coquillages chauds. Profitez des cabines thalasso et spa en solo ou duo et du bassin d’eau de mer chauffée à 31 degrés avec son parcours marin… Avant de repartir, installez-vous à la tisanerie ou en terrasse. L’expertise et la bienveillance de l’équipe garantissent une ambiance détente exceptionnelle.

La Baule - 28, boulevard de l’Océan

Tél. 02 40 23 10 20 www.thalasso-rivage.com |

Institut Court Carré

Un espace bien-être

Soins du corps et du visage, prothèse ongulaire, beauté des pieds et des mains, épilation, maquillage semi-permanent… Esthéticienne diplômée, animée d’une démarche éco responsable, Anne-Lise Lapèze utilise des produits bio et locaux comme Guérande Cosmétiques, une marque de cosmétique naturelle des marais salants et Dr Renaud, laboratoire de cosmétique végétale provenant des Côte d’Armor. Moderne, équipé de deux cabines de soins, son Institut est installé à deux pas de la cité médiévale dans un manoir avec parking privé. Un plus.

Guérande - 17, rue de la Porte Calon

Tél. 07 66 03 84 34 I 09 72 90 78 27 I annelise.lapeze@outlook.com

Rdv en ligne : institutcourtcarre.kalendes.com I

Hair Designer

La coiffure une passion

MIDI12

MIDI12 s’installe comme la marque de soins solaires qui protège votre peau et préserve la nature. Nous proposons une gamme de produits fabriqués en France avec des ingrédients naturels et des filtres organiques de nouvelle génération. Notre mission est de vous protéger afin que vous passiez un été en beauté.

La Baule www.midi12.fr @midi12skincare |

Azeline Coiffure Beauté

Ouvert depuis 1976, ce salon mixte familial vous conseille et adapte ses soins capillaires à tous les types de cheveux et cuirs chevelus.

Pascaline, maître artisan représentante de la quatrième génération, et son équipe font confiance à La Biosthétique, les produits biologiques de cette marque aux emballages climatiquement neutres, contiennent près de 80% d’éléments naturels. Prenez rendez-vous !

La Baule - 3, avenue Louis Lajarrige

Tél. 02 40 60 58 10 azelinecoiffure44500.wixsite.com |

Après Troyes et Paris où il travaille pour la Haute couture, c’est à La Baule que l’équipe de Philippe Tapprest Coiffeur, ambassadeur de Davines, reçoit avec une seule volonté : faire de votre passage chez Hair Designer un moment agréable. Formée régulièrement par Philippe Tapprest, l’équipe d’Olympia vous conseille pour adapter votre coiffure à votre visage et à votre mode de vie. Philippe Tapprest coiffe les Artistes à la Nuit de la déprime organisée par Raphael Mezrahi et se produit sur les plus grandes scènes internationales.

La Baule - 22, avenue Lajarrige

Tél. 02 40 11 18 96

Rendez-vous en ligne sur www.philippe-tapprest.fr I

MÉTAMORPHOSEZ VOTRE REGARD AVEC LES SOINS EXPERTS

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Design & Décoration

CAHIER PRIVILÈGE

Pénélope

A vos côtés pour Créer

Magasin d’encadrement, beaux-arts, loisirs créatifs, perles et mercerie, sur la presqu’île

Guérandaise depuis plus de 20 ans ! Que vous soyez artiste amateur ou professionnel, passionné de loisirs créatifs, notre équipe est là pour vous accompagner et vous conseiller. Découvrez notre assortiment de cadres sur mesure, de fournitures artistiques, de matériaux pour vos projets créatifs et bien plus encore.

Nous sommes impatients de vous accueillir et partager notre passion pour l’art et la créativité !

Guérande : ZAC de Villejames, 1, rue de la Pré Neuve

Tel. 02 51 73 06 06 I penelopeguerande@wanadoo.fr penelope-loisirs-creatifs.com |

Hortense

Un concept flore inédit

Dehors une heureuse sélection de plantes de saison et le bouquet du jour. A l’intérieur de cette boutique poétique, en plein cœur de La Baule, ses coups de cœur : coussins aux couleurs reposantes, nappes en coton ou en lin, plateaux, vaisselle, senteurs (bougies parfumées, savons, lessive…), une multitude d’objets déco choisis avec goût.... Ancienne championne de France d’art floral, Céline, a ouvert il y a deux ans Hortense, un concept flore atypique. Poussez la porte, bonheur assuré.

La Baule - 204 bis, avenue de Lattre de Tassigny

Tél. 02 40 42 39 35 hortenselabaule

Le Chat à La Baule

2 lieux uniques

Une toute nouvelle collection qui mettra du peps dans vos intérieurs et de jolies idées cadeaux !

Découvrez une large sélection d’objets de décoration, meubles, luminaires, tapis, plaids et coussins complètement « waouh » ! Pour vos extérieurs, devenus des pièces à part entière, vous trouverez un large choix de mobilier outdoor NARDI de fabrication italienne, aux couleurs toniques et douces à la fois, résistant à l’air marin ! Une visite s’impose également à la boutique « LE CHAT AU MANOIR », de Guérande, venez dénicher l’objet qui fait la différence, dans ce cadre unique d’un manoir fin XVe siècle.

La Baule - 8, allée des Camélias - Tél. 02 52 41 00 51

Guérande - Manoir - 13, rue Porte Calon - Tél. 02 51 73 04 22 lechataumanoir.fr I

Bleu Nomade

Une double invitation au voyage

Au cœur de Pornichet depuis un an et à deux pas de la cité médiévale de Guérande depuis 2020, les boutiques de décoration et conseil en aménagement intérieur de Laetitia, Bleu Nomade, invitent au voyage.

Dans un univers chaleureux et coloré, découvrez ses coups de cœurs d’ici et d’ailleurs : luminaires, vaisselle, linge de maison, bijoux, petit mobilier, objets de décoration… Ici, harmonie et naturel se côtoient avec élégance.

Guérande - 4, rue Benjamin le Tilly - Tél. 02 51 76 10 96

Pornichet - 60, avenue du Général de Gaulle - Tél. 02 40 61 00 70 www.bleunomade.bzh | Contact@maisonnomade.bzh |

PORTRAIT CHINOIS

Une musique

Si La Baule était...

Pour moi, celle que le DJ mettait à l’heure-tardive- de la fermeture de La Grange dans les années 80 : «  Ride like the wind » de Christopher Cross. Un rythme et une voix qui nous jetaient une dernière fois sur la piste de danse avant de voir les lumières se rallumer et de prendre, avec regret, la direction de la sortie. Mais après Chirstopher Cross et avant le lever du soleil, il y avait parfois, un plat de pâtes chez l’un de nous. Pour que la fête ne s’arrête jamais.

Un livre

« En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdeaut parce que j’ai lu cette magnifique histoire en vacances à La Baule et parce que l’auteur est un compatriote nantais. Pour ceux qui n’ont pas encore lu ce livre, c’est le récit imaginaire d’un amour fou entre un homme et son épouse, qui sombre peu à peu dans la folie. J’ai dévoré ensuite « Pactum salis », le pacte de sel… l’histoire d’un parisien qui devient paludier. Et cela se déroule, bien sûr, aux portes de La Baule, là où nous allons tous acheter notre fleur de sel.

Un parfum

Celui de la mer à marée basse plage Benoit, quand enfant, je partais à la pêche aux coques avec mes frères et sœurs. Les algues, la brise, l’iode, des odeurs que j’aime retrouver quand je reviens à La Baule.

Une gourmandise

Il s’agit de l’une de mes puissantes Madeleine de Proust mais hélas, on ne les trouve plus à La Baule. J’adorais les croissants à la confiture-en forme d’étoilede chez Renou avenue de Gaulle. L’établissement a fermé il y a des années, me laissant désemparée. Je lance un SOS…

Un sport

La planche à voile dans les années 80, avec l’Océanite compétition de mon frère Jérôme. C’était le top à l’époque, même si aujourd’hui cette planche ressemble à une antiquité. Et au Pouliguen, nous avions les frères Peyron comme voisins. Loïck m’aidait souvent à porter la mienne jusqu’à l’eau.

Une boisson

Le cidre doux que je buvais enfant dans les crêperies de La Baule et sur la côte sauvage. Une bolée au Derwin, face à la mer, est un privilège. Aujourd’hui, je fais encore volontiers la queue pour gagner cette place en terrasse, pour savourer face aux rochers le délicieux plateau de fruits de mer, les galettes complètes avec encore et toujours ce cidre doux, dont la première gorgée est pour moi sans nulle comparaison.

Un objet

Le vélo que je loue en arrivant à La Baule dans une petite agence familiale de la rue du maréchal de Lattre de Tassigny, ou devrais-je dire les vélos car nous en prenons pour toute la famille et les amis. La voiture reste sur le parking, le temps des vacances. Je prends toujours un vélo avec panier pour aller au marché de La Baule et revenir avec des kilos de langoustines vivantes, que nous avons rarement à Paris.

Une photo

Celle de la couverture de mon dernier livre qui sort début septembre. Elle résume parfaitement mon travail sur les terrains de guerre. Elle a été prise par Loïc Marzin, un photographe militaire, lors d’un reportage au Niger, près de la frontière libyenne, dans une zone appelée la passe de Salvador. Un désert du bout du monde d’une beauté stupéfiante, mais fréquenté par des djihadistes, d’où le gilet pare-balles. J’aurai la chance de présenter ce livre au Rendez-vous des écrivains à La Baule en mars prochain.

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