Voyages d'affaires N°16 by Acta Media

SEPT. - OCT. 2014

N°16

RIO DE JANEIRO EN ROUTE POUR LES JO

INTERVIEW

HÉBERGEMENT

AÉRIEN

Dominique Beljanski, Selectour Afat

Quoi de neuf en Europe ?

Jusqu’où iront les compagnies du Golfe ?

ne. m o t u cet a ant ! s è d e vic s mainten r e s n E te dè n e v n E

De l’espace en plus. Des avantages en plus. Et plein de petits plus, en plus. Nouvelle Premium Economy Class.

La nouvelle Lufthansa Premium Economy Class est un véritable concentré de ce qui se fait de mieux en terme de classe économique « premium » à bord des vols long-courriers. D’«Economy», elle ne porte que le nom. Et le prix ! Son confort et ses avantages font d’elle une véritable classe à part qui a tout d’une grande. Dès cet hiver et en seulement 12 mois, toute notre flotte long-courrier disposera de cette nouvelle cabine ce qui représente plus d’une centaine d’avions reconfigurés parmi lesquels l’Airbus A380 et le tout dernier Boeing 747-8.

■ Jusqu’à 50% d’espace supplémentaire ■ Espace entre les sièges plus long de 17cm ■ Siège plus large, inclinaison plus importante, appuie-tête réglable ■ Franchise bagages de 2 x 23 kg par passager ■ Verre de bienvenue avant le décollage, choix du menu à la carte ■ Bouteille d’eau et trousse confort à chaque siège ■ Prise pour PC et port USB à chaque siège ■ Accès aux Lufthansa Business Lounges (25€/passager)

Les réservations sont d’ores et déjà possibles. Les premiers appareils accueillant la classe premium sont les Boeing 747-8, déjà en service sur Bangalore, Chicago, Delhi, Hong Kong, Los Angeles, Mexico, Sao Paulo et Washington. la majorité des appareils de ce type seront équipés en décembre 2014. Informations et réservations sur LH.com, auprès de votre agence de voyages ou par téléphone en appelant le 0 826 82 67 77 (0,35€ TTC /min.).

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Étude

PERSPECTIVE DE CROISSANCE POUR LE SECTEUR MONDIAL DU VOYAGE

Sommaire INTERVIEW Dominique Beljanski, présidente de Selectour Afat

P. 4

NEWS Transports, agences, services

P. 6

TRANSPORT Jusqu’où iront les compagnies du Golf?

P. 12

TABLE RONDE Comment les technologies bouleversent le voyage d’affaires ?

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HEBERGEMENT Les nouveau-nés de l’hôtellerie européenne

P. 24

BUSINESS Bien couvrir le risque voyage

P. 32

DESTINATIONS Le charme discret d’Helsinki Rio de Janeiro, en route pour les JO

P. 38 P. 44

Supplément de Voyages & Stratégie numéro 180 Septembre / octobre, diffusé sur l’ensemble des abonnés. Réalisé par VOYAGES & STRATÉGIE : 136, rue Perronet - 92200 Neuilly-sur-Seine. Directeur de la publication : Hervé Josserand. Éditeur : Hervé Josserand. Rédacteur en chef : Thierry Beaurepère - tbeaurepere@gmail.com Rédactrice-Graphiste : Jennyfer Buzenac Coordination maquette et texte : Nadine Altmayer - nadine.altmayer@acta-media.com Rédaction : Christophe Chalon, Jean-Baptiste Héguy, Thierry Beaurepère, Philippe Charollois, Viktoria Varecza Couverture : DR - Secrétariat du Tourisme de la ville de Rio de Janeiro Marketing & partenariats : Laurence Piquemal Kühn - laurence.piquemalkuhn@acta-media.com Publicité - Eric Montaufray, Directeur Publicité France - Tél. : +33 (0)1 49 64 47 49 Nicolas Cangi, Chef de Publicité - Tél. : +33 (0)1 49 64 47 28 Anthony Ogor, Chef de Publicité - Tél. : +33 (0)1 49 64 47 15 Commission paritaire : 0611K698

Selon un nouveau rapport Amadeus, le secteur mondial du voyage devrait connaître une croissance annuelle de 5,4 % au cours des dix prochaines années, supérieure à celle du PIB mondial. Le rapport issu de cette étude prévoit en outre que la croissance sera tirée par les grands marchés émergents, la Chine étant appelée à supplanter les États-Unis et à devenir dès cette année le premier marché de voyages à destination de l’étranger et le premier marché intérieur à l’horizon 2017. Le secteur mondial du voyage devrait désormais se développer sensiblement plus vite que lors de la crise financière, au cours de laquelle son taux de croissance stagnait à 4,1 % par an. Voici en quelques lignes les conclusions de l’enquête réalisée par le cabinet Oxford Economics et commanditée par Amadeus. Elles permettent de voir se profiler les grandes tendances de l’avenir du voyage : Le voyage d’affaires devrait rebondir, les liaisons entre l’Est et l’Ouest stimulant la demande. À l’Ouest, toutefois, il faudra attendre 2018 pour que les déplacements d’affaires sur de courtes distances retrouvent leur niveau d’avant 2008. L’Asie représentera 55 % de la croissance du voyage d’affaires au cours des dix prochaines années. La croissance des déplacements aériens sera alimentée par les économies émergentes telles que l’Inde, l’Indonésie et la Russie, l’activité dans les pays hors OCDE étant pour la première fois sur le point de dépasser celle enregistrée dans les pays membres de l’OCDE. Les pays hors OCDE représenteront la plus importante source de trafic aérien mondial d’ici 2023. La demande d’hébergement international en hôtel progresse plus vite que celle de l’hébergement domestique depuis la récession, ce qui semble indiquer que la norme est à la baisse des dépenses hôtelières dans le pays même. Parallèlement, les flux de visiteurs de 24 heures devraient croître près de quatre fois plus vite en Asie qu’en Europe au cours de la décennie qui s’annonce (mais l’Europe restera quand même en première position sur ce segment).

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ENTRETIEN

DOMINIQUE BELJANSKI,

PRÉSIDENTE DE SELECTOUR AFAT

« Le voyage d’affaires est essentiel pour Selectour Afat » Face aux géants intégrés du voyage d’affaires, le réseau met en avant son maillage du territoire avec 1300 points de vente, ainsi que ses services et outils technologiques adaptés à la typologie des entreprises… Vous avez pris fin juin la présidence du réseau Selectour Afat. Avec quel projet ? J’ai été élue dans un esprit de continuité. La fusion entre les réseaux Selectour et Afat Voyages, entamée il y a quatre ans, est désormais totalement opérationnelle, avec une marque unique Selectour Afat déployée sur le fronton de nos 1300 points de vente. Ceux qui n’arborent pas encore nos nouvelles couleurs se comptent sur les doigts d’une main. Les profils de nos adhérents sont très variés, depuis l’agence de quartier jusqu’au réseau régional qui regroupe parfois plusieurs dizaines de points de vente et des plateaux d’affaires. Certains d’entres eux sont même certifiés Afnor, comme Liberté Voyages, Vairon Voyages, Bleu Voyages ou Giraux Voyages. Il s’agit désormais de faire connaître cette marque car elle manque encore de visibilité, aussi bien pour les points de vente qui ont pignon sur rue que 4 | N°16 | Septembre / Octobre 2014

ceux installés en étage, les agences spécialistes du voyage d’affaires ou encore notre site internet. Parallèlement, nous allons poursuivre notre stratégie visant à offrir toujours plus de services et outils à nos adhérents afin qu’ils s’adaptent aux exigences du marché, tant dans les loisirs que dans le voyage d’affaires. Que pèse aujourd’hui Selectour Afat ? Le réseau regroupe 1300 points de vente, contre un peu moins de 1200 l’an dernier. Cette performance s’explique par le développement de nos adhérents qui grossissent et ouvrent ou rachètent des points de vente, mais aussi par l’arrivée d’agences qui ont souhaité rejoindre Selectour Afat, séduites tout autant par les bénéfices économiques liés aux contrats que nous négocions avec les fournisseurs, que par notre stratégie et notre politique d’enseigne. L’exercice 2013, clos

le 31 décembre, fut plat comparé à 2012. Nous avons réalisé un volume d’affaires de 1,19 milliard d’euros en tourisme et de 1,38 milliard pour la partie transports. 2014 se présente mieux. À fin août, l’activité tourisme affichait une croissance de 2,5% et nos ventes BSP (le système qui consolide le paiement des billets d’avions, ndlr) progressaient de plus de 4%, quand le marché général est en recul. Ces ventes BSP sont réalisées pour 80% avec de la billetterie affaires. Plus que jamais, le voyage d’affaires est essentiel pour Selectour Afat. Quels sont les atouts de Selectour Afat, qui regroupe des agences indépendantes aux profils très divers, face aux géants intégrés du voyage d’affaires ? Nos forces demeurent notre maillage en France, avec une présence dans plus de 600 villes, notre puissance d’achat et notre proximité. Même dans le voyage

ENTRETIEN d’affaires où de nombreuses réservations sont automatisées, les entreprises - en particulier les PME - souhaitent conserver un contact, avoir un interlocuteur. La relation humaine demeure primordiale. Pour autant, nous sommes capables de répondre à des appels d’offres internationaux, grâce à notre adhésion à Radius Travel. Cette structure dont le siège est aux EtatsUnis et qui pèse 23 milliards de dollars, regroupe 90 agences et réseaux qui oscillent ente le 1er et le 5ème rang sur leurs marchés respectifs, dans 80 pays. Si une entreprise française a besoin de globaliser sa politique voyages, par exemple en Allemagne, elle peut alors bénéficier des services de l’adhérent allemand de Radius. Aujourd’hui, Selectour Afat compte une vingtaine de multinationales parmi ses 30 000 entreprises clientes. Maintenant que notre marque est en place, nous en proposons une déclinaison pour le marché du voyage d’affaires et mettons en place une communication ciblée, par exemple avec des spots de publicité sur BFM TV ou I-Télé. Comment s’organise votre activité « affaires » ? Au sein de notre siège, qui vient de déménager de Paris à Ivry-sur-Seine, une direction affaires dirigée depuis cet été par Patricia Morosini met en musique la stratégie du réseau et fait l’interface avec les agences. Les plus actifs sur le marché du voyage d’affaires - soit une centaine d’adhérents qui respectent des critères stricts (technologie, moyens humains…) - sont regroupés au sein de notre Club Affaires. Trois fois par an, ils se réunissent pour des séances d’informations et des sessions de formations, en profitent pour échanger leurs expériences et bonnes pratiques. Parallèlement, nous accompagnons nos adhérents qui ne sont pas membres de ce club mais souhaitent développer le voyage d’affaires. Notre service Tourisme & Affaires permet par exemple d’émettre des billets pour les agences qui n’ont pas d’agrément Iata. Plus globalement, Selectour Afat pro-

UNE FEMME PÉTILLANTE… Elue en juin, Dominique Beljanski a succédé à Jean-Pierre Mas (devenu président du Snav) à la présidence du premier réseau français d’agences de voyages. Issue du secteur de l’agro-alimentaire dans lequel elle a évolué pendant 10 ans, la pétillante présidente a rejoint l’univers du tourisme en 1993, avec la création de Plein Ciel Voyages (Essonne). Présente à la fois sur le marché du tourisme et le voyage d’affaires, l’agence a développé en parallèle une expertise sur les voyages autour des sports équestres. Forte de cette expérience (et de sa passion pour le cheval), nul doute que Dominique Beljanski aura à cœur de faire avancer Selectour Afat au galop…. pose une boîte à outils, dans laquelle chacun de nos adhérents peut puiser en fonction de ses besoins et de ceux des entreprises qu’il sert. Quels sont ces outils ? Nous proposons trois types d’outils de réservation en ligne, qui s’adaptent aux profils de nos clients entreprises très variés, de l’avocat à la multinationale en passant par la PME, et évoluent en permanence

« Le salon IFTMTop Resa sera l’occasion de présenter notre application pour smart-phone, que nos services développent en collaboration avec Amadeus ». pour répondre aux nouveaux besoins. iRes Pro est un outil « maison » développé par Amadeus, simple et packagé, qui s’adresse principalement aux TPE et professions libérales, sans politique voyage. En partenariat avec l’éditeur KDS, nous proposons aux PME qui ont mis en place une politique voyage l’outil iRes Portail, un portail mutualisé avec affichage prioritaire des tarifs négociés. Enfin, toujours avec KDS, iRes Corpo est une solution sur

mesure totalement flexible, destinée plus particulièrement aux grands comptes. Au-delà des solutions de reporting, notes de frais ou de dématérialisation de factures, nous avons récemment intégré un service H24 qui permet aux voyageurs de nous joindre 24h/24, en dehors des heures d’ouverture de leur agence. Par ailleurs, une salle de marché est installée au sein de notre siège, avec des experts de la tarification aérienne qui répondent à nos adhérents afin d’optimiser les tarifs les plus complexes et en faire bénéficier leurs clients. Cette salle a traité 16 000 appels en 2013 ! Enfin, nous proposons également un service de géo-localisation qui permet à une entreprise de connaître en temps réel la localisation de ses collaborateurs ; un service très utile en cas de crise grave, comme une catastrophe naturelle. Quels sont vos projets pour répondre à l’évolution du marché ? Nous proposons depuis août l’outil de réservation en ligne Amadeus e-Travel Management dédié aux grands comptes, avec des fonctionnalités qui permettent notamment de mixer différents groupes tarifaires pour un même voyage ou encore de mixer des moyens de transport (compagnie régulière, low cost, train…) avec une seule recherche. Le salon IFTMTop Resa sera aussi pour nous l’occasion de présenter une nouveauté qui nous tient à cœur et réclamée par les voyageurs d’affaires : une application pour smart-phone, que nos services développent actuellement en collaboration avec Amadeus. n Propos recueillis par Thierry Beaurepère

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NEWS

Starwood fidélise les professionnels avec SPG Pro ■

Dès octobre, le groupe hôtelier Starwood lance une version Pro de son programme de fidélité Starwood Preferred Guest auprès des organisateurs de voyage d’affaires et de réunions qui pourront ainsi intégrer le statut Elite et cumuler des Starpoints pour toute réservation BtoB effectuée dans l’un de ses 1200 hôtels à travers le monde. ■

Air Transat innove avec CinéPlus

Les passagers voyageant en classe économique à bord des Airbus A310 d’Air Transat entre la France et le Canada peuvent désormais gérer l’offre de divertissements à bord (musique, films, séries) sur leur tablette ou smartphone grâce à la nouvelle application gratuite CinéPlus disponible sur l’AppStore et Google Play Store.

yanair n’oublie pas les voyageurs d’affaires qui représentent 25% de ses passagers avec Business Plus, son nouveau site dédié . Au travers de ce programme, Ryanair leur apporte plus de services comme la flexibilité dans le changement des billets, l’enregistrement d’un bagage de 20kg, le passage des contrôles de sécurité via une fast track, l’embarquement prioritaire sans oublier le confort d’un siège premium. En tant que low cost, la compagnie n’oublie pas de mettre en avant ses tarifs, l’offre Business Plus débutant à 69,99€, et la taille de son réseau en Europe. Pour répondre aux attentes des voyageurs d’affaires qui aiment effectuer l’aller-retour dans la journée, Ryanair s’engage à améliorer ses horaires et à pro-

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La compagnie du golfe Qatar Airways vient d’inaugurer son nouveau salon Al Mourjan dédié à ses passagers Premium au sein de l’aéroport international Hamad de Doha. Cet espace au décor très contemporain conçu par le designer italien Antonio Cittero se veut particulièrement luxueux et reposant malgré sa capacité de 1000 places. Parmi les services proposés, les passagers y bénéficieront d’un véritable centre d’affaires, de lieux de détente, de quatre zones de restauration avec bar/buffet et du nec plus ultra de la technologie pour travailler.

Ryanair lance Business Plus

grammer des vols supplémentaires sur les lignes les plus empruntées par cette clientèle. Last but not least, le transporteur a signé un accord avec PayPal qui permet aux entreprises de payer en ligne leurs billets de façon rapide et sécurisée via le groupe américain de paiement électronique. www.ryanair.com/fr/business-plus

Amadeus et SAP s’accordent dans le cloud

e GDS Amadeus a signé un accord de partenariat stratégique avec SAP afin de commercialiser auprès de ses clients, agences et entreprises, une solution complète de voyages d’affaires dans le cloud. Amadeus va ainsi intégrer dans

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Un nouveau salon Premium pour Qatar Airways à Doha

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son outil Amadeus e-Travel Management la solution technologique Cloud for Travel and Expense de SAP pour proposer un service global et intégré gérant les ordres de mission, la réservation en respectant la politique voyage de chaque entreprise, la gestion des notes de frais... Cet outil disposera de surcroit d’une version pour les smartphones afin de répondre à la demande de mobilité des voyageurs d’affaires. SAP se réjouit de cette alliance qui constitue pour l’entreprise américaine son premier accord d’Original Eqquipment Manufacturer (OEM) dans le secteur du voyage.

L’AFTM se penche sur le métier de travel manager

n partenariat avec Air Plus International, l’Association française des travel managers (AFTM) publie son nouveau livre blanc «Profession Travel Manager» consacré cette fois ci à l’activité des responsables du voyage d’affaires au sein

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des PME-PMI. Ce livre met en avant trois objectifs importants aux yeux de l’association : favoriser l’efficacité des déplacements, contrôler les dépenses et professionnaliser les acteurs internes dans les petites et moyennes entreprises. Au

fil des pages, il détaille ainsi les formes d’organisation adéquates, les processus, services et solutions adaptés sans oublier les partenaires potentiels pour réussir la mise en place des différents modèles et outils de gestion.

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NEWS

QUESTIONS À… Nancy Faure, vice-présidente ventes et marketing Europe d’Ascott Limited ©DR

« 40 000 APPARTEMENTS EN 2015 »

Quelle est la force du groupe Ascott Limited ?

Louvre Paris, la première du label, et un programme de rénovation et de de Citadines Suites Arc de Triomphe montée en gamme avec des travaux Tout d’abord son expertise car le qui ouvrira ses portes en décembre. de 120M€, qui se terminera en 2016 groupe fête ses 30 ans d’existence, et apportera un meilleur confort aux mais aussi la qualité de l’accueil et Quels sont les projets de voyageurs d’affaires. sa présence dans les grandes métro- développement du groupe ? poles, avec 200 résidences hôtelières The Ascott Limited vise un parc de Que proposez-vous dans 86 villes et 24 pays en Asie- 40 000 appartements dans le monde aux voyageurs d’affaires ? Pacifique, Europe et dans la région d’ici 2015. Nous recherchons des op- La première cible de Citadines/Ascott du Golfe. The Ascott Limited est portunités en Asie du Sud Est, à Singa- est la clientèle Affaires. Nous faisons devenu en trois décennies le premier pour, Londres, Paris et en Allemagne. la différence de par l’espace et la opérateur international exploitant Dans ce dernier pays, après la rési- convivialité de nos appartements, trois marques: Ascott The Residence, dence Citadines City Centre Frankfurt et par nos localisations au cœur des Citadines Apart’hotel et Somerset ouverte le 1er mars, Ascott ouvrira un villes; un critère déterminant dans le Serviced Residence. Un label Luxe a 4ème établissement au coeur d’Ham- choix des entreprises. A cela, nous été lancé en 2013, Citadines Suites, bourg d’ici la fin de l’année. Le groupe apportons des services adaptés au pour répondre aux exigences de la a par ailleurs inauguré sa première mode de vie des voyageurs profesclientèle affaires recherchant des résidence en franchise, le Citadines sionnels. Certains sont inclus tel le services personnalisés et une atmos- Kuta Beach Bali en Indonésie, qui sera wifi, d’autres sont «à la carte» comme phère plus intimiste. Ces résidences suivi d’une seconde franchise, sous le petit déjeuner, le parking… Nos sont situées dans des quartiers pres- enseigne Somerset, à Ventiane (Laos). tarifs sont en outre dégressifs selon tigieux à l’image de Citadines Suites En parallèle, nous menons en Europe la durée de séjour.

Edenred intègre le marché de la gestion des frais professionnels

DS Groupe, société spécialisée dans les solutions de réservation et services liés à l’hôtellerie d’affaires, s’est associée avec Air Plus International pour lancer une solution de paiement virtuel baptisée Aida et destinée aux voyageurs d’affaires individuels ou aux groupes. Cet outil permet en effet de créer plusieurs numéros de carte de paiement à partir d’une même carte logée. CDS Aida se veut particulièrement adaptée pour la gestion des petits groupes lors de réunions et pour les formations organisées par les entreprises en réglant et dématérialisant l’intégrité du flux de facturation.

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pécialisé dans les services prépayés aux entreprises -le plus connu étant Ticket Restaurant-, Edenred lance Ticket Travel Pro, une solution destinée aux PME-PMI pour optimiser les déplacements de leurs collaborateurs. Issu d’un partenariat avec Mastercard, Ticket Travel Pro se présente sous la forme d’une carte Business Mastercard rechargeable, nominative et paramétrée par l’entreprise pour que le voyageur règle ses dépenses sans avancer d’argent de sa poche. Edenred met à disposition en option une plateforme de réservation où les entreprises bénéficient de tarifs négociés suite à des accords avec d’autres acteurs couvrant l’ensemble des besoins : Go Voyages pour la billetterie aérienne, Capitaine Train pour le ferroviaire, Hotel

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CDS joue AIDA de concert avec Air Plus International

Corporate System pour l’hôtellerie, Europcar pour la location d’un véhicule, Taxi G7, etc. Ticket Travel Pro peut enfin inclure un module «notes de frais» afin de permettre une gestion complète, avant, pendant et après chaque déplacement professionnel.

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NEWS

Air France-KLM veut faire décoller Transavia

lors que certains de ses prédécesseurs ne croyaient pas au modèle low cost, Alexandre de Juniac veut mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard. Le PDG d’Air France-KLM va mettre sur la table un milliard d’euros sur cinq ans pour faire de sa filiale Transavia l’une des premières compagnies low cost européennes à l’horizon 2018. «Le marché loisir et VFR [visit friends & relatives, ndlr] va croître en Europe, nous devons avoir une ambition européenne avec Transavia» déclarait-il lors de la présentation des résultats du 1er semestre 2014, en juillet dernier. Les chiffres semblent lui donner raison puisque Transavia - qui séduit aussi les voyageurs d’affaires avec ses destinations non desservies par Air France - affiche des taux de remplissage supérieurs à 85% sur les 19 lignes ouvertes cet été au départ de France, et un résultat proche de l’équilibre. Air France-KLM entend donc accélérer la transformation de sa filiale vers un modèle low cost et ouvrir, dès avril prochain, trois bases supplémentaires en Europe, puis trois autres en 2016. L’ambition est d’exploiter une flotte d’une centaine d’appareils sous drapeau Transavia en 2017, contre 44 actuellement

(30 basés aux Pays-Bas et 14 en France). Dans l’Hexagone justement, Alexandre de Juniac veut monter à 37 avions dans les trois ans. «Des créneaux horaires à Orly seront transférés à Transavia au fur et à mesure de la réduction de l’offre sur le réseau point à point d’Air France» explique le Pdg. Il en profite pour lister les avantages pour les clients, au-delà des tarifs qui se doivent de rester attractifs. «Nous apportons les plus du groupe, comme la possibilité d’utiliser les Miles Flying Blue sur Transavia, les services de notre réseau de distribution et la mise à disposition d’un appareil Air France en cas d’irrégularité sur une ligne». Ce développement de Transavia France ne pourra

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La compagnie française va investir un milliard d’euros dans Transavia pour en faire une des principales low cost européennes.

toutefois se réaliser que si les syndicats d’Air France accompagnent le projet; en particulier les syndicats de pilotes, qui devront accepter des conditions de travail et de salaires moins avantageuses que chez Air France.

EN ROUTE POUR PERFORM 2020 Après Transform 2015, Air France-KLM lance son plan stratégique Perform 2020, qui vise à capter la croissance des trafics et poursuivre la réduction des coûts. Si le réseau long-courrier est profitable et joue la carte de la qualité, il reste à redresser l'activité court et moyen-courrier et à restructurer le réseau point à point, avec notamment une réduction des capacités. Pour accélérer le mouvement, une nouvelle «business unit» a été créée qui regroupe les radiales Paris/province d’Air France et le réseau régional de Hop.

ncien directeur commercial « affaires » au sein de l’agence Tourexcel, Florent Martin vient de créer Easy2call, une société de services pour les agences affaires. Une douzaine de distributeurs ont déjà été séduits par l’éventail de l’offre proposée. Fort de son savoir-faire et de son expertise sur les

GDS Amadeus et Sabre, le jeune patron propose un service H24 7j/7, qui traite les demandes urgentes des voyageurs professionnels en déplacement en dehors des heures d’ouverture de leur agence. Easy2call gère aussi le débordement des appels et des emails des clients en cas d’affluence trop forte,

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et peut assurer à distance le remplacement temporaire d’un conseiller voyages, lors d’un arrêt maladie ou de vacances par exemple. Enfin, la jeune entreprise développe une offre de conseils pour améliorer l’organisation du travail au sein d’une agence, suivre et aider à développer le portefeuille clients.

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Avec Florent Martin, c’est Easy2call !

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TRANSPORTS

Jusqu’où iront les compagnies du Golfe ?

Par Jean-Baptiste Héguy

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Apparues en pleine lumière il y a une quinzaine d’années, grâce à Emirates les compagnies du Golfe continuent à afficher des taux de croissance record face à des concurrents européens qui peinent à soutenir la cadence. Retour sur l’éclosion d’un véritable phénomène du transport aérien. Un jour, apparut Emirates Ce phénomène de l’insolent développement des compagnies du Golfe et sa médiatisation tient à l’action d’une compagnie pionnière : Emirates. À l’image de Ryanair ou Southwest, qui restent les modèles « purs » des compagnies low cost, Emirates a inauguré un modèle de développement qui a été repris ensuite par ses concurrentes régionales : développement d’un hub efficace et très organisé pour en faire une plateforme de correspondances entre différentes régions du globe, très importants investissements dans le service à bord et dans le développement de la flotte, sans hésiter à utiliser de très gros porteurs. Bien qu’elle ait été créée en 1985, la compagnie de Dubaï a réalisé son « premier coup » en 2001. Deux mois à peine après les attentats du 11 septembre qui ont sonné tout le secteur du transport aérien mondial, Emirates annonce une commande de 22 Airbus A380, soit dix de plus que la

plus importante commande ferme faite à l’époque, celle de Singapore Airlines. Près de quinze ans plus tard, Emirates est devenue la cinquième compagnie mondiale et ne fait que croître. Le transporteur dispose d’une flotte de 227 avions, tous des gros

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porteurs et possède le plus grand nombre d’A380, le plus grand avion civil du monde, avec un total de 51 exemplaires. Le chiffre de ses avions en commande donne le tournis. Au 24 août 2014, la compagnie n’avait pas moins de 295 appareils en com-

TRANSPORTS

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Emirates

Gulf Air

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mande, pour la somme faramineuse de 138 milliards de dollars ! Et les résultats financiers sont à l’avenant. Pour l’exercice 2013-2014, le chiffre d’affaires global du transporteur a augmenté de 13%, à 22,5 milliards de dollars et son bénéfice net a lui bondi de 42% à 887 millions de dollars ! Du côté des nouvelles routes, Emirates a déjà ouvert sept lignes en 2014 (Kiev, Taipei, Boston, Abuja, Chicago, Oslo, Bruxelles) et lancera Budapest le 27 octobre prochain. Au total, entre 2012 et fin 2014, la compagnie aura ouvert 31 nouvelles liaisons ! Quant au service à bord et dans les aéroports, Emirates, qui a été encore élue en 2013, meilleure compagnie au monde toutes classes confondues selon le classement Skytrax, innove encore en lançant via son programme de divertissement « Ice » multi-primé, le premier programme au monde accessible aux mal-voyants grâce à l’audio-description. La compagnie de Dubaï, qui a transporté sur l’exercice 2013-2014 un total de 44,5 millions de passagers, soit une hausse de près de 13% par rapport à l’exercice précédent, devrait en toute logique dépasser l’année prochaine la barre des 50 millions de passagers transportés. L’ennemie intime d’Air France n’a décidément pas finie de faire parler d’elle. Elle a notamment déclaré en 2013 avoir fait une demande auprès de l’Etat français pour desservir de nouvelles villes françaises comme Marseille, Bordeaux et Toulouse. La guerre est donc loin d’être terminée.

Gulf Air, la plus ancienne compagnie du Golfe Même si Emirates a été la première compagnie à systématiser le modèle des compagnies du Golfe et à les faire connaître mondialement, Gulf Air reste néanmoins le plus ancien transporteur de la région puisqu’il a été officiellement lancé en 1950.

« La compagnie Emirates devrait en toute logique dépasser l’année prochaine la barre des 50 millions de passagers transportés »

Initialement, la compagnie était cofinancée par les Emirats Arabes Unis, le royaume de Bahreïn, le Qatar et le sultanat d’Oman. Quand Emirates a été créée en 1985, les trois autres partenaires sont restés et ont mis en place une présidence tournante qui rendait très compliqué le fonctionnement de la compagnie. Inspirés par le succès grandissant d’Emirates, le Qatar, le sultanat d’Oman et Abou Dhabi, ont donc logiquement préféré jouer cavalier seul en créant leur propre compagnie. Le royaume de Bahreïn est donc resté seul aux commandes de Gulf Air, mais la « décomposition » de cette compagnie originellement multi-étatique l’a durablement affectée. Aujourd’hui, Gulf Air subsiste en essayant de suivre la dynamique impulsée par ses jeunes concurrentes mais est devenue un acteur mineur dans la région. Même si elle a 42 appareils en commande, sa flotte actuelle de 26 avions est en effet bien moindre que celles de ses rivales. Parmi les commandes, notons malgré tout la présence de 16 Boeing 787-900 qui devraient intégrer la flotte à partir de Septembre / Octobre 2014 | N°16 | 13

TRANSPORTS

Oman Air

QUESTIONS À… Didier Bréchémier, spécialiste transport aérien et associé du cabinet Roland Berger Consulting.

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Pensez vous que les compagnies du Golfe vont encore longtemps continuer à croître ? Quelles peuvent être les limites à leur développement ?

2016. Ils devraient permettre à Gulf Air d’ouvrir un plus grand nombre de destinations long courrier. Pour l’instant, la compagnie dessert 38 villes dans 23 pays, avec un réseau toujours très centré sur le Moyen Orient (12 destinations au total). Depuis le début de l’année 2014, Gulf Air a aussi initié la rénovation de sa flotte long-courrier d’Airbus A330, introduisant notamment des siègeslits totalement plats dans sa business Falcon Gold, et en améliorant sa classe économique avec notamment l’intégration d’un tout nouveau programme de divertissement. Ce vaste programme de rénovation devrait être achevé à la fin de l’année, avec l’ambition avouée pour la compagnie de fortement développer son réseau international long-courrier. Oman Air, la petite compagnie qui monte Bien qu’Oman Air ait officiellement été créée en 1993, le véritable décollage du transporteur comme compagnie internationale remonte à 2007, quand le sultanat d’Oman s’est retiré du capital de la compagnie Gulf Air, à l’époque multi-étatique. Elle a ouvert ses premières lignes internationales à partir de cette date : Londres, Francfort, Bangkok et Paris à partir de 2009. Elle opère à présent au départ de Roissy CDG quatre vols hebdomadaires vers la capitale omanaise Mascate. Elle ambitionne de suivre 14 | N°16 | Septembre / Octobre 2014

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« LE MODÈLE DES COMPAGNIES DU GOLFE RESTE EXTRÊMEMENT EFFICACE. »

Les compagnies du Golfe peuvent encore croître longtemps car elles ont atteint un seuil critique avec un modèle très efficace. Les impressionnantes commandes d’avions montrent qu’elles n’ont pas encore pas fini de prendre des parts de marché et qu’elles ont encore les moyens de générer du trafic. Même si cela n’a pas été clairement prouvé, elles bénéficient en plus du soutien total de leurs Etats respectifs, avec une très importante puissance d’investissement. Les limites peuvent être néanmoins de plusieurs ordres. D’abord elles peuvent être limitées par les droits de trafic qu’elles semblent avoir de nouveau un peu plus de mal à obtenir. Il faut aussi préciser que même si leur modèle est très efficace, elles peuvent être sensibles aux revirements de conjoncture économique. C’est notamment le cas d’Emirates qui au début de la crise de 2008 a failli être rachetée par Etihad. Enfin, en plus de la concurrence des compagnies asiatiques qui apportent aussi un excellent service, on observe que des compagnies comme Saudi Arabian et Turkish Airlines cherchent à mettre en place des modèles équivalents aux transporteurs du Golfe.

Est-ce que les compagnies européennes peuvent vraiment les concurrencer ?

Elles le pourront certainement un jour mais il faudra du temps. Il faudra notamment une révolution dans le service au client. Les compagnies du Golfe en recrutant des personnels venant de tous les pays du monde peuvent s’adapter à n’importe quelle demande d’un passager et à bord il y a une vraie culture pour « se battre » pour chaque client, comme si c’était leur dernier vol. Les compagnies européennes doivent aussi faire des choix difficiles car elles sont concurrencées en même temps sur le long et sur le moyen courrier. En même temps, il reste un trafic important sur les liaisons point à point directes comme entre l’Europe et les grandes métropoles mondiales.

Que vous inspirent les évolutions de stratégie apparues chez Qatar Airways et Etihad Airways ?

Le fait que Qatar Airways entre l’alliance Oneworld et qu’Etihad Airways développe sa stratégie de prises de participation dans les compagnies européennes est une manière de justement remédier à leur problème d’obtention de droits de trafic. Cela leur permet d’alimenter leur hub d’une autre manière en adaptant un peu le modèle classique des compagnies du Golfe.

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TRANSPORTS

Qatar Airways

Qatar Airways : le service, toujours le service Qatar Airways a été créée en 1993, mais c’est seulement en 2002 que le Qatar s’est retiré du capital de Gulf Air et que Qatar Airways a réellement pris son envol avec l’ouverture

opère à présent une flotte de 135 avions avec 144 destinations dans le monde. « Nous avons ouvert douze nouvelles destinations entre 2012 et 2014 », explique Eric Didier, directeur général France de Qatar Airways. Et pour mieux couvrir le réseau mondial, la compagnie de Doha a intégré l’alliance Oneword au mois d’octobre 2013. Sur l’exercice 2012-2013, le dernier disponible, la compagnie a transporté 18 millions de passagers soit deux de plus que l’exercice précédent. Côté service aux passagers, le transporteur maintient toujours un très haut niveau. La compagnie vient

de lignes long courrier, en créant un réseau de connexions autour de son hub de Doha, à l’image de ce qu’Emirates avait fait avec Dubaï. La croissance de Qatar Airways a presque été encore plus fulgurante que celle d’Emirates. La compagnie

ainsi de recevoir, selon le classement Skytrax, le prix de la meilleure classe affaires du monde pour la troisième fois en 2014, dont les deux dernières consécutivement. La dernière grande nouveauté pour Qatar Airways est l’ouverture en mai der-

Airbus A330 et 17 Boeing 737. A partir de la fin de l’année 2014, Oman Air commencera à recevoir les appareils qu’elle a en commande : 11 Boeing 737-800, 3 Airbus A330 et 6 Boeing 787 Dreamliners. De quoi agrandir son réseau long courrier et venir taquiner les deux principales compagnies du Golfe, Emirates et Qatar Airways.

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le chemin ouvert par Emirates mais le développement de la compagnie doit aussi permettre de faire croître l’activité du secteur touristique du pays, qui s’y prête vu sa superficie sans commune mesure avec les autres émirats (309 500 km2) et ses atouts historiques et géographiques (oasis montagneuses, nombreux vestiges de la présence portugaise etc…). Cette diversification vers le tourisme doit permettre à Oman de limiter sa dépendance aux ressources pétrolières, qui représentent toujours 65% du PNB, mais qui sont bien moins importantes que celles des pays voisins, et pas inépuisables. En attendant, Oman Air poursuit le développement de son réseau long courrier. Depuis le 1 er novembre 2013, elle a réintroduit une première classe sur deux des quatre rotations hebdomadaires au départ de Paris. L’Airbus A330-200 a été remplacé par l’A330-300, ce qui a permis de passer dans une configuration tri-classe avec 204 sièges en éco, 20 en classe affaires et 6 en première. Au départ de Paris, la compagnie propose d’excellentes connexions vers l’Arabie Saoudite, l’Inde, l’Iran, le Népal, la Thaïlande, les Maldives, la Malaisie et Zanzibar. Pour l’instant, la compagnie dispose d’une flotte de 30 appareils, dont 7

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TRANSPORTS

« La dernière nouveauté pour Qatar Airways a été l’ouverture du tout nouvel aéroport de Doha d’une superficie de 600 000 m2 » nier du tout nouvel aéroport de Doha d’une superficie de 600 000 m 2 ! À l’intérieur de cette nouvelle plateforme se trouve notamment un salon premium de 10 000 m 2 sur deux niveaux avec la possibilité d’accueillir 1000 personnes en même temps. À ce salon devrait s’en ajouter un autre, dédié aux clients de première classe, qui devrait ouvrir 16 | N°16 | Septembre / Octobre 2014

dans les prochaines semaines. « Ce nouvel outil sera le bras armé de notre développement pour les vingt prochaines années », annonce fièrement Eric Didier. Par ailleurs, les premiers A380 devraient arriver sur les lignes de Paris et Londres dès cette automne, avec, à cette occasion, un réaménagement des cabines, avec notamment une nouvelle amélioration des classes affaires et première. Au total, ce sont dix A380 que Qatar Airways doit recevoir, plus un total de 270 autres appareils en commande dont 144 long-courrier (Airbus A350, Boeing 777 et Boeing 787 Dreamliner). Etihad Airways joue la carte des participations La compagnie de l’émirat d’Abu Dhabi, Etihad Airways, a été créée par décret royal en 2003, deux ans avant qu’Abu Dhabi ne se retire définitivement du capital de Gulf Air et ne se consacre au développement de sa nouvelle compagnie nationale. Etihad constitue sa flotte dès 2004, avec une première commande de 24 Airbus (dont quatre 4 A380) et cinq

Boeing 777. En 2008, elle frappe un grand coup en annonçant la plus grande commande d’appareils de l’histoire de l’aviation civile avec total de 205 avions, dont 110 commandes fermes. Actuellement, Etihad possède une flotte de 102 avions avec plus de 220 appareils en commande ferme , dont 71 Boeing 787 Dreamliner, 25 Boeing 777, 62 Airbus A350 et 10 Airbus A380. Les trois premiers super jumbo devraient arriver au cours du premier semestre 2015. En un peu plus de dix ans d’existence, Etihad dessert déjà plus de 100 destinations dans 57 pays. Elle devrait passer à 107 destinations, dans le courant du premier semestre 2015 avec le lancement de lignes vers Calcutta, Madrid, Entebbe, Edimbourg, Hong Kong et Alger. La compagnie a transporté 11,5 millions de passagers en 2013, un chiffre très impressionnant pour un transporteur n’ayant que dix ans d’existence. Ce développement exponentiel se double pour Etihad d’une stratégie de prises de participations dans des compagnies européennes, ce qui lui

TRANSPORTS

Etihad Airways

LES FRÉQUENCES DES TRANSPORTEURS DU GOLFE AU DÉPART DE FRANCE

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Emirates Année de création : 1985 143 destinations dans 81 pays 3 vols quotidiens Paris CDGDubaï, sauf le jeudi 2 vols quotidiens. 1 vol quotidien Nice-Dubaï 6 vols par semaine LyonDubaï (un quotidien six jours sur sept).

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Etihad Année de création :2003 103 destinations dans 57 pays 2 vols quotidiens Paris CDG-Abu Dhabi

permet d’alimenter encore plus efficacement son hub d’Abu Dhabi. La dernière entrée au capital en date s’est faite dans la compagnie Alitalia, dont Etihad possèdera 49% des parts en décembre 2014, quand l’opération sera finalisée. Les autres participations d’Etihad sont les suivantes : Air Serbia (49%), Air Seychelles (40%), Air Berlin (29,21%), Jet Airways (24%), Virgin Australia (19,9%), Aer Lingus (2,98%) et Darwin Airlines (33,3%). Rappelons enfin que Etihad Airways a conclu avec Air FranceKLM un partenariat stratégique fin 2012 portant sur de nombreux partages de codes (notamment sur Paris CDG-Abu Dhabi) et sur des achats et la maintenance. Les compagnies

sance insolente effraie de plus en plus les compagnies européennes. Selon le journal la Tribune, en date du 19 juin 2014, Air France-KLM et Lufthansa auraient envoyé conjointement un courrier au Commissaire européen en charge des transports Siim Kallas, pour lui demander de « prendre toutes les mesures appropriées pour assurer des règles du jeu équitables », avec Etihad Airways, Emirates et Qatar Airways. Selon les deux compagnies européennes, les transporteurs du Golfe, notamment par les prises de participation « obtiennent un très haut degré de contrôle des compagnies européennes, et ont en particulier la possibilité d’exercer directement ou in-

« Etihad Airways a conclu avec Air France-KLM un partenariat stratégique fin 2012 portant sur de nombreux partages de codes (notamment sur Paris CDG-Abu Dhabi) » du Golfe sont donc plus que jamais à la pointe du développement du secteur aérien mondial. Leur crois-

directement, une influence décisive pour orienter le trafic au départ des aéroports européens vers leurs hubs,

Gulf Air Année de création : 1950 38 destinations dans 23 pays 1 vol quotidien Paris CDGBahreïn Oman Air Année de création : 1993 40 destinations dans 26 pays 4 vols hebdomadaires Paris CDG-Mascate Qatar Airways Année de création : 1993 144 destinations dans 76 pays 3 vols quotidiens Paris CDG-Doha en mettant en place des capacités de sièges excessives et, le plus souvent, des tarifs extrêmement bas ». Cette démarche très agressive semble de la part d’Air France-KLM paradoxale vu le partenariat stratégique qui la lie à Etihad. Il n’est d’ailleurs pas sûr que ce partenariat puisse survivre à cette démarche. Ce qui est sûr c’est que cette action aura certainement peu d’effet sur la dynamique de croissance des compagnies du Golfe. n

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En collaboration

TABLE RONDE

Nouvelles technologies et voyage d’affaires Après la généralisation des self booking tools (SBT), les éditeurs de solutions comme les agences travaillent sur deux axes: faciliter la vie des voyageurs, avec notamment des applis pour smart-phone; et améliorer le travel management en travaillant sur la consolidation des données. Table ronde animée par Thierry Beaurepère

SIEMENS VÉRA STREZYK

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BNP PARIBAS Laurent Sautré

BCD TRAVEL Laurent Bensaïd

EGENCIA Jérôme Forgeoux

EASY2CALL Florent Martin

Les participants à la table ronde :

KDS Sébastien Parent

avec

TABLE RONDE

Jérôme Forgeoux L’objectif d’Egencia est d’abord de créer du service autour de la technologie. Nous avons développé à ce titre notre propre outil de réservation. C’est ce qui nous permet d’avancer rapidement et de développer de plus en plus de fonctionnalités, de simplicité aussi pour nos utilisateurs. Le taux de

Sébastien Parent Les SBT furent clairement un élément déclencheur. Ces outils de réservation en ligne ont permis d’agréger des contenus, d’enrichir l’offre et de la réserver, d’appliquer plus finement une politique voyages ; et aujourd’hui de gérer les politiques de remboursement car on est désormais capable de traiter l’ensemble de la chaîne de voyage. Le SBT est un outil, une commodité, qui va être complété à l’avenir par de nouveaux usages, de nouvelles options. ■

réservation online chez nos clients est de 87%. Notre objectif n’est pas d’aboutir à 100% mais d’avoir un taux adapté à la complexité du trafic de chaque entreprise. © DR

Les SBT, la première révolution technologique ?

des prestations ! Le SBT a permis de répondre à cette évolution, c’est un moyen de réduire les dépenses de voyages. Chez BCD Travel, nous avons pris le parti d’intégrer différentes solutions du marché pour ne pas faire rater à nos clients de nouvelles fonctionnalités. Pour l’ensemble des entreprises qui travaillent avec nous, les réservations en ligne atteignent 64%. Véra Strezyk Notre SBT est une solution allemande qui regroupe l’ensemble de l’offre, aérienne, hôtelière... Entre 60 et 70% des réservations de Siemens France sont effectuées via cet outil. Le taux d’adhésion sur le train ou l’aérien est très élevé, sur l’hôtel un peu moins car les voyageurs ont tendance à aller sur les sites grands publics pour essayer de challenger nos référencements… Il y a une marge de progression sensible sur l’hôtellerie. ■

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Laurent Bensaid Il ne faut pas oublier que le modèle économique des agences de voyages a radicalement changé. On est passé d’un stade où l’on rendait de l’argent à nos clients à celui où l’on facture ■

Florent Martin A chaque client ses caractéristiques ■

Septembre / Octobre 2014 | N°16 | 19

TABLE RONDE

mais effectivement, il y aura toujours des réservations off line, au moins 10% du total, que les SBT ne permettent pas de traiter. On constate notamment un taux de réservation via les SBT moindre pour les hôtels car de nombreux voyageurs utilisent d’autres outils pour l’heure plus performants, comme Booking.com. Quelle évolution ? Sébastien Parent Nous en sommes à la seconde génération des SBT, voire la 3ème. La première permettait de gérer des voyages simples de point à point, les voyages complexes échappaient au système. On travaille aujourd’hui sur l’expérience utilisateur, pour apporter une simplification dans l’acte d’achats comme lors d’une réservation pour ses vacances. Avec un bémol comparé aux réservations de loisirs: on reste dans un cadre professionnel, avec une politique voyages à suivre, des fournisseurs privilégiés, un cycle de validation. La démarche est donc différente mais il y a une vraie attente des utilisateurs qui comparent avec des sites grands publics à l’ergonomie simple. Il nous faut travailler à l’amélioration de l’offre, du contenu, de la navigation. ■

20 | N°16 | Septembre / Octobre 2014

Jérôme Forgeoux Nous avons mené une étude avec GBTA sur ce que retenaient les travel managers à propos des évolutions majeures de ces dernières années. Très clairement, ce sont les SBT. Pour les prochaines années, ils attendent plus de flexibilité, de la technologie mobile et du reporting, trois points sur lesquels nous travaillons. Les voyageurs veulent quant à eux bénéficier de la même rapidité et de la même souplesse avec les futurs outils professionnels qu’avec les sites de réservation qu’ils utilisent à titre personnel. Egencia fait partie du groupe Expedia et bénéficie à ce titre des 550 M$ d’investissements sur la technologie engagés par le groupe. À l’avenir, il va falloir donner du contenu et de l’affichage encore plus personnalisé et pertinent pour les voyageurs, leur faire gagner du temps… ■

Laurent Bensaid Les outils vont évoluer avec le souci de répondre désormais aux voyageurs ; alors que jusqu’à présent, on répondait d’abord aux besoins des entreprises dans le but de mieux accompagner leurs politiques voyages. Si on arrive à simplifier le processus de réservation pour l’utilisateur, on ■

augmentera le taux de réservation en ligne. Parallèlement, nous devons accompagner le travel manager dans la consolidation des données, des notes de frais… Il a besoin de mieux suivre les achats. La difficulté, c’est que l’entreprise est désormais en retard sur la société. Il y a dix ans, les premiers portables étaient fournis par l’entreprise avant que le collaborateur ne puisse l’acheter lui-même. Aujourd’hui, la technologie que l’on utilise à titre personnel est souvent plus performante que dans l’entreprise! Laurent Sautré Les choses changent aussi dans les comportements, qui poussent à revoir les outils. La technologie a envahi le monde privé et doit en conséquence s’adapter au monde de l’entreprise, tout en respectant les contraintes de la politique voyages. Pour réserver un hôtel dans un SBT, il faut par exemple donner un numéro de carte de crédit en garantie. Beaucoup d’utilisateurs s’y refusent, alors que çà leur semble normal pour leurs vacances. La technologie doit apporter des solutions pour améliorer l’expérience de voyages, supprimer ces barrières à la réservation. ■

TABLE RONDE

Les nouveaux outils… Véra Strezyk Nos salariés, notamment les plus jeunes, réclament une application de voyage professionnel sur leur smartphone. Ils veulent accéder au même contenu que sur leur PC, et ce jusqu’à la réservation. Des tas de fournisseurs, aériens, ferroviaires, proposent leurs propres applications professionnelles. Mais il faut une application qui regroupe l’ensemble. A défaut, le voyage se vit parfois dans la douleur pour les plus jeunes. La technologie demeure aussi une contrainte chez certains collaborateurs qui avaient une assistante et doivent désormais gérer eux mêmes leurs déplacements.

de la politique de sa société, ce qu’on appelle la « gamification ».

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Laurent Bensaid BCD est arrivé en France avec ces technologies, nous nous sommes développés avec. Mais il n’empêche qu’il faut en permanence s’adapter aux besoins des clients. Aujourd’hui, tout le monde se croit travel manager, pense qu’il a trouvé mieux que ce que propose l’entreprise; on a désormais ■

Jérôme Forgeoux Le fait pour Egencia d’être né avec internet nous aide par rapport à d’autres TMC, on a tout construit autour de la technologie ; mais ce qui est essentiel, c’est la qualité du service fourni à nos clients. La technologie n’est qu’un moyen d’y parvenir, à commencer par notre application pour smart-phone baptisée Trip Navigator qui apporte plus de services, de confort, de simplicité. C’est un véritable assistant personnel ; le voyageur a accès à son itinéraire, ses étapes, il est alerté des annulations de vols… Il a également la possibilité de réserver directement son hôtel durant son déplacement, en dernière minute. Il ne peut pas encore réserver l’avion mais cette option sera disponible en 2015. Les hôteliers sont intéressés par ces voyageurs plus opportunistes, qui réservent un hôtel au dernier moment. Ils trouvent une manière différente de distribuer leur offre par le biais des smart-phones et nous accordent des remises spécifiques, qui profitent à l’entreprise.

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autant de travels managers que de voyageurs au sein de l’entreprise ! C’est pour cette raison que nous devons apporter des réponses toujours plus performantes. Quand nous lançons des applis pour smart-phone ou des outils de porte à porte, c’est clairement pour faciliter la vie de l’utilisateur final. Le nerf de la guerre, c’est une application capable de gérer l’ensemble des déplacements, dans le respect de la stratégie de l’entreprise. Depuis peu, BCD Travel propose par exemple une application pour smart-phone qui permet au voyageur de réserver un hôtel à destination tout en étant récompensé s’il le fait dans le cadre

Laurent Sautré Il n’y a pas de demande particulière des entreprises sur les moyens de paiement. Mais comme ils vont être de plus en plus dématérialisés sur les portables, il y aura une facilité d’accès accrue. Mais attention : encore faut-il que cette technologie soit acceptée partout, dans le métro, dans le taxi. Le sans contact me semblait être une bonne chose il y a trois ans. Aujourd’hui, c’est moins vrai, il faudra encore du temps. Si une forte technologie n’est pas utilisable, çà ne sert à rien ! C’est vrai pour le voyage d’affaires comme pour les moyens de paiement… ■

Véra Strezyk Il faut aussi comprendre le marché, il y a des concessions à faire pour amener le voyageur à respecter la politique

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TABLE RONDE

voyages, analyser pourquoi le voyageur réserve via Booking.com ou d’autres canaux, plutôt que via notre SBT. Certains voyageurs aiment montrer qu’ils ont trouvé une offre moins chère par défi, d’autres apprécient d’organiser eux-mêmes leurs déplacements ; parfois aussi, la politique voyages n’est pas adaptée à leurs besoins, notamment en terme de localisation de l’hôtel. Le terme open booking fait référence à une solution qui se développe et permet d’intégrer des sites autres que ceux autorisés par l’entreprise, de capturer les données et les consolider. Avec une limite : c’est une consolidation après la mission, un contrôle à postériori. Ce qui peut poser des problèmes par rapport à la sécurité du voyageur, de la qualité de service sur place. Aux éditeurs et agences de proposer le meilleur service, l’offre la plus riche et la plus simple pour limiter ce phénomène.

itinéraire, on trouve le bon moyen de transport, un hôtel proche de son rendez-vous… Nous avons déjà plus de 100 000 personnes qui utilisent cette solution de porte à porte. Rapidement, on va y intégrer d’autres fonctionnalités, comme la possibilité de réserver un taxi ou un VTC. Le reporting Laurent Bensaid Au-delà de l’expérience de l’utilisateur, il nous faut travailler sur la partie travel management. Selon une étude que nous avons réalisée, 64% des services financiers n’ont pas de vision globale sur le coût total d’un voyage. Les travel managers ont besoin de disposer de l’ensemble des données, jusqu’à l’achat d’un ticket de métro. On arrive à consolider les données à partir des achats effectués par carte et via les SBT… Mais demain, il faut que nous ayons la capacité de fournir un reporting encore plus exhaustif afin que le travel manager puisse apporter un vrai conseil. BCD vient de lancer une solution en ce sens. Il faut par ailleurs accompagner le travel manager, qui a de plus en plus une casquette marketing pour expliquer aux salariés la politique de l’entreprise. Cette communication va aussi faire la différence à l’avenir.

Laurent Sautré Pour autant, il y aura toujours des choses qu’on ne saura pas gérer, des réservations effectuées en dehors des canaux autorisés par l’entreprise, un paiement en espèces pour un taxi ou ■

Sébastien Parent Chez KDS, les investissements autour de la mobilité remontent à 2010. Notre première application pour smart-phone permettait de réserver un vol. Depuis 18 mois, avec notre solution Neo, on peut réserver tous les services, un vol, un train, un hôtel et y faire sa note de frais. Parallèlement, nous essayons de nous adapter à ces nouveaux usages en proposant une solution en porte à porte, accessible aussi bien sur PC que smart-phone. Dans ce cadre, nous demandons au collaborateur où il doit aller, quelle est son adresse exacte et on construit en fonction de cela un

Sébastien Parent Nous arrivons à consolider beaucoup d’infos, à hauteur de 95% ; mais si un collaborateur va sur un site web ou un canal non autorisé par l’entreprise, c’est plus complexe. Nous travaillons sur des technologies qui sont capables d’aller récupérer toujours plus d’infos. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises recherchent une solution du type « travel and expense »; elles veulent un outil qui permette à leurs collaborateurs d’effectuer une réservation et gérer leurs notes de frais avec la même interface. Le but est de consolider

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le déplacement et la note de frais au niveau du reporting, et de calculer le coût total à la mission au plus vite.

dans un restaurant qui n’accepte pas le type de carte détenu par le voyageur. Il y aussi la fiabilité plus ou moins bonne de la data et de ce qu’elle englobe : la chambre, les extras… Les acheteurs ont compris qu’ils ne pourront jamais consolider l’intégralité du budget voyages. Véra Strezyk Ce qui est complexe, c’est de faire le rapprochement avec les fichiers RH des notes de frais. On essaie de développer des solutions mais c’est compliqué. Au final, au moins 30% de la dépense m’échappe… ■

■ Jérôme Forgeoux Il est vrai que cette industrie est une usine à gaz, au vue de l’exhaustivité de l’offre, des familles de dépenses dans une entreprise. Il faut pouvoir offrir un reporting performant, tout intégrer dans un même outil pour avoir une vision globale du coût d’un déplacement, afin que l’entreprise fasse les bons choix stratégiques; ce qui est très complexe. Notre métier, c’est d’abord le voyage. Mais Egencia propose des interfaces avec les différentes solutions qui existent sur le marché. n

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HÉBERGEMENT

Les no u de l’hô t europé e

Projets majestueux à Paris, boutique-hôtels à Madrid, investissements conséquents au Royaume-Uni, acheteurs chinois en Allemagne ; le secteur hôtelier du Vieux Continent a connu une période estivale très mouvementée. Bilan des dernières ouvertures en Europe. 24 | N°16 | Septembre / Octobre 2014

près une année 2013 marquée par une stagnation générale, les acteurs du secteur hôtelier ont eu de l’espoir pour 2014. Certes, le contexte n’était pas plus favorable et l’industrie n’est toujours pas épargnée par la crise qui perdure, mais le secteur s’est fixé comme objectif de retrouver le sourire. En effet, les 1,1 milliard de touristes enregistrés l’année dernière (ce qui représente une légère hausse) ont donné des raisons à l’industrie du voyage d’espérer un avenir plus prometteur, et les professionnels du tourisme en Europe ont été particulièrement encouragés par leur dernière performance chiffrée. Le Vieux Continent a pu monter sur la

plus haute marche du podium en ce qui concerne la croissance observée en nombre de visiteurs, notamment grâce à ses deux régions porteuses, l’Europe centrale et orientale et l’Europe du Sud et méditerranéenne. Néanmoins, les chaînes hôtelières n’ont pas remarquablement élargi leur palette d’établissements en Europe : environ 90 000 chambres sont venues compléter l’offre existante en 2013. Le secteur hôtelier a assisté à un phénomène intéressant : après avoir fait leurs premiers pas dans les pays émergeants les marques américaines sont revenues en force pour gagner du terrain sur le Vieux Continent. Le potentiel redécouvert et les résultats encourageants ont-ils donné envie aux chaînes de renforcer leur présence en Europe en 2014 ? Tour d’horizon des dernières nouveautés dans l’hôtellerie qui ont marqué la saison estivale. La capitale française s’habille en luxe Selon les derniers chiffres du cabinet d’audit KPMG, la France comptait 627 000 chambres hôtelières en 2013. Les investissements se sont concentrés sur 10-15 villes françaises et essentiellement sur des projets en centre-ville,

HÉBERGEMENT

o uveau-nés ô tellerie é enne

Par Viktoria Varecza

jours de l’Hôtel Indigo Paris Opéra, première adresse française de la marque Indigo appartenant au groupe InterContinental. Le boutique-hôtel de 52 chambres répond clairement à la demande grandissante pour des établissements design à taille humaine. Paris accueille une autre marque appartenant à une grande chaîne internationale : Marriott a annoncé l’inauguration de sa première adresse parisienne Ac Hotel à Porte Maillot. Ce troisième hôtel en France (après Antibes et Nice) disposant de 149 chambres et suites offre un style urbain à la touche contemporaine.

THE PENINSULA PARIS, NOUVEAU JOYAU DE L’OFFRE HAUT DE GAMME Situé au 19 avenue Kléber dans le 16e arrondissement de Paris, le dernier-né de la collection Peninsula apporte une nouvelle dynamique à l’offre hôtelière haut de gamme de la capitale. Ses 200 chambres et suites, ses trois restaurants et bars, ses terrasses (dont une située sur le toit et donnant une vue impressionnante sur Paris), son spa et ses salons privés en font une adresse de luxe incontournable où l’art de vivre à la française est mis à l’honneur.

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et les ouvertures ont surtout concerné l’offre super économique et économique l’année dernière. « Cependant, nous avons assisté à la transformation de l’hôtellerie haut de gamme en France » précise Stéphane Botz, Directeur Real Estate & Hotels de KPMG. A Paris et sur la Côte d’Azur, les palaces et les établissements cinq étoiles ont subi des travaux de rénovation conséquents et quelques nouvelles marques de luxe sont également arrivées sur le marché hexagonal. Par ailleurs, c’est bien ce segment qui a fourni la grande nouveauté de l’été 2014 : l’ouverture de l’hôtel The Peninsula Paris. Le groupe hongkongais a dévoilé son premier établissement haut de gamme en Europe le 1er août dernier. Certes, la palette des adresses chic de la capitale ne cesse de s’agrandir, mais les établissements phares connaissent également une période mouvementée. L’Intercontinental Paris le Grand pourrait être vendu à Constellation Hotels Holding Limited qui a fait une offre d’achat de 330 millions d’euros au groupe IHG. Si le groupe poursuit les négociations avec l’acheteur potentiel qatari concernant la vente de son adresse de luxe emblématique à Paris, il enrichit son offre d’ici quelques

Développement du réseau en province Quant aux villes françaises de taille moyenne, la palette des nouveautés concerne tous les types d’établissements. Plusieurs chaînes ont renforcé leur présence sur le marché hexagonal cet été : B&B Hotels compte trois nouveaux franchisés (en Languedoc-Roussillon, en Poitou-Charente et dans la région Rhône-Alpes). De plus, la première chaîne indépendante de l’hôtellerie économique en France a inauguré un tout nouvel établissement à Niort avec la volonté d’enrichir encore plus son offre en PoitouCharente. L’adresse de 75 chambres se trouve à 4 km de la gare SNCF de Niort et à 5 km de l’aérodrome Niort-Marais Poitevin. L’Alsace a accueilli en juillet dernier le troisième établissement de la chaîne Choice Hotels dans la région. Le Comfort Hotel Expo Colmar est par ailleurs la première adresse de la marque dans le département du Haut-Rhin. Tout proche de la zone du Parc des Expositions, cet hôtel de 63 chambres mise essentiellement sur la clientèle d’affaires. La chaîne a également agrandi son offre en Savoie avec le Comfort Hotel Actuel Chambéry Centre, un petit hôtel trois étoiles de 36 chambres situé en plein centre-ville.

Septembre / Octobre 2014 | N°16 | 25

HÉBERGEMENT

NH HOTELS : MARQUE ESPAGNOLE EN DIFFICULTÉ ? La chaîne espagnole vient de communiquer ses résultats sur les six premiers mois de l’année 2014. Selon les derniers chiffres, le groupe aurait enregistré une perte de 25,4 millions d’euros, ce qui représente une baisse de -10,8% par rapport à la même période de l’année 2013. Néanmoins, le groupe reste audacieux et prévoit l’ouverture de 6 nouveaux établissements en Espagne d’ici 2018.

Installé dans un palais du début du XXe siècle, URSO Hôtel & Spa au cœur du centre complétera parfaitement l’offre hôtelière madrilène existante.

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L’Espagne, du low-cost au design L’été a été mouvementé pour la troisième destination touristique mondiale. L’Espagne, qui ne cesse de battre ses propres records d’année en année en nombre de touristes accueillis séduit bien entendu, aussi bien les hôteliers que les voyageurs. En juillet, un nouvel acteur a annoncé son entrée sur le marché catalan : né suite à la fusion de KHH Capital Group et Perella Weinberg Real Estate, KHH Property Investors a choisi Barcelone pour réaliser la transformation d’un immeuble de bureaux en hôtel. L’établissement de 100 chambres dont l’ouverture est prévue pour 2016 viendra compléter l’offre hôtelière du centre-ville. Si Barcelone enrichit sa palette d’établissements, Madrid pour sa part a également connu une saison estivale animée en ce qui concerne

L’Europe méditerranéenne muscle son offre luxe Alors que le secteur hôtelier du plus grand pays de la péninsule Ibérique a subi de nombreuses transformations, les autres destinations de l’Europe méditerranéenne n’ont pas vu leur offre hôtelière changer radicalement cet été. Néanmoins, quelques ouvertures (et réouvertures) ont animé la saison estivale : après trois ans de travaux de rénovation, l’ancien hôtel Mar Bella Beach à Corfou s’est métamorphosé en Marbella Corfu et accueille ses clients depuis le mois de juin. Décorées dans un style familial mais à la touche mo-

son offre hôtelière. Deux adresses appartenant au groupe NH Hotels (NH Pacifico et NH San Sebastiàn) ont été achetés cet été par Hispania ; les deux établissements trois étoiles représentent au total plus de 160 chambres pour l’hôtellerie de la Communauté Autonome de Madrid. La ville a accueilli, le 26 août dernier, le premier établissement de la chaîne Sindrome Hotels situé dans la capitale. La marque espagnole qui se positionne sur le segment low-cost a choisi le quartier Nord-Ouest de Madrid pour faire ses premiers pas : l’hôtel Sindrome Las Rosas doté de quatre étoiles se dresse à côté du village de Las Matas, à proximité du casino Gran Madrid Torrelodones. La série des inaugurations a continué en septembre dans la capitale avec l’ouverture du premier boutique-hôtel cinq étoiles.

Regent Montenegro

QUOI DE NEUF AU BENELUX ? Le fonds d’investissement Union Investment a annoncé en juillet dernier l’achat du Radisson Blu Amsterdam. L’hôtel de 252 chambres doté de quatre étoiles a ainsi rejoint le portefeuille du fond d’investissement pour un montant qui n’a pas été divulgué.

Hôtel Sidorme Las Rozas

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2/11/2014 11:31:06 AM

PARK HYATT DÉBARQUE EN AUTRICHE Juillet dernier le groupe hôtelier a annoncé l’ouverture de son septième établissement en Europe : le Park Hyatt Vienne se situe dans le premier arrondissement de la capitale autrichienne en plein centre-ville. Après deux années de travaux, le bâtiment centenaire (autrefois siège d’une banque) s’est transformé en une adresse chic au charme authentique. L’hôtel dispose de 143 chambres (dont 35 suites) conçues dans un style viennois à la touche contemporaine. derne, les 385 chambres dont 265 suites de l’établissement ravissent tous les hôtes. Sur les rives de la méditerranée l’ouverture d’une nouvelle adresse de luxe a également marqué la saison estivale. Le Regent Porto Montenegro est le deuxième établissement de la chaîne Regent Hotels & Resorts en Europe (le premier se trouve à Berlin) : avec ses 51 chambres dont 35 suites l’hôtel situé à Tivat dans la marina de Porto Montenegro mise sur une clientèle haut de gamme. Royaume-Uni, Irlande : investissements concentrés Les îles britanniques ont connu un été riche en nouveautés et en projets audacieux. Adagio vient tout juste d’annoncer l’ouverture de son premier aparthotel londonien dans le quartier de Whitechapel en 2016 suivi d’une deuxième adresse à Stan-

« Les îles britanniques ont connu un été riche en nouveautés et en projets » ford en 2018. En effet, la Directrice Générale de la marque Martine Balouka-Vallette considère l’intégration de ces deux établissements comme une étape-clé dans le développement d’Adagio. Le potentiel incontestable de Londres se traduit aussi bien par l’implantation de nouvelles Double Tree by Hilton

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HÉBERGEMENT

marques hôtelières dans la capitale que par le développement du portfolio londonien des acteurs déjà présents sur le marché. DoubleTree by Hilton vient d’ajouter une adresse de 229 chambres (une extension de 143 chambres est prévue d’ici début octobre) à son portefeuille grâce à la signature d’un contrat de management avec Jurys Inn pour la gestion de l’hôtel DoubleTree by Hilton Islington. La terre anglaise a également inspiré le groupe Accor qui, dans le cadre de la stratégie HotelInvest, a fait l’acquisition d’un portefeuille de 13 établissements auprès de Tritax pour un montant de 89 millions d’euros. Les 12 hôtels ibis et un ibis budget représentent 1194 chambres et se situent dans des villes de Coventry, Birmingham, Leicester, Plymouth, Sheffield, Liverpool, Manchester et Londres. Alors qu’Accor mise sur les grandes villes anglaises, le groupe américain Starwood Capital s’est séparé de l’hôtel Westin à Dublin (qui appartient désormais au milliardaire américain John Malone) et investit en Ecosse. L’achat du Crowne Plaza Edinburgh The Roxburghe, l’un des hôtels les plus emblématiques de la ville d’Edimbourg aurait été, selon la presse écossaise, la transaction la plus importante depuis 2007. En effet, la marque ne cesse de renforcer sa présence au Royaume-Uni : récemment, elle a considérablement élargi son offre hôtelière dans le pays par cinq biens immobiliers de la chaîne Four Pil-

POTENTIEL HÔTELIER À ISTANBUL EN TURQUIE Sans doute, Istanbul inspire les investisseurs étrangers. L’implantation du groupe Choice Hotels confirme cette tendance : en juillet la chaîne a inauguré l’hôtel Clarion Istanbul Sisli, une adresse de 135 chambres dont 45 suites. En septembre, l’offre hôtelière s’est enrichie de la dernière adresse du groupe Raffles située dans le centre Zorlu ; elle compte 132 chambres et 49 suites. Dernière preuve de l’attractivité de la ville, le groupe espagnol Room Mate vient d’annoncer son installation à Istanbul. L’hôtel Room Mate Kerem dispose de 60 chambres. lars Hotels et par 23 adresses de De Vere Venues. L’élargissement de son offre (et la montée en puissance de la chaîne vis-à-vis de ses concurrents) étaient également les principales motivations de la marque Topland qui a enrichi son portefeuille de 8 établissements quatre étoiles situés à Manchester, Croydon

HÉBERGEMENT

Crowne Plaza à Edimbourg

et Gloucester grâce à l’acquisition de Hallmark Hotels cet été. Avec cette opération, Topland compte désormais 30 adresses de luxe au Royaume-Uni. L’Allemagne attire les acheteurs chinois L’intérêt croissant pour les établissements allemands ne se dément pas. Cet été, les investisseurs chinois se sont montrés particulièrement ouverts à des opportunités d’ac-

quisition chez nos voisins : après l’achat de l’hôtel Steigenberger Deidesheim par un groupe chinois, c’est Far East Hospitality qui vient d’y acquérir 50% des actifs du portefeuille de plusieurs compagnies affiliées à Toga Group. Cette transaction, qui marque l’entrée d’un nouvel acteur asiatique sur le marché de l’hôtellerie européenne concerne trois établissements allemands situés à Berlin et à Francfort, mais également une adresse danoise à

Vue de Hambourg

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HÉBERGEMENT

UN HÔTEL EN VERRE FLOTTANT EN NORVÈGE ? Deux cabinets d’architectes travaillent actuellement sur un projet visant à construire un hôtel en forme de flocon de neige. L’établissement tout en verre dont l’ouverture est prévue pour 2016 permettra aux visiteurs d’observer les boréales dans un cadre hors du commun, depuis un hôtel en verre flottant. Copenhague. Certes, face à l’enthousiasme des investisseurs chinois les acteurs européens semblent être moins engagés, mais avec l’ouverture prochaine de l’hôtel ibis budget Hamburg City prévue pour novembre 2014 le groupe Accor marque quelques points. Idéalement situé en centre-ville, cet établissement de 252 chambres se positionne comme une excellente adresse abordable pour des séjours business ou loisirs.

tels a annoncé l’acquisition de la marque Mamaison Hotels & Residences ayant un portefeuille conséquent en République tchèque mais également en Hongrie, Slovaquie, Pologne et Russie. Cet achat est

L’Europe centrale change de visage L’Europe centrale et orientale font partie des zones qui inspirent le plus les investisseurs hôteliers sur le Vieux Continent. Les transactions effectuées cet été ne font que confirmer la tendance : la force de séduction de ces pays ne laisse plus aucun doute. Preuve indiscutable, en juillet le groupe tchèque CPI Ho-

l’expression d’une volonté audacieuse de faire du groupe CPI Hotels un leader incontestable sur le marché domestique, mais également de renforcer sa position au niveau européen, comme l’a précisé Jan Kratina, président directeur général de la marque. Le nouveau portefeuille du groupe compte 28 établissements. Les chaînes de la zone ont été en effet particulièrement

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actives les derniers mois en ce qui concerne le lancement de nouveaux projets : la marque polonaise Puro Hotels a ouvert les portes de son troisième établissement à Poznan début juillet. Les trois hôtels situés à Varsovie, Wroclaw et maintenant Poznan sont conçus sous le signe du design. Pendant que les acteurs domestiques élargissent leurs portfolios, les grands groupes internationaux inaugurent eux-aussi de nouveaux établissements : Hilton a fêté l’ou-

« L’Europe centrale et orientale font partie des zones qui inspirent le plus les investisseurs hôteliers sur le Vieux Continent. Les transactions effectuées cet été ne font que confirmer la tendance : la force de séduction de ces pays ne laisse plus aucun doute »

Hôtel Kempinski Zografski à Sofia

verture officielle de son dernier-né en Pologne, le Hampton by Hilton Warsaw City Centre cet été. Cet hôtel de 300 chambres est par ailleurs le plus grand établissement de la marque Hampton situé en dehors des Etats-Unis, et désormais l’une des adresses les plus impressionnantes du centre-ville. Accor pour sa part se prépare au lancement du Mercure Bydgoszcz Sepia, un hôtel quatre étoiles qui ouvrira ses portes en novembre 2014. Projets d’Accor en Bulgarie et Roumanie En Bulgarie et Roumanie les transactions et ouvertures des grandes chaînes internationales ont animé la saison estivale. Fin juin, la presse bulgare a accordé une attention particulière à l’avancement des négociations concernant l’avenir de l’hôtel Kempinski Zografski situé à Sofia qui était en vente depuis le décès de son ancien propriétaire Ivan Zografski en 2007. Selon les sources locales, l’acheteur serait Vetko Arabadziev, l’homme d’affaires bulgare qui investit consi-

HÉBERGEMENT

Clarion Hotel Energy

dérablement dans le tourisme depuis quelques années. La capitale a accueilli une nouvelle enseigne du groupe Accor en août ; l’hôtel ibis Sofia Airport proche de l’aéroport et du parc des expositions se positionne comme une excellente adresse pour la clientèle business. Alors qu’en Bulgarie le groupe vient d’inaugurer son établissement dédié aux hommes d’affaires, en Roumanie il se prépare à dévoiler son premier hôtel Mercure installé dans le pays. L’établissement situé près de l’Athénée roumain à Bucarest ouvrira ses portes en novembre prochain. Modernité à la touche scandinave Les pays scandinaves ont clôturé un été sous le signe de l’innovation. En effet, de nombreux projets de construction se sont concrétisés pendant la période estivale renforçant encore plus l’image moderne de ces destinations. Alors que Wakeup Copenhagen, une structure contemporaine et élégante située dans le

Hôtel Ibis Sofia Airport

400 chambres et 12 salles de conférence se positionne comme l’une des nouvelles adresses phares de la clientèle business. Ouvertures et métamorphoses en Russie et Biélorussie La Russie est devenue cet été la nouvelle terre d’inspiration du groupe Carlson Rezidor. En juin, il a annoncé l’ouverture de l’hôtel Radisson Resort Zavidovo (239 chambres) situé dans une réserve naturelle, et il a continué son expansion en juillet avec l’inauguration du Park inn by Rezidor Pulkovo Airport qui est le sixième hôtel appartenant au groupe dans la ville de Saint-Pétersbourg. La capitale pour sa part, se prépare à l’évènement hôtelier de l’année : anciennement appelé Hotel Moskva se transforme en Four Seasons Moscow avant la fin de l’année. Le bâtiment emblématique

conférence et un spa donneront les atouts de cet établissement. Cerise sur le gâteau, une terrasse située au 7e étage offrant une magnifique vue sur le Kremlin, parfaitement adaptée à des événements VIP. En effet, le développement du réseau en Europe de l’Est s’affiche désormais parmi les axes stratégiques prioritaires de nombreuses marques aussi bien d’outre-Atlantique qu’européennes. Vienna International Hotelmanagement AG a opté pour la Biélorussie pour renforcer sa présence dans cette zone géographique avec la signature d’un contrat de management pour le Marriott Hotel Minsk. Le groupe qui gère des établissements dans dix pays compte inaugurer sa nouvelle adresse cinq étoiles début 2015. n Hôtel Moscou

« Les pays scandinaves ont clôturé un été sous

le signe de l’innovation. En effet, de nombreux projets de construction se sont concrétisés pendant la période estivale renforçant encore plus l’image moderne de ces destinations » de la ville situé à quelques pas de la place Rouge a été construit en 1930, ainsi, sa métamorphose promet d’être spectaculaire : 180 chambres dont 41 suites, restaurants chics, salles de

centre de la capitale danoise a ouvert ses portes début d’été, l’établissement Clarion Hotel Energy à Stavanger en Norvège accueille les curieux depuis fin août. L’adresse comptant

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BUSINESS

Bien couvrir le

« risque voyage » Assurer la protection des employés en déplacement à l’étranger est l’une des responsabilités qui incombent aux entreprises. Assureurs, assisteurs et courtiers spécialisés proposent toute une palette de produits spécifiquement dédiés aux voyageurs d’affaires. Les nouvelles technologies améliorent encore leurs offres de services.

«L

’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique des travailleurs ». L’article L. 4121-1 du Code du travail est clair : que ce soit lors d’une simple mission ou pour une longue expatriation, les entreprises sont responsables de la santé et de la protection de leurs collaborateurs, notamment lorsqu’ils se trouvent à l’étranger. La jurisprudence de 2004, née à la suite des attentats

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Philippe Charollois

de 2002 à Karachi (11 salariés de la Direction des Chantiers Navals y ont trouvé la mort, et l’entreprise a été condamnée pour ne pas avoir bien informé des risques encourus) en a fait pleinement prendre conscience. Les rapports entres les voyageurs d’affaires, leurs entreprises et les professionnels de l’assurance sont encore pourtant loin d’être parfaits, et souvent paradoxaux, comme le laissent apparaitre les données recueillies pas

la quatrième édition du Baromètre Mondial Assistance. Ainsi, alors que la perception subjective des voyageurs est plutôt « alarmiste », (16% estiment que la Sécurité s’est dégradée et 11% qu’elle s’est très nettement dégradée), la souscription d’une assistance-assurance voyage ne semble pas une nécessité aux yeux de la majorité. Au mieux, elle se fait « au cas par cas, à chaque voyage » pour 61 % des sondés, mais ils sont seulement 6%

BUSINESS

à désirer une protection à l’année, via un contrat couvrant tous les déplacements. Il est vrai que le peu de contacts qui existent entre les voyageurs et le travel manager (pas une fois par an pour 47% des sondés, et une seule fois pour 41%, selon le Baromètre) ne risque pas d’arranger l’affaire. Du côté des assureurs, on regrette ce manque de connaissance. « Les entreprises ont toujours l’impression d’être sur-assurées » constate Geoffroy Bonnet Eymard, gérant de Chapka Assurances. Présence Assistance Tourisme se heurte aux même préjugés, et Boris Reibenberg, le fondateur de l’entreprise, parle de « risque manager » pour désigner l’attitude de certains cadres d’entreprises « qui pensent avoir déjà tout ce qui leur faut en la matière. ».

mieux les servir selon chaque type d’activité. », explique Sabine Schirrer, responsable marketing Voyage. Pour les besoins plus courants en matière d’assurance, c’est la meilleure couverture de l’Annulation qui fait l’objet de demandes croissantes de la part des entreprises. La raison en est simple : le développement de l’usage des « billets avec pénalité », comme les désignent Boris Reibenberg, notamment ceux des compagnies low cost, de plus en plus utilisées par les entreprises soucieuses de faire des économies sur le poste Transport. Toujours pour mieux couvrir les besoins spécifiques des voyageurs, l’annulation de rendez-vous, nouveauté apparue ces dernières années, s’est largement généralisée, pour devenir aujourd’hui

« Les grandes enseignes de l’assurance constatent une demande à la hausse de la part des entreprises. Les grandes structures notamment sont traitées avec le plus grand soin, afin de leur fournir des contrats élaborés sur mesure » Malgré ces freins, le segment Affaires se porte plutôt bien et se développe chez tous les acteurs du marché. « Que ce soit en BtoC comme en BtoB, le business est l’un des axes qui progressent le plus », constate Matthieu Drouet, Directeur Général d’April. Même s’il regrette lui aussi que l’assurance des collaborateurs « ne soit pas considérée à juste titre », Alexandre Cordier, Chargé de Mission chez AVA, estime qu’il existe « un fort potentiel de développement sur le segment affaires, et constate que ce marché progresse plus vite que celui du Loisir ». Les grandes enseignes de l’assurance constatent également cette demande à la hausse de la part des entreprises. Les grandes structures notamment sont traitées avec le plus grand soin, pour leur fournir des contrats élaborés sur mesure. Ainsi, chez Europ Assistance les grandes entreprises bénéficient des conseils « d’experts en mobilité professionnelle, qui auditent les entreprises pour

un motif valable chez presque tous les assureurs. La couverture des frais médicaux est l’autre grande demande des entreprises. C’est particulièrement vrai lors des voyages aux Etats-Unis, presque toujours cités en exemple pour bien montrer la nécessité d’une couverture d’un montant conséquent, voire illimité. « Les frais médicaux n’y sont pourtant pas plus chers qu’en France, souligne Boris Reibenberg, tordant le cou à une idée reçue, « mais là-bas on doit les payer », ajoute-t-il. Un cran au-dessus dans le risque voyage, la Sécurité est une demande croissante. Incertitudes géopolitiques et sanitaires obligent, la préservation des collaborateurs est de plus en plus surveillée par les entreprises, notamment lorsqu’ils se déplacent dans des pays à risques. Des entreprises spécialisées se sont d’ailleurs créées pour répondre à la demande (voir encadré). Les grands assisteurs traditionnels ne sont pas en reste.

DES APPLIS POUR TOUS LES BESOINS Ce n’est pas encore un raz-demarée, mais les professionnels de l’assurance savent de mieux en mieux tirer profit des possibilités offertes par les technologies mobiles pour apporter des services nouveaux à leurs clients. Des applis comme AxaDrive, ou Conduite connectée d’Alliantz, peuvent rendre bien des services aux conducteurs, qu’ils soient voyageurs d’affaires ou non. April International semble particulièrement intéressé par le développement de ces « compléments de voyage » comme les désignent Matthieu Drouet. Le courtier propose déjà l’appli International Expat, tandis qu’une autre appli permet de consulter l’intégralité des informations du contrat et donne divers numéros utiles, le tout en mode en mode non connecté. Tout nouveau, l’entreprise vient de dévoiler son April Recours aérien, qui permet de se faire dédommager jusqu’à 600 € en cas de surbooking, d’annulation de vol ou d’important retard. Intégré au contrat, ce service est gratuit, mais il coûtera 25% de la somme recouvrée par April, qui se charge du recours. Dans le domaine de la sécurité aussi, les applis sont de plus en plus utilisées par les assisteurs. Dédiées à la géolocalisation, elles permettent à la fois de repérer précisément les voyageurs et de leur envoyer des informations pertinentes sur les risques qu’ils pourraient encourir. A n’en pas douter, de nombreuses applis liées à l’assurance feront bientôt parti de la panoplie high tech des voyageurs d’affaires.

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MANAGEMENT DES RISQUES : UNE SPÉCIALITÉ POINTUE Ces sociétés s’appellent International SOS, Crisis Consulting, Geos, Sécurité Sans Frontières ou Risk & Co… et comme leurs noms le laissent entendre, elles se sont spécialisées dans la prévention et le management des risques dans le monde entier. À l’heure où les troubles géopolitiques se multiplient sur la planète, le marché est florissant : entreprises multinationales, ONG ou organisations gouvernementales… un large panel d’entreprises et d’institutions peuvent avoir recours à leurs services. Concurrentes des grandes sociétés d’assistance (dont elles sont parfois aussi les prestataires), elles ont développé un savoir-faire pointu, qui peut parfois s’approcher du militaire privé. Souvent missionnées par la direction de la sûreté des grands groupes à vocation internationales, elles disposent de moyens logistiques conséquents à l’échelle internationale, avec des centres médicaux et des centres d’assistance accessibles 24h/24 et 7j/7, des équipes de médecins formés à la médecine d’urgence… Certaines disposent de leurs propres flottes d’avions médicalisés. A l’écoute de la planète entière, elles fournissent à leurs clients des informations actualisées sur les risques sanitaires et politiques en temps réel. Et grâce aux applications mobiles, elles sont en mesure de géolocaliser tout les collaborateurs en déplacement, pour les informer des risques potentiels qu’ils encourent. International SOS (www.internationalsos.com) Crisis Consulting (www.cricon.org) Geos (www.groupegeos.com) Sécurité Sans Frontières (www.securite-sf.com) Risk & Co (www.riskeco.com)

En complément des plateaux d’assistance et de leurs hot lines, ils se sont dotés de nouveaux outils accessibles via internet et les supports mobiles. Chez Axa, il s’appelle Webcorp et il est « multi device » pour être consulté sur diverses plateformes. On y trouve toutes les informations utiles pour bien préparer son voyage, dans tous les pays du monde, ainsi que toutes les adresses utiles en cas d’ennui. On peut également s’inscrire sur le portail, pour bénéficier des services de géolocalisation et recevoir une information personnalisée. « C’est un outil unique en son genre », affirme Jérôme Brisson, Directeur Marketing AXA Travel Insurance. Pas tant que cela semble-t-il, puisque chez Europ Assistance, on fait la promotion du site eamysafepass.com, qui offre des services tout à fait comparables. Dans un avenir proche, toutes les compagnies seront tenues d’y venir, si ce n’est pas encore le cas. Les voyageurs d’affaires n’auront jamais été autant sous surveillance. Mais c’est pour leur protection. 34 | N°16 | Septembre / Octobre 2014

Aperçu de l’offre ALLIANZ L’offre Assurance Voyage d’Affaires d’Allianz est calquée dans son organisation sur celle de Mondial Assistance, qui appartient au groupe. Les tarifs diffèrent cependant avec un Pack Standard à partir de 6 €, un Pack Premium à partir de 7 € et un Pack Annuel à partir de 46 €. Tous se déclinent en trois Formules Assurance, Assistance ou Multirisque. www.allianz.fr ■

AMERICAN EXPRESS Au-delà des contrats inclus dans les cartes de paiement, Amex propose des Assurances Voyages optionnelles pour étendre certaines garanties (avec Axa Travel Insurance pour prestataire). La Formule Temporaire est proposée en Assurance Annulation à partir de 18,84 €, Assurance Médicale à partir de 23,58 € ou en Assurance Multirisque à par■

tir de 35 €. La Formule Annuelle est proposée en Assurance Annulation à partir de 36,53 € par an, Assurance Médicale à partir de 78,63 €, ou en Assurance Multirisque à partir de 95,01 €. Une Formule Expat Plus couvre au-delà de 90 jours consécutifs à l’étranger, à partir de 60 € par an. Attention cependant cette offre d’assurance complémentaire ne s’applique pas aux cartes Corporate. www.assurances.americanexpress.fr APRIL INTERNATIONAL April a fait le choix de « privilégier le rapport qualité prix, sans viser le mass market ». Son nouveau contrat Mission, notamment sans justificatif d’annulation, est disponible depuis peu. La souscription se fait par internet, sur un site renouvelé lui aussi. APRIL Mission Global assure les collaborateurs en missions récurrentes à l’étranger, tandis qu’APRIL Mission Business les couvrent en France comme à l’étranger. Le produit Grands Voyageurs apporte une couverture annuelle. www.april-international.com

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ASSUR TRAVEL Le courtier Lillois propose un contrat Premium, qui couvre les déplacements professionnels dans le monde entier. Une option vie privée, dénommée Summum couvre les déplacements professionnels mais aussi privés, toujours dans le monde entier. Les Expatriés et les Impatriés ne sont pas oubliés, avec des offres spécifiques. www.assur-travel.fr ■

AVA ASSURANCES A la fois courtier et courtier grossiste, AVA vient de refondre entièrement son site internet. Le nouveau permet un devis et une souscription en 3 clics et le règlement des litiges en ligne. Le spécialiste de l’assurance long séjour a également modifié ■

BUSINESS

sible d’ajouter différentes options d’assurances aux garanties de base. Le produit Collaborateur expatrié assure l’assistance pour les déplacements professionnels de plus de 90 jours partout dans le monde. Dans l’autre sens, l’Accueil collaborateur est proposé en version moins de 90 jours ou plus. www.axa-assistance.fr CHAPKA Le courtier va inaugurer un nouveau site où son nouveau contrat « Mission » sera disponible en ligne pour une réservation 100% internet. Les frais médicaux illimités et le capital accident en sont les points forts, mais le contrat prévoit également de nombreuses garanties, sur les bagages, le collaborateur de remplacement, les frais médicaux au retour en France, le vol d’espèces, la caution en cas d’emprisonnement, voire le paiement d’une rançon en cas de séquestration. Le courtier a fait le choix d’un produit complet, pour éviter l’embarras de devoir choisir des plafonds, avec pour seule option le montant du capital accident (250 ou 500 000 € selon les options) www.chapkadirect.fr ■

son offre, toujours sur un positionnement haut de gamme. AVA Mission, le produit le plus vendu, est proposé en formules individuelles ou collectives, pour des missions en France ou à l’étranger, avec ou sans dénomination. AVA Mission Entreprise permet une approche tarifaire sur mesure. Med’Expat, à la carte, et AVA Expat, en formule packagée, s’adressent aux expatriés. www.ava.fr AXA ASSISTANCE Les Offres Entreprises d’AXA Assistance débutent avec l’offre Mission courte durée, qui assure une assistance partout dans le monde pour les déplacements professionnels n’excédant pas 90 jours. Il est pos-

UNE DIFFUSION MULTICANALE Souvent intermédiée par les courtiers, la souscription des contrats d’assurances emprunte de nombreux canaux de vente, où la technologie est devenue obligatoire. GDS et progiciels maison, extranet professionnels installés sur les plateaux d’affaires, sites internet BtoC ou BtoB, éventuellement en marque blanche : les canaux se sont multipliés ces dernières années. Les applis dédiées à la réservation sont pour l’heure assez peu nombreuses, alors qu’elles rencontrent toujours plus de succès pour d’autres usages. Pourtant, 20% des réservations de Chapka s’effectuent déjà via un support mobile, que ce soit un smartphone ou une tablette, note Geoffroy Bonnet Eymard. Parmi cette palette d’outils, les réservations via SBT ne © Fotolia

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EUROP-ASSISTANCE Dans les Solutions Mobilités destinées aux entreprises d’Europ-Assistance on trouve un Pass intégral Assurance vie privée et professionnelle, solution « tout-en-un » proposée à partir de 175 €. Plus ponctuel, le Pass Missions Assurance déplacements professionnels à partir de 82€. A noter qu’un coffre-fort électronique est offert aux souscripteurs de ce produit. Pluriel Pro est l’assurance séminaires et congrès, conçue pour les déplacements de groupes (10 personnes mini.) en France ou à l’étranger. Elle couvre les participants et les invités (conjoints accompagnants, clients...). La formule est modulable pour intégrer, selon les besoins, des prestations d’assistance, des garanties d’assurance, voire une garantie sports & loisirs de groupe. Enfin, un Pass expatriation couvre l’assurance des expatriés de longue durée à partir de 250 €. www.europ-assistance.fr ■

INTERMUNDIAL Présent en France depuis deux ans, le courtier d’assurance espagnol Intermundial propose une gamme ■

semblent pas donner les résultats escomptés. April est disponible sur KDS depuis l’an dernier, mais la mise en place est jugée « assez lente ». Pas beaucoup plus d’enthousiasme chez Mondial Assistance : « Nous devons être présents sur l’ensemble des outils de réservation, et la palette est large », souligne Caroline Gambier, sans plus de commentaires. « On ne se l’interdit pas, mais il n’y a pas assez de demandes », constate Philippe Merret, Directeur de la souscription et du développement de MapfreL’Européenne. « Nous sommes prêts à le faire si cela devient nécessaire », indique Boris Reibenberg, qui dénonce cependant un service « hors de prix », alors que « les GDS se montrent moins gourmands ».

Septembre / Octobre 2014 | N°16 | 35

BUSINESS

Considérés comme suffisants par de nombreux voyageurs, les contrats inclus dans les cartes bancaires sont-ils les concurrents des produits spécifiquement conçus pour eux ? « La concurrence se fait surtout sentir sur le marché des particuliers répond Alexandre Cordier, Chargé de Mission chez AVA, car sur le marché business, le collaborateur paie rarement son voyage lui-même ». Et c’est sans doute mieux ainsi, car chez Chapka, Geoffroy Bonnet Eymard constate « pas mal de lacunes dans ces contrats », notamment sur les motifs d’annulation, les montants plafonds des frais médicaux, la couverture Accident parfois limitée aux transports publics, les bagages assurés seulement lors du voyage en avion… « Nos couvertures sont bien positionnées sur le marché. Elles offrent une qualité standard, voire standard Plus sur le marché », rétorque Solène Genton, Directrice Marketing American Express Cartes et Solutions Corporate. Les grands acteurs du marché n’iront certainement pas se mêler au débat, pour une raison simple : ce sont leurs contrats qui sont inclus dans les cartes de paiement. AXA déclare réaliser un « volume significatif » de son activité grâce à eux. Même son de cloche chez EuropAssistance ou Mondial Assistance, également partenaires des cartes de paiement. Quant aux voyageurs qui font confiance aux assurances incluses dans leurs cartes, ils ont tout intérêt à se procurer Fluo, l’appli créée par Jehan de Castet, le fondateur du comparateur lesfurets.com. Elle référence en effet les assurances incluses dans 139 cartes bancaires pour 24 banques référencées, ce qui permet d’éviter les doublons lors de la souscription d’une assurance. Mieux encore, Fluo permet aussi de souscrire des assurances manquantes, selon les besoins propres à chacun. Fluo Business. Les produits Annulation Plus et Annulation Plus Elite (toutes causes) sont tarifés en % du prix du voyage. Le contrat Multiassistance Plus est le produits vedette, pour couvrir les déplacements occasionnels. Le contrat Multitravel propose une couverture annuelle. Un tout nouveau produit défend les droits des passagers aériens. www.intermundial.fr ■ L’EUROPÉENNE D’ASSURANCES VOYAGES MAPFRE ASSISTANCE Rachetée en 2011 par MAPFRE, la marque L’Européenne d’Assurances Voyages reste présente, mais devrait s’éclipser peu à peu, dans le cadre de la politique d’expansion du groupe espagnol en Europe. L’entreprise, qui dispose à présent d’un plateau

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d’assistance en France, souhaite se développer fortement sur le segment business dès 2015, avec de nouveaux produits parfaitement adaptés aux besoins des entreprises. En atten-

dant, la gamme Horizon propose diverses formules de couvertures. www.mapfre-assistance.fr PARTIR ASSUR - ASSELIO Le Groupe Asselio (ex Capitis Entreprise), propose un ensemble de produits destinés à couvrir la Mobilité Entreprise. Le produit Mission, valable jusqu’à 180 jours à l’étranger, est celui d’April. Les expatriés de moins d’un an ou de plus d’un an comme les impatriés trouveront des offres adaptées. Des produits plus spécifiques couvrent les Séminaires à l’étranger, mais aussi l’Enlèvement et le kidnapping. www.asselio.com ■

PRESENCE ASSISTANCE Définitivement sorti du giron de Groupama, le courtier spécialiste du tourisme propose des « Contrats business » exclusivement accessibles en BtoB, notamment via le réseau Manor. Pour les voyageurs d’affaires comme pour les touristes, Présence Assistance applique la même philosophie, notamment en matière d’annulation, y compris pour rendez-vous annulé. Le courtier travaille actuellement à l’amélioration du mode de souscription, pour le rendre plus rapide et plus simple. sitepro.presenceassistance.com ■

LA CONCURRENCE DES CARTES BANCAIRES

La seule offre média complète sur le marché du MICE > Trois magazines diffusés ensemble pour proposer des contenus spécifiques et approfondis sur chaque métier du MICE 4 Voyages & Stratégie pour le Tourisme d’Affaires international 4 Voyages d’Affaires pour les déplacements d’affaires 4 Évènements & Conventions pour l’Évènementiel en France Supplément

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Le charme discret

d’Helsinki

Moins flamboyante que ses voisines nordiques de Stockholm ou de SaintPétersbourg, la capitale finlandaise possède pourtant son charme propre. Les îles qui la prolongent dans la mer Baltique n’y sont pas pour rien. Philippe Charollois

oins flamboyante que ses voisines nordiques de Stockholm ou de Saint-Pétersbourg, la capitale finlandaise possède pourtant son charme propre. Les îles qui la prolongent dans la mer Baltique n’y sont pas pour rien. Au nord de l’Europe mais au sud de la Finlande, Helsinki est Fille de la baltique. Fondée en 1550 sur l’embouchure de la Vantaa par Gustave Vasa qui voulait concurrencer l’influence de Tallinn sur la mer Baltique, la ville, comme le pays, resteront sous influence suédoise jusqu’à la guerre de 1808-1809. Annexée par la Russie à cette date, le tsar Alexandre Ier en fera l’un de ses Grand Duché, jusqu’à l’indépendance enfin obtenue en 1917. 38 | N°16 | Septembre / Octobre 2014

Helsinki ne sera élue capitale qu’en 1812, remplaçant Turku, ce qui en fait une des plus récentes d’Europe. Comme presque toutes les grandes villes bâties en bois, Helsinki a brûlé au début du XVIIe siècle. Lors de sa reconstruction, la nouvelle ville décidée par Johan Albrecht Ehrenström remplace les rues étroites et tortueuses de l’époque médiévale, pour les remplacer par de larges avenues qui organisent le centre ville en damier. L’allemand Carl Ludvig Engel sera le principal architecte de cette nouvelle cité. On lui doit quelques édifices majeurs de la ville, dont la Cathédrale luthérienne, l’Hôtel de Ville, l’Observatoire ou le Palais présidentiel. Malgré la richesse de ce patrimoine, la ville,

qui compte aujourd’hui 600 000 habitants, sur les 5,4 millions qui peuplent le pays, n’est pas la plus flamboyante des villes du nord. Pas la moins charmeuse pour autant. Une ville où il fait bon flâner Au long des grandes avenues rectilignes bordées d’édifices néoclassiques, modernistes ou Art Nouveau, les habitants sont moins uniformément blonds qu’on pouvait l’imaginer. Dans les restaurants, la gastronomie finlandaise s’est ouverte au monde et ne se contente plus des harengs marinés, cerfs aux airelles et autres saucisson d’ours. Avant de s’enfermer dans leurs maisons pour l’hiver, les habitants savent profiter des journées

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LES INCONTOURNABLES

QUOI DE NEUF ?

La Cathédrale luthérienne de Tuomiokirkko ui domine la Place du Sénat de son imposante silhouette blanche est un peu le symbole de la ville. Elle est l’œuvre de l’architecte allemand Carl Ludwig Engel, à qui l’on doit nombre d’édifices majeurs de la ville. L’intérieur, étonnamment sobre, met en valeur le retable et l’orgue. Les marches du grand escalier et la place sont souvent occupées par des fêtes et des rassemblements. Les rues environnantes ont attiré boutiques et cafés.

La « Finnair SkyWheel » est la grande nouveauté 2014. Placée sur un quai en bord de mer, la grande roue n’est haute que de 40 m, ce qui se révèle largement suffisant pour dominer le paysage et s’offrir une vue panoramique sur la ville. Les 30 cabines climatisées sont peintes aux couleurs de la compagnie aérienne. L’une d’elle, au sol en verre et aux sièges en cuir, est dédiée aux VIP, avec un tour de 25 minutes au lieu de 15 et une bouteille de champagne. www.finnair-skywheel.com ■

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sans fin offertes par l’été nordique. On les dit réservés, mais ils se montrent plutôt chaleureux, profitant, comme les touristes, de la belle saison pour déguster des glaces sur Esplanadi, pour s’allonger dans l’herbe des parcs, pour s’asseoir et discuter sur les marches du grand escalier de la place du Sénat, à l’ombre de la cathédrale. Chacun possède son sauna, beaucoup ont leur bateau. Et comme dans toutes les villes portuaires, c’est sur les quais qu’il faut flâner pour prendre l’ambiance d’Helsinki, notamment à Kauppatori, la Place du Marché. Régulièrement envahis par des milliers de croisiéristes - Helsinki est une étape incontournable des croisières en mer Baltique - ils n’en conservent pas moins leur authenticité. La flotte de brise-glaces y attend l’hiver, mais le balais des paquebots et des ferrys est incessant en toutes saisons, pour des traversées plus ou moins lointaines. Les plus brèves sont celles des bateaux-promenade qui mènent aux îles, baies et péninsules de cette ville qui se poursuit dans la mer, et en tire une bonne partie de son charme. Plutôt discrète sur la scène internationale, Helsinki sait pourtant créer l’événement : Capitale européenne de la culture en l’an 2000, puis Capitale mondiale du design en 2012, la ville avait lors de cette occasion, fêté dignement son bicentenaire. Elle ne demande qu’à mettre encore en valeur son charme, discret, mais indéniable.

La forteresse maritime Suomenlinna : classées par l’Unesco à la liste du patrimoine mondial, les six îles de l’archipel de Suomenlinna offrent une belle opportunité d’excursion. Vauban a inspiré l’architecture militaire de cette forteresse maritime bâtie par les suédois à partir de 1748, pour se protéger de l’Empire russe. Les visiteurs d’aujourd’hui peuvent déambuler entre les nombreux vestiges dont un musée retrace l’histoire. Il est aussi possible de se baigner, de se promener sur les sentiers, en croisant les militaires toujours présents sur le site. ■

■ Toujours sur les quais, l’ensemble du waterfront va se métamorphoser avec la réalisation du projet Helsinki Allas (Bassin Helsinki). A partir du printemps prochain, les quais accueilleront piscines et saunas, aires de piquenique et scènes de concerts, pour offrir toute une palette d’activités culturelles et de loisirs. www.helsinkiallas.fi

Avant la fin de l’année, l’aéroport d’Helsinki-Vantaa sera équipé d’un système de localisation des passagers via wifi, et ce sera une première mondiale. Les passagers pourront recevoir des informations personnalisées sur leur portable, pour éviter les files d’attente, être informés des retards de vols… L’anonymat sera garanti assurent les promoteurs du système. © Fotolia

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Creusée dans la roche, l’église à l’architecture contemporaine de Temppeliaukio possède un charme très particulier. Les arches de béton qui entourent son impressionnant plafond de cuivre laissent filtrer une lumière qui varie selon les heures et les jours. Le soleil bas des jours d’hiver donne au lieu une véritable magie.

Construite en 2012 lors de l’année de design, la chapelle Kamppi imaginée par l’agence d’architecture K2S intrigue par sa forme étrange et harmonieuse. Posée dans un coin de la place Narinkkatori, elle illustre le savoir-faire finlandais en matière de construction en bois, et offre une pause de silence dans la vie urbaine ■

Sur une colline du quartier Katajanokka qui domine les quais, la cathédrale Ouspenski est l’autre grand édifice religieux de la ville. Construite entre 1862 et 1868 par un architecte de Saint-Pétersbourg, du temps du tsar Alexandre II, elle rappelle la domination russe. Bâtie de briques rouges, sa décoration intérieure est beaucoup plus chargée que celle de la cathédrale luthérienne. C’est aussi la plus grande église orthodoxe d’Europe Occidentale. ■

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En plus de ses musées, Helsinki propose un large choix de galeries qui devrait ravir les amateurs d’art. Les plus nombreuses sont concentrées dans le centre ville, notamment dans les quartiers branchés de Kallio et de Suvilahti. Les Galerie Forsblom et Anhava sont parmi les plus cotées, comme les galeries Heino, Ama et Korjaamo. Sculptor, à Helsinki South Harbour, est spécialisée dans la sculpture. ■

L’expérience du sauna est presque inévitable tant elle fait partie du mode de vie des finlandais (même le lounge de Finnair en possède un à l’aéroport). On en trouve partout, mais certains sont plus remarquables, comme celui de Kotiharju, à Kallio (Harjutorinkatu 1), ou le Kulttuurisauna (Hakaniemenranta 17) des architectes et designers Nene Tsuboi et Tuomas Toivonen. La tradition veut qu’on y entre nu, hommes séparés des femmes. Pour activer encore la circulation sanguine, on se flagelle doucement avec des branches de bouleau tressées, avant de plonger dans les eaux fraîches de la Baltique ■

Ouverte en 2011, Musiikkitalo, la Maison de la Musique, accueille de nombreux concerts dans les différentes salles d’un grand bâtiment à l’architecture contemporaine. ■

Les nombreux musées d’Helsinki permettent d’explorer tous les aspects du patrimoine finlandais. Le Design Museum possède 75 000 objets et 40 000 dessins. Kiasma, le musée créée suite à un concours d’architectes des pays nordiques et baltes, abrite depuis les années 90 l’art contemporain finlandais. Sur la place Rautatientori, proche ■

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de la gare, le bâtiment de 1887 du Musée d’Art Atheneum, expose lui l’art classique. Le Musée national de Finlande retrace l´histoire du pays depuis la préhistoire. Au n° 13 de la rue Pohjoinen Rautatiekatu, le Musée d’histoire naturelle présente la faune et la flore des pays du nord. Dans un bâtiment néoclassique de la rue Kasarmikatu, le Musée de l´architecture finlandaise existe depuis 1956, ce qui en fait l’un des plus anciens au monde dans sa spécialité.

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ou d’un lac ! Plus soft, on peut agrémenter l’expérience d’un massage relaxant. Animés par le spectacle permanent des bateaux et des ferries, les quais offrent aussi un lieu de vie particulièrement agréable lors d’une visite d’Helsinki. On peut aussi y embarquer pour une mini-croisière qui fait le tour des îles. © DR

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Hotel Klaus K (Bulevardi 2-4) Le Kalevala, poème épique finlandais, a servi de fil conducteur à la décoration soignée de cet hôtel design de 137 chambres qui occupe un immeuble de brique du XIXe siècle. Il est de plus très bien situé dans Helsinki, près du grand magasin Stockmann, du boulevard commerçant Esplanadi et du port. www.klauskhotel.com

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NOTRE SÉLÉCTION D’HÔTELS Best Western Rantapuisto (Ramsinniementie 16) Sur la côte de la mer Baltique, à 20 minutes du centre d’Helsinki, déjà en pleine nature, cet ancien centre de formation a été transformé en hôtel par Best Western il y a quelques mois. Les parties communes comme les 67 chambres et les 3 appartements donnent une bonne idée du Design à la finlandaise. L’hôtel possède également un bel amphithéâtre moderne et lumineux, et de nombreuses salles de réunions. Les maisonnettes en bord de mer abritent un sauna. Idéal pour un séjour studieux et relaxant à la fois. www.rantapuisto.fi

179 chambres et suites combinent décoration classique et confort moderne. www.hotelkamp.fi

Hilton Helsinki Kalastajatorppa (Kalastajatorpantie 1) En bord de mer, dans un quartier calme, au cœur d’un grand jardin, le Hilton Kalastajatorppa se situe à 10 minutes en voiture du centre-ville. Le restaurant possède une terrasse avec vue sur la mer. Plage privé, salle de sport et sauna permettent d’agrémenter le séjour www3.hilton.com

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NOS BONNES ADRESSES

Les îles proches de la ville offrent un bon choix de restaurants, souvent avec une agréable terrasse face à la mer. Parmi eux : ■ Saari Restaurant : une mini-traversée depuis le quai Merisatamaranta mène à l’île de Sirpalesaari, gros cailloux rond situé dans la continuité du centre d’Helsinki. Idéal par beau temps, pour sa vue sur le golfe de Finlande. A l’intérieur, la « Captain’s Cabin » se privatise. La carte propose notamment poissons et fruits de mer. www.asrestaurants.com

Hotel Kämp (Pohjoisesplanadi 29) Au cœur de la ville, à quelques minutes de la Cathédrale, face à un parc, le groupe Starwood a redonné son lustre d’antan à cet hôtel historique qui occupe un immeuble à l’architecture néoclassique du XIXe siècle. Les

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Où se renseigner ? www.visitfinland.com/fr Y aller : Finnair assure 5 vols quotidiens au départ de Paris-CDG2 (4 vols hebdomadaires au départ de Nice en été). Les vols de la compagnie vers 15 destinations de l’Asie du Sud-Est peuvent être agrémentés d’un Stop dans la capitale. Le pays est également accessible en ferry, via Tallinn, Stockholm, St-Pétersbourg, mais aussi depuis l’Allemagne ou la Pologne. www.finnair.com Ferries : www.tallinksilja.com www.vikingline.fi www.finnlines.com Formalités : Carte d’identité valable Climat : Au sud du pays, la capitale profite d’un climat relativement tempéré, mais qui reste froid en hiver, avec une couche de neige persistante et des températures moyennes qui varient entre -3 et -5 degrés. La période la plus agréable se situe entre mai et septembre, avec de longues journées qui durent jusqu’à 19 h en juin. Monnaie : la Finlande est dans la zone euro. Circuler : Une ligne unique de métro traverse la ville, mais les nombreux trams permettent de visiter Helsinki. Les lignes 2 et 6 sont particulièrement indiquées pour découvrir la ville. La 2 relie les coins huppés d’Eira via le centre-ville au quartier de Töölö. La Six part de la zone design d’Arabia et traverse le quartier bohème de Kallio pour rejoindre le centre-ville et aboutir au quartier de Töölönlahti. La ligne 3 permet un large tour de ville. Les pistes cyclables sont nombreuses.

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Les îles forteresses de Suomenlinnan Panimo offrent un vaste choix de cafés et de restaurants. Face à l’embarcadère qui ramène les promeneurs le restaurant club Klubi 20 occupe depuis 1926 un ancien bâtiment militaire. Il se privatise et dispose d’un sauna. L’Officers’ Club, habituellement réservé aux militaires en caserne sur l’île, peut se privatiser pour 100 p.. Suomenlinna Brewery occupe un bâtiment de l’époque russe de 1870 et produit sa propre bière. www.suomenlinna.fi www.klubi20.com www.panimoravintola.fi ■

Le complexe de restauration Kattila inclus dans le parc d’attractions de Linnanmäki propose un choix de six restaurants, avec cuisine finlandaise, méditerranéenne ou japonaise… www.linnanmaki.fi/kattila ■

Gastrobar Emo : Fréquenté par les milieux d’affaires du quartier à l’heure du déjeuner, l’Emo propose une cuisine légère et créative dans un cadre soigneusement designé à la scandinave. (Kasarmikatu 44) www.emo-ravintola.fi/en ■

A&S restaurants : Anne et Sakari Tainio possèdent 6 restaurants répartis dans la ville et dans les îles, dont un de spécialités russes, d’autres de cuisine finladaises. www.asrestaurants.com ■

■ Taste Of Helsinki Créé par Barry et Mira MacNamara, le festival culinaire Taste of Helsinki est idéal pour découvrir la diversité de la gastronomie du pays. Au moins de juin, à Kansalaistorin puisto, dans le centre ville, on échange ses euros contre des Markka en plastique, avant de déambuler sous de grandes tentes, pour découvrir les plats proposés par une dizaine de restaurants parmi les meilleurs du pays. www.tasteofhelsinki.fi

CARNET PRATIQUE

La ville compte plusieurs restaurants étoilés par le guide Michelin, comme Demo (Uudenmaankatu 9-11), Luomo (Katariinankatu 1), Postres (Eteläesplanadi 8) et Olo (Pohjoisesplanadi 5). On y trouve aussi de nombreux restaurants russes. ■

SHOPPING Dans le centre ville, le Design District occupe 25 rues et regroupe 200 commerces. Le parc Dianapuisto en est le centre symbolique. Les rues environnantes couvrent les quartiers de Kaartinkaupunki, Kamppi, Punavuori et Ullanlinna. The Artek shop, sur Eteläesplanadi, est le showcase du célèbre architecte et designer Alvar Aalto. Le Design Forum Finland, sur Erottaja, présente une vaste sélection de designers finlandais. On trouve également dans le Design District des bijoutiers, des antiquaires, des magasins de vêtements, des galeries d’art, des restaurants et des hôtels. Plusieurs fois dans l’année les boutiques sont ouvertes en nocturne lors du Late Night Shopping. L’été, des tours organisés à pied et guidés pour visiter les boutiques et rencontrer les designers Point d’information : Pohjoisesplanadi 19 - www.designdistrict.fi ■

Sur le quai du port, à Eteläranta, près de la Place du marché, le Vieux Marché couvert (Vanha Kauppahalli) a été rénové pour ses 120 ans. On trouve de nombreux produits alimentaires sous la grande halle. n ■

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Rio de Janeiro, en route pour les JO

La cité carioca retrouve son lustre à coup de grands travaux. Elle compte sur les JO de 2016 pour doper son économie et rivaliser avec Sao Paulo…. © DR

Par Nicolas Langis

©Fotolia

et au shopping, les édifices historiques des XVIIe et XVIIIe siècles, comme le Palais des Vice-Rois ou le couvent de Santa Teresa, partagent l’espace étriqué avec des immeubles modernes qui abritent des sièges sociaux prestigieux, ceux de la compagnie pétrolière Petrobas ou de la banque BNDES.

a Coupe du monde de football à peine terminée, Rio de Janeiro se tourne ver un événement qui va la mettre à nouveau sous les feux de l’actualité – et elle seule cette fois-ci – en 2016 : les Jeux Olympiques. D’ici là, en 2015, la ville fêtera son 450e anniversaire. Voilà de quoi redonner du lustre à la cité carioca, elle qui a perdu son statut de capitale au bénéfice de Brasilia en 1960, puis a vu ses entreprises prendre le chemin de Sao Paulo dans les années 80, avant de tomber dans la spirale de la violence à la veille du XXIe siècle. Mais çà, c’était avant ! Attention, travaux ! Pour accueillir dignement les JO, Rio s’est lancée dans un programme de grands travaux. Les favelas sont en voie de pacification (même si le combat contre la pau-

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vreté et les trafics reste quotidien) et le centre ville, qui avait été abandonné par les classes moyennes, retrouve son lustre. A l’image du quartier de Lapa. Cœur palpitant de Rio dans les années 30, il attirait aristocrates et artistes bohèmes venus s’encanailler avant que l’endroit ne tombe en désuétude. Ses belles demeures du XIXe siècle reprennent vie, transformées en bars et clubs branchés. Plus globalement, c’est toute la ville qui est en chantier. Sur l’ancienne zone portuaire, de nouveaux musées vont donner un coup de fouet à la vie culturelle. Des dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux sortent également de terre dans le centre, notamment le long de l’Avenue Republica do Chile; comme le Ventura Corporate Towers, un centre d’affaires composé de deux tours de 140 m. Dans ce cœur dédié aux affaires

Voyages d’affaires et congrès… Les entreprises tricolores entendent profiter de ce renouveau, alors même qu’elles possèdent 350 filiales au Brésil, un pays où la communauté française est estimée à 30 000 personnes (dont 7000 à Rio); que ce soit dans le BTP, l’industrie du luxe avec le retour de la jet-set ou la pétrochimie (des réserves ont été découvertes en mer, au large de Rio)… Quant à l’hôtellerie, elle est également en ébullition; une nécessité alors même que la cité carioca compte moins de 30 000 chambres d’hôtels, trop peu pour une mégapole de 11 millions d’habitants ; et que Rio se positionne sur le marché des congrès. Elle accueillera plusieurs manifestations majeures dans les prochaines années, comme le congrès de l’Union mondiale des architectes et celui de biophysique, tous deux en 2020. Ce renouveau se traduit dans les chiffres : les congrès et conventions d’affaires tenus au Brésil ont progressé de 408% en 10 ans. Reste à faire profiter la population de ce boom, pour diminuer les inégalités toujours criantes et éviter que les manifestations sociales qui ont secoué le Brésil pendant la Coupe du monde ne se reproduisent lors des Jeux Olympiques…

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LES INCONTOURNABLES

Les plages La populaire Copacabana longue de 4,5 kms qui brasse toutes les populations ou les chics Ipanema et Leblon sont de véritables académies de gym à l’air libre, qui accueillent des parties de foot improvisées (y compris la nuit car les plages sont éclairées) et des joggers aux looks soignés. A défaut de baignade, on peut se contenter de boire une eau de coco dans les nombreux bars, notamment sur l’Avenue Atlantica qui longe Copacabana. ■

Le pain de sucre « Si tu vas à Rio, n’oublie pas de monter là haut » dit la chanson. Là haut, c’est à 395 m ! Impossible de faire l’impasse sur l’ascension du Pain de Sucre en téléphérique. Un premier arrêt sur une plate forme naturelle aménagée au sommet du Morro da Urca permet de reprendre son souffle avant la vertigineuse montée finale… Frissons garantis devant le spectacle du chaos de la baie: des rubans de plages à la beauté fatale, des morros (collines) qui jouent à cache-cache avec les buildings. ■

QUOI DE NEUF ? Air France dessert désormais Rio en Boeing 777-300 pour son vol de nuit. D’une capacité de 381 sièges (42 en Business, 24 en Premium Economy et 315 en Economy), cet avion remplace le B-747 et permet à la compagnie de proposer la cabine Premium Economy sur tous ses vols pour Rio. ■

Villa n°174. Dans la multitude des boutiques-hôtels récents de Rio, la Villa N°174 détonne. Situé dans une ancienne maison de maître, sur les hauteurs de Santa Teresa, cet hôtel de quatre suites fait rimer hébergement de luxe et happening artistique. ■

Santa Teresa Ce quartier surnommé le « Montmartre Carioca » fourmille d’ateliers d’artistes installés dans des maisonnettes ou des demeures néobaroques envahies par une végétation luxuriante. Il vit au rythme de ses paisibles ruelles qui dévoilent des vue inédites sur la baie, à peine dérangées par les roues stridentes du « bondinho», un tramway jaune en service depuis… 1896 !

Le Corcovado Perchée au sommet de la colline du Corcovado (704 mètres), la statue du Christ Rédempteur semble minuscule. Ce n’est que lorsqu’on arrive à ses pieds que le gigantisme de l’œuvre du français Paul Landowski impressionne: 38 m de haut ! On peut y accéder en voiture, ou emprunter le train à crémaillère qui conduit à ses pieds. Mais attention : taquin, le Christ adore se draper dans les nuages… ■

Le parc de Tijuca La plus grande forêt urbaine du monde tapisse les montagnes qui ceinturent Rio, étalant sur 42 km2 sa végétation luxuriante, ses rivières, ses grottes et sa cascade Taunay. De nombreuses routes et sentiers traversent le parc. Idéal pour une pause fraîcheur entre deux rendez-vous, ou pour évacuer le stress d’une journée avec un footing à forte teneur en chlorophylle. ■

NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS Belmond Copacabana Palace C’est l’hôtel mythique de Rio. L’établissement du groupe Belmond (ex Orient-Express) trône en plein milieu de l’avenue Atlantica, face à Copacabana. Impossible de rater sa jolie façade blanche Art déco. Le service est à la hauteur des attentes d’une clientèle exigeante, jusqu’à la plage privée. La décoration des 245 chambres et suites (préférez le bâtiment principal) cultivent cette ambiance élégante

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Maracana. Les amateurs de football ne pourront résister à la tentation de faire un détour par le légendaire stade du Maracana. Rénové pour la Coupe du monde, il peut accueillir 79 000 spectateurs (contre 200 000 à son inauguration en 1950) et se visite, ainsi que son petit musée. ■

Musée d’art. Rio s’est équipé d’un nouveau Musée d’Art, au coeur de la nouvelle zone portuaire. Il a pris possession de deux bâtiments rénovés : le Palacete Joao VI construit en 1916 et la gare routière. A deux pas, le musée scientifique «Museu do Amanha» doit être inauguré début 2015. ■

Septembre / Octobre 2014 | N°16 | 45

EN DIRECT DE... RIO DE JANEIRO

l’agréable piscine extérieure noyée dans un jardin de verdure et la proximité du golf club Gavea. www.starwoodhotels.com/sheraton Relais & Châteaux Santa Teresa Dans le quartier de Santa Teresa, cet hôtel a pris possession d’une ancienne fazenda de café, restaurée dans un style tropical où l’ardoise se mêle au bois tropical. Des 42 chambres toutes différentes (35 à 160 m2) aux jardins luxuriants où trônent manguiers et palmiers, le luxe est de bon goût, jamais ostentatoire. La piscine d’ardoise verte invite au plongeon, le spa à la relaxation. Le restaurant Le Térèze propose une cuisine brésilienne revisitée. www.santa-teresa-hotel.com

du début XXe siècle. Et le restaurant Cipriani attire la jet-set. www.copacabanapalace.com Sofitel Rio Avec cet établissement, le groupe Accor bénéficie d’une adresse idéale, au sud de Copacabana. L’architecture moderne n’a guère de charme et la piscine manque de verdure, mais les 388 chambres (avec terrasses) offrent le niveau de confort habituel de la chaîne, celles du Club Millesime incluent des prestations supplémentaires. Le restaurant Le Pré Catelan, avec sa vue sur Copacabana, demeure une adresse de choix pour un rendez vous d’affaires. www.sofitel.com ■

Sheraton Rio Le Sheraton est situé à l’orée de la forêt de Tijuca, le long de l’Avenue Niemeyer. On peut profiter de la petite plage à ses pieds, ou rejoindre celle de Leblon, à quelques minutes. Les 559 chambres de cet immeuble blanc de 33 étages sont sans cachet particulier mais adaptées aux voyageurs d’affaires. A noter 46 | N°16 | Septembre / Octobre 2014

Avec 577 boutiques, Barra Shopping (dans le quartier de Barra da TIjuca, à l’ouest de Rio, où se tiendront quinze épreuves des JO) est le plus vaste centre commercial de Rio et l’un des plus grands d’Amérique Latine.

NOS BONNES ADRESSES ■ Confeitaria Colombo Dans le centre ville, cette brasserie typique de 1894 est un élément important du patrimoine historique de Rio. Avec son plafond orné d’une belle verrière, sa pâtisserie gourmande, ses balcons décorés et ses serveurs stylés, elle pourrait être parisienne. www.confeitariacolombo.com.br

Restaurant Rio Scenarium Une déco de bric et de broc, avec des objets anciens chinés ou insolites, pour ce restaurant aménagé sur plusieurs étages dans un bel immeuble du XIXe siècle du centre ville, rua do Lavradio, près du quartier festif de Lapa. Après le repas, l’ambiance monte avec l’orchestre de salsa. www.rioscenarium.com.br ■

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Les enseignes internationales et de luxe se concentrent le long de l’Avenue Republica do Chile (centre-ville), mais aussi dans les quartiers d’Ipanema et Leblon.

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■ Lapa Ce quartier est le coeur de la vie nocturne. Dans les années 30, il attirait aristocrates et artistes bohèmes venus s’y encanailler. Abandonnées pendant de longues décennies, ses belles demeures du XIXe siècle ont été transformées en bars de nuit qui attirent des milliers de noctambules au son de la samba.

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POUR LE SHOPPING

CARNET PRATIQUE Où se renseigner ? Office de tourisme du Brésil : www.braziltour.com Ambassade du Brésil, 34 cours Albert 1er, 75008 Paris. Tél : 01 45 61 63 00 Y aller : Air France propose jusqu’à deux vols par jour entre Paris/CDG2F et Rio. Tap Portugal relie quotidiennement Lisbonne à Rio, en connexion avec ses vols depuis Paris/Orly, Bordeaux, Nantes, Lyon, Marseille, Nice et Toulouse. Formalités : passeport en cours de validité Monnaie : : le real (BRL) vaut environ 0,35 € Langues : le portugais. Décalage horaire : - 4 h en hiver, - 5 h en été.

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