édito
sommaire
Le Brésil sera à l’honneur aux mois de juin et juillet avec la Coupe du Monde de Football. Mme l’Ambassadeur nous a donc fait l’honneur de nous accorder un entretien privé pour présenter son pays. Pays magnifique, qui invite à l’évasion… Voyage, cuisine… Tout est là pour vous donner envie de le découvrir autrement. Mai sera aussi riche en évènements culturels avec la Biennale de l’Art Africain Contemporain de Dak’Art. Cette manifestation qui prend de l’ampleur avec le temps montre à quel point l’art africain est apprécié dans le monde. Il a d’ailleurs inspiré divers artistes “dits du Nord”, tel Picasso. Nous avons donc décidé de revenir sur l’impact que cette manifestation a pu et peut avoir sur la vie artistique africaine en vous présentant un dossier complet avec, pour intervenants, les responsables qui nous ont ouvert chaleureusement les portes d’une organisation de mieux en mieux structurée et s’ouvrant de plus en plus au reste du monde. Il s’est aussi imposé à nous de vous présenter quelques-unes des femmes qui incarnent l’esprit de cet événement. Et n’oublions pas la 1ère édition du Festival Nio Far, en avril, à Dakar qui a connu un vif succès auquel nous souhaitons pérennité pour les années à venir. Santé, bien-être, beauté, mode, maison, autant de suggestions qui peuvent s’avérer être de bonnes idées de cadeaux pour la Fête des Mères ce 25 mai. Les beaux jours reviennent certes, mais avec leurs petits inconvénients. L’équipe Actu’elle espère vous être de bon conseil pour démarrer avec sérénité cette période d’hivernage qui pointe déjà le bout de son nez. Bonne lecture et bonne fête à toutes les mères. Sonia Elamri
Photo de couverture : © Linguereart.com Maquillage : Louisa Diandy Graphiste Couverture : Nicolás De La Carrera
Mai 2014
Société 14 Biennale de Dak’Art, 24 ans après…
n°10
Impacts et perspectives
20 A la rencontre Aïssatou Cissé 24 Coup de coeur, Stephan Senghor
Santé & bien-être 28 Le rolfing 29 Les recettes de grand-mère 30 Entre-jambes, cuisses et fesses
Edito
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Brèves
06
Cheveux courts
37
Carnet d’adresses
82
10 Femmes d’Afrique Femmes de Dak’Art
Beauté 32 Rien que pour vos yeux 34 Illuminez votre regard Mode 40 Stromae 42 Modern Art 56 Vos boucles d'oreilles...
Maison, Divers Afrique Couleur 60 Je recycle, tu recycles... 63 nous recyclons
64 Recettes du chef 66 Brèves maison
Artisanales ou modernes
58 De l’art aux vêtements !
Evasion 68 Entretien avec Mme l'Ambassadeur 70 Evasion au Brésil 72 Brèves voyage 74 Roman Un mariage arrangé, un mariage dérangé
54
TOTAL COLOR
Culture Les livres du mois 77 Nio Far 78 Agenda 79 Horoscope 80
brèves 370
Le nombre d’enfants voyageant seul à travers le Mexique a considérablement augmenté au cours de ces derniers mois, note l’INM et du coup, ils deviennent une proie facile pour les trafiquants, ils s’en servent même parfois de boucliers ou de monnaie d’échange.
ELISABETH II
© AFP / DIARMID COURREGES
La reine d’Angleterre et une dizaine d’autres États, mais surtout gouverneur suprême de l’église anglicane, a été reçue pour la première fois par le pape François, leader de l’église catholique romaine.
ÉGYPTe Les élections présidentielles en Égypte auront lieu les 26 et 27 mai. En attendant, l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah Al-Sissi, donné favori, subit des railleries sur les réseaux sociaux devenus les seuls espaces d’expression des opposants. Le pouvoir cherche à censurer les twitts qui invitent à voter pour le Maquereau, surnom qu’on lui a donné. Aucune femme n’a eu la possibilité de pouvoir se présenter aux élections.
BALEINES L’agence de pêche japonaise a indiqué qu’elle renonçait à sa prochaine campagne de pêche de baleines dans l’Antarctique, pour la première fois depuis 27 ans, conformément à l’avis rendu par la cour internationale de justice (CIJ).
DÉCÈS DE REGINE DESFORGES, LA “PAPESSE DE L’ÉROTISME”
Régine Desforges, écrivain et éditrice française, est décédée le 3 avril dernier à l’âge de de 78 ans à Paris. Elle a été présidente de la Société des gens de lettres et membre du jury du Prix Femina. Elle était connue pour son ton libre, voire libertin. Ses romans sont souvent des plaidoyers féministes défendant le droit des femmes à s’assumer seules. Elle est l’auteur de près de quatre-vingt livres, dont “Le cahier volé” ou “La bicyclette bleue”, premier de trois tomes qui a connu un grand succès populaire, vendu à plus de dix millions d’exemplaires.
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© AFP / SEYLLOU DIALLO
C’est le nombre d’enfants abandonnés sur le bord de la route au Mexique par les trafiquants alors qu’ils étaient en route pour passer la frontière américaine, selon l’institut National des Migrations (INM).
OUMOU SY REVIENT AVEC LA SIMOD La grande Oumou Sy revient avec la SIMOD (Semaine Internationale de la Mode) du 09 au 21 mai à Dakar et Ziguinchor, en passant par Tambacounda, Matam, Podor. Les plus grands stylistes du monde venus d’Italie, France, Moyen-Orient, Asie, Amérique du Sud entre autres, se croiseront lors d’évènements aux sonorités sénégalaises et africaines.
Il y a six ans, le Capitaine Irene Koki Mutungi a été la première femme pilote africaine sur la Kenyan Airways. Elle a gravi les échelons un à un jusqu’à être la première Commandant de bord d’un Boeing 767, le deuxième plus gros avion de Kenyan Airways. Après plusieurs formations, elle est devenue depuis peu, la première femme pilote africaine sur un Boeing 787, plus connu sous le nom de Dreamliner. Soulignons qu’en six ans, de nombreuses autres femmes ont rejoint le staff de la compagnie.
Anna Diouf sacrée Miss Sénégal 2014
© AFP / MARTY MELVILLE
La candidate de la ville de Thiès, Anna Diouf a été élue Miss Sénégal 2014. Après trois passages, le jury a décider de lui décerner le préstigieux trophée de la plus belle du Sénégal. Elle a devancé les autres candidates sur le plan de la beauté et de la culture générale.
FEMMES AU MEXIQUE, ELLES ACCOUCHENT DANS LA RUE Comme nous l’avions déjà relayé dans le numéro de novembre 2013, de plus en plus de femmes sont contraintes d’accoucher dans la rue, la plupart du temps devant les hôpitaux faute de moyens. Les services médicaux leur refusent l’entrée de peur de ne pas être payés. Ces images insoutenables auxquelles assistent les passants horrifiés font scandale dans ce pays où en six mois on peut déjà dénombrer 18 femmes dans cette situation. Les autorités mexicaines ont finalement présenté leurs excuses aux jeunes mamans, mais cela changera-t-il la situation à l’avenir ?
© AFP / CURTO DE LA TORRE
© AFP / DIARMID COURREGES
PREMIÈRE FEMME PILOTE AFRICAINE SUR DREAMLINER
PIERRE CARDIN, MAÎTRE DE LA CULTURE
ÉPOUSE-MOI GEORGES ! Tel est le message que cette petite australienne a fait passer au petit prince, fils de Kate et William, deuxième héritier direct de la couronne d’Angleterre. Pour sa première visite en dehors de la Grande-Bretagne, on a pu mesurer l’engouement des sujets de Sa Majesté pour la famille royale, malgré des sondages où un grand nombre souhaite une république.
Si Pierre Cardin est surtout associé à la haute couture, à la mode et au parfum, c’est lors d’une conférence donnée à l’Institut Français de Madrid dédiée à “l’espace scénique de Pierre Cardin” qu’on l’a découvert en défenseur de la culture. Il a dévoilé une facette de sa personnalité méconnue du grand public et que seuls les grands admirateurs connaissent. Le créateur a fondé l’Espace Cardin, et a permis à nombre de spectacles, danse et théâtre confondus, de voir leurs noms s’afficher au diapason de l’Art.
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brèves Expo Rallye Ca y est, l'édition 2014 du Rallye Expos est lancée ! Elle a débuté le 1er février, avec le lancement du Mois de l'Histoire des Noirs, et se terminera le 30 juin 2014. Cette année, nous vous proposons 30 expositions inédites à Montréal, Québec et Ottawa ! Et pour les plus chanceux d'entre vous, nous offrons un billet d'avion aller-retour vers un pays africain et des places de cinéma pour le Festival Vues d'Afrique 2014. Pour cela, il vous suffit de vous munir de votre passeport Rallye Expos, et de le faire tamponner à chaque exposition. Alors courez vite récupérer votre passeport au bureau de Vues d'Afrique, situé au 100 Sherbrooke Est, 3eme étage à Montréal. Il est gratuit et peut vous faire gagner de nombreux cadeaux !
La campagne de collecte de sang va se dérouler les 9 et 10 mai à la piscine Olympique. Ces 2 journées sont organisées par les Rotariens, les Rotaractiens et Inner Wheel et a pour but la collecte de sang pour lutter contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Sans compter les besoins en sang lors des urgences médicales. Nous souhaitons que les populations répondent massivement à cet acte noble pour sauver des vies.
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COLLECTE DE SANG
SIMON WOROU, PREMIER MAIRE NOIR D’AVEYRON Les administrés de Sainte-Juliette-sur-Viaur ont élu leur maire. Simon Worou, d’origine togolaise, est le premier maire noir de l’Aveyron. Vingt-cinq ans après l’élection de Kofi Yamgnane en Bretagne, Togolais d’origine aussi, l’histoire se répète. Ironie du sort… en 2002, Simon Worou s’était vu refuser son dossier de mariage soupçonné de “faux”. Il s’est donc marié dans la commune voisine. Et aujourd’hui, c’est lui qui célèbrera les mariages dans son village.
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DÉCÈS DE GABRIEL GARCIA MARQUEZ Symbole littéraire et politique, véritable pop star du rêve et du drame latino-américains des années 1960, Gabriel Garcia Marques, le plus célèbre des écrivains sud-américains s’est éteint le 17 avril à l’âge de 87 ans. Son plus célèbre roman, Cent ans de solitude, a marqué une langue et une époque. Le romancier exportait la vie d’un continent et définissait les contours d’un nouvel imaginaire.
H&M SE LANCE DANS LE RECYCLAGE DES VÊTEMENTS
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Le deuxième distributeur mondial de textile, le suédois Hennes et Mauritz (H&M) a annoncé qu'à partir du mois de mai, il allait proposer à ses clients une collecte de leurs vêtements usés en vue de les recycler, tentant ainsi d'améliorer son image de marque auprès des défenseurs de l'environnement. La collecte va être lancée dans 1 500 magasins de la marque dans le monde et dans les 48 pays où la chaine est présente.
UN LOOK 100 % CANDY CRUSH
DE LA LUMIÈRE JUSQU’AU BOUT DES ONGLES C'est en mai que la firme nippone Takara Tomy commercialisera ses nouveaux accessoires d'art unguéal, des autocollants pour les ongles, intégrant une diode électroluminescente (LED) qui réagit à certaines ondes. Par exemple, quand la personne utilise son smartphone, l'ongle s'illumine, car il reçoit alors des signaux dits NFC. Ces ongles en six variantes vendus dans une pochette coûtent environ 6 500 FCFA.
Imprimés sucrés, accessoires fun, pour les beaux jours, on mise sur un dressing gourmand ! Et quoi de mieux que les bonbons pour nous donner la banane ?
CONCOURS GOOGLE AFRICA CONNECTED, LAMINE MBENGUE PARMI LES DIX DISTINGUÉS
Vous ne rêvez pas, c’est bel et bien un shopping sous le signe de la gourmandise que nous vous invitons à découvrir. Une tendance de la saison où l’univers du célèbre jeu Candy Crush envahit notre garde-robe. Mais pas que. Sur les podiums, le défilé Manish Aora a mis à l’honneur les sucreries. Au programme, une collection automne-hiver 2014 colorée et gourmande sous le signe de la bonne humeur.
L'Afrique connectée est une initiative lancée par Google, en collaboration avec ses partenaires, dans le but de réunir et de mettre en avant les réussites les plus étonnantes obtenues grâce au web à travers l'Afrique. Le comédien producteur et initiateur de SénégalTV s’est félicité de cette distinction qui au-delà de sa personne, honore tout un pays, le Sénégal. En effet ce concours vise à encourager les internautes africains à faire état de l’impact de l’internet dans leur vie.
MOUHAMED MBOUGAR SARR, un étudiant sénégalais de 23 ans, a été désigné lauréat 2014 de la jeune écriture francophone, catégorie nouvelles, de Radio France Internationale (RFI). Ayant obtenu le baccalauréat au Prytanée militaire de Saint Louis, Mouhamed Mbougar Sarr est titulaire d'une Licence de lettres modernes. Il effectue actuellement un master de recherches à L'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) en France. Le lauréat faisait partie des dix candidats retenus parmi plusieurs centaines de postulants. Il a été primé pour sa nouvelle intitulée "La Cale", en référence à cet espace des bateaux négriers qui servaient à entasser les esclaves transportés lors de la traite négrière des côtes africaines vers les Amériques.
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UN ÉTUDIANT SÉNÉGALAIS LAURÉAT DE LA JEUNE ÉCRITURE FRANCOPHONE À PARIS
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Femmes d’Afrique Pour cette 11e édition de la Biennale de Dakar, tant à l’organisation que dans la programmation des artistes, les femmes sont bien présentes. Focus sur quelques-unes d’entre elles : Thérèse Turpin Diatta, Elise Atangana, Salimata Diop, Amina Menuna, Betty Weber et Kine Aw.
Femmes de Dak’art Thérèse Turpin Diatta
Présidente du comité d’orientation de la Biennale de Dakar / Responsable des galeries Kemboury, Dakar
© Laure
malecot
Thérèse Turpin Diatta, native de Saint-Louis, est depuis son enfance passionnée par l’art. Pourtant, elle va opter pour des études supérieures en droit des affaires, obtiendra une maîtrise option Banques et Finances. Thérèse va exercer dans le secteur bancaire pendant une vingtaine d’années, tout en bâtissant patiemment une collection d‘œuvres d’art au fil des ans. Avec une amie, Kemboury, elle projette de fonder sa première Galerie et Espace artistique, dans laquelle la dimension de la convivialité a son importance, et décide de quitter le domaine des banques. L’amie très chère décède, et Thérèse baptisera la galerie du nom de celle-ci. Sa première grande exposition sera celle de Kré Mbaye, un des “pères” de l’École picturale de Dakar, pour la Biennale. Depuis, la Galerie Kemboury s’est “multipliée”. Trois adresses dans Dakar offrent aux visiteurs un large panel d’œuvres, peintures et sculptures, et toujours, un espace où se retrouver, discuter, prendre le temps de savourer les œuvres. Cette année, pour la Biennale OFF, les Galeries Kemboury accueillent : Au Point E, Piscine Olympique : collectif d’artistes malgaches, Au Terrou Bi : Um Jun Park (Corée), Au Canal 4 : Kiné Aw et Mbaye Babacar Diouf (Sénégal).
Élise Atangana
Commissaire et productrice d’expositions indépendantes Chargée de la sélection des artistes de la diaspora pour la Biennale de Dakar 2014 Élise Atangana, née au Cameroun et résidente à Paris en France, aime les aventures artistiques collectives, les laboratoires de créations, et mettre en valeur des artistes. Collaboratrice régulière de la Revue Noire, co-fondatrice du collectif “On the roof”, elle rencontre en 2013 Simon Njami, lui-même commissaire d’exposition et spécialiste renommé d’art contemporain. Elle va ensuite collaborer avec lui sur plusieurs expositions (Check List Luanda Pop à la 52e Biennale de Venise (2007), La Biennale de La Havane (2006), La Triennale de Luanda (2006)). Élise Atangana est aussi, depuis 2007, chargée de mission et de communication au sein du groupe SNCF (dont 5 ans à la Fondation SNCF). www.ontheroofproject.com - www.revuenoire.com - www.rencontrespicha.com
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Femmes de Dak’art
Par Laure Malécot
Salimata Diop
Commissaire de lʼexposition Univers-Universe
Diplômée de lʼUniversité de Warwick et de lʼInstitut dʼEtudes Supérieures dʼArt de Paris (IESA), Salimata Diop, sénégalaise, a présenté son mémoire de master (History and Business of Art and Collecting) avec la mention très bien sur le collectionneur dʼart africain contemporain Jean Pigozzi. Consultante et commissaire dʼexposition indépendante depuis 2012, Salimata vit entre Londres et Dakar et a travaillé pour sé Tableau de Soly Cis plusieurs organisations majeures qui se penchent sur le marché émergent de lʼart contemporain dʼAfrique comme par exemple la Maison dʼEnchères Bonhams, la galerie Tiwani Contemporary ou encore la fondation The African Arts Trust (TAAT). Elle travaille en outre à lʼélaboration et au lancement de diverses initiatives sur le continent et enseigne les rouages du marché de l’art et des marchés émergents à lʼUniversité John Moores de Liverpool, et à Whitechapel gallery. Salimata a été aussi le conseiller artistique responsable de lʼambitieuse série de documentaires “African Masters” (1ère série) dans laquelle figurent Ousmane Sow, Soly Cissé, Yinka Shonibare, El Anatsui et bien dʼautres. Univers-Universe, parvis de l’Hôtel de Ville, avec Soly Cissé, à partir du 12 mai.
Amina Menia
Artiste conceptuelle multi média Amina Menia est née en 1976 à Alger, où elle vit et travaille toujours. Elle est diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Alger. Lors d’une résidence à Marseille, en France, elle a travaillé sur l’architecture et la ville, basée sur l’héritage architectural commun entre Marseille et Alger dû à l’architecte Fernand Pouillon. Son travail artistique mêle installations et vidéo, et questionne toujours l’interaction entre l’architecture et les passants, les habitants. En 2005, Amina Menia a conçu pour la ville d’Alger une série d’installations nommée “Extra Muros”, invitant ainsi à revisiter la cité, à se la réapproprier. Mais le projet a rencontré certaines réticences, et certains espaces n’ont pas pu être investis. Amina Menia dénonce sans hésiter la confiscation de l’espace publique, de la mémoire, et le manque de liberté. Sélection officielle de la biennale, Exposition internationale d’artistes africains et de la diaspora africaine. « Un album de famille bien particulier », (2012). Installation vidéo 15 mn, basé sur des extraits des archives personnelles de Jacques Chevallier, l'ancien député-maire d'Alger (1953-1958). “J'ai trouvé dans ces images un précieux matériau pour explorer une séquence-clé de l’histoire à la fois architecturale, sociale et politique d’Alger. Ce film donne à voir, en filigrane, les effets contradictoires d'une modernité imposée dans mon pays et à l'échelle du monde”. Amina Menia
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Femmes d’Afrique
Femmes de Dak’art
Betty Weber
Artiste plasticienne, photographe
© Khalifa dieng
Betty Weber vit entre la Suisse et le Sénégal depuis de très nombreuses années. Sa passion, la photographie, elle la décline en version argentique et aime explorer les territoires inconnus, ou oubliés. Encore aujourd’hui, résistant à l’explosion de l’image numérique, elle continue ses recherches en argentique. Pour Betty, de la prise de vue au développement, tout est prétexte à expérimentation. Une des particularités de son travail est d’utiliser la méthode du photogramme, ancêtre de la photographie. Par ce procédé qui fait intervenir des objets sur le papier photosensible pendant le temps de développement, Betty ajoute la gestuelle à la photo, et crée des œuvres uniques. Betty Weber s’adonne aussi à la peinture, abstraite, et colorise ses photos toujours selon des procédés argentiques complexes. Elle ne se définit pas comme photographe, mais plutôt comme “sculpteur de lumière”.
Son atelier au Village des Arts de Dakar est ouvert aux visites. Durant toute sa carrière, elle s’est aussi attachée à organiser des symposiums pour que se rencontrent des artistes suisses et sénégalais, et a beaucoup soutenu les échanges culturels entre ses deux pays de cœur. Dans le cadre de la Biennale OFF, Betty Weber propose deux expositions. IFAN-Université Cheikh Anta Diop (côté corniche) : La photographie sans caméra (photogrames) et Vintage print / Blue your Mind, série de photos argentiques “bleutées”. Village des Arts Yoff : Exposition collective de peintures.
Kiné Aw
Artiste plasticienne
Fatou Marie Françoise AW, à l'état civil, est née en 1977 à Dakar. Diplômée de l'École Nationale des Arts en 2006, elle compte déjà à son actif plusieurs expositions individuelles et collectives. Parmi celle-ci on peut noter deux expositions à Mbari Institute à Washington en 2009 puis en 2010 à Winterhur en Suisse en collaboration avec afropfingsten (KUNSTWERKRAUM) Festival, en 2009, à la galerie Serengheti à Washington en 2010. Kine AW est lauréate de la première édition du concours organisé par la fondation Cuomo à Monaco en 2008. Pensionnaire du village des Arts de Dakar, Kiné AW participe à sa manière à la promotion de la femme. Le geste occupe une place important dans sa composition qui met en relief courbes et rondeurs tout en accordant une attention particulière au regard, à l'expression. Kiné ne pense pas s'intéresser au détail, ce détail qui pourtant traverse de façon involontaire son oeuvre pour restituer à la femme à la fois personnalité et identité. Sa quête : “Sentir l'humain sur la base d'un désordre ordonné”. Pendant la Biennale, elle expose à l’IFAN (IN) et à la Galerie Kemboury (OFF). 12
Société
Biennale de Dak’Art, 24 ans après… Impacts et perspectives Par Laure Malécot
La onzième édition de Dak’art, Biennale de l'Art Africain Contemporain et de ses diasporas débute le 9 mai, pour un mois. Depuis quelques semaines déjà, la ville accueille des artistes venus de loin, certains créent sur place. Une effervescence particulière anime galeries et artistes de la place. Après 24 ans d’existence, il convient de faire un bilan sur l’impact de cette biennale, et sur les constats et perspectives d’évolution. Pour cela, Actu’elle a consulté Sylvain Sankalé, critique d’art et ancien président de Dak’art, Koyo Kouoh, commissaire d’exposition et directrice artistique du centre d’art Raw Material Company, ainsi que deux artistes qui y ont participé : Barthélémy Toguo (Cameroun), et Laura Nsengiyumva, (Rwanda), lauréate de l’édition 2012. Le Directeur de la Biennale, Babacar Mbaye Diop a bien voulu répondre à leurs remarques, et présenter les nouvelles orientations de Dak’art. 14
Dak'Art, la plus ancienne biennale d’Afrique, est une des principales manifestations sur le continent à consacrer sa sélection aux artistes africains et à ceux de sa diaspora. La première édition, en 1990, était dédiée aux Lettres, et depuis 1992, elle est pleinement consacrée à l’art contemporain. Pour Koyo Kouoh, qui s’aprête à recevoir des artistes en résidence pendant la Biennale, la longévité de cet évènement est à saluer : “C’est une manifestation d’envergure trés importante pour l’art contemporain en général et l’Afrique en particulier. Je ne me lasse jamais de féliciter l’Etat du Sénégal d’avoir créé cette biennale des Arts et des Lettres, appellation d’origine en 1990, et d’avoir maintenu (à une exception près en 1994) cet évènement dans le circuit panafricain et international des arts visuels”. Sylvain Sankalé rend lui aussi hommage aux autorités qui l’ont rendue possible : “Le maintien, contre vents et marées, de cet événement depuis plus de vingt ans, à travers trois régimes politiques successifs, est un signal très fort de l’exception culturelle sénégalaise. Il faut en être fier. Dans le domaine des arts visuels, c’est la seule manifestation sur le continent qui ait assuré une telle pérennité et, pour cela, il nous faut œuvrer à la maintenir”.
Un outil de promotion et d’éducation
Mais à quoi sert vraiment une biennale d’art contemporain? peut-on se demander. A cela, Koyo Kouoh répond clairement : « C’est un outil de travail, de promotion, de contextualisation, de visibilité, d’éducation et de recherche. » . Pour Sylvain Sankalé, « la Biennale a joué un rôle indiscutable pour promouvoir les arts et les artistes d’Afrique sur la scène internationale, en Afrique, et dans le reste du monde. Elle s’est inscrite dans le calendrier international et surtout elle a attiré, et continue d’attirer, de nombreux artistes, conservateurs, journalistes et galeristes qui en ont parlé à travers le monde et, surtout, ont permis aux artistes africains d’avoir, enfin, une « visibilité » tant dans leurs propres pays qu’ailleurs. C’était d’ailleurs le but principal ! ». Du côté des artistes, l’impact est unanimement salué. Pour Laura Nsengiyumva, lauréate de la dernière édition, c’est incontestable, Dak’art a été un tournant important : « J'ai par la suite été invitée à des expositions en Italie, Belgique, Cameroun, Afrique du Sud... Et, aspect non négligeable, les rencontres entre artistes sont des vrais catalyseurs... Deux ans plus tard, on continue à se conseiller, se soutenir, s'inviter... C'est une Biennale très réputée internationalement, très respectée ». Barthélémy Toguo a participé à Dak’art pour la première
fois en 1998, dans la sélection officielle. Un véritable coup d’accélérateur pour cet artiste aujourd’hui d’envergure internationale, premier artiste africain exposé par la très renommée Galerie Lelong à Paris, qui en leurs temps a soutenu Modigliani, Picasso. Il évoque Dak’art, où il revient cette année, avec enthousiasme : « J’étais alors très heureux d’être sélectionné, c’était ma première biennale internationale. Le temps était très court sur place, juste pour le montage d’une pièce qui avait été sélectionnée. Je suis revenu à la biennale en 2000, et en 2010 pour le off. Cette année c’est la première fois que je viens avec un temps assez long pour créer sur place, pour le projet Dakar Campus-Art Vert. ».
Perfectionner et internationaliser Dak’art ?
Au-delà de cette réputation qui lance des carrières à l’international, du respect pour la persévérance des organisateurs, quelques critiques sont pertinentes. Pour l’artiste Laura Nsengiyumva, l’art pourrait finir par se dissoudre dans les mondanités… « Je pense que Dak'art oublie sa vocation première de faire découvrir de nouveaux talents. Quand on a du succès, c'est facile de tomber dans la facilité... Comme beaucoup d’artistes, j’ai remarqué que l’organisation est très chaotique ! J'ajouterai à cela que j'ai trouvé la Biennale très peu accessible aux Dakarois. C’est pourtant un formidable outil d'éducation ! Si la biennale est une fierté nationale, elle devrait être partagée avec les habitants. Koyo Kouoh On oublie la fonction première de l'art, on en fait un événement mondain. ». A cette remarque, répond le projet Dakar Campus qui fait directement dialoguer art, environnement et éducation, ainsi que d’autres expositions, comme dans le OFF, celle qui a lieu au Musée Henriette Bathily et qui prévoit des visites guidées pour les scolaires. Côté nouveaux talents, il semble que les 300 expositions du OFF en proposent un certain nombre. Une remarque revient le plus fréquemment : le manque de direction artistique cohérente. Comme nous le précise Koyo Kouoh, « une exposition c’est comme une symphonie, c’est tout un orchestre qu’il faut mettre en marche,
© World Press Photo / Michael Kooren
Longévité et constance louable
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laureMalecot malecot ©©Laure
harmoniser, pour faire une vraie musique. Le directeur exprime avec force dans ses installations surtout, est fier de artistique est le chef d’orchestre et la scénographie y faire partie d’un circuit international hors des « ghettos » participe également. L’architecture d’une exposition est un réservés à l’art africain : « Dak’art est la plus grande plaque élément clé, déterminant pour l’experience que le visiteur a tournante, le plus grand rendez-vous du continent pour des œuvres et du parcours. Quand une exposition n’est pas l’art contemporain, mais il me semble que son appellation montée avec une articulation curatoriale, il est très difficile doit changer. On ne devrait pas, aujourd’hui, à l’heure où de la comprendre. C’est pour cela qu’effectivement les le monde se globalise, la ghettoïser avec cette appellation éditions passées ont donné l’impression d’un assemblage « art contemporain africain ». Biennale Internationale de de différentes choses sans réelle réflexion sur le dispositif en Dakar suffirait. Il faut mettre les artistes africains avec lui-même. Il n’y en a eu vraiment qu’en 2006 avec Yacouba les autres ». Mais, ce ne fut pas facile pour les artistes du Konaté qui assurait la direction artistique avec un collège continent d’entrer dans la danse de l’art contemporain de commissaires. Après, c’est redevenu ce que beaucoup international. C’est d’ailleurs assez étrange, alors que de gens déplorent, une sélection d’oeuvres sur la base de l’art africain traditionnel a inspiré les plus grands artistes soumission sur dossiers. J’estime qu’il n’est pas aisé de occidentaux, comme Pablo Picasso, passionné de masques composer une exposition sur la base de photos, de dossiers africains. La modernité picturale qui fit tant la fierté du sans un dialogue avec les artistes. nord de la planète avait pris Les différentes éditions étaient ancrage en Afrique. Mais ceux qui donc plutôt de bonne qualité, étaient les héritiers talentueux si l’on sait de quelle manière de cette approche particulière les expositions ont été faites ! de l’art, moderne dans son ». Barthélémy Toguo constate essence même, contemporains aussi un manque flagrant dans ce par définition à leurs collègues domaine, et pas d’évolution au du reste du monde, ont dû cours des ans : « La scénographie un peu forcer les portes. La ne met pas vraiment les œuvres en grande exposition Africa Remix valeur. Il n’y a pas de construction a efficacement parcouru le d’espaces spécifiques, de monde et démontré que l’art parcours. On y voit encore des contemporain devait compter accrochages trop classiques ! Les avec l’Afrique. Les ouvertures murs sont occupés, les sculptures existent maintenant. Il est donc sont au centre, mais on n’ajoute temps d’évoluer du côté de pas de parois pour marquer des Dak’art, comme nous le confirme espaces mettant en valeur les Koyo Kouoh : « La biennale de œuvres, en les singularisant ». Dakar est née dans un contexte Barthélémy Toguo Koyo Kouoh semble penser que de grande expansion de biennales cette année sera différente de ce point de vue-là : « Pour cette internationales. La visibilité de la créativité africaine n’était édition 2014, il y a un collège de trois jeunes commissaires pas encore ce qu’elle est aujourd’hui. Je faisais partie de très prometteurs (Elise Atangana, Abdelkader Damani et ceux qui ont défendu alors cette particularisation de Dak’art Smooth Ugochukwu Nzewi), des jeunes gens qui ont une par rapport à l’art contemporain africain. Notre désir de bonne expérience du commissariat et de la mise en espace. » reconnaissance et d’inclusion dans le ballet international de l’art se heurte – encore aujourd’hui - à une ignorance, un manque de volonté d’élargir les horizons de la créativité Aujourd’hui, les artistes africains veulent entrer sur un pied aux productions en dehors du mainstream du monde de d’égalité dans le marché de l’art contemporain international. l’art. Il était donc essentiel à l’époque d‘avoir un cadre dédié Est-ce donc toujours pertinent que la Biennale de Dak’art exclusivement à l’art contemporain africain. Il est certes ne soit réservée qu’aux artistes africains et à la diaspora, important d’être dans l’universalité, néanmoins les choses les maintenant donc, encore, dans un « enclos » estampillé de l’esprit se créent dans des contextes, par rapport à des « Afrique » ? Pour Barthélémy Toguo, qui tout en assumant identités, à un vécu, une sensibilité, des mentalités, liés pleinement son identité africaine, camerounaise, qu’il à des situations géographiques, des histoires marquées. 16
Repenser la structuration même de la Biennale ? Globalement, l’organisation de la Biennale est donc sur une voie évolutive. Cette belle énergie, ces bonnes volontés, idées, et remarques constructives, seront-elles suivies d’effets ? Cela semble dépendre de l’organisation même. Sylvain Sankalé est pour un assouplissement de la structure : « On critique beaucoup la Biennale sur des tas d’aspects, organisation, sélection, communication. Un certain nombre de ces critiques est fondé. Il y a des efforts à faire dans plusieurs domaines. Le principal est le statut de la Biennale auquel l’Etat du Sénégal réfléchit depuis quelques années. Il s’agit de permettre une organisation et une gestion plus souples. La Biennale est un démembrement du ministère de la Culture et comme tel, soumise aux règles de l’administration. Il existe d’autres aspects de l’environnement culturel qui nécessitent des aménagements ou des efforts conjugués, comme la création d’un musée d’art contemporain et une législation fiscale plus favorable au mécénat culturel... ». Koyo Kouoh est, comme Sylvain Sankalé, réaliste, et optimiste : « L’évolution de la Biennale de Dakar à travers les années est jugée en fonction des moyens qui lui sont dévolus . La biennale a très bien evolué globalement, avec des moments de qualité les uns plus forts que les autres. Mais il faut bien comprendre que sa qualité dépend aussi de sa structure, de son organisation et de sa gestion. Le fonctionement actuel ne permet pas d’aller au-delà de ce que l’on a présentement. Cela dit, il est urgent que cette biennale se perfectionne. Tout est en train d’être mis en œuvre pour. Une grande réforme est en préparation. Si tout se passe bien au niveau du ministère, et avec de la volonté de l’état, les choses ne peuvent aller que pour le mieux. ».
La Biennale de Dak’art a donc fait son bilan et a la volonté d’être en phase avec la marche du monde. Aura-t-elle les moyens de ses ambitions ? L’édition de cette année vat-elle montrer de nouvelles orientations ? Nous avons rencontré pour répondre à cela le nouveau Directeur de la Biennale, Babacar Mbaye Diop. Cet enseignant/ chercheur, du département de Philosophie, à l’Ucad, Docteur en Philosophie sur le thème Critique de la notion d’art africain précise que « l’organisation d’une édition de la Biennale résulte d’un long processus. De la nomination du Comité d’Orientation à la sélection des artistes en passant par celle des commissaires, c’est déjà plus d’un an. Les œuvres viennent des quatre coins du monde, et dans certains pays, les démarches pour sortir les œuvres sont très lentes. D’autres problèmes sont liés aux financements qui arrivent en retard ou aux partenaires qui réagissent au dernier moment. Voilà pourquoi, nous avons peut-être eu dans le passé du retard dans l’accroche des œuvres. Cette année, espérons que nous n’aurons pas tous ces problèmes ». Aux remarques concernant la scénographie, Babacar Mbaye Diop et son équipe semblent avoir apporté des réponses concrètes : «Cette année, les œuvres ne seront plus seulement présentées, mais elles seront mises en scène autour du thème « produire le commun ». Ce sera une scénographie Babacar Mbaye Diop « audacieusement provocante ». L’ouverture vers l’international fait aussi partie de ses préoccupations : « L’édition de 1992 était ouverte aux artistes du monde entier. Ce n’est qu’à partir de 1996 que la Biennale de Dakar est définitivement réservée aux artistes africains et de la diaspora. L’État sénégalais a voulu promouvoir les artistes africains qui n’avaient pas la chance d’exposer leurs œuvres en Occident et qui n’étaient pas bien représentés sur le plan international. Aujourd’hui, il faut ouvrir la Biennale à tous les artistes du monde. Avec la mondialisation des échanges culturels, des voyages, les artistes se créent une identité plurielle à partir de leurs rencontres. Cette année, j’ai ouvert une exposition au musée de l’IFAN. Intitulée "Diversité culturelle", elle présente des artistes africains et non-africains. Le Commissaire d’exposition Massamba Mbaye a sélectionné trente-trois artistes dont un chinois (Jin Jiangbo), des français (Stéphane Lhote, Amélie Ducommun et Loïc Le Loët), un syrien (Tamtam Azzam), un palestinien (Hani Zurob), des danois (Jeannette Ehlers et © Josepha Ricou
© Josepha Ricou
Aujourd’hui, Dak’art a atteint la maturité et peut se permettre d’évoluer vers une conception plus inclusive. Une réforme vers plus d’internationalisation est en cours. J’ai l’honneur d’en être mandatée par le Ministère de la Culture. J’y travaille avec le concours de Sylvain Sankale pour l’expertise juridique. Nous attendons Sylvain Sankale de savoir si le Ministère de la Culture appliquera nos recommandations. ».
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Biennale
Finn Thorstein), un lithuanien (Marius Abramavicius), une suisse (Elise Lavergo), un libanais (Pascal Hachem), deux allemands (Thomas Zipp et Ulrike Arnold), un italien (Giulio Rigoni), etc. Dans Dak’art a Campus, nous avons Marie Zolamian (belge d’origine arménienne née à Beyrouth au Liban), François Méchain (français), Nils-Udo (allemand) et Bob Verschueren (belge). C'est la première fois dans l'histoire de la Biennale que nous avons autant d'artistes non-africains. L’art est sans frontière. » « Le IN est l’excellent prétexte d’un OFF, très vivace, en constant développement, tant en nombre qu’en qualité. Les Cassandre nous répètent depuis deux décennies que la Biennale est condamnée à disparaitre, pour tout un tas de motifs, légitimes ou non. Défiant ces augures funestes, elle est toujours là, toujours frétillante et l’annonce de près de trois cents expositions pour le OFF de cette année nous prouve encore, si besoin en était, sa très grande vitalité ! » Sylvain Sankalé Le OFF, 10 ans après par Mauro Petroni, responsable de la programmation du OFF « Dès les premières éditions de la Biennale, nous avions remarqué que des galeries et des artistes organisaient des expositions en parallèle à la manifestation officielle. Le Secrétariat de la Biennale avait décidé d’intégrer ces expositions dans sa communication, tout en les laissant libres et non contrôlées. En 2000, Remy Sagna avait créé une cellule de communication pour la compilation d’un programme. En 2002, un vrai concept autour du OFF s’est organisé avec la création par le nouveau Secrétaire Général, Ousseynou Wade, d’une « Commission pour les manifestations d’environnement » à l’intérieur du bureau central. L’idée était simple : créer des plans et une signalétique pour visiter les expositions privées, sans toucher à l’autonomie de ces manifestations. Les années suivantes, le nombre des manifestations, la localisation des sites, la participation des artistes ont explosé, les approbations et les critiques ont fusé... Cette formule tient depuis dix ans. Cela a été aussi rendu possible par l’intérêt d’un mécène unique, Eiffage Sénégal, renforcé édition après édition, ce qui a rendu notre travail plus serein, étant indépendant de toute recherche de budget. La réussite du OFF ne doit pas être une complaisance, mais une réflexion sur comment pouvoir aller au-delà, se questionner sur les changements et les renouvellements qui devraient suivre. Mais la direction reste la même : améliorer la qualité et rendre à la Biennale sa dimension contemporaine et internationale. » 18
Raw Material company Centre de Ressource
Galerie, pour l'art, le savoir, et la société. Dans le cadre du cycle sur les libertés individuelles, RAW Material Company présente à partir de mai son deuxième acte : « Imagerie précaire, visibilité gay en Afrique » avec les œuvres de Kader Attia, Jim Chuchu, Andrew Esiebo, Amanda Kerdahi M., et Zanele Muholi. Vernissage dimance 11 mai 2014 à 19h. 4074 bis Sicap Amitié 2,Dakar, +221 33 864 0248
Dakar campus « ART-VERT » Lieu : Jardin
Botanique, Faculté de Médecine, Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les artistes : Sérigne Mbaye Camara, Cheikh Diouf, François Méchain, Barthélémy Toguo, Nils-Udo, Bob Verschueren, Marie Zolamian. Médiatrice du projet : Ndeye Rokhaya Guèye. Conférence sur l'art et l'environnement, défilé de mode sur le thème Art-Vert, projections vidéo, installations. Les enjeux de la préservation de l’environnement à travers la création artistique. Des artistes plasticiens, dont la démarche artistique repose sur l’éthique environnementale, seront assistés, dans la réalisation de leurs œuvres, par des étudiants. Les stylistes ont confectionné des costumes à 80% avec de la matière naturelle. Un projet en trois volets y est présenté par Barthélémy Toguo, dont : « The Last Supper, une petite plantation de haricots rouges du Cameroun sur une surface en forme de carte de l'Afrique. Autour de cette plantation des chaises disposées créent un lieu de méditation et de questionnement de l'homme face à la nature et son devenir.
Aïssatou Cissé
Aïssatou Cissé, conseiller spécial du Président de la République pour la promotion et la protection des droits des personnes vulnérables, dont celles handicapées, écrivain et chargée de communication bénévole de l’ASEDEM, a vu le jour en août 1970 de parents professeurs, à Dakar, dans le quartier du Plateau. « Je suis née handicapée des membres inferieurs et supérieurs car ma mère souffrait de rhumatismes aigus. Les médecins étaient déjà fiers de sauver la vie de ma mère et la mienne ! Je suis l’aînée d’une fratrie de neuf enfants. J’ai eu une scolarité normale, mais pour les dernières années, j’ai suivi des cours par correspondance car les lycées n’étaient pas accessibles. J’ai gardé, jusqu’à présent, d’excellentes relations avec mes camarades d’écoles, qui étaient très gentils et disponibles avec moi. Il faut dire qu’on me respectait, je ne me suis jamais laissée rabaisser ! J’ai écrit mon premier roman à 17 ans, et suivi par correspondance, des études de lettres modernes. J’ai ensuite été directrice de publication d’une maison d’édition pour enfants ».
© nyani quarmyne - courtesy of african women's development fund & african feminist forum
Engagée pour le « vivre ensemble » dans la diversité.
A la rencontre de Aïssatou Cissé raconte son engagement citoyen au quotidien avec une grande humilité, comme si cela lui avait été naturel de surmonter son handicap avec courage et détermination, pour se mettre au service des populations vulnérables, longtemps ignorées, ce qui lui tient à cœur d’intégrer pleinement à la société. A partir de quand vous êtes-vous engagée dans la vie citoyenne ? J’ai commencé à militer dans des associations de femmes depuis l’adolescence, afin de conscientiser certaines à mobilité réduite sur leurs droits, surtout les femmes du monde rural, qui ne savent pas que les lois au Sénégal leur octroient certains droits, notamment dans le mariage, dans l’éducation. Je me souviens de la plénière à l’Assemblée Nationale, ma première fois à l’Hémicycle, pour que soit votée la loi protégeant les femmes contre toutes sortes de violences, notamment les mariages précoces et forcés. Je voyais des enfants, vraiment des enfants, qu’on forçait au mariage. Les gens parlent de pédophilie, mais ça a commencé depuis belle lurette ! Quand on donne une fille de 9 ans en mariage, on appelle ça mariage précoce, mais c’est de la pédophilie légalisée par les familles ! J’ai toujours lutté contre cela.
vivre avec un handicap, et je me suis demandé où étaient les femmes handicapées. Qui parlait de leurs problèmes qui pourtant sont bien spécifiques ? Elles ont beaucoup de choses à revendiquer, mais on ne les voit pas dans ce genre d’association. Je n’entendais pas leurs voix, alors j’ai commencé à m’intéresser à leurs problèmes, à les rencontrer, à discuter avec elles, à voir quels étaient leurs besoins, qu’est ce qui a été mis en place au Sénégal pour leur faciliter la vie…par exemple l’accès à l’éducation, à la santé, surtout la santé de la reproduction. Ces femmes ont aussi besoin d’avoir une sexualité normale, avoir des enfants et l’accès à la planification familiale. J’ai commencé alors à les organiser petit à petit, pour pouvoir parler de ces spécificités qui sont les leurs, de leurs besoins. J’ai organisé, en 2010 avec l’appui du WLUML (Women Living Under Muslim Law) un programme de 9 mois, qui parle de la santé de reproduction, dans 5 régions du Sénégal, pour qu’elles aient accès à l’information, qu’elles sachent que le Sénégal a ratifié la CEDAW ainsi que le protocole de Maputo, la convention des droits des femmes, etc. La plupart d’entre elles n’étaient pas vraiment au courant de ces questions-là ! Les lois existent, mais souvent les femmes les ignorent, elles ne connaissent pas leurs droits.
Dans les associations de femmes, les bonnes dames que j’ai rencontrées m’ont aidée à forger mon caractère. Dans les luttes qu’elles ont menées, elles m’ont toujours associée. J’ai adhéré ensuite à African feminist forum, on a été dans beaucoup de pays, comme en Ouganda, au Mali, pour protéger les femmes contre les violences qui leur sont faites. J’ai constaté que j’étais la seule parmi les femmes avec qui je militais à
Vous soutenez également l’action de l’Association Sénégalaise pour la protection des Enfants Déficients Mentaux …. Oui, depuis 2010, grâce à ma marraine, Laurence Maréchal, qui m’a présentée à Christophe Aubrun, directeur exécutif de l’ASEDEM. J’ai adhéré avec joie à ce formidable groupe et nous avons travaillé ensemble sur beaucoup de choses importantes. L’ASEDEM mène de merveilleuses
activités, mais il fallait leur donner plus de visibilité. Notamment le centre Aminata Mbaye, ouvert depuis 2003, qui accueille les enfants déficients mentaux. Nombreux sont les sénégalais qui ne savaient pas que ce centre existait et ne voyaient pas les activités qui y sont menées, tant sur le plan de l’éducation/ apprentissage, la réinsertion des déficients. L’ASEDEM organise souvent des événements pour lever des fonds, pour pouvoir permettre au centre Aminata Mbaye de Dakar et celui qui a été ouvert à Saint-
Louis, de fonctionner. De plus en plus d’ambassadeurs et d’organismes accompagnent les actions de l’ASEDEM maintenant, mais nous savons tous que la prise en charge de la déficience mentale est très lourde. On construit des salles de classe et des infrastructures pour permettre aux enfants d’être dans les meilleures conditions possibles. Pouvez-vous nous définir votre action en tant que Conseiller Spécial du Président de la République ? J’exerce cette fonction depuis mai 2012, date de ma nomination. Je prends en charge la promotion et la protection des droits des personnes 21
Aïssatou Cissé vulnérables, dont celles handicapées. Quand on parle de personnes vulnérables, on comprend les albinos, les personnes âgées vivant en milieux défavorisés, les enfants qui vivent dans des familles totalement démunies, qui vivent en zone de conflit aussi comme en Casamance, et celles soufrant de certaines pathologies. Je suis chargée d’orienter, d’impulser certaines politiques, de mettre en œuvre la convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées. Je peux demander au Chef de l’Etat d’agir dans certains secteurs pour améliorer les conditions de vie des citoyens, tel qu’il le désire et inscrit dans son programme de campagne. Le Président a un vaste programme de protection sociale, notamment pour les personnes handicapées. Il y a beaucoup de choses qui ont déjà été faites. Notamment la carte de l’égalité des chances, pour les personnes handicapées, par exemple, liée à des avantages sociaux, économiques, qui peuvent permettre à son détenteur de s’épanouir tranquillement, de participer en toute sérénité à la vie active du Sénégal. La couverture maladie universelle, les bourses familiales, sont aussi des exemples de ce programme. L’ambassadeur d’Angleterre, Son Excellence Monsieur John Marshall et moi avons co-initié un programme sur l’accessibilité aux édifices publics pour les handicapés, tout cela pour accompagner la volonté politique. Des bus Dakar Dem Dick ont aussi été adaptés avec des rampes,
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des places réservées à l’intérieur pour permettre aux personnes en fauteuil roulant ou avec des cannes d’y accéder facilement. Ces différentes mises en œuvre des politiques de l’Etat et de ses partenaires montrent que c’est possible de le faire et que cela doit être ainsi. Nous voulons une communauté inclusive, où tout le monde vivrait ensemble, dans la diversité. Les politiques sur l’accessibilité concernent tous les ministères et édifices de l’Etat. Pour l’éducation, un décret a été signé pour la création de commissions techniques départementales pour l’institution de l’éducation spéciale pour prendre en compte les enfants handicapés et impulser aussi l’éducation inclusive. Ce qui implique la formation des professeurs, des instituteurs et même des inspecteurs académiques à intégrer dans leurs classes des enfants handicapés ainsi que dans le curriculum, sans oublier que les infrastructures doivent être accessibles.
Est-ce que l’on peut intégrer facilement des enfants sourdsmuets, aveugles dans des classes ? Oui, c’est une question de volonté en passant impérativement par la formation des enseignants. Nous travaillons d’ailleurs sur l’utilisation plus fréquente de la langue des signes, que nous avons commencé à inciter à la télévision nationale, lors de grands événements importants pour la population, ainsi tout le monde doit être au même niveau d’information, sans discrimination. Lors du discours du Président de la République à la nation, il y avait un interprète en langage des signes, aussi pour le défilé du 4 avril. Nous tenons à montrer que tout le monde doit être sur un pied d’égalité concernant la communication, l’information. Il faut montrer à la population que c’est faisable de gérer un monde avec toute sa diversité, toute sa différence. Propos recueillis par Laure Malécot
Bibliographie Zeyna Editions Xamal, 2000 Linguère Fatim Nouvelle - USA, 2007 Les Droits pour Tous Senco5 Production, 2010 Un secret trop lourd Editions Maguilène, 2014
ices ’a: r t c e l il auxla femme africaineme mn e e s n o C és. En général, rd. Mais être f s le
t dan sociét n rega ans nos lui accorder u t ce qu’elles on hoses, d e il c iffi elles c ontren ignent e soit d up de b mes da rais qu’elles m o n que c m c o ie u mble ! h b a , e s e b le tir ense LA. s de voud que â femm le e b J là e b r t . a le t s e p s ’ê t ’e a n d c M -tê tc vo ux subir. Et ées son le casse OM, DO nous de erveille C ’est m apitre, elle doit c’est un véritab mes handicap otre Sénégal, e l’ASEDEM : D t patience, ent. N au ch les fem mour e evise d dicap, . onner a lqu’un demain pas voix e avec un han onvaincue que ent et socialem x ». Selon la d d it o d n u c e m o u e ia is i q c u u u é s e q et vivr iq p ue je économ es enfants « s te un enfant à ur qu’il devienn parce q d t res po n t o ventre, n i a f u n en res q U è m s o An
Omar Victor Diop
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Stephan Senghor r u e o c e d coup
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, yperactif ’h d e fi li e qua , et or, qui s e commerciale , h g n e S Stéphan e belle carrièr environnement un our l’ iré. cumule engagé p n d’artiste insp , r u e n e r d’entrep olide réputatio al et le Canada ég e s , avec un rs, entre le Sén vie humaniste u e o d c en oix Son par d’un ch t cohérent car e. le p m e x e tiqu x, est l’e audacieu a démarche artis , if s s e r s g pro e avec ce direct n n a n o s é r ), Stépha a d a n a C oke ( urne Sherbro bac, reto al, à n 5 o s 7 9 u 1 n ntré obte Né en rès avoir ses études. À Mo ions p a , r o h relat Seng ivre a poursu politiques et les merce d a n a C au om ces les scien e le c il étudie ales, ainsi qu illant dans une n va internatio al. Tout en tra ce à peindre. n en internatio élécom, il comm et société d
D’abord téléopérateur puis représentant en communication, il se démarque en dépassant largement les espérances de ses employeurs en terme de chiffre d’affaires. Dans les années 2000, en plein “boom” de l’internet, la société de télécom se restructure, et sur 42 employés, n’en garde que 4, dont lui. “J’avais vu mes collègues perdre leur emploi, des pères de famille qui avaient la quarantaine, dégommés pour des jeunes comme moi. Il fallait que je sois autonome afin que ma vie ne dépende pas d’une corporation”. Stéphan Senghor intègre alors une banque comme directeur de comptes pour les PME et très rapidement se voit offrir des postes de responsabilité en tant que Directeur des Relations d’affaires couvrant l’ensemble du Québec, un territoire égal à 5 fois la France. En parallèle, il continue à peindre, et sa première exposition à Montréal, en 2001, est un succès, avec 28 toiles vendues sur 52 ! En 2003 il quitte la banque pour devenir consultant en développement des affaires, notamment pour des entreprises actives dans le domaine de l’environnement. De retour au Sénégal depuis 2009, il est à la tête d’une “entreprise sociale”, Groupe Senghor, qui conçoit et développe des stratégies pour une gestion efficace du cadre de vie.
Comment et pourquoi avez-vous pris la décision de quitter le Canada pour revenir vivre au Sénégal ? Cela faisait 16 ans que j’étais à Montréal, je n’étais revenu que deux fois au Sénégal ! Montréal est une ville stimulante où j’ai eu la chance de me développer, d’apprendre, d’entreprendre avec succès. Un déclic, une amie lors d’une conversation m’interpelle : “On t’entend souvent parler de l’Afrique, il faut faire comme ceci, il faudrait cela… Mais que fais-tu, ici ?” Alors, j’ai compris que le combat que je menais dans ma tête devait se matérialiser… On ne combat pas à distance, pas moi… En juin 2009, je suis revenu à Dakar, avec l’idée d’y créer une entreprise qui œuvre dans l’apport de solutions durables pour une bonne gestion du cadre de vie. Un “social business” pour lequel le profit n’est pas la fin ultime. Le bienfait est plus important, en tout cas, dans mon échelle de valeurs. Évidemment, il faut générer des revenus pour pérenniser.
Quand et comment avez-vous commencé à penser à la récupération des déchets ? On me demande (très) souvent pourquoi je m’intéresse aux déchets, comme si c’est dégradant… Je comprends que dans l’esprit des gens, parler technologie ou finances est plus socialement valorisant… Il faut que nous acceptions de prendre nos problèmes à bras le corps… Quand on sait que les pays de l’OCDE génèrent une manne financière importante à travers le recyclage ou la valorisation des déchets, que des entreprises importantes ont adopté des processus de production qui réduisent les déchets pour attendre un certain seuil de compétitivité. En parallèle, nous voyons à quel point notre pays est sale et que nous constatons, impuissants, que c’est notre avenir qui se joue. AVANT
Après
Il devient vital d’agir. J’ai fait de cette question un combat personnel… j’aime les défis, je suis servi ! Lors de mes interventions dans les zones inondées de la banlieue dakaroise en 2009, je me suis vite aperçu qu’au-delà de la question de l’évacuation des eaux, il y avait aussi et surtout la question des déchets, de toutes sortes, mais plastiques en majorité, très tenaces ceux-là ! J’explore la filière de la valorisation des déchets, et l'ai l’intégré à mon corps de métier. Nous sommes pour l’instant dans un cercle vicieux, basé sur le modèle obsolète de l’économie linéaire : je désire, je consomme, je jette… Gérer le problème des déchets, améliorer le cadre de vie. Tout cela va ensemble. C’est la même problématique ! Mon entreprise s’est donné un mandat de développer des stratégies pour consolider les bases d’une économie circulaire où les déchets sont des ressources à part entière. Ceci passe par une prise de conscience collective et implique des actes au quotidien.
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Stephane Senghor
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Quels sont les exemples de valorisation des déchets que vous proposez ?
Quels sont les services proposés par votre entreprise, Groupe Senghor ? Nous, Groupe Senghor et son réseau de partenaires, proposons des solutions pour la valorisation des déchets à tous les niveaux de leur production, du ménage à l’industrie, afin de réduire l’impact de nos activités sur l’environnement. Nous ne nous limitons pas aux déchets solides, nous abordons également les questions liées au traitement des eaux usées. Aux entreprises et administrations, nous proposons la mise en place du tri sélectif avec un service de collecte et de valorisation des matières résiduelles ainsi que la formation du personnel. Pour le secteur productif, nous offrons nos servicesconseils pour la réduction des déchets à la source et l’optimisation des processus de production. Pour les communautés, nous proposons un accompagnement afin de forger un sens nouveau à l’engagement collectif par le développement de services de proximité utiles et pourvoyeurs d’emplois locaux. Comme les ménages sont assez difficiles à atteindre, alors que c’est la base du problème, je veux travailler avec les entreprises, les ambassades, les ONG, les écoles, pour commencer à créer de bons réflexes. Pour l’instant, tant que la chaîne n’a pas vraiment bien démarré, l’enlèvement des déchets est payant. Mais l’idée à terme est de pouvoir venir les chercher gratuitement. Je peux certifier aux personnes qui me confient leurs déchets comment ils ont été utilisés, valorisés.
Aujourd’hui on vit dans une situation sanitaire et environnementale désastreuse. Les ordures que l’on jette sont mises dans des décharges qui ne sont pas aux normes. Ce n’est pas parce que l’on jette à la poubelle qu’on résout le problème. Le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas, alors, il faut jeter moins, trier les déchets, mettre en place un système de collecte de ces déchets triés. Notre approche est transversale, nous travaillons autant avec des artisans que des industriels pour apporter des solutions de valorisation des déchets qui soient non seulement écologiquement acceptables, mais aussi pertinentes dans le contexte de notre pays. Un des axes de notre développement vise à transformer les déchets en matériaux de construction. Ainsi, nous transformons les plastiques souples en pavés de sol (cette expérience est menée conjointement avec l’ONG française IDS 21). Nous construisons également avec les bouteilles en PET (remplies de déchets non biodégradables et compactés à l’aide d’un bâton… simple et efficace !) c’est le programme Ecobrique, dont le pilote, soutenu par Kirène, a été déployé dans huit écoles de Dakar avec à la clef la construction de mobilier urbain pour égayer les cours d’école. J’aime le concret….
Au-delà des matières plastiques, nous apportons également des solutions pour la valorisation de la fraction organique des déchets à travers le compostage, la valorisation des papiers et cartons. Propos recueillis par Laure Malécot
www.groupesenghor.com facebook.com/ecobrique - facebook.com/groupesenghor
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Santé et bien-être
Le Rolfing
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la découverte de son corps ! Vous souffrez de maux de dos, de mobilité réduite, de restrictions articulaires ou respiratoires, de troubles digestifs ou circulatoires... Vous exercez une profession ou une activité qui met votre corps à l’épreuve... Alors cette thérapie corporelle est pour vous. Le Rolfing™, bien établi dans les pays anglo-saxons depuis de nombreuses années, apporte un confort corporel unique et inégalable par la mise en harmonie des tensions musculaires grâce à des soins et un toucher des tissus, entourant les muscles et les organes, permettant ainsi une reverticalisation de l’individu. Inventée et mise au point par la biochimiste américaine Ida Rolf, au cours XXe, la technique qui porte son nom est enseignée depuis 1970 au Rolf Institute, qu’elle fonda à Boulder dans le Colorado ainsi qu’en Allemagne, au Brésil et au Japon. L’enveloppe des muscles et des organes appelée Fascias, peut se rigidifier avec l’âge, une mauvaise posture, un traumatisme physique ou moral dû à un accident ou à une intervention chirurgicale. Tous ces facteurs ont pour conséquence de réduire votre mobilité au quotidien. Par le biais de cette technique, qui peut ressembler à un massage (en raison de la table à laquelle vous vous asseyez), vous pourrez retrouver un bon alignement musculaire et osseux et ainsi redonner à votre corps sa plasticité naturelle. Le but du Rolfing™ est aussi d’amener le patient à trouver une posture dynamique, une plus grande liberté dans ses mouvements, à élargir sa capacité respiratoire et accroître son énergie. Ce toucher unique fait découvrir à chacun la réalité et les besoins de son corps. Le Rolfing™ convient à tous les âges. Il est particulièrement
apprécié des athlètes, des danseurs, des acteurs, mais aussi des secrétaires, chefs d’entreprise et computer GIG, pour qui il est source d’amélioration des performances. Expliquer le Rolfing™ est presque impossible, car chaque personne qui passe entre les mains d’un Rolfer vit sa propre expérience et en parle de façon différente à chaque fois. Mais il y a tout de même un point commun entre tous, c’est cette sensation de légèreté et d’espace à l’intérieur du corps. Aujourd’hui, il n’y a qu’un seul Rolfer, pour couvrir la moitié du continent africain, et il est installé à Dakar depuis environ un an, diplômé de l’institut structural de Boulder aux États-Unis et de Munich en Allemagne. Ses premiers patients ont été, bien entendu, des athlètes venus des quatre coins du continent qui devaient jusqu’alors se rendre en Europe ou en Amérique du Nord pour se faire traiter. Depuis, sa clientèle s’est diversifiée et a rendu une mobilité du corps à de nombreux patients qui ne s’attendaient plus à “flotter” dans leur corps. “En favorisant un changement profond et durable, cette méthode donne confiance en soi, épanouissement personnel et expressivité. Le Rolfing™ m’a ouvert de nouveaux horizons dans le traitement du corps humain, chose importante pour une meilleure perception. Il y a aussi ce sentiment de liberté inégalée, d’un équilibre physique et mental dans un corps en harmonie”, précise notre Rolfer. ROLFING Sénégal 77 403 05 66 - www.rolfing-senegal.com Jack Scala
Ida Rolf Ida Rolf (1896-1979) docteur en biochimie, a développé et enseigné la méthode du Rolfing™ puis l’Intégration structurale en Californie dès 1958. C’est une des premières femmes américaines à avoir obtenu un doctorat en biochimie à l’Université de Columbia de New York dans les années 1920. Au cours de ses recherches sur les maladies chroniques, Ida Rolf a été amenée à s’intéresser à diverses formes de travail corporel, notamment le yoga et l’ostéopathie, étudiant les effets de la structure physique sur les fonctions motrices et physiologiques. Elle a développé le concept “d’Intégration Structurale”, basé sur l’observation que la posture et le mouvement sont soumis aux lois de la gravité et peuvent être soutenus par cette dernière plutôt qu’appesantis. 28
Les recettes de grand-mère La chasse aux mouches
La chaleur revient et les mouches avec. Elles s’installent dans nos maisons, nous agacent, salissent un peu tout sur leur passage. Pour nous aider à nous en débarrasser et à nettoyer leurs salissures sans utiliser de produits toxiques, grand-mère vous prodigue quelques conseils naturels.
Les plantes, parfaites alliées Les plantes sont de parfaites alliées pour se débarrasser efficacement des mouches naturellement. Les tomates, le basilic ou la citronnelle sont des répulsifs naturels pour les insectes. En plaçant un plant dans un pot sur le rebord d’une fenêtre, à l’entrée ou dans une pièce, vous pourrez les empêcher d’entrer. Les œillets d’Inde en bouquet placé dans certaines pièces de la maison permettent également de repousser les mouches.
Le piège campeur Concevez le piège du campeur qui consiste à remplir un bas de bouteille d’un liquide sucré (du sirop et de l’eau par exemple) et pour le toit un goulot de bouteille retourné. L’insecte sera attiré dans la solution sucrée et ne pouvant pas en ressortir, se noiera ensuite.
Traces et salissures Pour nettoyer les traces de mouches sur les glaces, les dorures, les marbres ou les peintures, frotter la partie touchée à l’aide d’un oignon coupé ou en utilisant l’eau de cuisson d’oignons. Pour faire partir des traces de mouches sur des livres anciens, les frotter d’abord avec une brosse. Ensuite passer un chiffon doux imbibé d’alcool à brûler et quelques gouttes d’ammoniaque. Essuyer avec un chiffon sec et laisser sécher ainsi.
Ail et huile d’olive
Citron et clou de girofle
L’odeur de l’ail n’est pas appréciée des insectes. Réalisez une décoction d’ail et placez le liquide sur le bord des fenêtres, cela peut faire fuir les mouches.
Couper un citron en deux et y planter une dizaine de clous de girofle dans chaque. En placer un dans chaque pièce. Renouveler tous les mois.
Confiture
Après l’application de toutes ces solutions, les mouches seront beaucoup moins nombreuses à vous importuner. Cependant, si quelques unes d’entre elles se révèlent tenaces, vous pouvez toujours tenter de l’éliminer avec l’indémodable tapette !
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Santé et bien-être
Entre-jambes, cuisses et fesses Par Espace Pilates Gym
Série sur le côté : Adbuction : Allongée sur le côté droit. Jambe droite repliée. Jambe gauche allongée. Inspirer : monter la jambe gauche au niveau de la hanche, sans écraser le côté droit au sol. Expirer : redescendre la jambe. Répéter 15 fois
Adduction : Allongée sur le côté droit. Les deux jambes allongées. Inspirer : monter la jambe gauche au niveau de la hanche, sans écraser le côté droit au sol. Expirer : Soulever la jambe droite. Coller la jambe gauche à la jambe droite, sans écraser le côté droit au sol. Redescendre les deux jambes Répéter 8 fois Maintenant faites l’autre côté. Allongez-vous sur le côté gauche.
Cercles : Allongée sur le côté droit. Jambe droite repliée. Jambe gauche allongée. Inspirer : décrire un cercle vers l’avant avec la jambe gauche.Expirer : finir le cercle vers l’arrière. Répéter 10 fois
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Formation en fleurs de Bach 2 jours et demi au Cabinet d’Orthodontie TAHA - Tel : 33 825 48 00
Tant que notre âme et notre personnalité sont en harmonie, tout est joie et paix, bonheur et santé Les fleurs nous accompagnent tout au long de notre vie ; de la naissance à la mort. Au fil de l’Histoire et des civilisations, elles ont appartenu parfois aux armoiries des seigneurs dont elles étaient l’emblème, inspirant quoi qu’il en soit toujours et encore les poètes et les amoureux... On connaît bien les plus célèbres : la rose représente l’amour, le chrysanthème la mort, le lys la pureté… Déjà, la plupart d’entre elles sont porteuses d’un message ou d’un symbole. Aujourd’hui, on admire encore leurs formes, la finesse de leurs pétales, on est ébloui par la richesse de leurs couleurs, on se régale de leur parfum… Les fleurs nous émerveillent et ce n’est qu’un début. Car, connaissez-vous les Fleurs de Bach ? Dans un tout autre domaine, elles sont toujours aussi étonnantes. Celles-ci ne sont ni dans le jardin, ni décoratives en vase dans le salon… Ces fleurs, au nombre de 38, se présentent sous forme de flacon. Surprenant ? En effet. Ce sont des élixirs floraux qui ont été mis au point il y a plus de 70 ans par le docteur Bach, un médecin anglais au parcours tout à fait atypique. Ils ont la particularité de rééquilibrer les émotions qui nous font souffrir, d’apaiser nos inquiétudes et nos conflits intérieurs. Ils soulagent la tristesse, diminuent la peur, atténuent la jalousie ou encore l’agressivité. Mieux même : les fleurs nous invitent à révéler nos qualités, nous permettent de transformer nos comportements inadaptés. On les utilise donc au gré de nos humeurs pour dépasser nos tensions et renforcer le côté positif de notre ressenti. Grâce à elles, on porte un autre regard sur les événements, on les aborde sous un angle nouveau, sans s’enfermer dans un état d’angoisse ou de contrariété.
Planning de la formation :
Jeudi 22 mai de 9h00 à 13h00 et de 14h30 à 18h00 Vendredi 23 mai de 9h00 à 13h00 et de 14h30 à 18h00 Samedi 24 mai de 9h00 à 13h00 - Deux pauses-café seront prévues tous les jours
Programme de la formation :
I/ Bibliographie du Dr BACH II/ Qu’est ce qu’un schéma transpersonnel ? III/ 1- Qu’est ce qu’une thérapie florale ? 2- La base de l’observation 3- Quelques exemples IV/ Les différentes fleurs V/ Rescue ou élixir de secours VI/ Etude de cas
Coût : 150 000 FCFA • Un fascicule bien détaillé vous sera donné en début de formation. • Une attestation vous sera délivrée à la fin des 2 jours et demi. • Au bout de cette formation, vous pourrez utiliser et conseiller à bon escient les élixirs floraux et faire vos propres préparations.
Le praticien : LAKLALECH Zineb Kinésithérapeute de formation (Ecole Nationale et Développement Sanitaire et Sociale de Dakar), a d’abord été amenée à faire plusieurs stages en milieux hospitaliers ; toujours soucieuse du bienêtre d’autrui, elle suit une formation de Reïki qui lui fait prendre conscience de la grandeur universelle et comment l’Homme peut être maître de sa propre voie. Elle continue ses études pour devenir naturopathe, et à chaque fois, se trouve de plus en plus fascinée par le pouvoir de la nature. Elle s’installe au Maroc en 2010 où elle travaille dans un centre de médecine chinoise en temps que Kinésithérapeute-Naturopathe pour plus tard créer son Centre KI.Nature & Santé, un centre pluridisciplinaire. Aujourd’hui, elle continue à se former et, à former d’abord dans un but de partage et dans l’espoir de toujours apporter plus à ses patients.
Pour plus d’informations, contacter Dr TAHA Emnie Tél. : +221 33 825 48 00 Cell : +221 77 732 30 57
Beauté
Rien que pour
Les yeux sont le reflet de notre état physique et mental. Rien de pire qu’un regard éteint, fatigué. Pour paraître au mieux, il est essentiel de bien en prendre soin. Apaiser l’épuisement, atténuer les cernes, dégonfler les poches ou obtenir un regard bluffant après une nuit blanche… Actu’beauté vous propose le mode d’emploi pour remédier à tous ces petits soucis.
Les sourcils aussi sont une partie essentielle à l'harmonie du visage. La ligne des sourcils doit être soignée et harmonieuse. Ils ont une forme de base et un sens de pousse qu'il ne faut pas modifier mais quoi qu'il en soit, ils doivent être épilés selon une ligne plus épaisse en tête et qui s'affine progressivement.
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Allergènes, fatigue oculaire, problème ophtalmologique, larmes, climatisation, port de lentilles de contact, chlore en piscine.
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Le regard
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2 tranches de concombre ou 2 sachets de thé vert trempés dans de l’eau froide posés sur les paupières 10 à 15 minutes. Parfaire en passant de l’hydrolat ou de l’eau florale. Vous pouvez remplacer par des glaçons en les enveloppant dans un petit linge.
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Aspergez les yeux d’eau chaude et froide en alternant, pendant 2 à 3 minutes. Terminez toujours par l’eau froide. Particulièrement efficace pour éliminer les traces de pleurs. Tâchez de dormir dans l’obscurité la plus totale pour une relaxation parfaite.
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Ne jamais dormir maquillée. Évitez le savon ordinaire. N’étirez pas les paupières lorsque vous les lavez ou démaquillez. Évitez de regarder la télévision trop longtemps dans le noir complet. Laissez une petite source de lumière, sinon les yeux forcent trop et se plissent. La fumée de cigarette est particulièrement nocive, à cause de toutes les substances chimiques qu’elle contient et qui sont directement envoyées dans les yeux.
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D’une durée de vie de trois mois et fragilisés par le maquillage, les cils cassent. L’huile de ricin riche et dense les renforcera. Astuce : remplir une bouteille de mascara vide. Appliquer chaque soir à l’aide de la brosse. Au bout d’une semaine, la qualité des cils est améliorée et la pousse stimulée.
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Beauté Choisir la bonne couleur de fard à paupières en fonction de la teinte de vos yeux, utiliser le bon mascara, apporter de la lumière... Autant de bons gestes pour réussir le maquillage des yeux.
Illuminez votre regard ! Intensifier son regard avec la Palette Utra Matte V1 Bright Promo Import La palette de maquillage Ultra Mattes I-divine V1 Bright sleek make up contient une variété de couleurs très fortement pigmentées et comportant uniquement des fards mats aux nuances très colorées.
Kit de maquillage pour sourcils MISSAKA Le brow kit sleek make up est un kit à sourcil qui contient tout le nécessaire pour les épiler, les dompter, les définir, les farder : - un fard cire pour fixer le sourcil et un fard poudre pour remplir le sourcil - une mini pince à épiler - un pinceau en biais pour appliquer la cire et un pour appliquer la poudre
Sublimer le regard avec la Palette sparkle 2 MISSAKA La palette Sleek MakeUp "sparkle 2" est une édtion limitée afin d'illuminer vos fêtes. Une palette de 12 ombres à paupières nacrées et de couleurs intenses. D'un toucher velouté, cette ombre à paupières couvrira votre paupière d'une couleur miroitante pour un effet maximum.
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Le regard
Mascara milani & Yves Rocher et sa gamme complète d'accessoires pour le maquillage yeux MISSAKA Un allongement incroyable et mascara définition vous donnera l'effet 3D ultime avec une seule couche. Le peigne / brosse spécial libère la quantité parfaite de produit et enveloppe chaque mèche unique dans un film volumisant léger, flexible et curl. Cette formule sans touffe donne la longueur spectaculaire et une excellente définition des cils dont vous avez toujours rêvé. Être vous, être distincte ! Les bonnes couleurs Les yeux marron ont tendance à s'accompagner d'ombre à paupières marron. Ce temps est révolu, les yeux marron peuvent porter des ombres à paupières colorées ! Osez les couleurs chaudes et gourmandes : les bruns, les gris, le noir, le bleu nuit, les violets, le pourpre, les bronzes, les cuivres, l'or... pour un résultat à la pointe de la mode.
Œil de biche Rien de tel qu'un trait d'eye-liner pour se faire un œil de biche. Mais cela peut vite tourner au cauchemar s'il n'est pas bien posé. Un trait fin au ras des cils suffit pour enrichir leur frange.
? la plus claire, Comment les appliquer leur de base, c'est-à-dire cou e un sez isis cho : se leur proche Couleur de ba le regard, et d'une cou r ne mi illu ur po ée iris et essuyez éventuellement usement sur le pinceau ére gén z-la ue pliq Ap x. de celle des yeu paupière supérieure. main. Recouvrez toute la celle de l'œil, l'excédent sur le dos de la ns une teinte proche de da rs jou tou : e iair éd la paupière Couleur interm sur la moitié externe de e iair éd erm int r leu cou cée et franche, appliquez une isième couleur, plus fon tro la : r leu cou me isiè n à ne jamais supérieure. Tro du coin externe. Attentio u ea niv au elle à t an inélégant. Le s'appliquera qu s faire un regard tombant, vou de ue risq au il, l'œ s à la racine des descendre sou crayon contour des yeux de it tra un te sui en z ue pouvez ensuite crayon : appliq supérieure. Blanc : vous e ièr up pa la r pa nt nça miner votre cils, en comme cade sourcilière pour illu l'ar sur e nch bla bre om déposer une regard. 35
Mode
Cheveux
osez le court…
L'été approche à grands pas. Les coupes courtes, voire très courtes, font leur retour. Faire corps avec son style, c’est le nouveau credo. Quel que soit votre look, vous devez pouvoir l’assumer et le porter de la racine des cheveux à la pointe des pieds. En effet, en été, hors de question de supporter la chaleur avec une coiffure trop chargée. « Alléger » est le buzz word de l'été pour votre coiffure !
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Cheveux court
Mais attention à ne pas faire n'importe quoi... L’été 2014 est spécial, car la tendance n’a aucune limite : long, mi-long, court, ultra-court… Il est même permis de garder une certaine longueur et de laisser place à la créativité. Quelle que soit la longueur de votre crinière, vous pouvez concocter une coiffure in. Mais attention, ce n’est pas par ce que vous êtes à la mode que vous serez forcément séduisante. La forme de votre visage contribue beaucoup à la réussite de la coiffure. Et pour vous aider à trouver la bonne formule, faites un tour à MANINA INSTITUT ou chez MAMI DIEYE « guiro fashion ».
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Mode
STROMAE, une collection
Prêt-à-porter, une Melting Mode où les tissus africains rencontrent les tendances occidentales Auteur, compositeur et interprète, Stromae ne s'est pas contenté du succès commercial de son dernier album Racine Carrée - vendu à plus d'un million d'exemplaires en France et n'a pas tardé à exploiter le filon en lançant une collection de prêt-à-porter , inspirée des tenues portées dans ses clips. Il ajoute désormais une nouvelle corde à son arc, il s’improvise styliste et lance sa première collection capsule, à son image.
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Stromae Pour l'occasion, il s’est entouré de son collectif, Mosaert (l’anagramme de Stromae). Pour dessiner et concevoir cette collection, Stromae débauche une compatriote belge, Coralie Barbier, qui avait imaginé une tenue pour chaque chanson de l'album, dans la continuité de son travail pour Racine Carrée. L'addition donne en tout et pour tout, un déguisement de Stromae, plutôt cool il faut bien l'avouer. Il ne s’arrête pas là et continue de dénicher dans les Bruxellois de la société, Boldatwork, pour le graphisme, Luc Junior Tam pour la direction artistique, Thomas Van Cottom à la production exécutive et pour manager l’ensemble, Dimitri Borrey. De quoi monter une belle collection tout à son image !!
Les modèles sont des classiques revisités avec un style pour le moins original. Imprimés géométriques, inspiration vintage, couleurs chaudes et Wax africaine, il va falloir de l'audace pour s'approprier le style du chanteur belge ! La collection est disponible depuis le 2 avril, dans le concept store Colette, qui a vu le jour en 1997. Son concept est d’être le point de rencontre entre la mode, le parfum, la musique, le design et les hautes technologies pour ce magasin connu pour « susciter la rareté. », avec des produits en édition limitée ou série exclusive. Très ponctuellement, la boutique s'associe avec d'autres marques comme Chanel à Paris, Gap à New York, ou Comme des Garçons à Tokyo, pour créer des magasins éphémères. Autant vous dire que seul lesmarques d’élite sont acceptées dans cette boutique de luxe parisienne. Les Dakarois se contenteront du site du collectif Moesart pour faire leur course. Evidemment, chaussettes hautes, polo imprimés et nœuds papillon sont de la partie, pièces maîtresses du look rétro du chanteur. Pour justifier les prix assez élevés (comptez 90€ pour un polo et 17€ pour les chaussettes), Moasert joue la carte de la quantité limitée. A vos achats !!!
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Mannequins. Khalima, Fatoush, Nanoush Thiam Photographe. Lionel Mandeix Make Up. Andrea Lieu. Biscuiterie de la MĂŠdina
Robe longue en stretch assortie d’un foulard en wax 100 % coton et un collier en boule de bois et de tissu (AUDREY) Jupe taille haute et foulard en wax crop top en soie (AUDREY)
Crop top en soie et jupe “Naomi” double bouffante (MAA GUETT)
Haut drill marron café et jupe taille haute broderie anglaise (MAA GUETT) Diadème en boule de bois et wax (AUDREY)
Trench-coat 100% wax doublé de coton (AUDREY)
Blazer en soie élasthanne doublé en coton et robe en lin patché avec du wax et sac en bandoulière “Peace” en coton (AUDREY)
Haut jersey multicolore et jupe taille plissée Bazin “Fatou” (MAA GUETT) Diadème en boule de bois et wax (AUDREY)
Robe longue en fermeture ĂŠclair (BULL DOFF)
Robe papillon “Grand Paon du Jour” (MAA GUETT)
Ensemble en wax (EVADARA)
Tunique Indigo 100% de cauris (EVADARA)
L A T O T color Collier fantaisiste doré CARACTERE - 66 000 F Montre décorative XXL SECRET D’INTERIEUR - 12 000 F
Débardeur en coton ELIM ANE SHOP - 6 000 F
Pochette jaune en cuir ARTISAN CORDONNIER - 25 000 F Plat en forme de pomme SECRET D’INTERIEUR - 10 000 F
Bracelet doré fantaisiste CARACTERE - 38 000 F
Tasse SECRET D’INTERIEUR - 2 750 F
Ensemble mini-bougies senteur SECRET D’INTERIEUR - 1 000 F
Sac fourre-tout NARDELI CARACTER E - 180 000 F
Ensemble cendrier SECRET D’INTERIEUR - 2 500 F Pochette le TANNEUR CARACTERE - 88 000 F Basket montante LA TENACE CARACTERE - 90 000 F
Montre HXX CARACTERE - 42 000 F
Débardeur en coton CHRO ME Sac bandoulière LA BAGAGERIE CARACTER E - 200 000 F
Ceinture ROCCOBAROCO CARACTERE - 45 000 F
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Mode
Vos boucles d'oreilles... Artisanales ou modernes Boucles d’oreilles artisanales d’AUDREY COULEURS D’AILLEURS fabriquées à partir du Wax sous différents formes et couleurs. Boucles d’oreilles classiques de chez APHRODITE avec une large gamme fantaisiste, de toutes formes et de toutes couleurs.
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Mode
Découvrons le jeune et talentueux Abdou Lahad Guèye, jeune styliste de 32 ans qui nous vient de Guédiawaye. Après ses études secondaires, Lahad sait qu’il est un passionné du vêtement, de par son environnement familial avec des parents dans le textile. Son baccalauréat S en poche, il intègre l’université de Dakar où il suit des études en sciences économiques et gestion jusqu’à la maîtrise. Suite à ça, il se donne tous les moyens pour une reconversion et c’est avec conviction et motivation qu’il réussit à intégrer les BeauxArts de Dakar où il obtient son brevet de technicien supérieur en stylisme et modélisme mention très bien et d’où il sort major de sa promotion.
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photos © Cheikh faye
De l’art aux vêtements !
Il commence sa carrière professionnelle en tant que professeur dans une école de coupe dans sa ville natale de Guédiawaye. Il devient très vite un exemple pour toute la jeunesse de son quartier. Il est fier de pouvoir leur apporter son expérience, partager et transmettre son savoir-faire. Cette générosité, ce professionnalisme, cette passion lui vaudront d’être lauréat du concours Jeunes Créateurs du Siravision 2012. Les membres du jury ont salué son audace, sa perfection, les détails de sa collection dont le thème était la liane. Depuis Lahad a fait son chemin, il intervient souvent en tant que formateur aux séminaires de renforcement de capacités en coupe-couture des couturiers du Sénégal. Dans ce même élan, il a participé au défilé organisé par l’école de stylisme Helmo à Liège en Belgique. Etant un styliste engagé, il essaie, dans la mesure du possible, de respecter l’environnement en utilisant des matières naturelles. Et ce n’est pas évident tous les jours ! Il s’efforce
d’utiliser dans ses collections des matières telles que le lin, le raphia, la toile de jute, etc., ramener la matière brute dans une autre dimension. Grâce à la mode, Lahad veut sensibiliser les populations sur le phénomène environnemental. Pour cela, il n’hésite pas à aller défiler dans des ambassades comme celle des Pays-Bas dans le cadre des journées écocitoyennes, le Sénégal luttant pour la protection de l’environnement. Il compte développer sa marque Alguey, en proposant des accessoires, et, pourquoi pas, aller jusqu’à l’ameublement. Il a l’ambition d’ouvrir une école de mode afin de continuer à transmettre ses connaissances. Aujourd’hui, Lahad a une clientèle qui se déplace jusqu’à son atelier à Guédiawaye, où il passe une grande partie de ses journées et de ses nuits à travailler sur ses collections. Lahad a l’art de monter un vêtement comme tout professionnel, en utilisant des patrons, chose rare au Sénégal. Nous pourrons découvrir sa prochaine collection lors d’un défilé d’exception le 17 mai prochain à la biennale de Dakar. par Coumba Sarr
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Maison
AFRIQUE COULEUR L’Afrique c’est une histoire de couleur et l'amour qu’on lui porte. C’est ce qui donne une place prépondérante dans la vie quotidienne, si marquée avec des symbolismes et surtout le sens qu’elle donne à la vie. En 2011 est né AFRIQUE COULEUR, pendant le festival XEEX, un an plus tard, durant la Biennale 2012 de Dakar, 14 maisons étaient peintes, 7 graffitis et peintures murales géantes et plus de 30 grands collages s’affichaient sur les murs de la Medina. Depuis lors, beaucoup d'artistes ont participé laissant libre expression à leurs talents, pour redonner vie à ce quartier de la médina laissé pour compte par la municipalité.
Cette année, nous avons inscrit du nouveau à la Biennale OFF 2014 avec cet ensemble de peintures murales et des maisons décorées qui composent le fruit d'une exposition collective d'artistes internationaux et d’un regroupement de plus de cinquante bénévoles du quartier. Une fois encore les organisateurs de ce festival invitent tous les artistes de DAKART 2014 à venir participer et développer AFRIQUE COULEUR avec de nouvelles œuvres, au cours du mois de mai. Une journée spéciale ouverte à tous est prévue le 10 mai à 17h00 dans la rue 31 x 2 Bis (en face du marché artisanal de Soumbédioune). Petits, grands, jeunes ou vieux, femmes ou hommes, seuls ou accompagnés, venez avec votre pinceau et devenez un artiste. Les organisateurs Sal A Street Festival de Fuenlabrada (Madrid), http://salalacallefuenla.wix.com/salalacalle3 qui sont depuis deux ans maintenant, des partenaires du Festival XEER de Dakar, seront cette année encore, ici, pour découvrir des artistes urbains sénégalais. Les candidats sélectionnés seront invités en Espagne en juin 2014 dans le cadre d’un programme d'échanges annuels entre les deux festivals.
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Après trois années de travail ininterrompu, AFRICA COULEUR a réussi à être un des seuls événements directement en contact avec la population. Un événement dynamique hors du commun en pleine expansion et que les habitants du quartier adorent. L'objectif est évidemment de continuer à mettre la couleur, redécorer, pouvoir vivre dans un environnement agréable et aussi sensibiliser la population contre la pollution quotidienne et améliorer leur qualité de vie.
Une sorte de Urban Art Museum, pour attirer des visiteurs curieux tout au long de l'année.
Ce projet d'art est une lutte pacifique contre les catastrophes qui mous entourent et la crise actuelle... Ils peignent le monde avec leurs propres mains, comme ils souhaiteraient qu'il soit, parce qu’a la fin de la journée, la vie est tout simplement... toute en couleurs. par Yvan Honorat
Publi-reportage
CILEK
Pour un enfant, sa chambre, c’est son univers, et plus elle est personnalisée, plus il s’y sentira à l’aise. Avec l’âge, les passions et centres d’intérêt s’affirment, on peut définir avec lui une ambiance pour la décoration de sa chambre, et aller fureter du côté de l’imaginative marque de mobilier CILEK. La boutique CILEK, ouverte depuis début mars propose des meubles et accessoires originaux et ludiques, pour les chambres d’enfants, du bébé à l’adolescent. Des décors de rêves, du pirate à la princesse, pensés dans les moindres détails, lampes, literie, bureaux, etc… sont proposés sur 180 m². Tout ce que vous verrez dans le catalogue en ligne sur www.cilek.com est disponible en stock. Les prix sont abordables, au vue de la qualité et de l’inventivité des mobiliers proposés. La marque turque CILEK, créée en 1995, a déjà 445 points de ventes dans le monde, c’est le leader mondial du marché de la chambre d’enfant. Très important à signaler, la marque CILEK répond à toutes les normes internationales de sécurité sanitaire. Tous ses meubles sont garantis 5 ans. Dakar-Plateau, au 51 avenue Carnot
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Maison
Recyclage
Je recycle, tu recycles... nous recyclons Réutiliser des planches, des palettes de bois, des bouchons, des bouteilles ou des sacs en plastique, vous y avez toujours pensé mais vous n’avez jamais sauté le pas ou, pas le temps ? Vous avez de la chance, certains le font pour vous. Comme tout le monde le sait, la récup’ a de beaux jours devant elle et surtout dans cette période de crise économique. Des objets décoratifs, des ustensiles à usage quotidien ou des meubles. Tous sont bien sympa et surtout ça ne coûte pas cher.
Les palettes de chantier sont souvent les meilleures pour de la récupération car elles n’ont pas un très grand potentiel de transformation. En les gardant telles quelles, en leur donnant un bon coup de ponçage et un coup de peinture ou de vernis à bateau, vous pouvez en faire une table basse. Il ne vous reste qu’à y poser une glace dessus et quatre roulettes dessous et vous pouvez y servir l’apéritif. Vous pouvez aussi empiler deux palettes, découper un carré à l’intérieur, les clouer entre elles, les vernir, faire des coussins aux dimensions et vous avez un superbe fauteuil de jardin ou d’intérieur. Si vous répétez la chose en collant les palettes vous obtenez un superbe sofa à deux places. Ne jetez plus vos vieilles échelles en bois ou en alu, elles peuvent devenir des étagères bien utiles. Quelques planches, un peu de peinture, d’huile de coude et d’imagination et vous pourriez avoir un porte-serviettes unique dans votre salle de bain. Cet art de la récup’ et de la réutilisation à des fins utiles, le designer belge Ognev Vlaminck en a fait sa spécialité. Il
est devenu Monsieur récup en Europe mais, nous devons nous l’avouer, a simplement suivi la demande des consommateurs qui regarde de plus en plus avant de dépenser. Au Sénégal, cela fait fort longtemps que l’on fait de la récup, le seul souci c’est que cela est fait de façon trop sporadique ou quand on manque vraiment de pièce ou d’objet que l’on ne trouve pas dans le pays. Pourtant cela fait de très nombreuses années que notre Monsieur Récup Sénégalais a commencé à travailler avec des restants de bois trouvés par ci par là ou tout simplement en réutilisant des vielles tables, armoires, ou chaises pour en faire des canapés, meuble de télé ou paravents. Notre artiste écolo national, Samba Gningue, récupère donc les déchets à des fins utiles mais aussi artistiques. Son art est unique et pour vous en convaincre, il suffit de lui rendre visite dans son atelier à Saly, vous allez certainement craquer pour les luminaires qu’il fabrique avec de vieux troncs d’arbres. Mais Samba a décidé ne pas s’arrêter là, en compagnie de ces quatre amis, tous spécialisés dans un domaine particuliers (électricité, plomberie, peinture, entretien et maçonnerie) ; ils ont monté une mini coopérative avec comme label de réparer, réutiliser et transformer tout ce qui existe déjà chez vous. Grâce à cette coopérative unique dans son domaine, finies les dépenses inutiles et les poubelles pleines. Avec 5-Solutions, référence aux 5 doigts de la main, le résultat final de vos travaux sont toujours de grandes qualités et une chose incroyable et unique au pays. GARANTIE, de quoi vous donner envie de faire des travaux de récupération ou de transformation chez vous non ? Yvan Honorat 63
brèves maison Arielle Augry Artiste mosaïste vous présente son travail réalisé pendant ces deux derniers mois. Elle est inscrite à la Biennale DAKAR OFF du 06 mai au 16 mai 2014 et présentera ses réalisations dans sa maison de 10H30 à 17H30.Parcelle 79 ile de Ngor Passage de l'Eden vers la troisième plage. N'hésitez donc pas à venir lui rendre visite. Un vernissage est organisé le Samedi 10 mai à 15 H où elle sera heureuse de vous accueillir.
Livre de référence l’immobilier pour les nuls C’est une bible de 600 pages qui entend dévoiler toutes les facettes de l’immobilier tout en mettant l’accent sur les pièges à éviter. S’adressant aussi bien aux acheteurs qu’aux vendeurs, tous les aspects de l’activité immobilière sont abordés. Devenir propriétaire, locataire, les crédits, tout y est… Difficile de trouver plus complet.
Sa maison sur Mars Vous cherchez un logement bon marché, loin des embouteillages et de la pollution de Dakar ? Bonne nouvelle, vingt-quatre logements composés d’une chambre, d’un bureau, d’une cuisine, d’une salle de bain et d’une serre intérieure sont offerts par Bas Lansdorp, ingénieur néerlandais. Il y a cependant deux conditions à remplir pour bénéficier de cette offre. La première est de s’installer définitivement sur Mars et la deuxième d’être sélectionné parmi les 200 000 candidatures déjà déposées. Cette initiative appelée « Mars One », loin d’être farfelue, consiste à établir une colonie humaine sur mars en 2024. Ce projet initialement envisagé par la NASA a finalement été abandonné faute de financement. Bas Lansdorp a repris les grandes lignes du concept et compte financer toute l’opération en créant une émission de télé-réalité montrant au jour le jour la vie quotidienne des « colons de l’espace ».
PORCELAINE SOUS INFLUENCE Pour sa première collaboration avec la manufacture Bernadeaud, la décoratrice et designer Sarah Lavoine s’est inspirée de l’art aborigène. Parmi la vingtaine de pièces aux fins motifs graphiques rehaussés de touches d’or, on craque pour cette série de tasses à rayures.
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Lumière vitaminée L’inventeur Caleb Charland a une manière bien à lui de s’éclairer. Il se sert de l’énergie produite par l’aliment lui-même, “utilisant le procédé appris par tous en classe de biologie qui consiste à transformer les fruits et les légumes en piles électriques”. L’artiste, inventeur relie ses oranges, pommes ou citrons verts (toujours des fruits de saison) à des ampoules basse consommation via des fils et des clous puis les photographie avant de les disposer dans son hall d’entrée.
Maison
entrée
Salade Salpicao Préparation Tremper les raisins secs pendant une dizaine de minutes dans de l’eau froide. Faire revenir dans une poêle l’ail et l’oignon émincés, mélangés à l’huile d’olive pendant environ 3 minutes à feu doux. Rajouter les blancs de poulet et laisser cuire le tout pendant environ 15 minutes. Rajouter 1 cuillère à café d’assaisonnement sel/ail, poivrer (selon goût), laisser dorer. Émietter le poulet et le réserver. Dans un grand récipient séparé, éplucher et émincer la pomme. Couper les cœurs de palmier et les olives en petits morceaux, rajouter le maïs, les raisins égouttés, puis les blancs de poulet émiettés et les pommes de terre en paille. Lier le tout en rajoutant la crème fraîche. Servir de préférence à température ambiante.
Pour 4 personnes 120 g de pommes de terre coupées en frites allumettes 180 g de cœurs de palmier 500 g de blanc de poulet 150 g de maïs 50 g de raisins secs blonds 1 pomme verte ou jaune 100 g d’olives vertes dénoyautées 1 oignon - 1 gousse d’ail 10 cl de crème fraîche épaisse 2 cuillères à soupe d’huile d’olive sel/ail, poivre
dessert
Quidim (FLAN BRÉSILIEN)
Préparation Préchauffer le four à 180°C. Beurrer 4 ramequins et le tapisser de sucre en poudre. Écraser à la spatule les jaunes d’œuf dans un chinois au-dessus d’un saladier. Y rajouter le sucre, la noix de coco rapée, le lait de coco et un filet de jus de citron vert. Mélanger le tout. Remplir les ramequins de cette préparation et faire cuire au bain-marie dans le four 45 min environ. Pour démouler, glisser la lame d’un couteau le long de la paroi et renverser sur des assiettes à dessert. Réserver au frais.
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Pour 4 personnes 100 g de noix de coco fraîche râpée 40 ml de lait de coco 1/2 citron vert 7 jaunes d’œuf 230 g de sucre du beurre mou pour les moules
LES RECETTES Du CHEF
plat
Vaca Atolada Pour 4 personnes 600 g de viande hachée (ou en morceaux) 1 oignon 3 gousses d’ail 1 kg de manioc 1 cube bouillon viande 1 cs de curcuma 1 cs d’huile de tournesol persil et purée de piment sel, poivre
Préparation Dans une cocotte-minute, faire revenir l’oignon et l’ail pilé dans l’huile puis rajouter la viande jusqu’à ce qu’elle soit bien cuite. Peler le manioc, le couper en gros morceaux. Dans une casserole, le mélanger au cube bouillon, le curcuma. Bien remuer puis recouvrir d’eau chaude et laisser mijoter 15 min. Réctifier l’assaisonnement. Dresser sur une assiette et décorer avec le persil haché, un oignon nouveau, un tour de poivre et un peu de purée de piment. A accompagner de riz blanc et salade verte.
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Š Linguereart.com
Evasion
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Entretien privé par Jack Scala
Son Excellence Madame Maria Elisa TEOFILO DE LUNA, Ambassadeur du Brésil au Sénégal est arrivée au pays de la Teranga en 2010 après un parcours très remarqué et plein de succès. Elle a occupé des postes au Ministère des Relations Extérieures du Brésil, dans le secteur culturel, auprès d’organisations internationales spécialisées et à l’immigration. Puis, elle devient Directrice Afrique en 2003. C’est en 2007 que Maria Élisa fut nommée ambassadeur par mérite. Nous nous devions d’avoir un entretien avec Madame l’Ambassadeur, sachant que d’ici quelques jours son pays sera sur le devant de la scène avec la coupe du monde de football.
Madame l’Ambassadeur, pouvez-vous nous dire pourquoi existe-t-il des relations diplomatiques entre le Sénégal et le Brésil ? Les relations diplomatiques entre le Brésil et le Sénégal existent depuis deux siècles. À la fin du XIXe, le Brésil avait déjà une délégation à Dakar, et a été le seizième pays à reconnaître le gouvernement indépendant du Sénégal en 1961. C’est un pays ami, parmi tant d’autres. Le Sénégal est très admiré au Brésil. Il existe encore toute une partie de l’intellectualité brésilienne qui a été très influencée par les idées de Léopold Sedar Senghor. Nos relations se développent dans tous les champs, politique, culturel, économique et social.
côtés. Pour le moment il y a toujours quatre options pour se rendre au Brésil, via l’Europe, mais aussi via Lomé, Le Cap-Vert, Casablanca, Luanda et Johannesburg.
Quand aurons-nous la chance d’avoir une ligne directe en avion entre le Sénégal et le Brésil ? Les discussions pour établir une ligne directe entre les deux pays se poursuivent des deux
Un pronostic pour le gagnant de la coupe du monde de foot 2014 ? Aucun pronostic, aucune intuition, aucune idée… Que le meilleur gagne !
Est-ce qu’actuellement vos fonctions officielles d’Ambassadeur du Brésil au Sénégal, vous font aussi l’ambassadeur ou le porte-parole officiel de la coupe du monde de football, qui se déroule dans votre pays au mois de juin prochain ? Pas vraiment, mais cela reste tout de même mon pays. Je dois avouer que mes connaissances techniques sur ce sport sont bien faibles, ce qui ne m’empêche pas de regarder tous les matchs.
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Fechem os olhos, nós estamos no Brasil « Fermez les yeux, nous sommes au Brésil »
Senteurs tropicales, couleurs métissées, soleil, plage de sable fin, musique fantastique… Vous y êtes ? C’est ça, nous y sommes, vous reconnaissez, vous aimez ? Bien sûr que vous aimez, nous sommes au Brésil! Ce pays, de la taille d’un continent avec 8 547 877 km², forgé par ses 500 ans d’histoires, petites et grandes et par ses 201 millions d’habitants, nous accueille à cœur ouvert comme si nous étions une famille lointaine de retour au pays. Des cités coloniales aux deltas parsemés d’iles tropicales désertes, des immensités rouges aux rivages blonds, des aventures amazoniennes aux jungles de béton, du Brésil noir du Nordeste aux villes européennes du Sud, ce pays abonde en contrastes, exubérances et émotions. Ici, le merveilleux est familier, le quotidien plutôt étrange. Le Brésil est un pays pour voyageur curieux et insatiable. Il peut beaucoup de choses, bonnes comme mauvaises, sauf vous laisser indifférent. Ce pays, parfois trop mélancolique, et non chaland, peut rebondir aussitôt, tiré par les vibrations musicales de l’inusable samba. Comme tout bon touriste qui y débarque, il est important de commencer par le commencement et ici c’est tout d’abord Rio de Janeiro, la capitale du carnaval. Je sais ce que vous pensez : “cliché de cartes postales” avec ces superbes plages peuplées de Brésiliennes en bikini très sexy et son ambiance de fête et de vacances, peut-être, mais ça vaut vraiment la peine et le coup d’œil! Il est certain que Rio a beaucoup plus à offrir aux visiteurs, comme monter au Corcovado, qui est situé a plus de 710 mètres d’altitude, avec le Christ rédempteur qui ouvre ses bras à la ville. 70
Un spectacle qui, je dois l’avouer, donne quelques frissons de grandeur. Mais ce serait sans compter la montée des marches pour se rendre en haut du pain de sucre de 396 mètres. Bien entendu, il y a aussi le téléphérique, plus rapide et moins fatigant. Le plus important est d’être au sommet pour le coucher du soleil. Un moment que vous n’oublierez pas de sitôt! Cependant, il ne fait pas occulter la misère qui existe à certains endroits, loin des plaisirs et de l’exubérance de Rio de Janeiro. Les favelas, ces bidonvilles qui couvrent les collines environnantes et où se concentre plus d’un tiers de la population, sans aucun confort ni éducation. Depuis quelques temps les choses changent et les favelas deviennent maintenant aussi, des lieux à visiter sans risque, grâce entre autres, à l’association franco-brésilienne Abaquar.
Le nom de la ville vient de Gaspar de Lemos, navigateur portugais qui a quitté les côtes européennes en 1501 en direction du Brésil. En arrivant dans une baie en janvier 1502, il a cru se trouver sur l’embouchure d’un fleuve et l’a donc nommée Rio de Janeiro, la Rivière de Janvier. Vous faire faire le tour de ce pays en trois pages, impossible ! Nous avons donc choisi de vous faire connaître quelques sites, de quoi vous mettre l’eau à la bouche et de préparer votre prochain voyage. Sans plus attendre direction Sao Paulo, capitale économique du pays, avec son effervescence perpétuelle, tant le jour que la nuit. C’est une ville où tout fonctionne 24/24. Supermarchés, centres de gym, bars, night-clubs, restaurants, boulangeries (padarias), personne ne ferme! Mon souvenir personnel de Sao Paulo… les apéritifs qui commencent à 17 h en musique et en danse pour s’arrêter seulement à midi le lendemain. Si cette ville est la capitale des “fêtards”, elle est aussi celle de la gastronomie, car elle regorge de restaurants aux tendances du monde entier.
rêves psychédéliques et d’édifices religieux inter planétaire comme la cathédrale métropolitaine. Vue du ciel, la ville représente un avion.
Il est temps de décoller, dans le vrai sens du terme, car pour se rendre aux chutes d’Iguazu, l’avion est presque obligatoire, sauf si l’envie vous prend de passer plus de deux jours en autobus. Les chutes se situent dans le sud du pays, dans une zone de forêt tropicale et humide et se partagent avec le pays voisin, l’Argentine. Les 200 chutes d’Iguazu sont parmi les plus belles du monde et sont d’ailleurs toutes classées au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Une vision unique et indescriptible, un moment de frissons assuré.
À ne pas manquer, le plat national, la “Feijoada”, un faux semblant du cassoulet français, qui renferme des saveurs… presque inégalées. Les sites touristiques ne manquent pas et il y en a pour tous les goûts, mais le mieux reste de se balader à pied dans les quartiers de Higienopolis, Paulista ou encore le vieux centre. Êtes-vous prêt à découvrir la fameuse œuvre de Lucio Costa et de l’architecte Oscar Niemeyer? Alors, pas de temps à perdre, direction Brasilia. Capitale du pays depuis environ 50 ans, cette ville imaginée et créée de A à Z étonnera même les plus sceptiques. Brasilia a été construite en 1 000 jours, à l’initiative et par la volonté d’un président, Juscelino Kubitschek, et reste malgré son jeune âge, une destination digne d’intérêt. Nombreux monuments, bâtiments sortis tout droit de 71
Brésil On la nomme la baroque, la métissée, première capitale historique du pays, Salvador de Bahia d’où son vrai nom Salvador de Bahia de todos os Santos (Saint Sauveur de la baie de tous les Saints). Plus religieux que ça… impossible ! Plus dans le nord, considérée par beaucoup comme l’âme du pays, la capitale de l’état de Bahia, est bordée par plus de 70 kilomètres d’incroyables plages.
© Christopher Pillitz
Il est photographe, il est talentueux et il a décidé de célébrer le foot à sa manière, à moins de 49 jours de la coupe du monde.
© Christopher
Le Dieu Ballon
Pillitz
Originalité de la ville, elle est construite sur deux niveaux, reliés par le célèbre ascenseur de Lâchera, du nom de l’ingénieur qui le construisit. Cette ville sensuelle est parmi les plus conviviales du Brésil. Ne ratez surtout pas les mardis soir dans le quartier historique, le Pelourinho, qui s’anime au rythme de la Batucada, une percussion qui convie les plus récalcitrants au déhanchement. Enfin, une description du Brésil ne serait pas complète si on omettait de dire que c’est une nation de football, un sport qui confine parfois à la folie. Le Brésil attend environ 600.000 touristes étrangers durant la coupe du monde, sans compter les 3 millions de Brésiliens qui se déplaceront dans les 12 villes sélectionnées. Alors, à quand le départ ? Jack Scala
Christopher Pillitz, jeune homme de bonne famille d’origine argentine, il commence sa jeune carrière de professionnel dans l’industrie hôtelière, pour très vite s’apercevoir que cela ne lui correspond pas. Malgré l’avis très défavorable de ses parents, il se lance dans le photojournalisme. Trente ans et plus de 80 pays visités, des centaines de photo-reportages politiques, sociaux ou environnementaux plus tard, Christopher décide de réaliser un travail photographique colossal en célébrant sa passion pour le ballon rond et nulle part ailleurs qu’au Brésil.
« Pelada » c’est le nom que l’on donne au Brésil à ces parties de football improvisées entre copains dans une rue, sur un bout de terrain, dans une cour de prison, sur le toit d’un immeuble, dans une décharge à ciel ouvert de la banlieue de Sao Paulo ou sur une des plages de Rio. Le point commun entre tous ? C’est cette passion unique qu’ils ont pour le foot et leurs idoles, Pelé, Ronaldinho, Neymar et les autres. C’est cette adrénaline, cette passion que Christopher Pillitz nous fait découvrir dans cette série de photos uniques prises à travers tout le pays. Du nord au sud, d’est en ouest, à Brasilia ou NIteroi, le foot est l’opium de ce peuple. Certains espèrent, la majorité prie, tout le monde veut y croire, croire en une victoire du Brésil le jour du match décisif pour glorifier l’équipe gagnante. Aucun brésilien de ne veut revivre la défaite sanglante et la honte de 1950 face a l’Uruguay devant 200.000 spectateurs. Édition Prester, 192 pages Disponibles dans les librairies. Yvan Honorat 72
Brèves du monde TOMORROW LAND
La compagnie lowcost de Air France/KLM vient d’annoncer qu’il est enfin possible de dépenser les miles Flying Blue (programme de récompense Air France/KLM) sur l’ensemble de son réseau. Alors, laissez-vous tenter par une escapade en Europe pour un week-end. Pour réserver vos vols ne seule adresse : www.transavia.com
Cet évènement unique au monde qui réunit chaque année des dizaines de Dj et des milliers de personnes, aura lieu cette année du 26 au 28 septembre a Chattahoochee hills, Georgia USA. Les billets sont en ventes à partir de ce mois-ci sur le site de l’organisation AVION + SEXE = RYANAIR www.tomorrowworld.com Pas sûr que la mauvaise blague faite par Michael O’Leary, PDG de la compagnie Pour en savoir plus lowcost Ryanair, en Irlande devant un tapis de parlementaires, sur le sexe avec la Reine regardez la vidéo sur d’Angleterre va aider à rehausser l’image de la compagnie. Il y a déjà un an, Ryanair avait www.youtube.com/ été DISTINGUÉE comme la pire enseigne britannique pour le service à la clientèle par le tomorrowland magazine WHIVH? Il faut dire que Michael O’Leary, lui-même, avait traité d’idiots les passagers Ready to party? qui n’imprimaient pas leur carte d’embarquement avant d’arriver à l’aéroport (une des règles d’or de Ryanair). Depuis, la compagnie a, soi-disant, fait des efforts en réduisant les frais sur les bagages (qui restent encore très élevés) et relooké son site internet pour simplifier les réservations (qui est maintenant pire qu’avant).
TAM et US AIRWAYS Depuis le 1er avril 2014, les compagnies Brésilienne TAM et américaine US Airways ne font plus partie du programme de fidélité Star Alliance. Ceux qui possédaient des points sur l’une ou l’autre des compagnies, doivent se mettre en relation avec le service client afin de savoir comment récupérer leurs points.
SCHENGEN : VISA D’ITINERANCE La communauté européenne vient de proposer la création d’un visa d’itinérance qui permettra aux ressortissants de pays tiers d'entrer dans l'espace Schengen et d'y circuler pendant un an au maximum. Ce visa sera créé pour attirer les riches touristes Chinois et Russes qui se plaignent sans cesse des longueurs dans les procédures d’obtention d’un visa pour l’Europe. Attention, étudiants, artistes et autres ne sautez pas trop vite de joie, les critères de sélection seront très drastiques et il sera nécessaire d’avoir un compte en banque très garni.
SNCF - TGV POUR L’ÉTÉ N’oubliez pas les pré ventes de billets de train pour cet été sur le réseau SNCF. De nombreuses destinations en France mais aussi en Europe. Réservation à faire dès maintenant pour voyager moins cher entre le 3 juillet et 24 Août 2014. Info sur www.sncf.fr 73
Un mariage arrangé, un mariage dérangé par Ken Bugul
Résumé du 3ème Episode Dans le troisième épisode, Gnagna qui vit chez son mari, s’attelle de son mieux à son ménage. Mais elle est malheureuse. Son mari ne l’aime pas, la trompe à son vu et su. Il l‘humilie et lui dit à chaque fois qu’il ne tient qu’à elle de s’en aller, qu’il ne la retient pas. Elle usa de la patience qui fut l’une des recommandations que sa mère lui martelait à chaque fois qu’elle se plaignait de sa souffrance dans son ménage. Elle avait déjà deux enfants, une fille et un garçon. Il n y avait pas d’affection réciproque. Soda Marème la sœur aînée, après l'obtention de son baccalauréat, s'était pompeusement mariée avec son fiancé revenu d'Angleterre mais le mariage ne dura pas. « Je n’aime plus mon mari. Il manque d’ambition et est sous le joug de son père qui lui dicte tout ce qu’il a à faire ou dire. Il n’a pas de caractère et moi, Soda Marème, j’ai de l’ambition pour ma vie » argumentait-elle. Elle voulait devenir une grande dame et s’imposer dans sa communauté comme celle qui avait mieux réussi. Retournée chez sa mère, elle faisait ce qu’elle voulait. Une femme divorcée retournait chez sa mère. Elle afficha aussitôt un mode vie libertin que Mme Diop ne pouvait contrôler. Elle rendait visite à Gnagna et se moquait d’elle : « Toi tu es avec un homme qui ne t’aime pas. Pourquoi ne le quittes-tu pas ? Si c’était moi, je serais partie depuis longtemps. Pauvre de toi. Tu fais comme les autres femmes qui souffrent dans leurs ménages, mais ne se cassent pas. Il leur est recommandé de faire preuve de patience pour gagner le paradis et avoir des enfants qui seront des personnalités demain. Pour moi tout cela n’est pas garanti. Mon paradis, je dois le gagner moi-même. La réussite de mes enfants dépendra de moi. Rester avec un homme qui t’humilie, c’est tellement dégradant pour une femme ; comme tu peux supporter, tant pis pour toi. Mais cesse de te plaindre. Ou alors casse-toi et trouve-toi un appartement, même une chambre, fais ton petit commerce et élève tes enfants s’il te les laisse. 74
Mais ton espèce de mari est connu pour adorer ses enfants et ne voudra pas te les laisser, il va les garder et s’en occuper luimême. Moi, je suis bien retournée chez ma mère. Pourquoi n’en ferais-tu pas autant.» Gnagna continua à patienter et les affaires de son mari commencèrent à rapporter beaucoup d’argent. Leurs conditions de vie matérielle s’améliorèrent. Lamine était un homme qui aimait la qualité et la bonne chère. A part le manque d’affection, Gnagna ne manquait de rien. Ses enfants étaient toujours bien habillés et fréquentaient les meilleures écoles. Le mari acheta un terrain dans un quartier résidentiel et y fit construire une maison luxueuse. Le couple et leurs deux enfants y emménagèrent. Leur déménagement n’arrangea rien. Son mari la traitait de la même façon. Humiliation sur humiliation. Mais Gnagna s’accrochait encore plus, surtout depuis que leurs conditions de vie matérielle étaient devenues meilleures. Elle logeait à présent dans une maison luxueuse, dans un quartier huppé. Et là, ses idéaux d’avant comme ceux d’épouser un homme qu’elle aurait aimé et qui l’aurait aimée, s’envolèrent et elle devint comme la plupart des femmes contemporaines qui s’intéressaient de plus en plus au côté matérialiste du mariage ou même d’une simple fréquentation. Elle invitait les gens à venir chez elle.
roman Elle snobait un peu celles qui habitaient dans les quartiers populaires et vantaient son quartier. Elle n’avait pas l’affection de son mari, mais elle habitait dans une maison luxueuse et donnait l’impression d’être heureuse, alors qu’elle se rongeait les freins. Elle s’habitua à l’humiliation quotidienne et alla même jusqu’à souhaiter la mort de ce dernier afin que ses enfants héritent de tous ses biens. Elle mit au monde un troisième enfant, un garçon. Les garçons héritent deux fois plus que les filles. Si l’héritage devait être partagé avec des enfants hors mariage, qui étaient deux filles, dont elle n’eut connaissance qu’après son mariage, les siens en profiteraient plus. Gnagna était devenue une jeune femme resplendissante malgré tout. Elle avait toujours été coquette et apportait beaucoup de soins à ses toilettes. Elle comblait les vides affectifs de son ménage avec les toilettes et le superflu. Quand elle allait dans les cérémonies, nul ne pouvait deviner ce qu’elle endurait et elle n’en laissait rien apparaître. Elle avait ses enfants qui lui apportaient d’autres joies et le temps passait au fur et à mesure sur ses blessures, depuis ce premier soir où elle fut presque violée dans une chambre d’hôtel par un homme qu’elle venait d’épouser et qu’elle ne connaissait presque pas. Et depuis ce jour là, ses espoirs furent noyés dans les tourmentes de son ménage. Mais elle était logée, nourrie, blanchie, avait trois enfants que leur père adorait, se disait-elle. Elle fit encore des enfants, des jumeaux, deux garçons. Les jumeaux portaient bonheur aussi et elle espérait en se consolant : « Qui aime ton enfant, t'aime aussi. S'il n'est pas amoureux de moi, il doit m'aimer parce que je suis la mère de ses enfants. » Elle s’accrocha à son ménage désormais pour ses enfants disait-elle, même si des relents d’un désir d’une relation plus affectueuse, plus complice, plus épanouie avec son mari la torturaient et qu’elle poussait des soupirs et rêvait secrètement d’un homme qui l’aimerait comme elle le souhaitait. Elle était sexuellement frustrée comme beaucoup de femmes qui pour des raisons sociales et matérielles sacrifiaient cet aspect important de la relation en couple. Certaines, disaient-elles n’hésitaient pas à prendre des amants, même parmi leur personnel de maison, tels les chauffeurs, gardiens, hommes de ménage. Mais elle, Gnagna, ne le ferait jamais, martelaitelle. Mais elle y pensait souvent en regardant des jeunes gens bien bâtis, dont la musculature et la fraîcheur lui donnaient des envies. Elle en rêvait parfois la nuit. Sa sœur Soda Marème, quand à elle, jouait à la jeune femme émancipée et mettait beaucoup de soins elle aussi, dans son apparence. Chez sa mère, où elle habitait depuis son divorce, dès qu’elle se levait, elle faisait sa toilette, se maquillait, s’habillait avec soin et sortait. Elle rentrait quand elle voulait, fréquentait des hommes qui l’entretenaient. Et sa mère
Mme Diop ne disait rien. Elle ne voulait pas la contrarier et était disposée à endurer les critiques des uns et des autres. Elle avait un faible pour sa fille aînée. Gnagna la jalousait secrètement pour les attentions que leur mère lui portait et la tolérance dont elle faisait preuve à son égard. Et la vie continua ainsi. Les visites intempestives de sa sœur aînée chez elle, commencèrent à agacer sérieusement Gnagna. Soda Marème pouvait arriver à n’importe quelle heure, sans avertir, habillée comme pour un bal et commençait à jouer à un jeu que Gnagna comprit comme un jeu de séduction avec son mari, avec une désinvolture de plus en plus difficile à soutenir. Sa sœur ainée s’imposait chez elle et guettait les moments où son mari s’y trouvait pour arriver dans un nuage de parfum provoquant et de tenues aguichantes, maquillée à outrance. Gnagna étouffait et commença à ne plus se préoccuper des frustrations qu’elle vivait dans son ménage. Son souci était l’immiscion de sa sœur aînée dans son ménage. Soda Marème était sa vraie « souffrance » désormais. Où voulait en venir Soda Marème ? Gnagna n’osait pas se confier à sa mère. La dernière fois où elle lui avait parlé des problèmes de son ménage, celle-ci lui avait dit : « Tu dois remercier Dieu. Ce que tu as, la plupart des femmes de ton âge ne l’ont pas. Aucun membre de ta famille paternelle, ni de ma propre famille, n’a jamais habité dans une maison comme la tienne. Tu as des domestiques, ton mari fait les courses, te donne suffisamment d’argent pour la nourriture, paie les factures d’eau et d’électricité. Ta chambre à coucher est changée très fréquemment et tu as des salons à n’en plus finir. Tu vis dans le luxe. Tu ne dois pas te plaindre. Tu n’as pas faim, tu n’as pas soif. Que veux-tu de plus ? « Elle avait décelé dans les paroles de sa mère une intonation qu’elle comprit comme une chance qu’elle avait de se trouver dans des conditions matérielles confortables, que sa sœur aînée, sa fille préférée n’avait pas. Celle qui voulait être le porte flambeau de la famille, était une divorcée qui vivait chez sa mère et se tissait toute seule une mauvaise réputation. Et Gnagna, malgré tout, était adulée parmi les membres de la famille et les proches. Lors du dixième anniversaire de son mariage, Gnagna organisa une grande soirée dînatoire dans sa luxueuse maison. Les invités étaient nombreux. Des couples, des amis, des proches de son mari, des amis à elle. Il y avait de la musique. Sa sœur aînée était arrivée, habillée comme pour une soirée de gala. Elle était spécialement provocante ce soir là. Elle parlait fort, riait aux éclats, allait et venait et n’arrêtait pas de critiquer sa sœur cadette pour un oui ou pour un non. Elle critiquait la vaisselle qu’elle avait sortie, la décoration de la maison, la tenue qu’elle portait, les plats qu’elle avait préparés et disait : « Si c’était moi, pour un tel événement, j’aurais fait ceci, j’aurai 75
roman fait cela, j’aurai porté ceci, j’aurai porté cela. Elle alla jusqu’à dire qu’elle était plus jolie, ce qu’elle lui martelait à chaque fois. Mais là, elle prenait à témoin les invités et leur demandait de dire qui était plus belle, entre elle et sa sœur cadette. Les invités étaient gênés et quelques inhabituels se demandaient qui était cette dame ? « Elle est la sœur aînée de Gnagna. « leur répondirent des proches sidérés par l’attitude de Soda Marème. « Pourquoi se comporte-t-elle ainsi ? » Se chuchotaient les uns et les autres. Durant le dîner où elle n’arrêtait pas de parler de tout et de rien, de critiquer sa sœur ou de lui faire des remarques déplacées quand une sauce tardait à arriver où que certaines boissons n’étaient pas assez fraîches, ou n’étaient pas bien disposées sur la grande table dressée au salon. Quand les gens finirent de manger, elle dit que la nourriture n’était pas assez relevée, quand les uns et les autres complimentaient Gnagna sur les délices qu’elle avait servis. A un moment, Soda Marème se leva, tira son beau frère brusquement par le bras et l’entraîna au milieu du salon et commença à danser avec lui. Gnagna, des plats à desservir dans les mains, était interloquée. Soda Marème enlaçant son beau-frère dans une posture provocante, arrêta son numéro et dit à l’assemblée : « Savez-vous que c’est moi que le mari de ma sœur cadette voulait épouser. « N’est ce pas ? dit-elle, en enveloppant Lamine de son regard et de ses bras. Ce dernier était décontenancé et ne dit mot. Soda Marème lâcha Lamine et se mit à rire, comme elle avait fait le premier jour où elle avait appris que ce dernier allait épouser sa sœur cadette. Son rire éclaboussa les visages des hommes et des femmes, assis par ci par là, sur les canapés en cuir. Les yeux grand ouverts, des femmes se voilèrent la face ou la détournèrent. Des hommes se levèrent et sortirent sur la véranda. D’autres prétextèrent d’aller aux toilettes. Certains se raclaient la gorge. Un silence se fit. Un silence qui figea Gnagna dans ses mouvements. La bouche ouverte, les yeux écarquillés, Gnagna, laissa tomber les assiettes avec fracas. Elle présenta maladroitement des excuses, et disparut vers les cuisines. Soda Marème debout seule au milieu du salon laissa son rire éclabousser les murs. Les tentures s’envolèrent sous le coup d’un vent brusque. Certains parmi les invités, fermèrent leurs bouches avec leurs mains. Lamine qui s’était détaché d’elle au moment où elle commença son rire diabolique, sortit de la pièce. Soda Marème, dans sa robe de soirée de gala, bougeait comme une forcenée. Elle riait de plus belle. Les enfants de Gnagna qui étaient dans leurs chambres 76
arrivèrent en courant, et s’arrêtèrent devant le spectacle que leur tante offrait à une assistance. L’un d’eux, cria : « Tata Soda Marème, qu’est ce qui tu fais ainsi ? » Celle-ci se retourna, cessa de rire, regarda ses trois neveux, et sans dire un seul mot, ramassa son sac et sortit en claquant la porte d’entrée du salon. Les domestiques, aux coins des fenêtres avaient eux aussi assisté à une partie du spectacle et se sauvèrent aussitôt que Soda Marème partit. Un silence indescriptible s’abattit dans toute la maison comme un voile. Et la soirée se termina en queue de poisson. Les invités partirent un à un ou par couple. Des proches hésitèrent pour rester encore mais finalement, s’en allèrent eux aussi. A leur départ, Gnagna s’enferma dans sa chambre en sanglots pendant qu’un des petits derniers, l’un des jumeaux, tambourinait sur la porte en pleurs. Lamine, son mari, dont elle préférait, en privé, dire « le père de mes enfants », prit sa voiture après le départ des derniers invités et s’enfonça dans la nuit de la ville. Le lendemain matin, Gnagna se leva plus tôt que d’habitude. Elle avait tant pleuré en repensant à la scène comme celle d’un film d'horreur, et comment sa sœur aînée avait gâché la soirée. Sa sœur s’était mise dans une dynamique de destruction de son ménage. Après cet incident, Soda Marème ne tarda pas à revenir en reprochant à Gnagna son manque d’humour, car elle blaguait. « Les soirées, sont faites pour s’amuser ! » dit-elle, comme si rien n’avait jamais été. Elle continua à venir, comme d’habitude, plusieurs fois dans la journée pour n’importe quel prétexte. Elle provoquait Lamine, rabaissait Gnagna devant lui. Celle-ci savait aussi qu’elle appelait son mari au téléphone. Gnagna ne pouvait s’en plaindre à sa mère. Cette dernière ne l’écouterait pas ou la rabrouerait comme à chaque fois. Elle se rendit compte que sa sœur aînée était jalouse d’elle. Elle Gnagna dont sa sœur ainée disait qu’elle manquait de caractère, qu’elle ne pensait qu’à se plier sous les ordres de son mari, qu’elle n’avait pas d’ambitions. Mais Gnagna s’accrochait et se dit qu’elle devait prendre des décisions pour freiner sa sœur aînée. Et Soda Marème continuait à la harceler et à se moquer d’elle à chaque fois qu’elles se trouvaient face à face. Gnagna espaça ses visites auprès de sa mère de peur de l'y rencontrer. Mais ce qui rongeait Gnagna depuis quelque temps, c’était le comportement de son mari. Ce dernier n’avait fait aucun commentaire depuis la soirée du dixième anniversaire de leur mariage. Et jamais, il n’avait désapprouvé les agissements de Soda Marème. Elle avait osé une fois lui en parler et son mari la gifla pour la première fois. Ensuite il prit sa voiture et sortit.
Culture
beaux LIVRES Les soeurs Koumba, un fabuleux voyage au Sénégal
Yasmine Sweetlove (illustrations), P. Apack (Auteur) M. Pissarello (Auteur) Editions Grandvaux, mars 2014. Les deux jeunes filles, «Koumba avec maman » et « Koumba sans maman », ont deux caractères bien différents. L’une est méchante et irrespectueuse, l’autre douce et gentille. Elles vont parcourir de longs chemins jusqu’à la grande mer et devront ramener un coquillage à deux couleurs pour pouvoir se marier avec le guerrier de leur choix. Lors de cette épopée, elles vont faire des rencontres : un baobab qui cueille ses pains de singe, une vieille dame. Un voyage initiatique à travers la savane africaine. Yasmine Sweetlove , photographe qui a déjà à son actif plusieurs ouvrages mettant en valeur les beautés du Sénégal, a repris un conte traditionnel, qu’elle a illustré en mêlant photographie et peinture.
Simb : légendes et traditions sénégalaises, Le spectacle des faux-lions Laurent Gudin (Photographe, auteur) Editions Vives Voix- avril 2013
Le Simb, communément appelé le jeu du «Faux-lion», est un élément essentiel du patrimoine immatériel sénégalais qui a réussi à se régénérer à travers diverses formes de manifestations. Cette pratique tient ses origines de la rencontre entre un homme et un lion. « Salaaali Muhamet, Walaali Muhamet, diikum, daakum, sàkkajaa, màkkajaa», ainsi se récite l’ouverture de la parole qui dompte le lion, qui apprivoise donc le «Faux-lion», le Simbkat. Ce Beau-Livre met en valeur le pouvoir et la beauté du SIMB (homme lion). À chaque image sa part de vérité. Un kaléidoscope sincère dans lequel le photographe traduit la relation intime qu’il a su créer avec les Simbkats.
Omar Victor Diop, photographe
Editions de l’œil (avec le soutien de l’Institut Français de Dakar), Collection « les carnets de la création » mars 2014 Dans la série « le Studio des vanités », Omar Victor Diop, poursuivant son cheminement personnel entre photographie et design, s’empare d’un héritage conséquent pour un photographe africain, celui du portrait en studio, après Seydou Keïta, Malik Sidibé, Omar Ly et tant d’autres. Et comme certains autres photographes des générations suivantes, il s’en approprie les codes et les détourne pour raconter une modernité pop où le signe fait sens. 77
© Frédérique Binet
Culture
Le FESTIVAL NIO FAR DAKAR qui s'est déroulé du 9 au 25 avril 2014 a rencontré un vif succès. Le rôle de tous nos partenaires institutionnels ainsi que de tous les bénévoles a été déterminant pour la réussite de cette première édition. L'édition 2014 aura été marquée par la rencontre entre des artistes et des intellectuels travaillant en Afrique ou en Europe sur le thème de l'héritage colonial, histoire commune. Le Festival a interrogé le passé à travers l'histoire coloniale tout en questionnant notre société contemporaine avec une programmation éclectique, investissant des lieux tels que le Centre des Oeuvres Universitaires de Dakar pour les ateliers artistiques, le Lycée Français Jean Mermoz, ses salles de classe, son amphi et sa bibliothèque pour deux projections du film « Noirs de France » de Pascal Blanchard et Juan Gélas, les débats et l'exposition photographique, avec les trois photographes, Ibrahima Thiam, Frédérique Binet et Aude Ghilbert. Une rencontre avec des élèves et des enseignants a eu lieu, au cours de laquelle nous avons pu analyser les œuvres en présence des photographes. Deux ateliers photo ont été dispensés à une vingtaine d'élèves. La Librairie des 4 Vents a accueilli plusieurs lectures. Une journée particulièrement émouvante a été la rencontre avec l'écrivaine Ken Bugul autour de son dernier roman « Aller et retour » et avec Andrée Marie Diagne, professeur de Lettres et également auteure. Des extraits ont été lus par des étudiants de la troupe de théâtre de l'U.C.A.D / C.O.U.D, suite à un atelier théâtral que nous avons dirigé. À l'Institut Africain de Management a eu lieu un bel hommage à Alioune Diop, à travers la projection de « Les statues meurent aussi », film longtemps censuré d'Alain Resnais et Chris Marker, « Les lumières noires » du cinéaste césarisé Bob Swaim et « Alioune Diop, par ceux qui l'ont connu » . Au Charly et 78
au Just 4 You, les concerts du jeune groupe Kaddu Galsen et Général Ndong de Mboro que nous accompagnons depuis 5 ans, et des artistes confirmés comme Yé, Zoula, Mohamed Dieng, Sahad et le Natal Patchworck, Alioune Mbaye Nder, Mao Sidibe et Bouba Kirikou, Takeifa et Chekh Lô. Nous estimons à environ 1 900 le nombre de personnes ayant assisté au Festival (dont 800 scolaires). Ce qui pour une première édition est un succès. Le festival a pu avoir lieu d'une part grâce au soutien financier du GIE NGIIR GI et de l'association LA TRIBU. Le Festival Nio Far poursuit différents objectifs : être un lieu d'information, et d'échange artistique et culturel accessible à tous. Trouver les moyens financiers pour créer une maison des artistes à Mboro. Lieu qui sera un espace d'échange, de formation, de création, et de diffusion entre artistes du Nord et du Sud. Le Festival Nio Far c'est également contribuer à la professionnalisation et à la formation des artistes amateurs et professionnels, échanges artistes, ou à l'accueil sous forme de résidences croisées entre la France et le Sénégal. De nombreux autres artistes et techniciens ont également effectué des résidences à Mboro. Le Festival Nio Far va poursuivre sa route avec la 2ème édition à Paris en novembre 2014, puis une prochaine édition à Dakar en avril 2015.
© LAURE MALECOT
Flash-back Festival Nio Far
Les directeurs artistiques : Pier Ndoumbe et Franck Dribault
AGENDA « Deux Générations de Femmes Une Vocation»
Musée de la Femme Henriette Bathily AU WARC (Fann-Résidence - Dakar) du 31 mai au 6 juin 2014. Le projet d’exposition relie une femme expérimentée - qui a certainement traversé des épreuves pour se positionner dans un environnement - à une autre personne qui vient à son tour de s’engager sur le même chemin. Chaque jour, un groupe d’élèves d’institutions scolaires auront un dialogue avec une des femmes nommées. Sur la base de documents (articles de presse, biographie, témoignages) et de visuels tels que photos et vidéos, l’exposition présentera une vingtaine de femmes, figures de proue sénégalaises. Le 6 juin, à 17h30 un panel composé d’experts sur le thème des violences contre les jeunes « Oserons-Nous en parler » clôturera la semaine de manifestations. En marge de l’exposition principale, des plasticiennes présenteront leurs œuvres à la vente.
Le Retour de Grand Colonisateur : (ou l'arroseur arrosé) Jonathon Ellison
Ibrahima Thiam
Librairie Athéna – Dakar plateau- Rue Joseph Gomis. De reflets en miroirs, les derniers clichés d’un des plus talentueux photographes de sa génération.
« …COMME UN DEVOIR DE MÉMOIRE » Galerie Antenna
Créée en 1972, « cette vieille institution » s’associe à la Biennale de l’Art africain contemporain à Dakar, pour présenter du 9 mai au 8 juin 2014, une rétrospective des œuvres d’une vingtaine d’artistes de l’École de Peinture sénégalaise, depuis les quatre dernières décennies. 9, rue Félix Faure, Dakar, BP 3146, sise près PULLMAN - TERANGA et SGBS- Société Générale - entre Place Indépendance et avenue L.S. SENGHOR. Photo : « La causette » de Diatta Seck
Les éditions Vives Voix partenaires de la Biennale de Dakar
Le mime-clown canadien, habitué du Sénégal, utilise l’humour pour aider à la prise de conscience, et s’attaque à des sujets de fonds comme l’environnement. Ses photos prises lors d’une de ses interventions à Bargny, à la surprise des femmes qui y traitent le poisson séché, montrent comment, avec le sourire, le théâtre se crée spontanément, intègre le réel et en souligne les aspects surréalistes. Deux lieux d’exposition et occasions de rencontrer ce clown atypique. Cité Avion, Ouakam, le 16 au 31 mai 2014 Vernissage avec présentation multimédia, le vendredi 16 mai, à 18h00. Village des Arts de Dakar, Vernissage seulement avec présentation multimédia, le 13 mai, 2014 à partir de 20h00
Dans le cadre du partenariat avec le Secrétariat Général Biennale de Dakar, Vives Voix offrent : - le Prix "Oumar Ndao" pour la Biennale de l'Art Africain Contemporain ; - une journée portes ouvertes de la résidence Vives Voix : présence du résident Sammy Baloji, présentation du lieu au lauréat du Grand Prix "Léopold Sédar Senghor" offert par le Président de la République et Nkx, directeur artistique de Vives Voix va investir l'espace... En mai, Vives Voix accueillent en résidence de recherche et de création Sammy Baloji ; une résidence organisée en partenariat avec la galerie parisienne Iman Fares.
Mamady Seydy expose au Toukouleur du 12 mai au 8 juin 2014
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Horoscope Bélier
Taureau
Gémeaux
Vénus va galvaniser vos amours d’un courant bienfaisant qui va vous inciter à être plus communicative que d’habitude. Votre partenaire ne pourra manquer de constater positivement ce changement, qui vous permettra d’égaliser les aspérités de votre relation et au besoin de revenir dans la paix sur d’anciens conflits.
Les instances de Vénus vont teinter vos amours et votre vie affective de façon générale, d’un courant de nouveauté, qui peut s’avérer déstabilisant. Mais vous aurez suffisamment de sang froid pour prendre le temps à la réflexion avant d’agir.
Mercure va booster votre énergie, et vous faire vivre des situations qui vont vous permettre de trouver de nouveaux élans, et de nouveaux projets. Vous allez traverser un mois clairement agréable. Votre amour propre trouvera des satisfactions dans les domaines.
Cancer
Lion
Vierge
Ce mois de mai va vous permettre de prendre de la distance avec certaines habitudes. Vous verrez davantage de monde que d’habitude, votre vie relationnelle s’accélère. Vos planètes annoncent des risques de confusion dans votre vie sociale. Votre vie professionnelle va contenir des choix décisifs qu’il faudra prendre impérativement.
Les influx de Vénus, en trigone à votre signe ce mois-ci, vont vous faciliter considérablement la tâche, dans tous les domaines, et tout particulièrement pour diriger votre influence à bon escient. Vous saurez évaluer précisément les intentions de vos interlocuteurs, et les mener dans le sens de vos intérêts, avec tact.
Les influx de Mercure vont vous pousser à une meilleure objectivité dans vos jugements, dans vos échanges avec l’entourage. Votre vie professionnelle va connaître des possibilités d’accords fructueux, notamment au plan commercial, stratégique, sur le plan de la popularité.
21 mars - 19 avril
22 juin - 22 juillet
Balance
20 avril - 20 mai
23 juillet - 22 août
21 mai - 21 juin
23 août - 22 sept.
23 sept. - 23 oct.
24 oct. - 22 nov.
Scorpion
Sagittaire
Les influx planétaires vont vous dynamiser votre vie relationnelle et affective d’un grand vent de nouveauté, d’inédit. L’opposition de Vénus va agiter vos amours, votre partenaire sera plus exigeant que d’habitude. Il faudra faire des efforts pour conserver intact votre territoire. Mais vous aurez des difficultés à rester diplomate.
Ce mois va vous faire passer par des émotions fortes. Vous devrez bon gré mal gré composer avec les autres et surtout avec des situations pas évidentes, notamment au plan professionnel. En revanche, vos amours s’annoncent intenses, remplis de passion et de sensations fortes.
Les influx de Mercure vont créer des situations rocambolesques, notamment dans le domaine privé. Attention, votre distraction est au rendez-vous, ainsi que les risques de gaffes. Mars en sextile à votre signe active les échanges et aura même tendance à les échauffer, notamment en famille.
Capricorne
Verseau
Poissons
Les influx planétaires vont vous aider considérablement à asseoir votre vie sur un mode plus serein et à la fois plus optimiste. Les plaisirs de la vie vous sembleront davantage à votre portée, ce qui ne sera pas une illusion. Vers le 14, des prises de contact hautement bénéfiques, tout particulièrement au plan professionnel et affectif.
Les influx planétaires vont vous permettre de stabiliser quelques roulis, notamment dans votre vie sociale, qui a connu quelques secousses le mois dernier. Il est à prévoir de belles pulsions d’optimisme en alternance avec des moments de doutes. C’est en prenant du recul sur vos échanges que vous arriverez au mieux à agir et prendre de bonnes décisions.
Neptune et le Soleil s’allient et vous donneront davantage de réactivité dans les situations les plus épineuses. C’est le moment d’en profiter pour vous attaquer directement à vos soucis les plus lourds, vous aurez de grandes facilités à agir efficacement sans vous mettre dans des états émotionnels négatifs.
22 déc. - 19 janv.
80
20 janv. - 18 fév.
23 nov. - 21 déc.
19 fév. - 20 mars
Tous les Vendredis à la Brasserie du Casino du Port
Spécialités Françaises VOS RENDEZ-VOUS DE MAI • 2 mai • 9 mai • 16 mai • 23 mai • 30 mai
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