Visite pédagogique des MC TEREE du 29 novembre 2016

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Visite pédagogique du 29/11/2016

MC TEREE

Compte rendu des visites de l’entreprise PROCAR à ST Mesmin et d’une méthanisation agricole aux Herbiers

BTP CFA VENDEE


Visite de l’entreprise Procar à St Mesmin En ce lundi matin, Mr Bertrand, PDG de la société, nous a accueillis au sein de la SCOP Procar Demas comptant plus de 110 salariés. La société a été fondée en 1909 sous le nom de Demas à Cerizay dans le 79, elle a ensuite été transférée à St Mesmin en 1965. En 1983, l’entreprise Demas a fait faillite, les salariés se sont donc mobilisés et ont décidé de reprendre la société sous forme de SCOP et de changer le nom de Demas par Procar. Mr Bertrand nous a expliqué les principes de gestion d’une SCOP pour nous permettre de comprendre le mode de fonctionnement de l’entreprise. Une SCOP est une société coopérative dont les salariés sont les associés majoritaires et détiennent des droits de vote. Dans une SCOP, il y a un dirigeant comme dans n’importe quelle entreprise. Mais celui-ci est élu par les salariés associés pour un mandat de 4ans. Dans une SCOP, les réserves vont contribuer tout au long du développement de l’entreprise à consolider les fonds propres et à assurer sa pérennité. Les Co-entrepreneurs sont rémunérés de leur travail et de leur apport en capital, mais à leur départ, celui-ci leur est remboursé. Le PDG nous a également parlé des différents produits de l’entreprise : -

D’un côté il y a les Véhicules utilitaires légers (VUL) De l’autre les véhicules spéciaux aménagés (VSA)

Ainsi que leurs différents secteurs d’activités : -

Véhicules utilitaires Véhicules publicitaires, d’assistance Car régie vidéo Véhicules médicaux : consultation médicale, collecte de sang Véhicules militaires : poste de commandement, poste médical avancé Véhicules ateliers : Equipes de rallye, cyclistes

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Suite à cette présentation complète de l’entreprise et de son fonctionnement, Mr Bertrand nous a ouvert les portes de ces ateliers, en commençant par l’atelier de débit métallerie. Celui-ci est le premier maillon pour la conception des véhicules. Il consiste à découper, percer et plier les métaux pour la fabrication des aménagements des véhicules. Ces pièces sont pensées et étudiées par les douze techniciens présents dans le bureau d’étude. Cet atelier est le premier des trois grands bâtiments composant le site de Procar. Par la suite, nous sommes entrés dans le second, l’atelier d’assemblage et peinture. Nous y avons découvert un lieu de travail composé d’une multitude de métiers différents et d’un monde du travail que ne nous connaissons pas. Ici sont présents soudeurs, carrossiers et peintres. Des métiers qui ne sont pas voués à se rencontrer ailleurs. Ensuite, plusieurs environnements sont présents. D’abord un milieu grand et bruyant, rappelant le monde de l’industrie. Puis, un atelier calme, celui de polyester. Un lieu où travaillent trois ouvriers pour la fabrication de certaines pièces. Cette variété fait de ce bâtiment un endroit étonnant. Tout aussi surprenant que les différentes créations par l’entreprise. D’une remorque du ministère de la défense à un véhicule utilitaire en passant par le camion de la « team Citroën Racing », tout était là pour retenir notre attention. Nous avons ensuite poursuivie la visite dans le dernier bâtiment, l’atelier de finition. Il est composé d’une partie menuiserie où les meubles sont faits mains suivant les plans fournis par le bureau d’étude. Dans la deuxième partie on retrouve tous les véhicules en cours d’aménagement sur lesquels les électriciens sont en œuvre pour finaliser la conception du véhicule. Un monde de l’électricité différent que celui que nous connaissons, celui du bâtiment. Et pour le découvrir nous avons eu la chance d’en découvrir un qui est la présentation d’un véhicule podium pour la ville de Nouméa. A l’intérieur, il y a 4 postes informatiques, deux bureaux, et une partie cuisine équipée d’un point d’eau, d’un évier et d’un petit frigo. Il y a aussi une partie WC. Le véhicule est équipé de 4 climatiseurs, et il est aussi équipé d’une sono avec deux micros HF, deux enceintes intérieures et deux enceintes extérieures étanches. Le podium ainsi que l’auvent latéral sont déployés via des vérins hydrauliques alimentés par une centrale comprenant une pompe hydraulique et un jeu d’électrovannes permettant l’actionnement des commandes via une télécommande sans fils. Le véhicule allant être exploité dans une zone très ensoleillé, le photovoltaïque a été retenu comme une des solutions pour permettre la recharge des batteries auxiliaires du véhicule. Il possède 6 panneaux installés sur le pavillon du véhicule. Ces derniers servent à l’alimentation 230V via un convertisseur si le véhicule ne peut pas être raccordé au secteur.

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Ceci nous a permis de voir que les énergies renouvelables, plus particulièrement le photovoltaïque dans le cadre de cette visite, ne sont pas réservées qu’au bâtiment mais peuvent avoir d’autres applications comme les véhicules routiers.

Pour conclure, cette visite nous a enrichis dans plusieurs domaines. Tout d’abord, Celui du travail dans un milieu industriel qui diffère du monde du bâtiment. L’organisation n’est pas du tout la même que sur un chantier, il est plus facile de suivre l’évolution d’un projet lorsque tout est réalisé par une seule et même société. Les conditions de travail sont aussi moins contraignantes. En travaillant dans un atelier, la pluie, le froid, les intempéries ont beaucoup moins d’influence sur les conditions de travail des opérateurs. Cependant, nous avons pu constater que l’aspect relation client n’est que très peu existant pour les ouvriers. Nous avons aussi pu découvrir une nouvelle facette du monde de l’électricité et de ses contraintes qui sont particulièrement différentes dans un véhicule. Les électriciens sont limités dans les passages de câbles, et ont un cahier des charges extrêmement précis à suivre. Le matériel utilisé à bord est spécifique. Nous avons également été étonnés par les connaissances techniques des ouvriers. Ce qui est également appréciable, c’est que malgré le nombre de salariés présents sur le site, il y règne une atmosphère conviviale entre eux, ce qui est favorable à la conception des projets et à la motivation générale. Enfin, en tant que futur technicien en énergies renouvelables, nous nous rendons compte que les ENR ne sont pas présentes uniquement dans l’habitat et qu’elles se développent dans d’autres environnements. Nous souhaitons particulièrement remercier Mr Bertrand de nous avoir accueillis et de nous avoir consacré tout ce temps. Nous avons pu découvrir ce milieu professionnel que nous ne connaissions pas.

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Visite de l’entreprise GAEC BIENVENUE aux Herbiers

Cette exploitation agricole dirigée par deux frères associés Jérôme et Emmanuel PINEAU se compose également d’un ouvrier à temps plein et d’un apprenti. L’exploitation possède trois domaines d’activités la production de volaille, de céréale et de vache laitière. L’ensemble de leur exploitation est biologique. Ils sont impliqués dans les Energies Renouvelables depuis près de 10 ans. Les toitures de leurs maisons et bâtiments agricoles sont équipées de panneaux photovoltaïques. Le chauffage de leurs habitations est assuré grâce au bois déchiqueté issu des haies bocagères. Lorsque des agriculteurs possèdent des vaches, ils sont contraints à construire des bâtiments pour stocker le fumier. Pour des raisons de convictions, le GAEC ne souhaitait pas construire ces bâtiments. Ils ont donc cherché une autre solution qui était de créer un site de station de méthanisation. Par la suite, ils ont montés un dossier pour que leur projet soit accepté, il leur a fallu 2 ans et l’accord des banques pour que le dossier soit financé. Ce projet leur a demandé un investissement d’1.4 millions d’euros.

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Pour pouvoir créer de l’énergie électrique cela nécessite des matières premières, dans le cas présent, les deux frères récupèrent le fumier de leurs bovins ainsi que celui des exploitations voisines. Ils utilisent aussi la farine, les céréales et les déchets de fruits et légumes de certaines industries et grandes surfaces. L’herbe récoltée grâce à la tonte de leur gazon est aussi utilisée, ses apports sont en effet plus performants que le fumier. Cette installation très complexe demande des compétences en chimie, en hydraulique et en automatisme. Nous avons pu découvrir le logiciel gérant l’installation. L’un des deux frères, Jérôme PINEAU nous a déclaré : « avoir eu besoin de temps avant de comprendre la complexité du logiciel, de savoir le manipuler correctement et de maîtriser toutes les données. » Nous avons été impressionnés par ses connaissances et ses compétences dans ce domaine très technique. Les déchets sont envoyés dans un broyeur, ils sont ensuite assimilés vers une cuve de préparation. Une fois la « soupe » prête elle est acheminée dans une seconde cuve afin de macérer à une température située entre 38° et 45° degrés. Le biogaz est ensuite envoyé dans le moteur qui produit l’énergie demandée. Le fumier ayant perdu une partie de son carbone (CH4) est réutilisé pour servir d’engrais lors de l’épandage. Les calories émises par le moteur sont utilisés pour chauffer le digesteur, les poulaillers et également à sécher du bois.

Cette station a besoin de contrôles visuels permanent et de beaucoup de manutention. Dans ce cadre ils ont l’intention d’embaucher une personne de plus afin d’assurer la maintenance de l’installation. Ceci va permettre de créer un emploi et ainsi répondre pleinement aux trois axes du développement durable. En conclusion on peut dire que ce projet était ambitieux au départ. Cette installation leur a demandé du temps et investissement financier important mais en aucun cas ils ne regrettent leur choix. En

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regardant au-delà de l’investissement il s’agit d’un véritable état d’esprit. Messieurs PINEAU sont soucieux de l’environnement qui les entoure et sont fiers de revendiquer leurs idées. Leur site a permis la création d’un emploi, la notion d’économie circulaire est à prendre en compte, le cercle de production fait que « les céréales retournent aux céréales » Nous remercions donc Jérôme PINEAU de nous avoir permis d’accéder à son site de méthanisation. Nous le remercions également de nous avoir accordé de son temps afin de nous permettre de comprendre ce type d’installation et son but. Cette visite nous a permis d’avoir un regard plus professionnel sur l’environnement et la méthanisation que nous allons découvrir durant la formation. Cela nous conforte également dans notre choix de formation, en effet cet aspect n’est pas un de ceux auxquels nous nous attendions en faisant une Mention Complémentaire Energies Renouvelables. Nous remercions également le BTP CFA Vendée ainsi que nos formateurs de nous avoir permis de découvrir ces deux environnements différents.

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