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Diffusion ACTES SUD

Mars Avril 2025

Essais, documents et sciences humaines

TOUS LES VISUELS PRESENTÉS DANS CE DOCUMENT SONT PROVISOIRES & PEUVENT NE

PAS REFLÉTER LA FINALITÉ DES PROJETS ÉDITORIAUX

Les visuels qui n’apparaissent pas sont toujours en cours de développement

LA SCIENCE FACE AUX DOSSIERS MYSTÉRIEUX DE L’ÉGYPTE ANCIENNE

DOSSIERS

Les prouesses architecturales des anciens Égyptiens impressionnent à tel point qu’une opinion de plus en plus répandue peine à les percevoir sans le recours à une technologie avancée. Certaines théories attribuent même ces bâtiments extraordinaires à une civilisation antédiluvienne ou extraterrestre ! Entre autres exemples, des hiéroglyphes ressemblant à des éclairages électriques et des aéronefs, ou un modèle réduit d’avion figurent dans cette collection de productions célèbres. Quant aux pyramides, elles agiraient sur les corps et seraient conçues pour produire de l’électricité, tandis que le Grand Sphinx serait le gardien d’un savoir ancien attendant d’être mis au jour… Pour la toute première fois, théories troublantes et artefacts mystérieux sont compilés, analysés et confrontés aux données issues de la science et de l’archéologie. Ils nous conduiront l’un après l’autre à nous interroger sur la brillante civilisation les ayant inspirés et sur les aspects surprenants d’une réalité qui a tendance à échapper à notre entendement.

Franck Monnier est ingénieur, spécialiste mondialement reconnu des questions de construction et d’architecture en Égypte ancienne. Il est membre associé de l’umr 7041 Archéologies et Sciences de l’Antiquité au cnrs.

LUMIÈRE SUR LES MYSTÈRES DE L’ÉGYPTE ANTIQUE

Repères

Actualité

• Le dernier ouvrage de Franck Monnier, Dans le secret des bâtisseurs égyptiens, a reçu un accueil chaleureux en librairie et dans la presse.

Points forts

• Un ouvrage aussi ludique que scientifique, qui aborde sous le prisme de la science les théories complotistes sur l’Égypte antique.

• L’auteur étant ingénieur, son expertise en technique de construction est sans égale.

• De nombreux illustrations et schémas appuient le propos, pour une démonstration claire et accessible.

Mots clés

• Architecture / Antiquité / Égypte ancienne / mystères / science / pyramidologie / théories complotistes

FRANCK MONNIER

INTRODUCTION

I. EXPLORATIONS INTERDITES

Réseaux souterrains, lieux secrets et labyrinthe

La quête moderne de chambres cachées

Pièges, dédales et mécanismes sophistiqués

II. ATTRIBUTION ET ANCIENNETÉ DES GRANDS ÉDIFICES : L’APPEL À UNE RÉVISION

L’âge du Grand Sphinx de Giza

Orion et la datation par les étoiles

Les graffitis de la pyramide de Khéops

Faux et usage de faux

Les pyramides sont-elles des tombes ?

III. LES PROPRIÉTÉS EXTRAORDINAIRES DE LA GRANDE PYRAMIDE

Le pouvoir des pyramides

Les huit faces de la Grande Pyramide

Relations mathématiques et scientifiques

IV. REPRÉSENTATIONS D’UNE TECHNOLOGIE AVANCÉE

Les véhicules volants d’Abydos et de Saqqara

Les ampoules de Dendera

V.

TECHNIQUES ET INSTRUMENTS OUBLIÉS

Constructions impossibles

Objets insolites en pierre et techniques de taille

ANNEXES

Chronologie

Bibliographie

Remerciements

PROPRIÉTÉS

la maquette en carton à l’examinateur en chef des brevets, un “excellent spécialiste en métallurgie”. Il la décrit avec un côté de la base pouvant être calculé en multipliant la hauteur par π/2, alors qu’il est plus simple d’en donner les dimensions. Les proportions à respecter sont très précises mais il enchaîne : “Cette invention n’est pas restreinte à cette forme spécifique ; autrement dit, elle peut également être valable pour d’autres formes géométriques en matériau diélectrique[c’est-à-dire en matériau isolant]” (Drbal, 1974, p. 159).

La pyramide de Khéops et ses proportions n’ont donc finalement aucune incidence sur le résultat de l’expérience. Drbal dépose un modèle précis de pyramide, tout en concluant que n’importe quelle forme géométrique peut faire l’affaire. Comme principales conditions de fonctionnement, l’axe de la lame de rasoir doit être orienté vers le nord magnétique, la coque doit être vide et la lame d’acier de “toute première qualité”.

La manière dont il procède à l’expérience et au relevé des résultats est pour le moins cavalière elle aussi. Aucune analyse du matériau n’est effectuée. Il se contente

d’évaluer la qualité de son rasage quotidien suivant des critères très subjectifs : “excellent”, “très bien”, “bien” jusqu’à “insuffisant”.

Ce brevet, bien plus que l’exposé de Bovis dont il s’inspire directement, sera la clef de voûte des livres à succès sur le pouvoir des pyramides.

Expérience du réaffûtage d’une lame du rasoir avec une pyramide miniature en carton (en haut) et avec une armature en cuivre en forme de pyramide miniature (en bas) (illustration de l’auteur).

LE POUVOIR DES PYRAMIDES

Le rapport avec la pyramide de Khéops ?

Pôle Nord magnétique

Pôle Nord géographique

Bovis, Drbal et bien d’autres après eux s’ingénient à démontrer les propriétés fantastiques de la forme pyramidale en s’inspirant de la Grande Pyramide de Giza, mais sans jamais se soucier d’en reproduire les caractéristiques exactes. Les modèles rencontrés dans leurs expériences sont en carton ou en cuivre (et non en pierre), vides (et non pleins) et sont orientés, tantôt vers le nord magnétique, tantôt vers le nord géographique, et ce, bien qu’ils diffèrent nettement selon les époques.

On se donne aussi la liberté de modifier l’inclinaison des faces. Parfois, l’aspect du récepteur d’ondes n’a plus besoin d’être pyramidal. Les différences sont au final si nombreuses qu’il est impossible de tisser un lien, même ténu, entre ces recherches et les pyramides d’Égypte. L’axe du champ magnétique terrestre varie avec le temps. Il n’est que très rarement aligné avec l’axe de rotation de la Terre. De fait, le pôle Nord magnétique et le pôle Nord géographique n’indiquent pas la même direction. Les grandes pyramides égyptiennes sont orientées selon le pôle Nord géographique, tandis que l’expérience du réaffûtage des lames de rasoir est généralement effectuée en prenant le pôle magnétique comme cible (illustration de l’auteur).

LES PROPRIÉTÉS EXTRAORDINAIRES DE LA GRANDE PYRAMIDE

pensent parvenir à des résultats positifs. Sans se contraindre à une démarche rigoureuse et contrôlée, sans multiplier les tests, le risque est grand en effet de prendre des coïncidences ou le produit d’une mauvaise manipulation pour des preuves, à plus forte raison lorsque ceux-ci sont fortement espérés par l’expérimentateur. Les tests rapportés sur les lames de rasoir sont des plus symptomatiques à cet égard. On évalue le confort du rasage avec une lame, avant et après l’avoir introduite un long moment dans une pyramide. La mesure n’est donc

Différentes formes employées dans les expériences conduites en 1973 sur le pouvoir des pyramides par la New Horizons Research Foundation de Toronto (illustration de l’auteur).

qu’un ressenti personnel (meilleur, identique, moins bon), où subjectivité et mémoire jouent un rôle prépondérant.

L’équipe canadienne a également pointé du doigt les paradoxes soulevés par les multiples facettes du prétendu pouvoir des pyramides. Des tentes et des chapeaux en forme de pyramide sont commercialisés afin que leurs acquéreurs puissent mieux se relaxer, soulager leurs maux de tête, augmenter leur capacité de méditation, voire leurs pouvoirs psy, et favoriser la pousse de leurs plantes. Ce qui n’empêche pas les promoteurs de ces mêmes produits, cherchant à convaincre de la réalité du phénomène, de décrire d’autres effets potentiellement très nocifs : déshydratation des corps, momification, élimination des bactéries, perturbations physiques provoquées par un rayonnement micro-onde.

LE POUVOIR DES PYRAMIDES

Un canular qui aurait pu rapporter gros

Martin Gardner, un vulgarisateur des mathématiques très populaire dans la seconde moitié du xxe siècle, intervient régulièrement dans la prestigieuse revue American Scientific afin de partager des jeux et des énigmes mathématiques. En 1960, ses publications introduisent un numérologue excentrique du nom de Dr Matrix, un personnage entièrement fictif – l’auteur laissera longtemps planer le doute à ce sujet –, prétexte à introduire un peu d’humour pour rendre les sujets abordés plus légers. Au lieu d’un jeu, le numéro de juin 1974 d’American Scientific publie le récit d’un séjour effectué par Gardner à Pyramid Lake au Nevada, en compagnie du Dr Matrix. Là-bas, ce dernier lui fait visiter une usine de fabrication de modèles réduits de pyramides en kit et lui révèle une découverte extraordinaire : les anciens

Égyptiens faisaient léviter leurs blocs de construction au moyen de l’énergie “psi-org” ! Des brevets ont d’ailleurs été déposés par lui pour exploiter tout le potentiel de cette forme d’énergie. Des “tests-contrôles” lui auraient également montré que les pyramides accroissent les facultés télépathiques et la clairvoyance. Encore mieux, le Dr Matrix et sa fille se seraient téléportés dans un monastère du Tibet après être entrés dans l’une des grandes pyramides. Voilà dans ses grandes lignes le contenu volontairement abracadabrantesque de l’histoire rapportée par Martin Gardner pour distraire plus qu’à l’ordinaire ses lecteurs.

Contre toute attente, des centaines de courriers sont adressés dans la foulée à la revue pour réclamer des informations supplémentaires sur cette fabuleuse énergie “psi-org”.

L’auteur est invité à donner des conférences sur le sujet. Une maison d’édition propose même à Gardner une avance de 15 000 dollars pour la rédaction d’un livre sur le pouvoir des pyramides. Immédiatement mis au courant de la supercherie, l’éditeur lui suggère tout de même d’écrire le livre sous un pseudonyme et de ne révéler la farce qu’après une année pleine d’exploitation. Bien entendu, Gardner s’y refuse, mais l’anecdote a le mérite d’éclairer un peu plus sur les jeux et les enjeux commerciaux du pouvoir des pyramides dans les années 1970.

Les livres sur le pouvoir des pyramides connaissent un succès planétaire dans les années 1970. Le sujet représente un grand potentiel commercial et les publications se succèdent par centaines pour répondre à une demande de plus en plus forte.

REPRÉSENTATIONS

LES VÉHICULES VOLANTS D’ABYDOS ET DE SAQQARA

Des hiéroglyphes gravés sur un linteau reliant deux colonnes dans la première salle hypostyle du temple de Sethy Ier à Abydos ont acquis une grande célébrité depuis qu’ils ont été interprétés comme des objets volants. À tel point qu’ils figurent désormais comme une attraction touristique quasi obligée, un objet de curiosité lorsque l’on effectue une première visite du site, que l’on soit égyptophile, historien ou adepte des théories alternatives. Dans le même esprit, un objet en bois conservé au musée du Caire est devenu lui aussi fameux en raison de son apparence évoquant celle d’un aéroplane.

Doit-on en déduire qu’un peuple très ancien a dompté le ciel au-dessus du territoire égyptien ou bien détournons-nous la véritable signification de ces artefacts ? C’est ce que ce chapitre se propose d’élucider.

Architrave du temple de Sethy Ier à Abydos sur laquelle est gravée l’inscription “aux aéronefs” (photo d’Andrián Szabó).

Détail de l’inscription “aux aéronefs” (photo d’Andrián Szabó).

Apparition des véhicules volants d’Abydos

Si les curieux hiéroglyphes d’Abydos n’avaient jamais été relevés ni commentés avant les années 1990, ils ont depuis gagné une place centrale dans le dossier argumentatif des fervents d’une civilisation technologiquement très avancée. L’opinion populaire attribue leur apparition à l’essor d’Internet au milieu des années 1990. On lit ici et là que l’hypothèse a pris naissance après que des touristes aient posté des photos au retour d’une visite faite à Abydos. Les noms qui reviennent le plus souvent sur le

Hélicoptère et aéronef reconnus par certains commentateurs dans le temple de Sethy Ier à Abydos (illustrations de l’auteur).

Net sont ceux des auteurs Alan F. Alford, Bruce Rawles et Ruth Mckinley-Hover qui ont commenté et photographié les hiéroglyphes à partir de 1997 (Bruce Rawles est même crédité d’une photographie datée de 1992). Aucun d’entre eux ne s’en attribue pourtant la paternité. En fait, la révélation date de 1991 lorsque l’Allemand Gernot Geise, par l’intermédiaire de l’Efodon, une association d’étude des mystères de l’archéologie, rend compte d’une photographie prise l’année précédente par Herbert Regenfelder à Abydos. Il est, semble-t-il, le premier à effectuer la comparaison avec un hélicoptère. Son compatriote Peter Krassa, l’un des promoteurs des “ampoules de Dendera” (voir p. XXX), s’en fait le relai un an plus tard. En 1998, Gernot Geise lui-même, bien que très enclin à défendre la théorie des anciens astronautes, s’étonne du succès de son interprétation sur la Toile. Il admet s’être trompé, reconnaissant qu’elle ne fait pas le poids face à la clarification proposée par les égyptologues. Mais l’idée est lâchée : le premier de ces “technoglyphes” affiche les traits généraux d’un hélicoptère (a priori de type transporteur), tandis que le second ressemble à un aéronef de forme ovoïde, association hybride entre un avion et une soucoupe volante. On évoque aussi parfois un troisième hiéroglyphe figurant un char d’assaut, et un quatrième ressemblant au “landspeeder” de Luke Skywalker, un véhicule se déplaçant par lévitation dans le film Star Wars (épisode IV) sorti en 1977. Mais la ressemblance est en réalité très vague et de gros efforts sont nécessaires pour s’en convaincre.

Si l’on fait abstraction de tout ce qui les entoure et que l’on ne se focalise que sur les deux signes les plus problématiques, il est

REPRÉSENTATIONS D’UNE TECHNOLOGIE AVANCÉE

de hiéroglyphes symbolisant des engins volants de ce type ou des objets d’une technologie très avancée. Aucun texte, une fois traduit, n’en fait pas non plus la moindre allusion. Si les Égyptiens avaient développé de tels engins, non seulement, nous en aurions retrouvé quelques traces physiques, mais aussi et surtout des mentions, ainsi que des documents relatant tout le processus intellectuel et scientifique ayant conduit à un progrès de cette importance (voir aussi p. XXX).

L’oiseau-avion de Saqqara

Si les hiéroglyphes d’Abydos ne sont finalement qu’une superposition de signes ordinaires, certains soutiennent néanmoins qu’il existe ailleurs une preuve solide de l’existence de véhicules aéroportés dans l’Antiquité.

Lorsqu’en 1969, le médecin et biologiste Khalil Messiha se plonge dans l’une des caisses du musée du Caire afin d’analyser des modèles pharaoniques d’oiseaux

VOLANTS D’ABYDOS ET DE SAQQARA

Reconstitution de l’oiseau de Saqqara (illustrations de l’auteur).

L’oiseau de Saqqara conservé au musée du Caire (JE33109) (Photo d’Aude Gros de Beler).

REPRÉSENTATIONS D’UNE TECHNOLOGIE AVANCÉE IV.B

Dieu enfant Ihy, fils de la déesse Hathor (incarne la royauté qu’il transmet au souverain)

Dieu Harsomtous sous la forme d’un serpent

Bulle symbolisant l’univers primitif

Dieu Harsomtous sous la forme d’un faucon

du commencement

Dieu Harsomtous émergeant du lotus sous la forme d’un serpent

Dieu Héhou de l’éternité

Décryptage

On dit que ces scènes laissent libre cours à l’interprétation, que la vision égyptologique n’a pas plus de légitimité que les théories les plus marginales. On va même plus loin. L’obstination des égyptologues à ne considérer qu’un angle religieux et leur incompétence dans le domaine technologique les empêcheraient de reconnaître l’évidence. À la rigueur, ce type de discours pourrait s’entendre si ces représentations étaient incompréhensibles pour les historiens, si, de surcroît, elles avaient été découvertes au beau milieu de nulle part, dans un édifice antique n’ayant laissé aucune inscription nous permettant d’en cerner le sens. Dans

Décryptage des représentations de la scène provenant de la crypte C du temple de Dendera (illustration de l’auteur).

Pilier-djed (symbole de stabilité) supportant Harsomtous

Lotus primordial Lotus primordial

ce cas, nous aurions des motivations un tant soit peu valables de vagabonder au gré de notre imagination.

Toutefois, la situation ne se présente pas ainsi. Le contexte et la signification des scènes sont bien connus, et ce, depuis longtemps. Le temple de Dendera a été décrit dès la fin du xixe siècle et n’a cessé de faire l’objet de publications, sur son architecture mais surtout sur ses décorations et ses inscriptions. Sylvie Cauville a dédié sa vie entière à étudier les scènes et à décrypter les textes. Une quantité phénoménale de rapports ont été publiés pour en rendre compte. Les supposées “ampoules” se situent à l’intérieur d’un temple dont la fonction et l’histoire ne sont entourés d’aucun mystère. Tous les textes qui les accompagnent sont d’ordre religieux. Ils décrivent des mythes égyptiens, des hymnes, des rituels, ainsi que

Le dieu Harsomtous Harsomtous signifie “Horus qui unit les Deux Terres”, les Deux Terres désignant la Haute et la Basse-Égypte. C’est un dieu multiforme qui possède trois aspects : serpent, faucon et dieuenfant. Harsomtous est tout d’abord le serpent des origines, un serpent bienfaisant, premier être vivant à surgir du premier lotus sur une barque voguant sur l’océan primordial. Il joue ainsi un rôle central dans le mythe de la création du monde. Le serpent se transforme ensuite en faucon solaire. Il illumine le pays de ses rayons à l’arrivée de la première crue du fleuve et apporte la vie. Il devient enfin le dieu-enfant qui accorde le pouvoir à Pharaon de régner sur son pays. Tout ceci est clairement écrit et décrit sur la scène du mur sud de la chambre C du temple d’Hathor à Dendera.

Dieux
Barque-Mandjet du soleil
LES AMPOULES DE DENDERA

TECHNIQUES ET INSTRUMENTS OUBLIÉS

d’impressionner. Il n’est pas en schiste comme l’a décrit son découvreur, mais plus probablement en métasiltite, bien plus compact et résistant, et donc plus facile à mettre en forme que le schiste. Son diamètre est de 61 centimètres. Il possède un trou en son centre, comme s’il devait être fixé sur un pied cylindrique. Ce qui le démarque des autres vases et des objets décoratifs est l’épaisseur de quelques millimètres seulement de ses éléments ornementaux. Trois lobes (ou ailes) se détachent de la fine bordure extérieure pour se recourber vers le centre. Nous ignorons encore aujourd’hui s’il entrait dans la catégorie des plats et vases ou bien s’il avait un tout autre usage. Selon Zecharia Sitchin, l’un des grands représentants de la théorie des anciens astronautes, cet objet se démarque trop de tout ce que l’on peut voir dans les musées pour n’avoir qu’une simple vocation décorative. Il a plutôt l’apparence d’une pièce mécanique.

Plan du mastaba de Sabou (illustration de l’auteur).

Emplacement et état du dépôt funéraire de Sabou le jour de sa découverte

Fragments du “disque” de Sabou

Ne serait-il pas issu d’une machine extrêmement sophistiquée ? C’est ce dont cet auteur se persuade en le comparant à un volant d’inertie, un dispositif rotatif utilisé de nos jours pour stocker et restituer de l’énergie cinétique. On l’applique, entre autres, au lissage des variations de vitesse d’un mécanisme. Il tient ainsi ce qu’il considère être comme une autre preuve d’une technologie extraterrestre en Égypte antique (voir aussi p. XXX)

En réalité, la ressemblance n’est que très superficielle. Le principe du volant d’inertie impose que l’essentiel de sa masse soit disposé sur sa périphérie afin que l’ensemble des forces résultantes se combinent en ce que l’on appelle en mécanique un “couple”. Sa structure devrait aussi lui assurer de résister à des vitesses de rotation très élevées. Dans cette optique, non seulement les ailes recourbées du disque de Sabou ne lui seraient d’aucune utilité, mais pire encore, la nature très cassante du matériau le fragiliserait considérablement.

OBJETS INSOLITES EN PIERRE ET TECHNIQUES DE TAILLE

En haut le disque de Sabou, musée du Caire (photo d’Aude Gros de Beler).

Ci-dessus uniques fragments du disque découverts dans la tombe de Sabou (illustration de l’auteur).

Ci-contre reconstitution 3D du disque de Sabou. La sculpture possède en réalité des lignes beaucoup moins régulières. Nous ne connaissons cet objet qu’au travers d’une restauration moderne (3D de l’auteur).

DANS LE SECRET DES BÂTISSEURS ÉGYPTIENS

DANS LE SECRET DES BÂTISSEURS

ÉGYPTIENS

Les pyramides, les effigies colossales et les grands obélisques, dressés il y a plusieurs millénaires par les anciens Égyptiens, offrent un spectacle incomparable. Cette architecture mégalithique et cette statuaire grandiose, conçues pour braver le temps, suscitent émerveillement et interrogations. Qui n’a pas rêvé un jour d’en percer les secrets ?

Selon une opinion répandue, le mystère de leur construction serait entier et échapperait aux explications traditionnelles apportées par l’archéologie.

Les

anciens Égyptiens, en immortalisant

leurs

actions sur divers supports, nous ont pourtant légué une quantité de témoignages passionnants décrivant les moyens avec lesquels ils sont parvenus à de tels accomplissements.

Cet ouvrage met en lumière ces représentations et ces écrits, que l’on pourrait qualifier de “première main”, en leur accordant une place centrale. Il se concentre sur des documents incontournables, généralement méconnus, dans tous les cas édifiants. La plupart sont reproduits avec des photographies ou des dessins au trait, colorisés et associés, le cas échéant, aux monuments qu’ils évoquent. L’auteur dévoile ainsi une vision fascinante des méthodes employées. Les plus grands bâtisseurs de l’Antiquité ont développé des techniques sûres et de puissantes capacités pour accomplir l’impossible.

S’enquérir des méthodes de construction oblige à pénétrer de plain-pied dans ce que la civilisation égyptienne a produit de plus extraordinaire. Si l’on croyait tout savoir, un large panorama des grands ouvrages pharaoniques révèle l’existence de monuments titanesques défiant l’imagination. Ce recueil lève le voile sur des événements et des réalisations s’étant, pour la plupart, réellement déroulés. Compilant une abondance de faits et de preuves, il offre un chemin balisé par des informations auxquelles nul ne pourra se soustraire s’il souhaite s’aventurer à percer les problèmes relatifs à la construction.

Franck Monnier est ingénieur, spécialiste mondialement reconnu des questions de construction et d’architecture en Égypte ancienne. Il est membre associé de l’umr 7041 Archéologies et Sciences de l’Antiquité au cnrs.

Repères

Points forts

• Un travail original sur la construction pharaonique, qui s’attache aux sources directes, celles des bâtisseurs.

• Un sujet qui permet d’étudier au plus près le contexte social et politique dans lequel ces bâtiments ont été commandités.

• Une iconographie variée, pour une visualisation précise et complexe de l’architecture de cette période.

Mots clés

• Égypte / bâti / architecture / archéologie / pharaon / antiquité

FRANCK MONNIER

SOUTERRAINS DU MONDE

Jérôme et Laurent Triolet

Un peu partout dans le monde, des groupes humains confrontés à des périodes d’insécurité durable ont creusé, à coups de pics et au prix d’efforts considérables, des souterrains-refuges organisés avec ingéniosité pour disparaître de la surface, s’abriter et se défendre sous terre.

C’est à la découverte de ces monuments discrets à l’architecture singulière que nous invitent les auteurs. Ils nous emmènent dans des souterrains creusés du vie au xxe siècle en France, en Irlande, en Bavière et en Autriche, au Bénin, en Cappadoce, en Espagne ou au Vietnam, de même qu’en Afghanistan, au Liban ou à Gaza. Des cavités qu’ils connaissent suffisamment bien pour les avoir explorées, étudiées ou visitées, et pour lesquelles il est aujourd’hui possible d’établir la répartition géographique, le contexte de creusement et les principaux traits architecturaux. Superbes photographies à l’appui, Jérôme et Laurent Triolet partagent ainsi le fruit de quarante ans d’explorations.

Jérôme Triolet est ingénieur et docteur en chimie. Laurent Triolet est agrégé de sciences naturelles. Depuis une quarantaine d’années, ils étudient ensemble le monde souterrain creusé par l’homme.

SOUS LES PAVÉS, LES SOUTERRAINS

Repères

Points forts

• Un ouvrage complet sur le monde trop méconnu des souterrains-refuges.

• Des zones inexplorées et des architectures extraordinaires cachées sous terre.

• De riches illustrations, réalisées sur le terrain par les auteurs, premiers spécialistes mondiaux du sujet.

• Un aperçu de ces structures souterraines dans les conflits contemporains.

Actualité

• Paru en octobre 2022, Des monuments sortis de l’ombre, des mêmes auteurs, se concentrait sur la France. Cet ouvrage élargit le prisme, pour une étude mondiale.

Mots clés

• Exploration / spéléologie / Histoire / grotte / souterrain

1—

Entre Loire et Garonne, des milliers de souterrains-refuges

Une

Sur toute l’île, d’innombrables souterrains ........................................................................

Une grande majorité de souterrains construits .................................................................

Des obstacles destinés à ralentir les intrus ......................................................................

Une doublure souterraine des ringforts .............................................................................

À voir : le ringfort de Lisnagun et ses souterrains ....................................................................................

4—

Des refuges communautaires spécifiques d’une région .....................................................

Une descente accessible depuis l’église ou le cimetière .................................................... 64

Des salles pour les animaux, le grain et les humains ........................................................ 66

Des cavités bien défendues .............................................................................................. 69

Des carrières aux muches ................................................................................................. 71

À voir : les muches de Naours ................................................................................................................... 72

Des villes souterraines creusées dans le tuf ...................................................................... 77

Certaines salles réservées aux animaux et au stockage .................................................... 80

La meule de fermeture, dispositif emblématique des refuges cappadociens ...................... 82

Une organisation défensive particulièrement élaborée ..................................................... 86

Les matamir cibles des razzias .......................................................................................... 87

À voir : la ville souterraine d’Özkonak .................................................................................................... 89

6— ESPAGNE : DES FENÊTRES DANS LES FALAISES ............................................................................................ 91

Une particularité espagnole ............................................................................................. 94

Cuevas et covarrones d’Andalousie ................................................................................... 95

Coves-finestra du Pays valencien ...................................................................................... 99

D’autres cavités perchées : les cluseaux de falaise .......................................................... 104

À voir : les Covetes dels Moros ................................................................................................................ 105

7 — BÉNIN : AUTANT DE PUITS AUTANT DE SOUTERRAINS ..................................................................... 111

Sur le plateau d’Abomey, près de 700 souterrains ............................................................ 113

Une architecture élaborée et singulière ............................................................................ 115

Des refuges datant du royaume du Dahomey ................................................................... 117

Un système de défense du territoire et de protection des populations .............................. 121

À voir : le parc archéologique d’Agongointo ........................................................................................... 125

8—

VIETNAM : DES TUNNELS SOUS LA JUNGLE ................................................................................................ 129

Les tunnels de guerre du Sud-Vietnam ........................................................................... 130

À voir : Les sites de Ben Dinh et Ben Duoc à Cu Chi ............................................................................... 133

Des conditions difficiles et des combats féroces .............................................................. 134

Une entreprise collective encadrée .................................................................................. 136

Les souterrains-refuge villageois du Cap Lay ................................................................... 137

À voir : Le dia dao de Vinh Moc ............................................................................................................... 139

L’origine chinoise du concep de dia dao ........................................................................... 139

Afghanistan, Liban et Gaza, l’héritage du Vietnam dans les conflits contemporains ......................... 140

C’est dans la falaise de tuf dominant le village qu’est creusée la ville souterraine de Mazi, dans le Centre de la Cappadoce.

De nombreuses cuevas percent la falaise de Lares dans les environs de Guadix, en Andalousie.

Depuis l’étage supérieur, rien dans le vallon d’accès ne peut échapper à l’observateur. Cueva de la Tia Micaela, aux environs de Guadix, en Andalousie.

surveillance des alentours. Dans la plupart de ces groupes de cavités, l’une des fenêtres du troisième niveau, a priori inaccessible, correspond à une salle voûtée de plusieurs dizaines de mètres de long, disposant d’une large entrée sur le plateau, invisible depuis le pied de la falaise. Cette vaste bergerie fortifiée, astucieusement dissimulée, peut accueillir les moutons et les chèvres de la communauté. Ces ensembles ont ainsi la particularité de regrouper, étagées dans une même falaise, des cavités destinées à l’habitat permanent et, au-dessus, des refuges pour leurs occupants, leurs réserves et leurs bêtes. Ils seraient apparus vers la fin du xiie siècle et auraient été désertés pour la plupart avant le milieu du xiiie, certains restant occupés jusqu’au xive siècle voire plus tard (M. Bertrand, 1990).

Toujours à flanc de falaise, les ensembles du deuxième type, appelés covarrones ou cuevas de moros, offrent une grande diversité de formes, depuis quelques cavités réunies sur un seul niveau jusqu’à de vastes complexes regroupant un grand nombre de chambres distribuées sur trois niveaux. Ces ensembles comportent des salles réservées aux animaux, des chambres dotées de silos et des pièces avec peu d’aménagements, probablement destinées au séjour temporaire des humains. Ils se caractérisent par une accessibilité rendue difficile par le passage sur d’étroites corniches, ou l’usage d’échelles ou de cordes, des mâchicoulis creusés au-dessus des entrées, des couloirs d’accès barrés par deux ou trois portes successives ou encore des réduits creusés au niveau le plus élevé, ne pouvant accueillir qu’un petit nombre de personnes et servant de postes de guet ou de contrôle du mâchicoulis. Ces ensembles éminemment fortifiés ne constitueraient pas des habitats permanents mais plutôt des refuges temporaires. Ils se répartissent d’ailleurs le long des deux vallées de la Hoya de Guadix, voies de pénétration venant d’Almeria au sud, vers lesquelles s’orientent tous les postes de guet. Ils ont également été conçus durant la domination musulmane, et leurs dernières occupations dateraient des ixe-xie siècles (M. Bertrand, 1987).

COVES-FINESTRA DU PAYS VALENCIEN

Plus au nord, entre Valence et Alicante, autour du gros village de Bocairent, dix ensembles de coves-finestra, parmi lesquels Bancal Redo et les Covetes dels Moros, percent les hautes falaises de plusieurs vallées. Ce groupe de Bocairent se caractérise par une très grande homogénéité : outre un gabarit identique et la présence systématique d’anneaux dans celles donnant accès à des salles, les fenêtres de ces différents ensembles ont en commun de s’ouvrir à une hauteur très importante, jusqu’à plus de 15 m du sol, au cœur de parois planes. Cette localisation très spécifique rend le creusement

Creusant la falaise située derrière le village de Bocairent, les Covetes dels Moros comportent 48 fenêtres desservant 49 cellules excavées au sein du massif rocheux et communiquant entre elles par des goulots.

8

VIETNAM :

DES TUNNELS SOUS LA JUNGLE

“Tout ce que je pouvais faire, c’était sonder la terre avec ma baïonnette et braquer la lumière pour voir si je pouvais trouver quelque chose. Peu importe l’étroitesse du tunnel – tu ne sais jamais où ça va tourner, tu ne sais pas ce qu’il y a dans le virage. Tu ne sais pas ce qu’il y a dans le sol, tu ne sais pas s’il est abandonné, tu ne sais pas s’il est piégé et, avant tout, tu ne sais pas pourquoi ce tunnel est là1.”

Captain Sandy MacGregor, Royal Australian Engineers. Tunnel Rats, Jimmy Thomson et Sandy MacGregor, 2011.

C[En haut] L’une des entrées désaffectées des tunnels de Long Phuoc, environ 70 km au sudest de Saïgon. Une dalle de béton coulissant sur des rails fermait autrefois l’escalier d’accès.

[En bas] En 2004, des ouvriers restaurent une galerie en s’aidant d’outils agricoles semblables à ceux utilisés dans les années 1960 et 1970 pour creuser les dia dao ; tunnels de Long Phuoc, environ 70 km au sud-est de Saïgon.

ouchés au fond de la fosse, les bananiers sont descendus avec le disque de terre qui semble avoir été découpé à l’emporte-pièce. Autour, entre les maisons et les jardins, au milieu des bananeraies et des plantations de poivriers, d’autres effondrements confirment la présence d’innombrables cavités. Çà et là, des ouvertures étroites donnent encore sur des boyaux creusés dans l’argile rouge, de minuscules couloirs qui ne peuvent s’explorer qu’à quatre pattes. Un peu plus loin, entre les troncs vert foncé de gros bambous, trois hommes s’affairent dans un trou. Celui qui se trouve dans le tunnel creuse à l’aide d’une houe et remplit un petit panier souple fait de bambou tressé. Derrière lui, son équipier a empoigné les deux anses d’un panier déjà plein de terre et le soulève vers l’homme resté en surface, qui versera son contenu un peu plus loin. Ces trois ouvriers qui font la chaîne sont en train de restaurer une galerie avec de banals outils agricoles, des outils semblables à ceux utilisés dans les années 1960 et 1970 pour creuser tous ces tunnels. Une partie du réseau, déjà aménagée en vue de sa visite, comprend des boyaux étroits, courant sur plusieurs centaines de mètres, qui desservent notamment une tranchée couverte munie de postes de tir

tunnels de guerre comme instruments de résistance du faible au puissant, date d’ailleurs de 1965, année marquant le début de l’engagement massif des États-Unis au Vietnam (R. Xudong, 1965). Les maquisards vietnamiens développent le concept et imposent aux Américains et à leurs alliés une guerre souterraine qui va les conduire à l’échec. Quand les États-Unis comprennent que leurs ennemis se terrent

et se déplacent sous leurs pieds, ils se lancent dans des campagnes de destructions massives. Les réseaux de tunnels du Sud sont en grande partie détruits, mais la guerre est déjà perdue. Comme l’explique le Viêt-cong dans son manuel de creusement : “Nous pouvons voir que les tunnels souterrains sont très favorables à des forces armées aussi limitées que les nôtres en puissance et en armement.”

AFGH ANISTAN, LIBAN ET GAZA, L’HÉRITAGE DU VIETNAM

DANS LES CONFLITS CONTEMPORAINS

Àpartir des années 1980, des conflits contemporains voient se développer une intense guerre souterraine inspirée, au moins pour partie, de l’expérience vietnamienne. C’est tout particulièrement le cas des conflits afghans et israélo-arabes.

KAREZ ET COMPLEXES DE HAUTE MONTAGNE EN AFGHANISTAN

En décembre 1979, moins de cinq ans après la fin de la guerre du Vietnam, les forces soviétiques envahissent l’Afghanistan pour conforter le régime communiste en place. Face à elles, les moudjahidin,

Moudjahid à l’entrée d’une cavité artificielle dans la plaine de Khost en avril 1982. La résistance afghane mène alors une offensive sur cette ville de l’Est du pays, non loin de la frontière pakistanaise. Photographie de Bernard Bisson.

conseillés par la cia qui veut faire de l’Afghanistan le Vietnam de l’urss, s’appuient très vite sur des ouvrages souterrains pour contrer la puissance de feu de l’ennemi et sa maîtrise du ciel. Contraints en 1989 de quitter le pays, les Soviétiques laissent le champ libre aux Talibans et à Al-Quaida qui s’implantent dans les montagnes afghanes. Organisés depuis la base souterraine de Tora Bora, les attentats du 11 septembre 2001 provoquent une intervention occidentale qui s’achève elle aussi piteusement, vingt ans plus tard, par le retour au pouvoir des Talibans. Et, durant quarante ans, les diverses factions combattant les Soviétiques puis les Occidentaux utilisent de façon opportuniste des souterrains préexistants, ainsi que des complexes souterrains fortifiés établis non loin du Pakistan dans les hautes montagnes de l’Hindu Kuch. Depuis l’Antiquité, dans les régions arides, les paysans afghans ont creusé des galeries de captage d’eau drainant la base des montagnes pour irriguer leurs cultures. Le tracé de ces karez est jalonné en surface par l’ouverture des puits d’extraction qui

Dans ce dessin, paru en une du Monde, alors que les premiers journalistes pénètrent dans les grottes de Tora Bora, la rusticité des souterrains évoqués par le dessinateur Plantu est beaucoup plus proche de la réalité que les bases souterraines ultramodernes imaginées jusqu'alors dans la presse. © Plantu, dessin paru dans Le Monde du 13 décembre 2001.

ont servi à les excaver et qui permettent de les entretenir. De temps immémoriaux, les Afghans utilisent ces souterrains pour s’y réfugier en cas de menace, et les moudjahidin les mettent très vite à profit pour échapper aux opérations soviétiques et se déplacer discrètement sous terre. Ils y creusent aussi des salles pour se cacher et stocker armes et munitions. Pour neutraliser leurs occupants, les Soviétiques développent le stereophonic blasting, mais le réseau de karez est gigantesque et les souterrains particulièrement résistants aux explosions. En 2011, les fouilleurs opérationnels français du 6e Régiment du génie explorent encore des karez à la recherche de renseignement, d’armes et d’éventuels insurgés… Très certainement conseillés par les Américains qui en avaient éprouvé l’efficacité au Vietnam, les résistants afghans creusent également, dès 1980, des installations souterraines fortifiées dans les hautes montagnes de l’Est du pays, à proximité du Pakistan qui leur sert de base arrière. Établis en haute altitude dans des zones reculées efficacement défendues, agrandis au cours du temps à l’aide d’explosifs et d’engins de travaux publics, ces complexes souterrains de haute montagne restent rustiques mais sont difficilement détectables, presque indestructibles et pratiquement inexpugnables. Ces bases logistiques creusées permettent en outre

LES AMAZONES

Mythe et réalité des femmes guerrières chez les anciens nomades de la steppe

Iaroslav Lebedynsky

Il y a les Amazones du mythe : un peuple de femmes guerrières, né des amours du dieu Arès et de la nymphe Harmonie, qui vit sans hommes dans son propre royaume. Les Anciens y voyaient un modèle d’inversion de la normalité, mais beaucoup ont cru à leur existence. Puis il y a les “amazones” de la réalité : dans les steppes d’Eurasie, durant l’Antiquité et bien plus tard, de nombreux peuples nomades ont armé les femmes. Chez certains d’entre eux, elles semblent avoir pris part à des combats. Ainsi, mythe et réalité se mêlent très tôt. Les connaissances actuelles, notamment archéologiques, permettent de mieux évaluer la réalité et l’ampleur du phénomène des femmes armées. Il reste à l’interpréter dans son contexte. Les vraies “amazones” de la steppe complètent alors l’image fascinante d’une civilisation nomade qui a souvent fait à la femme une place éminente. Cette nouvelle édition, entièrement revue, mise à jour et très augmentée, présente les découvertes archéologiques récentes, ainsi que les révisions parfois surprenantes, permises aujourd’hui par les analyses génétiques.

Iaroslav Lebedynsky est historien, spécialiste des anciennes cultures guerrières de la steppe eurasiatique et du Caucase. Il a publié sur ces thèmes de nombreux ouvrages et articles. Il enseigne l’histoire de l’Ukraine à l’Institut national des langues et civilisations orientales de Paris.

LA VÉRITÉ SUR UNE POPULATION MYTHIQUE

Repères

Points forts

• Un éclairage nouveau sur un mythe qui n’a cessé de fasciner les historiens et les amateurs.

• Une édition revue, mise à jour et augmentée, qui expose des découvertes inédites, grâce notamment à l’utilisation de nouvelles technologies archéologiques.

• Un auteur reconnu, spécialiste incontesté des civilisations nomades et des steppes.

Mots clés

• Archéologie / Caucase / mythe / civilisation / femmes guerrières

Traduit de l’anglais par Odile Demange

Collection Le monde à portée d’histoire dirigée par Sophie Bajard

Violet MOLLER DANS LE PALAIS DES ÉTOILES

Comment les hommes de la Renaissance ont conquis le ciel

De Copernic à Galilée, l’histoire de la course aux étoiles qui marqua les débuts de la révolution scientifique.

LE LIVRE

En 1543, Nicolas Copernic bouleverse des millénaires de certitudes fondées sur l’univers immuable d’Aristote et le système géocentrique de Ptolémée en affirmant que la Terre tourne autour du Soleil. Une nouvelle ère s’ouvre : celle de l’aube de la révolution scientifique. Dans les villes protestantes d’Europe du Nord, des savants guidés par l’observation inventent de fabuleux instruments – horloges astronomiques, astrolabes, quadrants, globes célestes – et effectuent des avancées spectaculaires en astronomie, géodésie, mathématiques,

L’AUTRICE

26 mars 2025

15,5  ×  23,5 cm

320 pages 23,00 €

ISBN :

POINTS FORTS

• La suite des Sept cités du savoir avec une construction identique en six villes d’Europe du Nord à la Renaissance – Nuremberg, Louvain, Mortlake, Cassel, Hven, Prague – et l’île qui les contient toutes, imaginée par Francis Bacon.

• V. Moller poursuit son histoire de transmission des savoirs, faisant revivre les vies mouvementées de ces passeurs de sciences qui parcourent l’Europe de l’Angleterre d’Élisabeth Ire à la Bohême des Habsbourg, en quête de lieux propices à de nouvelles découvertes et de riches mécènes.

cartographie... Du stupéfiant observatoire de Tycho Brahe, son « palais des étoiles » sur l’île danoise de Hven, au laboratoire aux mille objets merveilleux de John Dee sur les bords de la Tamise, en passant par la révolution planétaire de Johannes Kepler dans la Prague impériale, Violet Moller nous ouvre les portes du cœur intellectuel de la science européenne et nous révèle un monde d’émulation, où l’homme cherchait à percer les mystères de l’univers comme les secrets de la pierre philosophale.

Après des études classiques à Oxford, l’historienne anglaise Violet Moller a décidé de se lancer dans l’écriture narrative avec Les sept cités du savoir, succès mondial en neuf langues dont l’originalité du propos a été souligné à l’envi par la presse : « Un ouvrage savant qui tient autant du récit d’aventure que de l’histoire scientifique. »

(François Angelier, Le Monde). Elle coanime également un podcast d’histoire (Travels Through Time), défini par The Guardian comme l’un des « cinq meilleurs podcasts pour les esprits curieux ».

• Récit enlevé et fourmillant d’anecdotes sur ces villes dynamiques, fleurons de l’innovation, et ces érudits tout autant versés en littérature ou en art (Albrecht Dürer). Beaux portraits de femmes, qui les assistaient au sein de foyers qui étaient aussi leur laboratoire.

ACTUALITÉ

• Presse unanime en Angleterre depuis la sortie du livre (juin) : « Une narration dynamique... À la fin, je voulais visiter tous ces endroits » (Spectator) ; « une fantastique introduction à la pensée du XVIe siècle, qui révèle une myriade de liens entre des scientifiques isolés » (BBC Sky at Night). Droits cédés en six langues.

QUELQUES CHIFFRES

• Fort intérêt du public pour l’histoire de l’astronomie : cf. P. Léna et Ch. Grataloup, Atlas historique du ciel, Les Arènes, 2024 (déjà 2500 Gfk en 1 mois). Et pour rappel, Les sept cités du savoir : GF 2020 : 5200 ex + PBP 2023 : 3700 ex. ACTUALITÉ

ÉGALEMENT

LA DISPARITION DES RITUELS

Pour une topologie du temps présent

Byung-Chul Han

Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni

Dans cet essai, Byung-Chul Han esquisse sans nostalgie ni pessimisme une généalogie de la disparition des rituels sociaux. Une disparition qui signe l’érosion, la disparition de la communauté. Il lui associe diverses pathologies du temps présent et réactive, réanime la force des rituels : ce sont eux qui aident l’homme à s’orienter dans le monde et rendent celui-ci habitable, et ce sont eux qui s’opposent à la communication sans communauté.

La structure immuable et répétitive, ainsi que l’attention portée aux gestes et leur théâtralité confèrent aux rituels un pouvoir symbolique profondément unificateur. Le silence, le recueillement, le sens du “sacré” nécessaires à l’accomplissement du rituel établissent un lien entre le soi et l’extérieur, entre soi et l’autre – les rites objectivent le monde, structurent un rapport au monde, en créant une communauté sans communication. À cette communauté sans communication, caractéristique de la société rituelle, Byung-Chul Han oppose la communication sans communauté, ce brouhaha au sein duquel, dans une société de plus en plus atomisée, le sujet s’exprime et se “produit”, finissant par tourner en vase clos autour de lui-même, dépourvu de monde et d’interactions réelles. Pour rompre ce cercle vicieux, et dans le cadre d’une critique plus large des pathologies contemporaines, Byung-Chul Han propose de retrouver la symbolique des rituels comme une pratique potentiellement capable de libérer la société de son narcissisme collectif, de la rouvrir au sens d’établir une véritable connexion avec l’Autre.

De l’analyse de la morale du vivre-ensemble à l’analyse des nouvelles formes de guerre, en passant par notre rapport à la sexualité, Han poursuit sa critique de la morale néolibérale. Cette morale n’étant pour lui qu’une exploitation de la morale.

Né en Corée en 1959, Byung-Chul Han a entamé des études de métallurgie à Séoul, avant de venir étudier la philosophie, la littérature allemande et la théologie catholique en Allemagne. Docteur en philosophie, il a enseigné cette matière dans plusieurs universités, dont celle des arts de Berlin à partir de 2012, puis s’est retiré de la vie académique. Ses ouvrages sont traduits dans de nombreuses langues. Parmi ceux traduits en français : La Société de la fatigue (Circé, 2014), Dans la nuée. Réflexions sur le numérique (Actes Sud, 2015), Sauvons le beau. L’esthétique à l’ère numérique (Actes Sud, 2016), La Société de transparence (puf, 2017), Le Désir. L’enfer de l’identique (Autrement, 2018), L’Expulsion de l’autre (puf, 2020), La Fin des choses. Bouleversements du monde de la vie (Actes Sud, 2022), Un voyage dans les jardins. Éloge de la terre (Actes Sud, 2023), Vita contemplativa ou De l’inactivité (Actes Sud, 2024).

“De naissance coréenne, cet essayiste délicat, auteur de vifs petits traités où il est autant question de littérature et de poésie que de métaphysique, pose sur le monde et la vie un regard qui est d’Orient et d’Occident à la fois.” Sébastien Lapaque, Le Point.

EXTRAITS

“Les rituels peuvent être définis comme des techniques symboliques de logement. Ils transforment l’être-dans-le-monde en un être-à-la-maison. Ils font du monde un lieu fiable, ils sont dans le temps ce qu’un logement est dans l’espace, ils rendent le temps habitable. Mieux, ils le rendent praticable comme une maison. Ils ordonnent le temps, ils l’aménagent. Dans son roman Citadelle, Antoine de Saint-Exupéry décrit les rituels comme des techniques temporelles de logement : « Et les rites sont dans le temps ce que la demeure est dans l’espace. Car il est bon que le temps qui s’écoule ne nous paraisse point nous user et nous perdre, comme la poignée de sable, mais nous accomplir. Il est bon que le temps soit une construction. Ainsi, je marche de fête en fête, et d’anniversaire en anniversaire, de vendange en vendange, comme je marchais, enfant, de la salle du Conseil à la salle du repos, dans l’épaisseur du palais de mon père, où tous les pas avaient un sens1. » Ce qui manque au temps aujourd’hui, c’est une structure fixe. Il n’est pas une maison, mais un flot inconstant. Il se décompose en pure succession de présents ponctuels et se précipite vers l’avant sans que rien ne lui donne d’appui. Or le temps qui se précipite n’est pas habitable.

Les rituels stabilisent la vie. En s’inspirant des mots de Saint-Exupéry, on pourrait dire : Et les rites sont dans la vie ce que les choses sont dans l’espace.”

1. Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle, Gallimard, Paris, 2000, p. 45.

“La disparition des symboles renvoie à l’atomisation croissante d’une société qui, dans le même temps, devient narcissique. Le processus narcissique d’intériorisation développe une hostilité à la forme. Les formes objectives sont rejetées au profit de situations subjectives. Mais les rituels, eux, se dérobent à l’intériorité narcissique, et la libido du moi ne peut pas s’y amarrer : celui qui s’y adonne doit nécessairement faire abstraction de lui-même. Les rituels produisent une distance envers soi-même, une transcendance de soi-même. Ils dépsychologisent, désintériorisent leurs acteurs.”

“ C’est avec le symbole, avec la tessera hospitalis, que les hôtes scellent leur alliance. Le mot symbolon s’inscrit dans l’horizon sémantique de la relation, de la globalité et du salut. Si l’on en croit le mythe qu’Aristophane raconte dans le Banquet de Platon, l’homme était à l’origine une créature sphérique dotée de deux visages et quatre jambes. Comme il était présomptueux, Zeus voulut l’affaiblir en le découpant en deux moitiés. Depuis, l’homme est un symbolon qui aspire à retrouver son autre moitié et une totalité salvatrice. C’est ainsi qu’en grec, « rassembler » se dit symbállein. Les rituels sont aussi une pratique symbolique, une pratique du symbállein, dans la mesure où ils rassemblent les gens et produisent une alliance, une globalité, une communauté.

Le symbolique, considéré comme le média de la communauté, disparaît aujourd’hui à vue d’œil. Désymbolisation et déritualisation se conditionnent mutuellement. La socioanthropologue Mary Douglas constate avec étonnement : « L’un des plus sérieux problèmes de notre temps est l’atrophie du lien produit par des symboles communs. […] S’il s’agissait seulement que la société s’éparpille en petits groupes dont chacun développerait ses propres formes d’alliance symbolique, ce ne serait pas un processus difficile à comprendre. Sensiblement moins compréhensibles, en revanche, sont l’aversion et la mauvaise volonté répandues à l’égard du rituel. “Rituel” est devenu un mot choquant, une expression désignant un conformisme vide ; nous sommes les témoins d’une révolte générale contre toute forme de formalisme, mieux, contre la “forme” en général2. » La disparition des symboles renvoie à l’atomisation croissante d’une société qui, dans le même temps, devient narcissique. Le processus narcissique d’intériorisation développe une hostilité à la forme. Les formes objectives sont rejetées au profit de situations subjectives. Mais les rituels, eux, se dérobent à l’intériorité narcissique et la libido du moi ne peut pas s’y amarrer : celui qui s’y adonne doit nécessairement faire abstraction de lui-même.”

2. Mary Douglas, Ritual, Tabu und Körpersymbolik. Sozialanthropologische Studien in Industriegesellschaft und Stammeskultur, Fischer, Francfort-sur-le-Main, 1974, p. 11.

questions de société

“Ce sont des formes rituelles qui, à l’instar de la courtoisie, rendent possible non seulement une belle relation interhumaine, mais aussi une belle relation, une relation précautionneuse, avec les choses. Dans le cadre virtuel, on ne consume pas les choses, on ne les consomme pas non plus, on les utilise, et cela les fait vieillir. Mais sous la contrainte de la production, nous avons à l’égard des choses, mieux, à l’égard du monde, un comportement de consommateurs plutôt que d’usagers. En retour, elles nous consomment. La consommation sans frein trace autour de nous un cercle de disparition, ce qui déstabilise la vie. Les pratiques rituelles font en sorte que nous ayons de belles relations et une belle résonance non seulement avec d’autres êtres humains, mais aussi avec les choses : « La messe apprend aux prêtres à manier les choses avec beauté ; le doux maintien du calice et de l’hostie, l’essuyage précautionneux des contenants, le feuilletage du livre ; et le résultat du beau maniement des choses : une gaieté qui donne des ailes au cœur3. »

Aujourd’hui nous ne consommons pas seulement les choses, mais aussi les émotions dont elles sont chargées. On ne peut pas consommer des choses à l’infini, mais les émotions, si. Elles ouvrent ainsi un champ de consommation nouveau et infini. Le processus qui en découle, celui qui donne à la marchandise une portée émotionnelle et esthétique, est soumis à la contrainte de la production, il est là pour augmenter la consommation et la production. Ainsi l’esthétique est-elle colonisée par l’économie.”

3.

der Wiederholung, Suhrkamp, Francfort-sur-le-Main, 1983, p. 8.

“Les rituels produisent une communauté de résonance capable de trouver une harmonie et un rythme commun : « C’est là, de fait, une des fonctions élémentaires du rituel : il met en œuvre des axes de résonance socioculturellement établis, le long desquels peuvent s’expérimenter des relations de résonance verticales (avec des dieux, le cosmos, le temps et l’éternité), horizontales (dans la communauté sociale) et diagonales (dans le rapport aux choses)4. » Sans résonance, on est rejeté vers soi-même et isolé avec soi-même. Le narcissisme croissant contrecarre l’expérience de la résonance. La résonance n’est pas un écho du soi, la dimension de l’Autre lui est inhérente. Elle est synonyme d’harmonie. La dépression naît au point zéro de la résonance. La crise actuelle de la communauté est une crise de la résonance. La communication numérique est composée de chambres d’écho dans lesquelles on s’entend avant tout parler soi-même. Likes, Friends et Followers ne forment pas un humus de résonance, ils ne font qu’amplifier l’écho du soi.”

4. Hartmut Rosa, Résonance. Une sociologie de la relation au monde, trad. Sacha Zilberfarb avec la coll. de Sarah Raquillet, La Découverte, Paris, 2018, p. 199.

Peter Handke, Phantasien

Raphaël Liogier

« Faire semblant » serait-il devenu une exigence morale de nos sociétés contemporaines ? Raphaël Liogier dénonce une hypocrisie collective faite de fauxsemblants et nous invite à retrouver une sincérité essentielle pour affronter les défis écologiques et sociaux.

Le success est autre chose que la simple réussite. Il consiste à faire impression le plus massivement possible. Le problème de notre monde n’est pas de manquer de valeurs, de principes ou d’éthique, mais plutôt de ne pas être à la hauteur de ce que nous exhibons. La société moderne est absorbée par l’exhibition, y compris celle de notre bonheur et de notre engagement. Success critique une humanité submergée par le paraître et l’opportunisme, où même les causes les plus nobles servent parfois de vitrine sans sincérité, comme le montrent les dérives de certains militant.es et humanitaires. Cette semblance générale a aujourd’hui atteint son point d’épuisement. Raphaël Logier tire la sonnette d’alarme face à une dissonance cognitive chez les intellectuel.les et dans la société en général, cette hypocrisie collective qui veut que l’on prône égalité, dignité et liberté tout en restant profondément matérialistes. Il est urgent de réintroduire un sens spirituel et une vision inspirante de la grandeur humaine et du monde vivant pour faire face aux défis du XXIe siècle.

Couverture provisoire

Parution : mars 2025

ISBN : 979-10-209-2299-1

Prix provisoire : 20 euros

Points forts

Un guide pour repenser la grandeur du réel, du vivant et de l’humain.

Philosophe et sociologue, Raphaël Liogier est professeur à l'UM6P au Maroc et à Aix-Marseille Université en France, ainsi que chercheur à l’Université Paris 10. Directeur scientifique de l'Institut d'Études Avancées, il est spécialiste des mutations identitaires et croyances face à la mondialisation, la technologie et le religieux.

Un livre violet comme le féminisme d'artiste et de révolte ! Pour les 50 ans du premier vote des femmes et la journée internationale des droits de la femme.

EN LIBRAIRIE

EN MARS 2025

PPV : 21,00 €

EAN : 9782330202262

Relié • 256 pages • 10 x 15,5 cm

Livre

Jeunes adultes et adultes

Féminisme

Vote

Féminicide

La Vierge, la diva et la rebelle

« Les femmes ont pendant des siècles servi aux hommes de miroirs, elles possédaient le pouvoir magique et délicieux de réfléchir une image de l’homme deux fois plus grande que nature. »

Virginia Woolf, Une chambre à soi

Comment les femmes sont-elles vues et à quelles injonctions sont-elles assignées par les hommes et la société ? La grande dessinatrice Géraldine Kosiak dresse un inventaire des « adjectifs » et représentations dont les femmes ont été affublées dans l’art et l’histoire.

De la « tentatrice » Ève à la « pucelle » Jeanne d’Arc, les femmes sont-elles des « hystériques » (Charcot) ou des « mères » ? des « maîtresses » ou des « soumises » ? Sont-elles « manipulées » ou « puissantes » ?

À la manière de gravures du début du siècle ou de cartes de tarot, l’éventail des assignations se déploie par association libres ou oppositions, parfois contradictoires et souvent à deux faces (Joséphine Baker à la fois « scandaleuse » et « panthéonisée »), comme si la femme était finalement insaisissable ou à facettes, mais toujours « résiliente » car la seule constante du livre est bien le leitmotiv des femmes « battues » en 1100, 1500, 1700, 1800, 1960 et aujourd’hui encore (« assassinée en 2020 »), dénonciation des féminicides jamais empêchés.

Puisés dans l’histoire de l’art, dans la pop-culture (de Marylin aux Drôles de dames), dans les images saintes ou politiques (les Femens), voici des dessins qui parleront à toutes les femmes et feront réfléchir et se révolter.

Géraldine Kosiak, née en 1969, est une artiste plasticienne diplômée des Beaux-Arts de Lyon. Elle développe depuis 1995 un travail d’illustration, mêlant textes et images, publié aux éditions du Seuil Jeunesse : J’ai peur (1995), Jours de pêche (1998), Mon grandpère (1998), Avec l’âge (2008) et Itak et la baleine (2008). Ancienne pensionnaire de la Villa Médicis et de la Villa Kujoyama, elle est l’autrice d’Au travail (Les Cahiers dessinés, 2013) et Chez nous (Grasset, 2018). Elle collabore à la revue littéraire Le Courage (Grasset). La Vierge, la diva et la rebelle est son premier livre chez hélium.

Points forts

Préfacé par Brigitte Giraud, prix Goncourt 2022 pour son roman Vivre vite (Flammarion).

Pour la journée internationale des droits des femmes, le samedi 8 mars 2025, et les 50 ans du vote des femmes, un livre qui s’inscrit dans la révolution féministe actuelle.

Un livre qui résonne avec le récent procès des viols de Mazan.

Un livre-cadeau magnifique, de caisse et de musée, par une grande artiste plasticienne.

Pour nous contacter : 01 55 42 63 00 par mail : info@helium-editions.fr helium-éditions.fr

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MANIPULÉE
SOUVERAINE

Corine Pelluchon

LA DÉMOCRATIE SANS EMPRISE ou la puissance du féminin

Et si le feminin était l’avenir du monde…

LE LIVRE

L’intrigue qui se noue entre les leaders d’extrême droite et une population relève de l’emprise. S’il est nécessaire de pouvoir repérer les autocrates et d’insister sur les garde-fous comme sur les dispositions morales permettant de préserver la démocratie, la spécificité de l’emprise qui est une relation toxique oblige à réfléchir à ce qui rend les personnes perméables au fascisme. Ce dernier encourage les sujets à évacuer leur sentiment d’impuissance en déchargeant leur agressivité sur certains groupes et conduit à un délire à plusieurs.

Mais c’est dans ces périodes troublées que la puissance du féminin, qui s’oppose à la force et à l’obsession du contrôle et naît de la gratitude pour le donné, prend toute son importance. Le féminin, qui n’a rien à voir avec des clichés essentialistes, désigne l’attention à la singularité et à la diversité. Nourrie par le féminisme, la puissance du féminin témoigne de l’amour d’un monde rendant possible l’accueil d’êtres nouveaux et diffuse un esprit de convivialité sans lequel un projet humaniste et écologiste ne peut s’imposer.

POINTS FORTS

• Un appel à résister et à défendre nos démocraties.

• Un texte fort et plein d’espoir qui redéfinie des valeurs susceptibles de préserver notre planète.

• Une véritable philosophie politique féministe (issue de l’expérience des femmes).

ACTUALITÉ

• Élection de Donald Trump, poussée des différents partis d’extrême droite en Europe, populisme à tous les étages : la démocratie est de plus en plus menacée.

QUELQUES CHIFFRES

• Les livres de Corine Pelluchon publiés chez Rivages ont reçu un excellent accueil de la presse et des libraires : L’espérance (2023, 6 000 ex.) ou Réparons le monde (2020, 8 600 ex.) et le Manifeste animaliste (2021, 1 800 ex.)

5 mars 2025

12 × × 19,5 cm

208 pages 18,00 €

ISBN :

L’AUTRICE

Corine Pelluchon, philosophe, professeure à l’université Gustave Eiffel, est l’une des voix les plus importantes dans la défense de la cause animale et environnementale et incarne le renouveau de l’humanisme contemporain. En Allemagne, son œuvre a été récompensée en 2020 par le prix de la pensée critique Günther Anders.

ÉGALEMENT

TU SERAS CARNIVORE, MON FILS

Castillo

Carnisme et sexisme : la sanglante alliance

Amanda Castillo est journaliste et autrice. Son premier essai, Et si les femmes avaient le droit de vieillir comme les hommes, est paru en 2023 aux éditions de l’Iconoclaste.

Dans cet essai incisif, la journaliste Amanda Castillo analyse la manière dont le patriarcat animalise les femmes pour mieux les consommer. Elle montre, dans un parallèle troublant entre la consommation de viande et la domination masculine, comment les corps féminins, comme ceux des animaux, sont traités comme des proies. Sexisme et carnisme ne cessent de se renforcer mutuellement, la culture carnivore réduisant les femmes à des morceaux de chair.

A partir d’exemples tirés de notre quotidien et de la culture populaire, l’autrice déconstruit les innombrables stéréotypes genrés et spécistes qui structurent notre imaginaire, même lorsqu’on se croit informé sur ces sujets. Ce faisant, cet ouvrage aussi documenté qu’engagé nous invite à repenser nos habitudes alimentaires et à sortir de la cage des représentations qui privent les femmes et les animaux de leur pleine dignité.

• Une analyse minutieuse des liens entre carnisme et sexisme qui montre comment le mauvais traitement des animaux résonne avec les violences faites aux femmes.

• Un essai incisif où s’entremêlent le récit personnel, les sciences sociales et la pop culture.

• Une déconstruction imparable des clichés sexistes et des préjugés sur les animaux, qui souligne combien l’idéologie patriarcale et l’idéologie spéciste se soutiennent mutuellement.

13 x 19,8, broché

160 pages, 17,90€

9782386290718

5 mars 2025

• Société

• Féminisme

• Antispécisme

Laisse pas traîner ton fils. Les luttes des mères seules et de leurs

enfants (tp)

Selim Derkaoui

Le 27 juin 2023, Nahel Merzouk, 17 ans, est tué par un tir de police. Cet événement tragique marque le point de départ de ce livre-enquête, qui explore la pression implacable exercée par le gouvernement et la société contre les mères isolées et leurs enfants des classes populaires. Une réflexion cruciale qu'il est plus que jamais urgent de placer au cœur des priorités politiques.

Couverture provisoire

Parution : mars 2025

ISBN : 979-10-209-2298-4

Prix provisoire : 20 euros

Comment une mère seule peut-elle être un jour confrontée au pire, à savoir la perte de son être le plus cher ? Qu’a t-il pu bien se passer pour en arriver là ?

Selim Derkaoui dénonce le rôle du capitalisme et des institutions dans les difficultés que les mères célibataires rencontrent au quotidien. Ces femmes et leurs enfants, dont le nombre ne cesse de croître (une mère sur dix est isolée en 1981 et une sur quatre en 2022), sont au carrefour d’une infinité d’enjeux : le patriarcat, la classe sociale et l’immigration post-coloniale. En France, les classes dominantes et l’extrême droite mobilisent l’imaginaire de la mère seule maghrébine ou noire assistée pour diviser les classes laborieuses. L’auteur et journaliste fait appel à plusieurs intervenantes, membres de collectifs et d’associations de mères célibataires, ainsi que sa propre mère, pour raconter la vie de ces femmes isolées que notre société culpabilise et qui luttent chaque jour contre diverses formes de domination. Cette enquête à voix multiples est un appel à lutter collectivement contre les pères défaillants, les manquements de l'État et les méfaits du système capitaliste.

Points forts

Une enquête avec un axe inédit à la croisée des oppressions de race, de classe et de genre.

Préface d’Hafsia Herzi, comédienne et réalisatrice du film Bonne mère (2021).

Par l’ancien rédacteur en chef et cofondateur de Frustration : une voix montante du journalisme littéraire.

Selim Derkaoui est journaliste indépendant, contributeur au Monde diplomatique, Mediapart, Frustration et Le Média. Il a cofondé la version web du magazine Frustration en 2018 et en a été le corédacteur en chef pendant quatre ans. Il est le coauteur de La guerre des mots (Le Passager Clandestin, 2020) et l’auteur de Rendre les coups (Le Passager Clandestin, 2023).

Laisse pas traîner ton fils (tp) - Selim Derkaoui

Parution le 5 mars 2025 (plan média d’intention)

Télévision Radio Presse écr

TV5 Monde

Arte - 28 Minutes

France Inter / Zoom zoom zen

France Inter / Grand bien

vous fasse

Airzen radio

France Culture / Questions du Soir

Le Monde - article de Clara Georges

Ouest France - entretien avec Lucie

Guillot

Télérama - article de Marion Rousset

ELLE - article de Lola Uguen

La Provence - entretien avec Sandra

Lorenzo

Libération - Anne-Sophie Lechevallier et Johanna Luyssen

20 Minutes - entretien avec Delphine

Bancaud

Le Nouvel Observateur - Louise Auvitu

ternet

ADN - Aline Laurent Mayard

Yahoo - entretien avec Carmen Barba

Terrafemina - Clément Arbrun

La civilisation judéo-chrétienne :

histoire d'une imposture

Sophie Bessis

Depuis quarante ans, en Europe comme en Amérique du Nord, la notion de « civilisation judéo-chrétienne » a envahi l'espace public. Ce livre propose une analyse rigoureuse et fondamentale qui dévoile les mécanismes de cette invention et ses conséquences profondes sur la perception de l’histoire et des relations internationales contemporaines.

Depuis des décennies, le concept de « civilisation judéo-chrétienne » domine les discours politiques et médiatiques en Occident, présenté comme le socle culturel de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Mais que cache cette expression devenue une référence hégémonique ?

Récupéré par des acteurs variés – États, mouvements politiques ou nationalismes – ce concept justifie des dynamiques d’exclusion et des récits simplifiés. Le sionisme puis l'État d'Israël à partir de sa création ont eu besoin d'affirmer leur ancrage exclusif à l'Occident, se proclamant aujourd’hui comme le « bastion avancé de la civilisation judéo-chrétienne » face à « l'ennemi arabo-musulman », tandis que les nationalismes arabes ont vu dans cette expression un instrument commode pour nier la dimension juive de l'histoire de leurs propres pays.

Dans cet essai incisif, l’autrice dévoile comment ce binôme, loin d’être neutre, sert à occulter deux millénaires de persécutions antisémites, à nier l’apport de l’Orient dans l’histoire occidentale, et à exclure l’islam de la construction culturelle européenne. Il est plus que jamais nécessaire de mettre à jour la capacité de nuisance de cet objet « judéo-chrétien » et de déconstruire cette imposture.

Couverture provisoire

Parution : mars 2025

ISBN : 979-10-209-2290-8

Prix provisoire : 10 euros

Points forts

Sophie Bessis, une référence incontournable de l’histoire du Maghreb et de la défense des droits humains. Un essai court et indispensable

Sophie Bessis est journaliste et historienne spécialiste de l’Afrique subsaharienne et du Maghreb. Ancienne rédactrice en chef de Jeune Afrique et chercheuse à l’IRIS, elle est l’autrice de plusieurs ouvrages, dont L’Occident et les autres (La Découverte, 2001), Les Arabes, les femmes, la liberté (Albin Michel, 2007), Les Valeureuses. Cinq Tunisiennes dans l’Histoire (Elyzad, 2017), ou encore Histoire de la Tunisie. De Carthage à nos jours (Tallandier, 2022).

Manuel de l'ingénieur. Suivi du Serment de l'ingénieur (tp)

Campus de la transition / ENSAE

Le rôle des ingénieur.es dans la transition écologique et sociale n’a jamais été aussi crucial. Ce rôle mérite d'être bien davantage réfléchi qu'il ne l'est aujourd'hui, pour une action orientée vers le bien commun et le respect des frontières planétaires.

Ce manuel, véritable réflexion interdisciplinaire et systémique, est accompagné d’un “serment de l’ingénieur”, inspiré du “serment d’Hippocrate”, pour une pratique éthique et responsable du métier.

En croisant les regards de philosophes, économistes, scientifiques et dirigeant.es, cet ouvrage questionne les limites de l’innovation technique, en insistant sur la nécessité de réintégrer des valeurs de sobriété et de responsabilité collective dans l’action technologique.

Au cœur de cette réflexion, des portes thématiques sont proposées pour guider les ingénieur.es vers une vision systémique et interdisciplinaire : des diagnostics environnementaux à la réinvention de l’éthique, en passant par des récits culturels inspirants et la reconnexion à soi et à la nature.

Face aux défis pressants — réduction des inégalités, protection des vivants, respect des frontières planétaires — , le manuel prône une ingénierie qui ne soit plus uniquement au service de la performance technique ou financière, mais du bien commun. Pour accroître la responsabilité individuelle et collective des ingénieur.es, mais aussi leur redevabilité, ce manuel s’accompagne d’un “serment de l’ingénieur” inspiré du serment d'Hippocrate.

Couverture provisoire Points forts

Parution : mars 2025

ISBN : 979-10-209-2301-1

Prix provisoire : 12 euros

Un manuel interdisciplinaire, critique et accessible. Des contributeur.ices varié.es : des chercheur.es et universitaires, un physicien, un économiste, deux philosophes, un cadre dirigeant de grande entreprise...

Un manuel pour tous les publics : professeurs, directions d'écoles et étudiant.es ainsi qu'à tous ceux et celles qui sont confronté.es à des choix technologiques dans leur vie quotidienne ou professionnelle.

Un petit prix !

Avec

Pierre-Jean Cottalorda, économiste, Cécile Renouard, philosophe, Myriam Saadé, ingénieur en sciences de l'environnement, responsable scientifique

Xavier Becquey, ingénieur, cadre dirigeant dans l'industrie.

Christophe Goupil, physicien, Professeur à l'Université Paris-Cité,.

Mathilde Levesque

PROCÈS MAZAN : UNE RÉSISTANCE À

DIRE LE VIOL

5 mars 2025

11  ×  17 cm

144 pages 8,00 €

ISBN :

Le procès Mazan comme symptôme de la difficulté de la société française à mettre des mots sur le viol. Analyse des stratégies d’évitement et d’atténuation sociolinguistiques mises en œuvres par les acteurices du procès et dans les médias.

LE LIVRE

Ce court essai fait du procès Mazan un symptôme de la résistance à nommer le viol : il s’agit d’entrer par le langage dans des mécanismes sociaux (même inconscients) qui, en refusant le mot, refusent sa réalité. Les faits étant avérés, la parole et sa dimension performative sont plus que jamais au centre de ce procès.

L’étude s’appuie sur un important corpus de phrases prononcées par les différents acteurs et actrices du procès, et analyse aussi la manière dont chaque discours se positionne par rapport au refus/déni de réalité des accusés notamment : perversion du sens des mots, euphémisation, victimisation et culpabilisation inversées, etc.

L’AUTRICE

Les médias ont leur part de responsabilité dans ce tabou, notamment dans l’usage systématique de concepts « prêts-à-penser » : ainsi, la figure du « monstre » empêche de réfléchir au caractère banalement humain du criminel et d’interroger l’élasticité de la culture du viol ; et celle de l’icône, de l’ « héroïne digne », prive quant à elle la victime de la complexité de sa parole et d’une partie de ses dires, au profit d’une récupération socialement rassurante : elle est encore debout – bien qu’elle dise que ces viols l’ont tuée. Le livre se clôt ainsi sur un appel à la responsabilisation collective : nommer le réel est le premier pas pour en finir avec la culture du viol.

POINTS FORTS

• Retour sur le procès ultra médiatique de Mazan dont le verdict aura eu lieu en décembre 2024, avec un probable appel.

• Un angle mort du féminisme : la verbalisation du viol.

• Une perspective très originale : l’analyse linguistique des mots utilisés pendant le procès et dans le traitement médiatique pour en rendre compte.

• Mazan ou le symptôme de l’incapacité sociétale à en finir avec la culture du viol.

• Une nouvelle collection sur le format de Résister pour proposer de courts essais de grande qualité à petit prix : la gamme supérieure du format Tract/Libelle en quelque sorte.

MOTS-CLEFS

• Mazan ; Procès ; Viol ; Victime ; Accusé ; Verbalisation ; Sociolinguistique ; Langue ; Mot ; Gisèle Pelicot ; Dominique Pelicot ; Tribunal ; Accusé ; Déni ; Culture du viol ; Féminisme ; Société

ACTUALITÉ

• Le procès de tous les records : 3 mois d’audience, 51 prévenus, 36 médias accrédités !

QUELQUES CHIFFRES

Mathilde Levesque est agrégée de lettres modernes et docteure en langue et littérature françaises. Elle enseigne au lycée Voillaume d’Aulnay-sous- Bois (93) depuis plus de dix ans. Elle est notamment l’autrice de Lol est aussi un palindrome (First/Points), Se faire respecter (Payot), du Dictionnaire amoureux de l’éloquence (Plon) et de Le Lien (Payot Graphic).

• Résister ; entre 5 000 et 8 000 ex gfk par semaine depuis sa sortie.

Karine Jacquemart

LES DANGERS DE NOTRE ALIMENTATION

Scandales et dérives du système agro-alimentaire

Devons-nous continuer à tolérer un système agro-alimentaire qui crée de toutes pièces des inégalités révoltantes et met en grand péril notre santé ?

Bien sûr que non !

LE LIVRE

Un enfant de 4 ans a aujourd’hui ingurgité plus de sucre que ses grands-parents dans toute leur vie. Malbouffe hyper marketée, risques sanitaires et environnementaux cachés et pouvoir d’achat en berne condamnent les consommateurices à s’empoisonner plus ou moins consciemment pour mieux enrichir une poignée de firmes toutes puissantes, le tout en étranglant au passage celles et ceux qui travaillent toute l’année pour produire les matières premières de notre alimentation… Bref : la France, huitième puissance mondiale, échoue à nourrir correctement ses 70 millions

5 mars 2025

14  ×  22,5 cm

288 pages 20,00 €

ISBN :

POINTS FORTS

• Notre assiette, cœur de la démocratie : le lieu de l’injustice absolue (manger à sa faim, des aliments sains à un prix raisonnable reste un rêve inatteignable, même pour les Français habitant la 8e puissance mondiale).

• Le système agro-alimentaire vu de l’intérieur : révélations sur ces lobbies qui font passer leurs profits avant notre santé.

• Malbouffe/Précarité alimentaire voire malnutrition : le revers d’une même médaille, des inégalités créées de toute pièce par un système mafieux.

d’habitants en dépit de ressources colossales.

Et le pendant de cette aberration est la malnutrition sévère qui règne dans les pays dits du Sud.

Rien ne va dans ce système ! Notre colère doit être grande et se muer en exigence de justice sociale et d’égalité, car ce système est le reflet parfait du néolibéralisme et des aberrations qu’il entraîne. Le contenu de nos assiettes peut être un vecteur de mobilisation puissant pour exiger une plus grande transparence et une plus juste égalité entre toutes et tous.

L’AUTRICE

Karine Jacquemart a commencé par coordonner des missions humanitaires avec Action contre la Faim (ACF) au début des années 2000. Les situations alors rencontrées au Sri Lanka et en Afrique (Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Somalie, Ethiopie, Kenya) l’ont convaincue de la nécessité de mener des campagnes pour défendre une meilleure justice sociale, environnementale et économique, autour de la question de l’alimentation qui est le creuset des injustices sur la planète. Elle a rejoint Greenpeace en 2009 puis pris la tête de foodwatch France en 2015, où elle s’oppose quotidiennement à l’impunité des puissants (procès Nestlé, etc.).

• À l’heure de l’explosion des cancers, maladies cardiovasculaires, obésité et autres affections liées aux aberrations de l’agroalimentaire, un livre nécessaire qui devrait faire du bruit.

• Karine Jacquemart, DG de l’ONG foodwatch, une voix médiatique, résolue à dénoncer haut et fort les scandales et injustices qui pèsent sur les populations dans le système globalisé néolibéral.

MOTS-CLEFS

• Alimentation ; Lobby ; Agro-alimentaire ; Injustice ; Malbouffe ; Inégalité ; Vie chère ; Panier ; Courses ; Système ; Pression ; Europe ; France ; Politique ; Révolution ; Scandale ; Dérive ; Démocratie

ACTUALITÉ

• Scandale du thon au mercure, de l’eau en bouteille Nestlé, des néonicotinoïdes, etc.

QUELQUES CHIFFRES

• Vous êtes fous d’avaler ça !, Christophe Brusset, Flammarion/J’ai lu, 2015/2016 : 100 000 ex gfk.

• Manger du faux pour de vrai, Ingrid Kragl, Robert Laffont, 2021 : 7 000 ex gfk (membre de foodwatch).

• Mangez les riches, Nora Bouazzouni, Nouriturfu, 2023 : 4 000 ex gfk.

Questions de santé

Couverture VO - visuel provisoire

Dr ANNE FLECK

ÉNERGIE ! 5 MINUTES PAR JOURS POUR

RETROUVER ET LA FORME ET LA CONSERVER

Guide traduit de l’allemand par Isabelle Liber

Jour après jour, conseil après conseil, astuce après astuce, vous allez améliorer votre alimentation, votre digestion, votre forme physique, vos capacités de détoxication ; vous allez réduire votre niveau de stress et (re)trouver un sommeil de qualité. La docteure Anne Fleck vous accompagne pas à pas : vous apprendrez à mieux connaître votre corps et à mieux vous connaître, à ravitailler vos réserves énergétiques, et très rapidement vous ressentirez un mieux-être.

Aucune connaissance préalable n’est requise : il vous faudra seulement disposer de quelques minutes par jour, avoir une dose de curiosité et l’envie d’expérimenter de nouvelles voies.

Dr Fleck vous apporte des informations pertinentes et vous propose quantité d’exercices faciles à réaliser au quotidien. L’avantage de cette méthode : vous passerez à l’action en vous divertissant et saurez dire adieu aux mauvaises habitudes.

Un livre simple et e cace pour découvrir votre formule santé personnelle !

L’AUTRICE

La docteure Anne Fleck pratique la médecine interne et la rhumatologie depuis une quinzaine d’années. Experte de renommée internationale en médecine préventive et nutritionnelle, elle a mis au point une méthode qui associe à la médecine conventionnelle et aux recherches médicales contemporaines des apports ables de la naturopathie et de la médecine orthomoléculaire.

Elle vit et travaille à Hambourg, où elle reçoit aussi bien des patients soucieux de rester en bonne santé tout au long de leur vie que des patients sou rant de maladies dégénératives, immunitaires, d’épuisement chronique ou d’autres symptômes inexpliqués. Elle est l’autrice d’une dizaine d’ouvrages qui ont connu un grand succès en Allemagne dont ÉNERGIE ! Comment sortir du labyrinthe de la fatigue, son premier essai traduit en français (Actes Sud, 2023). L’approche médicale d’Anne Fleck a déjà permis à des dizaines de milliers de personnes de sortir de la spirale de l'épuisement et de retrouver la forme. © Dr Anne Fleck

UN GUIDE ILLUSTRÉ, PARTICIPATIF ET RAFRAÎCHISSANT.

POINTS FORTS

► Avec Anne Fleck, tout est utile, même les petits pas, pour aller dans la bonne voie.

► Une approche globale qui sait relier – sans les hiérarchiser –tous les domaines a ectant la santé : alimentation, digestion, sommeil, sport, travail intérieur, état de la maison, etc.

► Un guide constitué de conseils clés, d’exercices simples et de questionnaires. Des angles d'attaque pour tous les goûts : les lecteurs pourront piocher des idées où bon leur semble.

► Une forme quelque peu “bullet journal” à personnaliser/ compléter qui rend les lecteurs créatifs.

► Un découpage en unités de temps très réduites qui encourage l'action.

► La version pratique d’Énergie ! Comment sortir du labyrinthe de la fatigue.

MOTS-CLÉS

► Santé, forme, dynamisme, joie, réserves énergétiques, résistance immunitaire, alimentation, digestion, activité physique, jeûne, détoxication, réduction du stress, sommeil, prévention, vie quotidienne, bonnes habitudes, rythmes biologiques.

Questions de santé

ÉNERGIE ! 5 minutes par jour pour retrouver la forme et la conserver

TABLE DES MATIÈRES

Coup d’envoi

CHAPITRE

1 : ÉCHAUFFEMENT

Conseil-clé 1Le pacte « ÉNERGIE ! »

Conseil-clé 2État des lieux

Conseil-clé 3Ce que vous dit votre tour de taille

Conseil-clé 4À la découverte de votre motivation profonde

Conseil-clé 5Votre formule santé

Conseil-clé 6 L’auto-récompense

Journée de ré exion

CHAPITRE

2 : L’ALIMENTATION « ÉNERGIE

! »

Conseil-clé 7Le journal alimentaire

Conseil-clé 8S’alimenter en pleine conscience

Conseil-clé 9Une alimentation adéquate

Conseil-clé 10De la santé plein vos placards

Conseil-clé 11Le petit-déjeuner tardif façon Dr Fleck

Conseil-clé 12Huiles et matières grasses béné ques

Journée de ré exion

Bonus - L’assiette minceur & énergie : une alimentation équilibrée en toute simplicité

CHAPITRE 3 : DIGÉRER

Conseil-clé 13Votre digestion à la loupe

Conseil-clé 14Une douche matinale d’un autre genre

Conseil-clé 15Le coaching des mâchoires

Conseil-clé 16Les bres alimentaires

Conseil-clé 17Le massage abdominal

Conseil-clé 18La position accroupie

Journée de ré exion

Bonus - Les substances amères : un coup de pouce pour votre digestion et votre énergie

CHAPITRE 4 : BOUGER

Conseil-clé 19Analyse de votre activité physique

Conseil-clé 20Petite gymnastique sur l’oreiller

Conseil-clé 21Votre nouvelle formule tness

Conseil-clé 22L’entraînement par intervalles à haute intensité

Conseil-clé 23L’entraînement universel

Conseil-clé 24S’entraîner en (télé) travaillant

Journée de ré exion

Bonus - Les héros très discrets de votre organisme

Questions de santé

ÉNERGIE ! 5 minutes par jour pour retrouver la forme et la conserver

TABLE DES MATIÈRES

CHAPITRE 5 : JEÛNER ET DÉTOXIQUER

DANS LES REGLES DE L’ART

Conseil-clé 25Les vertus thérapeutiques du jeûne intermittent

Conseil-clé 26Une journée de jeûne façon Dr Fleck

Conseil-clé 27Les bienfaits de la bouillotte

Conseil-clé 28Détox digitale

Conseil-clé 29Tisanes et autres assistants détox

Conseil-clé 30Le jeûne cérébral

Journée de ré exion

Bonus - La santé commence dans la bouche

CHAPITRE 6 : RÉDUIRE LE STRESS

Conseil-clé 31La magie du sou e

Conseil-clé 32Vivre pleinement le présent

Conseil-clé 33La gratitude, un remède puissant

Conseil-clé 34 e power of music

Conseil-clé 35Nobody’s perfect

Conseil-clé 36Les meilleurs antistress à e et immédiat

Journée de ré exion

Bonus - Cinq sens pour explorer le monde

CHAPITRE 7 : BIEN DORMIR

Conseil-clé 37L’environnement propice au sommeil

Conseil-clé 38Dire non aux dopants

Conseil-clé 39La chasse aux voleurs de sommeil

Conseil-clé 40Les bons rituels pour dormir

Conseil-clé 41Jokers pour faire de beaux rêves

Conseil-clé 42 Sleep food

Journée de ré exion

Bonus - De quoi bien nourrir vos cellules : l’apport nutritionnel optimal pour prévenir les maladies et gagner en vitalité

CHAPITRE 8 : LES ATOUTS DES RYTHMES ET DES HABITUDES

Conseil-clé 43Boire et manger

Conseil-clé 44Votre horloge interne

Conseil-clé 45Forgez-vous de nouvelles convictions

Conseil-clé 46Le pouvoir des (bonnes) petites habitudes

Conseil-clé 47Les vertus des rituels matinaux

Conseil-clé 48L’acceptation de soi

Journée de ré exion

Bonus - Recettes

ANNEXES

Notes

Votre symptôme – mes conseils

Restez informé(e)

Remerciements

février 2025 - ANNE FLECK

COMMUNICATION NUMÉRIQUE

•Production d’une petite animation (à confirmer).

•Posts sur les réseaux sociaux.

COMMUNICATION PRESSE, TV & RADIO

Journaux Féminins : Elle – Madame Figaro – Femme actuelle – Version Femina – Prima – Avantages – Marie France –

Femme Actuelle

Presse Santé : Dr Good – Santé Magazine – Bien Être Et Santé – Ça m’intéresse Santé – Alternatives Santé – Top Santé –

L’infirmière Magazine.

Presse Diverse : Les Échos Week-End – Pèlerin Magazine – Psychologie Magazine – Le 1 Hebdo – Respire – Pleine Vie –

Les Revues Mutualistes – Yoga Magazine

PQR : Ouest France – DNA – Midi Libre – La Montagne

Radios : Réseau Des France Bleu + Chroniques Dans Les Émissions Santé

STÉPHANIE BRILLANT

QUAND LE CORPS

N’EST PLUS D’ACCORD

RETROUVEZ L’HARMONIE POUR

CHASSER LA MALADIE

Après le succès de l’incroyablepouvoir du souffle

QUAND LE CORPS N’EST PLUS D’ACCORD

Stéphanie Brillant

Nous avons cessé d’écouter nos corps, pour leur imposer notre mode de vie moderne. Pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à dysfonctionner : petites inflammations, fatigues, douleurs qui ne cessent de revenir… Stéphanie Brillant fait le pari de prendre le problème à sa racine et d’écouter les signaux que nous envoient nos organismes.

L’autrice a dû, pendant quelques mois, interrompre le cours de sa vie trépidante. Elle qui était alors journaliste, conférencière, autrice et maman a été stoppée net par son corps épuisé qui l’a contrainte au repos. Quelques mois plus tôt, les signes avant-coureurs étaient déjà là, et ils n’ont fait que s’intensifier jusqu’à devenir impossibles à ignorer. La maladie est apparue au moment où elle a cessé d’écouter les signaux de son organisme.

De cette expérience personnelle et intime est né cet ouvrage, où elle fait une investigation pluridisciplinaire sur les liens entre notre corps et notre mode de vie, et les complexes interactions où se jouent notre santé ou nos maladies. L’idée est simple, mais nous l’oublions trop souvent : notre corps aussi a sa logique, qui est parfois contraire aux exigences de notre société, et il serait bon d’apprendre à l’écouter davantage.

Pour cela, encore faut-il apprendre à connaître ses mécanismes, les contraintes qui pèsent sur lui, les langages et les signes par lesquels nous pouvons communiquer avec lui… C’est précisément le projet de ce texte, qui entremêle théorie et pratique, comme tous les textes de Stéphanie Brillant, pour nous aider à mieux vivre.

Journaliste, réalisatrice, présentatrice de télévision, productrice et conférencière, Stéphanie Brillant consacre depuis sept ans son travail aux thématiques liées à la libération du potentiel humain. Elle a réalisé le film documentaire Le Cerveau des enfants, un potentiel infini (2017) et publié trois ouvrages chez Actes Sud, dont L’Incroyable Pouvoir du souffle (2021), qui a rencontré un franc succès en librairie.

DE SON CORPS

Repères

Points forts

• Autrice de L’Incroyable Pouvoir du souffle, 31 200 exemplaires vendus.

• L’Incroyable Pouvoir de l’amour, 6 957 exemplaires vendus.

Mots clés

• Corps / esprit / développement personnel / médecine / maladies chroniques / burn-out

SOMMAIRE

Avant-propos

Introduction

PARTIE 1 – LA CRISE DU CORPS EST UNE CRISE DE SENS

Chapitre 1 : La crise du Corps

Chapitre 2 : Le corps, le gardien du sens

Chapitre 3 : le corps en héritage

PARTIE 2 : LA SANTE DU CORPS

Chapitre 1 - La santé n’est pas l’inverse de la maladie

Chapitre 2. Le corps, un système unifie

Chapitre 3. La santé sociale du corps

Chapitre 4 - Corps et Mental sont un : le mental est aussi une expression du corps.

PARTIE 3 : LA GUERISON DU CORPS.

Chapitre 1 - Les médecines d’ouverture

Chapitre 2 : La guérison, un processus corporel

Chapitre 3 : la guérison à l’extérieur du corps

Chapitre 4 - L’Âge du Corps

PARTIE 4 : DU CORPS INDIVIDUEL AU CORPS SOCIAL

Chapitre 1 – la crise du corps social

Chapitre 2 : un corps social sain

provisoire - Diffusion

mars 2025 - STÉPHANIE BRILLANT -

Après le succès de L’Incroyable Pouvoir du souffle, un nouveau sujet santé et bien-être qui touche un large public et qui devrait faire l’objet de dossiers thématiques dans les médias.

COMMUNICATION NUMÉRIQUE

• Posts sur les réseaux sociaux.

• Production d’une vidéo de l’autrice.

• Podcasts (à confirmer).

• Livre audio.

• Publicité en ligne sur le site de Psychologies Magazine.

COMMUNICATION PRESSE, TV & RADIO

INSERTION PUBLICITAIRE

ÉVÉNEMENTS ET FESTIVALS

• Stéphanie Brillant vit à Paris, elle pourra se déplacer en librairies, salons et conférences.

Quotidiens / Hebdo : La Croix – Le Parisien – Les Échos – La Vie – Le Pèlerin

Presse féminine et grand public : Elle – Madame Figaro – Version Femina – Marie Claire – Marie-France – Psychologies Magazine –

Avantages – Modes & Travaux – Femi9 – Femme actuelle – Notre Temps – Pleine Vie

Presse spécialisée santé : Dr Good – Santé Magazine – Yoga magazine – Top santé – Bien-être & Santé – Esprit Veggie – Mieux pour moi – Soins et santé – Alternatif bien-être – Good Health – Flow – Rebelle santé – Optimum – Simple Things – Santé Corps Esprit

Presse belge et suisse : Le Temps – Focus Vif – Le Quotidien – RTBF – Gaël – Femme d’Aujourd’hui – Femina

Radio : Grand bien vous fasse (France Inter) – AirZen

TV : Bel et bien (France 2) – TV5 Monde

Podcast, médias en ligne : “La Télé de Lilou” – “Métamorphose” – ABC Talk TV

STÉPHANIE BRILLANT

PLUS D’ACCORD RETROUVEZ L’HARMONIE POUR CHASSER LA MALADIE

Après le succès de l’incroyable pouvoir du souffle

PLV

Bandeau

Signet encarté

STÉPHANIE BRILLANT

L’INCROYABLE POUVOIR DU SOUFFLE

PRENEZ LES COMMANDES DE VOTRE VIE

Des hommes et des femmes capables de gravir les montagnes les plus hautes sans assistance respiratoire, des sujets dépressifs qui, après six semaines de pratiques intensives de yoga, perçoivent les mêmes e ets que sous antidépresseurs, des malades de Parkinson qui parviennent à contrôler leurs tremblements, des dentistes qui n’ont jamais à soigner une carie, des athlètes de haut niveau qui pulvérisent leurs performances, des asthmatiques qui ont dit adieu à leur Ventoline…, et un seul et même facteur : la maîtrise du sou e.

La respiration est un mécanisme inconscient, et pourtant souvent elle n’est pas naturelle. Nous avons désappris à respirer correctement. La plupart d’entre nous respirent trop, et mal de surcroît, et ce n’est pas sans conséquences.

En restaurant simplement une respiration correcte, on peut aisément se débarrasser des maux du quotidien en quelques semaines. En apprenant à maîtriser le sou e, on peut faire bien davantage et traiter e cacement les troubles de l’humeur, la dépression, les stress post-traumatiques et de nombreuses pathologies qui touchent directement le corps, car le sou e est le langage du corps.

C’est aussi le langage émotionnel, le moyen de revenir au calme quand la peur, la tristesse ou la colère surgissent.

Ce livre n’est pas qu’une simple présentation des di érents pouvoirs du sou e, mais aussi un guide pratique pour améliorer son sou e, sa respiration et sa vie, en soutenant son être physiologiquement, psychiquement et spirituellement.

REMISE EN VENTE À L’OCCASION DE LA PARUTION DE QUAND LE CORPS N’EST PAS D’ACCORD

POINTS FORTS

• Une enquête sur le sou e, menée aux quatre coins du monde, complétée par un kit d’exercices pratiques.

• Un succès en librairie : 31 000 exemplaires vendus en édition courante.

• Par l’autrice de L’Incroyable Pouvoir de l’amour : 7 000 ex. vendus.

L’AUTRICE

Journaliste, réalisatrice, présentatrice de télévision, productrice et conférencière, Stéphanie Brillant consacre son travail aux thématiques liées à la libération du potentiel humain. Elle a réalisé le lm documentaire Le Cerveau des enfants, un potentiel in ni (2017) et publié trois ouvrages chez Actes Sud, dont L’Incroyable Pouvoir du sou e (2021) qui a rencontré un franc succès en librairie. Elle a fondé en 2021 l’Académie du Sou e et en 2022 l’Académie de l’Amour qui propose des outils pratiques, des événements et des formations en ligne.

STÉPHANIE BRILLANT L’INCROYABLE POUVOIR DE L’AMOUR

FAÎTESVOUS POUSSER DES AILES

On a l’habitude de classi er l’amour par types : l’amour amoureux, l’amour lial, l’amour fraternel et l’amour inconditionnel. L’amour n’est pourtant pas une émotion, ni même un sentiment, en revanche il crée des émotions et des sentiments parce qu’il est une énergie. L’amour est l’une des forces les plus puissantes de la nature dont nous sommes les catalyseurs. C’est en passant par nous qu’il se transforme et qu’il agit. Des études scienti ques ont montré que grâce à l’énergie de l’amour, il est possible de transformer l’adn, de modi er le fonctionnement du corps humain, de guérir des maladies. Elles montrent également que, lorsque l’énergie de l’amour ne circule pas, cela engendre de nombreux maux de l’esprit et du corps. Aimer, être aimé et savoir faire circuler l’amour est notre plus grand capital santé.

L’amour in uence donc notre physiologie, notre cerveau, le fonctionnement de notre système nerveux. Mais notre capacité à accueillir l’amour conditionne également nos comportements, notre rapport aux autres et à la vie. C’est l’amour qui unit les êtres et le manque d’amour qui les sépare. La recherche montre que le meilleur indicateur de bien-être et de longévité est l’amour et non pas le bonheur, qui n’en est qu’un dérivé. Nous vivons dans un monde où la peur et les ressentiments étou ent souvent les forces de l’amour parce que nous méconnaissons son fonctionnement et que nous ne savons comment l’alchimiser dans nos vies. Souvent, nos turpitudes nous empêchent de laisser circuler l’amour en nous, nous butons sur la relation et bloquons le ux d’amour.

Ce livre a pour objectif de proposer une vision nouvelle de l’amour en mêlant recherches scienti ques, expériences, et sagesses. L’objectif est d’apprendre à libérer de l’espace pour laisser l’amour circuler en nous et vivre de façon plus alignée a n de réunir notre corps, notre esprit et notre âme. Bref, vivre en harmonie avec le monde qui nous entoure.

REMISE EN VENTE À L’OCCASION

DE LA PARUTION DE QUAND LE CORPS N’EST PAS D’ACCORD

POINTS FORTS

• L’amour est une force de vie ; remarquablement complet, le livre allie dans une approche globale les aspects physiologiques, psychiques et spirituels de l’amour.

• Un livre riche en informations scienti ques et en expériences, qui permettent d’appréhender comment tout est imbriqué et pour savoir faire circuler l’amour en soi, vivre de façon plus alignée avec soi, avec les autres, avec le monde.

• 7 000 exemplaires vendus en édition courante.

• Par l’autrice de L’Incroyable Pouvoir du sou e : 31 000 ex. vendus.

L’AUTRICE

Journaliste, réalisatrice, présentatrice de télévision, productrice et conférencière, Stéphanie Brillant consacre son travail aux thématiques liées à la libération du potentiel humain. Elle a réalisé le lm documentaire Le Cerveau des enfants, un potentiel in ni (2017) et publié trois ouvrages chez Actes Sud, dont L’Incroyable Pouvoir du sou e (2021) qui a rencontré un franc succès en librairie.

Elle a fondé en 2021 l’Académie du Sou e et en 2022 l’Académie de l’Amour qui propose des outils pratiques, des événements et des formations en ligne.

LA MÉSANGE ET LA CHENILLE

50 ans d’enquête évolutive

Jacques Blondel, Anne Charmantier, Claire Doutrelant

Dessins au trait de Philippe Perret

Dufond des âges, l’immense défi que le vivant doit relever pour rester dans le jeu de la vie est de savoir s’adapter à un monde violent et changeant. La mésange bleue, héroïne de ce livre, est un admirable modèle pour examiner la diversité des réponses évolutives. Le Centre d’Écologie fonctionnelle et évolutive – cnrs de Montpellier étudie les populations de mésanges du Sud de la France et de Corse depuis plus de cinquante ans, ce qui en fait l’un des rares programmes de suivi à long terme d’une population animale et l’un des plus anciens au monde. Ce livre révèle les mille et une astuces que l’évolution a trouvées pour adapter ce petit oiseau aux multiples contraintes des bioclimats méditerranéens. Pénétrer dans son intimité convoque les méthodes les plus variées, souvent sophistiquées, mises au point par les quatre auteurs pour aborder des sujets aussi complexes que la structure intime de son chant, les subtilités de la coloration de son plumage, les raisons de son infidélité conjugale ou encore ses moyens de contenir les parasites suceurs de sang. C’est également l’occasion d’une plongée dans les coulisses des laboratoires, qui permet de mieux appréhender comment la démarche scientifique elle-même évolue au fil des générations et des questions de société.

Les quatre auteurs et autrices sont chercheurs et ingénieurs de recherche au Centre d’Écologie fonctionnelle et évolutive – cnrs de Montpellier. Jacques Blondel a initié le programme de suivi des mésanges bleues et charbonnières au début des années 1970, qui se poursuit grâce à de nouvelles générations de jeunes chercheurs et chercheuses, encadrées par Anne Charmantier et Claire Doutrelant

Repères

Mots clés

• Mésange / oiseau / écologie / évolution / changement climatique / recherche scientifique

UN PETIT OISEAU PAS SI COMMUN !
Visuel provisoire

SOMMAIRE

Prologue – p. 8

CHAPITRE 1. – P. 20

LA MÉSANGE BLEUE, MODÈLE À DISPOSITION HEUREUSE

JACQUES BLONDEL

CHAPITRE 7. – P. 132

DES NIDS DÉLICIEUSEMENT PARFUMÉS

JACQUES BLONDEL

CHAPITRE 8. – P. 144

S’ACCOMMODER DE CE QU’ON TROUVE ET FAIRE FEU DE TOUT BOIS

JACQUES BLONDEL

CHAPITRE 2. – P. 36

DIX MILLIONS D’ANNÉES D’ÉVOLUTION

JACQUES BLONDEL

CHAPITRE 9. – P. 170 TOUTES UNIQUES, TOUTES DIFFÉRENTES

ANNE CHARMENTIER

CHAPITRE 3. – P. 48

ROUTINE QUOTIDIENNE

JACQUES BLONDEL

CHAPITRE 10. – P. 190 LES DÉFIS DE L’ANTHROPOCÈNE

ANNE CHARMENTIER

CHAPITRE 4. – P. 72

LA PORTE SECRÈTE

CLAIRE DOUTRELANT

CHAPITRE 5. – P. 96

LA COULEUR DES OISELLES ET DU VIVANT

CLAIRE DOUTRELANT

Épilogue – p. 212

IL FAUT TOUT UN VILLAGE POUR ÉTUDIER LES MÉSANGES P. 220

Références et notes – p.232

Remerciements – p. 258

CHAPITRE 6. – P. 116

SGANARELLE EN SON NICHOIR

ANNE CHARMENTIER

PROLOGUE

JACQUES BLONDEL

Chaque espèce est un petit univers, de son code génétique à son anatomie, son comportement, son histoire de vie et son rôle dans l’environnement, un système qui s’auto-perpétue à travers une histoire évolutive incroyablement complexe. Chaque espèce justifierait à elle seule des vies de recherche scientifique et de célébration par les historiens et les poètes.

Edward Wilson, La Diversité de la vie, Odile Jacob, Paris, 1993.

Le récit que nous vous présentons dans ces pages se déroule pour l’essentiel dans une partie précise et limitée de l’aire de répartition de la mésange bleue, dans les environs de Montpellier et en Corse, donc en pleine région méditerranéenne ; il met l’accent sur l’immense variation que présente la petite héroïne de ce livre dans tout ce qui fait sa vie, sa morphologie, ses traits de caractère, sa démographie, le tout étant l’expression d’un donné génétique conféré par l’histoire et les pressions qu’exercent les mille et une facettes des environnements et climats locaux dans lesquels l’oiseau est immergé.

Ce livre raconte une histoire de mésanges, d’îles et de forêts, certes, mais il raconte aussi notre propre histoire, celle des auteurs et autrices de ce livre. Il relate également les recherches menées par bien d’autres acteurs qui, avec leurs propres collaborateurs et étudiants, ont écrit, et écrivent encore chaque jour, certaines des plus belles pages de cette histoire partagée entre plusieurs centaines de personnes1. Cette aventure scientifique et humaine faite de multiples collaborations est le récit de questionnements scientifiques foisonnants, où chaque réponse débouche sur de nouvelles questions sur le pourquoi de nos observations, et nous pousse plus loin dans notre curiosité naturaliste et nos questions dans le domaine de l’écologie évolutive. Cet ouvrage n’est donc pas une monographie sur la mésange bleue, il y en a déjà plusieurs2, c’est l’histoire de recherches menées sur des populations bien particulières de ce petit passereau habitant des espaces forestiers eux aussi bien particuliers. Les recherches dont nous allons faire état sont elles­mêmes menées par des chercheurs et chercheuses qui, avec leur sensibilité propre, abordent leurs sujets de recherche avec des connaissances, personnalités, et centres d’intérêt qui sont, eux aussi, particuliers à chacun et à chacune.

Nous découvrirons au fil des pages comment un petit oiseau qui partage sa vie avec bien d’autres petits oiseaux rencontrés dans son jardin ou dans la forêt

LA MÉSANGE BLEUE, UN MODÈLE À

DISPOSITION HEUREUSE

La comparaison des peuplements d’oiseaux habitant des espaces dont la physionomie est comparable entre la Corse et le continent nous ayant convaincus que l’isolement insulaire avait des répercussions sur leur structure, il s’agissait maintenant d’examiner les conséquences de ces différences sur le fonctionnement des populations. Les questions et prédictions proposées par Robert MacArthur et Edward Wilson furent là encore un précieux fil conducteur. La première opération fut de choisir avec soin l’espèce qui serait notre interlocuteur sur le terrain et ses lieux de vie. Ces choix sont cruciaux car de leur pertinence dépendent la définition des objectifs de recherche puis la mise en œuvre des protocoles nécessaires à leur réalisation. La qualité et l’intérêt des résultats de la recherche dépendent de ce choix car “pour expliquer un phénomène en biologie, il faut utiliser des modèles à disposition heureuse”, écrivait Claude Bernard.

Il fallait une espèce abondante pour nous permettre d’obtenir de bons échantillons, gage de conclusions statistiquement robustes ; il fallait aussi qu’elle niche d’une manière telle que son nid soit facile à trouver, voire à manipuler sans trop la déranger. Pas question, par exemple, de choisir des petits passereaux construisant des nids ouverts dans les buissons car ces nids sont difficiles à trouver et leurs propriétaires sont particulièrement sensibles au moindre dérangement. Alors que j’avais pensé travailler sur les fauvettes, groupe d’origine méditerranéenne dont la systématique et la biologie sont d’un intérêt tout particulier, il me fallut y renoncer et choisir une espèce nichant dans des cavités d’arbres. Des différentes espèces présentes et abondantes dans les peuplements étudiés en Corse et sur le continent, merles noirs, pinsons et autres rouges­gorges, seules les mésanges présentent les qualités requises et c’est pourquoi elles sont mises à contribution par les chercheurs partout où il y en a. Des trois mésanges candidates à l’élection, les mésanges charbonnière, noire et bleue,

reproducteur, pourquoi les oiselles ne sont­elles pas plus colorées chez toutes les espèces ? Quand sont­elles colorées et quand ne le sont­elles pas ? Quelles sont les forces évolutives, les contraintes et leurs conséquences ?

Pourquoi la femelle de canard colvert ou celle du gobemouche est­elle si terne alors que notre femelle de mésange éclate de cet “invisible” ultraviolet ?

Pour répondre à ces nouvelles questions, nous décidons de mesurer la coloration chez d’autres espèces d’oiseaux et pour cela nous allons ouvrir les tiroirs des muséums où, à l’abri du soleil et des insectes, d’anciennes collections d’oiseaux naturalisés sentent fort la naphtaline. On est loin des douces senteurs du maquis corse. Ces collections à la fois tristes et impressionnantes sont une mine d’informations. La quasi­totalité des spécimens qui y sont conservés datent de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle. À cette époque, de grandes expéditions sont réalisées pour quantifier la diversité. Au Muséum d’histoire naturelle de Londres, qui contient plus de 90 % de tous les oiseaux du monde, on peut voir des spécimens collectés par Darwin. Ces grandes expéditions, comme celles de Wallace racontées dans The Song of the Dodo18, se sont déroulées à une période où les naturalistes partaient au péril de leur vie à l’autre bout du monde pour ramener des espèces jamais observées par leurs contemporains. Le chercheur pouvait finir terrassé par une maladie inconnue ou mangé par un lion. Notre terrain mésange est plus calme ! La mesure de la couleur des plumes d’une centaine d’espèces d’oiseaux présents au Muséum d’histoire naturelle de Paris nous a livré deux résultats : les espèces où les femelles sont plus colorées sont celles dont les pères investissent plus dans le soin des jeunes mais aussi celles où les femelles pondent moins d’œufs19. Il y aurait donc des compromis entre investir beaucoup dans la reproduction ou beaucoup dans la coloration, sûrement car ces deux actions sont énergétiquement coûteuses à produire. Par ailleurs la présence de soins

paternels pourrait soit diminuer le coût de reproduction des femelles, leur permettant d’investir moins d’énergie dans le soin et plus dans les couleurs, soit engendrer une sélection sexuelle plus forte sur les femelles du fait d’un choix mâle plus grand, et/ou plus de compétition entre femelles pour avoir accès à ces “bons pères” et faire évoluer la couleur des oiselles du fait de cette sélection plus grande.

En résumé, il ressort ainsi que l’égalité dans le partage des tâches (ici des soins parentaux) conduit à une égale beauté des deux sexes.

Forts de ces résultats encourageants sur les plumes, nous nous sommes interrogées sur un autre trait, celui­ci uniquement femelle. Nous avons travaillé sur la coloration des œufs. Ces œufs sont fragiles et sans défense face aux prédateurs. Pourquoi ne présentent­ils pas tous une coloration cryptique, réduisant la probabilité d’être mangés ? Pourquoi l’œuf d’accenteur mouchet ou celui de l’étourneau sansonnet sont d’un superbe bleu ? C’est ce qu’Arnaud Grégoire, mon collègue de recherche dans tout ce qui a été dit ci­dessus sur la coloration des oiselles, va nous raconter dans l’encadré 3.

Fig. 8 Œufs de mésanges bleues.

Encadré 5 Plus il fait chaud, plus ça grouille ! Adèle Mennerat et Sylvie Hurtrez

Nous l’avons compris, les mésanges ne partagent pas toujours notre émerveillement naturaliste. Pour elles l’enfance s’apparente à un film d’horreur : elles cohabitent les trois premières semaines de leur vie avec des larves sanguinaires auxquelles elles n’échapperont, avec quelques traumatismes, qu’à l’heure de l’envol, et encore, à condition de survivre jusque­là ! Et ce n’est pas tout : leur situation ne s’arrangera pas de sitôt, vu les tendances climatiques en région méditerranéenne. Nos recherches montrent en effet que la quantité de larves auxquelles les poussins sont confrontés augmente en relation directe avec la température1 : plus il fait chaud, plus les nids grouillent d’asticots indésirables !

L’effet de la température sur la prolifération des parasites s’applique à plusieurs niveaux. Tout d’abord, à l’intérieur de chaque saison de reproduction prise séparément : les mésanges qui arrivent à se reproduire assez tôt en saison, lorsque le temps est encore frais, font face à des charges parasitaires moindres comparées aux nichées plus tardives, dont les poussins grandissent alors qu’il fait déjà chaud. Pour ceux qui naissent très tard, c’est la double peine puisqu’il faut supporter les effets néfastes de très fortes charges parasitaires dans un contexte où la nourriture se fait plus rare et moins riche en eau. De plus, notre étude menée sur 18 années consécutives de 1997 à 2014 révèle un lien à plus long terme entre climat et parasites : plus l’année est chaude, plus les charges parasitaires sont élevées. Le seul mécanisme qui pourrait limiter cette augmentation réside dans le fait que les asticots assoiffés de sang finissent par se métamorphoser en mouches, qui passent ensuite l’été au soleil

étudié chez l’étourneau sansonnet Sturnus vulgaris, autre passereau européen qui incorpore régulièrement des fragments de plantes dans son nid, lui aussi installé dans une cavité, généralement un trou d’arbre. Mais d’autres interprétations furent proposées, telle celle de Tomás et de ses collègues23 qui suggère que la présence d’herbes aromatiques pourrait avoir comme effet de stimuler le mâle dans sa contribution à l’élevage des jeunes. Que peuvent nous apprendre nos mésanges à ce sujet ? Ce qui nous mit la puce à l’oreille, c’est le soin que prennent les mésanges à renouveler régulièrement les plantes pour qu’elles soient toujours fraîches et gardent leur arôme. On a longtemps pensé que la fonction de ces plantes était de limiter la prolifération et la croissance de micro­organismes et de divers parasites, en particulier des larves de Protocalliphora. Le meilleur moyen de à se nourrir du nectar des fleurs. Il semble justement que ces parasites devenus adultes ne supportent pas les chaleurs extrêmes, ce qui contribue à limiter les charges parasitaires pour les mésanges l’année suivante. Cependant cet effet est limité, et la prévision d’ensemble des charges parasitaires reste à la hausse d’année en année, sans compter que les mésanges souffrent elles aussi à plusieurs titres des températures estivales extrêmes. Un sacré challenge donc pour les populations de mésanges, mais aussi pour les chercheurs qui veulent comprendre l’étendue des réactions en chaîne du changement climatique.

1. Mennerat, A., Charmantier, A., Perret, P., HurtrezBoussès, S. et Lambrechts, M. M., “Parasite intensity is driven by temperature in a wild bird”, Peer Community Journal, vol. 1, 2021, e60. https://doi.org/10.24072/ pcjournal.65

AU PIED DU BARRAGE

La lutte oubliée pour la Loire sauvage

Martin Arnould Préface de Camille de Toledo

Entre le Larzac et Notre-Dame-des-Landes, il y a eu la lutte pour la Loire sauvage. À la fin des années 1980, l’État avait acté la construction de quatre barrages sur ce qui est pourtant considéré comme l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe. À Serre de la Fare, en Haute-Loire, l’ouvrage menaçait d’engloutir 20 kilomètres de gorges magnifiques. C’est alors qu’un collectif d’habitants et d’habitantes a décidé d’occuper le site, au pied du futur barrage.

Ce récit sensible et documenté d’un acteur de la lutte, expert de la renaturation des cours d’eau, est nourri de photos d’archives et de dessins réalisés par Jean-Alfredo Albert, paysagiste militant. Il témoigne de cette lutte oubliée et pourtant victorieuse, qui a pris une dimension internationale et contribué à changer la culture de l’aménagement des fleuves et de la gestion du risque d’inondation en France. Il tisse un lien entre les luttes passées et actuelles, alors que la défense des terres contre les grands projets inutiles est plus que jamais d’actualité.

Martin Arnould est engagé depuis 1988 dans la protection des fleuves et des rivières. Il a participé à la lutte “sos Loire Vivante” pour sauver le “dernier fleuve sauvage d’Europe”. Il est attaché à la sauvegarde des poissons migrateurs, en particulier du saumon et de l’anguille, et s’efforce d’entrecroiser les enjeux de biodiversité et d’énergies renouvelables. Il est administrateur de l’association Rivières sauvages. Il vit à Saint-Étienne.

LA LUTTE OUBLIÉE

Repères

Mots clés

• Lutte / écologie / aménagement / Loire / fleuves / inondations

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION 8

Hommage aux fleuves vivants 9

PREMIER CHAPITRE : LA LOIRE, DERNIER FLEUVE “SAUVAGE” 24

Le fleuve entravé 30

Les derniers pêcheurs 34

L’estuaire asphyxié 38

DEUXIÈME CHAPITRE : HABITER EN RÉSISTANCE 46

Quatre grands barrages 48

Serre-de-la-Fare : 20 kilomètres de gorges miraculeuses 54

Vent de révolte pour le fleuve 59

À corps perdu dans la lutte 64

Quelques nuits fondamentales 70

Apprendre à lutter 82

Dix énergumènes nombreux et sérieux 89

Trouver ensemble une issue 93

Habiter en résistance 100 TROISIÈME PARTIE : ARCHIVES DE LA LUTTE 102

QUATRIÈME PARTIE : EFFACER DES BARRAGES 122

1994 : la victoire, le Plan Loire grandeur nature 124

Un jury décisif 131

Un avenir incertain pour les gorges 138

Le retour du saumon sauvage 145

Ne pas baisser les bras 151

Que vivent nos rivières 161

Remerciements 166

CONTENIR L’EMBALLEMENT BIOCLIMATIQUE

Pour ce premier titre de la collection “Système Terre”, Nathanaël Wallenhorst, directeur de la collection, a choisi de traduire “Les trajectoires du système Terre durant l’Anthropocène”, l’article fondateur de Will Steffen et ses collègues paru en 2018 dans la prestigieuse revue américaine pnas. Pour mieux faire découvrir, partager et commenter ce que les scientifiques appellent “limites et seuils planétaires” qui, s’ils sont franchis, feront basculer le système Terre dans le chaos… Cet article scientifique permettra à chacun de comprendre et d’intégrer cette notion fondamentale pour contenir l’emballement bioclimatique et aller vers une “voie de Terre stabilisée”. Un savoir essentiel pour s’engager dans une voie politique, sociale et économique indispensable.

Nous marchons sur un lac gelé. Combien de temps la glace tiendra-t-elle sous notre poids grandissant ? Cette image empruntée à Greta Thunberg explique bien le contexte bioclimatique sans précédent que nous vivons actuellement : soit il est stable et favorable à la maîtrise des écosystèmes permettant de dégager des excédents agricoles nécessaires à la vie en société ; soit il ne l’est pas, et c’est un chaos civilisationnel. Une autre façon de le dire : viser +3 °C (ou même +2,2 °C) d’ici 2100 est un non-sens. Ce n’est pas un état stable (ni un “plancher” ni une “marche d’escalier” sur laquelle nous pourrions rester), mais un moment dans un processus d’emballement sur lequel les actions humaines n’auraient plus aucun effet.

Voilà pourquoi ce premier titre de la collection va transformer notre compréhension de la Terre, notre représentation du monde et, in fine, changer notre vie. Il étudie le risque majeur auquel il faut faire face : la possibilité qu’un ensemble de réactions en chaîne pousse le système Terre vers le franchissement d’un seuil qui entraverait la stabilisation du climat à des températures compatibles avec la vie humaine en société. Notre planète dans son ensemble deviendrait une serre inhabitable… et l’espèce humaine en serait l’une des premières victimes. Limites et seuils planétaires, points de bascule : ce livre nous explique la genèse et l’évolution de ces concepts majeurs des sciences actuelles du système Terre.

Nathanaël Wallenhorst est docteur en sciences de l’éducation, sciences de l’environnement et science politique. Il est professeur à la faculté d’éducation de l’Université catholique de l’Ouest, dont il est le doyen. Il travaille sur les incidences politiques, éducatives et anthropologiques de l’entrée dans l’Anthropocène et dirige une Encyclopedia of the Anthropocene – Pluriversal perspectives (Springer-Nature) avec l’anthropologue allemand Christoph Wulf.

UNE NOUVELLE COLLECTION

Repères

Point fort

• Une collection pour conjuguer les trois dimensions de notre monde, et propose, pour la première fois en langue française, les articles scientifiques qui sont au fondement des meilleures connaissances sur le climat, la biodiversité et leurs liens avec nos sociétés.

Actualité

• Lancement dans le cadre de l’Université de la Terre, qui se tiendra en mars 2025 à l’Unesco.

Mots clés

• Anthropocène / climat / gaz à effet de serre / point de bascule / cycles biogéochimiques / seuil planétaire / biosphère / biodiversité / emballement / effondrement / accélération / régénération / vulgarisation scientifique / université / étudiants

Une collection pour conjuguer les trois dimensions de notre monde !

Une nouvelle collection d’Actes Sud qui cherche à mettre les savoirs du système Terre au cœur de la Cité grâce à deux grands principes :

Mettre à disposition des textes fondamentaux : Des articles scientifiques dont la diffusion est habituellement limitée aux spécialistes mais qui sont pourtant au fondement des meilleures connaissances sur le climat, la biodiversité et leurs liens avec nos sociétés. Trop peu nombreux sont les citoyens en mesure d’expliciter les articulations entre le climat, la biosphère et les sociétés, les trois ensembles imbriqués du système Terre dont les processus respectifs (emballement, effondrement, accélération) sont structurants pour l’avenir. Ces articles essentiels seront traduits le cas échéant et éditer pour la première fois à l’attention du grand public.

Charger un spécialiste, universitaire, essayiste ou intellectuel de commenter ces articles, d’en montrer les articulations et d’expliciter leurs apports à la pensée contemporaine sur les questions du changement climatique. Une collection à la démarche pédagogique et didactique qui s’attachera à diffuser un savoir essentiel pour s’engager dans une voie politique, sociale et économique indispensable.

Les auteurs à venir : Valérie Guillard, Bruno Villalba, Dominique Méda, Dominique Bourg ….

Le directeur et initiateur de la collection, Nathanaël Wallenhorst est docteur en sciences de l’éducation, sciences de l’environnement et science politique. Il est professeur à la faculté d’éducation de l’Université catholique de l’Ouest, dont il est le doyen.

Il travaille sur les incidences politiques, éducatives et anthropologiques de l’entrée dans l’Anthropocène et dirige une Encyclopedia of the Anthropocène – Pluriversal perspectives (SpringerNature) avec l’anthropologue allemand Christoph Wulf.

Une collection pour conjuguer les trois dimensions de notre monde !

Une maquette spécialement élaborée et pensée pour une lecture facile sur le modèle des maquettes de revues scientifiques.

La structure :

Un rappel systématique de l’intention de la collection

L’article de référence

Le commentaire de l’article, pour comprendre, juger et agir !

Une présentation des auteurs de l’article traduit et commenté

Un résumé succinct, le sommaire & un avant-propos de l’article

L’article lui-même précédé d’une introduction

Les notes suivies d’un vocabulaire du commentateur de l’article

L’appareil critique agrémentés de points spécifiques

Une rubrique bibliographique pour aller plus loin

Trois publications par an pour trois thèmes évoqués en alternance, Climat, Biosphère, Société

Une collection pour conjuguer les trois dimensions de notre monde !

Un rappel systématique de l’intention de la collection

Une maquette

L’article lui-même, les notes et un vocabulaire commenté.

dynamique et résolument moderne

Sommaire, avant-propos & résumé de l’article

Le commentaire de l’article, des points spécifiques et des suggestions pour aller plus loin …

AU-DESSUS DU GOUFFRE

Extinction du vivant et responsabilité politique

Bruno Villalba

L’effondrement de la biodiversité n’est toujours pas pris au sérieux par les politiques. Nous sommes au bord du gouffre… Sur le principe de la nouvelle collection “Système Terre”, Bruno Villalba, spécialiste des théories politiques environnementales, commente un article fondateur de la revue scientifique Philosophical Transactions of the Royal Society B.

Vil le coyote ne cesse de poursuivre Bip Bip le géocoucou. Le bord de la falaise se rapproche, le vide est là, mais le prédateur obstiné continue sa course. Un temps, il fonce au-dessus du gouffre puis s’écrase invariablement au fond. C’est ainsi que nous imagine l’auteur, Bruno Villalba : nos sociétés modernes sont insensibles au réel et les alarmes que sonnent désormais quasi quotidiennement les scientifiques du monde entier n’ébranlent pas notre conviction qu’il n’y a rien de grave et que tout finira par s’arranger.

L’article que l’auteur a choisi de nous présenter est écrit par les plus grandes sommités en la matière. Ils dressent un constat clinique de la situation catastrophique du vivant à l’échelle planétaire, n’hésitent pas à pointer les principaux responsables et proposent des pistes de solution politiques. Alors que le dérèglement climatique s’impose enfin dans le débat public, il nous faudra donc gérer, en même temps, les conséquences de cette disparition des “autres compagnons vivants”. Nous sommes au bord du gouffre, voire au-dessus du gouffre : l’extinction des mondes vivants s’intensifie chaque jour. Décideurs, capitalistes et simples citoyens (c’est-à-dire nous tous) ne peuvent plus faire comme si cette priorité n’en était pas une. Agir au bord d’un gouffre, avec agilité et subtilité.

Bruno Villalba est professeur de science politique à AgroParisTech et membre du laboratoire cnrs Printemps (umr 8085). Ses domaines de spécialité portent sur la théorie politique environnementale, notamment à partir d’une analyse de la capacité du système démocratique à reformuler son projet à partir des contraintes environnementales. Depuis 2005, il a conçu différentes formations universitaires portant sur l’écologie, le développement soutenable et la transition écologique (Sciences Po Lille et AgroParisTech). Ses réflexions sont alimentées par ses engagements écologistes.

Repères

UNE NOUVELLE COLLECTION

Point fort

• Une collection pour conjuguer les trois dimensions de notre monde, et propose, pour la première fois en langue française, les articles scientifiques qui sont au fondement des meilleures connaissances sur le climat, la biodiversité et leurs liens avec nos sociétés.

Actualité

• Lancement dans le cadre de l’Université de la Terre, qui se tiendra en mars 2025 à l’Unesco.

Mots clés

• Anthropocène / climat / gaz à effet de serre / point de bascule / cycles biogéochimiques / seuil planétaire / biosphère / biodiversité / emballement / effondrement / accélération / régénération / vulgarisation scientifique / université / étudiants

Une collection pour conjuguer les trois dimensions de notre monde !

Une nouvelle collection d’Actes Sud qui cherche à mettre les savoirs du système Terre au cœur de la Cité grâce à deux grands principes :

Mettre à disposition des textes fondamentaux : Des articles scientifiques dont la diffusion est habituellement limitée aux spécialistes mais qui sont pourtant au fondement des meilleures connaissances sur le climat, la biodiversité et leurs liens avec nos sociétés. Trop peu nombreux sont les citoyens en mesure d’expliciter les articulations entre le climat, la biosphère et les sociétés, les trois ensembles imbriqués du système Terre dont les processus respectifs (emballement, effondrement, accélération) sont structurants pour l’avenir. Ces articles essentiels seront traduits le cas échéant et éditer pour la première fois à l’attention du grand public.

Charger un spécialiste, universitaire, essayiste ou intellectuel de commenter ces articles, d’en montrer les articulations et d’expliciter leurs apports à la pensée contemporaine sur les questions du changement climatique. Une collection à la démarche pédagogique et didactique qui s’attachera à diffuser un savoir essentiel pour s’engager dans une voie politique, sociale et économique indispensable.

Les auteurs à venir : Valérie Guillard, Bruno Villalba, Dominique Méda, Dominique Bourg ….

Le directeur et initiateur de la collection, Nathanaël Wallenhorst est docteur en sciences de l’éducation, sciences de l’environnement et science politique. Il est professeur à la faculté d’éducation de l’Université catholique de l’Ouest, dont il est le doyen.

Il travaille sur les incidences politiques, éducatives et anthropologiques de l’entrée dans l’Anthropocène et dirige une Encyclopedia of the Anthropocène – Pluriversal perspectives (SpringerNature) avec l’anthropologue allemand Christoph Wulf.

Une collection pour conjuguer les trois dimensions de notre monde !

Une maquette spécialement élaborée et pensée pour une lecture facile sur le modèle des maquettes de revues scientifiques.

La structure :

Un rappel systématique de l’intention de la collection

L’article de référence

Le commentaire de l’article, pour comprendre, juger et agir !

Une présentation des auteurs de l’article traduit et commenté

Un résumé succinct, le sommaire & un avant-propos de l’article

L’article lui-même précédé d’une introduction

Les notes suivies d’un vocabulaire du commentateur de l’article

L’appareil critique agrémentés de points spécifiques

Une rubrique bibliographique pour aller plus loin

Trois publications par an pour trois thèmes évoqués en alternance, Climat, Biosphère, Société

Une collection pour conjuguer les trois dimensions de notre monde !

Un rappel systématique de l’intention de la collection

Une maquette

L’article lui-même, les notes et un vocabulaire commenté.

dynamique et résolument moderne

Sommaire, avant-propos & résumé de l’article

Le commentaire de l’article, des points spécifiques et des suggestions pour aller plus loin …

ADAPTER SON JARDIN NOURRICIER

AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Terre & Humanisme

Le dérèglement climatique est une réalité incontournable, tout comme ses conséquences sur les écosystèmes. Frédéric Fortin et Arnaud Vens, formateurs chez Terre & Humanisme, vous invitent à l’action ! Adapter son jardin nourricier aux changements climatiques est une nécessité pour qu’il devienne résilient, robuste et apte à braver les bouleversements actuels et futurs, tout en se nourrissant durablement. Prenant racine dans les trente années d’expérience des jardins pédagogiques du Mas de Beaulieu, cet ouvrage positif et motivant vous accompagne pas à pas dans tous les aspects de cette révolution jardinière. Ambiances, sols, semences, gestion de l’eau, alliances avec le vivant : chaque levier d’action est expliqué concrètement, de la structuration du sol aux couverts végétaux, des ombrages au nouveau calendrier.

Initiée par Pierre Rabhi, Terre & Humanisme diffuse les pratiques agroécologiques depuis trente ans. Jardiniers passionnés et formateurs en agroécologie au sein de l’association, Frédéric Fortin et Arnaud Vens œuvrent activement dans les jardins du Mas de Beaulieu, en Sud Ardèche. Ils accompagnent divers collectifs et structures (Restos du Cœur, Habitat et Humanisme) ainsi que des particuliers dans leurs apprentissages agroécologiques.

Repères

Points forts

• Terre & Humanisme, association créée par Pierre Rabhi, trente ans d’expérience.

• Associer les livres de Pierre Rabhi.

• 17 à 20 millions de jardiniers amateurs en France.

• Écrit par des praticiens, aux conseils concrets et accessibles.

Liens avec le fond

• Olivier Filippi, La Méditerranée dans votre jardin, une inspiration pour demain (2023) et Pour un jardin sans arrosage (2021) ; Terre & Humanisme, Le Manuel des jardins agroécologiques (2012) et Le Manuel de la litière forestière fermentée (Rouergue, 2021) ; Ernst Zürcher, Planter un arbre et créer une forêt (“Je passe à l’acte”, 2021) ; Jacques Caplat, Une agriculture qui répare la planète (2021), Perrine et Charles Hervé-Gruyer, Vivre avec la Terre (2019).

Mots clés

• Changement climatique / se nourrir / jardin / eau / adaptation / agroécologie / climat / résilience / arbre / abondance / sol / autonomie / biodiversité / haie / compost / semences / saisons / plantations / partager

Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud

surtout ces dernières années, que certaines plantes historiquement cultivées ou plantées dans nos jardins souffraient beaucoup des épisodes de grosse chaleur et de canicule. Ce constat nous a conduits à prendre des décisions parfois douloureuses mais sages, comme celle d’arrêter de cultiver les cerisiers.

Cette observation est une démarche simple et accessible nécessitant peu de matériel : un pluviomètre ordinaire, un thermomètre pour mesurer les températures minimales et maximales, ainsi qu’un carnet ou un téléphone pour noter ces relevés suffisent pour acquérir des informations précieuses.

Observer son jardin, c’est aussi prendre conscience de sa structure, de la manière dont il vit au fil de la journée, de la faune qui le

MIGUEL NEAU, EXPERT EN PLANTES BIO-INDICATRICES ?

Depuis plus de vingt ans, Miguel Neau étudie les plantes bio-indicatrices (PBI), un outil clé dans l’évaluation écologique et agronomique. En comprenant les réactions de ces plantes, les scientifiques sont désormais capables d’estimer l’évolution des écosystèmes et d’envisager des actions pour favoriser la régénération de la biodiversité.

“Depuis le début de mes recherches sur les plantes bio-indicatrices, j’ai observé une évolution significative, en lien avec le changement climatique. Un phénomène marquant est le déplacement de certaines plantes vers le nord. En l’espace de vingt ans, cette migration

est remarquable, avec une avancée de 300 à 400 kilomètres. Par exemple, des espèces qui étaient autrefois localisées dans le sud de la France

jusqu’à Clermont-Ferrand se retrouvent désormais à la latitude de Paris.

La répétition de sécheresses a aussi un impact important, entraînant une homogénéisation de la flore dans les cultures en France. Les pratiques agricoles conventionnelles dominantes intensifient énormément ce phénomène. On observe un resserrement du nombre d’espèces. Par exemple, sur une parcelle de potager biologique, on atteint difficilement une moyenne de vingt plantes, contre pas moins d’une quarantaine au début de mes recherches !”

Les vents stressent les plantes tout en ayant un effet asséchant. Choisissez des essences locales, tout en associant jusqu’à 50 % d’arbres provenant de régions plus au sud afin d’anticiper les conditions futures. Pour rendre votre haie accueillante, privilégiez des espèces productrices de nectar et de pollen, avec une floraison étalée de janvier à décembre. Une haie résiliente est multi-étagée : veillez à ce qu’elle héberge des plantes de différentes tailles, du couvre-sol aux grands arbres, en passant par une strate arbustive.

Malgré le réchauffement global, les instabilités de la météo demeurent et s’accentuent. Les gels tardifs faisant suite à un hiver doux auront un impact sur la floraison de nombreux fruitiers, notamment dans les zones sensibles comme les fonds de vallée proches de cours d’eau, car l’air froid s’accumule dans les points bas et suit les ruisseaux. Dans ce cas, on privilégiera les arbres hautetige et à floraison tardive.

Laissez dans votre jardin des zones enherbées et non fauchées. En plus d’accueillir un grand nombre d’insectes, l’enherbement limitera l’échauffement du sol et donc son dessèchement. Laissez également des tas de bois morts à différents endroits du jardin : ils seront bénéfiques pour la faune en accueillant les insectes décomposeurs qui sont au départ des chaînes alimentaires, tout en créant de petites éponges à eau. Cette matière organique accumule de l’eau lors des pluies pour la restituer petit à petit. En prime, la décomposition du bois dégage de l’eau !

Un sol en bonne santé doit être maintenu dans des conditions optimales de température et d’humidité : on privilégiera ainsi un travail du sol minimal ainsi qu’une couverture du sol permanente autant que possible. Dans cet environnement propice à la vie, l’ajout d’une matière organique variée est essentiel pour amender le sol et modifier sa structure en profondeur : elle a le pouvoir de transformer tous les sols, même les plus problématiques ! Chaque type de matière organique a ses propriétés : certaines favorisent le changement de

9782330187668

CATALOGUE

9782330178376

CARNET

41 préjugés déconstruits par un nutritionniste

Des fausses évidences alimentaires, nous en avons tous quelques-unes en tête. Elles sont relayées par la presse, les posts sur les réseaux, les “experts” autoproclamés, et se contredisent souvent : “Le gluten troue les intestins”, “il faut manger des céréales complètes”, “le café est mauvais pour la tension”, “le café protège le cerveau”, “les œufs sont mauvais pour le cholestérol”, “les œufs sont pleins de protéines”, “les produits laitiers sont nos amis pour la vie”, “le lait est mauvais pour l’être humain”…

Ce livre s’attaque à 41 des préjugés nutritionnels les plus tenaces, pour enfin démêler le vrai du faux, à la lumière sans équivoque des études les plus récentes. Pain, pommes, saumon, avocat, chocolat, vinaigre de cidre, tefal… Avec sa clarté et sa pédagogie habituelles, Anthony Berthou nous aide à comprendre le fonctionnement de nos organismes, à déchiffrer le jargon des industriels et des médecins ; il nous donne les armes pour choisir ce que nous voulons manger de façon éclairée.

Anthony Berthou est nutritionniste. Il défend une approche intégrative de la nutrition auprès des professionnels de santé et dans différentes universités. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence, dont Du bon sens dans notre assiette (Actes Sud, 2023) et Traité de la pleine santé par l’alimentation durable (Dunod, 2023). Il a notamment enseigné les “Enjeux mondiaux de l’alimentation 2050” au sein de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (epfl). Il est également expert en nutrition sportive, ancien athlète de haut niveau en triathlon et a été le nutritionniste de plusieurs équipes olympiques.

41 MYTHES ALIMENTAIRES PASSÉS AU PEIGNE FIN PAR UN NUTRITIONNISTE

Repères

Points forts

• Préface de François-Régis Gaudry.

• L’auteur est invité dans l’émission Très très bon sur Paris Première.

Lien avec le fonds

• Par l’auteur de Du bon sens dans notre assiette (Actes Sud, 2023) : 14 600 exemplaires vendus.

Mots clés

• Nutrition / santé / cuisine / idées reçues / mode de vie / maladies de civilisation

Petit-déjeuner

☑ 1 BOISSON NON SUCRÉE : thé

café ou assimilé infusion ou eau

☑ 2 PORTIONS DE PROTÉINES AU CHOIX :

1 œuf coque ou mollet ou poché

30 g de poisson ou volaille froide

OCCASIONNELLEMENT :

1 tranche de jambon*

1 yaourt non sucré (soja, chèvre, brebis)

30 g de fromage au lait cru (chèvre ou brebis)

☑ 30 À 50 G D’OLÉAGINEUX* :

Mélange de fruits secs/graines

SI VOUS NE CONSOMMEZ PAS DE PRODUITS ANIMAUX, VOUS POUVEZ AUGMENTER VOTRE CONSOMMATION D’OLÉAGINEUX.

☑ 1 FRUIT ENTIER DE SAISON : Des petites baies de préférence

☑ FACULTATIF : 1 PORTION DE FÉCULENT

20 à 30 g de flocons d’avoine

1 à 2 tranches de pain* (petit épeautre) + purée d’amandes ou noisettes complètes ou beurre au lait cru

Déjeuner

☑ FACULTATIF : ENTRÉE

Salade de crudités avec épices, aromates et huile vierge (mélange olive-colza)

☑ PLAT PRINCIPAL :

o 2 À 3 FOIS PAR SEMAINE, 1 PLAT VÉGÉTARIEN

Option 1 : 1/3 légumes de saison : 1/3 légumineuses* ; 1/3 de produits céréaliers*

Option 2 : ½ légumes ; ½ légumineuses

ASSAISONNER LE PLAT AVEC DES HUILES DE QUALITÉ (OLIVE/COLZA), DES ÉPICES ET DES AROMATES

o SOURCE PROTÉIQUE :

1 à 2 fois par semaine : 120 g de poisson ou fruits de mer ou crustacés

1 à 2 fois par semaine : 120 g de volaille fermière ou gibier

1 fois par semaine : poisson gras

Facultatif (tous les 10 jours) : 100 g de bœuf ou porc (origine fermière)

o ACCOMPAGNEMENT : Légumes assaisonnés

Facultatif : 1 portion de produits céréaliers cuits ou assimilés, patate douce ou légumineuses

☑ LÉGUMES DE SAISON  crus, cuits ou en potage maison

☑ PLAT VÉGÉTARIEN (voir composition ci-dessus)

☑ FACULTATIF : 1 DOUCEUR

1 fruit de saison 1-2 carrés de chocolat noir

o FACULTATIF : DOUCEUR

1-2 carrés de chocolat noir* 20-30 g d’oléagineux

Collation

☑ 30-50 G D’OLÉAGINEUX OU 1-2 CARRÉS DE CHOCOLAT

☑ 1 FRUIT ENTIER

Mémo

Portion conseillée de légumi- neuses/produits céréaliers : 60-80g cru soit 150-250 g cuit.

Oléagineux : noix, amandes d’origine européenne, noisettes.

Légumineuses : lentilles, pois chiches, pois cassés, haricots rouges.

Poissons gras : sardines, ma- quereaux, anchois.

Produits céréaliers : riz sauvage ou basmati, quinoa.

Viandes et fromages au lait cru d’origine fermière.

Remettez du bon sens dans votre assiette de Anthony Berthou, Actes Sud, 2025 illustrations © Philomène Le Lay,

Dîner

LundiMardiMercrediJeudiVendrediSamediDimanche

CE SEMAINIER EST UN SUPPORT POUR FEUTRE EFFAÇABLE. NE PAS UTILISER DE STYLO, FEUTRE INDÉLÉBILE OU AUTRE ENCRE NON-EFFAÇABLE.

Remettez du bon sens dans votre assiette –

41 préjugés déconstruits par un nutritionniste

Préface de François -Régis Gaudry

Préjugé no 1 : Le café, jamais plus d’un par jour !

Préjugé no 2 : Tu as mal au ventre et aux articulations ? C’est le gluten.

Préjugé no 3 : L’avocat est un aliment idéal

Sommaire

Préjugé no 4 : Il ne faut pas manger plus de trois œufs par semaine

Préjugé no 5 : La noix de cajou est parfaite pour l’apéritif

Préjugé no 6 : Les galettes de riz, c’est léger, donc c’est bon !

Préjugé no 7 : Le vinaigre de cidre est LA solution miracle pour réguler la glycémie

Préjugé no 8 : Le sucre roux est meilleur pour la santé que le sucre blanc

Préjugé no 9 : Les produits laitiers sont nos amis pour la vie

Préjugé no 10 : Le soja est à éviter à cause de ses hormones, surtout chez les hommes

Préjugé no 11 : Le saumon, un poisson idéal pour la santé

Préjugé no 12 : Le chocolat est un péché mignon qui fait grossir

Préjugé no 13 : Le vin rouge est bon pour le cœur

Préjugé no 14 : Les oléagineux sont gras, il faut les éviter

Préjugé no 15 : Un jus de fruit est équivalent à un fruit

Préjugé no 16 : Le bio, c’est forcément bon

Préjugé no 17 : Le gras fait grossir

Préjugé no 18 : Tu ne manges plus de viande ? Tu vas être obligatoirement carencé(e) !

Préjugé no 19 : Les édulcorants, des alliés pour perdre du poids

Préjugé no 20 : Il est toujours mieux de manger des légumes frais plutôt que surgelés

Remettez du bon sens dans votre assiette –

41 préjugés déconstruits par un nutritionniste

Anthony Berthou

Préface de François -Régis Gaudry

Sommaire

Préjugé no 21 : Les pommes de nos grands-parents contenaient cent fois plus de vitamine C

Préjugé no 22 : Les véganes sont tous en mauvaise santé

Préjugé no 23 : Mangez varié et équilibré, vous ne manquerez de rien

Préjugé no 24 : Tu veux prendre du muscle ? Il te faut des protéines en poudre

Préjugé no 25 : Il faut prendre trois repas par jour

Préjugé no 26 : Il faut manger des féculents à chaque repas pour être rassasié

Préjugé no 27 : Finis ton assiette !

Préjugé no 28 : Jamais de fruit en fin de repas !

Préjugé no 29 : Plus on boit d’eau, mieux c’est

Préjugé no 30 : Il ne faut pas jeûner, c’est bien trop dangereux

Préjugé no 31 : Vu l’alimentation et le mode de vie modernes, les compléments alimentaires sont devenus indispensables

Préjugé no 32 : Le Nutri-Score de mon paquet de céréales est vert, parfait !

Préjugé no 33 : Il mange n’importe quoi et ne prend pas un gramme, il a de la chance

Préjugé no 34 : Mincir est surtout une question de volonté

Préjugé no 35 : Le téflon en cuisine, c’est idéal !

Préjugé no 36 : Pour manger « écolo » , il suffit d’arrêter la viande

Préjugé no 37 : je suis épuisé(e) mais ma prise de sang est normale, donc… tout va bien

Remettez du bon sens dans votre assiette –

41

préjugés

déconstruits par un nutritionniste

Anthony Berthou

Préface de François -Régis Gaudry

Sommaire

Préjugé no 38 : Je fais une heure de sport par jour donc je bouge suffisamment

Préjugé no 39 : Tu as mal au ventre et tu n’es pas malade ? Ce ne peut être que le stress

Préjugé no 40 : Le stress ? Moins il y en a, mieux c’est

Préjugé no 41 : Tu regardes des écrans tard le soir ? Demande des verres anti-lumière bleue à un opticien

Annexes

Outil 1 : Répartition alimentaire

Outil 2 : À mettre dans ses placards

Outil 3 : Charges glycémique et insulinique

Glossaire

REMETTEZ DU BON SENS DANS VOTRE ASSIETTE

LOT 5 SEMAINIERS

9782330203443

• Format provisoire : 25 x 18 cm

• Planche cartonnée R/V

• Une face pour écrire feutre effaçable

• Conditionnement par lot de 5 ex.

• Attribution pour la mise en place de 5 ex.

• 26/03/2025

• EAN : 9782330203443

ANTHONY BERTHOU

DU BON SENS DANS NOTRE ASSIETTE

CE QUE NOUS AVONS OUBLIÉ DE NOS ANCÊTRES CHASSEURSCUEILLEURS

En nutrition, le xxie siècle est un paradoxe : nous n’avons jamais eu un accès aussi facile à la nourriture et, pourtant, nous avons rarement été aussi perdus quant à ce que nous devons manger. Car depuis dix ans, on observe une inquiétante hausse des intolérances alimentaires et des pathologies dites “de civilisation”. Diabète, troubles in ammatoires de l’intestin, sclérose en plaques, cancers… Autant de maladies qui n’existaient quasiment pas il y a quelques siècles. Avec une approche à la croisée de l’évolutionnisme, de la biologie et de la nutrition, le livre d’Anthony Berthou fournit une explication lumineuse à ces dérèglements : la désynchronisation de notre corps avec son environnement direct, au contact duquel ont pourtant vécu nos ancêtres depuis les chasseurs-cueilleurs. Ce livre fait le pari de prendre à rebrousse-poil les “régimes” faciles en donnant les clés de compréhension de la nutrition au lecteur. De la vie des cellules à la fragile harmonie de notre microbiote, en passant par les “centrales électriques” de notre corps, il simpli e pour nous les grands mécanismes de la biologie pour que nous puissions reprendre les rênes de notre alimentation.

La solution apparaît limpide à la lecture : retrouver ces évidences que nous avons oubliées de nos ancêtres. Suivre le rythme du soleil, manger à chaque saison ce qui pousse autour de nous, écouter notre corps et le laisser bouger quand il en a besoin, resynchroniser notre horloge biologique avec le jeûne… C’est ce programme nutritionnel et écologique qu’Anthony Berthou construit au l de son livre, nourri de cinq ans de recherches dans le cadre de sa pratique de nutritionniste et de ses lectures croisées d’histoire, d’anthropologie et de médecine. Ce texte aussi précis que pédagogue est salutaire, parce qu’il rend justice à la complexité de notre corps, en nous montrant une voie toute simple pour retrouver son équilibre naturel.

REMISE EN VENTE À L’OCCASION DE LA PARUTION DES REMETTEZ DU BON SENS DANS VOTRE ASSIETTE

POINTS FORTS

• À travers nos choix alimentaires, nous sommes les premiers acteurs de notre santé, ce livre est un formidable outil pour aider dans ces choix.

• Les mécanismes de la biologie pour comprendre le corps et ses réactions. Les grands principes nutritionnels pour se familiariser avec les bases de la nutrition. Les fondamentaux d’une alimentation saine et équilibrée au contact avec notre environnement direct pour un retour à une alimentation plus simple et plus naturelle, écologique.

• 15 000 exemplaires vendus en édition courante.

L’AUTEUR

Anthony Berthou est nutritionniste, il défend une approche intégrative de la nutrition auprès des professionnels de santé et dans di érentes universités.

Il a notamment enseigné les « Enjeux mondiaux de l’alimentation 5050 » au sein de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Il est également expert en nutrition sportive, ancien athlète de haut niveau en triathlon et a été le nutritionniste de plusieurs équipes olympiques.

En librairie le 19 mars 2025

17,8 x 22 - 176 pages - Broché - 22 €

ISBN : 978-2-8126-2689-0

Sauvages des villes

Connaître les plantes qui poussent en bas de chez vous

Laetitia Roux

rayon / Jardin et nature mots clés / plantes sauvages - flore urbaine botanique - changement climatique - écologie écologie pratique - livre pratique nature

Les plantes sauvages vivent aussi en ville. Elles ne sautent pas aux yeux, sont moins séduisantes que les superbes plates-bandes entretenues par les services des espaces verts de nos villes, mais elles sont bel et bien là et sont fascinantes. Alors oui, il faut faire un petit effort pour les repérer, mais une fois qu’on a commencé, on les voit partout : dans la moindre fissure de trottoir ou de mur, entre les pavés, dans les gouttières, au milieu des détritus. Ces guerrières s’adaptent à tous les terrains et déploient des stratégies pour survivre dans ce milieu hostile, poussent plus vite, moins haut...

Laetitia Roux connaît bien cette flore sauvage urbaine et milite pour que les citadins apprennent à la regarder et à la protéger. En cinq chapitres, elle nous explique pourquoi elles sont essentielles, comment elles parviennent à survivre, comment on peut leur faciliter la tâche et dresse le portrait de 30 plantes sauvages faciles à repérer autour de chez soi.

Les temps changent, habitants, urbanistes et architectes intègrent peu à peu la nécessité d’inclure la nature aux projets urbains pour créer un écosystème durable. Mais le chemin est encore long. Alors prenons soin de ces sauvages conquérantes, elles semblent insignifiantes, et pourtant elles sont indispensables.

Laetitia Roux

Laetitia est la co-fondatrice de Veìr Magazine, une revue papier indépendante dédiée au jardinage, aux plantes et à la biodiversité. Depuis cinq ans, elle écrit ou édite des articles permettant aux citadins (et aux autres !) de renouer avec la nature, en commençant par une meilleure connaissance des plantes qui les entourent. Passionnée de plantes sauvages, elle suit régulièrement des formations sur le terrain auprès de botanistes de sa région.

points forts

• Pour les débutants, très illustré.

• Une flore urbaine accessible (48 plantes) et un plaidoyer pour ces plantes sauvages.

• Un classement des espèces par niveau de difficulté à les trouver en ville.

concurrence

> Sauvages de ma rue

Le passage / 2012 / 416 pages - 12 € Une flore très complète mais exigeante, moins grand public.

> Le Petit guide des plantes sauvages des rues First / 2021 / 160 pages - 3,99 €

Très petit format, des informations très succinctes.

Roquette sauvage

Aussi appelée : roquette

jaune, diplotaxe à feuilles étroites

Diplotaxis tenuifolia

Famille : Brassicacées

Où la trouver en ville : au bord des routes ou trottoirs, au pied des arbres, dans les friches

Quand l’observer : dès le mois de mars grâce à ses feuilles facilement reconnaissables

Hauteur : 30 cm environ

Feuilles : grandes, allongées et dentées

Fleurs : 4 pétales jaunes disposés en croix

Si je vous disais que vous avez, en bas de chez vous, à portée de main, une salade savoureuse, délicieusement relevée, vendue à bon prix sur les marchés ? Mais oui, c’est bien de la roquette qui pousse le long de vos trottoirs ! Alors certes, si elle est à portée de pipis, il vaudra mieux éviter de la consommer mais on peut déjà commencer par savoir la reconnaître. Si vous avez un petit coin de balcon ou de jardin, vous pourrez facilement en installer chez vous !

Comment la reconnaître ?

Ses grandes feuilles (jusqu’à 15 cm de long), allongées et dentées, ressemblent à s’y méprendre à celles de sa cousine cultivée, que vous achetez peut-être dans le commerce (évitez celles en sachet du supermarché !!). Lorsqu’elle fleurit, de longues tiges poussent, ornées de fleurs jaunes, à 4 pétales en croix, caractéristiques de la famille des Brassicacées (famille du chou et de la moutarde). Elles dégagent une forte odeur lorsqu’on les froisse (certains trouvent même qu’elles sentent le poulet rôti !).

Après la floraison, les fruits apparaissent sur les tiges : ce sont des siliques (sortes de fines gousses), qui s’ouvrent facilement lorsqu’ils sont bien secs, laissant ainsi apparaître - et se propager- les nombreuses graines.

Risques de confusion

Parmi les plantes sauvages, la moutarde lui ressemble un peu (notamment les fleurs jaunes à 4 pétales) mais les feuilles de celle-ci sont moins élancées, et ses fleurs sont regroupées en petites grappes.

Sinon, elle ressemble bien sûr à la roquette cultivée, mais celle-ci fait des fleurs blanches et le goût de ses feuilles est un peu plus doux.

Où pousse-t-elle ?

Elle aime les lieux secs et ensoleillés et se plaît bien en ville, notamment au bord des routes, car elle tolère bien le sel.

Usages possibles

Elle est bien sûr comestible, comme la roquette cultivée. Si vous parvenez à la trouver dans un lieu bien protégé des déjections et de la pollution, vous pouvez utiliser ses feuilles en salade (après un bon rinçage au vinaigre, dans tous les cas) et vous régaler ainsi de sa saveur bien relevée, avec un léger parfum de noisette ! Elle se prête aussi très bien à la réalisation de pesto. Ses fleurs se mangent également et la hauteur des tiges leur confère l’avantage de se trouver assez loin du sol en général. Vous pourrez les ajouter dans une salade pour décorer et ajouter du piquant (leur goût est similaire à celui des feuilles, avec une petite touche moutardée).

En ville

Voici une plante qui ne se plaint pas du réchauffement climatique ! Originaire du Midi, elle s’étend rapidement vers le Nord, du fait de la hausse des températures… Elle se ressème aussi toute seule très facilement.

En librairie le 19 mars 2025

17,8 x 22 - 176 pages - Broché - 22 €

ISBN : 978-2-8126-2688-3

Plantez des fleurs à couper

Pour des bouquets locaux et de saison

Julie Laussat

Planter des fleurs pour les couper peut sembler contre-intuitif. Et pourtant il n’y a que des bonnes raisons de le faire.

D’abord cela permet de ne pas soutenir le système de production des fleurs tel qu’il existe aujourd’hui. En France 85 % des fleurs coupées viennent de loin et les bilans écologique et humain sont désastreux. La situation n’est pas meilleure en Europe.

Ensuite, cultiver des fleurs c’est facile (bien plus que des légumes) ! Cela nécessite peu d’espace, peu de temps, peu d’eau. C’est aussi un bon moyen pour découvrir la saisonnalité (non, les roses ne poussent pas au mois de février), des variétés locales, anciennes et originales. Pour finir, c’est LA solution pour disposer de bouquets uniques toute l’année et à moindre coût.

Julie est la cofondatrice de Veìr Magazine, une revue indépendante dédiée au jardinage, aux plantes et à la nature. Un peu boule à facettes, elle est aussi autrice de plusieurs livres sur l’écologie et le jardinage ou encore créatrice de contenu sur les réseaux (@julie_pancakes).

rayon / Jardin et nature

mots clés / Jardin - culture - fleurs - bouquet DIY - faire soi-même - écologie - écologie pratique - livre pratique nature

Évidemment il y a un certain nombre de choses à savoir. Julie Laussat détaille chaque étape et expose les spécificités de cette culture. À commencer par le choix des espèces : durée de vie en vase, période de floraison, longueur des tiges, productivité… autant de nouveaux critères à prendre en compte ! Elle nous explique aussi comment créer un espace dédié à cette culture particulière, quels sont les gestes spécifiques à connaître pour entretenir les fleurs, pour les couper, les conserver. Grande jardinière, elle nous accompagne dans la préparation du sol, la réalisation des semis ou les plantations. Et pour nous faciliter la tâche, elle propose différentes sélections : pour débuter, pour les petits espaces, les espèces à croissance rapide, les meilleures vivaces, les bulbes à retenir et les annuelles incontournables, des sélections en fonction des couleurs, de la nature du sol et des saisons… Et pour des bouquets encore plus réussis, elle propose une sélection de feuillage et de branchage, et quelques grands principes à connaître pour créer des bouquets à son goût. Cultiver des fleurs à couper c’est facile, satisfaisant et éthique !

• Un sujet qui soulève des questions aussi essentielles qu’actuelles.

• D e nombreuses sélections d’espèces pertinentes et originales et 30 espèces très détaillées.

• Pas un livre d’art du bouquet, mais un livre pratique pour mettre les mains dans la terre. points forts

concurrence

> Fleurs coupées - Ma petite ferme florale Eyrolles / 2022 / 308 pages - 26,60 € Traduction de l’américain, livre moins grand public.

> Fleurir son jardin et composer ses bouquets First / 2023 / 200 pages - 19,95 € Plus axé bouquet que culture.

> Fleurs locales et de saison

Plume de carotte / 2021 / 240 pages - 35 €

Plus cher, ouvrage militant, moins pratique.

Julie Laussat

COLLECTIF Gaza, une guerre coloniale

Sous la direction de Véronique Bontemps et Stéphanie Latte Abdallah

Essai

La guerre déclenchée après le 7 octobre 2023 s’inscrit dans une continuité qui n’implique pas seulement la bande de Gaza mais également le reste de la Palestine historique ainsi que les sociétés alentour. De quoi la guerre actuelle est-elle le nom ou l’apogée ? Quels processus et quelles logiques, poussés à leur terme, sont-ils à l’œuvre dans les massacres en cours ?

Cet ouvrage pluridisciplinaire, alliant analyse politique et perspectives juridiques à des approches socio-anthropologiques, s’attache à comprendre une histoire en train de se faire. Il tente d’en déceler les ruptures et les continuités en les inscrivant parfois dans le long terme. Les contributions portent d’abord sur les protagonistes d’une guerre qui se joue aussi sur le plan des narrations et des images, avant de traiter de ses conséquences humaines, sociales, économiques et patrimoniales, puis des vécus quotidiens, individuels et collectifs, des populations civiles concernées, enfin des perceptions et des enjeux régionaux et internationaux, y compris dans le domaine juridique.

LES DIRECTRICES D’OUVRAGE

Véronique Bontemps est anthropologue et chargée de recherche au CNRS. Ses travaux relèvent de l’anthropologie des sociétés palestiniennes contemporaines au Moyen-Orient, à travers plusieurs thèmes : le patrimoine, les frontières et les inégalités, les sociétés urbaines et les expériences de la maladie. Elle a publié deux livres : Ville et patrimoine en Palestine (Karthala-IISMM, 2012) et, avec Aude Signoles, Vivre sous occupation. Quotidiens palestiniens (Gingko, 2012). Stéphanie Latte Abdallah est directrice de recherche au CNRS, spécialiste du Moyen-Orient et des sociétés arabes. Elle a travaillé sur l’histoire sociale et l’histoire du genre des réfugiés palestiniens et, plus largement, sur les questions de genre, les mobilisations de la société civile et les féminismes laïques et islamiques au Moyen-Orient. Elle a notamment publié La Toile carcérale. Une histoire de l’enfermement en Palestine (Bayard, 2021) et Des morts en guerre. Rétention des corps et figures du martyr en Palestine (Karthala, 2022).

Une déflagration gUerrière. des continUités

Leila Seurat, Contextualiser l’attaque du 7 octobre. Retour sur une décennie d’évolutions stratégiques et organisationnelles du Hamas

Amélie Férey, La société israélienne à l’épreuve de la guerre

Anton Shalhat, Les Palestiniens en Israël et leur vision de l’opération déluge d’Al-Aqsa et de la guerre contre Gaza

Maher Charif, La configuration politique palestinienne à la veille et au lendemain du 7 octobre 2023

QUotidiens

effacer Une société

Stéphanie Latte Abdallah, Un futuricide en Palestine. Infrastructures militarisées et colonialisme

Abaher el-Sakka, La guerre à Gaza. Urbicide, démocide, génocide

Taher Al-Labadi, L’économie palestinienne du colonialisme au génocide

Marion Slitine, Un culturicide à Gaza. Ce que le génocide fait aux artistes

une guerre coloniale Sommaire

Oruba Othman, Les ressorts quotidiens de l’espoir dans une société gazaouie de la douleur

Omar Salamanca Jabary, Muna Dajani, Écologies de siège. Cultiver la vie pendant la Nakba

Chiara Calabrese, De Gaza à Beyrouth. Positionnements politiques et vécus des guerres

Christine Jungen, Télé-empathies fébriles. Gaza vu d’un salon jordanien la région et le monde face à la gUerre

Dima Alsajdeya, La gestion égyptienne de la bande de Gaza, entre politique d’endiguement et enjeux transfrontaliers

Fatiha Dazi-Heni, Extension de la guerre à Gaza et ses incidences en péninsule Arabique

Thomas Vescovi, Les médias face à la guerre. La France comme cas d’école

Joni Aasi, Gaza et la Cour internationale de justice. De la guerre perpétuelle au génocide

Johann Soufi, Que peut faire la justice internationale pour Gaza ?

LE BRÉSIL ILLUSTRÉ

L’héritage de Jean-Baptiste Debret

Jacques Leenhardt

Jean-Baptiste Debret est le peintre officiel de la cour auprès du roi du Portugal, récemment installé à Rio de Janeiro. À son retour à Paris en 1831, il publie un somptueux Voyage pittoresque et historique au Brésil, orné de 152 planches lithographiées. Il pressent qu’il est le témoin d’un bouleversement historique : jusque-là colonie portugaise, le Brésil est en train de devenir un empire. À la faveur de ces péripéties, une nation émerge, composée d’exilés européens, d’Indiens que ceux-ci ont massacrés jusqu’au fond des forêts et d’Africains réduits en esclavage. De surcroît, en sus de son travail dans son atelier de cour, Debret réalise, à l’insu de tous, 800 aquarelles représentant la vie quotidienne de ces trois populations. Aujourd’hui, des artistes ont entrepris l’examen critique des images de Debret, qu’ils détournent, subvertissent et carnavalisent. L’auteur analyse les résonances de ces travaux dans les débats actuels sur le rapport aux représentations du passé colonial.

Jacques Leenhardt est directeur d’études à l’ehess (Paris). Il travaille sur l’art et la littérature, en particulier dans les Amériques latines. Il est le spécialiste de l’œuvre de Jean-Baptiste Debret. Critique d’art, il a organisé diverses expositions et rédigé de nombreux ouvrages.

UNE DÉCOUVERTE INSOLITE DU BRÉSIL COLONIAL

Repères

Points forts

• Un personnage dont le travail est encore d’une grande actualité, qui résonne avec les questionnements politiques et sociaux de notre temps.

• Un essai qui traverse le temps, en présentant l’impact de Jean-Baptiste Debret sur les artistes contemporains.

• Une iconographie haute en couleur, pour mieux visualiser la représentation artistique de ce peintre.

Actualités

• L’exposition “Rêver Debret” aura lieu du 30 avril au 30 septembre 2025 à la Maison de l’Amérique latine.

• Un colloque se tiendra en juin 2025 à la Maison de l’Amérique latine autour du travail de Jean-Baptiste Debret.

• Le Brésil et la France organisent conjointement une “saison France-Brésil” en 2025, afin de célébrer les échanges entre les deux pays.

Mots clés

• Brésil / France / peinture / colonialisme / artiste / nationalisme

L’atelier de la cour de Jean-Baptiste Debret
Hebert Sobral, 200 Anos, 2022

JEAN-BAPTISTE

DEBRET

VOYAGE PITTORESQUE ET HISTORIQUE AU BRÉSIL

Préface de Jacques Leenhardt

9 AVRIL 2025

IMPRIMERIE NATIONALE ÉDITIONS

21 × 29 CM

640 PAGES

79 €

978-2-330-03643-0

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Marqué par le néoclassicisme de l’épopée révolutionnaire, le peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) avait dirigé l’atelier du grand David avant de s’exiler au Brésil à la chute de Napoléon, dans le cadre de la “Mission française”, un groupe d’artistes invités à créer une Académie des beaux-arts à Rio de Janeiro, capitale du nouveau royaume. Durant ce long séjour (1815-1831), Debret produira plusieurs centaines de dessins et aquarelles sur la vie quotidienne au Brésil. À son retour en France en 1831, il publiera ce Voyage pittoresque et historique au Brésil chez Firmin Didot (1835-1839). Oublié pendant un siècle, puis traduit en portugais en 1944, cet ouvrage exceptionnel est devenu pour le Brésil la source iconographique et littéraire fondatrice puisque contemporaine de la naissance de la nation brésilienne.

Peintre et mémorialiste, Debret n’est pas un voyageur occasionnel séduit par l’exotisme de l’ancienne colonie portugaise. Il vit à Rio quinze années, y travaille et participe à la vie locale. C’est en ethnologue qu’il témoigne de la vie quotidienne des colonisateurs, des Indiens, et plus particulièrement celle des esclaves qui constituent la principale population active. Et c’est en historien qu’il analyse la naissance d’une nation, en accord avec la sensibilité politique qu’il avait acquise durant la Révolution de 1789. Sa plume et ses dessins sont précis, explicatifs, parfois ironiques et souvent dénonciateurs. La qualité exceptionnelle des reproductions rend justice à un artiste n et scrupuleux, doublé d’un historien qui avait su anticiper le développement du Brésil moderne.

REMISE EN VENTE À L’OCCASION DE LA PARUTION DU BRÉSIL ILLUSTRÉ

POINTS FORTS

• La première réédition intégrale en France depuis 1839.

• Une œuvre patrimoniale, monument de l’esprit de découverte au xixe siècle.

• Un “classique” pour les ethnologues, pour les historiens, notamment de la colonisation et de l’esclavage, comme pour tous les amoureux du Brésil.

L’AUTEUR

Jean-Baptiste Debret, né, le 18 avril 1768 à Paris où il est mort le 28 juin 1848, est un peintre d’histoire français.

Il était le frère de l’architecte François Debret et le cousin de Jacques-Louis David dont il devint l’élève. Sous l’Empire, il réalisa nombre de peintures o cielles pour le régime. Après la mort de son ls qui coïncidait avec la chute de l’Empire, il accepte une proposition du roi du Portugal Jean VI en exil au Brésil, et t partie d’une misson d’artistes venu rejoindre la cour.

Il est l’auteur d’un Voyage Pittoresque et Historique au Brésil, où il fait part de ses observations sur les coutumes du pays.

DÉPLACEMENTS

Quel présent vivons-nous ?

Stefan Hertmans

Traduit du néerlandais (Belgique) par Olivier Vanwersch-Cot

Les temps changent, mais pas tout à fait comme avant. Nous sommes “en transition” vers un monde radicalement différent, que nous n’entrevoyons encore que très obscurément, estime

Stefan Hertmans. Face au dérèglement climatique, à la crise de l’ordre mondial néolibéral, aux migrations, à l’effritement de la cohésion sociale, etc., l’auteur essaie d’y voir plus clair. Projet d’élucidation qui se heurte à une difficulté qu’il résume en reprenant cette observation de Victor Klemperer : “Le contemporain ne sait rien.” Pour échapper à la submersion des informations, à la prolifération des commentaires médiatiques et sur les réseaux, Hertmans part “à la recherche du présent”. Et il se livre à un exercice d’analyse et de définition en revendiquant une approche philosophique et littéraire.

Appartenant à la génération des “boomers”, Stefan Hetmans a vu beaucoup de ses idéaux disparaître ou changer radicalement de sens. Ce sont ces “déplacements” qu’il met ici en lumière, dégageant plusieurs paradoxes. Aujourd’hui, nous livrons spontanément, dit-il, notre vie la plus intime aux maîtres des réseaux sociaux, alors que les dictatures du xxe siècle avaient besoin d’une armée de policiers pour parvenir à un résultat beaucoup plus imparfait. Par une sorte de partie de saute-mouton idéologique, les valeurs de liberté et d’identité ont changé de camp : comme l’a montré la pandémie des années 2020-2021, les idéaux libertaires de naguère, confisqués par l’extrême-droite, ont servi à discréditer la parole scientifique. Au même moment, la gauche désinvestissait les valeurs universalistes pour se focaliser sur le vécu des groupes discriminés et, par le biais de l’essentialisme, s’appropriait un mode de pensée identitaire. S’agissant des migrations, l’écrivain substitue aux approches économiques, religieuses ou raciales une réflexion anthropologique sur les notions d’exil et d’hospitalité, aux origines de notre civilisation. L’hospitalité est la reconnaissance de l’homme en l’autre : comment les Européens d’aujourd’hui ont-ils perdu le sens d’une telle reconnaissance ?

Ces grandes questions (et quelques autres), Stefan Hertmans les traite dans une perspective philosophique et littéraire. Il s’appuie sur une tradition classique et sur des penseurs contemporains : de Benjamin à Sloterdijk, de Heidegger à Bruno Latour en passant par Derrida ou Agamben.

Repères

Points forts

• Les questions qu’aborde Stefan Hertmans sont non seulement d’actualité, mais aussi transnationales, donc immédiatement lisibles pour un public français, en ce sens que l’auteur emprunte ses exemples à la vie sociale et politique des trois pays qu’il connaît le mieux, les Pays-Bas, la Belgique et la France.

• Par-delà le regard critique, la tonalité parfois discrètement nostalgique, il émane de cet ouvrage une sorte de puissance consolatrice.

• Stefan Hertmans jouit désormais en France et en Belgique francophone d’une réelle notoriété grâce à la traduction de ses romans. Celle-ci est encore plus grande dans le monde anglo-saxon. Il fait partie des rares auteurs “nobélisables” de langue néerlandaise et, depuis quelques années, la Belgique soumet officiellement sa candidature au jury de Stockholm.

questions

Il réussit à “élever le débat” et à “détemporaliser” l’actualité en l’insérant dans la continuité de la culture occidentale.

Stefan Hertmans ne se contente pas d’analyser. Sa vision de l’être humain est résolument universaliste, celle de la société, intellectuellement libérale et socialement protectrice et inclusive –autant de positions menacées aujourd’hui. Si le regard est critique et le ton parfois pessimiste, le livre se lit comme une courageuse exhortation à la lucidité et au dialogue, condition de toute action réparatrice.

Stefan Hertmans est né en 1951 à Gand (Belgique), où il a étudié la philologie germanique, terme qui, en Belgique, recouvre des études de langue et littérature néerlandaises, anglaises et allemandes. Il a étudié parallèlement la philosophie et soutenu une thèse sur le théâtre de Hölderlin. Il a enseigné la théorie de l’art à l’Académie royale des Beaux-Arts de Gand. Stefan Hertmans a commencé à écrire dès l’époque de ses études et développé depuis les années 1970 une œuvre considérable, embrassant à la fois poésie, théâtre, essai et roman. Si ses romans lui ont assuré une notoriété internationale – Guerre et térébenthine a été traduit en vingt-quatre langues et Le Cœur converti a été nommé en 2018 pour le prix Femina étranger –, c’est sans doute en tant que poète et essayiste qu’il est le plus apprécié des lecteurs flamands et néerlandais. En France ont paru en 2022 l’anthologie Sous un ciel d’airain. Poèmes 1975-2018 et le recueil d’essais Poétique du silence, tous deux aux éditions Gallimard. Stefan Hertmans vit aux environs de Bruxelles et passe ses étés dans le Vaucluse. Il se consacre depuis de longues années exclusivement à l’écriture. Il parle remarquablement le français.

“Comment un écrivain, tel un sismographe, peut-il enregistrer les secousses de son temps, et les transposer en un langage lisible ? Comment peut-il non pas tant poser un diagnostic, mais mesurer la fièvre causée par la maladie que nous nommons « actualité » ? C’est un bien grand écrivain, celui qui sait rendre le présent intemporel et saisir l’actualité en s’appuyant sur la tradition.”

Lars Bernaerts, De Lage Landen (Belgique).

“Hertmans est en prise directe avec son temps. Contrairement à l’affirmation de Klemperer, il sait parfaitement ce qui se passe à son époque, malgré le voile d’incertitude qui entoure les évolutions.”

Carel Peeters, Vrij Nederland (Pays-Bas).

“Hertmans n’apporte pas de solutions toutes faites, mais, entre les lignes, appelle constamment à la solidarité, à une pensée inclusive et à une attitude respectueuse de l’autre et de la planète. […] On voudrait que les politiciens et les responsables de haut niveau prennent le temps de lire ce recueil, pour qu’ils se sentent eux aussi invités à penser ensemble.”

Dietske Geerlings, Tzum.

provisoire - Diffusion

questions

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS

LE GRAND DECENTREMENT

INTIMITE ET ABANDON

DIALECTIQUE DES LUMIERES

DE LA CONVERSION A LA CONTAMINATION

COMMENT (NE PAS) PARLER

POLITIQUE POETIQUE

CROCHETS CELESTES ET GRUES

TERRESTRES

UNIVERSALISME INTIME

LA POLITIQUE DU CLIC INTEGRITE ET INTRIGUE

CRITIQUE ET CRISE

LIBERTE ET IDENTITE

DÉSESPÉRANTE MASCULINITÉ

AGONISME ET ACTIVISME

PILIERS ET BULLES

LE CORPS POLITIQUE

L’IMAGINAIRE DE LA BIBLIOTHEQUE UNE NOUVELLE CARTOGRAPHIE

L’ESPOIR COMME PRINCIPE APRES LES MOTS

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

REMERCIEMENTS

JUGER LES MOTS

Liberté d’expression, justice et langue

JUGER LES MOTS

La liberté d’expression et ses limites sont régulièrement au cœur du débat en France. Lorsque le juge est saisi pour juger des mots litigieux, il est souvent accusé d’acharnement et on le qualifie volontiers de censeur. Une telle défiance repose sur une méconnaissance du processus d’appréhension judiciaire des limites de la liberté d’expression. À partir d’un travail de recherche interdisciplinaire inédit fondé sur l’analyse linguistique de nombreuses décisions de justice rendues en France, ce livre entend éclairer et discuter les critères sur lesquels elles reposent.

“On ne peut plus rien dire.” Cette phrase revient régulièrement comme une rengaine dans le débat public en France. Elle résume à elle seule les tensions actuelles autour de la liberté d’expression et de l’appréhension de ses limites éthiques et juridiques : jusqu’où alléguer le principe de la liberté d’expression ? Y a-t-il des discours qu’elle ne peut protéger ? Certains groupes de personnes sont-ils plus limités que d’autres dans leur expression ? Ces questions suscitent parfois de vives polémiques et ne trouvent pas de réponse unanime. Il est cependant un espace où elles ne peuvent demeurer sans réponse : le tribunal, où les magistrats ont l’obligation de trancher et de faire la part entre les discours qui dépassent les limites de ce qui est toléré en France et ceux qui ne les franchissent pas. Certains mots ou discours sont en effet portés devant des juridictions qui doivent déterminer s’ils constituent des infractions au regard de la loi. Comment décide-t-on de ce qui est condamnable ? À partir d’un travail de recherche interdisciplinaire inédit, fondé sur l’analyse linguistique de nombreuses décisions de justice en France, ce livre entend éclairer le processus d’interprétation judiciaire. Selon quels critères juge-t-on les mots et leur conformité à la loi ? Il s’agit d’entrer dans la fabrique du jugement pour éclairer et discuter des décisions qui ne sont pas toujours comprises. Quelles sont les difficultés d’interprétation concrètes auxquelles les juges se heurtent ? De quels critères disposent-ils pour déterminer la signification des énoncés contestés ? Quelle place y occupe la linguistique ?

Langue et droit : un dialogue nécessaire et urgent à une époque où la liberté d’expression est devenue un enjeu politique de premier plan.

UNE NOUVELLE COLLECTION

Repères

Actualité

• Ce titre inaugure une nouvelle collection, “La compagnie des langues”.

Anna Arzoumanov est maître de conférences, habilitée à diriger des recherches en linguistique et analyse du discours à Sorbonne Université. Spécialiste de la liberté d’expression sous l’Ancien Régime et à l’époque contemporaine, elle a notamment publié La Création artistique et littéraire en procès (Classiques Garnier, 2022).

La compagnie des langues
Anna Arzoumanov

COLLECTION

“LA COMPAGNIE DES LANGUES”

Le langage fait partie de notre expérience quotidienne. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées à un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir.

À elles toutes, elles forment une immense “compagnie”, qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe.

La collection “La Compagnie des langues” part des questions que nous nous posons à propos du langage et des langues aujourd'hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle explore les grands enjeux du monde contemporain et offre sur ces questions des synthèses accessibles et nourries des recherches les plus actuelles.

Le langage fait partie de notre expérience quotidienne à tous. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir. A elles toutes, elles forment une immense «compagnie», qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe.

La collection «La Compagnie des langues» part des questions que nous nous posons propos du langage et des langues aujourd’hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle part des grands inguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière enjeux du monde contemporain et nourries des recherches les plus actuelles.

Le langage fait partie de notre expérience quotidienne à tous. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées à un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir. A elles toutes, elles forment une immense «compagnie», qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe.

La collection «La Compagnie des langues» part des questions que nous nous posons propos du langage et des langues aujourd’hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle part des grands inguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière enjeux du monde contemporain et nourries des recherches les plus actuelles.

langues

Llangage fait partie de notre expérience quotidienne tous. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées à un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir. A elles toutes, elles forment une immense «compagnie», qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe.

La collection «La Compagnie des langues» part des questions que nous nous posons à propos du langage et des langues aujourd’hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle part des grands inguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière enjeux du monde contemporain et nourries des recherches les plus actuelles.

Le langage fait partie de notre expérience quotidienne à tous. Il structure quasiment toutes nos activités, au travers d’une multiplicité de langues. Ces langues sont reliées un passé immémorial, reflètent les évolutions de notre présent, et sont traversées par les défis de l’avenir. A elles toutes, elles forment une immense «compagnie», qui est aussi celle de l’humanité, et qui n’a jamais sans doute été aussi riche et complexe. La collection «La Compagnie des langues» part des questions que nous nous posons propos du langage et des langues aujourd’hui. Elle présente des essais émanant de spécialistes, linguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le langage occupe une place particulière. Elle part des grands inguistes, praticiens, mais aussi de personnalités de mondes professionnels ou artistiques pour qui le

La compagnie des langues

Kaplan

La compagnie des langues

Liberté d’expression, justice et langue
Anna Arzoumanov
Julien Barret
Gabriella Parussa
Frédéric

Sorcières / 2 avril 2025

LA THÉORIE FÉMINISTE AU DÉFI DU HANDICAP

Recueil de textes des Feminist Disability Studies présentés par Célia Bouchet, Mathéa

Boudinet, Maryam Koushyar et Gaëlle Larrieu

LA THÉORIE FÉMINISTE AU DÉFI DU HANDICAP

Couverture provisoire

256 pages / 140 x 205 mm 24 euros ttc

ISBN 978-2-36624-997-2

Ce recueil est composé de la traduction de six textes fondateurs des Feminist Disability Studies, présentés par ordre chronologique des années 1980 aux années 2000. Ces textes sont précédés d’une introduction originale, qui présente ce champ de recherche à la croisée des études sur le handicap et des études féministes et met en avant quatre de ses apports théoriques majeurs : la prise en compte du point de vue situé des femmes handicapées et de leurs positions sociales spécifiques, l’importance de l’expérience personnelle dans l’étude du handicap, une nouvelle compréhension de la relation de care, et l’analogie dans la construction sociale des corps féminins et handicapés comme déviants. On trouvera dans cette anthologie des textes de Michelle Fine et Adrienne Asch, Susan Wendell, Jenny Moris, Carol Thomas, Rosemarie Garland-Thomson et Eva Kittay connues pour être des penseuses incontournables de ce champ.

Cette anthologie est coordonnée par Célia Bouchet, Mathéa Boudinet, Maryam Koushyar et Gaëlle Larrieu

Le groupe de travail à l’origine de ce projet est composé de trois chercheuses en sociologie à Sciences Po (Célia Bouchet, Mathéa Boudinet, Gaëlle Larrieu) et une chercheuse en histoire de l’université Paris Saclay (Maryam Koushyar) auxquelles se sont adjointes trois membres du collectif féministe et antivalidiste les Dévalideuses (Laetitia Rebord, Maëlle Coton et Anaël)

Le collectif Les Dévalideuses démonte les idées reçues sur le handicap et porte les voix des femmes handicapées : https://lesdevalideuses.org/

• une anthologie visant à devenir un livre de référence, au croisement des études sur le handicap et des études féministes, qui vise à pallier le manque d’études sur le handicap en France.

• dans la lignée des récents ouvrages de Treize et Charlotte Puiseux, salués par les lecteurs et les libraires, cet ouvrage souligne et complète la nécessité d’une prise de parole sur la question du handicap.

• un recueil dont la force est d’être réalisé par des universitaires rejointes pour le travail sur les textes par des militantes handiféministes.

Recueil de textes des Feminist Disability Studies présentés par Célia Bouchet, Mathéa Boudinet, Maryam Koushyar et Gaëlle Larrieu

La poule, la hyène, la sorcière et nous. Pour des écologies transféministes

Emma Bigé, Clovis Maillet

Qui a-t-il de commun entre les guerriers brésiliens, les Amazones, les animaux marins, les poules ou encore les hyènes ? Ce sont des êtres trans. Refusant cette image puritaine de la nature immuable et figée promue par les discours anti-trans, Emma Bigé et Clovis Maillet nous livrent un texte puissant qui encourage les lecteuri.ces à tisser des liens inédits et à envisager le monde sous un œil nouveau.

Dans un contexte où capitalisme extractiviste s’accélère, où les grandes entreprises polluent avec une impunité croissante, et où les guerres néocoloniales menacent tous les vivants, quantité de sociétés contemporaines sont sous le coup d’une montée en puissance des extrêmes-droites. Ces néo-fascismes mobilisent paniques climatiques, paniques migratoires et paniques anti-trans pour faire avancer leurs visions réactionnaires de la vie sociale. Face à l’urgence climatique et sociale, Emma Bigé et Clovis Maillet enquêtent sur une famille émergente de pensée et de luttes : les écotransféminismes. Des écologies qui pensent avec et pour les vies nonnormatives et appellent à forger de nouvelles alliances, à agir face aux pollutions plastiques comme aux attaques contre les transparentalités, et à lutter pour la diversité, des vivants comme des manières humaines d’exister. Un essai sensible et politique, véritable ode à la vie trans.

Couverture provisoire Points forts

Parution : avril 2025

ISBN : 979-10-209-2300-4

Prix provisoire : 18 euros

Un manifeste trans qui revendique la place des vies non-normatives dans les luttes pour l’environnement. Deux voix novatrices et repérées de la pensée queer. Une réflexion fondamentale sur la question du genre et de la transidentité.

Emma Bigé est une artiste, philosophe, écrivaine et traductrice française qui explore les liens entre danse, théories queer et écologie. Agrégée de philosophie et danseuse, elle est l’autrice de l’ouvrage Mouvementements (La Découverte, 2023).

Clovis Maillet est artiste performeur et historien médiéviste. Diplômé de l’EHESS, il a notamment publié Les Genres fluides (Arkhé, 2020), une réflexion sur le genre à l’époque médiévale.

Les Silencié·e·s

9 avril 2025

12  ×  19,5 cm

224 pages 18,00 €

ISBN :

Margaux Terrou LA MALBAISE

Sauver le désir dans le couple hétérosexuel

Comment réenchanter une sexualité hétéro abîmée par la pornographie et des siècles de patriarcat ?

LE LIVRE

Les femmes sont communément considérées comme ayant moins de désir que les hommes et les hommes sont volontiers considérés comme des obsédés sexuels. Et les jeunes font de moins en moins l’amour d’après la dernière enquête Ifop de mars 2024 qui a fait grand bruit… Il est temps de regarder la réalité en face : ce désintérêt grandissant signifie quelque chose. Les pratiques sexuelles des Français sont en cause : abîmées par des siècles de domination et une pornographie stéréotypée, nos pratiques n’ont plus grand-chose de sexy, tout particulièrement pour les femmes ! Comment remédier à la malbaise, collectivement et pratiquement ? Une sexologue se penche avec courage sur cet énorme tabou de notre société par ailleurs hyper sexualisée : celui du désintérêt croissant pour le sexe. Détaillant les causes de ce malaise qui traverse la société, Margaux Terrou dessine des pistes pour libérer les hétéros d’une sexualité qui ne leur convient pas. Un livre éminemment féministe au sens humaniste et beauvoirien du terme : plutôt qu’une guerre des sexes, unissons-nous, femmes et hommes, dans une guerre pour le sexe, contre les imaginaires dépassés !

L’AUTRICE

Margaux Terrou a plaqué son métier de chasseuse de tête dans la finance à Londres pour devenir sexologue clinicienne. Cette trentenaire engagée pour l’égalité femmes hommes prend régulièrement la parole, via sa newsletter et dans les médias (Elle.fr, Psychologies Magazine, Santé Magazine) sur des sujets au croisement de la sexologie, de la thérapie de couple et des problèmes sociétaux.

POINTS FORTS

• La sexualité au sein des relations hétérosexuelles : un sujet qui obnubile notre société.

• Un tabou absolu dans une société hyper sexualisée : le désintérêt des femmes pour la sexualité.

• Une lecture systémique du rapport des femmes et des hommes à leur désir.

• Un appel à réenchanter la sexualité en se libérant des carcans dépassés qui nous empêchent, hommes et femmes, d’être réellement à l’écoute de notre plaisir.

• Dans la série « Silencié · e · s », qui continue à défricher les grands tabous de la société.

• Margaux Terrou, une jeune sexologue qui ne mâche pas ses mots.

MOTS-CELFS

• Sexualité ; Sexologie ; Malbaise ; Féminisme ; Patriarcat ; Pornographie : Mal-être ; Désir ; Envie ; Fantasme ; Libido ; Amour ; Couple ; Révolution ; Femme ; Homme ; Inégalité ; Hétérosexualité

ACTUALITÉ

• La « sex recession », enquête Ifop, mars 2024.

QUELQUES CHIFFRES

• La chair est triste hélas d’Ovidie (Julliard 2023/Points féminismes 2024) : 50 000 ex gfk

• Mâle baisées, le livre qui dénonce le patriarcat sous les draps de Dora Moutot (Trédaniel, 2021) : 15 000 ex gfk

RÉPRIMER ET RÉPARER, UNE HISTOIRE EFFACÉE DE L’HOMOSEXUALITÉ

Antoine Idier

Un ouvrage clé pour comprendre le passé et penser les réparations de demain

Antoine Idier est sociologue et historien, maître de conférences à Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye et chercheur au CESDIP. Ses travaux se concentrent sur les intersections entre sexualité, politique, histoire des idées, et arts visuels. Il a publié plusieurs ouvrages marquants, notamment Les vies de Guy Hocquenghem (2017), une biographie du théoricien et militant homosexuel, et Archives des mouvements LGBT+ (2018), qui explore l'histoire des luttes LGBTQI+ sur plus de 130 ans.

Antoine Idier propose une relecture fondamentale de l'histoire de l’homosexualité en France. Il s'appuie sur un travail d'archives exceptionnel, dont 50% de matériau inédit, qui révèle l'étendue de la répression : depuis les quadrillages policiers du XIXe siècle jusqu'aux lois répressives du régime de Vichy, et les discriminations institutionnalisées au XXe siècle. Les témoignages exhumés des archives judiciaires et policières donnent vie à ces histoires individuelles souvent tragiques, tout en questionnant la responsabilité de l'État dans ces persécutions.

En parallèle, Idier explore les défis de la réparation des injustices passées. Une proposition de loi a été déposée en 2022, discutée en 2023, et doit retourner au Sénat. Cette réparation doit-elle être financière ou seulement symbolique? Doit-elle se limiter aux condamnations pénales ou inclure l’activité policière?

Quelles mémoires faut-il intégrer? Quels dispositifs adopter? En enrichissant sa réflexion des exemples étrangers (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne), il apporte une perspective comparative et internationale rarement mobilisée dans le débat français…

• Une vision nouvelle et approfondie de la répression des homosexuels au 20e siècle s’appuyant sur des archives encore largement inexploitées.

• Témoignages et récits incarnent, au-delà du pénal, les multiples facettes de la répression: pratiques policières et sociales, depuis les contrôles et fichages jusqu’aux discriminations dans la sphère professionnelle.

• Alors qu’en France les politiques de réparation commencent à être débattues, Idier explore les expériences internationales pour proposer des pistes inédites en matière de justice transitionnelle.

13 x 19,8, broché 160 pages, 17,90€ 9782386290664

16 avril 2025

• Société

• Homosexualité

• Luttes

Monique Pinçon-Charlot, sociologue, ancienne directrice de recherche au CNRS, est spécialiste des grandes fortunes françaises. Elle a publié chez Textuel avec Michel Pinçon L’argent sans foi ni loi (2012) et Les prédateurs au pouvoir (2017). Son dernier livre, Le méprisant de la République, est paru en 2023.

LES RICHES CONTRE LA PLANÈTE

VIOLENCE OLIGARCHIQUE ET CHAOS CLIMATIQUE

Monique Pinçon-Charlot

Impitoyable démonstraGon en 31 pièces d’un puzzle diabolique

À par%r d’une trentaine d’études de cas, Monique PinçonCharlot livre ici un réquisitoire implacable.

« Face à la catastrophe clima%que, nous sommes tous dans le même bateau ». Balivernes, démontre-t-elle. Certains se prélassent sur leurs méga-yachts tandis que d’autres montent sur des embarca%ons de fortune et meurent tragiquement en Méditerranée pour fuir les catastrophes clima%ques dont les premiers sont largement responsables. L’écologie n’est pas ce qui nous rassemble mais ce qui nous divise. D’un côté, une oligarchie prédatrice, détentrice de tous les pouvoirs, qui se met soigneusement à l’abri du désastre. De l’autre, l’immense majorité des vivants, humains et non-humains, toujours plus exploités pour les profits d’une minorité.

Face aux discours lénifiants sur le « développement durable », elle a choisi d’être extrêmement factuelle, claire et accessible.

Chaque pièce du puzzle peut se lire indépendamment : pouvoir des lobbys, scandale des pes%cides, instrumentalisa%on de la science, pillage néocolonial par les mul%na%onales occidentales, etc… Comment les COP et autres sommets clima%ques ne servent qu’à pérenniser la domina%on des grandes fortunes, avec la complicité des gouvernants. Ou comment le GIEC a été conçu pour nier les conflits et tuer dans l’œuf toute cri%que sociale.

• Un livre détonateur, riche d’arguments car fondé sur des exemples concrets, pour en finir avec les fausses promesses de « transi;on écologique ».

• Une démonstra;on argumentée de la collusion entre élites poli;ques et industries polluantes.

• Monique Pinçon-Charlot détaille avec brio les roueries et les rouages de l’oligarchie pour maximiser leurs profits en détruisant la planète.

• Premier ouvrage de l’éminente sociologue sur le thème du chaos clima;que, avec ceFe démonstra;on radicalement an;capitaliste.

13 x 19,8, broché

200 pages, 17,90 €

9782386290626

160 pages, 16,90€

2 avril 2025 2023

• Politique

• Société

• Environnement

• Écologie

Monique Pinçon-Charlot, Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos clima6que

1. Introduc%on

2. Capitalocène ou anthropocène ?

3. Segmenta%on du social : l’imposture idéologique

4. Un bijou oligarchique : l’A69

5. La neutralité carbone et les auto-cer%fica%ons : de graves manipula%ons

6. Don’t Look Up : Déni cosmique

7. Courage fuyons : la prépara%on des milliardaires face à une planète en surchauffe !

8. « La zone d’intérêt »

9. Le chlordécone : un pes%cide bon pour les An%lles

10. Les riches chasseurs sous le règne d’Emmanuel Macron : de l’oligarchie pur sang

11. Le pouvoir des lobbys

12. Le Glyphosate, un dangereux herbicide

13. Xavier Niel et Hectar : un immense campus agricole

14. TotalEnergies et le néocolonialisme en Ouganda

15. Le temps au quo%dien !

16. L’émancipa%on collec%ve par le savoir partagé

17. Total et Polytechnique : liens de consanguinité

18. Les scien%fiques et la désobéissance civile

19. Tuer la cri%que sociale dans l’œuf : le Groupement

Intergouvernemental d’Etudes sur le Climat (GIEC)

20. Nécessité de la coordina%on des lunes

21. Nucléaire et opacité organisée

22. Inégalités sociales et clima%ques en France

23. Inégalités sociales et clima%ques entre pays riches et pays pauvres

24. Agent orange, herbicide ultra-toxique u%lisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam de 1955 à 1975

25. Réduc%on de l’usage des pes%cides et ambivalence de Bruxelles

26. La Fête de la science et le lobbying

27. La France, en 1988, au moment de la créa%on du GIEC

28. La mise en scène des COP : sans contrainte aucune

29. La plus ancienne roseraie du monde sous la menace d’une résidence de luxe

30. Néocolonialisme et réserves naturelles pour le plaisir des riches occidentaux

31. Dans la tête des capitalistes

LES ÉCOLOGISTES SANS LA NATURE ? EN FINIR AVEC LE FAUX AMI BRUNO LATOUR

Fabrice Flipo

Une mise en perspective audacieuse de la pensée de Latour

Fabrice Flipo est philosophe, enseignant-chercheur à l’Institut Mines Telecom et auteur de nombreux livres sur l’écologie politique. Il a publié chez Textuel Pour une philosophie politique écologiste (2014).

Dans ce livre profondément écologiste, Fabrice Flipo approfondit la controverse entre les latouriens et les non latouriens. À contre-courant de la doxa, il s’élève contre l’hégémonie des « penseurs du vivant ». Il invite à penser l’écologie autrement en remettant le concept de nature au centre. Selon lui, l’abandon de la distinction entre nature et culture prônée par Latour au profit d’un grand tout du vivant produit de la confusion. Elle annule une série de distinctions structurantes de la pensée moderne et ne permet pas de penser la responsabilité de l’homme dans la destruction de son environnement.

Le concept de nature lui semble essentiel pour penser la responsabilité humaine et s’impose comme un moteur du combat politique. En rejetant ce concept, Bruno Latour cultiverait un discours séduisant mais dangereux pour les mouvements émancipateurs.

Ce livre clarifie ainsi le rôle central du concept de nature dans le combat écologiste tout en démontrant comment la pensée latourienne le dilue. Une invitation à revenir aux fondamentaux pour éviter de se perdre dans des abstractions qui, loin de servir l’écologie, finissent par renforcer les rapports de domination qu’elle prétend combattre.

• Une réappropriation salutaire du concept de nature indissociable du combat écologiste.

• Une clarification idéologique structurante face au « brouillard latourien » source de confusion et non d’émancipation.

• Un livre profondément écologiste nourri d’arguments pour un combat politique de plus en plus urgent.

13 x 19,8, broché

160 pages,17,904€

9782386290787

16 avril 2025

• Ecologie

• Société

• Philosophie

Hors collection

Christophe Bourseiller CE MONDE ME REND FOU

Un guide pour affronter la folie du monde.

LE LIVRE

Stress au travail, emballement médiatique, intelligence artificielle, pouvoir des influenceurs et des algorithmes, tics de langages partagés, émotions de masse, ou encore habitudes aberrantes : les bouleversements de la société contemporaine ont de quoi rendre fou. Partant de ce constat, Christophe Bourseiller sonde l’air du temps dans ces chroniques diffusées chaque jour sur France Inter. Son goût du paradoxe, son art de l’ironie et un humour tout en finesse font de ces textes autant de pépites, brillant par leur pertinence et leur actualité, qui éclairent notre

vie quotidienne. Fin observateur des temps modernes, l’auteur en décrypte à merveille les ressorts, en dévoile petites et grandes absurdités, et nous invite à poser un regard neuf et espiègle sur notre époque. Aucun sujet ne lui échappe, des nouvelles attitudes aux dilemmes qui déchirent nos sociétés, avec une attention particulière pour le langage et la création. Un précieux guide à mettre dans toutes les mains, pour mieux comprendre ce monde fou où nous vivons.

POINTS FORTS

• Un livre publié dans le cadre d’une collaboration avec France Inter, impliquant leur engagement promotionnel de 20 spots publicitaires sur la chaîne.

• Un lancement au Salon du Livre de Paris 2025 sur le stand de France Inter.

• Une collection de chroniques très écoutées, entre analyses sociales, tableau de l’air du temps et billets d’humeur, qui dissèque avec humour notre époque, ses petites et grandes folies.

• Un regard fin et aiguisé sur des sujets d’une grande actualité : tics de langage, modes et tendances de communication, émotions et société, vie au travail, intelligence artificielle…

• Christophe Bourseiller est aussi érudit que subtil : auteur d’une vingtaine d’ouvrages, il analyse avec finesse les enjeux contemporains avec humour et en prenant de la hauteur. Et cultive le paradoxe et les sujets étonnants pour un angle aussi pertinent qu’original.

9 avril 2025

11  ×  19,5 cm

224 pages

ISBN :

L’AUTEUR

Christophe Bourseiller est journaliste, historien, écrivain et acteur. Spécialiste du XXe siècle et des courants minoritaires, il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, parmi lesquels Nouvelle histoire de l’ultra-gauche (Éditions du Cerf, 2021), Le Complotisme, anatomie d’une religion (Éditions du Cerf, 2022) et Ils l’appelaient Monsieur Hitler (Perrin, 2022). Il collabore à de nombreux journaux, émissions de radio et de télévision, notamment sur France Inter, France 3 et La Chaîne Histoire, et a joué dans plus de trente films.

• Un hors collection, au format court, parfait pour des lectures quotidiennes. Un livre complémentaire au podcast, idéal pour s’instruire tout en s’amusant. Et surtout, un formidable guide de survie face à la folie du monde.

QUELQUES CHIFFRES

• 6 millions d’auditeurs chaque samedi et dimanche sur France Inter.

Un autre monde

Benjamin Allegrini

Le domaine des sciences naturelles connaît une révolution sans précédent grâce à l’ADN environnemental : à partir d’échantillons d’ADN prélevés dans les milieux naturels, les scientifiques sont aujourd’hui capables de saisir l’invisible et d’identifier tous les êtres vivants qui ont traversé le milieu étudié. Une incroyable avancée qui permet un voyage dans le temps et change radicalement notre rapport à la biodiversité.

Un livre important qui bénéficie du soutien et de l’engouement de Vinciane Despret et d’Alain Damasio.

Couverture provisoire

Parution : avril 2025

Depuis cinq siècles, les naturalistes parcourent terres et océans, traquant chaque forme de vie pour dresser l'inventaire de la biodiversité. Et pourtant, le résultat est saisissant : moins de 20 % du vivant a été identifié. À ce rythme, il nous faudrait encore 1 200 ans et plus de 300 milliards d’euros pour achever cet immense recensement.

Avec une pédagogie éclairante, Benjamin Allegrini nous plonge dans l’histoire des sciences naturelles et les découvertes qui bouleversent notre perception du vivant.

Comment les avancées technologiques, comme l’ADN environnemental, révolutionnent-elles le champ scientifique et changent-elles notre regard ? Préparez-vous à un voyage captivant à la découverte du Groenland, où l’on traque les traces du mastodonte, jusqu’au Mékong, à la rencontre des géants fluviaux, tel le majestueux poisson-chat, sans oublier la Colombie, sur les pas du mystérieux cachalot nain.

Entre anecdotes fascinantes et expériences intimes, cet ouvrage est une véritable ode au monde non-humain, tout en interrogeant notre lien sensible à la nature. Une réflexion profonde sur notre manière d’appréhender le vivant.

Points forts

ISBN : 979-10-209-2293-9

Prix provisoire : 20 euros

Benjamin Allegrini : la voix montante de l’ADN environnemental.

Préface de Vinciane Despret et une nouvelle inédite d’Alain Damasio.

Titre miroir : Un monde immense d’Ed Yong (27 000 exemplaires vendus toute édition confondue).

Naturaliste passionné, Benjamin Allegrini a exploré la faune et la flore de France avant de participer à des recherches en Afrique et en Asie. Dirigeant dans l’expertise naturaliste et pionnier de l'ADN environnemental, il est aussi le co-fondateur de l’École des Vivants. Un autre monde est son premier ouvrage.

LE TEMPS MINÉRAL DE LA GUÉRISON

Jean-Philippe de Tonnac

“Les nourritures pénétraient dans un corps où elles devaient sentir tout de suite qu’elles n’étaient pas accueillies, c’est le moins que je puisse dire, ou accueillies à bras fermés.”

Il n’est pas évident de se replonger dans les sensations d’un corps qui, justement, s’en est coupé. Pas de chaleur, pas de froid, pas de sommeil, plus de faim : le texte de Jean-Philippe de Tonnac vise à rendre justice à cette expérience “hors-corps” qu’est l’anorexie mentale restrictive. Alors qu’il en a souffert pendant une partie de sa vie, ce texte est le récit de la façon dont il a progressivement “pris-corps”, c’est-à-dire appris à habiter cette chair. Jean Philippe de Tonnac a beaucoup fait parler les autres : il a publié de nombreux livres d’entretien, en compagnie d’interlocuteurs plus prestigieux les uns que les autres : Umberto Eco, Théodore Monod, Jean-Claude Carrière… Il prend à présent le risque de la première personne, pour s’aventurer sur des terres qu’il n’avait jamais vraiment explorées jusqu’ici : celles du corps, malade, puis guéri, et de l’infinité d’étapes qui séparent ces deux états.

En essayant de rendre justice aux rencontres déterminantes, aux infimes moments de blocage et de bascule, ce texte entend brosser un portrait fidèle d’un chemin de guérison ordinaire : sans ascension fulgurante, sans retournements miraculeux.

Avec une lucidité parfois troublante, l’auteur dissèque les mécanismes mentaux qui ont soustendu son anorexie : les pièges des “ne pas”, les journées enfermées, les nuits passées à sentir le poids des os sur le matelas… Au fil du livre, le corps apprend à faire ce qui semblait impossible : sentir, vivre, bouger. C’est cette étrange métamorphose que l’on suit avec d’autant plus d’intérêt qu’elle est rarement racontée par des hommes.

Essayiste, journaliste et éditeur, Jean-Philippe de Tonnac a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels des entretiens (N’espérez pas vous débarrasser des livres, avec Umberto Eco et Jean-Claude Carrière, Grasset, 2010), des biographies, des essais, et le Dictionnaire universel du pain (Robert Laffont, 2010) rassemblant 150 spécialistes du monde entier. Il s’est aussi intéressé aux pratiques de guérison dans des textes qui ont connu un franc succès en librairie (Le Cercle des guérisseuses, Guy Trédaniel, 2019).

Repères

UN CHEMIN DE VIE

Points forts

• Par l’auteur d’Un été chez Umberto Eco (Grasset, 2023) et Le Cercle des guérisseuses (Guy Trédaniel, 2019) : 14 600 exemplaires vendus.

Mots clés

• Guérison / anorexie / soin / récit / maladie / corps / fragments / spiritualité / littérature

EN ATTENDANT LES VAUTOURS

Dans les coulisses du film Vivant parmi les vivants

Sylvère Petit

Préface de Vinciane Despret

Postface de Baptiste Morizot

Àl’heure des crises environnementales et de la séparation grandissante entre les humains et le reste du vivant, Sylvère Petit met en scène des penseurs avant-gardistes qui inversent la perspective et osent poser de nouvelles questions. Vivant parmi les vivants est le premier film interespèces, réunissant les philosophes Vinciane Despret et Baptiste Morizot à travers l’histoire d’Alba, la chienne de Vinciane, et de Stipa, une jument sauvage de Przewalski que

Sylvère Petit observe et étudie dans la réserve du Villaret, au cœur du causse Méjean. Pour réaliser son film, il a mis en place un protocole unique au monde : il a filmé les deux philosophes à hauteur d’animal et comme s’ils étaient des animaux sauvages. Ce sont les coulisses de ce tournage hors norme que ce livre raconte, entre philosophie du vivant et affres de l’attente indéfiniment prolongée, mais toujours avec humour et autodérision.

Sylvère Petit est photographe animalier et réalisateur. Il signe là à la fois son premier long métrage et son premier livre.

Repères

DANS LES COULISSES DU FILM

VIVANT PARMI LES VIVANTS

Actualité

• Le film sera diffusé sur Arte (date à venir) et projeté dans plusieurs festivals (de nombreuses dates de projection sont programmées).

Points forts

• Préface de Vinciane Despret, “Guérir des solitudes”.

• Postface de Baptiste Morizot, “Pour une culture du vivant”.

21 × 24 cm

160 pages

110 illustrations en couleur

coédition ensp/actes sud

ouvrage broché

gencode : 9782330203061

avril 2025

prix provisoire : 19 €

CARNETS DU PAYSAGE N° 46

D’autres agricultures

Revue dirigée par Jean-Marc Besse et Gilles A. Tiberghien

Le rôle des pratiques agricoles dans la production des paysages a été reconnu depuis longtemps par les historiens des mondes ruraux, tout comme par les géographes attentifs aux transformations des modes d’occupation de l’espace. De même, les paysagistes ont valorisé le rôle des paysans dans la fabrication des paysages. Ainsi, pour Michel Corajoud, le territoire de la montagne pouvait être vu comme un “drap froissé, sur lequel des paysans se sont ingéniés pendant des générations et des générations à essayer d’imprimer une rationalité, des lignes droites, les champs, les sillons”.

Depuis quelques années, un important débat public autour de l’agriculture s’est élevé, en France notamment, dans un contexte parfois conflictuel. Les enjeux sont considérables et, pour certains, vitaux. Ils sont à la fois économiques, sociaux, environnementaux, spatiaux et politiques. Mais ils ont aussi une dimension paysagère.

C’est précisément du point de vue du paysage, des questionnements, des pratiques et des engagements paysagistes que ce numéro des Carnets du paysage est conçu. Il s’agit avant tout d’évoquer des expériences et des activités qui se développent à l’écart – ce qui n’enlève rien à leur légitimité – des formes d’agriculture les plus couramment répandues, relevant de l’agro-industrie.

Repères

Points forts

• Diversité des contributeurs : paysagistes, philosophes, historiens, écrivains, artistes, etc., multipliant ainsi les angles d’approche et les points de vue qui font la richesse de la revue.

Mots clés

• Architecture du paysage / agriculture

D’autres agricultures

ÉDITORIAL

JEAN-MARC BESSE 6

MATTHIEU PICOT 10

MARC RUMELHART 22

FRANÇOIS ROUMET 40

PORTFOLIO

AMÉLIE BLACHOT 50

HÉLOÏSE BOUJU ET SIMON GABILLARD 66

STEFANO OLIVARI 82

PIERRE ALPHANDERY 92

D’autres agricultures

Le goût du paysage à Nantes

Paysagistes paysans

Carine & Simon Thierry, Linda Seyve & Jean-Marie Bourgès, Simon Lacourt & Clément Bollinger et David Belamy

Les agriculteurs et leurs sols, voyage pédagogique en terres beauceronnes

Équerre d’espèces

Paysages ingénieux

Des agricultures en projet à travers le monde

Orti Generali la conception paysagère au service d’une agriculture sociale

Propos recueillis par Giulio Giorgi auprès de Stefano Olivari, fondateur du projet

De la Confédération paysanne aux Soulèvements de la Terre

Une résistance au capitalisme agricole

NOTES DE COURS

HOMMAGE par ÉCRANS par LECTURES par EXPOSITIONS par

GILLES A. TIBERGHIEN 142

ALEXIS PERNET 148

MARCELINE DELBECQ 152

JÉRÔME LAMY 154

Les traces du feu

L’avenir d’une utopie

Retour au parc du Sausset

Randonnées pédagogiques en montagne, lichens et paysage

Le plessage enseigné aux paysagistes

Entre théorie et pratique au Potager du roi

Roland Vidal, 1954-2023

De la botanique à l’agri-urbanisme, l’étonnant parcours d’un autodidacte

Les travaux et les jours

L’étoffe dont les songes sont faits

La Zone d’intérêt

Histoire du lait de F. Knittel

Faire paysan, de B. Hofmann

Pastorales, de Violaine Bérot, Florence Debove & Jean-Christophe Cavallin

Mon corps de ferme, de A. Olivier

Bourdieu. Une enquête algérienne de O. Thomas & P. Génot

Il serait mensonger de prétendre que les récits qui suivent éclairent directement ces questions. En cela l’échantillon est représentatif de l’autonomie de pensée réjouissante de nos diplômés. En revanche, ils nous en apprennent beaucoup sur les voies par lesquelles peut se réinventer aujourd’hui le métier d’agriculteur, autour de valeurs partagées comme le soin au vivant, le sens du commun, l’ancrage local, le goût de construire quelque chose de ses mains. Peut-être faut-il ranger ces paysans-là2 dans la cinquième vague, altermondialiste et écologiste, de retour à la terre au sens où l’entend Catherine Rouvière3

Mais il faut sutout remarquer la force et la dimension effervescente de leur ancrage localisé, tant pour “vivre là” que pour “en vivre”.

Ferme de Châtenoy

2. Je n’aime pas les qualifier de néopaysans, comme s’il y avait les vrais, les authentiques, et les faux, les imitateurs. Ce métier ne cesse d’évoluer depuis des millénaires, les paysans d’aujourd’hui emploient (en partie) de tout autres outils, gèrent leur temps très différemment, etc. Mais, pour moi, ils ne sont pas moins paysans que leurs prédécesseurs.

3. Retourner à la terre. L’utopie néorurale en Ardèche depuis les années 1960 Presses universitaires de Rennes, Rennes,2015.

4. Voir Cynthia Fleury, La Clinique de la dignité Le Seuil, Paris,2023.

Sur le versant économique de ces aventures, on est épaté par leur culot et leur pugnacité. Qualités qui ne vont pas sans gros efforts et sacrifices. Comme souvent en agriculture, les journées sont longues. Mais le ton des récits dit bien que cesse rarement le plaisir, chaque jour renouvelé, périodiquement rajeuni par des projets. C’est tantôt l’itinéraire d’une famille, tantôt celui d’une agence, qui est raconté mais, dans tous les cas, le projet de développement de la ferme ou du terrain d’expérimentation est vécu comme un manifeste par tout le groupe, familial et/ou professionnel, salariés inclus. Ce qu’est une existence digne d’être vécue, voilà à peu près leur quête, finalement. Être agricultrices et agriculteurs, pour ces paysagistes-là, c’est rien moins que donner sens et dignité à leur vie4 Saluons-les bien bas.

5. Dont 120 reproductrices donnant par an à peu près autant d’agneaux 100 vendus, 20 femelles gardées en renouvellement.

En cette mi-avril, la météo follette aggravait le retard des travaux de printemps, enflant d’inquiétude leur quotidien bien rempli ; l’heure n’était pas à se poser pour écrire. Faire témoigner ces pionniers revenait donc à leur rendre visite. C’est dans la boutique de la ferme, de part et d’autre d’un long plateau rustique, qu’ils m’accordèrent, enthousiastes, l’entretien ici distillé. Nous revenions de leur rodéo rituel sous la grande bergerie rafraîchissement de la litière, regarnissage en foin, soin à une mammite. Les cent-cinquante brebis5 étaient tondues de frais, d’ailleurs nous avions pu apprécier la qualité des écheveaux de laine naturelle, nouveauté disponible en ligne. Le clou du spectacle fut la distribution du méteil, source de grande agitation, tant des adultes, accourues en masse bêlante depuis le pré voisin, que des agneaux, en stabulation avec les six béliers. Outre la bergerie, la singulière ferme fortifiée de l’oncle de Simon offre aussi le volume d’une de ses granges pour trier et conditionner les pommes de terres bio, l’autre production phare de la ferme de Châtenoy. La plantation des semences, la récolte en pallox, le stockage en chambre froide, le réglage des machines trieuses et calibreuses, la manutention des sacs et cagettes, l’étiquetage, le chargement des véhicules de livraison : j’essaie de mémoriser la longue liste des tâches qu’ils assurent pour l’essentiel à deux avec leur collaboratrice. J’attrape un petit dialogue “ – Tu as vu, hier j’ai comblé les creux de cette travée, sous l’ex-hangar à betteraves. – Ah oui, super, mais comment as-tu aplani ? – Simplement avec des allers-retours au tracteur.” Tout sourire, Carine me révèle que cette étape servira leur prochain projet d’élevage porcin. Ces deux-là ont déjà accompli un sacré parcours. Entrés l’un et l’autre à l’ENSP en 1992, ils obtiennent leur diplôme en décalé car Simon doit s’interrompre un an pour un service civil. En l’attendant, Carine obtient à Sciences Po Paris un DESS d’urbanisme

CARINE ET SIMON THIERRY, DPLG 1996 & 1997
(à partir d’un entretien avec Marc Rumelhart)

PAGE SUIVANTE : Carnet de terrain : parcours dans l’oasis littorale de Chenini-Gabès, guidé par un membre de l’association des irrigants.

Dans ces territoires, le projet est moins dans les parcelles individuelles que dans ce qui les relient et qu’elles partagent. À mesure que ces agrosystèmes hérités se transforment, la gestion de ces communs évolue et s’étend à de nouveaux aspects.

C’est le cas de l’oasis littorale de Chenini à Gabès, en Tunisie. Depuis l’Antiquité, les sources d’un oued alimentent le réseau d’irrigation de l’oasis. Mais l’implantation d’une cimenterie et d’une zone industrielle a raréfié l’eau des sources. Bien que les agriculteurs aient construit des pompages et organisé de nouvelles règles de distribution, l’eau se fait néanmoins de plus en plus rare. Ils se sont alors groupés en association7 et ont réorganisé le partage des communs en y intégrant des solidarités nouvelles : tour d’eau, semences, et aussi compost et drainage, qui visent à compenser la diminution de l’irrigation en améliorant la structure des sols (réhabilitation du réseau de drainage pour évacuer la salinité, et généralisation du compostage pour augmenter la matière organique et la rétention d’eau). Une plateforme commune concentre les déchets de toute l’oasis, y compris la taille des roseaux des drains, et redistribue à chacun une part du compost.

Chaque territoire témoigne ainsi de projets de réinvention des communs, soit en faisant évoluer les modes de gestion collective comme dans les oasis, soit en instituant de nouveaux liens et de nouvelles interdépendances. Les chakras8 andines des versants du Cotacachi, en Équateur, en sont un exemple, avec l’évolution du rôle donné au páramo9

7. Association pour la sauvegarde de l’oasis de Chenini ASOC), fondée en 1995. Pierre Rhabi, notamment, a inspiré le projet de sauvegarde défendu par l’association.

8. Chakras terme kichwa désignant les jardins vivriers de la communauté, cultivés en agroforesterie ou en association de cultures. 9. Páramo étage des Andes, au-dessus de 3 200 mètres, caractérisé par une prairie alpine tropicale. En Équateur, l’humidité atmosphérique se concentre à l’altitude du páramo, ce qui en fait la source de nombreux cours d’eau.

Un matin très tôt, alors que la brume se dégage à peine du volcan Cotacachi, on retrouve José, membre de la communauté kichwa de Morocho et guide touristique, qui nous attend au départ d’un sentier parfaitement à niveau. C’est là que passe le canal qui capte l’eau de la montagne et la distribue vers la communauté c’est là aussi la démarcation entre parcelles individuelles en contrebas et terrain commun en haut. José raconte qu’enfant il venait là avec sa grand-mère. Autrefois, c’était cultivé. C’était l’époque où les haciendas s’étendaient sur les meilleures terres et où les communautés kichwas n’avaient pas de propriétés, reléguées qu’elles étaient dans les hauteurs du páramo Aujourd’hui la communauté a retrouvé ses droits sur une partie des terres des versants, qui sont distribuées et cultivées individuellement, et doit se prononcer collectivement sur la gestion du páramo. José s’amuse : selon lui, les Anciens voudraient voir des fèves partout, car il ne faudrait pas en manquer, et ce serait parce que les jeunes d’aujourd’hui seraient trop tire-au-flanc que la forêt repartirait ! Mais lui et d’autres jeunes ont un avis différent il faut laisser pousser

Le paysage est fortement structuré par l’étagement le long des pentes du volcan Cotacachi : au sommet le pic enneigé et les crêtes rocheuses, puis les prairies et arbustes du páramo, suivis par une frange boisée plus ou moins importante, et sur les terres sédimentaires des versants les parcelles cultivées. Aujourd’hui les franges hautes sont protégées par un parc national, tandis qu’anciennes haciendas et terres des communautés kichwas se partagent les terres basses. Certaines communautés ont toutefois gardé un droit de gestion sur les terres du páramo sous la forme de terrains communaux.

le bois et les arbustes du páramo L’objectif n’est pas tant de ménager leurs efforts ou de préserver les habitats naturels que de sécuriser l’eau : si la neige est de moins en moins présente sur le volcan Cotacachi, la neblina (brouillard) continue à se former et à se condenser sur les feuillages. D’après José, depuis que la décision a été prise il y a quelques années de laisser pousser librement la végétation, la source a retrouvé un débit plus important.

Le paysage des chakras andines est ainsi en train de se recomposer à l’initiative des communautés kichwas cela tient aussi bien à leur revendication de la diversité culturale des parcelles, point central de leur candidature au label SIPAM qu’à la mobilisation récente de la notion de grand paysage et l’affirmation que le páramo est un commun.

Dans la vallée sacrée péruvienne, les versants cultivés s’étirent de 2 800 à 4 300 mètres, puis les sommets s’élèvent jusqu’à 6 000 mètres et plus. Jusqu’à 3 900 mètres, on repère aisément les parcelles familiales, les terrasses de maïs et les enclos pour animaux. Au-dessus, c’est le laimi avec son paysage caractéristique : un patch de sillons frais, puis des traces de sillons des années précédentes, petit à petit regagnés par les herbes et dont la topographie s’efface lentement pour se fondre à nouveau dans la matrice de la prairie.

S’ajuster

10. La notion d’“égards ajustés” est proposée par Baptiste Morizot pour rendre compte d’une forme d’action vis-à-vis du vivant ayant rompu avec la division dualiste nature/culture, qui place l’action humaine dans une position extérieure et surplombante vis-à-vis des milieux vivants. Il faut au contraire s’orienter vers une conception “diplomatique” de l’action, prenant conscience des interdépendances entre espèces (dont les êtres humains), afin, grâce à l’observation et aux égards attentifs, agir de façon ajustée dans les milieux vivants, en tenant compte des formes de vie des autres membres des communautés biotiques (NdR).

11. Ces mécanismes de négociation sont très liés à la structuration sociale historique des communautés l’un des enjeux pour les territoires qui s’inscrivent dans une démarche SIPAM est de préserver et d’adapter ces mécanismes aux évolutions de leur société.

: négocier la juste part avec le milieu

Plusieurs sites frappent par l’austérité de leur climat : dans ces lieux où la ressource a toujours été rare, des mécanismes d’autorégulation collective se sont développés pour éviter l’épuisement. Ces négociations annuelles, par lesquelles l’agriculture est toujours un projet en train de se faire, font toute l’ingéniosité et la singularité de ces territoires. Les “égards ajustés10” ne se jouent pas seulement à l’échelle individuelle la capacité d’attention et d’écoute de l’écosystème y est socialement construite par tout un collectif, assurant la résilience de ces territoires11

Dans les Andes péruviennes, le territoire des communautés quechuas se déploie sur une très grande amplitude de relief et les formes agricoles s’adaptent à chaque étage. Plus l’altitude augmente, plus les conditions se compliquent : grande amplitude thermique, fort rayonnement ultraviolet, faible vie du sol. Dans l’étage de la puna au-dessus de 3 600 mètres d’altitude, c’est le laimi qui s’applique : il s’agit d’un mode de gestion communautaire de la culture des pommes de terre. La rotation minimale

Les traces du feu

DANIEL LARRALDE DEL SOLAR

Architecte et paysagiste

Le paysage de la Navarre atlantique est très reconnaissable avec ses montagnes couvertes d’une mosaïque de forêts humides atlantiques, de landes et de pâturages. Elles sont émaillées, çà et là, de quelques maisons rurales “caseríos1” et fermes “bordas2” isolées, ou encore de jolis villages, construits dans l’architecture traditionnelle basco-navarraise. C’est un territoire préservé, resté essentiellement agricole, qui a su garder vivante sa culture, riche de savoirfaire anciens.

Au cœur du bois du Parc naturel de Bertiz, les hêtres profitent de conditions climatiques favorables, de pluies abondantes et de températures douces. La forêt majestueuse semble avoir été laissée à son état naturel, pourtant la trace de l’homme est visible.

On remarque, par exemple, l’allure particulière qu’ont ici certains hêtres : ils semblent des candélabres qui portent d’imposantes branches charpentières. Ce n’est pas un hasard, il s’agit de hêtres étêtés dont les branches étaient coupées chaque année à hauteur d’homme. Ce

1. Le caserío” est un type d’habitat rural, de construction traditionnelle, originaire du nord de la péninsule ibérique, principalement dans les régions du Pays basque, de la Navarre et du Pays basque français.

2. Une “borda” désigne une petite exploitation agricole, ferme ou métairie, installée à l’écart des villages.

3. Des documents concernant la seigneurie de Bertiz peuvent être consultés dans plusieurs archives de la Navarre, notamment les Archivos generales de Navarra et les Archivos del arzobispado.

travail d’étêtage avait comme but de produire le bois nécessaire à la construction de fours à charbon, un empilement savant de buches – charbonnettes – recouvertes de matière végétale et de terre ou à l’alimentation de fours qui produisaient de la chaux, utile entre autres pour la construction ou l’amendement des champs. Les fours à charbon étaient réalisés sur les parties planes de la forêt pour permettre la stabilité des meules de bois alors que les fours à chaux étaient enterrés ou semi-enterrés, profitant des pentes du terrain, pour faciliter l’alimentation en pierre depuis le sommet et l’accès au foyer depuis le bas de la construction. Comme en témoignent des documents historiques3, les ressources en bois de la forêt de Bertiz ont été exploitées jusqu’au début du XXe siècle quand la seigneurie est rachetée par Pedro Ciga 4 un écologiste avant l’heure. En 1984, la protection a été confortée par le classement comme parc naturel de l’intégralité du domaine par le gouvernement de la Navarre.

4. Pedro Ciga Mayo (1867-1949). Grand érudit et passionné de sciences naturelles, il fut à son époque un précurseur du mouvement écologiste. Avec sa femme Dorotea Fernández Morales (?-1938), ils acquirent en octobre 1900 l’ancien domaine de Bertiz d’une superficie de 20,4 kilomètres carrés et adoptèrent des mesures de protection de la forêt, interdisant l’exploitation des bois ainsi que la chasse et la pêche.

PAGE PRÉCÉDENTE : Rosa Bonheur, Les Charbonniers 1880-1890 (détail). Fusain, craie blanche, estompe et gommage sur papier gris-vert, 49,5 x 64,3 cm.

Los Angeles, The J. Paul Getty Museum. Les charbonniers ont toujours exercé une certaine fascination et nourri un imaginaire fantastique. Plusieurs sont les artistes, comme Rosa Bonheur, à les avoir immortalisés en action, au milieu des braises et des fumées.

Terres

et liberté.

Manifeste

pour une écologie de la libération

Collectif

dirigé

par Fatima Ouassak

Comment se défaire des inégalités et des dominations héritées des colonisations modernes ? Terres et liberté. Manifeste pour une écologie de la libération pose un regard sur les inégalités écologiques et matérielles envisagées en tant que continuum de l’histoire coloniale. Un livre-manifeste qui repense les fondements de l’écologie politique avec un horizon renouvelé : celui de l’égale dignité humaine.

Personnes racisées, pauvres, femmes... sur les sujets climatiques, les plus vulnérables sont les plus touché·es. Ce sont pourtant celles et ceux que l’on voit et que l’on entend le moins dans l’écologie politique. Ces personnes ne sont pourtant ni absentes ni muettes, elles sont simplement invisibilisées, et ce malgré les discours occidentaux déclarant le contraire.

Un collectif qui vise à donner une résonance à la parole des militant·es et des universitaires, engageant un dialogue qui offre un répertoire puissant d’actions et de réflexions à la croisée de l’écologie, du féminisme, de la question animale, de l’analyse de la colonialité et d’une radicalité affirmée.

Avec Norman Ajari, Myriam Bahaffou, Amzat Boukari, Arturo Escobar, Malcom Ferdinand, Nadia Yala Kisukidi, Maya Mihindou, Shela Sheikh, Omar Alsoumi, le collectif Vietnam Dioxine et l’association A4.

Parution : avril 2025

ISBN : 979-10-209-2294-6

Prix provisoire : 12 euros

Points forts

Un collectif qui inaugure la collection “Ecologies de la libération” dirigée par Fatima

Ouassak : un espace éditorial inédit et indispensable à l’heure où l’extrême droite monte en puissance dans le champ politique tandis que dans l’écologie majoritaire se pose encore la question de la prise en compte de la critique antiraciste pour construire des perspectives à la hauteur des enjeux climatiques.

L’écologie décoloniale, un champ en plein essor qui pose une question cruciale : comment réussir à « faire monde » ensemble ?

Un casting cinq étoiles avec les grands noms des pensées décoloniales contemporaines.

Un livre-manifeste à petit prix !

Une charte graphique imaginée par l’artiste Maya Mihindou.

Fatima Ouassak est politologue, cofondatrice du Front de mères, premier syndicat de parents d'élèves des quartiers populaires, et de Verdragon, première Maison de l'écologie populaire en France, à Bagnolet. Elle préside le réseau Classe/Genre/Race, qui lutte contre les discriminations subies par les femmes descendantes de l'immigration postcoloniale. Elle est l’autrice de La Puissance des mères ou encore de Pour une écologie pirate parus aux éditions La Découverte.

Terres et liberté - Dirigé par Fatima Ouassak

Parution le 9 avril 2025 (plan média d’intention)

Télévision Radio Presse écrite

TV5 Monde

Arte - 28 Minutes

France 5 - C ce soir

France 24

France Inter - La Tête au carré

France Inter - 7-10 débat

France Culture - De cause à effets

France Culture - Questions du Soir

RTBF - Eddy Caekelberghs

RFI - C’est pas du vent

RFI - La Matinale

Livres Hebdo - article

annoncer la collection

Actualitté - article pour annoncer

le lancement de la collection

Le Nouvel Observateur - Julie

Clarini ou Rémi Noyon

Sud Ouest - entretien avec Jean-

Denis Renard

Le Monde - entretien avec Nabil

Wakim

Libération - Thibaud Sardier ou

Coralie Schaub

Télérama - Weronika Zarachowicz

La Déferlante - Emmanuelle Josse

Marie-Claire - Catherine Durand

Fracas - Philippe Vion-Dury

Philosophie Magazine

Le Courrier de l’Atlas - Yves

Deloison

L’Orient - Le Jour

Jeune Afrique

Le Vif / L’Express - Gérald Papy

So Sweet Planet - entretien avec Anne Greffe

Reporterre - entretien avec Émilie

Massemin

Mediapart - entretien avec Jade Lindgaard

Vert - entretien avec Juliette Quef

The Big Shift

Podcast Ozé

Histoires Crépues

Period - Myriam Attia

Clit révolution - Elvire Duvelle-Charles

Y a plus de saison - Swann Périssé

Sismique - Julien Devaureix

Mr Mondialisation - Sharon Houri

Pioche ! - Jean-Paul Deniaud

Hortus Focus - Isabelle Vauconsant

Vakita - Robin Narèce

Bon Pote

Camille Etienne

Cyril Dion

Victoire Tuaillon

Kiffe ta race - Rokhaya Diallo

La Libre Belgique a Moritz ment durable

Osons Causer - Ludo Torbey

Elucid - Laurent Ottavi

9791020922922

AFFICHE POUR UNE ECOLOGIE DE L'EMANCIPATION

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