Spécial Voyages d'Affaires N°26 Septembre / Octobre 2016

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VOYAGES D’AFFAIRES

N°26 SEPT.-OCT. 2016

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VOYAGES D’AFFAIRES

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DOHA

CAPITALE NO LIMIT TABLE RONDE

TRANSPORTS

BUSINESS

Demain, l’hôtellerie

La bataille des services au sol

Assurance et assistance


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PARIS ORLY – JFK & NEWARK

3 VOLS PAR JOUR

SALONS EXCLUSIFS


Édito ©Fotolia/S.James

ON RESTE EN CONTACT

Sommaire

ENTRETIEN John Baird-Smith, directeur France d’Airplus International

P. 4

NEWS Transports, agences, services

P. 6

TABLE RONDE Demain, l’hôtellerie P.18 TRANSPORTS Aérien La bataille du sol

P.24

HÉBERGEMENT Hôtellerie européenne Attention, peinture fraîche

P.30

Julien Hirsinger

BUSINESS Assurance/assistance  : et si vous preniez la main ?

P.36

DESTINATION Dublin Tout d’une grande !

P.42

EN DIRECT DE Doha, capitale no limit

P.46

« Le digital ne remplacera jamais le contact direct » : on se permettra de reprendre à notre compte la prophétie de Frédéric Lorin, le nouveau directeur du salon IFTM, interviewé dans nos colonnes. Nul doute que la fréquentation 2016 du salon majeur de l’industrie de tous les voyages viendra confirmer le propos : dans nos vies professionnelles comme dans nos vies privées, l’emprise croissante des connexions virtuelles n’a pas supplanté - et ne supplantera probablement jamais - la force singulière de la rencontre physique. Notre cycle de tables rondes consacrées au futur du voyage d’affaires s’appuie aussi sur cette conviction. Nous le poursuivons ce mois-ci avec un débat sur l’avenir de l’hôtellerie, qui fait une large place à l’expertise, aux concepts et aux services innovants, mais sans oublier pour autant de donner la parole aux voyageurs et à ceux qui ont en charge la gestion de leurs déplacements. « Demain, l’hôtellerie » : le thème de départ était vaste, nous assumons cette ambition même si nous sommes bien conscients qu’il serait illusoire de penser faire le tour de la question en cinq pages… Mais en réunissant quelques professionnels autour d’une table pour dialoguer à bâtons rompus, on ne cherche pas forcément à faire complet, on cherche à faire vivant. Et ce n’est déjà pas si mal.

Rédacteur en chef

Supplément de Voyages & Stratégie numéro 190 Septembre - Octobre, diffusé sur l’ensemble des abonnés. Réalisé par VOYAGES & STRATÉGIE : 136, rue Perronet - 92 200 Neuilly-sur-Seine. Directeur de la publication : Hervé Josserand Éditeur : Hervé Josserand Directrice éditoriale & marketing : Laurence Piquemal Kühn - laurence.piquemalkuhn@acta-media.com Tél. : +33 (0)1 49 64 47 22 Rédacteur en chef : Julien Hirsinger - julien@hirsinger.net Rédactrice-Graphiste : Jennyfer Buzenac Rédaction : Viktoria Varecza, Thierry Beaurepère, Céline Perronnet, Pierre Jacquemin, Philippe Charollois Couverture : ©Fotolia Publicité - Éric Montaufray, directeur publicité France - eric.montaufray@acta-media.com Tél. : +33 (0)1 49 64 47 49 Sylvie Alves, directrice de clientèle - sylvie.alves@acta-media.com - Tél. : +33 (0)1 49 64 47 03 Commission paritaire : 0618 K 91274 - ISSN 2119-0615

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ENTRETIEN

JOHN BAIRD-SMITH,

© S.Niess

DIRECTEUR FRANCE D’AIRPLUS INTERNATIONAL

« Aujourd’hui, ce qui transforme le déplacement, c’est la technologie »

Le spécialiste de la carte logée poursuit sa progression sur le marché français. Et les bénéfices du paiement centralisé ne sont pas seulement réservés aux grands comptes…

Propos recueillis par Julien Hirsinger

Quelles sont les prestations que l’on peut aujourd’hui régler au moyen de la carte logée? La carte logée permet vraiment de régler tous types de dépenses liées aux déplacements professionnels : compagnies aériennes traditionnelles et low cost, hôtels et plates-formes hôtelières, loueurs de voitures, portail SNCF mais aussi frais de visa, VTC, restauration, dépenses MICE ou événementiel… Nous continuons à développer en permanence l’acceptation de la carte logée avec de nouveaux partenaires et développons notre réseau à l’international.

Et demain? Des projets pilotes sont conduits sur le paiement digital des restaurants et des parkings dans les aéroports. Par ailleurs, AirPlus a fortement investi cette année dans de nouveaux pro4 | N°26 | Septembre / Octobre 2016

duits, et nos clients peuvent attendre des innovations qui simplifieront leurs voyages d’affaires. Nous avons lancé de nouvelles fonctionnalités, au sein de notre outil de reporting AirPlus Information Manager, parmi lesquelles l’analyse des frais ancillaires, qui rassemblent l’ensemble des coûts « hors billet » facturés par les compagnies, et on sait que ces coûts sont de plus en plus nombreux. Cette nouvelle option de reporting vous permet de réconcilier les frais ancillaires avec les billets d’avion correspondants, et d’identifier le type de coûts pour une meilleure visibilité sur l’ensemble des coûts liés à l’achat d’un billet d’avion. Il y aura aussi une nouvelle version d’AirPlus Information Manager en 2017, avec des fonctionnalités améliorées pour permettre une meilleure utilisation des données et une interface plus ergonomique et facile à utiliser.

On parle beaucoup de la carte virtuelle parmi les gestionnaires du voyage professionnel. Chez AirPlus aussi ? Oui, et ce n’est pas nouveau puisque nous proposons déjà depuis plus de deux ans en France notre solution virtuelle A.I.D.A., qui permet le règlement de prestations voyages via le réseau Mastercard Le principe ? Grâce à un numéro de carte virtuelle, unique par transaction, avec un plafond de paiement précis et de restrictions par type de dépenses, cette solution contribue au respect de la politique voyages et répond aux besoins des entreprises en matière de contrôle et de sécurité. Nous continuons de travailler sur ce moyen de paiement pour le faire évoluer en permanence et le rendre le plus précis et efficace possible.


ENTRETIEN Quelle place occupe aujourd’hui le marché français pour AirPlus ? La France est aujourd’hui le deuxième marché d’AirPlus après l’Allemagne. Et nous continuons notre progression sur ce marché en 2016 avec près de 12 % de clients en plus depuis janvier, une croissance du volume global de 9 % et une hausse du montant des transactions de 15 % sur le premier semestre 2016.

Grands groupes ou PME : comment se répartit aujourd’hui votre clientèle sur ce marché ? Nous nous adressons à tous types d’entreprises , qu’il s’agisse de grandes sociétés, de multinationales, de petites et moyennes entreprises, appartenant au secteur privé ou au secteur public. Certes, 35 % de nos clients sont des entreprises du CAC 40 mais nous recrutons aussi de plus en plus de PME et de PMI, et c’est ce segment qui a aujourd’hui la plus forte croissance au sein d’AirPlus en France.

Comment assurez-vous la promotion de votre offre auprès de ces entreprises ? Les besoins pour gérer les voyages d’affaires sont différents pour des PME comparés à de grandes sociétés. Les PME ont avant tout besoin de réactivité : leurs cycles de vente sont beaucoup plus courts et souvent moins complexes que ceux des grands comptes. Pour autant, elles attendent de leurs fournisseurs le même niveau de qualité de services et des prestations identiques à celles de ces grands comptes, avec des besoins similaires en matière de centralisation des paiements et d’intégration des flux dans leurs systèmes de comptabilité, même avec un volume de dépenses voyages modéré. Pour leur garantir ce niveau de service, AirPlus a une équipe commerciale dédiée en charge de ce type de clientèle et une équipe support pour les accompagner au quotidien, toutes deux basées en

AIRPLUS EN CHIFFRES : - Solutions de paiement centralisé disponibles dans plus de 60 pays sur 5 continents, avec près de 46 000 entreprises clientes - 1 277 employés à travers le monde -1 54 millions de transactions traitées en 2015, pour un volume d’émission de 13.8 milliards d’euros.

France pour plus de proximité. Les PME et PMI sont également sensibles au fait qu’avec une carte logée, elles peuvent disposer de données précises et facilement exploitables sur leurs voyages, ce qui leur donne une visibilité optimale sur l’ensemble de leurs dépenses en matière de déplacements. L’usage de la carte logée leur permet également de gagner sur leur délai de règlement, ce qui constitue un avantage non négligeable en termes de trésorerie.

« La France est aujourd’hui le deuxième marché d’AirPlus après l’Allemagne. Et nous continuons notre progression sur ce marché en 2016 avec près de +12 % de nouveaux clients depuis janvier De plus, la carte logée intègre, au même titre que les autres cartes de paiement, une assurance. Cette prestation est très appréciée par les PME qui, souvent, n’ont pas d’assurance pour couvrir les risques liés aux voyages d’affaires. Dès lors qu’une prestation est payée avec la carte logée, ces risques sont couverts et nous pouvons indemniser jusqu’à 600 000 € de dommages et frais.

Enfin, une des nouveautés sur laquelle nous conduisons actuellement un projet pilote est une solution virtuelle de paiement centralisé étendue aux achats de frais généraux (fournitures, informatique, télécommunications, expéditions de colis, etc.) qui correspond parfaitement aux besoins de nos clients PME-PMI.

Votre « université d’été », Univ’Airplus, est devenue l’événement de rentrée incontournable pour la communauté du voyage d’affaires. Qu’a-t-on appris au cours de l’édition 2016 ? En 2015, nous initions le concept de « Travelution » en mettant l’accent sur les évolutions, les transformations voire les révolutions, que l’économie du travel (mais pas seulement) était en train de vivre. Le focus avait été mis sur ses nouveaux acteurs qui « disruptent » le marché du voyage d’affaires. Un an après, le constat est différent ; ces acteurs sont désormais acceptés, et leurs services sont mêmes couramment utilisés par les entreprises. Désormais, ce qui transforme le déplacement, c’est la technologie. Intelligence artificielle, informatique ubiquitaire, internet des objets : tout cela marquera un changement radical dans le monde du déplacement et permet déjà d’envisager cette utopie qu’est le « voyage sans friction ». Mais la présence - bien physique - de 400 personnes pour cette université d’été est venue nous le rappeler opportunément : il ne faudra surtout pas oublier l’humain dans cette spirale infernale de la technologie ! n

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NEWS

QUESTIONS À… Frédéric Lorin, directeur général des salons IFTM et Map Pro. « LE DIGITAL NE REMPLACERA JAMAIS LE CONTACT DIRECT » professionnel. Que pourra-t-on y trouver cette année ?

Tout d’abord une trentaine d’exposants spécialisés dans ce domaine. Les acheteurs et responsables de la gestion des déplacements pourront également participer aux ateliers organisés par l’AFTM ou à notre programme de conférences sur la mobilité, les TMC, le MICE… Je n’oublie pas les grands événements des Journées internationales du voyage d’affaires, avec la présentation du Baromètre et la remise des Lauriers du voyage d’affaires le mercredi 21 septembre et, pour la première fois, la présentation d’un Baromètre MICE, le 22 septembre.

©P.Alan

À l’heure où toute l’offre est disponible sur internet, quel est l’intérêt pour un professionnel de participer à un salon ?

C’est une vraie question mais il y a de vraies réponses ! Bien sûr, avec internet, nous pouvons communiquer en temps réel avec tout le monde. Mais notre métier, c’est d’être des spécialistes de la vraie mise en relation. Sur un salon, les gens se parlent, se regardent dans les yeux, et la relation prend toute sa dimension. Le digital ne remplacera jamais le contact direct et le média « salon » est donc loin d’être dépassé. Apparemment, je ne suis pas le seul à le penser : en 2015, le nombre de professionnels participant au salon a progressé de 6 % par rapport à 2014. Vous avez également décidé de

IFTM Top Resa se revendique comme un salon multisegments et nous essayons de refléter tout ce qui se passe dans l’univers du voyage et du tourisme. Sur le Travel Hub, nous rassemblons dans un même espace des start-up, ce qui leur donne la possibilité de présenter leur innovation et de participer au « Start-up contest », avec un jury composé de professionnels qui détermine la meilleure start-up du salon. Cela marque aussi notre volonté de nous renforcer sur le digital ce qui pourra nous conduire pourquoi reconduire pour une deuxième pas ? - jusqu’à la création d’un pavillon Vous avez créé il y a quatre ans année l’expérience du Travel Hub. dédié pour les prochaines éditions.

un Club affaires, dédié au voyage Quel est son propos ?

Bleisure : pas si tendance que ça

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©Fotolia

ombiner un voyage d’affaires (« business ») et un voyage d’agrément (« leisure ») : c’est tout le sens du motvalise « bleisure », qui a connu un joli succès ces derniers temps dans les médias et les réunions consacrées aux évolutions du travel management. Une vogue qui, manifestement, ne repose sur rien de très concret si l’on

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en croit l’étude publiée cet été par Carlson Wagonlit Travel, fondée sur l’analyse de 29 millions de transactions aériennes « affaires » sur la période 2011-2015. En retenant comme marqueur du voyage bleisure la présence d’une nuitée un samedi soir en début ou en fin de voyage, CWT conclut que « 20 % des voyageurs d’affaires pratiquent le bleisure, qui représente près de 7 % des voyages d’affaires, une valeur largement inchangée depuis 2011 ». On retiendra également que la pratique dépend en grande partie de la fréquence de voyage : le taux de bleisure tombe ainsi de 13 % (pour ceux qui effectuent un ou deux voyages par an) à 3 % (pour ceux qui en réalisent plus de 30).

Skytrax 2016 : le Golfe persiste

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almarès majeur du secteur aérien, le classement Skytrax (basé sur une enquête réalisée auprès de 19 millions d’usagers) a distingué cette année encore les compagnies du Golfe. Émirats reprend la place de « meilleure compagnie du monde » à Qatar Airways, qui complète le podium 2016 avec Singapore Airlines. On n’oubliera pas de mentionner également le podium européen, dans l’ordre : Turkish Airlines, Lufthansa et Air France.

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NEWS

Aéroports : Nice tout neuf

NOUVELLES LIGNES

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©DR

epuis cet été, les voyageurs de passage à Nice peuvent profiter des changements intervenus dans le Terminal 1 du premier aéroport de France hors de la région parisienne. Une montée en gamme qui se traduit d’abord par un changement d’échelle : « deux ans seulement après le début des travaux sur le Terminal 1, les surfaces se sont considérablement développées, soit un triplement de l’espace pour le Terminal 1 + le Terminal 2 », résument les gestionnaires de l’aéroport. La surface commerciale a été doublée, ce que l’on doit notamment au développement des enseignes de luxe ainsi qu’au déploiement du nouveau concept So Nice, basé sur les produits de la marque l’Occitane. Autres grands bénéficiaires

de ce chantier engagé en 2014 : les salons. Le salon Azur (zone Schengen) passe ainsi de 250 à 400 m2 tandis que le salon Riviera (zone internationale) passe de 410 à 670 m2. L’aéroport a connu un autre changement d’envergure cet été avec l’annonce par l’Etat de la vente de ses parts (60 %) au consortium Azzurra (qui regroupe Atlantia, EDF Invest et Aéroport de Rome) pour plus d’1,2 milliard d’euros.

Frémissements dans le ciel cubain

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©Fotolia/F.Frazao

e mercredi 31 août, les passagers du vol JetBlue reliant Fort Lauderdale à Santa Clara ont vécu un moment historique : le premier vol régulier entre les États-Unis et Cuba depuis 1961 ! Mais cette première sera très bientôt une banalité puisque cinq autres compagnies (American Airlines, Frontier Airlines, Silver Airways, Southwest Air-

lines et Sun Country Airlines) ont été autorisées à voler vers Cuba, même si aucune d’elles n’a obtenu pour l’heure l’autorisation de se poser à l’aéroport de La Havane. Cette ouverture prépare le terrain pour l’arrivée massive des visiteurs américains sur l’île, alors même que les « simples » touristes américains ne sont pas encore officiellement autorisés à y voyager ! Le frémissement se fait également sentir sur le terrain hôtelier. Dernier exemple en date : l’ouverture, cet été, du Four Points Havana, premier établissement implanté à Cuba par un groupe américain (Starwood en l’occurrence) depuis la mise en place de l’embargo.

easyJet

Le programme hiver d’easyJet laisse apparaître quelques nouveautés pour les voyageurs français. Dès le 19 septembre, une nouvelle liaison permettra de relier Toulouse à Londres-Luton (quatre vols hebdomadaires). Il faudra ensuite attendre le mois de novembre pour voir apparaître les premiers avions oranges entre Roissy et Pristina (deux vols par semaine) et entre Marseille et Berlin-Schonefeld (trois vols par semaine). easyJet renforce également son offre au départ de Lyon avec la création de nouvelles lignes vers Luxembourg, Stockholm et Vienne. ■

Jet Airways

La compagnie indienne a lancé cet été une nouvelle gamme tarifaire baptisée « Fare choices », définissant huit nouvelles catégories de tarifs selon la classe de voyage, les frais de modification ou d’annulation ou encore l’éligibilité au surclassement. À noter : le repas gratuit et la franchise de bagages restent inclus dans les huit catégories de tarifs. ■

Qatar Airways

On l’a appris pendant le salon de Farnborough, en juillet : Qatar Airways s’apprête à acquérir 49 % du capital de Meridiana, la seconde compagnie aérienne italienne. Cette annonce est intervenue quelques jours après celles de la prise de participation (10 %) de Qatar Fairways dans LATTÂMES Berlines et à l’augmentation à 15,01% de la part du transporteur dans le groupe IAG.

KLM renforce la Joint Venture Air France-China Eastern

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LM a officialisé en juillet son entrée dans la joint venture formée en 2012 par Air France et China Eastern Airlines. Dans un communiqué, la compagnie française s’est félicitée de ce nouvel appui qui permet à Air France-KLM et à China Eastern

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Airlines de « renforcer l’ensemble du réseau reliant l’Europe à la Chine » et « d’optimiser l’offre sur la liaison Amsterdam-Schiphol – Shanghai, en complément des accords sur la liaison Paris Charles de-Gaulle - Shanghai ». Ce nouveau partenariat permet désor-

mais à la joint venture de proposer 41 vols hebdomadaires à destination de Shanghai depuis les plateformes de Roissy (14 vols Air France et 14 vols China Eastern) et Amsterdam-Schiphol (13 vols KLM et 4 vols China Eastern).


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NEWS

QUESTIONS À… Karim Malak, directeur général délégué d’Adagio

Où en êtes-vous dans le déploiement de la marque Adagio ?

Nos principales priorités restent de densifier le réseau en France et de le développer en Europe, notamment en Allemagne et en Angleterre. Nous poursuivons néanmoins notre plan de développement hors Europe, notamment au Moyen-Orient, où une vingtaine d’ouvertures devraient nous permettre de renforcer notre position.

Vous venez de publier une étude sur les attentes des voyageurs d’affaires « long séjour ». Quels enseignements en tirez-vous ?

Cette étude conforte une conviction : les voyageurs d’affaires sont avant

L’attente des voyageurs porte également de plus en plus sur la connectivité. Votre offre évolue-t-elle sur ce point ?

L’offre standard dans tous les Adagio est le wi-fi gratuit de bonne qualité et un service payant pour du haut débit. Les clients sont de plus en plus exigeants et ce qui était autrefois considéré comme du haut débit - comme la vidéoconférence - est devenu basique. Nous avons donc lancé un plan pour passer l’ensemble du parc en fibre optique afin de garantir un niveau de connectivité plus élevé.

Accor étend son pavillon sur le luxe

milliards F de dollars

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uppléments bagages, choix de siège payants, frais d’appel et autres ventes de produits à bord : chaque année, IdeasWorks analyse la part des « revenus annexes » dans le chiffre d’affaires des compagnies aériennes. L’édition 2016, publiée cet été, relève ainsi que le montant de ces revenus hors billet s’est élevé à près de 26 milliards de dollars en 2015. Pour rappel, il n’était que de 8,4 milliards en 2008…

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airmont, Raffles et Swissôtel dans le giron d’Accor : la nouvelle a été finalisée le 12 juillet par un feu vert de l’Assemblée générale mixte du groupe. L’acquisition des trois marques (réunies jusqu’ici dans le groupe FRHI Hotels & Resorts) permet à Accor de renforcer considérablement sa position dans l’hôtellerie haut de gamme en ajoutant 154 hôtels et 56 000 chambres à son portefeuille. Parmi les hôtels désormais gérés par le groupe hôtelier français, on distingue quelques fleurons comme le Savoy de Londres, le Raffles de Singapour ou encore le Royal Monceau à Paris. Selon Accor, ce rachat permet en outre au groupe de « renforcer considérablement sa présence en Amé-

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tout des voyageurs, et c’est encore plus vrai pour les longs séjours. Face au stress du voyage, ils ont besoin de garder un certain équilibre dans leurs habitudes (notamment alimentaires et sportives) mais ils veulent aussi éviter l’isolement et profiter de leur séjour pour découvrir d’autres cultures, d’autres personnes. Le produit aparthotel répond à ce double objectif avec, en prime, moins de frais annexes et un coût total du séjour beaucoup plus avantageux. Nous travaillons notamment sur un meilleur moyen d’animer la communauté de voyageurs que nous accueillons au sein de nos établissements. Du verre de bienvenue aux soirées de networking ; sur tous les Adagio, il y a des projets en cours et de nombreuses innovations à venir.

©Y.Forestier

 LES VOYAGEURS D’AFFAIRES SONT AVANT TOUT DES VOYAGEURS 

rique du Nord, marché le plus influent au monde sur ce segment ». Dans le même communiqué, Accor précise que « des améliorations significatives seront également apportées en ce qui concerne les données clients grâce à l’intégration de la clientèle de FRHI qui comprend trois millions de porteurs de cartes de fidélité, dont 75 % se trouvent en Amérique du Nord »


Avantages

exclusifs POUR VOS EVENEMENTS EN BELGIQUE • Des conditions de réservation simplifiées • La flexibilité dont vous avez besoin • Modifications sans frais jusqu’à 72 heures* • Annulation gratuite 6 semaines avant la date choisie** Quel que soit l’événement que vous organisez, le Hilton Brussels Grand Place et le Hilton Antwerp Old Town mettent à votre disposition une gamme complète d’espaces polyvalents, une cuisine créative, des équipements de première classeainsi qu’un service chaleureux et attentionné Pour plus d’information: events.brusselsgrandplace@hilton.com | antwerp.events@hilton.com Hilton.com

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NEWS

Malaise dans le voyage d’affaires ? Le voyage d’affaires n’est pas forcément la partie de plaisir qu’imaginent ceux qui restent «scotchés » au bureau… Retour sur les résultats de l’étude OpinionWay pour Axys Consultants. n tiers des voyageurs regardent le voyage d’affaires comme une source de stress « élevée » ou « très élevée » : c’est ce que l’on retiendra - entre autres - d’une étude Opinion Way pour Axys Consultants réalisée auprès de 500 voyageurs d’affaires et publiée cet été. Et apparemment, ce ne sont pas les raisons de stresser qui manquent. « Parmi les causes les plus fréquemment avancées : la crainte du retard pour 61 % des personnes interrogées, l’inutilité du déplacement pour 52 %, l’impossibilité de s’organiser suffisamment à l’avance pour 32 %, mais aussi le manque d’informations pratiques (28 %), le dépassement des dépenses (25 %) ou encore la crainte de perdre ses bagages (22 %) » liste ainsi Axys Consultants, qui relève également que « ce niveau de stress est directement corrélé aux fonctions occupées par les salariés ainsi qu’au contexte économique de leur entreprise ».

Question de communication Les conditions de voyage ne semblent pourtant pas en cause : « 97 % des salariés jugent les délais d’organisation de leurs voyages d’affaires comme « suffisants » ou « acceptables » et « 86 % des salariés jugent qu’ils voyagent professionnellement dans un niveau de confort au moins équivalent ou meilleur que pour leurs déplacements privés » relève Axis Consultants. L’étude distingue au final plusieurs axes d’amélioration pour éviter ces frottements entre « bien-être au travail et réduction des coûts » : meilleure communication sur « les conditions et les modalités de politiques voyages » recours aux modes de réunions virtuels (visioconférence, conférence téléphonique…), implication accrue des salariés dans l’évolution de la politique voyages et meilleure gestion des moyens de paiement dans un contexte où les voyageurs d’affaires » se voient contraints d’effectuer une avance

AFTM : dans les pas du nouveau voyageur

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’est à l’occasion d’Univ’Airplus, le 30 août, que l’Association Française des Travel Managers (AFTM) a présenté son huitième Livre Blanc, consacré au nouveau parcours voyageur. « Ce tout nouveau Livre Blanc ne ressemble en rien à ses prédécesseurs » prévient l’association, qui a effectivement chamboulé l’ordinaire pour donner du relief à sa nouvelle publication : nouvelle collection (baptisée Les défis de la mobilité en entreprise) et surtout nou-

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veau format. En complément de l’édition papier, une édition numérique disponible sur le site de l’association permet de parcourir de façon ludique ce « jeu de l’oie » du voyage contemporain, dans lequel les gestionnaires des déplacements professionnels pourront trouver une revue de tendances et surtout des réponses très pratiques à leurs interrogations pour chaque étape du voyage, de l’ordre de mission à la gestion des notes de frais.

©Kieferpix

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de trésorerie dans 37 % des cas”. « De vraies marges d’optimisation économique et d’amélioration du bien-être au travail existent encore. Pour y parvenir, il faut mettre fin aux approches en silos : en matière de politique « voyages », les fonctions Ressources humaines, Finance et Achats doivent se coordonner davantage et remettre le voyageur au cœur de la réflexion » conclut la société de conseil en management. Y’a plus qu’à…

American Express Global Business Travel rachète KDS

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’était la grosse nouvelle de la rentrée dans le landerneau du voyage d’affaires : le rachat de l’éditeur de solutions technologiques pour la gestion des déplacements KDS par American Express Global Business Travel (GBT). Ce rachat permet notamment à l’agence globale d’intégrer un acteur pionnier dans la gestion du voyage « porte à porte ». « Ce rapprochement nous permettra de doter la clientèle GBT d’un outil de réservation en ligne propriétaire, sur un itinéraire de porte à porte, à l’aide de nos nouvelles infrastructures technologiques » relevait ainsi Philippe Chérèque, directeur commercial et technologie de GBT.


NEWS

Conduite à l’étranger : les clés du danger

NOUVELLES LIGNES ■

our accompagner le lancement de ses « guides pratiques de la conduite à l’étranger » (disponibles sur son site français pour le RoyaumeUni, l’Espagne, l’Allemagne et l’Irlande), Enterprise Rent-A-Car a confié une série d’études à l’institut Research Now, l’une d’entre elles portant sur 500 voyageurs d’affaires européens conduisant à l’étranger. Et les résultats n’incitent pas vraiment à conseiller aux voyageurs de prendre le volant à la sortie de l’avion… Au fil de l’étude, on apprend ainsi qu’ « un tiers des voyageurs d’affaires européens ne connaissent pas le numéro de téléphone à composer en cas d’urgence », que « seuls deux voyageurs d’affaires sur cinq se renseignent sur les règles de sécurité routières lo-

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cales en amont de leur déplacement » et surtout que « 50 % des voyageurs qui ont conduit à l’étranger ont déjà été pénalisés pour une infraction routière et plus de la moitié (56 %) ont été impliqués dans au moins un incident ». Les voyageurs d’affaires sont également 27 % à admettre avoir déjà utilisé leur téléphone au volant sans kit mains libres et 20 % à avoir rédigé un SMS pendant qu’ils conduisaient.

La Compagnie

À quelque chose, malheur est bon : la suspension de la ligne Londres Luton-New York Newark à compter du 25 septembre va permettre à La Compagnie de renforcer son offre sur la ligne Paris-New York. Le lancement d’une 2e fréquence sur cette ligne est ainsi annoncé pour l’automne 2016. ■

Ryanair

Ryanair s’installe en force sur la base de Toulouse. On notera plus particulièrement d’ici la fin de l’année l’ouverture de nouvelles liaisons vers Varsovie (deux liaisons par semaine), Berlin (quatre vols hebdomadaires) ou encore Bruxelles-Charleroi et LondresStanted (vols quotidiens) ainsi que Madrid (deux vols par jour).

Business Class

PLAISIR

A bord d‘un vol long-courrier, en Business Class myAustrian, le chef à bord me prépare personnellement un repas digne des plus grandes tables. the charming way to fly*

Une charmante façon de s‘envoler.

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NEWS

Amadeus se met aux enchères ne nouvelle ligne vient de s’ajouter à la chronique des revenus additionnels développés par les compagnies aériennes pour améliorer l’ordinaire. Le GDS Amadeus a en effet conclu un partenariat avec la société Plusgrade afin de favoriser l’intégration dans les outils de réservation du système d’enchères Plusgrade, qui permet à un voyageur de placer une offre pour l’obtention d’un surclassement ou l’accès à un siège sans voisin.

Un jeu dangereux ? Une proposition d’autant plus tentante que le système est simple et qu’il introduit un élément de rêve dans des procédures souvent routinisées : « après avoir acheté leur billet, les passagers placent leur enchère. Ils découvrent ensuite si leur offre a été acceptée entre 24 et 72 heures avant le décollage, ce

qui ajoute un élément de surprise au voyage » expliquent Upgrade et Amadeus dans le communiqué qui accompagne l’annonce de leur partenariat. Initié il y a cinq ans par Air New Zealand, ce système des enchères a depuis été adopté par une quarantaine de compagnies à travers le monde et Plusgrade compte même parmi ses partenaires quelques acteurs majeurs du secteur comme Lufthansa, Swiss, Air China, Alitalia, Etihad, SAS, TAP ou El Al. Jusqu’ici, l’accès aux enchères était cantonné aux sites des différentes compagnies mais le partenariat entre Plusgrade et Amadeus risque bien d’installer directement cette option attrayante sur le booking tool des voyageurs d’affaires. Seront-ils tentés de jouer le jeu ? Pas sûr, d’autant plus qu’il y a peu de chances que les responsables de la gestion de leurs déplacements les encouragent à le faire… Plusgrade ne s’en cache

B&B Hotels passe le cap des 250

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vec l’ouverture de son 7e établissement à Marseille (le B&B Marseille Les Ports), la chaîne B&B hotels vient de passer un cap symbolique : celui des 250 établissements déjà ouverts en France. L’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis la création en 1990 de ce pionnier de l’« éconochic » qui a progressivement adapté

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son produit aux besoins du voyageur d’affaires : création d’un programme de fidélité en 2002, lancement de la connexion wi-fi gratuite et illimitée dès 2005, intégration de la fibre très haut débit en 2015, acceptation de la carte logée… Au cours des derniers mois, le label a gagné en volume avec des ouvertures à Marnela-Vallée, Castres, Clermont-Ferrand sud, Colmar, Bobigny, Metz et Verdun. Le réseau international s’est également étoffé depuis l’ouverture du premier B&B à l’étranger en 1998. Italie, Pologne, Espagne ou Maroc : on compte désormais près de 120 hôtels B&B hors de l’Hexagone, avec une présence particulièrement marquée en Allemagne (84 hôtels).

d’ailleurs pas : cette nouvelle technique de surclassement vise d’abord et avant tout à développer la marge des compagnies partenaires. « Avec un profit net représentant seulement 4,6 % du chiffre d’affaires, les compagnies aériennes ont besoin de gérer leurs ressources fixes pour rester en tête de course. Plusgrade satisfait ce besoin et permet aux compagnies de prendre avantage de l’attrait de tout un chacun pour le luxe ». Et comme on le sait, le luxe, ça a forcément un prix…

Hotels.com et Uber font cause commune

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ejoindre avec un VTC sa chambre réservée avec hotels.com : c’est désormais possible en un clic. À la suite d’un accord signé en juin entre les deux nouveaux géants de l’économie du voyage, un bouton Uber a été rajouté sur les pages de réservation de l’application d’hotels.com. Uber assure que le service est disponible pour les 66 pays et les 450 villes où le service de VTC est implanté.

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Le géant de la distribution aérienne s’est associé à Plusgrade pour introduire le système des enchères au sein des outils de réservation.



NEWS

RATP : du réseau sur le réseau

’ai pas pu lire ton mail, j’étais dans le métro » ne sera bientôt plus une excuse valable. La RATP a en effet réaffirmé en juillet sa volonté d’achever avant fin 2017 l’équipement de l’ensemble de son réseau pour la réception de la 3G et de la 4G et signé une convention avec l’ARCEP afin d’assurer et auditer la qualité de ce déploiement. Certains utilisateurs ont pu constater que plusieurs stations stratégiques pour la population d’affaires étaient d’ores et déjà couvertes (Auber, Charles-de-GaulleEtoile, La Défense-Grande Arche…). Pour la fin de l’année 2016, la RATP annonce également la « couverture de la plupart des stations de la ligne 1 du métro, des lignes A et B du RER ainsi que de 20 stations grandes ou majeures du

réseau » mais ce n’est que l’année suivante que devrait s’achever ce gigantesque chantier destiné à couvrir les 320 stations, après déploiement de près de 3 000 antennes et 300 kilomètres de câbles ! La connectivité sur le réseau de transports parisiens, c’est aussi le wi-fi. La Régie a d’ores et déjà développé des bornes wi-fi gratuites sur une quinzaine de sites et a commencé à installer cet été ses nouveaux « Points connect », que la RATP présente comme « un mobilier « serviciel » permettant aux clients de faire une pause rapide, pratique et connectée au cours de leurs déplacements », avec l’accès au wi-fi mais aussi des prises USB destinées au chargement des appareils mobiles. ©Fotolia/M.Kastelic

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Ile-de-France : « Work & station » entre en gares

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entres d’affaires » « Tiers lieu », « Coworking » ou « Microworking » : la SNCF a annoncé cet été son intention de déployer dans les gares d’Ile-de-France sa nouvelle offre « Work & station », déclinée en quatre formats. Alfortville, Cergy Préfecture ou encore Noisy-le-Grand : des tests ont été lancés dès juillet dans plusieurs gares mais les voyageurs d’affaires

de passage dans la région capitale devront s’habituer à retrouver un peu partout ces espaces destinés à assurer une certaine continuité dans leur journée de travail mais aussi à réguler des flux chaotiques. « Cette offre participe également à la désaturation des trains aux heures de pointe, en offrant la possibilité aux voyageurs de retarder leur départ » précise la SNCF dans un communiqué.

OUVERTURES ■

Hotel Square Louvois

Situé au cœur du quartier d’Opéra, entre rue Sainte-Anne et rue du QuatreSeptembre, l’hôtel Square Louvois a accueilli ses premiers clients en juillet. En complément des 50 chambres : un salon-bibliothèque et un espace bienêtre sous caves voûtées. ■

Maison Albar Paris Céline

« Un boutique hôtel 5 étoiles de 60 chambres et suites offrant des services de haut standing à sa clientèle » : voici la promesse de la Maison Albar Hôtel Paris Céline, qui ouvre ses portes en septembre rue du Pont-Neuf (Paris 1er). Les promoteurs du projet annoncent « un concept novateur, chic et exclusif, en rupture totale avec l’offre hôtelière existante ». ■

YotelAir Paris Charles de Gaulle

Du nouveau cet automne pour les voyageurs en correspondance longue à Roissy : un YotelAir de 80 chambres doit ouvrir ses portes en novembre, au cœur de la nouvelle zone de transit du Terminal 2E. Le nouvel établissement propose des formules permettant aux passagers de se reposer entre deux vols sans avoir à supporter le coût d’une location à la nuitée. Dans ses tarifs indicatifs, Yotel annonce ainsi la possibilité de louer une «Cabine Premium» (lit double) à partir de 59 € pour 4 heures et plus. Le YotelAir de Roissy sera doté d’un Club Lounge, d’espaces de travail équipés et d’une connexion wi-fi gratuite et ultrarapide.

Renault se lance dans l’autopartage à La Défense

A

près le Plessis-Robinson, Renault Mobility a installé en juin à La Défense un nouveau dispositif-test pour son service d’autopartage. « En plus d’une utilisation individuelle, un collaborateur d’une entreprise pourra utiliser 16 | N°26 | Septembre / Octobre 2016

un véhicule de marque Renault ou d’une autre marque, en autopartage à la fois pour ses déplacements professionnels et privés. Le coût sera supporté par l’entreprise pour les usages professionnels et facturé au salarié pour ses usages pri-

vés » précise le constructeur dans un communiqué. Un coup d’œil sur le site de Renault Mobility permet de se faire une idée sur les tarifs : 8 € par heure de 7 h à 20 h et un forfait-jour de 70 € pour une Clio (40 € pour une Zoé).


ABONNEMENT FRÉQUENCE 25

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TABLE RONDE

En collaboration avec

Demain, l’hôtellerie Digitalisation, naissance de nouveaux concepts, émergence des plateformes collaboratives : le secteur de l’hébergement connaît une série de révolutions dont on peine encore à saisir l’exacte portée. Mais chez les clients comme dans les chaînes hôtelières, le conservatisme n’a pas tout à fait dit son dernier mot… Table ronde animée par Julien Hirsinger

Les participants à la table ronde :

OKKO Olivier Devys

COACH OMNIUM Mark Watkins

MAGICSTAY Slobodan Petrovic

© Photos Cyril Etien

AFTM Serge Bacchus

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INSCEHO Ludovic Etienne


TABLE RONDE

Pour parler de demain, partons d’aujourd’hui : où en est l’innovation dans l’hôtellerie ? ■ Mark Watkins

Nous avons créé il y a dix ans le Comité pour la Modernisation de l’Hôtellerie et du Tourisme Français en partant d’un constat : le retard d’évolution de l’hôtellerie par rapport à l’habitat, à l’immobilier de bureaux ou à des secteurs comme l’automobile. Dix ans plus tard, ce constat n’a pas vraiment évolué : le retard persiste et cela peut s’illustrer de multiples façons. Prenons l’exemple des moquettes, dont les gens ne veulent plus chez eux, ou des télévisions, qui sont désormais plus petites dans la chambre d’hôtel qu’au domicile de la plupart des clients. Il y a bien sûr de l’innovation, notamment dans le luxe, mais elle ne se fait pas toujours à bon escient. Je pense par exemple à un grand groupe hôtelier - qui normalement ne devrait pas faire d’erreur - mais qui avait conçu et implanté directement dans un hôtel de 120 chambres une baignoiredouche que les femmes de chambre ne pouvaient pas nettoyer sans devoir y entrer et enlever leurs chaussures… Cela peut paraître anecdotique mais

c’est aussi symbolique d’un état d’esprit où l’on n’écoute ni les employés, ni ce qui est plus gênant - les clients. On reste dans un marketing de l’offre et on n’arrive pas à évoluer vers un marketing de la demande. Il y a très peu d’études de clientèle dans l’hôtellerie, d’abord parce qu’elles coûtent cher et puis parce qu’on a peur des résultats, qui risquent de contrarier les plans. Et cela se retrouve au niveau institutionnel : le nouveau classement hôtelier de 2008 a été élaboré sans interroger un seul client d’hôtel ! Les critères du classement collent très bien aux gammes de grands groupes hôteliers mais ils sont totalement étrangers à ce que veulent les gens. ■ Olivier Devys

C’est une vraie régression par rapport à une période où l’hôtel était vu comme un lieu de modernité, où les clients pouvaient trouver des idées pour leur propre habitat et avoir des surprises positives en allant à l’hôtel. On est passé à une surprise négative, où le charme, quand il existe, n’est plus que celui du « rétro ». L’hôtellerie d’aujourd’hui reste massivement semblable à l’hôtellerie d’hier : hôtellerie périphérique, standardisée,

industrialisée… Globalement, c’est encore cela la grande majorité de l’offre. Les motifs d’insatisfaction des clients sont pourtant légitimes et tiennent essentiellement à trois choses : l’état d’entretien des immeubles (la moquette en tôle ondulée, la salle des bains avec des joints noirs que vous n’accepteriez certainement pas chez vous…), l’hospitalité qui a été tuée par un process qui résume le client à une réservation et enfin les prix. On a continué à augmenter les prix parce que les groupes se sont financiarisés. Les purs financiers y ont pris la place des entrepreneurs et, aujourd’hui, le rapport qualité-prix est extrêmement dégradé.

On peut donc espérer mieux pour moins cher à l’avenir ? ■ Olivier Devys

Oui, mais il faut pour cela tout remettre à plat et réinventer un business model qui permette de corriger les erreurs. Je prends un exemple : Okko est une chaîne sans check-in ni check-out car nous avons décidé de laisser faire par la machine tout ce qui n’a pas besoin d’être fait à l’hôtel. C’est un tout petit exemple, mais cela illustre une démarche. Dans Septembre / Octobre 2016 | N°26 | 19


TABLE RONDE

correspond à ses standards. Mais j’opère quand même une distinction entre les anciennes et les nouvelles générations. Les 20-30 ans sont beaucoup plus sur le créneau innovation/boutique hôtel, avec une importance énorme donnée aux facilités de connexion. Et concernant l’innovation, justement, je pense qu’il faut mettre un bémol à ce qui a été dit auparavant car le haut de gamme continue quand même à conduire cette innovation. Mais bon, malheureusement, tous les voyageurs ne fréquentent pas les hôtels de luxe… le millefeuille que constitue le produit hôtelier, il faut se demander sur chaque point s’il est préférable de faire comme d’habitude ou s’il vaut mieux essayer de faire différemment, avec toujours une double orientation : « comment améliorer le service client ? » et « comment réduire le prix ? ». Car l’objectif final reste toujours d’offrir plus en faisant payer moins. Mais cela oblige à tout reprendre à zéro, avec du bon sens, en se fondant sur trois-quatre facteurs sociologiques clés et surtout en se disant « arrêtons de faire comme autrefois » ! Car ce n’est pas parce que ça a marché pendant trente ans que ça marchera éternellement… ■ Serge Bacchus

Remettre tout à plat : bien sûr, mais estce que chaque région du monde a les mêmes besoins ? On voit par exemple que les marques qui ont essayé de standardiser dans le monde entier un modèle de chambre, ont échoué. C’est

très difficile de standardiser quand on doit satisfaire dans un même hôtel un client américain, un client asiatique et un client africain. Essayez d’imposer une chambre de 11 m2 à un voyageur américain par exemple… ■ Olivier Devys

C’est une évidence : on va de moins en moins vers l’hôtel universel et de plus en plus vers des offres segmentées. Et ce phénomène est amplifié par internet, qui donne au client une visibilité totale sur l’offre disponible. Avant, il fallait avoir des marques puissantes, avec plein d’hôtels à travers le monde. C’était la taille qui vous donnait de la visibilité, ce qui pouvait justifier le recours massif des grands groupes à la franchise. Aujourd’hui, la seule chose qui compte, c’est votre note et les commentaires clients qui l’accompagnent. Désormais, vous pouvez ouvrir un hôtel quasiment sans marque et être connu du jour au lendemain à travers le monde grâce à des avis positifs.

Dans les autres catégories, faudra-t-il s’habituer à la valse des adresses ? ■ Olivier Devys

Il me paraît clair que tout le monde ne survivra pas à ces évolutions mais la difficulté, c’est d’accepter que des hôtels vont mourir. Pourtant, je ne vois pas pourquoi, sous prétexte qu’un immeuble a été utilisé pour faire un hôtel, cet usage doit rester ad vitam æternam. De même que l’on met des voitures à la casse, des tas d’hôtels doivent disparaître. On le voit très bien à Paris où beaucoup de petits hôtels ferment mais c’est vrai aussi dans d’autres villes, où doivent émerger de nouveaux concepts, moins chers et mieux placés, migrant de la périphérie au centre-ville.

Cette volatilité des réputations est-elle aussi vraie dans le voyage d’affaires que dans le loisir ? ■ Serge Bacchus

Il y a quand même des limites. Quoi qu’on en dise, le voyageur d’affaires reste très attaché aux marques. S’il va en Asie, il est rassuré d’aller dans un Hilton ou un Hyatt, où il pense pouvoir retrouver un service qui 20 | N°26 | Septembre / Octobre 2016

■ Mark Watkins

Les bonnes idées ne sont pas éternelles et les entrepreneurs de l’hôtellerie les plus clairvoyants ne s’y trompent d’ailleurs pas.


TABLE RONDE

Je me souviens quand Paul Dubrule et Gérard Pélisson avaient lancé Formule 1 en 1985, ils avaient eux-mêmes annoncé que ces hôtels avaient vocation à être « bulldozés » au bout de vingt ans ! Ce qui en définitive n’a jamais eu lieu.

Face à ce paysage hôtelier statique, l’hébergement collaboratif peut-il constituer une vraie alternative pour les voyageurs d’affaires en quête de nouveauté ? ■ Slobodan Petrovic

C’est précisément notre pari puisque, contrairement à des acteurs comme Airbnb, nous sommes uniquement sur le voyage d’affaires. MagicStay est une plateforme d’intermédiation qui travaille principalement avec des professionnels gestionnaires d’appartements. Nous référençons des appartements sur le marché, disponibles à la location courte durée et moyenne durée. On se considère non pas concurrents mais complémentaires de l’offre hôtelière. Sur les demandes d’une nuitée pour une personne, par exemple, on est souvent moins concurrentiels. En revanche, on le redevient si le séjour s’allonge. Notre moyenne, c’est six nuitées et la majorité de notre offre est disponible à partir de trois nuits. C’est pourquoi nous allons intégrer les appart’hôtels, chaînes ou indépendants, proposant une prestation semblable sur du très court séjour.

Les voyageurs d’affaires et ceux qui gèrent leurs séjours sont-ils prêts à sauter le pas ? ■ Slobodan Petrovic

Nous venons de réaliser une étude qui montre que 20 % des voyageurs d’affaires ont déjà eu recours à l’hébergement alternatif et que 42 % d’entre eux y pensent. Il y a une vraie volonté de varier l’expérience et de sortir des standards. Maintenant, tout va dépendre de la typologie de l’entreprise. Pour les

PME et TPE, il y a un réel intérêt, immédiat. Pour les grands groupes, en revanche, la décision est plus longue ; il y a encore quelques barrières à passer même si on sent que la volonté d’y aller est là.

Du point de vue des hôteliers, cette émergence de l’hébergement alternatif est-elle ressentie comme une vraie menace ?

■ Serge Bacchus

■ Olivier Devys

C’est vrai qu’il reste une vraie différence entre les deux types d’entreprises sur cette question de l’hébergement collaboratif. Cette solution attire de plus en plus les petites entreprises mais il reste une réticence pour les grands groupes, notamment pour des questions de sécurité.

Personnellement, je n’ai aucun problème avec le succès des Airbnb et compagnie, bien au contraire. Cela montre simplement que l’hôtellerie ne remplit plus sa fonction, c’est une piqûre qui peut lui permettre de se réveiller. Et c’est une suite logique de la révolution digitale : à partir du moment où je peux tout découvrir sur mon ordinateur, je ne me restreins plus à une poignée de marques ultra-puissantes. Les grands groupes ont la certitude qu’ils tiennent le territoire mais quand le client ne peut pas vous affronter de front, il vous contourne !

■ Slobodan Petrovic

Et ce sont des réticences que nous devons aujourd’hui prendre en compte. On va lancer prochainement une démarche sur ce point pour labelliser les appartements sur la sécurité, avec un engagement des propriétaires et des gestionnaires en la matière, que ce soit dans l’équipement, l’assistance, la confidentialité des données…

■ Mark Watkins

L’hôtellerie se sert de l’hébergement alternatif pour justifier ses mauvais résultats. Mais la pratique du bouc émissaire est une vieille habitude dans le secteur. Dans les années 70, c’était les chaînes hôtelières, après les résidences de tourisme, les chambres d’hôtes, puis l’émergence des OTA… Pourtant, nos études confirment que ces sites d’hébergement collaboratif apportent avant tout une clientèle additionnelle, qui n’aurait pas forcément voyagé sans cette solution d’hébergement à moindre coût.

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TABLE RONDE

SÉCURITÉ

« Plus que jamais, l’Hôtel est une cible de choix » La marche du monde étant ce qu’elle est, la question de la sûreté/sécurité risque de prendre une importance croissante dans la vie des voyageurs… et de ceux qui les hébergent. Pour évoquer cette question de la sécurité hôtelière, nous avons donc choisi de clore cette table ronde avec Ludovic Etienne, cofondateur d’InSCeHo, premier label de certification de la sûreté hôtelière. Comment s’est créé le label InSCeHo ?

Ludovic Etienne Forts de notre expérience de la sûreté dans le monde hôtelier et au sein de clients corporate des hôtels, nous avons fait le constat qu’il y avait un manque en termes de standard pour la sûreté/sécurité des hôtels. Aujourd’hui encore, un travel manager a beaucoup de difficulté à identifier les bons établissements et à évaluer le niveau de sûreté des hôtels dans lesquels il envoie ses voyageurs. Il nous a par conséquent semblé pertinent de travailler sur une certification sûreté, dans laquelle nous avons introduit quelques critères concernant la sécurité incendie. InSCeHo est un standard unique et s’appuie sur trois niveaux de menace. Nous l’avons conçu en rencontrant des directeurs d’hôtels, des responsables de la sûreté de grands groupes ainsi que des équipementiers. Nous l’avons lancé fin 2015, avec un premier axe de développement sur le continent africain où le besoin d’assurance sur la sûreté/sécurité des hôtels est particulièrement fort. ■

Le « risque hôtelier » est-il vraiment plus fort qu’avant ? ■ Ludovic Etienne

Pour résumer, sur la période 2002-2016, nous avons recensé plus de 25 attentats commis dans des hôtels à travers le monde. Plus d’un tiers de ces attentats ont eu lieu ces deux dernières années, dont la moitié en Afrique. Plus que jamais, l’hôtel est une cible de choix pour des terroristes : il symbolise la culture occidentale, rassemble une grande diversité de nationalités, les sites sont peu sécurisés ou les mesures de sûreté sont inappropriées

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tenant, dans la réalité, la proximité de l’hôtel et le prix restent primordiaux. Et je me vois mal, par exemple, obliger nos visiteurs à aller dans un hôtel éloigné de nos bureaux sous prétexte que l’hôtel d’à côté ne correspond pas aux normes de sécurité. Maintenant, c’est vrai que cela peut être utile dans certaines zones, notamment en Afrique, ou pour une clientèle particulière, notamment les diplomates. Mais pour le business travel ordinaire, je ne suis pas sûr… Et puis, avec toutes les précautions du monde, que pouvez-vous vraiment faire contre un groupe de terroristes qui débarquent dans un hôtel ?...

pour faire face à ce type de menace, l’écho médiatique est considérable et l’impact économique important. Les attentats de Paris ont certes eu un véritable impact sur les réservations hôtelières, mais imaginez les répercussions économiques d’un attentat commis dans un ou plusieurs ■ Ludovic Etienne hôtels de la Capitale… La proximité de l’hôtel peut être un facteur de choix puisqu’il permet de réduire le Quel écho avez-vous reçu risque engendré par des déplacements. Néanmoins, ce ne peut être aux dépens de la part des entreprises ? ■ Ludovic Etienne de trop grandes lacunes au niveau de Nous travaillons avec plusieurs directions la sûreté de l’hôtel. Les diplomates sont sûreté de grands groupes, qui sont très loin d’être les seuls personnels à risque, intéressées par notre démarche. Pour comme le prouvent les attentats des elles, cela reste compliqué d’aller vérifier derniers mois en Tunisie, Mali, Burkina sur place si les hôtels recommandés à Faso et Côte d’Ivoire. La certification ne leurs collaborateurs répondent bien aux garantit pas l’absence d’incident, le risque critères de sûreté exigés. Bénéficier de zéro n’existant pas. Néanmoins, à l’instar la garantie d’un contrôle réalisé par des de la démarche ISO, la certification offre professionnels à travers une inspection une méthode pour mettre en place un approfondie, s’appuyant sur un standard dispositif de sûreté cohérent propre à pointu et détaillé, renouvelée tous les réduire le risque et permet à l’hôtel de ans, c’est évidemment particulièrement communiquer efficacement sur son engaintéressant, ne serait-ce que pour maî- gement dans la sécurité de ses clients. En triser le risque juridique lié à l’obligation outre, c’est la garantie pour l’entreprise de sécurité des salariés dans un contexte d’avoir tout mis en œuvre pour loger ses budgétaire tendu. collaborateurs dans des établissements répondant à un ensemble de critères ■ Serge Bacchus sûreté exigés, eux-mêmes définissent C’est une très bonne démarche. Main- dans la certification.



TRANSPORTS

AÉRIEN

La bataille du sol Les compagnies aériennes se disputent les faveurs des passagers dans les airs mais aussi sur terre. Pour les séduire, elles rivalisent d’imagination et multiplient les innovations… Alors, quoi de neuf dans les services au sol ? Réponse en neuf points. Par Céline Perronnet

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à la transformation des aéroports en de véritables lieux de vie. Et les passagers semblent prêts. Selon l’étude Airport Experience Survey réalisée par Priority Pass en janvier dernier auprès de 2 906 voyageurs issus de sept pays - dont la France -,

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otre objectif est clairement de développer la fonction hospitalité des aéroports. C’est l’offre de qualité qui révèle la demande », indiquait récemment Augustin de Romanet, le PDG de Groupe ADP, qui croit

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plus de la moitié (53 %) des passagers définissent leur expérience à l’aéroport d’« agréable » et 56 % seraient même prêts à arriver à l’avance pour profiter des magasins hors taxes et des rabais. « Nous assistons actuellement à un important changement d’attitude relative à la visite à l’aéroport. Il est évident que les grands voyageurs d’aujourd’hui ne se considèrent plus comme de simples passagers en transit, mais comme des consommateurs à la recherche d’un voyage plus gratifiant », estime Stephen Simpson, directeur marketing monde de Priority Pass, qui propose aux grands voyageurs l’accès aux salons d’attente dans les aéroports, quelle que soit la classe ou la compagnie aérienne qu’ils empruntent. Pour les voyageurs d’affaires, le confort des salons d’attente représente désormais un sanctuaire dont ils profitent avant un long vol. Selon l’étude, 51 % des passagers confient y prendre du plaisir et près de deux tiers (59 %) d’entre eux citent l’accès à un lounge de qualité comme facteur « important » ou « très important » dans le choix de l’aéroport. 40 % des voyageurs interrogés précisent même s’y diriger directement dès leur arrivée à l’aéroport.


TRANSPORTS

Encore plus de privilèges Les compagnies continuent donc d’investir massivement pour renouveler l’expérience et offrir toujours plus de confort aux passagers. Ainsi, Lufthansa vient d’ouvrir cinq nouveaux salons à Munich et rénove simultanément ses lounges à Leipzig, Dresde, Brême et Nuremberg. Tout comme Etihad qui améliore actuellement ses salons d’Abu Dhabi, Francfort, Londres Heathrow, Manchester, Dublin, Sydney et Paris. Mais ce n’est pas tout. Compagnies aériennes et aéroports multiplient les attentions et personnalisent le service : transferts privés, wi-fi illimité, automatisation de la gestion des bagages, sans oublier de s’offrir les services de grands chefs cuisiniers, et de proposer un programme de divertissement inégalé. De

Les compagnies aériennes et les aéroports multiplient les attentions et les services personnalisés pour attirer et surtout fidéliser. nouveaux programmes de fidélité voient également le jour à l’image de celui lancé mi-juin par Paris Aéroport et baptisé simplement « My Paris Aéroport ». Entiè-

rement gratuit et exclusivement digital, il vise à satisfaire les clients réguliers en rendant leur parcours plus facile et en leur offrant des réductions dans les boutiques et les parkings des aérogares de CDG et d’Orly. Surtout le programme permet aux voyageurs d’obtenir en temps réel sur leur smartphone, toutes les informations sur leur voyage : trajet et temps d’accès à l’aéroport, terminal et porte d’embarquement, temps d’attente aux contrôles, boutiques et services, tapis de livraison de bagages, météo à destination… « Notre objectif est de leur donner envie de venir plus souvent chez nous », indique Laure Baume, directrice générale adjointe du Groupe ADP. Et cela semble plutôt bien parti puisque 15 jours après son lancement, le programme avait déjà récolté plus de 40 000 adhésions. n

REVUE DE SERVICES LES SOLUTIONS SE MULTIPLIENT POUR LES TRANSFERTS

Pour faciliter la vie des voyageurs d’affaires, compagnies aériennes et plateformes aéroportuaires proposent de nouveaux services qui leur permettent de rejoindre plus facilement leur terminal d’embarquement. Ainsi, Air France vient de mettre en place un contrat de partenariat avec Looking4Transfers, un site de comparaison de moyens de transport qui calcule le prix d’un transfert en fonction des caractéristiques de la prestation (voiture avec chauffeur, mini-van, navette, etc.) et du lieu de départ et d’arrivée. Paris Aéroport et les cars Air France, récemment renommés Le Bus Direct – Paris Aéroport, renforcent quant à eux leur desserte dans Paris, simplifient leur tarification et s’équipent de connexions wi-fi gratuites à bord pour leurs passagers. Certaines compagnies vont plus loin, et offrent le transfert en voiture privée à leurs clients en classe affaires comme Openskies, qui vient de signer un partenariat avec

©OpenSkie- Uber

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Uber, et Air Canada qui projette de mettre à disposition de ses passagers en correspondance une voiture qui les attendrait au pied de l’avion à Toronto. « Nous cherchons constamment à améliorer l’expérience des voyageurs d’affaires et à optimiser leur temps en

les accompagnant du début jusqu’à la fin de leur voyage », indique Hugo Trac, directeur de la communication d’Openskies.

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TRANSPORTS

DES FRANCHISES DE BAGAGES GÉNÉREUSES

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SALONS : TOUJOURS PLUS DE LUXE, CALME ET VOLUPTÉ bagagerie. « L’ouverture du nouveau salon Première et Affaires d’Etihad Airways à l’aéroport international JFK de New York renforce notre engagement à investir dans l’expérience de voyage et à fournir à nos clients les plus hauts niveaux de confort, de luxe et d’hospitalité à chaque étape de leur voyage, au sol comme dans les airs », indique James Hogan, président d’Etihad Airways. De son côté, Openskies, qui a inauguré en juillet 2015 un nouveau lounge à Orly, offre à ses clients voyageant en classe affaires la possibilité de dîner au sein du salon avant de monter à bord (afin de maximiser leur temps de repos en vol). De nombreuses compagnies proposent également des lounges d’arrivée, à l’image de celui de Turkish Airlines à Istanbul qui permet aux voyageurs qui se rendent directement à une réunion de prendre une douche, ou encore de faire repasser une chemise.

©Star Alliance T.Fahn

Porte d’entrée dans l’univers des compagnies, les salons se réinventent sans cesse pour offrir toujours plus de services et de confort aux passagers. À Dubaï, le nouveau lounge SkyTeam, d’une superficie de 960 m2, peut accueillir jusqu’à 180 passagers et met à leur disposition une salle de télévision, une pièce dédiée aux enfants, des douches, un espace restauration et un bar à vins. Des ordinateurs, des tables basses avec ports USB et des prises de courant ont également été installés. Après l’aéroport international Dulles à Washington DC, Etihad a choisi le terminal 4 de New York JFK pour inaugurer son nouveau salon Première et Affaires. Il fait écho aux nouveaux intérieurs de cabines des appareils et se compose notamment d’un bar à cocktails, d’une salle à manger, d’un espace de détente, de vestiaires avec douche, ainsi que d’une bibliothèque et d’une

Chez Air France, le poids maximal autorisé par bagage est de 23 kg en cabines Economy et Premium Economy, et de 32 kg en cabines Business et La Première. D’autres compagnies assoient leur développement sur des politiques bagages plus attractives, notamment dans le Golfe. Ainsi, chez Etihad, les

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proportions sont tout simplement doublées : deux bagages de 23 kg en classe éco et deux bagages de 32 kg en Business ou First ! Depuis le 6 juillet, Air Transat fait également évoluer sa politique bagages. Pour les départs à compter du 1er novembre 2016, les passagers voyageant en classe Économie et ayant souscrit l’Option Plus, bénéficieront d’un bagage supplémentaire de 23 kg. Le poids total maximum des bagages enregistrés en soute passe ainsi à 46 kg. Les passagers de la Classe Club bénéficient également d’une franchise de bagages supérieure de 64 kg (2 fois 32 kg) au lieu des 40 kg jusque-là autorisés.

PARAFE VA UTILISER LA RECONNAISSANCE FACIALE

Lancé en 2009, le dispositif de passage rapide aux frontières extérieures (Parafe) va se doter d’une nouvelle modalité d’authentification des voyageurs, la reconnaissance faciale, selon un décret publié au Journal officiel du 8 avril 2016. Combiné à une technologie biométrique d’authentification basée sur l’empreinte digitale, ce système permettra d’effectuer les formalités de passage aux frontières de manière simplifiée, fluide et rapide. Le nouveau dispositif vise à comparer la photographie contenue dans la puce du passeport biométrique, avec plusieurs images du visage prises dans l’enceinte du sas de contrôle. Il sera mis en œuvre dans un premier temps à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. 26 | N°26 | Septembre / Octobre 2016

©seignettelafontan.com pour Aéroports de Paris SA

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TRANSPORTS

LES GRANDS CHEFS DÉBARQUENT DANS LES AÉROPORTS PARISIENS

LA GESTION DES BAGAGES S’AUTOMATISE

Pour réduire les temps d’attente et régler l’épineuse question de la gestion des bagages, les compagnies innovent et mettent en place de nouvelles solutions. Ainsi, le département américain responsable de la sécurité des transports (Transportation Security Administration - TSA) et American Airlines vont tester cet automne des appareils de contrôle des bagages automatisés dans les quatre hubs de la compagnie aérienne : Los Angeles, Chicago, Dallas/Fort Worth et Miami. La machine distribuera automatiquement les bacs aux passagers et les bagages cabine qui auront besoin d’un contrôle supplémentaire seront envoyés sur une seconde ligne afin d’éviter les embouteillages. Après les contrôles, les paniers seront renvoyés automatiquement au début de la ligne sans intervention humaine. Les deux partenaires estiment que l’appareil devrait réduire le temps d’attente aux contrôles de 30 %. De plus, il sera possible sur ces nouvelles lignes de contrôle de laisser les liquides, les gels ainsi que les ordinateurs portables dans les valises. L’aéroport de Singapour Changi mène également un projet pilote avec un dispositif similaire. Sans aller aussi loin au niveau technologique, l’aéroport de Dublin vient quant à lui d’investir 2 millions d’euros dans l’installation de 62 nouveaux kiosques self-service et de dépose bagages qui vont permettre aux voyageurs d’affaires de ne plus faire la queue devant des comptoirs d’Aer Lingus, Ryanair, CityJet et Flybe. Enfin, après Londres Heathrow, Star Alliance vient de lancer un nouveau concept d’enregistrement dans l’aile sud au Terminal 1 de l’aéroport de Narita à Tokyo, qui permet aux passagers, grâce à l’installation de 116 bornes libre-service, d’éditer eux-mêmes leur carte d’embarquement ainsi que leur étiquette bagage pour l’ensemble des 17 compagnies aériennes membres qui desservent Narita. Ce processus standardisé va progressivement se déployer dans l’ensemble des aéroports desservis par l’alliance.

dernière adresse devra se partager la clientèle déjà conquise par le restaurant « I love Paris by Guy Martin », qui vient de remporter le titre de « meilleur restaurant d’aéroport 2016 » à l’occasion de la Conférence FAB (Airport Food and Beverage).

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vient tout juste d’inaugurer le CUP - Cuisine Urbaine Parisienne - où il revisite les classiques de la brasserie. Deux chefs à la réputation plus que confirmée ouvrent quant à eux, des tables à Roissy-CDG. Thierry Marx est attendu au Terminal 1 pour mars prochain, tandis que Michel Rostang a été sollicité pour ouvrir trois adresses (juillet et septembre 2016 au Terminal 1 et octobre 2017 au Terminal 2E). Cette

LE WI-FI SE GÉNÉRALISE ©seignettelafontan.com pour Aéroports de Paris SA

Puisque la gastronomie est représentative de l’art de vivre à la française, Roissy et Orly comptent miser sur la cuisine pour accompagner les passagers jusqu’à l’embarquement. « Enrichir l’offre de restauration contribue à la satisfaction de nos passagers et permet de leur faire préférer les aéroports parisiens », estime Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP. Ainsi, Gilles Choukroun est le premier chef étoilé à s’installer à Paris-Orly, dans la zone publique du Terminal Sud. Il

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Après les aéroports parisiens équipés du wi-fi gratuit illimité depuis le 1er juillet 2014, c’est au tour des aéroports de Lyon-Saint-Exupéry et de Lyon-Bron de proposer cette offre. Pour permettre aux voyageurs de se connecter sur un portail sécurisé avec une interface dynamique, Aéroports de Lyon vient de conclure un partenariat avec Hub One. De son côté, Air France-KLM innove en s’attachant les services de Bitebird depuis le 20 juin. Il s’agit d’un boîtier wi-fi 4G qui maintient les voyageurs connectés à un réseau Internet personnel pendant leurs déplacements professionnels. Le boîtier est proposé en partenariat avec la société de télécommunications Transatel et fonctionne déjà dans près d’une cinquantaine de pays. Doté d’une carte SIM, il offre une connexion individuelle, sécurisée, et permet de se connecter simultanément jusqu’à 10 appareils. Septembre / Octobre 2016 | N°26 | 27


TRANSPORTS

En plus des nombreux espaces ludiques déjà aménagés par Paris Aéroport (Arcade Gaming, jeux Playstation, dessins animés, tablettes tactiles, programmes vidéos…), le groupe aéroportuaire vient de lancer un dispositif d’été inédit baptisé « ParisYogAéroport » dans les aéroports de Paris-Charlesde-Gaulle et Paris-Orly. Lors des week-ends de grands départs, les passagers se voient proposer des postures de yoga et exercices de respiration en salle d’embarquement afin de se détendre avant leur voyage. Tout aussi original, l’aéroport de Lyon, qui accueillera à l’été 2017 les voyageurs d’affaires dans un Terminal 1 flambant neuf de 70 000 m2, a mis en place un distributeur d’histoires courtes, automatique et gratuit. Au total, il répertorie plus de 40 000 histoires de genres variés, écrites par des

souhaite consacrer à son histoire. Le récit est ensuite imprimé sous forme de papyrus et prêt à être lu.

LES LOW COST SE METTENT AUX PROGRAMMES DE FIDÉLITÉ

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Air Austral, Air Caraïbes, Iberia ou encore Air France ; les compagnies aériennes sont nombreuses à faire évoluer leur programme de fidélité. Fort de ses 27 millions de membres, le programme Flying Blue de la compagnie nationale a été élu cette année et pour la 4e année consécutive « programme de l’année » pour la région Europe/ Afrique lors de la cérémonie des Freddie Awards. Depuis le 6 juillet dernier, les membres Ivory (le premier niveau du programme) bénéficient même de nouveaux avantages comme des réductions allant jusqu’à 10 € sur les premiers bagages payants, et 10 % de réduction sur les options sièges à bord des vols court, moyen et longcourriers. Face au succès de ces programmes de fidélité, les compagnies low cost ont décidé de faire évoluer leur modèle et de s’y mettre elles aussi. EasyJet a officialisé le 14 juin, le lancement d’un programme de fidélisation pour ses voyageurs fréquents baptisé « le Flight Club ». D’ici à la fin de l’année 2016, la compagnie espère ainsi recruter 100 000 passagers 28 | N°26 | Septembre / Octobre 2016

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auteurs contemporains mais aussi des récits d’auteurs classiques dont les histoires sont tombées dans le domaine public. L’utilisation de la borne se veut extrêmement simple et rapide. L’unique action du voyageur est de choisir le temps de lecture (1 inute, 3 minutes ou 5 minutes) qu’il

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LES OFFRES DE DIVERTISSEMENT SE DÉMARQUENT

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fréquents, dont 20 000 en France. Les principaux avantages sont le changement de vol sans frais et sans limite, la modification du nom du passager sans commission, et le service client dédié. Après avoir créé un service Business Plus en 2015, Ryanair poursuit aussi son opération séduction auprès de la clientèle affaires, et lance cet été la carte de fidélité « Club My Ryanair » donnant accès à des réductions, un accès prioritaire aux promotions et la possibilité de gagner un retour gratuit pour 12 vols effectués dans l’année.


S:180 mm


HÉBERGEMENT

Hôtellerie européenne

Attention, peinture fraîche Bien que les groupes hôteliers se tournent de plus en plus vers l’Asie, l’Afrique ou encore l’Amérique latine, ils maintiennent le cap sur l’Europe en 2016. Panorama des principales ouvertures. Par Viktoria Varecza

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Sofitel - Francfort

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n 2016, l’évolution du marché hôtelier mondial est marquée par l’expansion de l’Asie et de l’Amérique latine, boostée par l’événement international majeur de l’année : les Jeux Olympiques de Rio. Au niveau global, l’offre aurait augmenté de 4 % par rapport à l’année précédente selon les statistiques de MKG Group, et elle aurait dépassé les 22 millions de chambres dans le monde. Pourtant, en Europe, l’offre connaît une stagnation avec 7,9 millions de chambres en 2016. Mais derrière cette tranquille évolution se cachent de vraies transformations. Les restructurations et les fusions acquisitions annoncées fin 2015 et au


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HÉBERGEMENT

cours de l’année 2016 ont redessiné les contours du marché européen, tandis que les nouvelles marques du secteur font leurs premiers pas vers la conquête des clients.

AccorHotels s’impose sur le haut de gamme L’un des mariages les plus attendus est certainement l’absorption de Fairmont, Raffles et Swissôtel par AccorHotels, premier groupe hôtelier présent sur le marché européen avec plus de 270 000 chambres (selon le classement MKG). Les 154 hôtels Fairmont, Raffles et Swissôtel permettront au groupe français de renforcer son offre sur le créneau luxe, et de devenir ainsi le 3e opérateur mondial sur ce segment porteur. L’année 2015 a également été riche en ouvertures pour l’acteur leader de l’hôtellerie européenne avec 13 500 nouvelles chambres dans 16 pays en Europe. En 2016, l’Europe reste un marché stratégique pour AccorHotels, et plusieurs ouvertures symboliques ont eu lieu cette année : après l’adresse chic et confidentielle Hotel Paris Bastille Boutet MGallery

qui accueille ses clients depuis début 2016, AccorHotels a inauguré un nouvel établissement au RoyaumeUni, le Pullman Liverpool Hotel (216 chambres). Sur le même segment, AccorHotels se prépare désormais à l’ouverture de sa nouvelle adresse en Allemagne : le Sofitel Francfort Opera, qui ouvrira ses portes en septembre 2016.

ibis poursuit sa dynamique Alors que le développement du parc hôtelier haut de gamme avance à grand pas, le groupe continue son expansion sur le créneau milieu de gamme. En effet, après l’ouverture récente du Mercure Raphael Wien en Autriche, le géant hôtelier annonce

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Hotel Paris Bastille Boutet MGallery

l’inauguration de 4 autres adresses européennes avant la fin de l’année : deux Mercure (à Berlin en novembre et à Londres en décembre) et deux Novotel (à Moscou en octobre et à Londres en décembre) rejoindront bientôt le portefeuille du groupe. AccorHotels a également renforcé sa présence à Budapest (ibis Styles Budapest City, ouvert en mars dernier), à Barcelone (ibis Styles Barcelona centro, ouvert en mars également) et en région parisienne (ibis budget Orly, ouvert en avril). Cette gamme de produits sera prochainement complétée par trois nouvelles adresses en France : un ibis à Bordeaux (novembre), et deux ibis Styles à Toulouse (novembre) et Marseille (janvier 2017).

MAMA SHELTER AU SUD DE PARIS

La marque Mama Shelter, enseigne d’AccorHotels depuis 2014, prépare son implantation dans le Parc des Expositions de la porte de Versailles. L’ouverture de cet hôtel de 205 chambres, est prévue pour fin 2019. D’ici deux ans, la chaîne de Serge Trigano, positionnée sur le créneau lifestyle, ouvrira également de nouvelles adresses à Lille et à Toulouse, et une vingtaine d’autres projets sont en cours en Europe mais aussi en Asie ou en Amérique du Sud.

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HÉBERGEMENT

Les groupes américains en force Le groupe américain Best Western, classé troisième au palmarès des groupes hôteliers en Europe, mise

WHITBREAD ARRIVE EN ALLEMAGNE

Whitbread, géant britannique de l’hôtellerie-restauration, a enregistré la plus belle croissance du nombre de chambres en 2014 avec sa seule marque hôtelière, Premier Inn. En 2016, la stratégie de développement de l’enseigne se concentre sur ses marchés européens phares, à savoir le Royaume-Uni et l’Allemagne. Si la chaîne compte 700 hôtels au Royaume-Uni, elle a ouvert sa toute première adresse allemande en février 2016 à Francfort. Cet hôtel sera suivi d’un deuxième établissement Premier Inn à Munich fin 2018. D’ici 2020, 6 à 8 ouvertures sont prévues en Allemagne

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Bien loin du portefeuille produits d’AccorHotels, c’est le géant britannique InterContinental Hotels Group qui occupe la deuxième place du classement des groupes hôteliers en Europe établi par MKG. L’acteur a fêté l’ouverture de son 5 000e établissement en ce début d’année à New York et se tourne désormais vers le Vieux Continent. Rachetée par le groupe en 2015, l’enseigne américaine Kimpton s’installe en Europe avec l’ouverture d’un hôtel à Amsterdam prévue pour 2017. Et après l’ouverture d’une nouvelle adresse « luxe » à Londres (InterContinental London – The 02) et la reprise du Grand Hôtel de Bordeaux, Intercontinental ouvrira son premier établissement en Bulgarie en 2017 (Intercontinental Sofia) puis fera son entrée à Venise l’année suivante. Le milieu de gamme n’est pas oublié : IHG a annoncé pour 2018 l’ouverture de deux établissements (un Staybridge et un Holiday Inn) à Heathrow Airport, ainsi que celles d’un Holiday Inn de 254 chambres à Varsovie et d’un autre de 414 chambres à Saint-Pétersbourg. La même année, un Holiday Inn et un Holiday Inn Express devraient ouvrir leurs portes à Munich.

Hotel Best Western Plus Masséna à Nice

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IHG dans la course

sur la France et continue l’expansion de ses 7 marques. « En France, nous allons principalement nous concentrer sur le développement de Best Western Plus - nos établissements 4 étoiles offrant des prestations d’un niveau de

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Hôtel Moxy à Munich

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confort supérieur - et sur celui de BW Premier Collection » explique Virginie Barboux, directrice marketing et communication de Best Western. Le groupe a ainsi annoncé l’ouverture de deux nouveaux hôtels en France. Il implante une nouvelle adresse 4 étoiles à Nice (le Best Western Plus Masséna) et a installé son premier hôtel Best Western Premier Collection en France à proximité de la gare de Rennes (le Saint Antoine Hôtel & Spa, boutique-hôtel de 61 chambres). Marriott International, l’autre géant américain a également de fortes ambitions sur le marché européen. Grâce à la fusion avec Starwood (l’un des événements hôteliers majeurs de l’année), il devient le 4e groupe en nombre de chambres sur le Vieux Continent. Sa stratégie se concentre sur le développement de son parc hôtelier dans ses destinations historiques mais également sur l’implantation du groupe sur de nouveaux marchés. Le groupe a ainsi implanté sa marque Marriott en République de Macédoine en mai dernier. L’établissement situé sur la place de la Macédoine, au cœur de la ville, comprend 164 chambres. Marriott vient également d’ouvrir un hôtel de 336 chambres à Bonn et a intégré deux hôtels allemands (Roomers BadenBaden et Roomers Munich) à son Autograph Collection. Plus généra-


HÉBERGEMENT

MELIÁ HOTELS MISE SUR LE BLEISURE Meliá hotels, acteur espagnol occupant la 8e place du classement européen, continue son expansion en Allemagne. Avec 15 villes et 26 hôtels, c’est le troisième pays pour le groupe (après l’Espagne et Cuba) en termes de présence, et une destination prioritaire pour ses hôtels Meliá et Innside qui accueillent un grand nombre de voyageurs « bleisure », cherchant à allier déplacement professionnel et loisirs. En 2018, une nouvelle adresse ouvrira ses portes à Francfort.

Nouveaux hôtels Golden Tulip Derrière les acteurs américains, Louvre Hotels a réussi à se glisser dans le top 5 des groupes hôteliers en Europe. Accompagné par son actionnaire chinois - le groupe Jin Jiang -, Louvre Hotels envisage un plan de croissance soutenu avec de nombreuses ouvertures en Europe, en commençant par la France. En juin dernier, le groupe a inauguré son nouvel hôtel Golden Tulip Marseille au cœur du quartier Euromed, et a ouvert le Golden Tulip Sophia Antipolis après 9 mois de travaux. En Italie, Louvre Hotels Group a récemment ouvert trois Golden Tulip (deux rebranding et une nouvelle construction) représentant 720 chambres au total.

Hilton : une ouverture par semaine en Europe

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Golden Tulip Marseille

À la 7e place du palmarès se trouve l’acteur incontournable Hilton Worldwide. Après une année 2015 très active avec 7 000 chambres inaugurées en Europe, le groupe s’est engagé à poursuivre son développement à un rythme soutenu. « La première adresse Canopy by Hilton a ouvert ses portes en juillet à Reykjavik, ce qui représente un vrai plus pour notre portefeuille puisqu’il s’agit d’une destination loisirs haut de gamme à fort potentiel » explique David Heijligers, senior director du développement France & Benelux. En juin, le groupe a introduit deux de ses marques sur de nouveaux marchés : Hilton Tallinn Park et Hilton Garden Inn Dublin Custom House marquent le début de ses enseignes en Estonie et en Irlande. En Europe de l’Est, l’opérateur hôtelier a ajouté le DoubleTree by Hilton Sighisoara – Cavaler en Roumanie à sa palette de produits. Sa marque Curio connaît également de

belles progressions : « Nous constatons une réelle volonté de la part des hôteliers pour rejoindre notre enseigne Curio – A Collection by Hilton. Ainsi, nous avons ajouté Hambourg et Ibiza à notre portefeuille ». Aujourd’hui, l’acteur se prépare à l’inauguration de sa nouvelle adresse à Ibiza (Gran Hotel Montesol Ibiza) et une nouveauté en Italie (Hilton Lake Como).

Radisson innove en Belgique Chez Carlson Rezidor, c’est le continent africain qui se montre prioritaire en termes de développement avec plus de 15 000 chambres en cours d’opération. Néanmoins, le groupe américain ne délaisse pas ses projets sur le Vieux Continent et annonce quelques belles ouvertures notamment pour sa marque phare Radisson Blu. En mars dernier, deux nouveaux Radisson Blu ont ouvert en Finlande (Radisson Blu Aleksanteri Hotel à Helsinki et Radisson Blu Grand Hotel Tammer à Tampere) en complément des six adresses déjà implantées dans le pays. En France, c’est le Radisson Blu situé dans le quartier de la Part-Dieu à Lyon qui enrichira bientôt le portefeuille de l’opérateur ©DR

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lement, le groupe parie aujourd’hui sur ses marques lifestyle. La marque AC Hotels by Marriott s’est ainsi implantée au Royaume-Uni avec deux nouvelles adresses à Birmingham et à Manchester. La dernière enseigne du portefeuille luxe et lifestyle de Marriott International, baptisée Moxy, a également inauguré son premier établissement allemand fin mars, à Munich. La marque prévoit l’élargissement de son parc hôtelier grâce à 4 autres ouvertures en Europe avant la fin de l’année (dont deux en Allemagne et deux au Royaume-Uni).

Radisson Blu Aleksanteri Hotel à Helsinki

hôtelier : après trois ans de travaux, l’établissement rouvrira ses portes début octobre. Si Carlson Rezidor continue l’expansion de ses marques emblématiques en Europe, il y introduit également de nouvelles enseignes. En avril dernier, le tout premier Radisson Red au monde a ainsi ouvert ses portes à Bruxelles et un autre établissement devrait bientôt être inauguré à Glasgow. Septembre / Octobre 2016 | N°26 | 33


HÉBERGEMENT

« LES CONCEPTS HYBRIDES SE MULTIPLIENT » Quelles sont les ouvertures qui ont marqué l’année 2016 en Europe ?

Soyons un peu chauvins, la réouverture du Ritz de Paris, après trois ans de fermeture et beaucoup d’émotion en raison d’un incendie quelques mois avant la fin des travaux, constitue un événement majeur sur la scène européenne, d’autant plus que le coût du chantier a doublé pour atteindre près de 400 millions d’euros. Au chapitre des restaurations, le Pulitzer à Amsterdam est aussi un fait marquant qui a permis à l’hôtel de retrouver sa splendeur passée. On n’oubliera pas l’ouverture du Four Seasons at 10 Trinity Square, une nouvelle adresse londonienne pour le groupe de luxe dans un bâtiment historique à deux pas de la Tour de Londres, au bord de la Tamise. La Dorchester Collection a ajouté un maillon italien à son réseau avec la rénovation de l’Hôtel Eden. Parmi les marques de luxe, le Ritz Carlton de Budapest est venu compléter le réseau du groupe Marriott en Europe. On pourrait mentionner aussi pas mal d’ouvertures d’hôtels indépendants de luxe à Barcelone, à Amsterdam, à Londres, à Paris (Les Bains Douches) qui restent des places incontournables. En dehors du segment luxe, il faut noter la multiplication des concepts hybrides, sortes d’auberges de jeunesse de nouvelle génération avec des réseaux comme Generator Hostels ou St-Christopher’s Inn et des établissements comme SLO Living à Lyon.

Occupant la 10e place du classement des acteurs hôteliers en Europe, NH Hotel Group accélère le développement de son parc haut de gamme sur le Vieux Continent. Pour ce faire, il mise sur sa marque NH Collection, ce dont témoigne l’ouverture récente du Palazzo Cinquecento à Rome, dixième hôtel de l’enseigne NH Berlin

©D.Krüll

Georges Panayotis, Président du Groupe MKG

NH pousse sa marque Collection

NH Hambourg

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QUESTIONS À…

Palazzo Cinquecento à Rome

Tous les groupes hôteliers poursuivent leur développement en Europe, qui combine le double avantage d’être une destination de loisirs pour les « nouveaux touristes », notamment asiatiques, et une destination affaires en raison des nombreux salons et foires professionnels. Même si le développement est difficile en raison de la rareté du foncier, les prix moyens sont encore élevés et la rentabilité bonne. Pour les grands groupes historiquement présents (Accor Hotels, Louvre Hotels, IHG, CarlsonRedizor, Marriott, Starwood Hotels...), le cycle de renouvellement offre des opportunités pour remplacer les anciens hôtels par de nouveaux concepts : Aloft, Moxy, Mama Shelter…

Quel est le segment qui attire le plus les groupes hôteliers en Europe ? Le luxe est toujours un segment porteur compte tenu de la croissance de la clientèle fortunée dans tous les pays, avec une envie de profiter d’une « expérience » inédite que seuls les hôtels de luxe peuvent fournir. Pour autant, à l’autre extrémité de la chaîne, les groupes découvrent les vertus de l’hôtellerie « limited service », intéressante car elle nécessite moins de personnel et fait largement appel à la technologie. CitizenM est un bon exemple de ce concept repris par d’autres comme Okko en France, Radisson Red à Bruxelles, Moxy… Le segment hybride est très sollicité aussi, car il s’adresse à la nouvelle clientèle millénium.

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Quels sont les groupes hôteliers dont la stratégie de développement se concentre sur les adresses européennes ?

en Italie. En mai dernier, NH Hotel Group lançait également sa marque Collection en Allemagne avec quatre nouvelles adresses (Berlin, Francfort, Hambourg et Dresde), suivies le mois suivant par l’ouverture du NH Collection Köln Mediapark. Outre l’élargissement de son parc haut de gamme, l’acteur espagnol qui ne compte pour l’heure que deux établissements en France prépare des projets audacieux en France, avec le désir de s’implanter à Paris et dans toutes les grandes villes. Première étape : l’inauguration de son nouvel établissement à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, prévue pour 2018. n



BUSINESS

Assurance/assistance :

et si vous preniez la main ?

Géré par divers départements d’une même entreprise, réparti entre plusieurs contrats, le poste assurance/assistance échappe souvent au contrôle des travel managers et des chargés de voyages, qui ont pourtant tout intérêt à s’y impliquer. Par Philippe Charollois

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n travel manager doit-il se préoccuper du sujet des assurances ? », s’interrogeait Michel Dieleman, le président de l’Association Française des Travel Managers (AFTM), dans la présentation de l’étude « Assurances et déplacements professionnels » réalisée en 2016 par son association. « La réponse est oui », indiquait évidemment le même document, d’autant plus que le sujet des assurances se place régulièrement dans le top 3 des préoccupations des membres de l’association. Mais dans les faits, qui s’occupe des assurances de l’entreprise ? D’après l’enquête de l’AFTM, à la question « Qui gère les sujets relatifs aux assurances au sein de votre entreprise ? » (plusieurs réponses possibles), on obtient les résultats suivants : la direction des ressources humaines arrive nettement en tête, mobilisant plus de 40 % des réponses, devant le service assurances lorsque celui-ci existe (25 % environ), à égalité avec la direction achats (25 % aussi), suivie de la direction juridique (un peu plus de 20 %).


Le travel manager, cité dans à peine plus de 20 % des réponses, arrive en 5e position seulement, avant d’autres services cités de manière résiduelle (direction générale, direction sûreté, services généraux). Les assureurs soulignent eux aussi cette diversité des cas de figure. « L’interlocuteur dépend de la taille de l’entreprise. Dans les PME et TPE c’est le directeur ou le DRH, mais le travel manager est plus rare », constate Jean-Philippe Lardennois, DG adjoint chez April International. Geoffroy Bonnet Eymard, gérant du courtier Chapka confirme : « C’est souvent le DRH ou le directeur financier. Le travel manager se rencontre plutôt dans les grandes entreprises. » Peut-être parce qu’ils assurent de nombreux grands comptes, les responsables d’Europ Assistance sont confrontés à une plus grande diversité de postes : « Il n’est pas rare de rencontrer 7 ou 8 interlocuteurs dans une même entreprise, constate Emmanuel Légeron, DG adjoint en charge des ventes et du marketing. Et le contact avec le travel manager se fait rarement d’emblée. » Côme Desgrées du Loû, responsable

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BUSINESS

sécurité régional d’International SOS, milite pour cette diversité : « Il est intéressant de rencontrer et d’impliquer un maximum de personnes pour créer un écosystème autour du thème assistance. Ensuite, il est utile de désigner quelqu’un qui saura utiliser nos outils, et le travel manager est tout indiqué pour assumer ce rôle. »

Trouver le bon niveau de couverture À cette diversité de fonctionnement des entreprises s’ajoute la multiplicité

• Recenser les contrats existants et les responsables au sein de l’entreprise. • Analyser les destinations fréquentées. • Identifier les voyageurs (fréquents et occasionnels). • Recenser et préconiser les moyens de paiement les plus adaptés. • Créer une politique d’assurance et la communiquer auprès des voyageurs. • Créer une grille de choix (en fonction du moyen de paiement, des contrats, des motifs de souscription d’une assurance complémentaire, etc.). • Encourager l’information et la connaissance de votre voyageur sur la destination. Une bonne préparation de son voyage permet de mieux appréhender les risques, donc de diminuer les accidents et sinistres. * Extrait de l’étude AFTM « Assurances et déplacements professionnels », à consulter en intégralité sur www.aftm.fr

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ASSURANCE/ASSISTANCE : CHECK-LIST DU TRAVEL MANAGER*

des besoins à couvrir : « il y a autant de situations que de risques à couvrir. La demande va du plus simple au plus complexe », souligne Geoffroy Bonnet Eymard. « Les assureurs savent répondre à la diversité des cas, avec une offre adaptée aux typologies de risques. Il faut choisir le bon niveau de couverture », rappelle quant à lui Jean-Philippe Lardennois, avant d’ajouter : « un pays à risque peut nécessiter des contrats kidnapping, des outils de localisation et un important travail de sensibilisation des équipes par exemple. » Face à la diversité des voyageurs d’affaires qui arpentent tous les pays de la planète, il est évidemment impossible d’apporter une réponse standard, applicable à l’ensemble des entreprises. Les assureurs se sont adaptés et Geoffroy Bonnet Eymard souligne « la maturité des contrats proposés », notamment ceux qui couvrent les déplacements professionnels « qui comportent moins d’exclusions et apportent une meilleure couverture comparés aux contrats classiques et à ceux des cartes de crédit ». Jean-Philippe Lardennois confirme la supériorité de ces contrats business qui « couvrent le matériel professionnel par exemple ». Responsable marketing voyages chez Europ Assistance, Sabine Schirrer constate elle aussi cette élargissement des couvertures : « les risques se multiplient, mais nos produits suivent et s’adaptent, avec de nouvelles garanties comme l’agression à l’étranger par exemple, ou, dans un autre domaine, Septembre / Octobre 2016 | N°26 | 37


BUSINESS

une couverture prolongée jusqu’à 180 jours, qui correspond mieux à la durée de certaines missions. » Même avec des contrats performants, un minimum de vigilance s’impose néanmoins, tout au moins sur les clauses essentielles : des frais médicaux illimités (ou avec un plafond élevé à 100 000 ou 150 000 euros notamment pour les pays d’Amérique du Nord et d’Asie), un montant conséquent du capital accident pour l’invalidité ou le décès sont des points à surveiller de près. La garantie annulation « toutes causes » est elle aussi intéressante, à l’heure où les compagnies deviennent plus restrictives en la matière.

Dès lors, quel type de contrat souscrire ? Tous les professionnels rencontrés militent pour le contrat annuel, couvrant si possible l’ensemble des collaborateurs, de manière nominative ou non. Parmi les avantages de la formule, le pré-enregistrement du contrat dans les outils de réservation (GDS, SBT…) permet son intégration dans le flux de facturation. Il permet aussi de l’inclure dans la politique voyages de l’entreprise, ce qui peut s’avérer utile en matière de sécurité notamment, avec « un protocole spécifique qui peut se paramétrer et permet

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Priorité à l’information

de susciter l’intérêt des voyageurs, tout ce qui concerne l’assistance ne doit pas être négligé, d’autant plus que les professionnels sont là pour

Tous les professionnels rencontrés militent pour le contrat annuel, couvrant si possible l’ensemble des collaborateurs, de manière nominative ou non. le blocage éventuel de certaines destinations » explique Sabine Schirrer. Souscrire la bonne protection c’est bien, la diffuser auprès des voyageurs, c’est évidemment mieux, d’autant plus que l’employeur est juridiquement tenu d’informer ses collaborateurs, de même qu’il est dans l’obligation légale de les protéger. Si l’information préalable sur l’assurance a peu de chance 38 | N°26 | Septembre / Octobre 2016

aider les entreprises : « le métier d’origine d’International SOS c’est l’assistance, rappelle Côme Desgrées du Loû, « mais la prévention est le cœur de nos préoccupations, car il est toujours préférable d’éviter d’avoir à faire appel à nous. Nous avons donc développé divers outils utilisables en e-learning, qui couvrent tous les cas de figure, même des sujets très spécifiques comme

l’irruption d’un « active shooter » par exemple. Pour aller plus loin, nous proposons aussi des formations dispensées par des professionnels de la sécurité en voyage, qui interviennent auprès des voyageurs ou des expatriés. » Au-delà de ces mesures particulières, plutôt réservées aux entreprises qui envoient leurs collaborateurs dans des pays à risque, c’est la technologie qui semble apporter la meilleure réponse, avec des applis pour smartphones développées par la plupart des acteurs du marché. Si l’appli est bien faite, elle permet de consulter son contrat, de trouver les numéros d’appels d’urgence, des listes de praticiens agréés dans tous les pays, des traductions de noms de médicaments… Elles permettent aussi la géolocalisation précise du voyageur, qui peut rece-


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voir des informations pertinentes sur les risques qu’il pourrait encourir. Et en cas d’urgence, une simple pression sur un bouton rouge déclenche l’alarme !

Le cas « bleisure »

« Bleisure » : c’est le mot qui s’est imposé pour désigner les déplacements mixtes, d’abord motivés par un besoin professionnel, prolongés ou précédés par un séjour personnel d’agrément.

de cette pratique. « Nous constatons que chaque année 20 % des voyageurs d’affaires effectuent des voyages « bleisure », et ceux-ci représentent 7 % de tous les voyages d’affaires » indique CWT dans ses conclusions. Les plus jeunes en sont particulièrement friands, avec un taux de près de 15 % mesuré chez les voyageurs âgés de 20 à 25 ans. Le sondage de BridgeStreet Global Hospitality confirme pleinement ce point, puisque, sur la tranche 18 à 35 ans, 94 % prévoient de pratiquer le bleisure dans les cinq prochaines années, contre 88 % pour la moyenne des voyageurs. Autre enseignement

Pour le bleisure, la législation n’est pas très claire

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Bleisure : c’est le mot qui s’est imposé pour désigner les déplacements mixtes, d’abord motivés par un besoin professionnel, mais prolongés ou précédés par un séjour personnel d’agrément. S’il ne sonne pas très bien en français, le mot présente l’avantage de pointer clairement une pratique jusque-là mal connue et « associée à une zone grise », pour reprendre les termes utilisés par l’enquête de l’AFTM. Conscient de ce manque, quelques études s’efforcent de mieux cerner le phénomène. D’après un sondage réalisé par BridgeStreet Global Hospitality et rapporté par le Réseau Veille Tourisme, 60 % des répondants déclarent avoir déjà réalisé des voyages de ce type. Cette pratique est même une habitude systématique pour près de 46 % des sondés. Plus récente, une enquête menée par Carlson Wagonlit Travel (CWT) auprès de 1,9 million de voyageurs d’affaires dans le monde entre 2011 et 2015 permet de mesurer l’ampleur

récolté par CWT : les femmes semblent plus portées sur le bleisure que les hommes, avec un taux mesuré de 8,5 % pour celles-ci, contre 6,8 % pour les hommes. L’habitude de voyager intensément semble par contre décourager cette pratique, puisque les voyageurs les plus fréquents sont moins de 5 % à déclarer prolonger leur déplacement pour le plaisir. Assez logiquement, la distance est également un facteur déterminant : les voyages intercontinentaux génèrent des taux de bleisure trois fois plus élevés que les déplacements sur le sol national. La répartition des jours de bleisure réserve quelques surprises : si le prolongement de séjour domine dans 46 % des cas, les jours de loisirs sont pris avant la partie « professionnelle » dans 34 %, et dans les 20 % restants, le prolongement se fait en pré et post voyage d’affaires.

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On s’en doute, le bleisure ne va pas sans poser de problème en matière d’assurance/assistance, d’autant plus qu’il se pratique souvent avec un accompagnant, membre de la famille ou non. Clarifier les responsabilités n’est pas chose simple : « Lors de nos recherches, nous n’avons pas trouvé de réglementation officielle et les juristes sollicités n’ont pas pu apporter de réponse précise et justifiée à cette question » reconnaissent les rédacteurs de l’enquête de l’AFTM. Chez International SOS, Côme Desgrées du Loû souligne l’ambiguïté de la situation : « Si le voyage est réservé par l’entreprise, le voyageur est couvert pour l’ensemble du voyage. Pour le reste, c’est une problématique interne à l’entreprise, et la législation n’est pas très claire sur le sujet. » Chez les assureurs interrogés, le point de vue varie : « De toute façon, il y a toujours des temps de loisirs dans un voyage, et ils sont bien entendu couverts » affirme Geoffroy


BUSINESS

QUESTIONS À… Marc Leidelinger, dirigeant de Frequent Flyer

Travel Paris

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Les TMC sont bien placées pour observer les pratiques des entreprises sur le poste assurance/assistance. Quelle est selon vous leur situation ?

Bonnet Eymard, qui se montre le plus conciliant. Mais le son de cloche est différent chez April International : « Si le voyageur prolonge par exemple son déplacement pour le week-end quand sa mission s’achève le vendredi, il n’est pas couvert » affirme Jean-Philippe Lardennois, avant de nuancer en précisant que « les contrats peuvent s’adapter ». Marc Leidelinger conseille pour sa part « de le faire inclure dans le contrat annuel. » C’est déjà fait chez Europ Assistance : « Nous avons constaté la montée du phénomène, indique Sabine Schirrer, et nous l’avons inclus dans notre contrat collectif souscrit à l’année, avec une couverture qui se prolonge 14 jours après la fin de la mission. » Il est à noter cependant que le préséjour, plus courant qu’on ne le croit, s’en trouve exclu. Une conclusion s’impose : pour le bleisure comme pour le voyage d’affaires « ordinaire », il convient de consulter son assureur pour bien clarifier la situation avec lui avant de communiquer auprès des voyageurs de l’entreprise. n

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« DANS TOUS LES CAS, IL FAUT VÉRIFIER LES CLAUSES ESSENTIELLES DU CONTRAT »

Avec plus de 300 clients de tous secteurs et de toutes les tailles, nous couvrons en effet un large panel. De plus nous travaillons en direct avec les assureurs, mais aussi avec les courtiers, et il nous arrive de négocier pour nos clients. Il me semble que les entreprises sont plutôt bien informées, et bien - parfois même trop - assurées. Dans tous les cas, il n’est pas inutile de vérifier ce qui existe auprès des services généraux. Il faut se plonger une bonne fois dans la lecture des garanties et des clauses. Ce qu’il faut éviter, c’est de « se raccrocher aux branches » à la dernière minute, en cas de problème.

Quelles sont vos préconisations en la matière ? Je recommande le contrat annuel global qui couvre l’ensemble des voyageurs de l’entreprise, en basant cette couverture sur les voyages effectués l’année précédente. C’est la solution qui offre la meilleure efficacité et le meilleur rapport qualité/prix. Même dans de petites entreprises, un forfait annuel individuel peut couvrir les voyageurs les plus fréquents. À défaut, il est possible de souscrire une assurance de manière ponctuelle, mais les risques d’oubli sont importants. Enfin, les cartes « plastique » et les cartes logées incluent souvent de bonnes assurances notamment pour la France et pour l’Europe. Dans tous les cas, il faut vérifier les clauses essentielles du contrat, comme le montant des frais médicaux et juridiques aux États-Unis par exemple.

Vous jouez aussi un rôle actif auprès de vos clients, et vos équipes sont capables d’intervenir. De quelle manière ? En effet, notre cellule d’urgence est joignable 24 heures sur 24, mais notre champ d’action se limite aux prérogatives d’une agence de voyages. Sans nous substituer aux assisteurs, nous intervenons sur la partie travel pour le rapatriement non médicalisé, les changements de réservations ou les prolongations de séjours par exemple. Notre partenariat avec la société Scutum Security First - SSF (ex-Sécurité Sans Frontière) nous permet d’utiliser leur logiciel de géolocalisation. Grâce à cet outil de tracking, nous pouvons extraire une liste des voyageurs concernés, et les contacter pour les prévenir. Si le niveau d’alerte est élevé, nous sommes en mesure de mobiliser une équipe de 10 à 30 conseillers voyages qui interviennent dans les deux heures maximum.

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DESTINATION... DUBLIN

Dublin

Tout d’une grande ! Une capitale à taille humaine, des habitants à l’âme festive et une économie qui voit à nouveau la vie en… vert ! Le cocktail fait le charme de Dublin, étape devenue majeure pour les voyageurs d’affaires.

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Par Thierry Beaurepère

P

as facile pour Dublin de vivre à l’ombre de son envahissante voisine londonienne. D’autant qu’avec ses 500 000 habitants, la capitale de la République d’Irlande passerait presque pour une sympathique ville de province. Mais ne vous y trompez pas : elle a tout d’une grande avec ses glorieux monuments, ses musées aux collections prestigieuses et ses quartiers festifs. Avec un avantage sur Londres : elle se visite à pied ! Les Vikings sont arrivés ici vers l’an 800. Mais partout, ce sont les sept siècles de domination britannique qui sautent aux yeux, notamment au Dublin Castle (château) ou encore dans les charmantes rues pavées de la vieille ville. Elles alignent des « bicoques » victoriennes ou géor-

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giennes joliment conservées, dont les façades de briques rouges et les portes colorées cachent de belles histoires. N’est-ce pas dans l’une d’elle que vécut Iseult, avant qu’elle ne rencontre Tristan ?

Le poids de l’émigration Dublin est aussi le reflet d’une économie aux nombreux soubresauts, marquée par les diverses révolutions industrielles et des vagues migratoires récurrentes. Pragmatiques, les Irlandais ont appris à encaisser les coups et à accepter l’exil quand leur pays sombre dans le marasme. De 1848 à 1950, ce sont ainsi plus de six millions d’habitants qui se sont résignés à quitter le sol natal. On estime que la diaspora irlandaise compte aujourd’hui

80 millions de personnes à travers le monde ! Ce n’est qu’à la fin des années 90 que le phénomène s’inversa, le pays voyant revenir les Irlandais et attirant à son tour des immigrés grâce au boom économique. L’entrée dans l’Union européenne a en effet boosté celui que l’on a alors surnommé le « tigre celtique », avec d’insolents taux de croissance de 6 à 9 % par an. À tel point qu’aujourd’hui, l’Irlande compte 4,5 millions d’habitants, contre 3 millions en 1950. Du coup, sa population est jeune (la moitié à moins de 30 ans) et le taux de natalité est l’un des plus élevés d’Europe !

Le retour de la croissance Le dernier coup dur - à savoir la crise de 2008 – appartient (presque) au passé. Le


DESTINATION... DUBLIN

QUOI DE NEUF ?

plan de sauvetage de 85 milliards d’euros du FMI et de l’Europe, en contrepartie d’une sévère politique d’austérité et de baisse de salaires, a permis de retrouver le chemin de la croissance : 6,9% en 2015, 4,5% attendus en 2016, alors que le taux de chômage est retombé de 15 % en 2012 à 8,2 % aujourd’hui. Pour autant, le pays a dû à nouveau faire face à un exode, avec 200 000 Irlandais (notamment les jeunes diplômés) partis depuis cinq ans voir si l’herbe était plus verte ailleurs… Pour les faire revenir, l’Irlande compte notamment sur l’économie numérique. Séduites par un taux d’imposition sur les sociétés de seulement 12,5 % (au grand dam des partenaires européens du pays), de nombreuses multinationales ont en effet installé leur siège européen à Dublin, notamment le long des anciens quais reconvertis en « Silicon Docks », brassant une population de geeks passionnés…

Un paradis pour les entreprises 2.0 Dans le sillage de Google (qui s’y installa dès 2003), Amazone ou Facebook, de nouveaux géants de l’économie 2.0 ont jeté récemment leur dévolu sur les Silicon Docks, de Twitter à Airbnb. Le quartier concentre désormais une cinquantaine d’entreprises technologiques. Selon l’Agence irlandaise pour le développement industriel, le secteur de l’internet représenterait ainsi plus de 40 000 emplois directs dans tout le pays, et pourrait en créer 45 000 supplémentaires d’ici 2020.

Au-delà de la fiscalité avantageuse, les investisseurs sont séduits par une maind’œuvre qualifiée et par le statut unique de l’Irlande, seul pays anglophone de la zone euro. Un avantage qui pourrait encore se renforcer avec la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, et la possibilité pour de nombreuses entreprises britanniques (notamment financières) de délocaliser une partie de leurs activités à Dublin. Même si le Brexit est aussi par ricochet une source d’inquiétudes, jetant un nouveau trouble sur les relations tout juste pacifiées avec l’Irlande du nord. Les prochaines années risquent d’être encore chaotiques. Mais à Dublin, on s’est habitué depuis longtemps à la compagnie du chaos…

LES INCONTOURNABLES ■

Le Trinity College

C’est la plus ancienne université d’Irlande, chef-d’œuvre de l’époque géorgienne… Les centaines de mètres de rayonnages de sa « Old Library » (bibliothèque), remplis de 200 000 ouvrages richement enluminés (dont The Book of Kells datant du IXe siècle), font le bonheur des lecteurs depuis plus de 500 ans, illustres inconnus ou écrivains fameux. Comme Samuel Beckett ou Oscar Wilde, qui ont usé leurs pantalons sur ses bancs, dans une atmosphère chargée d’odeurs de poussières et de vieux livres. Pour un peu, on se croirait à Poudlard, l’école… d’Harry Potter !

EPIC Ireland

Aménagée dans les sous-sols du bâtiment iconique CHQ (anciens entrepôts de tabac et de vin réaménagés en 2007) installé sur les docks, cette nouvelle attraction raconte l’histoire des dix millions d’Irlandais qui ont quitté leur île, à travers une scénographie émouvante utilisant les nouvelles technologies. http://chq.ie/epic-ireland

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Transavia

La filiale low cost d’Air France propose désormais deux fréquences quotidiennes entre Paris-Orly et Dublin, permettant d’effectuer un A/R dans la journée. Ils peuvent opter pour le tarif « Max » (comptoir dédié, du passage prioritaire aux contrôles, bagage en soute, modification sans frais…). ■

GPO Witness History

Installée au cœur du bâtiment néoclassique de la General Post Office sur O’ Connell Street, cette exposition ouverte depuis mars raconte l’histoire de la République d’Irlande avec moult éléments visuels. www.gpowitnesshistory.ie/visit/ ■

Holiday Inn City Center

Le groupe IHG continue de tisser sa toile à Dublin avec cet hôtel sous enseigne Holiday Inn Express, qui ouvre ses portes en octobre sur la prestigieuse O’ Connell Street. 198 chambres, wi-fi gratuit... www.holidayinn.com

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Le quartier de Temple Bar

D’une cathédrale à l’autre

©R.Durston

Avec deux cathédrales séparées l’une de l’autre de quelques dizaines de mètres, les amateurs d’édifices religieux sont aux anges. Érigée au XIIIe siècle, la cathédrale Saint-Patrick (le saint patron de l’Irlande) cache un chœur imposant décoré des

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Guinness Storehouse

Inventée par Arthur Guiness un matin de 1759, la bière irlandaise est si célèbre qu’un musée retrace même son histoire. Il a été aménagé en 2000, au cœur même de l’immense brasserie installée à l’ouest de Dublin qui date – elle - du début XXe siècle. On y découvre les secrets de fabrication à travers un parcours à la scénographie ludique, avant de terminer comme il se doit la visite au Gravity Bar installé au sommet pour déguster une pinte en profitant d’un point de vue unique sur la ville. À observer… sans modération !

Farandole de musées…

Aux abords de la place/jardin public de Saint Stephen’s Green, quatre musées épanchent la soif des amateurs de culture. À chacun ses envies : la National Gallery et ses chefs-d’œuvre de la peinture, les trésors de la culture nationale - de l’âge de bronze à la période médiévale - dans le musée archéologique, ou les animaux naturalisés du vieux bâtiment victorien du musée d’histoire naturelle, au look « vintage ». Au-delà de ces « institutions » nationales, on voyage à travers les siècles à la découverte du quotidien passé des habitants dans The Little Museum of Dublin, un sympathique musée hébergé dans une jolie demeure bourgeoise. ©DR

Si le Trinity College est le cerveau de Dublin, son cœur bat à Temple Bar. Ce minuscule quartier qui s’étire le long de la rivière Liffey était jadis le repaire des tripots clandestins et des femmes de mauvaise vie. Dans ses ruelles pavées, les maisons closes et les entrepôts ont fait place à des restaurants et des pubs, des galeries et lieux à la mode. On y rencontre ses amis, on y refait le monde autour d’une pinte de bière, on y écoute des lectures de poésies, on s’y amuse jusqu’à plus soif lors des ceili, ces folles soirées de musique ou de danse. Une étape incontournable en fin de journée…

étendards des chevaliers de Saint-Patrick et abrite le tombeau de Jonathan Swift, l’auteur des Voyages de Gulliver. À deux pas, la Christ Church Cathedral fut construite par les Normands au XIIe siècle avant d’être restaurée dans un style néogothique au XIXe siècle. C’est aussi à cette époque qu’on lui ajouta une arche traversant la rue.

NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS ■

Conrad Dublin

À quelques pas de Saint Stephen’s Green, le Conrad 5* (enseigne du groupe Hilton) a pris possession d’un immeuble contemporain. Parmi les 191 chambres,

©B.Murphy

©R.Medjber

©DR

DESTINATION... DUBLIN


DESTINATION... DUBLIN

verre et acier, propose 252 chambres lumineuses au design contemporain (28 m2 pour les plus petites), certaines avec vue sur un patio/jardin où l’on peut bruncher… On apprécie la terrasse surplombant le port, pour un verre en fin de journée. À conseiller à une clientèle jeune et urbaine qui appréciera la proximité des Docks où se sont installées de nombreuses entreprises technologiques. www.thegibsonhotel.ie

Shelbourne Hotel

NOS BONNES ADRESSES ■

Brasant Head

Dans la multitude de pubs de la ville, le Brazen Head fait la différence par son statut : c’est le plus ancien de Dublin (1198), classé monument historique ! Cet ancien relais de poste s’emballe chaque soir aux rythmes de la musique folk. Pour le dénicher, il faut oublier le quartier de Temple Bar et se diriger tout près de Christ Church Cathedral. www.brazenhead.com

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Ambiance historique pour ce « classique » de Dublin affilié à la chaîne Renaissance (Marriott), en bordure de Saint Stephen’s Green. Toutes les attractions de la ville sont accessibles à pied. Bâtiment grandiose en briques vieux de deux siècles, hall majestueux, tableaux, tapisseries et mobiliers anciens : le Shelbourne séduira ceux qui recherchent le charme rétro. Attention à la vue décevante depuis certaines des 265 chambres. Côté services : deux restaurants (dont le chic Saddle Room aux murs capitonnés couleur or), deux bars, spa et piscine intérieure, et dix salles de réunions (450 p. maxi). www.marriott.com ■

The Gibson Hotel

Excentré, à proximité de la 3Arena et des Docks (cinq stations de tram du cœur de la ville), cet établissement 4* installé dans un bâtiment tout en

Pig’s Ear

En face du Trinity College, ce restaurant est sélectionné par le guide Bib Gourmand (bonnes petites tables à prix abordables) de Michelin. Sa cuisine irlandaise revisitée, à base de produits frais, se déguste dans trois salles à la décoration sobre que l’on peut privatiser, dont The Library (pour 8 à 10 personnes). Et on y parle français ! www.thepigsear.ie

CARNET PRATIQUE Où se renseigner ?

Office de tourisme de l’île d’Irlande : www.discoverireland.com Office de tourisme de Dublin : www.visitdublin.com

Y aller : La compagnie irlandaise Aer

Lingus vole toute l’année au départ de Paris, mais aussi de plusieurs villes de province avec des vols annuels ou saisonniers. D’autres transporteurs volent également au départ de France, notamment Air France, Transavia ou encore la low cost irlandaise Ryanair.

Formalités : carte d’identité ou passeport. Monnaie : l’Euro. Langues : l’anglais et l’irlandais

(gaélique).

Décalage horaire : - 1 h toute l’année. Climat : océanique. Les hivers sont doux (5 à 8°), avec parfois de fortes précipitations. Les étés sont tempérés (20°), et peuvent être arrosés également !

Grafton Street

Piétonne, Grafton Street aligne les magasins chics. Tout du long, les artistes de rues ajoutent une touche bohème. Au sud, aux abords de la place de Saint Stephen’s Green, le Stephen’s Green Shopping Center est abrité dans un joli immeuble victorien à l’immense verrière. n

POUR LE SHOPPING ■

O’Connell Street

O’ Connell Street (les Champs-Élysées locaux) qui s’étire sur 500 m, est bordée de fast-foods et d’enseignes touristiques. C’est d’ici que partît la rébellion de 1916 contre les Britanniques, qui conduisit l’Irlande à l’indépendance. Pour la rejoindre, il suffit de chercher The Spire, une flèche de 120 m érigée en son cœur en 2003.

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préférez celles récemment rénovées, à l’ambiance épurée (machine Nespresso, wi-fi gratuit…). Le nouveau restaurant The Coburg complète l’offre de restauration, notamment une brasserie proposant 33 bières et 30 whiskies. Nombreuses salles de réunion, dont une ballroom de 350 personnes. À noter la possibilité de faire du golf au Royal Dublin Golf Club voisin. http://conradhotels3.hilton.com

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EN DIRECT DE... DOHA

Doha

Capitale no limit Nouvelles tours, nouveaux hôtels, nouveaux malls : à Doha, les photos de voyage se démodent très rapidement. Guide pratique - forcément précaire - d’une ville où le carnet d’adresses évolue à très grande vitesse. Par Pierre Jacquemin

O

ù sommes-nous tout d’abord ? Dans la capitale d’un petit émirat pas beaucoup plus grand que la Gironde, péninsule envolée dans le Golfe persique, coincée entre Bahreïn, l’Arabie Saoudite et ces Émirats Arabes Unis que le Qatar choisit de quitter à l’orée des années 1970. Bref, une simple bande de terre surnageant au-dessus du

Golfe, mais pas n’importe laquelle : bienvenue dans le troisième pays du monde en termes de PIB par habitant, juste derrière le Luxembourg et la Suisse ! Oui, le Qatar est riche, tout le monde le sait désormais car les acquisitions de la Qatar Investment Authority - fonds souverain de l’émirat - font la une de nos journaux depuis une dizaine d’années, du PSG au

Lido en passant par une procession de palaces et d’hôtels particuliers parisiens. Des investissements qui, avant de sentir le souffre, sentent plutôt le gaz : le Qatar est tout simplement le premier producteur et exportateur mondial de gaz naturel liquéfié avec une capacité de 77 millions de tonnes, auxquels il convient d’ajouter ses 700 000 barils de pétrole par jour. Mais il est devenu réducteur de limiter l’analyse aux hydrocarbures. L’argent a fait des petits et la rente gazière permet à l’État du Qatar de mener à bien sa « vision 2030 » qui passe notamment par la diversification de son industrie (acier, aluminium…), la création d’un hub financier et celle d’une plateforme de transports.

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De Fauchon à Monop’

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Des ambitions qui ne manquent pas de moyens pour asseoir leur réalisation : d’ici cinq ans, ce sont près de 200 milliards qui seront injectés pour mener à bien les grands travaux qui doivent changer la face de l’émirat avec, en vedettes, un métro, un nouveau port, de nouvelles autoroutes, les stades de foot qui doivent accueillir la coupe du monde 2022 ou encore le chantier de Lusail, la gigantesque villenouvelle qui se construit au nord de Doha. À l’évidence, c’est cette effervescence, davantage que les douceurs d’un climat relativement inhospitalier (plus de 40° de moyenne pour l’été 2016 !) qui attirent vers Doha, les entreprises et les voyageurs d’affaires français. De A comme


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Tornado Tower

sance à marche forcée » puisque l’aéroport a déjà dépassé la barre des 30 millions de passagers en 2015. HIA poursuit son développement avec pour objectif une capacité annuelle de 53 millions de passagers dès 2020, en prévision de la Coupe du monde 2022.

QUOI DE NEUF ? ■

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LES INCONTOURNABLES ■

La Corniche

Air Liquide à V comme Veolia, on compte ainsi près d’une centaine de groupes hexagonaux installés sur place, sans parler de l’imposante présence de nos enseignes commerciales, dans une ville où les Louboutin, Fauchon, Dior, Hermès et autres marques de luxe ont évidemment la part belle mais où l’on peut également s’habiller chez Jennyfer ou Promod et faire ses courses au Monoprix ou chez Carrefour.

Inutile d’essayer d’y échapper : la Corniche sera votre premier point de vue sur la ville en arrivant de l’aéroport et elle vous accompagnera tout au long de votre séjour, égrainant le long de ses sept kilomètres les buildings qui font la gloire de la skyline de Doha : Tornado Tower, Burj Qatar, Navigation Tower… C’est aussi par la Corniche que l’on rejoint le musée d’art islamique ou le Théâtre national du Qatar.

Point sur la ligne

Musée d’art islamique

Conçu par I.M. Pei et inauguré en 2008, ce splendide édifice rassemble près d’un millier de pièces qui donnent à voir la variété et le raffinement de l’art islamique, réparti sur trois continents et plus d’un millénaire. L’habillage de Jean-Michel Wilmotte contribue à l’agrément de la visite. Situé au bout de la Corniche, le musée d’art islamique constitue également un spot idéal pour admirer le coucher de soleil et l’illumination des gratte-ciel de Doha.

idéal pour effectuer à prix très compétitifs les diverses retouches de vêtements ou réparation d’appareils mécaniques ou électroniques, que vous n’osez pas faire en France. ■

Souq Waqif

Non, il n’y a pas que des buildings de verre à Doha. La preuve avec ce gigantesque souq rénové en 2006 et qui permet pour quelques heures de se replonger dans un Orient « normal », sacs d’épices à l’appui. Le souq Waqif est également un endroit

Musée national du Qatar

Une rose des sables : c’est l’inspiration qui a guidé Jean Nouvel pour concevoir le nouveau bâtiment du musée national du Qatar. Une réalisation impressionnante dont la date d’ouverture reste encore incertaine, même si on peut espérer une inauguration dès 2017.

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Qatar Airways propose trois vols quotidiens entre Paris et Doha. Le vol du matin est opéré en Boeing 777-300ER, celui de l’après-midi en A380-800 et le vol de nuit en A330-300. La durée du trajet est de 6 h 30 et les passagers business pourront bientôt profiter de la nouvelle classe affaires de Qatar Airways, dont le déploiement devrait démarrer fin 2016. À noter : Paris ne sera bientôt plus le seul point de départ français vers Doha puisque la compagnie qatarie prévoit de s’installer à Nice à partir de l’été prochain, avec cinq vols hebdomadaires. Lancée en 1994, Qatar Airways a connu depuis lors une expansion continue en faisant notamment de Doha une plateforme de correspondance active pour les vols entre l’Europe et l’Asie. La compagnie apparaît régulièrement dans le tiercé de tête des « meilleures compagnies du monde » et ses résultats sont plutôt flatteurs puisque Qatar Airways a triplé son profit net sur l’exercice avril 2015-mars 2016 (440 millions $). L’arrivée à Doha se fait à l’Hamad International Airport (HIA), inauguré en 2014. Là encore, on est dans la catégorie « crois-

Lusail

Construire une ville nouvelle de 260 000 habitants : c’est le projet fou qui est en train de prendre forme sur la côte, à une vingtaine de kilomètres au nord de Doha. C’est ici que doit s’installer le stade de 80 000 places destiné à recevoir le match d’ouverture et la finale de la Coupe du monde 2022. Au cœur de cette ville nouvelle, on attend également l’ouverture de « Place Vendôme », un immense centre commercial de haut standing où tout se terminera, le soir venu, par une profusion de feux d’artifices, shows laser et jeux de fontaine. L’ouverture est prévue pour 2018.

Katara

Institut du film, Académie de musique, Société photographique, Centre d’arts visuels ou Qatar Fine Arts Society : les grandes institutions culturelles du Qatar sont regroupées depuis 2010 à Katara, au nord de la baie. On retrouvera également dans ces ruelles proprettes un grand nombre de restaurants et cafés ainsi que plusieurs édifices qui valent le coup d’œil : le Katara Hall, la mosquée d’or ou encore le Katara amphitheatre, qui donne envie de lâcher les lions. Septembre / Octobre 2016 | N°26 | 47


EN DIRECT DE... DOHA

Grill. Les amateurs de musique (et notamment de jazz) jetteront également un œil à la programmation du Club at St. Regis. www.stregisdoha.com

QUOI DE NEUF ?

Westin Doha & spa

Le Westin de Doha a ouvert ses portes en février dernier sur Salwa road. Au menu : 365 chambres, suites et villas avec vue sur la ville, le jardin ou la piscine. www.westindoha.com

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Effervescent : c’est l’épithète qui vient tout de suite à l’esprit pour qualifier le marché hôtelier de Doha, qui a connu un véritable boom au cours des dernières années. Un à un, tous les grands noms de l’hôtellerie internationale sont venus se poser derrière la Corniche et ce n’est pas fini. 70 nouveaux établissements devraient ouvrir leurs portes d’ici 5 ans pour venir s’ajouter aux 115 adresses déjà répertoriées début 2016.

The Pearl

12 à 15 milliards de dollars : le montant de l’investissement donne une idée des dimensions de ce chantier pharaonique qui se poursuit sur la mer au nord de Doha, à 300 mètres des côtes du West Bay Lagoon. À terme, The Pearl devrait accueillir près de 50 000 résidents au milieu des marinas mais les commerçants n’ont pas attendu la fin des travaux pour s’installer, dans une débauche de luxe symbolisée par la présence d’un concessionnaire Maserati et d’un concessionnaire Rolls-Royce…

W Doha

442 chambres et suites pour vivre Doha sur son versant urban cool avec des points de chute adaptés à chaque heure du jour et de la nuit : Market by Jean Georges, W Cafe, Wham lounge, Crystal lounge… www.whoteldoha.com ■

Hilton Doha

Un Hilton new look inauguré en 2012 au cœur de West Bay, qui séduira notamment ceux qui comptent combiner travail et loisirs, avec une plage privée et un spa Eforea. Les 309 chambres donnent sur le Golfe ou les gratte-ciel de Doha. www.hilton.com

NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS

Mondrian Doha

Dans la catégorie « hôtels branchés », le W ne sera bientôt plus tout seul à Doha avec l’ouverture imminente du Mondrian Doha, tout près des Zig Zag Towers. Le pool bar sur le toit devrait rapidement intégrer la liste des adresses nocturnes les plus en vue. www.morganshotelgroup.com ■

St. Regis Doha

Détaché au nord du « paquet » de buildings de West Bay, St. Regis Doha installe ses grandes dimensions tout près du village culturel de Katara : plus de 330 chambres, 6 000 m2 d’espaces de réunion et un Remede Spa réparti sur plus d’un hectare avec piscine olympique et cabanes « exclusives » avec jacuzzi. L’attraction est également gastronomique avec, en tête de liste, le restaurant méditerranéen de Gordon Ramsay ou l’Astor

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■ Intercontinental Doha The city

Toujours au cœur du quartier des affaires, cet hôtel se distingue notamment pour la qualité du service au Club Floor, où les clients des chambres executive pourront trouver trois espaces mis à leur disposition pour se réunir, se reposer, prendre le petit-déjeuner ou le thé. Également très en vue : l’espace fitness/spa avec pleine vue sur les tours. www.intercontinental.com

Ritz-Carlton Doha

La concurrence effrénée pousse aussi les « vétérans » à se renouveler. Le RitzCarlton ouvert en 2001 a déjà entamé une vaste rénovation par parties. Résultat final prévu pour mi-2017. L’hôtel reste ouvert pendant les travaux. www.ritzcarlton.com ©DR

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Four seasons Hotel Doha

Avec ses colonnades, ses ogives, ses lustres, sa piscine aux courbes folles et sa plage privée, le Four Seasons Doha transpire le luxe. À côté des 232 chambres (dont


EN DIRECT DE... DOHA

57 suites), les clients du Four Seasons bénéfieront de la présence d’un grand spa (11 salles) ainsi que de neuf espaces de restauration parmi lesquels Nobu Doha, « le plus grand Nobu du monde » selon la réclame. www.fourseasons.com/doha

CARNET PRATIQUE Où se renseigner ?

Qatar Tourism Authority

www.visitqatar.qa

Formalités : passeport valable six mois

Sheraton Doha resort & convention hotel

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Inauguré en 1979, le Sheraton est resté pendant longtemps LE grand hôtel d’affaires de Doha. La concurrence est arrivée en masse depuis lors, mais le Sheraton reste quand même une adresse incontournable à West Bay, d’autant plus que l’hôtel a bénéficié récemment de la création d’un grand parc attenant de 7 hectares ainsi que d’une vaste rénovation. Parmi la dizaine de possibilités offertes en matière de restauration, on distingue notamment Al Shaheen, l’un des restaurants libanais les plus réputés de Doha. www.sheratongranddoha.com

Perchée au 28 étage de la Tornado Tower, cette steakhouse n’offre pas seulement de jolis points de vue sur le golfe mais aussi une des meilleures viande grillée de la région. Un lieu de choix pour une réunion exclusive dans la private dining room pouvant accueillir jusqu’à 32 personnes. www.theanvilrooms.qa ■

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Al Mourjan

Un emplacement imbattable au soleil couchant, avec une vue splendide sur la skyline de Doha. Le plaisir est également dans l’assiette, avec la cuisine libanaise en meneuse de revue. www.almourjan.com

Langues : l’arabe mais l’anglais est très couramment parlé dans le milieu des affaires. Décalage horaire : +2h en hiver, +1h

en été.

Climat : aride et chaud (température moyenne de 20° en hiver et 40° en été, avec de fréquentes poussées au-delà).

IDAM

Vous voulez faire connaître la gastronomie française à votre interlocuteur ? Difficile de faire plus chic que de l’emmener chez IDAM, le restaurant ouvert en 2012 par Alain Ducasse au musée des arts islamiques. www.alain-ducasse.com

L’wzaar Seafood Market

Le quartier culturel de Katara est un lieu de sorties particulièrement agréable. Le restaurant de poissons et fruits de mer L’wzaar, y constitue le point d’entrée le plus convaincant pour un déjeuner ou un dîner d’affaires. www.lwzaar.com

POUR LE SHOPPING ■

Villagio et City Centre Doha

Comme Dubaï, comme Abu Dhabi, Doha a vu naître en quelques années une profusion de centres commerciaux surclimatisés parmi lesquels surnage le Villagio, inspiré de Venise (ou plus exactement de la Venise revue par Las Vegas). Il n’y a pas que du shopping au Villagio, où l’on retrouvera également un grand 8, une piste de karting, un cinéma 3D… Autres stars des malls de Doha : le Lagoona Mall

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Entre Gordon Ramsay au St. Regis, Il Teatro et Nobu au Four Seasons ou encore Market by Jean-Georges au W ; c’est souvent dans les hôtels que l’on trouvera les restaurants les plus réputés de la ville. Mais il y a des exceptions…

Monnaie : le Riyal qatarien (QR). Mi2016, 100 QR = 24,40 €.

The Anvil rooms e

otel.com

NOS BONNES ADRESSES

après la date d’arrivée, achat d’un visa à l’arrivée (100 QR, payable en carte uniquement).

et surtout le City Centre, où se réunissent plus de 200 boutiques et restaurants. Mais plusieurs gros compétiteurs s’apprêtent déjà à ouvrir leurs portes : Tawar Mall, Doha Festival City, Mall of Qatar, Katara Plaza… www.villaggioqatar.com www.citycenterdoha.com ■

Hamad International Airport

On n’a pas forcément le temps de passer au mall ou au souq quand on est en voyage d’affaires. Coup de chance : l’aéroport Hamad n’est pas avare en espaces commerciaux, et à côté des boutiques de luxe (Burberry, Chanel, Chopard, Rolex, Tiffany…), les voyageurs pourront trouver plusieurs boutiques de produits locaux ainsi que de belles opportunités dans les duty free. www.qatardutyfree.com.qa n Septembre / Octobre 2016 | N°26 | 49


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Crédit photo : Getty images

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