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Oldtimers – Norbert Wicht
la Suisse, paradis de la voiture ancienne
la Swiss historic Vehicle Federation (ShVF), organe faîtier regroupant 250 clubs, associations et amicales, a réalisé une passionnante enquête qui témoigne de l’importance accordée par les Helvètes à la conservation de leur patrimoine roulant. Par Pierre Thaulaz
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quelque 3600 propriétaires ont participé à ce sondage qui met en relief la très grande diversité dans le choix des marques et des modèles. La lecture de cette statistique montre que pas moins de 156’209 véhicules historiques (voitures, motos, camions) sont immatriculés dans notre pays. 53’000 Suisses détiennent au moins un véhicule vétéran (automobile, moto), chaque propriétaire possédant en moyenne 3,2 véhicules. La valeur totale des voitures anciennes atteint 6,1 milliards de francs, ce montant n’incluant pas les collections privées et les musées.
L’enquête réalisée auprès des propriétaires se double d’un sondage élargi à la population. Il en ressort que 3,2 millions de Suisses (50 %) considèrent les véhicules vétérans comme un bien culturel qui doit être sauvegardé. La parole à Norbert Wicht, président de la commission sportive du Vétéran Car Club Suisse Romand. Au même titre que Jacques Le Coultre, président du VCCSR, le Fribourgeois faisait partie du groupe d’experts dont le mandat consistait notamment à analyser et à vérifier les résultats de cette étude.
AUTO: la première étude sérieuse sur les véhicules anciens en Suisse?
Norbert Wicht : Oui. Des enquêtes sur le même modèle ont été réalisées en Angleterre et en Autriche. D’ailleurs, les personnes qui ont piloté l’enquête en Suisse avaient effectué le même travail en Autriche. Ça a permis d’établir certaines comparaisons avec ce pays comptant plus ou moins le même nombre d’habitants.
3600 propriétaires de véhicules vétérans ont participé à l’enquête. est-ce représentatif de la situation en Suisse?
C’est ce que les experts ont affirmé. La proportion de gens qui ont répondu à l’enquête est trois fois supérieure à l’Autriche.
Ce qui vous a le plus surpris dans cette enquête?
D’abord l’estimation financière de l’objet. On ne s’attendait pas à une valeur moyenne aussi élevée, en l’occurrence 63’000 francs. Autre surprise relative, le nombre de kilomètres parcouru par ces voitures. Le chiffre de 790 kilomètres par année est relativement faible. Mais la plus grande surprise provient du degré d’acceptation du véhicule ancien par la population suisse, qui estime qu’il doit continuer de faire partie du paysage routier à l’avenir.
l’idée est de faire comprendre aux autorités l’importance de ce patrimoine roulant?
Un patrimoine culturel qui mérite d’être préservé d’une part, et qui d’autre part doit pouvoir être «exonéré» de mesures discriminatoires, à l’exemple de ces vignettes limitant l’accès au centre-ville. C’est un peu la même démarche qu’en France où la Fédération des véhicules d’époque a réagi contre la ville de Paris qui voulait interdire systématiquement l’accès dans certaines parties du centreville à tous les véhicules immatriculés avant une certaine date, et ce sans faire la distinction entre les véhicules vétérans et les voitures de tous les jours. Plus largement, l’objectif de la Fédération internationale des véhicules anciens demeure que tous les véhicules de collection passent du domaine de justice et police au domaine du patrimoine. Adoptée par tous les pays européens, la Charte de Turin a été édictée dans ce sens.
l’étude «Véhicules anciens en
Suisse», réalisée par la Swiss historic Vehicle Federation, peut être téléchargée sur le site internet du Veteran Car Club Suisse romand :www.vccsr.ch/detailsdune-actualite/resultat-de-letudevehicules-anciens-en-suisse
PriVéS de PiqUe-niqUe !
Pandémie oblige, toutes les manifestations organisées par le VCCSR et agendées à partir de mars 2020 ont été annulées. Même le sacro-saint «Piquenique du président», prévu le 9 août, est passé à la trappe. Aux dernières nouvelles, le Rallye Entredeux-guerres (26-27 septembre) et la Sortie des Marrons (10 octobre) devraient a priori passer entre les gouttes. On croise les doigts !
