La course au développement durable

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« La course au développement durable » Interview Vincent Riou, Skipper PRB, s’attaque à son 4ème Vendée Globe. Il sera au départ de la grande course le 6 novembre aux Sables d’Olonnes. Résumé d’une rencontre avec les apprentis du BTP CFA Vendée (Aforbat). Déjà gagnant du Vendée Globe en 2004/2005, il tentera de devenir le second skipper à remporter la course pour la seconde fois. Ce Finistérien de 44 ans surnommé le couteau suisse est une référence dans le milieu. En plus d’être un habile navigateur, il est également ingénieur et technicien de talent.

« - Au niveau énergétique quelles sont les évolutions constatées depuis votre première participation ? » Cela a pas mal évolué, étant dans le milieu depuis près de 20 ans j’ai vu grandement évoluer les moyens de production. Au commencement, nous ne partions qu’avec un générateur diesel. Ensuite est venue l’intégration des ENR avec les éoliennes. Mais celles-ci étaient peu performantes car le rendement baissait avec la vitesse du bateau. Les panneaux photovoltaïques quant à eux étaient problématiques car l’environnement salin les détériorait et nuisait au


rendement. L’hydrolienne est donc apparue comme la meilleure solution sur le point de vue du rendement de l’efficacité et de l’entretien.

« - Combien de personnes vous accompagnent à l’étude du projet ? » Nous sommes une petite équipe de cinq techniciens et ingénieurs. Cela représente peu comparé au team de nos concurrents. La nôtre se compose d’un ingénieur chargé d’étude et développement, un préparateur polyvalent, un responsable accastillage et gréement, d’un responsable composite et moimême.

« -Quelle est votre plus grande crainte ? » Je n’ai pas réellement de crainte lors de la course, à part quelques risques en ce qui concerne la casse matérielle sur le bateau. Autrement, je n’ai aucune crainte car je connais la course, je suis préparé à toute éventualité. « -Quel appareils consomment le plus ? » L’appareil qui consomme le plus est le pilote automatique car il fonctionne en permanence. La manœuvre de la quille consomme aussi beaucoup d’énergie mais on l’utilise peu pendant la course. « -Pour les prochaines éditions du Vendée Globe, envisagez-vous d’utiliser uniquement des ENR sur le bateau ? » Pour le moment par sécurité nous sommes dans l’obligation d’avoir un moteur diesel sur le bateau, mais je pense que c’est possible ; seulement personne n’a jamais osé essayer. «Aujourd’hui, mon bateau peut fonctionner à 100% avec des énergies renouvelables. Il est totalement autonome sur ce point et c’est une vraie avancé, car cela n’a jamais été le cas auparavant. Je crois que toutes les équipes en sont à peu près au même point concernant cette démarche de développement durable. » Propos recueillis par les MC TEREE BTP CFA VENDEE


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