Magazine ACS no 313

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Magazine de l’Automobile Club de Suisse | Édition romande

N° 313 | Novembre 2023

PASSION AUTOMOBILE.

voitureon d’except2i : BMW M choc de ns génératio Pages 6-9

Rallye International du Valais

GIMS Qatar

Caisse à savon

Pages 10-13

Pages 24-25

Pages 26-28

Le «zouave» vous salue bien !

L’ère nouvelle des salons

pour les petits : Jours de Course !


CONCOURS ACS 2023 Jubilé des 125 ans de l’ACS

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Bonne chance !


éditorial | sommaire

AUTO–ACS no 313 | novembre 2023

Un petit pas vers l’apaisement de la guerre des transports

L

’ACS Genève se réjouit d’avoir trouvé un accord avec le Département en charge de la mobilité, en partenariat avec les associations concernées.

La section de Genève, qui a toujours prôné une saine complémentarité de tous les modes de transports, ne pouvait en aucun cas admettre un 30 km/h généralisé. Par ailleurs, ce dernier avait déjà été refusé sur le plan fédéral à près de 80 % des votants. Ainsi, grâce à un esprit d’ouverture au dialogue insufflé par le nouveau magistrat en charge de la mobilité, nous avons pu rétablir le 50 km/h sur une grande partie des pénétrantes et des axes structurants de notre canton. Ce qui prouve qu’en matière de mobilité, le consensus est possible à condition de réunir tous les acteurs concernés, y compris les minorités activistes, sans pour autant tolérer leur diktat.

Nous espérons pouvoir à l’avenir tenter d’apaiser cette éternelle guerre des transports à condition que les extrémistes ne viennent pas entacher ce tout petit pas vers une éventuelle paix des transports. Jacky Morard, Vice-président, ACS section Genève

Sommaire

Actu automobile........................................................................... 4-5 Voiture d’exception BMW M2, le choc des générations.......................... 6-9 Dans le rétro Le «zouave» vous salue bien.............................. 10-13 Passion Dimab, présence affirmée.................................. 14-17 Technique Des hybrides pour l’avenir...................................18-19 Jubilé ACS 125e La fête fut belle....................................................................20-21 Énergie S’approvisionnner en temps de crise.....................22-23 La page de Megan GIMS Qatar : l’ère nouvelle des salons auto ?........24-25 Caisses à savon Jours de course !................................................................26-28 Sécurité routière Vélos électriques : les accidents augmentent.......... 30 Page juridique Conduite autonome : limites loins d’être claires...31 Fabien Produit, secrétaire général de l’ACS Mobilité individuelle en Suisse : tendances............33 Tony Baechler, président ACS Fribourg Une mobilité équilibrée ?..........................................35 Pages des sections ACS....................................................36-46

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actu automobile

Par Dominique Poupaert

Mercedes CLE coupé Avec son aérodynamisme inscrit dans l’ADN de son design extérieur, ce coupé intègre des feux arrière en deux parties et des éléments décoratifs chromés, à l’intérieur, et un univers sonore haut de gamme, différentes ambiances au niveau de l’éclairage, un volant multifonction en cuir, différents affichages… ainsi qu’une fonction massage (7 zones à travers le dossier). Au niveau de l’assistance à la conduite : park stationnement avec caméra panoramique, un assistant de franchissement de ligne, un freinage d’urgence assisté actif et un assistant de régulation de distance. BMW X2 Deuxième génération encore plus distinctive, encore plus sportive et encore plus tournée vers l’avenir pour ce «coupé d’activité sportive» (SAC). Des dimensions nettement plus grandes et une silhouette de coupé montrent dans son design extérieur le saut de développement réalisé par la nouvelle BMW X2. Une variante entièrement électrique de la BMW iX2, dotée d’un large éventail de systèmes permettant la conduite et le stationnement automatisés et de services numériques innovants, le nouveau BMW iDrive. DS 7 Vauban Après avoir créé DS 7 Élysée pour la présidence de la République, le Groupe WELP et DS Automobiles proposent ce nouveau modèle blindé du nom des fortifications du XVIIe siècle. Ce véhicule est une conception unique utilisant DS 7 E-Tense 4x4 300 comme base avec blindage, un châssis allongé d’une vingtaine de centimètres derrière le montant central et des équipements spéciaux pour en faire un outil de travail. L’engouement suscité par ce modèle ouvre la voie au développement d’un lot de DS 7 blindées. Nouveau Suzuki S-Cross Piz Sulai Suzuki présente une nouvelle édition du modèle spécial éprouvé Piz Sulai®, taillé sur mesure, il offre non seulement les avantages d’une motorisation hybride avec les technologies de sécurité les plus modernes, mais aussi de nombreux autres atouts pratiques ! Ce modèle comprend un pack design sportif, des seuils de porte stylés, des applications élégantes sur le volant et, en plus, quatre roues d’hiver en aluminium avec pneus de marque haut de gamme dès 31 490 francs. Fiat 600e La nouvelle Fiat 600e offre une expérience de conduite belle, joyeuse et choyée, marquant le retour de la marque sur le segment B. Solution idéale pour les amoureux de la ville et l’incarnation parfaite des valeurs de la marque de style italien et de durabilité. Avec d’excellentes capacités électriques, une autonomie électrique de plus de 400 km en cycle mixte WLTP et de plus de 600 km en cycle urbain, elle offre des caractéristiques de sécurité de pointe. Disponible en deux versions entièrement électriques différentes, Nouvelle Fiat 600e La Prima et Nouvelle Fiat (600e)RED. Škoda Kodiak et Superb, nouvelle génération Cockpit numérique, affichage tête haute, écran d’info-divertissement autoportant de 12,9 pouces et levier de vitesses situé sur la colonne de direction pour la boîte automatique caractérisent le nouvel intérieur. Les Škoda Smart Dials sont des éléments de commande innovants. Chaque bouton-poussoir rotatif offre un accès intuitif à différentes fonctions, les écrans numériques offrent une vue d’ensemble rapide et complète. Côté développement durable, des rembourrages d’assise 100 % polyester recyclé. 4


Porsche : nouvelle Panamera Porsche annonce la nouvelle Panamera, troisième génération ! Les modèles E-Hybrid auront un moteur électrique plus puissant et une nouvelle boîte de vitesses automatique (double embrayage) à huit rapports (PDK), une batterie de 25,9 kWh rechargeable avec un chargeur embarqué (11 kW). Côté moteur, l’entrée de gamme sera équipée d’un V6 biturbo de 3,0 litres et une Turbo E-Hybrid équipée d’un V8 biturbo de 4,0 litres. Les modèles E-Hybrid seront équipés d’un moteur électrique de 140 kW (au lieu de 100 kW) et d’une batterie de 25,9 kWh (au lieu de 17,9 kWh).

Jeep Avenger Entièrement électrique, voiture européenne 2023, il vient de passer la barre des 40 000 commandes en Europe. SUV compact d’une longueur d’environ quatre mètres, il cible les personnes actives qui recherchent un SUV aux dimensions réduites avec de l’espace et des options de rangement. Conçu comme une Jeep dès le premier jour, l’Avenger a une autonomie électrique allant jusqu’à 400 kilomètres (cycle mixte) et plus de 550 kilomètres en cycle urbain WLTP.

Aston Martin DB12 Dévorer les kilomètres en repoussant les limites. Racée, puissante, sa structure de carrosserie en aluminium extrudé, ses feux de croisement et pleins phares LED (pleins phares automatiques), feux de jour et feux de position intégrés, sa calandre métallique à six aubes, ses portes sans cadre en ailes de cygne. Un ensemble à faire rêver, sans parler de la puissance maximale : 680 Ch à 6000 tr/min, sa vitesse de pointe (325 km/h) ; et de son accélération : 0-100 km/h en 3,6 secondes, sans oublier les nombreuses aides à la conduite. Scenic E-Tech 100 % électrique La Scenic se réinvente et devinet le fer de lance de la nouvelle génération de véhicules électriques Renault. Conçu pour les familles, adapté à leur besoin de voyager librement et en toute sécurité, il combine modernité électrique, technologies utiles et intuitives et conception plus durable. Il devient le premier véhicule de série à matérialiser l’ambition de Renault Group de devenir une entreprise automobile de prochaine génération au service d’une transition juste au travers de trois piliers : environnement, sécurité et inclusion. Tiguan, nouvelle génération Innovations technologiques presque dans tous les domaines, moteurs hybrides avec une autonomie entièrement électrique d’environ 100 km grâce à sa recharge plus rapide sur toutes les versions eHybrid (de série pour la première fois). Le cockpit numérique offre un maximum d’informations et d’applications numériques. À l’avant, des feux LED très plats et une barre transversale en verre et des ouvertures de la calandre dans le pare-chocs extérieur assurent une circulation optimale de l’air et une amélioration du coefficient de traînée (cw), qui est passé de 0,33 à 0,28. Nouvelle Peugeot E-3008 Peugeot remplace son best-seller par un tout nouveau SUV électrique fastback : le Next-Level E-3008, au design créatif. Elle offre un vrai plaisir de conduire et des performances électriques efficace. Un cockpit panoramique et une autonomie 100 % électrique annoncée jusqu’à 700 km grâce une nouvelle plateforme. Elle sera basée sur deux niveaux de finition, Allure et GT, avec trois packs d’options. Pour garder les choix simples, trois groupes motopropulseurs entièrement électriques et des motorisations hybrides seront également disponibles, selon le marché. 5


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voiture d’exception

Le choc des générations Découverte sur nos routes, la nouvelle BMW M2, pure voiture passion, ne pouvait pas passer sous notre radar sans que nous lui consacrions une attention particulière, en la racontant en parallèle de sa «vieille» grande cousine 1M. Par Gérard Vallat

E

n première ligne des victimes du changement climatique, portée au bûcher par les inquisiteurs verts des temps «modernes», l’automobile n’a d’autre choix que de s’adapter à ce nouveau paradigme, tout en préservant les espaces de liberté et de plaisir qu’elle incarne toujours. BMW construit des voitures qui ont toujours allié puissance, performance et élégance. Parmi les modèles emblématiques de la gamme, la Série 1M et la M2 ont tour à tour excité les passionnés. Une belle occasion de faire un court parallèle de ces deux voitures au travers de leurs performances, de leur design et de leurs innovations technologiques. Tout change… rien ne change Dès le premier regard, on remarque que la BMW Série 1M, commercialisée entre 2011 et 2012, a un design plus «muscle car» que la nouvelle M2 de 2023. En effet, la série 1M est dotée d’un pare-chocs au sourire ravageur, d’ailes élargies et d’une calandre spécifique qui lui confèrent son allure agressive de sportive dynamique. De son côté, la M2 de 2023 arbore un design un peu plus épuré avec des lignes fluides et quelques détails raffinés. Les feux arrière à LED sont également modernisés. Ils soulignent le caractère résolument contemporain de cette 6

nouvelle génération. Sous le capot, la BMW 1M est dotée d’un moteur six cylindres en ligne twin-turbo de 3,0 litres qui développe une puissance de 340 chevaux. Associé à une boîte de vitesses manuelle à six rapports, ce bloc propulse la voiture de 0 à 100 km/h en seulement 4,9 secondes. La

M2 de 2023, quant à elle, est également équipée d’un moteur six cylindres en ligne twin-turbo de 3,0 litres également, mais avec une puissance revue à la hausse, pour culminer à 460 chevaux. Accompagnée

d’une transmission à double embrayage à sept rapports, cette sportive dévore les 100 km/h en 4,2 secondes. Une nette évolution, annonciatrice de performances encore plus élevées pour cette nouvelle génération. En ce qui a trait aux innovations technologiques, la M2 est équipée d’un écran tactile de 10,25 pouces avec un système d’info divertissement BMW iDrive 7.0. Ce dernier intègre de nombreuses fonctionnalités avancées, telles que la navigation en temps réel, la connectivité Bluetooth et Apple Car Play sans fil. La sécurité n’est pas en reste avec une caméra de recul, un système d’assistance au stationnement et plusieurs capteurs d’alerte de collision. La BMW 1M, plus «brute de fonderie», ne dispose pas d’autant de fonctionnalités high-tech que la M2 de 2023, néanmoins elle bénéficie tout de même d’une connectivité Bluetooth, d’un système audio haut de gamme et de quelques aides à la conduite, comme le système de freinage d’urgence. En conclusion, la BMW 1M et la M2 de 2023 sont deux voitures de sport ayant chacune leurs propres atouts. La 1M a su marquer les esprits par son design agressif et son moteur puissant, tandis que la M2, qui capitalise sur ses acquis, mise sur des performances encore plus élevées et des technologies contemporaines. Les


«Le monde de l’automobile a ses légendes et cette nouvelle BMW M2 entrera sans doute dans cette catégorie.»

amoureux de la marque allemande ont ainsi la possibilité de choisir entre une référence du passé, en passe de devenir collector, et cette toute nouvelle génération dotée des dernières avancées technologiques. Pour conclure ce bref chapitre comparatif, soulignons que ces deux voitures ont leur petit côté «créature» du Dr Frankenstein, sachant que la 1M est équipée du train roulant de la BMW M3 E92, et que l’actuelle M2 possède châssis, freins et train roulant de sa sœur M4. Naissance d’une légende ! Le monde de l’automobile a ses légendes, et cette nouvelle BMW M2 entrera sans doute dans cette catégorie, à l’image de ses sœurs issues du département «Motorsport» de la marque à l’hélice qui célèbre ses 50 ans cette année. Toutes ces voitures ont une personnalité et un caractère particuliers que la nouvelle version de M2 2023 respecte en tous points. Bousculant quelque peu les codes esthétiques de la marque, affichant des performances de pointe et un intérieur luxueux, la M2 est une voiture polyvalente qui pourrait bien être le compromis parfait pour les pères de famille, également amateurs de sensations fortes. La première chose qui frappe lorsque l’on observe cette voiture bodybuildée, c’est son design épuré et ses formes un poil «carrées» qui feraient presque écho à l’iconique M3 E30. Inévitable, la calandre emblématique, une fois n’est pas coutume chez BMW ces derniers temps, est d’un diamètre raisonnable, mais bien présente, avec des lignes nettes et agressives qui donnent son look puissant à l’ensemble. Les prises d’air et Suite page suivante

Moteur 1M (en haut), M2 (en bas).

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voiture d’exception

«motorisation, châssis, freins et trains roulants, sont emprunté à sa grande sœur.»

les jantes en alliage spécialement conçues ne laissent que peu de doute sur les velléités de cette M2. Sous son long capot se loge un moteur 3.0 bi-turbo dépourvu d’un quelconque système d’électrification, ce qui fait de cette M2 sans doute la dernière M motorisée de la sorte. Ce propulseur délivre une puissance de 460 chevaux et 550 N.m de couple, ce qui représente 20 équidés de moins que la M4, mais 10 de plus que la précédente M2CS. Ainsi équipée, cette BMW peut atteindre la vitesse maximale de 280 km/h. Il y a de la M4 en elle Le moteur n’est pas le seul lien de parenté avec la BMW M4. Alors, osons dire que la BMW M2 est une petite M4, ce que confirme sa fiche technique. Avec 1700 kilos avoués pour la version à boîte manuelle et 25 kilos supplémentaires pour celle équipée de la boîte automatique, la M2 repose sur les bases techniques de la M4, avec un empattement légèrement plus court et une carrosserie spécifique. Au niveau de la motorisation, du châssis, des freins ou encore des trains roulants, tout est emprunté à sa grande sœur. La monte pneumatique est également issue de la BMW M4, avec du 275/35/19 à l’avant et 285/30/20 à l’arrière. Pour rappel, l’ancienne M2 était chaussée d’une monte en 19 pouces de 245 à l’avant, 265 à l’arrière. Selon BMW, la M2 devrait aussi être plus agile que la M4, notamment grâce à son empattement plus court : «Nous avons durci les ressorts de l’essieu avant et assoupli ceux de l’essieu arrière, qui provient de la M3 Touring, ce qui permet à la voiture d’être plus agile dans les virages», confiait Sven Esch, l’ingénieur en charge du système de suspension. Des qualités que nous n’aurons pas vraiment le loisir d’expérimenter sur les routes réglementées. 8


Nous nous satisferons donc de nous mettre l’eau à la bouche en parcourant quelques petites dizaines de kilomètres au cœur de la verte Gruyère. À relever avant tout, l’excellent maintien des magnifiques sièges baquet carbone et l’ergonomie exemplaire de l’intérieur typique de BMW. Puis, vient enfin le temps d’appuyer sur le bouton start, et donner vie à la voix rauque du six en ligne bi-turbo qui revient à des vocalises plus discrètes au ralenti. La M2 que nous a confiée Dimab est équipée de la très efficace boîte «M Steptronic» à huit rapports, mais pour les nostalgiques il existe une option boîte six rapports manuelle. Comme dit précédemment, il est impossible de tirer parti d’une telle voiture sur routes ouvertes. Nous sommes restés dans les limites autorisées, néanmoins l’ADN Motorsport se fait ressentir en permanence, ce qui donne des frissons par le seul fait d’être aux commandes d’une telle voiture.

Caractéristiques BMW 1M Moteur

6 cylindres en ligne, bi-turbo 2996 cm3

Puissance

340 Ch à 5900 tr/min

Couple

500 N.m de 1500 à 4500 tr/min

0-100 km/h

4,9 s

Vitesse de pointe

250 km/h

Transmission

Propulsion, boîte manuelle 6 rapports

Dimensions

Longueur 4380 mm │ largeur 1800 mm │ Hauteur 1420 mm

Poids à vide

1495 kg

Caractéristiques BMW M2 Moteur

6 cylindres en ligne, bi-turbo 2993 cm3

Puissance

460 Ch à 6250 tr/min

Couple

550 N.m à 2650 tr/min

Vitesse de pointe Transmission

280 km/h (bridée à 250 km/h) Propulsion boîte M Steptronic 8 rapports

Dimensions

Longueur 4580 mm │ Largeur 1887 mm │ Hauteur1403 mm

Poids à vide

1725 kg

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Dans le rétro

Le «Zouave» vous salue bien ! Jean Gay : 50 ans après sa victoire de 1973, l’avocat valaisan ex-président de l’ACS a repris le volant à l’occasion du Rallye International du Valais. Histoire de boucler la boucle d’une trajectoire exceptionnelle. Par Mario Luini

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ouvait-il imaginer, en cette fin d’octobre 1973, en montant sur la plus haute marche du podium final de ce qui n’était encore «que» le Rallye du vin, qu’il «remettrait le couvert», un demi-siècle plus tard ? Probablement pas. Mais Me Jean Gay est ainsi fait que le feu de la passion qui l’anime n’a pas fini de couver. Pour son plus grand plaisir. ACS: Quel souvenir gardez-vous de ce fameux Rallye du vin/Valais 1973 ? Jean Gay: Un bon souvenir en tant que tel, évidemment. Sauf erreur, c’était la première fois que je faisais équipe avec JeanMarie Carron. Je venais de terminer ma licence de droit et je travaillais dans une fiduciaire à Zurich. Mon père m’avait offert la Porsche - que j’étais allée acheter d’occasion en Allemagne – en récompense de mes études réussies, et je l’avais fait préparer chez Guido Haberthur. Gagner chez moi, à Martigny, c’était merveilleux ! tout le monde était content. Pour l’anecdote, mon neveu, Yvan Rouiller – qui avait 11 ans à l’époque – était là, et dans l’euphorie de la victoire il m’avait dit «un jour, je le ferai avec toi». Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, et quand j’ai décidé de me réengager, 50 ans après, je lui ai téléphoné. Et il a répondu immédiatement OK ! Jean-Marie Carron donc n’était plus partant ? Il a tiré un trait sur la course, il a décidé de

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tourner la page, et il s’y tient. Il est probablement plus intelligent que d’autres, que moi en tous les cas… Vous attendiez-vous ce résultat en 1973 ? On s’était bien préparés. Jean-Marie était hyperorganisé, comme toujours, donc on espérait un bon classement. Mais rien n’était comme aujourd’hui : on a attendu plusieurs heures avant de connaître le résultat. Finalement, on a devancé de peu Michel Rudaz, qui était évidemment très déçu. Pour nous, c’était une belle référence. Pourquoi ce retour, 50 ans après ? 50 ans, ça se fête, non ? En fait, je n’ai jamais complètement arrêté la course. Je suis parti en Australie et aux États-Unis, au début des années 2000, pour faire une spécialisation dans le domaine de la médiation, quelque chose alors de peu connu en Suisse. À mon retour, mon ami Alexandre Wolter m’a entraîné dans ses sorties sur circuit, et j’ai repiqué au jeu. Je me suis trouvé une Porsche GT3 RS, et de fil en aiguille on m’a proposé de refaire quelques courses. J’ai découvert la compétition en VHC (véhicule historique de compétition) d’abord sur une ancienne Volvo, et ça m’a redonné le goût du pilotage. L’an dernier, j’ai loué une Ford Escort Mk1 des années 70 pour quelques épreuves historiques, dont le Monte-Carlo et le Tour de Corse, mais on a eu pas mal de poisse. J’en ai loué une autre en Belgique, chez Andes Motorsport – le préparateur de l’Escort de Florian Gonon – Michel Horgnies - pour cette édition 2023 du RIV…

… que vous attaquez donc dans la catégorie VHC ? Oui. Et il y a du beau monde au départ ! Gonon a un coup de volant fabuleux, et il y a plusieurs gars qui marchent très fort. En fait, il n’y a d’historique que le nom : c’est une vraie compétition, certains y mettent de gros moyens, et l’ambiance est souvent sympathique, plus décontractée malgré tout. Et parfois il y a même des concurrents plus âgés que moi, ça fait toujours plaisir ! J’aurai 76 ans à la fin de l’année, et je rigole quand je pense que je me moquais gentiment de l’inoxydable Roger Rey, qui a piloté sa Formule 3 en course jusqu’à passé 80 ans ! Mon grand-père a arrêté le cheval à 80 ans ! Irais-je jusque-là ? C’est toute ma réflexion actuelle, même

Me Jean Gay (en haut de page) a mené sa Porsche 911 Carrera rouge-orange à la 3e place en 1975 avec Antoine Salamin (à gauche), et à la victoire en 1973 (à droite, navigué par Jean-Marie Carron).


«Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été un grand passionné d’automobile.»

si je ne pense pas continuer encore longtemps le rallye mais continuer à me faire encore plaisir en tournant en circuit… jusqu’à mes 80 ans ! Cette passion, elle remonte à quand ? Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été un grand passionné d’automobile. Comme mon grand-père. Il était marchand de vin, et en 1955 il roulait en Bentley Continental R-Type. De temps en temps, on se mettait tous ses petits-enfants dans la voiture, et je me souviens de ma grand-mère lui disant «sois prudent avec les enfants, ne dépasse pas le 200» ! Les routes étaient désertes à cette époque et on n’avait pas encore inventé les limitations de vitesse. Mais il obéissait, et il levait le pied à 200, alors nous, on lui criait «vas-y, vas-y encore»! Mon père aussi aimait l’automobile, mais il n’a jamais fait de course, par prudence peut-être…

1973 : Jean Gay et Jean-Marie Carron font la «Une» du Nouvelliste au lendemain de leur victoire. Sur la photo également : Philippe Roux, Jean-Pierre Favre, Roland Collombin, Jean-Pierre Augert et M. Mercanti.

Votre première voiture ? Quand j’ai passé mon permis, mon père m’a offert une MG, que j’ai revendue assez vite pour racheter la Mini Cooper S de Marc Antiglio, qui venait de s’offrir l’Alpine-Renault A110 avec laquelle il deviendrait champion de Suisse en 1970. Et depuis là je n’ai jamais vraiment arrêté… à part une pause d’une quinzaine d’années, tout de même, quand mon fils est né, à la fin des années 70, et puis plus tard lorsque je suis parti à l’étranger pour ma profession. Suite page suivante 1999: En Championnat GT avec les Chrysler Viper du Team Paul Belmondo.

Jean Gay (à droite) et Jean-Marie Carron en costume du dimanche.

2022 : Retour en rallye avec cette Ford Escort Mk1 au Monte-Carlo Historique.

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Dans le rétro

1998 : Aux Six Heures de Vallelunga avec Philippe Favre et la Porsche GT2 jaune du Team Paillasse.

Quels meilleurs souvenirs gardez-vous de toutes ces années de course ? Le Challenge Ferrari, lorsque j’ai repris le volant pour la première fois, justement, au milieu des années 90. D’abord parce que je crois que c’est le rêve de tout passionné de courir un jour en Ferrari, et sur les plus beaux circuits d’Europe de surcroît. Ensuite parce qu’on a eu de bons résultats. Après, on a eu la chance de faire quelques très belles courses avec la Porsche GT2 d’Aimé Pouly, dont on se partageait le volant avec le pilote genevois Philippe Favre. Cela m’a amené à courir dans le Championnat BPR, l’ancêtre de l’actuel GT World Series, puis pour le Team Chrysler Viper de Paul Belmondo, où je tenais le rôle de l’amateur éclairé aux côtés du Français Emmanuel Clérico. Par quelle trajectoire êtes-vous monté dans la hiérarchie de l’ACS ? C’est assez simple… je suis d’abord devenu assez rapidement président de l’Écurie 13 Étoiles, à Sion, dans les années 70, et c’est là que je suis entré en contact avec l’ACS, qui détenait alors l’autorité sportive en Suisse. J’ai pris ensuite la présidence de la section valaisanne, avec beaucoup de plaisir. J’y ai notamment défendu le projet de GP de Suisse de F1 à Sion, puis je suis monté au comité central à Berne. J’ai bien aimé cette période, parce que ça sortait du cadre du sport auto, et qu’il s’agissait notamment de défendre l’automobile dans son ensemble, de plus en plus souvent attaquée. Déjà à l’époque, malheureusement, au sein de l’ACS, les gens avaient peur de se faire mal voir en prenant position. J’étais le Winkelried de service, il fallait bien quelqu’un qui «la ramène», qui ouvre sa gueule, et c’était moi… mais ça me plaisait ! N’est-ce pas ce qui manque de plus en plus aujourd’hui ? L’ACS fait d’excellentes choses pour les passionnés, mais on reste trop dans un 12

1997 : Dans le Challenge Ferrari avec la F355 à Spa-Francorchamps.

ghetto. Il faudrait monter davantage au créneau, sans avoir peur des écologistes, de la politique de gauche, de celle des villes et de cette monoculture «antibagnole» de plus en plus lourde. Ce que nous faisons n’est pas suffisant, et il y a peu de jeunes pour prendre la relève. Je n’ai rien contre la voiture électrique, mais écologiquement c’est une aberration – pour d’autres motifs – au moins aussi discutable que le moteur à essence. Mais la politique ne veut pas en tenir compte pour des raisons qui relèvent du «politico-correct». Ce n’est pas normal que les recherches sur les carburants synthétiques, par exemple, soient laissées au quasi seul bon vouloir – et aux investissements – de certains constructeurs, comme Porsche. Il existe de nombreuses pistes de recherche prometteuses pour des technologies décarbonées. Il est impératif de les soutenir pour combattre le réchauffement climatique – dû pour partie, je ne le conteste pas, à la mobilité. Mais veut-on en haut lieu la mort du CO2 ou celle de la mobilité ? Poser la question est à mon sens déjà y répondre. C’est sur ce point que j’aimerais plus entendre l’ACS, avec bon espoir au vu de l’équipe actuelle. À quel niveau agissez-vous encore ? Lorsque je suis parti aux USA et en Australie, à la fin 1999, j’ai vendu mon étude d’avocat à mes associés, et quand je suis revenu définitivement en Suisse, en 2005, j’ai repris ma place au Tribunal d’appel international de la FIA, poste que je quitte d’ailleurs à la fin de cette année. C’est la dernière activité professionnelle que j’ai gardée. L’an dernier, j’ai déjà quitté le Tribunal arbitral du sport de Lausanne, où se traitent 95 % des quelque 350 litiges qui éclosent chaque année dans le monde. Je suis de plus en plus souvent attristé et inquiet par l’évolution du sport, l’attitude de nombreux fans relayée de manière souvent nauséabonde par les réseaux sociaux et celle de certains sportifs : l’argent, le

«fric», semble être devenu le principal motif d’intérêt. Et si l’automobile ne fait hélas pas exception à la règle, de nombreux autres sports (que je ne citerai pas pour éviter toute polémique) la devancent de plusieurs longueurs ! Suivez-vous encore les compétitions ? Toujours ! Je me suis abonné à Canal+ pour la F1, ils font un excellent boulot, je ne manque pas un Grand Prix. Et je regarde aussi l’endurance (WEC) et les grands rallyes (WRC) de temps en temps : c’est fabuleux ce que font les pilotes avec ces machines ! En revanche, j’ai commencé à arrêter d’acheter tous les magazines… Les activités sportives font mon quotidien. Et si automobile, ski et trekking ont ma préférence, j’aime aussi beaucoup la voile. J’ai découvert récemment les régates du championnat Sail GP lors de la manche de Saint-Tropez. C’est super-organisé comme compétition, et ce sont des engins extraordinaires, qui volent au-dessus de l’eau trois fois plus vite que le vent ! J’adorerais monter là-dessus… Ça vous changerait du pilotage ? On me demande souvent si ce n’est pas ridicule, à mon âge, de continuer à «faire le zouave» sur une voiture de course. Comme je l’ai dit, je garde la nostalgie de l’époque du Challenge Ferrari et des courses de GT. On était une bonne équipe de francophones, on se tirait de belles bourres. Aujourd’hui, je réponds que c’est juste sympa de rouler en circuit sur de belles autos sans l’adrénaline de la compétition. Juste pour le plaisir du pilotage : un exercice de précision, finesse, concentration, immédiatement sanctionné par un juge impartial : le chronomètre. J’adore ! je m’entretiens physiquement pour, et peutêtre que ça contribue à ma bonne forme physique et morale ! C’est en tous les cas ce que je réponds en toute sincérité à mes détracteurs… et à ma femme !


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rallye international du Valais

Hirschi-Lattion reçus cinq sur cinq Intouchable sur les épreuves spéciales valaisannes, le duo Jonathan Hirschi –Sarah Lattion a conclu de la plus belle manière un Championnat de Suisse des rallyes 2023 qui restera dans les annales. Par Mario Luini

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e Neuchâtelois et sa navigatrice (remplacée en deux occasions par Michaël Volluz) s’est imposé pour la 5e fois de la saison en autant de participations, après avoir déjà remporté le Critérium jurassien, le Rallye du Chablais, le Mont-Blanc et le Lugano! Seul le Rallye de Bourgogne – Côte chalonnaise lui a échappé (au bénéfice des Valaisans Jonathan Michellod – Stéphane Fellay), pour la simple et bonne raison qu’il n’y participait pas… Conséquence logique, Jonathan Hirschi consacre cette première victoire dans le RIV par un 2e titre national consécutif, après celui de 2022 acquis avec Michaël Volluz sur une VW Polo GTI R5. Mais cette voiture ayant été détruite par le feu en janvier dernier au Rallye Monte-Carlo, Hirschi a fait montre d’un éclectisme rare en s’imposant par la suite au volant de trois voitures différentes : Citroën C3 Rallye2 dans le Jura et le Chablais, Hyundai i20 R2 au Mont-Blanc et enfin Škoda Fabia R2 Evo au Tessin et dans le Valais. Une épreuve qu’il aura survolée, remportant dix des 14 spéciales, pour terminer ce RIV 2023 devant cinq autres Škoda Fabia, avec 51’’2 d’avance sur le duo de Verbier Mike

La Skoda Fabia R2 de Jonathan Hirschi – Sarah Lattion à l’attaque d’une 5e victoire cette saison : ce qui s’appelle … survoler l’épreuve !

Coppens – Christophe Roux et 1’12’’1 sur celle de Michaël Burri – Gaetan Aubry. Les frayeurs de Jean Gay Seuls Florian Gonon – Michel Horgnies, sur leur spectaculaire Ford Escort RS 1600 Mk1, ont fait mieux que Hirschi-Lattion, remportant 13 des 14 spéciales dans le rallye parallèle de la Coupe suisse VHC (véhicules historiques de compétition), laissant loin derrière la BMW M3 de Edy Bérard – Frédéric Rausis et la Porsche 911 SC de Guy Trolliet – Sébastien Moulin. Pour Me Jean Gay, qui faisait son retour au RIV – navigué par Yvan Rouiller – 50 ans après sa victoire de 1973, la fête n’a pas été aussi belle qu’espéré : «Dès la première spéciale (Mollens-Montana), on a eu un problème d’accélérateur qui restait coincé à fond !» expliquait-il. «On pensait avoir réussi à réparer, mais le problème s’est représenté dans la 2e spéciale, Ayent-Arbaz, dans un droite serré qu’on a fini sur le talus. On a pu terminer l’épreuve, mais la géométrie et le

train arrière avaient souffert, l’assistance ne nous a pas laissé le choix, il fallait rentrer à Martigny sans dépasser le 60 km/h, alors qu’on venait d’enquiller la descente de la spéciale à 150 !» Gay-Rouiller repartaient le lendemain en super-rallye, encore rattrapés par une panne de casque-radio qui valait à l’ancien vainqueur une nouvelle «chaleur» sur une note de virage mal comprise : «On est à moitié sortis, heureusement les spectateurs nous ont remis sur la route. Finalement, l’après-midi, tout est rentré dans l’ordre...» Classé 15e, Jean Gay ne se formalise pas pour autant : «Je me fiche du classement», rigole-t-il, «l’essentiel était d’aller au bout et de se faire plaisir. Dans mes rêves les plus fous, j’espérais terminer entre la 5e et la 7e place, parce que devant ils vont beaucoup trop vite ! Dans l’ensemble, c’était une super-expérience, chez moi, très sympa. J’aurais juste préféré que ça se passe mieux...»

Si Jean Gay – Yvan Rouiller (en haut à gauche) ont sortis la grosse attaque entre deux ennuis mécaniques, Florian Gonon – Michel Horgnies, sur une autre Ford Escort RS Mk1 (ci-dessus), étaient intouchables dans la course des VHC.

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passion

Présence affirmée Le monde de l’automobile vit actuellement une période de mutation apte à décourager ses plus fervents défenseurs. A contrario, ces nouvelles règles et contraintes boostent la confiance de ceux qui croient en l’avenir d’un objet s’accordant toujours avec les mots plaisir et liberté. Parmi ceux-ci, se trouve le groupe fribourgeois Dimab, terrain de rencontre entre Damien Piller et Jean-Bernard Menoud. Par Gérard Vallat

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our preuve de cette détermination, l’entreprise fribourgeoise vient d’inaugurer un «paquebot» ultramoderne sur la commune de Rossens. Une ouverture qui s’enchaîne seulement trois ans après le baptême de l’entité de Payerne. Particularité du dernier né de cette «galaxie» Dimab, ce magnifique édifice de 9500 m², pour un volume de 42 000 m3, est notamment novateur par sa structure métallique décarbonée. Cette charpente, fabriquée par l’entreprise fribourgeoise Morand Constructions Métalliques, est constituée d’acier XCarb® recyclé en utilisant 100 % d’électricité renouvelable (une technologie qui réduit l’impact climatique de la production d’acier d’environ 70 % par rapport aux méthodes 14

traditionnelles). En outre, ce garage est équipé de 795 m² de panneaux solaires en façade, faisant de lui le premier bâtiment en Suisse à intégrer cette technologie innovante. S’ajoutant à cela, 1235 m² de panneaux photovoltaïques ont été installés sur les toitures du bâtiment principal ainsi que sur la structure du centre d’occasion. Grâce à ces 2030 m² de panneaux solaires, qui représentent la consommation en électricité de 56 ménages, Dimab parvient à réduire considérablement sa consommation d’énergie. Autre innovation propre aux métiers spécifiques de l’automobile, le magasin de pièces détachées et accessoires réparti sur deux étages est équipé d’un système de stockage rotatif vertical composé de 46 plateaux capables de

supporter chacun 500 kilos de pièces. Une innovation qui réduit considérablement les déplacements des collaborateurs, en leur évitant de porter de lourdes charges. Remarquable et moderne également, l’atelier en lumière du jour, d’une surface de 1000 m2, accueille 15 lifts. Et pour conclure avec la partie technique, mentionnons encore le système de stockage de roues amovible, qui peut accueillir 12 000 roues de clients ou de stock. Après avoir passé en revue les «dessous» du bâtiment, il est temps de passer dans l’espace de 1000 m2 dédié à BMW et BMWi, où nous attend Jean-Bernard Menoud, directeur général du groupe, qui a détaillé pour nous les étapes de son parcours, avant et maintenant avec Dimab.


«magnifique édifice de 9500 m², pour un volume de 42 000 m3, notamment novateur par sa structure métallique décarbonée.»

À la force du poignet… Avant de devenir le directeur général du groupe Dimab, Jean-Bernard Menoud a expérimenté les étapes des métiers de l’automobile, pour finalement échanger sa combinaison de mécanicien contre le costume de dirigeant. Un parcours sur lequel il revient : «J’ai commencé par quatre ans d’apprentissage de mécanicien dans un petit garage. J’étais seul apprenti, j’ai beaucoup appris, mais j’étais aussi le ‹pommeau›, celui qui rangeait l’outillage, nettoyait les toilettes, balayait l’atelier, etc. Je soulève ces détails pour faire un clin d’œil à notre époque, qui empêche de demander ce genre de choses à nos apprentis. Plus intéressant, mon patron faisait des courses, ce qui m’avait déjà mis dans le bain du sport automobile.» Passé cette époque de formation, Jean-Bernard Menoud a trouvé une place de mécanicien dans un garage Mercedes à La Tour-de-Trême, qui représentait également diverses marques. Rapidement, il deviendra chef d’atelier Chrysler-Jeep, un poste qu’il occupera durant quelques années. Ensuite est intervenu un important changement professionnel. «Il m’arrivait de vendre des voitures à des copains et à des connaissances, ce qui n’avait pas échappé à mon patron. Du coup, il m’a proposé de devenir vendeur. Dans un premier temps, j’ai refusé, mais il est revenu à la charge en me proposant de conserver mon poste à l’atelier durant trois ou quatre mois, au cas où la vente ne me conviendrait pas. Finalement, cela ne s’est pas si mal passé, et ces trois mois se sont depuis convertis en quelques dizaines d’années. J’étais classé parmi les meilleurs vendeurs de la marque, ce qui m’a décidé à faire un pas supplémentaire, en passant un brevet fédéral de vente. Un choix qui à mes yeux était devenu nécessaire, tant les exigences du métier étaient élevées.» Une nouvelle étape qui a amené notre homme à la direction du garage Mercedes de Bulle. Suite page suivante 15


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passion

«Quand j’ai vu arriver Karen Gaillard, j’ai eu un coup de cœur pour la volonté de cette jeune fille qui m’a expliqué les difficultés de son sport.» La rencontre déterminante Alors responsable de douze vendeurs Mercedes sur le canton de Fribourg, JeanBernard Menoud occupait son poste au Salon de l’automobile de Genève, lorsque Damien Piller, qu’il ne connaissait pas personnellement, mais dont le nom était très connu, s’est présenté à lui. «Monsieur Piller était en visite au salon avec d’autres personnes, et en fin de journée il est revenu me voir seul en me fixant un rendez-vous pour m’acheter une voiture. Sachant qu’il avait un garage BMW, je lui ai dit que j’étais étonné, puisqu’il vendait des voitures. Il m’a répondu : ‹Oui, mais celle que je veux n’est pas dans notre gamme.› Lorsque je lui ai livré sa voiture, il m’a proposé que nous nous tutoyions. Voilà comment a débuté l’aventure, en vendant un Mercedes Vito au propriétaire de Dimab. Un peu de temps s’est passé et Damien m’a contacté pour me proposer la direction d’un parc d’occasions à La Tour-de-Trême. J’ai décliné cette offre, en lui disant que mon profil et mon expérience dans la vente de véhicules neufs pourraient sans doute être plus intéressants et profitables. Cet argument exposé, on ne s’est plus parlé pendant environ deux ans. Et je me souviens qu’un jeudi il m’a rappelé urgemment en me demandant qu’on se voie le soir même. Cette fois, j’ai répondu présent et nous nous sommes rencontrés à Romont, où il m’a informé qu’il était en passe de racheter le groupe Jan Automobiles, et qu’il n’avait personne pour s’en occuper. À cette époque, on ne se connaissait pas plus que ça, et il devait rendre une réponse quasi immédiate. J’ai

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plongé sans trop réfléchir, de toute façon il n’y avait pas beaucoup de temps pour le faire. On n’avait pas parlé de salaire ni de quoi que ce soit d’autre. J’ai pris le pari d’y aller. J’avais 50 ans, je me suis dit ‹c’est la der›. Quelques heures après, je recevais un message de Damien Piller disant : ‹C’est fait, le groupe Jan nous appartient.› Mais, il y avait un gros mais, j’avais une condition à faire valoir : ‹Damien, je veux le canton de Fribourg.› Il m’a répondu que c’était son projet, mais qu’il avait déjà la réponse de BMW l’informant que ce ne serait pas possible puisque Emil Frey avait ce territoire. On est parti comme ça, mais je voulais ce territoire et il a fallu ‹feinter› et être un peu malin et stratégique. Nous avions un garage à Lausanne, ex-Jan Autos, sur lequel nous perdions de l’argent. J’ai eu alors une idée que j’ai confiée à Damien avant de la mettre à exécution. Avec son aval, j’ai contacté directement la direction d’Emil Frey, qui, soit dit en passant, et contrairement à ce que beaucoup de monde croit, n’est pas importateur BMW pour la Suisse. Ce détail établi, j’en reviens à ma proposition de lui céder ce garage de Lausanne. Le responsable m’a rapidement informé qu’il était intéressé. Alors, affaire faite, je lui ai proposé en échange qu’il me laisse la Gruyère. Après négociations, l’affaire s’est faite et il m’a fallu encore un petit peu de patience pour afficher le panneau BMW à Bulle. Là aussi je ‹feintais› en inscrivant le nom de la marque accolé à Alpina, que nous représentons pour la Suisse romande. Parti de là, BMW nous a finalement proposé le canton de Fribourg.»

L’inattendue genèse de Dimab Le nom Dimab, qui se positionne dans les cantons de Vaud, du Valais et de Fribourg, existe depuis 1998, et la question de l’histoire, comme le sens du nom, se pose souvent. La réponse ne manque pas de piment, comme l’explique JeanBernard Menoud : «En fait, c’est l’histoire de trois copains garagistes qui, autour de quelques verres, se sont décidés à ouvrir leur propre garage. Toujours au bistrot, ils se sont immédiatement posé la question du nom qu’ils allaient donner à ce garage. L’un d’eux a alors demandé : «Elle s’appelle comment, ta copine ?» – «Daniela… et la tienne ?» Ainsi de suite, d’initiale en initiale de compagnes et copines est né le nom Dimab. Il ne faut pas chercher de lien industriel ou autre. C’est très simplement la première lettre de prénoms qui a donné son nom au premier garage BMW de Payerne. À l’époque, Damien Piller, grand amoureux de BMW, était simplement client de ce garage de Payerne, et un beau jour un des copropriétaires, qui arrivait à l’âge de la retraite, a proposé à son client de lui racheter son garage. Voilà les débuts de l’histoire actuelle de Dimab, qui a commencé avec treize collaborateurs. Par la suite est arrivée l’acquisition du groupe Jan, la construction du garage de Payerne en 2020, et maintenant l’inauguration du centre de Rossens. Aujourd’hui, nous avons multiplié le nombre de collaborateurs par dix, et je peux dire, sans arrière-pensée, que celui qui connaît le mieux tous les


détails de chaque modèle est Damien Piller. Une encyclopédie de la marque et la preuve que la passion est une flamme qui ne s’éteint jamais. Aujourd’hui, je me souviens que certains nous ont dit que nous étions peut-être un peu fous, mais certainement inconscients à l’inauguration de Payerne. Six mois plus tard, nous avions déjà des délais d’attente de 15 à 20 jours pour nos clients, ce qui démontrait que le garage était déjà trop petit. Alors maintenant, quand elles voient le ‹paquebot› que nous avons construit à Rossens, ces mêmes personnes doivent dire que nous sommes tarés, que nous n’aurons plus rien à faire sur les voitures électriques, etc. Mais qui peut dire ce que le client achètera demain, électrique, hybride, thermique, on ne sait pas, nous sommes dans le flou. Avec Damien Piller, nous avons décidé d’aller de l’avant, on aurait pu faire plus petit, avoir une autre optique. Nous ne sommes pas fous, si d’aventure les choses tournaient mal avec BMW, nous aurions toujours la possibilité d’établir des contacts avec d’autres marques, ou simplement faire autre chose avec ce bâtiment qui peut être modulable. Je reste confiant en l’avenir de la motorisation thermique. Présence en sport automobile Présenté dans votre magazine, le programme sportif de Dimab soutient Karen Gaillard et Grégory de Sybourg, deux jeunes espoirs qui partagent cette saison le volant d’un prototype Nova dans la série Ultimate Cup. Une présence

qu’explique Jean-Bernard Menoud : «Je suis impliqué dans quantité de sociétés, j’ai été président d’une fête de musique, je donne encore des cours de musique à des jeunes, la jeunesse de ma région m’a sollicité aussi, etc. Comme vous le voyez, je suis assez présent dans le soutien de la jeunesse de mon canton. Alors, quand j’ai vu arriver Karen Gaillard à mon bureau, j’ai eu un coup de cœur pour la volonté de cette jeune fille qui m’a expliqué les difficultés de son sport. J’ai été impressionné par sa démarche, elle contacte toutes les entreprises de la région pour chercher du soutien. Elle consacre son temps de manière professionnelle à cette recherche de partenaires, en parallèle de son métier d’aide-soignante, qu’elle exerce encore.

Karen m’a beaucoup impressionné, surtout quand je constate la difficulté que j’ai à convaincre certains de mes vendeurs à prendre rendez-vous avec des entreprises pour leur proposer nos voitures. S’est ensuivi le coup de main que nous lui avons donné à elle et Grégory de Sybourg pour cette saison de course. Ils ont l’objectif de participer aux 24 Heures du Mans, et nous ferons ce que l’on peut pour les aider à atteindre cet objectif. Au départ, Damien Piller n’était pas entièrement convaincu, mais il a radicalement changé d’avis après que nous étions allés à Hockenheim assister à une course avec quelques collaborateurs. C’est une nouvelle aventure qui se met en place, nous la suivrons avec intérêt.»

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technique

Des hybrides pour l’avenir Dans de nombreuses régions du monde, l’électromobilité ne se répandra pas aussi rapidement qu’en Europe pour diverses raisons. Par Stefan Hauri

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’est pourquoi des chaînes de traction hybrides seront encore nécessaires pendant un certain temps pour la propulsion des voitures. Des moteurs à combustion adaptés sont en cours de développement. Comme la propulsion automobile entièrement électrique ne pourra pas s’imposer dans toutes les régions du monde avant longtemps pour des raisons économiques ou d’infrastructure, les propulsions basées sur des moteurs à combustion seront encore demandées à l’avenir. C’est pourquoi, parallèlement aux moteurs à essence et diesel conventionnels, des moteurs à combustion dits dédiés sont désormais développés – des propulseurs qui sont combinés à des moteurs électriques et qui peuvent donc être optimisés de manière très spécifique. Ainsi, le moteur à combustion reçoit par exemple un soutien puissant de la machine électrique dans la plage de vitesse lente, de sorte que son fonctionnement peut être optimisé pour des plages de vitesse et de charge plus faibles. Cela a finalement un effet positif sur la consommation du moteur à combustion et de l’ensemble du système.

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Le Dr Paul Kapus (AVL List GmbH) lors de son exposé à l’occasion du symposium international des moteurs qui se déroule depuis des années dans les salles de la Hofburg à Vienne.

Des solutions hybrides nécessaires Actuellement, les entreprises d’ingénierie et les grands fournisseurs de l’industrie automobile développent des systèmes hybrides de plus en plus efficaces. Le plus grand fournisseur mondial, Robert Bosch GmbH, travaille lui aussi sur des solutions hybrides avec des moteurs à essence dédiés, qui permettent d’exploiter d’autres potentiels d’efficacité. Les ingénieurs de Bosch ont systématiquement considéré différentes solutions de moteurs hybrides dédiés. L’évaluation de l’efficacité a ensuite également été effectuée en combinaison avec différents concepts hybrides. Les résultats des études sur les moteurs prouvent que seules des chaînes cinématiques optimisées de manière globale permettent d’exploiter tout le potentiel de l’hybridation. Jochen Schwarzer, chef du département Powertrain chez Bosch, a déclaré lors du symposium international sur les moteurs qui s’est tenu cette année à Vienne : «Il faut partir du principe que les futures exigences réglementaires dans certaines régions du monde ne pourront être satisfaites que par l’utilisation de technologies hybrides hautement efficaces ou que leur utilisation sera explicitement exigée.» Il a ensuite parlé d’un moteur à essence

quatre cylindres de 2,5 litres à aspiration libre et à haute compression, doté d’un cycle Atkinson et d’un taux de recyclage des gaz d’échappement élevé, qui atteint un rendement maximal de 41 pour cent, un niveau à peine atteint jusqu’à présent pour les moteurs à allumage commandé. Quatre concepts DHE (Dedicated Hybrid Engine) ont été considérés dans les laboratoires Bosch : DHE1 et DHE2 avec suralimentation par turbocompresseur, injection directe et mélange stœchiométrique ou pauvre, DHE3 sans suralimentation par turbocompresseur, mais avec injection directe et fonctionnement stœchiométrique, et DHE4 sans suralimentation par turbocompresseur, avec injection dans le collecteur d’admission et fonctionnement stœchiométrique. Une autre étape d’optimisation a été franchie grâce à l’utilisation de bougies d’allumage à préchambre. Le système hybride de 330 volts avec deux machines électriques et une boîte de vitesses à un rapport n’est pas conçu comme un système plug-in. La capacité de la batterie est de 2,5 kWh et la puissance de traction maximale possible est de 135 à 155 kW. Des simulations ont montré que le concept DHE2 présentait le plus grand potentiel d’économie de CO2. Dans un SUV


de classe moyenne pesant un peu plus de 1500 kilos, il permet d’atteindre des émissions de CO2 de 88 g/km selon la norme WLTP. En outre, le moteur à combustion dédié est également adapté à l’utilisation de carburants alternatifs, jusqu’au H2 pur, a constaté le conférencier de Bosch. Un rendement élevé La grande entreprise technologique AVL List GmbH, dont le siège est à Graz, s’intéresse elle aussi de près aux nouveaux systèmes de propulsion hybrides. Paul Kapus, directeur du développement des moteurs à allumage commandé, a présenté lors du symposium sur les moteurs à la Hofburg de Vienne un système hybride série-parallèle avec un moteur à essence de 2,5 litres qui atteint un rendement remarquablement élevé grâce à un turbocompresseur à assistance électrique. Kapus a déclaré : «Les objectifs ambitieux en matière d’efficacité des véhicules augmentent les exigences en matière d’efficacité du moteur à combustion dans les chaînes cinématiques hybrides. La prochaine génération de moteurs hybrides avec des objectifs d’efficacité élevés nécessite de repenser la thermodynamique du moteur, la gestion thermique et la régulation de l’ensemble du véhicule.» Dans son exposé, Kapus a décrit le développement d’un moteur hybride dédié avec un rendement effectif maximal de 45 pour cent et son intégration dans une chaîne cinématique série-parallèle dans un véhicule de démonstration SUV. Le taux de compression extrêmement élevé de 16,5:1 et le taux élevé de recyclage des gaz d’échappement, qui empêche une combustion détonante, sont également des caractéristiques particulières de ce moteur. Le système sophistiqué de gestion thermique du moteur et du véhicule est également essentiel pour assurer un fonctionnement stable à des températures ambiantes extrêmes. Celui-ci comprend des circuits de refroidissement réglables pour la recirculation des gaz d’échappement et pour l’air de suralimentation, ainsi que le découplage du compartiment moteur par des isolations et des grilles de radiateur variables.

C’est dans le système de propulsion hybride en série que le moteur à combustion peut être le mieux optimisé.

Étapes de développement du moteur à essence dédié de Bosch

D’ici 2035, les moteurs purement électriques et hybrides devraient avoir complètement remplacé les moteurs à combustion conventionnels.

Le Dr. Jochen Schwarzer (Robert Bosch GmbH) lors de son exposé.

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jubilÉ

125 ans de l’ACS La fête fut belle !

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réé en 1898 à Genève, l’Automobile Club de Suisse a fêté le 27 octobre dernier son 125e anniversaire en présence de nombreuses personnalités dont le conseiller fédéral Albert Rösti. L’occasion de regarder dans le rétroviseur, d’évoquer quelques souvenirs croustillants à l’image d’une des premières voitures qui roulant à 4-5 km/h devait être précédée d‘un homme marchant avec un drapeau ! Le président central de l’ACS, Thomas Hurter, a évoqué les transformations que le monde automobile va devoir faire ainsi que les modifications de nos habitudes de transport pour les années à venir avant de donner rendez-vous à l’assistance en 2048 pour... ...le 150e anniversaire.

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Énergie

S’approvisionner en temps de crise Être préparé aux pénuries fait partie de l’ADN de l’industrie pétrolière. Elle peut servir de modèle pour la gestion des risques découlant de la dépendance de notre approvisionnement énergétique vis-à-vis de l’étranger.

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et automne marque le 50e anniversaire de l’une des plus graves pénuries énergétiques de notre pays. Certains se souviennent encore des fameux dimanches sans voiture. En octobre 1973, la guerre du Yom Kippour entre Israël et ses voisins arabes déclenche une crise pétrolière avec une offre limitée et une explosion des prix. Le Conseil fédéral suggère à l’industrie pétrolière d’importer autant de produits que possible dans le pays, indépendamment du prix. La branche elle-même, avec une pointe d’autocritique, voyait les causes des crises dans le manque de capacités de raffinage et le développement insuffisant des infrastructures. Elle en a tiré des leçons qui, 50 ans plus tard, sont toujours d’actualité : la gestion de crise doit être développée, le rationnement et les mesures d’accompagnement prévus, les possibilités de stockage étendues et le flux d’informations entre les autorités et l’économie amélioré. On se croirait à

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l’époque actuelle en lisant ces recommandations tirées du rapport annuel 1973 de l’Union pétrolière de l’époque. Un air de déjà-vu Au cours des années précédentes, le secteur de l’énergie avait été confronté à un autre défi : les besoins énergétiques toujours croissants d’une économie en plein essor. Au début des années 1970, on parlait pour la première fois d’une demande excédentaire dans les pays industrialisés, ce qui favorisait entre autres l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). L’utilisation annoncée de l’énergie nucléaire fut retardée, ce qui augmenta la demande de pétrole. En 1972, pour la première fois, la production nationale ne suffisait plus à couvrir les besoins en électricité. L’industrie pétrolière s’est inquiétée de la dépendance croissante vis-à-vis de l’étranger. On pourrait en fait «assister avec un sourire malicieux à l’interminable débat public sur la construction de centrales nucléaires», lit-on dans ces rapports.

Il y a un demi-siècle, l’industrie pétrolière comblait déjà les vides Mais cela n’est pas approprié au vu des besoins énergétiques futurs de l’économie et de la population. Les parallèles avec la situation actuelle devraient en fait servir de leçon pour la politique énergétique. Quoi qu’il en soit, c’est au secteur pétrolier qu’incombait déjà, il y a un demi-siècle, la tâche de combler les vides, c’est-à-dire d’assurer l’énergie et l’infrastructure d’approvisionnement nécessaires. Tout comme à l’automne 2023, lorsque les générateurs de la centrale d’urgence de Birr seront (espérons-le) mis en service à titre d’essai. La résilience du marché pétrolier Ce souvenir montre que la dépendance de notre approvisionnement énergétique vis-àvis de l’étranger constitue un défi récurrent que l’industrie pétrolière a toujours su relever. Les recettes sont les suivantes : constitution de réserves dans le pays, canaux d’importation redondants et indépendants les uns des autres par la route, le rail et


«la dépendance de notre approvisionnement énergétique vis-à-vis de l’étranger constitue un défi récurrent que l’industrie pétrolière a toujours su relever.» l’eau, approvisionnement supplémentaire par pipelines, capacités de production dans les raffineries nationales, large éventail de fournisseurs étrangers tant pour le pétrole brut que pour ses produits. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, nous avons cru un moment nous retrouver à nouveau dans une situation de crise profonde. En mars 2022, en effet le Conseil fédéral n’excluait pas une hausse du prix du carburant à la pompe de près de 4 francs par litre. Comme on le sait, les choses ne se sont pas aussi mal passées et les prix des carburants sont depuis plusieurs mois à nouveau comparables à ceux d’avant la guerre en Ukraine. C’est précisément ce qui caractérise un système résilient : sa capacité à retrouver rapidement sa situation initiale après une perturbation. De même, l’approvisionnement local en produits pétroliers n’a jamais été sérieusement menacé au cours des dixhuit derniers mois. Dépendance face à l’étranger et énergies alternatives Le concept de transition énergétique est aussi largement associé à l’idée que l’approvisionnement énergétique futur de notre pays devrait être moins dépendant face à l’étranger. Si nous misons sur le soleil, le vent et l’eau plutôt que sur le gaz naturel et le pétrole, notre énergie devrait être «indigène». Or, à y regarder de plus près, on se berce d’illusions. Le Parlement a reconnu très tôt que les énergies alternatives comme les biocarburants ou l’hydrogène devaient être en grande partie importées. Il a donc légiféré sur leur importation – ou le fera bientôt, espérons-le, avec une stratégie pour l’hydrogène. Quant à l’augmentation de la production d’électricité renouvelable en Suisse, visée par les projets Solarexpress et Windexpress, elle ne résout en rien le problème de la dépendance vis-à-vis de l’étranger. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), il existe une concentration inquiétante du marché dans le domaine des technologies dites propres, comme on a pu l’apprendre l’autre jour à Berne lors de la présentation du rapport national. L’UE définit cette année la situation

d’approvisionnement comme «critique» pour 20 matières premières nécessaires aux énergies renouvelables. En mars 2023, la Commission européenne a présenté une proposition relative à un nouveau paquet de règlements visant à garantir un approvisionnement sûr et durable en matières premières critiques – le Critical Raw Materials Act. Dans le traitement des matières premières critiques et dans le développement de batteries, de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes, la Chine a atteint une position sur le marché tout à fait comparable à celle de la Russie en tant que fournisseur de gaz pour l’Europe occidentale. L’ignorer serait inconscient. Des prix de l’énergie stables et une sécurité d’approvisionnement non menacée sont les preuves récentes que l’on peut compter sur le pétrole même en temps de crise. Il est urgent d’en tenir compte lors

de la planification et de la mise en œuvre d’une transition énergétique ambitieuse qui devrait nous permettre de nous passer complètement du pétrole dans 25 ans déjà. Sur l’importance du pétrole pour l’approvisionnement énergétique, consultez le dernier numéro du magazine «Avenue» de l’hiver 2022/2023 : https://avenergy.ch/images/pdf/Avenue/ Avenue_2022_2023_Winter_fr_web.pdf

Succès mitigé des sanctions contre la Russie

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ouvenez-vous : en décembre dernier, les pays du G7 et les membres de l’UE ont décidé de plafonner le prix du pétrole brut russe transporté par voie maritime. L’intention était de limiter les revenus de la Russie et de l’inciter ainsi à renoncer à sa guerre d’agression contre l’Ukraine. Qu’est devenu cet embargo ? Concrètement, il s’agit encore aujourd’hui de ne pas payer plus de 60 dollars par baril de pétrole brut russe, lorsque des transporteurs et des assureurs du G7 ou de l’UE sont impliqués. Comme l’UE avait déjà interdit l’importation de pétrole brut russe par voie maritime en mai 2022, le plafond de prix ne s’applique qu’au commerce avec des pays tiers. Les transporteurs et les prestataires de services financiers extérieurs aux pays du G7/UE en

sont également exclus. Comme on pouvait s’y attendre, ce système a entraîné une fragmentation du commerce mondial du pétrole et donc, dans un premier temps, un allongement des voies d’approvisionnement. Sur le «marché parallèle», qui n’est pas soumis aux prix imposés, le pétrole brut russe a effectivement été négocié au début de la mesure avec une nette décote, ce dont ont pu profiter notamment les pays importateurs que sont la Chine et l’Inde. Depuis, les revenus russes issus du gaz et du pétrole sont à nouveau plus élevés qu’il y a un an. Cela est notamment lié aux réductions de production du groupe OPEP+, auquel la Russie appartient, et à ses efforts pour maintenir le prix du baril de pétrole brut au-dessus de la barre des 80 dollars. 23


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la page de megan voyage

GIMS Qatar : l’ère nouvelle des salons automobiles ? L’inauguration du premier Geneva International Motor Show (GIMS) à Doha représente un moment historique pour la classique genevoise qui, en 100 ans d’existence, ne s’était jamais tenue à l’étranger. Par Megan Kohler

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e Geneva International Motor Show Qatar s’est conclu après une période de festivités de 10 jours à travers la ville de Doha. Pour la toute première fois depuis son inauguration en 1905, le GIMS s’est déroulé en dehors de la Suisse. Un choix stratégique de la part des organisateurs, qui visent à le propulser au rang de véritable marque, lui faisant ainsi dépasser le simple statut d’événement. Entre le 5 et le 14 octobre, cette manifestation a réuni plus de 1000 journalistes en provenance de plus de 50 pays. Plusieurs journées affichaient complet, attirant au total 180 000 visiteurs. Tenu au Doha Exhibition and Convention Center (DECC), ce salon a suscité un grand engouement en réunissant plus de 30 exposants. Parmi eux, des marques prestigieuses telles que Porsche, Audi, Mercedes, Lamborghini, McLaren, ainsi que des incontournables comme Toyota, Lexus et Kia, ont participé à cette première édition au Qatar. Il est également à noter l’arrivée remarquée de constructeurs

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chinois, dont Jaecoo, Exeed, Chery et Omoda, qui font partie des nombreux nouveaux venus dans l’industrie automobile. Ce succès est d’autant plus remarquable que cet événement est devenu la principale vitrine du pays depuis la Coupe du monde FIFA, comblant ainsi une demande dans une région où les salons de l’automobile étaient peu fréquents. Collectivement, ces exposants ont dévoilé 29 premières régionales et 12 premières mondiales. La première édition s’est conclue le 14 octobre, ponctuée par le traditionnel concert de klaxons, un hommage à l’édition emblématique de Genève. Un festival automobile Outre les pavillons d’exposition, cette manifestation s’est métamorphosée en une célébration de l’automobile tout au long des 10 jours de salon. Plusieurs «pôles» ont été établis pour mettre en lumière divers aspects de l’automobile. En premier lieu, l’Adventure Hub niché au cœur du désert de Sealine. Cette zone offrait aux visiteurs l’opportunité de

découvrir une exposition de véhicules tout-terrain, de se livrer à des escapades en 4x4 ou en buggy à travers les dunes, de partir en balade à dos de chameaux, et de déguster des grillades dans un cadre magnifique, le tout en compagnie d’un groupe musical local. Le Performance Hub a donné aux différentes marques automobiles la possibilité de présenter leurs modèles à leurs invités sur le circuit international de Lusail, qui a récemment fait l’objet de rénovations en prévision du retour du Grand Prix de Formule 1. Les dates du GIMS Qatar ont été soigneusement sélectionnées pour coïncider avec la venue de la F1, ajoutant ainsi une dose d’excitation supplémentaire à ces 10 jours de festival automobile. L’espace Urban Hub, avec sa parade d’excellence érigée le long du boulevard de Lusail, a créé un cadre convivial pour les familles et les résidents de Doha. Ils ont eu l’opportunité de profiter gratuitement de diverses activités, incluant des spectacles de drones, des concerts de DJ et de


musique classique, ainsi que des défilés mettant en valeur des voitures anciennes et récentes sur une grande scène spécialement aménagée pour l’occasion. Sandro Mesquita, CEO du Geneva International Motor Show, a déclaré : «Depuis de nombreuses années, notre salon de Genève permet aux acteurs de l’industrie automobile de se rencontrer, d’échanger des idées et d’inspirer l’avenir du secteur. Il a également été le lieu de démonstration de ce que nous appelons ‹l’excellence automobile›. Qu’il s’agisse d’une marque de luxe qui présente sa dernière hypercar, d’une start-up qui fait son entrée sur le marché ou d’un grand constructeur automobile mondial qui dévoile sa stratégie d’électrification, si cela se passe à Genève, c’est généralement une nouvelle d’importance. C’est ce que signifie Genève. Mais c’est aussi ce que signifie GIMS. Quel que soit le lieu ou le moment où un événement GIMS a lieu, il apporte la même excellence. Cette première édition du GIMS Qatar en est la preuve.»

Le GIMS Qatar est prévu pour son grand retour en novembre 2025, en accord avec le contrat décennal conclu avec le Qatar, couvrant un total de cinq éditions. Après le triomphe éclatant de cette première édition, nous sommes impatients de voir les prochaines innovations qui seront présentées lors de la prochaine. GIMS Genève, le retour ! Bonne nouvelle pour les passionnés de l’automobile du monde entier qui attendent avec enthousiasme la prochaine édition du GIMS à Genève. L’édition genevoise revient du 26 février au 3 mars 2024 à Palexpo. Si cet événement sera de taille plus modeste que ce que nous avons connu il y a quelques années, il demeure un incontournable pour l’industrie. Après le succès rencontré à Doha, nous ne pouvons qu’espérer que l’édition qui se déroulera à nouveau dans la Cité de Calvin suscitera le même engouement. Alors, notez bien cette date dans vos agendas !

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caisse à savon

Jours de course ! Phénomène populaire, la course de caisses à savon attire un large public. Spectateurs et participants se réunissent autour de parcours aménagés sur des pentes généralement assez abruptes. Par Gérard Vallat

C

es compétitions – oui, il s’agit réellement de compétitions – attirent autant les passionnés de sports mécaniques que les adeptes de créativité qui trouvent là un extraordinaire champ d’investigation en créant leur propre caisse à savon. Créée dans les années trente aux États-Unis, la course de caisses à savon se disputait réellement avec des vieilles caisses ayant contenu du savon. Au fil du temps, la «technologie» a passablement évolué pour devenir parfois un domaine de spécialistes, voire de pilotes en herbe qui sont passés par la case caisse à savon, avant de franchir les étapes pour devenir pilotes professionnels, à l’image de Louis Delétraz, le double champion d’Europe d’endurance LMP2 et pilote officiel de l’Hypercar Acura aux États-Unis. Mais ceci est une autre histoire, revenons à la caisse à savon. De manière générale, notre «terrain de chasse» reste la vraie course en circuits, mais parfois le hasard nous dévie des habitudes et nous emmène sur une voie différente. Cette voie se résume en un week-end au cours duquel se sont déroulées deux courses de

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caisses à savon. La première à Carouge, presque en ville, et la seconde dans la belle campagne de Corsier. Caisse à savon… quèsaco ? Résumons ce qu’est une caisse à savon : imitant une petite voiture, les caisses à savon sont fabriquées à partir de matériaux légers tels que le bois, l’aluminium ou le plastique. Décorées de toutes les couleurs, elles sont généralement en forme de fusée ou d’avion, pour minimiser la résistance à l’air et aller le plus vite possible. Les roues aussi ont leur importance, elles sont choisies pour leur légèreté et leur adhérence. Particularité de ces engins dépourvus de moteur, ils avancent uniquement grâce à la gravité et à la force exercée par les participants, qui s’élancent sur une pente, dans des descentes de rues ou sur des terrains spécialement aménagés. Outre la créativité et l’imagination, nécessaires à la construction de l’engin, la course de caisses à savon éveille également des compétences de conduite, l’optimisation des trajectoires, mais aussi l’art du freinage pour éviter les sorties de route. Le but est naturellement d’atteindre la ligne d’arrivée

le plus rapidement possible. Ces courses de caisses à savon sont tout d’abord un vrai plaisir pour les participants, mais elles sont également une occasion de rassembler des gens de tous âges et de toutes origines pour partager des moments de joie et d’enthousiasme. Cette idée de rassemblement nous amène à la rencontre qui nous a mis sur le chemin de la caisse à savon. Pivot des deux événements sujets de cet article, Yves Bongo, personnage truculent, initiateur de la course de Carouge, responsable de la conciergerie d’un bâtiment situé au cœur de l’événement.


Yves Bongo : J’aime dire bonjour… Originaire d’Angola, où il a grandi jusqu’à ses 13 ans, Yves Bongo est arrivé en Suisse, à Corsier, en 1997. Dans cette petite commune genevoise, il a fait toutes ses écoles, mais aussi découvert l’univers de la caisse à savon, qu’il fréquente toujours en tant que membre du comité. Plus tard, la vie, comme son parcours professionnel, l’a amené en 2013 à la conciergerie d’un groupe d’immeubles sur les hauts de Carouge. «J’aime mon métier, notamment parce qu’il privilégie les contacts avec les habitants. Je considère que le contact humain est primordial, dire bonjour avec le sourire, voir les gens se saluer signifie que chacun remarque l’autre sans qu’il soit simplement une ombre croisée à un moment ou l’autre de la journée. Une chaleur dans les relations qui en avait pris un sale coup avec la période Covid. On devait tous à nouveau resserrer les liens, presque réapprendre à se connaître. C’est sans doute une des raisons qui m’ont poussé à chercher à trouver des solutions capables de restaurer ces relations entre les gens. J’avais commencé par élargir la fête des voisins de mon immeuble à tout le quartier, acheter un tour à poterie pour faire découvrir cet artisanat à des enfants et aussi à leurs parents, puis est venue cette idée de l’implantation des caisses à savon de Corsier à Carouge. Chaque association et institution du quartier ont d’une manière ou d’une autre participé à la création et à la réussite de cette course de caisses à savon. Parmi celles-ci, Suite page suivante

Des résidents de la Fondation Clair-bois ont participé à la course.

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caisse à savon

Rencontres

Olivier Edmaier, animateur socioculturel à la maison de quartier de Carouge : «Nous fêtons en ce 16 septembre les 60 ans de notre association. Pour l’occasion, nous avons organisé un brunch participatif en parallèle de notre soutien à l’organisation de cette course de caisses à savon organisée par l’association de quartier de la Tambourine. Cette association qui a 20 ans maintenant rassemble beaucoup d’enfants et de jeunes, et nous sommes heureux de les voir occuper ce site de Battelle pour des activités ludiques.

Mathis Diciolla, 9 ans, pilote débutant : «Ma maman m’a inscrit, et c’est la maison de quartier qui m’a prêté cette caisse à savon. Je vais faire une course, je me réjouis, mais en fait j’aimerais bien avoir un karting à moi.»

l’Association de quartier de la Tambourine, la Maison de quartier de Carouge, les HES et HEC, mais aussi La Ruche, une autre association créée par des jeunes du quartier qui se sont inspirés du vivre-ensemble de leurs parents. Puis, surtout, il me tenait à cœur que les membres et résidents de la Fondation Clair Bois participent à cette activité. Cela en référence à une course organisée à Versoix en 2019. Un événement mémorable qui nous avait fait rencontrer l’association Différence solidaire, qui s’occupe de l’encadrement de personnes à mobilité réduite. J’avais adoré lire la joie sur le visage de ces personnes à mobilité réduite de pratiquer la caisse à savon. C’est ce qui m’a donné l’idée d’amener ce projet à Carouge avec cette descente de la Tambourine. Puis, comme nous sommes voisins de la Fondation Clair-Bois, il était évident pour moi que des résidents puissent

participer à la course. Pour cela, il a fallu créer des liens avec Clair Bois, rencontrer ses responsables et leur expliquer le projet en partenariat avec Différence solidaire. Le contact a été très ouvert, car évoquer le sujet caisse à savon est une belle entrée en matière, les regards s’illuminent, cela rappelle souvent des souvenirs d’enfance. En bonne harmonie, tout s’est mis en place, et le 16 septembre, quelques résidents ont participé à cette fête collective. Non seulement ils ont pris du plaisir, mais au verdict du chronomètre, la fondation s’est classée deuxième. On le constate, les courses de caisses à savon sont bien plus qu’une simple compétition de vitesse, elles sont aussi l’occasion de promouvoir les valeurs importantes que sont l’esprit d’équipe, la créativité, le respect des règles et l’amour de la nature.

Louis Delétraz De la caisse à savon au Championnat du monde d’endurance

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ambassadeur de l’ACS

Yves Meyer : une saison riche en enseignements pour investir dans l’avenir Lors des deux dernières manches du championnat européen de drift en Allemagne et en Pologne, l’équipe de course Toyota d’Emmetten est repartie bredouille. Le leader de l’équipe et ambassadeur de l’ACS, Yves Meyer, y voit néanmoins des aspects positifs.

L

a cinquième manche du D r i f t M a s t e r s E u ro p e a n Championship a conduit The Drift Force d’Emmetten à Ferropolis, la ville de fer située au centre de l’Allemagne. L’Iron Drift King 2023 a été désigné dans une arène gigantesque avec un parcours de drift spécialement aménagé. Malheureusement, le Toyota Gazoo Racing Switzerland, avec Yves Meyer et Joshua C. Reynolds, n’a pas réussi à se qualifier directement pour le tableau principal parmi les 50 pilotes de 20 nations. Alors que «JC» s’est privé de sa chance en effectuant un tête-à-queue lors de la première manche et en crashant lors de la deuxième tentative, «Capo» a réussi une qualification correcte avec 85 points. «Je pensais que ce nombre de points suffirait facilement pour le top 32, comme lors d’autres courses. Mais cela n’a pas été le cas, ce qui témoigne de l’énorme niveau des participants, a soupiré Yves Meyer. Même si cela peut paraître étrange, pour moi, c’était quand même motivant, car nous avons pu montrer au jury ce qu’il voulait voir, bien plus qu’auparavant.»

Bien entendu, le Lucernois fait son autocritique en regardant le bilan décevant de la saison. Trois choses n’ont pas fonctionné comme prévu. «Nous avons eu de petites erreurs dans la voiture qui ont eu de grandes conséquences. C’est le prix que nous avons dû payer pour le développement en interne de la Toyota GR Supra. Et lorsque les voitures fonctionnaient, nos qualités de conduite faisaient défaut. Nous aurons besoin de plus de temps de conduite à l’avenir, nous devons nous entraîner et apprendre pour mieux mettre en pratique les expériences acquises. De plus, les pneus qui avaient fonctionné avec les Toyota GT86 sur les circuits rapides aux États-Unis ne convenaient pas aux circuits plus étroits en Europe. Ils ne sont jamais entrés dans une fenêtre de travail optimale sur le plan thermique. Les mélanges essayés à Ferropolis et à Varsovie étaient comme le jour et la nuit par rapport aux pneus précédents. Si nous résolvons ce problème avec Nexen, je suis confiant pour 2024.»

Mais avant cela, Yves Meyer et Joshua C. Reynolds veulent mener à bien un autre projet. Un nouveau bâtiment d’entreprise est sur le point d’être achevé à Emmetten, dans le canton de Nidwald. Celui-ci n’offre pas seulement de l’espace pour le département course, mais aussi de la place pour jusqu’à 24 véhicules de course et de route de la clientèle appréciée. Outre l’atelier moderne, il y a des pièces séparées pour les travaux sur le moteur et la boîte de vitesses, pour le lavage des voitures et le pelliculage, ainsi que des bureaux et d’autres locaux. «Nous pouvons tout proposer aux clients. Pour tester les transformations et les véhicules avant leur livraison, nous avons même notre propre circuit court à Seelisberg», s’enthousiasme Yves Meyer, qui représente également son partenaire commercial et coéquipier Joshua Reynolds. Si le succès sportif vient s’ajouter au succès commercial dans un avenir proche, les investissements dans l’avenir auront sans aucun doute valu la peine.

Malheureusement, l’équipe suisse n’y est pas parvenue lors de la finale au stade de Narodowy à Varsovie, la capitale polonaise. Reynolds n’avait pas assez de points pour la qualification, que Meyer a ratée à cause d’un accident dû à un problème technique. The Drift Force est donc reparti bredouille des six épreuves organisées en Europe. Des sentiments positifs se sont toutefois mêlés à la déception compréhensible. Après avoir reçu de nouveaux pneus de Nexen Tire Europe, l’équipe a pu profiter des séances d’entraînement des deux Toyota GR Supra d’environ 1000 Ch pour les perfectionner. «Cela nous a beaucoup aidés en matière de réglage du châssis et des pneus», souligne Meyer. 29


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sÉcuritÉ routière

Les accidents de vélos électriques continuent à augmenter Aujourd’hui, un vélo électrique est présent dans presque tous les foyers. Grâce à l’assistance électrique au pédalage, il permet de parcourir sans problème des trajets plus longs.

l

’évolution du nombre d’accidents pour des vélos électriques est préoccupante, les chiffres ne cessent d’augmenter.

Les faits À partir de 14 ans révolus, les jeunes peuvent conduire une motocyclette légère (vélos électriques lents jusqu’à max. 25 km/h, cyclomoteurs) avec un permis de conduire de catégorie M. Pour ce faire, il faut avoir réussi l’examen de théorie de base. À partir de 16 ans révolus, les jeunes adultes ont le droit de conduire des vélos électriques plus rapides, évoluant jusqu’à max. 45 km/h. Ils doivent cependant être détenteurs d’un permis de catégorie M et équiper leur vélo d’une plaque jaune. Dans ce cas, une assurance responsabilité civile est obligatoire (vignette pour la plaque, disponible auprès du service des automobiles du canton de résidence). Un vélo électrique lent peut être conduit à partir de 16 ans révolus sans permis de conduire. Par conséquent, une personne qui n’a passé ni permis de conduire ni examen de théorie est autorisée à conduire un vélo électrique (lent), un vélo traditionnel, un vélo cargo ou un vélo avec remorque. Nombre d’accidents Depuis 2019, le nombre d’accidents est en constante augmentation, et ce tout autant pour les vélos électriques que pour les vélos non motorisés. Dans son rapport 2023, le Bureau de prévention des accidents bpa annonce un nouveau record attristant pour 2022 concernant les dommages corporels avec vélos électriques : 2061 personnes ont été grièvement ou légèrement blessées avec un vélo électrique, 23 personnes ont trouvé la mort. En 2022, 3184 personnes ont été légèrement ou grièvement blessées à vélo et 19 personnes ont perdu la vie. 30

À ce jour, un accident avec dommages corporels sur quatre est un accident impliquant un vélo ou vélo électrique. Les accidents avec vélos électriques rapides n’en représentent qu’une petite partie. Analyse 80 % environ des accidents graves impliquant des vélos électriques sont causés par des vélos électriques lents. 61 % de ces accidents sont dus à des dérapages et/ou des accidents dont le cycliste est responsable lui-même. Dans les collisions graves impliquant des vélos électriques, c’est principalement le non-respect de la priorité qui est à l’origine de l’accident. Dans ces cas, il s’agit surtout de collisions à deux. En tant que responsable de longue date de la sécurité routière pour l’Automobile Club de Suisse ACS, je m’autorise une analyse hypothétique de ces chiffres et faits. De toute évidence, la cause des accidents impliquant des vélos ou vélos électriques n’est pas majoritairement la vitesse, en dépit du fait que celle-ci soit souvent interprétée comme responsable – à la vue des vélos électriques qui se faufilent à toute vitesse à travers le trafic. Pour circuler avec un vélo électrique rapide, il faut avoir réussi l’examen théorique de base qui permet d’acquérir les connaissances les plus élémentaires concernant

la circulation routière et les règles à respecter. Cependant, la culture comportementale qui se manifeste dans la circulation routière avec vélos lents/vélos électriques ne constitue pas une évolution favorable. Non-respect des règles, le «moi d’abord» sur la route et l’absence d’éducation et de formation ne constituent pas les conditions nécessaires pour garantir un déplacement en toute sécurité. Mais cela est valable également pour tous les autres usagers de la route. Sources : Catégories de permis de conduire : www.lepermisdeconduire.ch Rapport 2023 du Bureau de prévention des accidents bpa

Savez-vous

ce que signifie la flèche située sur le pictogramme de la pompe à essence (l’indicateur de remplissage du réservoir) dans la plupart des voitures ? Elle indique de quel côté de la voiture se trouve l’ouverture du réservoir du carburant.


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page juridique

La conduite autonome : Les limites sont loin d’être claires Grâce aux progrès de la technologie automobile, les véhicules autonomes sont de plus en plus présents sur nos routes.

L

a conduite autonome ou la conduite avec «pilote automatique» fait référence à la capacité des véhicules à naviguer et à se déplacer sans intervention humaine, en utilisant des capteurs, des cartes et des algorithmes pour analyser les situations de trafic et prendre des décisions. Mais alors que nous entrons dans une ère où les véhicules peuvent assumer de plus en plus de tâches, qui sera responsable en cas de problème ? Le transfert de contrôle entre le conducteur humain et le système autonome est une question centrale, en particulier dans les situations de circulation critiques. Les véhicules autonomes promettent certes un avenir avec moins d’accidents et plus de commodité. Toutefois, la frontière entre responsabilité technologique et responsabilité humaine est loin d’être claire. Un véhicule peut se trouver en mode autonome, mais cela signifie-t-il pour autant que le conducteur est libéré de toute responsabilité ? Dans le système juridique suisse, le conducteur doit rester constamment maître de son véhicule de façon à pouvoir se conformer aux devoirs de la prudence, conformément à l’article 31,

alinéa 1, de la loi sur la circulation routière (LCR). Dans le cas des véhicules autonomes, cette responsabilité peut être transférée à l’exploitant du système, à condition que celui-ci ait pris le contrôle du véhicule. Dans de tels cas, la question se pose de savoir dans quelle mesure l’exploitant ou le fabricant du système autonome peut être tenu pour responsable en cas d’accident. Le fabricant d’un véhicule autonome a une responsabilité accrue en ce qui concerne la sécurité du véhicule et le fonctionnement de ses systèmes autonomes. Selon l’ordonnance suisse sur la sécurité des produits (OSPro), les producteurs doivent s’assurer que leurs produits répondent aux normes de sécurité en vigueur et que les utilisateurs ne sont pas exposés à des risques excessifs. En cas de dysfonctionnement ou de défaut technique du système autonome, le producteur pourrait donc être tenu responsable des dommages causés. Les constructeurs et les exploitants de véhicules autonomes pourraient tenter de limiter leur responsabilité dans des accords avec les utilisateurs ou par des clauses de non-responsabilité. De telles clauses doivent toutefois être

conformes aux dispositions légales pour être valables. En particulier, en cas de dommages corporels ou de négligence grave, la validité de telles exclusions pourrait être limitée. Même si un véhicule est équipé d’un pilote automatique et de systèmes d’assistance, le conducteur doit toujours rester attentif et garder un œil sur la route, car la responsabilité lui incombe. Un conducteur doit toujours garder les mains sur le volant et être en mesure d’intervenir rapidement en cas de dysfonctionnement du système. Cette disponibilité du conducteur est également recommandée en raison de la capacité limitée de la technologie à détecter tous les dangers potentiels. Définir le cadre juridique La responsabilité juridique en cas d’accident impliquant un véhicule autonome est un sujet très complexe qui nécessite une définition juridique claire. Alors que le système juridique suisse contient des principes fondamentaux en matière de conduite des véhicules et de responsabilité du fait des produits, des règles et directives spécifiques aux véhicules autonomes doivent encore être élaborées. Avec l’augmentation du nombre de véhicules autonomes en circulation, il est essentiel de créer un cadre juridique clair afin de régler de manière appropriée les responsabilités en cas d’accident. Jusqu’à nouvel ordre, l’homme l’emporte sur la technique. Tous les systèmes de conduite autonome actuels doivent être surveillés par le conducteur et il est de la responsabilité de ce dernier de garder un œil attentif sur la route et d’intervenir en cas d’urgence.

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le billet du secrétaire général

Mobilité individuelle en Suisse : quelques tendances Des Suisses souvent circonspects face à l’électromobilité, un besoin de posséder sa propre voiture et le désir de liberté au volant d’un camping-car sont quelques tendances qui ressortent des études réalisées par l’institut de recherche zurichois Sotomo et AutoScout24. Par Fabien Produit, secrétaire général de l’ACS

I

l semblerait, selon de nombreux experts, que l’euphorie liée à l’achat de véhicules électriques soit retombée. Dans le cadre de son étude menée pour l’assureur Axa (étude relayée par la SonntagsZeitung et Le Temps), l’institut zurichois Sotomo met en évidence quelques freins à la mobilité électrique. Bien que plus de la moitié des 1800 personnes interrogées (56 %) puissent envisager d’acheter à terme une voiture électrique, certains inconvénients représentent des facteurs d’hésitation pour la population. Sont notamment évoqués : les batteries et leur impact environnemental à la fabrication et au recyclage, le prix d’achat qui reste en moyenne plus élevé par rapport à un véhicule essence de la même gamme et les contraintes d’autonomie et de temps de chargement. Il ressort également que pour 71 % du panel, le fait de posséder sa propre voiture est qualifié de « plutôt important » à « important ». Il est aussi intéressant de relever dans cette étude quelles sont les principales associations du panel avec la conduite automobile. En effet, l’automobile représente bien plus qu’un objet de consommation, elle est aussi synonyme d’indépendance (à hauteur de 65 % tant pour les femmes que les hommes), de liberté (59 % pour les femmes et 62 % pour les hommes) et de plaisir (25 % pour les femmes et 34 % pour les hommes). Indépendance, liberté et plaisir… cela me conduit à l’analyse d’AutoScout24 parue en août dernier. En Suisse, on compte désormais 99 camping-cars pour 10 000 habitants. Nous dépassons ainsi, à proportions égales, l’Allemagne de 8 unités, l’Autriche de 10 unités et rejoignons les Pays-Bas,

dont la réputation dans le monde du camping n’est plus à faire. À la fin 2022, plus de 87 400 camping-cars étaient immatriculés en Suisse, soit le double d’il y a dix ans, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique. Malgré une hausse certaine des prix liée en partie aux difficultés d’approvisionnement (on parle d’environ 25 % d’augmentation depuis 2021), le boom commencé lors de la pandémie du COVID19 continue à s’affirmer. Ces études confortent le positionnement de notre club en faveur de la passion automobile. Elles nous donnent aussi des pistes précises pour nos actions dans le domaine de la politique des transports. La population suisse accorde en effet une grande importance à la liberté de consommation, s’inscrit majoritairement contre les interdictions et est sensible à l’unité de traitement entre les technologies. L’ACS s’engage pour une mobilité individuelle motorisée pour tous, la plus respectueuse possible de l’environnement (la juste technologie pour la juste utilisation)

et synonyme d’indépendance, de liberté et de plaisir au volant. Je terminerai par un petit «coup de pub». L’ACS propose désormais à ses membres 20 % de rabais pour leurs annonces sur AutoScout24 et MotoScout24. Le marché de l’occasion, en particulier pour les camping-cars, est porteur. N’hésitez pas à profiter de cette opportunité dans le cas où vous aimeriez mettre l’un de vos véhicules en vente. Pour en savoir plus, rendez-vous sur acs.ch/avantages. Je vous souhaite indépendance, liberté et plaisir sur les routes !

Sources : Office fédéral de la statistique, parc de camping-cars. Sotomo, AXA Mobilitätstacho, août 2023 Études sur les recherches effectuées sur AutoScout24 au premier semestre 2023 SonntagsZeitung Le Temps 33


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le billet du président

Une mobilité équilibrée ? Dans nos sociétés modernes, la mobilité est un enjeu crucial qui touche chacun d’entre nous au quotidien. Automobiles, camions, bus, transports publics, motos et vélos, nous partageons les mêmes routes et devons coexister dans un esprit de compréhension et de respect mutuel. Par Tony Baechler, président de l’ACS Fribourg

L

a clé réside dans la cohabitation harmonieuse et le partage équitable de l’espace routier, en reconnaissant les avantages et les défis de chaque mode de déplacement. Les automobilistes ont des besoins spécifiques de praticité et comptent sur leurs véhicules pour économiser du temps en déplacement pour aller au travail, le transport de marchandises, le déplacement avec leurs familles et l’accès à des zones plus éloignées. Les cyclistes défendent un mode de transport plus écologique et actif et peuvent contribuer à diminuer la congestion routière en ville. Nous sommes presque tous multimodaux : automobilistes, cyclistes, piétons. Nous vivons une tendance à diviser la communauté en automobilistes et cyclistes et j’ai l’impression qu’il y a une idéologie, voire dictature des minorités qui se met en place. Il est important que nous respections une proportionnalité des usagers de la route. C’est tout de même

essentiellement l’automobiliste qui par les taxes sur le carburant et des impôts a financé notre réseau routier et devrait donc logiquement avoir son mot à dire sur la façon de le partager. Le lobby cycliste se manifeste très fort et on le laisse trop faire pour ne pas froisser les gens aux idées contraires. Nous venons de vivre les élections fédérales et pouvons constater que la droite reprend du poids contre la gauche-verte et c’est peut-être un premier indicateur d’un rasle-bol qui s’installe dans la population. À trop vouloir imposer des restrictions de toutes sortes et en limitant les libertés individuelles, on arrivera à des effets pervers. À quand un parti «pro auto suisse» ? Notre club aura une carte à jouer ! Prenons les limitations de vitesse et l’exemple de la ville de Fribourg. Ici, la majorité des routes, y compris les axes principaux, est passée au 30 km/h jour et nuit. Or il serait essentiel de fixer la vitesse en fonction des particularités

de chaque route en tenant compte de la fluidité du trafic, de l’heure, des risques d’accidents et de la densité de population. L’objectif doit être de pouvoir garantir la sécurité et le confort de tous les usagers, tout en permettant une circulation fluide et efficace. Dans la pratique, il est très difficile de comprendre et respecter de telles limites, car en plus on se fait dépasser impunément par les vélos et trottinettes, et les automobilistes, les yeux rivés sur leur compteur de vitesse, risquent de ne plus capter le reste autour d’eux. Pas sûr que le nombre d’accidents va diminuer, par contre les amendes et retraits de permis pour dépassement de vitesse vont augmenter, c’est certain. Restons raisonnables, les 120, 80, 50 km/h sont un bon compromis. Le 30 km/h donne du sens pour certaines routes secondaires, résidentielles, dans les zones d’écoles et d’autres exceptions, mais ne doit pas être une généralité. Bonne route sans trop d’obstacles.

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Fribourg

SECTIONS ACS

La passion automobile au pays de Fribourg

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our les 125 ans de l’ACS, la section fribourgeoise a organisé un rallye-balade au départ du garage Dimab à Rossens, le sponsor principal de notre ambassadrice Karen Gaillard ainsi que son coéquipier de course Grégory de Sybourg. Après le café-croissant offert dans ce magnifique écrin, le 3e plus grand concessionnaire BMW d’Europe après Munich et Rome, selon les explications lors de la visite, la route nous a amenés à Romont, au centre de cours de conduite L2-FR. La direction nous a offert l’apéritif et à la suite de ce dernier les participants à bord d’une vingtaine de voitures ont eu l’opportunité de mettre leurs compétences à l’épreuve sur la piste, simulant des conditions de neige avec freinage d’urgence et dérapages avec évitement d’obstacle. Par la suite, notre périple nous a menés à Siviriez pour le repas de midi. L’aprèsmidi, nous avons pris la direction de Rue pour découvrir le musée de Maurice Girard – plus ancien coureur automobile encore en activité à l’âge de 75 ans. Il est très connu sur le territoire fribourgeois et bien au-delà, partageant sa passion et les anecdotes concernant ses anciens bolides BMW ainsi que de sa collection de voitures du début du siècle. Le retour se fait par un itinéraire différent pour finir en beauté au golf de la Gruyère à Pont-la-Ville avec un apéritif dînatoire et la remise d’un prix souvenir. Tous les participants ont été si enchantés par cette belle journée riche en émotions qu’ils nous ont demandé d’organiser de nouveau un rallye en 2024 !

Pour le comité Tony – Philippe – Pierre

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Vaud

SECTIONS ACS

Soutien au sport automobile : Baptiste Tognet-Bruchet

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’ACS Vaud promeut la relève vaudoise du sport automobile et inscrit sa stratégie de sponsoring dans six disciplines du sport mécanique. Parmi elles, la section vaudoise a soutenu la saison 2023 de Baptiste Tognet-Bruchet, engagé en Championnat suisse de la montagne, sur prototype Norma M20FC. BTB : «Je m’appelle Baptiste, j’ai 24 ans, j’étudie l’histoire en master et je suis pilote en course de côte. Passionné par le sport automobile, et plus particulièrement par la course de côte, j’ai effectué mes débuts en compétition en 2019. Au fil des premières courses, mes choix et mes résultats m’ont porté vers l’apprentissage de la monoplace dans une structure professionnelle, avec à la clé un titre de champion de France de la montagne catégorie Formule Renault en 2022. Après ce premier titre, j’ai décidé de créer ma propre structure, Inès Racing, et de m’engager en Championnat suisse de la montagne. Avec l’aide précieuse de mes partenaires, dont l’ACS, j’ai pu louer un prototype Norma M20FC issu des circuits, me permettant de terminer cette saison de découverte à une honorable 7e place au championnat.

dernière génération, équipé notamment d’un moteur turbo. L’objectif en vue de cette nouvelle saison est simple : grimper sur mon premier podium scratch ! Actuellement, je suis donc à la recherche active de partenaires, afin de relever ce nouveau défi. Grâce à ma structure Inès Racing, nous offrons différentes propositions de partenariats, du logo de l’entreprise sur la voiture, à l’organisation d’évènements sur course, en passant par les publications sur les réseaux sociaux. À travers ces quelques lignes, je vous invite donc à suivre mon projet et ma

progression. Je tiens également à remercier l’ACS Vaud pour son soutien sur cette année 2023, ainsi que pour cette opportunité unique de m’adresser aux lecteurs du magazine Auto, auxquels j’adresse par ailleurs mes meilleures salutations.»

Désireux de continuer ma progression, j’ambitionne pour 2024 d’évoluer sur un prototype de type course de côte, de

Modification de la LCR

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e 1 er octobre 2023, est entrée en vigueur la première série de mesures décidées dans le cadre de la révision de loi fédérale sur la circulation routière (LCR). Ces adaptations concernent notamment les sanctions applicables aux délits de chauffard (plus grande marge d’appréciation des tribunaux), le retrait du permis de conduire à l’essai (période probatoire et annulation du permis), les facilités accordées aux services d’urgence (allègement des peines pour les courses d’urgences) ainsi que la responsabilité du détenteur du véhicule (extension aux personnes morales). (Source : www.admin.ch – Communiqués du Conseil fédéral, le 16.8.2023)

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Vaud

SECTIONS ACS

Yverdon-les-Bains : Initiative CAPPA, Récolte de signatures

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’ACS Vaud s’engage activement pour garantir l’accessibilité et maintenir l’attractivité des centresvilles de notre canton. Dans ce contexte, la disponibilité de places de parking demeure une priorité, comme le démontre le cas de l’initiative lancée par le Collectif CAPPA, dont la section du club soutient la récolte de signature. Au mois de mai 2023, le Collectif pour l’aménagement du parking de la place d’Armes (CAPPA) a été créé. Cette association a pour but de faire aboutir l’initiative populaire communale invitant la Municipalité d’Yverdon-les-Bains à mettre en œuvre sans délai le réaménagement de la place d’Armes. Ce réaménagement comprend la création d’espaces verts et de rencontre en surface, ainsi que l’aménagement d’un parking souterrain de l’ordre de 1000 places. La récolte de signatures a débuté en septembre et le nombre obtenu à ce jour est très encourageant. L’aménagement du centre-ville est au cœur de quantité de discussions. Une étude comparant la situation dans quatre villes d’importance identique fait ressortir qu’Yverdon-les-Bains a, par son centre historique, un potentiel impressionnant pour développer un mieux vivre. Cela autant pour les personnes qui y habitent, travaillent et celles qui viennent consommer des biens et des services. Les objectifs du CAPPA abondent dans ce sens : Amener un mieux vivre au centre d’Yverdon-les-Bains • En aménageant des zones piétonnes et de mobilité douce. • En développant des animations diversifiées à la portée de toutes et tous. • En luttant contre les îlots de chaleur. • En s’assurant que toute personne qui prévoit de se rendre en ville puisse le faire en tout temps, quelles que soient les conditions météorologiques, par le moyen de transport le plus approprié à sa situation.

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• En évitant aux personnes de l’extérieur de tourner en rond et parfois en vain pour trouver une place de parc en surface. Et pourquoi parle-t-on d’un parking souterrain de l’ordre de 1000 places ? Nous estimons ce chiffre comme étant raisonnable, car il tient compte à la fois de la situation actuelle et du développement futur du centre-ville. Nous pensons ici notamment à la mise à disposition de places pour le Park & Rail et le futur quartier Gare-Lac. Surtout, ce parking garantit aux personnes de l’extérieur de toujours trouver une place pour stationner. Si tel n’est pas le cas lors de leur venue à Yverdon-les-Bains, ces personnes choisiront d’aller ailleurs par la suite. Tout ceci est également valable lors d’événements

d’envergure qui pourront être organisés en ville, attirant ainsi un public plus distant géographiquement. Yverdon-les-Bains doit pouvoir accueillir quiconque désire s’y arrêter, des villages avoisinants comme de régions plus éloignées. Habitantes et habitants d’Yverdon-lesBains, si vous n’avez pas encore signé l’initiative nous vous encourageons vivement à repérer le stand mobile en ville (voir photo) pour y apposer votre nom ou à nous demander une liste par mail à collectif.cappa@gmail.com que nous vous enverrons avec plaisir. Pour le CAPPA, Pierre-André Michoud, vice-président du comité


Concours ACS Vaud - Balélec : un stage de pilotage à la clé !

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’ACS Vaud félicite Fiona Dematraz, gagnante du concours ACS Vaud x Balélec 2023, qui a fait valoir son 1er prix le 26 août dernier lors d’un stage de pilotage en monoplace de course (Formule Renault 2.0) sur le Circuit Club de Magny-Cours (F), encadrée par des pilotes professionnels. L’occasion d’un retour d’expérience de notre gagnante et de lui donner la parole : FD : «Étant une fan de Formule 1 (et de course automobile en général), c’est avec

Fiona Dematraz, la gagnante, sur la piste.

un grand plaisir que j’ai reçu cet appel pour m’annoncer que j’avais gagné le 1er prix du concours ACS Vaud x Balélec pour un stage automobile en Formule Renault. C’était une expérience incroyable et que je ne suis pas près d’oublier (et surtout que j’espère reproduire un de ces jours) ! Que ce soit le personnel du circuit de Magny-Cours ou l’association Sports-Promotion, tout le monde était d’une gentillesse et d’une aide incroyables. Ils m’ont permis de progresser

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et de prendre de l’assurance en conduisant dans des conditions idéales. Il ne faut surtout pas oublier les sensations que procure la conduite d’une monoplace pour la première fois. J’espère que ce n’était que la première d’une longue série ! Je suis très reconnaissante d’avoir gagné ce prix et remercie très fort le festival Balélec ainsi que l’ACS Vaud, qui m’ont permis de vivre cette expérience riche en émotions !»

Vous aimez la voiture et le sport automobile ? Nous aussi !

Join the Club ! L’Union Vaudoise des garagistes propose un réseau de professionnels performant et défend les intérêts de chacun. upsa-vaud.ch

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AUTO ACS | 313

Neuchâtel

SECTIONS ACS

L’hiver est bientôt là !

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’ACS Neuchâtel vous propose en partenariat avec Sports-Promotion deux journées pour découvrir toutes les astuces de la conduite sur neige et glace. Pour vous inscrire, rien de plus simple, contactez directement notre partenaire Sports-Promotion à l’adresse info@sports-promotion.ch. Vous trouverez également les détails de ces deux journées exclusives sur le site https://www. sports-promotion.ch/calendrier/. Venez découvrir les plaisirs de la glisse – roulage libre le 27 janvier 2024 Le plaisir n’est pas absent ! Plaisir de pouvoir tester ses compétences, et ses limites aussi… tout en découvrant le comportement de son véhicule en situation de glisse. Pour faire face à toutes les situations prévues ou imprévues, le circuit comporte un tracé technique de 1000 m de long et 10 à 15 mètres de large, reproduisant les difficultés d’une route de montagne. Nous vous proposons, le samedi 27 janvier 2024 de 13 h 30 à 18 h 30, un roulage libre avec votre véhicule personnel équipé de pneumatiques hiver ou cloutés commerciaux. Les participants seront répartis en deux groupes lors de cette journée, avec des sessions de 15 minutes. Prix 190 euros par voiture pour les membres ACS Neuchâtel (hors membres light).

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Stage de conduite sur neige et glace – le 28 janvier 2024 Pour être à l’aise et ne plus avoir peur de la neige en hiver. Contrôle de la perte d’adhérence, freinage d’urgence, virage, contre-braquage, dérapage… vous découvrirez toutes les astuces de la conduite sur une piste très glissante. Quant aux sensations fortes, vous serez seul à les ressentir alors que votre véhicule négocie un virage avec peu d’adhérence. Mais pas de souci, vous serez accompagné par des moniteurs certifiés sur un circuit permettant une formation en toute sécurité. Ce cours de conduite sur glace garantit une progression rapide pour contrôler le comportement de la voiture et la possibilité de

goûter au plaisir de déraper. Vous pourrez expérimenter la conduite sur glace dans un environnement ludique. Pour faire face à toutes les situations prévues ou imprévues, rien ne remplace l’expérience et les vrais conseils de nos moniteurs qualifiés et passionnés qui vous accompagnent tout au long de la formation. Les six véhicules mis à disposition sont la gamme RS de Renault. Attention, le nombre de places est limité à 18 participants, ne tardez pas à vous inscrire. Prix 430 euros pour les membres ACS Neuchâtel (hors membres light).


Soirées sur simulateurs pour tous

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’ACS Neuchâtel est heureux de vous proposer des soirées sur simulateurs dans les locaux de notre partenaire Sports-Promotion. Différentes options s’offrent à vous selon votre envie. Vous êtes curieux et souhaitez découvrir le sport automobile virtuel ? Alors participez à l’une de nos soirées DÉCOUVERTE. Vous souhaitez vous mesurer à d’autres pilotes sur une compétition virtuelle ? Alors les soirées VIP ACS CHALLENGE sont pour vous. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter par téléphone au : 032 725 81 22 ou par e-mail à l’adresse : acs.neuchatel@acs.ch. Plus d’infos sur notre site https://www.acs.ch/fr/sections/neuchatel/VIP-ACS-Challenge/index.php.

Attention, les places sont limitées !

Soirées découverte le 7 décembre pour tous Les soirées Découverte sur simulateurs s’adressent à toutes personnes avides de sensations fortes. Aucune expérience

de course n’est requise. Durant chaque soirée, chaque participant bénéficiera de conseils avisés de pilotes chevronnés. Soirées VIP ACS CHALLENGE le 14 décembre pour les membres ACS Neuchâtel Si vous souhaitez vivre de près la fascination du sport automobile virtuel, le VIP ACS Challenge est pour vous ! Lors de chaque soirée, les participants ont deux fois 10 minutes de courses qualificatives sur l’un des fameux circuits choisis pour la soirée. Le meilleur tour de courses sera comptabilisé pour le résultat final du VIP ACS Challenge. Un stage de pilotage sur Formule Renault (valeur 1550 francs) est à gagner pour la 1ère place et deux stages de pilotage sur glace (valeur chacun 470 francs) pour la 2e et la 3e place.

ACS Fribourg

ACS Genève

ACS Neuchâtel

ACS Les Rangiers

ACS Valais

Case postale 105 1701 Fribourg T +41 26 341 80 20 acs.fribourg@acs.ch

Clos de la Fonderie 19 1227 Carouge T +41 22 342 22 33 acs.geneve@acs.ch

Avenue de la Gare 2 2013 Colombier T +41 32 725 81 22 acs.neuchatel@acs.ch

Avenue de la Gare 50 2800 Delémont T +41 32 422 33 22 acs.lesrangiers@acs.ch

Rue du Scex 33 1950 Sion T +41 27 322 11 15 acsvalais@acs.ch

ACS Vaud

ACS Centrale

ACS Section Berne

Hotline

Ch. des Gavardes 7 CP 136 | 1073 Savigny T +41 21 331 27 22 acs.vaud@acs.ch

Wasserwerkgasse 39 3000 Berne 13 T +41 31 328 31 11 info@acs.ch

Helvetiastrasse 7 3005 Berne T +41 31 311 38 13 info@acsbe.ch

+41 31 328 31 11 Numéro de dépannage +41 44 283 33 77 41


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Genève

SECTIONS ACS

Salon des voitures vintage - retour sur images

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e Salon des voitures vintage a été créé en 2021 par Valérie, une passionnée de voiture anciennes. Notre club se devait de soutenir et être présent à cette manifestation qui s’est déroulée du 12 au 15 octobre dernier dans la galerie marchande de la gare des Eaux-Vives. Quelque 2000 visiteurs ont pu admirer durant ces 4 jours de magnifiques voitures anciennes. Notre roue de la chance a eu beaucoup de succès et nous avons eu de nombreux retours positifs ! Le dimanche 15 octobre 2023, à 16 h 30, le tirage au sort des 10 premiers lots de la tombola a eu lieu avec comme premier prix une 2 CV de 1970 parfaitement restaurée. À l’année prochaine !

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AUTO ACS | 313

Valais

SECTIONS ACS

Une soirée de rêve au Garage Ferrari et Maserati Zénith à Sion

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’univers des voitures sportives ou de luxe et des courses automobiles a toujours exercé un attrait majeur sur les passionnés d’automobile. C’est dans cet esprit que M. Charles Croset, vice-président de l’Écurie 13 Étoiles et membre du comité de l’Automobile Club de Suisse (ACS) Valais, a initié et organisé avec l’ACS et l’Écurie 13 Étoiles une visite exceptionnelle au Garage Zénith SA de Sion en présence également de M. Johann Fumeaux, président de l’ACS Valais, et de M. Jean-Pierre Bovier, président de l’Écurie 13 Étoiles. Cette journée a permis à 32 participants privilégiés de plonger dans l’univers fascinant de Ferrari, mais également de Maserati. Accueillis chaleureusement par M. Blaise Zuchuat, fils du fondateur du Garage Ferrari M. Michel Zuchuat, les participants ont pu vivre une expérience inoubliable, marquée par l’histoire du lieu, par des voitures extraordinaires et par une philosophie familiale axée sur la proximité avec les clients et les passionnés. Une histoire qui traverse les générations Lors du mot de bienvenue et dans une partie introductive qui s’est déroulée au sein de l’exposition des voitures neuves, toutes extraordinaires, M. Blaise Zuchuat a partagé avec passion l’histoire du Garage

Zénith de Sion, tout en faisant également référence au garage de Lutry. Fondé par son père, le Garage Zénith SA est devenu au fil des ans un lieu de référence pour les amateurs de Ferrari en Suisse et même au-delà. M. Blaise Zuchuat a évoqué les débuts de l’entreprise familiale, les défis qu’ils ont relevés et les succès qui ont marqué leur parcours. Une exposition enchanteresse Au sein de notre groupe, la visite a débuté par la découverte de l’exposition au rezde-chaussée du garage. Les participants ont été émerveillés par la collection des modèles Ferrari exposés, modèles variés qui représentent plusieurs décennies de la marque. Chaque voiture raconte une histoire unique, mêlant la technologie de pointe au design italien. La passion de M. Blaise Zuchuat et de son équipe pour ces automobiles légendaires est contagieuse et leur expertise a permis aux visiteurs de mieux saisir les détails techniques et esthétiques qui font de Ferrari une marque prestigieuse.

Un voyage dans le temps La visite s’est poursuivie à l’étage où sont exposés ici encore des modèles d’exception et emblématiques de Ferrari. Les participants ont eu le privilège d’admirer des modèles de collection, parfois extrêmement rares. Tous les véhicules ont traversé les années avec élégance et leur état de conservation est remarquable. C’était une véritable plongée dans l’histoire de Ferrari et une opportunité unique de se familiariser avec les modèles qui ont fait de cette marque une légende. Le savoir-faire de l’atelier La visite s’est ensuite dirigée vers l’atelier du Garage Zénith. C’était une occasion exceptionnelle de découvrir le lieu où s’exerce le savoir-faire des mécaniciens et techniciens spécialisés dans l’entretien, la restauration et la réparation des voitures Ferrari. Les participants ont pu découvrir les soins minutieux apportés à ces bolides, ainsi que les technologies utilisées pour maintenir les performances et l’état de ces voitures au plus haut niveau. Une philosophie familiale

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axée sur la proximité Ce qui distingue le Garage Ferrari de Sion, c’est sa philosophie familiale, son engagement et sa proximité envers les passionnés de la marque et des voitures de sport en général. M. Blaise Zuchuat a souligné l’importance des relations personnelles avec les clients et de la volonté de fournir un service exceptionnel à chaque propriétaire de Ferrari. Le garage collabore par ailleurs étroitement avec des entreprises locales, favorisant ainsi le développement de l’économie de la région. M. Charles Croset a également exprimé son admiration pour cette approche centrée sur le client et pour le rôle central du Garage Zénith SA, tant en Suisse qu’audelà de nos frontières, à l’égard de la communauté des passionnés de Ferrari. Il a également souligné l’importance du rôle que doit jouer l’ACS Valais dans la création d’opportunités de vivre de tels moments mémorables pour les adeptes de l’automobile dans la région. Un apéro dînatoire convivial Après cette immersion intense dans l’univers de Ferrari, la visite s’est achevée

par un agréable apéritif dînatoire dans le hall d’exposition principal. C’était l’occasion idéale pour les participants de se détendre, d’échanger leurs impressions et de partager leur passion commune pour les voitures, ce à proximité des voitures neuves surpuissantes. Un cadre idyllique ! Conclusion Cette visite au Garage Zénith SA de Sion, initiée et préparée par Monsieur Charles Croset, a été une expérience inoubliable pour les 32 personnes ayant répondu présent à l’invitation. L’accueil chaleureux de Monsieur Blaise Zuchuat et de son équipe, la découverte de l’histoire de ce garage emblématique et des voitures contemporaines et anciennes, rares et exclusives, ainsi que la plongée dans les coulisses de l’atelier du garage ont permis de vivre une soirée riche en émotions et en souvenirs. Nous remercions très sincèrement Monsieur Blaise Zuchuat ainsi que tous les représentants et collaborateurs du Garage Zénith SA pour l’accueil chaleureux et pour cette visite inoubliable !

L’ACS Valais, partenaire du 63e Rallye international du Valais

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omme à l’accoutumée, l’ACS Valais a figuré avec enthousiasme parmi les partenaires du 63e Rallye international du Valais, évènement incontournable du sport automobile en Suisse.

en proposant également, après la partie sportive, une ambiance festive et conviviale au Rallye Village, qui réunissait bon nombre d’exposants et de lieux pour se restaurer.

rappel, met la passion automobile au cœur de ses missions. Nous en profitons pour remercier les membres du Comité du RIV pour cette belle édition parfaitement organisée.

De retour au CERM de Martigny, le RIV a une nouvelle fois en cette année 2023 offert son lot de sensations et de spectacle, tout

Avec l’appui de la Centrale ACS, cette édition nous a permis d’assurer une visibilité importante pour notre club qui, pour

Rendez-vous en 2024 !

Jean Gay, ancien président de l’ACS Valais, avec son copilote et neveu Yvan Rouiller.

Johann Fumeaux, président ACS Valais

Yoan Loeffler, pilote de Stand ACS Valais au Rallye Village du CERM. rallye soutenu par l’ACS Voir également en pages 10 à 13 Valais et l’ACS Vaud. 45


AUTO ACS | 313

Écologie

Garder sa vieille voiture, ça pollue moins ! Focalisés sur le changement climatique, nous sommes incités à changer de voitures afin d’économiser de l’énergie et réduire les émissions de CO2. Ainsi pour diminuer notre consommation d’énergie, nous augmentons notre consommation de véhicules. Résultat : nous gaspillons des voitures !

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eux qui doivent financer le surplus de véhicules et cela pèse sur le fonctionnement économique de leurs entreprises. Pécuniairement, ce sont des milliards immobilisés qui reposent sur les parkings de ces PME et qui, de surcroît, perdent chaque jour de la valeur.

e gaspillage n’est bon ni pour le climat, ni pour l’environnement, ni pour la biodiversité. La politique poussant au gaspillage automobile est réductrice, car c’est oublier la pollution chimique. En effet, à chaque fois que nous fabriquons une voiture, non seulement nous consommons de grandes quantités d’énergie grise (= rejet de CO2), mais nous rejetons des substances chimiques dans l’air, l’eau et les sols.

Contrairement au CO2, la pollution chimique n’est pas compensable Les dégâts causés par les produits toxiques envoyés lors de la fabrication dans l’environnement sont irréversibles. Donc j’ai beau parcourir des millions de kilomètres avec la même voiture, je n’arriverai jamais à revenir en arrière. Ainsi, à chaque fois que je décide de me séparer de mon ancien véhicule pour acheter un neuf, j’acte un empoisonnement supplémentaire du vivant. Dès lors, garder sa «vieille» voiture est plus écologique. exporter Nos «vieux» véhicules aggravent la situation globale Les exportations sont en augmentation : de 118 000 voitures en 2015, on est passé à 163 000 en 2021 (+ 38 %). Pour la plupart, c’est sur le continent africain qu’elles continuent à rouler, des pays exempts de contrôles périodiques. Là-bas, nos véhicules se voient dénudés de leurs systèmes électroniques. Les mécaniciens locaux parviennent malgré cette mutilation à faire démarrer les moteurs qui laissent échapper une fumée noir corbeau. Ainsi, lorsque je choisis de me séparer de ma «vieille» voiture pour une neuve, je stimule les exportations et je contribue à l’asphyxie des populations récupérant le vieux modèle. Au final, envoyer nos anciens véhicules finir leur vie et polluer sous d’autres cieux moins Tirage REMP 14’404 exemplaires éditeur ACS | Dominique Poupaert Imprimé en Suisse Stämpfli SA Abonnement 1 an | 6 numéros CHF 35.2 ans |12 numéros CHF 65.-

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organisés aggrave la situation écologique globale et affermit la crise climatique. Ce simple fait devrait nous sauter aux yeux ! La solution n’est pas de continuer à gaspiller et de recycler ce gaspillage Dans la situation que nous connaissons, l’intelligence réside dans le fait de réduire la quantité. Dès lors, la responsabilité première des politiques est de légiférer pour éviter le gaspillage. Cela veut dire inverser la tendance actuelle, soit encourager la population à utiliser son véhicule le plus longtemps possible et favoriser l’achat de voitures d’occasion plutôt que de neuves. Les écobilans disent le contraire L’interprétation de nos écobilans nous pousse à acheter du neuf et à jeter du «vieux» en état de marche, ce qui dope le gaspillage, intensifie les exportations et contribue à l’empoisonnement de l’environnement. D’ailleurs, quelle est la fiabilité d’un écobilan lorsqu’il concerne un objet aussi complexe que la voiture, constituée de 180 000 composants en moyenne ? Les garagistes souffrent Sur le plan économique, les garagistes subissent cette politique. Car ce sont

On ne sait pas combien de voitures compte la Suisse ! Les 4,7 millions de voitures ornant les statistiques officielles ne comprennent que les véhicules immatriculés, les non-immatriculés disparaissant des relevés. Si bien que chaque année, quelque 60 000 voitures disparaissent des écrans radar. Nos instances sont incapables de savoir où finissent les véhicules du marché helvétique. Comment légiférer correctement avec des statistiques aussi incomplètes ? Pour gérer un élément aussi fondamental de la politique environnementale du pays et assurer un développement économique sain de ce segment économique d’importance, il s’agit de corriger cette carence afin de jouir d’un état des lieux réel du parc automobile national. À noter que cette correction est l’une des dix propositions politiques faites dans le petit livre «HALTE», soutenu par la signature de plus de 200 garagistes. Une motion parlementaire allant dans ce sens a été déposée en juin par le conseiller aux États PLR Philippe Bauer.

Info & confÉrences www.lucien.lu https://lucien.lu/conferences/agenda à lire «HALTE au gaspillage automobile, prenez soin de vous, achetez d’occasion !» Lucien Willemin, Éditions d’en bas, 88 pages

Adresse Avenue du Bois-de-la-Chapelle 105 | CH – 1213 Onex | T 022 342 80 00 | info@actualpub.ch Rédaction Gérard Vallat | Mario Luini | Roland Christen | Megan Kohler | Dominique Poupaert | Markus Rutishauser | Stephan Hauri Photos ARC | Journalistes | Showmedialive création, Réalisation et coordination AA Actual Pub SA Publicité

AA Actual Pub SA | T 022 343 03 43 | dominique.poupaert@actualpub.ch

Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie.

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ISSN 2297-3575


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Cette action est valable du 1er novembre au 30 novembre 2023 pour tous les membres actifs de l’ACS domiciliés en Suisse et n’est pas cumulable. L’envoi de la vignette commencera à la mi-novembre. La demande de carte, les prix et les prestations, les conditions générales de l’ACS Visa Card et les conditions générales d’assurance sont disponibles sur acs.ch/visacard. Les conditions préalables sont les suivantes: le demandeur doit posséder son propre numéro de membre ACS actuel (valable également pour les cartes de partenaire), la demande doit être reçue par UBS Switzerland SA, Cards Only, DMR-CCSR28E, case postale, 8098 Zurich, avant le 30 novembre 2023 (date du timbre de la poste) et la demande doit avoir été examinée positivement. Un paiement en espèces, un échange ou un transfert à titre gratuit ou onéreux (comme la revente, la vente aux enchères, le don, etc.) n’est pas possible ou autorisé. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet de l’action. La voie juridique est exclue. Seul le droit matériel suisse est applicable.

Plus d’informations sur: acs.ch/visacard ou +41 31 328 31 11


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