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Courrier des lecteurs

À propos de l’édito de Christophe Hurni

L’éditorial de Monsieur Hurni est intéressant, il pose la question du coût de la transition climatique. Je comprends son sentiment, mais j’aimerais aussi qu’il propose une solution, pour autant que le réchauffement climatique lui paraisse plausible.

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Dire que la gauche est cela et que la droite va nous sauver me paraît réducteur, les taxes actuelles sont validées par un gouvernement que je pense démocratique. L’avenir dépendra de toutes et tous et les clivages permettent de se rejeter les responsabilités, mais pas forcément d’avancer.

Cela dit, j’apprécie votre journal, vous pourriez même vous permettre d’interviewer un élu vert, certains aiment la voiture, en plus de leur vélo ! J Samuel Dubi - Nyon

COMMENTAIRE

L’ACS se veut défenseur de l’automobile au sens large, comme en témoigne la place que nous faisons aux véhicules électriques. On est, bien évidemment, préoccupés par tout ce qui touche au climat, notamment avec notre président central, qui est porteur d’un message clair : «il va falloir changer nos habitudes, et ceci dans beaucoup de domaines».

Aujourd’hui, on a tous pris l’habitude de consommer de l’énergie sans trop y réfléchir, qu’il s’agisse d’électricité ou de pétrole, car on nous a toujours annoncé une possible pénurie dans les 30 ans à venir. Le problème c’est que, d’un coup, notamment avec cette guerre en Ukraine, l’espace-temps s’est réduit considérablement sans que le grand public réalise vraiment la situation. L’annonce du Conseil fédéral d’une possible pénurie cet hiver ne nous semble pas réaliste, et pourtant !

Je ne pense pas non plus que la gauche, ni la droite, soient à elles seules porteuses de solutions, mais c’est bel et bien ensemble qu’il faudra avancer, et vite. Hélas, le calendrier politique est bien souvent trop lent par rapport à l’urgence de certaines situations. En Suisse, on a la chance d’avoir un fonctionnement collégial qui devrait nous aider. Il ne faut pas oublier non plus que ce qui était vrai hier ou aujourd’hui ne le sera pas forcément dans un futur proche ou lointain. Alors voici quelques pistes et réflexions.

2035, c’est demain. Penser que tout le parc automobile sera forcément électrique n’est pas réaliste (20 à 30 %, pourquoi pas ?). Cette source d’énergie sera le complément de l’énergie thermique que nous connaissons et d’autres qui vont arriver. D’ici là, il faudra : produire de l’énergie propre, que ce soit pour l’électricité (fabriquer, comme aujourd’hui dans certains pays, de l’électricité avec du charbon est une hérésie espérons temporaire) ; augmenter l’autonomie des batteries et recycler efficacement en les réutilisant ; équiper les pays de stations de recharge.

Il ne faut pas projeter dans l’avenir la situation d’aujourd’hui. Les voitures électriques, tout comme les thermiques (e-fuel ?), vont progresser, sans oublier toutes les autres pistes qui laissent entrevoir des solutions (hydrogène, pile à combustion, etc.) et qui seront développées dans le futur.

Pour la consommation électrique, on va devoir gérer. Pour éclairer une pièce il y a 50 ans, il fallait 150 W d’énergie, puis on est passé à 80 et aujourd’hui à 20 ou 30. On commence à stagner dans ces possibilités d’économie, et la consommation, notamment au travers des serveurs informatiques, augmente. Tout le monde surfe sur le Net, télécharge, utilise les moteurs de recherche sans vraiment imaginer le côté énergivore qui se cache derrière nos écrans.

La consommation au niveau du transport maritime ou aérien est elle aussi sujette à réflexion. Pour les croisières, ce ne sont pas moins de 5000 tonnes de fuel à l’heure qui sont consommées ! Est-ce bien raisonnable ? On construit pourtant des paquebots de plus en plus gros qui seront autant d’émetteurs de CO2 pour une utilisation qui est vraiment très loin d’être d’un besoin vital. Sur le plan des transports maritimes de marchandises, ce n’est pas mieux au vu de la consommation de ces monstres des mers. Alors est-ce bien raisonnable de manger des fruits et légumes venant d’Amérique du Sud alors que nous avons les mêmes, certes pas à la même saison, chez nous ? On commande beaucoup de produits en Asie, et, là aussi, le bilan carbone est catastrophique, sans parler de la Dans la revue 305 juin 2022 pages 30-31, votre article m’étonne. Vous dites que l’ensemble de l’électrification des véhicules avance rapidement. Évidement, plus on ira vite, plus vite on se cassera la gueule contre le mur. Mais enfin on nous annonce des pénuries de gaz et d’électricité et vous voulez augmenter les véhicules électriques ! OK et les recharger où, et comment, et avec quoi ? D’autant plus que les véhicules électriques ne sont pas si écologiques que ça.

Donc pourquoi pas se tourner vers l’hydrogène recharge rapide et il se trouve partout autour de nous, on en respire. Pourquoi pas un mot dans votre revue ? Je vous laisse méditer sur ce sujet, mais avouez que problème il y a ! Alors je serai bien content de trouver un article sur ce sujet dans une prochaine revue.

A vos plumes !

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dépendance vis-à-vis de l’étranger. Et pas sûr que la crise du Covid, une fois passée, change nos mentalités. Pour le transport aérien, la baisse des coûts liée à l’augmentation du pouvoir d’achat aux alentours du XXe siècle a engendré une augmentation du trafic, là aussi, pour des comportements discutables (faire un week-end à Barcelone pour faire du shopping ?).

Mais restons optimistes et espérons que l’être humain, dans son ensemble, prenne son destin en main et choisisse la voie de la raison dans beaucoup de secteurs pour éviter de se retrouver dans une situation de manque à bien des niveaux. On a traversé la période glaciaire, celle des dinosaures, on va bien trouver le moyen résoudre tout ça. Il faut juste éviter de penser «c’est mon voisin qui doit faire le premier pas, et mes petits pas à moi ne servent à rien au niveau de la planète», car chaque geste va compter au vu de l’urgence. Dominique Poupaert, éditeur

Jean-Michel Duvoisin -Bonvillars

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