Diffusion ACTES SUD Janvier février 2024
Beaux-livres TOUS LES VISUELS PRESENTÉS DANS CE DOCUMENT SONT PROVISOIRES & PEUVENT NE PAS REFLÉTER LA FINALITÉ DES PROJETS ÉDITORIAUX
Les visuels qui n’apparaissent pas sont toujours en cours de développement
mondes sauvages VIVENT LES CORNEILLES
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Plaidoyer pour une cohabitation responsable Frédéric Jiguet Illustrations de Guillaume Reynard
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lusieurs millions de corbeaux et apparentés sont tués chaque année en France en raison de leurs supposées nuisances. Comme ils sont classés nuisibles, tout est permis pour les éliminer. En 2015, Paris est la seule préfecture de France à proposer de réfléchir avant de frapper. C’est ainsi que les édiles de la capitale proposent au Muséum national d’histoire naturelle de lancer une étude pour voir comment cohabiter avec les corneilles avant d’envisager leur destruction. C’est Frédéric Jiguet, professeur au Centre d’écologie et des sciences de la conservation – Cesco, qui s’empare du sujet. Ornithologue internationalement réputé, habitué à suivre les oiseaux les plus rares aux quatre coins du globe, c’est sous les fenêtres de son bureau au Jardin des Plantes qu’il va découvrir les comportements les plus étonnants de la part d’oiseaux malaimés à la réputation sulfureuse : certains Parisiens se plaignent d’être agressés par ces oiseaux de mauvais augure et assurent qu’ils s’acharnent sur les nourrissons jusque dans leurs landaus…
Écrit comme une enquête captivante, ce texte nous fait entrer pour la première fois dans l’intimité de la vie quotidienne des corneilles et, par la même occasion, nous fait (re)découvrir la Ville Lumière à travers un regard inédit et tout à fait inattendu.
Repères Points forts • Un regard inédit et bienveillant sur des animaux malaimés. • Une (re)découverte de Paris à travers le regard des oiseaux. Une écriture légère et vivante, incarnée et immersive. • Des QR-Codes donnant accès à des vidéos inédites tournées par l’auteur au cœur de Paris. • Le livre est accompagné d’un petit guide touristique à l’usage des corneilles visitant Paris et d’une carte touristique dessinée par Guillaume Reynard. Liens avec le fonds • Thom van Dooren, Dans le sillage des corbeaux, Actes Sud, 2022. • Vinciane Despret, Habiter en oiseau, Actes Sud, 2019.
Ce livre est une invitation à la tolérance, à la cohabitation et à l’observation scientifique participative. Il se termine par un drôle de petit guide pratique à l’usage des corneilles souhaitant visiter Paris, les us et coutumes locales, les bons plans pour y manger et y dormir, les attractions culturelles, etc. , × , cm pages illustrations en noir et blanc ouvrage broché gencode : janvier 2024 prix provisoire :
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Ingénieur agronome, professeur au mnhn, chercheur au Centre d’écologie et des sciences de la conservation – Cesco, Frédéric Jiguet dirige longtemps le Centre de recherche sur la biologie des populations d’oiseaux – crbpo et coordonne à l’échelle nationale toutes les activités de baguage des oiseaux. Il est ainsi un spécialiste reconnu internationalement de la migration des oiseaux et de l’évolution des populations d’oiseaux face aux changements climatiques. Il est l’auteur de nombreux livres sur les oiseaux destinés au grand public. Il est membre du conseil national de protection de la nature – cnpn aux côtés de Laurent Tillon et Maxime Zucca, d’autres auteurs de la collection “Mondes sauvages”. https://cesco.mnhn.fr/fr/annuaire/frederic-jiguet-6187
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SOMMAIRE Prologue – p. 10
CHAPITRE 11. – P. 86
SOLUTIONS ALTERNATIVES EN AGRICULTURE
CHAPITRE 12. – P. 92
LES EXPÉRIENCES M&M’S CHAPITRE 1. – P. 16
LES PREMIÈRES CAPTURES
CHAPITRE 13. – P. 96
USUTU, WEST NILE ET AUTRES VIRUS
CHAPITRE 2. – P. 22
LA CAGE-PIÈGE
CHAPITRE 14. – P. 102
LES CORNEILLES DES CENTRES DE SOINS
CHAPITRE 3. – P. 28
PARIS MOBILITÉS
CHAPITRE 15. – P. 108
LE MYTHE DU RITE FUNÉRAIRE
CHAPITRE 4. – P. 32
LA GESTION DES POUBELLES
CHAPITRE 16. – P. 114
LES CORNEILLES DANS LA START-UP NATION : LA POUBELLE-MANGEOIRE
CHAPITRE 5. – P. 38
MORTALITÉ DES JEUNES CONFINÉES CHAPITRE 17. – P. 122
VERS UNE ÉVALUATION ÉCOLOGIQUE, ÉCONOMIQUE CHAPITRE 6. – P. 46
PLANTATIONS, PELOUSES ET HANNETONS
ET ÉTHIQUE DE LA DESTRUCTION
CHAPITRE 18. – P. 132 CHAPITRE 7. – P. 54
SON ENNEMIE, C’EST LA FINANCE
CHAPITRE 8. – P. 62
LE JARDIN DES TUILERIES
CHAPITRE 9. – P. 70
CORNEILLES DES VILLES OU CORNEILLES DES CHAMPS
CHAPITRE 10. – P. 78
REJOIGNEZ LES OBSERVATEURS PASSIONNÉS DE CORNEILLES BAGUÉES !
ANNEXES. – P. 138
POUR VOLER PLUS LOIN VISITEZ LE PARIS DES CORNEILLES, UN GUIDE TOURISTIQUE POUR LES PETITES FUTÉES
Remerciements – p. 162
G335, LA CORNEILLE D’ALEXANDRA
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mairie : oui, il est possible de capturer des corneilles, et en nombre. Une deuxième réponse ne tarderait pas, dès les jours suivants : oui, certaines corneilles étaient revues, avec leurs bagues. Elles n’arrivent donc pas à les enlever, et elles n’étaient pas toutes seulement en visite dans ce jardin. Cela validait la pertinence de poursuivre l’expérience de baguage, pour suivre les déplacements ou la sédentarité des corneilles. Nous allions donc baguer les corneilles de Paris pour les étudier, au lieu de les estourbir. Ce 8 juillet 2015, Blanc 001 a ouvert le bal des corneilles, elle sera réobservée dans ce même jardin les 9, 13, 16, 21, 26 juillet. “Blanc” pour la couleur de la bague, “001” pour le code gravé sur cette bague. Elle est encore aujourd’hui dans les parages, tantôt au Jardin des Plantes, tantôt au Jardin des Tuileries. Âgée d’au moins un an lors de sa capture, elle est donc en 2023 au moins dans sa dixième année, et est observée depuis plus de 2 700 jours. Blanc 007 est restée trois ans près du Muséum, avant de disparaître en 2018, probablement pas pour une mission secrète où l’on ne meurt jamais. Elle avait un bec démesuré, presque crochu. Dans cette même première série d’envolées de juillet 2015, Blanc 013 n’a jamais été revue après ce 9 juillet qui lui a offert deux belles bagues, jusqu’à la veille du jour de Noël 2020, plus de cinq ans plus tard. Elle réapparaît ainsi le 24 décembre, malheureusement pour elle, tuée par un piégeur, dans le cadre de la régulation d’espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, dans le Maine-et-Loire… Mince, je crois que je viens de divulgâcher un résultat important de cette étude naissante… Tant pis, c’est cadeau, c’était Noël…
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1 Jardin des Plantes 2 Cimetière du PèreLachaise 3 Bois de Vincennes 4 Bois de Boulogne 5 Cimetière parisien de Bagneux 6 Cimetière parisien d’Ivry 7 Jardin des Tuileries
8 Les Halles 9 Avenue de Choisy 10 Avenue René-Coty 11 Quartier Belleville 12 La Table de Maître Corbeau 13 36 Corneil 14 La Vieille Pie 15 La rue Corneille
16 L’impasse Corneille 17 L’ancienne rue Corbeau 18 Corneille Avocats 19 L’ancien cabaret La Pie qui Chante 20 Ancien site de colonie de corbeaux freux
21 La statue du Corbeau 22 Mairie du 14e arrondissement 23 Le Jardin du Luxembourg 24 Le Jardin de l’Élysée 25 Cathédrale Notre-Dame
Affiche Corneille Mondes Sauvages - 0124 Office : 03/01/2024 EAN : 9782330185961
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je passe à l’acte VIVRE AVEC L’ÉCO ANXIÉTÉ L’ÉCO LUCIDITÉ.
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Tanguy Descamps et Maxime Ollivier Illustrations d’Orégane Plailly
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ous sommes éco-lucides, politico-anxieux et ultra-motivés” : tel est le message de cet ouvrage. Tanguy Descamps et Maxime Ollivier décortiquent ici le phénomène de l’éco-anxiété – ce sentiment de peur face à l’urgence du dérèglement climatique – et partagent leur expérience pour mieux le vivre. Face au portrait, parfois réducteur, dressé par les médias d’une “génération éco-anxieuse”, l’éco-lucidité permet de sortir de la pathologisation d’une réaction tout à fait légitime à la situation écologique alarmante que nous vivons. Il s’agit de politiser la source de cette inquiétude : la faiblesse du pouvoir politique actuel pour enrayer, atténuer et s’adapter à la crise du vivant. Ainsi redéfinie, la politico-anxiété nous libère du sentiment d’impuissance pour engager des actions collectives ambitieuses. L’éco-lucidité est un signal favorable à l’engagement ; une source d’épanouissement dès lors que la crainte de l’avenir est comprise et transformée en désir d’agir. Enrichi de témoignages et des illustrations didactiques et humoristiques d’Orégane Plailly, ce guide est à mettre entre les mains de tous les éco-anxieux : il favorise le sentiment d’appartenance à la communauté radicale, raisonnable, créative et joyeuse des éco-lucides.
× cm pages illustrations monochromes ouvrage broché gencode : janvier 2024 prix public : ,
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Maxime Ollivier est activiste pour la justice sociale et climatique. Marches pour le climat, lobbying citoyen avec La Bascule, désobéissance civile avec Extinction Rébellion, campagne électorale avec La Primaire Populaire : il a essayé plusieurs modes d’action avant de se tourner vers l’art comme outil de mobilisation avec le collectif Le Bruit qui court. Tanguy Descamps partage son temps entre l’enseignement (limites planétaires, bascule écologique, art et écologie), l’écriture et la photographie. Riche de son expérience au sein de La Bascule, il a codirigé, avec Maxime Olliver, le recueil de témoignages militants Basculons ! (Actes Sud, 2022).
Repères Points forts • Un sujet d’actualité qui préoccupe une proportion grandissante de la jeunesse à travers le monde – plusieurs chiffres cités dans le livre : 55 % des Français, 45 à 75 % des 16-25 ans interrogés dans dix pays sur les cinq continents. • Loin d’un discours alarmiste, ce guide transforme une question inquiétante en un levier de motivation et d’action. • Des mêmes auteurs : Basculons ! Cahier militant (Actes Sud, 2022), 3 000 ex. vendus. Liens avec le fonds • Cyril Dion, Petit manuel de résistance contemporaine (Actes Sud, 2018 ; 2021). • Naomi Klein, Plan B pour la planète (Actes Sud, 2019).
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arts équestres CENTAURES ET CENTAURESSES
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Sous la direction d’Alexandre Blaineau
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epuis plus de deux millénaires, les centaures – ces hybrides hommes-chevaux – peuplent nos imaginaires. Générateurs tout à la fois de chaos et de sagesse, ils intriguent nos esprits décidément trop logiques. Leur dualité contre nature nous inquiète en même temps qu’elle nous fascine. Afin de mieux comprendre ces êtres composites, ce livre, comme une anthologie, vise à mieux cerner ce qu’ils représentent dans la culture occidentale. Cette anthologie se veut résolument hybride: elle rassemble en effet des textes divers (nouvelles, articles de recherche ou de vulgarisation, poèmes, interviews), classés par périodes historiques (depuis l’Antiquité grécolatine jusqu’à aujourd’hui). Ces textes sont comme des sondages dans l’épaisseur du temps: ils prennent la mesure de la diversité des représentations des centaures et centauresses. Ainsi sont convoqués par exemple, dans ce livre, Ovide, saint Augustin, Dante, Shakespeare, Ronsard, Maurice de Guérin ou bien José-Maria de Heredia. Certaines œuvres d’art emblématiques (de Botticelli, Fromentin, Rodin ou César) ponctuent ce livre et permettent d’illustrer comment l’art s’est nourri de cette figure centauresque. La longue interview de Manolo Bez, l’un des fondateurs du théâtre du Centaure (Marseille), permet d’observer comment les arts de la scène se sont emparés de cet hybride. Cette anthologie montre combien les centaures et centauresses agissent comme de puissants révélateurs des rapports entre l’Homme et l’animal, mais aussi combien semble importante leur assimilation au couple que forment le cavalier et son cheval. Alexandre Blaineau est notamment l’auteur de Les Chevaux de Rimbaud (Actes Sud, 2019), prix Pégase et prix Khôra-Institut de France.
Repères Points forts • Une anthologie hybride, associant des textes de diverses natures (poèmes, nouvelles, interviews, articles de recherche ou de vulgarisation). • Des textes de grands auteurs, comme Ovide, saint Augustin, Dante, Shakespeare, Ronsard, Maurice de Guérin ou bien José-Maria de Heredia. • Des textes d’auteurs de référence, spécialistes des centaures. • Une anthologie qui s’étend de l’Antiquité grecque à aujourd’hui, permettant de mesurer la richesse des représentations des centaures et centauresses. • Des œuvres d’art commentées qui illustrent comment les artistes se sont emparés de ces figures hybrides. • L’interview de Manolo Bez, co-fondateur du théâtre du Centaure (Marseille), permet de mettre en valeur comment les arts de la scène s’emparent de la figure centauresque et comment son projet artistique total autour de cette figure imaginaire questionne l’hybridité en général.
, × cm pages illustrations en noir et blanc ouvrage broché gencode : janvier 2024 prix provisoire :
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Miquel Barceló
COMMENT FAIRE UN TABLEAU bt ;Ѵ -u1;Ѵॕķ ѴĽ m 7;v -uঞv|;v 1om|;lrou-bmv Ѵ;v rѴ v blrou|-m|vķ mo v o u; Ѵ;v rou|;v 7; vom -|;Ѵb;u ;| mo v Ѵb u; v;v v;1u;|v 7; 1u࣐-ঞomĺ
LE LIVRE ńՓ"o ;m| 1Ľ;v| t ;Ѵt ; 1_ov; t ; fĽ-b ;m b; 7; obuķ r-v t ;Ѵt ; 1_ov; t b ;v| 7-mv l- |࣑|;ĺ ; mĽ;v| r-v t ;Ѵt ; 1_ov; t ; f; obv ;| t Ľ-ru࣏v f; r;bmvķ 1; mĽ;v| f-l-bv 1oll; 2-ķ 1Ľ;v| rѴ |ॖ| m; 1_ov; t ; fĽ-b ;m b; 7; obu ;| 7; =-bu;ĺՓŅ 1o uv 7Ľ m; v࣐ub; 7Ľ;m|u;ঞ;mv bm࣐7b|vķ bt ;Ѵ -u1;Ѵॕ mo v 7࣐ obѴ; v- bvbom 7 ruo1;vv v 7; 1u࣐-ঞom 7Ľ m |-0Ѵ;- ķ 7; ѴĽb7࣐; ru;lb࣏u; - 1o r 7; rbm1;- Cm-Ѵĺ oll;m| -l࣐m-];u vom -|;Ѵb;uķ 1oll;m|
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POINTS FORTS
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Ouvrage illustré en couleurs et en noir et blanc ݽ7bঞom ࣐|-0Ѵb; r-u - b7 ;v|ubm]-m|
L’AUTEUR 14 février 2024 ƐƒķƔՓ×ՓƑƐķƔա1l ƖƏաr-];vՊƐƑķƏƏՓŨ " աĹ ƖƕѶŊƑŊƕƓƒѵŊѵƐѵƖŊƓ
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Bart Verschaffel, Sabine Taevernier, Stefan Huygebaert, Gregory Boite
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21 x 26 cm 192 pages 160 illustrations 45€ Broché ISBN FR 978-94-6230361-4
James Ensor et la Nature Morte en Belgique (18301930). Rose, Rose, Rose à Mes yeux
Ce livre propose un voyage unique à travers l'histoire de la nature morte en Belgique au 19e siècle et au début du 20e, avec Ensor comme guide. La nature morte a joué un rôle important dans l'œuvre du peintre expressionniste et symboliste belge James Ensor (1860-1949). La qualité et l'importance de ses natures mortes complexes et intrigantes apparaissent clairement lorsqu'elles sont replacées dans le contexte plus large de l'évolution du genre en Belgique entre 1830 et 1930. La nature morte, qui avait dégénéré au début du 19e siècle pour devenir un genre décoratif sans contenu ni importance artistique, a été revalorisée de diverses manières tout au long du 19e siècle : par la monumentalisation, l’animation de l’image avec des poupées et des masques, l'exotisme ou l’intégration dans un intérieur. À cet égard, l'œuvre d'Ensor est particulièrement inventive. En outre, sa longue carrière a renforcé son impact sur de nombreux artistes, qui se sont tournés vers le modernisme à partir de 1880. Ses natures mortes tardives - souvent des transformations d'œuvres antérieures - sont peu connues et fascinantes. Outre un aperçu de cette partie importante de l'œuvre d'Ensor, l’ouvrage propose un panorama de la tradition académique belge du 19e siècle en matière de peinture décorative, avec des œuvres intrigantes de peintres peu connus comme Jean Robie, Hubert Bellis, Frans Mortelmans et Henri De Braekeleer, et de femmes artistes oubliées comme Berthe Art et Alice Ronner. Au début du 20e siècle, des artistes comme Louis Thevenet ont continué à développer le genre de la nature morte de manière traditionnelle, tandis que des innovateurs comme James Ensor, Léon Spilliaert, Marthe Donas, Walter Vaes et Gustave Van de Woestyne en ont donné des interprétations très personnelles. Cette tradition de la nature morte s'achève avec des artistes comme Jean Brusselmans et René Magritte, qui ont déconstruit l'espace pictural du "théâtre des choses". Cet ouvrage est publié à l'occasion de la première exposition entièrement consacrée aux natures mortes de James Ensor à Mu.ZEE (Ostende), 16/12/2023-17/04/2024
Fonds Mercator S.A. Rue du Midi 2 - 1000 Bruxelles (Belgique) Tél. +32 (0)2 5482535 / Fax +32 (0)2 5021618 pv@fondsmercator.be
musique BERNARD HERRMANN
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Karol Beffa
C
et ouvrage a pour ambition d’explorer l’univers du compositeur américain Bernard Herrmann (1911-1975), à qui l’on doit aussi bien les bandes-sons de Citizen Kane (1941) d’Orson Welles et de Taxi Driver (1976) de Martin Scorcese que celles des plus célèbres films d’Alfred Hitchcock (Sueurs froides, La Mort aux trousses, Psychose…). Herrmann a aussi collaboré avec François Truffaut et compte parmi les réalisateurs de Hollywood avec qui il a travaillé William Dieterle, Joseph Mankiewicz, Robert Wise, Nicholas Ray, Henry King, Henry Hathaway, Fred Zinnemann et Raoul Walsh. Référence incontournable des compositeurs de musiques de film, Herrmann a aussi mené une carrière de chef d’orchestre et écrit des partitions pour le concert : la cantate Moby Dick, le quatuor Echoes, le quintette avec clarinette Souvenirs de voyages, une symphonie et l’opéra Wuthering Heights, tiré du roman d’Emily Brontë… Innombrables sont ses contributions musicales à des fictions radiophoniques – pour ne citer que La Guerre des Mondes, avec pour narrateur Orson Welles, dont la diffusion déclencha une panique aux États-Unis. Dans un style vivant et accessible, cet essai biographique dresse le portrait d’un homme, certes redouté pour son côté provocateur et ses accès de colère, mais qui suscitait l’admiration par son immense culture littéraire et musicale, le haut niveau d’inspiration de ses musiques et la perfection de son artisanat.
× cm pages ouvrage broché gencode : janvier 2024 prix provisoire :
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Repères Points forts • Un livre qui vient combler un manque : une référence sur le grand compositeur d’Hitchcock. • Un récit historique limpide, mêlant l’étude des œuvres, de l’époque et des genres. • Une réflexion sur la musique de film et la création. • Un auteur déjà célébré par de nombreux prix (dont les Victoires de la musique et le prix Pélléas).
Compositeur et pianiste, Karol Beffa est normalien, agrégé, docteur en musicologie et habilité à diriger des recherches. Depuis 2004, il est maître de conférences à l’École normale supérieure. En 2012-2013, le Collège de France l’a élu à la chaire annuelle de création artistique. Grand prix de la musique symphonique de la sacem pour l’ensemble de sa carrière (2017), il a été, en 2013 et en 2018, “compositeur de l’année” aux Victoires de la musique classique. Auteur d’une douzaine d’ouvrages, il a notamment publié chez Fayard, en 2016, György Ligeti (prix René-Dumesnil de l’académie des Beaux-Arts, grand prix des Muses-France musique) et, avec Jacques PerrySalkow, en 2018, chez Actes Sud, Anagrammes à quatre mains. Une histoire vagabonde des musiciens et de leurs œuvres (prix Pelléas-Radio classique 2019).
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photographie PHOTO POCHE
ANDERS PETERSEN
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[Nouvelle édition] Photographies d’Anders Petersen Introduction de Christian Caujolle
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oète d’un monde souvent noir, raisonnable à sa manière parce qu’excessif, Anders Petersen est en constante prise de risque”, écrit Christian Caujolle à propos de ce grand photographe suédois. En 1978, Anders Petersen (né en 1944) se révèle par la publication de Café Lehmitz (Schirmer / Mosel, 1978) série devenue culte, récemment rééditée par Prestel (2023). Il chronique avec tendresse et précision du quotidien d’un bar de Hambourg où se retrouvent paumés, prostituées, marins et marginaux. Attaché à l’humain, à son énigme, à sa solitude et à la complexité des émotions qu’il a su mettre en évidence aussi bien à l’hôpital psychiatrique qu’en prison ou à la maison de retraite, Anders Petersen explore ces mondes clos de l’intérieur. Élève de Christer Strömholm, père de la photographie suédoise, il revendique la dimension documentaire de son travail. Avec son écriture au grain puissant et aux contrastes forts, cette distance qui lui est propre, se tenant à la fois en dehors et en dedans du cadre, il prend des portraits de la réalité ordinaire. Ainsi, il révèle dans des situations de marginalisation, une intensité et une vérité rares des sentiments. En 2003, Anders Petersen est nommé photographe de l’année lors des Rencontres d’Arles. Son journal photographique (en cours depuis vingt ans) City Diary (Steidl, 2012) est récompensé en 2012 par le Prix du livre Paris Photo-Aperture Foundation.
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Repères Points forts • Nouvelle édition entièrement remaniée et enrichie des derniers travaux d’Anders Petersen. • Un grand nom de la photographie suédoise. • Première édition chez Actes Sud : 7 500 ex. vendus. • Pour découvrir la photographie suédoise dans la collection Photo Poche : Christer Strömholm (no 106, 2006), mentor d’Anders Petersen ; JH Engström (no 167, 2021), son collaborateur et ami. Mots-clés • Photographie suédoise / intime / asile / prison / relations humaines / documentaire / portrait / marginalisation / hôpital psychiatrique / humanité / Hambourg / café Lehmitz / prostituée
Né en 1953, Christian Caujolle est critique d’art, journaliste, photographe et directeur artistique du Château d’Eau (Toulouse). Ancien responsable de la photographie à Libération, il est l’un des fondateurs de l’Agence vu et a été directeur artistique de la galerie du même nom. Il est notamment l’auteur des introductions des Photo Poche n° 107 et 132, Agence VU’ galerie (2004) et Tendance floue (2011).
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mondes sauvages LE VAGABOND DES GLACES
1850
Rémy Marion Préface d’Erik Orsenna
P RÉMY MARION
PRÉFACE D’ERIK ORSENNA
LE VAGABOND DES GLACES
eu d’animaux ont autant déchaîné les passions que l’ours polaire. Icône de la lutte contre le réchauffement climatique, majestueux symbole d’un monde en passe de disparaître irrémédiablement, le superprédateur de l’Arctique attire depuis plus de trente ans les projecteurs des médias. Très proche cousin de l’ours brun, il devient une monnaie d’échange géopolitique entre les grands pays du Nord avant de devenir un investissement très rentable pour les zoos et certaines ong. Las, victime de la surexposition médiatique plus que de la fonte de la banquise, ces populations ne s’effondrent pas comme annoncées et, depuis quelques années, les ours blancs ne font plus la une des journaux. En organisant pendant des décennies des expéditions avec les Inuits et des colloques avec les meilleurs experts internationaux, Rémy Marion s’est forgé une expérience hors du commun des régions polaires et de l’ours blanc en particulier. Ce qui ressort de ces années de quête, c’est la complexité, les paradoxes et les contradictions qui caractérisent cette espèce, aussi bien dans son mode de vie que dans notre relation avec elle. C’est cette complexité trop souvent éludée par un récit simpliste et réducteur que ce livre va nous faire toucher du doigt. Rémy Marion nous invite à un grand voyage à travers le temps des glaciations et les espaces infinis de l’Arctique à la rencontre des ours blancs et des hommes qui vivent à leurs côtés depuis des millénaires. Un texte incarné qui donne la part belle à l’expérience de terrain, aux observations in situ, pour tenter de mieux comprendre l’intimité de ce formidable mammifère, ses origines et son avenir…
Repères Points forts • Illustré par une vingtaine de photographies de l’auteur, des gravures anciennes ainsi qu’une dizaine de cartes. • Plusieurs QR-Codes renvoient vers des séquences vidéos inédites tournées par l’auteur. • Publication programmée en lien avec la journée internationale de l’ours blanc qui a lieu le 27 févier 2024 et qui correspond à la sortie des tanières des femelles suivies de leurs oursons. • Plusieurs colloques et tables rondes prévues en 2024. Liens avec le fonds • Suite et fin de la trilogie arctique de Rémy Marion dans la collection “Mondes Sauvages” après L’ours, l’autre de l’homme (Actes Sud, 2018) et Ovibos, le survivant de l’Arctique (Actes Sud, 2020).
“Qu’est-ce que l’ours polaire apporte à la banquise? Peu de choses, en fait: quelques carcasses de phoques qui nourrissent mouettes ivoire et renards polaires, c’est à peu près tout. Qu’apporte-t-il à notre imaginaire? Le sauvage, la vibration qui unit les hommes et le reste de la vie sur Terre. L’ours polaire et son image sont des liens ténus qu’il faut préserver impérativement.” , × , cm pages ouvrage broché gencode : février 2024 prix provisoire :
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Rémy Marion Chimiste dans l’industrie informatique, Rémy Marion s’oriente dès les années 1980 vers la vulgarisation scientifique et l’exploration des régions boréales, arctiques et antarctiques. Depuis lors, il n’a de cesse d’organiser des expéditions polaires et de transmettre sa passion et ses découvertes au plus grand nombre à travers livres et films documentaires dont L’Ours (Actes Sud, “Mondes sauvages”, 2018).
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nature FUTURS OBSOLÈTES
1870
Ce que la conquête de l’espace nous dit de l’avenir Un récit de Julien Le Bot et de Tom Haugomat
F
× , cm pages illustrations en couleur ouvrage relié gencode : février 2024 prix provisoire : ,
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uturs obsolètes. Ce que la conquête de l’espace nous dit de l’avenir est une enquête sous forme de grand récit illustré, qui raconte et met en perspective ce qui se joue, au xxie siècle, derrière la renaissance de la conquête spatiale. Il ne s’agit pas de dresser un panorama des initiatives existantes de par le monde, et encore moins de décrire par le menu les différences entre les programmes spatiaux de tous les nouveaux acteurs entrés dans cette course. Il s’agit plutôt de mesurer ce que ces initiatives nous disent du futur qui pourrait advenir. Parce qu’on ne se lance pas dans cette folle histoire sans avoir une certaine conception de l’avenir de l’humanité. En partant de l’histoire des acteurs privés nés aux États-Unis, pour ensuite comprendre ce que deviennent les acteurs historiques (qu’il s’agisse de la Nasa, de l’Europe ou de la Russie), la série permet de mieux mesurer les ressorts de cette aventure, les mirages qu’ils comportent et les imaginaires qu’ils poursuivent, mais aussi, peut-être, les promesses qu’on oublie. Alors même que la planète fait face au réchauffement climatique, les velléités en matière de colonisation de l’espace ou les discours sur l’exploitation des ressources interstellaires en disent long sur notre rapport au monde, sur la politique qui se dessine et sur l’avenir de nos civilisations. En revenant sur quelques figures historiques de l’exploration spatiale, Futurs obsolètes nous plonge dans l’histoire de l’imaginaire spatial, en même temps qu’il interroge la vie et les agissements des nouveaux barons venus de la tech pour comprendre comment ces derniers parviennent à imposer leur vision du monde en important leurs méthodes et leurs perspectives. Ce récit confronte aussi les promesses des nouveaux conquistadors à la réalité du droit de l’espace, aux limites physiques imposées par l’espace lui-même, ou encore à l’absurdité de leurs modèles d’affaires censés faire de l’exploitation des corps célestes des gisements inépuisables de richesses pour nos sociétés. Julien Le Bot est journaliste indépendant et auteur-réalisateur. Il s’intéresse à l’intersection entre technologie, information et société. C’est dans ce contexte qu’il a publié Dans la tête de Mark Zuckerberg (Actes Sud/Solin, 2019). Il collabore régulièrement avec Arte, France Culture ou rfi. Il est aussi responsable innovation pour Samsa.fr et Samsa Africa. Après une année d’études en histoire de l’art et archéologie, Tom Haugomat s’est orienté vers une formation artistique. Il se découvre une passion pour l’image en mouvement à l’école des Gobelins en section “Conception et réalisation de films d’animation”. Il travaille dans la publicité, la presse et l’édition. Il est notamment l’auteur de plusieurs ouvrages chez Thierry Magnier.
Repères Points forts • Un essai qui croise histoire longue du spatial et actualités des nouveaux conquistadores (SpaceX, Blue Origin, et les autres). • Un récit vivant et documenté, enrichi d’illustrations de Tom Haugomat, qui donnent à voir les futurs made in SpaceX ou Blue Origin : on comprend comment l’histoire de l’aventure spatiale est intimement liée à celle de l’imaginaire. • Une réflexion en forme d’hypothèse : et si la renaissance du spatial était une mauvaise nouvelle pour l’écologie ? • Un ouvrage qui croise deux récits : de la révolution numérique à la métamorphose du spatial. • Une enquête fondée sur des entretiens avec ceux qui ont vu l’émergence du New Space. • Un livre qui nous fait entrer dans la tête des nouveaux conquistadors, en particulier Elon Musk et Jeff Bezos. • Une cartographie détaillée des visions (et des sources d’inspiration) des nouveaux entrepreneurs du spatial. • Un essai en forme de critique : n’en déplaise à Musk ou Bezos, nous ne vivrons ni sur la Lune ni sur Mars ni ailleurs dans l’espace ! • Un livre en forme de contre-histoire : les promesses des nouveaux conquistadors sont infondées et intenables.
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biographie des auteurs
JULIEN LE BOT a sitatum qui quas
avant-propos - p. 6
ditios natur sincil maximodiore sequidesto tent ut eati della ditae ad quam quia cor sam velestrum et molo berspercilia ducium con rectia vidunt volessequam santur asim quodiorerro tes dolor sequi quatur aspelitas esciam hiciur sae del il modia nis alignimus.As dendae eture, od et aut quati cus aped ma con cusandem. Neque ventibus magnia quia a vidus ium sam, autem quidusanihil iderfer ŸķşŸĚÒ ôŃĮŸŝĚŧ ĚķŃŧ ŧÒķȢ ŃčƥîĚÒŰŸŠȢ ipsus sam, solorrorum illuptatquia que volorec eaquam sequatu riberum aligendem recturio. Uptatis nobit quidend ignimus et a autat eatum liquatiissi ut odita cullore perspe veniaecate vid ut omnimol ectatur auditat pe simenis ium none doluptat. Otatessunt. Quiandis molorruptae pra natiam fuga. Et et aliat inullab id quos simagnatem. Itat intet quatiate int. Uptatec atiustorende ex expe dolupta erchicitem escimol uptassiminus plibus que dellacc usandi volore poruptae est alicae. Susam et volessitem latia doluptatiae maxim consequiatis erum que reriam quam
introduction - p. 18 p. 20 - ÒŠŰĚúɔǰ
DE LA TERRE À L’ E S P A C E p. 10 p. 12
Un pays de pionniers
p. 14
Un songe qui vient de loin
p. 16 p. 22 p. 26 TOM HAUGOMATet ipsam se reiunt quo
berum nectatem. Agnam doluptatius id modipsandam venis ex et atiae natem iditasped magnis dolupta tiatum fugitat emperibus as exerion sequatione veni arumet explibu sanihilla quatur magnimusdam sum escipsanda cum es everci optaqui optas pla inum aut que doluptae re, solorun diorem quam et ŃčƥîĚúĹôÒķ ĚĮ ĚĹîŰŃ íúÒŠîĚ ŰŃŰÒŰĚÒúŠŸķ sitatem. Nam, omniendit mincidel illam inias versperopis nonseque vel ipissimil iminull aborioritiae non rerore esti doles evellis repedis rehenti atestem. Nequiscipsus es ut omnis ea nonsecea dolum ditis nihilluptat et lam, sequi illes esti debis simus natum quunti doluptissint qui sequiati omnimet vel ius eventius soluptaquae. Dit ut exerem. Ro del ende et eum ratas sum que nonsequi dolupta tibusdantius asperferem cumet quis seque dolo opta aci sae peritio quni omnistibust, simpore rferia nobis exerferiae nusam rempor adia esequiantus ex estiasi cum et autem doluptae quassinus, essum, consequ atemolo ruptate debis ea cum re ese voloria digenda niminte mporepro
L’ I M AG I N AT I O N AU P O U VO I R ( P O U R C U LT I V E R L E D É S I R D ’ E S PAC E )
p. 30 p. 34
APRÈ S L A LU N E, LE G R AN D PIÉ TIN E M E NT
Apollo : une folle aventure et une si belle histoire Après la lune, Mars ? AC C É L É R AT I O N D E L’ H I S T O I R E D U N E W S PAC E
Le New Space, un rêve p. 38
ancien Place aux “astropreneurs”
p. 43
Un nouveau New Space p. 20 - ÒŠŰĚúɔDZ
p. 49 p. 54 p. 56 p. 59 p. 72 p. 80
C O L O N I S AT I O N : M O D E D ’E M P L O I
J E F F B E Z O S : U N C Y LI N D R E E N L’A I R P O U R P RO T É G E R L A T E R R E
Gerard O’Neil, son père spirituel %ú ĮÒ ŧîĚúĹîúȺƥîŰĚŃĹ à la création de blue origin E L O N M U S K À L A R E C H E RC H E D ’U N E P L A N È T E B
Un Sud-Africain à la conquête du monde Objectif Mars
LE LONG-TERMISME EN TOILE DE FOND
Nous ne vivrons pas sur Mars (ni ailleurs) La colonisation : une très mauvaise idée Espace, intelligence ÒŠŰĚƥîĚúĮĮú ȣ même combat
p. 88 p. 92 p. 106 p. 110 p.126
PartieɔDz - p. 56 L A S PAC E E C O N O M Y p. 160 L E D É B U T D E L A F I N D U D RO I T D E L’ E S PAC E
Petite histoire du traité de l’espace
p. 164 p. 208
Les accords Artemis : un tournant pour tout le monde
p. 214
Le marché spatial, mode d’emploi
p. 228
Les dessous de la démocratisation de l’espace
conclusion - p. 230
ĮÒ ƥĹ ôúŧ îŃĹƥĹŧ
avant-propos
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9
ĚúĹ Ĺú ŠúŧŧúķíĮú ŝĮŸŧ ã ŸĹú čŸŧûú şŸɇŸĹú čŸŧûúȡ %ú ÒŰŸŠĹɔ ½ ã Soyouz en passant par Ariane, Longue Marche ou Falcon Heavy, toutes les fusées se ressemblent. Et toutes les images de lancement ôú čŸŧûúŧ ŧú ŠúŧŧúķíĮúĹŰȡ %úŧ ÒĹĹûúŧɔǰǸǵǯ ÒŸ XXIeɔŧĚćîĮúȢ ŸĹ ĮÒĹîúŸŠ ŠúŧŰú ŸĹ ĮÒĹîúŸŠɔȣ ŸĹ úĹĎĚĹ ĮŃĹĎĚĮĚĎĹú úŰ íŃŠĎĹúȢ ŧŸŠķŃĹŰû ôɇŸĹ îŃŸƐŠúȺ chef en ogive, décollant puissamment dans un déluge de feu. Il reste ôúŧ ŰĕŸŠĚčûŠÒĚŠúŧ ôú ĮɇúŧŝÒîú ŝŃŸŠ ÒĮĮúŠ ƐŃĚŠ îú ŧŝúîŰÒîĮú ôú ŝĮŸŧ ŝŠćŧȡ úŧŧúĹŰĚŠ Įú ŰŠúķíĮúķúĹŰ ôŸ ŧŃĮȢ Įú ŧŃŸčƦú îŃĮŃŧŧÒĮ ôŸ ĮÒĹîúŸŠȢ Įú ŰĚĹŰÒmarre hallucinant et la poussée hors norme qui arrachent toute fusée úĹ ŝÒŠŰÒĹîú ŝŃŸŠ ĮɇÒŸȺôúĮã ôú ĮɇÒŰķŃŧŝĕćŠú ÒŸ ŧŃĮ ŰúŠŠúŧŰŠúȡ Ÿú ĮɇŃĹ songe à ces foules qui viennent patienter, des heures durant, à quelques úĹîÒíĮŸŠúŧ ôɇŸĹ ôúŧ îúĹŰŠúŧ ôú ĮÒĹîúķúĹŰ ôú ĮÒ gÒŧÒȢ şŸɇŸĹ úĹĎĚĹ ƥĮĚforme et immobile soit autorisé, au terme d’un décompte méticuleux, à s’extraire d’un pas de tir du cap Canaveral dans un grand panache blanc ȲZŃŸŠŃŸ ŃŸ ÒĠīŃĹŃŸŠ ŧŃĹŰ íĚúĹ ķŃĚĹŧ ÒîîúŧŧĚíĮúŧ ŝŃŸŠ Įú ĚúŸƖ ôú passage en camping-car, et le climat n’est pas le même). Mais sur un ûîŠÒĹȢ ñÒ Ĺú îĕÒĹĎú ŝÒŧ ĎŠÒĹôȺîĕŃŧúȡ ɇúŧŰ ŰŃŸĨŃŸŠŧ ĮÒ ķþķú ŧîćĹúȡ \ú ķþķú íÒĮĮúŰ ŝƗŠŃŰúîĕĹĚşŸúȡ +Ű ŰŃŸĨŃŸŠŧ ĮÒ ķþķú ĕĚŧŰŃĚŠúȢ ƥĹÒĮúment. Sauf peut-être pour Starship, un lanceur spatial superpuissant en cours de développement chez SpaceX, dont les images circulent
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introduction
A
vant même de marcher sur la Lune, Neil Armstrong a lâché un sac d’ordures sur son sol, le Jettison Bag. Ce gros sac poubelle blanc de ǰǯǯɔǶǯɔîúĹŰĚķćŰŠúŧ îŃĹŰúĹÒĹŰ ŰŃŸŰ ŸĹ ŰÒŧ ôú ôûŰŠĚŰŸŧ Ȳôúŧ ôûîĕúŰŧ ÒĮĚķúĹtaires ou encore des excréments) est même le personnage principal de ĮÒ ŰŃŸŰú ŝŠúķĚćŠú ŝĕŃŰŃ îŃŸĮúŸŠ5 prise par l’astronaute américain en desîúĹôÒĹŰ ôú ŧŃĹ ķŃôŸĮú ĮŸĹÒĚŠúȢ Įú DZǰɔĨŸĚĮĮúŰ ǰǸǵǸȡ ŸŠ îú îĮĚîĕû ÒŧŧúƠ ķÒĮ cadré, le Jettison Bag g est alangui, mollement, au premier plan, sur le régoĮĚŰĕúȢ îúŰŰú ŝŃŸŧŧĚćŠú ĮŸĹÒĚŠú ĎŠĚŧú şŸĚ ûŝŃŸŧúŠÒ úĹŧŸĚŰú ĮÒ čŃŠķú ÒŠŠŃĹôĚú des moonboots ôúŧ ÒŧŰŠŃĹÒŸŰúŧȡ Ò îŃŸĮúŸŠ íĮÒĹîĕú ûîĮÒŰú ã ĮÒ ĮŸķĚćŠú ôŸ soleil et contraste avec la nuit noire alentour, mais surtout, son côté négligé détonne avec le pied mordoré du module lunaire Eagle. Au-dessus de lui, sur l’habitacle, on peut découvrir la terre d’origine du propriétaire de ce preķĚúŠ ŧÒî ŝŃŸíúĮĮú ŧŝÒŰĚÒĮɔȣ “United States.” Ce premier voyage vers la Lune était si fou, si insensé, si risqué, que chaque gramme comptait. C’était une question de survie. D’autant plus que pour arriver jusqu’ici, quelque part sur la mer de la Tranquillité, Neil Armstrong et ŧŃĹ îŃķŝćŠú ŸƠƠ ĮôŠĚĹ ŃĹŰ ôż ķÒĹŜŸƐŠúŠ ķÒĹŸúĮĮúķúĹŰȢ îŃĹŧŃķķÒĹŰ plus de carburant que prévu pour parvenir à se poser sans encombre et 6. https://www.hq.nasa.gov/alsj/alsj-JettBag.html
L’ i m a g i n a t i o n a u p o u v o i r
(pour cultiver le désir d’espace)
L’
úŧŝÒîú úŧŰ Įú ĮĚúŸ ôŸ čÒĹŰÒŧķú ŝÒŠ úƖîúĮĮúĹîúȡ ĮÒ čŃĚŧ ĮĚĎĹú ôú čŸĚŰú et utopie. Quand rien ne va plus, il y a toujours le ciel. La promesse ôúŧ îŃĹƥĹŧȡ \ɇĚĹƥĹĚ úĹ ĮĚúŸ úŰ ŝĮÒîú ôú ĮɇĚîĚ úŰ ķÒĚĹŰúĹÒĹŰȡ \ɇĕĚŧŰŃĚŠú ôú ĮɇÒŠŰ úĹ ŰûķŃĚĎĹúɔȣ îŃķíĚúĹ ôú ĮĚƐŠúŧȢ ôú íÒĹôúŧ ôúŧŧĚĹûúŧȢ ôɇÒčƥîĕúŧȢ ôú ƥĮķŧȢ ôú ŧûŠĚúŧȢ ŃŸ ôú ôúŧŧĚĹŧ ÒĹĚķûŧ ĹŃŸŧ ķŃĹŰŠúĹŰ ŸĹú ĕŸķÒĹĚŰû en partance pour l’au-delà, croisant des étoiles ou esquivant des nuées ôɇÒŧŰûŠŃĠôúŧȢ ôúƐĚŧÒĹŰ ÒƐúî ôúŧ úƖŰŠÒŰúŠŠúŧŰŠúŧ ƐÒĎŸúķúĹŰ ĕŸķÒĹŃĠôúŧ ou découvrant de nouvelles formes de vie prospérant à des années-luķĚćŠú ôú ĹŃŧ îĚúŸƖȢ ŰŃŸŰúŧ ŝĮŸŧ ŠúŝŃŸŧŧÒĹŰúŧ Įúŧ ŸĹúŧ şŸú Įúŧ ÒŸŰŠúŧȡ Ɛúî ŰŃŸĨŃŸŠŧȢ úĹ ŝŃĚĹŰĚĮĮûȢ ŸĹú Ěôûú ŧŃŸŧȺĨÒîúĹŰúɔȣ ŰŇŰ ŃŸ ŰÒŠôȢ ĮɇĕŸķÒnité s’y projettera. Soit pour y vivre, soit pour fuir, soit pour s’enrichir. \ɇúŧŝÒîú úŧŰ ŸĹú čŠŃĹŰĚćŠú îŃķķú ŸĹú ÒŸŰŠúȡ +Ű ŝŃŸŠ ĮɇĕŸķÒĚĹȢ ĚĮ ĹɇƗ Ò pas vraiment de limites, la modernité nous l’a appris. C’est donc une simple question de temps. De technique. Et de méthode. “L’espace est le miroir de ce que nous sommes prêts à faire, ou incaŝÒíĮúŧ ôú čÒĚŠúɅɔȣ ôÒĹŧ ŧŃĹ íŸŠúÒŸ ûŰŠŃĚŰ úŰ ĮŃĹĎĚĮĚĎĹú ŧĚŰŸû ÒŸ ŧĚćĎú ôŸ Cnes, Jacques Arnould, entouré de livres et de plantes vertes, médite 15. https://www.hq.nasa.gov/alsj/alsj-JettBag.html
Affiche T. Haugomat Futurs Obsolètes 0224 Office : 07/02/2024 EAN : 9782330187941 Format : 30*40 cm
Actes Sud
Visuel provisoire
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domaine du possible RÉGÉNÉRATION
1872
Surmonter la crise climatique en une génération Paul Hawken Traduction de l'anglais (usa) par Amanda Prat-Giral
L’
approche de Paul Hawken et de son équipe est originale par sa transversalité et la mobilisation d’un vaste champ de disciplines: droit, justice, biodiversité, etc. Bien au-delà du constat communément admis, le livre se focalise sur la myriade de projets actuellement engagés sur le terrain et qui participent tous d’un mouvement émergent de “régénération” du climat, du vivant et de la Terre. Des projets qui ne se contentent pas de véhicules électriques, d’énergie solaire et d’arbres replantés mais explorent par exemple les concepts de biorégion, de ville zéro carbone ou de villes du quart d’heure, l’architecture décarbonée et l’énergie géothermique, l’agroécologie, etc. Associant les luttes sociales aux luttes environnementales, l’objectif de l’auteur est avant tout d’améliorer les conditions de vie des plus démunis. Il offre ainsi une vision globale du problème et des solutions à mettre en œuvre là où la plupart des ouvrages n’abordent bien souvent qu’une seule dimension. Régénération est ainsi le livre de référence qui détaille l’ensemble des leviers culturels, sociaux, économiques, techniques et scientifiques à solliciter pour relever le défi qui s’offre à nous. Alors que le livre précédent de Paul Hawken, Drawdown, proposait des solutions pour inverser le cours du réchauffement global, Régénération explore plus en détail la diversité de solutions à mettre en œuvre.
, × , cm pages illustrations en couleur ouvrage broché gencode : février 2024 prix provisoire :
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Repères Points forts • La suite de Drawdown (Actes Sud, 2018) dont il s’est vendu 6 883 exemplaires. • Le livre est le vaisseau amiral d’une constellation d’initiatives mises en place par Paul Hawken et son association Regeneration Organization, notamment un site internet extrêmement fouillé (en anglais) qui permet d’approfondir une grande variété de thèmes abordés dans le livre : https://regeneration.org. • Imprimé sur papier recyclé.
Né en 1946, Paul Hawken est un spécialiste du climat et un des écologistes les plus respectés aux États-Unis. Environnementaliste, entrepreneur, écrivain et activiste américain, il a passé sa vie professionnelle à faire évoluer la relation entre économie et environnement. Il est un pionnier de la refonte des modèles économiques vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Il est le directeur exécutif des projets Drawdown et Régénération.
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OCÉANS
L
es océans ont beau absorber l’essentiel des effets de l’activité humaine sur la planète, c’est d’eux qu’on parle le moins. Outre les 10 % de la population mondiale qui vit de la pêche, trois milliards de personnes tirent au moins un cinquième de leurs protéines des océans. Pourtant, la plupart d’entre nous n’ont pas idée de la transformation rapide que connaît ce milieu du fait du réchauffement planétaire et de la pollution généralisée. Sous l’effet conjugué du réchauffement, de l’acidification, de la surpêche et de la pollution effrénée, à la fois chimique et plastique, les océans peinent à fonctionner normalement. Ce sont les premiers puits de carbone de la planète : on y trouve 12 fois plus de carbone que dans les terres et 45 fois plus que dans l’atmosphère. Les océans ont absorbé 93 % de la hausse du réchauffement atmosphérique et 25 % des émissions de CO2, ce qui a entraîné une élévation de la température de l’eau et l’acidification du milieu, autrement dit la diminution du pH due à la dissolution du dioxyde de carbone atmosphérique dans l’eau de mer. L’acidification amoindrit la concentration d’ions carbonates, dont nombre d’organismes dépendent pour fabriquer leurs coquilles, notamment certaines espèces de phytoplanctons sans lesquelles l’océan n’est plus capable de capter le carbone. Les océans ne pourront bientôt plus continuer à jouer leur rôle de puits de carbone et de chaleur. Dans le monde entier, les plans d’eau subissent des vagues de chaleur, entraînant des hausses de température bien supérieures à la normale sur de vastes territoires. En 2020, une zone de la taille du Canada située au large de la côte californienne avait gagné près de 4 °C par rapport aux températures habituelles. Le réchauffement des océans peut réduire considérablement les populations de poissons fourrages et provoquer des échouements de masse d’oiseaux de mer et de mammifères marins. Il peut aussi causer le blanchissement des massifs coralliens et influencer la répartition du phytoplancton. Les océans sont devenus le plus grand “entrepôt” de pollution. Quatrevingts pour cent de la pollution marine par le plastique provient de sources terrestres. Le reste est issu des activités maritimes, notamment le transport, la pêche, le forage et les déversements directs. Les eaux littorales contiennent des milliers de types de polluants différents, parmi lesquels des substances chimiques industrielles, des déchets de l’industrie pétrolière et gazière, des ruissellements agricoles, des pesticides, des produits pharmaceutiques, des eaux usées traitées ou non, des métaux lourds et des 35
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et sarracénies carnivores piègent et digèrent les araignées et insectes trop naïfs. Les conifères qui dominent les régions boréales sont vert foncé afin d’optimiser l’absorption de la lumière, forment des cônes pyramidaux parfaits afin que la lourde chape de neige leur glisse dessus, et créent des résines antigel dans leurs aiguilles pour les empêcher de geler. De toutes les régions du monde, la forêt boréale a la plus haute densité de carbone : ses sols en renferment davantage que la biomasse des forêts tropicales intactes. Les sols et la biomasse des forêts boréales contiennent 1 140 milliards de tonnes de carbone, moitié plus que dans l’atmosphère. L’humidité et la fraîcheur qui y règnent ralentissent la décomposition et créent des tourbières et des marais riches en carbone. Lorsque ces forêts sont exploitées et qu’on y opère des coupes claires, les perturbations ainsi créées assèchent le sol, ce qui libère des quantités de carbone plus importantes que ne le fait la simple disparition des arbres eux-mêmes. Si nous
perdions ne serait-ce que la moitié des forêts boréales et de leurs réserves de carbone, le CO2 atmosphérique grimperait à plus de 500 ppm. Des campagnes ont été lancées pour mettre un terme de toute urgence à l’exploitation des forêts boréales, notamment la production de pulpe vierge utilisée dans les produits papetiers à usage unique, en particulier le papier-toilette de luxe. En utilisant le papier hygiénique de la marque Charmin, appartenant au groupe Procter & Gamble, ou encore le Lotus du groupe Essity, on jette dans nos cuvettes, feuille après feuille, la forêt la plus importante et le puits de carbone le plus efficace du monde, ainsi que la biodiversité qu’elle renferme. Aux côtés de Kimberly-Clark et de Georgia-Pacific, ces entreprises participent activement à ce qu’on appelle le circuit “de l’arbre à la cuvette”. Elles ont répliqué en affirmant qu’elles soutenaient l’exploitation durable, puisqu’elles plantent un arbre pour chaque arbre abattu, mais ce raisonnement ne concorde pas avec les sciences forestières. Les arbres âgés qui sont coupés contiennent de bien plus grandes quantités de carbone que ce que les arbres récemment plantés ne pourront accumuler en quarante ans. Une fois abattues, les forêts boréales ne reviennent pas à la vie. Il faut trente ans à un arbre pour pousser dans ces froides contrées nordiques. Les animaux qui occupaient auparavant ces forêts denses, comme le renne, ne reviennent pas dans les forêts à essence unique plantées par les entreprises productrices de papier hygiénique. Transformer les forêts boréales en mouchoirs, en essuie-tout, en brochures publicitaires et en sacs de courses défie le bon sens. Il existe de nombreuses autres fibres et possibilités de recyclage. Un porte-parole de l’une des sociétés employant des fibres issues des forêts boréales a affirmé que l’entreprise n’utilisait que des “déchets” de bois créés par d’autres sociétés d’exploitation forestière, une logique qui équivaut à prélever les pieds d’éléphants une fois qu’ils ont été massacrés par des braconniers pour leurs défenses. Les forêts boréales sont dégradées, polluées et détruites à tel point qu’il leur faudra des siècles, voire des millénaires, pour s’en remettre. Sur les gisements de sables bitumineux de l’Athabasca, en Alberta (Canada), des entreprises pétrolières ont commencé le projet de construction, de défrichage et d’extraction minière le plus important au monde. Situé de part et d’autre de la rivière Athabasca, le projet, s’il est mené à terme, couvrira une superficie de la taille de l’Irlande. Cette vaste zone renferme une substance visqueuse, le bitume brut. Pour l’extraire, le chauffer et le distiller, il faut 2,8 litres d’eau douce pour chaque litre de pétrole produit. Ensuite, l’eau chargée de toxines qui n’a plus d’utilité est placée dans des bassins de
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émissions totales de gaz à effet de serre du pays pour l’année et le propulsant du quatorzième au sixième rang des plus gros émetteurs. Le principe de base de la gestion des incendies pratiquée par les peuples autochtones consiste à allumer à des moments choisis des feux à faible intensité qui suppriment les broussailles du sous-bois et régénèrent les herbes et les vivaces importantes, notamment dans les milieux vulnérables aux incendies. Tout est une question de synchronisation. Les feux sont allumés sur quelques sites choisis en fonction de la saison, de la température de l’air, de la météo et du vent. Certains critères sont plus subtils et se fondent sur une observation de longue durée et sur des connaissances poussées du terrain, comme la présence de rosée abondante le matin et l’après-midi. Au début de l’automne, dans la partie occidentale de l’Amérique du Nord, les tribus natives brûlaient la végétation après les premières précipitations, ce qui leur permettait de lutter au mieux contre les populations de ravageurs tout en réduisant les risques que le feu s’attaque aux arbres adultes. Les tribus natives de Californie savaient que certaines espèces avaient besoin de plus de temps pour se remettre d’un feu, et elles brûlaient donc les segments de la forêt selon une rotation particulière, donnant ainsi à certaines plantes le temps de parvenir à maturité. Au cours de la première année de brûlages traditionnels, on pouvait cueillir des herbes et des pousses de noisetier pour les vanneries. Les deuxième et troisième années, les buissons étaient chargés de baies. Les aborigènes australiens emploient une technique similaire, si ce n’est que le moment choisi pour réaliser les brûlages dépend de la mousson. Tandis que certaines parties du territoire sèchent après la saison des pluies, des gardes forestiers autochtones allument et supervisent des centaines de petits feux. Aujourd’hui en Australie, la pratique du brûlage dirigé est appliquée majoritairement dans le Territoire du Nord. Ces méthodes de prévention ont réduit de moitié les feux de forêt dangereux dans le Nord de l’Australie ; les superficies brûlées ont diminué de 57 %, et les émissions de gaz à effet de serre de 40 %. Étant donné que l’Australie a mis en place un dispositif de plafonnement des émissions et d’échange de droits d’émission, en vertu duquel les émetteurs compensent les personnes qui séquestrent du carbone ou évitent l’émission de CO2, les organisations employant ces techniques traditionnelles ont empoché 80 millions de dollars, qu’elles ont réinvestis dans leurs communautés en améliorant le système éducatif et en créant des centaines d’emplois. On constate aux États-Unis un regain d’intérêt à l’égard des pratiques autochtones de gestion des feux. Depuis des millénaires, des communautés
autochtones vivent dans le bassin du fleuve Klamath où, jusque dans les années 1900, abondaient les saumons et leurs prédateurs, notamment l’ours noir et le pygargue à tête blanche. On ne trouve plus guère aujourd’hui de saumons, d’esturgeons ni de truites arc-en-ciel dans le Klamath. En 1999, l’incendie de Megram a réduit en cendres 50 000 hectares de la forêt nationale de Six Rivers. Frank Lake, membre des tribus karuk et kurok, s’est rendu compte que pour faire revenir les saumons et restaurer le bassin versant, il fallait rétablir sur les terres de ses ancêtres les pratiques autochtones de gestion du feu. Il a d’abord dû convaincre le Service états-unien des forêts de mettre un terme aux pratiques d’extinction des feux au profit de méthodes autochtones de brûlage, susceptibles de réduire le nombre et la puissance des incendies dans la région. Après dix ans de collaboration et de sensibilisation, le Service des forêts s’associe désormais à des groupes tribaux et à des organisations à but non lucratif pour appliquer les pratiques des Karuks et brûler plusieurs milliers d’hectares dans la région du Klamath et la forêt nationale des Six Rivers. Si tout se déroule comme prévu, Frank Lake espère que ce partenariat permettra d’assurer l’entretien des plus de 400 000 hectares de terres tribales karuks. Pour l’heure, il fait partie d’une communauté toujours plus importante d’écologistes du feu, de chercheurs et de chercheuses, d’écologistes et d’institutions qui comprennent la valeur des pratiques autochtones de gestion des feux. Aujourd’hui, au lieu de se contenter que la foudre tombe, on se tourne de plus en plus vers le brûlage régulier. C’est un changement de politique favorablement accueilli par les populations autochtones. Les membres de la tribu mono de North Fork Rancheria, en Californie du Nord, appellent ces incendies ciblés “le bon feu”. Par le passé, ils ont utilisé les flammes pour garder en bonne santé l’écosystème boisé qui leur apportait nourriture, eau, bois et fibres. Ces bonnes pratiques sont à l’origine d’une relation culturelle intime au territoire. Aujourd’hui, tandis que le savoir autochtone est mis en valeur par les pouvoirs publics à l’échelle des États et au niveau fédéral, les tribus font revenir le bon feu. De petites zones sont brûlées à l’aide de feux de faible intensité, maîtrisés par des membres tribaux. Mais il ne s’agit pas uniquement d’appliquer de bonnes pratiques de gestion : le bon feu, c’est un état d’esprit. Au lieu de “combattre” les incendies, comme s’ils étaient l’ennemi, les Monos et d’autres tribus les considèrent comme un partenaire engagé dans le travail essentiel de régénération et de protection de notre planète commune. Ce partenariat s’entremêle à la vie des populations autochtones. La terre et le feu ne peuvent pas être coupés de la culture et de l’histoire, tout comme ils ne
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dépensés sur le territoire national au lieu d’être échangés à des nations étrangères contre des barils de pétrole. Ils stimuleraient l’activité économique, créant des emplois et tous les avantages financiers qui en découlent. L’argent proviendrait dans une large mesure des investissements faits par le secteur privé ou des bourses des propriétaires, qui obtiendraient un retour sur investissement. Il pourrait prendre la forme d’un complément à payer en même temps que les échéances d’un prêt, complément qui serait rentabilisé par les économies d’énergie. À New York, 70 % de toutes les émissions de CO2 proviennent des bâtiments. En calculant le total annuel des dépenses d’énergie dans les cinq arrondissements et le comté de Westchester, on obtient un montant qui dépasse les 12 milliards de dollars. Si on vous disait qu’il était possible d’éliminer 80 % de ces dépenses, soit 9,6 milliards de dollars, combien seriez-vous disposé à investir pour y parvenir ? Le rendement d’un prêt d’investissement de 100 milliards de dollars serait de 9,6 % (en supposant une stagnation des prix de l’énergie). Les fonds investis dans la rénovation de New York (et du reste du monde) pourraient donc être rentabilisés grâce aux économies d’énergie. Certaines personnes l’ont bien compris. Donnel Baird, qui habite à New York, a grandi avec deux passions : le changement climatique et les droits civiques. Il les a réunies dans une entreprise qu’il a nommée “BlocPower”, dont l’objectif est de repérer des bâtiments et appartements de taille moyenne dans les quartiers défavorisés de Brooklyn et d’autres quartiers ou villes, généralement des constructions assez anciennes alimentées au gaz naturel, qui sont de véritables passoires énergétiques. BlocPower installe sur les toits des panneaux solaires surélevés (qui fournissent à la fois de l’énergie et de l’ombre) mais aussi des pompes à chaleur, qui remplacent les chaudières à gaz. L’entreprise finance la rénovation et se rembourse sur les économies réalisées sur les factures d’électricité. Si les propriétaires du bâtiment choisissent de faire appel à un fournisseur d’énergie renouvelable, l’édifice atteint la neutralité carbone en quelques mois et sans surcoût. Avec BlocPower, Donnel Baird apporte les changements que les propriétaires réticents ne savent pas faire. Il a déjà transformé plus de 1 000 bâtiments, et s’est fixé l’objectif de multiplier ce chiffre par 100. La rénovation des bâtiments est peut-être la solution au changement climatique qui demande le plus de main-d’œuvre, mais c’est une bonne chose. Elle donne l’occasion de faire monter en compétences, dans chaque ville du monde, des personnes sans emploi ou sous-employées qui, une
The Edge, à Amsterdam, est un bâtiment au bilan carbone neutre. Construit en 2015, il utilise trente mille capteurs qui mesurent en continu le taux d’occupation, les mouvements et la température. Il ajuste automatiquement les paramètres afin d’optimiser l’efficacité énergétique et peut même informer les gestionnaires des besoins alimentaires à prévoir. En utilisant une combinaison de panneaux solaires et d’architecture innovante assortie à un système de stockage de l’énergie thermique dans un aquifère, l’édifice produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. On doit à l’entreprise Edge Technologies, qui a conçu et construit The Edge, certaines des constructions les plus intelligentes au monde, dont Edge Olympic, qui se trouve aussi à Amsterdam.
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Taylor et Jake Mendell dans leur serre à Footprint Farm de Starksboro, dans le Vermont (ÉtatsUnis). Depuis 2013, le couple cultive des légumes biologiques sur un hectare de terre. L’association qu’ils ont créée compte cent cinquante membres, à qui ils livrent, comme on peut le voir sur la photo, de nombreuses carottes. Sur la ferme vivent aussi leur chien Spud, 8 ans, et le dernier arrivé de la famille, leur fils Theo, 1 an. Taylor et Jake sont activement engagés dans la National Young Farmers Coalition, qui aide les jeunes agriculteurs et agricultrices de tout le pays à apprendre auprès de leurs pairs, à avoir accès à des terrains et même à obtenir l’annulation de dettes étudiantes.
À Los Angeles, on appelle Ron Finley gangta gardener, le “jardinier gangster”, car il crée des jardins partout où il trouve un peu de terre, qu’il s’agisse de terre-pleins, de trottoirs ou de terrains municipaux laissés en friche, afin de transformer la “prison alimentaire” de South Central, une zone de la ville connue pour la violence de rue qui y règne, en oasis de fruits et de légumes. Il est aussi célèbre pour la formule lapidaire qu’il a employée pour décrire les effets de la malbouffe sur la communauté noire de son quartier : “Les drives tuent plus que les guns.”
Paradoxalement, la production de maïs et de soja en zone rurale, principalement à destination des élevages de viande et des élevages laitiers, se relocalise elle aussi, ce qui a une conséquence étonnante : la plupart des agriculteurs et agricultrices qui vivent dans l’Amérique rurale n’ont pas accès à des produits frais et sains. L’agronome et semencier Keith Berns, qui travaille dans le Nebraska, a créé un mélange de semences grâce auquel les exploitants peuvent cultiver un ensemble luxuriant de légumes frais, de haricots, d’herbes aromatiques et de fruits au bénéfice de leur
communauté. L’idée est de charger le semoir d’une multitude de graines : courges, haricots, choux, brocolis, légumes-feuilles, pois, tournesols, concombres, herbes aromatiques, tomates, radis, gombos, melons, pastèques, maïs doux… Elles sont semées sur une parcelle d’un demi-hectare, créant des plantations denses qui étouffent les mauvaises herbes. Les espèces à fleurs attirent les insectes qui contrôlent les ravageurs tandis que la densité végétale protège l’humidité des sols. On a appelé ces parcelles “jardins du chaos”, mais Berns, adepte des méthodes régénératrices et sans labour, préfère le terme “jardin milpa”. En nahuatl, langue encore parlée dans quelques
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domaine du possible DRAWDOWN Comment Inverser le cours du réchauffement planétaire
1873
Paul Hawken
C
e livre étudie et recense les cent solutions les plus efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique: il aborde l’historique, le fonctionnement, la relation coûtéconomie ou l’impact carbone, en même temps qu’il décrit les impacts positifs de ces actions sur le monde financier, les relations sociales et l’environnement. Le but de cette analyse est de déterminer si nous pouvons réellement renverser la tendance d’accumulation de gaz à effet de serre d’ici trente ans. Jusqu’à présent, aucun plan d’action global n’a été présenté au public. Si Drawdown n’a pas vocation à créer ce plan, il en a toutefois dressé un en menant ses propres recherches, qu’il a mises à la disposition de ceux qui souhaitent faire leur part. Des gouvernements, des villes, des communautés, des entreprises, des individus isolés ou des paysans ont montré, chacun de leur côté, qu’ils étaient capables de se soucier du bien-être de notre planète et de ses habitants. Aujourd’hui, des citoyens engagés aux quatre coins du monde réalisent déjà des choses extraordinaires; c’est l’ensemble de ces initiatives que nous présente cet ouvrage. Le projet Drawdown a pour finalité de faciliter les échanges entre chercheurs, scientifiques, doctorants, politiciens, chefs d’entreprise et activistes écologiques.
, x , cm pages illustrations en quadri ouvrage broché gencode : février 2024 prix :
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Né en 1946, Paul Hawken est un spécialiste du climat et un des écologistes les plus respectés aux États-Unis. Environnementaliste, entrepreneur, écrivain et activiste américain, il a passé sa vie professionnelle à faire évoluer la relation entre économie et environnement. Il est un pionnier de la refonte des modèles économiques vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Il est le directeur exécutif des projets Drawdown et Régénération.
Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
photographie PHOTO POCHE
STÉPHANE DUROY
1890
Photographies de Stéphane Duroy Introduction d’Hervé Le Goff
É Stéphane Duroy
voquant le fracas silencieux d’un monde en fragments et la poésie du désenchantement, les photographies de Stéphane Duroy (né en 1948) s’imposent au regard du spectateur, chargées du poids de l’absence. Depuis plus de quarante ans, il sillonne l’Europe et les États-Unis sur les traces des tragédies qui ont façonné le xxe siècle et de leurs conséquences sur les individus. Travaillant tout d’abord comme photographe de presse à l’agence Sipa, il se détache progressivement du documentaire pour se consacrer à l’élaboration d’une œuvre sur quatre projets majeurs en Angleterre, à Berlin, dans les pays de l’Est et aux États-Unis. “Ce parcours obsessionnel forme aujourd’hui un théâtre clos préfigurant l’enchaînement de nos comportements, la survie en groupe, le pouvoir et ses luttes, l’échec, l’amertume, le rejet, la fuite enfin, mélange d’espoir sincère et de duplicité.” Membre de l’agence VU’ depuis 1986, régulièrement exposé et publié, Stéphane Duroy impose un regard sans concession sur son temps, préférant le mode contemplatif au document qui dénonce. En 2009, il décide d’explorer de nouveaux territoires d’expression. Il malmène des dizaines d’exemplaires de son livre Unknown, publié par Filigranes en 2007, par l’ajout de couches de matières, collages de coupures de presse, photographies anonymes, peintures, ratures et déchirures. Détruire pour reconstruire. Depuis le début de la guerre en Ukraine, il poursuit un journal personnel en réalisant une peinture par jour.
Repères Points forts • Exposition personnelle prévue à la galerie VU’, Paris début 2024. • Photographe présenté dans le Photo Poche n° 107, Agence VU’ galerie, actuellement épuisé : 4 696 ventes. • Un regard singulier sur l’histoire de l’Europe du XXe siècle, des deux grandes guerres à la chute du Mur de Berlin. Lieux d’intérêt : Grande Bretagne, Berlin, États-Unis. • À mettre en lien avec l’œuvre de Walker Evans, Klavdij Sluban, Claudine Doury.
PHOTO POCHE
, × cm pages photographies en bichromie et couleur ouvrage broché photo poche n° gencode : janvier 2024 prix provisoire : ,
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Hervé Le Goff (né en 1947) est un journaliste, critique d’art et essayiste français spécialisé dans le domaine de la photographie. Il collabore depuis 1999 à l’Encyclopædie Universalis et à La Science au présent, et écrit actuellement pour L’Œil de la photographie et Chasseur d’Images dont il est responsable de la rubrique “Événements”. Il est l’auteur de Picto 1950-2010 (Actes Sud, 2010) et de l’introduction de Richard Kalvar (Actes Sud, coll. “Photo Poche”, 2018).
Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
ACTES SUD
STÉPHANIE SCHWARTZBROD
La Cuisine de la consolation
MANGER POUR RASSASIER NOTRE BESOIN DE CONSOLATION
D. R.
Comment, à travers différentes cultures, les rites culinaires permettent de recréer un lien avec ce qui n’est plus. Vingt-quatre hommes et femmes de tous horizons révèlent, par leurs témoignages et les recettes qui les accompagnent, l’importance fondamentale de la nourriture pour célébrer les absents et apaiser la douleur.
À PROPOS DE LA CUISINE DE L’EXIL
RÉCITS ET RECETTES ƐƒķƔՓƵՓƑƐķƔ 512Ս " ! * ! " (ݽ ƑƓՓŨ " ( $ 7 FÉVRIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵѵƐ҃ѵ
-:HSMDNA=V][[V[: PAR L’AUTRICE DE
“La cuisine, les recettes, la madeleine de Proust, c’est la seule chose qui reste d’un pays dont on s’exile. […] La cuisine c’est un pays en soi, un pays qui n’a pas de frontière.” “Livre très touchant plein de bonnes idées et de recettes.” “Une belle façon de passer intelligemment son été en lisant La Cuisine de l’exil tout en salivant.” Esterelle Payany, France Inter On va déguster “Ce livre parcourt la grande histoire, les époques et les continents, tel un kaléidoscope invitant à découvrir l’altérité dans ce qu’elle a de plus convivial : le partage de la nourriture.” Jean-Claude Ribaut, La Revue “ La Cuisine de l’exil n’a pas seulement à voir avec la nostalgie mais aussi avec la fidélité et la transmission, avec l’intégration et le métissage.” Véronique Rossignol, Livres Hebdo “ La Cuisine de l’exil célèbre un art qui unit les hommes au-delà des frontières.” Olivia de Lamberterie, Elle
À NOTER u Stéphanie Schwartzbrod est également l’autrice de La Cuisine des enfants (en collaboration avec Delphine Schwartzbrod) vendu à près de 60 000 exemplaires, La Cuisine bio, La Cuisine des fêtards vendus à près de 25 000 exemplaires chacun et publiés aux éditions Librio u À l’instar de Saveurs sacrées et La Cuisine de l’exil, La Cuisine de la consolation trouvera sa place au rayon cuisine comme dans celui des sciences humaines. Le lecteur trouvera, en sus des recettes, des références (livres, documentaires…) lui permettant d’aller plus loin et des adresses où se procurer les ingrédients nécessaires
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ACTES SUD La Cuisine de la consolation
L’AUTRICE Stéphanie Schwartzbrod est comédienne de théâtre et autrice de sept livres de cuisine parmi lesquels Saveurs sacrées, paru en 2007 et La Cuisine de l’exil, paru en 2019 tous deux aux éditions Actes Sud. À partir de Saveurs sacrées, Stéphanie a écrit et mis en scène le spectacle Sacré, sucré, salé qu’elle a joué dans plusieurs salles à Paris et en province, et notamment à la chapelle du Méjan en 2021.
Dire adieu à celui qui part, célébrer sa mémoire, apprivoiser l’absence… si d’un pays à l’autre les rites funéraires diffèrent, la nourriture joue un rôle important pour les personnes endeuillées. Telle la saveur de la madeleine capable de raviver des souvenirs enfouis, elle permet de se connecter avec ce qui n’est plus. Dans de nombreuses cultures, elle est un pont entre les vivants et les morts.
Manger n’est plus seulement se nourrir, apaiser sa faim, se régaler, c’est aussi créer un lien avec quelque chose de plus profond. C’est réconforter, donner de l’espérance, consoler. Plus de 90 recettes traditionnelles et familiales d’ici et d’ailleurs (Croatie, Japon, Italie, Mexique, Haïti, Vietnam, Afghanistan, Iran, Moldavie, Sénégal, Corée…) agrémentent ces témoignages et réchauffent les âmes.
EXTRAIT
“Je me souviens d’un extrait d’un documentaire que j’avais regardé pendant que je répétais Les Cercueils de zinc de Svetlana Alexievitch dans lequel on voyait des familles manger sur des tables en pierre devant la tombe de leurs fils, maris, frères qui étaient morts pendant la guerre en Afghanistan. Je revois la pomme, le couteau, les tranches de pain noir, les cornichons malossol, le hareng, les petits verres de vodka et les gens réunis autour de la table qui trinquaient devant la tombe. Je me souviens de cette professeure d’hébreu qui nous avait raconté qu’après un deuil, les gens n’ont pas le droit de préparer à manger et que ce sont les proches qui, pendant sept jours, les nourrissent. Je commence à effectuer des recherches. Je lis qu’on appelle cette semaine, Shiv’ah, la semaine de la consolation et ce mot m’apaise déjà. Je ne sais pas pourquoi. J’aime cette idée que la cuisine se fasse consolante.”
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