Japaneko / Japanink n°1

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Dossier Death Note • Focus animation : Naruto Shippuden • Zoom sur Hokuto No Ken : la légende de Raoh & l’ère de Raoh • Gurenn Lagann : succès à venir • Figurines : Les Real action Heroes • Hellsing : interview de Kohta Hirano + en cadeau 4 posters Death Note / Ken le survivant À gagner 30 tomes de “La Légende de Raoh”

Based on the comic "DEATH NOTE" by Tsugumi Ohba, Takeshi Obata originally serialized in "WEEKLY SHONON JUMP" published by Shueisha, Inc. ©Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/Shueisha "copyright" DNDP, VAP, Madhouse.

Death Note Naruto Ken Gurenn Lagann Real action Heroes hellboy Death Note Naruto Ken Gurenn Lagann Real action Heroes hellsing

japaneko

nouveau animation manga culture collection

Numéro 1 – Janvier / février 2009

N°1

M 04999 - 1 - F: 5,95 E - RD



ANIMÉ Japon 4 Actu

ANIMÉ France 10 Actu 14 Zoom DVD Naruto Shippuden 15 Première Gurenn Lagann 20 Nouveauté Freedom

ANIMANGA

Chers amis lecteurs,

Dossier Revival 22 Hokuto No Ken 23 La légende de Raoh, le manga 24 L’ère de Raoh, le film

Nous vous souhaitons la bienvenue dans ce nouveau magazine. L’équipe de Japaneko s’est évertuée à vous offrir le point de vue le plus complet sur la culture manga au travers d’actualités, de dossiers et d’enquêtes. Dans le but d’améliorer notre contenu et de répondre au mieux à vos attentes, nous vous invitons à apporter vos remarques et critiques en fin de magazine. Nous proposons aussi aux jeunes talents de s’exprimer ; nous publierons une double page de création dès le prochain numéro. Pour en savoir plus, rendez-vous page 96.

MANGA Japon 26 Actu

MANGA France 28 Actu 34 Dossier Hellsing 38 Nouveauté Ergo Proxy Centzon Hitchers & Undertaker 40 Nouveauté Qwaser of Stigmata

Après un automne habité par la sinistrose, la crise sociale, le froid et le désespoir, que les fêtes de Noël et leur magie nous emportent dans leur cortège d’allégresse. Dans ce même esprit, le premier numéro de Japaneko vous propose un contenu empli de cette joie si communicative… Un menu chargé. Un dossier sur Death Note dans lequel les morts à répétition vous promettent de grands moments de rigolade. Un article et une interview sur la mignonne histoire d’Hellsing vous plongeront dans un univers fort sympathique où les vampires et les hommes se massacrent avec bonheur. Mais ce n’est pas tout : quatre pages sur Hokuto No Ken vous attendent – ses boyaux arrachés et ses corps calcinés promettent de vous faire atteindre le Nirvana. C’est aussi enjoué qu’un cadavre de lapin que vous envisagerez l’année 2009. Alors, heureux ? La rédaction

Dossier Death Note 42 Introduction 4 4 L’historique 46 Le manga 4 8 L’animé 51 L’analyse 54 Les films 57 La collection

CULTURE

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62 Actu films 64 Actu jeux vidéo 66 Actu musique 67 Actu salons 69 Reportage Les mangas cafés 72 Zoom films 20th Century Boys 74 Zoom jeux: Dragon Ball Z Infinite World 78 Société La jeunesse en crise

Inc., Tokyo Agency, Tuttle-Mori Inc., Tokyothrough STARS PICTURES with NORTH France arranged rights in French translation

1983 by NO KEN © HOKUTO

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BURONSON

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HARA / NSP

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No. No. 2W-03F,

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the comic

“DEATH NOTE”

by Tsugumi

Ohba, Takeshi

Obata originally

serialized

in “WEEKLY

SHONON

JUMP” published

by Shueisha,

Inc. ©Tsugumi

Ohba, Takeshi

Obata/Shueisha

© DNDP,

VAP, Madhouse.

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33 Concours La légende de Raoh 92 Enquête lecteurs 97 Rétro Gô Nagai 98 Glossaire

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En cadeau 4 posters Death Note Ken le survivant

COLLECTION 80 Previews 2009 82 Actu Japon 8 5 Actu France 88 Genre Nendoroids 90 Gamme Real Action Heroes 93 Créateur Récréateur La Capucin Team

Based on

the comic

“DEATH NOTE”

by Tsugumi

Ohba, Takeshi

Obata originally

serialized

in “WEEKLY

SHONON

JUMP” published

by Shueisha,

Inc. ©Tsugumi

Ohba, Takeshi

Obata/Shueisha

© DNDP,

VAP, Madhouse.

JAPANEKO N°2 : sortie le 14 février 2009

N°1 – Janvier / février 2009 • Édité par Neko Editions, 112 avenue de Paris, 94300 Vincennes E-mail : info@japaneko.com – Web : www.japaneko.com Association loi 1901 déclarée au Journal Officiel de Paris Directeur de la publication : Franck Besnier • Rédacteur en chef : Romain Huck • Conception graphique : Adrien Bonnet et Julien Bruneau (www.gukanjima.com) • Communication, partenariat, publicité : Olivier Chalumeau (pub@japaneko.com) Création de mascotte : Frédéric Roth (www.le-pandart.com/dotclear) • Ont collaboré a ce numéro : Cécile Dunouhaud, Claire Dromigny, Patrick Bernard, Christophe Roche • Imprimé par : I.G.C. (France) • Distribution : NMPP • Crédit couverture : Based on the comic "DEATH NOTE" by Tsugumi Ohba, Takeshi Obata originally serialized in "WEEKLY SHONON JUMP" published by Shueisha, Inc. ©Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/Shueisha © DNDP, VAP, Madhouse. • Remerciements : un merci tout particulier à Marie Fabbri (Kana), Jérôme Chélim (Asuka), Camille Galenne et Adeline Delaforge (Abysse Corp). Merci à Clément Lagrange, Cécile Gaffory, Gérald Galliano (association Méluzine), Cédric Messaoudène, Aurélie Lebrun (Kaze),Sébastien Agogué (Tonkam), Adrien Lorenzo (Beez), Johan Camus (Dybex), Arnaud Plumeri (Doki-Doki),Anne Caisson (Bamboo), Claire et Laetitia (Ace France), Maud Beaumont(Delcourt),Caroline Longuet (Drugstore), Sophie Caïola (Glénat), Ludovic Gottigny (Black Bones), Erwan Corre (Déclic Images), Ahmed Agne et Cécile Pournin (Ki-oon), Laure Peduzzi (Pika), Toei Animation • ISSN : en cours – Commission paritaire : en cours – Dépôt légal : décembre 2008 • © 2008 Neko Editions/Tous droits réservés. La rédaction n’est pas responsable des textes et photos publiés qui engagent la seule responsabilité des auteurs. Toute reproduction de textes, logos, photos ou dessins publiés dans ce magazine est rigoureusement interdite sans accord écrit de l’éditeur.


Animé Japon

Actu

© Tezuka Productions Co. Ltd. / Imagi International Holdings Ltd.

Astro Boy 23 octobre 2009

L’info ne concerne pas directement une production japonaise mais d’origine d’Hong Kong. Avec Astroboy, c’est une légende du manga que les américains pourront voir en salles obscures à la rentrée 2009. Produit par les studios hongkongais Imagi, distribuée sur les Etats-Unis par Summit Entertainment et au Japon par Kadokawa Pictures, le manga d’Osamu Tezuka dont l’animation date de 1963 se verra adaptée par le scénariste Timothy Harris, connu entre autres pour son travail sur le film Space Jam en 1997. Du côté de la réalisation, elle fût en premier lieu confiée à Colin Brady (Toy Story 2) et annoncée avec le film en fin d’année 2007, avant que David

©Georges MORIKAWA / Kodansha - VAP - Madhouse - NT - D.N. Dream Partners

Hajime no Ippo une nouvelle saison

Le célèbre manga de Georges Morikawa traitant de l’univers de la boxe sera diffusé dans la nuit du 6 au 7 janvier prochain au Japon, par le biais de NTV. Ce shônen datant de 1989, édité depuis 2007 chez Kurokawa en France sera réalisé par Jun Shishido qui sera accompagné de Kazuyuki Fudeyasu au scénario. La série dont la première saison fût diffusée entre 2000 et 2002 par Nippon TV sera encore une fois produite par le studio Madhouse. L’histoire est celle d’Ippo Lakunouchi, un jeune lycéen timide de seize ans qui n’a pas d’amis et consacre tout son temps à sa mère. Régulièrement brutalisé par un camarade de classe menant un groupe de voyous, Ippo se fait un jour sauver de ses bourreaux par Mamoru Takumara qui l’encourage à apprendre à se défendre par le biais de la boxe. Peu à peu, le héros se prend de passion pour la discipline et décide de devenir boxeur professionnel. En France, la première saison est distribuée par Déclic Images.

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#1 • janvier / février 2009

Bowers (Wallace et Gromit) ne prenne sa place à ce travail début 2008. Il est d’ores et déjà question d’un jeu vidéo autour du film à venir sur plusieurs consoles, édité par D3 Publisher. Un premier trailer dévoilant les images du film fût dévoilé début novembre dernier à l’occasion du nouveau film des studios Dreamworks, Madagascar 2. Trailer d’une cinquantaine de secondes disponible depuis le 20 novembre sur la toile par le biais du site Moviefone dévoilant un film de synthèse des plus léchés au niveau graphique..

Les séries en direct du Japon ? C’est ce qu’annonce la chaîne privée japonaise TV Tokyo, et qui nous est retransmis par Le Monde. En effet, à partir du 8 janvier, la chaîne productrice de nombre de séries animées à succès proposera le visionnage d’animés populaire aux internautes étrangers sous forme d’abonnement payant ou gratuit. Le pourquoi de cette nouveauté ? La volonté de casser le piratage de masse de séries récentes sur Internet, le plus souvent du fait d’étrangers désirant voir les séries dès leur diffusion sans attendre des années pour une licence nationale. Avec Naruto en premier animé exploité sous ce nouveau mode de communication, l’internaute pourra s’inscrire au service, encore en cours d’étude, et payer pour un visionnage immédiat et sans publicité gênante. Ceux qui auront le courage de patienter une semaine et de supporter quelques pubs pourront se laisser tenter par le visionnage gratuit. Est-ce que la technique endiguera le téléchargement de masse ? Réponse dans quelques mois.


Animé Japon

Actu

© Madhouse - © Tetsuro KASAHARA / Shogakukan

Des OAV inédites chez Jumpland

Ride Back entre scène C’est l’histoire d’une jeune danseuse appelée Rin Ogata qui vit chez sa grand-mère avec son petit frère, après avoir perdu sa mère à treize ans et pendant que son père travaille aux Etats-Unis. En avril 2020, elle intègre l’Université d’Art de Tokyo à l’intérieur de laquelle elle rencontre Haruki Hishida, un jeune mécanicien qui en lui faisant essayer un Ride Back appelé Fuego, va réveiller en elle une passion dévorante pour les cylindrées. Ce manga de Tetsuro Kasahara apparaitra en animé sur les télévisions japonaises en janvier prochain, dirigé par Atsuchi Takahashi pour le studio Madhouse. Un site officiel ouvert le 24 novembre dernier dévoile d’ores et déjà une image de cette adaptation qui bénéficie d’une équipe prestigieuse comptant notamment Satoshi Tazaki, le réalisateur du générique d’ouverture de Death Note.

A l’occasion du Jump Super Anime tour qui fête en fanfare les quarante ans d’un des plus célèbres mensuels de la culture manga japonaise, trois OAV issues de gros succès de l’éditeur Shueisha sont offertes par la firme, visionnables en streaming sur leur site. Annoncés le 23 novembre dernier par le site francophone de l’évènement, Dragon Ball, One Piece et Tegami Bachi (qui est de son côté totalement inédit en animé) bénéficient pour l’occasion d’une OAV inédite créée par les membres des prestigieuses équipes de chacune de ces séries. Disponibles V.O. avec des sous-titres français, elles sont visionnables depuis fin novembre et jusqu’au 31 janvier 2009 par le lecteur officiel du site Jumpland. On appréciera particulièrement de retrouver Sangoku et toute sa bande qui nous avaient bien manqué ces dernières années, tout en saluant le portage du manga Tegami Bachi dont le résultat est fort convaincant. Deux OAV supplémentaires sont d’ores et déjà prévues pour les 11 décembre, l’une autour de Bleach, l’autre autour de Yu-Gi-Oh, mais cette fois-ci en DVD sur le territoire japonais. En attendant ces derniers chez nous, les trois autres sont disponibles sur : www.jumpland.com.

©2008 LEVEL-5 Inc.

Le film

C’est lors de la conférence de presse donnée le 27 novembre dernier à l’occasion de la sortie japonaise du troisième volume du jeu mettant en scène le professeur Layton et son assistant Luke que l’annonce d’une adaptation en film d’animation a été faite. Succès innatendu de la DS de Nintendo, ce jeu à base d’énigmes et autres casse-tête, dans une ambiance naïve et prenante comme peut l’être la série des Zelda, vient de voir sortir sa première aventure en France avec le même succès qu’au Japon et aux Etats-Unis, entre autres. D’une très grande qualité d’animation, les cinématiques présentes dans le jeu ont été réalisées par le studio PA Works et c’est la même équipe, supervisée par Masakazu Hashimoto, qui est en charge de réaliser l’adaptation pour le grand écran, dont le titre est pour le moment Layton – The First Movie. Le scénario sera pour sa part signé Aya Matsui, et la sortie est annoncée pour l’année 2010, mais aucune précision n’a été donnée sur ces deux derniers points pour le moment. De grands espoirs sont à nourrir concernant le scénario, car les jeux s’appuient sur une intrigue solide, poussant le joueur à avancer encore et toujours malgré la difficulté croissante des énigmes à résoudre, pour connaître la progression et le dénouement de l’histoire.

©2008 LEVEL-5 Inc.

Professeur Layton

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Animé Japon

Actu

© 2009 Shūsuke Amagi, Miyuu/Fujimi Shobo/Czerni 17th Unit

Kokaku No Regios en animé Dans un futur lointain, des créatures monstrureuses contrôlent la planète et contraignent les humains à vivre dans le ciel à l’intérieur de villes artificielles du nom de Regios. L’une d’elle, Bzerni, abrite une école dans laquelle se trouve Lei-Fong Alseif, jeune fille tout juste inscrite dans la dix-septième unité de la classe arts martiaux de Nana Antoc. Cette rencontre l’ouvrira à des aventures mouvementées. Le roman illustré de Shûsuke Amagi et Miyû est adapté en animé le 10 janvier prochain, produit par Kadokawa Pictures qui a d’ores et déjà communiqué un trailer de l’animé.

Le manga 07-Ghost de la scénariste Yuki Ameiyama et de la dessinatrice Yukino Ichihara raconte le quotidien difficile de Teito Klein, un orphelin suivant un dur entrainement à l’intérieur d’une académie militaire dans le royaume de Barsburg. S’ouvre à lui une route des plus difficiles, jonchée de moments de trahison et de désespoir qui laissent d’un autre côté place à de beaux moments d’amitié à l’intérieur d’un monde où le réalisme côtoie le fantastique.

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07-GHOST © Yuki Amemiya & Yukino Ichihara / Ichijinsha,Inc.

07-Ghost en avril

Tenchi Muyo ! seize ans plus tard

C’est à l’occcasion de la parution japonaise du septième volume le 25 novembre dernier que l’éditeur a annoncé l’adaptation de cette œuvre par Natsuko Takahashi (Full Metal Alchemist, Bleach, School Rumble) pour les studios Deen sous la direction de Nobuhiro Takamoto, Fujii Maki étant chargé du design des différents personnages. Ce portage du manga à succès est prévu pourle mois d’avril au Japon.

Cette histoire de Masaki Kajishima qui date de 1986 suit les aventures de Kenji Masaki à l’intérieur du Royaume des Mondes de Geminar. Ceux-ci sont en guerre perpétuelle et usent d’armes humanoïdes dites Sekishi qui furent jadis découvertes dans des ruines antiques. Sous le nom d’Isekai no Seikishi Monogatari, ce vieux manga s’offre une nouvelle jeunesse. En dehors d’une bande-annonce, peu d’images ont filtré pour le moment. Tout juste sait-on que le réalisateur en charge de ce dérivé de l’œuvre est Koji Yoshikiwa et l’animation assurée par l’Anime International Company aux côtés du studio Bestack.


Animé Japon

Actu

Keita est un jeune programmeur qui un soir, en voulant manger du râmen à la sortie de son travail, croise la route d’une jeune fille visiblement affamée à qui il cède son bol. Malchanceuse, elle se fait agresser peu après et sauver par Keita qui perd un bras dans cette rixe. Mais curieusement il retrouve son corps intact en se réveillant le lendemain. Quelle était l’identité de cette bien étrange jeune femme ? Cette histoire qui se débute bien mystérieusement est à l’origine un manga scénarisé par Dall Young Lim et dessiné par Sung Woo Park, édité en France depuis avril dernier chez Ki-Oon. Son adaptation réalisée par le studio Sunrise est programmée pour le mois de janvier 2009.

Valkyria Chronicles

en animé

©Shirow MIWA / Shueisha

Kurokami s’anime

Dogs Bullets & Carnage Le manga Dogs de Shirow Miwa, paru en 2000 dans les pages d’Ultrajump se présentait en premier lieu en quatre histoires courtes et distinctes mettant en avant des personnages décalés, avant de réunir ces différents protagonistes sous une nouvelle série baptisée Dogs Bullets & Carnage. Les trois tomes parus racontent le destin ultraviolent de ces personnes en marge de la société. Ce seinen devrait se voir adapté au courant de l’année à venir sous la direction de Tatsuya Abe, épaulé par Kiyoko Yoshimura au scénario et Hiroyuki Kanbe au chara design. La série se verrait produite par le récent studio David Production qui semble plus ou moins découler du studio Gonzo.

Les fans de RPG connaitront très probablement ce jeu dont le nom d’origine est Senjô no Varukyuria-Gallian Chronicles : avec comme décor le vieux continent des années 30, deux populations se font la guerre pour la possession d’une des plus importantes richesses au monde appelée Ragnite. Le duché de Gallia qui se situe aux frontières des deux puissantes nations se retrouve soudainement envahi et ses forces balayées par l’un des royaumes. Il faudra attendre que de puissants guerriers de Gallia constituent une

milice pour qu’une rébellion entre en marche. Ce jeu vidéo édité par Sega pour la Playstation 3 mélange avec une certaine habileté l’univers européen des années 30 à l’héroïc fantasy. Si bien que le studio A-1 Pictures a décidé de l’adapter en série animée. Aux commandes de celui-ci, Takaharu Terada, responsable de Sakura Taisen V s’occupe de la réalisation dirigée par Shuntaro Tanaka. Valkyria Chronicles devrait arriver dès le printemps prochain sur les télévisions japonaises.

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Animé Japon

Actu

© Minari ENDO/ Media Factory/ Maria† Holic Seisaku Iinkai

Maria Holic chez Shaft Après l’adaptation d’Hatenkô Yûgi de Minari Endo début 2008 par les studios Deen, c’est une autre œuvre de la mangaka, Maria Holic, qui arrive pour janvier 2009. A l’inverse de son prédécesseur, cet animé est destiné majoritairement à un public masculin et parodie le milieu scolaire féminin japonais, en racontant l’histoire de Kanako, une étudiante qui entre dans un établissement pour filles. Victime d’une véritable phobie des garçons, elle cherche dans ce nouveau milieu son âme sœur qu’elle pense trouver en la personne de Mariya, une ravissante étudiante en première année. Mais malheureusement pour elle, sa camarade est en fait un travesti aux intentions sadiques. Prévue au Japon sur la chaine AT-X, cette adaptation est assurée par Akiyuki Shinbo et produite par Shaft, avec comme prestigieux chara designer Hideyuki Morioka, connu entre autres pour son travail autour de D.Gray Man, Hiroki Yamamura à l’animation et Izumi Takizawa s’occupe de la colorisation, élément important de ce manga.

Street Fighter IV Le film

2008 aura été l’année du retour en force de la saga Street Fighter et à première vue, 2009 risque de confirmer le comeback réussi d’une des séries cultes de la Super Nintendo. Pour faire suite aux courts-métrages promotionnels accompagnant la sortie du jeu il y a quelques mois, le Studio 4°C devrait cette fois-ci réaliser un film plus long dirigé par Koji Morimoto. Cette adaptation animée, prévue pour durer une petite heure, a été dévoilée avec une bande­ -annonce présentant entre autres Cammy, Ryû et Chun-Li lors de la conférence de presse du Tokyo Game Show et celle d’un film en prises de vue réelles baptisé Street Fighter The Legend of Chun Li. De l’aveu du producteur Yoshinori Ono, ce moyen-métrage animé devrait voir le jour en même temps que la sortie japonaise du jeu vidéo, c’est-à-dire en février prochain.

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Après Appleseed, voici Viper’s Creed

C’est un nouveau projet arrivant pour les dix ans de la chaîne Animax qui sera diffusé le 6 janvier prochain. Du nom de Viper’s Creed, cette nouvelle série animée de science fiction se déroule au milieu du XXIe siècle et traite un sujet très souvent exploité ces temps-ci avec une œuvre post-apocalyptique où la terre dont l’environnement s’est détérioré suite à une trop forte activité humaine est tombée dans les conflits, la famine et la maladie. C’est donc après une grande guerre ayant divisé la planète en deux que commence l’histoire, à l’intérieur de ville de Fort Diversity qui connaît un calme relatif et une certaine prospérité du fait de sa position stratégique. L’unité Viper fait partie des sociétés militaires très prisées par les grandes compagnies pour faire règner la sécurité sur différentes villes. Celle-ci s’occupe de fort Diversity depuis huit ans, mais ses membres restent malgré tout considérés comme des étrangers à l’intérieur de la ville. Derrière cette production, nous retrouvons les studios d’AIC Spirits et Digital Frontier, et Shinji Aramaki, réalisateur des longs métrages d’Apple Seed et de Digital Frontier.


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Based on the comic “DEATH NOTE” by Tsugumi Ohba, Takeshi Obata originally serialized in “WEEKLY SHONON JUMP” published by Shueisha, Inc. © Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/Shueisha © DNDP, VAP, Madhouse. Death Note and Death Note Logo are trademarks of Shueisha, Inc. in the United States and other countries

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Animé France

Actu

Après une arrivée remarquée du shônen manga de Katsura Hoshino chez Glénat en 2008, c’est à présent au tour de l’adaptation animée par le studio TMS de faire parler d’elle et ce, dès le début de l’année 2009. Diffusé en France depuis la rentrée sur la chaîne Game One, ce dessin animé réalisé par Nabeshima Osamu nous mène dans un XIXème siècle fictif durant lequel les exorcistes tentent de protéger les hommes des Akumas, machines de guerres créées par le machiavélique Comte Millénaire par la fusion d’une âme de défunt au corps d’un de ses proches qui en devient la marionnette. On retrouve dans cet univers gothique le jeune Allen Walker, exorciste

fraichement entré dans la congrégation de l’ombre, un ordre spécial créé par le Vatican pour éliminer ces créatures, dans lequel Allen va pouvoir exercer ce rôle qui lui semble si cher. C’est chez Kana Home Video que sortira dès le 30 janvier le premier coffret contenant dix épisodes de cette série dont la première saison vient de se clore au Japon après quatrevingt-treize épisodes d’une très grande qualité visuelle. En bonus avec ces DVD VOST/VF, Kana Home Video propose un livret collector de vingt-quatre pages. On peut d’ores et déjà parier sur le succès de la série dont l’ambiance gothique a déjà charmé un grand nombre de japonais.

© Kaze

Le premier film de Bleach en France

Après la série dont la première saison vient d’être intégralement éditée par Kaze en DVD, c’est au tour de son premier film animé de sortir dès janvier en DVD, toujours chez le même éditeur. Le film suit une Soul Society à nouveau mobilisée face à un mystérieux groupe appelé les Dark One dont l’objectif est la destruction du monde. Pour le sauver, Ichigo et Rukia venus en renfort n’ont qu’une heure pour agir. Ce film de quatre-vingt dix-huit minutes sortira en coffret avec version originale sous-titrée et version française. On trouve parmi les bonus une interview du réalisateur, du producteur et du character designer, un résumé de la saison, des croquis de travail, le storyboard complet et les bande-annonces japonaises.

© Declic Images

Albator : le deuxième anniversaire

Déclic Images & Dybex : de la nostalgie et de l’or Depuis novembre s’est lancée une association des plus intéressantes entre les éditeurs Déclic Images et Dybex dans un monde de l’animation ou le coffret DVD peut parfois coûter très cher : deux collections, baptisées respectivement Edition Nostalgie et Edition Gold, proposant mensuellement des collectors à prix cassé chez les marchands de journaux. Comme un rêve qui devient réalité pour nombre d’amateurs. Déclic Images se lance d’un côté sur une collection de trente-trois coffrets d’intégrales VO/VF couvrant des œuvres cultes des années 70, 80 ou 90. Dybex, de son côté, se concentre sur des œuvres plus récentes et extrêmement populaires, avec pour le lancement Ranma 1/2 et surtout Cowboy Bebop. Pour les fêtes de Noël, les numéros 2 comprendront chacun un coffret bonus : la série des Judo Boy couplée à celle de Cynthia et celle des Gungrave accompagnée de Paranoia Agent. Une occasion à ne surtout pas manquer. Les éditeurs proposent également la possibilité de remises encore plus impressionnantes en choisissant l’abonnement direct.

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On a fêté les trente ans d’Albator 78 cette année. En 2009, on fêtera les vingt-cinq ans d’Albator 84. Pour l’occasion, rien de mieux qu’une intégrale collector, afin de retrouver la deuxième série d’aventures du Capitaine Harlock et de ses comparses à bord du célèbre vaisseau spatial pirate Atlantis, fruits de l’imagination de Leiji Matsumoto. L’éditeur Déclic Images fait attention au moindre détail en proposant huit DVD contenant la version originale sous-titrée, la version française ainsi qu’un livret en guise de bonus. On peut par ailleurs noter que ce coffret est prévu pour une sortie dans la collections Nostalgie de l’éditeur, donc à un prix plus que raisonnable.

© Kana Home Vidéo

D.Gray Man

un blockbuster en perspective


Animé France

Actu

Le retour de la pension des Mimosas

En février prochain, Juliette, Hugo et les adorateurs de la limonade qui fait rire reviennent en DVD dans une édition enfin respectable. De son vrai nom Maison Ikkoku, la série que tout le monde connaît comme Juliette je t’aime est tirée du manga du même nom de Rumiko Takahashi publié chez Tonkam et très rapidement produite en un animé qui fit fureur durant les années 80. Nous y suivons le quotidien pour le moins animé de Yusaku Godaï (Hugo Dufour pour les intimes) et la nouvelle concierge Kyoko Otonashi (Juliette Rosier) dans une pension où nombre des locataires sont des fêtards très portés sur la boisson, transformée en limonade dans une traduction française néanmoins savoureuse dans ses grossières transformations. Compte tenu de l’équipe choisie pour travailler sur ce projet, on peut s’attendre au meilleur concernant ce coffret collector distribué par TF1 et AB Vidéo. Un véritable chantier de rénovation a été opéré sur les bandes d’origine pour obtenir une version remasterisée et non censurée comprenant, en plus d’une version originale sous-titrée et de la version française, les génériques français et japonais, des visuels de couverture originaux tout droit importés du Japon, des teasers en VOST sur quatre DVD couvrant les vingt-quatre premiers épisodes de la série. La sortie est prévue symboliquement pour la Saint Valentin.

Saint Seiya du collector et des films

Dragon Ball Z © Akira Toriyama/ Toei Animation/ Bird Studio

© AB/ Toei Animation

Après de très longues années jonchées d’éditions multiples et médiocres de ce monument des années 80, le groupe AB, aidé d’une équipe jeune et très motivée, s’est lancé dans la réalisation d’une collection de qualité. Grâce à un travail colossal, on a pu apprécier la grande qualité des trois premiers coffrets, qui proposaient une version restaurée et complète de l’adaptation animée de l’œuvre de Masami Kurumada, dans un joli packaging, ce qui ne gâche rien. Cet animé raconte le parcours de Seiya et de ses amis, chevaliers sous les ordres de la réincarnation d’Athéna, qui défendent cette dernière, souvent attaquée par des hordes de chevaliers aux pouvoirs incommensurables. Cette heureuse idée se poursuit en 2009 avec la sortie de la partie Asgard dès janvier dans un coffret qui fera rosir de bonheur le fan de Saint Seiya. On peut facilement imaginer le cinquième et dernier coffret dans les six mois à venir. Mais ce n’est pas tout : les films animés de Saint Seiya vont eux aussi retrouver une dignité DVD méritée, avec, pour le premier trimestre 2009, un coffret contenant les quatre films dans une boitier amaray transparent lui-même glissé dans un fourreau cartonné et vernis. Le contenu non censuré bénéficie d’un télécinéma neuf respectant le format vidéo d’origine.

du collector ultime

Suite au travail sur Saint Seiya, nombreux sont ceux qui attendent avec impatience qu’il en soit de même avec les Super Saiyens les plus célèbres au monde. Sous réserve de report, l’évènement est pour l’instant programmé pour mars 2009, avec comme heureux point commun l’équipe responsable des chevaliers. L’œuvre d’Akira Toriyama contant l’histoire de Sangoku et ses amis guerriers de l’espace contre des méchants intergalactiques très très puissants devrait connaître un soin tout particulier avec un premier coffret DVD prévoyant de couvrir les cent-dix-sept premiers épisodes de l’animé, tous remasterisés et disponibles en version originale et en version française, sans aucune censure, dans un packaging promis comme sympathique.

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Animé France

Actu

© Studio Comet

Peach Girl est l’adaptation du manga du même nom de Miwa Ueda. Nous y suivons une jeune rouquine appelée Momo, qui par son bronzage extrême et ses tenues légères donne irrémédiablement l’image d’une Bimbo aux inconnus. Amoureuse en secret, Momo aura fort à faire face à sa rivale Sae, une peste habituée à lui voler tous ses copains. C’est sous la forme d’un pack contenant les DVD accompagnés de deux volumes du manga que la série animée sera exploitée dès le 14 janvier pour neuf tomes couvrant l’intégralité des vingt-cinq épisodes.

Eyeshield 21 © Kaze

L’œuvre de Yusuke Murata et Riichirô Inagaki, toujours en cours de publication chez Glénat, raconte l’histoire de Sena Kobayakawa, un jeune homme chétif qui au fil de ses fuites a acquis une vitesse phénoménale à la course. Cette qualité physique est très vite remarquée par Yôichi Hiruma, quarterback de l’équipe de football américain de son lycée. Elle va surtout lui valoir de devenir le mystérieux running back de cette équipe. Il sera dès lors leur botte secrète : Eyeshield 21. Ce scénario jouant sur l’esprit d’équipe et les démonstrations sportives s’est vu adapté en animé en 2005 par le biais de NAS et du studio Gallop. En février 2009, ce sera chez Kaze que l’on retrouvera la série, avec un premier coffret fort bien présenté, contenant les treize premiers épisodes en version originale sous-titrée et version française, le tout pour la somme de 59,95 €.

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Mad Bull

policier déshabillé

Pour débuter 2009, l’éditeur Black Bones lance une nouvelle série d’OAV qui promettent d’être très viriles. Ces adaptations sont issues d’un manga en dix-neuf tomes imaginé par le créateur de l’immense Crying Freeman, le mangaka Kazuo Koike. Mad Bull pose son décor dans l’Amérique des années 80, plus précisément au district 34 de New York où le héros, John Estes, est un policier qui aime se faire justice lui-même avec ses armes et ses poings. Pas très porté sur la civilité, il fait règner l’ordre d’une manière très personnelle qui consiste à abattre du trafiquant, vider les poches des prostituées ou encore se lancer dans des courses-poursuites, fusil en main, dès que l’occasion se présente. C’est dans cet univers folklorique que va se retrouver le nouvel aspirant Daizaburo Ban. Cette jeune recrue va devoir composer avec les méthodes de John, dont le surnom de Madbull fait office de titre à cette série dans laquelle les hommes ne sont pas des fillettes et les femmes ni trop habillées, ni trop vilaines. Ces quatre OAV, présentant le début des aventures de ce duo que tout oppose dans un univers très caricatural sont prévues en DVD dès janvier.

© Black Bones

Excès de bronzage chez Panini Video

Double opération Tsubasa Reservoir Chronicles Dès mars 2009 avec l’arrivée du tome 21, les nouvelles parutions manga de Tsubasa Reservoir Chronicles chez Pika Editions devraient contenir un bonus des plus attractifs avec les DVD des OAD de Tsubasa Tokyo Revelation par le studio Production IG. Cette opération fait écho à celle menée de 2007 à 2008 au Japon où chacun des trois OAD est sorti avec un tome de la série.


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Actu

Gundam Wing

Contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, ce nouveau coffret à sortir le 14 janvier, ne met pas en avant Usopp en préférant offrir à la place un joli visuel de Nami avec en bonus le drapeau pirate d’Arlong, le tout dans un souci de cohérence. A l’intérieur du coffret se trouve en plus des deux DVD quelques crayonnés de la série, un bonus plutôt classique qui a toujours fait ses preuves. © Kana Home Vidéo

© Beez

Pendant que se déroule la deuxième saison de Gundam 00 sur le sol nippon et en attendant sa probable arrivée chez nous pour l’année prochaine, Beez propose de retrouver l’intégrale des aventures de Gundam Wing, série mecha de 1995, parue en plusieurs DVD chez nous. En plus de la série, ce packaging des plus agréables propose un artbook exclusif de deux-cents pages contenant un storyboard et les dessins de production originaux. Un indispensable pour les amateurs de mechas.

One Piece continue

Télévision Le retour des enfants du soleil La licence franco-japonaise est toujours plus attendue par ses admirateurs, et le nombre d’annonce de projets finalement avortés n’a fait qu’attiser le désir de voir Esteban, Zia et Tao à la recherche de nouvelles cités d’or. A l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de l’animé, dans une vidéo diffusée lors de la Chibi Japan Expo début novembre, Jean Chalopin, le producteur et détenteur des droits des cités d’or a confirmé la réalisation d’une nouvelle série qui serait actuellement en phase de préproduction. L’excellente nouvelle laisse cependant un léger goût de frustration lorsqu’il est dit que la production, prévue pour durer dixhuit mois, ne commencera qu’en fin d’année 2009, repoussant cette suite à 2011. A terme, trois saisons de vingt-six épisodes menant Esteban et ses amis à la recherche de six nouvelles cités d’or sont prévues pour une diffusion sur TF1, qui devrait en principe soutenir ce projet. En prime, plein de petits détails importants sont donnés : on sait d’ores et déjà que Bernard

Deyriès, le réalisateur et co-scénariste de la série d’origine, sera présent sur le projet. On apprend également le retour des petits documentaires ponctuant chaque fin d’épisode et le retour des musiques originelles. Au niveau du dessin, il est prévu de ne pas s’amuser à toucher au design des personnages, avec cependant une envie de modernité comprenant traitement informatique de l’image et quelques pincées de 3D. Par rapport au projet de film d’animation maintes fois évoqué courant 2007, il est dit, toujours de la bouche de Jean Chalopin, que le projet est simplement mis de côté au bénéfice de la nouvelle série. Des Super Nanas Made in Japon Demashita Power Puff Girls Z raconte les aventures de Blossom, Buttercup et Bubbles, trois filles survitaminées créées accidentellement par Kan, le fils du Professeur Utonium. Cette série © Toei Animation très colorée et délirante qui en rappellera une autre fût produite au Japon par Cartoon Network, Aniplex et Toei Animation et diffusée entre juillet 2006 et

juin 2007 au Japon. Et c’est évidemment chez Cartoon Network que les cinquante-deux épisodes de la série arrivent chez nous, avec une diffusion le 6 décembre en avant-première à l’occasion de la journée spéciale Super Nanas sur Cartoon Network. Tales Of Phantasia Pour les fêtes de Noël, la chaine Game One offre à ses téléspectateurs un animé jusque-là jamais diffusé à la télévision. Tales of Phantasia est une série de quatre OAV sortie courant 2004 au Japon et distribuée en France par Anima. Adapté du jeu vidéo éponyme de Namco, cet animé nous mène à l’an 4304 du calendrier d’Asélia où le chevalier Cless Alvein, épaulé de son ami Chester Barklight et de la prêtresse Mint Adnate, doit affronter Dhaos, Roi Maléfique qui à peine libéré de la tombe dans laquelle il était scellé, tente à nouveau d’accomplir ses noires ambitions. Cette très courte série des studops Geneon, réalisée par Takuo Tominaga et réalisée par Ryunosuke Kingetsu se verra diffusée le 17 et le 24 décembre par tranche de deux épisodes à 16 heures 30.

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Zoom DVD

Naruto Shippuden

Qui ne connaît pas Uzumaki Naruto ? Ce héros, qui est au passage la star manga des années 2000, est revenu cette rentrée plus âgé mais à peine plus mature sur la chaîne Game One pour une nouvelle Saga baptisée Naruto Shippuden. À l’occasion de la sortie DVD des treize premiers épisodes, voici quelques détails sur ce que donne le nouveau cru, différent tout en gardant ses bases. Quoi de neuf à Konoha ?

ous ne savez pas qui est Naruto ? La réponse est simple : c’est le héros du manga du même nom créé par Masashi Kishimoto dont chaque volume réalise des ventes extraordinaires en France, arrivant à se hisser régulièrement dans le peloton de tête des classements généralistes de l’édition, donnant en chiffres soixante-et-onze millions d’exemplaires écoulés tous tomes confondus dont cinq millions en France. En DVD, il est simplement l’animé japonais qui réalise les meilleures ventes chez nous. En substance, Naruto suit l’apprentissage de la vie de ninja du héros donnant son nom à l’histoire dans le village caché de la feuille, Konoha. Le jeune garçon, depuis toujours isolé des autres pour avoir, scellé en lui, une entité démoniaque du nom de Kyûbi, cherche la reconnaissance des siens au travers de pitreries, même si son rêve ultime est de devenir Hokage, c’est-à-dire chef et protecteur du village. Un long chemin semé d’embûches s’ouvre à lui et à ses compagnons Sasuke et Sakura après leur réussite à l’examen de Genin, premier grade de ninja, et l’on voit grandir au fil des aventures les différents protagonistes.

En conclusion d’une première saison fleuve et truffée de rebondissements, nous avions laissé un Naruto quittant son village pour un long entraînement avec le légendaire Sannin Jiraiya. Naruto Shippuden débute à son retour, soit deux ans et demi plus tard, dans un Konoha avec une montagne ornée d’une nouvelle sculpture faciale, celle de l’Hokage Tusnade. Après de brèves retrouvailles entre le héros et ses compagnons, l’action reprend très vite son cours, avec au programme l’attaque du village de Sûna et de son Kazekage par l’Akatsuki, dont nous découvrons de nouveaux éléments. L’idée d’avancer de deux années dans l’aventure est l’occasion d’offrir au public une saison plus adulte et agressive, et d’ajouter ça et là quelques grammes de complexité aux intrigues anciennes ou à venir.

V

CRITIQUE Naruto Shippuden garde les armes des grands classiques du shônen manga, avec son action, ses moments d’émotions et ses valeurs comme le dépassement de soi, le courage et autres ficelles que tout amateur du genre adorera voir et revoir. Si l’adaptation du manga est une réussite au niveau visuel, on pourra reprocher certains ajouts inutiles de la version animée, cassant parfois le rythme de l’histoire. Ce passage reste néanmoins très réussi et donne un coup d’accélérateur à Naruto qui a le mérite de ne pas s’essouffler et de garder des personnages emblématiques, un univers ninja bien développé et un humour qui en font une histoire attachante.

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Diffusée sur Game One depuis le 5 septembre, au rythme de deux épisodes tous les vendredi à 18 heures 40 puis quotidiennement dès le 29 septembre, cette suite est sortie le 3 décembre en DVD, toujours chez Kana Home Video. Le premier coffret, dans un élégant format digipak, contient trois DVD couvrant les treize premiers épisodes de cette deuxième saison.

même d’en savoir plus sur le personnage d’Asuma. Par rapport au manga Diffusé en février 2007 à la télévision japonaise, Naruto Shippuden, signifiant littéralement « Naruto, la légende du vent violent », est un nouveau nom pour l’adaptation animée de la suite du manga. Après une précédente saison conclue par une interminable partie de fillers, sur quatre-vingt-quatre épisodes (soit un an et demi d’épisodes ajoutés au Japon) placés là pour faire patienter le public pendant la préparation de ce nouveau passage et pour la laisser s’installer, la nouvelle saga nous fait revenir au suivi de la version papier. La série redémarre donc avec le portage du tome vingt-huit et tout en suivant soigneusement l’histoire, nous offre dès le premier épisode un passage inédit avec un nouvel affrontement d’entraînement de Kakashi face à Naruto et Sakura, posé comme un écho aux premiers épisodes de Naruto. Parmi les nouveautés sympathiques, nous retrouvons, en fin de chaque épisode, quelques passages humoristiques accompagnés de quelques rappels d’éléments plus ou moins importants de la première saison. Les fillers, eux, refont leur apparition de l’épisode cinquante-sept à soixante-et-onze, et sont cette fois-ci plutôt cohérents avec l’action, permettant

Soixante-et-onze millions de mangas vendus dans le monde, dont cinq millions en France. 14

Naruto Shippuden en France

Akatsukis, bijuus et autres intrigues La fin de Naruto laissait quelques questions en suspens, notamment sur le devenir de Sasuke, ancien compagnon de route, à la fois ami et rival du héros, qui au terme d’un combat épique contre lui passait du côté obscur, plus précisément dans le camp de l’ennemi emblématique de la première partie : Orochimaru. Un élément de réponse est donné dès le premier épisode de Shippuden avec un aperçu d’une future rencontre entre Naruto et son ami qui semble avoir définitivement abandonné son humanité. Malgré cette scène intéressante, il faudra encore attendre un certain temps avant d’entrevoir un dénouement possible à cette intrigue, qui sera à n’en pas douter étonnante.

Fiche Technique

Réalisation : Hayato Date Chara Design : Tetsuya Nishio & Hirofumi Suzuki Production : Studio Pierrot

© 2002 MASASHI KISHIMOTO All rights reserved.

Piqûre de rappel


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Première

Gurenn Lagann

Tengen Toppa Gurenn Lagann, devenu Gurenn Lagann, est une des dernières productions en date des studios Gainax, habitués à donner naissance à des mechas à succès tels qu’Evangelion. Édité en DVD par Beez courant 2009, ce nouvel animé à robots mélange les styles et offre de quoi surprendre les amateurs de modernité comme les nostalgiques, avec un style mélangeant subtilement les genres sur vingt-six épisodes qui ont déjà connu un beau succès au Japon. De la Terre à la Terre ?

© GAINAX,KAZUKI NAKASHIMA/Aniplex,KED-J,TV TOKYO,DENTSU

L’

histoire de Gurenn Lagann a lieu sur Terre, dans un futur où la population humaine est contrainte de vivre sous la surface de la planète dans divers petits clans souterrains. C’est dans l’un d’eux, Giha Village, que se trouve le jeune Simon, personnage phare de la série. Il creuse des mines pour agrandir le territoire pour ses pairs qui ne le considèrent que pour son talent de foreur. Il est malgré tout très soutenu par Kamina, un collègue exubérant, qui l’intègre dans sa loufoque brigade Gurenn et rêve de monter à la surface par tous les moyens, chose strictement interdite par le village. A la suite d’une énième tentative manquée, Kamina se retrouve prisonnier et abandonné de sa bande. A l’exception de Simon qui tente coûte que coûte de le libérer. C’est d’ailleurs en creusant dans ce but qu’il découvre une étrange tête. Il libère néanmoins Kamina. Tandis qu’il est pris en flagrant délit par le chef du village, le sol s’effondre. Un monstre robotique apparaît, suivi de près par une jolie fille pas très couverte, du nom de Yoko, qui lutte contre lui. Simon lui vient en aide. Pendant cette bataille, il découvre les pouvoirs de la tête mystérieuse qu’il avait trouvée un peu plus tôt ; il s’agit en fait d’un robot s’allumant à l’aide du pendentif foreuse que porte Simon. A la suite de la rude bataille contre le monstre, Simon et Kamina apprennent, par Yoko, que quelques personnes vivent à la surface mais doivent souvent affronter ces machines. Appelées Ganmen, elles sont dirigées par des humanoïdes bien déterminés à exterminer de l’humain. Les deux garçons suivent la jolie fille et s’en vont à l’air libre pour engager une lutte contre les humanoïdes et leurs machines de guerre, espérant trouver leur chef et en venir à bout pour que tout le monde puisse vivre sur Terre. Ils pourront compter sur la fameuse tête robotique, appelée Lagann. Mais aussi sur un Ganmen, volé par Kamina et baptisé Gurenn. Mais attention, le scénario réserve bon nombre de rebondissements... Un animé à la mode… Réalisé par Hiroyuki Yamashi et écrit par le scénariste Kazuki Nakashima, Gurenn Lagann est une série de vingt-sept épisodes, séparés en deux arcs,

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Première

…Qui joue sur de l’ancien La particularité qui démarque Gurenn Lagann de ses concurrents n’est cependant pas sa modernité. Bien au contraire. Il trouve toute son identité dans son imagerie et son scénario que d’aucuns qualifieront d’old school. A mille lieues des méchas actuels qui multiplient les effets visuels par ordinateur, la série est travaillée à la main, sans aucune imagerie de synthèse. Le chara-design n’en est que plus particulier. Il donne des personnages tout droit sortis d’un “vieux” dessin animé à robots, avec des looks parfois kitsch donnant une touche très 80’s aux personnages. Touche également appliquée au scénario dont les ficelles volontairement grossières traite d’une lutte forcenée vers un but qui s’enchaîne sans transition réelle vers une autre lutte. Les nuances sont laissées un peu de côté pour alimenter une espèce d’énergie frénétique. On retrouve des codes propres aux super robots d’une autre époque. On sent d’ailleurs parfois la volonté des réalisateurs de parodier cette époque. Ils s’amusent ici et là des excès du genre, allant toujours plus loin dans les limites du réalisme de l’histoire, avec de simples mineurs souterrains devenant des guerriers à l’énergie extensible à l’infini dans des luttes se posant sur des enjeux démesurés. Même constat quant à la thématique de la spirale : particulièrement symbolique et imposante dans l’histoire, cette allégorie de la volonté humaine pouvant sauver comme détruire le monde à travers une énergie propre au genre humain qui se voit pour cause chassé sous le sol terrestre n’est pas sans rappeler nombre de grands classiques de la famille des mechas, voire de vieux scénarios appartenant à l’héroïc fantasy. La posture parfois parodique cache cependant un véritable hommage au genre approchant maintenant le demi-siècle. Et derrière l’humour se cache une dose d’émotion et de subtilité qui furent aussi les recettes de la réussite d’anciens animés du genre. Un mecha viril Après avoir vu quelques épisodes de la série, un constat saute aux yeux : on est ici dans une histoire d’hommes, de vrais, chargés à la testostérone. A une époque où pas mal de mangas nous proposent des héros androgynes et sensibles, Gurenn Lagann

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© GAINAX,KAZUKI NAKASHIMA/Aniplex,KED-J,TV TOKYO,DENTSU

diffusée au Japon du 1er avril au 30 octobre 2007 sur TV Tokyo. Et force est de constater qu’entre Code Geass et Gundam 00, les animés mechas ont le vent en poupe, aussi bien auprès du public que des critiques. Et le dernier des studios Gainax ne déroge pas à la règle en remportant une belle série de prix. Dès 2007, l’animé se voit attribuer le prix d’excellence aux Japan Media Arts Festival et Yamashi emporte le prix de la réalisation au 12e festival d’animation de Kobé. Les honneurs continuent en 2008 : Gurenn Lagann emporte à la fois les prix de la production et du character designer au Tokyo International Anime Fair. Outre la thématique taillée pour fonctionner, la série bénéficie d’une bande-son moderne dans laquelle musiques jazzy côtoient rock, symphonique, hip hop, trance, le tout en réussissant le pari de proposer une certaine qualité sonore s’ajoutant à l’ambiance délirante de l’animé. Du côté des génériques, c’est la jeune idole Shoko Nakagawa qui assure un opening d’une fraîcheur collant à la perfection à l’animé : Sorairo Days (à traduire par « les jours de ciel bleu »).


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Première

propose du macho fonceur qui ne s’attarde pas sur du sentimentalisme inutile. Ainsi des personnages comme Kamina ou encore Kittan tapent du poing à la moindre occasion, entretiennent amitiés et inimitiés musclées, n’ont pas de fausse pudeur, draguent ouvertement mais semblent préférer le combat et les machines, offrant ainsi l’antithèse du héros propre sur lui. L’assemblage robotique Gurenn Lagann représente la machine ultime pour un guerrier viril qui se respecte. Dans ce même sens, la philosophie de l’animé et de ses personnages est de foncer vers son but sans se poser de questions, même si l’on doit y perdre la vie et tuer des gens. Pas question de pleurer ou de douter, on est ici pour se battre et pour aller au-delà de ses limites. Et qui dit imaginaire masculin dit jolies filles qui sont légion dans la série. Ainsi, Yoko et nombre de ses collègues féminines sont à la fois peu vêtues et joliment carrossées (encore mieux que le Gurenn Lagann, c’est dire !). Par un heureux hasard, nombre d’éléments scénaristiques font que ces créatures de rêve se voient régulièrement plus dénudées encore. Tout est prétexte pour profiter de leur plastique irréprochable. Si certaines, comme Yoko ou les sœurs de Kittan, sont douées au combat, aucune ne se voit attribuer une machine de guerre régulière. Un personnage comme Nia aurait de quoi faire bondir une féministe tant elle applique à elle seule tous les clichés de la petite princesse fragile, candide et manipulable. La démarche reste malgré tout largement plus sympathique et gentiment machiste que grossièrement sexiste. Ainsi, Yoko est une figure forte de la série, intéressante et attachante même habillée en institutrice guindée. Et bien que ciblé pour un public plutôt masculin dans un style purement shônen, la gente féminine peut aussi apprécier l’œuvre. Un fond en sxxpirale

© GAINAX,KAZUKI NAKASHIMA/Aniplex,KED-J,TV TOKYO,DENTSU

On peut voir en Gurenn Lagann une forte propension

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Gurenn Lagann véhicule un message positif, presque idéaliste, jusqu’à l’utopie.

à la légèreté mais il ne faut pas s’y tromper : si la série se veut avant tout gentiment barrée et percutante, le fond n’est pas pour autant vide de sens ni de références. La série, comme souvent, distille quelques messages et cache une trame scénaristique plus riche qu’il n’y parait. Ainsi, le développement autour de l’énergie spirale et son interaction à l’homme offrent quelques parallèles et bases d’analyse dignes d’intérêt. Celle-ci, que l’on découvre en premier lieu sur Simon et dans son pendentif foreuse et par la suite avec Kamina et sa prise de possession du Gurenn, est présentée comme source de force, voire une philosophie et un modèle physique. La spirale représente, d’une certaine manière, la structure en double hélice de l’ADN et l’évolution biologique. La série nous la présente comme un élément se trouvant dans tous les êtres humains, et comme la source de leurs malheurs et de leur vie souterraine selon leurs ennemis. Ces derniers sont persuadés que ce pouvoir conditionne l’homme à toujours vouloir aller au-delà de ses limites physiques et territoriales, et que la spirale, poussée à son paroxysme par l’espèce humaine, pourrait mener l’univers à la destruction. Cette image, présentant la volonté de se dépasser comme ancrée dans l’être humain, pose de manière assez subtile la question sur le dépassement perpétuel et son bien-fondé – la spirale étant une énergie d’évolution dont le potentiel peut varier chez l’humain, non seulement en puisant dans ses limites physiques mais surtout en s’appuyant sur la volonté et le courage de celui-ci. A cela se mêlent différents thèmes plus ou moins classiques comme les luttes de pouvoir et les conséquences qu’elles entraînent, la nature humaine et ses travers et un certain apprentissage de la vie notamment avec le héros, que nous voyons mûrir tout au long de l’histoire. Mais avant tout, Gurenn Lagann véhicule durant vingt-sept épisodes un message certes idéaliste jusqu’à l’utopie, mais ô combien positif : profiter du présent et chercher à aller de l’avant en ne réfléchissant pas au prix à payer. Malgré quelques moments émouvants et une noirceur sous-jacente, l’on retient plus particulièrement l’aspect positif et lumineux de cette série.

2008. La suite est alors exploitée par le magazine manga Dengeki Daioh. Dans la même optique, un spin-off de la série est édité en manga le 26 août 2008, reprenant les personnages de l’original dans une histoire parallèle, recréant les rencontres entre les protagonistes dans la foulée. Côté jeux vidéo, on retrouve la série, d’abord dans une version en ligne finalement annulée. En septembre 2007, un jeu issu de la série sort sur Nintendo DS dans une édition contenant un épisode de Gurenn Lagann dans les premières étapes de l’histoire, plus précisément une version 5.5. Un autre épisode ou plus précisément une version non censurée de l’épisode 6. L’initiative la plus originale arrive lors de l’édition 2008 du Tokyo International Anime Fair. Les équipes du studio Gainax dévoilent une petite bande-annonce d’un projet appelé Gurenn Lagann Parallel Works. Il s’agit de huit clips réalisés par huit artistes autour de la série. Ceux-ci, dévoilés chaque lundi pendant huit semaines proposent les différentes visions de l’animé de Kazuki Nakashima sur différentes titres de la bande originale de Gurenn Lagann. Le résultat est assez original, et l’on découvre les protagonistes de la série dans différents styles et décors, allant de l’univers du RPG aux dessins japonais classiques. Le concept est dans l’ensemble bien exploité. Cerise sur le gâteau : un film d’animation retraçant le premier arc de l’aventure voit le jour le 6 septembre 2008 sur les écrans nippons. Il est une fois de plus dirigé par Hiroyuki Imaishé et produit par Gainax, suivi très rapidement par l’annonce d’un second volet. Avec les fêtes de Noël arrivent les premiers gros fourgons de merchandising. Tous les styles sont proposés : figurines en résine de Yoko en petite tenue ou en SD, un Gurenn Lagann articulé et accessoirisé, tout semble fait pour que le phénomène perdure un petit moment.

© GAINAX,KAZUKI NAKASHIMA/Aniplex,KED-J,TV TOKYO,DENTSU

Autour de Gurenn En l’espace d’un an et demi, Gurenn Lagann est une licence qui a fait beaucoup de chemin. Hors des frontières japonaises, c’est ADV films qui a autorisé la version anglaise pour le territoire nord-américain, par la suite acquise par Bandai Entertainment qui dès juillet édite la série en DVD dans une version japonaise sous-titrée, le tout en parallèle avec une diffusion télévisée sur Sci Fi Channel. En Europe, c’est en toute logique Beez, la branche européenne de Bandai Visual, qui s’occupe de la distribution de l’animé. Du côté du Japon, la licence se voit très rapidement exploitée sous différentes formes, avec en premier lieu une version manga suivant de près la version animée et illustrée par Kotaro Mori quelques semaines après la première diffusion sur TV Tokyo. La sérialisation du manga Gurenn Lagann se fait dans le magazine Dengeki Comic Gao jusqu’à sa fermeture en début d’année

CRITIQUE Malgré quelques petites maladresses scénaristiques et un chara-design un peu simpliste, Gurenn Lagann est une très grande réussite : une animation qui brille par sa qualité presque constante, des musiques percutantes, des personnages mémorables et attachants et une douce folie ambiante rendent la série presque addictive. En jouant sur la fibre nostalgique des mechas de la grande époque tout en y apportant sa propre identité visuelle, cet animé mérite son succès au Japon et garantit de faire partie des sorties françaises les plus sympathiques de 2009.

Fiche Technique Réalisation : Hiroyuki Imaishi Auteur : Hyroyuki Imaishi Production : Studio Gainax, Konami

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Nouveauté

Freedom

Dans un monde de l’animation en perpétuelle évolution, tous les moyens sont bons pour réinventer le genre. Les OAV (Original Animation Video) de Freedom s’inscrivent dans cette lignée, tant dans le visuel que dans le plan marketing. Ou comment faire une œuvre de qualité à partir d’une publicité pour des nouilles…

S

ur la face cachée de la Lune, au XXIIIe siècle, se trouve une ville appelée la République lunaire d’Eden, dirigée d’une main de fer par le bureau d’Administration. Les résidents ont quitté une Terre inhabitable et climatiquement dérèglée pour ce havre de paix artificiel ou tout, même le ciel, a été recréé par la technologie dans une sorte de territoire bulle. Parmi eux, se trouve un jeune passionné de courses d’anciens vehicles (bolides futuristes à réaction), Takeru, qui semble avoir la manie de se mettre dans des situations fâcheuses. Suite à l’une d’entre elles, il reçoit de l’Administration une mission d’intérêt général à la surface de la Lune qui lui vaut la découverte d’un message, provenant visiblement d’une habitante de la planète bleue, et indiquant que celle-ci serait redevenue habitable. Ce genre d’information étant étouffé par les dirigeants lunaires, Takeru et ses compagnons s’organisent en secret pour découvrir le fin mot de l’histoire au travers d’une virée mouvementée pour la Terre. Les OAV de Freedom, dans une démarche classique des mangas et animés nippons d’anticipation sur le destin de notre monde, offrent ici leur lot d’allégories poétiques et de pensées sur la nature des hommes. Ils sont menés par Dai Sato, scénariste réputé pour son travail sur le légendaire Cowboy Bebop,

Sortie Blu-Ray internationale

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© BANDAI VISUAL, JVC Entertainment, GAINAX © 2003 GAINAX / TOP 2 PROJECT

La dernière surprise concernant Freedom date de l’été dernier : Bandai annonce un coffret Freedom mais aussi un coffret Gunbuster vs. Diebuster : Aim for the Top ! The Gatta !! pour la fin d’année exclusivement en Blu-Ray, et ce simultanément dans le monde entier. Masayuki Fujikawa, le directeur stratégie de Bandai Visual explique que ces premières du genre consistent à « réduire le décalage qui existe entre les lancements au Japon et dans le reste du monde […] Nous organiserons systématiquement des lancements simultanés dans le monde entier pour nos meilleurs titres Blu-Ray afin de satisfaire nos fans aussi vite que possible ». Ces premiers titres bénéficient d’une image en haute définition

1080p et d’un son optimal en Dolby Time HD, le tout sous-titré en anglais et en français Pour les OAV de Freedom , nombre de bonus intéressants sont au rendez-vous dans un très beau coffret contenant quatre disques : le premier chapitre du manga, l’épisode 0, des pré-films, des bandes-annonces, des interviews du réalisateur et de l’équipe ou encore une galerie d’images et des vidéos se centrant sur des détails importants de l’animation. Bandai Visual offre une stratégie intelligente avec ces sorties simultanées en réalisant que l’enjeu, avec internet et le téléchargement rapide est d’offrir rapidement et au plus grand nombre des éditions de qualité de leurs productions.

© 2006 FREEDOM COMMITTEE

Aller simple pour l’espace


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Nouveauté

ou plus récemment sur Ghost In The Shell-Stand Alone Complex, Samurai Champloo et Ergo Proxy, et par Shuei Morita, réalisateur d’à peine trente ans remarqué pour le très récompensé Kakurenbo. Un pari technique Au-delà de l’histoire, Freedom attire et surprend par son visuel. D’abord par l’instigateur du projet, le chara et le mecha designer Katsuhiro Otomo (Akira) qui pose son empreinte très identifiable et son dessin très expressif à cet univers foncièrement futuriste et technique contenant tous les codes du genre, à savoir de belles machines et des combinaisons ultra modernes, des plans de l’espace et un univers mêlant habilement le high-tech à l’actuel. Ensuite par le graphisme novateur, utilisant le cel-shading, littéralement l’ombrage de celludoïd. Cette méthode, qu’on peut aussi appeler toon shading consiste à insuffler à l’animation en trois dimensions un style dessiné traditionnel évoquant l’animation en deux dimensions, en usant d’un modèle d’éclairage en synthèse d’image marquant les contours en usant d’une palette de couleurs réduite, à l’instar des celluloïds utilisés dans l’animation classique. Les amateurs de jeu vidéo connaîtront probablement ce concept très utilisé dans ce domaine ces dernières années, entre autres sur la majorité des Dragon Ball Budokai édités par Atari. A l’occasion de la réalisation des OAV, un grand travail fût réalisé pour gommer les défauts inhérents au cel-shading, notamment le côté inexpressif des visages ou le mouvement parfois flottant. On a ainsi donné un relief assez désarçonnant grâce aux effets de textures crayonnées accentuant les expressions des personnages ou encore les ombres et mouvements, effaçant au passage une certaine froideur caractéristique à la 3D.

© 2006 FREEDOM COMMITTEE

Un pari marketing La plus grande originalité n’est cependant pas dans le visuel, mais simplement dans les origines de cet animé. En 2006, Freedom est un film animé de Katsuhiro Otomo destiné à promouvoir le trentecinquième anniversaire des nouilles instantanées Cup Noodles de la société Nissin. Les bases de la future série telles que le personnage de Takeru ou encore la ville d’Eden sont déjà posées, même si les OAV ne sont qu’en projet. Dans un échange de bons procédés, un partenariat avec Nissin est effectué pour la diffusion de l’animé qui bénéficie, en échange de l’apparition des bols de nouilles instantanées, d’une couverture publicitaire de grande envergure. D’énormes affiches présentant Takeru et Kazuma accompagnés de leur vehicle sont apposées aux stations de Shinjuku et Shibuya, gares tokyoïtes clés, fréquentées quotidiennement par trois millions d’usagers. Des spots télévisés de trente secondes et des trailers sont régulièrement diffusés et Yahoo! Japon propose la visualisation des animés en streaming. La stratégie marketing est étudiée dans les moindres détails pour mener vers le succès. Elle est l’œuvre des studios Sunrise, producteurs de grands succès passés (City Hunter) et présents (Code Geass). Freedom s’offre le luxe d’un générique interprété par une valeur sûre de la J-Pop : Hikaru Utada. La machine de guerre est menée conjointement avec Bandai Visual et les OAV sortent dès 2007 en DVD et HD DVD au Japon.

Fiche Technique Réalisation : Shuei Morita Scénario : Dai Sato et Katsuhiko Shiba Chara/Mecha design : Katsuhiro Otomo Production : Sunrise Edition : Bandai Visual/Beez

CRITIQUE Malgré une trame scénaristique assez classique pour un manga ou un animé nippon, la série fait mouche et constitue un sans-faute. Le pari du cel-shading est amplement réussi et laisse visuellement quelques passages d’exception. Les courses de vehicles impressionnent, les passages sur la surface de la Lune sont empreints de poésie et les expressions des personnages réalisés par Otomo d’une rare finesse. Les épisodes s’enchainent avec un bon rythme, usent de futurisme et d’anticipation sans pour autant en abuser, jonglent entre action et contemplation, et offrent leur lot de réflexion tout en restant faciles d’accès. Le Blu-Ray est une excellente idée dans le cas de cet animé dont l’ampleur visuelle et le détail s’apprécient pleinement dans ce format.

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Animanga

Dossier revival

Hokuto No Ken > 25 ans

Ken le survivant est connu chez nous comme le dessin animé ultra-violent et étrangement doublé qui connut un parcours des plus controversés à son arrivée au Club Dorothée. Au point d’être purement et simplement censuré. Derrière cette idée reçue se cache pourtant l’un des mangas et animés phares de son époque, qui présente à travers un visuel original une histoire beaucoup plus intelligente qu’il n’y parait, très liée à l’histoire et la culture japonaise, avec un succès qui opère toujours vingt-cinq ans après. Hokuto 7 project

okuto No Ken est un monument du manga et de l’animation des années 80. Vingt-sept volumes cumulant soixante millions de ventes au Japon entre 1983 et 1988. Dans un monde dévasté par une guerre nucléaire et dominé par la violence, l’histoire nous fait suivre le parcours de Kenshirô, héritier du Hokuto Shinken, héros toujours prêt à défendre les peuples opprimés face à des tyrans à la force incommensurable, bien déterminés à dominer le monde par les moyens les plus durs. Cette œuvre d’anticipation joue sur le thème post-apocalyptique et la nature humaine, nous offrant une galerie de personnalités toute en nuances. L’œuvre, fruit de l’imagination de Tetsuo Hara et Buronson, mangakas phares de l’époque, passe aisément les années 90, en ne sortant jamais totalement de l’actualité, ni de l’esprit des fans. Elle connaît un nouvel essor dans le début des années 2000, notamment du fait de North Stars Pictures, société de production créée par les auteurs dans le but de s’affranchir des obligations de productivité propres au monde du travail des mangakas japonais. Cette indépendance les pousse à faire exister plusieurs projets liés à Hokuto No Ken dans le but de donner au public la vision la plus vaste de ce monde. C’est ainsi que plusieurs projets mangas ou animés centrés sur divers protagonistes ou moments de l’histoire voient le jour (voir ci-dessous), certains constitutant une saga à l’intérieur de la saga.

C’est au Muscle Theater de Tokyo qu’a eu lieu, le 14 mars 2008, le lancement d’une série de sept projets ambitieux ayant pour but de fêter les vingt-cinq ans de la première publication de l’œuvre dans le magazine Weekly Shônen Jump. Baptisé Hokuto 7 Project, ces créations autour d’Hokuto No Ken de genres divers et variés s’étalent sur un laps de temps de six mois chez les japonais. Nous retrouvons en ouverture et en fermeture les deux derniers épisodes de la saga Shin kyûseishu densetsu - Hokuto No Ken, avec fin mars l’OAV nommée La légende de Toki et début octobre le film La Légende de Kenshirô, histoire totalement originale par rapport à l’œuvre dont le secret aura été bien gardé jusqu’à sa sortie en salles. Peu avant ce dernier volet, le manga Hokuto No Ken –La Légende de Raoh se voit porter en animé, produit par Satellight (Macross frontier ; Ergo Proxy). Les quatre autres éléments de cette série étonnent. L’un d’eux consiste à voir les personnages principaux du manga revus et corrigés par sept dessinateurs, dans un registre similaire, l’univers d’Hokuto No Ken est recréé sous forme de cartoon animé par le groupe de designers Black Box en design deformation, et un autre est une comédie musicale acrobatique autour du manga réalisée par la troupe Muscle Musical. Pour fêter dignement le quart de siècle de l’œuvre, une vraie fausse cérémonie de mariage de Kenshirô et Yuria est créée et réalisée. Celui-ci est célébré le 13 septembre à l’hôtel Nippon Seinenkan, avec 777 invités triés sur le volet.

H

Historique des productions Hokuto No Ken 1983-1988 Pré-publication du manga Hokuto No Ken dans Shonen Jump (magazine de l’éditeur Shueisha) 1984-1989 Parution des vingt-sept volumes du manga Hokuto No Ken chez Jump Comics (Shueisha) Réédités par Shogakukan en 2006

2006-2007 Diffusion au Japon de la série TV Sôten no Ken (vingt-deux épisodes) 2006-2007 Parution au Japon du manga Hokuto No Ken Yuria Gaiden – Jibo no Hoshi (un volume)

2007

2008 Mars : sortie de l’OAV Hokuto No Ken : Toki Den et lancement du projet Hokuto 7 Projects Septembre : cérémonie des vingt-cinq ans de la licence Octobre : diffusion de l’animé Raoh Gaiden Ten no Haoh et sortie du film Hokuto No Ken Zero : Kenshirô Den

1984-1987 Diffusion de la première adaptation du manga, intitulée Hokuto No Ken (cent-neuf épisodes) à la télévision japonaise

1986 Sortie dans les cinémas japonais du film d’animation Seikimatsu Kyûseishu Densetsu Hokuto No Ken

1987-1988 Diffusion de la deuxième saison de la série TV (quarante-trois épisodes) au Japon

1995 Deux films en prises de vue réelles adaptés de l’univers de Ken sont réalisés aux états-Unis et en Chine

1996 Parution de Shin Hokuto No Ken, histoire courte qui raconte la suite de Hokuto No Ken

2001 Début de la publication de Sôten no Ken, suite de Hokuto No Ken (dix-sept volumes parus)

2003-2004

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Shin Hokuto No Ken, nouvelle série de trois OAV créées au Japon à la suite des deux séries TV

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2006 Pré-publication du manga Ryûken Gaiden : The Judgement Day dans Comic Bunch

2006-2007 Parution au Japon de Ten no Haô : Raoh Gaiden (cinq volumes reliés)

• Premier film de la saga Shin Kyûseishu Densetsu – Hokuto No Ken intitulé Raoh den Junai no shô, sorti en salles au Japon • Sortie de l’OAV Yuria Den (La légende de Julia) • Parution du premier tome du manga Rei Gaiden : Sôkoku no Garô • Parution du premier tome de Shirogane no Seija : Toki Gaiden • Deuxième film de la saga Shin Kyûseishu densetsu – Hokuto No Ken intitulé Raoh den Gekitô no shô • Sortie de l’OAV Toki den (La légende de Toki)

© Buronson&Tetsuo Hara/NSP 1983 © NSP2006 © 2008 KAZE SAS

25 ans de parcours


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Dossier revival

La légende de Raoh le manga Raoh est un personnage qui a la cote, au point d’avoir un manga qui lui est consacré. A la fois différent et cohérent avec les autres aventures de l’empire Hokuto No Ken, La Légende de Raoh, fraîchement sortie chez Asuka, nous plonge encore plus en profondeur dans la quête du pouvoir absolu de son héros. La légende de Raoh : le manga C’est en mars 2006, dans le magazine Weekly Comic Bunch que cette nouvelle œuvre dérivant de Ken le survivant se voit pré-publiée, s’inscrivant dans une lignée de spin-off en format papier retraçant l’histoire d’un protagoniste majeur de Ken le survivant. Ce nouveau manga, dont le nom japonais est Raoh Gaiden – Ten no Haoh, choisit de se centrer sur le frère ennemi du héros. Dessiné par Yukow Osada, nouveau dans cet univers mais déjà connu pour son travail sur Toto, accompagné des créateurs historiques Buronson et Tetsuo Hara, le manga connaît un franc succès sur ses cinq parutions japonaises.

connues vues sous un jour plus ou moins nouveau, en suivant l’ascension d’un héros démarrant de rien et qui, au fil des combats, démontre sa force et construit son empire. Il est très intéressant de voir certains détails exploités tels que sa rencontre avec Koku’oh, son emblématique monture dans Hokuto No Ken, ou encore de voir la guerre contre l’école du Nanto qui l’oppose à un autre personnage emblématique comme Souther. On reste dès le premier tome en territoire connu, avec les thèmes chers à Hara et Buronson, au fil d’enjeux mêlant notions de pouvoir et sentiments, de la recherche de la force au travers des arts martiaux. C’est ce qui unit les mangas, animés et films liés à Ken.

© TEN NO HAOU HOKUTO NO KEN RAO GAIDEN © 2006 by HARA Tetsuo & BURONSON - OSADA Yukou / SHINSHOSHA PUBLISHING CO./COAMIX INC., Tokyo

Apports, nuances et liens entre les œuvres Le film L’ère de Raoh et le manga La Légende de Raoh sont deux œuvres très liées entre elles. On peut sentir à travers elles la forte volonté des auteurs d’étoffer un personnage qui leur semble cher, en le montrant non pas comme un simple tyran mais comme une personne capable de sentiments, en quête d’un certain idéal où la brutalité sert à ses yeux à l’unification d’un monde qui va mal. Les personnages secondaires ajoutés sont communs à ceux du film, mais cette fois-ci, Raoh ne partage la vedette avec personne. Et le manga, sorti peu avant le film, va plus loin dans la jeunesse et les sentiments du héros. Le dessin du manga part sur des bases qui font penser à Hokuto No Ken tout en prenant un style qui lui est propre, avec un coup de crayon plus jeune et moins acéré ayant pour effet de donner des résultats fort sympathiques sur des têtes connues telles que Souther ou Toki. Pour les aficionados de l’œuvre originelle, il est assez sympathique d’observer un travail scénaristique finement étudié de manière à ce que les scènes inédites croisent d’autres déjà

Fiche Technique

Scénario : Tetsuo Hara/Buronson Dessin : Yuko Osada Editions : Asuka

Raoh en animé En toute logique, le grand succès des cinq tomes mènent à l’adaptation animée, menée de main de maître par Satelight, producteur d’animés tels que Macross Frontier ou encore Ergo Proxy. La réalisation est confiée à Masashi Abe (connu entre autres pour son travail sur des épisodes de Inu Yasha) et le scénario à Hiroshi Ohnogi. Dans un grand respect du manga, la série animée, d’une relative bonne qualité visuelle, a débuté le 2 octobre dernier au Japon sur TV Aichi et quelques jours plus tard par Tokyo MX et TV Osaka. Treize épisodes sont déjà prévus.

CRITIQUE Il faut tout d’abord saluer le travail d’Asuka, une fois encore extrêmement soigneux de ses licences, offrant aux lecteurs un volume de plus grande taille que la moyenne et fidèlement traduit. Le contenu n’est pas en reste : le premier volume laisse un quasi sans-faute avec un scénario riche et bien rythmé servant avec intelligence le développement de divers détails connus superficiellement dans l’œuvre des années 80. Ce retour aux origines tient toutes ses promesses et a de quoi satisfaire les fans de Ken le survivant comme les nouveaux lecteurs.

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Dossier revival

L’ère de Raoh le film

On ne présente plus Kenshirô, héros du mythique Hokuto No Ken. Mais vous souvenez-vous de Raoh, son grand frère tyrannique ? Un personnage tout en nuances et contradictions. Il se voit transposé dans un film et une série de mangas à sa gloire. En sorties presque simultanées, Kaze et Asuka nous présentent ici deux ajouts importants à la série Hokuto No Ken.

Ce premier volet court le risque de diviser avec un parti pris pour moins de violence au profit de plus d’humanité. On pourra dès lors apprécier cette nouvelle vision de l’œuvre plus sentimentalisée et profonde et servie par une VF plus que correcte. Seule vraie ombre au tableau : une animation peu évoluée au regard de ce qui se fait actuellement, ce qui est d’autant plus décevant lorsque la qualité du dessin et de l’histoire sont au rendez-vous. Cependant, l’univers atypique d’Hokuto No Ken reste bien conservé et tout amateur de celle-ci aura de quoi ne pas rester sur sa faim. Raoh, un tyran sentimental ?

Nouvelle saga : épisode 1

Les connaisseurs de Ken le Suvivant ont gardé en mémoire ce personnage. Frère aîné de Kenshirô, sa mégalomanie l’empèche de recevoir l’héritage du Hokuto Shinken, le poing de la grande ourse. Disciple de Ryuken, tout comme ses petits frères, Raoh affiche des ambitions personnelles démesurées, notamment la volonté de prendre le pouvoir par la force. Il montre sa barbarie lors des entrainements, ce qui doit à Kenshirô, plus porté sur la force mentale, d’être désigné à sa place. Raoh tentera malgré tout de ravir le titre à son cadet, mais il échouera dans cette quête en y laissant la vie, marquant ainsi la fin de la première époque du manga Hokuto No Ken. Qualifié par les auteurs de personnage le plus intéressant de l’histoire, tout en paradoxes, Raoh, qu’on appelle « le conquérant de la fin du siècle » ne jure que par la force et la domination. Il devient donc un dictateur cruel et sans pitié, même si certaines facettes de sa personnalité laissent entrevoir des sentiments. « C’est peut-être l’homme le plus triste. Il n’obéit qu’à sa conscience, et même s’il sait pertinemment que ses actes sont mauvais, il se doit d’avancer. Raoh est un homme ayant foi en ses convictions, persuadé d’emprunter le bon chemin » selon Buronsan.

L’Ère de Raoh se pose comme le premier épisode d’une nouvelle saga appelée Shin kyûseishu densetsu – Hokuto No Ken, soit Le poing du Hokuto, la véritable légende du sauveur. Celle-ci, annoncée au public en 2005 par la maison de production North Star Pictures, constitue une nouvelle histoire prenant ses bases directement dans l’œuvre, découpée en cinq parties : trois films et deux OAV. L’instigateur de la nouvelle saga n’est autre que Nobuhiko Horie, co-scénariste historique de l’histoire qui, pour cette nouvelle création, se fait à la fois directeur général de production et scénariste, épaulé par les créateurs de Ken, Tetsuo Hara et Buronson et rejoints par deux grands noms (doux euphémisme !) du chara-design : Shingo Araki (Saint Seiya) et Tsukasa Hôjô (Cat’s Eyes et City Hunter). Comme son titre l’indique, le premier épisode choisit de se pencher sur le règne de Raoh et d’en dévoiler certains aspects inédits avec un angle scénaristique tourné vers davantage d’humanité, au grand dam des accros à la violence brute d’Hokuto No Ken. Pour ce faire, deux nouveaux personnages liés à Raoh sont créés : Sôga, présenté comme son ami d’enfance et Reina, femme général dans ses armées permettent de voir Raoh dans des relations autres.

Fiche Technique

D’après le manga original de : Buronson et Tetsuo hara Réalisateur : Takahiro Imamura Scénaristes : Katsuhikko Manabe, Nobuhiko Horie, Yoshinobu Kamo Character design : Chiharu Sato, Hisashi Kagawa, Shingo Araki, Takako Shimizu, Tsukasa Hôjô (Reina) Producteur exécutif : Masahito Yoshioka Production de l’animation : TMS Entertainment Musique : Yuki Kajiura Société de production : North Star Pictures Producteurs : Hideki Yamamoto, Kiminobu Sato, Naoki Miya Directeur de la photographie : Masato Sato Directeur du son : Keiichi Momose Directeur artistique : Nobuto Sakamoto Directeur de l’animation : Masaki Sato Durée : 1H40 Sortie cinéma française : 4 mai 2008

Les DVD Pas moins de trois éditions sont prévues en France par Kaze : une simple, une collector et une numérotée par conséquent encore plus collector. En VOST et VF, tous contiennent en bonus une interview croisée de vigt-cinq minutes entre Buronson, Tetsuo Hara et Nobuhiko Horie, ainsi qu’un clip animé interprété par Crystal King, un suivi des évènements promotionnels et un livret sur l’univers du film. L’édition intermédiaire propose en plus le premier tome du manga Hokuto No Ken accompagné d’un morceau de pellicule, la limitée offre de son côté un t-shirt et un artbook officiels, le tout dans un très beau coffret.

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© Buronson&Tetsuo Hara/NSP 1983 © NSP2006 © 2008 KAZE SAS

CRITIQUE


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Revival

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Manga Japon

Actu

©by HARA Tetsuo/Shueisha

Nouveau spin-off par Tetsuo Hara

Un Nouveau Setona Mizushiro L’auteur du Jeu du chat et de la souris était en France courant novembre pour le Salon du chocolat histoire de joindre l’utile à l’agréable. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la vraie raison de sa présence tenait à son travail autour de Shitsuren Chocolatier, série en cours de parution chez Shogakukan et pré-publiée dans la magazine Flowers. En parallèle, une autre de ses créations appelée Black Rose Alice vient de se voir publiée aux éditions Akita Shoten.

Après avoir exploité avec Buronson les moindres recoins de l’œuvre d’Hokuto No Ken, Tetsuo Hara a décidé courant novembre de se pencher sur une autre des ses séries : Keiji, publiée de 1990 à 1994 et disponible chez Casterman en France. L’auteur, qui déclare dans le magazine Comic Bunch ne pas être assez satisfait de cette œuvre qu’il ne juge pas suffisament développée, propose de retrouver Maeda dans des aventures revues et corrigées par ses soins sous le titre de Gifû Dôdô Naoe Kanetsugu – Maeda Keiji Tsuki-Gatari.

Saint Seiya

le retour de Kurumada ?

© by KURUMADA Masami / Shueisha Inc.

Voici une rumeur qui ne cesse d’enfler actuellement. Elle s’appuie sur la mise en ligne, sur le blog de l’auteur, de photos montrant des textes évoquant l’amitié, un bracelet de fleurs et une toile évoquant le Canvas. Masami Kurumada, auteur mythique et parfois controversé de Saint Seiya prévoierait de remettre en marche l’œuvre arrêtée il y a maintenant plus de quinze ans. Rumeur qui se voit enfler quand on apprend la fin de Ring Ni Kakero 2 au Japon et qui laisse entendre une volonté de sa part de reprendre la suite du chapitre Hadès, donc un Tenkai Hen. Rêve de fans ou réalité ? La réponse viendra probablement d’elle-même courant 2009.

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Manga Japon

Actu

Crows Zero

©DR

Le film de Takashi Miike, basé sur le manga Crows de Hiroshi Takahashi sorti en 1990 devrait se voir lui‑même adapté en manga très prochainement. Le long métrage, qui prenait ses bases sur la fin du manga, suivait les frasques de Genji Takaya, un fils de yakuza désirant prendre le pouvoir dans son nouveau lycée, signant un contrat avec son père pour prendre sa place de chef des yakuza s’il arrivait à ses fins. La version manga qui devrait reprendre ces bases sera scénarisée par Shogo Muto et dessinée par Kenichro Naito.

© by KONOMI Takeshi / Shueisha

R e t o u r à l a case manga pour

Le retour de

Prince du Tennis

L’œuvre du Mangaka Takeshi Konomi s’était arrêtée en mars 2008 après neuf ans de bons et loyaux services au magazine Weekly Shônen Jump. Publié en France chez Kana, Prince of Tennis est une histoire suivant Ryoma Echizen, qui après quelques années passées au Japon entre au collège Seishun Gakuen dans lequel il va rapidement devenir titulaire de l’équipe de tennis et affronter ainsi d’autres écoles dans des matches tous plus redoutables les uns que les autres desquels son équipe ne sort pas toujours victorieuse, contrairement à beaucoup d’équipes phares de mangas sportifs. Après 379 chapitres publiés chez Shueisha, le prince du tennis et ses comparses feront leur grand retour en avril 2009 dans les pages du magazine Jump Square, accompagnés au passage d’un mini spin-off appelé Hôkago no Ojisama (soit le prince après l’école) qui sera dessiné par Ken-Ichi Sakura.

Interconnexions ©Shueisha Inc. All Rights Reserved.

1

©Tezuka Productions. All rights reserved.

Le site Jumpland : une mine au trésor 1

Avec la démocratisation d’Internet et du téléchargement illégal de mangas et scantrads divers et variés, le monde du manga a connu ces dernières années quelques secousses qui ne sont pas sans rappeler celles rencontrées par l’industrie musicale. Pour lutter contre ce vol anonyme et surtout pour rediriger le lectorat vers l’achat de manga, de nombreux éditeurs de mangas ou de magazines proposent des initiatives originales aux internautes. Le magazine Weekly Shônen Jump propose pour son anniversaire un site des plus complets et utiles comprenant au passage la possibilité de découvrir en pré-publication quelques œuvres du magazine, le tout sensiblement en même temps que les japonais. L’initiative est à la fois sympathique et intelligente en proposant la lecture de chapitres durant un délai relativement court dans différentes langues dont la nôtre. C’est ainsi que l’on a pu découvrir un nombre conséquent de nouveautés à l’image de Bakuman, Bobobo ou

2 encore Asclépios. Mais Jumpland ne s’arrête pas là : il propose la possibilité de consulter l’historique du magazine ainsi que différents goodies toujours très agréables à voir. On retiendra entre autres un duel bon enfant entre les pères de Death Note et Bobobo, respectivement Takeshi Obata et Yoshio Sawai s’amusant chacun de leur côté à représenter à leur façon l’œuvre de l’autre auteur. www.jumpland.com

2 L’intégrale de Tezuka gratuite C’est un véritable cadeau qu’offre Osamu Tezuka depuis novembre pour fêter ses quatre-vingts ans : l’intégrale de son œuvre, soit sept-cents mangas et cent animés disponibles gratuitement par le biais de son site Tezuka Productions. Astro le petit Robot, Black Jack, Phoenix ou encore La Princesse Saphir sont disponibles depuis début novembre par l’intermédiraire de ce lien : http://tezukaosamu.net/jp/ Il ne sera pas forcément utile pour les non japonisants, l’acte mérite d’être salué du fait de sa grande générosité.

Brèves du Japon

apprend à ses rt, le magazine Jump po re er lég de es nc > Après des anno Katsura doit pour D.Gray Man : Hoshino Une pause pour D.Gray Man de r eu ut l’a de os op ainsi ses iste nouvelle à pr de santé, repoussant ns iso ra s lecteurs une bien tr de ur po a ngak à son activité de ma un temps mettre fin minées. er ns à des dates indét prochaines créatio eau dans Jump avec re marque un renouv mb ce dé de is mo r Yoshiyuki ueisha > Le iya Kaji, Bokkesan pa Kim r pa De nouvelles séries pour Sh er ist Me raître : datoshi Fujimaki. nouvelles séries à pa talent s’appelant Ta u pas moins de trois ea uv no n d’u a ng sue, premier essai ma Nishi et Kurono no Ba

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Manga France

Actu

Nodame Cantabile Tomoko Ninomiya Sortie le 07/01 Pika Editions C’est un manga déjà plus ou moins connu pour ses versions animées ou drama qui ouvre 2009 chez Pika Editions. L’histoire de Megumi Noda, dite Nodame, une fille

au style négligé étudiante en musique à la très réputée école de Momogaoka. Cette musicienne autodidacte au toucher sensible croise la route de Shinichi Chiaki, un garçon doué en tout et extrêmement hautain qui, désabusé et aigri de sa situation envisage d’arrêter la musique avant d’être touché par

le style maladroit mais original de l’héroïne. Ce manga, au dessin d’apparence simpliste cache de grandes qualités, entre autres grâce à des personnages principaux au background fouillé et un style frais et décalé qui a largement fait ses preuves sur le territoire japonais.

Nabari No Ô © SOGABE Toshinori / Shônen Gahôsha / Doki-Doki

Yuhki Kamatani Sortie le 29/01 Asuka

Go!Tenba   Cheerleaders

Sogabe Toshinori Sortie le 14/01 Doki-Doki

Un peu de légèreté dans ce monde de brutes ? C’est en tout cas ce que propose Sogabe Toshinori, auteur de T’abuses Ikkô avec cette nouvelle série qui en est au tome 4 au Japon. L’on y suit Maki, un élève de première bien décidé à convaincre les nouveaux élèves de rejoindre un club de supporters aussi viril que ringard dont il est le malheureux unique représentant. C’est avec l’aide de la très « avenante » Saki que le garçon va se retrouver seul membre masculin de l’équipe de Pom-Pom Girls, avec un pari assez difficile : résister aux charmes des filles qui composent cette équipe tout en faisant bien son travail, ce jusqu’au jour où Saki disparaît mystérieusement. L’éditeur Doki-Doki offre gracieusement trentedeux pages de ce premier volume par ce lien : www.doki-doki.fr/Go-Tenba-Cheerleaders

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Ce shônen manga édité en 2004 par le géant Square Enix et dont une première saison animée par JC Staff s’est clôturée cet automne, choisit une fois de plus de conduire le lecteur dans un monde de ninjas. Manque cruel d’originalité ? Pas réellement, Nabari No Ô se servant de cette toile de fond pour servir une histoire singulière et réellement fouillée au-delà des scènes d’action qui restent un passage obligé dans cette catégorie de mangas. L’histoire est celle de Rokujô Miharu, un jeune adolescent apathique à l’allure chétive qui possède sans le savoir un pouvoir immense appelé Shinranbanshô. C’est suite à l’attaque inopinée d’un ninja échouée in extremis à l’aide de son professeur et soutien de longue date (manipulé à loisir par Rokujô) que l’on

découvre la nature et les conséquences de cette puissance très convoitées qui vont mener le héros dans le monde des ninjas de Nabari. Epaulé pour cela par diverses personnes aux objectifs variés, Rokujô découvrira la vraie nature et les intentions de ses proches comme de ses ennemis tout en apprenant à se trouver lui-même. L’auteur Yuhki Kamatani nous livre ici un monde à la fois doux et violent et des personnages au style évoquant facilement le shôjo. Nabari No Ô compte déjà neuf tomes au Japon.


Manga France

Actu

Initial D

Shûichi Shigeno Sortie en mars Asuka

Les amoureux de la course automobile connaissent sûrement le dessin animé édité chez Kaze. Celui-ci est l’adaptation d’un seinen de Shûichi Shigeno datant de 1995. Le voici chez nous grâce à Asuka et ce dès le mois de mars 2009. Inital D est une série où il est question de courses automobiles. Takumi Fujiwara est un garçon de dix-huit ans, fils d’un ancien street racer. Il livre quotidiennement du tofu au sommet du mont Akina à bord de sa Toyota Sprinter Trueno AE86. Au fil des parcours, en essayant d’améliorer son temps pour rentrer chez lui au plus vite, Takumi acquiert une grande expérience de l’automobile. C’est en dépassant une Mazda de street racer, puis en la battant qu’il se fait connaître par un pilote d’une équipe locale, qui lui vaudra assez tôt d’entrer dans le monde des courses automobiles.

Sayonara Zetsubo Sensei Kôji Kumeta Sortie le 04/03 Pika Editions

C’est un petit chef d’œuvre de second degré paru en 2005 qui sortira le 4 mars prochain aux éditions Pika. Sayonara Zetsubou Sensei que l’on peut traduire par « Adieu, professeur désespoir » suit Itoshi Nozomu, un professeur qui a pour particularité d’être totalement désespéré et suicidaire. C’est lors d’une énième tentative, par pendaison sous un cerisier, qu’il fait la rencontre de Kafuka Fuura, une future élève emplie d’optimisme qui lui sauve la vie d’une manière plutôt musclée. La suite nous montre leur nouvelle rencontre mais dans un contexte scolaire qui servira de toile de fond à cette satire pleine d’humour, nous montrant au travers des élèves et du professeur une galerie de portraits assez savoureuse piquant du côté de différents clichés liés à la société japonaise : une hikkimori, une stalker, une Otaku et une étrangère en situation pas très légale composent la classe du sensei morbide. Cette satire pour le moins originale, adaptée courant 2007 en animé par le studio Shaft, est l’œuvre de Kôji Kumeta.

Vampire Hunter D Hideyuki Kikuchi & Saiko Takaki Sortie le 26/02 Asuka

Voici l’adaptation manga des romans japonais par leur auteur, Hideyuki Kikuchi et par le jeune mangaka Saiko Takaki. Les vampires y sèment la terreur dans un monde revenu à un mode de vie presque médiéval. C’est dans un des villages qui leur sert de cible que l’énigmatique chasseur de vampires appelé D fait la rencontre d’une jeune fille qui va le mener à lutter contre un Seigneur Vampire vieux de 10.000 ans. Certains connaîtront déjà cette œuvre sous ses formes animées, l’une vieille de plus de vingt ans éditée chez Kaze et l’autre plus récente disponible chez TF1 Video. Trois volumes sont déjà parus au Japon et chacun d’entre eux adapte un tome du roman Vampire Hunter D.

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Manga France

Actu

Ral Grad

Takeshi Obata & Tsuneo Takano Sortie le 06/02 Kana

Hammer Session Koganemaru Yamato & Takahashi Namoshiro Sortie le 04/02 Pika

Ce manga date de 2007. Neuf tomes sont parus au Japon. C’est l’histoire du changement de vie d’un jeune escroc arrêté par la police en compagnie d’un yakuza et qui au lieu de se retrouver en prison est chargé de remettre dans l’ordre un collège empli de jeunes gens désabusés devenus ingérables. Pour ce faire, le héros donne des hammer sessions qui sont en gros des cours musclés pour rediriger les élèves vers le droit chemin. Réussira-t-il à obtenir des résultats tout en conservant secrète son identité d’ancien hors la loi ?

Afficionados du dessin d’Obata, réjouissez-vous ! A peine sort-on de Death Note que voilà un nouveau manga du dessinateur, accompagné cette fois-ci de Tsuneo Takano au scénario. Adapté du jeu vidéo du même nom sorti sur XBOX 360, Blue Dragon Ral Grad offre un univers fantastique sympathique, de l’humour, des dragons, un héros aux tendances perverses et des filles dénudées, le tout servi par un chara design des plus aboutis. L’histoire nous conduit dans un monde menacé par les Kage, créatures de l’ombre dirigées par Obscuria, la reine des ténèbres qui utilise ces bêtes pour règner dans le monde des humains. Pour faire face, des humains vivant dans une forteresse libèrent un jeune gaçon de quinze ans prénommé Ral, enfermé depuis son plus jeune âge car possédant dans son ombre un puissant dragon bleu appelé Grad. Ral, qui vit quasiment depuis toujours avec comme seul compagnie cette créature et Mio, son institutrice, doit combattre à peine sorti de sa prison afin de sauver le monde, en particulier les jolies filles. La série, achevée au Japon contient quatre volumes.

L’Académie des Ninjas Les ninjas n’ont pas attendu Naruto pour faire recette en manga : preuve est faite avec L’académie des ninjas, manga à succès dans le Japon des années 80 et dont la version animée vous dira peut-être quelque chose si vous étiez enfant (ou pas !) et téléspectateur de La Cinq au début des années 90. Certes, à première vue, Nikumaru n’est pas un héros très distingué : petit, grassouillet, obsédé sexuel et complètement glouton, ne laissant donc pas imaginer une quelconque aisance au combat. Pourtant, c’est un grand expert de ninjutsu dont Mako, sa très jolie amie d’enfance, est follement amoureuse. C’est l’’occasion de retrouver ou de découvrir les aventures rocambolesques de ce duo de choc, et le gage de grands moments de rire pour les amateurs d’humour frénétique des années 80. Doki-Doki offre trois pages d’aperçu de son premier tome par le biais de son site : http://www.doki-doki.fr

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© HOSONO Fujishiko / Media Factory / Doki-Doki

Hosono Fujihiko Sortie en février Doki Doki


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Actu

Unordinary Life T.3

Yukari Yashiki Sortie 29/01 Asuka

Que fait un tome 3 dans les nouveautés de 2009 ? La réponse se situe dans une particularité si rare qu’elle mérite d’être notée : ce nouveau tome de l’œuvre de Yukari Yashiki est exclusif à la France. Unordinary Life est une série qui s’est arrêtée prématurément après la parution du tome 2, et dont la pré-publication en magazine a connu le même destin. Asuka a donc réussi à obtenir par la mangaka deux artworks inédits le tout sur une couverture créée pour l’occasion. Prévu pour fin janvier, ce tome fermera en beauté cette série racontant l’histoire d’une amitié entre deux filles dont les caractères et les rêves sont diamétralement opposés.

Ikigami

Motoro Mase Sortie 15/01 Asuka Ce nouveau seinen policier que beaucoup comparent à Monster et 20 th Century Boys, arrive chez Asuka dès janvier prochain. Avec pour décor le Japon contemporain, l’aventure nous plonge dans un état fictif mené par un gouvernement qui, pour se débarrasser des éléments considérés comme déviants du chemin naturel imposé par la société, vote une loi imposant que les enfants qui entrent en primaire soient vaccinés, histoire de leur inoculer une substance ayant la possibilité d’entrainer la mort à une date programmée. C’est alors que Fujimoto est chargé de délivrer des ikigami qui sont en fait des messages annonçant aux personnes visées leur mort dans les vingt-quatre heures.

Saraya Goyo Natsume One Sortie le 16/01 Kana

Masanosuke souffre de sa grande timidité. Celle-ci lui doit, entre autres choses, d’être un rônin, c’est-à-dire un samouraï sans maître. Il va malgré tout réussir à trouver une place de garde du corps sans se douter de l’identité de son nouveau maître : en effet, celui-ci dirige les Goyô, brigands spécialisés dans les demandes de rançons et autres méfaits. C’est au fil d’un manga décalé que l’on découvre la relation entre quatre brigands hauts en couleurs et le timide Masanosuke, imaginée par Natsume Ono et en vente chez Kana dès le mois de janvier.

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Actu

One shot & suites amu Tezu ka • Ikk i Ma nd ar a • Os côté • Difficile de passer à Sortie le 05/12 • Kana la ns qui nous plonge ici da d’un Osamu Tezuka, ée im pr g, une jeune fille op rébellion de Sannian t de ur de son village avan qui tue le percepte r s de rebelles mené pa rejoindre une troupe n tio es histoire où il est qu Huang Lian dans une it de oir chinois dans l’espr des ravages du pouv . sa population pauvre

Décembre >

5 • Yo shihiro Hu nt er X Hu nt er T.2 é son 09 • Kana • Etant donn Togashi • Sortie le 16/01/ ue ch , solument espacé aq rythme de parution ré ue tit ns nter X Hunter co nouveau tome de Hu onais e… Alors que les jap une véritable attent me to le casion d’acheter ont depuis octobre l’oc en Où . sous peu chez Kana 26, le tome 25 arrive s lai pa le ennent d’assaut est on ? Nos héros pr ire fa ir ccès, mais vont devo royal infiltré avec su udre, un Yûpi prêt à en déco face entre autres à gie té ra toujours plus de st avec au programme dans les combats

Janvier >

bo • So rtie le Bleach T.3 0 • Tite Ku lutte entre enfin dans la 06/01/09 • Glénat • On eau uv no das, et c’est un finale contre les Espa re , uv s’o de l’a ct ion qu i to me so us le sig ne s at mb nn e do se de co pr om et ta nt un e bo s ur ite rv ts contre les se désespérés et sanglan e ais uv ma et un Chad en d’Aizen, avec une Rukia n saillants. La situatio as posture face à leurs va-t-elle se dénouer ?

Janvier >

• Kaori Yuki • Sortie

Janvier > Boy’s Next Door i st un thriller de Kaor

C’e le 21/01/09 • Tonkam • opose ü et malsain que pr Yuki à la fois ambig avec r, vie de mois de jan Kana pour cette fin t en an tt au possible me une histoire glauque nat eli ph professeur en or scène Adrien Clay, it nu la s dique et perver le jour, meurtrier sa t en em ag en tu an t sa uv pr en an t so n plaisir r pa ns tio ris dans ses ac des prostituées. Surp n ria Ad , m de Lawrence un jeune gigolo du no jeu le marché mettant en se voit conclure un ion at ér lib échange de sa silence du garçon en ou s plu t ns laquelle il es de la maison close da moins emprisonné.

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■ One shot ■ Suite

Eiichiro Oda • Sortie

7• Janvier > One Piece T.4 arc s enjeux de ce nouvel

le 06/01/09 • Glénat • Le à un ent, et l’on assiste se dessinent doucem ffy e Ace, le frère de Lu combat épique entr aussi ssédant un pouvoir et un Barbe Noire po e au t. La bande du pirat sinistre que puissan s plus de son côté toujour chapeau de paille va une allant se perdre sur loin dans l’étrange en d’u e n avoir fait la rencontr île lugubre peu après te à la coupe afro. sympathique squelet r Hideaki Sorachi •

Pa Janvier > Gintama T.12• •Dé jà le douzième tome na Sortie le 16/01/09 • Ka nde ouve cette fois-ci la ba tr re on : de Gintama une mplot visant à utiliser de Takasugi en plein co r leu anti-cuirassée pour arme mécanique mobile un r très vite rejoints pa coup d’état, et seront leurs pour mettre à mal Gintoki prêt à tout noirs desseins.

amu Takahashi • une Asuka nk Sortie le 21/01/09 • To nte face à la récente ente rongée par la jalousie ce ns da e nous retrouvons entre Shinji et Rei qu e èr éf pr e é ça, la jeune fill troisième tome. Malgr r te on fr ressivité pour af utiliser toute son ag ce en mm une guerre qui co ses assaillants dans r. à vraiment s’intensifie i T.3 • Os Janvier > Evangelion Shinjam • C’est

fect Edition • Akira

er Janvier > Dragon Ball P es, /01/09 • Glénat • Cert

27 Toriyama • Sortie le ce us co nn ais se nt déjà vo be au co up d’e ntre is ma a am istoire de Toriy premier volet de l’h e tt Ce e. oir présenter l’hist l’intérêt n’est pas ici de un e os op mme ultime pr édition, présentée co e, ec une nouvelle jaquett av manga grand format e im pr en llente qualité avec avec un papier d’exce ire fa tis sa rée qui saura une traduction amélio . l’amateur pointilleux Kishimoto • C’est

sashi Février > Naruto T.40 • Ma ce. suspense qui s’annon

en un tome très riche ra, entre Sasuke et Deida Le combat fait rage s me gè ta ra de tous les st bien décidés à user to ru Na , rs victorieux. Ailleu possibles pour sortir que e rencontre tandis ng fait une bien étra de. na Tsu à e à annoncer Jiraiya a quelque chos


TEN NO HAOU HOKUTO NO KEN RAO GAIDEN © 2006 by HARA Tetsuo & BURONSON - OSADA Yukou / SHINCHOSHA PUBLISHING CO./COAMIX INC. Tokyo

s u l p u d e c n a s s i a n La ! e r i o t s i ’h l e d r grand guerrie

scénario /

TETSUO HARA + BURONSON dessin / YûKO OSADA

une épopée en 5 tomes

également disponible :

la saga originale

tout commence en octobre 2008…

hokuto no ken

coNCOURS 30 tomes de La légende de Raoh à gagner ! Pour participer, répondez à la question suivante et envoyez votre réponse

par e-mail à : concours@japaneko.com

A : Souther

Comment s’appelle le cheval de Raoh ?

B : Koku-oh

C : Jagi

D : Akito

les 30 premières bonnes réponses recevront sous 4 semaines le tome 1 de la légende de raoh !


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Hellsing

Sans faire partie des machines de guerres des ventes, Hellsing possède une fanbase passionnée et fait partie de ces quelques œuvres auxquelles il est difficile d’échapper. La titre du manga tout comme son histoire s’inspirent du roman Dracula de Bram Stoker, dans lequel le docteur Abraham Von Helsing se débarasse du maître vampire. Zoom sur le vampire à l’occasion de sa dernière sortie japonaise.

I

l faut remonter onze années pour arriver aux premiers pas d’Hellsing dans les pages du magazine Young King Ours. Le succès rencontré par les percutants premiers chapitres mènent dès 1998 le manga à être publié chez Shônen Gahosha. C’est ainsi que les lecteurs découvrent l’organisation Hellsing qui chasse vampires, ghouls et autres créatures surnaturelles au nom du Saint Ordre des Chevaliers protestants. Fondée des siècles auparavant par Abraham Vaon Helsing, l’organisation dorénavant dirigée d’une main de maître par Sir Integra Hellsing Fairbooks Wingates use de son mythique vampire personnel, Alucard, pour accomplir ses actions et protéger ainsi l’Angleterre et sa reine des diverses mencaces extérieures. Parmi elles se trouvent entre autres de nouvelles créatures développées de vampires appelées freaks, la section XIII du Vatican appelée Iscariote ou encore un groupement néo-nazi du nom de Millenium. Ces aventures, créées par Kohta Hirano plongent le lecteur dans un monde sanglant où la fiction croise l’histoire et offrent au public un personnage au charisme fort avec Nosferatu Alucard. Les publications papier de l’œuvre sont relativement lentes, avec souvent un voire deux ans d’écart entre chaque tome, et la première adaptation animée par les studios Gonzo arrive au milieu des publications, en 2001, avec comme résultat une petite dizaine d’épisodes s’éloignant très vite de l’histoire et donnant un résultat des plus hasardeux. Il faudra attendre 2006 pour obtenir une adaptation fidèle sous forme d’OAV appelées Hellsing Ultimate, produits par Satelight et Geneon. Alors que l’épisode 5 de cette série vient tout juste d’être diffusé à la télévision japonaise, le dernier chapitre a de son côté été publié le 3 octobre dernier. En France, le manga publié en 2004 rattrape très vite le rythme de sortie japonais, et le tome neuf a connu une sortie le 7 juillet dernier durant la Japan Expo, où Kohta Hirano figurait parmi la liste des prestigieux invités. Jeux de rôle et croisements

Hellsing est de la catégorie des mangas à tiroirs dans laquelle son auteur semble viscéralement se plaire en offrant au-delà de simples références, des jeux de liens entre différents travaux appartenant à son œuvre-même. Le premier à faire, qui aide au passage à mieux saisir les autres, consiste à regarder du côté de ses autres publications. La plus notable, Crossfire

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HELLSING © Kohta Hirano/SHONEN GAHOSHA Co., Ltd.

Le long chemin du vampire


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Dossier

voit ses trois courts chapitres directement publiés avec les premiers tomes, et propose de découvrir plus en détail la fameuse section Iscariote, avec en tête les personnages d’Heinkel Wolfe et Yumie Takagi, largement réutilisés par la suite. Quelques années plus tard est proposé The Dawn, un spin off officiel toujours en cours dont les six chapitres déjà publiés au Japon dans le magazine Young King Ours invitent le lecteur à découvrir Walter et Alucard dans leur combat contre Millenium durant la seconde guerre mondiale, développant largement des passages dont il est fait référence dans les derniers tomes d’Hellsing et présentant l’occasion de découvrir ou revoir différents personnages de la série, à l’instar de Rip Van Winkle. Et justement, l’autre point intéressant à étudier réside dans cette manie de Kohta Hirano qui consiste à recycler des personnages issus de ses autres créations créations passées, qui pour certains prennent une place importante dans l’histoire : le très exploité Anderson vient directement d’une ancienne nouvelle, le commandant nazi et le chef Bernadot viennent de ses mangas érotiques. L’auteur facilite plus particulièrement la tâche à ce niveau dans les fins de tome, en faisant un petit compte rendu des évènements entre deux parutions et un petit topo sur des personnages qu’il choisit, le tout avec beaucoup de dérision, dans un humour entre gras et trash que l’on pourra adorer comme détester. Une trame multi-référencée Une chose est sûre : les amateurs de symboles seront comblés en lisant Hellsing. Pour muscler son histoire, Hirano est allé chercher dans différents domaines culturels en offrant de ce fait un champ symbolique d’une grande densité où il est parfois dur de se retrouver totalement. On retrouve ainsi un grand nombre de rappels à des œuvres autour de vampires, Dracula en tête avec le personnage d’Alucard mais ça ne s’arrête pas là : il est fait plusieurs fois référence à Hermès, connu principalement comme messager des dieux mais se présentant aussi comme le conducteur des âmes vers les enfers qui a dressé cerbère, chien des enfers à

trois tête qui se présente dans le manga comme la forme monstrueuse du héros. Le personnage offre de quoi analyser jusqu’à son gant sur lequel des symboles liés à la sorcellerie sont inscrits. Les organisations présentes dans le manga ne sont pas en reste, et la section Iscariote fait directement référence à Judas Iscariote, treizième apôtre qui a dénoncé Jésus dans la bible, représentation humaine de la traîtrise dans la culture catholique. Religion et histoire sont d’ailleurs très liés et usés dans le scénario, et la haine entre les catholiques et les protestants est grandement exploitée. Avec Millenium, c’est du côté de la seconde guerre mondiale et des nazis que l’auteur va chercher, en allant jusqu’à regarder du côté la culture allemande : un personnage comme Rip Van Winkle en montre une synthèse parfaite, avec des accessoires en écho aux tireurs d’élite allemand et son amour immodéré pour Der Freischütz, un opéra romantique en trois actes de Carl Maria von Weber.

Exercices de style Au niveau de l’image, il est difficile de reprocher au dessin d’Hirano de manquer de recherche. Passant de personnages filiformes et androgynes au trait acéré comme Integra à des personnages plus classiques comme Victoria Selas, Kohta Hirano joue avec divers genres allant jusqu’à user de la caricature ou du SD. De ce fait, certains personnages ont un style et une apparence variant et évoluant au fil des tomes.

La légende Alucard L’élément majeur et responsable de la notoriété de l’oeuvre reste incontestablement Alucard. Ce personnage au visuel grandement étudié possède un fond d’autant plus riche qu’il se trouve directement lié à son anagramme Dracula. Ce dernier, issu de l’oeuvre éponyme de Bram Stoker est une allégorie d’un personnage réel : Vlad III Dracula, prince de Vallachie surnommé Tepes (l’empaleur) et Dracula (le Dragon) du fait de sa cruauté sans pareil durant son règne, et connu entre autres pour avoir empalé des centaines de milliers d’hommes en Transylvanie. Sa façon de faire, son ingéniosité et sa soif de sang ne sont pas sans rappeler le héros créé par Kohta Hirano. D’ailleurs, le chapitre 70 du nom de Castelvania (en fin de tome 8) en révèle beaucoup à ce sujet, entre autres en proposant un flashback dans l’ancienne vie d’Alucard. De nombreuses petites références distillées ça et là tendent à confirmer que le héros et Vlad l’empaleur ne font qu’un, que les adorateurs du vampire Transylvanien sauront trouver en lisant chaque tome attentivement.

Hirano a cette manie de recycler des personnages issus de ses créations passées. Fiche Technique

Auteur : Kohta Hirano Editions : Tonkam

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Dossier

Kohta Hirano

interview du créateur de Hellsing

C’est à l’occasion de la Japan Expo 2008, pour présenter l’avant dernier tome de son manga Hellsing aux fans français qu’il fût possible d’interviewer le créateur du mythique Alucard. Très loin de l’image de paresseux je-m’en-foutiste qu’il aime donner, Kohta Hirano est une personne très humble et prévenante, possédant une culture manga sans pareille, et réellement impliquée tant dans son œuvre que dans son rapport aux lecteurs. Rencontre avec ce talentueux mangaka qui, après des années de bons et loyaux services avec les vampires, se tourne vers d’autres cieux.

Hellsing, tome 9 Edité en France par Tonkam

KO H TA H I R A N O

hta Hi son rano, to volu me se ut heur tête eux tr de et sa gorill ansforme de la so e po uver rt en Myun ur desc YF-21 ie g. endr avec e le Ghost

É D I T I O N S

Comment s’est déroulé le processus de création et de développement de Hellsing ? Aviez-vous des bases dès le départ, ou celles-ci ont-elles été développées au fil du temps ?

Le personnage de Victoria Selas est le personnage qui évolue le plus au fil des tomes. Cette évolution était-elle réfléchie ? Pourquoi avoir voulu la déshumaniser ?

J’avais une vague idée en commençant, et c’est au TONKAMde la progression de la série que les fur etÉDITIONS à mesure idées sont venues de plus en plus.

Je voulais créer un personnage qui soit à mi-chemin entre l’humain et le monstre. Il y a Alucard qui représente le monstre et Intégra, l’humaine. Victoria Selas, elle, c’est un peu les deux. Elle amène l’équilibre dans ce trio de personnages.

-:HSMHPJ=ZUWUUY:

T O N K A M

ISBN 978-2-7595-0200-4 Nuart 5365838 Code prix : TK 2

L’offensive générale des troupes de Millenium atteint son paroxysme. Le Père Anderson vient d’être terrassé par Alucard. Mais Walter C. Dornez, l’homme de confiance d’Integra fait son apparition, laissant sans voix les membres de l’organisation Hellsing...

Pourquoi dix tomes ? Pourquoi ce nombre ?

Parce que je trouve que c’était le bon moment pour m’arrêter !

Hirano, aussi appelé “Hirako” es fans, est né à Tokyo un uillet. Il entame des études mation à la Tokyo Designer n avant de finalement démarrer rière de mangaka avec Coyote. plie les titres jusqu’à Daidoujin gatari avec lequel il remporte nc succès puis crée le manga faire de lui un mangaka connu e monde entier : Hellsing.

On retrouve souvent des personnages de vos précédents mangas dans Hellsing : pour quelles raisons ? Y a-t-il un attachement, une volonté de leur donner une seconde vie ?

graphie e (1995) sion (1996) jin Monogatari (1998) e!! Seigaku Denno Kenkyubu ) g (1998-)

V E R S I O N

F R A N Ç A I S E

ÉDITIONS TONKAM

AK.indd 1

On retrouve une certaine dose d’humour dans le manga avec Victoria Selas, justement. L’humour aura-t-il sa place dans de prochaines créations ? Quand on traite d’un sujet assez dur, je pense qu’à la longue ça peut fatiguer les lecteurs. Donc pour souffler un peu, il faut des personnages comiques. Evidemment, dans mes prochaines œuvres, j’introduirai des personnages de ce type !

Il n’y a pas vraiment de sens particulier, si ce n’est Il y a beaucoup d’images dures que j’aime bien se faire confronter mes personnages dans Hellsing. Quel est pour vous les uns avec les autres. Ce n’est pas tout à fait ce w w w. k a msens .fr qu’on appelle un crossover, mais j’ai eu l’idée dee d i t i o n s - t o n le de cette violence ? Vous mélanger mes séries de cette façon. arrive-t-il de vous auto-censurer ? 5/06/08 18:40:17

Vous dites régulièrement aimer les jolies filles. Quel est le personnage féminin de vos mangas le plus à votre goût et votre préféré dans les autres mangas ? Rip Van Winkle et Nico Robin !

J’apprécie beaucoup le contact avec mes lecteurs. C’est quelque chose qui me motive beaucoup pour la suite.

Oui, je fais attention de temps en temps à ne pas aller trop loin pour ne pas choquer les lecteurs. Je n’aimerais pas tomber non plus dans le grand-guignolesque. D’où est venue la symbolique de l’oiseau d’Hermès ? L’oiseau d’Hermès, c’est une métaphore pour exprimer l’état d’Alucard qui se transmet de génération en génération. Au niveau du dessin, vous avez un trait assez singulier, assez saillant. Quelles sont vos inspirations à ce niveau ? Je ne sais pas tellement ! (rires) J’aimerais avoir un style plus ‘grand public’… Je ne sais pas très bien d’où ça me vient ! Quel regard portez-vous sur le premier dessin animé Hellsing et ses prises de

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Manga France

Dossier

liberté par rapport à l’histoire ? Qu’avezvous pensé de la fin de celui-ci ? Je n’avais pas le choix, je n’avais rien à dire. Donc…c’est fait, c’est fait ! Comme je n’avais pas fini ma série, ils ont dû inventer une autre fin. A la fin de vos volumes, comme ici à la Japan Expo, vous accordez une certaine importance au dialogue avec vos lecteurs. Quel regard portezvous sur eux ? Quelle importance accordez-vous à ce contact ? J’apprécie beaucoup le contact avec mes lecteurs. C’est quelque chose qui me motive beaucoup pour la suite.

Je fais attention à ne pas aller trop loin pour ne pas choquer les lecteurs.

mangakas ne sont pas toujours libres d’arriver à la fin de leur série. J’ai eu cette opportunité et j’en suis très reconnaissant. Vous déclarez souvent dans vos interviews comme à la fin de vos mangas être paresseux, d’où la lenteur de parution de Hellsing. Ne serait-ce pas plutôt du perfectionnisme, du soin du détail ? Non, je suis vraiment très paresseux ! (rires) Je m’en excuse ! Comment réagissez-vous face au fait que Hellsing soit devenu un classique pour beaucoup de lecteurs de mangas ? Quel effet cela vous fait-il ?

Vous avez dit vouloir faire quelque chose de plus attendrissant dans le style heroic fantasy, lors de votre conférence publique. Est-il possible d’en savoir plus ? Souhaitez-vous changer totalement de style ?

Je reste très surpris par cette popularité, et vraiment je remercie tous les fans !

Ce sera en effet dans un style différent. Ce ne sera plus du manga d’horreur ou d’action. Bon, il y aura de l’action mais ce sera dans un style plus fantasy, en effet, avec des épées, de la magie et des sommets ?

Je n’étais pas parti avec l’idée d’en faire un personnage charismatique, mais au fur et à mesure que je dessinais le personnage a pris de l’ampleur presque par lui-même, accumulant les crimes, les scènes de tueries. C’est presque comme s’il avait échappé à mon contrôle, et je suis incapable d’expliquer comment il est devenu si emblématique !

Vous qui parlez régulièrement des mangas que vous aimez et suivez, quels sont vos coups de cœur du moment ?

Heugemono. N’est-il pas trop difficile de terminer un manga comme Hellsing après toutes ces années ? Je suis très content de pouvoir amener ma série à son terme. Il y a de nombreux cas où l’on doit mettre fin à un manga quand le magazine qui le publie disparaît, ou par décision de l’éditeur ! Les

Comment vous est venue l’idée d’un personnage aussi emblématique que Alucard ?

Justement, qu’entendez-vous par des personnages qui vivent d’euxmêmes, à travers les œuvres ? Il arrive parfois que les personnages échappent au contrôle de leur auteur, bien que ça soit lui qui les ait crée ! L’auteur ne peut pas tout contrôler, il faut dessiner pour comprendre : je ne suis pas fou ! (rires) Mais effectivement, même si on est parti sur une idée de départ, le personnage peut suivre son propre chemin.

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Manga France

Nouveauté

Ergo Proxy Centzon Hitchers and Undertaker Il ne faut pas s’y tromper : Ergo Proxy Centzon Hitchers and Undertaker n’est pas une adaptation ni la source d’origine de la série Shuko Murase mais un manga à l’histoire inédite s’étalant sur deux tomes réalisé par Yumiko Harao. L’occasion de découvrir de nouveaux personnages humains ou robotiques dans un univers commun à celui de la série tout en s’éloignant du style sombre qui lui est propre.

Mais qu’est ce que tu racontes ?

Voyons voir si son état s’est un peu amélioré…

Tchap.

Qu’estce que je m’ennuie !

Une nouvelle histoire dans un même monde n Ergo Proxy peut en cacher un autre. Après la série, le manga. La première, sortie en 2006 au Japon et produite par les studios Manglobe invite le spectateur à découvrir notre planète après une catastrophe écologique, dans un futur indéterminé. Dans ce monde futuriste, les hommes cohabitent avec des androïdes appelés autoreivs dans un climat pacifique mis à mal quand certains robots frappés par un virus du nom de Cogito comettent une série de meurtres. Cette mystérieuse maladie a pour effet de doter les machines de sentiments, ce qui bouleverse en profondeur leur fonction de base qui est d’agir pour l’homme sans posséder d’envies ou une réelle identité. Au fil de l’enquête autour de ces

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Va chercher un livre dans la bibliothèque, je vais te lire une histoire.

Hein ? Tchap.

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?

Un livre !

Il n’a toujours pas repris connaissance…

U

Ben dis donc, tu ne t’inquiètes pas beaucoup pour ton ami ?

Cet autoreiv est vraiment incroyablement perfectionné.

évènements, on découvre des autoreivs malades victimes d’une société qui les a toujours exploités. Pourquoi rappeler le pitch de la série ? Car bon nombre des éléments cités ici se retrouvent dans le manga et qu’un personnage de la série animée est utilisé comme lien vers cette histoire inédite. Paru peu après la série dans le magazine Monthly Sunday Gene-X, ce passage en version papier dessiné par Yumiko Harao offre une histoire à l’intérieur d’une autre. C’est par le biais de Pino, petite autoreiv malade venant tout droit de la série, que débute l’histoire. Elle désire qu’on lui lise un livre avant de dormir. Ce dernier raconte des aventures autour d’autoreivs et se présente en finalité comme l’histoire que l’on va suivre au fil des pages. Ce nouveau manga est donc découpé sous formes de nuits, comme les chapitres lus chaque soir à Pino. C’est ainsi que s’ouvre une histoire où il est question d’autoreivs victimes de la maladie de Cogito avec leurs différentes manières

Bon, allez …

Ouaiiiiiis !

de vivre leur maladie, notamment par le biais du personnage central, une petite autoreiv infirmière appelée Dorothy de Garande, que l’on peut prendre pour l’incarnation de la mort, dans sa première apparition comme sur la couverture, et ce même s’il n’en est rien. Elle fait la rencontre d’un humain qu’elle croit mort lors d’une patrouille et l’enterre avant que celui-ci ne se réveille offusqué et ne lui révèle son identité. Ce nouveau protagoniste, Léon Apple, est un astronome un peu perdu voyageant en solitaire qui va, au fil des évènements, se retrouver lié à l’infirmière autoreiv.

Fiche Technique

Auteur : Yumiko Harao Editeur : Asuka

ERGO PROXY –CENTZON HITCHERS AND UNDERTAKER- BY manglobe, YUMIKO HARAO © BY manglobe, YUMIKO HARAO-ALL RIGHTS RESERVED

Je suis sûr que Vince est hors de danger !


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Nouveauté

Science fiction sentimentale

Ergo Proxy Centzon Hitchers and Undertaker est un seinen qui n’en est pas vraiment un. Avec un fond commun à la série animée, son sujet majeur porte sur la vie d’un androïde pourvu de sentiments qui essaie de se faire une place auprès des humains tout en essayant de considérer différents états liés à la possession d’une nature propre à l’homme. D’un autre côté, on peut y voir, toujours à l’instar de l’animé, des humains partant à la chasse de ces créatures pour diverses raisons, allant de la volonté de gagner de l’argent à celle de se venger de crimes produits par des machines défaillantes. Ce tronc commun laisse pourtant un développement totalement différent, et le lecteur qui attend de voir une fiction policière noire au possible risque d’être déçu tant le traitement du scénario est différent. Il y a dans cet Ergo Proxy d’un autre genre beaucoup plus de douceur que de violence, et même si cette dernière peut se croiser, elle ne reste qu’à l’état d’évocation. Le dessin de Yumiko Harao va dans ce même sens : avec un design différent mais pas si lointain, il est proposé un trait et une imagerie tournée vers davantage de clarté et des personnages aux traits moins glacés que dans l’animé. Pourtant, la mort reste un élément très présent dans le manga. Bon nombre de protagonistes semblent à première vue unis par la perte de proches, humains ou robotiques. Et plusieurs thèmes exploités par le scénario sont liés à la mort. L’intrigue autour des autoreivs n’est pas non plus d’une grande gaité, ceux-ci étant pour la plupart seuls et rejetés , notamment du fait de leur maladie. Un questionnement existe ainsi sur la place de la machine si celle-ci possède quelque chose qui ressemble à une âme et ce qui la différencie de l’homme. Cet ensemble n’est pour autant jamais traité de façon tragique, préférant à cela une certaine mélancolie douce. Il est difficile de situer totalement cette histoire tant les questionnements adultes liés aux éléments sus-cités se mélangent à un traitement sensible faisant souvent écho à l’enfance, par ailleurs appuyée par cette présentation comme une histoire racontée à un enfant avant qu’il ne se couche. Et finalement, la couverture de ce manga annonçait la couleur : un style vieux livre ramenant directement au conte pour enfants sur lequel est intégré un petit dessin de l’héroïne en une ombre évoquant la mort avec sa faux.

CRITIQUE Présenté comme une aventure de science fiction, cet avatar manga lié à Ergo Proxy propose dans un style de dessin sympathique mais peu original une histoire très tournée sur les sentiments, ce qui tombe plutôt bien étant donné qu’ils sont un des éléments de l’intrigue. L’autoreiv Dorothy de Garande est un personnage des plus attachants et sa relation avec Léone Apple se laisse suivre avec un certain plaisir. Le seul réel défaut réside dans une intrigue par moments un peu fine qui fait que l’on ne sait pas vraiment quoi retenir de ce premier tome. Plus mignon que mouvementé, cette aventure promet néanmoins un moment agréable de lecture.

Il y a dans cet Ergo Proxy plus de douceur que de violence. Si on meurt seul, on ne peut pas se réincarner en étoile.

mais, si tu meurs seul, qui s’occupera de creuser ta tombe ?

Dis-moi… Tu es en train de me dire que c’est pour creuser ma tombe que tu m’accompagnes ?

Bon, je vais jeter un coup d’œil à mon engin, attends-moi là.

Mais non, je suis une infirmière !

Tu es vraiment le spectre de la mort !

D’accord !

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Manga France

Nouveauté

Qwaser of Stigmata

A en lire les résumés, Qwaser of Stigmata, la nouveauté shônen de cette rentrée chez Asuka présente toutes les caractéristiques classiques qui font le genre : héros aux pouvoirs surnaturels, affrontements pour des enjeux de grande envergure, jolies filles dénudées, problèmes d’adolescents… Rien de neuf sous le soleil ? Carte Blanche

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SEIKON NO QWASER © 2007-2008 HIROYUKI YOSHINO/ KEN-ETSU SATO (AKITASHOTEN JAPAN)

Q

waser of Stigmata est la dernière création d’Hiroyuki Yoshino , un auteur très occupé ces dernières années à en regarder son CV : depuis son travail sur le manga Mai-Otome en 2005, Yoshino a travaillé sur un nombre conséquent de séries prestigieuses comme Code Geass R2, Macross Frontier ou encore Gundam 00. C’est courant 2006, au milieu de ces travaux, que paraît le premier tome de sa nouvelle œuvre illustrée par Kenetsu Satô et éditée par Akita Shoten pour le magazine Champion Red. Elle pose son décor dans un futur proche, à l’intérieur d’un lycée dans lequel les élèves, après avoir appris la disparition mystérieuse du directeur, s’amusent à brimer régulièrement sa fille, Tomo, et sa meilleure amie Mayufu. C’est à une sortie de cours qu’elles font la rencontre d’un étrange personnage à la chevelure argentée du nom de Sacha. Ce dernier se présente comme un Qwaser, c’est-à-dire une créature surnaturelle possédant entre autres des pouvoirs élémentaires. Très vite et par le biais de ce nouvel arrivant, Tomo et Mayufu vont se trouver au milieu d’une intrigue mettant en jeu la religion et le devenir proche d’un Japon menacé par une guerre. Regroupant nombre de clichés, le scénario semble n’annoncer rien de neuf dans le monde déjà surpeuplé du shônen manga. La lecture du premier tome peut en partie confirmer cette idée tout en laissant voir du neuf du côté du travail de l’auteur. Habitué, dans ses précédentes créations, à toujours rester assez scolaire avec la volonté de ne jamais heurter le lecteur, Hiroki Yoshino profite de Qwaser of Stigmata pour proposer l’inverse, en se laissant aller à du sexe, de la religion et de tout élément pouvant ajouter un peu de soufre à l’histoire. La raison de ce revirement d’attitude est limpide lorsqu’on lit les mises en garde d’Asuka : « le scénariste Hiroyuki Yoshin, a eu pour consigne, pendant plusieurs années d’écriture d’animés, d’éviter les trop nombreuses effusions de sang, la sexualité et les questions de religion. Sur Qwaser, il a eu carte blanche et, ne pouvant s’empêcher de faire sauter toutes les barrières, en a fait, un peu par inadvertance, un concentré de thèmes déviants.» C’est là que se situe un des pièges : l’œuvre à première vue érotiquement mesurée offre à certains moments quelques visuels à ne pas mettre sous n’importe quels yeux, sous peine de leur donner une illustration assez détaillée


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Nouveauté

du sado-masochisme entre deux visionnages de Pokémon. Flirt vers l’extrême S’il est un domaine sur lequel l’auteur semble s’être particulièrement laissé aller suite à cette absence de consignes, c’est sans conteste celui du sexe, très présent dans les deux tomes déjà parus. Avec un fan service extrêmement présent, le corps des différentes protagonistes de l’histoire est souvent dénudé. Il faut dire que la couleur était très vite annoncée : Sacha le qwaser a besoin de boire « le lait divin des jeunes filles » pour se régénérer. On passera donc sous silence le fait que des adolescentes n’étant pas enceintes ne risquent pas d’en posséder pour se concentrer sur les cours d’anatomie poitrinaire offerts par Kenetsu Satô. Régulièrement, les limites propres au fan service sont d’ailleurs dépassées et l’imagerie proposer vient flirter gentiment avec le hentaï, garantissant plus de plaisir à un lectorat masculin à grand renfort de filles parfois entièrement nues et soumises. Quid de la violence ? Corps découpés, images glauques, il y a là aussi à boire et à manger mais distillé avec une certaine parcimonie si l’on compare à la sexualité.

Fiche Technique

Auteur : Hiroyuki Yoshino Editeur : Asuka

CRITIQUE Après un premier tome parfois facile, parfois efficace, le deuxième plonge le lecteur dans le vif du sujet. On peut entre autres noter des progrès quant à la consistance du scénario ainsi qu’un rythme assez rarement cassé, le tout au profit d’une histoire prenante, bien que tenant sur des bases parfois peu originales. Cependant, les derniers chapitres du volume laissent des ouvertures qui laissent imaginer des intrigues intéressantes pour un troisième tome. Du côté du dessin, l’ensemble est

à l’image du premier, soit de très bonne qualité avec certains plans ou personnages évoquant un mélange entre Hellsing et Rosario+ Vampire. Il reste néanmoins une impression de facilité comblée à grand renfort de sexe et de violence, avec même les deux à la fois pour certaines scènes au visuel volontairement et peut-être inutilement malsain pour un shônen. Reste un ensemble efficace et plaisant à lire : n’est-ce pas là le but premier d’un manga ?

Du sens, du thème, du style Avec un cocktail explosif de ce genre, la moindre des choses est de proposer du sens et de la référence. Et bien heureusement, il y en a. Pour appuyer la surenchère visuelle, Yoshino use de références liées à l’histoire et à la religion, à l’instar d’un Kohta Hirano (Hellsing) ou d’un Yûji Shiozaki (Ikki Tousen). Ainsi, c’est du côté de l’obscurantisme religieux et plus directement du catholicisme que le scénariste vient creuser pour alimenter ses intrigues, en s’ouvrant au passage une autre voie sur le passé historique du Japon et en distillant çà et là de petits détails propres à l’histoire, à l’actualité ou encore au patrimoine culturel mondial Pour ce faire, le lecteur est dès le deuxième tome éloigné d’un simple schéma scolaire pour entrer dans le vif du sujet : la guerre, ses enjeux, ses victimes et tout ce qu’on peut mettre avec, en égratignant soigneusement la religion.

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Death Note

Les personnes dont le nom sera écrit dans ce cahier mourront ”

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© Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/Shueisha © DNDP, VAP, Madhouse. Death Note and Death Note Logo are trademarks of Shueisha, Inc. in the United States and other countries

Cette interrogation, et toutes celles qu’elle entraîne, servent de base à ce qui fut l’un des plus gros succès manga au Japon entre 2004 et 2006 : Death Note. Un phénomène qui par la suite s’est développé à la fois en films et bien évidemment en dessin animé. Pour ce premier numéro, le magazine Japaneko a donc décidé, à l’occasion de la sortie du dernier tome du manga et de l’intégrale en DVD, de vous plonger à l’intérieur du monde de ce shônen manga qui a tout du seinen, et d’en découvrir les multiples facettes à travers l’histoire et tout ce qui l’entoure. Ne prêtez pas attention au Shinigami au maquillage Glam Rock qui se tient par-dessus votre épaule, offrez-lui une pomme et entrez dans la sphère Death Note…

Based on the comic “DEATH NOTE” by Tsugumi Ohba, Takeshi Obata originally serialized in “WEEKLY SHONON JUMP” published by Shueisha, Inc.

Une accroche à la fois sinistre et percutante amenant son lot d’interrogations à ceux qui se prirent au jeu. Que feriez-vous si, à l’image du machiavélique Light Yagami, vous tombiez par hasard sur ce genre de carnet ?


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© Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/Shueisha © DNDP, VAP, Madhouse. Death Note and Death Note Logo are trademarks of Shueisha, Inc. in the United States and other countries

Based on the comic “DEATH NOTE” by Tsugumi Ohba, Takeshi Obata originally serialized in “WEEKLY SHONON JUMP” published by Shueisha, Inc.

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Death Note

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Death Note

Death Note, l’historique

Au-delà d’un scénario soigneusement ficelé et d’un dessin raffiné, Death Note a su, au travers de son concept et de son imagerie, devenir une petite machine de guerre commerciale qui fait recette partout où elle passe, quel que soit le format. Des premières planches du Weekly Shonen Jump en 2003 à l’intégrale DVD dans l’hexagone ce mois-ci, voici un échantillon du parcours exemplaire du cahier de la mort à travers les continents.

C’

Au total, les douze tomes cumulent vingt-et-un millions d’exemplaires vendus.

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est en 2003, dans le réservoir à succès Weekly Shônen Jump que les lecteurs japonais découvrent, à travers les planches d’un nouveau manga, un Shinigami au faciès curieux manifestant son ennui et un adolescent révolté contre un monde gangrené par le crime. Dès le premier chapitre, le lecteur a de quoi être intrigué par ce mystérieux cahier de la mort et de la quête vers laquelle penche Yagami Light, héros atypique de ce manga policier, d’autant que ce shônen se démarque par son dessin réaliste et son accroche assez sombre qui peut évoquer le style d’un seinen. Shueisha édite le premier tome le 1er avril 2004, et la couverture de celui-ci dresse immédiatement le décor : une toile de fond mystico mortuaire avec, au second plan, une créature inquiétante précédée d’un adolescent modèle, une faux à la main. Malgré une imagerie et un début d’histoire assez séduisants, l’ensemble ne parait pas, de prime abord, grand public, d’autant que si certains polars trouvent leur public dans l’industrie du manga, rares sont ceux qui engendrent d’énormes succès. Et pourtant, ce premier tome dépasse très largement le million d’exemplaires écoulés. Les volumes se suivent et le succès perdure, chacun d’eux réalisant entre un et deux millions de ventes. Au total, les douze tomes parus au Japon cumulent vingt-et-un millions d’exemplaires vendus. L’œuvre s’achève en octobre 2006 sur un treizième volume explicatif accompagné d’un somptueux coffret blanc pour y caser l’ensemble des volumes. L’intérieur représente la scène finale de Death Note, avec en bonus les figurines dont se sert Near pour identifier les protagonistes. Succès multiformes Entre 2006 et 2008, le manga à succès se décline sous toutes les formes possibles et imaginables : un roman spin-off baptisé Death Note Another Note Los Angeles BB Renzoku Satsujin Jiken consacré à L, deux CD hommages présentant la vision de Death Note par différents groupes ainsi que deux jeux vidéo sur Nintendo DS. Mi-juin 2006, peu avant la parution du dernier volume, sort sur les écrans japonais le premier film live tiré du manga. Il réalise la belle performance de se classer deuxième du box office derrière le Da Vinci code, en affichant 700.000 entrées en salles.

Accompagné en novembre d’une suite, les deux films, dont le budget total est de deux milliards de yens (soit treize millions d’€), rencontrent un franc succès tant public que critique (voir encadré p. 55). La représentation la plus attendue par les amateurs du manga, sous forme d’animé, est diffusée sur Nippon Television du 3 octobre 2006 au 26 juin 2007, tard le soir (même très tard : à 1 h du matin), au Japon. Ce dessin animé réalise malgré tout un taux d’audiences plus qu’honorable pour ce créneau horaire réservé aux jeunes adultes et aux otakus. Il obtient en outre une jolie reconnaissance des professionnels en étant élu meilleur animé 2007 aux Tokyo Anime Awards, ex-aequo avec le fort primé Code Geass et Suzumiya. Les trente-sept épisodes, accompagnés d’un trente-huitième retraçant la première partie de l’histoire avec des images inédites, sortent en Asie en treize DVD, chacun accompagné d’une figurine de l’un des protagonistes. L’œuvre à succès se pare d’un merchandising impressionnant où le cahier de la mort, les symboles du manga et les différents personnages sont dérivés en figurines, tasses, pendentifs et diverses formes vestimentaires. Le début 2008 voit naître un troisième long-métrage. Suite directe des deux premiers, ce film baptisé L : Change theWorld se centre sur le rival emblématique de Light Yagami. La Death Note : un phénomène mondial Le phénomène Death Note s’étend très rapidement du Japon à toute l’Asie. En Chine, le propos du livre déplait fortement aux autorités et suscite très vite de nombreuses polémiques et censures. En 2005, des cahiers ressemblant au Death Note se trouvent interdits dans les établissements scolaires de Shenyang ; le 20 mars 2007, des élèves de l’école de Wuhan voient leurs exemplaires confisqués. S’ensuit, en mai, un reportage sur China Central Television racontant les méfaits du livre qui inciterait au meurtre. Certaines autorités municipales en appellent aux parents afin de protéger leurs enfants des prétendus dangers de cette série. Heureusement, l’oeuvre attire plus facilement l’éloge que la polémique et le cahier de la mort arrive assez rapidement vers de nouvelles contrées, par le biais de Viz Media. L’Amérique du Nord, où parait le premier volume en version anglophone le 4 octobre 2005, est le premier relais du phénomène asiatique. Le manga rencontre un fort succès et même le tome 13 explicatif se voit traduit et édité. Cerise sur le gâteau : Death Note est nominé pour le « meilleur manga 2006 »

©Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/Shueisha ©DNDP, VAP, Shueisha, Madhouse

La Genèse


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©Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/Shueisha ©DNDP, VAP, Shueisha, Madhouse

Death Note

aux American Anime Awards. Mais la vraie surprise réside dans son mode de diffusion aux Etats-Unis. Forte de son succès manga, la série animée reçoit une licence délivrée par Viz Media afin que les résidents des Etats Unis puissent la télécharger légalement et ce alors qu’elle est encore en cours de diffusion à la télévision nippone. Les épisodes, disponibles par le service Direct2Drive exclusif à Windows, proposent la version originale sous-titrée en anglais. A la télévision, elle est proposée à partir du 20 octobre 2007 à 23h30 sur Cartoon Network, ainsi que sur Adult Swim Video vers minuit (la chaîne étant plus habituée à diffuser un contenu pornographique à ces heures-là, on s’étonnera de la présence de Death Note sur ce créneau !). Le DVD de la série sort également dans le commerce : il contient à la fois le doublage anglophone, produit par The Ocean Group, et la V.O. avec des sous-titres anglais optionnels. Viz Media annonce à l’Anime Expo de 2007 la sortie du premier DVD pour le 20 novembre, à la fois en édition traditionnelle et collector, et confirme également lors de la Comic-con International de 2007 la présence de figurines collector pour les 15.000 premiers exemplaires. Le Canada suit de près et l’animé de Death Note passe le 26 octobre 2007 à 22h sur YTV Bionix. L’Europe est la dernière à s’emparer du phénomène : le manga, souvent accompagné du dessin animé, sort entre 2006 et 2008 en Angleterre, en Allemagne, au Portugal, en Espagne, en Italie et enfin… en France.

Death Note en France Si la vague Death Note ne tarde pas à faire parler sur le web francophone, le manga n’est licencié que courant 2006. Les fans français ont pu connaître avant toute chose Death Note pour son merchandising, paru avant même la sortie du premier tome. C’est finalement Kana qui édite la série et le premier tome parait le 17 janvier 2007, soit près de trois ans après le Japon. Il n’empêche que le phénomène prend très rapidement et qu’à la sortie du tome 11 en juillet dernier, près d’un million d’exemplaires de Death Note, tous tomes confondus, ont trouvé acquéreur, ce qui représente un des plus gros succès manga de ces dernières années dans l’hexagone. Kana obtient également les droits de la série animée et Kaze ceux des films, avec le luxe d’une diffusion cinéma pour le premier, qui parait en DVD fin janvier 2008, suivi du second six

mois après, tous deux accompagnés d’élégantes éditions limitées. Le dessin animé est diffusé le 2 février 2008 sur MCM, au rythme d’un épisode le samedi et le dimanche en matinée. La surprise arrive le 9 avril avec le premier volume DVD. On peut saluer le bel effort de Kana Home Video et Viz Media pour avoir offert un contenu, tant dans l’imagerie que dans les bonus, d’une grande singularité par rapport aux autres pays. Mentions spéciales sur le packaging noir très adapté (là où la plupart des éditions mondiales en possèdent un blanc plus terne), sur le groupement en trois coffrets de douze épisodes et leurs éditions collector d’une grande classe. Cependant, le plus beau reste à venir : le coffret de l’intégrale, accompagné des figurines de Light et L, contiendra quelques jolis bonus, avec un making of du dessin animé, le « director’s cut » avec des scènes inédites. A se procurer absolument !

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Death Note

Death Note, le manga

Le succès de Death Note tient avant tout en son point de départ : sa version papier. Dans un genre policier tout sauf classique, le manga se démarque tant par le dessin que par le scénario, jongle avec les genres et offre au lecteur plusieurs lectures possibles, non sans prendre un soin conséquent à l’efficacité. En résulte une histoire lisible tant par les adultes que par les adolescents. Résumé

M

ais au fait, que raconte Death Note ? Pour résumer furtivement les bases, Death Note est un manga à suspens. L’intrigue tourne autour de Light Yagami, un jeune étudiant de dix-sept ans, qui trouve un jour en sortant de cours un mystérieux cahier traînant sur le sol. Notre héros en découvre rapidement les pouvoirs dévastateurs après en avoir lu les règles dont la principale est de pouvoir tuer un individu dans les quarante secondes en écrivant simplement son nom. Très vite, Light fait la rencontre du Shinigami ayant égaré ce cahier, et décide de purifier le monde du crime sous le nom de Kira (« tueur » en japonais). Mais un obstacle vient perturber sa mission divine en la personne de L, un détective de génie à l’attitude nonchalante, qui oppose sa vision de la justice à celle de Kira, devenant ainsi son principal ennemi à abattre. S’ensuit un grand jeu de piste policier ou un réalisme fort côtoie le surnaturel.

A l’origine, Tsugumi Ohba envoie deux concepts de séries au magazine Weekly Shônen Jump qui s’intéresse à l’un d’eux, mettant en scène des Shinigami dans une histoire traitant de la mort avec des règles spécifiques. L’éditeur propose donc ces bases à Takeshi Obata, et celui-ci, intéressé par une histoire avec des shinigami, accepte la collaboration. Commence un travail de fond autour d’un pilote, au sujet duquel Tsugumi Ohba déclarera plus tard qu’il lui fut difficile de condenser l’histoire en un seul chapitre 1. Ce chapitre 0 présente un intérêt dans ses quelques différences par rapport à l’histoire que nous connaissons. Si la base, quasi identique, nous présente le Shinigami Ryûk dans le monde des morts, le Death Note, tombe entre les mains de Taro, un garçon de treize ans assez sage comparé à Light. Le cahier est accompagné d’un accessoire qui n’apparaîtra pas dans la série : le death eraser. L’histoire suit donc le jeune Taro, armé de son Death Note, dans un milieu de jeunes adolescents. Le tome 13 à sortir en décembre offre aux lecteurs la possibilité de découvrir cet essai qui, malgré son côté légèrement naïf dû au décor planté dans un milieu collégien où jouer à Kira eût été déplacé, permet d’apprécier le dessin de Takeshi Obata, la genèse de Ryûk et de découvrir les bases majeures de ce grand succès.

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DEATH NOTE © 2003 by Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/SHUEISHA Inc.

Naissance et pilote

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Death Note

Les ficelles du scénario

Inspiration et traitement

Le manga se singularise par les diverses lectures qui en sont possibles. Death Note peut mener à des questions philosophiques sur la mort, la justice ou la nature humaine, mais la trame du manga est avant tout celle d’un polar. Les mécanismes majeurs du genre sont présents : une enquête devant des morts mystérieuses, un affrontement police/criminels, une intrigue à suspense parsemée de rebondissements dosés pour accrocher le lecteur, et une vaste dimension psychologique. Ce dernier point est d’ailleurs l’arme majeure du premier arc : dès l’arrivée de L, l’intrigue se centre sur des raisonnements complexes dans un duel intellectuel où la moindre faille est synonyme de mort. Si celle-ci est très présente, on peut malgré tout remarquer que la violence tient plus dans la psychologie que dans les actes, la mort étant le plus souvent montrée de manière assez sobre, loin du jeu de massacre présenté dans certains policiers. Le scénariste Tsugumi Ohba confiait d’ailleurs à ce propos, dans la presse étrangère, être satisfait que l’histoire soit publiée dans un magazine de Shônen, destiné à un public plus jeune pouvant repousser l’idéologie pour mieux s’intéresser à l’intrigue psychologique, ainsi qu’aux rebondissements. Avec un public adulte, il y aurait eu plus de débats et un changement de direction. Le deuxième arc, centré sur l’action, suit le jeu du chat et de la souris qui s’installe entre Light, Near et Mello, où tous les coups sont permis pour atteindre l’autre. Le mystère des personnages se pose comme un autre atout : tous les protagonistes ont de multiples facettes. L’ombre et la lumière se mélangent, les rendant ainsi à la fois attachants et détestables. Tsugumi Ohba en fait des personnifications d’une idéologie au travers leurs émotions et leur vécu, allégeant ainsi les messages exprimés au profit de l’aventure. La note fantastique, portée par les cahiers de la mort et par les Shinigami, pose la dernière pierre à l’édifice en ajoutant une touche scénaristique irréelle, permettant ainsi de s’ancrer dans le registre de la fiction. Le scénario de Death Note revisite le genre policier, avec tout un jeu philosophique subtil se mêlant aux enquêtes et aux duels de cerveaux, apportant là un shônen aux accents dramatiques où la mort est la grande gagnante.

L’autre point fort du manga réside dans l’imagerie, aisément identifiable, mêlant à la fois le réalisme des personnages, le fantastique des Shinigami et tout un champ visuel lié à la mort, au gothique ou encore à la religion. Si l’on se penche sur ce dernier point, l’élément principal est le Death Note, un cahier noir visuellement assez anodin mais au concept plus étudié qu’il n’y parait. Takeshi Obata raconte à ce propos que Tsugumi Ohba ne lui a avancé aucune suggestion sur sa forme. Il a tout d’abord souhaité réaliser des sortes de bible, « quelque chose qui vous fait immédiatement penser que c’est le Death Note », dit-il 2. Mais face à la difficulté pour l’adapter aux multiples actions, il opte pour un cahier d’école plus évident à mettre en scène. Plus tard, d’autres idées viennent à Obata, comme adapter le livre aux différentes ères humaines. S’ensuit à l’intérieur du cahier, autour de la pomme et d’autres éléments, une palette de symboles allant du religieux au funèbre (voir analyse p. 51). Du côté des personnages, ceux dont le visuel se retient tout particulièrement sont sans conteste les shinigami. Si ces divinités de la mort ont été mises en images de plusieurs manières à travers représentations et mangas divers et variés, le traitement de Takeshi Obata sur leur apparence est totalement inédit. « Je ne voulais pas forcément dessiner l’image des Shinigami traditionnels. Je voulais donner une connotation un peu moderne, en liaison notamment avec le Gothic Punk, et aussi des éléments de la tenue vestimentaire de la jeunesse actuelle. J’ai donc pris ces éléments dans des magazines. Mais aussi, quand j’ai lu le scénario, des images me sont venues en tête et j’ai essayé de les retranscrire 3. » De ce travail résulte un ensemble de créatures moitié monstres, moitié glam rock, loin des images du genre déjà connues. Les humains du manga, bien que forcément moins originaux et plus policés ne demeurent pas pour autant vides de références. Misa Amane, et dans une moindre mesure Light Yagami, montrent à nouveau le goût de Takeshi Obata pour la mode. En véritable œil de lynx, le dessinateur observe les tenues vestimentaires et marques du moment, et l’on peut s’amuser à voir une Misa griffée de robes dernier cri au Japon, tout comme observer tel vêtement de marque dans le vent sur le héros. L’antithèse est marquée par L, puis par son successeur Near, l’un fagoté de vêtements informes et sans style particulier, l’autre en pyjama. Ces deux-là présentent une marque identitaire notable, propre à une jeunesse dite « no-life ».

Techniques au service du rythme La plus grande difficulté pour un manga comme Death Note était de placer beaucoup de textes par case sans tomber dans une certaine lourdeur visuelle. Le talentueux Takeshi Obata a su, au travers de jeux d’angles et de mouvements, donner un rythme tout particulier. « Le challenge pour moi, c’était de leur permettre de lire toutes ces informations de manière fluide en jouant sur les expressions et un jeu de cadres serrés » 4. Lorsque les personnages sont fixes, il se concentre sur un jeu de gestuelles et d’expressions et pour les parties d’actions où l’écrit prend une certaine place, sur les inclinaisons et mouvements du corps des protagonistes à travers un décor résolument épuré. On obtient une énergie assez constante, et un dessin qui y gagne plus encore en réalisme et en finesse appuyant l’action.

Notes 1 et 2 : Death Note volume 13 « How to Read » 3 : Conférence de presse Japan Expo 2008 4 : Interview de Takeshi Obata pour Anime Land n°140

12+1 C’est le nombre de tomes édités par Shueisha au Japon et Kana en France. Chaque tome bénéficie d’une accroche marquante dès sa couverture, avec deux fils rouges très symboliques. On retrouve une première constante : une croix, posée comme élément de décor ou dans la pose du personnage. La deuxième, qui n’aura échappé à aucun lecteur, est l’omniprésence des textes du cahier de la mort en toile de fond. Dès lors, les amis de l’analyse auront de quoi tirer nombre de conclusions au sujet du lien entre ces deux symboliques, mais l’on pourra surtout s’amuser à regarder les différentes techniques utilisées pour adapter la croix sur chaque volume. Le manga reste le sésame à posséder absolument pour apprécier pleinement cette série.

Je ne voulais pas dessiner des Shinigami traditionnels > Takeshi Obata

Fiche Technique

Scénario : Tsugumi Ohba Dessin : Takeshi Obata Editions : Kana-Dark Kana

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Death Note

Death Note, l’animé

Le passage d’un grand succès du manga en version animée est une mission périlleuse, d’autant plus si celui-ci a une fanbase pointilleuse. Si l’œuvre est habile, l’adaptation se doit de rester en cohérence avec les bases visuelles et scénaristiques. L’animé de Death Note est en ce sens exemplaire. Loin de tomber dans l’écueil des ajouts inutiles et des prises de liberté mettant à mal le scénario d’origine, il offre au spectateur une version respectueuse, tout en distillant avec parcimonie des passages inédits. Adaptation : l’équipe de l’animé

L’épisode 25 “Silence” L’équipe en charge de l’adaptation offre avec cet épisode un remaniement du moment clé concluant le premier arc : la mort de L. La fin du personnage est mise en avant à travers plusieurs scènes inédites par rapport au manga. Il présente un autre moment inédit centré sur d’une Misa au look gothique chantant en errant dans les rues, couplé de passages où elle écrit des sentences dans son cahier, le tout dans le but d’accentuer sa perdition

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Le parti pris du réalisateur est d’offrir une verion fidèle à l’originale. Fiche Technique

Auteur : Takeshi Obata Réalisation : Tetsuro Araki Scénario : Toshiki Inoue Character design : Masaru Kitao Décors : Mio Ishiki Musique : Hideki Taniuchi Editeur : Viz Media / Kana Home Video face à Light. Du côté de L, le parti pris est d’en apprendre plus sur lui, son passé, son rapport à Light et surtout de l’humaniser, rendant ainsi sa mort plus tragique. Ainsi, des flash-back nous montrent des moments de son enfance avec Watari, ponctués de sons de cloches funestes qui semblent résonner comme un glas. Une des scènes majeures joue sur la relation paradoxale entre L et son « seul ami » Light, à travers une conversation où se mêlent sincérité et faux semblants qui se conclut sur un tableau d’influence christique (voir analyse p. 55). L’issue du personnage, fort apprécié au demeurant, est d’autant plus triste et donne probablement l’épisode le plus marquant du dessin animé avec le final.

Traitement du manga Un manga tel que Death Note présente diverses facettes scénaristiques et visuelles qui rendent une transcription animée périlleuse : un scénario très détaillé, truffé de longs dialogues, une imagerie peuplée d’effets pour éviter un côté trop fixe, beaucoup de plans rapprochés et un regard exigeant des fans du manga. Le parti pris du réalisateur est d’offrir une version fidèle à l’originale à tous les niveaux. La principale difficulté se situe dans les textes qui, étant à la fois très fournis mais quasiment tous nécessaires, ont demandé un long travail autour du scénario afin de donner une version plus légère et en même temps identique à l’œil du spectateur, à travers quelques ajustements. Le découpage des cent-huit chapitres en épisodes est aussi longuement étudié de sorte à obtenir un tracé où chacun possède son propre climat. L’humour, déjà présent dans le manga à travers des personnages comme Misa, Matsuda ou L, se trouve accentué et Tetsurô Araki nous offre dès le premier épisode une touche d’humour noir à travers un Light utilisant son cahier de la mort, et cette touche réapparaît en quelques occasions dans les épisodes suivants. L’animé de Death Note nous présente un premier arc résolument allongé qui, passant d’un peu plus de la moitié de l’histoire originale à deux tiers de l’adaptation, suit d’extrêmement près le manga. L’épisode 25, qui ferme cet arc, offre cependant deux très beaux passages inédits (voir encadré). Le deuxième arc est résolument plus remanié. Tourné davantage vers l’action au détriment de certains dialogues, l’équipe met en images des passages juste évoqués dans le manga et choisit de mettre en ellipse d’autres parties présentes, en réorganisant les scènes et évènements. La fin de l’animé laisse de côté le passage avec les adorateurs de Kira pour se centrer plus largement sur la scène finale. Un point de vue plus esthétisant est donné à la fin du héros et la scène, plus douce, présente la rigueur impitoyable du Shinigami Ryûk. Misa s’offre quant à elle une apparition finale en écho à l’épisode 25. Clin d’œil à l’œuvre originale : présentée à travers les Weekly Shônen Jump comme se passant dans un présent direct, l’histoire de l’animé a été adaptée pour donner ce même effet lors de sa diffusion télé. Ainsi, toutes les dates de naissance des protagonistes

©Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/Shueisha ©DNDP, VAP, Shueisha, Madhouse

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ui dit succès manga dit adaptation animée. Pour Death Note, la réalisation revient à Tetsurô Araki, trente-deux ans, connu pour ses travaux en la matière sur des épisodes de Galaxy Angel en 2001 , Gungrave en 2003 ou encore Black Lagoon en 2006. C’est au début de cette année-là qu’il est contacté pour cette lourde tâche. Fan du manga, il confiera avoir voulu faire quelque chose de « grand » et que cela aura représenté un des plus importants défis de sa vie. La production revient aux studios Madhouse, tandis que le scénario est confié à Toshiki Inoue (Kamen Rider), épaulé dans cette tâche par Shoji Yonemura (Monster Farm, Witch Blade). Contacté fin 2005, Masaru Kitao (Metropolis, Gungrave) est chargé du chara design. Après quelques artworks en guise d’essais, il est chargé officiellement en 2006 de porter les personnages du manga en animé. Un documentaire intéressant, diffusé entre les épisodes 11 et 12 au Japon, permet de découvrir sept minutes de remontage des onze premiers épisodes, les coulisses du doublage, ainsi qu’une interview couplée du réalisateur et du character designer qui relatent en détail leur aventure sur Death Note. Ils nous révèlent que le travail est réalisé en accord avec les ayants droit de l’œuvre originale à qui ils soumettent leur travail à diverses occasions dans le but d’obtenir leurs conseils. Ce document est présenté par les doubleuses de Sayu Yagami et Misa Misa, habillées pour l’occasion dans

le style de cette dernière, le tout dans une ambiance détendue et pleine d’humour. En prime quelques dessins de Light, L et Ryûk sont dévoilés.


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Usopp de One Piece, campe ici un L nonchalant, gentiment endormi. Misa Amane est doublée par Aya Hirano, l’Anazeki de Eyeshield 21 et Mello par Nozomu Sasaki, Hayate Gekkou dans Naruto. Soichiro Yagami (le père de Light) est campé par Naoya Uchida, un acteur en service depuis 1972, qui est notamment la voix de Bruce Willis au Japon. Kiyoshi Kobayashi, acteur en activité depuis 1958 et doubleur sur le premier dessin animé japonais Astro le petit robot, interprète le mystérieux Watari. Near, quant à lui, hérite de la voix d’une ancienne idole au Japon reconvertie dans le doublage : Noriko Hidaka. La voix froide de Kiyomi Takada appartient à Mâya Sakamoto, une célèbre chanteuse de J-Pop et de génériques de dessins animés, et également doubleuse de films depuis 1987. On peut aussi noter que l’acteur de L des films de Death Note, Ken’Ichi Matsuyama, s’est aussi prêté au jeu du doublage avec le personnage de Jealous, le premier Shinigami accompagnant Misa. Le doublage français, bien que correct, fait pâle figure à côté de l’original : on regrettera entre autres un Light trop adolescent et pas assez froid et un L un peu trop monotone dans l’interprétation. Les musiques

et tous les évènements sont réadaptés avec un écart de trois ans, exception faite de Teru Mikami qui passe de vingt-sept à trente ans. Techniques et mises en images Transposer le visuel singulier de Death Note en animation est un autre enjeu clé. A l’instar du réalisateur et des scénaristes, Masaru Kitao se dirige vers une approche visuelle très fidèle à celle de Takeshi Obata. De ce fait, nombre de plans présentent des mises en couleurs animées de cases du manga, avec la même finesse de trait. Toujours à l’image du dessinateur du manga, l’exercice le plus complexe réside dans la mise en action d’une histoire très forte en dialogues. Dans ce cadre-ci, tout un jeu visuel se déploie de manière à rythmer l’histoire. Certains moments statiques jouent sur les split screens. Les cadrages serrés nous offrent des jeux d’expressions et quelques effets « cinéma » nous sont présentés, à l’image du turn around sur Naomi Misora ou encore d’anamorphoses sur la vue à travers les yeux de Shinigami. On retrouve aussi dans le générique et dans bon nombre de scènes

Le director’s cut Death Note Relight – Genshi Suru Kami « Death Note remis en lumière – Les rêves d’un dieu » Diffusé en prime time deux mois après la fin de la série au Japon et réalisant au passage le triple d’audiences d’un épisode classique de Death Note (15,7% de parts de marché), ce long épisode narre le premier arc de l’histoire à travers les

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des jeux de saturation, principalement dans les tons bleus et rouges. Ceux-ci servent principalement au duel entre Light et L, où un double jeu de saturations sert l’identité des personnages : au rouge diabolique et brûlant du héros s’oppose la douce froideur bleue de son rival, marquant plus encore les oppositions. Un soin particulier est apporté à la colorisation, mise ici au service de l’ambiance, où le mystère et le suspense se trouvent accentués par un jeu d’ombres et de lumières. Les visuels symboliques sont eux aussi restitués, tant dans le générique où l’on retrouve quelques références christiques que dans les scènes de l’animé, où le décor vient parfois se fondre sur un artwork lié à la mort. Seiyus : un casting de choix Derrière les voix des différents personnages se trouve un panel de seiyûs de renom. Le jeune Mamoru Miyano, doubleur de Kiba dans Wolf’s Rain, incarne la double personnalité de Light, entre fausse douceur et vraie folie, avec justesse. Kappei Yamaguchi, incarnation de Ranma de Ranma 1/2, d’Inuyasha dans Inu-Yasha ou encore du geignard yeux d’un Ryûk vieillissant qui trouve l’occasion de se confier à un jeune Shinigami. Sortant des règles du « director’s cut » classique, ce résumé de l’histoire présente son lot de passages créés pour l’occasion, offrant au spectateur un éclairage nouveau de l’histoire que nous connaissons. La rencontre entre L et Light est revue et corrigée : déplacée après l’apparition du deuxième Kira, les deux protagonistes se rencontrent à la demande du détective dans un cinéma pour visionner la cassette envoyée par le nouveau possesseur du Death Note : Misa. Vers la fin, une autre scène

La bande-son du dessin animé représente une des plus grandes réussites du projet. Contribuant en grande partie à la mise en ambiance, la B.O. de Death Note offre différents styles, se mariant à merveille aux différents tableaux présentés. Le suspense de l’histoire est mis en valeur par des thèmes électroniques froids et intrigants, en alternance avec des thèmes plus agressifs nous plongeant en pleine angoisse à coups de guitares électriques brutales. Dans un autre style, bon nombre de moments clés nous offrent des morceaux d’un classicisme fouillé, de véritables requiems modernes, ou encore des chœurs à mi-chemin entre l’héroic-fantasy et la cérémonie funèbre. Les génériques du premier arc animé sont assurés par le groupe Nightmare. The World est sympathiquement rock tout en étant peu surprenant, Alumina, qui ponctue les épisodes, est plaisant et aérien. La déroute arrive avec le groupe Maximum The Hormone ; on ne sait comment réagir en entendant What’s Up People pour la première fois. Fou rire ou crise de nerfs ? Certains aimeront, d’autres haïront viscéralement, mais le morceau, surréaliste, a de quoi ne pas laisser indifférent. Zetsubô Billy qui conclut les épisodes est résolument moins agressif, mais également moins amusant.

inédite se déroule à l’enterrement de L, où, après divers échanges avec l’équipe de policiers, Light se retrouve seul avec Ryûk devant la tombe de son défunt rival et sombre dans un moment de folie euphorique, hurlant sa victoire et son pouvoir à un Ryûk nonchalant. Le flash-back se ferme sur un passage présentant la mort de tous les membres de Yotsuba couplé à un Light au sommet de son personnage de Kira. On retrouve alors Ryûk qui constate que son interlocuteur est déjà parti, avant de laisser un petit message méprisant à Light.

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Death Note, analyse Justice

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L

a lecture de Death Note mène à bien des réflexions philosophiques, même s’il n’y a pas de message ou d’intention politique. On retrouve ainsi le grand débat du monde moderne autour de la peine de mort, à travers l’utilisation du cahier de la mort et de la représentation de Kira. Celui-ci montre une vision de la justice voulant que l’homme coupable d’un crime soit un maillon corrompu de la société, et de ce fait ne lui laisse pas l’espoir de se racheter à travers une mise à mort. Si le point de vue de Kira flirte ici avec une idée totalitariste d’un monde purifié de tout mal, l’idéologie est par moment représentative d’un pan de la population mondiale partageant l’idée que certains grands criminels ne méritent pas de continuer à vivre. Vient s’opposer dans l’histoire la vision humaniste, menée entre autres par L et Near, qui veut que chaque homme soit à sa façon criminel, et qu’il est d’autant plus criminel de s’accorder un droit de vie ou de mort sur autrui. On peut rapprocher ici certaines paroles de L ou le monologue final de Near lors du dernier tome à cet extrait de Bungaku to kyoki où un condamné à mort déclare qu’ « il n’est pas juste que la décision d’un seul homme puisse tuer un autre être humain. Surtout, vous nous coupez la tête après que nous ayons presque oublié nos crimes. C’est exactement pareil à un assassinat sans raison. » 1 La vision de l’homme et du crime propre aux ennemis de Kira présente des ressemblances avec celles des peuples contre la peine de mort. Cependant, lorsqu’on se remet dans le contexte de l’histoire, des personnages tels que L ne sont pas farouchement contre la peine de mort mais plus dans l’idée de ne pas laisser opérer une justice « divine » menée par un seul homme, mais celle propre à l’état, seul l’argumentaire peut s’en rapprocher. Il existe d’autres parallèles intéressants entre le Death Note, la façon dont s’en sert Light et la peine de mort au Japon, mais ce ne sont que des interprétations de l’histoire n’ayant rien à voir avec la volonté des auteurs. Le premier point concerne le fonctionnement du Death Note : si le nom d’une personne est écrit dedans, celle-ci meurt d’un arrêt du cœur dans les quarante secondes. En étudiant le système judiciaire japonais, on peut voir que la peine de mort, qui s’effectue par pendaison, provoque le même genre de mort dans un délai de cinq à huit minutes, bien que le condamné perde connaissance sur le moment. Celui-ci n’apprend sa mort qu’au dernier moment, souvent le matinmême (les exécutions se faisant dans le milieu de matinée), après avoir séjourné dans le couloirs de la

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là où L est un adulte aux mimiques enfantines, peu impressionnant et assez lunaire. L’opposition se marque d’autant plus dans leurs faces cachées, Light cachant quelqu’un d’impulsif à la violence contenue, L cachant parfois un stratège froid et dur. On peut néanmoins remarquer quelques points communs. Outre leur grande intelligence, nous avons affaire à deux personnes déterminées, prêtes à sortir des règles pour arriver à leur but, se révélant peu humains à certains moments. En effet, si Light sort de ses règles de base en tuant des innocents, L utilise la vie de détenus pour tester son ennemi, et le traitement qu’il inflige à Misa reste peu orthodoxe. On peut également constater que nos deux rivaux sont de grands solitaires, entretenant une façade dans leur rapport aux gens. Ce point joue probablement dans la forme particulière d’amitié qu’ils créent où l’on voit naître, malgré le conflit de base, une estime respective doublée d’une certaine complicité. Celui qui laissera de côté tout sentiment amical prendra le dessus sur l’autre. Religion

mort durant quelques années, à l’image d’un Light utilisant son cahier pour mettre à mort un criminel de manière imprévisible. Mais là où l’intention de Kira est de marquer les esprits par des actes soudains et exemplaires, celle des autorités japonaises est de ne pas laisser le condamné dans l’attente angoissante du moment, et de ne pas encourager au suicide des détenus. Duel Ressort pourtant classique d’un shônen, beaucoup furent marqués par la confrontation entre Light et L, par leur intelligence au-delà du réel et leur capacité à élaborer des stratégies d’une complexité inouïe. L’histoire laisse suivre un duel entre ces cerveaux qui d’un côté se respectent et de l’autre se méprisent. Le déroulement nous permet d’observer chaque raisonnement dans le but d’anticiper l’action ou de percevoir une faille dans laquelle se glisser pour mettre en échec le rival. Tout semble opposer nos deux protagonistes : Light se présente comme un adolescent à l’allure adulte et élégante, montrant une personne plutôt charismatique, droite et sérieuse en toute situation

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Mort Quand on lui demande ce qui est, selon lui, le plus important dans Death Note, Tsugumi Ohba répond : « le nom qui est écrit dedans. » 3 Et en effet, la mort est l’élément majeur de l’histoire, jusqu’à figurer dans le titre de l’œuvre. En véritable chef d’orchestre, la mort tombe à chaque moment de l’histoire. Si elle se présente en premier

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Kira est une représentation divine de la justice.

Si Death Note n’use d’aucune religion à proprement parler, l’œuvre recèle de multiples symboles et évocations propres au mystique. Kira en est le meilleur exemple : celui-ci est comme une représentation divine de la justice, jouant sur les dogmes autour de notions telles que la pureté de l’homme, le péché et la punition, l’appel à le suivre. A l’image d’un chef extrêmiste religieux, Light existe plus à travers cette identité qui a le dessus sur lui. Son public, effrayé à la fois par ce pouvoir et par la peur de l’étranger « criminel », lui obéit corps et âme jusqu’au sacrifice, à l’image d’un Mikami Teru ou d’une Kiyomi Takada. Sa représentation visuelle va dans ce sens et si le premier tome du manga le montre incarnant la mort avec une faux, le générique du dessin animé le présente dans le tableau de La Création d’Adam par Michel-Ange. L’œuvre regorge donc de détails visuels ou d’éléments rappelant tantôt le christianisme, tantôt le bouddhisme. La pomme, élément récurent de l’histoire et du visuel de Death Note, réfère au pêché originel et nombre de visuels font miroir avec une imagerie christique. Les cent-huit chapitres du manga ramènent au carillonnement des cent-huit tentations terrestres dans le bouddhisme. L’animé joue également des évocations à travers l’image, et la scène ajoutée de L lavant les pieds de Light fait écho à L’Évangile selon Saint-Jean, où Jésus sachant son heure venue lava et essuya les pieds des apôtres2. Enfin, bien que n’ayant pas une allure ayant directement trait au mystique, les shinigami restent des divinités de la mort. Leur rôle dans l’histoire peut jouer par moments sur la corde du mythe de la créature presque immortelle qui accompagne vers la mort et accomplit son inexorable devoir, tel Atropos, la troisième Parque de la mythologie grecque dont le rôle consiste à couper le fil de la vie.


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lieu comme la condamnation des criminels, elle se décline sous toutes ses formes, comme un sinistre jeu du hasard faisant tomber des innocents tels que Ray Penber, Naomi Misora ou encore Soichiro Yagami, le père du héros, dans un drame ou personne n’est épargné. Même des personnages importants, comme L et Mello, donnant une impression d’invincibilité, finissent par tomber, laissant une impression de fatalité. Light, le héros qui se prenait pour Dieu, sera ramené à sa condition d’humain en étant le dernier mort de la série, sous l’œil implacable du Shinigami Ryûk, parfaite incarnation de la mort. Sympathique au premier abord, il n’en reste pas moins une créature indifférente au sort et au destin de n’importe quel être, s’amusant à distance de la folie humaine, jouant avec elle, mais agissant tel un métronome dès lors que le temps est venu de mourir pour la personne qui l’accompagnait toute l’histoire. Ryûk représente une entité inhumaine, ne manifestant même pas une quelconque cruauté, mais juste une application de principes dénuée d’émotions, telle une personnification de la mort, froide, impalpable et inflexible. C’est ici que se dessine peut-être le seul message direct de l’histoire : tout le monde est égal face à la mort, reste donc à savoir ce que l’on veut faire de sa vie. Notes 1 : Otohiko Kaga, Sur les condamnés à mort au

Japon, textes choisis, revue Cités n°27, année 2006. L’auteur, très connu au Japon, a beaucoup travaillé sur le sujet de la peine de mort au Japon, en recueillant de nombreux témoignages. 2 : Selon Le Nouveau testament et

L’Evangile selon Saint-Jean. 3 : Death Note volume 13 : How to Read.

Autour de Death Note… Death Note, comme beaucoup de succès, connaît utilisations et détournements de tout style. Officiels ou officieux, tous ces éléments sont des ajouts d’utilité variable, destinés aux curieux ou aux fans les plus hardcores. Petit tour d’horizon sur les alentours du succès. Jeux vidéo Il existe en tout cinq jeux où Death Note apparaît, dont trois y étant uniquement consacrés. Tous sont sortis sur Nintendo DS au Japon. La première apparition de personnages de Death Note se fait dans le jeu de combat Jump Super Stars courant 2005, où Light, Ryûk, L et Misa sont de la partie. Fin 2006, avec Jump Ultimate Stars s’ajoutent Near et Mello dans la liste des personnages. Le premier jeu tiré du manga sort en février 2007 au Japon. Tout simplement baptisé Death Note, c’est un jeu d’aventure et de réflexion. Assez statique, il enchaîne phases de recherche, de puzzles et de réflexion, à travers un mode histoire suivant les chapitres de l’œuvre, un mode simple ou encore un intéressant Kira game permettant d’affronter l’ordinateur dans un duel à la Light contre L. Le deuxième volet, sorti en juillet 2007, part sur des bases communes à son prédecesseur tout

en se centrant sur le deuxième arc du manga. Le troisième s’appelle L : The Prologue to Death Note et porte, comme son nom l’indique, sur le célèbre détective et ennemi majeur de Light, dans une aventure se déroulant peu avant leur rencontre. Ces trois jeux sont avant tout pour les fans qui retrouveront leurs héros favoris. Livre Sorti courant 2006 pour accompagner la fin de Death Note, Another Note Los Angeles BB Renzoku Satsujin Jiken, édité par Shueisha, est un roman portant sur une enquête de L et Naomi Misora se déroulant avant l’histoire que nous connaissons. Evoquée rapidement dans le manga et dans l’animé (dans le volume 2 et l’épisode 7 plus précisément), cette histoire est intéressante dans le sens où elle permet d’en savoir un petit peu plus sur les personnages cités, tout en restant assez anecdotique. A noter qu’il vous faudra un bon moteur de recherche ou de bonnes connaissances en japonais pour lire cette histoire, uniquement disponible dans cette langue. Parodie Nous éviterons d’évoquer les fanworks parodiques à tendance hentaï pour nous concentrer sur les parodies sorties dans le commerce. Death Joke , manga farfelu de trois tomes dont les auteurs (ou coupables) se nomment

Kaito Amano et Hiro Sakano. Ils nous plongent dans la vie de Larv, étudiant trop intelligent et trop populaire qui décide de combattre les émissions de télé stupides à l’aide d’un cahier maléfique transformant les gens en animaux et d’un démon loser appelé Puduk. Le conseil des héros, organisation contenant des vieilles gloires du manga, envoie Q, un détective accro aux drogues, pour stopper les agissements du criminel. Celui-ci se voit épaulé de guest stars tels que les Cat’s Eyes ou les Chevaliers du Zodiaque. Si ces mangas n’ont rien de chefs d’œuvre et jouent sur de l’humour assez facile, ils n’en restent pas moins de bons petits moments de lecture, sans prétention ni prise de tête. Faits divers Il est malheureux de voir que, souvent, des œuvres traitant du meurtre ou de la mort inspirent les esprits les plus fragiles. Ainsi, Death Note a la malchance de rejoindre Scream et consors dans un fait divers pour le moins glauque. Fin septembre 2007, la police trouve plusieurs morceaux de corps d’un homme dans la commune de Forest en Belgique. Sur deux parties est accroché un papier portant les phrases suivantes : « Watashi wa Kira dess » et « Watashi wa Kira desu ». Ce qui signifie : « Je suis Kira (tueur) ». La police présume une blague morbide d’un étudiant en médecine mais n’exclut pas le meurtre car le corps reste non identifié.

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Death Note, les films

Il est de plus en plus courant de voir des succès du manga tout comme du jeu vidéo nippon être adaptés en film. Le résultat, trop souvent malheureux, peut passer totalement inaperçu. Death Note déroge en grande partie à la règle et s’octroie des versions filmées à succès, d’une qualité plus que correcte pour le genre. La réalisation

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epuis quelques années, les adaptations de mangas en film sont devenues de plus en plus courantes au Japon. Death Note, jouissant d’un fort succès, connaît avant même la fin de parution des mangas une adaptation cinéma en deux films. Distribués par NTV Japon et Warner bros, ils sont réalisés par Shusuke Kaneko, sous la direction de Matsue Yoshiki. Kaneko est connu entre autres pour son travail sur Godzilla ou encore sur la trilogie Gamera 1 qui fut salué par la critique. Ils offrent aux admirateurs de Death Note une histoire s’éloignant par moments de l’originale mais des longs-métrages d’assez bonne facture pour les amateurs du genre, avec un travail honorable sur les effets spéciaux, et des shinigami plutôt bien réalisés. Les acteurs

Les films s’élognent délibérément du manga.

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© 2003 Tsugumi Ohba Takeshi Obata © 2006 DEATH NOTE FILM PARTNERS

Tatsuya Fujiwara, héros des deux volets de Battle Royale de Kinji et Kenta Fukasaku, incarne le héros, Light Yagami. Bien que sa prestation de jeune mégalomane machiavélique soit honorable, les projecteurs se tournent vers Ken’Ichi Matsuyama. Cet acteur d’à peine vingt-et-un ans à la sortie des films se fait remarquer par sa prestation originale du détective L Ryûzaki qui lui vaut une reconnaissance critique avec deux prix, une actualité cinéma chargée depuis 2006 (il incarne entre autre Shin dans le long métrage Nana) et en parallèle un travail de mannequin pour le magazine nippon 2percenthk. Misa est de son côté incarnée par une très jeune actrice, Erika


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Toda, plus connue pour des publicités ou des rôles dans des séries télévisées. Traitement de l’histoire Si le dessin animé suit de près le manga d’origine, les versions filmées marquent par leur éloignement du scénario. Le premier film, Death Note : Dead or Alive, remanie en partie le déroulement de l’histoire pour se centrer sur la partie consacrée à Ray Penbar et Naomi Misora. Là où celle-ci ne représente que quelques chapitres du manga, cette intrigue devient un des fils rouges du film, réorganisant plus ou moins la trame originelle de sorte à ce que cette partie soit magnifiée. Un nouveau personnage, Ukita, est créé pour offrir à Light une petite amie, Misa n’étant présente que par bribes dans ce premier film à travers divers panneaux publicitaires et situations la présentant brièvement. Cette nouvelle compagne de Light sert surtout à montrer à quel point celui-ci peut être manipulateur et inhumain dans sa quête. On retrouve malgré tout plusieurs passages communs au manga, et la fin de ce premier volet reste proche de la partie de manga qu’il présente, déviant juste par la mort infligée à Naomi Misora. Death Note 2 : The Last Name s’éloigne plus encore de l’oeuvre d’Obata et d’Ohba. Si le cheminement de Light à l’intérieur de l’équipe de L et le suivi de Misa Amane restent communs au manga, deux parties de l’histoire s’en éloignent largement. Le personnage de Kiyomi Takada, amie de lycée de Light du premier arc du manga puis adoratrice de Kira dans le second, devient ici une journaliste en mal d’estime qui hérite du cahier de la mort au moment où Light et Misa sont contraints de s’en séparer. Son intrigue prend la place de celle de Yotsuba dans le manga, et offre un passage créé pour l’occasion. Le choix scénaristique le plus osé réside dans la fin. Le réalisateur prend le risque de nous offrir une vue alternative de l’issue du duel entre Light et L. Le résultat est surprenant. Cette audace et les transgressions au manga qui sont proposées sont les armes majeures de ces films, qui ont le mérite d’offrir aux spectateurs un angle de vue différent sur l’histoire

en héros rocambolesque et plus humain. En plus, le film a pour intérêt de nous livrer non seulement un point de vue alternatif et original concernant les origines de Near, mais aussi de nous faire découvrir le monde des personnages nommés par une lettre d’alphabet, soit une manière de compléter l’histoire originale. En France, ce troisième et dernier épisode devrait sortir en DVD courant 2009. Death Note à Hollywood ? Le bruit court depuis un certain temps : les studios américains auraient des vues sur l’œuvre. Depuis juin dernier, cette rumeur se confirme. Vertigo Entertainment, producteur des films Stranger et Shutter, souhaiterait produire une adaptation américaine de Death Note. Ce studio, intéressé entre autres par les films d’horreur ou les remakes américains de films asiatiques (pour le meilleur et pour le pire), aurait confié la réécriture du scénario aux frères Vlas et Charles Parlapanides. Note 1 : Gamera, Guardian of the Universe (1995),

Gamera 2, the advent of Legion (1996),

Nominations et récompenses Death Note • Hochi Films Awards 2006 : meilleur acteur pour Ken’Ichi Matsuyama (L) • Hong Kong Awards 2007 : nominé pour le meilleur film asiatique Death Note 2 : The Last Name • Awards of Japanese Academy 2007: nominé pour le meilleur film asiatique • A sian Film Awards 2007 : nominé pour le meilleur scénario (Oishi Tetsuya) • Festival du film fantastique 2007 : meilleur film pour Shusuke Kaneko • Yonkohama Film Festival 2007 : meilleur espoir pour Ken’Ichi Matsuyama (L) • Mainichi film concours 2007 : meilleur film

Gamera 3, The Revenge of Iris (1999)

© 2003 Tsugumi Ohba Takeshi Obata © 2006 DEATH NOTE FILM PARTNERS

L : change the world Un troisième film est sorti en Asie le 8 février 2008. L : Change The World est centré sur le détective L Ryûzaki. Réalisé par Hideo Nakata, ce long-métrage présente une histoire inédite créée à partir de la fin alternative du deuxième volet. Le film commence au moment où L décide d’écrire son nom dans le cahier de la mort. Il se donne vingt-trois jours à vivre ; ce laps de temps lui sert à résoudre le maximum d’enquêtes possibles. Au détour de l’une d’elle, il rencontre un jeune garçon rescapé d’une maladie rare et de la destruction de son village. Appelé F, il est envoyé par un des ses collègues mort pour le sauver. S’en suit une intrigue classique : un groupe de personnes, dirigé par le docteur Kujo, se donne pour but d’éradiquer une partie de la planète par le biais d’ une maladie rare, considérant que la trop grande présence d’hommes détruit l’écosystème et qu’un nouveau monde, plus sensible à cette cause doit naître de ce « nettoyage ». Si les ficelles de cette production, un peu grossières, font bien pâle figure à côté de celles du manga, ce film offre cependant des nouveautés dans le monde du cahier de la mort. Le personnage de L, particulièrement soigné, est porté

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Death Note, la collection

La firme Death Note est probablement l’un des plus impressionnants réservoirs à merchandising, mêlant des objets de base à des réalisations fort soignées. Du côté des figurines, on observe une exploitation de la licence tout à fait originale, probablement du fait du statut plus ou moins inclassable de l’œuvre. Cela donne des gammes des jouets ou figurines pour adultes où les réalisations de luxe croisent des concepts singuliers.

MEDICOM toys Real Action Heroes > Véritables pièces de luxe pour une collection, ces figurines articulées de 30 cm proposent un design très fidèle à la version animée, un choix de poses conséquent et quelques accessoires sympathiques. Fort réussies, elles restent coûteuses donc peu accessibles.

Light

L

Misa

R.A.H n°331

R.A.H n°332

R.A.H n°337

Sorti en septembre 2007 (Japon), février 2008 (Europe) Prix moyen : 125 € Des accessoires bienvenus, tenue modulable Un visage un peu moins bien fini que celui de ses comparses

Sorti en septembre 2007 (Japon), février 2008 (Europe) Prix moyen : 125 € E xpression fidèle au personnage, choix de mains et de poses intéressants Absence d’accessoires étonnante pour ce personnage

Sorti en septembre 2007 (Japon), février 2008 (Europe) Prix moyen : 125 € Une extrême fidélité au personnage, tenue extrêmement soignée Rien de notable

Ryûk <Premium>

Sorti en février 2008 (Japon), février 2008 (Europe)

©Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/ SHUEISHA, VAP, MAD HOUSE, DNDP. All rights reserved. DEATH NOTE and the DEATH NOTE logo are trademarks of Shueisha, Inc. in the United States and other countries.

Vinyl Collectible Doll n° 89

Prix moyen : 190 € Taille : 35 cm Cette figurine est à la base une édition collector japonaise, accessible uniquement par envoi des points présents sur les figurines qui la précèdent. Elle sortira par la suite en Europe sous le même format que les autres. Impressionnante et un rendu détaillé et fidèle, une des plus belles pièces toutes gammes confondues Le prix !

Misa <camisole>

Sorti en juin 2008 (Japon), juillet 2008 (Europe)

R.A.H n°380

Prix moyen : 125 € Le choix est original et présente un moment fort du manga Encore une Misa, articulations des jambes trop visibles

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Soft Vinyl Statue > Ryûk, le personnage le plus emblématique de Death Note est celui qui connaît le plus figurines différentes. Cette statue de plus de 50 cm est réalisée avec les mêmes matériaux que la collection Moëart. Ryûk

Jealous

L e choix de ce personnage, le rendu fidèle

Sorti en févr. 2008 (Japon), juin 2008 (Europe) Prix moyen : 65 € Très originale et très grande, cette figurine est très bien finie Il faut aimer les très grands modèles

Misa Camisole <secret>

L e choix visuel et la présence d’accessoires de torture Le visage manque de finesse

GOODSMILE COMPANY Goodsmile Company est une des premières marques à avoir exploité la licence Death Note, avec des chaines à pendentif symboliques sorties entre décembre 2006 et juin 2007. Celles-ci représentent le cahier de la mort, la tasse de L, les menottes de L et Light ou encore une faux. Cependant, les plus gros succès liés à Death Note de la firme se font avec les Nendoroid.

Nendoroid > Les Nendoroid de Death Note tranchent complètement avec les figurines que l’on connaît des autres gammes, et tranchent aussi avec les autres figurines de cette famille, représentant plus souvent des personnages féminins ou des séries plus légères. D’une finition excellente, ces représentations SD des personnages de la série offrent pour chacune plusieurs têtes très expressives et des accessoires à foison.

ABYSTYLE Nous avons choisi, pour vous présenter un petit panel du merchandising divers, les réalisations d’Abystyle. Détenteurs des licences sur le merchandising Death Note en Europe, Abysse Corp propose ici un peu d’originalité dans le monde du merchandising.

Sorti en juillet 2007 (Japon), février 2008 (Europe) Prix moyen : 25 € La réussite du passage au format SD, les finitions, accessoires et choix de poses

Light

Sorti en juillet 2007 (Japon), février 2008 (Europe) Prix moyen : 25 € Les expressions franchement réussies. Avoir pensé à mettre les menottes.

L

Sorti en septembre 2007 (Japon), février 2008 (Europe) Prix moyen : 25 € Tout, tant dans les expressions que dans les accessoires a été bien pensé.

Packs de badges Prix : 6 € la planche Le premier pack de cinq badges offre la possibilité d’avoir quelques symboles majeurs de la série. Le deuxième propose quelques visuels parfois rares des personnages. T-shirts Prix : 20 € le basic, 30 € le premium Les différents symboles de Death Note sont déclinés, assez discrètement, sur les différents t-shirts proposés.

Misa

Sorti en septembre 2007 (Japon), février 2008 (Europe) Prix moyen : 25 € Là encore, une réussite d’ensemble. Les expressions sont bluffantes.

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Light Père Noël / Renne Sorti en décembre 2007 (Japon), février 2008 (Europe) Prix moyen : 20 € De nouvelles expressions. N’est pas indispensable.

L Renne / Père noël

Sorti en décembre 2007 (Japon), février 2008 (Europe) Prix moyen : 20 € Un bon rendu général. N’est pas non plus indispensable.

©Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/ SHUEISHA, VAP, MAD HOUSE, DNDP. All rights reserved. DEATH NOTE and the DEATH NOTE logo are trademarks of Shueisha, Inc. in the United States and other countries.

Ryûk

Planches de stickers muraux Prix : 20 € la planche Une très bonne idée très bien exploitée : ces divers stickers de taille conséquente, surfant sur une des modes décoratives du moment, sont décollables et recollables à volonté.


Dossier

©Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/ SHUEISHA, VAP, MAD HOUSE, DNDP. All rights reserved. DEATH NOTE and the DEATH NOTE logo are trademarks of Shueisha, Inc. in the United States and other countries.

Death Note Collectible Mini Figures > Cette deuxième série figurines PVC en petit format offre un résultat homogène et de bonne qualité. Les articulations, bien que sommaires, sont sympathiques. Ces figurines sont vendues en packs de trois.

Volume 1 Light, L portable, Ryûk

Volume 2 Misa, Rem , L donut

Action Figure Saison 1 > Si l’on avait pu voir nombre de grands formats et quelques petits formats pour les figurines estampillées Death Note, le format intermédiaire n’avait pas encore été exploité. C’est chose faite avec les Action

Figures. Semi-articulées et accessoirisées, ces figurines PVC de 16 à 20 cm proposent un rendu original, à mi-chemin entre la statue et la figurine articulée, chacune sur un socle utilisant la symbolique Death Note.

Sorti en févr. 2008 (Japon), mars 2008 (Europe) Prix moyen : 14 € Finement réalisés au vu du format. Poses et socles intéressants

Ryûk

Sorti en sept. 2008 (Japon), oct. 2008 (Europe) Prix moyen : 20 € Un sans faute niveau réalisation

Rem

Sorti en sept. 2008 (Japon), oct. 2008 (Europe) Prix moyen : 20 € Couleurs et poses bien rendues Quelques petits détails manquent un peu de finesse

Sorti en févr. 2008 (Japon), mars 2008 (Europe) Prix moyen : 14 € Misa très bien réalisée, l’idée de pose de L sympathique… … mais ce dernier fait redondant sur la série précédente. Rem un peu moins bien finie

Light

Sorti en août 2007 (Japon), octobre 2007 (Europe) Prix moyen : 80 € Taille : 28 cm Propose un visuel marquant du héros. Les vêtements sont très fins

L

Sorti en août 2007 (Japon), octobre 2007 (Europe) Prix moyen : 80 € Taille : 21 cm Le choix visuel est bien pensé, et le rendu est très finement détaillé

Misa

Sorti en août 2007 (Japon), hiver 2008 (Europe) Prix moyen : 80 € Taille : 21 cm De jolies finitions

The Last Scene > On croyait avoir tout vu, mais Jun Planning ne manque pas d’idées quant à Death Note. Cette fois-ci, ces nouvelles statues PVC s’intéressent à la scène finale de Death Note. Ces représentations brillent à nouveau par leur originalité.

Ryûk

Sorti en janv. 2008 (Europe) Prix moyen : 29 € Taille : 22 cm L’idée est excellente, le rendu est à la hauteur

Misa

Sorti en janv. 2008 (Europe) Prix moyen : 29 € Taille : 21 cm Une représentation très bien pensée. Change des autres figurines de Misa

Light

Sorti en fév. 2008 (Europe) Prix moyen : 29 € Taille : 21 cm Le regard fou est une grande réussite Quelques petits détails de réalisation auraient pu être plus soignés

Rem

Sorti en fév. 2008 (Europe) Prix moyen : 29 € Taille : 22 cm L’idée de présenter la fin de Rem est excellente Mais il y a une petite incohérence avec le concept

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Dossier

Death Note

Misa noire

Sorti en juin 2007 (Japon), août 2007 (Europe) Prix moyen : 80 € La belle fidélité à l’artwork de base. Un choix de matières intéressant

Misa rouge

Sorti en déc. 2007 (Japon), janv. 2008 (Europe) Prix moyen : 75 € Idem première version Manque d’originalité ?

Misa blanche

Sorti en fév. 2008 (Japon), mar. 2008 (Europe) Prix moyen : 75 € Idem première version Manque d’originalité ?

Craft Label Polyresin Statue > Plus ou moins bien mise en valeur à travers les visuels publicitaires, cette collection de statues en polyrésine et PVC reste l’une des plus originales et intéressantes autour de la série Death Note. Les personnages, cette fois-ci très proches de la version manga, sont présentés comme des artworks en trois dimensions sur un socle/mini décor. Les fidèles de l’œuvre sur papier apprécieront.

Ryûk

Sorti en avril 2007 (Japon), juin 2007 (Europe) Prix moyen : 100 € Taille : 50 cm De belles finitions, l’ensemble a un rendu qui fait impression Prend beaucoup de place

Rem

Sorti en juin 2007 (Japon), août 2007 (Europe) Prix moyen : 80 € Taille : 28 cm Représentation originale et fidèle du Shinigami Rem Les matières peuvent avoir un rendu décevant en réel

Light

Sorti en août 2007 (Japon), octobre 2007 (Europe) Prix moyen : 80 € Taille : 28 cm Propose un visuel marquant du héros. Les vêtements sont très fins

L

Sorti en août 2007 (Japon), octobre 2007 (Europe) Prix moyen : 80 € Taille : 21 cm Le choix visuel est bien pensé, et le rendu est très finement détaillé

Misa

Sorti en août 2007 (Japon), hiver 2008 (Europe) Prix moyen : 80 € Taille : 21 cm De jolies finitions

Trading Figures > Première série de figurines petit format à sortir, ces trading figures principalement en PVC sont vendues à petit prix en pack aveugle. Si certaines manquent cruellement de finesse, le choix de représenter le shinigami Jealous est très appréciable. Sortis en : mars 2007 (Japon)/Février 2008 (Europe). Prix moyen : 9 €.

Ryûk

Bien rendue et assez fine.

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Light

L e choix visuel est intéressant… …mais l’ensemble pèche sur les finitions

L

La pose est très sympathique Le visage est raté

Misa

L a joie de posséder Misa ? Représentation peu originale et rendu grossier

Rem

ne des plus fines et U réussies de la gamme

©Tsugumi Ohba, Takeshi Obata/ SHUEISHA, VAP, MAD HOUSE, DNDP. All rights reserved. DEATH NOTE and the DEATH NOTE logo are trademarks of Shueisha, Inc. in the United States and other countries.

Jun Planning Collection Moeart > Produite à l’échelle 1/6e, cette statue en ABTC-PVC et ABS est la première de la collection Moëart. Elle représente de manière très fidèle un artwork du dessin animé, détourné par la suite en rouge et en blanc, qui est probablement l’un des plus connus de Misa. Un incontournable pour ses fans.


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Culture

Actu films

films © DR

Dragon Ball : informations et images Si l’adaptation filmée de Dragon Ball ne sortira pas avant le 13 mars prochain au Japon (et le 8 avril en France), énormément de visuels, photos et informations circulent déjà. Aussi sait-on déjà que le film suivra la quête de Goku pour trouver Tortue Géniale et réunir les sept boules de cristal avant qu’une sombre prophétie ne permette au démoniaque Piccolo de les utiliser pour conquérir le monde. Bref, si les personnages et l’environnement sont familiers, l’histoire semble éloignée de celle que nous connaissons déjà. Si la production avait déjà diffusé des photos de Justin Chatwin dans son costume de San Goku et de Emmy

©1985-2007 Harmony Gold USA, Inc. All rights reserved.

Robotech à Hollywood Après un grand nombre de bruits de couloirs, la version de Robotech vue par les studios hollywoodiens semble se dessiner peu à peu. Si aucune date de sortie n’est pour le moment précisée, il est question d’un scénario d’Alfred Gough et de Miles Millar, connus essentiellement sur leur travail autour des sept premières saisons de la célèbre série Smallville ou sur quelques suites de films à gros budget. Une partie du scénario serait déjà écrite, reste à savoir maintenant si le film sera respectueux de l’œuvre de la Tsunako.

Cowboy Bebop adapté ? 62

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Rossum dans le rôle de Bulma, il aura fallu attendre la première bande-annonce, dévoilée en octobre dernier, pour mettre un visage sur Piccolo, en l’occurrence celui de James Marsters (connu pour avoir joué Spike dans la série Buffy contre les vampires). Le reste est distillé au compte-gouttes… Emmy Rossum, lors d’une interview, a donné quelques bribes d’informations supplémentaires. Elle a ainsi révélé que James Marsters n’incarnerait pas seulement Piccolo, mais également un monstre géant, sans donner plus de détails. On sait également qu’un vaste merchandising sera disponible sous la forme classique notamment de figurines et de jeux vidéo.

Akira se confirme,   accompagné de Ninja Scroll Au cours d’une interview sur un site MTV, Leonardo Di Caprio a confié quelques détails intéressants sur l’adaptation d’Akira, acquise il y a déjà quelques temps par sa société de production Appian Way. L’acteur y a entre autres déclaré que le scénario est en travail, attendant une dernière version validée pour le lancer, ajoutant vouloir un scénario « parfait ». Partenaire de Warner Bros sur ce grand projet, il serait prévu de faire deux films pour couvrir les trois tomes du manga. L’autre nouvelle concerne Ninja Scroll. Là encore, Appian Way et Warner Bros viennent d’obtenir les droits sur le film animé de Yoshaki Kawajiri datant de 1993, contant l’histoire du Ninja Kagero dans sa lutte contre les huit démons de Kimon, accompagné du rônin solitaire Jubei Kibagami. Riche en rebondissements, l’histoire devait aux dernières nouvelles connaître bientôt une suite animée en salles, toujours dirigée par Kawajiri.

Quel est le point commun entre Matrix et Cowboy Bebop ? Erwin Stoff, qui travaille actuellement à l’adaptation de l’œuvre déjà culte pour la Fox. Venu présenter Kings, sa nouvelle production, au NBC TCA, le producteur a révélé cette information, déclarant avoir signé depuis peu un contrat sur le portage filmé de la série et sa joie de travailler dessus. « J’ai une telle admiration pour ses créateurs, que notre première et principale préoccupation va être d’être le plus proche possible du ton du film, du mix des genres, etc. » rassure le producteur qui devrait être l’objet d’un

intérêt particulier d’une communauté de fans ayant ériger l’œuvre au rang de série culte. « Lorsque je les ai rencontrés au Japon, l’une des premières choses que j’ai soulevées était l’expérience que nous avions eu sur A Scanner Darkly, et combien nous avions durement travaillé pour ne pas trahir l’œuvre de Philip K. Dick, et qu’il s’agissait ici de notre principale préoccupation. » Malgré ces souhaits, tout reste à craindre tant il existe d’adaptations discutables ou complètement hors de propos de mangas ou animés nippons, Cowboy Bebop étant en plus une œuvre qu’il sera difficile à retoucher.


Culture

Actu films

drama

au père Garaï, impuissant car dans le secret de la confession. Cette histoire extrêmement sombre sera l’année prochaine sur les écrans japonais et un premier trailer offre des images alléchantes même si ne dévoilant quasi rien. Le réalisateur du film est Hitoshi Iwamoto et au niveau du casting, nous trouvons Hiroshi Tamaki (Nodame Cantabile) dans le rôle de Yûki et Takayuki Yamada (Densha Otoko) dans celui de Garai.

© DR

Célèbre manga d’Osamu Tezuka, dont les trois tomes sont édités par Tonkam, MW est un drame mettant en scène deux hommes dans une relation assez singulière : Yûki, à la fois banquier et tueur surdoué et pervers et son amant Garaï, voyou reconverti en prêtre japonais. Leur relation, qui trouve sa base dans l’enfance de Yûki durant l’occupation alliée, sert de base à leur fuite vers Tokyo où nous suivons leur parcours quasi opposé, Yûki confie ses crimes

© DR

MW le film

Les Gouttes de Dieu version live Le manga de Tadashi Agi et Shu Okimoto, actuellement édité chez Glénat et contant l’histoire d’un homme partant à la découverte du monde du vin à la mort de son œnologue de père, passera à la télévision japonaise dès janvier prochain sous la forme d’une série live. Pour le rôle titre du héros Shizuku Kanzaki, on sait d’ores et déjà qu’il sera interprété par Kazuya Kamenashi, célébrité nippone connue entre autre pour faire partie du groupe Kat-tun et pour avoir joué Ryu Odagiri dans la série Gokusen.

DVD

cinéma Tokyo Sonata

Réalisé par Kenta Fukasaku, responsable du film Battle Royale avec son regretté père Kenji et du controsversé Battle Royale II, Tokyo Girl Cop (connu sous le nom loufoque de Yoyo Girl Police aux Etats-Unis) est un film très musclé plus connu au Japon sous le nom de Sukeban Deka, qui est à l’origine un manga de Shinji Wada dont vingt-deux volumes sont sortis entre 1976 et 1982, déjà adaptée en drama dans les années 80, en deux films en 1987 et 1988, en OAV, avant de connaître ce remake en septembre 2006 au Japon. Nous y suivons « K », une jeune délinquante contrainte de rejoindre les services secrets après que la CIA a capturé sa mère. Sa mission est d’infiltrer un lycée tokyoïte, menacé par des élèves rebelles désirant se transformer en bombes humaines. Pour agir, la jeune fille armée de son yoyo en métal n’a que trois jours. Ce rôle est interprété par la chanteuse Aya Matsuura, et l’on retrouve également Riki Takeuchi, que les amateurs de Battle Royal, plus précisément du deuxième volet, connaîtront déjà. Les amateurs d’action et de policiers apprécieront.

Ce drame mettant en scène une famille japonaise présentée comme ordinaire est à sortir sur nos écrans le 4 février prochain. Déjà présenté par plusieurs ciritques comme faisant partie des meilleurs films du réalisateur Kiyoshi Kurosawa (Cure, Séance), Tokyo Sonata dresse le portrait sans fioritures d’un couple et de ses deux fils rêvant chacun de leur côté de changer de quotidien, voire de vie, dans une athmosphère familiale pesante et une société dans laquelle ils ont du mal à trouver leur place. Le film joue sur le réalisme et s’éloigne des productions à effets auxquels le cinéaste avait pu déjà habituer son public. Au casting, nous trouvons Teruyuki Kagawa (Tokyo !) dans le rôle d’un père, salary-man licencié et déboussolé dans sa vie, Kyôko Koizumi en mère impuissante face à la lente destruction de sa famille, Yu Koyanagi en fils aîné rêvant de faire la guerre avec les soldats américains et dans le rôle du cadet Kai Inowaki, enfant solitaire trouvant un piano dans les poubelles. Ce film faisait partie de la catégorie Un certain regard du festival de Cannes en mai 2008, et représente probablement l’œuvre la plus déprimée de son réalisateur. © DR

Tokyo Girl Cop

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Culture

Actualités jeux vidéo

Previews > gros titres 2009 Final Fantasy Dissidia Dissidia – Final Fantasy Square Enix PSP

© Square Enix

C’est le titre évènement de la fin 2008 sur PSP au Japon. Présenté comme le cross-over ultime sur la saga Final Fantasy, ce nouveau jeu est parti pour en mettre plein les yeux aux amoureux de la saga, en réunissant deux personnages, généralement le héros et son principal ennemi, issus des dix premiers épisodes Final Fantasy. Le design a été remanié par Tetsuya Nomura. Le jeu oppose le monde du cosmos à celui du chaos dans une histoire variant en fonction du personnage choisi. En Europe, aucune date de prévue pour l’instant ; seulement l’espoir de ne pas trop attendre ce jeu best-of. Une dernière information communiquée lors du dernier festival FFXI à Tokyo laissait entendre l’apparition d’au moins un personnage bonus : Shantotto, le mage noir de Final Fantasy XI.

Final Fantasy XIII se dévoile S’il n’est pas garanti de voir le nouvel épisode de la mythique saga en 2009, le jeu vidéo évènement, lui, fait déjà parler depuis l’été dernier. Images et infos sont régulièrement dévoilées. Square Enix annonce d’ores et déjà un nouveau lot d’images du jeu avant la fin de l’année, et prévoit de sortir, en partenariat avec la maison d’édition Enterbrain, un nouveau magazine dévoilant un certain nombre d’informations sur les différents projets autour des trois FFXIII, ainsi que sur les nouveaux Kingdom Hearts, FFVII Advent Children Complete et Dissidia. Ce dernier sera baptisé Re:[riplai] et proposera en outre un DVD contenant des bandes-annonces pour chaque projet. Cette initiative avait déjà été tentée il y a un an par la firme avec le magazine Cloud. Final Fantasy XIII devrait normalement avoir son site officiel d’ici la fin de l’année. La démo, à venir l’année prochaine avec la version longue du film de synthèse Final Fantasy VII Advent Children, promet d’être très convoitée ; en effet, ce disque bonus ne sera présent qu’avec les premières éditions vendues sur le sol nippon !

© Square Enix

Final Fantasy XIII Square Enix PS3 / Xbox 360

Retour gagnant pour Street Fighter Street Fighter IV Capcom PS3 / Xbox 360

© Square Enix

Cela faisait des années qu’un jeu ciglé Street Fighter n’avait suscité autant d’attentes ! Prévu en Europe le 20 février, ce nouveau volet annonce le retour en force du jeu historique de Capcom. Un véritable retour aux sources s’impose dans cet épisode se situant scénaristiquement entre le deuxième et le troisième volet de la saga. On y retrouve l’intégralité des personnages et des décors mythiques des Street Fighter II de Super Nintendo. On revient dans un univers que l’on connaît bien, au design évolué mariant, dans un côté rétro bien trouvé, la 2D et la 3D. En bonus, apparaissent une flopée de nouveaux participants, inédits ou issus d’autres épisodes passés. A cette occasion, la firme s’est montrée très généreuse en inondant les fans d’images du nouveau jeu.

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Culture

Actualités jeux vidéo

Dragon Quest 5 en Europe

Le nouveau Dragon Quest arrive enfin en Europe ! Sortie programmée le 17 février, soit en même temps que les américains, et après avoir connu un très grand succès au Japon. Cet épisode, sorti à la base en 1992 sur Super Nintendo, correspond au deuxième volet de la trilogie réalisée par Yuji Hori. Vous y suivrez la destinée d’un héros, de sa naissance à ses vingt ans. Il découvre que sa mère, qu’il croyait morte ne l’est peut-être pas. En parallèle, son père, le grand guerrier Lord Papas, tente de secourir le prince Henry capturé par des bandits.

© Sega

Dragon Quest V : The Hand Of The Heavenly Bride Square Enix Nintendo DS

© Square Enix

© Square Enix

Un RPG Made in Sega

7th Dragon Sega Nintendo DS

Annoncé en septembre dernier, 7th Dragon est un nouveau RPG édité par Sega, et prévu sur Nintendo DS qui décidément voit venir énormément de jeux. L’éditeur fait beaucoup de communication autour de ce jeu et nombre de vidéos sont offertes au public, histoire de présenter le gamplay d’un jeu de prime abord assez prometteur. Avec des combats basés sur des commandes (une équipe pouvant comprendre jusqu’à quatre héros) et plusieurs apparences disponibles gérables en fonction des évolutions en classe, 7th Dragon, qui est attendu pour le printemps prochain au Japon, donne furieusement envie de le voir venir sur notre continent !

Nouveau Bleach en France

Seconde chance pour Bleach ?

Bleach : Dark Souls Sega Nintendo DS

Bleach : Versus Crusade est le nouveau Bleach sur la Wii. Il est sorti le 18 décembre au Japon. Après un volet décevant, paru cette année en France, celui-ci promet de surprendre positivement. Ce nouveau soft devrait notamment permettre de faire des combats on-line et de jouer à deux contre deux. Au niveau des graphismes, les images communiquées semblent garantir une grande fidélité par rapport au style de l’auteur Tite Kubo. Reste à présent l’espoir de voir ce jeu arriver dans nos contrées dans un délai correct, ce qui, jusque-là, n’a jamais vraiment été le cas…

Bleach : Dark Souls est le nouveau cru à venir en France sur Nintendo DS. Après plusieurs adaptations ratées de l’animé, celui-ci devrait lui permettre de revenir en grâce. D’abord parce que ce jeu de combat propose quarante-quatre personnages, mais aussi parce qu’il offre la possibilité de jouer à quatre en mode Wi-Fi. Pour info : un jeu solo inédit, se situant entre la première et la deuxième saison de l’animé, sera proposé aux joueurs en février prochain.

© Sega

© Sega

Bleach : Versus Crusade Sega Wii

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Culture

Actu musique

J-Music > nouveautés Plastic Tree sous le sapin

C’est le 24 décembre qu’est prévu le double DVD retraçant la dernière tournée du groupe au Japon et en Europe, avec par conséquent les deux dates françaises. L’occasion pour les amateurs de découvrir les backstages des concerts. Deux éditions prévues : l’une avec T-shirt qui coûtera 10 000 yens (70 euros) l’autre sans t-shirt à 7000 yens (50 euros) Groupe incontournable de la scène visual kei existant depuis 1993, il propose une musique pop rock très populaire au Japon et assez occidentalisée (entre autres par leur côté The Cure) pour dépasser les frontières. Son dernier album Utsusemi date de cette année.

Un nouvel album pour LM.C

Mix Speaker’s, Inc. à Paris Le groupe composé de deux anciens membres de Psycho le Cému sera en concert le 20 janvier prochain dans la salle La Loco à Paris. Leur musique plutôt rock flirte gentiment avec le goth, leur style lui est clairement dans la veine visual kei. Composé de Yuki, Miki, Aya, Keiji, Seek et S, la petite bande a déjà quelques singles à son actif, un mini album et un DVD live.

Leur nom signifie Lovely Mocochang.com. Leur tournée mondiale a débuté le 16 novembre à Kanagawa. Celle-ci devrait passer du côté de Montpellier le 31 janvier 2009 et à Paris le 1er février. Après un premier album appelé Glitter Loud box, sorti en mars 2007 et des chansons touchant à la pop, à l’électro et souvent au punk rock, LM.C revient avec Gimmical Impact !. Après une sortie en import le 1er décembre sous leur label Soundlicious, le disque sortira en France le 7 janvier chez Kaze. Voici le track-listing : 1. Rainbow Magic Orchestra - 2. CHEMICAL KING-TWOON - 3. Bell the CAT -4. Galileo - 5. JOKER –my name is– 6. cosmology - 7. my girl - 8. Sentimental PIGgy Romance 9. Room_C [Interlude] 10. JOHN - 11. TABOO - 12. Z-MAN - 13. LIAR LIAR - 14. Love me? - 15. 88

Nouvel album de Yaneka Composé de Chiyako et Yuichiro, frère et sœur, le duo a choisi son nom de scène en référence à la firme du même nom, eux-mêmes descendant d’une longue lignée de constructeurs, notamment de temples. Découverts en France par J-Music Live, ils ont donné cet automne trois représentations en France lors de festivals dédiés à la culture japonaise, le plus récent au Toulouse Game Show le 30 novembre. Leur album, faisant suite à Roots, s’appellera You’re Free et sortira début 2009, chez J-Music Distribution. Les reports d’X JAPAN

Coup d’œil : Hangry & Angry Ce jeune groupe composé de Rika Ishikawa et Hitomi Yoshizawa, deux anciennes Morning Musume, vient de sortir le 19 novembre un premier mini-album du nom de Kill Me Kiss Me, disponible sur JapanFiles au format CD et au format digital. Leur tournée, produite par Izam du groupe de visual kei Shaznaa, lancée le 28 novembre au Shibuya C.C. Lemon Hall, devrait passer par les Etats-Unis et l’Europe. Leur musique est essentiellement pop et punk et leur travail propose un univers très coloré.

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Le groupe mythique, pionnier du visual kei et tête de liste de la scène nippone des années 90 perdu subitement son guitariste Hide, s’est séparé, puis s’est recomposé sous la houlette de Yoshiki, le leader. Leur tournée mondiale, prévue en 2008, a été repoussée du fait de blessures au dos de ce dernier. La date prévue pour le report en France, à Bercy le 22 novembre, s’est vue repousser à son tour, cette-fois ci du fait de l’équipe de management qui pour des raisons de nouveaux partenariats et leaderships a revu sa stratégie et repoussé la tournée japonaise et européenne au printemps prochain. Azoff Management, Filament Inc. et le groupe X Japan prient leur public de bien vouloir les excuser de ces reports sur leur site officiel français : www.xjapan-france.com


Culture

Actu salons

Le Japon © Dupuy & Berberian / 9e ART+

au Festival d’Angoulême C

omme chaque année, la ville d’Angoulême porte en son sein le plus grand festival de la bande dessinée. Du 29 janvier au 1 er février, vous pourrez retrouver un vaste aperçu de cet univers dans différents lieux de la ville. Depuis quelques années, le manga effectue une percée importante dans ce festival. Spécialement depuis l’an dernier, avec la création du Manga Building, lieu dédié entièrement à l’expression japonaise. Au programme de ce dernier : conférences, débats, expositions, projections et autres happenings. Parmi les gros évènements de cette année, l’avant-première de Ponyo sur une Falaise, nouveau long-métrage de Hayao Miyazaki, accompagné d’une exposition des croquis préparatoires du film. Parmi les invités du salon, nous trouverons Murata Range, talent du manga et de l’animation connu pour son travail sur le collectif Robots (chez Kami), et aussi la mangaka Ref-Chan, responsable entre autres de Debazer (chez

Ankama). La mangaka Junko Kawakami, auteur d’It’s Your World chez Kana offrira, en plus de sa présence, une performance publique de dessin et de mise en couleurs, en direct sur tablette graphique, le tout accompagné d’une exposition détaillant les différentes étapes de colorisation de son dessin. Après un festival 2008 qui n’a vu aucune création japonaise gagner, c’est une sélection très riche en mangas qui se dévoile pour 2009. Sur les cinquantesix œuvres sélectionnées, six viennent tout droit du Japon ! Sont en lice : • La force des humbles de Hiroshi Hirata (Delcourt) • Les gouttes de Dieu T1 de Tadashi Agi et Shu Okimoto (Glénat) • Pluie du paradis de Yu Lu (Casterman) • Undercurrent de Toyoda (Kana) • Ushijima T3 de Manabe (Kana) • Le voleur de visages de Junji Ito (Tonkam)

Le genre est également très présent dans les autres catégories : Sélection Jeunesse • Le Château de l’aurore de Osamu Tezuka (Cornélius) • Doraemon T8 de Fujiko.F.Fujio (Kana) • Nana T18 de Ai Yazawa (Delcourt) Sélection Patrinoine • Au bord de l’eau de Mitsuteru Yokoyama (Delcourt) • Opération Mort de Shigeru Mizuki (Cornélius) • L’Enfer de Yoshihiro Tatsumi (Cornélius) Il faut remonter à 2007 pour trouver une œuvre du sol nippon récompensée. Non Non Bâ du mangaka Shigeru Mizuki recevait alors le prestigieux prix du ‘Meilleur Album’.

Le 13 et 14 décembre derniers a eu lieu le salon 2008 d’Anim’Est, au Palais des Congrès de la ville de Nancy. Cet évènement, créé en 2003 par un groupe d’étudiants de l’école des Mines de Nancy, propose chaque année de découvrir la culture manga au travers d’un programme à la fois ludique et culturel. Cette année, c’est vers ce dernier aspect que s’est tourné le salon qui, au-delà des jeux divers et variés, a proposé plusieurs conférences, des démonstrations d’arts martiaux, un défilé de costumes traditionnels japonais ou encore différents ateliers, allant du jeu de Gô aux exposés sur la religion au Japon. Du côté des invités, on a retrouvé le duo Yaneka (voir actualités musique) venant proposer un concert pour faire découvrir leur style, appelé ‘Japanese Bohemian Rock’.

© DR

Anim’Est 2008

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Culture

Actu salons

Keroro star des enfants

Keroro-gunsô est un héros-grenouille qui n’a rien pour l’être. Paresseux, distrait, il préfère assembler des figurines Gundam que de rejoindre ses troupes pour envahir la Terre. Pourtant, les jeunes l’adorent. Pour preuve, un jury d’enfants et d’adolescents de huit à treize ans a primé le premier tome de ses aventures au salon du livre de Montreuil fin novembre. Keroro sera-t-il le nouveau Pikachu ? Qui est le sergent grenouille ?

L

e sergent Keroro vient tout droit de l’imaginaire de Mine Yoshizaki. En créant ce personnage décalé et cette histoire loufoque, le mangaka ne s’attendait probablement pas à connaître un tel succès populaire. Cette série japonaise, datant de 1999, suit la perpétuelle stratégie de l’échec d’une bande de grenouilles assoiffées de conquête spatiale, et dirigée par l’inefficace Keroro. Lorsqu’il décide d’infiltrer notre planète avec ses sbires, l’absurdité de sa stratégie le mène tout droit vers l’échec et la capture par les humains. Il se retrouve alors animal domestique d’une famille terrienne, les Hinata, peu convaincus du sérieux des objectifs mégalomanes de leur grenouille de l’espace. Le batracien tentera pourtant, avec son adresse légendaire, de récupérer ses soldats prisonniers dans d’autres foyers humains pour mener à bien sa mission. Ce manga, très centré sur l’humour, est une mine à calembours, jeux de mots et autres comiques de situation. Avec déjà seize volumes édités par Kadokawa au Japon, les aventures du sergent grenouille touchent de nombreux publics à travers ses différents degrés de lecture. Chez nous, il faudra attendre le mois de mars pour voir paraître le volume 12. Le choix des enfants C’est néanmoins auprès des enfants et adolescents

que Keroro explose, au Japon comme en France. Son humour n’est pour autant pas toujours accessible aux plus jeunes. L’un des traits majeurs du sergent grenouille est en effet son côté geek très souvent usé par l’auteur pour parodier (gentiment) le genre. Ainsi, les références à Gundam sont légion et celles à Evangelion régulières, même si moins perceptibles. D’une manière générale, l’œuvre joue énormément sur l’aspect parodique, en référence à différents éléments de la culture populaire au Japon. Ceux-ci semblent malgré tout se communiquer aisément en France au vu du succès rencontré par le manga depuis son arrivée en mai 2007 chez Kana. Une récompense populaire Une fois de plus, le jeune public vient de rendre hommage au sergent grenouille. Le 27 novembre dernier, le premier tome des aventures de Keroro emportait le prix Tam-Tam Dlire / Canal BD dans la catégorie manga. Organisé pour le salon du livre et de la presse jeunesse de Seine-Saint-Denis, cette récompense était décernée par un jury d’enfants de huit à treize ans. Ce choix de donner la parole à ce public n’est pas innocent, le but étant également de dynamiser ainsi les mangas par différents relais tels que les classes ou les bibliothèques. On assiste ainsi à l’antithèse du mouvement mené contre la bande dessinée japonaise dans la fin des années 80. Dans un évènement culturel français tel que le salon du livre, une victoire est d’autant plus symbolique pour un Keroro dont le dessin, comme l’humour, sont très ancrés dans la culture manga.

Keroro joue énormément sur l’aspect parodique, en référence à différents éléments de la culture populaire au Japon.

Salon du livre et de la presse jeunesse 2008 L’édition 2008 du salon était plus que jamais placée sous le signe du pluralisme culturel. A travers une partie appelée VO/VF, les jeunes (et moins jeunes) avaient l’occasion de découvrir ce qui se fait mondialement sous différents médias papier, avec une place chaque année plus importante pour le manga dans le secteur bande dessinée. Une volonté d’ouverture d’autant plus

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louable étant donné que ce salon sert souvent de lieu de sortie éducative dans le milieu scolaire.


Culture

Reportage

Les mangas-cafés

A mi-chemin entre la bibliothèque et la librairie, il existe des espaces de lecture d’un genre nouveau, directement importé du Japon. Ce sont les mangas-cafés. Le lecteur peut y déguster à volonté ses séries favorites, affalé sans complexe sur un canapé, comme à la maison. Arrivé depuis peu en France, ce phénomène est largement répandu au Japon depuis plus d’une vingtaine d’années, sous le nom de manga-kissa. Il commence à se répandre et à intéresser de plus en plus. Les manga-kissa de l’archipel nippon font école : serez-vous tenté ?

Du Kashibonya au manga-kissa Un besoin, une envie

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l’origine des manga-kissa se trouvent les Kashibonya. Ces librairies, créées après la Seconde Guerre mondiale, ont alors pour but de louer des livres moyennant une somme modique pour une consultation sur place. Elles sont très populaires après 1945 pour d’évidentes raisons économiques. Au lendemain de la guerre, le Japon est un pays ruiné, les privations et le coût assez élevé des magazines pour enfants ne permettent pas au manga de retrouver la place qu’il avait avant le conflit. Seuls les gros éditeurs installés à Tokyo peuvent survivre dans un pays en reconstruction, subissant une censure implacable. Les Kashibonya ne sont alors pas seulement un réseau de lectures quasi gratuits, ils sont aussi un circuit de créations originales permettant à de nombreux auteurs d’exercer leur art et de le diffuser dans les années 50. Mais, à partir de la décennie suivante, le réseau des kashibonya disparaît peu à peu. L’augmentation des revenus et la baisse des prix des mangas rendent les Kashibonya inutiles. Le concept réapparait partiellement en 1979, avec la naissance des manga-kissa. Le mot vient du japonais « kissaten », signifiant « salon de thé ». Mais pas d’amalgame : il faut vite chasser de son esprit l’image du salon de thé guindé à l’anglaise, où la clientèle discute autour d’une tasse en porcelaine. A l’origine, il s’agit d’un simple petit coffee shop

installé dans le quartier de Nagoya proposant de lire des mangas à peu de frais. La formule séduit vite le public japonais et, rapidement, des centaines de manga-kissa font leur apparition dans les grandes villes du pays, Tokyo en tête. Aujourd’hui, plus de 3.500 manga-kissa sont répertoriés dans l’archipel. La crise économique aidant, ce type de café devient un lieu attractif pour tous les amateurs de mangas, allant même jusqu’à supplanter les cybercafés. Le manga-kissa s’est développé et peut se définir aujourd’hui comme un café où on peut lire des mangas en libre service, ainsi qu’aller sur Internet, jouer à des jeux vidéo, ou regarder des animés, seul ou entre amis. Cependant, le manga-kissa se détache de son modèle d’après-guerre en ne reprenant que le concept de prêt, se contentant de proposer uniquement des séries commercialisées dans les librairies. Il n’a pas pour but de révéler de nouveaux talents, ni de permettre l’installation d’un circuit alternatif aux maisons d’éditions classiques. Comme à la maison ou presque ! Ces cafés possèdent chacun plusieurs milliers de mangas que le lecteur peut consulter librement, ou presque – il faut débourser de deux-cents à cinq-cents yens par heure (soit entre un euro et demi et quatre euros). La plupart sont ouverts tous les jours vingt-quatre heures sur vingt-quatre. « En moyenne, les clients dépensent ici sept-cents yens

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Culture

Reportage

Dans certains, on trouve même des douches, des cabines individuelles avec ordinateur disposant d’une connexion Internet pour jouer en réseau, des fauteuils pour dormir ou se relaxer, une télévision et des consoles de jeux. (six euros) et restent de une heure et demie à deux heures », indiquait, en 2001, M.Shigeru Kobayashi, le patron d’Animate, l’un des nombreux manga-kissa de Tokyo. Situé au cinquième étage d’un immeuble du quartier Kita Senju, le client y trouve 30.000 mangas à sa disposition et tout le confort nécessaire pour la lecture – des canapés, des tatamis, des biscuits, des boissons à volonté (comme dans tous les manga-kissa). A cette époque, Animate accueille plus de cent personnes par jour. « 2% à 3% y viennent quotidiennement », précise alors le patron. « J’y viens deux ou trois fois par semaine, pour boucher les trous de mon emploi du temps », explique une étudiante en anglais, âgée de vingt ans. Le confort et la modernité sont un élément-clé du manga-kissa. Dans certains, on trouve même des douches, des cabines individuelles avec ordinateur disposant d’une connexion Internet pour jouer en réseau, des fauteuils pour dormir ou se relaxer, une télévision et des consoles de jeux. Le confort et les services proposés sont tels que l’on peut même y passer la nuit ! Il n’est pas rare de voir certains mangas-kissa afficher complet pour la nuit. « Le manga-café est avant tout un lieu de détente », selon Shigeru Kobayashi. « Il faut que le client s’y sente bien et ait envie d’y rester. » Mais, suivant le quartier, le manga-kissa accueille une population différente. Si Animate est davantage fréquenté par les lycéens et les étudiants qui s’y précipitent à la sortie des cours et y terminent parfois leurs devoirs, Tokiwaso, une enseigne du quartier d’affaires de Shimbashi, accueille surtout des salarymen, ces employés de bureau au costume sombre qui s’évadent en lisant les hebdomadaires dans le métro. « Je suis là pour m’évader un peu et lire trois à quatre bouquins à l’heure du déjeuner », témoigne Hidaki, employé de banque âgé de vingtquatre ans. Cette détente n’est pas onéreuse : cinq cents yens (soit quatre euros soixante-dix) la première heure – boisson à volonté comprises – puis deux cents yens par demi-heure supplémentaire.

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Reportage

En France La France est le troisième pays à adopter la formule. Avant elle, la Corée a su développer son propre modèle dès la fin des années 50, avec les manhwabangs, qui tirent leur nom du manhwa, le manga coréen. En France, deuxième pays consommateur de mangas, l’implantation du manga-kissa est très récente et reste liée à un constat suivi d’une évidence : le manga brasse un public important. Il suffit de se promener un samedi après-midi dans les rayons des Fnac et de compter le nombre de jeunes lisant clandestinement les derniers tomes de leur série préférée. Rebaptisé manga-café par analogie au cybercafé, il reste cependant plus simple dans les services qu’il propose au public par rapport à son modèle japonais. « Ugo ? t’es geek ? » La première aventure manga-kissa en France est tentée par un jeune couple de japonais dans le 11ème arrondissement de Paris, au début des années 2000. Ura Bastille offre alors la possibilité de consulter des mangas et des revues, et de surfer sur le web en japonais. Mais la place reste limitée à la seule clientèle japonaise. Le vrai démarrage du phénomène a lieu en 2006 avec l’ouverture du Manga Café, à deux pas du Quartier Latin. Ben Kordova, tombé dans la marmite japonaise quand il était petit, s’est lancé dans cette aventure audacieuse. Etudiant à la Sorbonne en écogestion, il parvient à convaincre les banques de prendre le pari du manga-kissa. Une petite visite permet de vite saisir l’atmosphère, très conviviale, des lieux. Le Manga Café couvre une superficie d’un peu plus de 100 m2 et se divise en deux parties : la librairie, qui expose un rayon de nouveautés ainsi que des mangas d’occasion, et la bibliothèque. Le lecteur peut choisir entre le canapé et les niches aménagées pour s’isoler, seul ou à deux. La décoration, aux couleurs rouge, noir et blanc, offre la bonne idée de proposer des dessins originaux d’auteurs français et japonais, dont Stan Sakaï, auteur d’Usagi Yojimbo (comprenez « Le lapin garde du corps ») et Shima Iroyuki. Si le jeudi après-midi est une journée calme, le samedi est marqué par un rush impressionnant qui montre le succès de l’endroit. Le Manga Café est en général fréquenté par des adolescents, mais il n’est pas rare de croiser quelques personnes âgées de trente ans et plus, venues dévorer un shôjô ou un seinen, en plus d’un bol de ramen. Dès l’ouverture, en 2006, la bibliothèque met à disposition plus de huit mille livres auxquels se rajoutent toutes les nouveautés disponibles. Au

total, neuf mille mangas y sont désormais rangés par ordre alphabétique ! On peut donc y trouver, à coté des dernières nouveautés, les séries les plus populaires, comme les plus rares et jamais rééditées. En parallèle, une gamme large de boissons chaudes et froides est offerte à volonté. Des fontaines permettent de se servir en Pepsi, Orangina, café, ou thé, selon les goûts du lecteur. Et, si l’aventure tente certains, des ramen sont également disponibles. En plus de la bibliothèque, trois bornes Playstation, proposant Guitar Hero, Naruto et Dofus, donnent la possibilité de s’amuser entre deux lectures. Le café propose aussi des ordinateurs et un accès Internet en libre service, ainsi qu’une borne Wi-fi pour pouvoir se connecter avec son propre ordinateur. Et si vous rencontrez un souci, il suffit de demander qui est un geek dans la salle ! Que les parents se rassurent, un contrôle des téléchargements est mis en place afin d’éviter les abus en tout genre. En province aussi ! Il n’y a pas que Paris ! En province, quelques villes ont aussi franchi le pas : trois mangas-cafés ont ouvert cette année. A Lille, le Mang’attitude a ouvert ses portes le 9 septembre dernier. A Toulouse, l’initiative d’ouvrir un manga-kissa à la française baptisé le Tokyo Café a été lancée par Benjamin Collette et Stéphane Dulon. Ouvert depuis le 19 octobre, il met à la disposition des clients des ordinateurs portables pour surfer sur Internet. Deux téléviseurs LCD passent des émissions de chaînes spécialisées, en rapport avec l’univers du manga et le Japon. Des casques sont aussi disponibles pour écouter en toute discrétion. Enfin, à Rennes, Alex et Agnès ont, eux aussi, tenté l’aventure avec le Pandakawa,

ouvert depuis octobre. Chacun offre des espaces confortables et attrayants où chacun peut vivre pleinement sa passion pour le manga. Le manga-café français se détache cependant de son modèle japonais, en ce sens que la plupart proposent des activités culturelles variées axées sur la découverte du Japon et du monde de la Japanime. Une belle fenêtre ouverte sur l’Empire du soleil levant !

Les adresses en France Manga Café 11 bis, rue des Carmes, 75005 Paris www.mangacafe.fr

Pandakawa 13, rue de Juillet, 35000 Rennes Ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 20 h, les premiers et derniers dimanches de chaque mois, ainsi que les jours fériés. www.myspace.com/pandakawa Mang’attitude, 90 bis, rue du Port, 59000 Lille Ouvert du mardi au jeudi de 10 h à 20 h, du vendredi au dimanche de 10 h à 22 h. mangattitudelille.free.fr Tokyo Café 56, boulevard d’Arcole, 31000 Toulouse Ouvert 7 jours / 7 de 10 h à 22 h. www.tokyocafe.fr

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Zoom film

20 Century Boys th

A l’origine, 20th Century Boys est un seinen manga de Naoki Urasawa (Monster) et Takashi Nagasaki paru en 1999, dont le titre est tiré de la chanson de T-Rex, groupe rock des années 70, ce qui n’est pas anodin étant donné le lien entre la série et ce style musical. Avec une histoire extrêmement dense jouant sur les flashbacks, l’adaptation cinéma de l’œuvre se présente comme un vrai défi, et c’est à Yukihiko Tsutsumi que revient cette lourde charge. © 1999, 2006 Naoki Urasawa, Studio Nuts / Shogakukan © 2008 20th Century Boys Film Partners

La fin du monde ?

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Fiche Technique

Réalisation : Yukihiko Tsutsumi Œuvre originale : Naoki Urasawa, édité par Shogakukan. Scénario : Yasushi Fukuda, Takashi Nagasaki, Naoki Urasawa, Yusuke Watanabe Produit par : NTV, Shogakukan, Toho, VAP, Yomiuri Television, Dentsu, Yomiuri Shimbun, Cine Bazaar, Office Crescendo, d-rights, STV/MMT/SDT/CTV/HTV/FBS Sociétés de production : Cine Bazaar, Office Crescendo

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e personnage central de 20 th Century Boys est un amoureux du rock du nom de Kenji Endô. Le scénario permet de le suivre à différents moments clés de sa vie, de 1969 au 31 décembre 2000. D’abord en 1969 quand, enfant, il rêve d’être rock-star et de sauver l’Humanité, inventant avec ses amis un Cahier des prédictions, sorte de scénario catastrophe narrant leurs actes héroïques pour sauver l’Humanité menacée par une organisation maléfique. Ensuite en 1997, gérant d’un convini (commerce de proximité) et découvrant le suicide de l’un de ses amis d’enfance, puis mêlé à une histoire d’une mystérieuse organisation qui reprendrait le symbole se trouvant dans le Cahier des prédictions de son enfance. Il finit par découvrir une étrange secte apocalyptique menée par un certain Ami, qui réalise une à une les prophéties imaginées par Kenji et ses comparses vingt-huit ans auparavant. C’est au 31 décembre 2000, quand le compte à rebours vers la fin du monde commence, que nous nous retrouvons ensuite projetés. Nombre de questions

se posent, en premier lieu sur l’identité d’Ami et sur la destinée héroïque ou non de Kenji. La narration, en véritable labyrinthe, joue sur les flashbacks entre les différentes époques clés de l’histoire, en proposant ainsi un long jeu de piste jalonné de références à des éléments et évènements datant des années 70, et plus encore. Résolument adulte dans l’approche, les thèmes abordés sont sombres : le pouvoir des sectes, le millénarisme, les armes biologiques, la propagande avec ses effets et le désespoir de la génération rock constituent les multiples cordes à l’arc de l’histoire. Pari d’adaptation Depuis 1999, date de la première pré-publication de l’œuvre, les propositions de portage cinématographique de l’histoire furent légion, mais toutes refusées par les auteurs désireux d’attendre la fin des parutions de leur manga. Du fait de sa complexité et de la grande densité du scénario, les années passant ont rendu 20 th Century Boys de plus en plus périlleux à adapter. C’est finalement Nippon Television Network Corporation (Death Note, le film), connue pour avoir déjà collaboré


Culture

Zoom film

avec Urasawa sur l’animé de Monster, qui hérite du projet. Le manga, du fait de sa longueur et de sa grande richesse scénaristique, se voit d’un commun accord avec ses auteurs, adaptée en trilogie, chose rarissime dans le cinéma nippon. Yukihiko Tsutsumi, le réalisateur choisi, est, à l’image des auteurs du manga, un grand amateur de rock. Il déclare d’ailleurs à propos de l’esprit rock de l’œuvre s’être «beaucoup investi dans la scène du concert d’Ami ou dans celle où Kenji joue de la guitare ». La volonté première de Tsutsumi quant au film est de rester à tout moment au plus près de l’histoire d’origine. « Elle est si intéressante que j’ai pensé qu’il valait mieux la copier de manière parfaite plutôt que de l’arranger avec mes propres idées. Je me suis servi du manga comme du story-board et j’ai même imité les angles de vue de chaque planche.» Les deux premiers films ont été tournés en même temps, dans une chronologie qui diffère de celle de l’histoire et la partie des flashbacks avec les enfants a été tournée par une équipe parallèle dirigée par Hisashi Kimura, le réalisateur assistant. Avec un budget de six milliards de yens, soit trente-sept

millions d’euros, la trilogie 20th Century Boys est une énorme production sur laquelle beaucoup d’espoirs sont fondés. Eléments, détails et scènes clés Le premier volet de la trilogie s’appelle L’Avènement et couvre les cinq premiers tomes du manga, jusqu’à la découverte de Kanna adolescente. Ne possédant pas une réelle fin, le film mise sur ses scènes majeures. La réunion des anciens élèves est l’une d’entre elles. Ce passage, dont le titre définit déjà la trame marque les retrouvailles entre Kenji et ses anciens amis. Tournée dans la grande salle d’un bistrot de banlieue loué pour l’occasion, cette scène a pour but de mêler l’ambiance amicale à l’anxiété des retrouvailles de personnes dont les différents protagonistes ne se souviennent pas forcément. Cette représentation directement tirée des expériences vécues par Urasawa, Nagasaki et Tsutsumi a été tournée la nuit, uniquement dans le but de réunir tous les acteurs, dont certains avaient un planning très chargé. La partie racontant l’enfance des protagonistes fait

Honneur aux français C’est un évènement assez rare pour être souligné : la première mondiale de 20th Century Boys a eu lieu à Paris le 19 août dernier. Véritable petit évènement, le film fût projeté au Publicis Cinéma, tout près de l’Arc de Triomphe, avec comme invités deux des acteurs principaux de ce premier arc : Toshiaki Karasawa (Kenji) et Takako Tokiwa (Yukiji). Dans une ambiance festive étaient réunis fans, journalistes français et japonais (autre fait rare !) pour le visionnage de L’Avènement. Les fans ont donné des avis plus que positifs sur ce premier volet, saluant la fidélité par rapport au manga et la qualité du casting dont la ressemblance avec les personnages d’origine fait plaisir. Les néophytes ayant également eu un avis enjoué, il y a de quoi être optimiste sur la qualité et le futur succès de cette production.

partie des éléments emblématiques de 20th Century Boys. La volonté première de l’équipe de tournage était de trouver des enfants physiquement au plus proche des personnages qu’ils représentaient, tout en gardant aussi la plus grande ressemblance avec les acteurs les incarnant adultes.Et si Jun Nishiyama (Kenji enfant) pourrait être le fils biologique de Toshiaki Karasawa (Kenji adulte), Fumiya Ogura ressemble à s’y méprendre à son homologue papier Yoshitsune. Mais le passage le plus attendu par les fans reste celui du réveillon sanglant. La scène a été tournée sur deux jours en cachette, dans un terrain inoccupé de Shinjuku où se dressent de nombreux gratte-ciel. Toujours dans une volonté de garder la plus grande fidélité possible au manga, le réalisateur a déterminé ses angles de vue en s’appliquant à reconstituer les images originales du manga, le tout après avoir étudié en profondeur l’univers d’Urasawa. Si l’intrigue est quelquefois modifiée pour les besoins du film et si certains passages se voient fatalement éliminés, l’ensemble est fait pour ne pas dépayser le lecteur du manga originel.

Le passage le plus attendu par les fans reste celui du réveillon sanglant.

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Zoom jeux

L’hiver dernier, beaucoup pensaient dire adieu à la saga des Dragon Ball sur Playstation 2, qu’ils soient Budokai ou Tenkaichi. C’était bien mal connaître Namco Bandai qui semble avoir bien compris à quel point l’animé reste rentable sur la vieillissante machine, sortant ainsi un huitième et dernier volet présenté comme un cencentré du meilleur de ses prédécesseurs, en espérant ainsi toucher à nouveau la fibre nostalgique des amateurs de l’œuvre d’Akira Toriyama. En faisant suite à un Tenkaichi 3 des plus réussis et populaires, la firme à succès va-t-elle rater sa sortie ? Un Budokai revu et corrigé

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Annoncé en août dernier par Atari, Dragon Ball Z Infinite World représente l’avatar final d’une longue série débutée il y a 6 ans sur la Playstation 2. Ces années ont d’abord vu défiler trois Budokai d’un niveau relativement bon développés par Dimps, un Super Dragon Ball Z raté dans son ensemble par Craft & Meisters et trois volets ultimes appelés Tenkaichi par Spike, proposant à la fois une grande jouabilité, un cel-shading de bonne qualité et toujours plus de personnages – le troisième volet allant jusqu’à couvrir la quasi intégralité de Dragon Ball Z tout en ajoutant des personnages issus de Dragon Ball et de Dragon Ball GT. Passer derrière ce volet considéré comme ultime par un certain nombre de joueurs est une tâche hautement difficile, à laquelle Dimps s’est attelée histoire de boucler la boucle. Et malheureusement, il y a de quoi craindre le pire au vu du volume assez paresseux que cette dernière a développé sur les consoles next-generation. Pour tenter le plus grand monde avec Dragon Ball Infinite World, l’équipe en charge du jeu prend le parti de faire du neuf avec du vieux en allant voir du côté des Budokai. C’est ainsi que le Dragon Mission, correspondant au mode histoire fait dans la nouveauté en offrant cent-trente-six mini-jeux se basant sur des scènes du manga (l’épreuve des Bubbles, le combat de Tenshinhan contre Cell) aidant le joueur à maîtriser différentes bases tout en développant sa stratégie au fil de missions diverses et variées : cela renouvelle une idée déjà testée sur le premier Budokai dans lequel se trouvaient deux tentatives du même style au sein de son mode historique. Dans la même optique, le système de combat proposé donne un résultat pouvant à la fois évoquer les premiers jeux de la saga tout en étant fortement inspiré du volet Burst Limit. En guise de cerise sur le gâteau, il reprend les séquences des précédents volets tout en les retravaillant graphiquement, histoire de les rendre d’autant plus réalistes. Degré d’intérêt ? Avec une quarantaine de personnages et un nombre conséquent de tenues ou modes différents pour

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©1989 Bird Studio/Shueisha, Toei Animation ©2008 Namco/Bandai Games Inc. Distribued by Atari Europe SAS

Dragon Ball Z Infinite World


Culture

Zoom jeux

certains, ce nouveau jeu n’égale pas son prédécesseur mais s’en sort largement avec les honneurs. L’image bénéficie quant à elle d’un cel-shading plus travaillé, s’approchant au mieux du graphisme de l’animé avec un trait noir plus épais et d’une manière générale plus de précision. Il en va de même pour les décors qui gagnent en variété et en profondeur, toujours avec cette possibilité de les détruire à l’envi. Au niveau des musiques, deux nouvelles chansons par Hironobu Kageyama, le célèbre interprète des génériques japonais de Dragon Ball Z sont créées en exclusivité pour ce bouquet final. Si l’ensemble tel que présenté par Atari laisse malgré tout un goût de réchauffé, cet épisode final sur Playstation 2 s’en sort malgré tout avec les honneurs et un jeu complet qui nécessitera une bonne poignée d’heures pour en faire vraiment le tour. On reste néanmoins dans l’attente d’un jeu plus audacieux sur les consoles de nouvelle génération, la firme ayant déjà plus que largement fait ses preuves sur la vieille console. Gageons que d’une manière ou d’une autre, le succès sera là, la licence DBZ ayant généré plus de dix millions de ventes sur les vingt cinq derniers titres sortis.

Fiche Technique Infinite World Editeur : Atari Développeur : Namco Bandai Type : Combat

Dragon Ball Origins C’est un pari plus original qui est proposé sur la DS : retrouver l’univers de la saga Dragon Ball en 3D. Le concept, déjà plus ou moins testé sur Game Boy Advance est de proposer une aventure couvrant une grande partie de la jeunesse de Sangoku en reprenant les premiers tomes du manga de Toriyama. Game Republic est un développeur inédit dans l’univers des jeux de la licence : il nous propose ici un jeu qui est aussi sympathique que bourré de défauts désagréables. Vous aurez donc à incarner un Sangoku accompagné de Bulma dans une cinquantaine de stages plus ou moins sinueux sur un système de double écran qui ne facilite pas la tâche du déplacement au stylet qui représente une bonne idée mal exploitée dans le cas présent. La maniabilité est le point faible du jeu et mener à bien un combat peut représenter un moment douloureux tant certaines combinaisons de coups similaires peuvent mener à réaliser de grossières erreurs. La construction du jeu est quant à elle assez linéaire , voire répétitive et l’on peut regretter une absence de mini-jeux qui pourraient donner un peu de piment à ce Dragon Ball. Néanmoins, le jeu a de quoi plaire et retenir un petit moment devant sa DS du fait d’un graphisme agréable, de la présence des musiques du dessin animé ou encore en bonus la possibilité d’échange d’élements en mode Wi-Fi. Son atout principal reste de pouvoir replonger dans l’univers de Dragon Ball et de revivre ainsi un nombre de scènes mythiques de l’animé, ce qui fera très probablement oublier le léger bâclage de ce jeu.

Fiche Technique Origins Editeur : Atari Développeur : Namco Bandai Type : Combat

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Société

La jeunesse en crise

« Chacun est responsable de son sort. » Cette expression est une ligne de conduite sociétale très forte dans la jeunesse japonaise du XXIème siècle. Peu épargnée par les nouveaux enjeux économiques et les problèmes de précarité propres aux pays ancrés dans le libéralisme, la nouvelle génération nippone connaît une période rude, où le taux de suicide est, depuis 2002, la première cause de décès chez les personnes âgées de 20 à 39 ans. Face à la sinistrose, une révolution douce se met en marche.

Sous pression dès l’enfance

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ans le vocable sociétal nippon, l’échec est une notion bannie de longue date. Ancré dans une culture du résultat et de la productivité à tout prix, le Japon connaît de ce fait un climat anxiogène touchant toutes les catégories de population, même les plus jeunes. C’est dès l’école qu’apparaissent les premières victimes de la pression sociale. Dans un système scolaire particulièrement sélectif, où tous les établissements, du jardin d’enfant à l’université, sont classés officiellement ou non en fonction de leur niveau, les élèves sont soumis à des concours d’entrée, déterminés par le rang et la renommée de l’établissement, conditionnant les élèves à un stress permanent dans une course à la réussite, pouvant être relayé par la famille ,à travers des attitides nommées Mamagon (mère dragon) ou kyôiku-mama (mère obsédée par l’éducation scolaire), ou par le système éducatif lui-même avec le genre dit gakureki-shakai (société obnubilée par le cursus scolaire). On compte officiellement 11.000 incidents par an dans les écoles, et un phénomène appelé ijime, désignant la mise à l’écart et le rejet par un groupe d’éléments considérés comme hors normes, avec des agressions psychologiques et physiques parfois virulentes dont peu de professeurs font cas. Si ce comportement est bien ancré dans tous les pays et fort présent dans les pays occidentaux, il prend au Japon des proportions particulièrement importantes et crée des traumatismes parfois inquiétants chez les jeunes 1. En résulte un syndrome nommé gogatsu-byo (mal du mois de mai) qui affecte chaque année des milliers de jeunes, un à deux mois après la rentrée des écoles et des entreprises japonaises qui se fait en avril. Il s’agit là d’une dépression réactionnelle avec dépersonnalisation passagère ou bouffées délirantes chez des individus étrangers ou chez ceux qui possèdent un intellect, une sensibilité au-delà des normes habituelles. Contexte politique japonais C’est dans l’évolution économique et sociale du Japon que se trouvent les tenants de cette crise dans la jeunesse. De 1955 à nos jours, le pays a connu de

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Culture

Société

grands bouleversements, passant d’une montée en puissance économique extrêmement rapide suivie dans les années 90 d’une longue période de stagnation, que les divers gouvernements ont tenté d’endiguer avec un modèle de libéralisme fort inspiré des Etats-Unis, important les crises propres aux pays riches d’occident au Japon, enlisé depuis plus de dix ans dans les abîmes de la récession. Pour l’empire, profondément changé par la seconde guerre mondiale, la culture carriériste et le chacun pour soi, posés jusque là en mode de pensée à l’origine de leur montée en puissance mondiale, subissent de plein fouet certains effets pervers du libéralisme, tels que la précarité et l’exclusion. Loin des années 70 où la très grande majorité des japonais se déclaraient de classe moyenne sur les bases de l’égalitarisme social prôné par le PLD (parti libéral démocrate) en 1955, le Japon de l’an 2000 souffre des multiples dérégulations, réformes structurelles et déréglementations qui ont provoqué une hausse du chômage et la naissance d’une société « d’en bas » (« karyû shakai »). Les principales catégories de populations victimes de ces bouleversements sont les travailleurs de moins de trente ans et de plus de cinquante ans, les uns du fait de la notable diminution du nombre d’emplois fixes, les autres du fait de la perte d’emploi et de la difficulté d’en retrouver un du fait de la culture d’entreprise privilégiant des personnes plus jeunes et productives. Sans aide ni protection sociale, une nouvelle génération de miséreux apparaît. Fruit de cette exclusion moderne, le taux de suicides en perpétuelle augmentation, élevé à 33.097 personnes rien que sur l’année 2007 2, et en dix ans, 102.107 hommes de plus de soixante ans. La question inquiète suffisamment le gouvernement pour que les pouvoirs publics, habitués à passer ces questions sous silence, s’y intéressent, et 1 milliard de yens est débloqué pour cette cause, avec un objectif du ministère de la santé et du travail de réduire le nombre de suicidés annuels à 22.000 d’ici 2010. Du côté politique, les différents gouvernements se suivent et peinent sortir la tête de l’eau. Si un personnage tel que MM. Takafumi Horie, patron de Livedoor et symbole des jeunes entrepreneurs issus de la nouvelle économie, a contribué à la victoire de M. Koizumi aux élections législatives de 2005 et à un nouvel espoir en un néolibéralisme, la chute de cette personnalité pour une histoire de comptes truqués a prouvé la fragilité de la nouvelle économie, et fait perdre aux nippons ses illusions. Les deux derniers premiers ministres en date, Shinzo Abe et Yasuo Fukuda, tous deux issus du parti libéral démocratique, se sont vus démissionner à la veille de sessions extraordinaires du parlement, prouvant ainsi l’impasse socio-économique du Japon. L’enjeu des élections législatives anticipées de novembre sera, à l’image des autres grands pays riches, de faire face à une crise financière résolument malvenue, à une époque ou les campagnes nippones s’appauvrissent, ou les petits et moyennes entreprises ou les encore les transports sont traversent une période critique et dans lesquelles les personnes âgées de plus de

soixante-quinze ans se retrouvent sans couverture sociale. Du côté de la jeunesse, l’enjeu est de faire face aux nouveaux modèles sociaux générés par ces années troubles et aux nouveaux pauvres peuplant rues et cyber-cafés tokyoïtes. Les nouveaux jeunes La jeunesse japonaise de ce nouveau siècle présente de nouveaux genres socio-culturels trouvant leur source dans le bouleversement économique de ces quinze dernières années. Allant à l’encontre du modèle originel nippon de la deuxième partie du XXe siècle, présentant des étudiants modèles trouvant sécurité et prestige à travers un emploi roi, certaines de ces nouvelles catégories font honte aux gouvernements successifs du pays, qui ne cesse de dénoncer cette nouvelle jeunesse fainéante par le biais des médias. Dans ces nouvelles catégories renversent le modèle

La jeunesse japonaise d’aujourd’hui va à l’encontre du modèle nippon.

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Culture

Société

nippon du salary-man, peu en vogue chez les jeunes. La plus ancienne, celle des freeters, a connu son explosion dans les années 90, concerne plus de quatre millions de jeunes japonais de quinze à trente-quatre ans (selon les dernières statistiques connues, courant 2004), soit un jeune sur neuf. Ce néologisme entre free (libre en anglais) et arbeiter (travailleur en allemand) fût visiblement utilisé en 1987 par le magazine nippon sur le travail à temps partiel From A. Il désigne à la base une catégorie de jeunes refusant d’entrer dans les normes habituelles de la carrière professionnelle, préférant vivre de CDD (contrats à durée déterminée). Dans les faits, la donne est différente et les freeters sont des jeunes vivant d’emplois précaires et peu qualifiés pour diverses raisons, choisies ou subies. On retrouve donc en majorité des personnes choisissant de faire une pause ou de réaliser des projets allant à l’encontre du système de carrière professionnelle japonais, préférant attendre pour se poser, mais l’on peut aussi y trouver des personnes n’ayant eu d’autre alternative que l’emploi précaire, une fois sortis du lycée ou de l’université et face au désespoir de trouver un travail fixe. Les freeters vivent majoritairement chez leurs parents, travaillant dans des commerces de proximité, des fast food ou autres travaux à bas salaires. Si l’on constate depuis 2004 moins de jeunes s’y orientant par nécessité, il est dit que le Japon pourrait compter plus de dix millions de freeters d’ici 2014. Le phénomène et son expansion inquiètent, d’autant que ces travailleurs peu qualifiés peinent à retrouver une vie professionnelle classique s’ils le décident. Le nouveau genre qui fait grincer des dents au Japon en ce début de siècle est celui des Neet. Ce terme trouve son origine au Royaume-Uni et signifie Not in Education, Employment or Training (Ni étudiant, ni en formation et sans emploi), concerne en particulier les adolescents introvertis en refus d’insertion dans le système éducatif mais également les adultes refusant tout vie sociale et vivant dans le renfermement. Le phénomène et le qualificatif se sont ensuite exportés en Asie, plus précisément en Corée du Sud, en Chine et surtout au Japon. Chez ces derniers, le terme classe les personnes de quinze à trente-quatre ans sans emploi, célibataires, non inscrites dans une école et ne cherchant pour autant de formation, ni d’accès au travail, et se faisant, n’entrant pas dans

Equivalents français ?

Ne nous réjouissons pas : s’il n’existe pas de terme équivalent aux Neet chez nous, cela ne tient qu’à l’absence de qualificatif et d’étude réelle de celle-ci. Dans une bien moindre mesure, la France possède aussi son nombre de jeunes hors-circuit socialement, voués à une certaine invisibilité politique ou médiatique quand dans l’extrême inverse, les reportages les fustigeant se multiplient au Japon . Si l’on peut penser comparer les freeters à nos travailleurs précaires, et constater des hausses de phénomènes pathologiques liés au monde du travail tels que la phobie

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la catégorie des chômeurs. En 2007, on compte 850.000 Neet au Japon, soit 2,5% de la population de cette tranche d’âge. Selon Takashi Kadodura, le chef économiste de l’institut de recherche Dai-Ichi Life, on devrait atteindre « le million d’ici 2010 » 3. Etroitement lié au Neet, l’hikikomori est cette fois propre au Japon. Ce mot désigne à la fois une pathologie psychosociale et les personnes qui en souffrent, et touche les adolescents et les jeunes adultes vivant enfermés chez leur parents, le plus souvent dans leurs chambre, refusant tout contact humain jusqu’à leur famille, ne sortant que dans certaines situations impératives et précises, répondant le plus souvent à des besoins physiques. Confondue à tort par les européens avec la phobie sociale, ce mal japonais semble toucher les jeunes hommes, en particuliers les aînés d’une famille, et peut trouver sa source dans le phénomène d’ijime et la pression scolaire cités précédemment, tout comme dans la famille, suite à des problèmes d’éducation ou des traumatismes sur des enfants trop ou pas assez choyés et protégés du monde extérieurs. L’isolement peut durer des mois, voire des années, et à le retour à la société est, à l’image de celui des Neet, extrêmement difficile. Les chercheurs japonais présentent les Neet comme des « adulescents » en perte de repères qui, face à la pression d’une société élitiste et prônant à outrance la compétitivité, se rebellent par le refus ou l’incapacité à travailler. Bêtes noires des médias conservateurs nippons, qui cherchent à leur faire honte par le biais de documents et reportages cinglants, les dépeignant grossièrement comme des enfants gâtés apathiques et/ou paresseux, ces jeunes sont en réalité un symbole d’un grave problème social et d’une crise économique mettant à mal le système école-famille-entreprise qui pendant des années avait réussi au pays. Grande coupable de ce renversement, la crise économique et les diverses restructurations de l’industrie qui en découlent ont cassé un schéma de la fin des années 60 faisant que les jeunes, pris en charge par leur famille jusqu’à la sortie de l’école pour être relayée par les entreprises qui garantissaient par la suite leur indépendance financière en les engageant en CDI (contrat à durée indéterminée). Le lien entre les écoles, les jeunes et l’entreprise étant brisé et les aides gouvernementales brillant par leur absence,

sociale, la situation reste peu comparable tant les critères à prendre en compte divergent historiquement, culturellement ou sociologiquement entre les deux pays, dont les maux communs tiennent en majeure parties du fait de leur statut de pays développé en proie aux reculs ou stagnations de croissance économique.


Culture

Société

un fort sentiment d’insécurité quant au futur et à l’emploi a généré cette nouvelle génération en manque de repères. Les freeters et les neet ont par leur rapide augmentation inquiété les différents gouvernements qui, depuis 2003, ont pris nombre de mesures visant à responsabiliser les jeunes face au monde du travail, débloquant d’importants budgets en ce sens, mais trouvant leurs limites du fait de la faible augmentation de contrats sûrs et de plans sociaux ne s’adressant qu’aux plus actifs et entreprenants. Dans les catégories de travailleurs plus classiques apparaissent de plus en plus de part-timers. Contrairement à ce que le nom indique, ces personnes travaillent à temps plein mais à un taux horaire extrêmement bas, et gagnent en moyenne le tiers de ce que touchent les salary-man. Contrairement aux autres genres cités, cette catégorie touche des pensions, même si minimes, et possèdent des contrats renouvelables tous les trois mois, six mois ou un an, en fonction des entreprises. Chez les jeunes, ce mode de fonctionnement s’avère peu sécurisant, ne garantissant pas d’autres possibilité d’engagement plus stables et mieux payés. Dans l’ensemble, ces différentes situations sont liées par les problèmes d’insertion et de pauvreté qui font craindre une clochardisation de la jeunesse japonaise, et les gouvernements successifs ont fort à faire pour les réinsérer, craignant les conséquences que pourraient amener ces phénomènes, tels qu’une baisse de la croissance et une hausse de l’insécurité.

le tokyoïte Hajime Matsumoto, trente-trois ans, en tête de La Fronde des amateurs. Il organise avec sa mouvance des sortes de soupes populaires dans les quartiers marchands et gère deux magasins de produits d’occasion ou recyclés. Sa plus belle œuvre reste le Café des Amateurs, servant des « plats du jours révolutionnaires » accompagnés de thé Oolong pour moins de deux euros. Tous les samedis soirs y est projeté un film gratuitement, rendant la rue noire de monde. Avec un idéal humaniste et des actions faites pour créer le contact entre les diverses couches sociales de la rue japonaise, le mouvement désire combattre la pauvreté sur le terrain. Bien que les effets soient timides, les jeunes en colère commencent à se manifester, et certains, dans une forme de riposte face aux principes propres au pays ne montrant que la réussite, s’amusent à s’auto qualifier de « pauvres ».

Ils dénoncent un pays devenu fou du fait de son désir de compétitivité.

Une révolution douce Cette sinistrose ambiante provoque dans une population peu habituée à la contestation de nouveaux mouvements. Certains jeunes victimes du système ont décidé de se faire entendre, certes sans violence, mais en faisant suffisamment de bruit pour se faire remarquer. Ils dénoncent en majorité un pays devenu fou du fait de son désir extrême de compétitivité, et la précarité ambiante dans laquelle sombre la population. Le groupe le plus connu pour ses activités s’appelle La Grande fronde des pauvres, et connaît un soutien massif des défavorisés de Tokyo. Basé dans le quartier de Koenji, le mouvement se développe de 2001 à nos jours, et crée divers collectifs comme la Koenji Neet Union en 2005, La Fronde pour la gratuité des logements en 2006 ou encore plus récemment La Fronde des amateurs 4. Par ces différents noms, la mouvance multiplie les expériences et rassemblements toujours dans une ambiance bon enfant et avec une douce folie, qui peu au goût des autorités, leur ont coûté diverses arrestations ou placements en hôpital psychiatrique. Parmi les activistes les plus emblématiques, on trouve Notes

1 : L es racines de la violence de Viotti Philippe, un essai sur la violence de la jeunesse japonaise. 2 : S tatistiques du bureau de la Police Nationale au Japon. 3 : Le Figaro.fr 4 : Japon : La jeunesse se rebelle, de Karin Amamiya -9 juillet 2007.

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Collection

A venir

Previews > 2009 Bandai Saint Seiya

©Masami Kurumada / Shueisha / Toei Animation, © Yukio Hirai / Hobby JAPAN, © Kentaro Yabuki / Saki Hasemi /Shueisha / To LOVE-ru Production Committee / Good Smile, © Shueisha / Akihisa Ikeda, © SQUARE ENIX CO LTD ALL RIGHT RESERVED, © Bird Studio / Shueisha Toei Animation / Medicom, © Medicom

Armure du Sagittaire forme parfaite Prévue en février 2009 Prix annoncé : 105 000  ¥ (842 €)

Figure Ô Saint Seiya

Saori Kido Saint Cloth Myth Premium Prévue en février 2009 Prix annoncé : 4500  ¥ (37 €)

Quelques news des Saint Cloth Myth Avec l’hiver se dessinent les futures nouveautés d’une des gammes les plus collectionnées de Bandai. En janvier, il faudra compter sur l’appendix du chevalier du scorpion accompagné du surplis de Shura du Capricorne (voir news Japon décembre). Pour février, pas moins de quatre sorties prévues avec la premium de Saori Kido (accessoirisée de deux jarres, un sceptre et un trône), le buste du Verseau et la Saint Cloth Myth de sa version surplis, avec pour terminer une version spéciale de l’armure du Sagittaire. Pour cette dernière la démesure est au rendez-vous : taille imposante (cinquante-six centimètres), poids en conséquence, ultra-limitée (700 exemplaires), grand socle éclairant et un prix au-delà du raisonnable. Pour le reste de l’année, il faudra encore compter sur Seiya : en effet, après déjà sept éditions différentes originales ou pas de la figurine paraissent respectivement en mars et avril l’armure divine de Pégase dans une réédition dorée (comprenant en bonus l’épée d’Hadès et des pièces d’armure supplémentaires à la poitrine pour reproduire la scène finale) et l’armure V.2 de Pégase version endommagée avec le magazine Figure Ô.

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Seiya de Pégase V.4 réédition or Saint Cloth Myth Prévue en mars 2009 Prix annoncé : 7350  ¥ (60 €)

Square Enix Final Fantasy VII

Sephiroth Prévue en avril 2009 Prix annoncé : 140 $ (env. 115 €) La collection des Static Arts, débutée cet automne av ec Sora du jeu video Kingdom Hearts s’agrandit en 2009. Avec le légendaire Sephiroth, Square Enix promet une figurine de luxe de 36 cm en PVC.

Seiya de Pégase V.2 Damaged Saint Cloth Myth Prévue en avril 2009 Prix annoncé : 5000  ¥ (41 €)

Medicom Dragon Ball Z

Sangohan Vinyl Collectible Doll n°131 Prévue en mai 2009 Prix annoncé : 8190 ¥ (67 €) La famille DBZ s’agrandit avec cette édition très limitée au Japon (mais disponible dans des éditions étrangères), uniquement procurable par des coupons présents sur les autres figurines de la gamme. Cette figurine, l’une des plus petites Medicom à ce jour, promet une tête de Piccolo en bonus.


Collection

A venir

Hobby Japan Magical Pixel Marine Maritan

Maritan / Nendoroid Prévue en mars 2009 Prix annoncé : 3500 ¥ (29 €) Quand Hobby Japan propose des figurines, on peut attendre autant de surprises originales que de grandes déceptions. La balance penchera du côté de la déception avec la nendoroïd représentant l’héroïne de Magical Pixel Marine Maritan. Très jolie et finement réalisée, à l’instar des autres figurines du genre, on peut déplorer l’absence de variété dans les expressions, pourtant atout premier de ces figurines, et grincer gentiment des dents en sachant qu’une version limitée plus onéreuse (4000 ¥) arrivera par la suite pour combler ces manques…

Good Smile Company To Love-Ru

Golden Darkness Prévue en mars 2009 Prix annoncé : 6500 ¥ (53 €) Après plusieurs aperçus en salons et sur la toile, entre autres à travers le blog de Good Smile Company ces derniers mois, voici enfin des informations sur la tueuse à gage intergalactique du manga de Kentarô Yabuki, To love-Ru. Sculptée par Hironori Tokunaga et basée sur le personnage dans sa version animée, cette figurine en PVC mesure 21 cm.

Shueisha Rosario+Vampire

Mizore Shirayuki Prévue en juin 2009 Prix annoncé : 6000 ¥ (49 €) La petite collection de PVC autour de Rosario+Vampire s’agrandit, avec Mizore, la femme des neiges. En PVC et ABS, cette figurine d 20 cm est plus ou moins déshabillable.

ROBOTS CHEZ KOTOBUKIYA La firme diversifie encore et toujours sa gamme de robots. Du côté de Super Robot War, le personnage de Valsione en figurine articulée de 15 cm qui fera son apparition en février, suivi en mars du Grungust Type-3, de son côté haut de 25,5 cm. Du côté des Zoïds, c’est un gros et beau Geno Breaker de 35 cm qui sort en février, suivi d’un petit mais honorable Cannon Tortoise de 12 cm. Les fans de Mecha ne resteront donc pas sur leur faim. Kotobukiya Super Robot War Original Generation Valsione Prévu en février 2009 Prix annoncé : 4800 ¥ (39 €) Grungust Type-3 Prévu en mars 2009 Prix annoncé : 5500 ¥ (44 €)

Medicom Hokuto No Ken

Jagi Real Action Heroes n°430 Prévue en mai 2009 Prix annoncé : 19 950 ¥ (165 €) Au tour de Jagi de faire son apparition dans la collection autour de Ken le Survivant. Très complet, avec masque rétractable, cette luxueuse figurine propose un personnage jusque là très peu représenté.

Kotobukiya Zoids

Geno Breaker Prévu en février 2009 Prix annoncé : 8 800 ¥ (74 €) Cannon Tortoise Prévu en mars 2009 Prix annoncé : 3200 ¥ (27 €)

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Collection

Actu Japon

News > Japon Curiosité de décembre

Good Smile Company Nendoroid Play Set #01

Organic High School Of The Dead

School Life Set A & B Prévue en décembre 2008 Prix annoncé : 1890 ¥ le lot (15 €) Rêviez-vous de réunir Misa, L, Harui Suzumiya et Izumi Konata dans une salle de classe ? Non … Et pourtant, Good Smile a osé tenter le concept. Explications : ce mois de décembre sortent deux sets salles de classe que l’on peut imbriquer et qui font office de décor à Nendoroid. L’idée surprend, mais le résultat est prometteur. A suivre…

Rei Miyamoto Prévue en janvier 2009 Prix annoncé : 8800 ¥ (72 €) Voici la version finalisée de la tueuse de monstres d’High School Of The Dead, réalisée par Organic. En PVC et ABS, cette figurine de 17 cm est prévue pour janvier 2009 au Japon. Le dynamisme et les micro sous-vêtements sont au rendez-vous.

Bandai Saint Seiya

Shura du Capricorne Version Surplis Saint Cloth Myth Prévue en janvier 2009 Prix annoncé : 5000 ¥ (41 €) Il y aura eu presque deux ans entre le premier et le deuxième renégat du premier chapitre de la saison Hadès. Et pour faire suite à Sion, Bandai a porté son choix sur Shura, déjà sorti en version classique à l’hiver 2004. Comme souvent, on constate d’énormes améliorations avec les années, le visage tout comme l’armure étant très joliment affinés. 2009 sera vraisemblablement l’année du renégat, vu que le chevalier du capricorne sera en février suivi de Camus, chevalier du verseau, dans une version très attendue.

Hypnos Saint Cloth Myth Prévue en décembre 2008 Prix annoncé : 7800 ¥ (65 €) Lentement mais sûrement, les chevaliers de la partie Elysion arrivent dans la collection. Cette fois-ci, c’est le deuxième dieu mineur Hypnos, qui arrive neuf mois après son frère. Beaucoup de pièces, une armure chargée aux couleurs originales, les nuances or sur mauve n’étant pas légion chez les spectres, elle aura de quoi combler le collectionneur au moment des fêtes.

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Collection

Actu Japon

Bandai Saint Seiya

Milo Du Scorpion Saint Cloth Myth Appendix Prévue en janvier 2009 Prix annoncé : 2200 ¥ (18 €) Cela fait maintenant deux ans que la série des Appendix remet à niveau la gamme des chevaliers d'or. Milo est donc le nouveau chevalier à passer sur le billard avec un résultat des plus convaincants. Outre le changement de visage, nous retrouverons dans la boîte un nouveau casque, un nouveau plastron et de nouvelles épaulettes. Toujours dans une optique de réalisme, le buste avec son deuxième visage fourni et la position du buste vous permettront de reproduire la scène de l’Athena Exclamation.

Wave Keroro Gunso

Sion & Keroro Dragon Prévue en janvier 2009 Prix annoncé : 11800 ¥ (96 €) Pour accompagner la sortie du quatrième film d’animation sur les histoires du loufoque Keroro, Wave présente les deux figurines tirées de ce film. Représentant Keroro en dragon et la mystérieuse fille apportant son aide à Keroro pour les futures aventures cinéma de celui-ci, ces deux figurines, réalisés en PVC et ABS, mesurent respectivement 19 et 12,5 cm. Détail sympathique : une diode intégrée sur le front du dragon permet d’éclairer l’étoile qui se trouve sur lui.

Kaiyodo Hokuto No Ken

Megahouse One Piece

Max Factory Shakugan No Shana

Max Factory Ikkitousen Great Guardians

Toki Revoltech Prévue en décembre 2008 Prix annoncé : 2372 ¥ (20 €) Faisant suite à Ken et Jagi, Toki complète la fratrie de l’école Hokuto, et cinquième représentant de la collection entamée par Revoltech. Une tête, deux paires de mains et une paire de chaines supplémentaires compléteront le choix de poses de cette figurine de 14,5 cm. La figurine est prévue en France pour janvier en distribution par Abysse Corp.

Shana Figma Prévue en décembre 2008 Prix annoncé : 3500 ¥ (29 €) C’est un nouveau dessin animé qui rejoint les Figma de Max Factory. Haute de 13 cm et pourvue de quelques accessoires, l’héroïne tantôt flamboyante, tantôt brune se verra déclinée en ces deux versions, limitée pour la dernière aux précommandes sur sites de grands magazine de collection japonais.

Rob Lucci & Brooke Portraits Of Pirates Prévue en décembre 2008 Prix annoncé : 5250 ¥ la pièce (43 €) Portraits Of Pirates est sans conteste l’une des plus belles collections de figurines du moment. Pour les fêtes, deux personnages originaux rejoignent la collection : le machiavélique Rob Lucci, accessoirisé de son chapeau, son pigeon et son masque et le loufoque Brooke, autre personnage à chapeau avec tasse de thé et sabre. Outre les qualités de réalisation, on salue l’initiative de Megahouse d’offrir des personnages au design des plus singuliers. Ces PVC à l’échelle 1/8ème font 23,5 cm sans leur chapeau.

Ryomou Shimei Figma Prévue en décembre 2008 Prix annoncé : 3500 ¥ (29 €) Ikkitousen fait impression en figurine, quel que soit son format. La Figma de Ryomou est dans la même optique, même si plus habillée que les figurines habituelles du dessin animé. Très dynamique, offrant un large choix d’expressions, elle mesure 13,5 cm.

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Actu Japon

Griffon Suzumiya

Yuki Nagato Lolita Version Prévue en janvier 2009 Prix annoncé : 9500 ¥ (78 €) Troisième et dernière représentation d’une illustration connue de Suzumiya, représentant ses héroïnes dans des tenues entre le style Lolita et le style Goth. La PVC haute de 24 cm, bien que réussie, risque de choquer par son expression peu fidèle au personnage représenté.

Megahouse One Piece

Usopp, Francky et Vivi enfant Portraits Of Pirates Prévue en janvier 2009 Prix annoncé : 1800 ¥ la pièce (15 €) Les versions enfantines des héros de One Piece représentent une collection à part entière dans la gamme. Après un premier essai des plus sympathiques avec Luffy, Sanji et Nico Robin confirmé avec Zorro et Nami, Megahouse remet ça avec les PVC d’Usopp le pleurnichard accompagné de son lance pierre, Vivi les mains jointes ou bras ouverts et surtout Francky qui est une petite merveille de réalisation. Hautes de 12,5 cm, ces figurines se distinguent par leur prix très accessible.

Kaiyodo Hokuto No Ken

Shin Revoltech Prévue en décembre 2008 Prix annoncé : 2372 ¥ (20 €) Pour débuter 2009, on casse les sorties des frères de Ken pour offrir Shin. Pour ne pas changer, la figurine de 14 cm offrira son lot de poses, d’expressions et de mains supplémentaires. On peut saluer quelques progrès dans les finitions du visage.

Square Enix Dissidia-Final Fantasy

Trading Arts Vol.1 Prévue en février 2009 Prix annoncé : 5 300 ¥ (43 euros) Une nouvelle série de Trading Arts fait son apparition en ce début d’année 2009 autour de l’univers de Final Fantasy, et plus précisément autour de Dissidia. Le lot de six figurines (il en manque donc une) réalisées en PVC promet d’après les premiers visuels un résultat franchement bon au vu de leur petite taille (entre 10,8 et 15,5 cm).

Good Smile Company Tengen Toppa Gurenn Lagann

Yoko Nendoroid Prévue en février 2009 Prix annoncé : 3500 ¥ (29 €) La licence Gurenn Lagann connait sa première adaptation nendoroïdienne avec Yoko, et un résultat des plus probants. Différentes expressions et accessoires au rendez-vous pour ce qui devrait être une nouvelle réussite dans cette gamme. Cette figurine est sculptée par Ryuuichi et Nendoron.

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Actu France

News > France Bandai Saint Seiya

Max Factory Suzumiya Harui no Yuutsu

Leblon Delienne Dragon Ball Z

Seiya de Pégase V.4 Saint Cloth Myth Prévue en décembre 2008 Prix annoncé : 69 € Cela faisait un petit moment qu’aucune édition française de Saint Cloth Myth n’avait pointé le bout de son armure. Déjà présentée et mise en vente en avant-première à la Japan Expo 2008, voici l’armure divine de Seiya. Aucun changement particulier n’est à noter sur celle-ci.

Ryoko Asakura & Miyuki Takara School Uniform Version Figma Prévue le 8 décembre 2008 Prix annoncé : 13,95 € Pas chères et toujours satisfaisantes dans les réalisations, les Figma s’attaquent une fois encore à Suzumiya avec cette-fois ci les personnages de Ryoko et Miyuki en tenues d’écolières. Têtes et mains alternatives sont bien sûr prévues sur la figurine articulée de 15 cm.

Cell Prévue le 8 décembre 2008 Prix annoncé : 94,50 € Leblon Delienne complète sa collection sur la thématique du combat contre Cell avec Cell himself, mais dans sa première forme. D’une vingtaine de centimètres, la résine bien que de qualité, n’est pas accessible à toutes les bourses.

Happinet Ikki Tousen Dragon Destiny

UART Ikki Tousen

Kaiyodo Tengen Toppa Gurenn Lagann

Zhang Fei Sugar Mint Complex Prévue le 8 décembre 2008 Prix annoncé : 42,45 € Ikki Tousen est vraiment à l’honneur cet hiver : plusieurs firmes développent les personnages, le plupart du temps féminins, des diverses séries. Cette fois-ci, c’est Zhang Fei qui connaît chez Happinet une réalisation en PVC de 20 cm des plus réussies.

Ryomou Shimei Prévue le 8 décembre 2008 Prix annoncé : 449 € Encore et toujours du Ikki Tousen. Cette version-là est cependant une première du genre : une poupée de 60 cm articulée avec une chevelure nous est proposé par UART. Perruque, cache-œil,robe, chaussures, menottes et porte menottes, collier et épées sont présentés comme accessoires pour cette grande et luxueuse figurine dont le prix aura de quoi en rebuter plus d’un, malgré une réalisation remarquable.

Gurenn Lagann Revoltech-058 Prévue en décembre 2008 Prix annoncé : 20 € Gurenn Lagann se déploie sous plusieurs styles de figurines avec cette fin d’année et l’arrivé japonaise d’un film animé retraçant la série. Cette fois-ci, c’est Revoltech qui s’y essaie et nous donne une bien jolie représentation du Gurenn Lagann, haute d’une quinzaine de centimètres. Une multitude d’accessoires vous attend, comme le montre la photo.

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Actu France

Max Factory Character Vocal Series 01

Hatsune Miku & Len Kagamine Figma Prévue le 9 janvier 2009 Prix annoncé : 13,95 € Toujours des Figma mais avec une nouvelle série. Grand succès japonais (40.000 pièces commandées) et américain, la série des Character Vocal semble avoir de beaux jours devant elle. Il faut dire que les figurines valent le détour : de nombreux accessoires, certains sympathiques et certains loufoques donnent envie de réunir le groupe de musique.

Alter Fate/Hollow Ataraxia

Saber Prévue le 9 janvier 2009 Prix annoncé : 39,95 € Saber en voit de toutes les tenues. Après le Nendoroid félin, place à la figurine en tenue de soubrette balai-serpillère à la main. Particulièrement fine pour le genre et l’air moins soumis et candide que nombre de ses copines à mini jupe et tablier, cette PVC de 26 cm est une re-fabrication réalisée par Ikuma Kuramoto.

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Square Enix Final Fantasy VII Crisis Core

Zack, Cloud & Aerith Play Arts Prévue le 9 janvier 2009 Prix annoncé : 12,45 € Les Play Arts sont de retour pour ce mois de janvier. Basée autour du jeu Final Fantasy VII Crisis Core, ces trois nouveaux modèles nous font découvrir Zack et redécouvrir Cloud et Aerith dans de nouvelles tenues correspondant à celles du présent jeu. Comme souvent, la surprise est très agréable et on peut apprécier le remodelage de visage de personnages déjà connus dans cette collection, ainsi que les choix de matières et textures rendus pour les vêtements des figurines. A ne pas rater.

Alter Magical Lilical Nanoha Striker S

Signum Prévue le 9 janvier 2009 Prix annoncé : 44,95 € Toujours chez Alter parait en ce début d’année 2009 la figurine de Signum.En PVC à l’échelle 1/7e, la figurine est sculptée par Touji Tanaka.

Triad Toys Samurai Champloo

Mugen & Jin Prévue le 9 janvier 2009 Prix annoncé : 64,95 € la pièce C’est seulement un mois après leur sortie sur le territoire nippon que ces grandes figurines articulées représentant les deux héros masculins de Samurai Champloo foulent notre sol. Trente-cinq points d’articulation, des yeux amovibles, katanas, dagues et bijoux entièrement en métal sont toutes les spécificités de ces petites merveilles de 30 cm. Il est très rare de voir des figurines de cette qualité à ce prix donc nous ne pouvons que saluer le travail exceptionnel de la firme qui ravira probablement les amateurs de Mugen.

Good Smile Company Penguin Musume Heart

Sakura Nankyokou Nendoroid Prévue le 9 janvier 2009 Prix annoncé : 18,95 € La collection des nendoroid s’agrandit aussi sur le territoire français. Cette fois-ci, c’est un nouveau personnage de l’animé Penguin Musume Heart que la firme déploie sous plusieurs expressions et poses. Vous pourrez même lui mettre un casque de chantier et une pioche à la main.


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Actu France

Kaiyodo Tengen Toppa Gurenn Lagann

Gurenn Lagann V.2 Revoltech-062 Prévue en janvier 2009 Prix annoncé : 20 € Gurenn Lagann démarre 2009 sur les chapeaux de roues avec plusieurs collections lui étant entièrement conscrées. Une deuxième version évoluée du robot nous est cette fois ci proposée par Revoltech : flamme arrières, flamme avant, deux paires de mains et une foreuse accessoirisent cette figurine articulée de 15 cm.

Megahouse Code Geass R2

Kallen & Shirley AlphaxOmega Prévue en janvier 2009 Les filles de Code Geass se démultiplient en tenue légère, et les concepteurs semblent avoir un faible pour Kallen en version Bunny. Megahouse complète sa gamme Alpha x Omega avec ces deux PVC à l’échelle 1/8e sculptées par Hiroshi Inagaki.

Wave Tengen Toppa Gurenn Lagann

Yoko Prévue en février 2009 Prix annoncé : 32,45 € Yoko est très aimée des fabriquants de figurines. Pourquoi donc ? La réponse se trouve dans les images, à regarder bien en détail.

Megahouse One Piece

Alter Tengen Toppa Gurenn Lagann

Yoko Prévue en février 2009 Prix annoncé : 35 € La jolie et plantureuse Yoko se rhabille dans une PVC à l’échelle 1/8e la présentant en institutrice. Haute de 22 cm, elle est sculptée par Toshiaki Nomakura.

Nico Robin Portraits Of Pirates Prévue en février 2009 Prix annoncé : 45 €

Tony Chopper Portraits Of Pirates Prévue en février 2009 Prix annoncé : 20 €

Enfin, Abysse Corp. offre la possibilité de voir distribuées à plus grande échelle les Portraits of Pirates édités par Megahouse. Au programme du mois de février apparaissent l’irrésistible Nico Robin et Tony Chopper, déjà édités en fin d’été dernier sur le territoire japonais. De magnifiques réalisations à posséder absolument si l’on est fan de la série.

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Collection

Genre

Nendoroids

Les figurines SD (super deformed) sont légion dans le domaine du produit dérivé manga. En porte clés ou en série de merchandising à bas prix pour enfants, ces représentations de personnages à tête et yeux énormes ne sont que rarement des produits soignés. Avec les Nendoroid, Good Smile Company nous offre une nouvelle vision du format, à la fois sympathique et luxueuse. Histoire et séries

L

es Nendoroid ont vu le jour début 2006 avec le personnage de Neko Arc, tiré du jeu de combat Melty Blood. Grandes oreilles et yeux de chat de sortie, cette petite figurine annonce la couleur fantaisiste de la gamme. Entre la rentrée 2006 et noël 2007, celle-ci s’enrichit de grands noms du manga ou de l’animation comme Fate/Stay Night, Suzumiya, Lucky Star et Death Note, dont le passage en SD s’avère des fois aussi surprenant que réussi. De ce succès naît en fin d’année 2007 le petit Nendoroid, version miniature de son prédécesseur. La gamme, qui semble en premier lieu s’intéresser principalement à un public féminin, offre quelques exceptions qui confirment la règle avec, entre autres, une série de robots autour de Ghost in the shells : Stand Alone Complex. Nendoroid classique : le détail Réalisés en PVC et en ABS, ces figurines sont à la base l’œuvre de Nendoron, sculpteur ou assistant sculpteur des différents modèles de sa gamme. On assiste avec le Nendoroid à une certaine transfiguration du format SD : chaque création tente de développer au maximum l’univers propre au personnage en offrant à la fois des accessoires, une variété de poses et d’expressions adaptées à chaque modèle. Ainsi, certains auront moyen d’être assis, d’autres en surélévation, mains sur les hanches ou bras croisés selon l’image qui lui correspond. Plus loin encore dans le concept, chaque personnage possède différentes expressions qui lui sont propres au travers des visages

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proposés. L’autre grande force du produit réside dans ses finitions d’une rare qualité pour des petits modèles de cette catégorie. Tout est finement peint et les coiffures, visages et vêtements sont sans exceptions extrêmement propres et détaillés. Au niveau visuel, le Nendoroid se veut mignon et farfelu à la fois, donne classique pour des figurines SD. Si la majorité de la gamme propose des personnages féminins, il existe néanmoins quelques garçons (Light, L de Death Note ou encore Ikki de Suzumiya), des monstres (Ryûk de Death Note), des animaux (Mesusa de Pani Poni Dash !) ou des robots. La gamme compte en moins de trois ans cinquante-trois modèles différents de figurines, issues de divers genres de dessins animés ou jeux vidéo à succès au Japon. Dans une collection, le Nendoroid représente le parfait compromis entre la figurine de collection et le jouet accessoire mignon. Nendoroid petit Suzumiya et Lucky Star, deux des plus grosses séries exploitées en Nendoroid, ont connu cette année un passage dans un nouveau genre encore plus petit. D’aspect similaire à leurs grands frères, les petits Nendoroids sont des figurines SD non articulées de 6.5 cm. Les premières collections offrent 2x5 personnages dans des poses et expressions différentes, avec quelquefois des répliques des grands formats. Les suivantes nous montrent de nouveaux visuels dans des lots similaires, où chaque modèle est décliné dans deux tenues et concepts bien distincts. Là encore, le détail est soigné et le résultat d’une grande finesse, et l’absence d’articulation est compensée par la présence de chaque personnage en double dans chaque lot.


Collection

Genre

Présentation technique et démontage. Les Nendoroid classiques sont des figurines SD d’environ 10 cm, toutes à la même échelle, au corps et aux articulations volontairement basiques au niveau du cou, des bras et des jambes. Des variations de positions sont offertes à certains personnages à travers plusieurs corps. Les bras et les jambes sont majoritairement fixes, et le visage ainsi que la chevelure, se déboîtent pour adapter le personnage à l’expression de son choix. Les mains et les pieds offrent des systèmes d’attache simples et efficaces pour fixer l’accessoire. Le socle, que toutes les figurines possèdent offre la possibilité de mieux faire tenir debout ces figurines dures à équilibrer à l’aide d’une tige et d’une fixation dorsale transparentes. Certaines, possédant chaise, fauteuil ou autre bonus du genre en accessoires, ne nécessitent pas forcément de socle. Tous les personnages possèdent, dans la même optique, des accessoires personnalisés et beaucoup offrent la possibilité de poses différentes, plusieurs corps étant disponibles dans la boîte. U ne sculpture parfaite, des expressions bien senties et un côté vraiment singulier. I l est difficile de faire bien tenir debout certains personnages, du fait d’une tête bien plus lourde que le reste du corps.

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Collection

Gamme

Medicom > Real Action Heroes

La marque Medicom toys est connue pour ses figurines de grande taille à l’aspect réaliste, avec comme fer de lance actuel la gamme des Real Action Heroes. Cette dernière offre en majorité des personnages de films et séries, avec entre autres Star Wars, Alien et Indiana Jones. A côté de celles-ci figurent quelques petites exceptions confirmant la règle et certains dessins animés ou jeux vidéos s’offrent les honneurs d’une production de ce genre. Nous vous offrons ici un aperçu de différentes collections de Real Action Heroes tirées de dessins animés japonais, pour le plaisir des yeux.

A

la fin des années 60, la marque japonaise Medicom fait partie des premières à acheter le concept des action figures au constructeur américain Hasbro, dans le but de créer et distribuer ce type de figurines sur le marché nippon. Parmi les concepts exploités apparaît celui des grandes figurines articulées, à l’échelle 1/6e. Très riches en articulations, ces modèles misent sur le nombre de poses possibles et sur le réalisme avec un jeu de sculpture et de peintures assez pointu au niveau des visages, permettant de créer des collections de poupées articulées de luxe pour les garçons autour de séries mythiques dans la veine de Star Wars. Avec le boom du manga et de l’animation nippone, certaines grosses licences animées de l’époque, comme Goldorak ou Albator se voient adaptées, avec des figurines qui, bien que pouvant paraître datées à ce jour, sont d’une grande précision technique pour l’époque. Le Real Action Hero (communément appelé RAH) avec le modèle RAH301 présente la dernière génération en date du format, avec un design et une technique affinés pour l’occasion. Tout y est finement étudié pour un maximum de poses, comme peuvent le montrer les modèles « nus » présentés comme des prototypes : même le bassin, le torse, les épaules et le cou bénéficient d’un système d’articulations développé. De cette qualité naît un des défauts notables du genre : il est dommage sur certains modèles de constater des articulations trop apparentes, ceux dont les bras et les jambes sont dévoilés peuvent choquer à ce niveau, même si l’on notera des progrès importants pour y remédier. Fidèle à ses habitudes, Medicom Toys offre avec les Real Action Heroes de nombreuses séries et nouvelles éditions d’anciens succès, et on constate une présence de plus en plus importante accordée aux grands noms de l’animation nippone. Là où le réalisme d’un personnage de film se joue dans le détail des traits, des expressions et un corps aux proportions réalistes, la donne est totalement différente avec le genre animé. Le pari est difficile mais réussi et si les visages sont souvent criants de fidélité par rapport à leur modèle, le plus intéressant réside dans les adaptations faites pour restituer une silouhette et un corps adaptés au style de dessin du manga, qui nous offre un panel étonnant de genres.

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Collection EVANGELION Cette série culte est connue pour son infinité de figurines autour de personnages féminins, plus encore Rei Ayanami, personnage emblématique. Avec cette collection, Medicom ne déroge pas à la règle et propose deux modèles différents de l’héroïne, l’une normale en combinaison intégrale blanche(n°255), l’autre blessée et épaules nues (n°292). Asuka Langley n’est pas en reste, loin de là, et se voit déclinée d’abord en combinaison rouge(n°256), ensuite en mode « casual » ou robe légère(n°311), et une version collector pour le japonais Hyper Hobby Magazine nous propose la jolie Asuka en tenue d’écolière et sourire de sortie. Parues entre mai 2006 et avril 2007, on notera surtout le grand soin du détail de la version blessée de Rei Ayanami, qui possède au-delà d’une belle réalisation un côté intéressant du fait du mélange de matières en plastique et en tissu. Collection HOKUTO NO KEN Le dessin animé mythique des années 80 fait partie des bonnes surprises adaptées en ce format. Déjà à part avec un faciès torturé et très adulte, le style des personnages se démarque encore plus des habitudes avec des colosses ultra musclés, et donc un pari à retranscrire en figurine articulée. Le pari est réussi et nous offre une série très pointue dans sa réalisation, et une possibilité de poses intéressantes. On appréciera aussi la diversité choisie par la gamme : si le héros Kenshiro fût le premier à sortir en avril dernier, dans une version vêtue de noir et d’épaulettes en métal (n° 333), avant de sortir habillé de bleu en août (n° 409), il est appréciable de voir sortir Rei en deuxième personnage en mai (n°365). Il est prévu pour mai 2009 de sortir Jagi, le plus lâche des frères de Kenshiro, et les premiers visuels promettent encore une belle réalisation, avec ou sans masque.


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Gamme

Collection Dragon Ball Z Voici un grand classique de l’animation nippone qui offre une nouvelle collection des plus originales. Il y avait de quoi craindre de gros ratés de réalisation avec le design particulier de DBZ, tout en gros muscles, cheveux en pics et namecs verdoyants, qui ont fait dans d’autres gammes autant de bonnes que de mauvaises surprises. Au-delà d’être à la hauteur du pari, la firme nous met une claque et probablement la série de figurines articulées la plus luxueuse sortie autour de ce monument. Le premier Sangoku (n°375) sorti en juillet est déjà un bijou de réalisation, tant dans le visage, les cheveux que dans le nombre de poses qu’il offre. Sa version Super Saiyen (n°392), à sortir en décembre au Japon, est encore un cran au dessus. Les premiers aperçus de Piccolo (n°415) à sortir au même moment sont également sympathiques, les choix de textures et de couleurs pour la peau sont excellents. Le petit dernier, Sangohan, à paraître dans les figurines dites « spéciales » ( Vinyl collectible doll n°131) du fait de son format, sortira chez les nippons en mai et les premiers visuels laissent espérer un résultat aussi impressionnant.

Autres collections Certains dessins animés voient paraître un ou deux personnages isolés en Real Action Heroes : depuis juillet 2006 sont parus dans l’ordre Saya Otonashi pour Blood + (n°276), les deux frères Naoto et Noya de Night Head Genesis (n°289 et n°290), deux Ginko de Mushi-Shi (n°297 et 308) et encore Motoko Kusanagi de Stand Alone Complex (n°379). Le capitaine Harlock de Galaxy Express 999 (Albator), déjà sorti dans le passé dans les Real Action Series, est prévu pour les japonais en janvier prochain (n°422). Les nostalgiques de ce héros mystérieux auront droit à une figurine luxueuse à exposer avec ou sans cape et riche en accessoires, poussant le vice jusqu’à ajouter Corback, son corbeau biscornu, à l’intérieur de la boite.

Medicom hors Real Action Heroes Parfois, pour des raisons de format, parfois simplement pour mettre en avant d’autres collections, certaines figurines articulées du genre sont dispatchées dans d’autres gammes de la firme. L’exemple de Full Metal Alchemist est le plus parlant : seul Roy Mustang se trouve édité en Real Action Heroes, Edward Elric et son frère en version humaine se trouvent dans la gamme

des Rah 220, la version armure étant dans les Vinyl Collectible Doll. Pour quelles raisons ? Principalement le format. La dernière collection citée comporte des figurines plus grandes ou bien plus petites que les classiques, avec entre autres Arale de Docteur Slump , classique avec casquette ou habillée en petit garçon à sortir en janvier 2009, ou encore Ryûk de Death Note. Les RAH220 sortent des personnages de 220 mm, qui permettent donc de sortir des personnages un peu plus petits, souvent adolescents pour

les mangas à l’image de Ash dans Pokemon, accompagné de l’électrique Pikachu. Le projet BM, qui est par définition un projet unissant Bandai et Medicom autour de grosses licences, nous permet de compter dans les rangs des personnages emblématiques de dessins animés de la gamme Lelouch Lamperouge de Code Geass, avec une première édition en étudiant et une deuxième en costume de Zero, et un résultat sensationnel. Gundam 00 n’est pas en reste avec la figurine de Setsuna F. Seiei.

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Les réponses posées sont facultatives. Conformément à l’article 27 de la loi Informatique et Libertés, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant.

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Capucin Team

Le stand Bandai du salon Japan Expo 2008 a mis à l’honneur Saint Seiya. Soigné, celui-ci présentait des figurines exclusives, quelques previews ainsi qu’un somptueux décor pour accompagner les sept généraux. Mais, si l’on regardait bien, le panneau l’accompagnant indiquait que ce dernier n’était pas une création made in Bandai : un groupe d’amateurs était responsable de ce décor très professionnel et fidèle à l’animé, et l’on pouvait trouver un peu plus loin un stand (surfréquenté) à l’image d’une caverne aux trésors pour le fan de Saint Seiya. Pour notre premier numéro, nous vous offrons une longue interview des membres de la Capucin Team, les fort sympathiques auteurs de ce joli travail.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, comment présenteriez-vous votre team ? Philippe/Philou Custom : A la base, cinq personnes qui ont sympathisé via les fora. Cyrille, sous le pseudo Hotrod nous a proposé de nous réunir pour faire la Manga Expo. Alexandre/Ultime Cosmos : Nous nous connaissions via les forums sous nos pseudos, puis à l’occasion de la Japan Expo 2007 nous nous sommes donnés rendez-vous sur le stand de Greg (sous le pseudo P-Neuf) qui exposait ses horloges avec l’équipe de Perfect custom. C’est à ce moment là que Cyrille a eu l’idée de nous réunir pour la Manga Expo d’octobre puis la Japan Expo l’année suivante. Philippe/Philou Custom : Sauf moi, qui n’en faisais pas partie au moment de cette rencontre à la Japan Expo et Cyrille m’a plus tard invité à rejoindre la Team. Cyrille/Hotrod Kraken : C’est le regroupement de personnes qui souhaitaient pouvoir exposer des œuvres qu’elles avaient créées et présentées sur certains forums, tout en rencontrant les membres de ces dits forums. Nous avons évoqué le projet de prendre un stand pour présenter nos décors. Nous étions tous partant et c’est là que la Capucinteam a officiellement été lancée telle qu’elle existe aujourd’hui. Greg/P-Neuf : Nous sommes réunis autour d’une passion commune : le custom et simplement la collection de figurines. Camille/Mens : Chacun de nous a choisi de s’approprier cet univers, par la réalisation de décors et de customs. On est un groupe soudé, dans lequel règne une ambiance amicale, conviviale, où l’on peut compter les uns sur les autres. Avez-vous une formation liée à ce que vous faites ou est-ce un travail d’autodidacte ? Philippe/Philou Custom : Je suis totalement autodidacte. Alexandre/Ultime Cosmos : De mon côté, j’ai fait une formation en gestion des entreprises spécialisée en ressources humaines, donc aucun rapport. Cyrille/Hotrod Kraken : Pour ma part je n’ai aucune formation liée de près ou de loin à l’art. J’ai toujours aimé dessiner mais c’en est toujours resté à ce point.

Tout ce que je sais, je l’ai appris des forums et des différentes conversations avec les membres de la Capucinteam. Camille/Mens : J’ai simplement fait des études en Arts Plastiques, mais contrairement à ce que pensent les gens, j’ai appris tout seul, en observant le travail des autres. Greg/P-Neuf : Moi j’ai fait les Beaux-Arts... ça fait classe quand je dis que j’ai le DNSEP (Diplôme National d’Expression Plastique) (rires) Venons-en à la Japan Expo : comment le pilier s’est il retrouvé au stand Bandai ? Camille/Mens : C’est grâce à Cyrille ! Encore merci à lui. Cyrille/Hotrod Kraken : En fait c’est venu de la Manga Expo dont les retours étaient tellement positifs que nous avons entériné le fait de prendre un stand à la Japan Expo 2008. Nous souhaitions vraiment marquer le coup pour ce salon, et puis on s’est dit « pourquoi pas ? ». Nous avons donc essayé de contacter Bandai France sans trop y croire. Et puis la réponse est venue par le moyen le plus improbable qui soit. Une réponse à un mail envoyé sur le site de Bandai Europe. Nous souhaitions réaliser un diorama pour le stand de Bandai France et nous avons eu leur feu vert immédiatement. Nous avions même été surpris par l’enthousiasme de Bandai France pour le projet. Philippe/Philou Custom : Cyrille a fait un travail impressionnant. Ils nous ont miraculeusement répondu en nous disant qu’ils étaient sur le principe plutôt partants. Ils avaient une préférence pour un décor de Poséidon tout en ne sachant pas exactement ce qu’ils voulaient ni les dimensions qu’ils souhaitaient. Comment s’est déroulée la réalisation du pilier ? Qui en est à l’origine ? Alexandre/Ultime Cosmos : C’était la première fois que nous avions l’occasion de travailler tous ensemble et d’être jugés comme une team. Un mois et demi avant la Japan Expo, Cyrille a contacté Bandai et a eu comme consigne de réaliser un décor de 2 m sur 1 m, ce qu’il accepte immédiatement. Nous

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5 questions à Bandai France 1. Qu’est-ce qui vous a poussé à collaborer avec la Capucin Team ? Ce qui nous a poussé à collaborer avec la Capucin Team est d’une part la motivation de toute cette équipe. D’autre part, nous avons souhaité mettre Saint Seiya particulièrement en avant lors de l’édition 2008 de Japan Expo. Au-delà des dioramas et autres figurines importés directement du Japon pour l’occasion, montrer au public que les fans français étaient également actifs nous a semblé important ! 2. Selon vous, quel fût l’apport de décor au stand Bandai pour la Japan Expo ? Le chapitre qui a connu le plus grand nombre de nouveautés Myth Cloth cette année est Poséidon. Nous avions donc demandé à l’équipe de Capucin Team de travailler ce sujet. Le diorama réalisé, par sa taille et sa qualité nous a permis de mettre en avant nos nouveautés.

avons donc réfléchi au projet, j’avais déjà fait un temple de Poséidon, mais on s’est dit qu’il ne serait pas intéressant de faire un décor de cette taille-là avec. Le pilier restait donc la meilleure solution. Cyrille a réuni pas mal de scans du manga et de screenshots de l’animé de manière à comparer les différences existantes entre les deux de manière à composer en prenant un peu de chaque. Nous étions cinq à travailler dessus, l’un à Lens, un autre à Toulouse et trois en région parisienne. On a donc fait la grosse partie à trois et donné aux deux membres les plus éloignés une partie chacun. Camille a fait le parvis avec les coraux, les rochers et les quatre colonnes. Cyrille, Philippe et moi nous sommes mis sur la partie pyramidale avec le pilier et Greg a fait les rochers en arrière-plan, le gros challenge a été d’être bien raccord pour ne pas rencontrer de problème d’assemblage, même si au final ça a été moins compliqué qu’un montage Ikea au moment d’assembler (rires). On a par contre eu des difficultés au niveau du socle

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3. Observez-vous le travail sur les décors et customs des fans de Saint Seiya ? Est-ce que ces travaux orientent les choix de Bandai ? Le choix se fait au niveau du Japon, en fonction : des sorties DVD, ou des diffusions de la série ; d’enquêtes ou de demandes des fans. Nous complétons la gamme sur la base des figurines non encore sorties. Ainsi, nous supposons que si un Spectre d’Hadès ou un Guerrier Divin d’Asgard est développé sur la base de l’animé en cours, ou d’une demande de fans, nous pouvons supposer que les autres personnages du chapitre permettrons de compléter la collection tout en satisfaisant les fans… 4. Quel bilan tirez-vous de votre collaboration avec une team de fans ? Nous tirons un bilan très positif de notre collaboration avec Capucin Team, tant au regard de nos relations avec l’équipe elle-même que de la qualité du travail réalisé !

Le plus dur, c'était de faire un diorama en trois parties qui ne serait assemblé qu'au dernier moment.

5. D’autres surprises du genre sont-elles à attendre à l’avenir ? Très certainement…

du pilier car dans le manga il a une forme cubique, ce qui ne nous plaisait moyennement, donc nous avons préféré une forme plus pyramidale, avec des angles plus aigüs de chaque côté. Philippe/Philou Custom : Les rochers s’emboîtent sur cette partie pyramidale, donc ça aurait pu faire un jour si l’angle n’avait pas été le même… bref les soucis de travailler sur un même projet à distance. Alexandre/Ultime Cosmos : Il y a aussi eu le problème de la conception, de la façon de faire, l’ensemble allait être assez épais, il fallait que ça en impose et que ce soit bien proportionné avec les myth cloths. Nous avons utilisé du polystyrène, mais on ne voulait pas en faire des couches et des couches pour arriver à la bonne hauteur, donc il y a eu toute une partie de « bureau d’études » assez prenante, où le fait de faire un croquis a été justement très utile, on a passé un après-midi à le réaliser, à voir comment s’y prendre, à faire des essais, en bref pas mal de réflexions. Une fois l’étape du croquis terminée, il ne restait plus

qu’à s’y mettre pleinement, on s’est vus au moins un jour par week-ends pendant plus d’un mois, quelquefois en ramenant chez soi des travaux à finir. On a terminé par l’assemblage, les travaux de peinture, le temps nous a paru long mais au final on s’en est très bien sortis eu peu de temps. Cyrille/Hotrod Kraken : La réalisation a vraiment été un chantier colossal. Le délai a été extrêmement court et surtout nous souhaitions que chaque membre de la team participe au projet. C’est ça qui a été le plus dur, la réalisation d’un diorama en trois parties, à distance sachant que les trois parties ne seraient assemblées qu’au dernier moment. Personne n’est plus à l’origine qu’un autre, il s’agissait d’un choix commun en fonction de ce que Bandai souhaitait. Alexandre/Ultime Cosmos : Là où ça a été très fort aussi, c’est qu’on travaille tous de façon différente, rien qu’au niveau de la peinture par exemple, on a finalement eu trois techniques différentes sur ce décor-là, on avait un peu peur d’avoir des couleurs qui ne collent pas ensemble et ça s’est finalement


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Créateur récréateur

très bien marié. Camille a une façon de peindre très particulière, il ne travaille pas à partir d’une couleur unique, au contraire il va mélanger les teintes et produire des effet des plus inattendus ! Philippe/Philou Custom : Il va prendre du jaune, du bleu, du rouge, les mélanger dans tous les sens et le rendu va être hallucinant. Alexandre/Ultime Cosmos : Il va mettre du rose sur les rochers, tu peux penser que ça va choquer alors que le rendu final est parfait. On avait fait le monolithe du milieu dans une couleur assez unie et au final ça se mariait parfaitement au travail de Camille. Le contraste était génial ! Quels ont été les échos de Bandai et du public quant au pilier et à vos réalisations ? Camille/Mens : Je pense qu’ils ont aimé ! Mais ce qui compte c’est notre capacité à réaliser un décor aussi grand, en trois parties, réalisées à trois endroits différents ! Cyrille/Hotrod Kraken : Pour les visiteurs je pense qu’ils étaient globalement positifs (mais je n’ai pas demandé à toutes les personnes passées sur notre stand). Cependant il est vrai que nous avons eu pas mal de personnes qui nous ont félicité pour le travail que nous avons fait. Pour Bandaï (les personnes avec qui nous avons été en contact pour ce projet) les retours étaient extrêmement positifs. Ils nous ont donné carte blanche et on a fait de notre mieux pour ne pas les décevoir. De mémoire ils on été surpris par la taille du projet et la réalisation en elle-même mais je crois me rappeler qu’ils n’en espéraient pas tant. Alexandre/Ultime Cosmos : L’idée était d’avoir un retour et que les gens, en voyant notre décor, aient envie de venir à notre stand et à l’inverse, d’inviter ceux qui venaient nous voir à aller découvrir le stand Bandai. Ils ont d’ailleurs mis à notre disposition une vingtaine figurines officielles pour les exposer sur nos décors. Je pense que ce système de renvoi d’un stand à l’autre aura été un bon procédé. On était fiers de notre stand et avant ça on n’aurait jamais pensé être connus par Bandai, quant à les voir apprécier ce que nous faisons et qu’ils nous proposent un partenariat… bref c’était un rêve. A la Japan Expo d’il y a deux ans, le stand Bandai était très pauvre, avec des figurines mal montées, des pièces dans tous les sens. Comme diraient les gros fans, les figurines étaient « montées avec les pieds ». Bref le rêve s’est concrétisé et les retours ont été plus que positifs ! Au niveau des customs, on a pu voir à votre stand trois figurines tirées de l’épisode G. Est-il prévu de réaliser de nouveaux personnages tirés des dérivés de Saint Seiya, c’est-à-dire celui-ci comme Saint Seiya Lost Canvas ? Philippe/Philou Custom : Il faut préciser que les customs de l’épisode G ne viennent pas de la Capucin Team mais d’Ayorr, un membre connu du forum Ma déesse (forum consacré à l’actualité de Saint Seiya et des myths cloths qui contient une partie conséquente consacrée aux décors et customs, NDLR), que nous avons présenté sur le stand en partenariat avec lui. Ayorr devait être avec nous à la Japan Expo mais n’a pas pu venir, donc il nous a confié son travail pour que nous l’exposions. Pour la prochaine Japan Expo, car nous comptons bien

être présents, nous avons un projet sur le thème de Lost Canvas. Ayorr sera cette fois-ci des nôtres en tant que guest. Alexandre/Ultime Cosmos : Il y aura probablement à nouveau des figurines tirées de l’Episode G et donc, du Lost Canvas, avec entre autres un projet qui est plutôt bien avancé à ce niveau, sur lequel Cyrille travaille. Cyrille/ Hotrod Kraken : Ces séries sont plus compliquées à mettre en place. L’Episode G est extrêmement complexe sur le plan des armures. Chaque plan est un casse tête de complexité. Pour Lost Canvas c’est plus facile mais le plus dur se situe au niveau des visages. Arriver à réaliser un visage LC avec les éléments Myths Cloth n’est vraiment pas évident. À ce propos, quelles sont les prochaines réalisations prévues, tant au niveau des décors que des customs ? Greg/P-Neuf : Je peux déjà vous dire que l’on va essayer de vous surprendre pour la Japan Expo 2009. Philippe/Philou Custom : De mon côté j’ai du Lost Canvas, des personnages tirés des films, des spectres et certainement aussi du déjà-vu. Alexandre/Ultime Cosmos : Il y a un projet Goldorak auquel je pense depuis pas mal de temps donc peut-être que… mais sinon j’ai déjà pas mal d’idées autour de Saint Seiya (Asgard notamment). Cyrille/ Hotrod Kraken : En ce qui concerne la Japan Expo 2009 c’est encore un peu flou, bien qu’on ait pas mal de pistes. Mais je pense que les visiteurs du salon pourront voir du Lost Canvas, du Saint Seiya G mais surtout du Saint Seiya classique. On espère aussi pouvoir présenter quelques réalisations sur d’autres séries mais n’étant pas sûr du tout, je ne préfère pas trop m’avancer. Camille/Mens : Aucune idée, mais sans doute pas Saint Seiya, je vais m’orienter vers d’autres univers. Pour terminer : pourquoi vous appelez-vous Capucin Team ? Camille/Mens : Faut demander à P-neuf ! Il a sans doute eu une expérience malheureuse avec un raton laveur pendant sa jeunesse. (Rires) Greg/P-Neuf : Vous avez votre après midi ? (Rires) Pour faire simple... Capucin c’est un surnom que m’avaient donné des amis au lycée, il s’avère que le raton laveur est mon animal totem et il y a quinze ans, pour des ado de quinze ans, quand on pensait raton laveur nous venait à l’esprit Capucin, le raton laveur de Candy. Partant de là j’ai fini par créer un e-mail capucinteam car capucin c’était déjà pris... Quand j’ai commencé à faire des décors j’ai naturellement commencé à les copyrighter «capucinteam»... Pour la Manga Expo 2007 (notre 1er vrai rassemblement) il nous fallait un nom pour se regrouper. Dans l’urgence et par facilité, on a pris ce nom. C’est d’ailleurs pendant cette feu Manga Expo II que la mayonnaise a pris entre nous cinq et que la Capucintean est réellement née. Philippe/Philou Custom : Et on en est plutôt contents ! (Rires) Alexandre/Ultime Cosmos : C’est drôle, original, et quand on explique le nom ça fait toujours rire donc c’est très bien. Beaucoup pensent que c’est autre chose et donnent une prononciation étrangère au nom, du genre Capuccin Team, un peu comme un cappuccino. (Rires)

Pour voir l’ensemble des réalisations de l’équipe et converser avec eux, un site et un forum sont accessibles sur Capucinteam.net La Capucin Team réalise pour ceux qui sont intéressés des dioramas sur mesure, au gré de vos envies, toujours avec un grand soin du détail.

Hotrod Kraken, Mens, Philou Custom, P-Neuf (en haut) et Ultime Cosmos (en bas).

Un grand merci à Vincent Dautel pour les photos d’illustration, ainsi qu’à Bandai France.

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Publiez votre manga dans Japaneko ! Dès le prochain numéro, l’équipe de Japaneko vous permet de publier votre propre manga sur deux pages et ainsi de faire connaître vos talents aux autres lecteurs ! Pour cela, rien de plus simple ! Envoyez votre création par courrier : Neko Editions (Japaneko), 112 avenue de Paris 94300 Vincennes. ou par e-mail : monmanga@japaneko.com Contraintes techniques • Votre manga doit être au format A4 (21 x 29,7 cm). • Si vous nous l’envoyez par e-mail, la résolution de votre image doit être de 300 dpi (soit environ 2500 x 3500 pixels). • Pour toute question, contactez-nous par e-mail : monmanga@japaneko.com

Illustration originale : Frédéric Roth (www.le-pandart.com/dotclear)

En fevrier, votre manga sera peut-etre sur cette page…


Rétro

Mangaka

Gô Nagai

Si le nom de Goldorak est connu de tous, le nom de son auteur est lui resté dans l’ombre. Précurseur de nombreux genres Gô Nagai est pourtant ce qu’il est convenu d’appeler un monstre sacré de l’univers des mangas et de l’animation, et un maître pour nombre de mangakas actuels qui ont grandi en lisant les aventures de ses héros. Les premières œuvres

G

ô Nagai est né le 6 septembre 1945 à Wajima. Sa passion pour le manga débute jeune avec la lecture des œuvres d’Ozamu Tezuka, le Hergé japonais et notamment Lost World . En 1956, alors qu’il a onze ans, sa famille déménage pour s’installer à Tokyo. En mars 1964, il obtient l’équivalent du baccalauréat au lycée Itabashi. Il échoue aux concours d’entrée dans les universités. Tombé malade, c’est durant sa convalescence qu’il dessine sa première histoire : Koro No Shishi (« le lion noir »). L’histoire, située au XVIème siècle, raconte les aventures d’un Ninja défiant un guerrier immortel au service d’un puissant seigneur 1. Il trouve sa voie : il sera mangaka. Il frappe alors à la porte d’Ishimori Shotaro (Kamen Rider, San Ku Kaï) qui, impressionné par son enthousiasme et ses dessins, l’embauche comme assistant en septembre 1965. L’influence de ce maître est décisive sur le jeune Gô Nagai qui prend goût à son contact pour les héros, la transformation et les combats entre créatures géantes. En 1967, il publie sa première œuvre Meakashi polikishi dans le magazine Bokura, tout en poursuivant son travail d’assistant. Il se fait véritablement connaître auprès du grand public avec Harenchi Gakuen (« l’école impudique ») publié dans un nouveau magazine, Shônen Jump. Nagai innove en introduisant un érotisme certes soft avec le recul, mais suffisant alors pour déclencher un scandale. L’histoire raconte les aventures d’un lycée où élèves et professeurs se montrent plus assidus envers les culottes des filles qu’envers le travail scolaire. Un comble pour l’unité de protection de la jeunesse qui intervient officiellement pour faire cesser la parution. A vingt-trois ans, Gô Nagai devient un véritable phénomène de société, détesté par les uns, adulé par les autres. En mars 1969, il prend son indépendance et crée sa propre société – Dynamic Productions – afin de promouvoir et de contrôler les divers aspects de son travail.

©DR

Des robots aux héroïnes sexy La suite de la carrière de Gô Nagai, pharaonique, est jalonnée de succès et d’innovations. Il définit le manga comme : « plus proche d’un film ; les cases sont plus proches d’un film en continuité et en action. Un comic book américain est plutôt en “stop motion”, chaque image étant une image arrêtée ». Mazinger est l’œuvre-phare en trois volets. Le premier, publié en 1972, Mazinger Z, inaugure le concept du genre

à vingt-trois ans, Go Nagai est un véritable phénomène de société.

mécha en se basant sur un fantasme scientifique : piloter un géant de technologie à partir d’un poste de contrôle situé dans le cerveau de la machine. L’histoire tourne autour de l’invention du Dr .Kabuto, le Mazinger Z, un robot fait d’un métal indestructible. Son petit-fils, Kouji (Alcor) en devient le pilote et combat le Dr. Hell et ses monstres géants créés dans le but de conquérir le monde. Le succès est immédiat. Une suite est donnée avec Great Mazinger puis, à la demande de Bandaï, détenteur des droits de reproductions des personnages en figurines, un troisième volet est mis en chantier avec UFO Robot Grendizer, rebaptisé Goldorak en France 2. Il est à noter que les Japonais n’apprécièrent que très peu ce dernier volet où Kouji tient un rôle second par rapport à Actarus. En parallèle, Gô Nagai publie Cutey Honey (« Cherry Miel ») en 1973 et innove là aussi : « à l’époque, la plupart des héros étaient surtout des hommes. Et comme je cherche constamment à renouveler un style, la montée en puissance des personnages féminins était ce que je voulais » 3. Les femmes passent du statut de potiches larmoyantes ou de simples magical girl à celui d’héroïnes super sexy assumées. Avec Mazinger, Devilman est l’autre grande œuvre, l’une des plus lues au Japon. Elle raconte l’histoire d’un adolescent, Akira, possédé par un démon. Des influences européennes sont lisibles avec le personnage de Satan, directement inspiré des illustrations de Gustave Doré pour l’Enfer de Dante. Sa suite, Violence Jack raconte l’histoire d’un super héros survivant sur une Terre post apocalyptique, concept repris plus tard dans Ken le Survivant. Toujours très actif, Gô Nagai poursuit ses nombreuses activités, n’hésitant pas à voyager dans le monde à la rencontre de son public. Si l’occasion se présente, ne ratez pas l’opportunité de le croiser !

Notes 1 : Cette trame en rappelle une autre : celle de la saga Star Wars. Il est d’ailleurs intéressant que le puissant guerrier a une allure qui rappelle très nettement celle de Dark Vador. 2 : Les noms japonais sont francisés au moment de l’importation en 1978. Le nom de Goldorak est issu de la contraction de Goldfinger (James Bond) et de Mandrake le magicien, personnage de BD américaine des années 1930. 3 : Conférence donnée à Parisà la Fnac du Forum des Halles, le samedi 19 juin 1999.

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Glossaire Termes pour l’animation Anime : terme définissant un dessin animé chez les Japonais. Anime comics : se dit d’un roman-photo reprenant un dessin animé. BGM (background music) : se dit d’une musique de fond pour un anime, qu’il soit un film ou une série. Chara-design : définit la conception graphique de personnages pour un dessin animé. Character-designer : personne pratiquant le chara design. Cellulo : se dit d’une feuille transparente utilisée pour la fabrication traditionnelle d’un dessin animé. OAV / OVA (original animation video) : se dit d’un anime fait pour une exploitation en circuit vidéo ou DVD. OAD : définit généralement un animé vendu avec un manga en tant que bonus. OST (original soundtrack) : désigne la bande originale d’un dessin animé. Seiyu : doubleur ou doubleuse dans l’animation. Shita : définit une feuille plastifiée rigide utilisant une illustration d’anime.

Termes pour le manga Doshinji : définit un manga amateur, qu’il soit original ou parodique. Manga : s’emploie pour définir la bande dessinée japonaise. Mangaka : auteur de bande dessinée.

Classification manga / animation Ecchi : œuvre de genre érotique. Hentaï : se traduit par « pervers ». Définit un genre à tendance pornographique. Josei : se dit d’une création destinée aux femmes. Mecha / meka : sous-catégorie définissant un manga ou un anime à machines robotiques évoluées. Mecha designer : désigne un dessinateur de robots. Nekketsu : se traduit « sang brûlant ». Désigne un shônen de bagarres. Pantsu : sous-genre du shônen. Définit une oeuvre jouant sur l’aspect sexy. Seinen : se dit d’une oeuvre destinée à un public adulte. Shôjo : se traduit par « jeune fille ». Définit une œuvre destinée à un jeune public féminin. Shônen : se traduit par « jeune garçon ».Définit une œuvre destinée à un jeune public masculin. Yaoi : se dit des mangas présentant des relations homosexuelles entre hommes, le plus souvent écrites par des femmes. Yuri : se dit des mangas présentant des relations homosexuelles entre femmes, destinées à un public féminin.

Qualificatifs Bishônen : désigne un personnage masculin au style androgyne. Fan-service : définit les scènes de manga ou d’anime racoleuses utilisant sexe ou robots, à la demande des fans. Geek : personne ayant une passion dévorante pour un loisir souvent lié à la science-fiction : jeux vidéo, collection ou encore mangas. Otaku : terme péjoratif, se dit d’une personne constamment enfermée chez elle, obsédée par la collection, les jeux vidéo, les mangas… Kawaii : se traduit par mignon. SD (super deformed) : désigne un personnage au visage disproportionné par rapport au reste du corps.Utilisé pour la caricature.

Autres Art book : se dit d’un beau livre présentant des images et documents officiels. Cosplay : désigne une personne déguisée en personnage de manga ou d’anime.


© Cuvie 2006 / KADOKAWA SHOTEN Publishing Co. Ltd.

COLLECTION SEINEN

Cuvie

La chasse aux sorcières

continue ! Volume 2 disponible le 12 décembre 2008



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