Actu'elle n° 08 mars 2014

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Le magazine qui s’offre à vous

Premières Féministes Le courage de chacune au service de toutes Beauté Masques naturels cheveux

Société Habitat Ecolo

A l’épreuve du réel

ACTU’ELLE ISSN:2337-1501

Rencontre

Khady Touré

Coach pour l’égalité

N°8 Mars 2014

DISTRIBUTION GRATUITE

Coup de cœur Moussa Sène Absa



édito La Journée de la Femme est célébrée le 8 mars. A l’heure où nous prônons l’égalité des sexes, pourquoi une seule journée lui serait-elle dédiée ? Devrions-nous donc comprendre que tout le reste de l’année est dédié à l’homme ? Depuis des siècles, les femmes se sont battues pour gagner un statut égal à celui des hommes. Même si beaucoup d’inégalités subsistent, de grandes avancées ont été faites depuis le XVIIème siècle avec Flora Tristán, première “féministe“ reconnue, même si ce terme n’est pas apprécié de toutes. Elle est une pionnière dans la lutte pour la reconnaissance des droits des femmes. Au Sénégal, Annette Mbaye d’Erneville est la première à s’être battue dans ce domaine. Nous retraçons ici leurs parcours. Nous avons rencontré aussi Khady Touré, fondatrice d’une entreprise sociale dont le but est de réduire les discriminations de genre et de générations. Un combat de tous les jours pour faire évoluer les mentalités…! Notre coup de cœur, Moussa Absa Sène est un cinéaste qui voue une admiration pour les femmes et en brosse de très beaux portraits dans ses films. Au Sénégal, les femmes jouent un rôle très important dans la société et pour la plupart suscitent un profond respect, de par leur droiture et leur intégrité. Les mentalités doivent également évoluer dans un autre domaine, l’écologie. Nous avions déjà abordé le sujet dans un numéro précédent. Nos convictions en matière d’environnement nous amèneront à revenir souvent sur toutes les actions menées et les gestes quotidiens qui contribuent à la sauvegarde de la planète. Dans ce numéro, nous vous parlons de l’habitat écologique. C’est un phénomène peu connu dans notre pays mais qui tend à se développer grâce à l’action de plusieurs collectifs. Nous espérons que dans un futur proche, de plus en plus de maisons de ce type verront le jour, des maisons construites dans le respect de l’environnement, qui s’auto-suffisent en matière d’énergie et qui utilisent des matériaux naturels trouvés sur place. Nous travaillons tous les mois à vous présenter des sujets qui nous touchent tous et espérons que vous serez toutes et tous satisfaits de leurs traitements, que ce soit les sociétaux comme les rubriques mode et beauté où notre équipe s’évertue à vous prodiguer les meilleurs conseils pour votre bien-être. Nous vous souhaitons donc une très bonne lecture et vous donnons rendez-vous au mois prochain pour de nouvelles aventures Actu’elle.

Sonia Elamri Notre couverture : Mami Sobel Photographe : Lionel Mandeix


sommaire


Mars 2014 Société 14 L’habitat écologique, à l’épreuve du réel 20 A la rencontre de Khady Touré 24 Coup de coeur, Moussa Sène Absa Santé & bien-être 28 Le reiki 29 Les recettes de grand-mère 30 10 exercices pour soulager

n°8 Edito

03

Brèves

06

Beauté Homme

36

votre dos au bureau

10 Premières Féministes Beauté 32 Rien que pour vos cheveux.... naturellement...

34 Et autrement Mode 38 Rama Diaw, styliste 40 Relooking 44 Classic Africa 58 Tene Gaye 61 Accessoires Evasion 68 Evasion au Ghana 71 Actu voyage 72 Roman

Un mariage arrangé, un mariage dérangé

Maison, Divers Fleurs de Bach 62 Recettes de chef 66 60

TOTAL COLOR

Culture Les livres du mois 75 Ulrike Arnold 76 Agenda 78 Jeux 79

80 Carnet d’adresses 82 Horoscope


brèves

© Thinkstock/ Hongqi Zhang

Comme nous l’avons déjà souligné dans notre numéro de janvier, dans l’article sur les violences faites aux femmes, les viols de mineurs et actes de pédophilie au Sénégal sont un grave fléau. L’association Stop Tonton Sai Sai lutte en diffusant des informations, pour sensibiliser, et propose une écoute aux victimes. Contact : stoptontonsaisai@gmail.com +221 77 508 38 18 / 70 728 28 18

Ecologiques et économiques, les piles AquaCell représentent une véritable révolution dans ce secteur. Un pile nouvelle génération qui se recharge à l’eau grâce à une réaction chimique qu’on nomme « électrolyse ». Il suffit de prendre vos piles AquaCell, de dévisser l’embout en plastique fait de maïs recyclé, de les tremper 5 minutes dans de l’eau. L’eau stimule les ions négatifs et positifs qui sont à l’intérieur sous forme de poudres organiques non toxiques et crée la tension et donc le courant. Lorsqu’il n’y a plus de bulles d’air qui remontent, vos piles sont rechargées. Ces piles contiennent beaucoup moins de métaux lourds, juste une feuille de zinc de 1,6 g essentielle à l’électrolyse et donc facile à recycler, à 85 % contre 50 % pour les piles alcaline. © Aquacell

Stop Tonton Saï Saï, une association pour lutter contre la pédophilie

AquaCell : la pile écologique qui se recharge à l’eau en 5 minutes

Nafissatou Dia Diouf nommée directrice de la communication et du sponsoring Afrique, Asie et moyen orient d’Orange Paris L’ancienne directrice de la communication de la Sonatel vient d’être nommée à la tête de la direction de la Communication et du Sponsoring Afrique, Asie et Moyen Orient d’Orange Paris. En plus d’être un haut cadre d’entreprise, Nafissatou est aussi une excellente écrivaine, plume prometteuse de sa génération.

En Afrique du Sud, des peaux de léopard synthétiques pour les Zoulous Qui aurait pensé que les fiers Zoulous pourraient troquer leurs peaux de léopard contre du synthétique? C’est le pari fou d’un groupe d’écologistes qui a entrepris de convertir l’Eglise Shembe, une communauté dont l’appétit pour les fourrures fait le bonheur des braconniers. Pour les membres de la communauté, la peau de léopard symbolise le pouvoir, c’est comme être le roi, ces peaux étant à l’origine l’apanage de la famille royale et des notables. Les peaux sont achetées à 300 euros aux braconniers sous couvert de faux permis de chasse. Une association de défense des léopards se bat depuis quatre ans pour convaincre la hiérarchie zouloue d’accepter une peau synthétique. Petit à petit, l’idée a fait son chemin, et aujourd’hui, elle semble être acceptée dans un souci de protéger ces animaux. Mais, la crainte est que certains profitent de ce nouveau marché et fassent de la spéculation pour les revendre encore plus cher que les peaux naturelles. 6


© AFP/ VALERY HACHE

© AFP/ JOE KLAMAR

Lupita Nyong’o, oscarisée Comme nous l’avions annoncé dans le numéro précédent, Lupita Nyong’o, actrice kényane a remporté l’oscar du meilleur second rôle à Los Angeles le 2 mars dernier. Elle est la première femme noire africaine à être distinguée par l’académie des Oscars. Son film, “12 years of slave”, traitant de l’esclavage, elle a déclaré, très émue qu’elle “n’oubliait pas que toute cette joie dans sa vie est liée à tant de souffrances”.

Akon veut électrifier un million de foyers africains d’ici fin 2014

Alioune Badara Thiam, dit « Akon » a présenté un projet d’électrification d’un million de foyers africains d’ici à fin 2014. Accompagné de ses partenaires africains, américains et chinois, il a été accueilli favorablement par différents chefs d’état dont Macky Sall. « Akon lighting Africa » est une vaste offensive d’électrification des villages reculés avec de l’énergie solaire. Il compte démarrer son projet dans un mois avec deux à trois villages, ce qui « permettra aux jeunes d’étudier le soir et les foyers tout comme les hôpitaux de disposer d’énergie ». Ses ambitions vont renforcer les efforts déjà entamés par le gouvernement sénégalais dans ce sens, afin de sortir des ténèbres de nombreux sénégalais qui vivent dans les zones reculées du pays. Neuf pays sont concernés par ce projet de grande envergure : le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Congo Brazzaville, la Gambie, le Gabon, la Guinée Conakry, la Guinée Equatoriale, le Mali et le Sénégal.

Dakar Pocket Utile, précis, actualisé et… gratuit ! Rien de tel pour bien se repérer. Installée au Sénégal depuis l’enfance, Laure Kane a un lien très fort avec la capitale sénégalaise. C’est en travaillant chez un imprimeur à Dakar il y a plus de 16 ans, qu’elle constate l’absence de plan de cette ville qui pourtant accueille beaucoup de touristes, et de nouveaux arrivants. En 2004 sont créées les Editions Laure Kane, avec la publication en librairie du premier Plan Touristique de Dakar au 1/16000eme. La collection Villes en couleurs se forme au fil des ans avec les plans de Niamey, Alger, Marrakech & Essaouira, Fez & Meknès, Tunis et Le Caire. Au bout de neuf éditions, le Plan de Dakar illustre bien l’évolution de la ville et s’étend aujourd’hui jusqu’à Cambérène. Les informations sont réactualisées chaque année. Une carte routière et touristique du Sénégal au 1/750000eme est également publiée et disponible en librairie. Tous les produits des Editions Laure Kane sont vendus dans le monde entier et sont aujourd’hui une référence dans les plans de villes d’Afrique francophone. Un cadeau aux usagers du centre ville. Avec sa passion du graphisme, sa connaissance de la ville de Dakar et le soutien de ses partenaires et ami(e)s, Laure Kane se lance dans le projet de réaliser le Dakar Pocket, un outil novateur dans sa conception et dans son format. C’est un zoom clair et précis du centre ville, couvrant le Plateau, de l’avenue Malick Sy au Cap Manuel ; un plan gratuit qui cible et localise les hôtels, bars, restaurants, commerces, hôpitaux, et centres d’intérêts touristiques ou culturels. Voilà qui devrait faciliter affaires, tourisme et circulation ! Dans sa conception, le Dakar Pocket se veut évolutif avec des mises à jour régulières. Il existe à cet effet une page Facebook, où tous les responsables d’établissements désirant être géo-localisés sur le plan peuvent le faire de manière gratuite, sur les prochaines éditions. « Un petit accessoire de plus dans votre sac, et beaucoup de temps gagné en perspective ! » www.editionslaurekane.com www.facebook.com/DakarPocket 7


brèves

© AFP/ STAN HONDA

Macky Sall parraine le combat contre les Violences faites aux femmes en zones de conflit Le président de la République Macky Sall a été choisi par le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki Moon pour parrainer le Programme de lutte contre les violences faites aux femmes. Selon un communiqué de la présidence de la République, Macky Sall doit ce choix à « son leadership et en raison de son combat pour les droits des femmes ». Il a été choisi en même temps que les leaders du G8. Et c’est après une audience accordée lundi à Mme Zeinab Awa Bangoura, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour les violences faites aux femmes dans les zones en conflit, que le président de la République a reçu le message de Ban Ki Moon. Le programme sera lancé le 24 septembre prochain, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, ajoute la Présidence.

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C’est la première fois qu’un tel scénario se réalise. Cela ouvre la voie, dans les prochaines années, à une prothèse restituant la fonction d’un membre mais aussi ses sensations. Cet exploit a été rendu possible grâce à une main artificielle expérimentale reliée aux nerfs de son bras. D’après le patient, il a pu ressentir des sensations oubliées depuis 9 ans.

© AFP/ LIONEL BONAVENTURE

© Patrizia Tocci/AP/SIPA

Amputé, il retrouve le sens du toucher grâce à une prothèse bionique

L’Afrique et la Jamaïque présentes aux Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi Habituées des Jeux Olympiques d’été, l’Afrique et la Jamaïque n’étaient pas pour autant absentes des jeux d’hiver. Ca peut prêter à sourire, mais l’Algérie et le Maroc sont pourtant des habitués. Cette année, le Togo et le Zimbabwe y était représentés pour la première fois. Quant à la Jamaïque, avec sa très célèbre équipe de bobsleigh, elle a surtout remporté un franc succès de popularité. Déjà en 1988, à Calgary, elle avait créé l’étonnement en se présentant sur les pistes enneigées. Malheureusement, aucune médaille n’a été récoltée pour ces pays.

Judo : 16ème tournoi international de Saint-Louis Plus de 500 judokas sont attendus dans la capitale du Nord pour deux jours de compétition en plus du traditionnel stage d’arbitrage. Selon les organisateurs, l’Algérie, la Guinée, l’Italie, le Mali, la Mauritanie, la Suisse et le Tchad ont déjà confirmé leur participation. D’autres pays comme la France, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Ghana seront attendus du 1er au 5 mars 2014.


Le Maroc fait une grande avancée en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques.

© AFP/ SEYLLOU

D’après le dernier rapport de The Climate Change Performance Index produit par une ONG allemande, le Maroc se classe en 2013 premier d’Afrique et du monde arabe et 15ème dans le monde sur le classement des pays qui, par des mesures concrètes et des politiques volontaires, œuvrent à la lutte effective contre le réchauffement climatique. Les vastes projets énergétiques renouvelables, solaires, éoliens et hydroélectriques, lancés et financés par le Maroc ont été déterminants pour accorder au royaume ce classement inédit et avancé pour un pays du sud, sur l’échelle mondiale.

Youssou NDour et Idylle Mamba, la voix d’or de Bangui, enregistrent une chanson dédiée à la paix en Centrafrique De son vrai nom Lydie Natacha Cerbonney, la chanteuse centrafricaine, chrétienne, s’est associée à Youssou NDour, musulman, pour promouvoir la paix dans son pays qui est déchiré par des violences inter-religieuses. « L’objectif c’est que les Centrafricains puissent écouter cela. Une chrétienne qui chante avec un musulman... La différence des religions n’est pas un obstacle mais plutôt une richesse.» «Sénégal, Centrafrique, ensemble prions ‘just one Africa juste une Afrique’ », chante Youssou N’dour qui continue de lutter farouchement pour la démocratie et la paix sur la continent.

Appui à 119 projets de la région de Saint-Louis La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Dr Anta SArr, a remis une enveloppe de 100 millions FCfa accordée aux organisations féminines pour le financement et la mise en œuvre de projets proposés par des organisations féminines. Il n’est point besoin de rappeler que ces financements destinés à toutes les femmes de notre pays constituent un crédit revolving fondé sur le principe de remboursement pour permettre le refinancement d’autres bénéficiaires potentielles. Elle a également mis à disposition un lot important d’équipements d’allégement des travaux composé de douze moulins pour les organisations de la région de Saint-Louis. S’en suivront aussi des lots identiques pour les régions de Dagana et Podor.

Facebook rachète Whatsapp L’application de messagerie gratuite via internet vient d’être rachetée par Facebook pour un montant de 19 milliards de dollars. Facebook détient à présent une impressionnante base de données de millions d’adhérents à travers le monde. Victime de cette opération, Whatsapp est tombé en panne 72 heures après son rachat. Bonne nouvelle d’après Mark Zuckerberg qui dit avoir enregistré un record de nouveaux adhérents, soit 100 nouveaux utilisateurs par seconde au moment de la panne qui a duré 3 heures. Le calcul est vite fait… 9


Premières Féministes Par Laure Malécot

Flora Tristán & Annette Mbaye d’Erneville Le courage de chacune au service de toutes

Depuis plusieurs siècles, les femmes se battent pour leurs droits. L’une des premières à avoir lutté pour toutes, a été, au XVIIème siècles, Flora Tristàn. Cette écrivaine franco-péruvienne, ouvrière militante, fut une figure majeure des luttes de la classe ouvrière et pour la condition féminine dans le monde. Depuis, partout sur cette Terre, les femmes se battent pour être des citoyennes à part entière. Au Sénégal, la première à avoir imposé la place des femmes dans la modernité qui s’annonçait, alors que le pays commençait tout juste à intégrer son Indépendance, est Annette Mbaye d’Erneville. La première journaliste du pays, à qui furent très vite confiées de grandes responsabilités, a aussitôt cherché à se faire l’écho des femmes, et fondé les premières revues féminines. Novatrice dans le ton et dans la forme, c’est grâce à elle aussi que le Sénégal peut s’enorgueillir d’être un des rares pays à avoir un Musée consacré aux Femmes. Flora Tristán est née le 7 avril 1803 à Paris, de Mariano de Tristán y Moscoso, un noble péruvien, et d’Anne-Pierre Laisnay, française, émigrée en Espagne pendant la Révolution française. Mariano, à leur retour en France, ne régularise pas leur mariage contracté en Espagne, et ne reconnait pas sa fille Flora, avant de mourir en 1808. Flora et sa mère se débattent alors avec la misère. Flora a 17 ans, travaille comme ouvrière coloriste chez un graveur, et poussée par sa mère, l’épouse. 10

Flora Tristán « Aristocrate déchue, Femme socialiste et Ouvrière féministe » « L’homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme. Elle est le prolétaire du prolétaire même ». L’Émancipation de la Femme ou Le Testament de la Paria, Flora Tristán

Le Féminisme, comme une fleur au parfum de souffrances… Mais l’homme, André Chazal, est jaloux, et très violent. Il la frappe, l’humilie, la séquestre. La seule évasion possible de l’enfer quotidien de son mariage, outre ses deux enfants, pour Flora, c’est la lecture. Finalement, enceinte de son troisième enfant, elle s’enfuit. Elle a alors 22 ans, et pas un sou,


subsiste pendant sept ans tant bien que mal, et assiste au décès de son aîné, Alexandre, âgé alors d’à peine 8 ans. La garde des enfants est remise sans cesse en cause par son époux et provoque des esclandres très violents. Or, depuis 1816, le divorce avait été interdit en France. Elle décide de faire appel en dernier recours à sa famille d’aristocrates, et part en 1833 au Pérou, avec ses trois enfants, Ernest et Aline (qui sera la mère du peintre Paul Gauguin). N’étant pas reconnue par son père, la famille ne lui donne aucun droit à l’héritage, mais accorde tout de même à la « bâtarde » une pension pendant quelques années. De retour en France, Flora Tristàn écrit Pérégrinations d’une paria. En 1838, André Chazal lui perfore le poumon gauche d’un coup de pistolet. Les juges accordent enfin à Flora Tristan « la séparation de corps », qui était effective depuis plus de 10 ans, et condamne André Chazal à vingt ans de prison. Flora Tristàn va décider alors de vouer sa vie, pour le droit des femmes à divorcer. Tout en travaillant comme ouvrière dans les filatures, les imprimeries, elle s’affirme comme écrivaine, militante socialiste et féministe. Flora Tristàn devient l’une des figures majeures du débat social dans les années 1840. Afin d’aller à la rencontre de femmes et d’hommes ouvriers dans tout le pays, elle entame, en 1843, « un tour de France », circuit traditionnel des apprentis-compagnons. Une violente fièvre typhoïde l’emporte, en 1844, à Bordeaux. Quelques années après, grâce à une souscription lancée par des ouvriers, un monument est érigé en sa mémoire et pour « l’union ouvrière » à Bordeaux. La principale organisation pour la promotion féminine du Pérou se nomme Centro de la Mujer Peruana Flora Tristán. En 2003,

la place Flora Tristàn est dénommée à Paris. Un Centre d’hébergement et de réinsertion sociale Flora Tristàn existe à Strasbourg, pour les femmes victimes de violences conjugales ou familiales, et leurs enfants.

Annette Mbaye d’Erneville est née en 1926, à Sokone, dans le Sine-Saloum, au Sénégal. Elle suit les cours de Saint-Joseph de Cluny à Saint-Louis, puis fréquente l’Ecole normale de Rufisque de 1942 à 1945. La Directrice de l’école, Madame Germaine Le Goff, affiche des idées avant-gardistes pour l’époque (1938), plutôt féministes, qui vont influencer la démarche intellectuelle des jeunes filles venues de sept colonies de l’AOF (Afrique Occidentale Française) dont la jeune Annette. Après la seconde guerre mondiale, en 1947 Annette Mbaye d’Erneville se rend en France et suit des cours de pédagogie à l’école normale des Batignolles, pour obtenir « le diplôme métropolitain d’institutrice » avant de se présenter au concours d’entrée du studio école de la SORAFOM à Maisons Laffitte.

La Radio et les Associations Féminines Mariée et mère de deux enfants, elle rentre au Sénégal en 1957, son diplôme de journalisme en poche. De Sokone, le couple est affecté à Diourbel, où Annette Mbaye d’Erneville dirige le premier centre régional d’information et avec des amies, fonde le regroupement des femmes de Diourbel.

Venue à Dakar en 1963, elle travaille au Ministère de l’Information puis se retrouve à Radio Sénégal où, après avoir gravi les différents échelons, elle est nommée Directrice des Programmes. Elle créé avec des amies « Awa, la revue de la femmes noire ». Cette publication est un combat permanent au service des femmes. Elle cesse de paraître faute de moyens financiers. Elle crée avec un groupe de femmes, le premier club Soroptismiste International à Dakar (1966), lequel donnera naissance quelques années plus tard avec treize autres associations à la Fédération des Associations Féminines du Sénégal (F.A.F.S) en 1977, qui comptent actuellement près de 400 groupes dans les 14 régions du Sénégal.

Contributions à la Culture Parallèlement, elle écrit des recueils 11


Premières Féministes de poésie, des récits pour enfants, des portraits de femmes et plusieurs articles. En 1994, elle installe le Musée de la Femme Henriette Bathily à Gorée qu’elle dirige jusqu’à présent. L’idée est née après plusieurs expositions de diverses productions artisanales, économiques et culturelles d’associations féminines sénégalaises. Ce Musée, premier de la femme en Afrique, est le produit d’un effort collectif concrétisé par le Consortium de Communications Audiovisuelles en Afrique (C.C.A), et qui a, par ailleurs pendant sept ans, organisé les Rencontres Cinématographiques de Dakar et édité la revue CINE-CULTUREAFRIQUE. Le développement du musée

a été soutenu entre autres par le muséologue Ousmane Sow Huchard et Abdoulaye Bara Diop, alors Directeur de l’IFAN, Raphael Ndiaye alors Directeur des Archives Culturelles, le Centre de recherche pour le développement international (CRDI-Canada), le Ministère de la Culture sénégalais, le West African Museum Program/WAMP dont le siège est à Dakar et l’École du patrimoine africain (EPA) de Porto Novo au Bénin. Le Musée présente la vie quotidienne de la femme au Sénégal, en outre des ateliers, des cours d’alphabétisation, des formations y sont organisées. Qualifié de « Maison de famille, de Centre de Formation et de Lieu de

Rencontres», le Musée de la Femme a été baptisé du nom d’Henriette Bathily, femme de culture, qui était une personnalité importante des arts dès les premières années de l’indépendance, elle était directrice des programmes et du journal parlé à la radio nationale et a travaillé au centre culturel français jusqu’à son décès le 4 Avril 1984. Le Musée va s’installer sur Dakar et compte fêter ses 20 ans d’existence par diverses manifestations. Le cinéaste Ousmane William Mbaye, a consacré en 2008 le film « Mère-Bi », à Annette Mbaye d’Erneville, pour saluer son parcours engagé.

En quelques dates, le féminisme au Sénégal 1944 : (21 avril) Alger, le Comité français de Libération Nationale

accorde le droit de vote aux femmes 1945 : (19 février) un décret exclut les citoyennes africaines des scrutins. Campagne en faveur du vote des femmes sénégalaises, avec le soutien de Lamine Guèye, qui finit par obtenir gain de cause. 1954 : (8 mars) L’Union des Femmes du Sénégal (U.F.S) qui vient de se créer commémore la journée internationale de la femme, pour la première fois. 1957 : Annette Mbaye d’Erneville fonde le journal « Femmes de soleil ». 1963 : Caroline Faye Diop, Présidente des femmes socialistes, est la première femme députée du pays. 1966 : Naissance du club Soroptismiste International à Dakar sous l’impulsion d’Annette Mbaye D’Erneville. 1972 : Le Code de la famille est adopté, il stipule que le mariage précoce ou forcé est formellement interdit. 1974 : création de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) 1975 : décrétée Année internationale de la femme. Mame Bassine Niang, un des membres fondateurs de l’AJS, vice-présidente de la Fondation Internationale des Femmes Juristes (FIDA), est la première femme noire avocate au barreau de Dakar. Elle sera aussi la première présidente de l’Organisation nationale des droits de l’Homme du Sénégal (ONDH). 1977 à 1981 : l’Etat du Sénégal intègre des actions envers les femmes dans ses programmes planifiés. Un décret en 1977 et en 1982 permet aux femmes d’être cadres des fonctionnaires de l’aviation civile, et de la police. 1978 : Caroline Faye Diop nommée Secrétaire d’Etat à la Condition féminine par le Président Senghor, d’autres femmes entrent au gouvernement (Maimouna Kane, Marie S. Mbodj, Mantoulaye Guène).

1980 : Le mouvement Yewwu-Yewwi PLF (Pour la Libération des

Femmes) est créé avec Marie Angélique Savane, suivi de nouvelles O.N.G pour les droits des femmes : APROFES (Association pour la Promotion de la Femme Sénégalaise), COFDEF (Collectif des Femmes pour la Défense de le Famille)... Le réseau Siggil Jigeen compte actuellement 18 organisations. 1982 : Le Ministère du développement social adopte un Plan national d’action de la femme sénégalaise en marge du Plan national de développement 1985 : Le Sénégal ratifie la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ainsi que son protocole additionnel. 1994 : ouverture du Musée de la Femme, à Gorée 1999 : la loi du 24 janvier du Code Pénal réprime plus sévèrement les violences faites aux femmes. 2013 : Aminata Touré est Premier ministre. La loi sur la nationalité est votée, les femmes peuvent maintenant transmettre leur nationalité à leur enfant.

Aujourd’hui

Le droit à la propriété de la terre est garanti pour tous. Les restrictions coutumières à l’accès de la femme à la terre sont interdites (art 15 de la Constitution). La femme a le droit de travailler sans le consentement de son mari. Elle a le droit à des congés avant et après l’accouchement. Les veuves bénéficient de l’allocation de leur mari. Globalement, le taux de scolarité des filles a augmenté.

Mais …

Le mari possède le droit exclusif de choisir le statut conjugal du couple. Les femmes sont toujours discriminées au niveau des salaires. Les mariages forcés existent encore, ainsi que les mutilations génitales, les violences conjugales, la répudiation.



Société

L’habitat écologique Penser à rendre son lieu de vie le plus confortable et agréable possible est naturel. Aller jusqu’à vouloir vivre dans un « habitat écologique » est une démarche plus complète, qui englobe un certains nombre de paramètres, et séduit de plus en plus de personnes à travers le monde, y compris au Sénégal.

© Laure Malecot

A l’épreuve du réel


Du « earthship » idéaliste à l’autoconstruction expérimentale Au Canada et aux Etats-Unis, c’est la mode des « earthship », littéralement « bateau de terre », formidables lieux d’expérimentation, plantés souvent en plein désert. Totalement indépendants en énergie, à l’image du bateau autonome en pleine mer, ces maisons d’architectures modernes rivalisent d’ingéniosité quand aux matériaux de construction, systèmes de production d’énergie, et maraîchère. L’architecture est alors considérée comme un élément essentiel du développement durable. La maison, solidement ancrée dans la terre, en tire ses matériaux de construction, son énergie, est conçue pour le confort de l’humain, en harmonie avec son environnement. En Afrique, même si, partout, les maisons des villages sont faites de « banco » (terre et paille mélangées), de paille, en ville, on construit en ciment. Le secteur du bâtiment consomme énormément d’énergie (transport des matériaux), le ciment à haute dose et soumis à de grosses chaleurs a des inconvénients pour la santé, les architectures ne sont pas forcément pensées pour qu’aération, lumière, isolation, soient optimales. Heureusement, certains en ont conscience et pensent l’architecture en des termes plus humains. Abib Diène, Architecte Senior Administrateur du Bureau d’Etudes d’Architecture et de Décoration (BEAD) à Dakar, est un des rares localement à être spécialisé dans ce domaine : « Notre bureau BEAD vient de gagner le concours d’architecture pour la rénovation des locaux du Centre de Suivi Ecologique. La force de ce projet a surtout été de respecter le cadre de vie. Depuis quelques années, toutes les réalisations que nous faisons sont écologiques, à des degrés divers : par exemple, en plus du respect de l’environnement du projet, nous faisons tout pour le bien-être des occupants : ventilation, vue agréable... Nous utilisons de plus en plus de matériaux locaux nobles comme les granulats de marbre du Sénégal Oriental à la place des carreaux préfabriqués, des espèces de bois appropriés, l’installation d’un système de production autonome d’énergie. ». Dans ce style, on peut penser par exemple à l’hôtel Onomo de Dakar, entièrement fabriqué en briques de terre crue, et les expériences de ce genre se multiplient. Une belle démonstration est actuellement en cours de réalisation du côté de Touba Dialaw. Les ouvriers y expérimentent de nouvelles techniques, sous la direction de l’équipe de passionnés de MyAPIlodge, pour mieux conseiller demain ceux qui voudront suivre cette démarche. Le projet est de taille : faire un Musée de l’écologie, qui propose au public une autre manière de penser le bâtiment. L’ouverture du Musée, dessiné par l’architecte Ahmed Berthomé, est

prévue en novembre 2014. A plus petite échelle, Charlotte et Adama Sakho ont décidé de construire leur maison le plus écologiquement possible. Dans la région de la Somone, sur un grand terrain, ils érigent, patiemment, les murs de ce qui sera demain leur lieu de vie et celui de leurs deux enfants. Ce désir, à la quarantaine, après une vie professionnelle bien remplie, de réorienter la manière de vivre de toute la famille, ne vient pas, subitement, « de nulle part ». Adama a toujours été passionné par la nature. Après plus de dix ans en France à travailler comme élagueur-paysagiste, il est revenu au pays avec sa famille pour y vivre son rêve. Son épouse, Charlotte, diplômée des Arts appliqués, après des années au service des marionnettes des « Guignols » de Canal +, a choisi elle aussi de mettre en application, en terre africaine, ce qu’elle a appris de ses lectures, et des voyages. Avant de faire le « grand saut », ils sont partis en famille pour un périple d’un an en Asie, où ils ont remarqué des façons de construire harmonieuses avec l’environnement. Aux Etats-Unis et au Canada, d’autres manières de faire, avec du bois, des systèmes d’aérations originaux, ont retenu leur attention. Charlotte et Adama veulent maintenant rassembler toutes ces inspirations. Ils appellent cela avec un large sourire leur « nouvelle aventure de vie ». « Voyager sans planter, sans voir pousser, sans construire quelque chose, ne nous intéresse plus. Après l’Asie, on voulait s’installer en Afrique, aller plus loin, construire de A à Z, notre maison. Savoir dans quoi l’on vit… En France, on avait restauré l’intérieur de notre maison avec du chanvre et de la chaux, un matériau écologique qui laisse respirer les murs, sans produit toxique. Il est reconnu qu’il y a presque plus de polluants dans les maisons qu’à l’extérieur maintenant ! Avec tous les produits qu’il y a dans les peintures, colles, solvants…. On ne veut pas, avec nos enfants, vivre dans cela. ». Il y a quelques mois, le chantier « idéal » a commencé, et rapidement, le rêve a pris forme. Non loin du terrain de Charlotte et Adama, Richard et Ellen Rowland ont construit il y a cinq ans une maison spacieuse, selon des normes écologiques poussées. La quarantaine passée, un chapeau de cuir vissé sur la tête, Richard Rowland raconte son parcours d’autodidacte passionné : « J’ai grandi à la campagne, en France. Dès cinq ans, j’aidais déjà ma mère à restaurer des fermes. Les murs étaient en pierre, très épais. On utilisait des méthodes traditionnelles. Cela me fascinait. Vingt ans plus tard, je devais remettre en état une immense bâtisse au Portugal, dans un site très isolé, pour des musiciens classiques, avec les matériaux disponibles dans l’environnement immédiat : terre, pierre, bois d’eucalyptus de la forêt avoisinante. Puis, j’ai émigré aux Etats-Unis, où j’ai vécu douze ans. En 2008 j’ai travaillé, à Savannah en Géorgie, sur une maison pour quatre personnes, sorte de «Rolls Royce » écologique où la moindre cellule produisait 15


de l’énergie, la moindre goutte d’eau était capturée. Le projet a reçu beaucoup de prix. ». Mais cette démonstration, spectaculaire, avait un défaut, et de taille : « La haute technologie écologique est très coûteuse. C’est donc réservé à une élite. Je n’étais pas d’accord avec cette démarche ». Après la crise de l’immobilier aux USA en 2008, Richard et Ellen et leurs deux enfants, s’installent au Sénégal où Richard est venu la première fois en mémoire d’un ami. Ils y appliquent alors un raisonnement précis, logique, dans lequel chaque élément à son importance. « Avec 18 personnes, en 6 mois, on a construit la première partie de cette maison. Le but, c’est prouver qu’avec le minimum on peut faire un maximum de choses, et surtout voir nos enfants grandir dans cette maison, avoir ces références, produire leur énergie… ».

Une question d’équilibre

© Laure Malecot

Dès la construction, il faut penser à économiser l’énergie grâce à diverses techniques, tout en créant un confort optimal. Pour Pierre Magnière, Président Directeur de la

aussi penser à prévoir des débords au niveau du toit. Les matériaux utilisés pour la construction, pour garder la fraîcheur, doivent bien protéger du soleil. Sur ce point, Pierre Magnière explique précisément, comme cela sera fait dans le Musée pour les visiteurs, le rôle de l’inertie des matières : « Le soleil met un certain temps à traverser un matériel, avant que l’intérieur de la pièce commence à chauffer. L’aération permet au matériel de se régénérer la nuit. ». Certaines faces du bâtiment sont à protéger plus que d’autres. « La chaleur est plus forte en hivernage sur les faces est et ouest. Le soleil à son zénith tape sur le toit, au lever et au coucher du soleil, sur les murs. ». La force d’inertie peut se renforcer. Au Musée de l’écologie, on expérimente : « On a testé sur la tour, sur les façades est et ouest, un bardage en bois, avec des interstices entre les planches qui laissent l’air circuler. ». Elément essentiel du projet, la gestion d’équipe. Djibril Sarr, ingénieur d’Afeco Africaine d’Etudes, capte vite et sait expliquer à des ouvriers parfois complètement déroutés la marche à suivre. C’est la première fois qu’il travaille sur un chantier écologique de cette envergure, car il a déjà construit une maison en bois à Ndaye, et une autre vers le Lac Rose, très orientées sur l’isolation thermique. Djibril Sarr souligne qu’il lui semble nécessaire de bien penser l’isolation des toits. Pierre Magnière précise que les trois-quarts de la chaleur au moment de l’hivernage viennent effectivement du toit.

Retour à la Terre

société MyAPIlodge, à l’origine du Musée de l’écologie, « il s’agit de trouver l’équilibre entre la température, la circulation de l’air, et son hygrométrie (humidité). L’un des bâtiments du musée, la maison du gardien, est entièrement en brique de terre. Pour la pérennité du bâtiment, il faut absolument combattre la montée d’eau par capillarité, faire une bonne isolation à partir du sol. ». Les fondations ont donc leur importance. Richard Rowland a quand à lui appliqué une technique particulière : « sous terre, les fondations en béton armé, de 20cm de haut, soutiennent la structure porteuse. Ce béton est décollé du sol de quelques centimètres pour éviter la remontée de l’humidité par capillarité. ». Toujours pour éviter l’humidité, il faut 16

Quand on parle sérieusement de maisons écologiques, il ne s’agit pas de « récupération », et d’utiliser, comme cela se fait au Nigéria, des bouteilles plastiques remplies de sable empilées pour ériger un mur. Le soleil qui tape sur le plastique provoque l’émanation d’un gaz très nocif pour l’environnement. L’utilisation du bois pour toute la construction, en ces temps où la déforestation du pays fait débat, appuyée par l’avancée du désert et le réchauffement climatique, n’est pas vraiment conseillée non plus. Dans l’idéal, on utilisera plutôt la terre du terrain sur lequel on bâti, aussi car dans la démarche écologique, il est important d’éviter au maximum les transports. L’Humanité construit en terre depuis la nuit des temps, rappelle Richard Rowland : « Avant de construire, je me suis documenté sur le patrimoine mondial de la construction en terre qui date de 11 000 ans. Encore aujourd’hui, 40% de la planète vit dans des maisons en terre. En France il y a un patrimoine énorme de maison en pisé, dans la région lyonnaise, en Normandie. Le ciment, c’est très récent.


Société L’Histoire de la construction en terre ne va pas s’arrêter maintenant ! Cela fait partie des bonnes choses du passé à remettre au gout du jour ! ». Mais des précautions sont à prendre. Concevoir son habitat ne s’improvise pas. D’après Pierre Magnière, une des plus complètes sources de renseignement se situe à Auroville, en Inde, où il est allé se documenter avant de se lancer dans l’aventure : « Ils bâtissent en terre crue depuis 50 ans, arrivent à faire des poutres porteuses en terre, d’1,2 tonne le mètre linéaire, parviennent à en bâtir les fondations aussi, avec des zones d’isolation. Ils construisent des immeubles sans poteaux de ciment ! C’est très technique. Le centre de recherche de la terre d’Auroville est ouvert, joignable sur internet, pour échanger sur ses techniques. ». Mais cela vaut la peine, car les avantages d’une construction en terre sont nombreux. « Cela permet une certaine porosité entre l’extérieur et l’intérieur, et donc une bonne régulation hydrométrique » précise Pierre Magnière, qui nous apprend qu’il existe16 normes au Sénégal concernant la terre crue, édictées par l’Association Sénégalaise des Normes. Par exemple, les Briques de Terre Compressée-BTC- ne doivent pas contenir plus de 7% de ciment, et sont fabriquées selon un dosage d’humidité très précis, elles sont pressées avec une poussée de 16 tonnes, séchées pendant six semaines. Au Musée de l’écologie, on a aussi testé l’adobe, brique de terre locale, compressée, sans ciment. Ces briques de terre pure ont une très grande inertie, mais sont à bien protéger de l’humidité. Dans la maison de Richard Rowland, mises à part les fondations, pas de ciment, et autres techniques : « Les murs sont en terre humidifiée à 10%, damée par couches successives, et ils ont été revêtus d’un mélange de sable et de terre légèrement stabilisé au ciment blanc. ». La famille Sakho s’attache aussi à utiliser des matériaux naturels : « La terre on la trouve dans notre terrain. La paille on la récupère autour, avec les gens qui ont pilés le mil. ». Mais, confronté au réel, et pour la pérennité du bâtiment, il faut parfois faire quelques concessions. Etant donné l’envergure du chantier, l’équipe de MyAPIlodge n’a pas osé faire les structures porteuses en BTC. Dans les habitations, qui seront proposées en location pour tester au quotidien le bien être « bioclimatique », les murs qui séparent des toilettes sont en ciment. Charlotte et Adama Sakho ont eux aussi dû faire des concessions au ciment, pour le mur d’enceinte du terrain, après beaucoup d’hésitation. Il faut préciser que Charlotte et Adama, qui ont hâte de s’installer dans leur maison auto-construite, fabriquent leurs briques, en terre mélangée à un peu de paille. Faire tout le mur d’enceinte de cette manière aurait été très long… Et, Charlotte le précise avec un sourire, il ne s’agit pas pour eux de faire une démonstration 100%

écologique, mais de faire suivant leurs possibilités, au mieux.

Développement durable et architecture : «work in progress »

La démarche écologique s’intègre à l’architecture, partiellement, progressivement. Pour Abib Diène, architecte, un bâtiment écologique est simplement « un ouvrage qui respecte les équilibres naturels, prend en compte les conditions physiques de l’environnement sur les humains, et surtout l’action que nous exerçons sur notre environnement ; un bâtiment qui vit avec son cadre environnemental. L’option écologique est une contrainte actuelle des architectes mais aussi de l’homme moderne qui se réconcilie de plus en plus avec son environnement. ». D’après lui, construire écologique ce n’est pas forcément ériger des murs en terre : « Je tiens à clarifier qu’une construction écologique n’est pas nécessairement en matériaux locaux. Elle doit particulièrement intégrer le confort avec des technicités obtenues de par son environnement immédiat, comme une ventilation naturelle, par la création de courants d’air contrôlés. ». Au Musée de l’écologie, on a bien compris la nuance. La priorité est donnée à l’isolation et à la circulation de l’air, mais on expérimente certaines parois en terre, et on peindra à la chaux plutôt qu’à l’acrylique, tout de même. En repensant l’architecture, il s’agit de montrer que l’on peut faire des bâtiments naturellement frais pendant les grosses chaleurs, et aussi isolés du froid, qui dépensent peu d’énergie. Pierre Magnière, qui connait bien le domaine énergétique pour y avoir travaillé en France pendant longtemps, a fondé MyAPIlodge, avec son épouse Ivelyse, après avoir vécu deux ans au Mali. Ils comptent bien s’atteler à faire évoluer les habitudes de constructions en Afrique. Plutôt attaché à l’aspect bioclimatique, il assume pleinement le fait de ne pas faire un bâtiment « écologique » à 100% : « Nous pensons au confort thermique et visuel surtout. Dans ces bâtiments, l’air et la lumière circulent naturellement... Nous voulons démontrer qu’il y a plusieurs systèmes possibles, pour que, suivant leur situation, les gens, en visitant le Musée, puissent imaginer construire autrement. Nous avons choisi Dakar car c’est la porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest et il y a deux climats, la saison sèche et la saison humide. Il nous fallait un lieu pour tester tous les dispositifs pour les deux types de climat, c’était donc parfait ! Pour diminuer au maximum la consommation d’énergie en alliant le confort, on ne peut pas utiliser les recherches de l’Occident en la matière pour les plaquer directement, il faut adapter. Ici, c’est un lieu d’expérimentation ». Pour installer les bases d’une 17


climatisation naturelle, plusieurs techniques sont testées : un double toit, en tuiles de terre cuite (importées d’Italie), d’inspiration coloniale pour l’architecture, aménager une aération continue. D’inspiration canadienne, les puits climatiques : l’air est refroidi sur une cinquantaine de mètres pour baisser la température de 2°C, le débit est réglable. C’est aussi important d’humidifier l’air en saison sèche. Dans la tour, par exemple, l’air aboutit au sous-sol, y est humidifié et perd déjà 6 °C. Pour l’hivernage, c’est au contraire que l’air est trop humide, des tests de déshumidification doivent être réalisés.

Une démarche globale ?

L’attention à l’impact du bâtiment sur l’environnement et l’humain, est souvent assorti d’une réflexion, dans la même logique, sur la manière dont on se nourrit, dont on se procure l’énergie, dont on l’utilise. Charlotte et Adama Sakho insistent sur le fait que le but est aussi de produire sa propre nourriture. Ils ont déjà une trentaine de manguiers sur leur terre, ajoutent progressivement un potager, d’autres arbres fruitiers, veulent avoir des animaux, poules, ânes, etc., qui produiront entre autre de l’engrais… La maison de Richard Rowland, et c’est ce que projette aussi la famille Sakho, n’est connectée pour l’instant à aucune source d’énergie ou d’évacuation d’eau. Dans leurs terrains, un puits, première exigence d’une autonomie sérieuse. Sur le terrain de la famille Rowland aussi, il a été question dès le départ de faire pousser des fruits et des légumes. Mais la théorie s’est heurtée à la dure réalité : « On a trouvé de l’eau dans la nappe phréatique. Au début nous avions des légumes magnifiques, mais avec le temps cela c’est dégradé. Nos légumes ne poussent plus. Les graines ne lèvent même pas ! L’eau est polluée, n’est pas potable car elle contient des nitrates et des sulfates. Je pense que c’est dû aux déchets plastiques que l’on brûle à ciel ouvert. Elle contient aussi de plus en plus de sel. Au départ quand on à creusé le puits l’eau était de meilleure qualité, mais avec le temps le sel s’infiltre par les veines souterraines ». Evidement, Richard, qui ne se laisse pas facilement décourager, a expérimenté quelques techniques pour améliorer la situation, au niveau du bassin qui circule dans la cour centrale : « Les petites pompes (12 volts, technologies marines), en divers endroits, font circuler l’eau afin que les insectes ne s’y développent pas. Nous avons ajouté des plantes, qui, au bout de deux ans, quand elles sont à maturité, permettent d’atteindre un équilibre total de l’eau par filtration. Deux variétés de poissons nettoient aussi l’eau : les gambusia, les plus petits, se nourrissent de larves d’insectes, et les tilapias, herbivores, mangent les algues. Plus l’eau est polluée, plus il y en a ! ». Mais tous ces efforts ne peuvent purifier l’eau des polluants dus aux 18

engrais et émanations plastiques. Richard Rowland s’est finalement résigné à se brancher au compteur d’eau de la SDE, qui sera bientôt installé, en lien avec le nouveau château d’eau en construction non loin. Il souhaiterait tout de même voir se développer des solutions durables… « Il faudrait pouvoir traiter ces eaux au long terme. Le château d’eau qui se construit ici, financé par la Banque Mondiale, avec un forage à 250 mètres, dans les eaux fossiles, les nappes préhistoriques, va distribuer de l’eau très pure. On pourra arroser des légumes sans problème ! Le danger, c’est que même si ces réserves sont importantes, cette eau ne se renouvelle pas facilement. A l’échelle d’une centaine d’année, ce n’est pas la solution. Il existe des filtres à eau à base de céramique et de charbon, mais pour la salinisation, seuls les procédés d’osmose inverse existent, c’est très énergivore. Des techniques sont à l’étude actuellement. ». Une fois la maison construite, on peut envisager l’autoproduction d’énergie. Adieux coupures d’eau et d’électricité qui vrillent les nerfs ! Mais attention à la note, plutôt salée quand il s’agit de s’équiper en générateurs. Les panneaux solaires peuvent être renforcés par une éolienne. Richard Rowland a, lui, auto-construit son éolienne, selon les plans, trouvés sur internet, de Hugh Pigot, un écossais. « Il avait réalisé ce rêve de vivre en autarcie, sur une île au nord de l’Ecosse. Il avait quelques animaux, faisait pousser ses légumes, produisait son énergie. Il a mis dix ans à créer une éolienne performante. Hugh Pigot n’a pas voulu en faire un commerce. Il a créé un manuel d’auto-construction d’éolienne. Une communauté s’est formée autour de son aventure. Les gens expérimentent, et les expériences de chacun enrichissent le manuel. Il est venu au Sénégal, a rencontré les gens de polytechnique à Dakar. Eole Sénégal SARL a développé ces techniques au sein de l’école, fabrique et vend, à des budgets très raisonnables. Ils travaillent avec des ONG pour électrifier de petits villages. »

Partager, former, construire ensemble un avenir meilleur

Pour ceux que l’aventure constructive des familles Sakho et Rowland intéresse, leurs blogs et sites web montrent l’évolution du projet et expliquent la démarche en détail. Car même si, comme le précise Charlotte, il ne s’agit pas d’être des « donneurs de leçons », la belle idée aussi c’est aussi de partager : « On aimerait bien que cela donne des envies, intéresse les gens. C’est agréable par exemple de voir comment les maçons locaux, qui sont venus pour le mur d’enceinte, et ne travaillent pas la terre habituellement, reviennent de temps en temps aider, gratuitement, sur la maison en terre. Le projet les intéresse, ils veulent apprendre. Certains donnent des idées, comme de mélanger du son de mil à la terre parce que quelqu’un


© Laure Malecot

Société

«A visiter aussi le Théâtre de l’engouement, à Toubab Dialow, Site écologique et culturel, construit suivant des techniques traditionnelles.» Charlotte et Adama Sakho www.adacharlotte.wix.com/dara Richard et Ellen Rowland www.senegalease.blogspot.com

n’en fait rien… C’est un projet nourri de longue date, très pensé par Adama surtout, mais nous saisissons aussi les opportunités au fur et à mesure des rencontres. Les obstacles à franchir sont nombreux, ce n’est pas du tout facile, mais c’est tellement gratifiant de voir s’élever la maison que l’on veut vraiment, que l’on pense de bout en bout, et que l’on réalise telle quelle (ou presque !), que cela donne l’énergie d’aller au-delà de tout. ». Pour la filiale locale de MyAPIlodge, dirigée par Claude Etève, le volet formation est très important. Sur le chantier du Musée de l’Ecologie, en collaboration avec le centre de formation des métiers du bâtiment de Diamniadio, quatre jeunes ont été formés en spécialisation géo béton (BTC). MyAPIlodge est aussi conseiller de cette école pour l’ouverture d’une spécialisation s’étendant à la maîtrise de l’énergie. Claude Etève tient à souligner aussi : « Nous avons trouvé ici des gens compétents. Le chantier a vite évolué, plus que si on avait fait cela en France ! En à peine 8 mois, 550 m² ont été construits, dont 300 m² habitables. Par la suite, nous voulons faire visiter le musée aux écoles, pour sensibiliser dès la 3ème à cette aventure. ». MyAPIlodge a plutôt même intérêt à avoir des ouvriers qualifiés, car déjà des contrats ont été signés avec des industriels, des entreprises. L’équipe travaille avec la branche internationale de l’Agence de Développement de l’Energie en France, qui aide sur plusieurs projets, en particulier « Climat Dakar ». L’équipe planche aussi sur un projet financé par le PNUD (partenaire officiel du Musée de l’Ecologie) sur la réglementation thermique au Sénégal. Alice Venault, architecte pour la société Indice D, qui suit l’exécution des travaux du Musée, et pour qui c’est la première expérience sur un chantier écologique, découvre des techniques qu’elle conseillera dorénavant à ses clients. Au minimum, elle conseille d’éviter la peinture, de préférer la chaux, et de penser aux bardages des parois extérieures en bois. Elle a constaté qu’à coût égal, il était possible d’économiser beaucoup d’énergie, en réduisant en plus les frais pour l’habitant au quotidien. Djibril Sarr, l’ingénieur, confirme que des choix plus écologiques ne reviennent effectivement pas plus cher au final. Mais qui veut se lancer dans une construction d’habitat écologique, comme le déplore Pierre Magnière, qui se débat avec son équipe avec toutes les problématiques engendrées par l’expérimentation, constate la quasi absence de bureaux d’études d’architectes spécialisés dans le BTP écologique au Sénégal ! Abib Diène souligne effectivement l’absence de formation locale, citant l’exemple de sa fille, actuellement architecte membre de la BEAD, formée à Boston aux USA, et constate aussi parallèlement le développement certain de la demande : « Nos clients en parlent de plus en plus, surtout les privés. Les sénégalais vivent la mondialisation, comme tout le monde, avec les mêmes préoccupations. Ce genre de construction, en adéquation avec la nature et pour le bien être de l’homme, c’est l’avenir ! ». Pour preuve, le développement des activités de l’atelier KOE, fondé par Richard Rowland et Hippolyte Gilabert, multidisciplinaire, de conception et de réalisation de constructions en terre. La structure est passée de un chantier en 2013 à huit cette année, dont l’Océanium de Dakar. Propos recueillis par Laure Malécot

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Khady Touré accompagne des femmes vers des postes à haute responsabilité politique, et des jeunes vers leur intégration durable au marché de l’emploi. Sa méthode, sous forme de coaching, d’ateliers interactifs, de media-training, consiste à déconstruire les stéréotypes de Genre et à insuffler un leadership plus audacieux chez les jeunes et les femmes, moteurs du continent.

La trentaine pétillante, Khady Touré est née à Dakar, et est la cadette de cinq filles. « Mon frère est arrivé juste après moi, en rescousse à mes parents qui ont longtemps prié l’envoie du fils prodige. Une fille c’est bien, mais un garçon, c’est tellement mieux ! Très tôt, j’ai pris conscience de toute la condition qui était rattachée à mon sexe. » A l’âge de 16 ans, Baccalauréat français en poche, elle part au Canada suivre des études universitaires à Montréal. Diplômée d’HEC en marketing, Khady Touré travaille assez rapidement en entreprises internationales, s’engage dans le combat féministe et siège notamment à des conseils d’administration de Centres de femmes. Après treize années passées au Canada, de retour au Sénégal, cadre en multinationale, elle comprend assez vite qu’elle sera plus utile dans la contribution plutôt que dans l’entretien de la société de consommation. Elle fonde alors son entreprise sociale, Khady Touré Coaching, fermement résolue à réduire le fléau des discriminations sexistes en milieu scolaire, en entreprise et dans la société en général. Khady Touré Coaching est actuellement soutenue par le Gouvernement sénégalais et les principaux bailleurs internationaux.

© ARTKITEX 2013

Khady Touré coach pour l’égalité


A la rencontre de Actu’elle : A quand remonte votre engagement pour l’égalité ? KT : Parallèlement à mes emplois j’ai beaucoup milité pour le droit des femmes au Canada, notamment en participant à l’organisation de la Marche Mondiale des Femmes, et dans le cadre d’une fondation dédiée à la scolarisation des filles dans les pays du Sud. Le Québec est certes un des environnements où les femmes ont le plus de droits car les enjeux y sont vraiment pris au sérieux. Mais, même là, il reste des inégalités assez fortes entre les hommes et les femmes, quand on pense par exemple à la question des violences conjugales, ou à celles de l’inégalité salariale. A : Quelles ont été vos motivations pour revenir au Sénégal et y créer votre entreprise sociale ? KT : Le retour en Afrique c’est un appel du ventre ! Le Québec c’était très bien, mais j’avais alors envie d’une vraie expérience dans mon pays d’origine. J’ai choisi de capitaliser sur mon background en multinationale pour régler la question de l’autonomie financière. Cadre à 28 ans, je gérais un territoire de plus de 14 pays de l’Afrique de l’Ouest. Mais j’ai très vite fait face à un grand nombre de discriminations reliées à mon sexe et à mon âge. Des situations que j’explique avec l’article que j’ai fait paraître dans la presse internationale, intitulé « Femmes, les nouveaux nègres ». Dans cette tribune, j’ai surtout voulu mettre l’accent sur des discriminations qui passent chaque jour sous silence, celle à l’égard des jeunes femmes en posture d’autorité. Cela n’avait jamais été dit publiquement auparavant. Il était temps. A mon avis, il faut impérativement s’attaquer aux inégalités homme-femme et aux inégalités intergénérationnelles pour stimuler la croissance en Afrique. Si les pays du continent veulent tirer

le meilleur parti de la contribution économique potentielle de tous, et ne pas gâcher les années d’investissement éducatif dont ils ont bénéficié, il faut favoriser l’émergence d’une société de jeunes et de femmes autonomes, responsables, instruits, conscients de leurs droits, et véritables acteurs de développement. Et c’est dans cette perspective que j’ai donc créé mon entreprise sociale il y a un an. A : Pourtant, il y a depuis longtemps des mouvements féministes au Sénégal ? KT : C’est en effet ce que l’on croit. La première question que je me suis posée en arrivant au Sénégal était : mais où sont les féministes ? J’ai cherché, j’en ai trouvé très peu, pour ne pas dire pire. Il y a effectivement des militantes chevronnées du droit des femmes, des expertes en Genre, des femmes qui se sont battues pour la loi sur la parité, mais très peu se revendiquent et s‘assument féministes. Pourquoi ? Qu’est ce qui aujourd’hui au Sénégal, empêche ces femmes qui font un travail extraordinaire sur le terrain, de s’assumer féministes, de le dire haut et fort, et d’aller peut être même plus loin dans les revendications ? A mon avis, le féminisme en Afrique a toujours été considéré comme une marque déposée du monde occidental. Donc les africaines militantes des droits des femmes font face à une double injonction : elles sont conscientes de la domination masculine qu’elles subissent en tant que femmes, et de la domination de l’occident en tant qu’africaines. S’affirmer féministe, serait donc pour elle manquer de loyauté à leur culture et à leur identité « africaine ». Autrement dit, si l’on veut plus de femmes africaines dans les rangs du féminisme, il faut rappeler qu’être africaine ne signifie pas se définir en opposition à l’occident. Accepter

que le féminisme est un patrimoine mondial. Les femmes partout dans le monde militent pour leur droit et n’ont pas attendu l’occident pour le faire. Le féminisme est un humanisme. Il faut le comprendre et l’inscrire dans sa portée universelle. A : Vous travaillez aussi sur les inégalités intergénérationnelles… KT : Aujourd’hui on ne peut plus penser l’avenir de ce continent en faisant fi des femmes certes, mais des jeunes surtout. Impossible d’avancer avec ces deux catégories de la population en sousrégime. Le cas des jeunes est à prendre au sérieux. Il est question de relève. Car, comme vous le savez, en Afrique les anciens se pensent supérieurs aux jeunes, et même dans les mouvements qui militent pour l’égalité hommefemme, on va reproduire à l’encontre des jeunes les mêmes paradigmes que l’on combat ailleurs. Autrement dit, cette inégalité intergénérationnelle n’est pas seulement mise en place par les hommes, elle l’est aussi par les femmes ! On a un travail à mener sur tous ces enjeux-là. C’est la mission que je me suis donnée en tant qu’entreprise sociale. Travailler sur l’égalité, sous toutes ses formes. A : Quelles ont été les premières réactions aux formations que vous proposez ? KT : Je constate que les choses sont en train de changer, et que les acteurs sont de plus en plus demandeurs de formation dans ces domaines encore pointus que sont l’égalité hommefemme et le Genre. Je rappelle ici que le Sénégal a développé une stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de Genre et s’est doté d’un plan pour sa mise en œuvre jusqu’en 2015. J’interviens entre autre dans le domaine de l’éducation, en milieu rural, à travers un projet pilote avec 21


le Lycée de Nguékhokh, déclinable ensuite à l’échelle nationale. Mon « Dispositif Égalité » a bien entendu été avalisé par le ministère de l’Éducation nationale et très positivement reçu à Nguékhokh par le proviseur Thione et son équipe enseignante. Ce programme permet d’accompagner les enseignants et enseignantes vers des pratiques non sexistes, de sensibiliser les jeunes sur les enjeux de stéréotypes de Genre, et de travailler avec les jeunes filles du monde rural sur la question de l’ascenseur social. En résumé, j’interviens sur trois champs : l’égalité homme-femme, l’égalité intergénérationelle et l’égalité des chances pour participer à élargir le champ du possible. A : Que remarquez-vous de récurrent dans vos interventions en école, en entreprise, en tant que coach ? KT : Ce qui revient constamment, ce sont les problématiques reliées à l’estime de soi. On ne peut pas avoir une génération de jeunes et de femmes leaders, avec des individus qui ont intériorisés une image négative d’euxmêmes. Dans le Sénégal de 2014, quand on est jeune on est encore considéré comme quelqu’un d’irresponsable qui ne pense qu’à s’amuser, et quand on est femme on est souvent perçue comme quelqu’un sous tutelle qui ne pense qu’à plaire. Il existe donc un ensemble de stéréotypes rattachés à ces catégories qui font en sorte que les femmes et les jeunes s’autodévalorisent. Et quand l’estime de soi est fragilisée on peine à oser prendre sa véritable place dans la société, dans le monde du travail et encore plus dans la vie politique. Les jeunes filles ne vont pas envisager de filières scientifiques parce qu’on les attend sur des métiers conventionnels moins rémunérateurs. De même, elles vont s’autocensurer sur des postes à responsabilité parce qu’elles n’envisageront même pas d’être 22

chef. Sans compter que les médias relaient les stéréotypes en permanence. Pensez aux campagnes publicitaires ! La force des stéréotypes représente un vrai frein au développement de nos pays. A : Comment voyez-vous l’avenir de cette lutte pour l’égalité au Sénégal ? KT : Parler du statut des femmes et des jeunes c’est transformer profondément les sociétés et cela ne se fait pas du jour au lendemain. C’est de l’ordre d’une révolution. Parce qu’il s’agit de parler aussi des traditions injustes, il faudra que les hommes s’en mêlent. Quand une tradition opprime, blesse, violente, et n’est plus au service des individus, il faut la remettre en cause. Le combat pour l’égalité a trop longtemps été associé à un combat de femmes, alors que c’est un combat pour l’accroissement de la dignité humaine. Cela concerne donc aussi les hommes. C’est maintenant à leur tour de s’approprier cette noble cause. A : Quels conseils donneriez-vous à nos lectrices ? KT : Il est temps de s’affirmer clairement en tant que citoyen et citoyenne, et ne rien laisser passer sur la question de ses droits. Les femmes et les jeunes devraient sortir des stratégies de contournements en cessant de caresser la société dans le sens du poil ! Lorsqu’une autorité n’est pas légitime, il faut la questionner. On nous a longtemps appris à obéir. On ne nous a pas assez dit qu’il y a des vertus dans la désobéissance. Ne laissez personne vous dire ce que vous devez être. Osez redéfinir votre africanité. Refusez la place qu’on vous assigne, revendiquez votre juste place. Choisissez de ne pas être le produit d’une seule et unique éducation. Multiplier vos références. Nous avons aujourd’hui l’obligation d’élargir de mille façons notre vision du monde.

Dispositif « Passeport pour l’Égalité » au Lycée de Nguékhokh.

© Laure Malecot

Lors de sa première intervention dans cette classe de Terminale, Khady Touré commence par se présenter sous forme de quizz. Accompagnée de son collaborateur, elle propose aux élèves de choisir qui des deux est chef d’entreprise, déteste faire la cuisine, a fait de l’athlétisme en compétition, etc. A cette première partie, les élèves choisissent, à la quasi unanimité, selon des stéréotypes. La femme aime cuisiner, l’homme a été athlète de compétition, a occupé de hautes fonctions internationales. Puis, elle leur demande de citer des personnages célèbres qui les ont marqués. L’ensemble des élèves ne vont citer que des hommes. Elle leur révèle ensuite son parcours, qui ne correspond pas aux clichés. C’est elle qui est chef d’entreprise à 30 ans, a fait de la compétition sportive, et n’aime pas faire la cuisine ... Première confrontation avec les stéréotypes de Genre, base de discriminations, qui ont des conséquences directes sur le développement. C’est le point de départ des ateliers interactifs que KTC va prodiguer toute l’année, dans tout le Sénégal, tant est vaste le chantier de la lutte pour l’égalité ! Propos recueillis par Laure Malécot



Omar Victor Diop

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société

MOUSSA SENE ABSA

© Laure

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r u e o c e d p u co

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acteur, , e t s a é n , ci ien, e Absa t ar tiste plastic n n è S a Mouss , producteur e dans la maiso te e, scénaris u à Popenguin vingt ans, dont ç e de r e nous a u i s p l u s s é e, q u i d o n n p e d e p s u u c d a c n h o qu’il ez-de-c au public. Qua r u a e i l a g a l e r e , e s t o u ve r t e , M o u s s a S è n e as lag sur la p ne ou n’écrit p sont exposées r u es et il ne to t, et ses œuvr Europe n e , n l i a e g p te Absa au Séné er miner le pilo t n e m e t t la r é g u l i è r u e. I l v i e n t d e , « C’es t n o i s q i i r v é é tél . Son en Am pour la e Kéou qui e c i r n é e s g e ’a l tes, d’un par 6 m i nu p o u r oduite 2 r p e , d » s e vi é e, ode 52 épis la fin de l’ann santé, prévus à la liées à iffusés d s e t u n q o i r t a se les thém mes. aborder e vue des fem td du poin


Moussa Sene Absa Moussa Sène Absa est né en 1958 à Tableau Ferraille, dans la banlieue de Dakar. C’est aux côtés de Djibril Diop Mambety qu’il a appris, comme assistant, l’étrange métier de cinéaste, la gestion d’équipes, et surtout, comment mettre en image, réaliser, ce qui est au départ un rêve d’histoire. Tout comme Mambety, son cinéma s’inscrit dans un combat social. Très vite remarqué pour ses talents de scénariste, il a ensuite réalisé des courts, moyens et longs métrages de fiction, dont Tableau Ferraille, plusieurs fois primé dans des festivals internationaux, et Madame Brouette, deux films centrés sur des personnages de femmes. Le producteur de la série très populaire «Goorgorlu », connu pour son francparler, son professionnalisme, l’originalité de ses mises en scènes, et cette sincérité toute particulière qui lui permet de transmettre avec justesse les émotions de ses personnages, était tout indiqué pour réaliser la série « C’est la vie ».

Comment est née cette série de sensibilisation ? Ce projet m’a été proposé par l’ONG RAES, Réseau Africain pour l’Education et la Santé. « C’est la vie » traite de la santé, mais du point de vue des femmes. Les personnages forts sont des femmes, avec des responsabilités. Des femmes qui vivent la pesanteur sociale, avec une belle-mère difficile, un mari paresseux, joueur de dames, et qui aime les dames aussi… Ce sont aussi des femmes ambitieuses, comme l’actrice principale, Jupiter Mbaye, dans le rôle d’Assitan, qui, après de brillantes études, est rentrée au pays…Une excellente comédienne ! Il y a aussi des femmes victimes de violences… C’est une palette de femmes, qu’on retrouve partout, que ce soit dans la ville, à la campagne, riches, pauvres. L’homme qui bat sa femme n’est pas forcément un pauvre charretier, mais peut être un cadre supérieur bien chic, que vous embrasseriez dès que vous le voyez, mais qui le soir, avec sa femme, est d’une violence extrême ! Ce sont des archétypes comme cela, de genre, avec un regard extrêmement lucide sur la société, sans jamais être moralisateur. C’est ce qui m’a plu dans cette série. En plus, on a pu tourner pour la télévision avec les moyens du cinéma ! J’ai eu les moyens de m’amuser, vraiment. J’aime les plateaux… J’aime aussi le fait que ces films, je suis sûr que l’on va les voir, sur le petit écran. Mes longs métrages, avec des budgets énormes, on les voit une fois, et puis… ! Il n’y a pas de salle de cinéma… Ce n’est pas la peine ! Moi, je veux m’adresser à mon peuple,

et surtout aux femmes. Si vous vous levez le matin, et que vous prenez le bus, qui part d’ici à Popenguine pour Dakar, 90% des passagers sont des femmes. Elles se lèvent à 4 heures du matin, vont au marché de Rufisque, acheter des légumes, vendre leurs poissons, et revenir avant 11 heures, pour faire la cuisine, s’occuper des enfants, socialiser la famille. Ce sont elles qui tiennent notre société. Malheureusement, elles ont tellement de handicaps ! L’accès au foncier, simplement, la terre appartient aux hommes ! L’héritage, la polygamie… Tout ce qui n’arrange que les hommes, en fait.

La condition de la femme est un thème récurrent dans votre filmographie… Tous mes films ont un fond féminin extrêmement important, un personnage tellement beau que tout le monde en tombe amoureux, et c’est une femme. Soit c’est l’actrice principale, comme dans « Madame Brouette » ou « Tableau Ferraille », où c’est le sujet même de mes documentaires. « Blues pour une Diva », c’était avec Aminata Fall, « Ngooyane » les chants de séduction… Les voix de femmes, leur expression, mais aussi en tant que sonorité instrumentale, m’intéressent. Je préfère les chanteuses ! Elles me touchent parce qu’elles portent quelque chose de spécial, une sensibilité, une sensualité, forte. Quand j’écoute Mercedes Sosa, je peux être ému aux larmes. Je fais du cinéma pour dire les choses qui me sont les plus chères. La condition des jeunes et des femmes, ainsi que celle des anciens, ce sont mes préoccupations de tous les jours.

Dans votre peinture, transcrivez-vous ces mêmes préoccupations ? La femme est très présente dans ma peinture. Je ne peins que des femmes, en fait, rarement des hommes. C’est peut-être aussi mon côté féminin que je peins, et les visages de femmes qui m’ont marqué dans ma vie, celui de mes tantes, d’une amie de longue date que j’ai toujours en tête…Des obsessions… Ma peinture, mes films, expriment mes obsessions…Toute ma vie ne tourne qu’autour de cela. L’obsession de la mer… Je ne peux pas vivre dans un endroit où il n’y a pas la mer! Quand je vivais à Paris, il m’arrivait de prendre un train, d’aller à Deauville, pour voir la mer, même en hiver, la regarder pendant une demi-journée et revenir !

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© Laure Malecot

Moussa Sene Absa

C’est féminin, la mer ? Regardez-la. Comment elle donne, reprend, brasse la vie… Mais dans une vague, le plus important c’est la lame de fond, et c’est ce que l’on ne voit pas. C’est ce qui est beau. Cette lame de fond invisible qui fait que la vague jaillit. Ainsi est la magnificence de la femme, dans cette force intérieure de résistance. Les sociétés africaines d’ailleurs ont résisté grâce aux femmes ! La femme sait aussi rapprocher, et apaiser. Ce sont des thématiques universelles, mais appliquées à notre condition de négro africain, cela prend une autre dimension. La mère est l’élément moteur du développement humain de l’individu. La figure principale de la famille, c’est elle, ce n’est pas le père. Dans nos sociétés, le regard qu’un fils porte sur sa mère est beaucoup plus subliminal que celui qu’il porte sur son père.

Qu’entendez-vous par subliminal ? Cela n’a rien d’œdipien. Par exemple pour moi, ma mère, c’est elle qui décide. Je n’ai pas le choix. Sauf sur une chose, sur laquelle on s’est entendu, c’est que moi, les femmes, c’est mon problème, pas le sien ! Je vis ici avec mon frère, mes deux neveux, mon fils, sa femme, mes deux petits enfants, un ami, un autre ami qui passe… J’ai un tempérament de « parrain », au sens noble du terme, de l’utilité. Etre utile… à la société, à ma famille, c’est important pour moi. On peut prier dix fois par jour, si on n’est pas utile à la société, à ses proches, cela ne sert à rien !

Peut-on dire que vous êtes « féministe » ? Je ne suis pas féministe. Je veux juste que chacun dans la société prenne sa place. C’est simple. Le féminisme est devenu un humanisme caricaturé, avec des slogans tout faits. Les africains croient malheureusement aux slogans. Ils sont, par exemple, assis sur des mines, mais on leur 26

dit qu’ils sont sous-développés, et ils le répètent… Ce sont des mendiants assis sur des mines d’or ! Les femmes n’acceptent pas cela. Elles sont moins corruptibles que l’homme, en général. Les hommes sont corruptibles parce que les pressions sociales et familiales sont telles qu’ils vont détourner de l’argent, même pas pour eux, mais pour plaire aux autres, pour s’acheter un véhicule que personne n’a, construire des villas improbables… La femme, ce n’est pas son problème ! Elle sait se contenter de l’essentiel. Mais aujourd’hui tout a déteint, comme les hommes ont failli. Des femmes maintenant ont les mêmes préoccupations, de pouvoir pour le pouvoir! Pas le pouvoir pour faire du bien à la société, mais pour s’accaparer les richesses. Elles peuvent même devenir pires que les hommes. Au lieu d’être complémentaires, elles se placent en concurrentes, et peuvent être terribles ! Comme dans un dépit amoureux, quand la femme devient le pire ennemi de celui dont elle a attendu une attitude, une attention, qu’elle n’a pas eue…

Votre conclusion… Je travaille actuellement à la troisième partie de ma trilogie sur les femmes, après « Tableau Ferraille », et « Madame Bouette », qui s’appelle « Si tu m’aimes, attrape la mère ». C’est une comédie musicale sur le troisième âge. Je veux parler des personnes âgées. C’est écrit, mais pour tourner, je ne suis plus pressé… C’est le privilège de l’âge ! Je voudrais souligner que le regard des femmes sur la société africaine est important. L’Afrique ne l’a pas encore exploité. On n’écoute pas assez les femmes. Je crois que Ghandi disait que l’avenir appartient aux femmes. Il n’y a qu’elles qui peuvent susurrer à l’oreille de l’homme, qui va écouter religieusement, et savent le toucher profondément. C’est cette place-là, ce respect, qu’il faut redonner aux femmes. Propos recueillis par Laure Malécot

Filmographie Le Prix du mensonge, 1988

Jëf Jël, 1998

Ken Bugul, la République des enfants, 1991

Ainsi meurent les anges, 2001

Entre nos mains, Jaaraama, Set Setal, Moolan, 1991/92

L’Extraordinaire destin de Madame Brouette, 2004

Offrande à Mame Njare, 1993

Ngoyaan, le chant de la séduction, 2004

Ça twiste à Popenguine, 1993

Téranga Blues, 2006

Yalla yaana, 1994

Yoole, 2010

Tableau Ferraille, 1996



Santé et bien-être

Le Reiki

Impulsion énergétique de guérison

Médecine douce intervenant sur le circuit énergétique, cette pratique est de plus en plus répandue, au Sénégal comme dans beaucoup de pays. Même si certains scientifiques avancent qu’il s’agit plus d’un « effet placebo » que d’un réel soin, les cas de guérison sont fréquents. Les arguments des praticiens se basent sur le fait que le corps, traversé par l’énergie vitale, que l’on peut contrôler, peut manifester un disfonctionnement à ce niveau par des douleurs, des angoisses, des maladies. La guérison consisterait donc à rétablir le flux énergétique. En japonais, Rei signifie énergie vitale universelle et Ki, énergie que l’on a en soi, que chaque être possède. En 1922, le moine Mikao Usui a initié cette méthode, la transmettant à deux femmes, Chujiro Hayashi, puis Hawayo Takata. Ce sont les trois fondateurs du Reiki, diffusé au départ pour que les personnes se soignent elles-mêmes, au Japon, aux EtatsUnis, puis en France, et en Europe. Le reiki, par imposition des mains, dissout les blocages énergétiques, rétablit la libre circulation de l’énergie vitale au travers du canal reliant les sept chakras (points énergétiques). Chaque chakra (roue en sanscrit) a des fonctions particulières, physiques, mentales, émotionnelles, spirituelles. Le stress, l’activité mentale ou physique soutenue, les émotions, peuvent les bloquer, en ralentir le mouvement, ce qui envoie des ondes négatives dans le corps, et est source de maladies. Le reiki peut intervenir sur toutes sortes de maladies. Il agit aux niveaux physique, mental, émotionnel et spirituel. Le reiki ne doit pas induire l’arrêt d’un traitement médical. Il est à considérer comme une médecine d’appoint. Le reiki agit sur les points qui en ont besoin, sans contrôle du praticien. Par imposition des mains, son énergie va travailler sur le blocage, ou le manque, pour faire en sorte que l’énergie du patient circule librement. Le praticien n’établit pas de diagnostic, il n’est qu’un canal qui transmet l’énergie, pour que le patient se soigne finalement de lui-même. Le reiki agit sur l’énergie du vivant. Il peut donc aussi avoir un effet sur les plantes, les animaux, ré-énergiser l’eau, par exemple. Certains hôpitaux, comme à Toulouse et Marseille, ont un service de reiki qui fonctionne à plein temps, en cancérologie, ainsi qu’aux USA, en Espagne. Il semblerait que les soins reiki pourraient entre autre aider à ce que les tumeurs cancéreuses régressent. Actuellement, en Suisse et en Belgique, les soins reiki sont remboursés par la sécurité sociale, et en France trois mutuelles les prennent en compte. Mais attention aux charlatans ! Un praticien reiki doit 28

pouvoir prouver son initiation par un certificat mentionnant sa lignée de maîtres. Il y a cinq degrés d’évolution, après quoi on devient « maître » et donc capable de transmettre à son tour l’énergie et la méthode. Au Sénégal, résident un maître reiki, et de plus en plus de praticiens. La séance Le patient, habillé, est allongé, ou assis suivant le point à traiter. En silence, le praticien va poser les mains quelques minutes sur les points énergétiques. Ca peut-être à quelques centimètres de la peau, sans forcément toucher. Si le patient ressent le besoin de s’exprimer, le praticien l’accompagne dans sa parole mais ne doit jamais intervenir dans sa réflexion, ou le juger. Une séance n’a de réel effet que si le patient a la volonté de guérir, ce qui n’est pas évident dans le cas des maladies psychiques. Pour une douleur physique, d’ordre mécanique, le soin peut durer 30 mn environ. Pour un soin complet, quand la douleur vient du psychique et qu’il faut traiter aussi le mental et l’émotionnel, les mains du praticien passent sur tout le corps, de la tête aux pieds, et cela peut durer plus d’une heure (3 à 5 mn par position). Le patient peut avoir froid pendant la séance, ressentir des picotements, du fait que pendant le transfert d’énergie, et le déblocage qui s’ensuit, le corps ressent un changement brutal. Après la séance La « crise de guérison » peut durer jusqu’à 72 heures, pendant laquelle tous les symptômes peuvent ressortir. Un patient traité pour des crises d’angoisse, peut se sentir, pendant deux jours, plus mal qu’avant, fatigué, énervé, avoir des crises de larmes, ressentir des douleurs. L’énergie circulant à nouveau, nettoie le corps, libérant des émotions, des souffrances, endormies. Leila Jame et Marina Jacquet, praticienne Reiki


Les recettes de grand-mère Le Rhume Nez qui coule, gorge qui gratte ? Avec les changements de température, c’est le rhume presque assuré. Le soigner autrement qu’avec du paracétamol, c’est possible. Grand-mère vous donne quelques conseils et astuces pour venir à bout de ce petit mal tellement désagréable et usant.

Le grog

L’oignon coupé en deux

Un temps délaissé au profit des médicaments, le grog a de nouveau la cote. A base de rhum, de miel et de jus de citron mélangés à de l’eau chaude (et à boire, dans la mesure du possible, le plus chaud possible), le grog est non seulement très bon mais aussi très efficace. Une astuce, rajoutez de la cannelle ou du clou de girofle, tous deux connus pour leurs vertus antiseptiques et dynamisantes.

Certes, il fait pleurer quand

on le coupe, mais ce que l’on sait moins c’est qu’il a des propriétés médicinales connues depuis l’Antiquité étant un antioxydant, anti-inflammatoire et antiseptique. Coupé en deux et placé sur la table de chevet la nuit, il combat efficacement le rhume saisonnier. Cru ou cuisiné, il est aussi efficace. A tester : la soupe à l’oignon ! Un régal.

Les inhalations pour mieux respirer Nettoyez les voies respiratoires et fluidifier les sécrétions nasales est indispensable pour sortir de son rhume. Pour y parvenir, les inhalations restent l’une des méthodes les plus simples et les plus faciles à mettre en place, bien que la posture ne soit pas forcément pratique. Faites bouillir de l’eau, remplissez un bol au trois-quarts et ajoutez-y du gros sel, quelques gouttes d’essences d’eucalyptus ou encore du thym (avec modération). Des branches de thym peuvent aussi faire l’affaire.

Infusion de thym, au miel et au citron Le thym a des vertus antiseptiques et antivirales reconnues, en plus d’être un bon expectorant. Infuser 10 minutes du thym. Si vous n’aimez pas le goût, rajoutez une bonne cuillerée de miel et un jus de citron très efficaces également.


Santé et bien-être

10 exercices pour soulager

Pour ne pas avoir mal au dos il nous faut : un fauteuil adapté à notre morphologie en vente chez un spécialiste, se tenir bien droit dans son fauteuil et bien se caler au fond de celui-ci. Effectuer vos exercices régulièrement, environ une fois toutes les deux heures. Votre préserverez ainsi votre santé, travailler deviendra un plaisir.


votre dos au bureau Exercice 1 Tendez votre bras droit vers le sol tout en relevant votre cou vers la gauche. Faites de même dans l’autre sens. Afin de permettre à vos muscles du cou de rester souples et mobiles, effectuez cet exercice plusieurs fois par jour. Exercice 2 Etirez vos bras vers le haut, de manière à ce que vos mains soient parallèles au plafond. Appuyez alternativement avec votre main droite et votre main gauche vers celui-ci. Exercice 3 Exécutez des mouvements circulaires avec vos épaules. Inspirez lorsque celles-ci sont en avant et expirez quand vous les ramenez en arrière. Exercice 4 Posez les deux mains sur le dos en amenant le coude droit vers le haut et le coude gauche vers le bas. Lors de cet exercice, il n’est pas utile que les extrémités des doigts se touchent. Ramenez maintenant lentement les deux coudes vers l’arrière tout en inspirant. Retenez votre souffle pendant quelques secondes sans comprimer votre poitrine. Ramenez lentement les coudes vers l’avant et expirez. Lors de cet exercice, vous ressentez une nette tension entre les omoplates. Répétez cet exercice de l’autre côté. Exercice 5 Déployez vos bras vers le sol de manière à ce que vos paumes soient tournées vers l’intérieur. Tournez-les maintenant vers l’extérieur tout en inspirant. Retenez votre souffle pendant quelques secondes. Orientez ensuite vos paumes dans leur position de départ en même temps que vous expirez.

Exercice 6 Posez vos mains sur vos épaules, vos pouces touchant vos articulations. Levez vos coudes devant vous, le plus loin possible jusqu’à sentir une tension maximale dans vos omoplates. Ramenez-les ensuite les coudes vers l’arrière, vers le bas puis vers le haut en décrivant un large cercle. Exercice 7 Placez vos mains derrière votre dos. Puis levez-les vers les omoplates. Amenez vos coudes vers l’arrière et inspirez. Retenez votre respiration pendant quelques secondes, puis expirez en amenant lentement vos coudes vers l’avant. Exercice 8 Avec votre main droite saisissez votre coude gauche. Glissez doucement votre avant-bras vers le côté droit et faite de même dans l’autre sens. Vous devriez sentir une nette tension en diagonale dans votre dos. Exercice 9 Croisez vos avant-bras en posant votre main droite sur votre épaule gauche et votre main gauche sur votre épaule droite. Expirez en baissant les coudes et la tête. Puis inspirez en remontant vers le haut. Exercice 10 Posez vos mains à coté de vos cuisses et levez à tour de rôle votre hanche gauche puis votre hanche droite. Vos épaules doivent rester à l’horizontal.

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Mélanger 2 jaunes d’œufs, 1 càs de cannelle et un verre de vinaigre fort. Garder la préparation 15 min. Mélanger une càc de vinaigre de pomme dans un demi-litre d’eau minérale, pour le dernier rinçage.

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Mélanger 1càs de beurre de karité, 1 càs d’huile de ricin et un jaune d’œuf. Appliquer sur le cuir chevelu et laisser reposer 20 min avant de laver.

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Mélanger 1 jaune d’œuf, ½ verre d’huile d’amande douce, 1 càs de poudre d’amande. Appliquer sur cheveux secs et laisser reposer 20 min.

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Un manque de fer peut provoquer une chute de cheveux, en particulier, chez les femmes végétariennes ou à menstruations abondantes. Parlez-en à votre médecin qui vous prescrira, si nécessaire, un supplément de fer. Vous pouvez aussi manger des aliments riches en fer et en vitamine C qui facilitent l’absorption du fer (orange, brocoli, pamplemousse).

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Peut-être manquez-vous de fer?

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Coupez vos pointes régulièrement vous évitera de perdre de la longueur à cause des fourches qui remontent. Pour l’entretien, coupez environ 1 cm tous les 3-4 mois, mais si vos pointes sont très abîmées, une bonne coupe de plusieurs centimètres pourraient aider la pousse à retrouver leur vitesse de croisière…

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Ce masque “express” fortifie les cheveux fins, abîmés et cassants qui ont besoin de retrouver de l’épaisseur. Pause : 10 à 20 min

Astuce : Coupez vos pointes régulièrement

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Vos cheveux sont abimés, cassants, ils ne poussent plus, n’ont plus la même longueur. Actu’elle vient à votre secours car les cheveux crépus sont fragiles. Il est indispensable de leur prodiguer des soins adéquats pour chaque type. Pour préserver au mieux votre capital cheveu, il faut tout d’abord essayer d’espacer jusqu’à stopper le défrisage. Si vous tenez vraiment à en effectuer de temps en temps, assurez-vous de vous adresser à un bon coiffeur professionnel qui appliquera des produits de qualité uniquement sur les repousses. Préférez la technique de l’assouplissement moins agressive que le défrisage classique car elle retient mieux l’hydratation. Par contre, le cheveu de type africain frisé ou crépu ne pousse que de 0,8 cm par mois alors la patience est de mise !!!

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Beauté


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vos cheveux....

Mélanger 1 càs d’huile d’amande douce ou de camélia, 2 gouttes d’huile essentielle de romarin, 2 gouttes de cèdre, 1 goutte de citron. Appliquer sur le cuir chevelu, masser doucement et recouvrir d’une serviette préalablement trempée dans une infusion corsée de romarin. Laisser reposer une heure et terminer par un shampooing doux.

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Verser dans un verre une quantité de shampooing ultra doux, correspondant à la moitié de la quantité habituelle. Ajoutez deux jaunes d’œufs. Mélangez bien le tout et procédez au lavage. ve

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Beauté Incontestable symbole de séduction, notre chevelure a besoin d’être dorlotée. Encore faut-il qu’elle bénéficie des soins appropriés. Pour apporter une réponse immédiate & un résultat optimal, offrez à vos cheveux des soins et traitements ciblés. A chaque nature de cheveux son soin expert !

...et autrement.... Forcapil Paramarket Contient une formule complète avec des acides aminés soufrés (cystine et méthionine), des vitamines et des minéraux. Le zinc contribue à la synthèse normale des protéines, comme la kératine. La vitamine B8 contribue au maintien de cheveux en bonne santé, souples, brillants et résistants.

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Le SERUM STIMULANT SCHWARZKOPF La gamme [3D]MENSION se présente sous la forme de 7 flacons de 10 ml, spécialement dédiée aux hommes. Le SERUM STIMULANT utilisé en cure, agit pour rendre votre chevelure plus dense. Il augmente efficacement la densité de la chevelure en agissant sur le cheveu, le cuir chevelu et la racine pour stimuler la pousse des cheveux et délivrer des nutriments aux follicules. Vos cheveux sont plus volumineux, plus forts et résistants ! La gamme 3D - Promo Import

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Nivea shampooing anti pelliculaire Ce shampooing élimine jusqu’à 100% des pellicules visibles et empêche leur réapparition. Il agit dès la première utilisation et restaure l’équilibre naturel du cuir chevelu et ne laisse aucun résidu. Il renforce les cheveux des racines aux pointes et insuffle tonus et vitalité. Sa formule au PH doux convient à un usage quotidien. Nivea - en grandes surfaces

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Mode

Rama Diaw, styliste

Harmonie des couleurs, des matières, et des continents

Par Laure Malecot

A l’école j’avais vraiment envie de porter des pièces uniques, de porter l’Afrique typique. Ce n’était pas du tout à la mode à l’époque. Mes copines étaient tout le temps en jeans, il fallait copier les européens. Moi, je dénotais avec mes bérets et mes petites jupes en wax, d’ailleurs, elles m’appelaient « majorette » ! Pour avoir des tenues différentes et originales, je passais beaucoup de temps avec mon couturier. Je dessinais les modèles, choisissais les tissus. Il comprenait de suite, me faisait la robe ou l’ensemble 38

Le tissu africain m’inspire beaucoup.

exactement comme je voulais. C’est ainsi qu’est née ma passion. J’étais tout le temps collée à ses basques ! J’avais 15 ans quand j’ai commencé à créer des vêtements avec lui. J’ai appris le métier avec lui, et il travaille encore avec moi. J’ai fait beaucoup de choses avant de me lancer dans le stylisme. J’ai vendu des sandwichs, des fruits et légumes, des bouquets de fleurs, mais dès que j’avais un moment de libre je revenais vers mon couturier pour créer des modèles. Je partais souvent en Europe, et ramenais du prêt à porter. Les filles en raffolaient ! En 2006, j’ai eu un déclic. Je voulais essayer d’imposer petit à petit nos valeurs, nos tissus, en restant dans l’idée de la mode urbaine. Alors j’ai décidé de faire de ma passion ma

profession. En 2007, j’ai été en Asie, au Laos et j’ai eu le coup de cœur pour deux créateurs, les frères Tchiad et Djida. J’étais partie pour une semaine de vacances, et je suis restée près d’une année pour apprendre avec eux le stylisme, le travail des

© Laure Malécot

La marque de Rama Diaw existe depuis 2007. Cette styliste pleine d’énergie de 39 ans a son atelier à Saint-Louis, dans l’arrière boutique d’un spacieux show-room du centreville. Souriante et disponible, elle accueille ses clients, surtout des femmes, et les conseille gentiment sur ce qui va les mettre le plus en valeur. Rama Diaw est une femme moderne, qui s’attache à allier matières et tissus dans une harmonie de couleurs, et ne s’interdit pas d’innover quant à la forme.


J’ai le goût du détail. J’habille de la tête aux pieds.

” © Laure Malécot

© Laure Malécot

Mannequin : Léa Walter

matières, le raffinement. On peut mélanger des étoffes très différentes et avoir un très beau résultat. Ma spécialité est d’associer le stretch, le jersey, avec le wax, l’indigo, le voile mauritanien. J’aime beaucoup le mélange Occident/Afrique.

J’essaie toujours de trouver du wax qui vienne du continent (Burkina Faso, Togo, Côte d’Ivoire, Cameroun). Ils sont magnifiques, de très bonne qualité, 100 % coton, alors pourquoi s’en priver ! Je peux aussi associer une coupe de robe urbaine et contemporaine avec de grands foulards en tissu africain. Ce mélange des styles et des matières séduit beaucoup. J’exerce un métier ou l’on apprend en permanence et je sais que j’ai encore du chemin à faire, mais j’y crois ! L’Afrique c’est l’avenir ! C’est avec l’idée de la récupération, car je n’ai pas envie de jeter les chutes de tissus, que j’ai customisé des bracelets, des boucles d’oreille, des colliers. Je réalise aussi tout une gamme d’accessoires assortie à mes collections : ceintures, sacs, chaussures et chapeaux. L’année dernière, ma collection était « 1,2,3 couleurs ». Celle qui sort en février 2014 s’appelle « Fil rouge ». On y retrouve une petite touche de cette couleur fétiche, dans chacune des créations, y compris sur celles en indigo. »

Arrêtez d’imiter, de penser que dès que cela vient « d’Europe ou d’ailleurs » c’est forcément de meilleure qualité, plus tendance! Nous avons des valeurs fortes ici, nos tissus sont magnifiques. A nous de les mettre en valeur. C’est ma devise, c’est comme cela que je travaille.

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Relooking Il arrive qu’à un tournant de notre vie ou juste pour un changement de saison, nous avons besoin de changer de look. Se voir autrement, que ce soit la coiffure, le style vestimentaire, le maquillage, etc…

© Erick-Christian AHOUNOU

© Erick-Christian AHOUNOU

Le relooking permet de découvrir quel style nous irait le mieux, celui qui nous permettra de mieux refléter notre personnalité, notre morphologie, les mettre en valeur en optimisant nos atouts.

Seynabou Sy, étudiante en master 2 en droit à l’UCAD s’est laissée porter dans l’univers de l’African Style avec Actu’elle et la main experte de MANINA INSTITUT. « Je me trouve belle habillée ainsi, ça a un côté intellectuel et rassurant ! »

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La coiffure change... elle nous permet de nous affirmer sans complexe

« Je n’ai rien contre le style européen et le mélange des deux styles ne m’a jamais inspirée mais là je ne pense plus m’en passer » « Nous sommes les porteparoles de la mode africaine avec tout ce qu’elle comporte de beau ! »


Je n’ai jamais osé porter certains accessoires typiquement africains mais je trouve le rendu très intéressant

© Erick-Christian AHOUNOU

© Erick-Christian AHOUNOU

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Publi-reportage

Réussite les succès économiques de l’Afrique © Canal

Ce 18 février, au Terou Bi de Dakar, Canal+ présentait le 2ème numéro du magazine mensuel d’économie Réussite, en avant-première avant sa diffusion, le 21 février. Le Directeur de la chaîne, Sébastien Punturello, a présenté la démarche générale que pose résolument cette nouvelle émission : donner la parole à une Afrique positive, à ses entrepreneurs, « mettre en valeur les talents de l’Afrique qui gagne ». Gabriel Fal, Président du Conseil d’Administration de la Bourse Régionale des Valeurs Immobilières, et invité de l’émission présentée ce soir-là, a souligné combien Canal+ avait bien compris l’élan économique du continent.

© Laure Malecot

Elé Asu, présentatrice de Réussite

Sébastien Punturello, Directeur Général de Canal+Afrique

© Laure Malecot

Pendant les 52 min de la projection de Réussite, le public était captivé par les enquêtes bien menées, les sujets originaux et représentatifs de l’inventivité et de la belle énergie que déploient les entrepreneurs du Continent. Outre les interventions éclairées de Monsieur Gabriel Fal, interrogé avec pertinence, et quelques pointes d’humour, par Elé Asu, qui, rappelons-le, est diplômée en Sciences Politiques, les reportages, sous forme d’enquêtes complètes, ont abordé des sujets d’actualité tels que la production d’huile de palme en Côte d’Ivoire, les produits cosmétique « made in Cameroun », l’imprimante 3D créée par un ingénieur togolais, le plus grand barrage d’Afrique en construction en Ethiopie. Matières première, transformation, technologie, énergie, l’évolution du continent a été montrée et démontrée sous tous ses aspects, à la grande satisfaction des personnes conviées, majoritairement membre du secteur bancaire et de la presse. Le deuxième numéro de Réussite a été vivement applaudi. Ce programme de qualité propose aussi des extraits sur le site www.canalplus-afrique.com.

© Laure Malecot

Gabriel Fal, PCA de la BRM.

Marie Odile Sene Kantoussan et Astou Diop.

En exclusivité pour Actu’elle, Gabriel Fal s’est dit vraiment satisfait de la manière dont l’Afrique est présentée dans Réussite. « L’idée, c’est de donner une énergie nouvelle, de montrer des modèles à des jeunes entrepreneurs et de les motiver.» Le Président de la BRM a souligné que la société CGF (dont la BRM est une filière) porte une grande attention à la formation, ayant formé plus de 500 stagiaires rémunérés en 15 ans d’existence. A notre question sur l’entreprenariat féminin, Gabriel Fal a précisé qu’aux tests que CGF fait passer à ses futurs employés, qui demandent principalement un esprit analytique et de synthèse, et de bonnes qualités rédactionnelles, ce sont principalement des femmes qui réussissent. Ainsi, 60% des employés de la société sont des femmes. La direction générale de CGF Bourse et CGF Gestion est tenue d’ailleurs aussi par deux femmes, respectivement Marie Odile Sene Kantoussan et Astou Diop.

Le cocktail dinatoire qui a suivi la projection a été l’occasion pour tous ceux qui étaient présents de féliciter l’équipe de Canal+ Afrique pour cette belle initiative, et Gabriel Fal pour son intervention fort appréciée. Tous attendent maintenant avec impatience le troisième numéro de Réussite, le magazine incontournable désormais pour suivre l’expansion de la croissance africaine, « largement au-dessus de la croissance mondiale » (cf rapport Perspectives et développement 2013, OCDE, Banque africaine de développement et PNUD). Rendez-vous est pris pour le 21 mars, à la découverte d’entrepreneurs dynamiques et d’une Afrique performante et ambitieuse. Réussite est une coproduction Canal+ Afrique, Galaxie Presse et Groupe Jeune Afrique 42




Mannequins. Mami Sobel et Alphy Enfants. LĂŠo, Oraya et Julie Photographe. Lionel Mandeix


Blazer en coton chemise en soie pagne en wooding avec foulard by SOA


Robe en lin et wax par GNEMEMA collier by MIS WUDE


Robe en coton bouton en wax patché by “Les folies de Flo Flo”


Veste en dentelle jaune assortie d’une robe “Mademoiselle” petits pois en lycra by MAA GET


Combinaison en lin lourd by MAA GET Collier en wax et sac en cuir et peau de lĂŠzard by MIS WUDE


Robe bustier en wax et mousseline by GNEMEMA Ras-de-cou et sac en daim pur by MIS WUDE


T-shirt manches longues jaune chez Zara



Robe en basin et broderie fait main by SUKAABE DESIGN


Robe petite fille en basin et peinture sur tissu by SUKAABE DESIGN


Publi-reportage Fama Diouf, photographe Publicité, reportage, mode, book photo, événementiel. Posez, rêvez, vibrez !

© Giacomo Pedruchi

Photographie d’Art Dernièrement consultante en photographie pour le Programme d’aide contre la faim des Nations Unies, engagée dans l’humanitaire en Haïti, ses expositions personnelles « Les Albinos dans l’Industrie de la mode », (en collaboration avec l’association Etiketpatok) et « Haïti en noir et blanc », montrent une sensibilité poignante. Assurément, Fama Diouf est une photographe de talent, dont la fibre artistique s’épanouit en noir et blanc, avec aisance.

Haïti

Les débuts en photographie de Fama Diouf : « Je suis arrivée en Haïti deux semaines après le tremblement de terre pour une mission de 8 mois en tant que chargé des relations publiques. Mon manager et mentor, un photographe professionnel qui travaille pour l’organisation depuis plus de 14 ans, m’a formée intensivement à la photographie pendant deux mois. Il m’a enseigné toutes les méthodes du reportage photo, et a été très étonné de voir que j’apprenais très vite.

Collection Mike Sylla

J’ai été envoyée seule sur le terrain pour des reportages photo sur les activités de l’organisation. J’ai ramené plus de 3000 photos pour l’organisation, et une centaine de photos personnelles en noir et blanc que j’ai gardées pour les exposer. »

Shooting pour le magasin Loobess à Dakar

La mode en lumière : Fama Diouf a aussi une belle carrière dans la mode à son actif (suivi des collections des stylistes Mike Sylla, à Paris, et Almen Gibirila, prise de vue pour des agences de mannequins et des défilés en France). Elle sait mettre en valeur les détails, ajouter un charme particulier à ses clichés, qu’elle aime réaliser en extérieur. Sa carrière s’est faite au fil des rencontres : « J’ai commencé la photographie de mode à Paris, quand la Styliste Almen Gibirila m’a demandé de photographier pour « l’Association ETIKETPATOK Albinos » dont elle est la fondatrice. Je l’avais rencontrée quand j’étais modèle pour le shooting « Femme de la Diaspora africaine » (création Almen Gibirila). Dans cette association, je n’étais pas que photographe, mais également j’étais chargée de mettre à l’aise et en valeur les nouveaux mannequins. J’ai donc mis en place des cours de Coach photo pour que les jeunes mannequins ou particuliers apprennent comment poser devant un objectif. Il faut être a l’aise, avoir confiance en soi... J’ai travaillé aussi pour Mike Sylla, lors d’un « Afro free market » qu’il avait organisé à Paris, et lors du Labo Ethnic Fashion, à Paris également. Je suis toujours en contact avec Monsieur Chicheri, mon mentor, pour les conseils photographiques. Il tient à ce que je m’améliore toujours ! » Fama Diouf, dont l’itinéraire va de l’Italie aux Etats-Unis, où elle a fait ses études, en passant par la France, Haïti, le Sénégal et le Mali, a récemment posé ses valises au Sénégal, son pays d’origine, à Dakar. Cette jeune femme de 31 ans vous accueillera avec bonne humeur, et saura vous mettre à l’aise, captera pour vous la plus belle lumière, afin de vous mettre parfaitement en valeur. Fama Diouf met aussi à votre service ses talents de coach ! Artistes et mannequins, organisateurs d’événementiels, producteurs de publicité, n’hésitez pas à contacter Fama Diouf par tél : 77 622 79 85 - par mail : fdioufphotography@gmail.com www.facebook.com/famadioufphotographe.comptepro Site web: http://www.fdioufphotography.com



Mode

Tene Gaye

le Diamant brut de la beauté Africaine © Amadou Fall

Ernest Collins qui croyait en lui, a mis en avant ses traits de caractère et sa personnalité et il n’a pas eu tort ! Etre élu best model of the world fut une véritable surprise pour Tene. Il s’était présenté à ce concours dans l’unique but de vivre une aventure internationale et d’engranger de l’expérience dans la mode mais de là à être le vainqueur fut une vraie révélation, pour lui. Depuis lors, notre mannequin international enchaîne les contrats, de Dirk Bikkembergs, Paul and Jo, en passant par Dsquared, Ralph Lauren, Dolce Gabbana, ou encore Armani, Gucci, Yves Saint-Laurent, Tene Gaye n’a pas le temps de faire autre chose que des défilés ou des shootings photos à travers le monde avec les plus grands créateurs. Avec le buzz médiatique du concours Best Model of The World il a eu l’honneur de faire la plupart des grands évènements sur l’Afrique. Il a pu travailler avec des créateurs comme Lamine Diassé, Colé Ardo Sow au Sénégal, Alphadi au Niger, Le grand Patheo de la Côte d’Ivoire etc...

Le mannequinat est un vrai métier qui demande du temps, du professionnalisme de la rigueur, du repos et pour ça, les mannequins n’ont pas trop de critères de sélection par rapport aux créateurs pour qui ils défilent. En général, ils ne choisissent pas, l’objectif étant de porter et de mettre en valeur les créations des stylistes qui savent déjà quel physique leur correspond. Avec ses valeurs et son éducation Tene, fait toujours attention à ce que les tenues qu’on lui demande de porter ne soient ni choquantes ni vulgaires.

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© Ernest Collins

Ce mois ci, je vous propose d’aller à la rencontre de notre mannequin favori, celui qui a fait vibrer le monde Afro en remportant le concours du « BEST MODEL OF THE WORLD » en 2006, à Istanbul. Ce Franco-Sénégalais, a débuté sa carrière à l’âge de 25 ans, repéré par le grand photographe américain.


© Ernest

Collins

Tene Gaye Il est conscient que les noirs ont été pendant longtemps boycottés dans les défilés des grands créateurs internationaux, surtout en France où les afro-américains sont préférés aux africains. On sait que le marché pour les mannequins noirs n’a jamais été stable. Il y a la problématique des quotas pour ne pas être « envahi » mais il faut quand même mettre une « personne de couleur » pour montrer le soit-disant ouverture du pays. Tene veut montrer que les mannequins noirs sont des citoyens à part entière et qu’ils sont leur place dans ce monde de la mode. Pour cela il fait en sorte de ne pas oublier ses origines, ses racines, qui font sa fierté dans ce milieu, c’est une force, une motivation dans son quotidien dans ce milieu ou les vices sont continuels. Tene souhaiterait par la suite revenir au Sénégal et pouvoir ouvrir une école de formation pour les jeunes talents, qui souhaitent se professionnaliser dans ce métier. Mais avant ça, il doit connaitre tous les rouages du milieu afin d’être efficace et ainsi aider les futurs modèles Africains à trouver leur repère, leur marque pour rayonner à l’international. Et s’il n’avait pas exercé le mannequinat qu’aurait-il fait notre cher Téne ? Commerce international. Le commerce, la négociation, les voyages, les rencontres sont des choses qu’il a toujours aimées. par Coumba Sarr

nes utes les person Je remercie to es m ennent dans qui me souti ste entendu, je re en bi et s et oj pr , le té sur Actu‘elle toujours connec .. e. gu galais en vo magazine séné Tene Gaye

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L A T O T color 2

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1. Leggins coton pied de poule Elimane SIDY shop - 8 000 F 2. Appareil photo numérique SONY 16.1 MP MTEC INFOTRONICS -60 000 F 3. Caméra de surveillance MTEC INFOTRONICS - 30 000 F 4. Chapeau pied de poule KADEL - 10 000 F 5. Horloge–miroir TOPKAPI - 98 000 F 6. Ensemble pour bureau PLEXI TOPKAPI - 85 000 F 7. Montre MCK TOPKAPI - 55 000 F 8. Sac pied de poule KADEL - 15 000 F 9. Mule KADEL - 15 000 F 10. Ballerine bout ouvert rayure zèbre KADEL - 15 000 F 11. Ensemble collier / boucle d’oreilles TOPKAPI - 25 000 F / 9 500 F 12. Souris sans fil MTEC INFOTRONICS - 5 000 F l’unité 13. Clavier portable flexible MTEC INFOTRONICS - 5 000 F

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mode Pochette téléphone en peau de serpent SOPE DABAKH 8 000F

Ceinture tressée en cuir marron café SOPE DABAKH 10.000 F

Porte-documents en cuir patchwork / Porte-chéquier Porte-passeport L’Artisan Cordonnier 50 000 F / 35 000 F / 10 000 F

Sac en Wax et cuir BELYA 50 000 F

Sac beige en peau de crocodile SOPE DABAKH 90 000 F

Fourre-tout avec pochette beige cuir en peau de chameau SOPE DABAKH 45.000 F

Bracelet clouté L’Artisan Cordonnier 15 000 F

.. . r i u c u o wax Sac vert émeraude SOPE DABAKH 200 000 F

Pochette en wax BELYA 10 000 F Ensemble bracelet et boucles d’oreilles BELYA 15 000 F

Derbies wax et cuir BELYA 40 000 F

Compensés en wax BELYA 40 000 F

Derbies pour toute la famille BELYA adulte 30 000 F enfant 20 000 F Pochette enveloppe Cuir cachemire intérieur daim rouge bordeaux ARTISAN CORDONNIER 70 000 F

Pochette rouge en peau iguane SOPE DABAKH 35 000 F

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Les Fleurs de Bach Les fleurs nous accompagnent tout au long de notre vie ; de la naissance à la mort. Au fil de l’Histoire et des civilisations, elles ont appartenu parfois aux armoiries des seigneurs dont elles étaient l’emblème, inspirant quoi qu’il en soit toujours et encore les poètes et les amoureux... On connaît bien les plus célèbres : la rose représente l’amour, le chrysanthème la mort, le lis la pureté… Déjà la plupart d’entre elles sont porteuses d’un message ou d’un symbole : derrière la fleur de lotus se dessine la sagesse, derrière le bleuet la délicatesse, le lierre signifie la fidélité…

Des élixirs mis au point il y a 70 ans Aujourd’hui, on admire encore leurs formes, la finesse de leurs pétales, on est ébloui par la richesse de leurs couleurs, on se régale de leur parfum… Les fleurs nous émerveillent et ce n’est qu’un début. Mais connaissez-vous les Fleurs de Bach ? Dans un tout autre domaine, elles sont toujours aussi étonnantes. Ce ne sont pas, comme le croient certains à tort, les fleurs qui poussent dans les bacs de nos balcons ! Celles-ci ne sont ni dans le jardin, ni décoratives en vase dans le salon… Ces fleurs, au nombre de 38, se présentent sous forme de flacon. Surprenant ? En effet. Ce sont des élixirs floraux qui ont été mis au point il y a plus de 70 ans par le docteur Bach, un médecin anglais au parcours tout à fait atypique. Elles ont la particularité de rééquilibrer les émotions qui nous font souffrir, d’apaiser nos inquiétudes et nos conflits intérieurs. Elles soulagent la tristesse, diminuent la peur, atténuent la jalousie ou encore l’agressivité. Mieux même : les fleurs nous invitent à révéler nos qualités, nous permettent de transformer nos comportements inadaptés. On les utilise donc au gré de nos humeurs pour dépasser nos tensions et renforcer le côté positif de notre ressenti. Grâce à elles, on porte un autre regard sur les événements, on les aborde sous un angle nouveau, sans s’enfermer dans un état d’angoisse ou de contrariété. « TANT QUE NOTRE AME ET NOTRE PERSONNALITE SONT EN HARMONIE, TOUT EST JOIE ET PAIX, BONHEUR ET SANTE » Selon le docteur Edward Bach, il faut traiter le malade et non la maladie, se désintéresser de ses symptômes mais viser la cause profonde du mal, les états psychologiques qui l’ont engendrée. C’est là le seul moyen pour obtenir une amélioration ou un mieux-être. Les pensées négatives ou les états d’esprit négatifs rendent la personne plus vulnérable, son corps perd de sa vitalité et de sa résistance. Pour lui, c’est le conflit psychique ou émotionnel qui plonge le corps dans la maladie. Il classe donc ces états négatifs et trouve pour chacun d’eux la fleur appropriée. Sa thérapie permet ainsi de rééquilibrer les émotions et de développer sa personnalité. par Zineb Laklalech Kinésithérapeute - Naturopathe

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divers

L’EPICERIE une adresse d’exception au coeur de Dakar. Des produits de terroirs dans un cadre authentique. Une restauration savoureuse à partir de produits frais : Salades et Pâtisseries faîtes Maison, Dégustation de foies gras et soupes, le fameux chocolat chaud de « chez Angelina ». Une cave à Vin petite mais pointue. Une librairie gourmande en consultation libre et un accès WIFI. C’est aussi prochainement un lieu vivant pour échanger autour d’un plateau de fromages et de charcuteries. Les produits disponibles à L’EPICERIE : - THES MARIAGES FRERES - Produits fins Comtesse du Barry - Délicieuses confitures Favols - Pâtes et sauces italiennes premiums - Cafés torréfiés - Produits biologiques... M.BERREBI Tél. +221 775989027 Email. contact@lepiceriedakar.com

Suivez nous sur Facebook : www.facebook.com/lepiceriedakar 63


Mobilier « Au fil du fleuve »… Design magique, créatif et élégant ! A Saint Louis, à quelques pas du fleuve, nous vous invitons à visiter la maison d’hôtes de Marie-Caroline Camara, passionnée de design, d’art et de culture. Au fil du fleuve, c’est aussi un lieu où vous pouvez vous procurer des meubles originaux, dessinés par la maîtresse de maison. Dans cette maison du 19ème siècle, restaurée entre 2007 et 2010 en collaboration avec une architecte spécialiste de la sauvegarde du patrimoine, cet ancien entrepôt de gomme arabique de la maison Devès, commerçants mulâtres d’origine bordelaise, est répertorié parmi les bâtiments de grand intérêt architectural dans l’inventaire réalisé pour le classement au patrimoine mondial de l’Unesco.

En hommage au commerce de gomme arabique, cette lampe est littéralement… magique !

Marie-Caroline Camara aime utiliser le fer, qu’elle allie avec du coton naturel local, dans des créations aux formes arrondies et confortables. Elle avoue aimer faire perdurer les traditions, mais aussi être fascinée par le design contemporain. L’équilibre est trouvé, sans contexte ! Texte et photos par Laure Malécot

Même les rangements sont originaux et esthétiques. Armoire-valises, bibliothèque en tourbillon qui semble sortir d’un rêve, Au fil du fleuve allie l’imaginaire, la récupération et l’élégance… Réservation d’une chambre, ou prise de contact pour une visite : Tél. +221 77 379 95 34 camara.mariec@yahoo.fr www.fildufleuve.com

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divers Le BIG FIVE c’est : des entrées, des plats, des desserts qui changent au gré du marché, des saisons, de notre inspiration! Des produits frais, locaux, au service d’une cuisine inventive d’ici ou d’ailleurs, régionale ou internationale. Formules appétissantes, petits prix, renouvellement constant des suggestions à l’ardoise, marché local, cuisine d’inspiration mondiale. Description The Big Five, c’est bien plus qu’un restaurant. Chaque jour, toute notre équipe s’engage auprès de nos clients à cuisiner des produits frais issus autant que possible des marchés Sénégalais, et à les valoriser à travers des multiples recettes inspirées des 5 continents.

Notre passion ? Défendre le « fait maison », le goût, le savoir-faire… et les partager à un prix attractif. En projet, le développement agricole Se fournir directement chez les petits producteurs ainsi que dans les nouvelles fermes bio qui utilisent l’energie solaire et le recyclement de l’eau afin que le restaurant en soit la devanture : photos des exploitations dans le resto, reportage sur notre facebook, et les noms, numéros et adresses de nos fournisseurs à disposition sur la seule carte du resto. Ouvert le midi de 12H a 15H30 du lundi au vendredi et de 18H à 22H du mercredi au samedi. Adresse : 24, rue Victor Hugo à Dakar / Tél : 33 822 05 05

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Maison roposée Recettepapr le Big Five

entrée

Tortilla par Alain

Préparation Eplucher et tailler les patates douces en rondelle. Les cuire à l’eau bouillante salée pendant 20 minutes. Pendant ce temps, tailler les oignons en lamelles ; hacher l’ail, le gingembre et le céleri. Poêler les patates égouttées avec la garniture avec la moitie de l’huile d’olive et de beurre. Battre les œufs avec la coriandre ciselée, assaisonner de sel, poivre et cumin. Lorsque les patates sont légèrement colorées, incorporer les œufs et laisser cuire 10 minutes puis retourner la tortilla dans une autre poêle chaude avec le reste d’huile et de beurre. Laisser cuire 5 minutes. Démouler la tortilla et laisser tiédir avant de déguster.

Pour 4 personnes

500 g de patates douces 1 branche de céleri ½ botte de coriandre 8 œufs 40 g de gingembre 4 gousses d’ail 200 g d’oignons 100 g de beurre 2 cuillères à soupe d’huile d’olive Sel, poivre, cumin

Plat

Mille-feuilles de rouget à la crème d’olive Préparation Réaliser le coulis de bissap : mettre les fleurs de bissap et le sucre dans l’eau et faire infuser à feu doux pendant 15 minutes. Passer au chinois, réserver les fleurs de bissap, puis laisser réduire sur le feu jusqu’à ce que le coulis soit bien sirupeux. Détendre légèrement une cuillère à soupe de citron vert. Réaliser la crème d’olive : mettre les olives, la coriandre, l’ail, le gingembre confit et les 2 cuillères à soupe de jus de citron vert et mixer en incorporant les 20 cl d’huile d’olive en filet jusqu’à l’obtention d’une crème bien lisse. Rectifier l’assaisonnement en sel, poivre et cumin. Lever les filets de rougets. Huiler et saler un plat anti adhérant et placer les filets côté chair. Enfourner le plat durant 2 à 3 minutes à 240 degrés. Pour le dressage, placer deux filets par assiette ; les napper avec la crème d’olive ; placer deux autres filets par dessus et parsemer l’assiette de pointes de coulis de bissap. Vous pouvez décorer l’assiette avec les fleurs de bissap confite utilisées pour réaliser le coulis. 66

Pour 4 personnes

8 rougets 200 g d’olives noires 1 gousse d’ail 25 cl d’huile d’olive 3 cuillères à soupe de jus de citron vert 10 g de gingembre confit 1/4 de botte de coriandre 40 g de fleur de bissap 40 cl d’eau 50 g de sucre semoule Sel, poivre, cumin


LES RECETTES DE CHEF

dessert

Tarte chocolat piment par Seydina

Préparation Réaliser le fond de tarte : mélanger la farine, le sucre, 50 g de beurre avec l’œuf. Travailler la pâte jusqu’à ce qu’elle soit bien lisse et homogène. Filmer et réserver au frais 30 minutes. Etaler la pâte dans un moule à tarte, la piquer avec une fourchette et enfourner 15 minute à 180 degrés. Réaliser la ganache : hacher le piment. Faire chauffer la crème avec le piment jusqu’à ébullition, retirer du feu et laisser infuser 5 minutes. Passer la crème au chinois et la verser sur le chocolat concassé. Mélanger en ajoutant le beurre jusqu’à obtention d’un appareil bien lisse. Garnir les fonds de tarte avec la ganache et réserver au frais.

Pour 4 personnes

250 g de farine 50 g de sucre semoule 110 g de beurre pommade 200 g de chocolat de cuisine 20 cl de crème liquide 1 petit piment du Sénégal 1 oeuf entier

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Evasion au Ghana

Terre d’or, d’Histoire et de détente

De plus en plus prisé par les touristes, le Ghana a développé ses infrastructures à mesure (hôtels modernes, salles de conférences, théâtres, etc). C’est un pays connu pour l’amabilité de ses habitants. Les plages du Golf de Guinée, intactes, sur de très vastes étendues, attirent de nombreux surfeurs, comme Axim Beach avec son sable blond en bordure d’une forêt tropicale. Une grande partie du pays est recouvert par le fameux Lac Volta. L’Histoire a laissé des vestiges fabuleux sur cette terre d’or et de culture. Palais sur la côte, innombrables festivals régionaux, et de nombreux châteaux-forts en témoignent. C’est le premier empire médiéval africain. La tour des esclaves de Cape Coast est listée par l’UNESCO comme héritage mondial.

Accra, animée, historique et précieuse…

Accra

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Au sud-est du pays, la capitale offre de nombreux lieux à visiter. Parmi les plus populaires, le château d’Osu, datant du XVIIe siècle, résidence officielle du chef de l’Etat, le National Museum of Ghana, dédié aux objets ethnographiques, et l’édifice du Kwame Nkrumah Memorial Park, commémorant le souvenir du premier président, chantre du panafricanisme, sur la place de l’Indépendance. Le Makola Market, marché aux puces local, présente l’artisanat, qui provient essentiellement de la région Achanti et du nord du pays, varié et coloré. De jolis bijoux faits main, en or et en argent, des tabourets akans, des figurines en laiton servant de poids à peser la poudre d’or, des poteries, des objets en cuir et paniers tressés multicolores... L’orfèvrerie est la plus prestigieuse activité artisanale du pays. Les marchés de Kumasi et de Tamale sont les plus réputés. Faites vos achats d’or à la Precious Mineral Marketing Co ou chez les bijoutiers autorisés. A l’Abura Botanic Garden sont préservées des espèces rares dont plusieurs types de papillons et d’oiseaux, ainsi que de superbes arbres exotiques aux vertus médicinales. La nuit, le quartier d’Osu est très animé, on y trouve de nombreux restaurants et discothèques.


Kumasi, le siège du royaume

Au nord-est d’Accra, c’est la terre d’élection des Achantis, population Akan, la plus importante du pays, qui préserve ses coutumes et qui prospéra surtout au XVIIIème siècle et au XIXème siècle. La royauté Akan est symbolisée par un tabouret d’or. L’artisanat de cette région est célèbre pour

de L’UNESCO, des maisons en bois, en chaume ou en terre témoignent de l’Histoire de la civilisation Ashanti. D’autres sites magnifiques dont le Fort Elima, le Parc national de la Mole sont à voir absolument. La région de Kumassi, zone d’attraction principale du pays, est aussi parsemée de petit lacs, chutes d’eau, parcs nationaux et réserves d’oiseaux et d’animaux sauvages, comme celles d’Owabi Arboretum et de Bomgobiri.

Ecotourisme

L’écotourisme fait la promotion des villages de culture et de pêche et encourage la protection des diversités naturelles historiques et culturelles du pays. Les principaux parcs nationaux sont le Parc National de Bia et de réserve de ressources, le Park National de Bui, le Park National de Kakum et le Park National de Mole. Il y a aussi beaucoup de réserves d’animaux sauvages telles que la réserve d’animaux sauvages d’Agmatsa, et la réserve de singes de Tafi.

ses tabourets sculptés à la main, ses poupées et ses habits aux motifs complexes et colorés. Kumasi fut la capitale du royaume du même nom. Le peuple Ashantis domine encore la région par ses légendes et coutumes. Au sein du Centre Culturel, le Musée d’Ashanti permet de découvrir le Tabouret en Or et l’Epée Anokie, des symboles sacrés, et leurs légendes. D’autres lieux complètent le musée parmi lesquels une bibliothèque et un centre d’Artisanat. Le marché de Kumasi est l’un des plus importants d’Afrique. Au nord-ouest de Kumasi, classées au Patrimoine Mondial

infos Le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire. Monnaie : cédi (10 000 CFA = 51.75 cedi) Langue nationale : anglais

Ambassade de la République du Ghana

Lot 27 Parcelle B - ALMADIES BP 25370 Dakar Téléphone : (221) 33 869 19 90 L’aéroport International de Kotoka se trouve à 12 km d’Accra 69


Le Ghana

L’étoffe des rois

Le kente fait dans les centres de tissage importants dans la région de Kumasi, se présente sous forme de longues bandes, multicolores, qui peuvent être cousues ensemble pour former de grandes pièces portées surtout par les chefs, mais les touristes peuvent s’en procurer aussi ! Chaque symbole tissé dans le tissu a un sens spécial dans la culture ghanéenne. C’est un des symboles du système hiérarchisé du Ghana, qui reste fort dans le sud et les régions centrales du pays, particulièrement dans les zones peuplées par les membres de la tribu Ashanti. Son roi, l’Asantehene, est la personne la plus révérée dans la partie centrale du pays. Comme les autres chefs ghanéens, il porte un kente éclatant de couleurs, des bracelets en or, des anneaux et des gris-gris, et il se fait toujours accompagner de nombreux parapluies très ornés, qui sont également un symbole du titre de chef. Leila Jame

Festivals

La riche histoire et la culture du pays s’illustrent par les nombreux festivals dans toutes les communautés. Actu’elle en a sélectionné quelques-uns pour vous, dans les mois à venir. MARS Le festival Asikoe à Anfoega, dans la région de la Volta à Akuse AVRIL Beaucoup de villages et de villes célèbrent des festivals pendant la période de Pâques dans les régions de la Volta et de l’Est. MAI Le festival Don à Bolgatanga, dans la haute région de l’Est. Le 25 mai donne lieu à l’African Union Day, puis courant juillet est célébré le Festival panafricain du théâtre et de l’émancipation à Accra. JUIN La fête Asafua à Sekondi, dans la région de l’Ouest 70


l’actu du voyage VOLS RETARDES : Roissy Charles de Gaulle au top 10

IL Y A DE PLUS EN PLUS DE TOURISTES DANS LE MONDE

Surtout attirés par l’Europe et l’Asie, les touristes L’expert en droit des passagers Refund.Me voyageant à l’étranger ont été plus nombreux en 2013 a établi le bilan 2013 des dix aéroports pour atteindre 1,1 milliard soit une hausse de 5%, selon ayant présenté le plus de retards ou l’organisation mondiale du tourisme (OMT). d’annulations. Il en ressort qu’en termes de retards, l’aéroport français est le seul dans ce triste IBIS INSTALLE UN LIT AU classement, il arrive en dixième CŒUR DE LA JUNGLE position. Devant lui, Francfort AMAZONIENNE. devance tout le monde suivi de 1 EURO Pour faire le buzz sur internet, Ibis vient de lancer l’opération Gatwick, Antalya, Manchester, POUR «Ibis expedition : the ultimate sleep at the devil’s mountain». Düsseldorf, Palma de VOS SKIS Pour prouver le confort absolu du «Sweet Bed by Ibis», les équipes Mallorca, Barcelone, marketing d’Ibis ont en effet d’imaginé le test suprême : dormir là Madrid et Stanted. Pour faciliter le où personne n’a jamais osé passer la nuit. Où ? Sur le mont Roraima au voyage des skieurs Brésil. Cette mission impossible a été confiée à une équipe d’aventuriers cet hiver, du 28 qui vont tenter de dormir dans un lit Ibis à 2810 mètres d’altitude. Cet janvier au 17 mars exploit pourra être suivi sur Internet. Le mont Roraima, au Brésil, est réputé 2014, la SNCF pour être l’un des endroits les plus hostiles et inaccessibles de la planète. C’est (Chemin de Fer français) donc un vrai reportage filmé au jour le jour qui est proposé sur Internet. Une prend en charge vos skis aventure qui s’étendra du départ de Manaus jusqu’à l’objectif final. pour 1 euro de plus sur votre billet de train. N’oubliez pas que le premier bagage vous en coutera 36 euro!

41% DE CHUTE DE RECETTES TOURISTIQUE EN EGYPTE Hisham Zaazou, ministre du tourisme égyptien a confirmé que les revenus du tourisme s’étaient élevés à 4,36 milliards d’euro en 2013 contre 9 milliards l’année précédente. Le nombre de nuitées a chuté de 57%, à 15 millions en juillet et septembre, période qui a vu le pic des violences dans le pays.

A QUEL MOMENT DENICHER LES MEILLEURS PRIX DE VOS BILLETS D’AVION Le comparateur de prix de billets d’avion Skyscanner a réalisé une étude analysant des millions de vols achetés au cours des trois dernières années pour faire ressortir des tendances afin de trouver le vol au meilleur tarif. Cette étude nous apprend que pour partir au meilleur prix, les voyageurs doivent réserver leur billet en moyenne 21 semaines avant leur départ pour un vol long-courrier, soit environ 4 à 5 mois à l’avance pour bénéficier d’une réduction allant jusqu’à 16,6% sur le prix moyen d’un vol. L’étude souligne également que le mois de janvier est le mois le moins coûteux pour prendre l’avion et qu’il permet d’économiser jusqu’à 11,3% sur le prix moyen d’un vol.

L’EXPANSION VU PAR BRUSSELS AIRLINES La compagnie belge vient d’annoncer ce mois-ci son plan d’expansion, particulièrement ambitieux. Brussels Airlines va ouvrir de nouvelles lignes, intégrer des avions supplémentaires comme ces deux nouveaux Airbus A319 et élargir son réseau en Europe avec les nouvelles destinations : Ajaccio, Athènes, Bari, Bastia, Cagliari, Figari, Malte, Montpellier et Séville.

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Un mariage arrangé, un mariage dérangé par Ken Bugul

Résumé Premier épisode : Dans la première partie, les sœurs jumelles accompagnées de deux oncles, l’un, du côté maternel et l’autre, du côté paternel, s’étaient rendues auprès de la famille de la jeune fille convoitée. Après avoir exposé le but de leur visite, Mme Diop la mère de la convoitée, révéla que cette dernière était promise à un jeune homme qui poursuivait ses études en Angleterre et proposa à sa place sa sœur cadette. Les deux familles s’étaient entendues sur la proposition et l’affaire fut conclue aussitôt sans demander l’avis de la jeune fille concernée. Mme Diop fit appeler sa fille cadette par sa cousine, pour la présenter à la délégation familiale du prétendant.

La cousine revint. Elle était suivie d’une jeune fille de teint clair comme Mme Diop. Elle ressemblait beaucoup à sa mère. Elle était habillée d’une ensemble taille basse en légos dont la jupe était en coupe Abéti*. Elle était fine, avait la bouche lippue, le cou mince. La cousine reprit sa place à côté de Mme Diop. La jeune fille resta debout, les yeux rivés sur sa mère. Cette dernière, de la main lui demanda de venir s’asseoir à côté d’elle. Elle s’avança et s’assit à même le tapis, aux pieds de sa mère. L’oncle de Mme Diop prit la parole reprit la parole : - Voici ma grande nièce. Elle est une fille très bien 72

élevée. Elle est la deuxième fille de sa mère. Elle veut suivre des cours de secrétariat. Elle a fait des études jusqu’au secondaire. Mais vous savez, les études, c’est une question de chance. Elle est une bonne personne. Serviable, généreuse, bien élevée, comme sa mère. Machallah ! Elle s’appelle Gnagna. Sa grande sœur, elle, c’est Soda Marème. La jeune fille avait la tête baissée, une de ses mains sur sa cuisse et l’autre triturant son pied saillant sous la position. A quoi pouvait-elle penser ? Savait-elle pourquoi, sa mère l’avait fait appeler ? Savait-elle pourquoi ces visiteurs étaient là ?


roman Pourquoi sa mère avait-elle fait venir sa cousine, son amie d’enfance, son oncle maternel ? Que signifiait cette assemblée apparemment détendue mais empreinte d’une solennité dont inconsciemment, elle se méfiait ? Que se passait-il ? Mme Diop lui demanda de saluer les visiteurs. Gnagna se leva, et serra une à une les mains des visiteurs en s’agenouillant à chaque fois. Les sœurs jumelles la regardèrent, comme si elles la jaugeaient, l’estimaient, l’évaluaient, avec un large sourire de satisfaction. Leur oncle maternel en fit autant. Les sourires rassurèrent Gnagna. Il n y avait rien de grave alors, se dit-elle. Elle retourna s’asseoir aux pieds de sa mère dans la même position. L’oncle maternel des sœurs jumelles se racla la gorge et prit la parole : - Ah, là, je pense qu’il n y a plus rien à y ajouter. - Nous sommes satisfaits et nous remercions Dieu. - Nous vous remercions aussi. Il se racla à nouveau la gorge et s’adressa à Gnagna : Gnagna, comment vas-tu ? - Je vais bien merci, répondit Gnagna sans lever les yeux. Sa voix tremblait légèrement. L’oncle paternel des sœurs jumelles n’avait pas réagi une seule fois. Il était resté silencieux. L’oncle maternel lui, échangea des regards avec les sœurs jumelles et s’adressa ensuite à Mme Diop. - Nous demandons la permission de partir. - Nous allons nous atteler à la préparation de l’union afin que tout soit fait le plus tôt possible. - Avant que la main de Satan ne s’en mêle. - Vous aurez de nos nouvelles très vite. Mme Diop sourit et leur accorda « la route ». Prières. Salutations. Prières encore. Remerciements. Les sœurs jumelles et leurs deux oncles se levèrent et serrèrent les mains des uns et des autres. L’une des jumelles, garda longtemps sa main dans

celle de Gnagna et lui dit: - Nous sommes ravis et pressés que tu rejoignes ton domicile très vite. Nous t’attendons avec impatience. Gnagna était bouche bée et une bave s’écoula de sa bouche qu’elle ravala aussitôt. Les visiteurs furent raccompagnés par la cousine de Mme Diop et l’oncle maternel de cette dernière. Le seul qui était venu en silence, l’oncle paternel des sœurs jumelles, repartit en silence. En dehors des salutations d’usage, il n’avait pas pris la parole une seule fois. Et personne n’avait fait beaucoup attention à lui, sauf l’amie d’enfance de Mme Diop qui durant toutes les discussions, lui jetait de temps à autre, des coups d’œil brefs et questionneurs. Son silence présageait-il quelque chose ? Au départ des visiteurs, l’amie d’enfance était stupéfiée par ce qui venait de se passer mais ne dit rien. Gnagna était toujours assise aux pieds de sa mère, la tête baissée. Elle devina presque que son sort venait d’être lié dans un destin dont elle ignorait les enjeux, mais ne voulait pas y croire. Elle ne pouvait pas être mariée à un homme qu’elle ne connaissait pas, quelle n’avait jamais vu. Et personne ne lui avait demandé son avis. Un homme qui aussi ne la connaissait pas, ne l’avait jamais vue. Non, il ne s’agissait pas d’elle, se dit-elle pour se rassurer, même si l’évidence était là. Non c’était un rêve, un mauvais rêve. Il ne pouvait pas s’agir d’elle. Peut être s’agissait-il d’une fille de sa mère qu’elle ne connaissait pas, et qui n’existait peut être que dans l’imagination de cette dernière, se dit-elle. Juste en ce moment là, la sœur aînée entra dans le salon, regarda sa sœur cadette assise aux pieds de leur mère et s’adressa à cette dernière : - Que se passe-t-il ici? - J’ai vu au portail des gens partir. - Il me semble que c’étaient des parents de Lamine Sougou. J’ai vu ce dernier une fois à une cérémonie. - Il était accompagné de deux femmes qui sont ses 73


roman sœurs. Elles sont jumelles. - Ce jour là, Lamine Sougou n’arrêtait pas de me regarder… - Tais-toi Soda Marème ! s’écria presque Mme Diop qui lui dit : - Ce Lamine Sougou va épouser ta petite sœur Gnagna, ici présente. Gnagna leva la tête vers sa mère la bouche grande ouverte, les yeux embués dans un questionnement qui n’aura pas de réponse. Elle réalisa ainsi que c’était bien d’elle dont sa mère parlait. C’était elle que sa mère offrait en mariage à ce Lamine Sougou qu’elle n’avait jamais vu. Brusquement, sans crier gare, Soda Marème éclata d’un rire qui lui fit ouvrir la bouche comme une boîte de Pandore. Une flamme semblait en sortir, longue et terrifiante, comme un serpent sorti des entrailles de l’enfer. Sa mère Mme Diop crut voir une apparition. Cette jeune fille qui avait la bouche ouverte comme un volcan furieux en éruption, n’était plus sa fille aînée. Celle qu’elle aimait tant, celle qui était habituellement si calme, si posée, si discrète, si gentille. Et là, elle était méconnaissable. Son rire était celui du diable, tel que décrit dans les contes et les légendes. Soda Marème s’était métamorphosée. Son rire traversa le salon, sortit par la cour intérieure, ouvrit le portail, prit la rue pour se jeter au loin. Dans tout le quartier de Sacré Cœur 3, il semblait que les murs des villas accolées les unes aux autres, se renvoyaient l’écho. Mme Diop avait les yeux écarquillés de stupeur. Elle n’avait jamais vu ainsi sa fille Soda Marème. Ses yeux s’étaient dilatés et les flammes de son éclat de rire semblaient embraser tout son visage et tout son corps et même toute la villa Mamy. Mme Diop prononça à haute voix: - Que Dieu nous Protège de satan le maudit. Elle porta ses deux mains à la bouche et dit des prières. 74

Gnagna toujours assise aux pieds de sa mère, regarda sa sœur aînée avec stupeur. - Qu’est ce que tu as Soda Marème ? - Mon Dieu, que se passe-t-il ? Soda Marème sortit de la pièce dans une démarche déformée, comme si son corps s’était brusquement désarticulé. Mme Diop retira ses mains de sa bouche qui resta bée et ses yeux rougis, laissèrent couler des larmes qu’elle voulut retenir, en vain. Gnagna, toujours assise à ses pieds, éclata en sanglots. Une porte claqua quelque part dans la maison avec violence. Tout venait de se passer dans ce salon, devant l’amie d’enfance de Mme Diop figée comme une statue de Pompéi dévastée par la lave... - Que Le Tout Puissant nous Protège ! dit la mère. Les larmes qui coulaient de ses beaux yeux, auparavant si noirs et si brillants, tombèrent sur ses lèvres et de là s’écoulèrent en fines rigoles sur son menton. Deux gouttes tombèrent sur son châle assorti à son grand boubou. La cousine et l’oncle maternel de Mme Diop revinrent. Ils reprirent place et sans remarquer les yeux rougis et larmoyants de Mme Diop et les sanglots étouffés de Gnagna, annoncèrent que le mariage pourrait être célébré dans trois jours. Lamine Sougou arriverait le jour du mariage. Et quand ils finirent de donner ces informations, ils remarquèrent que Mme Diop et Gnagna étaient défaites et l’oncle maternel dit : - Vous devriez être joyeuses au lieu de pleurer. - J’imagine que ce sont des larmes et des sanglots de joie. - Mais où est Soda Marème ? - Il faut qu’elle soit informée de la bonne nouvelle !

*Abéti : chanteuse congolaise décédée. De son vivant, son nom fut donné à une jupe taillée en portefeuille comme celle qu’elle avait l’habitude de porter.


Culture

LA SELECTION DES LIVRES DU MOIS Muchachas

de Katherine Pancol Editions Albin Michel – février 2014 Muchachas puise ses origines dans une scène vécue à la terrasse d’un café d’un village français. L’auteure voit un mari qui frappe son épouse devant leurs deux enfants. « J’ai suivi la mère aux toilettes. L’homme est arrivé, m’a clouée contre la cloison et m’a dit : “tu te casses ou je la dérouille”. Je n’oublierai jamais le regard de cette femme : elle me suppliait de ne rien dire, de partir. Cette histoire ne m’a plus quittée, j’ai voulu comprendre comment on en arrive à cette violence et à cette soumission. » Elle a alors rencontré d’autres femmes battues, interviewé un policier, trouvé des « informateurs ». Katherine Pancol, romancière française, est née à Casablanca, au Maroc. Elle a débord été journaliste, et en 1979 a écrit son premier roman « Moi d’abord », grand succès de librairie. Depuis, elle fait partie des auteurs français les plus vendus. Plus attentive à ses succès publics qu’à la critique, elle présente là le premier des trois tomes qu’elle consacre cette fois au drame des femmes battues par leurs conjoints.

Mali, ô Mali

Erik Orsenna Editions Stock, février 2014 Madame Bâ Marguerite n’est pas humble de nature, elle se prend pour une Grande Royale, une Jeanne d’Arc africaine. Elle veut libérer son pays des djihadistes et c’est son petit-fils, ex-footballeur devenu griot, qui raconte sa campagne mi-glorieuse, mi-désespérée. Erik Orsenna a créé le personnage de Madame Bâ il y a une dizaine d’années. Cette fois-ci, elle retourne au Mali après dix années passées à Villiers-le-Bel «parce que j’avais envie d’y comprendre ce qu’il s’y passait» s’explique Erik Orsenna qui ajoute être allé une dizaine de fois, lui-même, dans ce pays d’Afrique. Les principaux combats de Madame Bâ sont la contraception, et le statut de la femme.

Aller et Retour

de Ken Bugul Editions Athéna, mars 2014 Ignorante du monde qu’elle découvre, Ngoné suit une Bigué mutilée, de retour de confrontation avec un certain général, à la recherche de sa tête et de celle d’un pays « à l’indépendance falsifiée ». Aller et Retour est un formidable périple à travers le Dakar des années 80, à la rencontre des « rêveurs de vrais rêves », qui résistent désespérément aux programmes d’ajustement structurels du « nouveau bourreau », qui vont ébranler la société et malmener la culture. Ken Bugul est une des plus reconnues des écrivains de sa génération. Elle a été élevée au grade de Chevalier des Arts et Lettres par la France en 2013.

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Culture

Ulrike Arnold

Workshop magique à Popenguine

© Laure Malecot

La Biennale de Dakar se prépare déjà… Des artistes sélectionnés pour l’exposition internationale viennent « in situ », créer des œuvres inspirées. Ulrike Arnold est venue d’Allemagne pour un workshop, à Popenguine, avec Moussa Sene Absa et Zulu Mbaye. Sa particularité : elle travaille avec la terre, lui donne du mouvement, avec talent. Ulrike Arnold est née à Düsseldorf en Allemagne, y a étudié l’art à la Kuntz Akademie. Elle a commencé à travailler avec la terre en 1980, en Provence (France). Pour son examen de fin d‘études elle s’était intéressée aux peintures rupestres des grottes de Lascaux, s’interrogeant sur ce qui a poussé les hommes préhistoriques à peindre, fascinée par les ocres utilisés. Ulrike décide de ne s’exprimer aussi uniquement qu’avec de la terre, et de parcourir la planète. Mais elle 76

ne prélève pas la terre pour créer dans son atelier en Allemagne. Son atelier, c’est la nature. C’est essentiel pour elle de créer sur place, de communier avec les lieux pour en transmettre l’énergie, la force. « Là où je vais, je cherche des places magiques. En Australie par exemple, je vivais seule dans une tente. Je crée dans la solitude, pour chercher l’essence, l’âme du lieu. ». Pour ses œuvres, Ulrike n’utilise comme matière que ce qui l’entoure, terre, poussière minérale, charbon... Seule concession, le liant acrylique. Son choix de l’abstraction est une liberté laissée au public d’imaginer, et une manière de transmettre la force et l’émotion pure. « Les formes qui viennent à moi sont en réaction au lieu, un sentiment né des forces de la nature. Tout est très important, se ressent dans mes créations, le climat, l’environnement, et les gens que je rencontre… Je suis allée dans tous les continents,


© Laure Malecot

et dans chaque lieu tout est différent. ». Elle souhaite transmettre aussi une certaine vision du rapport de l’humain à son environnement. « Mes tableaux sont abstraits, mais on peut deviner des formes.

C’est comme une vue de satellite de la Terre, et cela peut être aussi ce que l’on voit dans un microscope. Micro-cosmos et macro-cosmos, l’union de la terre et de l’espace ! Depuis dix ans je peins aussi avec de la poussière de météorites, que me donne un physicien. Je veux exprimer la connexion que l’on a tous avec la Terre et le ciel. En Allemagne, les gens disent que cela leur ouvre le cœur. Etre connecté à la Terre est un sentiment naturel ici. En Europe c’est plus intellectualisé. ». Sélectionnée pour la Biennale Internationale de Dakar, Ulrike Arnold a été invitée par l’Institut Goethe pour un workshop de cinq semaines. Elle exposera donc en mai les peintures réalisées à Popenguine. C’est son premier séjour au Sénégal, une expérience inédite qu’elle décrit avec enthousiasme. « Ici, juste à coté de la mer, il y a beaucoup de bonnes énergies, de très belles inspirations. C’est vraiment intéressant, car c’est la première fois que je suis si près de la mer. J’aime beaucoup le silence et les éléments, l’eau, la terre, le ciel. Ici la force de la nature se ressent par les vagues, les couleurs des rochers. Tout ce qui est différent pour moi ici vient aussi dans ma création. Ma première peinture, à mon arrivée, a été peinte pendant la pleine lune, et exprime le pouvoir de la nuit. Popenguine est un lieu spirituel, je sens qu’ici c’est très spécial, très puissant. » Toujours dans le cadre de la Biennale, dans la partie

« off », Ulrike Arnold exposera aussi avec Moussa Sene Absa et Zulu Mbaye, des œuvres communes et personnelles, enrichies par des échanges qu’elle a beaucoup appréciés : « Se parler, regarder ce que fait l’autre, échanger des réactions à notre travail, donne d’autres inspirations. D’habitude je suis seule, là je trouve que c’est plus riche quand on est ensemble. J’ai déjà fait des peintures collectives, mais pas à trois artistes ! Nous avons différentes personnalités, styles, et c’est comme une « jam session », on improvise ! Moussa Sene Absa a pris de la terre, et j’ai utilisé le bleu… En Amérique, l’azurite m’avait donné du bleu, (certains minéraux donnent des couleurs étonnantes), mais ce n’est pas souvent ! J’aime la solitude, mais aussi les rencontres. Je trouve que les gens ici sont doux et joyeux. C’est une bonne énergie qui participe à ma création. »

Tableau réalise avec Moussa Sene Absa et Zulu Mbaye.

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Culture Cinéma

Femmes et Cinéma, un véritable combat. Les réalisatrices sont de plus en plus nombreuses de par le monde, mais restent tout de même très minoritaires dans ce métier. Pour le mois de la femme, petite sélection de jeunes, talentueuses et courageuses cinéastes dont nous vous conseillons de suivre les productions : Diana Gaye (France-Sénégal). Après deux moyens métrages salués unanimement par la profession, cette jeune cinéaste propose cette année au public « Des étoiles », un premier long métrage réussi.

Rama Tiaw (Sénégal) : Cette jeune cinéaste s’est faite remarquer par son documentaire « Boul fallé, la voie de la lutte», qui suit de près la lutte au quotidien de jeunes du quartier de Pikine à Dakar qui trouvent dans le sport une issue possible. Elle suit aussi de près l’évolution et la dimension politique du reggae en Afrique. Son dernier film, The Revolution Won’t be Televised, suit les rappeurs de Keur Gui et le collectif Y’en a Marre. Blues pour une diva : Fabuleux documentaire de Moussa Sene Absa sur la chanteuse Aminata Fall, égérie du cinéaste Djibril Diop Mambety. Institut Français, Dakar, 8 mars, 19h30 (projection suivie d’une rencontre avec le cinéaste). Des étoiles : Une fiction sensible et réussie de Diana Gaye sur le thème de l’immigration. Institut Français, 20 mars, 20h30.

Salon

Salon International de la Femme Africaine du 05 au 8 mars 78

AGENDA Expositions

Du savoir faire au savoir vivre

Vous avez jusqu’au 30 avril pour visiter, au Musée Théodore Monod (ex-IFAN), une exposition interactive originale qui interpelle le visiteur sur le développement durable et la préservation du patrimoine culturel. On y constate qu’en utilisant le savoir-faire traditionnel, on peut trouver des solutions pertinentes. Les jeunes peuvent participer à des ateliers de découverte, organisées par tranches d’âge, de 3 à 18 ans. Deux fois par semaine, ces activités ont lieu dans la galerie principale, avec un espace laboratoire et un espace extérieur, pour initier les enfants au savoir-faire traditionnel (travail du cuir, de la calebasse, de la vannerie, du bois, des textiles, poterie etc.).

«Regards de femmes»

Avec les œuvres de Adama Boye, Kemboury Bessane, Betty Webber, Aissatou Fall, Malika Diagana, Mary Ngom, Latifa Touré Pouye, Awa Ndiaye Dans les locaux de Give One project, du 15 février au 15 mai, sur rendez-vous. Contact pour RV : Elizabe Agbo au 77 367 83 80 give1artsproject@gmail.com (Ngor, Immeuble SCI Mané, derrière la station Shell) Give 1 project propose aussi un atelier d’art de recyclage depuis le 22 février, jusqu’au 12 avril 2014. (2 séances par mois, de 10 H 00 à 17 H 00, animées par des artistes). Les 8 et 15 mars : Atelier sur les objets mécaniques. Infoline : 33 868 39 15 / give1projectsenegal@gmail.com GIVE 1 project est une organisation mondiale de soutient aux jeunes leaders dans les domaines humanitaires, civiques, éducatifs.

Le Marché des Arts et Spectacles Africains se tiendra du 1er au 8 mars à Abidjan

Cette huitième édition, très attendue par tous les acteurs du milieu culturel africain, est une occasion unique de rencontres, et permet aux artistes, organisateurs, de donner de l’élan à leurs projets. Pour la cérémonie de lancement, au stade Houphouet Boigny, un concert exceptionnel réunira Salif Keita, P Square et Magic System. Environ 50 groupes et 1000 professionnels sont attendus pour cette nouvelle édition dont le thème est : “ Les arts du spectacle face au défi du numérique ”. Contact : administration@masa.ci «Ancienne choriste des plus grand du monde de la musique, Julia Sarr se lance en solo dans un style afro-jazz chaloupé. Elle sera en concert le 21 mars au Palais du Gouverneur à Gorée. Emerveillement garanti.»


Jeux Mots fléchéS

suDoku

blague Un africain décide d’envoyer une fusée sur le soleil. Mais un homme l’interpelle: «C’est de la folie pure! Nous brûlerons! Mais non! Répondit l’africain. Nous partirons la nuit!»

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Horoscope

Astro Mars Gémeaux

21 mai - 21 juin

Bélier

21 mars - 19 avril Vous aurez des élans favorables pour des achèvements, des bouclages de dossiers, de projets. A partir du 21 mars, vous serez boostée. Il est donc temps de suivre votre instinct et d’achever tout ce qui doit l’être pour laisser place à l’action pure et dure. A partir du 6, des soutiens importants et durables vous supporteront. L’approche de votre signe et du Soleil va vous pousser vers davantage de vie et d’authenticité. Votre attitude plus claire vous laissera l’avantage de chasser les éventuels doutes de votre partenaire. Attention toutesfois à ne pas heurter la sensibilité de vos proches.

Cancer

22 juin - 22 juillet Vous aurez davantage de confiance en vous même et surtout en vos projets personnels. Vous aurez davantage de facilité à convaincre sur la faisabilité de vos idées. La position de vos planètes écarte tout rapport de force, de domination, les oppositions d’idées dans tous les secteurs. Vous aurez les coudées franches pour faire valoir votre savoirfaire et vos talents. Vos planètes écartent de votre route les rapports de force, de domination, les oppositions d’idées dans tous les secteurs. Vous idéaliserez davantage l’être aimé et passerez outre ses défauts. Restez dans une juste mesure pour éviter des déceptions le mois prochain. Votre vie intérieure s’approfondit ce mois-ci et vous facilite grandement la contemplation intérieure qui révèle de grands idéaux.

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Taureau

20 avril - 20 mai Vous ferez davantage d’efforts de progression que d’ordinaire. Vous devez utiliser vos talents de diplomate au maximum pour arriver à vos objectifs. Dans la sphère intime, vos astres vous insuffleront une meilleure confiance en vous. Vos valeurs affectives pourraient même vous porter chance dans le sens où elles vous permettront d’attirer à vous des sympathies spontanées extrêmement utiles au long terme dans votre destinée.

Les astres vont vous donner des ailes pour renforcer vos liens, tant au plan social que privé. L’harmonie des astres va vous permettre d’opérer des changements de fond tout en douceur. Et vous serez en cela soutenue par un entourage que aurez su convaincre de vos idées avec élégance et tact. En revanche, attention à ne pas manquer de compréhension envers les personnes plus jeunes ou moins expérimentées, dans tous les domaines. Beaucoup de changements d’ordre logistique, technique dans le domaine professionnel. Pour les célibataires, des rencontres spontanées qui vous feront grandir, donner à réfléchir sur le sens profond de votre vie sentimentale.

Lion

Vierge

Vous reprendrez votre souffle sur le plan relationnel et social. Grace à votre planète maîtresse, vous vous placerez plus souvent en position d’observateur, ce qui vous permettra de nouvelles façons d’aborder les autres pour poursuivre votre route et faire adhérer les autres à vos projets. Vous sentirez que vous devez faire preuve d’ouverture et de tolérance plus largement que d’ordinaire à des univers différents du votre. Votre planète vous soutiendra dans ce sens et vous aidera à tirer votre épingle du jeu. Vos relations affectives réclament plus de soins que d’habitude. Vous devrez calmer votre tempo intérieur pour conserver ou réinitialiser vos relations. Trop d’exigences par le passé ressurgissent maintenant, qu’il faut aplanir avec intelligence.

Les différents astres vous feront douter de vous, notamment dans votre vie relationnelle. Vous aurez tendance à mesurer vos capacités dans ces domaines où cette mesure est impossible. Vos astres vous rendent exigeante dans le domaine sentimental. Il serait bon de tempérer vos approches pour réellement obtenir la satisfaction de vos désirs. Vous manquez de sérénité si vous devez vous consacrer à des travaux de fond. Votre vie intérieure s’approfondit ce mois-ci ce qui révèle de grands idéaux. Tachez de garder le sens des réalités pour passer à la réalisation. Vous serez tour à tour irritable et apathique. Surveillez l’équilibre de votre alimentation et votre sommeil plus que jamais pour maintenir vos énergies à un niveau honorable. Vous aurez fort à faire avec votre entourage intime. Démêler les rêves de la réalité peut prendre énormément d’énergie.

23 juillet - 22 août

23 août - 22 sept.


23 sept. - 23 oct.

24 oct. - 22 nov.

Scorpion

Sagittaire

Vous prendrez du recul sur votre vie sociale. En effet, vous ressentirez un besoin moins vif d’intégration, au bénéfice d’une réflexion plus profonde que d’ordinaire. Vous vous émanciperez de certaines idées reçues, remettrez en question certains de vos liens qui méritent quelques changements. Votre vie affecive deviendra plus fraternelle, plus cérébrale, plus riche en échanges d’idées. Mais fort heureusement, il reste une bonne dynamique dans vos tendances passionnelles ! Des efforts devront être accomplis dans le domaine financier. Vous serez poussée à des achats compulsifs qui ne sont pas liés à de véritables besoins. Un manque affectif est en cause, et doit être analysé pour ce qu’il est.

Vous devrez boucler des situations qui dorénavant doivent appartenir au passé. Repartir d’un pied neuf sera votre motivation de fond. Vous risquez de rencontrer des rapports tendus dans votre vie professionnelle. Faites preuve d’altruisme pour éviter ces tendances ! Vous garderez un excellent moral au travers de vos combats, grâce au fait que vous ne doutez pas de vos valeurs et des raisons profondes qui vous font agir. Vos amours réclament un peu de répit ! Un nouveau départ dans votre vie affective s’annonce à l’horizon si vous êtes en solo actuellement. Vous finaliserez des prises de conscience et prendrez des mesures positives, ce qui va déclencher un renouveau extrêmement bénéfique ce qui aura des retentissements dans tous les domaines.

Vous développerez votre sociabilité vers de nouveaux milieux, nouvelles cultures, terrains vierges. Votre vie professionnelle va en bénéficier directement. Cette période est idéale pour changer de travail, prendre un nouveau départ en termes de carrière. Malgré le fait que votre partenaire sera plus émotif que d’habitude, vos amours d’échanges enrichissants seront dynamisés. Evitez de faire des promesses que vous ne pourrez pas tenir dans le cercle amical ou familial. Votre vie sentimentale aborde une période de détente, dans laquelle la communication devient plus fluide avec votre partenaire à partir du 6 mars. Ce sera le moment idéal de renouer avec l’insouciance, et renouer tout court si vous étiez en froid. Une vision mentale plus large et moins de pulsions émotionnelles dans vos échanges seront un facteur chance de poids.

Verseau

Poissons

Grâce à un influx de chance, des facilités s’annoncent au plan relationnel. De nouvelles rencontres, relations sociales seront hautement favorables pour votre avenir et pour mettre au point de nouveaux projets fastes au long terme. Vous tiendrez vos engagements et c’est particulièrement au niveau financier que les évènements vont évoluer en votre faveur. Vous serez bien inspirée pour prendre de bonnes décisions dans la durée et la stabilité. Votre vie sentimentale sera porteuse de chance, ce mois-ci, notamment à partir du 6 mars. Vos relations existantes seront facilitées, et les problèmes en suspens se fluidifieront. Vous ferez plus volontiers des concessions envers votre partenaire, ce qui est une bonne chose, à condition de ne pas pour autant aller trop loin en reniant de même coup certaines désirs essentiels.

Votre affirmation personnelle sera consolidée ce mois-ci. Vous aurez une intuition plus forte, plus juste. Vous aurez plus besoin que d’ordinaire de vous consacrer à des questions de fond, pour vous libérer davantage en définitive. Vous serez amenée à vous rapprocher de personnes différentes de celles que vous côtoyez d’habitude au plan amical et social. Veillez à ne pas confondre chez les autres loufoqueries stériles et fantaisies créatives ! Votre vie affective sera plus dense, sur le plan des émotions. Vous ressentirez avec davantage d’acuité ce que vous donne votre partenaire, ou si vous êtes en solo, vous serez plus sensible aux gestes de vos soupirants. Les nouvelles rencontres seront plus facilement désarmantes. Gardez tout de même suffisamment de lucidité !

Balance

Capricorne

22 déc. - 19 janv. Vous aurez des inspirations très positives. Vous verrez plus clairement comment vous devez faire évoluer votre vie, votre sélectivité relationnelle se renforce spontanément. Vous allez également ressentir des besoins de solitude, ce qui vous permettra de faire le point efficacement et de prendre de bonnes résolutions sur l’évolution de vos projets. Des relations superficielles s’éloigneront. Veillez à ne pas trop vous isoler pour autant ! Si vous êtes célibataire en ce moment, votre situation vous semblera plus facile à vivre. Vous aurez plus d’aisance mentale pour apprécier les autres, ce renforcement de votre sélectivité est sous tendue par une meilleure confiance en vous, en vos ressentis intérieurs, ce qui vous permet d’évaluer les situations avec davantage d’acuité. A vous de faire en sorte de rester à l’écoute de l’autre.

20 janv. - 18 fév.

23 nov. - 21 déc.

19 fév. - 20 mars

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