Mission 360˚Magazine - Mission adventiste - Vol 8 No 4

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DU SIÈGE DE MISSION ADVENTISTE VOLUME 8 NUMÉRO 4

14 Rien ne peut stopper les pionniers – même pas la COVID ! 18 Les premiers soins de Dieu 26 Un oiseau, une graine 28 Une femme en mission 30 Pas le temps de jouer !

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ÉDITORIAL

I

l y a quelques semaines, dans le cadre du 30e anniversaire de Mission globale, Ricky Oliveras, notre producteur vidéo de Mission Spotlight, a enregistré mon entretien avec le Dr Mike Ryan. Premier directeur de l’initiative Mission globale, il a fait passer cette initiative du stade de concept à celui de réalité. À prime abord, cette entrevue devait durer 20 minutes, mais finalement, elle s’est terminée au bout d’une heure. Et il y avait encore tant d’autres histoires à raconter ! Mike n’a pu résister à l’envie de raconter comment, lors de notre premier voyage ensemble, je me suis fait arrêter par la police. C’était à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Je testais une nouvelle caméra vidéo, mais sans me rendre compte que je filmais non loin d’un poste de police ! Heureusement, tout s’est arrangé en une demi-heure environ. Nous avons aussi évoqué des souvenirs plus poignants, tels que les pionniers de Mission globale qui, à travers leur vie de sacrifice, ont établi des églises dans des circonstances éprouvantes. En 1990, Mike a assisté à la session de la Conférence générale, laquelle s’est tenue à Indianapolis – l’année même où l’initiative Mission globale a été votée. Lors de la session, on a annoncé qu’une nouvelle église adventiste était établie chaque jour. Les milliers d’adventistes réunis à la session ont salué cette merveilleuse nouvelle par un tonnerre d’applaudissements. Aujourd’hui, nous remercions Dieu de ce qu’une nouvelle église est établie aux

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moins de quatre heures, ainsi que de nombreux groupes supplémentaires. Un jour, on racontera dans des livres qui relatent notre histoire l’impact du ministère du Dr Ryan : l’envol de Mission globale, le lancement du programme des « pionniers » et les Centres de Mission globale, et bien d’autres choses encore. Mission globale a fait naître une nouvelle mentalité, laquelle nous a permis de distinguer les vastes territoires et les groupes de personnes que nous avions – disons-le franchement – largement ignorés. Elle a refocalisé l’Église sur l’importance d’établir de nouveaux groupes de croyants. Lors du lancement de Mission globale, l’Église comptait 6 millions de membres dans le monde entier. Aujourd’hui, soit 30 ans plus tard, elle en compte près de 21 millions, dont nombre d’entre eux se trouvent dans les territoires de la fenêtre 10/40. Alors que nous sommes toujours confrontés à d’énormes défis pour aller vers ceux que nous n’avons pas encore atteints pour Jésus, je tiens à vous remercier sincèrement de tout ce que vous avez fait pour soutenir Mission globale dans ses avancées de taille. Merci d’avoir aidé des milliers de personnes à connaître Christ en tant que Seigneur et Sauveur !

Gary Krause, directeur de Mission adventiste


TA B L E D E S M AT I È R E S DU SIÈGE DE MISSION ADVENTISTE

4 Une voix douce, subtile 6 L’un des plus grands besoins d’un faiseur de tentes

Président du conseil : G. T. Ng Rédacteur en chef : Gary Krause Rédacteur : Laurie Falvo Collaborateurs : Cheryl Doss, Kayla Ewert, Rick Kajiura, Elbert Kuhn, Andrew

8 Le délai inattendu de Dieu 10 Un miracle extraordinaire 12 Youth Alive : pour une jeunesse dynamique 14 Rien ne peut stopper les pionniers – même pas la COVID !

16 Un torrent de guérison

McChesney, Hensley Moorooven, Teen Nielsen, Ricky Oliveras, Karen J. Porter, Claude Richli, Jeff Scoggins, Gerson Santos, Karen Suvankham, David Trim Conseillers en rédaction : Petras Bahadur, Paolo Benini, Edison Choque, Jose Cortes Jr., Daniel Duda, Richard Elofer, Audrey Folkenberg, Kleber Gonçalves, Johnson Jacob, MinHo Joo, Zakari Kassoule, Wayne Krause, Silas Muabsa, Paul Muasya, Umesh Nag, Denis Sand, Clifmond Shameerudeen, Wesley Szamko, Samuel Telemaque, Doug Venn, Gregory Whitsett, Dmitry Zubkov Concepteur-graphiste : 316 Creative

18 Les premiers soins de Dieu

Production et médias numériques :

20 « Seigneur, envoie-moi en Chine ! »

Mission 360° est une revue trimestrielle

24 J’IRAI : le cri d’un besoin pressant 26 Un oiseau, une graine 28 Une femme en mission 30 Pas le temps de jouer !

Donna Rodill

produite et protégée par copyright ©2020 par la Conférence générale des adventistes du septième jour®. Tous droits réservés. Le contenu ne peut être reproduit en tout ou en partie sans autorisation écrite de l’éditeur. 12501 Old Columbia Pike Silver Spring, MD 20904-6601, USA Téléphone : (301) 680-6005 Questions ? Commentaires ? Envoyeznous un courriel à l’adresse suivante : Questions@adventistmission.org.

VOLUME 8, NUMÉRO 4

COUVERTURE PHOTO : RICKY OLIVERAS

C’est lors d’un voyage en Asie du Sud que j’ai fait la connaissance de Gabriel, à l’Université adventiste Spicer. Ce courageux jeune homme m’a donné un aperçu de sa vie en partageant les histoires de son année toute d’aventure dans un village de montagne, parmi des gens qui ne connaissaient pas Jésus. Même si Gabriel avait des problèmes de santé et savait qu’il pourrait mourir, il a choisi de tout risquer pour partager l’Évangile. Je vous invite à lire et à regarder l’histoire de Gabriel intitulée « Une voix douce, subtile ». Vous la trouverez en page 4 de cette revue, et sur le site suivant [en anglais] : m360.tv/s20413.

Adventist® et Seventh-day Adventist® sont les marques déposées de la Conférence générale des adventistes du septième jour®. Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

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ASIE DU SUD

Une voix douce, subtile

G Ricky Oliveras, du siège de Mission adventiste

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abriel s’approche pour la première fois du village de montagne isolé. Dans quoi s’est-il donc embarqué ? Il ne sait trop. Mais il sait une chose : il a entendu une voix douce, subtile, lui dire de partir. À cause de ses problèmes de santé, il a dû prendre une année de congé scolaire. Un jour, un ami lui parle d’un village où les gens n’ont jamais entendu parler de Jésus. Même si sa santé se détériore, Gabriel se sent contraint d’y aller. « Je savais bien que ma santé était très mauvaise, que je risquais même de mourir, explique Gabriel. Mais apporter l’Évangile aux laissés-pourcompte, ça me passionne ! J’ai donc dit à Dieu : “Puisque tu m’as envoyé dans ce village, tu dois faire en sorte que je me sente en forme. Tu dois prendre soin de moi. De mon côté, mes problèmes de santé son tels que je dépends entièrement de toi et ne fixe les yeux que sur toi.” » Une fois arrivé au village, Gabriel se repose et prie pendant une semaine. Il parcourt ensuite une longue distance pour consulter un médecin. À son grand étonnement, l’analyse de sang révèle qu’il est entièrement rétabli ! Sa prière étant exaucée, Gabriel rentre chez lui, prêt à mettre toute son énergie au service de la communauté. Mais il comprend vite les défis qui l’attendent.

En altitude élevée, le climat est rude ; pour se procurer de l’eau, il doit parcourir de longues distances à pied, gravissant et descendant des sentiers escarpés ; les villageois ne connaissent pas les principes de santé de base. Bien que Gabriel ait la permission des dirigeants du village, beaucoup s’opposent à sa présence. « C’était très difficile pour eux de m’accepter », poursuit Gabriel. Mais il a une idée, un moyen de les inciter à ouvrir leur cœur. Il n’y a pas d’école dans le village. Pourquoi ne pas transformer son humble demeure en salle de classe ? Après tout, les enfants l’aiment beaucoup ! Au bout d’un certain temps, les villageois se mettent à l’inviter chez eux. Avant longtemps, Gabriel aborde le sujet de la santé. Parfois, il parle même de la foi. « Il a fallu près de quatre mois pour devenir leur ami, précise Gabriel. Ils m’ont enfin accepté comme membre de leur village, et j’en suis très heureux ! » Les villageois finissent par demander à Gabriel ce qui, dans sa vie, le rend si heureux. C’est l’occasion pour laquelle il a prié ! Et il commence à partager l’amour de Jésus. Les villageois aiment l’entendre parler de son espérance en Christ. C’est un concept libérateur qu’ils n’ont jamais entendu auparavant. Beaucoup acceptent Jésus et commencent à se réunir le jour du sabbat. Ainsi, de merveilleuses portes s’ouvrent. Mais il arrive à Gabriel de se décourager encore. Il se sent bien seul, et les conditions sont loin d’être faciles. Cependant, il n’abandonne jamais. Il se rend dans d’autres villages, aussi loin qu’il peut marcher, pour répandre l’Évangile. Après cette année de ministère, Gabriel sait qu’il ne désire qu’une chose : suivre la volonté de Dieu pour sa vie. Son désir d’étudier plus à fond la Bible le conduit à s’inscrire à la faculté de théologie de l’Université adventiste Spicer. Aujourd’hui, Gabriel est heureux d’étudier à Spicer – une université qui se consacre à l’enseignement et à la 1 formation des étudiants pour un but


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Gabriel se lie d’amitié avec des enfants du village.

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Gabriel a parcouru de nombreux kilomètres pour faire connaître Jésus aux habitants des villages environnants.

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Ici, on aperçoit Gabriel dans une salle de classe de l’Université adventiste Spicer.

plus élevé. Il rêve de devenir un fondateur d’églises à plein temps. Grâce à une famille missionnaire qui sponsorise ses études, son rêve est sur le point de se réaliser. Mission globale soutient le ministère de centaines de fondateurs d’églises tels que Gabriel. On les appelle les pionniers de Mission globale. Ces missionnaires – la plupart étant des habitants locaux – sont des spécialistes pour toucher les groupes de personnes les plus difficiles à atteindre pour Jésus. Vivant avec une allocation de base, ils suivent la méthode du Christ : ils se mêlent aux gens, répondent à leurs besoins, les guident avec amour, et font d’eux des disciples. Mais ils ne peuvent accomplir ce ministère sans notre aide ! Par conséquent, soutenez dès aujourd’hui les pionniers de Mission globale par le biais de vos dons financiers et de vos prières. Du fond du cœur, merci pour tout ce que vous avez fait pour aider à atteindre les 66 pour cent de la population mondiale qui n’ont toujours pas eu l’occasion de découvrir Jésus.

Pour voir cette histoire palpitante, allez sur le site m360.tv/s20413.

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Mission globale soutient des milliers de fondateurs d’églises locaux, appelés pionniers, dans l’établissement de nouveaux groupes de croyants dans la fenêtre 10/40 où il n’y a aucune présence adventiste. Ces pionniers ont besoin de votre aide ! Veuillez soutenir leur ministère par vos prières, ainsi que par vos dons que vous pouvez nous faire parvenir à l’adresse suivante : Global-Mission.org/giving. 5


UNION DES MISSIONS DU MOYEN-ORIENT ET DE L’AFRIQUE DU NORD

Mission globale a pour objectif d’atteindre pour Jésus ceux qui ne l’ont pas encore été. C’est ce que nous faisons de différentes façons, notamment par le ministère des pionniers de Mission globale, les centres urbains d’influence, les « étudiants vaudois », et les faiseurs de tentes. L’histoire suivante a été écrite par la femme d’un faiseur de tentes alors qu’il travaillait dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Pour les protéger, et pour protéger les adventistes œuvrant dans cette région, aucun nom n’est mentionné.

L’un des plus grands besoins d’un faiseur de tentes

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ous sommes en plein cœur d’une grande controverse entre le bien et le mal, entre Dieu et Satan. Ce combat spirituel affecte directement la mission des faiseurs de tentes. Alors que mon mari et moi étions des faiseurs de tentes, nous nous sommes rendu compte que nous avions besoin – plus que jamais – de la puissance et de la protection de Dieu et du Saint-Esprit. Lorsque nous avons déménagé dans notre nouvelle ville, nous avions pour objectif de nous mêler aux gens, de forger des amitiés, et de partager l’amour de Jésus tel que le Saint-Esprit nous incitait à le faire. Nous avons finalement emménagé dans une maison louée dans un petit village situé à environ 20 minutes en voiture du lieu de travail de mon mari. Qu’est-ce que nous étions enthousiastes à l’idée de nous lier d’amitié avec nos voisins ! Mais cela n’arrivait pas assez vite pour moi. Pendant que mon mari travaillait, je passais le plus clair de la journée toute seule. Un jour, je me suis dit : Je ne suis quand même pas venue jusqu’ici juste pour ne rien faire ! Ce même jour, j’ai téléphoné à une amie pour lui parler de ma solitude et de mon découragement. Prions ensemble, et je suis sûre que Dieu te donnera la solution, m’a-t-elle suggéré. Après avoir raccroché, j’ai décidé de faire une petite promenade devant ma maison. En 10 minutes seulement – et sans trop savoir comment c’est arrivé – je me suis retrouvée assise avec une quinzaine de femmes du village ! Dieu a répondu sur-le-champ à la prière de mon amie ! Mon mari et moi avions à cœur de partager les vérités spirituelles avec les habitants du coin. Nous

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voulions qu’ils fassent l’expérience de la paix et de la joie en Jésus. C’est ce que nous avons demandé à Dieu en prière. Un jour, notre union de fédérations nous a contactés pour nous dire qu’un jeune homme qui habitait justement dans notre ville avait téléphoné pour leur demander de suivre des études bibliques. Au cours de l’année suivante, nous avons étudié la Bible avec lui. Un sabbat, alors que nous étudiions la Bible ensemble, des policiers se sont pointés chez nous. Quel choc ! Comme l’évangélisation personnelle et publique était illégale, nous risquions d’être expulsés du pays. Heureusement, ils se sont bornés à vérifier la carte d’identité de mon mari et nous ont laissé tranquilles. Merci Seigneur ! Le jeune homme avec qui nous étudiions aimait beaucoup les animaux – surtout les chiens. Nous avons décidé de nous procurer un chiot pour qu’il puisse jouer avec lui lors de ses visites. Et qu’est-ce qu’il l’a aimé ! Après la mort de sa petite sœur, ce petit chien est devenu un véritable réconfort pour lui. Ainsi, tout allait bien – enfin, jusqu’au jour où notre chiot est tombé malade. Nous avons tout fait pour le soigner, nous avons prié de tout notre cœur pour qu’il guérisse. Mais quelques jours plus tard, il a fermé les yeux pour toujours. Nous avions tous les trois le cœur brisé –surtout le jeune homme. Le sabbat suivant, cependant, il s’est levé devant notre petit groupe et a dit qu’à cause de la mort du chiot qu’il aimait tant, il a mieux compris la douleur que Dieu a éprouvée lorsque Jésus est mort sur la croix. Nous avons loué Dieu de ce qu’il a fait concourir cette épreuve au bien ! Une fois, alors que mon mari et moi étions retournés dans notre pays d’origine pour assister à un congrès (dont l’objectif était de recruter d’autres faiseurs de tentes pour travailler dans la région où nous étions en service), on nous a appris que quelqu’un était entré dans notre maison par effraction. Quelle nouvelle bouleversante ! De retour chez nous, nous avons trouvé la porte d’entrée enfoncée, et des parties de la maison, saccagées. Notre propriétaire était sûr que le voleur n’était autre que notre gardien de sécurité, et s’est juré de le faire jeter en taule pour un bon bout de temps – une terrible nouvelle pour le gardien qui était père de quatre fillettes. Mais nous, nous avions la certitude que ce n’était pas lui l’auteur du cambriolage.


Il fallait absolument que Dieu intervienne dans cette affaire. Nous avons demandé à nos amis et aux membres de notre famille de prier. Après nos nombreuses et ferventes prières, notre propriétaire a finalement renoncé à accuser le gardien. Seigneur, que ton nom soit loué ! Ce ne sont là que quelques-uns des défis auxquels nous avons été confrontés en tant que faiseurs de tentes. Mon mari et moi avons compris que la bataille fait rage sur les lignes de front de la mission, et que nous devons dépendre entièrement de Dieu. Chaque jour, nous avons décidé de demander à Dieu de nous remplir du Saint-Esprit et de nous donner la force et la sagesse dont nous avions besoin. Nous avons aussi demandé à nos amis et à nos collègues de prier pour nous et avec nous. Enfin, nous avons appris par expérience que compter sur Dieu est l’un des plus grands besoins des faiseur de tentes ! Les faiseurs de tentes font bouger les choses pour Jésus, mais ils ont besoin de votre aide. Merci, du fond du cœur, de votre soutien par le biais de vos prières et de vos dons.

Pour voir ce qui se produit dans l’Union des missions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, consultez le site m360.tv/middleeast.

Différents moyens de donner EN LIGNE Consultez le site Global-Mission.org/giving pour faire rapidement un don en toute sécurité. PAR TÉLÉPHONE 800-648-5824 PAR COURRIER Aux États-Unis : Global Mission General Conference 12501 Old Columbia Pike Silver Spring, MD 20904-6601 Au Canada : Global Mission SDA Church in Canada 1148 King Street East Oshawa, ON L1H 1H8

Dieu vous appelle-t-il à être un faiseur de tentes ? Nous avons besoin de centaines de professionnels adventistes de toute profession. Pour en découvrir davantage, visitez le site TotalEmployment.org.

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ÎLES MARSHALL

Le délai inattendu de Dieu

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Enock Ratemo, originaire du Kenya, est professeur bénévole de mathématiques de la 7e à la 12e année à l’École adventiste de Delap, sur l’île de Majuro, dans les îles Marshall. Titulaire d’un baccalauréat en sciences et technologie dans le domaine de l’ingénierie automobile, Enock utilise volontiers ses compétences partout où elles peuvent être utiles.

’une des bénédictions extraordinaires de servir dans les îles Marshall, c’est de faire l’expérience d’un esprit disposé à faire le « mille de plus ». Mon travail à l’île de Majuro m’a donné de nombreuses occasions de donner un coup de main dans différents projets. Outre mon travail de prof à l’école adventiste de Delap, je suis heureux d’apporter mon aide dans d’autres tâches. Ces tâches, je les accomplis avec humilité, car elles me donnent l’occasion d’exercer mon expertise dans différents domaines. En tant qu’ingénieur, j’ai été appelé à utiliser mes compétences pour réparer des véhicules scolaires, pour entretenir le Glad Tidings – notre voilier missionnaire – et pour apporter un soutien technique à la station de radio de notre école. Je suis reconnaissant envers Dieu et envers ceux de mon entourage qui m’ont beaucoup aidé. L’une de mes expériences récentes les plus enrichissantes a été l’installation de panneaux solaires à Lanlon 89.1 FM – notre station de radio située à l’École adventiste d’Ebeye. Ebeye est l’une des îles Marshall de l’atoll de Kwajalein, lequel compte une population d’environ 20 000 habitants. La station de radio Lanlon 89.1 FM a une portée étendue et diffuse efficacement l’Évangile aux habitants d’Ebeye. Par contre, le vieux générateur était tellement usé que la station subissait des pannes de courant intermittentes. Ce qu’il fallait, c’était un système alimenté par l’énergie solaire pour assurer une diffusion continue. Auparavant, les restrictions gouvernementales nous empêchaient de procéder à une telle installation solaire. Mais finalement, le gouvernement a levé ces restrictions. Je remercie de tout mon cœur le Seigneur d’être intervenu en notre faveur. Cette installation devait prendre, en principe, à peu près une semaine de travail. Kevin Ndemo,

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un prof bénévole à l’École adventiste d’Ebeye, et de nombreux autres nous ont donné un bon coup de main. Il y a eu quelques pépins dus au manque de matériel – lequel était assez difficile à trouver. Heureusement, le Seigneur nous a procuré ce dont nous avions besoin pour terminer le projet. Nous avons dû trouver des alternatives qui ne compromettraient pas les procédures et les normes requises pour ce type d’installation. Le mardi suivant, soit six jours après le début de l’installation, le système fonctionnait parfaitement grâce à Dieu. En après-midi, Kevin et moi sommes allés à Air Marshall Islands pour valider mon billet de retour pour le lendemain. Mais à mon étonnement, le vol a été reporté au vendredi. Cette nouvelle décevante m’a pris complètement au dépourvu, car j’avais déjà mis de côté mes études de maîtrise en ligne pendant une semaine pour m’impliquer dans ce projet. Tout compte fait, je suis convaincu que c’était le plan de Dieu. Comme j’avais terminé l’installation solaire avec un jour de retard, je n’avais pas eu le temps avant mon vol de me lancer dans divers travaux électriques à l’école. Ainsi, une bonne partie du mercredi et du jeudi a été consacrée à des travaux d’entretien de l’école. Vous voyez comment Dieu fonctionne ? Il a clairement permis le report de mon vol pour que je puisse terminer son travail. Jeudi, après les travaux, nous avons fait un tour de bateau en après-midi. J’ai vu les dauphins de près. Ça a été l’un des moments les plus mémorables de ma vie. Ensuite, nous avons visité l’île Carlos, d’où j’ai sauté deux fois d’une épave faisant 40 mètres – une expérience électrisante ! Je suis rentré sain et sauf à Majuro, heureux d’être de retour chez moi. Ceci dit, la chaleur et l’hospitalité des gens d’Ebeye resteront toujours gravées dans


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Enock installe le panneau solaire (vue du toit).

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Enock et Kevin travaillant à la station de radio.

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Panneau solaire sur le toit de l’École adventiste d’Ebeye.

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Ici, on voit Enock en compagnie de Michael et Justice Love, lesquels exercent un ministère musical à Ebeye. Ils apprennent aux enfants à jouer du ukulélé.

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Promenade en bateau en après-midi, à Ebeye.

mon cœur. Les enfants, toujours joyeux et le visage éclairé d’un large sourire, m’ont dit tous en chœur : « Bonjour, Monsieur, bienvenue aux îles Marshall ! » Si jamais je trouve la moindre occasion de retourner à Ebeye, je la saisirai. Je prie le Seigneur de protéger les équipements de radio et l’installation solaire afin que sa Parole puisse atteindre de nombreuses personnes. C’est principalement pour ça que je le sers – pour terminer le travail qu’il nous a confié afin que nous puissions bientôt rentrer chez nous ! Puisse cette prière être aussi la vôtre.

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Réimprimé et adapté avec la permission de la Mission adventiste de Guam-Micronésie.

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Chaque année, le fonctionnement des écoles de la Mission adventiste de Guam-Micronésie dépend fortement des bénévoles et des donateurs. Pour nous aider à poursuivre notre mission, veuillez considérer dans la prière comment Dieu peut vous appeler à servir. Pour connaître les besoins actuels et découvrir les postes à combler, consultez régulièrement notre site Web : www.gmmsda.org/missions/open-positions.

Aimeriez-vous avoir un impact positif sur la vie de vos semblables ? Si c’est le cas, envisagez de faire du bénévolat par le biais de Adventist Volunteer Service, lequel facilite le service bénévole des membres de l’Église dans le monde entier. Les bénévoles âgés de 18 à 80 ans peuvent être pasteurs, enseignants, professionnels de la santé, techniciens en informatique, travailleurs humanitaires dans les orphelinats, agriculteurs, etc. Pour en savoir plus, visitez le site AdventistVolunteers.org. Pour regarder des reportages vidéos sur les missionnaires d’Adventist Volunteer Service, visitez le site suivant : m360.tv/avs.

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PAY S V O I L É

Un miracle extraordinaire

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ette année, je participe à l’initiative « Étudiant vaudois » dans un pays voilé. Dès mon inscription, je commence à prier pour mes futurs camarades de classe. Le premier jour de classe, je me lie d’amitié avec Mariam* – la seule femme du groupe à porter des vêtements traditionnels. Le lendemain, je m’asseye à côté d’elle et nous bavardons ensemble. « As-tu des amis ici ? » me demande-t-elle. « Oui, toi ! » Ma réponse la rend toute joyeuse. Plus tard, j’apprends qu’avant mon arrivée à l’université, elle n’avait que très peu d’amis dans cette classe ou sur le campus. Avec le temps, Mariam devient mon amie la plus proche. Elle me dit même que je suis comme une sœur pour elle. Mariam et moi suivons le même cours d’expression orale, dans lequel nous devons faire des présentations devant la classe. Elle choisit de faire un exposé sur les similitudes et les différences entre les religions principales du monde. Elle me demande de l’aider à préparer sa présentation, ce que j’accepte avec plaisir. Je suis enchantée d’avoir enfin l’occasion de discuter de ma foi avec elle. « Tu sais, j’ai bien envie de lire la Bible », me dit-elle par deux fois. « Eh bien, je vais m’arranger pour t’en trouver une ! » Un jour, Mariam me dit que les autres étudiants vaudois et moi sommes totalement différents des autres. « À vrai dire, Juliana*, jamais je n’ai rencontré de gens aussi gentils que les étudiants vaudois. Je veux être comme toi ! » Sa déclaration m’étonne, car je sais bien que mon caractère est bourré de faiblesses et que je fais souvent des erreurs. Une seule réponse me vient à l’esprit : « Tu sais, Mariam, je fais beaucoup d’erreurs, mais j’essaie chaque jour de suivre l’exemple de Jésus. Pendant son séjour sur la terre, il était bon envers tous et s’appliquait dans tout ce qu’il faisait. » Cette conversation a un impact tel sur moi que ma relation personnelle avec Jésus commence à changer. Ma lecture de la Bible fait naître en moi le désir de connaître davantage mon sauveur et de lui ressembler de plus en plus. Ce que je veux, c’est que mes semblables voient l’amour de Jésus en moi. Un week-end, Mariam m’invite chez elle. Je suis loin de me douter que je vais être témoin d’un miracle extraordinaire. Pendant quatre jours, je fais partie, en quelque sorte, de la famille de Mariam. Même si sa famille est d’une autre confession, je décide d’être moi-même, de ne rien cacher de ma foi et de la vivre. J’agis donc comme d’habitude : je passe du temps avec Dieu dans mon culte 10

du matin, je prie avant les repas, et j’observe le sabbat. Un soir, alors que Mariam et moi bavardons dans sa chambre, j’aperçois son livre sacré sur sa petite table de chevet. Je lui demande si je peux le regarder, et nous nous lançons dans une merveilleuse conversation sur la foi. Nous parlons de l’histoire de la création et du plan du salut. « Mariam, aimerais-tu lire ces histoires dans ta Bible ? » « Oh oui ! » Je lui offre alors une Bible dans sa propre langue. Elle la prend et la serre sur son cœur. Comme elle est heureuse ! Cette scène me bouleverse. Et je me dis que le Saint-Esprit agit, en cet instant même, dans son cœur. Plus tard, avant d’aller dormir, je sors de sa chambre pendant un moment. À mon retour, elle n’est plus là, et sa Bible non plus ! Mais qu’est-ce qui se passe ? Ça commence à être inquiétant… Ah, la voilà ! Mariam entre dans sa chambre et me dit qu’elle vient de montrer la Bible à ses parents. Mais qu’est-ce qu’ils vont penser de moi ? Mieux vaut que je ne dorme pas ici ce soir ! À ma grande surprise, elle ajoute que ses parents sont heureux et reconnaissants de ce cadeau. Vous pouvez imaginer mon soulagement ! Je loue Dieu en silence. Quel miracle extraordinaire ! Le lendemain, je retourne en classe. C’est la fameuse semaine où, dans notre cours d’expression orale, nous devons faire nos présentations devant la classe ! Mariam présente son exposé sur les différentes religions avec assurance. Voilà qui est étonnant, car avant, cette jeune femme timide lisait toujours ses notes au lieu de présenter son sujet en regardant son auditoire. Cette fois, on ne détecte aucune trace de nervosité. Une fois les présentations terminées, je félicite Mariam pour son excellente performance. « Comment as-tu réussi ce tour de force, Mariam ? » « C’est grâce au livre que tu m’as donné ! » Au cours de la semaine, elle me dit qu’elle lit l’histoire de Jésus et qu’elle l’aime beaucoup. Elle a déjà lu une dizaine de chapitres. Je suis certaine que Dieu travaille dans la vie de Mariam. Prions tous pour qu’elle persévère dans la lecture de la Parole de Dieu, et pour qu’elle permette au SaintEsprit et aux Écritures de transformer sa vie. * Noms fictifs


L’auteur participe à l’initiative « Étudiant vaudois » – une approche missionnaire de première ligne dans laquelle des étudiants adventistes vivent, étudient et servent dans des universités laïques dans des pays spécifiques du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Suivant l’exemple du Christ, ils se mêlent aux gens, gagnent leur confiance, répondent à leurs besoins et, lorsque l’occasion se présente, leur proposent de suivre Jésus. Pour savoir comment devenir un « Étudiant vaudois », contactez Questions@ adventistmission.org. Pour sponsoriser leur ministère unique, visitez le site Global-Mission.org/giving et sélectionnez le programme « Waldensian Student ». Ne manquez pas les histoires sur les « Étudiants vaudois » ! Vous les trouverez sur le site suivant : m360.tv/waldensian.

Mission 360° est maintenant disponible sur l’appli issuu et sur issuu.com.

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ALBANIE ET LITUANIE

Youth Alive :

pour une jeunesse dynamique

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ans la société contemporaine, comment les ados et les jeunes adultes peuvent-ils faire des choix santé ? Pour discuter de cette question, 105 jeunes, jeunes adultes et dirigeants ont participé au projet pilote Youth Alive à Tirana, en Albanie, et à Klaipėda, en Lituanie. Youth Alive est une initiative de discipulat pour les jeunes destinée à renforcer la résilience des ados et des jeunes adultes en les inspirant et en leur donnant des outils pour faire des choix santé. Ce projet pilote est coordonné au siège de la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland, et mené en partenariat avec la Division transeuropéenne. Dans chaque pays, Youth Alive a commencé par une formation pour les dirigeants. Ensuite, ados et jeunes adultes se sont joints à ces derniers à l’occasion du Congrès Youth Alive. Lors de ce congrès, des spécialistes ont donné des conférences sur la santé physique, mentale et spirituelle. Ensuite, on a encouragé les participants à réfléchir à des questions importantes, comme, par exemple, la nécessité d’établir des relations saines au sein desquelles la maltraitance n’est pas tolérée ; le risque que comportent différents types de dépendances – technologie, substances nocives, pornographie, etc. ; et les symptômes psychologiques, physiologiques et spirituels qu’entraînent les comportements à risque. Les participants se sont ensuite réunis en petits groupes, appelés « groupes d’amitié » pour discuter, sous la direction d’un dirigeant, des sujets présentés par les orateurs. Des activités pratiques ont suivi ces discussions. « J’ai tout aimé, c’était super cool ! a dit Joana Hallkaj, une participante de 13 ans. J’ai appris des choses sur les relations positives, la dépression, comment être heureux et faire des choix santé. » Leo N. España, président de la Mission albanaise et pasteur de l’église adventiste Tirana Central, considère que ce projet est d’une très grande importance : « Les ados et les jeunes sont l’avenir de notre église, car un jour, ils deviendront à leur tour des parents, des dirigeants de l’Église. » « Nous sommes très heureux de faire partie du projet pilote de Youth Alive en Albanie, ajoute-t-il. Ce projet leur fournit des lignes directrices centrées sur Christ en vue d’une vie saine, sans dépendances, de même que des éléments essentiels pour 12

développer leur caractère dans son ensemble en favorisant les dimensions spirituelle, mentale et physique de l’être humain. J’ai vraiment apprécié de voir nos jeunes créer des liens dans leurs groupes d’amitié et prier les uns pour les autres. » « Outre le développement de nombreuses activités récréatives, ce projet comprend également une dynamique de groupe qui aide les jeunes à se brancher plus à fond sur euxmêmes, sur les autres, et sur Dieu. Voici une autre partie importante du projet : l’implication dans les services communautaires. Une telle implication peut même être un moyen d’implanter de nouvelles églises », suggère Juliana Ortolan, responsable du projet en Albanie. En Lituanie, certains dirigeants et participants ont visité une maison de retraite à proximité et donné un concert dans le jardin. Les résidents ont été agréablement surpris et très heureux de recevoir la visite des jeunes. D’autres jeunes se sont rendus au centre-ville pour partager le message adventiste de la santé. Ils ont proposé aux passants de troquer leurs cigarettes contre des pommes et les ont invités à s’inscrire à un programme pour cesser de fumer. Un autre groupe a chanté des cantiques à l’hôpital et distribué des revues. Les gens étaient tellement satisfaits qu’ils ont demandé que de tels programmes soient aussi mis en place dans d’autres villes. Piloté d’abord en Albanie puis en Lituanie, Youth Alive a aussi été mis en œuvre aux ÉtatsUnis, en Inde, et aux Philippines. Des recherches sur l’efficacité de Youth Alive sont menées par le Dr Duane McBride, directeur de l’Institut pour la prévention des dépendances et professeur de recherche en sociologie à l’Université Andrews, 1

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et par le Dr Katia Reinert, directrice adjointe du Ministère de la santé de la Conférence générale et coordinatrice mondiale de Youth Alive. Ce programme sera évalué au moyen d’un questionnaire de suivi sur les comportements à risque et d’un sondage sur le discipulat. On pourra ainsi évaluer les changements au niveau du comportement et du discipulat au cours des années de mise en œuvre du projet. Pour Youth Alive, il s’agit d’une première expérience mondiale. Mais selon Katia Reinert, on parle plutôt d’une nouvelle approche d’un programme créé il y a de nombreuses années. « L’Église a créé ce projet pour faire participer les jeunes et les ados parce qu’à ce stade de leur vie, ils sont plus enclins aux comportements à risque », a-t-elle expliqué. Bien que Youth Alive ait été utilisé pendant de nombreuses années dans le monde entier, il a dû être adapté afin de garantir son actualité pour la culture moderne et la jeunesse d’aujourd’hui. Delmar Reis, directeur du Ministère de la jeunesse de la Mission de l’Albanie, estime que ce projet est utile dans ce pays et qu’il peut également être appliqué dans le monde entier par les églises, les écoles, et les communautés locales. Enfin, Katia Reinert considère ce projet comme une occasion de favoriser la croissance de l’Église et de développer le discipulat. « Ce que nous désirons, c’est que Youth Alive fasse des jeunes adventistes des disciples, certes, mais aussi que son message dans son ensemble influence la collectivité locale, et donne aux jeunes les moyens de diriger, d’être actifs dans la mission en renforçant leur résilience et en vivant une vie plus heureuse, plus saine. » Cette histoire de Vanessa dos Anjos et de Parengė Dovilė Bakonytė a été adaptée avec la permission du TED News Network® – le réseau d’informations officiel de la Division transeuropéenne de l’Église adventiste du septième jour.

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Une activité d’un groupe d’amitié en Albanie.

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Un groupe de Youth Alive en Albanie.

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Travail d’équipe en Lituanie.

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Les participants au Congrès Youth Alive en Lituanie.

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Célébration de clôture de Youth Alive en Lituanie.

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YOUTH ALIVE

Youth Alive est une initiative mondiale du Département du Ministère de la santé de la Conférence générale. Ce programme se focalise sur le développement de relations de soutien avec les ados et les jeunes adultes, et donne à ceux-ci les outils dont ils ont besoin pour faire des choix santé et surmonter leurs dépendances. Des écoles et des églises du monde entier s’en servent pour discipuler les jeunes. Youth Alive fait partie du Ministère des centres urbains d’influence en Albanie et en Lituanie, lesquels sont soutenus par vos contributions à Mission globale. Pour en découvrir davantage, visitez le site youthaliveportal.org.

CENTRES ESPOIR ET VIE

Mission globale soutient la mission globale dans les villes – d’où la multiplication rapide des Centres Espoir et Vie, également connus en tant que Centres urbains d’influence (CUI), lesquels servent de plateformes pour mettre en pratique la méthode du Christ. Ces centres favorisent à fond l’implication totale des membres, car ils offrent une approche qui s’assortit aux dons spirituels et aux passions de chacun. Pour en découvrir davantage sur les CUI, visitez le site MissionToTheCities.org. Pour regarder des vidéos sur les Centres Espoir et Vie, consultez le site m360.tv/uci. 13


PAY S V O I L É

Mission 360° est maintenant disponible sur l’appli issuu et sur issuu.com.

Rien ne peut stopper les pionniers – même pas la COVID ! 14


Cet article a été écrit par un jeune couple de Mission globale, lequel a récemment déménagé dans une grande ville voilée. Avant son arrivée, il n’y avait aucun adventiste dans cette ville. N’oubliez pas de prier pour ces pionniers et pour l’œuvre importante qu’ils accomplissent.

C

e qui se passe actuellement sort de l’ordinaire. Tout le monde dans notre pays parle du nouveau coronavirus. Chaque jour, dans différentes régions du pays, de nombreuses personnes sont diagnostiquées positives à la COVID-19. Parcs, marchés, écoles, et bureaux gouvernementaux sont fermés. Nous devons également fermer notre groupe, jusqu’à ce que les autorités nous redonnent le feu vert. Tout le monde doit se confiner chez soi. C’est un ordre ! Au début, nous regardons le journal télévisé et observons les gens de notre pays se mettre en quête de masques faciaux, de désinfectant pour les mains, et d’outils de stérilisation. Pris de panique, ils se précipitent pour acheter des denrées alimentaires et des produits de première nécessité pour leurs familles. Ils ont besoin de masques faciaux, mais n’en trouvent ni dans les pharmacies, ni sur Internet. Jour après jour, de plus en plus de gens se rendent compte de la gravité du virus, lequel a été déclaré une pandémie. La peur des habitants est palpable. Ils sont désespérés et déprimés parce qu’ils ne disposent pas d’équipements de protection individuelle. Beaucoup ont perdu des êtres chers. Les familles souffrent. C’est un spectacle déchirant. Pendant le confinement, il est interdit de nous réunir pour rendre un culte à Dieu. Heureusement, Internet vient à la rescousse ! Nous sommes très reconnaissants de la technologie moderne, laquelle nous permet de rencontrer quand même des gens, de donner des études bibliques, et de chanter ensemble. Par le biais des médias sociaux, nous tenons deux réunions de prière par jour : le matin, de 5 h à 6 h, et le soir, de 18 h à 19 h. Nous participons aussi à l’initiative des 100 jours de prière de l’Église adventiste. Nous recevons le matériel spirituel de la part des dirigeants de l’Église et prions non seulement pour notre pays, mais encore pour ceux du monde entier. Après chaque réunion de prière, nous nous lançons dans une étude biblique d’une heure, en commençant par la Genèse. Actuellement, nous avons terminé les livres des principaux prophètes. Nous croyons que toutes ces initiatives approfondissent notre relation avec Dieu.

Finalement, le confinement est levé. Avec nos membres et nos intéressés, nous discutons de la façon dont nous pourrions servir notre communauté et partager l’amour de Jésus avec ceux qui n’ont jamais entendu parler de lui. Nous préparons des paquets d’évangélisation incluant Hope Beyond Tomorrow (le livre missionnaire de l’Église adventiste de 2020). Nous étampons sur les livres les coordonnées de notre groupe pour que ceux qui les reçoivent puissent nous contacter. Les paquets comprennent aussi des fournitures essentielles – masques, tampons d’alcool, gants jetables. Nous distribuons ces paquets à nos voisins et à ceux qui servent notre communauté pendant la pandémie, comme, par exemple, les agents de sécurité, les préposés à l’entretien ménager, les facteurs. Ce faisant, nous n’oublions pas notre mission : partager la bonne nouvelle de Jésus avec tous ceux qui désirent en découvrir davantage. Nous avons même le bonheur de nous servir de nos Bibles pour répondre à leurs questions. Au cours de notre service communautaire, nous rencontrons de nombreux non chrétiens. Bien que certains refusent nos paquets, nous croyons que Dieu agit quand même dans leur cœur. Notre but, c’est de leur faire découvrir qu’il y a un Dieu qui les aime infiniment, et que notre groupe leur est ouvert. Comme nous ne pouvons pas encore nous réunir et prier ensemble en présentiel, nous continuerons à utiliser la plateforme en ligne pour rendre un culte à Dieu, pour parler de Jésus, et pour étudier la Bible avec nos membres et nos intéressés. Notre classe baptismale compte trois personnes qui seront bientôt prêtes à se faire baptiser ! Ami lecteur, priez Dieu de déverser la pluie du Saint-Esprit sur notre groupe et sur les habitants de notre ville voilée.

Ici, à Mission globale, notre priorité consiste à établir de nouveaux groupes de croyants parmi les populations non atteintes. Souvent, cela signifie que les pionniers de Mission globale, les faiseurs de tentes et les centres urbains d’influence œuvrent dans des endroits difficiles. Lorsque nous partagerons une histoire provenant d’une zone sensible, vous la verrez porter une étiquette : « Pays voilé » ou « Ville voilée ». Nous comptons sur vos prières pour ces projets spéciaux. Pour les soutenir financièrement, consultez le site Global-Mission.org/giving et sélectionnez Veiled Projects, FUND GM5040. Pour regarder des vidéos sur les pionniers, visitez le site m360.tv/pioneer. Souvenez-vous de nous dans votre testament et votre fidéicommis ! Visitez le site Global-Mission.org/PlannedGiving, ou composez le 800.648.5824. 15


PAY S V O I L É

Un torrent de guérison « Établie pour servir, [l’Église] a pour mission de proclamer l’Évangile. […] Merveilleuse est l’œuvre que le Seigneur se propose d’accomplir par son Église, afin que son nom soit glorifié ! Une image de cette œuvre nous est donnée dans la vision du torrent vivifiant du prophète Ézéchiel : [… “Il y aura de la vie partout où arrivera le torrent”] »1.

L

ayla fait partie de ce torrent vivifiant. Chaque matin, à son réveil, elle passe du temps avec Jésus dans la prière et l’étude de la Bible, et demande à Dieu de la remplir du Saint-Esprit pour qu’elle soit en bénédiction aux autres. Pendant sa routine matinale, elle prend son cellulaire et choisit un message d’encouragement qu’elle envoie à ses amis par le biais des médias sociaux. Elle va ensuite travailler comme infirmière dans un grand hôpital de l’un des pays les plus fermés du monde, où il pourrait être très dangereux pour elle de partager sa foi. Alors qu’elle s’occupe des patients, elle les écoute et leur adresse des paroles d’encouragement. Lorsque le Saint-Esprit l’y incite, elle prie pour eux ou leur donne un livre spirituel. Dieu fait des choses étonnantes par l’intermédiaire de Layla. Elle vient tout juste de partager avec nous la citation suivante et l’histoire inspirante racontée dans ses propres mots.

Dans les mots mêmes de Layla

« Dieu réclame non seulement votre bienveillance, mais encore votre sympathie, vos mots d’espoir, votre poignée de main. Il y a des affligés à consoler, des malades à guérir, des malheureux à secourir, du soleil à apporter dans les cœurs. Il y a des gens qui ont perdu courage ; offrez-leur quelques paroles d’espoir, priez pour eux. […] Priez pour ces personnes, faites-leur connaître Jésus-Christ. Le Sauveur vous assistera, et fera impression sur le cœur des hommes2. » Je prends ces mots très au sérieux. Chaque fois que je me rends au travail, je demande à Jésus de m’utiliser, et à Dieu de me donner des occasions de témoigner. Jeudi dernier, j’ai été chargée de m’occuper de Sara. Il y a deux ans, cette femme a subi une transplantation pulmonaire. Depuis, elle doit utiliser de l’oxygène en raison de ses difficultés respiratoires. Elle n’arrive même pas à aller aux toilettes toute seule. Je suis heureuse de pouvoir l’aider 16

dans ses besoins fondamentaux. Je prends sa pression artérielle. À cause de ses problèmes de santé et du stress, elle est très élevée. Pour la faire baisser naturellement, je lui suggère de manger des aliments sains – des fruits et des légumes, par exemple. Je l’encourage à prier et à demander au Seigneur de la guérir. En fait, à ce moment-là, je lui demande même si elle me permet de prier pour elle, et elle accepte. Elle m’interroge sur ma foi, et je lui dis que je suis un disciple de Jésus. Elle prend ma main et l’embrasse. Je peux voir à quel point elle est reconnaissante que je prie pour elle – même si elle n’est pas chrétienne. Plus tard dans l’après-midi, le médecin de Sara décide de lui donner son congé. Elle est bien contente de pouvoir rentrer chez elle. Comme je m’inquiète encore de sa pression artérielle, je la prends de nouveau. Elle a considérablement diminué. Sara dit à son fils, dans sa langue, que ma présence a un effet calmant sur elle. De mon cœur montent des louanges à Dieu. Comme il est dit dans la citation ci-dessus, il a fait impression sur son cœur. Pendant mon travail, je décide de téléphoner à son fils pour vérifier si elle va bien. Puis, Dieu me pousse à lui envoyer un texto. « Comment va votre mère ? Me permettez-vous de vous envoyer une vidéo qui parle de Jésus ? Elle raconte comment il a sauvé et guéri des gens. Je crois que Jésus peut aussi guérir votre mère. Si vous voulez que je vous envoie la vidéo, faites-moi signe. » Voici sa réponse : « Bonjour ! J’espère que vous allez bien ! Je vous remercie de ce que vous faites pour les patients. Ma mère et moi allons bien. Sa santé s’est améliorée, ce qui l’encourage beaucoup. Oui, envoyez-moi la vidéo, je la lui ferai passer. Merci beaucoup ! » Je lui fais donc parvenir la vidéo. Plus tard, je reçois un autre texto de sa part : « Ma mère va beaucoup mieux qu’avant. Vos messages sont utiles et nous remplissent d’espérance. » S’il vous plaît, priez pour que Sara et son fils apprennent à connaître Jésus !

Joignez-vous au mouvement !

Espérance. Encouragement. Lumière. C’est ce que Layla transmet à ses patients dans ce pays fermé. Le torrent de Dieu coule et touche des vies de façons tangibles. Pourquoi ne pas vous joindre à ce mouvement de guérison ? Pourquoi ne pas dire « J’irai » ?

1 Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 11, 14. Le verset cité plus haut est tiré de la NBS. Dans le texte original de Conquérants pacifiques, le texte, cité au complet, est tiré de la version LSG : « Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons ; car là où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent. » (Ez 47.9) 2 Idem., Le ministère de la bienfaisance, p. 57.


Atteindre le monde : J’IRAI est le plan stratégique de l’Église adventiste pour 20202025. Ce plan est un cri de ralliement qui s’adresse à tous les membres d’église pour qu’ils s’impliquent dans les efforts pour atteindre le monde. Il vise à les inspirer et à les équiper de manière à ce qu’ils utilisent les dons spirituels reçus de Dieu dans le témoignage et le service pour Christ. Le mandat évangélique de Matthieu 28 est clair : les disciples de Jésus doivent aller et faire des disciples de toutes les nations. L’Évangile doit être partagé avec les centaines de groupes de personnes non atteintes dans le monde entier. J’IRAI présente des objectifs et des moyens spécifiques pour accomplir cette tâche. Explorez le plan J’IRAI sur le site IWillGO2020. org, et découvrez votre place dans ce mouvement d’envergure mondiale !

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RÉPUBLIQUE DES ÎLES MARSHALL

Les premiers soins de Dieu

S Originaire de la PapouasieNouvelleGuinée, Viviana Gunua Damagoi Kumbia est professeur de l’enseignement secondaire à l’École adventiste de Delap, sur l’île de Majuro, dans le Pacifique Sud.

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aviez-vous que mes étudiants préfèrent jouer un bon match de basketball plutôt que d’apprendre à fournir les premiers soins ? À vrai dire, il n’y a rien d’étonnant là-dedans ! En tant que prof à l’École adventiste de Delap, dans les îles Marshall, on m’a chargée d’enseigner l’éducation physique et les premiers soins à mes étudiants. Et je suis bien déterminée à ce qu’ils apprennent les deux. Comme je ne suis pas formatrice en premiers soins, j’ai dû suivre moi-même une formation dans ce domaine pour pouvoir être doyenne adjointe d’un institut d’enseignement supérieur pour femmes. Jusqu’à présent, je n’ai pas eu à me servir de mes compétences. Quelques semaines après le début de l’année scolaire, la Croix-Rouge des Îles Marshall organise un concours de premiers soins dans les écoles secondaires. Deux étudiants de chaque école sont choisis pour être formés par la Croix-Rouge des

Îles Marshall. Ensuite, ils vont enseigner ce qu’ils ont appris aux étudiants de leur classe. Le prof ne doit pas intervenir. On leur donne seulement deux semaines pour se préparer. Ma responsabilité se borne à fournir aux étudiants les éléments dont ils auront besoin pour s’exercer en vue du concours. Un formateur est désigné pour nous aider, mais il ne vient qu’une fois car il habite loin de l’école. Il laisse des mannequins pour que les étudiants exercent la réanimation cardio-pulmonaire, un livre de 346 pages de la Croix-Rouge traitant des premiers soins, six bandes de tissu, trois longs morceaux de bois, trois nappes. Le reste dépend de mes deux étudiants et de moi. Je prie Dieu de me guider. Ensuite, je photocopie la partie théorique du livre et distribue les feuilles à mes étudiants pour qu’ils les étudient à fond. Mes deux étudiants formateurs, eux, se chargent de la partie pratique. Je demande à Dieu de nous aider et à étudier et à pratiquer ce qui se


L’équipe de premiers soins de l’École adventiste de Delap. Viviana est à l’extrême droite.

trouvera dans le concours. Ce qui m’inquiète, c’est que je ne dispose d’aucun programme-guide. Bref, je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre… C’est enfin le jour J ! Avant de partir, nous faisons le culte du matin, lequel parle de Gédéon et de ses 300 hommes. Nous prions et remettons au Seigneur toutes nos angoisses, nous réclamant de Josué 1.9 : « Ne t’ai-je pas donné cet ordre : Fortifie-toi et prends courage ? Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. » Mes 15 étudiants et moi nous rendons ensuite sur le site du concours avec le matériel qui nous a été donné – le tout imprégné de foi et de prières. En arrivant sur le site, l’une de mes étudiantes reçoit le programme du jour d’une de ses amies d’une autre école. Elle vient vers moi et me dit : « Mademoiselle, prenez une photo de ce programme. Je dois le rendre à mon amie. » Je prends une photo et fais monter une prière de remerciement à Dieu. Puis, l’un de mes étudiants remarque que les autres écoles sont venues avec leur propre matériel pour le concours. Inquiet, il se tourne vers moi : « Mademoiselle, ils sont tout équipés ! C’est fichu pour nous. » Le voilà bien découragé : comparé aux autres écoles, nous n’avons pas apporté grand-chose. Je le regarde et lui dis : « Que nous gagnions ou perdions, souvenons-nous qu’avant tout, nous sommes venus ici pour apprendre. Ne t’inquiète pas de ce que les autres écoles ont apporté. Nous improviserons avec ce que nous avons. Nous avons déjà dit à Dieu ce dont nous avons besoin, et il pourvoira. Aie confiance ! Rappelle-toi l’histoire de Gédéon. » « O. K., Mademoiselle ! » répond-il en souriant. Je loue Dieu pour la sagesse qu’il m’accorde dans mes rapports avec mes étudiants. Et c’est parti ! À chaque étape du concours, mes étudiants et moi improvisons avec le matériel de premiers soins dont nous disposons – avec, en plus, des chemises, des chaussettes, des bandeaux, et des foulards. Le concours prend fin. L’École adventiste de Delap remporte la palme du questionnaire sur la théorie des premiers soins, et se classe au second rang du concours de l’École secondaire de premiers soins des Îles Marshall !

Le bénévolat vous intéresse ? Consultez le site AdventistVolunteers.org.

Pour d’autres histoires de bénévoles, consultez le site m360.tv/avs.

Dieu a répondu à nos prières ! Je le remercie profondément d’avoir fait de moi son témoin auprès de mes étudiants. Ça a été une occasion parfaite pour eux de voir de leurs propres yeux l’exaucement de leurs prières. L’un d’entre eux s’approche et me dit doucement : « Mademoiselle, maintenant je sais par expérience ce qu’on ressent lorsque Dieu combat pour nous, lorsqu’il pourvoit à nos besoins et répond à nos prières. On se sent envahi d’un sentiment de bonheur et de bien-être. » Cette expérience me rappelle que Dieu, le Créateur de l’univers, voit la fin dès le commencement. Par conséquent, dans chaque épreuve – petite ou grande – on doit lui faire pleinement confiance en toutes choses.

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CHINE

« Seigneur, envoie-moi en Chine ! »

Florence Muriel Howe est une infirmière missionnaire intrépide qui, un jour, a eu la profonde conviction que sa mission consistait à servir le peuple en Chine. Dans l’histoire suivante, vous verrez qu’elle a fait tout ce qu’il fallait pour s’y rendre et qu’elle a eu une vie missionnaire absolument remarquable.

E Lester Devine est directeur émérite du Ellen G. White/ Adventist Research Center à Avondale, en Australie.

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n 1908, Florence Muriel Howe, fille de David et de Phillippa Howe, voit le jour en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie1. En 1931, Muriel quitte le foyer paternel pour aller étudier à l’Institut missionnaire d’enseignement supérieur de l’Australasie (aujourd’hui Avondale University College). Pendant son séjour, elle s’acquitte elle-même de ses propres frais de scolarité2 en travaillant comme secrétaire pour la Société des missionnaires volontaires3. C’est au cours de cette période qu’elle développe la profonde conviction que le Seigneur l’appelle à consacrer sa vie à la Chine. Mais comme en 20 ans l’Église n’a pas envoyé en Chine des ouvriers de l’Australie, elle sait qu’elle devra « se débrouiller elle-même pour y aller »4. Elle décide de suivre une formation en soins infirmiers en Chine et d’apprendre la langue du pays avec un « toit au-dessus de sa tête » pendant ses trois années d’étude. Bien que son père s’oppose à ses projets, Muriel, alors âgée de plus de 21 ans, peut prendre ses propres décisions. Mais comment peut-elle être sûre que le Seigneur la guide dans cette démarche ? Elle lui demande trois signes : 1) elle doit être acceptée en tant qu’étudiante en soins infirmiers par le Conseil

du Sanatorium de Shanghai – même si aucun Européen n’a jamais suivi de formation avec les étudiants nationaux ; 2) le Seigneur lui fournira 60 pour cent de l’argent dont elle a besoin sans qu’elle sollicite des fonds ; 3) tout devra se mettre en place à temps pour qu’elle puisse partir pour la Chine sur un bateau devant quitter Sydney, en Australie, le 28 avril 19345. Elle attend alors de voir comment le Seigneur va la conduire. Sept semaines avant son départ, Muriel est acceptée en tant qu’étudiante en soins infirmiers au Sanatorium de Shanghai. Elle a économisé 40 pour cent des fonds dont elle a besoin, et bientôt, les 60 pour cent restants lui parviennent, sans aucune sollicitation de sa part, de plusieurs sources. En fait, Muriel obtient davantage que ce dont elle aura besoin, car les chefs de la Division australasienne lui fournissent suffisamment de fonds pour l’équiper en vêtements chauds, avant même qu’elle sache qu’elle en aura besoin. Entre-temps, son père, qui s’est fortement opposé à ses projets, lui dit : « Si le Seigneur veut que tu partes, qu’il pourvoie à tes besoins ; mais si tu veux revenir à tout moment chez nous, je t’aiderai6. » Le vendredi soir précédant son départ pour la Chine, lors de la


dernière réunion des vêpres, Muriel se joint à ceux qui souhaitent donner un témoignage et chante le célèbre hymne « Take My Life and Let It Be »7. En avril 1934, Muriel fait voile vers la Chine8 ! Une fois là-bas, elle doit se contenter de bien peu de choses en raison de ses maigres moyens financiers. En 1937, elle obtient son diplôme en soins infirmiers9. (Ses expériences d’étudiante en soins infirmiers ont été consignées dans une série d’articles publiés en 1937 dans l’Australasian Record10.) Plutôt que de poursuivre des études supérieures, elle décide de parcourir plus de 3 000 kilomètres pour se rendre à l’hôpital de Lanchow, à la frontière de la Mongolie et du Tibet11. Pendant son séjour, la guerre sino-japonaise fait rage et l’hôpital en souffre. Par deux fois, Muriel doit être évacuée. Finalement, les Japonais prennent le contrôle de cet hôpital. On prévient les membres du personnel expatrié qu’ils doivent quitter l’hôpital dans les deux heures qui suivent. Un si court délai les oblige à abandonner la plupart de leurs possessions. Muriel voyage pendant des semaines avec 18 autres personnes à bord d’un camion à travers un territoire infesté de bandits, et se heurte à de nombreuses difficultés en traversant des montagnes de 3 000 mètres d’altitude. À un moment donné, le camion – un Chevvie – s’embourbe dans une rivière. Il faut 12 mules et 30 coolies pour le sortir de là. Il faut ensuite le nettoyer car il est couvert de boue, et faire sécher le moteur pour qu’il puisse fonctionner de nouveau. Enfin, le camion redémarre et reprend la route. Les 30

premiers kilomètres sont franchis en huit heures à cause des routes en piteux état ; des gardes armés accompagnent les voyageurs à travers le dangereux territoire des hors-la-loi. Certains des 19 membres du groupe tombent malades. Muriel, qui se félicite d’avoir pris sa trousse médicale à Lanchow, passe beaucoup de temps à les soigner. Cette longue épreuve affecte sa santé à un point tel qu’elle rentre en Australie en septembre 1939 pour y refaire ses forces12. Dans sa correspondance, elle décrit son expérience pendant ce pénible voyage, que l’Australasian Record publiera en deux parties13. La même année, la Seconde Guerre mondiale éclate. Muriel est contrainte de rester en Australie14. Mais ce n’est que partie remise : en 1945, elle reprend le chemin de la Chine15. Elle œuvre dans ce pays jusqu’en 1949 (année à laquelle elle doit repartir à cause de la victoire des communistes). Pendant ces quatre années à Chunking, elle travaille avec le Dr Harry Miller, lequel lui a demandé de s’occuper des dirigeants nationaux de la Chine et de leurs familles, comme, par exemple, Madame Chiang Kaï-Shek, et d’autres citoyens éminents qui le consultent pour se faire soigner16. À la fin de 1949, Muriel s’installe aux États-Unis pour poursuivre sa formation en soins infirmiers. Comme il est improbable qu’elle puisse un jour retourner en Chine, elle accepte un appel à œuvrer en tant qu’infirmière missionnaire au Malawi, en

Regardez des histoires inspirantes sur les missionnaires sur m360.tv/missionary.

À ne pas manquer ! Grâce à Mission 360° TV, retrouvez-vous sur les lignes de front de la mission par le biais des histoires étonnantes de missionnaires et de fondateurs d’églises du monde entier ! Pour regarder ces histoires, visitez le site m360.tv ou la chaîne HOPE. Horaire de Mission 360° TV pour la chaîne HOPE en Amérique du Nord :

Lundi – 11 h 30 Mardi – 12 h 30 Mercredi – 2 h 00 Samedi – 17 h 30

Pour plus d’information, consultez le site hope.tv.org.

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Afrique17. Pendant cette période, elle travaille à l’hôpital de Malamulo (on parle alors de 290 lits) dans ce qui est alors le Nyasaland (Malawi), en Afrique centrale. Dans ce grand hôpital, Muriel est responsable des programmes de formation en soins infirmiers généraux et de formation des sages-femmes18. Mais si Muriel aime son séjour en Afrique, son cœur, lui, est toujours en Chine. Par conséquent, elle continue sa vie de service à Formose (à Taïwan) à partir de février 195519. Là, elle est responsable du programme de formation en soins infirmiers à l’hôpital auquel l’Offrande du treizième sabbat a été attribuée à la fin de 195420. Plus tard, elle travaille aussi comme infirmière et enseignante en Ohio, aux États-Unis, et à Hong Kong. En 1976, Muriel prend sa retraite à Loma Linda, en Californie21. Victime d’un AVC, elle passe les derniers mois de sa vie dans une maison de retraite à Loma Linda. Cette maison est dirigée par deux jeunes femmes, toutes deux anciennes élèves de Muriel dans ses années taïwanaises. Florence

Muriel Howe s’éteint le 19 août 1992 et est enterrée à Loma Linda22. Des années auparavant, dans une émission de radio nationale diffusée dans toute l’Australie, le journaliste Frank Legge déclarait au sujet de Muriel Howe : « Aujourd’hui, nous avons ici une femme qui n’est pas célèbre, mais qui, pourtant, mérite de l’être. Toutes sortes de gens l’aiment – depuis les habitants du désert de Gobi jusqu’aux lépreux d’Afrique23. »

1 Wallsend, Nouvelle-Galles du Sud, certificat de naissance, n° d’enregistrement 9392/1908, Florence Muriel Howe, Registraire des naissances, des décès, et des mariages, https://familyhistory. bdm.nsw.gov.au/lifelink/familyhistory/search/reshttps:// familyhistory.bdm.nsw.gov.au/lifelink/familyhistory/search/res ; Thomas J. Bradley, « Francis Muriel Howe obituary », Record, 14 novembre 1992, p. 14. 2 C. M. G., « She Deserves to be Famous », Australasian Record and Advent World Survey, 14 février 1955, p. 3. 3 « A. M. C. News Notes », Australasian Record, 31 octobre 1932, p. 5. 4 C. M. G., « Deserves to be Famous », p. 3. 5 Ibid. 6 C. M. G., « Deserves to be Famous », p. 3 ; Lynette J. Carrall à Lester Devine, 25 août 2013, Centre du patrimoine de la Division Pacifique Sud, Institut d’enseignement supérieur d’Avondale, à Cooranbong, en Nouvelle-Galles du Sud (Australie). 7 C. M. G., « Deserves to be Famous », p. 3, 4 ; voir aussi Robert R. Frame, « The Caves Superintendent Visits Avondale », Australasian Record, 23 avril 1934, p. 6.

L’Encyclopedia of Seventh-day Adventists (ESDA) – une toute nouvelle encyclopédie en ligne – est maintenant disponible sur encyclopedia.adventist.org. Lancée le 1er juillet dernier par la Conférence générale, l’ESDA contient plus de 2 500 articles sur l’histoire, la structure, la culture, la théologie et d’autres aspects de l’Église adventiste dans le monde. On y trouve plus de 4 500 photographies et autres documents d’importance historique. Des centaines de nouveaux articles et photographies seront ajoutés à l’encyclopédie dans les semaines, mois et années à venir. L’ESDA s’appuie sur l’expertise de centaines d’auteurs et d’éditeurs du monde entier, issus de nombreuses cultures et ethnies. C’est là un outil formidable, non seulement pour ceux qui cherchent à en savoir davantage sur l’Église adventiste, mais aussi pour ceux qui veulent témoigner auprès de leurs semblables. L’histoire ci-dessus se base sur un article plus long de l’encyclopédie.

8 « Miss Muriel Howe… », Australasian Record, 30 avril 1934, p. 8. 9 Muriel Howe, « Into the Far North-West of China », Australasian Record, 30 août 1937, p. 6. 10 May Cole Kuhn, « How Muriel Came to China, Part 1 », Australasian Record, 29 mars 1937, p. 3 ; May Cole Kuhn, « How Muriel Came to China, Part 2 », Australasian Record, 5 avril 1937, p. 3, 4 ; [May Cole Kuhn,] « How Muriel Stayed in China », Australasian Record, 17 mai 1937, p. 5 ; May Cole Kuhn, « How Muriel Howe Stayed in China », Australasian Record, 24 mai 1937, p. 3, 4. 11 Howe, « Into the Far North-West », p. 6. 12 « A recent arrival… », Australasian Record, 9 octobre 1939, p. 8. 13 « Letter from Miss Muriel Howe », Australasian Record, 10 janvier 1938, p. 2, 3 ; « Letter from Miss Muriel Howe, Concluded », Australasian Record, 17 janvier 1938, p. 2, 3. 14 « Miss Muriel Howe… », Australasian Record, 5 février 1940, p. 8. 15 « On her way to China… », Australasian Record, 18 octobre 1945, p. 16. 16 Thomas J. Bradley, « Francis Muriel Howe obituary », Australasian Record, 14 novembre 1992, p. 14. 17 « From private correspondence… », Australasian Record, 30 juillet 1951, p. 8. 18 C. M. G., « Deserves to be Famous », p. 3, 4. 19 « En route from Africa… », Australasian Record, 31 janvier 1955, p. 8. 20 Ibid., p. 8. 21 Helen Lee, « Taiwan Sanitarium and Hospital Opens Its Doors », Australasian Record and Advent World Survey, 27 juin 1955, p. 1, 2 ; Thomas J. Bradley, « Francis Muriel Howe obituary », Australasian Record, 14 novembre 1992, p. 14. 22 Thomas J. Bradley, « Francis Muriel Howe obituary », Australasian Record, 14 novembre 1992, p. 14. 23 C. M. G., « Deserves to be Famous », p. 3, 4.

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É tudiez la Bible comme jamais auparavant ! Découvrez la Parole de Dieu à partir d’une perspective adventiste grâce à ces premiers volumes du nouveau commentaire de la Bible rédigé par le Centre d’amitié judéo-adventiste mondial – l’un des centres de Mission globale ! Chaque volume comprend des commentaires sur le texte du Pentateuque, sur certaines parties des prophètes, et sur des passages du Nouveau Testament en parallèle avec le texte mosaïque.

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J’IRAI : le cri d’un besoin pressant

I Beth Thomas est écrivain pigiste et rédactrice. Elle habite aux États-Unis avec son mari et leurs deux enfants.

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maginez que vous et moi nous rendons ensemble à l’ancienne ville de Troas. Nous sommes au beau milieu de la nuit. Complètement épuisé par un voyage long et difficile, l’apôtre Paul dort profondément. Soudain, il se réveille en sursaut. Il s’assied et regarde autour de lui. Il n’y a personne. N’était-ce qu’un rêve ? se demande-t-il. Il s’allonge à nouveau, essayant de se rendormir, mais en vain. Mille et une pensées tourbillonnent dans sa tête au sujet de ce rêve, de sa signification, et de la décision qu’il doit prendre. Paul vient de terminer son premier voyage missionnaire avec Barnabas à travers ce qui est aujourd’hui le sud de la Turquie. À son retour à Antioche, les dirigeants de l’église naissante se rendent compte que l’hérésie s’infiltre dans certaines des congrégations nouvellement établies. Ils lui demandent donc de revenir et d’encourager les croyants dans la vérité. Alors que Paul et ses nouveaux compagnons de voyage, Silas et Timothée, vont de ville en ville le long de la route désormais familière, ils partagent avec les Juifs et les païens le magnifique message de Jésus, de sa vie, de sa mort, et de sa résurrection ; ils témoignent personnellement de la façon dont le Seigneur a changé leur vie ; et ils dispensent les enseignements des Écritures. La Bible dit que grâce à leurs efforts, « les églises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour » (Ac 16.5). Alors que Paul dort profondément à Troas, un homme lui apparaît soudain dans une vision. Ses supplications perturbent le sommeil paisible de l’apôtre : « Passe en Macédoine, secours-nous ! » Il

ne s’agit pas d’une suggestion ici, mais d’un appel à l’aide désespéré n’allant pas dans le sens du plan initial de Paul et de ses compagnons. Serait-ce que Dieu les appelle à changer leurs plans – à porter l’Évangile dans un nouveau territoire avec de nouvelles personnes, de nouvelles langues, de nouvelles coutumes, et certainement, de nouveaux défis ? Alors que l’Église adventiste examine son plan stratégique pour les cinq prochaines années, les paroles du Macédonien anonyme résonnent encore à nos oreilles. Alors que nous sommes parfois tentés de couvrir le même terrain, de tracer les mêmes routes vers les lieux familiers où l’œuvre de Dieu est fermement établie, le cri de détresse retentissant des territoires qui n’ont pas encore été pénétrés attire notre attention. Aujourd’hui, 41,6 pour cent de la population mondiale est considérée comme non atteinte – ce qui signifie qu’il n’y a aucune présence chrétienne ni ressources chrétiennes dans la région. Par ailleurs, 27,2 pour cent de la population mondiale n’est pas chrétienne, mais a accès à des ressources. Au total, on parle de près de 70 pour cent du monde n’ayant pas encore été touché par le message de Jésus et de son amour. Le deuxième objectif du plan stratégique de l’Église consiste à « renforcer et diversifier les initiatives adventistes dans les grandes villes, dans la fenêtre 10/40, au sein des populations non atteintes et insuffisamment atteintes, et auprès des religions non chrétiennes ». Bien que l’Église ait toujours mis l’accent sur la mission, il y a toujours place à l’amélioration et à la croissance.


Malheureusement, le monde chrétien a tendance à réinvestir la majeure partie des ressources générées par les dîmes et les offrandes dans des territoires où l’œuvre de Dieu est bien établie, et non dans les endroits les plus nécessiteux où l’Évangile n’a pas encore pénétré. À moins de le faire intentionnellement, il nous est plus facile d’investir des ressources pour renforcer les églises établies dans des endroits comme l’Amérique du Nord ou du Sud, ou l’Afrique subsaharienne, tandis que des endroits comme l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et les pays densément peuplés d’Asie, eux, souffrent d’un manque de soutien financier et physique. Ce deuxième objectif nous éloigne de notre zone de confort et nous met au défi de lancer une nouvelle œuvre parmi les groupes de personnes que nous n’avons pas encore atteintes, et qui attendent toujours d’entendre parler de Jésus. Pour déterminer dans quelle mesure nous réussissons à atteindre cet objectif, et pour nous aider à évaluer nos progrès dans ce travail essentiel, les dirigeants de l’Église ont fixé, dans un esprit de prière, 11 indicateurs clés de performance (KPI), dont les quatre suivants : L’établissement d’un groupe dans chaque pays de la fenêtre 10/40 où il n’y a actuellement aucune présence adventiste (KPI 2.1). L’établissement d’au moins un centre d’influence en opération dans chaque zone urbaine d’un million d’habitants ou plus (KPI 2.4). Chaque division identifie toutes les populations importantes d’immigrants et de réfugiés sur son territoire, met en place des initiatives pour les atteindre avec le message du salut de Jésus (KPI 2.7). Chaque fédération et mission dispose d’un plan quinquennal pour augmenter le nombre d’écoles adventistes primaires et secondaires, donnant ainsi à davantage d’enfants l’occasion de recevoir une éducation centrée sur Christ (KPI 2.10). Cette vaste série d’initiatives exploite l’énergie et la créativité des centres Espoir et Vie, ou centres d’influence, qui s’occupent des populations urbaines par le biais de l’éducation en matière de santé et de bien-être physique et spirituel ; des « faiseurs de tentes » qui, comme Paul, utilisent leurs compétences commerciales et professionnelles pour vivre et travailler dans des territoires non pénétrés afin de rencontrer de nouvelles personnes pour Jésus ; et d’autres entreprises missionnaires créatives de première ligne qui créent de nouvelles occasions d’entrer en contact avec des personnes qui n’ont pas entendu le message du temps de la fin que Jésus demande à son peuple de proclamer au monde.

À cette vision, quelle est la réaction de Paul ? La Bible nous dit que Silas et lui font immédiatement voile depuis Troas vers la Macédoine. Arrivés à Philippes, la capitale, ils y restent plusieurs jours. Un sabbat matin, ils descendent à la rivière, où un petit groupe de gens spirituels se sont réunis pour prier. Là, ils font la connaissance de Lydie, une femme de moyens et d’influence. Alors que Dieu ouvre son cœur à l’Évangile que Paul annonce, Lydie accepte le message. Elle et toute sa famille se font baptiser. En tant que première convertie au christianisme dans cette région, Lydie contribue ensuite à jeter les bases de l’Église européenne. Et si Paul avait balayé l’appel macédonien du revers de la main ? Lydie n’aurait peut-être jamais entendu le message de Jésus et de sa puissance qui ont transformé sa vie, et la croissance de l’Église naissante dans cette région en aurait été retardée. Par conséquent, dans cette audacieuse initiative « J’irai », quel sera votre rôle ? Pourquoi ne pas réfléchir, dans un esprit de prière, à la façon dont vous pouvez entrer en relation avec les autres membres de votre collectivité ? Vous n’avez pas besoin de voyager à l’étranger. Dans votre quartier, il y a peut-être des immigrants venant de pays non chrétiens. Pourquoi ne pas trouver des moyens créatifs de les atteindre ? Vous pouvez soutenir l’éducation chrétienne afin que les jeunes du monde entier aient la possibilité d’entendre parler de Jésus dans un environnement sûr. Vous pouvez destiner vos offrandes aux ministères urbains, à Mission globale pour la fenêtre 10/40, aux missionnaires de première ligne qui se rendent dans des régions sombres et non pénétrées. Vous avez une entreprise ou un commerce ? Alors, utilisez ces compétences pour partir dans une nouvelle aventure avec Jésus, pour toucher des vies pour l’éternité ! Le Saint-Esprit perturbera nos plans – comme il l’a fait pour Paul. Il placera un fardeau sur nos épaules et nous aidera à rediriger notre énergie pour que nous soyons en bénédiction à ceux que nous pourrions négliger. Lorsqu’il nous appellera, seronsnous aussi disposés que Paul à répondre à son appel ? Par la grâce de Dieu, répondons : « J’irai » ! Pour plus d’informations sur le plan stratégique « J’IRAI », visitez le site IWillGo2020. org. Les ressources suivantes peuvent également vous être utiles : Site Web de Mission globale : gm. adventistmission.org Site Web de « Opération métropoles » : missiontothecities.org. Site Web des Centres urbains d’influence : urbancenters.org. Adapté avec la permission de Adventist News Network.

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BRÉSIL

Un oiseau, une graine

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Lilian Bruna Sarmento a travaillé un an en tant que missionnaire bénévole dans le Paraná, son État d’origine, au Brésil.

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n 2016, je me suis impliquée dans un projet appelé « One Year in Mission » (OYiM). Destination : Itambé, une ville du Paraná – un État dans le sud du Brésil. Ça a été une expérience extraordinaire ! Ça a été aussi une occasion idéale pour Dieu de changer ma vie et ma façon de voir des tas de choses. Parfois, on pense que le travail missionnaire change la vie du missionnaire simplement parce qu’il est là… mais ce n’est pas le cas ! La vie d’un(e) missionnaire ne change que s’il/si elle est prêt(e) à changer. La lutte spirituelle est intense ; on peut voir clairement le combat qui se déroule autour de soi. Je pense que c’est justement l’une des meilleures choses du travail missionnaire, parce qu’on sent que Dieu nous protège en proportion des attaques du mal. En ce qui me concerne, Dieu a fait des choses étonnantes pour m’aider à atteindre les gens. En voici un exemple dans l’histoire suivante. Chaque matin, Silvio, notre dirigeant de l’OYiM, partage avec nous des méditations aussi belles qu’édifiantes. Il nous donne aussi des tâches à accomplir, comme, par exemple, faire du bien aux autres, ne pas utiliser nos cellulaires pendant une journée, rendre visite à quelqu’un, prier avec un étranger. Un jour, Thallis, mon partenaire de mission, et moi sommes chargés de faire intentionnellement quelque chose de bien pour quelqu’un. Alors que nous traversons la ville à vélo pour nous rendre dans un quartier qui nous a été désigné, nous réfléchissons à la façon dont nous pourrions nous acquitter de notre tâche. Soudain, alors que nous passons devant la place principale de la ville, nous remarquons un oisillon par terre. Manifestement, il est tombé d’un grand arbre. Nous nous arrêtons pour voir si nous pouvons l’aider. Thallis grimpe à l’arbre et remet l’oiseau dans son nid. Mais il n’arrive pas à redescendre ! Qu’estce que nous pouvons faire ? nous demandons-nous. Quelques instants plus tard, les propriétaires qui nous ont observés nous rejoignent, échelle en mains. Thallis est vraiment soulagé, mais moi, je ne peux m’empêcher de rire de sa mésaventure ! Suite à cet incident, nous bavardons avec les propriétaires et développons une belle amitié avec eux. Après quelques visites, nous commençons à

étudier la Bible avec toute la famille – le père, la mère, les deux enfants… et même la grand-mère ! Dieu travaille de façon incroyable, n’est-ce pas ? Et tout ça parce que nous nous sommes arrêtés pour aider un oiseau ! À la fin de notre séjour à Itambé, les membres de cette famille n’ont pas encore pris la décision de se faire baptiser. Par contre, une graine a été semée dans leur cœur. Un jour, qui sait, peut-être aurons-nous de belles retrouvailles au ciel ! Tremblez-vous à l’idée d’aller vers les gens ? Êtes-vous tenaillé par le doute parce que vous ne savez pas comment vous y prendre ? Si oui, ne vous en faites pas. Remettez simplement tout votre être entre les mains de Dieu. Il suscitera une occasion inattendue, en se servant peut-être d’un oiseau, d’un chat, d’un chien… ou de quelque chose d’encore plus surprenant !

Une année en mission Une année en mission (OYIM) est un mouvement missionnaire urbain par lequel de jeunes adultes consacrent une année de leur temps à la propagation du message des trois anges aux villes du monde. Des équipes de jeunes (18 ans et plus) se mêlent aux gens, répondent à leurs besoins, parlent de Jésus, font des disciples, et invitent les gens à se joindre à la grande famille de l’Église adventiste. Dieu vous appelle-t-il à vivre l’expérience d’OYIM ? Pour regarder des histoires de l’initiative Une année en mission, allez sur le site m360.tv/oyim.

Le bénévolat vous intéresse ? Consultez sans tarder le site AdventistVolunteers.org !

Pou regarder des vidéos sur les missionnaires de Adventist Volunteer Service, consultez le site m360.tv/avs.


Saviez-vous que vous pouvez trouver Mission 360° sur l’appli issuu ou sur issuu.com ?

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PHILIPPINES

Une femme en mission

A

imee et ses collègues, Eunice et Ralph, quittent le bureau d’ADRA Philippines à l’aube. Une dure journée de travail commence. Bien que ce soit encore le matin, le soleil tropical pénètre la peau d’Aimee et la fait rêver d’un bain frais. Mais il n’en est pas question. Des personnes affamées sont là, tout près, attendant de recevoir leur sac de riz. C’est que deux mois plus tôt, une puissante éruption volcanique s’est produite aux Philippines : le volcan Taal, en dormance depuis 43 ans, s’est réveillé, projetant des gaz toxiques, des roches et des cendres à environ 15 kilomètres dans les airs. Des milliers de gens ont dû fuir leurs foyers et se réfugier dans des centres d’évacuation. Ils y resteront pendant des semaines. Pour rendre leur séjour plus confortable, ADRA leur fournit des nattes de paille, des moustiquaires, et des draps. Elle leur fournit aussi de l’aide financière pour les aider à repartir à zéro dès qu’ils pourront rentrer chez eux. En tant que responsable des relations publiques et du marketing d’ADRA, Aimee passe des heures avec les évacués. Elle a pitié des personnes âgées – communément appelées Lola et Lolo (Grand-mère et Grand-père) – lesquelles, bien que pouvant à peine marcher, ont quand même réussi à fuir le nuage de cendres. Elle écoute maintes victimes raconter leurs histoires de fuite et exprimer leurs inquiétudes quand viendra le temps de tout recommencer. Ce sont de longues journées, où, épuisé, on tombe de sommeil. Et – comme si ce n’était pas assez – voilà que la COVID-19 frappe à son tour ! Un jour, alors que l’équipe d’ADRA distribue des fournitures d’urgence aux démunis, Aimee scrute la foule à la recherche d’un visage souriant – d’une personne disposée à participer à une entrevue. Remarquant deux femmes à l’air calme et serein, elle décide de les approcher. L’une de ces femmes, du nom d’Elsie, raconte à Aimee que le jour de l’éruption, un voisin charitable l’a amenée avec ses deux enfants au centre d’évacuation. Bien que tremblant de peur, Elsie a eu la présence d’esprit de prendre des vêtements pour ses enfants et sa Bible. En écoutant cette femme raconter son expérience, Aimee sent qu’elle n’est 28

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pas comme les autres. Dans ses yeux, aucune trace de la vive anxiété qui torture bien des gens lors d’événements catastrophiques. « Madame, pouvez-vous nous dire comment la COVID-19 vous a affectée ? » demande Aimee. Elsie sourit. Elle est heureuse de partager sa foi. « Honnêtement, quand on croit en Dieu, on reste détendu – même si on ne peut pas travailler. Quand on met sa foi en Dieu, les pires fardeaux semblent légers. » D’autres expriment une opinion contraire. En fait, une femme dit à Aimee que pour elle, la COVID-19 est pire que l’éruption du Taal. Le nuage de cendres, on peut toujours le fuir, mais la quarantaine, elle, non ! On ne peut aller nulle part. « J’ai dit aussi à mes enfants que tant que nous nous cramponnerons au Seigneur, il veillera à nous nourrir, ajoute Elsie. Et c’est ce qu’il fait. Il prend soin de nous. » Aimee ne peut s’empêcher de penser à toute la nourriture qu’ADRA fournit pendant l’éruption et la pandémie. Dieu a touché le cœur de gens aux

Crystal Earnhardt est écrivain pour l’Agence internationale de développement et de secours adventiste (ADRA).


quatre coins du globe pour qu’ils fassent des dons – pour que d’autres puissent, eux aussi, manger. Elsie explique ensuite qu’il y a de nouveaux croyants dans son village qui ne peuvent aller à l’église à cause de la pandémie. Pour combler ce vide, elle les invite à venir chez elle pour prier. Après le service, elle apprend aux enfants à lire et à comprendre la Bible. Aimee remarque qu’au lieu de pester contre ses propres difficultés, Elsie a choisi 3 de se concentrer sur le salut de ses semblables. En entendant l’histoire d’Elsie, le monde semble, tout à coup, être un endroit plus bienveillant pour Aimee. Une telle histoire confirme sa vocation dans la vie. En travaillant pour ADRA, elle devient les mains et les pieds de Jésus – nourrissant les affamés, revêtant ceux qui sont nus, et donnant aux pauvres.

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Aimee – en pleine action !

2 Elsie 3

Produits alimentaires distribués par ADRA et le Service à la communauté de l’Église adventiste à des familles aux Philippines.

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L’éruption volcanique du Taal, laquelle s’est produite le 12 janvier 2020.

L’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) est l’organisation humanitaire mondiale de l’Église adventiste. Grâce à son réseau international, ADRA fournit des secours et de l’aide au développement dans plus de 118 pays. Suite à l’éruption du volcan Taal et à la COVID-19 aux Philippines, ADRA a fourni de l’aide financière et distribué 1 192 kits de lit, 56,2 tonnes de riz, 2 360 pains de savon, 1 180 litres de désinfectant, et plus de 1 000 litres d’alcool pour prévenir la propagation du virus. ADRA a donné une tente de triage à l’Hôpital adventiste de Santiago et a produit du matériel de sensibilisation à la COVID-19. Elle a également aidé Adventist Health à se procurer 11 000 masques faciaux pour les six hôpitaux adventistes des Philippines. Pour en découvrir davantage sur ADRA, consultez le site ADRA.org. Pour regarder des histoires missionnaires d’ADRA, visitez le site m360.tv/adra.

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Merci de soutenir ADRA par le biais des offrandes pour le budget mondial ! 29


ASIE DU SUD

Une histoire d’Andrew McChesney, du siège de Mission adventiste

Pas le temps de jouer !

Animation : Diogo Godoy

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orsque Rishon et sa famille déménagent d’une grande ville pour s’installer dans une petite maison située à flanc de montagne, ses parents lui suggèrent de se débarrasser d’une partie de ses nombreux jouets. « Tu n’as pas besoin de tous ces gros jouets, Rishon, dit son père. Tu seras tellement occupé que tu auras bien moins de temps pour jouer. » « Les enfants du village sont pauvres, lui dit sa mère. Ils n’ont pas de beaux jouets comme toi. Que dirais-tu de leur donner tes gros jouets ? »

Rishon est un garçon obéissant. Ça ne le dérange pas du tout de donner ses gros jouets. Il les distribue aux garçons et aux filles du village. Ouah ! C’est la première fois que ces enfants reçoivent des cadeaux. Imagine combien ils sont enthousiastes ! Rishon est tout heureux de les voir si joyeux. Ça lui fait beaucoup de bien de faire quelque chose de gentil pour les autres.

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Au bout d’un certain temps, Rishon se dit : Eh bien, Papa et Maman avaient drôlement raison ! Il est vraiment très occupé. Il fait l’école à la maison, et quand il n’étudie pas, il travaille dans le jardin familial : il plante, il désherbe, il récolte le maïs, les pommes de terre, et d’autres cultures. Il passe aussi une partie de la journée à mémoriser des versets bibliques. Avec tout ça, il n’a plus grand temps pour jouer avec ses petits jouets. Il décide alors d’en refiler quelques-uns aux enfants du village.


Les enfants se lient rapidement d’amitié avec Rishon. Au début, ils l’appréciaient parce qu’il leur donnait des jouets. Mais ensuite, ils ont appris à le connaître et ont vu que c’est un garçon doux et gentil. Ils aiment beaucoup aller chez lui. Rishon aime jouer avec les enfants. Parfois, ils jouent ensemble avec ses gros jouets. Mais la plupart du temps, ils jouent à l’église.

Ces enfants ne sont pas chrétiens, et leurs parents non plus. Ils ne savent pas que Dieu a créé le monde, ou que Jésus est mort pour les péchés du monde. Ils ne savent pas ce que c’est que prier Dieu. En jouant à l’église, Rishon apprend aux enfants à connaître Jésus et leur raconte des histoires sur les personnages de la Bible. Il leur explique que Jésus est mort sur la croix pour donner la vie éternelle à tous ceux qui croient en lui. Il les invite à prier Jésus et leur montre comment faire. « Mon Dieu, dit-il, merci d’être notre meilleur ami. S’il te plaît, apprends-nous à t’aimer et à aimer les autres. Au nom de Jésus, amen. »

Tu peux, toi aussi, aider l’Église de Dieu à grandir ! Savais-tu que notre Église a un groupe spécial de missionnaires qui établissent de nouvelles églises, comme l’a fait Rishon ? Il s’agit des « pionniers de Mission globale ». Ils partagent l’amour de Dieu avec ceux qui ne le connaissent pas et les aident à devenir des disciples de Jésus. Pour lire d’autres histoires étonnantes sur ces pionniers, va sur le site Global-Mission.org. Prie, s’il te plaît, pour eux et soutiens leur ministère par le biais du site Global-Mission.org/giving ! Les autres enfants se mettent à copier les prières de Rishon et à raconter les histoires de la Bible à leurs parents. Puis, certains d’entre eux demandent aux parents de Rishon de leur parler davantage de Jésus. Rishon n’a plus beaucoup de temps pour jouer avec les jouets qu’il a gardés. Il est bien trop occupé à être un missionnaire pour Jésus et à aider l’Église de Dieu à grandir !

Rishon et ses parents

Des histoires, encore des histoires ! Tu peux lire la version longue de cette histoire et d’autres histoires du même genre dans la revue Children’s Mission, sur le site AdventistMission. org/mission-quarterlies. Ne manque pas de regarder cette histoire sur le site suivant : m360.tv/s2048 ! 31


Non Profit Organization U. S. Postage

General Conference of Seventh-day Adventists 12501 Old Columbia Pike Silver Spring, MD 20904

PAID

Nampa, ID Permit No. 66

Que diriez-vous de faire un don planifié à Mission globale – un don qui continuera à donner des années après votre départ ?

V

otre don planifié au profit de Mission globale aura un impact croissant sur la vie des populations des villes et des villages qui ne connaissent pas encore Jésus.

A

insi, que vous considériez votre plan d’épargne-retraite ou que vous déterminiez vos rentes, c’est le moment idéal pour investir dans l’avenir de l’Église adventiste en faisant un don planifié à Mission globale.

Voyez, dans un esprit de prière, si Dieu vous appelle à faire un don planifié pour contribuer à l’établissement de nouveaux groupes de croyants. Vous pouvez ajouter une disposition dans votre testament selon laquelle une partie de votre succession ira à Mission globale, et que vous spécifierez comme suit : « Là où le besoin est le plus grand ». Pour en découvrir davantage sur la façon de créer un impact durable, consultez le site Global-Mission. org/PlannedGiving, ou composez le 800.648.5824 pour parler à notre responsable des dons planifiés et du fidéicommis.

1 25 0 1 O L D C O L U M B I A P I K E , S I LV E R S P R I N G , M D 2 0 9 0 4


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