Magazine ACS no 311 romand

PASSION AUTOMOBILE.

24 HEURES DU MANS UNE COURSE FOLLE !

Pages 3-6

Dans le rétro

LE PARI FOU DE BERNARD SANDOZ

Énergie L’ESSENCE PLUS CHÈRE ?

Sections L’ACTUALITÉ DE VOTRE SECTION

125 ans !

Vous avez reçu le numéro spécial du jubilé de l’Automobile Club de Suisse et qui marque comment notre club a su défendre les intérêts des passionnés de l’automobile au fil de ces années. Mais pendant que l’on finalisait l’édition souvenir, au Mans, les Suisses brillaient et on rêvait secrètement d’un sixième sacre pour sébastien Buemi. Ce sera peut-être pour 2024 !

L’ACS, bien évidemment, poursuivra sa mission pour les années à venir et la tâche s’annonce hardue. Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’expliciter dans nos éditions précédentes, beaucoup d’inconnues ! Aujourd’hui le virage des voitures électriques s’amorce mais également, le e-fuel et l’hydrogène. Bien malin est celui qui peut affimer avec certidude de quoi sera fait l’avenir et quelles nouvelles technologies vont encore être trouvées.

TIRAGE REMP 14’404 exemplaires

ÉDITEUR ACS | Dominique Poupaert

IMPRIMÉ EN SUISSE

Stämpfli SA

ABONNEMENT

1 an | 6 numéros CHF 35.-

2 ans |12 numéros CHF 65.-

ADRESSE Avenue du Bois-de-la-Chapelle 105 | CH – 1213 Onex | T 022 342 80 00 | info@actualpub.ch

RÉDACTION Gérard Vallat | Mario Luini | Roland Christen | Megan Kohler | Dominique Poupaert

PHOTOS ARC | Journalistes | Showmedialive

CRÉATION, RÉALISATION ET COORDINATION AA Actual Pub SA

PUBLICITÉ AA Actual Pub SA | T 022 343 03 43 | dominique.poupaert@actualpub.ch

Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie.

Insertion d’une petite annonce

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Prochaine parution : 25 août 2023

ISSN 2297-3575

079 755 10 13

Dominique Poupaert, éditeur

24 Heures du Mans Centenaire «généreux»

La légende veut que ce soit Le Mans qui choisit son vainqueur, hélas cette année la mythique n’a pas désigné Sébastien Buemi, en ne lui accordant qu’une deuxième place un peu amère, tout comme celle de Louis Delétraz qui échoue une nouvelle fois dans sa quête à la victoire LMP2, en se satisfaisant d’un nouvel accessit.

Par Gérard Vallat

Année très particulière dans la Sarthe, qui célébrait le centenaire des 24 Heures du Mans. Une fête magnifiée par le retour d’un très solide plateau de la nouvelle catégorie Hypercar. Au départ, Toyota, Porsche, Ferrari, Cadillac, Peugeot, Glickenhaus et Vanwall étaient en lice pour la victoire. À la tête de cinq succès de rang depuis 2018, dont quatre à l’actif du Vaudois Sébastien Buemi, le favori Toyota n’aurait pas la vie facile. Néanmoins, le constructeur japonais pouvait compter sur l’expérience acquise dans une discipline que découvraient ses adversaires. C’était compter sans la BOP, la fameuse balance de performance qui, au nom de l’équivalence, pénalisait les deux Toyota d’un surplus de poids. Est-ce ce qui priva les prototypes nippons de la pole position ? On ne l’affirmera pas, reste que les deux Ferrari ont fait un festival pour s’approprier la première ligne de la grille de départ… et de la victoire.

Nico Müller (Peugeot) a mené la course une partie de la nuit.

Sébastien Buemi (Toyota.) battu d’un rien par Ferrari.

Une course folle

Par Gérard Vallat

Durant les premières heures on ne comptait plus les sorties de piste. Une vraie hécatombe de laquelle émergeaient les principaux animateurs, Toyota et Ferrari. La supériorité des deux marques était telle, qu’on oubliait un peu les autres. Pourtant, surnageant également du marasme, Peugeot prenait sa part du gâteau en pointant en tête de la course au cours de la nuit. Au volant de la Peugeot 9X8 n° 94, le Bernois Nico Müller vendait du rêve aux supporters de la marque au lion qui pouvaient espérer une place sur le podium. Hélas, la belle histoire prenait une mauvaise tournure au cours du relais de Gustavo Menezes, lorsque l’Américain perdait le contrôle de la Peugeot pour échouer contre un rail. De retour aux stands, la lionne blessée perdait énormément de temps, avant de se classer 12e des Hypercars. Dans la discipline reine, la messe était dite avec le triomphe Ferrari, qui s’impose au Mans 50 ans après sa dernière apparition dans la Sarthe. Vaincu par

le constructeur italien, Toyota n’avait peutêtre pas pris la meilleure décision en fin de course, en confiant le volant de la n° 8 au Japonais Ryo Hirakawa. Avec un retard de 10 secondes sur le leader à une heure trente de l’arrivée, cette voiture devait cravacher pour remonter sur la Ferrari. Hélas,

Hirakawa a commis une erreur rédhibitoire sur un freinage qui l’a envoyé dans un rail. Arrière endommagé, la Toyota regagnait son stand pour une courte réparation, suffisante pour laisser s’échapper définitivement le trio Pier Guidi/Calado/Giovinazzi vers la victoire.

Donné sous un ciel menaçant, le départ des 24 Heures du Mans se transforma rapidement en cauchemar pour un peloton piégé par une pluie battante, alors que les voitures roulaient en pneus slicks.

Neel Jani (Oreca), offre une troisième à Duqueine.

Louis Delétraz (Oreca), encore deuxième.

TRIPLÉ SUISSE EN LMP2

Avec 24 voitures au départ, uniquement des Oreca 07 totalement identiques, la catégorie LMP2 s’annonçait plutôt disputée ! Engagés dans cette «guerre», quatre porteurs du passeport à croix blanche : Louis Delétraz (WRT), Fabio Scherrer (Inter Europol), Neel Jani (Duqueine) et Mathias Beche (Nielsen) pouvaient prétendre au podium. Hélas, Mathias Beche quittait rapidement le jeu, après que son équipier fut victime d’une violente sortie de route. Pas épargnés par les ennuis non plus, les trois autres Helvètes ne lâchaient pas de vue l’objectif et chacun d’entre eux pointait en tête de la catégorie à différentes phases de la course. Avec une revanche à prendre sur un destin qui l’avait privé de victoire à un tour de l’arrivée en 2021, Louis Delétraz voulait absolument cette victoire qui s’était également dérobée l’an passé (deuxième). Pourtant, malgré tous ses efforts et ceux de

ses équipiers Andrade/Kubica, le Genevois s’est incliné derrière l’Alémanique Fabio Scherrer. Troisième, Neel Jani a amené son team Duqueine à une position qu’il n’osait pas imaginer. De fait, la liesse était totale sur ce podium LMP2 composé de trois pilotes suisses. Àrelever également en LMP2, la deuxième place d’Alexandre Coigny/Nicolas Lapierre (Cool Racing) dans la catégorie Pro/Am.

Une joie que ne partageait hélas pas Rahel Frey. Associée à Sara Bovy et Michelle Gatting sur la Porsche rose Iron Dames, l’Alémanique avait la victoire à portée de main, avant que la Porsche nécessite le remplacement de ses freins en fin de course. Une énorme frustration pour le trio féminin qui avait dominé de la tête et des épaules cette course. Finalement 4e, Rahel Frey n’a pas été récompensée de ses magnifiques efforts.

QUELQUES NEWS...

Neel Jani retrouve un volant Hypercar. En parallèle de son programme LMP2 en ELMS, le Biennois rejoint la formation Proton qui lui confiera le volant d’une Porsche 963 LMDH. Une voiture qu’il pilotera dès Monza pour le reste du championnat du monde avec Harry Tincknell et Gian Maria Bruni.

Également à Monza les 7 et 8 juillet prochains, Mathias Beche pilotera l’Oreca n° 9 du team Prema en remplacement de l’Italien Mirko Bortolotti. Pour cette épreuve de six heures, le Genevois épaulera Doriane Pin et Daniil Kvyat

À relever également la victoire de David Droux (Ligier LMP3 Cool Racing) à Road to Le Mans, course d’ouverture des 24 Heures du Mans.

Fabio Scherrer (Oreca) grand vainqueur LMP2.

David Droux.

Rahel Frey (Porsche) à une marche du podium.

Buemi.

L’excellence du sport et du savoir-faire : Mazda sponsor de l’EFG Swiss Open Gstaad

Quand l’excellence du savoirfaire japonais rencontre les grands noms du tennis mondial : Mazda est sponsor officiel de l’édition 2023 du tournoi de tennis EFG Swiss Open Gstaad. Classée ATP 250, cette compétition masculine, qui se déroulera du 15 au 23 juillet, promet des matchs de très haut niveau.

En tant que partenaire automobile officiel, Mazda mettra à disposition 25 véhicules (le Mazda CX-5 et le nouveau Mazda CX-60) destinés au service de navette pour les VIP et athlètes. En outre, un stand au village du tournoi permettra au public de découvrir au plus près le nouveau Mazda CX-60 ainsi que d’assister à une démonstration d’un artisan sur bois renommé. Il sera également possible de monter à bord du Mazda MX-5 ou du nouveau Mazda CX-60 diesel lors d’un essai sur route.

L’excellence du savoir-faire japonais. C’est ce qu’incarne Mazda avec son modèle de conception automobile axé sur la perfection. Il ne s’agit pas là d’une précision mécanique et sans âme, mais d’une beauté insufflée par le travail des Takumi – un terme japonais désignant des maîtres artisans qui s’exercent toute leur vie à parfaire leur technique dans ses moindres détails. Les modèles Mazda sont ainsi bien plus que de simples moyens de transport : ce sont des véhicules fascinants qui suscitent des émotions uniques quelles que soient les routes empruntées.

S’améliorer chaque jour, porter son attention sur chaque détail, vivre des moments forts – ce sont aussi les principes partagés par le sport. Et cette année encore, le

tournoi international EFG Swiss Open Gstaad accueillera des rencontres de haute volée. Il fait partie de l’ATP World Tour 250 qui permet au vainqueur de gagner 250 points au classement mondial. L’édition 2023 verra s’affronter les pointures du tennis international Denis Shapovalov, Roberto Bautista Agut et Dominic Thiem mais aussi la fine fleur suisse avec Stan Wawrinka, Marc-Andrea Hüsler et Dominic Stricker.

Avec l’amour du détail et l’émotion suscitée par la perfection dans le sport et le savoir-faire, Mazda proposera des expériences automobiles uniques pour parfaire ce grand événement de tennis. En effet, les personnes invitées, athlètes et VIP pourront être transportés à bord des 25 Mazda (CX-5 et nouveau CX-60) mises à disposition pour le service de navette. De plus, le roadster iconique, la Mazda MX-5, et notre SUV emblématique, le nouveau Mazda CX-60, seront disponibles pour un essai sur route. Le public aura également l’occasion d’admirer la version spéciale «Takumi» du nouveau Mazda CX-60 et d’assister à une démonstration du talentueux sculpteur

sur bois Reto Nardini. Artiste et diplômé en physique théorique, cet artisan est connu pour ses kits de petites voitures originaux en bois dans lesquels il combine physique, technologie, savoir-faire et passion pour l’automobile – le partenaire idéal de Mazda.

Matthias Walker, Managing Director et Vice-President of the Board of Directors Mazda (Suisse) SA, explique : «Cela fait plus d’un siècle que la sportivité et l’amour du détail sont au cœur de l’ADN de Mazda. L’excellence du savoir-faire japonais et Jinba Ittai – l’union entre le conducteur et son véhicule –, qui sont les promesses de notre marque et des valeurs si essentielles à nos yeux, sont également représentées lors d’un événement sportif de classe mondiale comme l’EFG Swiss Open Gstaad. Après tout, les athlètes qui y participent travaillent toute leur vie pour se perfectionner, tout comme nos maîtres artisans Takumi qui excellent dans le design et la conception. Nous sommes donc fiers de sponsoriser ce tournoi et d’offrir au public des moments forts en émotions.»

www.mazda.ch/gstaad

Le pari fou de Bernard Sandoz

Si vos pas devaient vous mener un jour au lieu-dit «Les Enfers», arrivée de la fameuse épreuve spéciale du Critérium jurassien, traditionnelle manche d’ouverture du Championnat de Suisse des rallyes dans les Franches-Montagnes, vous ne le manquerez pas : plus de 40 ans après son titre national, acquis en 1979 dans le baquet de droite d’une «monstrueuse» Porsche 930 Turbo menée de main de maître par Claude Haldi, il est toujours là, près de chez lui. Du haut de ses 81 ans, Bernard Sandoz vit toujours sa passion. «J’ai toujours eu beaucoup de plaisir à rouler», admet-il, «et ça continue : j’ai une vieille 4 CV Renault, avec laquelle on se refait les parcours du Rallye Monte-Carlo de l’époque. J’embarque une tente, ma copine et les deux chiens, on s’arrête dans des endroits mythiques, c’est le pied…»

Rien ne prédestinait pourtant Bernard Sandoz à faire un bout de carrière, aussi bref que brillant, en rallyes. «J’ai toujours aimé l’automobile, depuis tout gamin», rappelle-t-il. «Dans ma famille aussi, il y avait un gros intérêt, mais il fallait d’abord travailler pour vivre. On allait voir les courses de côte de la région avec mon père. J’aimais la vitesse, les sensations, c’était inné en moi. Et en tant qu’ingénieur en mécanique, j’aime ce qui est performant !»

GRÂCE AU SKI…

Le rallye, Bernard Sandoz le découvrait aux côtés de Jean-Claude Béring, futur champion d’Europe de la montagne: «J’ai couru avec lui de 1967 à 1969, c’était un copain d’enfance, à La Chaux-de-Fonds. À l’époque, les rallyes se jouaient à la carte routière et à la moyenne, et j’étais assez bon dans cet exercice. On a commencé sur une Mini Cooper S. On faisait des temps, on était les hommes à battre. Mais mon travail m’occupait de plus en plus, et j’ai arrêté en 1969.»

S’ensuivait une pause de six ans, jusqu’en 1975, qui voyait Bernard Sandoz faire son retour dans le baquet de droite, et aux côtés d’une autre «pointure» du pilotage helvétique, Claude Haldi. «J’avais connu Claude dans le monde de la compétition à skis, je me débrouillais bien, j’étais même candidat à l’équipe suisse», évoque-t-il. «Claude courait pour le Ski Club du Léman. À l’époque, on remontait les slaloms à pied, ça nous laissait du temps pour discuter. On s’est retrouvés plus tard dans le milieu professionnel, Claude avec ses machines

Une seule saison complète aura suffi au navigateur de La Chaux-de-Fonds pour accompagner le Lausannois Claude Haldi au titre de champion de Suisse des rallyes 1979

Par Mario Luini

Bernard Sandoz, co-pilote, champion de Suisse avec Claude Haldi, président de l’ACS Vaud durant de nombreuses années et qui a également «piloté» le comité de rédaction de votre journal.

de nettoyage à ultrasons (Haldisonic) et moi avec notre entreprise familiale (Marc Sandoz Fabrique d’Outils). On s’était souvent «tiré la bourre» sur la route et sur les skis, et il m’a proposé d’être son navigateur au Rallye de Lugano. J’ai dit oui sans hésiter. On avait une Porsche Carrera RSR qu’il ne connaissait pas, elle n’avait ni chronomètres ni trip-master et j’avais un siège d’origine. Mais on a gagné ! Et Claude a remporté la Coupe Porsche. Du coup, on a continué ensemble…»

LE CRÈVE-CŒUR DU MONTE-CARLO

Une nouvelle pause de trois ans attendait cependant le navigateur, son pilote évoluant alors principalement en circuit. «Mais je continuais à suivre Claude. Je m’occupais de l’intendance, je trouvais le personnel, j’organisais l’équipe…» Le retour du tandem en rallye s’opère en 1978, au Rallye Monte-Carlo. «Guido Haberthur nous a préparé une Porsche 930 Turbo, on est partis en reconnaissance entre Noël et Nouvel-An. Il y avait plusieurs villes de départ pour le parcours de concentration en direction de Monaco, et on avait choisi celui de Paris. C’est moi qui suis allé

chercher la Porsche à Lausanne, chez Haberthur, mais elle est tombée en panne d’embrayage à La Chaux-de-fonds ! En course, le problème s’est représenté et on a abandonné en vue de Monaco.»

Le Monte-Carlo restera d’ailleurs un crèvecœur pour la paire Haldi-Sandoz, avec une modeste vingt-troisième place (faute de bons pneus) en 1980, et deux autres abandons en quatre participations. Mais, paradoxalement, c’est aussi ce qui les mettra sur la rampe de lancement de leur titre de champions de Suisse. «On est retournés au Monte-Carlo en janvier 1979», poursuit Bernard Sandoz, «et là c’est le turbo qui nous lâche. On s’est alors engagés au Rallye des Neiges, première manche du Championnat de Suisse, juste pour voir si la voiture marchait. Et on a gagné ! La manche suivante - le Critérium jurassien

- étant dans ma région, on y est allés… et on a encore gagné ! La saison était bien lancée, on a décidé de continuer.»

REVANCHE SUR LES DOUTES

Haldi-Sandoz s’imposent encore au Critérium neuchâtelois, au Rallye d’Uri et à la Coppa Liburna, mais tout restait pourtant à jouer au Rallye de Court, qui clôturait la saison. «Seuls les six meilleurs résultats étaient pris en compte pour le championnat, et on avait déjà cinq victoires», explique Bernard Sandoz. «Mais André Savary, qui marquait à chaque fois de gros points dans son groupe, pouvait encore nous disputer le titre. Les conditions étaient épouvantables, avec une grosse tempête de neige. Et puis, à un contrôle horaire, Savary, qui devait partir deux minutes devant nous, manquait à l’appel. J’ai tout de suite compris. J’ai dit à Claude : «On est champions !» Il m’a juste répondu, avec son flegme habituel : «Attends, on n’est pas encore arrivés à Court.»

Mais le titre national était au rendez-vous, récompense d’un pari audacieux. «On s’entendait à merveille avec Claude, résume le navigateur. Il y avait une confiance réciproque totale. Il mettait les gaz là où je les aurais mis.» C’était aussi une revanche sur les doutes, et les critiques : «Au début, on nous disait qu’on était fous de courir en rallye avec un monstre comme la Porsche 930 turbo, pas faite pour ça. Après coup, on nous disait : c’est normal que vous gagniez tout, avec la puissance que vous avez !»

«J’AI CONNU CLAUDE DANS LE MONDE DE LA COMPÉTITION À SKIS, J’ÉTAIS CANDIDAT À L’ÉQUIPE SUISSE. À L’ÉPOQUE, ON REMONTAIT LES SLALOMS À PIED, ÇA NOUS LAISSAIT DU TEMPS POUR DISCUTER.»

Mazout ECO : objectif atteint !

Depuis le 1er juin 2023, après une période de transition de cinq ans, il n’y a plus qu’une seule qualité de mazout en Suisse pour les maisons individuelles et les immeubles, à savoir l’huile de chauffage extralégère ECO pauvre en soufre (dite mazout ECO). Cette nouvelle réglementation ne présente aucun inconvénient pour ses utilisateurs, bien au contraire.

Depuis le 1 er juin 2023, seul le mazout ECO peut encore être utilisé dans la grande majorité des chauffages suisses. L’utilisation de l’huile de chauffage extralégère Euro (dite mazout Euro) n’est plus autorisée. Les seules exceptions concernent les très grandes installations de plus de 5 mégawatts de puissance, comme le veut l’ordonnance sur la protection de l’air, en vigueur depuis 2018.

Le mazout ECO est un combustible de qualité normalisé et strictement contrôlé qui présente non seulement de grands avantages pour l’environnement, mais qui profite également à l’utilisateur : grâce à sa teneur marginale en azote et en soufre, la combustion ne produit pratiquement pas de polluants atmosphériques. De plus, le mazout ECO produit nettement moins de dépôts de soufre dans la chambre de combustion, ce qui ménage aussi bien la chaudière que le brûleur. La durée de vie du chauffage s’en trouve ainsi prolongée.

Combiné aux nouvelles chaudières à condensation, le chauffage au mazout ECO présente une efficacité énergétique saisonnière proche des 100 %. Cela signifie qu’un litre de mazout fournit près de

10 kWh d’énergie utile. En changeant une chaudière, notamment si elle a plus de 20 ans, il est ainsi possible de réaliser une économie d’énergie de 20 à 50 % par rapport à l’ancienne installation, en fonction de la nature de l’énergie et de la régulation. Il est à noter également que, grâce à ces évolutions technologiques, entre 1970 et 2021, malgré une augmentation de 40 % de la population suisse,

la consommation de mazout a diminué d’environ 70 %. Concernant sa provenance, la quasi-totalité du pétrole brut destiné à la raffinerie de Cressier, qui à elle seule couvre env. 25 % des besoins des énergies fossiles liquides de la Suisse en transformant le brut en produits finis (benzines, diesel, mazout, kérosène, etc.), proviennent des États-Unis et de l’Afrique du Nord. Les autres 75 % de

produits finis nous parviennent par train (principalement depuis l’Allemagne), par bateaux (Rhin), par pipeline (Vernier) et par camions (Tessin) uniquement par les pays faisant partie de l’Union européenne.

Ainsi, depuis le 1er juin 2023, OilCit Valais/ Wallis, association valaisanne regroupant les marchands de mazouts et les réviseurs de citernes, est fier d’annoncer que l’objectif de passage au mazout ECO est pleinement atteint. Cela a nécessité un important investissement en ressources et en planification afin de s’assurer que les personnes se chauffant au mazout puissent être conformes aux nouvelles obligations légales. C’est pourquoi tous les stocks obligatoires en Suisse ont été vidés du mazout Euro et contiennent actuellement 100 % de mazout ECO.

Finalement, s’il s’avère que quelques propriétaires de chauffage au mazout ont encore du mazout Euro dans leur citerne, il est fortement recommandé d’effectuer un nettoyage de citerne avant de passer définitivement au mazout ECO. Les experts du Centre Information Mazout ou les revendeurs de mazout se tiennent à disposition des éventuels utilisateurs concernés.

L’essence plus chère ?

Dans cette drôle de période, pas si drôle que ça, que nous vivons, une grande partie des produits de consommation courante augmente aussi en raison de cette guerre en Ukraine. Beaucoup de gens se plaignent notamment du prix des carburants à la pompe qui a augmenté et qui, à ce jour n’est pas tout à fait redescendu à son niveau d’avant la crise.

Si sur le plan brut des chiffres la réflexion est juste, sur le plan du pouvoir d’achat on est très, très loin du compte si on y regarde d’un peu plus près.

1960 - 1970 : PLUS DE 20 LITRES AUX 100 KILOMÈTRES !

Eh oui ! Dans les années soixantes, les véhicules consommaient, en moyenne, plus de vingt litres pour cent kilomètres - il faut dire que les notions de pollution n’étaient vraiment pas d’actualité. Puis, au fil des ans, les constructeurs ont énormément progressé pour descendre la consommation aux alentours de cinq litres aujourd’hui, et ce n’est pas fini. Si on ramène ces considérations au

prix de l’essence en comparant 1970 (60 centimes le litre) à aujourd’hui (1,80 le litre), ont s’aperçoit que le budget carburant des ménages a en réalité baissé (12 francs pour 100 kilomètres contre 9 aujourd’hui). De plus, ce calcul ne tient pas compte de l’inflation ni du fait que l’on roule plus.

Évidemment, pour le grand public, quand une augmentation survient dans un court laps de temps comme ce fut le cas, on est bien loin de ces considérations purement économiques. Et quand les prix rebaissent et reviennent à la normale, les médias n’en parlent pas.

Valais

Retour sur nos événements du 1er semestre 2023

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

L’assemblée générale ordinaire de l’ACS Valais s’est tenue le 4 mai dernier à Ardon. En cette année marquée par les 125 ans de l’Automobile Club de Suisse, notre section a tenu à proposer une assemblée générale suivie d’une soirée chaleureuse et festive. Ainsi, ce sont environ une soixantaine de membres et invités qui ont participé à un copieux repas au Relais du Petit Bourg, le tout agrémenté par une ambiance musicale. Cette année encore, notre assemblée a été l’occasion de remercier plus d’une dizaine de membres jubilaires présents pour leur fidélité à l’ACS.

JOURNÉE DES VIP

DU RALLYE INTERNATIONAL DU VALAIS

L’ACS Valais était partenaire de l’événement organisé par le Rallye international du Valais qui a eu lieu le 29 avril dernier à Savièse (Binii). Il s’agissait d’une journée organisée autour de la passion de l’automobile qui avait pour but de permettre aux

invités VIP du RIV 2022 d’effectuer les tours en hélicoptères qui avaient été annulés (conditions météo) lors de la dernière édition. Malgré un début de journée pluvieux, cette fois-ci était la bonne ! Ce fut un plaisir de participer à cet événement qui a réuni de nombreux amateurs de sport automobile. À relever, du côté de l’ACS Valais, que cette journée a été l’occasion de faire plus ample connaissance de notre ambassadeur, M. Yoan Loeffler, pilote de rallye, à qui nous souhaitons plein succès pour sa saison.

SOUPER

DE SOUTIEN DU RALLY FOR SMILE

L’ACS Valais se réjouit d’avoir figuré parmi les donateurs et partenaires du souper de soutien 2023 du Rally for Smile qui s’est tenu dans une ambiance fort agréable en avril dernier à la Halle polyvalente de Conthey. Outre l’organisation de concours et d’une grande tombola, le divertissement a été assuré par FORMA et Nicolas Burri. Une partie dansante avec DJ a également eu lieu en fin de soirée. Du grand spectacle et une excellente ambiance ! Ce sont une nouvelle fois plusieurs dizaines de milliers de francs qui ont pu être reversés par le Rally for Smile à différentes associations et nous l’en félicitons. Si vous aimez le sport automobile et êtes intéressés par les missions du Rally for Smile, n’hésitez pas à participer à un prochain souper. Ça vaut le détour !

SORTIE RACLETTE DE L’AMICALE DES AUTOMOBILES ANCIENNES (VALAIS-SUISSE)

Soutenant l’Amicale des automobiles anciennes (AAA), l’ACS Valais a eu le privilège d’être invité et de participer à la sortie oldtimer «raclette annuelle» de cette association. La journée ayant débuté

par un concert au lac souterrain de SaintLéonard, elle s’est poursuivie par une virée en voiture d’environ une heure sur nos versants avec ensuite participation à une raclette à la Buvette du FC Aproz. Il s’agissait d’une journée extrêmement sympathique qui, en plus d’avoir proposé une très bonne ambiance dans un cadre agréable, a permis d’admirer tout type de véhicules oldtimer/youngtimer. L’ACS Valais remercie chaleureusement l’AAA pour son accueil et se réjouit déjà des futurs événements !

Assemblée générale du jeudi 20 avril 2023

C’est avec la neige que nous avons accueilli, lors de notre 115 e assemblée générale ordinaire, nos membres sur les hauteurs de La Chaux-de-Fonds dans le magnifique Grand Hôtel Les Endroits. Après avoir ouvert l’assemblée en souhaitant la bienvenue à la septantaine de personnes présentes, notre président Christophe Hurni a souhaité passer un message. En effet, il trouve que de nos jours, il y a de moins en moins de place pour l’automobile et qu’il est temps de se serrer les coudes et de se faire entendre. L’ACS a besoin de ses passionnés pour faire perdurer notre passion, que ce soit pour les voitures anciennes ou les sports automobiles. Les membres du comité ont ensuite reçu décharge pour l’exercice 2022 par un traditionnel lever de mains et il a le plaisir d’accueillir Mme Melissa Robert en son sein. S’est ensuivie la remise des insignes d’ancienneté aux jubilaires ainsi que les différents soutiens aux jeunes et moins jeunes pilotes neuchâtelois. L’assemblée s’est clôturée sur une note conviviale par un repas offert aux membres présents.

2e rencontre Passion Automobile le jeudi 28 septembre 2023

L’ACS Neuchâtel a le plaisir d’organiser en partenariat avec Sports-Promotion une deuxième rencontre automobile sur le circuit de Lignières. La première édition a rencontré un grand succès et ce fut un magnifique moment de passion automobile, d’émotions et de partage entre tous les participants. Il s’agira à nouveau d’une occasion unique de rassembler tous les passionnés d’automobile (voitures de courses, voitures sportives anciennes et modernes, voitures passion, voitures oldtimers et youngtimers, etc.). Sortez vos agendas et réservez la date du jeudi 28 septembre dès 16 h 00 au circuit de Lignières avec la possibilité de tourner sur le circuit ou d’exposer son véhicule. La rencontre sera suivie d’un repas convivial entre passionnés. Retrouvez tous les évènements organisés par l’ACS Neuchâtel ainsi que les dernières informations concernant cette 2e rencontre sur notre site https://www.acs.ch/fr/sections/neuchatel/evenements/index.php

Expérimenter la mobilité électrique durant nos E-Mobility Days

le samedi 2 septembre 2023

Avez-vous déjà conduit une voiture électrique ou envisagez-vous l’achat d’une voiture électrique ? Dans ce cas, ne laissez pas passer cette chance et inscrivez-vous pour un stage de découverte sur voitures électriques, organisé par l’ACS Neuchâtel en collaboration avec Permis.ch et le Garage Robert à Cortaillod. Les principes des voitures à batterie, les possibilités de chargement, l’autonomie, la clarification des besoins et ce qu’il faut faire en cas de panne constituent l’introduction du cours. Un choix attrayant de modèles électriques est mis à disposition des participants et vous pourrez tester les différents véhicules en compagnie d’un expert de conduite en e-mobilité.

Le nombre de participants est limité, inscrivez-vous sans tarder sur notre site sur la page de cet évènement https://www.acs.ch/fr/sections/neuchatel/evenements/index.php

Pour la première fois une femme élue à la présidence de l’ACS Genève

C’est lors de la 119 e assemblée générale qui a réuni de nombreux membres de l’ACS Genève que René Desbaillets, après plus de neuf ans de bons et loyaux services, a confié les clés de la présidence à Florence L’Huillier, Genevoise et passionnée de sports automobiles.

Florence, en plus de ses nombreux projets, souhaite que le club soit acteur et non spectateur de la mise en place de la mobilité genevoise en partenariat avec les autorités concernées et sans aucun dogmatisme.

La nouvelle présidente va également se concentrer à rajeunir l’image du club, à être à l’écoute de ses membres et entendre leurs propositions.

Rappelons que Florence L’Huillier est membre de l’ACS depuis 1980, qu’elle a été pilote durant 18 ans (courses de côte, rallyes, circuits et Trophée Andros) en Suisse, en France, en Italie et en Belgique.

Florence a également participé à deux rallyes du Championnat du monde (MonteCarlo en 1989 et San Remo 1990), a été championne d’Italie des Rallyes en 1990 et pilote d’usine pour Citroën, Seat et Mazda.

Vainqueur des 24 Heures de SpaFrancorchamps en 1996 et du Nurburgring en 1997, elle a été durant dix années pilote VIR GPF1 Monaco et cinq ans pilote Safety Car aux 24 Heures du Mans.

Le comité remercie d’ores et déjà Florence pour son engagement et lui souhaite beaucoup de succès dans cette nouvelle fonction.

Mobilité – Un accord inédit en Suisse en matière de régimes de vitesses

Le 23 mai dernier, la Municipalité, le comité d’initiative «Pour un centre-ville apaisé et accessible à toutes et tous», les milieux économiques et routiers ont conclu un accord sur les régimes de vitesse en ville de Lausanne.

En substance, 20 axes sont maintenus à 50 km/h et 20 autres seront abaissés à 30 km/h. Cet accord, limité dans le temps, est inédit en Suisse. Il concrétise un consensus sur un régime de vitesse différencié. Il ne modifie pas les limitations déjà en vigueur de nuit. Chaque partie a fait des concessions de sorte que la convention prend en compte les intérêts privés et publics.

La voie qui a été choisie est celle du consensus et de l’équilibre. Cela va permettre de garantir l’accessibilité du centre-ville et des parkings aux voitures, tout en développant le 30 km/h dans les quartiers. La qualité de vie et la sécurité dans ces derniers sont donc favorisées. Le centre-ville, poumon économique de la ville, demeurera accessible aux voitures.

Cela assure également une bonne cohabitation des différents moyens de transport et leur attractivité. L’idée générale de canaliser le trafic entrant et sortant sur les axes principaux est

L’AG en images

réalisée. Le compromis dynamique, principe cher aux Vaudois, trouve une application inédite dont les bénéficiaires seront tant les habitants, les commerçants que les automobilistes venant des régions périphériques ou du reste du canton.

En outre, la connexion de la ville avec les autoroutes et les routes cantonales est assurée et cohérente. Enfin, l’accord étant limité dans le temps, il ne lie pas les signataires au-delà du 31 décembre 2026. Ce laps de temps permettra de vérifier l’efficacité du régime mis en place puis, le cas échéant, de l’adapter.

Ainsi, le compromis trouvé permet d’apporter une solution pragmatique et constructive dans un dossier qui cristallise les débats depuis de nombreuses années à Lausanne. Des régimes de vitesse distincts garantissent que le trafic ne se disperse pas dans les quartiers et les rues secondaires, favorisent un flux de circulation efficace et, enfin, répondent aux attentes des habitants en matière de bruit et de sécurité.

Xavier de Haller, président de l’ACS Vaud, député PLR au Grand Conseil

L’Union Vaudoise des garagistes propose un réseau de professionnels performant et défend les

Assemblée générale

Àl’occasion des 125 ans de l’Automobile Club de Suisse (ACS), sa section fribourgeoise a choisi le site de l’entreprise internationale Liebherr SA à Bulle pour tenir ses assises.

Plus de 55 personnes ont participé à la passionnante visite d’une heure trente des locaux de Liebherr Machines Bulle SA. Ensuite, 68 personnes ont assisté à l’assemblée générale au sein des locaux modernes de Liebherr Training Academy. Après une présentation de l’activité internationale de la société Liebherr SA par M. Ugo Pfenninger, l’assemblée a débuté sur le coup des 18 h 00 sous la parole du président de la section, Tony Baechler.

Les jeunes pilotes fribourgeois soutenus par l’ACS Fribourg, Karen Gaillard (ambassadrice) ainsi que son coéquipier au sein de l’équipe Dimab Motorsport, Grégory de Sybourg, ont partagé leurs ambitions dans le sport automobile international et dévoilé leur objectif de participer aux 24 Heures du Mans en 2026.

L’ACS Fribourg soutient aussi le sport automobile régional et rappelle les deux événements phares de la saison sur sol fribourgeois avec la course de côte La Roche - La Berra qui aura lieu du 17 au 18 juin 2023 et Châtel-Saint-Denis - Les Paccots les 16 et 17 septembre 2023.

Le directeur général de l’OCN, M. Marc Rossier, a présenté l’OCN et le nouveau calcul de l’impôt sur les véhicules, désormais basé notamment sur leur puissance. Au terme de l’assemblée, qui a adopté une refonte des statuts, l’apéritif a été servi et offert par la société Liebherr SA et le repas a suivi au restaurant L’Oscar, non loin de là.

Le comité de la section a été reconduit et sa composition est la suivante :

Président Tony Baechler

Vice-président Rocco Muscillo

Secrétaire général Pierre Piccand Caissier et transports Philippe Maridor Marketing et assurances David Bürgy